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Revue de presse « Défense »
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Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Le 6 février 1626, Richelieu fait interdire le duel.
Date : 6 février 2015
Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense
pendant 48 heures
La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi
9 février 2015.
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Action de l’Etat en mer : « on est plus dans la mise en place de rustines
que dans le changement de roue », selon l’amiral Rogel
Espionnage : le Quai d’Orsay choisit Android, plus sécurisable qu’iOS
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Iran-Occident : quels obstacles géopolitiques ?
L’Europe se pose en médiateur entre Moscou et Kiev
Piraterie : « pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran »
3) Armements - Industries - Économie : Annonce de la BCE : la Grèce au pied du mur ?
La France espère réussir à vendre le Rafale à l’Egypte
La crise a fortement modifié la consommation des ménages européens
Le Portugal modernise ses 5 frégates
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Disponibilité des aéronefs
FAA : entraînement d’appontage d’un hélicoptère Puma sur le Germinal
Les nouveaux visages de la voltige : lieutenant Lalloué (1/2)
Guinée : prise en charge de 2 patients contaminés par le virus Ebola
5) Zones de conflits : Libye : l’attaque d’un champ pétrolier fait 11 morts
Cameroun : Fotokol sous le choc après l’attaque sanglante de Boko Haram
Avec les patrouilles de police à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite
Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram
6) Renseignements et menaces : Guantanamo, outil de propagande djihadiste
La Libye abroge la Loi sur l’isolement politique
Des ours dans la Manche
Pour les internautes chinois, fini l’anonymat
7) Sécurité intérieure : Pourquoi j’ai démissionné du lycée Averroès
8) Énergie environnement climat : La bulle financière du schiste US
9) Géopolitique de la culture : Guérir le mal par le mal ?
La jeunesse musulmane organise une conférence mondiale
10) Géopolitique de l’information : Bouigues Telecom rajoute un plus à la 4G+
Piratage d’ampleur chez un assureur américain
Internet explorer 11 : nouvelle faille critique
NSA : les données d’étrangers seront supprimées au bout de 5 ans
Données personnelles : Facebook va être scruté de très près
11) Jour après Jour : le 6 février
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Sisters in arms : why women fight for Islamic State
Big Question : should we step up military action against IS?
India $100 billion defense upgrade programme and bigger procurement over next ten years
How aiding the Ukrainian military could push Putin into a regional war
The United States should think – and act – like a superpower
Greece scopes plan for MEKO 200HN mid-life modernisation
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Action de l’Etat en mer : « on est plus dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue », selon l’amiral Rogel Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date 6 février 2015
Auteurs : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La Marine nationale consacre un quart de l’activité opérationnelle de ses moyens à la
sauvegarde maritime et à l’action de l’État en mer, c’est à dire aux missions de lutte contre les
trafics, de surveillance des pêches, d’assistance et de secours en mer ou encore de prévention
de la pollution et de déminage. Cette action est « structurante » pour la Marine nationale,
comme l’a récemment souligné son chef d’état-major (CEMM), l’amiral Bernard Rogel, lors
d’une audition devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale. En outre, elle est
d’autant plus primordial que, depuis plusieurs années, l’on assiste à un « essoir des flux
maritimes », avec un trafic mondial qui a doublé en 15 ans (9 milliards de tonnes). Et cette
progression devrait encore s’affirmer puisqu’il est question de 14 milliards de tonnes à
l’horizon 2020. La conséquence est que les navires (pétroliers, porte-conteneurs) sont de plus
en plus imposants, ce qui a d’ailleurs « un impact direct sur les moyens que nous développons
en termes d’évacuation ou d’assistance », a fait remarquer l’amiral Rogel. Et c’est sans
compter sur « l’arrivée massive des industries en mer – plateformes de forage, éolien,
hydrolien – pose des problèmes de surveillance de l’environnement, de sécurité et de
sauvetage », a-t-il aussi ajouté. Les moyens justement. Il faut faire beaucoup avec peu. « Les
trois acteurs essentiels de la fonction garde-côtes – la Marine, les affaires maritimes et la
douane – font en mer avec un faible nombre de moyens ce que les pompiers, les douaniers, les
gendarmes, les policiers nationaux, les policiers municipaux, les gardes-chasses, les gardes-
pêche, les services de déminage et aujourd’hui, malheureusement, les armées font sur le
territoire. Mais comme les incidents qui se passent en mer sont plus loin des yeux et des
intérêts immédiats de nos concitoyens, ils ne suscitent pas toujours la même attention », a
relevé l’amiral Rogel. Cela explique-t-il le peu d’empressement à renouveler les matériels
nécessaires à cette mission? Ceux mis en oeuvre par la Marine « commencent à vieillir
sérieusement », a estimé le CEMM, avec des patrouilleurs P400 de 27 ans d’âge, des
patrouilleurs de haute-mer de 32 ans et des bâtiments de soutien qui affichent entre 36 et 42
ans de service, alors que la « la durée de vie d’un bateau est d’à peu près 25 ans ». Quant aux
hélicoptères, la situation est différente selon les flottes. Mais, tout de même, l’amiral Rogel
n’a pas manqué de rappeler que l’âge moyen des Alouette III, toujours en dotation, est de 41
ans. Qui plus est, ces navires doivent souvent affronter des conditions climatiques difficiles,
notamment outre-Mer. Ce qui, a souligné le CEMM « demande des exploits des services de
soutien pour les entretenir ». Mais ces derniers ne peuvent pas toujours faire de miracles. « La
Marine a commencé à retirer du service actif ses bâtiments les plus anciens : la limite
d’utilisation, pour moi, est atteinte lorsque la sécurité du personnel est en jeu. Chaque fois que
cela était possible, nous avons recouru à des prolongations de durée de vie, ce qui n’est pas
toujours facile et présente un risque de rupture de capacité du fait de l’augmentation du risque
d’avarie que cela entraîne », a expliqué l’amiral Rogel. Et d’ajouter : « Nous avons déjà
aujourd’hui des réductions temporaires de capacité outre-mer. Il nous manque ainsi trois
patrouilleurs ». Cela étant, le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale
(LBDSN) prévoit de doter, à l’horizon 2025, la Marine d’une quinzaine de nouveaux
patrouilleurs dans le cadre du programme BATSIMAR (Bâtiment de surveillance et
d’intervention unique)… alors que les premières livraisons auraient dû avoir lieu en 2010. Le
programme BSAH (Bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers), destinés à la lutte
antipollution et à l’assistance, prévoit le remplacement de 11 navires spécialisés par seulement
8 unités. Deux, voire trois, exemplaires doivent être commandés en 2015 pour une livraison
en 2017. « Mais ce programme progresse trop lentement : la date de livraison initialement
envisagée était en effet 2006″, a rappelé l’amiral Rogel. Pourtant, quelques programmes ont
été lancés pour remplacer quelques navires à bout de souffle. C’est notamment le cas des deux
patrouilleurs légers guyanais (PLG), qui viennent d’être commandés à Socarenam ou encore
de celui des 3 Bâtiments multimissions (B2M) qui relèveront les BATRAL (bâtiments de
transport légers) en Polynésie, à la Réunion et aux Antilles. Seulement, pour l’amiral Rogel,
« on est plus aujourd’hui dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue! »
et « on ne peut écarter le risque d’une rupture de capacité définitive ». Le CEMM a également
fait savoir aux députés que le risque est le même « en métropole avec les patrouilleurs de
haute mer [ndlr, avisos], qui sont très vieux et que nous essaierons de faire tenir jusqu’à la
mise en œuvre du programme BATSIMAR, même si cela risque d’être difficile ». Aussi, a-t-il
ajouté, il faudra, lors de l’élaboration de la prochaine LPM, « se poser la question de la date
d’arrivée des premiers bâtiments, 2024 me paraissant une échéance très lointaine ». Le
programme BATSIMAR est donc urgent, d’autant plus que, à l’horizon 2020, il ne manquera
plus 3 mais 6 patrouilleurs à la Marine pour ses missions outre-Mer. « Même si nous faisons
au mieux pour maintenir les bâtiments, nous aurons donc des trous capacitaires », a estimé
l’amiral Rogel. « Il faut donc continuer le combat pour le remplacement des moyens. L’action
de l’État en mer est souvent une petite partie des problèmes des ministères concernés et il faut
de l’énergie pour les convaincre que c’est important. Il convient d’être d’autant plus vigilant
compte tenu de l’augmentation des risques en mer et des missions », a-t-il conclu.
THEME 1 - 2 : Espionnage : le Quai d’Orsay choisit Android, plus sécurisable qu’iOS Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 5 février 2015
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Elie Billaudaz
Le très feutré et conservateur Quai d'Orsay a décidé de moderniser ses pratiques. Depuis
2012, le ministère des Affaires étrangères planche sur la numérisation des télégrammes
diplomatiques, soit l'ensemble des documents reçus et échangés par les diplomates. Après leur
arrivée sur les PC fixes, l'idée était évidemment de les rendre accessibles depuis un terminal
mobile via un portail collaboratif. Mais étant donné le caractère ultra-sensibles de ces
documents (certains sont estampillés 'diffusion restreinte'), il a fallu plancher sur une
sécurisation aux petits oignons. Si le choix de la tablette tactile afin d'équiper plusieurs
centaines de diplomates s'est imposé assez vite, le choix de l'OS a répondu à des exigences de
sécurité. Avec le choix de la solution hardware Cryptosmart d’Ercom fournie par Orange
Business Services, Android est apparu comme l'unique choix possible. "Il faut pouvoir entrer
dans le kernel et avoir accès au port MicroSD pour protéger fortement les terminaux, les
données et les communications, ce qui n'est pas possible avec iOS sur iPad. Android permet
plus de possibilité pour le sécuriser", explique à ZDNet.fr, Charles d'Aumale, directeur
Marketing d'Ercom. C'est donc une flotte de tablettes Samsung qui a été déployée.
La biométrie présente trop d'imperfections
On estime pourtant que l'OS d'Apple est bien plus sécurisé qu'Android, ouvert aux quatre
vents. Mais selon les experts en sécurité, Apple propose une sécurité relative du fait de
l'obscurité (ou fermeture) du système mais dans un environnement ouvert qui s'appuie sur
Internet, cette approche est moins fiable car il y a beaucoup de points d'ancrage. Android est
un système très ouvert et constitue donc un terrain de jeu plus grand pour les hackers mais
dans le même temps, le système est plus sécurisable avec l'ajout de couches de sécurité. La
solution fournie par l'acteur français s'appuie l'utilisation de cartes à puce certifiée EAL5+ et
agréée diffusion restreinte par l’ANSSI (Agence Nationale de Sécurité des Systèmes
d’Information). Elle permet le renforcement du verrouillage d’écran, le chiffrement de toutes
les données stockées localement et transmises au SI, l'effacement à distance en cas de perte ou
de vol, l'authentification forte grâce à la carte à puce intégrée, l'ajout de fonctions d’anti-
rooting, d’anti-piégeage et de contrôle des ports de communications. Pas de biométrie ? Apple
et Samsung mettent pourtant en avant leurs lecteurs d'empreintes mais cette approche n'est pas
satisfaisante pour Ercom. "La biométrie a un certain intérêt mais aussi des limites. Il y a des
faux positifs, la techno peut être détournée, les empreintes peuvent s'altérer. On ne peut pas
gérer la compromission de la donnée en cas de vol, impossible de recréer une empreinte
comme on réinitialise un mot de passe. On ne peut pas se permettre tant d'imperfections pour
une cible de VIP. Donc, la biométrie n'a d'intérêt que si elle est couplée à une protection dans
le cadre d'une authentification à plusieurs facteurs". Sur la question du budget, Ercom reste
discret, mais son responsable donne un élément de comparaison : "sécuriser la voix et les
données sur un terminal, c'est le prix de trois capsules de café par jour". L'entreprise n'a en
tout cas pas de quoi se plaindre. Le contexte lui est plutôt favorable : "le courant est porteur
pour nous. La médiatisation des affaires de piratage ou de vols de données renforce la prise de
conscience des risques par les décideurs. On observe une accélération dans les processus de
décision et l'élargissement des parcs de terminaux sécurisés", souligne Charles d'Aumale.
Cette prise de conscience touche également la voix, les conversations téléphoniques qui sont
facilement piratables. "Très clairement, depuis deux ans, les projets englobent cette question.
On a commencé par la data, maintenant, on sécurise la voix", conclut le directeur. Il faut dire
que les affaires d'écoute à haut niveau, ou dans les grandes entreprises, se sont multipliées ces
derniers temps.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Iran-Occident : quels obstacles géopolitiques ? Source, journal ou site Internet : diploweb
Date : 6 février 2015
Auteur : Pierre Pahlawi*
Adressé par Jean-Claude Tourneur
*Pierre Pahlavi est Professeur agrégé au Département des études de la défense du Collège des
Forces canadiennes, où il est également Directeur du Centre des études sur la sécurité
nationale. Son nouveau livre s’intitule Le Marécage des Ayatollahs : histoire de la révolution
iranienne (Perrin, à paraître en mars 2015).
Lucides quant aux enjeux d’une réintégration de l’Iran, les Occidentaux temporisent,
soignent les apparences, ménagent la chèvre et le chou. Ils hésitent car ils savent que la
restructuration qui se profile promet d’être complexe et périlleuse pour l’équilibre
régional mais aussi pour celui du système international. Le moment viendra pourtant de
faire un choix. Sur quel paramètres ?
EN CE début 2015, après 35 ans d’isolement, plusieurs éléments laissent entrevoir une
réintégration possible de l’Iran au sein de la communauté internationale. Malgré
l’ajournement du règlement de la crise nucléaire, les négociations se poursuivent entre la
République islamique et le groupe du P5+1. Parallèlement, l’Iran et ses alliés chiites
combattent l’État islamique aux côtés de la coalition dirigée par les États-Unis. Téhéran offre
ses bons offices pour combattre Al Qaeda dans la Péninsule arabique (AQPA) au Yémen et
vient même (1er février 2015) de proposer son assistance à l’Union africaine pour endiguer le
péril Boko Haram. De leur côté, les Occidentaux gardent les portent ouvertes.
L’administration Obama continue sa politique de main tendue vers les Iraniens et agite la
menace d’un veto présidentiel contre de nouvelles sanctions du Congrès. Les capitales
européennes lorgnent quant à elles sur les opportunités économiques que laisseraient entrevoir
une réouverture du marché iranien. Londres a entamé un début de réconciliation avec Téhéran
et le Guardian titrait récemment : « qu’attendons-nous pour remplacer notre alliance avec
l’Arabie Saoudite par une alliance avec l’Iran ? » [1] Les observateurs occidentaux n’hésitent
plus à parler d’un retour en grâce de l’Iran.
Quels sont ces obstacles ?
Et pourtant… Annoncée par les uns, espérée par les autres, la normalisation des relations
irano-occidentales bute encore sur de gros obstacles. Ceux qui se dressent notamment sur la
voie d’une résolution de la crise nucléaire avec l’Iran. Ceux qui, malgré la coopération de
facto sur le théâtre irako-syrien, empêchent Téhéran et les chancelleries occidentales
d’officialiser leur alliance dans la lutte contre Daech. Quels sont ces obstacles ? Ni
l’opposition du Congrès et des Radicaux iraniens, ni les divergences techniques sur le nombre
de centrifugeuses, ni les dissensions militaires sur la manière de combattre Daech et encore
moins les divergences idéologiques – autant d’éléments sur lesquels se focalise
habituellement l’attention des observateurs – ne suffisent à expliquer ces blocages. Le
véritable obstacle sur lequel se heurtent les négociations nucléaires, l’officialisation de la
coopération anti-Daech et, au-delà, un éventuel rapprochement avec le régime des Mollahs,
est de nature géopolitique. Plus précisément, le facteur clé est constitué par les objectifs de la
politique étrangère iranienne et leurs implications pour la configuration de puissance
régionale.
Deux axes majeurs
Souvent discutée mais rarement définie, la politique étrangère iranienne s’articule autour de
deux axes majeurs : garantir l’indépendance de l’Iran et la préservation du régime islamique
et constituer autour de l’Iran une sphère d’influence protectrice. Or la poursuite de ces deux
objectifs a des retombées majeures tant pour le dossier nucléaire que pour le dossier irako-
syrien. C’est à ces impératifs stratégiques qu’est notamment soumise la politique
mésopotamienne de Téhéran. Pour l’Iran, la lutte contre Daech ne répond pas seulement à des
considérations sectaires et au désir de protéger les lieux saints du Chiisme. L’objectif est de
préserver l’influence iranienne sur l’Irak, la Syrie et le Liban : les principaux maillons du
système stratégique régional patiemment tissé depuis le début des années 1990. La
préservation de l’axe Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth est tout simplement une question de
survie géopolitique pour les Mollahs et les Gardiens. La remise en cause du « Croissant
chiite » signifierait un retour vers l’isolement diplomatique et stratégique du lendemain de la
guerre avec l’Irak de Saddam (1980-88) [2]. Plus que jamais, l’Iran apparaitrait comme le seul
État chiite et persan dans une région majoritairement sunnite et arabe.
L’Iran cherche à pérenniser son indépendance et à asseoir son statut de puissance
régionale
Malgré tout ce qui est dit sur ses aspects techniques, le programme nucléaire iranien répond
aux mêmes types de préoccupations géopolitiques. Il faut comprendre que le nucléaire n’est
pas une fin en soi mais un moyen au service de ses deux objectifs stratégiques - la protection
du régime et la promotion de son influence régionale. L’acquisition de la puissance nucléaire
supporte ces deux impératifs en offrant à Téhéran : 1) une assurance-vie garantissant la
pérennité du régime et l’indépendance du pays ; et 2) une source de prestige permettant, en
outre, de développer autour de l’Iran et de ses alliés un dôme protecteur. C’est à cette logique
que le président Rohani faisait allusion le 24 novembre 2014 lorsqu’il déclarait que les
négociations ne se « limitaient pas à une question de centrifugeuses » mais portaient avant
tout sur des paramètres plus larges de « volonté » et de « puissance » [3]. Bref, que ce soit sur
le front anti-Daech ou autour de la table des négociations à Vienne, l’Iran cherche à
pérenniser son indépendance et à asseoir son statut de puissance régionale. Sur ces deux
échiquiers, ce que veulent les Mollahs et les Gardiens, c’est un Iran indépendant et fort dans
environnement régional propice à la promotion de ses intérêts. Voici les termes du
marchandage géopolitique proposé par les Iraniens.
Certains diplomates n’ont plus qu’une idée en tête : réintégrer le trublion iranien dans le
concert des nations.
Faramineuses pour les uns, inacceptables pour les autres, les ambitions iraniennes contribuent
largement à obstruer la résolution des crises irako-syrienne et nucléaire et à ralentir la
normalisation des relations diplomatiques avec Téhéran. Rarement débattus par les
spécialistes et savamment éludés par les décideurs politiques, ces ambitions stratégiques sont
pourtant au cœur du litige entre la théocratie iranienne et le reste de la communauté
internationale. Certes les exigences iraniennes compliquent les négociations avec les
Occidentaux tant dans le dossier nucléaire que dans le dossier irako-syrien. Néanmoins, après
35 ans de "guerre froide", Américains et Européens pourraient se résoudre à ouvrir les bras au
fils prodigue iranien et considérer quelques-unes de ses demandes aussi colossales soient-
elles. Certains diplomates n’ont plus qu’une idée en tête : réintégrer le trublion iranien dans le
concert des nations et mettre un terme à trois décennies de « bisbilles stériles » [4]. Leur
raisonnement est simple, sinon simpliste : Si on le fait avec Cuba pourquoi pas avec l’Iran ?
Israël et les pétromonarchies arabes sont "debout sur les freins"
Israël et les pétromonarchies arabes craignent que l’Iran ne fasse reconnaître ses droits
dans le domaine nucléaire pour asseoir son hégémonie régionale.
Le véritable obstacle est constitué par l’opposition catégorique des autres puissances
régionales à toute forme de rapprochement entre les Occidentaux et la République islamique.
En particulier, Israël et les pétromonarchies arabes, craignent que le réchauffement des
relations irano-occidentales ne se fasse à leur désavantage. Elles craignent que l’Iran ne fasse
reconnaître ses droits dans le domaine nucléaire pour asseoir son hégémonie régionale. Elles
craignent que l’Iran ne se prévale de son rôle dans la lutte anti-Daech pour redevenir ce que
l’on appelait à l’époque du dernier Chah le « Gendarme du Golfe ». Bref, elles craignent que
l’Iran ne cherche à combiner les avantages obtenus dans les deux dossiers pour arracher une
réévaluation de son rôle sur l’échiquier moyen-oriental. Ce sont ces craintes, et non
l’acquisition de l’arme atomique elle-même, qui poussent le Premier ministre israélien à
dénoncer ce qu’il appelle le « marché du siècle » qu’il soupçonne ses partenaires euro-
américains de vouloir passer avec Téhéran. Ce sont ces craintes qui nourrissent la défiance
croissante des pétromonarchies à l’égard de la politique de l’administration Obama.
Un réchauffement des relations irano-occidentales ne manquerait pas de provoquer une
recomposition géopolitique majeure
Confrontés à l’hostilité de leurs alliés israéliens et arabes, les Occidentaux choisissent, pour
l’heure, de camper une attitude circonspecte. Tous savent que la logique du jeu régional est
celle d’un jeu à somme nulle : ce que gagnent les uns, les autres le perdent. Tous sont
conscients qu’une réévaluation des relations avec l’Iran entraînerait automatiquement une
dévaluation relative des relations avec les autres puissances régionales. Un réchauffement des
relations irano-occidentales ne manquerait pas de provoquer une recomposition géopolitique
majeure. Une remise en cause du statu quo actuel qui ne manquerait pas d’aggraver les lignes
de fracture politiques (monarchies contre républiques), ethniques (Persans contre Arabes) et
religieuses (Chiites contre Sunnites). Parfaitement lucides quant aux enjeux d’une
réintégration de l’Iran, les Occidentaux temporisent, soignent les apparences, ménagent la
chèvre et le chou. Ils hésitent car ils savent que la restructuration qui se profile promet d’être
complexe et périlleuse pour l’équilibre régional mais aussi pour celui du système
international. Le moment viendra pourtant de faire un choix.
[1] Michael Axworthy, The Guardian, 28 Janvier 2015.
[2] Pierre Pahlavi, "La place du Chiisme dans la grande stratégie iranienne", Défense
nationale et sécurité collective, 64 (8/9), aug-sept 2008.
[3] Hassan Rouhani, Al-Manar TV, 4 Janvier 2015.
[4] Pour Hubert Védrine la question ne laisse pas de doute : « L’Iran devrait réintégrer la
scène internationale » (H. Védrine, « Quelles incertitudes géopolitiques début 2015 ? »,
Associés en Finances, 15 janvier 2015.
THEME 2 - 2 : L’Europe se pose en médiateur entre Moscou et Kiev Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 6 février 2015
Auteur : Benoit Vitkine et yves-Michel Riols
Adressé par Elie Billaudaz
Angela Merkel et François Hollande avec le président ukrainien, Petro Porochenko, le
5 février, à Kiev. MYKOLA LAZARENKO / AFP
François Hollande et Angela Merkel devaient rencontrer Vladimir Poutine à Moscou,
vendredi 6 février, pour lui présenter un plan de règlement du conflit en Ukraine qu’ils ont
exposé, la veille, au président ukrainien, Petro Porochenko, lors d’un déplacement éclair à
Kiev. Pour le président français comme pour la chancelière allemande, il s’agissait d’une
première depuis la révolution de Maïdan, il y a un an. En d’autres temps, cette visite aurait
constitué un geste fort de soutien au gouvernement pro-européen au pouvoir à Kiev. Mais
l’enjeu est plus important : il s’agit, selon les mots de M. Hollande, d’éviter une « guerre
totale » aux portes de l’Europe. Ou, selon ceux du président Porochenko, de venir en aide à
une Ukraine qui vit « un moment critique de son histoire ». M. Hollande et Mme Merkel sont
venus soumettre à M. Porochenko une ultime offre de paix pour l’est du pays en proie à une
guerre qui a fait près de 5 400 morts en dix mois. Le document reflète, dit-on à
l’Elysée,« l’esprit de l’accord de Minsk », conclu en septembre 2014 mais jamais appliqué,
qui prévoyait notamment un cessez-le-feu et une décentralisation poussée pour les régions de
l’est du pays dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le texte franco-
allemand ne présente pas« d’éléments totalement nouveaux » par rapport à celui de Minsk, qui
envisageait déjà un « statut spécial » pour l’est du pays, a souligné, vendredi matin,
l’entourage de M. Hollande. Selon des informations publiées, jeudi soir, par le quotidien
allemand Süddeutsche Zeitung, mais démenties par Berlin, ce plan prévoirait de « conclure un
cessez-le-feu immédiat » contre « une autonomie plus grande accordée aux séparatistes
prorusses, sur un territoire plus vaste que celui envisagé jusqu’ici ». L’Elysée a par ailleurs
démenti, vendredi matin, des informations selon lesquelles la Russie aurait été à l’origine du
texte présenté par M. Hollande et Mme Merkel.« C’est inexact », insiste une source bien
informée, en mettant en garde contre des rumeurs propagées par Moscou. Cette proposition de
règlement du conflit « est une initiative franco-allemande, de conception franco-
allemande » qui a été présentée, mercredi à Kiev, aux autorités ukrainiennes par les
conseillers diplomatiques de M. Hollande et de Mme Merkel, insiste l’entourage du président
français. Tout en reconnaissant qu’il y a eu des « discussions permanentes » ces derniers jours
entre Paris, Berlin, Moscou et Kiev. De son côté, le ministre ukrainien des affaires étrangères,
Pavlo Klimkin, a affirmé dans un tweet, jeudi soir, que l’Ukraine « n’a pas été mise sous
pression », en réponse à de possibles concessions territoriales à l’avantage des séparatistes.
Au terme de la rencontre de deux heures entre M. Hollande, Mme Merkel et le président
Porochenko, jeudi soir, la délégation française a assuré que Minsk demeurait le « cadre » des
discussions avec la Russie. L’idée de la nouvelle proposition reste de « prendre en compte la
souveraineté de l’Ukraine, tout en reconnaissant certaines réalités locales », dit-on, alors que
les séparatistes ont poussé leur avantage sur le terrain ces derniers jours.
La crainte d’un « nouveau Dayton »
Depuis leur signature, le 5 septembre, les dirigeants européens font des accords de Minsk la
pierre angulaire de toute négociation. Ces accords, qui prévoient notamment le retrait des
armes lourdes le long de la ligne de démarcation, un contrôle conjoint de la frontière russo-
ukrainienne ou le retrait des forces étrangères du sol ukrainien, sont demeurés largement
caducs. La ligne de démarcation elle-même a bougé. Le volet politique du texte, lui, qui
prévoit d’octroyer un pouvoir accru à la partie orientale du pays, a été mis à mal par
l’organisation, en novembre, d’élections par les séparatistes non reconnues par Kiev. Côté
ukrainien, on assure que l’initiative franco-allemande ne consiste pas à proposer un plan de
remplacement. Il s’agirait plutôt de rédiger une « feuille de route pour que les différents
points de l’accord soient respectés, en commençant par le plus important, le cessez-le-feu »,
indique une source diplomatique ukrainienne, qui ne cache toutefois pas son pessimisme
quant aux chances de réussite de cette mission. La crainte ukrainienne est aussi de voir les
Européens s’empresser d’accepter un accord qui, tout en respectant en apparence la « ligne
rouge » de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, paralyserait le pays. Dès l’annonce de la visite
de M. Hollande et Mme Merkel, l’influent journaliste et politologue ukrainien Vitaly
Portnikov mettait en garde contre un « nouveau Dayton », en référence aux accords qui
avaient mis fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine, en 1995, mais qui ont aussi rendu le pays
durablement ingouvernable.
La Russie, un « pays ami »
Jeudi, le Kremlin s’est dit ouvert à des« discussions constructives » avec le président français
et la chancelière allemande, dans le but de mettre fin à la« guerre civile » dans l’est de
l’Ukraine. A lui seul, l’emploi du terme révèle les limites de la négociation avec Moscou, qui
se montre ouverte au dialogue, tout en niant son implication dans le conflit. Vladimir Poutine
a aussi multiplié, ces derniers temps, les déclarations ressemblant à tout sauf à une recherche
d’apaisement, qualifiant, notamment, l’armée ukrainienne de « Légion étrangère »de
l’OTAN. Lors de sa conférence de presse à l’Elysée, jeudi matin, François Hollande a adopté
un ton mesuré vis-à-vis de la Russie, un pays « ami ». « La France n’est pas favorable à ce
que l’Ukraine entre dans l’Alliance atlantique », a répété M. Hollande, indiquant par là que la
question figurait parmi les éléments en discussion. Toutefois,« l’option diplomatique ne peut
pas être prolongée indéfiniment », a-t-il insisté. Kiev demande depuis des mois aux
Occidentaux de lui fournir des armes pour renverser la situation sur le terrain, où l’armée
ukrainienne est en mauvaise posture. L’option militaire a toujours été exclue par les
Européens. Une position réitérée par M. Hollande, jeudi. « La France ne rentre pas dans le
débat de la fourniture d’armes à l’Ukraine », a-t-il affirmé. Une doctrine aussi partagée par
Mme Merkel, qui a récemment réaffirmé son opposition à toute assistance militaire à
l’Ukraine. galement en visite à Kiev, jeudi, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a fait
entendre un son de cloche légèrement différent. Interrogé sur la question de la livraison
d’armes à Kiev, alors que le débat ne cesse de prendre de l’ampleur aux Etats-Unis, M. Kerry
a indiqué que le président Obama « étudiait toutes les options ».
THEME 2 - 3 : Piraterie : « pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran » Source, journal ou site Internet : le Point
Date : 6 février 2015
Auteur : Jean Guisnel Adressé par Jean-Claude Tourneur
La récente attaque d'un pétrolier au Nigeria souligne que le problème se déplace de la Somalie
au golfe de Guinée, via des réseaux criminels encore mal connus.
Les forces de l'Atalante, mission militaire et diplomatique mise en oeuvre
par l'Union européenne pour lutter contre l'insécurité dans le golfe d'Aden et l'océan Indien.
Ici en janvier 2014. © AFP PHOTO / EU NAVFOR
Le Point.fr : Quel est le panorama de la piraterie maritime aujourd'hui, vu de Paris ?
Véronique Roger-Lacan, ambassadrice chargée de la lutte contre la piraterie maritime :
Le bureau maritime international évoque 231 actes de piraterie rapportés en 2014 avec une
baisse dans le golfe d'Aden et une augmentation dans le golfe de Guinée. Les commanditaires
qui agissaient auparavant dans les eaux territoriales du Nigeria ou des pays avoisinants
sévissent désormais aussi en haute mer, dans tout le golfe de Guinée, et avec violence. Les
armateurs ainsi que les industriels du pétrole et du gaz s'inquiètent. La piraterie en Asie du
Sud-Est augmente également, avec des attaques de petits pétroliers.
En Somalie, la France participe à la mission Atalante depuis 2009. Sa participation va-t-
elle être revue ?
Dans cette région, aucune attaque n'a réussi depuis 2012. Initiatrice d'Atalante, la France
souhaite que les modalités de sa participation et les règles d'engagement changent.
La piraterie aurait donc été éradiquée en Somalie ?
Elle a été réduite. Mais les commanditaires de la piraterie ont gardé leurs réseaux et acquis de
nouveaux moyens (bateaux, moyens de communication), ce qui fait dire aux services
spécialisés qu'ils n'attendent qu'une décrue de la présence militaire dans la zone pour opérer
de nouveau. D'autres analystes considèrent que les commanditaires ont investi l'argent des
rançons dans des activités légales (immobilier, aviation, distribution) et illégales (trafics en
tout genre). Ils n'auraient de ce fait plus besoin de la piraterie, même si ce phénomène
rapporte encore des fruits en 2014 : 2,5 millions de dollars pour la libération des onze marins
de l'Asphalt Venture, 700 000 dollars pour ceux de l'Albedo.
Les commanditaires de ces opérations sont-ils connus ?
Tout le monde sait qui ils sont. Le plus gros, Afweyne [NDLR : il avait notamment capturé en
2008 le cargo ukrainien chargé d'armes Faïna et le supertanker saoudien Sirius Star], a été
arrêté en Belgique en 2013. Il fut un temps, comme moi aujourd'hui en France, chargé de la
lutte contre la piraterie par le gouvernement fédéral de transition somalien et se trouve
aujourd'hui en détention à Bruges. Garfanji, un autre commanditaire, et chef de milice, qui fait
l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux émis par les États-Unis et les Seychelles, a lui
aussi été arrêté en août dernier, puis libéré grâce au versement d'une caution par son clan et le
gouverneur de la province somalienne semi-autonome du Galmudug.
Est-il possible d'agir à ce niveau ?
Il semble que les commanditaires de la piraterie, chefs de clans, ne seront pas inquiétés chez
eux, en échange de quoi ils devront abandonner toute activité susceptible de valoir à la
Somalie la désapprobation de la communauté internationale. Je ne suis pas sûre que les
communautés judiciaires américaine, belge et allemande, par exemple, qui ont des
instructions en cours contre ces commanditaires, voient les choses de cet oeil. Maintenant que
le gouvernement somalien est en place, nous l'engageons à assainir la situation. Quand le
président somalien Hassan Sheikh Mohamoud est venu à Paris en octobre, il a remercié la
France pour le lancement de l'opération Atalante, mais a estimé que son mandat avait été
cantonné à la protection des intérêts de l'Ouest et devait désormais être élargi pour aider les
Somaliens à se protéger de la pêche illégale, de la pollution et du trafic d'armes ou de charbon
de bois. Il lui a été répondu qu'Atalante avait contribué à la sécurité de la navigation dans la
zone depuis 2009, alors que cette mission aurait dû être assurée par les autorités somaliennes,
qu'elle avait coûté deux milliards de dollars par an et qu'il était temps que les Somaliens
prennent leurs responsabilités.
Les préoccupations s'accroissent dans le golfe de Guinée. Qu'en est-il ?
La piraterie dans le golfe de Guinée concerne essentiellement le vol et la revente de pétrole.
On connaît mal ces réseaux criminels et leurs modes d'action. Le fameux TomPolo, du
FNDIC (Federated Niger Delta Ijaw Communities), connu pour avoir revendiqué violemment
et obtenu du gouvernement fédéral nigérian de bénéficier des revenus du pétrole ainsi que
pour ses activités de criminalité maritime, possède une société, la Global West Vessel
Specialist Nigeria Limited, qui avait obtenu une concession de service public pour la
sécurisation des voies maritimes nigérianes. Aujourd'hui, cette concession a été attribuée à
une autre société tout aussi sujette à caution et TomPolo continuerait d'agir comme
auparavant. Pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran ! Les autres pays
de la région le sont aussi et en 2011 et 2012, à la demande du Togo et du Bénin, dont les eaux
territoriales étaient devenues infréquentables en raison des activités des pirates nigérians, le
Conseil de sécurité de l'ONU a voté les résolutions 2018 et 2039, appelant les États de la
région à traiter le problème.
Et l'a-t-il été ?
Un sommet sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée s'est tenu à Yaoundé
en juin 2013. Malgré ses déclarations, le Nigeria, le grand acteur de cette affaire, peine à
inverser la tendance. Les marines de la région agissent dans les eaux territoriales, mais, en
raison de leur modestie actuelle, n'interviennent pas en haute mer. En attendant qu'elles
puissent le faire, il nous faut renforcer la présence internationale dans cette zone. Cela aura un
effet dissuasif, d'une part, et permettra, d'autre part, de renforcer la capacité de renseignement
dans la région. Il se dit que des marins d'État nigérians deviennent pirates la nuit. L'on sait
aussi que les 90 %, en moyenne, d'impôts sur leur production, que paient les compagnies
pétrolières au Nigeria, ne sont pas consacrés au financement des activités nigérianes de sûreté
maritime. Ces compagnies doivent donc payer des per-diem à la marine militaire pour qu'elle
les protège.
Quel moyen existe-t-il, en dehors des subsides aux racketteurs ?
Nous engageons les États de la région à lutter contre l'impunité des commanditaires en
renforçant la coopération policière et judiciaire entre eux et en intégrant les milieux policiers
et judiciaires dans le traitement, par les marines et gardes-côtes de la zone, de cette crise.
Nous les poussons pour cela, à coopérer avec Interpol, qui dispose d'un bureau central
national dans chaque pays et de deux bureaux centraux régionaux dans la zone. Nous les
incitons aussi à débloquer les moyens policiers idoines pour identifier les criminels, les arrêter
et les poursuivre. Quand, par exemple, les pétroliers Ocean Centurion ou Kerala ont été
détournés en 2013 et en 2014, Interpol n'a pas eu accès à toutes les données du dossier pour
faire avancer l'enquête. L'architecture de sécurité existe avec le centre interrégional de
coordination inauguré à Yaoundé le 11 septembre 2014, et des postes à Pointe-Noire et à
Douala et bientôt, nous l'espérons, à Abidjan, Cotonou et Luanda, mais elle sera longue à
monter en puissance. Nous soutenons les États du golfe de Guinée pour accélérer le
processus.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Annonce de la BCE : la Grèce au pied du mur ? Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 6 février 2015
Auteur : Christophe Ventura
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Sur le plan intérieur, le programme politique de Syriza est très ambitieux. Selon vous, ce
programme est-il réalisable ? Autrement dit, le parti a-t-il les moyens de ses ambitions ?
Le programme intérieur de Syriza est surtout raisonnable et nécessaire au vu de l’immense
crise sociale qui meurtrie la société grecque. C’est pour cela que les mesures proposées - qui
ont permis à Aléxis Tsípras d’être élu – sont qualifiées d’humanitaires par le gouvernement
grec. Les besoins sont certes chiffrés à hauteur de 13 milliards d’euros, mais cela est tout à
fait finançable. D’ailleurs, le gouvernement grec a proposé une stratégie crédible de mise en
place de ces mesures - qui rompent très clairement avec les politiques d’austérité imposées à
la Grèce - qui permettrait d’atteindre l’équilibre budgétaire et qui ne grèverait pas les finances
du pays. Si le problème n’est donc pas le financement, ce sont les propositions en elles-
mêmes qui constituent un pari pour le gouvernement. En effet, ce dernier prône leur
application dans le cadre du maintien du pays dans la zone euro. C’est ce dernier point qui,
aujourd’hui, cristallise tout le conflit entre la Troïka et la Grèce. Le gouvernement Tsípras, en
mettant un coup d’arrêt aux privatisations, en proposant la réembauche des milliers de
fonctionnaires qui ont été licenciés, en annonçant une augmentation du salaire minium, en
réévaluant les pensions de retraite, en arrêtant les mesures d’austérité en matière de santé
publique dans les hôpitaux, en reconnectant la population à l’électricité, etc., contrevient
formellement et frontalement au mémorandum et aux programmes qui ont été imposés par la
Troïka en échange des prêts octroyés aux gouvernements grec précédents. Le gouvernement
Tsipras souhaite porter le débat sur l’austérité au cœur de l’agenda de l’Europe.
Les partenaires européens de la Grèce ne veulent pas entendre parler de l’annulation de
sa dette. Néanmoins la question de sa renégociation auprès des instances européennes est
toujours d’actualité. Quels résultats pensez-vous que le gouvernement grec puisse
obtenir ? La renégociation est-elle possible ?
Le gouvernement Tsípras a fait plusieurs propositions assez inattendues qui ont surpris ses
interlocuteurs européens. Ces propositions - par exemple l’échange des titres de la dette
grecque détenus par la Banque centrale européenne contre des « obligations perpétuelles » sur
lesquelles l’Etat n’auraient plus que les intérêts à rembourser - semblaient traduire le souhait
de la Grèce d’obtenir du temps pour négocier un rééchelonnement plutôt qu’une annulation de
sa dette (qui constituait sa position initiale). Mais la décision prise, en réponse, le 4 février par
la Banque centrale européenne (BCE) est un nouvel élément dans ce jeu complexe qui vient
fermer les marges de manœuvre possibles pour une véritable négociation.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le 4 février la suspension du régime de
faveur qu’elle accordait aux banques grecques. Comment interprétez-vous cette décision
? Cette attitude de la BCE vous semble-t-elle justifiée et légitime ? Quelle posture la
France devrait-elle adopter face à cette annonce ?
L’annonce de la BCE - qui consiste à couper le robinet des liquidités à destination du secteur
bancaire grec - est une réponse autoritaire aux annonces faites par le gouvernement grec
depuis son arrivée au pouvoir. Autrement dit, puisqu’Aléxis Tsípras affirme qu’il va mettre un
terme aux politiques d’austérité, la BCE décide d’interrompre ses flux de liquidités à
destination des banques hellènes auxquelles elle interdit de se refinancer auprès d’elle (elles
pourront encore obtenir certains financements auprès de la Banque centrale grecque à des taux
encore plus élevés dans le cadre d’une ligne d’urgence - Emergency Liquidity Assistance –
révocable à tout moment). Cette décision, lourde de conséquences, risque à la fois de
déclencher une vague spéculative contre la Grèce sur les marchés, mais aussi d’affoler la
population grecque et de faire souffler un vent de panique bancaire dans le pays. En cela, la
BCE fait un choix qu’il est très difficile de justifier. Il s’agit, selon Alexis Tsipras, d’un «
chantage » contre le gouvernement grec, au moment où ce dernier fait la tournée des
chancelleries européennes pour trouver la solution d’une négociation dans le cadre de
l’Eurozone. Cette décision accélère la course vers la déstabilisation de la zone euro et pourrait
conduire à forcer la Grèce à sortir de cette dernière, ce que ne souhaite pas le gouvernement
Tsípras. Par ailleurs, l’annonce de la BCE est intervenue peu de temps après la visite du
premier ministre grec à François Hollande. Le président français a voulu tenir un rôle de
médiateur entre la Grèce et, en particulier, Angela Merkel. Il n’a sans doute alors qu’une
solution pour endosser ce rôle et empêcher que le scénario de la tension l’emporte au sein de
la zone euro : désavouer la décision de la BCE qui risque de conduire à l’isolement de la
Grèce, mais également à l’éclatement incontrôlé de la zone euro.
THEME 3 - 2 : La France espère réussir à vendre le Rafale à l’Egypte Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 6 février 2015
Auteur : Nathalie Guibert et Dominique Gallois
Adressé par Elie Billaudaz
Un Rafale à Toulon, le 13 janvier. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Ce serait la vente d’armes la plus rapidement conclue de l’histoire des exportations de défense
françaises, selon les sources diplomatiques engagées dans le dossier. La France serait sur le
point de conclure avec l’Egypte un plan de financement pour lui vendre 24 avions de combat
Rafale, ainsi qu’une frégate multimission FREMM. Le marché est évalué entre 3 et
6 milliards d’euros, dont Paris garantirait une partie, selon le quotidien Les Échos du vendredi
6 février. Selon nos informations, l’accord formel pourrait même être signé dès la semaine
prochaine. Si les discussions aboutissent, ce contrat d’armement serait une heureuse surprise,
alors que le ministère de la défense attendait d’abord de conclure une première vente du
Rafale avec le Qatar pour 36 appareils, suivi de l’Inde pour 126. « Ce serait du jamais vu »,
indique-t-on à Paris, car l’affaire égyptienne serait ainsi bouclée en trois mois. Cela étant, la
vente du Rafale à l’exportation a déjà été annoncée à plusieurs reprises, sans que jamais cela
ne se concrétise.
Renforcer la défense aérienne
Avec l’Égypte, tout s’est accéléré à l’automne, lors de la venue à Paris du président égyptien,
Abdel Fattah Al-Sissi, venu rencontrer le président François Hollande. L’enjeu de la visite
était la dégradation de la situation en Libye, Paris et Le Caire redoutant que l’ancien fief de
Mouamar Kadhafi bascule sous le contrôle des groupes armés djihadistes. Dans l’affaire, les
très bonnes relations qu’entretiennent M. Sissi et le ministre de la défense français, Jean-Yves
Le Drian, comptent. Contrairement aux usages du protocole, le chef de l’Etat égyptien est
même allé discuter avec le ministre dans ses bureaux de l’hôtel de Brienne à Paris. À cette
occasion, M. Sissi a fait part de sa volonté de renforcer sa défense aérienne, composée
notamment de Mirage-5 et Mirage-2000, en achetant 24 Rafale. Une première manifestation
d’intérêt pour le chasseur de Dassault avait été émise en 2011, sans que Paris ne donne
vraiment suite. Côté marine, l’armée égyptienne, qui a déjà signé à l’été 2014 l’achat de
quatre corvettes Gowind de DCNS pour un total estimé à 1 milliard d’euros, souhaiterait en
acquérir deux autres, mais aussi un ou deux bâtiments plus importants que sont les FREMM.
À cela s’ajouteraient des missiles de courte et moyenne portée fournis par MBDA, pour un
contrat de l’ordre de 400 millions d’euros en faveur de la défense antiaérienne égyptienne.
« Je reviens dans trois jours »
Le 26 novembre, lors de son dernier passage à Paris, le président Sissi a insisté sur l’urgence
de sa demande, d’autant qu’il souhaiterait présenter ces nouveaux équipements en août
prochain pour l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez. « Je reviens dans trois
jours »,aurait-il dit pour signifier la nécessité d’aller vite. Une très importante délégation
d’une quinzaine de militaires égyptiens est à cette occasion restée plusieurs jours à Paris pour
discuter avec les industriels. D’ailleurs, il mène en personne les discussions, accompagné d’un
haut gradé. Une exception dans ces dossiers généralement négociés par de nombreux
intermédiaires. C’est ainsi qu’à sa demande, voici une quinzaine de jours, les trois patrons
français concernés, Eric Trappier pour Dassault Aviation, Hervé Guillou pour DCNS, et
Antoine Bouvier pour MBDA, se sont envolés pour Le Caire pour répondre à sa convocation.
Garantie française
Reste maintenant à financer ce marché. L’Égypte ferait appel aux Émirats Arabes Unis et à
l’Arabie Saoudite. Selon Les Échos, le ministère français des finances aurait accepté que
l’assureur-crédit Coface garantisse les contrats pour environ 50 %. Le Caire avait auparavant
réclamé entre 80 % et 90 % de garantie du montant hors acompte. Le plan de financement
pourrait être bouclé cette semaine, affirme le quotidien économique. Un pool bancaire serait
constitué, rassemblant BNP Paribas, Société Générale, Crédit agricole. La concrétisation de la
vente débuterait avec le versement de l’acompte par l’Égypte, évalué à 500 millions d’euros.
En dépit de ses relations privilégiées avec les États-Unis, l’Égypte est un client modeste mais
historique des industriels de l’armement français. Entre 2009 et 2013, elle a commandé pour
près de 250 millions d’euros d’équipements. L’armée de l’air a acquis son premier Mirage 3
au lendemain de la guerre des six jours, en juin 1967. Elle a aussi été le premier client à
l’exportation du Mirage 2000, pour vingt exemplaires en décembre 1981. Ce prédécesseur du
Rafale était à l’époque qualifié d’invendable…
THEME 3 - 3 : La crise a fortement modifié la consommation des ménages européens Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 6 février 2015
Auteur : Danièle Guinot
Adressé par Jean-Pierre Dussaix
Depuis 2009, les ménages européens ont réduit leurs dépenses de consommation et n'hésitent
plus à comparer et négocier les prix. Ils achètent et vendent également davantage d'objets
d'occasion. La crise a fortement modifié la consommation des ménages européens, fragilisés
par la baisse de leur pouvoir d'achat et la montée du chômage. Plus des deux tiers (73%)
affirment ainsi que leur pouvoir d'achat est sous contraintes et 52% que leur situation
financière s'est dégradée depuis 2009», note l'Observatoire Cetelem de la consommation (1).
«Le pouvoir d'achat reste la préoccupation majeure des Européens, derrière le chômage»,
explique Flavien Neuvy, responsable de l'Observatoire. Ce dernier souligne d'ailleurs qu'en
France les dépenses contraintes sont plus importantes que dans les autres pays européens en
raison du poids de l'immobilier (loyers ou crédit immobilier), représentant entre un quart et un
tiers du budget des ménages en moyenne. Résultat, les Européens consomment moins qu'il y a
cinq ans. La moitié des sondés (52%) avouent avoir réduit leurs dépenses et appris à
davantage maîtriser les achats d'impulsion (56%), les ménages réfléchissant davantage avant
d'acheter. Au cours des cinq dernières années, les ventes de voiture et de textile ont baissé sur
le Vieux Continent. Les Européens n'hésitent pas à décaler les achats non prioritaires et à
différer des achats importants (66%). La baisse du pouvoir d'achat les oblige désormais à
comparer les plus prix plus qu'en 2009 (85% des Français sont dans ce cas), à négocier (59%
des Français) et à acheter «malin» (78% des Français) en privilégiant promotions et achats
«low-cost». La consommation alternative prend d'ailleurs de l'ampleur : 6 personnes sur 10
revendent elles-mêmes des objets et 66% achètent des produits d'occasion. Cette tendance
récente devrait perdurer. D'autant que la consommation sert moins de faire valoir social qu'il y
a cinq ans.
Des acheteurs de plus en plus pressés
Les acheteurs européens sont parallèlement de plus en plus pressés, 37% d'entre eux estimant
déjà passer moins de temps dans les magasins qu'en 2009 et 61% affirmant que leur objectif
est d'aller le plus vite possible. «L'impatience est devenu un phénomène de société», avance
Flavien Neuvy, qui souligne toutefois que les Français consacrent deux fois plus de
kilomètres que dans les années 1980 pour se rendre sur leur travail. Le recours croissant au
«drive» ou aux courses en ligne permet de remédier au manque de temps. La durée passée sur
Internet a ainsi augmenté pour près de la moitié des consommateurs (49%). «Mais le magasin
garde deux atouts de poids : il est synonyme de plaisir et plus encore de qualité», ajoutent les
auteurs de l'étude. «C'est pourquoi, près d'un Européen sur deux (49%) voit d'un bon œil
l'élargissement des horaires d'ouverture des magasins et 33% des Français pensent que
l'ouverture des magasins le dimanche faciliterait leurs achats, leur donnant le temps de se
renseigner, de se faire plaisir en s'assurant qu'ils font le bon choix», ajoutent-ils.
(1) Étude annuelle réalisée entre le 4 novembre et le 2 décembre dans douze pays et auprès
d'un échantillon représentatif de 8719 Européens, dont 3164 Français
THEME 3 - 4 : Le Portugal modernise ses 5 frégates Source, journal ou site Internet : Jane’s
Date : 6 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
La Marine portugaise a planifié la modernisation de ses 5 frégates mais doit ajuster son
programme avec des moyens financiers limités et un impératif : l’augmentation de la
performance de ses navires en fonction de ses stricts besoins. Dans ce contexte, les trois
frégates de classe Vasco Da Gama, mises en service au début des années 1990, bénéficieront
d’une modernisation limitée en raison d’interventions de moindre intensité, contrairement aux
deux autres frégates de classe Bartolomeu Dias qui participent aux opérations de l’OTAN. A
ce titre, ces deux bâtiments bénéficieront d’un nouveau système de positionnement par
satellites, d’un nouveau système de guerre électronique, et d’une modernisation de ses sonars
et de ses systèmes de missiles. Le CMS – Combat Management System – pourrait aussi être
remplacé par une version plus récente développée pour les frégates hollandaises de même
classe. Les trois frégates de classe Bartolomeu Dias bénéficieront entre autre d’une
modernisation des radars, des systèmes de guerre électronique et de nouveaux systèmes pour
la surveillance électro-optique, le positionnement et les communications. La Marine
portugaise a rappelé que ces navires sont déployés sur les côtes ouest de l’Afrique et précisé
que les menaces pour les frégates y étaient moins dangereuses.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Disponibilité des aéronefs Source, journal ou site Internet : Sénat
Date : 6 février 2015
Auteur : question écrite
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Question écrite n° 14709 de M. Stéphane Ravier (Bouches-du-Rhône - NI)
M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la trop faible
disponibilité des aéronefs au sein de nos forces armées, en particulier ceux de la Marine
nationale. Il semble notamment que pour les avions Atlantique 2 de patrouille maritime, seuls
deux ou trois (sur vingt-sept) appareils soient disponibles dans les unités, ceux participant aux
opérations extérieures compris. La multiplication des opérations extérieures ces dernières
années a usé prématurément un grand nombre de matériels entraînant une forte augmentation
des visites techniques calendaires et horaires et un passage plus rapide aux visites de troisième
niveau. Ces dernières, réalisées dans l'atelier industriel de l'aéronautique de Cuers-Pierrefeu,
immobilisent pour une longue durée ces appareils. De fait, la disponibilité de ces appareils
dépend aujourd'hui entièrement de la capacité des techniciens de Cuers, et notamment des
civils de la défense, à augmenter la cadence pour ces révision techniques de troisième niveau.
Il souhaite, d'une part, connaître le taux de disponibilité des aéronefs français et, d'autre part,
les mesures qu'il compte prendre pour accélérer la cadence des visites techniques de troisième
niveau, afin que les équipages de nos forces armées puissent garder leurs qualifications,
s'entraîner et, surtout, répondre aux exigences des opérations déclenchées par le président de
la République.
THEME 4 - 2 : FAA : entraînement d’appontage d’un hélicoptère Puma sur le Germinal Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 6 février 2015
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Du 25 au 31 janvier 2015, l’escadron de transport 68 « Antilles-Guyane » des forces armées
en Guyane s’est entraîné durant plusieurs jours dans la zone Antilles, voyage longue distance,
vol en région montagneuse au-dessus de la montagne Pelée et plus particulièrement, le
maintien des qualifications à l’appontage sur un bâtiment en mer. Le jeudi 29 janvier 2015, la
frégate de surveillance Germinal a appareillé de son port-base de Fort-de-France pour
accueillir l’hélicoptère de l’armée de l’Air, à quelques nautiques des côtes. Guidé à l’approche
par le directeur de pont d’envol, aussi appelé « chien jaune » par la couleur de son uniforme et
l’aboiement de ses ordres, le Puma a réalisé une succession d’appontages (Touch and Go) et
décollages, visant le centre de la grille d’appontage du Germinal. Les « posé -décollé » de
l’hélicoptère ont été annoncés en continue à la radio entre la passerelle (lieu où est conduit le
navire), « l’avia » (l’officier en charge de la coordination entre l’équipage de l’aéronef, la
passerelle et le personnel du pont d’envol), et le « CO » (le central opérationnel de la frégate
qui suit au radar l’évolution en vol de l’aéronef). Les forces armées aux Antilles (FAA)
garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les
départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées
à dominante aéromaritime de premier plan sur le Théâtre Antilles-Guyane, en coordination
avec les forces armées en Guyane
THEME 4 - 3 : Les nouveaux visages de la voltige : lieutenant Lalloué (1/2) Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 6 février 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Depuis le 3 février 2015, le capitaine Caroline Paillier et le lieutenant Victor Lalloué sont
officiellement les nouveaux pilotes de l’équipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA). En
avant-première, nous avons recueilli leurs premières impressions. Premier épisode d’une
rencontre en deux volets : embarquement avec le lieutenant Victor Lalloué !
Quand avez-vous appris votre admission ? Quel a été votre sentiment ?
Lieutenant Victor Lalloué : J’ai été informé assez rapidement, par un appel du capitaine
Fabrice Camliti, directeur de l’EVAA. Ça a été pour moi un grand bonheur ! Je pensais que
c’était loin d’être gagné. Même si j’avais toujours un espoir, je n’y croyais qu’à moitié…
D’où ma surprise et ma joie à l’annonce de mon admission !
Comment avez-vous vécu les sélections ?
C’était un stage très agréable, malgré la pression. L’équipe d’encadrement était sympa et très
disponible, toujours prête à nous aider et à nous donner des conseils. De plus, les notations
étaient très transparentes, ce qui rendait l’ambiance de travail sereine. J’ai également
beaucoup appris du contact avec les autres pilotes postulants.
Pourquoi l’EVAA ?
J’ai toujours été attiré par la voltige aérienne, que je voyais comme une forme de
consécration. J’ai d’ailleurs commencé cette discipline avant même de rejoindre l’institution.
Ensuite, une fois dans l’armée de l’air, je profitais de chaque occasion pour m’y entraîner.
Quelles sont vos prochaines échéances ?
Je dois intégrer l’équipe début mai. L’année 2015 sera surtout consacrée à l’intégration dans
l’équipe, que je suivrai lors des meetings et des compétitions, notamment, je l’espère, lors des
championnats du monde qui auront lieu du 20 au 29 août 2015 à Châteauroux. Dans un
premier temps, je les accompagnerai et leur apporterai mon soutien, tout en poursuivant mon
entraînement. Je ne débuterai vraisemblablement la compétition qu’en 2016.
Parcours du lieutenant Lalloué
Cursus
Avril 2003 : Entrée dans l’armée de l’air
Juillet 2006 : Brevet de pilote de chasse
2007-2009 : Pilote à l’escadron de reconnaissance 1/33 « Belfort », sur Mirage F1 CR
2010-2014 : Pilote à l’escadron de transport 60, à Villacoublay, sur TBM 700
Expérience aéronautique
TB 30 Epsilon : 150h
Alphajet : 200h
Mirage F1 CR : 300h
EMB 121 Xingu : 150h
TBM 700 : 1000h
CAP 10, CAP 20 : 20h
Nombre total d’heures de vol : 2000h
THEME 4 - 4 : Guinée : prise en charge de 2 patients contaminés par le virus Ebola Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 6 février 2015
Auteur : service de santé des armées
Adressé par André Dulou
Les 2 février 2015, le centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry a accueilli
deux patients contaminés par le virus Ébola. Les équipes soignantes se relaient en zone
rouge d’hospitalisation pour leur offrir une prise en charge spécifique.
Chaque patient a été installé en chambre individuelle à usage unique. Un confort que seul le
CTS propose, afin que « chaque malade puisse vivre sa maladie dans la dignité » explique le
médecin en chef Dampierre, directeur médical. L’équipe médicale met un point d’honneur à
rassurer et à soulager ses confrères guinéens. « Il est important de les réconforter et de leur
donner la force de se battre contre la maladie » explique le médecin chef des services
Granier, chef du CTS. Le virus Ebola provoque diarrhées, vomissements et fièvre, hautement
contaminants. L’équipe soignante applique donc toutes les mesures de sécurité lorsqu’elle
entre en zone rouge. Elle intervient par binôme, en équipement de protection individuel (EPI)
étanche, pour une durée limitée à une heure afin d’éviter tout risque de déshydratation et sous
la surveillance d’une webcam reliée au poste de commandement médical. Déchets et EPI sont
ensuite intégralement brûlés en incinérateur par les équipes NRBC du 2erégiment de dragon.
Le CTS est une structure unique de soins destinée à tous les soignants qui risquent leur vie
dans la lutte contre Ébola. 120 militaires français y sont déployés, dont 70 soignants du
service de santé des armées, la plupart issus des hôpitaux militaires.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Libye : l’attaque d’un champ pétrolier fait 11 morts Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 6 février 2015
Auteur : Sofia Ouahib/Agences
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le 4 février, une attaque de grande envergure ciblant un champ pétrolier de Mabrouk,
exploité conjointement par le groupe français Total et la Compagnie nationale libyenne de
pétrole (NOC) fait 11 morts. Si Total a confirmé l’assaut, le ministère français des Affaires
étrangères qualifie l’enlèvement d’un Français en Libye de «rumeur sans aucun fondement».
Treize personnes ont trouvé la mort lors d’une attaque perpétrée, dans la nuit de mardi à
mercredi, contre un champ pétrolier de Mabrouk, au sud de Syrte dans le centre de la Libye,
où le groupe pétrolier français Total détient des parts. Selon Mohamed al-Herari, le porte-
parole de la compagnie nationale pétrolière libyenne, la NOC, «un groupe armé inconnu a
attaqué le champ dans la nuit de mardi à mercredi, mais le personnel a été évacué à temps».
Tous les gardes «ont été égorgés, à l’exception d’un Libyen tué par balle», a déclaré à l’AFP
Hakim Maazzab, un commandant à la tête d’une force chargée de sécuriser les sites pétroliers
dans cette région désertique située à 170 km au sud de Syrte. Le commandant a affirmé que
ses hommes s’étaient rendus à al-Mabrouk après avoir été informés de l’attaque Par ailleurs,
ce dernier a indiqué avoir perdu quatre de ses hommes en plus de quatre autres gardes qui se
trouvaient sur place au moment de l’assaut. De son côté, le porte-parole du gouvernement
français, Stéphane Le Foll, a indiqué qu’«il n’y a pas d’Occidentaux, pas de Français parmi
les victimes».
Djihadiste
Une porte-parole de Total a indiqué, quant à elle, que le groupe avait été informé de l’attaque,
et a ajouté : «compte tenu de la situation sécuritaire en Libye, il n’y a plus aucun personnel de
Total depuis 2013 sur le champ». Alors que l’attaque n’a toujours pas été revendiquée, les
langues se délient. Un porte-parole des forces gardant le site pétrolier — affilié au Premier
ministre, Abdallah Al-Thinni, reconnu par la communauté internationale — a affirmé que les
islamistes étaient responsables de l’attaque Rejoint par une source diplomatique française, qui
assure que l’attaque aurait été menée par une branche locale du groupe djihadiste Etat
islamique. De son côté, l’Observatoire du Moyen-Orient a assuré que des hommes de l’Etat
islamique ont revendiqué mercredi l’attaque qui a eu lieu sur ce champ pétrolier dans la
région sud du Fezzan en Libye. Abou Oussama Al-Barqawi, un homme réputé proche du
groupe Etat islamique, a affirme sur Twitter que l’EI a mené une attaque sur le champ d’Al-
Mabrouk et capturé un Français. Sur son compte twitter, il poste une lettre sur laquelle on lit :
«Ils ont fait prisonniers les directeurs du champ de pétrole, dont deux croisés français. Les
soldats de l’Etat islamique ont également tué tous les membres de la force militaire chargée de
surveiller le champ de pétrole de Mabrouk. Les soldats de l’Etat islamique ont libéré tous les
travailleurs du champ de pétrole après qu’ils se soient repentis. Ils ont pris comme butin tout
l’équipement et les véhicules avant de détruire tout le champ et de se retirer du lieu».
El Gueddafi
L’autre hypothèse avancée, «l’attaque est l’œuvre d’anciens partisans d’El Gueddafi», c’est
du moins ce qu’assure un membre du gouvernement de la Libye — celui qui s’est emparé de
la capitale, Tripoli, et y a installé son propre gouvernement et son propre Parlement. La région
de Syrte, où se trouve le champ pétrolier de Mabrouk, ancien bastion des fidèles à l’ancien
régime de Mouammar El Gueddafi dans le centre de la Libye, est devenu un fief pour des
groupes radicaux comme Ansar Asharia. La zone accueille régulièrement des combattants
étrangers depuis 2011, notamment pour qu’ils s’y entraînent avant d’être envoyés en Irak ou
en Syrie. Par ailleurs, le site d’Al-Mabrouk, situé à 100 km au sud de la ville de Syrte, qui
employait sur place 56 personnes, était à l’arrêt depuis décembre comme de nombreuses
autres installations pétrolières libyennes, les terminaux d’exportation fonctionnant au ralenti.
Des affrontements se sont multipliés autour de ces terminaux pétroliers dans l’est du pays, à la
suite d’une offensive en décembre des milices de Fajr Libya qui contrôlent la capitale et qui
tentent de s’emparer de ces sites stratégiques. Depuis la chute de l’ancien dirigeant libyen
Mouammar El Gueddafi en 2011, le pays, grand producteur de pétrole et membre de
l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est déchiré par les affrontements
armés, et les enlèvements et les assassinats se sont multipliés. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat
espagnol aux Affaires étrangères, Ignazio Ybanez, a affirmé lors d’une rencontre avec le
secrétaire général de la Ligue arabe, élargie aux ambassadeurs arabes et aux délégués des pays
membres de la Ligue que son pays condamne les actes terroristes criminels perpétrés par
l’organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique». Concernant la crise en Libye, ce
dernier a affirmé que son pays soutenait la médiation de l’envoyé des Nations unies pour la
Libye, Bernardino Leon, en vue d’un dialogue entre les parties libyennes annonçant que son
pays préparera avec l’Union africaine la tenue d’une conférence internationale du groupe de
contact sur la Libye au cours des prochains mois.
THEME 5 - 2 : Cameroun : Fotokol sous le choc après l’attaque sanglante de Boko Haram
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 6 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des véhicules blindés de l'armée tchadienne à Fotokol à la frontière camerounaise, dimanche
1er février, trois jours avant l'attaque.AFP PHOTO / STEPHANE YAS
Fotokol est toujours sous le choc deux jours après la contre-offensive lancée par Boko Haram.
La secte islamiste a massacré plusieurs centaines de personnes, majoritairement des civils,
dans cette ville camerounaise frontalière avec le Nigeria. Mardi, l'armée tchadienne avait
franchi la frontière pour combattre en territoire nigérian les islamistes. Boko Haram s'est
vengée. Depuis, la population terrorisée a fui la ville pour se réfugier dans les campagnes.
Jeudi encore, Fotokol comptait ses morts. Plusieurs témoins sur place parlent de plusieurs
centaines de tués, 400 dit-on. L'armée camerounaise, elle, avance le chiffre de 80. Des civils
égorgés, fusillés ou brûlés. Selon un habitant de Fotokol, les premiers assaillants sont arrivés
clandestinement vers 2h du matin, mercredi. « Ils avaient des tenus militaires et parlaient le
Kanori », rapporte un habitant. Durant deux heures, ils ont pris possession de la ville en toute
discrétion. A 4h30 du matin, au deuxième appel de la prière, une seconde colonne est arrivée
par le pont, prenant en tenaille les soldats camerounais qui tenaient ce secteur. Au moins six
d’entre eux sont morts.
Où les assaillants sont-ils partis ?
Jusqu'à 10h, « les hommes de Boko Haram ont tué, tué », raconte cet habitant. Ils sont allés
dans plusieurs mosquées, tuant les fidèles égorgeant l'imam de la grande mosquée. Maison
par maison ils ont ratissé plusieurs quartiers éliminant les hommes, laissant les femmes et les
enfants. Vers 10h du matin seulement, l'armée tchadienne est arrivée de Gamboru, de l'autre
côté de la frontière faisant fuir les islamistes. Reste une question angoissante pour les civils
qui sont restés en ville : Où sont partis les assaillants ? « On les a vus disparaître d'un coup,
ils ne sont pas partis loin », assure cet homme qui explique que Boko Haram a aujourd'hui
des relais partout dans cette région frontalière, faisant régner un véritable climat de terreur.
La Croix-Rouge alerte sur le sort des civils
Les attaques de Boko Haram et les combats qui s'en suivent n'épargnent pas les populations
civiles. Le nord du Cameroun qui concentre le gros des opérations est sinistré. L'association
des sociétés de la Croix-Rouge d'expression française, hispanophone et lusophone qui tient
son assemblée générale à Libreville débat sur le volet humanitaire de cette crise. Selon la
Croix-Rouge, il y a six mois, la région de l'extrême nord du Cameroun comptait déjà 48 000
réfugiés nigérians et 30 000 déplacées internes. Il n'y a pas de statistique sur la situation
actuelle, mais le représentant régional de la Croix-Rouge en Afrique centrale, Denis Duffeau,
basé à Yaoundé, décrit une situation catastrophique : « Nous pouvons dire que les deux
régions nord et extrême nord du Cameroun sont affectées totalement et sinistrées par ce qui
se passe ». La Croix-Rouge est particulièrement inquiète suite à l'intensification des attaques
de Boko Haram et la riposte des armées camerounaise et tchadienne. Les populations
deviennent plus vulnérables et manquent de tout. « Les besoins sont très primaires comme
manger, dormir, le froid, mais aussi un support psychologique », détaille Denis Duffeau.
Aujourd'hui, la Croix-Rouge prépare une demande d'aide internationale pour couvrir les
besoins de ces populations durant les six prochains mois : « Nos moyens sont limités et nous
avons besoin de la communauté internationale pour nous appuyer dans cette action
essentielle pour la survie de ces populations », rappelle Denis Duffeau.
THEME 5 - 3 : Avec les patrouilles de police à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite Source, journal ou site Internet : CNN (Courrier International)
Date : 6 février 2015
Auteur : Nic Robertson
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Ici passent illégalement de la drogue, des armes et des milliers de personnes : 800 km de
frontière séparent l'Arabie Saoudite du Yémen. Ryad investit des milliards pour tenter
d'endiguer le trafic vers un voisin qui sombre dans le chaos.
Photo : CNN
Alors que l'Arabie Saoudite pleurait le roi Abdallah (en janvier), les événements survenus
plus au Sud ont souligné l'importance du pays pour les leaders occidentaux. Les rebelles
houthis [chiites] ont pris le contrôle de la capitale yéménite et l'emprise d'Al-Qaida dans la
péninsule Arabique (Aqpa) s'est resserrée. La frontière entre le Yémen et l'Arabie Saoudite
s'étend sur environ 800 km. Sur la côte, à Jizan, un coin de verdure dans ce pays désertique, la
situation est extraordinaire. Nos camions serpentent tant bien que mal sur les nouveaux
chemins creusés dans la roche. Les villages s'accrochent désespérément à leurs sommets.
Aucune barrière ne va aussi loin. Les gardes-frontières ne sont pas nombreux.
Trois milliards de dollars pour de nouvelles mesures de sécurité
Sur les contreforts, les contrôles sont plus efficaces. Et il faut qu'ils le soient : Aqpa saisira la
moindre opportunité qui lui sera offerte d'exporter la terreur. Les membres de la famille
royale sont des cibles de choix et l'organisation est capable de parcourir des distances
incroyables pour les atteindre. Il y a quelques années, son meilleur fabriquant de bombes en
avait dissimulé une "dans l'anus de son frère". Elle avait explosé lorsque celui-ci avait
rencontré un membre de la famille royale. Les Saoudiens dépensent presque trois milliards de
dollars pour mettre en place de nouvelles mesures de sécurité à leurs frontières. Les miradors
équipés d'imagerie thermique et de caméras surveillent des kilomètres et des kilomètres de
barbelés. Un grand nombre de personnes et d'énormes quantités de drogue franchissent la
frontière chaque jour. A notre premier passage, nous avons vu deux hommes se faire arrêter,
puis un autre, puis tous les passagers d'une camionnette. L'un d'eux n'avait que 11 ans. Les
gardes-frontières affirment avoir intercepté le nombre stupéfiant de 42 000 personnes, rien
qu'au cours de ces trois derniers mois.
N'importe qui pourrait être un terroriste
Nous avons vu trois garçons se faire arrêter alors qu'ils faisaient passer clandestinement des
paquets de khat [ou qat], une plante aux effets narcotiques. A eux trois, ils transportaient une
trentaine de kilos de feuilles. L'un des garçons, âgé de 10 ans, m'a dit que les barons de la
drogue le payaient 50 dollars pour en faire passer 10 kg de l'autre côté de la frontière, qu'il
s'était fait prendre, que plus tard on l'avait reconduit à la frontière, mais qu'il savait déjà qu'il
recommencerait. Le flux d'infiltrés que nous avons observé était constant. Des tonnes de
feuilles de khat ont été entassées dans la guérite des gardes. Pire, des armes et des munitions
ont également été introduites clandestinement. Selon nos informations, 2 562 armes ont été
saisies ces trois derniers mois. Les Saoudiens savent qu'ils ne peuvent ignorer ce problème.
N'importe laquelle des milliers de personnes qu'ils interceptent pourrait être un terroriste. L'un
des tueurs de Charlie Hebdo [le 7 janvier 2015], Cherif Kouachi, se serait introduit au
Yémen, tout près de la frontière avec l'Arabie Saoudite. Alors que le Yémen est en train de
sombrer, endiguer ici cette marée humaine sera de plus en plus difficile.
THEME 5 - 4 : Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 6 février 2015
Auteur : Christophe Châtelot
Adressé par Elie Billaudaz
Des soldats tchadiens, aux abords de la ville de Gamboru, reprise à la secte islamiste Boko
Haram, le 3 février. MARLE / AFP
Le 17 janvier, répondant à l’appel du président camerounais Paul Biya, des troupes
tchadiennes franchissent la frontière camerounaise pour combattre le groupe djihadiste
nigérian Boko Haram. Puis le 3 février, l’armée tchadienne a pénétré en territoire nigérian
pour prendre le contrôle de la ville de Gamboru, rapidement reprise à la secte islamiste.
Aux origines de l’engagement tchadien
Depuis plusieurs mois déjà, le président tchadien alertait la communauté internationale sur les
risques très sérieux de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences
commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Une menace dont
l’ampleur semblait alors sous-évaluée, diluée dans l’émoi provoqué par l’enlèvement de
plusieurs centaines de jeunes filles, le 14 avril à Chibock, et les vidéos outrancières du chef de
la secte, Aboubakar Shekau. Dès 2014, le Tchad avait donc renforcé sa présence militaire aux
frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko Haram multipliait les offensives
dans le nord-est du Nigeria et au nord du Cameroun. Mais le facteur déclencheur de
l’engagement tchadien correspond à la prise de la ville nigériane de Baga par les djihadistes
au début du mois de janvier. Boko Haram met alors en déroute les soldats nigérians stationnés
sur place. Symboliquement, les islamistes s’emparent de la base qui devait accueillir la
Multinational joint task force (MNJTF) créée en 2014 par le Tchad, le Niger et le Nigeria et
destinée à lutter contre Boko Haram. Dorénavant, la secte est physiquement présente à la
frontière tchadienne, certes sur l’autre rive du lac Tchad. A une centaine de kilomètres plus au
sud, les incursions répétées des djihadistes au nord du Cameroun menacent directement la
capitale tchadienne N’Djamena, distante de quelques kilomètres seulement.
Les raisons économiques de l’intervention
Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les actions de Boko Haram ont un impact très lourd
sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du
pétrole et le chaos chez ses voisins centrafricains et libyens. L’un des objectifs centraux de
l’intervention tchadienne consiste donc à dégager les passages frontaliers et les axes de
circulation vitaux pour le Tchad. L’insécurité dans le nord-est du Nigeria a en effet quasiment
stoppé, depuis un an et demi, le commerce (exportation de bétail sur pied, importations de
biens de consommation) à destination de ce pays. Ces échanges qui passaient par le lac Tchad
à bord de grandes pirogues doivent dorénavant emprunter une longue route de contournement
par le Niger. L’augmentation des coûts de transport se répercute sur les prix à la
consommation. Simultanément, la chute du commerce prive l’Etat d’importantes recettes
douanières. Plus au sud, la propagation de la zone d’influence islamiste au nord du Cameroun
menaçait donc le Tchad d’étouffement. Peu avant de passer à l’offensive, N’Djamena
redoutait en effet une attaque sur Maroua, la grande ville de l’extrême nord camerounais. Un
tel scénario aurait signifié la fermeture de la route transnationale N’Djamena-Kousseri-
Maroua, qui relie la capitale tchadienne au port camerounais de Douala, son principal
débouché maritime par où transite la majeure partie des approvisionnements destinés au sud
du pays.
Quelle est la taille du contingent tchadien
Le 17 janvier, des soldats tchadiens, commandés par le général Ahmat Darry Bazine,
franchissent la frontière camerounaise à l’appel du président camerounais Paul Biya.
N’Djamena ne fournit pas de détails sur la nature de ce déploiement. Mais selon plusieurs
sources, il comporterait trois régiments de 800 hommes chacun, appuyés par des hélicoptères
de combat MI-24 et 400 véhicules, dont des blindés. Dans le même temps, plus au nord, le
Tchad a massé des troupes (commandées par Mahamat Idriss Déby Itno, le propre fils du
président) à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de
Boko Haram. Selon l’AFP, un contingent d’environ 400 véhicules et des chars est positionné
de Mamori à Bosso, deux bourgades de l’est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par
une rivière, la Komadougou Yobé. Leur mouvement vers le sud permettrait de prendre les
islamistes en tenaille
Pourquoi le Nigeria a fini par accepter l’intervention du Tchad ?
Après avoir longtemps rejeté toute ingérence étrangère, les autorités nigérianes, qui n’arrivent
pas à enrayer seules l’expansion militaire de Boko Haram, estiment dorénavant que la
présence de troupes tchadiennes sur son sol ne remet pas en cause « l’intégrité territoriale du
Nigeria ». Contrairement au Cameroun, dont les forces protégeant Fotokol depuis des mois
sont restées sur leurs positions, le Tchad, étant membre avec le Nigeria et le Niger de la
Multinational joint task force (MNJTF), bénéficie d’un « accord de poursuite » de Boko
Haram en territoire nigérian. Le président tchadien Idriss Déby Itno a clairement dit que
l’objectif est la« libération » de la ville nigériane de Baga, tombée début janvier. A
N’Djamena, des sources sécuritaires n’excluent pas de pousser jusqu’aux faubourgs de
Maiduguri, l’ancien fief de Boko Haram, cible aujourd’hui d’attaques répétées par les
islamistes.
La lutte contre Boko Haram se régionalise
A l’issue du sommet d’Addis Abeba des 30 et 31 janvier, l’Union africaine a adopté le
principe du déploiement d’une force africaine de 7 500 hommes destinés à combattre le
groupe djihadiste. Ce contingent devrait regrouper des soldats du Cameroun, du Tchad, du
Niger, du Nigeria et du Bénin. Si le principe de ce déploiement a été retenu, il reste encore à
finaliser la stratégie de combat contre Boko Haram, la chaîne de commandement ainsi que le
calendrier. Sans précision sur la date, l’Union Africaine (UA) a par ailleurs annoncé qu’elle
saisira ensuite le Conseil de sécurité de l’ONU afin de « conférer à la force la légalité et la
légitimité internationales, ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le
terrain ». En clair : des financements internationaux. Sans attendre, le Niger devrait envoyer
prochainement des troupes au Nigeria. Pour ce faire, le Parlement doit se réunir, lundi
9 février, pour autoriser l’envoi de troupes dans ce pays voisin. Aucun détail n’a été fourni sur
le nombre de soldats mobilisés ni sur la date de leur déploiement.
La France aux premières loges
L’armée française est géographiquement aux premières loges dans cette crise. C’est en effet à
N’Djamena que Paris a installé, en août 2014, le quartier général de son opération Barkhane.
Pourtant, le ministère de la défense rappelle qu’il n’est pas question d’envoyer des soldats au
Nigeria. Barkhane, avec ses 3500 hommes, est destinée à lutter contre le terrorisme dans la
bande sahélo-saharienne pas contre le djihadisme nigérian, rappelle-t-on au ministère de la
défense. Paris soutient cependant l’action tchadienne avec des missions de reconnaissance au-
dessus du Tchad et du Cameroun. Une cellule de coordination et de liaison du renseignement
a d’ailleurs été créée à N’Djamena. Elle doit permettre aux états-majors du Niger, du Tchad et
de la France de partager du renseignement. Par ailleurs, la France participe à la Cellule
régionale de fusion du renseignement, mise en place à Abuja le 11 octobre 2014. L’objectif
était alors la libération des jeunes otages de Chibok.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Guantanamo, outil de propagande djihadiste Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 6 février 2015
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Pour le président américain Barack Obama, c'est un argument de plus pour demander la
fermeture de la prison de l'enclave cubaine de Guantanamo Bay.
Barack Obama a promis de faire fermer la prison de Guantánamo. © AFP PHOTO / Jim
WATSON L'administration Obama a établi que la prison de Guantánamo, sur l'île de Cuba,
servait "indéniablement" d'outil de propagande pour les djihadistes et devait de ce fait
"impérativement" être fermée. "Ce n'est pas une coïncidence" que les vidéos d'exécutions du
groupe État islamique (EI) montrent les victimes en combinaison orange, symbole de
Guantánamo, a déclaré jeudi Brian McKeon, adjoint du secrétaire américain à la Défense, lors
d'une audition parlementaire sur l'avenir de la prison située sur l'enclave cubaine de
Guantánamo Bay. Guantánamo "se retrouve indéniablement" dans la propagande islamiste, a
confirmé Nicholas Rasmussen, directeur du Centre national du contre-terrorisme (NCC), en
citant pèle-mêle les messages d'EI, mais aussi d'al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa),
ou encore le chef d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri qui "continue de faire référence à
Guantánamo dans ses communications avec les membres d'al-Qaida à travers le monde". La
prison, que le président Barack Obama a promis de fermer, a compté près de 800 détenus
soupçonnés de djihadisme en treize ans. La plupart sans inculpation ni procès. Il en reste 122
aujourd'hui, dont 54 approuvés pour transfert que les autorités américaines s'efforcent de
libérer au plus vite. "Le président (Obama) a déterminé que fermer le centre de détention est
un impératif de sécurité nationale" en raison de son "utilisation par les extrémistes violents
pour provoquer les populations locales", a insisté Brian McKeon, devant des républicains
récalcitrants. "Ce n'est pas une coïncidence que les récentes vidéos d'EI montrant la mort
barbare d'un pilote jordanien brûlé vif et l'exécution sauvage d'un otage japonais montrent à
chaque fois la victime portant une combinaison orange, généralement réputée pour être le
symbole du centre de détention de Guantánamo", a-t-il plaidé. Toutes les victimes de l'EI
avant leur décapitation portaient également ces combinaisons orange. Elles avaient été
revêtues par les premiers prisonniers arrivés à Guantánamo en janvier 2002, mais sont
aujourd'hui réservées aux détenus récalcitrants.
"Les islamistes n'ont pas besoin d'excuse"
Face à l'administration démocrate, une poignée de sénateurs républicains a entrepris, derrière
John McCain, le rival malheureux de Barack Obama, de bloquer la libération des détenus et
donc la fermeture de la prison, par une proposition de loi. Ils agitent le spectre de la récidive
de certains détenus une fois libérés et considèrent ce risque bien plus élevé que celui d'une
radicalisation. "Les islamistes n'ont pas besoin d'excuse pour attaquer les États-Unis", a ainsi
fustigé le sénateur républicain Tom Cotton. "Ils nous attaquent pour qui nous sommes", a-t-il
dit, en énumérant les attaques perpétrées avant l'ouverture de Guantánamo, au premier rang
desquelles le 11 septembre 2001. Dire que c'est une question de "sécurité pour des raisons de
propagande est un prétexte pour justifier une décision politique", a lancé l'élu de l'Arkansas. Il
juge "qu'il y a trop de lits et de cellules vides maintenant et qu'on devrait y envoyer plus de
terroristes pour y être interrogés". "Ils peuvent bien pourrir en enfer jusqu'au dernier. Mais
tant que ce n'est pas possible, ils peuvent bien pourrir à Guantánamo Bay", a-t-il lancé,
plongeant la salle dans un lourd silence. Après toutes ces années, il est "évident que ceux qui
sont toujours à Gitmo sont probablement les plus dangereux", a renchéri son acolyte Bill
Graham, qui juge que le processus de révision de la situation de chaque détenu est "motivé
politiquement" pour vider la prison plus vite. Outre les 54 détenus déjà jugés libérables, 58
doivent passer devant un comité qui peut également autoriser leur rapatriement ou leur
transfert dans un pays tiers. "Il y a certainement un risque à libérer", a reconnu Brian
McKeon, mais il préfère insister sur la conviction d'une quarantaine de responsables militaires
que Guantánamo sert bien "d'outil de propagande et inspire le recrutement de nouveaux
terroristes". Certes, pour l'instant, "nous jugeons purement sur la base d'éléments
anecdotiques", a admis Nicholas Rasmussen. "Guantánamo est l'un des messages de
radicalisation, et certainement pas le seul (mais nous considérons que) le bénéfice pour la
sécurité nationale de la fermeture de Guantánamo dépasse le risque" de récidive.
THEME 6 - 2 : La Libye abroge la Loi sur l’isolement politique Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 5 février 2015
Auteur : Nadia Radwan
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Lundi 2 février, le parlement de Libye a voté la suspension de la loi controversée sur
l'isolement politique. Alors que certains députés ont souligné la nécessité d'étendre cette loi à
d'autres secteurs du régime Kadhafi, d'autres ont appelé à l'annuler purement et simplement,
expliquant qu'elle ruinait la politique du pays et provoquait des conflits sanglants. Pour de
nombreux observateurs, cette loi est l'œuvre des Frères musulmans, car les partis et blocs qui
composaient le Congrès général national (CGN) sortant l'avaient imposée de force aux
députés au mois de mai dernier. Les Frères musulmans cherchaient à exclure les mouvements
politiques civils et nationaux sous le prétexte qu'ils avaient travaillé avec le régime Kadhafi.
[AFP/Mahmud Turkia] Certains députés libyens accusent la loi sur l'isolement politique
d'avoir contribué à la violence de la période post-révolution. Le porte-parole de la Chambre
des représentants, Farj Buhashem, a annoncé que l'assemblée avait choisi d'abroger la loi
d'isolement politique dans son ensemble au terme d'un mois de débats. "Une commission sur
l'intégrité et le patriotisme a été formée, et a exclu de nombreux symboles de l'ancien régime,"
a déclaré Buhashem à akhbarlibya24.com. "Lorsque l'État sera construit, avec toutes ses
institutions, les auteurs de crimes contre le peuple libyen seront punis, et il leur sera interdit
de prendre part à la politique." "Ceux qui seront jugés innocents par les tribunaux seront
autorisés à participer à la construction de l'État," a-t-il confirmé. "En ce qui concerne les
membres de la famille de Kadhafi, une fois l'État construit, ils seront poursuivis et on
réclamera leur rapatriement en Libye. Ils seront traduits en justice afin de rendre des comptes
pour les actes qu'ils ont commis contre cette société." Salah Nejim, journaliste, estime que
cette loi n'a été appliquée que dans certains secteurs, et que certains noms ont été exclus. "Je
la compare à l'expérience de la dé-baassification en Irak, qui n'a apporté que problèmes et
catastrophes dans le pays. Nous devons simplement appliquer la loi et poursuivre en justice
tous les auteurs de crimes contre le peuple libyen;" a expliqué Nejim. Pour Hamdi al-Salehin,
employé de 43 ans, l'isolement politique était inutile et, de plus, cette loi avait été adoptée à
une époque où l'État avait besoin d'informations et de compétences. "Après l'isolement sont
survenues l'exclusion et la mise à la retraite forcée des officiers de l'armée, ainsi que
l'expulsion non annoncée de diplomates et d'ambassadeurs qui avaient soutenu la révolution
de février. Point final", a-t-il ajouté. "Quant à la décision du parlement, même si elle est
arrivée un peu tard, elle a porté un coup à ceux qui ont fait du tort à notre nation et au peuple.
J'espère que ceci sera bénéfique pour le pays, qui a enterré nombre de ceux qui aimaient la
Libye." "Bref, nous devons encore mettre en place un haut conseil militaire indépendant des
tensions politiques, comme de nombreux pays," a conclu al-Salehin. Un sentiment partagé par
Ahmed Mohamed, 48 ans, employé : "je suis soulagé par l'abrogation de cette loi, qui avait
été promulguée par le CGN sortant. Les Frères musulmans cherchaient seulement à empêcher
les cadres et les professionnels libyens des secteurs de l'administration et de la politique de
parvenir aux plus hauts postes de l'État, puisqu'ils voulaient les monopoliser." "Le concept de
cette loi était contraire au principe de justice, en premier lieu," a indiqué Ali Abrik,
journaliste. "Une sanction visant à empêcher un citoyen de prendre part à la vie politique doit
émaner d'un tribunal, et non d'une autre instance comme une assemblée législative, qui est
censée gouverner le pays avec le corps judiciaire et l'exécutif. Un tribunal juste ne prononce
un jugement qu'après un procès équitable."
THEME 6 - 3 : Des ours dans la Manche Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 6 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
En pénétrant dans la Flight Information Region (FIR) britannique la semaine dernière, des Tu-
95 Bear (ours) russes ont franchi une étape supplémentaire dans la stratégie de provocation-
tension décidée par Vladimir Poutine. Dernier exemple d’une volonté de présence, depuis des
semaines, avec les sous-marins en mer Baltique ou les multiples survols sur et autour de
l’Europe du Nord. Les Bear, qui avaient décollé de Russie, ont évité les FIR françaises de
Brest et Paris. Ce qui explique les réactions de Londres — envol d’Eurofighter et convocation
de l’ambassadeur russe —, alors que Paris, sans être vraiment silencieux — des messages aux
appareils russes pour leur rappeler les «procédures» —, n’a pas bougé sur le plan
diplomatique. Un silence étonnant. Sans confirmer leur présence, Moscou a démenti que ses
appareils à long rayon d’action étaient porteurs d’armes nucléaires. Cette «stratégie de la
provocation» autour de l’Europe complète celle menée en Ukraine, permettant à Poutine de
voir jusqu’où il peut aller… Les capitales européennes savent que c’est du matériel russe et
des conseillers militaires russes sur zone qui permettent aux «insurgés» de faire bien mieux
que résister face à une armée ukrainienne mal équipée, de grignoter du territoire puis, après
avoir fait sauter le verrou de Marioupol, s’assurer un corridor terrestre jusqu’à la presqu’île de
Crimée. Faisant ainsi de la mer Azov une mer russe. Et s’assurant un passage terrestre — de
plus de 200 kilomètres — pour ravitailler la Crimée, ce qui n’est aujourd’hui possible que par
voie maritime, ce qui est lent et… coûteux. Et la présence, côté russe, le long de la frontière,
de concentration de troupes estimées à 50 000 hommes et de 200 blindés lourds est là pour
rappeler la puissance — en réserve — dont éventuellement pourraient disposer les «insurgés».
En étalant dans le temps — et l’espace — son aide et ses provocations, Moscou, qui utilise les
sanctions comme la preuve d’une sorte de complot contre «le peuple russe agressé», gagne du
temps. Et en évitant que les discussions de Minsk aboutissent à un résultat durable, Poutine
veut éviter de vraies discussions-négociations et s’assurer ainsi un «gain territorial»
irréversible : créer à l’Est de l’Ukraine une sorte de Transnistrie «utile». Jouant au passage sur
les contradictions européennes, les hésitations américaines, pour éviter que le matériel
nécessaire pour que l’armée ukrainienne, mal formée, mal équipée, puisse faire pièce aux
forces qui lui sont opposées. Forme nouvelle d’une quasi guerre civile faussement
asymétrique — des insurgés contre une armée —, les combats qui se déroulent dans l’Est de
l’Ukraine semblent «sans issue». Niant être directement impliqué, Poutine peut pourtant
difficilement «reculer». D’autant qu’il n’a pas la certitude que soit décidée, et devienne
effective, une aide véritable en matériel pour renforcer l’armée ukrainienne. Et que la
diplomatie prend du temps. Beaucoup de temps…
THEME 6 - 4 : Pour les internautes chinois, fini l’anonymat Source, journal ou site Internet : Courrier International
Date : 6 février 2015
Auteur : Zhang Zhulin
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Pékin va désormais imposer aux internautes chinois de livrer leur vrai nom. Pour nombre
d'entre eux il s'agit surtout de censure et de contrôle supplémentaire de la liberté d’expression.
Dessin de Stephff Droits réservés
A partir du 1er mars 2015, les 650 millions d'internautes chinois devront donner leur vrai nom
lorsqu'ils créeront un blog ou un compte sur les forums ou les réseaux sociaux comme Weibo
et Wechat. Le Bureau national de l'information sur Internet a en effet publié le 4 février un
"règlement sur l'identité des comptes Internet" prévoyant cette mesure.
Affichage au choix
Ce nouveau règlement, annoncé depuis plusieurs années, doit répondre aux "dix problèmes
majeurs de l'Internet chinois" identifiés par le Bureau, selon le site officiel Renmin Wang.
Entre autres : "l'usurpation de la qualité d'organisme du Parti ou de l'Etat pour fourvoyer
l'opinion ; la diffusion de fausses informations au nom d'un média existant ; la propagation
d'images et de contenus pornographiques par le nom et l'avatar de l'utilisateur ; la diffusion
d'informations illégales". Le principe sera désormais l'inscription sous son vrai nom, avec le
choix d'un affichage du vrai nom ou d'un pseudonyme au gré de l'utilisateur, ce qui respecte
sa volonté, justifie un responsable du Bureau. Pour Xu Feng, responsable de l'Administration
des réseaux mobiles du Bureau national de l'information sur Internet, plus de 80 % des
utilisateurs du site de messagerie instantanée Wechat sont déjà inscrits sous leur vrai nom, et
plus de 90 % pour les autres outils de même type, rapporte le journal pékinois Xinjing Bao.
Quelles garanties pour la liberté d'expression ?
A l'opposé, pour Liu Xiaoyuan, célèbre avocat chinois défenseur des droits de l'homme cité
par le quotidien taïwanais Tsuyu Shihpao (Liberty Times) : "L'absence de critères cohérents de
ce règlement risque de faciliter la répression de la liberté d'expression par les autorités
chinoises." L'introduction de cette nouvelle réglementation inquiète les internautes, mais pas
uniquement. Le Chongqing Chenbao, journal du matin de la ville de Chongqing, argue ainsi
dans un éditorial que "le régime du vrai nom est une épée à double tranchant car il peut
provoquer de graves effets secondaires, comme la révélation involontaire de l'identité des
internautes, des représailles entre internautes en désaccord, l'augmentation des inscriptions
avec une fausse identité, etc." De leur côté, les médias officiels essayent de calmer la
controverse. Ainsi, l'éditorialiste du site d'information juridique Fazhi Wang, Zhu Wei,
justifie ce règlement : "Certaines personnes s'inquiètent peut-être du fait que la liberté
d'expression sur le web soit restreinte par le système de déclaration du vrai nom. En fait, c'est
mal le comprendre." Selon lui, "le régime du vrai nom ne limitera pas la liberté d'expression,
mais favorisera au contraire le développement de l'expression sur le web".
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Pourquoi j’ai démissionné du lycée Averroès Source, journal ou site Internet : Libération
Date : 6 février 2015
Auteur : Soufiane Zitouni Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Soufiane Zitouni raconte ses difficultés suite à la publication de sa tribune intitulée «Le
Prophète est aussi Charlie», ainsi que son quotidien durant les cinq mois passés au sein de ce
lycée. Depuis la rentrée 2014, Soufiane Zitouni enseigne au lycée Averroès, établissement
privé musulman, sous contrat avec l’Etat, situé à Lille. Le 15 janvier, il publiait dans
Libération une tribune intitulée «Le Prophète est aussi Charlie» dans laquelle il concluait «le
prophète de l’islam, Mohamed, pleure avec nous toutes les victimes innocentes de la barbarie
et de l’ignorance, et demande à Allah le pardon pour les nombreuses brebis égarées se
réclamant de sa religion alors qu’elles n’ont toujours pas compris l’essentiel de son message.»
Il raconte ici ses difficultés suite à la publication de ce texte, ainsi que son quotidien durant
les cinq mois passés au sein de ce lycée. Depuis deux semaines, démissionnaire de son poste,
Soufiane Zitouni est en arrêt maladie. D’origine algérienne, il se réclame du soufisme, un
courant ésotérique de l’islam moins attaché au caractère prescriptif de la religion, privilégiant
une voie intérieure. Pendant une vingtaine d’années, il a enseigné dans des établissements
catholiques et souhaite favoriser le dialogue interreligieux, tout en prônant un Islam plus
ouvert et fraternel. Depuis la publication de mon texte intitulé «Aujourd’hui, le Prophète est
aussi Charlie» dans Libération le 15 janvier, il y a eu quelques «rebonds» dans ma vie, et
certains d’entre eux, très négatifs, m’ont mené à démissionner du lycée musulman Averroès
de Lille, lycée sous contrat avec l’Etat où j’ai tenté d’exercer durant cinq mois éprouvants
mon métier de professeur de philosophie. J’ai reçu de nombreux soutiens et remerciements
après la publication de ce texte, certains m’ont même parlé de «courage». Mais pour moi,
prendre la plume pour faire entendre ma voix en tant que citoyen français de culture islamique
après les horribles attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher était surtout de l’ordre du
devoir. Or, le jour même de la publication de ce texte, un proche de la direction de mon lycée
vint m’interrompre en plein cours pour me dire en catimini dans le couloir attenant à ma
classe : «Il est très bien ton texte, je suis d’accord avec toi sur le problème des musulmans qui
manquent d’humour et de recul par rapport à leur religion, mais tu dois savoir que tu vas te
faire beaucoup d’ennemis ici, et je te conseille de regarder derrière toi quand tu marcheras
dans la rue…». Par la suite, un enseignant décida d’afficher une photocopie de mon texte en
salle des professeurs. Bien mal lui en prit ! Ma pauvre tribune libre sera retirée plusieurs fois
du tableau d’affichage «Vie de l’établissement» par des collègues musulmans furieux qui
crieront au sacrilège ! Puis le 20 janvier, un professeur du lycée, proche des frères Tariq et
Hani Ramadan, publia une sorte de «réplique» sur le site «L’Obs Le plus». Dans cette tribune,
il incrimina mon manque de raison, et tira à boulets rouges sur Charlie Hebdo en affirmant
que ce journal «cultive l’abject» et qu’il «concourt, chaque jour, à la banalisation des actes
racistes» (sic). Voilà donc ce que pensait un «représentant» du lycée Averroès d’un journal
qui venait d’être attaqué tragiquement par des terroristes au nom d’Al Qaeda ! Pas étonnant
alors que certains de mes élèves m’aient affirmé en cours que les caricaturistes de Charlie
Hebdo assassinés l’avaient bien cherché, voire mérité… Et évidemment, nombre d’élèves me
tiendront exactement le même discours que mon «contradicteur» : «vous n’auriez jamais dû
écrire dans la presse que le Prophète est aussi Charlie !», «c’est un blasphème !», «vous
léchez les pieds des ennemis de l’islam !», etc. Ce texte sera ensuite affiché à côté du mien en
salle des professeurs, par souci du «débat démocratique», a-t-on essayé de me faire croire…
J’ai commencé à enseigner la philosophie au lycée Averroès en septembre 2014. Bien qu’on
m’ait prévenu que cet établissement était lié à l’Union des Organisations Islamiques de France
(UOIF), réputée proche de l’idéologie de Frères Musulmans, j’ai tout de même voulu tenter
cette expérience en espérant pouvoir travailler dans l’esprit du grand philosophe Averroès, et
donc contribuer, à ma mesure, au développement sur notre territoire national d’un islam
éclairé par la raison, comme le philosophe andalou du XIIe siècle a tenté de le faire lui-même
de son vivant. Mais en cinq mois de travail dans ce lycée, mon inquiétude et ma perplexité
n’ont fait que s’accroître jusqu’à l’épilogue que fut cette réaction incroyable à un texte dont le
tort principal aux yeux de mes détracteurs était sans doute d’être intitulé : «Aujourd’hui, le
Prophète est aussi Charlie»… Pour vous donner une première idée de l’illusion qui fait office
d’image positive dans la vitrine publique de ce lycée, je vais vous relater ma première
mauvaise surprise : la direction m’a confié des élèves de seconde pour deux heures
hebdomadaires d’enseignement d’exploration en «Littérature et Société», alors en tant que
professeur de philosophie, j’ai décidé de travailler avec eux sur un projet que j’ai nommé
«L’esprit d’Averroès» afin de leur faire découvrir celui qui a donné son nom à leur lycée.
Mais quelle n’a pas été ma surprise de constater que sur les rayons du CDI de cet
établissement, il n’y avait ni livres du philosophe andalou, ni livres sur lui ! En revanche, j’y
ai trouvé des ouvrages des frères Ramadan, très prisés dans ce lycée… J’ai dû alors me
rabattre sur des bibliothèques municipales de Lille pour pouvoir commencer mon travail.
Pendant mes cours de philosophie avec mes quatre classes de terminale, les désillusions ont
continué. Tout d’abord, le thème récurrent et obsessionnel des Juifs… En plus de vingt années
de carrière en milieu scolaire, je n’ai jamais entendu autant de propos antisémites de la
bouche d’élèves dans un lycée ! Une élève de terminale Lettres osa me soutenir un jour que
«la race juive est une race maudite par Allah ! Beaucoup de savants de l’islam le disent !»
Après un moment de totale sidération face à tant de bêtise, j’ai rétorqué à l’adresse de cette
élève et de toute sa classe que le Prophète de l’islam lui-même n’était ni raciste, ni antisémite,
et que de nombreux textes de la tradition islamique le prouvaient clairement. Dans une classe
de terminale ES, un élève au profil de leader, m’a soutenu un jour en arborant un large sourire
de connivence avec un certain nombre de ses camarades, que les Juifs dominent tous les
médias français et que la cabale contre l’islam en France est orchestrée par ce lobby juif très
puissant. Et j’ai eu beau essayer de démonter rationnellement cette théorie du complot
sulfureuse, rien n’y a fait, c’était entendu : les Juifs sont les ennemis des musulmans, un point
c’est tout ! Cet antisémitisme quasi «culturel» de nombre d’élèves du lycée Averroès s’est
même manifesté un jour que je commençais un cours sur le philosophe Spinoza : l’un d’entre
eux m’a carrément demandé pourquoi j’avais précisé dans mon introduction que ce
philosophe était juif ! En sous-entendant, vous l’aurez compris, que le signifiant «juif» lui-
même lui posait problème ! Autre cause de grosses tensions avec mes élèves : ma prétendue
non-orthodoxie islamique ! Car évidemment, en tant que professeur de philosophie de culture
islamique travaillant dans un lycée musulman, il m’arrivait régulièrement d’établir des
passerelles entre mon cours et certains passages du Coran ou de la Sunna (un ensemble
d’histoires relatant des propos et des actes du Prophète). Mais j’ai été agressé verbalement par
des élèves qui considéraient que je n’avais aucune légitimité pour leur parler de la religion
islamique, et de surcroît dans un cours de philosophie ! J’avais beau leur dire que c’était
précisément la grande idée du philosophe Averroès que de considérer qu’il ne pouvait y avoir
de contradiction entre la vérité philosophique et la vérité coranique, rien n’y faisait. Et puis il
y avait les thèmes et les mots tabous… La théorie darwinienne de l’évolution ? Le Coran ne
dit pas cela, donc cette théorie est fausse ! J’avais beau me référer au livre de l’astrophysicien
Nidhal Guessoum, Réconcilier l’islam et la science moderne dont le sous-titre est justement
l’Esprit d’Averroès ! [Aux Presses de la Renaissance, ndlr], qui affirme avec de très solides
arguments scientifiques et théologiques que la théorie de l’évolution est non seulement
compatible avec le Coran, mais que plusieurs versets coraniques vont dans son sens, rien n’y
faisait non plus. Le mot «sexe» lui-même pouvait être tabou. Un jour, une élève (voilée) qui
s’était proposée pour lire un texte de Freud, refusa de prononcer le mot «sexe» à chacune de
ses occurrences dans l’extrait concerné, et c’est la même élève qui refusa lors d’un autre cours
de s’asseoir à côté d’un garçon alors qu’il n’y avait pas d’autre place possible pour elle dans
la salle où nous nous trouvions ! J’ai dû alors lui rappeler fermement que la mixité dans
l’enseignement français était un principe intangible et non négociable. Enfin, combien
d’élèves du lycée n’ai-je pas entendu encenser, défendre, soutenir Dieudonné ! Avec toujours
cette même rengaine, comme répétée par des perroquets bien dressés : pourquoi permet-on à
Charlie Hebdo d’insulter notre Prophète alors qu’on interdit à Dieudonné de faire de
l’humour sur les Juifs ? Je peux vous parler aussi de la salle des professeurs du lycée
Averroès, où des collègues musulmans pratiquants font leurs ablutions dans les toilettes
communes, donc en lavant leurs pieds dans les lavabos communs, et où la prière peut être
pratiquée à côté de la machine à café… Quid des collègues non musulmans (il y en a
quelques-uns) qui aimeraient peut-être disposer d’un espace neutre, d’un espace non religieux,
le temps de leur pause ? En réalité, le lycée Averroès est un territoire «musulman» sous
contrat avec L’Etat… D’ailleurs, certains collègues musulmans masculins se sont permis de
faire des remarques sur des tenues vestimentaires de collègues féminines non musulmanes,
sous prétexte qu’elles n’étaient pas conformes à l’éthique du lycée ! Et l’une de ces collègues
féminines non musulmane m’a dit un jour également qu’elle ne se sentait pas «légitime» (sic)
dans le regard de ses élèves, parce qu’elle n’était pas musulmane précisément… Je ne pouvais
donc plus cautionner ce qui se passe réellement dans les murs de ce lycée, hors caméras des
médias et derrière la vitrine officielle, même si je sais pertinemment que les adultes y
travaillant et les élèves ne sont pas tous antisémites et sectaires. Mais, j’ai fini par comprendre
au bout de cinq mois éprouvants dans cet établissement musulman sous contrat avec l’Etat
français (mon véritable employeur en tant que professeur certifié), que les responsables de ce
lycée jouent un double jeu avec notre République laïque : d’un côté montrer patte blanche
dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer
à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté, diffuser de manière
sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-
dire, un mélange malsain et dangereux de religion et de politique. Enfin, last but not least, il y
a ce propos entendu de la bouche même d’un responsable du lycée, lors d’un discours
prononcé à l’occasion d’une remise des diplômes à l’américaine aux bacheliers du lycée de la
session 2014, en présence de deux «mécènes» du Qatar : «Un jour, il y aura aussi des filles
voilées dans les écoles publiques françaises !» Un programme politique ?
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : La bulle financière du schiste US Source, journal ou site Internet : RIA novosti
Date : 6 février 2015
Auteur : Alexandre Artamonov
Adressé par André Dulou
Savez-vous combien coûtent les pipe-lines d’un Gazprom ? Et quel est son coût de
prospection ? Ces questions sont plus que sensées face à un véritable boom gazier qui s’est
produit aux Etats-Unis.
Désireux d'en faire profiter leurs amis ouest-européens, nos chers Américains ont poussé leur
magnanimité jusqu'à proposer la construction des ports de pompage du gaz sur la côte
atlantique de la France. Cette fable digne de La Fontaine a suscité pas mal de réactions
mitigées allant crescendo jusqu'à l'extinction complète après le calcul du coût de la création
des lignes de gazoducs à travers l'Europe pour acheminer le gaz jusqu'au consommateur final.
Et voilà que l'un des meilleurs économistes de profil financier, Charles Sannat, rédacteur en
chef du site Aucoffre.com, nous révèle les ficelles cachées de cette affaire à retentissement.
Charles Sannat. Le prix du pétrole influe sur la rentabilité des grands énergéticiens c'est-à-
dire les grands exploitants du pétrole, du gaz ou, au sens large, de toute sorte d'énergie! La
production du gaz de schiste s'avère être très-très chère et les puits ne produisent pas assez
pour amortir les dépenses effectuées. Et c'est déjà les fondamentaux économiques de cette
industrie.
D'après la logique parfaitement cohérente des analystes, les attentes américaines doivent être
pondérées aussi par l'espérance de vie des ressources gazières exploitées par la méthode de
rupture hydraulique pour extraire le gaz de schiste sans parler de l'impact écologique
provoqué par une telle pollution souterraine. A y regarder de près, l'affaire s'avère être plus
que louche et sent la magouille à plein nez.
Charles Sannat. Aujourd'hui clairement la Russie souffre plus que les Etats-Unis. Cela ne veut
pas dire que la Russie ne s'en remettra pas ou que la Russie n'est plus solide ce que beaucoup
peuvent penser. Enfin, cela ne veut pas dire que les Etats-Unis ne souffriront pas plus demain
que les Russes aujourd'hui. Ce sont des sujets très compliqués. Mais il s'avère certain que ce
pétrole très bas ne signifie pas forcément, à moyen terme, une si bonne nouvelle que ça pour
les Etats-Unis! Cela leur posera un vrai problème sur leur industrie de gaz de schiste. Il y
aura aussi des problèmes sur leur croissance économique puisqu'il y a un sacré paquet de
problèmes parce que les économistes pensent que la croissance économique américaine est
liée de 50 à 70% à l'extraction du gaz de schiste. L'effondrement de cette industrie représente
la perte de 70% de la croissance américaine. Cela aurait également des retombées
financières puisqu'il y aura forcément des impayés au niveau de 5 Mille 400 Milliards de
dollars de crédits octroyés. A titre de comparaison lors de la crise des subprimes on parlait
de tout juste mille Milliards de dollars. Et rajoutez-y des problèmes géopolitiques puisqu'il va
falloir que les Etats-Unis continuent à abriter l'Arabie Saoudite sous leur parapluie militaire.
Sinon ils retombent en position de dépendance énergétique vis-à-vis du Moyen-Orient ou du
pétrole saoudien. J'aurais tendance à croire que les prix ne vont pas rester bas très
longtemps. Ils vont remonter assez rapidement et qu'ils peuvent aller très haut. Car de nos
jours l'excédent de production est tout de même assez faible. On parle des 2 Millions de barils
ce qui équivaut à l'épaisseur d'un trait, bref, un excédent insignifiant! Cela ne justifie en
aucun cas un effondrement si massif du prix de pétrole. Cela peut durer encore de 12 à 24
mois, mais cela ne durerait certainement pas plus! Alors gaz ou pas, l'Europe se réveille
d'une longue histoire d'amour avec les sérénades financières. Passé l'entichement passager des
avenirs américains qui chantent, on a pleuré aux larmes chaudes en constatant l'inefficacité de
ces aventuriers de cow-boys. Mais qu'à cela ne tienne, Obama a plus d'un atout dans sa
manche et proposerait demain aux Européens d'aller explorer des gisements sur le Mars! Ben
quoi! Ca aidera toujours à régler le problème de la surpopulation de la France.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Guérir le mal par le mal ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le jour
Date : 6 février 2015
Auteur : Fady Noun Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Il y a quelque chose de profondément choquant dans la réaction d'al-Azhar, la plus haute
instance religieuse sunnite en Égypte et l'une des plus influentes du monde arabe, au supplice
de l'immolation par le feu infligé au pilote jordanien capturé par Daech.
Indigné par cet acte barbare, le grand imam d'al-Azhar, cheikh Ahmad el-Tayyeb, a vivement
condamné le crime qui, selon lui, « nécessite la punition prévue dans le Coran pour ces
agresseurs corrompus qui combattent Dieu et Son Prophète : la mort, la crucifixion ou
l'amputation de leurs mains ou de leurs pieds », d'après un communiqué de cette institution.
C'est guérir le mal par le mal, alors même qu'on dénonce le caractère rétrograde, barbare et
primitif de la doctrine wahhabite fondamentaliste qui inspire le groupe État islamique. C'est
aussi réduire le conflit entre cette organisation et les pays arabes environnants à un conflit
politique, alors qu'on le voudrait d'abord, et essentiellement, un conflit religieux sur la nature
véritable de l'islam, aux prolongements politiques et militaires. Al-Azhar avait pourtant pris
ses distances à l'égard de cette doctrine, dans un effort pour soumettre à l'interprétation de la
raison les prescriptions coraniques marquées par la violence, et prôner la voie médiane de la
modération et la lutte contre le terrorisme jihadiste. Or, que veut dire, rationnellement, « tuer,
crucifier et amputer » les agresseurs (en l'occurrence, les agresseurs d'un musulman sunnite) ?
C'est tout simplement, en langage moderne, « les mettre hors d'état de nuire » et sanctionner
sévèrement ceux d'entre eux que l'on parvient à arrêter. Ni plus ni moins. Les agresseurs
seraient « derrière les barreaux » plutôt que « crucifiés », et « amputés » de leur liberté plutôt
que de leurs mains et de leurs pieds. Quant à la peine de mort, elle serait matière à débat. Mais
en tout état de cause, nous n'aurions plus besoin de nous référer à des prescriptions d'un autre
temps, d'offrir de Dieu une image déformée, tronquée, caricaturale, et de justifier notre
violence en Son nom. On est surpris de constater que le chef d'al-Azhar, sous des dehors
d'ouverture, en soit encore à réfléchir dans les mêmes termes que l'organisation qu'il combat.
On veut croire qu'il s'agit d'une réaction à vif et souhaiter que l'indignation ne l'égare plus
dans ces parages. Qu'en pense donc Dar el-Fatwa, si proche d'al-Azhar ?
THEME 9 - 2 : La jeunesse musulmane organise une conférence mondiale Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 5 février 2015
Auteur : Hassan Benmehdi
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les jeunes ont un rôle à jouer dans la promotion des vraies valeurs de l'Islam. Tel était le
message du congrès de l'Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane, qui s'est déroulé du
29 janvier au 1er février à Marrakech, rassemblant 800 personnalités religieuses venues de
plus de 80 pays. Ce conclave organisé sous le thème "La jeunesse dans un monde en
mutation" a examiné la nécessité urgente du retour aux préceptes de l’Islam prônant la
modération et la tolérance pour prémunir les jeunes des idéologies rétrogrades.
[AFP/Jesus Blasco de Avellaneda] Les polices marocaine et espagnole annoncent le
démantèlement d'une cellule jihadiste chargée de recruter des jeunes femmes pour Daesh.
Saleh Ben Souleiman, secrétaire général de la Conférence sur la jeunesse islamique, a
expliqué que "la pauvreté et son corollaire, le désespoir, dans de nombreuses sociétés ont fait
basculer de nombreux jeunes dans l'extrémisme et la violence, qui sont aux antipodes de la
modération prônée par l'Islam authentique". Abderrahman Hassan Siwar Dahab, président de
l'Organisation de la Dawah islamique, a tenu à souligner l'impérieuse nécessité de promouvoir
un discours religieux prônant la modération et engageant les jeunes sur la voie d'une foi saine,
à même de les prémunir de l'extrémisme. Azzedine El Idrissi, représentant le Conseil
marocain des oulémas, a convenu que "les érudits du monde musulman sont appelés
aujourd’hui à s’attaquer, sur un front commun, à l’extrémisme et ses sources nourricières",
estimant que l’éducation aux valeurs authentiques de l'Islam reste la meilleure voie pour
protéger les jeunes contre les dérives idéologiques. Toutefois, Abdulaziz Othman Altwaijri,
directeur général de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture
(ISESCO), a souligné que les changements profonds que connait le monde islamique affectent
particulièrement la jeunesse, notamment celle qui ignore la raison d’être de la religion
musulmane. "De tels changements nécessitent de la part des responsables une capacité à
élaborer une nouvelle vision pour les questions de la jeunesse, en mesure de concilier la
préservation des constantes de la Nation islamique et la dynamique du changement
qu'imposent les enjeux de l'avenir", a-t-il ajouté. Dans une déclaration à Magharebia, Haj El
Mokhtar, imam dans une mosquée à Casablanca, dit que le véritable enjeu consiste
aujourd’hui à distinguer l’Islam du terrorisme et de l’extrémisme "Nous avons tous la
responsabilité de nous attaquer aux amalgames et de corriger les graves distorsions faites par
les groupes terroristes et extrémistes aux valeurs authentiques de la religion musulmane", a-t-
il précisé. Un avis partagé par différents intervenants, qui ont déploré les dérives et les actes
horribles et ignobles commis par les fanatiques et les terroristes au nom de l’Islam. Membre
de l'instance des grands Oulémas d'Arabie Saoudite, Abdellah Ben Souleimane Al Manii a
relevé que l'enjeu actuel consiste à réhabiliter l'image de l'Islam auprès de la communauté
internationale et à promouvoir ses valeurs de modération et de cohabitation pacifique.
Plusieurs orientations, dans les pays musulmans, nécessitent une révision en fonction des
changements et exigences de la société d’aujourd’hui, particulièrement en ce qui concerne les
politiques de l'enseignement, a-t-il préconisé. Mais pour Hamidou Majjati, qui travaille pour
une association d'aide à la jeunesse à Casablanca, l’engagement des érudits dans
l’encadrement religieux et spirituel des jeunes n’est pas probant. "Rien qu'au Maroc, le
phénomène des jeunes qui partent faire le soi-disant jihad en Irak ou ailleurs n’a pas été
débattu convenablement par des oulémas capables, arguments religieux à l’appui, d’éradiquer
le phénomène de ces radicaux et, partant, de dissuader les jeunes vulnérables aux discours de
la haine et du rejet", a-t-il conclu. Les différents intervenants ont convenu de la nécessité de
remettre en question les politiques destinées à la jeunesse dans le monde islamique, jeunesse
qui reste exposée aux sirènes du discours extrémiste et à l'enrôlement de la part
d'organisations criminelles et terroristes.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Bouigues Telecom rajoute un plus à la 4G+ Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 6 février 2015
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Précurseur dans le déploiement de la 4G+, Bouygues Telecom veut aussi l’être dans celui de
l’ultra haut débit mobile et laisser sur place Orange et SFR. C’est une nouvelle course à
l’échalote que se livrent les opérateurs : celle de la 4G+. Et, en la matière, Bouygues Telecom
tient à garder l’avantage. L’opérateur vient de démontrer, en partenariat avec Ericsson et
Qualcomm, sa capacité à exploiter les technologies d’agrégation de trois bandes de fréquences
du LTE-Advanced (LTE-A) pour offrir un débit en réception dépassant les 300 Mbit/s.
Courant janvier, Bouygues Telecom et ses fournisseurs ont agrégé 45 MHz de spectre de
fréquences partagées entre ses trois porteuses 4G : 800 MHz (10 MHz), 1800 MHz (20 MHz)
et 2600 MHz (15 Mhz). L’expérimentation s’est effectuée sur le réseau commercial de
l’opérateur à partir d’une station de base RBS 6000 d’Ericsson avec un terminal équipé d’un
SoC Snapdragon 810 doté du modem radio nécessaire au support simultané de trois porteuses.
Dans l’absolue, et avec 60 MHz de spectre, la technologie permettrait de profiter de 450
Mbit/s en réception. « C’est une étape importante que nous franchissons aux côtés d’Ericsson
et de Qualcomm Technologies, leaders sur le LTE avec qui nous mettons en place le réseau le
plus fiable et le plus rapide de France, s’est félicité Jean-Paul Arzel, directeur réseau de
Bouygues Telecom. L’agrégation de trois porteuses nous permettra d’offrir à nos abonnés de
l’ultra haut débit mobile. » Tout laisse à penser que Bouygues devrait donc déployer ses
premiers sites 4G+ tri-bandes dans le courant de l’année. La 4G+ à Lyon chez SFR En
parallèle, Numericable-SFR vient d’ouvrir un nouveau site 4G+ à Lyon. La ville des frères
Lumière succède ainsi à Toulon et Toulouse couverts en LTE-A en 2014. Ne pouvant
s’appuyer que sur deux bandes de fréquences 4G, les 800 MHz et 2600 MHz, l’offre de SFR
se limite à un débit maximal de 187,5 Mbit/s. Encore une fois, seuls les abonnés 4G disposant
d’un terminal compatible (Cat 6 ou 9) pourront profiter de ces très hauts débits. Alors que
SFR avait été le premier à expérimenter la 4G+ dès octobre 2013, l’opérateur semble
aujourd’hui dépassé par ses concurrents sur l’ultra haut débit. Bouygues Telecom revendique
une vingtaine de villes couvertes en 4G+ (220 Mbit/s aujourd’hui, 300 Mbit/s à venir, donc)
et Orange (3 villes fin 2014, 12 en perspective début 2015, jusqu’à 223 Mbit/s). SFR se
contente donc de 3 villes (à 187,5 Mbit/s). Mais la priorité porte aujourd’hui sur le
déploiement de la couverture 4G nationale. Dans ce cadre, SFR entend bien s’appuyer sur
l’infrastructure optique de son nouveau propriétaire, Numericable Group, pour multiplier les
raccordements de sites 4G. Numericable-SFR vise ainsi les 70% de couverture d’ici la fin de
l’année. Un taux aujourd’hui dépassé par Orange et Bouygues Telecom. De son côté, Free
accélère ses déploiements.
THEME 10 - 2 : Piratage d’ampleur chez un assureur américain Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 5 février 2015
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
L’histoire a un air de déjà vu : l’assureur américain Anthem a déclaré avoir été victime d’un
piratage et explique sur son site que les données appartenant à ses 40 millions de clients ont
été accessibles aux attaquants. Au total, plus de 40 millions de clients pourraient être
affectés selon le Guardian, bien que le chiffre exact soit pour l’instant encore inconnu.
Un porte-parole de l’assureur interrogé par le Wall Street Journal a ainsi évoqué des «
dizaines de millions » de clients touchés. Le piratage aurait permis aux attaquants de
récupérer les données personnelles des clients actuels de la société, estimé à 40 millions, mais
aussi des anciens clients ce qui pourrait encore noircir le bilan. Anthem rapporte sur son site
que ni les données bancaires ni les données de santé des clients n’ont été dérobées par les
attaquants : seuls les informations personnelles semblent avoir été touchées, tels que les
adresses postales, les numéros de sécurité sociale, les identifiants, noms et prénoms, numéros
de téléphones et adresses emails.
Pas de données bancaires mais...
Or, on sait qu'aux Etats-Unis, le numéro de sécurité sociale est au centre de l'identité des
citoyens... Anthem précise avoir informé le FBI et se tenir à sa disposition pour les besoins
de l’enquête. L’assureur américain a également fait appel aux services de Mandiant, société
spécialisée dans la cybersecurité qui a notamment été chargée par Sony d’enquêter sur la
cyberattaque subie par ses studios en novembre dernier. Les détails de l’attaque sont encore
peu connus : Anthem précise avoir découvert la semaine dernière qu’une « attaque
particulièrement sophistiquée » était en cours. Anthem promet de notifier personnellement les
clients dont les données ont pu être dérobées dans le cadre de l’attaque dès lors que l’enquête
aura permis d’identifier clairement les victimes. En août 2014, suite à l’attaque dont avaient
étés victimes les hôpitaux américains du Community Health Center, le FBI avait publié une
mise en garde à l’égard des entreprises exploitant les données de santé, expliquant que les
pirates s’intéressaient de plus en plus à ces données dont le vol et l’exploitation frauduleuse
est plus difficile à constater que les informations bancaires.
THEME 10 - 3 : Internet explorer 11 : nouvelle faille critique Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 5 février 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Ca faisait longtemps : Internet Explorer est nouveau victime d'un trou béant de sécurité. La
faille zero-day révélée est en effet plutôt inquiétante. Selon David Leo, expert chez Deusen, la
vulnérabilité présente dans IE 11 sous Windows 7, 8 et 8.1 permet de détourner l’ensemble
des informations sur un domaine piraté et également d’injecter n’importe quelle information
dans ledit domaine. Selon nos confrères de Magsecurs, la vulnérabilité liée à Universal
Cross-site scripting permet de contourner l’une des fonctions clés d’IE, "Same-Origin-Policy"
laquelle permet d’éviter les injections de scripts pour l’exécution de code malicieux. La faille
permet également de bypasser les restrictions http-vers-https et d’autres éléments sensés
assurer la sécurité des pages visitées sous IE. Résultat, il est possible de piéger des sites sans
que l'url soit modifiée (même en HTTPS), pour détourner des données personnelles des
internautes. Pire, le hacker a publié une « proof of concept » démontrant une attaque contre le
site du DailyMail qui a effectivement été modifié. Alerté en octobre, Microsoft indique ne pas
observer une exploitation active de cette faille et planche sur un correctif qui pourrait être
livré la semaine prochaine, lors du Patch Tuesday. En attendant, autant éviter ce butineur.
THEME 10 - 4 : NSA : les données d’étrangers seront supprimées au bout de 5 ans Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 5 février 2015
Auteur : Ariane Beky
Adressé par Elie Billaudaz
L’administration Obama met à jour sa réforme. Les données personnelles d’étrangers
collectées par le renseignement américain, NSA en tête, devront être effacées… après cinq
ans de rétention. Un an après l’annonce d’une réforme à minima, l’administration Obama a
présenté d’autres mesures ciblant la collecte massive de données privées par les services de
renseignement américains. Ces derniers sont désormais tenus de supprimer de leurs serveurs
les informations personnelles de citoyens américains, informations qui n’auraient pas pour
objectif le renseignement, et d’effacer également les données de citoyens non américains
cinq ans après leur collecte. Les règles de rétention de données varient donc toujours entre
citoyens américains et étrangers. Cette mise à jour a été annoncée mardi 3 février,
parallèlement à la publication d’un rapport du directeur du renseignement national américain
(DNI) sur la réforme engagée ces derniers mois. L’annonce intervient 18 mois après les
révélations d’Edward Snowden sur l’étendue de la surveillance pratiquée par l’Agence
nationale de sécurité américaine (NSA) et quelques jours avant la visite à Washington
d’Angela Merkel, lundi 9 février. La chancelière allemande compte parmi les hauts
dirigeants alliés dont les smartphones ont été surveillés par les États-Unis. La collecte en vrac
de métadonnées se poursuit Les citoyens américains et non-américains ne sont pas logés à la
même enseigne… Si les communications téléphoniques ou électroniques d’un citoyen
américain sont collectées lors d’une opération de surveillance américaine, et que cette
récolte « fortuite » n’est pas considérée comme « pertinente » pour le renseignement
extérieur, alors ces données doivent être supprimées « immédiatement ». En revanche, si
l’individu concerné est un étranger, les données personnelles collectées peuvent être
conservées jusqu’à 5 ans, avant d’être supprimées. Par ailleurs, d’autres règles pourraient
permettre de conserver ces données plus longtemps. « Comme le Président l’a indiqué, nos
activités (d’interception) des signaux électromagnétiques doivent tenir compte du fait que
toutes les personnes ont un intérêt légitime à protéger la confidentialité de leurs informations
personnelles », a expliqué par voie de communiqué Lisa Monaco, conseillère de Barack
Obama pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme. « Dans le même temps, nous devons
nous assurer que notre communauté du renseignement a les ressources et les pouvoirs
nécessaires pour permettre aux États-Unis de faire progresser leurs intérêts en matière de
sécurité nationale et de politique étrangère ».
THEME 10 - 5 : Données personnelles : Facebook va être scruté de très près Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 6 février 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
En 2012, Google avait modifié sa politique de confidentialité des données. Depuis le géant est
en conflit avec les autorités européennes de protection qui l’accusent de violer la législation
européenne. La firme a d'ailleurs déjà été condamnée. Facebook doit-il dès à présent se
préparer à une telle bataille juridique ? Trop tôt pour le dire. Toujours est-il que sa nouvelle
politique de confidentialité, entrée en vigueur en janvier, n’échappera pas elle non plus à un
examen des autorités européennes réunies au sein de l’Article 29. Le groupe des Cnil a en
effet mis spécialement en place un groupe de travail composé de plusieurs autorités de
protection afin de passer au crible la nouvelle politique de Facebook, dont le réseau social a
pourtant vanté les qualités detransparence et de contrôle pour l’utilisateur. Ce groupe de
travail sera piloté par l’autorité Belge. Y participent également les gendarmes allemand et
néerlandais de la protection des données personnelles. L'Italie pourrait également rejoindre
cette « task force ». Car si Facebook assure, comme Google en son temps, respecter le droit
européen, ce n’est visiblement pas aussi limpide d’après l’Article 29. Des
infractions flagrantes aux lois européennes sur la protection des données sont pointées du
doigt par plusieurs de ces autorités.
11/ JOUR Par JOUR ... le 6 février 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 6 février 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
1561 6 février
Fondation de la ville de Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie
Le nom de Santa Cruz de la Sierra signifie Sainte-Croix de la montagne. Il s'agit
du nom donné à la ville fondée par le conquistador Ñuflo de Chávez en Bolivie.
La date de sa création remonte au 26 février 1561 mais cette dernière se
positionnait à l'époque à deux cent vingt kilomètres de son emplacement actuel.
Cette ville devait servir de camp de base aux expéditions poursuivant les objectifs
menant vers des terres supposées riches.
1626 6 février
Richelieu interdit les duels
Sur une proposition de Richelieu, Louis XIII fait interdire les duels en France. Il
souhaite mettre un terme au code d'honneur qui décime la noblesse française.
1665 6 février
Naissance d'Anne de Grande-Bretagne.
Anne Stuart est née le 6 février 1665. Elle est la fille de Jacques II d'Angleterre et
d'Anne Hyde. Elle est plus connue sous le nom d'Anne de Grande-Bretagne,
puisqu'elle succéda à Guillaume III au poste de Reine d'Angleterre et d'Irlande et
de Reine d'Ecosse du 19 mars 1702 au 1er mai 1707. Elle accède au trône grâce à
son éducation anglicane, à la place de son père. Celui-ci étant de religion
catholique n'y accédera jamais. Elle meurt le 1er août 1714, des suites d'une crise
de gouttes. Tant bien que mal, elle sera enterrée après une cérémonie célébrée à
l'abbaye de Westminster. Elle était tellement gonflée, à cause de sa maladie, que
son cercueil était carré.
1670 6 février Début du règne de Christian V, roi du Danemark et de Norvège, qui s'efforce à
créer un royaume à la française (fin en 1699).
Christian V succède à Frédéric III et devient un roi très populaire. Au cours de
son règne, il donne plus de pouvoir à la population, aux frais de l'ancienne
aristocratie. Il crée également de nouveaux titres de noblesse. En 1683, le roi met
en place le Code Danois, remplacé en 1687 par le Code Norvégien. En 1688, il
tente de définir la valeur foncière du Danemark dans le but de mettre en place une
fiscalité plus égalitaire.
1695 6 février
Début du règne de Mustafa II
Le sultan Mustafa II commence à régner sur l'Empire ottoman le 6 février 1695.
Son règne est marqué par son alliance avec Louis XIV et la guerre contre la
Sainte Ligue, qui comprenait le Saint-Empire romain germanique, la République
de Venise, la Russie et la République des Deux Nations. Il est vaincu à la bataille
décisive de Zenta (1697), puis détrôné le 21 août 1703.
1715 6 février
Le Portugal obtient la Colonia del Sacramento.
Lors des nombreuses batailles de la guerre de Succession d'Espagne, le Portugal
réussit à obtenir, le 6 février 1715, la Colonia del Sacramento. A la base, cette
ville a été fondée par les Portugais eux-mêmes. Elle est située dans le sud-ouest
de l'Uruguay.
1778 6 février
Le soutien aux Amériques
La France signe un traité d’alliance avec les Amériques. Ce traité est ratifié par le
roi de France, Louis XVI et l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Benjamin
Franklin. Cet accord scelle l’amitié franco-américaine et est favorise
l’engagement de la France aux cotés des insurgés américains dans la Guerre
d’Indépendance Américaine.
1833 6 février
Mort de Pierre André Latreille, entomologiste français
Pierre André Latreille, né en 1762, devint prêtre et consacra son temps libre à
l'entomologie. Il publia un "Mémoire sur les mutilles découvertes en France",
devenant correspondant de la Société d'histoire naturelle, puis abandonna la
prêtrise et travailla au Muséum national d'histoire naturelle. Il devint membre de
l'Académie des sciences, reçut la Légion d'honneur en 1821 et créa une
classification des arthropodes encore utilisée de nos jours. Il mourut en 1833.
1840 6 février
La Nouvelle-Zélande devient britannique
Les chefs maoris d'Aotearoa, "Terre du long nuage blanc" en langue maori,
signent avec les Anglais le traité de Waitangi. Ils reconnaissent ainsi la
souveraineté britannique et acceptent l'autorité d'un gouverneur représentant la
reine d'Angleterre. Les maoris de l'île obtiennent la citoyenneté anglaise et il leur
est fait la promesse de respecter leurs droits sur leurs terres. Souvent violées, ces
promesses seront la cause de plusieurs affrontements entre les colons et la
population locale. En 1907, la Nouvelle-Zélande sera une des premières colonies
britanniques à accéder au statut de dominion.
1843 6 février
Naissance de Paul Sébillot, ethnologue français.
Paul Sébillot fait des études de droit tout en prenant des cours de peinture. En
1870, il expose pour la première fois au Salon. En 1873, deux de ses tableaux
sont exhibés à l'Exposition universelle de Vienne. Il commence également une
carrière littéraire. Il crée l'association La Pomme en 1877. Il prend le poste de
chef de cabinet au ministère des Travaux publics. En 1905, il est président de la
Société d'anthropologie puis il meurt en 1918.
1899 6 février
L'Empire colonial espagnol s'effondre
Le traité de Paris signé entre les Etats-Unis et l'Espagne est ratifié par le Sénat
américain après un débat houleux. En échange de 20 millions de dollars,
l'Espagne cède ses dernières possessions d'Amérique Latine - Cuba et Porto-Rico
-, ainsi que les Philippines.
1899 6 février
Ratification du traité de Paris par les Etats-Unis
La ratification du traité de Paris par le Sénat américain le 6 février 1899 suscite
une opposition entre impérialistes et anti-impérialistes. En effet, les Etats-Unis ne
s'étaient pas encore occupés de politique étrangère et se contentaient de régler les
affaires internes à l'Union. Cette situation change avec leur victoire sur l'Espagne
durant la guerre hispano-américaine et l'expansion territoriale dans le Pacifique et
les Caraïbes. L'arrivée de Théodore Roosevelt en 1901 au pouvoir va consolider
l'influence américaine dans ces régions et le rejet de la doctrine Monroe.
1911 6 février
Naissance de Ronald Reagan, acteur devenu président des Etats-Unis
Né le 6 février 1911, Ronald Reagan est un acteur américain de second rôle qui
se lance dans une carrière politique. En 1966 il est élu en tant que gouverneur de
Californie. Partisan du Parti républicain, Reagan est pour la peine de mort. Il
remporte les élections présidentielles de 1980 face à Jimmy Carter et devient le
plus vieux président des Etats-Unis. Réélu en 1984, il n'échappe pas aux
scandales, comme celui de l'affaire du Watergate. Pourtant, cela n'entache pas sa
popularité puisque selon un sondage datant de 2005, il est la personnalité
publique préférée des Américains. Ronald Reagan décède en 2004.
1913 6 février
La décade tragique au Mexique
Du 6 au 18 février 1913, une "décade tragique" a lieu au Mexique. Le général
Victoriano Huerta, chef de l'armée, organise un complot avec l'ambassadeur des
Etats-Unis contre le président Francisco Madero. Il entre dans Mexico et
s'autoproclame président. Huerta fait exécuter Madero et son vice président le 22
février. Huerta dut faire face à des révoltes, notamment celle menée par Zapata,
et soulève la colère du président américain Wilson. Le 14 août 1914, il se rend
aux constitutionalistes et s'exile en Europe.
1919 6 février
Seattle paralysée par une grève générale
Las des restrictions engendrées par la Première Guerre mondiale, les travailleurs
de la ville de Seattle aux Etats Unis décident le 6 février 1919 d'entamer une
grève générale afin d'obtenir une hausse des salaires. Le rassemblement mobilise
plus de 65 000 personnes et paralyse la ville pendant plusieurs jours. En réponse
à la mobilisation générale, l'Etat de Washington décide d'envoyer les troupes du
gouvernement fédéral. Face à la crainte d'une violente répression, la fin de la
grève est votée le 11 février 1919.
1922 6 février
Début du pontificat de Pie XI
Ambrogio Damiano Achille Ratti naît le 31 mai 1857 en Italie. Le 6 février 1922
il est élu pape et prend alors le nom de Pie XI. Son pontificat sera marqué par
plusieurs évènements, dont les accords du Latran, signés en 1929, qui règlent la
question de Rome et voient la naissance de l'état du Vatican. Par ailleurs, Pie XI
assiste à l'essor du communisme en Europe de l'est, du nazisme en Allemagne, du
fascisme dans son propre pays et à la montée de l'antisémitisme d'état, contre
lequel il se positionne. Il décède le 10 février 1939 d'un arrêt cardiaque. Certains
ont accusé Mussolini d'être l'instigateur de sa mort.
1922 6 février
Remplacement de la Tchéka par le Guépéou
Le 6 février 1922, le Guépéou (GPU), police russe du régime bolchévique,
remplace la Tchéka. Dirigée par Félix Dzerjinski, elle change à nouveau de nom
pour OGPU en novembre 1923, suite à sa séparation du NKVD. L'organisation se
voit octroyer les droits d'exiler ou d'emprisonner pendant trois ans toute personne
qu'elle suspecte d'être dangereuse pour le régime ou l'ordre social. Cette durée
sera prolongée à cinq ans dès 1934. À cette date, la police change encore de nom
pour s'appeler GUGB.
1922 6 février
Traité de Washington
La conférence de Washington, présidée par Warren G. Harding, débute le 12
novembre 1921, dans le contexte particulier de l'après-Première Guerre mondiale.
Autour de la table, les représentants de la France, du Royaume-Uni, du Japon, de
l'Italie, de la Chine, du Portugal, de la Belgique et des Pays-Bas débattent de la
question de l'armement naval. Ils tombent finalement d'accord le 6 février 1922 et
ratifient le Traité de Washington. Les conditions de cet accord seront cependant
modifiées dès 1930 par le Traité de Londres.
1927 6 février
Yehudi Menuhin, enfant prodige
Le tout jeune violoniste américain d'origine russe donne son premier concert
parisien salle Gaveau devant 1 500 personnes. L'orchestre des Concerts
Lamoureux l'accompagne sous la direction de Paul Paray. A 11 ans, ce disciple
d'Eugène Ysaye obtient un triomphe en jouant "La Symphonie espagnole"
d'Edouard Lalo. Yehudi Menuhin joue du violon depuis l'âge de 3 ans.
1929 6 février
Naissance de l'entreprise Danone
Un épicier espagnol crée une petite entreprise à Paris qu’il nomme Danone, du
surnom de son fils, petit Daniel en Catalan, auquel il a ajouté un « e ». Or, en
coopération avec des chercheurs de l’Institut Pasteur, l’homme a créé un nouveau
type de yoghourt en y insérant des ferments lactiques. A partir de ces yoghourts
vendus en pharmacie, et d’une première usine ouverte en 1932, l’entreprise
Danone, dont le fils reprend la suite, deviendra au cours du siècle un géant de
l’agroalimentaire.
1932 6 février
François Truffaut
Né le 6 février 1932, François Truffaut est un célèbre cinéaste français. Après
avoir occupé plusieurs postes d'ouvrier, il s'intéresse au cinéma américain et
rencontre André Bazin qui l'encouragea à ouvrir un ciné-club. Acteur et critique,
il réalise beaucoup de films, dont le Dernier Métro, Fahrenheit 451 et la Nuit
américaine. Également auteur de nombreux essais, il est décédé le 21 octobre
1984 à Neuilly-Sur-Seine.
1934 6 février
Coup de force de l'extrême-droite à Paris
Les ligues d'extrême-droite et les anciens combattants de la Croix-de-Feu se
retrouvent place de la Concorde à Paris pour manifester derrière le colonel
François de la Rocque. Ils protestent contre le gouvernement Daladier accusé de
corruption et contre les scandales politico-financiers, notamment l'affaire
Stavisky. La manifestation tourne à l'émeute. Lorsque le groupe tente de prendre
d'assaut le Palais-Bourbon, la police, débordée, tire sur la foule. Le bilan est lourd
: 16 morts et plus de 500 blessés du côté des manifestants et 254 blessés chez les
policiers. Daladier est contraint à la démission, socialistes et les communistes
sont plus que jamais unis pour barrer la route à l'extrême-droite. Cette alliance
donnera naissance, deux ans plus tard, au Front Populaire.
1944 6 février
Naissance de Christine Boutin
Christine Boutin est née le 6 février 1944. Femme politique française, elle a
commencé sa carrière en 1986 lorsqu'elle fut élue députée des Yvelines.
Assumant des valeurs chrétiennes et se réclamant de la droite humaniste, elle s'est
fait connaître en s'opposant en 1998 à la réforme du PACS. Elle a fondé le Parti
chrétien-démocrate, anciennement Forum des républicains sociaux. Candidate à
l'élection présidentielle de 2012, elle a été ministre du Logement et de la Ville.
1945 6 février
Exécution de Robert Brasillach
A 36 ans, le journaliste et écrivain français d'extrême-droite est exécuté au fort de
Montrouge. De 1937 à 1943, Robert Brasillach avait été le rédacteur en chef de la
revue "Je suis partout" dans laquelle il avait diffusé ses idées antisémites, anti-
communistes, pro-nazis et pro-franquistes. A partir de 1941, il prôna les bienfaits
de la collaboration et s'opposa violemment à la Résistance. L'auteur de "L'Enfant
de la nuit" (1934) et de "Les Cadets de l'Alcazar" (1936) est condamné à mort à
la Libération. François Mauriac, Paul Claudel et Paul Valéry se mobiliseront
contre cette condamnation qu'ils jugent trop radicale. Le 19 janvier, à l'énoncé du
verdict, Brasillach aura ces mots : "J'ai vécu en Allemagne, je l'ai aimé. J'ai
souhaité la victoire de certains de ses principes
1945 6 février
Naissance de Bob Marley
Bob Marley est né en Jamaïque en 1945. Durant son adolescence, il s'installe à
Kingston où il enregistre sa première chanson à l'âge de 17 ans. Dans les années
soixante, il se tourne vers le mouvement rastafari et crée, avec deux amis, un
label indépendant. Il part ensuite aux États-Unis et, après plusieurs années
difficiles, il rencontre le succès. Il va de tournée en tournée et devient l'idole
d'une génération. Il est décédé à 36 ans d'un cancer généralisé.
1958 6 février
L'équipe de Manchester disparaît dans un accident d'avion
Les joueurs de Manchester United emmenés par Matt Busby reviennent
victorieux de Yougoslavie où ils se sont qualifiés pour les demi-finales de la
Coupe d'Europe grâce à un nul 3-3 face à l'Etoile Rouge de Belgrade. Après une
escale à Munich, une tempête de neige se lève et le bimoteur "Elisabethan" de la
British Airways s'écrase quelques secondes après le décollage. Sur les 44
passagers, 21 sont tués dont 7 de l'équipe de football. L'entraîneur et Duncan
Edwards sont grièvement blessés. Seuls trois joueurs sortent indemnes de la
catastrophe. Parmi eux, Bobby Charlton qui remportera la Coupe du Monde de
football avec l'équipe nationale en 1966.
1971 6 février
Des astronautes jouent au golf sur la lune
Alan Shepard est le premier homme à faire du golf sur le sol lunaire. Parti le 31
janvier à bord de la navette Apollo 14, avec Edgar D.Mitchell et Stuart A.Roosa,
Shepard s'est séparé de la capsule pour se poser sur la lune. Mitchell
l'accompagne lors de sa "promenade lunaire" qui dure 4 heures et 34 minutes.
Grand passionné de golf, c'est au cours de sa deuxième balade (4 heures et 48
minutes) qu'il frappe quelques balles près du cratère Fra-Mauro. Shepard est le
cinquième homme à avoir marché sur la lune.
1998 6 février
Assassinat du préfet Erignac
Le préfet de Corse Claude Erignac est abattu à Ajaccio par une organisation
nationaliste. L’affaire provoque une forte émotion en France. C’est en effet la
première fois que les nationalistes corses s’en prennent à un représentant aussi
symbolique du pouvoir de l’Etat. L’enquête mettra au cœur de l’affaire un
homme du nom d’Yvan Colonna qui ne sera arrêté que cinq ans plus tard.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Sisters in arms : why women fight for Islamic State Source, journal ou site Internet : Prospect
Date : 6 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
A document has emerged detailing the repressive rules governing women's lives Just what is
it that motivates young western women to sign up for jihad? The role of those who travel to
Iraq and Syria with a view to joining Islamic State (IS), the jihadist group that now controls a
territory larger than the United Kingdom, is a current source of fascination for the western
media. Why would girls who have grown up in liberal, democratic states willingly sign up to
a group that decapitates, crucifies and immolates those it perceives to be its enemies—what
can be drawing them in? Many of these Western female jihadists, who refer to themselves as
muhaajirat—literally, immigrants—are very prominent on social media, be it Twitter,
Facebook or Tumblr. There are at least 50 who have built a profile in this manner. They post
incessantly, seemingly addicted to the limelight and attention. The internet helps them share
the details of their new lives in the so-called Caliphate, adding to the adventurism and
utopianism that permeates all of IS’s recruitment propaganda. They tweet about weapons
training and policing, implying that they fill leading positions in IS all-female brigades and
units, stressing the great excitement of it all. The reality, though, may not resemble that which
is peddled by these girls who are, as much as anything, seeking to acquire more of a
following, get more attention. Indeed, often, the claims that English-speaking female jihadists
make on social media do not really square up to the extreme austerity of IS’ jihadism. For
example, this week, photos were circulated on Twitter showing four girls—fully veiled—
holding guns. The caption below read “fun day training for self defence in the Islamic State
with humble sisters.” This was much more likely to be a recruitment stunt than a true example
of what life in the IS caliphate is truly like. This hypothesis, widely agreed upon by analysts
but with few primary resources to back it up, is greatly supported in a document that I have
been translating over the last fortnight. Running just shy of 10,000 words, it first appeared on
Al Platform Media, an internet forum used almost exclusively by IS jihadists, on 23rd January
2015. Entitled “Women in the Islamic State: Manifesto and Treatise”, the document was
penned by an individual (or individuals) who claimed that they were part of the media wing of
Al-Khanssaa Brigade, an all-female policing organisation operating in IS territory. Just like
the blog of the 20-year-old Glaswegian girl, Aqsa Mahmood, which offered step-by-step
advice on how to marry an IS fighter, this document is IS propaganda. What was interesting
was its content, which was markedly different to that which British female jihadists peddle.
There was none of the sense of adventure circulated by British female jihadists. Absent, too,
was the feeling of excitement. Women, according to this, are created “of Adam, and for
Adam.” Their role is uneventful, repetitive; “there is no responsibility greater for her than that
of being a wife to her husband.” Women, it is unambiguously stated, are equally as important
as men in God’s eyes. However, in terms of the roles they play, there are myriad—“divine”—
limitations set in place that stop them from playing anything other than a supporting role as a
mother and wife. According to the document, the age at which women can be married off is as
young as nine years old. It is not for a woman to pick up an AK-47, nor is it her role to defend
IS from the frontlines. Rather, what is far more important is that they “remain hidden and
veiled, maintaining society from behind this veil.” Throughout the document, which is no
longer accessible online, probably removed because it openly promoted terrorist actions, there
is a strong message to convey—that men and women are just as important as each other, but
the former get to move around, work, socialise and fight, and the latter do not. Women have
been appointed the qualities of “sedentariness, stillness and stability” and men, “their
opposites: movement and flux.” If nothing else, this manifesto, the first such document of its
kind, provides the reader with insight into an IS jihadist’s idealised conception of what its
version of womanhood is. The fact that it was not translated by IS is significant—it is
indicative of the fact that jihadist propaganda is not a one-size-fits-all tool. Clearly, what
appeals to a jihadist woman in the Arabian Peninsula is not the same as what appeals to one in
the West. Different messages resonate with different people, and IS is all too aware of that.=
THEME 12 - 2 : Big Question : should we step up military action against IS? Source, journal ou site Internet : prospect magazine
Date : 6 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Britain has contributed less to the anti-extremist fightback than some other nations This week,
the Commons Defence Select Committee found that Britain had carried out just 6 per cent of
coalition air strikes against IS, and accused the government of not setting out a sufficiently
detailed strategy to tackle the extremist group. With horrific videos circulating of one of IS’s
latest atrocities—the burning alive of a captive Jordanian pilot—opponents around the world
have been reminded of the local and international danger IS pose. But is further military
action from Britain the right solution? Yes—IS is a profound threat IS now controls a territory
larger than the UK, it is a profound threat to the stability of the Middle East and—through its
almost 20,000 foreign fighters—a base for international terrorism. The UK should not deploy
combat troops, but it could do much more. We should immediately deploy more experts to
Baghdad, to study the enemy, the environment and our allies, and pinpoint where our help is
most needed. We must shape a coalition strategy, not just to drive IS out of Western Iraq but
to ensure that it does not simply re-emerge later. This will require the Baghdad government to
reach-out to Sunni communities, rein in the militia, secure its borders with Syria, and develop
a constructive relationship with countries from Saudi Arabia to Iran. The UK needs to be
brutally honest about how difficult it will be even to contain the current situation. But we
must send people to Baghdad to work relentlessly and energetically to increase the chances of
that political settlement and decrease the chances of an ever-spreading horror.
Rory Stewart, Conservative MP and Chair of the Defence Select Committee No—the public
won’t support it The recommendation of the defence select committee that the UK can and
should do more to combat IS in Iraq should be treated with care. The British public
demonstrated their vehement opposition to the 2003 invasion of Iraq and even more so now
will not stand for further military involvement. The bottom line is that as we saw with the
disastrous interventions in Iraq and Afghanistan there was no clear policy and no clear end
game, today’s situation is just the same. The events unfolding in the region today are a part of
an incredibly complex and rapidly evolving web of religious, socio political and geopolitical
tensions. Ramping up western military involvement will not help civilians on the ground nor
make the streets of western capitals safer. As I have said previously, we should instead
concentrate our efforts on offering effective support to the regional powers in shaping
diplomatic and humanitarian solutions to the events on the ground.
Diane Abbott, Labour MP for Hackney
THEME 12 - 3 : India $100 billion defense upgrade programme and bigger procurement over next ten years Source, journal ou site Internet : nextbigfuture
Date : 4 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
India, the second most populous nation in the world, is in the midst of a $100-billion defense
upgrade program. India cleared proposals worth nearly $3.5 billion in June. In the last half of
2014, $19 billion in military procurement was approved. India is the world's largest arms
importer with the United States recently overtaking Russia as its biggest arms supplier. The
ruling Bharatiya Janata Party has been pushing for greater indigenisation of the military
industry as India imports around 70 percent of its defense hardware. India is indigenously
building six submarines for the navy and purchasing 8,356 Israeli guided missiles as well as
12 Dornier aircraft. Project 15B destroyers will retain the same hull as 15A Kolkata-class
destroyers, but there will be significant changes in the superstructure that will improve the
ships stealth characteristics, it will incorporate a flush deck, include better sound and infrared
suppression systems and more sophisticated weaponry such as: Nirbhay land-attack cruise
missiles, hypersonic BrahMos-II anti-ship missiles and Barak 8-ER SAMs. They will operate
two helicopters, and are expected to displace approximately 8,000 tonnes at full displacement
(500 tonnes more than 15A)
India will spend $250 billion in the next decade procuring military hardware. They will
upgrade its Soviet-era military and narrow the gap with China, which spends $120 billion a
year on defence India Prime Minister Modi boosted defence spending by 12 per cent to
around $37 billion for the current fiscal year and approved plans to allow more foreign
investment into local industry to jump-start production. In December, India and Russia
signed deals worth $40 billion in nuclear energy, $50 billion in crude oil and gas and $10
billion in a host of other sectors, including defense, fertilizers, space, and diamonds. All these
deals are long-term in nature. For example, India and Russia agreed that Russia would be
constructing 12 new nuclear reactors for India and India would soon be identifying a second
site to host these plants, apart from Kudankulam in the southern Indian state of Tamil Nadu.
Each of the new nuclear reactors will cost $3 billion apiece, triple the amount India spent on
the two Kudankulam plant units which each cost just a billion dollars
THEME 12 - 4 : How aiding the Ukrainian military could push Putin into a regional war Source, journal ou site Internet : the Washington Post
Date : 6 février 2015
Auteur : Fiona Hill and Clifford Gaddy
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Fiona Hill is the director of the Center on the United States and Europe at the Brookings
Institution. Clifford Gaddy is a senior fellow in the center. They are co-authors of the book
“Mr. Putin: Operative in the Kremlin.” The United States is on a dangerous trajectory in its
relations with Russia, a nuclear superpower that believes itself to be under direct threat.
Several former U.S. officials and top think-tank experts released a report calling on the West
to provide military support to Ukraine. (Two of them, our colleagues at the Brookings
Institution, expanded on the report a week ago on this page [“Ukraine needs the West’s help
now”].) The logic of sending weapons to Ukraine seems straightforward and is the same as
the logic for economic sanctions: to change Vladimir Putin’s “calculus.” Increasing the
Ukrainian army’s fighting capacity, the thinking goes, would allow it to kill more rebels and
Russian soldiers, generating a backlash in Russia and ultimately forcing the Russian president
to the negotiating table. We strongly disagree. The evidence points in a different direction. If
we follow the recommendations of this report, the Ukrainians won’t be the only ones caught
in an escalating military conflict with Russia. In the jargon of geopolitics, Putin enjoys
“escalation dominance” in Ukraine: Whatever move we make, he can match it and go further.
In August, when it looked as though Ukraine might rout the rebels, Putin increased the stakes
and countered the Ukrainian military. Drawing on those lessons, some Russian security
analysts are now pushing for a preemptive invasion of Ukraine, arguing that Russia should go
all the way to Kiev before the West takes further action. One recent such plan suggested that
Moscow was losing momentum in the conflict and should not waste more time on fruitless
negotiations. The Western press coverage of the issue of lethal weapons can only convince
those in Moscow pushing “full war and invasion now” that their approach is correct. We also
must consider the effect that arming Ukraine would have on our European allies. The report
has created an uproar in Berlin and other European capitals, stoking concern that the Obama
administration will take steps others are not ready for. If Putin concludes that transatlantic
unity can be shattered, with the United States facing the possibility of going it alone in
Ukraine, why would he change course? BrandConnect» is content provided by our
advertisers. Learn more. Our problem is that we do not fully understand Putin’s calculus, just
as he does not understand ours. In Putin’s view, the United States, the European Union and
NATO have launched an economic and proxy war in Ukraine to weaken Russia and push it
into a corner. As Valery Gerasimov, chief of staff of the Russian armed forces, has
underscored, this is a hybrid, 21st-century conflict, in which financial sanctions, support for
oppositional political movements and propaganda have all been transformed from diplomatic
tools to instruments of war. Putin likely believes that any concession or compromise he makes
will encourage the West to push further Anyone who argues that Putin’s wartime rhetoric is a
bluff is making a very risky assumption. We should bear in mind the wars that Putin has
waged in Chechnya and Georgia. Before Putin came to power, during the first Chechnya war,
the Russian military collapsed, the people balked and President Boris Yeltsin’s government
negotiated with the Chechens. In the second war, Putin put his intelligence service in charge
and convinced Russians that the sacrifices were worth it. The war was brutal, and the military
and civilian casualties high; there were no negotiations. Then, in 2008, Putin called NATO’s
bluff on Georgia. Some reasoned that, if Putin knew Georgia would eventually become part of
the alliance, he would refrain from moving against it militarily. But the West wasn’t prepared
to fight for Georgia, and Putin was. Since Georgia, Putin has prepared the Russian military to
fight a regional war behind the ultimate shield of Russia’s nuclear arsenal. And he has spent a
great deal of time and money telling his people that he is defending the Russian nation in
Ukraine. His past actions suggest he will do everything he can to convince them that Russian
military sacrifices in Ukraine are worth the cost. The delivery of lethal U.S. weapons to
Ukraine would help Putin make that case. They will be part of the proof he needs. We face a
huge challenge in devising a strategy to deal with Russia that does not fuel this escalatory
cycle and puts Ukraine on another path. We also need to draw bright lines around transatlantic
unity and work to preserve it. It is hard to find effective alternatives to the current sanctions
policy, but if we plunge headlong into sending weapons, we may lose our allies, and we may
never have the opportunity to get things right.
THEME 12 - 5 : The United States should think – and act – like a superpower Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 6 février 2015
Auteur : David Ignatius
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Niccolo Machiavelli, perhaps the shrewdest political philosopher in history, believed that
great events were shaped by luck — or “fortuna,” as he called this unpredictable force of life.
The same actions might produce success or failure, depending on the whims of the goddess
Fortuna. You wouldn’t know it by listening to gloomy commentators, but the United States
has been extremely lucky of late. Its inherent economic strength has become more obvious.
Meanwhile, its adversaries have suffered reversals — some of their own making, others
because of bad luck. David Ignatius writes a twice-a-week foreign affairs column and
contributes to the PostPartisan blog. With this advantageous position, the United States can
afford to think like a superpower. It shouldn’t rush to make concessions to weaker nations or
to gain agreements that aren’t fully ripe, as may be the case with nuclear talks with Iran. It
shouldn’t be shy about helping its friends or making its adversaries pay for their reckless
behavior, as in dealing with Russia’s aggression in Ukraine. It’s a diabolical piece of luck,
too, that the Islamic State, which poses a deadly threat in Syria and Iraq, has taken the hideous
action of burning alive a Jordanian Muslim pilot. Millions of Arabs are outraged and calling
for revenge. With this death-cult action, the extremists have done more to undermine their
standing than a thousand U.S. bombing raids or a million State Department propaganda tweets
could have accomplished. Americans are always asking why Arabs don’t denounce atrocities
committed in the name of Islam. Well, it’s happening now. “Barbarity,” screams the headline
in the London-based Arabic newspaper Al-Hayat. “Vicious,” says the emir of Kuwait. A
“brutal, heinous crime,” says Saudi Arabia. The United States shouldn’t raise its voice louder
than the indignant Muslim world. Restrain the rhetoric; use force invisibly; act like a
superpower. To understand the current “correlation of forces,” as the Russians like to say,
let’s look at some evidence about American economic power gathered by Goldman Sachs last
month in a report titled “U.S. Preeminence.” First, GDP growth: From the peak before the
2008 financial crisis, the U.S. economy has grown a further 8.1 percent in real terms,
compared with declines of 2.2 percent for the euro zone and 1.1 percent for Japan. The gap
between GDP growth rates in fast-rising emerging-market economies and the United States
shrank from 6.5 percentage points in 2007 to 2.6 points in 2014, and it’s expected to narrow
further this year to 1.2 points as China slows. When you look at business statistics, the gains
are even more striking. The debt leverage of listed U.S. companies is lower than that of firms
in any of its trading partners. U.S. labor productivity is substantially higher than that in the
euro zone, Japan or any emerging-market country. In average manufacturing costs, the United
States has an advantage over every one of the 10 largest exporters except China. Finally,
there’s the remarkable growth in U.S. energy production. Last year, the United States
surpassed Saudi Arabia to become the top oil and gas producer in the world, six years earlier
than analysts had expected. Some of the incentive for producing shale oil and gas has
declined, as oil prices have fallen about 50 percent from their peak last July. But that’s great
news for U.S. consumers. Powerful countries such as the United States have the wind at their
back. They don’t need to rush things in the clamor of partisan politics and 24-hour news
cycles. That’s why I hope the Obama administration won’t make too many concessions to
Iran in its eagerness to reach a nuclear deal. If the Iranians are truly ready to turn away from
confrontation and verifiably unplug their nuclear program, fine. If not, let’s wait. In a world of
low oil prices and an Iranian population desperate to end its isolation, time doesn’t favor the
Iranian hard-liners. On Ukraine, a powerful United States has been wise to leave open the exit
ramp for a reckless Russian President Vladimir Putin — and to accept the idea of a Ukraine
that would accommodate Russian and Western interests. This effort continued Thursday in
Kiev. But if Putin foolishly spurns compromise and continues his proxy war in eastern
Ukraine, the United States should provide limited arms to Kiev, as argued this week in a
report by experts from the Atlantic Council, the Brookings Institution and the Chicago
Council on Global Affairs. If Putin escalates further, at a time when Russia is weakened by
low oil prices, he faces a ruinous war across Ukraine. His decision, not ours. Fortune blesses
strong nations, but only when they act with resolve. Squandering America’s real advantage to
gain short-term diplomatic success would be a big mistake.
THEME 12 - 6 : Greece scopes plan for MEKO 200HN mid-life modernisation Source, journal ou site Internet : jane’s
Date : 4 février 2015
Auteur : Richard Scott
Adressé par indiqué par les @mers du CESM
EUR400 million cap has been set on planned Hydra-class frigate modernisation
Upgrade work will address key sustainability and capability priorities
The Hellenic Navy is progressing plans to move forward with the mid-life upgrade of its four
MEKO 200HN Hydra-class frigates, but has acknowledged the scope of work will be
constrained by a EUR400 million (USD457 million) budget cap on the programme.
The Hellenic Navy's MEKO 200HN Hydra-class frigate Psara, seen here
at Salamis naval base, Greece. The navy is progressing with the development of plans for a
mid-life upgrade of the four ships-in-class. (IHS/Tim Fish) Speaking at the IQPC Surface
Warships 2015 conference in Genoa on 28 January, Commodore Nikolaos Kafetsis, head of
the armaments directorate in the Hellenic Navy General Staff, said the navy was planning a
mid-life modernisation (MLM) to extend the life of its Hydra-class vessels out to at least
2035.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
1) Articles en langue française : Les @mers du CESM du 6/02/2015
Le transport aérien cargo a repris des couleurs en 2014
Les services canadiens s’inquiètent du salafisme mauritanien
Chrome : 11 failles de sécurité corrigées
Outlook pour iOS : problèmes de sécurité en série
Avianca s'engage pour 100 Airbus de la famille A320neo
supplementaires
L'Allemagne pourrait-elle se retrouver isolée après la victoire de
Syriza?
Autodafé par Daech: s'attaquer à l'art c'est égorger les âmes
Le blocage administratif des sites terroristes entre en action
Yémen : pas de sortie de crise en vue
L'Eurogroupe se penche sur le cas de la Grèce
Deux nouvelles clés pour la Chine
Airbus intéressé par la part de Finmeccanica dans MBDA
Finmeccanica annonce son plan stratégique 2015-2019
La Norvège poursuit le renouvellement de sa flotte
Un second porte-avions pour la Chine
MBDA aurait clôturé l’année 2014 avec 4 milliards d’euros de prises
de commandes
Nouveau plan d’économies chez Areva
Nouvel acteur dans le conseil de surveillance de ThyssenKrupp
La diplomatie « Hollande »
Vers un renforcement de la coopération spatiale franco-italienne
CIDEF : les industriels du CIDEF soutiennent les Sociétés de projet
Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche, se déplacera en Italie, à Turin, à
l’occasion du lancement du véhicule expérimental intermédiaire
(IXV),
Le chantier naval Kership de Douarnenez
reçoit la commande de 30 patrouilleurs
destinés à l’Arabie Saoudite
Rafale : négociations très avancées avec l’Egypte,
En Australie, M. Abbott poussé vers la sortie
ARMEMENT : LES SEPT "BUG" DE L'EXPORTATION
FRANÇAISE
L'Egypte serait prête à acheter 24 avions de combat Rafale
2) Articles en langue étrangère : China suspected in major hacking of health insurer - The
Washington Post
Chinese Official Warns Hong Kong Activists Not to Protest
NATO News: Opening remarks by NATO Secretary General Jens
Stoltenberg at the press conference following the meetings of NATO
Defence Ministers
Obama: US Must Resist 'Urge to Overreach' Abroad
Union-ihedn.org