Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider...
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Revue de presse « Défense »
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Le 2 octobre 1369, Bertrand Du Guesclin est fait connétable.
Date : 2 octobre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
Défense : la France en guerre réduit encore le nombre de militaires
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Le nouveau chef de l'Otan regarde à l’Est
« Les États-Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux »
Les jeunes du Sahel débattent des défis sécuritaires
3) Armements - Industries - Économie : Polytechnique : le scandale de la pantoufle
La DGA qualifie la version 32 tonnes du VBCI
China Huaxin reprend officiellement Alcatel-Lucent Entreprise
Défense : Le Drian veut recourir au leasing de matériels
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Budget 2015 (Anciens combattants) : consolider les droits du monde
combattant, et accroître ceux des plus démunis et des militaires engagés dans les opérations extérieures
Opération Chammal : renforcement du dispositif français
Le secourisme au combat à la foire internationale de Metz
5) Zones de conflits : Face à l'Etat islamique : le retour de la "guerre propre"
Algérie : dégâts collatéraux sur la voie de l’effondrement
Les islamistes libyens rejettent le dialogue
Jihadistes tunisiens : des familles sous le choc, des autorités inquiètes
6) Renseignements et menaces : Nigeria : le chef de Boko Haram assure être en vie et diriger un califat
"Daech mise sur nos faiblesses"
Caroline Galactéros : comment l'Occident a perdu tout crédit
Terrorisme : les Français doivent-ils avoir peur ?
7) Sécurité intérieure : Wi-Fi gratuit : les utilisateurs acceptent tout et n’importe quoi
8) Énergie environnement climat : PCB : pas d’allègement de la surveillance du site Aprochim
Faut-il abandonner l’objectif des 2°c d’augmentation des températures mondiales ?
Tarifs de l’électricité : la commission d’enquête constituée
9) Géopolitique de la culture : Le mouvement des parapluies à Hong-Kong : une marche en avant vers
plus de démocratie ?
Les lois bioéthiques au panier, le tourisme procréatif validé
10) Géopolitique de l’information : La CNIL va commencer à surveiller vos cookies
Dépenses en logiciels de l’Etat : 207 millions d’euros en 2013, pas d’infos sur le libre
Netflix : au tour d’Orange et de la Livebox
Assises de la sécurité 2014 : l’ANSSI mise sur le collaboratif et la qualification
Numérique : le grand oral du commissaire Günther Oettinger déçoit
11) Jour après Jour : le 2 octobre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Joint India-US armed exercise ends amid mutual Bonhomie
China And The US Are In A Race To Develop The World’s First Aircraft Carrier-Borne Stealth Jets
The US Is Planning A $1.175 Billion Patriot Missile Sale To Saudi Arabia
Defence tests waters on Japanese subs deal
Islamic State Influence Spreads Beyond Iraq and Syria
Philippines ‘Aquino Criticizes UN for Mission ‘Impossible’ in Golan Heighs
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme Source, journal ou site Internet : DICOD
Date 2 octobre 2014
Auteurs : communiqué de presse Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu ce jour deux arrêts importants et
attendus, qui concernent la communauté militaire. La Cour devait en effet se prononcer sur la
compatibilité des dispositions du droit français, qui n’autorisent pas les militaires français à
s’organiser, à créer et à adhérer à des associations professionnelles ou à des syndicats, avec
l’article 11 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, qui prévoit
cette liberté syndicale et les restrictions possibles à cette liberté pour les forces armées.
Le ministère de la Défense prend acte de ces décisions.
Il convient de rappeler, que depuis un an et demi maintenant, à la demande du Président de la
République, et conformément aux engagements du nouveau Livre Blanc de la Défense et de la
Sécurité nationale, un travail de réflexion a été lancé pour rénover la concertation militaire.
Ce travail est engagé dans le dialogue avec les chefs militaires et les instances de concertation
militaires. Le ministère de la défense va maintenant prendre le temps d’expertiser avec
précision la décision rendue et les motifs développés par la Cour. Ce travail d’analyse
permettra d’identifier à brève échéance quelles évolutions du droit français doivent être mises
en place, et de déterminer les actions à entreprendre pour assurer la conformité de notre droit
national aux engagements conventionnels de la France, dans le respect des valeurs
fondamentales du statut militaire et, en particulier, celles de l’unicité du statut et de la
neutralité des armées.
THEME 1 - 2 : Défense : la France en guerre réduit encore le nombre de militaires Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le gouvernement Valls va couper à nouveau dans les effectifs (7.500) du ministère de la
Défense... alors que la France guerroie aux quatre coins du globe (Mali, Centrafrique,
Irak...) Sur la photo, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (Crédits : Reuters) Les
objectifs de suppressions d'emplois dans les armées ont été confirmés (7.500 en moins) dans
le projet de budget 2015. Avec 31,4 milliards d'euros, dont 2,3 milliards de recettes
exceptionnelles, ce projet s'inscrit dans la trajectoire de la loi de programmation militaire
(LPM). Après 7.234 de militaires en moins en 2013 puis 7.881 en 2014, le gouvernement va
couper à nouveau dans les effectifs du ministère de la Défense... alors que la France guerroie
aux quatre coins du globe (Mali, Centrafrique, Irak...). Un peu paradoxale comme stratégie.
Les objectifs de suppressions d'emplois dans les armées ont été confirmés (7.500 d'emplois en
moins) pour atteindre un "plafond d'emplois" de 265.846 à fin 2015. Au total, 23.500 postes
doivent être supprimés sur la période de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019.
Avec 31,4 milliards d'euros de recettes, le projet de budget de la Défense pour 2015 présenté
mercredi par le gouvernement s'inscrit dans la trajectoire de la LPM adoptée fin décembre par
le Parlement. Les crédits budgétaires inscrits dans le projet de budget s'élèvent à 29,1
milliards d'euros (hors pensions), auxquels doivent s'ajouter 2,3 milliards de recettes
exceptionnelles (REX) pour atteindre le seuil de 31,4 milliards d'euros fixé par la LPM en
2015 puis 2016. Les recettes globales doivent progresser ensuite à 31,6 milliards en 2017.
DES RECETTES EXCEPTIONNELLES A TROUVER
Dans un contexte budgétaire général de redressement des finances publiques, la LPM vise à
"concilier souveraineté stratégique et souveraineté budgétaire", réaffirme Bercy, qui a
pourtant gelé 1,2 milliard d'euros de crédits en 2014. Elle fixe une trajectoire de ressources de
190,5 milliards d'euros sur la période, conforme à la valorisation du modèle d'armée validé
par le Livre Blanc. Ainsi, la LPM sera respectée et bénéficiera, en 2015, de 31,4 milliards de
ressources totales, conformément au vote du Parlement. Au total, le budget triennal 2015-
2017 prévoit une enveloppe de 94,3 milliards de ressources totales, conformément à la LPM",
assure Bercy. A suivre... Bercy a déjà rapiné des crédits budgétaires de 2015. D'abord fixées à
1,8 milliard d'euros pour 2015, les recettes exceptionnelles (REX) ont été portées à 2,3
milliards en juillet, "pour sécuriser les programmes d'équipement". Le gouvernement avait
alors assuré que la mission Défense bénéficierait "en 2015 de 31,4 milliards de ressources
totales", comme le prévoit la trajectoire financière de la LPM. Pour autant, les REX censées
venir principalement de la vente de fréquences hertziennes, ne seront pas au rendez-vous de
2015. Car selon de nombreux observateurs, le produit de la vente des fréquences 694 MHZ et
790 MHz est attendu au plus tôt en 2016 pour les plus optimistes, au plus tard en 2018 pour
les plus pessimistes. L'exécution financière de la LPM précédente (2009-2014) a déjà montré
qu'elles n'étaient pas forcément disponibles au moment prévu. Le gouvernement devra donc
céder des participations de l'Etat pour tenir la trajectoire financière de la LPM. Et ce n'est
qu'une question de volonté politique ni plus ni moins... A François Hollande s'il veut
continuer à faire avancer la paix dans le monde, d'imposer ce choix à Bercy.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Le nouveau chef de l'Otan regarde à l’Est Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Jean-Jacques Meyel Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Lors de sa prise de fonction, mercredi, Jens Stoltenberg a dénoncé l'attitude du Kremlin
en Ukraine.
Sobre dans le ton, ferme sur le fond. Le Norvégien Jens Stoltenberg a endossé hier l'habit de
secrétaire général de l'Otan en offrant au Kremlin la perspective distante d'une «relation
constructive» avec l'Occident, mais sans rien changer aux préalables posés: la Russie doit
montrer «nettement» qu'elle entend respecter le droit international en Ukraine et, en attendant,
l'Alliance atlantique va muscler son dispositif militaire dans l'est de l'Europe. Au premier jour
d'un mandat de cinq ans, le nouveau patron de l'alliance militaire a refusé de s'enfermer dans
la rhétorique et les épithètes, au contraire de son prédécesseur, Anders Fogh Rasmussen, qui
ne craignait pas de critiquer «l'attitude franchement hostile» de la Russie. L'analyse est plus
balancée: «Nous ne cherchons pas la confrontation avec la Russie, assure Jens Stoltenberg. Je
ne vois pas de contradiction entre une Otan forte et le souci de construire une relation
constructive» avec Moscou. Il n'exclut pas non plus de réunir le Conseil Otan-Russie, instance
de dialogue politique, à une échéance incertaine, si Moscou en faisait la demande. Mais pour
le moment, avec le Kremlin, le compte n'y est pas et c'est main de fer dans un gant de velours.
Si le cessez-le-feu en Ukraine offre une fragile «chance» d'apaisement, «la Russie garde la
capacité de déstabiliser la situation et elle continue de violer le droit comme ses
responsabilités internationales. Clairement, nous voulons voir un changement de
comportement (…) L'Otan doit rester prête et elle défendra ses alliés» si nécessaire. Le chef
de l'Alliance va donc suivre le sillon tracé sous son prédécesseur. Il fera ses premières visites
à deux capitales qui s'estiment menacées, l'une par la Russie, l'autre par l'État islamique:
Varsovie et Ankara. Aux deux, il promet l'aide de l'Otan en cas d'attaque. Et c'est dès février
2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des
moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que l'Otan veut planter en première ligne, en
Pologne et dans les pays Baltes surtout, comme gage de la sécurité collective.
Le sommet de l'Otan, le mois dernier au pays de Galles, a promis d'inverser la tendance à
la baisse des enveloppes dédiées à la défense en Europe. Et c'est sur ce front-là que la
mission de Jens Stoltenberg pourrait être la plus difficile, au moment où Vladimir Poutine
teste la crédibilité et les moyens de l'Alliance
Jens Stoltenberg n'en rabat pas non plus sur ce que Moscou considère comme d'autres sérieux
irritants: la poursuite des exercices navals en mer Noire et dans la Baltique et la multiplication
des manœuvres alliées à l'Est. Sans oublier l'ouverture de contributions volontaires (trust
funds) qui permettront à Kiev de moderniser sa défense dans la cybersécurité, la logistique et
les structures de commandement - hors armement, bien sûr. Derrière cette mobilisation
rebondit le débat empoisonné sur le partage du fardeau entre alliés, quand les États-Unis
financent à eux seuls les trois quarts du budget de l'Alliance. Après la France et le Royaume-
Uni pendant la campagne de Libye en 2011, c'est au tour de l'Allemagne d'être embarrassée
par les défaillances à répétition de son armée. Depuis quelques jours, la presse allemande se
déchaîne contre le délabrement de la Bundeswehr, incapable d'acheminer en Irak les armes
promises aux combattants kurdes, et forcée de clouer au sol 40 % de ses Eurofighter et
Tornado, pour cause de maintenance. Le sommet de l'Otan, le mois dernier au pays de Galles,
a promis d'inverser la tendance à la baisse des enveloppes en Europe. Il s'agit d'atteindre, d'ici
dix ans, l'objectif de 2 % du PIB. Ni la France, ni même le Royaume-Uni n'y parviennent
encore. Et c'est sur ce front-là que la mission de Jens Stoltenberg pourrait être la plus difficile,
au moment précis où Vladimir Poutine teste la crédibilité et les moyens de l'Alliance. Premier
patron de l'Otan issu d'un pays voisin de la Russie, mais aussi produit d'une tradition
norvégienne où pacifisme rime avec atlantisme, le nouveau secrétaire général de l'Otan entend
bien faire de cette question d'argent le critère de sa réussite, dans la durée. «Nous allons
passer en revue les progrès chaque année, prévient-il. Je peux être aimable et sympathique.
Mais je sais aussi me montrer strict quand ça compte.» Reste à savoir s'il réussira à se faire
entendre en pleine pénurie budgétaire.
THEME 2 - 2 : « Les États-Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux » Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Sylviane Zehlil Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Une séance du Conseil de sécurité de l’Onu. Photo AFP
« Si j'avais à définir le contexte de cette semaine et de cette Assemblée générale de l'Onu, je
dirais violences, multicrises et lueurs d'espoir », a résumé Laurent Fabius, ministre français
des Affaires étrangères, dans une conférence de presse tenue à la mission de la France, avant
son départ de New York. Et l'on pourra constater avec le président français François
Hollande, qu'en fait, « tout est fragile, tout est précaire, tout est vulnérable ». La 69e session
de l'Assemblée générale des Nations unies, avec pour thème « Donner et mettre en œuvre un
programme de développement transformateur pour l'après-2015 », a surtout mis en exergue,
lors des retrouvailles des 140 dirigeants de la planète, les préoccupations d'un monde sombre,
touché par les multiples crises et tragédies, avec la formation de la coalition pour des frappes
militaires plus ciblées au Moyen-Orient, en Irak, en Syrie, sans compter la menace de l'État
islamique, l'Ukraine, le nucléaire iranien, la tension au Mali et en Afrique, l'efficacité de la
mission des soldats de l'Onu de maintien de la paix, le droit de veto, la propension du virus
Ebola et le changement climatique. Toutes « ces turbulences mettent à l'épreuve le système
multilatéral », a noté le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, car « la communauté
internationale devra faire un devoir d'avenir, à savoir quel monde nous voulons », a lancé
François Hollande du haut de la tribune de l'Onu. « Sur la question de l'Irak et de la Syrie,
l'Assemblée générale des Nations unies a permis à la communauté internationale de
manifester une très large unité de vue dans la lutte contre le terrorisme, au-delà des clivages
qu'on connaît bien. Et c'est vraiment la solidarité des Nations unies face à la terreur », a
constaté Laurent Fabius. « La preuve la plus éclatante est l'adoption à l'unanimité – ce qui
arrive rarement – sous le chapitre VII de la résolution du Conseil de sécurité sur les
combattants étrangers, ce qui apporte une base juridique contraignante pour la lutte contre les
filières jihadistes, contre leurs financements, contre les réseaux et les sites Internet qui
diffusent la haine et l'extrémisme, » a encore rappelé M. Fabius.
Conseil de sécurité actif sous la présidence US
Le mois de septembre, et plus particulièrement les deux dernières semaines, ont été intenses
pour la présidence américaine du Conseil de sécurité. Résumant les activités du Conseil, la
représentante des États-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power, a indiqué hier que « les
problèmes transnationaux exigent des solutions transnationales ». « Les États-Unis sont en
tête. Au cours de ces deux dernières semaines, beaucoup d'efforts ont été réalisés en vue de
mettre en place une coalition internationale nécessaire pour favoriser des solutions concrètes
sur le terrain », a-t-elle ajouté. Égrenant les actions entreprises par le Conseil de sécurité, la
représentante américaine a rappelé que John Kerry, secrétaire d'État américain, a présidé le 19
septembre une importante réunion ministérielle du Conseil au cours de laquelle « un certain
nombre de pays ont exprimé leur soutien fort pour le nouveau gouvernement irakien et promis
leur appui à la coalition contre la menace croissante de l'EI. Cette coalition a déjà pris des
mesures et va continuer à s'activer dans les jours à venir », a-t-elle assuré. Elle s'est aussi
félicitée du « ralliement par Obama de la communauté internationale contre la menace
croissante des combattants terroristes étrangers, non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi
en Somalie, en Afghanistan et ailleurs. C'est un problème qui touche, bien sûr, les pays où ces
combattants terroristes étrangers vont se battre, mais qui retournent aussi dans leur pays
d'origine pour entreprendre des actions néfastes. Donc, le Conseil de sécurité a agi en
adoptant une résolution pour essayer de faire face à cette menace transnationale croissante »,
a-t-elle lancé.
Ralliement américain
La représentante américaine a rappelé la « remarquable réunion » sur le maintien de la paix,
tenue vendredi dernier au Palais de Verre, à laquelle le vice-président américain, Joe Biden, a
pris part pour « réaffirmer le rôle » des opérations de maintien de la paix, « comme un outil
précieux pour maintenir la paix, la sécurité et la protection des civils. » Le vice-président
américain n'a pas manqué de reconnaître la « pression historique » à laquelle font face les
missions de maintien de la paix avec une demande accrue et des exigences plus fortes pour les
pays contributeurs de troupes. « Nous avons donc vu comment les États Unis ont pu
galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux », a-t-elle souligné.
Pour l'ambassadeur Power, deux événements ont « battu tous les records » : l'adoption d'une
résolution sur le virus d'Ebola, parrainée par 134 pays ; et la résolution sur les combattants
étrangers votée à l'unanimité lors du sommet présidé par le président Obama, le 24 septembre,
avec la participation de 104 pays.
Renoncer au veto en cas d'atrocités massives
Un autre point important de cette Assemblée générale réside dans le fait que le Haut-
Commissaire aux Droits de l'homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, a invité jeudi dernier les cinq
pays membres permanents du Conseil de sécurité à s'engager à ne pas utiliser leur droit de
veto lorsque le Conseil envisage d'agir dans des cas où des atrocités à grande échelle sont
commises. « Les privilèges accordés par la Charte des Nations unies aux membres
permanents du Conseil de sécurité s'accompagnent de responsabilités », a déclaré M. Zeid lors
d'une réunion ministérielle organisée par la France et le Mexique. « Pour le bon
fonctionnement et la légitimité du système de sécurité collective de l'Onu, il est essentiel que
le Conseil agisse – et soit considéré comme agissant – de manière à promouvoir l'objectif de
garantir la paix et la sécurité », a-t-il poursuivi. Le droit de veto devrait, « comme tous les
pouvoirs, être exercé avec responsabilité et sur base d'un engagement de la part des cinq pays
à ne pas utiliser leur droit de veto lorsqu'une action rapide et décisive est nécessaire pour
éviter ou mettre fin à de graves violations des droits de l'homme, à des crimes de guerre et à
d'autres crimes au regard du droit international. Cela aurait un effet préventif puissant », a
estimé M. Zeid Les dirigeants mondiaux ont quitté New York pour revenir à leurs capitales
respectives. « Nous ne pouvons laisser l'élan de la semaine dernière se dissiper », a déclaré
Samantha Power. Un travail considérable reste donc à faire.
THEME 2 - 3 : Les jeunes du Sahel débattent des défis sécuritaires Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Jemal Oumar
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un forum international des jeunes portant sur la sécurité au Sahel vient de s'achever à
Bamako, qui a rassemblé des centaines d'invités venus de toute la région. Les participants,
originaires de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie, du Mali, du Niger et de l'Afrique
subsaharienne, se sont penchés sur le terrorisme, le crime organisé, l'extrémisme et d'autres
questions sociales. Ils ont également évoqué le rôle qui peut être tenu par les jeunes face à ces
défis, pour établir le diagnostic des causes réelles de ces crises et promouvoir le dialogue
inter-générationnel et l'intégration des jeunes.
[Magharebia/Jemal Oumar] Des jeunes venus de tout le Sahel se sont rassemblés récemment à
Bamako lors d'un forum consacré aux crises régionales.
Cette conférence, qui s'est terminée le 18 septembre, a émis des recommandations avancées
par les jeunes participants, portant sur le développement de la création d'emploi dans les pays
du Sahel et sur davantage d'implication des jeunes dans les processus décisionnaires. "La
session s'est intéressée principalement au diagnostic des problèmes rencontrés par les jeunes
et des motifs les poussant à l'extrémisme", a indiqué à Magharebia Ham Ould al-Soufi,
président de la délégation Mauritanienne des jeunes participants, interrogé à Bamako. "Tout le
monde a convenu que les causes principales de ce phénomène sont les politiques de
marginalisation et l'absence de justice dans les pays". "En ce qui concerne les
recommandations, elles se concentrent en premier lieu sur la résolution du problème du
chômage et sur l'élimination des injustices subies par certaines communautés locales, ce qui
les mènent à s'allier aux terroristes", a-t-il ajouté. Ce forum de trois jours, tenu sous le slogan
"Paix et sécurité au Sahel", était organisé par le Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali) et
a été inauguré par le Président malien Boubacar Keita. Ce dernier a vivement recommandé
aux jeunes rassemblés dans l'auditoire de redoubler de vigilance pour contrer les dangers
posés par le terrorisme, dont il a affirmé qu'il représentait les plus grands défis à relever
aujourd'hui dans le monde. "Ô, vous les jeunes d'Afrique et du monde, vous êtes en danger
aujourd'hui, et la question dont vous débattez actuellement mérite une réflexion profonde afin
que des solutions appropriées puissent être trouvées pour résoudre les problèmes que vous
devez affronter", a-t-il déclaré aux participants. "Toutes les formes de terrorisme, la violence,
le meurtre, le viol, les attentats-suicides et tous les types de cruauté auxquels le monde assiste
aujourd'hui sont commis au nom de l'Islam par des groupes terroristes qui se revendiquent du
Califat islamique et qui sèment la terreur", a-t-il ajouté, des propos repris par MaliWeb. Le
Président Keita a également condamné tous les actes commis par Daech (EIIL) à l'encontre
des minorités et des journalistes, qui, selon lui, "faisaient leur travail pacifiquement". Pour sa
part, Mohamed Salia Touré, président du CNJ, a affirmé : "Il n'est plus temps de tenir un
discours qui manque de crédibilité, le temps est venu de l'action effective, d'une mobilisation
plus forte accompagnée d'efforts concertés qui permettront d'affronter les défis que doivent
relever les jeunes du Sahel". "Rien n'est plus important que la paix", a-t-il ajouté. "Elle ne
pourra toutefois se concrétiser qu'en unifiant tous nos efforts en vue de construire nos pays".
Abdullah Coulibaly, vice-président du forum de Bamako, a expliqué que les jeunes de la
région du Sahel sont dorénavant hantés par l'inquiétude, ce qui les a fait renoncer à cet
enthousiasme pour lequel ils étaient connus au cours des premières années qui ont suivi
l'indépendance. Pour sa part, l'ambassadeur de l'Union européenne au Mali, Richard Zink, a
salué le rôle tenu par les jeunes Africains dans la résolution des problèmes rencontrés sur le
continent. "L'Afrique a la population la plus jeune du monde, et le Mali possède la deuxième
population la plus jeune du monde avec un âge moyen de 16 ans", a-t-il ajouté. "De plus, la
croissance accélérée du secteur privé en Afrique lui donne un grand dynamisme, ce qui
pousse à leur tour les jeunes à s'engager dans l'entrepreneuriat". Commentant l'importance de
ce forum, Mohamed Mouloud, un jeune militant mauritanien, explique : "Je pense que sa
réussite dépendra du sérieux des gouvernements du Sahel à impliquer les jeunes dans les
affaires publiques, à écouter leur voix et à les faire participer à la gouvernance de leurs pays".
"Il est indubitable que la cause principale de l'extrémisme chez les jeunes du Sahel et de leur
implication auprès des groupes terroristes est le manque de participation aux affaires
publiques", affirme-t-il à Magharebia. "Tout le monde réalise maintenant que l'approche
sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme n'est plus suffisante et que l'on doit plutôt
travailler sur tous les autres aspects, en particulier sur une approche participative".
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE
THEME 3 - 1 : Polytechnique : le scandale de la pantoufle Source, journal ou site Internet : le Point
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Sophie Coignard
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Malgré des rapports alarmants, l'État n'a rien fait pour réparer une anomalie grave dans la
gestion de la grande école.
Des élèves de l'école Polytechnique, sur les Champs-Élysées, en
2011. © Miguel Medina / AFP
Pendant leurs études, les élèves de l'X sont payés par l'État. Entre la solde - ils sont considérés
comme militaires - et une indemnité de frais (à partir du neuvième mois), ils perçoivent
environ 900 euros net par mois. En contrepartie, ils doivent dix ans de leur vie professionnelle
à l'État. S'ils choisissent une autre voie, ils doivent rembourser. La somme qu'ils doivent alors
verser, de l'ordre de 40 000 euros, s'appelle la pantoufle. Une obligation élémentaire : si ces
étudiants d'élite sont rémunérés par la collectivité, c'est parce qu'ils se destinent à la servir
plus tard. Voilà pour la théorie. En pratique, l'école ne demande plus à personne le moindre
centime depuis quinze ans, durant lesquels elle a émis trois avis de remboursement auprès de
ceux qui n'ont pas rejoint les grands corps de l'État. Trois pour 6 000 diplômés, alors que plus
de 80 % d'entre eux partent directement vers le privé ! Un pourcentage qui n'a cessé
d'augmenter depuis la fin des années soixante. C'est ce qu'a expliqué à la commission des
Finances de l'Assemblée nationale, mercredi 1er octobre, le député UMP François Cornut-
Gentille, auteur d'un rapport - au vitriol - sur la vénérable école.
Ubu au ministère de la Défense
Pourquoi une telle anomalie ? Parce qu'un texte allongeant la scolarité d'un an a été mal rédigé
il y a... quinze ans. Tellement mal que le polytechnicien qui passe entre un et dix ans dans la
fonction publique doit rendre l'argent, ce dont est dispensé celui qui n'y a jamais mis les pieds.
C'est la première absurdité. Ce n'est pas la seule. En effet, le ministère de la Défense, depuis
toutes ces années, n'a rien fait pour réparer cette erreur, malgré les critiques répétées de
plusieurs organismes, dont la Cour des comptes. Dans un référé de février 2012, celle-ci écrit
par la main de son président, Didier Migaud, en gras et en début de texte : "La gestion de
l'École polytechnique n'est pas satisfaisante." Et elle évalue le manque à gagner de la
pantoufle à plus de 300 000 euros par an. En février 2014, la Cour revient sur le sujet, pour
constater que rien n'a été fait. Il a fallu que François Cornut-Gentille fasse voter, l'an dernier,
contre l'avis du gouvernement, une coupe de 500 000 euros dans la subvention versée à l'X
pour que les esprits engourdis se réveillent et annoncent un décret imminent... qui n'existe
toujours pas. "L'X a mis du temps à se mettre en route et la tutelle n'a pas été très active, c'est
le moins qu'on puisse dire", constate le député de la Haute-Marne avec un sens certain de
l'euphémisme. À l'heure des choix budgétaires difficiles, où chaque centime semble compter,
une telle désinvolture administrative fait mauvais genre.
THEME 3 - 2 : La DGA qualifie la version 32 tonnes du VBCI Source, journal ou site Internet : dicod
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Direction générale de l'armement (DGA) a prononcé la qualification de la nouvelle version
du VBCI le 24 septembre 2014. Cette nouvelle version affiche un poids total autorisé en
charge (PTAC) de 32 tonnes, contre 29 tonnes pour la version initiale. L'augmentation du
PTAC permet de répondre aux menaces les plus dures des théâtres d'opération de l'armée de
Terre avec l'amélioration de la protection du véhicule (augmentation de la protection contre
les mines, les IEDs, les roquettes, etc.), mais aussi de préserver l'évolutivité du véhicule et de
permettre son adaptation aux besoins futurs. La qualification est le résultat d'essais
indispensables pour garantir la sécurité et les performances du véhicule. Ainsi, pendant 18
mois, les prototypes 32 tonnes ont franchi de nombreux obstacles et parcouru les pistes
spéciales de la DGA, sablonneuses de Biscarosse, boueuses de Coëtquidan et Fontevraud,
rocailleuses de Canjuers, enneigées de Valloire. Le VBCI a été projeté en Afghanistan et au
Liban en 2010, au Mali en début d'année 2013 et en République centrafricaine en 2014 où il a
à chaque fois parfaitement rempli les missions qui lui étaient assignées à la grande satisfaction
des troupes engagées.
THEME 3 - 3 : China Huaxin reprend officiellement Alcatel-Lucent Entreprise Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Huit mois après son annonce, la cession d'Acatel-Lucent Entreprise à China Huaxin est
bouclée. Cette vente est la conséquence du Plan Shift mené par Michel Combes, visant à
remettre l'équipementier télécoms sur les rails : recentrage d'activités, cessions, suppressions
d'emplois (14% de postes en moins). L'opération rapportera 202 millions d’euros au groupe,
c'est 62 millions de moins que ce qui avait été annoncé en février dernier. Rappelons que le
groupe conservera une participation de 15% dans son ancienne filiale.
1400 emplois en France maintenus au moins deux ans
Cette dernière présente dans le marché de la téléphonie d'entreprise et des applications
dédiées aurait réalisé 764 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 et compterait 2 800
salariés dans le monde dont 1400 salariés en France. Un accord avec les syndicats garantit le
maintien de l'emploi sur les deux prochaines années. Cette opération intervient alors que le
marché des infrastructures et équipements télécoms pour les entreprises connaît une
importante vague de concentration. Les canadiens Mitel et Aastra ont notamment annoncé
leur fusion. Rappelons qu'Alcatel-Lucent a programmé plus d'un milliard d'euros de cessions
sur trois ans. Outre la téléphonie d'entreprise, le groupe s'est séparé de sa filiale spécialisée
dans les réseaux sécurisés, LGS Innovations, vendue à un groupe d'investisseurs américains
dirigé par Madison Dearborn, pour un montant pouvant atteindre 200 millions de dollars (146
millions d'euros).
THEME 3 - 4 : Défense : Le Drian veut recourir au leasing de matériels Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Véronique Guillermat – Alain Barluet
Adressé par François Jouannet
Facialement, le budget de la défense1, tel qu'il est prévu dans le cadre du projet de loi de
finance 20152, reste stable par rapport à 2014, avec 31,4 milliards d'euros de crédits (36,9
milliards avec les pensions). Ces ressources, deuxième anuitée de la Loi de programmation
militaire (LPM) concrétise la transition vers le nouveau modèle d'armée, plus efficace car
mieux adapté aux formes nouvelles de crises», assure Jean-Yves Le Drian3, le ministre de la
défense. Et, insiste l'hôtel de Brienne, les crédits prévus sur la période 2015-2017 permettent
de garantir la trajectoire financière de la LPM (2014-2019). Pour autant, la réalisation de cet
objectif repose sur des rentrées aléatoires: les fameuses recettes exceptionnelles qu'aucun
gouvernement n'a jusqu'ici réussi à réaliser dans leur intégralité. En 2015, elles atteignent 2,3
milliards d'euros (et 6 milliards d'euros sur l'ensemble de la LPM). Mais Jean-Yves Le Drian
est réaliste. Il propose «une solution innovante»: la création de «sociétés de projet» dont le
capital serait mixte, privé et publique, et dont la vocation serait de louer du matériel aux
armées.
Bercy est contre le recours au leasing
Ces sociétés de projet interviendraient en amont, en achetant au ministère de la défense des
équipements encore en production, avant qu'ils ne soient livrés. L'État partagerait ainsi le coût
de l'acquisition avec ces partenaires privés au sein de ces sociétés de projet. De même, les
deux partenaires loueraient ensuite ces matériels au ministère de la défense. Selon Jean-Yves
Le Drian, ce système permettra de mobiliser jusqu'à 5,5 milliards d'euros, palliant l'absence de
recettes exceptionnelles. Cette forme de leasing a été combattu pied à pied par Bercy qui
continue à mettre la pression sur le 3ème budget de l'État. Mais l'hôtel de Brienne estime que
c'est une bonne formule en ces temps de contrainte budgétaire car, selon lui, elle permet
d'alléger la dépense publique, de poursuivre la modernisation des armées, de maintenir les
cadences de production dans les usines, et d'assurer le chiffre d'affaires des entreprises de
défense.
Sous-évaluation chronique des «OPEX»
Cela d'autant que le ministère de la défense traîne un report de charge de 3,5 milliards d'euros
c'est-à-dire des impayés que la LPM ne permet pas de résorber et qui pèsent sur les
programmes d'armement. Jean-Yves Le Drian ne veut pas renoncer aux équipements critiques
tels que les avions ravitailleurs4, les blindés du programme Scorpion5 de modernisation de
l'armée de terre. Ainsi, les crédits d'équipement progressent de 300 millions d'euros à 16,7
milliards d'euros en 2015. De même, les investissements d'avenir tels que la cyberdéfense, le
renseignement, les satellites restent prioritaires. La recherche et la technologie se voient
attribuer une enveloppe de 3,6 milliards d'euros et 740 millions pour les études amont. Autre
difficulté, la sous-évaluation chronique du coût des opérations extérieures 6(Opex) alors que
les armées françaises n'ont jamais autant été déployées sur les théâtres d'opération. Quelque 7
800 militaires français sont aujourd'hui engagés sur le terrain, du Kosovo à l'Irak en passant
par le Mali, l'Afghanistan ou encore la Cote d'Ivoire et la Centrafrique (RCA). 2015 ne déroge
pas à la règle avec 450 millions d'euros budgétés, soit autant qu'en 2014, alors que les
dépenses Opex franchissent régulièrement le milliard d'euros. Une fois encore, la défense
s'appuiera sur la solidarité interministérielle.
Saignée dans les effectifs
En termes d'effectifs, les armées sont appelées à un nouvel effort qui va se traduire sur une
nouvelle saignée avec 7 500 suppressions d'emplois - sur un total de 11 879 prévues dans tous
les ministères pour 2015! - programmées cette année après 7 881 en 2014 et 7 234 en 2013.
Au total, la LPM prévoit 34 500 suppressions de postes soit près de 80 000 en dix ans.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Budget 2015 (Anciens combattants) : consolider les droits du monde combattant, et accroître ceux des plus démunis et des militaires engagés dans les opérations extérieures Source, journal ou site Internet : DICOD
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la
Mémoire a présenté ce jeudi 2 octobre 2014 le projet de loi de finances 2015 aux
représentants des associations d’anciens combattants (G12). A cette occasion, Kader Arif a
annoncé la poursuite de la mise en œuvre « d’une politique ambitieuse de reconnaissance et
de réparation à l’égard du monde combattant, celui d’hier comme celui d’aujourd’hui ». Dans
un cadre budgétaire global contraint, et dans un contexte de diminution du nombre de
bénéficiaires des pensions militaires d’invalidité et de la retraite du combattant, le budget
2015 pour les anciens combattants et la mémoire s’élève à 2,6 milliards d’euros. Il permet en
premier lieu la consolidation des droits du monde combattant : pensions de retraite et
d’invalidité, mais aussi l’ensemble des prestations versées, et ce malgré la progression des
dépenses de santé et le vieillissement de la population bénéficiaire. La dépense moyenne par
ancien combattant se trouve donc stabilisée. Il accorde un effort particulier en direction des
plus fragiles et des démunis. Une dotation de 1,5 million d’euros supplémentaires sera dédiée
à l’action sociale menée par l’ONAC-VG (Office national des anciens combattants et victimes
de guerre). Couplée à une refonte du système d’aides de l’opérateur, elle permettra aux
conjoints survivants d’atteindre un niveau de revenu mensuel égal au seuil de pauvreté. Afin
d’améliorer la situation des conjoints survivants de grands invalides ayant cessé ou réduit leur
activité professionnelle pour pouvoir prodiguer des soins, la majoration spéciale de pension
sera revalorisée de 50 points en 2015 et puis de nouveau de 50 points en 2016, et la condition
de durée de soins abaissée de 15 à 10 ans, pour une enveloppe supplémentaire de 0,7 million
en 2015 et de 1,3 million d’euros en 2016 et 2017. Il réalise un effort sans précédent pour le
monde combattant d’aujourd’hui, les militaires engagés en opérations extérieures (Opex).
Cette nouvelle génération du feu fait la fierté et l’honneur de la France. Nous leur devons
reconnaissance. Ainsi, la carte du combattant sera attribuée à tous les militaires ayant
participé à une opération extérieure pendant au moins quatre mois (120 jours cumulatifs de
présence), quand il fallait jusqu’à présent avoir appartenu à une unité combattante pendant
trois mois ou avoir participé à des actions de feu ou de combat. L’élargissement de ces
critères, effectif à partir du 1er octobre 2015, représentera une dépense supplémentaire de 0,4
million en 2015, 6,3 millions en 2016 et 6,9 millions en 2017. Cette reconnaissance fait du
secrétariat d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la
Mémoire, un ministère résolument tourné vers l’avenir. Le ministère de la Défense, en lien
avec l’ONACVG, assure par ailleurs une meilleure prise en charge des militaires blessés en
opération ou en service, en reconduisant la dotation de 1 million d’euros dédiée au
financement de prothèses de nouvelle génération, et en renforçant les dispositifs
d’accompagnement et de réinsertion professionnelle. Ce budget permet en outre d’accorder
une pleine reconnaissance et une meilleure réparation aux harkis et rapatriés, puisqu’il intègre
le plan dévoilé le 25 septembre 2014 par le Premier ministre, Manuel Valls. Avec une
dotation spécifique pour les harkis et rapatriés en progression de près de 9%, le budget 2015
permet notamment une revalorisation de l’allocation de reconnaissance de 167 euros par an,
pour un effort de 1 million d’euros. Pour mémoire, le plan du Gouvernement aide aussi les
enfants de harkis à obtenir une retraite complète, grâce à l’octroi d’une aide forfaitaire de
2000 euros par trimestre -soit 60% du coût moyen pour ce type de rachat- pour un maximum
de 8000 euros par personne. Enfin, il poursuit la séquence mémorielle exceptionnelle
commencée en 2014, avec une dotation budgétaire totale stabilisée à 22,7 millions d’euros, et
un effort particulier pour la rénovation et la valorisation du patrimoine de pierre dont
l’enveloppe est plus que doublée pour 2015. Axe privilégié du ministère de la Défense, le
tourisme de mémoire bénéficiera d’un financement dédié de 1,65 million d’euros, en hausse
de 10%, à la fois pour aider à la structuration de la filière, développer les synergies entre
acteurs, et soutenir des projets innovants.
THEME 4 - 2 : Opération Chammal : renforcement du dispositif français Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 2 octobre 2014
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
A l’issue du conseil restreint de défense du mercredi 1er
octobre 2014, il a été décidé de
renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération Chammal A l’issue du conseil
restreint de défense du mercredi 1er
octobre 2014, au cours duquel le Président de la
République a décidé de renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération
Chammal, l’état-major des armées a notamment ordonné :
le déploiement de trois avions de chasse Rafale qui viendront compléter les capacités
aériennes déjà placées aux ordres de l’amiral commandant la zone océan Indien
(ALINDIEN). Le dispositif français sera ainsi porté à neuf Rafale, un avion de
patrouille maritime Atlantique 2 et un avion ravitailleur C135-FR ;
le déploiement d’une frégate anti-aérienne dans le golfe arabo-persique ;
le renforcement de la participation des officiers de liaison français au sein des
structures de commandement alliées dans le golfe arabo-persique.
Ces moyens seront progressivement déployés au cours des prochains jours.
Ce renfort vise à densifier le soutien aérien apporté aux forces irakiennes, en termes de
renseignement et reconnaissance armée. Il permettra également de disposer d’un moyen naval
capable de participer, en coordination avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des
moyens présents sur zone. Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise , à la
demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents
dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre
le groupe terroriste Daech.
THEME 4 - 3 : Le secourisme au combat à la foire internationale de Metz Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 2 octobre 2014
Auteur : service de santé des armées
Adressé par André Dulou
L'hôpital d’instruction des armées Legouest participe du 26 septembre au 6 octobre
2014 à la 79e Foire internationale de Metz, avec l'ensemble des formations militaires de
la région.
Les soignants de l’hôpital Legouest présentent du matériel d'instruction et expliquent
l’importance de la simulation dans l'apprentissage du sauvetage au combat aux visiteurs de la
Foire internationale de Metz, qui accueille plus de 200 000 visiteurs chaque année.
Explications du personnel de l’hôpital Legouest sur la médicalisation en milieu hostile et
l'acquisition par les équipes d'un savoir-être et d'un savoir-faire spécifique au personnel du
service de santé des armées.
Démonstrations dynamiques de secourisme au combat et exercice de mise en situation, en
collaboration avec le 3e Régiment de hussard. L'accent est mis sur le travail de
communication et de coordination des équipes médicales et des unités combattantes. Un
groupe de combat progresse en colonne, des coups de feu retentissent en fond sonore... un
soldat est blessé ; pour plus de réalisme, il a été grimé. Les spectateurs peuvent voir les
blessures au thorax et aux membres inférieurs. S'en suit sa mise à l'abri par son groupe de
combat et sa prise en charge initiale par l'auxiliaire sanitaire. Le combattant, comme tous les
militaires projetés, porte sur lui la trousse individuelle du combattant, fournie par le service de
santé des armées. Elle permettra de réaliser le geste qui sauve avec la pose, en premier lieu, de
garrots tactiques pour les hémorragies des membres et de quoi calmer la douleur avec
l'injection de morphine. Les spectateurs assistent ensuite à l'extraction du blessé de la zone de
combat par VBCI, puis à sa prise en charge par l'équipe médicale : bilan complet, maintien
des fonctions vitales, stabilisation du patient et préparation de son évacuation.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Face à l'Etat islamique : le retour de la "guerre propre"
Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Alexandre Coste
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
En plus de s'affronter militairement, les Etats-Unis et l'Etat islamique se livrent aussi
une guerre de communication par vidéos interposées. On connaissait les macabres mises
en scène de décapitations d'otages. L'état-major américain choisit d'y répondre en
diffusant sur Internet des images de frappes, "chirurgicales" évidemment...
La scène s’ouvre sur un camion qui roule dans le désert (voir vidéo ci-dessus). Ses roues
charriant de la poussière comme celles d’une diligence dans un western. Sauf qu’ici, ce n’est
pas du cinéma. Il s’agit d’un véhicule armé de l’organisation de l’Etat islamique, nous
informe l’intitulé de la vidéo disponible sur le site Youtube. Le camion est visiblement suivi
depuis les airs, à bonne distance en tout cas, par un viseur derrière lequel se trouvent à la fois
l’armée américaine et le spectateur. Une fois la menace clairement identifiée, la caméra
dézoome presque pudiquement. Encore quelques secondes, et le véhicule explose. Une frappe
aérienne d'une précision redoutable, « chirurgicale » même, histoire que celui qui voit ces
images ne doute pas un seul instant que les hommes de Daech sont plus faciles à stopper que
les métastases d'un cancer. Cette vidéo (parmi tant d'autres) est fournie par le gouvernement
américain et diffusées sur le Net, où nombre d’internautes en vantent les qualités esthétiques
(sic). Contre les films d’horreur diffusés par les terroristes, les Etats-Unis opposent le
blockbuster tout public. En effet, malgré les morts bien réelles des personnes ciblées par les
missiles américains, aucun avertissement ne vient bloquer l’accès à cette vidéo, pas même une
demande de confirmation de l’âge de l’internaute. Marianne avait déjà analysé les méthodes
de mise en scène des terroristes de Daech. Mais dans cette guerre de communicants
chevronnés, les Etats-Unis ne sont pas en reste et utilisent une méthodologie qui n'a que peu
changé depuis la première guerre du Golfe, en 1991. Après le traumatisme vécu par l’opinion
publique américaine, et plus largement occidentale, durant la « sale guerre » du Vietnam (on
repense à cette célèbre image d’une petite fille vietnamienne nue et terrifiée courant pour
échapper au napalm), il était devenu nécessaire d’encadrer la couverture journalistique des
conflits à défaut de pouvoir la censurer, démocratie oblige... Le mythe de la « guerre propre »
fut donc inventé pour ne plus choquer les spectateurs qui, comme Saint-Thomas, ne croient
que ce qu’ils voient. Par extension, ce qu’ils ne voient pas n’existant pas, il convenait donc de
supprimer du champ toute trace organique laissant transparaître la violence du conflit en Irak.
Ainsi, le foyer qui mangeait du steack à dîner sans penser un seul instant au bœuf qui a été
coupé en tranches pour les besoins du repas pouvait également consommer de l’information
sans être traumatisé par les morts corollaires à toute guerre. Sur son écran de télévision à
l'époque du premier conflit irakien ? De simples traits lumineux traversant un ciel de nuit
filmé en caméra thermique : des missiles Patriot lancés pour contrer les Scud irakiens... Cette
guerre sans effusion de sang pouvait avoir lieu grâce aux merveilles de la technologie :
aviation dernier cri, missiles sophistiqués, guidage laser… L’armée fournissait des vidéos
démontrant qu’il était désormais possible de s’en prendre à des milices ciblées, sans mettre
une population, forcément avide de démocratie, en danger. Le tout était enrobé d’un discours
humanitaire donnant une justification morale au conflit : « Tuer ou laisser mourir », comme
le disait Jean-Baptiste Jeangène Vilmer dans son livre La guerre au nom de l’humanité.
Qu’est-ce qui a changé depuis dans la communication des Etats-Unis dans sa guerre contre
l'Etat islamique ? Tout d’abord, et pour reprendre le point précédent, le conflit ne se fait plus
pour des motifs humanitaires, la justification morale étant acquise auprès de l’opinion
publique par l’horreur des décapitations d’occidentaux filmées et relayées sur Internet. Ce qui
a changé également ? On ne voit plus simplement des missiles décoller. On les voit désormais
s'abattre sur leurs cibles. Mais pourtant les Américains continuent de gommer la mort, les
vidéos de frappes aériennes déclassifiées en sont la preuve. Aucun cadavre n'y est jamais
montré. A une telle distance, pas une goutte d'hémoglobine n'est visible. La mort y est quasi
virtuelle, à l’image de celles d’un film ou d’un jeu vidéo. La confusion est d’autant plus
facilement entretenue que ces images de guerre ont nourri le cinéma hollywoodien et les jeux
vidéos et que l'inverse est également vrai. Enfin, depuis 1991, il y a bien sûr eu l’apparition
d’internet dans nos existences. Un média habilement utilisé par les terroristes, mais dont les
gouvernements — on le voit à travers ces vidéos — savent également tirer parti. Et par
rapport à l'intervention américaine de 2003 en Irak ? N'envoyant pas de troupes au sol, les
Etats-Unis n'ont pas à gérer les images les plus difficiles qui soient : celles de cercueils
revenant au pays recouverts de la bannière étoilée...
THEME 5 - 2 : Algérie : dégâts collatéraux sur la voie de l’effondrement
Source, journal ou site Internet : Le Matin DZ
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Mohand Bakir
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L’assassinat d’Hervé Gourdel a replacé la question du traitement du terrorisme
islamiste sous les feux de l’actualité.
Le pouvoir n'a jamais voulu en finir politiquement avec les islamistes. Bien au contraire.
Ce sont, bien plus, les choix opérés par le pouvoir politique, depuis un quart de siècle, qui
sont indexés par les interventions les plus significatives que l’abjecte gloriole étalée par la
quarantaine d’égorgeurs qui s’exhibent dans une vidéo de propagande diffusée sur la toile.
Coup de gueule
Ces prises de parole, pour salutaires qu’elles soient, ne semblent pourtant pas aller au-delà de
ce qu’a pu trahir, il y a 12 ans, le coup de gueule d’un ancien chef d’Etat-Major, aujourd’hui
décédé. Il affirmait que « militairement » le terrorisme était vaincu, mais que cette victoire ne
se prolongeait pas sur le plan politique. Ce paradoxe apparent est, comme le comprennent de
plus en plus d’Algériens, un choix délibéré, conscient et assumé, du pouvoir. Déjà en 1988,
des centres décisionnaires s’étaient empressés, en plein « évènements d’octobre », à mettre en
orbite les islamistes. Pas seulement leurs prédicateurs. Les terroristes du MIA de Mustapha
Bouyali ont été amnistiés par Chadli Bendjedid. Ils trouveront rapidement leurs places dans
les sphères de direction de l’ex-FIS. Azzedine Bâa, Abdelkader Hattab, Mansouri Miliani,
Chebouti et d’autres qui laisseront leurs noms dans un sinistre registre, entre autre par
l’organisation de l’attentat de l’aéroport d’Alger. La mansuétude du pouvoir à l’égard des
islamistes est une vielle habitude[1]. On en mesure la portée et l’importance, pour les sphères
dirigeantes, à l’examen du traitement, anachronique et décalé, réservé au dossier des anciens
du FFS et de ses maquis de 1963.
Poudre aux yeux
Le pouvoir, s’il construit un jeu qui donne l’impression d’un balancement qui ferait passer
ses alliances du camp de l’islamisme à celui de la démocratie, a toujours été constant dans
son parti pris fondamental en faveur de l’islamisme. Les courants progressistes algériens le
savent dans leur chair. La proximité idéologique entre le système néo-FLN[2] et la mouvance
théocratique a trouvé son expression dans la confusion, singulière de par le monde, entre
l’« arabisation » et la « sahwa » sans que l’on sache laquelle des deux instrumentalise l’autre
en cheval de Troie. Qui, de Mouloud Kacem Nath Belkacem (Fethi Dib ?) ou d’Abdelaziz
Belkhadem (El Ghazali ?) aura le plus résolument miné l’avenir de notre patrie ? Bouteflika,
même s’il la pousse à l’extrême, n’est qu’un moment de cette politique d’assimilation de la
nation algérienne à un magma arabo-islamiste. Tantôt arabiste, tantôt islamiste, mais jamais
patriotique et algérien. C’est de cette donne fondamentale que découle la stratégie qui nourrit
tout ce qui est identifié, dans de nombreuses interventions, comme « des faiblesses de la lutte
anti-terroriste ». Celle-ci, dans l’acceptation qu’en a le système, est une lutte d’influence qu’il
ne peut laisser s’exprimer comme un antagonisme historique. C’est ce fondement politique,
stratégique, qui détermine tous les autres choix.
L’un contre l’autre, mais unis contre la démocratie
Il est vrai que la bureaucratie politico-militaire a dû se débarrasser de ceux qui paraissaient
préparer l’accession des islamises au pouvoir. Mais, leurs desseins n’étaient pas de favoriser
la démocratie. Le sort réservé à Mohamed Boudiaf pour lui faire payer le projet de
rassemblement des patriotes suffit pour mettre en exergue leur déni de toute volonté en faveur
des démocrates ! En témoigne, aussi, la sévérité du contrôle, politique et sécuritaire, exercé
sur les patriotes armés. Ils ont eu à subir l’enrôlement forcé dans « les structures » du RND,
puis, leur mise sous le contrôle de la gendarmerie par la création d’un corps pantin : la garde
communale. L’élimination du RPN et la caporalisation de la résistance républicaine répondent
aux impératifs stratégiques arrêtés par les centres décisionnaires du système néo-FLN.
L’erreur est donc de considérer que ce qui apparaît à nos yeux, aux yeux des patriotes, comme
"des limites", "des erreurs" et "des lacunes", est réellement tel dans les choix stratégiques,
opératifs et tactiques du système. Tout ce que nous considérons comme des limites ou des
inconséquences n’est, en vérité, que choix conscient dans les sphères de décision. Les
politiques scélérates de pardon au profit des assassins islamistes, en sus de la promotion de
tout ce que le pays compte comme forces conservatrices et de rétrogrades opposées à la
rupture moderne, ont pour fonction de sauver une partie de la base sociale d’un pouvoir
autoritaire, bureaucratique et compradore. Ce pouvoir d’extraction plébéienne, isolé de toutes
les composantes modernes de la société ne peut souffrir que celles-ci se consolident et en
viennent à réaliser les conditions de l’émergence de l’Algérie. C’est tout cela qui explique
l’ascendant de Riyad, Paris, Londres et Washington sur la régence algéroise qui s’est donné
l’apparat d’un nouveau royaume de Tlemcen. Un pouvoir qui nous mène à l’effondrement en
donnant le change par l’intérêt qu’il a à retarder cette funeste échéance. La retarder, mais
aucunement l’éviter, ses intérêts étroits le condamne à y travailler.
[1] Qui va bien au-delà de la complaisance à l'égard de l'association el Qiyame dirigée par le
sulfureux Malek ibn Nabi.
[2] Néo pour opérer la distinction entre l’appareil bureaucratique FLN et le front patriotique
FLN, sans exclure que la bureaucratisation trouve ses racines dans la période de la guerre de
libération.
THEME 5 - 3 : Les islamistes libyens rejettent le dialogue Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Aya Elbrqawi et Mohammed Traboulssi Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les milices islamistes qui contrôlent les plus grandes villes de Libye ont dénoncé mardi 30
septembre les pourparlers organisés sous l'égide des Nations unies destinés à mettre un terme
aux divisions qui ravagent le pays, a fait savoir l'AFP. A Tripoli, la coalition de l'Aube
libyenne a déclaré qu'elle comptait poursuivre ses "opérations militaires". Dans l'est, la "Shura
des révolutionnaires de Benghazi", qui regroupe certains groupes jihadistes et d'autres
mouvements, a publié son propre communiqué rejetant cette initiative et la qualifiant
"d'injuste".
[AFP/Mahmud Turkia] L'envoyé des Nations unies en Libye Bernardino Leon appelle toutes
les parties à faire appliquer un cessez-le-feu immédiat.
Lundi, les pourparlers organisés à Ghadamès sous l'égide des Nations unies ont vu la
participation de douze membres de chacun des deux gouvernements rivaux, celui du Premier
ministre Abdullah al-Thani à Tobrouk et celui de Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi. "Nous
sommes convenus d'initier un processus politique pour répondre à tous les problèmes de
manière pacifique, en lançant un appel très fort à un cessez-le-feu complet dans l'ensemble du
pays", a déclaré Bernardino Leon, l'envoyé spécial des Nations unies en Libye. "Les membres
de la Chambre des représentants ont envoyé un message très clair indiquant qu'ils souhaitaient
résoudre les problèmes pour le peuple libyen, un peuple qui souffre après des semaines de
confrontation. Ils ont également décidé que l'aide humanitaire bénéficiera à tous les Libyens",
a-t-il précisé. Naim Ghariani, membre de la Chambre des représentants, a appelé toutes les
parties à faire appliquer un cessez-le-feu immédiat, et ajouté que le peuple libyen attendait
une solution pacifique. "Nous sommes engagés en faveur de ce dialogue. C'était une rencontre
préliminaire destinée à lancer le dialogue, et les participants ont réellement souhaité envoyer
un message positif et d'optimisme", a-t-il ajouté. Le député Fathi Bash Agha, également de la
faction de Tripoli, a expliqué que les consultations se poursuivront après l'aïd al-Adha. "Les
personnes compétentes poursuivront par un dialogue direct avec les commandants des
brigades dans toutes les régions de Libye, avec les Nations unies", a expliqué ce
parlementaire. Pour Aisa Al-Araibi, autre parlementaire représentant Tobrouk, "il existe
quelques différences de points de vue, mais le désir de voir ce dialogue réussir est manifeste
dans les deux camps, chacun étant persuadé que toute autre solution serait mauvaise et ne
ferait que plonger le pays dans une guerre civile qui pourrait alors durer des années." Ces
entretiens de Ghadamès ont eu lieu un jour après que le nouveau gouvernement intérimaire
d'Abdullah al-Thani a pris ses fonctions à Tobruk. Faraj Bouhashim, porte-parole de ce
gouvernement, a indiqué que la Chambre des représentants "avait voté la confiance au
gouvernement d'al-Thani par 110 voix sur les 112 députés présents lors de cette session de
vote". Dans son discours devant les représentants, al-Thani a expliqué que la crise obligeait à
se prononcer en faveur d'un gouvernement qui rassemble tous les Libyens, renforce l'unité et
fasse avancer le pays vers la sécurité et la stabilité. "Les Libyens ont souffert des
répercussions de la gravité de la situation par suite des récents combats entre leurs fils, en
particulier à Benghazi et à Tripoli", a déclaré al-Thani. "Ils ont perdu nombre de vies chères et
assisté à la destruction de biens publics et privés et à la hausse des crimes civils et terroristes."
Les citoyens sont eux aussi à la recherche de solutions.
C'est ainsi qu'Amin Charkasi, militant des droits de l'Homme de 36 ans originaire de
Benghazi, livre une suggestion. "La Libye, la Chambre des représentants et le gouvernement
ne disposent d'aucun pouvoir militaire, ils doivent donc demander l'aide des Nations unies, de
la Ligue arabe, de l'Union africaine ou de l'Union européenne", explique-t-il. "Je veux parler
d'une assistance militaire", tient-il à préciser. "En fin de compte, vous verrez les résultats
positifs de cette décision", conclut-il.
THEME 5 - 4 : Jihadistes tunisiens : des familles sous le choc, des autorités inquiètes Source, journal ou site Internet : L’orient le Jour
Date : 2 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Selon des experts, la Tunisie fournirait le plus gros contingent d’étrangers sur le théâtre
syrien, avec de 2 400 à 3 000 combattants. Rami al-Sayed/AFP
Latifa ne comprend pas comment son frère, pieux mais « modéré », a pu rejoindre les rangs de
jihadistes en Syrie comme des centaines d'autres Tunisiens. Un phénomène qui inquiète en
Tunisie, ces vétérans aguerris pouvant représenter une menace à leur retour au pays. « Nous
étions sous le choc quand nous avons appris le départ de mon frère en Syrie. Il était modéré, il
aimait bien la vie », raconte Latifa Gasmi, la sœur de Salim, tué en avril alors qu'il combattait
dans les rangs du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda. Incrédule, elle explique que
Salim, un employé de 29 ans chez un commerçant en Libye, a rejoint les forces du groupe
État islamique (EI, ex-Daech) dans un camp à Deir ez-Zor, à 450 km de Damas. « Au cours
de ses brefs appels, on a appris qu'il avait été arrêté en décembre 2013 par les combattants du
Front al-Nosra qui l'avaient ensuite enrôlé », ajoute Latifa. « Lors d'une connexion sur Skype,
Salim était méconnaissable. Il avait énormément maigri, ses yeux ne brillaient plus. Il pleurait
en disant qu'il ne pourrait plus rentrer au pays », raconte-t-elle. Peu après, la famille apprend
sa mort au combat. Le sort de Salim est loin d'être une exception : selon des experts, la
Tunisie fournirait le plus gros contingent d'étrangers sur le théâtre syrien, avec de 2 400 à
3 000 combattants. Tunis assure aussi avoir empêché le départ de 9 000 personnes, une
donnée invérifiable. Le phénomène n'est pas pour autant nouveau. Dès le début des années
2000, ils étaient en effet nombreux à rejoindre l'Afghanistan puis l'Irak. Le fait d'armes le plus
célèbre de ces Tunisiens reste l'assassinat, deux jours avant le 11 septembre 2001, du chef de
la résistance antitalibans, le commandant Massoud.
De tous les horizons
Mais depuis la révolution de janvier 2011, la tendance s'est accentuée, selon des analystes.
Car les mouvements jihadistes durement réprimés sous Ben Ali ont profité d'une situation
politique chaotique et dominée par les islamistes d'Ennahda pour prêcher librement. Ces
groupes ont alors pu recruter parmi les jeunes qui « ont perdu confiance en l'élite politique »
et « ne croient pas en une transition démocratique », relève l'analyste Slaheddine Jourchi. Ces
« groupes salafistes jihadistes ont fait le choix stratégique d'envoyer des jeunes en Syrie pour
les préparer et former ainsi des cadres qui seront prêts pour un éventuel combat en Tunisie »,
assure-t-il. Mohammad Iqbal Ben Rejeb, président de l' « Association de sauvetage des
Tunisiens bloqués à l'étranger », note que le phénomène est d'autant plus inquiétant que les
combattants recrutés ne sont pas uniquement des désœuvrés. « L'âge des combattants
tunisiens en Syrie varie entre 18 et 27 ans. La plupart sont des élèves ou des étudiants, mais il
y a aussi des fonctionnaires et ils appartiennent à toutes les classes sociales », relève M. Ben
Rejeb, dont le frère, un handicapé de 24 ans, a fait un bref passage en Syrie aux côtés des
jihadistes en 2013. « Mon frère, étudiant en informatique, a été manipulé via Internet et par
les prêches de membres d'Ansar Asharia (une organisation classée « terroriste » par les
autorités) à la mosquée. Ils lui ont fait croire qu'il était un génie de l'informatique », explique-
t-il. « Hamza n'est pas un génie; ces terroristes voulaient juste l'attirer pour l'exploiter dans
des attentats-suicide », assure-t-il encore. Les autorités ne sont guère bavardes sur le sujet,
même si le porte-parole du gouvernement tunisien, Nidhal Ouerfelli, considère le retour de
ces jihadistes en Tunisie comme « la deuxième plus grosse menace aujourd'hui après la
situation instable en Libye » voisine. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas
voulu détailler sa stratégie en la matière. « Il n'y a que le bâton pour ces gens-là. On ne veut
pas de leur retour en Tunisie », lâche simplement Mohammad Ali Aroui, son porte-parole.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Nigeria : le chef de Boko Haram assure être en vie et diriger un califat Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 2 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'armée nigériane avait affirmé que Shekau était mort et que l'homme qui se faisait
désormais passer pour lui dans les vidéos avait également été tué.
La vidéo, qui dure trente-six minutes, montre Shekau en
treillis debout à l'arrière d'un pick-up, tirant en l'air à l'aide d'un canon antiaérien. © BOKO
HARAM / AFP
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a assuré être toujours en vie, réfutant l'annonce de
sa mort par l'armée nigériane, et diriger un "califat islamique" dans les villes sous son contrôle
dans le nord-est du Nigeria, dans une nouvelle vidéo obtenue jeudi par l'AFP. "Me voilà, en
vie. Je ne mourrai que le jour où Allah m'ôtera le souffle", a déclaré le chef du groupe
islamiste. Boko Haram "dirige notre (...) califat islamique" et y applique les châtiments prévus
par la charia, la loi islamique, a-t-il ajouté. L'armée nigériane avait affirmé la semaine
dernière que Shekau était mort et que l'homme qui se faisait désormais passer pour lui dans
les vidéos publiées par le groupe islamiste avait également été tué lors d'affrontements avec
des soldats dans le nord-est du Nigeria. Les États-Unis comme de nombreux experts avaient
mis en doute les dires de l'armée. La vidéo, qui dure trente-six minutes, montre Shekau en
treillis debout à l'arrière d'un pick-up, tirant en l'air à l'aide d'un canon antiaérien. Il parle
ensuite pendant seize minutes, en arabe et en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du
Nigeria. Il se tient debout devant trois pick-up, entouré de quatre hommes armés et cagoulés.
Rien ne permet de déterminer quand ni où la vidéo a été tournée.
Sa mort annoncée en 2009, puis en 2013
Shekau, qui a la même apparence physique que dans les vidéos précédentes, qualifie
l'annonce de sa mort par l'armée de "propagande". "Je suis toujours vivant. Certains se
demandent si Shekau a deux âmes. Non, je n'ai qu'une âme, au nom d'Allah" dit-il. La mort
de Shekau a déjà été annoncée en 2009, puis en 2013, par des sources sécuritaires locales dans
l'armée et la police. Elle a chaque fois été démentie par Boko Haram, vidéos de Shekau à
l'appui. À un autre moment de la vidéo, Shekau affirme appliquer la charia de façon littérale
dans toutes les villes du Nord-Est dont s'est emparé Boko Haram ces dernières semaines.
"Nous dirigeons notre califat, notre califat islamique. (...) Nous pratiquons les injonctions du
Coran sur la terre d'Allah", assure-t-il. La vidéo montre la lapidation à mort d'un homme
accusé d'adultère, l'amputation d'une main d'un homme accusé de vol et l'administration d'un
châtiment de cent coups de fouet à un jeune homme et une jeune femme accusés de
"fornication".
THEME 6 - 2 : "Daech mise sur nos faiblesses" Source, journal ou site Internet : L’Express
Date :2 octobre 2014
Auteur : Propos recueillis par Romain Rosso
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Dans sa propagande, le mouvement djihadiste emploie des codes familiers aux
Occidentaux pour faire peur et recruter, décrypte le politologue Asiem El Difraoui.
La génération Internet est la cible privilégiée des prosélytes de Daech, constate le spécialiste.
Asiem El Difraoui est l'auteur d'Al-Qaïda par l'image. La prophétie du martyre (PUF, 2013).©
JPGuilloteau/L'Express
Quel rôle jouent les images dans la propagande de Daech?
L'ultraviolence constitue la marque de fabrique du mouvement. Les mises en scène de
décapitation ou d'assassinats en masse, filmés en gros plan, ont pour but de terroriser ses
ennemis dans la guerre psychologique. En interne, elles assurent aussi la cohésion du groupe,
en montrant qu'il met ses menaces à exécution. Cette brutalité permet de maintenir une
pression omniprésente et diffuse.
Quelle est la différence avec Al-Qaeda?
Les djihadistes ont toujours employé les méthodes dernier cri pour communiquer. En filmant
sa guerre, Daech montre une force sur le terrain qu'aucune formation djihadiste n'a eue avant
lui. Dans une vidéo intitulée "Flames of war" ("les flammes de la guerre"), les scènes de
bataille sont d'autant plus impressionnantes qu'elles sont réelles. Daech, surtout, sait jouer des
codes occidentaux grâce à des recrues, venant d'Europe notamment, qui maîtrisent l'utilisation
des réseaux sociaux. La manière de filmer les exécutions d'otages, par exemple, si horrible
soit-elle, s'est perfectionnée : la caméra bouge au lieu d'être statique, un peu à la manière d'un
clip vidéo. Dans d'autres vidéos en anglais, en français ou en allemand, des rappeurs
étrangers reprennent a cappella les anashid, les chants religieux islamistes - la seule forme de
musique autorisée - avec des phrases mariant culture européenne et djihad : "Mère, ne pleure
pas, je vais mourir en martyr et entrer au paradis." Tandis qu'Al-Qaeda communique le plus
souvent via quelques sites identifiés, Daech dispose d'une multitude de cyberdjihadistes actifs
dans leur langue maternelle sur Facebook et Twitter, en particulier, qu'ils inondent de leurs
récits. Leur cible : des jeunes ayant grandi avec Internet depuis leur prime enfance. Sur
Twitter, par exemple, il existe un compte intitulé Islamic State of Cat, qui surfe sur le
phénomène du "lolcat", ces photos de chats qui prêtent à sourire. Avec une vague justification
religieuse disant que le Prophète aimait les chats, les djihadistes et leurs sympathisants
publient des selfies avec leur animal de compagnie... C'est une véritable stratégie d'e-
marketing.
Qui cela séduit-il?
Il y a quelques années, Al-Qaeda recherchait des ingénieurs pour monter des opérations
terroristes complexes. Aujourd'hui, Daech récupère plutôt les rejetons des sociétés
occidentales, tels Mohamed Merah ou Mehdi Nemmouche : des jeunes en marge, des petits
voyous, des gens largués cherchant un sens à leur vie. Le mythe du salut est au coeur de cette
imagerie apocalyptique et cauchemardesque : Daech fait croire à ceux qui le rejoignent qu'ils
peuvent racheter leur conduite passée en devenant djihadistes. Récompense ultime : il promet
un accès direct et immédiat au paradis si les recrues acceptent de participer à des
attentatssuicides. "Flames of war" montre ainsi un djihadiste qui meurt le sourire aux lèvres.
La France est-elle menacée?
Daech joue avec la polarisation et la peur. Le mouvement espère créer la zizanie entre
musulmans et non-musulmans, et développer la haine, du moins la méfiance. Ses dirigeants
misent sur nos faiblesses
Asiem El Difraoui, auteur d'Al-Qaïda par l'image. La prophétie du martyre (PUF, 2013).
THEME 6 - 3 : Caroline Galactéros : comment l'Occident a perdu tout crédit Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Caroline Galactéros *
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Depuis les années 90 et surtout depuis le 11 Septembre, les interventions de l'Occident
n'ont fait que précipiter son déclin. Histoire d'un naufrage.
Les atermoiements de Barack Obama notamment en Syrie ont
favorisé l'organisation État islamique. © Saul Loeb / DPA
L'Occident mérite son étymologie : il décline, victime du chaos stratégique de ce début de
siècle. Tout a commencé lors des guerres balkaniques des années 90. Les pierres angulaires
du droit international imaginé en 1945 (intangibilité des frontières, non-ingérence dans les
affaires des États membres) volent en éclats en 1999, avec les frappes occidentales sur la
Serbie et le Kosovo, sans mandat, en autosaisine de l'Otan, dont aucun membre n'a été attaqué
et sur un prétexte humanitaire construit ex post. La Russie est à terre, la Chine monte en
gamme discrètement. L'hubris de l'hyperpuissance américaine peut s'exercer sans contrepoids.
Après une décennie jubilatoire, première alarme : un inconnu prend sans bruit le pouvoir à
Moscou. Vladimir Poutine met fin au conflit tchétchène, place sous sa coupe ou en exil plus
ou moins forcé les "oligarques" sous influence occidentale, soigne l'orgueil blessé d'une
Russie humiliée par l'Occident. La chute de l'Occident devient vertigineuse après le 11
Septembre. La dé-sanctuarisation brutale du territoire américain enclenche une réaction
vengeresse au prétexte du "Grand Moyen-Orient" démocratique et d'une "guerre globale
contre le terrorisme". L'invasion de l'Irak, vieux rêve lancé sous Clinton, concentre les
moyens au lieu de cibler en priorité l'Afghanistan, sanctuaire d'al-Qaida. L'Amérique traquera
dix ans Oussama Ben Laden, avant de l'assassiner.
Les plus féroces tirent les marrons du feu
Nos interventions (Irak, Afghanistan, Pakistan, Libye) ouvrent des boulevards à un terrorisme
ultra-violent et protéiforme qui défie armées et populations occidentales. L'Occident sombre
dans un discrédit moral, politique et militaire jusque-là impensable. Ses deux pôles sont à la
peine, l'Amérique enlisée dans des sables lointains, l'Europe en panne sèche politique et
insignifiante stratégiquement. Nos sociétés, elles, dérivent dans le consumérisme, le
communautarisme, le rejet de la nation. Ailleurs, l'autoritarisme politique fait des miracles
économiques et des émules. Des pays émergents découplent sans états d'âme démocratie et
croissance. Ces puissances, qui préservent leur "verticalité" et revendiquent leur cohérence
identitaire, tirent leur épingle du jeu géopolitique (Russie, Chine, Vénézuéla de Chávez,
Égypte d'al-Sissi, Turquie d'Erdogan...) Tentant le tout pour le tout, le camp occidental
stigmatise soudainement les derniers despotes orientaux longtemps partenaires ou amis. Ces
protecteurs sanguinaires d'équilibres claniques, religieux et économiques sont livrés à la
vindicte "spontanée" de populations savamment "travaillées" : ce seront les "printemps
arabes", la déstabilisation ou l'assassinat pur et simple des derniers dictateurs (Milosevic,
Saddam Hussein, Kadhafi, Moubarak, Assad, Poutine). De ce geste désespéré, les islamistes
les plus féroces tirent les marrons du feu (Frères musulmans, État islamique, milices
libyennes...).
Nous produisons du kamikaze
Instrumentalisés par les chiites contre les sunnites, et vice versa, combattant au Mali ceux que
l'on voudrait aider en Syrie, menacés sur notre sol, nous n'en menons pas large. D'où une
rupture entre l'exercice de la puissance - la projection de la force militaire - et l'influence ou la
légitimité politique que nous en retirons. La réduction progressive de la politique étrangère à
un activisme humanitaire pour "protéger des populations" qui finissent toujours
instrumentalisées ou sacrifiées, les traitements dégradants, les accords bilatéraux pour
échapper aux instances pénales internationales, les révélations type WikiLeaks ou Snowden,
désacralisent notre posture morale. En dehors des cénacles où posent de grandes âmes à
l'anathème facile, l'Occident a perdu le monopole de la production d'une vision du monde
convaincante. Pire encore, au combat, notre hyper-modernité génère de l'hyper-archaïsme.
Notre avance technologique irrattrapable en matière de combat pousse l'adversaire à opposer
son choix du sacrifice à notre peur de la mort, sa prise de risque maximale à notre volonté de
tuer à distance, son outrance à notre souci de la proportionnalité... Nous produisons du
kamikaze, du terroriste, du preneur d'otages. Cela augure mal de notre engagement en Irak et
en Syrie, que nos états-majors, déjà en limite de charge, voudraient confiner à sa dimension
aérienne. La guerre à distance paraît politiquement moins dangereuse et moins coûteuse. À
tort. La guerre se gagne aussi au sol, en nombre et dans la durée. Pour l'Occident, comme
pour la France, l'urgence est de réarticuler le lien rompu entre nos engagements militaires et
leur empreinte en termes de légitimité politique, et de voir loin et large en reconsidérant notre
relation avec le pilier russe de l'identité européenne. La crise ukrainienne, les dossiers iranien
ou syrien nous fournissent trois domaines d'application d'une nouvelle "intelligence du
monde".
* Docteur en sciences politiques, ancienne directrice de séminaire à l'École de guerre, dirige
un cabinet de conseil et de formation en intelligence stratégique, auteur de Manières du
monde, manières de guerre (Nuvis, 2013)
THEME 6 - 4 : Terrorisme : les Français doivent-ils avoir peur ? Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Armin Arefi
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'appel du Quai d'Orsay à une vigilance accrue dans une quarantaine de pays a provoqué la
panique de nombreux touristes. Retour sur un quiproquo.
Carte de conseils aux voyageurs français en
Afrique et au Moyen-Orient, datée du 26 septembre 2014. © Quai d'Orsay
"Sales et méchants". Ainsi sont décrits les Français par l'organisation État islamique, qui
appelle à s'en prendre à nos concitoyens depuis que la France participe aux frappes visant à la
détruire en Irak. Une menace que les djihadistes ont mise à exécution la semaine dernière
avec l'effroyable exécution d'Hervé Gourdel en Algérie. Ce drame a conduit dès le lendemain
le ministère des Affaires étrangères à ajouter onze pays (Indonésie, Malaisie, Philippines,
Afghanistan, Pakistan, Ouzbékistan, Comores, Burundi, Tanzanie, Somalie et Ouganda) à sa
liste des États où les Français sont invités à la "plus grande prudence". Problème, en l'absence
de cartes ou d'informations complémentaires du Quai d'Orsay, certains sites d'information ont
alors composé leur propre infographie. Sans pour autant faire de distinction entre les
différents degrés de vigilance selon le pays. Ainsi, l'ensemble du continent africain, dont le
Maghreb, mais aussi tout le Moyen-Orient se sont retrouvés colorés en rouge. "Une bombe
nucléaire", pointe aujourd'hui René-Marc Chikli, président du syndicat des tour-opérateurs
Seto. "La communication du Quai d'Orsay a été si mauvaise qu'il y a eu confusion entre
vigilance et interdiction de se rendre dans ces pays, déplore-t-il. Une vraie Bérézina pour les
réservations." Maroc, Tunisie, Égypte mais aussi Turquie, toutes les destinations qui, a priori,
ne constituaient pas de risque, ont été touchées. "Nos réservations ont baissé de 50 % par
rapport à la semaine précédente", affirme Jean-Pierre Mas. Le président du Syndicat des
agents de voyage français (Snav) dénonce une communication excessivement alarmiste du
ministère des Affaires étrangères, ainsi qu'une mauvaise interprétation des médias.
Le Quai d'Orsay regrette une "incompréhension"
Au Quai d'Orsay, on regrette une "incompréhension" dans la presse, alors que le ministère
avait uniquement appelé au renforcement du dispositif de vigilance dans quarante pays, dont
onze nouveaux. Sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères propose depuis des
années une rubrique "Conseils aux voyageurs", rassemblant une myriade d'informations et
d'avertissements sur les zones à éviter dans le monde entier. Avec une carte pour chaque État,
mais aucun planisphère, afin de ne pas susciter de panique. Toutefois, pour dissiper
aujourd'hui tout amalgame, le ministère a divulgué au Point.fr ses propres cartes (régionale et
mondiale) de vigilance par pays. La première, qui se focalise sur l'Afrique et le Moyen-
Orient, se répartit en trois couleurs. Le vert, minoritaire, correspond à une vigilance normale,
soit aucun risque spécifique. Il s'agit notamment du Maroc, du Qatar, du Koweït, ou des
Émirats arabes unis. Vient ensuite le jaune, invitant à une vigilance renforcée : des pays qui
comprennent certains risques, mais qui ne constituent pas un frein au tourisme. C'est le cas de
la majorité de la Tunisie, de l'Arabie saoudite, du Sénégal, du Cameroun ou d'une partie de
l'Égypte. La donne se complique avec le code orange. Il déconseille tout déplacement dans
ces pays sauf pour raison impérative (familiale, professionnelle). Sont concernés le nord de
l'Algérie, une partie de l'ouest et du nord de l'Égypte, l'Iran, la République démocratique du
Congo, ou encore le Tchad. Vient enfin le rouge, pour les pays où les déplacements sont
formellement déconseillés, soit une grande partie de la bande sahélo-saharienne (sud de
l'Algérie, Libye, une grande partie du Mali, de la Mauritanie, le Sinaï égyptien, mais aussi le
Nigeria ou le Yémen).
"Contre-productif" (L'islamologue Mathieu Guidère)
"Cette carte apporte une distinction notable des niveaux de vigilance dont il faut faire preuve
selon l'endroit où l'on se trouve", explique-t-on au Quai d'Orsay, qui précise se baser sur la
territorialité. En outre, le ministère rappelle que le document, qui est en constante évolution,
est la synthèse de toutes les informations communiquées dans la rubrique "Conseils aux
voyageurs", qui rassemble "toutes les données envoyées par les ambassades françaises sur le
terrain, en contact avec toutes les palettes des administrations et autorités de chaque pays".
Mais cette approche territoriale est loin de faire l'unanimité. Professeur d'islamologie à
l'université de Toulouse-Jean-Jaurès, le chercheur Mathieu Guidère déplore une méthode non
pertinente par rapport à la nature du terrorisme aujourd'hui. "La méthodologie employée est
contre-productive, car elle donne l'impression que tous les territoires en rouge ou orange sont
sous le contrôle des terroristes, ce qui sert leur projet en faisant penser qu'ils peuvent frapper
partout", estime l'islamologue. C'est pourtant ce que suggèrent les menaces de l'EI, renforcées
par l'assassinat d'Hervé Gourdel, à des milliers de kilomètres de l'Irak et de la Syrie. Dans son
"appel" à tuer des citoyens français, l'organisation invite les musulmans du monde entier à
"tuer (...) de n'importe quelle manière". "Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un
couteau, écrasez-le avec votre voiture, jetez-le d'un lieu en hauteur, étranglez-le ou
empoisonnez-le", déclare notamment son porte-parole Abou Mohammed al-Adnani.
"Traumatisme général" (Tour-opérateurs Seto)
"À l'exception du nord-est de la Syrie et de l'ouest de l'Irak, sous la coupe de l'organisation
État islamique, aucun groupe radical ne possède de territoire à ce jour", rappelle l'islamologue
Mathieu Guidère. De la même manière, Jean-Pierre Mas, le président du Snav, estime que
"laisser croire qu'un pays entier constitue un risque est une erreur". "Que je sache, l'EI n'a pas
donné une liste de pays où les musulmans doivent attaquer les Français. La lecture qui a été
faite des déclarations du Quai d'Orsay est que les 40 pays cités étaient devenus dangereux",
déplore-t-il. De quoi provoquer chez les touristes français une psychose difficilement
contrôlable. "Le traumatisme était général", se souvient René-Marc Chikli du Seto. "Certains
sont même allés jusqu'à annuler leur voyage en Inde, parce qu'il comportait une escale à
Doha, au Qatar". Or, Mathieu Guidère en est convaincu, "se demander si un pays est plus ou
moins sûr qu'un autre n'a aujourd'hui plus aucun sens car le terrorisme est déterritorialisé. Les
attaques étant aujourd'hui aléatoires, c'est au touriste de modifier son comportement pour
réduire les risques", affirme l'islamologue. "Partir seul, sans hôtel et sans s'assurer au
préalable de sa sécurité, c'est courir de grands dangers." Ainsi, plusieurs spécialistes
s'accordent à penser que le Français Hervé Gourdel s'est mis en danger en voyageant seul en
Algérie dans le massif du Djurdjura, repère connu des groupes djihadistes algériens, et
déconseillé par le Quai d'Orsay "sauf raison impérative" (couleur orange). À Paris, on rappelle
que la rubrique "Conseils aux voyageurs" propose bien plus que des cartes sur le risque
terroriste : une mine d'informations et de recommandations sur les transports de chaque pays
(dont les risques d'accident), les traditions (alcool, drogue), la criminalité de droit commun ou
même les risques sismiques, ce qui équivaut en quelque sorte à un "code comportemental".
"Le b.a.-ba du comportement d'un voyageur en zone dangereuse est de faire preuve de la plus
grande vigilance", insiste Jean-Pierre Mas, le président du Snav. Outre les indispensables
"Conseils aux voyageurs du Quai d'Orsay, les touristes sont invités par le ministère à
s'enregistrer sur le fil de sécurité "Ariane". En y inscrivant ses coordonnées, sa destination
ainsi que son temps de séjour, le citoyen français est dès lors répertorié à l'Ambassade de
France du pays visité, mais aussi au centre de crise du Quai d'Orsay. Ainsi, en cas de danger
soudain dans la région, le citoyen est alerté en temps réel par e-mail et SMS.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Wi-Fi gratuit : les utilisateurs acceptent tout et n’importe quoi Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 30 septembre
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par François Jouannet
Sécurité : Une étude menée à Londres par F-Secure montre que personne ne lit les conditions
générales d'utilisation avant de se connecter à un point d'accès gratuit. Ce n'est pas un scoop.
Personne ne lit les CGU avant de se connecter à tel ou tel service, ce qui permet dans l'absolu
d'y inclure n'importe quoi. C'est d'ailleurs l'expérience qu'a mené l'éditeur de sécurité F-
Secure dans les rues de Londres. L'idée est simple : proposer une connexion gratuite à un
hotspot Wi-Fi «empoisonné» et voir ce qui se passe. Durant cet exercice, SySS une société de
tests d’intrusion allemande, a construit un point d'accès Wi-Fi « portable » à partir de
composants coûtant environ 200 euros et nécessitant très peu de savoir-faire technique. Les
chercheurs ont mis l'appareil en marche dans des quartiers d’affaires de Londres. Ils ont
ensuite observé les internautes, au fur et à mesure qui se connectaient...
Echange enfant contre connexion
Obnubilés par leur besoin de connectivité, les utilisateurs ont accepté des CGU plutôt
baroques. "Elles incluaient une clause particulière qui obligeait l'utilisateur à donner son
premier enfant ou leur animal de compagnie en échange de l'utilisation du Wi-Fi. Au total, six
personnes ont accepté les CGU avant que la page ne soit désactivée. Cette clause illustre le
manque d’attention que les internautes portent généralement aux pages CGU, qui sont souvent
trop longues à lire et difficiles à comprendre", peut-on lire. Par ailleurs, "sur une période de
trente minutes, 250 appareils se sont connectés au hotspot, la plupart d'entre eux
probablement de façon automatique, sans que leur propriétaire ne s'en rende compte. 33
personnes ont utilisé activement le trafic Internet, en effectuant des recherches web et en
envoyant des données et des e-mails. 32 Mo de trafic ont été « capturés » (et rapidement
détruits dans l'intérêt de la vie privée des particuliers). Les chercheurs ont également constaté
que le texte des e-mails envoyés sur un réseau POP3 peut être lu, tout comme on pouvait lire
les adresses de l'expéditeur et des destinataires, et même le mot de passe de l'expéditeur",
explique l'éditeur. "Comme le montre cet exercice, il est beaucoup trop facile pour
quiconque de mettre en place un hotspot, lui donner un nom crédible, et espionner l'activité
Internet des utilisateurs. Même quand il s'agit de hotspots fournis par une source légitime,
même ceux-ci ne sont pas sûrs", commente Sean Sullivan, Security Advisor chez F-Secure.
Ce dernier conseille de ne pas se connecter au Wi-Fi public ou alors utiliser une sécurité
adaptée (fournie évidemment par ses soins...).
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : PCB : pas d’allègement de la surveillance du site Aprochim Source, journal ou site Internet : actu environnement
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
La surveillance de l'usine Aprochim à Grez-en-Bouère (Mayenne) se poursuivra sans
modification : le tribunal administratif de Nantes a suspendu en référé, lundi 29 septembre,
l'exécution du dernier arrêté préfectoral de surveillance allégée, selon l'AFP. L'arrêté en
question proposait notamment d'autoriser une augmentation du rythme de production de
l'usine et l'arrêt de la surveillance des herbages voisins durant la période hivernale en raison
des résultats à la baisse des mesures de la pollution, selon l'AFP. "L'exécution de l'arrêté du
préfet de la Mayenne en date du 28 juillet 2014, est suspendue jusqu'à ce qu'il soit statué sur
la légalité de ladite décision", précise le juge des référés dans son ordonnance en date du 29
septembre, selon l'AFP. L'usine spécialisée dans la décontamination et le retraitement des
transformateurs électriques fait l'objet de contrôles depuis la découverte d'une contamination
aux PCB en 2011. Une information judiciaire pour mise en danger de la vie d'autrui et
pollution a été ouverte par le procureur de Laval, le 14 décembre 2011. "Le suivi des herbages
est le meilleur indicateur de l'évolution de la pollution", a expliqué dans un communiqué
Roger Godefroy, coprésident de la Fédération pour l'environnement de la Mayenne, l'une des
trois organisations à avoir contesté l'arrêté en référé devant le tribunal administratif. "Une telle
suppression n'a aucun sens et entraine un risque de pollution indétectable pendant l'hiver".
Lors du Conseil de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) du 23
octobre prochain, un arrêté de prescriptions complémentaires, qui inclut les mesures sur
l'herbe, pendant l'année entière, devrait être proposé conformément à la demande du tribunal
administratif, précise un communiqué du préfet de la Mayenne, Philippe Vignes.
THEME 8 - 2 : Faut-il abandonner l’objectif des 2°c d’augmentation des températures mondiales ? Source, journal ou site Internet : news environnement
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Sandra Besson
Adressé par André Dulou
L’objectif de 2°C d’augmentation des températures mondiales à ne pas dépasser pour
limiter l’impact du changement climatique au niveau mondial ne serait pas adapté selon une
nouvelle étude qui préconise de l’abandonner. Un seuil de température, fixé par près de 200
gouvernements comme la limite à ne pas dépasser pour le réchauffement climatique est un
mauvais guide de la santé de la planète et devrait être abandonné, d’après une étude publiée
dans le journal Nature mercredi. Les ministres de l’environnement du monde entier se sont
mis d’accord en 2010 pour limiter une augmentation des températures moyennes en surface
à 2°C par rapport au niveau préindustriel, comme un seuil à ne pas dépasser pour éviter
davantage d’inondations, de canicules, de sécheresses et une augmentation du niveau des
mers. « Politiquement et scientifiquement, l’objectif des 2°C ne va pas dans la bonne
direction » ont déclaré David Victor et Charles Kennel, tous deux professeurs à l’Université
de Californie à San Diego.
L’étude recommande un passage à d’autres indicateurs pour
évaluer la santé de la planète
Parmi leurs objections, les scientifiques affirment que l’objectif était « en réalité
inatteignable » à cause de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, conduite ces
dernières années par la forte croissance de la Chine. Ils ont déclaré que l’objectif était
complètement dissocié des tendances récentes. Les températures ont augmenté d’environ
0,85°C depuis 1900 mais ont virtuellement diminué depuis 1998, malgré des émissions plus
élevées des usines, des centrales électriques et des voitures. Ils expliquent que la tension
artérielle, le rythme cardiaque ou la masse corporelle sont des signes vitaux de la santé
d’une personne, et pas seulement sa température. « Une stratégie similaire est désormais
nécessaire pour la planète ». L’étude recommande un passage à d’autres indicateurs pour
évaluer la santé de la planète, comme les concentrations de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère ou le changements de contenu de chaleur dans les océans. Certains autres
scientifiques affirment que l’objectif des 2°C est encore le meilleur objectif pour guider les
discussions de l’ONU sur un accord pour limiter le changement climatique, qui devrait être
accepté par les gouvernements fin 2015 lors d’un sommet à Paris. « Leurs arguments
prennent l’eau » a déclaré Stefan Rahmstorf, un scientifique de l’Institut Postdam pour la
Recherche sur l’Impact Climatique. Il a déclaré qu’un passage au suivi des concentrations de
dioxyde de carbone dans l’atmosphère, par exemple, n’aiderait pas parce que personne ne
sait exactement à quel point l’augmentation des concentrations de CO2 affecte les
températures. Il a ajouté que l’année 1998 était une année exceptionnellement chaude,
réchauffée par un phénomène El Nino particulièrement puissant dans l’Océan Pacifique. La
période depuis cette date n’est donc pas typique en termes de tendances à long terme. Un
groupe allemand d’experts, Climate Analytics, a aussi défendu l’objectif des 2°C. « Bien
que personne ne doute de la difficulté de limiter le réchauffement en dessous des 2°C, il est
incorrect de dire que la réalisation de cet objectif n’est pas faisable » ont-ils écrit. Le
Groupe Intergouvernemental d’experts de l’ONU sur l’Evolution du Climat (GIEC) a
déclaré en Mars qu’il était encore possible de maintenir les températures en dessous des 2°C
d’augmentation à un coût annuel d’environ 0,06% du PIB mondial.
THEME 8 - 3 : Tarifs de l’électricité : la commission d’enquête constituée Source, journal ou site Internet : actu-environnement
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
La commission d'enquête sur les tarifs de l'électricité a tenu sa réunion constitutive mercredi
1er
octobre 2014. A cette occasion, elle a nommé Clotilde Valter (PS) comme rapporteur.
Créée le 10 septembre dernier, elle se compose de 30 membres et est présidée par Hervé
Gaymard (UMP). Son objectif ? Rendre plus lisibles les tarifs de l'électricité et comprendre la
composition des prix et des coûts de l'électricité dans un contexte d'annulations successives
d'arrêtés tarifaires pris par différents gouvernements. Autres points au programme de la
commission : la contribution au service public de l'électricité (CSPE), la péréquation tarifaire
des zones non interconnectées et l'augmentation du nombre de clients bénéficiaires des tarifs
de première nécessité. Cette commission s'inscrit dans la continuité de la commission
d'enquête sur les coûts de la filière nucléaire.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Le mouvement des parapluies à Hong-Kong : une marche en avant vers plus de démocratie ? Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques infos
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Barthélémy Courmont * Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Pierre Dussaix
*chercheur associé à l’IRIS et rédacteur en chef de Monde chinois, nouvelle Asie**
Quels enjeux économiques et stratégiques Hong-Kong représente-t-il pour la Chine ?
Dix-sept ans après sa rétrocession à la Chine, le rapport de force a changé, et s’est même dans
une certaine mesure inversé. En 1997, Hong Kong représentait près de 18% du PIB chinois.
Cette proportion est tombée à moins de 3% aujourd’hui, pas tant en raison d’un
appauvrissement de Hong Kong qu’en raison de la croissance économique spectaculaire de la
Chine continentale pendant ces deux décennies. Les centres de gravité de l’économie chinoise
sont aujourd’hui à Shanghai bien sûr, dans les régions côtières, dans une moindre mesure dans
d’importantes agglomérations plus centrales, comme Chongqing ou Wuhan, et au niveau de la
province du Guangdong, limitrophe de Hong Kong, dans cet immense arc autour du delta de
la rivière des perles, de Macao à Hong Kong, en passant par Canton et surtout Shenzhen.
Cette ville sortie de terre – ou plus exactement des marais – il y a trente ans, juste au nord de
Hong Kong, a connu un essor qui dépasse l’entendement. Cela n’en a que réduit l’importance
de Hong Kong, y-compris au niveau régional. Certes, l’ancienne concession britannique reste
une plateforme majeure, notamment pour attirer les capitaux étrangers, ce qui en fait une sorte
de porte d’entrée vers la Chine. Mais ne nous voilons pas la face, Shanghai la concurrence
désormais très largement sur ce point également. Avec le recul, et en faisant preuve d’un peu
de cynisme, nous pourrions considérer que le sort de Hong Kong fut scellé en 1997 : la
rétrocession n’est ainsi pas tant le début d’une nouvelle étape dans la relation entre le
territoire et le continent -comme les célébrations fastueuses et les promesses d’une autonomie
respectée le laissaient entendre- qu’un évènement hautement symbolique, qui, dans l’esprit de
Pékin, mettait un terme à une concession humiliante. L’histoire se serait ainsi, d’une certaine
manière, arrêtée en 1997 pour Hong Kong, condamnée à n’être qu’une « petite partie » de la
Chine. C’est aussi et surtout en rébellion contre ce destin qu’on peut qualifier de funeste, que
les hongkongais se positionnent aujourd’hui et laissent éclater des frustrations accumulées
depuis plusieurs années.
L’ancien schéma de « 1 pays – 2 systèmes » est-il encore aujourd’hui viable ?
Le problème n’est sans doute pas tant cette formule que son interprétation, et la manière dont
la Chine et Hong Kong s’inspirent, pour la mettre en place, de cultures politiques très
différentes. La Chine mise encore et toujours sur son attractivité économique, en imaginant
que cet effet aimant, que le politiste américain Walter Russel Mead a qualifié de sticky power,
peut lui permettre de bafouer les notions inhérentes à l’Etat de droit, comme si les sociétés
pourraient se résoudre à accepter un régime autoritaire tant que celui-ci apporte un niveau de
vie respectable à sa population. Pékin n’a pas encore assimilé que pour la société civile, la
croissance économique est une chose, la démocratie et l’état de droit une autre. On retrouve
cette attitude dans la relation avec Taiwan. Les Hongkongais sont en train de manifester leur
interprétation très différente de la formule en insistant sur le fait que cette dernière s’inspire
de référents démocratiques importés de l’Occident, et que l’économie n’est qu’une des
dimensions du système auquel ils aspirent. La crise à laquelle nous assistons ne fait que
révéler ces différentes interprétations, et leur incapacité à s’accorder et cohabiter (là où des
systèmes le peuvent, en théorie du moins). Le chef de l’Exécutif hongkongais, C.Y. Leung,
pose également problème non seulement pour sa servilité affichée vis-à-vis de Pékin, mais
aussi, et surtout, en raison de la gestion catastrophique des évènements, pour laquelle sa
responsabilité est évidente et immense. Quand il déclara que les Hongkongais sont dans leur
majorité favorables à l’option retenue –imposée à vrai dire – par Pékin, il a franchi une ligne
rouge, et a déclenché un mouvement qui n’était peut-être pas au départ destiné à prendre une
telle ampleur ni à recevoir un tel soutien de la population. Il s’est totalement décrédibilisé et
ne peut dès lors aujourd’hui plus faire figure d’intermédiaire, ce que sa fonction suggère
pourtant. C’est entre les manifestants et Pékin que le conflit s’oriente à présent. Sans augurer
des choix de Pékin, nous pouvons considérer que son avenir politique est très incertain.
La Chine peut-elle se permettre d’accéder aux revendications des manifestants ? Hong-
Kong peut-il devenir un exemple pour les autres provinces chinoises, et particulièrement
pour celles disposant déjà d’un statut spécial ?
Je dirais qu’à ce stade, les deux parties sont engagées dans une impasse. Du côté des
manifestants, le mouvement est légitime, mais il se heurte à une interprétation du système par
les autorités, sans être en mesure, dans le contexte actuel, de proposer une alternative autre
qu’un changement radical. On peut s’interroger sur le fait que le mouvement ait
volontairement mis la barre très haut, vraisemblablement afin de se donner une marge de
manœuvre conséquente dans le cadre des négociations. Mais rien n’est certain. Du côté de
Pékin, la réponse des autorités peut aller d’un extrême à l’autre, c’est-à-dire de l’acceptation
des revendications à l’intervention de l’armée. Ces deux options sont difficilement
envisageables. La première car elle serait une défaite aux conséquences évidentes pour le
pouvoir central chinois, la seconde car elle pourrait cristalliser les rancœurs à Hong Kong,
mais également en Chine continentale et même à Taiwan, sans même parler de la dégradation
de l’image de la Chine sur la scène internationale qu’elle engendrerait, et pourrait même se
traduire par des mouvements à répétition et une rupture du « mandat céleste » de Xi Jinping,
auquel il a donné le nom (un peu pompeux) de « rêve chinois ». Si Pékin montre un visage
répressif, les Chinois vont voir ce rêve se transformer en cauchemar et ne vont pas tarder à le
faire savoir, d’une manière ou d’une autre. Les réseaux sociaux fonctionnent bien à Hong
Kong et ne sont pas absents en Chine. En clair, le dialogue semble inévitable, et la question
est dès lors de savoir quel compromis peut/pourra être trouvé entre les deux extrêmes.
Difficile de le prédire. Votre deuxième question suggère les conséquences sur le long terme.
Elle est liée à la première dans la mesure où les développements à Hong Kong auront un
impact sensiblement différent selon l’attitude qui sera privilégiée. Sur ce point, je rappellerais
simplement que les comparaisons avec Tiananmen sont peu appropriées. En 1989, la Chine
était encore un pays sous-développé, avec une population privée d’accès à l’information et
n’ayant pas la moindre connaissance, en dehors d’une élite proche du pouvoir, des systèmes
politiques existant dans le reste du monde. En dehors des milieux dissidents et bien sûr du
reste du monde, c’est la vaste majorité de la population qui a vraiment bénéficié de l’essor de
l’information, lui permettant de se faire une opinion sur le massacre du 4 juin ? Nous sommes
en 2014. La Chine est la deuxième puissance économique mondiale, sa population voyage –
y-compris à Taiwan depuis 2008, et où les touristes chinois découvrent par millions la réalité
d’une société démocratique, qui plus est dans leur langue ! – et c’est en Chine qu’on compte
le plus grand nombre d’internautes. Certes le réseau est fortement surveillé (ce qui au passage
montre bien à quel point la question est prise au sérieux par l’Etat-parti), en particulier à
l’occasion de commémorations symboliques comme le 4 juin ou lors de mouvements comme
celui des parapluies à Hong Kong ou des tournesols à Taiwan, mais l’information passe
malgré tout dans des proportions infiniment supérieures à ce qui était possible il y a une
génération, et génère bon nombre de débats. Les Chinois, les jeunes en particulier,
s’interrogent sur la démocratie, sur la course au profit dans laquelle leur « système », pour
reprendre ce critère, les emprisonne, et sur un exemple de démocratie chinoise qu’ils suivent
de près : Taiwan. Sur cette base, et parce qu’il s’agit cette fois d’un territoire que Pékin
contrôle vraiment, ce qui n’est pas le cas de Taiwan, il est hautement probable que le
mouvement des parapluies de Hong-Kong aura des répercussions importantes en Chine,
même s’il est encore impossible de savoir dans quelles proportions.
**Il vit actuellement à Taiwan et a récemment publié Une guerre pacifique. La confrontation
Washington-Pékin, aux éditions ESKA.
THEME 9 - 2 : Les lois bioéthiques au panier, le tourisme procréatif validé Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Anne-Marie Le Pourhiet *
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Anne-Marie Le Pourhiet revient sur la récente décision de la Cour de cassation qui estime que
le recours à la PMA à l'étranger "ne fait pas obstacle" à l'adoption dans un couple de femmes.
Professeur de droit public à l'Université Rennes 1, celle-ci explique méthodiquement
pourquoi, selon elle, la "fraude à la loi" a été sciemment "minimisée" afin "d’accomplir la
volonté de l’exécutif". Elle en conclue qu'il y aurait presque désormais une sorte de
"jurisprudence Léonarda selon laquelle, plus on fraude, plus on obtient de droit" La Cour de
cassation a rendu le 22 septembre 2014 deux avis tenant chacun en une seule phrase : « Le
recours à l’assistance médicale à la procréation, sous la forme d’une insémination artificielle
avec donneur anonyme à l’étranger, ne fait pas obstacle au prononcé de l’adoption, par
l’épouse de la mère, de l’enfant né de cette procréation, dès lors que les conditions légales de
l’adoption sont réunies et qu’elle est conforme à l’intérêt de l’enfant ». Les juges français
adoptent traditionnellement des motivations sommaires qui contrastent avec le bavardage
anglo-saxon, mais ici, la Cour de cassation a pulvérisé les records de laconisme en fournissant
ostensiblement un service minimum. Il faut se tourner vers le « communiqué » qui
accompagne l’avis pour en savoir un peu plus. On y lit en effet que « la Cour écarte la
solution fondée sur la fraude à la loi (…). En effet, en France, certes sous conditions, cette
pratique est autorisée : dès lors, le fait que des femmes y aient eu recours à l’étranger ne
heurte aucun principe essentiel du droit français. La Cour tire ainsi les conséquences de la
loi du 17 mai 2013 qui a eu pour effet de permettre, par l’adoption, l’établissement d’un lien
de filiation entre un enfant et deux personnes de même sexe, sans aucune restriction relative
au mode de conception de cet enfant ». Le « communiqué » nous informe aussi que « ces avis
ont été rendus sur les conclusions conformes de l’avocat général ». C’est donc exclusivement
en se reportant aux conclusions de M. Jean-Dominique Sarcelet que l’on peut connaître la
motivation de la Cour. Signalons cependant que ces conclusions et l’avis conforme de la Cour
sont précédés, comme il se doit, d’un rapport rédigé par un conseiller référendaire, en l’espèce
Madame Rachel Le Cotty. Son excellent rapport de soixante-treize pages expose avec une
clarté et une objectivité remarquables l’ensemble des données juridiques et politiques ainsi
que les opinions doctrinales en présence. Il conclut que trois options s’offrent à la Cour : soit
considérer que l’insémination artificielle d’une femme lesbienne avec donneur anonyme
(IAD) réalisée à l’étranger constitue une fraude à la loi française et s’oppose donc à
l’adoption de l’enfant par sa conjointe ; soit constater la fraude à la loi mais considérer qu’elle
n’est pas d’une gravité telle qu’elle heurte « les principes essentiels du droit français »,
contrairement à la solution retenue par la Cour pour les contrats de mère porteuses ; soit,
enfin, écarter toute fraude à la loi en retenant de cette notion une conception étroite limitée au
cas de modification d’un critère de rattachement de la règle de conflit de lois (nationalité,
domicile, résidence par exemple). Mais comme la Cour de cassation retient, pour les GPA,
une conception large résumée dans l’adage fraus omnia corrumpit (la fraude corrompt tout)
elle n’avait en réalité le choix qu’entre deux conséquences de la fraude à la loi : soit refuser
l’adoption « corrompue » par la fraude, soit considérer que celle-ci n’était pas d’une gravité
telle qu’elle empêche l’adoption. On le voit donc, il s’agissait d’une appréciation de pure
opportunité permettant à la Cour de choisir discrétionnairement l’une ou l’autre option.
Une volonté de minimiser la fraude ?
Contrairement au rapport de Mme Le Cotty les conclusions de M. Sarcelet ne se sont pas
encombrées d’objectivité ni de scrupules éthiques, encore moins de clarté rédactionnelle.
L’avocat général voulait inviter la Cour à retenir l’option selon laquelle la fraude à la loi
n’empêche pas l’adoption et s’est donc employé à minimiser la fraude au prix de grandes
omissions, de plusieurs déformations et approximations et, finalement, d’un éclatant aveu.
Aux parlementaires qui voyaient dans la loi Taubira une « incitation » des partenaires
homosexuels à aller pratiquer des PMA et des GPA à l’étranger le Conseil constitutionnel
avait répondu, dans sa décision du 17 mai 2013, qu’il « appartient aux juridictions
compétentes d'empêcher, de priver d'effet et, le cas échéant, de réprimer de telles
pratiques ». L’avocat général Sarcelet n’hésite cependant pas à décréter que « la portée de
cette invitation doit être nuancée » et à décider que le Conseil n’a pas entendu « imposer »
aux juridictions civiles de priver d’effet les inséminations frauduleuses, mais seulement leur
« rappeler de façon exhaustive les pouvoirs qui leurs sont dévolus en cas de fraude à la loi ».
Nous saurons donc désormais que lorsqu’un juge dit qu’il appartient à une autorité de faire
quelque chose, cela veut dire qu’elle a toute latitude pour ne pas le faire ! En second lieu,
pour démontrer que la fraude ne serait pas de même nature dans le cas des grossesses pour
autrui et dans celui des inséminations artificielles, M. Sarcelet constate que les conditions
d’accès à l’IAD sont fixées par le seul Code de la santé publique tandis que la nullité d’ordre
public des contrats de GPA est prévue par le Code civil. Il en déduit que la fraude à la loi ne
repose dans le premier cas que sur le simple « contournement d’une loi de police » et ajoute
enfin que l’on ne peut pas interroger les couples sur la façon dont ils ont conçu leur enfant
sans porter atteinte à l’intimité de leur vie privée ! Tout ceci est fort confus. Pourquoi
l’avocat général omet-il de citer l’article 511-24 du Code pénal selon lequel « le fait de
procéder à des activités d'assistance médicale à la procréation à des fins autres que celles
définies à l'article L. 2141-2 du code de la santé publique est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende » ? Cette disposition pénale prévoyant de
lourdes peines en cas d’infraction à la législation sur la PMA ne prouve-t-elle pas qu’il s’agit,
dans tous les cas, de « principes essentiels du droit français » ? Et comment vérifier
l’existence de tels délits sans s’immiscer dans la « vie privée » de ceux qui, en tout état de
cause, ne fabriquent pas leurs enfants dans une chambre à coucher ? Pour contrôler les fraudes
à l’allocation dite « parent isolé », il faut bien que les inspecteurs sociaux aillent vérifier à
domicile la « solitude » des bénéficiaires. C’est la rançon des droits-créances : ils autorisent
l’État à vérifier la réalité de la situation.
La « dimension éthique » pas « essentielle » ?
Dans sa décision du 27 juillet 1994 sur la loi « bioéthique », qui fixe les conditions de la
PMA, le Conseil constitutionnel a jugé que ce texte « énonce des principes au nombre
desquels figurent la primauté de la personne humaine, le respect de l'être humain dès le
commencement de sa vie, l'inviolabilité, l'intégrité et l'absence de caractère patrimonial du
corps humain ainsi que l'intégrité de l'espèce humaine et que les principes ainsi affirmés
tendent à assurer le respect du principe constitutionnel de sauvegarde de la dignité de la
personne humaine ». C’est dire si tous ces principes sont essentiels. Mais cette jurisprudence
constitutionnelle ne dissuade cependant pas l’avocat général Sarcelet d’affirmer : « Au
demeurant, il n’est pas certain que la dimension éthique du sujet soit essentielle »… On
pourrait en rire. L’avocat général ne fait qu’une allusion aux récentes décisions de la Cour
européenne des droits de l’homme condamnant la France en raison, précisément, de sa
jurisprudence sur la fraude à la loi en matière de GPA. Il est vrai que la Cour de Strasbourg y
insiste lourdement sur le caractère fondamental de l’identité biologique, considéré comme
essentiel à la formation de la personnalité, ce qui ne correspond pas tout à fait aux prétentions
de la « filiation homosexuelle ». Le plaidoyer observe ensuite « la clarté du message »
délivré par la loi Taubira, dont il déduit péremptoirement : « La solution s’impose, la
communauté juridique cherche seulement une institution qui ait le courage de l’énoncer ».
Citant un commentaire qui soulignait, en 2006, « la contribution de la Cour à la
reconnaissance de la famille homosexuelle », il termine : « C’est une nouvelle contribution
qui vous est aujourd’hui demandée ». L’on ne saurait être plus explicite. Ces deux avis ont
donc délibérément minimisé la fraude à la loi afin d’accomplir la volonté de l’exécutif. Mme
Najat Vallaud-Belkacem affirmait en février 2013 dans un entretien à Causeur la nécessité de
« sécuriser les bébés-Thalys ». La Cour de cassation lui a donc obéi en vertu d’une nouvelle
doctrine juridique inspirée de la « jurisprudence Léonarda » selon laquelle, désormais, plus on
fraude, plus on obtient de droits. C’est le contraire de l’État de droit.
* Anne-Marie Le Pourhiet est professeur de droit public à l'Université Rennes 1.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : La CNIL va commencer à surveiller vos cookies Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
Comme il fallait s’y attendre, la Cnil commence ce mois ci à contrôler et sanctionner les sites
ne respectant la législation européenne en vigueur sur les cookies. Ceux-ci ont eu du temps
pour se mettre en conformité avec cette directive : le 5 décembre 2013, la Cnil avait déjà
publié une première recommandation invitant les éditeurs à s’adapter aux changements prévus
par l’article 32 de la loi Informatique et Liberté. Jusqu'à 150.000 euros d'amende L’enjeu
principal de cet article est de recueillir le consentement exprès de l’utilisateur avant d’utiliser
un cookie pour suivre son comportement. C’est notamment la raison de l’émergence des
bandeaux explicatifs sur les sites web au cours de l’année, informant les utilisateurs de
l’utilisation de cookie et demandant leur consentement sur ce sujet. Ceux qui n’ont pas pris la
peine de se préoccuper de cette mise aux normes pourraient donc maintenant payer les pots
cassés : la Cnil débute ses contrôles et les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant
monter jusqu’à 150.000 euros. La mise en application de cette directive se révèle néanmoins
souvent complexe pour les éditeurs et la Cnil a mis en place un site retraçant les différents cas
de figures d’utilisation des cookies, ceux qui sont permis et ceux qui peuvent se révéler
problématiques, notamment les cookies permettant la mesure d'audience. Pour les sites
exploitant l’offre DoubleClick de Google, la Cnil a par exemple développé du code, un script,
désactivant le traçage publicitaire pour les internautes n’ayant pas consenti à la publicité
ciblée. Des solutions pour les boutons sociaux, dont ceux de Facebook et Twitter sont
également disponibles sur le site de la Cnil.
THEME 10 - 2 : Dépenses en logiciels de l’Etat : 207 millions d’euros en 2013, pas d’infos sur le libre Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
Comme le relève NextInpact, la députée EELV Isabelle Attard a obtenu une réponse à sa
question posée au gouvernement au mois de juin 2014. Celle-ci demandait en substance au
ministère de l’écologie et du développement durable de détailler ses dépenses pour les besoins
logiciels du ministère ainsi que les mesures prises par les dirigeants depuis la publication de la
circulaire Ayrault sur le logiciel libre. Dans l’ensemble, les dépenses se réduisent La réponse
du ministère est un peu décevante : les chiffres précis manquent à l’appel. Pourtant le texte
rappelle qu’un tableau est en cours de conception, regroupant divers indicateurs permettant
d’évaluer avec précisions les efforts de chaque ministère. Mais le ministère se fend tout de
même de quelques premiers chiffres ainsi que d’un récapitulatif des dépenses annuelles de
l’ensemble des ministères en logiciel. Une réponse imprécise, Isabelle Attard demandait par
exemple à savoir la proportion exacte de logiciel libre et propriétaire au sein de chaque
ministère, mais il faudra pour le moment s’en contenter. Commençons par les chiffres
globaux : en 2013, l’état a environ dépensé 207 millions d’euros dans ses dépenses logicielles.
« Environ » car il s’agit ici d’une évaluation approximative de la part des ministères, qui
relèvent dans leur réponse la difficulté d’évaluer ce type de coûts. On note néanmoins une
forte diminution des dépenses estimées par les ministères : pour l’année 2009, le chiffre est
évalué à 297 millions d’euros et le record se situe en 2011, avec 308 millions d’euros.
Aujourd’hui donc, l’état consomme environ 100 millions d’euros en moins qu’il y a 5 ans
pour les dépenses logicielles.
Dans le détail, on n’en sait rien
Serait-ce un effet positif de la circulaire Ayrault et une plus grande ouverture au libre qui
permettent ces économies ? Peut être. Mais difficile à dire : si la circulaire entendait bien
favoriser l’usage des logiciels libres dans l’administration, la réponse insiste sur le fait que le
Premier ministre invitait surtout à considérer les logiciels libres comme une alternative
valable face aux solutions propriétaires. Des initiatives ont pourtant été mises en place,
notamment à travers un « socle interministériel de logiciel libre » proposant plusieurs
applications libres à la disposition des ministères, mais chacun a le choix des armes pour ses
besoins logiciels. Le ministère de l’écologie ne donne pas de noms, mais explique que la
proportion de logiciels libres face aux logiciels propriétaires varie beaucoup en fonction des
ministères, passant « d'un cinquième pour le moins équipé de cette manière à neuf dixièmes
pour celui où la pratique est la plus répandue. » La réponse du ministère rappelle enfin que
l’évaluation de ces dépenses est extrêmement complexe et difficile à quantifier notamment à
cause de la pratique de la vente liée : la plupart des constructeurs vendent en effet sous une
même étiquette le hardware et le software, rendant les comptes forcement confus.
THEME 10 - 3 : Netflix : au tour d’Orange et de la Livebox Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 2 octobre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Alors que les opérateurs semblaient d’accord pour fermer l’accès à leurs abonnés au géant
américain de la SVOD, Bouygues Telecom avaitfinalement rompu ce front en apparence uni
pour être le premier à signer un partenariat avec Netflix. « Si un opérateur signe, tous les
autres suivront » confiait en août à BFM un acteur des télécoms. Qui alors sera le prochain à
ouvrir sa box Internet à Netflix ? Selon le Figaro, il ne s’agira de l’opérateur historique et
premier acteur du marché en nombre d’abonnés : Orange. D’après nos confrères, le contrat
avec Netflix est signé, même si l’opérateur se refuse pour le moment à tout commentaire
(jusqu'à sa grande conférence annuelle "hello" de ce matin ?). Pour l’acteur de la vidéo, cela
se traduira par la disponibilité de son service directement sur les boîtiers Internet d’Orange,
soit un parc de 10 millions d’abonnés. De quoi permettre à Netflix de grimper bien au-delà
des 100.000 utilisateurs réunis en France depuis son lancement le 15 septembre – clients qui
pour ce démarrage bénéficient cependant d’un mois gratuit. Pour parler de succès, il faut
encore attendre. Et du côté de SFR ? Ses deux actionnaires, Vivendi (Canal+) et Numericable,
tous deux en concurrence avec Netflix, ne simplifient semble-t-il pas la signature d’un contrat
et sa mise en oeuvre avec l’acteur de la SVoD.
THEME 10 - 4 : Assises de la sécurité 2014 : l’ANSSI mise sur le collaboratif et la qualification Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par Elie Billaudaz
Baptême du feu pour le nouveau directeur général de l’ANSSI, Guillaume Poupard, aux
Assises de la sécurité de Monaco. Avec la mise en œuvre de la LPM et le plan cybersécurité,
il a milité pour une plus grande collaboration et la qualification de solutions et de prestations
de sécurité. La 14ème
édition des Assises de la sécurité se sont ouvertes à Monaco par la
traditionnelle plénière qui voit le directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la
sécurité des systèmes d’information) intervenir pour donner ses orientations de travail. Petit
changement de casting cette année avec le départ de Patrick Pailloux pour la direction
technique de la DGSE, c’est donc son successeur Guillaume Poupard de relever ce défi. Il a
bien sûr rendu hommage à son prédécesseur avec une pointe d’humour, « peut-être qu’il nous
écoute, sait-on jamais »… Le titre de son intervention « Oser dire oui » avait un petit goût de
provocation en écho à la phrase prononcée il y a 2 ans par Patrick Pailloux, « vous avez le
pouvoir de dire non » en parlant de la consumérisation de l’IT et du Byod en particulier. Le
discours de Guillaume Poupard s’oriente autour de deux axes : la loi de programmation
militaire (LPM) et le plan industriel dédié à la cybersécurité.
La LPM en mode collaboratif
Sur la LPM, le dirigeant veut inscrire ses efforts « dans une démarche globale ». Il a salué le
fait que la France est le premier pays au monde à avoir fait le choix de légiférer sur les
questions de cybersécurité et de s’attaquer aux OIV (opérateurs d’importance vitale) avec
l’article 22. Sur ce dernier point, il rappelle que l’objectif est de « protéger la souveraineté de
la Nation, sa richesse, son savoir-faire et faire en sorte que notre R&D ne se fasse pas
siphonner y compris par nos amis ». Il manque encore des arrêtés et des décrets d’application
qui devraient être publiés au mieux à la fin de cette année et plus probablement en 2015.
Baptême du feu aux Assises de la sécurité 2014 pour Guillaume Poupard, directeur de
l’ANSSI.
Des groupes de travail se sont formés pour définir des règles de sécurité et « ils comprennent
aussi bien des acteurs du public que des sociétés privées comme Michelin, Natixis, Total ».
Car le maître mot de Guillaume Poupard, c’est le travail collaboratif entre les différents
acteurs. C’est le cas notamment pour la remontée d’incidents. « Il s’agit d’un point essentiel
car actuellement les attaques sont décelées soit par hasard, par vigilance, par avertissement
par les SOC ou par renseignement. En systématisant ce retour d’information, on pourra
œuvrer collectivement ». Un autre axe de travail porte sur le contrôle des OIV
pour « s’assurer que les systèmes les plus critiques sont protégés ». Pour réaliser ces audits,
l’ANSSI a qualifié plusieurs prestataires qui sont en cours de finalisation de certification. « Il
ne manque plus que la réalisation d’un cas pilote », assure M. Poupard. Par ailleurs, il est
nécessaire de mettre en place des outils de détection pour récolter des évènements, les corréler
et découvrir les attaques afin de réagir plus rapidement.
La qualification des partenaires en cours
L’ANSSI ne pourra pas s’occuper de cette partie et prévoit la qualification de prestataires sur
ce sujet à travers la publication de référentiels. « Ces règles du jeu vont permettre aux
entreprises et aux fournisseurs de respecter certaines contraintes de sécurité. Ainsi le
référentiel de réponse aux incidents nécessitera de reconstruire des réseaux. Pour les
prestataires de Cloud, la localisation des données sur le territoire national », explique le
responsable. Il écarte le problème du coût supplémentaire de choisir une solution qualifiée. «
La sécurité a un coût, mais il faut trouver des solutions efficaces et soutenables
financièrement. » Il admet néanmoins certains régimes dérogatoires et de citer l’exemple du
ministère des Affaires étrangères ou des entreprises qui ont des ressources à l’étranger. Il reste
néanmoins ferme sur la logique à savoir que « le réflexe est de localiser le maximum de
choses en France ». Pour autant, les discussions dans les allées du salon craignaient justement
un surcoût des solutions qualifiées et entraînaient plutôt des réserves.
Fédérer la filière cybersécurité made in France
Le second cheval de bataille de Guillaume Poupard est le plan cybersécurité qui fait partie des
34 plans industriels portés à l’époque par Arnaud Montebourg. L’ANSSI est chef de file de ce
projet et entend bien fédérer le tissu industriel « déjà dense » en France pour développer une
stratégie de cybersécurité. « Nous souhaitons coordonner et mettre en musique ce tissu
industriel avec une vigilance accrue sur le travail entre les grands acteurs et les petits »,
annonce Guillaume Poupard. Ces efforts passeront par l’accompagnement des sociétés à
l’export, mais aussi sur l’accès au marché domestique. L’ANSSI va publier prochainement un
guide sur les achats publics pour aider la filière cybersécurité à se positionner sur ce marché.
Des groupes de travail sont là aussi mis en place avec autour de la table l’Etat, les acteurs
privés (grands et petits), les représentants des utilisateurs et les syndicats professionnels.
L’idée est de développer des offres de confiance, on retrouve ici la même notion de
qualification établie dans la LPM.
Le cauchemar des systèmes industriels
Un dernier point sur les menaces. Le mot n’a été évoqué qu’une fois au début de la
présentation, mais le DG de l’ANSSI y pense en arrière-plan de son action. « Aujourd’hui,
mon cauchemar c’est les systèmes industriels. Les dégâts peuvent être considérables et il ne
faut pas sous-estimer les personnes qui sont en face, elles sont très motivées et travaillent
beaucoup. » Il reconnaît avoir été surpris depuis son arrivée par le niveau des attaques « qui
dépassent ce que je savais ou j’avais entendu parler ». Par exemple, il s’interroge sur la
naïveté du secteur de la recherche en France sur les questions de sécurité. La réponse se
trouve selon lui par la reprise en main des réseaux. Un coup de pied du côté de Huawei qui
vient de rencontrer Manuel Valls et de promettre des investissements, ainsi que des créations
d’emploi ? « Il y a eu une méfiance, mais la confiance cela se gagne », conclut
diplomatiquement en touche le responsable.
THEME 10 - 5 : Numérique : le grand oral du commissaire Günther Oettinger déçoit Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Ariane Beky
Adressé par Elie Billaudaz
Protection des données, neutralité du Net, droits d’auteur… Günther Oettinger, commissaire
européen désigné à l’Économie numérique, a passé son audition publique. Sans convaincre.
Quand il n’a pas franchement dérapé sur certains sujets. L’audition des 27 membres de la
future Commission Juncker a débuté le 29 septembre et s’achèvera le 7 octobre au Parlement
européen. Trois heures durant, Günther Oettinger, commissaire sortant à l’Énergie ayant
hérité de l’Économie et de la société numériques, a éludé, en allemand, des questions jugées
trop techniques. Il a également renforcé les craintes des partisans de la neutralité du Net et
autres défenseurs des droits et libertés à l’ère numérique.
Une réforme du droit d’auteur
Auditionné lundi par les eurodéputés, Günther Oettinger s’est déclaré « convaincu qu’une
politique numérique réussie ne peut être qu’européenne et conjointement menée ». Le
commissaire désigné s’est par ailleurs prononcé pour une réforme du droit d’auteur d’ici un à
deux ans afin que les industries créatives opèrent au sein d’environnements « décloisonnés ».
Interrogé sur le « droit à l’oubli », Günther Oettinger a simplement déclaré soutenir
l’approche jusqu’ici défendue en Europe (arrêt de la CJUE du 13 mai), tout en évoquant le
droit à l’information. Il a, par ailleurs, réaffirmé son soutien au paquet télécom européen et
promu une Neutralité du Net « progressive ». Rappelons-le, le règlement « continent connecté
» proposé par la Commission Barroso dès septembre 2013 prévoyait d’interdire « le blocage
et la limitation du contenu Internet », mais offrait la possibilité aux opérateurs de fournir des
services à débits élevés garantis pour ceux qui en ont les moyens. Ouvrant la porte à un
Internet à deux vitesses, dénoncé, jusqu’ici, par le Parlement européen.
Piratage iCloud : le commissaire a-t-il tout compris ?
« Les régimes nationaux et fragmentés de protection des données peuvent être contournés et
n’ont plus de sens », a déclaré le commissaire désigné, en réponse à une question portant sur
le renforcement de la confidentialité des données. Il a ajouté que la Commission européenne a
déjà proposé des normes relativement élevées en la matière et qu’il revient aux États
membres, hésitants dans le passé, de l’accepter. Une déclaration peu favorable aux
personnalités dont les comptes iCloud ont été compromis a fait l’objet de critiques nourries.
Pour Günther Oettinger : « quand une célébrité est assez stupide pour prendre une photo
d’elle nue et la mettre sur le Web, elle ne doit pas s’attendre à ce que nous la protégions. On
ne peut pas complètement protéger les gens de leur propre bêtise. » Pour le quotidien
allemand des affaires Handelsblatt, le dirigeant politique « ne fait pas la différence entre une
attaque de pirates informatiques sur des données conservées sur un serveur et la publication
intentionnelle de photos sur Internet par des stars. » Pour l’hebdomadaire Der Spiegel, le
prochain commissaire au numérique « prouve qu’il n’a rien compris » à l’affaire.
L’avis consultatif du Parlement européen
Passé de la Commission Barroso à la Commission Juncker, Günther Oettinger, chrétien-
démocrate allemand de 61 ans, devra composer avec le vice-président de la Commission
européenne en charge du Marché unique numérique, l’homme politique estonien Andrus
Ansip. Malgré les critiques, il est peu probable que le Parlement européen, qui a placé le
Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de l’exécutif européen, refuse de voter la
confiance, fin octobre.
11/ JOUR Par JOUR ... le 2 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
1187 2 octobre
Saladin s’empare de Jérusalem
Après avoir vaincu l’armée latine à Hattin, le sultan ayyubide Saladin parvient à
prendre la ville de Jérusalem. Quelques mois plus tôt, alors à la tête de l’Égypte
et de la Syrie, Saladin avait lancé une terrible armée à la reconquête de tout le
royaume latin de Jérusalem. Le résultat pour les Chrétiens est catastrophique. La
réaction du pape Grégoire VIII ne se fera pas attendre : dès 1187, il appellera à
une nouvelle croisade.
1369 2 octobre
Du Guesclin est nommé connétable
Le roi Charles V le Sage décerne au chevalier Bertrand du Guesclin le titre de
connétable. Il devient ainsi commandant suprême de l'armée française. Le roi de
France récompense ainsi les services rendus pendant la guerre menée contre les
Anglais. Du Guesclin sera fidèle au roi et combattra pour le Royaume de France
jusqu'à sa mort en 1380.
1452 2 octobre
Naissance du futur roi d'Angleterre, Richard III
Le 2 octobre 1452 est marqué en Angleterre par la naissance de celui qui
deviendra roi du royaume, Richard III. Frère du roi Edouard IV, Richard III
d'Angleterre régnera sur le royaume britannique de 1483 à 1485, date à laquelle il
perdra la vie au cours de la bataille de Bosworth, une mort qui mettra un terme à
la guerre des Deux-Roses. L'écrivain Shakespeare lui consacrera quelques années
plus tard une pièce de théâtre.
1535 2 octobre
Jacques Cartier découvre Montréal
Au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, le Français
Jacques Cartier trouve une île peuplée par des Indiens Hurons. Appelée
"Hochelaga" par ses habitants, il l'a baptisera " Mons realis", "Mont royal" en
latin. Cette île deviendra le 17 mai 1642, la ville de Montréal.
1799 2 octobre
L'armée anglo-russe remporte la bataille de Alkmaar
La bataille d'Alkmaar a lieu aux Pays-Bas le 2 octobre 1799. Elle oppose les
troupes franco-néerlandaises dirigées par le général Brune et le général Daendels
à l'armée russo-britannique qui est dirigée par le duc d'York. Même si
tactiquement les deux armées se valent, la stratégie utilisée est favorable au duc
d'York, qui oblige l'autre camp à se replier vers Castricum. Le 6 octobre, le
combat final a lieu donnant la victoire aux russo-britanniques.
1835 2 octobre
Bataille de Gonzales
La bataille de Gonzales a eu lieu le 2 octobre 1835 à Gonzales au Texas. Cet
affrontement opposa des soldats de l'armée mexicaine à des colons texans. L'issue
de la bataille fut indécise mais elle accentua les tensions entre le gouvernement
mexicain et les colons américains. Les combats furent mineurs d'un point de vue
militaire, mais cet incident eut une grande importance puisqu'il marqua le début
de la Révolution texane.
1847 2 octobre Naissance de Paul von Hindenburg, militaire et président de la République de
Weimar.
Paul Von Hindenburg s'engage dans une carrière militaire et prend part à la
guerre franco-allemande de 1870. Il devient l'un des militaires les plus importants
de la Première Guerre mondiale en devenant chef de l'état-major allemand. En
1925, il est élu président du Reich et le restera jusqu'à sa mort. A la fin de sa vie,
il tombe gravement malade. En 1933, il fait d'Adolph Hitler le nouveau
chancelier d'Allemagne et décède en 1934.
1853 2 octobre
Décès de François Arago, astronome et physicien français
François Arago étudie à l'École polytechnique. Il travaille ensuite en tant que
secrétaire-bibliothécaire de l'observatoire de Paris. Après avoir été fait prisonnier
durant la guerre d'Espagne, Il s'échappe et devient un héros. Il entre à l'Académie
des sciences à l'âge de 23 ans. Il enseigne à l'École polytechnique et prend la
direction de l'observatoire de Paris. A partir de 1829, il débute une carrière
politique et devient député des Pyrénées-Orientales en 1831.
1869 2 octobre
Naissance de Gandhi
Vint au monde le « Mahatma » (« grande âme ») Gandhi, l'un des pères de
l'indépendance de l'Inde, à Porbandar (Etat indien du Gujarat). d'abord avocat, il
exerce à Bombay puis en Afrique du Sud (1893) avant de prendre fait et cause, à
son retour, pour le boycott des produits britanniques. Maintes fois emprisonné,
prônant la désobéissance civile et la fameuse doctrine Ahimsa (« non violence
active »), il prit part aux pourparlers en faveur de l'indépendance (1947). Il est
assassiné par un brahmane fanatique à New Delhi le 30 janvier 1948.
1870 2 octobre
Libération de Rome
Les Romains se prononcent en faveur de l’intégration de la ville au sein du
royaume d’Italie. Les États pontificaux sont donc démantelés, mais le pape Pie
IX s’y oppose catégoriquement et se déclare prisonnier du Vatican, tout comme
ses successeurs. Malgré tout, Rome deviendra la capitale de l'Italie unifiée à
l'issue d'un référendum, en mai 1871. Les tensions entre le gouvernement et la
papauté ne s’apaiseront qu’avec les accords du Latran, signés le 11 février 1929.
1896 2 octobre
Naissance de Jacques Duclos
Jacques Duclos est né le 2 octobre 1896, dans les Hautes-Pyrénées. Il s'engage en
politique au sein du parti communiste français. Il reste durant trente-cinq ans
comme membre de l'équipe dirigeante, aux cotés de Benoît Frachon et Maurice
Thorez. Il s'implique dans le mouvement communiste international comme le
Komintern puis le Kominform. Elu député en 1926, il entre en résistance durant
la Seconde Guerre mondiale. Candidat valeureux à la présidentielle de 1969, il
décède en 1975.
1944 2 octobre
Soulèvement de Varsovie
Le soulèvement de Varsovie prend fin le 2 octobre 1944 après deux mois de
combat. L'insurrection, dans le cadre de l'action Tempête, fut provoquée par
l'Armia Krajowa, la résistance polonaise, et vise à se libérer de l'occupation
allemande pour permettre à l'Armée rouge d'être en position de force. La
rébellion est un échec, marqué par l'exécution systématique des résistants
polonais par les forces allemandes, ainsi que par l'absence d'intervention des
forces alliées.
1950 2 octobre
Naissance de la bande dessinée "Peanuts"
Les personnages de Charles Schultz paraissent pour la première fois dans sept
quotidiens américains. On y retrouve d'abord Charlie Brown, Peppermint Patty et
Shermy. Le chien Snoopy fera son apparition le 4 octobre. Le succès sera tel que
beaucoup de lecteurs appelleront dès lors la bande dessinée "Snoopy" et non plus
"The Peanuts".
1985 2 octobre
Création du réseau Fun radio
Jean-Baptiste Blanchemain, Éric Pechadre et Pierre Lattès s’emparent de six
stations locales appartenant au groupe NRJ afin de créer le réseau Fun Radio.
L’événement se prépare à l’insu de tous et apparaît comme un véritable putsch à
l'encontre d’NRJ. Le réseau devra rapidement faire face aux problèmes financiers
et les directeurs et les animateurs se succèderont aux rythme des aléas de
l’audimat. Visant un jeune public, les styles musicaux diffusés varieront, passant
du rock au groove ou du groove au RnB.
2002 2 octobre
Spielberg realise "Minority Report"
Steven Spielberg s’inspire de la nouvelle de Philip K. Dick pour réaliser
"Minority Report". En 2054, les hommes sont parvenus à mettre au point un
système d’anticipation des crimes. Grâce à la technologie et à trois êtres doués de
capacités visionnaires, les meurtriers sont arrêtés avant même de commettre
l’acte. Mais la science et le progrès présentent toujours certaines failles. En
alliant psychologie et technologie, Spielberg marque un certain renouveau dans
sa carrière cinématographique.
2005 2 octobre
Nouveau titre pour Sébastien Loeb
Le français Sebastien Loeb, son coéquipier Daniel Elena et son écurie Citroën
sont sacrés champions du monde des rallyes pour la deuxième année consécutive.
Courant sur une Xsara WRC, il a battu deux records avec 10 victoires dans la
saison, dont 6 consécutives et s’est attribué un exploit unique lors du Tour de
Corse : remporter toutes les spéciales d’un rallye. Toutefois, face au
désengagement de Citroën, le pilote devra courir en 2007 dans une écurie privée.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Joint India-US armed exercise ends amid mutual Bonhomie Source, journal ou site Internet : domain –B/defence
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
A joint training exercise between the US and Indian armies ended today at Chaubattia in
Almora district of mountainous Uttarakhand amid the bonhomie generated by Prime Minister
Narendra Modi's US visit. The 14-day exercise named 'Yudh Abhyas 2014' is the 10th in the
series of such joint exercises. It provided a platform for the armies of the two countries to
share their experiences on counter-insurgency and anti-terrorist operations, especially in
mountainous terrain. The exercise brought together the 2nd Battalion of the 9th Gurkha
Rifles, part of the Mountain Brigade of the Indian Army, and their counterparts Company 5-1
Cavalry, 1 Stryker Brigade, and 25 Infantry Division of US Army. The exercise that
commenced on 17 September at Ranikhet and Chaubattia was the tenth in the Yudh Abhays
series, which started in 2004 under the US Army Pacific Partnership Program. Over the years
the two countries have decided to progressively increase the scope and content of the
combined exercise. 'Yudh Abhyas 2014' witnessed a Brigade Headquarter-based Command
Post Exercise, with an infantry company carrying out a field training exercise, discussions on
strategic issues of mutual concern, and joint training between detachments of special forces.
The exercises would give US troops experience in mountain warfare, while the Indian side
would by all accounts be amazed at the kind of US equipment that they can only dream of,
Modi factor or otherwise. Maj Gen Lawrence Haskins, leading the US team, praised the
Indian Army as the exercise achieved its set objectives, an Indian Army release in New Delhi
said.
THEME 12 - 2 : China And The US Are In A Race To Develop The World’s First Aircraft Carrier-Borne Stealth Jets Source, journal ou site Internet : Business insider
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Jeremy Bender
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Bobby Yip/REUTERSa scaled model of a plane, believed to be the
Shenyang J-31 stealth fighter, on display at the section for People's Liberation Army Airforce,
as part of the China International Aviation & Aerospace Exhibition in the southern Chinese
city of Zhuhai November 12, 2012 China and the US could be on the verge of a new arms
race, as both countries appear to be developing fifth-generation stealth aircraft that can launch
from aircraft carriers. David Axe, at War is Boring, notes China has placed a full-scale model
of its fifth-generation J-31 stealth prototype aboard a mock-up of China's single aircraft
carrier. China frequently tests new additions to its military arsenal by building these kinds of
model prototypes first — although the J-31 also underwent its first test-flights this past June.
If China is actually planning on deploying its J-31 fighter aboard its Liaoning aircraft carrier,
the J-31 would be a direct competitor to the US's troubled F-35C. The F-35C, which is meant
to deploy to the US's carrier fleet by 2018, would be the first stealth plane that can be
deployed from sea. China's aspirations towards such advanced military capabilities come at a
time that the US is attempting to pivot much of its military and diplomatic efforts to the Asian
Pacific region. China believes it stands to lose from this possible gain in American power in
Asia, and Beijing is seeking to counterbalance any increase in US influence in its backyard.
The ability to launch fifth-generation fighters from the open ocean would be a huge boon to
both the US and China, and it's a capability that could dramatically shift the balance of power
in the Pacific. Tensions have continued to rise between China and its neighbors in the South
China Sea to the south and Japan to the east; a carrier-borne fifth-generation fighter could
hypothetically give China greater first-strike capability in the event of a war. Aside from the
J-31, China is currently in the process of placing two more aircraft carriers in its fleet. One of
the two would be nuclear-powered and as large as a US supercarrier.
Alexandr Chechin/en.wikipedia.orgThe Chengdu J-20 fifth-
generation fighter jet
China is also developing a second fifth-generation stealth aircraft called the J-20. The J-20 is
only in its prototype phase, and is further from a full rollout than the more-developed F-35.
But the plane could still be a game changer within Asia, and the aircraft has been at least
partially modeled off of stolen F-22 and F-35 plans. The J-20 could hypothetically reach
targets within Japan, the Philippines, and Vietnam. Whereas the J-20 is largely seen as a copy
of US aircraft, the J-31 will be smaller, sleeker, and more original in its design, assuming it
flies in its intended form. Vladimir Barkovsky, chief of the Russian MiG aircraft design
bureau, has called the J-31 a "well-done indigenous design." The J-31 is about the same size
as the F-35. However, the Chinese aircraft has smaller engines and a flatter fuselage, which
implies a focus on air-to-air combat. The design means that the J-31 will have a smaller
weapons bay than the F-35 — but it will have improved fuel efficiency and higher speed due
to its comparatively less drag. It is possible that China is developing the J-31 to eventually fly
alongside the J-20. This would be similar to the US's envisioned use of the F-22 and the F-35,
which are meant to compliment rather than replace one another. China may also be
developing the J-31 solely for the export market and as a rival to the F-35. If this is the case,
China sees itself as a future world weapons supplier to nations that the US would otherwise
not necessarily sell to. A likely candidate for the purchase of a Chinese fifth-generation
fighter would be Pakistan. The two nations had previously jointly developed an advanced
fighter and Pakistan receives 54% of its arms from China. China's sale of a fifth-generation
fighter to Pakistan might feed into regional tensions with India — Pakistan's bigger
geopolitical opponent is currently co-developing a fifth-generation fighter with Russia.
THEME 12 - 3 : The US Is Planning A $1.175 Billion Patriot Missile Sale To Saudi Arabia Source, journal ou site Internet : Business insider
Date : 2 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Jack Guez/AFP/Getty ImagesA Patriot surface-to-air missile battery is positioned in the
Mediterranean coastal city of Haifa north of Israel on August 29, 2013. The United States
plans to sell Patriot missile batteries to Saudi Arabia worth $1.75 billion and long-range
artillery to the United Arab Emirates valued at about $900 million, the Pentagon said
Wednesday. The Defense Department informed Congress of the potential arms sales this
week as fighter jets from both of the Gulf states took part in a US-led air campaign against the
Islamic State (IS) group in Iraq and Syria. The Saudi government had requested the
purchase of 202 Patriot Advanced Capability (PAC)-3 missiles — the most sophisticated
version of the Patriot anti-missile weapons — as well as a flight test target, telemetry kits
and other related equipment, the Defense Security Cooperation Agency said in a statement.
“The proposed sale will help replenish Saudi’s current Patriot missiles which are becoming
obsolete and difficult to sustain due to age and the limited availability of repair parts,” the
agency said. “The program will contribute to the foreign policy and national security of the
United States by helping to improve the security of a partner which has been, and continues to
be, an important force for political stability and economic progress in the Middle East,” it
added. Both Kuwait and Qatar already have purchased the PAC-3 weapons, which are
designed to knock out incoming ballistic missiles as well as enemy aircraft and cruise missiles
using ground radar. Gulf countries in recent years have invested heavily in missile defense
weapons, radar as well as air power, mainly as a hedge against Iran which they view as a
regional threat. The Patriot missiles, manufactured by Lockheed Martin, have an estimated
range of up to 300 kilometers (186 miles) and have more advanced radar than the older
systems. Separately, the Defense Department notified lawmakers about a planned sale of 12
High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS) Launchers to the United Arab Emirates
for nearly one billion dollars. The system “will improve the UAE’s capability to meet current
and future threats and provide greater security for its critical infrastructure,” the Defense
Security Cooperation Agency said. The weapons, which deliver precise and powerful artillery
fire at a long range, would also bolster the UAE military’s ability to operate with US forces, it
said. Congress has 30 days to raise objections to the potential arms sales. Without any move
to block the deals, the US government can then negotiate contracts with the two countries.
THEME 12 - 4 : Defence tests waters on Japanese subs deal Source, journal ou site Internet : lexisnexis
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
THE Defence Department is negotiating a "co-operative proposal" which could lead to a
Japanese vessel forming the basis of a new Australian submarine. The Advertiser revealed last
week that the man in charge of buying submarines - Defence Materiel Organisation chief
executive Warren King - had been visiting Japan. Last night, at a parliamentary inquiry into
the future of naval shipbuilding, he said it was his third visit to Japan this year. Revealing the
first details about negotiations with the Japanese, he said that while no agreements had been
reached, there had been a series of discussions. The two nations were "exploring" the
possibilities, Mr King said, adding that Japan's Soryu was a competent submarine that could
form the basis of a new Australian submarine. "We are exploring the potential of some sort of
cooperative proposal with Japan or other countries," Mr King said, adding it was "very early
days". The Government is under fire over fears it will buy the Soryu submarines "off the
shelf', depriving South Australia of the thousands of jobs and billions of dollars it would get if
the Future Submarines were to be built here. However, a third option has gained traction in
recent days. SA Senator David Fawcett is proposing a partnership model with Japan - or
another country that builds submarines - so knowledge and expertise are transferred. That
option could ensure Australia takes advantage of overseas technology but does the bulk of the
work in Australia. The Government says that any decision on submarines - and a decision is
due next year - will be made on the basis of Defence needs, not to create jobs in SA.
However, the industry and a range of experts argue that the billions of dollars should be spent
here, not just so the money stays in Australia but so the expertise to maintain a fleet is kept
here, which makes it a matter of security. Mr King said that new options were on the table
because Japan had shifted its position on sharing technology. Labor is calling on the
Government to keep its pre election promise to build 12 submarines in Adelaide. Opposition
Defence spokesman Stephen Conroy said an overseas purchase risked security. "The
Government's plan to buy Australia's new submarines from Japan not only hurts South
Australia, it risks delivering a submarine that doesn't meet Australia's unique requirements for
range, endurance and capability," he said. The Submarine Institute of Australia, which also
gave evidence to the inquiry yesterday, says building submarines in another country risked
that country withholding crucial technological information.Institute secretary Frank Owen
says submarine stealth is a crucial factor and Australia must be in "absolute control".
THEME 12 - 5 : Islamic State Influence Spreads Beyond Iraq and Syria Source, journal ou site Internet : Défense news
Date : 2 octobre 2014
Auteur : Naila Inayat and Kaci Racelma
Adressé par André Dulou
A man holds a pamphlet allegedly distributed by Islamic State on Sept. 3, in Peshawar,
Pakistan. (A. Majeed AFP via Getty Images)
LAHORE, PAKISTAN — In Pakistan, some are slapping pro-Islamic State bumper stickers
on their cars and writing chalk graffiti on walls exhorting young people to join the terrorist
group. In China, the government fears that Muslim Uighurs — a restive ethnic minority in the
country's far west — have sought terrorist training from the Islamic State to establish a
breakaway country. In eastern Mali, an Islamic State-affiliated group called "Soldiers of the
Caliphate in the Land of Algeria" has taken over much of Gao province, inflicting severe
punishments for breaches of the Quran, like drinking alcohol. Those militants beheaded a
French tourist in Algeria last month after France refused to halt its participation in U.S.-led
airstrikes against the group in Iraq. "The situation gets more and more complicated as our
region becomes the stronghold of radical Islamists who only use violence to express their
will," said Mamadou Idrissa, a businessman in Gao. "Our life has turned into a nightmare."
After its lightning takeover of a third of Iraq and Syria this summer, the Islamic State appears
to be spreading its influence across much of the Muslim world and even in such non-Muslim
countries as Australia and India. "The Islamic State's appeal extends beyond the Middle East,"
said Fawaz Gerges, a professor of contemporary Middle East studies at the London School of
Economics and Political Science. "Their strategy is anchored on the simple premise that it is a
winning horse. It has promised the entire ummah — the Muslim community — that it could
deliver victory and salvation." The formation of the U.S.-led coalition trying to destroy the
Islamic State in Iraq and Syria only enhances the legitimacy of the militant group, Gerges
said. But the Islamic State has limited capabilities outside its sanctuaries in Iraq and Syria,
said Rick Nelson, an analyst at the Center for Strategic and International Studies in
Washington. "They have globalized rhetoric," Nelson said, "As far as an aggressive overseas
campaign, I don't think the evidence is there." The group is effective at whipping up support
through social media. It has sent emissaries to jihadist groups in North Africa and elsewhere,
said William McCants, an analyst at the Brookings Institution. He said the Islamic State wants
to build a global presence, but that will take time. The Pentagon said it has no evidence that
Islamic State militants are planning to attack targets in the United States, but if left unchecked
the group could pose a direct threat to the U.S. and other Western countries. The Islamic
State's popularity among some groups seems to be growing. In Mali, Abu Othman, a former
member of the Islamist group Ansar Dine, or "Defenders of the Faith" in Arabic, explained
the appeal: The group's aggression was simply payback for past oppression against Muslims.
"Violence was not condemned by the people when Muslims were massacred by Christians in
central Africa," Othman said. "So it goes without saying that the violence perpetrated by the
Islamic State against the Christians is only one measure of retaliation." Pakistan denies that
the Islamic State made inroads into the nuclear-armed country, where sectarian violence,
political instability and tensions with its non-Muslim neighbor, India, have long raised
concerns among Western leaders. "I have seen media reports that some pamphlets have been
found in Khyber Pakhtunkhwa," said Foreign Ministry spokeswoman Tasnim Aslam,
referring to a mountainous area of Pakistan formerly called North West Frontier province.
"We have not seen any evidence of their presence on our territory." ?But Pakistan is fertile
territory for the Islamic State, particularly among al-Qaeda sympathizers who have seen the
terrorist group's networks weakened over the past decade, analysts said. "I don't think it will
take long for the Islamic State to develop a base from disgruntled ex-al-Qaeda militants," said
Ahmed Rashid, an analyst who has written about extremism in the region. Talat Masood, a
retired lieutenant general and independent defense expert in Islamabad, said Pakistan could
become a battleground between the Islamic State and various rivals vying for power in the
country. "Power struggles between al-Qaeda and the Islamic State can aggravate the level of
violence," Masood said. "There is no doubt that we will see a dangerous battle of influence
developing between these two in which many innocent people will die." In neighboring India
— where Prime Minister Narendra Modi is wary of the threat from Islamist extremists in
Pakistan — reports abound of Islamic State activity. In August, the death of Islamic State
fighter Arif Ejaz Majeed, a Muslim civil engineering student from suburban Mumbai, made
headlines in India. In the southern Indian state of Tamil Nadu, around 24 Indian Muslims
were photographed wearing pro-Islamic State T-shirts. In the northern state of Srinagar,
masked youths were filmed waving Islamic State flags. "While the threat from Pakistan-based
jihadist organizations remains current, India is also witnessing the rise of self-motivated,
ideologically inspired, homegrown jihadists," said Tufail Ahmad, director of the South Asia
Studies Project at the Middle East Media Research Institute in Washington. Uighurs (WEE-
gurs) in China are similarly organizing. "They not only want to get training in terrorist
techniques, but also to expand their connections in international terrorist organizations
through actual combat to gain support for more terrorist activities in China," the Global Times
newspaper, the Communist Party's mouthpiece, said recently. Australia plans to ban its
citizens from traveling to Islamic State-controlled territories, like Raqqa in northern Syria.
European countries, which suspect hundreds if not thousands of citizens have joined the
Islamic State, have started cracking down on travel to that region. Raqqa was the scene of a
now infamous photograph of a young boy holding the severed head of a Syrian government
soldier that reportedly was taken this year. "My unambiguous message to all Australians who
fight with terrorist groups is that you will be arrested, prosecuted and jailed for a very long
time," Prime Minister Tony Abbott told Parliament last month. "Our laws are being changed
to make it easier to keep potential terrorists off our streets," Racelma reported from Tizi
Ouzou, Algeria. Contributing: Janelle Dumalaon in Berlin, Caesar Mandal in Kolkata, India,
and Jim Michaels, USA TODAY, in Washington.
THEME 12 - 6 : Philippines ‘Aquino Criticizes UN for Mission ‘Impossible’ in Golan Heighs Source, journal ou site Internet : Défense news
Date : 1er
octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
Philippine President Benigno Aquino. (Jay Directo / AFP)
MANILA, PHILIPPINES — Philippine President Benigno Aquino on Wednesday criticized
the United Nations for refusing to better arm Filipino peacekeepers in the Golan Heights,
saying this made their mission “impossible.” Aquino said the UN’s rejection of his request to
give the peacekeepers more weapons had left them unnecessarily vulnerable when al-Qaida-
linked Syrian rebels attacked and surrounded them in August. “Our troops cannot be part of a
situation wherein their mission is impossible or unclear,” Aquino said during a ceremony at
the presidential palace to award the Golan Heights troops military medals. The Philippines ,
one of Asia’s biggest suppliers of peacekeepers to UN missions, pulled out its 344-strong
Golan Heights contingent last month because of the worsening security situation there. It
came after dozens of the peacekeepers engaged the al-Qaida-linked rebels in a four-day
standoff, refusing to surrender their arms, before escaping under the cover of night. The rebels
also disarmed and abducted 45 Fijian peacekeepers, who were later freed unharmed. “Our
request for more arms was denied.... and our fears were realized when the standoff happened,”
Aquino said. Aquino also said the entry of al-Qaida-linked insurgents had complicated the
peacekeeping missions, which were originally meant to police a ceasefire between Israel and
Syria in the disputed territory. “I keep on asking, what really is our mission in the Golan
Heights? We are separating Syria and Israel, then the rebels entered the picture,” he said.
Aquino said a decision on whether to redeploy troops to the Golan Heights would depend on a
UN investigation into the standoff. “We are waiting for the investigation of the UN on the
incident and that will be the basis of our decision whether we will help with the needs of the
world community,” he said.+ Aquino instructed Foreign Secretary Albert del Rosario to meet
with UN Secretary-General Ban Ki-moon to discuss the investigation, foreign ministry
spokesman Charles Jose told reporters. Jose clarified that only the Golan Heights deployment
was under review and the Philippines was committed to other peacekeeping mission areas.
More than 100 Filipino peacekeepers were also recently recalled from Liberia because of the
Ebola outbreak. About 100 soldiers are in Haiti, three peacekeepers in the Ivory Coast, plus
four in Indian and Pakistan. However the Golan Heights had been the Philippines’ most
heavily manned mission.
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