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    RAPPORT 2012DE LINSPECTEURDE LA SRETHYDRAULIQUE

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    Ce rapport est dabord destin au Prsident dEDF et a pour objet de lui prsenter

    le jugement de lInspecteur sret hydraulique sur le niveau de la sret hydraulique

    EDF en 2012.

    Il sadresse aussi tous les acteurs de la sret hydraulique, commencer par le

    Directeur Excutif Groupe, en charge de la Production et de lIngnierie, et le Directeur

    de la Division Production Ingnierie Hydraulique (DPIH) qui, par leurs actions et leur

    engagement, contribuent la sret. Il atteindra son but sil leur donne des axes de

    r exion, ou de pistes damlioration de la sret dans ses diffrentes composantes.

    Il tend insister sur les points amliorer, plutt que sur les forces et le travail dj

    ralis, il doit ainsi tre compris comme un instrument de progrs.

    Ce rapport est le premier que je ralise et je remercie P. Lefvre, qui jai succd

    en milieu danne 2012, pour lensemble des changes que nous avons eus cette

    occasion.

    Ce rapport sappuie sur les observations ralises lors des visites de terrain. Je tiens

    remercier tous ceux que jai rencontrs, toutes les quipes visites, pour leur accueil, la

    qualit des prsentations et des dbats, et la transparence dans laquelle mes visites

    de terrain se droulent.

    Patrice Batouf etInspecteur Sret Hydraulique

    Paris, le 24 janvier 2013

    AVANT-PROPOS

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  • ANNEXES

    A Organigramme de la Division production et ingnierie hydraulique n 2012

    B Prsentation et organisation de la DPIH

    C Cartographie des units de la DPIH

    D Les diffrents types de barrages et damnagements ; fonctionnement dune centrale hydrolectrique

    E Grille de cotation interne des vnements de sret hydraulique

    F Niveau de gravit des EISH selon larrt du 21 mai 2010

    G Tableaux des indicateurs de sret de la DPIH

    H Lexique

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    01 // La synthse de 2012 7

    02 // La sret dexploitation Les indicateurs 13

    03 // La gestion des ouvrages soumis au risque crue 21

    04 // La matrise de la sret du patrimoine et la stratgie de maintenance long terme 25

    05 // Le management de la sret 31

    06 // La dmarche OMISH 39

    07 // RenouvEau, un apport pour la sret ds aujourdhui 43

    08 // Renforcer le niveau de sret par les tudes de danger et les revues de sret 47

    09 // Les comptences 51

    10 // SEI Corse 57

    SOMMAIRE

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    LA SYNTHSE DE 2012

    01CHAPITRE

    Barrage de Luzech, sur le Lot - UP Centre EDF / Patrice DHUMES

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  • 01CHAPITRE

    LORGANISATION DE BASE DE LA DPIH1 EST ROBUSTE

    Les quipes oprationnelles dexploitation ralisent la surveillance et les manuvres des matriels sur les ouvrages en situation normale et en crue. Elles dis-posent dune organisation pour suivre et effectuer la maintenance courante et mobilisent aussi des quipes rgionales ddies pour la maintenance lourde et pour des activits comme la maintenance du contrle-commande et des supports de tlcommunications. Lingnierie hydraulique apporte lappui matrise douvrage et assure la matrise duvre des grands travaux. La dtection des carts de sret est une pra-tique bien tablie lexploitation (ESSH) et lingnie-rie (ESSI). La surveillance des ouvrages hydrauliques sappuie sur un systme prouv qui combine lintervention et la coopration des quipes dexploitation et de main-tenance de proximit, des quipes rgionales de contrle et dexpertise, des quipes dingnierie. Cette organisation permet de raliser la surveillance de premier niveau et dtablir les documents de syn-thse rglementaires telles les visites techniques approfondies (VTA).Les sites les plus critiques au regard de la matrise de variations de dbits en rivire font lobjet dune atten-tion particulire des exploitants et dune prsence ren-force des hydroguides pendant les priodes estivales. Des plans dactions sont en cours pour les derniers sites concerns par ce risque.La prparation la gestion des ouvrages en crue fait partie des exigences premires des exploitants hydrauliciens. La directive Comptences-formation-quali cation crues de n 2010 a renforc lexigence dacquisition et de formalisation des comptences. La dlivrance dune autorisation de conduite en crue devient plus rigoureuse. Les cursus de formation se renforcent, mobilisant des formateurs de terrain et des outils tel le simulateur de conduite de barrage SIMBA.

    DES RSULTATS EN PROGRESSION DURABLE, MAIS 3 VNEMENTS EISH ORANGE

    En 2012 les indicateurs mesurant la performance de sret continuent de progresser.La dtection des vnements signi catifs de sret hydraulique (ESSH 0) progresse, avec 2 950 ESSH n 2012 (2 472 en 2011, 2 454 en 2010). Le nombre dvnements ayant eu des consquences externes (ESSH1) reste similaire (34 en 2009, 32 en 2010,

    39 en 2012), aprs une baisse en 2011 (23) anne de faible hydraulicit.Le nombre de sites, laval des ouvrages, prsentant un risque de criticit forte et trs forte par rapport aux variations de dbit (criticit MVD2) a t fortement rduit, passant de 114 en 2005 19 en 2011 et 16 en 2012. Ce rsultat montre leffort men par la DPIH. Lamlioration se poursuit un rythme certes moins important depuis 2010, mais les sites restant traiter demandent un effort de plus en plus consquent. Le programme de rnovation du patrimoine hydrau-lique SuPerHydro (sret et performance de lhydrau-lique) est ralis 73 %. Avec prs de 888 millions deuros pour la sret de 2007 2017, cest le pro-gramme de rnovation du patrimoine le plus important entrepris par EDF depuis plusieurs dcennies. Il prvoit 446 oprations dont 367 concernent directement la sret. 269 oprations de sret taient ralises n 2012. Sy ajoutent 63 oprations de sret en cours de ralisation et 22 en cours dtudes. Le programme rcurrent IPHE-S3 le complte sur le long terme. Dans lattente de la ralisation des travaux de rnovation, EDF dploie des DMP4, parades destines garantir la sret. Fin 2012, 664 DMP taient effectifs et suivis sur les 5 familles douvrages prioritaires pour la sret, dont 224 lis au programme SuPerHydro. Je note aussi la progression du budget annuel de maintenance pass de 100 millions deuros en 2006 420 millions deuros en 2012.Le dcret du 11 dcembre 2007 a x de nouvelles obligations de sret, dont la ralisation dune tude de danger (EDD) pour les ouvrages des classes A5 et B6 et dune revue de sret (RS) pour les ouvrages de classe A. Fin 2012, la DPIH a atteint son objectif de raliser les EDD de ses ouvrages de classe A7, et a pro-duit un total de 175 des 241 tudes attendues dici 2014 sur lensemble des ouvrages A et B. Le calendrier de RS est lui aussi en bonne voie de ralisation avec 67 revues dlivres n 2012 sur les 152 attendues pour 2017.Le dbut de lanne 2012 a t marqu par 3 vne-ments importants pour la sret hydraulique (EISH) classs orange : rupture des conduites forces de Gnioure et de Lescun, rupture de la bche de turbine des charts. Lanalyse de leurs causes met en vidence des lacunes dans linterprtation des signes prcur-seurs, les gestes professionnels, la maintenance et le respect de la conception, la requali cation aprs intervention.Ces vnements confortent la pertinence du projet RenouvEau, aussi bien son modle Maintenir qui ren-forcera la ligne de dfense que constitue lanalyse des

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA SYNTHSE DE 2012

    oprations de maintenance et les contrles, que son modle Produire qui amliorera la surveillance des matriels de sret.Les actions entreprises par lunit de production direc-tement concerne par ces vnements et par la DPIH sont poursuivre et naliser.

    LA VISION LONG TERME SAFFIRME

    RenouvEau des modles dexploitation et de maintenanceEn sappuyant sur les techniques et technologies les plus rcentes, le projet RenouvEau vise inscrire le modle dexploitation et de maintenance de la DPIH parmi les meilleurs standards mondiaux. La surveillance des quipements, la abilisation et la rnovation des automatismes, la standardisation des mthodes dex-ploitation et de maintenance sont des chantiers qui amlioreront la sret hydraulique de la DPIH, de faon continue et durable. Certains quipements impactant directement la sret seront surveills en permanence et la dtection de leurs dfaillances sera mieux antici-pe par une analyse des signes prcurseurs. En 2012 la dcision de dploiement du projet a t prise, celui-ci a continu dans les units pilotes, et le dploiement se prpare dans les autres units. La prparation au dploiement de RenouvEau est aussi loccasion dun rexamen de certaines pratiques actuelles et dun renforcement du rfrentiel interne. RenouvEau saf rme ainsi, ds aujourdhui, comme un facteur positif pour la sret.

    Une nouvelle organisation du pilotage long terme de lactivitLa DPIH se dote, depuis plusieurs annes, dun pro-gramme de maintenance long terme qui intgre la sret hydraulique comme priorit : cest le programme rcurrent IPHE-S qui prend le relais de SuPerHydro. Plus globalement, la trajectoire 2012/2035 de la DPIH, intgre les besoins de maintenance lourde, en rpon-dant lanalyse de criticit par famille de matriels et douvrages et en donnant priorit la sret, la performance conomique et au respect de la rgle-mentation. Classs selon leur importance et leurs consquences au regard des risques, les chantiers de maintenance sont prioriss et budgts dans la dure.Une nouvelle organisation du pilotage long terme de lactivit se met en place : elle vise mieux anticiper les oprations de maintenance et les tudes, en lien avec les obligations de concessionnaire et dexploitant. Conue pour apporter une meilleure visibilit de len-chanement des oprations, elle bn ciera celles qui touchent la sret en permettant de mieux scuriser la mobilisation des ressources, de toutes natures, ncessaires leur ralisation.

    DE GAUCHE DROITE :

    Marckolsheim : brie ng hebdomadaire en salle de commande - UP Est EDF / UP Est

    Marckolsheim : plani cation local EIC - GMH Est - UP Est EDF / E. URBAN

    1. Division Production Ingnierie Hydraulique.2. Matrise des variations de dbit.3. Ingnierie du parc hydraulique en exploitation-volet sret.4. Dispositifs et moyens particuliers.5. Classe A = barrages dont la hauteur est suprieure ou gale

    20 mtres (149 ouvrages EDF).6. Classe B = barrages non A dont la hauteur est suprieure ou

    gale 10 mtres et dont le ratio carr de la hauteur X racine carre du volume de la retenue deau est suprieur ou gal 200 (90 ouvrages EDF).

    7. 156 des 157 EDD des ouvrages de classe A ont t ralises.

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  • 01CHAPITRE

    UNE RGLEMENTATION SISME ET CRUE EN VOLUTION

    Ladministration travaille sur un nouveau cadre rgle-mentaire pour les crues et le sisme.Pour les crues, la nouvelle rglementation xerait trois niveaux de situations pour le dimensionnement des vacuateurs de crue ; exceptionnelle, extrme, avec dysfonctionnement des vacuateurs vanns. Pour la tenue au sisme, la rglementation proposerait de confronter lapproche historique dEDF des valeurs normatives (zonage sismique de la France). Dans de nombreux cas, la consquence sera une augmentation signi cative des acclrations prendre en compte jusqu les doubler dans certains cas extrmes. Les consquences de ces volutions rglementaires concernent potentiellement plus dune centaine douvrages dEDF. Si les objectifs techniques gnraux de ces textes sont connus et partags, il nen est pas de mme des objectifs de dlais de mise en conformit.Il me semble important dinscrire la prise en compte de ces futures volutions rglementaires dans une logique industrielle intgrant ses diffrentes dimen-sions (technique, conomique et humaine), via une relation avec ladministration empreinte de la plus grande rigueur vis--vis de la tenue des engagements.

    LES PROGRS EN COURS

    Lanimation de la sret reste dynamique sous limpulsion de la feuille de route de la DPIH. Les units font vivre le cycle bilan de sret, plan dactions, revues par entit ou revues thmatiques. La dmarche OMISH8 commence porter ses fruits dans les quipes dexploi-tation et dans quelques quipes de maintenance. Au CIH9, un traceur OMISH a t instaur pour 50 affaires en 2012.La DPIH a dcid de crer une lire sret regrou-pe dans des quipes dappui et de soutien dans ses cinq units de production et elle prconise dy consa-crer des ressources en en prcisant le nombre et la qualit. Cette dcision constitue une avance dans le management de la sret. Elle porte un potentiel important pour amliorer la matrise des risques au niveau tant des oprations que de leur pilotage.Vers une meilleure exploitation du REX10. La dtec-tion et lanalyse des carts de sret sont une pratique bien tablie sur le terrain. Les dmarches globales de REX se renforcent. Plusieurs units de production ont commenc examiner lensemble de leurs ESSH pour en tirer des axes de progrs. Des initiatives similaires sont engages au niveau national. Les quelques

    exemples suivants illustrent cette action. Limportante vague de froid qui a affect le parc dbut 2012 a fait lobjet dune analyse dans chaque unit de production et donn lieu une analyse nationale. Des actions ont t d nies au niveau rgional et local. La Mission Scurit Prvention et plusieurs units ou sous-units se sont saisies du stock dvnements sret pour en tirer des tendances et rechercher des parades concrtes. La Mission Scurit Prvention a charg la R&D dEDF didenti er les points cls dun dispositif ef cace de REX la DPIH : ltude montre notamment la diversit des facettes du REX.Aprs les vnements du dbut de lanne 2012, lUPSO11 a engag un plan dactions important qui se poursuivra en 2013, voire au-del. Ce plan, partag en runion nationale, a retenu les actions suivantes ; ra-lisation dune analyse des vnements de type facteur humain, contrle de lensemble des protections des conduites forces, examen des rfrentiels concerns et des progrs qui pourraient tre apports par les pro-jets RenouvEau et Comptences12. Ces actions doivent tre menes leur terme et mritent dtre partages et suivies au niveau de la DPIH.La rduction des risques lamont des ouvrages et proximit des canaux lis lexploitation est inscrite dans la feuille de route Sret de la DPIH 2011-2013. Une mthode a t labore par la DTG13. Pour les canaux, elle est en cours de dploiement dans les units de production aprs une phase de test dans une unit. Pour les risques situs lamont des ouvrages, la mthode a t exprimente en 2012 dans plusieurs units de production.Les comptences, en particulier leur renouvellement, sont un thme la fois important pour les mtiers de lhydraulique et contributif la sret. Le projet Comptences, qui impulse laction de la DPIH, continue de se dployer. La GPEC14 est maintenant opration-nelle et le dispositif de professionnalisation est en cours de transformation pour rpondre lvolution des mtiers et tre plus accessible dans un contexte marqu par de nombreux dparts en retraite.Les exigences de formalisation et dacquisition des comptences sur des activits de base, comme la conduite des amnagements en crue et la surveillance des ouvrages, ont t renforces.

    LES POINTS AMLIORER

    Lorganisation du REX de la DPIHLes trois vnements classs Orange survenus en 2012 ont sollicit de nombreuses entits de la DPIH pour

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA SYNTHSE DE 2012

    lanalyse technique, le rexamen des rfrentiels, lana-lyse facteur humain, lalerte des instances de pilotage technique et de sret. Ils continueront de les mobiliser pour sassurer la fois du traitement densemble et de la bonne ralisation des actions dans les units. Il importe que la DPIH capitalise le REX mthodologique pour gagner en pertinence et en rapidit de raction lors dun vnement important.Plus globalement, ces vnements renforcent la nces-sit de dvelopper des mthodes et une organisation pour traiter la matire constitue par les ESSH dtects depuis plusieurs annes en cherchant des critres de priorisation15. Cette action pourrait mobiliser, outre les lires techniques dont cest lune des activits de base, la lire sret au plan national et local.Ceci montre lintrt de poursuivre les r exions enga-ges par la Mission Sret de la DPIH pour proposer les nalits et les principes de lorganisation du REX au sein de la DPIH en bn ciant de lapport de chaque niveau (local, rgional, national) et des apports croiss des mtiers de lexploitation, de la maintenance et de lingnierie.

    La priorisation des activitsLes projets et les programmes de travaux actuels et futurs contribuent amliorer la sret et les perfor-mances. Porteurs dexigences pour leur mise en uvre, ils mobilisent les acteurs de terrain qui nont pas la capacit den prioriser lavancement et doivent, avant tout, assurer la surveillance et la sret des amnage-ments.Le dispositif national de pilotage long terme, les dmarches locales de type projets de site et les mthodes de abilisation des interventions apportent des rponses pour mieux matriser les choix et les contraintes de long terme, pour tablir au pas annuel les priorits des quipes oprationnelles dexploitation, pour amliorer en temps rel les conditions de sret et de scurit via le prjob brie ng ou la minute darrt . Ces dispositifs sont engags ou en cours de test. Je considre quils mritent un dveloppement plus af rm. Dautres dispositifs de matrise de la charge de travail sont aussi dvelopper la maille rgionale.

    La gnralisation de la dmarche OMISHLe pilotage du dploiement de la dmarche OMISH, ouvrages et matriels importants pour la sret hydrau-lique, nest pas encore assez dvelopp ni instrument pour que la direction de la DPIH puisse porter un avis prcis sur la performance ralise. La dmarche OMISH offre loccasion de redonner du

    sens aux actions dj en cours telles que lanalyse de risques couple une prparation soigne, la requali- cation, lanalyse des comptes rendus dintervention ou dessai. Elle permet de cibler les oprations o la relation exploitation-maintenance-ingnierie est rendre plus ef cace : depuis le choix des affaires concer-nant des OMISH, jusquau transfert complet vers lex-ploitant dun nouvel ouvrage ou dun ouvrage rnov. Elle est porteuse dune vritable dmarche de sret la maintenance qui permettrait aussi de mobiliser les prestataires.

    Lanticipation des comptencesLe nouvel outil de GPEC qualitative peut constituer un appui pour les diffrents niveaux de management car il est conu pour agrger les rsultats des diagnostics et les projections trois ans des comptences nces-saires par mtier. Il contribuera un meilleur pilotage local et national des besoins de formation. Son dve-loppement est favoriser et encourager. Lanticipation des comptences est un facteur cl tant pour les tudes que pour la ralisation des projets et programmes de travaux, et pour lexploitation. La recherche de candidats expriments pose rgulire-ment des dif cults pour aboutir rapidement. De plus, la capacit des quipes russir des oprations impor-tantes et intgrer des transformations est diffrencie et doit tre mieux value. Jobserve que des formations de terrain sont prpares et dlivres par les quipes oprationnelles de base. Cette pratique mrite dtre valorise et mieux soutenue.

    8. Ouvrages et matriels importants pour la sret.9. Centre dingnierie hydraulique.10. Retour dexprience.11. Unit production Sud-Ouest.12. Voir les chapitres RenouvEau et comptences.13. Division technique gnrale.14. Gestion prvisionnelle des emplois et des comptences.15. Par exemple : importance pour la sret ou quipements ayant

    fait lobjet de travaux de reprise de conception.

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  • Q Mieux concevoir, mieux animer et tirer un pro t oprationnel du REX

    Poursuivre la dtection des prcurseurs et des carts de sret dexploitation, de maintenance et dingnierie et renforcer la qualit des analyses. Mener bien les actions d nies au niveau natio-nal suite aux trois vnements EISH orange de 2012, en particulier : - court terme, sassurer du bon tat de protection

    du parc des conduites forces et engager les actions ventuellement ncessaires ;

    - moyen terme, intgrer le REX de ces vnements dans les projets de la DPIH : surveillance distance et maintenance courante, comptences, abilisa-tion des interventions.

    Tirer parti du traitement de ces vnements dans lorganisation du REX de la DPIH sous tous les aspects (techniques, SOH, comptences, vnemen-tiel, pilotage, reporting).

    Q Renforcer les lignes de dfense (organisation, mthodes collectives et individuelles)

    Poursuivre la mise en place de la lire sret et, cette occasion, enrichir ses missions tant au plan local que national (exprience acquise, REX, suites EDD et RS , appui au pilotage darrt) et les dispo-sitions danimation de la lire. Piloter de manire plus intensive et diffrencie le dploiement de la dmarche OMISH en mesurant mieux la ralit de son avancement :- mieux af rmer les axes de la dmarche sret dans

    la maintenance aux diffrents niveaux de lorgani-sation ;

    - gnraliser la dmarche OMISH toutes les affaires de maintenance concernes en soignant la prparation du passage des tapes cls communes lingnierie et la production.

    EN CONCLUSION

    Q Continuer prparer lavenir Poursuivre les projets de la DPIH et les program-mes en cours et matriser les arbitrages aux diff-rents niveaux en intgrant des objectifs de sret :- poursuivre le dploiement du dispositif de pilotage

    long terme pour scuriser les ressources ddies aux oprations de maintien du patrimoine et aux tudes contributives la sret, et raliser les arbi-trages ncessaires ;

    - tendre les dmarches projets de sites en appor-tant un soin particulier la matrise de la charge de travail des quipes oprationnelles ;

    - gnraliser les pratiques de abilisation des inter-ventions au service de la sret et de la scurit.

    Pro ter du projet Comptences pour renforcer lappui de la lire RH aux besoins de sret :- anticiper le renouvellement quantitatif et qualitatif

    des comptences et apporter un soutien aux quipes en situation de fragilit ;

    - valoriser et accompagner les formations ralises sur le terrain.

    Poursuivre la politique de sret dans une dmarche de progrs permanent et dans un cadre rglementaire renforc, en se positionnant comme un industriel responsable et rigoureux.

    En 2012, les indicateurs continuent de progresser et les actions de long terme pro tables la sret se poursuivent, mais la survenance de trois vnements classs EISH orange dmontre la ncessit de maintenir leffort, tous les niveaux de la DPIH. Je retiens 3 axes dactions prioritaires.

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    LA SRET DEXPLOITATION LES INDICATEURS

    02CHAPITRE

    La mobilisation continue dtre ncessaire pour prvenir le risque li lexploitation, utiliser la boucle damlioration des ESSH et mieux organiser le REX. Une volont forte est galement ncessaire pour continuer diminuer les risques laval de certains sites.

    Barrage de Guerldan, rivire Blavet - Table de vise des pendules de mesure - UP Centre EDF / Frdric SAUTEREAU

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    UN RISQUE PILOT AU QUOTIDIEN

    Le risque sret en exploitation est pilot par les quipes situes au plus prs des amnagements hydrauliques. Cest lune des priorits assignes par le management, inscrite dans les objectifs des quipes et voque aux brie ngs rguliers des quipes ren-contres.

    ESSH ESSI : des carts bien dtects mais exploiter davantageDes objectifs sont xs pour dtecter et analyser carts (ESS18) et les signes prcurseurs, et mener les actions correctrices. Des indicateurs de dtection et danalyse sont en place et la boucle damlioration est suivie.Lavancement des actions dcides aprs analyse nest pas suivi de manire gale avec toute la rigueur nces-saire, des dlais sont parfois dpasss et les exigences internes ne sont pas partout traduites localement et compltement respectes. Dans mes inspections de 2013, je porterai un regard particulier sur ces l-ments, bases de la sret en exploitation. De plus, malgr quelques actions concrtes pour-suivre, le potentiel damlioration qui peut tre tir dune analyse globale des ESSH nest pas utilis plei-nement, compte tenu notamment de la relative htrognit de la collecte.

    lingnierie, on constate une relative constance des ESSI19 (85 en 2012). Jai observ que lingnierie dis-pose dun systme de traitement dcart sappuyant sur une che TEP (traitement dcart et progrs). Cette pratique mrite dtre accompagne.

    Des pratiques qui samliorentLa gestion des modi cations temporaires dexploita-tion, appeles DMP (dispositifs et moyens particuliers) dexploitation, devient une pratique courante pour beaucoup dexploitants. certains endroits, des orga-nisations trs rigoureuses sont dveloppes pour dtecter les situations ncessitant un DMP, raliser lanalyse corollaire de sret et la valider, informer lensemble des exploitants des DMP en place. Ces organisations mritent dtre portes la connais-sance de tous les exploitants.Jai observ quen structurant une boucle prparation-analyse de risque-intervention-requalification, la dmarche OMISH peut tre un moteur de question-nement pour les interventions dexploitation, pro-grammes ou fortuites, et quelle peut guider le choix des DMP dexploitation traiter en priorit. Cependant la maintenance des matriels OMISH reste mieux intgrer, aussi bien sur laspect quantit que sur les rsultats des oprations. Les pratiques de matrise des risques en situation op-rationnelle peuvent tre amliores et rendues plus dynamiques. Les techniques de abilisation des inter-ventions sont exprimentes et observes avant de dcider de leur extension.Pour les travaux raliss dans les zones sensibles au

    02CHAPITRE

    ESSH ET ESSI

    La DPIH sest dote dun systme de dtection des prcurseurs et carts de sret trs dvelopp, au plus prs du terrain, qui sappuie sur laction ou le signal dun automa-tisme et sur lapprciation de lexploitant local. Un systme de collecte informatis mmorise cette somme importante de donnes (prs de 3 000 vnements en 2012 la DPIH). Analyse du premier niveau du terrain jusqu la tte de la DPIH, toute cette matire alimente le dispositif de surveillance de la sret.De plus, depuis 2009, lingnierie dtecte et analyse des ESSI (85 en 2012) ce qui consti-tue une amlioration et une bonne pratique. Lanalyse vise dtecter des dysfonction-nements ou des non-qualits dans les activits dingnierie en phase dtude ou de ralisation. Pour les activits de maintenance des GMH20, la collecte des carts nest pas encore gnralise. Cette nouvelle pratique, cohrente avec une dmarche OMISH bien int-gre, est de nature renforcer le lien entre maintenance et sret. Elle est observer l o elle est dveloppe et promouvoir.

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    risque aval ou la matrise des cotes de plans deau, plusieurs quipes ont dvelopp des pratiques simples et ef caces pour visualiser linteraction des chantiers en utilisant un panneau mural des amnagements et cours deau comme support visuel au brie ng.

    Prvenir le risque de variation de dbit en rivire, laval des ouvragesLa proximit des amnagements hydrolectriques peut prsenter des attraits importants pour diff-rentes catgories de public et pour de nombreuses activits : baignade, pche, sports nautiques, prome-nades le long des rives du domaine public. La frquen-tation volue au cours de lanne : la priode estivale est la plus expose au risque, mais dautres saisons sont aussi concernes. Sur certains sites, dans des endroits trs encaisss il existe un risque d aux variations, parfois soudaines, des dbits. Selon les circonstances dexploitation, leau peut brutalement monter de plus dun mtre et le dbit de plusieurs m3/s. La prise de conscience du public des risques lis ces variations de dbit dans les rivires est ncessaire mais impose beaucoup de pdagogie. Depuis plusieurs annes, EDF poursuit une campagne permanente dinformation et de prven-tion et a notamment install sur les rives des panneaux rappelant les risques, illustrs de photos montrant la situation avant et aprs lvolution du dbit. Depuis 1996, un recensement des sites et une cota-tion de leur sensibilit au regard du risque laval des amnagements hydrauliques sont effectus avec la mthode dveloppe par la DTG21. La situation indi-

    18. vnements signi catifs de sret hydraulique.19. carts signi catifs de sret lingnierie.20. Groupe de maintenance hydraulique.21. Division technique gnrale.

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA SRET DEXPLOITATION

    LES INDICATEURS

    DE GAUCHE DROITE :

    Rhinau contrle roue - UP Est EDF / F. JACOB

    Usine de Sainte-Tulle - UP Mditerrane EDF / Bruno CONTY

    Barrage de Trablette - UP Est EDF /P. FORESTIER

    TUDE R&D

    En 2011, la R&D dEDF a ralis, la demande de la DPIH, une analyse trs pousse de certains sites critiques qui a fait ressortir des pistes damlioration pour : la communication, le partage des territoires des berges, la perception du risque par les usagers de leau et la relation privilgie entretenir avec certains interlocuteurs comme les associations spor-tives. Cette tude de qualit a t partage en Comit national de sret.

    viduelle des sites est rexamine chaque anne. La cotation est ralise en utilisant la mise jour de la frquentation par le public releve par les hydro-guides et constate par les exploitants, ainsi que les vnements marquants de lanne.Des parades existent pour rduire le risque, principa-lement pour limiter : laccs physique aux sites par des mesures dinter-diction (arrts municipaux ou prfectoraux, rserves de pche, pose de grillages et de barrires) ; la monte progressive du dbit dans la rivire par des mesures dexploitation a n de piloter la rapidit de monte en puissance des usines (gradient de prise de charge, mise en place de paliers, passage en dchargeur).

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  • De plus, la ralisation de lchers deau, dits lchers dalerte, dans le lit de la rivire laval de la centrale prvient la population aux abords de ces lieux. Les sites de criticit forte et trs forte ont tous fait lobjet de r exions approfondies et des actions adap-tes en ont rduit le nombre.Lvolution des dbits rservs, qui doivent augmen-ter au dixime du module n 2014, pourrait modi er les pro ls et la frquentation des rivires. Les exploi-tants ont engag lvaluation de ces changements. Il convient dy rester extrmement attentif.

    Prvenir le risque li lexploitation lamont des ouvrages et sur les canauxLe test, la validation et le dploiement dune mthode dvaluation des risques lamont des ouvrages et proximit des canaux lis lexploitation sont inscrits dans la feuille de route Sret de la DPIH 2011-2013. Une mthode a t labore par la DTG.Pour les canaux, la mthode exprimente en 2007 a t mise en uvre par plusieurs units de production et les sites ont t traits, ou sont en cours de traite-ment. Elle est en cours de dploiement dans toutes les units de production.Pour les risques situs lamont des ouvrages, la mthode dveloppe par la DTG a t exprimente dans diffrentes units de production pour en tester lapplication. Aprs ajustement, elle sera dploye sur les sites les plus reprsentatifs en 2013.

    02CHAPITRE

    DE GAUCHE DROITE :

    Hydroguides en campagne lUP Alpes EDF / Jean-Marc BLACHE

    Hydroguides en tourne aux environs du lac de Saint-Cassien- UP Mditerrane EDF / Bruno CONTY

    Laf che de la nouvelle campagne scurit des tiers aux abords des ouvrages hydrauliques Calme apparent, risque prsent EDF / CORPORATE FICTION

    LA PERFORMANCE DE SRET

    Lvaluation de la performance de sret de la DPIH sappuie sur des indicateurs et sur les analyses qui en sont tires par les diffrents acteurs.Le nombre dvnements significatifs de sret hydraulique (ESSH) et leur gravit donnent une image de la dtection sur le terrain et de la matrise de len-semble des risques.Le nombre de site criticit forte et trs forte au regard des variations de dbit dans les rivires mesure lavancement de la dmarche entreprise en 2005.Le parc de DMP Patrimoine actif sur les familles dou-vrages prioritaires conforte la matrise du risque rsi-duel sur les ouvrages.

    Les ESSH et leur gravit : 2012 con rme une ten-dance globale damlioration En 2012, la dtection des ESSH reprend sa croissance aprs une quasi-stabilit en 2011 (anne de faible hydraulicit), avec 2 950 ESSH n 2012 (2 472 en 2011, 2 454 en 2010) con rmant le bon niveau de dtection sur le terrain.

    Le nombre dvnements ayant des consquences externes (ESSH 1) reste similaire celui des annes prcdentes (34 en 2009, 32 en 2010, 39 en 2012) aprs une baisse en 2011 (23).La grille de cotation interne EDF classe les ESSH en 5 grandes familles : atteinte aux personnes (A) ou aux biens (B), non-matrise des cotes de niveau des rete-nues (C) ou des dbits (D), situations non sres (S).

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  • Cette grille prvoit 7 niveaux de gravit 0 6 (voir annexe).

    Trois vnements sret hydraulique marquantsTrois ESSH, classs EISH orange22, survenus lUPSO23

    dbut 2012 sont les plus marquants en matire de sret hydraulique depuis 2007 : rupture des conduites forces de Gnioure le 19 janvier et de Lescun le 26 avril, rupture de la bche de turbine des charts le 28 fvrier. Les consquences de ces vne-ments sont restes relativement limites grce au bon fonctionnement des protections fondamentales des installations, en particulier la fermeture immdiate de la vanne de tte des conduites forces. Toutefois Lescun, la coule deau a provoqu un dbordement partiel de la rivire, alors encombre par des embcles, vers lusine de composants de peinture jouxtant le site et classe Seveso, entranant une mise larrt de lusine de 24 heures. Lanalyse des causes profondes de ces vnements met en vidence des lacunes concernant la reprise de la conception, la maintenance, les gestes profession-nels lis aux connaissances et aux comptences, lin-terprtation des signes prcurseurs. Plus prcisment, lanalyse fait ressortir les points suivants : la matrise de la reprise de la conception na pas t assez bien contrle et mrite dtre clari e pour rendre infranchissables les seuils incontournables25. Des actions correctives ont t engages. La mainte-nance courante et lanalyse de ses rsultats doivent aller plus en profondeur pour dtecter des anomalies de type prcurseur permettant dviter lvnement.

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA SRET DEXPLOITATION

    LES INDICATEURS

    LA COMMUNICATION ESTIVALE

    En t, EDF fait appel des hydroguides pour complter son message de prvention sur le terrain. Ils se dplacent sur les sites considrs comme les plus exposs pour expliquer lenvironnement de la rivire au grand public et mnent une action prventive dans des lieux les plus frquents (campings et plages). Recruts sur un cahier des charges, ils sont forms par lUFPI24 et, en complment, par les exploitants locaux. Le nombre dhydro-guides a t renforc aux endroits prsentant un risque particulier. Le nombre de documents distribus a, lui aussi, augment. De plus, la DPIH dispose dappuis qui relayent son information en milieu scolaire via des confrences. La communication estivale a t revue pour intgrer les recommandations de ltude de comportement des risques de la R&D et utiliser de nouveaux supports pour interpeller davantage les riverains des rivires. Jai observ une pratique innovante de SEI en Corse qui a dvelopp une application sur iPhone pour mieux visualiser le risque via une vido mon-trant lvolution du dbit de la rivire avant-aprs . Cette application donne aussi accs aux consignes de prudence et des informations de base sur les amnagements hydrau-liques en Corse. Dautres pratiques utilisant des sites Web sont dj en place. Je constate que ces nouveaux outils offrent des possibilits complmentaires aux supports classiques pour illustrer trs visuellement le risque encouru dans le lit des rivires.

    CALME APPARENT, RISQUE PRSENT

    La production dlectricit partir des usines hydrolectriques entrane des lchers deau pouvant provoquer de brusques montes du niveau des rivires. Soyez prudents !

    BEWARE OF STILL WATERS! DIE SCHEINBARE RUHE BIRGT GEFAHREN! RUST BEDRIEGT! GEVAARLIJK GEBIED! CALMA APPARENTE, RISCHIO PRESENTE! CALMA APARENTE, RIESGO PRESENTE!

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    AVANT

    APRS

    22. vnement Important pour la Sret Hydraulique orange : vnement caractre hydraulique (relatif une action dexploi-tant, au comportement intrinsque de louvrage ou une dfaillance dun de ses lments), ayant entran :

    - soit une mise en danger des personnes sans quelles aient subi de blessures graves ;

    - soit des dgts importants aux biens ou aux ouvrages hydrauliques.

    23. Unit de production Sud-Ouest.24. Unit de formation production ingnierie.25. Par exemple, un jeu mcanique maximum admissible.

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  • les mthodes adoptes ces dernires annes pour renforcer les lignes de dfense (par exemple requali- cation aprs intervention de maintenance) ou pour piger un dfaut matriel26 doivent tre davantage appliques. De plus, une partie du REX portant sur les matriels en fonte grise na pas t mene son terme ; les comptences (attention porte aux signes pr-curseurs, qualit des diagnostics, gestes profession-nels) sont aussi un lment approfondir et piloter dans un environnement marqu par un changement majeur de gnration (remplacement de plus de 20 % des intervenants en quatre ans) ; une fois lvnement amorc, ces EISH rappellent limportance du niveau de vigilance et de mthode possder par la lire dexploitation pour lui per-mettre de matriser certaines situations dexploitation implication sret.

    Les actions engages court et moyen terme Les analyses approfondies des vnements ont iden-ti des lacunes communes. Les protections fonda-mentales ont jou un rle essentiel pour limiter limpact de ces vnements.

    Lunit concerne a engag le plan dactions Appui oprationnel conduites forces (AOCF) dbutant par un contrle de ltat des lieux des protections fonda-mentales de ses 108 conduites forces. Des actions correctives ont t immdiatement dployes27. Puis des diagnostics terrain plus pousss ont t mens par des quipes pluridisciplinaires (mainteneurs,

    experts et ingnieurs-sret) auprs de tous les grou-pements dusines de lunit sur six thmes : comp-tences, organisation, documentation, surveillance des conduites forces et des ouvrages et matriels impor-tants pour la sret hydraulique (OMISH), plan de protection et de maintenance courante des conduites forces, maintenance spcialise. Le plan AOCF a t partag en runion nationale des Comits sret et maintenance de la DPIH qui ont retenu les actions suivantes : ralisation dune analyse de type facteur humain des vnements, contrle de toutes les protections des conduites forces, examen des rfrentiels concerns et des amliorations qui pourraient tre apportes par les projets RenouvEau et Comptences.

    Un retour dexprience exploiter dans ses diffrents aspectsFin 2012, les actions lances ne sont pas toutes abou-ties et jen suivrai le droulement avec attention. Il importe que lanalyse de ltat des protections fonda-mentales dj ralise dans certaines units soit par-tage au niveau de la DPIH et que les suites en soient donnes si le besoin est identi . Lanalyse de type facteur humain doit pouvoir mieux valuer les ven-tuelles causes communes. Des complments de for-mation sont intgrer dans les cursus mtiers de la DPIH. Le REX sur les matriels en fonte doit tre men son terme.Les analyses menes dans le cadre du projet RenouvEau confortent le potentiel du modle Maintenir pour renforcer la ligne de dfense via une

    02CHAPITRE

    DE GAUCHE DROITE :

    Contrle roue dun groupe bulbe Gambsheim - UP Est EDF / Atoll

    Vieux Pr, contrle turbine pompe - UP Est EDF / D. QUEYREL

    Travaux sur une cluse du Rhin EDF / M. BARRAL BARON

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  • analyse plus rigoureuse des oprations de mainte-nance et incitent intgrer ce type dvnement dans la composante surveillance du modle Produire. Ces vnements ont sollicit de nombreuses entits de la DPIH pour leur analyse technique, le rexamen des rfrentiels, lanalyse facteur humain, lalerte des instances de pilotage technique et de sret. Ils conti-nueront de les mobiliser pour sassurer la fois du traitement densemble et de la bonne ralisation des actions dans les units. En parallle, il importe que la DPIH capitalise le REX mthodologique pour traiter ce type dvnement et gagner en pertinence et en rapidit de raction lors dun vnement important.Plus globalement, ces vnements renforcent la ncessit de dvelopper des mthodes et une organi-sation pour traiter la matire disponible constitue par les ESSH dtects depuis plusieurs annes et, dans le cas prsent, rechercher si dautres prcurseurs ne sont pas prexistants. Cette action pourrait mobiliser, outre les lires techniques dont cest une des activi-ts de base, la lire Risque aux plans national et local.

    De plus, un des vnements28 met en vidence lim-pact dune arrive deau dans un environnement particulier (usine Seveso voisine). Une r exion me semble devoir tre engage pour reprer les sites susceptibles de se trouver dans une situation similaire et pour d nir des critres simples dalerte, ou de limitation des consquences, en plus des actions de prvention dj en cours sur les matriels via les programmes de type SuPerHydro et IPHE-S ou de maintenance.

    La criticit MVD29 La baisse importante et continue du nombre de sites prsentant un risque de criticit forte et trs forte laval des ouvrages (114 en 2005, 45 en 2008, 19 en 2011 et 16 en 2012) montre leffort important de la DPIH pour parvenir rduire le risque. Jai observ que des managers se sont saisis de la situation pour clai-rement indiquer leurs quipes la volont de diminuer la criticit des sites restants. Cette volont est main-tenir dans la dure. Cependant, cette rduction tend samenuiser et leffort fournir pour rduire le risque des derniers sites cotation leve est de plus en plus important, parfois en dveloppant des solu-tions pnalisantes pour lexploitation ou onreuses.

    Les DMP PatrimoineLa mise en place de DMP Patrimoine (dispositifs et moyens particuliers dans lattente des travaux de rnovation) sur les cinq familles douvrages prioritaires pour la sret, notamment dans le cadre du pro-gramme SuPerHydro, rduit le risque rsiduel sur ces ouvrages.Fin 2012, 664 DMP Patrimoine sont en place et suivis dont 224 dans le cadre de SuPerHydro.

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA SRET DEXPLOITATION

    LES INDICATEURS

    26. Mauvaise qualit, ou mauvaise adaptation dun ressort, test de la fonctionnalit de ltanchit aprs usinage de lanneau mobile dun robinet sphrique.

    27. Elles concernaient par exemple la requali cation de protections, linstallation de poires de contrle de niveaux ou la programma-tion dessais trimestriels fonctionnels.

    28. EISH de Lescun.29. Matrise des variations de dbit ; et des risques laval des

    amnagements hydrauliques.

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  • RECOMMANDATIONS

    Q Poursuivre les actions d nies au niveau national suite aux vnements de 2012, en particulier :

    - court terme, apporter lassurance du bon tat de protection du parc des conduites forces et en tirer les actions ventuelles ;

    - moyen terme, prendre en compte lexprience de ces vnements dans les projets de la Division : surveillance distance et maintenance courante, comptences, abilisation des interventions.

    Q Tirer parti du traitement de ces vnements dans lorganisation du REX vnementiel de la Division sous tous aspects (techniques, socio-organi-sationnels et humains, comptences, pilotage et reporting).

    Q Continuer damliorer la dtection des prcurseurs et des carts de sret dexploitation, de maintenance et dingnierie et renforcer la qualit des analyses.

    EN CONCLUSION

    Q Poursuivre laction engage pour continuer rduire le nombre de sites criticit leve laval. Les volu-tions des modules de dbit rserv mritent aussi une attention pour observer les changements ventuels de comportement qui en rsultent.

    Q Dployer les mthodes dvaluation des risques lamont des ouvrages et pour les canaux.

    Q Gnraliser la dmarche OMISH lexploitation.

    Les actions pour prvenir les risques dexploitation sappuient sur une large palette de pratiques et doutils. La dmarche OMISH donne du sens lensemble.Les indicateurs (dtection des ESSH, matrise du risque laval des amnagements, DMP Patrimoine) mesurant la performance de sret continuent de progresser, montrant la constance de laction de la DPIH, mais 3 vnements mettent en vidence des lacunes dans linterprtation des signes prcur-seurs, les gestes professionnels, la maintenance et le respect de la conception, la requali cation aprs intervention.

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    LA GESTION DES OUVRAGES SOUMIS AU RISQUE CRUE

    03CHAPITRE

    Les crues sont des phnomnes naturels qui impactent rgulirement les activits proximit des cours deau comme les amnagements hydrauliques du parc dEDF.Exigence intrinsque de lexploitation hydraulique, la matrise du passage des crues sappuie sur la conception des ouvrages, le bon entretien des matriels, une documentation adapte et sur la comptence et lentranement des quipes.

    vacuateur de crue (touches de piano) barrage des Gloriettes - UPSO EDF / UPSO

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    LES VNEMENTS DE 2012

    Les 19 et 20 octobre 2012, des pluies intenses ont touch les Pyrnes dans un ux de Sud persistant, remarquable par sa dure. Des records de cumuls journaliers ont t relevs : 223 mm en une journe Gavarnie (plus de 380 mm sur lpisode), 191 mm Forges-dAbel, 173 mm la station dArtouste, 150 mm Gdre.Ces records de prcipitations, associs des intensits horaires marques (plus de 20 mm/h), ont provoqu de brusques montes des dbits sur les bassins amont des Gaves, des Nestes et sur la Garonne espagnole. Ces crues se sont ensuite propages vers laval, jusqu Lourdes notamment. En premire analyse, cette crue dpasserait largement celle doctobre 2005 pour le Gave de Pau Pescadres, et il faudrait remon-ter la crue du 21 octobre 1977 pour trouver un phnomne dune ampleur comparable. En attendant les rsultats du REX en cours, le temps de retour est estim entre 20 et 50 ans30.La gestion des ouvrages a t correctement matrise durant ces pisodes, malgr de lgers dgts matriels.

    Sur la basse valle de lAin, une longue priode de crue est survenue en n danne.Dautres pisodes de crues sont survenus sur len-semble du territoire, et, bien quils ne soient pas des plus marquants, ils confortent la bonne gestion des ouvrages en crue par les exploitants avec lappui de la DTG. LA COMPTENCE DES QUIPES, FACTEUR PRIMORDIAL DE MATRISE DU PASSAGE DES CRUES

    La conduite des ouvrages en priode de crue repose sur un ensemble de facteurs dexploitation que sont le bon entretien des matriels, la documentation adapte, la comptence et lentranement des hommes. Jy ajoute une attitude de prudence qui conduit prparer le passage des crues avec un soin particulier. Cette prudence est introduite comme une ligne de dfense dorganisation, en particulier ltat de veille dcrit dans les consignes de crue prvoit des tests pour se prparer lvnement.En 2012, dans les GEH inspects, jai observ une grande conscience du risque crue chez les techniciens, comme aux diffrents niveaux dencadrement, ali-mente par un retour dexprience national rgulier. Labsence de situation rcente de crue peut, certains endroits, tre une source de motivation supplmen-taire la prparation.La feuille de route Sret 2011-2013 de la DPIH demande aux units de production de garantir la professionnalisation des quipes en dployant le dispositif de formation-quali cation dcrit par la directive Comptences, formation, quali cation en priode de crue. Cette directive, issue dune analyse des meilleures pratiques, renforce les exigences et prescrit les comptences attendues, les moyens dy parvenir et la formalisation de la reconnaissance de ces comptences par une autorisation managriale. La dlivrance de titres dautorisation de conduite en crue est ralise. Les comptences sont associes des modules de formation, dont la formation SIMBA, et compltes parfois par une exprience de ralisa-tion de manuvres pour les nouveaux entrants dans la fonction. La directive prcise les missions respec-tives des intervenants dans la gestion des amnage-ments en crue : coordonnateur de conduite en crue, responsable dexploitation en crue, charg de conduite en crue (et ses assistants), cette dernire fonction tant la mieux dcrite. Jai observ dans un groupement dusines, un vri-table cursus trs dtaill, avec des formations

    03CHAPITRE

    SCHADEX

    Mthode probabiliste destimation des crues extrmes, SCHADEX est fonde sur deux concepts cls :- un modle probabiliste bas sur une discrimination des pluies observes selon le type de temps ( ux atlantiques, mditerranens, etc.),- la simulation, via un modle hydrologique, de la rponse du bassin versant des pluies, des plus courantes aux plus extrmes, survenant dans toutes les conditions de saturation possibles du bassin versant.La mthode SCHADEX est bien adapte aux zones de relief (avec notamment la prise en compte de la neige) et propose des distributions compltes jusquau temps de retour de 10 000 ans des pluies sur le bassin, des volumes et pointes de crue.Elle a t applique sur plus de 90 bassins versants en France pour les besoins dEDF ainsi que sur des bassins ltranger (Italie, Autriche, Norvge, Canada) dans le cadre de collaborations scienti ques.Les mthodes et outils de traitement ont t conus et industrialiss pour garantir robustesse et traabilit aux estimations proposes au droit des ouvrages EDF.Dveloppe par les hydrologues dEDF, la mthode a fait lobjet de travaux de thse, en collaboration avec des quipes de recherche franaises et de nombreuses prsenta-tions en colloques et confrences en France et ltranger. SCHADEX a t compare dautres mthodes reconnues, dans le cadre de projets nationaux et internationaux.

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  • 23

    pratiques, ralises et values. Mais globalement, je nai pas constat dexigence du suivi du dploiement de la directive au niveau rgional ou national permet-tant den tirer une vision quantitative et un retour sur les dif cults observes.

    La formation SIMBALe dploiement des simulateurs se poursuit. Deux modles de simulateurs sont disponibles, lun pour les barrages capacitifs, lautre pour les barrages enchans. Une nouvelle version du simulateur de barrage capacitif, plus conviviale, et encore plus proche de la ralit, a t dploye en 2012.

    La formation SIMulateur Barrage (SIMBA) continue dtre dlivre via les cursus de lUFPI31 pour former les grands formateurs et, via les formations de terrain assures par ces grands formateurs, pour les techni-ciens qui conduisent les barrages en crue. LE PASSAGE DES CRUES EXTRMES

    Le dimensionnement des vacuateurs de crues dpend principalement de lvaluation de lhydro-gramme de crue de projet (dbit et forme de la crue). Lvaluation des dbits extrmes est un des savoir-faire majeurs de lingnierie hydraulique dEDF. Le projet MRC-D32 vise estimer la capacit des barrages (classs A et B) passer les crues en accord avec les tudes de rvaluation des dbits extrmes, identi- er les ouvrages d citaires et proposer des solu-tions. Ces solutions consistent gnralement mettre lvacuateur de crue en conformit avec les nouvelles donnes hydrologiques et mettre en place des dispo-sitifs particuliers dans lattente des travaux. Quand cette solution ne peut, elle seule, rpondre la situa-tion rencontre, ou quelle est trop loigne dune logique industrielle, MRCD doit proposer dautres voies, valider en liaison avec ladministration. Ce projet a abouti llaboration dun rfrentiel de conception des vacuateurs de crue qui clari e les exigences respecter pour les diffrents types dou-vrages et qui est utilis pour chaque ouvrage neuf ou ouvrage examin dans le cadre du projet MRC-D.Utilise pendant prs de 40 ans pour valuer la crue extrme retenue pour le dimensionnement des ouvrages, la mthode GRADEX a t juge insuf -sante pour reprsenter le passage pluie/dbit dans certains bassins-versants. Une nouvelle mthode, dite SCHADEX, est dveloppe depuis le dbut des annes 2000 : elle combine un modle probabiliste et les don-nes hydrologiques sur une trs longue priode.

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA GESTION DES OUVRAGES

    SOUMIS AU RISQUE CRUE

    DE GAUCHE DROITE :

    Barrage de Vouglans Valle de lAin - UP Est EDF / Rothan AIRDIASOL

    CCH de Sainte Tulle - UP Mditerrane EDF / Jean-Lionel DIAS

    LVOLUTION RGLEMENTAIRE

    Ladministration travaille sur un nouveau cadre rgle-mentaire pour les crues qui xerait 3 niveaux de situa-tions pour le dimensionnement des vacuateurs de crue : exceptionnelle, extrme, avec dysfonctionne-ment des vacuateurs vanns. EDF a particip au groupe de travail pilot par ladministration dans le cadre du Comit franais des barrages et rservoirs (CFBR) qui a formul des recommandations pouvant servir de rfrence un nouveau cadre rglementaire. Si les objectifs techniques gnraux sont connus et partags, il nen est pas de mme des objectifs de dlais de mise en conformit.

    30. Le temps de retour permet dapprcier le caractre plus ou moins exceptionnel dun vnement. Un dbit de crue dcennal (temps de retour de 10 ans) est, par d nition, un dbit qui a une chance sur dix dtre atteint ou dpass dans une anne donne.

    31. Unit de formation Production Ingnierie.32. Matrise du risque crues-dimensionnement.

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  • RECOMMANDATIONS

    Q Poursuivre le projet MRC-D pour con rmer le bon dimensionnement des barrages par rapport aux crues extrmes ainsi que leffort engag pour faire reconnatre la mthode dvaluation SCHADEX.

    Q Finaliser le dploiement des simulateurs barrages.

    EN CONCLUSION

    Q Poursuivre leffort pour maintenir et renouveler les comptences, en ltendant toutes les composantes voques par la directive Comptences crues.

    La conscience du risque crue est trs prsente chez les intervenants et les responsables dexploitation. La directive Crue xe un rfrentiel de haut niveau, respect sur ses points essentiels. Les formations des nouveaux techniciens sont de plus en plus compltes et le dploiement des modules SIMBA se poursuit, permettant aux exploitants de mieux se prparer au risque.

    La ralisation du projet MRC-D est importante pour garantir ladquation des ouvrages lvaluation des crues extrmes rvalues selon la mthode SCHADEX. Ce projet, initi en 2006, a atteint un rythme de production suf sant pour rexaminer le dimensionnement des barrages de classes A et B les plus sensibles.

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    04CHAPITRE

    Le maintien en tat du patrimoine hydraulique est un enjeu majeur de la sret hydraulique. Le programme SuPerHydro engag en 2007 pour traiter les points sensibles du parc hydraulique est ralis presque aux trois quarts. Avec 888 millions deuros pour la sret, SuPerHydro est le programme de rnovation du patrimoine le plus important engag par EDF depuis 20 ans dans lhydraulique. Il est complt par le programme rcurrent IPHE-S, Ingnierie du parc hydraulique en exploitation-sret, qui d nit les oprations de sret pour le long terme, et prend ainsi le relais de SuPerHydro. Le suivi permanent du gnie civil des grands ouvrages de la DPIH est ralis avec rigueur depuis des dcennies. Les tudes de danger (EDD) et les revues de sret (RS) contribuent approfondir la connaissance des ouvrages et renforcer les contrles des points sensibles.

    Rhin, cluses Gerstheim - UP Est EDF / Atoll

    LA MATRISE DE LA SRET DU PATRIMOINE ET LA STRATGIE DE MAINTENANCE LONG TERME

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    SUPERHYDRO : DES INSTALLATIONS SRES ET PERFORMANTES

    Le programme SuPerHydro concerne en priorit les matriels les plus sensibles pour la sret hydraulique. La mise niveau du patrimoine saccompagne de mesures compensatoires (dispositifs et moyens parti-culier, DMP) assurant la sret des ouvrages le temps de raliser le programme.Sur les 367 oprations33 caractre sret du pro-gramme, 269 sont termines n 2012 (soit 73 %), 63 sont en cours de ralisation et pour 22 autres les tudes sont engages.En 2012, plusieurs oprations ont t termines sur les familles de matriels importants pour la sret telles que :

    les canaux, avec des travaux dtanchit et de drainage ou de renforcement des digues latrales (Le Largue, Fessenheim Usine, digue Rhin nord, Madires) ; les cluses, avec des travaux de gnie civil et de mcanique Fessenheim ; les galeries, avec le renforcement de certains tron-ons ou des travaux dtanchit (Bancairon, Fontan, Nentilla) ; les conduites forces, avec le remplacement de tronons ou la remise en peinture (Aussois et Plan dAval, Pareloup Alrance, Madires) ; les vannes, avec des travaux de remplacement ou de maintenance des tabliers ou des mcanismes de levage (vannes de dcharge de Pont-de-Claix, vanne de vidange de fond du Mosseau, remise en tat des vacuateurs de crue de Sarrans, vidange de fond de Miodet, remplacement de la vanne de vidange de fond de Dampjoux, remplacement du mcanisme de levage de la porte aval dOttmarsheim, vannes de prise deau de Beyrede, vannes de prise deau et btardeau de Bancairon).

    En 2012, plusieurs oprations importantes ont t engages ou se poursuivent : confortement du barrage de Charmines ; maintenance du canal de Cusset et des digues du Rhin ; confortement des cluses de Fessenheim, rempla-cement des motorisations du grand sas dOtt-marsheim, remplacement de la porte du grand sas de Strasbourg ;

    04CHAPITRE

    LE PARC DE PRODUCTION HYDROLECTRIQUE DEDF EN FRANCE

    Le parc de production hydrolectrique dEDF comprend 435 centrales construites entre 1896 et 1996. Le patrimoine du domaine gnie civil est constitu de 239 grands barrages (149 de plus de 20 m de haut), 1 131 galeries (1 480 km) et 604 canaux (579 km).Le patrimoine mcanique est constitu de 500 conduites forces (267 km en plus de 1 000 tronons diffrents) et de plus de 6 000 vannes de toutes tailles et fonctions.

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    confortement des galeries de St Pierre, Celse Nire, Avrieux, La Prtire ; rparation des siphons de Clans, Vionne, Le Verney ; remplacement ou rparation des conduites forces de Nentilla, Les Claux, Saint-Martin-Vsubie, Passy, La Serre, Aston, Lac Mort ; travaux prparatoires au remplacement ou la rnovation des conduites forces de Malgovert, Passy (pistes daccs) et du Pouget (zone test ) ; reconstruction partielle ou entretien des vannes des barrages de Vallires, de Beaumont-Monteux, La Vanelle, Cize-Bolozon, La Prtire, Mauzac, Chauvan, Vallouise, lEscale, Saint-Lazar, La Saulce, Jons, Clapier, Baous, Malause, Truel, de la porte aval de Kembs et de Gerstheim.

    MESURER ET MATRISER LES RISQUES SRET

    La dmarche pour valuer le risque de dfaillance de tenue des ouvrages hydrauliques a identi cinq familles de matriels sensibles pour la sret : les galeries ; les canaux ; les barrages (et les cluses) ; les conduites forces ; les vannes.

    Des mesures compensatoires dactions immdiates (dispositifs et moyens particuliers, DMP) de mainte-nance ont t prises pour sassurer que les marges de

    33. Le programme comprend 446 oprations dont 367 caractre sret, une de ces oprations a t affecte au programme MRC-D en 2012.

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA MATRISE DE LA SRET DU PATRIMOINE ET

    LA STRATGIE DE MAINTENANCE LONG TERME

    DE GAUCHE DROITE :

    Barrage de Jons- UP Alpes EDF / Patrice DHUMES

    Centrale de Cusset - UP Alpes EDF / Patrice DHUMES

    Salle des machines de la centrale de Malgovert - UP Alpes EDF / Fabrice PICARD

    sret sont identi es et les parades actives. Elles ont t dployes en priorit sur le primtre de SuPerHydro et, plus globalement, sur lensemble des ouvrages sret de la DPIH. En 2007, 947 DMP ont t d nis et mis en uvre dans le parc hydraulique. Limportant travail de dia-gnostic et de maintenance a permis de rduire ce nombre 664 n 2012. cette date, subsistaient 224 DMP lis au programme SuPerHydro. La marge de sret repose sur la solidit des mesures prises dans les DMP, rexamins tous les ans par les spcialistes du domaine, gnralement avec lappui des reprsen-tants de lingnierie et en concertation avec la lire sret et la direction de chaque unit. Pour certains ouvrages, les DMP font lobjet dun partage entre le niveau central et les units de production. Dans mes visites de terrain, jai observ que ce suivi des DMP est effectif mme sil peut, parfois, devenir rptitif. Je considre que le dispositif constitu par les DMP et leur rexamen rgulier constitue une parade suf -sante sur laquelle il faut rester trs vigilant et quil convient de continuer rduire le nombre de DMP par les programmes en cours (SuPerHydro et IPHE-S).Pour matriser les cots, les dlais, les risques en phase de chantier et la qualit des ralisations au regard de la sret, le CIH a renforc le pilotage de 50 actions de maintien du patrimoine en 2012 : suivi de chaque

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    chantier avec traage des tudes et des principales phases de droulement.De plus, dans le cadre de la construction du pro-gramme dactivits N+1 N+3, la DPIH organise deux fois par an, dans chaque unit de production (UP), des comits rgionaux, associant lensemble des acteurs (UP, ingnieries et missions nationales) chargs dla-borer et de piloter le programme, notamment SuPerHydro et IPHE-S. Lobjectif est doptimiser la gestion des priorits et de saligner sur les ressources xes par la DPIH a n damliorer la robustesse du programme dactivits trois ans.Le projet SuPerHydro a rencontr des dif cults mobiliser un tissu industriel rpondant aux exigences attendues de qualit et de scurit, ainsi que des res-sources internes dingnierie suf santes. Reporte progressivement, la n du projet est maintenant xe 2017.

    DES RISQUES SRET INTGRS DANS LA POLITIQUE DE MAINTE-NANCE LONG TERME

    La matrise des risques lis au vieillissement34 des ins-tallations hydrauliques est un enjeu majeur pour le groupe EDF. La politique de maintenance a t revue en 2011 pour intgrer les tudes du projet RenouvEau relatives au pilotage de la maintenance long terme. En 2012 des actions ponctuelles de rvaluation de la politique de maintenance des conduites forces ont t ralises.

    GARANTIR LA SRET DU PARC HYDRAULIQUE DANS LA DURE

    De 2006 2012, le budget maintenance est pass de 100 420 millions deuros. partir dun historique et des programmes de main-tenance, puis des programmes de maintenance renouvels dans le cadre de RenouvEau, la DPIH a construit un programme de maintenance long terme avec un volet ddi la sret hydraulique : cest le programme IPHE-S35. Plus globalement, la tra-jectoire 2012-2035 de la DPIH intgre les besoins de maintenance lourde en rpondant lanalyse de cri-ticit par famille de matriels et douvrages, et en donnant priorit la sret, la performance cono-mique et au respect de la rglementation.Classs selon leur importance et leurs consquences au regard des risques, les chantiers de maintenance sont prioriss et budgts dans la dure. Cette approche amliore la prvision des ressources nan-cires ncessaires la sret et lvaluation des res-sources humaines par anticipation.Dans le cadre des projets industriels de territoire, la DPIH labore une stratgie de gestion du patrimoine sur le long terme, intgrant lensemble des enjeux sur la dure des titres (sret, environnement, dvelop-pement, performance, communication, RH, etc.). En 2012, elle a x le cadre de son dispositif de program-mation long terme des activits et dvaluation des ressources ncessaires et, aprs une phase pilote sur trois territoires, en a valid les principes avant dploie-ment. Ce dispositif permet de mieux projeter le

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    programme dactivits et de le rendre cohrent avec le calendrier rglementaire des ouvrages et les vne-ments de la concession. Les aspects rglementaires tels que les tudes de danger, les examens techniques complets, les revues de sret ou, plus gnralement, les tudes attendues pour les titres en concurrence, sont intgrs. Dautres approches, lies au projet MRC-D, au dploiement de RenouvEau Produire et au retour dexprience de sret, sont aussi prises en compte. Une approche ressources humaines et mobi-lisation des prestataires y sera associe.La disponibilit des ressources humaines et nancires reste un point cl de la russite des programmes de sret. Le programme SuPerHydro et lIPHE-S (activit prenne qui succde SuPerHydro) peuvent ncessi-ter des arbitrages de fond ou de priorisation des op-rations, notamment dans le contexte dun parc de production relativement g. Je considre que ce nouveau dispositif de pilotage long terme des activits apportera une vision plus anticipe des res-sources nancires et humaines ncessaires aux oprations de maintenance et aux tudes touchant la sret, et contribuera une plus grande abilit et une meilleure srnit dans leur ralisation. Jen sui-vrai le dploiement.

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LA MATRISE DE LA SRET DU PATRIMOINE ET

    LA STRATGIE DE MAINTENANCE LONG TERME

    DE GAUCHE DROITE :

    Vue arienne des vacuateurs de crue de Sarrans, Aveyron - UP Centre EDF / Maxime AUTHIER

    Barrage de Chaumeon- UP Est EDF / M. JOLY

    Barrage de Castillon- UP Mditerrane EDF / UP Mditerrane

    Centrale de Malgovert- UP Alpes EDF / Lionel ASTRUC

    Rhin - Marc-kolsheim- UP Est EDF / Rothan AIRDIASOL

    34. Le parc hydraulique dEDF af che 60 ans dge moyen.35. Ingnierie du parc hydraulique en exploitation-volet sret.

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  • RECOMMANDATIONS

    Q Maintenir la cadence de pilotage de lIPHE-S et de la n du programme SuPerHydro pour les oprations de rnovation et de maintenance.

    EN CONCLUSION

    Q Dans le prolongement de la trajectoire 2012-2035 de la DPIH, poursuivre le dploiement du dispositif de pilotage long terme de la dmarche Gestion des actifs hydrauliques pour :

    - mieux identi er et anticiper les tudes et les opra-tions de maintien du patrimoine contributives la sret ;

    - en scuriser les ressources ;- et raliser les arbitrages si ncessaire.

    Il convient de maintenir la dynamique pour garantir la complte ralisation du programme IPHE-S et la n de SuPerHydro : les moyens accords la DPIH pour la sret hydraulique doivent tre cohrents avec les ambitions af ches.

    Une nouvelle organisation du pilotage long terme des activits se met en place : elle vise mieux piloter par anticipation lensemble des oprations de maintenance et des tudes, en lien avec les obligations de concessionnaire. Conue pour apporter une meilleure visibilit de lenchanement des oprations, elle bn ciera celles qui intressent la sret en permettant de mieux scuriser la mobilisation des ressources de toutes natures qui sont ncessaires leur ralisation. Je considre que cette nouvelle organisation est porteuse dune amlioration signi cative et je suivrai son dploiement.

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  • RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE

    05CHAPITRE

    Le management de la sret repose sur des exigences tablies et stables, des responsabilits claires, des objectifs connus et une boucle de retour pilote.Lengagement sret des managers doit tre visible au quotidien. Il leur revient de mobiliser leurs quipes pour progresser, de reconnatre limplication et linitiative de chacun, de contrler pour amliorer la performance et mesurer les dif cults du terrain.Ils doivent sassurer de disposer en permanence des comptences ncessaires aux activits et lamlioration de la sret ainsi que des appuis pour faire progresser celle-ci.

    change entre deux agents du GU de Chassezac- UP Centre EDF / Patrice DHUMES

    LE MANAGEMENT DE LA SRET

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    DES EXIGENCES RENFORCES

    la DPIH, les rfrentiels historiques concernant la surveillance des ouvrages (SDO) et les crues ont t considrablement renforcs ces dernires annes par plusieurs directives : la XDR 03 03 sur le dimension-nement des vacuateurs de crue, les directives Comptences crues et Comptences SDO, le rfren-tiel sur les actions distance (issu des travaux de RenouvEau). Dautres actions, telle llaboration des tudes de danger (EDD) et revues de sret (RS), concourent, elles aussi, un enrichissement des rf-rentiels et un meilleur cadrage des activits. Le cadre rglementaire a t renforc par le dcret de 2007 sur la surveillance des ouvrages, les EDD, les RS ainsi que par larrt de 2010 sur lchelle de gra-vit des vnements. Ces volutions rglementaires contribuent une meilleure connaissance du patri-moine et des risques ainsi quau dveloppement dune approche plus fonctionnelle de la sret. Je constate que les effets induits par ces changements prennent du temps tre diffuss et que certains aspects sont en cours dassimilation. Ladministration travaille sur un nouveau cadre rgle-mentaire pour la tenue au sisme. La rglementation proposerait de confronter lapproche historique dEDF des valeurs normatives (zonage sismique de la France). Dans de nombreux cas, la consquence sera dune augmentation signi cative des acclrations prendre en compte, jusqu les doubler dans certains cas extrmes. Il me semble important dinscrire la prise

    en compte des volutions futures dans une logique industrielle, intgrant ses diffrentes dimensions (technique, conomique, et humaine), via une relation avec ladministration empreinte de la plus grande rigueur vis--vis de la tenue des engagements.

    UN MANAGEMENT AFFICHANT LA PRIORIT DONNE LA SRET

    La DPIH poursuit depuis plusieurs annes une poli-tique de sret qui vise un haut niveau et une am-lioration rgulire. Les volutions rcentes de la rglementation sont prises en compte dans laction des mtiers et entits de la Division. La feuille de route 2011-2013 de la DPIH xe des objectifs damliora-tion. Elle est relaye par des feuilles de routes locales. Dans le cadre de lanimation sret de la DPIH, toute unit et tout projet produisent un bilan de sret qui sert de base llaboration du bilan sret de la DPIH. Le rapport de linspecteur sret hydraulique est aussi un levier de questionnement et dambition.Linspection ralise dans les tats-majors dunits de production montre lengagement fort des directeurs dunit dans la sret, exprim par des constats communs : la ncessit de constituer dans la dure un patri-moine industriel solide : ltat des connaissances pro-gresse avec des risques mieux apprhends, le suivi est plus prcis et le programme de maintenance mieux d ni et plus profond ; une vigilance exercer sur lensemble des risques sret, notamment la ncessit daiguillonner parfois leurs collaborateurs sur certains domaines guetts par une routine trop rassurante (interpellation sur les bons leviers de gestion des crues, radication progres-sive des sites critiques MVD, capacit requestionner lanalyse de ltat de certains ouvrages, etc.) ; la rponse industrielle la monte des exigences rglementaires dont limpact doit tre pilot et com-pris pour progresser ; un management des risques compris et assum pas-sant par la responsabilisation de la ligne managriale jusquaux managers de proximit ; un mode de gouvernance des units de production mieux adapt au domaine sret grce au rle du directeur adjoint Actifs Risques, intgrateur et vecteur de coopration ; les comptences avec la problmatique, voire le risque, lie aux comptences cls de type astreinte ou ingnieurs rfrents Patrimoine (notamment hydromcanique), ou dingnieurs expriments lingnierie.

    05CHAPITRE

    UNE CULTURE DE SRET ENRICHIE

    Les vecteurs de la culture de sret de la DPIH (ESSH info, Mmento sret, etc.) compltent les rfrentiels techniques et mthodologiques.Lapproche sous-tendue par les tudes de danger (EDD) et les revues de sret (RS) ren-force la vision par risque et mtier pour produire des analyses couvrant lensemble des risques. Ces documents de trs bon niveau doivent devenir des rfrences pour les res-ponsables oprationnels et les lires sret et enrichir le savoir de base intgrer dans les cursus de formation. Les dossiers issus du projet Matrise du risque crue-Dimension-nement (MRC-D) doivent aussi alimenter les connaissances des exploitants et des lires sret. Les dbats crs par le projet RenouvEau renforcent aussi la culture densemble.Devant la somme des projets et des volutions, il me semble important de d nir les quipes charges de construire et de diffuser la vision densemble. Cette mission revient, de mon point de vue, la lire sret.

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    La scurit et la sant au travail : des exigences renforces, une dmarche mieux structureLa DPIH a renforc son exigence de scurit pour mieux matriser les risques et diminuer les accidents graves. Elle a structur sa dmarche sous limpulsion de son Directeur qui a rappel les exigences fonda-mentales dans ce domaine. Ces actions sinscrivent dans la dynamique de progrs porte par le projet Scurit de la direction Production Ingnierie dEDF. Une feuille de route sant-scurit au travail a t labore. Elle est axe sur le renforcement du mana-gement de la sant-scurit, le dploiement de dmarches de progrs, la matrise des risques majeurs et son amlioration dans lvolution des modles dexploitation et de maintenance, lintgration des volutions rglementaires. Un plan dactions couvrant lensemble du domaine (management, organisation, comptences, rfren-tiels, outils et pratiques telles les pratiques de abili-sation des interventions, matriels) a t labor. Prescripteau, rfrentiel sant-scurit de la DPIH, est en cours de rvision pour mieux intgrer les vo-lutions rglementaires dans une cohrence renforce avec le rfrentiel de la direction Production Ingnierie dEDF. Une directive sur la coordination et la matrise des risques est en cours dlaboration. Elle prcise notam-ment les conditions dintervention et dune meilleure prise en charge des prestataires dans les sites. Une lire sret-scurit a t cre pour apporter un appui la ligne managriale. Un inspecteur sant-scurit au travail a t nomm

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LE MANAGEMENT DE LA SRET

    DE GAUCHE DROITE :

    Barrage de Strasbourg contrle grand froid - UP Est EDF / Rothan AIRDIASOL

    Maintenance en salle des machines - UP Centre EDF / Patrice DHUMES

    en 2011 : il rapporte directement au directeur de la DPIH et mne des inspections sur le terrain.Ces volutions doivent amliorer la diffusion et le par-tage de la culture de scurit et des bonnes pratiques. Elles contribuent aussi, par leurs exigences dans les mthodes et comportement, une meilleure sret.

    Des actions en cours, contributives la sretJai observ que de nombreuses actions sont en cours. De grands chantiers damlioration du patrimoine se poursuivent dans le cadre de SuPerHydro et de lIPHES, le projet RenouvEau et sa composante modernisation standardisation des quipements hydrauliques entrent dans une phase de dploiement gnral. Les thmes de sret qui font lobjet des principaux dve-loppements sont le dploiement des directives Crue et Surveillance des ouvrages (SDO). La dmarche OMISH vise apporter les outils dune meilleure ma-trise des activits de sret en renforant les lignes de dfense. Sur le terrain, jai rencontr des hommes et des femmes trs investis, avec une forte volont daboutir. Pour intgrer les diffrents projets, ils doivent en matriser larrive en toute srnit. cet gard, la dmarche projets de sites danalyse densemble et de priorisation me semble la fois bien adapte et complmentaire de la dmarche OMISH et des pra-tiques de abilisation des interventions qui, elles aussi, visent matriser toutes les composantes de lactivit. Cette priorisation via les projets de sites peut aussi senrichir de la contribution de la lire sret.

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    LA DMARCHE OMISH

    La directive OMISH vient de passer dans sa version 3 qui renforce le lien avec les exigences rglementaires et organise un dcoupage fonctionnel cohrent avec la codi cation des matriels ncessaire la GMAO36. La dmarche OMISH commence porter ses fruits dans de nombreuses quipes dexploitation et dans quelques quipes de maintenance. Au CIH37, un tra-ceur OMISH a t mis en place sur 50 affaires en 2012.Le pilotage du dploiement de la dmarche est encore insuf samment instrument pour que les directions rgionales et nationales puissent porter un avis prcis sur la performance attendue et ralise. Dune faon gnrale, et en particulier dans les chantiers OMISH, la relation entre units dingnierie et de production est rendre plus robuste : depuis le choix des affaires impact sret et la mise sous contrle des OMISH jusquau transfert complet vers lexploitant dun nou-vel ouvrage ou dun ouvrage rnov.Au niveau de la DPIH, la dmarche OMISH est por-teuse dune vritable dmarche de sret la main-tenance qui permettrait aussi de mobiliser les prestataires. LE REX ET SON ORGANISATION

    Tirer parti du stock dvnementsLa DPIH dtecte et analyse prs de 3 000 vnements signi catifs de sret hydraulique (ESSH) chaque anne (2 950 ESSH 0 en 2012). Ces ESSH sont acces-sibles dans loutil SILEX38 dj ancien. Dans le cadre

    du projet RenouvEau, des grilles de saisie compl-mentaires ont t labores pour faciliter leur traite-ment statistique. De plus, depuis 2009, lingnierie dtecte et analyse des carts signi catifs sret ing-nierie (ESSI).

    La DPIH doit exploiter toute cette matire pour en dduire des objectifs damlioration cibls ou gn-raux. Des initiatives locales en ce sens ont dj t tentes dans des units de production : les rsultats mritent de continuer et dtre partags. Les approches peuvent traiter des matriels lorigine des vnements, des mthodes ou dautres facteurs ou combinaisons de facteurs. La dtection des prcur-seurs de sret intervenant dans les tudes de danger (EDD) sera aussi un axe de croisement examiner.

    Tirer parti des vnements fort enjeuCe traitement du stock dvnements ne se subs-titue pas celui des vnements les plus signi catifs qui doivent continuer faire lobjet danalyses pous-ses comportant une dimension socio-organisation-nelle et humaine (SOH). Cest le cas des vnements EISH orange de 2012.

    Tirer parti de lexprience acquise dans le dploiement des directives sretLa DPIH a dploy plusieurs directives pour amliorer la sret. Deux dentre elles traitent des comptences attendues pour exercer une activit en crue et une activit de surveillance des ouvrages (SDO). Il me semble intressant de disposer du REX du

    05CHAPITRE

    DE GAUCHE DROITE :

    Ottmarsheim - UP Est EDF / Atoll

    Usine de Villerest - UP Centre EDF / UP Centre

    Barrage du gage - UP Centre EDF / Patrice DHUMES

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    dploiement de la directive Crue pour alimenter celui de la directive SDO.

    Le REX grand froidDu 30 janvier au 14 fvrier 2012, la France a subi une vague de froid gnrale touchant les amnagements hydrauliques (au cinquime rang des plus fortes enre-gistres en France depuis 1947).

    Cet pisode a montr la robustesse de lorganisation de la DPIH, qui a compens les alas par une forte prsence et les interventions de ses quipes. Il a fait lobjet dun REX anim par la lire sret nationale sappuyant sur une analyse ralise dans chaque unit de production et donn lieu une prsentation en Comit national. Des actions ont t d nies au niveau rgional et local. UNE APPROCHE FACTEURS HUMAINS QUI POURSUIT SON DVELOPPEMENT

    Avec une dizaine danalyses socio-organisationnelles et humaines (SOH) ralises en 2012, la dmarche SOH est bien ancre dans les pratiques de la DPIH. La restitution de ces analyses en CoDir des units sest gnralise. Ces analyses permettent didenti er les enchanements de comportements et de pratiques collectives mis en cause dans les dysfonctionnements et de proposer des axes damlioration. Les amliora-tions ont port cette anne sur des dispositions tech-niques et organisationnelles, la documentation, la

    RAPPORT 2012 DE LINSPECTEUR DE LA SRET HYDRAULIQUE LE MANAGEMENT DE LA SRET

    formation et linformation. De plus, une centaine de managers ont t sensibiliss la dmarche. Des tudes plus pousses ont t con es au groupe Facteurs humains de la R&D dEDF : elles portent sur la perception des risques par les usagers des rivires, les pratiques et le dispositif de REX, laccompagne-ment des pratiques de abilisation des interventions.Un groupe de maintenance hydraulique a instaur une dmarche base sur trois pratiques de abilisation des interventions (prjob brie ng, minute darrt, dbrie ng). Un groupe dexploitation hydraulique a aussi adopt ces pratiques issues dapproches anglo-saxonnes et mises en uvre dans des industries risques comme laronautique, le nuclaire civil, le monde mdical. Ces pratiques visent aussi amliorer la scurit des activits oprationnelles.

    LAVANCEMENT DE LA FEUILLE DE ROUTE SRET 2011-2013

    La DPIH sest x un programme damlioration triennal inscrit dans sa feuille de route Sret 2011-2013. Lvaluation de lavancement des actions au niveau de la Division ralise en 2012 constitue une avance pour apprcier, quantitativement et par secteur, les progrs restant accomplir.

    36. Gestion de la maintenance assiste par ordinateur.37. Centre dingnierie hydraulique.38. Systme dinformation de lexploitant.

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    LORGANISATION SRET, LES PROJETS ET LES PROCESSUS

    Un pilotage correct du processus sretLe domaine sret nest pas trait comme un proces-sus part entire dans toutes les units. Un Comit sret est en place dans chaque unit39, en lien direct avec le Comit de direction (CoDir) qui organise des dbats sur des sujets sret. La DPIH pilote le proces-sus sret et en ralise une revue annuelle.La boucle annuelle (objectifs, plan dactions, bilan) est oprationnelle dans toutes les units. Les plans dac-tions sret sont xs partir des objectifs du plan moyen terme de lunit, de la feuille de route sret, du rapport de linspecteur sret. Un bilan de sret est labor et alimente le bilan sret de la DPIH exa-min en revue annuelle de sret. Pour le pilotage oprationnel hebdomadaire, les uni-ts de production sappuient en gnral sur la remon-te des points cls des groupes dexploitation hydrauliques qui, eux-mmes, sappuient sur la remonte des points cls des groupements dusines. Plusieurs units ont d ni des attentes sur la nature des informations remontes, le regard porter sur les risques venir. Il ny a pas dexigence formule au niveau de la DPIH pour ce cycle court hebdomadaire.

    Un pilotage de qualit pour les projets nationauxBien pilots, les projets industriels sont porteurs de performance de sret. SuPerHydro a montr sa capa-cit organiser les forces du maintien du patrimoine

    des units dingnierie et de production en intgrant les enjeux de sret. Le projet RenouvEau, objet dins-pections spci ques en 2012, intgre les enjeux de sret. Le projet tudes de danger-revues de sret (EDD-RS) produit des tudes qui renforcent la dmons-tration40 sret des ouvrages. Le projet Matrise du risque crue-dimensionnement (MRC-D) accrot la dfense en profondeur par un meilleur dimensionne-ment des ouvrages.Les tudes issues de ces deux derniers projets pro-duisent une analyse multimtier et fonctionnelle qui mrite dtre partage aux niveaux rgional et natio-nal pour en faire bn cier les diffrents respon-sables. La lire sret me semble la plus apte jouer ce rle.

    La cration dune lire sret Dans le cadre du dploiement et du retour dexp-rience des projets de la DPIH, plusieurs groupes de travail ont tir le REX des volutions rcentes dorga-nisation. Lun des groupes a travaill sur la matrise des risques oprationnels. Il rappelle les trois voies en place (ou en cours de mise en place) la DPIH : la voie managriale qui porte la responsabilit per-sonnelle de la matrise des risques et de la sret hydraulique ; la voie de lappui et du soutien la voie managriale et chaque acteur qui garantit le traitement du REX et son partage, anime le domaine sret, fait vivre la voie de recours, contribue aux contrles ; la voie constitue par les processus et comits de la DPIH et des units, qui contribue renforcer la

    05CHAPITRE

    DE GAUCHE DROITE :

    Tourne dinspection visuelle sur le barrage de Vinon- UP Mditerrane EDF / Stphane LAVOUE

    Maintenance GU Loire - UP Centre EDF / Patrice DHUMES

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    dynamique daction, assure la veille rglementaire, propose les dmarches nouvelles, labore les bilans et alerte, au besoin, les niveaux de management.La DPIH a dcid de crer une lire sret regroupe dans une quipe dappui et de soutien aux risques oprationnels (MRO)41 dans les units de production et elle prconise dy consacrer des ressources en nombre et en qualit. Le groupe de travail recom-mande de stabiliser les ressources ddies dans les groupes dexploitation hydraulique. Cette dcision constitue une avance dans le management de la sret et porte un potentiel important pour amliorer la matrise des risques au niveau des oprations, du pilotage et de la stratgie. Cependant, je formulerais deux observations : la r exion pourrait tre enrichie par la d nition des attentes de la lire sret situe ltat-major de la DPIH : des thmes comme lanimation du REX et du rfrentiel ou le traitement des carts, la vision densemble issue des EDD et RS peuvent tre abords ; le champ dactivit de la lire sret des units pourrait stendre aux mthodes danalyse de risque, au dveloppement des pratiques de abilisation au renforcement de la culture de sret issue des EDD et RS, lappui au pilotage darrt.

    Une gestion de crise redynamiserMalgr une progression notable en 2012, 49 PPI42 sont signs par les autorits sur les 68 attendus. Bien que leur rdaction relve de la responsabilit et de linitiative des pouvoirs publics, labsence de repres communs dchange et de communication en cas de crise, fort heureusement extrmement peu probable, affaiblit le dispositif de dfense en profondeur des ouvrages hydrauliques et viendrait complexi er la situation. De plus, EDF, seuls 33 POI43 ont t rdigs et tous nont pas t tests au moins une fois. Les entranements locaux sappuyant sur les POI ne sont pas gnraliss une frquence d nie. Il ny a pas eu dexercice dampleur nationale depuis plusieurs annes.Jobserverai ce sujet lors de mes inspections de terrain de 2013.

    UN MANAGEMENT DU HOUSEKEEPING PRCISER

    En 2012, jai constat