Regards n°66 Septembre 2008, Journal de l'Anaaj Rhone Alpes

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R R E E G G A A R R D D S S SUR L'AJISME HIER ET AUJOURD'HUI Bulletin d'information publié par les Anciens et Amis des Auberges de Jeunesse de la Région RhôneAlpes. Siège social : AnAAJ RhôneAlpes, Auberge de jeunesse, 10 avenue du Grésivaudan, 38 130 Echirolles Le numéro : 0,23 euros Numéro 66 Septembre 2008 La rentrée est là ! Mais nous qui avons cessé de travailler depuis de nombreuses années, que signifietelle ? Bien entendu, nous avons tous un petit coup au cœur à un moment ou à un autre en pensant aux rentrées scolaires de notre enfance, lorsque nos petits enfants ont endossé leur cartable, rayonnant de bonheur pour certains d’aller pour la première fois à la « grande école » pour « apprendre à lire ». La rentrée signifie aussi pour nous une nouvelle année ponctuée de soucis mais aussi de bonheurs simples : Soucis de la santé des siens, Soucis financiers pour certains devant ces prix qui augmentent et les retraites qui ne suivent pas, Soucis pour l’avenir de tous ceux que l’on aime. Par chance, des bonheurs, sont là, très simples : Reprise des activités nombreuses et variées, librement choisies, Joie de retrouver les siens. Plaisir de rencontrer les copains lors d’une sortie. Je terminerai en citant une poésie apprise dans mon enfance et qui parlait du bonheur. « …s’il y a des bonheurs dans ta maison ? Mais, petit malheureux, elle en est pleine, à faire craquer les portes et les fenêtres… » C’est à nous de les trouver Paul P ROCHAINES RENCONTRES Ouvertes à tous Edito L’aqueduc romain du Gier Du 14 au 16 octobre 2008 Découvertes des vestiges du Lyon galloromain Rendezvous le 14 octobre à partir de 17h à l’AJ de Vienne, 11 quai Riondet. (tel : 04 74 53 21 97). Le soir réunion de C.A. Un programme détaillé a été envoyé aux copains qui se sont inscrits auprès de René Mansey.

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Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région Rhône-Alpes. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.

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RREEGGAARRDDSSSUR L'AJISME HIER ET AUJOURD'HUIBulletin d'information publié par les Anciens et Amis des Auberges de Jeunesse de la Région Rhône­Alpes.Siège social : AnAAJ Rhône­Alpes, Auberge de jeunesse, 10 avenue du Grésivaudan, 38 130 EchirollesLe numéro : 0,23 euros Numéro 66 Septembre 2008

La rentrée est là !Mais nous qui avons cessé de travailler depuisde nombreuses années, que signifie­t­elle ?Bien entendu, nous avons tous un petit coupau cœur à un moment ou à un autre enpensant aux rentrées scolaires de notreenfance, lorsque nos petits enfants ontendossé leur cartable, rayonnant de bonheurpour certains d’aller pour la première fois à la «grande école » pour « apprendre à lire ».La rentrée signifie aussi pour nous unenouvelle année ponctuée de soucis mais ausside bonheurs simples :Soucis de la santé des siens,Soucis financiers pour certains devant ces prixqui augmentent et les retraites qui ne suiventpas,Soucis pour l’avenir de tous ceux que l’onaime.Par chance, des bonheurs, sont là, trèssimples :Reprise des activités nombreuses et variées,librement choisies,Joie de retrouver les siens.Plaisir de rencontrer les copains lors d’unesortie.Je terminerai en citant une poésie apprisedans mon enfance et qui parlait du bonheur.« …s’il y a des bonheurs dans ta maison ?Mais, petit malheureux, elle en est pleine, àfaire craquer les portes et les fenêtres… »C’est à nous de les trouver

Paul

PROCHAINESRENCONTRESOuvertes à tous

Edito

LL’’aaqquueedduucc rroommaaiinn dduu GGiieerrDu 14 au 16 octobre 2008Découvertes des vestiges

du Lyon gallo­romain

Rendez­vous le 14 octobre à partir de17h à l’AJ de Vienne, 11 quai Riondet.

(tel : 04 74 53 21 97).Le soir réunion de C.A.

Un programme détaillé a été envoyéaux copains qui se sont inscrits

auprès de René Mansey.

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Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°66 ­ Septembre 2008 ­ page 2

Aurons­nous un jour le plaisir de lire les "Mémoires d'Albert Jenger"Vie Anaaj Rhône­AlpesUUnn pprroojjeett ddee ll’’AAnnaaaajj RRhhôônnee­­AAllppeess,, pprréésseennttéé ppaarr DDaanniieell

BBrreett..Lors d’une précédenterencontre Rhône Alpes j’avaiseu une conversation avecVala (Valentine Boulo) qui meparlait d’Albert Jenger : unpersonnage lié à l’histoire desAJ et que je devaisrencontrer. Je ne leconnaissais pas et j’apprenaisqu’il avait eu un rôleimportant, et avait travailléavec Vala et RaymondJullien, pendant la guerre etaprès, en particulier dansl’expérience Kniébis. Uneseconde personne qui attiramon attention sur AlbertJenger fut René Sédès qui,incidemment, me demanda luiaussi si je le connaissais.Enfin, Béton lui même depuisplusieurs années faisaitsouvent référence àl’importance de Kniébis. Toutcela me lança sur cette piste,et avec l’aide de Vala quim’en ouvrit la porte, je priscontact avec Albert Jenger autéléphone. Son accueil futtrès amical, et il me fitparvenir ses mémoires, unlong texte de 600 pages, envue de les lire etéventuellement de lesdiffuser. Texte passionnant etqui mérite d’être conservépour garder la mémoire detous ces événements quimarquèrent la vie dumouvement ajiste pendant etaprès guerre.

Je te propose ici, d’une part,avec le formulaire d’adhésion­abonnement­commande, jointà ce numéro de “Regards surl’ajisme”, de nous indiquer situ serais intéressé par unexemplaire de ces mémoires(c’est très important derépondre), d’autre part dedécouvrir quelques pages deces mémoires qui montrentdeux aspects qui m’ont paruimportant et sont le rôle denotre auteur dans l’histoire duMLAJ, des Cam’routes, et dela FNAJ, et la manière dontles copains de cette époqueétaient proches de la nature,et n’avaient pas peur desgrandes randonnées et autresexpéditions alpines.Rappelons qu’Albert Jengerest né le 29 mai 1920 àCarrières­sur­Seine, enrégion parisienne, à proximitéde la Défense aujourd’hui.Peu de temps après, sesparents s’installent à Nice oùil va vivre son enfance. En1931, il entre dansl’enseignement secondaire eta une éducation protestante.C’est en 1934 dans lesmanifestations antifascistes,avec son père, que s’allumeen lui la flamme dumilitantisme. Il découvre lamarche et la vie de lacampagne. 1936 est l’annéequi comptera. Il devientmembre des JeunessesSocialistes et entre dansl’action dans le cadre duComité des Étudiants

antifascistes. Il tentera derejoindre la guerre d’Espagnemais en sera empêché. Il vaensuite adhérer à l’UnionAnarchiste et à l’Association“Solidarité InternationaleAntifasciste”. C’est aussi àcette époque qu’il découvreles AJ. Parcours ajiste qui seterminera pratiquement avecl’épopée franco­allemande deKniébis en 1947­1950. Il aurapar la suite un posteimportant dans la Ligue del’enseignement où il serachargé des relationsinternationales.

PPrreemmiieerr eexxttrraaiitt :: 11993366 ((pp3399))“C'est à cette époque quenous découvrons lesAuberges de la Jeunesse quel'on appelle AJ, leurs usagersétant les ajistes. A Nice, il enexiste deux. Une sur lacolline de Gairaut, tenue parMme Flocher, femme d'unami de l'oncle Julien. Nousl'appelons la Mère Aubergisteet nous irons de temps entemps passer chez elle, engroupe, quelques heures ouune journée avec d'autantplus de plaisir que les Flochersont pacifistes et libertaires.L'autre AJ se situe sur lacolline de Pessicart. Elle esttenue par un couple non­conformiste et végétarien.Nous y passerons aussi desheures agréables et mêmeparfois un week­end complet.”

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SSeeccoonndd eexxttrraaiitt :: 11994433 ((ppaaggeess9955­­9966))

Pendant les vacances de find'année, j'animerai un stagerégional de formation à l'A.J.de Rochefort­Montagne, prèsde Clermont­Ferrand, quisera excellent en dépit dumauvais temps.Au cours de notre récenteréunion de Mollans, mescamarades du Centrenational m'ont proposé unposte de délégué régionalpermanent pour la régionlyonnaise. Sous réserve deprécisions sur les tâches etles responsabilités qui meseront confiées, j'accepte.Début janvier, je commencedonc à travailler à Lyon pourme familiariser dans unpremier temps avec l'actiondes permanents nationaux etle fonctionnementadministratif de la maison. Il ya là le président, Marcel Petit,qui s'occupe principalementde la revue, Paul Mehlinger,secrétaire général, PhilippeRoux, instituteur détaché quiest chargé de la liaison avecles groupes, Marc Paillet,l'intellectuel du groupe, etRenée Desvaux, secrétaire.C'est une ajiste d'unetrentaine d'années quidispose tout près, au n°6 dela place Carnot, d'unappartement de 2 pièces. Lagrande cuisine comporte unealcôve, munie de doublesportes, avec un lit. Renée mepropose de m'héberger aumoins temporairement.J'accepte car je serai souventen tournée et sans douten'est­il pas nécessaire que

j'investisse dans l'installationd'un appartement. De plus,chaque jour, Renée préparechez elle un déjeuner collectifauquel participent 3 ou 4 descamarades permanents. Jesuis invité à me joindre augroupe et nous allons vivreainsi en bonne harmonie,voyant souvent passer parminous un ou deux ajistes deprovince. Des genssympathiques, chaleureux etparfois singuliers commeMadeleine, militantetrotskiste, qui vient de sortirde prison.

Mon travail consiste à visiterles groupes CDR(Camarades de la Route) etéventuellement les Relais, àm'entretenir avec leursresponsables, à assister auxréunions, voire même à leurssorties. Pour les connaître etprendre conscience de leursproblèmes afin de les aider àles résoudre. Mon secteurs'étend sur les départements

Rhône, Saône­et­Loire, Ain,Jura, Haute­Savoie, Savoie,Isère et Loire. Généralement,je suis bien accueilli. Sauf àLons­le­Saulnier où lesresponsables du groupe, lecouple Robardet, meprennent pour une espèce demissi­dominici, necomprenant pas pourquoi leCentre national veut se mêlerde leurs affaires. Nous nousexpliquons, ce quidemandera des semainesavec des lettres et desrencontres. Et finalementnous nous mettons d'accord.Tant et si bien que nousdeviendrons les meilleursamis du monde et que nousnous reverrons souventlorsque, plus tard, eux et moi,nous nous fixerons à Paris.J'ai aussi la charged'organiser des stages dontle but essentiel est de formerdes responsables dumouvement. Ainsi, pendantles vacances de Pâques1944, j'animerai une sessionà l'A.J. de Crêches­sur­Saône, près de Mâcon. Nousne sommes qu'une douzainemais l'ambiance est joyeuseet dynamique surtout grâce àune institutrice de Givors, DriArdiet que l'on appelleLibellule. Nous passeronsune excellente semainecouronnée par l'escalade dela Roche de Solutré et, ledernier jour, par la visite denotre président, Marcel Petit,auquel nous faisons uneroyale réception. Denombreuses photos de cestage sont pieusementconservées dans le plus grosde mes albums.

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TTrrooiissiièèmmee eexxttrraaiitt :: 11994455((ppaaggeess 111177­­111188))

Si nous campons ce soir à sihaute altitude, c'est en raisondu projet que j'ai de fairel'ascension du plus hautsommet du Queyras : le pic dela Font­Sancte qui culmine à3.373 mètres. Et,effectivement, le lendemainmatin, je me lève alors qu'ilfait encore nuit pourentreprendre l'escalade. Jequitte donc Andrée et Jean carla course serait trop rude poureux. Je grimpe droit vers lesommet dont je connais laposition même si je ne le voispas encore. Le jour se lève.Derrière l'énorme masse noiredu Mont Viso situé un peu au­delà de la frontière franco­italienne, le soleil montelentement dans le ciel. C'estun paysage extraordinaire quis'offre à mes yeux. Peu à peul'astre apparaît et bientôt ilbrillera de tous ses feux. Ici, jen'ai besoin d'aucune carte. Jen'ai qu'à grimper tout droitdans les éboulis de pierres.Lorsque j'aperçois devant moideux pics qui semblent avoirexactement la même altitude,j'hésite car je me demandelequel est le sommet que jeveux atteindre. J'opte pourcelui de droite qui est le plusimpressionnant avec ses

parois presqueverticales. Lorsquej'arrive à sa base et m'yattaque, je me heurte àde grosses difficultésdont la principale est lanature de la rocheschisteuse qui s'effritesous la pression demes mains et de mespieds. Commentgrimper dans de tellesconditions? Je jette un coupd'œil en bas: à près de 1.000m. au­dessous de moi,j'aperçois l'ovale bleu du lacSainte­Anne où nous étionshier. Et je me dis que je risquegros en poursuivant ainsi cetteescalade pleine de dangers.Je fais donc demi­tour à regretjusqu'à la passe qui sépareles deux pics. Là,j'entreprends de gravir lesecond sommet dont lesflancs sont moins pentus. Unevingtaine de minutes plus tard,j'arrive au faîte où je trouve uncairn. Je le fouille et j'enextrait bientôt le "livre d'or"constitué en l'occurrenced'une série de petites fichesécrites par ceux qui ont fait lamême ascension que moi.Cela me prouve que je suisbien sur le véritable sommetde la Font­Sancte à 3.373mètres. Lorsqu'à mon retour jeconsulterai la carte, jeconstaterai que le sommet

que j'ai renoncé à gravirfait seulement un mètrede moins!(ndlr : pour ceux quiconnaissent cesommet, on voit quel’exploit est banal pournos anciens ! Penseraussi à l’équipement del’époque)

J'admire le paysage qui s'offreà moi. Je prends une photo etje me restaure. Je n'ai pas deraison de me presser maisj'aperçois très loin dans le cielune masse sombre quipourrait bien constituer uneperturbation, un orage. Jedécide donc de repartir. Ladescente sera rapide carj'adore débouler très vite surles pentes pierreuses etsauter de rocher en rocher en"style chamois" (!). Bientôt, jeretrouve mes deuxcompagnons qui ont plié latente et préparé les sacs.Nous nous pressons car lesnuages s'amoncellent au­dessus de nous et, déjà letonnerre gronde au loin.Lorsque nous atteignons letorrent de l'Ubaye, nousavons tout juste le temps demonter notre abri pour nousprotéger de l'orage. Celui­ciest violent mais ne durequ'une vingtaine de minutes.Nous avions choisi pourcamper un lieu agréable etpratique, tout au bord de l'eaupour pouvoir nous baigner.Lorsque, la pluie ayant cessé,nous sortons de notre abri,nous constatons que l'Ubayes'est transformée en torrentde boue.fin des citations et de l’article.

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Nous avons appris la nouvellerécemment grâce à Pierrot lePère Aub’ de Chamonix. Edithm’a promis un article résumantcette élection et donnant sesobjectifs, mais comme elle esttrès sollicitée par ailleurs, j’aidemandé à notre ami PatrickBernard qui, lui aussi à un rôleinternational (voir Regards surl’ajisme n° 53 de juin 2005), denous faire le point à ce sujet.Je le remercie vivement d’avoirpris sur un temps précieuxpour nous apporter cesinformations.

Edith Arnoult­Brill a été élueprésidente de l’IYHF pendantla conférence internationale auCaire fin mai 2008. Elle étaitdepuis 6 ans vice­présidentede l’IYHF et avait acquis uneexpérience complémentaire ausein du Conseil de l’IYHF.La Fédération internationalerassemble 60 pays membresou affiliés. Elle promeut auniveau international les valeursde l’ajisme : inter culturalité,internationalisme, lutte contreles discriminations etc.. Elle aégalement mis en place desnormes minimales et estengagée maintenant dans unedémarche de qualité et decertification. Comme celleengagée par exemple à l’AJde Biarritz. Par ailleurs unsystème moderne internationalde réservation pour lesadhérents a été mis en placeet permet à l’adhérent de

réserver via l’Internet. D’autrepart la situation financière del’IYHF a été nettementaméliorée en 2007, ce qui apermis d’augmenter à nouveaules réserves et rend possibleun nouveau départ politiquepour la fédérationinternationale.Edith Arnoult­Brill a été éluesur un programme faisantréférence aux valeurs del’ajisme et non pas uniquementà l’aspect « business »(activité économique). Elle aété en charge entre autre duprogramme internationalPeace and mutualunderstanding (Paix etcompréhension mutuelle) qui aété le support de rencontresinternationales de jeunes surles thèmes liés à la paix. Unautre exemple d’actionconcrète d’Edith Arnoult­Brill aété la mise en route d’unpartenariat actif entre les villesdu patrimoinemondial enliaison avecl’UNESCO. Cepartenariatpermettra ledéveloppementdes coopérationsentre villes dupatrimoinemondial (WorldHeritage), villesayant ou nonune AJ avec lavolonté dedévelopper denouvelles AJ.

Cette élection d’Edith Arnoult­Brill marque unereconnaissance de sonengagement au niveaunational et international.La fédération internationaleest un lieu d’échange desmeilleures pratiques enmatière d’ajisme et permet dedévelopper la synergie denotre réseau internationald’AJ. Le fait que la secrétairegénérale de la FUAJ ait étéélue est à la fois une forme dereconnaissance pour sonaction et celle de la FUAJ etaussi une responsabilité dansle maintien à l’avenir de liensétroits entre associationsd’auberges de jeunesse auniveau mondial. Un défiimportant à relever comptetenu de la diversité et de larichesse du réseauinternational.

Auberges d'Aujourd'huiLa secrétaire Générale de la FUAJ élue Présidente de la Fédération Internationale

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TTeexxttee rreettrroouuvvéé eett pprrooppoosséé ppaarrRReennéé MMaannsseeyy aalliiaass ““SSiilleennccee””,,vvooiiccii ssoonn iinnttrroodduuccttiioonn..“Il y a quelques années,Daniel recherchait pourarchivage, les documentsajistes anciens. Je lui ai donnéquelques papiers dont cecompte­rendu de balade.C’est le seul que j’ai en mapossession, mais à l’époque, ily avait une copine secrétairepour rédiger ces comptes­rendus.J’ai pensé qu’il étaitintéressant de conserver cegenre de document montranttrès bien l’ambiance d’un petitgroupe ajiste d’alors. Noussortions de la guerre et nouspensions à vivre, profiter denotre jeunesse et des copains,loin, bien loin des grandes“idéologies”. (Avions­nous tort?)Au groupe de Clusez nousétions environ quarante àcinquante. Environ la moitiéétait de Cluses, et l’autremoitié d’un peu partout enFrance. Ces copains étaientattirés par la montagne et lefait qu’à Cluses il était facile

de trouver du travail, et qu’il yavait un groupe ajiste pour lesaccueillir et les aider àdémarrer.”

DDiimmaanncchhee 999 H 20, gare. de Cluses,­ Bonjour Lulu ! Quelle joie !Je craignais que tu ne soispas en gare­ Avec un temps pareil ? ceserait triste ! Seules pourmonter à Albert 1er, lesgarçons sont partis hier, quellechance !­ Mon sac est d'un lourd ! et letien ?­ Affreusement lourd !­ J'avais si peur qu'il pleuve !Une demi­heure d'avance à lagare ce matin, chose qui n'estpas dans mes habitudes. Tuconnais le chemin ?­ Non, et toi ? .­ Absolument pas ! Chic,quelle joie ! Si on consultait lacarte ? Nous avons bien dit àRené de venir nous rencontrersi à la nuit nous ne sommespas arrivées, mais espéronsque nous aurons de l'avancesur l'horaire

Que c'est chic de retrouver cecher "tacot" au Fayet ! Noussommes vite rendues auvillage du Tour en admirantles pointes merveilleuses quinous entourent : à gauche, lemassif des Aiguilles Rouges­au fond, les montagnesSuisses ­ à droite, le Dru et laVerte se dressent majestueux !13 H 30, nous devonsemprunter un petit sentier fortsympathique à gauche duglacier. Nous arrivons à lamoraine, le chemin estpénible, les sacs sont lourds,il fait très chaud ! Enfin, voilàdes plaques de neige, destraces de pas et le refuge sedresse soudain dans un décormagnifique ! On le tient ! Nousavons bien encore une heurede marche. Sur la terrasse, ilsemble que l'on bouge ;échanges de signaux ; à noscris une voix féminine répond: c'est Jeannine qui nousaccueille ! Le dernier passagea été laborieux dans la neige,et le rocher.

Expédition au refuge Albert 1er du 9 au 11 Novembre 1947Vie d'ajistes et souvenirs divers

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Entrez, mettez­vous à l'aise,les garçons sont partis au Coldes Grands. Ils ne tarderontpas !Quelle joie de retirer nos sacset trouver nos espadrilles !Que l'on est bien ici !En effet, voici notresympathique chef de file suivide trois nouveaux copainsPhébus, Bidule et Silence.Inutile de demander lequel destrois est "Silence", au bout dequelques instants nous avonsdeviné ! Et nous avonsl'impression que nous n'allons,pas nous ennuyer !"­Vite, du thé, du feu, les fillesont soif ! On les soigne lesfilles !Et grâce au bois monté par lesgarçons "Gustave" est alluméet le "Silencieux" ­car il paraitque nous avons un Marmiton"au poil" se démène de touscôtés, apportant ses meilleurssoins au dîner.Tous autour de la marmite deneige fondue qui servira à faireun bon potage aux pâtes, nousessayons de repêcherquelques poissons ! travaillaborieux car ils pullulent !Plouf ! un formidable requinvient de plonger, . . quel émoi !Heureusement, ce n'estqu'une cuiller lancée parPhébus ! Lulu fait la grimace :­ Vous êtes dégoûtants ! Je

n'en veux pas de votre soupe !.. Ah ! Ah ! Ah ! Quelle fille on alà ! Donc Lulu n'aura pas depotage !Toute la bande, dans le calmele plus complet, extasiée,entoure ce cher "Silence" entrain de confectionner avec unstyle "Maison" une de sesspécialités': "le béton" (il portebien son nom) qui ira faire unpetit stage dans la neige.­ À table les amis !Les plats sont vite liquidés ! . .Hurrah! Bravo ! notre cherMarmiton !Le béton est là, quel délice !Mais voilà, Pépette a mal aufoie, quelle triste chose ! Ouplutôt, quelle veine pour lescopains ! Leurs yeux brillent,rivés sur son assiette presquepleine ! Et en quelquessecondes celle­ci est nettoyée.Quant au fond de la marmite, ils'en voit des cruelles avec"Bidule" qui est marronjusqu'au bout du nez !"Gustave" chante, "Silence"est plus silencieux que jamais! Les discussions seprolongent, quelle veilléemerveilleuse ! Tout le mondechante en chœur. La vaisselleest assez vite faite par lesgarçons (on les soigne lesfilles !)

Le dortoir est bientôt envahicar demain sept heures,départ pour l'Aiguille du Tour !Les couvertures ne manquentpas ! 1l semble que chacun asommeil. Pourtant, dans lesilence, un petit éclat de rire !C'est Lulu, charmée par ledoux ronflement de "Silence" ;naturellement, Pépette faitécho, René remue, Bidulerâle, Phébus grince des dents,tandis que Jeannine avraiment mal au dents. Enfin,à minuit c'est le grand cirqueet “Silence” se propose à ladistribution de cachets. Tout lemonde s'assoupit.LLuunnddii 1100“Silence” est le premierdebout, aussitôt le nez à lafenêtre :­ Triste chose les gars, le cielest couvert, je crois que c'estla neige !­ Flûte alors ! On part tout demême ! Un petit imprévu ;tempête de neige ! "au poil" !­ Je me lève avec "Silence"s'écrie Bidule, le déjeuner seravite prêt.Grand concert de marmites,de chants, etc... et le "bétonclair", est bientôt prêt.­ Debout les copains, à table !Tout le monde se lève ; maisPépette aime bien son lit ;heureusement que le grandvireur est là !Jeannine et Phébuss'apprêtent pour le départ, ilsvont nous quitter, tandis quenous autres nous préparonspour notre balade malgré leciel gris.

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­ Au revoir Jeannine, aurevoir Phébus ! À bientôt !Quel dommage de se séparer!­ Repas froids, fruits,nescafé, thermos, plusieurspull­overs, gants derechange, cordes.... les sacssont prêts ! Allons les fillesdépêchez­vous­ Tout le monde y est ? Nousrestons cinq. En avant les,.amis !­ Oh ! des flocons de neige !Continuons tout de même.­ Pas si vite Bidule !Nous arrivons au glacier ; ilva falloir nous encorder pourtraverser.Silence prend la tête :­ C'est moi le sacrifié, doncdouble ration hein les gars !

Ensuite, Lulu, Pépette,Bidule, et René ferme lamarche. Quelle joie deretrouver cette chère neige !Nous avançons trèsdoucement en enfonçantjusqu'aux genoux ; il neige,nous avons très chaud !“Silence” pique son piolet trèsen avant !­ Soyons prudents, hein lesgars ?­ Halte, René une photo, c'estvraiment trop beau !

Une étendue de neigemerveilleuse ; quelles bellesdescentes nous ferions à ski !Par endroit un pâle rayon desoleil jette un éclatmagnifique. Par moments laneige semble jaune, àd'autres bleutée, un paysageféerique ! Le cairn aperçu deloin est enfin rejoint ! lesflocons se font rares. Unpetit rocher sympathique à

grimper et à redescendre !Vite une photo !­ Alors les amis, quelledirection prenons­nous ?­ Filons vers le Col du Midi,

nous verrons ensuite suivantle temps.Les ordres du chef sontexécutés ! Nous apercevonsen effet le col du Midi trèsdégagé. Par moment ilsemble que le brouillard sedissipe et tout à coup, plus deCol ! Un petit vent nouscingle !

Voici le premier rocher del'Aiguille du Tour. Bidule jubile:­ une petite varappehivernale, "au poil" !

Nous devons rajouter unecorde ; les préparatifsdemandent un peu de temps.Un vent formidable soufflesoudain. Comme un singeBidule grimpe au rocher !C'est au tour de Lulu ; la voilàsur une plate­forme pourassurer “Silence” en mêmetemps que René l'assure d'enbas. Il est gêné par son gros

sac garni de piolets ; lerocher est gelé et glissant.Une grosse dalle difficile àpasser se présente ; Pépette,les pieds dans la neige, lesmoufles mouillées, grelotte ;c'est à son tour :­ Tiens­moi bien “Silence” !

Aucune prise pour les pieds !Non, non ! je ne peux pas, j'ailes doigts gelés !

Le vent nous emporte, ilreneige, c'est la tempête quicommence. Le chef de filedécide de rebrousser chemin.­ Vite, vite, on a froid ! AdieuAiguille du Tour !C'est le grand tourbillon, onne voit plus clair ! Le retourdans nos traces est une vraiepartie de rigolade ! “Silence”court à grands pas entraînanttoute la cordée ! Qu'il fait bontomber dans ce coton ! Voiciune pente un peu plus raide :tous assis dans la neige, enavant ! Au bas de la pentenous nous retrouvons les unssur les autres !­ Une descente au poil, heinles gars ? Du tonnerre enbarre !

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Le glacier est retraversé. Quenos traces sont belles danscette grande étendueblanche ! Voici le rocher, lescordes sont retirées.

­ Un petit nescafé ne nousferait pas de mal, qu'en dites­vous les gars ? avec doubleration pour le sacrifié !­ Et une tyrolienne pourcompléter, s'écrie René enemmenant Lulu par le bras !­ Vite, une photo au poil ! Luluet René dansant sur lesrochers, sous la neige et levent­ Au fou ! au fou !­ En route pour le refuge, on afaim !Déjà on l’aperçoit. Que nous yserons bien en entendant latempête au dehors ! Il fait 5°dans la salle du refuge, maiséconomie de bois ! 75 Fr. lepaquet de quelques bûchesc'est un peu cher !­ Chantons et dansons pourse réchauffer ! La vie est belle!

Notre marmiton est déjà autravail : sur le réchaud, lesnouilles cuisent ; saucissesau beurre, tout sera bien vitecuit ! Une bonne odeur nouschatouille les narines !­ Pépette, ne dis rien ! Jen'avais pas fait attention quela "popote" aux nouilles setrouvait au­dessous deschaussettes, et, ma foi, on abougé la corde !­ Au poil ! pas besoin degruyère ! Ah ! Ah ! Ah ! Chut !parce que Lulu n'en mangerapas !­ Au contraire, j'aurai doubleration ! Ah ! Ah ! Ah !­A table les amis !Tout est délicieux. Vraimenton avait faim !­Un bon café pour terminer,qu'en dites­vous fifilles ?s'écrie "Silence" ­avecdouble… (Il ne perd jamais leNord !)­ D'accord, d'accord !­ Leçons de danses, les amis! René fait l'orchestre !Cinquante personnesn'auraient pas fait plus debruit au refuge !­ Il fait chaud, pas besoin defeu ! Regardes un peu lethermomètre Lulu !­ Passons aux jeux ! Un peude travail de mémoire!­ Comment est Monsieur ?Comment est Madame ?­ Quel esprit ! Vraiment çachauffe trop !­ Consultons un peu le Livred'Or !C'est vraiment passionnant, letemps passe vite­ Hé là ! Il fait "refroid", si ondansait ! René grelotte.­ Un peu de thé, hein tout le

monde ? avec des tartines demiel !Le vent redouble ! Il neigesans arrêt ! Lulu se lamente :­ Vous êtes bêtes, Ah ! c'estbien les garçons ! vous voyiezbien qu'il allait neiger et quenous devions descendre cematin, nous allons êtrebloqués ici, c'est trèsintelligent !"Silence" jubile :­ Ah ! Ah ! Ah ! quelle joie,bloqués ici, vous vous rendezcompte les copains ? Huitjours au refuge sans pouvoirfaire prévenir personne ? dutonnerre en barre"On tira à la courte bûche"Pour savoir qui, qui, quiserait mangé­ Il commence à fairevraiment froid ! Vite à larecherche de couverturespour se vêtir.Dansons, chantons, fermonsles volets pour tenir pluschaud ; les bougies sontallumées.­ Bientôt six "plombes" à la"dégoulinante" ! on a faim !Où est ma "camoufle" ? Vitedu bois, "Gustave" va revivre !Les filles sont à bonne écolepour leur première leçond'argot ! ­Qu'il fait bon autourde "Gustave" !Épluchage des pommes deterre pour les frites :­ Pépette, coupe­nous ça "aupoil" !La marmite est pleine, jamaison ne mange tout ! "Gustave"ronfle tandis que nouschantons tous en cœur !

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Ne pourrions­nous faire uneomelette, il reste du jambon ?­ Bravo ! Bravo Pépette ! uneomelette au jambon ! Maisvoilà, nous n'avons que deuxœufs !­ Hé bien ! on bat les blancsen neige, on ajoute un peu deMaïzena, et on a uneomelette abondante !­ Bravo. Bravo ! On va finirpar être tous cuisiniers !Et plouf ! la casserole depommes de terre sansdessus dessous ! Beau travail"Silence" !­ Tu ne peux pas faireattention, espèce de cloche !­ C'est très propre !­ Chic alors, Lulu n'enmangera pas et j'aurai doubleration !"Silence" surveille ses frites,Bidule et René sont plongésdans une intéressantediscussion, tandis que Lulu etPépette sont plongées dansle pot de miel !­ Que nous font­elles encoreces filles ?­ Vous avez de la chance dene pas avoir mal à la gorge !­ Vite à table, tout est prêt !­ Pas de café ce soir, n'est­cepas, nous voulons dormir !hum... !­ Un peu de thé alors, un,deux, trois, quatre, cinqquarts pour le Marmiton !Gare au cirque !­ Ce soir grand concours deronflements hein René ?déclare "Silence" Onempêche les filles de dormir !­ Méfiez­vous de la revanche,hein les garçons !Aussitôt la vaisselle faitenous rejoignons les paillassescar tout le monde a l'air

d'avoir sommeil. Dans lesilence un son prolongé,genre sirène, retentit àgauche : c'est René ; éclat derire général ! René seretourne sans rien entendre !­ Tu dormais Pépette ?­ J'allais m'endormir sanscette maudite sirène ! et toidormais­tu ?­ Non, j'ai trop chaud, j'étouffe!"Silence" n'a pas encorefermé l'œil, Bidule ne dit rien,enfoncé dans son duvetjusqu'aux oreilles,­Figurez­vous que je croisbien avoir mal au foie, lesfrites et le chocolat font dessiennes! J'ai mal au cœur !Vous vous rendez compte :un ou deux jours de plus aurefuge, une âme charitablepour me soigner ? au poil !

Comment voulez­vous dormir,serrés comme dans une boiteà sardines ! Impossible de semettre en chien de fusil, c'estdésagréable !­ Allons, "Silence" raconte­nous une histoire.…………­ Quelle heure est­il ? Minuitet demi !­ Pas bientôt fini de parler là­bas ?­ Tu nous énerves Bidule,dors, si tu le peux !­ Ah ! ces filles, s'il y en avaitbeaucoup comme vous, onserait fichus !­ Il semble que l'on se connaîtdepuis toujours hein "Silence"? Quelles rigolades enperspective pour cet hiver !etc.……­ Tu vois, Pépette, Il sembleme souvenir maintenant

t'avoir vue aux Saix ; tescheveux en Tour Eiffel merappellent quelque chose !Connais­tu celui­ci ? Connais­tu celui­là ?…………­ Ça commence à devenirvraiment désagréable là­bas,je vous fiche sur le balcon !­ Fiches­nous plutôt la paixBidule ! Quel mauvaiscaractère il a ! comme râleuron ne fait pas mieux !­ Qui a parlé?­ C'est Lulu !­ Hum ! l'hôpital qui se fichede la charité !­ Vous ne savez pas leprendre ce cher Bidule !

MMaarrddii 1111­ Six "plombes" les gars,debout ! où est ma camoufle? Je vais vous dire la hauteurde neige sur le balcon !Dégringolade dans l'escalier :­ Flûte alors ! 15 cmseulement ! On va pouvoirpartir !Lulu rit jusqu'aux oreilles !"Gustave" ronfle déjà, uneodeur de chocolat se répandjusqu'au dortoir,­ Debout les enfants pour lepliage des couvertures !­ Où sont mes chaussettes ?Je n'ai qu'une pantoufle ! Unechatte y perdrait ses petitsdans ce fouillis !Les quarante huit couverturessont soigneusement empilées! A table ! Le chocolat fume. Anous les tartines de miel,beurre, fromage, etc. ....­ On a encore du "ravito" pourquelques jours, nous avonsdécidé de rester, d'accordLulu ?

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Grands préparatifs ; les sacssont prêts, la vaisselle estfaite et rangée, les tablesnettoyées, la salle balayée.­ Et notre compte­rendu sur leLivre d'Or ? Vite un petit mot !Un "reel" pour se réchaufferavant de partir ! La vie estbelle à ce cher refuge qu'ilfaut déjà quitter ! Enfin, auprintemps nous reviendrons !Quels souvenirs nousemportons !9 h., en route ! Quel paysagemagnifique ! une coucheblanche recouvre les séracset les crevasses apparaissenttrès nettes et bleutées. Nousenfonçons profondément ensuivant un moment lamoraine, puis empruntons lechemin de… Le temps selève, la vallée estcomplètement dans le coton,tandis que les sommetsapparaissent ; le Chardonnetce dresse sous sa blancheur,et tout à coup, le Mt­Blanc.Quelles belles photos nousallons faire dans un instant !Triste de quitter ce beausoleil pour entrer dans lebrouillard.Arrêt, consultons la carte.Nous percevons l'hôtel du Colde Balme et décidons de faireun petit crochet, nous avonsle temps jusqu'au train dusoir. Les filles ferment lamarche !­ Vous avez fini de vouspayer notre tête, derrière ?Courons, semons les filleselles se débrouilleront !Et tous trois courent, leursgros sacs au dos garnis depiolets qui se dressent telsdes fusils ! On croirait des

hommes se sauvant devantl'ennemi !­ Oh ! les garçons qui ontpeur des filles ! Ah ! Ah ! Ah !Voici l'hôtel qui perce lebrouillard et la guerrecontinue : grandsbombardements de boules deneige. Quelques bananes, unpeu de chocolat.­ Hé ! les gars, ou allons­nous? Voyons un peu la carte,Que dites­vous d'une baladejusqu'à Barberine ? Unepetite variante ! au poil ! Dutonnerre en barre ! Allons, enroute !Nous voici au Col de Balme.Quelle belle vue nous aurionssans ce brouillard ! Une petitecrête à monter, et encore uneautre sur laquelle on aperçoitune borne : un pied enFrance, un pied en Suisse.On n'y voit rien : un ventterrible ! Nos pantalons sontgivrés. René sort saboussole, c'est le moment oujamais. Filons tout droitdevant nous ; enfin, voilà unpetit sentier. Un rocherformant abri "au poil":­ Un nescafé bouillant, etrepartons !Ce petit sentier devient très,très sympathique, tapisséd'aiguilles de sapin et demousse ; qu'il fait bonmarcher ! Mais nous allonstoujours bien à droite, oùallons­nous atterrir ?Certainement en Suisse !­ Ce serait vraiment amusantque l'on se retrouve tous aucachot pour plusieurs jours !Encore une petite variante !Consultons la carte, nousmarchons depuis longtemps !D'après Bidule, nous devons

atterrir à Martigny !­ Bravo ! Bravo ! Ce seraittrop drôle !Un autre petit sentier filant àgauche ! Suivons­le. Je croisque nous sommes encore enFrance, voici une marquefrançaise sur un sapin !­ Hé les gars ! voilà des toitsau­dessous, examinons :Barberine ou le Châtelard ?Continuons, nous verrons !­ Nous voici au­dessus d'unegare :­ Tien, mais on dirait le"tacot" de Chamonix ! Ohflûte alors, ce ne serait pasdrôle !­ Bande de cloches,regardez, ça nous bouche lavue : Vallorcine écrit en grossur un mur ! Ah ! Ah ! Ah !Elle est bien bonne !­ Vite, dégringolons leschamps, midi passé, oncommence à avoir faim !Quel charmant paysage ;tous ces petits chaletsdisséminés dans les champs! Arrêt, douane française :­ Où allez­vous ?­ Bien, nous allons manger !­ Mais enfin, d'où venez vous?­ D'Albert 1er !­Ah !! Bon, bon, allezmanger !­ T'as vu la bouille du gars ?Il a dû se demander si onondulait de la toiture !

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Voici l'Hôtel du Mt­Blancfermé, sa grande terrasseabritée nous attend ! lasource en face "au poil" ! Unpetit brin de toilette est pas àdédaigner depuis trois jours !­ A table ! pendant que lesnouilles cuisent,commençons par dusaucisson, un peu de viandefroide.Un petit "reel" dans la ruepour se réchauffer ! Au fou !Au fou ! Le douanier clignederrière ses carreaux. On vase faire sortir tout à l'heure !Enfin… On se comprend !­ Si on avait des œufs onferait une omelette au lard,mais voilà on n'a pas de lard !Ça chauffe !Les nouilles sont cuites,sortez vos assiettes !………­ Ah ! les filles n'ont pasd'assiettes ? Naturellement !Débrouillez­vous !­ Bidule, tu me fais une petiteplace dans ton assiette ?­ Bien volontiers.­ Gentil Bidule, et vous osezdire qu'il a mauvais caractère?Pas facile de manger lesnouilles avec une cuiller !Plouf ! dans le creux de lamain, c'est plus pratique !­ Non, non, elle n'est passortable cette fille!­ Mm ! de la crème auchocolat, quelle joie !­ Et naturellement, les fillesn'ont pas de quart !­ Pépettes, tu as mal au foie,tu lécheras le bocal !­ Un nescafé au poil pourterminer­ Hé Lulu, tu couves les

nouilles maintenant !? Passortables du tout ces filles !­ Nous devions atterrir àBarberine, nous irons àBarberine ! d'accord ?Une petite promenade auralenti, c'est très agréable.­ Eh ! Pépette, tu as laissé tonfond de pantalon à Albert 1er !Arrêt, douane Suisse ; ledouanier a l'air sympa :­ On peut passer de l'autrecôté ?­ Ah ! non, impossible ! Qu'enaurez­vous de plus ? Vousêtes tout de même auChâtelard.­ Bon, allons faire une viréejusqu'à la cascade, elle estvraiment belle ! et nousretournerons par l'autre route,une petite variante !­ Non, mais dites les garçons,depuis ce matin que nousmarchons ! On a mal auxpieds !­Ah! un bassin !­ Quel charmant petit chemindu tonnerre en barre ! Et ceschalets si mignons montrantleur bout de leur nez par cipar là ! c'est magnifique !Voici notre hôtel, et voici lagare ! Enfin assis ! Le "tacot"est vide, un compartiment ànous seuls, "au poil" !Chantons les gars, la vie estbelle ! Une petite descente àski sur les carreaux !­ Au poil, Pépette ! un petitpeu plus d'avancée ! Là !Retraçons notre vie duranttrois jours ! Bidule, le grandmimeur est à son affaire, c'estvraiment roulant ; tous lesyeux des voyageurs (car le

wagon s'est rempli en coursde route) se fixent vers notrecoin à nos éclats de rire.Vraiment on ne s'ennuie pas,quelle équipe !­ Cassons une graine, lesamis !Le temps passe vite, déjà leFayet ; changement de train !c'est un peu plus confortable.Malgré tout, nous l’aimonsbien ce cher "tacot" etespérons le retrouver bientôt !

­ Alors, dimanche prochaintout le monde n'est pas libre ?Donc dimanche creux ! Dansquinze jours une sortie aupoil, hein les copains ? Nousdéciderons dans la semaine.­ Tu viendras nous voirPépette, jeudi, ping­pong etensuite réunion !­ Chic alors ! les jourspasseront vite, nous sommesdéjà mardi !Changement de décors,Cluses ne va pas tarder­ Quelle équipe nous formonshein, les amis ? Vivement cethiver !­ Quelle triste chose de sequitter déjà ! Vous vousrendez compte des trois joursque nous venons de passer ?

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cela semble irréel ! vraimentinoubliable !­La plus belle balade de notrevie jusqu'à présent, pleine devariantes et d'imprévus :soleil, neige, vent, brouillard,rocher, glacier, varappe,etc.… sentiers, montagne àvaches, tacot, rapide etPépette a encore du vélo àfaire!­Au revoir les amis ! À jeudi !Pleurs et grincements dedents ! Pépette reste seuledans le train !

Texte écrit par MarcellePresset (Pépette), qui a faitaussi les dessins.noms des participants :Holvoët René, (René), Chefde file,Juan ­ Jean (Phébus)Jeannine X, (fiancée dePhébus)Mansey René (Silence)Monthulet Louis (Bidule)Presset Marcelle (Pépette)Roy Marcelle (Lulu).

Carte des parcours prévus et réalisés

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Abbaye de Fontenay

Lors de notre dernière rencontrede Grenoble, en Janvier 2008,l’ami Marcel Cornavin nous avaitlu un texte qui nous avait tousbien fait rigoler. Le voici. Je l’aiintitulé pour moi “Les PèresVerts”. Daniel Bret

Evénement à l'abbaye deFONTENAY, compte­rendu del'abbé N. P.Un grand malheur vient defrapper l'abbaye. Mardi soir,pendant que l'abbé NÉDICTINEdonnait le salut, l'abbé QUILLEest tombé dans les bras du pèreISCOPE. Tous les révérendspères pleuraient, en particulier lepère CLUS qui, en perdantl'abbé QUILLE perdait sonmeilleur soutien. Un seul étaitjoyeux : le père FIDE. Quant àl'abbé TISE, il n'y comprenaitrien. On alla chercher le pèreMANGANATE et le père ITOINE,les deux médecins.Le lendemain fut célébrél'enterrement de l'abbé QUILLE.

Chacun fut appelé à l'abbaye parles cloches du célèbremonastère, sonnées par le pèreSONNAGE. La messe fut ditepar l'abbé CANNE sur unemusique de l'abbé THOVEN etde l'abbé MOL. Le pèreHOQUET fut chargé du sermonet comme il n'avait pas de chaireil monta sur les épaules du pèreCHOIR. Le père CEPTEUR fit laquête.A la fin de la messe, une grandediscussion s'éleva au sujet duchemin à prendre. Le pèreDREAU et l'abbé CASSE ainsique l'abbé TRAVE voulaientpasser par les champs, maisl'abbé CANNE et le père CLUSs'y opposaient fermement. Lepère SAN, avec sa tête de turcne voulaient rien savoir, Le pèrePLEXE hésitait. Le père HUQUEs'arrachait les cheveux, le pèreSPECTIVE regardait au loin, lepère VERS et les pèresNICIEUX semaient le doute dansles esprits...Au cimetière, dans la tombe

creusée par le père FORATEUR,en l'absence du pèreMISSIONNAIRE, le pèrePÉTUEL et le père MANENTfirent un discours sur l'éternité.Le Père VENCHE et l'abbéGONIA fleurirent la tombe,pendant que l'abbé RÈBASQUEse découvrait . On recouvrit latombe avec une pierre tombalepréparée par l'abbéTONNEUSE. Sur le chemin duretour, le spectacle étaitdéchirant, le pèrePENDICULAIRE était courbé parla douleur et l'abbé HARNAISE,frère de l'abbé HARN fermait lamarche.En chemin le père DU futretrouvé. A l'arrivée au couvent,le père SIL et l'abbé CHAMELpréparaient le repas. Le pèreNOD et l'abbé NEDICTINEservirent à boire, pendant que lepère COLATEUR préparait lecafé.Chacun se remettait lentementde son émotion

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Ecrit pour vous ­ "Histoire de vivre avec les Pères verts"

Marcel Cornavin

Copains réjouis

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ÀÀ pprrooppooss ddee nnooss cchhaannttss ::JJeeaannnneettttee nnoouuss aapppprreenndd ddeessccoouupplleettss ddee ““ppeennddaanntt llaa gguueerrrree””..DDaanniieell BBrreettLors d’un repas pendant le séjourorganisé sur l’île de Ré parPaname en Mai 2008, nous avionsentonné des chants de marins,entraîné par un des serveurs quis’y connaissait et maniait ironie ethumour (voir en note uneremarque humoristique de celui­ci), et aussi par nos meneurshabituels : Marthe, Doudou,Paname et Jeannette Skapovski.Celle­ci en a profité pour nous fairepartager les chants complétés parles copains au moment de laLibération. Voici donc quelquescouplets et refrains que tu peuxt’entraîner à chanter.SSuurr ll’’aaiirr ddee LLiillyy MMaarrllèènneePour remplacer l’beurre, on prendd’la margarine,Pour remplacer l’sucre, on prend

d’la saccharine,Et pour remplacer le caféon fait griller des pois cassésC’est l’régime hitlérien (bis)SSuurr ll’’aaiirr ddee ““UUnnee fflleeuurr aauucchhaappeeaauu……””Une fleur au chapeau, à la boucheun vieux mégotCinquant kilos d’pommes de terreEt c’est tout ce qu’il faut à nousautres parigotsPour casser la gueule à Hitler­reSSuurr ll’’aaiirr ddee FFaanncchhoonn ::Amis écoutez ma complainteJ’ai un sacré coup de bourdonElle est bien triste ma chansonIl faut écouter mes plaintesRefrainAh quelle époque vivons­nousQue notre destinée est noireRien à fumer et rien à boireEt pour manger on a des clousDes trains, y’en a trois par semaine

On est serrés comme des harengsFaut un chausse­pied pour entrerd’dansHeureusement qu’on n’a pasd’bedainePour nous campeurs la vie est dureC’est défendu d’camper partoutIl faut aller pleurer à g’nouxPour avoir trois mètres de verdureSi aujourd’hui la belle hôtesseInvitait les deux compagnonsAu lieu d’leur d’mander deschansonsElle leur d’mand’rait des ticketsd’graisse !note : comme je faisais remarquer àce serveur­chanteur que les anciensajistes chantaient depuis cinquanteans les chants qu’il pensait nousapprendre, celui­ci marqua unmoment de surprise, et ajouta ensuiteen riant: “alors ils n’ont pas faitbeaucoup de progrès !” Je l’ai alorstraité de “salaud” en riant aussi.

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Nos chants ajistes ­ de Jeannette

LLee RRaasssseemmbblleemmeenntt ddee llaa RRoocchheelllleeccoommmmee ssii vvoouuss yy ééttiieezz !!Dans nos activités de ceRassemblement nous étions enpermanence filmés par DanielBret et André Souche. Avec sesprises de vues, André à préparéun DVD que l’on suit avec grandplaisir. Les photos sont trèsbonnes, très vivantes et l’on yrevit bien notre rencontre.D’abord la première veillée où lamajorité des copains se rappellentbien les paroles des couplets etles chantent avec beaucoup dedynamisme. Comme dans :Amitié, Quand tu venais le soirchez nous, Pont­Aven…etc.Janette S. toujours aussi jeune estbien applaudie pour sa gymd’entretien. Pareil pour Robert M.

encore très alerte qui nous lance :Dans le pays où je suis né.Puis c’est la visite de l’Aquariumde la Rochelle où par de trèsbelles images, vous naviguez aumilieu de poissons de toutes lescouleurs et de toutes les tailles,comme si vous y étiez !Ensuite, dans la 2ème veillée,Marcel et Doudou lancent etmiment nos chants repris par lescopains avec joie et ardeur. Puisles parisiennes déguisées, nousont fait bien rire avec leur choralefantasque, menée par MlleLelombec qui tente de leur fairechanter : Les Vieilles de notrepays. Après Janette S. mène lesPalétuviers.Ensuite c’est la visite de lagarderie royale de Rochefortreconstruite à l’identique après la

guerre où les torsades deviennentdes cordages pour la Marine.Malgré l’heure tardive, due audîner de gala, l’on chanta toujoursaussi gaillardement dans la 3èmeveillée où l’on suit avec grandplaisir Giroflé­Girofla, La maindans la main, Bellaichao, …etc.Les 50 minutes d’images seterminent par la photo de lafamille ajiste réunie sur l’air de :Venez avec nous. Le tout estcoupé de dessins humoristiquesdus au talent de Marcel Andujar.Merci à André Souche pour sontravail de mémoire disponible àson adresse : 23 chemin duBaratage, 91 440 Bures surYvette, au prix de 15€, pour laparticipation au frais.Amitiés à tous, Georges Douart,Doudou.

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SSoommmmaaiirree dduu nnuumméérroo 6666Editorial et prochaines rencontres 1Vie Anaaj Rhône­Alpes 2­4

Les mémoires d'Albert JengerAuberges d'aujourd'hui

L'election d'Edith Arnoult­Brill 5Vie d’ajistes et souvenirs divers

L'expédition au refuge Albert 1er 6­13Ecrit pour vous

Histoire de vivre avec les Pères Verts 14Nos chants ajistes de Jeannette 15Le Rassemblement par Doudou 15

AAbboonnnneemmeennttss eett aaddhhééssiioonnssCertains de nos lecteurs n’ontpas encore renouvelé leurabonnement, et souvent, nileur adhésion. Tu pourrasvérifier où tu en es enregardant ton étiquette d’envoi.Elle indique l’échéance. Si tun’es pas à jour, la trésorièreapprécierait que le règlementsoit fait de suite et pas à la finde l’année car alors celacomplique ses écritures avec

des versements qui sesuperposent sur deuxexercices. En effet, il y a lescopains qui sont en retard, etqu’il faut inscrire sur 2008 etceux qui sont en avance, etqu’il faudra reporter sur 2009.Merci de nous aider en réglantvotre nouvelle cotisation etvotre abonnement en débutd’année et surtout sansattendre le mois de décembre !

ÀÀ pprrooppooss dduu RRaasssseemmbblleemmeenntt ddee llaa RRoocchheellllee ::rreemmeerrcciieemmeennttss !!

Je remercie vivement ici tous les copains qui, soit enm’écrivant, soit en me téléphonant, m’ont fait part de leursolidarité suite à mon article en tribune libre dans le derniernuméro de Regards sur l’ajisme. Je disais ma déceptiondevant le comportement des organisateurs de cerassemblement qui ont refusé de nous faire confiance. Cestémoignages amicaux m’ont encouragé à ne pas baisser lesbras et à continuer à oeuvrer pour mettre en valeur ce que futl’ajisme sous toutes ses formes et en laisser la mémoire auxgénérations futures, et de la même manière pour faire savoirce que deviennent nos auberges de jeunesse aujourd’hui. Tume retrouveras donc dans ces colonnes, et sur le terrain, tantque je me sentirai aussi bien réconforté.Daniel Bret

ÀÀ pprrooppooss ddeess rreennccoonnttrreess,,rraasssseemmbblleemmeennttss eett ssoorrttiieess..

Nous avons décidé dedemander aux copains quisont intéressés par nosrencontres et sorties del’indiquer de manièreexpresse sur le formulaired’adhésion. En effet, il peutarriver, comme pour la sortieprojetée à Vienne (Drôme) enoctobre, que nous n’ayonspas pu l’annoncerprécisément et en joignant unbulletin d’inscription dansnotre journal. Il devient alorsnécessaire de prévenir les

copains par courrier spécial.Cela représente une dépenseconsidérable. Nous nousproposons de ne plusenvoyer un tel courrier qu’auxcopains vraimentsusceptibles de venir et trèsintéressés. Une ligneparticulière sera donc àcocher dans le formulaire etnous permettra desélectionner seulement cesdestinataires. Nous enremercions d’avance lescopains qui prendront lapeine de nous renseignerainsi.

RREEGGAARRDDSS ssuurr ll''AAjjiissmmee hhiieerr eett aauujjoouurrdd''hhuuiiExpéditeur :

Anaaj Rhône­Alpes (chez NicoleWohlschlegel

Le Chuzet, 38 320 Brié et Angonnes)BULLETIN D'INFORMATION N°66

Septembre 2008publié par

LES ANCIENS ET AMIS DES AUBERGESDE JEUNESSE

DE LA REGION RHONE­ALPESNuméro CPPAP : 0303 G 80475

Numéro ISSN : 1629­0380Siège social: AnAAJ Rhône­Alpes,Auberge de Jeunesse, 10 avenue du

Grésivaudan38 130 Echirolles

Président, Directeur de publication :Georges RIEUX

Rédacteur en chef :Nicole WOHLSCHLEGEL

Trimestriel tiré à 250 exemplaires