saison 2012 2013 - Théâtre - Le Granit 2013/plaquette... · édito Nous vous coNvioNs d’ores et...

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saison 2012 2013

Transcript of saison 2012 2013 - Théâtre - Le Granit 2013/plaquette... · édito Nous vous coNvioNs d’ores et...

saison 2012 2013

édito

Nous vous coNvioNs d’ores et déjà à l’ouverture de saisoN 2012/2013 samedi 15 septembre au GraNit eN eNtrée libre. le proGramme complet de cette jourNée sera dispoNible prochaiNemeNt.

l’utile et l’aGréable ?En ces temps fortement politisés, je vous invite à faire un pas de côté pour s’écarter un instant du flux de l’actualité. Pour partager, je l’espère, une ou deux questions qui ont leur place dans un éditorial consacré à la nouvelle saison.Pour cela prenons également de la distance dans le temps. On fête cette année, le 28 juin, le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau.Mais aussi les 250 ans du Contrat Social, paru en avril 1762, interdit en mai...Cela peut être l’occasion de se demander si ce qui nous occupe, et nous réunit - c’est à dire animer à notre place une part de la vie culturelle d’un territoire - fait encore et toujours partie d’un enjeu, d’un projet politique (au sens le plus noble) au même titre, que l’Education, la Recherche, la Formation, toutes les autres expressions artistiques... Toutes activités qui dans leur complémentarité contribuent à élever l’esprit et à rendre l’homme plus autonome et armé dans la construction de sa vie.Et devraient nourrir, entre autres, la substance d’un contrat social d’aujourd’hui, à partir d’une vision de ce à quoi l’homme peut aspirer.Et si cette vision est partagée par l’état et les collectivités territoriales et locales qui interviennent tous dans le soutien de la vie culturelle française.Sinon, nous restera notre conviction, face à un mouvement de dérive qui ira toujours plus vers une société du divertissement immédiat. Et la confrontation à chaque coin de rue à l’épouvantail de l’élitisme, bouc émissaire d’un tissu social en lambeaux qui, par défaut, par facilité ou par intérêt, ne fabrique plus que du consommable-jetable, packagé et ciblé. Et prétend donc donner à chacun, en fonction de sa supposée demande immédiate. Tout cela parce que la vie, la finalité de nos théâtres est directement tributaire d’une “utopie” sociale, culturelle, politique, qui nous dépasse.En attendant, faisons comme si et avançons, le pied léger malgré tout. Sans arrogance, en évitant la tentation du repli sur l’entre-soi, mais aussi sans en rabattre sur l’envie de vous faire partager des rencontres fortes. Là où l’art n’a pas encore cédé devant un ogre-“culture” décérébré.Cette saison, nos compagnons de route – ceux dont nous accompagnons leur travail de création, qui répètent ou créent à Belfort – seront Catherine Hugot et la Compagnie Ka, avec ses Scènes de la vie ordinaire pas du tout ordinaires (p. 16), Thierry Collet, avec Qui-Vive qui continue à tracer son sillon, sur scène, dans le domaine de la magie mentale (p. 22), Andréa Novicov qui revient après Sous la glace de Falk Richter la saison passée, avec un projet un peu fou – sorte de vraie fausse conférence inspirée du livre du biologiste Jared Diamond De l’inégalité parmi les sociétés qui explique savamment pourquoi ce sont les sociétés blanches, occidentales qui ont dominé le monde depuis des siècles (p. 24), Julie Bérès avec Lendemain de fête, voyage dans la mémoire d’un homme qui arrive au terme de sa vie (p. 42), Moïse Touré et Odile Sankara font une “traversée” dans l’œuvre de Marguerite Duras, prélude à une rencontre des continents entre Afrique, Europe et Asie (p. 64).Des nouveautés en forme de “temps fort” : en janvier “Et bien, dansez, maintenant” vous invite à danser, entre autres, mais aussi à suivre le chemin de chorégraphes dans tous leurs états.En avril, et en collaboration avec MA, la scène nationale du Pays de Montbéliard, une quinzaine où l’Aire urbaine partira à la rencontre de l’Europe des créateurs. Une première, comme une ébauche à développer par la suite.Puisse cette saison vous être agréable ; et nos théâtres utiles à un projet bien plus vaste et généreux...

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Nota bene : l’indication “créatioN” signifie que le spectacle est créé au Granit et/ou que le Granit est coproducteur du spectacle.

SeptembreSamedi 15 Ouverture de saison Le GranitJeudi 20 muSique Philippe Cassard / Quatuor Voce 20h30 Le Granit Page 6Vendredi 21 exPoSitioN Rodolphe Huguet 18h La Galerie Page 74

OctObremardi 2 théâtre La Tragédie comique 20h30 Le Granit Page 7Vendredi 5 muSique Tomás Gubitsch Quintet 20h30 Le Granit Page 8mercredi 10 cirque Circus Ronaldo 20h30 Parking robespierre Page 10Jeudi 11 cirque Circus Ronaldo 19h30 Parking robespierre Page 10Vendredi 12 cirque Circus Ronaldo 20h30 Parking robespierre Page 10mercredi 17 théâtre JeuNe PubLic Les Sorcières 19h30 Le Granit Page 9Samedi 20 muSique Soirée Jazz Guitare 19h30 Le Granit Page 12mardi 23 théâtre Le Président 19h30 Le Granit Page 14mercredi 24 théâtre Le Président 20h30 Le Granit Page 14Vendredi 26 daNSe Petites Histoires.com 20h30 La maison du Peuple Page 15

NOvembreJeudi 8 théâtre / créatioN Scènes de la vie ordinaire 19h30 La coopérative Page 16Vendredi 9 théâtre / créatioN Scènes de la vie ordinaire 20h30 La coopérative Page 16Samedi 10 théâtre / créatioN Scènes de la vie ordinaire 19h30 La coopérative Page 16mardi 13 muSique Mariee Sioux 20h mPt, beaucourt Page 17Vendredi 16 muSique Les Arts Florissants 20h30 Le Granit Page 18Samedi 17 exPoSitioN Benjamin Nuel 16h La Galerie Page 75mardi 20 daNSe Play 20h30 La maison du Peuple Page 19Jeudi 22 théâtre Villégiature 19h30 Le Granit Page 20Vendredi 23 théâtre Villégiature 20h30 Le Granit Page 20mardi 27 muSique Le Cabaret New Burlesque 20h30 Le Granit Page 21

Décembremardi 4 maGie / créatioN Qui-Vive 19h30 La coopérative Page 22mercredi 5 maGie / créatioN Qui-Vive 20h30 La coopérative Page 22Jeudi 6 maGie / créatioN Qui-Vive 19h30 La coopérative Page 22Vendredi 7 maGie / créatioN Qui-Vive 20h30 La coopérative Page 22Samedi 8 maGie / créatioN Qui-Vive 19h30 La coopérative Page 22mardi 11 théâtre / créatioN Des zèbres et des amandes 19h30 Le Granit Page 24mercredi 12 théâtre / créatioN Des zèbres et des amandes 20h30 Le Granit Page 24Vendredi 14 daNSe Le Corps au-delà des frontières 20h30 Le Granit Page 26mercredi 19 théâtre JeuNe PubLic Frankenstein 19h30 Le Granit Page 28Vendredi 21 muSique Piazzolla ! / ONJ 20h30 Le Granit Page 29

JaNvierVendredi 11 exPoSitioN Nicolas Pinier 18h La Galerie Page 76Vendredi 11 muSique Musique Oblique 20h30 Le Granit Page 32mardi 15 daNSe / créatioN Les Modulables 20h30 Le Granit Page 34mercredi 16 daNSe ParticiPatiVe Les Lecteurs 19h / 20h30 Le Granit Page 35Vendredi 18 daNSe Les Chemins de la Danse 19h30 Le Granit Page 35Samedi 19 daNSe Pour touS Le P’tit Bal 19h30 Salle des fêtes Page 36dimanche 20 hiP-hoP à la source 17h ccNFcb Page 36mercredi 23 coNte daNSé Roi fatigué cherche royaume... 18h30 Le Granit Page 37

Vendredi 25 théâtre Noéplanète 20h30 Le Granit Page 38mardi 29 théâtre Roméo et Juliette 19h30 La maison du Peuple Page 40mercredi 30 théâtre Roméo et Juliette 20h30 La maison du Peuple Page 40

févrierVendredi 1er muSique Mayra Andrade 20h30 Le Granit Page 41mardi 5 théâtre / créatioN Lendemain de fête 19h30 Le Granit Page 42mercredi 6 théâtre / créatioN Lendemain de fête 20h30 Le Granit Page 42Vendredi 8 humour Fellag 20h30 La maison du Peuple Page 44mardi 12 théâtre Les enfants se sont endormis 19h30 Le Granit Page 45mercredi 13 théâtre Les enfants se sont endormis 20h30 Le Granit Page 45Vendredi 15 muSique Ensemble Orchestral Contemporain 20h30 Le Granit Page 46

marSJeudi 7 exPoSitioN L’embarras du choix 18h La Galerie Page 77Jeudi 7 théâtre Le Misanthrope 20h30 espace Louis Jouvet Page 47Vendredi 8 oPéra tout PubLic L’Enfant et les sortilèges 19h30 Le Granit Page 48mercredi 13 JeuNe PubLic / créatioN L’Enfant de la haute mer 18h30 La coopérative Page 49Vendredi 15 théâtre Lignes de faille 19h La maison du Peuple Page 50mardi 19 daNSe / créatioN Un Solo 20h30 Le Granit Page 52Vendredi 22 muSique Serge Teyssot-Gay, Ibrahim Maalouf 20h30 La maison du Peuple Page 53mardi 26 muSique Patricia Barber Quartet 20h30 Le Granit Page 54Jeudi 28 théâtre Hello Hi There 19h30 La coopérative Page 55Vendredi 29 théâtre Hello Hi There 20h30 La coopérative Page 55

avrilmardi 2 théâtre Michel Dupont 20h30 La coopérative Page 59Jeudi 4 daNSe Chloé Moglia / Lisbeth Gruwez 19h30 bains-douches, montbéliard Page 60Vendredi 5 muSique Brussels Jazz Orchestra 20h30 Le Granit Page 61Samedi 6 daNSe Erna Ómarsdóttir 20h bains-douches, montbéliard Page 62Lundi 8 daNSe Bal en Chine 19h30 Le Granit Page 62mercredi 10 théâtre Au bord de l’eau 20h30 Le Granit Page 63Vendredi 12 muSique Jett Live 20h Théâtre, montbéliard Page 63Lundi 29 exPoSitioN Hélène Bamberger 18h La Galerie Page 65mardi 30 théâtre / créatioN La Musica 20h30 La coopérative Page 66

maiJeudi 2 daNSe théâtre / créatioN La Maladie de la mort 20h30 La coopérative Page 66Vendredi 3 théâtre / créatioN Le Barrage contre le Pacifique 20h30 Le Granit Page 67Samedi 4 théâtre / créatioN Le Barrage contre le Pacifique 19h30 Le Granit Page 67mardi 7 muSique Nguyên Lê 20h30 Le Granit Page 68mardi 14 théâtre Que faire ? (le retour) 19h30 Le Granit Page 69mercredi 15 théâtre Que faire ? (le retour) 20h30 Le Granit Page 69Vendredi 24 théâtre JeuNe PubLic Mon amoureux noueux pommier 19h30 Le Granit Page 70Vendredi 31 muSique Benjamin Biolay 20h30 La maison du Peuple Page 71

JuiNSamedi 1er exPoSitioN Championnat mondial de ricochets La Galerie/ La Savoureuse Page 78

Calendrier 2012/2013

Et biendansez

maintenant!

Y’a d’l’Europe dans l’Air�

spectacles septembre à décembre 2012

Le Corps au-delà des frontières © marc Ginot

Villégiature © Kim Lan Nguyen Thi

Les Sorcières © elizabeth carecchio

Pat Martino © Jimmy Katz

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muSique de chambre

Philippe Cassard et le Quatuor Voce Au programme :

Ludwig van Beethoven : Quatuor n°1, opus 18 n°1Johannes Brahms : Quintette pour piano et cordes opus 34Misato Mochizuki : Terres rouges pour quatuor à cordes

Ce concert marque la rencontre et la complicité du très grand pianiste Philippe Cassard avec un jeune et talentueux quatuor à cordes, Voce. Le répertoire aborde des œuvres romantiques avec l’élégant mais révolutionnaire Quatuor n°1 Opus 18 de Beethoven et avec l’intense et mélancolique Quintette pour piano et cordes, opus 34 de Brahms. En ouverture, c’est la découverte de Terres rouges composée par l’artiste associée du Festival, la japonaise Misato Mochizuki.

Philippe Cassard est considéré par ses pairs, la critique et le public comme un des musi-

ciens les plus attachants et complets de sa génération. Premier prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire de Paris, il est invité par les principaux orchestres européens (London Philharmonic, Philharmonique de Radio France, Capitole de Toulouse). Son goût pour la musique de chambre et sa passion pour le chant lui permettent de jouer avec des artistes tels que Michel Portal, David Grimal ou Philippe Torreton. Au sein d’une discographie riche de vingt-cinq titres, on retiendra ses enregistrements consacrés à Schubert salués dans le monde entier ou les opus 116 à 119 de Brahms (“ffff” de Télérama, “Choc” de Classica).

Le Quatuor Voce remporte en quelques années seulement de nombreux prix de concours inter-nationaux, à Genève, Vienne, Londres. Il s’impose rapidement sur la scène internationale, en quatuor et aux côtés d'artistes comme Yuri Bashmet, Jean-François Zygel, M ou Michel Portal. Leur premier disque consacré à Schubert obtient les “ffff” de Télérama.

jeudi 20 septembre à 20h30 au GraNitdans le cadre du Festival international de musique de besançon / avec le soutien de la Ville de belfort

bar au fumoir à l’issue du concert.

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Philippe cassard, piano / Le quatuor Voce : Sarah dayan, violon/ cécile roubin, violon/ Guillaume becker, alto/ Florian Frère, violoncelle Photo Philippe cassard © Vincent catala, quatuor Voce © Sophie Pawlak

théâtre

La Tragédie comique texte et miSe eN ScèNe eve boNfaNti et Yves huNstad

Prenez place pour un fabuleux voyage au cœur du théâtre… à la croisée du théâtre éli-sabéthain et de la création contemporaine, La Tragédie Comique joue avec la repré-sentation, son cortège d’im-postures et de dévoilements, ses limites et son infinité. Seul en scène, Yves Hunstad invente un fabuleux person-nage comique, humain, grave et fragile, qui nous embarque, séance tenante pour un inou-bliable moment de grâce et d’humour.

« Yves Hunstad brasse le plaisir du jeu, l’intelligence et

l’émotion. C’est un cheval fou, il part au galop sans selle ni rênes, et monte aux étoiles du théâtre alors qu’on est à peine assis dans la salle. » Eve Bonfanti

« Entre comique pur et tragique dur, Yves Hunstad est un fabuleux personnage en quête d’acteur. Son art de la scène est exceptionnel et sa maîtrise du verbe hors du commun.» Le Monde

« C’est étincellant, intelligent, drôle et poétique. » Télérama

Ce spectacle fait partie d’une “Trilogie sur le théâtre”, inventée par le virtuose duo que forment depuis plus de vingt ans Eve Bonfanti et Yves Hunstad. Vous pouvez en découvrir un second volet en avril avec Au bord de l’eau (voir page 63).

mardi 2 octobre à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h40 texte et conception eve bonfanti et Yves hunstad / mise en scène eve bonfanti / avec Yves hunstad / régie lumière et direction technique Valère Le dourner / Scénographie, masque et costumes erhard Stiefel, Françoise colpé / création lumières Gaëtan van den berg / Production La Fabrique imaginaire / La Fabrique imaginaire est soutenue par le ministère de la culture de la communauté Française de belgique © Stéphane Gaillochon

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Jazz

Tomás Gubitsch Quintet Nuevo Tango

baNdoNéoN maNu comté / coNtrebaSSe éric chalaN / VioLoN iacob maciuca PiaNo Gerardo jerez le cam / Guitare tomás Gubitsch

« Je ne saurais dire avec certitude si le tango s’est infiltré par effraction dans ma musique, ou si c’est ma musique qui est rentrée dans l’univers du tango sans lui demander son autorisation.»Quoi qu’il en soit et sans préméditation, l’histoire, la géographie et la musique ont fait de Tomás Gubitsch le héraut d’un nuevo tango qui prend ses racines en Argentine et se développe en France, sa terre d’accueil depuis plus de trente ans.

En 1978, le jeune guitariste virtuose de moins de 20 ans s’embarque pour une tournée européenne avec Astor Piazzolla. Il s’installe à Paris pour fuir cette funeste dictature qui tue les hommes et tout aussi sûrement la culture vivante. « Notre devoir consistait, pour paraphraser Saint John Perse, à garder la petite flamme allumée, à l’abri de la barbarie. Paris était la ville où cela était possible. »Très vite, il crée Tiempo Argentino avec d’autres de ses compatriotes et partage sa vie entre ce groupe, le jazz, la composition musicale. Le retour au tango “à plein temps” a lieu il y a une petite dizaine d’années. Mais un tango qui s’est nourri de toutes ses expériences, de toutes ses rencontres musicales ; avec le souci de faire autre chose que de préserver une tradition immuable.

Le résultat sur scène, avec un groupe magnifique, c’est cette fougue, ce lyrisme et la richesse toute en sensualité et en énergie parfois débridée de ce quintet

veNdredi 5 octobre à 20h30 au GraNitbar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

théâtre JeuNe PubLic | à Partir de 8 aNS

Les Sorcières texte roald dahl / miSe eN ScèNe sYlvaiN maurice

Voici l’histoire merveilleuse, drôle et cruelle d’un jeune garçon qui déjoue un complot mondial d’horribles sorcières avec la complicité de sa vénérable grand-mère norvégienne, grosse fumeuse de cigares. S’inscrivant dans la tradition du conte pour enfants, Roald Dahl parvient à renouveler le genre grâce à son humour singulier, mélange d’absurde et de noirceur. Chez Roald Dahl, les adultes sont bien trop falots pour secourir les enfants confrontés à des questions vitales…

Le conte Sacrées Sorcières (titre original The witches) écrit en 1983 par Roald Dahl, a été adapté au cinéma en 1990, mais ce spectacle de Sylvain Maurice est la première adaptation scénique française de ce texte.

Pour raconter cette fable, trois acteurs manipulateurs, accompagnés d’un musi- cien, disposent d’une vingtaine de marionnettes de tailles et de natures différentes, dans un décor-castelet conçu comme une machine à jouer, un labyrinthe où rêver.

mercredi 17 octobre à 19h30 au GraNit représeNtatioNs scolaires mardi 16 à 10h et 14h30, Jeudi 18 à 10h

dans le cadre du festival conte et compagnies. en partenariat avec la médiathèque départementale du territoire de belfort

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h10texte roald dahl / adaptation david Wood / mise en scène Sylvain maurice / adaptation scénique Sylvain maurice et Laure bonnet / avec Nadine berland en alternance avec aurélie hubeau, Laure bonnet en alternance avec élise combet, Philippe rodriguez-Jorda et Laurent Grais (musicien) assistante à la mise en scène aurélie hubeau / Scénographie et marionnettes damien caille-Perret / assisté d'antonin bouvret / création costumes damien caille-Perret / réalisation costumes Florence bruchon / Lumière Philippe Lacombe / assisté de maurice barbot / musique originale dayan Korolic et Laurent Grais / construction décor dominique Lainé et damian Kovacevic / réalisation accessoires Patrick Poyard / Prise de son emmanuel mathey / Production Nouveau Théâtre cdN de besançon et de Franche-comté / coproduction Théâtre de l'espace scène nationale de besançon avec le soutien de la direction education de la Ville de besançon / © elizabeth carecchio

qui marie le piano, le violon, le bandonéon, la contrebasse et la guitare. Formule traditionnelle pour une musique qui s’affranchit des traditions pour nous donner juste un nuevo tango vivant. La petite flamme brûle très fort !

© Stella K.

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à voire�

famill�

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Le Cirque Ronaldo est une entreprise familiale, comme l’exige la tradition roman-tique du cirque : la famille se transmet les numéros de génération en génération depuis le XIXe siècle. Les frères Ronaldo sont les artistes de la sixième génération.C’est grâce à eux que Circus Ronaldo s’est engagé dans la voie du cirque théâtral, bien avant l’essor des compagnies françaises au début des années 1990. Les deux frères ont déjà parcouru la majeure partie du monde avec leurs spectacles, devenu quasiment légendaires. Leur passion inaltérable pour la commedia dell’arte à l’état pur apporte à chacune de leurs pièces la grande puissance de la simplicité.

Circus Ronaldo n’est pas une imitation du cirque, ni un phénomène de mode. Circus Ronaldo n’est pas un concept concocté devant un bureau. Circus Ronaldo est tout simplement Circus Ronaldo, juste et authentique.

cirque | à Partir de 12 aNS

Circus Ronaldo Amortale

« Étonner les gens, je l’ai dans le sang. En 1910, mon arrière-arrière-grand-père a construit tout seul une génératrice de courant pour alimenter les ampoules éclairant son spectacle Le Tour du monde en 80 jours. Dans de nombreux villages, c’était du jamais vu. Mes ancêtres ont passé des nuits blanches à imaginer comment faire rouler des trains sur scène, imiter une tempête de neige, faire cracher du feu par un dragon, faire sortir des anges d’un ciel de poussière d’or… Du temps de mon arrière-arrière-grand-père, pour qu’un spectacle soit réussi, un spectateur devait avoir trempé de ses larmes au moins trois mouchoirs. Au lever de rideau, il fallait qu’une baraque en bois pleine

à craquer fasse “Oooh…” comme une bande d’enfants. Tous les cœurs devaient battre à l’unisson de ceux, remplis de douleur, des amoureux. Nous voulons recréer cette ambiance aujourd’hui avec Amortale, spectacle qui a pour thème l’homme amoureux : un spectacle en actes de vie et scènes d’amour, interprété contre les flancs obscurs des roulottes et dans tous les recoins du chapiteau imprégné de désir parfumé et moite. Venez voir comment l’amour dénude le corps de son intelligence, comment l’amour dépouille l’homme de son masque. Si vous pensiez savoir ce qu’est l’amour, ce spectacle vous apprendra que la vie commence ce soir.» Danny Ronaldo

mercredi 10 à 20h30, jeudi 11 à 19h30 et veNdredi 12 octobre à 20h30 sous chapiteau, parkiNG robespierre (derrière la maison du Peuple)

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 75 mnconception danny ronaldo / avec danny ronaldo, david ronaldo, Jo emmers, Karel creemers, Kimi hartmann, rachel Ponsonby, Thomas Van hees, andreas Ketels / coach vocal et dramaturgie musicale Leo brant / conception lumière david ronaldo, andreas Ketels / création et régie technique andreas Ketels, erik Van den broeke, Niko heremans, Nanosh ronaldo / orgue & instruments mécaniques decaP herentals / coordination tournée Jo emmers / Production circus ronaldo / avec le soutien du ministère de la communauté flamande, Gc ’t blikveld bonheiden, Festival van de Verwondering, humorologie vzw / coproduction Theater op de markt – dommelhof / diffusion et promotion Frans brood Productions / © benny degrove

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famill�

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Richard Manetti représente cette nouvelle génération de musiciens - 25 ans à peine - issue d’une famille de musiciens (c’est le fils de Romane) qui s’affranchit du jazz manouche qui a bercé toute sa vie pour explorer tous les champs, brasser de multiples influences pour construire son propre langage musical.Cette soirée consacrée à la guitare jazz sera l’occasion d’une masterclass avec Richard Manetti. Avis aux intéressés (voir page 80). avec Fred d'oeslnitz, pianos / Yoann Serra, batterie / Jean-marc Jafet, basse © Ludovic Leleu

samedi 20 octobre à 19h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Pat Martino TrioPat Martino, musicien professionnel depuis 50 ans, une légende vivante, guitariste de bebop, l’égal de Wes Montgomery, Joe Pass ou Jim Hall. L’histoire de Pat Martino mérite d’être connue tant elle est un symbole, une illustration du courage, et de l’amour de la musique. Musicien professionnel depuis près de 20 ans, avec une vingtaine de disques à son actif, il est victime en 1980 d’une rupture d’anévrisme et se réveille incapable de jouer de la guitare ; tout s’est effacé ! Il va réapprendre à jouer de l’instrument en écoutant ses propres disques. Il revient sur scène et est élu “guitariste de l’année” en 2004 par le magazine américain Down Beat. Il a retrouvé ce phrasé bebop extrêmement rapide qui est sa signature. Et signé une bonne vingtaine d’autres CD, dont le bien nommé, The Return en 1987 !avec Pat bianchi, orgue b3 / carmen intorre, batterie

Richard Manetti Quartet

JazzGuitare

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L’histoire du mariage entre la guitare et le jazz avait mal commencé. Pas de guitare, au son trop fluet, à la Nouvelle Orléans ; plutôt un banjo qui se cantonnait dans les parties d’accompagnement. Il aura fallu attendre l’électrification des guitares et les pionniers, Charlie Christian, Django Reinhardt et plus tard Wes Montgomery pour que les guitaristes puissent se mêler aux cuivres et au piano comme instrument soliste.Depuis, le rock et la pop en ont fait l’instrument roi et le jazz fusion a su marier l’énergie du rock et la richesse harmonique du jazz. Cette soirée que nous vous proposons, témoigne d’un morceau de cette histoire avec deux musiciens emblématiques.

pat martino © Jimmy Katz

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théâtre

Le Président texte thomas berNhard / miSe eN ScèNe michel raskiNe

Après le succès de Huis Clos de Jean-Paul Sartre, présenté au Granit en 2008 et Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux en 2009, le metteur en scène Michel Raskine est de retour avec cette pièce de Thomas Bernhard, un des auteurs les plus importants de la littérature germanophone d’après-guerre.

Le théâtre de Thomas Bernhard, écrivain et dramaturge autrichien (1931-1989), est un théâtre des vérités de l’existence, un théâtre sans indulgence, féroce, grotesque, d’une drôlerie désespérée.

Cette pièce met en scène un couple présidentiel, soudé et usé, qui survit à un attentat, dont les victimes sont un colonel de la garde rapprochée et un chien. Le chien de la Présidente, son ultime compagnon, est terrassé dans ses bras par une crise cardiaque au moment où le colonel meurt en héros, touché par un tir en plein cœur destiné au Président.

Menacé au dehors par les balles des terroristes, le président doit supporter chez lui le discours que sa femme adresse sans discontinuer à son chien

mort. Sa seule consolation : le plaisir qu’il trouve auprès d’une actrice de second ordre, à qui il peut infliger à son tour une magistrale leçon de pouvoir. La dernière.

Les excellents comédiens Marief Guittier, en Présidente, et Charlie Nelson, en Président, donnent vie à ce couple infernal et dérisoire, cruel et attachant.

mardi 23 à 19h30 et mercredi 24 octobre à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

mise en scène michel raskine / texte français claude Porcell, © L’arche editeur / décor Stéphanie mathieu / masques et pantins martha romero costumes Josy Lopez / Lumières et régie générale Julien Louisgrand / assistante à la mise en scène Fanny chiressi / avec marief Guittier, charlie Nelson et alexandre bazan / Production Les Nuits de Fourvière, département du rhône / coproduction Théâtre Vidy Lausanne avec le soutien artistique de l’eNSatt et de l’ecole de la comédie de Saint-etienne / © Pieter ten hoopen

daNSe hiP-hoP | à Partir de 9 aNS

Petites Histoires.com choréGraPhie kader attou, comPaGNie accroraP

Après le majestueux Symfonia de la saison dernière, Kader Attou revient avec ses Petites histoires.com, spectacle com-posé de petites saynètes qui évoquent le cinéma burlesque. De petites touches d’humour viennent rythmer les envo-lées chorégraphiques, de manière libre, légère, poétique.

«Les courts-métrages m’ont toujours intéressé. Ce qui me plaît, c’est cette capacité à raconter des histoires en un temps très court, arriver à l’essentiel et chercher un effet de surprise. Chercher, trouver et raconter des choses enfouies en moi, et en chacun de nous. Quand j’étais enfant, je passais mon temps à observer les papillons et rêvais de pouvoir faire un jour comme eux. Je les attrapais un à un, et récoltais sur mes doigts cette poussière que leurs ailes dégageaient. Je me fabriquais des ailes en carton avec trois bouts de ficelle et déposais cette poudre magique qui pour moi était la clef qui m’aiderait à m’envoler.» Kader Attou

« Entre scènes de danse pure et saynètes gonflées d’énergie, ces hommes se battent pour ne pas devenir les pantins de leur vie. Pendant que l’accordéon envoie valser les coups de blues, c’est une certaine histoire de la France populaire et prolétaire qui surgit en creux dans cette danse hip hop à laquelle elle appartient. Une évidence très émouvante, que Kader Attou impose avec finesse. » Le Monde

veNdredi 26 octobre à 20h30 à la maisoN du peuple

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h10chorégraphie Kader attou / Lumières Fabrice crouzet / costumes Nadia Genez / Scénographie Guillaume de baudreuil / collaboration théâtrale mohamed Guellati / interprétation Kader attou ou Sébastien Vela Lopez, Pierre bolo, brahim bouchelaghem, Thô anothai, hichem Serir abdallah Production cie accrorap, Théâtre Jean-Vilar de Suresnes, Théâtre de l’espace, scène nationale de besançon, La coursive, scène nationale de la rochelle, cNdc angers, ccN de Franche-comté à belfort, cNcdc châteauvallon / © Yves Petit

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famill�

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théâtre | créatioN

Scènes de la vie ordinaire texte hervé blutsch / miSe eN ScèNe et marioNNetteS catheriNe huGot, comPaGNie Ka

Un beau matin, Antoine découvre que Judith est en train de dispa-raître sous une couche de peau qui la recouvre complètement jusqu’à effacer son visage. Si, au début, Judith et Antoine parviennent à communiquer par la parole, Judith va, au fur et à mesure de ses métamorphoses, perdre le langage et s’isoler de plus en plus. Antoine vivait avec Judith, il vit mainte-nant avec une Créature… Scènes de la vie ordinaire aborde le thème de la relation à travers trois angles : la relation à soi, à travers l’image, la relation à l’autre, à travers le couple, et la relation au monde, à travers la retraite, la

coupure d’avec le monde. Le texte de ce spectacle est une commande d’écriture à Hervé Blutsch, auteur de La Gelée d’Arbre, de M. Paul n’est pas commun et de La Vie burale, pièces présentées précédemment au Granit. Il n’est pas facile de parler sérieusement du théâtre d’Hervé Blutsch. D’abord parce que ce théâtre revendique explicitement son rattachement au genre de la comédie, ensuite parce que l’auteur lui-même, dans son jeu de brouillage permanent des identités, semble résister à toute prise sérieuse. Du coup, la tentation est grande de ranger ses pièces au rayon des curiosités amusantes, et parfaitement inoffensives. Pourtant, à y regarder de plus près, la dramaturgie blutschienne témoigne d’une grande cohérence, tant dans les thèmes développés que dans les moyens théâtraux utilisés pour les aborder. Et ce qui est en jeu, derrière le masque plaisant de la comédie et l’humour dévastateur qui traverse les pièces, c’est bien une lecture du monde, profonde et radicale.

jeudi 8 Novembre à 19h30, veNdredi 9 à 20h30, samedi 10 à 19h30 à la coopérative rue PariSot, beLFort représeNtatioNs scolaires (à Partir du LYcée) VeNdredi 9 à 14h30, LuNdi 12 à 10h et 14h30

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

texte d’hervé blutsch, sur une commande de catherine hugot / mise en scène et marionnettes catherine hugot / avec Guillaume clausse, arnaud Frémont, carine rousselot, david Van de Woestyne / conception scénographie ana Kozelka / construction scénographie ateliers du Théâtre musical création lumière ali Laouadi / création sonore uriel barthélémi / Production Ka, dGca, Le Granit, scène nationale de belfort, ccam, scène nationale de Vandœuvre, drac Franche comté, conseil régional de Franche comté, conseil Général du doubs, Ville de besançon, scène nationale de besançon / © dr

muSique du moNde

Mariee Sioux Une douce et jeune chanteuse de folk atmosphérique, dans le sillage d’Alela Diane . Les inrockuptibles

Mariee Sioux puise aux confins du folk son psychédélisme bienveillant : un canyon qui serpenterait entre les esprits de Joni Mitchell ou de Neil Young, vers une pro-fonde musique du monde, mystique et ancestrale, américaine et voyageuse.

Depuis la sortie en France de son premier album Faces in the Rocks, la jeune Californienne originaire de Nevada City a fait le tour du monde. Pour son dernier album, Gift for the End, Mariee Sioux a insufflé des mélodies complexes à son jeu traditionnel de guitar-picking, combinant les instruments les plus classiques et les moins conventionnels, s’autorisant ainsi une plus large exploration individuelle et émotionnelle.

Cet album apporte une grande variation de sonorités, d’univers et de thèmes. Celui des peuples natifs américains, symbolisé par les flûtes traditionnelles, se fait plus discret. Cet artiste singulière nous fait penser à Alela Diane, Cocteau Twins ou encore Kate Bush.

mardi 13 Novembre à 20h à la maisoN pour tous, beaucourten partenariat avec la maison pour tous, beaucourt

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)Nombre de places limitées.

catheriNe huGot

Après ses études de théâtre à l’Université et au Conservatoire d’Art Dramatique de Besançon, Catherine Hugot se spécialise dans l’art de la marionnette et devient directrice artistique de la compagnie Ka en novembre 2000.Elle confronte ses recherches sur la marionnette à la fois au texte contemporain et au jeu d’acteur, tout en gardant une volonté esthétique et plastique très exigeante et originale. Elle conçoit, fabrique les marionnettes et met en scène les spectacles. La Vie burale marque en 2009 le début d’une collaboration plus étroite avec l’écrivain Hervé Blutsch, qui accepte sa commande d’écriture marionnettique. Scènes de la vie ordinaire est la seconde collaboration avec lui. Le travail de la compagnie s’est orienté vers une réflexion sur le monde, politique et humain, au travers du double prisme de l’humour et de la marionnette.

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Ensemble de chanteurs et d'instrumentistes voués à la musique baroque, fidèles à l'interprétation sur ins-truments anciens, Les Arts Florissants sont dans leur spécialité l'une des forma-tions les plus réputées en Europe et dans le monde. Fondés en 1979, et diri-gés depuis lors par William Christie, Les Arts Florissants ont joué un rôle pionnier pour imposer dans le paysage musical français un réper-

toire méconnu et aujourd'hui admiré : non seulement le Grand Siècle français, mais plus généra-lement la musique européenne des XVIIe et XVIIIe siècles.

C’est la première fois que Les Arts Florissants présentent en concert une intégrale du Quatrième Livre de madrigaux de Monteverdi. Ils se lancent dans l’interprétation de l’un des monuments fondateurs de la musique occidentale : les huit Livres de madrigaux de Claudio Monteverdi. Cette aventure musicale inédite à travers l’Europe se prolongera sur trois saisons. Chaque concert sera présenté par Paul Agnew, qui proposera en guise d’illustration musicale vivante et en contrepoint aux madrigaux de Monteverdi, une sélection d’œuvres de la même époque.

A propos des madrigaux de Monteverdi : « L’idée d’interpréter l’ensemble des livres m’est venue dans le but d’explorer le développement artistique de Monteverdi, et à travers lui, la révolution musicale qui, note après note, mot après mot, s’est produite en Italie au tournant du XVIIe siècle. Dans les cinq premiers livres s’opère la libération progressive, mais inexorable, du potentiel dramatique du texte mis en musique, puis, à partir du Sixième Livre, l’explosion de la virtuosité vocale et dramatique annonçant la naissance de l’opéra.» Paul Agnew

Play est né grâce à la perspicacité et l’ardeur de Pina Bausch, à qui le spectacle est dédié : la défunte chorégraphe, qui avait longtemps promu le travail du chorégraphe et danseur belgo-marocain Sidi Larbi Cherkaoui, ainsi que celui de la danseuse indienne Shantala Shivalingappa, les invita tous les deux à travailler ensemble en 2008 et produisit leur collaboration à la dernière édition de son festival. Ce spectacle est la rencontre de ces deux danseurs, qui évoquent des histoires, réelles ou fictives, d’amour et de séparation, au-delà de la vie parfois.Dans Play, il s’agit de “jouer” dans tous les sens du terme : jeux d’échecs, jeux de séduction, stra-tagèmes où les énergies masculines féminines sont opposées… Masques, bandeaux, marion-nettes : de nombreux moyens sont utilisés pour se séduire, explorer ses limites mutuelles ou simplement se comprendre. Ils sont accompagnés sur scène d’un magnifique orchestre mixte composé de quatre chanteurs-musiciens qui marient les musiques orientales et occidentales, passant avec fluidité de morceaux japonais et indiens traditionnels à des standards de la pop occidentale.

Sidi Larbi Cherkaoui et Shantala Shivalingappa nous offrent un formidable entrelacement de chassés-croisés. Un grand moment d’émotion.

daNSe

Play choréGraPhie et iNterPrétatioN sidi larbi cherkaoui et shaNtala shivaliNGappa

mardi 20 Novembre à 20h30 à la maisoN du peuple

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

chorégraphie, interprétation Shantala Shivalingappa & Sidi Larbi cherkaoui / musique en direct Patrizia bovi, Gabriele miracle, olga Wojciechowska, tsubasa hori / assistant chorégraphie Jon Filip Fahlstrøm / assistants sur scène Kazutomi Kozuki, Jon filip Fahlstrøm conseiller artistique arthur Nauzyciel / création lumières adam carrée / création vidéo Paul Van caudenberg / création visuelle, marionettes Filip Peeters création costumes Lieve meeussen / costumes supplémentaires alexandra Gilbert / Production eastman / coproduction deSingel campus international des arts (anvers), Sadler’s Wells (Londres), Theaterfestival boulevard (den bosch), Fondazione musica per roma, The Ludwigsburger Schlossfestspiele, Festival automne en Normandie (rouen), Philadelphia Live arts Festival. avec le soutien de Jerwood Studios à Sadler’s wells (Londres) / © Koen broos

muSique baroque

Les Arts Florissants claudio moNteverdi, iNtéGraLe deS madriGaux, quatrième LiVre directioN muSicaLe paul aGNew

veNdredi 16 Novembre à 20h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du concert

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Les arts Florissants : miriam allan, maud Gnidzaz, sopranos/ Lucile richardot, contralto/ Paul agnew, Sean clayton, ténors/ Lisandro abadie, basse Les arts Florissants sont soutenus par le ministère de la culture et de la communication, la ville de caen et la région basse-Normandie. ils sont en résidence au théâtre de caen. imerYS et aLStom sont grands mécènes des arts Florissants / édition musicale : Les arts Florissants (P. duc) / ce concert fait partie d’une intégrale des madrigaux de monteverdi que Les arts Florissants proposent sur trois saisons, dans toute l’europe / traduction française des textes chantés : Jean-Pierre darmon / © denis rouvre

Vidéoen ligne

www.legranit.org

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On a découvert le Cabaret New Burlesque avec Tournée, le film de Mathieu Amalric il y a deux ans. Nous étions également nombreux à nous amuser de leurs facéties avec Philippe Katerine aux Eurockéennes en 2011. Revoici à Belfort les artistes inclassables de ce show décoiffant avec une pléiade d’invités mystères que vous découvrirez dans l’écrin magique du Granit lors de cette folle soirée !Oubliez les Folies Bergères donc, voici le Cabaret New Burlesque. Des filles nues certes, mais pas des potiches.

Férocement drôles, très “rock’n roll ”, chanteuses accomplies, héritières d’une longue et riche tradition américaine, les artistes du Cabaret New Burlesque sont parmi les meilleures du genre qui, à travers la grivoiserie et l’excès (de langage et de formes) savent toujours trouver l’élégance de l’absurde et de la poésie.Vous n’êtes pas prêts d’oublier la grâce des numéros de Julie Atlas Muz, de Dirty Martini ou de Kitten on the Keys…

« Les filles sont formidables. Belles, cela va de soi, fortes personnalités, ça va sans dire, avec de l’humour évidemment, et des idées entre les jambes. Car l’art du strip-tease pratiqué par la troupe de girls américaines n’a que peu à voir avec un effeuillage ras le string. Il est inventif, détonnant, politique même (si, si), et sait tenir en haleine sans aucune vulgarité.» Télérama

« Ces demoiselles jouent aujourd’hui sur les codes de la société américaine qu’elles se plaisent à parodier : trop de glamour, de blondeur, de rousseur, et gags “érotico-outrageous” appuyés jusqu’à la caricature. » Le Figaro

« Antidote aux mannequins anémiés qui symbolisent l’artificialisation sinistre des défilés de mode, les filles du New Burlesque ont conquis le public français. » Libération

mardi 27 Novembre à 20h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du spectacle

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

théâtre

Villégiature d’aPrèS carlo GoldoNi / miSe eN ScèNe thomas Quillardet et jeaNNe caNdel

La jeune et talentueuse équipe dirigée par Thomas Quillardet et Jeanne Candel puise aux sources du théâtre de tréteaux pour nous présenter les deux premiers volets du chef d’œuvre de Goldoni. Véritable “monument théâtral” écrit en 1761, La Trilogie de la Villégiature brosse le tableau corrosif d’une bourgeoisie de province frivole. Carlo Goldoni, entre autres cordes à son arc, est à la fois un maître de la mécanique théâtrale et un impitoyable observateur de la vie collective à toutes ses échelles : amoureuse, familiale, sociale.

« Mettre en scène un spectacle d’après la Trilogie de la Villégiature nous semble nécessaire car c’est mettre en scène la fin d’un monde. Celui d’une Venise en pleine déroute économique, où il ne reste plus qu’un spectacle : la vacuité de l’extravagance bourgeoise. » Thomas Quillardet

L’aspiration à rivaliser avec l’aristocratie fortunée peut coûter cher à la nouvelle bourgeoisie marchande du XVIIIe siècle, ridiculisée et piégée par les pernicieux effets des apparences : quitter la ville pour quelques mois de résidence à la campagne, fût-ce au prix de dettes. Stress des préparatifs de départ, disputes, pleurs et bouffées délirantes rendent tragique et burlesque un projet qui devrait être celui du repos…

Entre grotesque et tendresse, Thomas Quillardet, entouré d’une brillante équipe de comédiens, se saisit de l’intrigue et de la langue avec énormément d’humour et d’énergie, tout en nous offrant un saisissant miroir de notre époque.

jeudi 22 à 19h30 et veNdredi 23 Novembre à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 2h10d’après la Trilogie de la Villégiature de carlo Goldoni / mise en scène Thomas quillardet avec Jeanne candel / avec olivier achard, aurélien chaussade, caroline darchen, maloue Fourdrinier, claire Lapeyre mazerat, david Lejard-ruffet, elizabeth mazev, Pierre-François Pommier / Scénographie Kim Lan Nguyen Thi / régie générale cyril monteil / régie lumiere alexia lauret / costumes Karine Vintache / assistée de marion xardel / Lumières manuel desfeux / assistante à la mise en scène Pauline Soury / Production compagnies JaKart et muGiScué en coproduction avec le Théâtre de l’union, centre dramatique National de Limoges, scène nationale d’aubusson, Théâtre Jean Lurçat, le Théâtre de Vanves / avec l'aide à la production de laa drac – ministère de la culture et de la communication, d’arcadi, de l’adami, de La région Limousin et de la ville de Limoges / avec le soutien de la maison de la Poésie à Paris / ce spectacle bénéficie du soutien de la charte de diffusion signée par l’onda, arcadi, l’oara, l’odia Normandie et réseau en scène Languedoc-rousillon / © Kim Lan Nguyen Thi

Le GraNit et LeS eurocKéeNNeS de beLFort, daNS Le cadre du FeStiVaL GéNériq, PréSeNteNt

Le Cabaret New Burlesque & invités

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théâtre | maGie | créatioN

Qui-Vive coNcePtioN thierrY collet / miSe eN ScèNe éric didrY

La magie, art populaire par excellence, se renouvelle et évolue pour devenir un art du spectacle vivant à part entière. Elle interroge et travaille nos croyances, notre appréhension du réel et révèle tous ces procédés qui nous manipulent et dont nous ne sommes plus vraiment conscients... Bienvenue dans un fantastique spectacle de magie philosophique, politique et théâtral !

Tout en exerçant leur art et en bluffant le public, trois

magiciens débattent et s’interrogent sur leurs techniques - détournement de l’attention, maîtrise du mensonge, connaissance des processus d’engagement et de soumission à l’autorité – et leurs utilisations dans le monde réel, en communication politique et en publicité, pour orienter et contrôler l’opinion publique. Les spectateurs assistent à des effets magiques qui les troublent, des expériences psychologiques qui les éclairent, et naviguent ainsi entre leur désir de s’abandonner à l’illusion et le plaisir de décoder et de comprendre les choses.

mardi 4 décembre à 19h30, mercredi 5 à 20h30, jeudi 6 à 19h30, veNdredi 7 à 20h30 et samedi 8 à 19h30 à la coopérative rue Parisot, belfort

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

concepteur et directeur du projet Thierry collet / metteur en scène eric didry / assistant rémy berthier / interprètes magicien Thierry collet, carmelo caciatto, Kurt demey / Scénographe elise capdenat / créateur lumière Sylvie Garot / créateur son manuel coursin / concepteur vidéo alexandre bissarette / régisseur général et constructeur Patrick muzard / régisseur lumière Yann Struillou en alternance avec Franck Loumi / régisseuse son Fany Schweitzer / régisseur plateau Patrick muzard, en alternance avec alexis quinet / administratrice emilie Lacrampette / chargée de diffusion carol Ghionda / Production déléguée Le Phalène / collaboratrice à l’élaboration et au développement du projet clara rousseau / remerciements à Nathalie untersinger pour sa collaboration au montage de la production, Fred razon pour ses conseils en technique magie, maître Laurence depoux pour ses conseils sur les cadres juridiques / coproduction Parc de la Villette dans le cadre des résidences d’artistes ; La comédie de caen, centre dramatique national de Normandie ; Le carré - Les colonnes, scène conventionnée, Saint-médard-en-Jalles, blanquefort ; Le manège, scène nationale de maubeuge ; ccaS (La caisse centrale d’activités sociales du personnel des industries électrique et gazière) ; Le Granit, scène nationale de belfort ; le rayon Vert, scène conventionnée de Saint-Valéry-en-caux; L’hippodrome, scène nationale de douai / Partenaires Le Forum, Scène conventionnée de blanc-mesnil / La compagnie est soutenue par la direction régionale des affaires culturelles d’ile-de-France / ministère de la culture et de la communication et sera en résidence au Forum, scène conventionnée de blanc-mesnil avec le soutien du département de la Seine-Saint-denis à partir de la saison 2012/2013 / Photo de répétition © Nathaniel baruch

thierrY collet Les outils du magicien sont les mêmes que ceux de la propagande et du contrôle de la société. Je rêve d’une magie qui nous réveille plutôt que de nous endormir. L’enjeu de mon travail, sans renier la jubilation que la magie fait naître, est d’en faire un outil de questionnement de notre libre arbitre. Établir des parallèles entre les procédés du magicien et les techniques de manipulation mentale, confronte le public à des aspects plus troublants de la prestidigitation. Le but est d’amener les spectateurs à naviguer entre le désir de s’abandonner à l’utopie, à l’illusion, et le plaisir d’en décoder certains rouages. C’est une quête de sens.Thierry collet

Magicien et comédien, Thierry Collet travaille depuis une quinzaine d’années à renouveler les codes, l’esthétique et la dramaturgie de la magie, pour en faire un art en prise avec les problématiques humaines, sociales, morales, politiques et esthétiques de son époque.Après avoir été formé à la prestidigitation au contact de maîtres, il a l’impression que la réflexion sur sa pratique se limite à des questionnements techniques. La magie lui apparaît alors comme une forme manquant de fond. Il entre alors au Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris pour se poser la question du sens, travailler sur les notions de personnage, de situation et de narration. Les liens qu’il tisse entre magie et théâtralité s‘affirment. Des metteurs en scène de théâtre et d’opéra le sollicitent pour concevoir des effets magiques pour leurs spectacles. Au-delà d’une prestation technique, c’est toujours une réflexion dramaturgique autour d’une œuvre, d’une esthétique ou d’un propos. Il conçoit et dirige ensuite plusieurs spectacles qui creusent plus intimement la recherche de sens dans la magie.

staGe de maGie meNtale : L’Art d’avoir toujours raisonPar Rémy Berthier, compagnie Le PhalèneStage de deux jours pour s’initier à la magie mentale et expérimenter le rapport au pouvoir et à l’autorité. Samedi 8 et dimanche 9 décembre, de 10h à 18h au GranitTarif : 25€ (abonnés, - de 26 ans) et 40€ (non abonnés)

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C’est à un merveilleux voyage à travers l’espace et le temps, en quête d’une compréhension de la grande histoire du monde, que ce spectacle nous convie.

Dans son essai scientifique De l’inégalité parmi les sociétés , Jared Diamond, biologiste évolutionniste, physiologiste et géonomiste américain, entreprend de retracer une histoire globale des civilisations, entamée il y a 15 000 ans au Néolithique en Eurasie, pour expliquer comment l’environnement a permis à certaines sociétés dites “avancées” d’en dominer d’autres. Sa thèse entreprend de démontrer comment les différences géographiques et biologiques des régions où l’homme s’est implanté ont pu influer, par une longue chaîne de causalité, sur son évolution : les sociétés occidentales qui ont leurs racines dans le Croissant fertile devraient leur richesse à plusieurs hasards de circonstance liés à la présence de mammifères et de plantes domesticables.

Convoquant toutes les disciplines et avec une langue étonnamment facile d’accès, il décrit une incroyable aventure faite de conflits, de grandes migrations, de petits problèmes du quotidien, voyageant sur tous les continents, à travers toutes les époques.

Au-delà de son intérêt pour la compréhension des civilisations humaines, l’essai de Jared Diamond possède une force dramatique fascinante à transposer à la scène. Il met en tension des éléments fondamentaux de l’histoire humaine, qui portent en eux les traces d’un conflit structurant notre rapport au monde : quel élément est antérieur entre la nature et la culture, est-ce l’environnement qui détermine la civilisation ou la civilisation qui agit sur son milieu ? De l’inégalité parmi les sociétés offre une vision organique, avec un regard profondément humaniste, rompant le point de vue unilatéral de la pensée unique.

théâtre | créatioN

Des zèbres et des amandes De l’inégalité parmi les sociétés

texte d’aPrèS jared diamoNd / miSe eN ScèNe aNdréa Novicov

mardi 11 à 19h30 et mercredi 12 décembre à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

texte d’après Jared diamond / mise en scène andréa Novicov / adaptation et dramaturgie carine corajoud / Scénographie elissa bier / accessoires et régie plateau hervé Jabveneau / création lumière Laurent Junod / en collaboration avec didier henry / création son Jean-baptiste bosshard, Stéphane mercier / régie lumière didier henry / régie son Stéphane mercier / construction décor et direction technique andré Simon-Vermot avec : distribution en cours / avec le soutien du canton de Neuchâtel, des Villes de La chaux-de-Fonds, Le Locle, Neuchâtel, Loterie romande, corodis, Pro helvetia / Photo page 24 The Lost Garden of heligan, ci-dessus © marc dozier

« Le théâtre permet de confronter plusieurs langages et plusieurs visions du monde.La mise en scène fait appel au théâtre d’objets, de marionnettes, à l’inventivité et l’imagination pour faire revivre le sentiment de vertige de l’enfant devant la découverte d’horizons inconnus et de connaissances illimitées, se rêvant grand explorateur devant une mappemonde. Saveur nostalgique des planches de sciences naturelles et des livres d’histoire… Trois comédiens découvrent, racontent et incarnent cette fresque scientifique, entre documentaire et fiction, avec curiosité, passion, débats et un regard profondément humaniste avant tout. » Andréa Novicov

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daNSe

Le Corps au-delà des frontières directioN artiStique, coNcePtioN et choréGraPhie salia saNou

« Je suis frappé par la profusion de barrières que nous établissons en nous et entre nous, alors même que les avancées extraordinaires de la technologie, dans les domaines de la communication ou des déplace-ments, semblent permettre tous les partages, toutes les rencontres. » Salia Sanou

Barbelés, bornes, murs de sépara-tion, clôtures, cloisons, lignes de démarcation… Le chorégraphe ques-tionne toutes ces barrières visibles et invisibles que nous établissons sans cesse entre individus, entre pays, entre cultures, dans le langage. Par la danse, il part en quête d’un état de corps qui traverse les frontières.Et parce que toute croyance politique a besoin pour grandir de s’appuyer sur un engagement individuel, Salia

Sanou a décidé d’instaurer ce dialogue au cœur même de son processus de création. Il s’est ainsi entouré d’artistes aux pratiques plurielles : cinq danseurs, une actrice – Odile Sankara, qui signe également le texte – un musicien, un peintre et une funambule. Au croisement des disciplines artistiques, animé par un profond désir de rencontre, ce spectacle porte en lui le rêve de tracer un chemin commun.

veNdredi 14 décembre à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

conception et chorégraphie Salia Sanou / texte et jeu odile Sankara / composition, musique vivante et chant emmanuel djob / création sonore et mix live hughes Germain / Peintre et images projetées martin haussmann / Funambule danseur Jean-charles Gaume / danseurs marion alzieu, Gianluca Girolami, Jérôme Kaboré, aly Karembé, Salia Sanou / création lumières eric Wurz / création costumes Suan czepczynski / régie générale et lumières rémy combret / administration de production claire Guièze, Stéphane maisonneuve / construction décor Side up concept, cducarton Production compagnie mouvements perpétuels / coproduction Festival montpellier danse 2012 dans le cadre d’une résidence à l’agora, cité internationale de la danse, le Théâtre, scène nationale de Narbonne, L’espal, scène conventionnée, Théâtre du mans / avec le soutien du centre de développement chorégraphique La termitière de ouagadougou et de l’ambassade de France au burkina Faso / avec l’aide du ministère de la culture et de la communication, drac Languedoc-roussillon, de la région Languedoc-roussillon, de l’adami et de la SPedidam création Festival montpellier danse 2012 / © marc Ginot

« Etre ici et être là-bas, ici et maintenant, sans tenir compte des barrières, ni du temps. Effacer les notions d’espaces et de temps, ignorer les frontières, avoir le don d’ubiquité et briser notre matérialité, sortir de notre corps, de la corporéité. Telle semble être une des quêtes fondamentales de l’humanité et de notre ambivalence.Les progrès technologiques ont permis ce que nous appelons le “village mondial” en donnant l’impression que cette quête est à notre portée : de la caravelle au supersonique, de la locomotive à vapeur au TGV, du téléphone à manivelle au portable cellulaire ou interactif, la simultanéité semble être un acquis qui ne nous surprend guère. Sommes-nous pour autant plus mobiles, plus libres, plus proches, les uns des autres, les uns avec les autres ? Répondre par l’affirmative, ce serait oublier toutes ces barrières que nous n’arrêtons pas d’établir, au-delà des frontières natu-relles que nous nous battons à faire disparaître. Pour un mètre conquis sur l’obscurantisme combien de kilomètres de gouffres de l’ignorance sont creusés entre les hommes ? Pour une fron-tière détruite combien sont inventées, créées, construites à coups d’ingéniosité et de fortune ?Entre les Etats d’Amérique et le Mexique. L’ex mur de Berlin. Le mur de Ceuta et Melilla, frontière de l’Europe avec le continent africain au Maroc. Le mur dans les territoires occupés d’Israël et de la Palestine. Que dire de l’Afrique, où, au lendemain de la conférence de Berlin en 1884 des frontières tracées à la règle et à coup d’équerre, ont scellé la division de familles, de quartiers, de villages et de royaumes africains ?Au-delà des frontières physiques et mentales, que nous racon-tent-ils ces corps transportés, transformés, résignés entre force et fragilité ? »Salia Sanou

salia saNou Figure de proue de la danse contemporaine africaine, né en 1969 au Burkina Faso, Salia Sanou défend une conception moderne de son art, entre affiliation à la tradition, ouverture sur le monde et mise à contribution de nouveaux matériaux de création. Cet héritage multiple s'explique en partie par une formation mixte : scolarisé dans une école occidentale, il reçoit également une éducation traditionnelle au sein de la communauté Bobo dont il est issu. Après avoir développé sa pratique au sein d'écoles de danse africaine, il intègre la compagnie de Mathilde Monnier à Montpellier en 1993 et se distingue dans différents spectacles de la compagnie. Collaborateur et complice du chorégraphe Seydou Boro, il crée avec ce dernier la compagnie Salia Nï Seydou à la fin des années 1990. Animé par une volonté de rompre avec les clichés exotiques, le tandem signe des chorégraphies remarquées conçues comme de véritables lieux d'expérimentation artistique. Très investi pour le développement et la diffusion de la danse en Afrique, Salia Sanou a été directeur artistique des Rencontres chorégraphiques de l'Afrique et de l'Océan indien, créateur du premier Centre de développement chorégraphique africain à Ouagadougou et auteur de l'ouvrage Afrique, danse contemporaine.

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Peu de personnages de fiction connaissent un succès tel que Frankenstein. Adaptations, imitations, représentations… Qui n’en a jamais entendu prononcer le nom ? Ce magnifique spectacle musical, mariant marion-nette et chansons, nous replonge dans le chef d’œuvre de science-fiction de Mary Shelley.

« Frankenstein est ainsi un univers qui s’ouvre et se re-ferme tel un livre de conte, qui déploie sa fable et ses chansons pour retourner au domaine de l’imaginaire. Il y a quelque chose de la boîte à musique ou d’un coffre à souvenir qu’on ouvre pour retrouver les histoires du passé, parfois drôles, parfois inquiétantes et qui restent à tout jamais dans le grenier de nos fables collectives. »

Paul Desveaux

Jazz

Piazzolla ! Orchestre National de Jazz

directioN artiStique daNiel YviNec / arraNGemeNtS, comPoSitioNS Gil GoldsteiN

Piazzolla, le maître du tango et du bandonéon... C’est à cette grande figure musicale que l’Orchestre National de Jazz a choisit de rendre hommage.

C'est avec le brillant musi-cien-arrangeur américain Gil Goldstein, partenaire entre autres de Miles Davis, Pat Metheny, ou encore Paul Simon, que Daniel Yvinec s’est associé pour la concep-tion de ce nouveau répertoire de l’ONJ. Le travail d'arran-gements s'intéresse autant aux mélodies et aux rythmes développés dans les composi-

tions du maître argentin, qu'à son jeu de bandonéon, composantes essentielles qui font la saveur si particulière de sa musique. Pour dresser ce portrait subjectif, vivant, libre et chatoyant, il fallait une véritable collaboration. Daniel Yvinec et Gil Goldstein ont travaillé ensemble à New York afin d’élaborer des scénarios pour chacun des titres abordés. Ils ont imaginé de faire se rencontrer, dans un étourdissant effet de miroirs, différentes compositions de Piazzolla à l’intérieur d’une même pièce, mais aussi d’évoquer la présence d’autres artistes qui l’ont influencé. Les ombres de Carlos Gardel ou Alberto Ginastera se mêlent ainsi à son univers.

Avec Piazzolla !, l'ONJ célèbre la musique du maître argentin dans sa diversité et nous en livre une relecture inédite, pleine de surprises et d’audace, à l'image d'un orchestre toujours désireux d'offrir au public de nouveaux voyages.

veNdredi 21 décembre à 20h30 au GraNitbar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

eve risser piano, piano préparé, flûte / Vincent Lafont, claviers, électronique / antonin-tri hoang, saxophone ténor, clarinettes / rémi dumoulin, saxophone ténor, clarinettes / matthieu metzger, saxophones, électronique / Joce miennel, flûtes, électronique / Sylvain bardiau, trompette, bugle, trombone/ Pierre Perchaud, guitare / Sylvain daniel, basse électrique/ Yoann Serra, batterie / coproduction Pannonica & Le Lieu unique / © Gérard tissier

théâtre JeuNe PubLic | à Partir de 8 aNS

Frankensteintexte fabrice melQuiot d’aPrèS marY shelleY / miSe eN ScèNe paul desveaux

mercredi 19 décembre à 19h30 au GraNit représentations scolaires mardi 18 à 10h et 14h30

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

texte Fabrice melquiot / d’après Frankenstein de mary Shelley / mise en scène Paul desveaux / collaboration artistique bérangère Vantusso Scénographie chantal de la coste-messelière / conception marionnettes einat Landais / musique Simon aeschimann / Lumière Yvan cavazzana / avec marie druc, Yann Joly, François Nadin, olivier Perrier et Nicolas rossier création am Stram Gram le Théâtre, Genève coproduction Scènes du Jura-Scène conventionnée multi-sites/Théâtre de la renaissance, Scène conventionnée théâtre et musique oullins-Grand Lyon, compagnie héliotrope / avec le soutien du Service culturel migros Genève / am Stram Gram le Théâtre est subventionné par la Ville et la république et canton de Genève / © dr

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spectacles janvier à mars 2013

Lignes de faille © Pierre Grosbois

Fellag © Sylvain bocquet

Les Modulables © Laurent Philippe

Mayra Andrade © Youri Lenquette

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muSique de chambre

Musique Oblique Au cœur de la nuit

richard schmoucler et martial Gauthier, violons / daniel vagner et christophe Gaugué, altos / diana ligeti et Guillaume paoletti, violoncelles isabelle druet, mezzo soprano

Depuis la saison passée, l’Ensemble de musique de chambre Musique Oblique est devenu un invité fidèle ; à l’occasion du concert Yiddishland en janvier 2012 ou avec la Nuit Fantastique du-rant laquelle ils interprétaient entre autre Le masque de la mort rouge de Caplet.Nous les accueillons à nouveau et avec grand plaisir, à la fois pour la qualité de leurs interprétations, et pour le choix des répertoires qu’ils défendent avec un programme consacré à la Nuit.

Trois œuvres splendides au programme :

Il Tramonto d’Ottorino Respighi pour mezzo soprano et quatuor à cordes : Le Coucher du Soleil, le poème lyrique de Shelley, traduit en italien pour l’occasion, inspire au compositeur une musique passionnée.

Les Nuits d’été d’Hector Berlioz version pour mezzo soprano et sextuor à cordes, à partir de poèmes de Théophile Gautier. Chef-d’œuvre de l’époque romantique composé initialement pour piano et voix, puis réorchestré pour orchestre symphonique, il offre avec le sextuor à cordes un écrin parfait pour la voix.

La Nuit Transfigurée d’Arnold Schœnberg. Autre chef-d’œuvre, de l’époque post-romantique écrite au tournant du XIXe siècle, pour sextuor à cordes, avant la période dodécaphonique que le compositeur entamera quelques années plus tard. Œuvre de jeunesse qui révèle ce que, celui qui deviendra le compositeur révolutionnaire du début du XXe siècle, doit à Brahms ou Wagner.

Trois œuvres qui témoignent du goût immodéré des romantiques pour l’atmosphère de la Nuit, quand tout devient possible, quand l’obscurité efface les contours de la réalité.

veNdredi 11 jaNvier à 20h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du concert

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

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daNSe | à Partir de 12 aNS | créatioN

Les Modulables choréGraPhie joaNNe leiGhtoN

Sous le titre Les Modulables, se cachent de courtes pièces issues du répertoire de Joanne Leighton, directrice du Centre chorégraphique national de Franche- Comté à Belfort. Série de pièces courtes d’une durée de 4 à 20 minutes, Les Modu-lables développent chacune une théma-tique propre. Ces études ou scènes pren-nent des formes variables, allant du solo au quintet. Issues de rencontres entre des artistes et un lieu, elles se combinent, se modulent en fonction des espaces, jusqu’à constituer une création singulière.

Une déambulation performative a été imaginée par Joanne Leighton et ses cinq danseurs et arti-culée en résonance avec l’architecture du Granit.Cette soirée particulière, que Joanne Leighton propose au Granit, s’appuie sur le langage et l’écriture, à la fois chorégraphique mais aussi textuelle, avec les paroles et créations sonores de John Cage (Lecture On Nothing, Equally Loud…), d’Alvin Lucier (I Am Sitting In A Room) et de Peter Crosbie, qui accompagne Joanne Leighton depuis de nombreuses années.

mardi 15 jaNvier à 20h30 au GraNit

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

chorégraphie Joanne Leighton / créé avec et dansé par matthieu bajolet, marion carriau, massimo Fusco, edouard Pelleray, Pauline Simon Production ccN de Franche-comté à belfort / coproductions centre national de la danse, Pantin, ccN Franche-comté, belfort et Le rive gauche, Saint-étienne du rouvray, scène conventionnée pour la danse / © Laurent Philippe

daNSe ParticiPatiVe | choréGraPhieS coLLectiVeS | à Partir de 8 aNS

Les Lecteurs coNcePtioN david rollaNd

Interprète et chorégraphe, David Rolland transforme les espaces qu’il rencontre en piste de danse. Il aime jouer, inventer, surprendre et surtout il aime rencontrer, rassembler les gens, avec comme crédo de leur faire éprouver la danse, mine de rien... Muni d’un carnet écrit par le chorégraphe, laissez-vous guider par les indications et la voix off. Nul besoin d’être danseur professionnel pour suivre la plus improbable et la plus excitante des chorégraphies collectives. Ce n’est pas un bal, c’est une surprise-partie !« Un spectacle toujours différent, interprété par des gens désireux d’abord de partager un moment en s’amusant. La danse c’est aussi une partie de plaisir. » Télérama

mercredi 16 jaNvier à 19h et 20h30 au GraNit

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

conception david rolland / interprétation david rolland et Valeria Giuga ou Fani Sarantari / création musicale et régie son roland ravardLa compagnie est soutenue par le ministère de la culture et de la communication, drac Pays de la Loire (aide à la compagnie chorégraphique), le conseil régional des Pays de la Loire, le conseil Général de Loire-atlantique et la Ville de Nantes / © dr

daNSe | à Partir de 10 aNS

Les Chemins de la Danse europa daNse, coNcePtioN philippe verrièle

Quatre siècles de grands chorégraphes nous sont brillamment retracés par la compagnie Europa Danse. Dans un studio de danse, un couple répète le duo d’un grand chorégraphe d’aujourd’hui. Grâce à “La Voix” qui leur explique le fil des enseignements, transmissions et transgressions, nos danseurs vont être guidés dans un voyage à travers l’histoire de la danse, passant d’extraits dansés de chorégraphies anciennes à des films d’archives de Dominique Bagouet, Maurice Béjart, Martha Graham, Nijinski, Coralli/Perrot, Thierry Malandain, Jiri Kylian, George Balanchine, Marius Petipa, Béatrice Massin et José Montalvo.

veNdredi 18 jaNvier à 19h30 au GraNit représeNtatioN scolaire à 14h30

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

conception Philippe Verrièle / compagnie europa danse / Voix off Pierre constant / images La cinémathèque de la danse / © dr

Danseze�

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Ouvrir la danse à tous, dans une ambiance chaleureuse, au cœur de l’hiver… Bienvenue pour dix jours de fête, où la danse s’invite parmi vous !La danse vous promène dans tous les recoins du Granit avec un spectacle de Joanne Leighton “Les Modulables”, David Rolland, quant à lui, vous propose, petits ou grands, de monter sur scène pour un grand spectacle participatif et ludique, Europa Danse vous offre un fantastique voyage à travers quatre siècles de chorégraphies et, temps fort de cette période, Christine Corday vous fait swinguer à la salle des fête ! Et si au terme de ce beau parcours dansé votre corps fatigue, venez vous asseoir en famille pour vous laisser conter l’histoire de “Roi fatigué cherche royaume pour vacances”…

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Le P’tit BalmiSe eN ScèNe christiNe cordaY

Danseurs aguerris ou amateurs, petits ou grands, venez rejoindre Le P’tit Bal !« Une fête pas comme les autres, où l’on va apprendre des danses, sans se prendre la tête, essayer de danser avec l’autre en lui marchant parfois sur le bout de l’orteil, tout le monde s’amuse, les jeunes comme les aînés. On y danse la marche, la java, le madison, le tcha-tcha, le swing, le rythm’n blues... Sans oublier des invités surprises qui ponctuent le bal ! » Christine Corday

coNte daNSé JeuNe PubLic | à Partir de 4 aNS

Roi fatigué cherche royaume pour vacancesadaPtatioN, texte et miSe eN ScèNe evelYNe castelliNo, comPaGNie 100% acrYLique

Il était une fois deux royaumes séparés par un grand mur. Au Nord, le Royaume des Ressorts, dirigé par un roi très énergique “et que ça saute ! ”. Au Sud, le Royaume des Gnian-gnians, dirigé par une reine très belle et très douce “restons calmes”. Un jour, la reine des Gnian-gnians lit une petite annonce dans son quotidien favori : « jeune roi dynamique mais un peu fatigué cherche royaume pour vacances ». Elle décide d'y répondre. Le roi des Ressorts et la reine des Gnian-gnians vont échanger leur royaume, le temps de changer d'air...Que va-t-il se passer ? Le roi et la reine vont-ils se rencontrer ? Une Gnian-gnian peut-elle aimer un Ressort ? Est-il possible de se comprendre quand on est si différent ? L'amour peut-il changer le monde ? Fondée en 1983, la Compagnie 100% Acrylique, basée à Genève, est dirigée par Evelyne Castellino et Nathalie Jaggi. Située à l’intersection des formes langagières, avec une passion pour le langage des corps, et le verbe. Lorsque les mots se taisent, chaque geste est un aveu. Poésie des corps, poésie du son et des sens.

mercredi 23 jaNvier à 18h30 au GraNit représeNtatioNs scolaires mardi 22 à 10h et 14h30

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 45 mnadaptation texte et mise en scène evelyne castellino / Scénographie et lumières michel Faure / costumes marie-ange Soresina masques mélanie Lemal / chorégraphie evelyne castellino et les interprètes / collaboratrice Nathalie Jaggi / danse et jeu marina buckel, olivier carrel, evelyne castellino, delphine demeure, Séverine Géroudet, manon Leutenegger, Verena Lopes, zofia Klyta-Lacombe administration Philippe clerc coproduction cie 100% acrylique. avec le soutien du département des affaires culturelles de la Ville de Genève, du département de l'instruction Publique du canton de Genève et de la Loterie romande / © Pierre-andré Fragnière

hiP-hoP

à La Source 9z crew (beLFort) et webo sisters (bieNNe)

À La Source, spectacle réunissant les talents de jeunes danseurs et chorégraphes issus du mouvement hip hop français et suisses, remonte à l’énergie pure, débarrassée de tous codes, celle d’où leur provient leur désir de danser, sujet central de la pièce. Ils souhaitent « mettre en avant l’aspect “organique” de l’homme, mais également la virtuosité de nos figures, notre rapport intime au sol et à la terre, qui caractérise notre recherche chorégraphique. Si cette pièce a nécessité un travail de réflexion très personnel, c’est aussi un spectacle qui se veut énergique et spectaculaire, à l’image de ce qui nous rassemble autour de la danse Hip-Hop. » Les 9Z Crew

dimaNche 20 jaNvier à 17h au ceNtre choréGraphiQue en partenariat avec le ccNFcb

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

chorégraphes et danseurs bastiano calame, maâti el omari, hugo mazo, michèle Paleta rhyner, branca Scheidegger / composition musicale Smith & Wesson (Jaouad et Fouad Lachhab) / composition lumière ali Laouadi / Production 9z crew et Webo Sisters / coproduction ccNFcb et évidanse / © dr

samedi 19 jaNvier à 19h30 à la salle des fêtes, belfort

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 2h30 conception et interprétation christine corday et des invités surprises / Lumières Karine Litchman / administration, diffusion emmanuelle Paty-Lacour Production : Les 3 c / © dr

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théâtre

Noéplanète coNcePtioN et miSe eN ScèNe arpád schilliNG

Quelle est la place de la jeunesse dans notre société ? Comment la société peut-elle être analysée à travers l’examen de sa jeunesse ? Ce spectacle reprend le thème du théâtre comme représentation explicite ou implicite de notre société.Derrière le titre de Noéplanète se cache une des nombreuses intri-gues de ce spectacle : un cher-cheur attend des volontaires qui participeront à une expérimenta-tion dont le but est la colonisation d’une planète étrangère. Ce sont tous des jeunes hommes. On suit

le processus complet : de la sélection, en passant par la préparation et l’atterrissage sur la planète, jusqu’au retour sur Terre. Le chercheur est incapable d’arrêter l’expérimentation : les participants ne veulent pas revenir. Ils se sont identifiés à leur rôle et n’arrivent plus à exister en dehors de la scène.

Porteurs d’un théâtre chaleureux, expérimental et radical, les hongrois ont une esthétique et un état d’esprit qui marquent aisément les consciences. Le metteur en scène Arpád Schilling considère le théâtre comme un lieu de célébration, assemblant ainsi l’idée de communion et de sacré, mais sans raideur aucune. Un des piliers techniques de son travail est l’improvisation. L’aventure de sa compagnie “Krétakör” commença en 1994 avec l’adaptation des Enfants Terribles de Jean Cocteau, spectacle créé sans budget, à la seule force du désir. Arpád Schilling a ensuite réalisé des mises en scène toujours surprenantes dans leur forme, que ce soit Le cercle de craie caucasien, Léonce et Léna, La Mouette, Hamlet, ou Blackland, sur l’histoire de la Hongrie. Fruit de dix ans de travail, cette troupe jadis dite “alternative”, composée au départ d’une poignée d’acteurs débutants, a réussi à se hisser au premier rang de la scène théâtrale européenne.

veNdredi 25 jaNvier à 20h30 au GraNit

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 2hconception et mise en scène arpád Schilling / assistanat à la mise en scène adél Kollár / réalisation du documentaire máté tóth / réalisation du film marcell rév / monteur Péter Fancsikai / avec Sarah Lepicard, marc Vittecoq, Fragan Gehlker, en cours / régie générale et son alexis auffray / régie lumière clément bonnin / régie plateau hugues Girard / régie vidéo matthieu tercieux / Production compagnie des Petites heures coproduction Théâtre National de chaillot, comédie de Genève, Printemps des comédiens montpellier / en collaboration avec Kretakor – budapest, eNSatt – Lyon, JtN – Paris, manufacture - Lausanne / © dr

« Schilling possède l’essentiel ; une pensée armée, une conception innée de la matérialité de l’acte théâtral, une aura poétique brutale, un équipage aguerri et pétant de santé. Gardons l’œil sur lui, car il met en pratique une sorte de biomécanique de la passion sociale qui a peu d’équivalent en Europe. Voilà quelqu’un qui retient les leçons de l’histoire de son pays et du reste du monde, et qui en fait de l’art sans vergogne, de l’art qui cogne au cour du politique, sans prêche ni louche compromission. » L’Humanité

« Depuis ses origines, le théâtre est un lieu où se croisent tous les arts, la danse, la musique, l’image… Je tiens à poursuivre ce processus, avec tous les langages artistiques y compris avec les nouvelles technologies. » Arpád Schilling

arpád schilliNG

Formé à l’École supérieure des arts dramatiques et cinématographiques de Budapest, Arpád Schilling incarne le renouveau du théâtre hongrois. A 20 ans, il signe sa première mise en scène et fonde un an plus tard avec Maté Gáspár la compagnie Krétakör. C’est avec Baal de Brecht en 1999 que le public français découvre le jeune artiste. La même année, il entreprend trois créations avec les élèves de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg. Il entame une carrière européenne et répand la force et la révolte qui animent son travail. Ses mises en scène reflètent les préoccupations d’une génération tout juste sortie de la guerre froide.Depuis quelques années, le metteur en scène hongrois se consacre à des recherches sur “l’escapologisme” : l’art de se libérer des carcans ! Il présente en 2008 à Paris Eloge de l’escapologiste qui rompt avec les codes traditionnels de la scène. En janvier 2010, le parc de la Villette accueille la nouvelle création de Schilling, une mise en piste conçue pour le Centre national des arts du cirque. Révoltée, engagée, hors norme, l’œuvre d’Arpád Schilling n’a de cesse d’interroger la place du théâtre dans le monde d’aujourd’hui.

Arpád Schilling, l’un des plus doués des jeunes metteurs en scène d’Europe.Libération

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« Un jeune homme se fait passer à tabac en banlieue parisienne et est laissé pour mort par des jeunes d’une ville voisine, pour le crime d’avoir aimé une jeune fille de cette ville-ci. On ne peut ne pas penser à Roméo et Juliette. La tragédie, ici, ne se joue pas sur l’opposition des origines de ses protagonistes, sur la confrontation de leur religion ou de leur couleur de peau, pas d’opposition si simple, mais bel et bien dans l’idée même de clans. » Pascal Collin, traducteur

D’une Vérone médiévale (« Vérone la belle, où se passe la scène ») à la société actuelle, David Bobée souligne à quel point Roméo et Juliette est toujours d’actualité. Assistant et collaborateur artistique d’Eric Lacascade,

David Bobée crée en 1999 sa propre compagnie, Rictus, et s’engage dans une recherche théâtrale originale. A partir du dispositif scénique, il met en œuvre conjointement une scénographie, l’écriture dramaturgique, le travail du son, de l’image et du corps. Les spectacles qu’il met en scène mêlent le théâtre, la danse, le cirque, la vidéo et la lumière. Les créations collectives de la compagnie Rictus sont le produit d’une collaboration étroite entre David Bobée, l’auteur Ronan Chéneau, les créateurs lumière, son, vidéo et les interprètes. Les scénographies fortes de ses pièces créent une chimie théâtrale nouvelle.

« L’on voit bien que chez ce metteur en scène quelque chose bout, de l’ordre de l’urgence, tourné vers le dehors, la société actuelle. » Libération

Roméo est interprété par l’excellent acteur belge Mehdi Dehbi, que vous avez pu voir en 2012 dans le film de Lorraine Lévy Le fils de l’autre, et Juliette par la brillante comédienne Sara Llorca, sortie du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2009. L’acteur et acrobate incarnant Hamlet la saison passée, Pierre Cartonnet, joue quant à lui le personnage de Tybalt. Une jeune équipe de haut vol pour un spectacle à ne pas manquer.

théâtre

Roméo et Juliette de william shakespeare / adaPtatioN, miSe eN ScèNe et ScéNoGraPhie david bobée

mardi 29 à 19h30 et mercredi 30 jaNvier à 20h30 à la maisoN du peuple

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

texte William Shakespeare / adaptation, mise en scène david bobée / Nouvelle traduction Pascal collin et antoine collin / avec Veronique Stas, hala omran, Jean boissery, Pierre cartonnet, edward aleman, Wilmer marquez, radouan Leflahi, Serge Gaborieau, Pierre bolo marc agbedjidji, alain d’haeyer, Thierry mettetal / Scénographie david bobée et Salem ben belkacem / collaboration artistique et création lumière Stéphane babi aubert création musique Jean-Noël Françoise / création vidéo José Gherrak / création costumes marie meyer / construction du décor Salem ben belkacem - ateliers akelnom / assistante à la mise en scène Sophie colleu / direction technique Thomas turpin / direction de production, administration Philippe chamaux / chargés de production, pour les indépendances Garance crouillère, Sylvain cochard, mathieu hillereau/ diffusion Florence bourgeon Production rictus / coproduction Les Subsistances, Lyon, L’hippodrome, Scène nationale de douai, le Festival automne en Normandie, la Scène nationale 61, alençon, le cNcdc châteauvallon, le Théâtre de charleville-mézières / avec le soutien de La biennale de la danse, Lyon et du Théâtre de caen / rictus est une compagnie caennaise, elle est conventionnée par le ministère de la culture et de la communication, drac de basse-Normandie, elle est soutenue par le conseil régional de basse-Normandie, le conseil général du calvados (odacc) et la ville de caen

chaNSoN / muSique du moNde

Mayra Andrade

Mayra Andrade redessine les contours musicaux de son pays, le Cap Vert, comme la grande Cesaria Evora, avec grâce, aplomb et retenue. Avec ces artistes, on découvre que cette terre aride ne chante pas d’une seule voix, qu’elle est foisonnante de rythmes, qu’elle est riche en auteurs et interprètes, rarement restés au pays, plutôt installés loin du port, parfois exilés.Mayra Andrade vit à Paris depuis dix ans mais ses parents lui ont donné le goût du voyage : née à Cuba, elle grandit entre le Sénégal, l’Angola, l’Allemagne et, tout de même... le Cap Vert. Les premières comptines de ses années d’enfance sont brésiliennes. Mais c’est avec une chanson de son pays, en créole capverdien, que débute

sa carrière. Elle a alors 16 ans. Mayra Andrade enchaîne depuis les scènes du monde. Elle assure la première partie de Cesaria Evora en France, puis Charles Aznavour l’invite sur un album pour un duo. Partout où elle passe, elle subjugue. Après trois albums et un autre en préparation, savoureux mélanges de styles (couleurs africaines, chaloupés brésiliens, envolées du jazz), sa voix envoûtante est sur toutes les lèvres, signe du succès.

« La jeune chanteuse capverdienne colore la musique traditionnelle de jazz et de bossa-nova. Un cocktail détonnant. » L’Express

« D’une aisance vocale et scénique stupéfiante, Mayra Andrade s’affirme comme l’une des plus prometteuses révélations de la musique capverdienne. » Le Monde

veNdredi 1er février à 20h30 au GraNit en partenariat avec la maison Pour tous, beaucourt

bar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)©

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Vidéoen ligne

www.legranit.org

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Après On n’est pas seul dans sa peau, spectacle présenté au Granit en 2007, ainsi que Notre besoin de consolation et Sous les visages, programmés en 2010, c’est avec plaisir que nous accueillons à nouveau Julie Bérès et sa compagnie Les Cambrioleurs.

Lendemain de fête nous invite au voyage mental d’un vieil homme qui traverse ses paysages intérieurs et leurs métamorphoses. Il explore le kaléidoscope de sa vie composée de fragments de mémoires accumulées. L’homme s’attarde, ouvre le coffre scellé des trésors cachés : souvenirs d’enfances et songes se percutent et reconstituent les morceaux épars du puzzle d’une vie. C’est un voyage, en somme, où les temps se mélangent, se déstructurent, et se

confondent, racontant le combat d’un homme dont la mémoire part en lambeaux. Son labyrinthe intérieur se peuple ainsi de corps retrouvés issus de son passé, et de corps fantasmés surgis de son imaginaire.

« Lendemain de fête, c’est aussi une histoire qui unit deux corps âgés ; bonheurs et déboires entrelacés, mais aussi de la jouissance, du désir dont il reste quelque chose de vif sous la peau usée. Dans un monde où les personnages changent de peau comme de nom et de passé, certaines figures semblent surgir d’une mémoire archaïque, collective. » Julie Bérès

Des scènes intimes se superposent aux scènes collectives entre affairement jubilatoire et confusion de repères, des corps pleins de vitalité s’enlacent et s’affrontent aux corps marqués par le temps. Trois acteurs magnifiques de 70 ans et de jeunes interprètes-circassiens incarnent ces réminiscences et donnent vie à ce voyage où s’entremêlent et se répondent les différents âges de la vie : enfance, maturité et vieillesse.

théâtre | créatioN

Lendemain de fête coNcePtioN et miSe eN ScèNe julie bérès

mardi 5 à 19h30 et mercredi 6 février à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

conception et mise en scène Julie berès / Scénario, dramaturgie, textes Julie berès, elsa dourdet, Nicolas richard, david Wahl / Scénographie mathias baudry assisté de camille riquier / création sonore david Segalen / création vidéo christian archambaud / création lumière anne Vaglio / Plasticienne Juliette barbier / création costumes aurore Thibout / chorégraphie Stéphanie chene / régie générale hervé Vincent / avec evelyn didi, axel bogousslavski, matthieu Gary, Vasil tasevski, christian bouillette, Julie Pilod / Production déléguée mc2: Grenoble / coproductions mc2 : Grenoble, compagnie les cambrioleurs, La rose des vents Scène Nationale Villeneuve d’ascq, Le Grand r Scène Nationale de la roche-sur-Yon, Le Granit, Scène Nationale de belfort, centre dramatique National des alpes de Grenoble, Le carreau Scène Nationale de Forbach, Le Théâtre de la Ville Paris, Le Théâtre de champigny / avec le soutien de L’hexagone, SN de meylan, Théâtre romain rolland de Villejuif, la Française am (en cours) / La compagnie Les cambrioleurs est une compagnie conventionnée par le ministère de la culture et de la communication, drac bretagne et la région bretagne et soutenue pour ses projets par le conseil Général du Finistère et la Ville de brest / © dr

« Dans la lignée de mes précédentes mises en scène, je m’efforce de donner forme à un théâtre sensoriel, suggestif et kaléidoscopique. Je tente de lier entre eux des éléments polysémiques et mets en jeu des sons, des images, des mots et des situations. Je considère que le texte apporte des éléments de sens sans en être le seul dépositaire. Il s’agit pour moi d’élaborer une composition où l’imaginaire des interprètes entre en interaction avec l’émotion qu’offrent la création sonore, les trouvailles scénographiques, les distorsions que permettent les projections de la vidéo et de la lumière. »Julie Bérès

julie bérès

Julie Bérès commence sa formation au Théâtre de Soleil, avec Ariane Mnouchkine, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. En tant que comédienne, elle joue sous la direction de Stuart Seide, Jacques Lassalle, Philippe Adrien, dans les mises en scènes de Jean-François Peyret, de Jean-Yves Ruf, de Marc Betton, de Christophe Rauck, Charlie Windelschmidt. Elle fonde en 2001 la compagnie Les Cambrioleurs avec le spectacle Poudre !, créé au Théâtre national de Chaillot. Depuis, Julie Bérès réunit à chaque spectacle, sous sa direction artistique, des créateurs issus de différentes disciplines : interprètes, vidéastes, plasticiens, circassiens, marionnettistes.

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théâtre

Les enfants se sont endormis d’aPrèS LA MOUETTE d’aNtoN tchekhov / adaPtatioN et miSe eN ScèNe daNiel veroNese

C’est avec une force cin-glante que l’argentin Daniel Veronese se réapproprie la plus célèbre pièce d’Anton Tchekhov La Mouette, pour en faire une réflexion aiguë sur l’amour et la condition artistique. Après Les Trois Soeurs (réintitulé Un homme qui se noie) en 2005 et Oncle Vania (rebaptisé Espionne une femme qui se tue) en 2006, Daniel Veronese aborde ici le troisième volet de ses varia-tions sur Tchekhov.« Je change les titres car je

propose mes propres versions des pièces. Il me semble que ces pièces ont besoin d’être révisées pour être vues par le public d’aujourd’hui, qui a bien changé : il est habitué à un autre rythme, il n’est pas surpris par les mêmes choses. Et moi, j’ai besoin d’éveiller l’intérêt du spectateur tout au long de la pièce. J’essaie de donner aux pièces une puissance et une radicalité en enlevant les temps morts. J’aime le théâtre qui me divertit. Je pense que les acteurs doivent prendre du plaisir pour que cela puisse être partagé avec le public. Le travail avec l’acteur est ce qu’il y a de plus important dans mes pièces. Je ne monte pas un Tchekhov, je fais du théâtre. » Daniel Veronese

Il s’empare ici magistralement de La Mouette, nous offrant un spectacle d’une densité, d’une intensité et d’une âpreté rare. Concentrant le texte, l’épurant, il ancre ce drame sur deux thèmes : l’amour non partagé et le théâtre. La mise en scène va droit à l’essentiel, avec dix comédiens tous plus incroyables et justes les uns des autres. Emportés dans un mouvement d’une fluidité extrême, ils se révèlent étourdissants de vérité et de sensibilité. En équilibre perpétuel. Célébrant, sans jamais s’en donner l’air, les jeux de la vie et du théâtre dans la fragilité de l’instant.

mardi 12 à 19h30 et mercredi 13 février à 20h30 au Granit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h30 Spectacle en espagnol, surtitré en françaisLos hijos se han dormido / texte et mise en scène daniel Veronese / d’après La Mouette d’anton tchekhov / avec claudio da Passano, maria Figueras, berta Gagliano, ana Garibaldi, Lautaro delgado, osmar Nuñez, maria onetto, marcelo d’andrea, roly Serrano, marcelo Subiotto assistante mise en scène Felicitas Luna / Scénographie alberto Negrín / coordination costumes Valeria cook / création au théâtre San martin à buenos aires / Production Sebastián blutrach / coproduction teatro San martin, buenos aires (argentine), Théâtre de la bastille (Paris), Festival d’automne à Paris / © alicia rojo

humour

Fellag Petits Chocs des Civilisations

Après la trilogie (Djurdjurassic bled, Un bateau pour l'Australie, Le dernier chameau), et la pièce Tous les Algériens sont des mécaniciens dont les ancrages réels ou imaginaires se situaient en Algérie, Fellag pose, cette fois, ses valises et son regard en France.

« En sortant de chez moi, un matin, j’achète comme à mon habitude la presse du jour, puis je rentre dans un bistro. J'ouvre l'un des journaux, et, un gros titre, étalé de tout son long, me saute aux yeux. C’est pas pos-sible ! Stupéfaction ! Ahuri, je par-cours rapidement l’article. Je n’en reviens pas : un sondage d’opinion affirme que le couscous est devenu le plat préféré des Français. Sous le prétexte de ce sondage, mon person-nage suppose que ce résultat est un aveu détourné d’une affection toute

nouvelle des français envers les maghrébins. Partant de cet heureux constat, il organise un show pour livrer aux Français les secrets de la préparation du couscous afin de sceller “la fraternité re-trouvée”. Mais, comme nous sommes dans un théâtre où l'absurde le dispute au burlesque, le politique au poétique, son propos vire vite et virevolte dans toutes les directions. Le couscous devient alors un prétexte géant pour surfer joyeusement sur les graves sujets de notre temps. Petits chocs des Civilisations joue sur les peurs, les méfiances et les clichés que les uns et les autres s’inventent pour se protéger… des uns et des autres. C’est une mise en équation humoristique des grands riens et des petits touts qui sèment la zizanie entre l’Islam et l’Occident, le Sud et le Nord, la France et l'Algérie...» Fellag

veNdredi 8 février à 20h30 à la maisoN du peuple

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h30de et avec Fellag / mise en scène marianne epin / décor Sophie Jacob / Lumière Philippe Lacombe / régie générale Frédéric Warnantrégie lumières emmanuel Laborde / Producteur du spectacle Volubile Productions / Producteur de la tournée arts et Spectacles Production créé à amiens à la comédie de Picardie / © Sylvain bocquet

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muSique

Ensemble Orchestral Contemporain directioN daNiel kawka / VioLoNceLLe aNNe GastiNel

Au programme :Johann Sebastian Bach : Première suite pour violoncelle seulJosé Evangelista : Alap et Gat pour ensemble de 16 musiciensEsa-Pekka Salonen : Mania pour violoncelle et 14 musiciensJohn Adams : Chamber Symphony pour ensemble

Un allemand, un espagnol, un finlandais et un américain pour un dépaysement d’autant plus assuré qu’une des œuvres s’inspire de la musique de l’Inde du Nord. à l’heure où l’effacement des frontières favorise les échanges commerciaux et financiers, les particularités culturelles s’imposent comme d’indispensables garde-fous à l’uniformisation et permettent d’être émerveillés par la multiplicité des modes d’expression. Un concert de l’E.O.C., c’est avant tout une invitation à dépasser la notion d’ “époque” pour privilégier l’ouverture et l’approfondissement des styles. Sous la houlette du chef-fondateur Daniel Kawka,

c’est aussi une confrontation toujours renouvelée à l’inconnu, puisque l’ensemble a assuré la création de soixante-dix œuvres environ. En clair, l’assurance de se maintenir éveillé et, avec ce nouveau programme, de satisfaire sa curiosité à travers une fascinante exploration du temps musical.

Lenteur d’Alap contre pulsation et accélération de Gat (Evangelista), mouvement “qui ne s’arrête jamais” de Mania (Salonen), fusion des temporalités de Schoenberg et de dessins animés dans la Chamber symphony (Adams)… Le compositeur étudiait la Symphonie de chambre de Schoenberg quand il entendit, dans la pièce voisine, la télévision de son fils : « la bande musicale hyperactive, insistante, agressive et acrobatique des dessins animés se mêlait dans ma tête à la musique de Schoenberg, elle-même hyperactive, acrobatique, et nettement agressive, et j’ai réalisé à quel point ces deux traditions possédaient des éléments communs. » La démonstration de la proximité des musiques d’aujourd’hui et de notre quotidien. Et de parfaire ce voyage en compagnie d’Anne Gastinel, dans la pièce virtuose de Salonen, ainsi que dans l’une de ces suites de Bach qu’elle a accepté d’enregistrer après de longues années passées en leur compagnie. Soyons persuadés que, d’un seul sourire, du premier contact de son archet avec les cordes, elle saura nous donner l’impression que le temps s’est soudainement figé.

veNdredi 15 février à 20h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du concert

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

L’ensemble orchestral contemporain est subventionné par le ministère de la culture et de la communication / drac rhône-alpes, la région rhône-alpes, le département de la Loire, la ville de Saint-etienne, la SPedidam et la Sacem / © Stéphane Gallois

théâtre

Le Misanthropetexte molière / miSe eN ScèNe dimitri klockeNbriNG

L’argument de la pièce est assez simple : il s’agit d’un groupe de gens et de leur façon d’être au monde. Dans notre société, qui pousse à l’extrême le culte de l’individu, le questionnement intime sur le rapport à l’autre que soulève la pièce est très pertinent de nos jours. Alceste est un personnage éminemment contemporain, en ceci qu’il su-bit un antagonisme permanent entre son désir individuel et les nécessités sociales. L’homme sait-il dépasser son ego afin de s’ouvrir à l’autre ? Que penser d’un homme qui préfère être sûr de son malheur plutôt que d’es-

pérer un bonheur incertain ? à quelle part de liberté faut-il renoncer pour rencontrer l’autre ?

« Une mouche, prise au piège dans un verre, se débat jusqu’à ce que ses forces l’abandonnent. Elle se cogne inlassablement contre les parois transparentes, toujours dans l’espoir d’accéder à la liberté. Alceste me fait penser à cette mouche. Il se débat, lui aussi, inlassablement, incarnant la souffrance de celui qui s’acharne à atteindre un idéal, un absolu, n’acceptant pas ou ne voyant pas les limites de cette quête. Cette énergie dépensée me bouleverse, car elle met au jour un paradoxe, une incroyable volonté de vie dans un monde insupportable. J’ai choisi de mettre en scène des comédiens jeunes – moyenne d’âge 25 ans - car c’est la tranche d’âge où, de nos jours, il n’est plus question d’innocence ni même d’adolescence, mais où l’on est amené à se positionner vis-à-vis du monde qu’on est censé intégrer.» Dimitri Klockenbring

jeudi 7 mars à 20h30 à l’espace louis jouvet en partenariat avec le Théâtre du Pilier

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h35mise en scène dimitri Klockenbring / Scénographie héloïse Labrande / création lumières claire Gondrexon / création son antoine richardcostumes Thalia rebinsky / distribution tristan Le Goff, Lorraine de Sagazan, Thomas zaghedoud, Joséphine mikorey, Pierre buntz, blandine bellavoir en alternance avec inès de broissia, romain cottard, Nicolas Lumbreras en alternance avec dimitri Klockenbring / Production cie Théâtre de l’homme avec le soutien de l’adami, SPedidam, copie Privée, l’aide à la diffusion et plateaux solidaires d’arcadi, Théâtre 13, Sacd, mairie de Paris, Studio Théâtre de Vitry, Paris Jeunes talents et la ville d’elancourt / © dr

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oPéra | à Partir de 11 aNS

L’Enfant et les sortilèges muSique maurice ravel / directioN muSicaLe didier puNtos LiVret de colette / miSe eN ScèNe arNaud meuNier

« L’Enfant et les Sortilèges est un conte initiatique sur l’arrachement à l’enfance, sur cet âge caractéristique où domine l’envie de liberté mêlée à l’angoisse de mort qu’elle génère. Comme dans La Chèvre de M. Seguin, l’enfant s’ennuie et rêve inconsciemment d’un ailleurs. Mais comme la petite Blanchette, il découvrira également bien vite les affres de l’émancipation.La remarquable adaptation de Didier Puntos concentre l’œuvre de manière saisissante. Tout y est subtil, délicat, transformant l’opéra original en un théâtre musical propice à une belle attention du spectateur et à un travail de troupe avec les huit chanteurs et les quatre musiciens.

Nous entrons dans un théâtre des sensations où c’est la musique qui raconte, évoque, rend sensible et nous émeut. » Arnaud Meunier

« Pour retrouver la dimension intimiste du livret de Colette, il fallait une formation dont l’originalité empêche d’écouter la version orchestrale et dont la richesse en timbres puisse restituer la diversité de l’écriture de Ravel. Pourquoi alors, ne pas mélanger trois modes de jeux instrumentaux bien distincts : le souffle, avec la flûte, l’archet, avec le violoncelle et, enfin, le clavier dont l’infinie complexité permet de créer l’impression de masses, de volumes ? La suite n’est plus que jeu, jeu d’écriture bien-sûr: jeu des quatre mains qui s’emboîtent ou se croisent, jeu sur la combinatoire quasi illimitée d’un tel quatuor, jeu sur la couleur, jeu dans l’espace. Il ne restait plus alors qu’à redistribuer les parties chorales de l'ouvrage à un double quatuor vocal, assuré par les huit chanteurs solistes, pour que se parachève la forme définitive de cette aventure qui fait de L’Enfant et les Sortilèges un opéra de chambre. » Didier Puntos

veNdredi 8 mars à 19h30 au GraNit représeNtatioN scolaire à 14h30

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 50 mn Fantaisie lyrique en deux parties de maurice ravel / Livret de colette / direction musicale didier Puntos, académie européenne de musique Festival d’aix-en-Provence / mise en scène : arnaud meunier / chanteurs et musiciens de l’académie européenne de musique : chloé briot, mercedes arcuri, clémence tilquin, majdouline zerari, eve-maud hubeaux, Valerio contaldo, christophe Gay, Jean Gabriel Saint martin/ ensemble de chambre : anne Lise teruel, William imbert, didier Puntos, michalis boliakis / Production : Festival d’aix-en-Provence. en coproduction avec le Théâtre du Jeu de Paume (aix-en-Provence) et l’opéra de dijon / © damien caille Perret

théâtre JeuNe PubLic | créatioN | à Partir de 5 aNS

L’Enfant de la haute mer d'aPrèS jules supervielle / directioN artiStique aurélie moriN, théâtre de Nuit

« Marins qui rêvez en haute mer, les coudes appuyés sur la lisse, craignez de penser longtemps dans le noir de la nuit à un visage aimé.» Jules Supervielle

Quelque part au milieu de l’océan, une petite fille est l’unique habitante d’un village flottant qu’elle s’évertue à faire vivre. Qui est-elle ? Comment vit-elle ? Dans quel monde ? Les marins entendront-ils les appels de cette enfant ?Peu à peu, la pièce nous livre les raisons de vivre de cette petite fille, pour toujours liée au souvenir d’un père aimant son enfant d’une force terrible. C’est dans un décor mouvant à la manière des livres pop-up que ces ombres donnent une vie presque palpable à cette enfant rêvée par la puissance des mots de Jules Supervielle. L’univers de l’auteur est tout indiqué pour une rencontre avec celui d'Aurélie Morin, marionnettiste, danseuse, qui pour la première fois s’inspire d’un texte existant. Ce télescopage nous entraîne dans la poésie de son théâtre d’ombres pour un voyage onirique et initiatique. « L’Enfant de la haute mer est comme un long poème et dès la

première lecture, l’écriture m’a semblé familière. Le monde quotidien est mis en scène et l'irréel est apprivoisé. L’impossible peut surgir .» Aurélie Morin

Jules Supervielle décrit le quotidien comme s’il s’agissait bel et bien d’une réalité. La simplicité et la grandeur poétique du texte redonnent toute leur intensité à l’imaginaire et la sensibilité propres à l’Humain. Imaginaire qui parfois nous échappe, L’Enfant de la haute mer est bien là, au milieu de l’océan, infiniment présente et infiniment absente à la fois.Aurélie Morin une fois encore nous touche. Cette artiste inspirée a rencontré le public belfortain avec Petite Migration et La loba, gardienne des mémoires. Elle revient avec sa compagnie alimenter nos sens, nos émotions et notre imaginaire.

mercredi 13 mars à 18h30 à la coopérative rue Parisot, belfortrepréseNtatioNs scolaires mardi 12 à 10h et 14h30 et Jeudi 14 à 10h et 14h30

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 50 mnd'après Jules Supervielle / conception artistique, ombres et figures aurélie morin / marionnettistes Julia Kovacs, aurélie morin / assistante scénographie élise Gascoin / assistante chorégraphie chloé attou / regard arnaud Labbé / compositeurs david morin, aurélien beylier objets marionnettiques élise Gascoin / construction :david Frier, messaoud Ferhat / régisseur général : aurélien beylier / administration, production Yannick Valin / coproductions Théâtre jeune public de Strasbourg – cdN d’alsace, bonlieu, scène nationale, annecy, Le Granit, scène nationale, belfort, Théâtre de Villefranche sur Saône / aide à la création ministère de la culture / drac rhône-alpes, conseil général de la drôme / avec le soutien de la région rhône-alpes, conseil général de la drôme, commune de Saillans, communauté de communes du pays de Saillans (ccPS) / © emile zeizig

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théâtre

Lignes de faille adaPtatioN du romaN de NaNcY hustoN / miSe eN ScèNe catheriNe marNas

«Lignes de faille» : comment les blessures secrètes et intimes du passé marquent à notre insu nos existences actuelles. catherine marnas

Très poignant et bien construit, ce passionnant spectacle, adapté du roman à succès de Nancy Huston, nous fait remonter le temps, de 2004 à 1944 : du New York d'après le 11 septembre 2001 à l'Allemagne de la seconde guerre mondiale.

Construite en quatre cha-pitres, cette bouleversante saga familiale retrace quatre portraits d’enfants (en 2004, 1982, 1962 et 1944), remon-tant la ligne d’un arbre gé-néalogique des membres d’une même famille. Nous les découvrons tour à tour dans leur quotidien l’année de leurs six ans.

veNdredi 15 mars à 19h à la maisoN du peuple horaire excePtioNNeLbar et restauration à l’entracte

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 4h30 avec entracted’après le roman de Nancy huston / mise en scène catherine marnas / assistante à la mise en scène Pauline Jambet / Scénographie carlos calvo, michel Foraison / Lumières michel Theuil / création sonore madame miniature, Fred Garnier, Lucas Lelièvre / costumes dominique Fabrègue assistée de édith traverso / maquillage Sylvie cailler / création vidéo olivier reiso, carlos calvo arrangements musicaux olivier Pauls / Fabrication costumes et décor ateliers du tNS / avec Sarah chaumette, Julien duval, Pauline Jambet, Franck manzoni, olivier Pauls, catherine Pietri, bénédicte Simon, martine Thinières / coproduction Théâtre La Passerelle, scène nationale de Gap et des alpes du Sud, le Théâtre des Salins, scène nationale de martigues, le tNS, Théâtre national de Strasbourg, Théâtres en dracénie, draguignan, la compagnie dramatique Parnas / avec le soutien du Fonds d'insertion pour Jeunes artistes dramatiques, drac et région Provence-alpes-côte d'azur / © Pierre Grosbois

« Véritable réussite de Catherine Marnas, qui tire Lignes de faille vers le haut, et lui donne la force d'une saga à la Wajdi Mouawad. Le temps passe sans que jamais l'on s'ennuie, ni s’exaspère du propos, parce que Catherine Marnas a su trouver la forme adéquate : elle traite le roman comme un manga, ce qui écarte toute prétention à vouloir être définitif sur l’Histoire. » Le Monde

« La metteure en scène Catherine Marnas ne bouscule pas l’architecture du roman et parvient à en restituer l’essentiel, et d’abord la part d’enfance, une naïveté joyeuse et douloureuse, qui invite à ouvrir grand yeux et oreilles. Ce spectacle emporte et fédère.» Libération

« Prouesse d'acteurs et superbe adaptation de ce puissant roman. Catherine Marnas s'empare du texte de la romancière franco-canadienne avec un brillant savoir-faire pour en extraire le suc théâtral sans en trahir le souffle : cette écriture de l'émotion toujours exprimée en images charnelles. La prouesse des acteurs, sautant d'un rôle à l'autre, est ici remarquable, et le plaisir de voir une actrice remonter vers l'enfance de son personnage n'est pas le moindre des bonheurs de ce spectacle réussi. » Télérama

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daNSe | créatioN

Un Solo choréGraPhie joaNNe leiGhtoN

Joanne Leighton a invité, à l’occasion d’Exquisite Corpse créée au Granit en mai 2012, le danseur Jérôme Andrieu, l’un des interprètes les plus marquants du paysage chorégraphique français des dix dernières années, à rejoindre la compagnie du Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort.Cette riche rencontre a provoqué chez Joanne Leighton le désir de prolonger ces échanges artistiques avec Jérôme Andrieu et de créer pour lui Un Solo en 2013.

La figure du solo “ pour d’autre” est peu présente dans l’œuvre de Joanne Leighton en dehors des courtes pièces présentes dans Five Easy Pieces et Les Modulables. C’est ainsi avec Un Solo la première fois qu’elle compose une pièce de cette figure attendue de la danse, pour une soirée complète et pour un autre interprète qu’elle, après son reconnu Made in Taïwan.Cette pièce lui permet de poursuivre ses recherches autour de la copie et de l’original, essentielles dans son travail.

Selon Geneviève Charras dans Poly en mai, juin 2010 : Joanne Leighton ne cesse d’inventer et de surprendre. Depuis le début de son parcours chorégraphique, elle garde l’amour de la performance, la plus féconde des pratiques créatrices, histoire d’explorer de nouvelles voies pour atteindre les spectateurs et de nouvelles stratégies pour intervenir dans différents espaces. Joanne Leighton souhaite « faire le show ou le non show, ouvrir les bras et accueillir l’autre, le public .»

Un Solo est construit à partir de ces grands principes par Joanne Leighton afin de créer une œuvre habitée à l’image de l’exceptionnel interprète qu’est Jérôme Andrieu.

mardi 19 mars à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

chorégraphie, conception Joanne Leighton / créé avec et dansé par Jérôme andrieu / création lumières maryse Gautier / musique Peter crosbie costumes en cours / Production centre chorégraphique National de Franche-comté à belfort / coproduction Le Granit, Scène nationale de belfort © Laurent Philippe

muSique du moNde

Serge Teyssot-Gay, Ibrahim Maalouf aVec khaled al jaramaNi, keYvaN chemiNari, carol robiNsoN, daNS iNterzoNe «exteNded»

Le mélange des genres, c'est le thème de ce projet musical unique, qui lie les instruments de l’occident à l’orient.Interzone est à l’origine la rencontre de Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir, et de Khaled Al Jaramani, joueur de oud syrien. Vinrent ensuite Ibrahim Maalouf, Keyvan Cheminari et Carol Robinson, pour former ce quintet exceptionnel appelé Interzone Extended. Entre langage rock et musique proche-orientale, ce groupe est un joyau, un voyage musical sans frontière. « Côté oud, la démonstration

que la culture musicale arabe et syrienne n’est pas condamnée à la reproduction des mêmes élites musicales corsetées dans une tradition orale fixiste. Côté guitare électrique, la révélation que le rock est aussi une culture qui parle aux jeunes musiciens de l’autre rive de la Méditerranée, au point de percoler doucement dans leur imaginaire, en créant des alliages insoupçonnés entre musiques et cultures.Khaled Al Jaramani, en Syrie, comme Serge Teyssot-Gay, en France, ont été devanciers. Et en 2011, le printemps arabe ne donne que plus de résonance à ces voix nouvelles.Ici, ils sont rejoints par des musiciens qui, chacun dans leur esthétique, ont su dépasser la vision clivante orient - occident. Ibrahim Maalouf, qui a rêvé sa trompette en quarts de ton comme un moyen de résoudre l’éternelle question des hauteurs entre maqâms arabes et tons européens ; Keyvan Chemirani, dont la grammaire des percussions persanes est devenue un passe pour entrer dans d’autres cultures sans effraction ; Carol Robinson, depuis Scelsi dans une quête intérieure qui s’affranchit de tous les classicismes. » Frédéric Deval

veNdredi 22 mars à 20h30 à la maisoN du peuple

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Serge teyssot Gay, guitare électrique et direction artistique / Khaled aljaramani, oud, composition / ibrahim maalouf, trompette en 1/4 de tons Keyvan chemirani, zarb, daf / carol robinson, clarinette basse, birbine, électronique / Production Fondation de royaumont coproduction Théâtre des Salins, scène nationale de martigues / © michel Guillerot

Vidéoen ligne

www.legranit.org

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Jazz VocaL

Patricia Barber Quartet

« Je travaille le piano tous les jours, car je n’ai pas renoncé à rivaliser avec Keith Jarrett ou Brad Mehldau .»C’est bien sûr une boutade, mais quand même. Patricia Barber est autant instrumen-tiste que chanteuse. Et quelle chanteuse !Adepte des tempos lents à la Shirley Horn, elle n’en fait pas pour autant une religion universelle ; dans ses inter-prétations et ses composi-tions, elle construit son uni-vers, unique, reconnaissable, sombre et lyrique, caressant et âpre.

Côté piano, c’est sûrement vers Bill Evans qu’il faut regarder pour trouver une filiation avec la fille de Chicago. Côté répertoire, Patricia Barber voyage dans des styles très divers : standards de jazz, blues, musiques latines, bossa nova ; elle a consacré un disque à des reprises de Cole Porter, composé un autre autour des mythologies grecques… mais au final c’est toujours du Patricia Barber, reconnaissable aux premières notes, pour qui la connaît et l’apprécie.Et pour finir, il faut signaler tout au long de sa carrière de plus de 20 ans, la qualité des musiciens qui l’accompagnent et qui font que l’on a affaire à chaque fois à un groupe de jazz qui distille le plaisir de jouer ensemble .En 2001, Margo Jefferson du New York Times écrivait : « Patricia Barber, c’est un jeu pianistique aventureux, une voix au timbre envoûtant, sur le rythme de chansons racontant avec intelligence la façon dont nous pensons et vivons… Barber a un talent surnaturel pour intégrer la musique de façon complexe et la transformer en chansons classiques. »De son côté, le Minneapolis Star Tribune la qualifie de « l’artiste de Jazz la plus aboutie de notre temps »... Diantre !

mardi 26 mars à 20h30 au GraNitbar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Vidéoen ligne

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rthéâtre | curioSité

Hello Hi There coNcePtioN aNNie dorseN

Spectacle théâtral pour deux Chatterbots, un haut-parleur et un écran. Les Chatterbots sont des programmes sophistiqués installés dans des ordinateurs, et qui simulent l’activité psychique qui préside à la conversation entre les êtres humains.Et si la pensée n’avait pas besoin du corps humain pour pouvoir se développer ? Si la conscience, la liberté, la créativité cessaient d’être l’apanage des êtres humains ? Et si des ordinateurs programmés pour tenir entre eux, ou avec des êtres humains, des conversations sur tout type de sujet, pouvaient produire une pensée, des interactions relationnelles que l’on pourrait qualifier d’humaines ?Les questions sont graves si l’on veut, mais le propos du spectacle est constamment drôle, intelligent, stimulant.Sur scène, deux machines conversent. Le point de départ de leur conversation : un débat télévisuel remontant à 1971 entre le linguiste américain Noam Chomsky et le philosophe français Michel Foucault, sur la question de savoir s’il existe une nature

humaine innée, hors de toute imprégnation culturelle.Les machines sont savantes, autant que leur autorisent leurs banques de données, mais elles peuvent aussi échanger sur tout autre sujet, passer du coq à l’âne. Inquiétant ? Mais tout d’un coup la belle mécanique se dérègle, parle en boucles, part dans le non-sens... Rassuré ? Peut-être manque-t-il encore un peu de savoir-faire chez les concepteurs, Deus ex machina...Chaque soir, le spectacle est différent puisque la combinatoire offre 80 millions de dialogues possibles.Ce que nous propose Annie Dorsen (présence discrète dans la salle) et ses chatbots est étonnant ; une expérience d’une heure à vivre avec toutes ces questions qui se présentent à nous ; mais avec quel humour, quelle finesse. Dans un cirque moderne, il n’y aurait plus de femme à barbe ou de femme-sirène, mais peut-être des ordinateurs plus humains que nous.Ce spectacle est exceptionnellement en anglais, mais accessible à toute personne ayant une compréhension minimum de cette langue. En effet, les dialogues sont courts, percutants, et ce qui se dit dans les haut-parleurs s’inscrit en même temps sur l’écran.

jeudi 28 à 19h30 et veNdredi 29 mars à 20h30 à la coopérative rue Parisot, belfort

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

conception et mise en scène annie dorsen / Vidéo Kate howard / création sonore Jeff Gray / Scénographie et lumières edward Pierce / chatbot software design robby Garner / consultation Nicolas Siepen et berno odo Polzer / direction technique cyd cahill / Support technique ruth Waldeyer administration Lisa Schmidt / Production Vierhochdrei / coproduction Steirischer herbst, hebbel am ufer, bit teatergarasjen, black box teater, PS122

spectacles avril et mai 2013

Mon amoureux noueux pommier © tristan Jeanne-Valès

Benjamin Biolay © m/m

Que faire ? © Vincent arbelet

théâtre | curioSité

Michel Dupont ou réinventer le contraire du monde

uN SPectacLe d’aNNe-cécile vaNdalem

« Il était une fois un roi dont la femme mourut en mettant au monde leur unique enfant. La princesse en grandissant ressemblait étrangement à sa mère, ce qui ne tarda pas à semer le trouble dans l’esprit du roi. Lorsque la fillette eut atteint l’âge d’être mère, celui-ci fit construire une tour à l’intérieur de laquelle pas un seul rayon de soleil ne pouvait passer. Et il dit : tu seras enfermée dans cette tour pendant vingt-sept ans. » Extrait de Michel Dupont, librement

inspiré de Demoiselle Méline des frères Grimm

Puisant sa source dans une alliance entre les contes populaires et certains faits divers contemporains, Michel Dupont est une fable sonore sur l’enfermement, le déséquilibre et l’imaginaire comme solution de survie. Ne s’attardant pas sur les détails de ces histoires tragiques, mais partant plutôt de leurs similitudes, ce spectacle veut poser la question de l’enfermement dans ce qu’il comporte tout à

la fois de terrible et de créatif. Il traite de l’absolue nécessité d’exister lorsqu’en situation extrême le recours à l’imagination devient une arme de survie et propose, en somme, d’élargir le champ des interprétations en se concentrant sur la symbolique des éléments constitutifs de ces récits.

Plongés dans l’obscurité totale, assis sur des coussins au centre d’un cercle délimité par huit enceintes, venez vivre une expérience inoubliable, lors de cet extraordinaire spectacle mêlant paroles, bruitages, ambiances sonores et musique. Une expérience sensorielle inédite, mettant à contribution l’imagination et la sensibilité de chacun.

mardi 2 avril à 20h30 à la coopérative rue Parisot, belfort

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

auteur anne-cécile Vandalem / conception, mise en scène anne-cécile Vandalem / conception sonore brice cannavo / conception lumières caspar Langhoff / création son Pierre Kissling / collaboration scénographique Laurence hermant / assistanat Justin Vanaerde / Voix epona Guillaume, isabelle urbain,Jean-benoît ugeux, Séléné Guillaume, méroé Guillaume, mimoun / une création de das Fraülein (Kompanie) et du Théâtre de Namur, produit par le Théâtre de Namur en coproduction avec le Théâtre National de la communauté française de belgique, le Théâtre de La Place et Le Volcan, scène nationale du havre / © chantal michel

Politique, économique, historique, géographique... L’Europe est aussi artistique ! De l’Islande à la Pologne, de la Belgique au Danemark, il n’y a finalement qu’un pas, que les artistes nous invitent à franchir d’un bond. Le temps d’un festival partagé entre le Granit et MA scène nationale à Montbéliard, l’Aire Urbaine devient une babel multiculturelle. à l’honneur de cette première édition : le plat pays et les femmes, ces créatrices qui bousculent les frontières. Une double programmation qui pourra être enrichie en cours de saison (un programme complet et commun sera disponible en janvier 2013) pour deux fois plus de découvertes. Profitez-en !

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Y’a d’l’Europe dans l’Air�

chloé moglia © dr

daNSe

Chloé Moglia Opus Corpus

jeudi 4 avril à 19h30 aux baiNs-douches, moNtbéliardbus au départ du Granit à 18h45 sur réservation.

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Jazz

Brussels Jazz Orchestra A Different Porgy, Another BessaVec david liNx et maria joao

« Arrangements subtils, rythmiques modernisées, masses sonores superbes, solistes inspirés, parties vocales impec-cables, le résultat est splendide. Après un oscar pour la BO du film The Artist, le Brussels Jazz Orchestra peut concourir aux Grammy Awards, pour cette version de Porgy and Bess qui est la plus origi-nale qui nous ait été donné d’entendre depuis longtemps. » Jazz Magazine

Le titre du disque qui vient de sortir au printemps 2012 annonce la couleur, le Brussels Jazz Orchestra et les deux so-listes revisitent Porgy and Bess de George Gershwin. Les grands tubes (Summer-time, It ain’t necesseraly so) comme les airs moins connus.Avec en prime une production euro-péenne qui réunit une nouvelle fois le chanteur belge (lauréat de la victoire du jazz 2011 dans la catégorie “Artiste vo-cal de l’année”), à l’élégance légendaire, au timbre unique, et la diva portugaise,

stupéfiante d’inventivité, prête à toutes les aventures musicales les plus ébouriffées.Écoutez le disque, mais soyez assuré que le concert n’en sera pas une plate et fidèle reproduction.

« Ce jazz swing, pop dans l’intention, mise à valoriser l’évidence mélodique, évacue le pathos que l’“œuvre” a souvent trimballé. Délicieux, lumineux, souvent détonnant et plein d’idées. » Le Monde

veNdredi 5 avril à 20h30 au GraNitbar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif a de 7€ à 24€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Concentration, précision, discipline… La pratique du trapèze est exigeante et risquée. Pour Chloé Moglia, elle est devenue une “voie martiale” : une démarche de recherche de sens, où le corps et la conscience fusionnent.Opus Corpus va à l’inverse des numéros traditionnels de cirque. Il s’agit de partager ce moment intense où, pour l’artiste comme pour le sportif de haut niveau, le présent semble se distendre. Avec une lenteur sidé-rante, le corps arqué à l’extrême, Chloé Moglia donne à voir chaque effort, décompose chaque mouvement. Le moindre souffle, le moindre tremblement devient perceptible. Et, pendant quelques minutes, le public touche du doigt ce temps suspendu.de et par chloé moglia / Lumières Stéphanie Petton / Son alain mahé costume isabelle Périllat / regards maxence rey, Sandrine roche / © dr

Lisbeth Gruwez It’s going to get worse and worse my friend

Jan Fabre, dont elle fut la muse, a fait d’elle une “guerrière de beauté” : en maculant son corps de rouge ou en la faisant ramper, tel un reptile, dans l’huile d’olive. Avec ce projet en solo, Lisbeth Gruwez se livre à une extraordinaire anatomie de la transe oratoire. Inspirée des discours d’un prédicateur américain ultraconservateur, la pièce montre le désir compulsif de persuasion, le désespoir et la haine dis-simulés derrière une apparence pacifique. Entre dis-tance et imitation, il y a quelque chose du Dictateur de Chaplin dans ce corps mettant à nu la violence potentielle des mots.conception, chorégraphie, interprétation Lisbeth Gruwez / composition maarten Van cauwenberghe / costumes Veronique branquinho / conseiller artistique bart meuleman / Lumière harry cole, assisté de caroline mathieu remerciements à tom de Weerdt / © Luc depreitere

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Au bord de l’eau texte et miSe eN ScèNe eve boNfaNti et Yves huNstad

Après La tragédie comique, que vous avez pu découvrir en début de saison (voir p. 7) les belges Eve Bonfanti et Yves Hunstad sont de retour et nous guident, une nouvelle fois, dans un fascinant voyage au cœur de la création théâtrale. Hymne à la drôlerie et à la légèreté, on assiste à une sorte de palais des glaces d’une finesse et d’une habileté magistrales. On balance toujours entre la surprise, l’émerveillement et l’hilarité. « Le public rit à s’en décrocher la mâchoire. On assiste à une

fausse lecture qui tourne au délire. Un homme et une femme derrière une table jouent à nous raconter la pièce qu’ils ont écrite. Il est question d’un pique-nique, d’une colonie de fourmis, d’une partie de pêche, de petits riens qui mis bout à bout racontent la précarité, le besoin de solidarité, d’amitié. Les auteurs s’amusent à montrer l’envers de la création. C’est malin, cocasse, drôle. Les comédiens sont excellents, passant d’un personnage à l’autre, changeant d’accent, de physionomie… C’est un petit régal d’humour. » Le Figaro

« Eve Bonfanti est fine, maligne, et prémédite ses chausse-trappes avec une patience savante. Yves Hunstad est un virtuose comme on en voit rarement. à cette dose de talent, le spectacle est une drogue. On ressort de là shooté, secoué par les derniers ricochets d’euphorie. » Charlie Hebdo

mercredi 10 avril à 20h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du spectacle. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

texte, conception et mise en scène eve bonfanti et Yves hunstad / avec eve bonfanti et Yves hunstad / Production La Fabrique imaginaireavec le soutien du Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France, le Théâtre d’o de montpellier, le centre culturel transfrontalier Le manège, mons, et l’aide de l’association beaumarchais et du ministère de la culture de la communauté Française de belgique, service général des arts de la scène / © dr

daNSe

Erna Ómarsdóttir Teach us to outgrow our madnessErna Ómarsdóttir, enfant terrible de la danse, est souvent comparée à un lutin. Incandescente, dérangeante, la chorégraphe islandaise suscite un cauchemar féérique, cousu de mythes et de fantasmes. Rituel libérateur venu du fond des âges, cette pièce troublante ne vous laissera pas indifférent(e).

samedi 6 avril à 20h aux baiNs-douches, moNtbéliard bus au départ du Granit à 19h15 sur réservation

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

direction artistique erna Ómarsdóttir / textes, musiques Lieven dousselaere et Valdimar Johannsson / chorégraphie et interprétation Sissel merete bjorkli, riina huhtanen, Sigridur Soffia Nielsdottir, erna omarsdottir, Valgerdur runarsdottir / et la collaboration de margret Sara Gudjonsdottir, Karen maria Jonsdottir / Lumières Sylvain rausa

daNSe

Bal en Chine choréGraPhie cateriNa saGNa

« Avoir un ennemi est important, non pas seulement pour définir notre identité, mais aussi pour obtenir un obstacle pour mesurer notre système de valeurs et montrer grâce à cette confrontation, notre propre valeur. En l’absence d’ennemis, il faut donc les construire. » Umberto Eco

« La Chine s’est éveillée, indiscutablement. Et la peur encore une fois s’installe insidieusement dans les consciences. Dans cette pièce, les chinois ne sont qu’un prétexte pour évoquer l’inquiétude récurrente d’une invasion supposée. » Caterina Sagna

Spectacle touchant et burlesque, Bal en Chine, aux frontières entre théâtre et danse, se situe dans un immeuble multiéthnique. Les fenêtres des cuisines et des salles de bain des locataires donnent toutes sur une cour commune. Et de leur fenêtre, les cinq personnages peuvent espionner l’intimité des voisins tout en entendant leurs discours…

luNdi 8 avril à 19h30 au GraNit bar au fumoir à l’issue du spectacle. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

chorégraphie caterina Sagna / texte roberto Fratini Serafide / interprétation alessandro bernardeschi, chinatsu Kosakatani, cécile Loyer, mauro Paccagnella et Kenji takagi /costumes tobia ercolino / Lumières Philippe Gladieux / réalisation costumes Vanna bellini / administration, production et diffusion bureau cassiopée / Production déléguée al dente / coproduction centre chorégraphique National de roubaix Nord-Pas-de-calais – carolyn carlson, red brick project, Pôle Sud, scène conventionnée pour la danse et la musique, Strasbourg, centre chorégraphique National de Nancy-ballet de Lorraine, centre chorégraphique National de rillieux-la-Pape, L’espal, Scène conventionnée, Le mans, réseau escales danse en Val d’oise, grâce à la participation du ministère de la culture et de la communication (drac ile-de-France), L’apostrophe, scène nationale de cergy Pontoise et du Val d’oise, Théâtre Paul eluard de bezons, scène conventionnée, la direction de l’action Ville d’eaubonne, l’orange bleue, espace culturel d’eaubonne, espace Germinal, scènes de l’est Valdoisien, la direction des actions culturelles des villes d’arnouville et Gonesse, et le conseil Général du Val d’oise, l’avant-Scène cognac, Scène conventionnée « inclinée » et charleroi danses, centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-bruxelles / © dr

muSique

Jett LiveEn 2009, (A)pollonia de Krzysztof Warlikowski crée un choc émotionnel et esthétique, troublant de témoignages, de textes, de vidéo et de musique live. Née à Vienne, Varsovienne d’adoption, Renate Jett a écrit, composé et interprété toutes les musiques de la pièce. L’actrice-musicienne et son groupe jouent pour la première fois en France - en dehors du spectacle - ces “chansons pour (A)pollonia”, ainsi que de nouvelles compositions. Entre Björk et Sigur Rós, dub hérissé de guitares et lyrisme coloré de rythmes africains, un concert habité par une voix poignante. Exceptionnel.

veNdredi 12 avril à 20h au théâtre de moNtbéliard bus au départ du Granit à 19h15 sur réservation

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

textes renate Jett / compositions renate Jett et Paweł mykietyn / avec renate Jett, Paweł bomert, Piotr maślanka, Paweł Stankiewicz, FabianWłodarek / assistante madalena Poplawska

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théâtre | daNSe | créatioN

Trilogie pour un dialogue de continents Duras, notre contemporainedans le cadre du 30e anniversaire du jumelage territoire de belfort / burkina Fasoavec le soutien de la Ville de belfort et du conseil général du territoire de belfort

troiS PaYS et troiS coNtiNeNtS : FraNce - euroPe / burKiNa FaSo - aFrique / VietNam - aSie troiS miSeS eN ScèNe, troiS texteS de marGuerite durascoNcePtioN et miSe eN ScèNe moïse touré / aVec odile saNkara

Une exposition photographique réalisée par la photographe Hélène Bamberger sur Marguerite Duras est présentée du 29 avril au 11 mai 2013 dans la Galerie du Granit

Vernissage lundi 29 avril à 18hEntrée libre

« Quand j’ai rencontré Marguerite, je n’avais jamais lu Duras. Je l’ai lue ensuite. Tout de suite, on s’est plu, et on a commencé les promenades dans l’auto de mon père, une vieille Peugeot rouillée. On allait où elle voulait. Souvent dans les mêmes endroits (Fatouville, Quilleboeuf, Cormeilles, Antifer, Etretat, Jumièges) dans un rayon de cent kilomètres autour de Trouville. Chaque endroit avait un autre nom et une histoire : le pont de Tancarville franchissait le Mékong, les prés salés devenaient des rizières, on traversait “les forêts du Canada”… Un jour, elle m’a montré une clématite bleu dur sur un mur gris granit, et elle m’a dit : « Tu vois, ça c’est l’intelligence ». Tout de suite, j’ai fait des photos ; souvent elle me dirigeait et parfois se mettait en scène. Elle avait une idée très précise de la façon de s’habiller. De la sienne et de la mienne. Avant de la connaître, je n’aurais jamais eu l’idée de photographier un paysage, et encore moins une flaque d’eau. » Hélène Bamberger

La trilogie autour de Duras vient en premier lieu de la ren-contre entre la comédienne Odile Sankara, qui a longtemps été associée au Granit et qui est une figure emblématique du théâtre au Burkina Faso, et le metteur en scène Moïse Touré.Cette trilogie, coproduite par le Granit, entre en résonance avec l’action que mènent les Comi-tés de Jumelage de la Ville et du Territoire de Belfort avec le Burkina Faso, pays où se créent les spectacles.

Les trois pièces constituent une véritable traversée de l’œuvre de Marguerite Duras, avec Odile Sankara en fil conducteur : « Mots, silence, souvenirs et images sont les éléments structurants de l’écriture de Marguerite Duras et donnent ainsi vie à sa pensée. Une pensée qui caractérise la condition humaine, chancelante et périlleuse. La trace de la mère dans l’ensemble de son œuvre m’intéresse et m’interpelle. Mère biologique, mère organique, terre nourricière, celle qui porte la vie, l’alchimie de la matière et de l’esprit... Cette forte symbolique de la mère me fait établir un lien avec l’Afrique. Là où la femme constitue le ferment de toutes les révolutions, garant de l’éducation et de la survie, elle suscite l’espoir de tout le continent. A l’image de Duras, elle est synonyme de résistance, justement contre les démons qui nous hantent : un barrage contre les démons de l’existence. »

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Deux émissions diffusées par France Culture ont été consacrées au projet “Duras, notre contemporaine”. Retrouvez-les sur : www.legranit.org Projet en coproduction avec l’institut français du burkina Faso à ouagadougou, le centre dramatique National des alpes, l’espace malraux – Scène nationale de chambéry et de la Savoie, le Granit. Les inachevés / académie des savoirs et des pratiques artistiques partagées (intergénérationnelles) est conventionnée par le ministère de la culture et de la communication – drac rhône-alpes et le conseil régional rhône-alpes. avec le soutien de la Ville de Grenoble, le conseil Général de l’isère, institut français, bonlieu – Scène nationale à annecy, Le bois de l’aune – théâtre de la communauté du Pays d’aix.

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théâtre aVec chœur mixte d’eNFaNtS burKiNabéS et beLFortaiNS | créatioN

Le Barrage contre le Pacifique texte marGuerite duras / miSe eN ScèNe moïse touré

Il y a un peu moins d’un siècle, en Indochine, une française avait nourri un projet fou : construire une digue pour empêcher que les rizières ne soient envahies par la mer qui ruinait les récoltes, brûlées par le sel. Dans son roman Un Barrage contre le Pacifique, Marguerite Duras raconte le combat de cette femme, sa mère, s’épuisant à bâtir un barrage qui s’effondre «comme un château de cartes sous l’assaut implacable des vagues du Pacifique.»

« L’adaptation du roman au théâtre est à la fois une recherche de forme, une recherche esthétique et une recherche du mode de représentation. Ce texte, c’est aussi une période de la vie de Marguerite Duras, l’enfance de l’art, à proprement parler. C’est la recherche du climat, de la langue, de la musique que le roman amène, en confrontation avec la réalité des endroits où il sera représenté, notamment par la mise en scène d’un chœur d’enfants. Dialogue inédit entre Duras et l’Afrique. Un héritage en commun.» Moïse Touré

Pièce pour sept acteurs et un chœur d’enfants, le texte alterne habilement des passages écrits par Moïse Touré et des passages du texte original.La constitution pour l’accueil de ce spectacle de ce chœur mixte d’enfants burkinabés et belfortains constitue la partie originale du projet, en lien avec les comités de jumelage. Il ne s’agit pas uniquement d’un “casting” binational pour un spectacle donné, mais c’est, bien au contraire, l’amorce d’un travail de collaboration qui se développe sur toute la saison et trouve son point d’orgue au printemps avec la réunion des deux groupes d’enfants à Belfort.

veNdredi 3 à 20h30 et samedi 4 mai à 19h30 au GraNit

eNtrée libre sur réservatioN à partir du 26 mars à l’accueil du GraNit

conception et mise en scène moïse touré / dramaturgie Jacques Prunair / Scénographie Sayouba tiemtore / avec odile Sankara, comédienne, marie Noëlle eusèbe, comédienne, ali ouedraogo, comédien, Lassann congo, danseur, bintou Sombié, comédienne, ténin dembélé, griotte, aloys Nikiema, chef de chœur / blandine Lochmann, chef de chœur belfortain

daNSe | théâtre | créatioN

La Maladie de la mort & Aurélia Steinertexte marGuerite duras / coNcePtioN et miSe eN ScèNe moïse touré

Dans La Maladie de la mort, un homme incapable d’aimer engage une femme. Il va l’observer longtemps, la toucher, dormir contre elle, pleurer aussi. Au cours de leurs discussions, elle lui dit qu’il est atteint de la maladie de la mort, qu’il ne peut pas aimer.Ce spectacle mariant théâtre et danse est une réflexion sur ce qu’est l’écriture et une réflexion sur le corps, un travail sur la recherche de l’essence d’un corps. « Chez Marguerite Duras, il y a une mémoire universelle qui nourrit l’écriture, ce qui lui permet de dire “Je ne suis pas seule à écrire quand j’écris”. La mémoire des corps et la mémoire du corps de l’écrivain... Comment ce corps porte d’autres corps. Le corps précède l’intelligence, l’engagement, l’affect. C’est quand il n’y a plus d’action que le corps va prendre sa place, se montre dans sa réalité. Cette forme de théâtre-danse est un travail sur la recherche de l’essence d’un corps. Le lieu même de la résistance, c’est le corps. Le corps dans La Maladie de la mort et dans Aurélia Steiner peut aussi être un corps d’Afrique, du Vietnam et de la France. » Moïse Touré

jeudi 2 mai à 20h30 à la coopérative rue Parisot, belfort

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

dramaturgie avec la complicité de marie Potonet / chorégraphie Serge aimé coulibaly / avec odile Sankara, comédienne, Serge aimé coulibaly, danseur, mamadou diabaté, danseur, Jacques Prunair, récitant

théâtre | créatioN

La Musica texte marGuerite duras / coNcePtioN et miSe eN ScèNe moïse touré aVec odile saNkara et domiNiQue laidet

La Musica, c’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui se sont aimés, mariés. Ils se sont trahis, se sont séparés : « ils ont été arrachés l’un à l’autre par les forces mauvaises de la passion. » Le soir, après le jugement du divorce, ils se retrouvent dans le hall d’un hôtel. Ils sont venus chacun de leur côté pour se revoir une dernière fois, mais cela, sans presque le vouloir. Ils se racontent leur histoire. Ils ne savent toujours pas ce qui leur est arrivé…« Mettre en scène La Musica, c’est se confronter au sommet de l’art durassien. La musicalité, le demi-mot, l’écho, le renommé, le revisité ; tout dire avec rien. Comment l’imaginaire peut se dire avec très peu de choses. Ce texte renoue avec la tragédie, où le mot est vecteur du sentiment et non pas de l’action. » Moïse Touré

mardi 30 avril à 20h30 à la coopérative rue Parisot, belfort

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

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Nguyên Lê Songs of Freedom

VocaL himiko paGaNotti / drumS stéphaNe GallaNd/ baSS liNleY martheVibraPhoNe illYa amar

Il n’aura échappé à personne sans doute, à la lecture de ce programme, que la gui-tare occupe une place de choix dans la programma-tion musicale de cette saison. Classiquement bebop (au plus haut niveau) avec Pat Martino, classiquement rock avec Serge Teyssot-Gay (qui se confronte à d’autres uni-vers musicaux), ou sur les chemins de traverse avec Tomás Gubitsch et bien sûr Nguyên Lê.Le pari de ce dernier est un

peu étrange si l’on en reste aux intentions. Il convient de l’écouter, en disque ou sur scène pour dépasser une appréhension initiale qui peut être bien compréhensible : marier la pop des années 70 avec le jazz et les musiques du monde (d’Asie, du Maghreb ), voilà le propos de ce qui a d’abord été un disque : Songs of Freedom.Revisiter Led Zeppelin, les Beatles, Stevie Wonder, Janis Joplin ; mais pas une visite de courtoisie !Un voyage dans les couleurs musicales : balinaises, turques, indiennes… une recomposition rythmique qui donne une nouvelle vie à des morceaux tellement connus de ceux qui ont fréquenté les années 70.Et au bout du compte, et c’est en quelque sorte du grand art, une unité de recomposition étonnante. Voici le travail d’alchimie de Nguyên Lê, maître incontesté de la “world music”.

« Un disque concept bouillonnant d’invention. L’union libre entre les beaux délires du rock et les douces folies du jazz. » Jazz Magazine

« La guitare de Nguyên Lê d’une virtuosité terrassante dans ses arrangements de tubes superbement servis par le groupe, tourbillonne dans l’énergie. » Télérama

mardi 7 mai à 20h30 au GraNitbar au fumoir à l’issue du concert. en partenariat avec le club malt et houblon

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

théâtre

Que faire ? (le retour)texte jeaN-charles massera / miSe eN ScèNe beNoît lambert

Cent ans après la parution du célèbre Que faire ? de Lénine, un couple dans sa cuisine prend soudain conscience de la vacuité des modes de vie dans les pays de l’hémisphère nord en ce début de siècle. Ils décident alors de faire le tri dans l’Histoire, l’Art et la Pensée : la Révolution française, on garde ? Et la Révolution russe ? Et Nietzsche ? Et Mai 68 ? Et l’Art conceptuel ?... Tels Bouvard et Pécuchet affrontant les contradictions du néo-libéralisme et de

la post-modernité, ils se (re)mettent à l’ouvrage, et cherchent une issue. Les textes de Jean-Charles Massera fournissent ici l’impulsion d’un ensemble où l’on peut trouver aussi bien des considérations sur le bricolage que les traces d’un lyrisme politique oublié, ou encore une table, des chaises, des assiettes, des verres et une soupière… Mais peut-être aussi Descartes, Deleuze, Malevitch ou Flaubert.

Par la confrontation rêvée de deux excellents acteurs, Martine Schambacher et François Chattot, Benoît Lambert continue d’explorer nos inquiétudes, nos préjugés, nos espoirs et nos déceptions. “Que faire ?”, la question politique par excellence, fait ainsi retour en cuisine pour une comédie dans laquelle des gens ordinaires tentent, dans la confusion ambiante, de reprendre leur vie en main.

mardi 14 à 19h30 et mercredi 15 mai à 20h30 au GraNit

tarif b de 6€ à 20€ (Voir PaGeS 82 et 84)

durée : 1h30conception et mise en scène benoît Lambert / textes Jean-charles massera, benoît Lambert (and Guests…) / avec martine Schambacher et François chattot / Scénographie et lumière antoine Franchet / costumes Violaine L. chartier / création sonore Yann France, Jean-marc bezou / travail chorégraphique Véronique ros de la Grange / travail vocal Pascal Sangla / assistant mise en scène maxime contrepois régie générale Jean-Pierre dos / régie lumière Victor dos Santos, les équipes techniques du tdb / construction mobilier François douriaux construction décor Prélud / Production déléguée Théâtre dijon bourgogne, cdN / coproduction Théâtre de la tentative, compagnie conventionnée drac et conseil régional de Franche-comté, Théâtre National de marseille La criée / © Vincent arbelet

Vidéoen ligne

www.legranit.org

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Commençons par une question : qui, du fruit ou de l’arbre, était là le premier ?Mon amoureux noueux pommier, c’est l’histoire d’un arbre, évidemment. Mais c’est aussi l’histoire d’un fruit : une pomme qui lui pousse, comme une fille, une pomme qui lui rappelle qui il fut dans une autre vie… C’est donc l’histoire d’un pommier qui sait qu’il entame le dernier cycle de son existence en terre. Bien décidé à semer les grains de sa vie passée à continuer de pousser, il s’orne au printemps de fleurs parfumées, puis de lourds fruits

juteux comme jamais il n’en a auparavant fait éclore. Mais des oiseaux aux becs pointus dévorent sa descendance, emportant tous les fruits, sauf un : une pomme, amoureuse de son pommier, qui l’accompagne plus loin que l’automne et qui, quand vient l’hiver, se détache pour rouler le long de la terre brûlée par le givre. L’arbre alors peut disparaître, pulvérisé en un nuage de poussière qui retourne à la terre pour nourrir d’autres arbres.

C’est l’histoire que raconte Chiara Collet au son des Quatre Saisons d’un Vivaldi recomposé par Jean-Luc Therminarias et Léopold Frey. Par d’habiles jeux d’optique et grâce au génie de Stéphane Blanquet, dans un effet magique, soudain lui poussent des branches sur une peau d’écorce, elle se couvre de fruits et dans ses yeux grands ouverts, on reconnaît la conteuse, encore une fois !

Longtemps associé au Granit, Jean Lambert-wild nous convie à sa nouvelle création jeune public après Comment ai-je pu tenir là-dedans ? accueilli la saison dernière.

veNdredi 24 mai à 19h30 au GraNit représeNtatioNs scolaires Jeudi 23 à 10h et 14h30, VeNdredi 24 à 10h

tarif c de 4€ à 13€ (Voir PaGeS 82 et 84)

une fable de Jean Lambert-wild et Stéphane blanquet / avec chiara collet et la participation de la petite aimée / texte et direction Jean Lambert-wild / musique Jean-Luc Therminarias et Léopold Frey / images Stéphane blanquet et François royet / Lumières renaud Lagier Scénographie Jean Lambert-wild et Stéphane blanquet / assistant à la scénographie Thierry Varenne / costumes annick Serret / accessoires olive / direction technique claire Seguin / régie générale Gonzag / diffusion sonore Léopold Frey / Son christophe Farion / images 3 d Loriel Verlomme / régie vidéo Frédéric maire / chef électricien didier rolot / décor et costumes réalisés par les ateliers de la comédie de caen sous la direction de benoît Gondouin / Production comédie de caen, centre dramatique national de Normandie / coproduction Théâtre National de chaillot, en cours… /© tristan Jeanne-Valès

théâtre JeuNe PubLic | à Partir de 7 aNS

Mon amoureux noueux pommier uNe FabLe de jeaN lambert-wild & stéphaNe blaNQuet

chaNSoN

Benjamin Biolay

« Sur scène, une formidable leçon d’élégance et de génie. » Les Inrockuptibles

« Les guitares et l’énergie du rock lui font décidément un beau costard, les ballades à mi-voix aussi. » L’Express

Révélé en 2001 avec un premier tube, Les Cerfs-volants, et consacré neuf ans plus tard, après une discographie exemplaire, par le succès de La Superbe, disque d’or, des concerts à guichets fermés et deux Victoires de la musique (album et artiste interprète de l’année), Benjamin Biolay se produit à Belfort pour la première fois.

Marqué par la double influence des Beatles et de Serge Gainsbourg, Benjamin Biolay a commencé par apprendre le tuba puis le trombone, instrument avec lequel il fait des merveilles. Doté de l’oreille absolue, il rêve déjà en secret des symphonies de poche qui pimenteront chacun de ses albums parmi lesquels l’auto-biographique et magistral Négatif , un album en duo d’inspiration folk avec Chiara Mastroianni, l’apnée géopolitique À l’origine, deux bandes-originales de film, le moins sombre mais brillant Trash Yéyé ou le roman-fleuve La Superbe.

Enfant prodigue et musicien stakhanoviste passant ses nuits blanches en studio, il ose et réussi des escapades cinématographiques avec Laëtitia Masson notamment. Ce génie musical est devenu, en quelques années, le producteur hexagonal le plus courtisé, appelé par Henri Salvador, Keren Ann, Juliette Gréco, Isabelle Boulay ou Julien Clerc au chevet de leur répertoire. Auteur-compositeur de talent, arrangeur et réalisateur hors pair, Benjamin Biolay redonne du souffle au désenchantement et au désamour, par des mélodies envoûtantes et des mots coup-de-poing.

veNdredi 31 mai à 20h30 à la maisoN du peuple

tarif hors catéGorie : 18€ / 24€ / 26€ (Voir PaGeS 82 et 84)

Vidéoen ligne

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En partenariat avec le Crédit Agricole de Franche-Comté, le Granit vous propose six nouveaux concerts sandwichs cette saison. Le programme complet sera disponible dès septembre 2012 mais vous pouvez d’ores et déjà prendre date ! Les concerts-sandwichs restent en entrée libre. Ils ont lieu les mardis à 12h20 au Granit. Leur durée est d’environ 45 mn. Possibilité de restauration sur place.

mardi 9 octobre mardi 13 Novembremardi 4 décembre mardi 8 jaNviermardi 5 marsmardi 7 mai

La Galeri�

Il fallait laisser aller l'étonnement à la surface des choses, comme un système de rebonds délicat et complexe :

des ricochets sur une eau lisse, et qui la troublent, mais rien de plus et surtout pas de station,

pas d'arrière-pensée, pas de plan ou rien que celui de la ville avec la chance

qu'avance dans ses plis cette démarche légère.Jean-christophe bailly, Description d'Olonne - christian bourgeois, 1992

ConcertsDanse

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art Numérique daNS Le cadre de «coNSteLLatioNS», uNe ProPoSitioN de L’eSPace muLtimédia GaNtNer

Benjamin Nuel Hôtel

du 18 NoVembre au 22 décembre à La GaLerie et à L’eSPace muLtimédia GaNtNerverNissaGe samedi 17 Novembre à partir de 16h30 à la Galerie, à 18h à l’espace multimédia Gantner à bourogne

à l’automne 2012 à travers l’exposition Constellations, l’espace multimédia Gantner à bourogne présente en ses murs jusqu’au 26 janvier 2013, les acquisitions récentes de sa collection d’oeuvres numériques.

Visite expo sandwich mardi 27 novembre à 12h20 / entrée libre

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Œuvre numérique produite en 2008, Hôtel est un jeu vidéo suivi par une série de 10 épisodes qui seront diffusés chaque semaine à partir d’octobre 2012 sur le site hotel.arte.tv, et dans leur ensemble, plusieurs fois par jour, dans l’exposition. Il y est question d’un monde arrêté, un temps mort, dont on sent l’aspect fragile, bricolé et sur le point de craquer. Habité par un état de calme apparent, un hôtel accueille au sein d’un parc paisible des soldats

flegmatiques et ennuyés : terroristes et policiers, figures archétypales du jeu vidéo de guerre moderne sont isolés dans un hôtel magnifique, cadre apaisant et bucolique. Ils sont en attente, plus ou moins oisifs et occupent leur temps... La possibilité sera offerte au public de visiter et d’interagir en 3D temps réel avec le monde de Hôtel, dans neuf états différents, correspondants aux moments entre les épisodes. A la fin de la diffusion de la série sur internet, sera lancée une expérience web évolutive et participative intitulée Expanding Void. Une borne y sera connectée à la Galerie du Granit.

Benjamin Nuel développe des projets d’animations, de fictions et de documentaires, utilisant les codes de jeux vidéo et la 3D en temps réel. Les thèmes de l’absurde, de fin du monde sont récurrents dans son travail. Né en 1981 à St Etienne, il est diplômé des Arts Déco de Strasbourg et du Fresnoy Studio national des arts contemporains.

iNStaLLatioN

Rodolphe Huguet Le poids de rien

du 22 SePtembre au 3 NoVembre à La GaLerie verNissaGe veNdredi 21 septembre à 18h en présence de l’artiste

Visite à l’attention des enseignants jeudi 20 septembre à 18h Visite expo sandwich mardi 23 octobre à 12h20 / entrée libre

Qu’elles fassent l’éloge de la paresse, dénoncent la précarité ou l’aliénation, ou détournent les modes de production, les œuvres de Rodolphe Huguet sont nourries de partages d’expériences, de savoir-faire, de transmissions au quotidien, où qu’il se situe sur la planète, car voyager se révèle être pour lui une absolue et impétueuse nécessité : « de nature curieuse, j’observe en permanence ce qui m’entoure. Je guette, je fouine afin de retrouver la chaîne et la trame de n’importe quel réseau de situations. Cette énergie dans le mouvement m’apporte les éléments culturels et politiques nécessaires à mon compost. Cela peut m’amener à des travaux très mûris qui se développent dans le temps comme à des actions quasi immédiates à même la rue et ses passants. » Ne s’interdisant aucun matériau ni technique, l’artiste invente, assemble, détourne, créant des objets, sculptures, assemblages hybrides et incongrus dans un processus toujours réinventé. « Être loin de chez moi, être au plus près du travail » cette phrase de Rodolphe Huguet résonne comme un manifeste. Il était au Tibet, revient du Brésil, y retourne en juillet

2012 avant sa halte à Belfort à la rentrée, nourri de ses nouvelles curiosités et révoltes particulières. De l’exposition à venir à la galerie, il y a à ce jour des visages, des portraits qui nous font face, des masques à porter, des œuvres qui incluent le regardeur et l’interrogent….

iNStaLLatioN | PhotoGraPhieS | texteS

Nicolas Pinier La pièce manquante

Liée à la notion de jeu, et fonctionnant sur le principe du Cluédo, La pièce manquante est une exposition qui prend la forme d’un récit-enquête au sujet d’une disparition ; il s’agit d’une énigme essen-tiellement racontée avec textes et photographies.Les images de l’enquête sont réalisées dans les murs du théâtre : fumoir, salle de danse, accueil, galerie, grande salle, bureaux. Nicolas Pinier, avec le plaisir non dissimulé, et propre à l’en-

fance, de la transformation et du travestissement, interprète différents personnages impliqués dans l’histoire : un faux régisseur de théâtre, une hôtesse d’accueil imaginaire, un comédien hypothétique, un enquêteur soupçonneux.... Une dimension ludique pour cette exposition où la quête de cette énigme, la recherche d’indices, les multiples visages de l’artiste au travers des différents personnages qu’il incarne, renvoient également à la question de l’identité. Perfor-mances de l’artiste plasticien et interprète comédien se rejoignent dans ce travail de mise en scène : « activité loufoque à tendance poétique instillée dans un réel décontenancé… Car l’artiste, écrit Bénédicte Ramade, part toujours du projet pour aller vers le travail, il est la cheville ouvrière cruciale du processus, l’élément moteur indispensable. Nicolas Pinier est un prestataire de service non pas un chef d’entreprise (…) Son infiltration dans le réel se fait à rebrousse-poil, à partir d’ac-tivités « basées sur des histoires vraies », mais dont le champ d’action a été déplacé. Pinier n’est pas Buster Keaton et ne joue pas le burlesque : il travaille pour le bien de tous en vrillant le cours des choses. »Nicolas Pinier est né en 1969 à Lyon, il vit et travaille à Metz.

du 12 JaNVier au 26 FéVrier à La GaLerieverNissaGe veNdredi 11 jaNvier à 18h en présence de l’artiste

Présentation de l’exposition aux enseignants, jeudi 10 janvier à 18hVisite expo sandwich mardi 5 février à 12h20 / entrée libre

œuVreS deS coLLectioNS du Frac eN coLLaboratioN aVec LeS muSéeS de beLFort et Le Frac FraNche-comté

L’embarras du choix

Dans le cadre de l’ouverture du FRAC Franche-Comté dans ses nouveaux lieux au printemps 2013, les Musées de Belfort et la Galerie du Granit envisagent de présenter une lecture de la collection qui réfléchisse, indé-pendamment des thèmes rete-nus pour l’accrochage inaugural du FRAC, aux choix qui ont dé-terminé sa nature spécifique. Quelle histoire peut-on écrire à partir de ces choix ? Assuré-ment une histoire de goût qui garde les traces de débats par-fois repérables ou au contraire qui semblent avoir perdu de leur acuité. Des artistes émergent, d’autres s’éclipsent, d’autres persistent et signent. Ne privilégiant ni un support ni une technique mais plutôt des tendances, l’exposition ex-plore ces différentes attitudes afin de retrouver l’illogique ou la logique de cette histoire qui déterminent un nouveau pré-sent pour l’art contemporain, à moins qu’il ne s’agisse d’un nouveau départ.

du 8 marS au 13 aVriL à La GaLerie et à La tour 46, beLFortverNissaGe jeudi 7 mars à partir de 18h

Visite expo sandwich mardi 2 avril à 12h20 / entrée libre

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Sur la Savoureuse, en centre-ville, Cyril Jarton organise le premier championnat de rico- chets de Belfort. Celui-ci se déroule sur plusieurs sites : “plages”, “îles” ou ponton modulable. Le tournoi à la fois compétition et événement ar-tistique vise à produire des des-sins sur l’eau et une sculpture immergée composée des galets d’argiles lancés par les joueurs. 3000 galettes en argile seront réalisées pour le tournoi et pour l’occasion, la galerie d’exposi-tion du Granit sera transformée en atelier pour la production de ces “sculptures éphémères”.

Les galettes de lancer porteront des messages réalisés au cours d’ateliers d’écriture impliquant les habitants de Belfort sur des thèmes choisis en commun en rapport avec leur expérience de la rivière. Une fois cuites, puis lancées ou abandonnées sur les

“plages” et les “îles” ces galettes d’argiles, ex-voto, vœux, messages pour les générations futures ou pour les poissons… se mêleront avec l’environnement naturel et seront visibles ou non depuis les berges, selon le niveau et les changements de la Savoureuse : véritable sculpture immergée et mouvante porteuse des messages des habitants de Belfort.

actioN | deSSiNS | ScuLPtureS Sur/SouS L’eau de La SaVoureuSe

Premier championnat mondial de ricochets de BelfortcYril jartoN, écriVaiN, PLaSticieN, PréSideNt de Fmr, FédératioN moNdiaLe deS ricochetS

FMR, Fédération mondiale de ricochets, est une association loi 1901 créée au cours de l’été 2009 à l’initiative de Cyril Jarton.

Elle a pour but de développer le jeu des ricochets en tant que discipline sportive et pratique artistique. Jeu de force et d’adresse, comparable au lancé de disques, le ricochet est aussi un dessin éphémère qui s’inscrit et s’efface sur l’eau.

Par l’intermédiaire de conférences et de tournois, FMR développe les aspects techniques de cette pratique tout en proposant une réflexion d’un point de vue philosophique, artistique et écologique, poétique.

caleNdrier conférence de cyril Jarton : vidéo-projection et présentation du projet Premier championnat du monde de ricochets sur la Savoureuse, mardi 16 octobre à 18h au Granit du 25 mars au 28 mars : ateliers d’écriture, fabrication de tampons (lieux à préciser)du 25 mai au 31 mai : atelier de fabrication de galettes en argile au Granitconférence/performance en duplex proposant une lecture “psychogéographique” du site de la Savoureuse depuis la salle de danse par cyril Jarton, et depuis la citadelle par Nicolas Surlapierre, directeur des musées de belfort, mardi 28 mai à 19h30 au Granit et à la citadelle

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du 24 mai au 16 JuiN en collaboration avec les musées de belfort

premier champioNNat de ricochets samedi 1er juiN à partir de 14h sur la savoureusePerformance, sculpture vivante, remise du trophée le galet d’or au vainqueur par Sarah Venturi, plasticienne et membre de Fmr

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Actionsculturelles

autour de la soirée jazz Guitare (voir pages 12-13)

maStercLaSS de richard maNetti Conservatoires et écoles de musique de la CABSamedi 20 octobre 2012, en matinée au GranitEn partenariat avec le Conservatoire de la CAB

autour de «scèNes de la vie ordiNaire» (voir pages 16-17)

StaGe de marioNNetteSScolaires / universitésPar Catherine Hugot, Compagnie KA

Pour la plupart des spectacles, nous disposons de dossiers pédagogiques pour les enseignants, les élèves et les animateurs.Pour la Galerie, nous organisons des visites à destination des enseignants et des élèves et pour les groupes sur rendez-vous.Retrouvez plus d’informations sur notre site www.legranit.org et le compte-rendu de l’ensemble de nos actions culturelles dans les journaux trimestriels du Granit.

autour de «Qui-vive»(voir pages 22-23)

StaGe de maGie meNtaLe : «L’art d’aVoir touJourS raiSoN»Tout public / CECentres culturelsAssociationsPar Rémy Berthier, compagnie Le PhalèneStage de deux jours pour s’initier à la magie mentale et expérimenter le rapport au pouvoir et à l’autorité. Samedi 8 et dimanche 9 décembre 2012, de 10h à 18h au Granit.Tarif : 25€ (abonnés, - de 26 ans) et 40€ (non abonnés)

Vrai / Faux, raYer La meNtioN iNutiLeScolaires Centres culturelsPar Rémy Berthier, compagnie Le PhalènePetite forme magique et théâtrale autour de la manipulation mentale. Représentations scolaires et en centre culturel.

réPétitioNS PubLiqueS Scolaires

autour de l’eNsemble orchestral coNtemporaiN (voir pages 46)

réPétitioN PubLique du coNcertTout public / conservatoires / scolaires

reNcoNtreS aVec LeS muSicieNS Tout public / conservatoires / scolaires

iNterVeNtioNS de SeNSibiLiSatioN à La muSique coNtemPoraiNe Scolaires / centres culturels

autour de marGuerite duras (voir pages 64 à 67)

ateLier théâtre aduLteSTout publicPar Solène Froissart, comédienneRéunion de présentation de l’atelier, mardi 16 octobre 2012 à 19h30 au Granit. Atelier hebdomadaire, le mardi de 19h30 à 21h30. L’atelier inclut le stage « L’Art d’avoir toujours raison ».Tarif : 140€ (abonnés, - de 26 ans) et 280€ (non abonnés). Nombre de participants limité, par ordre d’inscription.

reNcoNtreS aVec LeS artiSteSScolairesDu 29 avril au 4 mai 2013 dans la classe.

exPoSitioN de PhotoGraPhieS Sur duraSTout public / scolairesCE / Centres culturels associationsPar Hélène Bamberger du 29 avril au 11 mai 2013 à la Galerie du Granit

chœur mixte d’eNFaNtSConservatoire de la CABCe projet fait appel à un chœur d’enfants originaire du Burkina Faso et du Territoire de Belfort. Pour le Territoire, les enfants seront sous la direction de Blandine Lochmann, Conservatoire de Belfort.

ces actioNs vous iNtéresseNt ? coNtactez-Nous :

Tout publicConservatoiresAtelier adultesStage de magie mentaleJérôme Araujo03 84 58 67 [email protected]

ScolairesUniversitésAtelier enfantsSonia Pérez03 84 58 67 [email protected]

CECentres culturelsAssociations Marion Treussard03 84 58 67 63 [email protected]

Le Granit est le partenaire artistique des options théâtre au lycée cuvier de montbéliard et des cinq lycées belfortains. Le Granit est jumelé avec les lycées Follereau et condorcet à belfort. il mène également des actions dans les établissements suivants : collège rimbaud, institution Sainte-marie, LeP diderot, utbm à belfort.

pour la GalerieContactez Monique Chiron 03 84 58 67 55 [email protected]

autour de «l’eNfaNt et les sortilèGes»(voir pages 48)

reNcoNtreS aVec LeS muSicieNS Conservatoires / scolaires

autour de la fiGure de la sorcière (voir pages 9)

ateLier théâtre eNFaNtS 8 à 10 aNSPar Solène Froissart, comédienne.Réunion de présentation de l’atelier, le mercredi 14 novembre à 10h au Granit. Atelier hebdomadaire, le mercredi de 10h à 12h.Tarif : 170 € comprenant l’atelier et 4 spectacles (une place pour l’enfant et une place pour l’accompagnant).

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les formules d’aboNNemeNt

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abo 3 découverteà partir de 36€.Abonnement de 3 spectacles minimum. Réservé aux spectateurs non abonnés les trois dernières saisons (2009/2010 ou 2010/2011 ou 2011/2012). Au-delà de 3 spectacles, vous bénéficiez du tarif Abo 3 découverte.

abo 3 europeDans le cadre du festival Y’a d' l’Europe dans l’Aire ! en partenariat avec MA, scène nationale, MontbéliardAbonnement de 3 spectacles du festival minimum.A partir de 30€ soit 10€ par spectacle.A partir de 15€ soit 5€ par spectacle (-26 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA, adultes handicapés).

abo 4 eN famille à partir de 36€. Abonnement de 4 spectacles minimum, à destination des familles. Les parents qui accompagnent leurs enfants bénéficient d’un tarif privilégié. Abonnement limité à deux adultes maximum par famille. Abonnement limité aux spectacles portant la mention à voir en famille. Les enfants abonnés bénéficient du tarif ABO 4.

pour les GroupesLe Granit propose des tarifs réduits importants pour les

groupes (CE, associations, scolaires, étudiants,

élèves et professeurs de Conservatoire).

Pour connaître et bénéficier de ces tarifs avantageux,

merci de prendre contact avec le service relations

publiques du Granit.

Pour les comités d’entreprise et les

associations, Marion Treussard, 03 84 58 67 63 ou

[email protected]

Pour les scolaires, Sonia Pérez, 03 84 58 67 56

[email protected]

Pour les élèves et professeurs du Conservatoire et écoles

de Musique de la CAB, des Conservatoires de

Montbéliard et de Mulhouse, Jérôme Araujo, 03 84 58 67 68

[email protected]

beNjamiN biolaYLes abonnés du Granit bénéficient d’un tarif à 18€ (au lieu de 26€, soit 30% de réduction) pour ce concert.

abo 5 à partir de 55€.Abonnement de 5 spectacles minimum. Au-delà de 5 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 5.

abo 10 à partir de 80€.Abonnement de 10 spectacles minimum. Au-delà de 10 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 10.

abo 4 à partir de 24€.(-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires rSa, adultes handicapés)Abonnement de 4 spectacles minimum. Au-delà de 4 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 4.

Avec la Carte Avantages Jeunes, vous bénéficiez d’une place offerte supplémentaire pour le spectacle de votre choix en catégorie B ou C dans votre abonnement et d’une place à 5€ pour le spectacle de votre choix, en catégorie B. Sur présentation des coupons.

S’abonnerau

Granit

pourQuoi s’aboNNer ? Les avantages de l’abonnement P Le même tarif privilégié, toute la saison (de 10% à 65% de réduction)P La possibilité de choisir ou d’échanger vos spectacles à tout moment de la saison (dans la limite des places disponibles, jusqu’à 24h avant la représentation et pour des spectacles de même catégorie uniquement)P Des facilités de paiement jusqu'à 6 mensualités, sans fraisP Des tarifs réduits chez nos partenaires

QuaNd et commeNt s’aboNNer ? P Sur www.legranit.org dès le 13 juinP à l’accueil du Granit : du mercredi 13 juin au samedi 23 juin et du mardi 28 août au samedi 15 septembre, de 13h à 19h, en continu les mercredis de 10h à 19h.Du mardi 26 juin au samedi 7 juillet et à partir du mardi 18 septembre, de 14h à 18h.P Par courrier, dès le mercredi 13 juin. Le règlement par chèque est à établir à l’ordre du Granit. Pour vous assurer de la disponibilité des places, vous pouvez contacter l’accueil du Granit.

tarifs par spectacle pour l’aboNNemeNt

catéGorie a catéGorie b catéGorie c

abo 3 découverte (minimum) 18 € 16 € 12 €

abo 3 europe (minimum) 5 € ou 10 €

abo 4 eN famille (minimum)(deux adultes maximum, spectacles à voir en famille) 16 € 12 € 9 €

abo 5 (minimum) 17 € 15 € 11 €

abo 10 (minimum) 14 € 10 € 8 €

abo 4 (minimum)(-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires rSa, adultes handicapés)

8 € 7 € 6 €

Qu’est-ce que les catégories a, b et c ? majoritairement, la catégorie a regroupe les spectacles de grandes formes (opéra, danse, théâtre, humour). La catégorie b inclut les spectacles de théâtre de cirque et de musique. enfin, la catégorie c concerne les spectacles jeune public.

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modes de paiemeNt P Vous pouvez régler en espèces, par chèque, par virement par chèques vacances ou chèques culture.

P Pour les abonnements, vous pouvez régler en 6 mensualités (abonnement pris jusqu’en janvier 2013) ou en 3 mensualités (abonnement pris jusqu’en mars 2013) sans frais, par chèque ou par prélèvement.

P Chèque(s) établi(s) à l’ordre du Granit.

P Prélèvement: en joignant la demande et l’autorisation de prélèvement avec un RIB, RIP, RICE

tarifs par spectacle pour les Groupes scolaires

catéGorie a catéGorie b catéGorie c

primaire 7 € 6 € 4 €

collèGe / lYcée 9 € 8 € 6 €

Pour les groupes scolaires, contactez Sonia Pérez, 03 84 58 67 56 / [email protected]

Qu’est-ce que les catégories a, b et c ? majoritairement, la catégorie a regroupe les spectacles de grandes formes (opéra, danse, théâtre, humour). La catégorie b inclut les spectacles de théâtre de cirque et de musique. enfin, la catégorie c concerne les spectacles jeune public.

Placeshors

Abonnemen�

tarifs par spectacle

catéGorie a catéGorie b catéGorie c

pleiN tarif 24 € 20 € 13 €

tarif réduit 1 (retraités, carte cezam, adhérents Fnac, abonnés ma scène nationale, mPt beaucourt, Le Théâtre du Pilier)

22 € 18 € 11 €

tarif réduit 2 (de 11 à 26 ans, demandeurs d’emploi) 16 € 12 € 9 €

tarif réduit 3(étudiants -26 ans, -11 ans, bénéficiaires rSa, adultes handicapés, professionnels du spectacle)

10 € 8 € 6 €

le tarif étudiaNts est eN baisse ! Sur présentation d’un justificatif, les étudiants de moins de 26 ans bénéficient du tariF réduit 3.

Avec le chéquier aVaNtaGeS cuLtureLS, choisissez un spectacle en catégorie B à 5 € la place.

beNjamiN biolaYpleiN tarif : 26€tarif réduit 1 (retraités, carte Cezam, adhérents Fnac) : 24 €tarif réduit 2 (abonnés du Granit, -26 ans, bénéficiaires RSA, adultes handicapés) : 18 €

où réserver / acheter des places de spectacles pour le GraNit ?Achats de places sur www.legranit.org ou à l’accueil du Granit. Dans le réseau France Billet (FNAC, Maison du Tourisme Belfort), à Fracas et au CE Peugeot.

Réservations par courriel sur [email protected] ou par téléphone au 03 84 58 67 67 : le règlement doit nous parvenir au plus tard 5 jours après votre commande. Au-delà de ce délai, votre réservation est annulée.

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merci aux commerçaNts Qui relaieNt Nos iNformatioNs

En partenariat avec

Axa assurances Jean-Pierre Viotti Christophe CharpentierBijouterie Cupillard, Schrapff Bowling des 4 AsBureau valléeCafés JokoCaves du SalbertChocolatier KleiberCoiffure SandrineCredit immobilier de France Déjeun'pouceFlunchFormes et décorsLe Grand hôtel du Tonneau d’orJLR services Kebab Le Cappadoce, Le MilleniumKleiber chocolatierLa Brasserie des tilleulsLa Mie calineLibrairie ChapitreLouna barMaroquinier Le lézardNulle part ailleurs jeansParapharmacie des 4 AsPressing NeumannPrêt-à-porter PassionRestaurants Au Pied du lion,L'Arizona, Le Palais de chine,Safari gourmandTabacs La Civette, La Havanne

Atelier du cadreAtout savoirAuto ecole C. Bollecker Bar brasserie Le BosphoreBar de la RépubliqueBar les MarronniersBijouterie W.LubinskiBiocoop le Grenier vertBistrot des MoinesBoulangeries Brun, Jeanmeure Lescuyer, Bouery, Primet, S.VincentCafé restaurant Le BistroquetCafés Perello, The Lord,Café du ThéâtreCoiffure Allure 17, LéandreConcept store Le balcon Concessionnaire HyundaiCordonnerie des QuaisCouture retouche Delicata artisaneÉpicerie de la Grande FontaineGur musicHôtels All Seasons, BoréalHôtel restaurant Les CapucinsInterim TriangleLa brasserie de la gare

La Cour des halles La dégriffeLa Palette de BacchusLa Vie claireMAIFNocéaPâtisserie FrançoisPharmacie Mouilleseaux, VaubanPizzeria La StradaPoint accueil information stationnementPrésence MédicalePressing du Vieux BelfortRent a carRestaurants Aux 3 maillets, Chez Perello, La Marina, Le Bœuf carottes, Le Jardin d'Aladin, Le Pot au feu, Les Ancêtres, végéta-rien La ConvivialeSalon de thé La Voile sucréeSlide box BelfortSpar Jean Jaurès, La pépinièreTabac Le Grand turcTabacs presse Au petit caporal, Cortinovis, Le Kennedy

Auberge Les Moraines, Lepuix-gyBar restaurant La Douce "Chez Marie", BavilliersBoulangeries patisserie Isarte, Granvillard / Zurbach, DelleCoiffures KL, EssertD'elle au naturel, DelleEdwige pressing, DelleHostellerie des remparts, DelleLa Mie caline, MulhouseMa jardinerie, BotansNaturine, AndelnansPharmacie Wichtrey, OffemontPrêt-à-porter Rien que pour elles, ValdoieRestaurant d'application ADIJ, DanjoutinRestaurants du Pont, ValdoieLa Patate flambée, DanjoutinLe Festival des glaces, DenneyLes Arcades, DelleLe Capri, TrèvenansSuper U, Essert Tabac presse Laurence Foltier, Danjoutin Garage Vizinot, EtupesRestaurant du Parc, SochauxHôtel Au Logis des Ours, OffemontBar tabac PMU Le Briand, OffemontPharmacie, Danjoutin

Vous êtes commerçant et vous souhaitez devenir un des relais d'information du Granit, n'hésitez pas à contacter Samantha Prudot03 84 58 67 54 [email protected]

InfosPratiques

www.leGraNit.orGRetrouvez l’ensemble de la programmation, des photos, vidéos, extraits musicaux et autres compléments d’information sur notre site internet.Vous pouvez également recevoir nos lettres d’informations web en vous inscrivant sur le site et acheter vos billets directement en ligne.

horaires L’accueil est ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h, le mercredi de 10h à 18h et en continu les soirs de spectacles.Ouvertures exceptionnelles pour les abonnements : du mercredi 13 juin au samedi 23 juin et du mardi 28 août au samedi 15 septembre, de 13h à 19h, en continu les mercredis de 10h à 19h.La Galerie du Granit est ouverte pendant les heures d’ouverture de l’accueil et les soirs de spectacles. L’accueil et la Galerie du Granit sont fermés pendant les vacances d’été et les vacances de Noël.

accès Le Granit (Galerie, grande salle et fumoir), la Maison du Peuple et la Coopérative sont accessibles aux personnes à mobilité réduite qui sont accompagnées.

Merci d’indiquer votre venue à l’accueil lors de vos réservations.

Les spectacles commencent à l’heure. Après le lever du rideau, en raison des contraintes artistiques ou techniques, l’accès aux salles peut être rendu impossible. Les billets seront échangés. Ils ne pourront pas être remboursés. Après l’heure du lever de rideau, les places numérotées ne sont plus garanties.

Pour chaque spectacle jeune public, nous signalons un âge minimum pour vous aider dans vos choix. Certains spectacles sont déconseillés aux jeunes enfants. Le cas échéant, le Granit, scène nationale, pourra leur refuser l’accès en salle.

babY sittiNGL’association Coup d’Pouce vous propose du baby-sitting pour les enfants de plus de 3 ans pour 15 € de l’heure (abattement fiscal possible).Si vous souhaitez bénéficier de ce service, contactez Coup d’Pouce au 03 84 58 76 22, la veille de préférence.

merci à Nos parteNaires presse Ils relaient nos informations : Belfort Mag, Diversion, Elle, Hebdo Gab, Hors d’oeuvres, Marie-Claire, L’Affiche de la Haute-Saône, La Terre de chez nous, Les Dernières Nouvellesd’Alsace, Novo, Poly, Projet 90, Spectacles,Topo Franche-Comté, Temps libre, Transversalles,Vivre Le Territoire, Zoom, artline.org,paris-art.com, belfort-tourisme.com,franchement-contemporain.blogspot.com,lecomtois.com, lestroiscoups.com, onfaikoi.com

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Vous souhaitez vous rendre en bus dans les salles de spectacle belfortaines ?

–Théâtre Le Granit : Lignes 1 et 6, arrêt “Corbis”–Maison du Peuple : Lignes 1 et 2, arrêt “Caisse d’Epargne”Ligne 6, arrêt “Hôpital”– La Coopérative : Lignes 3 et 4, arrêt “Gare”Lignes 1 et 6, arrêt “Faubourg de France”

De nouveaux outils d’information en temps réel vous permettent de connaître, depuis votre mobile, les horaires de passage des prochains bus, les infos trafic ou encore la position de votre propre bus, le tout depuis votre mobile.

Retrouvez le calculateur d’itinéraires et les autres outils sur www.optymo.fr

édito Page 1

théâtreLa Tragédie comique Page 7Les Sorcières Page 9Le Président Page 14Scènes de la vie ordinaire Page 16Villégiature Page 20Des zèbres et des amandes Page 24Frankenstein Page 28Noéplanète Page 38Roméo et Juliette Page 40Lendemain de fête Page 42Les enfants se sont endormis Page 45L’Enfant de la haute mer Page 49Lignes de faille Page 50Hello Hi There Page 55Michel Dupont Page 59Au bord de l’eau Page 63La Musica Page 66La Maladie de la mort Page 66Le Barrage contre le Pacifique Page 67Que faire ? (le retour) Page 69Mon amoureux noueux pommier Page 70

musiQue / opéraPhilippe Cassard / Quatuor Voce Page 6Tomás Gubitsch Quintet Page 8Soirée Jazz Guitare Page 12Les Arts Florissants Page 18Le Cabaret New Burlesque Page 21Piazzolla ! / ONJ Page 29Musique Oblique Page 32Mayra Andrade Page 41Ensemble Orchestral Contemporain Page 46L’Enfant et les sortilèges Page 48Serge Teyssot-Gay, Ibrahim Maalouf Page 53Patricia Barber Quartet Page 54Brussels Jazz Orchestra Page 61Nguyên Lê Page 68Benjamin Biolay Page 71

humour / cirQue / maGieCircus Ronaldo Page 10Qui-Vive Page 22Fellag Page 44

daNsePetites Histoires.com Page 15Play Page 19Le Corps au-delà des frontières Page 26Les Modulables Page 34Les Lecteurs Page 35Les Chemins de la Danse Page 35Le P’tit Bal Page 36Roi fatigué cherche royaume... Page 37Un Solo Page 52Bal en Chine Page 62

chez Nos parteNairesMariee Sioux Page 17à la source Page 36Le Misanthrope Page 47Chloé Moglia / Lisbeth Gruwez Page 60Erna Ómarsdóttir Page 62Jett Live Page 63

arts plastiQuesRodolphe Huguet Page 74Benjamin Nuel Page 75Nicolas Pinier Page 76L’embarras du choix Page 77Cyril Jarton Page 78

actioNs culturelles Page 80

tarifs Page 82

iNfos pratiQues Page 86

Index

à voir eN familleLes Sorcières Page 9Circus Ronaldo Page 10Petites Histoires.com Page 15Frankenstein Page 28Les Modulables Page 34Les Lecteurs Page 35Les Chemins de la Danse Page 35Le P’tit Bal Page 36à la source Page 36Roi fatigué cherche royaume... Page 37L’Enfant et les Sortilèges Page 48L’Enfant de la haute mer Page 49Mon amoureux noueux pommier Page 70

L’association Olivier Thévenin, président / Evelyne Petit, vice-présidente / Marc Simondi, trésorier / Isabelle Chanal, secrétaire / Béatrice Lafitte, membre associée / Jean-Patrick Anselmoz, membre associé

L’équipe Directeur : Thierry Vautherot / Administratrice : Nathalie Cravé / Secrétaire générale : Elise Ruysschaert Directrice des arts plastiques : Monique Chiron / Graphiste : Stéphanie Renaud / Secrétaire de direction : Séverine Cara Secrétaires : Roselyne Buchwalter, Nathalie Kromer / Comp-table principale : Ludivine Trincklin / Comptable : Laïla El Moumane / Directeur des relations avec le public : Jérôme Araujo / Responsable du secteur éducatif : Sonia Pérez Responsable du secteur associatif et comités d’entreprise : Marion Treussard / Responsable de l’accueil : Sylvie Jannière / Hôtesse d'accueil : Caroline Diet / Attachée aux relations avec le public : Samantha Prudot / Directeur tech-nique : Jacques Courtot / Régisseur général : Boris Husser Régisseur son : Olivier Renaud / Régisseur lumières : Sylvain Lapouge / Gardien : Patrice Cardot / Agents d’entretien : Michèle Martinet, Nathalie Benaïssa et Agnès LahssenEt le personnel intermittent, les hôtesses d’accueil et les chargés de diffusion

Directeur de la publication : Thierry Vautherot / Responsable de la publication : Elise Ruysschaert / Graphisme : Stépha-nie Renaud / Tirage 25 000 exemplaires. Imprimé par Est Imprim, Montbéliard / Dépôt légal troisième trimestre 2012 Numéros de licences : 1-1045584, 2-1045585, 3-1045586

La photographie de couverture d'Hélène Bamberger illustre le spectacle Le Barrage contre le Pacifique mis en scène par Moïse Touré, d'après le texte de Marguerite Duras (voir p. 67).

Le Granit est subventionné par la Ville de Belfort, la DRAC Franche-Comté, le Conseil général du Territoire de Belfort, la Communauté de l’Agglomération Belfortaine et le Conseil régional de Franche-Comté.

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le Granit scène nationale, Belfort

1 faubourg de MontbéliardCS 20117, 90002 Belfort Cedex

03 84 58 67 67

www.legranit.org