relatif à la lutte contre Ceratocystis platani - fredonra.com€¦ · guide des bonnes pratiques...

Novembre 2012

GUIDE DES BONNES PRATIQUES

relatif

Ceratocystis plataniagent pathogène du

Chancre C

Document annexe de l'arrêté préfectoral

Du 15 octobre 2012

-----------

N°2012275-0001 du 1

N°2009-01512 du 27 février 2009

-----------

N°2012278-0006 du

N°2008-024 du 14 février 2008

N°2012298-0030 du 24

Document rédigé par la FREDON RhôneMaxime DEMONMEROT

en collaboration avec le Service Régional de l’Alimentation


relatif à la lutte contre

Ceratocystis platani agent pathogène du

Chancre Coloré du platane

annexe de l'arrêté préfectoral en vigueur

15 octobre 2012 dans le département de l'AIN

----------- dans le département de l'ARDECHE

du 1er octobre 2012 dans le département de la DRÔME

01512 du 27 février 2009 dans le département de l'ISERE

----------- dans le département de la LOIRE

du 4 octobre 2012 dans le département du RHÔNE

024 du 14 février 2008 dans le département de la SAVOIE

octobre 2012 dans le département de HAUTE

Document rédigé par la FREDON Rhône-Alpes Maxime DEMONMEROT – Magali LAMBERET

c le Service Régional de l’Alimentation – DRAAF RhôneJean Yves COUDERC – Frédéric BONNET


oloré du platane

en vigueur

département de la DRÔME

département de l'ISERE

du RHÔNE

département de la SAVOIE

département de HAUTE-SAVOIE

DRAAF Rhône-Alpes

GUIDE DES BONNES PRATIQUES RELATIVES A LA LUTTE CONTRE CERATOCYSTIS PLATANI, AGENT PATHOGENE DU CHANCRE COLORE DU PLATANE

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SOMMAIRE

SOMMAIRE ............................................................................................................................ 1

1. INTRODUCTION ............................................................................................................. 2

1.1. DEFINITIONS .......................................................................................................................... 2 1.2. OBJECTIFS .............................................................................................................................. 4 1.3. LES PRINCIPAUX ACTEURS CONCERNES PAR LA LUTTE CONTRE LE CHANCRE COLORE .. 4

2. PRATIQUES DE PREVENTION A METTRE EN ŒUVRE EN COMMUNES SAINES .............. 6

2.1. NETTOYER ET DESINFECTER LE MATERIEL ........................................................................ 6 2.2. EVITER DE BLESSER LES PLATANES ..................................................................................... 6

3. PRATIQUES DE PREVENTION A METTRE EN ŒUVRE EN COMMUNES INFECTEES HORS FOYER INFECTIEUX .............................................................................................................. 7

3.1. NETTOYAGE ET DESINFECTION ............................................................................................ 7

3.2. DECLARATION D ’ INTERVENTION ......................................................................................... 7

3.3. CAS DES TRAVAUX D’ELAGAGE ............................................................................................ 7

3.4. CAS DES TRAVAUX D’ABATTAGE .......................................................................................... 7

3.5. CAS DES AUTRES TRAVAUX A PROXIMITE DE PLATANES .................................................... 8

4. PRATIQUES OBLIGATOIRES A METTRE EN ŒUVRE EN FOYER INFECTIEUX ................. 9

4.1. ABATTAGE DU FOYER INFECTIEUX ....................................................................................... 9

4.1.1. DECLARATION DE L ’ INTERVENTION ........................................................................... 9

4.1.2. PREPARATION DU CHANTIER ....................................................................................... 9

4.1.3. ABATTAGE .................................................................................................................. 11

4.1.4. DESSOUCHAGE ET DEVITALISATION ......................................................................... 11

4.1.5. LE DEVENIR DES DECHETS ET DES CONTAMINANTS ................................................ 11

4.1.6. TRAITEMENT DE L ’AIRE DU CHANTIER EN FIN DE TRAVAUX .................................. 12

4.2. TRAVAUX D ’ELAGAGE ......................................................................................................... 12 4.3. TRAVAUX A PROXIMITE DE PLATANES AVANT ERADICATION DU FOYER IN FECTIEUX ... 13 4.4. CAS PARTICULIER DES ZONES HUMIDES ............................................................................ 13

CONCLUSION ...................................................................................................................... 14

ANNEXE I : MODE OPERATOIRE DES OPERATIONS DE NETTOYAGE ET DESINFECTION ... 16

ANNEXE II : LISTE DES PRODUITS HOMOLOGUES ............................................................ 19

REMERCIEMENTS ............................................................................................................... 24

CONTACTS UTILES .............................................................................................................. 24


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1. INTRODUCTION

La maladie du chancre coloré du platane présente un tel état de gravité dans les régions et départements infectés que cette maladie est de nature à compromettre le maintien du patrimoine « platanes » dans ces régions. Le champignon pathogène responsable de la maladie peut rester contaminant jusqu’à huit ans dans les racines des arbres infectés et dans le sol. Les organes de dissémination du champignon et les débris végétaux infectieux peuvent être véhiculés par tous les outils ou engins ayant été en contact avec des foyers de la maladie, par l’eau, y compris les fossés d'évacuation. Toute intervention susceptible de véhiculer le pathogène et de blesser les platanes avec des engins contaminés (élagage, fauchage, éparage, débroussaillage, terrassement, tranchées etc.) constitue à la fois une cause potentielle de propagation et d’infection préalables à l'apparition de nouveaux foyers infectieux. L’enlèvement de toutes les parties contaminées des arbres infectés reste la seule méthode efficace pour aboutir à une éradication de cette maladie, sous réserve de mise en place de mesures très strictes capables d’empêcher tout déplacement du pathogène. Pour plus d’informations sur la biologie et la reconnaissance de la maladie, voir la fiche technique du chancre coloré du platane à se procurer auprès de la FREDON Rhône-Alpes (www.fredonra.com).

1.1. Définitions Arrachage : retrait mécanique traditionnel d'une souche d'arbre, consistant en une extraction par une force verticale de la motte racinaire constituée de la souche, des racines et de la terre attenante. Bief : section d'un canal entre deux écluses. Carottage : technique de dessouchage par forage à l’aide d’une carotteuse, qui découpe une carotte cylindrique (constituée d’une partie ou de la totalité de la souche) par grignotage périphérique. Commune saine : commune qui n’a jamais été contaminée par le chancre coloré ou commune sur laquelle la maladie n’a pas été détectée depuis plus de 10 ans. Commune infectée : commune au sein de laquelle un ou plusieurs foyers infectieux ont été officiellement identifiés par la DRAAF-SRAL au cours des 10 dernières années. Une cartographie régionale des différentes communes infectées est mise à jour régulièrement. Elle est disponible sur les sites internet de la DRAAF (www.draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Protection-des-vegetaux) et de la FREDON (www.fredonra.com/collectivites/le-chancre-colore-du-platane). Dévitalisation chimique : action d’annihiler la vitalité d'un arbre ou d’une souche en utilisant un produit chimique entraînant la mort des tissus végétaux. Celui-ci peut être appliqué par badigeonnage, injection ou remplissage de puits sur la section s'il s'agit d'une souche. Dessouchage : action de retirer une souche de son environnement. Il existe différents modes de dessouchage dont l’arrachage, le carottage et le rognage.

DRAAF-SRAL : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt – Service Régional de l'Alimentation (anciennement Service Régional de la Protection des Végétaux). Engins et matériels d’intervention : ensemble de machines et instruments servant à une entreprise pour conduire sur ou à proximité des platanes des travaux de tous les types. Exemples : pelle, bulldozer, compacteur, tractopelle, dessoucheuse, rogneuse de souche, épareuse, tondeuse, fendeuse de bûche, broyeuse de branches, nacelle automotrice, grue, échelles grande hauteur, pulvérisateur, cuve, etc.


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Exploitant : Personne physique ou morale responsable des opérations d’entretien des plantations de platanes, ou qui intervient sur les sols colonisés par les systèmes racinaires de platanes (pour l’exploitation de terres agricoles, de travaux d’entretien visant à assurer le bon fonctionnement des réseaux souterrains,) ou sur les parties aériennes de platanes, le bord des plans d’eau, etc. Foyer infectieux : zone correspondant à l’ensemble des platanes morts, des platanes vivants présentant des symptômes et des platanes apparemment sains mais pouvant être potentiellement contaminés par l’agent pathogène du chancre coloré en particulier au niveau des racines. Ces derniers font partie d'un périmètre d'éradication. Les arbres atteints ne sont pas systématiquement contigus. Interventions : toutes opérations effectuées sur des platanes (élagage, abattage, éparage, clouage..), ainsi que tous les travaux à moins de 35 mètres de ces arbres susceptibles de blesser leurs parties aériennes ou souterraines, ou de propager l’agent pathogène du chancre coloré si les outils, matériels et engins utilisés sont contaminés. Les travaux effectués à proximité de sites plantés de platanes peuvent concerner les travaux de terrassement et d’entretien des réseaux (tranchées), d’entretien des plans d’eau (faucardage, curage, etc.), d’entretien des abords de route (fauchage, éparage, débroussaillage, travaux des sols agricoles…) Matériel de transport : tout type de matériel qui se déplace d'un point à un autre et qui circule en dehors du chantier. Exemples : camions benne, camion avec grue, tracteurs, microtracteurs, véhicules légers, camionnettes…

Maître d’ouvrage : personne physique ou morale, pour laquelle l’intervention est réalisée. Il lui appartient de déterminer la localisation et le programme des interventions, de conclure avec les maîtres d’œuvre et prestataires de service qu’il a choisi, les objectifs de l’intervention et les besoins qu’elle doit satisfaire, ainsi que les contraintes et exigences de qualité relatives à sa réalisation.

Maître d’œuvre : personne physique ou morale qui conçoit techniquement l'intervention, organise et coordonne sa réalisation, contrôle le résultat et prépare l'exploitation. Le maître d’œuvre peut être également le maître d’ouvrage. Mesure prophylactique : processus ayant pour but de prévenir l'apparition ou la propagation d'une maladie. Outillage : ensemble des outils nécessaires à une activité donnée. Exemples : tronçonneuse, sécateurs, débroussailleuse, souffleur, taille-haies, aspirateur à feuilles, scie japonaise, élagueuse sur perche, etc. P.P.E : Passeport Phytosanitaire Européen. Document officiel délivré par la DRAAF-SRAL attestant du bon état sanitaire des végétaux. Il est indispensable à tout transport de platanes ou bois de platanes. Prestataire de service : professionnel, travailleur indépendant, chef d’entreprise, qui assure directement ou fait assurer par ses salariés les interventions commanditées par le propriétaire et/ou maître d’ouvrage, ou encore coordonnées par le maître d’œuvre. Propriétaire : personne physique ou morale à qui appartiennent les platanes et sites plantés de platanes. Rognage : technique de dessouchage par destruction des souches d’arbres abattus en grignotant le culot racinaire et en le réduisant en copeaux. Le rognage s'effectue à l'aide d'une machine spécifique, dotée de dents au carbure de tungstène.


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1.2. Objectifs

Ce guide des bonnes pratiques de lutte définit les modes opératoires à mettre en oeuvre lors des interventions sur ou près de platanes pour : • Limiter par des mesures prophylactiques, la dissémination du Chancre Coloré par l'intermédiaire des blessures causées aux racines, aux troncs ou aux branches des platanes.

• Limiter la nuisance générale pouvant être subie par les arbres aux cours des travaux. Le guide est établi en référence aux arrêtés préfectoraux relatifs à la lutte contre Ceratocystis platani, agent pathogène du chancre coloré du platane dans tous les départements de la région Rhône-Alpes. Selon les trois types de sites définis, les mesures de gestion à mettre en œuvre doivent répondre aux objectifs suivants : - en commune saine, les mesures prophylactiques de gestion doivent impérativement éviter toute introduction de la maladie en provenance de l’extérieur. - en commune infectée hors foyer infectieux, les mesures de gestion doivent empêcher le redémarrage de la maladie à partir de foyers latents qui auraient pu échapper aux opérations d’éradication, et éviter de l’introduire à partir des foyers infectieux proximaux. - en foyer infectieux, les mesures de gestion doivent, dans un premier temps, absolument contenir la maladie au sein du foyer et empêcher toute extension à l’extérieur, et dans un second temps, éradiquer la maladie pour permettre aux sites infectieux de redevenir sains. Les mesures proposées vont s’adapter aux contraintes et aux risques réels que présentent les sites à gérer. Il convient alors de se demander systématiquement, lors d’une intervention sur ou à proximité de platanes, quelle est la situation, afin d’appliquer les mesures appropriées aux risques.

1.3. Les principaux acteurs concernés par la lutte contre le chancre coloré

• Propriétaires :

- Conseils généraux, - Mairies, - Entreprises privées, - Exploitants agricoles, - Particuliers, - Pépiniéristes, - Voies Navigables de France, - Offices HLM, - Parcs - Etc… • Intervenants réalisant les travaux : � Intervenants directs sur les platanes - Elagueurs, Abatteurs, - Experts et techniciens chargés des expertises de dangerosité et d’évaluation de l’état phytosanitaire des arbres, - Personnels communaux, - Propriétaires particuliers - etc.


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� Intervenants de proximité - Agriculteurs, - Applicateurs de produits phytosanitaires professionnels, - Donneurs d’ordre : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvres, prescripteurs, - Entreprises de génie civil, - Entreprises de terrassement, - Entreprises de Travaux Publics, - Conducteurs d'engins d'entretien (épareuse, faucheuse…) - Jardiniers de service des espaces verts, - Paysagistes, - Sociétés de travaux routiers, - etc.


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2. PRATIQUES DE PREVENTION A METTRE EN ŒUVRE EN COMMUNES SAINES

Rappel : est dite saine une commune qui n’a jamais été contaminée par la maladie ou sur laquelle la maladie n’a pas été détectée depuis plus de 10 ans.

⇒ Avant toute intervention, une observation minutieuse des platanes doit être effectuée afin de déterminer ou non la présence de chancre coloré ou d’une affection qui pourrait s’y apparenter et

qui demande une prise d’échantillons pour vérification analytique.

2.1. Nettoyer et Désinfecter le matériel

Avant toute mise en œuvre d'un chantier, sur ou à proximité de platanes, vérifier que l’outillage, le matériel d’intervention et les engins de chantier présentent un parfait état de propreté et sont totalement désinfectés.

2.2. Eviter de blesser les platanes

La première des précautions à mettre en œuvre est d’éviter de blesser inutilement les platanes afin de ne pas créer une porte d’entrée aux divers agents pathogènes. Il est ainsi important d'éviter de planter des clous, d’accrocher des panneaux d’affichage, d’haubaner des chapiteaux ou d’effectuer toute autre mesure susceptible d’engendrer des traumatismes sur des troncs ou branches de platane. Si la mise en œuvre d’opérations provoquent des blessures sur les platanes, il est préconisé de désinfecter et de protéger les blessures avec un produit fongicide de protection des plaies. (cf. Annexe I et II pour le mode opératoire et les produits).

Dans le cas de travaux de terrassement, les tranchées seront ouvertes le plus loin possible des arbres et jamais à moins d'un mètre de distance des troncs. En cas d'impossibilité, l'accord préalable du propriétaire ou du gestionnaire responsable des arbres sera obligatoire. On prêtera alors une attention particulière à la désinfection des engins. Si des racines sont blessées lors des travaux, avant remblayage, toutes les blessures seront parées (coupe franche et nette avec des outils désinfectés) puis immédiatement enduites d'un baume cicatrisant contenant un fongicide; toute plaie ou blessure effectuée sur le tronc ou les branches sera traitée de la même façon.


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3. PRATIQUES DE PREVENTION A METTRE EN ŒUVRE EN COMMUNES

INFECTEES HORS FOYER INFECTIEUX Rappel : est dite infectée une commune au sein de laquelle un ou plusieurs foyers infectieux ont été officiellement notifiés par la DRAAF-SRAL au cours des 10 dernières années. Sites hors foyers infectieux des communes infectées : plantations de platanes restées saines présentes sur le territoire d’une commune qui présente un ou plusieurs foyers infectieux.

3.1. Nettoyage et désinfection

Avant toute mise en œuvre de chantier, sur ou à proximité de platanes, veiller à ce que l’outillage, le matériel d’intervention et les engins de chantier présentent un parfait état de propreté et soient totalement désinfectés. A la fin de chaque chantier, l’outillage, le matériel d’intervention et les engins de chantier doivent être impérativement nettoyés sur le lieu même du chantier. Il faut ensuite les désinfecter sur place (cf. Annexe I ).

3.2. Déclaration d’intervention Pour réaliser toute intervention sur des platanes situés en commune infectée hors foyer infectieux, le maître d’ouvrage doit compléter le formulaire de déclaration préalable à toute intervention sur platanes. Celui-ci est disponible sur simple demande à la DRAAF-SRAL ou à la FREDON Rhône-Alpes (www.fredonra.com).

3.3. Cas des travaux d’élagage � Désinfection des outils : nettoyer les outils utilisés pour l’élagage (tels que les tronçonneuses)

de tous débris végétaux puis les désinfecter par pulvérisation entre chaque platane à élaguer et ceci jusqu'à la fin du chantier (cf. Annexe I ).

� Déchets : récupérer au fur et à mesure des interventions, les sciures et les menus débris

végétaux afin de les transporter sur les lieux d’incinération ou de stockage pour le bois de chauffage.

� Désinfection et protection des plaies : toutes les plaies de taille importante (au dessus d'un

diamètre de 5 cm) devront être immédiatement après la coupe protégées par une pulvérisation d'une solution fongicide homologuée (cf. Annexe I).

3.4. Cas des travaux d’abattage � Récupération et incinération des déchets et des bois : veiller à récupérer, au fur et à

mesure des interventions, les sciures, les débris végétaux, les rameaux, branches et charpentières afin de les transporter sur les lieux d’incinération ou de stockage pour le bois destiné au chauffage. Le transport des grumes de platanes vers les lieux de transformation (scieries, usines de transformation de pâte à papier...) doit faire l'objet d'une demande de Passeport Phytosanitaire Européen. Ce document est délivré part la DRAAF-SRAL.

� Dessouchage : après l’abattage, les souches pourront être extraites du sol par arrachage avec

un maximum de parties racinaires.


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Dans le cas où l’arrachage de la souche est impossible, la destruction de celle-ci s’opèrera par carottage ou rognage. Les débris issus de ces opérations pourront être éliminés avec les déchets et les bois par incinération.

� Dévitalisation : dans le cas où le dessouchage est impossible, la coupe de l’arbre sera effectuée

aussi bas que possible puis rognée d'au moins 20 centimètres en dessous du niveau du sol. La souche sera ensuite dévitalisée avant d’être recouverte avec de la terre saine (cf. Annexe I).

3.5. Cas des autres travaux à proximité de platanes � Nettoyage et désinfection des engins : les engins mécaniques doivent arriver sur le chantier

en parfait état de propreté, excluant la présence de débris végétaux, terre, boue et graviers sur l'ensemble de l'engin et notamment sur les parties travaillantes (godets, pics, etc.), les chenilles ou les pneumatiques. Avant tout départ du chantier, les engins mécaniques seront aussi nettoyés sur le site au jet à haute pression, puis désinfectés par une pulvérisation d'une solution fongicide homologuée (cf. Annexe I).

� Ouverture de tranchées : dans le cas de travaux de terrassement, les tranchées seront

ouvertes le plus loin possible des arbres et jamais à moins d'un mètre de distance des troncs. En cas d'impossibilité, l'accord préalable du propriétaire ou du gestionnaire responsable des arbres sera obligatoire.

Si des racines sont blessées lors des travaux, avant remblayage, toutes les blessures seront parées (coupe franche et nette avec des outils désinfectés) puis immédiatement enduites d'un baume cicatrisant contenant un fongicide; toute plaie ou blessure effectuée sur le tronc ou les branches sera traitée de la même façon.


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4. PRATIQUES OBLIGATOIRES A METTRE EN ŒUVRE EN FOYER INFECTIEUX

Rappel : Foyer infectieux : zone correspondant à l’ensemble des platanes morts, des platanes vivants présentant des symptômes et des platanes apparemment sains mais pouvant être potentiellement contaminés par l’agent pathogène du chancre coloré en raison de leur proximité avec les arbres malades. Un périmètre de lutte de 30 mètres autour de(s) l'(les) arbre(s) contaminé(s) est actuellement imposé par arrêté préfectoral.

4.1. Abattage du foyer infectieux

4.1.1. Déclaration de l’intervention Pour réaliser toute intervention sur platanes situés en foyer infectieux, le maître d’ouvrage doit compléter le formulaire de déclaration préalable à toute intervention sur platanes qui est à retirer à la DRAAF-SRAL ou à la FREDON Rhône-Alpes (www.fredonra.com).

4.1.2. Préparation du chantier

� Choix des arbres à abattre : le choix et le nombre d’arbres à abattre revient à la DRAAF-SRAL Rhône-Alpes. Il est indiqué au gestionnaire des arbres par un courrier officiel de notification.

� Période d'abattage : Les abattages devront être réalisés dans les deux mois qui suivent la réception du courrier officiel de notification (article 4 de l'arrêté préfectoral en vigueur).

� Marquage et isolement des arbres : les platanes à abattre sont marqués à la peinture sur le tronc. Une signalétique particulière pourra s'avérer nécessaire dans les lieux fortement fréquentés par le public. Les mentions devront alors porter sur le motif des abattages, leur date de réalisation et le risque de contamination. Dissuader alors toute personne de s'approcher de la zone par la mention : "Foyer infectieux de chancre coloré – Interdit d’approcher pour éviter tous risques de propagation".

Exemple de signalétique mise en place par la Communauté Urbaine du Grand Lyon

Un périmètre autour du foyer doit être délimité afin d’éviter tout contact entre les platanes et l’homme (ou les machines). Une palissade protectrice des troncs ou des barrières doivent être mise en place pour empêcher l’accès et tout contact pouvant être responsable de la propagation.


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- Signalétique et balisage mis en place au Parc de la Feyssine à Villeurbanne (69) - (Photo FREDON Rhône-Alpes)

� Conditions d’intervention : pour les abattages, l’intervention devra être effectuée lorsque la météo est défavorable à toute propagation de l’agent pathogène pendant toute la durée des travaux. C’est à dire exempte de vent (au maximum 3 sur l’échelle de Beaufort), de pluie ou de neige (éviter la percolation et le ruissellement de l’eau susceptible d’entraîner en profondeur ou à distance les débris infectieux contaminants).

Force Terme Vitesse en km/h Indices visuels de la force du vent

Beaufort 3 Petite brise 12 à 19 Les drapeaux flottent bien. Les feuilles sont sans cesse en mouvement.

Extrait de l’échelle de Beaufort

� Disposition d’une bâche de protection : des bâches constituées de films en plastique (type polyéthylène tri couche, par exemple) doivent être mises en place pour éviter de souiller le sol et permettre de collecter plus facilement les sciures et copeaux. Elles doivent être étendues sur le sol au pied de l’arbre à abattre et recouvrir toute la surface d’aplomb de la couronne. Cette surface de protection doit aussi déborder de deux mètres à l’extérieur de la couronne et recouvrir soigneusement la surface entourant le pied de l’arbre. Ce dispositif est particulièrement indispensable sur un foyer en limite d'un cours d'eau ou dans le cas d'une couverture du sol difficile à nettoyer (surface enherbée).

- Couverture au sol à proximité de l'Isère - RD1006 - Chateauneuf (73)

(Photo FREDON Rhône-Alpes)

- Mise en place de couverture de cours d'eau - Parc de la Tête d'Or – Lyon (69)

(Photo FREDON Rhône-Alpes)

� Equipement des opérateurs : un équipement spécifique des travailleurs est mis à disposition de chaque intervenant pendant toute la durée d’intervention du chantier (toujours dans le but d’éviter de disséminer des particules infectieuses vers d’autres sites). Il s’agit d'une combinaison jetable et de gants. Cet équipement ne doit pas sortir du site infectieux. En fin de toute journée de travail, cet équipement doit être confiné dans un lieu clos, puis il sera détruit en fin de chantier ou en fin de journée selon la nature des équipements individuels.


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� Nettoyage et désinfection : avant toute mise en œuvre de chantier, sur ou à proximité de platanes, l’outillage, le matériel d’intervention, les engins de chantier et le matériel de transport doivent présenter un parfait état de propreté et être totalement désinfectés. A la fin de chaque chantier, l’outillage, le matériel d’intervention, les engins de transport doivent être impérativement nettoyés sur le lieu même du chantier. Ils sont ensuite désinfectés sur place (cf. Annexe I pour le mode opératoire).

4.1.3. Abattage � Ordre d’intervention : Pour limiter les risques de contamination des platanes, toute intervention doit débuter par les arbres désignés comme « potentiels » (arbres sans signes visibles de la maladie), pour se terminer par le(s) platane(s) contaminé(s). � Abattage : Pour limiter la quantité de sciures contaminantes produites, il est nécessaire de tronçonner les branches et le tronc en morceaux les plus gros possibles. Lors du démontage de l’arbre, les billes doivent être déposées le plus délicatement possible sur les bâches afin de ne pas les détruire. Le mieux est cependant de les déposer directement dans les bennes destinées au transport.

Les sciures émises par les travaux doivent être immédiatement aspergées de solution désinfectante et récupérées au fur et à mesure de l’avancement du chantier dans des récipients clos (bennes bâchées). Cela implique que le chantier d’abattage soit débarrassé des sciures à la fin de chaque journée de travail.

4.1.4. Dessouchage et dévitalisation

� Dessouchage : Après l’abattage, les souches doivent être extraites du sol par arrachage avec un maximum de parties racinaires. A l'emplacement de l'arrachage de la souche, le volume du trou d’excavation doit être abondamment imbibé d'une solution fongicide homologuée (cf. Annexe I) et comblée par de la terre saine.

Dans le cas où l’arrachage de la souche est impossible, la destruction de celle-ci s’opère de préférence par carottage et sinon par rognage. Celle-ci devra systématiquement être dévitalisée.

� Carottage : Les sciures et copeaux ainsi que les carottes produits doivent être entièrement ramassés puis confinés dans des conteneurs étanches afin d’être détruits par incinération par la suite. Le volume de la cavité de carottage doit être désinfecté puis comblée de terre saine (cf. Annexe I).

� Rognage : Les sciures et copeaux émis doivent être entièrement ramassés puis confinés dans des conteneurs étanches afin d’être détruits par incinération par la suite. Le fond de souche sous la partie rognée est aspergé de désinfectant et dévitalisé (cf. Annexe I), puis comblé de terre saine.

� Dévitalisation : La coupe de l’arbre doit être effectuée aussi bas que possible puis rognée d'au moins 20 centimètres en dessous du niveau du sol. La souche est ensuite dévitalisée avant d’être recouverte avec de la terre saine (Cf. Annexe I).

4.1.5. Le devenir des déchets et des contaminants

Les arbres abattus représentant un danger considérable de contamination pour les arbres sains, il est formellement interdit d'utiliser le bois de ces arbres pour quelque usage que ce soit. � Tri et collecte des déchets : Lorsqu'un arbre est abattu et débité, les sciures et les débris obtenus (rameaux, branches, charpentières etc.) sont, sur le lieu même de l'abattage, aspergés au fur et à mesure d'une solution fongicide homologuée (cf. Annexe I). La sciure est ensuite soigneusement récupérée et mise dans des récipients clos avant d’être transportée sur les lieux de l’incinération.


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� Evacuation et incinération des déchets : Les souches, sciures, rameaux, branches charpentières et grumes doivent être brûlés à l’air libre dans une fosse profonde de quelques mètres pour concentrer la chaleur, sur place ou à distance sur un terrain préalablement agréé par la DRAAF-SRAL Rhône-Alpes. Une dérogation de la mairie pourra s'avérer nécessaire en période d'interdiction de feu. Les pompiers et les gendarmes doivent être avertis et toutes les précautions doivent être mises en oeuvre pour éviter de propager le feu.

Création de fosse de brûlage et sécurisation de la zone (Photo FREDON Rhône-Alpes)

Si le site d’incinération ne se situe pas en lieu et place du foyer infectieux, les bois et débris contaminés devront être transportés dans des conditions confinées, par des véhicules de transports bâchés, vers un site d'incinération déclaré et validé par la DRAAF-SRAl. Le déplacement des bois et des débris contaminés se fera après dérogation aux exigences de la Directive 2000/29/CE du 8 mai 2000 sous contrôle direct de la DRAAF-SRAL Rhône-Alpes. L’ensemble des précautions prises doit viser, en fin de chaque journée de chantier, à éliminer toute possibilité de propagation de l’agent pathogène à partir des déchets contaminants, tant par la voie aérienne que par voie d’eau.

4.1.6. Traitement de l’aire du chantier en fin de travaux

� A la fin du chantier, après enlèvement complet des déchets et des bâches de protection (qui doivent être nettoyées, désinfectées puis incinérées en décharge contrôlée), la totalité de l’aire du chantier doit être traitée par pulvérisation de désinfectant (cf. Annexe I) sur toute la surface. � Les combinaisons de travail et les gants doivent être nettoyés, désinfectés. Les équipements à usage unique seront pour être ensuite incinérés en décharge contrôlée. � Les engins de transport et les outils de travail doivent aussi être rigoureusement nettoyés et désinfectés (cf. Annexe I). � Les barrières de protection qui délimitent le chantier et protègent les arbres contaminés doivent aussi être nettoyées au jet d’eau puis désinfectés (cf. Annexe I).

Unité de traitement sur quad (Photo FREDON Rhône-Alpes)

4.2. Travaux d’élagage Les travaux d’élagage sont interdits en foyer infectieux sauf pour des travaux d’urgences relatifs à la sécurité des personnes. Dans ce cas, il est indispensable de remplir une déclaration préalable de travaux (cf §4.1.1). Les outils, engins d’intervention et matériels de transport doivent être désinfectés avant et après usage, entre les arbres, et les sciures doivent être récupérées. Les déchets produits doivent être incinérés et les plaies d’élagage désinfectées et protégées.(cf. Annexe I).


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4.3. Travaux à proximité de platanes avant éradication du foyer infectieux � Déplacement de sol : il est interdit de déplacer du sol en foyer infecté. Par dérogation de la DRAAF-SRAL, le sol peut être déplacé à condition qu’il ait reçu un traitement de désinfection adapté (BASAMID Granulé) et qu’il soit stocké pendant au moins 10 ans sans être réutilisé (cf. Annexe I ).

� Les travaux d’intervention à proximité de platanes en foyer infectieux avant éradication sont interdits. En cas d’urgence et de nécessité absolue, le maître d’ouvrage devra remplir une demande de dérogation auprès de la DRAAF-SRAL. En cas de nécessité d'ouverture de tranchée, celle-ci devra être réalisée le plus loin possible des arbres et jamais à moins d'un mètre des troncs. Les tranchées seront ouvertes à main d'homme à l'exclusion de tout engin mécanique. Les outils seront désinfectés avec une solution fongicide homologuée (cf. Annexe II).

Si des racines sont blessées lors des travaux, avant remblayage, toutes les blessures seront parées (coupe franche et nette avec des outils désinfectés), puis immédiatement enduites d'un baume cicatrisant contenant un fongicide; toute plaie ou blessure effectuée sur le tronc ou les branches sera traitée de la même façon.

4.4. Cas particulier des zones humides

L'eau et de façon plus générale un milieu humide sont des vecteurs de propagation particulièrement efficaces. Il en résulte un risque particulier de propagation du champignon à l’ensemble de la plantation en place en bordure du plan d’eau.

� Cas des canaux :

1. Il faut vidanger le bief avant le début du chantier d’abattage. 2. Il faut bâcher le plan d’eau ou curer les boues après le chantier d’abattage. Ces

boues de dragage doivent être séchées loin de tout platane et, dans la mesure du possible, désinfectées (cf. Annexe I).

3. Une protection de berge est à mettre en place de façon à consolider les berges qui

tenaient grâce aux racines des platanes et surtout pour former une « zone tampon » entre le sol, dont les racines encore en place sont contaminantes, et l’eau (vecteur de propagation).

4. Il faut limiter autant que possible les coupes de racines.


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CONCLUSION

Tableau récapitulatif des principales mesures à prendre

INTERVENTION Commune SAINE Commune infectée HORS FOYER INFECTIEUX

FOYER INFECTIEUX

ELAGAGES

• Utiliser des outils et du matériel d'intervention propre et désinfecté

• Interdiction d'utilisation de griffes

• Eviter de blesser les platanes et désinfecter les blessures si nécessaire

• Déclaration de l'intervention • Utiliser des outils et du matériel d'intervention propre et désinfecté

• Nettoyage et désinfection des outils et des engins d'intervention à la fin du chantier

• Désinfection des outils d'élagage entre chaque arbre

• Protection des plaies de taille si Ø > 5 cm

• Récupération et incinération des déchets et sciure

• Transport des bois avec PPE

• Elagage interdit sauf dérogation en cas d'urgence et sous conditions

ABATTAGES





• Transport des bois avec PPE • Dessouchage par extraction, carottage ou rognage et incinération



• Transport des déchets en récipients clos

• Dessouchage par extraction, carottage ou rognage


• Incinération de tous les déchets


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INTERVENTION Commune SAINE Commune infectée

HORS FOYER INFECTIEUX FOYER INFECTIEUX

Travaux à proximité de

platanes


• Eviter de blesser les platanes et désinfecter les blessures si nécessaire

• Déclaration de l'intervention • Eviter autant que possible de blesser les platanes et désinfecter les blessures si nécessaire


• Identification obligatoire du maître d'œuvre

• Interdiction d'intervention sauf dérogation sous conditions

• Interdiction de déplacement de sol, sauf dérogation sous conditions

• Eviter autant que possible de blesser les platanes et désinfecter les blessures si nécessaire

• Nettoyage et désinfection des outils et des engins d'intervention et de transport au début, pendant et à la fin du chantier


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ANNEXE I : Mode opératoire des opérations de nettoyage et désinfection

Toutes les opérations ci-dessous ne sont pas à appliquer dans toutes les situations, se reporter au tableau récapitulatif (figure 2).

1. Nettoyage et désinfection de l’outillage : Avant désinfection, les outils (tels que les scies, tronçonneuses, sécateurs ou pelles) doivent être nettoyés au jet d’eau pour enlever la sciure ou les débris de végétaux. Ces débris doivent être récupérés et éliminés au même titre que les déchets végétaux.

Tout l’outillage utilisé pour la conduite d’un chantier doit être parfaitement propre et désinfecté par une solution fongicide homologuée (cf. Annexe II) au début et à la fin de tout chantier; entre chaque arbre pour les sites hors foyer infectieux des communes infectées.

Différentes méthodes sont efficaces pour désinfecter :

• La pulvérisation à l’aide d’un pulvérisateur ou d’une pompe à traiter : bien pulvériser l’outil (au niveau de toute surface de contact entre l’outil et le sol ou des parties végétales de platanes) et laisser sécher à l’air. • Le badigeonnage : on nettoie l’outil avec une brosse trempée dans la solution désinfectante. • L’immersion : L’outil doit tremper dans un bac rempli de produit désinfectant. Cette méthode est celle qui est préconisée notamment pour le petit outillage.

Le petit outillage est d’ailleurs à prévoir en double pour permettre un roulement avec les outils en cours de désinfection.

Les déchets solides issus du nettoyage et de la désinfection des outils doivent être incinérés et les effluents liquides doivent être traités selon les dispositifs de l’arrêté du 12 septembre 2006 (cf Annexe Vtéléchargeable sur www.legifrance.fr). Il faut prendre un maximum de précautions afin d’éviter le ruissellement de produit désinfectant vers un point d’eau.

Cas particulier : les tronçonneuses doivent être démontées avant désinfection. La chaîne et le guide doivent tremper dans le désinfectant. Le bloc moteur, le carter et pignons doivent être aspergés de désinfectant au-dessus d’une bâche pour pouvoir récupérer les contaminants.

2. Nettoyage et désinfection des engins d’intervention Il faut prévoir des pulvérisateurs et des lances permettant de prélever du produit désinfectant à partir d’une cuve. Avant d’entrer sur le chantier et en fin de chantier, les engins d’intervention devront être rigoureusement débarrassés de tout matériel végétal, nettoyés au jet d’eau à forte pression puis pulvérisés par une solution fongicide homologuée (cf. Annexe II).

3. Nettoyage et désinfection des véhicules de transport Les véhicules de transport (tels que les automobiles, camions bennes etc.) avant leur entrée sur le chantier (sur un emplacement dédié) et à chaque départ du chantier doivent :

• être balayés (pour les camions de transport de déchets végétaux), • nettoyés au jet d’eau à forte pression, • pulvérisés sur les roues et le châssis ou le garde-boue, avec une solution fongicide homologuée (cf. Annexe II).


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4. Nettoyage et désinfection du sol, des sciures et des bâches en foyer infectieux lors de travaux d’abattage

Les bâches ayant servi à l’abattage des arbres et au transport des branches et bois doivent être balayées, désinfectées par aspersion de produit fongicide (cf. Annexe II) puis évacuées (pour être incinérées en décharge contrôlée). Après intervention, le chantier de travail doit être balayé consciencieusement, les sciures et les déchets doivent être récoltés dans des récipients clos. Puis le sol doit être désinfecté par pulvérisation d’une solution fongicide (cf. Annexe II).

5. Dessouchage en commune assainie et foyer infectieux

A l'emplacement de l'enlèvement de la souche, quelle que soit la technique de dessouchage (carottage, extraction ou rognage), la sciure résultant de l’intervention doit être imbibée d’une solution fongicide (cf. Annexe II) puis récupérée dans des récipients clos. Il faut ensuite pulvériser abondamment avec une solution fongicide homologuée (cf. Annexe II) ce qui reste de la souche et la recouvrir de terre saine.

6. Dévitalisation en commune assainie et en foyer infectieux

Pour dévitaliser une souche d'arbre il faut :

• désinfecter la souche en la badigeonnant abondamment de produit fongicide (cf. Annexe II), • pratiquer des trous d'une dizaine de centimètres de profondeur à l'aide d'un foret (de 2 cm de diamètre environ), de préférence en périphérie de la souche, • déverser à l'intérieur des trous une spécialité commerciale autorisée pour l’usage N°11015910 « traitements généraux * désherbage* dévitalisation des souches» (cf. Annexe II). • recouvrir le tout de terre saine (au moins 20 cm).

7. Désinfection du sol et des boues de dragage en foyer infectieux Il est interdit de déplacer de la terre ou de la boue en commune infectée. Par une dérogation délivrée par la DRAAF-SRAL, le sol peut être déplacé à condition que les camions de transport soient nettoyés et désinfectés à la suite du transport et que le sol ait reçu le traitement de désinfection suivant :

• les fragments de bois et de végétaux doivent être séparés du sol par tri puis incinérés, • le volume de terre doit subir un traitement de désinfection adapté (BASAMID Granulé), • la terre est stockée dans un endroit isolé et sans platane sans être utilisée pendant 10 ans.

8. Protection des plaies en foyer infectieux

En commune saine et en commune infectée hors foyer infectieux, afin de limiter au maximum l'installation du champignon il faut protéger les plaies :

• Toutes les plaies de taille importantes (au dessus d'un diamètre de 5 cm) doivent être

immédiatement désinfectées après la coupe, avec une spécialité commerciale autorisée pour l’usage N°1013904 « traitements généraux * traitement des parties aériennes* protection des plaies», de préférence le Mastic Pelton Antichancres (matière active : Cuivre de l'oxychlorure de cuivre), qui est à appliquer par badigeonnage avec une dose d’emploi de 5% (cf. Annexe II).

• La protection des blessures doit être immédiate sous peine de perdre rapidement son

efficacité.


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• Elle doit être réalisée par temps sec. • Si on dispose d’un enduit liquide, celui-ci pourra être appliqué avec un pulvérisateur ou

mieux encore à l’aide d’un sécateur pulvérisant qui offre l’avantage de permettre de réaliser en une seule opération, la coupe et la protection, et également d’employer des produits à des doses plus élevées.

- Modèles de sécateurs pulvérisants – (Source www.felco.fr) -


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ANNEXE II : Liste des produits homologués

Les listes ci-dessous sont établies au moment de la rédaction du Guide. A l'avenir il conviendra de vérifier l'homologation des produits sur le site officiel : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ 1) Désinfection : Pour la désinfection des sciures, du sol, des engins et de l’outillage lors de travaux sur platanes, une spécialité commerciale autorisée pour l’usage N° 11016201 « traitements généraux * traitement des locaux et matériel de culture * fongicide ». Ci-dessous la liste de ces spécialités avec les dosages d’emploi appropriés.

Spécialité commerciale Substances actives Dose d’emploi

ALCA CHLORE 0147 Hypochlorite de sodium 2 %

AVDN 5 Chlorure de didecyl dimethyl ammonium

- Glutaraldehyde 1 %

BACTESAM Chlorure de didecyl dimethyl ammonium 1 %

BAKCIL Chlorure de didecyl dimethyl ammonium 1 l/hl

CINE 102 Chlorure de didecyl dimethyl ammonium 1 %

D.S.AL. Chlorure de didecyl dimethyl ammonium 1 %

MENNO FLORADES Acide benzoique 1 %

OKCITAR Hypochlorite de sodium 2 %

PHENOSEPTYL POV Orthophénylphénol 0.5 %

VIRKON Acide sulfamique - Monopersulfate de

potassium - Acide malique 1 l/hl

2) Dévitalisation des souches : La dévitalisation des arbres se fait avec une spécialité commerciale autorisée pour l’usage N°11015910 « traitements généraux * désherbage* dévitalisation des souches», Ci-dessous la liste de ces spécialités avec les dosages d’emploi appropriés, parmi l’ensemble autorisé consultable sur : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Spécialité commerciale Substances actives Dose d’emploi

AGI BROUSSAILLE EV 2,4-d (ester isobutylique) - Trichlopyr sans

AGI BROUSSES EV 2,4-d (ester ethylique) - Trichlopyr 325 ml/m²

ALMA Triclopyr (sel de triethylamine) 20 l/hl

ALMA JARDIN Trichlopyr 20 l/hl

AMAZON Triclopyr (ester de butyl glycol) 5 l/hl

ANTIGONE PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

BASE DEBROUSS PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

BROUSSNET J 2,4-d (ester isobutylique) - Trichlopyr sans


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BROUSSNET L 2,4-d (ester ethylique) - Trichlopyr 325 ml/m²

BUDGET TRICLOPYR 480 EC Triclopyr (ester de butyl glycol) 5 l/hl

BYPASS S Glyphosate (sel d’isopropylamine) 360 G/L sans

CAYENNE Glyphosate 480 G/L 6 l/ha

CLASS'ONE Glyphosate acide 360 G/L -

CROSSOVER Glyphosate 480 G/L 6 l/ha

DDL 24 PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

DEBROUSSAILLANT CHJ 2,4-d (ester isobutylique) – Trichlopyr Sans

DEBROUSSAILLEUR UNIS Triclopyr (ester de butyl glycol) 5 l/hl

DEBROUSSAM PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

DEBROUXAL Triclopyr - 2,4-d (ester isobutylique) sans

DEBROUXAL NET 2,4-d (ester ethylique) 93 G/L+Trichlopyr 103,6 G/L 325 ml/m²

DEFRICH 2,4-d (ester isobutylique) - Trichlopyr 6.250 l/hl

DEFRICH E 2,4-d (ester ethylique) Trichlopyr 325 ml/m²

DHERBAX DUAL 2,4-d (ester ethylique) - Trichlopyr 325 ml/m²

DHERBAX DUO 2,4-d (ester isobutylique) - Trichlopyr Sans

EVADE Fluroxypyr (ester 1-methylheptyl) - Triclopyr (sel

de triethylamine) 30 l/hl

EVADE EAJ Fluroxypyr (ester 1-methylheptyl) 20 G/L+Triclopyr (sel

de triethylamine) 60 G/L 300 ml/l

EVADE JARDIN Fluroxypyr (ester 1-methylheptyl) 20 G/L+Triclopyr (sel

de triethylamine) 60 G/L 300 ml/l

FREELAND Glyphosate (sel d'isopropylamine) sans

FREEWAY Glyphosate acide 360 G/L -

GARLON 4 E Triclopyr (ester de butyl glycol) 5 l/hl

GARLON GS Fluroxypyr (ester 1-methylheptyl) - Triclopyr

(ester de butyl glycol) 20 l/hl

GARLON INOV Trichlopyr 20 l/hl

GENOXONE 2,4-d (ester ethylique) – Trichlopyr 325 ml/m²

GENOXONE ZX E 2,4-d (ester ethylique) - Trichlopyr 325 ml/m²

GENOXONE ZX F 2,4-d (ester ethylique) – Trichlopyr 325 ml/m²

GRASSANE Glyphosate (sel d’isopropylamine) 360 G/L Sans

HERBAPHEM PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

HIGHLAND Glyphosate 480 G/L 6 l/ha

ISLAND Glyphosate acide 360 G/L -

KB KOMANDO PLUS Glyphosate (sel d’isopropylamine) 120 G/L 100 l/hl

LUCIL DEBROUSSAILLANT 2 Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

MITCHELL D2 Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

NORONCE 2,4-d (ester ethylique) – Trichlopyr 325 ml/m²

PHOXONE PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

RESSAC Fluroxypyr (ester 1-methylheptyl) - Triclopyr


ROUNDUP EXTRA Glyphosate acide 480 G/L 0.250 l/m²

ROUNDUP FLEX Glyphosate (sel d’isopropylamine) 360 G/L 33.3 l/hl


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ROUNDUP GOLD Glyphosate acide 480 G/L 0.250 l/m²

ROUNDUP INNOV Glyphosate acide 480 G/L 0.250 l/m²

SIERRABROUSS PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

SPICA 66 2,4-d (sel d'amine) - Piclorame (sel d'amine) Selon étiquetage

SPICANET Fluroxypyr (ester 1-methylheptyl) - Triclopyr


SUNSTONE EV Glyphosate acide 360 G/L 33.3 l/hl

SUZARBOR + Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

TCHAO PLUS EV Glyphosate acide 360 G/L 33.3 l/hl

TORDON 101 2,4-d (sel de tri isopropanol amine) - Piclorame

(sel de tri isopropanolamine) sans

TORDON 22 K Piclorame (sel de potassium) 1 l/hl

TRADIASPYR JARDIN 2,4-d (ester ethylique) 58 G/L+Triclopyr 67,4 G/L -

TRADIASPYR PRO Triclopyr 67,4 G/L+2,4-d (ester ethylique) 58 G/L 4 l/ha

3) Protection des plaies En commune saine et en commune infectée hors foyer infectieux, afin de limiter au maximum l'installation du champignon, il faut protéger les plaies de taille importantes (au dessus d'un diamètre de 5 cm). Celles-ci doivent être immédiatement désinfectées après la coupe, avec une spécialité commerciale à action fongicide autorisée pour l’usage N°11013904 « traitements généraux * traitement des parties aériennes* protection des plaies», de préférence le Mastic Pelton Antichancres. Les autres spécialités homologuées n’ont pas de propriétés fongicides et constituent seulement une barrière physique de protection aux contaminations éventuelles. Ci-dessous la liste de ces spécialités avec les doses d’emploi appropriées, parmi l’ensemble autorisé consultable sur : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

Spécialité commerciale Substance active Dose d'emploi

BADIGEON NATUREL A L'ANCIENNE Fleur de chaux (chaux eteinte) Sans

CICATRISANT POUR BLESSURES D'ARBRES Goudrons de pin 100 % Sans

CICATRISANT S UMUPRO Goudrons de pin Sans

GAROFOAM Polyether polyol Sans

GOUDRON DE NORVEGE AEROSOL Goudrons de pin Sans

GOUDRON DE NORVEGE PATE FLUIDE Goudrons de pin Sans

GOUDRON DE PIN DES LANDES Goudrons de pin 100 % Sans

GOUDRON DE PIN DIT DE NORVEGE L'HOMME LEFORT Goudrons de pin 100 % Sans

GOUDRON DE PIN DIT DE NORVEGE PELTON Goudrons de pin 100 % sans

GOUDRON VEGETAL DE PIN DES LANDES Goudrons de pin Sans

KB CICATRISANT S Goudrons de pin Sans

KB MASTIC A CICATRISER Huile végétale - Résines Sans

KB MASTIC A GREFFER Huile végétale – Résines Sans

LACBALSAM BEACHLER WOODTLI Huile végétale – Résines Sans

LACBALSAM VLIES BEACHLER WOODTLI Huile végétale – Résines sans

MASTIC A CICATRISER A FROID Résines - Huile de résine - Cire

d'abeille Sans


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MASTIC A CICATRISER L'HOMME LEFORT Brai - Cire - Goudron vegetal - Terebenthine - Alcool denaturé

sans

MASTIC A CICATRISER S SEM Huile végétale – Résines Sans

MASTIC A CICATRISER VILMORIN V Huile végétale – Résines Sans

MASTIC A GREFFER A CHAUD Résines - Huile de résine - Suif Sans

MASTIC A GREFFER A FROID Résines - Huile de résine - Cire

d'abeille Sans

MASTIC A GREFFER LHOMME LEFORT Brai - Huile de résine - Cire

d'abeille - Poix Sans

MASTIC A GREFFER S SEM Huile végétale – Résines Sans

MASTIC CLAUSE Huile végétale – Résines Sans

MASTIC DIAPHANE GT Huile végétale – Résines sans

MASTIC LACBALSAM Huile végétale – Résines Sans

MASTIC PELTON A CICATRISER 2 Huile végétale – Résines sans

MASTIC PELTON A GREFFER 2 Huile végétale – Résines sans

MASTIC PELTON ANTICHANCRES Cuivre de l'oxychlorure de cuivre sans

PHYTOPAST G Huile végétale – Résines sans

VILMORIN CICATRIX B Goudrons de pin sans

VILMORIN GOUDRON DE NORVEGE V Goudrons de pin sans

VILMORIN MASTIC A GREFFER V Huile végétale - Résines sans


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Informations complémentaires

Pour connaitre la situation actuelle des foyers de Chancre coloré du Platane, une carte mise à jour à chaque nouveau foyer, est à télécharger sur : http://www.fredonra.com/collectivites/le-chancre-colore-du-platane/ http://draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Chancre-Colore-du-platane


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Remerciements

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à l'élaboration de ce guide, notamment le réseau national des FREDON, mais aussi les professionnels qui ont participé à sa relecture et à sa validation : • Monsieur Jean Yves COUDERC, responsable du pôle contrôles et inspections sanitaires SRAL Rhône-Alpes,

• Monsieur Frédéric BONNET, responsable de l'unité organismes nuisibles des végétaux, SRAL Rhône-Alpes,

• Monsieur André VIGOUROUX, directeur de recherche honoraire à l’INRA de Montpellier

• Monsieur Armand HONORAT, Direction des espaces Verts, mairie de Villeurbanne

• Monsieur Dominique PEYRARD, Direction des Services Techniques du Parc de la Tête d'Or à Lyon

• Monsieur Frédéric SEGUR, Unité Arbres et Paysage, Direction de la Voirie du Grand Lyon

• Monsieur Denis MOSCHETTO , Responsable d’études, Entreprise TARVEL

Contacts utiles

FREDON Rhône-Alpes 80 rue d’Alsace – 69100 VILLEURBANNE 04.37.43.40.70 [email protected] www.fredonra.com DRAAF-SRAl Rhône-Alpes 165 rue Garibaldi – BP3202 69401 LYON Cedex 03 04.78.63.34.39 [email protected] www.draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr

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