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Rapport final au Conseil fédéralChampionnat d’Europe de football 2008

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Éditeur

Coordination générale des pouvoirs publics pour

L'UEFA EURO 2008

L'Office fédéral du sport OFSPO, DDPS

2532 Macolin

032 327 61 11

[email protected]

www.baspo.ch/euro2008

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© OFSPO, Cgfr, Keystone, Schweiz Tourismus, UEFA, CME

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3003 Berne

novembre 2008

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Andreas Schaer

Coordinateur général

des pouvoirs publics UEFA EURO 2008

Rapport final au Conseil fédéral

Cet immense événement international qu’est l’EURO 2008 a été,

de l’avis de tous les intéressés, un grand succès. Quatre mois

après la plus importante manifestation sportive jamais organisée

en Suisse, le présent rapport adressé au Conseil fédéral à propos

du Championnat d’Europe de football 2008 consigne sous forme

de faits et d’analyses les conclusions à en tirer à l’échelon de la

Coordination générale des pouvoirs publics :

I. Les objectifs, à savoir a) organiser à la perfection 15 mat-

ches de football et b) assurer en marge des rencontres,

partout en Suisse, une grande fête populaire, joyeuse, pa-

cifique et rassembleuse, ont été atteints.

II. L’organisation et la structure ont été à l’image de la com-

plexité du projet. L’équilibre entre coordination centralisée

et réalisation décentralisée a largement contribué à la réus-

site de l’entreprise.

III. La coopération avec l’Autriche, les sites d’accueil, Euro

2008 SA et les autres partenaires a bien fonctionné à tous

les niveaux.

IV. L’EURO 2008 s’est déroulé sur l’ensemble du territoire

national. L’ambiance a été bonne, voire, par moments,

euphorique.

V. Le concept de sécurité a fait ses preuves. L’EURO 2008 a

été paisible en toute circonstance. La collaboration entre les

sites d’accueil, les cantons, la Confédération et les autres

partenaires a fonctionné. Les forces de sécurité nationales

et étrangères ont coopéré de façon exemplaire.

VI. L’essentiel du volume de trafic a été absorbé par les trans-

ports publics (TP), qui ont fonctionné avec ponctualité et

quasiment sans perturbations.

VII. La Suisse a bien vécu son rôle de pays hôte.

VIII. Les supporters ont organisé leur propre mise en scène,

dans l’allégresse et la paix.

IX. L’EURO 2008 a eu une incidence positive sur l’image du

pays et de ses villes.

X. Un événement de cette ampleur est un bon outil de promo-

tion économique nationale. Une démarche cohérente sous

une marque unique suscite l’attention et les synergies.

XI. La masse des supporters a amené les villes aux limites de

leurs capacités.

XII. Le budget de la Confédération sera tenu.

XIII. Les préparatifs et la mise en œuvre de l’EURO 2008 ont

engendré une immense dynamique et des solutions inno-

vantes (billet combiné, offre de TP élargie, de nuit notam-

ment, projections publiques, plateforme sécuritaire Suisse,

initiative Hospitalité, démarche identitaire commune sous

le label Suisse, projet pilote J+S pour les 5 à 10 ans, ac-

compagnement des supporters, visa EURO 2008, régime

fiscal des primes de joueurs, gobelets réutilisables, courant

vert, etc.).

Ce rapport tient compte de toutes les analyses et études dispo-

nibles à fin septembre 2008. Les effets à long terme apparaîtront

dans des études attendues pour les prochains mois.

Les expériences et enseignements rassemblés dans le contexte

de l’EURO 2008 en Suisse (voir Partie C) seront d’une grande

importance dans la perspective des candidatures à venir. Le

rapport au Conseil fédéral s’inscrit donc comme une contribu-

tion au transfert de connaissances et au débat que peut susciter

l’organisation de manifestations sportives d’envergure.

Résumé

Berne, le 21 octobre 2008

Benedikt Weibel

Délégué du Conseil fédéral

pour l’EURO 2008

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Sommaire

1 Introduction 9

Partie A : Situation initiale et organisation 12

2 L’EURO 2008 en Suisse et en Autriche 12

3 Situation initiale 13

3.1 Candidature de l’ASF et de l’ÖFB 13

3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13

3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature de la Suisse 13

3.4 Message du 9 décembre 2005 14

3.5 Révision de la Loi fédérale sur le maintien de la sécurité intérieure (LMSI I) 14

3.6 Décisions politiques des cantons et des sites d’accueil 14

3.6.1 Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) 14

3.6.2 Le canton de Soleure 15

3.6.3 Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux

de justice et police (CCDJPD) 15

3.6.4 Les sites d’accueil 17

4 La Structure des pouvoirs publics 18

4.1 Le mandat 18

4.2 La coordination et le pilotage 18

4.2.1 Le Comité politique 18

4.2.2 Le Comité de pilotage 19

4.2.3 Le Délegué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 19

4.2.4 Coordinateur général du projet, responsables de secteur,

équipe centrale et Project Office 19

4.2.5 Le Groupe de travail interdépartemental (GTI) 21

4.2.6 Réunions entre pays organisateurs 21

4.2.7 Rencontres AUT – SUI – Euro 2008 SA 21

4.2.8 L’Organisation du projet des pouvoirs publics dans les sites d’accueil 21

4.3 Le project controlling 21

4.3.1 Le reporting 21

4.3.2 Le controlling financier 22

4.4 La gestion des risques 22

4.5 Conclusion 22

5 La collaboration avec l’Autriche 24

5.1 La collaboration à l’échelon gouvernemental 24

5.2 La collaboration à l’échelon des pays organisateurs 24

5.3 L’Ambassade d’Autriche à Berne 25

5.4 L’Ambassade de Suisse à Vienne 25

5.5 Projets communs 27

5.6 Conclusion 28

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Rapport final au Conseil fédéral | Sommaire

6 Communication 29

6.1 La stratégie de communication et sa réalisation à l’échelon

de la Confédération avant et après l’EURO 2008 29

6.2 La stratégie de communication et sa réalisation à l’échelon

de la Confédération durant l’EURO 2008 29

6.3 La résonance médiatique 30

6.4 Conclusion 31

Partie B : Mise en œuvre 34

7 Sécurité 34

7.1 Objectifs et missions 34

7.2 Structure et gestion du projet 34

7.3 Concept cadre de sécurité et concept de sécurité national 35

7.3.1 Concept cadre de sécurité 35

7.3.2 Concept de sécurité national 36

7.4 Dispositif de sécurité en Suisse 37

7.4.1 Évaluation de la situation 37

7.4.2 Évaluation de la situation après de tirage au sort du 2 décembre 2007 à Lucerne 37

7.4.3 Dispositifs de sécurité des sites d’accueil 38

7.4.4 Engagements IKAPOL 38

7.5 Les contributions de l’Office fédéral de la police 38

7.5.1 Mesures LMSI I 39

7.5.2 Terrorisme et extrémisme violent 42

7.5.3 Délinquance générale et crime organisé en relation avec

des manifestations de masse 42

7.5.4 Mesures en faveur de personnes protégées sous le régime

du droit international public 43

7.6 Frontières 43

7.6.1 Douane 43

7.6.2 Corps des gardes-frontière (Cgfr) 43

7.6.3 Formalités d’obtention de visas et d’entrée sur le territoire 44

7.7 Sécurité aérienne 44

7.7.1 Mesures de sécurité aérienne 45

7.7.2 Swiss Airspace and Aviation Coordination Centre 45

7.8 Pompiers, services sanitaires, protection civile et protection en cas de catastrophe 46

7.8.1 Pompiers 46

7.8.2 Service sanitaire coordonné 46

7.8.3 Soutien psychologique et avis de disparition 46

7.8.4 Protection civile 46

7.8.5 Défense NBC 47

7.9 Engagements du service d’appui de l’armée 47

7.9.1 Structure de commandement 48

7.9.2 Prestations de l’armée 48

7.9.3 Événements spéciaux 48

7.10 Sécurité privée 49

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Rapport final au Conseil fédéral | Sommaire

7.11 Coopération bilatérale et internationale 49

7.11.1 Stages d’observation, réunions d’experts et conférences de sécurité 49

7.11.2 Réglementation de la collaboration internationale 50

7.11.3 Soutien par les forces de l’ordre allemandes et françaises 50

7.12 Conclusion 50

8 Infrastructure et Transports 52

8.1 Objectifs et missions 52

8.2 Structure et gestion du projet 52

8.3 Infrastructures / Stades 52

8.4 Concept de transport national 52

8.5 Grilles quantitatives 53

8.6 Split modal 53

8.7 Billet combiné et offres complémentaires dans le domaine des TP 53

8.8 Gestion des parkings et des cars 54

8.9 Pilotage des visiteurs et du trafic 54

8.10 Conclusion 56

9 La Suisse, pays hôte 57

9.1 Campagne pour susciter de l’enthousiasme pro-EURO 58

9.2 SWISS BEACH 58

9.3 Conclusion 58

10 Promotion nationale 59

10.1 Objectifs et tâches 59

10.2 Structure et gestion du projet 59

10.3 Une présentation homogène pour la Suisse 59

10.4 L’exposition itinérante ICON 59

10.5 Manifestations organisées avec l’UEFA et l’Euro 2008 SA en amont du tournoi 59

10.6 Portail Internet www.switzerland.com 62

10.7 Relations publiques, Centres Médias (Media Centers) et Media Hotline 62

10.8 Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) 63

10.9 Présence Suisse 63

10.10 Suisse Tourisme 64

10.11 Conclusion 64

11 Porjets et mesures en Suisse 66

11.1 Encadrement et suivi des supporters 66

11.2 Volunteers – les bénévoles 66

11.3 Prévention 67

11.4 Projections publiques 67

11.5 Promotion de l’activité physique et du sport 67

11.6 Culture 68

11.7 Conclusion 69

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Rapport final au Conseil fédéral | Sommaire

12 Développement durable 70

12.1 Missions 70

12.2 Structure et gestion du projet 70

12.3 Concept de développement durable Autriche – Suisse – UEFA 70

12.4 Mesures 70

12.5 Conclusion 71

13 Dossiers politiques et autres missions à l’échelon de la Confédération 72

13.1 Marketing parasitaire – Protection des droits commerciaux 72

13.2 Attribution de licences et perception de droits d’auteur lors

des projections publiques 72

13.3 Impôts 74

Conclusion 75

13.4 Dérogation à l’interdiction des vols de nuit 75

13.5 Gestion des fréquences et concessions 75

13.6 Mesures contre les maladies infectieuses 76

13.7 Protocole et accueil des VIP (à l’échelon de la Confédération) 76

13.8 Contingents de billets VIP et de billets payants 76

14 Organisation des interventions EURO 2008 ad hoc 78

14.1 Niveaux de décision de l’organisation des interventions EURO 2008 ad hoc 78

14.2 Tâches quotidiennes EURO 2008 – Situation normale 79

14.3 Maîtrise des événements lors de l’EURO 2008 – Situation particulière 80

14.4 Rythme des informations et de la conduite 80

14.5 Conclusion 80

15 Finances 81

15.1 Dépenses de la Confédération 81

15.2 Dépenses totales des pouvoirs publics 81

16 UEFA – Euro 2008 SA – ASF 82

16.1 Organisation du tournoi 82

16.2 L’UEFA : un partenaire au centre de l’attention des médias 82

16.3 Conclusion 83

Partie C : Résultats et enseignements 86

17 Retombées de l’EURO 2008 86

17.1 Ambiance en Suisse 86

17.2 Transfert d’image 86

17.3 Retombées économiques 87

17.4 Retombées écologiques 87

17.5 Retombées sociales 87

17.6 Conclusion 88

18 Enseignements et leçons à tirer 90

Partie D Annexes

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Sommaire

Abréviation Signification

AFC Administration fédérale des contributions

AFD Administration fédérale des douanes

ARE Office fédéral du développement territorial

ASF Association suisse de football

CCDJP Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police

CdC Conférence des gouvernements cantonaux

CF Conseil fédéral

Cgfr Corps des gardes-frontière

CGP Coordinateur général des Pouvoir Publics UEFA EURO 2008

DDPS Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports

DFAE Département fédéral des affaires étrangères

DFJP Département fédéral de justice et police

GT CPI Groupe de travail Collaboration policière intercantonale lors d’événements extraordinaires

GTI Groupe de travail interdépartemental

GT OP Groupe de travail Opérations

IKAPOL Engagements de police intercantonaux

LMSI Loi fédérale instituant des mesures visant au maintien de la sûreté intérieure

mil / sdt militaires / soldats

NAKOS.ch État-major de coordination nationale Suisse

OFAC Office fédéral de l’aviation civile

ÖFB Association autrichienne de football

OFCOM Office fédéral de la communication

OFEV Office fédéral de l’environnement

OFSPO Office fédéral du sport

PICC Police Information and Coordination Centre

SAP Service d’analyse et de prévention

Sct Secteur

SPP Structure des pouvoirs publics

UEFA Union of European Football Associations

UEFA EURO 2008 Championnats d’Europe de football 2008

Rapport final au Conseil fédéral

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Rapport final au Conseil fédéral

1 Introduction

Le rapport final au Conseil fédéral sur le Championnat d’Europe

de football 2008 (EURO 2008) se fonde sur l’arrêté fédéral du

22 juin 2006 concernant les contributions et les prestations de

la Confédération au Championnat d’Europe de football 2008

(EURO 2008), de même que sur le message du 9 décembre

2005 relatif à la modification de l’arrêté fédéral concernant les

contributions et les prestations de la Confédération au Cham-

pionnat d’Europe de football 2008 (EURO 2008).

Le premier chapitre (Partie A) décrit la situation initiale, le mandat

et l’organisation du projet.

La Partie B comprend les comptes-rendus (reportings) relatifs

à l’exécution des tâches, aux mesures relevant des compéten-

ces de la Confédération et de celles des secteurs coordonnés

de la Structure des pouvoirs publics UEFA EURO 2008 (SPP)

voués à

– la sécurité ;

– les transports et les infrastructures ;

– la promotion économique nationale ;

– les projets et mesures en Suisse ;

– le développement durable.

Cette partie est complétée par des réflexions sur la collaboration

avec l’Autriche, sur des sujets politiques, sur l’organisation des

interventions durant l’EURO 2008, sur l’Union of European Foot-

ball Associations (UEFA) et sur les finances, état au 30 septem-

bre 2008. Le rapport final sur les finances (délai rédactionnel : le

31.12.2008) sera présenté dans le courant du printemps 2009.

La Partie C fait état des retombées possibles de l’EURO 2008 et

décline les enseignements et leçons tirés de ce tournoi, aspects

qui pourront servir de base de discussion en matière de stratégie

promotionnelle et d’organisation de futures grandes manifesta-

tions sportives à rayonnement international dans ce pays.

Des informations plus détaillées relatives à des sujets ponctuels

figurent à l’annexe (Partie D) de ce rapport ainsi que dans les

comptes rendus des divers secteurs mentionnés précédemment.

Elles seront disponibles en fin d’année. Elaboré de concert par

la Suisse et l’Autriche, le rapport consacré au développement

durable sera présenté vers la mi-novembre.

Le présent rapport ne revient pas sur les activités ni sur les dé-

penses des sites d’accueil ; en effet, les comptes rendus idoines

ne seront élaborés puis soumis aux instances politiques com-

pétentes qu’à un stade ultérieur.

Vu la conception du présent rapport, il n’a pas été possible

d’exclure des répétitions ou des doublons de certains énoncés.

Or, avec sa composition en trois volets, cette forme présente

également l’avantage de se distinguer par des teneurs cohéren-

tes claires et précises.

Phases du projet

Phase 1 : Dépôt de la candidature, 1er message sur l’EURO 2008 compris Jusqu’en déc. 02

Phase 2 : Suivi et observation de la mise en oeuvre de l’EURO 2004 ainsi que des préparatifs de la CM de 2006, puis réexamen par la SPP

Jusqu’en déc. 04

Phase 3 : Conception du projet et élaboration du message sur l’EURO 2008 Jusqu’en juin 06

Phase 4 : Elaboration des concepts Jusqu’en mars 07

Phase 5 : Mise en oeuvre des mesures avant le coup d’envoi du tournoi Jusqu’en juin 08

Phase 6 : L’EURO 2008 : c’est parti ! Juin 08

Phase 7 : Analyses, évaluations et bouclage du projet (études inclues) Jusqu’en été 09

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Partie A : Situation initiale et organisation

2 L’EURO 2008 en Suisse et en Autriche

Du 7 au 29 juin 2008, de concert avec l’Autriche, la Suisse a

accueilli le Championnat d’Europe de football UEFA EURO 2008

qui s’est déroulé dans les stades

– de Bâle (Parc St-Jacques) ;

– de Berne (Stade de Suisse) ;

– de Genève (Stade de Genève) ;

– de Zurich (Letzigrund) ;

– d’Innsbruck (Tivoli -Neu) ;

– de Klagenfurt (Hypo Group Arena) ;

– de Salzbourg (Stade de Wals-Siezenheim) ;

– de Vienne (Stade d’Ernst-Happel)

où un total de 31 matches ont été joués dont 15, le match

d’ouverture compris, sur sol helvétique. 15 rencontres et la finale

comprise, ont eu lieu en Autriche (paires de matches et résultats,

voir annexe 1).

La Suisse s’était donnée deux objectifs pour l’EURO 2008 :

– organiser à la perfection les matches de football et

– assurer une grande fête populaire, joyeuse, pacifique et

fédératrice.

Les sites d’accueil de Bâle, Berne, Genève et Zurich, les péri-

mètres (ou fanzones) et les boulevards pour supporters, les

multiples sites de projections publiques sur l’ensemble du terri-

toire suisse, ont joué un rôle central dans la diffusion de ce

mega-événement que fut l’EURO 2008. Qualifiée de « cinquième

stade », la formule des 16 UBS Arenas a également contribué

de manière très nette au succès de la fête du ballon rond dans

notre pays.

Au total, 507’446 personnes ont assisté aux 15 rencontres dans

nos stades. Au final, quelque 4,8 millions de visiteurs se sont

rendus dans les stades, les fanzones, les boulevards pour sup-

porters et les zones de projections publiques durant le tournoi.

Les matches ont été diffusés et retransmis dans 231 pays. En

moyenne, 155 millions de téléspectateurs ont suivi les rencontres

en direct, et près de 10 000 journalistes ont été accrédités en

Suisse et en Autriche.

Durant l’EURO 2008, les équipes des pays suivants ont séjourné

sur sol helvétique :

– Allemagne (Ascona)

– France (Mont Pèlerin)

– Pays-Bas (Lausanne)

– Portugal (Neuchâtel)

– Roumanie (Abtwil)

– Suède (Lugano)

– Suisse (Feusisberg)

– Turquie (Genève)

De plus, durant la première phase du tournoi, tous les arbitres

ont été hébergés en Suisse (Regensdorf / ZH).

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

3 Situation initiale

3.1 Candidature de l’ASF et de l’ÖFBLe 12 décembre 2002, le Comité exécutif de l’UEFA a avalisé la

candidature conjointe de l’Autriche et de la Suisse pour organiser

le Championnat d’Europe de football (UEFA EURO 2008).

La décision de l’UEFA a été motivée par le dossier convaincant

des deux fédérations nationales de football, par l’emplacement

géographique central des deux nations en Europe, par les in-

frastructures existantes et planifiées de même que par le soutien

accordé à cette candidature par les autorités, le Parlement et

le peuple.

La double candidature de la Suisse et de l’Autriche était née

avant tout du constat qu’aucun des deux pays ne disposait

du nombre requis de stades ou des capacités suffisantes pour

accueillir les spectateurs ; par conséquent, aucune des deux

nations n’aurait pu mettre en oeuvre, seule, l’organisation de

ce Championnat. Qui plus est, les deux pays se distinguaient

par de nombreux points communs, tant sur le plan politique que

socioculturel, géographique, linguistique et, bien sûr, sportif.

3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFAUne des exigences de l’UEFA pour une soumission de dossier

de candidature consistait en la présentation d’une série de ga-

ranties par la Confédération, les cantons et des tiers. Ces ga-

ranties, signées dans le courant du premier semestre de 2002,

comprenaient les documents suivants :

a) la déclaration de soutien par les autorités fédérales, signée

par le Président de la Confédération ;

b) des garanties sur la mise en oeuvre de mesures de sécurité,

signées par l’Office fédéral de police (fedpol), la Conférence

des directrices et directeurs des départements cantonaux de

justice et police (CCDJP) et l’Association suisse de football

(ASF) ;

c) la garantie d’octroi de visas et de permis de travail, signée

par l’Office fédéral des migrations ;

d) la garantie d’octroi d’allègements douaniers, signée par l’Ad-

ministration fédérale des douanes ;

e) la déclaration de protection des droits commerciaux de l’UE-

FA, signée par l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle

et la « Allgemeine Plakatgesellschaft APG » (Société générale

d’affichage) ;

f) la déclaration de soutien de la manifestation par des mesures

d’accompagnement dans les domaines de la coordination

et de la communication, signée par l’Office fédéral du sport

(OFSPO).

Toutes ces garanties (voir annexe 2) faisaient référence aux ba-

ses juridiques en vigueur qui, ainsi, ont pu être respectées sans

qu’une seule loi n’ait dû être modifiée. En termes de protection

des droits commerciaux, le Conseil fédéral s’est prononcé contre

une adaptation de la Loi contre la concurrence déloyale (LCD),

le 22 novembre 2006, en se basant sur les prises de position

de cantons et d’autres milieux intéressés, récoltées par voie de

procédure de consultation.

3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature de la Suisse

Le 25 septembre 2002, le Conseil national et le Conseil des

Etats ont approuvé l’arrêté fédéral concernant les contributions

et les prestations de la Confédération au Championnat d’Europe

de football 2008 – EURO 2008 – (dossier de candidature de

l’Autriche et de la Suisse). Ainsi, un crédit de plus de 3,5 mil-

lions de francs serait attribué à ce tournoi pour autant que les

cantons apportent également leur pierre, à raison de 7 millions

de francs, à cet édifice. Le crédit fédéral était ventilé comme

suit (voir annexe 3.1) :

– 1 million de francs pour adapter ou reconstruire des infra-

structures en rapport avec les activités des médias et la

plateforme sécuritaire dans les quatre stades de Bâle, Berne,

Genève et Zurich ;

– 500 000 francs de contribution pour financer une campagne

nationale sur la promotion de la santé et l’intégration sociale

par le sport ;

– 2 millions de francs (max.) pour rémunérer les prestations de

l’armée non facturées.

Au lendemain du tournoi, il est apparu que les exigences et les

(sur)charges avancées par les pouvoirs publics pour mener à

bien le troisième plus grand événement sportif du monde dé-

passaient de loin les hypothèses et les estimations. En matière

de conséquences financières des mesures de sécurité à mettre

en place dans les sites d’accueil, les cantons et au niveau de

la Confédération notamment, la barre avait été placée bien trop

bas. Dans ce domaine précis, il s’est avéré en effet que depuis

la Coupe du Monde de football de 1954, la Suisse n’avait plus

jamais été appelée à préparer ou à organiser de grandes mani-

festations sportives à rayonnement international. Il lui manquait

donc tout simplement l’expérience requise.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

3.4 Message du 9 décembre 2005Le 10 décembre 2004, le Conseil fédéral mandate le Chef du

Département fédéral de la défense, de la protection de la popula-

tion et des sports (DDPS) de préparer, à l’adresse des chambres

fédérales, un nouveau message sur les contributions et les pres-

tations de la Confédération au Championnat d’Europe de football

2008 (EURO 2008). Car au lendemain de l’UEFA EURO 2004

au Portugal, des préparatifs de la FIFA pour la CM de 2006 en

Allemagne et des rencontres en Champions League entre le FC

Bâle et le FC Thoune, on disposait de nouveaux enseignements,

plus précis et plus étayés, sur ces grands événements sportifs.

Toujours à propos du domaine sécuritaire, les expériences fai-

tes lors du WEF à Davos et du sommet du G8 à Evian, dans le

bassin lémanique, se sont également avérés fort utiles pour les

organisateurs de ce méga-événement.

Le message de 2005 a donc permis de réexaminer l’EURO 2008

dans une nouvelle optique et de façon plus globale. Ainsi, l’en-

semble des contributions et des prestations des pouvoirs publics

en faveur de l’Eurofoot a été revu et corrigé en profondeur et

les charges supplémentaires financières et matérielles qui en

découleraient, déclinés plus en détail pour la planification, les

travaux préparatoires et la mise en oeuvre du tournoi. A cette

étape du projet, il a également été expliqué pourquoi et comment

la Confédération entendait souscrire aux principes du dévelop-

pement durable pour la mise en oeuvre de l’EURO 2008, une

demande de crédit idoine pour cette entreprise ambitieuse ayant

été soumise dans le même temps.

Le Parlement a approuvé l’arrêté fédéral le 22 juin 2006, accor-

dant en outre 10,5 millions de francs supplémentaires en faveur

des sites d’accueil (Host Cities) destinés à couvrir les surcharges

en rapport avec la plateforme sécuritaire. Au final, le Parlement

a inscrit un crédit de 82,5 millions de francs au maximum à son

budget (voir annexe 3.2).

3.5 Révision de la Loi fédérale sur le maintien de la sécurité intérieure (LMSI I)

En amont de l’EURO 2008, la Suisse disposait déjà d’un instru-

mentaire juridique suffisant pour garantir le maintien de la sé-

curité sur le territoire national. Aussi n’a-t-il pas été nécessaire

d’adapter la législation au tournoi. Seules les mesures de lutte

contre les actes de violence qui pourraient être commis durant

des manifestations sportives demandaient une adaptation sys-

tématique, exigence à laquelle la révision de la Loi fédérale sur

le maintien de la sécurité intérieure (LMSI ; RS 120) a satisfait le

1er janvier 2007. Les nouvelles mesures ont été arrêtées dans

les articles 24a à 24h de la LMSI et le 30 août 2006, le Conseil

fédéral confirmait leur entrée en vigueur au 1er janvier 2007.

Avec l’EURO 2008 en perspective, le Parlement a approuvé ces

nouvelles mesures durant sa session de printemps de 2006.

Formulée en coulisses, une menace de voir un référendum lancé

contre cet arrêté ne s’est jamais réalisée. Les nouvelles mesu-

res comprenaient l’interdiction de pénétrer / de se rendre dans

un périmètre déterminé, des restrictions de sortie du territoire,

l’obligation de se présenter à la police et une réglementation

des gardes à vue. De plus, elles ont été – et sont aujourd’hui –

inscrites dans le système d’information national HOOGAN, ce

dernier aussi élaboré spécifiquement pour le tournoi. La validité

de trois de ces mesures – l’interdiction de pénétrer / de se ren-

dre dans un périmètre déterminé, l’obligation de se présenter

à la police et les gardes à vue – serait limitée jusqu’à fin 2009.

Depuis, les cantons ont décidé de les reprendre dans le cadre de

concordats intracantonaux au lieu de les inscrire dans un nou-

vel article constitutionnel de la Confédération. D’ailleurs, divers

cantons les ont déjà ratifées, les autres effectuant sans doute

ce pas d’ici à fin 2009, ce qui permettra d’assurer une poursuite

sans discontinuité des mesures limitées.

Dans la pratique, le nouveau dispositif juridique a fait ses preuves

durant l’Eurofoot ; qui plus est, il est compatible avec celui de

l’espace UE, notamment avec celui de l’Autriche.

Pour tous les autres domaines, les mesures sécuritaires repo-

sent sur les fondements juridiques en place (LMSI, CP, EIMP,

LSEE ou LEtr).

3.6 Décisions politiques des cantons et des sites d’accueil

Sur la base des garanties fournies en 2002 à l’UEFA, complétées

par l’arrêté avalisé par le Parlement, les cantons et les villes devai-

ent encore se prononcer sur d’autres facteurs. Compte tenu de

de cette donne, même les cantons dits « intercalaires » (c’est-à-

dire sans propre site d’accueil) devaient se remettre à table pour

discuter de certaines prestations de solidarité, indispensables, à

allouer au tournoi, et à prendre les décisions y relatives.

3.6.1 Conférence des gouvernements cantonaux (CdC)

Lors de sa réunion en séance plénière du 7 octobre 2005, la

Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) a décidé que

les cantons mettraient leurs forces de police à la disposition du

futur organisme IKAPOL (forces de police intercantonales) durant

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

l’EURO 2008, sans exiger de rémunération.

Concernant la répartition d’éventuelles recettes résultant de

l’imposition fiscale des primes des joueurs, la CdC a décidé,

lors de sa réunion en séance plénière du 20 mars 2008, de les

allouer solidairement en fonction de la participation des cantons

aux interventions sécuritaires durant l’EURO 2008 (la part de la

Confédération exceptée).

3.6.2 Le canton de Soleure

Au regard de la Loi sur les finances en vigueur dans leur canton,

Soleure a longuement débattu de la mise en oeuvre de cette

« formule de solidarité » préconisée par la CdC. Or, le 7 novem-

bre 2007, par 61 voix pour et 27 voix contre, le Conseil d’Etat

de Soleure décidait de renoncer au principe de facturation des

interventions policières en faveur des autres cantons durant

l’EURO 2008. Ainsi, tout risque de voir d’autres cantons ne pas

appuyer la décision de la CdC était banni, attitude qui aurait mis

en péril l’entier du projet national.

3.6.3 Conférence des directrices et directeurs des départe-

ments cantonaux de justice et police (CCDJPD)

Partant de requêtes du GT Opérations (GT OP) soumises par la

Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse

(CCPCS), le « Groupe de travail Collaboration policière intercan-

tonale lors d’événements extraordinaires » (GT CIP) a donné son

aval, le 28 janvier 2008, aux principe des renforts externes pour

les interventions policières intercantonales pendant la durée de

l’EURO 2008. En l’occurrence, il s’agissait

– pour le site d’accueil de Berne, de l’appui par les corps

de police d’Argovie, de Soleure et du Concordat de Suisse

centrale ;

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

– pour le site d’accueil de Genève, de l’appui par les corps de

police du Concordat de Suisse romande et par des services

d’ordre français ;

– pour le site d’accueil de Zurich, de l’appui par la Police can-

tonale de Zurich, le Concordat de Suisse orientale et éven-

tuellement par des policiers allemands ;

– pour le site d’accueil de Bâle, de l’appui par des forces de

l’ordre allemandes.

– Les corps de police de Suisse orientale et du Tessin consti-

tueraient chacun une unité de réserve afin de rester à la dis-

position immédiate de tous les cantons en cas d’imprévus.

Après une première analyse de la situation au lendemain du tirage

au sort des paires de matches, le 2 décembre 2007 à Lucerne, la

CCJPD a décidé, lors de son assemblée plénière extraordinaire

du 7 décembre 2007, de prier le Conseil fédéral de pouvoir solli-

citer l’appui des forces de l’ordre allemandes et françaises.

La demande a été soumise le 30 janvier 2008 et l’aval du Conseil

fédéral prononcé le 7 mars 2008. Dans le même temps, ce der-

nier fixa une limite supérieure de 5’250 jours d’intervention des

forces de sécurité étrangères et de faire appel aux unités de

réserve, comme prévue dans l’arrêté.

Le site d’accueil de Bâle

Le 9 janvier 2007, les gouvernements des cantons de Bâle-Ville

et de Bâle-Campagne soumettaient à leurs parlements respectifs

les budgets pour l’EURO 2008. Les dossiers ont été approuvés,

y compris la clé de répartition des coûts à raison de 2 / 3 à la

charge du canton de Bâle-Ville et d’1 / 3 à la charge du canton

de Bâle-Campagne. Les crédits se sont élevés à 9,594 millions

de francs pour le premier, et à 4,880 millions de francs pour le

second demi-canton.

Le site d’accueil de Berne

Le 17 juin 2007, avec 52,38 % des voix, la population de la ville

de Berne donnait son aval à un crédit de 5,565 millions de francs

pour l’EURO 2008. Par ailleurs, le Conseil d’Etat du canton a

soumis au Grand Conseil un rapport qui déclinait le pourquoi

et comment des dépenses du canton pour le tournoi. Le devis

portant sur des coûts nets de 5,5 millions de francs a été ap-

prouvé le 8 novembre 2007.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

Le site d’accueil de Genève

Le site d’accueil de Genève avait inscrit 8,775 millions de francs

à son budget. Sur décision du canton, cette somme n’a pas

été déclarée séparément mais comptabilisée dans le budget

ordinaire.

Le site d’accueil de Zurich

Le 5 juin 2005, les habitants de la ville de Zurich ont approuvé par

75,25 % de voix un crédit de 110 millions de francs destinés à la

reconstruction du stade du Letzigrund. De plus, par 69,47 % des

voix exprimées, le souverain a donné son aval à une deuxième

demande de crédit de 11,3 millions de francs qui permettrait

de mettre sur pied trois rencontres de groupe de l’EURO 2008.

Le canton de Zurich a participé à la reconstruction du stade

du Letzigrund à raison de 8 millions de francs, issus du Fonds

cantonal du sport.

À un stade ultérieur, le GT CPI a également approuvé le pro-

gramme de la CCPCS soumis par le GT Opérations (GT OP) en

matière de collaboration policière intercantonale lors d’événe-

ments extraordinaires, menant les négociations indispensables

avec les autorités de la Confédération.

3.6.4 Les sites d’accueil

La Charte des sites d’accueil

Le 23 janvier 2007, chacun des quatre sites d’accueil suisses a

signé sa charte avec l’Euro 2008 SA.

Ce contrat de coopération définissait les droits et devoirs de

chacune des parties impliquées et réglait les activités conjointes

de coordination du projet. Chaque site s’est occupé de plani-

fier, d’organiser et de mettre en place les périmètres pour sup-

porters (ou fanzones). L’UEFA a participé aux coûts et a mis à

leur disposition des espaces publicitaires dans les stades, les

temps d’antenne, de grands écrans de même que des billets

d’entrée aux matches, gratuits et destinés à la vente. Au final,

les huit sites d’accueil ont bénéficié d’un soutien sous forme de

prestations en nature et de contributions financières à hauteur

de 30 millions de francs.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

4 La structure des pouvoirs publics

Alors que durant la phase de candidature, un groupe de travail

composé de représentants de la Confédération, des cantons,

des sites d’accueil et de l’ASF avait suffi pour venir à bout des

dossiers, l’instauration d’une cellule d’organisation du projet à

proprement parler s’est avérée indispensable à partir de 2005.

Aussi, à la demande des cantons et des sites d’accueil et tout

en préparant un message idoine, la Confédération a accepté

d’assumer la conduite, pour les pouvoirs publics suisses, de ce

projet. C’est ainsi que la direction des opérations fut confiée à

l’Office fédéral du sport – un centré de compétence du DDPS.

Les responsables des pouvoirs publics devaient tenir compte

de la complexité organisationnelle d’une telle manifestation de

grande envergure d’une part et, de l’autre, des compétences

spécifiques des partenaires concernés, notamment en matière

de droit privé, de droit public, de finances, etc. Les structures et

les processus de déroulement devaient permettre de combiner

de façon pondérée les activités de coordination centralisée et de

mise en oeuvre décentralisée pour garantir que tous les acteurs

puissent faire valoir leurs droits et leurs devoirs en vertu de la

législation en vigueur. Créée à cette fin, la nouvelle structure des

pouvoirs publics UEFA EURO 2008 (SPP) n’était cependant pas

une organisation hiérarchique et ne disposait d’aucun pouvoir

d’injonction (voir l’organigramme à l’annexe 4).

Au printemps 2005, il a été déterminé que les sites d’accueil de

Bâle et de Genève seraient représentés par les cantons, ceux

de Berne et de Zurich par les villes. Dès lors, à Genève et à Bâle

(Bâle-Ville et Bâle-Campagne), un comité gouvernemental fut

nommé pour assumer le contrôle général et la responsabilité

politique des opérations. À Genève, cette fonction fut d’emblée

confiée au Département de l’intérieur, de l’agriculture et de l’en-

vironnement, ultérieurement au Département des constructions

et des technologies de l’information. À Bâle, le Département de

l’instruction publique du demi-canton de Bâle-Ville ainsi que la

Direction de la formation, de la culture et du sport de celui de

Bâle-Campagne se sont répartis ces tâches. À Berne et Zurich,

les villes elles-mêmes ont choisi de mener à bien et de supervi-

ser ces activités sous la conduite de leurs « Präsidialdirektionen »

respectives. Ces dernières ont veillé à impliquer d’emblée les

cantons de Berne et de Zurich dans leurs travaux.

La CdC fut mandatée d’intégrer les autres cantons pour toutes

les affaires politiques d’ordre général. Le représentant de la

CCJPD avait pour tâche d’anticiper et de traiter les problèmes

de souveraineté policière relative au domaine de la sécurité, no-

tamment dans le cas des cantons dits « cantons intercalaires »

(cantons sans propre site d’accueil).

À l’échelon de la Confédération, c’est au DDPS qu’incombait la

tâche de diriger les opérations. En d’autres termes, le chef de ce

département devenait l’interlocuteur privilégié du gouvernement

autrichien ; chez nos voisins, le dossier de l’EURO 2008 avait été

confié à la Chancellerie fédérale.

4.1 Le mandat Le mandat suivant a été confié à la SPP, qui englobe tous les

partenaires directement impliqués à cette entreprise :

– coordonner les activités de tous les organismes impliqués

des pouvoirs publics ;

– coordonner les activités des pouvoirs publics avec celles

des autres partenaires suisses et étrangers dans le cadre

de l’EURO 2008 ;

– voir en l’EURO 2008 une possibilité unique d’ancrer nos va-

leurs nationales et de promouvoir les aspects rassembleurs

d’une identité helvétique homogène ;

– miser sur l’EURO 2008 comme plateforme de promotion

nationale ;

– miser sur l’EURO 2008 pour s’offrir de nouveaux créneaux

en matière de promotion des activités physiques et sportives

en Suisse.

4.2 La coordination et le pilotageLes organes et les fonctions suivants ont été instaurés afin de

coordonner et de piloter (et parfois même de diriger) toutes les

activités de préparation et de réalisation de l’EURO 2008.

4.2.1 Le Comité politique

Le Comité politique (voir annexe 5.1) a coordonné et / ou pris les

décisions stratégiques et politiques pour l’ensemble des presta-

tions et mesures des pouvoirs publics relatives à l’EURO 2008.

Chacun des sites d’accueil était représenté par un membre du

gouvernement des cantons de Genève, de Bâle-Ville et de Bâle-

Campagne, de même que par les maires des villes de Berne et

de Zurich. Faisaient également partie du Comité politique, un

représentant du Comité de direction et du Conseil de la CdC.

Les milieux du ballon rond étaient représentés par le président

de l’ASF et le directeur suisse du tournoi (UEFA / Euro 2008 SA).

De plus, vu leur qualité de membres de la SPP, le Délégué du

Conseil fédéral pour l’EURO 2008 et le Coordinateur général du

projet assistaient également aux réunions du Comité politique.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

4.2.2 Le Comité de pilotage

Jusqu’à fin 2006, le Comité de pilotage (voir annexe 5.1) était

dirigé par le directeur de l’Office fédéral du sport (OFSPO) ; à

partir de janvier 2007, cette tâche incombait au Délégué du

Conseil fédéral pour l’EURO 2008.

Le Comité de pilotage était l’organe de coordination à l’échelon

opérationnel. Présidé par le Délégué du Conseil fédéral, il avait

pour tâche de préparer les dossiers de fond à l’attention du

Comité politique et de veiller à la mise en oeuvre des décisions

prises. Par ailleurs, le Comité de pilotage constituait la plaque

tournante du flux des informations au sein de la SPP.

4.2.3 Le Délegué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008

En été 2006, sur recommandation du chef du DDPS, Benedikt Weibel

fut nommé Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 et entra en

fonction en janvier 2007. Limité jusqu’à fin 2008, son mandat portait

sur les tâches suivantes : a) assumer la responsabilité (résultats finan-

ciers) du budget fédéral ; b) coordonner les activités des partenaires

au sein de la SPP et avec son homologue autrichien ; c) assurer le

travail de communication du projet en Suisse et à l’étranger.

Pour mener à bien sa tâche, le Délégué du Conseil fédéral a

bénéficié du soutien du Coordinateur général du projet ainsi

que de sa cellule spéciale (Project Office). Les comptes rendus

et autres résultats des opérations de controlling étaient soumis

au Comité politique ou au chef du DDPS. Si besoin, ce dernier

était même représenté par le Délégué devant les commissions

parlementaires concernées (CSEC-N / E).

4.2.4 Coordinateur général du projet, responsables de sec-

teur, équipe centrale et Project Office

Afin d’assurer le bon déroulement des tâches opérationnelles

par les pouvoirs publics et l’élaboration du deuxième message

sur l’EURO, un poste de Coordinateur général du projet (CGP)

a été créé en été 2005. Le 16 juin 2005, Andreas Schaer entra

en fonction à l’Office fédéral du Sport à Macolin pour assumer

cette tâche. Durant sa première année, Andreas Schaer put

bénéficier du soutien de l’état-major de conduite de l’OFSPO.

Peu à peu, tous les instruments et les processus nécessaires

à la gestion du projet ont été mis en place et les ressources

humaines adaptées en fonction des besoins. Début février 2007,

la SPP installait son bureau à Berne.

les pouvoirs publics (CH/AUT):la Confédération | la République d’Autriche/ les cantons | les Länder / les sites d’accueil

Les pouvoirs publics = responsables de la mise en œuvredes mesures de sécurité, de solutions en matière de transport, des infrastructures, des campagnes de promotion nationale (à l'étranger), des mesures et de projets en Suisse, de la notion du développement durable

UEFAl’organisateur

décide de l’organisation du Tournoi, détient tous les droits

commerciaux

Euro 2008 SAl’organisateur

ASF/ÖFBles exécutants

assurent la mise en place des infrastructures requises et garantissent

un déroulement sans heurts de l’organisation du tournoi.

assume toutes les tâches opérationnelles

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21

Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

L’entier du projet s’articulait autour de quatre thèmes princi-

paux : « Sécurité », « Infrastructures et Transports », « Promotion

nationale » et « Projets et mesures en Suisse ». Par la suite, divers

programmes et concepts (généraux) ont été élaborés avec les

partenaires concernés pour ces quatre secteurs. De plus, afin

de respecter au plus près la « Mise en oeuvre des principes du

développement durable », un concept de développement dura-

ble et spécifique a vu le jour au printemps de 2007 (SPP EURO

2008, voir annexe 6).

L’équipe centrale (voir annexe 5.2) était composée du CGP ainsi

que des responsables des secteurs « Sécurité », « Infrastructures

et Transports », « Promotion nationale » et « Projets et mesures

en Suisse », du controleur de project et des responsables

de la communication de la SPP. À partir de mai 2007, le respon-

sable du secteur « Développement durable » est venu rejoindre

les rangs de l’équipe centrale. Celle-ci se réunissait deux fois

par mois sous l’égide du CGP.

Le Project Office constituait l’état-major opérationnel du CGP dont

les tâches principales étaient « l’information et la communication »,

« le project controlling et le reporting », « le droit et les activités po-

litiques », « la politique de la gestion des risques », « le secrétariat »

puis, ultérieurement, « les procès-verbaux et la billeterie ».

4.2.5 Le Groupe de travail interdépartemental (GTI)

Le GTI (voir annexe 5.2) a commencé à travailler en mai 2004,

sous la conduite du Directeur de l’OFSPO. Dans un premier

temps, ce groupe comptait des représentants de diverses ad-

ministrations fédérales concernées par le tournoi, de l’ASF (son

secrétaire général), de l’UEFA (le directeur suisse du tournoi) et

des cantons (CCDJP). Lorsque le comité de pilotage est entré

en scène, la composition du GTI a été revue et redéfinie, sous la

présidence du CGP, pour devenir une plateforme de coordination

et d’information au sein de l’administration fédérale.

4.2.6 Réunions entre pays organisateurs

Les réunions entre les pays organisateurs servaient à coordon-

ner leurs travaux respectifs ; elles se déroulaient tous les deux

mois, alternativement en Suisse et en Autriche. Codirigés par

le coordinateur de la République autrichienne et le Délégué du

Conseil fédéral, ces échanges d’informations se distinguaient

à chaque fois par l’efficacité et l’ouverture d’esprit des deux

équipes. Autre atout de ces rencontres : la reprèsentation des

deux ambassades respectives. La première de ces réunions a

eu lieu le 11 octobre 2006, à Innsbruck.

4.2.7 Rencontres AUT – SUI – Euro 2008 SA

Des questions d’ordre général concernant les deux pays et

l’UEFA étaient abordées et traitées lors des réunions de coordi-

nation bilatérales bimestrielles (BiKo, en allemand), organisées

par le directeur de l’Euro 2008 SA. Y prenaient également part

les deux directeurs du tournoi, le coordinateur de la République

d’Autriche et son pendant helvétique.

4.2.8 L’organisation du projet des pouvoirs publics dans les

sites d’accueil

Procédant selon les mêmes critères que les responsables du

projet à l’échelon national, les sites d’accueil – ou Host Ci-

ties – ont mis en place leurs propres formules d’organisation en

les adaptant à leurs besoins spécifiques. Ainsi, un « Délégué pour

l’EURO » à qui il incomberait d’assumer la direction opération-

nelle du projet, fut désigné pour chaque site d’accueil. De plus,

les quatre sites d’accueil se sont dotés d’un groupe de travail

conjoint, destiné entre autres choses à régler leur coopération

dans une convention écrite.

4.3 Le project controllingLe travail de controlling et de reporting avait pour but de ga-

rantir que toutes les tâches et activités, à toutes les phases du

projet – c’est-à-dire de leur planification jusqu’à leur réalisa-

tion – soient contrôlées et suivies de façon ciblée et transparente,

et ce à chaque échelon.

4.3.1 Le reporting

Le reporting était effectué sur la base d’une sorte de « systè-

me d’alerte aux trois couleurs » (voir annexe 7.1) tabellaire. Ces

grilles étaient actualisées tous les 15 jours et permettaient de

fournir à tout moment une vue d’ensemble détaillée de l’avan-

cement des travaux. Complété mensuellement par le « repor-

ting finances » (voir annexe 7.2) ce « système d’alerte aux trois

couleurs » était utilisé à tous les échelons, servait d’instrument

de conduite et constituait le fondement de tous les comptes

rendus périodiques.

Le Délégué du Conseil fédéral et le CGP rendaient compte cha-

que mois au chef du DDPS de l’état de situation dans le cadre

d’un entretien mensuel. Les membres du Comité politique et la

délégation financière du Parlement fédéral (DélFin) bénéficiaient

directement, quant à eux, d’un rapport semestriel puis trimes-

triel, le tout doté de ce « système d’alerte aux trois couleurs ».

Sur mandat de la délégation financière, le Contrôle fédéral des

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22

Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

finances (CFF) devait présenter en outre un rapport sur le project

reporting ; sans exception aucune, tous ces rapports se sont

distingués par leurs commentaires positives. Le chef du DDPS, le

Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO et le CGP ont également

rendu compte oralement de la situation à la délégation financière.

Plus d’une fois aussi, le Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO

et le CGP se sont adressés directement aux Commissions de la

science, de l’éducation et de la culture (CSEC-N / E) quand celles-

ci leur demandaient une appréciation de l’avance des travaux.

Enfin, des rapports actualisés périodiquement permettaient

également de suivre les progrès réalisés ; ces comptes rendus

étaient élaborés notamment à l’attention des médias et de par-

ticuliers intéressés.

4.3.2 Le controlling financier

Un système de contrôle interne avait été instauré par la coordi-

nation générale du projet pour assurer le contrôle financier. Cette

instance s’est vouée à la planification des finances et des liqui-

dités (budgets, coûts, etc.) ainsi qu’aux processus d’élaboration

des budgets, des demandes et des paiements, conformément

aux moyens définis dans le crédit fédéral.

Les crédits étaient gérés de manière centralisée par l’Office fé-

déral du sport (OFSPO) où le principe du plafond des dépen-

ses était appliqué systématiquement ; obtenir ou débloquer des

fonds nécessitait toujours le paraphe du CGP, chaque montant

supérieur à 50’000 francs requérant de surcroît celui du Délégué

du Conseil fédéral pour l’EURO.

Cette méthode du système de contrôle interne a fait ses preuves.

4.4 La gestion des risquesOrganiser un méga-événement de cette ampleur est une en-

treprise qui recèle non seulement des risques mais également

des chances.

Ces risques, précisément, concernaient un grand nombre d’ac-

teurs (auteurs et victimes de risques confondus) chacun avec sa

part de compétences et de responsabilités et, dès lors, de leur

gestion. Aussi un distinguo net fut-il opéré sur l’axe du temps en-

tre les risques durant la phase de la conception / la planification et

celle de la réalisation du projet, notamment durant le tournoi.

Le « système d’alerte aux trois couleurs » a également fait ses

preuves comme outil de gestion des risques. Les opérations

de consolidation étaient inscrites à l’ordre du jour soit des réu-

nions de l’équipe centrale qui avaient lieu tous les 15 jours, soit

des participants aux dialogues bilatéraux entre le CGP et les

responsables des secteurs. Dans le même temps, le Délégué

du Conseil fédéral suivait de près tous les aspects délicats du

projet en termes de réussite au moyen d’une « Watchlist » régu-

lièrement mise à jour.

Au fil du temps, l’éventail des risques a fait l’objet d’évaluations,

puis d’un exercice dit « Table Top » avec le secteur de la Sécurité,

le Service d’analyse et de prévention (SAP) – un organisme de

l’Office fédéral de la police (fedpol) – et l’Etat-major de conduite

de l’armée. Outre le chef du DDPS, y ont pris part des représen-

tants des gouvernements cantonaux et municipaux, le Délégué

du Conseil fédéral, les responsables du secteur Sécurité ainsi

que les chefs des Etats-majors extraordinaires et de crise de

la Confédération. L’exercice « Table Top » était destiné avant

toute chose à coordonner et à élucider conjointement la part

des risques à assumer par les divers acteurs impliqués, puis

d’arrêter des mesures et de définir les compétences valables

pour parer à une situation de crise.

En règle générale, maîtriser des sinistres et des crises a fat l’ob-

jet d’une organisation décentralisée. La gestion des problèmes

n’était confiée au Conseil fédéral et / ou aux gouvernements

cantonaux qu’en cas de situations extraordinaires. Spécialement

instaurée à cet effet, l’« Organisation d’intervention EURO 2008

ad hoc » avait pour tâche de constituer des entités de réaction

rapides et globales capables d’être mobilisées et d’intervenir

pendant toute la durée du tournoi (voir chiffre14).

4.5 Conclusion Mise sur pied selon la proposition formulée dans le message du

Conseil fédéral pour l’EURO, la « structure des pouvoirs publics

UEFA EURO 2008 » a su honorer toutes les attentes. Attribuer

les multiples tâches à des secteurs spécifiques s’est avéré une

démarche pertinente. Par ailleurs, les débats que l’on a pu sui-

vre dans les diverses instances étaient parfois contradictoires,

certes, mais toujours ciblés et menés avec ferveur.

Travailler dans le cadre de structures bien définies est une dé-

marche qui a fait ses preuves. Dès lors, la mise en oeuvre des

mesures décidées incombait toujours aux instances compéten-

tes des échelons communal, cantonal, intercantonal ou fédéral.

En d’autres termes, chaque partenaire et acteur impliqué était

pleinement responsable de la mise à disposition des ressources

financières et de leur utilisation.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

5 La collaboration avec l’Autriche

Le succès de la candidature reflétait déjà l’excellence du climat

de coopération entre l’Autriche et la Suisse. Entre 2002 et

2004, les contacts n’étaient pas encore entretenus de manière

systématique puisque à ce stade, rien, du moins aux échelons

supérieurs, ne les justifiait. Suite au colloque d’évaluation EURO

2004 mis sur pied par la Suisse, les deux nations ont repris leur

collaboration en automne 2004.

En automne 2006, juste après la mise en place de la cellule

autrichienne de coordination par Alfred Gusenbauer, le nouveau

Chancelier de la République d’Autriche, la coopération avec les

divers partenaires a été institutionnalisée à tous les échelons.

Des séances de travail communes et régulières ont contribué à

renforcer le climat de confiance et de soutien réciproques. De

plus, au fur et à mesure que l’on se rapprochait de la date du

coup d’envoi de l’EURO 2008, les contacts ont été intensifiés,

les vidéoconférences et les téléconférences multipliées.

Exception faite des campagnes de promotion économique na-

tionale et d’hospitalité, tous les concepts ont été élaborés et

harmonisés de concert.

5.1 La collaboration à l’échelon gouvernemental En Suisse comme en Autriche, des rencontres régulières se sont

déroulées aux échelons gouvernemental et ministériel.

Ces séances communes se sont traduites par la pose des ja-

lons suivants :

– l’approbation du concept général sur la sécurité austro-helvé-

tique pour l’UEFA EURO 2008, le 28 septembre 2005, par le

Conseiller fédéral Samuel Schmid et la Ministre autrichienne

de l’Intérieur, Mme Lise Prokop ;

– la réunion de coordination à l’échelon de la Confédération

entre le Conseiller fédéral Samuel Schmid et Alfred Gusen-

bauer, le Chancelier de la République d’Autriche, le 23 mars

2007, à Vienne ;

– la réunion de coordination entre la Présidente de la Confé-

dération, Micheline Calmy-Rey, le Conseiller fédéral Samuel

Schmid et Alfred Gusenbauer, le Chancelier de la République

d’Autriche, le 7 juin 2007, à la résidence du Lohn, près de

Berne ;

– la présentation du concept de développement durable aus-

tro-helvétique pour l’UEFA EURO 2008 par les deux Minis-

tres de l’environnement, et la signature d’une Charte sur le

développement durable pour l’UEFA EURO 2008, le 25 juin

2007, à Vienne ;

– la réunion de coordination à l’échelon de la Confédération en-

tre le Conseiller fédéral Samuel Schmid et Alfred Gusenbauer,

le Chancelier de la République d’Autriche, le 2 décembre

2007, à Lucerne, dans le cadre du « Final Draw ».

Par ailleurs, lors d’autres réunions bilatérales réunissant des

membres du gouvernement suisse et leurs homologues autri-

chiens, le sujet de l’EURO 2008 figurait régulièrement à l’ordre

du jour.

5.2 La collaboration à l’échelon des pays organisateurs

Tableau synoptique des champs de collaboration entre la Suisse et l’Autriche

La coordination globale du projet :

– Échange régulier d’informations (agendas) ;

– Règlement global sur l’imposition fiscale des primes des joueurs ;

– Harmonisation des modes d’intervention entre les organisations impliquées (méthodes de gestion des crises à l’échelon gouver-nemental) des deux pays organisateurs et de l’UEFA ;

– Programme cadre commun et « Politique commune des invitations » durant le tournoi.

Le secteur sécurité :

– Harmonisation des concepts nationaux de sécurité et des mesures idoines ;

– Reconnaissance réciproque des visas établis pour l’EURO 2008 ;

– Harmonisation des procédés à appliquer aux frontières et aux douanes respectives ;

– Échange de données et d’informations relatives à la sécurité : détermination des méthodes.

Le secteur infrastructures et transports :

– Harmonisation des concepts nationaux sur les transports ;

– Reconnaissance réciproque du billet combiné valable en Suisse et en Autriche ;

– Mise en place d’un système d’information globale pour les visiteurs sur les transports, harmonisation des panneaux de signalisation.

Le secteur promotion économique national :

– Participation et présence comme lors des salons et foires aux touristiques ;

– Élaboration d’une brochure touristique commune sur les deux pays.

Le secteur projet des mesures :

– Coopération étroite en matière d’encadrement / de suivi des supporters ;

– Collaboration en matière d’activités culturelles.

Le développement durable des :

– Élaboration d’un concept commun sur le développement durable ;

– Rapport commun sur le développement durable.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

C’est en octobre 2006, en marge du match Autriche-Suisse

à Innsbruck, que s’est déroulé le premier échange officiel à

l’échelon national entre les deux partenaires. Par la suite, ces

« Rencontres entre pays organisateurs » ont eu lieu tous les deux

mois. Elles étaient complétées par les réunions de coordination

bilatérales bimestrielles (appelées BiKo en allemand) où l’Euro

2008 SA était également représentée.

Durant l’EURO 2008, le Coordinateur autrichien fédéral et le

Délégué du Conseil fédéral sont restés en contact téléphonique

chaque jour.

5.3 L’ambassade d’Autriche à Berne

Très rapidement, l’ambassade d’Autriche à Berne est devenue

un interlocuteur et un partenaire privilégié de la SPP. D’emblée,

la coopération s’est avérée constructive et efficace dans tous

les domaines. Sur demande, l’Ambassade a établi des contacts

avec les instances et organismes autrichiens compétents, of-

frant notamment son soutien en fournissant des informations

concernant des réglementations et des processus spécifiques

à l’Autriche pour un ensemble de domaines précis.

5.4 L’ambassade de Suisse à Vienne

L’ambassade de Suisse à Vienne a joué un rôle charnière et de

« facilitateur » dans les rapports avec l’Autriche. Conjointement

avec Présence Suisse, son engagement a débuté en été 2006

par la planification d’un programme de manifestations riche et

varié d’une part, et, d’autre part, par l’implication des équipes

suisse et autrichienne chargées de l’organisation dans tous les

projets et travaux.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

À diverses occasions, l’ambassade a pu jouer un rôle de facilita-

teur lorsqu’il s’agissait d’aborder de manière bilatérale différents

sujets tels que la coopération en matière des EURO-visas, la

planification de visites bilatérales et des projets culturels.

Afin de bien organiser les visites de Conseillers fédéraux avant

et pendant l’EURO 2008, l’ambassade a coopéré régulière-

ment avec la SPP, la plate-forme centrale de coordination des

opérations. Par ailleurs, divers Conseillers fédéraux, directeurs

d’offices et autres parlementaires se sont régulièrement rendus

en Autriche en 2007 et en 2008 pour y prendre part à des séan-

ces de travail. Comme d’accoutumée, l’ambassade suisse était

seule responsable de l’encadrement de ces délégations. L’orga-

nisation de ces visites a connu son apogée pendant le week-

end de la finale. En effet, jamais auparavant dans l’histoire de

l’ambassade de Suisse en Autriche – constat sans doute valable

également pour les autres représentations helvétiques de par le

monde – le Président de la Confédération, le Vice-Président du

Conseil fédéral, la Ministre des Affaires extérieures, le Ministre

du Sport, les Présidents du Conseil national et du Conseil des

États s’étaient rendus simultanément dans une capitale hors

des frontières de la Suisse.

Pendant près de six mois, l’attachée de presse et des affaires

culturelles s’est consacrée de façon quasi exclusive au projet

d’EURO 2008 (voir chiffre 9.2). De concert avec une agence, elle

s’est occupée de mettre sur pied et de diriger l’ensemble du

projet tout en s’occupant des programmes, de l’accueil et de

l’encadrement des invités ainsi que de la communication.

De manière générale, le suivi des médias, pendant les mois pré-

cédant le tournoi et durant celui-ci, s’est transformé en véritable

acte diplomatique. Il s’agissait en effet de « commercialiser »

autant que possible les projets du programme concocté par

Présence Suisse tout en honorant les innombrables demandes

concernant l’EURO 2008 adressées par les médias aux res-

ponsables suisses. Enfin, tout le travail de communication en

rapport avec le projet SWISS BEACH en Autriche a été assuré

par l’ambassade.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

D’excellents résultats ont également été atteints grâce à la colla-

boration interne de tous les départements concernés (notamment

entre le DFAE et le DDPS). Accepter d’assumer un rôle actif et

de se rendre utile, notamment dans les domaines où le DFAE est

en mesure de créer de la valeur ajoutée, s’est avéré payant pour

l’ambassade.

5.5 Projets communs L’Autriche et la Suisse ont mis sur pied divers projets cultu-

rels communs avec la participation active d’artistes helvétiques.

Comme le budget des pouvoirs publics n’avait pas prévu de

rubrique spécifique pour financer des activités culturelles en

marge de l’EURO 2008 la, et que Pro Helvetia n’envisageait pas

non plus de le faire, le coût des projets déclinés ci-après a été

assumé en grande partie par l’Autriche.

– « Eleven Minutes », une bobine de court-métrages sur le

football ;

– « Euro Kick & Stage », un programme de théâtre de la

jeunesse ;

– « Doppelpass » un programme littéraire axé sur l’Eurofoot,

cofinancé par Pro Helvetia ;

– des trophées pour la nation gagnante, conçus par Sylvie

Fleury, une artiste helvétique.

D’autres projets culturels bilatéraux ont été financés par l’ambas-

sade de Suisse en Autriche (en collaboration avec Pro Helvetia et

swissfilms) et / ou soutenus sur le plan logistique dans le cadre

des programmes et activités culturels usuels. Ceci a été le cas

– de la participation de la Suisse, pays hôte, au Festival de

l’accordéon à Vienne ;

– des Journées du court-métrage de Winterthour (Kurzfilmtage

Winterthur) invitées au festival du film Diagonale à la Graz ;

– de la « Jazznight Bern » à la maison de la radio (RadioKultu-

rhaus Wien) à Vienne ;

– du projet artistique « Gleiche Höhe » à Vienne ;

– de la participation de la Suisse, pays hôte, au festival du film

« Vienna Independent Shorts » ;

– de la conception du livre (en allemand) austro-helvétique

« A / CH – Fussball überspielt & ausgedribbelt ».

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

Il convient de relever en outre que le programme EURO 2008

spécial mis sur pied par Présence Suisse et l’ambassade de

Suisse en Autriche avait été lancé dès 2006 par le projet pour

la jeunesse « JUNGE SCHWEIZ » (exposition itinérante, BD et

spectacles de théâtre pour la jeunesse). Vaste et très varié, le

programme d’échange abordait des sujets aussi différents que

l’économie, la politique, des transports, et proposait par ailleurs

deux projets culturels importants qui ont bénéficié du soutien

de diverses institutions autrichiennes, à savoir l’exposition de

création artistique « belle vue – le design jeune en Suisse », pré-

senté dans le quartier viennois des musées, et le concours de

mode « 11 Meter Mode ». Les deux projets ont suscité beaucoup

d’intérêt, même sur le plan international.

Mentionnons enfin qu’une série d’activités culturelles bilatérales

se sont déroulées dans les divers sites d’accueil, des program-

mes qui, toutefois, n’avait en pas été coordonnés entre eux ni

avec la Confédération.

5.6 Conclusion L’Autriche et la Suisse se sont avérées des partenaires idéaux

pour ce projet.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

6 Communication

6.1 La stratégie de communication et sa réalisa-tion à l’échelon de la Confédération avant et après l’EURO 2008

La complexité du projet UEFA EURO 2008, avec ses nombreuses

instances et entités aux activités et modes de communication

respectifs souvent décentralisés et individuels, a rendu quasi

impossible la mise sur pied d’une formule unique de commu-

nication intégrée.

Aussi la coordination générale des pouvoirs publics s’était-elle

donné pour tâche d’instaurer un réseau aussi vaste que possible,

entre autres pour assurer que des échanges d’informations et

d’accords réciproques contribuent à planifier et à harmoniser au

mieux les activités de communication. À partir de cet instant, la

collaboration avec les divers partenaires s’est effectuée soit sur

la base de critères institutionnalisés, soit ad hoc.

Le travail de communication de la coordination générale des

pouvoirs publics s’est déroulé selon les phases suivantes :

Phase Durée Objectif / message à véhiculer

I jusqu’en novembre 2007

– créer un climat de confiance

II jusqu’au printemps 2008

– gagner la sympathie de tous

III jusqu’à fin mai 2008 – susciter l’enthousiasme

IV durant l’EURO 2008 – nous vivons quelque chose d’exceptionnel nous nous en réjouissons

– oui, la Suisse peut surprendre !

V après l’EURO 2008 – l’EURO 2008 a apporté quelque chose à la Suisse

Plusieurs concepts ont servi à définir l’utilisation des divers outils

de communication de même que les messages à véhiculer aux

groupes cible différents. La « panoplie » des instruments de com-

munication comprenait tout un éventail de sites Internet (www.

switzerland.com), des documents de tout genre et des exem-

ples d’activités de relations publiques pour des manifestations,

des discours et autres formes de participation des Conseillers

fédéraux, du Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 et

des responsables des secteurs.

À l’échelon national, la coopération avec la division « Business

Unit Sport » de SRG SSR idée suisse s’est également déroulée

de façon optimale. En effet, dans toute leur histoire, les trois

chaînes de la télévision suisse n’avaient jamais eu à relever de

défi comparable à celui de l’aventure EURO 2008.

Dans le cadre de mise en oeuvre des activités du secteur Promo-

tion économique nationale, l’encadrement des médias étrangers

a fait l’objet d’un programme spécifique dont la responsabilité

incombait au secteur idoine. De plus, toutes les mesures de

communication ont été harmonisées à l’échelon de la coordi-

nation générale du projet.

6.2 La stratégie de communication et sa réalisa-tion à l’échelon de la Confédération durant l’EURO 2008

Pendant toute la durée du tournoi, le travail de communication à

l’échelon de la Confédération était intégré ad hoc dans l’organi-

sation d’interventions. À cette fin, un concept de communication

spécifique a été élaboré, conçu selon les principes et les critères

de la communication en situation de crise.

De plus, la communication et les mises au point internes ont

été coordonnées et harmonisées par le biais d’échanges télé-

phoniques quotidiens.

Le Délégué du Conseil fédéral pour l’EURO 2008 avait été dé-

signé comme « interlocuteur principal » pour assurer toutes les

activités de communication externes. Ainsi, après chaque match

sur sol suisse, la presse nationale et étrangère était informée au

moyen d’une « Media letter Switzerland » (un point de presse ),

des événements et des développements importants en rapport

avec l’Eurofoot. Cette « Media letter Switzerland » a été rédi-

gée selon des critères arrêtés auparavant : situation générale,

ambiance en Suisse, stades et environs immédiats, périmètres

des supporters, projections publiques, transports, événements

particuliers, pronostics, situation en Autriche. Les jours sans

match en Suisse, les représentants des médias recevaient un

communiqué de presse, élaboré selon le même modèle. Le point

de presse quotidien organisé au niveau national en étroite coor-

dination avec les activités de communication de l’UEFA a fait ses

preuves tout au long du tournoi. Dans l’intérêt de prévenir l’éven-

tualité d’une crise, il était impératif de positioner la Confédération

comme un interlocuteur fiable et crédible des médias.

Suisse Tourisme avait affecté 28 collaborateurs, répartis en-

tre neuf centres Médias sur l’ensemble du territoire national, à

l’EURO 2008. Leur présence a permis de renforcer les offres

des organisations touristiques locales par des informations plus

générales sur la Suisse, et de proposer une assistance ciblée en

réponse à des questions d’ordre pratique. Enfin, une « Hotline »

avait été instaurée pour les médias (étrangers).

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

Sur le plan local, des organismes autochtones se sont chargés

des activités de communication. Dans la plupart des cas, ce

travail s’est effectué de manière décentralisée, conformément

à un état de la situation défini en commun et aux règles linguis-

tiques approuvées et adoptées pour l’ensemble du territoire

helvétique.

Vu le déroulement, en Suisse, sans heurts ni aléas de l’EURO

2008, aucune des mesures inhérentes à la communication en

situation de crise n’a dû être appliquée.

6.3 La résonance médiatiqueEn Suisse comme à l’étranger, l’intérêt suscité chez les médias

par ce méga-événement de l’EURO 2008 a été énorme.

Certes, dans le monde de la presse suisse, le tournoi a prioritaire-

ment intéressé les services des affaires nationales et des sports.

D’ailleurs, avant le début du tournoi, les médias n’avaient pas

fait preuve de grande retenue dans leurs critiques. Lorsqu’en

2006, la première vague des débats autour de la question des

coûts était retombée, une deuxième s’est déclenchée, axée no-

tamment sur les problèmes liés à la sécurité (« Attendons-nous à

des hordes d’hooligans ! ») et à des questions d’ordre politique

(le marketing parasitaire, l’impôt à la source, etc.). Dans le même

esprit, à quelques jours seulement du coup d’envoi, l’absence

d’euphorie et d’enthousiasme chez le public (« europhobie au lieu

d’euphorie »), la tant crainte hausse des prix durant l’EURO 2008,

le contingentement des billets, le « très probable » chaos sur les

routes ou encore l’attitude de l’UEFA, souvent perçue comme

arrogante, ont fait la une des journaux. Or, sitôt le match d’ouver-

ture terminé, la presse helvétique changea son fusil d’épaule ;

à partir de cette date, les comptes rendus et autres reportages

sur l’EURO 2008 ont, en majortié, été positifs.

Dans la presse internationale, l’avènement de l’EURO 2008 sur

sol helvétique s’est articulé autour d’histoires portant avant tout

sur l’économie, le tourisme et le mode de vie helvétiques. Des

sujets également traités activement par le secteur Promotion

nationale. Des publications et des émissions de renom (à la

télévision et dans la presse écrite) se sont lancés dans de vastes

reportages thématiques, des séries et autres cahiers spéciaux.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie A : Situation initiale et organisation

synchronisation, ont contribué à donner une image plus hété-

rogène de cette entreprise.

Quant à l’organisation du projet au niveau de la Confédération,

les activités de communication ont d’emblée pu être menées et

pilotées de façon ciblée via le GTI. Au sein de la SPP, l’échange

d’informations a toujours été assuré par le biais des organismes

institutionnalisés. Avec l’entrée en fonction du Délégué du

Conseil fédéral, la communication s’est donné un nom et un vi-

sage, outre le fait de l’ancrer sur le plan national. Ceci a d’ailleurs

conduit le Délégué à endosser malgré lui le rôle de plaque tour-

nante pour les thèmes les plus divers associés à l’EURO 2008,

thèmes qui n’étaient ni de sa responsabilité ni de sa compétence.

La communication internationale a fonctionné en premier lieu au

travers des mesures de promotion nationale

Dans l’ensemble, le travail effectué en matière de communication

a été jugé réussi, tant en termes qualitatifs que quantitatifs.

Cela dit, les questions de politique suisse nationale touchant

de près ou de loin le tournoi n’ont jamais passionné les médias

étrangers. En revanche, les reportages quotidiens relatant la vie

des grandes équipes de football dans leurs quartiers généraux

pendant l’EURO 2008 ont contribué notablement à faire parler

de la Suisse dans les pays respectifs.

6.4 ConclusionEn termes de communication, la Confédération joue un rôle

essentiel dans tout événement sportif ou autre manifestation

d’envergure qui concerne la Suisse dans son ensemble et qui

jouit d’un rayonnement international : d’une part dans la coor-

dination et le réseautage des divers acteurs, de l’autre en sa

qualité de « voix nationale ».

Dans le cas concret du méga-événement EURO 2008, le tra-

vail de communication s’est avéré très exigeant, tant en Suisse

qu’à l’étranger. La diversité des thèmes, la quantité d’acteurs

impliqués, les nombreux intérêts de même que les multiples

processus, parfois décalés en termes d’harmonisation et de

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34

Partie B : Mise en œuvre

7 Sécurité

7.1 Objectifs et missionsPour le secteur Sécurité, l’objectif était clair : il s’agissait de ga-

rantir le déroulement de l’EURO 2008 dans les meilleures condi-

tions de sécurité sans que l’ambiance bon enfant n’en souffre.

Ses priorités dans la phase de préparation et de planification se

définissaient comme suit :

– mettre en place les structures et les déroulements du

secteur ;

– élaborer un concept de sécurité national ;

– coordonner avec les responsables des pouvoirs publics, les

hôtes (ASF, ÖFB), la société organisatrice (Euro 2008 SA),

ainsi que l’Autriche et d’autres partenaires (p.ex. les entre-

prises de sécurité privées) toutes les questions et mesures

relatives à la sécurité.

Et pendant les semaines où l’EURO 2008 a effectivement eu lieu :

– faire collecter par les organes compétents en Suisse et à

l’étranger toutes informations relatives à la sécurité, les

évaluer et au besoin, les transmettre à tous les services

concernés ;

– assurer la collaboration entre police, armée, corps des gar-

des-frontière, protection de la population, responsables dans

les stades et entreprises de sécurité privées ;

– établir un Etat-major de coordination national ;

– coordonner les opérations des organes de sécurité de la

Confédération, des cantons et des communes ;

– coordonner les démarches avec l’Autriche, ainsi qu’avec les

pays voisins et participants ;

– assumer la protection des personnes, objets, locaux et

moyens de transport exposés.

7.2 Structure et gestion du projetAprès l’attribution du tournoi à l’Autriche et à la Suisse, les pré-

paratifs de sécurité de la Suisse ont été coordonnés dans un

premier temps par le chef du SAP au sein de fedpol. À cet effet,

un groupe de travail interne EURO 2008 a été constitué en août

2003 dans lequel d’autres départements et organisations ont

été intégrés au fil des besoins. Les représentants des cantons

et des sites d’accueil y étaient présents dès 2004. Le 20 janvier

2005, la CCDJP a chargé le commandant de la police cantonale

de Soleure sur requête de la CCPCS de prendre la direction de

ce groupe de travail qui s’est ultérieurement fondu dans la SPP

sous la désignation de secteur Sécurité.

Le chef du secteur Sécurité et les commandants de police des

sites d’accueil (ou les personnes désignées par les répondants

politiques), complétés d’un délégué de fedpol, d’un représentant

de l’armée et du président du Groupe de travail Opérations de la

CCPCS (GT OP), formaient la direction du secteur. Au cours de

la phase de planification qui a duré plus de quatre ans, près de

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35

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

200 spécialistes de la Confédération, des cantons et des lieux

des matches et des partenaires privés du domaine de la sécurité

ont conjugué leurs efforts.

La mise en oeuvre des mesures de sécurité dans les quatre

sites d’accueil et sur l’ensemble du territoire suisse incombait

aux corps de la police, des services du feu et des services sa-

nitaires compétents sur les lieux, ainsi qu’aux organisations de

protection civile municipales et cantonales, au corps des gardes-

frontière, à la police des chemins de fer, à l’armée, à d’autres

organes de sécurité publics, mais aussi à des prestataires de

services de sécurité privés. La Confédération a mobilisé ses

propres ressources pour un appui subsidiaire.

Structuré comme en Autriche, le secteur s’est articulé dans sa

phase de planification autour des 10 cellules suivantes : Mesures

opérationnelles, Prévention, Protection de l’Etat, Budget, Tech-

nologie de l’information, Logistique, Personnel, Médias, Droit

et Formation.

7.3 Concept cadre de sécurité et concept de sécurité national

7.3.1 Concept cadre de sécurité

D’entrée de jeu, les deux pays organisateurs avaient annoncé

leur intention d’instaurer des normes de sécurité unifiées pour

l’EURO 2008. Le 17 février 2003, le Ministre de l’Intérieur de la

République d’Autriche, Dr. Ernst Strasser, et la Cheffe du Dépar-

tement fédéral de justice et police (DFJP), Ruth Metzler-Arnold,

avaient signé à Vienne une déclaration ministérielle concernant

l’intensification de la collaboration dans le domaine de la sécurité

en vue de l’EURO 2008. La déclaration ministérielle concrétisait

l’accord bilatéral intervenu entre les deux pays le 1er juillet 2001

au sujet de la collaboration de leurs polices.

Fort de cette déclaration ministérielle et des garanties formulées

à l’égard de l’UEFA, le Groupe de travail Sécurité austro-suisse

(GTSé) s’est formé le 4 mars 2004 à Berne avec, en son sein

des représentants du Ministère de l’Intérieur (BMI) de la Répu-

blique d’Autriche et de l’Office fédéral de police (fedpol / DFJP)

d’abord, puis du secteur Sécurité par la suite. Le 10 septembre

2004, le GTSé a été chargé de coucher sur papier les principes

d’un « concept cadre commun de sécurité pour l’UEFA EURO

2008 ». Ce concept cadre a été signé le 28 septembre 2005 à

Berne par la Ministre autrichienne de l’Intérieur Liese Prokop et

par le Conseiller fédéral Samuel Schmid.

Le concept cadre énonçait les principes suivants :

– La planification et la réalisation des mesures de sécurité vi-

sent à garantir une fête du football européenne paisible et

fédératrice.

– Les mesures de sécurité doivent être transparentes et adé-

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

quates. Mais on se montrera intransigeant à l’égard des fau-

teurs de troubles.

– Les normes de sécurité, et en particulier leur application par

les autorités de la sécurité et leurs organes, devront être

uniformes dans les deux pays.

– Les deux pays conviennent d’une stratégie commune de

communication au niveau international, en particulier envers

la société Euro 2008 SA.

– Les responsabilités des autorités de sécurité sont dictées par

la loi et c’est sur cette base que sont définies les interfaces

avec la société Euro 2008 SA.

– Les deux pays mettent en place des états-majors compati-

bles de planification des préparatifs, puis des états-majors

compatibles de conduite et d’engagement pour la réalisation

sur le terrain et prévoient un échange de délégués.

– L’encadrement policier de base (service régulier) doit être

garanti pendant l’EURO 2008.

D’autres domaines du concept cadre portaient sur les mesures

opérationnelles, la police criminelle, la protection de l’Etat, la

presse et les médias, la formation, le droit, la logistique / IT, le

personnel et le «Police Information and Coordination Centre

(PICC)». Le concept de sécurité austro-suisse a approfondi ces

principes de base.

7.3.2 Concept de sécurité national

Les bases ainsi jetées, les sites d’accueil, les cantons et la

Confédération ont élaboré conjointement les Directives de sé-

curité (« Safety and Security – Directives pour la mise en œuvre

des mesures de sécurité en Suisse ») dont est issu le concept

de sécurité national, lui-même avalisé le 2 mars 2007 par le Co-

mité politique et le 29 mars 2007 par l’Assemblée plénière de la

CCDJP. La présentation au public s’est faite le 30 mars 2007.

Le concept de sécurité national s’est approprié la maxime « La

sécurité par la coopération ». Il a défini les tâches et les res-

ponsabilités des pouvoirs publics et de leurs partenaires. Les

compétences existantes en matière de sécurité qui découlent

des structures fédérales de la Suisse ont été maintenues. La

réalisation des mesures de sécurité relevait en premier lieu des

sites d’accueil et des cantons ; la Confédération a offert un

appui subsidiaire dans les domaines où elle-même n’était pas

compétente.

Dans l’esprit de la « meilleure pratique », les enseignements tirés

par l’UEFA de l’EURO 2004 au Portugal et par la FIFA du CM de

2006 en Allemagne ont été intégrés dans le concept, notamment

la dénommée « Stratégie des 3 D » des forces de l’ordre qui prône

le dialogue, le désamorçage et la défense.

Le concept comportait les volets suivants :

– délinquance générale liée à des manifestations de masse ;

– hooliganisme et phénomènes de violence comparables ;

– menaces (d’attaques à la bombe) ;

– extrémisme violent ;

– terrorisme ;

– personnes et objets menacés ;

– crime organisé ;

– crises et catastrophes ;

– phénomènes de psychologie de masses ;

– traite d’êtres humains et prostitution sous contrainte ;

– circulation.

Le concept décrivait en outre la coopération internationale en

matière de sécurité et la collaboration avec des partenaires pri-

vés, ainsi que les activités dans des domaines spécifiques tels

que le travail médiatique et de relations publiques.

En complément du concept de sécurité, d’autres concepts ont

été élaborés par les services compétents concernant : le PICC

Suisse, les agents de liaison, accompagnateurs et spécialistes

du hooliganisme, les « Team Security Liaison Officers » (TSLO),

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

le déploiement de forces de police étrangères en uniforme, le

travail médiatique et de relations publiques coordonné des forces

de sécurité, les soins médicaux et la défense NBC.

Partant du concept de sécurité national, les sites d’accueil ont

ensuite concocté les leurs.

Publié sur le site de la SPP en quatre langues (allemand, français,

italien, anglais), le concept a été téléchargé environ 15’000 fois

dans la période de mars 2007 à fin juin 2008.

7.4 Dispositif de sécurité en Suisse7.4.1 Évaluation de la situation

Les deux pays hôtes et les huit sites d’accueil ont développé

leurs dispositifs de sécurité en consultation permanente avec

l’organisatrice, sur la base des 11 vecteurs d’action identifiés

et des risques en découlant. Une importance particulière a été

attribuée à la « volatilité » de la situation et aux difficultés d’éva-

luation en résultant : une décision prise dans les toutes dernières

minutes d’un match peut en effet transformer un stade appa-

remment paisible en un chaudron et une rencontre initialement

jugée sans risques peut dégénérer.

En plus du potentiel d’incidents et de violences dans les stades,

il s’agissait d’évaluer le comportement des fans et des visiteurs

dans les espaces publics.

Comme il fallait aussi anticiper une éventuelle récupération du

tournoi à des fins politiques (pouvant aller de la simple revendi-

cation aux attaques terroristes), il a également fallu analyser le

potentiel de conflits intérieurs ou entre pays participants.

Autres points importants qui ne pouvaient manquer dans l’éva-

luation de la situation : le nombre estimé de visiteurs et les grands

flux de circulation (comportement à l’arrivée et au départ), la

durée de séjour dans les villes d’accueil (hébergement), le nom-

bre de titulaires d’un billet d’entrée aux matches, le nombre de

visiteurs et de supporters qui voulaient s’immerger dans l’am-

biance EURO 2008 dans les périmètres des supporters et les

zones de projections publiques.

7.4.2 Évaluation de la situation après le tirage au sort du

2 décembre 2007 à Lucerne

Six mois environ avant le coup d’envoi du premier match, l’éva-

luation conjointe de la situation et des risques par la Centrale

suisse contre l’hooliganisme (CSH), le SAP à fedpol, les corps

de police cantonaux, le corps des gardes-frontière, la police

des chemins de fer, les représentants de l’armée, la direction

du tournoi et l’Autriche avait donné le résultat suivant au regard

des paires tirées au sort pour les matches de groupes (voir an-

nexe 8) :

– Pour les rencontres dévolues à la Suisse, le risque d’hooli-

ganisme était moyen.

– Certaines équipes (Italie, Allemagne, Portugal, Turquie, etc.)

allaient certes drainer un public nombreux de supporters en

raison des importantes communautés de leurs compatriotes

vivant chez nous ou à cause de leur proximité géographique

de la Suisse ; mais les antécédents des supporters des huit

équipes permettaient de penser qu’ils ne poseraient pas de

problèmes dans les stades.

– Compte tenu du grand attrait sportif des rencontres prévues

sur notre sol, il fallait s’attendre à un public nombreux, voire

très nombreux. Les forces de sécurité allaient donc être mo-

bilisées partout dans le pays, en particulier dans les périmè-

tres pour les supporters et les zones de projection publique,

ainsi que pour régler la circulation.

– Quant à la délinquance générale (voies de fait, délits de pro-

priété), rien ne laissait supposer une progression notable.

– Concernant le terrorisme, la Suisse et l’Autriche se situent

dans la zone de risque européenne, mais aucun indice ne

suggérait un risque particulier.

– L’extrémisme violent semblait se désintéresser de l’EURO

2008, ni les milieux d’extrême droite, ni ceux d’extrême gau-

che ne s’étant emparés du sujet pour véhiculer leurs re-

vendications. Les critiques isolées formulées à l’endroit de

l’EURO 2008 dans les milieux d’extrême gauche fustigeaient

la commercialisation de la manifestation ou les mesures de

sécurité, jugées excessives.

Cette évaluation de la situation et des risques n’a plus subi de

grandes corrections jusqu’au jour d’ouverture du tournoi et avec

le recul, il s’avère qu’elle était correcte.

Pas de grands retournements de la situation non plus pour les deux

matches des quarts de finale et de demi-finale qui se sont déroulés

à Bâle. Il est vrai que pour le premier match des quarts de finales

opposant les Pays-Bas à la Russie, environ 180 000 spectateurs

ont afflué à Bâle au lieu des 100 000 initialement prévus, mais les

défis concernaient principalement la circulation et la sécurité des

visiteurs dans les périmètres des supporters en bordure du Rhin

et non la police de la sécurité. La demi-finale entre l’Allemagne et

la Turquie du 25 juin 2008 s’est également déroulée sans heurts.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

7.4.3 Dispositifs de sécurité des sites d’accueil

Pour la conception de ces dispositifs, les quatre lieux de mat-

ches se sont avant tout appuyés sur leurs propres ressources.

Chacun des quatre sites d’accueil pouvait puiser dans ses ex-

périences passées en matière d’organisation de manifestations

de grande envergure avec une importante affluence de public,

étant entendu qu’avec l’EURO 2008, on entrait dans une nou-

velle dimension de par la durée qui ne tolérait aucun relâchement

des efforts pendant trois semaines.

Les responsables de la sécurité des sites d’accueil ont consti-

tué sur place des réseaux intégrant tous les acteurs, y compris

les pompiers, les services sanitaires et la protection civile et

centralisant la commande au sein d’états-majors communs. La

coordination au niveau national et international a été assurée via

la plate-forme Sécurité Suisse (voir chiffre 14). Jamais encore,

la Suisse n’avait connu une collaboration de cette envergure et

la formule s’est avérée probante.

Les forces de sécurité ont rigoureusement appliqué les princi-

pes de la stratégie 3-D dont les mots d’ordre étaient dialoguer,

désamorcer et défendre, mais aussi l’ouverture, l’accessibilité et

la volonté d’aborder les visiteurs pacifiques. Pour les éventuelles

confrontations des forces de sécurité avec les fauteurs de trou-

bles, la tactique classique (utilisation de grenaille en caoutchouc

et gaz lacrymogènes pour le combat à distance) a été combi-

née avec une tactique d’intervention active (isolement et mise à

l’écart des perturbateurs). La cohabitation des forces de police

suisses et étrangères n’a posé aucun problème, ce qui a été un

facteur d’allègement majeur pour nos propres forces.

Grâce à des concepts suprarégionaux d’aiguillage de la circula-

tion, le flux des visiteurs a pu être canalisé partout sans pannes

ou incidents notables, ce qui a évidemment aussi contribué à

un déroulement sûr et ordonné du tournoi.

7.4.4 Engagements IKAPOL

L’EURO 2008 a également permis de juger du fonctionnement

de la collaboration intercantonale des forces de police.

Partant des enseignements tirés de l’examen du système de

sécurité interne de la Suisse (USIS I, II et III) et en exécution de

l’article 57 de la Constitution fédérale, les gouvernements des

cantons ont signé, le 14 mars 2006, l’Accord sur les engage-

ments de police intercantonaux (IKAPOL). Cet accord concer-

nant l’administration a servi de repère pour régler les compé-

tences, l’organisation et les indemnisations pour l’engagement

de forces de police auxiliaires.

La planification et la coordination de l’engagement IKAPOL rési-

daient dans les mains du « GT OP EURO 2008 » et de l’Etat-major

de coordination intercantonal (EMCI) de la CCPCS. Le 29 mars

2007 et le 24 janvier 2008, le GT CPI a approuvé la requête du

GT OP concernant l’engagement IKAPOL, le dispositif d’enga-

gement, la quantification des besoins et la répartition des forces

IKAPOL, ainsi que le renfort par des forces de police allemandes

et françaises (cf. Annexe 9).

Pour les matches de finale à Bâle, 150 membres des forces de

police romandes, 250 fonctionnaires du Concordat de la partie

nord-ouest de la Suisse, ainsi que 200 membres des forces al-

lemandes sont venus épauler leurs collègues au site d’accueil.

Une unité de réserve mobile réunissant 77 Tessinois, 100 mem-

bres des forces de police de la partie est de la Suisse et une

compagnie des services d’ordre de la police cantonale de Zurich

était également prête à intervenir. Pour venir à la rescousse des

forces de police bernoises si nécessaire, 200 policiers de la

Suisse centrale étaient en état d’alerte.

Au total, les réserves ont été sollicitées et déployées sept fois

pendant tout l’EURO 2008. La police suisse dans son ensemble

a cumulé environ 50’000 journées d’engagement. Chaque jour

de tournoi, autour de 2’600 femmes et hommes policiers ont

fait du service sur le terrain, avec un pic de 3’500 personnes le

11 juin 2008 et un minimum d’effectifs déployés le 24 juin 2008

(seulement 1’500 personnes).

En tout, la police a dû intervenir 18 fois au niveau du troisième

D (défendre), étant précisé que seuls ont été recensés les en-

gagements où la police est intervenue avec une moyenne de

30 membres du SO. Ces actions rapides et rigoureuses ont

permis d’étouffer les violences dans l’oeuf.

Le dispositif IKAPOL n’a fait l’objet que de quelques remanie-

ments minimes tout au long des préparatifs et du tournoi.

7.5 Les contributions de l’Office fédéral de la police

La présentation d’instantanés complets de la situation, unifor-

mes et régulièrement actualisés, relevait du SAP à fedpol.

Le PICC Suisse prenait appui sur le Centre fèdèral de situation

au SAP / fedpol et sur les organes ordinaires de la Confédération

et des cantons réunis au sein du réseau de renseignements

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

EURO 2008. Son mode opératoire était régi par les structures

et les déroulements du réseau de renseignements déjà mis en

place et rodé lors de précédents méga-événements. Pour la

durée de l’EURO 2008, de nombreux autres partenaires sont

venus se greffer sur le réseau.

En tout, le PICC a délivré à ses partenaires du réseau de rensei-

gnements 83 rapports classés et 500 informations isolées issues

de 1’500 messages rasemblès par ses services. Les partenaires

pouvaient accéder à ce matériel par le truchement de la Présen-

tation Electronique de la Situation (PES) qui avait été reconfigurée

en fonction des besoins spécifiques de l’EURO 2008. Un rapport

du jour interne très fouillé garantissait en outre la mise à niveau

des connaissances de tous les intervenants.

En sa qualité de point unique de contact (SPOC), le PICC a fait

office de plaque tournante pour toutes les questions relatives à

la situation policière au niveau national et international. Comme

conséquence logique, l’Observatoire suisse du Hooliganisme

(OSH) qui répondait du déploiement des spécialistes du hooli-

ganisme, les dénommés « spotters », a été intégré dans le PICC.

Et c’est encore à lui qu’ont été attachés divers agents de liaison

des polices et services de renseignement suisses et étrangers.

Le PICC est devenu opérationnel au début du mai de 2008,

un mois plus tard il tournait à plein régime, 24 heures sur 24, et

en collaboration étroite avec le PICC Autriche.

Un bureau de coordination a été instauré pour la plate-forme

Sécurité Suisse EURO 2008 sous le titre « Centrale d’informa-

tion des médias Sécurité » (CIM Sécurité). Conçu pour faciliter

la mise au point de stratégies communes, il a aussi fourni toute

une série de prestations centralisées en faveur de l’ensemble

des forces de sécurité :

– mise en place d’un service d’information et de renseigne-

ments sur la sécurité pour les médias ;

– mise à disposition d’une plate-forme électronique (www.

securiteeuro2008.ch) pour la publication centralisée des

communiqués de toutes les forces de sécurité ;

– publication d’un aperçu quotidien des événements liés à la

sécurité sur www.securiteeuro2008.ch (en allemand, français,

italien et anglais) pour les médias ;

– publication d’une newsletter interne quotidienne pour les

forces de sécurité (en allemand, français et italien) ;

– élaboration d’une terminologie uniforme pour la

communication

7.5.1 Mesures LMSI I

À l’occasion des matches de l’EURO 2008, à peine une poignée

de supporters suisses et étrangers potentiellement dangereux

ont été repérés dans les périmètres d’accueil des supporters

et ils étaient encore moins nombreux dans les stades. Il n’y a

eu ni grands attroupements, ni affrontements violents impor-

tants entre groupes de supporters. Les rares bousculades et

escarmouches étaient généralement l’exutoire d’un trop-plein

d’énergie dû à l’alcool.

L’échange international d’informations sur les « personnes sus-

ceptibles d’actes violents dans le sport », ainsi que les mesu-

res de prévention prises en Suisse et dans de nombreux pays

participants (interdictions de stade et de secteur, obligation de

s’annoncer, interdictions d’entrée ou de sortie du pays, contacts

avec des individus potentiellement violents par des officiers de

la police) ont déstabilisé les milieux adeptes du hooliganisme.

De plus, un travail actif dans les médias a également contribué

à dissuader les supporters à risque de se mettre en route pour

la Suisse ou les lieux des matches à mesure que le tournoi

avançait.

La Suisse a obtenu de la part de douze pays participants les

coordonnées de supporters potentiellement dangereux et elle

a temporairement enregistré 6’700 « personnes susceptibles

d’actes violents dans le sport » dans sa banque de données

des hooligans HOOGAN. Ces données temporaires sont venues

compléter la liste des 380 personnes déjà fichées. Toutes les

données étrangères temporairement saisies dans le système

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

HOOGAN ont été effacées le 30 juin 2008 comme convenu

avec les pays fournisseurs de telles données. Durant l’EURO

2008, des interdictions de rayon ont été prononcées contre 46

personnes en Suisse dont 27 à Zurich.

Immédiatement avant et pendant l’EURO 2008, le SAP de fed-

pol a décrété près de 230 interdictions d’entrée sur le territoire

à l’endroit d’étrangers « susceptibles d’actes violents dans le

sport ». Lors des contrôles effectués par le corps des gardes-

frontière (Cgfr), 12 personnes étiquetées de la sorte ont été

arrêtées et refoulées.

7.5.2 Terrorisme et extrémisme violent

Le SAP a commencé tôt à intensifier le flux d’informations entre

partenaires nationaux et internationaux. Il a rédigé à intervalles

réguliers des rapports sur la situation et les menaces existantes

et il a ébauché des mesures pour parer à d’éventuels événe-

ments concrets.

La surveillance de la Toile par le SAP avant et pendant le tournoi

n’a révélé aucun signe de danger concret pour l’EURO 2008.

Les rumeurs qui circulaient en amont de l’EURO 2008 au sujet

de projets d’attentat qui auraient été discutés dans le cadre de

forums de sympathisants du mouvement Djihad sur Internet

n’ont jamais dépassé le stade de la spéculation. Pendant tout

l’EURO 2008, un seul message anonyme a été reçu au sujet

d’un attentat aux explosifs soi-disant prévu en Suisse. Les re-

cherches intenses qui ont été immédiatement déclenchées au

niveau international n’ont apporté aucune confirmation, mais

on a néanmoins redoublé de vigilance à nos postes frontières

à titre préventif.

En amont de l’EURO 2008, les milieux extrémistes de gauche

n’avaient pas ménagé les critiques concernant les amples me-

sures de sécurité et annoncé des actions militantes. Le 31 mai

2008, des inconnus ont commis un attentat aux explosifs contre

un bâtiment de la Police cantonale de Soleure qui abritait la di-

rection du secteur Sécurité. Le 25 juin 2008, des activistes ont

bouché quatre bols de toilette d’une filiale de McDonalds (un des

principaux sponsors de l’EURO 2008) à Zurich avec du ciment

à durcissement rapide.

Avant l’EURO 2008, plusieurs commerçants turcs de la région de

Bâle avaient été contraints par des Kurdes à retirer de leurs vitri-

nes les emblèmes de l’équipe turque. Cependant, les dérapages

que l’on avait craints à Bâle entre Turcs et Kurdes, notamment

pour les parties Suisse – Turquie et Allemagne – Turquie, ne se

sont jamais produits.

7.5.3 Délinquance générale et crime organisé en relation

avec des manifestations de masse

Dans le domaine de la délinquance générale et du crime orga-

nisé, aucun incident spécial a signaler, si ce n’est que durant

l’EURO 2008, les délits d’infraction ont reculé n’est jusqu’à 20%

par rapport au mois précédent ; les appels d’urgence aux cen-

trales d’intervention ont diminué de deux à cinq pour cent ; et la

violence domestique a chuté de deux tiers dans certains can-

tons. La petite délinquance liée à ce genre de manifestation, en

particulier les vols à la tire, s’est située dans le cadre escompté,

de même que la fréquence des délits de violence (généralement

des bagarres) commis sous l’emprise de l’alcool.

Selon les chiffres fournis par les corps de police, environ 1 000

mesures de privation de liberté (garde à vue, arrestation) ont

été exécutées durant l’EURO 2008, 420 personnes ont été dé-

noncées à la police.

La multiplication des patrouilles de police en juin 2008 et les

renseignements obtenus du milieu n’ont rien révélé dans le sens

d’une intensification de la traite des êtres humains et de la pros-

titution sous la contrainte en liaison directe avec l’EURO 2008.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

7.5.4 Mesures en faveur de personnes protégées sous le ré-

gime du droit international public

Le Service fédéral de sécurité (SFS) de fedpol a organisé et coor-

donné les mesures visant à garantir la sécurité des personnes

protégées sous le régime du droit international public. 53 per-

sonnes ont été au bénéfice de telles mesures. Aucun incident

extraordinaire n’a cependant été relevé pendant toute la durée

de l’EURO 2008.

7.6 Frontières7.6.1 Douane

Pour la première fois, une grande manifestation sportive organi-

sée en Europe chevauchait deux territoires douaniers différents

(l’Autriche, pays membre de l’UE et la Suisse). L’administration

fédérale des douanes (AFD) avait les engagements à tenir qui

avaient été donnés pour le territoire douanier lors de la candida-

ture tout en respectant la législation douanière internationale et

nationale. Elle avait défini à cet effet les objectifs suivants :

– dédouanement rapide et sans complications des marchan-

dises aux postes frontières ; pendant l’UEFA EURO 2008,

dédouanement prioritaire du matériel des journalistes et des

équipes 24 heures sur 24 ;

– collaboration étroite avec l’Autriche ; formalités douanières

unifiées dans la mesure du possible ;

– publication des principales prescriptions douanières sur

Internet.

Des expéditions de fret par milliers ont transité par les frontières

en relation avec l’EURO 2008. Les dédouanements ont avant

tout concerné les importations passagères de matériel pour

des manifestations spéciales en Suisse (notamment les pro-

jections publiques), divers équipements professionnels, objets

de location, matériel et véhicules des médias. Le déplacement

du matériel des équipes de football n’a pas soulevé le moindre

problème.

Pour venir à bout des vols de nuit supplémentaires, les aéroports

de Berne, Bâle, Genève et Zurich ont allongé leurs horaires d’ex-

ploitation et des effectifs supplémentaires ont été mobilisés.

La collaboration avec les administrations douanières des pays

voisins a été excellente pendant tout l’EURO 2008. En cas de

problèmes avec les formalités douanières, une solution prag-

matique a pu être trouvée rapidement dans la plupart des cas.

La permanence qui avait été spécialement aménagée à Berne

pour l’EURO 2008 n’a été que rarement sollicitée.

La décision de commencer tôt la collaboration avec l’Autriche s’est

avérée juste et les enseignements tirés du CM 06 par les autorités

douanières allemandes ont également été intégrés dans les tra-

vaux en temps utile. A noter que la nouvelle législation douanière

suisse qui s’aligne dans une large mesure sur le Code des doua-

nes de l’UE a beaucoup facilité la collaboration avec l’Autriche en

favorisant une démarche cohérente. Enfin, l’harmonisation, ou du

moins le rapprochement, des procédures douanières progresse

à l’échelle internationale grâce à des accords cadres idoines, ce

qui a évidemment aussi beaucoup facilité la situation.

L’indispensable communication sur Internet de l’administration

fédérale des douanes au sujet de l’EURO 2008 a été soigneu-

sement coordonée et orchestrée avec l’Autriche et menée de

front en plusieurs langues.

7.6.2 Corps des gardes-frontière (Cgfr)

Les contrôles aux postes de douane et dans les zones fron-

talières ont été effectués en collaboration avec les effectifs de

support des pays voisins. Ces activités communes avaient pour

objectif d’éviter l’entrée ou la sortie du territoire de personnes

enclines à la violence et de fauteurs de troubles potentiels. Les

contrôles visaient avant tout les principaux axes de la circulation

et les aéroports délégués. Le Cgfr a en outre participé à l’opéra-

tion conjointe de FRONTEX (l’Agence européenne pour la ges-

tion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures)

pour la lutte contre la migration illégale aux frontières extérieures

de l’UE et à l’action pour l’obtention d’informations par le réseau

de la Police des chemins de fer européens RAILPOL.

Les effectifs du Cgfr, environ 1 800 personnes, ont été secondés

par 760 homologues étrangers dans l’exercice de leurs activi-

tés et notamment les contrôles communs des frontières. Les

contrôles dans les aéroports et les piquets d’intervention ont

été assumés par le personnel attitré.

Dans la mesure du possible et d’entente avec les opérateurs des

aéroports, les autorités de contrôle aux frontières et à la douane

ont accordé des conditions d’entrée et de sortie facilitées aux

équipes, aux VIP et aux officiels. L’application de normes uni-

formes était garantie grâce à une Directive de processus émise

à l’attention des aéroports, des « Team Liaison Officers » (TLO)

et des « Team Security Liaison Officers » (TSLO). Des dispositifs

d’engagement appropriés étaient également prévus pour les

retours éventuels en dehors des heures de service des aéro-

ports (vols de nuit).

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Les trains internationaux (réguliers et spéciaux) ont fait l’objet

d’évaluations des risques par la police compétente et les accom-

pagnateurs dans les trains. À leur arrivée à la frontière suisse, ils

étaient en outre pris en charge par le Cgfr qui les accompagnait

à leur destination.

Dans la période du 7 au 29 juin 2008, le Cgfr a empêché 149

entrées illégales dans le pays et refoulé 702 voyageurs à nos

frontières. De plus, 110 individus étaient frappés d’une interdic-

tion d’entrée active, dont 12 en raison de leur enregistrement

dans la banque de données HOOGAN. Aucun accrochage ou

acte violent ne s’est produit aux frontières entre groupes de

supporters qui entraient dans le pays ou le quittaient.

7.6.3 Formalités d’obtention de visas et d’entrée

sur le territoire

Pour la durée de l’EURO 2008, la procédure d’obtention de

visas a été simplifiée pour les visiteurs, les équipes nationa-

les, les journalistes et les fonctionnaires officiels. Les visas de

Schengen établis par l’Autriche ouvraient aussi les frontières de

la Suisse (et de la Principauté du Liechtenstein) pour une durée

déterminée. Les demandes de visas pour la visite des deux pays

étaient traitées par les autorités autrichiennes, puis également

sanctionnées par la Suisse après un contrôle préalable.

Les principes essentiels de cette procédure étaient consignés

dans un Memorandum of Understanding (MoU) scellé par le

DFJP et le Ministère fédéral de l’Intérieur de la République

d’Autriche.

Au total, à peu près 10 500 visas de Schengen ont été délivrés

pour l’EURO 2008 auxquels il faut ajouter les environ 4’000 visas

suisses établis pour les visiteurs de l’Euro 2008 venus directe-

ment en Suisse. La plupart des visas ont été émis à Moscou (env.

6 500) et en Turquie (Istanbul env. 4 200, Ankara 2 200).

À titre de mesure préventive supplémentaire, l’Office fédéral de

la police (fedpol) a en outre frappé d’une interdiction d’entrée

dans le pays pour la durée de l’EURO 2008 env. 230 supporters

connus pour leur goût de la violence.

7.7 Sécurité aérienneLa garantie de l’espace aérien (contrôle et protection) s’inscrit

dans la routine des mesures accompagnant l’organisation de

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

grands événements (sportifs). La Suisse a mis au point au fil des

ans les instruments et les procédures nécessaires pour garantir

une protection appropriée sans gêner plus que de raison l’avia-

tion civile privée et commerciale.

7.7.1 Mesures de sécurité aérienne

La définition de périmètres aériens à survol limité sur un rayon

de 12 miles nautiques (env. 22 kilomètres) et 25 miles nauti-

ques (env. 45 kilomètres) respectivement autour des stades de

football (Bâle, Berne, Genève et Zurich) devait restreindre les

mouvements de vol au-dessus des zones à risque, si possible

sans poser trop d’entraves aux usagers de l’espace aérien civil.

La zone des 25 miles nautiques a seulement été activée pour

le match d’ouverture du 7 juin 2008 Bâle. Grâce aux accords

bilatéraux déjà en vigueur avec la France et l’Allemagne, il a été

possible d’aménager des zones transfrontalières de survol limité

à Bâle et Genève.

Les corridors aériens aménagés pour les drones ont été désac-

tivés la plupart du temps faute d’utilisation de ces derniers pour

des raisons de tactique policière ou parce que les conditions

météorologiques ne s’y prêtaient pas.

Le service de police aérienne est entré en action dix fois durant

l’EURO 2008 : cinq missions ont été déclenchées suite à une

violation de l’espace aérien (missions « à chaud »), cinq fois il

s’agissait de contrôles de routine (missions « live »). Les violations

de l’espace aérien étaient imputables à une préparation lacunaire

des pilotes d’aéronefs civils. Le peu de violations de l’espace

aérien constaté dans les périmètres à survol limité (zone 12 MN

et corridors pour drones) pendant la durée du tournoi témoigne

à la fois de la bonne discipline des usagers civils de l’espace

aérien et de l’adéquation des mesures prises.

7.7.2 Swiss Airspace and Aviation Coordination Centre

Dans le cadre des préparatifs, il est apparu très tôt que les défis

de la sécurité aérienne nécessitaient une coopération étroite

entre partenaires nationaux et internationaux. L’Office fédéral

de l’aviation civile (OFAC) et les Forces aériennes (FA) ont donc

décidé d’aménager pour la première fois une centrale de coor-

dination commune à Dübendorf pour la durée de l’EURO 2008.

Baptisée « Swiss Airspace and Aviation Coordination Centre »

(SAACC), cette centrale mettait en présence des représentants

des trois aéroports, la coordination des créneaux horaires et la

surveillance de l’espace aérien skyguide, ainsi que des agents de

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

liaison de France, d’Allemagne et d’Autriche. Deux délégués de

haut rang de l’OFAC et des Forces aériennes ont conjointement

dirigé le SAACC 24 heures sur 24 pendant tout l’EURO 2008. Ils

étaient investis des compétences nécessaires pour venir rapide-

ment à bout de tout problème survenant dans l’espace aérien,

sans passer par les voies hiérarchiques.

7.8 Pompiers, services sanitaires, protection civile et protection en cas de catastrophe

Pour tout aspect non policier de la défense à l’échelle nationale,

la sous-cellule « Crises et catastrophes » avait été créée dans le

secteur Sécurité. Elle avait pour mission de planifier et de coor-

donner les mesures de portée nationale pour les pompiers, les

services sanitaires, la protection civile, la défense NBC, le soutien

psychologique et l’aide en cas de catastrophes. Ici encore, ce

sont les états-majors dans les sites d’accueil qui ont assumé la

conduite sur le terrain.

7.8.1 Pompiers

Les services des pompiers partout en Suisse, et tout particulière-

ment sur les lieux des matches, étaient en état d’alerte renforcé

par souci préventif pour la durée de l’EURO 2008. A part une

vingtaine d’incendies sans gravité (p.ex. incendie dans des ins-

tallations de toilettes mobiles) et quelques actes de vandalisme,

il n’y a cependant eu aucun incident à déplorer.

7.8.2 Service sanitaire coordonné

Sous le terme générique de « Services sanitaires », ont œuvré

côte à côte les acteurs de la santé publique, les services sani-

taires et de sauvetage civils et militaires, la Croix-Rouge suisse,

la Garde Aérienne Suisse de Sauvetage Rega, l’Association

Suisse des Samaritains (ASS) et des membres de la Société

Suisse des Troupes Sanitaires (SSTS), ainsi que du Service

Croix-Rouge (SCR).

Sur la base du « concept d’hospitalisation de l’EURO 2008 en

Suisse », le système d’information et d’intervention du service

sanitaire coordonné (SII-SSC) a été introduit en amont du tournoi

dans pratiquement tous les cantons et hôpitaux de soins aigus

de Suisse. Pour la première fois, les différents partenaires du

SSC dans les cantons ainsi que des tiers (p.ex. police, santé

publique, armée, CFF, CareLink, Swiss, etc.) ont ainsi pu accéder

au système on-line.

595 hospitalisations ont été signalées pour toute la Suisse pen-

dant l’EURO 2008 dont 170 cas graves.

L’établissement d’un concept d’hospitalisation faîtier pour tous

les services sanitaires de Suisse a convaincu dans la phase

des préparatifs et sur le terrain. Bien que toutes les ressources

des services sanitaires n’aient pas été mises à l’épreuve dans

le cadre de cette grande manifestation, il n’empêche que 850

patients ont été traités dans la journée des quarts de finale (Pays-

Bas – Russie ; le 21 juin 2008) à Bâle, où le dispositif sanitaire

s’est vite achoppé à ses limites, de sorte qu’il a fallu demander

des renforts ailleurs en Suisse où des ressources étaient encore

disponibles.

7.8.3 Soutien psychologique et avis de disparition

En complément du travail accompli par des équipes de soutien

locales sur les lieux des matches et dans les zones de projection

publique, plus de 300 agents spécifiquement formés étaient à

leur poste dans cinq points de chute d’une centrale d’appel vir-

tuelle, de sorte qu’en cas d’incident majeur, la Centrale d’alarme

nationale aurait disposé de 100 lignes pour assurer un service

de permanence 24 heures sur 24.

À Liestal, une centrale d’appel Suisse pour personnes disparues

a en outre été aménagée en empruntant l’infrastructure existante

de la centrale d’alarme de l’État-major de crise cantonal de Bâ-

le-Campagne. Cette centrale a enregistré 37 avis de disparition

pendant toute la durée de l’EURO 2008, mais les personnes

disparues avaient toutes été localisées à la fin du tournoi.

7.8.4 Protection civile

La protection civile a accompli l’équivalent d’env. 17’200 jours

de service dans les quatre sites d’accueil pendant l’EURO 2008.

Les membres de la protection civile ont avant tout aidé la po-

lice à régler la circulation, ils ont aiguillé les automobilistes vers

les parkings, ou participé à la réalisation d’infrastructures et de

constructions temporaires.

Dans les quatre sites d’accueil, les services de protection civile

étaient donc engagés jusqu’à la limite de leurs capacités pen-

dant la durée du tournoi. Si cette manifestation avait coïncidé

avec un autre événement majeur ou en cas de survenue d’une

catastrophe, il aurait fallu faire appel aux ressources de la pro-

tection civile d’autres cantons. La coordination d’une intervention

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

intercantonale de la protection civile dans l’hypothèse d’une telle

nécessité était garantie par le SPOC permanent auprès de la CE-

NAL et la présence dans l’État-major de coordination nationale

Suisse (NAKOS.ch) d’un représentant de l’OFPP.

7.8.5 Défense NBC

Le « concept cadre défense NBC Suisse pour l’EURO 2008 » ré-

glait les dispositifs de protection contre les dangers nucléaires,

bactériologiques et chimiques, ainsi que les processus de gestion

d’un tel événement sur les lieux des matches. Le gros des moyens

civils et militaires était concentré dans et aux abords des quatre

stades. L’EURO 2008 a marqué une première pour la majeure

partie des partenaires qui ont ainsi découvert les vertus d’un dis-

positif d’intervention commun. Le soutien d’une équipe d’experts

allemands dotés du système de détection C à distance « SIGIS II »

a permis d’innover à Bâle et à Berne où de grands espaces ont

pu être surveillés la première fois en vue de détecter des nuages

d’agents nocifs dans les périmètres des supporters.

7.9 Engagements du service d’appui de l’arméeLes premiers contacts entre responsables de la police et de

l’armée où il avait été question de la manière et de l’étendue des

services à fournir par l’armée ont conduit à l’établissement d’un

premier catalogue des prestations militaires (automne 2005) qui

a servi de base à la planification des engagements du service

d’appui. Durant la seconde moitié de 2006, les autorités civiles

(CCDJP, lieux des matches, Cgfr, fedpol, OFAC) et les particuliers

ont adressé au Conseil fédéral et au DDPS respectivement leurs

requêtes d’appui par l’armée.

Le 5 mars 2007, le Parlement a plafonné à 15 000 militaires et

soldats (mil / sdt) le contingent consenti aux autorités civiles

pour l’appui dans le cadre de l’EURO 2008 (voir annexe 3.3)

et fixé la période du 2 au 28 juin pour la durée maximale de ce

service d’appui.

Partant de l’arrêté fédéral, l’armée et les autorités civiles ont af-

finé le catalogue des prestations dans le cadre de trois rapports

de révision (8 août 2007, 3 octobre 2007, 6 février 2008) en le

remodelant au gré des besoins les plus actuels. Les catalogues

de prestations ont été officiellement entérinés le 6 février 2008.

À partir de cette date, tout nouveau besoin constaté par les

autorités civiles devait faire l’objet d’une requête via le secteur

Sécurité.

Des règles de comportement spécifiques ont été élaborées en

collaboration étroite avec les lieux des matches et avalisées par

les gouvernements cantonaux concernés. Ces règles de com-

portement (Rules of Behaviour) ainsi que les règles d’engage-

ment classifiées (Rules of Engagement) étaient consignées sur

des cartes de format poche (Pocket Cards). Les trois quarts des

soldates et des soldats ont effectué leur service non armés.

Comme l’engagement pour l’EURO 2008 a duré plusieurs semai-

nes, il a fallu organiser deux relèves des troupes. La transition

du premier au deuxième contingent engagé a été opérée entre

le 16 et le 20 juin 2008. C’est le 11 juin 2008 que l’engagement

des forces armées a atteint son apogée avec 6 833 mil / sdt. À

cela, il faut ajouter les spécialistes des formations du génie qui

ont participé aux travaux d’édification et de démontage en amont

et en aval de l’EURO 2008.

En tout et pour tout, 1 000 membres des Forces armées appar-

tenant à plus de 15 bataillons et divisions ainsi qu’à d’autres

détachements ont contribué à la réussite de cette mission. La

limite supérieure de 15’000 mil / sdt qui avait été fixée par le

Parlement a été respectée en tout temps.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

7.9.1 Structure de commandement

Le chef de l’État-major de conduite de l’armée (EM cond A) cu-

mulait cette fonction avec celle de commandant de l’engagement

de sûreté subsidiaire (KSSE) pour l’EURO 2008 . Pour conduire

l’opération à bon port, il avait sous ses ordres directs la formation

d’engagement Sol, la formation d’engagement Air, la Base logis-

tique de l’armée, la Base d’aide au commandement, le Centre

de compétences NBC, la Sécurité militaire, ainsi que les Forces

terrestres pour les travaux d’édification et de démontage. Le

gros des troupes engagées faisait partie de la formation Sol qui

était subordonnée au commandant de la région territoriale 2.

7.9.2 Prestations de l’armée

Les prestations fournies par l’armée dans le cadre de l’EURO en

faveur de la Confédération, des cantons, des sites d’accueil et

des particuliers peuvent se scinder en quatre catégories :

– Appui en ressources de personnel : travaux de montage et

de démantèlement, soutien de la police en ressources humai-

nes et matériel (tâches de protection de personnes et d’infra-

structure, régulation de la circulation, contrôles de véhicules),

renfort au Cgfr, appui de conduite et soutien logistique, p.ex.

pour le service sanitaire ;

– Prêt de biens logistiques : plus de 300 véhicules, plus de 40

kilomètres de grilles de barrage, matériel sanitaire en grandes

quantités, matériel de balisage pour le pilotage de la circulation,

appareils de transmission, etc. ;

– Services aériens : transports aériens (services de transport

aérien, surveillance de l’espace aérien avec des FLIR

Super Puma et des drones, service de police aérienne avec

les F / A-18 et les PC-7) ;

– Missions spéciales : interventions avec des chiens de dépis-

tage d’explosifs, spécialistes en connaissances linguistiques,

officiers et soldats de renseignement, soutien en cas d’événe-

ments impliquant des substances biologiques ou chimiques,

ainsi que disponibilité pour l’aide en cas de catastrophe.

L’armée suisse a été au service de l’EURO 2008 pendant un

total de 94 jours dont 27 jours en service d’appui. En tout, des

membres des forces armées ont accompli 123’935 jours de

service sur le terrain. À peu près la moitié de leurs prestations

ne peuvent être explicitement ventilées sur les sites d’accueil,

car elles tombent dans la catégorie des tâches transversales

telles que les prestations des forces aériennes et l’appui au com-

mandement. La ville d’accueil de Bâle, la plus fortement mise à

contribution puisqu’elle a accueilli six matches en tout, a aussi

été la principale bénéficiaire de prestations d’appui avec plus

de 25 000 jours de service. La moins gourmande en prestations

de l’armée avec environ 5 000 jours de service a été la ville hôte

de Zurich. Le contact entre membres de l’armée en uniforme et

visiteuses ou visiteurs aux lieux d’engagement n’a pas causé de

frictions. Les membres de l’armée n’ont à aucun moment été

engagés pour des tâches autres que pacifiques.

Les F / A-18 et PC-7 ont effectué plus de 300 heures de vol pour

surveiller l’espace aérien. Pour les trois lieux de matches de Bâle,

Zurich et Berne, 27 missions de vol ont été accomplies avec

des drones (Genève a été le seul site d’accueil à renoncer à ce

service). Des hélicoptères ont quadrillé le ciel au service de la

police et du Cgfr pendant plus de 280 heures.

Dans le domaine sanitaire, des hélicoptères de sauvetage ont

été mis à disposition, mais aussi 16 conteneurs de traitement,

plusieurs véhicules de secours avec leurs équipes de personnel

sanitaire, ainsi que, pour chaque site d’accueil, deux postes de

secours sanitaires modulaires du type ESM II animés chacun par

25 membres des forces armées dont des médecins.

7.9.3 Événements spéciaux

Pour l’armée, l’EURO 2008 s’est déroulé dans le calme. Pendant

toute la durée d’engagement de ses effectifs, aucun incident

susceptible de compromettre la sécurité de l’EURO 2008 n’a été

recensé au sol, ni dans les airs. L’ombre au tableau de ce bilan

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

positif de l’engagement de l’armée a été le tragique accident de

canot survenu sur la Kander.

7.10 Sécurité privéeLa maxime de la « sécurité par la coopération » incluait aussi la

coopération avec des partenaires de droit privé. Le principal

mandant de la sécurité privée était la société Euro 2008 SA qui

répondait de la sécurité dans les quatre stades, dans les huit

quartiers d’hébergement et camps d’entraînement des équipes,

dans les hôtels et sur les terrains d’entraînement de transfert

dans les quatre sites d’accueil, ainsi qu’à l’hôtel des arbitres et

dans les autres hôtels occupés par l’UEFA.

Dans les stades, la société Euro 2008 SA a tablé sur les organi-

sations et les structures en place qui assurent la sécurité lors des

matches de ligue. La mise en œuvre des mesures de sécurité

complémentaires a été confiée au Consortium des services de

sécurité privée (PriSec-E08) et à l’entreprise allemande « R.A.D.

Sicherheit GmbH & Co ». Le consortium PriSec-E08, né d’une

initiative des sociétés Securitas AG et Protectas SA, regroupait

environ 20 entreprises affiliées à l’Association des entreprises

suisses de sécurité (AESS) qui est l’organisation faîtière de la

branche. Dès le mois de juin 2006, la décision avait été prise

de constituer un « pool » de personnel qui recruterait les effec-

tifs dans ses rangs pour répondre à la très forte demande de

personnel qualifié.

Le consortium PriSec-E08 a été invité tôt à participer aux travaux

de planification et était intégré dans le secteur Sécurité, ce qui a

facilité son insertion ultérieure dans les dispositifs de sécurité à

l’échelle locale comme au plan national. Les cadres du consor-

tium PriSec-E08 ont suivi aux côtés des chefs d’intervention

de la police les cours organisés par l’Institut suisse de police

à Hitzkirch en novembre 2007 et avril 2008 sous le générique

« EURO 2008 : évaluation des dangers encourus lors d’un en-

gagement policier ». Pour la coordination générale et l’échange

d’informations entre entreprises responsables, un Bureau d’in-

formation et de communication (BIC PriSec-E08) a été mis en

place à Bâle pour la durée de l’EURO 2008. Ce BIC faisait aussi

office d’interface avec les partenaires de la sécurité publique et

il a fourni des contributions majeures aux rapports de situation

non policière rédigés à l’attention du PICC.

Les entreprises responsables du consortium PriSec-E08 ont

assumé des tâches dans le cadre de la défense non policière

sur la base du concept de sécurité national Suisse pour l’Euro

2008. En tout, env. 3’500 femmes et hommes ont été mobili-

sés pendant plus de 25’000 jours de service dans les stades,

les « quartiers généraux » des équipes, dans les hôtels officiels,

mais aussi dans les périmètres des supporters et de projection

publique, les zones d’hospitalité des sites d’accueil, ainsi que

dans les 16 UBS Arenas. Après quelques ratés initiaux lors du

recrutement des forces de sécurité privées (candidats allemands

avec un dossier judiciaire chargé), aucun incident ou problème

majeur n’a plus été relevé durant le tournoi.

7.11 Coopération bilatérale et internationale7.11.1 Stages d’observation, réunions d’experts et conféren-

ces de sécurité

La collaboration internationale occupait une place de choix dans

les préparatifs de sécurité. La Suisse a pu puiser dans les ex-

périences faites par d’autres autorités de sécurité lors de ma-

nifestations de grande envergure. Un échange d’informations

et d’expériences particulièrement enrichissant s’est établi avec

les autorités allemandes. Les collègues allemands ont ouvert

aux responsables suisses tous leurs dossiers concernant les

préparatifs de sécurité. Les nombreux stages d’observation

et échanges d’expériences témoignent de l’intensité de ces

échanges fructueux. Tout au long du CM qui s’est déroulé du 9

juin au 9 juillet 2006, les autorités de sécurité suisses du niveau

fédéral, cantonal et des sites d’accueil ont pu se faire une idée

concrète de la situation sur le terrain. Et même après le CM, les

échanges d’expériences avec l’Allemagne se sont poursuivis à

un rythme soutenu.

Plusieurs rencontres avec des experts internationaux des quatre

coins de l’Europe ont également fourni le prétexte d’une évalua-

tion du concept de sécurité national de même que des disposi-

tifs de sécurité aux lieux d’accueil lors de matches mettant aux

prises des clubs de ligue ou d’équipes nationales.

Les pays participants, de transit et limitrophes de l’EURO 2008

étaient également parties prenantes dans les préparatifs de sé-

curité, trois conférences ont donc été organisés à leur intention

au mois de novembre 2006 à Vienne, en décembre 2007 à Zurich,

puis de nouveau à Vienne en mars 2008. Les représentants des

forces de police de près de 25 pays européens y ont participé tout

comme les représentants de diverses organisations et institutions

(p.ex. l’organisation faîtière de la coopération policière internatio-

nale « Interpol »,l’office européen de police criminelle « Europol »

ou l’agence « FRONTEX »). L’objectif déclaré de ces conférences

était de mettre les partenaires internationaux au courant de l’état

d’avancement des préparatifs de sécurité en Suisse et en Autri-

che et de cimenter la collaboration internationale.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

7.11.2 Réglementation de la collaboration internationale

La collaboration a été formalisée au printemps 2008 par les dé-

clarations d’intention des pays participants, auxquels s’ajoutaient

la Belgique et le Danemark en tant que pays de transit. Avec la

France, il n’a pas été nécessaire d’ancrer la collaboration dans

une déclaration d’intention, un échange épistolaire de mi-2007

ayant déjà été suffisamment clair. Une déclaration d’intention sé-

parée a été signée avec Europol le 30 janvier 2008. Dans toutes

les déclarations d’intention, la Suisse était assurée du soutien

des pays participants et de transit pendant l’EURO 2008.

Le Conseil fédéral a conféré à la Cheffe du DFJP le pouvoir

de signer le 20 février 2008 ces déclarations qui clarifiaient les

points suivants :

– détachement de fonctionnaires de police sur demande ;

– intensification de l’échange réciproque d’informations ;

– mesures de contrôle du transit ;

– observation ou encadrement de supporters ;

– mesures pour empêcher les fauteurs de troubles de quitter

le pays ;

– information sur les décisions d’interdiction d’entrée dans le

pays ;

– collaboration dans le domaine des médias (p.ex. harmonisation

des communiqués à l’attention de la presse et des médias)

Les forces de sécurité étrangères étaient « logées, nourries et

blanchies » par la Suisse en tant que pays hôte. Le financement

de ces coûts a été prélevé sur le budget ordinaire constitué

conformément au message sur les contributions et les presta-

tions de la Confédération pour l’EURO 2008.

7.11.3 Soutien par les forces de l’ordre allemandes et françaises

Sur la base de l’analyse du tirage au sort des paires pour les jeux

de groupe qui avait eu lieu le 2 décembre 2007, la CCDJP avait

demandé au Conseil fédéral l’autorisation de solliciter l’appui de

forces de police étrangères pendant 5’250 jours d’engagement

dans les sites d’accueil de Bâle, Genève et Zurich. Le 7 mars

2008, le Conseil fédéral a accédé à la requête de la CCDJP et a

consenti d’entente avec la Délégation des finances à débloquer

la somme de 6,5 millions de francs prélevés sur la réserve de

crédit de la Confédération pour l’EURO 2008.

De ce fait, les sites d’accueil de Bâle et Zurich ont pu compter

sur l’appui de 100 à 600 fonctionnaires de la police allemande de

Bade-Wurttemberg et de Hesse par jour de match, tandis que

80 à 320 fonctionnaires de la police français sont venus prêter

main forte à la ville hôte de Genève.

Les ententes administratives mises au point par fedpol ont été

signées le 12 avril 2008 avec les partenaires allemands à l’occa-

sion d’un exercice de terrain à Bâle. Avec la France, la signature

de l’accord est intervenue par voie épistolaire les 3 et 11 avril

2008 respectivement.

Pour le déploiement de policiers allemands, l’accord avec l’Al-

lemagne de 1999 (RS 0.360.136.1) faisait foi, tandis que l’inter-

vention de policiers français était régie par l’accord signé avec

la France en 1998 (RS. 0.360.349.1), le tout consolidé par un

échange de correspondance entre les deux gouvernements daté

du 27 juin et du 3 août 2007 respectivement.

7.12 ConclusionLes choix opérés en matière de sécurité se sont avérés perti-

nents, le fonctionnement des structures ne laissait rien à désirer,

mais force est d’admettre qu’elles n’ont jamais été soumises à

une véritable épreuve. Les expériences très positives faites à

tous les niveaux auront des répercussions certaines et durables

sur le développement futur de l’architecture suisse de la sécurité

et la maîtrise d’événements à venir.

L’effort de coordination a été à l’image du grand nombre d’interve-

nants dans l’élaboration de concepts et ce processus a évidem-

ment été très chronophage. De plus, les organes gouvernemen-

taux et privés impliqués tournaient à un régime et avec un ordre de

priorités variables : un corps de police peut planifier ses prestations

avec plus de souplesse et à plus courte échéance que l’armée.

Enfin, les prestations de planification et les tâches n’étaient pas les

mêmes pour tous les intervenants aux différents stades du projet,

ce qui explique aussi certaines divergences au niveau des besoins

et des attentes de synchronisation des travaux.

La police suisse, appuyée par la Confédération, a accompli sa

mission de garantie de la sécurité et de l’ordre dans le cadre de

ce méga-événement. Elle a prouvé que les structures fédérales

possédaient la flexibilité nécessaire pour préserver la sécurité

intérieure même dans le cadre d’événements qui transcendent

les frontières cantonales. Les structures et les déroulements

définis dans IKAPOL ont fait leurs preuves.

Les effectifs des corps de police cantonaux sont conçus pour

venir à bout des problèmes en temps normal. Dans une situa-

tion d’exception comme l’EURO 2008, il était impératif de leur

adjoindre des contingents de renfort IKAPOL et des forces de

police étrangères, ainsi que de mobiliser l’armée pour un appui

subsidiaire dans « l’étape reine ».

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

8 Infrastructure et Transports

8.1 Objectifs et missionsLe secteur Infrastructure et Transports poursuivait les objectifs

suivants :

– promotion des transports publics pour l’obtention d’un split

modal optimal ;

– canalisation efficace du flux attendu de spectateurs et de

visiteurs ;

– état approprié des stades garanti pour l’Euro.

Pour parvenir à ces objectifs, la direction du secteur a notam-

ment relevé les missions suivantes :

– élaboration d’un concept de transport global en collaboration

avec l’ensemble des parties prenantes ;

– promotion des transports publics, notamment par la création

d’un billet combiné ;

– élaboration de prescriptions dans le domaine des systèmes

de signalisation / de gestion du trafic ;

– élaboration de prescriptions dans le domaine des vols de

nuit ;

– élaboration de prescriptions dans le domaine du

stationnement ;

– réglementation de la contribution fédérale aux infrastructures

des stades.

8.2 Structure et gestion du projetLe « Groupe de travail Transports » a été créé en tant que comité

de coordination sous la direction de l’Office fédéral des transports

(OFT / DETEC) et réunissait des représentants de tous les acteurs

concernés. Au vu de l’importance des transports publics et du rôle

essentiel des CFF, un Groupe de travail permanent supplémen-

taire, « Sites d’accueil et CFF », a été instauré pour traiter de façon

approfondie différents thèmes spécifiques. Au sein de la « Task

Force Swiss Aviation Leadership Team (TF SALT) », les partenaires

issus du domaine de l’aviation ont abordé des questions majeures.

D’autres groupes de travail ad hoc ont traité des thèmes isolés tels

que la signalisation, l’information sur les transports ou les offres

complémentaires dans le domaine des transports publics.

Les conditions en matière d’infrastructures et de législation ap-

plicables en Autriche et en Suisse différaient clairement, une

raison de plus de rechercher des solutions aussi homogènes que

possible. Une étroite concertation a notamment vu le jour dans

les domaines « Signalisation », « Billet combiné » et « Information

sur les transports ».

8.3 Infrastructures / StadesPour l’organisation de l’EURO 2008, la Suisse a pu s’appuyer sur

les infrastructures existantes. Seuls les stades nécessitaient quel-

ques adaptations afin d’en assurer l’adéquation pour l’EURO.

Les stades de Bâle, Berne et Genève avaient déjà fait leur preuve

plus tôt, à l’occasion de championnats et de matches internatio-

naux. En revanche, le stade de Zurich a dû être reconstruit dans

son intégralité ; aussi la ville des bords de la Limmat a-t-elle endos-

sé le rôle de maître d’ouvrage alors que la Confédération a soutenu

la construction du Letzigrund à hauteur de 8 millions de francs.

Pour l’achèvement du stade de Genève, en proie à des difficultés

financières, la Confédération a versé une contribution supplé-

mentaire de 2,8 millions de francs.

Les contributions de la Confédération au profit des deux stades

ont été allouées conformément aux critères de la conception des

installations sportives d’importance nationale (CISIN).

8.4 Concept de transport nationalLe concept de transport abordait les thèmes à régler de façon

prioritaire en matière de transports. Les mesures et recomman-

dations qui y figuraient étaient destinées à assurer un parfait

déroulement des transports durant l’EURO 2008. La mise en

œuvre de mesures idoines s’est effectuée de manière décen-

tralisée. Pour ce faire, divers concepts de réalisation ciblés ont

été développés.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

8.5 Grilles quantitativesAfin d’établir une base de planification commune, des grilles

quantitatives ont été établies pour les visiteurs des stades et les

spectateurs assistant aux projections publiques. Ces chiffres ont

permis d’estimer les flux de circulation pertinents aux besoins

de la planification. Ces grilles quantitatives ont été mises à la

disposition d’autres partenaires et ont servi de base de planifi-

cation dans les domaines Sécurité (mobilisation et intervention

de personnel), dimensionnement des périmètres des supporters

et tourisme (capacités hôtelières).

8.6 Split modalPour motiver le public à renoncer au trafic motorisé individuel

(TIM) au profit des transports publics (TP) et pour induire une

réduction afférente des émissions de CO2, les splits modaux

suivants ont été arrêtés :

– part de TP / mobilité douce dans « l’axe principal d’arrivée »

(trafic de longue distance) le jour du match pour les visiteurs

des stades : au minimum 60 % ;

– part de TP / mobilité douce dans la dernière étape menant au

stade (trafic de proximité) le jour du match pour les visiteurs

des stades : au minimum 80 %.

Avec un split modal de 67 % dans le trafic de longue distance

et de plus de 80 % dans le trafic de proximité par les visiteurs

des stades, les attentes ont été plus que dépassées.

8.7 Billet combiné et offres complémentaires dans le domaine des TP

Pour ce qui est du billet combiné, son financement – assuré

pour moitié par la Confédération et pour moitié par l’Euro 2008

SA – a permis de créer une offre unique en son genre dans

l’histoire des grandes manifestations sportives internationales.

En effet, les détenteurs de billets pour les matches disposaient

ainsi d’un abonnement général valable pendant 36 heures à la

fois sur l’ensemble du réseau des transports publics de Suisse

ainsi que sur le réseau ferroviaire et dans les sites d’accueil

d’Autriche.

D’autres offres spéciales pour les supporters suisses et étrangers,

sans oublier l’élargissement de l’offre des horaires de nuit des TP,

ont également incité le public à les emprunter fréquemment.

Les fréquentations de visiteurs suivantes ont été recensées durant le tournoi :

Bâle Berne Genève Zurich Total

Stades 240 000 90 000 90 000 90 000 510 000

Projections publiques périmètres de supporters UEFA* 500 000 500 000 580 000 710 000 2 290 000

Projections publiques : périmètres de supporters et boulevards de supporters*

930 000 770 000 580 000 2 270 000 4 550 000

Fréquentation globale des visiteurs : périmètres de supporters, boulevards de supporters et stades**

1 050 000 810 000 640 000 2 310 000 4 810 000

Les indications correspondent aux fréquentations de visiteurs.

* Les chiffres des visiteurs de projections publiques portent sur les 19 journées de matches de l’EURO 2008 (soit sans les journées sans matches ainsi que sans les cérémonies d’ouverture du 6 juin 2008).

** Le nombre total de visiteurs n’équivaut pas à la somme des visiteurs dans les zones de projections publiques ni à celle des visiteurs dans les stades, car une partie de ces derniers s’est également rendue aux projections publiques. En prenant en compte cette quote-part (moyenne qui s’est siutuée entre 30% et 50%, selon des estima-tions et en fonction de la ville concernée), on obtient les fréquentations globales de visiteurs.

Les volumes de transports suivants ont été recensés au cours du tournoi :

Voitures particulières sur les parkings EURO :

28 500

Bus sur les parkings EURO : 2 000

Vols de charters EURO : 700

Total des passagers lors des jours de match :

env. 40 000 (charters et vols de ligne)

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

8.8 Gestion des parkings et des cars En matière de gestion des parkings, la Confédération a assumé

la coordination et élaboré des prescriptions pour toute une série

de facteurs y relatifs, en l’occurrence

– les emplacements des parkings (à la périphérie des villes

avec possibilité de se rendre à pied aux stades) ;

– le nombre de places de stationnement (pas de

surcapacités) ;

– les tarifs de parking (couverture des charges) ;

– les navettes TP pour amener les visiteures aux stades et aux

centres villes.

Pour la gestion des cars, un système d’accréditation a été mis en

place pour permettre d’effectuer une estimation et une planifica-

tion satisfaisantes des surfaces de stationnement requises.

8.9 Pilotage des visiteurs et du trafic Dans le but d’assurer un pilotage efficace du trafic, un concept

de signalisation uniforme a été élaboré et mis en place, sous

la coordination de la Confédération et en étroite concertation

avec l’Autriche.

Des informations sur les trajets et des appels à l’utilisation des

transports publics ont été imprimés sur les billets d’entrée et

mis très rapidement à la disposition des usagers via Internet.

Pendant le tournoi, l’Internet, la radio et la télévision ont régu-

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

lièrement diffusé des informations sur le trafic à l’attention des

visiteurs et des supporters, mais aussi à celle de la population

locale (pendulaires). Les effectifs élevés de personnel d’accueil

sur place (en particulier chez les CFF) ont également joué un rôle

essentiel dans ce domaine.

8.10 ConclusionLe concept de mobilité de l’EURO a fait ses preuves. Dans le

domaine des transports publics, comparée aux manifestations

passées de cet ordre de grandeur, une nouvelle référence a

ainsi été définie.

Bien qu’il ait fallu mettre en place de nombreuses prestations

supplémentaires, les trains ont généralement circulé ponctuel-

lement. Les parkings ont été peu utilisés, constat valable dans

tous les sites d’accueil. De plus, les jours de matches, le trafic

routier était souvent plus fluide que durant les heures de pointe

traditionnelles et ce même à Zurich, avec ses blocages de la

circulation abondamment critiqués.

Ce système de transport fonctionnel a constitué une condition

fondamentale pour assurer un UEFA EURO 2008 durable et sûr.

La collaboration institutionnalisée entre les secteurs « Sécurité »

et « Transports » y a largement concouru. De plus, le bon fonc-

tionnement du réseau des TP a contribué essentiellement à an-

crer l’image de la Suisse comme pays hôte et à doper l’ambiance

positive au sein de la population locale. En d’autres termes : le

facteur principal de ce succès peut être expliqué par l’offre des

transports publics, la formule du billet combiné, les offres com-

plémentaires et celles des horaires de nuit.

Pour parvenir à ce résultat, une implication de l’ensemble des

partenaires dans le secteur ainsi qu’une coordination nationale

se sont avérées des facteurs d’importance cruciale. Les grilles

quantitatives, principal outil de planification, ont prouvé être

des bases solides et fiables pour la mise en œuvre des mesu-

res en matière de TP. Le concept de signalisation harmonisé a

également revêtu une grande importance. Outre le personnel

d’accueil sur place, ce facteur a le plus fortement contribué au

pilotage efficace des flux de visiteurs. Les arrivées et les départs,

autres éléments essentiels de l’EURO 2008, ont revêtu une im-

portance centrale.

Chaque grande manifestation demande la mise en place d’un

concept global d’information en matière de transports, ce qui a

été fait pour l’EURO 2008 – avec succès d’ailleurs – par la Suisse

et l’Autriche. Le support d’information le plus utilisé avant et

pendant le tournoi, à savoir le site Internet de l’organisateur, a

constitué une plateforme idéale pour des informations sur les

transports coordonnées en provenance des pays hôtes.

Les principaux facteurs de ce succès ont été :

– la coordination nationale et interrégionale de programmes,

avec intégration de toutes les organisations concernées dans

le concept des transports ;

– la création du billet combiné ;

– la création d’offres supplémentaires pour les transports

publics ;

– la mise en place d’une signalisation uniforme ;

– des informations uniformisées sur la circulation, sur Internet

et sur place ;

– un dialogue régulier entre les acteurs concernés pendant la

totalité du tournoi.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

9 La Suisse, pays hôte

La façon dont l’Autriche et la Suisse ont joué leurs rôles d’or-

ganisateur lors de l’EURO 2008 a façonné l’image des deux

pays auprès des visiteurs et des supporters. Rapidement, on

a pu constater que les deux pays hôtes, tout comme les huit

sites d’accueil et l’UEFA, voulaient assumer leurs rôles de façon

autonome, aussi dans les stades.

Dans cette compétition « entre amis », la Suisse s’est présentée

sous le slogan « Suisse. Un plus à découvrir. », l’Autriche ayant

choisi pour sa part « Österreich am Ball » comme devise faîtière.

Cela dit, des activités de promotion nationale ne déploient leur

effet qu’à partir de l’instant où l’événement concrétise réellement

les promesses de tels slogans. Forts des enseignements tirés par

l’Allemagne suite à la Coupe du Monde de 2006, leçons qui ont

mis en lumière qu’une offensive qualitative, articulée autour de

quelques acteurs clés impliqués personnellement, pouvait géné-

rer un transfert d’image positif, une vaste « Initiative Hospitalité »

a été lancée en mettant l’accent sur les secteurs « Promotion

nationale » et « Projets et mesures en Suisse ».

L’objectif de cette « Initiative Hospitalité » consistait à mettre en

évidence la tradition de l’hospitalité helvétique. Visiteurs et sup-

porters devaient percevoir et découvrir la Suisse en fonction de

critères connus d’une part (ponctualité, propreté, sécurité, qua-

lité, etc.) et d’aspects plus surprenants (modernisme, urbanisme,

esprit innovant, joie de vivre, etc.) d’autre part.

Ont participé à cette vaste campagne d’hospitalité et de presta-

tions les principaux acteurs de la chaîne des services (« L’Equipe

nationale Hôtes »). Leur mandat : former et préparer à leur rôle

tout un éventail de personnes (employés d’aéroports, gardes-

frontières, serveuses, vendeurs, contrôleurs de train, policiers

et membres de l’armée, les accompagnants de supporters et

bien d’autres encore) appelées à côtoyer les visiteurs de l’EURO

2008. Pendant cette phase de formation, des thèmes tels que

la compétence professionnelle, la politesse et la présentation

ont été abordés.

Sous la bannière « Equipe nationale Hôtes », la devise « Nous

sommes le pays hôte » a été vécue activement et avec succès :

au total, 321 formateurs de 140 organisations ont été prépa-

rés à leur tâche sur le modèle du « Train the Trainer / Former le

formateur » qui comprenait cinq modules et supports de for-

mation distincts. Avec les outils de formation (dont des messa-

ges-vidéo préparés spécialement à cette fin, des présentations

et le passeport d’hôte), ceux-ci ont formé à leur tour plus de

78 000 hôtes dans le cadre de leur propre organisation (« Train

the Organisation »).

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

L’Equipe nationale Hôtes

1) Sites d’accueil (organisations touristiques)

2) Structure des pouvoirs publics – SPP (Secteurs 01-04)

3) Direction générale des douanes

4) Services de sécurité privés E08 (consortium des entreprises de sécurité privées pour l’EURO 2008)

5) Swiss International Airport Association – SIAA (aéroports de Berne, Bâle, Genève et Zurich)

6) Transports publics (CFF, CarPostal)

7) hotelleriesuisse

8) gastrosuisse

9) Fédération suisse du Tourisme (gestion de la qualité)

10) Suisse Tourisme

11) Swiss International Airline

12) Euro 2008 SA

13) Swisscom

14) Perron 8 (UBS ARENA)

Le secteur « Promotion nationale » a endossé la respon-

sabilité du concept, de la conduite de « l’Equipe nationale

Hôtes » ainsi que de la mise en œuvre de « l’Initiative Hos-

pitalité » avec ses partenaires et s’et tenu à la disposition

des sites d’accueil et d’Euro 2008 SA, en cas de besoin.

150 jours avant le match d’ouverture, la Suisse a lancé son

« Initiative Hospitalité ».

9.1 Campagne pour susciter de l’enthousiasme pro-EURO

Partout en Suisse, des affiches souhaitaient la bienvenue aux

visiteurs de toutes les équipes européennes, avec, en point de

mire, les pays qui séjournaient ou jouaient en Suisse, le tout dans

leur langue nationale et dans la tenue de leur équipe. Au travers

de clips vidéos sur les trois chaînes de télévision suisse, dans

les cinémas et sur Internet, qui véhiculaient le message principal

« Nous nous réjouissons d’acueillir l’EURO 2008 », la campagne

destinée à susciter de l’enthousiasme pour l’EURO 2008 a éga-

lement été diffusée dans les médias électroniques.

Après la finale, un spot télévisé, diffusé sur les marchés princi-

paux, avec des Suissesses en pleurs en prenant congé des stars

du foot et des visiteurs, a lui aussi attiré l’attention et suscité la

sympathie du grand public.

9.2 SWISS BEACHDu 1er mai au 29 juin 2008, le bar de plage populaire « Herr-

mann », installé sur les rives du Canal du Danube à Vienne, a

été transformé en SWISS BEACH. Autrichiennes et Autrichiens,

de même que des hôtes internationaux avaient ainsi la possibi-

lité de découvrir à Vienne la Suisse moderne dans sa diversité

culturelle et culinaire. En mai, un programme culturel figurait

au menu tandis qu’en juin, la SWISS BEACH retransmettait

tous les matches de l’EURO 2008 sur un écran LED, dans une

atmosphère de plage unique.

SWISS BEACH était un projet collectif des quatre cantons et

des sites d’accueil de Bâle, Berne, Genève et Zurich, de la SPP

et de l’ambassade de la Suisse à Vienne. Il a également reçu

également le soutien de Présence Suisse, Suisse Tourisme et

Pro Helvetia.

9.3 ConclusionBien plus pertinentes que quelques lignes de prose rébarbative,

voici deux citations tirées d’un quotidien suisse et d’un hebdo-

madaire étranger, pour rendre compte du vécu :

« Nous savions que nous étions de bons organisateurs. Désor-

mais, nous avons démontré au monde et à nous-mêmes, que

nous aussi, nous sommes un peuple plein de tempérament,

avec une verve quasi méditerranéenne. » (Tages-Anzeiger, le

22 juin 2008).

« Même après la fin du premier tour du Championnat d’Europe,

les Suisses se sont révélés être des hôtes fantastiques. » (Der

Spiegel, le 16 juin 2008).

Ces instantanés sont confirmés par les résultats d’une étude

représentative dans les six principaux marchés cibles européens.

L’étude atteste que les attentes formulées au regard des quali-

tés attribuées traditionnellement à la Suisse – « fiable », « polis et

courtois » et « authentique » – ont bel et bien été confirmées. Fait

réjouissant : les sondés du segment des 18-55 ans décernent

aux Suisses de très bonnes notes pour ce qui est des attributs

« joyeux », « enthousiastes » et « charmants ».

Il convient également de noter que les craintes régulièrement

formulées à propos d’une subite envolée des prix ont cessé au

moment du coup d’envoi du tournoi.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

10 Promotion nationale

10.1 Objectifs et tâchesLe secteur Promotion nationale poursuivait les objectifs

suivants :

– présenter la Suisse en tant que pays sympathique, sûr, mo-

derne et ouvert au monde ;

– renforcer l’image de marque « Suisse » et susciter de l’at-

tention et de la sympathie pour le pays, son peuple et ses

produits ;

– veiller à ce que la Suisse reste gravée dans les mémoires

comme pays organisateur PAR EXCELLENCE.

Au centre des objectifs, les Leitmotiv suivants :

– la Suisse comme plateforme économique ;

– la Suisse comme plateforme de la recherche et du savoir ;

– la Suisse comme plateforme touristique ;

– la Suisse comme plateforme de vie.

10.2 Structure et gestion du projetLa direction du secteur a été confiée à Suisse Tourisme dans le

cadre d’un mandat avec un accord de prestations à l’avenant.

Pour que ces objectifs aboutissent, un échange régulier s’est

effectué avec différents professionnels et des spécialistes. Cette

procédure a permis de s’assurer de l’intégration dans le projet

de l’ensemble des organisations compétentes en matière de

promotion nationale.

10.3 Une présentation homogène pour la SuisseDans le cadre des activités de promotion nationale, les instiga-

teurs ont cherché à créer un message destiné à positioner le

pays et à lui conférer une notoriété internationale. Ce message

peut également être appliqué aux secteurs de la promotion éco-

nomique, de l’innovation et la recherche, du tourisme ainsi que

de cet espace de vie à quatre cultures.

L’ensemble des organisations nationales s’est vu proposer des

informations préparées par des professionnels à des fins d’utili-

sation propre et de diffusion. Toutes se sont engagées à investir

leurs compétences en communication dans un désir commun de

promouvoir l’image du pays, avant et pendant l’EURO 2008. Le

slogan principal de même que tous les projets créatifs seraient

intégrés dans les mesures de communication.

La mise en œuvre visuelle de la campagne de promotion natio-

nale portait sur 12 sujets, adaptés pour la presse, Internet et le

multimédia.

10.4 L’exposition itinérante ICONICON, la croix suisse praticable composée de cinq containers

de bateau, a fait une tournée avant et pendant l’EURO 2008

dans de grandes métropoles européennes telles que Valence,

Berlin, Düsseldorf, Francfort, Amsterdam, Paris et Milan. Sous

le slogan « Suisse. Un plus à découvrir. », la Suisse s’est présen-

tée au travers de reportages filmés et d’images. De surcroît, un

stand d’information, des animations et des hôtes illustres ont

attiré un publi nombreux.

Pendant l’exposition itinérante ICON, des manifestations ont été

organisées spécifiquement pour différents groupes cibles outre

les événements destinés au grand public. En sus de la cérémo-

nie d’inauguration – généralement en présence d’un Conseiller

fédéral – des conférences de presse, des ateliers sur le tourisme

ainsi que des colloques sur l’économie et l’innovation se sont

déroulés en quatre endroits, avec des conférenciers et des hô-

tes de renom.

Dans les pays des groupes qui évolueraient contre la Suisse

(le Portugal, la République tchèque et la Turquie), de grandes

conférences de presse ont été organisées bien que sans la

présence de l’ICON. Ces rendez-vous médiatiques ont été très

suivis et appréciés.

Durant le tournoi, l’ICON a fait acte de présence au « SWISS

BEACH » à Vienne pour marquer l’engagement du co-

organisateur.

10.5 Manifestations organisées avec l’UEFA et l’Euro 2008 SA avant le tournoi

Différentes manifestations ont été réalisées de concert avec

l’organisatrice de l’EURO 2008. Au total, la mascotte de l’EURO

« Trix & Flix » et du matériel de stand uniforme ont été utilisés en

partenariat avec l’Autriche lors de 15 salons internationaux.

Les festivités en rapport avec le « One-year-to-go » d’Interlaken,

c’est-à-dire le match de football sur le Jungfraujoch et la soirée

d’information à Zurich pour les diffuseurs internationaux, à l’oc-

casion du tirage final au KKL de Lucerne peuvent être qualiti-

fés d’apogée de cette phase. Lors de ces deux manifestations,

les dernières informations sur la Suisse et les quatre thèmes

principaux de l’EURO 2008 ont été divulgués à quelques 250

représentants des médias.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

10.6 Portail Internet www.switzerland.com Avant et pendant l’EURO 2008, le site Web www.switzerland.

com est devenu le principal portail Internet pour les partenai-

res, les médias, les supporters et le grand public. Les infor-

mations sur la Suisse, sur les projets et sur les missions de la

Confédération dans le cadre de l’EURO 2008, tout comme les

documents pour les médias, étaient disponibles en allemand,

français, italien et anglais. Au total, plus de 935 000 utilisateurs

ont visité le site.

10.7 Relations publiques, Centres Médias (Media Centers) et Media Hotline

Jusqu’au démarrage du tournoi, la communiction avec les mé-

dias s’est avérée l’instrument de RP le plus efficace. De multi-

ples voyages organisés pour les représentants de la presse, un

éventail de coopérations avec les médias et de nombreuses

conférences de presse avant le tournoi ont permis de susciter

une forte attention à l’étranger pour cet événement.

28 collaborateurs de Suisse Tourisme étaient mobilisés dans

neuf Media Centers pendant l’EURO 2008 :

– les Media Centers dans les sites d’accueil de Bâle, de Berne,

de Genève, et de Zurich ;

– le Media Center de la Fédération allemande de football

(Tenero) ;

– le Media Center de la Fédération suédoise de football

(Lugano) ;

– le Media Center de la Fédération française de football (Châtel-

St-Denis) ;

– le Media Center de l’UEFA-Media à Bâle

– le Media Center pour les médias néerlandais à Lausanne.

Grâce à cette présence, les offres des organisations touristiques

locales ont pu être étayées par une foule d’informations com-

plémentaires sur la Suisse. Outre les professionnels de Suisse

Tourisme de l’étranger, le secteur Promotion nationale a surtout

marqué sa présence au travers de prestations logistiques. Le

centre médias de la France, pour ne citer que cet exemple, a

ainsi été conçu et construit intégralement par les soins de ce

secteur.

Une Hotline gratuite a également été mise à la disposition des

médias.

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10.8 Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO)Dans le cadre de l’exposition itinérante ICON, le DFE a organisé

des manifestations « Economie et Innovation » dans différentes

villes (voir annexe 10). Sous le slogan commun de l’exposition

ICON « Suisse. Un plus à découvrir .», lors de diverses soirées

exceptionnelles, la Suisse s’est présentée à titre de site écono-

mique innovant et attrayant. Dans ce contexte, les personnalités

suivantes ont pu être mobilisées comme conférenciers et « am-

bassadeurs » de la Suisse :

– Professeur Kurt Wüthrich, prix Nobel de chimie en 2002 ;

– Josef Ackermann, Président du Comité Directeur et du Group

Executive Committee de la Deutsche Bank AG ;

– Jean-Pierre Roth, Président du directoire de la Banque na-

tionale suisse

– Bertrand Piccard, « Savanturier » et président de Solar

Impuls ;

– Sergio Marchionne, administrateur délégué du groupe FIAT.

Le public cible était composé de personnes de renom des mi-

lieux de l’économie et de la recherche. Au total, 893 invités

(dont 104 médias) ont participé aux colloques sur l’économie et

l’innovation à Düsseldorf, Francfort, Paris et Milan.

10.9 Présence SuisseDans son rôle de centre de compétences de la Confédération

pour la communication nationale, Présence Suisse a organisé

deux programmes pendant l’EURO 2008 avec ses représenta-

tions à l’étranger :

– Le programme d’échange en Autriche a renforcé les liens

bilatéraux dans les domaines des transports, de l’économie

et de la politique tout en augmentant la visibilité de la Suisse,

notamment chez les jeunes (les 12 – 35 ans) et auprès du

grand public à Vienne. Au total, 3000 décideurs autrichiens et

suisses ont participé à ces manifestations et 140000 visiteurs

ont été recensés tandis que les médias leur ont consacré plus

de 750 articles.

– Les projets de réseaux externes ont servi à développer les

relations nouées avec les décideurs actuels et futurs. Des

programmes d’activités ont été organisés dans 44 pays, des

brochures d’information et de promotion distribuées dans 60

pays. Ces opérations ont renforcé la visibilité de la Suisse à

l’étranger, fait atteté par les quelque 600 articles parus dans

les médias.

Présence Suisse a également apporté une contribution financière

à l’exposition itinérante ICON du secteur Promotion nationale de

la SPP ainsi qu’au site SWISS BEACH à Vienne.

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64

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

10.10 Suisse TourismeOutre les prestations en termes d’infrastructures et de ressour-

ces pour la promotion nationale, Suisse Tourisme a investi un

total de 2,5 millions de francs dans une série d’autres projets

promotionnels.

– En point de mire, une campagne de grande envergure des-

tinée à inciter les visiteurs de l’EURO à prolonger leur séjour,

également dans l’espoir de convertir ces derniers en nou-

veaux clients. Un spot télévisé ciblé a été diffusé en Suisse,

en Allemagne, en France et en Italie tandis que les principaux

médias de la presse écrite ont publié trois sujets d’annonces

destinées au groupe cible. Au final, plus de 72 millions de

contacts clients ont été générés par cette campagne en plus

des activités de promotion nationale.

– A partir de 2007, Suisse Tourisme s’est associée à la plate-

forme du secteur « Promotion nationale EURO 2008 » pour

y proposer différentes mesures de marketing croisé. Des

liens utiles sur Internet, des fournisseurs et concepteurs de

contenus, des annonces pour l’EURO 2008 dans toutes les

brochures de Suisse Tourisme et des apparitions gratuites

des ambassades EURO 2008 dans tous les Salons touristi-

ques n’y ont bien sûr pas manqué.

– Un autre fait qui mérite d’être souligné : grâce à Suisse Tou-

risme, l’Helvétie a été la première nation à pouvoir vendre

ses atouts dans l’illustre album Panini de renommée inter-

nationale. Ainsi, au travers de 17 millions de cahiers, le pays

a pu accroître sa notoriété et sa considération par le biais de

représentations typiques de la Suisse.

10.11 ConclusionLa Suisse en est capable ! La démarche adoptée dans le cadre

de l’EURO 2008 a apporté la preuve qu’une promotion nationale

bien coordonnée fonctionne.

L’opportunité unique offerte par l’EURO 2008 a été mise à pro-

fit. Une manifestation de grande envergue peut être utilisée

pour des activités de promotion nationale. Les objectifs ont

été atteints.

La collaboration au sein de la chaîne des services a été remar-

quable, constat qui s’est traduit également par la qualité des

hôtes.

Principaux indicateurs qualitatifs

Mesure Objectif Objectif atteint

Initiative Hospitalité

– Formateurs formés « train-the-trainer » 200 321

– Collaborateurs formés issus de 140 organisations 50 000 78 000

Relations publiques

– Articles de presse sur le site suisse (quatre champs thématiques) 1 010 1 500

– Voyages pour les médias (voyages organisés et accompagnés pour les journalistes) 320 550

– Contacts avec les médias (lecteurs-auditeurs-spectateurs) 655 000 000 755 000 000

– Coopérations avec les médias (cahiers et suppléments spéciaux, séries) 14 22

– Total journalistes suivis et encadrés 2500 3 111

Promotion B-to-C

– Nombre de manifestations de l’exposition itinérante ICON 7 11

– Nombre de réactions de clients 72 000 85 500

– Nombre de brochures et catalogues d’informations distribués 1 200 000 2 028 000

Promotion B-to-C durant l’exposition itinérante ICON

– Participants aux manifestations VIP et colloques économiques — 970

– Participants aux manifestations touristiques 350 405

– Participants aux conférences de presse 350 716

Internet

– Visiteurs du site Switzerland.com 1 000 000 935 000

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66

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

11 Projets et mesures en Suisse

Dans le cadre de l’EURO 2008, la Confédération ne s’est pas

présentée comme organisateur ou organisateur unique. Des

manifestations sportives et culturelles avant et pendant l’EURO

2008 ont été organisées et réalisées prioritairement par les sites

d’accueil, l’Association suisse de football et des tiers.

Le secteur 04 « Projets et mesures en Suisse » a assumé un rôle

d’initiateur surtout, en coordonnant et en dirigeant les opérations.

De plus, durant les phases de conception et de réalisation, il a

soutenu des projets de tiers concernant tout le territoire national,

au travers de savoir-faire et de ressources, notamment en termes

de promotion de l’activité physique et du sport en Suisse.

Ainsi, dans le cadre de la SPP, il est venu renforcer les rangs du

secteur 01 « Sécurité » au moyen d’un propre projet d’encadre-

ment et d’activités culturelles pour les supporters. Le secteur 03

« Promotion nationale » a bénéficié de diverses formes de soutien

en rapport avec l’Initiative Hospitalité.

11.1 Encadrement et suivi des supportersAvec les responsables autrichiens, l’UEFA et des particuliers,

le secteur « Projets et mesures en Suisse » a élaboré un vaste

concept « Encadrement et suivi des supporters ». Les mesures

s’y rapportant – site Internet, guide des supporters et centre

d’accueil (ambassades) des supporters – ont représenté un en-

gagement important de la part de la Confédération et des vil-

les, d’une part à titre de contribution au concept d’Hospitalité,

de l’autre aux mesures de sécurité durant l’EURO 2008. Les

« ambassades des supporters », présentes dans tous les sites

d’accueil avant et pendant les matches, ont été particulièrement

appréciées. Leur mission : informer les visiteurs et les supporters

dans leur langue nationale et servir de lieu de rencontre.

11.2 Volunteers – les bénévolesLes bénévoles ont revêtu une fonction de pierre angulaire dans

l’organisation de l’EURO 2008.

L’UEFA a pu mobiliser 1 000 bénévoles à Bâle et à Vienne, 500

dans chacun des autres sites d’accueil, issus de 75 pays au total.

Tous ont suivi un programme de formation spécifique compre-

nant une formation technique pour les 14 champs d’intervention

et une série de consignes précises relatives à leur fonction d’

« ambassadeurs ».

Caractéristiques des bénévoles de l’Euro 2008 SA

Bénévoles inscrits 17 644 personnes

Bénévoles en mission 5 000 personnes

L’UEFA a jugé la qualité et l’engagement de ses bénévoles très

élevés, ce qu’a confirmé un sondage effectué parmi les bénévo-

les sur le terrain : 74 % ont jugé l’ambiance au sein de l’équipe

« très bonne » et 23 % « bonne » ; 9 bénévoles sur 10 pensaient

que leur champ d’activités était intéressant et instructif ; 95 %,

ont jugé « bonne » ou « très bonne » la formation pour leur seg-

ment d’activités.

Les sites d’accueil ont mis sur pied leur propre programme pour

bénévoles après avoir rejeté une solution commune avec l’UEFA.

Ils ont alors bénéficié du soutien de la Swiss Olympic Association

pour la gestion des données (base de données sur les bénévoles

HERA) et coordination des opérations. La formation et la mobi-

lisation des bénévoles ont donc eu lieu de façon décentralisée

sous la responsabilité des sites d’accueil.

Planifier les interventions des bénévoles nécessaires et élaborer

des grilles quantitatives appropriées se sont révélés des tâches

complexes. À la différence de l’UEFA, les sites d’accueil ont eu

grand peine à recruter le nombre de bénévoles requis. Pendant

le tournoi, les sites d’accueil de Bâle et de Berne ont connu des

impasses en raison de désistements imprévus de bénévoles,

lacune qu’il a fallu combler par un recours à l’armée.

Page 69: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

67

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Valeurs clés des bénévoles des sites d’accueil

Bénévoles inscrits 4 400 personnes

Bénévoles en mission environ 2 350 personnes

Sur la base des expériences réalisées lors de l’EURO 2008,

Swiss Olympic Association envisage de mettre sur pied, partout

en Suisse, un programme de bénévolat « Swiss Volunteer » en

vue de futures grandes manifestations. Celui-ci devrait permet-

tre de profiter des synergies et d’exploiter au mieux, si possible

dans un souci d’économie, les ressources disponibles. Il vise

également à améliorer la planification précoce des besoins en

bénévoles afin d’optimiser la qualité de leurs interventions.

11.3 PréventionLa Confédération a soutenu divers projets de prévention dans

le cadre de l’EURO 2008.

Le « Groupe de travail national sur la prévention de l’alcoolisme »

a élaboré un modèle de prévention de l’alcoolisme. Conçu à

l’occasion de l’EURO 2008, le code de déontologie en matière

de prévention de l’alcoolisme a été signé par divers acteurs

concernés par la vente directe et la revente de boissons alcooli-

sées. Ceux-ci se sont engagés en faveur de mesures préventives

visant à réduire les problèmes liés à l’alcool durant le tournoi.

Cet engagement impliquait le respect des dispositions en ma-

tière de protection de la jeunesse, fondées sur les prescriptions

nationales et cantonales existantes, des mesures de prévention

contre la consommation d’alcool problématique dans le cadre

de l’EURO 2008 et l’application de critères homogènes pour la

vente d’alcool lors des projections publiques et dans les péri-

mètres de supporters en Suisse.

La campagne « L’EURO 2008 contre la traite des femmes » était

une initiative émanant de plus de 23 œuvres de bienfaisance, or-

ganisations de droits de l’homme, organisations d’hommes et de

femmes, services pour la parité, organes de conseil, organisations

confessionnelles et syndicats. Elle avait pour objectif de sensibi-

liser un large public à la problématique de la traite des femmes

durant l’EURO 2008. Les supports utilisés pour véhiculer des mes-

sages adéquats ont été un spot de facture cinématographique, un

site Internet et des cartes postales. Cofinancé par la Confédéra-

tion, le spot a été diffusé dans les quatre stades suisses et dans

les périmètres de supporters des sites d’accueil alémaniques, tout

comme dans 11 UBS Arenas ainsi que sur le Boulevard-CM de

la Principauté du Liechtenstein. Par ailleurs, les trois chaînes de

la télévision suisse l’ont diffusé plus de 160 fois.

Lancée à l’occasion de l’EURO 2008, la campagne « Unis contre

le racisme » a été organisée par le réseau européen « Football

Against Racism in Europe (FARE) », en collaboration avec l’UEFA ;

elle a bénéficié du soutien de l’Association internationale de

joueurs FIFPro. Les projets et les organisations anti-racisme

existant en Suisse ont ainsi gagné durablement en considération

et en renommée. De plus, la visibilité des mesures anti-racisme

pendant l’EURO 2008 a renforcé la sensibilisation aux questions

en rapport avec le racisme en Suisse.

11.4 Projections publiquesComme durant la Coupe du Monde de 2006 en Allemagne, les

matches de l’EURO 2008 ont été projetés sur grand écran dans

les quatre sites d’accueil de même que dans de nombreuses

autres villes et communes. Ces projections publiques sont nées

de l’initiative des villes, des communes et de particuliers (voir

annexe 11).

Au-delà des questions de sécurité, celles portant sur les droits

d’image et d’auteurs, de sponsoring, etc. devaient églement être

pris en considération. Sous la direction du secteur 04, des « Re-

commandations pour l’organisation des projections publiques

durant l’EURO 2008 » ont vu le jour, un document sur lesquel

pouvaient s’appuyer les organisateurs et les autorités devant

délivrer les autorisations relatives à la manifestation.

Afin de faire participer également à l’EURO 2008 la population

vivant hors des sites d’accueil, la SPP a lancé l’idée des projec-

tions publiques dans tout le pays. Soutenu par l’un des sponsors

nationaux de l’EURO 2008, l’agence « perron8 » a conçu et ex-

ploité les 16 arenas de projections publiques (UBS ARENA).

11.5 Promotion de l’activité physique et du sportDifférents projets de promotion de l’activité physique et du sport

s’adressant principalement aux enfants et aux jeunes ont été

mis en place durant l’EURO 2008. Ceux-ci reposaient en grande

partie sur des projets et des programmes existants qui seront

d’ailleurs poursuivis au-delà de l’EURO 2008.

EUROSCHOOLS : durant l’EURO 2008, des écoles du secon-

daire en Suisse, au Liechtenstein et en Autriche ont endossé le

rôle d’ambassadeurs pour les 53 pays représentés dans l’UEFA.

Elles se sont penchées sur des aspects du dialogue interculturel

et ont elles-mêmes disputé un championnat d’Europe au sein

d’équipes mixtes, selon des règles de fair-play particulièrement

pointues. Près de 110 écoles ont participé à ce projet.

Page 70: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

68

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

L’école bouge Football + : le module « Football + » du pro-

gramme « L’école bouge » était placé sous la direction de l’Office

fédéral du sport (OFSPO). Les écoles et classes participantes

se sotn engagées à pratiquer au moins 20 minutes d’activité

physique par jour, pendant un trimestre ou plus. Jusqu’à la mi-août,

1 072 classes s’étaient inscrites pour mettre en œuvre ces unités

d’activité physique dans un programme axé sur le football.

J+S 5-10 ans : Le projet pilote « Jeunesse+Sport pour les 5 à 10

ans » était également dirigé par l’Office fédéral du sport (OFSPO).

Les cours ont été organisés dans le cadre du sport scolaire

facultatif ; au total, 211 cours multisports ont été proposés aux

jeunes.

La Suisse bouge – En forme pour l’Euro : durant la semaine du

3 au 11 mai 2008, près de 300000 Helvètes ont évolué sur le par-

cours Euro-Trail et démontré qu’ils étaient en forme pour l’EURO

2008. Cette manifestation était coordonnée par les communes

et organisée en collaboration avec des associations, écoles,

personnes, entreprises, etc. locales. Le programme impliquait

que deux communes se lancent le défi de compétitivité physique.

L’Office fédéral du sport (OFSPO) était chargé de la planification

et de la concrétisation du projet.

11.6 CultureLe Parlement et le Conseil fédéral avaient pris la décision de ne

pas allouer de moyens supplémentaires aux activités culturelles

dans le cadre du crédit EURO. De ce fait, aucun projet culturel

n’a été organisé au niveau national et ce malgré différentes ini-

tiatives privées. Même le projet footballistique « 1924 – Wir holen

uns den Titel zurück » du Musée suisse du Sport n’a su recueillir

le soutien financier nécessaire, puisqu’au final, seul un projet

Internet a vu le jour (www.1924.ch).

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69

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

11.7 ConclusionAu travers de différents projets et de mesures réalisés en Suisse,

notamment de projets sportifs en amont de la manifestation

et d’offres en rapport avec les projections publiques pendant

l’EURO 2008, les organisateurs sont parvenus à intéresser une

partie de la population suisse à l’Eurofoot et à l’y faire participer.

Les sondages réalisés avant et après le tournoi attestent que

la population a su s’enthousiasmer pour la fête du ballon rond

et assumer son rôle d’hôte avec plaisir et conviction. L’identi-

fication de la population avec la manifestation, et l’ambiance

positive dans tout le pays ont été des facteurs de succès dé-

cisifs en termes de perception positive de la Suisse, pays hôte

de l’EURO 2008.

Le rôle de la Confédération, initiateur et coordinateur, ainsi que

la vaste mise en réseau avec les sites d’accueil, les milieux du

football et les organisateurs privés ont contribué à l’ancrage de

l’EURO 2008 dans tout le pays. Avec un investissement somme

toute modeste pour la Confédération, de larges pans de la po-

pulation se sont associés à la fête de l’EURO 2008 avec cœur

et dans la liesse.

Quant aux servies des bénévoles, de l’encadrement des sup-

porters ainsi que de la façon de gérer les projections publiques,

les expériences faites et les normes arrêtées seront réutilisées

et développées pour les grandes manifestations à venir.

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70

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

12 Développement durable

12.1 MissionsLa thématique du développement durable, applicable à tous les

domaines et les échelons du tournoi, comprenait les missions

suivantes :

– élaboration d’un concept de développement durable ;

– accompagnement de sa mise en œuvre ;

– consignation des effets

12.2 Structure et gestion du projetL’élaboration et la mise en œuvre du concept de développement

durable ont été coordonnées par les entités d’organisation du

projet des deux pays, intégrées dans les structures d’organisa-

tion respectives.

En Suisse, le « Groupe de projet Développement durable » était

ancré dans la SPP en tant que domaine transversal. Ce groupe

de projet était composé de représentants des Offices fédéraux

du développement territorial (ARE) et de l’environnement (OFEV)

ainsi que d’un chargé de projet externe. Pour la mise en œuvre,

un « Groupe de projet Développement durable » a été mis en

place, comprenant des représentants de tous les sites d’accueil,

de l’Euro 2008 SA, des organisateurs des UBS ARENA, de la

SPP, de différents Offices fédéraux, de la plateforme Ecosport

de même que de l’Institut de recherche pour les loisirs et le tou-

risme (FIF) de l’Université de Berne.

12.3 Concept de développement durable Autriche – Suisse – UEFA

Le concept commun des deux pays hôtes (Autriche et Suisse)

et de l’UEFA ciblait les trois dimensions principales du dévelop-

pement durable (responsabilité écologique, performance éco-

nomique, solidarité sociale).

Ce concept n’avait été élaboré qu’à titre de recommandation :

60 mesures y étaient formulées, réparties en 12 domaines thé-

matiques (voir annexe 12).

En complément à ce concept visant une organisation durable

optimale de la manifestation, mandat avait été donné par le res-

sort de la recherche de l’OFSPO d’élaborer d’autres projets de

recherche à long terme afin de consigner les effets économiques,

écologiques et sociaux avant, pendant et après l’EURO 2008.

12.4 MesuresEn vertu de leur caractère transversal, la majorité des mesures

du concept de développement durable a été mise en œuvre en

étroite collaboration avec les secteurs du SPP. Cela a été le cas

notamment pour les domaines des transports, de la promotion des

transports publics et de la mobilité douce, du tourisme, de l’enca-

drement des supporters et la promotion de l’activité physique.

Les mesures environnementales relatives aux domaines de

l’énergie et des changements climatiques, des ressources et

des déchets ainsi que de la gestion environnementale ont été

coordonnées directement par le groupe de projet Développe-

ment durable.

Parmi les objectifs réussis, on peut citer l’approvisionnement

de tous les stades et des périmètres de supporters en courant

écologique certifié (du label « naturemade star ») ainsi que la

forte réduction, comparée aux prévisions initiales, du recours

aux générateurs diesel par l’Euro 2008 SA.

Quant à la problématique des déchets, les responsables des

périmètres de supporters de Bâle, Berne et Zurich ainsi que

ceux du stade de Zurich ont pu être convaincus d’utiliser des

gobelets réutilisables en lieu et place des jetables, solution plus

heureuse en termes écologiques. Genève a opté pour le système

des « cap-off » (la vente de bouteilles en PET sans bouchons).

Placée sous la devise « Make your goal – bring it back », la cam-

pagne Anti-Littering a également contribué au bilan positif dans

ce domaine. Le principal élément de cette campagne consistait

en un spot diffusé dans tous les stades et périmètres de sup-

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

porters en Autriche et en Suisse, ainsi que dans les UBS Arenas

et autres projections publiques.

Grâce aux mesures déployées pour la promotion des trans-

ports publics (du billet combiné) et au recours à l’écocourant,

une réduction du dégagement de gaz à effet de serre a pu être

obtenue. Toutefois, aucun parraineur ne s’est déclaré prêt à

compenser les émissions restantes par le financement de projets

de protection du climat. La neutralité CO2 de la manifestation

n’a cependant jamais fait partie des objectifs et des missions

explicites de la SPP.

12.5 ConclusionPour la première fois durant une grande manifestation footbal-

listique, un vaste concept de développement durable, axé sur

les trois piliers Environnement, Economie et Social / Culture à

été mis en oeuvre. Ainsi, à l’instar du « concept Green-Goal »

de la Coupe du Monde de la FIFA 2006, une nouvelle norme a

ainsi été définie.

Dans le domaine des « Transports », le thème de développe-

ment durable central d’une manifestation d’envergure, l’EURO

2008 a posé de nouveaux jalons du fait de son taux très élevé

d’utilisation des TP.

Avant l’EURO 2008, les discussions sur l’utilisation de gobe-

lets réutilisables ont parfois déclenché des guerres de religion.

Le traitement médiatique de ce sujet a d’ailleurs masqué les

autres efforts déployés dans le domaine écologique.

Le bon ancrage organisationnel dans l’organisation du projet a

constitué un facteur de succès central pour assurer le suivi et

la mise en œuvre de toutes ces mesures.

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72

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Certains thèmes et missions n’ont pas pu être attribués expli-

citement à l’un des quatre secteurs. Dès lors, ils ont été traités

directement par les responsbles de la coordination du projet en

collaboration avec les Offices fédéraux et les services concernés

qui se sont aussi chargés de leur réalisation.

13.1 Marketing parasitaire – Protection des droits commerciaux

Par « marketing parasitaire », on désigne des activités de marke-

ting qui misent sur l’attention vouée par les médias à une grande

manifestation (sportive) sans que l’entreprise concernée n’appa-

raisse comme parrainneur officiel de l’événement.

Les autorités compétentes avaient donné à l’UEFA la garantie

qu’elles adopteraient toutes les mesures nécessaires en termes

de protection de ses droits commerciaux pour autant qu’elles-

mêmes pouvaient faire valoir une quelconque influence. Dans le

contexte de la préparation de l’EURO 2008, l’UEFA a considéré

que la protection de ses droits commerciaux et de ceux de ses

sponsors était insuffisante en vertu de quoi elle s’est adressée

aux instances compétentes. Or, plusieurs expertises juridiques

indépendantes ont établi que le niveau de protection était suffi-

sant quant aux droits sur les brevets, droits des marques et droits

d’auteur. Cependant, la législation suisse ne prévoit aucune pro-

tection explicite contre le « marketing sauvage ». Une démarche

de ce type tomberait alors sous le coup de l’application de la

clause générale de la Loi fédérale contre la concurrence déloyale

(LCD). Jusqu’à présent, les tribunaux ont fait preuve de la plus

grande réserve dans l’application de cette dernière.

Bien que la garantie donnée à l’UEFA ne comporte aucune

obligation d’adaptation du cadre juridique existant, le Conseil

fédéral avait lancé une procédure de consultation en amont de

l’EURO 2008 concernant un projet de modification de la LCD.

Avec cette nouvelle norme, un tribunal aurait pu, à la demande

des personnes ou instances lésées, interdire les « activités de

marketing parasitaire » en général. Cependant, le 22 novembre

2006, le Conseil fédéral a décidé de ne pas poursuivre cette

voie comme une forte majorité des instances consultées s’était

prononcée contre ce projet. Par contre, il estimait qu’il serait

judicieux d’observer l’évolution de ces pratiques lors de gran-

des manifestations afin d’en tirer des conclusions utiles à l’éla-

boration d’une stratégie fédérale en vue de futurs .événements

sportifs de grande envergure.

Après cette décision du Conseil fédéral, l’organisation du projet

s’est donnée pour mission d’attirer l’attention des milieux inté-

ressés (PME et professionnels de la publicité) sur les conditions

de base à respecter dans les activités de marketing en rapport

avec l’EURO 2008. D’une part, des informations ont été diffu-

sées sur le site de la SPP. D’autre part, des représentants de

l’organisation du projet ont fait connaître leur point de vue lors de

manifestations organisées par les professionnels du marketing.

L’UEFA a créé un programme spécifique dans le but de protéger

ses propres droits et les droits commerciaux de ses sponsors.

De concert avec la SPP, elle a constitué un groupe de travail dans

lequel siégeaient des représentants des quatre sites d’accueil,

chargés de la surveillance policière du commerce. Avant l’EURO

2008, ce groupe de travail a préparé l’organisation de contrôles

sur les lieux des matches et coordonné les interventions les

jours de matches. L’objectif consistait d’une part à constater les

« activités de marketing sauvage », c’est-à-dire des violations du

droit des marques, l’utilisation de billets d’entrée falsifiés, des

projections publiques non autorisées et des falsifications de

produits et, de l’autre, à faire rapidement cesser ces activités sur

place. À ce jour, l’UEFA a constaté 601 infractions dans le monde

entier dont 113 en Suisse. Les cas de « marketing parasitaire »

représentaient la majorité de ces infractions.

À plusieurs reprises, l’UEFA a vivement critiqué des incidents

survenus en Suisse dans le cadre de l’EURO 2008, et qualifiés

de « marketing sauvage » ; néanmoins, aucun plainte juridique

de l’UEFA n’a été signalé.

13.2 Attribution de licences et perception de droits d’auteur lors des projections publiques

À l’occasion de l’EURO 2008, la Suisse a été confrontée dans

une mesure notablement plus grande que lors de la Coupe du

Monde de 2006 au phénomène des « projections publiques ».

Cette donne a également soulevé des questions relatives à l’at-

tribution de licences et à la perception des droits d’auteur.

En attribuant des licences dans le domaine des projections publi-

ques, l’UEFA a essayé de protéger les intérêts de ses sponsors,

y compris en dehors des zones UEFA définies comme telles. Il

ne s’agissait pas pour elle de générer des rentrées d’argent

supplémentaires mais d’empêcher les activités de « marketing

sauvage ».

En revanche, les sociétés de gestion des droits d’auteurs (SUISA

et SWISSPERFORM) ont excipé de leur droit exclusif à prélever

des droits d’auteur lors de représentations d’une œuvre dans

un espace public.

13 Dossiers politiques et autres missions à l’échelon de la Confédération

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73

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Avant même le coup d’envoi du tournoi, cette situation a suscité

une inquiétude et un mécontentement croissants chez les orga-

nisateurs de projections publiques et les exploitants d’établisse-

ments de restauration. Simultanément, la communauté d’intérêt

des sociétés de radio et télévision (ensemble de diffuseurs suis-

ses et étrangers ayant leur siège en Suisse), de concert avec

l’UEFA et la FIFA, se sont disputées avec les sociétés de gestion

des droits d’auteurs afin de déterminer qui serait habilité à préle-

ver les taxes et à fixer les conditions d’utilisation du signal.

Avant même la mise en place de l’EURO 2008 les sociétés de

gestion des droits d’auteur ont publié un nouveau règlement

tarifaire concernant la retransmission des signaux de télévision

sur les écrans géants. Ce faisant, elles ont soumis les projections

publiques à leur système de gestion collective.

Les lois sur les droits d’auteur de la plupart des États européens

prévoient que, dans des circonstances telles que les projections

publiques, les droits d’exploitation commerciale reviennent au

créateur du signal vidéo et ne peuvent donc pas faire l’objet

d’une gestion collective. En Suisse, on ne sait pas encore, même

après l’organisation de l’EURO 2008, si et de quelle manière

cette question doit être réglée.

Conclusion Dans le domaine du « marketing sauvage » et des droits d’auteur,

la situation juridique demeure floue, même après l’EURO 2008.

Cela pourrait avoir un effet négatif sur de futures candidatures

pour l’organisation de grandes manifestations sportives. Tant

le Comité international olympique (CIO) que la FIFA et l’UEFA

Page 76: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

74

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

demandent maintenant, – condition préalable à tout dépôt de

dossier de candidature – que les différentes lois sur la concur-

rence déloyale soient adaptées afin d’empêcher les « activités

de marketing sauvage » (voir la candidature de Londres 2012).

Il est probable que d’autres fédérations leur emboîtent le pas.

Tant que la situation juridique ne sera pas clarifiée en Suisse

concernant la protection des droits d’auteur, d’autres conflits en

rapport avec de futures grandes manifestations sportives ne sont

pas à exclure. Il serait souhaitable que cette clarification se fasse

au niveau de la politique juridique pour éviter que l’interprétation

des lois ne soit pas confiée aux seuls tribunaux, aussi dans le

but d’une plus grande clarté et transparence de l’ordre juridique,

compte tenu en outre de l’importance de ce problème.

13.3 Impôts La question des impôts directs a fait naître celle de l’imposition

des primes des joueurs et des arbitres (obligation de payer l’im-

pôt à la source). Ne fallait-il pas régler cet aspect comme lors la

Coupe du Monde de 2006 en Allemagne ? Comme les équipes

participant à l’EURO 2008 jouaient dans des pays différents et,

en Suisse, dans des cantons différents, mais qu’elles seraient

indemnisées pour leur prestation d’ensemble, il y avait là un défi

complexe à relever pour les autorités compétentes, en Autriche

comme en Suisse.

L’UEFA avait commencé par contester l’obligation de payer un

impôt à la source sur les primes des joueurs, envisageant même

de porter l’affaire devant la juridiction suprême. Finalement, elle

s’est montrée disposée, après la rencontre de 12 juin 2007 à

Berne entre le Conseiller fédéral Samuel Schmid et le nouveau

président de l’UEFA, Michel Platini, à collaborer à l’élaboration

d’une solution analogue à celle adoptée pour la Coupe du Mon-

de de 2006.

En collaboration avec le ministère fédéral autrichien des finan-

ces (BMF) et les cantons concernés, et sous la direction de

l’Administration fédérale des contributions (AFC), une solution

acceptable a pu être trouvée avant l’automne 2007. Celle-ci ne

constitue pas une solution fiscale spécifique, mais elle répond

à la question de savoir comment la législation en vigueur peut

être appliquée à cette situation particulière. Les organisateurs

ont approuvé la solution trouvée, sans préjudice des cas qui

pourraient se présenter à l’avenir.

Au moment de la rédaction du présent rapport, l’application

effective de la procédure convenue a commencé. Il est donc

possible de compter sur un règlement de ce problème avant

fin 2008.

La contestation de l’obligation de payer des impôts par

l’UEFA n’a pas suscité de complications dans l’accomplis-

sement des différentes tâches. Cependant, il a quelquefois

fallu faire face à des situations délicates crées par des offen-

sives et des déclarations intervenues au niveau politique car

il y avait ainsi le risque d’empiéter sur les prérogatives de

l’AFS en matière de qualification de droit matériel et donc de

compromettre l’accomplissement de ses tâches. Ces situa-

tions ont pu être éclaircies grâce à une communication im-

médiate et précise.

Pour ce qui est des impôts indirects, il incombait à l’AFC d’ac-

compagner et de conseiller l’UEFA en matière de TVA, de fa-

çon qu’elle puisse fournir les informations correspondantes

à ses partenaires (médias, sites d’accueil, équipes, etc.). De

plus, l’AFC a fourni à ses clients concernés par l’EURO 2008

(sites d’accueil, sponsors, vendeurs de billets, organisateurs

de manifestations, restaurants, vendeurs de produits à em-

porter, etc.) des renseignements juridiques en rapport avec les

questions fiscales. L’ensemble du processus a été coordonné

avec le BMF. L’AFC a en outre élaboré une fiche d’information

sur la taxe à la valeur ajoutée en Suisse, fiche qui a été remise

aux différents groupes d’intérêts (médias, équipes) par l’inter-

médiaire de l’UEFA.

Page 77: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

75

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Conclusion

Lors de grandes manifestations, les questions fiscales suscitent

un intérêt particulier dans l’opinion publique, les médias et les

milieux politiques. En définitive, grâce aux efforts de coordination

de l’AFC, il a été possible, concernant le régime fiscal à appliquer

aux participants à l’EURO 2008, de parvenir à un consensus des

souverainetés fiscales concernées et de résoudre les questions

d’ordre fiscal en temps voulu avec le ministère fédéral autrichien

des finances (BMF), les cantons concernés et l’UEFA.

13.4 Dérogation à l’interdiction des vols de nuit L’OSIA (ordonnance sur l’infrastructure aéronautique, RS

748.131.1) révisée, entrée en vigueur au 1er mars 2008, qui

prévoit, entre autres, des dérogations à l’interdiction des vols de

nuit dans des cas exceptionnels, s’est révélée inapplicable pour

l’EURO 2008 des points de vue « Suisse pays hôte » et « Maîtrise

des flux de visiteurs ».

Pour la Suisse, la maîtrise des flux de supporters et de visiteurs

constituait un défi considérable. Une levée temporaire de l’interdic-

tion des vols de nuit, limitée à la période de la manifestation EURO

2008, devait permettre de garantir la régulation du flux de visiteurs,

y compris de ceux arrivant par voie aérienne. Cela devait permet-

tre d’empêcher les rassemblements de supporters incontrôlés et

d’éliminer les risques de sécurité susceptibles d’en découler.

Le 10 avril 2008, le Conseil fédéral a approuvé la promulga-

tion d’une Ordonnance spéciale sur les vols de nuit en Suisse

pendant l’EURO 2008. Celle-ci règlementait – entre 24 h 00

et 02 h 00 heures et pour la période allant du 7 juin au 30 juin

2008 – l’autorisation de vols pour les spectateurs des matches et

les équipes directement concernés par l’EURO 2008. Le nombre

de vols a été contingenté à 20 maximum par jour de match et

par aéroport et une capacité minimale des avions a aussi été

fixée (Berne : 28 passagers ; Genève et Zurich 95 passagers).

Pour Bâle-Mulhouse, une solution comparable a été trouvée en

accord avec la préfecture du Haut-Rhin.

La mise en œuvre des vols de nuit, y compris les services au

sol (p. ex. les formalités douanières), n’a posé aucun problème

pendant le tournoi. Les contingents de 20 vols par jour de match

et par aéroport se sont avérés suffisants et n’ont pas été épuisés

(112 vols sur 420 possibles au maximum).

Conclusion

L’acceptation des vols de nuit dans le cadre d’une grande mani-

festation comme l’EURO 2008 a été meilleure que ce qu’atten-

daient les responsables politiques cantonaux. Seuls quelques

retours négatifs émanant de la population touchée par les émis-

sions sonores supplémentaires ont été enregistrés.

13.5 Gestion des fréquences et concessionsL’Office fédéral de la communication (OFCOM) avait la respon-

sabilité de deux points :

– la garantie d’une utilisation du spectre de fréquences dans

les stades de football et leurs alentours n’engendrant pas

de parasites ;

– la vérification des conditions juridiques et techniques pour

l’attribution de concessions temporaires pour les program-

mes de radio à ondes métriques.

Il était primordial de coordonner l’utilisation des liaisons sans fil

supplémentaires (micros, caméras, liaisons satellites, réseaux de

radiocommunications, etc.) avec celles déjà existantes.

A l’occasion des « UEFA EURO 2008 Broadcast Partner Work-

shops », les représentants des médias étrangers ont été informés

des conditions de base juridiques, techniques et temporelles en

Suisse. Compte tenu de différences dans les conditions de base

juridiques, il n’a pas été possible d’attribuer une « concession

unique » pour la Suisse et l’Autriche.

Date Bâle-Mulhouse*) Berne Genève Zurich

07.06.2008 – – –

09.06.2008 7 14

11.06.2008 – 2 –

13.06.2008 6 13

15.06.2008 – 6 –

17.06.2008 3 – 16

19.06.2008 – – –

21.06.2008 – – –

25.06.2008 – – –

Total 39 16 14 43

* Seul le chiffre total est disponible. La répartition sur les différents jours n’est pas connue. Cependant, le contingent de 20 vols au maximum par jour de match n’a jamais été dépassé..

Page 78: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

76

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Pendant l’EURO 2008, l’OFCOM était présent sur place avec

plusieurs collaborateurs pour le recensement et la coordination

des besoins de fréquences supplémentaires et la localisation

des parasites.

En tout, il a été attribué environ 500 fréquences de plus que pour

l’EURO 2004 au Portugal.

13.6 Mesures contre les maladies infectieuses L’EURO 2008 était l’une des plus grandes manifestations de

masse jamais organisée en Suisse. La Division « Maladies

transmissibles » de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)

avait élaboré un « Plan de mesuresEURO 08 ». Pour faire face

à des exigences accrues, le système existant de surveillance,

de prévention et de lutte contre les maladies transmissibles a

été adapté en prenant des mesures appropriées en matière

de surveillance, de dépistage, de prévention, de lutte et de

communication.

La plupart des mesures prévues n’ont pas dû être appliquées. En

ce qui concerne les maladies infectieuses, seuls deux incidents

ayant un rapport avec l’EURO 2008 ont été signalés (présence

de légionelles dans les conduites d’eau de l’hôtel où séjournait

une équipe ; méningite déclenchée par des méningocoques chez

un spectateur après avoir assisté à un match à Zurich).

13.7 Protocole et accueil des VIP (à l’échelon de la Confédération)

Les deux pays hôtes, la Suisse et l’Autriche, ont profité de

l’EURO 2008 pour soigner de manière ciblée leurs relations avec

les pays voisins et les nations participantes.

Pour chaque match, 20 billets avaient gracieusement été mis

à la disposition de la Confédération et des cantons par l’Euro

2008 SA à des fins de représentation. Seul un cercle très restreint

de magistrats de nom et de rang (chefs d’État, Présidents de

Parlements, Chefs de gouvernements, Présidents de tribunaux

constitutionnels, ministres et ambassadeurs) était invité.

Les deux pays hôtes ont défini un protocole commun pour l’ac-

cueil des invités officiels. Les deux nations ont coopéré étroite-

ment avec les responsables du protocole prévu par l’Euro 2008

SA. Du côté helvétique, le « groupe de travail protocole » de la

Confédération, composé d’un représentant de chaque départe-

ment, de la Chancellerie fédérale et des Services parlementaires

a débattu des questions protocolaires, les a régulièrement amé-

liorées et a veillé à leur application.

En préliminaire au match d’ouverture du 7 juin 2008, le Conseil

fédéral a organisé une réception, recevant à la Résidence du

Lohn des hôtes du gouvernement autrichien, des membres des

gouvernements des nations qui allaient affronter l’équipe natio-

nale suisse pendant la phase de groupes (la République tchèque,

le Portugal, la Turquie), des ambassadeurs des pays participants

à l’EURO 2008, des représentants de l’Union européenne, des

représentants de l’Afrique du Sud (pays hôte de la prochaine

Coupe du Monde), les présidents des Fédérations autrichienne

et suisse de football, le président de la FIFA et des représentants

de l’UEFA et de l’Euro 2008 SA.

Au moins un membre du Gouvernement a assisté à chacune

des rencontres et manifestations officielles organisées en Suisse

pour l’EURO 2008.

Le Président de la Confédération et une délégation de quatre

membres du Conseil fédéral ont participé à la réception de clô-

ture organisée le 29 juin 2008 à Vienne par le gouvernement

fédéral autrichien, à l’issue de laquelle ils ont aussi assisté à

la finale.

13.8 Contingents de billets VIP et de billets payants Un contingent de 75 billets payants de catégorie I était mis à

la disposition des Départements et de la Chancellerie fédérale

pour les 15 matches joués dans les quatre stades suisses ; un

total de 250 billets payants supplémentaires étaient prévus pour

le Parlement. Les billets payants ont été facturés par l’UEFA et

réglés par son bénéficiaire.

Ces billets ont été remis à des personnes proches du gouver-

nement suisse exclusivement. Ils ont aussi été utilisés pour des

membres de délégations de magistrats de haut rang n’ayant

pas accès à l’espace VIP.

Conformément à l’article 93 de l’Ordonnance sur le personnel

de la Confédération, l’interdiction d’accepter des cadeaux s’ap-

pliquait également au personnel de la Confédération concernant

les billets pour l’EURO 2008.

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78

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

14 Organisation des interventions EURO 2008 ad hoc

Pour la tenue de l’EURO 2008, le réseau de la SPP a été ren-

forcé. La conférence sur la situation, créée spécialement pour

la durée de l’EURO 2008, et le NAKOS.ch, ont été réunis dans

l’Organisation des interventions EURO 2008 ad hoc, ainsi que

d’autres organes, p. ex. les états-majors spéciaux et les états-

majors de crise au niveau de la Confédération et des cantons.

Les décisions devaient être élaborées et appliquées rapidement

en fonction des objectifs à atteindre.

Pour ce faire, il fallait essentiellement accomplir deux tâches :

créer des conditions optimales pour que tous les partenaires

disposent des mêmes informations et préparer les bases im-

portantes pour les décisions concernant la conduite politique à

tous les niveaux y compris celui de l’Autriche et de l’UEFA. Cela

permettait de coordonner et de synchroniser du mieux possible

les cycles de conduite et d’information des différents partenai-

res au quotidien et dans le cas où viendraient à se produire des

incidents recelant un potentiel de crise.

14.1 Niveaux de décision de l’organisation des in-terventions EURO 2008 ad hoc

Quatre niveaux de décision ont été distingués :

– Le niveau stratégique et politique comprenait les décideurs

des gouvernements des deux pays, des cantons suisses et

Länder autrichiens, des sites d’accueil et des organisateurs

(UEFA, ASF et ÖFB) appelés à trancher en dernier ressort.

– Le niveau spécifique au tournoi déchargeait les décideurs

stratégiques et politiques des « tâches quotidiennes de

l’EURO 2008 » et garantissait, si nécessaire, leur intégration

dans le flux d’informations et dans le processus de décision

en cas d’un éventuel changement de situation.

– Le niveau opérationnel des états-majors et des organes de

gestion des crises garantissait la conduite et / ou la coordina-

tion des organes et des forces d’intervention sur place, dans

leur domaine de responsabilité, ainsi que la mise à disposition

et l’intervention éventuelle des éléments de réserve.

– Le niveau tactique comprenait les services intervenant sur

place, les unités d’organisation et les forces d’intervention.

Ceux-ci s’acquittaient de leurs missions avec leurs moyens

propres et ceux qui leur étaient attribués.

COO

Ops Group

Equipe sur place

EURO 2008 SA

Secrétaire général /

Administration

Comité d‘urgence

Délégué au match

UEFA

Comité

exécutif

décisions

tactiques et

opérationnelles

décisions

stratégiques Tournoi

décisions

opérationnelles rela-

tives au match

décisions

stratégiquesCCDJP

Fedpol

JOCNAKOS.ch EMCI

Dialogue opérationnel

Conférence sur la situation

Secteur

Transport

PICC

Secteur

SécuritéGT OP EM cond A

Organisation des

interventions du

site d’accueil

Plateforme Sécurité Suisse EURO 08 ad hoc

CdCExécutif

autrichien

Org. interv.

Autriche

Org. interv.

Autriche

Exécutif de la Confédération,

des sites et cantons d’accueil

Organisation des interventions EURO 2008 ad hocSource : GPKoord POÖH, Stand 15. Mai 2008

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79

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

14.2 Tâches quotidiennes EURO 2008 – Situation normale

Pour faire face aux tâches quotidiennes de l’EURO 2008 (sécu-

rité, transports, etc.), les organes et les forces d’interventions

des sites d’accueil étaient en mesure de gérer des incidents de

faible et moyenne importance de manière autonome et décen-

tralisée, avec leurs propres moyens et ceux qui leur étaient at-

tribués. Des renforts supplémentaires auraient été accordés aux

directions des interventions des sites d’accueil et des cantons

par la « Plateforme sécuritaire Suisse EURO 2008 ad hoc ».

Les tâches quotidiennes étaient coordonnées lors de la Confé-

rence sur l’état de la situation de 07h00. En cas de besoin, une

deuxième conférence était organisée à 14h00.

Le lendemain de chaque match disputé en Suisse, dans le cadre

d’un « Point de Presse Switzerland », le Délégué du Conseil fé-

déral informait les médias suisses et étrangers des événements

nationaux et de leur évolution pendant le tournoi. Ces « Points

de Presse » se déroulaient toujours selon une même trame (situa-

tion / ambiance générales, stades et leurs alentours, périmètres

des supporters, projections publiques, transports, événements

particuliers, pronostics, etc.).

Sur le plan local, des organismes autochtones se sont chargés

des activités de communication. Dans la plupart des cas, ce

travail s’est effectué de manière décentralisée, conformément

à un état de la situation défini en commun et aux règles linguis-

tiques approuvées et adoptées pour l’ensemble du territoire

helvétique.

2322

21

20

19

18

17

16

1514

13 12 1110

09

08

07

06

05

04

0302

0124

Point presse Euro 2008 SA 11:00

Ops Meeting Euro 2008 SA 08:00

Presidential BoardMeeting ( tbd)

Conférence du situation I07:00

Match A18:00

Match B20:45

Conférence du situation PICC

(Rapport interm édiaire) 07:00

Bulletin du midi13:00

Conférence de situation II (tbd)

14:00

10:00

Stakeholders

Point presse Switzerland 11:30

Echange infos SUI-AUT 09:30point presse AUT 10:00

Rapport de situation SUI 09:30

Daily Management Summary Report

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80

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

14.3 Maîtrise des événements lors de l’EURO 2008 – Situation particulière

Si des incidents avaient généré une situation exceptionnelle au

vu de laquelle les compétences de l’organisation des interven-

tions EURO 2008 ad hoc auraient été insuffisantes, il était prévu

de confier la conduite des opérations aux organes chargés d’in-

tervenir dans de tel cas (États-majors spéciaux, etc.).

Dans le contexte de l’EURO 2008, un distingo avait été opéré entre les trois cas d’incidents ou de crises suivants :

Cas 1 : aucun rapport avec l’EURO 2008

L’événement et sa gestion n’influent pas sur les tâches quotidiennes de l’EURO 2008.

Cas 2 : rapport direct avec l’EURO 2008

L’événement a un rapport direct avec l’organisation du tournoi, il s’agit par exemple d’incidents ou de perturbations affectant le tournoi.

Cas 3 : rapport indirect avec l’EURO 2008

L’événement et / ou la manière dont il est géré influent sur les ressources et / ou les dispositifs utilisés pour l’EURO 2008.

14.4 Rythme des informations et de la conduite Le rythme des informations et de la conduite était défini prioritai-

rement par les jours de matches en Suisse. Durant la phase de

groupes, les opérations respectives commençaient toujours à

18h00 et à 20h45. En outre, « l’Operations Meeting » de la direc-

tion du tournoi (à 8h00) et « le Point de presse UEFA », à 11h00,

rythmaient les activités quotidiennes de l’organisation des inter-

ventions de l’EURO 2008 ad hoc. Le rythme des informations

et de la conduite a été maintenu pendant trois semaines car les

projections publiques et les périmètres des supporters étaient

opérationnels tous les jours.

Lors de la « Conférence quotidienne sur l’état de la situation »

de 7h00, dirigée par le Délégué du Conseil fédéral, la situation

actuelle « Suisse EURO 2008 » était analysée en commun, conso-

lidée et, si nécessaire, communiquée à la direction du tournoi

pour la « Operations Meeting ».

En cas d’incident ou de crise (situation exceptionnelle), le ryth-

me des informations et de la conduite de l’organisation des

interventions EURO 2008 aurait été adapté aux circonstances

du moment. Après le transfert de compétences, les autorités

compétentes auraient fixé un nouveau rythme, en accord avec

la direction du tournoi.

Les bulletins émanant des différents partenaires de la sécurité

ainsi que les rapports de situation du PICC – chargé de fournir un

tableau général de la situation nationale – qui résumaient l’entier

des événements des heures précédentes et présentaient les

évolutions possibles pour la période suivante selon une trame

commune bien définie, constituaient autant d’autres éléments

importants du rythme des informations et de la conduite.

À Berne, au niveau national et après les jours de matches, les

informations étaient transmises chaque jour à 11h30 au public

et aux médias par le Délégué du Conseil fédéral. Les autres

jours, l’information était assurée au moyen d’un communiqué

de presse. Aucune des mesures inhérentes à la communication

en situation de crise n’a dû être appliquée.

14.5 Conclusion L’Organisation des interventions ad hoc avait préalablement

été testée dans le cadre d’une simulation. L’accent a été mis

notamment sur la capacité d’anticipation des scénarios de crise

et sur la façon de les maîtriser. L’organisation des interventions

ad hoc a fait ses preuves ; à tout moment, elle a servi à fournir

une vue d’ensemble de tous les secteurs pertinents. Aucune des

Conférences quotidiennes sur l’état de la situation n’a engendré

le besoin d’intervenir au niveau national.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

15 Finances

Par l’arrêté fédéral du 22 juin 2006, le Parlement a approuvé le

message du Conseil fédéral et accordé les crédits sollicités, d’un

montant de 72 millions complétés par une nouvelle tranche de

10,5 millions de francs pour indemniser une partie des charges

supplémentaires des sites des rencontres dans le domaine de

la sécurité.

Cette décision précoce du Parlement a permis d’asseoir les

concepts sommaires élaborés au cours du premier semestre de

2006 ainsi que la planification de la Confédération sur une base

financière solide. Par la suite, les sites d’accueil ont également

pu définir leurs budgets et les faire approuver par les instances

politiques compétentes, conformément aux différentes directives

de politique financière.

15.1 Dépenses de la Confédération Pour la Confédération, les dépenses inscrites au budget pour la

planification, la préparation et l’organisation de l’EURO 2008 se

chiffrent actuellement comme suit (état au30 septembre 2008) :

Comme le processus de décompte ne se terminera qu’à la fin de

l’année, le résultat définitif des comptes 2008 ne sera présenté

que dans le cadre du compte d’Etat 2008.

Compte tenu des connaissances actuelles, les dépenses effecti-

ves devraient être inférieures de 10% environ au crédit approuvé

par le Parlement.

15.2 Dépenses totales des pouvoirs publicsDans le cadre de l’élaboration du message sur l’EURO 2008, une

estimation des dépenses budgétaires supplémentaires avait été

avancée, portant sur les moyens à consentir par l’ensemble des

pouvoirs publics suisses pour la planification, la préparation et

l’organisation de l’EURO 2008. Ces dépenses s’élevaient alors

à quelque 182 millions de francs.

Comme chaque canton et chaque site d’accueil opère sur la

base de présentations des comptes différentes, il est impossible,

à ce stade, d’obtenir une vue d’ensemble actualisée avant de

disposer des différents rapports finaux.

Budget 06–09 Comptes 06 Comptes 07 Prévisions 08 Prévisions 09

Direction du projet par les pouvoirs publics

7 000 000 1 561 929 2 234 472 2 793 599 410 000

Sécurité 25 200 000 194 533 1 623 035 23 382 432 0

Infrastructure des stades 10 800 000 0 8 640 000 2 160 000 0

Transport (billet combiné) 4 000 000 0 4 000 000 0

Promotion nationale 10 000 000 149 207 3 811 892 6 038 901 0

Projet et mesures en Suisse 5 000 000 203 117 1 612 412 3 184 471 0

Contribution de la Confédération aux sites d’accueil

10 500 000 0 0 10 500 000 0

Réserve (max.) 10 000 000 0 0 6 436 000 0

Total (en CHF) 82 500 000 2 108 786 17 921 811 58 495 403 410 000

Les prévisions 2008 comprennent les suppléments (transferts de crédits 07 / 08 inclus).

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82

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

16.1 Organisation du tournoi La répartition des rôles et des tâches entre l’UEFA, Euro 2008

SA, l’ASF et les pouvoirs publics pour l’organisation de l’EURO

2008 était une affaire complexe. Il était d’autant plus important

de coordonner les déroulements pour les principaux champs

thématiques dans les deux pays.

L’UEFA a joué le rôle de l’organisateur de l’EURO 2008. Elle

avait la responsabilité de l’organisation du tournoi et détenait

l’ensemble des droits commerciaux (droits des médias et droits

de marketing). L’Euro 2008 SA, une co-entreprise de l’UEFA et

des deux associations organisatrices, l’ASF et l’ÖFB, a accom-

pli l’ensemble des tâches opérationnelles en rapport avec la

préparation et le déroulement du tournoi. Elle est à 100%. pro-

priété de l’UEFA. Cette société, dont le siège social se trouve

à Nyon, est opérationnelle depuis le 1er mars 2005 et cessera

son activité fin 2008.

La Direction de la société organisatrice (Management Board) était

composée du directeur (COO) Martin Kellen et des directeurs

du tournoi, Christian Schmölzer (Autriche) et Christian Mutschler

(Suisse). La direction relevait de l’autorité d’un Conseil d’admi-

nistration de neuf personnes, soit cinq membres de l’UEFA et

deux membres de chacune des deux associations organisatrices.

Jusqu’au 31 décembre 2006, la présidence du Conseil d’admi-

nistration était assurée par Ralph Zloczower, Président de l’ASF ;

Friedrich Stickler, Président de l’ÖFB, lui a succédé dans cette

fonction le 1er janvier 2007.

L’ASF et l’ÖFB ont été les forces motrices de cette candidature

réussie. Pour l’organisation du tournoi, les deux fédérations na-

tionales n’assuraient plus aucune fonction opérationnelle, s’étant

concentrées prioritairement sur leur rôle d’associations hôtes et

sur leurs équipes de football nationales.

16.2 L’UEFA : un partenaire au centre de l’attention des médias

L’UEFA détient les droits du Championnat d’Europe de foot-

ball. L’UEFA a retenu la candidature de l’Autriche et de la

Suisse, à la grande satisfaction du public des deux pays. La

Suisse avait donné à l’UEFA toutes les garanties qu’elle exi-

geait, y compris celle portant sur la protection de ses droits

commerciaux (voir chiffre 3.2). La répartition des tâches entre

l’UEFA et les pouvoirs publics, notamment dans le domaine

de la sécurité, a toujours été claire, son acceptation ayant été

une condition impérative de la candidature. Toutefois, dans

le premier document soumis au Parlement, les coûts liés à

la sécurité avaient été sous-estimés, bémol qui avait suscité

quelques problèmes.

16 UEFA – Euro 2008 SA – ASF

Page 85: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

83

Rapport final au Conseil fédéral | Partie B : Mise en œuvre

Le premier grand débat public sur l’UEFA concernait l’impôt

à la source sur les primes des joueurs. Mandaté par l’UEFA,

un spécialiste suisse du droit fiscal a conclu dans son rapport

d’expertise que l’UEFA n’était tenue à aucune obligation en la

matière. Or, cet avis était en contradiction avec la conception des

autorités fiscales du système légal en place. L’UEFA a renoncé à

un recours par la voie juridique et donné son aval à une solution

commune avec l’Autriche.

En dépit de garanties données, la question du « marketing para-

sitaire » a fréquemment été évoquée par les médias. Prélèvement

de taxes sur les projections publiques, consignes rigoureuses de

l’UEFA, exonération fiscale pour l’UEFA et d’autres associations

sportives internationales, engagement des pouvoirs publics à

assumer les coûts de sécurité dans les espaces publics et, de

façon générale, comportement monopolistique de l’UEFA : tous

ces thèmes ont régulièrement fait la une des médias suisses.

Notons au passage qu’aucun débat comparable n’a eu lieu en

Autriche, situation peut-être expliquée par le fait que le siège de

l’UEFA se trouve en Suisse.

16.3 Conclusion L’Euro 2008 SA a été la partenaire de la structure des pouvoirs

publics pour les opérations quotidiennes. La collaboration avec

ses représentants a toujours été constructive, professionnelle,

et marquée par la confiance mutuelle. Contrairement à ce qui a

parfois été dit dans le public, les rôles et les tâches des parte-

naires concernés ont toujours été définis clairement.

Dans le domaine de l’organisation du tournoi, l’UEFA, et notam-

ment l’Euro 2008 SA, ont confirmé qu’elles étaient des instan-

ces organistionnelles hautement professionnelles. D’ailleurs, les

deux pays organisateurs en ont bénéficié dans les domaines

les plus divers.

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86

Partie C : Résultats et enseignements

17 Retombées de l’EURO 2008

17.1 Ambiance en SuisseL’ambiance est une notion subjective, impossible à mesurer avec

précision. Cela étant, les résultats des trois enquêtes représen-

tatives menées auprès de la population en 2005, 2007 et au

mois de juillet 2008 ont démontré que dans la population suisse,

l’EURO 2008 a en général fait l’objet d’une très large approba-

tion. Cet aval populaire s’est encore renforcé significativement

pendant et après la grande manifestation : les attitudes positi-

ves vis-à-vis de l’événement de même que la liesse provoquée

par cette grande fête sportive sont aujourd’hui plus marquées

qu’avant le tournoi.

– avec le recul, neuf personnes sur dix (91 %) ont une opinion

positive voire très positive de l’EURO 2008.

– 70 % de la population se félicitent que cette grande manifes-

tation se soit déroulée en Suisse.

– deux tiers de la population (66 %) ont suivi l’EURO 2008 ré-

gulièrement ou très intensivement et seuls 8 % ne l’ont pas

suivi du tout.

Incontestablement, il a régné pendant l’EURO 2008 une ambiance

exceptionnelle, parfois même euphorique qui a également conta-

miné les médias, comme le prouve le titre suivant, paru dans la

Berner Zeitung du 10 juin 2008 : « Une euphorie sans bornes ».

De tels constats contredisent totalement l’absence d’euphorie

dont les médias avait, dans les mois précédents l’EURO 2008,

fait leur thème favori :

« Aucune trace d’euphorie pour l’instant et pourtant, l’EURO 2008

08 débutera en Suisse dans moins d’un an. Mais que se passe-

t-il donc ? » (« Das Magazin » du 16 septembre 2007).

Que s’était-il passé ? Tout comme en Allemagne durant la

Coupe du Monde de 2006, un climat d’engouement ne s’est

fait sentir qu’à partir du moment où les équipes ont pris leurs

quartiers pour le tournoi. En Suisse, le sentiment de liesse

générale s’et manifesté avec ferveur qu’avec le coup d’envoi

du match d’ouverture à Bâle. Cette ambiance positive a sub-

sisté malgré l’élimination précoce de l’équipe nationale et le

temps humide et froid qui régnait pendant la première semaine

du tournoi. Emportée par la vague d’enthousiasme suscitée

notamment par les supporters portugais et néerlandais, la

Suisse a pu vivre sa fête du football, fédératrice des peuples. Y

a également contribué de façon décisive l’attitude par endroits

carnavalesque des supporters des équipes jouant en Suisse,

des fans qui célébraient le Roi football avec exubérance, mais

toujours paisiblement. L’enthousiasme a également gagné

la population helvétique : parmi les spectateurs présents au

quart de finale Pays-Bas – Russie (estimation : 180 000 per-

sonnes), quelques dizaines de milliers de Suisses habillés en

orange, avaient fait le déplacement à Bâle des quatre coins

du pays.

Grâce aux nombreuses projections publiques réparties sur tout

le territoire, cette ambiance s’est également fait sentir au-delà

des quatre stades et des périmètres des supporters. Les 16 UBS

Arenas notamment, avec près d’un million de spectateurs – soit

presque le double du nombre de places dans les quatre stades

suisses – ont connu un succès formidable.

17.2 Transfert d’image Les résultats d’une étude d’image effectuée en deux temps

dans sept pays avant et après l’EURO 2008 (voir annexe 13)

démontrent que le transfert d’image positif espéré a bien eu

lieu, tant à l’échelon de la Suisse, pays hôte, comme à celui

des sites d’accueil. Ainsi,

– L’enthousiasme pour le Championnat d’Europe de football

a notablement renforcé la notoriété spontanée des lieux des

matches. Les villes qui, avant l’EURO, ne jouissaient que

d’une notoriété modeste, ont vu celle-ci s’améliorer nette-

ment à l’occasion de cette grande manifestation.

– Après l’EURO 2008, l’importance touristique des sites d’ac-

cueil suisses au-delà des frontières a sensiblement crû. L’at-

trait des différents sites ainsi que leur pertinence en tant

qu’éventuelle destination de vacances ou de voyage ont

augmenté de façon perceptible.

– Sur le plan national aussi, l’impact a été perçu un peu par-

tout. Après l’EURO, quelques effets d’image ont été plus

fortement associés à la Suisse. La grande considération dont

elle jouit parmi les personnes intéressées à l’EURO renvoie à

des effets d’image positifs imputables à l’organisation et au

bon déroulement du tournoi. Ainsi, les attributs « passionné »

et « aimable » ont été davantage associés à la Suisse après

l’EURO 2008.

– De l’avis des personnes interrogées, la Suisse et l’Autri-

che se sont avérés de bons pays hôtes. Pendant l’EURO

2008 l’image de ces deux pays a été presque toujours

positive.

Compte tenu des effets positifs que peut générer une grande

manifestation sportive pour l’image d’un pays, il convient de

vérifier l’importance à accorder à ce type de manifestation dans

toute future entreprise de promotion nationale.

Page 89: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

87

Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

17.3 Retombées économiques L’organisation de grandes manifestations sportives suscite des

espoirs de retombées économiques positives pour le pays hôte.

Dès 2004, en collaboration avec la HSW de Lucerne et pour le

compte de l’UEFA et de l’Association suisse de football (ASF),

l’entreprise Rütter + Partner, spécialiste en recherches économi-

ques et sociales, avait pronostiqué des retombées économiques

possibles de l’EURO 2008 en Suisse. Cette étude a été mise à

jour au mois de mai 2007 pour le compte de l’Office fédéral du

sport (OFSPO), en tant que partie du programme de recherche

pluriannuel de la Confédération « Efficience et durabilité du sys-

tème sportif de Suisse ».

Selon ses estimations, le tournoi pouvait générer un chiffre d’af-

faires net d’environ 1,1 à 1,5 milliard de francs et apporter une

valeur ajoutée pour l’économie nationale de 640 à 860 millions

de francs environ.

Une analyse des retombées économiques ex post est attendue

pour l’été 2009. Cependant, même à ce stade-là, il ne sera pas

possible de chiffrer ces répercussions avec une précision ma-

thématique, les influences réciproques et les effets d’éviction

étant trop importants.

17.4 Retombées écologiquesDans le cadre du concept de développement durable, des ob-

jectifs dans les domaines sociaux et écologiques avaient été

formulés en complément d’une série d’objectifs économiques.

L’EURO 2008 devait apporter un vaste éventail de bénéfices so-

ciaux (intégration, promotion de l’activité physique, lutte contre

les discriminations, etc.) et être organisé de manière à minimi-

ser autant que possible les incidences écologiques. Les effets

constatés dans les domaines sociaux et écologiques sont moins

faciles à quantifier ou même à traduire en termes pécuniaires

que dans le domaine économique. Dans de nombreux cas, il

faudra attendre que des évaluations plus approfondies soient

disponibles.

De véritables nouvelles références sont nées au regard de la part

d’utilisation des transports publics (67 % pour le trafic de longue

distance et plus de 80 % pour le trafic régional), de l’alimentation

électrique fournie, pour l’essentiel, par du courant écologique

(« naturemade star ») et du recours pour ainsi dire généralisé à

des systèmes à usages multiples dans les périmètres des sup-

porters. Ces résultats démontrent de manière exemplaire qu’il a

été possible d’organiser ce méga-événement avec un minimum

d’effets secondaires indésirables.

17.5 Retombées sociales Dans le domaine social, l’EURO 2008 a mis l’accent sur la capa-

cité de réunir des joueurs et des supporters d’origines diverses

pour célébrer une grande fête rassembleuse de peuples dans

un climat joyeux et pacifique. Le racisme et la xénophobie ont

été les grands absents de ce tournoi dans les deux pays. Pen-

dant les projections publiques mises enplace sur l’ensemble du

territoire national, assister aux matches de football est devenu

un vécu commun et partagé.

L’encadrement des supporters a été assuré avec succès, contri-

buant notablement à l’ambiance pacifique et donc à la préven-

tion de la violence. Il faut espérer que désormais, l’exemple de

l’EURO 2008 fera école et marquera de son empreinte positive

le comportement des supporters lors des rencontres de ligue.

Les différents projets de promotion du sport qui s’adressaient

notamment aux enfants et aux adolescents ont contribué à

mieux ancrer les activités sportives dans la société. L’OFSPO

compte poursuivre la plupart de ces projets.

Partie C : Résultats et enseignements

Page 90: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

88

Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

Dans le domaine de la prévention de l’alcoolisme et de la pro-

tection de la jeunesse, les fournisseurs se sont engagés en

signant un Code déontologique de soutien des mesures de

prévention. Celles-ci comprenaient l’application systématique

des dispositions sur la protection de la jeunesse, l’adoption de

mesures appropriées pour diminuer les problèmes liés à l’alcool

et l’application de critères homogènes à la vente d’alcool. Les

personnels de vente concernés ont été formés et instruits de

façon adéquate.

17.6 Conclusion De l’avis des spécialistes, l’EURO 2008 aura déclenché des

conséquences financières et non financières à plus long terme,

certes encore difficiles à évaluer solidement pour l’heure. Les

retombées pécuniaires se traduiront notamment par le formi-

dable impact international sur le tourisme et l’attrait de notre

pays en termes d’image et de publicité, induits par la télévision

et la radio. Associé à ces effets, relevons le positionnement de

la Suisse comme pays attrayant et idéal en termes de sport de

même que les multiples incitations qu’a fournies cet événement

en vue d’optimiser la collaboration du secteur touristique avec

les autres ressorts de l’économie et les autorités.

Dans le domaine non monétaire, il a été possible d’attirer l’atten-

tion du public et des médias sur de nombreux dossiers socié-

taux tels que la promotion de l’activité physique, la lutte contre

la discrimination ou la réduction des déchets. L’application des

mesures adoptées dans les domaines précités se poursuivra

au-delà de l’EURO 2008.

Bien qu’une analyse détaillée des retombées économiques

ne soit pas encore disponible, les incidences de l’EURO 2008

peuvent être qualifiées de positives. Certes, replacées dans un

contexte global plutôt modeste, elles sont renforcées par des ef-

fets qui ne peuvent être estimés directement, comme les bénéfi-

ces issus de l’expérience et l’effet d’image de la manifestation.

Alors que l’EURO 2008 entrera dans l’histoire comme un événe-

ment aux dimensions exceptionnelles, ses effets restent somme

toute modestes au regard du produit national brut. Au final, le

budget consacré à cette manifestation par la Confédération n’a

représenté qu’un pour mille du budget fédéral total pour 2008.

Page 91: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

18 Enseignements et leçons à tirer

Les préparatifs et la mise en œuvre de ce méga-événement

qu’est l’EURO 2008 ont engendré une immense dynamique

et des solutions innovantes. À lui seul, ce constat justifie les

investissements matériels, financiers et en personnel consentis

par la Suisse.

Les enseignements et leçons que voici sont un condensé des

innombrables observations et expériences rassemblées durant

les préparatifs, la mise en œuvre et l’analyse du troisième plus

grand événement sportif récurrent du monde. Par son caractère

international, universel même, qui a mobilisé les masses dans

l’ensemble du pays, l’EURO 2008 mérite assurément le qualifi-

catif de méga-événement qui s’inscrit dans la lignée des Jeux

olympiques d’été et d’hiver, de la Coupe du Monde de football

ou des Jeux du Commonwealth.

Les auteurs du rapport final ont bien conscience que les ensei-

gnements et les leçons tirés de l’EURO 2008 ne sont pas to-

talement transposables à d’autres grands événements sportifs

suisses et ne constituent qu’un constat « à mi-temps ». Néan-

moins, ils pourront servir de base de réflexion ou de liste de

contrôle pour l’élaboration ou l’examen de futures candidatures

à de telles manifestations sportives dans ce pays.

1. Candidature et réalisation du projet : L’expérience des gran-

des manifestations sportives démontre qu’entre une candidature

et la mise en œuvre d’un événement, des évolutions imprévisi-

bles influent considérablement sur les charges de toute nature.

Outre la situation générale au regard de la sécurité, des phéno-

mènes de société, des aspects économiques, technologiques

et spécifiquement sportifs, tels les projections publiques, les

changements de comportements des visiteurs en matière de

déplacement ou encore des impératifs écologiques exercent

une incidence certaine sur les mesures à prendre et, par là

même, sur leur coût.

Ainsi, l’acceptation d’une candidature recèle non seulement un

risque d’entreprise mais encore, implicitement, un risque poli-

tique puisqu’il s’agit de donner des assurances dont la portée

n’est pas totalement appréciable à la date de candidature. Il était

donc judicieux, au lendemain de l’EURO 2004 au Portugal, de

procéder à un réexamen de la situation dans la perspective de

l’EURO 2008 en Suisse.

Qui plus est, un événement national mettant en jeu une procé-

dure d’autorisation politique et des conséquences financières à

tous les niveaux de la Confédération comporte un risque autre-

ment plus grave, qui est que des éléments constitutifs essentiels

du concept global soient rejetés par des décisions du Souverain

ou du Parlement et compromettent, voire rendent impossible la

réalisation du projet tout entier. Dans quelle mesure ce risque

peut-il être atténué par des votations consultatives préalables ?

La question reste posée. Toujours est-il que l’implication pré-

coce de tous les ayants cause aux niveaux local et régional peut

contribuer dans des proportions considérables à réduire les

risques et à engendrer des solutions utiles.

L’organisation de méga-événements exige de la part de la Confé-

dération un énorme effort de coordination et, parfois, de pro-

motion, qui peut s’étendre à toutes les étapes du projet, de la

candidature aux mesures d’accompagnement à prendre dans

les secteurs de la sécurité, des infrastructures et de la promo-

tion nationale.

2. Retour sur investissement : Les charges consacrées par la

Suisse à l’EURO 2008 sont à considérer comme un investisse-

ment. Le « Return on Investment » est multiforme et dépasse de

loin les aspects monétaires. Le fait de focaliser les énergies sur

un objectif commun déclenche des impulsions de coopération

à l’échelon fédéral et génère des effets bénéfiques non quan-

tifiables pour l’image de la Suisse ainsi que pour l’état d’esprit

général de la population. La Suisse a démontré qu’elle sait or-

ganiser un méga-événement à la perfection et que la population

s’y associe avec cœur et dans la liesse.

Compte tenu du fait que l’EURO 2008 est le troisième plus grand

événement sportif récurrent du monde, on peut dire que l’inves-

tissement somme toute modeste de la Confédération – 82,5 mil-

lions de francs inscrits au budget – en valait la peine. Le gouver-

nement fédéral autrichien a consacré pour sa part quelque 220

millions de francs à l’EURO 2008, dont 120 millions à l’infrastruc-

ture des stades, 10 millions aux transports (billet combiné inclus)

et 90 millions à des projets et des mesures d’accompagnement

spéciaux. Le coût de la sécurité n’a pas encore été publié.

Les prévisions quant aux retombées économiques de grandes

manifestations sportives imposent la prudence. La complexi-

té des causes et des effets, notamment des multiples effets

d’assèchement, rendent de fait une estimation solide de ces

retombées impossible. Il est plus réaliste de n’en attendre ni

des retombées macroéconomiques ni des effets économiques

directs durables.

L’acceptation d’une grande manifestation sportive parmi les

milieux politiques et la population est favorisée par un bon rap-

port coût / utilité. Pour l’organisation de l’EURO 2008, la Suisse

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

pouvait se fonder sur ses infrastructures en place (route, rail et

aéroports, informatique et télécommunications, hébergement,

environnement, sécurité, etc.). Il n’a pas été nécessaire d’y

consacrer des dépenses extraordinaires.

Ce n’est qu’au niveau des infrastructures sportives proprement

dites que le tournoi a permis d’accélérer la reconstruction du

stade du Letzigrund à Zurich, d’accroître de 10000 places as-

sises la capacité du stade St-Jacques à Bâle et d’achever la

construction du Stade de Genève.

Le rapport coût / utilité de l’EURO 2008 s’est révélé tout à fait

favorable pour la Suisse.

3. Capacités : Le fort afflux de visiteurs étrangers et suisses

pendant l’EURO 2008 a amené par moments les capacités re-

lativement restreintes des centres-villes et de l’infrastructure de

transport à la limite du supportable.

Cela étant, la circulation routière n’a pas posé de problèmes

majeurs, les TP ont été à même de maîtriser l’afflux de voyageurs

par une augmentation des cadences et l’extension des horaires

d’exploitation. Les capacités des espaces de projection publique

dans les centres-villes ont toujours suffi, en définitive, même pour

les matches avec les Pays-Bas à Berne et à Bâle. Les 16 UBS

Arenas et les autres espaces de Public Viewing aménagés hors

des sites d’accueil ont contribué à ce désengorgement.

L’EURO 2008 a démontré que la Suisse, au total, est capable

de fournir les capacités (route, rail, air, logistique, hébergement,

stades, etc.) nécessaires à l’organisation d’un méga-événement,

la place disponible sur l’espace public constituant à la rigueur

un facteur restrictif au niveau local.

4. Visiteurs et supporters : L’EURO 2008 a démontré la pos-

sibilité d’une coexistence pacifique et joyeuse des visiteurs et

des supporters.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

Des dizaines de milliers de supporters ont fait la fête dans la

liesse, sans aucune agressivité, avec les fans des autres équi-

pes et la population autochtone. À l’évidence, le comportement

des supporters d’une équipe nationale est différent de celui

des équipes de clubs. Outre les dispositifs mis en place aux

niveaux de l’hospitalité, des transports et de la sécurité, l’ac-

compagnement des supporters à fortement contribué à cette

atmosphère paisible.

Ce que nous avons vécu lors de l’EURO 2008 doit guider aussi

l’avenir du football de club !

5. Prévisions et planification : Les prévisions concernant le

nombre des visiteurs, leur comportement durant leurs déplace-

ments et la composition des groupes de supporters ont consti-

tué une base de planification importante.

Les grilles quantitatives établies par le secteur « Infrastructures

et transports » à propos du volume de visiteurs et de trafic en

fonction de divers scénarios se sont révélées fort précieuses.

Pour pouvoir agir avec souplesse, il faut mettre en œuvre une

planification prévisionnelle dans le secteur des transports et se

ménager des réserves d’espace dans les centres-villes.

Les objectifs de split modal visés par la Confédération se sont

avérés tout aussi importants et nécessaires. Ils ont servi à tous

les partenaires d’aide à l’orientation dans le secteur des trans-

ports et ont été, conjointement avec le billet combiné, le moteur

principal des énormes efforts déployés par les TP pour exploiter

leur potentiel jusqu’à la limite de leurs capacités.

Les hypothèses échafaudées au niveau local quant à la durée

de séjour et au comportement des visiteurs et des suppor-

ters durant les périodes sans matches se sont révélées moins

heureuses. Il est apparu qu’au cours de la phase éliminatoire,

seul un petit nombre de visiteurs et de supporters ont séjourné

plusieurs jours à l’endroit où jouait leur équipe ; ainsi, même

les Néerlandais, pourtant grands adeptes du camping, ne sont

restés en moyenne qu’une ou deux nuits sur place. Les évé-

nements et offres culturelles décentralisés n’ont pas mobilisé

non plus. Dans le domaine de la gastronomie, la consommation

s’est bornée pour l’essentiel à un « bière – saucisse » le long

des fanzones.

Un autre facteur impossible à prévoir aussi longtemps à l’avan-

ce est la météo. Le temps froid et humide de la première se-

maine a fait que les autochtones, en particulier, ont préféré

suivre les rencontres de chez eux, à l’exception des matches

de l’équipe nationale suisse. Les nuits tièdes de la seconde

moitié du tournoi ont rempli les fanzones et les espaces de

projection publique dans les proportions attendues par les

organisateurs.

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

Pour les grandes manifestations sportives à venir, il sera impor-

tant d’établir des profils de visiteurs et de supporters détaillés

et spécifiques à la discipline sportive concernée. Cela permettra

aux organisateurs, aux planificateurs de trafic et aux prestataires

de services touristiques de mieux cibler leurs offres en fonction

des besoins des visiteurs et des supporters.

6. Sécurité : Le système fédéraliste a conduit dans le secteur

de la sécurité à des structures complexes et à des processus

laborieux mais, dans ce cadre, la plateforme sécuritaire a bien

fonctionné, avec des structures, des processus et des liaisons

rodés ainsi que des acteurs de la Confédération (fedpol, Cgfr,

armée) et des cantons qui se connaissent. Dans l’ensemble des

dispositifs de défense policière et non policière, l’action conju-

guée des mesures prévues a eu l’effet escompté.

L’apport de forces de police étrangères destinées à renforcer le

service d’ordre et l’appui subsidiaire de l’armée se sont révélés à

la fois nécessaires et pertinents, ne serait-ce qu’en raison d’une

densité policière moindre que dans d’autres pays d’Europe.

Les différents filtres mis en place pour maintenir à l’écart les in-

dividus – suisses et étrangers – enclins à la violence et l’échange

d’informations organisé par le biais du système HOOGAN ont

bien fonctionné et eu l’effet espéré. L’adaptation temporaire de

la LMSI a créé à cet égard des conditions optimales et cette

solution sera désormais reprise par les cantons dans le cadre

des concordats.

Les mesures d’encadrement et d’accompagnement des sup-

porters, notamment l’implication des centres d’accueil (ou « am-

bassades ») de supporters dans le concept de sécurité, l’accom-

pagnement des supporters étrangers par des officiers de police

qui étaient leurs compatriotes et l’intégration de responsables

de supporters eux aussi originaires des mêmes pays ont eu un

excellent effet préventif. Il serait bon que ces mesures complé-

mentaires soient reprises et développées dans le championnat

suisse de ligue.

Un autre élément essentiel pour la mise en œuvre du concept

de sécurité a été la présence visible de la police aux points né-

vralgiques du trafic, dans les fanzones et aux abords des stades.

L’application systématique de la stratégie des 3 D par la police

ainsi que l’attitude amicale mais ferme de toutes les forces de sé-

curité ont largement contribué à l’ambiance détendue et sereine

du tournoi. La méthode consistant chaque fois que possible à

extraire directement les éléments perturbateurs de la foule et à

tenir à portée de main des moyens de maintien à distance en

cas d’escalade a fait ses preuves.

La sécurité de l’espace public étant l’un des biens les plus pré-

cieux au sein de notre société, il faut étudier dans quelle mesure

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94

Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

certains éléments du concept de sécurité de l’EURO 2008 pour-

raient être intégrés à l’action quotidienne de la police.

Grâce à des travaux préliminaires aussi longs qu’intenses, l’al-

liance sécuritaire conclue à l’échelle du pays a bien fonctionné

sans avoir eu toutefois à apporter la preuve de son aptitude face

à des situations critiques. À l’avenir, nous devrons être à même

de mettre en place ces plates-formes de coopération et autres

dispositifs d’intervention beaucoup plus rapidement que cela

ne fut le cas durant les longs préparatifs de l’EURO 2008. Aussi

conviendrait-il d’examiner dans quelle mesure les structures

créées pour l’EURO 2008 sous le terme général de « plateforme

sécuritaire Suisse » pourraient être développées dans la pers-

pective de grands événements ou de crises.

7. Hospitalité : La qualité d’une hospitalité se mesure à sa fran-

chise, à son aménité et à la connaissance des hôtes que l’on

reçoit. L’« Initiative Hospitalité » a permis pour la première fois

de préparer cent mille collaborateurs, tout au long de la chaîne

des services, de façon ciblée, à une grande manifestation. Ces

séances de formation mais aussi le large débat public qui s’est

instauré sur le rôle d’hôte de la Suisse ont largement contribué

au succès de l’EURO 2008. Une étude d’image menée avant et

après le tournoi confirme les qualités bien connues de la Suisse

telles que fiabilité, propreté ou authenticité. Mais elle atteste aussi

de la réussite de l’initiative Hospitalité par une hausse significative

de la valeur des attributs « aimable », « jovial » et « passionné ».

Il conviendra de reconduire cette préparation ciblée des collabo-

rateurs de la chaîne des services à leur rôle d’hôte lors de futures

grandes manifestations à rayonnement international.

8. Promotion nationale : Les mesures prises dans le secteur

Promotion nationale ont suscité un très large écho. Elles ont ren-

forcé à l’étranger la considération dont jouit le pays hôte et que

la taille de l’événement lui conférait a priori. Le slogan « Suisse.

Un plus à découvrir. », les campagnes publicitaires, l’exposition

itinérante ICON et SWISS BEACH ont rehaussé l’image de mar-

que de la Suisse à l’étranger.

La démarche adoptée en Suisse dans le cadre de l’EURO 2008 a

apporté la preuve qu’une promotion nationale bien coordonnée

fonctionne. Il suffisait, comme cela a été fait, d’opter pour une

démarche identitaire homogène délivrant un message utilisable

pour les quatre champs thématiques définis. Le fait de confier

la promotion nationale à une organisation misant sur le réseau

de marchés en place a été un atout supplémentaire pour la

campagne.

Les grandes manifestations sportives et autres sont des cata-

lyseurs de la promotion d’une image de marque aux niveaux

régional et national. Pour que ces mesures aboutissent, il faut

développer en temps opportun des concepts communs et met-

tre en œuvre les activités de façon ciblée et coordonnée en

amont de l’événement.

9. Développement durable : ce n’est qu’après la candidature,

sous l’impulsion du plan « Green Goal » élaboré pour la Coupe

du Monde 2006 en Allemagne, qu’il a été question d’un concept

commun de développement durable. Adopté un an avant l’EURO

2008, ce dernier n’avait aucun caractère contraignant pour les

organisateurs.

Il appartenait en définitive aux responsables du projet des deux

pays hôtes, à Euro 2008 SA, aux sites d’accueil et à d’autres par-

tenaires et sponsors de faire en sorte que des mesures exemplai-

res puissent être mises en œuvre dans un maximum de domaines

(billet combiné, accompagnement des supporters, campagnes

de prévention, courant vert, gobelets réutilisables, etc.).

Pour de grandes manifestations sportives, les aspects du dé-

veloppement durable joueront désormais un rôle important dès

la phase de candidature. Il faudra y impliquer également les

fédérations recevantes.

Les expériences rassemblées lors de l’EURO 2008 sur la mise

au point de critères et l’élaboration de plans de développe-

ment durable devraient faire l’objet de normes internationales,

par exemple sous forme de directives applicables aux grandes

manifestations sportives dans le cadre de la « Global Reporting

Initiative (GRI) ».

10. Droits de sponsoring, droit des marques et droits

d’auteur : Les grands événements sportifs présentent, outre

leur dimension purement sportive, des aspects qui vont bien

au-delà de ces considérations. L’EURO 2008 ne s’est pas can-

tonné aux seuls stades de football mais a occupé dans les sites

d’accueil une grande partie de l’espace public. Ce qui a conduit

inévitablement dans le domaine des droits de sponsoring, du

droit des marques et des droits d’auteur à des conflits d’intérêts

avec ceux qui s’étaient déjà installés sur cet espace public ou

entendaient profiter eux du produit « football ».

Lors de la signature des garanties, et notamment de celles visant

à protéger les droits commerciaux de l’UEFA et de ses sponsors,

personne n’était guère conscient des conséquences. La situa-

tion juridique demeure obscure et le sujet a suscité jusqu’au bout

Page 97: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

95

Rapport final au Conseil fédéral | Partie C : Résultats et enseignements

des controverses ainsi qu’un grand intérêt de la part des médias.

Dans la perspective de candidatures futures à des manifestations

d’envergure, il conviendrait de clarifier cette situation au regard

de la politique du droit.

Il s’agira alors d’accorder une attention suffisante aux aspects

qui ne relèvent pas spécifiquement du sport ainsi qu’à leurs

conséquences et de régler tous ces points dans la mesure où

le permet la candidature en question au regard de la situation

en matière de concurrence.

11. Communication : La communication assurée dans le

contexte de ce méga-événement qu’est l’EURO 2008 était une

entreprise fort ambitieuse, tant en interne qu’en externe. La

diversité des thèmes, des acteurs et des intérêts en jeu ainsi

que l’individualisme affiché dans le planning des processus (« la

non-simultanéité du simultané ») ont fait naître de l’extérieur la

perception d’une situation hétérogène.

Au sein de l’Organisation de projet de la Confédération, il a été

possible d’emblée de gérer la communication de façon ciblée

via le GTI. Au sein de la SPP, l’échange d’informations a été

assuré par le biais des organes institutionnalisés. L’entrée en

fonction du Délégué du Conseil fédéral a donné un visage à la

communication, qui a pris alors une dimension nationale offi-

cielle. Ce qui a d’ailleurs conduit le Délégué à endosser malgré

lui le rôle de plaque tournante pour les thèmes les plus divers

associés à l’EURO 2008, thèmes qui n’étaient ni de sa respon-

sabilité ni de sa compétence. La communication internationale

a fonctionné en premier lieu au travers des mesures de promo-

tion nationale.

Le point de presse quotidien organisé au niveau national en

étroite coordination avec les activités de communication de

l’UEFA a fait ses preuves tout au long du tournoi. Dans l’intérêt

de prévenir l’éventualité d’une crise, il était impératif de position-

ner la Confédération comme un interlocuteur fiable et crédible

des médias.

En termes de communication, la Confédération joue un rôle

essentiel dans tout événement sportif ou autre d’envergure qui

concerne la Suisse dans son ensemble et jouit d’un rayonnement

international : d’une part dans la coordination et le réseautage

des divers acteurs, de l’autre en sa qualité de « voix nationale ».

12. Gestion du projet : La création de l’Organisation de projet de

la Confédération en dehors de la ligne hiérarchique, l’allocation

correspondante des ressources et la gestion centralisée des

crédits ont fait leurs preuves. Il en va de même de la structure

intersectorielle mise en place pour la Confédération, les cantons,

les sites d’accueil et les partenaires.

Le fait d’avoir confié directement le dossier EURO 2008 à un

membre du gouvernement national et placé le Délégué du

Conseil fédéral directement sous les ordres du chef du DDPS a

assuré à tout moment à ce dossier une haute priorité à l’éche-

lon du département. Cet accès direct a permis de désamorcer

rapidement les conflits « politiques » qui pouvaient se dessiner et

de trouver des solutions amiables entre les parties.

L’organisation du projet a satisfait à la foi à la complexité de ce

méga-événement qu’est l’EURO 2008 et aux rôles respectifs

des partenaires impliqués. L’équilibre entre coordination centra-

lisée et réalisation décentralisée a permis à tous les intéressés

d’exercer leurs droits et de s’acquitter de leurs obligations en

application des bases légales existantes.

L’approche de gestion choisie pour l’EURO 2008 pourra être

reprise et développée pour de futures candidatures suisses à

des méga-événements.

On trouvera d’autres enseignements et leçons dans les rapports

finaux de la coordination générale, des secteurs Sécurité, Infras-

tructures et transports, Promotion nationale, Projets et mesures

en Suisse, ainsi que dans le rapport sur le Développement du-

rable établi conjointement avec l’Autriche.

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98

Partie D : Annexes

1

EURO 08: Spielpaarungen und Ergebnisse Samstag, 7. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Basel

Schweiz — Tschechien 0:1 (0:0)

Samstag, 7. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Genf

Portugal — Türkei 2:0 (0:0)

Mittwoch, 11. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Genf

Tschechien — Portugal 1:3 (1:1)

Mittwoch, 11. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel

Schweiz — Türkei 1:2 (1:0)

Sonntag, 15. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel

Schweiz — Portugal 2:0 (0:0)

Sonntag, 15. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Genf

Türkei — Tschechien 3:2 (0:1)

Rangliste

# Land Tore Differenz Punkte

1 Portugal 5:3 2 6

2 Türkei 5:5 0 6

3 Tschechien 4:6 2 3

Gru

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4 Schweiz 3:3 0 3

Sonntag, 8. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Wien

Österreich — Kroatien 0:1 (0:1)

Sonntag, 8. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Klagenfurt

Deutschland — Polen 2:0 (1:0)

Donnerstag, 12. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Klagenfurt

Kroatien — Deutschland 2:1 (1:0)

Donnerstag, 12. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien

Österreich — Polen 1:1 (0:1)

Montag, 16. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Klagenfurt

Polen — Kroatien 0:1 (0:0)

Montag, 16. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien

Österreich — Deutschland 0:1 (0:0)

Rangliste

# Land Tore Differenz Punkte

1 Kroatien 4:1 3 9

2 Deutschland 4:2 2 6

3 Österreich 1:3 2 1

Gru

ppe

B

4 Polen 1:4 3 1

Montag, 9. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Zürich

Rumänien — Frankreich 0:0

Montag, 9. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Bern

Niederlande — Italien 3:0 (2:0)

Freitag, 13. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Zürich

Italien — Rumänien 1:1 (0:0)

Freitag, 13. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Bern

Niederlande — Frankreich 4:1 (1:0)

Dienstag, 17. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Bern

Niederlande — Rumänien 2:0 (0:0)

Dienstag, 17. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Zürich

Frankreich — Italien 0:2 (0:1)

Rangliste

# Land Tore Differenz Punkte

1 Niederlande 9:1 8 9

2 Italien 3:4 1 4

3 Rumänien 1:3 2 2

Gru

ppe

C

4 Frankreich 1:6 5 1

Dienstag, 10. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Innsbruck

Spanien — Russland 4:1 (2:0)

Dienstag, 10. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Salzburg

Griechenland — Schweden 0:2 (0:0)

Samstag, 14. Juni 2008, 18:00 Uhr, in Innsbruck

Schweden — Spanien 1:2 (1:1)

Samstag, 14. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Salzburg

Griechenland — Russland 0:1 (0:1)

Mittwoch, 18. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Salzburg

Griechenland — Spanien 1:2 (1:0)

Mittwoch, 18. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Innsbruck

Russland — Schweden 2:0 (1:0)

Rangliste

# Land Tore Differenz Punkte

1 Spanien 8:3 5 9

2 Russland 4:4 0 6

3 Schweden 3:4 1 3

Gru

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D

4 Griechenland 1:5 4 0

Donnerstag, 19. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel

Portugal — Deutschland 2:3 (1:2)

Freitag, 20. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien

Kroatien — Türkei 1:1 n. V. (0:0) 1:3 n. E.

Samstag, 21. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel

Niederlande — Russland 1:3 n. V. (1:1, 0:0)

Sonntag, 22. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien

Vier

telfi

nal

Spanien — Italien 0:0 n. V. 4:2 n. E.

nach Verlängerung (n. V.), bzw. nach Elfmeterschiessen (n. E.) entschieden

Mittwoch, 25. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Basel

Deutschland — Türkei 3:2 (1:1)

Donnerstag, 26. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien

Hal

bfin

al

Russland — Spanien 0:3 (0:0)

Sonntag, 29. Juni 2008, 20:45 Uhr, in Wien

Fina

l

Deutschland — Spanien 0:1 (0:1)

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99

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

2.1

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100

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

2.2

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101

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

2.3

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102

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

2.4

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103

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

2.5

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104

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2.6

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105

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2.7

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106

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

3.1

2002

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225

07

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Page 109: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

107

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

3.2

2005

-220

0 58

55

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Page 110: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

108

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

3.3

2006

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Page 111: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

109

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

4

Austragungsorte (4x)

Sicherheit

Infra / Verkehr

Stadt-Marketing

Anlässe

Kantone(KdK /KKJPD)

Organisation der Landeswerbung, Standort-

förderung und Kultur

SFV

UEFA/Euro 2008 SA

Bundesämter /Direktionen

Öffentliche Transportunternehmungen

(SBB / KTU /SIAA)

Stadionbetreiber

Projektleitung AUT

Austragungsorte AUT

Groupe de travail interdépartemental (GTI)

Projektorganisationen der vier Austragungsorte

Nachhaltigkeit(D. Wachter, ARE)

Politischer Ausschuss

Gesamtprojektkoordinator(A. Schaer, BASPO)

TPLSicherheit

(M. Jäggi, KAPO SO)

TPLStandortmarketing

(J. Krebs, ST)

TPLProjekte und Mass-

nahmen Schweiz(R. Gilg)

TPLInfrastruktur &

Verkehr(Th. Berner, BAV)

Steuerungsausschuss

Projekt-OfficeProjekt-Controlling

Finanzen

Rechtsfragen

Kom

Assistenz

Page 112: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

110

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

5.1

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111

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

5.2

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112

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

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113

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

6.2

TP 00 -

Gesamtprojektkoordination

Politik / Recht

BR- & Parlamentsgeschäfte

Verträge / Vertragskontrolle

Brand Management CD Bund

Nachhaltigkeit

sozial

ökologisch

ökonomisch

Erfüllung der Reg. Garantien

Unterstützung durch die Bundesbehörden Quellensteuer

Gewährleistung Sicherheit

Personen-Visa

Arbeitsbewilligungen

Zollerleichterungen

Schutz kommerzieller Rechte UEFALizenzen PuVi

Markenschutz

Flankierende MassnahmenKommunikation

Koordination

Kommunikation

CD / CI POÖH

Information

Medien

TV / Radio

Printmedien

Internet www.switzerland.com

Projektinterne Kommunikationepso

Newsletter

Koordination

BundVBS

BK

KantoneKdK

KKJPD

Host Cities

Projektleitung AUT

UEFA / Euro 2008 SA

SFV

private Partner

Leitbild Gastgeber

FinanzenInternes Kontrollsystem (IKS)

Reporting / Controlling

Koordination

Teilprojekte 01 - 04

Bundesämter (GTI)

Host Cities

Kantone

Euro 2008 SA

SFV

Österreich

Projektleitung AUT

CH-Botschaft Wien

AUT-Botschaft Bern

Partner

Protokoll / VIP

Zielgruppen

Staatsgäste Ausland

staatliche Repräsentanten Inland

Key-Personal Stao Förderer

UEFA Family

Sponsoren

Partner

Bund

Protokoll EDA

PRS

Botschaften

Seco

Kantone

Host Cities

Österreich

Euro 2008 SAProtokoll

IMG

SFV

Risiko-Management

Einsatzorganisation (polit.)

BundesratPOÖH

Departemente

Host Cities CH

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UEFA Euro 2008 SA Turnierdirektion CH

SFV

BKA Österreich

Evaluation

Konzeption

Berichterstattung

Kommunikation

Page 116: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

114

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

6.3

TP 01 - Sicherheit

Lagefelder

Hooliganismus & vergl. Gewaltphänomene

Terror & gewalttätiger Extremismus

allgem. Kriminalität

Verkehr

Menschenhandel & Zwangsprostitution

Massnahmen

polizeiliche Gefahrenabwehr

3D-Strategie

Hooliganismus-BekämpfungHOOGAN-Datenbank

Spotters

Bekämpfung von Terror & gew. Extremismus

operative Kriminalpolizei

VerkehrssicherheitStrasse

Schiene

Personenschutz

Sondereinheiten

Menschenhandel & Zwangsprostitution

nicht-polizeiliche Gefahrenabwehr

Feuerwehr, Sanität, Zivil- & Katastrophenschutz

Luftsicherheit

Sicherheit an der Grenze

Schutz beso. Objekte & kritischer Infrastruktur

Kooperation mit Privaten

Stadion & Stadionumfeld

Ticketing

Akkreditierung

Stewards

private Sicherheitsdienste

Teamhotels, Spielhotels & Trainingsplätze

Beitrag an Fanarbeit & Besucherprogramme

IKAPOL-Einsätze

Einsatz ausl. Polizeikräfte

Assistenzdienst der Armee

Rechtliche Massnahmen

Beitrag an Richtlinien PuViSicherheit

Verkehr

Koordination Si-Personal für PuViHost Cities

nicht-Host Cities

Betrieb NAKOS.ch

Einsatzorganisation

Bund

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BLZ - fedpol/DAP

Nat. Alarmzentrale

Armee FST AEinsatzstab Heer

Einsatzstab LW

Sonderstäbe Bund

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Logistik- & Führungsunterstützung

Kantone

Kant. Führungsorgane

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Anrainer-, Teilnehmer- & Transitländer

Page 117: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

115

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

6.4

TP 02 -

Infrastruktur &

Verkehr

Stadien

AbschlussSubmissionsvereinbarungen

Genf - La Praille

Zürich - Letzigrund

EURO-TauglichkeitBern - Stade de Suisse

Basel - St. Jakobs Park

Generelle Massnahmen Verkehr

Signalisation

Verkehrsinformation

AusnahmeregelungenStrassenverkehr

Wochenende

Nacht

Luftverkehr Nacht

Personen mit eingeschränkter Mobilität

Stadien

Public Viewings

Fanzonen / Fanmeilen

LangsamverkehrFussverkehr

Fahrradverkehr

Öffentlicher Verkehr

Fernverkehr

Angebote

Tag

Nacht

Flex (à la Expo)

International

National

CH - AUT

Nahverkehr Angebote

Tag

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Flex (à la Expo)

Bahnhöfe

FahrausweiseKombiticket

weitere Angebote

Finanzierung

Strassenverkehr

Parkplatz-Management

Baustellen-Management

Reisebus-Management

Luftverkehr

Luftraum-Managementskyguide

Luftwaffe

Flughäfen KapazitätenLinien

Charter

Einsatzorganisation NAKOS.ch - Zelle Verkehr

Luft

Schiene

Strasse

Koordination mit AUT

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116

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

6.5

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117

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

6.6

TP 04 - Projekte &

Massnahmen CH

Gastgeber

Fanbetreuung

Internat. Koordination

Fan Works at EURO 2008

UEFA - Football against racism in Europe

Football Supporters International

Nationale Koordination

Fanbotschaften

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Einsatz Voluntari

nicht-Host Cities

Entwicklung Standards / Ausbildung

Unterstützung Fanprojekte CH

Voluntari

Aufgaben

Einsatzort

Personal

Logistik

Finanzierung

Seelsorge

"Beistand"

Räume der Stille

Gottesdienste

Beiträge zur SchulungSicherheitspersonal

Voluntari

Sport- & Bewegungsförderung

Schulprojekte

EURO SCHOOLS 2008 bi-nat. Projekt

schule.bewegt : Fussball +

J+S : 5-10 Jährige (Pilotprojekt)

SFV : Fussball macht Schule

Bewegungsprojekt Gemeinde

BASPO

KKS - Kt. Sportämter

SLV - Swiss Athletics

SSV - Swiss Ski

Public Viewing

Richtlinien &Empfehlungen PuVi

Sicherheit

Toolbox Swiss Olympics

Expertennetz bfu

Unfallverhütung

Umwelt (Abfall-Management) Eco Sport (SOA)

Verkehr

Fanbetreuung

UBS ARENA

lokale Public Viewings

Kultur1924 - Wir holen uns den Titel zurück!(Wanderausstellung, CH Sportmuseum)

Prävention

Zwangsprostitution & Frauenhandel

AIDS

SuchtmittelAlkohol

Tabak

.... for the Spirit of Sportcool & clean / Swiss Olympics

jugendmusik.ch

Netzwerk Schweiz

Sportpolitische Anlassreihe

ProjektbörseKantone / Gemeinden

Private Initiativen

Vernetzung (operativ)Kantone / Gemeinden

Private Initiativen

Page 120: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

118

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

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119

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

7.2

VBS – Projektorganisation Öffentliche Hand UEFA EURO 2008 Hotelgasse 10, CH-3003 Bern, Telefon +41 (0)31 325 88 34, Telefax +41 (0)31 325 88 49, www.switzerland.com

Beispiel

Reporting Finanzen per 31. Dezember 2007 TP 00 - Gesamtprojektkoordination Öffentliche Hand UEFA EURO 2008

Rechnungen

2006 Verfügbares Budget

2007 Rechnungen

Stand 31. Dez. 2007

Kreditrest Stand 31. Dez. 2007

CHF 1'561'929 CHF 2'520'571

CHF 2'234'472.40 CHF 286'098.60

TP 01 - Sicherheit

Rechnungen 2006

Verfügbares Budget 2007

Rechnungen Stand 31. Dez. 2007

Kreditrest Stand 31. Dez. 2007

CHF 194'533 CHF 2'073'167

CHF 1'623'035.45 CHF 450'131.55

TP02 - Infrastruktur und Verkehr

Rechnungen 2006

Verfügbares Budget 2007

Rechnungen Stand 31. Dez. 2007

Kreditrest Stand 31. Dez. 2007

CHF 0 CHF 10'800'000

CHF 8'640'000 CHF 2'160'000

TP 03 - Standortmarkteting

Rechnungen 2006

Verfügbares Budget 2007

Rechnungen Stand 31. Dez. 2007

Kreditrest Stand 31. Dez. 2007

CHF 149'207 CHF 4'319'793

CHF 3'811'891.90 CHF 507'901.10

TP 04 - Projekte und Massnahmen CH

Rechnungen 2006

Verfügbares Budget 2007

Rechnungen Stand 31. Dez. 2007

Kreditrest Stand 31. Dez. 2007

CHF 203'117 CHF 2'276'783

CHF 1'612'412.15 CHF 664'370.85

Page 122: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

120

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

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121

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

9

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122

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

10

Seite 1

Wirtschafts- und Innovationsanlässe des SECO im Rahmen der ICON Roadshow EURO 2008

Düsseldorf

Kriterium Beschreibung

Datum Dienstag, 10. März 2008, 18.30 Uhr

Ort Industrie-Club Düsseldorf

Lokale Partner Schweizerisches Generalkonsulat Düsseldorf

Industrie-Club Düsseldorf

Weitere Partner Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT

Schweizerische Botschaft Berlin

Interpharma

Standortmarketing Schweiz EURO 2008

Schweiz Tourismus

Delegationsleitung Staatssekretär Mauro Dell’Ambrogio, Eidgenössisches Departement des Innern EDI

Thema Life Sciences für die Gesellschaft von morgen: Die technologische Faszination „Leben“.

Key Note Referent Kurt Wüthrich, Chemie Nobelpreisträger 2002, Professor für Biophysik an der ETH Zürich und Cecil H. and Ida M. Green Professor of Structural

Biology am Scripps Research Institute (TSRI), La Jolla, CA

Panelisten Domenico P. Alexakis, Direktor Swiss Biotech Association

Fabio Cavalli, CEO und Chief Business Architect MondoBIOTECH AG

Thomas B. Cueni, Generalsekretär und Geschäftsführer Interpharma

Walter Fischli, Co-Founder und Head Drug Discovery Biology, Actelion AG

Ulf Grawunder, Gründer und Wissenschaftlicher Direktor, 4-Antibody AG

Peer M. Schatz, CEO Qiagen N.V.

Moderation Dr. h.c. Roger de Weck, Publizist

Anzahl geladene Gäste 145 Besucher (davon 2 Medien)

Frankfurt

Kriterium Beschreibung

Datum Dienstag, 17. März 2008, 18.30 Uhr

Ort Hotel Steigenberger Frankfurter Hof

Lokaler Partner Schweizerisches Generalkonsulat Frankfurt

Weitere Partner Schweizerische Botschaft Berlin

Schweizerische Bankiervereinigung

Standortmarketing Schweiz EURO 2008

Schweiz Tourismus

Delegationsleitung Bundesrätin Doris Leuthard

Thema Globale Finanzmärkte – wie weiter? Europäische Perspektiven 2008.

Key Note Referenten Josef Ackermann, Vorsitzender des Vorstands und des Group Executive Committee, Deutsche Bank AG

Jean-Pierre Roth, Präsident des Direktoriums, Schweizerische

Nationalbank

Panelisten Jacques Rossier, Associé du Holding Privé, LODH Lombard Odier Darier Hentsch & Cie

Urs Rüegsegger, Group CEO, Swiss Financial Market Services AG

Heinz Zimmermann, Ordinarius für Finanzmarkttheorie,

Wirtschaftswissenschaftliches Zentrum, Universität Basel

Moderation Roger de Weck, Publizist

Anzahl geladene Gäste 253 (davon 36 Medien)

Page 125: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

Seite 2

Paris

Kriterium Beschreibung

Datum Montag, 21. April 2008, 18.00 Uhr

Ort Cercle de l’Union Interalliée

Lokaler Partner Schweizerische Botschaft Paris

Weitere Partner Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT

Standortmarketing Schweiz EURO 2008

Schweiz Tourismus

Delegationsleitung Bundespräsident Pascal Couchepin

Thema L’innovation: Clé de la compétitivité de demain.

Key Note Referent Bertrand Piccard, „Savanturier“ und Präsident von Solar Impulse

Panelisten Patrick Aebischer, Président de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne

Jean-Louis Beffa, Président de Saint-Gobain

Daniel Borel, Co-fondateur de Logitech S.A.

Peter Brabeck-Lethmate, Président de Nestlé S.A.

Moderation Dr. h.c. Roger de Weck, Publizist

Anzahl geladene Gäste 197 (davon 2 Medien)

Mailand

Kriterium Beschreibung

Datum Dienstag, 20. Mai 2008, 17.30 Uhr

Ort Centro Svizzero

Lokale Partner Schweizerisches Generalkonsulat Mailand

Camera di Commercio Svizzera in Italia

Weitere Partner Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT

Schweizerische Bankiervereinigung

Standortmarketing Schweiz EURO 2008

Schweiz Tourismus

Delegationsleitung Bundesrätin Doris Leuthard

Thema Leadership in a world of change

Key Note Referent Sergio Marchionne, Amministratore delegato del Gruppe FIAT

Panelisten Fides P. Baldesberger, Presidente e CEO Outils Rubis SA, Membro del CdA di Swisscom

Carlo de Benedetti, Presidente della CIR

Claudio Generali, Presidente Assiciazione Bancaria Ticinese

Mario Moretti Polegato, Presidente Geox S.p.A.

Marina Salamon, Imprenditrice

Beatrice Weder di Mauro, Professore Università die Magonza, Consigliere

Governo Tedesco

Moderation Enrico Mentana, Direttore Editoriale Mediaset

Anzahl geladene Gäste 298 (davon 64 Medien)

Total Teilnehmer an den vier Veranstaltungen: 893 geladene Gäste (davon 104 Medien)

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Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

11

VBS – Projektorganisation Öffentliche Hand UEFA EURO 2008 Hotelgasse 10, CH-3003 Bern, Telefon +41 (0)31 325 88 34, Telefax +41 (0)31 325 88 49, www.baspo.ch/euro2008

EURO 2008: Public Viewing Schweiz (Quellen: Host Citys, UBS ARENA/Perron8, Euro 2008 SA)

Offizielle Fanzonen

Standort Grösse Anzahl Screens

Host City Basel 40'000 5

Host City Bern 55’000 3

Host City Genf 60’000 1

Host City Zürich 45’000 2

UBS ARENA

Standort Grösse Anzahl

Aarau 5'000 1

Biel/Bienne 4'800 1

Buchs 4'600 1

Chur 4'100 1

Glarus 3'700 1

Kreuzlingen 5'200 1

La Chaux-de-Fonds 4'700 1

Lausanne 10'000 1

Locarno 4'600 1

Lugano 5'700 1

Nyon 3'900 1

Sion 6'200 1

Solothurn 4'300 1

St. Gallen 7'200 1

Zug 5'500 1

Total 83'500 16

Publ ic Viewing: nicht kommerziel l (Lizenz: Euro 2008 SA)

Standorte Grösse Anzahl

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Publ ic Viewing: kommerziel l (Lizenz: Euro 2008 SA)

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125

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

12

Josef PröllMinistre autrichien de l’Environnement

Moritz LeuenbergerMinistre suisse de l’Environnement, des Transports et de l’Energie

L’Autriche et la Suisse veulent faire du Championnat d’Europe de Football un événement sportif novateur et durable. Les deux pays tiennent notamment compte des dimensions

environnementales, économiques, sociales et culturelles.

Aménagement écologique des stadesLa certification environnementale des stades et les plans de gestion environnementale des zones

de supporters devront permettre une mise en œuvre systématique de mesures écologiques qui continueront à avoir des effets même après l’EURO 2008.

Prendre des mesures de lutte contre le changement climatique et d’efficacité énergétiqueL’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation d’énergies renouvelables devront permettre de réduire

au minimum les émissions de CO2 .

Renforcement des transports publicsLes offres attractives comme le billet combiné devraient inciter la plupart des visiteurs à utiliser les moyens

de transport public afin de se rendre aux stades et aux zones de supporters.

Eviter les déchetsLes mesures ciblées, comme les méthodes écologiquement optimales de présentation et vente de boissons, devront

permettre de réduire au minimum les volumes de déchets produits et augmenter le taux de recyclage.

Succès pour l’économie et l’emploiL’EURO 2008 devra créer une plus-value maximale pour les économies des deux pays et inciter à la création d’emplois.

Impulsions au tourismeL’image de marque positive de l’Autriche et de la Suisse en tant que pays touristiques devra être renforcée.

Les effets des investissements dépassent l’EURO 2008L’utilisation à long terme des nouvelles infrastructures (p.ex. stades, transports) par la population devra être assurée.

Soutenir les produits régionaux et bio ainsi que ceux issus du commerce équitableL’utilisation de ces produits devra renforcer la valeur ajoutée régionale et favoriser le commerce équitable.

L’encadrement des supporters – rapprocher les peuplesL’EURO 2008 devra donner un signal contre le racisme et des impulsions en faveur d’un encadrement professionnel

des supporters.

L’accessibilité pour tous doit être la normeTous les événements de l’EURO 2008 devront être accessibles aux personnes en situation de handicap.

Mettre l’accent sur la jeunesse et la culture (du football)Les projets destinés aux jeunes et aux écoles ainsi que les projets culturels devront renforcer l’enthousiasme pour le

football, la culture et le sport.

Etre exemplaire en matière de prévention et de protection des mineursAu cours de l’EURO 2008TM, il est prévu de mettre l’accent sur la prévention des dépendances

(notamment alcool et tabac).

Vienne, le 25 juin 2007

Charte de developpement durable UEFA EURO 2008TM

Page 128: Rapport final au Conseil fédéral Championnat d’Europe de football … · 2009. 4. 6. · 3.2 Garanties vis-à-vis de l’UEFA 13 3.3 Arrêté du 27 février 2002 sur la candidature

126

Rapport final au Conseil fédéral | Partie D : Annexes

13

© SPORT+MARKT AG 2008

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