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SEMIOLOGIE
EN UROLOGIE
Module 3
Evaluation de l’état clinique d’une personne
Compétence 3
109-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Symptômes généraux
L’hyperthermie
• Elle signe une infection du parenchyme
de l’arbre urinaire. Deux organes
dans l’arbre urinaire possèdent un
parenchyme : rein et prostate, donc
en urologie, si on a une hyperthermie,
ce sera soit une soit
une .
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pyélonéphrite
prostatite
Symptômes généraux
Prostatite
• Infection
bactérienne de la
prostate
Pyélonéphrite
• Infection
bactérienne du
rein
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Symptômes généraux
La douleur
• La douleur se définit par :
- T : le type : brûlure, broiement, piqûre…
- I : l’intensité : peut aller de la simple
gêne à une douleur atroce => utiliser une
échelle pour évaluer la douleur
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Symptômes généraux
La douleur
- L : la localisation c’est-à-dire le siège
(où ?), la latéralité (à droite ? à gauche ?)
et l’irradiation (où va-t-elle ?)
- T : la temporalité : aiguë, chronique ?
avec le mode de début
(brutal, progressif ?)
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Symptômes généraux
La douleur rénale
• Le rein est innervé pour maintenir
l’homéostasie. L’innervation sensitive est
due à une mise en tension brutale de la
capsule rénale (qui est innervée).
• La douleur rénale siège dans l’angle costo-
vertébral postérieur. Elle est unilatérale et
profonde.
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Symptômes généraux
La colique néphrétique
• La douleur de colique néphrétique est due à
une mise en tension brutale de la voie
excrétrice : cavités pyélocalicielles (calices
-bassinet) et uretère, qui signe un obstacle
aigu à l’expulsion des urines.
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Symptômes généraux
La colique néphrétique
• C’est une douleur
- T : à type de broiement continu
- I : avec renforcement paroxystique
(fond douloureux + crises
paroxystiques), agitation de la personne
et absence de position antalgique
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Symptômes généraux
La colique néphrétique
- L : siège en fosse lombaire, unilatérale
avec irradiation : vers le flanc, la fosse
iliaque, les organes génitaux externes
- T : de début brutal avec parfois un
facteur déclenchant : souvent la
déshydratation (ex : les gens qui vont à la
plage, après un long trajet en voiture…)
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Symptômes généraux
La douleur vésicale
• Elle siège dans la région sus-pubienne,
classiquement dans deux cas :
la rétention aiguë d’urine ou
la cystite, généralement
exacerbée au moment des
mictions.
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Symptômes généraux
La douleur prostatique
• Légèrement plus basse, il s’agit de douleurs
périnéo-rectales.
La douleur inguino-scrotale
• Elle suppose la recherche d’une torsion du
cordon spermatique (urgence chirurgicale).
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Troubles mictionnels
La miction normale est :
• volontaire
• s’effectue sans difficulté (on ne force pas
pour uriner)
• sans douleur
• avec une autonomie suffisante entre
deux mictions (en moyenne 5 à 6 / jour,
parfois 1 / nuit, ce qui correspond à environ
une miction toutes les 3 à 6 heures)
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Troubles mictionnels
La miction normale :
• permet une évacuation vésicale complète
sans résidu post-mictionnel.
Tous ces 5 critères définissent
le confort mictionnel.
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Troubles mictionnels
• Ce sont les signes cliniques évocateurs
d’une dysfonction du bas appareil
urinaire, répartis en trois catégories :
- les troubles de la phase de remplissage
- les troubles de la phase mictionnelle
- les troubles post-mictionnel.
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Troubles mictionnels
Les troubles de la phase de remplissage
- Pollakiurie : augmentation de la
fréquence mictionnelle. Elle peut être
diurne (> 6 / 24 h) - nocturne (> 1 / 24 h).
- Nycturie : besoin d’uriner (sensation de
plénitude vésicale) réveillant la personne
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Troubles mictionnels
Les troubles de la phase de remplissage
Attention, ne pas confondre
la pollakiurie et la polyurie !
(La pollakiurie est un trouble de la fréquence
mictionnelle alors que la polyurie est une
« simple » augmentation de la diurèse.)
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Troubles mictionnels
Les troubles de la phase de remplissage
- Impériosité mictionnelle : besoin
soudain, impérieux (urgent) et
fréquemment irrépressible d’uriner
- Incontinence urinaire : perte
involontaire d’urines, objectivement
constatée, diurne et/ou nocturne(Cf. L’incontinence urinaire Module 3)
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Troubles mictionnels
Les troubles de la phase de remplissage
- Enurésie : miction complète, indolore
et involontaire, généralement pendant
le sommeil
(le besoin d’uriner ne
réveille pas ici, c’est la
miction qui réveille, c’est
une miction totale)
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Troubles mictionnels
Les troubles de la phase mictionnelle
- Dysurie : difficulté à uriner (c’est le
besoin de pousser). Le jet est qualifié de :
faible - en arrosoir (pathologie distale) -
haché (miction par poussée abdominale,
souvent en présence d’un syndrome
obstructif) - hésitant (retard à l’initiation de
la miction).
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Troubles mictionnels
Les troubles de la phase mictionnelle
- Brûlures mictionnelles : brûlures
accompagnant la miction, dont la présence
oriente vers une pathologie urétrale ou
vésicale
- Gouttes terminales : miction traînante
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Troubles mictionnels
Les troubles post-mictionnels
- Sensation de plénitude vésicale :
impression subjective que la vessie ne
s’est pas totalement vidée après la miction
- Gouttes retardataires : Perte
involontaire d’urine survenant juste
après la miction
2409-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
• Souvent asymptomatique car il s’installe
progressivement sur plusieurs années.
• Il associe : - Dysurie
- Jet faible
- Miction en deux temps
- Gouttes retardataires
qui traduisent un obstacle
à l’évacuation vésicale.
2509-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
• Cet obstacle siège du col vésical au méat
urétral : obstruction post-cervicale.
• Il peut s’agir :
- chez l’homme : hypertrophie bénigne de
la prostate, cancer de la prostate, sténose
urétrale…
- chez la femme : sténose du méat urétral,
tumeur pelvienne (ex : cancer du col)…
2609-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
• A force de pousser, la vessie va se fatiguer
et la personne peut alors présenter :
a) un résidu post-mictionnel (vidange
vésicale incomplète objective)
b) une rétention vésicale chronique
(globe vésical mou et indolore)
c) une rétention aiguë d’urine (globe
vésicale extrêmement douloureux).
2709-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
a) Le résidu post-mictionnel
• Persistance d’urine dans la vessie
après une miction
• Son importance est fonction du degré
d’obstruction et des capacités contractiles
du muscle vésical.
2809-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
a) Le résidu post-mictionnel
• Il est évalué après la miction à l’échographie,
l’ASP ou l’UIV. (d’abord une écho vessie
pleine pour apprécier la paroi musculaire
puis une écho post-miction pour voir ce qu’il
reste dans la vessie).
2909-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
b) Rétention vésicale chronique
• On parle de rétention vésicale chronique
quand le résidu post-mictionnel est
supérieur à la capacité vésicale.
• C’est un globe vésical mou indolore.
3009-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
b) Rétention vésicale chronique
• Elle peut aboutir à une dilatation du haut
appareil (indolore, bilatérale) avec le risque :
- d’insuffisance rénale par obstacle,
- de fuites par regorgement (fuites
intermittentes nocturnes qui traduisent
le trop plein d’une vessie distendue,
évacuée sans contrôle).
3109-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
c) Rétention aiguë d’urine
• Véritable urgence médicale, la personne est
dans l’impossibilité d’uriner alors que
le besoin s’en fait sentir de façon
impérieuse et douloureuse.
• C’est un globe vésical extrêmement
douloureux.
3209-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome obstructif
c) Rétention aiguë d’urine
• La rétention aiguë traduit le plus souvent une
complication d’un obstacle cervico-urétro-
prostatique ou sous vésical et elle peut
survenir quel que soit le stade de
l’obstruction.
3309-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome irritatif
• Il associe de manière variable :
- une pollakiurie (mictions fréquentes) et
- une impériosité mictionnelle (besoin
impérieux et irrépressible d’uriner).
• Il en résulte une détérioration du confort
mictionnel, parfois associée à des
brûlures mictionnelles.
3409-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Syndrome irritatif
• L’exemple type du syndrome irritatif, c’est la
cystite : il y a une muqueuse inflammatoire,
d’où des besoins fréquents et impérieux
d’uriner avec impression d’uriner
des lames de rasoir.
3509-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
• Les anomalies peuvent être quantitatives
et/ou qualitatives.
• Rappels / Quantitative
- La diurèse est la quantité d’urine émise
par unité de temps.
- Elle varie avec les apports hydriques soit
entre 1.2 et 1.8 L / 24 h.
3609-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
- Polyurie : diurèse > à 3 L / 24 h
Elle peut correspondre à :
- une augmentation des apports hydriques
(ex : potomanie : maladie psychiatrique où les
gens boivent beaucoup)
3709-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
- une polyurie osmotique (ex : diabète non
insulino-dépendant : la glycosurie entraîne
des pertes hydriques car chaque molécule de
sucre est entourée de 6 molécules d’eau,
donc si on a un diabète mal équilibré, on va
augmenter mécaniquement notre diurèse)
3809-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
- une polyurie induite par les diurétiques
(utilisés dans certaines pathologies
cardiaques)
3909-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
- Anurie : absence d’urine dans la
vessie liée à l’arrêt de la sécrétion
rénale ou à un obstacle sur le trajet de
l’urine entre le rein et la vessie (volume
< 100 ml / 24 h)
4009-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
Il peut s’agir :
- d’une anurie d’origine néphrologique ou
- d’une obstruction du haut appareil
(ex : obstruction urétérale = colique
néphrétique bilatérale ou sur rein unique)
4109-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
Attention, l’anurie est différente de
la rétention vésicale !
(Dans l’anurie, il n’y a pas d’urine dans
la vessie ou très peu, son origine est
le haut appareil, alors que dans la
rétention, les urines sont bloquées
au niveau de la vessie.)
4209-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies quantitatives des urines
- Oligurie : diurèse < à 500 ml / 24 h
Elle peut être liée à :
- une déshydratation
- une insuffisance rénale
- un obstacle urétéral bilatéral ou sur rein
unique
4309-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies qualitatives des urines
- Hématurie : présence d’hématies dans
les urines
Elle peut être :
- microscopique (seuls la bandelette ou
un examen microscopique permettent de la
mettre en évidence)
4409-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies qualitatives des urines
- macroscopique (visible à l’œil nu : urines
rosées voire rouge)
si l’hématurie est initiale
(début de miction) : elle
signe une pathologie urétrale
(début du jet rouge, puis le reste clair car lavé
par les urines de la vessie)
4509-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies qualitatives des urines
si l’hématurie est terminale (fin de miction) :
elle a pour origine la vessie
(ex : un polype vésical qui saigne : jet initial
clair et en fin de miction le sang est évacué)
4609-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies qualitatives des urines
si l’hématurie est totale : elle signe soit une
origine rénale (le sang est mêlé à l’urine et
arrive dans la vessie) soit une hématurie
importante (gros saignement urétral ou de
vessie).
Toute hématurie importante est totale.
4709-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies qualitatives des urines
- Pyurie : présence de pus
(neutrophiles altérés) dans
les urines
- Aspect dépoli, trouble, voire franchement
purulent des urines.
- A la bandelette, on retrouve des leucocytes
et/ou nitrites.
4809-/2021 - KS - document modifié - 10/2020
Anomalies des urines
Les anomalies qualitatives des urines
- Pneumaturie : présence de gaz dans
les urines (lors de la miction, c’est comme lorsque la circulation
d'eau est rétablie après des travaux de plomberie)
- Fécalurie : présence de matières
fécales dans les urines
- Ils traduisent une communication anormale
entre l’intestin et la vessie (fistule uro-digestive
ou colo-vésicale).
4909-/2021 - KS - document modifié - 10/2020