socio performance 7

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Crédit photo : Vincent Debanne Partie 7 Comment développer une communauté d'intérêts?

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Crédit photo : Vincent Debanne

Partie 7

Comment développer une communauté d'intérêts?

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7.1 La théorie des les liens faiblesLaurence Sacquer

7.2 Le principe du signal socialAlain Lefebvre

7.3 Les 3 piliers de l’entreprise individuelleOlivier Zara

7.4 Le savoir être coopératif Olivier Zara

7.5 Comment construire son réseau de référencesOlivier Zara

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre Vivier Valentin

Vivier Valentin

Partie 7 : Comment développer une communauté d'intérêts?

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7.1 La théorie des liens faiblesLaurence Sacquer

Crédit photo : Vincent Debanne

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Définition:

Un lien faible est un lien qui attache un individu à une connaissance éloignée, un ami d'ami etc. La force de ce lien est bien évidemment faible mais d'un point de vue structurel, ce lien constitue une base d'échange, de rencontre et de communication forte et davantage disposée à l'interaction ou au lien social qu'un lien fort.

7.1 La théorie des liens faibles

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Les liens forts ont tendance à se refermer sur eux-mêmes alors que les liens faibles ont tendance à être beaucoup plus ouverts.

Les différences avec un lien fort (famille, amis proches) sont :– la fréquence : on consacre plus de temps à un lien fort– l'intimité (évidente) qui est absente dans un lien faible.– l'émotion, l'empathie sont les caractères des liens forts et non des faibles.– la réciprocité des services rendus plus élevée dans un lien fort

Ce constat révèle que la circulation de l'information entre les proches et la circulation de l'information entre les « connaissances » sont inégales. Des individus liés par des liens faibles communiqueront davantage que d'autres liés fortement puisque leurs rencontres sont espacées.

7.1 La théorie des liens faibles

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Les liens faibles sont beaucoup plus utiles que les liens forts.

Selon l'auteur de la théorie, les « liens faibles servent bien souvent à jeter des ponts locaux entre des ensemble d'acteurs qui autrement seraient isolés, ou encore qui ne pourraient se rejoindre que par des détours beaucoup plus longs».

L’importance des liens faibles proviendrait du fait que ceux qui sont des ponts locaux créent des chemins plus nombreux et plus courts. La suppression d’un lien faible engendre, en moyenne, plus de dégâts dans les probabilités de transmissions que celle d’un lien fort.

Un message peut atteindre un plus grand nombre de personnes et parcourir une distance sociale plus importante quand il passe par des liens faibles.

Exemple : si on raconte une rumeur à tous ses amis proches et qu’ils font de même, beaucoup vont entendre plusieurs fois la même rumeur.

7.1 La théorie des liens faibles

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Activer un lien faible :

Pour atteindre des contacts indirects, un individu doit passer par les liens faibles. Ce type de lien est essentiel quand on s’intéresse à la manipulation du réseau de l’individu. C’est également par ces liens que l’individu est atteint par des idées, des influences socialement distantes. Les liens faibles remplissent la fonction de ponts et sont donc importants pour ces 2 raisons.

Exemple : les économistes du travail ont remarqué que les ouvriers américains trouvent plus facilement un emploi grâce à leurs contacts personnels qu’avec d’autres moyens.

7.1 La théorie des liens faibles

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Ainsi, du point de vue de l’individu, les liens faibles peuvent permettre de se saisir d’une opportunité de mobilité.

Contrairement à notre intuition (nos amis sont plus motivés à nous aider), ce sont des connaissances (donc liens faibles) qui le plus souvent ont donné l’information à l’individu pour son nouvel emploi. En effet, les individus avec qui on est faiblement lié ont tendance à évoluer dans des cercles différents et ont donc accès à des informations différentes de celles qu’on reçoit. Ainsi, l’effet de structure est plus important que l’effet de motivation. Le contact n’appartient en fait que de manière marginale au réseau courant de l’individu. Mais d’où venait l'information que ce contact a donné à l'individu ? On pouvait s’attendre à ce que, comme dans le processus de diffusion des rumeurs, des chemins assez longtemps aient été suivis. Or, l’information provenait souvent directement de l’employeur, ou presque. Donc, pour certains objectifs importants, il peut suffired’analyser des réseaux égocentriques constitués d’un individu, de ses contacts et de ceux de ce dernier.

7.1 La théorie des liens faibles

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A un niveau plus macroscopique, ils favorisent la cohésion sociale :

Quand un homme change d’emploi, il passe d’un réseau à un autre mais en plus il établit une liaison entre ces deux réseaux.

Dans les milieux professionnels clairement définis et de taille réduite, celaengendre des structures complexes de liens faibles qui jouent le rôle de ponts entre les groupes plus cohérents de réseaux actifs : les idées et les informations circulent mieux et un « sens de la communauté » se développe.

7.1 La théorie des liens faibles

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Liens faibles et développement d'une communauté.

La fragmentation d’un réseau (en diminuant le nombre de chemins unissant un chef à ses sujets) rendrait impossible la confiance que ceux-ci pourraient avoir en ce chef.

• Considérons une communauté totalement divisée en clans : chaque individu est en relation avec les autres personnes du clan mais avec aucune personne extérieure. Cette communauté aura beaucoup de difficultés à mettre en place une organisation. On pourrait informé les individus via les médias mais cela n’aurait aucun effet car les gens agissent rarement sur base d’une information donnée par les mass média. Et si un clan s’engageait en faveur d’une organisation, l’enthousiasme ne se transmettra pas aux autres clans. Il devra se développer indépendamment dans chaque groupe pour que l’organisation réussisse à se développer.

7.1 La théorie des liens faibles

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Liens faibles et développement d'une communauté.

(suite)

• Le problème de la confiance est étroitement lié à ce qui vient d’être dit. Pour qu’un individu accorde sa confiance à un chef, il faut qu’il ait des contacts personnels avec des individus qui jouent un rôle d’intermédiaire. La confiance qu’un individu accorde à un chef est liée à la capacité qu’il a de prévoir et d’influer sur son comportement. De l’autre côté, un chef a peu de raison d’être attentif à l’égard d'individus avec qui il n’a pas de relations.

7.1 La théorie des liens faibles

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La piste à suivre pour une réflexion structurale de la socio-performance

Les expériences personnelles des individus dépendent de certaines aspects de la structure sociale qui se situent à un niveau plus élevé, au-delà de la porté ou du contrôle des individus. Le développement de la théorie sociologique passe donc nécessairement par une analyse des relations entre les niveaux micro et macro.

Cette analyse met en lumière des paradoxes :– Les liens faibles apparaissent comme indispensables aux individus pour saisir des opportunités et pour leur intégration sociale.– Au contraire, les liens forts, qui engendrent la cohésion sociale, se traduisent par une fragmentation de l’ensemble social.

7.1 La théorie des liens faibles

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Références pour aller plus loin.

GénéralM. Granovetter, 1973, « Strenght of weak ties » in American Journal of Sociology

lien vers article :http://www.stanford.edu/dept/soc/people/mgranovetter/documents/granstrengthweakties.pdfLes 10 propriétés de la force des coopérations faibleshttp://www.internetactu.net/2008/02/08/10-proprietes-de-la-force-des-cooperations-faible/

Réseaux sociauxBlog « Une heure de peine » : Liens faibles et réseaux sociaux (l'exemple de Facebook)http://uneheuredepeine.blogspot.com/2007/11/facebook-ou-la-force-des-liens-faibles.htmlBlog « Knowledge Management » : l'autre exemple de Facebookhttp://km.typepad.com/index/2007/11/pourquoi-je-nai.html

Application de la théorie des liens faibles à la recherche d'emploi« Blog d'un économiste qui suit et commente l'actualité » : Liens faibles et recherche d'emploihttp://obouba.over-blog.com/article-18406064.htmlBlog « Les enjeux du recrutement 2.0 »http://recrutement2point0.blogspot.com/2005/12/les-liens-forts-et-les-liens-faibles.htmlL'APEC vante aussi le mérite des liens faibleshttp://blog-experts.cadres.apec.fr/2008/10/30/ne-vous-privez-pas-de-la-force-des-liens-faibles/« Le réseautage : comment ça marche ? A quoi ça sert ? »http://www.lexpansion.com/carriere/le-reseautage-comment-ca-marche-a-quoi-casert_120237.html

7.1 La théorie des liens faibles

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7.2 Le principe du signal socialAlain Lefebvre

Crédit photo : Vincent debanne

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Le signal social, encore une nouvelle notion ?

Pas si nouvelle en fait, la notion de “signal social” sur Internet existe depuis que les messageries instantanées sont apparues et sont usage se développe avec Twitter ou Facebook.

En effet, les pionniers de ce domaine, les créateurs d’ICQ se sont vite aperçus que le statut utilisateur (connecté, pas connecté, disponible, absent, etc.) affiché par leur logiciel était une fonction très appréciée… Et, aujourd’hui, tous les logiciels de messageries instantanées permettent de définir ce statut voire de le personnaliser. Cela paraît anecdotique mais ce statut qui est aussi une forme de signal social est déjà très utilisé dans certains contextes.

7.2 Le principe du signal social

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La notion de signal social est un prolongement logique de notre pratique récente de l’Internet

Depuis que les offres haut débit sont disponibles, ce qui a le plus changé, ce n’est pas seulement la capacité d’accès au réseau, c’est surtout la permanence de connexion à ce réseau.

Et comme nous sommes désormais souvent connectés tout au long de la journée, il est logique que nous affichions plus d’informations sur nous. Des informations récentes, actuelles, détaillées, spécialisées (on le fait déjà : ma liste de souhaits sur Amazon, ma liste de liens sur Blogmarks, etc.)…

Par exemple la plupart des travailleurs indépendants de l’industrie du cinéma utilisent iChat qui permet justement de personnaliser le statut affiché…Au lieu de « indisponible » ou « pas connecté », ils affichent « cherche une mission » ou « suis en tournage encore 2 semaines » dans leur statut qui devient alors un véritable indicateur de leur activité professionnelle.

7.2 Le principe du signal social

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Le signal social pourrait se découper selon la nature de l’information qu’il véhicule

1) signal court pour les informations éphémères (comme ma disponibilité, mon humeur, etc.)2) signal long pour les données qui s’inscrivent dans la durée :

Ce que je suis (ma spécialité, mon positionnement en tant qu’individu professionnel),Ce que j’ai fait (les faits marquants de ma carrière, mes réalisations significatives),Ce que je veux (mes objectifs, mon ambition, la trajectoire que je veux suivre),Ce que je cherche (ce qui me serait utile pour mon projet du moment),Ce que j’offre (ce que j’ai envie de faire pour les autres),Ce qui me plait (comment me faire plaisir),Ce que je rejette (comment perdre de gros points avec moi),Ce que j’accepte (comment me vendre quelque chose).

7.2 Le principe du signal social

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La notion « d’hyper visibilité » est étroitement liée à la présence des individus sur Internet et donc au signal social qui donne à percevoir mes centres d’interets.

Donc, au fur et à mesure que va se développer votre hyper visibilité, vous aurez intérêt à diffuser votre signal social avec le plus de précision possible. Ceci afin de diriger vers vous ceux qui sont en phase avec vos attentes et d’écarter ceux qui ne le sont pas…

Cette notion d’affichage et de diffusion de votre statut est en train de se généraliser dans tous les logiciels de communication

7.2 Le principe du signal social

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Exemples d’application du signal social : 6nergies

Ce service étant naturellement couplé à 6nergies (site de rencontres professionnelles de tyoe viadeo, ou linkedin), son utilisation régulière a été l’occasion d’échanges intéressants. Ainsi, quand je voyais un signal négatif du genre “aujourd’hui : déprimé(e)” ou “en ce moment : au fond du trou”, je prenais contact avec cette personne (via la messagerie interne de 6nergies) pour lui demander comment je pouvais l’aider (un vieux fond de charité chrétienne sans doute). Je recevais alors une réponse étonnée et ravie du genre “j’étais déprimé(e) mais rien que recevoir votre message m’a fait un bien fou !”. Il ne s’agit pas de réduire Signal-Social à ce type de “rencontre virtuelle positive” mais bien d’illustrer ce que la visibilité de notre identité numérique peut faire pour nous et comment nous allons nous en servir à l’avenir.…

7.2 Le principe du signal social

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Exemples d’application du signal social : twitter 

Twitter c’est une illustration de la tendance lourde que représente la prise en

compte de l’identité numérique des utilisateurs de l’Internet. Il est à prévoir que

les services permettant la gestion et la maîtrise de son identité numérique vont

se multiplier et se montrer de plus en plus utiles au fur et à mesure que

l’énorme cible potentielle va s’y habituer.

Twitter est une autre façon d’animer et de diffuser son signal social, tout simplement. Il faut comprendre le succès de Twitter ainsi : les gens aiment rester connectés entre eux et ce par tous les moyens. Twitter est une sorte de “SMS du Web” qu’on utilise comme autant de “bouteilles à la mer” dans le vaste océan de l’Internet.

.

7.2 Le principe du signal social

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Conclusion

C’est dans la diffusion des différentes facettes de votre identité numérique (et votre signal en est une illustration) que les réseaux sociaux ont une voie d’évolution naturelle. C’est par la nécessité de gérer votre présence en ligne que l’on doit comprendre que l’identité numérique est le concept fondamental qui est derrière tout le phénomène des réseaux sociaux. C’est parce que les réseaux sociaux en ligne sont, à ce jour, le meilleur (et, dans bien des cas, le seul) moyen de gérer son identité numérique que les gens s’y inscrivent en masse.

7.2 Le principe du signal social

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7.3 Les 3 piliers de l‘entreprise intelligenteOlivier Zara

Crédit photo : Vincent Debanne

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L'entreprise intelligente repose sur 3 piliers en interaction permanente, indissociables, et complémentaires.

– l'intelligence collective (quantité et Qualité des coopérations intellectuelles), – le Knowledge Management (quantité et qualité des connaissances), – Les technologies de l'information et de la collaboration (quantité et qualité des logiciels,

matériels et réseaux, qui favorisent les flux relationnels et informationnels).

Sur la notion de quantité, il faut préciser qu'il ne s'agit pas nécessairement de la plus grande quantité de coopérations, de connaissances ou de logiciels, mais de la quantité adaptée à la situation et aux besoins de l'organisation.

7.3 Les 3 piliers de l’entreprise intelligente

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Les coopérations intellectuelles fonctionnent comme une énergie vitale au sein de l'entreprise intelligente.

Il s'agit de toutes les interactions "interpersonnelles" (coopération

entre deux ou plusieurs personnes) ou "inter-organisations" (coopération entre équipes, services, entreprises, pays, …).

Mais pour coopérer, il faut se rencontrer. Se rencontrer nécessite de se déplacer. La

Coopération est donc limitée dans l'histoire de l'humanité à notre capacité à nous

déplacer d'un point A à un point B à pied, en bateau, en avion,…. Avec l'avènement du téléphone, puis du réseau Internet, la capacité que nous avons à coopérer est désormais tout simplement extraordinaire. Mais la technique avance plus vite que la culture. La culture s'est forgée et transmise de générations en générations en fonction de moyens techniques de coopération limités.

7.3 Les 3 piliers de l’entreprise intelligente

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Voici les différentes dimensions qui caractérisent les coopérations intellectuelles :

- La coopération s'inscrit dans des valeurs, une culture.- La coopération s'inscrit aussi dans le temps et les technologies. Elle progresse au fur

et à mesure des progrès techniques. Il s'agit de toutes les techniques qui rendent possible une relation humaine en face à face ou à distance.

- La coopération s'inscrit dans l'espace. Nous coopérons plus avec ceux qui nous sont proches physiquement. Cependant, Internet constitue un espace virtuel, qui crée une grande proximité spatiale.

- La coopération s'inscrit dans la stratégie, l'organisation, le fonctionnement et les opérations quotidiennes. Ces éléments sont en interactions permanentes et leurs Interactions influencent la quantité et la qualité des coopérations.

Mais ce que nous vivons au quotidien, ce sont aussi les fausses coopérations intellectuelles.

7.3 Les 3 piliers de l’entreprise intelligente

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7.4 Le savoir être coopératifOlivier Zara

Crédit photo : Vincent Debanne

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7.4 Le savoir être coopératif

Définition du savoir être coopératif :

La définition de la coopération (aider et chercher de l’aide) nous permet de caractériser. Les comportements de la coopération, ce qu’on pourrait appeler le savoir être coopératif :

L’être coopératif aide et cherche de l’aide, Le profiteur cherche de l’aide mais n’en donne pas. Si vous n’avez vraiment besoin

de rien : vous pouvez compter sur lui ! Le cow-boy veut bien aider, mais il ne cherchera pas d’aide parce qu’il est trop

indépendant, individualiste ou fier pour chercher de l’aide. En général, celui qui ne cherche pas d’aide, n’aime pas non plus qu’on lui en propose spontanément.

L’autruche/le caméléon n’aide pas et ne cherche pas d’aide. Vous savez ce que fait une autruche quand elle a peur, elle se cache. Tout le monde la voit, mais elle ne veut voir personne. Quant au caméléon, il est camouflé. Il vous voit, mais il ne veut pas être vu.

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Tableau du savoir être coopératif :

Chercher de l’aide est une action de coopération tout aussi importante qu’aider.

Aider Ne pas aider

Chercher de l’aide Etre coopératif Profiteur

Ne paschercher de l’aide

Cow-boy L’autruche / Lecaméléon

7.4 Le savoir être coopératif

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Les valeurs de la coopération

Le savoir être coopératif a une dimension culturelle. Si le mot culture est un peu

abstrait pour vous. Je vous propose une définition de la culture sous forme

d’équation :

Une valeur = une énergie intérieure / une force intérieure à la fois physique et

Psychologique

Une énergie / force se matérialise par un comportement

Donc une valeur = un comportement

Si une culture = une somme de valeurs

Alors une culture = une somme de comportements

Dans une culture de la coopération, on doit trouver des comportements de

coopération : aider, chercher de l’aide, partager, assumer ses responsabilités,

respecter,…

7.4 Le savoir être coopératif

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Les valeurs de la coopération (suite)

Les principales valeurs de la coopération (être coopératif) sont : Le partage : le partage de l'information, du pouvoir, de mes connaissances,

de mon expérience, de mes compétences. La responsabilité : la responsabilité de la décision, de ses actes - Se sentir

responsable de l'atteinte de ses objectifs, mais également du développement durable de l'entreprise.

Le respect : le respect des idées et des valeurs de l'autre, le respect de l'être humain avec ses forces et ses faiblesses (cette valeur est donc liée à la valeur tolérance).

Les valeurs de la non-coopération (profiteur, cowboy et autruche) sont : La compétition : il y a toujours un gagnant et un perdant, l’autre doit perdre

pour que je puisse gagner. Le territoire, qui cloisonne les intelligences en clans, en baronnies, qui se

combattent. L’indépendance : on peut y arriver seul, on n’a besoin de personne.

7.4 Le savoir être coopératif

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Les croyances de la coopération

Les valeurs induisent mécaniquement des croyances. Croire, c’est considérer

quelque chose comme vrai, c’est-à-dire comme le pur reflet de la réalité. Parfois, il ne s’agit que du reflet de notre culture !

Les principales croyances de la coopération (être coopératif) sont :

Chacun de nous peut apporter une valeur ajoutée à un instant donné dans une situation donnée pour atteindre un objectif (intelligence situationnelle).

Chacun de nous peut progresser, se développer. Nous avons tous un potentiel. Il faut valoriser et développer le potentiel et l'intelligence de chacun.

Chacun de nous défend ses intérêts, mais nous sommes capables de prendre en compte l'intérêt général et de sacrifier une partie de nos intérêts pour préserver le développement durable de l’organisation.

7.4 Le savoir être coopératif

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Les croyances de la non-coopération (profiteur, cowboy et autruche) sont :

Les gens sont idiots et parfois intelligents. Chercher de l’aide auprès d’eux est une perte de temps puisqu’ils ne savent pas. Cela consiste à croire que les gens sont des incapables, qu'on travaille avec "des bras cassés".

Les gens ne peuvent pas progresser. Les aider est une perte de temps. Or un manager ne doit pas se limiter au constat de l'incompétence, il doit développer la compétence et la motivation de ses collaborateurs pour accroître leur potentiel.

Les gens sont égoïstes. Il est inutile de chercher de l’aide puisqu’ils refuseront d’en donner. Il est aussi inutile de les aider puisqu’ils ne m’aideront pas quand j’aurai besoin d’eux. C'est dans la nature profonde de l'homme de toujours défendre ses propres intérêts sans se soucier des autres. Certes, il y a une part d'égoïsme au fond de chacun de nous, mais il y a aussi une part d'altruisme qu'un manager, une organisation doit savoir faire émerger.

Une part de ces croyances est liée à un mécanisme de projection psychologique ou de rétroaction. Il s’agit de projeter sur l’autre son propre mode de fonctionnement. Exemple : Je ne veux pas aider cette personne puisqu’elle ne m’aidera pas. Cette personne voit que je ne l’aide pas et, en réaction, elle refuse de m’aider. Donc, j’avais raison de ne pas l’aider !

7.4 Le savoir être coopératif

Page 33: socio performance 7

7.5 Comment construire votre réseau de référencesOlivier Zara

Crédit photo : Vincent Debanne

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Introduction :

Mon réseau de références ou réseau de confiance = Ceux en qui j’ai confiance et qui ont confiance en moi (confiance mutuelle).

Il s’agit de votre réseau de références sociales et professionnelles, qu’on pourrait aussi appeler votre réseau de confiance. Ce réseau vous aidera pour booster votre carrière au sein de l’entreprise dans laquelle vous travaillez actuellement, mais aussi bien sûr pour une future recherche d’emploi.

Il est facile de comprendre ce qu’est un réseau de contacts. Par contre, un réseau de confiance regroupant vos références, c’est moins évident !

7.5 Comment construire votre réseau de référence

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Qu’est-ce qu’un réseau de références ?

La preuve de l’efficacité des réseaux sociaux n’est plus à faire. Vous appartenez à de nombreux réseaux sociaux à travers votre famille, vos amis, vos anciens camarades d’école, vos anciens collègues d’entreprise ou vos relations associatives (politique, culturelle, sportive, religieuse,…). Mais vous avez aussi un réseau bien plus important que les autres. Il s’agit de votre réseau de références qui est transversal à tous ces réseaux et qui est constitué de l’ensemble de vos références sociales et professionnelles

Tout au long de notre vie, nous vivons et travaillons avec de nombreuses personnes avec qui nous construisons des relations de confiance. Du fait de notre mobilité (changement de ville, de pays, de travail,….), notre entourage se recompose régulièrement. Lorsqu’on rencontre une nouvelle personne, que ce soit un voisin, un collègue ou son nouveau manager, on repart à zéro en termes de confiance mutuelle. Il faudra plusieurs mois ou plusieurs années pour recréer ses liens de confiance. Aujourd’hui, nos relations de confiance sont donc implicites car il n’existe pas d’espace pour les décrire explicitement. Elles sont invisibles car seule la personne qui nous fait confiance sait qu’elle nous fait confiance. Il est donc nécessaire d’expliciter et de rendre visible la confiance qu’on vous porte.

7.5 Comment construire votre réseau de référence

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Ce réseau est informel et invisible, mais il existe ! Il est donc nécessaire de le rendre visible.

Toutes les personnes que vous connaissez peuvent potentiellement faire partie de votre réseau de références. Il s’agit de vos managers, vos collaborateurs, vos collègues, vos clients, fournisseurs ou partenaires. Vous pouvez également inclure vos professeurs si vous êtes jeunes diplômés ainsi que toutes vos références sociales (amis, associations/réseaux, lecteurs de votre blog,…).

Vos références sociales sont toutes les personnes de votre entourage qui peuvent apporter un éclairage sur vos qualités humaines, vos valeurs ou votre expertise dans un cadre social. Cet éclairage peut avoir une grande valeur ajoutée dans un cadre professionnel. Vos références sociales ont pour vocation de montrer des facettes de votre potentiel qui n’ont pas forcément pu s’exprimer dans votre parcours professionnel.

7.5 Comment construire votre réseau de référence

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Qui peut faire partie de ton réseau de références ?

Pour chaque fonction occupée au sein d’une organisation, identifier toutes les personnes qui peuvent potentiellement faire partie de votre réseau : vos managers, vos collaborateurs, vos collègues, vos clients, fournisseurs ou partenaires.

Pour chaque activité extra-professionnelle, au sein d’une association par exemple, identifier les personnes qui peuvent apporter un éclairage sur vos compétences ou qualités humaines, ainsi que sur la façon dont vous avez exercé vos fonctions (en particulier au sein d’une association).

7.5 Comment construire votre réseau de référence

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Savoir définir une sphère de confiance, un contexte de confiance :

Une personne n’est pas digne de confiance dans l’absolu, mais dans un contexte. Pour chaque personne de votre réseau de références, vous devez définir un “contexte de confiance” (une “sphère de confiance”) sur les fonctions occupées, les compétences vérifiées et les qualités humaines observées. Dire que vous avez confiance dans une personne, c’est préciser le contexte dans lequel vous avez confiance en elle. Par exemple, voici comment Jacques pourrait définir un contexte de confiance vis-à-vis de son collègue Martin (ce qui est dans la sphère de confiance et ce qui est à l’extérieur).

7.5 Comment construire votre réseau de référence

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En résumé :

A l’intérieur de ce réseau, pour chaque personne, une sphère de confiance est définie. Cette sphère de confiance peut inclure des fonctions, expertises, compétences et qualités humaines. Il s’agit des éléments sur lesquels vous accordez votre confiance à une personne de votre réseau. Ces éléments seront décrits à travers les recommandations de vos références, soit orales (lors d’interviews avec des recruteurs) ou écrites (lettres de recommandation). A l’inverse, à l’extérieur de la sphère de confiance, vous n’êtes pas à l’aise pour dire que vous avez confiance dans cette personne.

De nombreux outils existent sur Internet pour construire vos réseaux (contacts et références). Internet est un réseau et les réseaux sociaux en sont un prolongement naturel. Dans le prochain billet, je vous présenterai les outils généralistes (Linkedin, Viadeo, 6nergies,…) et les outils spécialisés dans la gestion de vos références et de vos recommandations (CV 2.0, Repvine, Naymz,…). A suivre !

7.5 Comment construire votre réseau de référence

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7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

Vivier Valentin

Crédit photo : Vincent Debanne

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Introduction

S’il y a effectivement un processus exhibitionniste à l’œuvre dans la production de contenu sur Internet, son rôle est avant tout, selon moi, à inclure dans la quête de connaissances et dans la curiosité propre à chacun.

On donne à voir une part de soi pour se confronter aux autres et essayer par là même de mieux se connaître.

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

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Notre vie est ainsi faite, nous naissons, et les premiers apprentissages vont dans le sens de l’interaction avec son environnement.

• Dans un premier temps on apprend à se saisir d’objets, puis à se mouvoir, puis vient l’apprentissage de la parole qui permet d’interagir avec les autres.

• Ensuite, la vie est faite d’une succession d’interactions avec d’autres êtres vivants et c’est comme cela qu’on se forme une personnalité, un moi, qui nous définira plus tard en tant qu’adulte.

• L’école n’est qu’un moyen pour chacun de se former un moi, de définir les contours de ses préférences et a un grand rôle d’implication dans le tissus social.

• Par extension, on voit rapidement que la mise à contribution de production personnelle sur Internet participe de ce processus.

• On propose une vision des choses, propre, qu’on souhaite partager pour la confronter ne serait-ce qu’à une idée différente, afin de s’explorer encore mieux.

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

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Pourquoi mettre à disposition de tous du contenu propre si ce n’est pour pas le confronter à d’autres entités pensantes ?

La question de l’égo doit être abordée. Comme tout être pensant, on a une idée de soi qui correspond à l’image que se font les autres de nous, à une subjectivité. L’égo est l’évaluation personnelle de soi, sa propre auto-estimation. Cet égo peut être plus ou moins développé chez les individus, et la confrontation permanente à d’autres entités pensantes le fait varier. Par exemple, une situation professionnelle difficile, qui implique des brimades de la part de la hiérarchie concernant la qualité de son travail peut déboucher sur des doutes quant à sa propre valeur.

Les modifications de sa propre estime vont varier selon le caractère propre de chacun et il serait peut être fastidieux de rentrer dans les détails. A l’inverse, quand le sujet est respecté et admiré pour ce qu’il fait (est), alors son estime personnelle peut grimper. Cela peut conférer un sentiment de puissance. Dans le cadre de la production personnelle, cela peut perturber le processus de confrontation aux autres, en cela qu’une trop haute estime de soi peut empêcher de prendre en compte des idées provenant d’autres et induire une sur-estime de ses propres capacités.

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

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Il peut survenir un processus de surestime de soi qui empêche cette autoévaluation. Pourquoi l’interaction sur Internet est-elle particulière ?

Parce que, premièrement, sur un blog, ou dans un article, on accès qu’à une partie minime de la personnalité du rédacteur, et parce que tous les stimuli de la communication interpersonnelle ne sont pas là pour garantir l’intégralité de la compréhension du message. Cette limite peut induire des réactions contrastées. Et bien à l’abri derrière un pseudo, on peut se sentir fort et ne pas faire de cas des idées des uns des autres. Un exemple typique de ce type de comportement est le troll.

On peut alors aisément comprendre que, dans ce système de relations interpersonnelles humaines virtuelles qu’est Internet, certains comportements deviennent excessifs. Se sentant appuyé par un grand nombre, on va développer une grande estime de soi, qui va pousser à donner encore plus de visibilité à sa production, uniquement pour satisfaire son égo et recevoir l’aval, par la pensée, de ses pairs. C’est un des dangers de cet environnement virtuel, qui ne donne pas toutes les clés de compréhension classiques la relation personnelle.

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

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Il existe des moyens pour donner plus de visibilité à son contenu, afin de confronter plus son moi aux autres.

Le premier moyen est de faire connaître ses articles dans son cercle d’amis, au travers des réseaux sociaux (qu’on a présentés un peu plus haut). Cela reste une démarche intéressante, mais on a tendance à penser que l’intérêt est limité dans la mesure où précisément on connaît ses amis. En effet, on souhaite toujours confronter son point de vue, ses idées avec des entités pensantes nouvelles, pour évoluer toujours. Alors on peut pousser ses articles sur différents supports, tels les digglikes, qui proposent aux membres de ces sites d’élire les meilleurs post qui feront l’objet d’une visibilité maximale en page d’accueil du site.Pour promouvoir ses productions, il existe aussi des solutions techniques, notamment prendre en compte l’architecture du site Internet ainsi que la façon dont il est rédigé pour le faire remonter dans le référencement des moteurs de recherche. D’autres moyens sont possibles, mais ils impliquent d’investir de l’argent dans la visibilité. L’intérêt est limité pour la simple production personnelle de contenu sur Internet, alors que pour l’entreprise commerciale qui est dans une démarche de signification de son offre à l’attention du consommateur, l’intérêt est primordial.

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

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On entre vite dans le domaine de la communication commerciale comme elle l’est pratiquée par les entreprises.

Pis, on est le moyen (le mégaphone, rappelez vous) de diffusion du message publicitaire. La visibilité devient l’outil de génération de profit.

Alors que diffuser de la production propre est une noble activité, et elle permet de se confronter aux autres, toujours dans l’intérêt d’évoluer. Mais pragmatiquement, on reste loin de la réalité des faits.– La plupart des blogs un tantinet suivis aujourd’hui diffusent des messages

publicitaires. – Plus la page est vue, plus le message publicitaire va rapporter de l’argent au diffuseur. Dans ce

cas, la visibilité n’est plus uniquement valable pour la production personnelle, mais pour générer du profit. Alors pour certains, cette publicité va permettre de financer la mise en œuvre de moyens techniques (hébergement, achat de nom de domaine, serveurs…) mais elle peut aussi devenir une activité lucrative. Dès lors, la mise en ligne de production s’apparente à une activité commerciale et l’idée de confrontation de points de vue, d’évolution, perd toute sa signification.

7.6 Au delà de la quête de visibilité, la rencontre de l’autre

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« Ces photographies peuvent faire écho aux notions de la communauté et du sens, dans le cadre du travail, ce qui pour moi, revient à proposer plus à partager aux salariés qu'un slogan de management du type " c'est magique de travailler ensemble (« it's magic working together », en rapport avec la série Dreamworks) avec l'idée que la magie s'adresse aux enfants , et que le faire ensemble passe par des implications d'un tout autre style que l'infantilisation comme communauté de destin et pacte collaboratif ! »

Vincent Debanne, photographevincent.debanne.free.fr