L'Ecole valaisanne, mars 1972

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L'école valaisanne --SOM MAIR E

A. Pannatier

Partie générale

Coor.cLination ou unification L'enjeu du contpat d'espérance .

Btrliletin menSUel! du personnel enseignant dru Valais ' romand

XVIe année

MélJrs 1972 No

L. A. Elchinger M. Salamin Refle'~s valaisans de ,la mobHisation de 1914

V. Dussex

D. Fournier P. Glassey J •. C. Georges J.-C. Georges

Partie ,co~porative

Rétrospective SPVal 1971 .

Communiqués

Partie couleur

Travail manuel pour Pâques Porte-orayons en rotin Constitution de -la plante (4e année) Le pétmle (6e année) .

RENS EIG NEMENTS

«L'Ecole valaisanne» paraît à Sion le 15 Publicité: PubUcitas, av. de la Gare 25" de chaque mois, juillet et août exceptés. 'Sion, tél. (027) '3 71 11.

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Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, téléphone 3 93 65. Délai de rédaction: le 1er ,de ,chaque mois.

Pages de ',COllverturce .(minimum H:> ..:fois): 1·1t p.age FI. 1000..-

Edition, administration. expédition: ODIS~ Rawyl 47, Sion, tél. 3 '93 ,6:5 ..

Impression: Imprime,rie Fiorina & IBur­gener, Sion.

Abonnement annuel: 'Fr. ,1:5.-, CCP 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

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Page 3: L'Ecole valaisanne, mars 1972

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Coordination ·ou unification

Quand «l'Ecole valaisanne» traite des problèmes de coordination scolaire .intercantonale, les informations qu'elle donne et les thèmes qu'elle développe se rapportent presque exclusivement à la Suisse romande.

Ce «régionalisme» s'explique par le secteur de diffusion de notre revue pédagogique, limité, à cause de la langue, à la partie francophone du canton. De cè fait il est normal que les institutrices, les instituteurs et les commissions scolaires du Valais romand soient renseignés Sur ce qui les touche de plus près, sur ce qui apiJaraîtra bientôt au premier plan de leurs préoccupations.

Au reste, le Département de l'instruction publique et ses services - regrettent qu'un moyen de communication englobant l'ensemble des

ordres d'enseignement et la totalité du territoire cantonal ne puisse exister. Untel organe affermirait la cohésion des responsables chargés

. aux divers titres de la formation de la feunesse. Mais des difficultés d'ordre technique, pédagogique, rédactionnel et linguistique empêchent malheureusement une telle réalisation. Un essai de revue bilingue pour l'école primaire avait été tenté il y a quelques années,' l'expérience ne dura pas.

" - On' paflè 'aussI' jjliis volontiers "de coordination scolaire au niveau de la Suisse romande parce que le mouvemerzt est né dans cette région de notre pays, à Bienne précisément, à la suite d'un congrès qu'y tint la Sociétép-édagogique romande en 196~. L.'idée fit son chemin et donna nafS'sanê'"e à' des institu.tions diverses parmi lesquelles, pour n'en citer que deux, ld ·CIRCE et l'IRDP jouent un rôle prépondérant. A l'heure

! .. "::actueUe, ·':des indiées . encore ·· peu perce/itibles mais réels commencent à poindre, traduisant Lmé certaine inquiétu.de de)Jant la vitesse et la tour­nure que prennerü :les' événements. A une intention première qui con­sistait à coordonr;el: l'aàidn.de systèmes trop «cantonalisés» mais dont on aurait néanmoins respecté .les vertu.s propres issues d'un sain fédé­ralisme, semble se substituer maintenant -la volonté non explicite mais sous-jacei/Œ';Ü~y'fze vé,;itàbl(! unification. On passerait donc en un temps relativement bref .desfnconvénients d'une autonomie cantonale exces-

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sive et préjudiciable aux désavantages non moins gênants d'une unifor­misation peu compatible avec les caractères géographique, ethnique, confessionnel, économique, social et démographique profondément dif­férents de chacune des six régions qui composent le pays romand.

Ici comme ailleurs semble s'exercer la loi du mouvement pendulaire dont il conviendra de limiter à temps les effets extrêmes.

La coordination scolaire n'est pas demeurée toutefois l'apanage exclusif de la Suisse rom.ande. Elle préoccupe l'ensemble du pays. Un premier objectif a été atteint avec la mise sur pied du Concordat auquel ont adhéré déjà dix-huit cantons.

Dans le domaine de la coopération en matière d'enseignement, la Suisse alémanique se subdivise en. trois régions:

a) la Suisse du NO groupant les cantons de Berne, Bâle, Soleure, Argovie et Lucerne;

b) la Suisse du NE et de l'E qui réunit les cantons de Zurich, St-Gall, Glaris, Thurgovie, Grisons, Appenzel et Schaffhouse, cantons aux­quels se rattache encore la principauté du Liechtenstein;

c) la Suisse centrale avec les cantons d'Uri, Schwytz, Unterwald, Zoug, Lucerne et les parties alémaniques des cantons de Fribourg et du Valais.

Chacune de ces regzons se préoccupe d' harmonisation interne, la Conférence suisse des chefs de DIP et son bureau étant l'organisme faîtier chargé de trouver, pour les problèmes essentiels (langue mater­nelle, mathématique, langue 2), des points de convergence vers lesquels doivent tendre les trois sous-ensembles précités de même que la Suisse romande à laquelle se rattache également le Tessin.

C'est donc vers la Suisse centrale que se tourne le Haut-Valais pour l'étude de problèmes scolaires auxquels il ne peut apporter lui-même, isolément, les solutions adéquates en raison de l'importance relative­ment limitée de sa population.

Monsieur le chef du Département de l'instruction publique du canton du Valais prend part aux travaux de la Conférence qui réunit ses collègues de Suisse centrale. De par leur langue maternelle alle­mande et leur origine haut-valai~anne, Mll4.. Brunner et Guntern sont particulièrement en mesure d'entretenir les relations nécessaires avec

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L'en Deu du contrat d'espérance (1) -----------------------~-----------------------------------------

Introduction

L'enjeu du contrat d'espérance, c'est de restituer une âme au monde d'aujoill'd ' hui. C'est refuser de faire comme le Dr Faust dans ce vieux mythe de l'humanité qui nous dépeint le drame de l'homme d'aujourd'hui et de l'homme de tous les temps face au péché de dém,esure.

Le Malin propose à Faust le bonheur sous les apparences trompeuses de la science, de la jeunesse, de la richesse, du pouvoir, Faust tombe dans le piège. 11 cède à la tentation. IL conch1t un IJacte avec le démon en échange de son âme, en échange de ce qui est- sa substance permanente et indestructible. Une fois le marché conclu, Faust se dessèche dans la solitude, il sombre dans la folie et le désespoir. En cherchant le honheur il s'est trompé de chemin.

La densité métaphysique de ce mythe nous invite à un sursaut spirituel. Par inadl'ertance, par orgueil, par faiblesse de caractère ou parce que nous /le croyons plus aux forces: du mal, nOliS risquons de renouveler le pacte de Faust avec le Malin. Nous vendons notre âme: ..

De là notre désarroi, notre aveuglement et la crise actuelle de l'esprit. De là le vide spirituel de notre époque. De là la multiplication anarchique des besoins, l'indiscipline des appétits dans notre société de consommation. De là la pau vreté de notre abondance. Nous ne savons pas maitriser le progrès pour le mettre ail service de l'homme. Nos' réussites les plus aventureuses nous laissent SOllvent un sentiment de profond ennui, [(ne impression de non-sens de la vie. Le foisonnement des tricheurs et des faux-maîtres explique pour !l/1e grande. part la révolte des jeunes, leurs violences et leurs excès.

Sàu ver l'homme, le préparer cl sa promotion iléritable et définitive: voilà l'enjeu de notre projet.

. Le contrat d'::.spérance irnplique un combat, lin double combat que nous impose la parabole des talents.

Nous avons reçu de Dieu lin dépôt sacré:' des raisons de vivre, des orien­({lfions pour nous acheminer vers notre «réussite complète». Nous avons reçu de ceux qui nous ont précédés des dons et des richesses culturelles, une nourriture pour l'esprit et le cœur afin de nous aider à ·vivre.

Déprécier ce' dépôt sacré, prétendre que' les dons et la culture reçus ne peuvent plus servir cl rien, revient à couper les racines d'une plante. C'est la faire mourir.

Ce dépôt sacré, cette culture dispa/~aissent s'ils ne sont pas transmis. Le ~ontl'at d'espémnce veut aider leur transmission sans .nous enfermer dans /e passé, sans nOlis empêcher d'inventer du neuf. Il veut faire fructifier les (((alents» qui nou~ ont été confiés et que Dieu nous demande de développer.

La qualité de f' homme de demain: voilà l'enjeu.

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A. Propositions chrétiennes pour une éducation nouvelle

De nombreux enseignants et parents souhaitent avancer ensemble dans une même direction. Nous voudrions les aider à mieux comprendre notr ef~ort, à s'y associer, à y associer les jeunes. Tel est le but des réflexions qU~ SUIvent.

Au lieu de parler de la préparation d'une «charte de l'éducation chré. tienne nouvelle», nous préférons parler de «propositions chétiennes pour Une éducation nouvelle» .

1. Exigences permanentes de notre recherche

1. Répondre à des besoins concrets

TI ne saurait être question de fabriquer en laboratoire un nouveau système pédagogique pour inviter ensuite les enseignants et parents à «y entren). Ensemble nous voulons nous mettre d'accord sur un projet éducatif qui corresponde aux besoins concrets des enfants et des jeunes, ainsi qu'aux chances et aux difficultés de l'époque actuelle, mais qui tiennent compte des exigences de l'Evangile. Ce ne sera pas une superstructure pédagogique artificielle, un assemblage de théories compliquées qui ne sauraient embrayer sur la réalité. .

- Il faut partir de ce que vivent et ressentent actuellement les jeunes et de ce que représente l'avenir pour eux. Cherchons comment, dans leur quête du bonheur, ils se réfèrent à la liberté, à la vérité, à l'amour, à l'argent. Vérifions ce que signifie pour eux la famille, l'école, les loisirs, l'amitié, le travail et la profession. li est nécessaire de tenir compte, au départ, de ce que sont les préoccupations fondamentales des jeunes d'aujourd'hui si marqués par leur temps.

- li est indispensable de partir en même temps de ce qui constitue la finalité interne de notre vie. Les jeunes doivent être amenés peu à peu à déchiffrer en eux l'image de ce qu'ils doivent effectivement devenir. Pour la réalisation de ce projet, le Créateur les a dotés de potentialités qu'ils ont à libérer, à développer progressivement jusqu'au terme de leur croissance terrestre: le sommet pascal de leur vie. En tout être vivant il y a cette tension profonde vers un but immanent. C'est ainsi que la plante tend vers la fleur et son fruit. En l'homme ce développement n'est pas confié à l'instinct mais à la liberté. Il suppose les efforts conscients et persévérants de l'individu. Ce développement dépend aussi du conditionnement ambiant, des pressions sociales subies, de l'éducation reçue. .

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TI faut savoir d'où l'on part. Il faut savoir aussi vers quoi aller, du moins en fonction de la vocation humaine générale inscrite dans notre être. Puis il s'agit de chercher comment passer concrètement de ce que nous vivons à ce vers quoi nous devons tendre pour devenir «ce que nous sommes» aux yeux de Dieu.

2. Faire du neuf

NoUS y sommes contraints. Ce qui s'effondre si facilement n'était proba­blement pas assez solide. La crise actuelle qui atteint parallèlement et l'école et l'Eglise, est la conséquence d'une crise générale de la pensée et même d'une rupture de civilisation. De là le discrédit inévitable qui affecte nos tra-ditions scolaires ou familiales. .

li serait vain de vouloir colmater des brèches ou rebadigeonner des façades qui s'écroulent. Nous sommes acculés à chercher des voies nouvelles. Dans ce but, ~ommençons par nous écouter les uns les autres. Laissons s~xprimer ceux qUI ne pensent pas comme nous. C'est par le jeu des affrontements, de l'écoute des autres, 9.ue se fera une maturation, une purification de nos pen­sées et de nos chemmements. Ayons le courage de la vérité et l'audace de la liberté.

Ne condamnons pas trop vite les écarts de ceux qui cherchent. Aidons-les à découvrir eux-mêmes leurs erreurs. Comprenons leur impatience et leur irritation devant les contradictions de la vie. Beaucoup de jeunes ne savent plus ce qu'ils sont. On les envoie dans des écoles où l'enseignement leur donne l'impression d'être <<une immense machine à faire le vide» . Au milieu de la contradiction des idées, de l'encombrement des impressions qui nous assail­lent de toutes parts, comment peuvent-ils réaliser une certaine unité en eux eo~ent rendre leurs capacités humaines solidaires les unes des autres? L~ mal~Ise est profond. M. Pierre Emmanuel, président de la Commission des affaIres. culturelles pour le VIe Plan, ne le cache pas: «L'école entière est en désarroI. Ell~ ne se comprend plus elle-même, elle a perdu son esprit de corps. p n~,faudraIt pas que la hargne de quelques-uns fît oublier l'interrogation ~qUlete des a~tI:es et. la r.echerche passi01~née de certains». A propos de la Jeunes~e en g~neral, il faIt une constatatIOn dramatique: «Au fond de la psy~he. collectIve, daI~s les espaces redevenus sauvages de la sensibilité, erre et s ag~te une fo:ce demente que tous les thérapeutes et toutes les polices sont de moms en, moms c~pables de réprimer. A~nsi la plus urgente question qu'il faut ~oser ~ une m~l11ere globale ( .. . ) est - il faut le répéter sans répit - une questIo~ .philosophIque.» 1. Pour nous elle devient en même temps une ques­tIon spintuelle.

Cette question, le Père Teilhard de Chardin la posait déjà, à sa manière, dans une lettre .~ersOl~nel~e. du 24 août 1,949: «Tâchez de comprendre ce qui s~ ch~~che dern~re «1 a.ctIvIsme>~. Ce qUI me paraît de plus en plus évident, e ~st 1 mtense et IncoerCIble beSOIn de l'âme humaine religieuse contemporaine d'mtégrer l' «En avant» à l' «En Haut» dans son effort de spiritualisation et

1 Pierre Emmanuel: «Pour une politique de la culture» (Seuil).

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Page 6: L'Ecole valaisanne, mars 1972

d'adoration ... Si je ne m~ trompe, ce qui se cacl:e sou.s l ~activisme ~e~actel1lent comme sous le commUl11sme, dans la mesure ou celU1 ~CI demeure Idealiste)_ ce qui se cache de bon et de légitime, j 'entends - c'est la révolte chrétienll contre une spiritualité dés-humanisée et dés- inca rnée. Bien sûr, il faut rappe~ 1er les gens à la valeur du recueillement et d 'une vie religieuse et d'un sacer_ doce bien compris. Mais tous ces rappels seront inutiles, ou même malfaisants tant qu'ils ne s'accompagneront pas du geste fondamental, q ue nous sommes des millions à attendre: que le Christianisme soi t remis à la mesure de l'holl1_ me moderne - par intégration justement, dans un Christ agrandi , de toute v~leur humaine légitime... Voilà la direction d'où j'a ttends la renaissance et le rebondissement du Christianisme: la réapparition d ' un Christ à la mesure de l'Univers, celui-ci étant pris dans son immensité, dans son organicité, dans son implacable dérive d'aujourd'hui ... »

- Pour toutes ces raisons nous voulons, nous devons faire du neuf: du ' neuf pour notre projet pédagogique, du neuf pour la conception même de l'école.

3. Etre capable de discernem ent et de refus

. Faire du neuf et du vigoureux, oui, mais pas n ' importe quoi. Il faut dIscerner dans le brouhaha de notre époque ce qui est richesse humaine véri. table et ce qui est piège de l'orgueil et du mensonge. Que d'hom mes se blo. queI?t sur leurs idées et les transforment en absolu. Ils s'enferment dans' Ull

syste:ne. clos ~t ne to~èrent pas de contradiction. De ce fait , sans le fair~ expres, Ils deVIennent Idolâtres.

.Il ne suffit p~s que certaines idées soient à la mode pour être saines et vraIes. Il ne suffIt pas que des attitudes plaisent à certains pour qu'on soit obligé de les adopter partout. -

Une pédagogie nouvelle ne peut être chrétienne si elle ne s'accompagne pas d'~ne condamnation radicale de certaines fausses valeurs du monde: cel­les qUI sont opposées aux Béatitudes du Christ. Le Christ nous a lui-même a,~erti qu'il n'est pas possible de servir deux ma îtres à la fois (Lc. 16, 13). Et sIl. est venu nous apporter la paix, il est venu pareillement nous apporter le glal~e (Mt. la, 34). Si nous ne savons pas couper, trancher ce qui est infecté, attemt par le mal, tout notre être et tout notre entourage finiront par être contaminés (cf. Mt. 18, 8-9).

Il fa.u~ savoir discerner pour éhoisir. Et choisir, c'est refuser ce qu'on n'a pas ChOISI. Il n'est pas P?ssible d'être fidèle au Christ sans aIler certains jours a, contre~courant. Les apotres !10.US ont annoncé que le Christ serait une pierre d achoppement et de contradIctIOn pour beaucoup d'hommes (1 Pierre 2, 7). Nous n'avons pas le droit de réduire le projet du Christ à notre propre me­sure. II ne nous est pas permis de le déformer et de le ramener à nos goûts personnels. .

Suivre le Sauveur est nécessairement difficile car il faut comme Lui au dés.ert, résister au Tentateur et à ses propositions~ A vec Lui, 'il faut s'opposer lUCIdement à toute manipulation des consciences humaines (Lc. 4, 1-13) ..

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Notre souci n'est dOllC pas d 'être dans le vent mais dans la vérité., ~e]a implique qu'à certaines heures nous soyons capables de refus et de perseverer

dans ces refus.

U. Nos matél'hmx de construction

Quelles sont les valeurs a uxq uelles nous nous référons?

1. Acc/l eil des valeurs positives de la la'icité ou verte

Notre projet ne veut pas se limiter aux perspectives de l'Eglise. Beaucoup d'éducateurs sont à la recherche ~'une éducation ,nou;,elle, d'une é~ole no~~ velle, sur un plan purement hu~al11. Le contrat d esperal?ce pourr~lt devenu n terrain de rencont re et de dJalogue entre ceux .qm crOIent en DIeU e~ ceu~

u . J1e se réfèrent l'Jas à lui . C'est ensemble que nous pournons travaIller a qUI . d' . la mise au point d e «valeurs communes» qm restent ouvertes .aux llnen?J?l~S

irituelles et religieuses d e la vie. Ce sera it même une occaSIOn de rede~mlr sp e laïcité qui respecte la liberté de l'acte de foi et qui n 'exclut pas certal11es un . ]' . structures permettant une éducatIOn re Igieuse.

Au milieu des dégradations de toutes sortes constatées dans la société d'aujourd'hui, quelque chose d e très grand soulèv~ la ,Pâte hum~ine la l?lus éloignée ct u christianisme, tra va ille le temps .et l'hIstOIre, poursUIt et al1lme la conscience d e l'homme dans tous les contl11ents. Il y a, par exemple,. de nos jours un besoin de justice sociale et. de. solidarité, u.ne lutte. pour .l~ hbé~ ration de l'homme, un effor t de revalOrISatIOn du travall humam, qUI Jettent l'humanité dans l'inquiétude et l'obligent à avancer. Le chrétien a la con­viction q le toute recherche profondément humaine se réalise. et grandit sous la palissée invisible ct universelle de l'Esprit. .Les cr~yants dOIVe!1t apprendre à recevoir des incroyants les richesses humall1cs qm les font VIvre. Refuser · cette ouverture et cet accueil serait refuser notre prochain. Nous ne commu­niquons avec un autre homrae qu'en parIant sa langue, en. reconnaissar:t les valeurs présentes au cc ur de sa vie, en échangeant avec lUI. N e pourSUIvons pas notre recherche en restant étroitement. rep~iés sur nous-mê~es. Ce serait nous fermer à l'amour d es autres. Ce seraIt meme n ':... us soustrall'e au souffle de Dieu.

2. Fidélité COl/ rageuse aux exigences de Dieu

Not ~'e souci d 'ouverture et d.e p résence au monde ne doit pas freiner notre souci d 'ouverture et de présence totale à Dieu. Parfois le Christ attend de nOLIS des attitudes qui sont en oppositions avec les aspirations instinctives de la nature humaine. Il nous invite à porter . la croix à sa suite, à vivre dans l'humilité et l'esprit de pauvreté. Il souhait :; que nous pardonnions sans limite. Il nous demande un difficile effort de pureté, portant non seulement sur nos actes mais sur nos pensées et nos désirs, etc.

Tout cela suppose un renversement de mentalité et bouscule la hiérar­chie des valeurs comm unément admise.

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Prenons un exemple. Nous sommes à une époque de revendication fo damentale d'indépendance. Le refus des «pères» (que ce soient les parents~' les éducateurs) ne correspond-il pas à un refus de la paternité de Dieu~ L'esprit de l'Evangile nous conduit à condamner l'orgueil et l'illusion d' l'indépendance. Dans une perspective de foi, la pédagogie de la créativit: sera donc très différente de celle prônée par des penseurs agnostiques. Dan l'éducation chrétienne elle ne peut avoir le même sens que dans le mond: moderne où il s'agit uniquement de s'exprimer soi-même, sans aucune réfé. rence à un ordre de valeurs, alors que le chétien est invité à créer en Conti. nuant l'œuvre de Dieu, donc en obéissant à certaines normes.

Pour ne pas heurter les autres et surtout parce que c'est la voie la plus facile, beaucoup de chrétiens cèdent au goût du jour. lis capitulent devant tout ce qui est abrupt dans le message chétien. Le «sel de la terre» s'affadit li perd sa saveur, mais dans ce cas il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les passants (cf. Mt. 5, 13). Le prétendre, est-ce tellement exagéré lorsque nous considérons la moyenne des chrétiens?

Reconnaissons cependant que vouloir simultanément la pleine fidélité à l'Evangile et la pleine ouverture aux valeurs humaines risque d'introduire dans une même conscience un douloureux écartèlement, une profonde souf. france. Entre la foi chrétienne - qui se nourrit des Béatitudes, des paraboles du Royaume, de la croix du Christ et de sa sainteté ---;- et les valeurs laïques - qui poursuivent noblement un épanouissement simplement humain _ s'établit nécessairement une tension qui oblige Je chrétien à un discernement quelquefois crucifiant. Malgré cela, que les croyants ne cèdent pas à la tenta. tion de s'enfermer dans un univers exclusivement chrétien où ils chercheraient à se suffire. Découvrons un dénominateur commun, permettant à des chétiens et à des hommes de bonne volonté - peu croyants ou incroyants - de tra. vailler ensemble et d'éduquer l'homme, sans que la foi chrétienne passe au second plan et se dégrade. li y a effectivement entre la foi chrétienne et les valeurs humaines un rapport dialectique fait de complémentarité et de con. tradiction. Cependant toute une partie du chemin peut être parcourue par croyants et incroyants ensemble, bien que la foi ne soit pas un supplément qui vient s'ajouter à la nature humaine. Elle est un ferment qui agit sur notre être tout entier. C'est au cours de recherches concrètes que cette possibilité de collaboration se trouvera vérifiée et confirmée.

En conclusion

Tel est l'esprit qui doit animer la mise en œuvre concrète des trois grands axes éducatifs: pédagogie de la créativité, pédagogie des liens, pédagogie de l'attente et des désirs. Mesurons toute la «charge d'espérance» que peut véhiculer chacun de ces axes: - toute l'espérance que représente la libération des dons personnels de

chaque être;

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toute l'espérance qu'éveillent dans un enfant (ou dans un adolescent) - des relations de pleine confiance avec son entourage familial ou scolaire; _ toute l'espérance que permettent une vision chrétienne du «futu!», l'ouver­

ture au monde transcendant, l'initiation au mystère pascal," face aux lourdes interrogations que pose l'invasion du mal et de la souffrance. En notre société de découragement et de scepticisme, le contrat d'espé­

rance est appelé à intervenir à la manière d'un catalyseur transformant peu à peu le climat de la fami1le et de l'école. (A suivre)

L. A . Elchinger Tiré de «Vérité et Vie», janvier-mars 1972

Documents d'histoire vala·sanne

Reflets valaisans de la mobilisation de 1914 par Michel Salamin

Le 28 juin 1914, l'archiduc F!I'ançois-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Cet attentat marque le signal de la guerre entœ le groupe des empires centraux et celui de l'Entente. Le gouvernement autrichien estime que l'occasion lui est offerte de renforcer sa situation dans la péninsule balkanique. Après s'être 'assuré de l'appui de l'Allemagne contre la Russie qui s'avoue la protectrice de la Serbie, il déCilare"1a guerre à celle-ci, le 28 juillet. Le jeu des aNiances, ainsi que la violation de la neutmlité de la Be,lgique par les armées allemandes, déchaînent la con:61agration génémle.

M in d'assurer la sécurité de la Sui'sse, ,le Conseil fédéral décide, le 31 juillet, la convocation extraordinaire des Chambres fédérales et ,la mise de piquet de l'armée. Puis, le 1er août, il expédie le télégramme de mobilisation générale.

A. Proclamation du Conseil d'Etat au peuple valaisan

Dès l'annonce de la mobilisation générale, le Conseil d'Etat, afin de tranquilliser les esprits, s'adresse à la population du Valais, par une affiche, datée du 1er août 1914 et pacardée dans toutes les communes du canton. Un "exemplaire de cette proclamation est conservé aux Archives cantonales du Valais, à Sion, sous la cote Grand Conseil, vol 189, annexe 2.

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Page 8: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Chers Concitoyens!

Le Conseil fédéral s'est trouvé dans la ~lécessité de mobiliser toute l'année Cet!e, m~sure de pru~eI?-ce a ét~ prise, uniquement en vue d~ dé~endre la

neutrahte SUIsse, au cas ou il y serait porte attemte. Notre pays n est, a l'heure qu'il est, menacé de personne, et nos relations avec les Etats voisins Sont des meilleures.

C'est pourquoi nous vous invitons à rester calmes et courageux et à regarder l'avenir sans crainte.

Aussi bien dans l'intérêt général que dans celui des particuliers, nous recommandons instamment à ceux que ne frappe pas la mobilisation de vaquer à leurs occupations journalières comme par le passé.

Que chacun se garde de commettre des actes irréfléchis, de faire des approvisionnements inconsidérés, d'opérer dans les banques des retraits d'argent que ne motivent aucunement les circonstances.

Nous invitons les administrations cOllllllunales à prendre les mesures utiles de manière à ce que la vente des denrées alimentaires continue à s'effectuer dans des conditions normales, et à des prix raisonnables.

Souvenons-nous, aujourd'hui plus que jamais, que nous sommes tous frères, et que dans les circonstances actuelles notre premier devoir est de nous aider et de nous soutenir mutuellement.

En ce jour du premier août qui nous rappelle celui qui nous valut il y a six cents ans la liberté et l'indépendance de notre pays, confions-nous dans la Providence, et demandons-Lui de protéger notre chère Patrie.

B. Les troupes valaisannes prêtent serment

Dans son numéro du samedi 8 août 1914, L'ami du peuple valaisan publie, en article de fond, une relation sur la prestation du serment pair les troupes valaisannes, sur la place de ,la Planta, à Sion. Nous n'en reproduisons que des extraits.

Sept heures du matin ... Une petite pluie fine, persistante, semble ajouter à la gravité de la situa­

tion. Sur la Planta, nos trois bataillons sont massés par compagnies; la batterie

les encadre. L'hymne au drapeau retentit. Et les troupes présentent les armes aux emblèmes pour lesquelles elles

sont prêtes, s'il le faut, à verser leur sang. De la tribune aux couleurs nationales, M. le Conseiller d'Etat Burgener,

chef du Département militaire, prononce une allocution. TI évoque la gravité des circonstances, il expose les devoirs qui en découlent. TI signale les preu~es de patriotisme qui viennent de se manifester sur notre territoire. San~ se laIS­

ser aller à un optimisme trop confiant, il espère toutefois que la SUIsse sera

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argnée. Dans tous les cas, la .n~tion a confi~nce. ~n ses. soldats pour ma0: ép ir son intégrité et sa neutrahte. Les pOUVOll·S CIvils veilleront de leur cote ~e~e que soient a~oucies pou~ !es famill:s les pert~s résulta.nt du d~part sous les drapeaux. PUIsse, avec l aIde de DIeu, la SUIsse sortIr grandIe de ces événements.

Le colonel brigadier fait ensuite lire par son adjudant les articles de guerre.

Et c'est le moment émouvant qui est là. Toute la troupe, officiers, sous-officiers, soldats, se découvrent; le képi

et l'arme à la main gauche, ils écoutent la lecture de la formule du serment: «Les officiers, sous-officiers et soldats jurent: «De rester fidèles à la Confédération; dé sacrifier leur vie pour la défense

de la patrie e~ de sa constituti.on; ~~ I~e jam~is ~?andonner le drapeau; de se conformer stnctement aux lOIS militaIres; ? ob~Ir scr,upuleusement :t .pOI~C­tuellement aux ordres de leurs chefs; de mall~tenll~ et d obser~er u.ne dIs~lplme sévère et de faire tout ce que l'honneur et la liberte de la patne eXIgent deux.»

Comme délégué du Conseil fédéral, M. Burgener invite les hommes à lever les trois premiers doigts de la main droite et à prêter le serment.

TI y a comme une minute de rec~eillement; }es hommes réfléc~issen~ à la gravité de l'acte qu'ils von! ~ccomphr, e.t soudam, ~n un~ seule vo~x qUI part pourtant de toutes les pOItnnes, r~tentIt un fornllda~le., «Je le J,u~e:> dans lequel passe tout ce que l'être humam peut mettre de fIerte et de declslOn.

Engagement solelmel, qui arrache des larmes au~ spectateurs. et auquel noUS ne pouvons encore songer sans que nos paupleres se mouillent. Ah! notre armée, comme on la sent vaillante, prête à tout, ne vibrant que pour la patrie.

L'aumônier militaire, M. le capitaine Rey, prolonge l'émotion en ~om­mentant le sens de la cérémonie qui vient d'avoir lieu. Les troupes ne dOIvent plus seulement servir la Suisse. par ~mour de !a patrie, mais ce~x qui vien­draient à manquer à leur deVOIr seralent en meme temps des renegats envers Dieu; le Dieu bon, qui aime la Suisse, puisqu'il lui a accordé si visiblement sa protection, ce Die~ qu'il faut prier en ces jours d'anxiété. Que le~ soldats prient pour le pays, pour leurs chefs, pour leurs familles, pour eux-memes.

Et immédiatement après suit le défilé. Nous les voyons passer succes­sivement, le bataillon Il ayant à sa tête le major Dr Seiler; le bataillon 12 avec le major Couchepin; le bataillon 88 avec le major Dubuis; la batterie commandée par le lieutenant-colonel de Haller.

Et ici encore l'émotion est poignante. Les compagnies sont immenses, complètes; chacun a répondu à l'appel. Au passage, nous apercevons des figures que nous n'avons plus vues depuis des années. Ce sont des hommes qui sont revenus de lointains pays pour accomplir leur devoir patriotique.

Oh! tous ces soldats qui passent devant nous, imberbes ou hirsutes; figu­res pleines ou maigres; tailles fortes ou moyennes; comme leur souvenir restera gravé dans notre mémoire. Jamais nous n'oublierons cette démarche assurée et ce regard qui semble poursuivre un rêve.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, mars 1972

C. Les mesures adoptées pal' le Conseil d'Etat

Dans son message du 5 novembre 1914, conservé aux Archives cantonales d Valais, à Sion, sous la cote Grand Conseil, vol. 189, annexe 2, le Consei'l d'Eta~ explique aux députés les mesures qu'il. a adoptées et celles qu'il envisage de prendre pour parer à la situation oréée par la guerre. Nous n'en reproduisons que les passag se rapportant aux mesures d'ordre économique. es

Nous nous sommes efforcés d'amortir le contrecoup des événements exté­rieurs et d'en réduire les conséquences fâcheuses à leur minimum. TI nous a paru opportun tout d'abord de rassurer nos populations afin d'éviter Une panique dont les effets eussent pu être désastreux. Dans ce but, nous avons adressé au peuple valaisan une proclamation invitant nos concitoyens à rester calmes, à se garder de tout acte irréfléchi, et les administrations communales à faire en sorte que la vente des denrées alimentaires continue à s'effectuer dans des conditions normales.

Nous croyons que notre appel a été entendu et qu'il n'a pas été sans produire de bons effets. Le courant qui, au premier moment, avait porté quantité de personnes à faire des approvisionnements extraordinaires et à affluer aux guichets des banques pour y demander le retrait de leurs dépôts, c'est bientôt ralenti et lasécurité est revenue peu à peu, si bien qu'à l'heure présente, n'était l'absence d'une grande partie de la population virile, encore retenue sous les armes, rien ne laisserait soupçonner 1'effroyable drame qui se déroule autour de nous. ( ... )

Pour parer aux conséquences de la crise générale, toute une série de me­sures s'imposaient d'urgence. Nos efforts ont tout d'abord tendu à assurer le ravitaillement du pays en denrées alimentaires. Le département de l'Inté­rieur fut chargé de faire une enquête relative à l'approvisionnement du can­ton, en s'aidant de la collaboration d'une commission de trois membres spé­cialement constituée à cet effet.

La mobilisation étant survenue au moment de la récolte des fruits, de celle des abricots spécialement, il était à craindre que si de ce fait la cueil­lette en était retardée et l'écoulement entravé, une partie de cette récolte ne fût perdue. TI importait donc d'aviser aux moyens de prévenir ce très grave inconvénient. C'est pourquoi le département de l'Intérieur fut autorisé à servir d'intermédiaire pour faciliter à des communes l'achat de sucre et à acheter une certaine provision de cette denrée pour le compte de l'Etat; cela surtout dans le but de favoriser l'écoulement des abricots, en facilitant ainsi la fabrication de conserves et de confitures. ( ... )

L'Etat fit aussi l'acquisition de plusjeurs wagons de blé afin de parer aux premiers besoins des communes. L'intervention de l'Etat dans ce domaine ne fut plus nécessaire du jour où la Confédération se chargea d'approvision­ner le pa ys en blé.

Par notre arrêté du 11 août, nous avons prescrit diverses mesures d'ordre économique et administratif portant, entre autres, l'interdiction des accapa­rements et des approvisionnements exagérés ainsi que toute majoration anor-

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le des prix de vente; directions aux comités de bienfaisance concernant f,:Ssistance de~ Îl:digel~ts;. fixation d~ la fe~'metur~ A des débits de boissons à 9 heures du SOIr; mterdIctlOn des representatlOns theatrales et autres spectacl~s

alogues; dispositions organiques concernant le fonctionnement des adml­a~lstrations publiques ensuite de l'absence, pour cause de mobilisation, de nI . f" () on1bre de maglstrats et ··onctlOnnmres. ... n L'état de guerre et la crise qui en est résultée pouvaient faire craindre

ue la difficulté de se procurer des avances de fonds n'influât d'une façon désastreus~ ~ur le marc~é. des VÎllS. C'est ce ~~i nous a engagés à ven~r en ide à la VItIculture, en édIctant, par notre arrete du 18 septembre, des dlSpO­

:itions facilitant la vente des VÎl1S du pays. ( ... ) Afin d'augmenter la quantité de farine panifiable, nous avons porté notre

arrêté du 27 août qui, conformément du reste à une ordonnance fédérale, prescrit la fabrication d'une seule farine de blé.

Dans le but de prémunir les populations contre le danger d'épidémie, nous avons ordonné, par arrêté du 17 août, la vaccination de toutes les personnes non encore vaccinées ou vaccinées sans succès, et pris diverses autres mesures contre la propagation des maladies infectieuses.

Notre page de couverture

Cratère attique (milieu du Ve ,sièole)

Assez proche, par sa forme, par son décor et par S'onsty'le, du oratère à anses basses présenté dans Ile numéro 5, celui-ci 'est pour1Jant plus ,tardif, puis­qu'il date du mi'lieu du Vie sièole aViant J.-C., c"est-à..,di,re de la période où Athènes est parvenue 'au sommet de ,sa gloire, à I}'~ssue des guerre.s médiques.

On remarquera ,l'élégance de:la forme, recherchée jusque dans s'es détails (bord supérieur, ans'es recourbées), la fines'ses de's deux zones décor:atives et, une fois de plus, l'habiJ.eté de 1ra disposition du sujet, ocoupant adroitement les surfaces du Vlas'e.

La ~cène J.'1eprésente un épisode du comba!t d 'Héraklès conTre les Argo­nautes (héros grecs parDis ISOUS la condlùte de Jason à la conquête de la célè­bre Toison d'or). Mais i'l 's"agit ici d'un moment :fieJ}ativement statique, où les personnages semblent attendre, dans une attitude 'analogue à ce/ne des statues classiques contemporaines de ce vase.

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Page 10: L'Ecole valaisanne, mars 1972

PARTIE CORPORATIVE

RETROSPECTIVE SPVal: 1971

Durant l'année 1971, la SPVal a dû se pencher sur de nombreux problè. mes ayant trait à la profession, au statut de travail, aux relations avec le Département de l'instruction publique, la Fédération des services publics (FMEF), la Société pédagogique romande (SPR) et les différents organisllles mis en place pour créer ce qu',il est convenu d'appeler l'Ecole romande.

Plan intérieur

Sur le plan intérieur, il convient de citer les points suivants: - l'étude de l'avant-projet d'organisation du cycle d'orientation; - le déroulement de la session pédagogique 1971; - l'étude de l'amélioration des prestations de la Caisse de retraite; - le renforcement de nos contacts avec la Fédération des associations péda.

gogiques; - la réalisation d'un statut matériel et moral adéquat.

Plan extérieur

Sur le plan extérieur: - l'organisation de notre représentation aux différents groupes de travail

romands; - l'étude des projets de programme romands des quatre premIères années

primaires; - la formation continue; - l'extension de la SPR.

Je reprends ci-dessous quelques rubriques pour lm développement un peu plus large qu'une simple énumération.

Cycle d'orientation

Le Comité cantonal a d'abord été appelé à analyser un avant-projet et à répondre à un questionnaire transmis par le DIP.

Ce travail a été conduit sous l'éclairage des trois objectifs suivants: le bien de l'enfant, la politique de l'emploi de l'enseignement, le progrès de l'école valaisanne en général.

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Les conclusions de cette étude publiées dans l' «Ecole valaisanne» de février 1971 faisaient entre autre ressortir les points que voici: _ accès automatiq~e des enseignants à la section B et aux deux premières

années de la sectIOn A; _ égalité de traitement pour tout le personnel travaillant dans ce cycle.

Le DIP, dans sa réponse à ces deux points, parue également dans le numéro de février 1971, déclare que les maîtres pourront accéder en divi­sion B, moyennant formation complémentaire, mais ne peut nous donner satisfaction quant à notre accès en division A, étant donné l'ordonnance fédérale sur les maturités qui exige une formation universitaire du personnel des niveaux conduisant à la maturité.

En ce qui concerne le statut matériel, les enseignants de la section A seront rétribués selon l'échelle prévue pour les maîtres secondaires 1 et les enseignants de B selon le statut des maîtres de promotion actuels.

Après la votation favorable du 21 novembre 1971, le projet du cycle a fait l'objet d'un large débat au sein d'une commission de près de quarante membres, extraparlementaire, commission à laquelle la SPVal a été repré-sentée.

Tout au long de ce cheminement, les représentants SPVal ont œuvré pour une structure d'orientation efficace et bénéfique à l'ensemble des enfants à instruire et pour un meilleur équilibre salarial entre les divers enseignants du cycle.

Le projet est actuellement étudié par une commission parlementaire et va prochainement être débattu au Grand Conseil.

Examen d'entrée en secondaire

Le travail de base concernant cet objet, a été fait par la commission péda­gogique. L'étude fut ensuite élargie par une consultation dans les districts. Le comité cantonal a établi le rapport de synthèse.

Nos propositions ont abouti à une participation officielle, d'une part à une commission cantonale devant étudier une nouvelle forme d'admission, d'autre part à la commission chargée de la préparation directe des examens.

Caisse de retraite

Le poste de gérant a été repourvu l'an dernier après la retraite de M. Bérard. Le comité a œuvré auprès de la commission de gestion afin de placer à la gérance de cette caisse un membre actif du corps enseignant. La commission en a décidé autrement. Nous sommes certains que M. Chastonay, nouveau gérant, travaillera au service et au bien de l'ensemble des assurés.

Lors de l'assemblée des délégués de la caisse le 24 juin 1971, Mlle Briguet, notre présidente, est cependant intervenue pour qu'à l'avenir le poste de gérant revienne à un membre du personnel enseignant encore en activité.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Prêts

. A. la suite de d.iverses ?éI?arches, la commis~ion de gestion a accepté le pnncipe de l'octrOI de pret a des membres actifs pour la construction d m~is~n familia~e. Le Cons~il d'Et~t, à son tour~ a donn~ ~on a~cord à c: prmcIpe, ce qUI permettra, a l'avemr, une obtentIOn de credIt mOll1S difficile pour l'objectif cité.

Postulats en cours

Les améliorations à apporter sont liées à la révision de l'A VS fédérale qui déploiera ses effets dès l'an prochain.

Les postulats suivants demeurent cependant, postulats que les représen. tants SPVal ont relancés lors de la dernière assemblée des délégués: - augmentation de la rente de veuve et d'orphelin; -:- réintroduction d'une rente de veuf; - adaptation des rentes à chaque adaptation des salaires du personnel en

activité; - révision de l'article sur l'indexation des rentes; - uniformisation de l'âge de la retraite.

Fédération des associations pédagogiques

Cette fédération a fait durant l'amlée 1971 les propositions suivantes: - mise en place des dispositions relatives à la formation continue, program.

me hebdomadaire ou annuel; - introduction de l'année sabbatique; - introduction de la deuxième langue en primaire; - participation à tous travaux de préparation de décrets, lois, règlements

relatifs à l'enseignement.

Statut matériel

Sur le plan rémunératif, l'année 1971 a vu les réalisations suivantes, grâce aux différentes interventions des mandatés de notre société et à l'excel· lent travail des organes de la FMEF, notre interlocuteur auprès du Conseil d'Etat:

1. Inclusion de 10 % de renchérissement dans le traitement de base et les prestations sociales dès le 1.9.71.

2. Revalorisation de 7 % des traitements de base et des prestations sociales dès le 1.9.71.

J. Réalisation du postulat à travail égal salaire égal pour l'homme et la femme dès la sixième année de service.

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E. V. No 7, mars 1972

Travail manuel pour Pâques

LAPIN MULTICOLORE

No 737 P

Matériel:

_ 1 carton gr1s de 22 X 12 cm.; _ 30 cm. de rufbrun (i1argeurr 1/2 cm.); _ rdé:cheJts 'ClIe papier gommé (pl'Uls,ieurs co:ulICIUrs).

Manière de faire:

_ décoUJper 'au poiInçon we I~apin s,clon nom m'<YdèlIJe; . _ marqUler }e p1i en [aÎlslslan.,t 3 omo de carton pour Ille support, plmr; _ 'recouvrir toure [a IslllTfjace d'une mos'aïqUJe de p3!pier gommé déchiré; _ nouer un ruban ,autollllr dru cou.

Prix du mon:tage: Fr. -30.

COQUETIER

Degré moyen ou IsupérieUJr No 738 P

Matériel:

- papter à des'Sin :f()lrt de 31 X 18 om.; - plllUfIlles coi1orées; - un œuf; - déch eifJs de bristdl rou~ et ol1ange.

Montage:

- découper dans le palpi,er à dels:sm: le OOirps, Les laillies, llia queue; - dans ilie bIÙJstoil orrange, t,aàJller ~e be'C; . - [a 'crêne, ilies yeux d ~elS b3Jlibillllons s'Ont à déoouper d!3!ns (Le bns:tolll'ouge; - 'Co!1i1er qlLe~qUles pl'UJltlles Ism rua qUJeue, purus fixlef 'oe!JJ1e-ci au COllpS; - p1acer!Le bec et 1a rcrête .dans ~a fente prévue à cet leffet, coUer; - redli1!Clf ensrUtÏltJe les barb.iJllolJJis et llC\S ao11es; - .. pO S'Clf 'œuf à l'intér1eur.

Prix du mon'tJage: Fr. -.40.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mars 1972

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Page 13: L'Ecole valaisanne, mars 1972

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E. V. No 7, mars 1972

PORTE-CRA YONS EN ROTIN

On trouve actuellement des porte-crayons en papier, en carton, en plas­tique ou en céramique. Pourquoi ne pas entreprendre la confection <<rotin» avec nos élèves?

Placé sur la table de travail de nos enfants, cet objet peut rassembler à portée de main tout ce qui est nécessaire à écrire, dessiner, etc. (crayons, stylos, feutres, etc.) .

Fond Insulac ou bois contre-plaqué 4 mm. d'épaisseur, percé de 16 trous ft

5 rom. du bord. Equidistance entre les trous: 14 mm.; diamètre de la mèche: 2,5 mm.

rOND

Sem

" trous

Montants Rotin de 2 mm. ~, d 'une longueur de 25 cm. Laisser dépasser 35 mm.

sous le fond, afin de pouvoir tisser le «pied»: devant 1, derrière 1. -

Tissage Nous nous trouvons ici devant un nombre pair de montants (16) ce qui

nous permet d'obtenir la spirale visible sur la photo. Le brin de tissage a un diamètre de 1,5 mm. Tisser «devant 1, derrière 1»

sur le premier tour. Avant de retrouver le début du tissage, passer 1 fois «devant 2». Cette faute voulue permettra aux enfants de pouvoir tisser avec un seul brin, comme s'il s'agissait d'un nombre impair de montants. La faute «devant 2» doit être renouvelée à chaque tour avec un décalage de 1 intervalle vers la droite, par rapport au tissage précédent.

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Page 14: L'Ecole valaisanne, mars 1972

E. V. No 7, mars J972

La hauteur doit être de 6 à 7 cm. Pendant l'exécution il est nécessair de contrôler le cheminement régulier de la spirale vers la droite. e

Bordure Simple «devant 1, derrière 2». Les montants doivent être pliés à angle droit à la hauteur de la bordure Flammer si possible et vernir. .

Variante 1. Tissage en rotin 1 % fumé qui contraste agréablement avec la bordure

blanche de rotin naturel. 2. Confection de cordons à la base et au sommet du travail.

Fournitures Fonds en insulacs percés ainsi que le rotin nécessaire peuvent s'obtenir

auprès de Paul Glassey, maître de travaux manuels, 1967 Bramois, tél. (027) 25668.

Paul Glassey

E. V. No 7, mars 1972

Leçon de choses pour la 4e année CONSTITUTION DE LA PLANTE (sU!ÎJte)

U. LA TIGE

1. Observations préparatoires

Septem bre-octobre _ Ecorcez une tige d'osier. Cette opération s'effectue-l-elle aisément?

L'intérieur du bois est-il humide? _ Observez la surface latérale d'une bûche de chêne. Notez-en les particu­

larités. _ Observez les extrémités coupées de cette bûche. Comment les couches de

bois s'y présentent-elles? Ont-elles partout ]a même teinte. Enfoncez la pointe de votre canif dans chacune des parties observées. Quelle est la plus dure?

Février - Plonger dans de l'eau tiède et régulièrement renouvelée la partie infé­

rieure d'une branche de lilas ou de saule. Que constatez-vous au bout de quelques jours?

Mars - Déterrez un pied de perce-neige et dessinez la partie trouvée en terre.

Avril - Observez la surface d'une pomme de terre. - Enlevez l'écorce d'une tige d'osier et comparez votre observation avec

celle de septembre. . - Comparez la structure du bulbe de l'oignon et de la tulipe.

2. Leçon proprement dite

C'est la partie du végétal se trouvant dans le prolongement de la racine principale.

a) Consistance - herbacée: tige molle, peu consistante, elle appartient aux plantes a':lnuel­

les: vivent un an et fleurissent une fois (ex. pois). Plantes bisannuelles: fleurissent seulement la deuxième année de leur végétation (ex. carotte). Plantes vivaces: vivent un grand nombre d'années (ex. lis).

- Ligneuse: elle a la dureté du bois; elle peut durer de nombreuses années.

167

Page 15: L'Ecole valaisanne, mars 1972

E. V. No 7, mars 1972

b) Classification

1. Mode de végétation:

2.

- tige dressée: se soutient seule (ex. arbres); - tige grimpante: s'attache aux corps voisins à l'aide de fils enroulés en

forme de tire-bouchon (vrille) (ex. pois); - tige volubile: s'enroule en forme de spirale autour d 'un soutien (ex.

houblon); - tige rampante: couchée et s'attache au sol par des fibres prenant nais.

sance aux points de sa surface en contact avec la terre (ex. fraisier).

Forme 1. Bourgeon

2. Tige 4- 3. Bourgeon

4. Feuille

5. Nœud

6. Entre-nœud

3. Tiges souterraines: - rhizome: s'étend horizontalement dans le sol, une extrémité se détruit

graduellement tandis que l'autre munie d'un bourgeon terminal s'allonge et assure le développement du végétal (ex. fougère, muguet);

- bulbe: forme ovoïde, courte, verticale (ex. lis, oignon) ; - tubercule: renflé, charnu et pourvu de bourgeons appelés yeux (ex.

pomme de terre) .

Fonnes

0 0 J=( <) ~ Ronde Carrée Aillée Lobée TriangulLaire

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E. V. No 7, mars 1972

Stipe: feuilles partent relu lSommeJt du tronc (ex. pa1mi'er)

Rhizome

Pomme de terre J~t

c) Fonctions

- La tige supporte les feuilles, les fleurs et les fruits. - Le jeune bois (aubier) livre passage à la sève brute (sels minéraux dissous)

jusqu'au moment de la chute des feuilles. L'ascension est surtout active au printemps. Elle est favorisée par la succion des racines qui agit à la façon d'une pompe foulante chassant les sucs déjà absorbés pour faire place à ceux qui entrent et par l'aspiration des feuilles à la partie supé­rieure de la plante. La sève montante . dissout les réserves nutritives de l'année précédente.

- La tige peut devenir le siège de réserves nutritives pour le développement ultérieur du végétal. Dans les régions à pluies rares, certaines tiges devien­nent de véritables réservoirs d'eau que les plantes utilisent au fur et à mesure de leurs besoins en temps-de sécheresse.

- La tige respire en tout temps. - L'écorce des jeunes branches, à la huilière solaire, décompose le gaz car-

bonique, fixe le carbonne et libère l'oxygène.

d) Utilisation des tiges - Alimentation de l'homme: pomme de terre, oignon, ail ... - Alimentation des animaux: plantes fourragères.

169

Page 16: L'Ecole valaisanne, mars 1972

E. V. No 7, mars 1972

- Tiges industrielles fournissant: a) du bois: tronc des arbres; on distingue les bois blancs (peuplier, bou.

leau, saule), les bois durs (chêne, hêtre, noyer), les bois résineux (sapin mélèze, épicéa); ,

b) des fibres textiles: lin, chanvre; c) des produits alimentaires: sucre, fécule; d) des produits divers: caoutchouc. résine, térébenthine.

- ~i~es médicinales: réglisse est adoucissant et pectoral, chiendent est diu. retIque.

e) Exercices - Est-il exact de dire que la tige du rosier est épineuse? - Pourquoi active-t-on la croissance d'un bourgeon en pratiquant au-dessus

une entaille atteignant le bois? - Comment peut-on affaiblir une branche?

(A sUivre) J.-c. Georges

Leçon de sciences pour la 6e année

LE PETROLE

1. Extraction du pétrole

Dans le sous-sol de certaines régions, on trouve un liquide de couleur foncée appelé pétrole brut (huile de pierre). 'Pour l'extraire, on pratique des forages en enfonçant dans le sol de gros tubes; le pétrole brut jaillit du sol sous la poussée de gaz comprimés qui surmontent la nappe de pétrole; on l'extrait aussi par pompage.

2. Raffinage du pétrole brut

Le pétrole est un liquide verdâtre, très visqueux; on le distille dans les raffineries de pétrole; la distillation du pétrole brut donne successivement du butane, de l'essence minérale, du pétrole ordinaire, du mazout ou huile lourde et enfin du goudron.

170

E. V. No 7, mars 1972

3. Le butane

Ce gaz est comprimé dans des bouteilles d'acier; il n'est pas toxique, mais mélangé à l'air, il peut former un mélange explosif en présence de flamme.

4. Le pétrole

Exercices d'observation _ Quelle est la couleur du pétrole? Touchez-le, sentez-le? _ Dans l'eau colorée d 'un tube à essais, versez un peu de pétrole; agitez;

laissez reposer; que remarquez-vous? _ Plonger une allumette enflammée dans du pétrole: elle s'éteint. _ Imbibez de pétrole une bandelette de papier buvard et présentez-la à

la flamme. Le pétrole brüle avec une flamme rouge et fumeuse. _ Le pétrole est un liquide huile~x, incolore, présentant des reflets bleuâtres.

Son odeur est forte et caractéristique. TI surnage sur l'eau et ne se mélange pas avec elle. Le pétrole s'évapore lentement à l'air et ne s'enflamme pas facilement à la température ordinaire. Vaporisé par l'intermédiaire d'une mèche et en mélange convenable avec l'air, le pétrole brûle avec une flam­me éclairante dans les lampes à pétrole.

5. L'essence de pétrole ou essence minérale

Exercices d'observation - Quelle est la couleur de l'essence de pétrole? son odeur? - Mélangez-la avec de l'eau colorée. - Indroduisons un peu de graisse ou d'huile dans un tube à essais; versons

de l'essence: que constatez-vous? - Trempons le bout du doigt dans l'essence et remarquons que le doigt

sèche vite: l'essence est volatile. L'essence de pétrole est incolore; son odeur est plus forte que celle du

pétrole. L'essence minérale est insoluble dans l'eau. Elle dissout les corps gras. L'essence est très volatile et s'enflamme facilement. L'essence est un liquide dangereux à manipuler qu'il faut tenir éloigné de toute flamme.

Les vapeurs d'essence mélangées à l'air font explosion en présence d'une flamme ou d'une simple étincelle; c'est ce qui se passe dans les moteurs à explosion des automobiles, des avions. On dit que l'essence est un carburant.

6. Le mazout et l'huile lourde

Le mazout est un liquide noir, visqueux; il n'est pas volatil à la tempé­rature ordinaire et il s'enflamme difficilement. Des brûleurs à mazout per­mettent de l'utiliser pour le chauffage et il sert même de carburant dans des moteurs spéciaux.

171

Page 17: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Un puits de pétrole

Mécanisme de traction

Moteurs élévateurs

Pm'''',u, / hydraulique

Collier

172

Poulie de faîte

Câble de sondage

"~~-----"_ Poulie mobile P.illlJiI-.4IlII---- Crochet à ressort

/II,~---- Tuyau à boue

\J'\I.~--- Emerillon

I __ -U~~-- Tubage

Manchon de tubage

Fosse à ...... boue

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B. V. No 7, mars 1972

Recherche du pétrole

On utilise les repérages sismographiques; on provoque à cet effet un tremblement de terre artificiel en faisant sauter une charge d'explosifs souter­raine et on mesure la vitesse et le temps de propagation des ondes sismiques à travers l'écorce terrestre. Ces ondes sont réfléchies à des vitesses et sous des angles différents selon la densité et l'orientation des couches sous-jacentes. Le principe de l'opération est de disposer un certain nombre de points d'enregistrement à la surface à des distances COlU1ues du centre de l'explo­sion. Ces appareils enregistreurs notent le moment auquel les ondes revien­nent à la surface après avoir été réfléchies par les couches rocheuses et trans­mettent ces données sous forme d'impulsions électriques. En général, on provoque plusieurs explosions en des points différents, tandis que les points d'enregistrement restent fixes . Les enregistrements obtenus donnent une idée assez exacte de la profondeur et de l'inclinaison des couches réfléchissantes. Ces renseignements ne conduisent pas toujours nécessairement à la décou­verte d'une nappe de pétrole mais ils apportent de précieuses indications sur la structure géologique sous-jacente.

J.-C. G.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Un choix exceptionnel de matériel didactique

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ECOLE VALAISANNE

Afin que nous puissions mieux adapter notre revue aux besoins des ensei­gnants et élaborer d'ores et déjà un plan de publications pour l'année ~972/73, nous vous prions de remplir ce questionnaire et de ~e retourner le plus tôt possible à la rédaction de l'{<Ecole valaisanne», Rawyl 47, 1950 Sion. Vos remarques et vos suggestions en tous genres nous seront d'un précieux secours. Merci.

QUESTIONNAIRE

1. Appréciez-vous les reproductions en page de couverture (et leur commentaire)?

Sinon, par quoi les remplaceriez-vous? .... ... ... .. ....... .. ..... .. .... .. .. ..... .. .. .. .... .. .... ..... ........ .. .... .. .... .. .... ..... ... .. .... ..

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2. Lisez-vous? (inscrivez une croix dans la colonne correspondant à votre réponse)

- Les articles encadrés au début de chaque numéro?

- Les informations émanant du D.I.P.

- Les articles placés sous la rubrique «Orientation-Information» ?

- Les documents d 'histoire valaisanne?

- .Les articles placés sous la rubrique «P artie corporative»?

- Les communiqués?

Réguliè­rement

Parfois Jamais

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Vos remarques et suggestions ...... .. ...................... ... .. .. .............. ...... ... ...... _ .. .. .. .... .. .. ..... ......... .. .. .. ....... ..... ..... .. .. .. .. ..

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Page 19: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Oui Non 3. Les publications suivantes vous ont-elles intéressés? ~~~~~~~----------------------------r--------]j-----___

- Les pages de géographie préparées par M. Métrailler à 1'usage des classes de 3e année?

- Les leçons de choses préparées par M. Georges?

- Les modèles de bricolages? - Les épreuves d 'examens d enlrée:

- à l 'école secondaire? - au collège classique? - à l 'école normale?

- D 'au tres publications occasion-nelles? Si oui, lesquelles?

Vos rem arques et suggestions

Lieu et date: ..

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Signature: ... .. .. .... ....... ... ... ........ .. ................. .. .... ..

Incu lquer aux enfants le sens de

L 'ÉPARGNE c'est not re devoir !

AI DJEPA GNE DU VALAIS

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Le principe est en plus acquis quant à l'alignement sur la moyenne suisse. Vne commission du Gouvernement en poursuit actuellement l'étude. N'ayant aucune représentation dans cette commission, le CC a confié à sa commission matérielle la tâche de conduire une étude similaire. L 'alignement est prévu our le 1.1.73. Le comité œuvre pour que cette adaptation se fasse au plus

fôt et surtout sans discri~ination dans le temps entre les différents groupes d'enseignants.

Demeurent: _ la révision de l'article sur la prime de fidélité; _ la participation de l'employeur aux primes de l'assurance maladie de

l'enseignant et de sa famille; _ l'amélioration surtout des allocations familiales et de l'allocation de mé­

nage, postulat développé dernièrement dans cette revue.

Statut moral

Le Comité, à maintes reprises, s'est senti ici dans l'obligation d'intervenir auprès des instances supérieures en vue de revaloriser la fonction combien importante de l'enseignant.

Pour plusieurs raisons, expansion démographique, poursuite d 'étude à l'université, changement de 'profession, politique prévisionnelle insuffisante et impondérables, le corps enseignant souffre d'une pénurie dont il fait lui-même les frais.

On accède à la profession par des formations accélérées, la voie est ouverte très largement, la sélection tombe. Le cheminement normal n'est plus respecté: la profession enseignante est dévalorisée.

Tout au contraire, pour une tâche aussi lourde de conséquences, le tri devrait pouvoir s'opérer sévère et sélectif. Car ce ne sont pas les auxiliaires matériels de l'enseignant qui produisent le succès, mais l'enseignant lui-même.

Pour la réussite de l'éducation et de l'instruction des générations qui viennent, il faut investir dans les personnes qui y sont chargées. Redonner à la profession le crédit qui lui est indispensable.

Or cette profession n'est plus compétitive. Ce caractère se manifeste sur­tout du côté masculin, ce qui aggrave la situation, étant donné que c'est pré­cisément du côté homme que la stabilité présente le plus de garantie, pour des raisons évidentes et socialement bonnes d 'ailleurs.

C'est dire le devoir de l'autorité de se saisir du problème pour corriger la dégradation. La profession enseignante devrait être une profession de pointe. Le Comité travaille dans ce sens.

Représentation plan extélieur

Légitimement, on désire cOlmaître le nom des personnes qui ont charge de représentation. Je les transmets ci-après avec indication de leur mandat.

19

Page 20: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Comité central: - M. Louis Vaudan, Le Châble; - M. Marius Bagnoud, Collonges.

Conférence des présidents: - M. Louis Vaudan, Le Châble.

Comité de l'assemblée des délégués: - Mme Christine Cornut, Bouveret.

Délégués à l'assemblée des délégués: - Mme Marie·J oseph. Solioz, Riddes; - Mlle Danièle Métrailler, Chalais; - Mlle Raymonde Gaudin, Sion; - Mlle Fernande Jomini, Monthey; - M. Michel Pellaud, Martigny; - M. Philippe Rausis, Orsières.

Commission de lecture: - M. Arthur Borloz, Sierre.

Commission de formation continue: - M. André Décaillet, Les Marécottes; - M. Michel Pellaud, Saillon.

Commission des statuts: - M. Marco Bérard, Ardon; - M. Pierre Fellay, Sion.

Educateur: - M. Vincent Dussex, Sion.

Projets de programme romands

La commission pédagogique, sur invitation du CC, a fait ici un important travail. Ce fut sa principale activité durant l'année 1971.

La commission a dû tenir neuf séances pour mener à chef l'analyse des divers et volumineux documents établis par les sous-commissions romandes. M. Marius Bagnoud, notre représentant auprès de CIRCE, a participé aux séances.

La commission a fait part de ses conclusions lors de l'assemblée des délé­gués de Monthey, le 21 octobre dernier. Elle a relevé la valeur des travaux présentés et a formulé ses remarques, pour la plupart d'ordre pratique.

Les projets sur lesquels elle a dû se pencher sont les suivants: - programme romand de travaux à l'aiguille; - programme romand d'éducation artistique; - programme romand de travaux manuels;

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_ programme romand de mathématique; _ programme romand de géographie; _ programme romand d'histoire; _ programme romand de sciences; _ programme romand des écoles enfantines.

Extension de la SPR

1. KOSLO

Par adoption des statuts de l'organisation faîtière des enseignants suisses, la Koslo (Conferenz Schweizerischer Lehrer Organisation), la SPR est deve­nue membre active de cette fédération d'enseignants, ceci tout en gardant la nécessaire autonomie propre à chaque région selon la formule: fédéralisme corporatif. Le Comité central est actuellement mandaté en vue de créer une Koslo plus représentative et mieux structurée.

2. Adhésion à l'USS

Dans son rapport, la Commission des structures de la SPR a laissé entre­voir en 1971 la possibilité d'adhérer à l'Union syndicale suisse.

Le CC de la SPVal, dans une lettre adressée au comité central, s'est opposée de façon catégorique à cette adhésion.

La missive rappelait que notre affiliation en 1969 à la SPR avait été faite à condition de demeurer indépendants dans le domaine des intérêts matériels et que si ce point n'était pas respecté la SPVal se voyait dans l'obli­gation de reconsidérer sa position à l'égard de la SPR.

Elle relevait en plus le travail accompli sur le plan intérieur pour l'orga­nisation d'une fédération groupant fonctiOlmaires et enseignants et combien nous tenions à l'unité de cette Fédération, reconnue comme interlocuteur valable par l'autorité cantonale.

Depuis, le projet a été porté devant l'Assemblée des délégués de la SPR, lors de la réunion d'Yverdon, le 6 novembre 1971. A part la SPN qui s'est déclarée favorable et la SPG gui s'est abstenue, les association8 représentées se sont montrées opposées à cette adhésion.

Vincent Dussex

ECOLE VALAISANNE

Afin que nous puissions mieux adapter notre revue aux besoins des ensei­gnants et élaborer d'ores et déjà un plan de publications pour l'année 1972/73, nous vous prions de remplir le questionnaire (partie couleur, page 175) et de le retourner le plus tôt possible à la rédaction de l' «Ecole valaisanne>}, Rawyl 47, 1950 Sion. Vos remarques et suggestions en tous genres nous seront d'un précieux secours. Merci.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, mars 1972

LA SOMMELIERE, de Jelan Foll1onier

(N ous saluons «La Sommelière», nouveau rOI11On de notre collègue Jean Follonier en reproduisant une critique de Sylvain M aquignaz parue dans «La Liberté» d' 12-13 février 1972). u

«Pays bizarre où Julie et J ulot se font des œillades ou se lancent du fiel à la figure.

»Une infime surface de la terre qui, par instant paraît se soumettre avec une libéralité des temps bibliques aux désirs des hommes: asperges, fraises abricots, pommes et raisins récompensent l'obstination des travailleurs e~ créent l'illusion du bien-être. Il arrive aussi que la nature, par le caprice des saisons, n'apporte pas aux hommes l'abondance qu'ils en attendent. Alors ceux-ci s'attaquent aux gouvernements de l'infortune générale. C'est dans la logique des choses ... selon ceux de Bourg-en-Poix du moins.

»Que de variétés géographiques et géologiques dans ce coin du monde! Ici, c'est un semblant de douceur. A quelques jets de pierre plus loin, c'est le refus. Un refus total, l'élan brusque de la paroi rocheuse vers le ciel, au point de le déchirer, par des dentelures, des morsures et des échancrures.

»Allez donc comprendre les caprices d'une nature fière et puissante. Comment expliquer les douceurs de la colline, puis ces assauts intrépides vers nulle part! Des vignes, des vergers, puis l'abrupte paroi vers en haut.

»Une rivière, la Printzince, qui, durant des millénaires, s'obstina à ronger, à provoquer l'érosion, produisant ainsi un élément minéral nécessaire à la fertilité de ce sol. Mais les eaux durent atténuer leurs ardeurs dès qu'il s'est agi de s'attaquer aux massifs cristallins. Ce qu'elles parviennent à faire en cent siècles dans le schiste et Je calcaire, le granit et le gneiss lui en deman­dent des millénaires. Et comme la carcasse intérieure de ce pays est faite de toutes sortes de roches, les eaux, malgré leur destination de ronger, se heur­tent à des obstacles. Cela explique donc les méandres de la rivière et du fleuve, ces apaisements et ces élancements, ces ébauches de clémence, puis ces affirmations de refus à toutes tendresses. 0 rugueuse peau de ce pays! Il faut donc que les gens d'ici aiment beaucoup ces contrastes pour s'habituer et s'y enraciner avec, parfois, une ardeur qui pourrait ressembler au déses­poin>l.

Cette citation un peu longue - mais ce sera Ja seule - je tenais à la faire d'emblée pour situer le dernier roman de Jean Follonier, «La Sommelière»2.

1 «La Sommelière», pp. 39-40. 2 Jean FoUonier - «La Sommelière», roman, 196 pages. Editions Victor Attinger,

Neuchâtel, 1971.

22

parce que, comme on le dit au début, c'est le «pays bizarre où Julie et Julot se font des œillades ou se lancent du fiel à la figure». Parce que sa description si vraie, à petites touches, nous rappelle le Jean Follonier de «Valais d'autre­fois» et des «Greniers vides»: un poète qui chante son pays avec ce ton incomparable qui ne peut être donné qu'à celui qui y est né et y a passé son enfance, ces années où se forme une sensibilité que le temps et d'autres lieux pourront compléter, infléchir peut-être, mais non radicalement changer. parce que, enfin, on ne comprendra pas Julie et Julot si l'on ne comprend pas ce pays et si l'on n'admet pas qu'il a façonné le caractère de ces deux prota­gonistes, comme celui des comparses.

Deux mots clés: tendresses et refus.

Ils expliquent le caractère de Julie, la sommelière, cette fille à la fois familière et farouche, tendre et cruelle, dont je ne saurais autrement traduire le caractère qu'en disant Un «caractère de cheval». Ces mots expliquent aussi le caractère de Julot, ex-collégien en rupture de baccalauréat, redevenu paysan et vigneron, décoré de la casquette de garde champêtre. Il aime Julie, il le montre sans le vouloir, et il aimerait mieux se couper la langue plutôt que de le lui dire ou de le faire voir ouvertement. Julie l'ainle aussi, mais, telle qu'on la connaît, on ne s'étonnera guère qu'elle le manifeste à sa manière. On pourrait même se demander si ces deux qui jouent à cache-cache son bien conscients du sentiment qui les anime et parfois les mine.

Comment tout cela finira, on n'est pas en peine de l'imaginer. Mais l'his­toire n'est en définitive qu'un prétexte à nous mêler à la vie d'un village qui reste étrangement semblable à elle-même en variant de saison en saison. Il y a des figures pittoresques, comme le Cric et le Serbe, deux bras pendants aussi pleins d'astuce que solidement emlemis du travail: ces clochards de la campagne existent. Il y a aussi, heureusement, des gens plus conformes à la morale traditionnelle, même s'ils se débrident quelque peu dans le déchaîne­ment d'un carnaval rural.

On peut cependant admirer que Jean Follonier n'ait pas cédé à la tenta­tion du lyrisme, si naturelle à ceux qui parlent du Valais. Le passage cité au début de ces lignes a été facile à choisir parce qu'il est exceptionnel. Ailleurs, il y a des touches discrètes plutôt que de longues descriptions. L'intérêt du récit n'en est jamais affaibli, et le lecteur impatient n'a pas à sauter les pages et les passages pour voir ce qui arrive. Ça et là, on pourra trouver que les personnages font de l'esprit à bon compte. Mais ce sont des villageois. Et Jean Follonier les peint tels qu'il les a bien observés.

Existe-t-il meilleur gage que son roman est pleül d'intérêt?

Sylvain Maquignaz

23

Page 22: L'Ecole valaisanne, mars 1972

COMMUNIQUES

EXTRAIT DU PROTOCOLE DES SEANCES DU CONSEIL D'ETAT

Séance du 1er mars 1972

Le Conseil d'Etat, voulant unifier, dans la mesure du possible, les prescriptions actuelles

relatives aux congés et aux vacances scolaires, tout en les adaptant à la durée des classes, aux besoins de l'économie ainsi qu'à certaines contingences loca­les ou régionales;

vu les dispositions des articles 20, 39, 41, 59, 60, 69 et 73 de la loi du 4 juillet 1962;

sur la proposition du Département de l'instruction publique,

décide:

Les directives concernant l'organisation de l'année scolaire 1972/1973 pour les écoles enfantines, primaires, ménagères et secondaires sont les sui­vantes:

1. Durée de l'année scolaire

Sous réserve des · dispositions des articles 39 et 59 de la loi, la fixation de la durée de l'année scolaire est du ressort du conseil communal, respective­ment de la commission scolaire régionale. Toute modification de la durée de la scolarité doit être annoncée au Département de l'instruction publique pour le 31 juillet au plus tard.

Aucun changement de la durée de scolarité n'est admis au cours de l'année scolaire.

ll. Jours de congé et vacances scolaires

1. Congé hebdomadaire Une journée ou deux demi-journées, soit le jeudi entier ou les après-midi du mercredi et du samedi.

2. Congé de la Toussaint Du samedi 28 octobre 1972 à midi au mercredi 1er novembre.

3. Vacances de Noël Du samedi 23 décembre 1972 à midi au dimanche 7 janvier 1973.

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Congé de Carnaval Du samedi 3 mars 1973 à midi au mardi 6 mars inclusivement.

5. Vacances de Pâques Du mercredi 18 avril 1973 à midi au lundi 30 avril inclusivement.

6. Congé de Pentecôte Le lundi de Pentecôte, 11 juin 1973, est jour de congé officiel pour toutes les classes.

7. Autres congés En plus des jours de congé et des vacances mentionnés ci-dessus, les ~coles secondaires, ménagères, primaires et enfantines ont droit à 4 jours de congé supplémentaires que les recteurs, les directeurs ou les commis­sions scolaires peuvent accorder à leur gré, selon les besoins de l'écono­mie, les contingences locales ou régionales ou encore pour établir un «pont» entre deux fêtes. Le jour de congé qui suit ordinairement la pro­menade scolaire ne peut être accordé en supplément.

ill. Date d'examens de promotion

Les examens de promotion pour les classes primaires du canton du Valais se dérouleront le 29 mai 1973 durant toute la journée.

IV. Dispositions diverses

1. Les jours de congé hebdomadaire tombant sur les vacances de Noël et de Pâques, de la Toussaint et de Carnaval, sont compris dans celles-ci et ne peuvent être comptés en supplément.

2. Le Département peut autoriser les recteurs, directeurs et les commis­sions scolaires à supprimer les congés de la Toussaint et de Carnaval, à diminuer de cinq jours au maximum la durée des vacances de Noël et de quatre jours au maximum celle des vacances de Pâques, au profit des congés à accorder pour les travaux de campagne, ou pour mieux tenir compte de situations locales particulières, notamment dans le secteur de l'enseignement primaire et ménager.

3. Pour les mêmes motifs, les autorités scolaires ont le droit de supprimer une demi-journée par semaine de congé hebdomadaire pendant les mois de décembre, janvier et février.

4. En aucun cas, la suppression des jours de congé prévus sous chiffre IV 2 et 3 ne saurait être autorisée pour permettre une ouverture retardée ou une clôture anticipée de l'année scolaire.

S. Les autorisations d'allègements de scolarité prévus à l'article 39 de la loi du 4.7.1962 sont du ressort du Département de l'instruction publique qui

25

Page 23: L'Ecole valaisanne, mars 1972

décide sur la base d'une requête écrite et dûment motivée, présentée par l'administration communale, et sur préavis de l'inspecteur scolaire.

Avant de recourir à des allègements, on usera des possibilités de permuta_ tion des jours de congé et des vacances prévues sous chiffre IV 2 et 3 de la présente décision.

6. Dans les communes réunissant plusieurs degrés d'enseignement, le régime des congés et des vacances sera harmonisé par la commission scolaire en utilisant les possibilités d'adaptation prévue sous chiffres 2 et 3 ci-dessus.

7. En ce qui concerne l'enseignement primaire et ménager, les administra_ tions communales adresseront au Département de l'instruction publique, pour le 10 août 1972 au plus tard, en trois exemplaires, le plan de scoJa. rité qui contiendra les indications suivantes: a) la durée de l'année scolaire exprimée en semaines; b) les dates des congés et vacances scolaires; c) les permutations et compensations de jours de congé.

8. Le Département peut compléter et préciser les prescriptions ci-dessus par des directives aux autorités scolaires et au personnel enseignant.

V. Dispositions finales

1. Toute dérogation aux pre&criptions ci-dessus devra faire, au préalable, l'objet d'une demande écrite au Département de l'instruction publique.

2. La présente décision est valable pour la durée du cours scolaire 1972j1973. Le Département de l'instruction publique est chargé de son éxécution.

Pour copie conforme: Le Chancelier d'Etat

COURS NORMAUX SUISSES 1972 - BELLINZONA

Remarques concernant la participation financière de l'Etat pour la fré­quentation du cours normal suisse. En règle générale OIes thèmes figurant au programme du cours normal suisse sont également traités durant la semaine pédagogique valaisanne. Cette der­nière doit bénéficier de la préférence des maîtres.

Les cours normaux ne sont donc pas subventionnés, exception faite de cas particuliers qui devront faire l'objet d'une demande préalable écrite et motivée et qui seront examinés par le Département.

Service de l'enseignement primaire et ménager

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Liste des cours

Cours 1 Psycho·pédagogie de l'adolescence 24.7.-29.7. Mme Axelle Adhémar, Neuchâtel

Cours 3 Initiation au Sablier . 17.7.-22.7. Mme Gisèle Préfontaine, Boucherville (Canada) Mme Yvonne Rollier, Neuchâtel

Cours 5 L'école et la vie avec les moyens audio·visuels 10.7.-15.7. M. Edgar Sauvain, Bienne

Cours 6 Réalisation d'un film comme moyen didactique 31.7.-5.8. M. Hermann Pellegrini, Saint-Maurice M. Michel Dm'bellay, Martigny

Cours 7 Pratique des moyens audio·visuels 10.7.-15.7. M. François Guignard, Prilly M. Francis Rod, Lausanne

Cours 9 Pré-Calcul et Ensembles à l'école enfantine 17.7.-22.7. Mme Mariette Maire, A venches

Cours 10 La mathématique à l'école primaire (degré inférieur) 17.7.-22.7. Mlle Françoise Waridel, Yverdon

Cours 11 La mathématique à l'école primaire (degré moyen) 17.7.-22.7. M. Roger Dyens, Lutry

Cours 12 Initiation à l'histoire par le document 24.7.-29.7. M. Jean-Pierre Duperrex, Lausanne

Cours 13 Etude du milieu régional 10.7.-15.7. M. Adolphe Ischer, Neuchâtel

Cours 15 Découverte et observation de la nature 10.7.-15.7. M. Henri Thorens, Saint-MauricejV ésenaz

Cours 16 Découverte et observation de la nature 17.7.-22.7. M. Henri Thorens, Saint-MauricejV ésenaz

Cours 18 Chant choral, éducation musicale et initiation 10.7.-15.7. à la musique M. Robert Mermoud, Ec1agnens M. J ean-J acques Rapin, Lausanne

Cours 19 Techniques d'impression au service du dessin 10.7.-15.7. M. Gustave Brocard, Lausanne

Cours 20 Dessin et méthodologie 24.7.-29.7. Mlle Rina Rio, Fribourg

Cours 21 Activités manuelles au degré inférieur 10.7.-22.7. Mme Marianne Meylan, Bournens Mlle Vérénaz Stauffer, La Chaux-de-Fonds

Cours 23 Batik 17.7.-22.7. M. Marcel Rutti, Peseux

Cours 24 Batik 31.7.-5.8. Mme Jacqueline Sandoz, Chézard

27

Page 24: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Cours 25 Mosaïque M . Marcel Rutti, Peseux

Cours 26 Modelage M. Marc Mousson, Yverdon

Cours 27 Travail du rotin M. Willy Cevey, Lausanne-Pully

Cours 28 Cartonnage M. Robert Meylan, Bournens

Cours 29 Travaux sur bois M . Jean GuiIlod, Montblesson

Cours 30 Travaux sur métaux M. Georges Gaillard, Prilly

Cours 31 Travaux sur métaux: sOl/dures et traitClnent d es su rfaces (1 ~ sem.) M. Erwin Leu, Neuhausen M. Hanspeter Herzog, Neuhausen Maison Castolin SA, Saint-Sulpice VD

COMMUNIQUES DE LA SPVal

1. Secrétariat

24.7.-29.7.

10.7.- 22.7.

24.7.-5.8.

10.7.-29.7.

10.7-5.8.

10.7-5.8.

24.7.-3.8.

En remplacement de M. Jean Clivaz, le comité de la SPVal à désigné M. Arthur Bor/oz , instituteur, à Noës, pour assurer le travail du secrétariat de notre association.

A notre prochaine réunion des délégués, le choix du nouveau secrétaire sera soumis à l'approbation de l'assemblée.

M. Borloz assume ses fonctions depuis janvier 1972 et nous le remer­cions d'avoir accepté cette tâche qui exige, de sa part, une très grande dis­ponibilité.

2, Abonnement à l'uEducatem')} et cotisations à la Sté pédagogique romande

Au début de l'année, nous avons adressé aux membr~s de notre associa­tion une circulaire et un bulletin de versement pour le paiemf.nt de l'abonne­mejlt à l' «Eaucateun) et des cotisations à la SPR. Le montant à payer, soit Fr. 26.- couvre l'abonnement au journal et les cotisations pour l'~llnée 1971.

Un grand nombre d'instituteurs et d'institutrices ont effectué ce paiement sans tarder et nous les en remercions.

Tout~fois, nous avons enregistré plusieurs refus d'abonnem~nt pour cette année: Nous regrettons ces défections, ceci d'autant plus, que l'«Educateun) est une revue pédagogique très valabh~ et qui nous donne également une vue d'ense~nble intéressante sur ce qui se passe chez nos collègues des autres cantons romands.

28

Nous prions nos membres qui n'ont pas encore réglé leur abonnement cIe le' faire sans .tarder a~ compte de c~èqLles posta!'fx 19 - 400~, ~o~i,été péda-' ogique valalsann~, Ste/Te. Nous faisons appel a :,otre coIlegmlite et nous, ~avons, . qu'une f~l~ de plus, nous trouverons aupres ~e .~o~s to~te la .~om­préhenSIon souha.ltee. , La presIdente. J. Buguet

AMICALE DES INSTITUTRICES DU V ALAIS ROMAND

Chères collègues, Naus aurons le plaisir de nous retrouver pour une séance amicale et

informative l'après-midi du samedi 29 avril 1972. Des ~aintenant, réservez cette demi-journée pour ce rendez-vous de

J'amitié. Pour ceJ]es qui auraient leur congé hebdomadaire le jeudi, nous suggé-·

fans, après prise de contact avec l'autorité scolaire, un transfert «exception~ nel» de ce congé sur le samedi pour leur permettre d'être des nôtres.

Rendez-vous à 15 heures à Savièse, restaurant Bini, oll nous aurons le plai~ir de fêter l'une des nôtre.s" Mademoiselle Joséphine Briguet, l.'actuelle préSIdente de la SPVa] et celUI egalement de l'entendre nous renseIgner sur les initiatives en cours. Y. Gross.

DESSINS D'ENFANTS

Le 2 ,juillet proçhain la (cT apan Department Store Merchandising Asso-· ciation» inaugurera à Tokyo la «Sixième Exposition mondiale de dessins d'enfants », placée sous le patronage de la Commission nationale japonaise pour l'UNESCO.

Conditions de participation

1. Sujet: jeu, sport, détente, divertissement. 2. Age des participants: 6 à 12 ans. 3. Exécution du dessin: aquarelle, crayons de couleur, pastel. 4. Dimensions des trav~ux: pas au-dessus de 51,5 cm X 36,4 cm. S. Prière d'indiquer au verso de chaque travail (en caractères d'imprimerie

et en anglais): PrénOln (Christian name:); nom (name:); âge (age); sexe (sex. = 'boy ou girl); nom de l'instituteur (name of the teacher); nom et adresse de l'école (name and address of the school); titre du travail (title of worle).

6. Les maîtres voudront bien faire un choix des travaux à nous expédier. 7. Les travaux 5011t à adresser jusqu'au 20 mai 1972 au plus tard à la:

Commission nationale suisse pour l'UNESCO, Dépai·tement politique fédéral, 30D3 Berne. Les auteurs des meilleurs lr:avaùx recevront des médailles commémora-·

tives. Les :travaux gui _seY.D.nt envoyés au Japon ne poun:Qnt être retournés.

29

Page 25: L'Ecole valaisanne, mars 1972

AU PERSONNEL ENSEIGNANT DU DISTRICT DE SIERRE

Le comité de votre association vous a fait parvenir un travail d'équipe traitant du problème de la «collégialité».

Cette étude était accompagnée d'un questionnaire destiné à lui donner des dimensions plus vraies en posant le problème sur le plan du district.

Trop peu de maîtres nous ont renvoyé ce questionnaire pour qu'il nous soit possible de faire le point sur ce sujet si important.

Mais l'est-il vraiment? Maîtres et maîtresses que cet aspect de la pédagogie ne laisse pas indif.

férents peuvent encore nous l'adresser jusqu'à fin mars. Le comité

Association des maîtres de gymnas,tique du Valais romand

COURS DE BASKET

L'Association des maîtres de gymnastique du Valais romand organise à l'intention des enseignants des classes de 5e, 6e et promotion un Cours de basket, qui se déroulera à Martigny, salle de gynu1astique du Collège Sainte. Marie, samedi 25 mars 1972, dès 13 h. 30.

Direction: Roger Theux. Inscriptions jusqu'au 20 mars, auprès de Roger Theux, maître de gymnastique à Martigny (tél. 0262 1423).

Association des maîtres de gymnastique du Valais romand

COURS DE COURSE D'ORIENTATION

Les 22 et 29 avril à Sion. Début du cours à 13 h. 30. Les autres renseigne· ments seront envoyés directement aux participants.

Inscriptions jusqu'au 15 avril 1972 en indiquant l'adresse exacte et si possible le numéro de téléphone.

Samuel Delaloye, Mazerette 30, 1950 Sion, tél. (027) 203 61.

CASSETTES D'ALLEMAND

L'ODIS a copié sur cassettes les bandes magnétiques d'allemand accom­pagnant les trois volumes de la méthode «Wir sprechen Deutsch». Vous pou-

30

Z les obtenir pour une durée illimitée. Dès que vous nous retournez Une ve f . . 1 . cassette, nouS vous aisons parvemr a SUIvante.

ODIS, Rawyl47, 1950 Sion, tél. (027) 3 93 65.

COURS DE CINEMA

Chaque animateur d 'une discussion cinématographique a fait l'expérience qu'il n'est pas toujours facile de diriger une discu~s~on. .

Monsieur et Madame Agel sauront nous faIre profIter de leurs vastes connaissances et de leur longue expérience en ce d.omaine. Ils nous mon!reront des possibilités d'aborder le sujet et d'en épUIser autant que pOSSIble le contenu. Lieu: Durée:

Ecole normale des instituteurs, Rawyl 47, 1950 Sion. du samedi 22 avril à 15 h. au dimanche 23 avril à 16 h. 30.

Organisation: Conférenciers:

Inscriptions:

la CTMJ. Monsieur le professeur Henri Agel, Madame Geneviève Agel. CTMJ, Seefeldstrasse 8, 8022 Zurich.

Finance d'inscription: membres de la CTMJ Fr. 20.-, non-membres Fr. 30.-. Cette somme sera perçue au début de la pre-mière séance à la caisse.

Logement: a assurer par chaque participant. Une liste des hôtels peut être demandée à l'Office du Tourisme, rue de Lausanne 6, 1950 Sion, tél. (027) 2 28 98.

Un repas collectif est organisé pour ceux qui le désirent le samedi soir et le dimanche à midi. Prière de s'inscrire.

Programme du samedi 22 avril

14.30 Ouverture de la caisse. 15.00 Ouverture de la session.

Introduction générale par Monsieur le professeur Henr~ Agel. Introduction au film «Voleur de bicyclettes» (de Sica). Projection du film. Discussion.

18.30 Repas du soir, possibilité de le prendre en commun. 20.00 Introduction au film «La mort aux trousses» (Hitchcock).

Projection du film. Séminaires et plénum.

22.30 Fin.

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Page 26: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Pl'og1'3lilme du dimanche 23 avril

9.00 Introduction au film «Le carosse d'on) (Renoir). Projection du film. Séminaires, plénum.

12.00 14.00

Repas de midi, pos,sibilité de le prendre en commun. Introduction au film «L'enfance de Gorki» (Donskoi). Projection du film. Débat dirigé par un groupe limité.

16.30 env. Fin.

SUGGESTIONS AUX CANTONS, COMIVIUNES ET ECOLES POUR L'ANNEE INTERNA'IfONALE DE LIVRE 1972

Dans son appel à l'occasion de l'Année internationale du livre 1972, le Comité d'honneur demande aux autorités et écoles de faire un effort parti­culier en faveur du livre. Voici quelques suggestions:

Les cantons, communes et écol~s sont appelés à promouvDir Je livïe et les bibliothèques:

Les cantons

- l'organisation d'expositions de livres, en collaboration avec le SCïvice suisse aux bibliothèques et les communes; l'installation de bibliothèques centrales modernes, selon le système de libre accès aux rayons, dans les écoles primaires, secondaires et profes­sionnelles; l'organisation de cours d'introduction pour bibliothécaires d'écoles;

- mise à disposition de crédits spéciaux pour la distribution, à prix réduit, de la publication «Arbeitstechnik für Schul- und Gemeindebibliothekem) (la traduction française est en préparation) à 'des bibliothécaires nod pro­fessionnels; l'aide financière pour distribuer , gratuitemellt une liste de livres aux élèves en âge de scolarité; , l'organisation de séminaires et de cours de perfectionnement pour insti­tuteurs, sur les thèmes: «Zeitgemasser Leseunterricht» (lecture de textes modernes en classe), «Jugendbuch» (livres pour la jeunesse); distribution aux institutelus de la publication «Lire en classe» par Claude Bron, Editions H. IvIesseiller, Neuchâtel;

- introduction de la discipline «Livres pour la jeunesse ct bibliothéconomie» dans toutes les écoles normales;

- promotion des bibliothèques publiques.

32

Les communeS

_ organisation dans les écoles de biblîothèques selon le système du libre accès aux rayons;

_ création de bibliothèques publiques selon Je système de libre accès aux rayons;

_ aide financière pour distribuer gratuitement à tous les enfants des écoles publiques en âge de scolarité la (<liste de livres pour la jeunesse» .

Les écoles

_ lecture en classe à tous les degrés de scola'rité d ' un livre pour la jeunesse; _ organisation de concours de lecture;

- organisation de concours d 'affiches sur les lhèmes : le livre, la lecture la bibliothèq ue scolaire; ,

- organisation d'expositions de livres, par exemple en collaboration avec le Service suisse aux bibliothèques;

- organisation de lectures par les auteurs eux-mêmes; - manifestation particulière à l'occasion de la Semaine suisse du livre pour

la jeunesse (18-25 novembre 1972). ,

Commission nationale suisse pour l'UNESCO, 3003 Berne

Société suisse des maîtres de gymnastique - Commission technique

PUBLICATION DES COURS D'ETE 1972

Cours normaux

Cours 14 Cours de gymnastique spéciale Hauterive, du 10-15.7.72 Ce cours permettra de donner aux participants les bases théoriques et pratiques pour l'enseignement spécial à des enfants dont la 'tenue est déNciente .

Cours 17 Enseignement de la gymnastique au Ile degré Hofwil, du 7-12.8.72

. Education physique générale, gymnastique en plain air, natation, exemples de programmes, de leçons.

Cou rs 18 Enseignem ent de la gymnastique aux filles du Ille degré Langnau, du 10-15.7.72 Education physiq.ue générale, natation; exemples de -programmes, de leçons; perfectionnement personnel.

Cours 22 Excursions en montagne A ralIa, du 3l.7-5.8.72

33

Page 27: L'Ecole valaisanne, mars 1972

Cours 24 Athlétisme et jeux Berne. du 10-15.7.72 Enseignement et perfectionnement persOlmel; possibilité d'obtenir le diplôme de moniteur J + S 1 dans la branche athlétisme.

Cours 25 Natation, plongeon et jeux (basket/volley) Genève. du 10-15.7.72 Enseignement et perfectionnement personnel.

Cours 26 Natation Baar ZG. du 10-15.7.72 Cours préparatoire au brevet IN et cours pour la formation de moniteurs J + S. Des connaissances des quatre styles de natation et de plongeon sont exigées.

Cours 27 Cours de natation pour débutant( e)s Aarwangen. du 31.7-5.8.72 Ce cours est réservé aux maîtres et maîtresses désirant apprendre à nager ou désirant compléter des connaissances élémentaires.

Cours 28 Gymnastique aux engins et football Kerenzerberg. du 17-19.7.72 Enseignement et perfectionnement personnel.

Cours 29 Gymnastique aux engins (filles) et gymnastique moderne Kerenzerberg. du 20-22.7.72 (entrée: le 19.7 au soir) Enseignement et perfectionnement personnel.

Remarques

1. Ces cours sont réservés aux membres du corps enseignant des écoles officiellement reconnues.

2. Si le nombre de places disponibles est suffisant. les candidats au diplôme fédéral d'éducation physique. au brevet de maître secondaire, les maîtres­ses ménagères et de travaux à l'aiguille peuvent être admis aux cours, pour autant qu'ils participent à l'enseignement de l'éducation physique dans le cadre scolaire.

3. Une répartition judicieuse des efforts physiques sur l'ensemble du Cours permet la participation des maîtres même peu entraînés.

4. Une subvention proportionnelle au prix de pension et le remboursement des frais de voyage. trajet le plus direct. du domicile au lieu du cours, seront alloués.

5. Les maîtres inscrits recevrOI~t une réponse dans la première quinzaine de juin.

Inscriptions

Au moyen de la carte d'inscription bleue auprès de: Raymon Bron, Vallombreuse 101. 1008 Prilly. jusqu'au 27 mai 1972.

Les cartes d'inscription sont à demander à P. Curdy, insp. gymn., Gravelone 12. 1950 Sion.

Commission technique SSMG.le président: Raymond Bron

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