Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN2014/10/06 · L’équipe de la Revue de presse Défense...
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Revue de presse « Défense »
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Le 6 octobre 1973 est déclenchée la guerre du Kippour
(Ici la réaction israélienne)
Date : 6 octobre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Quand le ministère de la défense prépare son grand retour à Mururoa
Le budget de la défense est enfin « prioritaire » pour Bercy
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Les armées européennes entravées par les coupes budgétaires
L'OTAN peut se déployer où elle veut, selon son nouveau secrétaire
Comment les Anglo-Américains comprennent la mondialisation et voient le monde ? La mondialisation vue par les Anglo-Américains et par les Français
3) Armements - Industries - Économie : La Lituanie doit augmenter ses dépenses de défense
Facturation : l’Agence spatiale européenne est-elle trop gourmande avec la France ?
Airbus defence and Space présente les solutions d’avant-garde en Europe pour lutter contre les menaces informatiques au salon it-sa 2014
Affaire EADS : les QPC au cœur de la première journée
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Opération Chammal : arrivée de trois Rafale supplémentaires
Une délégation de la frégate antiaérienne Cassard à Dijon
FAS : La permanence de la dissuasion nucléaire a 50 ans
Ebola : la patiente hospitalisée à Bégin est guérie
5) Zones de conflits : Des terroristes éliminés à la frontière algéro-nigérienne : L’ANP en pleine
offensive
Les troupes somaliennes et africaines reprennent l’initiative ; Barawe, « capitale » des shebab est tombée.
l’étau des djihadistes se resserre sur Kobané
L’ami américain reste à Kaboul
6) Renseignements et menaces : Faire la guerre du ciel sans appui de troupes au sol : les frappes
américaines trouvent leurs limites en Syrie
Syrie : un ex-agent français dans les rangs d’al-Qaïda ?
Les renseignements français ont essayé de rétablir un lien direct avec la Syrie
Les 46 turcs retenus à Mossoul échangés contre 180 djihadistes de l’EI
7) Sécurité intérieure : Corse : une dizaine d’arrestations après des attentats contre des
gendarmes
Quel est le risque que la France soit touchée par le virus Ebola ?
8) Énergie environnement climat : Les Américains prévoient des ogives nucléaires pour détruire les
astéroïdes menaçant la Terre
La fondation américaine Pew pousse à la création d’une grande réserve marine en Polynésie
Biodiversité : le Pnue note des progrès et encourage la communauté internationale
9) Géopolitique de la culture : L’université, territoire sacrifié de la laïcité
Jules Ferry 3.0 : comment le numérique peut contribuer à l’école
10) Géopolitique de l’information : Fusion de l’ARCEP et du CSA : on remet ça ?
4G : l’attribution des 700 Mhz en 2015 suscite la colère des opérateurs sauf de Free
faille Bad USB : un premier Proof of concept dévoilé au grand jour
Google veut interagir avec les objets connectés sans application
Le Nobel de médecine récompense la découverte d’un GPS cérébral
11) Jour après Jour : le 6 octobre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
North Korean Official : ‘No Problem at all’ With Kim’s Health
France Wrestle With Legal Issues Ahead of Mistral Decision
China’s carriers may carry modified J-20 stealth fighter
China, Russia flex muscles in increasing number of close call with US aircraft
Even if we defeat the Islamic State, we’ll still lose the bigger war
Beijing objects to US decision to lift arms ban against Vietnam
Russian fleet to receive secret new cruise missile
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Quand le ministère de la défense prépare son grand retour à Mururoa Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date 6 octobre 2014
Auteurs : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Les équipements de surveillance de l'atoll de Mururoa vont
faire l'objet d'une modernisation en 2015. Sur la photo, un essai nucléaire souterrain à
Mururoa Michel Cabirol |
Le ministère de la Défense lancera au printemps 2015 les travaux pour la construction d'une
base de vie, qui accueillera 250 personnes environ sur l'atoll de Mururoa. Il sera chargé de
moderniser le système de surveillance radiologique et géomécanique de l'atoll. Le retour des
militaires et surtout des scientifiques du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) à Mururoa
se rapproche. Au printemps 2015, très vraisemblablement début mai, selon nos informations.
C'est à cette période que le ministère de la Défense lancera les travaux pour la construction
d'une base de vie, qui accueillera 250 personnes environ sur l'atoll de Mururoa. Car
l'économat des armées (EdA) va lancer une opération de rénovation majeure du système de
surveillance géomécanique (TELSITE 2), chargé de surveiller notamment l'activité sismique
de l'atoll. En outre, le ministère va construire une zone logistique et sécuriser les quais et
certains bâtiments. Un projet estimé, selon nos informations, à une cinquantaine de millions
d'euros. La durée de vie de l'actuel système de surveillance continue TELSITE, mis en service
début 1997, avait été estimée à une dizaine d'année. Une refonte partielle du système a été
entreprise et réalisée en octobre 2005. Celle-ci a concerné une partie des segments
d'acquisition et de transmission du système, ainsi que le remplacement des capteurs de surface
GPS. Le système rénové permet, depuis, la transmission en temps réel des signaux de
l'ensemble des stations sismiques en cas d'événement, ainsi que ceux des capteurs de
submersion. Cette rénovation n'a cependant concerné que les installations de surface, et une
modernisation des équipements en profondeur (câbles implantés en Forages Inclinés
Latéraux-FIL, géophones et inclinomètres) apparaît aussi nécessaire. D'autant que
l'environnement sur l'atoll est très corrosif (sels marins).
LE RISQUE DIT 90 SECONDES
Cette modernisation permettra d'assurer leur pérennité pour une durée d'une quinzaine
d'années grâce à des équipements prenant en compte les dernières avancées technologiques.
Le système doit être à même d'assurer ses missions 24h sur 24h. Il faut donc qu'il y ait en
permanence un certain nombre de stations sismiques (5 stations dont au moins 2 en zone
nord) en état. Car la première mission du système TELSITE est de couvrir le risque dit "à 90
secondes", c'est-à-dire le risque créé par le déferlement d'une vague qui aurait été générée par
l'effondrement soudain d'un pan de falaise corallienne. Un tel effondrement - peu probable -
s'accompagne de vibrations qui sont enregistrées par les capteurs sismiques installés sur le
pourtour de l'atoll. Entre le moment où ces vibrations sont enregistrées et celui où une vague
pourrait se former, il s'écoule un temps suffisant pour que les personnes exposées puissent se
mettre à l'abri. Dans cette éventualité, TELSITE est conçu pour envoyer automatiquement une
alerte en direction des personnes présentes sur site et vers les géophysiciens du Département
Analyse, Surveillance, Environnement (DASE) du CEA en métropole.
179 EXPERIMENTATIONS NUCLEAIRES A MURUROA
La France a procédé entre 1966 et 1996 à 179 expérimentations nucléaires, dont 127
souterraines, sur l'atoll de Mururoa, dans l'archipel des Tuamotu. L'État a poursuivi depuis la
fin des essais à une réhabilitation environnementale, ainsi que la surveillance radiologique et
géomécanique de Mururoa. Ainsi, la France a maintenu une surveillance radiologique,
montrant son engagement de ne pas abandonner les sites tant du point de vue sanitaire
qu'environnemental. Dans ce cadre, le ministère de la Défense a créé un organisme chargé de
cette mission : le département de suivi des centres d'expérimentations nucléaires (DSCEN),
qui relève de la direction générale pour l'armement (DGA), ainsi que le délégué à la sûreté
nucléaire de défense (DSND) qui est l'autorité de sûreté pour ces sites. Un guide de
surveillance radiologique des sites a même été présenté à l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA) qui en a souligné la pertinence.
SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE
La surveillance radiologique, mise en place dès 1998, se décompose en deux volets : une
surveillance continue, tout au long de l'année, comprenant un recueil quotidien des aérosols
atmosphériques ainsi qu'un recueil des doses intégrées à l'aide de dosimètres et une campagne
annuelle de prélèvements concernant les trois écosystèmes de l'environnement des sites : le
milieu terrestre, le lagon et l'océan (dans la limite des 12 milles nautiques des eaux
territoriales). La maintenance préventive élémentaire est assurée par le personnel militaire
encore présent à Mururoa. En revanche, les maintenances préventives et curatives de premier
et deuxième niveau sont assurées par du personnel du Département Analyse, Surveillance,
Environnement du CEA (en provenance soit de l'antenne DASE de Tahiti, soit de métropole),
avec assistance logistique des armées sur site.
THEME 1 - 2 : Le budget de la défense est enfin « prioritaire » pour Bercy Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Selon le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert, le budget de la défense fait partie
des priorités du gouvernement
| Pour une fois, le secrétariat d'Etat au Budget souffle le chaud... Non seulement le budget
Défense fait partie des "priorités", mais le surcoût des opérations extérieures (Opex) devrait
faire l’objet d'un financement interministériel. C'est nouveau et cela vient de sortir. C'est
même une bonne nouvelle pour le ministère de la Défense. Son budget fait maintenant partie
des priorités du gouvernement, selon le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert. "Il faut
que les engagements du Pacte de solidarité - 41 milliards d'allégements pour les entreprises,
5 milliards pour les ménages - soient intégralement tenus, et que soient maintenues les
priorités : défense, éducation, sécurité, justice, transition énergétique", a-t-il expliqué à
l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de programmation des finances publiques
pour les années 2014 à 2019 et le projet de loi de finances pour 2015. Un peu de baume au
cœur pour les militaires malmenés depuis plusieurs années par les gouvernements de droite
comme de gauche. A suivre - pour autant, les promesses n'engagent que ceux qui les
écoutent...
UN FINANCEMENT INTERMINISTERIEL DU SURCOUT DES OPERATIONS
EXTERIEURES
Autre bonne nouvelle pour le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le surcoût des
opérations extérieures (Opex), qui va atteindre 1,1 milliard d'euros en 2014, devrait faire
l'objet d'un financement interministériel. Mais l'Hôtel de Brienne devrait contribuer au
paiement de ce surcoût. Lorsque le surcoût des Opex excède la provision initiale inscrite dans
le budget du ministère (450 millions d'euros en 2014), la tradition budgétaire veut que l'on
bascule sur le système de financement interministériel, financé d'ailleurs à 20 % par le
ministère de la Défense. "Les réserves de précaution ont toujours permis de couvrir leur
financement, chaque ministère apportant sa contribution", a expliqué Christian Eckert. Le
ministère de la Défense souhaite toutefois récupérer les crédits inscrits dans la réserve de
précaution qui s'élèvent à 1,2 milliard d'euros (crédits de paiement hors Anciens combattants),
pour s'éviter dès la mi-octobre des tensions de trésorerie pour le paiement des fournisseurs
dans le cadre du programme 146 (équipements).
UNE SOUS-ESTIMATION RECURRENTE DES SURCOUTS DES OPEX
Le secrétaire d'Etat a regretté que "la sous-estimation des opérations extérieures est un
phénomène récurrent, quand bien même leur niveau de dépenses a été régulièrement réévalué
ces dernières années, insuffisamment toutefois pour atteindre le niveau des dépenses
constatées. Par définition, ni le nombre ni la durée ni le coût des Opex ne sont prévisibles". A
son arrivée au ministère, Jean-Yves Le Drian avait fait baisser la provision inscrite dans le
projet de loi de finances initiales au titre des surcoûts des Opex., qui est passée de 630
millions en 2012 et 2013, à 450 millions d'euros en 2014. Une tactique du ministère pour faire
participer les autres ministères aux surcoûts des Opex.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Les armées européennes entravées par les coupes budgétaires Source, journal ou site Internet : Le matin
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
En France, seul 41% des aéronefs était disponible en 2013.
Les dernières révélations sur l'état de l'armée allemande font douter de la capacité des forces
européennes, qui ont pâti ces dernières années de coupes budgétaires drastiques, à répondre
aux crises qui la cernent à l'est et au sud. La presse allemande se déchaîne depuis une semaine
sur les défaillances de son armée, illustrées par des pannes d'avions de transport vieillissants
de la Bundeswehr qui ont retardé l'acheminement d'armes aux combattants kurdes dans le
nord de l'Irak. Mardi soir, le gouvernement annonçait qu'il allait réduire de moitié le temps de
vol de ses avions de chasse Eurofighter en raison d'un défaut à la carlingue. Selon le chef
d'état-major des armées allemandes, cité dans la presse, seuls 42 des 109 Eurofighters, 38 des
89 chasseurs Tornado et 10 des 31 hélicoptères de combat Tigre que possède l'Allemagne sont
disponibles, les autres étant en maintenance ou réparation. En Italie, seulement 15% des
hélicoptères seraient prêts à décoller et "de nombreux avions de combat ne sont pas
opérationnels", selon le site spécialisé Analisi Difesa. En Grande-Bretagne, sur 170 avions de
combat, 40 sont disponibles, selon l'institut RUSI. En France, un rapport de la Cour des
comptes vient de révéler que seul 41% des aéronefs était disponible en 2013, contre 60% en
2008 et 65% en 1997. Cette faible disponibilité a un impact sur la formation de certains jeunes
pilotes français, qui n'atteignent pas les heures de vol requises pour être agréés par l'Otan. Les
bâtiments amphibies ne sont disponibles qu'à 49% et certains chars à 55%. Ces informations
peuvent faire douter de la solidité des armées européennes, alors que les Alliés se sont
engagés début septembre à créer une force très réactive sous l'égide de l'Otan en réponse au
rôle de la Russie dans la crise ukrainienne. Elles contrastent aussi avec les ambitions affichées
par certaines capitales dans la mobilisation contre les groupes jihadistes en Irak et en Syrie.
Vraie menace pour l'Otan
En France, les interventions en Afrique (près de 6.000 soldats déployés au Sahel et en
Centrafrique), assurées d'un taux de disponibilité de plus de 90%, siphonnent les moyens, ce
qui explique en partie la faible disponibilité des équipements. Et comme dans les autres
armées occidentales, le vieillissement des matériels cause des défaillances plus fréquentes et
rend parfois impossible leur réparation car les pièces de rechange sont introuvables. Quant
aux équipements ultra-modernes, leur sophistication nécessite de les immobiliser souvent et
longuement pour la maintenance. Selon les experts, ce sont les coupes budgétaires successives
depuis une vingtaine d'années, et singulièrement depuis la crise financière de 2008, qui ont
entamé les capacités des armées. L'Otan appelle depuis de nombreuses années ses membres à
investir au moins 2% de leur PIB dans la défense, et 20% de ce montant dans l'achat
d'équipements pour moderniser leurs armées. Sur 28 membres de l'Alliance, seuls quatre pays,
emmenés par les Etats-Unis, première puissance militaire au monde avec un budget de 640
milliards de dollars, respectaient cette règle en 2013. "Nous avons vu dans plusieurs pays qu'il
y a des défaillances, qu'il faut investir dans les forces armées, y compris en Allemagne", a
souligné mercredi son nouveau secrétaire général, Jens Stoltenberg, au premier jour de son
mandat. "L'Otan doit bénéficier d'un bon équilibre des dépenses, des bonnes capacités", "c'est
vital", a-t-il plaidé. "La menace ne vient pas spécifiquement de la Russie ou de l'Etat
islamique", estime Julian Lindley-French, chercheur associé à l'Université nationale de
défense de Washington. "La vraie menace pour l'Otan vient de ses propres membres". "D'ici
2016, la Russie dépensera plus que la France et l'Allemagne réunies. La Chine investit
désormais au moins 130 milliards de dollars par an dans ses forces armées (...) Comparez cela
avec l'Otan en Europe, qui compte 13 des 20 pays au monde ayant le plus réduit leur budgets
de défense entre 2012 et 2014". Selon lui, "c'est l'irresponsabilité européenne en matière de
défense qui a grandement contribué à rendre le monde plus dangereux aujourd'hui car cela a
rendu le coût à payer pour défier la suprématie occidentale plus supportable".
THEME 2 - 2 : L'OTAN peut se déployer où elle veut, selon son nouveau secrétaire Source, journal ou site Internet : ATS
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le nouveau secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a déclaré dimanche que l'Alliance
atlantique pouvait déployer ses forces partout où elle le souhaitait. Cette posture pourrait
remettre en cause des accords post-Guerre froide déjà fragilisés par la crise en Ukraine et
l'annexion de la Crimée par la Russie. Jens Stoltenberg, qui a pris ses fonctions mercredi,
s'exprimait en Pologne. Il a paru adopter une approche plus ferme à l'égard de Moscou que
celle rappelée début septembre, lors d'un sommet au Pays de Galles où a été décidée la
création d'une force de réaction rapide, baptisée "fer de lance". "L'année prochaine, lors d'une
réunion ministérielle, nous prendrons des décisions en ce qui concerne ce qu'on appelle le 'fer
de lance' mais, même avant que ne soit créée cette force, l'OTAN dispose d'une armée
puissante après tout. Nous pouvons la déployer partout où nous le voulons", a déclaré Jens
Stoltenberg. "Ces capacités existent déjà. Nous les avons et nous pouvons les déployer dans
des régions précises. Et (cette force de réaction rapide) n'est qu'un ajout à ce que l'alliance
possède déjà", a-t-il ajouté.
Sécurité de l'Europe de l'Est
Au Pays de Galles, les membres de l'OTAN sont convenus de créer une force de réaction
rapide susceptible d'être déployée en 48 heures sur toute zone de tensions. Ils ont en revanche
refusé d'accéder à la demande de certains pays, notamment la Pologne, de faire stationner de
manière permanente des milliers de soldats en Europe de l'Est. Ils ont pris cette décision en
partie à cause du coût d'un tel dispositif et en partie parce qu'ils ne voulaient pas enfreindre un
pacte de 1997 par lequel l'OTAN s'est engagée auprès de la Russie à ne pas installer de
manière permanente de grands contingents militaires en Europe de l'Est. L'OTAN a
clairement indiqué qu'elle n'interviendrait pas militairement en Ukraine, qui ne fait pas partie
de l'Alliance, mais elle a renforcé les défenses de ses membres d'Europe de l'Est.
THEME 2 - 3 : Comment les Anglo-Américains comprennent la mondialisation et voient le monde ? La mondialisation vue par les Anglo-Américains et par les Français Source, journal ou site Internet : diploweb
Date : 4 octobre 2014
Auteur : Cynthia Ghorra-Gobin*
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
*Directeur de recherche CNRS au Creda, Université de Paris III Sorbonne Nouvelle. Cynthia
Ghorra-Gobin a dirigé le « Dictionnaire critique de la mondialisation » dont la seconde
édition est parue en 2012 chez Armand Colin. Elle fait partie du collectif « Tous urbains ».
En France, la mondialisation est centrée sur le principe d’une continuité historique. Ce monde
est certes post-colonial et urbanisé mais il n’enregistre pas de rupture. Alors que pour les
Anglo-Américains, la phase historique que l’humanité traverse est considérée comme un
processus inédit Le Diploweb.com est heureux de vous présenter cet article inédit dans le
cadre de son partenariat avec le 25ème Festival International de Géographie : "Habiter la
Terre", 3-5 octobre 2014, Saint-Dié-des-Vosges. Cette note se veut une synthèse de la
conférence donnée ce 4 octobre 2014 au Festival International de St Dié.
Les mots en anglais sont en italique dans le texte.
L’ANALYSE part du principe qu’observer et évoquer le monde et la mondialisation ne peut
se passer d’une représentation de l’anglosphère comme l’indique l’entrée du même mot qui
figure dans le Dictionnaire critique de la mondialisation [1]. L’anglosphère fait référence au
monde anglophone et désigne ainsi les pays dont l’histoire, la culture et l’organisation sociale
ont été fortement marquées par la colonisation britannique. Les contours de ce monde
anglophone peuvent certes varier d’un auteur à un autre mais ils incluent généralement les
Etats-Unis. Aussi il ne s’agit pas ici de traiter la manière dont les récits sur l’anglosphère
parlent du monde mais plus précisément comment les Anglo-Américains appréhendent la
mondialisation et de ce fait le monde. Le premier constat que l’on peut faire en comparant
notre contexte au contexte anglo-américain revient à dire qu’en français nous utilisons deux
termes pour évoquer les évolutions contemporaines alors que les Anglo-Américains
n’utilisent qu’un seul. Nous parlons de mondialisation et de globalisation alors qu’ils ne
parlent que de globalization. Il est possible dans un premier temps d’attester de la richesse de
la langue française -puisqu’elle véhicule deux termes - et de remettre en cause l’affirmation
souvent péremptoire de l’intrusion d’un anglicisme. Ce positionnement permet d’expliciter les
nuances entre ces deux termes et d’en déduire ce qui nous distingue des Anglo-Américains et
ce que nous avons en commun. La mondialisation est comprise comme un processus
multidimensionnel concernant différents aspects de la vie des individus et des institutions.
Elle concerne le registre économique, social, culturel et environnemental et de ce fait
interpelle différentes disciplines sans oublier les sciences de la communication.
Avec la mondialisation il convient de penser aussi bien le monde que notre insertion en tant
qu’individu ou nation.
La reconnaissance de ce caractère multidimensionnel a permis d’attribuer le pluriel à la
première édition du dictionnaire (2006) intitulé Dictionnaire des mondialisations. Nombreux
sont toutefois ceux qui estiment que l’usage de globalisation est surtout centré sur le volet
économique alors que mondialisation cernerait plus les dimensions sociale et culturelle. La
mondialisation évoque aussi l’avènement du territoire-monde comme l’écrit Christian
Grataloup dans ses ouvrages et dans l’entrée et l’essai qu’il a rédigés pour le dictionnaire. Le
monde serait perçu comme un territoire alors que jusqu’ici le terme a été principalement
associé à celui d’Etat-nation, comme l’a rappelé à plusieurs reprises le politologue Bertrand
Badie. En d’autres termes avec la mondialisation il convient de penser aussi bien le monde
que notre insertion en tant qu’individu ou nation. Dans la même perspective, Clarisse Didelon
mène ainsi une étude sur les représentations du monde que se font les étudiants internationaux
(qui ont choisi de faire des études dans des universités autres que celles de leur pays). Avec le
territoire-monde, il est également question de quête identitaire pour dépasser la seule
référence au national. Ce qui autorise Jacques Lévy à faire référence à la société monde. Ce
point de vue est largement partagé par les spécialistes d’Internet en France comme aux Etats-
Unis. L’image du village planétaire fait son chemin dans les esprits même si elle peut être
critiquée dans la mesure où elle relèverait plutôt d’un déterminisme technologique ou d’une
simple utopie. Aussi si en France le terme mondialisation permet de conduire aisément à une
représentation du monde. Il n’en est pas de même pour globalization chez les Anglo-
Américains. En suivant le principe du global, les Anglo-Américains font d’abord référence à
la révolution numérique autorisant les acteurs (individus ou entreprises) indépendamment de
leur localisation géographique de communiquer et de « coordonner leur action en temps
réel ». Ce qui représenterait un caractère pratiquement inédit. Globalization évoque également
l’idée d’un renforcement du transnational compte tenu de l’intensification des flux d’échanges
qu’ils relèvent du matériel (produits, marchandises, voyageurs) ou de l’immatériel
(information, connaissance, capitaux) alors que mondialisation ne l’évoque pas vraiment. Le
global indique également l’émergence de nouveaux acteurs dits globaux ou transnationaux
comme par exemple les firmes ou les réseaux terroristes qui véhiculent certes une
représentation du monde mais qui se donnent surtout les moyens d’assurer multi-localisation
et proximité. La firme globale détient son siège social dans une ville, les unités de production
dans différentes localités et le secteur de la conception ou du design dans une localisation
autre. Cette répartition géographique éclatée repose sur des échanges et des liens étroits et
quotidiens associant Internet. Si avec le terme globalization il n’est pas vraiment question du
monde et encore moins de territoire-monde chez les Anglo-Américains, en France la
mondialisation apporte un nouvel éclairage sur le monde. Il est question de nouvelle échelle
géographique à laquelle il convient désormais de se référer pour expliciter les processus
sociaux, économiques et culturels. Pour les géographes français il y aurait même un
emboîtement des échelles qui inclurait le local, le régional, le national, l’Europe, le
continental et le monde. Le monde devient en quelque sorte un référentiel spatial. Les
chercheurs partagent, en outre, l’idée d’une continuité historique remontant à la
mondialisation prémoderne au moment de la découverte du monde. En s’appuyant sur les
travaux de Fernand Braudel, l’historien Patrick Boucheron souligne la vision du monde
véhiculée par les Européens dès le XVème siècle. Il y aurait ainsi une continuité historique au
cours des siècles même si le principe du basculement du monde est pris en compte du fait que
l’Europe n’assurerait plus une position centrale. Au 21ème siècle, le monde serait post-
colonial.
L’intérêt de l’usage de globalization et de globalisation provient notamment du fait que
penser le global autorise à prendre en compte le local. Saskia Sassen qui s’est inspirée des
travaux sur l’organisation des entreprises des années 1980 a été la première à associer
l’adjectif global à la ville. Elle a ainsi démontré qu’avec l’accélération des flux d’échanges
notamment des capitaux, l’avènement de l’économie globale s’organisant a priori dans les
flux était paradoxalement ancrée dans les grandes villes dont New York. Son analyse a
également conduit à penser le progressif processus de dénationalisation des villes au profit de
l’interférence avec le global. Pour évoquer cette tension local-global, Olivier Mongin utilise
l’expression « la ville des flux » et Michel Lussault celui de « monde urbanisé ». Le global
présente également l’avantage de faire référence explicitement aux flux migratoires. S. Sassen
établit d’ailleurs une relation entre les flux des capitaux et les flux migratoires, ce qui permet
de mettre en évidence les différentes facettes de la ville globale et de ne pas perdre de vue
l’importance du transnational dans la vie quotidienne des individus et des entreprises. Les
Anglo-Américains n’utilisent jamais le terme de worldization et rarement celui de world pour
évoquer les évolutions contemporaines. Mais comme toute généralisation risque d’être
excessive, je citerai deux exceptions. L’expression world city a été utilisée dans un célèbre
article de John Friedmann qui en 1986 a établi une relation entre étroite entre la ville et le
world system d’Immanuel Wallerstein. La théorie du world system différencie le first world
du third world et suggère une progressive intégration du second dans le premier au fur et à
mesure de la diffusion et de l’introduction du régime capitaliste dans les pays sous-
développés. Pour Friedmann la ville dans le premier monde rassemblerait de plus en plus d’
individus issus du Tiers monde et il annonçait la montée des inégalités sociales. Plus
récemment le politologue Benjamin Barber - dont le dernier ouvrage intitulé Si les maires
gouvernaient le monde a été largement discuté dans les médias aux Etats-Unis -, a associé les
maires à des acteurs globaux et reconnaissait leur place et leur importance dans les relations
internationales notamment pour ce qui concerne le changement climatique.
Les Anglo-Américains convoquent moins souvent la référence au monde qui pour eux
relèverait principalement de la géopolitique.
Bien que non exhaustive, cette note qui met en scène des auteurs français et anglo-américains
permet de souligner combien les termes « mondialisation » et « monde » qui sont souvent
associés en France, ne le sont pas vraiment dans d’autre contexte comme dans le monde
anglo-américain. Elle indique que les Anglo-Américains convoquent moins souvent la
référence au monde qui pour eux relèverait principalement de la géopolitique. Le terme
globalization ne véhiculant pas vraiment une idée de monde et encore moins de continuité
historique à travers les siècles.
En guise de conclusion, je soulignerai le contraste ou encore l’écart entre nos représentations
de la mondialisation et ceux des Anglo-Américains. La mondialisation est centrée sur le
principe d’une continuité historique et sur l’idée et l’idéal d’un monde. Ce monde est certes
post-colonial et urbanisé mais il n’enregistre pas de rupture alors que pour les Anglo-
Américains, la phase historique que l’humanité traverse est considérée comme un processus
inédit. Ces derniers reconnaissent notamment l’agressivité des acteurs globaux dont le mode
de fonctionnement repose principalement sur la révolution numérique.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 :La Lituanie doit augmenter ses dépenses de défense Source, journal ou site Internet : Verslo Zinios (Ltuanie)
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le gouvernement lituanien a donné son feu vert vendredi au projet de budget pour l'année à
venir, qui sera désormais soumis au vote du Parlement. Le journal économique Verslo žinios
justifie la hausse des dépenses de défense dans le premier budget national présenté en euros :
"Nous ne trouverons plus de Litas dans le nouveau budget, parce que tout est chiffré en euros.
… Les enveloppes de la défense, de l'écologie et de l'agriculture sont revues à la hausse. Le
conflit militaire en Ukraine orientale et l'agression permanente de la Russie obligent beaucoup
de pays européens à réviser leurs budget de défense. L'OTAN a rappelé à ses pays membres
qu'ils étaient tenus de consacrer deux pour cent de leur PIB à la défense. Avec tout juste 0,85
pour cent cette année, la Lituanie n'en est pas même à la moitié. Le budget de l'année
prochaine prévoit de relever son budget de défense à 1,11 pour cent du PIB."
THEME 3 - 2 : Facturation : l’Agence spatiale européenne est-elle trop gourmande avec la France ? Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Cour des comptes s'explique mal comment le reversement de 106 millions d'euros du
budget français à Arianespace en 2012 a pu conduire à facturer à la France 3,7 millions
d'euros de frais de traitement par l'ESA (
La Cour des comptes estime que "l'évolution du coût de l'intermédiation de l'ESA est
particulièrement préoccupant". Et épingle le racket imposé à la France. L'agence spatiale
européenne (ESA) est-elle beaucoup trop gourmande en matière de facturation de ses coûts
d'intermédiation aux Etats membres, et particulièrement à l'égard de la France ? Sans aucun
doute, selon le rapport de la Cour des comptes "Transport spatial : coûts liés à l'intermédiation
de l'Agence spatiale européenne" publié jeudi dernier. "Le taux moyen d'intermédiation de
l'ESA (facturé à la France, ndlr) pour les programmes concernés passe de 4,59 % à 9,37 %,
soit un doublement" sur la période 2003-2012, constate la Cour des comptes .Elle estime que
"l'évolution du coût de l'intermédiation de l'ESA, en matière de maîtrise d'ouvrage du
développement et de l'évolution des lanceurs, est particulièrement préoccupant". Ainsi, pour
le développement de nouveaux lanceurs, le coût d'intermédiation global de l'ESA est passé de
12,7 % en 2003 à 16,4 % en 2012 sur les enveloppes financières consacrées à ces
programmes. Soit un montant de 259,6 millions d'euros sur 1,9 milliard consacrés aux
développements de nouveaux lanceurs sur la période 2003-2012. C'est aussi le cas pour
l'évolution des lanceurs existants, passant sur cette période de 2,4 % à 6,6 % (au total 134,6
millions sur un total de 2,9 milliards).
LA FRANCE DOIT SORTIR SON PORTE-FEUILLE
Sur dix ans, la France a payé à l'ESA 176,5 millions d'euros de coûts d'intermédiation sur les
programmes de transport spatial. Soit 17,6 millions par an sur un total de 44 millions d'euros,
un montant qui correspond, pour l'essentiel, aux frais de la direction des lanceurs de l'ESA
(environ 70 agents à Paris). Sur ce dernier montant, "5 % ont servi, sur l'ensemble de la
période 2003-2012, à rémunérer les prestations de maîtrise d'ouvrage de l'Agence
européenne", écrivent les rapporteurs. Des coûts qui se sont envolés à partir de 2010. Ce que
constate la Cour qui note que "sur la période 2003-2012, il est observé une brusque
augmentation en 2010, due à la modification du dispositif de comptabilité analytique de
l'ESA". Notamment au détriment de la France. De 2003 à 2012, les frais de l'ESA, au titre du
développement, de l'évolution et des infrastructures du Centre spatial guyanais, ont augmenté
de 11,5 millions d'euros à 21,1 millions d'euros. Et parallèlement, les coûts totaux des
programmes correspondants ont baissé, passant de 394,7 millions d'euros à 256,5 millions. Le
taux d'intermédiation a donc presque triplé en dix ans, passant de 2,9 % à 8,2 %.
LE RACKET DE L'ESA SUR LE PROGRAMME EGAS
De 2005 à 2012, la Cour des comptes observe pour les programmes de soutien à l'exploitation
des lanceurs (EGAS), qui ne débutent budgétairement qu'en 2005, "un mouvement encore
plus accentué". Les frais d'intermédiation de l'ESA supportés par la France sont passés de
900.000 euros à 3,7 millions d'euros, pour des dépenses totales pour la France fléchissant de
127,3 millions d'euros à 106 millions. Selon la Cour, "le taux d'intermédiation a quintuplé en
huit ans, passant de 0,7 % à 3,5 %, alors qu'il ne s'agit, enfin de compte, que de reverser une
subvention à l'exploitant Arianespace". Pourquoi un tel dérapage ? "On s'explique mal
comment le reversement de 106 millions d'euros du budget français à Arianespace en 2012 a
pu conduire à facturer à la France 3,7 millions d'euros de frais de traitement par l'ESA,
quand bien même les modalités de calcul de l'assiette du reversement nécessiteraient
quelques retraitements analytiques. Soit les services de l'Agence européenne sont
anormalement coûteux dans ce domaine, soit, ce qui paraît plus probable, les règles de
rechargement de divers frais communs de l'ESA aboutissent, dans le cas d'espèce, à un
résultat incohérent". Si la situation ne peut être corrigée au sein de l'ESA, "il conviendrait,
estime la Cour, que la France envisage, avec les autres États souscripteurs à ce programme,
la possibilité d'externaliser pour le compte de l'ESA le service de la procédure financière
EGAS dans le cadre d'un appel d'offres ouvert aux banques européennes". D'autant que selon
les sages de la rue Cambon, l'ESA va facturer, conformément aux décisions du conseil
ministériel de Naples (novembre 2012), 13 millions d'euros sur une enveloppe de 235 millions
à transférer à Arianespace. Soit 5,2 %.
POURQUOI CETTE ENVOLEE DES COUTS POUR LA FRANCE
Une réforme financière de l'ESA, décidée par le Conseil ministériel de Barcelone en juin 2009
et entrée en vigueur le 1er janvier 2010, et le déploiement du système de gestion comptable
ont débouché sur une modification significative du calcul des coûts indirects imputés aux
programmes de l'Agence. Mais surtout, sous l'impulsion de l'Allemagne, le Conseil a décidé
de mettre fin, pour tous les nouveaux programmes, aux exceptions et exemptions de coûts
indirects existant auparavant, dont bénéficiaient notamment les programmes relatifs à Ariane.
Ces derniers bénéficiaient d'une exemption totale de répercussion des frais généraux pour les
programmes Ariane, approuvés au 1erjanvier 1998, à l'exception des programmes Ariane 5
ARTA et Ariane 5 Évolution. Ainsi, pour les programmes engagés à partir de 2010, une
modification des règles d'imputation des charges générales de l'ESA aboutira "mécaniquement
à elle seule, pour les programmes de développement et d'évolution décidés à partir de 2010,à
un doublement des frais d'intermédiation" par rapport aux chiffres de 2012, qui avaient déjà
enregistré un triplement sur la période 2002-2012. La France n'a donc pas fini de payer pour
l'ESA. "La nouvelle règle a pour effet de faire supporter par la France, au titre des
programmes Ariane, une quote-part artificiellement élevée des coûts généraux", estime la
Cour des comptes.
CE CHANGEMENT EST-IL EQUITABLE POUR LA FRANCE ?
La Cour considère ce changement comme une très mauvaise décision pour la France. "On
peut douter du caractère équitable de la nouvelle règle qui lui a été imposée par ses
partenaires, dans la mesure où elle participe proportionnellement plus que tous les autres
États membres aux programmes de lanceurs, explique le rapport. Ces derniers, en effet,
continuent à ne pas utiliser les infrastructures ESA et à mobiliser proportionnellement moins
de personnel ESA que les autres programmes (malgré une montée en puissance de la
direction des lanceurs de l'ESA à Paris depuis 2003)". Selon la Cour des comptes, les raisons
qui avaient conduit à décider ces exemptions n'ont pas disparu, "le CNES continuant à assurer
à titre gratuit la majeure partie des prestations relevant de la maîtrise d'ouvrage d'Ariane".
Donc, le principe même de l'exemption reposait sur un constat objectif : les programmes de
lanceurs n'utilisent pas les infrastructures communes de l'ESA, et ils développent et
maintiennent tous les équipements nécessaires au lanceur Ariane (outillages, bâtiments,
ensemble de lancement, etc.). "Ce constat demeure valable aujourd'hui", rappellent les
auteurs du rapport.
VERS UNE RENEGOCIATION ?
Selon la Cour, la France devrait renégocier la décision de Barcelone pour l'ensemble des
nouveaux programmes Ariane décidés depuis le Conseil de Naples, ainsi que pour ceux qui
seront éventuellement arrêtés à Luxembourg, à la fin de 2014, "dans la mesure où il semble
démontré qu'elle entraîne le paiement de charges indues". Car bien que le CNES à la suite de
l'échec du vol 517 et de la remise en vol d'Ariane 5 ECA a perdu la délégation de maîtrise
d'ouvrage, il apporte ses compétences techniques et de management des programmes lanceurs
dans le cadre d'une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage. Mais Matignon ne veut pas de
renégociation. "Aujourd'hui, l'objectif principal étant de trouver un compromis sur le
financement du programme Ariane 6, il pourrait être contre-productif de rajouter des points
de friction potentiels en rouvrant une négociation close", affirme ainsi le Premier ministre
Manuel Valls dans sa réponse à la Cour. En outre, explique-t-il, "il s'agit de relativiser l'effet
sur les finances publiques françaises de l'abrogation de diverses exemptions d'imputation de
frais généraux, décidée par le Conseil de Barcelone, au programme LEAP Ariane -EGAS :
sur les 13 millions d'euros de coûts d'intermédiation, sur deux ans, affichés dans le rapport,
la France devrait en prendre à sa charge 57 % environ".
L'ESA PAIE BEAUCOUP MIEUX QUE LE CNES
Les frais de la direction des lanceurs de l'ESA sont en forte croissance sur la période, souligne
la Cour. Sur la base des facturations ESA, ils sot passés de 24,7 millions d'euros pour 2003 à
68,9 millions pour 2012. La Cour constate qu'en "termes de structures dédiées à la maîtrise
d'ouvrage des programmes de lanceurs Ariane, la direction des lanceurs de l'ESA coûte, dans
la période récente, environ 50 % de plus que la direction des lanceurs du CNES (68,9
millions/45,6 millions), tout en employant environ deux fois moins de personnels (70/150).
Pourquoi une telle différence ? "Le coût de la maîtrise d'ouvrage des programmes de
développement et d'évolution d'Ariane comporte principalement des coûts salariaux : or les
rémunérations d'activité des agents de l'ESA sont près du double de celles des agents du
CNES (supérieures de 82 % en 2012) et ont enregistré, sur la période 2008-2012, une
évolution de 31 % supérieure à celle du CNES (+ 0,88 % contre + 0,6 7% l'an)", détaille la
Cour. Ainsi, la rémunération brute moyenne annuelle des agents de l'ESA est passée, sur la
période 2008-2012, de 1 073 000 euros à 1 122 000 euros. Sur la même période, celle des
agents du CNES, hors charges sociales, est passée de 596 000 euros à 616 000 euros.
THEME 3 - 3 : Airbus defence and Space présente les solutions d’avant-garde en Europe pour lutter contre les menaces informatiques au salon it-sa 2014 Source, journal ou site Internet : Airbus
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Du 7 au 9 octobre, Airbus Defence and Space présentera au salon it-sa 2014 de Nuremberg sa
gamme de produits et de services de cyber sécurité destinés à protéger durablement les
organisations gouvernementales et des industries en Allemagne et partout dans le monde
contre des cyberattaques de plus en plus sophistiquées. Les capacités de sécurité informatique
de pointe, notamment les services de cyber défense, représentent une part importante du
portefeuille d’Airbus Defence and Space présenté cette année. À titre d’exemple, les Centres
de Cyberdéfense (Cyber Defence Centres), qui combinent les outils et l’expertise de la
Division en matière de cyber défense avec la collecte d’informations afin de fournir des
capacités complètes dans la prévention, la détection, la recherche et l’élimination de
cyberattaques. Reposant sur les capacités avancées de la Division sur la connaissance de la
menace, les services des Centres de Cyberdéfense comprennent une surveillance permanente
de la sécurité des systèmes d’information, la détection précoce des attaques, l’analyse
instantanée des menaces et les réponses à incidents. La détection et la lutte contre les
menaces persistantes avancées (Advanced Persistent Threats – APT) représentent également
un service clé proposé par Airbus Defence and Space via sa solution Keelback. Cette dernière
associe des méthodes classiques comme le suivi des signatures, la détection de pointe des
comportements révélateurs de l’activité des attaquants ainsi que la reconnaissance des signaux
faibles. Les clients bénéficient de l’identification et de la caractérisation des cyber menaces en
temps réel, à l’aide d’une base de données enrichie continuellement, ainsi que de solutions de
détection et d’analyse de présence de menaces sur un environnement réseau. Pour assurer
l’échange d'informations et de données sécurisées entre des réseaux de niveaux de
classification et d'exigences de sécurité différents, Airbus Defence and Space présentera sa
solution de passerelle d'échange sécurisé (Secure Exchange Gateway – SEG). La solution
SEG a été conçue en étroite collaboration avec l’Office fédéral allemand pour la sécurité en
matière de technologies de l’information (Bundesamt für Sicherheit in der
Informationstechnik – BSI). Celle-ci contrôle les échanges d’informations en se basant sur des
règles, des labels et des permissions commerciales établies suivant le contexte. En outre, la
Division exposera une nouvelle génération de solutions de sécurité informatique pour les
réseaux par le biais de sa filiale Arkoon-Netasq. Stormshield Network Security, solution
leader dans la gestion unifiée des menaces en Europe, représente le prochain niveau de
sécurité des réseaux, et servira aussi bien à protéger les petits réseaux et les entreprises que les
environnements de cloud de manière instantanée. Stormshield Network Security sera
complétée par Stormshield Endpoint Security, une approche unique et éprouvée en matière de
protection qui immunise les appareils basés sur le système d’exploitation Windows contre
l’infiltration locale de menaces connues et inconnues (telles les menaces exploitant les
vulnérabilités du jour zéro).
• Présentation sur le stand No542 dans le Hall 12, au Centre des expositions de Nuremberg.
THEME 3 - 4 : Affaire EADS : les QPC au cœur de la première journée Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le tribunal a créé la surprise en transmettant deux questions prioritaires de constitutionnalité.
Le procès ajourné, les neufs prévenus ont au moins trois mois de répit avant que la Cour de
cassation ne rende sa décision. Il aura fallu quatre heures au tribunal pour faire le tri dans le
flot d’arguments déversés vendredi matin devant la 11ème chambre du tribunal correctionnel
de grande instance de Paris, mais au final, les avocats des prévenus ont remporté la première
manche : l’audience de l’affaire EADS est suspendue. Créant la surprise les magistrats ont, en
effet, décidé de transmettre à la Cour de cassation, les deux questions prioritaires de
constitutionnalité (QPC) défendues vendredi matin par la défense. Dans son jugement, le
tribunal a estimé les deux QPC recevables dans la forme comme dans le fond et jugé qu’il y
avait « lieu à les transmettre à la Cour de cassation ». Il a également estimé nécessaire « de
surseoir à statuer au fond sur l’action publique » en attendant que la Cour de cassation se soit
prononcée. La plus haute juridiction française a maintenant trois mois pour donner sa réponse
: transmettre ou pas au Conseil constitutionnel une question sur la compatibilité de la double
procédure de sanction en matière boursière (administrative et pénale) avec notre ordre
juridique. Explications. Dans le dossier EADS, la justice reproche aux prévenus de s’être
enrichis indûment en transformant leurs stock-options au cours de deux fenêtres de ventes,
principalement en novembre 2005 et mars 2006, alors qu’ils avaient connaissance
d’informations privilégiées, précises et confidentielles de nature à faire baisser le cours de
l’action EADS. Mais pour les avocats de la défense, cette affaire n’aurait jamais dû arriver
devant le tribunal. Car l’Autorité des marchés financiers (AMF) a blanchi l’ensemble des
protagonistes fin 2009. Submergeant alors le tribunal de plaidoiries, de remarques et de
contre-remarques, ils ont mené toute la matinée une bataille de procédure, engageant ces deux
QPC sur le respect par le système juridique français de la règle « non bis in idem » (nul ne
peut être jugé deux fois pour les mêmes faits) en matière boursière. En effet, aujourd’hui les
mêmes faits peuvent tomber sous le coup d’un « manquement d’initié »devant l’AMF
(sanction administrative) ou de « délit d’initié »(sanction pénale). Cette question a été jugée
en mars dans un dossier comparable par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH),
qui a condamné l’État italien pour avoir poursuivi deux fois une personne pour les mêmes
faits de communication frauduleuse relative au capital du constructeur automobile Fiat. « La
question est de savoir quelle est l’autorité d’un jugement (de l’AMF) écartant la
responsabilité de ceux qui sont aujourd’hui prévenus, alors qu’ils comparaissent pour la
même chose, devant le tribunal », a résumé Jean-Yves Le Borgne, avocat de John Leahy,
actuel directeur commercial d’Airbus. Pour Aurélien Hamelle, l’avocat de Daimler, la double
poursuite constitue en l’état « un déni de justice ». « Je ne dis pas que le pénal n’a pas sa
place en matière boursière, je dis simplement qu’il faut choisir, selon la nature des affaires,
entre l’AMF et le pénal », a-t-il plaidé. Jean-Yves Le Borgne considère lui qu’il porte atteinte
au principe de « l’égalité des citoyens devant la loi » et à l’obligation de prononcer des peines
« strictement nécessaires », inscrits dans la Déclaration des droits de l’Homme jointe à la
Constitution. Jean Veil, avocat de Lagardère SCA, a dénoncé « un fonds de commerce de la
poursuite » que se disputeraient AMF et parquet « chacun voulant, comme les shérifs, inscrire
une encoche supplémentaire » à son tableau de chasse. Le parquet, en revanche, ne souhaitait
pas transmettre ces QPC, ne voulant pas « éteindre la lumière (...] sur ces millions d’euros de
profits illicitement réalisés en piétinant les règles du marché », comme l’a fait remarquer la
représentante du parquet national financier, Ulrika Weiss. « Une QPC ne peut avoir un objet
que si elle traite d’une atteinte à la Constitution mais le “non bis in idem” n’est pas une règle
constitutionnelle », avait-elle fait valoir, sans être in fine entendu par le tribunal. Parmi les
sept prévenus figure, outre M. Leahy, l’ancien co-président d’EADS Noël Forgeard. Les
autres personnes poursuivies sont l’ancien numéro deux d’EADS Jean-Paul Gut, et le
directeur financier de l’époque Andreas Sperl, ainsi que trois cadres dirigeants de sa filiale
Airbus, Alain Flourens, Erik Pillet et Olivier Andriès. Ils ont maintenant au moins trois mois
au moins de répit. Si la Cour de cassation décidait de transmettre les deux QPC au Conseil
constitutionnel, les sages auraient à leur tour trois mois pour rendre leur décision.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Opération Chammal : arrivée de trois Rafale supplémentaires Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 6 octobre 2014
Auteur : EMA
Adressé par André Dulou
Le 5 octobre 2014 à 15 heures, trois Rafale basés à St-Dizier ainsi qu’une trentaine de
personnes chargée de la mise en œuvre et du pilotage des aéronefs, ont rejoint le golfe arabo-
persique afin de renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération Chammal
depuis le 19 septembre dernier.
Ces hommes et matériels proviennent des escadrons de chasse 1/7 « Provence » et 2/30
« Normandie-Niemen » de l’armée de l’air. Le vol de ralliement, d’une durée de 6 heures, a
été effectué sans escale et a nécessité 3 ravitaillements en vol par un C135 FR venu relever
l’équipage engagé depuis le début de l’opération. Cette projection s’inscrit dans le cadre du
renforcement du dispositif français décidé par le Président de la République le 1er
octobre
2014. Le dispositif français au Levant sera également complété par une frégate anti-aérienne
et le déploiement d’officiers de liaison supplémentaires dans les structures de commandement
alliées de la région. Ce renforcement permettra à la France de densifier le soutien aérien
apporté aux forces irakiennes, en termes de renseignement et reconnaissance armée. Il
permettra également de disposer d’un moyen naval capable de participer, en coordination
avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des moyens présents sur zone. Lancée le 19
septembre 2014, l’opération Chammal vise , à la demande du gouvernement irakien et en
coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien
aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste Daech.
THEME 4 - 2 : Une délégation de la frégate antiaérienne Cassard à Dijon Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 6 octobre 2014
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Dans le cadre des journées du patrimoine les 20 et 21 septembre dernier, une délégation de la
frégate antiaérienne Cassard s’est rendue à Dijon, sa ville marraine. Le collège Marcelle
Pardé, partenaire privilégié du bâtiment au sein du système scolaire local, ouvrait ses portes
afin de faire découvrir aux Dijonnais son propre patrimoine historique. A cette occasion, le
Cassard était invité pour présenter les missions de la Marine, ses métiers et les filières de
recrutement qui s’offrent aux plus jeunes. Avec l’aide du CIRFA et de l’amicale marine
locale, le CDI du collège s’est transformé le temps d’une demi-journée en vitrine du savoir-
faire et des moyens de la Marine nationale. La présence de deux maquettes, réalisées à
l’échelle, prêtée par un passionné, a permis aux plus jeunes de mettre une image sur des mots
aux évocations lointaines et sans doute un peu floues : frégate, déploiement, équipage...
Quelques 300 visiteurs ont découvert ce patrimoine militaire, étonnés de voir des bateaux si
loin de la mer mais très curieux d’en savoir plus
THEME 4 - 3 : FAS : La permanence de la dissuasion nucléaire a 50 ans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 6 octobre 2014
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Vendredi 3 octobre 2014, base aérienne 125 d’Istres, les forces aériennes stratégiques (FAS)
célèbrent le 50ème
anniversaire de la première prise d’alerte de la dissuasion nucléaire. Par un
temps ensoleillé, plusieurs centaines de vétérans des FAS, militaires et civils de la Défense se
sont rassemblés afin de commémorer la première prise d’alerte nucléaire, réalisée depuis la
base aérienne 118 de Mont-de-Marsan le 8 octobre 1964, par un C135F et un Mirage IVA
armé d’une bombe AN11.
Une cérémonieen présence du CEMA
Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a présidé la cérémonie
en présence du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA). Un
hommage a été rendu aux hommes et femmes qui assurent, de manière ininterrompue depuis
un demi-siècle, la posture permanente de la composante aéroportée de la dissuasion, l’une des
trois fonctions stratégiques confiées à l’armée de l’air. « La paix ne se décrète pas : elle se
construit dans la durée » a déclaré le CEMA dans l’ordre du jour proclamé au cours de cette
cérémonie. « Vous, les hommes et les femmes des forces aériennes stratégiques d’aujourd’hui,
vous portez les mêmes valeurs que vos anciens : la fraternité d’armes, la volonté, le courage,
l’abnégation, mais aussi l’excellence aéronautique. Vos anciens ont tenu à vous entourer en
ce jour anniversaire, ils vous regardent avec admiration et fierté et je les en remercie.
Admiration pour votre jeunesse. Fierté pour votre foi intacte en cette mission qu’ils ont
assurée avant vous », a-t-il poursuivi.
Les unités FAS récompensées
L’escadron de chasse 1/91 « Gascogne » de Saint-Dizier et le groupe de ravitaillement en vol
2/91 « Bretagne » d’Istres ont respectivement reçu la Croix de la valeur militaire. Une
récompense obtenue suite à leur récent déploiement au-dessus du Mali, illustration de la
participation des unités estampillées FAS aux opérations aériennes extérieures depuis les
années 1970. À noter également que les FAS contribuent depuis le 16 juillet 2012 à la posture
permanente de sûreté confiée à l’armée de l’air garantissant la souveraineté de l’espace aérien
national.
Une mission cruciale au service de la sécurité
Entre 1971 et 1996, l’armée de l’air a assuré la mise en œuvre d’une composante sol-sol
balistique depuis le plateau d’Albion. La force océanique stratégique (FOST), créée en 1972,
complète le dispositif de dissuasion français. Les FAS assurent toujours la posture permanente
de la composante aéroportée de la dissuasion, fondamentale et structurante pour l’armée de
l’air. Assujettie à un contrat opérationnel fixé par le président de la République, cette mission,
ininterrompue depuis 50 ans, permet à la France de garantir, en toutes circonstances, sa liberté
d’appréciation, de décision et d’action dans le cadre de ses responsabilités internationales.
Elle contribue par son existence à la sécurité de l’Alliance atlantique ainsi qu’à celle de
l’Europe. « Aujourd’hui comme hier, la mission de dissuasion garde la même légitimité et la
même pertinence. Elle est servie avec toujours autant d’efficacité. Elle fait honneur à l’armée
de l’air et aux armées françaises, au service du succès des armes de la France», a ajouté le
Général de Villiers.
Une exposition statique aux couleurs des FAS
Cette journée d’anniversaire s’est clôturée autour des matériels exposés sur le parking de
l’escadron de défense Sol-Air 1/95 « Craux ». Hôtes de l’évènement : un Mirage IVP, un
ravitailleur C135 en configuration « Morphée », ainsi que des Mirage 2000N et Rafale B des
FAS en configurations nucléaire et conventionnelle. Un plot MASA (mesures actives de
sûreté aérienne), armé par un Fennec, des lanceurs Mamba et Crotale Nouvelle Génération
(NG) de la défense sol-air accompagnés par des pompiers et fusiliers-commandos de l’air
complétaient ce dispositif. Ils sont aussi essentiels à la mise en œuvre de la composante
aéroportée de la dissuasion.
En second volet de cet anniversaire, un colloque sur la dissuasion au 21ème
siècle se tiendra le
20 novembre 2014 à l’École militaire.
THEME 4 - 3 : Ebola : la patiente hospitalisée à Bégin est guérie Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 6 octobre 2014
Auteur : BCISSA
Adressé par André Dulou
La jeune infirmière française, volontaire de Médecins Sans Frontières (MSF), contaminée par
le virus Ébola lors d'une mission au Libéria est désormais guérie. Samedi 6 octobre, elle a
quitté l'Hôpital d’instruction des armées (HIA) Bégin.
Dans un communiqué, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des
Droits des femmes, a adressé ses remerciements et ses félicitations aux équipes de l'hôpital
Bégin (Saint-Mandé) qui ont montré un grand professionnalisme pendant toute la prise en
charge de ce premier cas d'Ébola sur le territoire national. La volontaire de MSF a été
accueillie dans la nuit du 18 septembre dernier à l’hôpital militaire Bégin. Désigné par le
ministère de la Santé comme l’un des neuf hôpitaux de référence pour l’accueil de malades
Ébola, l’HIA Bégin a participé activement à la mise en place du dispositif sanitaire national
de lutte contre le virus. Dès fin juillet, les équipes se sont mobilisées autour du médecin en
chef Rapp, chef du service des maladies infectieuses et tropicales et du médecin en chef
Merens, chef du service de biologie médicale, renforcées par du personnel de l’hôpital Percy
et de l’IRBA (Institut de recherche biomédicale des armées).
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Des terroristes éliminés à la frontière algéro-nigérienne : L’ANP en pleine offensive Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Ikram Ghioua
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le Daesh ne risque pas de s'implanter en Algérie
Intervenant dans le cadre de la lutte antiterroriste, les forces de l'Armée nationale
populaire et les unités des GGF ont enregistré d'importants résultats à la veille même de
l'Aïd.
La plus importante action militaire a été opérée à In Guezzam, confirme un communiqué du
ministère de la Défense nationale, laquelle s'est soldée par la neutralisation de cinq terroristes,
alors que quatre autres ont été blessés. Exploitant une banque de données, les forces de
sécurité relevant du commandement de la 6e région militaire ont agi sur la base de
renseignements pour dresser une embuscade contre ce groupe criminel multinational jeudi
dernier vers 20h00, au niveau de la zone de Tiririne près des frontières algéro-nigériennes.
Refusant de répondre favorablement aux sommations des forces de sécurité en tentant d'user
de leurs armes, les criminels seront mis hors d'état de nuire. Lors de cette même opération, les
forces de sécurité ont détruit deux véhicules de type 4x4. Le communiqué du MDN fait état
aussi qu'une enquête a été déclenchée, précisant que l'identification des sanguinaires est en
cours. Celle-ci passera forcement par des analyses ADN. Les forces de l'ANP ont également
mené avec succès d'autres opérations dans la même région. Ainsi, les forces combinées ont le
2 octobre dernier aux alentours de 3 heures du matin arrêté trois Nigériens avec la
récupération d'un fusil automatique du type Kalachnikov et une importante quantité de
munitions. Il a été précisé dans un communiqué que les forces de sécurité ont pu saisir un
véhicule tout-terrain et cinq motos. A la veille même et lors d'une opération similaire les
forces de sécurité ont récupéré un pistolet automatique avec des munitions et deux véhicules
tout-terrain.Durant cette même période saisie comme occasion par les bandes qui s'adonnent
au crime organisé, les forces de sécurité ont réussi à mettre fin aux activités de dix
contrebandiers au niveau de Djanet. Les mis en cause ont été arrêtés grâce à une intervention
de l'ANP, relevant du secteur opérationnel de la 4e Région militaire, le jour même de l'Aïd. Il
était encore 7 heures 30 du matin quand les contrebandiers furent neutralisés au niveau de la
zone dite Al Rakine. Les forces de l'ANP ont récupéré 1040 litres de carburant, deux
véhicules 4x4. Le groupe de contrebandiers était composé d'Algériens et de Nigériens.
Toujours selon un communiqué du MDN, on souligne que «par ailleurs l'ANP relevant du
secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar ont lors d'une patrouille près des frontières
Timiaouine, déjoué une tentative de contrebande d'une quantité de denrées alimentaires
estimées à cinq tonnes et 1600 litres de carburant. Un camion, un véhicule tout-terrain et une
moto ont été saisis lors de cette opération». Ces résultats interviennent au moment où les
forces de sécurité ont intensifié leur présence sur le terrain. Bien imprégnées des dessous des
visées des bandes criminelles, notamment durant les périodes de fêtes, les forces de sécurités
assistées par les forces héliportées ont eu le dernier mot. Tout le long des frontières avec le
Mali et la Libye est sous le contrôle d'un important effectif de l'Armée nationale populaire et
de la Gendarmerie nationale. Ils se sont déployés au niveau des points de surveillance. Cette
mobilisation a aussi permis comme le précise un autre communiqué, l'arrestation de dix
migrants clandestins de nationalité syrienne aux frontières avec la Libye. Ils s'apprêtaient à
traverser la frontière avec la Libye, quand ils seront surpris par les éléments de l'ANP qui
avaient agi sur information. Le bilan de l'ANP fait état également qu' «au 29 septembre, à Tin
Zaouatine, une patrouille de l'ANP a saisi 2590 litres de carburant, deux tonnes de produits
alimentaires. Dans une autre opération menée dans la même localité, quatre candidats à
l'immigration clandestine ont été arrêtés par la Gendarmerie», indiquant qu'«à El Oued, des
détachements des forces combinées de l'ANP ont saisi, lors d'une patrouille effectuée près des
frontières, douze barils de carburant destinés à la contrebande». Ce bilan probant n'est pas le
fruit du hasard mais le dispositif sécuritaire dressé par l'ANP pour contrecarrer toutes les
menaces provenant des pays voisins en plein crise. Il s'agit aussi bien d'un dispositif
opérationnel que préventif. L'Etat aura mobilisé tous les moyens humains et matériels pour
faire face à l'hydre terroriste qui assiège l'Algérie. C'est dire que les interventions de l'ANP au
courant de ces cinq derniers jours ont été remarquables.
THEME 5 - 2 : Les troupes somaliennes et africaines reprennent l’initiative ; Barawe, « capitale » des shebab est tombée.
Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La chute de Barawe, nouvelle localité à tomber sans combats, est un nouveau coup
sérieux porté aux shebab, un mois après la mort de leur chef suprême, Ahmed Abdi
«Godane» tué début septembre par une frappe aérienne US.
Les troupes somaliennes et de l'Union africaine en Somalie (Amisom) se sont emparées hier
de Barawe, capitale de facto des shebab et dernier port d'importance encore entre leurs mains,
portant un nouveau coup dur aux islamistes un mois après la mort de leur chef suprême.
Barawe, crucial pour le financement des shebab était l'objectif principal avoué de l'opération
«Océan Indien», lancée fin août par l'Amisom et l'armée somalienne et qui a permis de
reprendre une dizaine de localités aux islamistes dans le sud et le centre de la Somalie. «C'est
très significatif, c'est la +capitale+ des shebab qui est tombée», a déclaré un analyste ayant
longtemps travaillé sur la Somalie. «Entre la mort de Godane et la perte de Barawe, ça fait
deux gros coups durs. Je ne me souviens pas d'une conjonction d'événements autant en leur
défaveur, même lors de la grosse offensive de 2011 qui les avait chassés de Mogadiscio», a-t-
il souligné. Selon Abdukadir Mohamed Nur, gouverneur de la Basse-Shabelle, «l'armée
somalienne et l'Amisom ont pris le contrôle de Barawe ce (hier) matin. La situation est calme
et les militants (shebab) ont fui avant que les forces n'atteignent la ville». «Il y avait des
poches de faible résistance et des embuscades tendues par les miliciens (shebab) avant que
nous atteignions Barawe, mais désormais la situation est normale et l'armée contrôle
totalement» Barawe, à environ 200 km au sud-ouest de Mogadiscio, a de son côté expliqué
Abdi Mire, un responsable militaire somalien. Le port de Barawe, d'où les shebab exportaient
du charbon de bois vers les pays du Golfe, était crucial pour les finances du groupe islamiste,
chassé militairement de Mogadiscio puis de l'essentiel de ses bastions depuis août 2011. Selon
des estimations des Nations unies, le trafic de charbon de bois depuis Barawe lui rapportait
tous les ans au moins 25 millions de dollars (19 millions d'euros). Selon l'analyste, Barawe est
«leur perte la plus importante depuis celle de Kismayo», grand port stratégique du sud du
pays, à environ 450 km au sud-ouest de Mogadiscio, dont les shebab avait fait leur capitale de
fait jusqu'à ce qu'il soit reconquis par le contingent kenyan de l'Amisom et des milices pro-
gouvernementales alliées début octobre 2012. Samedi, à l'occasion des célébrations de l'Aïd
el-Kébir à Barawe, un commandant shebab avait affirmé que les islamistes continueraient de
harceler les forces somaliennes et de l'UA autour de la ville si elle était prise. «L'ennemi
approche afin de submerger la localité, mais laissez-moi vous assurer que nous ne quitterons
jamais les alentours de Barawe, le combat continuera et nous transformerons la ville en
tombeau des ennemis», a déclaré ce chef islamiste, Cheikh Mohamed Abu Abdallah, selon
des propos rapportés par un site pro-shebab, confirmés par des habitants de Barawe. Les
shebab qui ne cessent de reculer militairement depuis mi-2011 face à la puissance de feu
supérieure de l'Amisom, dont les effectifs ont été portés début 2014 à 22.000 hommes, ont
abandonné le combat conventionnel pour des actions de guérilla et des attentats parfois
spectaculaires, notamment à Mogadiscio, mais aussi au Kenya et à Djibouti, qui fournissent
des troupes à l'Amisom. La Somalie est privée de réel gouvernement central depuis la chute
du régime autoritaire du président Siad Barre en 1991 et livrée aux milices des chefs de
guerre, gangs criminels et groupes islamistes. L'actuel gouvernement, présenté par la
communauté internationale comme le meilleur espoir de paix depuis 20 ans, peine à asseoir
son pouvoir au-delà de Mogadiscio et sa périphérie malgré le recul des shebab, remplacés
dans de nombreuses régions par des chefs de guerre tentés d'imposer leur autorité.
THEME 5 - 3 : l’étau des djihadistes se resserre sur Kobané Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz et Jean-François Mazaleyrat sur un article du Nouvel
Observateur : « SYRIE. Les Kurdes repoussent un assaut de l'Etat islamique sur Kobané «
Des Kurdes cherchent à éviter un nuage de gaz lacrymogène lancé par les forces de sécurité
turques à Mursitpinar, face à Kobané, le 6 octobre. AFP/ARIS MESSINIS Le drapeau noir
des djihadistes a été vu flottant au-dessus d'un bâtiment de la partie orientale de la ville
syrienne de Kobané, assiégée depuis plusieurs jours par les forces de l'Etat islamique (EI),
rapportent lundi 6 octobre un officier de l'armée turque et l'agence Reuters. Un peu plus tôt
dans la matinée, les forces de sécurité turques ont utilisé des gaz lacrymogènes pour éloigner
de la frontière turco-syrienne des dizaines de journalistes et de civils, pour l'essentiel kurdes,
qui suivent le siège de la ville. « Partez ou nous interviendrons », ont prévenu par haut-
parleur les forces de sécurité. Les médias et les civils qui assistent tous les jours aux violents
combats qui opposent les djihadistes de l'EI aux combattants kurdes des unités de protection
du peuple (YPG, pour Yekîneyên Parastina Gel), moins nombreux et moins bien armés que
les djihadistes pour le contrôle de Kobané (Aïn Al-Arab en arabe) ont été repoussés à près de
700 mètres de la ligne qui sépare la Syrie et de la Turquie. Dimanche déjà, les forces de
sécurité avaient eu recours aux gaz lacrymogènes pour éloigner les curieux de la frontière, où
plusieurs obus de mortiers d'origine inconnue sont tombés ces derniers jours à l'intérieur du
territoire turc. L'armée turque a fait évacuer deux villages frontaliers après la chute d'un obus
sur une maison des faubourgs de la ville de Suruç qui a fait cinq blessés.
KOBANÉ RÉSISTE
Les combattants kurdes avaient auparavant repoussé un assaut nocturne de l'EI sur Kobané,
après de violents combats ayant fait 19 morts côté kurde et 27 parmi les djihadistes, indiquait,
lundi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les djihadistes n'ont pas réussi à
entrer dans la ville, avait précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Un nuage de fumée plane sur Kobané, le 6 octobre.AFP/ARIS MESSINIS
L'offensive de l'EI dans cette région a fait, selon l'OSDH, des centaines de morts dans les
deux camps depuis le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300 000 habitants, dont
180 000 ont trouvé refuge en Turquie. Si aucune force n'est entrée dans la ville pour soutenir
les combattants des YPG, les bombardements aériens de la coalition dirigée par les Etats-Unis
contre des positions de l'EI autour de Kobané entravent« la progression du groupe », selon M.
Abdel Rahmane.
THEME 5 - 4 : L’ami américain reste à Kaboul Source, journal ou site Internet : le Monde diplomatique
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Philippe Leymarie
Adressé par Jean-François Mazaleyrat – autre article « Afghanistan: le Bilateral Security
Agreement inclut les "contractors", sans donner de chiffres Selon l'Otan »
L’accord de sécurité bilatéral (BSA) signé mardi 30 septembre à Kaboul autorise les Etats-
Unis et l’OTAN à maintenir une importante présence militaire en Afghanistan. Sur la
trentaine de milliers de soldats encore sur place, les deux tiers seront donc retirés au
31 décembre prochain, à l’issue de la mission de combat de l’Alliance atlantique, la FIAS, qui
aura duré treize ans, avec les succès que l’on sait… Près de dix mille Américains resteront
dans le pays en 2015, aux fins de soutien et de formation des forces afghanes (trois cent
cinquante mille soldats et policiers) ; un petit contingent de forces spéciales sera affecté
spécialement à la poursuite des opérations antiterroristes. L’accord, qualifié « d’historique »
par le président Barack Obama, était en discussion depuis plus d’un an et demi. Entériné par
deux sessions annuelles successives de la Loya Jirga, l’assemblée des plus hauts notables
afghans, il n’avait pas été signé par l’ancien président Hamid Karzai, qui se posait – sur la fin
de son mandat – en défenseur de la souveraineté afghane :
il critiquait vivement les conditions dans lesquelles les frappes de drones étaient ordonnées,
à la discrétion des autorités américaines, et non sans provoquer des dommages collatéraux ;
il refusait d’accorder aux soldats étrangers restés sur place à partir de 2015 l’immunité
juridique exigée par Washington [1].
Cadre juridique
Parallèlement, une Convention sur le statut des forces (Status of forces agreement, ou
« SOFA »), signée mardi également entre l’Afghanistan et l’OTAN, régit les conditions de
stationnement des troupes étrangères au-delà du terme de la fin 2014, et donne un cadre
juridique à la coopération qui va se poursuivre entre l’organisation transatlantique et l’armée
afghane, dans les domaines de la formation, de l’assistance et du conseil, pour reprendre les
termes du secrétaire général de l’OTAN. Il en ressort que :
l’OTAN continuera à participer au financement des forces de sécurité afghanes, au
moins jusqu’en 2017, pour un montant annuel de 5,1 milliards de dollars (dont
4 milliards à la charge des Américains) ;
outre les dix mille Américains, deux mille cinq cents militaires de l’OTAN pourront
séjourner dans le pays à partir de 2015, sous les couleurs de l’opération Soutien résolu
(« Resolute support ») ;
les différentes forces militaires étrangères (notamment allemande, italienne, etc)
pourront maintenir une dizaine de bases aériennes à travers tout le pays ;
les drones utilisés pour patrouiller au-dessus du Pakistan, et notamment des « zones
tribales » du Waziristan, continueront à décoller des bases aériennes afghanes ;
l’immunité juridique des Marines, ainsi que des autres soldats américains, est donc
garantie.
Plan Marshall
« Il est temps d’entrer dans une nouvelle ère de notre relation avec les États-Unis », a fait
valoir Ashraf Ghani, le nouveau président, lors de sa prestation de serment lundi
29 septembre. Il a ainsi confirmé sa volonté de mettre fin à la dégradation des relations avec
Washington, initiée par son prédécesseur Hamid Karzaï, pourtant installé en 2002 au pouvoir
par les Américains. Les Etats-Unis continueront à payer entre 5 et 8 milliards de dollars par an
pour la reconstruction du pays, reconnaissait récemment John Sopko, l’inspecteur général
américain pour la reconstruction de l’Afghanistan cité par François d’Alançon, de La Croix.
D’ici la fin de l’année, relève d’Alançon, « les États-Unis auront dépensé 104 milliards de
dollars (environ 82 milliards d’euros) pour la reconstruction de l’Afghanistan, soit un
montant supérieur, en dollars constants, au plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe
au lendemain de la Seconde guerre mondiale ».
Option zéro
Notre confrère de La Croix rappelle que Ashraf Ghani est un anthropologue formé à
l’université Columbia de New York, âgé de 65 ans, marié à une libanaise chrétienne de
confession grecque-orthodoxe et père de deux enfants. Cet ex-cadre de la Banque mondiale et
ancien ministre des finances dans le premier gouvernement d’Hamid Karzaï, a passé
l’essentiel de sa vie d’adulte aux États-Unis et détenait la nationalité américaine, avant d’y
renoncer en 2009 pour se porter candidat à la présidence. Il a donc baigné dans le moule
américain. Ashraf Ghani n’avait de toute façon d’autre choix que de s’entendre avec
Washington, estime Georges Lefeuvre, spécialiste de l’Afghanistan, cité par Le Temps du
2 octobre 2014 : « Faute d’accord, l’option zéro aurait prévalu. Elle aurait impliqué le départ
de tous les militaires étrangers et la fin du soutien financier de quatre milliards de dollars par
an octroyé à Kaboul pour payer son armée ». Un soutien dont l’Afghanistan ne peut se
passer : près des deux tiers de son budget dépendant de la générosité des donateurs
étrangers [2].
Privilèges en stock
Le modèle des accords « SOFA » conclus au profit de l’OTAN remonte à 1951, lorsque les
premières forces de l’Alliance transatlantique ont été déployées sous ce drapeau en Grande-
Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne ou France. Régissant le séjour en principe provisoire de
troupes étrangères dans un pays allié, dans des bases, ou lors de manœuvres et exercices plus
ponctuels, ces textes comportent un volet juridictionnel, l’Etat d’origine du soldat ou de
l’organe incriminé jouissant d’un régime de priorité de juridiction si les infractions ont été
commises durant le service, et concernent les biens de cet Etat, un membre du contingent de
cet Etat ou sa famille ; dans les autres cas, l’Etat de séjour a la priorité. Ces accords organisent
la collaboration entre les diverses autorités concernées, par exemple pour conduire les
enquêtes, répartir la charge des réparations : là encore, s’il s’agit de dommages causés dans
l’exercice de ses fonctions, dans le cadre du traité OTAN, chaque partie renonce à toute
indemnisation ; sinon, les lois et règlements de l’Etat d’accueil priment. Les textes prévoient
dans quelles circonstances les uniformes peuvent ou doivent être portés ; de même que les
armes... Des privilèges fiscaux et douaniers sont en général attribués aux membres d’une
force alliée : la dispense de passeport et visa, et de l’inspection par les services
d’immigration ; la dispense de s’enregistrer et d’être contrôlé à titre étranger ; l’exonération
des droits de douane, en tout cas pour les importations liées à la mission ; la possibilité de
choisir la plus avantageuse entre les fiscalités du pays d’origine ou du pays d’accueil, etc..
Des modalités de ce genre sont prévues dans les accords de défense ou de coopération
militaire entre certains pays africains et la France.
Déménagement express
En 1952, les généraux du SHAPE, le commandement allié installé porte de la Muette à Paris,
avaient obtenu un statut de diplomates. A elle seule, l’US Air Force, parée des couleurs de
l’OTAN, disposait en France de quatorze bases aériennes, neuf bases de commandement, sept
dépôts aériens, sept sites pour le Génie de l’Air, sept autres pour le service de santé, etc. avec
une quinzaine de milliers d’hommes [3]. Le choix d’établir en France l’essentiel des unités de
l’OTAN avait été dicté par la logistique : il était plus aisé de ravitailler les unités de l’US
Army déployées en Allemagne occidentale via les ports et aéroports, et à travers le réseau de
pipelines et de voies ferrées françaises. En outre, il paraissait plus sage de tenir à distance, en
France, les unités chargées de l’arme nucléaire, plutôt que de les rapprocher de la « ligne de
front » (à l’époque, l’Allemagne de l’Est, la Pologne, etc.). La décision du général de Gaulle
de quitter le commandement intégré de l’organisation, en 1964, avait contraint les Américains
à[ lancer l’opération « Freloc » (fast relocation), avec déménagement express d’une trentaine
de millier de militaires, tandis que seize mille civils français employés sur les bases de
l’OTAN se retrouvaient sans travail…
Notes
[1] Une mésentente avec les autorités d’Irak, concernant cette même immunité, avait conduit
les Etats-Unis à évacuer leurs troupes plus rapidement que prévu, laissant à partir de 2011 un
vide sécuritaire qui a des suites jusqu’à aujourd’hui.
[2] Il en est de même au Pakistan, pour lequel le Congrès a voté vingt-cinq milliards de
dollars d’aide civile et militaire entre 2002 et 2012. L’enveloppe votée pour 2014 était de 2,5
milliards : de quoi relativiser, par exemple, les protestations dans ce pays contre les
dommages consécutifs aux frappes de drones US.
[3] Voir Olivier Pottier, « Les bases américaines en France », L’Harmattan, 2003. Et François
Jarraud, « Les Américains à Chateauroux », Arthon, 1981.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Faire la guerre du ciel sans appui de troupes au sol : les frappes américaines trouvent leurs limites en Syrie Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 6 octobre 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La ville du Kurdistan syrien, Kobané, assiégée par les jihadfistes
La prise de Kobané-Ain al-Arab, où il ne resterait plus que quelques milliers de civils,
permettrait au groupe extrémiste de contrôler sans discontinuité une longue bande de
territoire frontalière de la Turquie.
La bataille de Kobané, troisième ville kurde au nord de la Syrie assiégée par les jihadistes du
groupe Etat islamique, illustre les limites de la campagne de frappes aériennes menée par les
Etats-Unis et leurs alliés. Les avions de combat et drones de la flotte la plus puissante du
monde ont mené près d'une quinzaine de raids cette semaine sans pouvoir apparemment
changer le cours de l'assaut jihadiste sur cette région frontalière avec la Turquie lancé depuis
le 16 septembre. Selon des experts et d'anciens responsables militaires américains, la
résistance désespérée des Kurdes qui mènent, avec l'appui des rebelles syriens, une lutte
disproportionnée contre les combattants de l'EI, montre bien les limites d'une intervention
exclusivement aérienne sans appui au sol pour guider les frappes et assurer la présence d'alliés
bien organisés sur le terrain qui puissent tirer avantage des raids aériens. Les combattants
kurdes sont loin de former une armée bien organisée et ils sont sous-équipés, affirme Seth
Jones, un ancien conseiller auprès des forces spéciales américaines. «Les Kurdes font face à
des combattants de l'EI bien organisés et bien équipés», explique-t-il. «Il s'agit d'un problème
plus large qui concerne toute la Syrie où l'intervention américaine n'est pas vraiment bien
coordonnée avec des forces sur le terrain, en partie à cause du nombre pléthore de groupes
rebelles». Les frappes aériennes autour de Kobané, la plus petite des trois régions du
Kurdistan syrien, ont été jusqu'ici relativement limitées dans leur nombre et leur puissance si
l'on compare avec d'autres lieux, ce qui reflète, selon des experts, le manque d'informations
dont disposent les renseignements. Sans appui terrestre aux frappes aériennes à Kobané, les
pilotes de chasse ont sans doute du mal à distinguer les alliés des ennemis, d'autant plus que
les jihadistes se mêlent aux civils pour dissimuler leurs positions, selon Ben Connable, un
ancien agent de renseignement dans le Corps des Marines. «Nous n'avons probablement pas
suffisamment de bonnes sources nous permettant d'identifier les prochaines cibles», suggère
cet expert aujourd'hui auprès du groupe de réflexion RAND corporation. Même avec des
caméras ultra-sophistiquées et des capteurs dont sont équipés les avions américains, ajoute-t-
il, il est difficile d'identifier des cibles ennemies notamment par mauvais temps. Des
responsables kurdes et américains accusent le président Barack Obama de pêcher par excès de
prudence. Ils affirment que des frappes aériennes américaines à pleine puissance pourraient
mettre un terme à l'avancée des islamistes. Le lieutenant général David Deptula, aujourd'hui à
la retraite, estime que la campagne aérienne est freinée par des lourdeurs administratives
notamment pour approuver des frappes. Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a balayé ces
accusations, soutenant que le chef du Commandement central pour le Moyen-Orient et l'Asie
centrale (Centcom), le général Lloyd Austin, avait toute autorité pour diriger la campagne des
frappes. «L'idée selon laquelle la guerre est dirigée depuis la Maison Blanche est fausse. Le
général Austin a toute l'autorité dont il a besoin», a affirmé un haut responsable américain
sous couvert de l'anonymat. Le Pentagone a suggéré vendredi que les frappes aériennes en
Syrie n'étaient pas forcément destinées à changer le cours de telle ou telle bataille mais
visaient à perturber l'approvisionnement en hommes et en matériel afin d'aider l'armée
irakienne à combattre l'EI de l'autre côté de la frontière. «Je souligne une fois encore que
l'objectif en Syrie est d'éliminer le sanctuaire et le refuge dont ils disposent», a affirmé le
contre-amiral John Kirby. «En Irak, il s'agit de se concentrer sur une assistance des forces de
sécurité irakiennes et des forces kurdes au sol».
THEME 6 - 2 : Syrie : un ex-agent français dans les rangs d’al-Qaïda ? Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz sur un article du monde (même suhjet)
Jean-François Mazaleyrat sur un article de zone militaire : « Un transfuge de la DGSE dans
les rangs de la branche syrienne d’al-Qaïda? »
Selon le site américain McClatchy DC News, un ex-agent français de la DGSE combattrait en
Syrie au sein du front Al-Nosra, branche syrienne de la nébuleuse.
Des combattants du front al-Nosra en action.© GUILLAUME BRIQUET / CITIZENSIDE
Un ex-agent secret français combat-il actuellement dans les rangs d'al-Qaida ? C'est en tout
cas ce qu'affirme McClatchy DC News. D'après ce site - le troisième plus grand groupe de
presse aux États-Unis, mais qui demeure controversé aux yeux des experts -, les frappes
américaines lancées le mois dernier en Syrie visaient notamment un ex-agent de la Direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE). L'homme, un "expert en explosifs" aurait
notamment servi en Afghanistan et en Syrie au sein de la nébuleuse islamiste, affirme le site.
Dans ce dernier pays, il aurait gagné les rangs du front Al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaida
combattant aussi bien Bachar el-Assad que l'organisation État islamique. Selon McClatchy
DC News, l'homme aurait survécu à 47 frappes de missiles de croisière américains. Sa
défection en faveur d'al-Qaida est décrite par deux agences européennes de renseignement,
citées par le site, comme l'"une des plus dangereuses" depuis le début des combats. D'après
une source rebelle, encore citée par le média américain, l'individu était à la tête d'un groupe de
cinq djihadistes combattant près d'une mosquée d'Idleb, à l'ouest de la Syrie. Contacté par le
Point.fr, le ministère des Affaires étrangères français n'a pas souhaité "commenter une
information de presse". De même, le ministère de l'Intérieur n'a lui non plus pas souhaité
répondre. Toutefois, interrogée par Le Monde, une source au sein du ministère de la Défense
dément l'information du site américain, mais pas celle de la présence du Français en Syrie.
"Ce Français existe, mais ce n'est ni un ancien des services secrets ni même un ancien
militaire ; à notre connaissance, il se serait juste entraîné physiquement avec d'anciens
membres de l'armée française", affirme la source. Le quotidien du soir ajoute que le Français
est considéré par les services américains comme un "gros poisson", selon des "personnes
interrogées en France".
THEME 6 - 3 : Les renseignements français ont essayé de rétablir un lien direct avec la Syrie Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 6 septembre 2014
Auteur : Jacques Follorou
Adressé par Elie Billaudaz
Dans une rue de Damas. OLGA KRAVETS / SALTIMAGES POUR "LE MONDE"
Alors que l'Elysée et le Quai d'Orsay continuent de proclamer qu'il n'est pas question de
coopérer avec Bachar Al-Assad, le dictateur syrien ayant causé près de 200 000 morts et
perdu « toute légitimité », les services de police et du renseignement intérieur, pressés d'éviter
que des djihadistes français partis en Syrie ne reviennent sur le sol national commettre des
attentats, aimeraient relancer la coopération avec leurs homologues syriens. D'autres pays
occidentaux, comme l'Allemagne, par exemple, ont fait le choix de poursuivre leurs relations
avec les autorités syriennes, et notamment leurs services de renseignement. Berlin a, de la
même manière, maintenu le contact avec le Hezbollah et l'Iran. La DGSI a dû, dans certains
cas, passer par son partenaire allemand pour obtenir, indirectement, des informations sur des
Français au cœur d'enquêtes en cours. Mais cette procédure indirecte constitue un frein à
l'efficacité du travail de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
DES EXIGENCES INACCEPTABLES
C'est pourquoi la DGSI a tenté, à la fin du premier trimestre 2014, selon les informations
du Monde, de rétablir un lien direct avec les services de renseignement syriens afin d'obtenir
des informations permettant d'anticiper les éventuelles menaces. Car si elle dispose de
moyens importants pour surveiller sur le sol français les candidats au djihad syrien, elle
manque de visibilité sur leurs activités et leurs mouvements en Syrie. Le régime de Bachar
Al-Assad a répondu à la demande du renseignement français en indiquant qu'il était prêt à
coopérer dès lors que la France déciderait de rouvrir son ambassade en Syrie, fermée depuis le
6 mars 2012. En outre, le régime de Damas a conditionné son aide « à l'arrêt des critiques
publiques à son encontre du chef de l'Etat, François Hollande, et du ministre des affaires
étrangères, Laurent Fabius », selon une source issue du renseignement français. Des
exigences inacceptables pour Paris.
THEME 6 - 4 : Les 46 turcs retenus à Mossoul échangés contre 180 djihadistes de l’EI Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 6 octobre 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
Le président Recep Tayyip Erdogan avait indiqué que les otages avaient été libérés lors d'une
opération « organisée et secrète » des services de renseignement (MIT). AP
Les 46 citoyens turcs retenus en Irak en otage par les djihadistes du groupe Etat islamique
(EI) et libérés le 20 septembre ont été échangés contre 180 combattants de l'EI, selon le
quotidien britannique Times. Parmi les djihadistes : trois Français, deux Suédois, deux
Macédoniens, un Suisse et un Belge, et deux supposés djihadistes britanniques : Shabazz
Suleman, 18 ans, et Hisham Folkard, 26 ans. D'après le président turc, Recep Tayyip Erdogan,
les otages, capturés lors de la prise du consulat turc de la ville de Mossoul (Nord de l'Irak),
avaient été libérés lors d'une opération « organisée et secrète » des services de
renseignement.Y Leur sort a longtemps freiné la décision de la Turquie de s'engager
militairement contre les djihadistes de l'organisation Etat islamique en Syrie et en Irak. Leur
libération, le 20 septembre, a changé la donne. Peu après, le 2 octobre, le Parlement turc a
approuvé un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur autorisant l'armée à
mener des opérations contre l'EI en Syrie et en Irak, après des mois de valses hésitations. Des
soldats de la coalition menée par les Etats-Unis pourront notamment stationner sur son sol. Il
s'agissait alors d'un tournant important dans la mesure où le gouvernement turc islamo-
conservateur, qui a soutenu les opposants à Bachar al-Assad, se refusait jusqu'ici à participer
activement à la coalition, tout en massant d'importantes forces auprès de la frontière syrienne.
La Turquie redoute toujours que le chaos actuel en Syrie et en Irak ne consolide les
organisations kurdes : le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est interdit en Turquie et
considéré comme une organisation terroriste. Disposant de 1 250 kilomètres de frontière
commune avec l'Irak et la Syrie au sud, la Turquie est très exposée à la menace de l'EI, qui a
autoproclamé un califat à cheval sur ces deux pays. Ces derniers jours, les djihadistes n'ont
cessé de se rapprocher de la frontière turque.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Corse : une dizaine d’arrestations après des attentats contre des gendarmes
Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 6 octobre 2014
Auteur : AFP AP Reuters Agences
Adressé par Elie Billaudaz
Une dizaine de personnes proches de la mouvance nationaliste ont été interpellées ce
lundi. Elles sont soupçonnées d'avoir participé aux attaques à la roquette contre les
gendarmeries d'Ajaccio et Bastia, en décembre 2013. Une dizaine de militants nationalistes
ont été interpellés lundi en Corse, dans le cadre de l'enquête sur deux attentats contre des
groupements de gendarmerie en décembre 2013. Ce coup de filet a été mené dans la matinée
par des policiers de la sous-direction antiterroriste et des gendarmes de la section de
recherches d'Ajaccio. Ces deux organismes avaient été co-saisis après des attentats à la
roquette anti-char, qui n'avaient fait aucune victime, contre deux casernes de gendarmerie à
Ajaccio et Bastia, le 5 décembre 2013. Des perquisitions étaient en cours dans la matinée aux
domiciles des personnes interpellées. Parmi elles «se trouve le bâtonnier en exercice
d'Ajaccio, Me Doumè Ferrari-NDLR, ainsi qu'un autre avocat», a déclaré une source policière
à Reuters. L'autre avocat «a également exercé des fonctions de bâtonnier», a précisé une
source judiciaire. Les attentats avaient été commis avant une visite en Corse du ministre de
l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls. Venu sur place constater les dégâts, il avait indiqué le 7
décembre qu'une «roquette anti-char de fabrication serbe dotée d'une capacité de pénétration
très importante» avait été tirée sur un mur de la caserne Battesti à Ajaccio, siège de la région
de gendarmerie. Selon Valls, ce type de projectile «n'avait pas été utilisé en Corse depuis
2009», l'ayant été «9 ou 10 fois» auparavant. La roquette, tirée depuis une colline en face de
la caserne, proche du centre-ville, avait détérioré le bas d'un immeuble d'habitation, brisé des
vitres et endommagé une voiture. Une autre roquette avait été tirée sur un bâtiment
administratif de la caserne de Montesoro, dans les quartiers Sud de Bastia, siège du
groupement de gendarmerie de Haute-Corse, ne provoquant également que des dégâts
matériels.
Des attaques non revendiquées
Les attentats n'ont pas été revendiqués. L'ancien locataire de la Place Beauveau s'était dit
«convaincu» qu'il existait «des liens» entre ces actions et les arrestations de sympathisants
nationalistes présumés, soupçonnés d'avoir commis des attentats en 2012 contre des
résidences secondaires. Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a annoncé le 25
juin la mise en oeuvre d'un «processus progressif de démilitarisation» pour favoriser
l'application de réformes votées depuis quelques mois par l'Assemblée de Corse, dont la
majorité est de gauche. Elles concernent essentiellement la co-officialité de la langue corse,
l'instauration d'un statut de résident pour lutter contre la spéculation foncière et immobilière,
la fiscalité et une adaptation en ce sens de la constitution française.
THEME 7 - 1 : Quel est le risque que la France soit touchée par le virus Ebola ? Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Paul Benkimoun
Adressé par Elie Billaudaz
A l'hôpital Albert Schweitzer, aux Pays-Bas, le 5 octobre.AFP/ARIE KIEVIT
L'équipe du chercheur ’Alessandro Vespignani, de l'université Northeastern de Boston, a
réalisé un modèle, actualisé en permanence, sur les probabilités d'importer le virus Ebola dans
de nouveaux pays par le biais des transports aériens. Résultat : le risque que la France soit
touchée d'’ici au 24 octobre serait d'’environ 20 %. Elle est le deuxième pays le plus menacé,
derrière le Ghana (40 %). Elle est suivie de la Côte d'’Ivoire (15 %), du Royaume-Uni (11 %)
et de la Belgique (9 %). Ce scénario correspond à une réduction de 80 % du trafic aérien en
provenance de et vers les pays d'’Afrique de l’'Ouest touchés par l’'épidémie, soit le maintien
de la situation actuelle où la plupart des vols ont été annulés et sont limités aux liaisons
indispensables.
61 % DE RISQUE DANS UN SCÉNARIO IMPROBABLE
Selon un scénario improbable, puisqu’'il supposerait que les liaisons aériennes redeviennent
immédiatement ce qu'’elles étaient avant l’'épidémie, le risque pour les pays les plus menacés
de voir, dans les trois semaines à venir, un voyageur pénétrer sur leur territoire sans être
bloqué à l'’arrivée s’'élèverait environ à près de 90 % pour le Ghana, à 61 % pour la France,
50 % pour la Côte d'’Ivoire, 46 % pour le Royaume-Uni et 35 % pour la Belgique. Ces
prévisions, élaborées à partir des données disponibles en date du 3 octobre, ont été
directement communiquées dimanche 5 octobre au Monde par M. Vespignani. Elles
contredisent une dépêche de l'’agence Reuters, datée du 5 octobre, qui indiquait : « Des
chercheurs estiment à 75 % le risque de voir le virus de la fièvre Ebola atteindre la France
d'ici à vingt jours, à 50 % pour la Grande-Bretagne, mais les systèmes de santé et les
conditions de vie ne devraient pas exposer ces pays à des flambées épidémiques comparables
à ce qui se passe en Afrique de l'Ouest. Ces projections sont fondées sur les données connues
de propagation du virus et sur l'hypothèse d'un trafic aérien inchangé. » La dépêche indiquait
que ce risque élevé diminuerait respectivement jusqu'’à 25 % et 15 % pour la France et la
Grande-Bretagne, en cas de réduction de 80 % du trafic aérien. En l'’occurrence et après
vérification auprès des auteurs de l’'étude, un maintien à l'’identique du trafic aérien actuel
correspond bien à une réduction de 80 % des vols et donc à un risque beaucoup plus faible
qu’'indiqué dans la dépêche.
CHANCES ÉLEVÉES DE CIRCONSCRIRE UN ÉVENTUEL FOYER
Par ailleurs, les conditions de détection et de prise en charge d’'un cas suspect et les capacités
d'’identifier et de surveiller l'’état de santé de personnes ayant été en contact avec un individu
infecté par le virus Ebola en France donnent toutes les chances de circonscrire un éventuel
foyer. L'’exemple du Nigeria, dont le système de santé n’'est pas au niveau de celui de la
France, est rassurant. Fin août, ce pays a dû faire face à un cas importé à Lagos puis à
l’'arrivée à Port Harcourt d’'une personne infectée au contact de ce malade. Néanmoins, la
transmission paraît avoir été interrompue après un total de 20 cas (dont huit mortels). Les 891
personnes en contact potentiel avec ces deux malades ont pu être suivies jusque 21e jours
après la date de leur exposition possible. Elles ont donc dépassé la durée de la période
d’'incubation sans avoir manifesté de signes d'’infection
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Les Américains prévoient des ogives nucléaires pour détruire les astéroïdes menaçant la Terre Source, journal ou site Internet : 45° Nord
Date : 4 octobre 2014
Auteur : Jean-Claude Tourneur
Image tirée du site de la mission OSIRIS-REx qui étudiera l’astéroïde Bennu, qui risque
d’entrer en collision avec la Terre
On nage en plein film de science-fiction: certaines ogives nucléaires américaines, qui
devaient être démontées l’année prochaine, verront leur vie utile prolongée et
pourraient servir dorénavant à défendre la Terre contre les «astéroïdes tueurs»,
rapportait le très sérieux quotidien économique et financier américain Wall Street
Journal. Cette information se retrouvait un peu perdue au milieu d’un rapport touffu de 67
pages du Government Accountability Office (GAO), l’organisme d’audit, d’évaluation et
d’investigation du Congrès des États-Unis chargé du contrôle des comptes publics du budget
fédéral américain, dit le quotidien. Le rapport, intitulé «Nuclear Weapons, Actions Needed by
NNSA to Clarify Dismantlement Performance Goal» portait sur le programme de la National
Nuclear Security Administration, qui gère l’arsenal d’armes atomiques des États-Unis, pour
démanteler l’arsenal nucléaire américain. Les composants d’ogives, contenant de l’uranium
hautement enrichi, sont retenus «en attendant une évaluation de leur utilisation dans la
défense planétaire contre les astéroïdes se dirigeant vers la Terre», dit le rapport publié en
avril 2014. Les experts scientifiques et gouvernementaux disent que nous sommes toutefois
bien loin d’un scénario à la «Armageddon», le fil de science-fiction de 1998 dans lequel
l’acteur Bruce Willis et ses amis utilisent une arme nucléaire pour détruire un astéroïde géant
qui fonce vers la Terre. Alors que des centaines d’astéroïdes avec un diamètre d’environ un
kilomètre passent près de la Terre et pourraient, certes, théoriquement «provoquer une
catastrophe mondiale», selon un rapport du Conseil national de recherches publié en 2010,
aucun ne devrait être un souci majeur pour au moins 100 ans et probablement beaucoup plus,
disent encore les experts. Mais cela reste un sujet sérieux de préoccupation assez sérieux pour
que le Canada, pour sa part, participe pour sa part à la mission internationale, OSIRIS-REx
qui étudiera l’astéroïde Bennu, qui risque d’entrer en collision avec la Terre, en produisant un
système de cartographie laser ultraperfectionné devant permettra de choisir le lieu où sera
prélevé un échantillon de l’objet céleste. Le lancement d’OSIRIS-REx aura lieu en septembre
2016, et l’engin spatial atteindra Bennu vers la fin de 2018. L’échantillon atteindra la Terre en
2023.
THEME 8 - 2 : La fondation américaine Pew pousse à la création d’une grande réserve marine en Polynésie Source, journal ou site Internet : le Marin
Date : 3 octobre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
L’aire marine protégée préconisée par Pew couvrirait tout l’archipel des Australes, dans le
sud-ouest de la Polynésie. La Polynésie française suivra-t-elle l’exemple des États-Unis, qui
viennent d’étendre considérablement l’aire marine protégée du Pacific Remote Islands Marine
National Monument ? C’est en tout cas dans ce sens que pousse la fondation Pew, dans le
cadre de son programme Global Ocean Legacy, avec l'espoir d'aboutir en 2016. Comme la
Nouvelle-Calédonie, où Pew est aussi intervenue pour soutenir la création d’une grande aire
marine protégée, la Polynésie française a une grande marge de manœuvre par rapport à la
métropole. Alors que l’Agence des aires marines protégées avait commencé un travail autour
des îles Marquises, au nord de la zone économique exclusive de la Polynésie, l’organisation
américaine a jeté son dévolu sur l’archipel des Australes, au sud-ouest, sur une surface de près
d’un million de km2. Pew vient d’installer sa délégation locale, implantée depuis un an et
dirigée par Jérôme Petit, dans un nouveau bureau permanent à Papeete. Son travail
d’influence vient de rencontrer un premier succès avec les vœux soutenant la création d’une
grande réserve marine dans les eaux de l’archipel des Australes, prononcés ces derniers mois
par les élus de quatre communes (Rurutu, Tubuai, Rimatara et Raivavae). Le programme
Global Ocean Legacy (qu’on pourrait traduire par Héritage mondial des océans) prône
l’instauration de zones « protégées au sens écologique du terme », c’est-à-dire «
effectivement soustraites aux activités extractives de nature industrielle ou commerciale
». Visant en premier lieu les archipels peu peuplés de l’océan Pacifique et de l’océan Indien,
ce programme est selon le site Blue Lobby un paravent écologique à une opération
géopolitique américaine limitant l’influence asiatique, chinoise en particulier.
THEME 8 - 3 : Biodiversité : le Pnue note des progrès et encourage la communauté internationale Source, journal ou site Internet : actu-environnement
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
La quatrième édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique, publiée par le
Pnue, met en évidence les progrès réalisés depuis l'adoption d'objectifs chiffrés à Nagoya en
2010. Une note positive pour encourager les politiques.
© Burcin Tuncer
A l'occasion de la douzième conférence des Parties de la Convention sur la diversité
biologique (COP 12) qui se déroule à Pyeongchang (République de Corée), du 6 au 17
octobre, le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) encourage les pays
signataires à poursuivre leurs efforts. Il s'appuie notamment sur la quatrième édition des
Perspectives mondiales de la diversité biologique (GBO4) dans laquelle il met en avant "des
progrès significatifs" pour répondre aux objectifs d'Aichi votés en 2010 à Nagoya (COP 10 au
Japon). Une "bonne nouvelle" selon Braulio Ferreira de Souza Dias, sous-secrétaire général
des Nations Unies et secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique. Le Plan
stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et ses 20 objectifs d'Aichi ont été adoptés par la
communauté internationale en 2010 à Nagoya, au Japon, et ont depuis été réaffirmés par
l'Assemblée générale des Nations Unies et au sommet de Rio+20 en 2012. Après quatre ans
de mise en œuvre, le Pnue constate des progrès en matière de zones protégées (objectif 11) :
"La zone terrestre de la planète protégée pour sa biodiversité est en augmentation constante,
et la désignation d'aires marines protégées s'accélère. Presque un quart des pays ont dépassé
l'objectif de protéger 17% de leur zone terrestre". En matière d'accès et partage des avantages
des ressources génétiques (objectif 16), le Protocole de Nagoya entrera en vigueur le 12
octobre 2014 après sa ratification par 51 parties avant l'échéance de 2015. En Europe,
l'Espagne, le Danemark, la Hongrie et l'Union européenne l'ont ratifié. La ratification
française devrait intervenir courant 2015. Enfin, le Pnue note que 179 des 194 parties de la
Convention ont développé des stratégies de biodiversité et des plans d'actions sur le plan
national (objectif 17) ; dont 57 sont toujours d'actualité.
Les modèles agricoles en cause dans 70% des pertes de biodiversité
Mais aussi positifs soient-ils, ces progrès ne suffiront pas à ralentir l'érosion de la biodiversité.
Le Pnue appelle donc les pays signataires de la convention à multiplier leurs efforts pour
limiter la dégradation des habitats, limiter les pollutions des milieux, réduire les pressions sur
les écosystèmes… "L'atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la
société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l'eau, de l'énergie et
des matériaux, en repensant nos habitudes de consommation et, en particulier, en procédant à
de grandes transformations des systèmes de production alimentaire". Les modèles agricoles
sont particulièrement visés car ils sont à l'origine de 70% des pertes projetées de la
biodiversité terrestre. Le Pnue met donc en avant les solutions pour créer "une agriculture et
des systèmes alimentaires durables" : augmentation durable de la productivité par la
restauration des services écosystémiques dans les paysages agricoles, réduction du gaspillage
et des pertes dans les chaînes d'approvisionnement, et évolution des habitudes de
consommation.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE :
THEME 9 - 1 : L’université, territoire sacrifié de la laïcité Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Samuel Mayol * Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Pour Samuel Mayol, "l'université française mérite autant que les autres établissements d'être
protégée des pressions religieuses et communautaristes". Le directeur de l'IUT de Saint-Denis
avance d'ailleurs un certain nombre de mesures qu'il souhaite voir entrer en vigueur car,
explique-t-il, "nous devons depuis quelques années faire face à des situations devenues
problématiques, visant à faire de l'université un lieu adapté au culte". A la suite du rapport
Stasi, la loi du 15 mars 2004 rappelle le principe fondateur de celle de 1905, à savoir
l'interdiction de porter tout signe extérieur de religion au sein des établissements publics de
l'enseignement, un problème réapparu en 1989. Cette loi a clarifié la position de la
République et a réaffirmé un de ses principes fondamentaux, tout du moins au sein des
collèges et lycées, excluant de fait les universités avec l'argument mis en avant que, les
étudiants étant majeurs, ils agissent en conscience, libres d'affirmer leurs opinions et
croyances. Poser la question de la laïcité en ces termes constitue toutefois pour moi une
erreur fondamentale. Croire que les jeunes femmes, bien que majeures, agissent en totale
liberté de conscience quand elles affichent leur appartenance religieuse est souvent faux car
beaucoup d'entre elles nous disent subir des pressions énormes de leur famille, quand elles ne
sont pas le fait d'autres étudiants de leur promotion. Et quand bien même toutes le feraient en
pleine liberté, le problème n'est pas tant de savoir si les personnes qui arborent un signe
extérieur de religion le font librement, mais de savoir dans quel lieu elles le font. Les
événements survenus à l'IUT de Saint-Denis au cours de l'année 2014 ont notamment mis en
avant cette réalité et ne sont finalement que symptomatiques de ce qui se passe au sein des
universités françaises. J'ai, en effet, été l'objet de 15 lettres de menaces de mort et d'une
agression physique. Sans pouvoir établir formellement de liens de causalité, ces événements
sont intervenus dans un contexte où j'ai mis fin à des dérives et entraves au principe de laïcité.
Les faibles soutiens que j'ai reçus m'ont montré à quel point, à tous les niveaux de l'Etat et du
monde universitaire, cette question, certes sensible, n'est en réalité pas abordée avec
l'importance qu'elle mérite. Tout me porte à croire que l'on n'a pas évalué l'ampleur de la
situation. En 2004, au moment du vote de la loi interdisant les signes religieux à
l'école, j'avais fait partie de ceux qui s'étaient étonnés que l'université soit mise de côté,
imaginant que les conséquences de cet oubli seraient négatives. Malheureusement, les faits
m'ont donné raison. Nous devons depuis quelques années faire face à des situations devenues
problématiques, visant à faire de l'université un lieu adapté au culte :
- Port d'insignes religieux : kippas et voiles sont arborés dans les couloirs et pendant les
cours.
- Refus de certains étudiants de la communauté juive de passer les examens le samedi.
- Demandes régulièrement formulées de salles de prière pour les étudiants musulmans. Des
locaux étudiants sont détournés de leurs missions pour se transformer de facto en lieux de
culte.
- Contestation d'enseignements spécifiques comme le sport, obligatoire dans certaines
formations.
- Refus d'étudiantes musulmanes, lors des examens, d'être interrogées par des examinateurs et
exigence d'examinatrices.
- Ventes de sandwichs halal ou kasher dans certaines universités où l'autorisation de ventes de
denrées alimentaires est accordée à certaines associations étudiantes.
Les réponses généralement faites aux nombreux enseignants qui s'inquiètent de ces dérives
sont toujours été les mêmes :
- « A l'université, le problème est trop superficiel pour qu'on légifère. »
- « L'université n'est pas concernée par ce problème, les étudiants y sont adultes et ont donc
le droit d'arborer des signes d'appartenance. »
On peut donc en conclure :
- qu'au sein du système éducatif, le principe de laïcité n'est applicable que pour les mineurs.
Reconnaissons que cela est pour le moins étonnant.
- que la loi n'est pas applicable partout puisque l'université en est exclue.
- Et, de fait, faute de règles claires, les responsables universitaires sont amenés à se
débrouiller et prendre localement des mesures, parfois contradictoires d'un établissement à un
autre.
J'en appelle donc à ce que certaines solutions soient rapidement adoptées :
- inscription des obligations de respect de la laïcité au sein des règlements intérieurs des
établissements universitaires ;
- affichage de la « Charte de la laïcité dans les services publics » au sein des universités ;
- interdiction du port d'insignes religieux au sein des salles de cours, lieux et situations
d'enseignement ;
- obligation de respecter le caractère laïque des locaux étudiants.
Il a fallu quinze ans (« quinze ans de retard », a reconnu Jack Lang) pour comprendre
l'importance de la situation au sein des collèges et lycées. Mettrons-nous autant de temps pour
agir au sein des universités ? L'université française mérite autant que les autres établissements
d'être protégée des pressions religieuses et communautaristes. La laïcité doit s'appliquer
partout et tout le temps car elle n'est ni discutable, ni négociable.
* Samuel Mayol est maître de conférences en Sciences de Gestion et directeur de l'IUT de
Saint-Denis.
THEME 9 - 2 : Jules Ferry 3.0 : comment le numérique peut contribuer à l’école Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Christophe Auffray
Adressé par Elie Billaudaz
De quelles façons le numérique pourrait-il s’insérer et contribuer au système éducatif français
? Le Conseil national du numérique s’est auto-saisi de ce débat et a livré un rapport
s’articulant autour de 40 recommandations. La finalité de ces propositions : "bâtir une école
créative et juste dans un monde numérique". C’est ambitieux, d’autant que pour le CNNum il
ne faut pas se limiter à la seule question de l’équipement informatique des écoles, mais penser
l’Ecole dans « la transition numérique ». Cela passe notamment par l’enseignement de
l’informatique, et ce dès le primaire « en s’appuyant dans une première phase sur le temps
périscolaire ». Cet enseignement s’approfondirait ensuite au collège puis se généraliserait au
lycée au travers de l’option ISN, étendue à toutes les filières.
Insuffler un esprit startup à l'Ecole ?
Mais pour apprendre l’informatique aux élèves, encore faut-il au préalable former les
enseignants eux-mêmes. Sur ce point, le CNNum propose une formation en deux temps en
s’appuyant, dans une « phase transitoire » sur les professeurs en poste tout en explorant
d’autres enseignants potentiels, puis dans un second temps en recrutant des « enseignants
d’informatique compétents » (niveau master d’informatique). Pour le Conseil, la réalisation de
cette transition numérique passe également par une évolution des méthodes avec des
approches coopératives, de « nouvelles culture d’apprentissage » ou encore la création d’un
cadre scolaire favorable à la production et la co-production, et passant par l’ouverture « sur
l’extérieur de la classe. » Cette ouverture sur l’extérieur pourrait, entre autres, s’illustrer par la
création d’un nouveau BAC dit HN pour « Humanités Numériques » abordant des thèmes
comme le design, le big data ou les métiers informatiques et créatifs. Ce diplôme serait
expérimenté en classe de terminale (puis en Première) et accolé à un autre Bac (les élèves
décrocherait un double Bac). Concernant ce Bac HN, le Conseil préconise de s’appuyer sur
des pôles de compétitivité et des associations. Mais réformer l’Ecole est-il possible dans le
cadre d’une administration aussi centralisée que l'est l’Education Nationale ? Pas sûr et c’est
sans doute pourquoi le Conseil du numérique propose de « vivre l’Ecole en réseau »,
globalement de décentraliser et de donc donner plus de marges de manœuvre à un échelon
local.
Décentraliser et ouvrir l'Ecole sur l'extérieur
Cela passe par exemple par le fait de « donner aux établissements les moyens d’analyser leur
activité, de décider en quoi le numérique peut faciliter des tâches difficiles (correction de
devoirs, suivi individualisé) et apporter des améliorations » ; mais aussi le renforcement des «
pouvoirs locaux pour une meilleure gouvernance des établissements scolaires. » Le Conseil
n’a cependant pas planché uniquement sur l’avenir de l’Ecole, mais aussi sur ce pourraient
être les contributions et relations avec divers acteurs économiques du secteur, et résumées
ainsi : mettre en place un cadre de confiance pour l'innovation, en partenariat notamment avec
les startups françaises et par le biais de la commande publique. Mais le CNNum sait
également que cette transformation n’aura pas lieu sans l’appui des enseignants. Ainsi, il
propose d’écouter « les professeurs pour construire ensemble l'école de la société numérique.
» Mais promis, cette fois, ils seront vraiment écoutés. « Aujourd’hui on achète des
équipements et on demande aux professeurs de s’y adapter. Pour développer le numérique
scolaire, il faut changer de méthode, rompre avec la logique de l’offre et de l’assignation,
étudier avec les professeurs leurs besoins réels, pour qu’ils travaillent avec aisance et
conservent le temps de la relation avec les élèves ». Pour le CNNum, il faut une rupture.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :
THEME 10 - 1 : Fusion de l’ARCEP et du CSA : on remet ça ? Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 6 octobre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
La fusion du CSA, le régulateur de l’audiovisuel, avec celui des réseaux et télécoms, l’Arcep,
estun serpent de mer. Le projet avait été débattu, notamment, sous la présidence Sarkozy, puis
aussi depuis sous celle de François Hollande. Et la question pourrait bien n’avoir pas été
définitivement tranchée par l’actuelle majorité. C’est en tout cas ce que pourraient laisser
penser des déclarations du président de la République lors de la clôture du séminaire du CSA.
"Il est temps de faire évoluer notre régulation dans le sens de l’intégration, comme ça s’est
fait dans d’autre pays européens » rapporte ainsi Les Echos. Les propositions destinées à
piloter cette « mutation » ont été confiées aux ministres de la culture et de l’économie, Fleur
Pellerin et Emmanuel Macron. En 2012, alors ministre déléguée au numérique, Fleur Pellerin
se déclarait en faveur d’un rapprochement, mais excluait une fusion entre les deux
régulateurs. Cette intégration entre CSA et Arcep avait d’ailleurs été écartée par Bercy et la
Culture. Pour Les Echos, l’intégration évoquée par Hollande pourrait revenir à la faveur d’une
succession. Le mandant de l’actuel président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, prendra fin en
début d’année prochaine. Et ses successeurs potentiels seraient « plutôt compatibles avec
l’idée d’un rapprochement avec le CSA. »
THEME 10 - 2 : 4G : l’attribution des 700 Mhz en 2015 suscite la colère des opérateurs sauf de Free Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Elie Billaudaz
François Hollande a donc esquissé un calendrier avec le lancement "dès l'année prochaine"
par l'Arcep de la procédure d'attribution aux opérateurs télécoms des fréquences en 700 Mhz.
L'objectif est double : alimenter un secteurtoujours en quête de spectre, notamment à cause de
l'explosion des usages due à la 4G, et bien sûr remplir rapidement et facilement les caisses de
l'Etat avec des fréquences considérées comme "en or". En effet, les 700 Mhz appartiennent à
des fréquences basses permettent de mieux pénétrer les immeubles et de diffuser le signal à
une plus grande distance. Autant dire qu'elles sont précieuses pour le très haut débit mobile.
Mais le calendrier du gouvernement n'est pas vraiment calé sur celui des opérateurs télécoms.
Si ces derniers ne contestent pas l'intérêt de ces nouvelles fréquences, ils estiment que cette
nouvelle mise en aux enchères intervient bien trop tôt, dans un contexte financier difficile
(leurs revenus étant à la baisse suite à l'essor du low cost). Et cette baisse s'est encore
poursuivie cette année. "Nous sortons à peine des enchères précédentes...", nous fait savoir un
acteur du marché. "On a besoin d'une perfusion et on vient nous faire une prise de sang !"
assène un dirigeant de Bouygues Telecom à la Tribune. Les acteurs en présence s'étonnent
également des changements multiples de règles du jeu en matière de 4G puisque au départ, la
perspective du refarming 1800 Mhz et du transfert de la bande des 700 Mhz n'avaient jamais
été évoqués par le gouvernement et le régulateur. "Le calendrier d’attribution doit tenir
compte de la nécessité pour les opérateurs de planifier sereinement leurs investissements",
argue un autre opérateur au journal Les Echos. Un seul acteur se frotte les mains : Free qui
n'avait pas obtenu de licence dans les 800 Mhz (mais une seule dans les 2600 Mhz) et qui va
donc pouvoir s'aligner avec ses concurrents. "C’est une assez bonne nouvelle, on savait qu’un
deuxième dividende numérique allait arriver, il est prévu sur l’ensemble de l’Europe, il est
déjà utilisé aux Etats-Unis. On évoquait, jusqu’il y a deux mois, plutôt un calendrier de
libération effective de la bande, vers 2020-2021. C’est une décision courageuse qui a évité le
long débat qu’on avait eu pour les précédentes enchères", a déclaré Maxime Lombardini,
directeur général de Free lors de la journée dédiée aux communautés de l'opérateur. "L’Etat a
fait une analyse simple : les seuls qui ont les moyens de payer sont les télécoms. Les
fréquences, qui avaient été attribuées avant, étaient insuffisantes et auraient conduit à une
pénurie à terme. Qu’elles viennent un peu plus tôt que prévu, c’est une bonne nouvelle pour le
secteur", poursuit-il.
Danger pour la TNT HD ?
Et le gouvernement compte bien sur l'engouement de Free pour obliger les autres acteurs à
s'aligner... On voit en effet mal Orange, Bouygues Telecom et SFR laisser l'ennemi télécoms
numéro un s'emparer seul de ces fréquences dorées... Mais il faudra également composer avec
les chaînes de télévision de la TNT qui s'estiment dépouillées. Pour ces acteurs, l'attribution
de ces fréquences aux télécoms pourrait impacter le développement technologique de la TNT,
notamment autour de la généralisation de la haute-définition à l'ensemble des chaînes. Une
mauvaise nouvelle de plus pour les acteurs de la TV qui avait déjà perdu la bataille des
fréquences en or (800 Mhz) également affectées aux opérateurs mobiles pour le déploiement
de la 4G. Cet épisode avait donné lieu à un bras de fer entre opérateurs télécoms et chaînes de
TV. Il y a fort à parier que ce choix, s'il est validé, sera contesté par les groupes audiovisuels.
Pour autant, certains sont moins radicaux. Interrogé par Le Monde, M6 explique : "Ce n'est
pas une catastrophe. Aujourd'hui, une partie des chaînes fait l'objet d'une double diffusion, en
Mpeg 2 et Mpeg 4 . Quand on passera à une simple diffusion, en Mpeg 4, cela libérera des
fréquences. (Il y a ) plutôt un excès de chaînes TNT actuellement. Il y a encore des fréquences
disponibles car des acteurs payants ont rendu leurs canaux".
THEME 10 - 3 : faille Bad USB : un premier Proof of concept dévoilé au grand jour Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
La vulnérabilité présentée lors de la conférence Black Hat cet été avait de quoi faire peur :
celle-ci concerne l’ensemble des périphériques USB et permettrait à un attaquant d’exécuter
du code sur un ordinateur uniquement en modifiant le firmware d’une simple clef USB de
stockage. « Une vulnérabilité "impatchable" » avaient déclaré les chercheurs allemands
responsables de la présentation, expliquant que corriger cette faille demanderait de repenser
intégralement la façon dont les périphériques USB étaient conçus. C’est la principale raison
évoquée par les chercheurs de SRlabs pour expliquer le manque de détails et de proof of
concept de leur attaque, dont seule une version affectant les terminaux Android est disponible
sur leur site web.
Rien à cacher
Mais deux chercheurs américains, Adam Caudill et Brandon Wilson, ne sont pas de cet avis.
Lors de la conférence DerbyCon qui avait lieu la semaine dernière au Kentucky, les deux
experts ont présenté leurs propres travaux de recherche sur cette mystérieuse faille des
firmwares USB. Mais contrairement aux chercheurs allemands de SRLabs, le code source de
leur attaque est disponible sur une page Github détaillant les outils développés pour parvenir à
exploiter cette vulnérabilité. Les détails de la faille étaient auparavant soigneusement gardés
sous silence, mais ils sont aujourd’hui largement disponibles au grand public, un moyen pour
les deux chercheurs américains de pousser les grands industriels à prendre en compte cette
vulnérabilité et de la corriger. Sur son site personnel, Adam Caudill revient avec plus de
détails sur cette décision prise de révéler la faille au grand public. Il rappelle dans un premier
temps que les portions de code distribuées ne sont pas en soi des malwares, ne disposant pas
par exemple de capacité de nuisance ou d’autoréplication mais se contentent de poser les
bases d’une vulnérabilité de ce type. Le principal objectif avancé par le chercheur reste la
médiatisation du problème, afin de pousser à la fois les utilisateurs à la prudence et les
constructeurs à réagir. Deux approches différentes pour une même vulnérabilité : d’un côté les
partisans du full disclosure et de l’autre, ceux qui préfèrent la discrétion. En attendant, la faille
reste d’actualité et il faudra probablement se méfier à l’avenir des périphériques USB.
THEME 10 - 4 : Google veut interagir avec les objets connectés sans application Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 6 octobre 2014
Auteur : la Rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Interagir avec les objets connectés sans avoir à préalablement télécharger et installer une
application dédiée. Tel est le postulat que poseGoogle avec son projet The Physical Web et
dont il vient de diffuser la documentation sur GitHub. The Physical Web se présente donc
commeune tentative de communiquer plus facilement avec les objets connectésaccessibles
publiquement comme des affiches, des machines à sous ou encore des arrêts de bus. Il ne
s’agit pas de remplacer systématiquement les applications natives mais d’assurer les
interactions lorsque lancer une application n’a pas lieu d’être, résumeITespresso.fr. Le projet
mené par Scott Jenson, développeur au sein de Google, a éclos dans la division Chrome et il
n’est donc pas étonnant d’apprendre que son ossature s’appuie sur les adresses URL. Dans la
documentation mise en ligne, on découvre ainsi que chaque appareil connecté diffuse en effet
une adresse URL via le Bluetooth Low Energy du Bluetooth 4.0. Google de préciser toutefois
que la technologie pourra s’ouvrir à d’autres standards de diffusion sans fil que le Bluetooth.
Réaliser des interactions à la demande
S’il ne sera alors plus nécessaire d’ouvrir une application mobile pour chaque appareil
connecté, The Physical Web requiert tout de même une seule et unique
applicationAndroid pour détecter tous les appareils qui émettent leur URL (une application
iOS est également prévue). L’application conserve la trace des balises accessibles en arrière-
plan et affiche une liste d’appareils situés à proximité lorsqu’ils sont ouverts. Mais, à la
discrétion des utilisateurs via un simple opt-in, il sera possible d’obtenir des notifications en
push. En l’état, il s’agit donc d’un moyen simple de réaliser des interactions à la demande
sans logiciel supplémentaire comme des applications mobiles. En mettant en ligne les
spécifications de son projet, Google mise sur les retours qui permettront de peaufiner et de
perfectionner le standard naissant. La firme de Mountain View désamorce également les
premières critiques qui pourraient être émises sur lagéolocalisation des individus et la
pollution parasite à base de spam. Ce dernier épineux problème n’est pas écarté d’un revers de
main puisque Google invite les développeurs à trouver des idées. Google précise également
qu’aux mêmes problématiques rencontrées par les moteurs de recherche sera déjà appliquée la
même approche de prévention.
THEME 10 - 5 : Le Nobel de médecine récompense la découverte d’un GPS cérébral Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Sandrine Cabut
Adressé par Elie Billaudaz
AP / Bertil Ericson
Le prix Nobel de médecine a été attribué, lundi 6 octobre, pour une moitié à l'Anglo-
Américain John O'Keefe, et pour l'autre à un couple de Norvégiens May-Britt Moser et
Edvard I Moser. Ils sont récompensés pour leurs travaux qui ont permis de découvrir
un système cérébral de « GPS interne », permettant de s'orienter dans l'espace, aussi complexe
soit cet environnement. En 1971, John O'Keefe (University College de Londres) a apporté la
première pierre à la compréhension de ce mécanisme de mémoire spatiale en découvrant que
des cellules nerveuses d'une zone cérébrale profonde, l'hippocampe, étaient toujours activées
quand un rat se trouvait à un certain endroit d'une pièce ou d’un labyrinthe. Lorsque l'animal
se trouvait en un autre lieu, d'autres cellules nerveuses étaient spécifiquement activées.
O'Keefe en a déduit que ces « cellules de lieu » constituent une cartographie de l'espace dans
lequel évolue l'animal. L'hippocampe pouvait désormais être considéré comme le support
neuronal de la mémoire, notamment spatiale - d’autant que des lésions de cette zone cérébrale
se traduisaient chez l’animal par des signes de désorientation spatiale. Plus de trente ans plus
tard, en 2005, May-Britt et Edvard Moser (université de Trondheim), respectivement
psychologue et neurophysiologiste de formation, ont découvert un autre élément clé de ce
système de GPS interne du cerveau, en identifiant à nouveau chez le rat, d'autres celllules,
qu'ils ont nommées « cellules de grilles ». Situées dans une zone du cerveau proche de
l’hippocampe, le cortex entorhinal, ces cellules spécialisées constituent un système coordonné
permettant la navigation dans l'espace, divisé selon une grille hexagonale. Cette organisation
mise en évidence chez le rat a son équivalent chez l’homme. En 1985, l'équipe de Jim Rank, à
New York, avait de son côté découvert une autre population de neurones activés selon
l’orientation de la tête, qui semblent jouer elle-aussi un rôle dans les capacités de navigation
de l’animal.
11/ JOUR Par JOUR ... le 6 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
1349 6 octobre
Début du règne de Charles II de Navarre
Charles II de Navarre, dit "Charles le Mauvais", fut roi de Navarre de 1349 à
1387. Sa mère Jeanne II, héritière légitime du royaume de France, fut écartée du
pouvoir par une clause de masculinité, la loi salique, dans la succession de la
couronne de France. Charles II de Navarre n'aura de cesse de réclamer le trône
de France, en vain. A la mort de sa mère en 1349, il devient roi de Navarre, mais
ne sera couronné qu'un an plus tard.
1536 6 octobre
William Tyndale brûlé comme hérétique
William Tyndale est un protestant et réformateur anglais. Il traduit le Nouveau
Testament dans sa langue maternelle, mais subit le refus de l'évêque de Londres
pour les publier en Angleterre. Il distribue ses ouvrages en cachette mais finit
par se faire emprisonner puis brûler comme hérétique, sous l'ordre de Charles
Quint, le 6 septembre 1536. En 1538, le roi Henri VIII saluera l'ouvrage de
William Tyndale.
1636 6 octobre
Victoire à Szalonta du prince transylvanien Georges Ier Rákóczi sur les Turcs
Georges Ier Rákóczi fut prince de Transylvanie de 1630 à 1648. Il accéda au
trône au détriment de son frère Etienne III Bethlen grâce au soutien d'une noble
dame, Catherine de Brandebourg. Sa première victoire militaire sera celle de
Szalonta où il défait les Turcs de Buda le 6 octobre 1636. Georges Ier Rákóczi
interviendra ensuite dans la Guerre de Trente ans aux côtés des protestants.
1689 6 octobre
Début du pontificat d'Alexandre VIII
Pietro Ottoboni devient le pape Alexandre VIII à l'âge de 79 ans, succédant à
Innocent XI. Son pontificat ne dure que quinze mois jusqu'à sa mort le 1er
février 1691. Né dans une famille noble - son père était le chancelier de la
République de Venise, il est considéré comme un pape pacifique et généreux.
Louis XIV, qui contribua à son élection, lui restitua Avignon après l'avoir
occupé. Alexandre VIII s'est malgré tout opposé aux privilèges gallicans, qui
réduisent l'influence du Vatican au sein de l'Eglise catholique en France. Il a
également soutenu Venise dans son combat contre les Turcs, en envoyant 2 000
hommes d'infanterie défendre sa ville natale.
1759 6 octobre
Début du règne de Ferdinand IV de Naples
Ferdinand IV de Naples, ou Ferdinand Ier des Deux-Siciles, débute son règne le
6 octobre 1759. Né le 4 janvier 1751, il remplace son père lorsque ce dernier
prend le trône d'Espagne. Il prit parti contre la République française lors de la
Révolution française, ce qui lui fit perdre ses territoires de pleine terre. Il est à
l'origine de la création du musée archéologique de Naples. Il meurt le 4 janvier
1825.
1796 6 octobre
Début du règne de Paul Ier, tsar de Russie
Paul Ier est le fils de l'impératrice Catherine II. Il prend le pouvoir après la mort
soudaine de cette dernière en 1796. Détestant sa mère, il mène une politique
totalement opposée à la sienne. Il modifie la loi de succession au trône, libère
des intellectuels emprisonnés par sa mère et rétablit les punitions corporelles
pour la noblesse. Il s'allie à la Coalition et entre en guerre avec la France. Ne se
sentant pas assez aidé par les Anglais et les Autrichiens, il quitte la Coalition et
décide de se rapprocher de la France de Bonaparte. Il intègre alors la ligue des
Neutres. En 1801, une conspiration est organisée contre lui. Il est assassiné dans
sa chambre par d'anciens militaires.
1846 6 octobre
Révolte portugaise écrasée par l'armée espagnole et britannique.
Costal Cabral est à la tête du gouvernement portugais lors'u'une loi sur les
enterrements provoque une guerre civile. Le soulèvement de la population est
rapidement appuyé par les opposants au gouvernement. Cabral doit
démissionner et le duc de Saldanha met en place un nouveau gouvernement. La
reine souhaite restaurer Cabral par la force, ce qui déclenche une révolte. Elle
appelle l'Espagne et l'Angleterre à l'aide. Ces derniers écrasent la révolte.
1846 6 octobre
Soulèvement de Cracovie.
Cracovie se soulève et met en place un gouvernement. La ville fournit le
royaume du Congrès en armes. A partir de 1836, l'armée autrichienne envahit la
Ville libre. En 1846, les habitants finissent par se soulever et tentent de mettre en
place un gouvernement provisoire. Les militaires autrichiens viennent
rapidement à bout des émeutiers. Le 16 novembre 1846, l'empire d'Autriche
annexe la ville de Cracovie à son territoire, soutenu par la Russie.
1849 6 octobre Exécution de Batthyány. Des milliers de personnes sont condamnées après
l'insurrection en Hongrie.
Louis Batthyány, qui s'est illustré dans l'insurrection hongroise contre l'Autriche,
est fait prisonnier avec d'autres chefs de la révolution. Ils sont condamnés à mort
et exécutés. Des milliers de citoyens et de soldats sont faits prisonniers par les
Autrichiens après la violente répression de l'insurrection. Le gouvernement
autrichien mate la révolte et met en place un régime militaire très strict. Les deux
pays ne seront séparés qu'à partir de 1918.
1887 6 octobre
Naissance de Le Corbusier
Charles-Edouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, naît le 6 octobre 1887, dans le
canton suisse de Neuchâtel. Il s'épanouit dans des domaines variés comme
l'architecture, le design, la peinture et l'urbanisme. Il représente le mouvement
moderne qui établit une architecture au décor minimal et aux formes
géométriques épurées afin de rationnaliser l'espace dédié aux logements. Il
invente l'unité d'habitations, généralisée durant la période de reconstruction
d'après-guerre. Il décède le 27 août 1965, à Roquebrune-Cap-Martin.
1888 6 octobre
Naissance de Roland Garros
L'aviateur français, Roland Garros, pionnier dans son domaine, naît le 6 octobre
1888, à Saint-Denis de la Réunion. Ce grand sportif entrevoit sa passion pour les
vols en 1909 lors d'une semaine dédiée à l'aviation à Reims. Autodidacte, il
réalise des exploits sportifs aériens en Amérique du Sud mais aussi grâce à la
première traversée aérienne de la Méditerranée, en 1913. Ce lieutenant-pilote
meurt au combat durant la Première Guerre mondiale le 5 octobre 1918.
1889 6 octobre
Le Moulin Rouge ouvre ses portes
Au pied de la butte Montmartre, un nouveau music-hall est né. Il se compose
d'une piste de danse gigantesque, de miroirs partout, d'un jardin avec un
éléphant... Joseph Oller et Charles Zidler ont surnommé leur établissement "le
premier Palais des Femmes". Immortalisé par le peintre Henri de Toulouse-
Lautrec, le Moulin Rouge est connu dans le monde entier pour son french-
cancan.
1915 6 octobre
L'Autriche-Hongrie envahit la Serbie
Alors que les hostilités en Europe ont été déclenchées par la déclaration de
guerre de l’Empire Austro-hongrois à la Serbie, cette dernière en subit plus d’un
an après les conséquences. Quatorze mois après sa déclaration, l’Autriche-
Hongrie s’attaque effectivement à la Serbie et l’envahit. Belgrade tombera dès le
lendemain.
1927 6 octobre
The Jazz Singer : premier film sonore
The Jazz singer d'Alan Crosland, le premier film parlant, chantant et musical,
sort aux Etats-Unis. L'acteur vedette, Al Jolson, d'origine russe, apparaît
maquillé en noir. La bande sonore ne comporte que 354 mots, mais le succès est
immédiat pour les producteurs, les frères Warner.
1956 6 octobre
Un vaccin oral contre la polio
Albert Sabin, de l'université de Cincinnati (Etat de l'Ohio), annonce la mise au
point d'un vaccin oral contre la poliomyélite. L'OMS recommande aujourd'hui
l'emploi de ce vaccin qui, contrairement au vaccin mis au point par Jonas Salk en
1954, est préparé à partir d'un virus vivant inactivé. La poliomyélite a été
éradiquée des pays occidentaux, mais elle est encore présente de façon
endémique dans une vingtaine de pays.
1973 6 octobre
La guerre du Kippour
Pendant la fête juive du Yom Kippour, Israël est attaquée par l’Égypte et la
Syrie. Dotée d’une armée réorganisée et bénéficiant de l’effet de surprise,
l’Égypte ne tarde pas à franchir le canal de Suez et à percer dans le Sinaï,
territoire israélien depuis 1967. La Syrie, quant à elle, tente de récupérer le
plateau du Golan, mais se voit rapidement freinée par les troupes israéliennes.
Celles-ci répliquent rapidement, avançant sans trop de difficultés vers Damas, le
Caire et Suez. Les Etats-Unis et l’URSS font pression pour que cesse le conflit,
jusqu’au cessez-le-feu définitif adopté par l’ONU le 25 octobre. L’Égypte ne
sort pas vainqueur de cette guerre, mais elle redore son blason par le simple fait
d’avoir infligé des pertes à l’armée israélienne. De même, les États arabes, qui,
dans un acte solidaire, imposent un embargo pétrolier aux Occidentaux,
démontre leur détermination et leur poids dans le monde.
1981 6 octobre
Anouar el-Sadate assasiné
Alors qu’il assiste à un défilé militaire organisé à l’occasion de la fête nationale,
le président égyptien Anouar el-Sadate est assassiné par des soldats intégristes.
Au prix de nombreux efforts et de longues discussions, ce dernier était parvenu à
réinstaurer la paix avec Israël. Durant les quelques jours qui suivront sa mort, le
peuple égyptien craindra sérieusement que les conflits éclatent de nouveau.
Toutefois, Hosni Moubarak, qui succèdera au défunt, poursuivra la même voie
pacifique.
1985 6 octobre
Alain Prost Champion du monde de F1
Alain Prost, 30 ans, est le premier français Champion du monde de Formule 1. Il
s'impose sur une McLaren Porsche turbo, au circuit de Brands Hatch
(Angleterre), au Grand prix d'Europe. Il remportera ce titre encore trois fois, en
1986, 1989 et 1993. Recordman du nombre des victoires en Grands Prix (51
victoires au total), il abandonnera la compétition en 1994.
1992 6 octobre
Renault veut une "conception moins carrée de l'existence"
Alors que la Clio qui, selon le spot publicitaire, "a tout d'une grande", prolonge
le succès des citadines de la marque au losange, Renault décide de présenter au
Mondial de Paris une deuxième petite voiture. Concurrente immédiate ? Au
contraire, 20 ans après avoir changé le statut de la citadine avec la R5, le créneau
occupé par la 4L n’existe plus vraiment. La Twingo doit donc se présenter
comme la nouvelle voiture populaire des années 1990. Le design innove en
appliquant la forme de monospace à une petite voiture. Et le succès sera encore
au rendez-vous : pendant plus de dix ans, et sans profondes modifications, elle se
maintient dans les 10 modèles les plus vendus en France.
1995 6 octobre
Découverte de la première exoplanète
Michel Mayor et Didier Queloz rendent public une découverte d’envergure. Ils
sont en effet les premiers à détecter une planète située hors du Système solaire.
Ces deux astrophysiciens suisses travaillaient à l’aide d’un télescope de
l’observatoire de Haute-Provence. Grâce aux technologies mises à leur
disposition, ils ont pu constater que cette exoplanète gazeuse, d’à peu près la
taille de Jupiter, tourne autour d’une étoile, 51 Pégase, dont les caractéristiques
se rapprochent de celles du Soleil. Par ailleurs, ce qui reste le plus étonnant dans
cette découverte, c’est que la planète se trouve très proche de son étoile. Il ne lui
faut que quatre jours pour en faire le tour. Inconnu jusqu’alors, ce type de
planètes prendra le nom de "Jupiter chaud", et beaucoup d’entre elles seront
découvertes dans les années qui suivront.
2007 6 octobre
La France élimine les All Blacks
La France crée la surprise en éliminant les All Blacks sur le score de 18 à 20. La
victoire est obtenue après un combat haletant où la France a fait la différence sur
un essai inspiré mais contestable, initié par Michalak. C’est la première fois que
la Nouvelle-Zélande n’atteint pas les quarts de finale d’une Coupe du monde.
Quant à la France, elle ne sait pas profiter pleinement de cette victoire
puisqu’elle se fait éliminer en demie finale par son meilleur ennemi,
l’Angleterre. Malgré cet exploit, le bilan du mondial 2007 est donc plutôt mitigé
pour les bleus.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : North Korean Official : ‘No Problem at all’ With Kim’s Health Source, journal ou site Internet : Voice of America
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
FILE - North Korean leader Kim Jong Un (C) guides the actual parachuting and striking drill
of paratrooper units of the KPA in this undated photo released by North Korea's Korean
Central News Agency (KCNA) Aug. 28, 2014.
A top North Korean official has told South Korea's unification minister there is nothing wrong
with Kim Jong Un's health. Unification Minister Ryoo Kihi-jae said Sunday he asked Kim
Yang Gon, secretary of North Korea's ruling Workers Party, about rumors of the young
leaders' ill health, but Secretary Kim insisted there is "no problem at all." The North Korean
leader had been seen in video walking with a pronounced limp, and has not been seen in
public for more than a month, an absence that loomed large over the surprise visit to South
Korea by a trio of the leader's top aides. The North Korean delegation met with South Korean
Unification Minister Ryoo Saturday in Incheon where they agreed to resume high level talks
that have been stalled for several months. The talks are set to begin sometime between late
October and early November The new agreement to hold the talks follows the rare and sudden
visit to South Korea Saturday by the three senior North Korean officials. ''Today those in
special positions came here as the delegation (from the North). We must work together so
South and North Korea relations improve,'' said Kim Kwan-jin, South Korean National
Security Director. The North Korean delegation was led by Hwang Pyong So, the country's
number two behind leader Kim Jong Un. Hwang is the top political officer of North Korea's
1.2-million-member army. The other two North Korean dignitaries are secretaries of the
ruling Workers' Party, Choe Ryong Hae and Kim. ''I also made this trip with the hope that
this occasion will be a turning point for North and South Korea relations," said Kim Yang
Gon, Secretary of North Korea's ruling Workers Party. "I am glad to sit here and share this
warm meal with you.'' The surprise visit was ostensibly made to attend the Asian Games
closing ceremony Saturday. The visit has many in the region wondering if the new talks
could lead to a breakthrough in decades of tensions between North and South Korea, which
remain technically at war because their 1950-'53 conflict ended in a truce and without a peace
treaty. The trip comes amid Pyongyang's repeated invectives at South Korea and its president,
Park Geun-hye, over her calls for the North to end its arms program and improve human
rights conditions. Armed clashes in recent years have killed soldiers on both sides, and in
2010, civilians in the South were killed when the North bombed an island.
THEME 12 - 2 : France Wrestle With Legal Issues Ahead of Mistral Decision Source, journal ou site Internet : Défense news
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Pierre Tran
Adressé par François Jouannet
A protester wears a mask of Russian President Vladimir Putin during a Sept. 7
demonstration in Saint-Nazaire, France, against the potential delivery of a Mistral-class
ship to Russia. (Jean-Sebastien Evrard / Getty Images)
PARIS — France is expected to decide within the coming month whether to deliver a
Mistral-class helicopter carrier to Russia, and the letter of the law looms large with officials
examining the sale contract as they weigh the government’s options, legal and defense
specialists said. Key to those determinations is whether the force majeure clause allows
France to suspend and cancel the controversial contract, which calls for a hand over of the
warship at the end of October or early November. But one thing has become clear: President
François Hollande’s Sept. 6 statement on the eve of the NATO summit was widely
misinterpreted as suspending the contract. Hollande carefully avoided saying it was
suspended, as that would have “called into question the contract,” Jean-Pierre Maulny, deputy
director of think tank Institut des Relations Internationales et Stratégique. “It was a sensitive
statement” aimed at keeping the contract intact and avoiding a claim for financial penalty, he
said. “It’s not in suspension,” a legal expert said. “The statement was pure politics.” Defense
Minister Jean-Yves Le Drian corrected the record, saying on Sept. 9 at the Summer Defense
University that there was no suspension and a decision would be made “at the end of
October,” daily Le Parisian reported. Foreign Minister Laurent Fabius also said there was no
suspension, and that delivering the Vladivostok — the first of two Mistral-class carriers
purchased by Russia — hung on two conditions: The ceasefire in Ukraine be observed, and
Kiev and Moscow reach a political settlement. In Eastern Ukraine, at least 12 people were
killed — including three civilians — as government forces and pro-Russian rebels fought in
the region, The Associated Press reported on Sept. 29. The civilians fell victim to shelling as
the two sides fought for the government-held airport at Donetsk. At Saint-Nazaire, work
continues on the second Mistral ship — the Sevastapol — and Russian sailors continue to be
trained on the Vladivostok, an industry executive said. The deal with Russia is worth €1.2
billion (US $1.5 billion) and covers two helicopter carriers. Even if the first ship were
delivered, there is doubt the second would be handed over next year. The force majeur clause
in the sale contract is seen as a key factor in the search for options. “Force majeure literally
means ‘greater force,’ ” reads the opening to the International Chamber of Commerce (ICC)
note published in 2003. That greater force covers external reasons for canceling a delivery,
with “war (whether declared or not), armed conflict or the serious threat of same…” leading
the factors listed in the ICC note. “Compliance with any law or governmental order…” is also
listed. If France decides against delivery, prime contractor DCNS could evoke force majeure
on the grounds the interministerial commission for arms export had refused to grant the export
license. After 180 days — generally the suspension period — DCNS could cancel and would
have to repay Russia for the ship. The two sides would then go to a tribunal to decide how the
payment would be made. A second legal expert said international contracts are often written
under Swiss law, as neither side wanted the dispute to be judged in the other party’s legal
system. Coface, the export credit guarantee agency, would cover part of the repayment, but
the government would essentially cover the cost for DCNS. The shipbuilder is 65 percent
state-owned. “France would have to repay the full amount to Russia,” the second expert said.
Russia lacks grounds to claim financial damages, the first expert said. There has been no
breach of contract as the ship has been built on time and met specifications, the expert said.
Once bought back, France could hold onto or resell the ship if it could find a buyer. The legal
angle has attracted growing interest. Rosoboronexport, the Russian state-owned arms export
agency, has denied media reports it has asked lawyers to prepare a possible lawsuit against
DCNS, Russian news agency Interfax-AVN reported on Oct. 2. Force majeure fails to back up
a suspension and cancellation of the Mistral contract, French lawyer Lilyane Anstett wrote in
business daily Les Echos on Sept. 9. Meanwhile, leasing out a bought-back vessel has been
considered, as the Defense Ministry seeks solutions and looked at the British inflight tankers
as an example, a defense specialist said. In the case, the Airbus-led AirTanker consortium is
supplying 14 A330M multirole tanker transport aircraft for use by the Royal Air Force in a
deal spanning 27 years. AirTanker has secured holiday organizer Thomas Cook as its first
commercial customer for one of the jets, which will be leased for long-haul passenger flights
in 2015. The Mistral delivery decision will be made by Hollande, said Etienne de Durand,
director of security studies at think-tank Institut des Relations Internationale. “He’s probably
hanging on to the very last minute to decide. What’s sure is France’s lack of clarity managed
to annoy both sides, the NATO allies and the Russians,” he said. “The decision that should
have been made is suspension. In any case, it would have been better to make a decision and
stick to it rather than to stay silent on the issue. The government-backed Euronaval defense
and maritime exhibition and conference will open on Oct. 27 in Le Bourget, France. By that
point, the clock will be ticking loudly for a decision.
THEME 12 - 3 : China’s carriers may carry modified J-20 stealth fighter Source, journal ou site Internet : Want China Times
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Staff Reporter
Adressé par François Jouannet
China is likely to complete the construction of its second and third aircraft carriers with the
ability to carry J-20 fifth-generation stealth fighters, although a carrier-friendly model may
need to be designed first, reports the PLA-run China National Defense News. China's
domestic aircraft carriers will look very similar to the Liaoning, the country's first aircraft
carrier bought from Ukraine and refitted. They are most likely to be equipped with a ski-jump
ramp, said Admiral Jonathan W Greenert, the US chief of naval operations. The displacement
of each vessel will be somewhere between 65,000 and 70,000 tons. The PLA Navy is
planning to form two composite air hangar decks, with 50 fighters for each carrier. However,
the design of the Chengdu J-20 is currently too large to be deployed aboard the Liaoning,
according to the report. Domestic carrier versions will have to be larger to accommodate
them, putting them at an estimated 80,000 tons. Furthermore, they may use a steam catapult or
electromagnetic aircraft launch system. The current J-20 prototype lacks the design specs
necessary to take off from a carrier. The length of the first domestically built aircraft carrier
may be be longer than the Liaoning by an estimated 20 meters but a new version of the J-20
will have to be designed in any case to be more like the more compact J- 15. China's new
carrier wing may come equipped with 25 J-15Bs and 25 J-20s. Once completed, further
carriers will greatly increase China's force projection capability into the Western Pacific and
Indian oceans.
THEME 12 - 4 : China, Russia flex muscles in increasing number of close call with US aircraft Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Craig Whitlock
Adressé par Jean-Claude Tourneur
A recent spate of dangerous midair encounters between American military aircraft and
Chinese and Russian planes in the Pacific is the result of increasingly assertive strategies by
both U.S. adversaries to project power far beyond their borders, according to the top U.S. Air
Force commander in the region. Air Force Gen. Herbert “Hawk” Carlisle, the head of U.S.
Pacific Air Forces, said China’s naval and air forces in particular are “very much continuing
to push” and becoming more active in international waters and airspace in Asia. “They still
talk about the century of humiliation in the last century. They still talk about this as the rise of
China,” Carlisle said in an interview. “They still talk about this as their great nation. And they
want to continue to demonstrate that.” Carlisle said U.S. and Chinese forces are frequently
encountering each other in parts of the East China and South China seas where they rarely
came into contact in the past. Since commissioning its first aircraft carrier two years ago,
China’s navy has conducted more exercises farther away from its shores and is closely
patrolling areas in disputed waters where Chinese companies are drilling for oil. Those
movements have prompted the U.S. military in turn to deploy its ships and reconnaissance
aircraft to keep a close watch. China’s military usually responds by conducting intercepts of
U.S. aircraft as the two sides jockey for position, Carlisle said. “All of that makes their
tension go up a little bit,” he added. U.S. officials said one such encounter got out of hand in
August, when a Chinese J-11 fighter jet flashed past a Navy Poseidon P-8 patrol aircraft,
performing a “barrel roll” at close range and bringing its wingtip within 20 feet of the U.S.
plane. That incident occurred in international airspace about 135 miles east of China’s Hainan
Island. At the time, Pentagon officials protested publicly and released photos of the near-miss,
which they cited as evidence of rash and irresponsible behavior on the part of the Chinese
pilot. They said the same Chinese military unit had conducted three other risky intercepts of
U.S. aircraft earlier in the year. Carlisle was more measured in his assessment, saying that
there has always been “an ebb and flow” in the number of Chinese intercepts and that he
didn’t think China’s military leadership was looking to provoke a conflict. “I personally don’t
think it needs to get too much hype,” said Carlisle, who will leave his post in the Pacific this
month to take a new assignment as chief of the Air Force’s Air Combat Command at Joint
Base Langley-Eustis in Hampton, Va. But he acknowledged that “the opportunity for
something to go wrong” will likely increase as China’s military gathers strength and moves
farther afield. To prevent such incidents, the Pentagon has tried to enhance communications
channels and expand formal ties with the People’s Liberation Army in recent years. Although
U.S. officials said progress has been made, they added that they didn’t expect to solve the
issue overnight. “I am disappointed. Am I surprised? I’m not necessarily surprised,” Adm.
Samuel Locklear, the chief of the U.S. Pacific Command, said at a Sept. 25 news briefing at
the Pentagon, when asked about the close calls. He added that the “vast majority” of
interactions between U.S. and Chinese military aircraft and ships resulted in no problems.
“It’s those outliers that concern us.” While the Pentagon has long expected an increase in
Chinese military activity in the Pacific, it has also had to confront a resurgent Russia, which is
conducting more long-range reconnaissance and bomber missions in the region and even
approaching U.S. territory. On Sept. 17, U.S. fighter jets intercepted a half-dozen Russian
military planes — two fighter jets, two long-range bombers and two refueling tankers — as
they were flying in international airspace near the coast of Alaska. U.S. officials said they
have also seen an increase in Russian bombers flying near Guam, the U.S. territory in the
Pacific. Carlisle attributed the Russian flights to a strategy by President Vladimir Putin “to
reassert Russia into what he thinks its rightful place in the international order is, and part of
that is continuing to push into the Pacific.” He described the Russian maneuvers as “a little
harder to figure out” in comparison with Chinese military actions, which he called “more
rational.” Russia has also become more active in airspace between its Pacific border and
Japan, prompting a sharp rise in Japanese intercepts of Russian military aircraft over the past
year. In turn, Russia hasn’t hesitated to challenge U.S. reconnaissance flights near its territory.
In April, a Russian Su-27 fighter jet flew within 100 feet of a U.S. Air Force RC-135U
aircraft that was operating in international airspace over the Sea of Okhotsk, prompting
complaints from the Pentagon.
THEME 12 - 5 : Even if we defeat the Islamic State, we’ll still lose the bigger war Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 6 octobre 2014
Auteur : Andrew J Bacevich
Adressé par André Dulou
Andrew J. Bacevich, the George McGovern fellow at Columbia University’s School of
International and Public Affairs, is writing a history of U. S. military involvement in the
Greater Middle East.
As America’s efforts to “degrade and ultimately destroy” Islamic State militants extend into
Syria, Iraq War III has seamlessly morphed into Greater Middle East Battlefield XIV. That is,
Syria has become at least the 14th country in the Islamic world that U.S. forces have invaded
or occupied or bombed, and in which American soldiers have killed or been killed. And that’s
just since 1980. Let’s tick them off: Iran (1980, 1987-1988), Libya (1981, 1986, 1989, 2011),
Lebanon (1983), Kuwait (1991), Iraq (1991-2011, 2014-), Somalia (1992-1993, 2007-),
Bosnia (1995), Saudi Arabia (1991, 1996), Afghanistan (1998, 2001-), Sudan (1998), Kosovo
(1999), Yemen (2000, 2002-), Pakistan (2004-) and now Syria. Whew. With our 14th front
barely opened, the Pentagon foresees a campaign likely to last for years. Yet even at this early
date, this much already seems clear: Even if we win, we lose. Defeating the Islamic State
would only commit the United States more deeply to a decades-old enterprise that has proved
costly and counterproductive. Back in 1980, President Jimmy Carter touched things off when
he announced that the United States would use force to prevent the Persian Gulf from falling
into the wrong hands. In effect, with the post-Ottoman order created by European imperialists
— chiefly the British — after World War I apparently at risk, the United States made a fateful
decision: It shouldered responsibility for preventing that order from disintegrating further.
Britain’s withdrawal from “east of Suez,” along with the revolution in Iran and the Soviet
intervention in Afghanistan, prompted Washington to insert itself into a region in which it
previously avoided serious military involvement. At the time, oil — not freedom, democracy
or human rights — defined the principal American interest, and stability was the goal.
Military power offered the means by which the United States hoped to attain that goal. Armed
might would keep a lid on things. The pot might simmer, but it wouldn’t boil over. In
practice, however, whether putting boots on the ground or relying on missiles from above,
subsequent U.S. efforts to promote stability have tended to produce just the opposite. Part of
the problem is that American policymakers have repeatedly given in to the temptation to
unleash a bit of near-term chaos, betting that longer-term order will emerge on the other end.
Back in Vietnam, this was known as burning down the village to save it. In the Greater
Middle East, it has meant dismantling a country with the aim of erecting something more
preferable — “regime change” as a prelude to “nation building.” Unfortunately, the United
States has proved considerably more adept at the former than the latter. Mostly, coercive
regime change has produced power vacuums. Iraq offers a glaring example. Although
studiously ignored by Washington, post-Gaddafi Libya offers a second. And unless the gods
are in an exceptionally generous mood, Afghanistan will probably become a third whenever
U.S. and NATO combat troops finally depart. In place of governing arrangements that
Washington judged objectionable, the United States has found itself coping with the absence
of any effective governments whatsoever. Instead of curbing bad behavior, spanking induced
all sorts of pathologies. By inadvertently sowing instability, the United States has played
directly into the hands of anti-Western radical Islamists intent on supplanting the European-
imposed post-Ottoman order with something more to their liking. This is the so-called
caliphate that Osama bin Laden yearned to create and that now exists in embryonic form in
the portions of Iraq and Syria that Islamic State radicals control. Want to measure what
America’s war for the Middle East has accomplished through its first 13 iterations? The
Islamic State has to rank prominently on any list of achievements. If Iraq possessed minimally
effective security forces, Islamic State militants wouldn’t have a chance. But the Iraqi army
we created won’t fight, in considerable measure because the Iraqi government we created
doesn’t govern. President Obama did not initiate the long and varied sequence of military
actions that has produced this situation. Yet he finds himself caught in a dilemma. To give the
Islamic State a free hand is to allow proponents of the caliphate to exploit the instability that
U.S. efforts, some involving Obama himself, have fostered. But to make Syria the latest free-
fire zone in America’s never-ending Middle East misadventure will almost surely prolong and
exacerbate the agonies that country is experiencing, with little ability to predict what
consequences will ensue. Even if U.S. and allied forces succeed in routing this militant group,
there is little reason to expect that the results for Syrians will be pretty — or that the prospects
of regional harmony will improve. Suppress the symptoms, and the disease simply manifests
itself in other ways. There is always another Islamic State waiting in the wings. Obama’s bet
— the same bet made by each of his predecessors, going back to Carter — is that the skillful
application of U.S. military might can somehow provide a way out of this dilemma. They
were wrong, and so is he. We may be grateful that Obama has learned from his predecessor
that invading and occupying countries in this region of the world just doesn’t work. The
lesson he will bequeath to his successor is that drone strikes and commando raids don’t solve
the problem, either. We must hope for victory over the Islamic State. But even if achieved,
that victory will not redeem but merely prolong a decades-long military undertaking that was
flawed from the outset. When the 14th campaign runs its course, the 15th will no doubt be
waiting, perhaps in Jordan or in a return visit to some unfinished battleground such as Libya
or Somalia or Yemen. Yet even as the United States persists in its determination to pacify the
Greater Middle East, the final verdict is already in. U.S. military power has never offered an
appropriate response to whatever ails the Islamic world. We’ve committed our troops to a
fool’s errand. And worse, the errand is also proving unnecessary. With abundant North
American energy reserves now accessible — all that shale oil and fracked gas — we don’t
need the Persian Gulf oil that ostensibly made our post-1980 military exertions imperative.
For whatever reasons, Washington’s national security elites seem oblivious to the
implications these resources have for policy in the Middle East. No matter how long it lasts,
America’s war for the Greater Middle East will end in failure. And when it does, Americans
will discover that it was also superfluous.
THEME 12 - 6 : Beijing objects to US decision to lift arms ban against Vietnam Source, journal ou site Internet : Wantchinatimes
Date : 5 octobre 2014
Auteur : staff Reporter
Adressé par François Jouannet
The US decision to lift its ban on arms sales to Vietnam will cause serious trouble to China's
national security, the Xinhua-published Reference News reported on Oct. 5. John Kerry, the
US secretary of state, informed Vietnamese deputy prime minister Pham Binh Minh on Oct. 2
that Washington has decided to partially lift its ban on sale of arms to Hanoi. State
Department spokesperson Jen Psaki said Washington will now allow the sale of lethal
maritime security capabilities and for surveillance on a case-by-case basis to Hanoi. This
includes both boats and air assets to increase the capability of the Vietnamese coast guard,
navy and air force in the South China Sea. A source from the US government said the easing
of the ban recognizes improvements by Vietnam's government on human rights. 11 political
prisoners have been released by the country's communist regime this year. The United States
has also affirmed progress in religious freedom in the country. The move, however, is
primarily driven by US national security interests in the region, as Vietnam has become a
valuable partner to keep an increasingly assertive China in check in the disputed South China
Sea. Beijing is needled as it is embroiled in territorial disputes with Hanoi over the Paracel
and Spratly islands. Russia is already providing advanced fighters, submarines and warships
to Vietnam. If the United States now joins to provide advanced weapons systems such as
helicopters and fighters, Vietnam will certainly become a much more formidable adversary in
a potential conflict. Pham Binh Minh said China should not be concerned about where
Vietnam purchases its weapons from, however. "If we do not buy weapons from the United
States, we (would) still buy from other countries," Minh said at the Asia Society in New
York. "Why should China bother about that?" To strengthen its capability against future
Chinese expansion into the South China Sea, Vietnam has earmarked hundreds of millions of
dollars to build more vessels, he said.
THEME 12 - 7 : Russian fleet to receive secret new cruise missile Source, journal ou site Internet : RBTH
Date : 5 octobre 2014
Auteur : Alexey Ramm
Adressé par François Jouannet
The rocket, the technical characteristics of which remain classified, has passed state testing
and will soon enter into the service of Russia’s armed forces. Military experts speculate that it
could be a completely new development by Russian designers, as well as a product upgrade
based on a rocket already in use such as the Yakhont (“Ruby”).
The P-800 Onyx, better known under its export designation of Yakhont. Source: ITAR-TASS
In September 2014, state testing was completed on Russia’s newest cruise missile, which has
been developed by NPO Mashinostroyenia, part of the Tactical Missiles Corporation.
According to the general director of NPO Mashinostroyenia, Alexander Leonov, the new
missile was designed for the Russian Navy and, in addition to the completion of state testing
of the rocket itself, two sets of ground-based and sea-based missiles have also successfully
passed state testing. Nothing is currently known about the name, index, or even any of the
tactical and technical characteristics of the new product.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
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