Salmonelloses Humaines dans la Province de Québec (1967-1972)

13
Salmonelloses Humaines dans la Province de Québec (1967-1972) Author(s): K. ACHONG LOW, S.S. KASATIYA, F.M.M. WHITE, E. KASATIYA and S. PETROW Source: Canadian Journal of Public Health / Revue Canadienne de Sante'e Publique, Vol. 65, No. 2 (MARCH/APRIL 1974), pp. 94-105 Published by: Canadian Public Health Association Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41988161 . Accessed: 14/06/2014 04:04 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Canadian Public Health Association is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Canadian Journal of Public Health / Revue Canadienne de Sante'e Publique. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Transcript of Salmonelloses Humaines dans la Province de Québec (1967-1972)

Salmonelloses Humaines dans la Province de Québec (1967-1972)Author(s): K. ACHONG LOW, S.S. KASATIYA, F.M.M. WHITE, E. KASATIYA and S. PETROWSource: Canadian Journal of Public Health / Revue Canadienne de Sante'e Publique, Vol. 65, No.2 (MARCH/APRIL 1974), pp. 94-105Published by: Canadian Public Health AssociationStable URL: http://www.jstor.org/stable/41988161 .

Accessed: 14/06/2014 04:04

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

Canadian Public Health Association is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access toCanadian Journal of Public Health / Revue Canadienne de Sante'e Publique.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Salmonelloses Humaines

dans la Province de Québec (1967-1972)

K. ACHONG LOW, B.SC.1 , S.S. KASATIYA, D.SC.2 , F.M.M. WHITE, MD.3, E. KAS ATI Y A, M.D.4 et S. PETROW, B.SC.5

I. On constate au Québec une aug- mentation de l'incidence annuelle des salmonelles isolées au cours de la période 1967-1972, ce qui peut refléter un accroissement réel , une meilleure déclaration , une plus grande mise en évidence ou bien une combinaison de ces facteurs.

II. On note chez les enfants très jeunes (0 à 4 ans) une incidence plus éle- vée des salmonelles isolées pouvant relever de leur plus grande pro- pension que les autres groupes d'âge à l'infection par ces micro- organismes.

III. Il n'existe dans l'ensemble pas de prédilection particulière aux infec- tions par salmonelles pour un sexe déterminé. On observe cependant une prépondérance de sujets mas- culins chez les nourrissons et les jeunes enfants et une prédominance de femmes pendant les principales années reproductrices.

IV. Les isolements de salmonelles subis- sent un pic maximum pendant les mois d'été , généralement de juillet à octobre , qui tombe à son niveau le plus bas entre janvier et juin .

1. Etudiant en médecine de 3ième année, Uni- versité McGill, Montréal, P.Q.

2. Directeur scientifique, Service des Labora- toires du Ministère des Affaires Sociales du Québec, 560, Boul. Cartier, Ville de Laval, P.Q. ; Professeur invité, Institut national de la Recherche scientifique, Université du Québec, Québec, P.Q.

3. Professeur adjoint d'épidémiologie, Univer- sité McGill, Montréal, P.Q.

4. Hôpital Reddy Memorial, Montréal, P.Q. 5. Bactériologiste, Service des Laboratoires du

Ministère des Affaires Sociales du Québec, P.Q.

V. L'ordre des dix séro types les plus fréquents varie d'une année à l'autre mais Salmonella typhimu- rium occupe constamment la pre- mière place . Les dix sérotypes majeurs du Québec correspondent habituellement à ceux de l'ensem- ble du Canada.

VI. Il existe un accroissement signi- ficatif de l'incidence des salmonel- les isolées dans la région métropoli- taine de Montréal et la région 5 par rapport aux autres régions.

VII. Les données relatives à certains paramètres tels qu'âge , lieu de rési- dence, etc., sont insuffisants et relèvent d'une information inadé- quate de la part des médecins, hôpitaux et services de santé dans les emplacements prévus à cet effet sur les formulaires. L'insuffisance de certaines d'entre elles s'est cependant considérablement améliorée au cours de la période considérée.

Introduction T L EXISTE dans la province de Québec

deux systèmes de déclaration pour tout cas de salmonellose humaine dia- gnostiqué. Plus précisément il est exigé que soit envoyé par le médecin, l'hôpital ou les services de santé, une déclaration au Ministère des Affaires Sociales et que par ailleurs soit remis au Service des Laboratoires du même Ministère un échantillon ou une culture pour isolement et/ ou identification sérologique.

La présente étude se propose de décri- re le tableau des isolements des salmonel-

les humaines pendant les six années comprises entre 1967 et 1972 incluse, ainsi que d'analyser l'état du système lui- même de déclaration au laboratoire. Les paramètres considérés sont les suivants: incidence des cas rapportés, âge, sexe et région d'habitat des patients, répartition mensuelle des salmonelles et enfin séro- types les plus couramment isolés chez l'homme. Matériel et Méthodes

Les données utilisées dans cette étude proviennent des archives du Service des Laboratoires du Ministère des Affaires Sociales. Les isolements d'origine hu- maine sont identifiés sur un formulaire standardisé, par leur séro type, le nom, l'âge et le sexe du patient, le lieu de rési- dence de ce dernier ou le nom de l'hôpital qui a isolé la souche, et enfin le mois pendant lequel le laboratoire a reçu l'échantillon ou la culture. L'état clinique du patient ainsi que les isolements répétés au cours d'un même épisode chez un indi- vidu donné ne sont pas inclus.

Dans un petit nombre de cas où aucune spécification relative au sexe du patient n'est indiquée, il n'a pas été possi- ble de le déterminer par le prénom du patient. Les cas de cette catégorie sont classés dans le groupe "sexe inconnu".

Afin de dépeindre le tableau des sal- monelloses à l'intérieur d'un cadre ré- gional, la province de Québec est consi- dérée selon ses dix régions administratives (fig. 1). L'emplacement régional de chaque patient est déterminé soit par l'adresse de ce dernier, soit par l'hôpital ayant effectué l'isolement. Les cas relatifs aux adresses en dehors de la province sont

94 Vol. 65, March/ April 1974 Canadian Journal of Public Health

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

CJ w CQ fcJ !=> o- :=> a CO a > rH M H

ā 3 § s M M fe ^ M S

LO a o M 0 0 1

March/April 1974 95

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

omis de cette étude. L'évaluation numérique des popula-

tions respectives de ces dix régions n'est disponible que pour les années de recense- ment 1966 et 1971; les taux d'incidence sont par conséquent basés sur la présomp- tion, pour une région donnée, d'une augmentation ou d'une diminution linéaires de la population au cours des six dernières années.

Commentaires sur le système de décla- ration

Il est d'opinion courante que les données relatives aux salmonelloses décla- rées routiniè rement ne représentent qu'un reflet superficiel de leur fréquence réelle. Cependant, il est également vrai qu'elles constituent la seule base de renseigne- ments facilement accessibles permettant une vue d'ensemble sur l'allure de cette maladie au sein de la communauté. A cet égard il est d'une nécessité primordiale que les réquisitions remplies par les médecins, hôpitaux, et services de santé rapportant les cas de salmonelloses, con- tiennent des renseignements adéquats sur le patient pour permettre une surveillance appropriée et essentielle à la compréhen- sion des modalités de la maladie ainsi qu'à l'établissement des mesures de contrôle et de prévention. Les formulaires de demande d'analyse pour salmonellose faisant l'objet de cette étude étaient in- complètement remplis pour plusieurs patients quant aux caractéristiques re- quises pour la déclaration de routine.

Les renseignements relatifs à l'âge du patient n'ont pas été fournis sur de nom- breuses réquisitions envoyées par les médecins, hôpitaux et services de santé. Cette absence d'indications est cependant devenue moindre à mesure que les années progressaient, passant de 61.5% des cas en 1967 à 20.9% en 1972 (Tableau I). Au cas où l'omission de la mention d'âge n'est pas uniformément proportionnelle pour tous les groupes d'âge, le profil de la distribution réelle des salmonelloses humaines selon l'âge risque de s'avérer complètement différent de celui suggéré par les présentes données.

Le nombre des cas classés dans le groupe "sexe inconnu" n'a pas constitué un pourcentage aussi considérable que celui où manquait la notion d'âge. Dans

TABLEAU I TAUX DE NON-MENTION D'AGE POUR LES ANNES 1967 A 1972

ANNEE 1967 1968 1969 1970 1971 1972

PROPORTION 61.5 56.2 28.4 21.6 23.5 20.9

TABLEAU II DISTRIBUTION REGIONALE DES CAS SELON L'ADRESSE DE L'HOPITAL

(1967 - 1972)

ANNEE 1967 1968 1969 1970 1971 1972

Pourcentage des cas dont la région d'appartenance est 21.9 23.5 20.8 11.7 10.0 11.5 définie par l'adresse de l'hôpital

Pourcentage des cas hospitaliers de la région de 92.6 64.8 86.0 93.8 89.1 71.3 Montréal compris dans le groupe ci-dessus

TABLEAU III INCIDENCE ANNUELLE DES ISOLEMENTS DE SALMONELLES

D'ORIGINE HUMAINE DANS LE QUEBEC

(1967 à 1972)

NOMBRE TOTAL INCIDENCE DES ANNEE DES ISOLEMENTS ISOLEMENTS/ 100,000 D'ORIGINE HUMAINE 1967 556 9.5

1968 605 10.2

1969 856 14.3

1970 686 11.4

1971 1097 18.2

1972 937 15.5

Total 4737 13.2

cette catégorie, il est passé de 7% en 1967 à 1.5% en 1972 (Tableau V).

Dans quelques rares cas, ni l'adresse du patient, ni l'hôpital de l'isolement ne sont mentionnés (entre 6 et 13 fois pour cha- cune des années). La détermination de la région en fonction de l'adresse de l'hô- pital est tombée de 21.9% des cas en 1967 à 11.5% en 1972 (Tableau II), la majorité de ces enfants incombant à la

région de Montréal (No. 6) où les taux fluctuent entre 64,8% et 93.8 % au cours des six dernières années. Il n'est pas indi- qué si ces cas relèvent de contamination d'origine hospitalière, par opposition aux cas de salmonelloses préexistantes nécessi- tant une hospitalisation, ou si au contrai- re l'isolement du micro-organisme a été fait par l'hôpital chez un patient traité par ailleurs dans la communauté. Par

96 Canadian Journal of Public Health Vol. 65

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

tí pa w ^ u < % w o tí tí *

Ř d ei u O 0 tí l/l p E o S < < E S u 5 Q¿ " tí I G* tí G*

> K 23 O <N > K O 2 r- ¡3 J O OS ¿ ¡3 J O H SS e

J O 2 i

« ® 5 Ï H J ^

< tí co u «3 Z tí tí Q Û w G 1 s i Ë

z ^ z s ^ 3 S tí ® M tí ¡Z¡ * 5 PQ

I S s

S z

E co 5

in i> O co co ^ in ** h en ̂ t o ^ ^ o (N -H *-H r- OS

., oo^mOsoin^t-mr- 4^ ., hoo^no^^co^) (N

O (N *-h p m On OŅ O SO M r-' co' O m' on oŇ on On VO -H ̂ ON

_ (N^OOrHQOfO^OOO =q= Moo^mONhinl1^ co

(N O O in co O (N co •""• co' O co' co t> m '¿ i > O ^ r- ON

., ^j-inCOOO'vOCN^tCOCO =fF rHVO(N^hfO^Cn^t (N

(N O Tt SO 00 Tt On 00 O *-* ri On ̂t" so On wo m in On ON so ON

., mOONOsoO^OCN ^ ., (NVOCN^ON^t^COm <N

in '-h CN r- vo so <N in oo 1-1 »-H CO* CO* *-H <N '- 1 c4 (N Tj- 00 ^ so ON FN

(N'-H^HO^I-CNinCOl^ =ff: <NCN<N*-H<N^ht-H»-H<N i- H

ON (N (N CN CO O (N 00 ^ M O (N *-H *-H r-î <N ̂ H* *-H" (N I- ^ so ON

o ..somoor^íNinooONTt O ^ CM ̂ r-H CD

o o 00 *-H C3 ,. <-> ,. s <D CL) ^ O (D O ¿ s tí Tt"OsOsO'0'ON C 13 rrj *- - 1 H (N CO 1- m 5 ti

g tì ^ 1 1 1 Zhs ^ S2 1 1 o m O O O O O jv -< << Om^H^-H(Nc0Ti-ins0 ^ h-<

<N r- ON I

r- so ON

tí X tí co tí

i w C O C O tí tí

> % 3 < ^

U < U S g ^ CQ ̂

í H w H S J ä §

I c« c« Q

I p S

co S

^ On so so co O in co p t>* m* co' (N CN r-H* co

0

Ë

1 ï ^On^"^SO(N^J" SO co co co *-h ÇN *- • m O z

^ -H O ON (N 00 (N

Sm* co co On m (N O m m O oo Tt r-' ^}- co co m m m Tt ^}- z

I tí tí £ o S S

«umsocoso^-Ht^ oo On co m m m co . *-H <n ^|- co m tj- (N o (N z

^ ^ on in CN oo r- m m ^ r-' m co' i> r-' on on J min-^-^J-^Tfrj- D

8 s s - s s ^ o) (N m CN so co T3 (N CO r^- <N (N so ^t" . co co co co m Tť co O CN

z

tí hJ tí 1>OOOnOt-h(N <t¡ z SOSOSOI>l>t>cJ g ON On ON ON ON ON g

March/April 1974 97

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

conséquent, il existe une marge d'erreur inhérente au fait d'attribuer à l'hôpital où se fait l'isolement bactériologique, l'em- placement spécifique de la résidence du patient, puisque aussi bien un échantillon qu'un malade peuvent provenir d'une région mais être envoyés à l'hôpital d'une autre. Quelques régions reflètent ainsi probablement des taux d'incidence décla- rés faussement élevés alors que d'autres peuvent montrer des taux moindres ne correspondant pas à la réalité. Bien que la situation relative à la déclaration des salmonelloses semble s'améliorer progres- sivement, une grande partie de l'avantage d'en investiguer les données est perdue lorsque leur interprétation et les conclu- sions qui en découlent sont compromises par certaines réserves liées à une déclara- tion inadéquate et incomplète.

Résultats et Discussion I. Incidence

L'incidence des cas déclarés de salmo- nellose humaine, y compris ceux à Sal- monella typhi et paratyphi B , a subi au Canada pendant les six années écoulées une augmentation générale, passant de II.9 à 19.0 pour 100,000 habitants, avec un minimum de 1 1.0 en 1968 et un maxi- mum de 19.9 en 1971. Au cours de la même période un phénomène analogue est noté au Québec (1) où un minimum de 11.0 et un maximum de 19.7 sont respectivement retrouvés en 1968 et 1971, portant l'incidence de 11.7 à 16.8.

Quant à la fièvre typhoide, son inci- dence a fluctué entre 0.2 et 0.6 sans ten- dance particulière à l'augmentation ou à la diminution.

Les données fournies par le Service des Laboratoires du Ministère des Affaires Sociales du Québec révèlent une augmen- tation de l'incidence déclarée des sal- monelloses de 9.5 à 1 5.5 pendant la même période 1967-1972 (Tableau III), le point le plus bas se situant ici en 1967 (9.5) alors que le plus élevé se retrouve en 1971 (18.2). L'incidence des salmonello- ses provenant des données du Service des Laboratoires est habituellement plus faible (0.0 à 2.2 pour 100,000) que celle des cas déclarés au Service d'Epidémiolo- gie du Ministère des Affaires Sociales. Le désaccord des taux d'incidence établis selon chacun des deux systèmes relève très vraisemblablement d'une meilleure

déclaration de la part des hôpitaux, méde- cins et bureaux de santé au Service d'Epidémiologie. En effet, ce dernier en plus de recevoir les copies de tous les rapports des isolements confirmés par le Service des Laboratoires, reçoit aussi les informations relatives aux cas de salmo- nellose suspectés, directement des méde- cins ou des hôpitaux, tel qu'exigé par la loi des maladies à déclaration obligatoire, et pour lesquelles aucun échantillon n'est envoyé au Service des Laboratoires. L'incidence de la fièvre typhoïde révèle un même profil pour les deux méthodes de déclaration, avec des fluctuations comprises entre 0.4 et 1 .0 au cours de la période étudiée.

L'augmentation des isolements de salmonelles de 1967 à 1972 peut très bien représenter un accroissement réel des sal- monelloses humaines au Québec. Cepen- dant elle peut refléter une meilleure déclaration des cas et/ou un intérêt plus grand porté au diagnostic de la maladie, et il est diffìcile d'évaluer avec exactitude le pourcentage des cas qui sont rapportés au Service des Laboratoires ou d'Epidé- miologie du Ministère des Affaires So- ciales. Cette situation est devenue encore plus confuse depuis l'introduction en novembre 1970 de l'Assurance-maladie qui a entraîné une demande accrue d'examens de laboratoire.

La comparaison de l'incidence des salmonelloses humaines déclarées au Canada et au Québec dévoile un fait cons- tant: pour une année quelconque, le taux pour l'ensemble du Canada s'avère toujours supérieur à celui du Québec. Cet état peut relever de l'un des trois facteurs suivants: une incidence d'infection réelle- ment plus élevée dans le reste du Canada qu'au Québec, une déclaration plus fidèle ou une détermination plus exacte.

II. Age La tendance générale à l'accroissement

de l'incidence déclarée des salmonelloses au cours des six dernières années intéresse tous les groupes d'âge (Tableau IV, fig. 2), l'incidence la plus élevée se situant dans le groupe 0-4 ans. Dans les groupes de 5 à 9 ans et au-delà de 60 ans, bien que beaucoup moins importante, elle dépasse celle des autres groupes chez qui on note un degré d'incidence plus ou moins sem- blable pour une année quelconque. Le

groupe d'âge 20 à 29 présente lui aussi un taux plus élevé que les autres mais qui n'est pas régulièrement retrouvé chaque année. D'autres études font état d'un tableau semblable (2,3,4,5). L'incidence plus élevée rapportée chez les jeunes en- fants est attribuable à de multiples rai- sons. Ces enfants peuvent présenter une susceptibilité plus grande à l'infection et au développement de troubles gastro- intestinaux que ceux des groupes plus âgés. Des facteurs diététiques intervien- nent. La meilleure surveillance médicale dont bénéficient les enfants en bas âge peut contribuer à un taux plus élevé de diagnostics établis. Certains types d'ani- maux compagnons des enfants tels que tortues peuvent être porteurs de salmo- nelles (6); les aliments de ces mêmes animaux ont été soupçonnés d'être une source de contamination possible (7). Tous les facteurs ci-dessus auxquels s'ajoute la fréquence des épidémies chez les enfants institutionalisés (8) peuvent contribuer aux taux d'incidence élevés constatés chez les groupes en bas âge.

III. Sexe Le pourcentage des cas de salmonelles

isolées chez les patients de sexe masculin est supérieur à celui des patientes pour les années 1967, 1968 et 1972; il est au con- traire inférieur en 1969, 1970, 1971 (Tableau V). Un test X2 effectué sur les totaux des six années indique qu'il n'exis- te pas de différence d'incidence signifi- cative entre les deux sexes; cela n'est pas surprenant puisqu'il n'existe pas de pré- dilection générale prouvée des salmonel- loses humaines pour un sexe déterminé (3,4,5). Toute différence globale de l'incidence rapportée en fonction du sexe au cours d'une année donnée est simple- ment due selon toute vraisemblance à des différences de déclaration liées au hasard.

L'analyse des données pour chaque groupe d'âge (Tableau VI) indique une nette prépondérance masculine dans le groupe d'âge 0-4 et une prépondérance féminine marquée dans le groupe 20-29; les différences pour d'autres groupes d'âge sont moins nettes. L'hypothèse d'une relation éventuelle entre l'impor- tance de l'incidence rapportée durant l'enfance et la prépondérance féminine pendant les principales années reproduc-

98 Canadian Journal of Public Health Vol. 65

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

FIGURE 2

DISTRIBUTION DES SALMONELLOSES HUMAINES DECLAREES AU QUEBEC SELON L'AGE Ç1967 à 1972)

March/April 1974 99

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

FIGURE 3

DISTRIBUTION DES SALMONELLOSES HUMAINES DECLAREES AU QUEBEC

SELON LE MOIS (1967 à 1972)

100 Canadian Journal of Public Health Vol. 55

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

TABLEAU VI DISTRIBUTION DES SALMONELLOSES HUMAINES

DECLAREES AU QUEBEC SELON L'AGE ET LE SEXE

(1967 à 1972)

TOTAUX DES SIX ANNEES

Sexe Sexe Sexe Groupes d'Age Masculin Feminin Inconnu

0-4 693 558 36 5 -9 178 146 2

10-14 111 83 0 15 - 19 66 67 3 20-29 151 253 8 30-39 108 117 2 40-49 106 90 1 50-59 72 91 5 60+ 120 138 3 Inconnu 736 695 96

TABLEAU VII NOMBRE DE SEROTYPES DIFFERENTS ISOLES PAR ANNEE

(1967 à 1972)

ANNEE 1967 1968 1969 1970 1971 1972 Nombre de sérotypes diffé- 25 30 40 41 42 44 rents isolés

trices ouvre la porte à des spéculations intéressantes.

IV, Distribution selon le mois* Pour la période de six ans considérée,

la tendance # générale montre une pointe annuelle du nombre des isolements envoyés pour sérotypie pendant les mois d'été, généralement située entre juillet et octobre (fig. 3) bien que très variable. Il n'est actuellement pas possible de déter- miner jusqu'à quel point une telle varia- bilité est le fait d'épidémies majeures. Le nombre le plus bas des isolements en- voyés pour typage sérologique se situe entre janvier et juin. Ce tableau rappelle celui qu'on retrouve dans d'autres études (2,3,9), excepté le pic régulièrement cons- taté en janvier dans le Manitoba (9) et à New York (2).

Cette régularité de la tendance géné- rale d'un pic estival et d'une chute hiver- nale peut s'expliquer par deux facteurs majeurs (5). Tout d'abord, les basses températures d'hiver découragent la pro- lifération des salmonelles. Par ailleurs, et liées aux températures plus chaudes de l'été, des activités extérieures telles que camping et pique-niques sont la cause d'ingestion par beaucoup de personnes d'aliments mal préparés ou de consomma- tion de nourriture après un certain délai permettant la prolifération des salmonel- les préexistantes. Il est également possible que ces micro-organismes aient une viru- lence accrue par temps chaud ou que l'être humain manifesté des symptômes plus sévères pendant les mois d'été (10).

V. Nature et fréquence des sérotypes Parallèlement à l'augmentation du

nombre des salmonelles isolées chez l'homme, on note pendant la même pério-

de un accroissement du nombre total des différents sérotypes identifiés (Tableau VII). Ce fait n'est vraisemblablement pas en rapport avec des capacités améliorées du laboratoire puisqu'un éventail complet d'antisérums est utilisé depuis 1967. Les tableaux 8 à 13 indiquent pour chacune des années les dix sérotypes isolés le plus fréquemment.

Salmonella typhimurium occupe chaque année le premier rang; aucun autre sérotype n'a de position constante d'année en année. Les cinq sérotypes le plus communément retrouvés pendant la période considérée sont les suivants: 1) Salmonella typhimurium , 2) Salmonella newport, 3) Salmonella enteritidis , 4) Salmonella thompson , et 5) Salmonella montevideo, Après avoir occupé la deu- xième place en 1967 et 1968, le nombre de Salmonella newport isolées décline jusqu'à nouvelle augmentation en 1972 (Fig. 4). Salmonella montevideo occupe une position basse en 1967 et 1970, mais s'élève en 1971 et 1972; Salmonella thompson et Salmonella enteritidis subis- sent des fluctuations au cours des années.

Salmonella typhi se retrouve chaque année parmi les dix sérotypes les plus fré- quents, mais son nombre va en dimi- nuant.

Chaque année, le Centre National de Référence Entérique établit une liste des dix sérotypes principaux isolés au Canada (11). Bien que la méthode de mise en évi- dence utilisée soit quelque peu différente, il est intéressant de comparer pour le Canada et le Québec les dix sérotypes le plus souvent identifiés. 1 ) Salmonella typhimurium occupe cha-

que année le premier rang tant au Canada qu'au Québec.

2) On retrouve au deuxième rang le même sérotype au Canada comme au Québec, sauf en 1972 où Salmonella newport est en deuxième position pour le Canada et en troisième pour le Québec.

3) Pour l'ensemble des six années, c'est en 1968 qu'on note la plus grande con- cordance entre le Canada et le Québec, avec dix sérotypes semblables dans les deux cas, sept d'entre eux occupant un rang identique. Neuf des dix sérotypes sont concordants sur les deux listes en 1967, 1969, 1970 et 1971, alors que

* En 1967, l'indication relative au mois où l'isolement est parvenu au laboratoire a été omise des formulaires dans 8 cas.

March/April 1974 101

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

FIGURE 4

PROFIL DES CINQ SEROTYPES ISOLES LE PLUS FREQUEMMENT AU QUEBEC (1967 à 1972)

Légende

Salmonella typhimurium Salmonella newport .. .. Salmonella enìeritidis Salmonella thompson Salmonella montevideo

102 Canadian Journal of Public Health Vol. 65

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

TABLEAUX VIII à XIII RANG OCCUPE PAR LES DIX SEROTYPES LES PLUS FREQUEMMENT ISOLES D'ORIGINE HUMAINE

1967 VIII 1968 IX

SEROTYPE NO. RANG % SEROTYPE NO. RANG %

Salmonella typhimurium* 205 1 36.9 Salmonella typhimurium* 155 1 25.6 Salmonella newport 131 2 23.6 Salmonella newport 123 2 20.3 Salmonella heidelberg 38 3 6.8 Salmonella saint-paul 69 3 11.4 Salmonella typhi 26 4 4.7 Salmonella heidelberg 62 4 10.2 Salmonella infantis 26 4 4.7 Salmonella typhi 54 5 8.9 Salmonella thompson 24 6 4.3 Salmonella thompson 40 6 6.6 Salmonella enteritidis 22 7 4.0 Salmonella enteritidis 20 7 3.3 Salmonella montevideo 13 8 2.3 Salmonella infantis 16 8 2.6 Salmonella panama 13 8 2.3 Salmonella blockley 15 9 2.5 Salmonella saint-paul 12 10 2.2 Salmonella montevideo 9 10 1.5 Autres 8.2 Autres 7.1

1969 X 1970 XI

SEROTYPE NO. RANG % SEROTYPE NO. RANG % Salmonella typhimurium 303 1 35.4 Salmonella typhimurium 283 1 41.3 Salmonella thompson 121 2 14.1 Salmonella enteritidis 78 2 11.4 Salmonella enteritidis 80 3 9.3 Salmonella thompson 38 3 5.5 Salmonella heidelberg 80 3 9.3 Salmonella blockley 38 3 5.5 Salmonella typhi 69 5 8.1 Salmonella typhi 33 5 4.8 Salmonella newport 43 6 5.0 Salmonella saint-paul 27 6 3.9 Salmonella infantis 32 7 3.7 Salmonella newport 26 7 3.8 Salmonella saint-paul 24 8 2.8 Salmonella montevideo 23 8 3.4 Salmonella blockley 19 9 2.2 Salmonella infantis 21 9 3.1 Salmonella montevideo 13 10 1.5 Salmonella heidelberg 20 10 2.9 Autres 8.6 Autres 14.4

1971 XII 1972 XIII SEROTYPE NO. RANG % SEROTYPE NO. RANG %

Salmonella typhimurium 344 1 31.3 Salmonella typhimurium 247 1 26.4 Salmonella enteritidis 171 2 15.6 Salmonella montevideo 133 2 14.2 Salmonella montevideo 157 3 14.3 Salmonella newport 109 3 11.6 Salmonella heidelberg 68 4 6.2 Salmonella thompson 64 4 6.8 Salmonella thompson 66 5 6.6 Salmonella infantis 58 5 6.2 Salmonella blockley 52 6 4.7 Salmonella enteritidis 54 6 5.8 Salmonella typhi 50 7 4.6 Salmonella muenchen 34 7 3.6 Salmonella infantis 41 8 3.7 Salmonella typhi 31 8 3.3 Salmonella saint-paul 38 9 3.5 Salmonella schwarzengrund 30 9 3.2 Salmonella muenchen 21 10 1.9 Salmonella java 26 10 2.8 Autres 8.2 Autres 16.1

* inclus Salmonella typhimurium var. Copenhagen,

March/April 1974 103

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

TABLEAUX XIV à XIX

DISTRIBUTION REGIONALE* DES CAS DECLARES DE SALMONELLOSE HUMAINE AU QUEBEC

1967 à 1972

1967 XIV 1968 XV

REGION NO. NO. DE CAS INCIDENCE REGION NO. NO. DE CAS INCIDENCE

1 16 6.6 1 12 5.0 2 23 8.6 2 35 13.1 3 35 3.7 3 109 11.5 4 20 3.7 4 17 4.2 5 17 8.0 5 12 5.6 6 394 12.1 6 370 11.2 7 22 9.5 7 19 8.1 8 3 1.7 8 9 5.2

9 & 10 13 12.0 9 & 10 9 8.3

1969 XVI 1970 xvii

REGION NO. NO. DE CAS INCIDENCE REGION NO. NO. DE CAS INCIDENCE

1 119 49.6 1 17 7.1 2 16 6.0 2 42 15.8 3 76 8.0 3 60 6.3 4 26 6.4 4 26 6.4 5 34 15.9 5 28 13.0 6 534 16.0 6 464 13.8 7 17 7.1 7 15 6.2 8 14 8.2 8 16 9.5

9 & 10 6 5.5 9 & 10 9 8.2

1971 xvm 1972 XIX

REGION NO. NO. DE CAS INCIDENCE REGION NO. NO. DE CAS INCIDENCE

1 19 8.0 1 29 12.3 2 37 13.9 2 33 12.5 3 49 5.1 3 76 7.8 4 26 6.4 4 24 6.0 5 142 65.7 5 44 20.3 6 731 21.4 6 646 18.7 7 46 18.5 7 31 12.3 8 14 8.4 8 16 9.7

9 & 10 11 9.9 9 & 10 24 21.4

* Les régions 9 et 10 sont combinées.

huit sur dix le sont en 1972. Ces traits indiquent que les sérotypes iso- lés au Québec se retrouvent communé- ment à travers le reste du Canada; il existe peu de concordance de rang en dehors de celle mentionnée ci-dessus. Dans cinq ans, deux sérotypes à la fois ont été isolés

chez un même individu: deux fois en 1967, une fois en 1969, 1970 et 1971. A cette occasion, Salmonella typhimurium constituait à trois reprises l'un des séro- types. VI. Distribution régionale

Il existe dans toutes les régions au

cours des six années écoulées, un accrois- sement général de l'incidence déclarée des salmonelloses. Pour chacune des années, l'incidence dans la région 6 est supérieure à l'incidence annuelle dans l'ensemble de la province. Le même phénomène est constaté pour les années 1969 à 1972

104 Canadian Journal of Public Health Vol. 65

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

dans la région 5; la région 2 ne montre pas de caractères constants, les taux se situant au-dessus ou au-dessous de ceux du Québec. Les régions 1, 3, 4, 7, 8, 9 et 10 montrent toutes des taux plus ou moins semblables, habituellement moin- dres que ceux de la province considérée dans son ensemble. Les taux annuels d'incidence déclarés pour les dix régions (Tableaux XIV à XIX) diffèrent d'un niveau significatif de 0.05 de ce qu'on attendrait si la population de chaque région était affectée de façon similaire par les salmonelles.

L'incidence constamment plus élevée des salmonelles isolées à Montréal peut être liée au fait que Montréal est la princi- pale région métropolitaine du Québec. Par conséquent les services médicaux y sont plus facilement accessibles que dans les autres régions, et grâce à cette facilité plus grande à obtenir des soins médicaux, les patients atteints de symptômes même bénins recherchent plus vite une aide médicale, d'où meilleure mise en évi- dence.

Les taux élevés de la région de Mon- tréal peuvent simplement refléter la supposition que l'hôpital de "l'isolement" se trouve dans la région où réside le patient. Si cette supposition devait s'avé- rer fausse, le profil des taux d'incidence rapportés pour les dix régions pourrait alors différer et présenter une image plus homogène.

L'emplacement géographique consti- tue un facteur additionnel, puisque dans les régions éloignées peut dominer une plus grande laxité devant le fait d'envoyer la culture, ou l'échantillon au Service des Laboratoires pour sérotypie chaque fois qu'est diagnostiqué un cas de salmonel- lose, û est intéressant de noter que les

deux régions (5 et 6) où les taux d'inci- dence sont le plus élevés sont toutes deux proches des laboratoires. Conclusion

S'il existe un accroissement authenti- que de l'incidence des salmonelloses humaines, de plus importantes mesures de contrôle doivent être prises et appliquées. Une plus grande rigueur apportée au cours des six dernières années à leur dé- claration et à l'indication d'âge, de sexe, de lieu de résidence, semble suggérer qu'au moins en partie cette augmentation est tributaire des faits ci-dessus.

Il ressort clairement de cette étude qu'un des points requérant une améliora- tion sensible concerne la déclaration par les médecins, hôpitaux et services de santé, des cas de salmonelloses au Labora- toire du Ministère. Une information plus adéquate relative aux nom, âge, sexe, lieu de résidence, occupation du patient, date de l'isolement et du début des sym- ptômes, nature du prélèvement, etc., est hautement désirable et doit être encou- ragée. Remerciements

Les auteurs expriment leur reconnais- sance à M. Denis Drolet pour son assis- tance dans la programmation des données, et à FI.N.R.S., Université du Québec pour avoir donné accès à l'ordina- teur. Cette étude a pu être entreprise grâce à une subvention du Conseil de Recherche Médicale du Canada.

Pour les tirés à part s'adresser au Dr. S.S. Kasatiya.

I. An increase is seen in the annual incidence of Salmonella isolations in Quebec over the period 1967-1972 , reflecting either a true increase , better reporting , greater

ascertainment or a combination of these .

II. The very young ( 0-4 years) demons- trate a greater incidence of Salmo- nella isolation and may be more prone to develop salmonellosis than other age groups,

III. There is no overall greater predilec- tion toward either sex as regards Salmonella isolation , However , a greater preponderance of males in infancy and early childhood and a preponderance of females in the principal childbearing years were observed.

IV. A peak in Salmonella isolations occurs during the summer months , usually July-October, and falls to its lowest point between January- June .

V. The order of the top ten serotypes isolated may vary from year to year ; but Salmonella typhimurium is consistently first The top ten serotypes for Quebec usually cor- respond well with the top ten for Canada. The number of different serotypes isolated each year is increasing.

VI. There is a significantly higher inci- dence of Salmonella isolation in the metropolitan Montreal region and region 5 as opposed to the re- maining regions :

VII. Data are deficient for certain para- meters, e.g., age, and residence, due to inadequate information recorded on requisition forms from physi- cians, hospitals and health offices. Inadequate reporting of patient's age, sex and residence decreased considerably over the six-year period.

BIBLIOGRAPHIE 1. Bureau Fédéral de la Statistique, Division

de la Santé et du Bien-être, Section de la Santé Publique. Rapport annuel des mala- dies à déclaration obligatoire, 1967 à 1972*

2. Cherubin, C.E., Fodor, T., Denmark, L., Master, C., Fuerst, H. T., et Winter, J. The Epidemiology of Salmonellosis in New York City. Am. J ' Epidemiol. 90: 112-25, 1969.

3. Aserkoff, B., Schroeder, S.A., et Brach- man, P.S. Salmonellosis in the U.S. - A Five- Year Review. Am. J. Epidemiol. 92: 13-24, 1970.

4. Acres, S.E., et Macbeth, M.E. Salmonel- - losis in Canada. Epidemiological Bulletin

14: 62-78, 1970. 5. MacReady, R.A., Reardon, J.P., et Sephra,

I. Salmonellosis in Massachusetts - A Six- teen Year Experience. N. Engl. J. Med . 256: 1121-8, 1957.

6. Baker, E.F., Anderson, H.W., et Allard, J. Epidemiological Aspects of Turtle- Associated Salmonellosis. Arch. Environ. Health 24: 1-9, 1972.

7. Bower, E.J. The Challenge of Salmonel- losis: A Major Public Health Problem. Am. J. Med. Sci. 247: 467-501, 1964.

8. Schroeder, S.A., Aserkoff, B., et Brack- man, P.S. Epidemie Salmonellosis in Hospitals and Institutions - A Five- Year Review. N. Engl. J. Med. 219 : 674-8, 1968.

9. Sekla, L. H. Some Facets of Human Sal- monellosis in Manitoba. Can. J. Public Health 61: 141-8,1970.

L0. Dewberry, E.D. Food Poisoning. 2nd Edition, London: Hill, 1947, p. 29.

11. Ministère de la Santé Nationale et du Bien- être Social. Rapport du Centre National de Référence Entérique du Canada, 1968 à 1972.

March/April 1974 105

This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 04:04:15 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions