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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 6 février 1626, Richelieu fait interdire le duel. Date : 6 février 2015 Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense pendant 48 heures La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi 9 février 2015. Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Action de l’Etat en mer : « on est plus dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue », selon l’amiral Rogel Espionnage : le Quai dOrsay choisit Android, plus sécurisable qu’iOS 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Iran-Occident : quels obstacles géopolitiques ? L’ Europe se pose en médiateur entre Moscou et Kiev Piraterie : « pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran »

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

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pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 6 février 1626, Richelieu fait interdire le duel.

Date : 6 février 2015

Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense

pendant 48 heures

La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi

9 février 2015.

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Action de l’Etat en mer : « on est plus dans la mise en place de rustines

que dans le changement de roue », selon l’amiral Rogel

Espionnage : le Quai d’Orsay choisit Android, plus sécurisable qu’iOS

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Iran-Occident : quels obstacles géopolitiques ?

L’Europe se pose en médiateur entre Moscou et Kiev

Piraterie : « pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran »

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3) Armements - Industries - Économie : Annonce de la BCE : la Grèce au pied du mur ?

La France espère réussir à vendre le Rafale à l’Egypte

La crise a fortement modifié la consommation des ménages européens

Le Portugal modernise ses 5 frégates

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Disponibilité des aéronefs

FAA : entraînement d’appontage d’un hélicoptère Puma sur le Germinal

Les nouveaux visages de la voltige : lieutenant Lalloué (1/2)

Guinée : prise en charge de 2 patients contaminés par le virus Ebola

5) Zones de conflits : Libye : l’attaque d’un champ pétrolier fait 11 morts

Cameroun : Fotokol sous le choc après l’attaque sanglante de Boko Haram

Avec les patrouilles de police à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite

Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram

6) Renseignements et menaces : Guantanamo, outil de propagande djihadiste

La Libye abroge la Loi sur l’isolement politique

Des ours dans la Manche

Pour les internautes chinois, fini l’anonymat

7) Sécurité intérieure : Pourquoi j’ai démissionné du lycée Averroès

8) Énergie environnement climat : La bulle financière du schiste US

9) Géopolitique de la culture : Guérir le mal par le mal ?

La jeunesse musulmane organise une conférence mondiale

10) Géopolitique de l’information : Bouigues Telecom rajoute un plus à la 4G+

Piratage d’ampleur chez un assureur américain

Internet explorer 11 : nouvelle faille critique

NSA : les données d’étrangers seront supprimées au bout de 5 ans

Données personnelles : Facebook va être scruté de très près

11) Jour après Jour : le 6 février

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Sisters in arms : why women fight for Islamic State

Big Question : should we step up military action against IS?

India $100 billion defense upgrade programme and bigger procurement over next ten years

How aiding the Ukrainian military could push Putin into a regional war

The United States should think – and act – like a superpower

Greece scopes plan for MEKO 200HN mid-life modernisation

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Action de l’Etat en mer : « on est plus dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue », selon l’amiral Rogel Source, journal ou site Internet : Zone militaire

Date 6 février 2015

Auteurs : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La Marine nationale consacre un quart de l’activité opérationnelle de ses moyens à la

sauvegarde maritime et à l’action de l’État en mer, c’est à dire aux missions de lutte contre les

trafics, de surveillance des pêches, d’assistance et de secours en mer ou encore de prévention

de la pollution et de déminage. Cette action est « structurante » pour la Marine nationale,

comme l’a récemment souligné son chef d’état-major (CEMM), l’amiral Bernard Rogel, lors

d’une audition devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale. En outre, elle est

d’autant plus primordial que, depuis plusieurs années, l’on assiste à un « essoir des flux

maritimes », avec un trafic mondial qui a doublé en 15 ans (9 milliards de tonnes). Et cette

progression devrait encore s’affirmer puisqu’il est question de 14 milliards de tonnes à

l’horizon 2020. La conséquence est que les navires (pétroliers, porte-conteneurs) sont de plus

en plus imposants, ce qui a d’ailleurs « un impact direct sur les moyens que nous développons

en termes d’évacuation ou d’assistance », a fait remarquer l’amiral Rogel. Et c’est sans

compter sur « l’arrivée massive des industries en mer – plateformes de forage, éolien,

hydrolien – pose des problèmes de surveillance de l’environnement, de sécurité et de

sauvetage », a-t-il aussi ajouté. Les moyens justement. Il faut faire beaucoup avec peu. « Les

trois acteurs essentiels de la fonction garde-côtes – la Marine, les affaires maritimes et la

douane – font en mer avec un faible nombre de moyens ce que les pompiers, les douaniers, les

gendarmes, les policiers nationaux, les policiers municipaux, les gardes-chasses, les gardes-

pêche, les services de déminage et aujourd’hui, malheureusement, les armées font sur le

territoire. Mais comme les incidents qui se passent en mer sont plus loin des yeux et des

intérêts immédiats de nos concitoyens, ils ne suscitent pas toujours la même attention », a

relevé l’amiral Rogel. Cela explique-t-il le peu d’empressement à renouveler les matériels

nécessaires à cette mission? Ceux mis en oeuvre par la Marine « commencent à vieillir

sérieusement », a estimé le CEMM, avec des patrouilleurs P400 de 27 ans d’âge, des

patrouilleurs de haute-mer de 32 ans et des bâtiments de soutien qui affichent entre 36 et 42

ans de service, alors que la « la durée de vie d’un bateau est d’à peu près 25 ans ». Quant aux

hélicoptères, la situation est différente selon les flottes. Mais, tout de même, l’amiral Rogel

n’a pas manqué de rappeler que l’âge moyen des Alouette III, toujours en dotation, est de 41

ans. Qui plus est, ces navires doivent souvent affronter des conditions climatiques difficiles,

notamment outre-Mer. Ce qui, a souligné le CEMM « demande des exploits des services de

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soutien pour les entretenir ». Mais ces derniers ne peuvent pas toujours faire de miracles. « La

Marine a commencé à retirer du service actif ses bâtiments les plus anciens : la limite

d’utilisation, pour moi, est atteinte lorsque la sécurité du personnel est en jeu. Chaque fois que

cela était possible, nous avons recouru à des prolongations de durée de vie, ce qui n’est pas

toujours facile et présente un risque de rupture de capacité du fait de l’augmentation du risque

d’avarie que cela entraîne », a expliqué l’amiral Rogel. Et d’ajouter : « Nous avons déjà

aujourd’hui des réductions temporaires de capacité outre-mer. Il nous manque ainsi trois

patrouilleurs ». Cela étant, le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale

(LBDSN) prévoit de doter, à l’horizon 2025, la Marine d’une quinzaine de nouveaux

patrouilleurs dans le cadre du programme BATSIMAR (Bâtiment de surveillance et

d’intervention unique)… alors que les premières livraisons auraient dû avoir lieu en 2010. Le

programme BSAH (Bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers), destinés à la lutte

antipollution et à l’assistance, prévoit le remplacement de 11 navires spécialisés par seulement

8 unités. Deux, voire trois, exemplaires doivent être commandés en 2015 pour une livraison

en 2017. « Mais ce programme progresse trop lentement : la date de livraison initialement

envisagée était en effet 2006″, a rappelé l’amiral Rogel. Pourtant, quelques programmes ont

été lancés pour remplacer quelques navires à bout de souffle. C’est notamment le cas des deux

patrouilleurs légers guyanais (PLG), qui viennent d’être commandés à Socarenam ou encore

de celui des 3 Bâtiments multimissions (B2M) qui relèveront les BATRAL (bâtiments de

transport légers) en Polynésie, à la Réunion et aux Antilles. Seulement, pour l’amiral Rogel,

« on est plus aujourd’hui dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue! »

et « on ne peut écarter le risque d’une rupture de capacité définitive ». Le CEMM a également

fait savoir aux députés que le risque est le même « en métropole avec les patrouilleurs de

haute mer [ndlr, avisos], qui sont très vieux et que nous essaierons de faire tenir jusqu’à la

mise en œuvre du programme BATSIMAR, même si cela risque d’être difficile ». Aussi, a-t-il

ajouté, il faudra, lors de l’élaboration de la prochaine LPM, « se poser la question de la date

d’arrivée des premiers bâtiments, 2024 me paraissant une échéance très lointaine ». Le

programme BATSIMAR est donc urgent, d’autant plus que, à l’horizon 2020, il ne manquera

plus 3 mais 6 patrouilleurs à la Marine pour ses missions outre-Mer. « Même si nous faisons

au mieux pour maintenir les bâtiments, nous aurons donc des trous capacitaires », a estimé

l’amiral Rogel. « Il faut donc continuer le combat pour le remplacement des moyens. L’action

de l’État en mer est souvent une petite partie des problèmes des ministères concernés et il faut

de l’énergie pour les convaincre que c’est important. Il convient d’être d’autant plus vigilant

compte tenu de l’augmentation des risques en mer et des missions », a-t-il conclu.

THEME 1 - 2 : Espionnage : le Quai d’Orsay choisit Android, plus sécurisable qu’iOS Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 5 février 2015

Auteur : Olivier Chicheportiche

Adressé par Elie Billaudaz

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Le très feutré et conservateur Quai d'Orsay a décidé de moderniser ses pratiques. Depuis

2012, le ministère des Affaires étrangères planche sur la numérisation des télégrammes

diplomatiques, soit l'ensemble des documents reçus et échangés par les diplomates. Après leur

arrivée sur les PC fixes, l'idée était évidemment de les rendre accessibles depuis un terminal

mobile via un portail collaboratif. Mais étant donné le caractère ultra-sensibles de ces

documents (certains sont estampillés 'diffusion restreinte'), il a fallu plancher sur une

sécurisation aux petits oignons. Si le choix de la tablette tactile afin d'équiper plusieurs

centaines de diplomates s'est imposé assez vite, le choix de l'OS a répondu à des exigences de

sécurité. Avec le choix de la solution hardware Cryptosmart d’Ercom fournie par Orange

Business Services, Android est apparu comme l'unique choix possible. "Il faut pouvoir entrer

dans le kernel et avoir accès au port MicroSD pour protéger fortement les terminaux, les

données et les communications, ce qui n'est pas possible avec iOS sur iPad. Android permet

plus de possibilité pour le sécuriser", explique à ZDNet.fr, Charles d'Aumale, directeur

Marketing d'Ercom. C'est donc une flotte de tablettes Samsung qui a été déployée.

La biométrie présente trop d'imperfections

On estime pourtant que l'OS d'Apple est bien plus sécurisé qu'Android, ouvert aux quatre

vents. Mais selon les experts en sécurité, Apple propose une sécurité relative du fait de

l'obscurité (ou fermeture) du système mais dans un environnement ouvert qui s'appuie sur

Internet, cette approche est moins fiable car il y a beaucoup de points d'ancrage. Android est

un système très ouvert et constitue donc un terrain de jeu plus grand pour les hackers mais

dans le même temps, le système est plus sécurisable avec l'ajout de couches de sécurité. La

solution fournie par l'acteur français s'appuie l'utilisation de cartes à puce certifiée EAL5+ et

agréée diffusion restreinte par l’ANSSI (Agence Nationale de Sécurité des Systèmes

d’Information). Elle permet le renforcement du verrouillage d’écran, le chiffrement de toutes

les données stockées localement et transmises au SI, l'effacement à distance en cas de perte ou

de vol, l'authentification forte grâce à la carte à puce intégrée, l'ajout de fonctions d’anti-

rooting, d’anti-piégeage et de contrôle des ports de communications. Pas de biométrie ? Apple

et Samsung mettent pourtant en avant leurs lecteurs d'empreintes mais cette approche n'est pas

satisfaisante pour Ercom. "La biométrie a un certain intérêt mais aussi des limites. Il y a des

faux positifs, la techno peut être détournée, les empreintes peuvent s'altérer. On ne peut pas

gérer la compromission de la donnée en cas de vol, impossible de recréer une empreinte

comme on réinitialise un mot de passe. On ne peut pas se permettre tant d'imperfections pour

une cible de VIP. Donc, la biométrie n'a d'intérêt que si elle est couplée à une protection dans

le cadre d'une authentification à plusieurs facteurs". Sur la question du budget, Ercom reste

discret, mais son responsable donne un élément de comparaison : "sécuriser la voix et les

données sur un terminal, c'est le prix de trois capsules de café par jour". L'entreprise n'a en

tout cas pas de quoi se plaindre. Le contexte lui est plutôt favorable : "le courant est porteur

pour nous. La médiatisation des affaires de piratage ou de vols de données renforce la prise de

conscience des risques par les décideurs. On observe une accélération dans les processus de

décision et l'élargissement des parcs de terminaux sécurisés", souligne Charles d'Aumale.

Cette prise de conscience touche également la voix, les conversations téléphoniques qui sont

facilement piratables. "Très clairement, depuis deux ans, les projets englobent cette question.

On a commencé par la data, maintenant, on sécurise la voix", conclut le directeur. Il faut dire

que les affaires d'écoute à haut niveau, ou dans les grandes entreprises, se sont multipliées ces

derniers temps.

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2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Iran-Occident : quels obstacles géopolitiques ? Source, journal ou site Internet : diploweb

Date : 6 février 2015

Auteur : Pierre Pahlawi*

Adressé par Jean-Claude Tourneur

*Pierre Pahlavi est Professeur agrégé au Département des études de la défense du Collège des

Forces canadiennes, où il est également Directeur du Centre des études sur la sécurité

nationale. Son nouveau livre s’intitule Le Marécage des Ayatollahs : histoire de la révolution

iranienne (Perrin, à paraître en mars 2015).

Lucides quant aux enjeux d’une réintégration de l’Iran, les Occidentaux temporisent,

soignent les apparences, ménagent la chèvre et le chou. Ils hésitent car ils savent que la

restructuration qui se profile promet d’être complexe et périlleuse pour l’équilibre

régional mais aussi pour celui du système international. Le moment viendra pourtant de

faire un choix. Sur quel paramètres ?

EN CE début 2015, après 35 ans d’isolement, plusieurs éléments laissent entrevoir une

réintégration possible de l’Iran au sein de la communauté internationale. Malgré

l’ajournement du règlement de la crise nucléaire, les négociations se poursuivent entre la

République islamique et le groupe du P5+1. Parallèlement, l’Iran et ses alliés chiites

combattent l’État islamique aux côtés de la coalition dirigée par les États-Unis. Téhéran offre

ses bons offices pour combattre Al Qaeda dans la Péninsule arabique (AQPA) au Yémen et

vient même (1er février 2015) de proposer son assistance à l’Union africaine pour endiguer le

péril Boko Haram. De leur côté, les Occidentaux gardent les portent ouvertes.

L’administration Obama continue sa politique de main tendue vers les Iraniens et agite la

menace d’un veto présidentiel contre de nouvelles sanctions du Congrès. Les capitales

européennes lorgnent quant à elles sur les opportunités économiques que laisseraient entrevoir

une réouverture du marché iranien. Londres a entamé un début de réconciliation avec Téhéran

et le Guardian titrait récemment : « qu’attendons-nous pour remplacer notre alliance avec

l’Arabie Saoudite par une alliance avec l’Iran ? » [1] Les observateurs occidentaux n’hésitent

plus à parler d’un retour en grâce de l’Iran.

Quels sont ces obstacles ?

Et pourtant… Annoncée par les uns, espérée par les autres, la normalisation des relations

irano-occidentales bute encore sur de gros obstacles. Ceux qui se dressent notamment sur la

voie d’une résolution de la crise nucléaire avec l’Iran. Ceux qui, malgré la coopération de

facto sur le théâtre irako-syrien, empêchent Téhéran et les chancelleries occidentales

d’officialiser leur alliance dans la lutte contre Daech. Quels sont ces obstacles ? Ni

l’opposition du Congrès et des Radicaux iraniens, ni les divergences techniques sur le nombre

de centrifugeuses, ni les dissensions militaires sur la manière de combattre Daech et encore

moins les divergences idéologiques – autant d’éléments sur lesquels se focalise

habituellement l’attention des observateurs – ne suffisent à expliquer ces blocages. Le

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véritable obstacle sur lequel se heurtent les négociations nucléaires, l’officialisation de la

coopération anti-Daech et, au-delà, un éventuel rapprochement avec le régime des Mollahs,

est de nature géopolitique. Plus précisément, le facteur clé est constitué par les objectifs de la

politique étrangère iranienne et leurs implications pour la configuration de puissance

régionale.

Deux axes majeurs

Souvent discutée mais rarement définie, la politique étrangère iranienne s’articule autour de

deux axes majeurs : garantir l’indépendance de l’Iran et la préservation du régime islamique

et constituer autour de l’Iran une sphère d’influence protectrice. Or la poursuite de ces deux

objectifs a des retombées majeures tant pour le dossier nucléaire que pour le dossier irako-

syrien. C’est à ces impératifs stratégiques qu’est notamment soumise la politique

mésopotamienne de Téhéran. Pour l’Iran, la lutte contre Daech ne répond pas seulement à des

considérations sectaires et au désir de protéger les lieux saints du Chiisme. L’objectif est de

préserver l’influence iranienne sur l’Irak, la Syrie et le Liban : les principaux maillons du

système stratégique régional patiemment tissé depuis le début des années 1990. La

préservation de l’axe Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth est tout simplement une question de

survie géopolitique pour les Mollahs et les Gardiens. La remise en cause du « Croissant

chiite » signifierait un retour vers l’isolement diplomatique et stratégique du lendemain de la

guerre avec l’Irak de Saddam (1980-88) [2]. Plus que jamais, l’Iran apparaitrait comme le seul

État chiite et persan dans une région majoritairement sunnite et arabe.

L’Iran cherche à pérenniser son indépendance et à asseoir son statut de puissance

régionale

Malgré tout ce qui est dit sur ses aspects techniques, le programme nucléaire iranien répond

aux mêmes types de préoccupations géopolitiques. Il faut comprendre que le nucléaire n’est

pas une fin en soi mais un moyen au service de ses deux objectifs stratégiques - la protection

du régime et la promotion de son influence régionale. L’acquisition de la puissance nucléaire

supporte ces deux impératifs en offrant à Téhéran : 1) une assurance-vie garantissant la

pérennité du régime et l’indépendance du pays ; et 2) une source de prestige permettant, en

outre, de développer autour de l’Iran et de ses alliés un dôme protecteur. C’est à cette logique

que le président Rohani faisait allusion le 24 novembre 2014 lorsqu’il déclarait que les

négociations ne se « limitaient pas à une question de centrifugeuses » mais portaient avant

tout sur des paramètres plus larges de « volonté » et de « puissance » [3]. Bref, que ce soit sur

le front anti-Daech ou autour de la table des négociations à Vienne, l’Iran cherche à

pérenniser son indépendance et à asseoir son statut de puissance régionale. Sur ces deux

échiquiers, ce que veulent les Mollahs et les Gardiens, c’est un Iran indépendant et fort dans

environnement régional propice à la promotion de ses intérêts. Voici les termes du

marchandage géopolitique proposé par les Iraniens.

Certains diplomates n’ont plus qu’une idée en tête : réintégrer le trublion iranien dans le

concert des nations.

Faramineuses pour les uns, inacceptables pour les autres, les ambitions iraniennes contribuent

largement à obstruer la résolution des crises irako-syrienne et nucléaire et à ralentir la

normalisation des relations diplomatiques avec Téhéran. Rarement débattus par les

spécialistes et savamment éludés par les décideurs politiques, ces ambitions stratégiques sont

pourtant au cœur du litige entre la théocratie iranienne et le reste de la communauté

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internationale. Certes les exigences iraniennes compliquent les négociations avec les

Occidentaux tant dans le dossier nucléaire que dans le dossier irako-syrien. Néanmoins, après

35 ans de "guerre froide", Américains et Européens pourraient se résoudre à ouvrir les bras au

fils prodigue iranien et considérer quelques-unes de ses demandes aussi colossales soient-

elles. Certains diplomates n’ont plus qu’une idée en tête : réintégrer le trublion iranien dans le

concert des nations et mettre un terme à trois décennies de « bisbilles stériles » [4]. Leur

raisonnement est simple, sinon simpliste : Si on le fait avec Cuba pourquoi pas avec l’Iran ?

Israël et les pétromonarchies arabes sont "debout sur les freins"

Israël et les pétromonarchies arabes craignent que l’Iran ne fasse reconnaître ses droits

dans le domaine nucléaire pour asseoir son hégémonie régionale.

Le véritable obstacle est constitué par l’opposition catégorique des autres puissances

régionales à toute forme de rapprochement entre les Occidentaux et la République islamique.

En particulier, Israël et les pétromonarchies arabes, craignent que le réchauffement des

relations irano-occidentales ne se fasse à leur désavantage. Elles craignent que l’Iran ne fasse

reconnaître ses droits dans le domaine nucléaire pour asseoir son hégémonie régionale. Elles

craignent que l’Iran ne se prévale de son rôle dans la lutte anti-Daech pour redevenir ce que

l’on appelait à l’époque du dernier Chah le « Gendarme du Golfe ». Bref, elles craignent que

l’Iran ne cherche à combiner les avantages obtenus dans les deux dossiers pour arracher une

réévaluation de son rôle sur l’échiquier moyen-oriental. Ce sont ces craintes, et non

l’acquisition de l’arme atomique elle-même, qui poussent le Premier ministre israélien à

dénoncer ce qu’il appelle le « marché du siècle » qu’il soupçonne ses partenaires euro-

américains de vouloir passer avec Téhéran. Ce sont ces craintes qui nourrissent la défiance

croissante des pétromonarchies à l’égard de la politique de l’administration Obama.

Un réchauffement des relations irano-occidentales ne manquerait pas de provoquer une

recomposition géopolitique majeure

Confrontés à l’hostilité de leurs alliés israéliens et arabes, les Occidentaux choisissent, pour

l’heure, de camper une attitude circonspecte. Tous savent que la logique du jeu régional est

celle d’un jeu à somme nulle : ce que gagnent les uns, les autres le perdent. Tous sont

conscients qu’une réévaluation des relations avec l’Iran entraînerait automatiquement une

dévaluation relative des relations avec les autres puissances régionales. Un réchauffement des

relations irano-occidentales ne manquerait pas de provoquer une recomposition géopolitique

majeure. Une remise en cause du statu quo actuel qui ne manquerait pas d’aggraver les lignes

de fracture politiques (monarchies contre républiques), ethniques (Persans contre Arabes) et

religieuses (Chiites contre Sunnites). Parfaitement lucides quant aux enjeux d’une

réintégration de l’Iran, les Occidentaux temporisent, soignent les apparences, ménagent la

chèvre et le chou. Ils hésitent car ils savent que la restructuration qui se profile promet d’être

complexe et périlleuse pour l’équilibre régional mais aussi pour celui du système

international. Le moment viendra pourtant de faire un choix.

[1] Michael Axworthy, The Guardian, 28 Janvier 2015.

[2] Pierre Pahlavi, "La place du Chiisme dans la grande stratégie iranienne", Défense

nationale et sécurité collective, 64 (8/9), aug-sept 2008.

[3] Hassan Rouhani, Al-Manar TV, 4 Janvier 2015.

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[4] Pour Hubert Védrine la question ne laisse pas de doute : « L’Iran devrait réintégrer la

scène internationale » (H. Védrine, « Quelles incertitudes géopolitiques début 2015 ? »,

Associés en Finances, 15 janvier 2015.

THEME 2 - 2 : L’Europe se pose en médiateur entre Moscou et Kiev Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 6 février 2015

Auteur : Benoit Vitkine et yves-Michel Riols

Adressé par Elie Billaudaz

Angela Merkel et François Hollande avec le président ukrainien, Petro Porochenko, le

5 février, à Kiev. MYKOLA LAZARENKO / AFP

François Hollande et Angela Merkel devaient rencontrer Vladimir Poutine à Moscou,

vendredi 6 février, pour lui présenter un plan de règlement du conflit en Ukraine qu’ils ont

exposé, la veille, au président ukrainien, Petro Porochenko, lors d’un déplacement éclair à

Kiev. Pour le président français comme pour la chancelière allemande, il s’agissait d’une

première depuis la révolution de Maïdan, il y a un an. En d’autres temps, cette visite aurait

constitué un geste fort de soutien au gouvernement pro-européen au pouvoir à Kiev. Mais

l’enjeu est plus important : il s’agit, selon les mots de M. Hollande, d’éviter une « guerre

totale » aux portes de l’Europe. Ou, selon ceux du président Porochenko, de venir en aide à

une Ukraine qui vit « un moment critique de son histoire ». M. Hollande et Mme Merkel sont

venus soumettre à M. Porochenko une ultime offre de paix pour l’est du pays en proie à une

guerre qui a fait près de 5 400 morts en dix mois. Le document reflète, dit-on à

l’Elysée,« l’esprit de l’accord de Minsk », conclu en septembre 2014 mais jamais appliqué,

qui prévoyait notamment un cessez-le-feu et une décentralisation poussée pour les régions de

l’est du pays dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le texte franco-

allemand ne présente pas« d’éléments totalement nouveaux » par rapport à celui de Minsk, qui

envisageait déjà un « statut spécial » pour l’est du pays, a souligné, vendredi matin,

l’entourage de M. Hollande. Selon des informations publiées, jeudi soir, par le quotidien

allemand Süddeutsche Zeitung, mais démenties par Berlin, ce plan prévoirait de « conclure un

cessez-le-feu immédiat » contre « une autonomie plus grande accordée aux séparatistes

prorusses, sur un territoire plus vaste que celui envisagé jusqu’ici ». L’Elysée a par ailleurs

démenti, vendredi matin, des informations selon lesquelles la Russie aurait été à l’origine du

texte présenté par M. Hollande et Mme Merkel.« C’est inexact », insiste une source bien

informée, en mettant en garde contre des rumeurs propagées par Moscou. Cette proposition de

règlement du conflit « est une initiative franco-allemande, de conception franco-

allemande » qui a été présentée, mercredi à Kiev, aux autorités ukrainiennes par les

conseillers diplomatiques de M. Hollande et de Mme Merkel, insiste l’entourage du président

français. Tout en reconnaissant qu’il y a eu des « discussions permanentes » ces derniers jours

entre Paris, Berlin, Moscou et Kiev. De son côté, le ministre ukrainien des affaires étrangères,

Pavlo Klimkin, a affirmé dans un tweet, jeudi soir, que l’Ukraine « n’a pas été mise sous

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pression », en réponse à de possibles concessions territoriales à l’avantage des séparatistes.

Au terme de la rencontre de deux heures entre M. Hollande, Mme Merkel et le président

Porochenko, jeudi soir, la délégation française a assuré que Minsk demeurait le « cadre » des

discussions avec la Russie. L’idée de la nouvelle proposition reste de « prendre en compte la

souveraineté de l’Ukraine, tout en reconnaissant certaines réalités locales », dit-on, alors que

les séparatistes ont poussé leur avantage sur le terrain ces derniers jours.

La crainte d’un « nouveau Dayton »

Depuis leur signature, le 5 septembre, les dirigeants européens font des accords de Minsk la

pierre angulaire de toute négociation. Ces accords, qui prévoient notamment le retrait des

armes lourdes le long de la ligne de démarcation, un contrôle conjoint de la frontière russo-

ukrainienne ou le retrait des forces étrangères du sol ukrainien, sont demeurés largement

caducs. La ligne de démarcation elle-même a bougé. Le volet politique du texte, lui, qui

prévoit d’octroyer un pouvoir accru à la partie orientale du pays, a été mis à mal par

l’organisation, en novembre, d’élections par les séparatistes non reconnues par Kiev. Côté

ukrainien, on assure que l’initiative franco-allemande ne consiste pas à proposer un plan de

remplacement. Il s’agirait plutôt de rédiger une « feuille de route pour que les différents

points de l’accord soient respectés, en commençant par le plus important, le cessez-le-feu »,

indique une source diplomatique ukrainienne, qui ne cache toutefois pas son pessimisme

quant aux chances de réussite de cette mission. La crainte ukrainienne est aussi de voir les

Européens s’empresser d’accepter un accord qui, tout en respectant en apparence la « ligne

rouge » de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, paralyserait le pays. Dès l’annonce de la visite

de M. Hollande et Mme Merkel, l’influent journaliste et politologue ukrainien Vitaly

Portnikov mettait en garde contre un « nouveau Dayton », en référence aux accords qui

avaient mis fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine, en 1995, mais qui ont aussi rendu le pays

durablement ingouvernable.

La Russie, un « pays ami »

Jeudi, le Kremlin s’est dit ouvert à des« discussions constructives » avec le président français

et la chancelière allemande, dans le but de mettre fin à la« guerre civile » dans l’est de

l’Ukraine. A lui seul, l’emploi du terme révèle les limites de la négociation avec Moscou, qui

se montre ouverte au dialogue, tout en niant son implication dans le conflit. Vladimir Poutine

a aussi multiplié, ces derniers temps, les déclarations ressemblant à tout sauf à une recherche

d’apaisement, qualifiant, notamment, l’armée ukrainienne de « Légion étrangère »de

l’OTAN. Lors de sa conférence de presse à l’Elysée, jeudi matin, François Hollande a adopté

un ton mesuré vis-à-vis de la Russie, un pays « ami ». « La France n’est pas favorable à ce

que l’Ukraine entre dans l’Alliance atlantique », a répété M. Hollande, indiquant par là que la

question figurait parmi les éléments en discussion. Toutefois,« l’option diplomatique ne peut

pas être prolongée indéfiniment », a-t-il insisté. Kiev demande depuis des mois aux

Occidentaux de lui fournir des armes pour renverser la situation sur le terrain, où l’armée

ukrainienne est en mauvaise posture. L’option militaire a toujours été exclue par les

Européens. Une position réitérée par M. Hollande, jeudi. « La France ne rentre pas dans le

débat de la fourniture d’armes à l’Ukraine », a-t-il affirmé. Une doctrine aussi partagée par

Mme Merkel, qui a récemment réaffirmé son opposition à toute assistance militaire à

l’Ukraine. galement en visite à Kiev, jeudi, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a fait

entendre un son de cloche légèrement différent. Interrogé sur la question de la livraison

d’armes à Kiev, alors que le débat ne cesse de prendre de l’ampleur aux Etats-Unis, M. Kerry

a indiqué que le président Obama « étudiait toutes les options ».

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THEME 2 - 3 : Piraterie : « pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran » Source, journal ou site Internet : le Point

Date : 6 février 2015

Auteur : Jean Guisnel Adressé par Jean-Claude Tourneur

La récente attaque d'un pétrolier au Nigeria souligne que le problème se déplace de la Somalie

au golfe de Guinée, via des réseaux criminels encore mal connus.

Les forces de l'Atalante, mission militaire et diplomatique mise en oeuvre

par l'Union européenne pour lutter contre l'insécurité dans le golfe d'Aden et l'océan Indien.

Ici en janvier 2014. © AFP PHOTO / EU NAVFOR

Le Point.fr : Quel est le panorama de la piraterie maritime aujourd'hui, vu de Paris ?

Véronique Roger-Lacan, ambassadrice chargée de la lutte contre la piraterie maritime :

Le bureau maritime international évoque 231 actes de piraterie rapportés en 2014 avec une

baisse dans le golfe d'Aden et une augmentation dans le golfe de Guinée. Les commanditaires

qui agissaient auparavant dans les eaux territoriales du Nigeria ou des pays avoisinants

sévissent désormais aussi en haute mer, dans tout le golfe de Guinée, et avec violence. Les

armateurs ainsi que les industriels du pétrole et du gaz s'inquiètent. La piraterie en Asie du

Sud-Est augmente également, avec des attaques de petits pétroliers.

En Somalie, la France participe à la mission Atalante depuis 2009. Sa participation va-t-

elle être revue ?

Dans cette région, aucune attaque n'a réussi depuis 2012. Initiatrice d'Atalante, la France

souhaite que les modalités de sa participation et les règles d'engagement changent.

La piraterie aurait donc été éradiquée en Somalie ?

Elle a été réduite. Mais les commanditaires de la piraterie ont gardé leurs réseaux et acquis de

nouveaux moyens (bateaux, moyens de communication), ce qui fait dire aux services

spécialisés qu'ils n'attendent qu'une décrue de la présence militaire dans la zone pour opérer

de nouveau. D'autres analystes considèrent que les commanditaires ont investi l'argent des

rançons dans des activités légales (immobilier, aviation, distribution) et illégales (trafics en

tout genre). Ils n'auraient de ce fait plus besoin de la piraterie, même si ce phénomène

rapporte encore des fruits en 2014 : 2,5 millions de dollars pour la libération des onze marins

de l'Asphalt Venture, 700 000 dollars pour ceux de l'Albedo.

Les commanditaires de ces opérations sont-ils connus ?

Tout le monde sait qui ils sont. Le plus gros, Afweyne [NDLR : il avait notamment capturé en

2008 le cargo ukrainien chargé d'armes Faïna et le supertanker saoudien Sirius Star], a été

arrêté en Belgique en 2013. Il fut un temps, comme moi aujourd'hui en France, chargé de la

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lutte contre la piraterie par le gouvernement fédéral de transition somalien et se trouve

aujourd'hui en détention à Bruges. Garfanji, un autre commanditaire, et chef de milice, qui fait

l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux émis par les États-Unis et les Seychelles, a lui

aussi été arrêté en août dernier, puis libéré grâce au versement d'une caution par son clan et le

gouverneur de la province somalienne semi-autonome du Galmudug.

Est-il possible d'agir à ce niveau ?

Il semble que les commanditaires de la piraterie, chefs de clans, ne seront pas inquiétés chez

eux, en échange de quoi ils devront abandonner toute activité susceptible de valoir à la

Somalie la désapprobation de la communauté internationale. Je ne suis pas sûre que les

communautés judiciaires américaine, belge et allemande, par exemple, qui ont des

instructions en cours contre ces commanditaires, voient les choses de cet oeil. Maintenant que

le gouvernement somalien est en place, nous l'engageons à assainir la situation. Quand le

président somalien Hassan Sheikh Mohamoud est venu à Paris en octobre, il a remercié la

France pour le lancement de l'opération Atalante, mais a estimé que son mandat avait été

cantonné à la protection des intérêts de l'Ouest et devait désormais être élargi pour aider les

Somaliens à se protéger de la pêche illégale, de la pollution et du trafic d'armes ou de charbon

de bois. Il lui a été répondu qu'Atalante avait contribué à la sécurité de la navigation dans la

zone depuis 2009, alors que cette mission aurait dû être assurée par les autorités somaliennes,

qu'elle avait coûté deux milliards de dollars par an et qu'il était temps que les Somaliens

prennent leurs responsabilités.

Les préoccupations s'accroissent dans le golfe de Guinée. Qu'en est-il ?

La piraterie dans le golfe de Guinée concerne essentiellement le vol et la revente de pétrole.

On connaît mal ces réseaux criminels et leurs modes d'action. Le fameux TomPolo, du

FNDIC (Federated Niger Delta Ijaw Communities), connu pour avoir revendiqué violemment

et obtenu du gouvernement fédéral nigérian de bénéficier des revenus du pétrole ainsi que

pour ses activités de criminalité maritime, possède une société, la Global West Vessel

Specialist Nigeria Limited, qui avait obtenu une concession de service public pour la

sécurisation des voies maritimes nigérianes. Aujourd'hui, cette concession a été attribuée à

une autre société tout aussi sujette à caution et TomPolo continuerait d'agir comme

auparavant. Pour les armateurs, le Nigeria est une catastrophe, ils sont à cran ! Les autres pays

de la région le sont aussi et en 2011 et 2012, à la demande du Togo et du Bénin, dont les eaux

territoriales étaient devenues infréquentables en raison des activités des pirates nigérians, le

Conseil de sécurité de l'ONU a voté les résolutions 2018 et 2039, appelant les États de la

région à traiter le problème.

Et l'a-t-il été ?

Un sommet sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée s'est tenu à Yaoundé

en juin 2013. Malgré ses déclarations, le Nigeria, le grand acteur de cette affaire, peine à

inverser la tendance. Les marines de la région agissent dans les eaux territoriales, mais, en

raison de leur modestie actuelle, n'interviennent pas en haute mer. En attendant qu'elles

puissent le faire, il nous faut renforcer la présence internationale dans cette zone. Cela aura un

effet dissuasif, d'une part, et permettra, d'autre part, de renforcer la capacité de renseignement

dans la région. Il se dit que des marins d'État nigérians deviennent pirates la nuit. L'on sait

aussi que les 90 %, en moyenne, d'impôts sur leur production, que paient les compagnies

pétrolières au Nigeria, ne sont pas consacrés au financement des activités nigérianes de sûreté

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maritime. Ces compagnies doivent donc payer des per-diem à la marine militaire pour qu'elle

les protège.

Quel moyen existe-t-il, en dehors des subsides aux racketteurs ?

Nous engageons les États de la région à lutter contre l'impunité des commanditaires en

renforçant la coopération policière et judiciaire entre eux et en intégrant les milieux policiers

et judiciaires dans le traitement, par les marines et gardes-côtes de la zone, de cette crise.

Nous les poussons pour cela, à coopérer avec Interpol, qui dispose d'un bureau central

national dans chaque pays et de deux bureaux centraux régionaux dans la zone. Nous les

incitons aussi à débloquer les moyens policiers idoines pour identifier les criminels, les arrêter

et les poursuivre. Quand, par exemple, les pétroliers Ocean Centurion ou Kerala ont été

détournés en 2013 et en 2014, Interpol n'a pas eu accès à toutes les données du dossier pour

faire avancer l'enquête. L'architecture de sécurité existe avec le centre interrégional de

coordination inauguré à Yaoundé le 11 septembre 2014, et des postes à Pointe-Noire et à

Douala et bientôt, nous l'espérons, à Abidjan, Cotonou et Luanda, mais elle sera longue à

monter en puissance. Nous soutenons les États du golfe de Guinée pour accélérer le

processus.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Annonce de la BCE : la Grèce au pied du mur ? Source, journal ou site Internet : IRIS

Date : 6 février 2015

Auteur : Christophe Ventura

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Sur le plan intérieur, le programme politique de Syriza est très ambitieux. Selon vous, ce

programme est-il réalisable ? Autrement dit, le parti a-t-il les moyens de ses ambitions ?

Le programme intérieur de Syriza est surtout raisonnable et nécessaire au vu de l’immense

crise sociale qui meurtrie la société grecque. C’est pour cela que les mesures proposées - qui

ont permis à Aléxis Tsípras d’être élu – sont qualifiées d’humanitaires par le gouvernement

grec. Les besoins sont certes chiffrés à hauteur de 13 milliards d’euros, mais cela est tout à

fait finançable. D’ailleurs, le gouvernement grec a proposé une stratégie crédible de mise en

place de ces mesures - qui rompent très clairement avec les politiques d’austérité imposées à

la Grèce - qui permettrait d’atteindre l’équilibre budgétaire et qui ne grèverait pas les finances

du pays. Si le problème n’est donc pas le financement, ce sont les propositions en elles-

mêmes qui constituent un pari pour le gouvernement. En effet, ce dernier prône leur

application dans le cadre du maintien du pays dans la zone euro. C’est ce dernier point qui,

aujourd’hui, cristallise tout le conflit entre la Troïka et la Grèce. Le gouvernement Tsípras, en

mettant un coup d’arrêt aux privatisations, en proposant la réembauche des milliers de

fonctionnaires qui ont été licenciés, en annonçant une augmentation du salaire minium, en

réévaluant les pensions de retraite, en arrêtant les mesures d’austérité en matière de santé

publique dans les hôpitaux, en reconnectant la population à l’électricité, etc., contrevient

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formellement et frontalement au mémorandum et aux programmes qui ont été imposés par la

Troïka en échange des prêts octroyés aux gouvernements grec précédents. Le gouvernement

Tsipras souhaite porter le débat sur l’austérité au cœur de l’agenda de l’Europe.

Les partenaires européens de la Grèce ne veulent pas entendre parler de l’annulation de

sa dette. Néanmoins la question de sa renégociation auprès des instances européennes est

toujours d’actualité. Quels résultats pensez-vous que le gouvernement grec puisse

obtenir ? La renégociation est-elle possible ?

Le gouvernement Tsípras a fait plusieurs propositions assez inattendues qui ont surpris ses

interlocuteurs européens. Ces propositions - par exemple l’échange des titres de la dette

grecque détenus par la Banque centrale européenne contre des « obligations perpétuelles » sur

lesquelles l’Etat n’auraient plus que les intérêts à rembourser - semblaient traduire le souhait

de la Grèce d’obtenir du temps pour négocier un rééchelonnement plutôt qu’une annulation de

sa dette (qui constituait sa position initiale). Mais la décision prise, en réponse, le 4 février par

la Banque centrale européenne (BCE) est un nouvel élément dans ce jeu complexe qui vient

fermer les marges de manœuvre possibles pour une véritable négociation.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le 4 février la suspension du régime de

faveur qu’elle accordait aux banques grecques. Comment interprétez-vous cette décision

? Cette attitude de la BCE vous semble-t-elle justifiée et légitime ? Quelle posture la

France devrait-elle adopter face à cette annonce ?

L’annonce de la BCE - qui consiste à couper le robinet des liquidités à destination du secteur

bancaire grec - est une réponse autoritaire aux annonces faites par le gouvernement grec

depuis son arrivée au pouvoir. Autrement dit, puisqu’Aléxis Tsípras affirme qu’il va mettre un

terme aux politiques d’austérité, la BCE décide d’interrompre ses flux de liquidités à

destination des banques hellènes auxquelles elle interdit de se refinancer auprès d’elle (elles

pourront encore obtenir certains financements auprès de la Banque centrale grecque à des taux

encore plus élevés dans le cadre d’une ligne d’urgence - Emergency Liquidity Assistance –

révocable à tout moment). Cette décision, lourde de conséquences, risque à la fois de

déclencher une vague spéculative contre la Grèce sur les marchés, mais aussi d’affoler la

population grecque et de faire souffler un vent de panique bancaire dans le pays. En cela, la

BCE fait un choix qu’il est très difficile de justifier. Il s’agit, selon Alexis Tsipras, d’un «

chantage » contre le gouvernement grec, au moment où ce dernier fait la tournée des

chancelleries européennes pour trouver la solution d’une négociation dans le cadre de

l’Eurozone. Cette décision accélère la course vers la déstabilisation de la zone euro et pourrait

conduire à forcer la Grèce à sortir de cette dernière, ce que ne souhaite pas le gouvernement

Tsípras. Par ailleurs, l’annonce de la BCE est intervenue peu de temps après la visite du

premier ministre grec à François Hollande. Le président français a voulu tenir un rôle de

médiateur entre la Grèce et, en particulier, Angela Merkel. Il n’a sans doute alors qu’une

solution pour endosser ce rôle et empêcher que le scénario de la tension l’emporte au sein de

la zone euro : désavouer la décision de la BCE qui risque de conduire à l’isolement de la

Grèce, mais également à l’éclatement incontrôlé de la zone euro.

THEME 3 - 2 : La France espère réussir à vendre le Rafale à l’Egypte Source, journal ou site Internet : le Monde

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Date : 6 février 2015

Auteur : Nathalie Guibert et Dominique Gallois

Adressé par Elie Billaudaz

Un Rafale à Toulon, le 13 janvier. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Ce serait la vente d’armes la plus rapidement conclue de l’histoire des exportations de défense

françaises, selon les sources diplomatiques engagées dans le dossier. La France serait sur le

point de conclure avec l’Egypte un plan de financement pour lui vendre 24 avions de combat

Rafale, ainsi qu’une frégate multimission FREMM. Le marché est évalué entre 3 et

6 milliards d’euros, dont Paris garantirait une partie, selon le quotidien Les Échos du vendredi

6 février. Selon nos informations, l’accord formel pourrait même être signé dès la semaine

prochaine. Si les discussions aboutissent, ce contrat d’armement serait une heureuse surprise,

alors que le ministère de la défense attendait d’abord de conclure une première vente du

Rafale avec le Qatar pour 36 appareils, suivi de l’Inde pour 126. « Ce serait du jamais vu »,

indique-t-on à Paris, car l’affaire égyptienne serait ainsi bouclée en trois mois. Cela étant, la

vente du Rafale à l’exportation a déjà été annoncée à plusieurs reprises, sans que jamais cela

ne se concrétise.

Renforcer la défense aérienne

Avec l’Égypte, tout s’est accéléré à l’automne, lors de la venue à Paris du président égyptien,

Abdel Fattah Al-Sissi, venu rencontrer le président François Hollande. L’enjeu de la visite

était la dégradation de la situation en Libye, Paris et Le Caire redoutant que l’ancien fief de

Mouamar Kadhafi bascule sous le contrôle des groupes armés djihadistes. Dans l’affaire, les

très bonnes relations qu’entretiennent M. Sissi et le ministre de la défense français, Jean-Yves

Le Drian, comptent. Contrairement aux usages du protocole, le chef de l’Etat égyptien est

même allé discuter avec le ministre dans ses bureaux de l’hôtel de Brienne à Paris. À cette

occasion, M. Sissi a fait part de sa volonté de renforcer sa défense aérienne, composée

notamment de Mirage-5 et Mirage-2000, en achetant 24 Rafale. Une première manifestation

d’intérêt pour le chasseur de Dassault avait été émise en 2011, sans que Paris ne donne

vraiment suite. Côté marine, l’armée égyptienne, qui a déjà signé à l’été 2014 l’achat de

quatre corvettes Gowind de DCNS pour un total estimé à 1 milliard d’euros, souhaiterait en

acquérir deux autres, mais aussi un ou deux bâtiments plus importants que sont les FREMM.

À cela s’ajouteraient des missiles de courte et moyenne portée fournis par MBDA, pour un

contrat de l’ordre de 400 millions d’euros en faveur de la défense antiaérienne égyptienne.

« Je reviens dans trois jours »

Le 26 novembre, lors de son dernier passage à Paris, le président Sissi a insisté sur l’urgence

de sa demande, d’autant qu’il souhaiterait présenter ces nouveaux équipements en août

prochain pour l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez. « Je reviens dans trois

jours »,aurait-il dit pour signifier la nécessité d’aller vite. Une très importante délégation

d’une quinzaine de militaires égyptiens est à cette occasion restée plusieurs jours à Paris pour

discuter avec les industriels. D’ailleurs, il mène en personne les discussions, accompagné d’un

haut gradé. Une exception dans ces dossiers généralement négociés par de nombreux

intermédiaires. C’est ainsi qu’à sa demande, voici une quinzaine de jours, les trois patrons

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français concernés, Eric Trappier pour Dassault Aviation, Hervé Guillou pour DCNS, et

Antoine Bouvier pour MBDA, se sont envolés pour Le Caire pour répondre à sa convocation.

Garantie française

Reste maintenant à financer ce marché. L’Égypte ferait appel aux Émirats Arabes Unis et à

l’Arabie Saoudite. Selon Les Échos, le ministère français des finances aurait accepté que

l’assureur-crédit Coface garantisse les contrats pour environ 50 %. Le Caire avait auparavant

réclamé entre 80 % et 90 % de garantie du montant hors acompte. Le plan de financement

pourrait être bouclé cette semaine, affirme le quotidien économique. Un pool bancaire serait

constitué, rassemblant BNP Paribas, Société Générale, Crédit agricole. La concrétisation de la

vente débuterait avec le versement de l’acompte par l’Égypte, évalué à 500 millions d’euros.

En dépit de ses relations privilégiées avec les États-Unis, l’Égypte est un client modeste mais

historique des industriels de l’armement français. Entre 2009 et 2013, elle a commandé pour

près de 250 millions d’euros d’équipements. L’armée de l’air a acquis son premier Mirage 3

au lendemain de la guerre des six jours, en juin 1967. Elle a aussi été le premier client à

l’exportation du Mirage 2000, pour vingt exemplaires en décembre 1981. Ce prédécesseur du

Rafale était à l’époque qualifié d’invendable…

THEME 3 - 3 : La crise a fortement modifié la consommation des ménages européens Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 6 février 2015

Auteur : Danièle Guinot

Adressé par Jean-Pierre Dussaix

Depuis 2009, les ménages européens ont réduit leurs dépenses de consommation et n'hésitent

plus à comparer et négocier les prix. Ils achètent et vendent également davantage d'objets

d'occasion. La crise a fortement modifié la consommation des ménages européens, fragilisés

par la baisse de leur pouvoir d'achat et la montée du chômage. Plus des deux tiers (73%)

affirment ainsi que leur pouvoir d'achat est sous contraintes et 52% que leur situation

financière s'est dégradée depuis 2009», note l'Observatoire Cetelem de la consommation (1).

«Le pouvoir d'achat reste la préoccupation majeure des Européens, derrière le chômage»,

explique Flavien Neuvy, responsable de l'Observatoire. Ce dernier souligne d'ailleurs qu'en

France les dépenses contraintes sont plus importantes que dans les autres pays européens en

raison du poids de l'immobilier (loyers ou crédit immobilier), représentant entre un quart et un

tiers du budget des ménages en moyenne. Résultat, les Européens consomment moins qu'il y a

cinq ans. La moitié des sondés (52%) avouent avoir réduit leurs dépenses et appris à

davantage maîtriser les achats d'impulsion (56%), les ménages réfléchissant davantage avant

d'acheter. Au cours des cinq dernières années, les ventes de voiture et de textile ont baissé sur

le Vieux Continent. Les Européens n'hésitent pas à décaler les achats non prioritaires et à

différer des achats importants (66%). La baisse du pouvoir d'achat les oblige désormais à

comparer les plus prix plus qu'en 2009 (85% des Français sont dans ce cas), à négocier (59%

des Français) et à acheter «malin» (78% des Français) en privilégiant promotions et achats

«low-cost». La consommation alternative prend d'ailleurs de l'ampleur : 6 personnes sur 10

revendent elles-mêmes des objets et 66% achètent des produits d'occasion. Cette tendance

récente devrait perdurer. D'autant que la consommation sert moins de faire valoir social qu'il y

a cinq ans.

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Des acheteurs de plus en plus pressés

Les acheteurs européens sont parallèlement de plus en plus pressés, 37% d'entre eux estimant

déjà passer moins de temps dans les magasins qu'en 2009 et 61% affirmant que leur objectif

est d'aller le plus vite possible. «L'impatience est devenu un phénomène de société», avance

Flavien Neuvy, qui souligne toutefois que les Français consacrent deux fois plus de

kilomètres que dans les années 1980 pour se rendre sur leur travail. Le recours croissant au

«drive» ou aux courses en ligne permet de remédier au manque de temps. La durée passée sur

Internet a ainsi augmenté pour près de la moitié des consommateurs (49%). «Mais le magasin

garde deux atouts de poids : il est synonyme de plaisir et plus encore de qualité», ajoutent les

auteurs de l'étude. «C'est pourquoi, près d'un Européen sur deux (49%) voit d'un bon œil

l'élargissement des horaires d'ouverture des magasins et 33% des Français pensent que

l'ouverture des magasins le dimanche faciliterait leurs achats, leur donnant le temps de se

renseigner, de se faire plaisir en s'assurant qu'ils font le bon choix», ajoutent-ils.

(1) Étude annuelle réalisée entre le 4 novembre et le 2 décembre dans douze pays et auprès

d'un échantillon représentatif de 8719 Européens, dont 3164 Français

THEME 3 - 4 : Le Portugal modernise ses 5 frégates Source, journal ou site Internet : Jane’s

Date : 6 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

La Marine portugaise a planifié la modernisation de ses 5 frégates mais doit ajuster son

programme avec des moyens financiers limités et un impératif : l’augmentation de la

performance de ses navires en fonction de ses stricts besoins. Dans ce contexte, les trois

frégates de classe Vasco Da Gama, mises en service au début des années 1990, bénéficieront

d’une modernisation limitée en raison d’interventions de moindre intensité, contrairement aux

deux autres frégates de classe Bartolomeu Dias qui participent aux opérations de l’OTAN. A

ce titre, ces deux bâtiments bénéficieront d’un nouveau système de positionnement par

satellites, d’un nouveau système de guerre électronique, et d’une modernisation de ses sonars

et de ses systèmes de missiles. Le CMS – Combat Management System – pourrait aussi être

remplacé par une version plus récente développée pour les frégates hollandaises de même

classe. Les trois frégates de classe Bartolomeu Dias bénéficieront entre autre d’une

modernisation des radars, des systèmes de guerre électronique et de nouveaux systèmes pour

la surveillance électro-optique, le positionnement et les communications. La Marine

portugaise a rappelé que ces navires sont déployés sur les côtes ouest de l’Afrique et précisé

que les menaces pour les frégates y étaient moins dangereuses.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Disponibilité des aéronefs Source, journal ou site Internet : Sénat

Date : 6 février 2015

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Auteur : question écrite

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Question écrite n° 14709 de M. Stéphane Ravier (Bouches-du-Rhône - NI)

M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la trop faible

disponibilité des aéronefs au sein de nos forces armées, en particulier ceux de la Marine

nationale. Il semble notamment que pour les avions Atlantique 2 de patrouille maritime, seuls

deux ou trois (sur vingt-sept) appareils soient disponibles dans les unités, ceux participant aux

opérations extérieures compris. La multiplication des opérations extérieures ces dernières

années a usé prématurément un grand nombre de matériels entraînant une forte augmentation

des visites techniques calendaires et horaires et un passage plus rapide aux visites de troisième

niveau. Ces dernières, réalisées dans l'atelier industriel de l'aéronautique de Cuers-Pierrefeu,

immobilisent pour une longue durée ces appareils. De fait, la disponibilité de ces appareils

dépend aujourd'hui entièrement de la capacité des techniciens de Cuers, et notamment des

civils de la défense, à augmenter la cadence pour ces révision techniques de troisième niveau.

Il souhaite, d'une part, connaître le taux de disponibilité des aéronefs français et, d'autre part,

les mesures qu'il compte prendre pour accélérer la cadence des visites techniques de troisième

niveau, afin que les équipages de nos forces armées puissent garder leurs qualifications,

s'entraîner et, surtout, répondre aux exigences des opérations déclenchées par le président de

la République.

THEME 4 - 2 : FAA : entraînement d’appontage d’un hélicoptère Puma sur le Germinal Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 6 février 2015

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Du 25 au 31 janvier 2015, l’escadron de transport 68 « Antilles-Guyane » des forces armées

en Guyane s’est entraîné durant plusieurs jours dans la zone Antilles, voyage longue distance,

vol en région montagneuse au-dessus de la montagne Pelée et plus particulièrement, le

maintien des qualifications à l’appontage sur un bâtiment en mer. Le jeudi 29 janvier 2015, la

frégate de surveillance Germinal a appareillé de son port-base de Fort-de-France pour

accueillir l’hélicoptère de l’armée de l’Air, à quelques nautiques des côtes. Guidé à l’approche

par le directeur de pont d’envol, aussi appelé « chien jaune » par la couleur de son uniforme et

l’aboiement de ses ordres, le Puma a réalisé une succession d’appontages (Touch and Go) et

décollages, visant le centre de la grille d’appontage du Germinal. Les « posé -décollé » de

l’hélicoptère ont été annoncés en continue à la radio entre la passerelle (lieu où est conduit le

navire), « l’avia » (l’officier en charge de la coordination entre l’équipage de l’aéronef, la

passerelle et le personnel du pont d’envol), et le « CO » (le central opérationnel de la frégate

qui suit au radar l’évolution en vol de l’aéronef). Les forces armées aux Antilles (FAA)

garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les

départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées

à dominante aéromaritime de premier plan sur le Théâtre Antilles-Guyane, en coordination

avec les forces armées en Guyane

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THEME 4 - 3 : Les nouveaux visages de la voltige : lieutenant Lalloué (1/2) Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 6 février 2015

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

Depuis le 3 février 2015, le capitaine Caroline Paillier et le lieutenant Victor Lalloué sont

officiellement les nouveaux pilotes de l’équipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA). En

avant-première, nous avons recueilli leurs premières impressions. Premier épisode d’une

rencontre en deux volets : embarquement avec le lieutenant Victor Lalloué !

Quand avez-vous appris votre admission ? Quel a été votre sentiment ?

Lieutenant Victor Lalloué : J’ai été informé assez rapidement, par un appel du capitaine

Fabrice Camliti, directeur de l’EVAA. Ça a été pour moi un grand bonheur ! Je pensais que

c’était loin d’être gagné. Même si j’avais toujours un espoir, je n’y croyais qu’à moitié…

D’où ma surprise et ma joie à l’annonce de mon admission !

Comment avez-vous vécu les sélections ?

C’était un stage très agréable, malgré la pression. L’équipe d’encadrement était sympa et très

disponible, toujours prête à nous aider et à nous donner des conseils. De plus, les notations

étaient très transparentes, ce qui rendait l’ambiance de travail sereine. J’ai également

beaucoup appris du contact avec les autres pilotes postulants.

Pourquoi l’EVAA ?

J’ai toujours été attiré par la voltige aérienne, que je voyais comme une forme de

consécration. J’ai d’ailleurs commencé cette discipline avant même de rejoindre l’institution.

Ensuite, une fois dans l’armée de l’air, je profitais de chaque occasion pour m’y entraîner.

Quelles sont vos prochaines échéances ?

Je dois intégrer l’équipe début mai. L’année 2015 sera surtout consacrée à l’intégration dans

l’équipe, que je suivrai lors des meetings et des compétitions, notamment, je l’espère, lors des

championnats du monde qui auront lieu du 20 au 29 août 2015 à Châteauroux. Dans un

premier temps, je les accompagnerai et leur apporterai mon soutien, tout en poursuivant mon

entraînement. Je ne débuterai vraisemblablement la compétition qu’en 2016.

Parcours du lieutenant Lalloué

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Cursus

Avril 2003 : Entrée dans l’armée de l’air

Juillet 2006 : Brevet de pilote de chasse

2007-2009 : Pilote à l’escadron de reconnaissance 1/33 « Belfort », sur Mirage F1 CR

2010-2014 : Pilote à l’escadron de transport 60, à Villacoublay, sur TBM 700

Expérience aéronautique

TB 30 Epsilon : 150h

Alphajet : 200h

Mirage F1 CR : 300h

EMB 121 Xingu : 150h

TBM 700 : 1000h

CAP 10, CAP 20 : 20h

Nombre total d’heures de vol : 2000h

THEME 4 - 4 : Guinée : prise en charge de 2 patients contaminés par le virus Ebola Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 6 février 2015

Auteur : service de santé des armées

Adressé par André Dulou

Les 2 février 2015, le centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry a accueilli

deux patients contaminés par le virus Ébola. Les équipes soignantes se relaient en zone

rouge d’hospitalisation pour leur offrir une prise en charge spécifique.

Chaque patient a été installé en chambre individuelle à usage unique. Un confort que seul le

CTS propose, afin que « chaque malade puisse vivre sa maladie dans la dignité » explique le

médecin en chef Dampierre, directeur médical. L’équipe médicale met un point d’honneur à

rassurer et à soulager ses confrères guinéens. « Il est important de les réconforter et de leur

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donner la force de se battre contre la maladie » explique le médecin chef des services

Granier, chef du CTS. Le virus Ebola provoque diarrhées, vomissements et fièvre, hautement

contaminants. L’équipe soignante applique donc toutes les mesures de sécurité lorsqu’elle

entre en zone rouge. Elle intervient par binôme, en équipement de protection individuel (EPI)

étanche, pour une durée limitée à une heure afin d’éviter tout risque de déshydratation et sous

la surveillance d’une webcam reliée au poste de commandement médical. Déchets et EPI sont

ensuite intégralement brûlés en incinérateur par les équipes NRBC du 2erégiment de dragon.

Le CTS est une structure unique de soins destinée à tous les soignants qui risquent leur vie

dans la lutte contre Ébola. 120 militaires français y sont déployés, dont 70 soignants du

service de santé des armées, la plupart issus des hôpitaux militaires.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Libye : l’attaque d’un champ pétrolier fait 11 morts Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 6 février 2015

Auteur : Sofia Ouahib/Agences

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le 4 février, une attaque de grande envergure ciblant un champ pétrolier de Mabrouk,

exploité conjointement par le groupe français Total et la Compagnie nationale libyenne de

pétrole (NOC) fait 11 morts. Si Total a confirmé l’assaut, le ministère français des Affaires

étrangères qualifie l’enlèvement d’un Français en Libye de «rumeur sans aucun fondement».

Treize personnes ont trouvé la mort lors d’une attaque perpétrée, dans la nuit de mardi à

mercredi, contre un champ pétrolier de Mabrouk, au sud de Syrte dans le centre de la Libye,

où le groupe pétrolier français Total détient des parts. Selon Mohamed al-Herari, le porte-

parole de la compagnie nationale pétrolière libyenne, la NOC, «un groupe armé inconnu a

attaqué le champ dans la nuit de mardi à mercredi, mais le personnel a été évacué à temps».

Tous les gardes «ont été égorgés, à l’exception d’un Libyen tué par balle», a déclaré à l’AFP

Hakim Maazzab, un commandant à la tête d’une force chargée de sécuriser les sites pétroliers

dans cette région désertique située à 170 km au sud de Syrte. Le commandant a affirmé que

ses hommes s’étaient rendus à al-Mabrouk après avoir été informés de l’attaque Par ailleurs,

ce dernier a indiqué avoir perdu quatre de ses hommes en plus de quatre autres gardes qui se

trouvaient sur place au moment de l’assaut. De son côté, le porte-parole du gouvernement

français, Stéphane Le Foll, a indiqué qu’«il n’y a pas d’Occidentaux, pas de Français parmi

les victimes».

Djihadiste

Une porte-parole de Total a indiqué, quant à elle, que le groupe avait été informé de l’attaque,

et a ajouté : «compte tenu de la situation sécuritaire en Libye, il n’y a plus aucun personnel de

Total depuis 2013 sur le champ». Alors que l’attaque n’a toujours pas été revendiquée, les

langues se délient. Un porte-parole des forces gardant le site pétrolier — affilié au Premier

ministre, Abdallah Al-Thinni, reconnu par la communauté internationale — a affirmé que les

islamistes étaient responsables de l’attaque Rejoint par une source diplomatique française, qui

assure que l’attaque aurait été menée par une branche locale du groupe djihadiste Etat

islamique. De son côté, l’Observatoire du Moyen-Orient a assuré que des hommes de l’Etat

islamique ont revendiqué mercredi l’attaque qui a eu lieu sur ce champ pétrolier dans la

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région sud du Fezzan en Libye. Abou Oussama Al-Barqawi, un homme réputé proche du

groupe Etat islamique, a affirme sur Twitter que l’EI a mené une attaque sur le champ d’Al-

Mabrouk et capturé un Français. Sur son compte twitter, il poste une lettre sur laquelle on lit :

«Ils ont fait prisonniers les directeurs du champ de pétrole, dont deux croisés français. Les

soldats de l’Etat islamique ont également tué tous les membres de la force militaire chargée de

surveiller le champ de pétrole de Mabrouk. Les soldats de l’Etat islamique ont libéré tous les

travailleurs du champ de pétrole après qu’ils se soient repentis. Ils ont pris comme butin tout

l’équipement et les véhicules avant de détruire tout le champ et de se retirer du lieu».

El Gueddafi

L’autre hypothèse avancée, «l’attaque est l’œuvre d’anciens partisans d’El Gueddafi», c’est

du moins ce qu’assure un membre du gouvernement de la Libye — celui qui s’est emparé de

la capitale, Tripoli, et y a installé son propre gouvernement et son propre Parlement. La région

de Syrte, où se trouve le champ pétrolier de Mabrouk, ancien bastion des fidèles à l’ancien

régime de Mouammar El Gueddafi dans le centre de la Libye, est devenu un fief pour des

groupes radicaux comme Ansar Asharia. La zone accueille régulièrement des combattants

étrangers depuis 2011, notamment pour qu’ils s’y entraînent avant d’être envoyés en Irak ou

en Syrie. Par ailleurs, le site d’Al-Mabrouk, situé à 100 km au sud de la ville de Syrte, qui

employait sur place 56 personnes, était à l’arrêt depuis décembre comme de nombreuses

autres installations pétrolières libyennes, les terminaux d’exportation fonctionnant au ralenti.

Des affrontements se sont multipliés autour de ces terminaux pétroliers dans l’est du pays, à la

suite d’une offensive en décembre des milices de Fajr Libya qui contrôlent la capitale et qui

tentent de s’emparer de ces sites stratégiques. Depuis la chute de l’ancien dirigeant libyen

Mouammar El Gueddafi en 2011, le pays, grand producteur de pétrole et membre de

l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est déchiré par les affrontements

armés, et les enlèvements et les assassinats se sont multipliés. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat

espagnol aux Affaires étrangères, Ignazio Ybanez, a affirmé lors d’une rencontre avec le

secrétaire général de la Ligue arabe, élargie aux ambassadeurs arabes et aux délégués des pays

membres de la Ligue que son pays condamne les actes terroristes criminels perpétrés par

l’organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique». Concernant la crise en Libye, ce

dernier a affirmé que son pays soutenait la médiation de l’envoyé des Nations unies pour la

Libye, Bernardino Leon, en vue d’un dialogue entre les parties libyennes annonçant que son

pays préparera avec l’Union africaine la tenue d’une conférence internationale du groupe de

contact sur la Libye au cours des prochains mois.

THEME 5 - 2 : Cameroun : Fotokol sous le choc après l’attaque sanglante de Boko Haram

Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 6 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des véhicules blindés de l'armée tchadienne à Fotokol à la frontière camerounaise, dimanche

1er février, trois jours avant l'attaque.AFP PHOTO / STEPHANE YAS

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Fotokol est toujours sous le choc deux jours après la contre-offensive lancée par Boko Haram.

La secte islamiste a massacré plusieurs centaines de personnes, majoritairement des civils,

dans cette ville camerounaise frontalière avec le Nigeria. Mardi, l'armée tchadienne avait

franchi la frontière pour combattre en territoire nigérian les islamistes. Boko Haram s'est

vengée. Depuis, la population terrorisée a fui la ville pour se réfugier dans les campagnes.

Jeudi encore, Fotokol comptait ses morts. Plusieurs témoins sur place parlent de plusieurs

centaines de tués, 400 dit-on. L'armée camerounaise, elle, avance le chiffre de 80. Des civils

égorgés, fusillés ou brûlés. Selon un habitant de Fotokol, les premiers assaillants sont arrivés

clandestinement vers 2h du matin, mercredi. « Ils avaient des tenus militaires et parlaient le

Kanori », rapporte un habitant. Durant deux heures, ils ont pris possession de la ville en toute

discrétion. A 4h30 du matin, au deuxième appel de la prière, une seconde colonne est arrivée

par le pont, prenant en tenaille les soldats camerounais qui tenaient ce secteur. Au moins six

d’entre eux sont morts.

Où les assaillants sont-ils partis ?

Jusqu'à 10h, « les hommes de Boko Haram ont tué, tué », raconte cet habitant. Ils sont allés

dans plusieurs mosquées, tuant les fidèles égorgeant l'imam de la grande mosquée. Maison

par maison ils ont ratissé plusieurs quartiers éliminant les hommes, laissant les femmes et les

enfants. Vers 10h du matin seulement, l'armée tchadienne est arrivée de Gamboru, de l'autre

côté de la frontière faisant fuir les islamistes. Reste une question angoissante pour les civils

qui sont restés en ville : Où sont partis les assaillants ? « On les a vus disparaître d'un coup,

ils ne sont pas partis loin », assure cet homme qui explique que Boko Haram a aujourd'hui

des relais partout dans cette région frontalière, faisant régner un véritable climat de terreur.

La Croix-Rouge alerte sur le sort des civils

Les attaques de Boko Haram et les combats qui s'en suivent n'épargnent pas les populations

civiles. Le nord du Cameroun qui concentre le gros des opérations est sinistré. L'association

des sociétés de la Croix-Rouge d'expression française, hispanophone et lusophone qui tient

son assemblée générale à Libreville débat sur le volet humanitaire de cette crise. Selon la

Croix-Rouge, il y a six mois, la région de l'extrême nord du Cameroun comptait déjà 48 000

réfugiés nigérians et 30 000 déplacées internes. Il n'y a pas de statistique sur la situation

actuelle, mais le représentant régional de la Croix-Rouge en Afrique centrale, Denis Duffeau,

basé à Yaoundé, décrit une situation catastrophique : « Nous pouvons dire que les deux

régions nord et extrême nord du Cameroun sont affectées totalement et sinistrées par ce qui

se passe ». La Croix-Rouge est particulièrement inquiète suite à l'intensification des attaques

de Boko Haram et la riposte des armées camerounaise et tchadienne. Les populations

deviennent plus vulnérables et manquent de tout. « Les besoins sont très primaires comme

manger, dormir, le froid, mais aussi un support psychologique », détaille Denis Duffeau.

Aujourd'hui, la Croix-Rouge prépare une demande d'aide internationale pour couvrir les

besoins de ces populations durant les six prochains mois : « Nos moyens sont limités et nous

avons besoin de la communauté internationale pour nous appuyer dans cette action

essentielle pour la survie de ces populations », rappelle Denis Duffeau.

THEME 5 - 3 : Avec les patrouilles de police à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite Source, journal ou site Internet : CNN (Courrier International)

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Date : 6 février 2015

Auteur : Nic Robertson

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Ici passent illégalement de la drogue, des armes et des milliers de personnes : 800 km de

frontière séparent l'Arabie Saoudite du Yémen. Ryad investit des milliards pour tenter

d'endiguer le trafic vers un voisin qui sombre dans le chaos.

Photo : CNN

Alors que l'Arabie Saoudite pleurait le roi Abdallah (en janvier), les événements survenus

plus au Sud ont souligné l'importance du pays pour les leaders occidentaux. Les rebelles

houthis [chiites] ont pris le contrôle de la capitale yéménite et l'emprise d'Al-Qaida dans la

péninsule Arabique (Aqpa) s'est resserrée. La frontière entre le Yémen et l'Arabie Saoudite

s'étend sur environ 800 km. Sur la côte, à Jizan, un coin de verdure dans ce pays désertique, la

situation est extraordinaire. Nos camions serpentent tant bien que mal sur les nouveaux

chemins creusés dans la roche. Les villages s'accrochent désespérément à leurs sommets.

Aucune barrière ne va aussi loin. Les gardes-frontières ne sont pas nombreux.

Trois milliards de dollars pour de nouvelles mesures de sécurité

Sur les contreforts, les contrôles sont plus efficaces. Et il faut qu'ils le soient : Aqpa saisira la

moindre opportunité qui lui sera offerte d'exporter la terreur. Les membres de la famille

royale sont des cibles de choix et l'organisation est capable de parcourir des distances

incroyables pour les atteindre. Il y a quelques années, son meilleur fabriquant de bombes en

avait dissimulé une "dans l'anus de son frère". Elle avait explosé lorsque celui-ci avait

rencontré un membre de la famille royale. Les Saoudiens dépensent presque trois milliards de

dollars pour mettre en place de nouvelles mesures de sécurité à leurs frontières. Les miradors

équipés d'imagerie thermique et de caméras surveillent des kilomètres et des kilomètres de

barbelés. Un grand nombre de personnes et d'énormes quantités de drogue franchissent la

frontière chaque jour. A notre premier passage, nous avons vu deux hommes se faire arrêter,

puis un autre, puis tous les passagers d'une camionnette. L'un d'eux n'avait que 11 ans. Les

gardes-frontières affirment avoir intercepté le nombre stupéfiant de 42 000 personnes, rien

qu'au cours de ces trois derniers mois.

N'importe qui pourrait être un terroriste

Nous avons vu trois garçons se faire arrêter alors qu'ils faisaient passer clandestinement des

paquets de khat [ou qat], une plante aux effets narcotiques. A eux trois, ils transportaient une

trentaine de kilos de feuilles. L'un des garçons, âgé de 10 ans, m'a dit que les barons de la

drogue le payaient 50 dollars pour en faire passer 10 kg de l'autre côté de la frontière, qu'il

s'était fait prendre, que plus tard on l'avait reconduit à la frontière, mais qu'il savait déjà qu'il

recommencerait. Le flux d'infiltrés que nous avons observé était constant. Des tonnes de

feuilles de khat ont été entassées dans la guérite des gardes. Pire, des armes et des munitions

ont également été introduites clandestinement. Selon nos informations, 2 562 armes ont été

saisies ces trois derniers mois. Les Saoudiens savent qu'ils ne peuvent ignorer ce problème.

N'importe laquelle des milliers de personnes qu'ils interceptent pourrait être un terroriste. L'un

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des tueurs de Charlie Hebdo [le 7 janvier 2015], Cherif Kouachi, se serait introduit au

Yémen, tout près de la frontière avec l'Arabie Saoudite. Alors que le Yémen est en train de

sombrer, endiguer ici cette marée humaine sera de plus en plus difficile.

THEME 5 - 4 : Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 6 février 2015

Auteur : Christophe Châtelot

Adressé par Elie Billaudaz

Des soldats tchadiens, aux abords de la ville de Gamboru, reprise à la secte islamiste Boko

Haram, le 3 février. MARLE / AFP

Le 17 janvier, répondant à l’appel du président camerounais Paul Biya, des troupes

tchadiennes franchissent la frontière camerounaise pour combattre le groupe djihadiste

nigérian Boko Haram. Puis le 3 février, l’armée tchadienne a pénétré en territoire nigérian

pour prendre le contrôle de la ville de Gamboru, rapidement reprise à la secte islamiste.

Aux origines de l’engagement tchadien

Depuis plusieurs mois déjà, le président tchadien alertait la communauté internationale sur les

risques très sérieux de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences

commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Une menace dont

l’ampleur semblait alors sous-évaluée, diluée dans l’émoi provoqué par l’enlèvement de

plusieurs centaines de jeunes filles, le 14 avril à Chibock, et les vidéos outrancières du chef de

la secte, Aboubakar Shekau. Dès 2014, le Tchad avait donc renforcé sa présence militaire aux

frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko Haram multipliait les offensives

dans le nord-est du Nigeria et au nord du Cameroun. Mais le facteur déclencheur de

l’engagement tchadien correspond à la prise de la ville nigériane de Baga par les djihadistes

au début du mois de janvier. Boko Haram met alors en déroute les soldats nigérians stationnés

sur place. Symboliquement, les islamistes s’emparent de la base qui devait accueillir la

Multinational joint task force (MNJTF) créée en 2014 par le Tchad, le Niger et le Nigeria et

destinée à lutter contre Boko Haram. Dorénavant, la secte est physiquement présente à la

frontière tchadienne, certes sur l’autre rive du lac Tchad. A une centaine de kilomètres plus au

sud, les incursions répétées des djihadistes au nord du Cameroun menacent directement la

capitale tchadienne N’Djamena, distante de quelques kilomètres seulement.

Les raisons économiques de l’intervention

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les actions de Boko Haram ont un impact très lourd

sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du

pétrole et le chaos chez ses voisins centrafricains et libyens. L’un des objectifs centraux de

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l’intervention tchadienne consiste donc à dégager les passages frontaliers et les axes de

circulation vitaux pour le Tchad. L’insécurité dans le nord-est du Nigeria a en effet quasiment

stoppé, depuis un an et demi, le commerce (exportation de bétail sur pied, importations de

biens de consommation) à destination de ce pays. Ces échanges qui passaient par le lac Tchad

à bord de grandes pirogues doivent dorénavant emprunter une longue route de contournement

par le Niger. L’augmentation des coûts de transport se répercute sur les prix à la

consommation. Simultanément, la chute du commerce prive l’Etat d’importantes recettes

douanières. Plus au sud, la propagation de la zone d’influence islamiste au nord du Cameroun

menaçait donc le Tchad d’étouffement. Peu avant de passer à l’offensive, N’Djamena

redoutait en effet une attaque sur Maroua, la grande ville de l’extrême nord camerounais. Un

tel scénario aurait signifié la fermeture de la route transnationale N’Djamena-Kousseri-

Maroua, qui relie la capitale tchadienne au port camerounais de Douala, son principal

débouché maritime par où transite la majeure partie des approvisionnements destinés au sud

du pays.

Quelle est la taille du contingent tchadien

Le 17 janvier, des soldats tchadiens, commandés par le général Ahmat Darry Bazine,

franchissent la frontière camerounaise à l’appel du président camerounais Paul Biya.

N’Djamena ne fournit pas de détails sur la nature de ce déploiement. Mais selon plusieurs

sources, il comporterait trois régiments de 800 hommes chacun, appuyés par des hélicoptères

de combat MI-24 et 400 véhicules, dont des blindés. Dans le même temps, plus au nord, le

Tchad a massé des troupes (commandées par Mahamat Idriss Déby Itno, le propre fils du

président) à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de

Boko Haram. Selon l’AFP, un contingent d’environ 400 véhicules et des chars est positionné

de Mamori à Bosso, deux bourgades de l’est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par

une rivière, la Komadougou Yobé. Leur mouvement vers le sud permettrait de prendre les

islamistes en tenaille

Pourquoi le Nigeria a fini par accepter l’intervention du Tchad ?

Après avoir longtemps rejeté toute ingérence étrangère, les autorités nigérianes, qui n’arrivent

pas à enrayer seules l’expansion militaire de Boko Haram, estiment dorénavant que la

présence de troupes tchadiennes sur son sol ne remet pas en cause « l’intégrité territoriale du

Nigeria ». Contrairement au Cameroun, dont les forces protégeant Fotokol depuis des mois

sont restées sur leurs positions, le Tchad, étant membre avec le Nigeria et le Niger de la

Multinational joint task force (MNJTF), bénéficie d’un « accord de poursuite » de Boko

Haram en territoire nigérian. Le président tchadien Idriss Déby Itno a clairement dit que

l’objectif est la« libération » de la ville nigériane de Baga, tombée début janvier. A

N’Djamena, des sources sécuritaires n’excluent pas de pousser jusqu’aux faubourgs de

Maiduguri, l’ancien fief de Boko Haram, cible aujourd’hui d’attaques répétées par les

islamistes.

La lutte contre Boko Haram se régionalise

A l’issue du sommet d’Addis Abeba des 30 et 31 janvier, l’Union africaine a adopté le

principe du déploiement d’une force africaine de 7 500 hommes destinés à combattre le

groupe djihadiste. Ce contingent devrait regrouper des soldats du Cameroun, du Tchad, du

Niger, du Nigeria et du Bénin. Si le principe de ce déploiement a été retenu, il reste encore à

finaliser la stratégie de combat contre Boko Haram, la chaîne de commandement ainsi que le

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calendrier. Sans précision sur la date, l’Union Africaine (UA) a par ailleurs annoncé qu’elle

saisira ensuite le Conseil de sécurité de l’ONU afin de « conférer à la force la légalité et la

légitimité internationales, ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le

terrain ». En clair : des financements internationaux. Sans attendre, le Niger devrait envoyer

prochainement des troupes au Nigeria. Pour ce faire, le Parlement doit se réunir, lundi

9 février, pour autoriser l’envoi de troupes dans ce pays voisin. Aucun détail n’a été fourni sur

le nombre de soldats mobilisés ni sur la date de leur déploiement.

La France aux premières loges

L’armée française est géographiquement aux premières loges dans cette crise. C’est en effet à

N’Djamena que Paris a installé, en août 2014, le quartier général de son opération Barkhane.

Pourtant, le ministère de la défense rappelle qu’il n’est pas question d’envoyer des soldats au

Nigeria. Barkhane, avec ses 3500 hommes, est destinée à lutter contre le terrorisme dans la

bande sahélo-saharienne pas contre le djihadisme nigérian, rappelle-t-on au ministère de la

défense. Paris soutient cependant l’action tchadienne avec des missions de reconnaissance au-

dessus du Tchad et du Cameroun. Une cellule de coordination et de liaison du renseignement

a d’ailleurs été créée à N’Djamena. Elle doit permettre aux états-majors du Niger, du Tchad et

de la France de partager du renseignement. Par ailleurs, la France participe à la Cellule

régionale de fusion du renseignement, mise en place à Abuja le 11 octobre 2014. L’objectif

était alors la libération des jeunes otages de Chibok.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Guantanamo, outil de propagande djihadiste Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 6 février 2015

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Pour le président américain Barack Obama, c'est un argument de plus pour demander la

fermeture de la prison de l'enclave cubaine de Guantanamo Bay.

Barack Obama a promis de faire fermer la prison de Guantánamo. © AFP PHOTO / Jim

WATSON L'administration Obama a établi que la prison de Guantánamo, sur l'île de Cuba,

servait "indéniablement" d'outil de propagande pour les djihadistes et devait de ce fait

"impérativement" être fermée. "Ce n'est pas une coïncidence" que les vidéos d'exécutions du

groupe État islamique (EI) montrent les victimes en combinaison orange, symbole de

Guantánamo, a déclaré jeudi Brian McKeon, adjoint du secrétaire américain à la Défense, lors

d'une audition parlementaire sur l'avenir de la prison située sur l'enclave cubaine de

Guantánamo Bay. Guantánamo "se retrouve indéniablement" dans la propagande islamiste, a

confirmé Nicholas Rasmussen, directeur du Centre national du contre-terrorisme (NCC), en

citant pèle-mêle les messages d'EI, mais aussi d'al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa),

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ou encore le chef d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri qui "continue de faire référence à

Guantánamo dans ses communications avec les membres d'al-Qaida à travers le monde". La

prison, que le président Barack Obama a promis de fermer, a compté près de 800 détenus

soupçonnés de djihadisme en treize ans. La plupart sans inculpation ni procès. Il en reste 122

aujourd'hui, dont 54 approuvés pour transfert que les autorités américaines s'efforcent de

libérer au plus vite. "Le président (Obama) a déterminé que fermer le centre de détention est

un impératif de sécurité nationale" en raison de son "utilisation par les extrémistes violents

pour provoquer les populations locales", a insisté Brian McKeon, devant des républicains

récalcitrants. "Ce n'est pas une coïncidence que les récentes vidéos d'EI montrant la mort

barbare d'un pilote jordanien brûlé vif et l'exécution sauvage d'un otage japonais montrent à

chaque fois la victime portant une combinaison orange, généralement réputée pour être le

symbole du centre de détention de Guantánamo", a-t-il plaidé. Toutes les victimes de l'EI

avant leur décapitation portaient également ces combinaisons orange. Elles avaient été

revêtues par les premiers prisonniers arrivés à Guantánamo en janvier 2002, mais sont

aujourd'hui réservées aux détenus récalcitrants.

"Les islamistes n'ont pas besoin d'excuse"

Face à l'administration démocrate, une poignée de sénateurs républicains a entrepris, derrière

John McCain, le rival malheureux de Barack Obama, de bloquer la libération des détenus et

donc la fermeture de la prison, par une proposition de loi. Ils agitent le spectre de la récidive

de certains détenus une fois libérés et considèrent ce risque bien plus élevé que celui d'une

radicalisation. "Les islamistes n'ont pas besoin d'excuse pour attaquer les États-Unis", a ainsi

fustigé le sénateur républicain Tom Cotton. "Ils nous attaquent pour qui nous sommes", a-t-il

dit, en énumérant les attaques perpétrées avant l'ouverture de Guantánamo, au premier rang

desquelles le 11 septembre 2001. Dire que c'est une question de "sécurité pour des raisons de

propagande est un prétexte pour justifier une décision politique", a lancé l'élu de l'Arkansas. Il

juge "qu'il y a trop de lits et de cellules vides maintenant et qu'on devrait y envoyer plus de

terroristes pour y être interrogés". "Ils peuvent bien pourrir en enfer jusqu'au dernier. Mais

tant que ce n'est pas possible, ils peuvent bien pourrir à Guantánamo Bay", a-t-il lancé,

plongeant la salle dans un lourd silence. Après toutes ces années, il est "évident que ceux qui

sont toujours à Gitmo sont probablement les plus dangereux", a renchéri son acolyte Bill

Graham, qui juge que le processus de révision de la situation de chaque détenu est "motivé

politiquement" pour vider la prison plus vite. Outre les 54 détenus déjà jugés libérables, 58

doivent passer devant un comité qui peut également autoriser leur rapatriement ou leur

transfert dans un pays tiers. "Il y a certainement un risque à libérer", a reconnu Brian

McKeon, mais il préfère insister sur la conviction d'une quarantaine de responsables militaires

que Guantánamo sert bien "d'outil de propagande et inspire le recrutement de nouveaux

terroristes". Certes, pour l'instant, "nous jugeons purement sur la base d'éléments

anecdotiques", a admis Nicholas Rasmussen. "Guantánamo est l'un des messages de

radicalisation, et certainement pas le seul (mais nous considérons que) le bénéfice pour la

sécurité nationale de la fermeture de Guantánamo dépasse le risque" de récidive.

THEME 6 - 2 : La Libye abroge la Loi sur l’isolement politique Source, journal ou site Internet : Magharebia

Date : 5 février 2015

Auteur : Nadia Radwan

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

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Lundi 2 février, le parlement de Libye a voté la suspension de la loi controversée sur

l'isolement politique. Alors que certains députés ont souligné la nécessité d'étendre cette loi à

d'autres secteurs du régime Kadhafi, d'autres ont appelé à l'annuler purement et simplement,

expliquant qu'elle ruinait la politique du pays et provoquait des conflits sanglants. Pour de

nombreux observateurs, cette loi est l'œuvre des Frères musulmans, car les partis et blocs qui

composaient le Congrès général national (CGN) sortant l'avaient imposée de force aux

députés au mois de mai dernier. Les Frères musulmans cherchaient à exclure les mouvements

politiques civils et nationaux sous le prétexte qu'ils avaient travaillé avec le régime Kadhafi.

[AFP/Mahmud Turkia] Certains députés libyens accusent la loi sur l'isolement politique

d'avoir contribué à la violence de la période post-révolution. Le porte-parole de la Chambre

des représentants, Farj Buhashem, a annoncé que l'assemblée avait choisi d'abroger la loi

d'isolement politique dans son ensemble au terme d'un mois de débats. "Une commission sur

l'intégrité et le patriotisme a été formée, et a exclu de nombreux symboles de l'ancien régime,"

a déclaré Buhashem à akhbarlibya24.com. "Lorsque l'État sera construit, avec toutes ses

institutions, les auteurs de crimes contre le peuple libyen seront punis, et il leur sera interdit

de prendre part à la politique." "Ceux qui seront jugés innocents par les tribunaux seront

autorisés à participer à la construction de l'État," a-t-il confirmé. "En ce qui concerne les

membres de la famille de Kadhafi, une fois l'État construit, ils seront poursuivis et on

réclamera leur rapatriement en Libye. Ils seront traduits en justice afin de rendre des comptes

pour les actes qu'ils ont commis contre cette société." Salah Nejim, journaliste, estime que

cette loi n'a été appliquée que dans certains secteurs, et que certains noms ont été exclus. "Je

la compare à l'expérience de la dé-baassification en Irak, qui n'a apporté que problèmes et

catastrophes dans le pays. Nous devons simplement appliquer la loi et poursuivre en justice

tous les auteurs de crimes contre le peuple libyen;" a expliqué Nejim. Pour Hamdi al-Salehin,

employé de 43 ans, l'isolement politique était inutile et, de plus, cette loi avait été adoptée à

une époque où l'État avait besoin d'informations et de compétences. "Après l'isolement sont

survenues l'exclusion et la mise à la retraite forcée des officiers de l'armée, ainsi que

l'expulsion non annoncée de diplomates et d'ambassadeurs qui avaient soutenu la révolution

de février. Point final", a-t-il ajouté. "Quant à la décision du parlement, même si elle est

arrivée un peu tard, elle a porté un coup à ceux qui ont fait du tort à notre nation et au peuple.

J'espère que ceci sera bénéfique pour le pays, qui a enterré nombre de ceux qui aimaient la

Libye." "Bref, nous devons encore mettre en place un haut conseil militaire indépendant des

tensions politiques, comme de nombreux pays," a conclu al-Salehin. Un sentiment partagé par

Ahmed Mohamed, 48 ans, employé : "je suis soulagé par l'abrogation de cette loi, qui avait

été promulguée par le CGN sortant. Les Frères musulmans cherchaient seulement à empêcher

les cadres et les professionnels libyens des secteurs de l'administration et de la politique de

parvenir aux plus hauts postes de l'État, puisqu'ils voulaient les monopoliser." "Le concept de

cette loi était contraire au principe de justice, en premier lieu," a indiqué Ali Abrik,

journaliste. "Une sanction visant à empêcher un citoyen de prendre part à la vie politique doit

émaner d'un tribunal, et non d'une autre instance comme une assemblée législative, qui est

censée gouverner le pays avec le corps judiciaire et l'exécutif. Un tribunal juste ne prononce

un jugement qu'après un procès équitable."

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THEME 6 - 3 : Des ours dans la Manche Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 6 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

En pénétrant dans la Flight Information Region (FIR) britannique la semaine dernière, des Tu-

95 Bear (ours) russes ont franchi une étape supplémentaire dans la stratégie de provocation-

tension décidée par Vladimir Poutine. Dernier exemple d’une volonté de présence, depuis des

semaines, avec les sous-marins en mer Baltique ou les multiples survols sur et autour de

l’Europe du Nord. Les Bear, qui avaient décollé de Russie, ont évité les FIR françaises de

Brest et Paris. Ce qui explique les réactions de Londres — envol d’Eurofighter et convocation

de l’ambassadeur russe —, alors que Paris, sans être vraiment silencieux — des messages aux

appareils russes pour leur rappeler les «procédures» —, n’a pas bougé sur le plan

diplomatique. Un silence étonnant. Sans confirmer leur présence, Moscou a démenti que ses

appareils à long rayon d’action étaient porteurs d’armes nucléaires. Cette «stratégie de la

provocation» autour de l’Europe complète celle menée en Ukraine, permettant à Poutine de

voir jusqu’où il peut aller… Les capitales européennes savent que c’est du matériel russe et

des conseillers militaires russes sur zone qui permettent aux «insurgés» de faire bien mieux

que résister face à une armée ukrainienne mal équipée, de grignoter du territoire puis, après

avoir fait sauter le verrou de Marioupol, s’assurer un corridor terrestre jusqu’à la presqu’île de

Crimée. Faisant ainsi de la mer Azov une mer russe. Et s’assurant un passage terrestre — de

plus de 200 kilomètres — pour ravitailler la Crimée, ce qui n’est aujourd’hui possible que par

voie maritime, ce qui est lent et… coûteux. Et la présence, côté russe, le long de la frontière,

de concentration de troupes estimées à 50 000 hommes et de 200 blindés lourds est là pour

rappeler la puissance — en réserve — dont éventuellement pourraient disposer les «insurgés».

En étalant dans le temps — et l’espace — son aide et ses provocations, Moscou, qui utilise les

sanctions comme la preuve d’une sorte de complot contre «le peuple russe agressé», gagne du

temps. Et en évitant que les discussions de Minsk aboutissent à un résultat durable, Poutine

veut éviter de vraies discussions-négociations et s’assurer ainsi un «gain territorial»

irréversible : créer à l’Est de l’Ukraine une sorte de Transnistrie «utile». Jouant au passage sur

les contradictions européennes, les hésitations américaines, pour éviter que le matériel

nécessaire pour que l’armée ukrainienne, mal formée, mal équipée, puisse faire pièce aux

forces qui lui sont opposées. Forme nouvelle d’une quasi guerre civile faussement

asymétrique — des insurgés contre une armée —, les combats qui se déroulent dans l’Est de

l’Ukraine semblent «sans issue». Niant être directement impliqué, Poutine peut pourtant

difficilement «reculer». D’autant qu’il n’a pas la certitude que soit décidée, et devienne

effective, une aide véritable en matériel pour renforcer l’armée ukrainienne. Et que la

diplomatie prend du temps. Beaucoup de temps…

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THEME 6 - 4 : Pour les internautes chinois, fini l’anonymat Source, journal ou site Internet : Courrier International

Date : 6 février 2015

Auteur : Zhang Zhulin

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Pékin va désormais imposer aux internautes chinois de livrer leur vrai nom. Pour nombre

d'entre eux il s'agit surtout de censure et de contrôle supplémentaire de la liberté d’expression.

Dessin de Stephff Droits réservés

A partir du 1er mars 2015, les 650 millions d'internautes chinois devront donner leur vrai nom

lorsqu'ils créeront un blog ou un compte sur les forums ou les réseaux sociaux comme Weibo

et Wechat. Le Bureau national de l'information sur Internet a en effet publié le 4 février un

"règlement sur l'identité des comptes Internet" prévoyant cette mesure.

Affichage au choix

Ce nouveau règlement, annoncé depuis plusieurs années, doit répondre aux "dix problèmes

majeurs de l'Internet chinois" identifiés par le Bureau, selon le site officiel Renmin Wang.

Entre autres : "l'usurpation de la qualité d'organisme du Parti ou de l'Etat pour fourvoyer

l'opinion ; la diffusion de fausses informations au nom d'un média existant ; la propagation

d'images et de contenus pornographiques par le nom et l'avatar de l'utilisateur ; la diffusion

d'informations illégales". Le principe sera désormais l'inscription sous son vrai nom, avec le

choix d'un affichage du vrai nom ou d'un pseudonyme au gré de l'utilisateur, ce qui respecte

sa volonté, justifie un responsable du Bureau. Pour Xu Feng, responsable de l'Administration

des réseaux mobiles du Bureau national de l'information sur Internet, plus de 80 % des

utilisateurs du site de messagerie instantanée Wechat sont déjà inscrits sous leur vrai nom, et

plus de 90 % pour les autres outils de même type, rapporte le journal pékinois Xinjing Bao.

Quelles garanties pour la liberté d'expression ?

A l'opposé, pour Liu Xiaoyuan, célèbre avocat chinois défenseur des droits de l'homme cité

par le quotidien taïwanais Tsuyu Shihpao (Liberty Times) : "L'absence de critères cohérents de

ce règlement risque de faciliter la répression de la liberté d'expression par les autorités

chinoises." L'introduction de cette nouvelle réglementation inquiète les internautes, mais pas

uniquement. Le Chongqing Chenbao, journal du matin de la ville de Chongqing, argue ainsi

dans un éditorial que "le régime du vrai nom est une épée à double tranchant car il peut

provoquer de graves effets secondaires, comme la révélation involontaire de l'identité des

internautes, des représailles entre internautes en désaccord, l'augmentation des inscriptions

avec une fausse identité, etc." De leur côté, les médias officiels essayent de calmer la

controverse. Ainsi, l'éditorialiste du site d'information juridique Fazhi Wang, Zhu Wei,

justifie ce règlement : "Certaines personnes s'inquiètent peut-être du fait que la liberté

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d'expression sur le web soit restreinte par le système de déclaration du vrai nom. En fait, c'est

mal le comprendre." Selon lui, "le régime du vrai nom ne limitera pas la liberté d'expression,

mais favorisera au contraire le développement de l'expression sur le web".

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Pourquoi j’ai démissionné du lycée Averroès Source, journal ou site Internet : Libération

Date : 6 février 2015

Auteur : Soufiane Zitouni Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Soufiane Zitouni raconte ses difficultés suite à la publication de sa tribune intitulée «Le

Prophète est aussi Charlie», ainsi que son quotidien durant les cinq mois passés au sein de ce

lycée. Depuis la rentrée 2014, Soufiane Zitouni enseigne au lycée Averroès, établissement

privé musulman, sous contrat avec l’Etat, situé à Lille. Le 15 janvier, il publiait dans

Libération une tribune intitulée «Le Prophète est aussi Charlie» dans laquelle il concluait «le

prophète de l’islam, Mohamed, pleure avec nous toutes les victimes innocentes de la barbarie

et de l’ignorance, et demande à Allah le pardon pour les nombreuses brebis égarées se

réclamant de sa religion alors qu’elles n’ont toujours pas compris l’essentiel de son message.»

Il raconte ici ses difficultés suite à la publication de ce texte, ainsi que son quotidien durant

les cinq mois passés au sein de ce lycée. Depuis deux semaines, démissionnaire de son poste,

Soufiane Zitouni est en arrêt maladie. D’origine algérienne, il se réclame du soufisme, un

courant ésotérique de l’islam moins attaché au caractère prescriptif de la religion, privilégiant

une voie intérieure. Pendant une vingtaine d’années, il a enseigné dans des établissements

catholiques et souhaite favoriser le dialogue interreligieux, tout en prônant un Islam plus

ouvert et fraternel. Depuis la publication de mon texte intitulé «Aujourd’hui, le Prophète est

aussi Charlie» dans Libération le 15 janvier, il y a eu quelques «rebonds» dans ma vie, et

certains d’entre eux, très négatifs, m’ont mené à démissionner du lycée musulman Averroès

de Lille, lycée sous contrat avec l’Etat où j’ai tenté d’exercer durant cinq mois éprouvants

mon métier de professeur de philosophie. J’ai reçu de nombreux soutiens et remerciements

après la publication de ce texte, certains m’ont même parlé de «courage». Mais pour moi,

prendre la plume pour faire entendre ma voix en tant que citoyen français de culture islamique

après les horribles attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher était surtout de l’ordre du

devoir. Or, le jour même de la publication de ce texte, un proche de la direction de mon lycée

vint m’interrompre en plein cours pour me dire en catimini dans le couloir attenant à ma

classe : «Il est très bien ton texte, je suis d’accord avec toi sur le problème des musulmans qui

manquent d’humour et de recul par rapport à leur religion, mais tu dois savoir que tu vas te

faire beaucoup d’ennemis ici, et je te conseille de regarder derrière toi quand tu marcheras

dans la rue…». Par la suite, un enseignant décida d’afficher une photocopie de mon texte en

salle des professeurs. Bien mal lui en prit ! Ma pauvre tribune libre sera retirée plusieurs fois

du tableau d’affichage «Vie de l’établissement» par des collègues musulmans furieux qui

crieront au sacrilège ! Puis le 20 janvier, un professeur du lycée, proche des frères Tariq et

Hani Ramadan, publia une sorte de «réplique» sur le site «L’Obs Le plus». Dans cette tribune,

il incrimina mon manque de raison, et tira à boulets rouges sur Charlie Hebdo en affirmant

que ce journal «cultive l’abject» et qu’il «concourt, chaque jour, à la banalisation des actes

racistes» (sic). Voilà donc ce que pensait un «représentant» du lycée Averroès d’un journal

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qui venait d’être attaqué tragiquement par des terroristes au nom d’Al Qaeda ! Pas étonnant

alors que certains de mes élèves m’aient affirmé en cours que les caricaturistes de Charlie

Hebdo assassinés l’avaient bien cherché, voire mérité… Et évidemment, nombre d’élèves me

tiendront exactement le même discours que mon «contradicteur» : «vous n’auriez jamais dû

écrire dans la presse que le Prophète est aussi Charlie !», «c’est un blasphème !», «vous

léchez les pieds des ennemis de l’islam !», etc. Ce texte sera ensuite affiché à côté du mien en

salle des professeurs, par souci du «débat démocratique», a-t-on essayé de me faire croire…

J’ai commencé à enseigner la philosophie au lycée Averroès en septembre 2014. Bien qu’on

m’ait prévenu que cet établissement était lié à l’Union des Organisations Islamiques de France

(UOIF), réputée proche de l’idéologie de Frères Musulmans, j’ai tout de même voulu tenter

cette expérience en espérant pouvoir travailler dans l’esprit du grand philosophe Averroès, et

donc contribuer, à ma mesure, au développement sur notre territoire national d’un islam

éclairé par la raison, comme le philosophe andalou du XIIe siècle a tenté de le faire lui-même

de son vivant. Mais en cinq mois de travail dans ce lycée, mon inquiétude et ma perplexité

n’ont fait que s’accroître jusqu’à l’épilogue que fut cette réaction incroyable à un texte dont le

tort principal aux yeux de mes détracteurs était sans doute d’être intitulé : «Aujourd’hui, le

Prophète est aussi Charlie»… Pour vous donner une première idée de l’illusion qui fait office

d’image positive dans la vitrine publique de ce lycée, je vais vous relater ma première

mauvaise surprise : la direction m’a confié des élèves de seconde pour deux heures

hebdomadaires d’enseignement d’exploration en «Littérature et Société», alors en tant que

professeur de philosophie, j’ai décidé de travailler avec eux sur un projet que j’ai nommé

«L’esprit d’Averroès» afin de leur faire découvrir celui qui a donné son nom à leur lycée.

Mais quelle n’a pas été ma surprise de constater que sur les rayons du CDI de cet

établissement, il n’y avait ni livres du philosophe andalou, ni livres sur lui ! En revanche, j’y

ai trouvé des ouvrages des frères Ramadan, très prisés dans ce lycée… J’ai dû alors me

rabattre sur des bibliothèques municipales de Lille pour pouvoir commencer mon travail.

Pendant mes cours de philosophie avec mes quatre classes de terminale, les désillusions ont

continué. Tout d’abord, le thème récurrent et obsessionnel des Juifs… En plus de vingt années

de carrière en milieu scolaire, je n’ai jamais entendu autant de propos antisémites de la

bouche d’élèves dans un lycée ! Une élève de terminale Lettres osa me soutenir un jour que

«la race juive est une race maudite par Allah ! Beaucoup de savants de l’islam le disent !»

Après un moment de totale sidération face à tant de bêtise, j’ai rétorqué à l’adresse de cette

élève et de toute sa classe que le Prophète de l’islam lui-même n’était ni raciste, ni antisémite,

et que de nombreux textes de la tradition islamique le prouvaient clairement. Dans une classe

de terminale ES, un élève au profil de leader, m’a soutenu un jour en arborant un large sourire

de connivence avec un certain nombre de ses camarades, que les Juifs dominent tous les

médias français et que la cabale contre l’islam en France est orchestrée par ce lobby juif très

puissant. Et j’ai eu beau essayer de démonter rationnellement cette théorie du complot

sulfureuse, rien n’y a fait, c’était entendu : les Juifs sont les ennemis des musulmans, un point

c’est tout ! Cet antisémitisme quasi «culturel» de nombre d’élèves du lycée Averroès s’est

même manifesté un jour que je commençais un cours sur le philosophe Spinoza : l’un d’entre

eux m’a carrément demandé pourquoi j’avais précisé dans mon introduction que ce

philosophe était juif ! En sous-entendant, vous l’aurez compris, que le signifiant «juif» lui-

même lui posait problème ! Autre cause de grosses tensions avec mes élèves : ma prétendue

non-orthodoxie islamique ! Car évidemment, en tant que professeur de philosophie de culture

islamique travaillant dans un lycée musulman, il m’arrivait régulièrement d’établir des

passerelles entre mon cours et certains passages du Coran ou de la Sunna (un ensemble

d’histoires relatant des propos et des actes du Prophète). Mais j’ai été agressé verbalement par

des élèves qui considéraient que je n’avais aucune légitimité pour leur parler de la religion

islamique, et de surcroît dans un cours de philosophie ! J’avais beau leur dire que c’était

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précisément la grande idée du philosophe Averroès que de considérer qu’il ne pouvait y avoir

de contradiction entre la vérité philosophique et la vérité coranique, rien n’y faisait. Et puis il

y avait les thèmes et les mots tabous… La théorie darwinienne de l’évolution ? Le Coran ne

dit pas cela, donc cette théorie est fausse ! J’avais beau me référer au livre de l’astrophysicien

Nidhal Guessoum, Réconcilier l’islam et la science moderne dont le sous-titre est justement

l’Esprit d’Averroès ! [Aux Presses de la Renaissance, ndlr], qui affirme avec de très solides

arguments scientifiques et théologiques que la théorie de l’évolution est non seulement

compatible avec le Coran, mais que plusieurs versets coraniques vont dans son sens, rien n’y

faisait non plus. Le mot «sexe» lui-même pouvait être tabou. Un jour, une élève (voilée) qui

s’était proposée pour lire un texte de Freud, refusa de prononcer le mot «sexe» à chacune de

ses occurrences dans l’extrait concerné, et c’est la même élève qui refusa lors d’un autre cours

de s’asseoir à côté d’un garçon alors qu’il n’y avait pas d’autre place possible pour elle dans

la salle où nous nous trouvions ! J’ai dû alors lui rappeler fermement que la mixité dans

l’enseignement français était un principe intangible et non négociable. Enfin, combien

d’élèves du lycée n’ai-je pas entendu encenser, défendre, soutenir Dieudonné ! Avec toujours

cette même rengaine, comme répétée par des perroquets bien dressés : pourquoi permet-on à

Charlie Hebdo d’insulter notre Prophète alors qu’on interdit à Dieudonné de faire de

l’humour sur les Juifs ? Je peux vous parler aussi de la salle des professeurs du lycée

Averroès, où des collègues musulmans pratiquants font leurs ablutions dans les toilettes

communes, donc en lavant leurs pieds dans les lavabos communs, et où la prière peut être

pratiquée à côté de la machine à café… Quid des collègues non musulmans (il y en a

quelques-uns) qui aimeraient peut-être disposer d’un espace neutre, d’un espace non religieux,

le temps de leur pause ? En réalité, le lycée Averroès est un territoire «musulman» sous

contrat avec L’Etat… D’ailleurs, certains collègues musulmans masculins se sont permis de

faire des remarques sur des tenues vestimentaires de collègues féminines non musulmanes,

sous prétexte qu’elles n’étaient pas conformes à l’éthique du lycée ! Et l’une de ces collègues

féminines non musulmane m’a dit un jour également qu’elle ne se sentait pas «légitime» (sic)

dans le regard de ses élèves, parce qu’elle n’était pas musulmane précisément… Je ne pouvais

donc plus cautionner ce qui se passe réellement dans les murs de ce lycée, hors caméras des

médias et derrière la vitrine officielle, même si je sais pertinemment que les adultes y

travaillant et les élèves ne sont pas tous antisémites et sectaires. Mais, j’ai fini par comprendre

au bout de cinq mois éprouvants dans cet établissement musulman sous contrat avec l’Etat

français (mon véritable employeur en tant que professeur certifié), que les responsables de ce

lycée jouent un double jeu avec notre République laïque : d’un côté montrer patte blanche

dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer

à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté, diffuser de manière

sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-

dire, un mélange malsain et dangereux de religion et de politique. Enfin, last but not least, il y

a ce propos entendu de la bouche même d’un responsable du lycée, lors d’un discours

prononcé à l’occasion d’une remise des diplômes à l’américaine aux bacheliers du lycée de la

session 2014, en présence de deux «mécènes» du Qatar : «Un jour, il y aura aussi des filles

voilées dans les écoles publiques françaises !» Un programme politique ?

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : La bulle financière du schiste US Source, journal ou site Internet : RIA novosti

Date : 6 février 2015

Auteur : Alexandre Artamonov

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Adressé par André Dulou

Savez-vous combien coûtent les pipe-lines d’un Gazprom ? Et quel est son coût de

prospection ? Ces questions sont plus que sensées face à un véritable boom gazier qui s’est

produit aux Etats-Unis.

Désireux d'en faire profiter leurs amis ouest-européens, nos chers Américains ont poussé leur

magnanimité jusqu'à proposer la construction des ports de pompage du gaz sur la côte

atlantique de la France. Cette fable digne de La Fontaine a suscité pas mal de réactions

mitigées allant crescendo jusqu'à l'extinction complète après le calcul du coût de la création

des lignes de gazoducs à travers l'Europe pour acheminer le gaz jusqu'au consommateur final.

Et voilà que l'un des meilleurs économistes de profil financier, Charles Sannat, rédacteur en

chef du site Aucoffre.com, nous révèle les ficelles cachées de cette affaire à retentissement.

Charles Sannat. Le prix du pétrole influe sur la rentabilité des grands énergéticiens c'est-à-

dire les grands exploitants du pétrole, du gaz ou, au sens large, de toute sorte d'énergie! La

production du gaz de schiste s'avère être très-très chère et les puits ne produisent pas assez

pour amortir les dépenses effectuées. Et c'est déjà les fondamentaux économiques de cette

industrie.

D'après la logique parfaitement cohérente des analystes, les attentes américaines doivent être

pondérées aussi par l'espérance de vie des ressources gazières exploitées par la méthode de

rupture hydraulique pour extraire le gaz de schiste sans parler de l'impact écologique

provoqué par une telle pollution souterraine. A y regarder de près, l'affaire s'avère être plus

que louche et sent la magouille à plein nez.

Charles Sannat. Aujourd'hui clairement la Russie souffre plus que les Etats-Unis. Cela ne veut

pas dire que la Russie ne s'en remettra pas ou que la Russie n'est plus solide ce que beaucoup

peuvent penser. Enfin, cela ne veut pas dire que les Etats-Unis ne souffriront pas plus demain

que les Russes aujourd'hui. Ce sont des sujets très compliqués. Mais il s'avère certain que ce

pétrole très bas ne signifie pas forcément, à moyen terme, une si bonne nouvelle que ça pour

les Etats-Unis! Cela leur posera un vrai problème sur leur industrie de gaz de schiste. Il y

aura aussi des problèmes sur leur croissance économique puisqu'il y a un sacré paquet de

problèmes parce que les économistes pensent que la croissance économique américaine est

liée de 50 à 70% à l'extraction du gaz de schiste. L'effondrement de cette industrie représente

la perte de 70% de la croissance américaine. Cela aurait également des retombées

financières puisqu'il y aura forcément des impayés au niveau de 5 Mille 400 Milliards de

dollars de crédits octroyés. A titre de comparaison lors de la crise des subprimes on parlait

de tout juste mille Milliards de dollars. Et rajoutez-y des problèmes géopolitiques puisqu'il va

falloir que les Etats-Unis continuent à abriter l'Arabie Saoudite sous leur parapluie militaire.

Sinon ils retombent en position de dépendance énergétique vis-à-vis du Moyen-Orient ou du

pétrole saoudien. J'aurais tendance à croire que les prix ne vont pas rester bas très

longtemps. Ils vont remonter assez rapidement et qu'ils peuvent aller très haut. Car de nos

jours l'excédent de production est tout de même assez faible. On parle des 2 Millions de barils

ce qui équivaut à l'épaisseur d'un trait, bref, un excédent insignifiant! Cela ne justifie en

aucun cas un effondrement si massif du prix de pétrole. Cela peut durer encore de 12 à 24

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mois, mais cela ne durerait certainement pas plus! Alors gaz ou pas, l'Europe se réveille

d'une longue histoire d'amour avec les sérénades financières. Passé l'entichement passager des

avenirs américains qui chantent, on a pleuré aux larmes chaudes en constatant l'inefficacité de

ces aventuriers de cow-boys. Mais qu'à cela ne tienne, Obama a plus d'un atout dans sa

manche et proposerait demain aux Européens d'aller explorer des gisements sur le Mars! Ben

quoi! Ca aidera toujours à régler le problème de la surpopulation de la France.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Guérir le mal par le mal ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le jour

Date : 6 février 2015

Auteur : Fady Noun Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Il y a quelque chose de profondément choquant dans la réaction d'al-Azhar, la plus haute

instance religieuse sunnite en Égypte et l'une des plus influentes du monde arabe, au supplice

de l'immolation par le feu infligé au pilote jordanien capturé par Daech.

Indigné par cet acte barbare, le grand imam d'al-Azhar, cheikh Ahmad el-Tayyeb, a vivement

condamné le crime qui, selon lui, « nécessite la punition prévue dans le Coran pour ces

agresseurs corrompus qui combattent Dieu et Son Prophète : la mort, la crucifixion ou

l'amputation de leurs mains ou de leurs pieds », d'après un communiqué de cette institution.

C'est guérir le mal par le mal, alors même qu'on dénonce le caractère rétrograde, barbare et

primitif de la doctrine wahhabite fondamentaliste qui inspire le groupe État islamique. C'est

aussi réduire le conflit entre cette organisation et les pays arabes environnants à un conflit

politique, alors qu'on le voudrait d'abord, et essentiellement, un conflit religieux sur la nature

véritable de l'islam, aux prolongements politiques et militaires. Al-Azhar avait pourtant pris

ses distances à l'égard de cette doctrine, dans un effort pour soumettre à l'interprétation de la

raison les prescriptions coraniques marquées par la violence, et prôner la voie médiane de la

modération et la lutte contre le terrorisme jihadiste. Or, que veut dire, rationnellement, « tuer,

crucifier et amputer » les agresseurs (en l'occurrence, les agresseurs d'un musulman sunnite) ?

C'est tout simplement, en langage moderne, « les mettre hors d'état de nuire » et sanctionner

sévèrement ceux d'entre eux que l'on parvient à arrêter. Ni plus ni moins. Les agresseurs

seraient « derrière les barreaux » plutôt que « crucifiés », et « amputés » de leur liberté plutôt

que de leurs mains et de leurs pieds. Quant à la peine de mort, elle serait matière à débat. Mais

en tout état de cause, nous n'aurions plus besoin de nous référer à des prescriptions d'un autre

temps, d'offrir de Dieu une image déformée, tronquée, caricaturale, et de justifier notre

violence en Son nom. On est surpris de constater que le chef d'al-Azhar, sous des dehors

d'ouverture, en soit encore à réfléchir dans les mêmes termes que l'organisation qu'il combat.

On veut croire qu'il s'agit d'une réaction à vif et souhaiter que l'indignation ne l'égare plus

dans ces parages. Qu'en pense donc Dar el-Fatwa, si proche d'al-Azhar ?

THEME 9 - 2 : La jeunesse musulmane organise une conférence mondiale Source, journal ou site Internet : Magharebia

Date : 5 février 2015

Auteur : Hassan Benmehdi

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Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les jeunes ont un rôle à jouer dans la promotion des vraies valeurs de l'Islam. Tel était le

message du congrès de l'Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane, qui s'est déroulé du

29 janvier au 1er février à Marrakech, rassemblant 800 personnalités religieuses venues de

plus de 80 pays. Ce conclave organisé sous le thème "La jeunesse dans un monde en

mutation" a examiné la nécessité urgente du retour aux préceptes de l’Islam prônant la

modération et la tolérance pour prémunir les jeunes des idéologies rétrogrades.

[AFP/Jesus Blasco de Avellaneda] Les polices marocaine et espagnole annoncent le

démantèlement d'une cellule jihadiste chargée de recruter des jeunes femmes pour Daesh.

Saleh Ben Souleiman, secrétaire général de la Conférence sur la jeunesse islamique, a

expliqué que "la pauvreté et son corollaire, le désespoir, dans de nombreuses sociétés ont fait

basculer de nombreux jeunes dans l'extrémisme et la violence, qui sont aux antipodes de la

modération prônée par l'Islam authentique". Abderrahman Hassan Siwar Dahab, président de

l'Organisation de la Dawah islamique, a tenu à souligner l'impérieuse nécessité de promouvoir

un discours religieux prônant la modération et engageant les jeunes sur la voie d'une foi saine,

à même de les prémunir de l'extrémisme. Azzedine El Idrissi, représentant le Conseil

marocain des oulémas, a convenu que "les érudits du monde musulman sont appelés

aujourd’hui à s’attaquer, sur un front commun, à l’extrémisme et ses sources nourricières",

estimant que l’éducation aux valeurs authentiques de l'Islam reste la meilleure voie pour

protéger les jeunes contre les dérives idéologiques. Toutefois, Abdulaziz Othman Altwaijri,

directeur général de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture

(ISESCO), a souligné que les changements profonds que connait le monde islamique affectent

particulièrement la jeunesse, notamment celle qui ignore la raison d’être de la religion

musulmane. "De tels changements nécessitent de la part des responsables une capacité à

élaborer une nouvelle vision pour les questions de la jeunesse, en mesure de concilier la

préservation des constantes de la Nation islamique et la dynamique du changement

qu'imposent les enjeux de l'avenir", a-t-il ajouté. Dans une déclaration à Magharebia, Haj El

Mokhtar, imam dans une mosquée à Casablanca, dit que le véritable enjeu consiste

aujourd’hui à distinguer l’Islam du terrorisme et de l’extrémisme "Nous avons tous la

responsabilité de nous attaquer aux amalgames et de corriger les graves distorsions faites par

les groupes terroristes et extrémistes aux valeurs authentiques de la religion musulmane", a-t-

il précisé. Un avis partagé par différents intervenants, qui ont déploré les dérives et les actes

horribles et ignobles commis par les fanatiques et les terroristes au nom de l’Islam. Membre

de l'instance des grands Oulémas d'Arabie Saoudite, Abdellah Ben Souleimane Al Manii a

relevé que l'enjeu actuel consiste à réhabiliter l'image de l'Islam auprès de la communauté

internationale et à promouvoir ses valeurs de modération et de cohabitation pacifique.

Plusieurs orientations, dans les pays musulmans, nécessitent une révision en fonction des

changements et exigences de la société d’aujourd’hui, particulièrement en ce qui concerne les

politiques de l'enseignement, a-t-il préconisé. Mais pour Hamidou Majjati, qui travaille pour

une association d'aide à la jeunesse à Casablanca, l’engagement des érudits dans

l’encadrement religieux et spirituel des jeunes n’est pas probant. "Rien qu'au Maroc, le

phénomène des jeunes qui partent faire le soi-disant jihad en Irak ou ailleurs n’a pas été

débattu convenablement par des oulémas capables, arguments religieux à l’appui, d’éradiquer

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le phénomène de ces radicaux et, partant, de dissuader les jeunes vulnérables aux discours de

la haine et du rejet", a-t-il conclu. Les différents intervenants ont convenu de la nécessité de

remettre en question les politiques destinées à la jeunesse dans le monde islamique, jeunesse

qui reste exposée aux sirènes du discours extrémiste et à l'enrôlement de la part

d'organisations criminelles et terroristes.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Bouigues Telecom rajoute un plus à la 4G+ Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 6 février 2015

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

Précurseur dans le déploiement de la 4G+, Bouygues Telecom veut aussi l’être dans celui de

l’ultra haut débit mobile et laisser sur place Orange et SFR. C’est une nouvelle course à

l’échalote que se livrent les opérateurs : celle de la 4G+. Et, en la matière, Bouygues Telecom

tient à garder l’avantage. L’opérateur vient de démontrer, en partenariat avec Ericsson et

Qualcomm, sa capacité à exploiter les technologies d’agrégation de trois bandes de fréquences

du LTE-Advanced (LTE-A) pour offrir un débit en réception dépassant les 300 Mbit/s.

Courant janvier, Bouygues Telecom et ses fournisseurs ont agrégé 45 MHz de spectre de

fréquences partagées entre ses trois porteuses 4G : 800 MHz (10 MHz), 1800 MHz (20 MHz)

et 2600 MHz (15 Mhz). L’expérimentation s’est effectuée sur le réseau commercial de

l’opérateur à partir d’une station de base RBS 6000 d’Ericsson avec un terminal équipé d’un

SoC Snapdragon 810 doté du modem radio nécessaire au support simultané de trois porteuses.

Dans l’absolue, et avec 60 MHz de spectre, la technologie permettrait de profiter de 450

Mbit/s en réception. « C’est une étape importante que nous franchissons aux côtés d’Ericsson

et de Qualcomm Technologies, leaders sur le LTE avec qui nous mettons en place le réseau le

plus fiable et le plus rapide de France, s’est félicité Jean-Paul Arzel, directeur réseau de

Bouygues Telecom. L’agrégation de trois porteuses nous permettra d’offrir à nos abonnés de

l’ultra haut débit mobile. » Tout laisse à penser que Bouygues devrait donc déployer ses

premiers sites 4G+ tri-bandes dans le courant de l’année. La 4G+ à Lyon chez SFR En

parallèle, Numericable-SFR vient d’ouvrir un nouveau site 4G+ à Lyon. La ville des frères

Lumière succède ainsi à Toulon et Toulouse couverts en LTE-A en 2014. Ne pouvant

s’appuyer que sur deux bandes de fréquences 4G, les 800 MHz et 2600 MHz, l’offre de SFR

se limite à un débit maximal de 187,5 Mbit/s. Encore une fois, seuls les abonnés 4G disposant

d’un terminal compatible (Cat 6 ou 9) pourront profiter de ces très hauts débits. Alors que

SFR avait été le premier à expérimenter la 4G+ dès octobre 2013, l’opérateur semble

aujourd’hui dépassé par ses concurrents sur l’ultra haut débit. Bouygues Telecom revendique

une vingtaine de villes couvertes en 4G+ (220 Mbit/s aujourd’hui, 300 Mbit/s à venir, donc)

et Orange (3 villes fin 2014, 12 en perspective début 2015, jusqu’à 223 Mbit/s). SFR se

contente donc de 3 villes (à 187,5 Mbit/s). Mais la priorité porte aujourd’hui sur le

déploiement de la couverture 4G nationale. Dans ce cadre, SFR entend bien s’appuyer sur

l’infrastructure optique de son nouveau propriétaire, Numericable Group, pour multiplier les

raccordements de sites 4G. Numericable-SFR vise ainsi les 70% de couverture d’ici la fin de

l’année. Un taux aujourd’hui dépassé par Orange et Bouygues Telecom. De son côté, Free

accélère ses déploiements.

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THEME 10 - 2 : Piratage d’ampleur chez un assureur américain Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 5 février 2015

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

L’histoire a un air de déjà vu : l’assureur américain Anthem a déclaré avoir été victime d’un

piratage et explique sur son site que les données appartenant à ses 40 millions de clients ont

été accessibles aux attaquants. Au total, plus de 40 millions de clients pourraient être

affectés selon le Guardian, bien que le chiffre exact soit pour l’instant encore inconnu.

Un porte-parole de l’assureur interrogé par le Wall Street Journal a ainsi évoqué des «

dizaines de millions » de clients touchés. Le piratage aurait permis aux attaquants de

récupérer les données personnelles des clients actuels de la société, estimé à 40 millions, mais

aussi des anciens clients ce qui pourrait encore noircir le bilan. Anthem rapporte sur son site

que ni les données bancaires ni les données de santé des clients n’ont été dérobées par les

attaquants : seuls les informations personnelles semblent avoir été touchées, tels que les

adresses postales, les numéros de sécurité sociale, les identifiants, noms et prénoms, numéros

de téléphones et adresses emails.

Pas de données bancaires mais...

Or, on sait qu'aux Etats-Unis, le numéro de sécurité sociale est au centre de l'identité des

citoyens... Anthem précise avoir informé le FBI et se tenir à sa disposition pour les besoins

de l’enquête. L’assureur américain a également fait appel aux services de Mandiant, société

spécialisée dans la cybersecurité qui a notamment été chargée par Sony d’enquêter sur la

cyberattaque subie par ses studios en novembre dernier. Les détails de l’attaque sont encore

peu connus : Anthem précise avoir découvert la semaine dernière qu’une « attaque

particulièrement sophistiquée » était en cours. Anthem promet de notifier personnellement les

clients dont les données ont pu être dérobées dans le cadre de l’attaque dès lors que l’enquête

aura permis d’identifier clairement les victimes. En août 2014, suite à l’attaque dont avaient

étés victimes les hôpitaux américains du Community Health Center, le FBI avait publié une

mise en garde à l’égard des entreprises exploitant les données de santé, expliquant que les

pirates s’intéressaient de plus en plus à ces données dont le vol et l’exploitation frauduleuse

est plus difficile à constater que les informations bancaires.

THEME 10 - 3 : Internet explorer 11 : nouvelle faille critique Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 5 février 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

Ca faisait longtemps : Internet Explorer est nouveau victime d'un trou béant de sécurité. La

faille zero-day révélée est en effet plutôt inquiétante. Selon David Leo, expert chez Deusen, la

vulnérabilité présente dans IE 11 sous Windows 7, 8 et 8.1 permet de détourner l’ensemble

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des informations sur un domaine piraté et également d’injecter n’importe quelle information

dans ledit domaine. Selon nos confrères de Magsecurs, la vulnérabilité liée à Universal

Cross-site scripting permet de contourner l’une des fonctions clés d’IE, "Same-Origin-Policy"

laquelle permet d’éviter les injections de scripts pour l’exécution de code malicieux. La faille

permet également de bypasser les restrictions http-vers-https et d’autres éléments sensés

assurer la sécurité des pages visitées sous IE. Résultat, il est possible de piéger des sites sans

que l'url soit modifiée (même en HTTPS), pour détourner des données personnelles des

internautes. Pire, le hacker a publié une « proof of concept » démontrant une attaque contre le

site du DailyMail qui a effectivement été modifié. Alerté en octobre, Microsoft indique ne pas

observer une exploitation active de cette faille et planche sur un correctif qui pourrait être

livré la semaine prochaine, lors du Patch Tuesday. En attendant, autant éviter ce butineur.

THEME 10 - 4 : NSA : les données d’étrangers seront supprimées au bout de 5 ans Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 5 février 2015

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

L’administration Obama met à jour sa réforme. Les données personnelles d’étrangers

collectées par le renseignement américain, NSA en tête, devront être effacées… après cinq

ans de rétention. Un an après l’annonce d’une réforme à minima, l’administration Obama a

présenté d’autres mesures ciblant la collecte massive de données privées par les services de

renseignement américains. Ces derniers sont désormais tenus de supprimer de leurs serveurs

les informations personnelles de citoyens américains, informations qui n’auraient pas pour

objectif le renseignement, et d’effacer également les données de citoyens non américains

cinq ans après leur collecte. Les règles de rétention de données varient donc toujours entre

citoyens américains et étrangers. Cette mise à jour a été annoncée mardi 3 février,

parallèlement à la publication d’un rapport du directeur du renseignement national américain

(DNI) sur la réforme engagée ces derniers mois. L’annonce intervient 18 mois après les

révélations d’Edward Snowden sur l’étendue de la surveillance pratiquée par l’Agence

nationale de sécurité américaine (NSA) et quelques jours avant la visite à Washington

d’Angela Merkel, lundi 9 février. La chancelière allemande compte parmi les hauts

dirigeants alliés dont les smartphones ont été surveillés par les États-Unis. La collecte en vrac

de métadonnées se poursuit Les citoyens américains et non-américains ne sont pas logés à la

même enseigne… Si les communications téléphoniques ou électroniques d’un citoyen

américain sont collectées lors d’une opération de surveillance américaine, et que cette

récolte « fortuite » n’est pas considérée comme « pertinente » pour le renseignement

extérieur, alors ces données doivent être supprimées « immédiatement ». En revanche, si

l’individu concerné est un étranger, les données personnelles collectées peuvent être

conservées jusqu’à 5 ans, avant d’être supprimées. Par ailleurs, d’autres règles pourraient

permettre de conserver ces données plus longtemps. « Comme le Président l’a indiqué, nos

activités (d’interception) des signaux électromagnétiques doivent tenir compte du fait que

toutes les personnes ont un intérêt légitime à protéger la confidentialité de leurs informations

personnelles », a expliqué par voie de communiqué Lisa Monaco, conseillère de Barack

Obama pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme. « Dans le même temps, nous devons

nous assurer que notre communauté du renseignement a les ressources et les pouvoirs

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nécessaires pour permettre aux États-Unis de faire progresser leurs intérêts en matière de

sécurité nationale et de politique étrangère ».

THEME 10 - 5 : Données personnelles : Facebook va être scruté de très près Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 6 février 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

En 2012, Google avait modifié sa politique de confidentialité des données. Depuis le géant est

en conflit avec les autorités européennes de protection qui l’accusent de violer la législation

européenne. La firme a d'ailleurs déjà été condamnée. Facebook doit-il dès à présent se

préparer à une telle bataille juridique ? Trop tôt pour le dire. Toujours est-il que sa nouvelle

politique de confidentialité, entrée en vigueur en janvier, n’échappera pas elle non plus à un

examen des autorités européennes réunies au sein de l’Article 29. Le groupe des Cnil a en

effet mis spécialement en place un groupe de travail composé de plusieurs autorités de

protection afin de passer au crible la nouvelle politique de Facebook, dont le réseau social a

pourtant vanté les qualités detransparence et de contrôle pour l’utilisateur. Ce groupe de

travail sera piloté par l’autorité Belge. Y participent également les gendarmes allemand et

néerlandais de la protection des données personnelles. L'Italie pourrait également rejoindre

cette « task force ». Car si Facebook assure, comme Google en son temps, respecter le droit

européen, ce n’est visiblement pas aussi limpide d’après l’Article 29. Des

infractions flagrantes aux lois européennes sur la protection des données sont pointées du

doigt par plusieurs de ces autorités.

11/ JOUR Par JOUR ... le 6 février 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 6 février 2015

Auteur : Adressé par André Dulou

1561 6 février

Fondation de la ville de Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie

Le nom de Santa Cruz de la Sierra signifie Sainte-Croix de la montagne. Il s'agit

du nom donné à la ville fondée par le conquistador Ñuflo de Chávez en Bolivie.

La date de sa création remonte au 26 février 1561 mais cette dernière se

positionnait à l'époque à deux cent vingt kilomètres de son emplacement actuel.

Cette ville devait servir de camp de base aux expéditions poursuivant les objectifs

menant vers des terres supposées riches.

1626 6 février

Richelieu interdit les duels

Sur une proposition de Richelieu, Louis XIII fait interdire les duels en France. Il

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souhaite mettre un terme au code d'honneur qui décime la noblesse française.

1665 6 février

Naissance d'Anne de Grande-Bretagne.

Anne Stuart est née le 6 février 1665. Elle est la fille de Jacques II d'Angleterre et

d'Anne Hyde. Elle est plus connue sous le nom d'Anne de Grande-Bretagne,

puisqu'elle succéda à Guillaume III au poste de Reine d'Angleterre et d'Irlande et

de Reine d'Ecosse du 19 mars 1702 au 1er mai 1707. Elle accède au trône grâce à

son éducation anglicane, à la place de son père. Celui-ci étant de religion

catholique n'y accédera jamais. Elle meurt le 1er août 1714, des suites d'une crise

de gouttes. Tant bien que mal, elle sera enterrée après une cérémonie célébrée à

l'abbaye de Westminster. Elle était tellement gonflée, à cause de sa maladie, que

son cercueil était carré.

1670 6 février Début du règne de Christian V, roi du Danemark et de Norvège, qui s'efforce à

créer un royaume à la française (fin en 1699).

Christian V succède à Frédéric III et devient un roi très populaire. Au cours de

son règne, il donne plus de pouvoir à la population, aux frais de l'ancienne

aristocratie. Il crée également de nouveaux titres de noblesse. En 1683, le roi met

en place le Code Danois, remplacé en 1687 par le Code Norvégien. En 1688, il

tente de définir la valeur foncière du Danemark dans le but de mettre en place une

fiscalité plus égalitaire.

1695 6 février

Début du règne de Mustafa II

Le sultan Mustafa II commence à régner sur l'Empire ottoman le 6 février 1695.

Son règne est marqué par son alliance avec Louis XIV et la guerre contre la

Sainte Ligue, qui comprenait le Saint-Empire romain germanique, la République

de Venise, la Russie et la République des Deux Nations. Il est vaincu à la bataille

décisive de Zenta (1697), puis détrôné le 21 août 1703.

1715 6 février

Le Portugal obtient la Colonia del Sacramento.

Lors des nombreuses batailles de la guerre de Succession d'Espagne, le Portugal

réussit à obtenir, le 6 février 1715, la Colonia del Sacramento. A la base, cette

ville a été fondée par les Portugais eux-mêmes. Elle est située dans le sud-ouest

de l'Uruguay.

1778 6 février

Le soutien aux Amériques

La France signe un traité d’alliance avec les Amériques. Ce traité est ratifié par le

roi de France, Louis XVI et l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Benjamin

Franklin. Cet accord scelle l’amitié franco-américaine et est favorise

l’engagement de la France aux cotés des insurgés américains dans la Guerre

d’Indépendance Américaine.

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1833 6 février

Mort de Pierre André Latreille, entomologiste français

Pierre André Latreille, né en 1762, devint prêtre et consacra son temps libre à

l'entomologie. Il publia un "Mémoire sur les mutilles découvertes en France",

devenant correspondant de la Société d'histoire naturelle, puis abandonna la

prêtrise et travailla au Muséum national d'histoire naturelle. Il devint membre de

l'Académie des sciences, reçut la Légion d'honneur en 1821 et créa une

classification des arthropodes encore utilisée de nos jours. Il mourut en 1833.

1840 6 février

La Nouvelle-Zélande devient britannique

Les chefs maoris d'Aotearoa, "Terre du long nuage blanc" en langue maori,

signent avec les Anglais le traité de Waitangi. Ils reconnaissent ainsi la

souveraineté britannique et acceptent l'autorité d'un gouverneur représentant la

reine d'Angleterre. Les maoris de l'île obtiennent la citoyenneté anglaise et il leur

est fait la promesse de respecter leurs droits sur leurs terres. Souvent violées, ces

promesses seront la cause de plusieurs affrontements entre les colons et la

population locale. En 1907, la Nouvelle-Zélande sera une des premières colonies

britanniques à accéder au statut de dominion.

1843 6 février

Naissance de Paul Sébillot, ethnologue français.

Paul Sébillot fait des études de droit tout en prenant des cours de peinture. En

1870, il expose pour la première fois au Salon. En 1873, deux de ses tableaux

sont exhibés à l'Exposition universelle de Vienne. Il commence également une

carrière littéraire. Il crée l'association La Pomme en 1877. Il prend le poste de

chef de cabinet au ministère des Travaux publics. En 1905, il est président de la

Société d'anthropologie puis il meurt en 1918.

1899 6 février

L'Empire colonial espagnol s'effondre

Le traité de Paris signé entre les Etats-Unis et l'Espagne est ratifié par le Sénat

américain après un débat houleux. En échange de 20 millions de dollars,

l'Espagne cède ses dernières possessions d'Amérique Latine - Cuba et Porto-Rico

-, ainsi que les Philippines.

1899 6 février

Ratification du traité de Paris par les Etats-Unis

La ratification du traité de Paris par le Sénat américain le 6 février 1899 suscite

une opposition entre impérialistes et anti-impérialistes. En effet, les Etats-Unis ne

s'étaient pas encore occupés de politique étrangère et se contentaient de régler les

affaires internes à l'Union. Cette situation change avec leur victoire sur l'Espagne

durant la guerre hispano-américaine et l'expansion territoriale dans le Pacifique et

les Caraïbes. L'arrivée de Théodore Roosevelt en 1901 au pouvoir va consolider

l'influence américaine dans ces régions et le rejet de la doctrine Monroe.

1911 6 février

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Naissance de Ronald Reagan, acteur devenu président des Etats-Unis

Né le 6 février 1911, Ronald Reagan est un acteur américain de second rôle qui

se lance dans une carrière politique. En 1966 il est élu en tant que gouverneur de

Californie. Partisan du Parti républicain, Reagan est pour la peine de mort. Il

remporte les élections présidentielles de 1980 face à Jimmy Carter et devient le

plus vieux président des Etats-Unis. Réélu en 1984, il n'échappe pas aux

scandales, comme celui de l'affaire du Watergate. Pourtant, cela n'entache pas sa

popularité puisque selon un sondage datant de 2005, il est la personnalité

publique préférée des Américains. Ronald Reagan décède en 2004.

1913 6 février

La décade tragique au Mexique

Du 6 au 18 février 1913, une "décade tragique" a lieu au Mexique. Le général

Victoriano Huerta, chef de l'armée, organise un complot avec l'ambassadeur des

Etats-Unis contre le président Francisco Madero. Il entre dans Mexico et

s'autoproclame président. Huerta fait exécuter Madero et son vice président le 22

février. Huerta dut faire face à des révoltes, notamment celle menée par Zapata,

et soulève la colère du président américain Wilson. Le 14 août 1914, il se rend

aux constitutionalistes et s'exile en Europe.

1919 6 février

Seattle paralysée par une grève générale

Las des restrictions engendrées par la Première Guerre mondiale, les travailleurs

de la ville de Seattle aux Etats Unis décident le 6 février 1919 d'entamer une

grève générale afin d'obtenir une hausse des salaires. Le rassemblement mobilise

plus de 65 000 personnes et paralyse la ville pendant plusieurs jours. En réponse

à la mobilisation générale, l'Etat de Washington décide d'envoyer les troupes du

gouvernement fédéral. Face à la crainte d'une violente répression, la fin de la

grève est votée le 11 février 1919.

1922 6 février

Début du pontificat de Pie XI

Ambrogio Damiano Achille Ratti naît le 31 mai 1857 en Italie. Le 6 février 1922

il est élu pape et prend alors le nom de Pie XI. Son pontificat sera marqué par

plusieurs évènements, dont les accords du Latran, signés en 1929, qui règlent la

question de Rome et voient la naissance de l'état du Vatican. Par ailleurs, Pie XI

assiste à l'essor du communisme en Europe de l'est, du nazisme en Allemagne, du

fascisme dans son propre pays et à la montée de l'antisémitisme d'état, contre

lequel il se positionne. Il décède le 10 février 1939 d'un arrêt cardiaque. Certains

ont accusé Mussolini d'être l'instigateur de sa mort.

1922 6 février

Remplacement de la Tchéka par le Guépéou

Le 6 février 1922, le Guépéou (GPU), police russe du régime bolchévique,

remplace la Tchéka. Dirigée par Félix Dzerjinski, elle change à nouveau de nom

pour OGPU en novembre 1923, suite à sa séparation du NKVD. L'organisation se

voit octroyer les droits d'exiler ou d'emprisonner pendant trois ans toute personne

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qu'elle suspecte d'être dangereuse pour le régime ou l'ordre social. Cette durée

sera prolongée à cinq ans dès 1934. À cette date, la police change encore de nom

pour s'appeler GUGB.

1922 6 février

Traité de Washington

La conférence de Washington, présidée par Warren G. Harding, débute le 12

novembre 1921, dans le contexte particulier de l'après-Première Guerre mondiale.

Autour de la table, les représentants de la France, du Royaume-Uni, du Japon, de

l'Italie, de la Chine, du Portugal, de la Belgique et des Pays-Bas débattent de la

question de l'armement naval. Ils tombent finalement d'accord le 6 février 1922 et

ratifient le Traité de Washington. Les conditions de cet accord seront cependant

modifiées dès 1930 par le Traité de Londres.

1927 6 février

Yehudi Menuhin, enfant prodige

Le tout jeune violoniste américain d'origine russe donne son premier concert

parisien salle Gaveau devant 1 500 personnes. L'orchestre des Concerts

Lamoureux l'accompagne sous la direction de Paul Paray. A 11 ans, ce disciple

d'Eugène Ysaye obtient un triomphe en jouant "La Symphonie espagnole"

d'Edouard Lalo. Yehudi Menuhin joue du violon depuis l'âge de 3 ans.

1929 6 février

Naissance de l'entreprise Danone

Un épicier espagnol crée une petite entreprise à Paris qu’il nomme Danone, du

surnom de son fils, petit Daniel en Catalan, auquel il a ajouté un « e ». Or, en

coopération avec des chercheurs de l’Institut Pasteur, l’homme a créé un nouveau

type de yoghourt en y insérant des ferments lactiques. A partir de ces yoghourts

vendus en pharmacie, et d’une première usine ouverte en 1932, l’entreprise

Danone, dont le fils reprend la suite, deviendra au cours du siècle un géant de

l’agroalimentaire.

1932 6 février

François Truffaut

Né le 6 février 1932, François Truffaut est un célèbre cinéaste français. Après

avoir occupé plusieurs postes d'ouvrier, il s'intéresse au cinéma américain et

rencontre André Bazin qui l'encouragea à ouvrir un ciné-club. Acteur et critique,

il réalise beaucoup de films, dont le Dernier Métro, Fahrenheit 451 et la Nuit

américaine. Également auteur de nombreux essais, il est décédé le 21 octobre

1984 à Neuilly-Sur-Seine.

1934 6 février

Coup de force de l'extrême-droite à Paris

Les ligues d'extrême-droite et les anciens combattants de la Croix-de-Feu se

retrouvent place de la Concorde à Paris pour manifester derrière le colonel

François de la Rocque. Ils protestent contre le gouvernement Daladier accusé de

corruption et contre les scandales politico-financiers, notamment l'affaire

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Stavisky. La manifestation tourne à l'émeute. Lorsque le groupe tente de prendre

d'assaut le Palais-Bourbon, la police, débordée, tire sur la foule. Le bilan est lourd

: 16 morts et plus de 500 blessés du côté des manifestants et 254 blessés chez les

policiers. Daladier est contraint à la démission, socialistes et les communistes

sont plus que jamais unis pour barrer la route à l'extrême-droite. Cette alliance

donnera naissance, deux ans plus tard, au Front Populaire.

1944 6 février

Naissance de Christine Boutin

Christine Boutin est née le 6 février 1944. Femme politique française, elle a

commencé sa carrière en 1986 lorsqu'elle fut élue députée des Yvelines.

Assumant des valeurs chrétiennes et se réclamant de la droite humaniste, elle s'est

fait connaître en s'opposant en 1998 à la réforme du PACS. Elle a fondé le Parti

chrétien-démocrate, anciennement Forum des républicains sociaux. Candidate à

l'élection présidentielle de 2012, elle a été ministre du Logement et de la Ville.

1945 6 février

Exécution de Robert Brasillach

A 36 ans, le journaliste et écrivain français d'extrême-droite est exécuté au fort de

Montrouge. De 1937 à 1943, Robert Brasillach avait été le rédacteur en chef de la

revue "Je suis partout" dans laquelle il avait diffusé ses idées antisémites, anti-

communistes, pro-nazis et pro-franquistes. A partir de 1941, il prôna les bienfaits

de la collaboration et s'opposa violemment à la Résistance. L'auteur de "L'Enfant

de la nuit" (1934) et de "Les Cadets de l'Alcazar" (1936) est condamné à mort à

la Libération. François Mauriac, Paul Claudel et Paul Valéry se mobiliseront

contre cette condamnation qu'ils jugent trop radicale. Le 19 janvier, à l'énoncé du

verdict, Brasillach aura ces mots : "J'ai vécu en Allemagne, je l'ai aimé. J'ai

souhaité la victoire de certains de ses principes

1945 6 février

Naissance de Bob Marley

Bob Marley est né en Jamaïque en 1945. Durant son adolescence, il s'installe à

Kingston où il enregistre sa première chanson à l'âge de 17 ans. Dans les années

soixante, il se tourne vers le mouvement rastafari et crée, avec deux amis, un

label indépendant. Il part ensuite aux États-Unis et, après plusieurs années

difficiles, il rencontre le succès. Il va de tournée en tournée et devient l'idole

d'une génération. Il est décédé à 36 ans d'un cancer généralisé.

1958 6 février

L'équipe de Manchester disparaît dans un accident d'avion

Les joueurs de Manchester United emmenés par Matt Busby reviennent

victorieux de Yougoslavie où ils se sont qualifiés pour les demi-finales de la

Coupe d'Europe grâce à un nul 3-3 face à l'Etoile Rouge de Belgrade. Après une

escale à Munich, une tempête de neige se lève et le bimoteur "Elisabethan" de la

British Airways s'écrase quelques secondes après le décollage. Sur les 44

passagers, 21 sont tués dont 7 de l'équipe de football. L'entraîneur et Duncan

Edwards sont grièvement blessés. Seuls trois joueurs sortent indemnes de la

catastrophe. Parmi eux, Bobby Charlton qui remportera la Coupe du Monde de

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football avec l'équipe nationale en 1966.

1971 6 février

Des astronautes jouent au golf sur la lune

Alan Shepard est le premier homme à faire du golf sur le sol lunaire. Parti le 31

janvier à bord de la navette Apollo 14, avec Edgar D.Mitchell et Stuart A.Roosa,

Shepard s'est séparé de la capsule pour se poser sur la lune. Mitchell

l'accompagne lors de sa "promenade lunaire" qui dure 4 heures et 34 minutes.

Grand passionné de golf, c'est au cours de sa deuxième balade (4 heures et 48

minutes) qu'il frappe quelques balles près du cratère Fra-Mauro. Shepard est le

cinquième homme à avoir marché sur la lune.

1998 6 février

Assassinat du préfet Erignac

Le préfet de Corse Claude Erignac est abattu à Ajaccio par une organisation

nationaliste. L’affaire provoque une forte émotion en France. C’est en effet la

première fois que les nationalistes corses s’en prennent à un représentant aussi

symbolique du pouvoir de l’Etat. L’enquête mettra au cœur de l’affaire un

homme du nom d’Yvan Colonna qui ne sera arrêté que cinq ans plus tard.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Sisters in arms : why women fight for Islamic State Source, journal ou site Internet : Prospect

Date : 6 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

A document has emerged detailing the repressive rules governing women's lives Just what is

it that motivates young western women to sign up for jihad? The role of those who travel to

Iraq and Syria with a view to joining Islamic State (IS), the jihadist group that now controls a

territory larger than the United Kingdom, is a current source of fascination for the western

media. Why would girls who have grown up in liberal, democratic states willingly sign up to

a group that decapitates, crucifies and immolates those it perceives to be its enemies—what

can be drawing them in? Many of these Western female jihadists, who refer to themselves as

muhaajirat—literally, immigrants—are very prominent on social media, be it Twitter,

Facebook or Tumblr. There are at least 50 who have built a profile in this manner. They post

incessantly, seemingly addicted to the limelight and attention. The internet helps them share

the details of their new lives in the so-called Caliphate, adding to the adventurism and

utopianism that permeates all of IS’s recruitment propaganda. They tweet about weapons

training and policing, implying that they fill leading positions in IS all-female brigades and

units, stressing the great excitement of it all. The reality, though, may not resemble that which

is peddled by these girls who are, as much as anything, seeking to acquire more of a

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following, get more attention. Indeed, often, the claims that English-speaking female jihadists

make on social media do not really square up to the extreme austerity of IS’ jihadism. For

example, this week, photos were circulated on Twitter showing four girls—fully veiled—

holding guns. The caption below read “fun day training for self defence in the Islamic State

with humble sisters.” This was much more likely to be a recruitment stunt than a true example

of what life in the IS caliphate is truly like. This hypothesis, widely agreed upon by analysts

but with few primary resources to back it up, is greatly supported in a document that I have

been translating over the last fortnight. Running just shy of 10,000 words, it first appeared on

Al Platform Media, an internet forum used almost exclusively by IS jihadists, on 23rd January

2015. Entitled “Women in the Islamic State: Manifesto and Treatise”, the document was

penned by an individual (or individuals) who claimed that they were part of the media wing of

Al-Khanssaa Brigade, an all-female policing organisation operating in IS territory. Just like

the blog of the 20-year-old Glaswegian girl, Aqsa Mahmood, which offered step-by-step

advice on how to marry an IS fighter, this document is IS propaganda. What was interesting

was its content, which was markedly different to that which British female jihadists peddle.

There was none of the sense of adventure circulated by British female jihadists. Absent, too,

was the feeling of excitement. Women, according to this, are created “of Adam, and for

Adam.” Their role is uneventful, repetitive; “there is no responsibility greater for her than that

of being a wife to her husband.” Women, it is unambiguously stated, are equally as important

as men in God’s eyes. However, in terms of the roles they play, there are myriad—“divine”—

limitations set in place that stop them from playing anything other than a supporting role as a

mother and wife. According to the document, the age at which women can be married off is as

young as nine years old. It is not for a woman to pick up an AK-47, nor is it her role to defend

IS from the frontlines. Rather, what is far more important is that they “remain hidden and

veiled, maintaining society from behind this veil.” Throughout the document, which is no

longer accessible online, probably removed because it openly promoted terrorist actions, there

is a strong message to convey—that men and women are just as important as each other, but

the former get to move around, work, socialise and fight, and the latter do not. Women have

been appointed the qualities of “sedentariness, stillness and stability” and men, “their

opposites: movement and flux.” If nothing else, this manifesto, the first such document of its

kind, provides the reader with insight into an IS jihadist’s idealised conception of what its

version of womanhood is. The fact that it was not translated by IS is significant—it is

indicative of the fact that jihadist propaganda is not a one-size-fits-all tool. Clearly, what

appeals to a jihadist woman in the Arabian Peninsula is not the same as what appeals to one in

the West. Different messages resonate with different people, and IS is all too aware of that.=

THEME 12 - 2 : Big Question : should we step up military action against IS? Source, journal ou site Internet : prospect magazine

Date : 6 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Britain has contributed less to the anti-extremist fightback than some other nations This week,

the Commons Defence Select Committee found that Britain had carried out just 6 per cent of

coalition air strikes against IS, and accused the government of not setting out a sufficiently

detailed strategy to tackle the extremist group. With horrific videos circulating of one of IS’s

latest atrocities—the burning alive of a captive Jordanian pilot—opponents around the world

have been reminded of the local and international danger IS pose. But is further military

action from Britain the right solution? Yes—IS is a profound threat IS now controls a territory

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larger than the UK, it is a profound threat to the stability of the Middle East and—through its

almost 20,000 foreign fighters—a base for international terrorism. The UK should not deploy

combat troops, but it could do much more. We should immediately deploy more experts to

Baghdad, to study the enemy, the environment and our allies, and pinpoint where our help is

most needed. We must shape a coalition strategy, not just to drive IS out of Western Iraq but

to ensure that it does not simply re-emerge later. This will require the Baghdad government to

reach-out to Sunni communities, rein in the militia, secure its borders with Syria, and develop

a constructive relationship with countries from Saudi Arabia to Iran. The UK needs to be

brutally honest about how difficult it will be even to contain the current situation. But we

must send people to Baghdad to work relentlessly and energetically to increase the chances of

that political settlement and decrease the chances of an ever-spreading horror.

Rory Stewart, Conservative MP and Chair of the Defence Select Committee No—the public

won’t support it The recommendation of the defence select committee that the UK can and

should do more to combat IS in Iraq should be treated with care. The British public

demonstrated their vehement opposition to the 2003 invasion of Iraq and even more so now

will not stand for further military involvement. The bottom line is that as we saw with the

disastrous interventions in Iraq and Afghanistan there was no clear policy and no clear end

game, today’s situation is just the same. The events unfolding in the region today are a part of

an incredibly complex and rapidly evolving web of religious, socio political and geopolitical

tensions. Ramping up western military involvement will not help civilians on the ground nor

make the streets of western capitals safer. As I have said previously, we should instead

concentrate our efforts on offering effective support to the regional powers in shaping

diplomatic and humanitarian solutions to the events on the ground.

Diane Abbott, Labour MP for Hackney

THEME 12 - 3 : India $100 billion defense upgrade programme and bigger procurement over next ten years Source, journal ou site Internet : nextbigfuture

Date : 4 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

India, the second most populous nation in the world, is in the midst of a $100-billion defense

upgrade program. India cleared proposals worth nearly $3.5 billion in June. In the last half of

2014, $19 billion in military procurement was approved. India is the world's largest arms

importer with the United States recently overtaking Russia as its biggest arms supplier. The

ruling Bharatiya Janata Party has been pushing for greater indigenisation of the military

industry as India imports around 70 percent of its defense hardware. India is indigenously

building six submarines for the navy and purchasing 8,356 Israeli guided missiles as well as

12 Dornier aircraft. Project 15B destroyers will retain the same hull as 15A Kolkata-class

destroyers, but there will be significant changes in the superstructure that will improve the

ships stealth characteristics, it will incorporate a flush deck, include better sound and infrared

suppression systems and more sophisticated weaponry such as: Nirbhay land-attack cruise

missiles, hypersonic BrahMos-II anti-ship missiles and Barak 8-ER SAMs. They will operate

two helicopters, and are expected to displace approximately 8,000 tonnes at full displacement

(500 tonnes more than 15A)

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India will spend $250 billion in the next decade procuring military hardware. They will

upgrade its Soviet-era military and narrow the gap with China, which spends $120 billion a

year on defence India Prime Minister Modi boosted defence spending by 12 per cent to

around $37 billion for the current fiscal year and approved plans to allow more foreign

investment into local industry to jump-start production. In December, India and Russia

signed deals worth $40 billion in nuclear energy, $50 billion in crude oil and gas and $10

billion in a host of other sectors, including defense, fertilizers, space, and diamonds. All these

deals are long-term in nature. For example, India and Russia agreed that Russia would be

constructing 12 new nuclear reactors for India and India would soon be identifying a second

site to host these plants, apart from Kudankulam in the southern Indian state of Tamil Nadu.

Each of the new nuclear reactors will cost $3 billion apiece, triple the amount India spent on

the two Kudankulam plant units which each cost just a billion dollars

THEME 12 - 4 : How aiding the Ukrainian military could push Putin into a regional war Source, journal ou site Internet : the Washington Post

Date : 6 février 2015

Auteur : Fiona Hill and Clifford Gaddy

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Fiona Hill is the director of the Center on the United States and Europe at the Brookings

Institution. Clifford Gaddy is a senior fellow in the center. They are co-authors of the book

“Mr. Putin: Operative in the Kremlin.” The United States is on a dangerous trajectory in its

relations with Russia, a nuclear superpower that believes itself to be under direct threat.

Several former U.S. officials and top think-tank experts released a report calling on the West

to provide military support to Ukraine. (Two of them, our colleagues at the Brookings

Institution, expanded on the report a week ago on this page [“Ukraine needs the West’s help

now”].) The logic of sending weapons to Ukraine seems straightforward and is the same as

the logic for economic sanctions: to change Vladimir Putin’s “calculus.” Increasing the

Ukrainian army’s fighting capacity, the thinking goes, would allow it to kill more rebels and

Russian soldiers, generating a backlash in Russia and ultimately forcing the Russian president

to the negotiating table. We strongly disagree. The evidence points in a different direction. If

we follow the recommendations of this report, the Ukrainians won’t be the only ones caught

in an escalating military conflict with Russia. In the jargon of geopolitics, Putin enjoys

“escalation dominance” in Ukraine: Whatever move we make, he can match it and go further.

In August, when it looked as though Ukraine might rout the rebels, Putin increased the stakes

and countered the Ukrainian military. Drawing on those lessons, some Russian security

analysts are now pushing for a preemptive invasion of Ukraine, arguing that Russia should go

all the way to Kiev before the West takes further action. One recent such plan suggested that

Moscow was losing momentum in the conflict and should not waste more time on fruitless

negotiations. The Western press coverage of the issue of lethal weapons can only convince

those in Moscow pushing “full war and invasion now” that their approach is correct. We also

must consider the effect that arming Ukraine would have on our European allies. The report

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has created an uproar in Berlin and other European capitals, stoking concern that the Obama

administration will take steps others are not ready for. If Putin concludes that transatlantic

unity can be shattered, with the United States facing the possibility of going it alone in

Ukraine, why would he change course? BrandConnect» is content provided by our

advertisers. Learn more. Our problem is that we do not fully understand Putin’s calculus, just

as he does not understand ours. In Putin’s view, the United States, the European Union and

NATO have launched an economic and proxy war in Ukraine to weaken Russia and push it

into a corner. As Valery Gerasimov, chief of staff of the Russian armed forces, has

underscored, this is a hybrid, 21st-century conflict, in which financial sanctions, support for

oppositional political movements and propaganda have all been transformed from diplomatic

tools to instruments of war. Putin likely believes that any concession or compromise he makes

will encourage the West to push further Anyone who argues that Putin’s wartime rhetoric is a

bluff is making a very risky assumption. We should bear in mind the wars that Putin has

waged in Chechnya and Georgia. Before Putin came to power, during the first Chechnya war,

the Russian military collapsed, the people balked and President Boris Yeltsin’s government

negotiated with the Chechens. In the second war, Putin put his intelligence service in charge

and convinced Russians that the sacrifices were worth it. The war was brutal, and the military

and civilian casualties high; there were no negotiations. Then, in 2008, Putin called NATO’s

bluff on Georgia. Some reasoned that, if Putin knew Georgia would eventually become part of

the alliance, he would refrain from moving against it militarily. But the West wasn’t prepared

to fight for Georgia, and Putin was. Since Georgia, Putin has prepared the Russian military to

fight a regional war behind the ultimate shield of Russia’s nuclear arsenal. And he has spent a

great deal of time and money telling his people that he is defending the Russian nation in

Ukraine. His past actions suggest he will do everything he can to convince them that Russian

military sacrifices in Ukraine are worth the cost. The delivery of lethal U.S. weapons to

Ukraine would help Putin make that case. They will be part of the proof he needs. We face a

huge challenge in devising a strategy to deal with Russia that does not fuel this escalatory

cycle and puts Ukraine on another path. We also need to draw bright lines around transatlantic

unity and work to preserve it. It is hard to find effective alternatives to the current sanctions

policy, but if we plunge headlong into sending weapons, we may lose our allies, and we may

never have the opportunity to get things right.

THEME 12 - 5 : The United States should think – and act – like a superpower Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 6 février 2015

Auteur : David Ignatius

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Niccolo Machiavelli, perhaps the shrewdest political philosopher in history, believed that

great events were shaped by luck — or “fortuna,” as he called this unpredictable force of life.

The same actions might produce success or failure, depending on the whims of the goddess

Fortuna. You wouldn’t know it by listening to gloomy commentators, but the United States

has been extremely lucky of late. Its inherent economic strength has become more obvious.

Meanwhile, its adversaries have suffered reversals — some of their own making, others

because of bad luck. David Ignatius writes a twice-a-week foreign affairs column and

contributes to the PostPartisan blog. With this advantageous position, the United States can

afford to think like a superpower. It shouldn’t rush to make concessions to weaker nations or

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to gain agreements that aren’t fully ripe, as may be the case with nuclear talks with Iran. It

shouldn’t be shy about helping its friends or making its adversaries pay for their reckless

behavior, as in dealing with Russia’s aggression in Ukraine. It’s a diabolical piece of luck,

too, that the Islamic State, which poses a deadly threat in Syria and Iraq, has taken the hideous

action of burning alive a Jordanian Muslim pilot. Millions of Arabs are outraged and calling

for revenge. With this death-cult action, the extremists have done more to undermine their

standing than a thousand U.S. bombing raids or a million State Department propaganda tweets

could have accomplished. Americans are always asking why Arabs don’t denounce atrocities

committed in the name of Islam. Well, it’s happening now. “Barbarity,” screams the headline

in the London-based Arabic newspaper Al-Hayat. “Vicious,” says the emir of Kuwait. A

“brutal, heinous crime,” says Saudi Arabia. The United States shouldn’t raise its voice louder

than the indignant Muslim world. Restrain the rhetoric; use force invisibly; act like a

superpower. To understand the current “correlation of forces,” as the Russians like to say,

let’s look at some evidence about American economic power gathered by Goldman Sachs last

month in a report titled “U.S. Preeminence.” First, GDP growth: From the peak before the

2008 financial crisis, the U.S. economy has grown a further 8.1 percent in real terms,

compared with declines of 2.2 percent for the euro zone and 1.1 percent for Japan. The gap

between GDP growth rates in fast-rising emerging-market economies and the United States

shrank from 6.5 percentage points in 2007 to 2.6 points in 2014, and it’s expected to narrow

further this year to 1.2 points as China slows. When you look at business statistics, the gains

are even more striking. The debt leverage of listed U.S. companies is lower than that of firms

in any of its trading partners. U.S. labor productivity is substantially higher than that in the

euro zone, Japan or any emerging-market country. In average manufacturing costs, the United

States has an advantage over every one of the 10 largest exporters except China. Finally,

there’s the remarkable growth in U.S. energy production. Last year, the United States

surpassed Saudi Arabia to become the top oil and gas producer in the world, six years earlier

than analysts had expected. Some of the incentive for producing shale oil and gas has

declined, as oil prices have fallen about 50 percent from their peak last July. But that’s great

news for U.S. consumers. Powerful countries such as the United States have the wind at their

back. They don’t need to rush things in the clamor of partisan politics and 24-hour news

cycles. That’s why I hope the Obama administration won’t make too many concessions to

Iran in its eagerness to reach a nuclear deal. If the Iranians are truly ready to turn away from

confrontation and verifiably unplug their nuclear program, fine. If not, let’s wait. In a world of

low oil prices and an Iranian population desperate to end its isolation, time doesn’t favor the

Iranian hard-liners. On Ukraine, a powerful United States has been wise to leave open the exit

ramp for a reckless Russian President Vladimir Putin — and to accept the idea of a Ukraine

that would accommodate Russian and Western interests. This effort continued Thursday in

Kiev. But if Putin foolishly spurns compromise and continues his proxy war in eastern

Ukraine, the United States should provide limited arms to Kiev, as argued this week in a

report by experts from the Atlantic Council, the Brookings Institution and the Chicago

Council on Global Affairs. If Putin escalates further, at a time when Russia is weakened by

low oil prices, he faces a ruinous war across Ukraine. His decision, not ours. Fortune blesses

strong nations, but only when they act with resolve. Squandering America’s real advantage to

gain short-term diplomatic success would be a big mistake.

THEME 12 - 6 : Greece scopes plan for MEKO 200HN mid-life modernisation Source, journal ou site Internet : jane’s

Date : 4 février 2015

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Auteur : Richard Scott

Adressé par indiqué par les @mers du CESM

EUR400 million cap has been set on planned Hydra-class frigate modernisation

Upgrade work will address key sustainability and capability priorities

The Hellenic Navy is progressing plans to move forward with the mid-life upgrade of its four

MEKO 200HN Hydra-class frigates, but has acknowledged the scope of work will be

constrained by a EUR400 million (USD457 million) budget cap on the programme.

The Hellenic Navy's MEKO 200HN Hydra-class frigate Psara, seen here

at Salamis naval base, Greece. The navy is progressing with the development of plans for a

mid-life upgrade of the four ships-in-class. (IHS/Tim Fish) Speaking at the IQPC Surface

Warships 2015 conference in Genoa on 28 January, Commodore Nikolaos Kafetsis, head of

the armaments directorate in the Hellenic Navy General Staff, said the navy was planning a

mid-life modernisation (MLM) to extend the life of its Hydra-class vessels out to at least

2035.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française : Les @mers du CESM du 6/02/2015

Le transport aérien cargo a repris des couleurs en 2014

Les services canadiens s’inquiètent du salafisme mauritanien

Chrome : 11 failles de sécurité corrigées

Outlook pour iOS : problèmes de sécurité en série

Avianca s'engage pour 100 Airbus de la famille A320neo

supplementaires

L'Allemagne pourrait-elle se retrouver isolée après la victoire de

Syriza?

Autodafé par Daech: s'attaquer à l'art c'est égorger les âmes

Le blocage administratif des sites terroristes entre en action

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Yémen : pas de sortie de crise en vue

L'Eurogroupe se penche sur le cas de la Grèce

Deux nouvelles clés pour la Chine

Airbus intéressé par la part de Finmeccanica dans MBDA

Finmeccanica annonce son plan stratégique 2015-2019

La Norvège poursuit le renouvellement de sa flotte

Un second porte-avions pour la Chine

MBDA aurait clôturé l’année 2014 avec 4 milliards d’euros de prises

de commandes

Nouveau plan d’économies chez Areva

Nouvel acteur dans le conseil de surveillance de ThyssenKrupp

La diplomatie « Hollande »

Vers un renforcement de la coopération spatiale franco-italienne

CIDEF : les industriels du CIDEF soutiennent les Sociétés de projet

Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement

supérieur et de la Recherche, se déplacera en Italie, à Turin, à

l’occasion du lancement du véhicule expérimental intermédiaire

(IXV),

Le chantier naval Kership de Douarnenez

reçoit la commande de 30 patrouilleurs

destinés à l’Arabie Saoudite

Rafale : négociations très avancées avec l’Egypte,

En Australie, M. Abbott poussé vers la sortie

ARMEMENT : LES SEPT "BUG" DE L'EXPORTATION

FRANÇAISE

L'Egypte serait prête à acheter 24 avions de combat Rafale

2) Articles en langue étrangère : China suspected in major hacking of health insurer - The

Washington Post

Chinese Official Warns Hong Kong Activists Not to Protest

NATO News: Opening remarks by NATO Secretary General Jens

Stoltenberg at the press conference following the meetings of NATO

Defence Ministers

Obama: US Must Resist 'Urge to Overreach' Abroad

Union-ihedn.org