Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN … · Ebola : face au risque de contagion, l’UE...

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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 7 octobre 1993, Tony Morrison reçoit le prix Nobel de littérature. Date : 7 octobre 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Nouvelles villes chinoises en France : un scandale industriel annoncé ? Syrie : le Quai dOrsay et les renseignements à couteaux tirés 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : L’autre défi de junker : la sécurité des Européens La Grande Bretagne peut-elle s’affranchir de la Cour européenne des droits de l’homme ? Dialogue inclusif en Libye : les enjeux locaux et internationaux de la rencontre d’Alger 3) Armements - Industries - Économie : Une université israélienne signe un contrat de rechercher avec un géant américain e l’armement l’UE enquête sur les accords fiscaux entre Amazon et le Luxembourg

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  • Revue de presse « Défense »

    (contact : [email protected])

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    adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

    L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

    et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

    Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

    http://www.union-ihedn.org/

    Le 7 octobre 1993, Tony Morrison reçoit le prix Nobel

    de littérature.

    Date : 7 octobre 2014

    Sommaire des articles proposés

    1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Nouvelles villes chinoises en France : un scandale industriel annoncé ?

    Syrie : le Quai d’Orsay et les renseignements à couteaux tirés

    2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : L’autre défi de junker : la sécurité des Européens

    La Grande Bretagne peut-elle s’affranchir de la Cour européenne des droits de l’homme ?

    Dialogue inclusif en Libye : les enjeux locaux et internationaux de la rencontre d’Alger

    3) Armements - Industries - Économie : Une université israélienne signe un contrat de rechercher avec un géant

    américain e l’armement

    l’UE enquête sur les accords fiscaux entre Amazon et le Luxembourg

    mailto:[email protected]://www.union-ihedn.org/

  • Armement : 140 problèmes et risques sur 9 programmes majeurs allemands

    Airbus helicopters met le cap à l’est

    4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Sahel : l’armée française veut surveiller les autoroutes du désert

    La DGA réceptionne le premier Rafale Marine rétrofité

    Antilles : l’inspecteur de la marine nationale visite les emprises Marine

    Opération Barkhane : première pour l’Atlas A 400M

    5) Zones de conflits : Les Etats-Unis tentent de repousser l’EI de la frontière de la Turquie

    MEXIQUE. L'armée investit la ville où les 43 étudiants ont disparu

    Nouvelle tentative de percée des jihadistes dans l’est du Liban

    Ses forces encerclent Kobané, malgré les frappes aériennes de la coalition : Daech aux portes de la Turquie

    6) Renseignements et menaces : Le sort tragique des femmes au pays du Djihad

    Ebola : face au risque de contagion, l’UE demande des « éclaircissements » à l’Espagne

    Artus – aucune politique économique ne peut redresser notre croissance

    Délits d’initiés EADS : le tribunal demande au juge de revoir sa copie

    7) Sécurité intérieure : un vaste trafic d’armes sur Internet démantelé

    ces familles françaises sous l’emprise de Daech

    8) Énergie environnement climat : Perenco va installer une unité flottante de liquéfaction de gaz au

    Cameroun

    Energies renouvelables : quelle intégration dans le mix énergétique actuel ?

    Le Canada lance le premier système de captage et stockage de carbone à grande échelle

    9) Géopolitique de la culture : L’intelligence économique à la portée des PME

    Terrorisme : à la recherche d’un ennemi nébuleux

    10) Géopolitique de l’information : L’attaque de JPMorgan a touché 9 autres banques

    Numérique : manuel Valls affiche les ambitions françaises

    Vers la disparition des disques durs en 2025 ?

    Windows 10 : le preview technique épie vos paroles et vos actes

    HP sera bientôt deux entreprises distinctes, dès 2015

    11) Jour après Jour : le 7 octobre

    12) Revue de presse internationale en langue étrangère : Air Force Works to Replace JSTARS Fleet

    Obama ignores Leon Panetta’s warning

    Poland urges NATO to push ahead with missile shield

    Iran’s mysterious elite general in rare Iraq picture

    BAE systems Australia building avionics comportments for F-35

  • The Community of Expulsion – For Israel, a Time of Self-Scrutiny

    The Party and the People

    13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

    ***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

    pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

    [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

    1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

    THEME 1 - 1 : Nouvelles villes chinoises en France : un scandale industriel annoncé ? Source, journal ou site Internet : Marianne

    Date 7 octobre 2014

    Auteurs : Francis Journot Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    Francis Journot, membre des associations "Vêtements made in France" et "Rendez-

    nous notre industrie" s'alarme de l'implantation prochaine de plusieurs milliers

    d’entreprises chinoises en Indre et en Moselle. Des "projets pharaoniques" dont le coût

    final, explique-t-il, pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d’euros pour le

    contribuable et en millions d’emplois européens sacrifiés.

    En juin dernier, trois cent invités dont des élus locaux et des représentants des Etats français et

    chinois, assistaient au Château d’Ozans, à l’inauguration d’une plateforme logistique destinée

    à accueillir des entreprises chinoises souhaitant se développer sur le marché européen. Le

    projet, baptisé EuroSity, est développé par Sino France economic cooperation zone (SFECZ),

    qui représente dans l'Hexagone, Beijing capital land (BCL), filiale immobilière du fonds

    souverain d’investissement chinois Beijing capital group (BCG). Mark Bottemine, directeur

    général de l’aéroport de Châteauroux-Centre, ex-candidat PS à la mairie de Châteauroux et

    initiateur du projet, déclarait au journal le Monde en mai 2010 : « Nous sommes finalement

    revenus avec un projet politique du gouvernement central [de la République populaire de

    Chine] ». A terme, l’activité s’étendrait sur une zone de plus de 600 hectares, située aux

    portes de Châteauroux et s’articulerait autour du tarmac de l’ancienne base militaire de

    l’OTAN, capable d’accueillir les plus gros avions-porteurs en provenance de Chine. Cette

    nouvelle cité économique gérée par un fonds d’Etat chinois, pourrait bénéficier de la

    classification zone franche de l’ancienne base militaire et offrir aux entreprises, bon nombre

    d’avantages fiscaux dont une exonération de l’impôt sur les sociétés et des charges sociales

    pendant cinq ans ainsi qu’une défiscalisation des investissements. Il n’échappera à personne

    que le principal but poursuivi, consiste à réaliser sur des produits finis ou semi-finis, une

    dernière étape mineure sur le territoire français afin de pouvoir ensuite inonder le marché

    européen et le monde entier de produits manufacturés et high-tech, avec un label « made in

    France » qui augmenterait considérablement la valeur ajoutée d’une fabrication pourtant

    http://www.eurosity.com.cn/

  • souvent préalablement exécutée dans des conditions de travail proches de l’esclavage.

    L’ancien maire de Châteauroux et sénateur UMP de l’Indre Jean-François Mayet, avait, au

    cours de son mandat municipal, effectué plusieurs déplacements en Chine afin de convaincre

    des entrepreneurs chinois de venir s’installer dans l’agglomération et s’exprimait en 2010 sur

    France info : « Certainement que la Chine est arrivée à un moment où elle a besoin de

    présenter une image plus vertueuse, et le choix qu’ils font, c’est d’européaniser leur

    production, de peut-être marquer dessus “made in Europe” ou “made in France” ». Depuis,

    Gil Avérous, son ancien chef de cabinet et nouveau maire, a repris le flambeau et rencontré

    900 entrepreneurs chinois en juillet dernier. Il annonçait, à son retour, l’implantation d’une

    première entreprise en automne mais déclarait ignorer le nombre d’emplois que celle-ci

    compte créer. Le concept fait bonne figure en prévoyant également la transformation du

    château en hôtel quatre étoiles, la construction d’un pôle d’enseignement supérieur

    international en lien avec l’université française et des départements « recherche &

    développement ». Le Conseil général de l’Indre a investi 15 millions dans des aménagements

    routiers. L’agglomération de Châteauroux présidée par Gil Avérous, financerait l’achat de

    terrains et la création de voieries avec un investissement de 91 millions sur quinze ans. La

    première pierre d’un immeuble de 4 500 m2 a été posée et les premières entreprises devraient

    s’installer dans un an. Le président de la SFECZ, se refuse à communiquer le nombre

    d’emplois que la zone pourrait créer mais promet d’investir environ 200 millions d’euros sur

    cinq à huit ans dont 20 millions d’euros en 2014. Cependant, si l’on considère que le coût de

    construction du pôle universitaire devant accueillir 6 000 à 8 000 étudiants avoisinerait

    probablement 40 ou 50 millions d’euros et qu’il faudrait ensuite allouer autour de 30 ou 40

    millions d’euros de frais annuels de fonctionnement, le budget entier n’y suffirait guère. Et si

    l’on ajoute l’hôtel 4 étoiles, tous les travaux de la zone, l’édification d’immeubles de bureaux,

    d’entrepôts et de toutes les infrastructures indispensables, les coûts de fonctionnement de

    départements R&D, d’un aéroport particulier avec sa piste de 3,5 km, comptant parmi les plus

    importants de France et comportant (peut-être ?) une douane dédiée, le budget annuel annoncé

    de 25 à 40 millions peu laisser dubitatif. A moins que derrière un habillage médiatique

    vendant un « hub » de coopération sino-française, ne subsiste finalement du projet global, que

    la construction de quelques immeubles de bureaux et d’immenses entrepôts. Mais quelle que

    soit l’option retenue, le principal bénéficiaire de cette opération de capital investissement,

    serait SFECZ, dont la vente des terrains et des bureaux pourrait rapporter, selon les Échos , 2

    milliards d’euros.

    Indre et Moselle, même combat

    Le projet Terra lorraine ou ITEC, défendu par Patrick Weiten (UMP), président du Conseil

    général de Moselle, est développé par Comex Holdings, société basée en Chine, fondée par

    des spécialistes de la finance internationale. Un investissement de 150 millions pour la

    création d’une plateforme commerciale qui occuperait 240 000 m2, devrait lors de la première

    phase permettre l’accueil de 2 000 à 2 500 entreprises chinoises sur la zone d’Illange.

    Cependant, les dirigeants de la filiale européenne Comex euros developments, basée au

    Luxembourg, n’ont jamais révélé l’origine des fonds ni le montage financier. A terme, la

    surface construite totale de la zone atteindrait 6,5 millions de mètres carrés et devrait

    accueillir 20 000 entreprises chinoises. Le Conseil général de Moselle met en avant la création

    de 3 000 emplois dès l’ouverture du site et à terme 30 000, pour un investissement total qui

    selon son président, atteindrait 6 milliards d’euros. La nouvelle ville économique qui pourrait

    s’étendre sur une longueur de plusieurs kilomètres, s’offrirait une halle d’exposition et

    s’enorgueillirait d’un hôtel de luxe 5 étoiles de 300 chambres, d’un parking de 280 000 m2,

    de tours de bureaux et de centaines de résidences. Les entrepôts destinés à recevoir chaque

    jour les centaines ou milliers de containers arrivés par route ou voie fluviale, devraient s’étaler

    http://patrimoine.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/0203557042308-chateauroux-les-chinois-huawei-et-sanei-annoncent-leur-implantation-1011927.phphttp://www.comexholdings.com/fr-FR/itec-europehttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/11/27/terralorraine-ceux-par-qui-transite-l-argenthttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/11/27/au-sommet-de-la-pyramide-le-financier-bernard-lozehttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/04/21/politiquement-correcthttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/11/09/la-chine-la-lorraine-la-moselle-et-patrick-weiten

  • sur plusieurs millions de mètres carrés. Le chiffre évoqué de 500 containers journaliers

    importés dès l’installation des 2 000 premières entreprises, équivaudrait probablement

    annuellement à environ 2,5 ou 3 millions de tonnes de produits importés et, si l’on ose une

    projection, les 20 000 entreprises attendues pourraient bien importer chaque année, autour de

    25 ou 30 millions de tonnes de marchandises vendues aux professionnels et peut-être

    directement aux particuliers. Pour comparaison, bien que les produits concernés ne soient

    guère alimentaires, la superficie totale des locaux du marché de Rungis, plus grand marché de

    produits frais au monde, n’occupe que 230 hectares et les arrivages physiques n’excédent

    guère 1,5 million de tonnes de marchandises par an pour un chiffre d’affaires de 8,5 milliards

    d’euros mais desservant 20 millions de consommateurs. La plateforme mosellane du

    commerce chinois permettrait, selon la liste officielle, l'importation et la distribution en

    France et en Europe de vêtements et textiles, accessoires de mode, articles de sport et de

    loisir, cadeaux et fantaisies, mobiliers et équipement de la maison, matériels de construction

    et de bricolage, composants électriques et électroniques, produits de télécommunication et

    informatiques, machines et biens d’équipement industriel, matériels de sécurité et

    télésurveillance, équipements d’énergie nouvelle et d’économie d’énergie et matériaux de

    construction. Pour exemple, le chiffre de 5 000 containers par jour équivaudrait à une

    importation annuelle de dizaines de milliards de vêtements et de milliards de smartphones,

    ordinateurs portables ou matériels électroménagers qui pourraient être réexpédiés avec le label

    « made in France » vers les autre pays d’Europe mais aussi vers les autres continents.

    Espionnage, dumping et conséquences sur l'emploi

    L’activité générée par l’installation de 2 000 puis 20 000 sociétés importatrices de 500 à 5 000

    containers par jour pourrait effectivement créer de nombreux emplois. Mais qui peut croire

    que celles-ci choisiront de travailler avec des transporteurs acquittant leurs cotisations sur le

    sol français. Il est également à craindre que les entreprises, installées à proximité d’une zone

    géographique abondante en main d’œuvre des pays à bas coûts d’Europe, choisissent

    d’économiser 30 à 40 % sur leurs coûts salariaux (l’Allemagne, distante de 30 kilomètres

    d’Illange, emploie plus d’un demi-million de salariés détachés et notre pays en rétribue près

    de 350 000). De même, il est peu certain que, bien qu’ayant dans le cadre de leur

    installation des facilités d’obtention de visas pour recruter des personnels chinois, les

    dirigeants nouvellement installés, accordent leur préférence à des travailleurs mosellans aux

    exigences salariales plus élevées que leurs compatriotes. Faible pouvoir d’achat d’employés

    sous-payés, modèle autarcique, il est peu certain que nous assistions au formidable essor

    économique régional et à la création des emplois que le Conseil général promet aux chômeurs

    mosellans. Il eut été plus efficient de consacrer une part des investissements et de l’énergie

    déployée par les élus à la réalisation de vrais projets industriels créateurs d’emplois. Les

    effets sur l’emploi dans de nombreux pays d’Europe pourraient s’avérer désastreux et

    l’industrie européenne pourrait connaitre une nouvelle hécatombe. Parmi les 20 000 ou 22

    000 sociétés qui devraient s’installer, certaines ne comptent que quelques milliers d’employés

    en Chine mais d’autres en comptent plusieurs dizaines de milliers. Ainsi, le nombre cumulé

    du personnel de ces entreprises pourrait représenter en Asie, plusieurs millions d’emplois.

    Alors nul ne doute que les exigences de croissance de ces entreprises nécessiteraient une

    politique commerciale agressive fondée sur le dumping et à laquelle les entreprises

    industrielles européennes ne pourraient guère résister. Huawei, géant des technologies de

    l'information et de la communication, qui devrait s’installer bientôt à Châteauroux, emploie

    150 000 personnes et réalise 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel mais l’Union

    européenne l’accuse de dumping de ses produits sur le marché européen et reproche au

    gouvernement chinois de lui avoir versé des aides illégales. Par ailleurs, ce groupe né en 1988

    au sein de l’armée populaire de libération chinoise a dépensé l’an dernier 3 millions d’euros

    http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/12/09/09005-20131209ARTFIG00279-le-sort-des-travailleurs-detaches-discute-aujourd-hui-a-bruxelles.phphttp://www.lefigaro.fr/emploi/2013/12/09/09005-20131209ARTFIG00279-le-sort-des-travailleurs-detaches-discute-aujourd-hui-a-bruxelles.php

  • en lobbying à Bruxelles pour notamment, tenter de faire oublier les accusations d’espionnage

    qui pèsent sur lui. Le 29 septembre 2014, lors d’un entretien avec Manuel Valls, les

    promesses d’investissement et de création d’emplois de son fondateur, Ren Zhengfei, ont

    semble t-il, convaincu le Premier ministre, de soutenir l’implantation du géant des

    télécom. Mais le gouvernement peut-il ignorer les recommandations du rapport du sénateur

    Jean-Marie Bockel et décider de faciliter l’implantation d’un groupe suspecté d’espionnage et

    déjà jugé indésirable par l’Union européenne, les Etats-Unis et l’Australie. Des élus

    locaux, nationaux et des membres du gouvernement ont-ils vocation, sans une consultation

    préalable de l’ensemble des partenaires européens, à décider de l’avenir de l’industrie

    manufacturière européenne au moment où certains pays comptent 40 % ou 50 % de jeunes

    chômeurs. Bon nombre de pays membres de l'Union européenne bâtissent une grande part de

    leur développement avec une industrie manufacturière pouvant représenter jusqu’à 35 % de

    l’emploi pour certains d’entre-eux. Les pays de l’UE seraient parfaitement fondés à s’opposer

    à des projets qui modifieraient leurs orientations économiques, ferait bondir leur chômage et

    laminerait ce qu’il reste de l’industrie européenne.

    Qui paiera pour ces projets pharaoniques ?

    On peut se demander comment les mises de base des fonds d’investissement (de 20 millions

    pour le projet de Châteauroux ou 150 millions d’euros pour celui d’Illange) pourraient

    permettre d’ériger ces véritables villes. Il convient de comptabiliser toutes les dépenses dont

    celles générées par la construction des infrastructures publiques indispensables. Alors

    comment seront réellement financés ces deux projets pharaoniques ? Quel sera le montant des

    subventions distribuées aux entreprises ? En cas d’aides jugées non conformes, l’État français

    sera ensuite tenu de payer des amendes à la Commission européenne mais parviendra-t-il à

    obtenir des entreprises chinoises la restitution des aides ordonnée par Bruxelles ? Combien

    d’usines françaises fermeront ? La perte de 100 000 ou 200 000 emplois ouvriers, estimation

    basse, pourrait représenter, si l’on tient compte des emplois indirects et induits, une perte de

    300 000 à 800 000 emplois dont le coût annuel en dépenses pour l’emploi (DPE) et dépenses

    connexes, pourrait atteindre 7,5 à 20 milliards. Par ailleurs, il nous faudra aussi appréhender

    les effets en cascade. L’aggravation du déficit de la balance commerciale et des comptes

    publics dont celui des régimes de protection sociale due à la baisse du nombre de cotisants. Et

    si l’on ajoute les effets d’une accentuation de la désertification dans de nombreux territoires,

    les préjudices seraient multiples. Aussi, le coût total pour le contribuable français, pourrait à

    terme atteindre plusieurs dizaines de milliards d’euros. Les gaspillages ou scandales de

    l’argent public sont certes légion. Néanmoins, bon nombre de contribuables pourraient juger

    intolérable que l’État français cofinance des projets émanant du gouvernement central de la

    République populaire de Chine, dictature qui continue à exécuter chaque année plusieurs

    milliers de ses opposants politiques ou de fonds d’investissement basés dans des paradis

    fiscaux dont le souci n’est certainement pas la création d’emplois et dont l’opacité des

    capitaux devrait interpeller.

    Des ministres bienveillants ?

    Ces projets mortifères pour la fabrication française, sont connus depuis plus de quatre ans.

    Pourtant, les ténors des gouvernements n’ont jamais protesté. L’ancien ministre du

    Redressement productif connaît le porteur du projet d’illange, Régis Passerieux, depuis la fin

    des années 1980. Cet énarque, avocat et ancien maire PS qui a milité aux cotés de l’actuel

    ministre du Travail François Rebsamen, aurait déclaré en 2013, a la suite d’une entrevue avec

    Arnaud Montebourg : « Bien sur que je lui en ai parlé. Il m’a écouté attentivement et n’a

    semblé ne rien avoir contre. » Cependant, qui peut nier que ces concepts sont susceptibles de

    http://www.latribune.fr/technos-medias/20120719trib000709979/telecoms-les-chinois-huawei-et-zte-agents-d-espionnage-en-europe-.htmlhttp://www.latribune.fr/technos-medias/20120719trib000709979/telecoms-les-chinois-huawei-et-zte-agents-d-espionnage-en-europe-.htmlhttp://www.senat.fr/rap/r11-681/r11-681.htmlhttp://www.senat.fr/rap/r11-681/r11-681.htmlhttp://intelligence.house.gov/sites/intelligence.house.gov/files/documents/Huawei-ZTE%20Investigative%20Report%20%28FINAL%29.pdfhttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/04/21/politiquement-correcthttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/04/21/politiquement-correct

  • galvauder définitivement l’image de la fabrication française et de provoquer la fermeture de

    nombreuses usines sur notre territoire. Alors cela interroge encore : est-il acceptable que des

    ministres qui ont pour mission de protéger l’économie et l’emploi, aient fermé les yeux.

    Maintenant, notre association, bien que non subventionnée, doit s’ériger pour palier leur

    manquement et constituer une opposition à ces deux projets éminemment dangereux pour

    notre pays. Souhaitons que notre article alerte le premier président de la Cour des comptes,

    Didier Migaud, et que celui-ci tire la sonnette d’alarme avant un désastre industriel. Le

    gouvernement pourrait également se raviser avant un scandale qui éclabousserait la classe

    politique. Il est en effet probable que la justice devra un jour déterminer la responsabilité de

    chacun des acteurs publics qui auront facilité l’aboutissement de projets engageant sans

    visibilité et sans limite, l’argent de tous les contribuables français. Pourquoi ne pas créer une

    commission d’enquête parlementaire. Aujourd’hui, les pouvoirs publics ne semblent pas

    encore avoir pris toute la mesure de scandales certes, en devenir mais déjà manifestes de

    l’argent public. Des députés des 28 pays membres de l’Union européenne pourraient

    également se révéler soucieux de la sauvegarde de leurs industries manufacturières et décider

    de faire valoir auprès de la Commission européenne une légitime opposition à ces

    implantations, justifiée, entre autres, par des aides disproportionnées, des accusations

    d’espionnage et une distorsion accrue de la concurrence, basée notamment sur le dumping.

    * Francis Journot est membre des associations citoyennes www.vetements-made-in-

    france.com,www.international-convention-for-minimum-wage.org,www.rendez-nous-notre-

    industrie.com

    THEME 1 - 2 : Syrie : le Quai d’Orsay et les renseignements à couteaux tirés Source, journal ou site Internet : Marianne

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Régis Soubrouillard Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    Alors que Laurent Fabius se montre toujours intransigeant sur l'hypothèse d'une reprise de

    dialogue avec le régime de Bachar Al-Assad, les services de renseignements, agacés,

    commencent à faire leur entendre leur voix, confrontés à une menace terroriste inédite qui

    demande un travail de renseignement intérieur mais aussi une collaboration extérieure avec la

    Syrie. Mais faute de reprise d'un dialogue diplomatique officielle entre les deux pays, les

    services syriens ne veulent rien entendre. Difficile de mettre en place une coopération anti-

    terroriste avec un régime que l’on souhaitait voir disparaître il y a encore quelques mois. C’est

    le dilemme auxquels sont actuellement confrontés les services de renseignement français,

    contraints de batailler sur deux fronts : à l'extérieur, en Irak et en Syrie, et à l'intérieur, pour

    surveiller sur le sol français les candidats au djihad. Là où le problème se pose, c’est que la

    difficulté de contrôler le retour des djihadistes tient notamment à l’absence de suivi des

    candidats au djihad en territoire syrien, soit par des agents français, soit par le biais

    d'informations échangées avec les services de renseignement de Bachar Al-Assad, plutôt

    considérés, avant la guerre, comme performants. Des contacts rompus depuis la fermeture de

    l’ambassade de France à Damas en mars 2012. Dans son édition du 7 septembre, Le Monde

    propose un récit des diverses tentatives des renseignements français pour renouer avec le

    régime syrien et notamment ses services de sécurité. « Pressée d’éviter que des djihadistes

    http://www.vetements-made-in-france.com/http://www.vetements-made-in-france.com/http://www.international-convention-for-minimum-wage.org/http://www.rendez-nous-notre-industrie.com/http://www.rendez-nous-notre-industrie.com/

  • français partis en Syrie ne reviennent sur le sol national commettre des attentats, la Direction

    générale de la sécurité intérieure a tenté à la fin du premier trimestre 2014 de rétablir un lien

    direct avec les services de renseignement syriens afin d’obtenir des informations permettant

    d’anticiper les éventuelles menaces ». Des tentatives de reprise de dialogue toujours

    infructueuses pour le moment, selon Le Monde, qui fait référence à des contacts établis par

    Bernard Squarcini, ancien patron de la DGSI, mais aussi Xavier Houzel, vieux routier des

    négociations pétrolières. C’est que l’une des conditions du régime syrien pour une reprise des

    contacts entre les services de renseignement est la reprise des contacts diplomatiques et

    notamment la réouverture de l’ambassade de France à Damas. Impossible compte tenu de

    l’intransigeance dont fait preuve le quai d’Orsay vis-à-vis de Bachar Al-Assad. « Bachar Al-

    Assad ne peut pas être un partenaire dans la lutte contre le terrorisme » déclarait encore

    Hollande, lors de la conférence des ambassadeurs qui s’est tenue fin août. De son côté,

    Laurent Fabius, en pointe contre le régime de Bachar Al-Assad, bien plus encore que les

    diplomates américains, notamment au moment des fameuses attaques chimiques, n’entend pas

    revenir sur ses positions. En janvier 2014, Libération faisait déjà état de tractations secrètes

    avec le régime syrien : « Des réunions secrètes ont eu lieu entre des émissaires français et

    l’un des serviteurs les plus dévoués du système de terreur mis en place par le régime syrien

    afin d’obtenir des informations sur les quelque 400 Français qui sont allés se battre dans le

    pays et sur le sort des quatre otages français disparus dans le Nord du pays ». La quotidien

    affirmait notamment que l’opération avait été menée par un ancien chef de la DGSE, grand

    expert des affaires syriennes et, par ailleurs, visiteur du soir de François Hollande à l’Elysée.

    C’est que, par le passé, la Syrie a su rendre des services à la France en matière de lutte anti-

    terroriste.

    L'intransigeance de Laurent Fabius

    Fin 2013, dans un livre, il en est un qui était déjà très agacé par l'intransigeance de la

    diplomatie française. A l'époque, le danger représenté par l’Etat Islamique n’avait rien à voir

    avec ce qu’il est aujourd’hui. Et pourtant, voilà ce qu'écrivait alors Bernard Squarcini,

    directeur central du renseignement intérieur de 2008 à 2012 et proche de Nicolas Sarkozy :

    « Depuis l’arrivée de Laurent Fabius au Quai d’Orsay, tous les ponts ont été coupés avec

    Damas parce que Paris mise sur la chute du régime. Calcul hasardeux ! Non seulement

    Bachar Al-Assad est toujours là, mais il est ressorti renforcé de la crise diplomatique

    internationale déclenchée par l’usage d’armes chimiques le 21 août 2013. On veut armer

    l’Armée syrienne libre alors qu’elle est infestée de djihadistes d’Al-Qaïda et qu’on lutte

    contre Aqmi au Mali. Aujourd’hui, la Russie mène la danse et tous les djihadistes français

    partent là-bas. Comment les arrêter s’il n’y a plus de contacts, plus de négociations ? Les

    services syriens répondent à la France : "Rouvrez une ambassade et parlez-nous

    autrement."» Une position défendue aussi par Alain Chouet, ancien responsable du

    renseignement de sécurité à la DGSE et longtemps en poste à Damas : « Le raisonnement des

    Syriens ne manque pas de subtilité mais est totalement dépourvu d'attrait pour l'énarque

    moyen peu habitué à ce qu'on lui résiste. Habitués des coups de billard à trois bandes, les

    Syriens ne nous reprochent même pas l'incohérence qu'il y a à soutenir les rebelles d'un côté

    et à venir les solliciter de l'autre. Ils disent : "Nous ne sommes absolument pas fermés à une

    reprise de vos activités de service sur notre territoire. Mais la confiance mutuelle et la

    protection de vos agents veulent que cela se fasse en coopération avec nos services. Donc, il

    est nécessaire de le faire sous couverture diplomatique. Et pour le faire sous couverture

    diplomatique, il faudrait que vous disposiez d'une infrastructure diplomatique. Par

    conséquent, rouvrez votre ambassade à Damas que vous avez si malencontreusement fermée

    il y a trois ans. Tous vos petits camarades européens l'ont déjà fait. Serez-vous les derniers ?"

    http://www.liberation.fr/monde/2014/01/21/l-elysee-pilote-des-tractations-secretes-avec-le-regime-syrien_974538http://www.liberation.fr/monde/2014/01/21/l-elysee-pilote-des-tractations-secretes-avec-le-regime-syrien_974538

  • La seule réponse qu'on peut leur faire est que notre ministre des Affaires étrangères n'a pas

    encore trouvé de chapeau assez digeste pour être mangé... » D'autant que l’urgence de la

    situation syrienne ainsi que le danger inédit représenté par le retour ou le départ des candidats

    au djihad qui oblige à la surveillance de dizaines voire centaines de personnes fait naître des

    contraintes nouvelles et certains membres des services ne font plus mystère de la difficulté de

    la tâche, notamment en matière d'effectifs. Faute de mieux, reste encore la méthode

    américaine qui consiste en la mise en place de contacts discrets entre membres de la CIA et

    membres des services de sécurité syriens, dont se fécilite selon le Canard enchaîné, Ali

    Mamlouk, grand responsable des services de renseignement syriens, l’un des plus proches

    conseillers d’Assad. « Il va bien falloir faire comme les Américains et aller discrètement à

    Canossa se mettre d'accord a minima avec les responsables militaires syriens si nous ne

    voulons pas que l'offensive contre l'Etat Islamique tourne à la farce avec des djihadistes qui

    nous font des bras d'honneur à peine la frontière avec l'Irak passée » conclut Alain Chouet.

    2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

    THEME 2 - 1 : L’autre défi de junker : la sécurité des Européens Source, journal ou site Internet : jd Giuliani

    Date : 6 octobre 2014

    Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

    La crise et ses contraintes budgétaires n’ont fait qu’amplifier le désarmement de l’Europe.

    Tous ensemble, les Européens ne dépensent plus que 18% des crédits militaires mondiaux,

    contre 30% il y a 10 ans. Le monde, dans le même temps, a accru ses efforts de 65% jusqu’à 1

    750 milliards de $. L’Europe ne dépense qu’un tiers de ce que l’Amérique consacre à sa

    défense; les pays émergents ont relancé une course à l’armement. L’abandon européen a

    certainement contribué à rendre le monde moins sûr, ouvrant la porte à « la guerre furtive »

    (les petits hommes verts), aux « conflits gelés» qui se multiplient à nos frontières, au

    terrorisme qui, désormais, défie ouvertement la suprématie occidentale. Les risques étaient

    connus mais largement ignorés. Les menaces sont là, nombreuses et bien sous estimées.

    Contrairement à ce qu’ils pensent, les Européens ont désormais des ennemis, ceux qui les

    croient faibles et qui agissent pour abattre les principes démocratiques et de respect de la

    personne, qu’ils croyaient pacifiquement vainqueurs pour longtemps. L’accumulation des

    menaces va peut-être enrayer cette démission et obliger les Etats à réagir et à le faire

    davantage ensemble. Qu’en sera-t-il des institutions européennes qui, jusqu’ici, n’ont pas été

    capables d’avancer? Le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude

    Juncker, souhaite à juste titre se concentrer sur la relance économique. Mais l’agenda

    international risque de troubler ses priorités et il devra aussi s’y adapter. Le meilleur moyen

    de le faire serait d’inclure les industries de défense dans son plan de relance et d’ouvrir des

    possibilités de financement nouvelles aux secteurs qui contribuent à la défense de l’Europe.

    La plupart des technologies de pointe sont duales, civiles et militaires. Faire sauter le verrou

    bruxellois du « tout civil » en matière de recherche semble ainsi une urgente nécessité. De

    surcroît les industries européennes de défense sont performantes et le retour d’investissements

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-portrait-d-Ali-Mamlouk-l-ombre-mysterieuse-de-Bachar-el-Assad-669531http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-portrait-d-Ali-Mamlouk-l-ombre-mysterieuse-de-Bachar-el-Assad-669531http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-portrait-d-Ali-Mamlouk-l-ombre-mysterieuse-de-Bachar-el-Assad-669531http://www.jd-giuliani.eu/http://www.jd-giuliani.eu/

  • à leur profit serait vraisemblablement plus rapide que d’autres. Car contrairement aux idées

    reçues, ce n’est pas d’abord de mutualisation des moyens militaires dont l’Europe a besoin,

    c’est de financements dans la durée, comme le font toutes les grandes puissances mondiales.

    La mise en commun viendra de surcroît et progressivement. Contrairement à ce que certains

    croient aussi, pour garantir la paix sur le continent, nous avons toujours besoin - hélas -

    d’armées fortes, capables d’affronter des conflits de haute intensité, sur la mer, dans les airs et

    sur terre. La piraterie et les trafics toujours plus élaborés, les évènements en Syrie et en Irak,

    la situation en Afrique le démontrent aujourd’hui. Et les six conflits gelés que la Russie

    entretient à nos frontières montrent à leur tour qu’il ne suffit pas de se doter de patrouilleurs,

    d’avions légers de reconnaissance ou de forces spéciales… Il faut donc revenir à la lettre du

    traité de Lisbonne qui prenait acte de l’inachèvement politique et démocratique de l’Union.

    Confirmant qu’il ne peut y avoir de défense européenne commune qu’en partant, comme

    Monnet et Schuman, des intérêts nationaux, il offre aux Etats membres la possibilité de

    collaborer mais surtout leur impose des efforts qu’ils ne font plus. Pour cela, la nouvelle

    Commission européenne doit abandonner les errements de la précédente et son approche

    tournée exclusivement vers le marché unique des équipements de défense, qui fait d'abord le

    jeu de nos grands concurrents. Elle doit se concentrer sur les incitations qu’elle peut offrir à

    ceux qui investissent dans la recherche et l’acquisition des équipements militaires qui nous

    manquent. Il en va de la sécurité de l’Europe. Le marché de défense européen ne saurait être

    traité comme les autres puisqu’il n’a que des clients étatiques. Il doit tenir compte de ce que

    font les autres grandes puissances. Il exige des financements stables, sûrs et durables,

    souvent en amont. C’est donc une vraie révolution qu’il faut faire accomplir aux institutions

    européennes. Jean-Claude Juncker en sera-t-il capable? Ce serait pour lui le meilleur moyen

    de répondre à un vrai besoin de sécurité auquel les citoyens européens vont être de plus en

    plus sensibles, tout en obtenant les résultats rapides qu’il souhaite en termes de technologies,

    de croissance et d’emplois. Tout est prêt pour cela. Nombre de rapports ont identifié les

    technologies nécessaires à notre sécurité et les carences capacitaires de certaines armées sont

    désormais publiques… Il ne reste plus que la volonté, avant que les évènements ne nous

    l’imposent.

    THEME 2 - 2 : La Grande Bretagne peut-elle s’affranchir de la Cour européenne des droits de l’homme ? Source, journal ou site Internet : Le Monde

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Caroline Félix Adressé par Elie Billaudaz

    Le premier ministre britannique David Cameron souhaite s'affranchir de la Cour européenne

    des droits de l'homme de Strasbourg. AFP/Hashmatullah « Nous n'avons pas besoin de

    recevoir d'instructions de juges à Strasbourg ! » Mercredi 1er octobre, lors de la clôture du

    congrès conservateur, le premier ministre britannique David Cameron a prononcé un discours

    http://www.jd-giuliani.eu/http://www.jd-giuliani.eu/http://www.jd-giuliani.eu/http://www.jd-giuliani.eu/http://www.jd-giuliani.eu/http://www.jd-giuliani.eu/image-article://4501723:illustration/

  • très eurosceptique, attaquant l'Union européenne tout autant que la Cour européenne des

    droits de l'homme (CEDH). Il a notament promis de contrecarrer l'influence de cette dernière

    s'il était réelu aux législatives 2015. Une manière de faire du pied aux électeurs de l'UKIP,

    parti xénophobe et conservateur, sur lequel il compte pour se faire réelire. Mais est-ce une

    perspective réaliste ?

    Qu'est-ce que la CEDH

    En dénonçant la CEDH, le premier ministre s'attaque à la cheville ouvrière du Conseil de

    l'Europe. Organisation pan-européenne comptant 47 Etats membres, elle a été instituée en

    1949 par le traité de Londres, pour défendre la démocratie, les droits de l'homme et la

    prééminence du droit en Europe. Elle est complètement indépendante de l'Union européenne

    et ne dispose pas des mêmes pouvoirs. Tout citoyen d'un pays membre du Conseil de

    l'Europe peut la saisir, dès lors qu'il a épuisé tous les recours judiciaires nationaux. Les juges

    se prononcent alors sur la violation ou non de la Convention européenne des droits de

    l'homme par un Etat. Ils peuvent le condamner à payer des dédommagements, lui demander

    de mettre en conformité sa loi avec sa décision, mais ne peuvent en aucun cas modifier ou

    même annuler une décision judiciaire nationale. Les Etats qui ont ratifié la Convention (ce qui

    est le cas depuis 1951 pour le Royaume-Uni) sont tenus de mettre en place un dispositif

    judiciaire interne pour appliquer la jurisprudence de la Cour européenne. En 1998, le premier

    ministre Tony Blair avait donc instauré le « Human Right Act » pour que la Cour suprême, à

    Londres, respecte les décisions de Strasbourg « autant qu'il était possible ». M.Cameron,

    promet, s'il est réélu aux législatives de 2015, de le remplacer par une « Bill of rights » qui

    encouragerait, à l'inverse, les juges britanniques à ne plus tenir compte des arrêts de

    Strasbourg. David Cameron voudrait donc profiter de la certaine liberté accordée aux Etats

    sur le plan juridique, puisque la cour n'a qu'un pouvoir « déclaratoire » et non « exécutoire ».

    Pourquoi Cameron veut prendre ses distances avec la CEDH ?

    Le vote des détenus, un litige vieux de 10 ans.

    Le principal objet du litige qui oppose la CEDH au gouvernement conservateur concerne le

    droit de vote des prisonniers, interdit par la loi britannique. Il est cité comme l'un des

    principaux arguments dans la feuille de route du gouvernement pour déjouer les décisions des

    juges de Strasbourg. En 2005, la CEDH a condamné Londres à payer 23 000 euros à un

    ancien détenu, John Hirst, pour avoir violé l'article 3 de la Convention sur le droit à des

    élections libres. La Cour a alors demandé à la Grande-Bretagne de se conformer à la

    jurisprudence en cours dans la plupart des pays membres Depuis, la question a été agitée par

    le camp conservateur dès qu'il s'est agi de dénoncer l'Europe. En 2006, David Cameron, alors

    dans l'opposition au gouvernement travailliste (favorable à la décision de Strasbourg)

    promettait de mettre en place une justice fonce sur les « valeurs » spécifiques du Royaume-

    Uni. En 2011, la demande expresse de la CEDH de faire modifier la loi n'avait toujours pas

    été prise en compte. David Cameron, devenu premier ministre, affirmait que l'idée de donner

    ce droit aux prisonniers « lui donnait envie de vomir ». Theresa May, la ministre de l'intérieur,

    a ensuite déclaré en 2013 qu'elle était prête, en dernier recours, à ce que le Royaume-Uni se

    retire de la Convention : « Si c'est nécessaire […], c'est ce que nous ferons. »

    Londres plutôt bien traité

    Cette volonté d'instaurer une étanchéité entre les décisions nationale et européenne est

    d'autant plus symbolique que l'affaire des prisonniers n'est pas représentative des relations

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_de_l'Europe#.C3.89tats_membreshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_de_l'Europe#.C3.89tats_membreshttp://www.theguardian.com/politics/interactive/2014/oct/03/conservatives-human-rights-act-full-document

  • entre Londres et Strasbourg. Le Royaume-Uni a un taux de condamnations plutôt faible : 60%

    contre 83% pour l'ensemble des 47 Etats. Les bonnes relations étaient d'ailleurs bilatérales. En

    2009, à la suite de la contestation d'un arrêt par Westminster dans l'affaire Al-Khawaja contre

    Royaume-Uni, la Grande Chambre de la cour européenne, qui fait office de cour d'appel, était

    même partiellement revenue sur sa décision, témoignant d'un dialogue et d'une bonne

    collaboration entre les deux systèmes judiciaires.

    Quelles conséquences sur le statut du Royaume-Uni dans le Conseil de l'Europe ?

    Le Royaume-Uni devra faire face à une forte pression politique lors des séances plénières du

    Comité des ministres du Conseil de l'Europe, qui visent à vérifier que chaque Etat respecte la

    bonne mise en œuvre des arrêts de la Cour. Plus concrètement, le Conseil de l'Europe pourrait

    tout simplement bannir le Royaume-Uni de son Assemblée parlementaire. Mais c'est peu

    probable. L'interdiction du droit de vote en Conseil des ministres ou en Assemblée constitue

    une option plus envisageable. Cela s'est produit avec la Russie au printemps, après sa prise de

    contrôle de la Crimée. Depuis, Moscou n'est plus autorisé à voter en Assemblée

    parlementaire. Etre bannie de cette assemblée, au même titre que Moscou, semble bien peu

    réaliste politiquement. C'est pourquoi les déclarations de David Cameron ont de grande

    chances de rester lettre morte.

    THEME 2 - 3 : Dialogue inclusif en Libye : les enjeux locaux et internationaux de la rencontre d’Alger Source, journal ou site Internet : El Watan

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Mourad Sellami Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    Alger s’apprête à abriter un round d’observation entre plusieurs belligérants de la scène

    libyenne. Les Emirats et l’Italie collaborent aux efforts pour la tenue de cette rencontre.

    L’Iran soutient cette initiative. Que cache le conflit libyen pour susciter un tel intérêt

    international ? Les affrontements interlibyens traduisent des conflits d’intérêts entre des

    groupes d’influence, plus que des conflits confessionnels, comme c’est le cas en Irak ou en

    Syrie. Toute la société libyenne est sunnite et le conflit entre Al Karama et Fajr Libya n’est

    pas religieux», estime l’envoyé britannique en Libye, Jonathan Powell. Pour sa part, la porte-

    parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Mardhia

    Afkham, a refusé «toute action militaire ou intervention étrangère dans les affaires internes de

    la Libye». Elle a exprimé le soutien de son pays à l’initiative d’Alger de réunir les belligérants

    de la scène libyenne autour d’une table de négociations. Mme Afkham a précisé que «le

    Dialogue entre les groupes et les courants politiques libyens est l’unique voie pour sortir de la

    spirale de la violence et de l’instabilité dans ce pays». La responsable iranienne a conclu par

    l’espoir de «voir le Dialogue d’Alger contribuer à l’installation de la paix et de la stabilité en

    Libye et dans toute la région». Par ailleurs, la France a installé une nouvelle base militaire au

    nord du Niger, «dans le cadre de la lutte contre le terrorisme» et afin de contrôler les

    frontières poreuses de la Libye. Cette base coordonne avec d’autres forces françaises

    installées aussi bien au Tchad qu’au Mali et au Burkina Faso. La France dispose dans ces

    zones de plus de 3000 soldats, auxquels il faut ajouter 1000 autres assurant le soutien

    logistique. A souligner que les Français coordonnent avec les Américains pour contrôler les

    grandes étendues du Sahara, via les troupes terrestres, les avions sans pilote et le contrôle

    satellitaire. Ces diverses actions militaires et diplomatiques montrent à quel point la Libye

    http://hudoc.echr.coe.int/sites/fra/pages/search.aspx?i=001-108073#{"itemid":["001-108073"]}http://hudoc.echr.coe.int/sites/fra/pages/search.aspx?i=001-108073#{"itemid":["001-108073"]}

  • accapare l’intérêt des grandes puissances.

    Et l’intérieur ?

    La situation intérieure libyenne est aussi complexe que les intérêts qu’elle suscite à l’étranger.

    En effet, aussi bien à l’est qu’à l’ouest de la Libye, il y a trois axes politico-militaires.

    D’abord, les forces appelées Boucliers de la Libye, proches des thèses du Parti de la justice et

    de la construction (PJC), bras politique des Frères musulmans et dont Misrata constitue la

    plaque tournante. Cet axe fait partie de l’opération Fajr Libya tout en acceptant le processus

    de réconciliation de Ghadamès. En deuxième lieu, il y a l’axe dont l’expression politique est

    traduite par l’Alliance des forces nationales (AFN) de Mahmoud Jibril. Il est militairement

    présent à l’Ouest, à travers les forces de Zintane et l’armée des tribus. Alors qu’à l’Est, il est

    incarné par les forces réunies sous l’égide de l’Armée nationale. La dernière force militaire en

    place, ce sont les milices «djihadistes», qu’elles soient celles de Derna ou celles de Tripoli,

    qui refusent le dialogue, au sein de l’opération Fajr Libya. Les unités de Derna ont même

    prêté allégeance aux terroristes de Daech. Avec de telles armadas, soutenues militairement par

    la Turquie et le Qatar du côté de l’axe «Frères musulmans-djihadistes» et par les Emirats et

    l’Egypte du côté de l’axe «Haftar-Jibril», la situation ne semble pas facilement solvable,

    surtout si l’on ajoute la donne des Libyens de la diaspora, qui ont quitté le pays suite à la

    chute d’El Gueddafi. Il est à souligner que le round d’Alger du Dialogue national libyen

    prévoit d’associer certaines personnalités proches de cette mouvance de la diaspora. Mais, si

    les forces proches de l’Alliance des forces nationales acceptent d’associer la diaspora, les

    Frères musulmans et leurs alliés s’attachent à «la pureté révolutionnaire des participants au

    Dialogue». Les tractations d’Alger et de Ghadamès prépareraient-elles de nouveaux équilibres

    en Libye, suite au retournement de la situation en Syrie et en Irak ? Nous le saurons bien assez

    tôt

    3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Une université israélienne signe un contrat de rechercher avec un géant américain e l’armement Source, journal ou site Internet : Xinhua

    Date : 6 octobre 2014

    Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

    Le géant américain de l'industrie de l'armement et de la sécurité Lockheed Martin a annoncé

    ce lundi la signature d'un accord avec Yissum, une société spécialisée dans le transfert de

    technologies de l'Université hébraïque de Jérusalem, en vue de mener des recherches

    conjointes. "L'accord-cadre que nous avons signé aujourd'hui pose des fondements pour toute

    une série de domaines potentiels de collaboration en matière de recherche entre les deux

    parties. En soutenant la recherche de pointe, innovante, de scientifiques de l'Université

    hébraïque, ce partenariat pourrait déboucher sur des produits commerciaux très intéressants",

    a déclaré Yaacov Michlin, le PDG de Yissum, lors de la cérémonie de signature de l'accord à

    Jérusalem. En vertu de cet accord, Lockheed Martin aura la possibilité d'acheter une licence

    d'exploitation exclusive pour tout invention ou produit issu des recherches communes, ont

    précisé les deux sociétés dans un communiqué.

  • Le montant de l'accord n'a pas été révélé.

    Les deux sociétés ont fait savoir que leur collaboration serait axée sur "la recherche

    scientifique fondamentale et appliquée dans des domaines tels que l'informatique quantique et

    les sciences des matériaux, ainsi que d'autres domaines d'intérêt commun". Joshua Shani, le

    directeur général de Lockheed Martin-Israel, a indiqué que l'accord représentait "une nouvelle

    étape dans les plans à long terme de Lockheed Martin-Israel prévoyant de développer de

    nouveaux partenariats en dehors du marché de la défense et de s'associer avec l'industrie et le

    milieu universitaire en Israël". En août, Lockheed Martin a créé en Israël une nouvelle filiale

    axée sur la technologie dans le cadre de ses efforts visant à remporter davantage de contrats

    de défense dans le pays. L'entreprise conduit également un projet de recherche et

    développement commun avec le géant du logiciel EMC et l'Université Ben Gourion à Beer

    Sheva. Fondé en 1964 pour protéger et commercialiser les droits de propriété intellectuelle de

    l'Université hébraïque de Jérusalem, Yissum enregistre actuellement un chiffre d'affaires

    annuel s'élever à deux milliards de dollars.

    THEME 3 - 2 : l’UE enquête sur les accords fiscaux entre Amazon et le Luxembourg Source, journal ou site Internet : le Monde

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz

    Bruxelles s'intéresserait en particulier à un accord datant de 2003 qui aurait limité l'exposition

    du groupe américain à la fiscalité du Grand Duché. ROSS D. FRANKLIN/AP

    La Commission européenne a annoncé, mardi 7 octobre, l'ouverture d'une enquête

    approfondie sur les accords fiscaux conclus entre le Luxembourg et le géant américain de la

    distribution en ligne Amazon qui pourraient relever d'aides publiques illégales. Le

    commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquin Almunia, explique les raisons de

    cette enquête ainsi : « Les autorités nationales ne doivent pas permettre à des entreprises

    particulières de réduire artificiellement leurs bénéfices imposables en ayant recours à des

    méthodes de calcul favorables. Il est juste que les filiales de multinationales paient leur part

    d'impôt et ne bénéficient pas d'un traitement préférentiel qui équivaudrait à des subventions

    déguisées ». Bruxelles s'intéresserait en particulier à un accord datant de 2003 qui aurait

    limité l'exposition du groupe américain à la fiscalité du Grand Duché. Cette enquête

    approfondie intervient quelques semaines seulement avant que l'ancien premier ministre du

    Luxembourg Jean-Claude Juncker prenne la présidence de la Commission européenne. Selon

    le Financial Times, le gouvernement luxembourgeois a dans un premier temps refusé de

    coopérer avec Bruxelles mais a édulcoré sa position lorsque M. Juncker a été nommé à ce

    poste.

    APPLE, FIAT, STARBUCKS INTÉRESSENT LA COMMISSION

    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/b0330530-4d5e-11e4-8f75-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz3FR5JmeeOimage-article://3488417:illustration/

  • La Commission européenne a déjà ouvert en juin des enquêtes sur les avantages dont auraient

    bénéficié l'américain Apple en Irlande, le groupe automobile italien Fiat au Luxembourg et la

    chaîne américaine de cafés Starbucks aux Pays-Bas. Concernant Apple, elle soupçonne

    Dublin de lui avoir accordé des aides fiscales illégales, selon les conclusions préliminaires de

    son enquête rapportées par la presse économique à la fin de septembre. Les enquêtes

    approfondies font suite à des enquêtes préliminaires et visent en particulier la pratique

    du « tax ruling », qui permet à une entreprise de demander à l'avance comment sa situation

    sera traitée par l'administration fiscale d'un pays, et d'obtenir certaines garanties juridiques.

    Le « tax ruling » n'est pas illégal dans l'Union européenne, mais Bruxelles estime que cette

    pratique revient pour les gouvernements à octroyer des aides publiques indirectes dans l'espoir

    d'attirer des investissements, au détriment des autres membres de l'UE. Certaines

    multinationales utilisent cette disposition pour faire de l'optimisation fiscale en répartissant

    leurs coûts et leurs bénéfices imposables entre plusieurs branches situées dans plusieurs pays.

    THEME 3 - 3 : Armement : 140 problèmes et risques sur 9 programmes majeurs allemands Source, journal ou site Internet : La Tribune

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur – autre article : « Frankfurter Allgemeine Zeitung – Allemagne : Projets d'armement allemands : un débat cynique »

    Le rapport de KPMG épingle l'avion de combat Eurofighter Typhoon de BAE Systems,

    Airbus Group et Finmeccanica

    Un rapport de KPMG identifie 140 problèmes et risques concernant neuf programmes

    majeurs allemands, d'un montant total de 57 milliards d'euros. Sont épinglés notamment

    l'avion de transport A400M (Airbus Group) et l'avion de combat Eurofighter Typhoon (BAE

    Systems, Airbus Group et Finmeccanica).

    L'Allemagne doit revoir d'urgence sa politique d'armement pour faire face à la fois à

    l'inflation des coûts et à la dégradation de ses équipements, conclut un rapport publié lundi.

    Le rapport, commandé par la direction de l'armement au cabinet de consultants KPMG,

    survient en plein débat sur la vétusté des matériels de l'armée allemande. La ministre de la

    Défense, Ursula von der Leyen, a reconnu l'ampleur du problème et le fait qu'il empêchait

    l'Allemagne d'honorer convenablement ses engagements au sein de l'Otan. Le délabrement de

    certains équipements a été illustré récemment quand deux avions militaires, transportant l'un

    des armes et des équipements pour les Kurdes irakiens et l'autre de l'aide humanitaire à des

    pays africains touchés par Ebola, sont tombés en panne. L'armée reconnaît qu'une large

    palette de matériels, des hélicoptères aux avions de combat, ne sont plus en état, ce qui fait

    peser un doute sur les capacités de l'Allemagne à fournir une défense aérienne à ses alliés de

    l'Otan dans les Etats baltes en cas d'escalade du conflit ukrainien.

    140 PROBLEMES ET RISQUES

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/06/11/optimisation-fiscale-l-ue-s-appreterait-a-lancer-une-enquete-sur-3-pays_4435744_3234.htmlhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140929trib000850928/l-allemagne-incapable-de-tenir-ses-engagements-militaires-en-irak.htmlhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140929trib000850928/l-allemagne-incapable-de-tenir-ses-engagements-militaires-en-irak.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20141001trib000851280/armement-un-defaut-de-fabrication-plombe-l-eurofighter-en-allemagne.html

  • Le rapport identifie 140 problèmes et risques concernant neuf programmes majeurs, d'un

    montant total de 57 milliards d'euros. Sont épinglés notamment l'avion de transport A400M

    d'Airbus, l'avion de combat Eurofighter Typhoon de BAE Systems, Airbus et Alenia

    Aermacchi ainsi que le char Puma fabriqué par Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann.

    "L'analyse d'une sélection de projets et de programmes d'armement montre qu'il est urgent

    d'améliorer la gestion des projets nationaux et internationaux", conclut le rapport qui énonce

    180 recommandations pour contrôler les coûts et modifier certains paramètres. La ministre de

    la Défense a promis d'en tenir compte et a attribué l'état préoccupant des matériels de l'armée

    à des retards de livraison de pièces détachées ainsi qu'à des défaillances dans les domaines de

    l'inspection et de la maintenance.

    THEME 3 - 4 : Airbus helicopters met le cap à l’est Source, journal ou site Internet : LaTribune

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur

    Airbus Helicopters a signé début septembre un protocole d'accord (MoU) avec la

    Roumanie pour créer une chaîne d'assemblage AS332 C1e (Crédits : Airbus Helicopters)

    Le constructeur franco-allemand a signé un protocole d'accord avec Bucarest pour installer

    une chaîne d'assemblage de Super Puma en Roumanie. Il a également en projet d'en créer une

    autre en Pologne s'il gagne un contrat de 70 appareils. Cap vers les pays low cost pour Airbus

    Helicopters (AH). Après les États-Unis et le Mexique afin de produire en zone dollar, le

    constructeur d'hélicoptères tourne résolument le manche vers les pays de l'est. AH a d'ailleurs

    signé début septembre un protocole d'accord (MoU) avec la Roumanie pour créer une chaîne

    d'assemblage AS332 C1e, la toute nouvelle version de l'hélicoptère Super Puma lancée en

    2012. Une cérémonie a été organisée à Bucarest à cette occasion en présence notamment du

    Premier ministre roumain, Victor Viorel Ponta, et de son ministre de la Défense, Mircea Dusa

    ainsi que du PDG d'AH, Guillaume Faury. Les négociations devraient durer jusqu'en 2015.

    AH est également prêt à produire des Caracal en Pologne avec le polonais WZL 1. Cette

    entreprise basée à Lodz et spécialisée dans la maintenance aéronautique assemblera le Caracal

    si le constructeur franco-allemand gagne une compétition portant sur l'acquisition par

    Varsovie de 70 hélicoptères de transport pour un montant estimé entre 2,5 et 3 milliards

    d'euros. De son côté, le motoriste et partenaire d'Airbus Helicopters dans cet appel d'offre,

    Turbomeca (groupe Safran), installera une chaîne d'assemblage pour les turbines de l'EC725.

    PENETRER LE MARCHE MILITAIRE LOW COST

    Cet accord permettrait à Airbus Helicopters de pénétrer le marché low dans le domaine

    militaire et des missions gouvernementales de type ONU, évalué à 2,7 milliards d'euros par

    an, sur lequel AH veut être désormais plus présent. Si le constructeur de Marignane a gagné

    récemment en Bolivie un joli contrat fin 2013 (six Super Puma AS332 C1e), il a toutefois

    perdu au Pérou une commande de 24 appareils en décembre 2013. Ce sont les Russes

    beaucoup moins chers (MI-17) qui avaient raflé ce contrat. Ce partenariat avec IAR Brasov

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140901trib000846740/armement-quelles-sont-les-armes-de-la-france-pour-seduire-la-pologne-.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140114trib000809411/airbus-helicopters-obtient-un-joli-succes-en-bolivie.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140401trib000822982/ca-plane-pour-airbus-helicopters-en-amerique-latine.html

  • s'il était conclu devrait entraîner une baisse du prix de vente de cet appareil grâce à une baisse

    des coûts de production. Et donc de s'aligner sur les capacités financières des clients, qui

    cherchent des appareils à la fois rustiques et sûrs. Il permettrait en outre de prolonger la vie du

    Super Puma MK1, qui se vend à cinq exemplaires environ par an. Pas assez pour rentabiliser

    les équipements industriels.

    UN PARTENARIAT DE LONGUE DATE

    Industria Aeronautica Romana, fondée en 1925 et devenue IAR Brasov, a produit plus de 300

    Puma et Alouette sous licence en Roumanie depuis le début des années 1970 pour des besoins

    nationaux et à l'exportation. En 2002, Airbus helicopters a créé une société commune (JV)

    avec IAR Brasov (170 salariés) pour réparer et entretenir des Puma et des SuperPuma. cette

    JV propose des contrats de maintenance à l'export. En 2012, la Grande-Bretagne a ainsi pris

    possession du premier Puma MK1 modernisé en Puma MK2 par l'usine roumaine. Ce

    partenariat devrait également permettre de maintenir des emplois en France dans le domaine

    de l'avionique, des fabrications de composites et des transmissions.

    4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

    THEME 4 - 1 : Sahel : l’armée française veut surveiller les autoroutes du désert Source, journal ou site Internet : RFI

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    L'opération Barkhane a pour but de sécuriser la bande sahélo-saharienne.RFI / Olivier Fourt

    L'armée française est en train d'établir une base temporaire, dans le nord du Niger, dans le

    cadre d'une opération visant les activistes liés à al-Qaïda qui évoluent dans la zone sahélo-

    saharienne, du sud de la Libye à la Mauritanie. On estime à 300 le nombre de combattants liés

    à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou au groupe dissident dirigé par Mokhtar

    Belmokhtar dans le sud de la Libye, point de départ des routes de la contrebande dans la

    région. A Paris, l'état-major admet que l'armée française va désormais viser les grands points

    de transit susceptibles d'être empruntés par les terroristes. Entraver les flux « terroristes ».

    Telle est désormais la mission de l'opération française Barkhane. Les sources de ravitaillement

    en armes sont connues depuis longtemps. Ainsi, les mines belges PRB-M qui ont tué des

    soldats français ou de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) ces derniers mois dans le nord

    du Mali, proviennent du dépôt d'armes de Brak, près de Sebah, dans le sud de la Libye. Elles

    se sont notamment retrouvées entre les mains des combattants de l'une des katiba sahéliennes

    d'Aqmi - la katiba in Tachfine - qui opérait encore récemment dans une vallée du sud du

    massif du Tigharghar, à 2 000 kilomètres de là. L'armée française va donc surveiller ces

  • autoroutes du désert ainsi que les points de passages obligés, à savoir : la passe de Salvador -

    théâtre d'une opération des forces spéciales française, mi-septembre ; la passe de Tummo, à la

    frontière libyenne ; la passe de Korizo, entre le Tibesti et la Libye et la région du Djado, dans

    le nord du Niger, jusqu'à Tazerzait, entre le Niger et le nord du Mali.

    Surpendre l'ennemi aux points de ravitaillement

    Ces régions ont déjà été survolées régulièrement par les avions de reconnaissance français.

    « Quand on survole le Niger ou le Mali, on voit des pistes et on peut voir des véhicules qui

    sont au milieu du désert, à plusieurs centaines de kilomètres de la première ville du premier

    village. Ensuite, une fois qu’on vole la nuit et qu’on vole avec des jumelles à vision nocturne,

    on distingue des points chauds qui sont, en fait, des feux de camps. Il y a énormément de feux

    de camps. Donc en fait, le désert n’est pas si désert que ça », a déclaré le commandant

    Norbert, commandant du détachement Rafale, à N(jamena (Tchad). « Ici, c'est la géographie

    qui commande ! Les endroits où nous irons sont également connus de nos adversaires.

    Comme nous, ils ont besoin d'eau et de points ravitaillement. Il revient aux hommes de

    Barkhane d'être suffisamment mobiles et imaginatifs pour parvenir à les surprendre », a

    conclu, de son côté, un militaire français.

    THEME 4 - 2 : La DGA réceptionne le premier Rafale Marine rétrofité Source, journal ou site Internet : DICOD

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

    La direction générale de l’armement a réceptionné, le 3 octobre 2014, le premier des dix

    Rafale Marine rétrofités du standard F1 vers le standard F3. Cette transformation a pour

    objectif de doter la marine nationale d’une flotte homogène au standard F3. Il participe à la

    montée en puissance du Rafale dans les flottilles de l’aéronautique navale, en remplacement

    du Super Etendard Modernisé dont les derniers exemplaires seront retirés du service en 2016.

    L’opération concerne les dix premiers Rafale Marine (M1 à M10) livrés au standard F1 avec

    des capacités limitées aux missions de défense aérienne. D’un montant de près de 240

    millions d’euros, cette opération consiste à les modifier en profondeur (avion entièrement

    démonté et mis à nu) pour leur donner les mêmes capacités que les avions F3 actuellement

    produits. Le gain opérationnel apporté par le standard F3 se traduit par un panel de nouvelles

    missions réalisables par ces avions .Outre la défense aérienne, les capacités d’attaque au sol,

    de ravitaillement en vol, les Rafale Marine standard 3 disposent de capacités de lutte

    antinavires, de reconnaissance, de désignation laser et d’illumination autonome, et de frappe

    nucléaire. Les livraisons d’avions rétrofités prendront fin en 2017. Confié à Dassault Aviation

    et au Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé), ce chantier fait aussi intervenir THALES,

    MBDA et SAGEM.

    THEME 4 - 3 : Antilles : l’inspecteur de la marine nationale visite les emprises Marine Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

  • Date : 7 octobre 2014

    Auteur : marine nationale Adressé par André Dulou

    Du 29 septembre au 1er octobre 2014, le vice-amiral d’escadre Marc de Briançon, inspecteur

    de la Marine nationale, s’est rendu sur les emprises Marine des forces armées aux Antilles

    (FAA) pour s’entretenir avec les marins de toutes spécialités. Accueilli par le contre-amiral

    Georges Bosselut, (commandant supérieur des FAA), l’amiral s’est d’abord rendu à la base

    navale de Fort-de-France pour découvrir les infrastructures et rencontrer les marins, civils et

    militaires. La mission de la base navale est d’accueillir et de soutenir les bâtiments stationnés

    ou de passage dans le port. Elle participe également aux missions permanentes de

    souveraineté, dont l’action de l’Etat en mer. À ce titre, une démonstration dynamique de lutte

    anti-pollution a été organisée avec le déploiement du remorqueur Maïto. L’amiral a également

    embarqué à bord de la frégate de surveillance (FS) Germinal où le savoir-faire des marins,

    dans la lutte contre le narcotrafic, lui a été présenté. Après les forces de surface et de

    l’aéronautique navale, l’amiral a inspecté les détachements de fusiliers de la force des

    commandos Marine et fusiliers-marins déployés aux Antilles. Ces derniers sont répartis sur

    deux emprises, à la Pointe des Nègres et à la Pointe des Sables, où une équipe cynotechnique

    est présente pour assurer la protection de cette zone sensible.

    THEME 4 - 3 : Opération Barkhane : première pour l’Atlas A 400M Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : armée de l’air Adressé par André DulouActualités

    http://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/antilles-l-inspecteur-de-la-marine-nationale-visite-les-emprises-marinehttp://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/batiments-de-combat/fregates/de-surveillance/germinal-f-735http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/actualites3http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/dsc5429_758/4228011-1-fre-FR/dsc5429_758.jpghttp://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/antilles-l-inspecteur-de-la-marine-nationale-visite-les-emprises-marinehttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/_dsc5077-2-nxpowerlite/4228006-1-fre-FR/_dsc5077-2-nxpowerlite.jpg

  • Du 1er

    au 3 octobre 2014, le cinquième A400M « Atlas » livré à l’armée de l’Air a réalisé, lors

    de sa première mission opérationnelle, le premier posé d’appareil de ce type sur les

    plateformes de Niamey, Ouagadougou et N’Djamena, dans la bande sahélo-saharienne (BSS).

    Livré il y a trois semaines, et ayant effectué 50 heures de vol , cet A400M a effectué sa

    première mission opérationnelle du 1er

    au 3 octobre 2014. Partis le 1er

    octobre de la base

    aérienne (BA) 123 d’Orléans, les huit membres d’équipage (3 pilotes, 3 mécaniciens

    d’équipage et 2 mécaniciens « sol ») ont fait escale à Istres, Niamey, Ouagadougou, Kinshasa,

    N’Djamena et Bruxelles avant de regagner Orléans, leur base d’origine dans la soirée du 3

    octobre 2014. Cette mission de trois jours aurait nécessité une semaine en C160 Transall avec

    une charge offerte moindre. C’est à 15h24, heure de Niamey, que cet « Atlas » s’est posé pour

    sa première escale sur le continent africain le 1er

    octobre 2014. Une fois ses 20 tonnes de fret

    débarquées en moins de deux heures sur l’APOD (Air Port of Disembarkation) du fuseau

    Ouest, l’A400M décollait vers sa nouvelle escale. Cette tournée logistique s’est terminée par

    N’Djamena le vendredi 3 octobre, avec 19 tonnes de fret réparties sur 9 palettes. La capacité

    d’emport et l’allonge stratégique de l’A400M Atlas répondent parfaitement aux besoins

    actuels des forces armées engagées en opérations extérieures en facilitant les flux logistiques

    tout en économisant les moyens engagés. L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires

    dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes

    armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.

    5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Les Etats-Unis tentent de repousser l’EI de la frontière de la Turquie Source, journal ou site Internet : Le Monde

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : avec AFP et Reuters Adressé par Elie Billaudaz

    Des tanks turcs déployés à la frontière avec la Syrie, le 7 octobre. AFP/ARIS MESSINIS

    http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-barkhane-premiere-pour-l-atlas-a400mhttp://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-barkhane-premiere-pour-l-atlas-a400mhttp://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-barkhane-premiere-pour-l-atlas-a400mhttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/barkhane/operation-barkhane-premiere-pour-l-atlas-a400m/2014angr_001_52_04_047/4222078-1-fre-FR/2014angr_001_52_04_047.jpghttp://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-barkhane-premiere-pour-l-atlas-a400mhttp://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/operation-barkhane-premiere-pour-l-atlas-a400mimage-article://4501536:illustration/

  • Les combats entre les forces militaires kurdes et les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont

    étendus à l'ouest et au sud de la ville de Kobané (ou Aïn Al-Arab, en arabe), mardi 7 octobre.

    Pendant que les soldats de l'EI avançaient dans les ruelles, la coalition menée par les Etats-

    Unis a lancé de nouvelles frappes aériennes pour tenter de les ralentir, selon l'AFP. Trois

    quartiers de l'est de la ville syrienne, frontalière de la Turquie, sont déjà sous le contrôle des

    djihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Il y a eu des combats

    pendant la nuit, pas extrêmement violents mais les combattants de l'EI avancent à partir du

    sud-ouest. Ils sont entrés dans Kobané et ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments », a

    expliqué l'ONG en se basant sur les témoignages d'informateurs sur place. Si la troisième ville

    kurde de Syrie, assiégée depuis plusieurs jours, tombait au mains de l'EI, il s'agirait d'une

    victoire considérable pour les djihadistes. Lundi, armés de tanks et d'artillerie lourde, ils

    avaient commencé à attaquer les forces kurdes à l'entrée de la ville, multipliant les

    infiltrations dans les ruelles. Le drapeau noir de l'EI a été vu flottant au-dessus d'un bâtiment

    de la partie est de la ville. L'OSDH a parlé de « guérilla urbaine », précisant que le centre-

    ville était toujours sous contrôle kurde en début de matinée.

    « LES FRAPPES AÉRIENNES SEULES NE SONT VRAIMENT PAS

    SUFFISANTES »

    Des djihadistes de l'Etat islamique plantent leur drapeau à proximité de Kobané,

    le 6 septembre 2014. AP/LEFTERIS PITARAKIS

    Sur Twitter, une journaliste de la télévision émiratie Al Aan TV, Jenan Moussa, a affirmé que

    l'EI avait pénétré dans Kobané, mettant « tout le monde en danger ». Selon les combattants

    kurdes des Yekîneyên Parastina Gel (ou YPG, pour « unités de protection du peuple »), il y

    aurait toujours plusieurs milliers de civils à l'intérieur de la ville. Après plusieurs jours de

    combats, près de à 90 % des habitants ont fui la ville frontalière. L'offensive de l'EI dans la

    région a fait, selon l'OSDH, des centaines de morts dans les deux camps depuis

    le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300 000 habitants, dont 180 000 ont trouvé refuge

    en Turquie. Si aucune force n'est entrée dans Kobané-Aïn Al-Arab pour soutenir les

    combattants kurdes des unités de protection du peuple, affiliées au Parti des travailleurs du

    Kurdistan (PKK), l'OSDH a estimé que les bombardements aériens de la coalition dirigée par

    les Etats-Unis, qui ont continué dans la nuit de lundi à mardi, avaient entravé« la progression

    du groupe ». Les Kurdes, à l'instar d'Idris Nassan, porte-parole des YPG, ont regretté, au

    contraire, le manque d'impact des frappes sur la progression de l'EI dans la ville. « Les frappes

    aériennes seules ne sont vraiment pas suffisantes pour battre l'EI à Kobané. Nous avons

    besoin d'un soutien au sol, d'armes lourdes et de munitions afin de le repousser et de le

    vaincre. Nous appelons la communauté internationale à venir nous aider à défendre Kobané !

    » L'armée turque a également déployé une quinzaine de tanks de son côté de la frontière. Mais

    il s'agit avant tout d'une posture défensive. La zone frontalière où ont lieu les combats a été

    évacuée, les journalistes ayant été chassés par des gaz lacrymogènes. L'armée a aussi procédé

    à l'évacuation de deux villages frontaliers. Il y a cependant peu de chances qu'Ankara aide les

    image-article://4501537:illustration/

  • combattants kurdes affiliés au PKK, une organisation considérée comme terroriste par le

    pouvoir turc.

    THEME 5 - 2 : MEXIQUE. L'armée investit la ville où les 43 étudiants ont disparu

    Source, journal ou site Internet : Le nouvel observateur

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : avec AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    L'armée a procédé au désarmement de la police municipale d'Iguala afin de mener

    l'enquête sur la disparition des 43 étudiants.

    L'armée et la gendarmerie prennent le contrôle d'Iguala, la ville où 43 étudiants ont disparus,

    le 6 octobre 2014. (PEDRO PARDO / AFP)

    Les forces fédérales mexicaines, armée et gendarmerie, ont pris lundi le contrôle de la ville

    d'Iguala, dans l'Etat de Guerrero, où ont disparu 43 étudiants attaqués par des agents

    municipaux et des narcotrafiquants. L'armée a procédé au désarmement de la police

    municipale dans le cadre d'un déploiement des forces fédérales ordonné par le président

    Enrique Peña Nieto afin de prendre le contrôle de la ville et mener l'enquête, alors que les

    corps des étudiants disparus pourraient se trouver dans des fosses communes trouvées durant

    le week-end.

    Des faits "révoltants, douloureux et inacceptables"

    "Les policiers municipaux encore actifs ont été désarmés par le Secrétariat de la défense

    nationale", a expliqué aux médias le commissaire à la sécurité, Monte Alejandro Rubido. Ils

    seront transférés vers une base militaire dans le centre du pays, pendant que leurs armes

    seront examinées pour vérifier si elles ont servi à commettre des délits, a-t-il précisé. Le

    nouveau corps spécial de gendarmerie, soutenu par l'armée, est lui chargé des "tâches de

    sécurité publique" dans cette commune de 140.000 habitants, a indiqué Monte Alejandro

    Rubido. Plus tôt dans l'après-midi, le président mexicain Enrique Peña Nieto avait assuré que

    les responsables de l'enlèvement seraient punis. "Dans l'Etat de droit il n'y a pas la moindre

    place (...) pour l'impunité", a-t-il déclaré dans un message diffusé en direct à la télévision

    depuis le palais présidentiel. Ces faits sont "révoltants, douloureux et inacceptables", a ajouté

    Enrique Peña Nieto, assurant de sa pleine collaboration pour résoudre cette affaire. "Je

    regrette tout particulièrement la violence qui a été employée et surtout le fait qu'il s'agisse de

    jeunes étudiants."

    22 policiers, accusés de travailler pour un gang, arrêtés

    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140930.OBS0665/mexique-57-etudiants-disparus-et-des-soupcons-sur-la-police.htmlhttp://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20141006.OBS1206/mexique-deux-criminels-avouent-avoir-tue-17-des-43-etudiants-disparus.htmlhttp://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20141006.OBS1206/mexique-deux-criminels-avouent-avoir-tue-17-des-43-etudiants-disparus.htmlhttp://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20141005.OBS1180/mexique-une-fosse-commune-a-l-endroit-ou-43-etudiants-ont-disparu.html

  • Au total, 22 policiers de Iguala ont été arrêtés, accusés de travailler pour un gang du crime

    organisé, Guerreros Unidos, après la fusillade survenue le 26 septembre dernier contre des

    autobus transportant des étudiants, pour des raisons encore non élucidées. Les étudiants,

    élèves à l'école normale d'Ayotzinapa, connue pour être un foyer de contestation, étaient

    venus avec des dizaines d'autres du même établissement à Iguala, à 100 km de distance, pour,

    selon leurs dires, récolter des fonds et manifester. Ils s'étaient ensuite emparés de trois autobus

    des transports publics locaux pour rentrer chez eux. Des policiers municipaux et des hommes

    armés non identifiés avaient tiré sur ces bus, faisant trois morts, et d'autres fusillades dans la

    soirée avaient fait trois autres morts. Des témoins ont assuré avoir vu des dizaines d'étudiants

    être emmenés peu après dans des voitures de police vers une destination inconnue. Deux

    membres présumés de Guerreros Unidos ont avoué avoir tué 17 des étudiants disparus, selon

    les autorités locales. Parallèlement, 28 corps ont été trouvés dans une fosse près d'Iguala.

    Les proches des étudiants gardent espoir

    Les suspects ayant avoué ont indiqué avoir fait descendre les étudiants d'un autobus, "se sont

    emparés de 17 d'entre eux pour les transférer vers les hauteurs d'une colline de Pueblo Viejo

    (commune d'Iguala), où ils ont des fosses clandestines et où ils disent les avoir abattus", a

    rapporté le procureur de l'Etat de Guerrero, Iñaky Blanco. "Dans les fosses localisées à Pueblo

    Viejo, ont été mis en place une couche de branches et des troncs sur lesquels ont été placés les

    corps des victimes, qu'ils ont arrosés d'une substance inflammable", a-t-il détaillé. Des

    spécialistes argentins vont participer aux travaux d'identification des cadavres. Mais ce travail

    risque de durer : "Les spécialistes considèrent que le processus (...) va osciller entre 15 jours

    et deux mois", a souligné le procureur. Les proches des disparus continuent de les croire

    vivants. "Nous n'allons pas croire que ce sont nos enfants", a affirmé Manuel Martinez, porte-

    parole du comité des parents, à propos des corps trouvés dans des fosses, lors d'une

    conférence de presse donnée à l'intérieur de l'école des étudiants. La participation du

    gouvernement fédéral à l'enquête "n'est pas une faveur, c'est une obligation de nous rendre nos

    enfants en vie le plus tôt possible", a dit de son côté la mère d'un des disparus. S'il se

    confirmait que les corps sont ceux des étudiants disparus, il s'agirait de l'un des pires

    massacres au Mexique depuis le début de la guerre lancée en 2006 contre les narcotrafiquants

    et qui a fait plus de 80.000 morts.

    THEME 5 - 3 : Nouvelle tentative de percée des jihadistes dans l’est du Liban Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

    Date : 7 octobre 2014

    Auteur : Jeanine Jalkh Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    Le Hezbollah récupère un poste stratégique après avoir tendu une embuscade aux

    combattants islamistes.

    Les violents combats qui se sont produits hier dans le jurd du Qalamoun ne sont, dit-on, qu'un

    échantillon des affrontements à venir dans cette zone frontalière. À l'approche de la saison

    d'hiver qui s'annonce dure pour les jihadistes reclus dans cet immense no man's land qui

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  • s'étend entre le Liban et la Syrie, la frontière libano-syrienne est appelée à connaître plusieurs

    autres opérations militaires. Pris en étau, les éléments armés tenteront l'impossible pour

    essayer de trouver une voie d'accès vers le Liban pour pourvoir survivre aux changements

    climatiques, affirment plusieurs sources concordantes. Dimanche, c'est le Front al-Nosra qui a

    lancé une vaste offensive contre l'une des positions du Hezbollah à Assal al-Ward, dans l'est

    du Liban. Il s'agit d'un poste militaire stratégique que le parti chiite occupe dans le jurd du

    Qalamoun pour protéger les villages situés dans la Békaa, notamment les villages chiites de

    Brital et Baalbeck. Armés de mortiers et de lance-grenades, plusieurs centaines de jihadistes

    auraient attaqué plusieurs bases du Hezbollah dans cette zone montagneuse proche de la

    frontière syrienne s'étendant du sud de Baalbeck jusqu'à des secteurs proches de la ville

    frontalière de Ersal. Mais c'est surtout dans la région de Assal al-Ward que les opérations

    militaires ont été les plus violentes, les jihadistes ayant tenté par tous les moyens de faire des

    percées en vue de forcer de nouveaux passages vers le Liban après que l'armée libanaise eut

    imposé un important cordon sécuritaire tout autour de Ersal, jadis point d'accès vital pour les

    combattants qui descendaient dans le village et ses environs pour s'approvisionner. Dans un

    premier temps, les combattants chiites ont perdu leur position avant de la reprendre quelques

    heures plus tard, après une contre-offensive accompagnée d'une embuscade tendue aux

    jihadistes. Des échanges à l'arme lourde ont eu lieu au niveau de Nabi Sbatt où étaient postés

    les combattants du Hezbollah. Premier poste visé, celui de Aïn al-Sahaah, un point

    extrêmement stratégique, qui, après avoir été pris d'assaut par le Front al-Nosra, a fini par être

    récupéré par la résistance chiite après plusieurs heures de combats au cours desquels le

    Hezbollah a riposté par un contre-pilonn