Remise de granit

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Une coopération franco Une coopération franco Une coopération franco Une coopération franco-allemande pour la Mémoire allemande pour la Mémoire allemande pour la Mémoire allemande pour la Mémoire du KL du KL du KL du KL- Natzweiler et de ses Natzweiler et de ses Natzweiler et de ses Natzweiler et de ses Kommandos Kommandos Kommandos Kommandos Commune de Natzwiller Commune de Mosbach Retour de Kommando, dessin de Henri Gayot, déporté au KL-Natzweiler Collections du CERD - Droits réservés Arbeit im Stollen, dessin de Jacques Barreau, déporté au KZ-Neckarelz Collections du CERD - avec l’aimable autorisation de Mme Peeters Barrau Remise officielle de granit de la « Remise officielle de granit de la « Remise officielle de granit de la « Remise officielle de granit de la « carrière du Struthof carrière du Struthof carrière du Struthof carrière du Struthof » au KZ au KZ au KZ au KZ-Gedenkstätte Neckarelz Gedenkstätte Neckarelz Gedenkstätte Neckarelz Gedenkstätte Neckarelz site du Struthof le 6 octobre 2010

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Remise officielle de granit de la "carrière du Struthof" au KZ-gedenkstätte Neckarelz, le 6 octobre 2010

Transcript of Remise de granit

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Une coopération francoUne coopération francoUne coopération francoUne coopération franco----allemande pour la Mémoireallemande pour la Mémoireallemande pour la Mémoireallemande pour la Mémoire du KLdu KLdu KLdu KL---- Natzweiler et de ses Natzweiler et de ses Natzweiler et de ses Natzweiler et de ses Kommandos Kommandos Kommandos Kommandos

Commune de Natzwiller

Commune de Mosbach

Retour de Kommando, dessin de Henri Gayot, déporté au KL-Natzweiler Collections du CERD - Droits réservés

Arbeit im Stollen, dessin de Jacques Barreau, déporté au KZ-Neckarelz Collections du CERD - avec l’aimable autorisation de Mme Peeters Barrau

Remise officielle de granit de la «Remise officielle de granit de la «Remise officielle de granit de la «Remise officielle de granit de la « carrière du Struthofcarrière du Struthofcarrière du Struthofcarrière du Struthof »»»» au KZau KZau KZau KZ----Gedenkstätte Neckarelz Gedenkstätte Neckarelz Gedenkstätte Neckarelz Gedenkstätte Neckarelz site du Struthof le 6 octobre 2010

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Ein Projekt der deutschEin Projekt der deutschEin Projekt der deutschEin Projekt der deutsch----französischen Zusammenarbeitfranzösischen Zusammenarbeitfranzösischen Zusammenarbeitfranzösischen Zusammenarbeit Im Gedenken an die Geschichte Im Gedenken an die Geschichte Im Gedenken an die Geschichte Im Gedenken an die Geschichte des Konzentrationslagers Natzweiler und seiner Aussenlagerdes Konzentrationslagers Natzweiler und seiner Aussenlagerdes Konzentrationslagers Natzweiler und seiner Aussenlagerdes Konzentrationslagers Natzweiler und seiner Aussenlager

Gemeinde Natzwiller

Grosse Kreisstadt Mosbach

Retour de Kommando, dessin de Henri Gayot, déporté au KL-Natzweiler Collections du CERD - Droits réservés

Arbeit im Stollen, dessin de Jacques Barreau, déporté au KZ-Neckarelz Collections du CERD - avec l’aimable autorisation de Mme Peeters Barrau

Feierliche Übergabe von Granitgestein aus dem «Feierliche Übergabe von Granitgestein aus dem «Feierliche Übergabe von Granitgestein aus dem «Feierliche Übergabe von Granitgestein aus dem « Steinbruch Steinbruch Steinbruch Steinbruch NatzweilerNatzweilerNatzweilerNatzweiler » an die KZ» an die KZ» an die KZ» an die KZ----Gedenkstätte NeckarelzGedenkstätte NeckarelzGedenkstätte NeckarelzGedenkstätte Neckarelz

Lagerlände Struthof 6. Oktober 2010

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1944, c'était l'école primaire du village…1944, c'était l'école primaire du village…1944, c'était l'école primaire du village…1944, c'était l'école primaire du village… Les cris et rires des enfants avaient laissé place aux hurlements des SS. L'école était devenue camp de concentration, Nec-karelz I, sur la commune de Neckarelz (qui sera rattaché en 1977 à la ville de Mosbach), Kommando annexe du KL-Natzweiler. La cour de récréation tenait lieu de place d'appel, avant le départ pour le travail vers les mines enterrées de la vallée du Neckar, où sont bientôt installés d'autres Kommandos… La Vallée du Neckar est, pour reprendre les propos de Robert STEEGMANN, "une pièce essentielle dans la nébuleuse admi-nistrée par le KL-Natzweiler". C'est un vaste ensemble de mines, où s'échinent les travailleurs forcés, dès 1942, puis les dé-tenus concentrationnaires dès mars 1944. Equipe de jour, équipe de nuit… on compte jusqu'à 2 000 détenus civils et concentrationnaires par 24h pour travailler dans le tunnel… les conditions de (sur)vie y sont épouvantables 1. Enfin, ce complexe prend une importance administrative nouvelle, avec l'évacuation du camp central, au Struthof, en sep-tembre 1944 : dès novembre, la Kommandantur du KL-Natzweiler s'installe, sous ce nom, à Guttenbach 2. Ainsi, on peut dire que cette vallée, -Neckarelz et ses sous-Kommandos périphériques-, constituent un "second" Natzweiler, après l'évacua-tion d'Alsace. Les marches de la mort sont l'issue souvent fatale des détenus des camps du Neckar…3 Depuis 1998, l'association Gedenkstätte KZ-Neckarelz fait visiter l'exposition qu'elle a mise en place sur ce Kommando, à Mosbach même. 15 000 visiteurs, de nombreux jeunes. Les premiers locaux, vétustes, sont détruits; le petit bâtiment qui tient ensuite lieu de musée en face de l'école depuis 2007 ne suffit plus à répondre à la fois à la demande des nombreux visiteurs, à la présentation des documents et des informations issues de recherches récentes, enfin, à la consolidation de la coopération avec les autres lieux de mémoire, en particulier le Struthof. 2005, les camps annexes sont présentés au musée de l'ancien camp central, au Struthof. Ce volet majeur de l'histoire du camp de concentration de Natzweiler est désormais rappelé dans le musée de l'ancien camp, sur le site du Struthof, grâce à la coopération de l'association notamment; il est aussi l'objet d'une présentation précise et étayée dans l'ouvrage issu de sa thèse de doctorat, publié par Robert STEEGMANN, qui a accompagné la création du musée et suit aujourd'hui les travaux du site de Mosbach. 2 juillet 2009 un accord de coopération scientifique est signé entre les responsables de Neckarelz, le Centre européen du résistant déporté-STRUTHOF, et des représentants de la recherche et des universités, allemands et français. Le Centre euro-péen a déjà apporté son concours à la constitution d'un fonds documentaire et muséographique pour illustrer les salles du futur musée consacrées au camp central. Mais il faut aller plus loin! Des liens se sont maintenant tissés entre responsables des sites, en France et en Allema-Mais il faut aller plus loin! Des liens se sont maintenant tissés entre responsables des sites, en France et en Allema-Mais il faut aller plus loin! Des liens se sont maintenant tissés entre responsables des sites, en France et en Allema-Mais il faut aller plus loin! Des liens se sont maintenant tissés entre responsables des sites, en France et en Allema-gne ; les uns et les autres soutiennent leurs actions pour la transmission de l'histoire et l'entretien de la mémoire gne ; les uns et les autres soutiennent leurs actions pour la transmission de l'histoire et l'entretien de la mémoire gne ; les uns et les autres soutiennent leurs actions pour la transmission de l'histoire et l'entretien de la mémoire gne ; les uns et les autres soutiennent leurs actions pour la transmission de l'histoire et l'entretien de la mémoire des lieux. Tous deux situés, complètement (Neckarelz) ou partiellement des lieux. Tous deux situés, complètement (Neckarelz) ou partiellement des lieux. Tous deux situés, complètement (Neckarelz) ou partiellement des lieux. Tous deux situés, complètement (Neckarelz) ou partiellement 4, sur les terrains communaux, les municipali-tés de Natzwiller et Mosbach ont éminemment leur place dans ce rappel et dans le message que l'on peut maintenant trans-mettre aux habitants, aux visiteurs de ces sites : un message de fidélité à l'histoire, d'hommage aux victimes, de fraternité. Ainsi, le 6 octobre 2010, du granit de la carrière de l'ancien camp sera officiellement remis par Monsieur le Maire de Natz-willer à Monsieur le Maire (Oberbürgermeister) de Mosbach. Il sera présenté dans les futures installations du musée de Neckarelz. Je les salue et les remercie très vivement pour cet accompagnement dans cette démarche qui dépasse de loin le symbole et l'intention. Ils traduisent en acte l'amitié franco-allemande. Je remercie chaleureusement et renouvelle mes encouragements amicaux à Dorothee ROOS, qui porte admirablement ce projet, en lui souhaitant alors les meilleures suites pour la mise en œuvre et bientôt l'inauguration du musée, et les belles perspectives d'échanges culturels, pédagogiques et mémoriels franco-allemands qu'elles promettent. Valérie DRECHSLER directrice du Centre européen du résistant déporté Office national des anciens combattants et victimes de guerre

1. Voir Robert STEEGMANN, STRUTHOF, le KL-Natzweiler et ses Kommandos, une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945, Strasbourg, La Nuée bleue, 2005, chapitre 4, "Mourir au camp". 2. Robert STEEGMANN, op.cit.i, p.279 et suivantes. 3. Robert STEEGMANN, Op.cit., pp. 167-172. 4. La carrière de l'ancien camp de Natzweiler est aujourd'hui sur le terrain de la commune de Natzwiller.

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Le camp annexe de Neckarelz et les camps du NeckarLe camp annexe de Neckarelz et les camps du NeckarLe camp annexe de Neckarelz et les camps du NeckarLe camp annexe de Neckarelz et les camps du Neckar La création du camp La création du camp La création du camp La création du camp : Le camp annexe de Neckarelz fut érigé le 15 mars 1944 après la délocalisation de l’usine de moteurs d’aviation Daimler-Benz de Genshagen vers Obrigheim/Neckar. Cette délocalisation était un projet du Jägerstab, l’état-major chargé de transférer les lieux de production sensibles sous terre afin d’être à l'abri des bombardements. Le projet pris le nom de code « A8 » et la nouvelle usine Daimler-Benz d’Obrigheim le nom de camouflage « Goldfisch ». Les déportés Les déportés Les déportés Les déportés : le premier convoi de 500 déportés en provenance du KL-Dachau arriva à Neckarelz le 16 mars 1944. Les déportés furent placés dans l’école primaire de Neckarelz. Ils durent d’abord transformer l’école en camp de concentration ; la cour de l’école devint la place d’appel. Puis ils durent transformer la plâtrière d'Obrigheim en unité de production, au prix d’un effort de travail considérable. Le délai prévu ne pouvant être tenu, d’autres déportés furent transférés en renfort. Le 27 avril 1944, un convoi de déportés de Groß-Rosen arriva à Neckarelz. Puis, le 16 mai 600 autres déportés arrivèrent de Sach-senhausen et le 23 juillet 1944, un convoi en provenance de Dachau livrait 1 000 autres hommes. Le bâtiment de l’école se révélant bientôt trop petit, l’ancien camp du Reichsarbeitsdienst, le Service du travail pour le Reich, de Neckarach fut trans-formé en camp pour 1 200 déportés.

Le travail Le travail Le travail Le travail : le camp Neckarelz II (près de l’ancienne gare, avec 1 000 déportés) fut établi début août 1944. Les hommes tra-vaillaient en deux équipes de 12 heures chacune dans la galerie souterraine. Le travail rude, la nourriture insuffisante et les mauvaises conditions d’hygiène provoquèrent de nombreuses épidémies. Les déportés étaient aussi employés à la cons-truction de baraques pour les ouvriers civils de Daimler-Benz. Ainsi, à partir de septembre, les camps annexes de Neckarbis-chofsheim et d’Asbach furent construits, dans lesquels seulement 100 et 150 déportés furent placés jusqu’à la fin de la guerre. D’autres petits camps annexes de Neckarelz firent leur apparition à l’automne 1944 à Bad Rappenau et Oberschef-flenz. Dans la dernière année de guerre, environ 4 000 déportés travaillèrent au projet de délocalisation « A8 », la plupart venus de France, Pologne et Russie, presque 20 nations étant représentées au total dans les camps.

L’évacuationL’évacuationL’évacuationL’évacuation : les camps du Neckar furent évacués fin mars 1945 : les déportés capables de marcher furent envoyés à pied à Dachau, où une partie d’entre eux arriva un mois plus tard, le second groupe marcha de Neckarelz à Kupferzell, d’où il fut transporté en train jusqu’à Dachau. Les déportés incapables de marcher et les malades devaient être acheminés vers Da-chau directement par le train. En raison de la destruction des lignes de chemin de fer, ils ne parvinrent cependant qu’à Os-terburken, situé à 30 km de Mosbach, où ils furent libérés par des troupes américaines le 4 avril 1945.

Les commandants du camp furent condamnés pour leurs crimes dans d’autres camps de concentration, tandis que quel-ques gardiens et déportés ayant exercé une fonction furent traduits devant le tribunal militaire français de Rastatt. Aujourd’hui, le lieu commémoratif du camp annexe de Neckarelz veille à la mémoire des camps du Neckar. Aujourd’hui, le lieu commémoratif du camp annexe de Neckarelz veille à la mémoire des camps du Neckar. Aujourd’hui, le lieu commémoratif du camp annexe de Neckarelz veille à la mémoire des camps du Neckar. Aujourd’hui, le lieu commémoratif du camp annexe de Neckarelz veille à la mémoire des camps du Neckar. Un musée aménagé en face de l’école primaire Clemens-Brentano (anciennement camp I) ainsi qu’un parcours pédagogique historique, à Obrigheim, près de la galerie souterraine de l’ancienne firme « Goldfisch » rendent compte avec réalisme de la vie, du travail et des souffrances des anciens déportés du KZ.

Comme les autres camps de concentration, le KLComme les autres camps de concentration, le KLComme les autres camps de concentration, le KLComme les autres camps de concentration, le KL----Natzweiler administre un réseau de camps annexes, Natzweiler administre un réseau de camps annexes, Natzweiler administre un réseau de camps annexes, Natzweiler administre un réseau de camps annexes, environ 70, situés en Allemagne, en Alsace annexée et, pour deux d'entre eux, en France occupée.environ 70, situés en Allemagne, en Alsace annexée et, pour deux d'entre eux, en France occupée.environ 70, situés en Allemagne, en Alsace annexée et, pour deux d'entre eux, en France occupée.environ 70, situés en Allemagne, en Alsace annexée et, pour deux d'entre eux, en France occupée.

Représentation virtuelle du futur Mémorial de Neckarelz - Droits réservés

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Centre européen du résistant déportéCentre européen du résistant déportéCentre européen du résistant déportéCentre européen du résistant déporté Site de l’ancien camp de Natzweiler ONACVG 67130 Natzwiller 03 88 47 44 67

Contact presseContact presseContact presseContact presse Michaël VERRY [email protected] T 03 88 47 44 59

KZKZKZKZ----Gedenkstätte Neckarelz e.VGedenkstätte Neckarelz e.VGedenkstätte Neckarelz e.VGedenkstätte Neckarelz e.V.... Mosbacher Str. 39 74821 Mosbach-Neckareiz Tél. + 49 6261 670 653 e-mail: [email protected] Site web: www.kz-denk-neckarelz.de/index.htm

ProgrammeProgrammeProgrammeProgramme 10h00 10h00 10h00 10h00 accueil : hall du Centre européen du résistant déporté (CERD)accueil : hall du Centre européen du résistant déporté (CERD)accueil : hall du Centre européen du résistant déporté (CERD)accueil : hall du Centre européen du résistant déporté (CERD)

10h1510h1510h1510h15 visite de l’ancien camp de Natzweiler et de son musée, visite de l’ancien camp de Natzweiler et de son musée, visite de l’ancien camp de Natzweiler et de son musée, visite de l’ancien camp de Natzweiler et de son musée, en particulier les espaces consacrés aux camps annexes

11h15 11h15 11h15 11h15 cérémonie de remise de granit à la carrière du Struthof cérémonie de remise de granit à la carrière du Struthof cérémonie de remise de granit à la carrière du Struthof cérémonie de remise de granit à la carrière du Struthof par Monsieur le Maire de Natzwiller à Monsieur le Maire de Mosbach

11h45 11h45 11h45 11h45 dépôt d’une gerbe commune dépôt d’une gerbe commune dépôt d’une gerbe commune dépôt d’une gerbe commune par Messieurs les Maires, Mémorial de la déportation 12h0012h0012h0012h00 allocutions au CERDallocutions au CERDallocutions au CERDallocutions au CERD Madame Valérie Drechsler, Directrice du CERD Madame Dorothee Roos, Présidente de l’association Neckarelz Monsieur André Woock, Maire de Natzwiller Monsieur Michaël Jann, Maire/Oberbürgermeister de Mosbach 13h00 13h00 13h00 13h00 verre de l’amitiéverre de l’amitiéverre de l’amitiéverre de l’amitié

InformationInformationInformationInformation

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Visite du Centre européen du résistant déporté : La Kartoffelkeller

Madame Valérie Drechsler, directrice du CERD

Monsieur André Woock, maire de Natzwiller

Monsieur Michaël Jann, maire/Oberbürgermeister de Mosbach

Madame Dorothee Roos, présidente de l’association Neckarelz

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Le groupe se dirige vers le site de l’ancien camp de Natzweiler

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Le musée du camp

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Les portraits de Francine Mayran, exposition Témoigner de ces vies, du 12 septembre au 24 décembre

Les explications de Madame Roos, dans la partie du musée consacrée aux camps annexes

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Monsieur Konrad Pflug, directeur du Centre de formation civique au Bade-Würtemberg (Landeszentrale für Politische Bildung)

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Remise symbolique d’une pierre de granit par le maire de Natzwiller au maire de Mosbach

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Dépôt d’une gerbe commune au Mémorial national de la Déportation

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Une minute de silence

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Les discours

Madame Drechsler

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Monsieur Woock

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André WOOCK Maire de Natzwiller Madame Dorothée Ross, Monsieur le Maire, Madame la directrice du centre européen du résistant déporté, mesdames et messieurs.

Madame Dorothée Ross lorsque vous m'avez demandé l'autorisation de prélever des pierres sur le site de la carrière je ne pouvais que répondre favorablement à votre demande. Nekarelz fait parti des nombreux camps annexes de camps de concentration de Natzweiller-Struthof. Une école primaire servait de Camp pour loger les prisonniers. Quelle tristesse: un lieu qui était un espace de vie, de joie qui ne devait résonner que de rires d'enfant ou d'une cloche qui rassemblait des enfants après la récréation a été transformé en lieu de désespoir et de mort. Si mes renseignements sont exacts, cinq salles de classe avaient été transformées en dortoirs pour les quelque 800 détenus. La cour de l'école était désormais une place d'appel. Par conséquent, des fils barbe-lés et des miradors avaient été construits. C'est un triste destin pour une école. Le site du Struthof était également autrefois une espace de vie et d'allégresse puisque l'on pouvait s'adon-ner aux joies des sports d'hivers En septembre 1940, le colonel SS Blumberg, bourgmestre de Schirmeck, ingénieur géologue, s'intéresse au granit rose de la région de Natzweiler et détermine le lieu d’implantation d’un camp dont les déportés travailleraient à l’exploitation du gisement. Le camp est officiellement ouvert le 1er mai 1941. Natzweiler est le nom germanisé de la commune alsacienne de Natzwiller, la population locale est aujour-d'hui très attentive au respect de cette distinction.

Ces deux sites ont donc malheureusement beaucoup de similitudes. Ils étaient tous les deux des lieux de joie et de vie, la barbarie Nazie en a fait des lieux de terreur et de mort au nom d'une idéologie extrémiste. Nous vivons aujourd'hui dans un pays en paix. Les armes se sont tues depuis 60 ans. Perpétuer le souve-nir de ces témoins de l'histoire, c'est les remercier de leur héritage. Le devoir de mémoiredevoir de mémoiredevoir de mémoiredevoir de mémoire, c'est faire en sorte que toutes ces souffrances n'aient pas été acceptées pour rien.... Nous pouvons tous faire quelque chose, quelque soit notre geste, pour mériter le sacrifice de ces gens qui nous ressemblaient tant. Les morceaux de la carrière qui sont désormais en votre possession sont un symbole du travail rude dans de mauvaises conditions hygiéniques avec une nourriture insuffisante que durent supporter des Hommes. Je suis certain qu'ils trouveront une place de choix au sein de votre lieu commémoratif. Pour conclure j'emprunterai ces mots à l'historienne Madeleine Rebériou , née Madeleine Amoudruz

"Expliquer le crime, lui donner sa dimension historique, comparer le génocide nazi à d'autres cri-"Expliquer le crime, lui donner sa dimension historique, comparer le génocide nazi à d'autres cri-"Expliquer le crime, lui donner sa dimension historique, comparer le génocide nazi à d'autres cri-"Expliquer le crime, lui donner sa dimension historique, comparer le génocide nazi à d'autres cri-mes contre l'humanité, c'est le combattre. C'est ainsi, et non par la répression, que l'on forme des mes contre l'humanité, c'est le combattre. C'est ainsi, et non par la répression, que l'on forme des mes contre l'humanité, c'est le combattre. C'est ainsi, et non par la répression, que l'on forme des mes contre l'humanité, c'est le combattre. C'est ainsi, et non par la répression, que l'on forme des esprits libres. "esprits libres. "esprits libres. "esprits libres. "

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André WOOCK Bürgermeister Natzwiller Sehr geehrte Frau Roos, Herr Bürgermeister Jann, sehr geehrte Frau Direktorin des CERD, meine Damen und Herren, Als Sie, Frau Roos, mich um die Erlaubnis gebeten haben, Steine aus dem Steinbruch wegzunehmen, konnte ich diese Anfrage nur positiv beantworten. Neckarelz war Teil des Außenlagersystems des Konzentrationslagers Natzweiler. Eine Grundschule wurde zum Lager umgewandelt, um KZ-Häftlinge unterzubringen. Was für eine traurige Geschichte: ein Ort, an dem Leben und Fröhlichkeit herrschen, an dem nichts zu hören sein sollte außer Kinderlachen und dem Ton der Schulglocke, der nach der Pause zum Unterricht ruft, wurde zu einem Ort der Verzweiflung und des Todes umgewandelt. Wenn ich recht unterrichtet bin, wurden aus dem 5 Klassenzimmern Schlafsäle für etwa 800 Häftlinge. Der Schulhof diente als Appellplatz, es gab Stacheldraht und Wachen. Für eine Schule ein wirklich trauriges Schicksal. Der Ort, an welchem der Struthof liegt, war früher ebenfalls ein Ort fröhlicher Entspannung, denn dort konnte man sich den Freuden des Wintersports hingeben. Im September 1940 interessierte sich der SS-Scharführer Blumberg, der auch Bürgermeister von Schirmeck und von Haus aus Geologe war, für den rosa Granit der Gegend um Natzweiler und legte fest, dass dort ein Lager entstehen und die Häftlinge zum Abbau der Granitlagerstätte herangezogen werden sollten. Das Lager wurde am 1. Mai 1941 offiziell eröff-net. Natzweiler ist der eingedeutschte Name der elsässischen Gemeinde Natzwiller; die Menschen, die hier leben, sind sehr daran interessiert, dass dies genau unterschieden wird. Die beiden Orte haben also manche Ähnlichkeit. Sie waren Orte der Lebensfreude, aus welchen die Barba-rei der Nazis im Namen einer extremistischen Ideologie Orte von Terror und Tod gemacht hat. Heute leben wir in einem friedlichen Land. Die Waffen schweigen seit über 60 Jahren. Wenn wir die Erinnerung an die Zeugen dieser Zeit wach halten, dann nehmen wir ihr Erbe dankbar auf. Die Aufgabe der Erinnerung ist es, dafür zu sorgen, dass all dieses Leid nicht umsonst war. Wir können alle etwas dazu beitragen, was auch immer es sei, um uns des Opfers, das diese Menschen auf sich genommen haben, wert zu erzeigen. Sie waren Menschen, die uns glichen. Die Steinbrocken aus der Steinbruch, die ihnen fortan gehören, sind ein Symbol der harten Arbeit, welche diese Menschen ertragen mussten, unter schlechten hygienischen Bedingungen und unzureichender Ernä-hrung. Ich bin sicher, dass sie in Ihrer Gedenkstätte einen besonderen Platz finden werden. Zum Schluss möchte ich ein Wort der Historikerin Madeleine Rebériou, geb Amoudruz (Tochter eines ehe-maligen Häftlings, A. d. Ü.) zitieren, das lautet:

„Das Verbrechen erklären, ihm seine historische Dimension geben und den nationalsozialistischen „Das Verbrechen erklären, ihm seine historische Dimension geben und den nationalsozialistischen „Das Verbrechen erklären, ihm seine historische Dimension geben und den nationalsozialistischen „Das Verbrechen erklären, ihm seine historische Dimension geben und den nationalsozialistischen Völkermord mit anderen Verbrechen gegen die Menschlichkeit vergleichen heißt, dieses Verbrechen Völkermord mit anderen Verbrechen gegen die Menschlichkeit vergleichen heißt, dieses Verbrechen Völkermord mit anderen Verbrechen gegen die Menschlichkeit vergleichen heißt, dieses Verbrechen Völkermord mit anderen Verbrechen gegen die Menschlichkeit vergleichen heißt, dieses Verbrechen zu bekämpfen. Nur auf diese Weise und nicht durch Unterdrückung formt man freie Geister.“zu bekämpfen. Nur auf diese Weise und nicht durch Unterdrückung formt man freie Geister.“zu bekämpfen. Nur auf diese Weise und nicht durch Unterdrückung formt man freie Geister.“zu bekämpfen. Nur auf diese Weise und nicht durch Unterdrückung formt man freie Geister.“

ÜbersetzungÜbersetzungÜbersetzungÜbersetzung

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Monsieur Jann

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Michaël YANN Oberbürgermeister Mosbach

Sehr geehrte Frau Drechsler, sehr geehrter Herr Kollege Woock, sehr geehrter Herr Pflug, liebe Frau Roos, meine Damen und Herren, Es ist sehr bewegend für mich, heute hier zu sein. Das Centre Européen, das Gelände des ehemaligen Lagers und das Lagermuseum, der Steinbruch – alle diese Orte zu sehen war für mich eine wichtige und sicherlich unvergessliche Erfahrung. Sie bilden den dunklen Hintergrund dafür, dass wir heute zusammengekommen sind, um ein neues Kapitel deutsch-französischer Zusammenarbeit aufzuschlagen. Die Gemeinde Mosbach hat mit einer solche Zusammenarbeit bereits gute Erfahrungen gemacht. Das Nicolaus-Kistner-Gymnasium in Mosbach unterhält seit 1957 eine Schulpartnerschaft mit dem Lycée Jean de la Fontaine und dem Collège Jean Racine in Château-Thierry. Das ist eine der langjährigsten Partnerschaften überhaupt, geknüpft schon sechs Jahre vor dem Elysée-Vertrag zwischen Charles de Gaulle und Konrad Adenauer. Die Stadt Mosbach als Gemeinwesen hat später nachgezogen, die Städtepartnerschaft mit Château-Thierry wurde 1974 offiziell begründet. Diese Partnerschaften waren sehr wichtig, um die Gräben zuzuschütten, welche eine von Staats wegen gep-flegte Feindschaft und drei Kriege zwischen unseren beiden Ländern aufgerissen haben. Doch ist es wichtig, die Vergangenheit nicht einfach mit dem Mantel des Schweigens zuzudecken. Wir müssen auch die dunklen Kapitel anschauen und mit diesem Teil der Geschichte umgehen. Dazu gehört, dass es nur 5 km von unserer Stadt entfernt im letzten Kriegsjahr eine unterirdische Rüstungsfabrik gab, in der 5 000 KZ-Häftlinge und 5 000 andere Zwangsarbeiter aus ganz Europa schuften mussten. Von den KZ-Häftlingen war jeder Vierte Franzose, praktisch alle waren deportierte Widerstandskämpfer. Die Häftlinge waren in sechs Kon-zentrationslagern in der Region untergebracht, alle wurden en als Außenlager des Kl Natzweiler-Struthof von dem Ort aus verwaltet, an dem wir heute stehen. Zwei dieser Außenlager befanden sich im Dorf Neckarelz. 1944/45 lebten damit in Neckarelz mehr Häftlinge als Einwohner. Heute ist Neckarelz ein Stadtteil von Mosbach. Deshalb ist es heute die große Kreisstadt Mosbach, die sich der Verantwortung der Erinnerung stellt. Sie hat der ersten KZ-Gedenkstätte im Jahr 1998 Räume zur Verfügung gestellt unterstützt jetzt den Umbau von Gedenkstätte und Museum mit einer namhaften Summe. Die Forschungsarbeiten der letzten Jahre, die bereits in enger deutsch-französischer Kooperation stattfanden, haben ergeben, dass die Region am Neckar nicht nur Standort von Außenlagern war, sondern dass auch die Kommandantur des Hauptlagers im Herbst 1944 in die Dörfer Binau, Guttenbach und Neunkirchen umgezogen ist. Auch sie sind nur wenige Kilometer von Mosbach entfernt. Damit lag das „KL Natzweiler“ als Verwaltung-seinheit für einige Monate am Neckar, fast vor den Toren unserer Stadt. Der rosa Granit, den wir heute aus dem Steinbruch mitnehmen, wird die Verbindung symbolisieren, die in einer schrecklichen Vergangenheit zwischen dem Lager Natzweiler-Struthof und unserer Region bestand. Gleichzei-tig wird sich die gute Zusammenarbeit , die zwischen dem Centre Européen und der KZ-Gedenkstätte Neckarelz bereits besteht, durch hoffentlich zahlreiche wissenschaftliche und pädagogische Projekte noch vertiefen. Diese Zusammenarbeit steht im Dienst einer friedlichen Zukunft und einer guten Miteinanders in Europa, deren Herz und Motor die deutsch-französische Freundschaft bleibt. Ich danke der Gemeinde Natzwiller und meinem Kollegen, Herrn Bürgermeister Woock, dass wir aus dem Steinbruch Granitsteine mitnehmen dürfen, obwohl er als „Monument National“ eigentlich unantastbar ist. Ich danke Herrn Pflug von der Landeszentrale für politische Bildung Baden-Württemberg für die gute Betreuung der KZ-Gedenkstätte auf Landesebene in den letzten 12 Jahren. Ganz besonders möchte ich Frau Valérie Drech-sler dafür danken, dass sie sich mit aller Kraft für das Gelingen der Zusammenarbeit zwischen den beiden Ge-denkstätten auf französischem und deutschem Boden einsetzt - und natürlich auch für ihre Gastfreundschaft am heutigen Tag.

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Madame Roos

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Dorothee ROOS présidente de l’association « KZ-Gedenkstätte Neckarelz » Messieurs les maires des communes de Natzwiller et de Mosbach, M. Pflug, Madame la direc-trice du CERD devenue, au fil des années, ma chère collègue Valérie, Mesdames et Messieurs, vous me voyez aussi très émue de cette cérémonie que nous venons de vivre. Quand je suis venue la première fois au Struthof il y a 15 ans, à l’occasion des cérémonies du cinquantenaire de la fin guerre, j’avais l’impression que cet endroit était un lieu maudit. Même si la cérémonie se déroulait au mois de juin, il faisait très frais, il pleuvait, un brouillard humide et glacial nous enveloppait. Et vous le savez tous – le camp du Struthof était en fait un lieu maudit. Dès cette date, je suis venue ici tant de fois que je ne sais plus les compter. Le lieu n’a rien perdu de l’horreur qu’il respire. Je peux dire quand-même que, entre-temps, j’aime venir ici. Le sentiment d’étrangeté et même de honte que j’ai éprouvée à l’époque s’est complètement perdu. C’est d’abord l’amitié que des anciens détenus du Struthof et des camps du Neckar me montraient tant de fois qui a causé ce changement. Le fait qu’ils appréciaient le travail de mé-moire que nous essayons de faire à Nec-karelz nous a beaucoup motivés et nous a donné l’énergie nécessaire pour accomplir cette tâche qui est le de-voir de mémoire. Mais c’est aussi l’esprit de collégialité, de bonne coopération et même de l’amitié que nous avons trouvé chez vous qui nous encourage de continuer. Nous l’avons trouvé auprès de la respon-sable du Centre européen, auprès de l’historien M. Steegmann, auprès des autorités locales et encore beaucoup d’autres. Le granit rose que vous, M. le maire, avez eu l’amabilité de nous offrir, sera présenté dans une salle de notre futur musée qui portera le nom de « Natzweiler sur Neckar ». Comme Madame Drechsler l’a déjà évoqué, la région du Neckar a hébergé, à partir de novembre 1944, la commandanture du camp-souche et l’état-major administratif. Ainsi, l’histoire des camps du Neckar fait partie de l’histoire du Struthof, notre exposition en ra-contera le dernier chapitre. Je vous remercie de ce don particulier qui nous honore, et je vous prie de transmettre mes re-merciements aussi à votre conseil municipal. Vous venez d’évoquer dans votre discours le nom du SS Blumberg qui s’est intéressé au granit rose des Vos-ges. C’est l’histoire que je connaissais aussi. Cependant, il y a quelques jours j’ai lu un article d’un historien allemand de l’université de Freiburg qui dit que c’était Albert Speer lui-même qui avait découvert le granit en 1940 et aussi lui qui avait décidé d’ériger un camp de concentration ici, tout près de la carrière qu’ il voulait faire exploiter. A l’époque, Albert Speer était l’architecte préféré par Hitler, pour être nommé plus tard ministre de l’armement aérien. Dans cette fonction, il était le responsable direct, au niveau de l’administration du Reich, de l’usine sou-terraine où travaillaient les détenus des camps du Neckar. Si l’histoire est vraie, elle prouve une nouvelle fois que Speer était, en plusieurs sens du mot, « l’architecte de la mort ». Dans l’architecture de notre future exposition, le granit rose aura donc un rôle multiple. D’un côté, il symbolise-ra la mort et la terreur nazies qu’ont subies les détenus, mais aussi la région alsacienne. De l’autre côté, il de-viendra, à partir d’aujourd’hui, un signe vivant de notre coopé-ration et de l’amitié franco-allemande. Je vous en remercie de tout cœur ! Mon dernier remerciement s’adresse à mon cher ami Friedolf Fehr, conseiller municipal de Mosbach et tailleur de pierre qui a accepté sans hésiter la mission du transport des cailloux. Merci.

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Le verre de l’amitié

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Journal L’Ami Hebdo, 17.10.2010