Revue de presse « Défense - Accueil - UNION-IHEDN · Le Maroc part en guerre contre l’EIIL ......
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Revue de presse « Défense »
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Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Le commissariat à l’énergie atomique est créé le 18 octobre 1945
Date : 18 octobre 2014
Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense
demain – la prochaine revue de presse défense sera
diffusée le lundi 20 octobre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : FFDJ : lutte contre une catastrophe naturelle, thème de l’exercice Ambouli
2014
Peut-on sortir contre avis médical avec Ebola (et autres questions juridiques en temps de crise sanitaire), ?
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Qui a peur de l’EI ?
La force militaire chinoise : la réalité et sa stratégie
Israël/Palestine : la paix est-elle encore possible après la dernière guerre de Gaza ?
3) Armements - Industries - Économie : Selon un rapport diplomatique, débat en Occident sur les sources de
financement de l’EI
Le drone spatial américain X-37B est revenu sur terre après 22 mois passés en orbite
L’armée allemande n’est pas certaine de pouvoir envoyer en Ukraine les drones proposés à l’OSCE
La Russie lancera un satellite d’observation de la Terre en décembre
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :
5) Zones de conflits : Grâce à de nouvelles frappes “intensifiées et mieux ciblées” de la coalition
Kobané résiste et Bagdad à l'abri de Daech
La Royal Air Force va engager des drones Reaper pour ses opérations en Irak
Le Maroc part en guerre contre l’EIIL
L'EI envoie des renforts et accentue la pression sur les Kurdes à Kobané
6) Renseignements et menaces : Mexique : les 43 mystérieux disparus d’Iguala
Futurs terroristes ou repentis ? La délicate gestion du retour des jihadistes
Alors que la traque des terroristes se poursuit inlassablement Les politiques s’engagent dans la polémique (Tunisie)
Dans les coulisses du terrorisme sahélien
7) Sécurité intérieure : Armes des villes, armes des champs : vers une nouvelle compréhension
des filières illégales en France
8) Énergie environnement climat : Les enjeux informationnels de la transition énergétique
Prix du pétrole : un Krak de l’économie mondiale possible (Poutine)
L’énergéticien allemand RWE se désengage d’un projet éolien britannique
9) Géopolitique de la culture : EI : les djihadistes anglais sous le coup d'une loi médiévale ?
Flavien, 27 ans, pied nickelé du djihad
10) Géopolitique de l’information : Quelle est la meilleure méthode pour apprendre à lire ?
Les internautes américains veulent aussi le droit à l’oubli
tablettes en France : pas un ralentissement, mais un recul
Le FBI veut imposer une backdoor légale à Apple et Google
Snapchat affichera de la publicité ce week-end
11) Jour après Jour : le 18 octobre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
The biometric revolution is already here – and you may not be ready for it
Justin Welby : what should we do about ISIS?
Pentagon Leaders Salute USO, Troops for service
Airstrikes Hit ISIL in Syria, Iraq
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : FFDJ : lutte contre une catastrophe naturelle, thème de l’exercice Ambouli 2014 Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date 17 octobre 2014
Auteurs : EMA Adressé par André Dulou
Actualité
Du 24 au 30 octobre 2014, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) déploieront un
poste de commandement interarmées (PCIA) au sein de l’état-major interarmées (EMIA) dans
le cadre de l’exercice annuel nommé Ambouli. Le PCIA s’entrainera à conduire et planifier un
engagement opérationnel en République de Djibouti avec des interactions régionales.
Organisé chaque année, l’exercice Ambouli vise à entraîner l’état-major interarmées
(EMIA) des FFDJ et les postes de commandement des unités à planifier et conduire une
opération sur un scénario de crise régionale. L’édition 2014 sera centrée sur les processus de
travail mis en œuvre au sein du poste de commandement opératif des FFDj pour faire face à
une succession de catastrophes naturelles, avec une dégradation progressive de la situation
sanitaire et sécuritaire. L’événement initiateur prévu dans le scénario d’Ambouli 2014 sera
une éruption volcanique suivie de tremblements de terre dans la région Ethiopie/Erythrée,
puis d’une alerte raz de marée dans la région du Yemen. Lors de cet exercice, les FFDj
devront notamment faire face à une problématique sanitaire sur fond de troubles sociaux puis
sécuritaires nécessitant le déclenchement d’une évacuation de ressortissants (RESEVAC).
Pour plus de réalisme, l’exercice de poste de commandement sera complété par de courtes
phases réelles avec déploiement sur le terrain et, notamment, une présentation dynamique de
la chaîne « accueil des familles et enregistrement des ressortissants à évacuer ». En
conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la république de
Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre,
elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un
réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise.
THEME 1 - 2 : Peut-on sortir contre avis médical avec Ebola (et autres questions juridiques en temps de crise sanitaire), ? Source, journal ou site Internet : journal international de médecine
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Charles Haroche
Adressé par Jean-Noël Ferret
Nous inaugurons cette semaine une nouvelle rubrique de JIM+, Côté
Cour, destinée à nous éclairer sur les multiples aspects juridiques des questions de santé,
des problèmes de responsabilité professionnelle aux aspects légaux de la fin de vie en
passant aujourd'hui par un sujet d'actualité chaude, celui de la restriction des libertés
fondamentales lors d'une épidémie. Paris, le samedi 18 octobre 2014 - Les responsables de
la programmation des chaines de télévision ont parfois un sens de l’humour douteux. Lorsque
le 25 septembre 2014, le Presbyterian Hospital de Dallas accueillait le premier cas d’Ebola
sur le sol américain, la chaine D17 a choisi de maintenir la diffusion du film « Alerte » qui
retrace l’histoire d’une petite ville d’Amérique confrontée à la propagation fulgurante d’un
virus imaginaire venu d’Afrique, à la fois mortel et contagieux, le virus Motaba.
J'ai lu la Constitution de bout en bout !
Dans une réunion au sommet à la Maison Blanche (passage obligé de tout film catastrophe
hollywoodien), les spécialistes du Centers for Disease Control envisagent comme mesure
désespérée le bombardement et la destruction pure et simple de la ville infectée. Face à cette
option pour le moins radicale (et qui rassurons-nous, n’est pour le moment pas envisagée en
France par l’INVS en cas de contamination !), un conseiller du Président, brandissant la
Constitution américaine, déclare avec un ton empreint de gravité « j’ai lu ce document de bout
en bout. Je n’ai lu aucun article qui autorise la vaporisation de citoyens américains. En
revanche, ce que je peux vous dire, c’est qu’elle affirme à plusieurs reprises que personne ne
sera privée de sa vie, de sa liberté ou de sa propriété, sans procès équitable ». Tout en restant
un divertissement caricatural à l’extrême, le film de Wolfgang Petersen a toutefois le mérite
de poser une question au spectateur : une nation démocratique et respectueuse des libertés
individuelles peut-elle prendre toutes les mesures radicales pour empêcher la propagation
fulgurante d’un virus ? Avec l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la question suivante
risque d’être posée aux autorités sanitaires françaises mais aussi aux médecins et infirmières
qui pourraient bien être en première ligne dans le traitement des patients infectés : sommes-
nous juridiquement prêts à affronter Ebola ?
Le patient atteint d’Ebola est-t-il un malade comme les autres ?
Le protocole mis en place par les autorités sanitaires en présence d’un cas suspect d’Ebola
prévoit comme première mesure à prendre l’isolement du patient. Toutefois, aux yeux de la
loi, le patient isolé reste un patient comme les autres et celui-ci bénéficie des mêmes droits
que n’importe quel patient (Article R.1112-29 du Code de la Santé Publique).Par conséquent,
un patient atteint d’Ebola, même isolé, serait (en théorie et en première analyse) tout à fait en
droit de demander à quitter l’hôpital. En effet, conformément à l’article R.1112-62 du Code
de la Santé Publique, les patients peuvent sur leur demande « quitter à tout moment
l'établissement » où ils sont hospitalisés. Tout au plus, en cas d’opposition du médecin chef de
service à la sortie, les patients ont toujours la possibilité de sortir contre décharge. Une autre
situation risque de se présenter aux personnels de santé, celle d’un patient en phase terminale
qui exigerait son transfert à son domicile, conformément à l’article R.1112-63 du CSP.
L’administration et les personnels de santé pourraient donc rapidement se retrouver face à un
dilemme : est-il possible de restreindre les droits fondamentaux des patients qui sont reconnus
par la loi ?
Le Ministère de la Santé pourrait être contraint de limiter les droits des patients
Sur quelle base légale les médecins pourraient agir ? En présence d’un risque d’épidémie, le
Ministre de la Santé peut, selon l’article L3131-1 du Code de la Santé publique « prescrire
dans l'intérêt de la santé publique toute mesure proportionnée aux risques courus et
appropriée aux circonstances de temps et de lieu afin de prévenir et de limiter les
conséquences des menaces possibles sur la santé de la population ». Sur le fondement d’un
arrêté ministériel, les autorités sanitaires pourront prendre toutes mesures, y compris « des
mesures individuelles » pour empêcher la propagation de l’épidémie. Sur cette base, le
personnel hospitalier pourrait procéder à des mesures d’isolement et de confinement forcé de
leurs patients. Le Code de la santé publique tente toutefois de fixer des garde-fous pour éviter
les situations d’abus. Les mesures prisent en application de cet article doivent être
proportionnées et doivent surtout faire l’objet d’une information immédiate au Procureur de la
République.
En cas de crise, nécessité fait loi ?
Comment agir dans l’hypothèse où une épidémie deviendrait incontrôlable ? A l’occasion de
l’épidémie de Grippe A de 2009, le Comité Consultatif National d'Ethique a émis un avis sur
les mesures que la France pourrait prendre en cas de crise sanitaire majeure. Pour le Comité, il
ne fait nul doute que « dans le cas d'une pandémie grave et intervenant brutalement, le
Gouvernement pourrait prendre des mesures telles que la réquisition ou le confinement de
certaines catégories de citoyens, ou des restrictions à la circulation ».Ainsi, le Plan «
Pandémie Grippale » prévoyait en dernier recours toute une série de mesures limitant
drastiquement les libertés individuelles (interdiction de circuler, fermeture des établissements
scolaires et des entreprises, suspension des services funéraires…). Mais sur quelle base le
Gouvernement peut-il restreindre des libertés qui sont pourtant garanties par le Conseil
Constitutionnel et par la Convention Européenne des Droits de l’Homme ? En présence d’une
situation présentant « le caractère de calamité publique », le Gouvernement peut, par décret
en conseil des ministres, déclarer l’état d’urgence sur la totalité ou sur une partie du territoire,
en application de la loi du 3 avril 1955. Une fois l’urgence déclarée, les préfets auront la
possibilité d’interdire la circulation des personnes, d’instituer des zones de protection ou
d’interdire les réunions publiques pour limiter la propagation des maladies. Toutefois, et
selon l’adage bien connu, il est vraisemblable qu’en présence d’une crise majeure, seule la
nécessité fera réellement loi. Les autorités pourraient, face à la situation, prendre des mesures
encore plus exceptionnelles allant au-delà de ce que la loi permet actuellement… Espérons
surtout que les questions posées par cet article (et les réponses apportées) ne retrouveront
aucun écho dans l’actualité des semaines à venir.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Qui a peur de l’EI ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Issa Goraieb
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Elle a beau avoir perdu de son autorité et de son prestige, l'Onu reste tout de même l'Onu. Et
quand l'Onu s'inquiète explicitement et spécifiquement pour vous, pour votre stabilité, pour la
sécurité de vos frontières, cela devrait, pour le moins, vous faire réfléchir. La semaine
dernière, c'est le secrétaire général Ban Ki-moon qui faisait part de ses angoisses libanaises.
L'a rapidement suivi Terjé Roed-Larsen, chargé du suivi de la résolution 1559 du Conseil de
sécurité. Pour faire bonne mesure, c'est Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies
pour la Syrie, par ailleurs grand ami de notre pays qu'il connaît bien, qui agitait
vigoureusement, jeudi, la sonnette d'alarme. Le diplomate a accompli une véritable première
en incluant le Hezbollah dans sa tournée des responsables et dirigeants libanais, initiative dont
s'étaient abstenus ses deux prédécesseurs, Kofi Annan et Lakhdar Ibrahimi. Partie du
problème puisqu'elle prend une part active aux combats de Syrie, la milice chiite est
désormais perçue donc comme une partie de la solution, tout comme l'est évidemment son
patron iranien. Cette première n'est d'ailleurs pas la seule, puisque l'Amérique vient de
prendre langue avec les Kurdes de Syrie : ceux-là mêmes pourtant qu'abhorrent ses alliés
turcs. Toujours est-il que Barack Obama est, lui aussi, profondément inquiet, et il n'a pas
manqué d'en informer les chefs militaires de la coalition internationale réunis autour de lui,
mardi à Washington. Ce n'est pas précisément pour le Liban que le président US se fait du
souci, mais c'est tout comme. À son auditoire copieusement galonné, il a annoncé que la
campagne contre l'État islamique sera longue et ardue et qu'elle connaîtra des hauts et des bas
avant la victoire finale. Or sommes-nous parés et préparés pour une aussi hasardeuse traversée
de ce désert syro-irakien que les jihadistes se targuent d'avoir débarrassé de ses archaïques
frontières étatiques ? Mieux encore, les dirigeants libanais eux-mêmes sont-ils aussi inquiets
pour leur pays que les hauts responsables onusiens ? Se donnent-ils même la peine de faire
semblant ? Ce que Barack Obama n'a pas dit aux militaires de la coalition, il le confiait en
août dernier dans une interview au New York Times. Interrogé sur les lignes issues des
accords Sykes-Picot de 1916, il y voyait un ordre remontant à la Première Guerre mondiale et
qui commence à crouler. Cette énorme petite phrase est passée presque inaperçue dans notre
pays. C'est lui pourtant qui aurait le plus à perdre d'un effondrement total de ces accords quasi
centenaires, ne serait-ce qu'en raison de sa diversité religieuse et de l'exiguïté de son territoire.
En s'en allant guerroyer en Syrie, le Hezbollah s'est égoïstement adjugé une vocation
transfrontalière, à laquelle ont fatalement répondu, dans le même mépris des barrières
étatiques, les hommes de Daech et du front al-Nosra. L'élection d'un président de la
République est bloquée depuis des mois et le Parlement est sur le point de s'octroyer une
rallonge de service ; dernière institution encore debout, l'armée est quotidiennement prise
pour cible par les terroristes. Et on trouve encore moyen de se disputer comme chiffonniers,
en plein Conseil des ministres, de se battre à propos de la mauvaise répartition de mauvais
asphalte pour les mauvaises routes de notre doux pays...
THEME 2 - 2 : La force militaire chinoise : la réalité et sa stratégie Source, journal ou site Internet : Portail de l’IE
Date : 17 octobre 2014
Auteur : M. Yano
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Compte-rendu du 69ème séminaire IE qui s'est tenu à l'Ecole de Guerre Economique le 13
octobre 2014, accueillant Yoshiaki Yano, major général retraité de l’armée de terre japonaise
depuis 2006, actuellement professeur à la Japan University of Economics. Disputes
territoriales, dépenses militaires en hausse constante, ce 69e séminaire IE organisé par
l’Ecole de Guerre Economique était l’occasion pour Yoshiaki Yano de revenir sur l’un
des grands questionnements géopolitiques de notre ère : qui est la Chine et que veut-
elle ?
M. Yano a effectué de nombreuses recherches sur la Chine durant son parcours. Il nous livre
ici une analyse dynamique de la stratégie militaire chinoise.
Historiquement, la Chine est la région la plus militarisée du monde : un tiers des guerres de
l’humanité s’est produit sur ces terres. Lorsque Deng Xiaoping était au pouvoir (1978-1992),
l’objectif principal était la croissance économique et la modernisation de l’appareil militaire
chinois. Aujourd’hui, dans cette lignée, la vision hégémonique de la Chine entraîne le pays à
adopter une stratégie d’expansion militaire et de récupération des territoires, notamment
maritimes. M. Yano nous en donne un exemple marquant : le conflit japonais sur les îles
Senkaku/Diaoyu. La Chine revendique aujourd’hui ces territoires au nom d’une appartenance
historique, en dépit de leur rachat par le gouvernement japonais en 2012. Ainsi, pour
atteindre ses objectifs, la Chine associe aujourd’hui les moyens à la volonté : le budget de la
défense chinoise a considérablement augmenté ces dernières années et pourrait même
dépasser celui des Etats-Unis d’ici à 2020. M. Yano remarque que la force chinoise devient
plus offensive : la Chine investit massivement dans des outils de nouvelle génération tels que
des missiles balistiques longue portée, des satellites et des instruments de guerre électronique.
Selon les spécialistes américains, les investissements réalisés serviraient en outre à la mise en
œuvre de la stratégie Anti-Access/Area Denial (A2/AD) permettant le déploiement
hypothétique de forces navales le long de deux chaines d’îles englobant le Japon et
l’ensemble des îles Senkaku et Nansei. C’est pourquoi si la stratégie A2/AD se renforce, les
forces américaines auront de plus en plus de difficultés à intervenir. Selon M. Yano, le Japon
doit donc se développer diplomatiquement et militairement afin d’acquérir une certaine
autonomie. Tout d’abord par l’augmentation du montant alloué aux forces d’autodéfense, le
renforcement des mesures contre les guerres asymétriques mais aussi le développement d’une
véritable culture du renseignement militaire aujourd’hui absente. Cependant, l’armée
japonaise souffre toujours de carences depuis que le Japon a vu son système de défense détruit
après la seconde guerre mondiale. L’armée japonaise pâtit toujours d’une mauvaise image
dans l’opinion publique et reste marginalisée. Par exemple, en ce qui concerne la mobilisation
des effectifs, 1% de la population d’un pays doit être prête à être mobilisée or le Japon n’est
aujourd’hui qu’à 1/3 de ce ratio. Une solution complémentaire peut ensuite être trouvée dans
l’ouverture du pays vers l’extérieur. M.Yano enjoint le Japon à se tourner davantage vers
l’OTAN, les pays amis de l’Asie-Pacifique, les pays européens, voire même la Russie malgré
les différends territoriaux qui empêchent encore un rapprochement diplomatique entre les
deux pays. Pour autant, selon M.Yano, les mentalités changent de manière positive et le
gouvernement Abe prend les mesures adéquates pour faire face à l’insécurité grandissante
dans la région. Cependant, face à l’expansion militaire chinoise, la route est encore longue
pour le pays du soleil levant.
THEME 2 - 3 : Israël/Palestine : la paix est-elle encore possible après la dernière guerre de Gaza ? Source, journal ou site Internet : esprit corsaire
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Roland Lombardi Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Durant le mois de juillet et le mois d’août 2014, Israël et le Hamas se sont affrontés pour
la quatrième fois depuis 2007. Malgré les mille précautions de Tsahal et à cause de la
politique du « bouclier humain » du Hamas (confirmée par l’ONU et certains
journalistes), ce sont encore les civils gazaouis qui ont payé le prix le plus fort de cet
ultime conflit (plus de 100 000 déplacés, près de 11 000 blessés et 80% des 2 150 victimes
de Gaza). Quelques jours suivant le déclenchement de l’opération Bordure protectrice lancée
par les Israéliens à partir du 8 juillet, j’avais alors évoqué, dans une précédente analyse, quels
seraient le déroulement et les conséquences de cette nouvelle guerre de Gaza. En effet, les
quelques terroristes qui se sont infiltrés sur le territoire israéliens ont été éliminés dès leurs
sorties des tunnels (tunnels majoritairement détruits à l’issue du conflit tant du côté israélien
que du côté égyptien). Quant aux missiles et aux roquettes tirés sur l’Etat hébreu par le Hamas
(parfois même atteignant Haïfa, dans le nord du pays), ils n’ont fait que peu de dégâts
matériels et surtout, moins d’une dizaine de morts civils, notamment grâce à la défense
passive israélienne et à la haute efficacité du fameux Dôme de fer (système de défense anti-
missiles). De plus, comme je l’avais écrit, la population israélienne n’a absolument pas vacillé
malgré les alertes quotidiennes et le son des sirènes. Bien au contraire, à la fin du conflit, plus
de 80% des Israéliens ont approuvé l’opération et certains se sont même demandés pourquoi «
le travail n’avait pas été fini jusqu’au bout» … Ensuite, malgré certaines déclarations
officielles internationales (comme celles toutes symboliques du Hezbollah ou de l’Iran) en sa
faveur et condamnant l’Etat hébreu, le Hamas a été plus que jamais isolé. En dépit de
quelques scènes d’émeutes sporadiques dans les localités arabes israéliennes et en
Cisjordanie, rapidement circonscrites (par la police israélienne et surtout l’Autorité
palestinienne), il n’y a pas eu de soulèvement généralisé qui aurait pu faire croire à la
naissance d’une troisième Intifada. Enfin, comme je l’avais annoncé, l’Autorité palestinienne
de Mahmoud Abbas et surtout l’Egypte d’Al Sissi (très hostile au Hamas) ont joué un rôle très
important dans l’application des différentes trêves et surtout la recherche d’un cessez-le feu
final. Ainsi, après presque deux mois de combats, le Hamas, très diminué militairement,
accepte finalement un cessez-le feu illimité le 26 août, le même qu’il lui avait été proposé par
l’Egypte dès le 11 juillet… En revanche, il est vrai que je ne croyais pas à une opération
terrestre des troupes israéliennes (qui d’ailleurs fit de nombreux blessés et qui coûta surtout la
vie à 66 soldats, chiffre le plus élevé depuis dix ans et les précédentes interventions au Liban
et à Gaza). Mais surtout, je pensais que les dirigeants hébreux auraient profité du contexte
international (pressions et condamnations finalement peu nombreuses par rapport au passé) et
régional (guerre en Syrie et en Irak) pour « mettre à terre » le mouvement islamiste
palestinien et « remettre les clés » de Gaza aux hommes de Mahmoud Abbas.
Les israéliens ont mis peu d’ardeur à éliminer les chefs du Hamas.
Alors pourquoi Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a-t-il accepté l’arrêt des
combats avant l’écroulement du Hamas ? Problèmes budgétaires ? Crainte d’une paralysie du
pays à l’approche des rentrées scolaires de septembre ? Peur d’une situation anarchique à
l’irakienne dans Gaza ? Ou, plus machiavélique encore, volonté de maintenir un Hamas
moribond mais qui sèmerait à terme la division (sanglante) dans le camp palestinien ? Mais si
cette dernière option est la vraie raison du choix des responsables israéliens, c’est une grave
erreur. Certes, cette stratégie cautionnerait la politique israélienne d’annexion de territoires en
Judée Samarie. Elle serait surtout un prétexte pour refuser toute négociation de paix et donc la
création d’un état palestinien. Toutefois, Israël serait alors condamné ad vitam æternam à la «
politique du F16 » (analogie à la politique de la canonnière des puissances occidentales du
début du XXe siècle). Au regard de l’instabilité régionale actuelle très inquiétante, les
Israéliens ne peuvent plus se le permettre. Par ailleurs, les Israéliens doivent être conscients
qu’ils ont deux partenaires privilégiés pour enfin négocier une paix véritable et solide : le
premier est le président égyptien Al Sissi. Ami d’Israël et véritable leader d’une initiative de
paix arabe, il vient d’ailleurs de proposer aux Israéliens, lors de la dernière conférence du
Caire sur la reconstruction de Gaza, d'engager de nouveaux efforts de paix qui pourraient
s’inspirer du plan présenté par l'Arabie saoudite en 2002* Le second, et le plus important, est
Mahmoud Abbas. A 79 ans, le chef de l’Autorité palestinienne reste la principale chance de
paix pour l’Etat hébreu. Pour l’instant, les Israéliens se refusent à négocier avec le Hamas
(même si officieusement et indirectement, ils le font depuis l’affaire Shalit) et à présent avec
des Palestiniens « réconciliés ». Mais si Abbas arrive à « tenir » le Hamas et le Djihad
islamique, et qu’il arrive surtout à les marginaliser habilement et sans heurts, alors tout restera
possible.
* Ce plan, présenté par Ryad lors du sommet de la Ligue arabe de 2002 à Beyrouth, prévoyait
la pleine reconnaissance d'Israël en échange de la restitution des terres conquises depuis la
guerre des Six-Jours en 1967.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Selon un rapport diplomatique, débat en Occident sur les sources de financement de l’EI Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Scarlett Haddad
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'État islamique s'est imposé à l'actualité
internationale. Depuis qu'elle a pris Mossoul et la province de Ninive, tout en s'étendant du
côté de Raqqa en Syrie, cette organisation terroriste fait l'objet de nombreux rapports
diplomatiques et autres, ainsi que de larges investigations de la part des services de
renseignements occidentaux. Les services occidentaux s'intéressent actuellement aux sources
de financement de cette organisation, notamment celles qui viennent des pays du Golfe. On se
souvient ainsi de la fameuse phrase du vice-président américain Joe Biden au cours d'une
conférence à Harvard, lorsqu'il a accusé le Qatar, l'Arabie saoudite, les Émirats et la Turquie
d'aider l'EI et ses semblables. Certes, M. Biden avait par la suite présenté des excuses aux
pays qu'il a cités, mais de plus en plus de rapports parviennent aux autorités libanaises sur le
sujet. Le dernier en date pointe du doigt essentiellement le Qatar sans aller toutefois jusqu'à
mettre directement en cause les autorités officielles, sachant que l'EI ne se contente pas des
bénéfices réalisés à travers la vente du pétrole syrien et irakien à bas prix avant qu'il soit
recyclé par la Turquie. Le rapport parvenu aux autorités libanaises se base essentiellement sur
des informations officielles venues du Danemark, lequel se sent concerné par la lutte contre
l'EI en raison du ralliement de cent combattants danois à cette organisation, selon les
informations du ministère du Trésor danois. Ces combattants recevraient des aides financières
en provenance du Qatar, sous couvert d'associations islamiques de bienfaisance ou de
contributions de donateurs qataris dans le cadre d'aides sociales. L'affaire soulève d'ailleurs un
débat au Danemark où certains réclament des sanctions contre le Qatar, d'autant que les
informations recueillies montrent que les fonds venus de l'émirat servent à recruter et à
financer les volontaires du jihad en Europe. La question qui ressort dans le rapport parvenu
aux autorités libanaises est la suivante : comment pousser le Qatar à surveiller les riches
donateurs et les associations de bienfaisance qui finalement financent les organisations
terroristes sans mettre en danger les intérêts des pays occidentaux qui ont largement investi
dans les pays du Golfe ? La grande compagnie danoise AP Moller-Maersk joue, par exemple,
un rôle important au Qatar et ne peut pas risquer de le perdre si les autorités danoises
critiquent trop ouvertement l'émirat du Golfe. En même temps, le Qatar a officiellement
intégré la coalition internationale menée par les États-Unis et destinée à frapper l'EI, même si
ses avions de guerre ne participent pas directement aux frappes en Irak et en Syrie. Sans
vouloir mettre directement en cause les autorités qataries, les pays occidentaux s'élèvent
contre les agissements de certaines associations ou de certains donateurs qataris. Tout en
estimant que le Qatar pourrait arrêter ce flot de fonds en direction de l'EI et d'autres
organisations extrémistes, les pays occidentaux refusent pour l'instant de menacer l'émirat du
Golfe de sanctions économiques car celles-ci pourraient se retourner contre eux. Le porte
parole du Parti populaire danois Soren Espersen a ainsi affirmé qu'il est contre le principe des
sanctions, qu'elles visent la Russie, Burma ou le Qatar, car en réalité, les sanctions touchent
les populations. De plus, le Qatar est si riche que de telles sanctions n'auront aucun effet sur
lui. De son côté, l'ancien ministre danois des AE Holger Nielsen a déclaré que les sanctions
économiques contre le Qatar peuvent être une option. Mais il faudrait d'abord que les États-
Unis s'assurent que les accusations portées contre cet émirat du Golfe sont fondées. Même son
de cloche chez Ole Haekkerup, membre de la commission de Politique étrangère, qui a
souhaité que les États-Unis nouent un dialogue profond avec le Qatar sur cette question,
ajoutant qu'il y a une différence entre les preuves et les accusations. Pourtant, les États-Unis
ont depuis longtemps émis des critiques sur l'absence de contrôle officiel au Qatar de la
circulation de l'argent. Le département du Trésor américain a même franchement dénoncé
certaines transactions financières qui se sont déroulées dans ce pays. Selon ce département, un
des chefs de l'EI, Tareq el-Harzi, a reçu au cours de l'été 2013 la coquette somme de 10
millions de dollars en provenance du Qatar. Or, el-Harzi est responsable de l'entraînement et
de l'équipement des volontaires étrangers qui ont rallié les rangs de l'EI à partir de la frontière
syro-turque. Il a aussi assuré les voyages de nombreux combattants européens vers la Turquie
et à partir de là vers la Syrie. Il a encore aidé des combattants venus de Grande-Bretagne,
d'Albanie et du Danemark à rejoindre les rangs de l'EI. Les rapports américains et
britanniques précisent aussi que l'argent du Qatar ne va pas seulement à l'EI. La branche d'el-
Qaëda en Syrie, le Front al-Nosra, les Frères musulmans en Égypte et même le Hamas à Gaza
recevraient aussi un financement venu du Qatar. Le quotidien britannique Daily Telegraph a
d'ailleurs écrit que les personnalités qui financent le terrorisme agissent à découvert dans ce
pays. Il y aurait entre 8 et 12 personnalités en vue qui financeraient les groupes terroristes. Le
sujet fait donc actuellement débat en Occident et le président de la commission de la Sécurité
et des Renseignements au Parlement britannique Malcolm Rifkind est ainsi un partisan de
l'adoption de sanctions économiques contre le Qatar. Selon lui, si l'EI et les groupes terroristes
sont si puissants au Moyen-Orient, c'est justement à cause de l'aide qu'ils reçoivent des pays
du Golfe. Il a ajouté que ces pays doivent choisir : soit ils sont les amis de l'Occident, soit ils
assument leurs sympathies. Le débat devient de plus en plus sérieux en Occident sur le sujet,
et les autorités libanaises estiment qu'il faut le suivre attentivement car les décisions qui
pourraient s'en dégager devraient avoir un impact direct sur l'évolution de la situation et des
positions par rapport à la guerre qui se déroule en Irak et en Syrie, et qui a ses conséquences
au Liban.
THEME 3 - 2 : Le drone spatial américain X-37B est revenu sur terre après 22 mois passés en orbite Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Laurent lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le drone spatial américain X-37B est revenu sur terre après 22 mois passés en orbite
Le 11 décembre 2012, le drone spatial américain X-37B OTV décollait à bord d’une fusée
Atlas V depuis Cap Canaveral, en Floride. Il s’agissait de sa troisième mission depuis 2010,
année de son premier lancement. Depuis, l’engin a battu son record de temps passé en orbite
avant de revenir sur terre, après 22 mois dans l’espace, en se posant sur une piste de la base
aérienne de Vandenberg (Californie), le 17 octobre, à 09h24 (16h24 GMT). Les missions du
X-37B sont longues. Pour la première, il avait été placé en orbite (450 km d’altitude) avec une
inclinaison de 42° pendant 220 jours. En mars 2011, un autre exemplaire est resté en vol
pendant 469 jours. Et la question que tout le monde se pose est : « pourquoi? ». Car l’US Air
Force est très discrète sur les finalités de ce programme classées « top secret ». Ce qui laisse
le champ libre à toutes les spéculations. Officiellement, il s’agit de « développer des
technologies spatiales réutilisables ». « Le fait que le X-37B soit non-habité permet à l’US Air
Force de tester de nouvelles technologies sans les risques présents avec les autres
programmes », avait expliqué le lieutenant-colonel Tom McIntyre, le chef du projet. Parmi les
applications possibles, il était alors question de systèmes de protection thermique et la
production d’énergie solaire. L’on sait que, à la fin des années 1950, l’US Air Force avait
lancé le projet X-20 Dyna-Soar, qui, par bien des côtés, présente des similitudes avec le X-
37B. Ce programme consistait à mettre un point une sorte de navette spatiale pour des
missions de reconnaissance, de bombardement, de réparation ou de sabotage de satellites ou
encore de sauvetage d’astronautes. Comme celui du X-20 Dyna-Soar, le programme X-37B a
été confié à la division Phantom Works de Boeing. La différence entre les deux est que le
premier devait accueillir un équipage à son bord… Cela étant, il est certain que le Pentagone
cherche à réduire les coûts de ses programmes spatiaux en mettant au point des systèmes
réutilisables. C’est ainsi le cas du projet XS-1, qui consiste à développer, là aussi, un avion
spatial réutilisable capable de voler de 10 fois en 10 jours afin de mettre sur orbite basse des
satellites pour un coût inférieur à 5 millions de dollars. Héritier du programme X-40 de la
Nasa qui voulait « tester et valider des technologies pour construire un vaisseau de secours et
de transport d’astronautes vers la Station spatiale internationale », le X-37B a une masse de 5
tonnes pour une longueur de 8,83 mètres et une largeur de 4,57 mètres. Propulsé par un
moteur Pratt&Whitney Rocketdyne, l’on sait qu’il dispose d’une soute de 2,1 m sur 1,2 ainsi
que de panneaux solaires pour son alimentation électrique. Par ailleurs, la Chine chercherait
également à mettre au point un drone spatial comme le X-37B. Ce programme, appelé Dragon
Divin (Shen Long), consisterait à placer sur orbite un appareil largué à 10.000 mètres
d’altitude par un bombardier Xian H-6 (une compie du TU-16 russe).
THEME 3 - 3 : L’armée allemande n’est pas certaine de pouvoir envoyer en Ukraine les drones proposés à l’OSCE Source, journal ou site Internet : zone militaire
Date :18 octobre 2014
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Après la publication de rapports mettant en avant le faible taux de disponibilité de ses
équipements, l’histoire de ses avions de transport Transall C-160 tombant en panne les uns
après les autres pour envoyer une équipe d’instructeurs militaires au Kurdistan irakien, la
Bundeswehr ne serait pas maintenant en mesure d’envoyer en Ukraine les drones Luna X-
2000 que Berlin a promis à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
(OSCE). Pour rappel, la France et l’Allemagne ont officiellement proposé l’envoi de drones
dans l’est de l’Ukraine afin d’y surveiller le cessez-le-feu. Côté français, le 61e Régiment
d’Artillerie serait sollicité, avec ses drones tactiques Sperwer. Seulement, ce 17 octobre, à
l’antenne de la radio DeutschlandFunk, Gernot Erler, le coordinateur gouvernemental
allemand en charge de la coopération avec la Russie et l’Asie centrale a émis des doutes sur la
capacité des drones Luna X-2000 : ils ne résisteraient pas au froid. La veille, le quotidien
populaire Bild a indiqué que ces appareils ne peuvent pas être engagés quand la température
est inférieure à -19°C. Et, « durant l’hiver ukrainien, les températures aux altitudes de vol des
drones, c’est-à-dire entre 3.000 et 5.000 mètres, sont beaucoup plus basses », a-t-il fait
remarquer. « C’est la raison pour laquelle la proposition du ministère de la Défense (de les
envoyer) était dès le départ conçue comme ne devant durer que jusqu’à la fin de l’année », a
alors expliqué M. Erler. Or, la durée de ce déploiement n’avait, jusqu’à présent, jamais été
évoquée. Le ministère allemand de la Défense n’a pas démenti cette limite de température
pour les drones Luna X-2000, dont le constructeur, EMT, assure qu’ils sont « tout temps ».
« Il ne s’agit pas d’une défaillance mais d’une donnée physique », a fait valoir son porte-
parole, lors d’un point presse gouvernemental. Et cela concernerait également « tous les
drones qui pourraient être utilisés en Ukraine ». « Par ailleurs, le modèle Luna a été utilisé au
Kosovo, sur 5.000 vols, en hiver comme en été et il est théoriquement possible de l’utiliser en
hiver, il faut juste regarder chaque jour quelles sont les conditions climatiques, a-t-il ajouté.
Le Luna X-2000 a également été employé dans le nord de l’Afghanistan, région qui ne passe
pas pour avoir des hivers doux… Quoi qu’il en soit, cette mission franco-allemande dans l’Est
de l’Ukraine doit encore franchir des obstacles juridiques et politiques. Si la Russie n’a pas
marqué d’opposition pour la surveillance de la frontière ukrainienne avec des drones, il faut
obtenir l’autorisation de Kiev, étant donné que l’offre faite par Paris et Berlin prévoit aussi le
déploiement d’une force de protection. « Il s’agit de savoir également comment, quand et si le
Parlement ukrainien peut se trouver en situation de ratifier la présence d’un élément armé
d’un Etat étranger sur son territoire », a expliqué Martin Schäfer, le porte-parole du ministère
allemand des Affaires étrangères. « Les questions portant sur les spécificités techniques ne
sont absolument pas décisives. Ce qui est important, c’est que les signataires du protocole de
Minsk, à savoir le gouvernement russe, le gouvernement ukrainien et les différents groupes de
séparatistes soient effectivement prêts à accepter ces drones », a-t-il encore insisté ce 17
octobre. En outre, la question de la protection de ce détachement de drones franco-allemand
pose aussi problème à l’OSCE, dont les observateurs ne sont pas armés. Le 15 octobre, le
ministre français des Affaires étrangères, Laurant Fabius, a dit souhaiter « vivement que les
questions juridiques soient résolues mais cela dépend de l’OSCE ». Le même jour, son
homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, a de son côté estimé « que concernant les
examens et les expertises nécessaires pour préparer cette décision, tout devrait être terminé
dans le courant du mois ».
THEME 3 - 4 : La Russie lancera un satellite d’observation de la Terre en décembre Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
© Photo Bureau d'études Progress de Samara
La Russie lancera un satellite d'observation optico-électronique de la Terre, baptisé Resours-
P2 en décembre prochain, a annoncé vendredi un porte-parole du Bureau d'études Progress de
Samara. "Le satellite Resours-P2 subit des essais radiotechniques au bureau d'études Progress.
Son lancement est programmé pour décembre prochain", a annoncé le porte-parole. Resours-
P2 viendra s'ajouter au satellite Resours-P1 lancé le 15 juin 2013. Le troisième satellite de ce
type sera livré au cosmodrome en 2015. Leur mission sera de fournir des images multizonales
de la surface de la Terre avec résolution située entre 0,5 et 2 mètres, des photos dans les
gammes du visible à l'infrarouge, ainsi que des informations sur les plates-formes autonomes
terrestres.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Dixmude : des commémorations en peinture Source, journal ou site Internet : défense.gouv.fr
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
Marie Détrée, peintre officiel de la Marine, a embarqué ses pinceaux à bord, dans le cadre du
centenaire de la bataille de Dixmude. Lors des commémorations, qui se sont déroulées du 10
au 15 octobre 2014 en Belgique, une trentaine de ses peintures ont été exposées. L’artiste a
suivi la naissance du bâtiment, sa mise à l’eau il y a quatre ans, et ses premières missions. Elle
reste ainsi étroitement liée au Dixmude dont elle a créé l’insigne. Des paysages vus de la
passerelle aux portraits de membres de l’équipage, Marie Détrée immortalise chaque détail
qui attire son attention.
THEME 4 - 2 : Barkhane : le DLAO en appui de la MINUSMA à Aguelhok Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 octobre 2014
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Du 4 au 11 octobre 2014, le détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) de
Tessalit était à Aguelhok pour appuyer le bataillon tchadien de la MINUSMA.
Lors de cette mission à Aguelhok, l’une des villes majeures de sa zone de responsabilité, la
plus au nord du Mali, le DLAO a été accueilli par le bataillon tchadien de la MINUSMA avec
lequel il a effectué quatre patrouilles conjointes, en véhicules et à pieds. Composé d’une
trentaine de soldats, le DLAO de Tessalit est principalement armé par le commando
parachutiste de l’air n°30 (CPA 30). Ces patrouilles ont été l’occasion d’appuyer la
MINUSMA et de manifester la présence française dans le Nord Mali, zone de refuge des
groupes armés terroristes. Au cours de sa présence à Aguelhok, le DLAO a mené des séances
d’instruction au profit du bataillon tchadien, dans les domaines de la lutte contre-IED et du
secourisme au combat. Le 7 octobre, le DLAO a été ravitaillé en eau et en carburant grâce à
un largage par air (LPA). L’avion en provenance de Niamey a ainsi permis de parachuter 3,5
tonnes de fret. Le DLAO coordonne et assure des missions aux côtés des forces partenaires,
en leur apportant des appuis spécialisés : guidage aérien, lutte contre-IED et santé notamment.
L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays
du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande
sahélo-saharienne.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Grâce à de nouvelles frappes “intensifiées et mieux ciblées” de la coalition Kobané résiste et Bagdad à l'abri de Daech Source, journal ou site Internet : Liberté
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Amar R. Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les Etats-Unis ont minimisé la menace des terroristes contre Bagdad, capitale de l'Irak,
alors que d’un autre côté, en Syrie, les combattants kurdes opposent toujours une forte
résistance aux éléments de Daech. Deux événements majeurs, qui renseignent on ne peut
mieux sur la nouvelle configuration de la situation militaire en Irak et en Syrie, où le groupe
des terroristes de Daech semble avoir été freiné dans son élan d’il y a quelques jours. Ils ont
été rendus possibles grâce à des frappes aériennes “intensifiées et mieux ciblées” de la
coalition internationale contre les principales positions du groupe, qui s’est autoproclamé
“Etat islamique”, dans la ville kurde de Kobané en Syrie. Selon l'Observatoire syrien des
droits de l'homme (OSDH), les avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis ont lancé six
raids contre l'EI à Kani Arabane, un quartier de l'est, après avoir visé le QG kurde contrôlé par
l'EI dans le nord. Soit 100 raids depuis fin septembre. Plus d'un mois après le début de
l'offensive de l'EI sur Kobané en effet, les combattants kurdes, aidés de “frappes intensifiées
et mieux ciblées”, opposent toujours une forte résistance aux terroristes. Même si le sort de
cette ville, devenue le symbole de la lutte contre ce groupe terroriste, reste totalement
incertain, des combats acharnés s’y déroulent. L'EI, quant à lui, a lancé des attaques dans l'est
et près du centre de Kobané, tandis que la principale milice kurde, les YPG (Unités de
protection du peuple), a mené des assauts dans le sud-ouest, a précisé l'ONG. Fait nouveau :
la même source fait état en ce sens d’une coordination entre forces kurdes et les Américains,
où, “les Kurdes leur donnent la localisation exacte des combats”. Autre raison de cette
régression, l'EI combat sur d'autres fronts, notamment à Deir Ezzor (est) et près d'Alep (nord)
contre les forces du régime, ainsi que contre les Kurdes à Hassaka (nord-est). A Kobané qui
semblait il y a quelques jours en passe de tomber aux mains de l'EI, qui en contrôle 50%, la
résistance farouche des Kurdes et une intensification des frappes sont parvenues à freiner
l'avancée des terroristes, selon l'OSDH. Mais l'instabilité de la situation a été soulignée par le
Pentagone pour qui “Kobané pourrait encore tomber”. Pour aider les Kurdes, outre les
frappes, des responsables américains ont rencontré pour la première fois des membres du
principal parti kurde syrien hors de la région, probablement à Paris, a indiqué un responsable.
En Irak voisin, les forces de sécurité irakiennes ont lancé vendredi une offensive contre l’EI à
Ramadi, à l'ouest de Bagdad, et au nord de Tikrit, tenue par les terroristes depuis plus de
quatre mois, selon des responsables. Les Etats-Unis, après avoir reconnu être inquiets de la
progression des terroristes qui contrôlent la majorité de la province d'Al-Anbar (ouest)
malgré les frappes, se sont montrés plus rassurants quant au sort de Bagdad, en dépit des
attentats de l'EI. “Nous pensons à l'heure actuelle que Bagdad est à l'abri d'une menace
imminente”, a dit le Pentagone. “Il n'y a pas de rassemblement massif des forces de l'EI à
l'extérieur, prêtes à y entrer.” Les Etats-Unis ont exclu en outre des troupes au sol pour
combattre l'EI, et cherchent dans le cadre de leur stratégie à renforcer l'armée et les forces
kurdes en Irak, ainsi que la rébellion et les Kurdes en Syrie.
THEME 5 - 2 : La Royal Air Force va engager des drones Reaper pour ses opérations en Irak
Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Avec la fin du mandat de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) en
Afghanistan, l’avenir des 10 drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9
Reaper de la Royal Air Force se posait étant donné que ces appareils ne sont pas autorisés à
évoluer dans l’espace aérien britannique. Finalement, la RAF va utiliser, dans un premier
temps, deux exemplaires pour les missions qu’elle mène dans le nord de l’Irak contre l’État
islamique (EI ou Daesh) dans le cadre de la coalition internationale emmenée par les États-
Unis. « La capacité de surveillance des Reaper offrira une meilleure connaissance de la
situation, ce qui en fera un atout précieux pour le gouvernement irakien et les alliés de la
coalition contre l’EI ainsi que pour nos intérêts vitaux dans la région », a expliqué Michael
Fallon, le ministre britannique de la Défense. A priori, les drones de la RAF pourront
effectuer des frappes si nécessaire. « Le Reaper a la capacité de compléter les sorties des
Tornado (chasseur bombardier, ndlr) quand elles sont déjà terminées », a dit M. Fallon. Le
lieu à partir duquel les Reaper seront mis en oeuvre n’a pas été précisé. Le communiqué du
ministère britannique de la Défense (MoD) rappelle seulement que les moyens aériens de la
RAF engagés dans le cadre de l’opération Shader (nom de la participation du Royaume-Uni à
la coalition) sont localisés à Chypre, précisément sur la base aérienne d’Akrotiri. À la
différence de l’armée de l’Air (française) qui déploie les équipages au plus près du théâtre des
opérations, les Reaper britanniques sont pilotés depuis la base aérienne de Waddington, au
Royaume-Uni. Pour l’opération Shader, la RAF a engagé 8 Tornado GR4, 1 avion-ravitailleur
Voyager (A330 MRTT), 4 hélicoptères de transport Chinook, 3 appareils de transport dont C-
130 Hercules et 1 C-17A Globemaster III et un RC-135W Rivet Joint.
THEME 5 - 3 : Le Maroc part en guerre contre l’EIIL
Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Mohamed Saadouni et Mawasi Lahcen
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le Maroc a appréhendé cette semaine plusieurs sympathisants, propagandistes et
recruteurs de l'Etat islamique (EIIL). Un Marocain, ses deux fillettes et une femme avec
laquelle il avait contracté un mariage "orfi" ont été arrêtés mercredi 15 octobre à l'aéroport
Mohammed V de Casablanca avant de pouvoir monter à bord d'un avion en partance pour la
Turquie. Ces suspects adultes projetaient de rejoindre l'EIIL, a indiqué le ministère de
l'Intérieur. Cet incident est survenu un jour après qu'un ancien détenu terroriste a été arrêté de
nouveau à Oujda pour avoir prêté allégeance à l'EIIL et appelé en ligne à lancer des
"opérations de destruction".
Le petit-fils d'un combattant de l'Etat islamique et un homme arrêté pour les attentats de 2003
à Casablanca font partie des Marocains interpellés cette semaine pour entretenir des liens avec
le groupe terroriste.
Un autre suspect a été appréhendé lundi à Al-Hoceima pour avoir publié en ligne des écrits,
des photos et des enregistrements faisant l'apologie des "opérations terroristes brutales"
menées par l'EIIL en Irak et en Syrie, a ajouté le ministère. Ses grands-parents étaient
d'anciens combattants de l'EIIL qui avaient été tués, ajoute ce communiqué. Selon le
ministère, le suspect arrêté à Oujda est un ancien détenu terroriste qui avait "continué à
adhérer à son approche et à ses activités extrémistes", et avait prêté allégeance au leader de
l'EIIL, Abu Bakr al-Baghdadi. Bien que ce communiqué n'identifie pas nommément ce
suspect d'Oujda, une source proche de la sécurité a expliqué à Magharebia que ce partisan de
l'EIIL avait purgé une peine de dix ans de prison pour son rôle dans les attentats à la bombe
de 2003 à Casablanca. "Ces détenus sont connus pour leurs activités sur les sites des réseaux
sociaux, en particulier Facebook et Twitter, où ils assurent la promotion de l'EIIL parmi la
jeunesse, en partageant des photos de jeunes combattants marocains", a indiqué à
Magharebia Mohamed Agdid, analyste à la DGSN. Abdullah Sakhir, journaliste spécialisé
dans les affaires de terrorisme à l'hebdomadaire Al Ayyam, a expliqué pour sa part que ces
détenus "créaient des comptes sur les réseaux sociaux en utilisant des pseudonymes pour
éviter d'attirer l'attention sur eux". "Le jeune homme arrêté à Oujda est âgé de la trentaine,
mais il affichait des penchants pour l'extrémisme depuis sa jeunesse", a-t-il ajouté. Ces
arrestations survenues cette semaine au Maroc mettent en évidence le rôle des médias sociaux
dans le recrutement et l'endoctrinement par l'EIIL, soulignent les spécialistes. "La force de
l'EIIL ne réside pas dans sa force sur le terrain ; ils ne sont en effet que quelques milliers de
combattants actifs ; leur force réside plutôt dans l'utilisation qu'ils font des médias", explique
à Magharebia Rachid Almanasfi, psychiatre et spécialiste du terrorisme. "Ils utilisent l'internet
pour expliquer leur stratégie."
"Leur arme fatale, c'est l'internet", ajoute-t-il.
Une analyse partagée par Abdelghani Karam, chercheur spécialisé dans les groupes
islamiques : "L'arme de l'EIIL réside dans sa capacité à atteindre les jeunes via Facebook et
Twitter ; ils mobilisent, recrutent et persuadent nos jeunes de les rejoindre en jouant sur leurs
sentiments et en utilisant l'arme de la religion." "Tous les groupes terroristes s'efforcent de
tenir à jour et de renforcer leur bras médiatique", ajoute-t-il. "Les deux jeunes hommes arrêtés
à al-Hoceima et à Oujda sont des exemples de ces jeunes tellement influencés par le film de
l'EIIL qu'ils ont commencé à en faire eux-mêmes la promotion." Alors qu'était dévoilée la
nouvelle des arrestations de cette semaine au Maroc, les citoyens saluent les services de
sécurité pour la réponse qu'ils apportent à la menace de l'EIIL et des autres groupes terroristes.
"Le Maroc livre de gros efforts pour lutter contre ce fléau", explique le professeur Amzan
Hassan. "Mais le royaume ne peut à lui seul trouver une solution au problème du terrorisme",
souligne-t-il. "Tous les Etats doivent condamner et lutter contre le terrorisme dans un cadre de
confiance et de coopération." Mouhcine Abdelwahed, étudiant en droit, explique à
Magharebia : "La vigilance sécuritaire du Maroc lui a permis de démanteler plusieurs cellules
qui étaient sur le point de se constituer ou en étaient aux premiers stades de préparation de
leurs opérations." "Le pays a ainsi pu éviter de nombreux désastres. Avec la création de l'EIIL
et les évolutions récentes dans la région, la menace terroriste a pris des dimensions sans
précédent", poursuit-il. Mais la lutte contre le terrorisme ne doit pas se limiter aux agences de
sécurité, ajoute-t-il. Elle doit également être le devoir de chaque citoyen. "En tant que
Marocains, nous ne pouvons laisser l'EIIL s'implanter dans notre pays", ajoute-t-il. "Il suffit
de voir ce qui se passe dans les autres pays de la région."
THEME 5 - 4 : L'EI envoie des renforts et accentue la pression sur les Kurdes à Kobané Source, journal ou site Internet : La libre Belgique
Date : 18 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'organisation Etat islamique a envoyé des renforts dans la région de Kobané, en Syrie, et
lancé une nouvelle attaque contre les forces kurdes, en dépit des frappes quotidiennes de la
coalition internationale. Les jihadistes concentrent une grande partie de leurs efforts sur cette
ville dont la prise leur permettrait de contrôler une longue bande continue de territoire à la
frontière syro-turque. Ces dernières heures, l'EI a de nouveau reçu des "renforts en hommes,
munitions et équipements" venant de la province d'Alep et de celle de Raqa, bastion du
groupe extrémiste sunnite en Syrie, a indiqué samedi l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH), qui se fonde sur un vaste réseau de militants et témoins à travers la Syrie.
Vendredi, les jihadistes ont lancé une nouvelle offensive contre le secteur du poste-frontière,
dans le nord de Kobané, tirant 28 obus de mortier, d'après l'OSDH. "L'EI a visé le poste-
frontière et des bâtiments autour", a confirmé un responsable local kurde, Idriss Nassen, joint
au téléphone alors qu'il se trouve actuellement en Turquie. Il a ajouté que "dans la nuit, l'EI
avait lancé une attaque féroce depuis l'est de Kobané pour atteindre le poste-frontière, mais
les milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple) ont répliqué avec force" et ont
repoussé les jihadistes. Plusieurs membres de l'EI ont été tués et d'autres blessés, a-t-il précisé.
M. Nassen a également fait état de cinq raids aériens de la coalition internationale la nuit
passée dans l'est, l'ouest et au sud de Kobané, en soutien aux forces kurdes au sol. Selon une
journaliste de l'AFP à la frontière turque, la situation était calme en matinée, même si des tirs
pouvaient être entendus dans la partie est de la cité. La région de Kobané est le théâtre depuis
un mois d'une vaste offensive des jihadistes, qui sont finalement entrés dans la ville le 6
octobre mais n'en contrôlent pour le moment que la moitié, selon l'OSDH. Plus d'une
centaine de raids ont été menés par la coalition internationale depuis fin septembre dans la
zone. "Je pense que ce que nous avons fait là-bas ces derniers jours est encourageant. Nous
voyons les Kurdes se battre et regagner du terrain et je pense que nous avons été capables de
les aider avec des frappes aériennes précises ces derniers jours", s'est félicité le général Lloyd
Austin, chef du Commandement militaire américain chargé de la région (Centcom), qui
supervise la campagne de frappes en Irak et en Syrie. Il a néanmoins reconnu que la ville, où
plusieurs centaines de civils restent bloqués, pouvait encore tomber entre les mains des
jihadistes. En dépit de l'importance médiatique et symbolique de Kobané ces dernières
semaines, le général Austin a rappelé que l'Irak était "la priorité des Etats-Unis" et "devait le
rester". Le Conseil de sécurité des Nations unies a également souligné l'importance de
combattre les jihadistes en Irak, et exhorté la communauté internationale à intensifier son
soutien au gouvernement irakien et à ses forces de sécurité. Les forces irakiennes, appuyées
par des frappes aériennes de la coalition, ont lancé vendredi plusieurs offensives, dans la
région de Tikrit, aux mains des jihadistes depuis quatre mois, et dans trois secteurs de
Ramadi, partiellement contrôlé par l'EI. Accusé de crimes contre l'Humanité, l'EI qui compte
des dizaines de milliers de combattants dont de nombreux étrangers y compris occidentaux,
est responsable de terribles exactions -viols, rapts, exécutions, décapitations- dans le "califat"
qu'il a proclamé fin juin sur les vastes régions sous son contrôle en Irak et en Syrie. Si les
Etats-Unis ont exclu l'envoi de troupes au sol, ils cherchent à renforcer l'armée et les forces
kurdes en Irak, ainsi que la rébellion et les Kurdes en Syrie. Une délégation américaine a
ainsi rencontré le 12 octobre à Paris une délégation du PYD, principale parti politique kurde
de Syrie, selon un communiqué du porte-parole du parti. Un développement que la Turquie,
qui refuse toujours d'intervenir en Syrie malgré les appels répétés de ses alliés, ne voit pas
d'un très bon oeil. Ankara craint en effet que le renforcement des Kurdes en Syrie ne
bénéficie par ricochet à leurs "frères" turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui
mènent une guérilla sécessionniste en Turquie depuis 1984. Ces derniers jours, le président
turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi mis le PKK et l'EI dans le même sac "terroriste".
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Mexique : les 43 mystérieux disparus d’Iguala Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Patricia Neves
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des étudiants étaient venus manifester dans la commune d'Iguala, au Sud du Mexique. Ils ont
été accueillis par les balles de la police et de membres d'un cartel local. Six étudiants sont
morts et 43 n'ont toujours pas réapparu. L'affaire secoue le pays car elle met cruellement en
lumière les étroites relations qu'entretiennent autorités politiques et organisations
criminelles...
Portraits des 43 disparus - Rebecca Blackwell/AP/SIPA
Ils ont mystérieusement disparus. Par dizaines. Comme les étudiants à qui ils s’apprêtaient à
rendre hommage, massacrés par l’armée en 1968, Plaza de Tlatelolco, à Mexico. Sans le
savoir, le 26 septembre dernier, les jeunes Normaliens d’Ayotzinapa, allaient subir le même
sort. Mais lorsqu’ils empruntent les bus municipaux qui doivent les conduire à Iguala, au Sud
du Mexique, pour une collecte de fonds, rien ne laisse encore présager la tuerie qui se prépare.
Militants de la gauche radicale mexicaine, les étudiants d’Ayotzinapa, engagés dans
l’opposition, sont pourtant habitués aux manifestations. Ils donnent le ton, dès l’entrée de
l’école, en affichant, sur une pancarte, leur volonté d’y construire un « berceau de la
conscience sociale ». Un combat qu’ils ont décidé de mener sur les terres d’un maire
corrompu, José Luis Abarca, et de sa femme, Maria Pineda, en charge des politiques sociales
de la ville (le DIF). Selon les renseignements mexicains, c’est justement auprès de la
présidente du DIF que les étudiants avaient choisi de faire entendre leurs revendications.
Seulement, ce vendredi 26 septembre, Maria Pineda ne peut être dérangée. L'élu présente en
effet son deuxième rapport d’activité. Une réunion que des groupes de musique locaux
viendraient ensuite, comme de coutume, égayer. Pendant que le « couple impérial », comme il
est surnommé, s’adonne joyeusement à quelques pas de danse, la répression, sanglante, elle, a
déjà commencé. Sur les ordres du maire en personne soucieux « d’arrêter (les étudiants) et de
leur donner une leçon ». Stoppés à mi-parcours par des barrages policiers, les étudiants de
l’Ecole Normale descendent ainsi des bus et sont accueillis par des balles tirées à bout portant
par des agents de police auxquels se sont joints plusieurs individus identifiés comme membres
des Guerreros unidos, un cartel bien connu dans la région, spécialisé dans le trafic de
marijuana et de pavot. Six étudiants seront retrouvés morts. Certains sauvagement mutilés.
Les autres, 43 jeunes, sont toujours portés disparus. Les survivants, une quinzaine de
personnes, ont pu se réfugier dans les maisons aux alentours et témoigner auprès des
journalistes arrivés aussitôt sur place.
Iguala, portrait d’un Mexique corrompu
Le maire donnera quant à lui sa version trois jours plus tard, à la radio, au micro d’une star
locale, Adela Micha. « Adela, ma chérie » entame-t-il sur un ton amical, « des hommes
cagoulés » sont entrés dans la ville, emportant « les sacs à mains de toutes les femmes et les
affaires personnelles de tous les hommes ». Au secrétaire général de la sécurité
publique, « j’ai donné l’instruction de ne pas tomber dans la provocation ». « Aucun coup ne
doit-être tiré ai-je dis ». Innocent donc, à ses dires, José Luis Abarca prendra tout de même la
fuite quelques heures plus tard, accompagné de sa femme. Activement recherchés, le maire et
sa famille n’auraient pas quitté le pays. Où ils pourront toujours trouver le soutien des
Guerreros unidos, cartel précisément mis en cause dans la tuerie. Maria Pineda étant de fait
liée aux chefs du cartel, les trois frères Beltran Leyva, aux côtés desquels ses deux frères,
assassinés en 2009, auraient combattu. Sous le choc, le Mexique compte ses morts. Depuis
six ans et le début de la lutte armée contre le crime organisé chère à l’ancien président Felipe
Calderón (2006-2012) et à l’actuel chef d’Etat, Enrique Peña Nieto. Une lutte au bilan mitigé.
Certes, elle compte quelques réussites comme l’arrestation, en juillet 2013, de Miguel Angel
Treviño, chef ultra violent des Zetas, la capture, en février 2014, del « Chapo », chef
légendaire du cartel de Sinaloa ou bien encore la mise sous écrou, cette semaine, de Vicente
Carrillo Fuentes, chef du cartel de drogue de Juarez. Mais une lutte qui compte aussi, sous ses
apparences glorieuses, des dizaines de milliers de morts, autour de 90 000 selon l’Institut
national de ntatistiques mexicain, l’INEGI, et près de 300 000 disparus, auxquels viennent
donc désormais s’ajouter les étudiants d’Ayotzinapa. C'est que les prises médiatiques n’y font
rien. Au quotidien, la corruption a infiltré tous les corps de l’Etat. Au Nord du Mexique, où se
situe la ville frontalière de Juarez, située à quelques encablures des Etats-Unis comme au Sud,
à Iguala, dans l’Etat de Guerrero, classé en 2013 comme l'Etat le plus violent du pays, avec 2
087 homicides comptabilisés (outre ceux que l'on ignore toujours) et 207 séquestrations.
Un maire encombrant
Le maire José Luis Abarca y est d’ailleurs soupçonné de toutes sortes de crimes crapuleux.
Celui qui n’était qu’un simple commerçant, vendeur de chaussures, est effectivement devenu
en quelques années l’heureux propriétaire de dix-sept biens immobiliers. Un enrichissement
personnel lié au crime organisé qu’il est censé combattre ? Selon sa belle-mère, qui apparaît
dans une vidéo, visage caché, son élu de gendre protégerait les Guerreros unidos en échange
d’une mensualité rondelette, de 153 000 dollars (environ 120 000 euros). Combien pour
les juges, policiers et autres magistrats, ralliés par le cartel ? Il appartient à présent à la justice
de le déterminer, ainsi que de faire la lumière sur d’autres morts suspectes, notamment celle
du rival politique de José Luis Abarca, Arturo Hernandez Cardona du PRD (gauche),
séquestré puis retrouvé mort en 2013 ou celle du rival de sa femme, un administratif de la
ville, Justino Carbajal Salgado, assassiné à son domicile en mars 2013. A Iguala comme
ailleurs, les jeux de pouvoir continuent donc. Prudent, devant les caméras, le procureur de la
République, Jesus Murillo Karam se refuse à tout commentaire, bien que plusieurs fosses
clandestines ont été découvertes par les autorités sur indication de la cinquantaine d'individus
arrêtés, parmi lesquels 40 policiers municipaux. Silence encore bien que Benjamin
Mondragon et surtout Sidronio Casarrubias Salgado, chefs présumés des Guerreros unidos
aient été respectivement tué et arrêté, cette semaine, dans deux opérations de police. Dans la
rue, où les étudiants d’Ayotzinapa, leurs parents et la population se retrouvent pour manifester
depuis plusieurs semaines, la terreur règne, nourrie par les halcones, les « faucons »,
informateurs du cartel, qui n’hésitent pas à photographier les protestataires...
THEME 6 - 2 : Futurs terroristes ou repentis ? La délicate gestion du retour des jihadistes Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 18 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Futurs terroristes ou repentis ? La délicate gestion du retour des jihadistes
Des combattants du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Archives/AFP
Londres évoque des programmes de "déradicalisation". Que faire des Britanniques partis
combattre en Syrie ou en Irak qui veulent rentrer au pays ? Londres, qui craint la menace
terroriste, a choisi la répression systématique quand associations et experts appellent à la
"déradicalisation" en vue d'une réinsertion. "Aller à l'étranger et se battre avec le groupe Etat
islamique (EI), une organisation interdite, rendent ces individus coupables d'infraction
criminelle", a martelé le ministre de la Défense Michael Fallon. "Si nous pouvons les traduire
en justice à leur retour, nous le ferons", a-t-il ajouté Les autorités évoquent des programmes
de "déradicalisation", avec notamment un travail sur le logement, l'emploi et l'évaluation de la
santé mentale. Ils concerneraient, selon le chef adjoint de la section antiterroriste de la police
britannique, Mark Rowley, jusqu'à 50 personnes par semaine. Ils seraient ouverts
exclusivement aux jeunes tentés par le départ, sans avoir effectué le voyage en Syrie ou en
Irak. Police et services de renseignement ont en tête l'expérience de la guerre en Afghanistan
où nombre d'islamistes occidentaux ont convergé vers Kaboul pour devenir moujahidines,
certains rentrant dans leur pays d'origine pour y commettre des attentats sanglants.
500 Britanniques en Syrie, 250 rentrés au Royaume-Uni
Pour empêcher ce phénomène, ils multiplient les mesures avec notamment la confiscation des
passeports des candidats au départ et la surveillance des vols au départ et à l'arrivée d'Istanbul.
La ministre de l'Intérieur Theresa May et le Premier ministre David Cameron ont également
émis le souhait de retirer la nationalité britannique aux combattants islamistes, une mesure
difficilement applicable puisqu'il n'est pas possible de rendre une personne apatride. Pour
l'heure, la moitié des "quelque 500" britanniques ayant combattu en Irak ou en Syrie seraient
déjà rentrés, selon des sources gouvernementales. "Plus de 60" ont été arrêtés, et 16 inculpés.
Ces chiffres montrent que les mailles du filet sécuritaire britannique ne sont pas étanches :
Quid des près de 200 non interceptés? Quelle surveillance est exercée sur la cinquantaine de
suspects interpellés mais qui n'ont pas fait l'objet de poursuites? Contactée par l'AFP,
Scotland Yard se contente de noter "une hausse significative" des arrestations liées à la Syrie,
en insistant sur la prévention des départs mais en restant muette sur les questions du retour des
jihadistes. Si certains sont avant tout perçus comme une menace, d'autres semblent avoir
déchanté face aux réalités découvertes en partant combattre en Syrie. Selon la presse
britannique, cinq Britanniques, trois Français, deux Allemands et deux Belges, qui voulaient
rentrer dans leur pays d'origine après s'être plaints de combattre des groupes rebelles plutôt
que les forces du régime de Bachar Al-Assad, sont désormais prisonniers du groupe EI. Au
total, entre 30 et 50 Britanniques souhaiteraient rentrer mais craignent d'être emprisonnés à
leur arrivée, selon des chercheurs du King's College contactés par l'un d'entre eux affirmant
parler au nom des autres. Pour Hanif Qadir, le fondateur d'Active Change Foundation, une
association luttant contre l'extrémisme et travaillant à la déradicalisation des jeunes, si le
danger terroriste est réel, il faut néanmoins trouver le moyen de permettre à ces jeunes
repentis de rentrer. "Pour l'instant, rien n'a été mis en place par le gouvernement britannique
pour aménager un corridor qui leur permettrait de revenir", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant être
"en discussion" avec les autorités pour autoriser ces retours "dans un cadre contrôlé". Une
vision partagée par le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband et le Professeur Peter
Neumann du Centre pour l'étude de la radicalisation (ICSR) au King's College qui appellent le
gouvernement à créer un "programme de déradicalisation" obligatoire pour les candidats au
retour. "Les gens avec qui nous avons parlé veulent abandonner (le combat) mais se sentent
piégés parce que le gouvernement ne parle que de les enfermer pendant 30 ans", a déclaré au
Daily Telegraph Peter Neumann. Hanif Qadir, lui-même parti en 2002 en Afghanistan pour
rejoindre un groupe affilié à el-Qaëda avant de déchanter, ajoute que ces jeunes gens peuvent
jouer un rôle-clé "en matière de prévention", en aidant "à empêcher d'autres hommes et
femmes de se rendre là-bas".
THEME 6 - 3 : Alors que la traque des terroristes se poursuit inlassablement Les politiques s’engagent dans la polémique (Tunisie) Source, journal ou site Internet : Liberté
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Mohammed Kattou
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
à une semaine du scrutin législatif du 26 octobre en Tunisie, les forces antiterroristes
poursuivent, inlassablement, la traque des terroristes dans les diverses régions du pays. Du nord au sud, cette traque a abouti, ces derniers jours, au démantèlement de plusieurs
cellules et à l’arrestation d’un bon nombre de présumés terroristes. A Bizerte (nord), sept
individus ont été appréhendés. Ils étaient poursuivis par les forces de sécurité qui les
soupçonnaient de vols dans 16 maisons appartenant à des agents de police.
La vente des biens volés devaient servir au financement de cellules terroristes, selon le
ministère de l’intérieur. A Tunis, une cellule composée de trois individus a été démantelée.
Elle était spécialisée dans le recrutement de jeunes à enrôler dans les rangs des groupes
terroristes. A Gabès (sud), un des terroristes les plus dangereux, selon le ministère de
l’Intérieur, répondant au nom de Ala Eddine Tahri, a été arrêté et la cellule qu’il dirigeait
démantelée. Les forces de sécurité ont mis la main sur deux kalachnikovs, un pistolet et des
munitions. Toujours dans le sud, à Benguerdène, ville la plus proche de la frontière tuniso-
libyenne, quatre individus ont été appréhendés dans deux véhicules automobiles. L’un de ces
individus transportait 2 kg d’or et une grande somme d’argent constituée de billets en euros,
dollars et dinars tunisiens. Au plan politique, le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd
Essebsi, semble avoir coupé, définitivement, le fil qui pourrait servir de lien avec le parti
islamiste. Comme par enchantement, Caïd Essebsi a déclaré que les islamistes ne sont pas
démocrates et sont rejetés par la société. De ce fait, aucune alliance n’est envisageable entre
Nidaa Tounes et Ennahdha qui sont, selon, Caïd Essebsi, deux parallèles qui ne se rencontrent
jamais. Pourtant, il estimait, il n’y a pas longtemps, possible une alliance avec les islamistes.
Pourquoi ce revirement ? Selon les observateurs, le leader de Nidaa Tounes a pris tout son
temps pour analyser la politique de son rival islamiste avant de conclure, enfin, à
l’impossibilité de s’allier avec ceux qui étaient à l’origine de la création de son parti pour
assurer un certain équilibre dans le paysage politique tunisien. Cependant, les récentes
déclarations de Béji Caïd Essebsi étonnent plus d’un. Elles sont faites au moment où le
gourou du parti islamiste a changé de discours pour devenir plus conciliant et prôner un islam
tolérant rompant, ainsi, avec le salafisme et le wahhabisme. Toutefois, Caïd Essebsi exclut
l’amalgame en reconnaissant aux islamistes le droit d’exister affirmant qu’ils constituent une
composante incontournable de la société tunisienne. On peut coexister sans alliance possible,
a-t-il martelé. Le matraquage de Nidaa Tounes ne s’arrête pas là. Le secrétaire général de ce
parti, Taieb Baccouche n’a pas ménagé, à son tour, le parti islamiste qu’il a accusé d’être
derrière la multiplication du nombre des candidats à la présidentielle dans le but inavoué,
selon lui, d’éparpiller les voix au détriment de Nida Tounes et de son candidat. Cela
s’explique, a-t-il dit, par le silence observé par nombre de candidats auxquels le parti islamiste
a promis son soutien dans la course vers le palais de Carthage.
THEME 6 - 4 : Dans les coulisses du terrorisme sahélien Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Walid Mebarek
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Sans être inquiété, le journaliste Lemine Ould M. Salem a pu approcher la mouvance
de l’islamiste Belmokhtar. Il en résulte un livre nourri d’informations. C’est une œuvre
de longue haleine que nous propose le journaliste Lemine Ould M. Salem dans son livre qui a
paru jeudi dernier en France, Le Ben Laden du Sahara : sur les traces du djihadiste Mokhtar
Belmokhtar, aux éditions La Martinière. Imprégné du pays saharien où il passe chaque année
de longs mois, le journaliste s’est approché de la plupart de ceux qui sont devenus par la suite
de redoutables djihadistes. Cela lui a permis d’avoir des contacts dont peu peuvent se targuer.
Il a ainsi été très proche d’un des adjoints les plus influents de Belmokhtar, Jouleybib, oncle
par alliance. Celui-ci l’appelle de son téléphone satellitaire pour lui donner des infos ou des
tuyaux, selon ce qui ressort de la lecture de cet ouvrage dans lequel l’auteur apporte nombre
d’informations intéressantes sur cette mouvance où islam s’accompagne de trafics en tout
genre, sauf celui de cigarettes Marlboro ou d’alcool, contrairement à la légende forgée autour
de Belmokhtar. C’est en tout cas ce que jurent à l’auteur des témoins, qui affirment sans rire
que dérouter des produits subventionnés en Algérie serait plus conforme à l’islam (pages 42 à
45).
De nombreux scoops
Jouleybib confie à Lemine Ould M. Salem le numéro de téléphone d’un geôlier qui lui passera
l’otage français Yann Dejeux. C’est l’un des scoops que décrochera l’auteur. Plus tard, dans le
nord du Mali occupé par les islamistes, c’est le même personnage qui lui signera un permis de
circuler. Lemine Ould M. Salem raconte comment, en 2012, alors que des sbires l’avaient
interpellé pour vérification, son téléphone sonna : c’était Jouleybib. Ould M. Salem leur passa
l’interlocuteur. Ils se mirent pour ainsi dire au garde-à-vous. Il fut relâché avec des excuses.
En 2013, alors que l’auteur était à deux doigts d’approcher enfin Belmokhtar, Jouleybib
trouve la mort dans une opération militaire française. Si le titre laisse prévoir des révélations
sur Mokhtar Belmokhtar, la plupart des éléments rapportés au plan chronologique sont connus
car largement diffusés dans les médias, dont El Watan, depuis des années. Notamment le
différend entre Belmokhtar et Abou Zeid, l’autre émir sanglant du Sahel, d’origine algérienne.
L’auteur y ajoute des éléments sur la vie privée, si l’on ose dire, de Belmokhtar, dont son
mariage avec une jeune Arabe malienne, renforçant ses liens avec des tribus locales dont
certains membres vont grossir les rangs de son groupe islamiste. L’ambiguïté du journaliste
est de faire son boulot en allant chercher l’information là où elle est, même dans l’antre du
démon. C’est ainsi qu’il nous fait entrer dans les coulisses de ce mouvement terroriste depuis
le début des années 2000 jusqu’à la tentative d’annexion du nord du Mali en y instituant un
Etat islamique et les suites de l’intervention française. Outre ses déplacements et son origine
mauritanienne qui l’aident, Lemine Ould M. Salem a pu compulser des documents
exceptionnels, comme les procès-verbaux d’enquêtes de police et d’auditions devant des
juges, ainsi que des témoignages inédits recueillis auprès de personnes, dont des militaires ou
policiers africains ayant eu à faire avec Mokhtar Belmokhtar et sa bande.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Armes des villes, armes des champs : vers une nouvelle compréhension des filières illégales en France Source, journal ou site Internet : diploweb
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Jean-Charles Antoine *
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
*Officier de gendarmerie et docteur en géopolitique de l’Institut Français de Géopolitique
Paris 8. Jean-Charles Antoine est spécialisé sur le thème du trafic mondial d’armes légères et
de petit calibre. Ses recherches actuelles portent sur les solutions à apporter au trafic d’armes
ainsi que sur l’adaptation de la méthode géopolitique aux missions des forces armées et des
forces de l’ordre. Géopolitique des armes en France. La problématique actuelle du trafic
d’armes à feu sur le territoire français a désormais atteint un niveau tel que des
évolutions notoires doivent apparaître. Les récentes opérations judiciaires ont éclairé les
analystes sur le besoin de cartographier non les filières elles-mêmes mais les zones de
regroupement de ces armes et munitions. Cet article est illustré d’une carte inédite qui
permet de localiser les zones d’amoncellement comme les zones de concentration et
d’utilisation. LES filières du trafic d’armes à feu en France, comme partout en Europe, ne
sont pas figées et évoluent sans cesse. A la manière d’un arc électrique se déplaçant entre
deux points, la zone de départ et la zone d’arrivée sont fixes mais l’arc en lui-même varie sans
cesse comme montré sur la photographie illustrative ci-dessous :
Alors que la zone d’émission de l’arc électrique rejoint invariablement la zone de réception,
les filaments de lumière circulent de manière oscillatoire non régulière. Cette image illustre
parfaitement la mise en place et la structuration des filières illégales d’approvisionnement en
armes à feu. Seuls les axes empruntés changent mais aboutissent à des zones régulières. Ainsi
fonctionnent les « routes » qui permettent d’acheminer puis de faire circuler en grande partie
les armes entre les vendeurs, les passeurs et les acquéreurs. Afin de comprendre comment
fonctionnent et évoluent ces filières, il est crucial de saisir pourquoi elles se mettent en place.
Un léger rappel s’impose. Le trafic d’armes à feu sur notre territoire n’est que très rarement le
fruit du hasard. Certes l’opportunité permet aux cambrioleurs d’écouler auprès de receleurs
des armes dérobées dans des domiciles ou des clubs de tir sportif, mais l’acheteur quant à lui
ne les acquiert pas sans raison. Qu’il soit collectionneur passionné et qu’il préfère tirer avec
une arme en état de fonctionnement plutôt que de détenir une arme neutralisée alors même
que son quota légal d’armes détenues est atteint, ou qu’il cherche une arme pour braquer ou
tuer, l’acquéreur en ressent le besoin. Ce besoin peut être réel car sa vie est en danger, qu’il
désire répondre par la violence armée après avoir vu certains de ses proches se faire assassiner
dans une cité sensible, ou qu’il veut défendre son territoire de vente de drogues. Mais ce
besoin peut également être supposé s’il a l’impression que des hommes vont venir le
supprimer ou qu’il doit, par mesure de dissuasion, être porteur d’une arme pour montrer sa
puissance. Quoiqu’il en soit, l’homme classique de la rue ne va pas acheter une arme tandis
que le délinquant ou le « passionné » compulsif le fera sans hésitation. Les douze derniers
mois, et plus particulièrement la période s’étalant de décembre 2013 à mars 2014, ont
permis, par l’action des forces de gendarmerie, de police et des douanes, de mieux
appréhender ces mécanismes illicites, qu’ils soient ou non imbriqués dans d’autres filières
d’économie parallèle (drogues, recel de biens et véhicules volés, grand banditisme,
prostitution…). Grâce à quelques opérations judiciaires savamment menées par les forces de
l’ordre, une certaine géographie dans la répartition des armes illégales peut commencer à se
dessiner. Aussi importe-t-il d’en tirer des enseignements précis afin d’affiner la connaissance
de ces filières illicites et de permettre une forme de convergence des intérêts pour voir
s’améliorer la lutte tout en évitant une stigmatisation des propriétaires légaux.
Des récentes opérations judiciaires significatives
La gendarmerie, la police nationale et les douanes se sont fortement impliquées durant les
années 2012 et 2013 pour combattre les réseaux du trafic d’armes. Les résultats ont été
recueillis au printemps 2014. Cette implication est due à l’expansion du phénomène d’une
part qui permet les nombreux règlements de comptes dans les régions de Marseille, Paris ou
désormais Toulouse, mais d’autre part dans la menace croissante pour les forces de l’ordre de
voir s’opposer à leur action des hommes munis d’armes à feu toujours plus puissantes allant
jusqu’à l’arme de guerre. Le danger pour ces militaires et ces fonctionnaires de se faire
blesser ou tuer en service est donc en augmentation, même si ces armes sont surtout utilisées
pour les guerres intestines entre caïds supposés ou réels. Le Français peut s’apercevoir en
lisant la presse quotidienne que les découvertes de caches d’armes sont de plus en plus
récurrentes. L’action de la police nationale, dans leur approche globale à l’intérieur et aux
abords des cités sensibles ou dites « en sécession », est à l’origine même de ces nombreux
succès. Le nombre de petites saisies dans des boxes ou des appartements gagne en fréquence
et permet ainsi d’affaiblir régulièrement la force de frappe des caïds locaux. Ces saisies
comptent la plupart du temps au maximum une dizaine d’armes, quelques munitions, parfois
des gilets pare-balle, de l’argent ou quelques documents d’identité. Parfaits repères pour des
membres du grand banditisme, ces boxes ou ces appartements habités par des « nourrices »
servent également à des délinquants ambitieux et désireux de s’élever sur l’échelle du
banditisme. Il est à noter à titre d’illustration les récentes découvertes de caches d’armes
effectuées par la police nationale dans les cités sensibles ou à leurs abords. Le 23 septembre
2013, la police marseillaise avait découvert une dizaine d’armes de guerre (fusils de type
Kalachnikov, pistolets-mitrailleurs Uzi et différentes armes de poing) dans un box du 10ème
arrondissement de la cité phocéenne. Cet arrondissement est fort éloigné des importantes cités
dites sensibles comme la Castellane. Cette découverte avait été rapidement suivie dans les
jours qui ont suivi d’une autre découverte identique dans la commune voisine de Cabriès par
la BAC marseillaise.
Un arsenal de guerre : fusils d’assaut, pistolets-mitrailleurs...
Début octobre 2013, dans le cadre d’une enquête portant sur une filière de trafic d’armes et de
drogues entre le continent et l’Île de Beauté, la police marseillaise, intervenant au profit de la
Juridiction InterRégionale Spécialisée contre le grand banditisme (la JIRS) à Marseille, avait
découvert sur la commune de Plan-de-Cuques un arsenal de guerre. Ce dernier comptait des
fusils d’assaut, des pistolets-mitrailleurs dont un mini-Uzi. Le 4 novembre 2013, la police
versaillaise avait à son tour découvert, suite à un différend particulièrement violent entre deux
individus, un arsenal au domicile d’un chauffeur de taxi. Il avait en sa possession sans aucune
autorisation une quarantaine d’armes dont une vingtaine de fusils, une quinzaine d’armes de
poing et 200 cartouches. Mais plus récemment, le 4 juin 2014, l’action de l’antenne
marseillaise de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) a permis la découverte d’une
petite dizaine d’armes de guerre, dont des fusils de type Kalachnikov, des armes de poing et
des explosifs, dans un box du quartier du Prado à Marseille. Six individus proches du grand
banditisme avaient alors été interpellés. Ce quartier, tellement éloigné socialement et
géographiquement des célèbres quartiers Nord de Marseille, n’est justement pas un endroit
particulièrement ciblé par les enquêteurs dans la lutte contre ce phénomène. Plus récemment
encore, à Toulouse dans le quartier Bellefontaine non loin du Mirail, une cache identique
comprenant une dizaine d’armes de guerre et de pistolets automatiques ainsi que de très
nombreuses munitions a été découverte le 25 août 2014 par la police judiciaire toulousaine.
Les découvertes et saisies d’armes de guerre se multiplient donc depuis un peu moins de deux
ans sur le sol français, et dans une très grande majorité des cas grâce à l’action pugnace et fine
des enquêteurs. De son côté, la gendarmerie nationale a été confrontée à des filières dont les
pivots du trafic étaient situés en zone plus rurale ou dans des plus petites agglomérations
urbaines. Moins récurrentes que les opérations dans les cités sensibles, ces opérations n’en
ont pas moins été couronnées de succès. Deux d’entre elles ont été particulièrement
significatives et ont permis des saisies absolument historiques. Il s’agissait des opérations
« Armes 52 » et « Armes 66 ». Le 14 février 2012, lors d’une saisie de 20 armes de guerre et
de nombreuses munitions chez un particulier en Haute-Marne, une enquête est ouverte par les
magistrats de la Juridiction InterRégionale Spécialisée (JIRS) de Nancy. Un volet belge pour
la filière d’approvisionnement est rapidement mis à jour.
L’opération « Armes 52 » aura généré 99 interpellations et la saisie de 430 armes à feu de
tous types, près d’une tonne de munitions de tous calibres ainsi que 24 kg d’explosifs.
Le 2 décembre 2013, après la découverte quelques mois auparavant en Belgique par la police
locale de plus de 600 armes de poing chez un biochimiste « collectionneur » et grâce à des
renseignements obtenus par la Section de Recherches de Reims, cette unité lance l’opération
« Armes 52 ». Un vaste coup de filet opéré le jour même dans plusieurs régions françaises et
jusque dans les DOM-TOM a permis la saisie de centaines d’armes à feu et l’interpellation de
63 personnes. Les milieux des « pseudo-collectionneurs » en marge de la légalité et celui du
grand banditisme étaient visés pour la création d’une filière mise en place en Slovaquie depuis
2009. Un second volet de cette opération a été mené le 17 février 2014 permettant
l’interpellation de 36 nouvelles personnes. Au total l’opération « Armes 52 » aura généré 99
interpellations et la saisie de 430 armes à feu de tous types, près d’une tonne de munitions de
tous calibres ainsi que 24 kg d’explosifs. Le mois suivant, le 18 mars 2014, une autre
opération d’envergure est menée par la Brigade de Recherches de Perpignan sous le nom de
baptême « Armes 66 ». Encore plus historique, cette opération permet quant à elle
l’interpellation de 119 personnes dont un tiers seront entendues comme témoins, mais surtout
la saisie de 827 armes à feu (dont 545 armes de poing, 11 pistolets mitrailleurs, 139 fusils
d’assaut, 128 fusils d’épaule, 3 fusils mitrailleurs, un lance-roquettes, 40 grenades et obus,
157 chargeurs) et 69 000 munitions. Ces deux dernières saisies historiques à plus d’un titre,
mais particulièrement longues, ont permis d’obtenir une certaine lecture du paysage criminel
français dans le domaine du trafic d’armes. Mises en relation avec celles opérées dans les
cités sensibles, moins importantes en nombre d’armes saisies mais bien plus récurrentes, elles
favorisent une meilleure compréhension des filières actuelles françaises.
Une géographie du trafic d’armes en France
Deux types de zones semblent se dessiner en France comme les résultats de ces différentes
opérations judiciaires complémentaires semblent le démontrer. Dans les grandes
agglomérations d’une part, où les milieux du grand banditisme sévissent et où le trafic de
drogues a atteint un niveau sans précédent, les caches servent à dissimuler de petites quantités
d’armes et de munitions, rarement plus d’une dizaine. En revanche, d’un autre côté, dans les
petites agglomérations et dans les campagnes, les stocks illégaux peuvent largement dépasser
la centaine d’unités sans pour autant être utilisées sur place à des fins criminelles. Cette forme
de répartition des tâches ne doit pas être vue comme un réseau organisé ayant pour but de
brouiller les pistes. Elle serait plutôt un état de fait dû à la nature des trafiquants et utilisateurs
illégaux, lié à leur adaptation pour contourner la législation et la répression. Les stocks
importants d’armes à feu, dénommés dans cet article « armes des champs » en référence à la
célèbre fable, semblent constituer désormais des zones d’amoncellement (ZA). Elles sont
complétées dans les grandes agglomérations et métropoles par des zones de
concentration et d’utilisation (ZCU) où l’on retrouve les « armes des villes ». Cette
dichotomie apparaît donc comme une nouvelle géographie, qui, pour la première fois, tendrait
à permettre une cartographie succincte des filières. Il est encore trop tôt pour cartographier
précisément ce trafic d’armes, mais il convient d’imaginer des ZCU dans les grandes
métropoles et des ZA entourant à plus ou moins grande distance ces ZCU. Les revendeurs,
qu’ils soient collectionneurs ou trafiquants, ou les deux en même temps, ne se positionnent
pas volontairement dans ces campagnes pour revendre à des criminels. Le jeu des
opportunités et des relations entretenues dans le milieu des armes et du tir, et parfois des
prisons, permet aux acheteurs des ZCU de s’approcher des revendeurs en ZA, rarement
l’inverse.
Géographie du trafic d’armes en France Zones d’Amoncellement et Zones de
Concentration et d’Utilisation. Axes majeurs d’approvisionnement.
La carte ci-dessus n’a pas pour but de présenter les ZA comme des concentrations
systématiques d’armes à feu. Ces ZA sont des zones où les fortes concentrations se réalisent,
non loin des grandes agglomérations ou dans des zones profondément rurales où les forces de
l’ordre n’appréhendent pas la délinquance de la même manière que dans les cités sensibles.
Ces Zones d’Amoncellement voient l’émergence d’arsenaux phénoménaux, atteignant parfois
plusieurs centaines d’armes et plusieurs dizaines de kilos de munitions. Ces zones ne sont pas
touchées par les règlements de comptes sanglants et réguliers entre bandes rivales et ne
connaissent pas les cités en totale sécession face à l’Etat central. Les ZCU quant à elles sont
les zones géographiques (Marseille, Seine-Saint-Denis, Toulouse, Lyon, Lille, Metz,
Grenoble, Nîmes-Montpellier) où la violence armée sévit toujours plus et où les économies
parallèles fleurissent. Ces Zones d’Amoncellement voient l’émergence d’arsenaux
phénoménaux, atteignant parfois plusieurs centaines d’armes et plusieurs dizaines de kilos
de munitions. Les ZA sont principalement constituées de petites agglomérations et de
zones rurales donc souvent de la compétence de la gendarmerie nationale, tandis que les
ZCU sont toutes en zone de compétence de la police nationale. Cette répartition n’exclut
bien évidemment pas que des caches d’armes appartenant à des caïds vivant en ZCU ne soient
disposées en bordure des ZCU dans des boxes ou appartements en zone de compétence de la
gendarmerie. Cette répartition explique grandement pourquoi les saisies effectuées par la
police nationale sont de moindre importance mais nettement plus fréquentes alors que la
gendarmerie nationale opère des saisies en très grande quantité mais de manière moins
récurrente. En réalité, les deux modes opératoires sont totalement complémentaires et
essentiels.
Quels enseignements en tirer ?
Comparer les différentes institutions entre elles pour les positionner en situation de
compétition serait un véritable non-sens. Bien au contraire, leurs actions sont totalement
complémentaires afin d’obtenir une meilleure lecture du paysage criminel français dans le
domaine du trafic d’armes à feu. Il est en revanche intéressant de tirer certaines leçons à partir
de ces constats. Tout d’abord, il convient de remarquer que les armes à feu et les munitions,
avant même leur concentration dans les ZCU, passent quasiment toujours par des ZA. En
qualité de zone d’utilisation finale, les ZCU sont approvisionnées depuis l’étranger ou depuis
le territoire national mais en traversant les ZA. Les flux d’armes à feu et de munitions ne sont
par conséquent pas de l’unique ressort des forces de l’ordre intervenant en ZCU, que ce soit la
police ou la gendarmerie, mais également du ressort des forces œuvrant en ZA. Le focus posé
sur les cités où le trafic de drogues est particulièrement prégnant ne doit pas faire oublier tout
le travail à produire en amont dans les ZA. Sans entrer dans un système de modélisation
exagéré, il demeure important de comprendre tout le système d’approvisionnement pour
pouvoir y faire face. Ensuite, le deuxième enseignement consiste à comprendre que, à partir
du moment où les ZCU sont approvisionnées souvent depuis des ZA afin de constituer des
petits arsenaux dans les cités sensibles ou à des abords peu lointains, les actions globales ne
doivent pas uniquement porter sur les cités mais bien sur tout le territoire national. La
problématique n’est plus locale. Les filières se sont élargies et répandues comme les fils
lumineux de l’image présentée en début d’article. Lorsque l’orfèvre de la banlieue de Belfort
vend à des pseudo-collectionneurs, ces derniers habitent en région parisienne, en région
lyonnaise, marseillaise ou en Corse. Ils font connaissance soit dans des rassemblements de
passionnés comme les bourses aux armes soit par le biais de forums numériques. Et raisonner
en local empêche une vision globale des réseaux d’approvisionnement. Enfin, cette étude
rapide des récentes évolutions sur le trafic d’armes à feu en France permet de prouver que des
collectionneurs ou pseudo-collectionneurs se lancent dans le trafic, via la remilitarisation ou
non, afin de récupérer des subsides en armant des membres du grand banditisme. Ils le font
soit par souci de collectionnisme partagé, soit par goût pour l’action illégale contre l’Etat
central auquel ils refusent le droit de réglementer l’accès aux armes, soit encore parce qu’ils
sont « mis à l’amende » par des criminels. Dans au moins deux de ces trois cas, il pourrait
devenir intéressant d’accompagner et d’aider ces collectionneurs afin qu’ils ne tombent pas
dans l’illégalité et deviennent des fournisseurs pour les acteurs des rivalités territoriales, et
qu’ils ne se positionnent pas contre l’Etat central. L’ensemble de ces enseignements pousse à
imaginer que la réponse à ce phénomène réside avant tout dans le règlement des sources des
rivalités territoriales et de l’image que certains collectionneurs ont de l’Etat central.
Contrairement aux États-Unis, où l’ennemi anglais ou français était extérieur et qu’il était
nécessaire de le repousser y compris en armant la population, le territoire français combattait
à la même époque un ennemi intérieur contre-révolutionnaire. Pour cette raison majeure,
l’amendement Mirabeau de 1792, qui ressemblait énormément au Second Amendement de la
Constitution américaine, n’a pu être mis en application. Une sorte de frustration interne au
milieu des collectionneurs est née petit à petit, représentant l’Etat central comme un obstacle à
l’armement individuel et mythifiant le modèle américain. Or, les deux modèles politiques ne
sont pas comparables. Protéger le collectionnisme, le monde des chasseurs ou celui du tir
sportif peut ainsi se concilier avec les lois en vigueur à partir du moment où un modèle à la
française s’installe. Ce modèle peut s’appuyer sur une convergence des intérêts de la
population et des passionnés, tout en développant le ciblage des filières illégales pour lutter
efficacement contre les dérives.
La convergence et le ciblage comme méthode de lutte contre les filières
La convergence consiste à faire se réunir tous les protagonistes intéressés de près ou de loin
par la problématique des armes afin de trouver des solutions. Cette convergence d’intérêts
peut se concrétiser par la création d’une sorte d’ « Institut Supérieur des Armes ». Ce dernier
regrouperait des professionnels de la production et de la commercialisation des armes et
munitions, des chercheurs universitaires, des membres du gouvernement, des professionnels
de la sécurité, des représentants du « lobby pro-armes » et de la société civile. L’avantage
d’un tel regroupement permanent serait qu’il permettrait le dialogue ouvert sur les
problématiques de chacun sans contrainte électoraliste et ouvrirait la société à l’ensemble des
paramètres en les médiatisant. La compréhension du problème passe avant tout par là. Dans
un tel institut seraient envisageables des études approfondies et récurrentes sur les sources de
la violence territoriale appelant la mise en place de filières d’approvisionnement en armes à
feu et munitions. Les aspects sociologique, psychologique et géopolitique y auraient par
conséquent toute leur place, dans la mesure où ils participeraient à la résolution de certaines
crises internes aux cités sensibles et réduiraient le risque de besoin en armes à feu. Empêcher
et annihiler tout banditisme paraît idéaliste, voire vain. En revanche, le réduire à son
minimum demeure un but que la société peut atteindre afin d’éviter dans l’avenir la
constitution de zones grises combattant ouvertement l’Etat central, y compris par la force
armée. Le suivi de la législation sur les armes et les munitions serait également un axe majeur
de cet institut, avec pour finalité de protéger les détenteurs légaux, la société au sens large et
les populations non armées sur la base d’un modèle français différent du modèle américain de
la National Rifle Association (NRA) car les deux contextes diffèrent très largement. D’un
point de vue plus pragmatique et concret, à court terme, le ciblage apparaît comme une
méthode de lutte. Loin de stigmatiser telle ou telle couche de la population, ce ciblage
s’appuierait sur l’analyse systémique afin de détecter les réseaux mis en place, concentrer les
efforts sur eux et les bloquer. Les fils lumineux de l’arc électrique présenté sont autant de
branches de ces systèmes que le ciblage peut empêcher de se développer, jusqu’en amont En
quoi consiste réellement cette méthode ? L’analyse systémique, en schématisant, considère un
système dans son tout, de la source jusqu’au destinataire, en prenant en compte ses réactions
et ses évolutions sous le poids des paramètres extérieurs ou intérieurs. Les liens entre les
membres du système sont révélés et étudiés pour connaître puis comprendre comment ce
système réagit et se répand. Appliquée aux filières du trafic d’armes et de munitions, cette
méthode présente l’avantage de suivre l’approvisionnement de la source (souvent la
production ou la remilitarisation) jusqu’aux différents destinataires selon les reventes
intermédiaires. Les liens numériques ou réels sont analysés après avoir été recueillis par
l’action de renseignement lorsqu’une infraction est constatée ou supposée par des indices
concrets. Un comité d’éthique doit indubitablement permettre d’éviter les dérives à la 1984 où
chaque passionné, chaque tireur ou chaque chasseur serait suivi et donc espionné. En
revanche, lorsqu’une filière illicite serait détectée, l’ensemble des membres du réseau
pourraient être bloqués, les ventes empêchées, les transactions suivies, et des réponses
seraient demandées aux acteurs ciblés par des enquêteurs judiciaires afin de réduire
l’approvisionnement en armes des membres du grand banditisme et de la délinquance
ambitieuse. Les droits civiques des détenteurs légaux ne se lançant pas dans des démarches
illicites seraient alors totalement protégés. Ils auraient de surcroît la possibilité de s’appuyer
eux-mêmes sur les conseils de cet Institut afin d’éviter toute mauvaise transaction et de
redorer l’image du détenteur d’armes. La problématique actuelle du trafic d’armes à feu sur le
territoire français a désormais atteint un niveau tel que des évolutions notoires doivent
apparaître. Les récentes opérations judiciaires ont éclairé les analystes sur le besoin de
cartographier non les filières elles-mêmes mais les zones de regroupement de ces armes et
munitions. Partant de ce constat, différentes méthodes d’analyse, comme la géopolitique ou la
psychologie sociale, semblent apporter une sérieuse plus-value pour réduire non seulement les
filières d’armes mais également le besoin de s’en procurer. Financer un institut pour
conseiller les gouvernements, soutenir les acteurs légaux, détecter les pratiques illégales et
faire comprendre à la population que le tireur peut être encore plus dangereux que
l’objet qui fait feu, devient une nécessité dans un avenir proche. Prendre en considération
cette problématique aura pour conséquence de réduire le risque de voir se constituer sur le sol
national des zones en totale rivalité avec l’Etat central, vivant en parfaite autosuffisance due à
l’économie parallèle qui y sévit, et qui nierait toute forme de violence légitime autre que la loi
du plus fort.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Les enjeux informationnels de la transition énergétique Source, journal ou site Internet : knowkers.com
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Les députés votaient le 10 octobre dernier l’article 1 du projet de loi sur la transition
énergétique prévoyant notamment d’ici à 2025 une baisse de 25% du recours à l’énergie
nucléaire. Un moment de bonne conscience collective ou, pour reprendre l’expression de la
ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, un « grand moment parlementaire », gagné
néanmoins au prix de l’évocation parcellaire et approximative de certaines réalités
économiques et sociales. A l’heure de l’abandon de l’écotaxe, cette mesure est présentée
comme génératrice d’emplois, facteur de réduction de la dépendance énergétique française et
signe d’une prise en compte notable de l’empreinte écologique. En somme, un savoureux
mélange de positivisme économique et de bonne conscience citoyenne qui, selon Manuel
Valls, « fait honneur à notre pays ». Ce « moment fort du quinquennat » (Ségolène Royal)
génèrera néanmoins une augmentation du coût de l’électricité de 30% dans les cinq
prochaines années afin de permettre le démantèlement des centrales nucléaires et le
développement des énergies renouvelables parmi lesquelles notamment, l’énergie éolienne et
solaire.
Les énergies nouvelles ne gomment pas la pollution
Sans minimiser la problématique existante liée au recyclage des déchets radioactifs, ne cédons
pas à l’angélisme dans l’appréhension des réalités de production et de recyclage des matériaux
liés à la production d’énergie renouvelable. En effet, arrêtons-nous un instant sur les aimants
qui rentrent dans la fabrication des éoliennes et impliquent une quantité importante de terres
rares ; à titre d’exemple, la production des aimants constitutifs d’une éolienne de 3MW
nécessite deux tonnes de terres rares. En août 2011, un rapport de l’Agence américaine de
protection de l’environnement (EPA) relevait qu’une tonne de terres rares produisait environ
10 000m3 de gaz chargés d’acide hydrofluorique, d’acide sulfurique et de dioxyde de souffre,
75m3 d’eau usée d’acide et une tonne de résidus radioactifs. Présentant un faible potentiel de
substitution (d’un élément par un autre), les terres rares ont également ceci de spécifique
qu’elles engendrent une stérilisation des terres dédiées à leur extraction. Est-il encore besoin
d’évoquer le polyester, le vinyle, l’époxy et le polyuréthane constitutifs des mâts d’acier des
éoliennes ? Et que dire de la prise en compte du recyclage des panneaux solaires qui ont
vocation à se répandre en France avec une telle mesure?
Quelle anticipation pour le recyclage ?
Si l’on ne peut nier que l’énergie solaire est une énergie propre, on ne doit pour autant
minimiser l’impact environnemental du processus de fabrication et de traitement des
matériaux en fin de vie. Ainsi, les éléments constitutifs des panneaux solaires tels que le
tellure de cadmium, le plomb ou le silicium sont autant de composants qui nécessitent un
recyclage adapté. La Chine et l’Inde ont largement développé leur système de production
d’énergie solaire du fait d’un réseau électrique classique défaillant. Ces deux pays qui
prévoient d’accroître encore leur capacité de production dans ce domaine d’ici à 2020 sont
aujourd’hui confrontés à des problèmes écologiques majeurs, tant dans le processus de
fabrication que dans celui du recyclage du plomb contenu dans les batteries des panneaux
photovoltaïques. Si la mise en place de normes pourrait être de nature à circonscrire la
problématique du recyclage du plomb contenu dans les batteries, l’anticipation du recyclage
des autres composants doit être prise en compte dans un contexte de production massive de
panneaux solaires et, plus globalement, dans celui du développement des énergies
renouvelables en France mais également à l’international.
THEME 8 - 2 : Prix du pétrole : un Krak de l’économie mondiale possible (Poutine) Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
© RIA Novosti. Ilya Pitalev
L'économie mondiale risque de s'effondrer si le prix du pétrole se maintient au niveau de 80
dollars le baril, a déclaré vendredi à Milan le président russe Vladimir Poutine.
"Si les prix mondiaux se maintiennent au niveau de 80 dollars, la production mondiale
s'effondrera. Les budgets des pays principaux producteurs de pétrole reposent aussi sur le prix
situé entre 80 et 90 dollars le baril", a indiqué M.Poutine à l'issue du sommet Asie-Europe
(ASEM). Selon M.Poutine, les projets américains de production de pétrole de schiste sont
rentables si le prix du pétrole est de 80 dollars. Ces derniers mois, le prix du pétrole n'a cessé
de dégringoler pour atteindre ses niveaux les plus bas depuis des années. Les experts
supposent que la chute du prix du brut enregistrée en octobre a été provoquée par l'intention
de l'Arabie saoudite et d'autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(OPEP) de réduire ses exportations.
THEME 8 - 3 : L’énergéticien allemand RWE se désengage d’un projet éolien britannique Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
Le projet Galloper est une extension du champ Greater Gabbard. (Document RWE)
RWE Innogy UK, filiale du groupe allemand RWE, a annoncé le 10 octobre qu’il se
désengageait du projet de champ éolien offshore Galloper. RWE était associé au britannique
SSE dans ce champ situé à 27 kilomètres au large du Suffolk, au large de l’embouchure de la
Tamise. Ayant reçu son autorisation en mai 2013, cette extension du champ Greater Gabbard
doit compter 140 éoliennes, pour une puissance installée de 504 MW.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : EI : les djihadistes anglais sous le coup d'une loi médiévale ? Source, journal ou site Internet : le Point
Date : 18 octobre 2014
Auteur : 6 Médias Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un ministre britannique envisage de qualifier l'allégeance au groupe État islamique de
crime de haute trahison, puni de peine de mort jusqu'en 1998.
EI : les djihadistes anglais sous le coup d'une loi
médiévale ? (Image d'illustration) © APA IMAGES/SIPA
L'allégeance d'un citoyen au groupe État islamique, un crime de haute trahison ? C'est en tout
cas ce qui est en train de se dessiner outre-Manche, rapporte Slate. Punie par la peine de mort
de 1351 à 1998, la sentence maximale pour ce type de condamnation serait toutefois plus
clémente aujourd'hui : emprisonnement à perpétuité. À l'origine de ce débat, le député
conservateur Philip Holoborne. Au Parlement jeudi, celui-ci a fait valoir que "soutenir les
ennemis de Sa Majesté" était "un des plus graves crimes que peut commettre un citoyen
britannique". Une assertion approuvée par le ministre britannique des Affaires étrangères.
Philip Hammond a confirmé que le fait que des Anglais aient "juré allégeance à ce qu'ils
appellent l'État islamique" posait la question de "leur loyauté envers ce pays, et de savoir s'ils
sont coupables de trahison".
La pendaison de "Lord Haw Haw"...
En 2005, le gouvernement britannique avait déjà projeté d'appliquer cette loi - très rarement
utilisée -, pour condamner trois imams britanniques faisant l'apologie du terrorisme. Face au
chiffre de 500 citoyens anglais soupçonnés d'être partis combattre avec l'organisation État
islamique en Irak ou en Syrie, l'idée a resurgi. Pour rappel, la dernière personne condamnée
pour haute trahison au Royaume-Uni est William Joyce, alias "Lord Haw Haw". Un
propagandiste animateur d'émissions radiophoniques pro-nazies pendant la Seconde Guerre
mondiale. Il avait été pendu en 1946.
THEME 9 - 2 : Flavien, 27 ans, pied nickelé du djihad Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Marc Leplongeon
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'apprenti djihadiste, parti combattre en Syrie en 2012 dès sa sortie de prison, comparaissait
vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris. C'est donc cela, un apprenti djihadiste. Un
jeune homme un peu paumé, une famille mais pas de repères, des aller-retour en prison,
malgré une enfance heureuse. Pour ses parents adoptifs, il s'appelle Flavien, certains de ses
amis le surnomment "Kim" ou "le Chinois". Lui s'est trouvé un nom de guerre : Abdel Fattah.
Un peu ronflant, tout de même, pour ce jeune gars de 27 ans. Au tribunal correctionnel
vendredi, où il comparaissait pour avoir participé à une action djihadiste en Syrie, Flavien n'a
pas fait peur. Il a presque fait rire. Malaise devant l'apprenti djihadiste, les yeux en amande,
cheveux coupés à ras, presque imberbe, engoncé dans une parka noire, et qui se refuse,
comme un enfant, à parler distinctement dans le micro. Une menace terroriste, vous dit-on...
Converti à l'islam à sa majorité par un imam influent, Flavien se radicale en prison. Quand a-
t-il commencé à pester contre les "mécréants" qui l'entourent ? Il ne s'en souvient plus, ou ne
veut pas s'en souvenir. Le jeune homme se voile la face, se voit "très tolérant" et "non
violent". Qu'importe alors que son casier comporte sept condamnations pour port d'arme,
qu'on ait retrouvé des lames de rasoir dans sa cellule, des matraques artisanales faites de
crayons et de magazines, des brosses à dents taillées en pointe. De ses discussions
téléphoniques, retranscrites au dossier, on sent la terrible inquiétude d'une mère qui se ronge
les sangs pour son fils. "Les autres, quelle que soit leur religion, ils sont... ils ont le droit de
vivre comme tout le monde, hein ? (...) Même si, comme tu dis, c'est des mécréants, c'est pas
grave. Bon, tu vas pas dormir chez eux si tu veux, mais tu respectes, hein, d'accord ?" supplie-
t-elle. Craignant plus que tout une action violente.
Une kalachnikov pour 1 500 francs suisses
Nul ne sait ce que Flavien a fait en Syrie. Tout juste sorti de prison, en novembre 2012, le
jeune homme embarque pour la Turquie. Il a alors 25 ans. Le journal suisse Le Temps le
retrouve, quelque part dans un hôtel d'Antioche, à la recherche de "frères" qui pourraient lui
faire passer la frontière. De cette aventure, le journaliste Boris Mabillard en tire un récit qu'il
publie sous le titre "Les premières armes d'un djihadiste". Une aubaine pour la DCRI
française qui épluche l'article, reconstitue le parcours de Flavien, le surveille, et cueille le
jeune homme à son retour en France, en janvier 2013. Pourquoi est-il parti ? "Les intellectuels
de l'époque voulaient tous, en France, nous influencer et nous envoyer en Syrie. (...) Tout ce
qui était diffusé à la télé, c'était pour se débarrasser de nous", lâche-t-il à l'audience. " Qui ça,
nous ?" interroge la juge. "Benh nous, les musulmans, les salafistes." Du djihad, Flavien ne
connaît effectivement que ce qu'il en a vu dans les médias. Il veut intégrer un réseau, se rend
en Israël, en Angleterre, puis à Dublin, toujours à la recherche de "frères" qui le rejettent.
Puis, il part pour la Suisse, l'Allemagne et enfin la Turquie, franchit la frontière à l'aide d'un
passeur, se procure une kalachnikov pour 1 500 francs suisses et rejoint un groupe armé en
Syrie. Le journal Le Temps raconte : "Abdel Fattah doit essayer sa nouvelle acquisition. C'est
la première fois qu'il tire et les Syriens s'en rendent compte immédiatement. Ils craignent un
accident : pas de bêtise, as-tu bien compris où était le cran de sûreté ? Surtout, le canon
toujours dirigé vers le ciel !" le sermonnent-ils. Flavien, comme tant d'autres à sa place, est un
pied nickelé du djihad.
"J'avais envie de fumer et j'avais pas de nicorettes"
Le jeune homme ne restera en Syrie qu'une dizaine de jours. "Quelque chose a bien dû se
produire pour que vous reveniez si rapidement ?" insinue la juge. "J'avais envie de fumer,
j'avais pas de nicorettes, et j'avais mal fait mon paquetage", répond-il. À peine de retour, il
essaie coûte que coûte de repartir. Sans succès. Il achète des billets d'avion pour le
Luxembourg, pour la Bulgarie, pour Chypre, pour Vienne, pour le Liban, et chaque fois se fait
refouler à l'aéroport ou à la frontière. Comprenant qu'il n'arriverait jamais à voyager sous sa
vraie identité, Abdel Fattah rentre enfin France pour se procurer de faux papiers. La DCRI
l'interpelle le 28 janvier 2013. Durant toute l'audience, Flavien a oscillé entre une incroyable
naïveté et des propos à la limite de la folie. Se réclamant d'une justice - celle d'Allah - voulant
faire le djihad, mais ne sachant pas comment y parvenir. Endoctriné par ses recherches
internet, des fréquentations néfastes, un isolement certain et un équilibre mental fragile. Le
procureur a requis 7 ans de prison ferme contre le jeune homme. Le délibéré est attendu le 13
novembre. En attendant, le petit frère de Flavien a suivi les traces de son aîné : il est parti en
Syrie.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Quelle est la meilleure méthode pour apprendre à lire ?
Source, journal ou site Internet : journal international de médecine
Date : 4 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Noël Ferret
Paris, le samedi 4 octobre 2014 – Longtemps on a considéré que le débat qui oppose les
partisans de la méthode syllabique en vue de l’apprentissage de la lecture aux tenants de la
méthode globale reposait principalement sur des fondements idéologiques. Schématiquement,
la méthode syllabique, plus ingrate initialement et nécessitant plus d’opiniâtreté serait
défendue par des inconditionnels du travail et du mérite (donc réputés à droite !), quand la
méthode globale, par définition holiste se marierait mieux avec des convictions plus
universalistes (marquées à gauche !). Par ailleurs, le fait que le développement de la «
méthode globale », notamment dans les zones d’éducation prioritaire ait été porté par une
volonté de « justice sociale » finissait d’inviter une forte dimension politique dans ce débat.
Mais globalement, on s’accordait pour dire que les enfants finissaient tous, grosso modo, par
apprendre à lire.
Des doutes sur le terrain
Peu à peu, beaucoup ont eu l’intuition puis la conviction que ces considérations n’avaient pas
lieu d’être, qu’elles faussaient un débat capital. Ils ont défendu qu’objectivement il existait
une méthode supérieure à l’autre. De fait, dans les écoles, les défauts de la méthode globale
commençaient à se manifester chez des élèves présentant des difficultés plus importantes que
ceux ayant appris à lire en commençant par le « B-A : BA ». Les données manquaient
cependant de certitude, on évoquait la possibilité de biais sociologiques. Mais enfin, les
neurosciences ont parlé.
La boîte aux lettres du cerveau
Professeur au Collège de France, directeur du laboratoire de « Neuroimagerie cognitive » au
sein du « NeuroSpin » de Saclay, Stanislas Dehaene s’intéresse depuis toujours aux
mécanismes neurologiques en jeu dans l’apprentissage de l’écriture et de la lecture. En
novembre 2010, l’équipe internationale coordonnée par ses soins publiait ainsi dans Science
les résultats d’une étude présentant pour la « première fois des images détaillées de l’impact
de l’apprentissage de la lecture sur le cerveau » comme il l’explique lui-même sur le site du
Collège de France. « Nous avons trouvé qu’une région se spécialise dans le décryptage de la
chaîne de lettres. Elle se met en place dès la première année de lecture mais elle est identique
pour tous les individus, pour toutes les langues » avait expliqué le spécialiste en novembre
dernier après avoir reçu la médaille de l’INSERM. « Apprendre à lire augmente les réponses
des aires visuelles du cortex, non seulement dans une région spécialisée pour la forme écrite
des lettres (précédemment identifiée comme la "boîte aux lettres du cerveau "), mais aussi
dans l’aire visuelle primaire » observait-il encore.
Toute autre méthode que la technique syllabique éloigne les enfants de la lecture
Ses plus récents travaux se sont consacrés aux éventuelles différences neurologiques des
méthodes d’apprentissage diverses de la lecture : le « circuit » observé lors des précédentes
études était-il identique ? Des jeunes enfants en train d’apprendre à lire ont ainsi été soumis à
des examens d’IRM fonctionnelles réguliers, au cours desquels ils étaient invités à lire les
mots présentés devant eux. Certains de ces jeunes sujets recevaient un apprentissage basé sur
la méthode syllabique, quand d’autres étaient initiés à la lecture par la méthode globale. Les
résultats mis en avant par l’équipe de Stanislas Dehaene publiés récemment et présentés il y a
quelques semaines par France 2 sont sans appel. «Les sujets qui utilisent une méthode
alphabétique, phonique activent le circuit de l’hémisphère gauche qui est le circuit universel,
efficace de la lecture. Les personnes qui ont une attention globale, la forme du mot, ces
personnes n’utilisent pas ce circuit. Leur attention est orientée vers l’hémisphère droit qui est
un circuit beaucoup moins efficace pour l’analyse de la lecture », décrypte le spécialiste qui
conclue que toute autre méthode que la technique syllabique « éloigne l’enfant de la lecture ».
L’idéologie plus forte que les neurosciences
Ces conclusions scientifiques et objectives ainsi que les appels déjà lancés par ce spécialiste et
d’autres "acteurs" directement impliqués n’ont cependant rencontré aucun écho auprès des
responsables chargés de l’élaboration des programmes. Il faut dire que ces constatations
neuroscientifiques objectives n’ont que peu de poids face à l' idéologie. A cet égard il faut
noter que le reportage diffusé par France 2 a principalement été cité par des organisations
politiques marquées très fortement à droite ce qui, indirectement, a pu conforter l'idée (fausse)
d'une connotation politique de cette étude universitaire. Mais, quel est le circuit neurologique
de l’apprentissage du bon sens ? =
THEME 10 - 2 : Les internautes américains veulent aussi le droit à l’oubli Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par André Dulou
Juridique : Une association de consommateurs US a écrit une lettre ouverte à l’intention de
Google, militant pour une implémentation du droit à l’oubli tel qu’il est actuellement mis en
place en Europe. Un motif d’inquiétude pour Google ? Eric Schmidt doit commencer à
doucement paniquer : une association de défense des consommateurs américaine, Consumer
Watchdog, vient de publier une lettre ouverte à l’intention de la firme de Mountain View en
demandant à Google de proposer aux citoyens américains un « droit à l’oubli » similaire à
celui mis en place en Europe. L’association de défense des consommateurs s’appuie sur un
sondage réalisé début septembre qui présente les américains dans l’ensemble favorable à
l’idée d’un droit à l’oubli (61%) et environ 40% des sondés envisagent même la mise en place
d’un droit similaire à celui existant actuellement en Europe.
Tâche d'huile
Il est intéressant de noter que Consumer Watchdogs ne s’adresse pas ici au législateur
américain mais directement à Google. L’argument de l’association est simple : puisque
Google a déployé un service de ce type en Europe et que l’entreprise semble s’en tirer plutôt
bien, les consommateurs américains devraient eux aussi avoir accès au formulaire mis en
place par Google. Bien sûr, sans pression juridique, peu de chance que Google se plie aux
souhaits de Consumer Watchdogs. Le géant des moteurs de recherche n’a jamais fait mystère
de ses réserves face à la jurisprudence provoquée par l’arrêt de la CJUE et mine déjà le terrain
pour s’éviter la mise en place d’une version plus étendue du droit à l’oubli dans la régulation
européenne sur la question des données personnelles. Pourtant Google a de quoi s’inquiéter si
le droit à l’oubli continue d’essaimer hors des frontières de l’UE. La semaine dernière, un
tribunal japonais a tranché en faveur d’un citoyen qui réclamait le déréférencement de
résultats de recherches Google associées à son nom. Son avocat citait notamment le droit
européen comme exemple de mise en œuvre d’une telle mesure. Si des lois similaires venaient
à émerger dans le reste du monde, cela représenterait un véritable défi pour le moteur de
recherche.
THEME 10 - 3 : tablettes en France : pas un ralentissement, mais un recul Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 17 octobre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Chiffres : C’est une rupture. Entre août et septembre, le PC a renoué avec la croissance en
France, quand la tablette a enregistré sa première baisse (-2%). En 2014, le PC perdra
néanmoins, une fois encore, du terrain, pas la tablette (7 millions d'unités et 7,35 avec les
tablettes PC ). Trimestre après trimestre, le marché des tablettes en France enregistrait de la
croissance. Toutefois la France ne fait pas exception et comme le marché mondial a donc
commencé cette année à marquer le pas. Et cette tendance est nettement perceptible sur la
période août-septembre. Car pour la première fois, les ventes de tablettes multimédia ont
reculé, sur un an. Selon GFK, la baisse est de 2%. L’institut a donc sérieusement révisé sa
prévision pour 2014, avec 7 millions d’unités (7,35 en intégrant les tablettes PC , contre 7,5
millions annoncées en début d’année).
Hybrides : le vrai départ est pour 2015
La faute notamment à un « marché offrant encore trop peu de diversification » et sur lequel «
le prix reste plus que jamais le cheval de bataille des acteurs de la distribution ». Le prix
moyen de ces terminaux devrait encore baisser cette année, de l’ordre de 13% à 210€.
Et si GFK a corrigé sa prévision, c’est notamment aussi en raison de l’adoption des tablettes
PC (les hybrides). Les « ventes n’ont certes pas été aussi fortes que prévu en début d’année
mais on observe une nette accélération de la croissance depuis le début de l’été ». Ainsi pour
le cabinet, ces terminaux sont à « la croisée des chemins » et « le décollage des modèles
hybrides est attendu pour 2015. » Sur le front des PC, ce sont d’abord les ordinateurs d’entrée
de gamme qui sont à l’origine d’un rebond (+3% entre août et septembre).
PC low cost et de gaming à la rescousse
« L’offre des PC à moins de 300€ s’est en effet considérablement développée, au dépend d’un
certain nombre d’innovations comme les écrans tactiles et les châssis convertibles »
commente GFK, qui ajoute que les PC haut de gamme (ultraportables et PC puissants,
notamment de jeu) font eux aussi bonne figure. Le « segment gaming ne cesse de croître, à la
fois sur le marché du PC portable, du PC de bureau ou des périphériques dédiés (souris,
clavier et casques) » précise le cabinet. Pour autant, les ventes de PC reculeront bien cette
année encore en France avec 3,7 millions de PC portables et 700.000 ordinateurs de bureau
vendus – respectivement 3,9 et 800.000 en 2013.
THEME 10 - 4 : Le FBI veut imposer une backdoor légale à Apple et Google Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Ariane Beky
Adressé par André Dulou
Le directeur du Bureau fédéral d’investigation américain, James Comey, fustige Apple et
Google, et réaffirme son opposition au chiffrement par défaut de smartphones et tablettes.
Lors d’une intervention remarquée à la Brookings Institution, jeudi 16 octobre, le directeur du
FBI (Federal Bureau of Investigation), James B. Comey (en photo), a réaffirmé son
opposition au chiffrement par défaut de smartphones. Une initiative d’industriels destinée à
conserver la confiance d’utilisateurs échaudés par les écoutes massives menées par la NSA
(National Security Agency). Ces dernières ont été révélées, à partir de juin 2013, par l’ancien
consultant américain, Edward Snowden.
Le FBI ne décolère pas contre Apple et Google
Devant l’auditoire du laboratoire d’idées basé à Washington D.C., le patron du FBI a martelé
que les relations entre technologies, confidentialité des données et sécurité publique ne
doivent nuire ni à la sûreté nationale, ni à la lutte contre le crime et le terrorisme. « Un jour,
des gens innocents se retrouveront pénalisés parce que nous, les forces de l’ordre, ne
pourrons pas accéder à certains types de données ou d’informations, même avec une
autorisation légale », a-t-il alerté. En référence à la commercialisation de terminaux cryptés
sous iOS (Apple) ou Android (Google), James Comey a déclaré : « peut-être est-il temps de
dire que le retour de balancier post-Snowden est allé trop loin dans une direction, celle de la
peur et de la défiance. Il est temps d’avoir un débat ouvert et honnête sur les libertés et la
sécurité ». Avant d’ajouter : « Depuis les fuites de Snowden, le point de vue dominant est que
le gouvernement surveille toutes nos communications, et, bien sûr, ce n’est pas vrai ».
Le bras de fer est engagé
Pour le directeur du Bureau fédéral d’investigation, les services de renseignement américains
doivent obtenir un accès légal aux données, « par la porte de devant », plutôt que par une
porte dérobée (backdoor). Il a aussi fustigé les choix purement « marketing » de Google et
Apple. Le mois dernier, la firme de Cupertino a annoncé renforcer le chiffrement des
contenus de ses terminaux sous iOS 8. Dans la foulée, Google a confirmé activer par défaut le
chiffrement sous Android L. Furieux, le FBI a appelé les groupes américains du numérique à
revoir leur copie et à coopérer. Ces derniers, déjà suspectés de franche collusion avec la NSA,
ne l’entendent pas de cette oreille. Redoutant l’impact économique de la surveillance à
grande échelle sur l’industrie IT américaine, ils exhortent l’administration Obama à mettre en
oeuvre la réforme du renseignement annoncée il y a plusieurs mois. De son côté, James
Comey a laissé entendre jeudi que, faute de coopération du secteur, le FBI pourrait jouer de
son influence. Et ce pour obtenir l’adoption d’une nouvelle législation imposant aux
entreprises de lui donner les moyens de contourner, en toute légalité, le chiffrement. Le
Bureau a omis d’ajouter que toute solution utilisée par les autorités américaines pour briser le
cryptage pourrait être utilisée par des organisations tierces, hackers et gouvernements
étrangers
THEME 10 - 5 : Snapchat affichera de la publicité ce week-end Source, journal ou site Internet : numerama
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
Mise à jour - Snapchat annonce que les publicités seront affichées à partir de ce week-end.
Sujet du 10 octobre - Snapchat affine son modèle économique. Le service de messagerie
instantanée va accueillir de la publicité, a confirmé Evan Spiegel, le cofondateur et PDG de la
société qui lui a donné naissance, au cours du Vanity Fair New Establishment Summit. Il n'a
pas été indiqué quand exactement les premières annonces seront diffusées. Celles-ci doivent
arriver "bientôt", sans plus de précision. Lancé fin 2011, Snapchat est un logiciel de partage
de photos et de vidéos dotée d'une fonctionnalité de discussion. À la différence des autres
services du même acabit, Snapchat limite dans le temps l'accès aux contenus. En effet,
l'émetteur peut fixer un délai entre une et dix secondes avant que le média ou le message ne
devienne inaccessible pour le ou les destinataires. Snapchat est très apprécié des adolescents,
à tel point qu'ils se détournent partiellement de Facebook. Cette situation préoccupe le réseau
social, qui a essayé de prendre le contrôle du logiciel, sans succès, malgré une offre qui aurait
atteint 3 milliards de dollars.
11/ JOUR Par JOUR ... le 18 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
1356 18 octobre
Tremblement de terre de Bâle
Le 18 octobre 1356 a lieu le tremblement de terre de Bâle. Événement
sismologique le plus grave de l'histoire de l'Europe centrale, il détruit la ville
suisse de Bâle où 300 personnes trouvent la mort. La puissance du tremblement
de terre est telle que ce dernier est ressenti jusqu'à Zurich et même en Île-de-
France. L'étendue de l'événement est établie au moyen de la liste des dommages
sur les châteaux : environ 80 châteaux sont détruits alentour.
1511 18 octobre
Mort de Philippe de Commynes, diplomate et historien français
Diplomate, chroniqueur et historien français, Philippe de Commynes décède le 18
octobre 1511 dans la ville d'Argenton. Né en 1445 et d'origine flamande, il a servi
en tant que conseiller diplomatique notamment auprès de Louis XI et de Charles
VIII. Ses mémoires sur les règnes de ces deux rois constituent des sources
précieuses de l'Histoire de France et de l'Europe. Visionnaire, il était partisan du
libre commerce et d'une Europe unie par les liens de la chrétienté.
1534 18 octobre
L'Affaire des "placards"
Imprimés à Neuchâtel sous l'instigation du pasteur François Antoine Marcourt,
les "placards" sont des affiches protestantes. Elles s'opposent à la messe et
accusent le pape de l'avoir instauré dans le but d'asseoir son pouvoir. Elles sont
"placardées" dans la nuit du 17 au 18 octobre dans toute la France, jusque dans
les appartements du roi François Ier à Amboise. Selon les protestants de l'époque
les "placards" sont des : "Articles véritables sur les horribles, grands et
insupportables abus de la messe royale". Cet épisode aura des conséquences
dramatiques pour les protestants de France. François Ier, croyant au complot,
décidera de faire la chasse aux "hérétiques". L'affaire des "placards" mettra un
terme à la tolérance religieuse qui régnait en France depuis quelques années.
1552 18 octobre
Soliman le Magnifique conquiert Timisoara
Cette date marque un tournant dans l'épisode qu'on appelle « la petite guerre de
Hongrie ». Alors que les Ottomans montrent un appétit féroce pour les terres
hongroises et lorgnent sur Vienne, Ferdinand de Habsbourg réagit en attaquant la
Transylvanie. L'initiative irrite Soliman le Magnifique. Il prend Timisoara mais
échoue à conquérir Eger, vaincu par la résistance d'Etienne Dobo le 18 octobre
1552. Entre 1554 et 1556, le sultan convoque et dirige la diète de Transylvanie.
Jean II et sa mère Isabelle gouvernent sous tutelle turque.
1558 18 octobre
Marie de Hongrie meurt en Castille
Le 18 octobre 1558, Marie de Hongrie décède en Castille. Née en 1505, sœur de
Charles Quint et de Ferdinand Ier, Marie d'Autriche, qu'on appelle plus volontiers
Marie de Hongrie, est une femme politique de caractère. Archiduchesse
d'Autriche, infante d'Espagne et, par son mariage avec Louis II, reine de Hongrie
et de Bohême, elle occupera au décès de son époux, le poste de gouverneur des
Pays-Bas durant 25 ans. Elle aide ses deux prestigieux frères dans les conflits
religieux et partagera avec eux la volonté de perpétuer le pouvoir des Habsbourg.
1646 18 octobre
Décès d'Isaac Jogues
Isaac Jogues a eu une mort peu commune, le 18 octobre 1646 : Il a été décapité,
scalpé et son corps jeté dans une rivière, par les Iroquois avec lesquels il vivait
dans l'état de New York. C'était un missionnaire jésuite qui a connu une vie bien
difficile et dangereuse, souvent capturé et torturé, et qui a continué à vouloir
sauver des âmes toute sa vie durant. Il a été canonisé en 1930 par le Pape Pie XI.
1667 18 octobre
Début du règne de Yohannès Ier d'Éthiopie
Yohannès Ier d'Éthiopie, surnommé le Juste, succède à Fazilida en tant que
Négus d'Éthiopie en 1667. Il entreprit de nombreuses expéditions contre les Agao
du sud du lac Tana et contre le Lasta, et empêche les musulmans de s'installer à
Gondar. Il bâtit dans cette même le pavillon de la Chancellerie, l'église de Saint-
Antoine et la Bibliothèque. Son fils Lyasou le Grand le remplace en 1682.
1678 18 octobre
Mort de Jacob Jordaens
Jacob Jordaens meurt le 18 octobre 1678. Ce peintre flamand est l'un des plus
grands de l'école d'Anvers. Influencé par Rubens et l'école de Venise du XVIe
siècle, il suit les enseignements d'Adam Van Noort. Ses ½uvres les plus célèbres
sont "Le roi boit" (1640), "Le Christ chassant les marchands du Temple" (1650)
ou encore "Allégorie de la fécondité" (1625).
1685 18 octobre
Louis XIV révoque l'Edit de Nantes
Le roi soleil met fin à 87 ans de tolérance religieuse en abolissant l'édit de Nantes
(signé par son grand-père Henri IV en 1598) au profit de l'édit de Fontainebleau.
Louis XIV ne conçoit pas que plusieurs religions puissent coexister dans son
royaume et veut en finir avec les huguenots. Avec ce nouveau décret, la religion
catholique n'est plus que la seule autorisée en France. L'édit de Fontainebleau
interdit le protestantisme, les temples et les écoles réformés doivent être détruits.
Les pasteurs sont contraints à l'exil. Les fidèles protestants sont eux obligés de
rester. Mais beaucoup partiront vers l'étranger, à Londres, Genève ou
Amsterdam, privant la France d'une bonne partie de l'élite intellectuelle et
économique.
1748 18 octobre
Signature du second traité d’Aix-la-Chapelle
Afin de mettre un terme à la guerre de succession d’Autriche, un congrès réunit
les puissances en cause et aboutit à la restitution quasi-totale des territoires
conquis. La Prusse, sous Frédéric II garde la Silésie. Les duchés de Parme et de
Plaisance reviennent au gendre de Louis XV, don Philippe. Marie-Thérèse et
François Ier restent sur le trône d’Autriche en respect de la Pragmatique sanction
(héritage de l’empire Habsbourg de Charles VI). C’est également lors de cet
accord que Louis XV doit accepter le pouvoir hanovrien et protestant
d’Angleterre. Enfin, l’Angleterre redonne à la France Louisbourg, en Nouvelle-
Écosse (Canada). Toutefois, la guerre de Sept ans ne tardera pas à éclater,
opposant à nouveau ces puissances.
1797 18 octobre
Signature du traité de Campo Formio
La France impose à l'Autriche de signer le traité de Campoformio. Il met fin à la
campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte et partage la république
de Venise entre les deux puissances européennes. Cet accord a aussi le mérite
d'apporter la paix à un continent en guerre depuis cinq ans, mais ce ne sera que de
courte durée.
1797 18 octobre
La Belgique autrichienne est cédée à la France
Suite à sa victoire lors de la bataille de Fleurus, la France avait annexé le
territoire belge. Les deux royaumes étaient alors en conflit depuis 1792. Lors du
traité de Campo Formio, l’Autriche reconnaît officiellement à la France la
possession des terres, qui seront divisées en neuf départements. La Belgique
connaîtra un certain développement économique sous l’autorité française.
1854 18 octobre
Manifeste d'Ostende
William L. Marcy ordonne la rédaction du manifeste d'Ostende afin de récupérer
Cuba. Les Américains veulent s'approprier l'île de Cuba en l'achetant aux
Espagnols pour la somme de 120 millions de dollars. En cas de refus de la part de
la couronne espagnole, les Etats-Unis décrètent qu'ils sont en droit de prendre
Cuba. Après l'opposition du Parti du sol libre contre ce manifeste, les États-Unis
finissent par abandonner leur projet.
1859 18 octobre
Naissance d'Henri Bergson
Henri Bergson naît à Paris. Il est célèbre dans le domaine de la philosophie pour
ses travaux, publiés dans des ouvrages tels que "Les deux sources de la morale et
de la religion". Prix Nobel de littérature en 1927, il a participé à la création de la
Société des Nations, ainsi qu'à la Commission Internationale de Coopération
Intellectuelle, ancêtre de l'UNESCO. Il est décédé le 4 janvier 1941 à Paris.
1860 18 octobre
Destruction de l'ancien Palais d'été
Cinq jours après avoir pris le contrôle de Pékin, les forces britanniques et
françaises entament la destruction de l'ancien Palais d'été, ancien palais impérial
situé à 8 km de la Cité Interdite. 3 500 soldats britanniques seront mobilisés pour
mettre le feu au site, qui brûlera durant trois jours. Quelques jours plus tard, le
traité de Pékin sera signé. En 1900, une nouvelle destruction du site aura lieu, si
bien qu'il n'en reste plus rien aujourd'hui.
1866 18 octobre
Bataille de Carbonera
Quinze jours après la bataille de Miahuatlan, les forces juaristes affrontent à
nouveau les forces impériales au cours de la bataille de Carbonera. Ce conflit
s'inscrit dans le cadre de l'expédition du Mexique. Après une heure de combat, le
général juariste Porfirio Diaz remporte la victoire, lui permettant de refaire le
plein en armes, en munitions et en chevaux. La bataille lui permet également
d'ouvrir la route menant à Puebla et Mexico.
1910 18 octobre
Naissance de Paul Robert, lexicographe et éditeur
Paul Robert est né le 19 octobre 1910 à Orléansville en Algérie. Avocat de
formation, en 1933 il quitte son pays natal pour poursuivre ses études à Paris et
en 1939 obtient son diplôme de sciences politiques. Orienté vers la lexicographie,
il est exigeant dans sa recherche du mot juste ; il pense de plus en plus à créer un
dictionnaire. Malgré des problèmes financiers, il réalise son rêve et en 1950 crée
sa maison d'édition en Algérie. En 1953 le premier Volume du « Grand Robert »
est publié. Paul Robert a consacré sa vie à la langue française, jusqu'à sa mort le
11 août 1980.
1912 18 octobre
Traité d'Ouchy
Le 18 octobre 1912, le traité d'Ouchy appelé également traité de Lausanne, clôt le
conflit italo-turc débuté le 29 septembre 1911. L'Italie, qui sort vainqueur de la
guerre, obtient la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Dodécanèse. Les provinces de
Trabblus et Benghazi en Lybie doivent être démilitarisées et placées sous
l'autorité d'un régent préalablement soumis au jugement des Italiens. En
contrepartie, l'Italie cède Rhodes et quelques îles alentours aux Ottomans.
1915 18 octobre
Troisième bataille de l'Isonzo
Après deux échecs dans sa tentative de prendre la ville de Trieste à l'Autriche-
Hongrie, l'Italie persiste dans la Première Guerre mondiale. Les troupes italiennes
attaquent à nouveau le front situé sur la rivière Isonzo. Toujours en supériorité
numérique, les Italiens pilonnent pendant trois jours avant leur attaque, lançant
plus d'un million d'obus. Ralentis par la pluie et la boue, ils gagnent peu de
terrain et le reperdent aussitôt. Les pertes humaines sont lourdes, surtout côté
italien.
1926 18 octobre
Naissance du guitariste américain Chuck Berry
Chuck Berry voit le jour le 18 octobre 1926 à Saint-Louis (États-Unis). Auteur,
compositeur et interprète, il est surtout connu pour ses talents de guitariste. En
2003, le magazine Rolling Stone l'a d'ailleurs classé comme étant le 6e meilleur
guitariste de tous les temps. Chuck Berry est l'un des artistes les plus influents du
rock 'n' roll. En effet, de nombreux artistes se sont inspirés de ses compositions
(dont le très célèbre Memphis Tennessee) qui ont très souvent été reprises.
1944 18 octobre
Tito devient le chef de la Yougoslavie
Le maréchal Josip Broz Tito, devient président de la Yougoslavie à la libération.
Ancien secrétaire général du parti communiste yougoslave, il s'est illustré
pendant l'occupation allemande, de 1941 à 1944, en organisant le résistance
armée. A la tête d'une armée de 800 000 hommes, il libéra le pays, sans aucune
aide étrangère. En devenant président de la république Tito fera de la
Yougoslavie une démocratie populaire indépendante de l'URSS. Il refusera
toujours d'aligner sa politique sur celle du bloc soviétique.
1945 18 octobre
Création du Commissariat à l'énergie atomique
Sous l’impulsion de Charles de Gaulle et de Frédéric Joliot-Curie, la France crée
le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Le but est alors de poursuivre la
recherche nucléaire afin de prévoir ses futures applications. Juliot-Curie sera à sa
tête jusqu’à l’appel de Stockholm. Le CEA a notamment pour mission de
développer les énergies nucléaires et ses méthodes de retraitement, ainsi que de
participer aux programmes de Défense nationale. Il fait désormais parti d’Aréva.
1946 18 octobre
Création du Rassemblement Démocratique Africain
Le Rassemblement démocratique africain (RDA) est créé suite au Congrès de
Bamako par Félix Houphouët-Boigny et Modibo Keita, respectivement futurs
présidents de la Côte d'Ivoire et du Mali. Elle regroupe les différents partis
politiques des principaux États francophones d'Afrique noire, à savoir la Côte
d'Ivoire, le Gabon, le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, le Niger, le Tchad, la
Haute-Volta (actuel Burkina Faso), le Soudan français (actuel Mali) et le Congo.
Idéologiquement proche du Parti communiste français, le RDA développe une
certaine idée du panafricanisme qui influence encore grandement les partis
politiques actuels africains.
1967 18 octobre
Mission accomplie pour Venera 4
La sonde spatiale russe envoie des informations précieuses sur la pression
atmosphérique et la température de la planète Vénus. La durée de la transmission
des informations durera 94 minutes. Depuis 1961, l'URSS a commencé à envoyer
des sondes "Venera" pour explorer Vénus. En 1975, Venera 9 livrera les
premières photos du sol vénusien.
1968 18 octobre
Bob Beamon pulvérise le record du saut en longueur
Aux Jeux Olympiques de Mexico, l'athlète américain améliore le record du saut
en longueur de 55 cm, avec un saut à 8,90 mètres. Beamon double son titre
olympique de celui de champion de monde. Son record sera battu 23 ans plus tard
par Mike Powell, avec un saut à 8,95 mètres, le 30 août 1991 à Tokyo.
1985 18 octobre
La NES sort aux Etats-Unis
La deuxième console de Nintendo, toujours en 8 bits, s’apprête à être un véritable
phénomène de société. Sorti deux ans plus tôt au Japon sous le nom de Famicom,
elle ne connaît pourtant à ses débuts qu’un succès limité. Mais portée par des
jeux comme Super Mario, Donkey Kong ou Zelda, elle se vendra à des millions
d’exemplaires (50 aux Etats-unis). Notons qu’elle ne sera commercialisée en
France qu’à partir de 1987.
1988 18 octobre
Le Français Maurice Allais reçoit le prix Nobel d'économie
L'économiste Maurice Allais reçoit le Nobel pour ses travaux sur la théorie des
marchés. Allais est aussi un physicien il étudia la gravitation et le mouvement du
pendule paraconique.
1996 18 octobre
La France adopte le numéro de téléphone à 10 chiffres
A 23 heures, la France (métropolitaine) est désormais découpée en cinq zones de
numérotation et le nombre de chiffres passe de 8 numéros à 10. France Telecom
instaure ce système pour répondre à l'augmentation croissante des usagés.
2007 18 octobre
Divorce de Sarkozy
Le divorce du Président de la République Nicolas Sarkozy est officiellement
annoncé. C’est la première fois en France qu’un Président est célibataire. Avant
même l’élection, les aléas du couple présidentiel alimentaient les gros titres de la
presse people et même généraliste. Au mois d’août, l’absence de Cecilia Sarkozy
à un dîner avec le couple présidentiel américain, officiellement pour une angine,
avait défrayé la chronique
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : The biometric revolution is already here – and you may not be ready for it Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Andrea peterson
Adressé par Jean-Claude Tourneur
The future is here, and it's biometric identification: You will soon be able to unlock the most
recent iPad model with your fingerprint; banks are reportedly capturing voice imprints to
catch telephone fraud; and the FBI's facial recognition database is at "full operational
capacity" (although it still pales in comparison to Facebook's database). But while these
technologies are already influencing consumers' lives, it's not clear that everyone understands
the long-term implications of widespread biometric use, experts say. Biometric identifiers
are any personal feature that is unique to an individual, including fingerprints, iris scans,
DNA, facial features, voice and many other markers. In some cases, these identifiers are
already making it into consumer technology. Some brands of laptops have had fingerprint
scanners for years -- and the new iPad Air 2 will come equipped with the same Touch ID
fingerprint reader already offered on the iPhone. The Apple system stores information from
its scans locally -- meaning it's not uploaded to some master database. But the ubiquity of iOS
devices may make consumers more comfortable than ever with using biometrics as a means
of self-identification. And biometrics are being used by companies and governments in ways
that many people may not even be aware of yet. Earlier this week, the Associated Press
reported that two major financial institutions are using voice imprints from customer support
calls as part of their fraud protection efforts. Facebook maintains what many experts call the
largest facial recognition database in existence to tag individuals in photos, while some of its
researchers have been developing an even more advanced system. And the FBI announced
last month that its Next Generation Identification, or NGI, system had reached "full
operational capacity." The system is supposed to incorporate iris scan, fingerprint and facial
recognition databases. According to the Electronic Frontier Foundation, NGI will have 52
million photos in its facial recognition database by 2015 -- most, but not all, of criminals. But
as biometrics become more and more common, experts worry that consumers aren't fully
aware of the potential pitfalls of using a personal feature for verification purposes. "Our keys
for authentication things used to be things that we had," says Alvaro Bedoya, the executive
director of Georgetown Law's Center on Privacy and Technology. "Then they were things we
knew, like passwords. And now they're things that we are." Biometric markers area also
immutable, unlike other forms of digital verification techniques. "You can change your
password, but you can't change your face or your fingerprints without going through an awful
lot of trouble," Bedoya explains. To make matters worse, Bedoya says, most biometrics are
also inherently public. "The only people who know my passwords are people who I tell them
to and in some cases the services I am accessing," he says. "But I leave my fingerprints on
everything I touch, and my face shows up on every camera I pass and my Facebook profile."
"Biometrics are not secrets," agrees American Civil Liberties Union analyst Jay Stanley.
"Ideally, they're unique to each individual, but that's not the same thing as being a secret." In a
recent C-SPAN interview Jeremy Grant, director of the National Strategy for Trusted
Identities in Cyberspace, acknowledges that even as biometrics are gaining popularity, they
may not be the best solution for all tasks because of these concerns. "The devil is in the details
of how you deploy it," he says. There are two general ways biometrics are used, Bedoya says:
for verification or identification. But the equipment to do either is the same. "A company one
day can use your face print or your voice print to ID fraud, but the next day use it to identify a
person unknown to them," he explains. Says Stanley: "One-to-one verification is less intrusive
than one-to-many. But once you compile a biometrics database, it's hard to put limits on how
that's used." Bedoya contends that current laws have not kept pace with technological
developments in this area. "Facebook can create the world's largest privately held facial
recognition database, legally, because our law has yet to catch up with biometrics," he
says. "The law doesn't recognize a right to privacy over anything you reveal to the public, and
in this case that includes just showing your face." Just walking around outside and
participating in society could leave some biometric markers open to collection, Bedoya says,
raising significant privacy concerns as the technology to track these markers from afar
advances. It's this last part that worries Stanley the most. "In some ways, the biggest privacy
concern is that biometrics become used as unique identifiers for pervasive surveillance, so the
things that are of the most concern are the ones that can be captured from a distance," he says.
Bedoya and Stanley both doubt that consumers are aware of just how far some of this
technology has advanced -- or what it might mean down the road. "People think of biometrics
as this thing out of 'Minority Report,'" says Bedoya. "But the fact is that if you have a driver's
license, a passport and a Facebook account, you are likely enrolled in at least three different
facial recognition databases."
THEME 12 - 2 : Justin Welby : what should we do about ISIS? Source, journal ou site Internet : prospect magazine
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Justin Welby
Adressé par Jean-Claude Tourneur
One hundred years ago, the first casualty reports from the Battle of Mons were received.
Although the war had been declared on 4th August, the first British casualty was on the 21st.
He is buried opposite the last one, who fell in the same area four years and millions of dead
later. The front line was back where it had started. I saw their graves at the service in August
to remember the outbreak of the war at the St Symphorien cemetery in Belgium. Seventeen-
year-old John Parr lay near 40-year-old George Elison, who had also fought at Mons in 1914,
served in all the major battles of the war and was killed a few minutes before the armistice.
Laid to rest together by chance, their graves seemed to cry out against the miscalculations and
stupidities that led to more than 10m deaths in those years. Historians will argue the causes
and errors forever. Yet the world risks the same errors of blind and pointless conflict now as
leaders respond to ISIS and other groups like it who call themselves “jihadists,” although in
much of Islam the term “jihad” means the peaceful, internal struggle for spiritual life and
obedience. Whatever is done to face these groups must be global, holistic, and determined
over the long term with a clear intention of building a just peace. Above all there needs to be a
new and compelling alternative narrative to that of the self-styled jihadists. Strategy must be
global. The emergence of ISIS has been a wake-up call. The attacks on religious and ethnic
minorities, Christian and others, have been getting rapidly more severe. In many cases where
there are such attacks, they come from extremist groups whom courageous Muslim leaders
have rejected while often being overwhelmed and unable to hold the line. Although the
fighting in Nigeria has ceased to grab headlines, the killings are running at a high level, and
are every bit as savage as in Iraq or Syria. Kenya is constantly under attack. The ancient
Christian communities of the Levant are more threatened with extinction than at any time
since the Mongol invasions of the 13th century. And the list could go on. Even where there is
no violent conflict there is struggle and persecution. In September a group of Indian
Christians meeting privately in Saudi Arabia, simply to worship, were raided and arrested. In
the United Kingdom, mosques and synagogues have been attacked. Freedom to worship, or to
hold no faith, must be upheld. It has been international law since the Universal Declaration of
Human Rights. The road is short from intolerance and hostility to persecution and atrocity.
Every conflict is individual, and a global narrative by itself does not address the particularity
of each region or country. However, the reality of jihadist terror, and the related elements
common to conflicts, have become more global since the second invasion of Iraq in 2003.
Strategy must be holistic. This conflict embraces a whole range of complex causes,
demonstrated in the huge number of Muslim deaths, often forgotten in the west. Nor is it
restricted to the Middle East. The Central African Republic has descended into utter
barbarism, with a religious edge, seen by many Muslims as religious cleansing of their
followers. Somalia is chaos, Libya is in meltdown. This struggle is not simply a religious
conflict, but a terrible mix of ethnicity, economics, social unrest, injustice between rich and
poor, limited access to resources, historic hatreds, post-colonial conflict and more. It is
impossible to simplify accurately. We cannot tolerate the complexities and so we seek to hang
the whole confusion on the hook of religious conflict. And because even to do that on a global
scale is complicated, we focus on one area, at present Iraq and Syria, while others—Sudan,
Nigeria and most recently Israel and Gaza—are forgotten. Or, equally dangerously, we deny it
is religious, in the illusion that religion makes it unfixable. The clear religious and ideological
aspects of the conflicts have to be tackled ideologically, including through the leadership of
those who see the world in religious terms. Religious leaders must up their game and engage
jihadism in religious, philosophical and ethical space. Religious justifications of violence
must be robustly refuted. That is, in part, a theological task, as well as being a task that
recognises the false stimulation, evil sense of purpose and illusory fulfilment that deceive
young men and women into becoming religious warriors. As we have seen recently, many
religious leaders have the necessary (and very great) moral and physical courage to see the
need for an effective response to something that they have condemned. It is essential that
Christians are clear about the aim of peace and the need for joint working and that Muslim
leaders continue explicitly to reject extremism, violent and otherwise. Any response must
bring together all those capable of responding to the challenge. It is hard to exaggerate this
point, and it is one that was picked up recently by Richard Dannatt, former Chief of the
General Staff of the British army. We should be quite hesitant about considering this only as a
war of self-defence. The justification for our use of military force rests principally in the
extreme humanitarian need of the local communities. It was striking, during a meeting in
early September at Lambeth Palace, to hear an Oriental Christian Orthodox leader refer with
admiration to the safe havens for the Kurds of 1991, set up by John Major. The aim of our
violence must be to prevent the alteration of facts on the ground, and to establish safe space.
Defending ourselves through air power is both unlikely to succeed and questionable in its
long-term effect. Furthermore, in the Islamic world, state and religion are often (but not
always) one. However, in the historically Christian countries, whatever the depth and breadth
of their Christian heritage, Church and state are usually separated, either in law, as in France
or the United States, or more or less in practice as here in the UK, notwithstanding the
presence of bishops in the House of Lords. The over-simplifications stem from these different
cultural and historical perspectives. The result is an asymmetrical and intermittent response.
We pick and choose areas that go in and out of fashion, corresponding with the latest news
report (when did you last hear mention of the girls taken by Boko Haram on the news?) Yet at
the same time the actions we take are often perceived in the Islamic world as those of
Christian countries, a renewal of the Crusades. Our own responses need to be calibrated with
immense care. Over-simplification may give us obvious enemies and thus a simpler task,
resolvable by force, but it results in mutual destruction. Christians speak of the plain of
Nineveh and Muslims may answer, “What about Srebrenica or Chechnya?” To simplify is to
deceive ourselves, and deceit leads to the same nightmares that engulfed the world after 1914.
Strategy must aim for a just peace, not only our stability and prosperity. The creation of
international structures that promote peaceful confrontation is one of the greatest
achievements since 1945. Yet too often they break down. An effective strategy requires as its
foundation the ideals which were so influential after 1945 in Europe and Japan. We are not
fighting for economic prosperity and a second overseas holiday every year. That weighs little
against an ideal, however perverted, of eternal salvation through jihadist killing. Our struggle
is for the ideas of human flourishing both now and eternally, of mutual love and respect, of
diversity handled in amity not enmity. There is a need for practical precision on what that
means. What does the end of this struggle look like? It must include a review of those aspects
of our own culture and lives that rest in power and self advancement and not in love for
neighbour. That touches on systems of trade, international finance, and the exercise of power.
Our strategy must be long term. There have been a number of calls for an international and
coordinated approach to the threat of jihadism. They are right. However, to be effective we
must not look for quick fixes. Does a long-term strategy always include armed force? No one
should imagine the solution is obvious. Used only in the Levant and despite the involvement
of five Islamic countries in the current US-led coalition, military force is inevitably seen as
yet more “crusader” violence and increases support for what it seeks to subvert. Within
Christian teaching there is a strong and brave tradition of absolute pacifism. Yet there are
calls from Christian leaders in the Middle East for armed help. They seek temporary support
while their own governments get their act together. They do not want the Middle East emptied
of its Christian populations, essential to its culture, critical in many areas of life and there
since before the time of St Paul. International action of a quasi-policing nature is a very recent
development of the ideas of just war that have existed in Christian thinking for 1,500 years. In
addition to the classic tests (including last resort, clear aims, probability of success,
proportionate means, protection of non-combatants, and prevention of aggression), in the 21st
century international lawyers have begun to develop at least three further requirements. A war
must be legal in terms of the United Nations charter, its goal must be to preserve the
framework of values set out in the Universal Declaration of Human Rights, and it must be of
limited duration. All experience of war demonstrates that the longer it lasts the more violent
and savage it becomes. We permit the police to use violence domestically to preserve order.
The impact of the larger scale violence involved in war means that there should be even more
careful deliberation about its deployment. The outcomes are always unpredictable. The
second Iraq war showed us that by effectively creating new networks of international terror.
When necessary it needs to be integrated as a temporary aspect into the global response,
playing a part in preventing groups such as ISIS or Boko Haram from changing the facts on
the ground so drastically that all help to terrorised populations becomes impossible. Nobody
should be calling for a “war on terror”—we tried that and it fed what we feared. Nor are we in
a conflict of civilisations. That is exactly the over-simplification that brings catastrophe. But
there is a need to struggle for the values that our own centuries of insane conflict have taught
us to treasure. Sometimes this may temporarily include armed force on an international scale.
Yet for Christians there is one simplicity. All our futures are in the hands of God, who is Lord
of history. We are called by Jesus Christ to trust God, and to love each other, our neighbours
and our enemies. We are to value the lives of others and hold our own cheap. Bringing God
into the calculation is a call to discipleship, to hope and not to fear. Followers of Jesus Christ
must not be faithless addicts to self-defensive violence. History bears this out. In the first
three centuries of the church it had no armies, no kings and no pitched battles. Yet it
overcame the greatest power of the age. Christians serve the Prince of Peace who never
wielded a sword. We all know that violence by itself resolves nothing. Any global struggle
with aims of human growth and development, of a just peace and not only on the terms of the
rich and powerful, requires a different spirit. For Christians it is ultimately through following
the example of Christ’s self-giving love that we may save ourselves and others. It may be that
we cannot avoid some use of force, but that must be done in the context of a greater and more
selfless ideal that renews the vision that rebuilt our own continent after the long wars that
began in 1914. This struggle is for the heart and the spirit, not only for our security and
undisturbed wealth. It is a winnable struggle, but the victory requires us to reshape our values,
as much as to overcome those of ISIS. If we respond as we should, if we take this challenge as
we should, then the future is a hopeful one for us, and for those areas currently so terribly
afflicted.
THEME 12 - 3 : Pentagon Leaders Salute USO, Troops for service Source, journal ou site Internet : defense media activity
Date : 18 octobre 2014
Auteur : Sgt 1 class Tyrone C Marshall Jr
Adressé par André Dulou
WASHINGTON, Oct. 18, 2014 – Defense Secretary Chuck Hagel and Army Gen. Martin E.
Dempsey, chairman of the Joint Chiefs of Staff, honored the USO and service members for
their volunteerism and service at the 2014 USO Gala here. “This time in which we live is as
challenging and uncertain, and complicated, as I suspect, any time during our lifetimes,”
Hagel said. Particularly important, he said, is the strength of the USO, with its vibrancy,
character and values which it provides as it helps bring comfort to our men and women in
uniform and their families. Hagel thanked the USO for representing “a certain certainty”
during “uncertain times,” and congratulated their nominees for volunteer and service
members of the year. “I want to thank the enlisted men and women who are being honored
tonight,” he said, “and everyone here who serves his or her country, and [or] has served his or
her country.” Hagel, who served as USO president from 1987 to 1990, praised the
organization’s new leader, J.D. Crouch, and its previous, Sloan D. Gibson, who now serves as
deputy secretary for the Department of Veteran Affairs. “I’ve known J.D. for many years -- he
will be a terrific leader for this institution,” he said. “You’ve had many good leaders in this
institution.” “Sloan Gibson went on and continues to make big contributions to his country,”
Hagel said. “As I said … I’m very proud that I had a small part to play in helping continue to
build this institution many years ago.” “I have been a strong supporter [ever] since -- not just
as secretary of defense -- but as a former soldier,” he said, “but probably more importantly, as
an American. All of America recognizes you and what you do, and how important you
are.”Gen. Dempsey expressed his pride in serving with the Joint Chiefs of Staff, and pointed
to numerous challenges the military now faces around the world. “We have a lot going on in
case you haven’t noticed,” Dempsey said. “If I’d had this conversation with you … four
months ago, we wouldn’t be talking about insecurity in Europe, we wouldn’t be talking about
this thing -- [the Islamic State of Iraq and the Levant], and we wouldn’t be talking about
Ebola -- and here we are.” “By the way,” he said, “the Joint Chiefs and the men and women
who serve -- we’re going to figure it out.” The chairman noted even as service members are
deployed on missions “we already know about,” others are preparing to carry out others.
“We’ve got people packing their bags to go to Europe to reassure our allies or go to Iraq or
Kuwait to make sure that this threat of ISIL doesn’t continue to expand, and to go to places
like Senegal and Liberia to make sure that this disease is contained, and therefore, doesn’t
become a threat to the homeland.”= The chairman lauded the USO for its commitment to
service members and assured they would continue to have work to do in taking care of
America’s troops and their families. “So [to] the USO -- I hope you didn’t think we were
going to put you out of work,” Dempsey said. “You’re going to have some work to do, and
we’re proud to be partners with you in doing it.”
THEME 12 - 4 : Airstrikes Hit ISIL in Syria, Iraq Source, journal ou site Internet : US army Forces press service
Date : 17 octobre 2014
Auteur : Aaron Metha
Adressé par US central Command News Release
TAMPA, Fla., Oct. 17, 2014 – U.S. military forces continued to attack ISIL terrorists in Syria
yesterday and today using fighter aircraft to conduct seven airstrikes. Separately, partner-
nation military forces used fighter aircraft to conduct two airstrikes against ISIL in Iraq. Six
airstrikes took place near Kobani, where initial reports indicate they successfully struck three
ISIL buildings, destroyed two ISIL fighting positions, suppressed three ISIL fighting
positions and destroyed two ISIL vehicles. One airstrike near Shadadi successfully struck
ISIL oil collection equipment consisting of several “POL tanks” (petroleum, oil and
lubricants) and a pump station, which represents part of the terrorist group’s oil producing,
processing and transportation infrastructure. This strike was intended to destroy a portion of
ISIL’s ability to operate oil tanker trucks at oil collection points. To conduct these strikes the
U.S. employed fighter aircraft deployed to the U.S. Central Command area of operations. In
Iraq, partner-nation aircraft conducted one airstrike west of Bayji, where initial reports
indicate they destroyed both an ISIL artillery piece and an ISIL ammunition storage area.
Another partner-nation airstrike northeast of Bayji struck a small ISIL unit and damaged an
ISIL vehicle. All aircraft departed the strike areas safely. The U.S. strikes were conducted as
part of Operation Inherent Resolve, the operation to eliminate the terrorist group ISIL and the
threat they pose to Iraq, the region and the wider international community. The destruction
and degradation of ISIL targets in Syria and Iraq further limits the terrorist group’s ability to
lead, control, project power and conduct operations.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
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