Rapport d’activité 201 - ACR | ACR, Agir Combattre … · Le dispositif départemental...
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Rapport d’activité 2014 Assemblée Générale du 25 Juin 2015
72 rue Désiré Clément – BP 90308 – 78703 CONFLANS Cedex
Tel : 01 39 19 80 03 – Fax : 01 34 90 05 38 www.acr.asso.fr - Email : [email protected]
Association loi 1901 - Siret : 314 045 410000 52
Association loi 1901 Siret :
314 045 410000 52
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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SOMMAIRE
PROJET ASSOCIATIF ............................................................................................................ 3
RAPPORT MORAL 2014 de la Présidente ................................................................................ 4
RAPPORT D’ACTIVITE 2014 du Directeur Général .................................................................... 7
ORGANISATION DE L’ASSOCIATION EN 2014 ........................................................................ 10
Les Membres du Conseil d’Administration ...................................................................... 11
ORGANIGRAMME 2014 ................................................................................................... 12
LE POLE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE & DES GROUPES D’ENTRAIDE MUTUELLE .... 13
LA PREVENTION SPECIALISEE ........................................................................................ 14
Le public rencontré. ...................................................................................................... 15
LES GROUPES D’ENTRAIDE MUTUELLE .......................................................................... 17
- Réseau et partenariat .................................................................................................. 20
LE POLE URGENCE-HÉBERGEMENT-LOGEMENT ............................................................... 21
LE VOLET URGENCE ......................................................................................................... 24
SERVICE INTEGRE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION URGENCE- STABILISATION (SIAO
STABILISATION-URGENCE) ............................................................................................ 24
Le dispositif départemental d’écoute téléphonique 115 ..................................................... 28
Le dispositif accompagnement social des personnes hébergées par le 115 à l’hôtel. ............. 30
Le dispositif accompagnement social des personnes hébergées par le 115 dans le cadre du
dispositif spécifique démantèlement des camps illicites. .................................................... 30
Le dispositif accompagnement social des «femmes victimes de violence». ........................... 30
SERVICE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION ........................................................................ 33
Le dispositif permanence sociale .................................................................................... 33
Le dispositif référent social des sortants de prison. ........................................................... 35
Le dispositif du DALO, volet hébergement ....................................................................... 35
Les abris de nuit .............................................................................................. 38
LE VOLET HÉBERGEMENT ................................................................................................ 39
LE CENTRE D ‘HEBERGEMENT ET DE REINSERTION SOCIALE (C.H.R.S) .......................... 39
LE VOLET LOGEMENT ...................................................................................................... 42
LE SERVICE DES HEBERGEMENTS EXTERIEURS .............................................................. 42
Le dispositif de logements passerelles ............................................................................. 42
Le dispositif intermédiation locative - Solibail 2 et 3 ......................................................... 44
L’action ASLL MAINTIEN ................................................................................................ 44
LE POLE INSERTION PAR L’ACTIVITE ECONOMIQUE & PAR LA FORMATION ............................... 46
LES ATELIERS D’INSERTION ........................................................................................... 52
LES ESPACES DYNAMIQUE D’INSERTION (E.D.I) ............................................................ 53
LES CHANTIERS D’INSERTION........................................................................................ 54
LE PERSONNEL DE L'ASSOCIATION ACR EN 2014 ........................................................... 56
LIEUX D’IMPLANTATION ................................................................................................ 63
DES DIFFERENTS DISPOSITIFS ...................................................................................... 63
RECAPITULATIF DES SUBVENTIONS RECUES EN 2014 ................................................... 64
LES PRINCIPAUX FINANCEURS ...................................................................................... 65
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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PROJET ASSOCIATIF Notre projet
associatif est
l’émanation
d’un ensemble
de valeurs
fondées sur
des finalités
reconnues qui
déterminent
les priorités et
les axes
majeurs de
l’action à
conduire. Il se
veut être un
élément
visible de
notre "culture
associative".
Notre histoire montre que nous avons construit les actions que
nous menons avec la volonté :
de réunir, des acteurs locaux, des habitants, des élus, des
professionnels,
de rassembler les moyens et les compétences, au service
du citoyen "en difficulté" pour l’amélioration du contexte dans
lequel il s’inscrit.
Notre préoccupation constante est celle d’agir au cœur de la
question sociale face aux nouvelles problématiques rencontrées par
des personnes en situation " d’exclusion, de marginalisation ou en
risque d’être ". La prise en compte de la singularité de la personne
est au cœur de notre intervention.
Nous continuons à initier progressivement de nouvelles activités à
partir des besoins des populations que nous rencontrons et de
notre capacité à travailler en partenariat avec le territoire
concerné. Le cumul d’expériences de nos actions nous permet de
penser que notre savoir-faire est important dans nos différents
domaines d’interventions.
Nous sommes organisés en Pôle de compétences thématiques :
Protection de l’enfance et GEM, Insertion par l’Activité Économique,
Hébergement Urgence Logement afin de privilégier des réponses
innovantes, porteuses de transformations des processus en cours,
tant en ce qui concerne les personnes, par leur accompagnement,
que sur les territoires, par notre action sur l’environnement.
Nous fondons notre action sur des valeurs partagées par nos
membres : les administrateurs, les adhérents, l’équipe de cadres et
les salariés. Pour une société plus solidaire, exigeant un
engagement respectueux des positions de chacun en référence à la
loi 1901 ; c’est-à-dire dans une démarche apolitique (de non-
appartenance à aucun parti politique), non confessionnelle et non
lucrative.
Nous accompagnons le développement des qualifications et
compétences des professionnels en soutenant autant que faire se
peut une offre de formation en adéquation avec les besoins des
publics accueillis, l’évolution de la mise en œuvre des politiques
publiques.
Nous nous projetons dans une démarche prospective
visant à améliorer les réponses aux usagers au regard
de l’évolution des politiques publiques.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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RAPPORT MORAL 2014 DE LA PRESIDENTE
Trente-six années après sa création, l’Association ACR a connu cette année encore une
activité soutenue : la confirmation de sa notoriété installée sur ses différents territoires
d’intervention à partir de nombreux partenariats, un fonctionnement interne repensé,
une communication améliorée en partie grâce à différents temps de rencontre institués
entre administrateurs et salariés ainsi que l’actualisation de notre site internet.
Pour autant, 2014 aura également vu se confirmer les effets des transformations à
l’œuvre depuis ces dernières années dans notre secteur : changement de la nature des
relations des associations aux pouvoirs publics, remise en question de la capacité de
celles-ci à être porteuses d’innovations sociales, renforcement des contraintes
budgétaires qui pèsent d’autant plus que la réalité des situations des personnes
accompagnées se complexifie.
Dans ce contexte, ACR, comme de nombreuses autres associations, a dû appréhender
ces transformations aux niveaux de sa gouvernance et de son organisation, tant celles-
ci réinterrogeaient de fait nos positionnements, effritaient nos fondements,
questionnaient nos places et rôles dans la construction de la société d’aujourd’hui.
Opportunité s’il en était, de renforcer nos repères communs, d’améliorer nos
fonctionnements et de poursuivre le développement de la cohésion interne au service
des missions vers les publics accompagnés, accueillis.
En mai dernier, la démarche collective démarrée en 2012 et accompagnée par Georges
PELLEN s’est conclue par la transmission d’un rapport au Conseil d’Administration, aux
directeurs, à l’instance de représentation des salariés et aux professionnels ayant
participé aux travaux sur les projets des pôles.
Sans reprendre ici l’ensemble des travaux qui ont été conduits, à partir de plusieurs
modalités (écrits, réunions, groupes de travail), et présentés en divers lieux pour être à
disposition de tous ; il est à noter que ceux-ci «nous ont fait changer en marchant».
Différents points particulièrement significatifs sont ressortis de cette démarche :
- L’engagement du Conseil d’Administration, du Directeur Général, des Directeurs,
des Chefs de Service, des Salariés pour créer les conditions d’un espace de travail
coopératif donnant du sens aux responsabilités exercées, et aux activités.
- La reconnaissance des capacités et des ressources professionnelles pour prendre
place dans une organisation dont le style de direction repose sur la participation,
la communication, l’association aux projets et aux réalisations.
- La volonté commune de faire progresser ACR sur la qualité de ses services et de
ses pratiques en développant des compétences collectives pour répondre à
hauteur de ses moyens budgétaires aux demandes sociales, en développant la
concertation dans un soucis de transparence.
Si ces trois points modèlent maintenant de manière explicite les valeurs inscrites dans la
conduite du projet associatif et le développement de nos relations internes, nous
constatons également combien leur déploiement passe par une appropriation collective
qui réinterroge au quotidien nos habitudes, nos repères, notre façon d’agir. La
dynamique engagée devra se poursuivre en 2015.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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C’est dans cette perspective que les profondes transformations de la société ne
déliteront pas le fait associatif mais, nous conduiront à le faire évoluer. Nous sommes
conscients que le sens de nos engagements singuliers est à inventer en articulant plus
souvent qu’auparavant des enjeux qui peuvent être contradictoires.
L’association, à l’appui de la démarche engagée, a pris le temps de relire son histoire, de
réaliser un inventaire de sa capacité à conduire le changement afin de rendre possible la
construction de l’avenir dans cet univers incertain.
Tout au long de ces derniers mois, nous avons dû, administrateurs et professionnels,
composer avec des incertitudes, que cela soit au regard des évolutions de la société, la
mise en œuvre des politiques publiques, les réformes territoriales, les changements de
majorité, comme de la concurrence qui s’instaure entre les associations « de solidarité »
ou encore à propos des modalités de financement des actions que nous menons.
Confrontés à l’obligation de construire d’autres repères, nous avons choisi, avec le
Conseil d’Administration, d’appréhender globalement ce qui s’imposait à tous dans notre
secteur, et ce, autant que faire se peut de manière sereine.
C’est dans cet état d’esprit que par exemple la réorganisation du Pôle IAEF a
été envisagée, après un engagement associatif dans la démarche de deux DLA, de
manière à ce que les propositions de modifications nécessaires soient pensées et actées.
L’organisation de ce pôle, construite au fil du temps par empilement des actions et
missions et en fonction des compétences des professionnels, montrait ses limites tant en
termes de possibilités de déploiement et d’efficacité que de lisibilité transversale des
missions du Pôle.
Par ailleurs, lors des dernières commissions associatives, il apparaissait également
combien le choix d’une logique territoriale induisait une complexité supplémentaire dans
le pilotage, la mise en œuvre et le suivi des missions.
L’organisation devait d’autant plus être revisitée que des réalités financières et
économiques sont venues, à des degrés divers, réinterroger les équilibres budgétaires
(divers désengagements du Conseil Général pour la subvention de l’EDI 92, perte des
financements PLIE/FSE, nouvelles modalités de financement de l’IAE (à partir du
01/07/2014), productions non réalisées, …).
Autant d’éléments incitant l’association à faire évoluer son organisation «territoriale»
vers un schéma d’organisation «cœur de métier». Evolution se concrétisant par une
segmentation du Pôle en une «branche IAE-Secteur Activité Economique» et une
«branche Insertion Sociale/ Formation» visant à garantir la pérennité des actions.
C’est aussi dans cet état d’esprit qu’au niveau du pôle Prévention
Spécialisée/GEM, l’association a dû prendre la décision de passer le relais du
parrainage des deux associations (GEM Arc en Ciel/Gem La Solidarité) jusqu’alors
accompagnées.
De fait, notre investissement dans ce projet, où les usagers ne sont pas «au cœur du
dispositif» mais bien «acteurs», moteurs de celui-ci et légitimes pour impulser des
orientations, nécessitait de croire à une «utopie réalisable».
Au regard d’une subvention régulièrement revue à la baisse depuis 2006,
l’accompagnement humain et financier que nous étions en capacité de mobiliser rendait
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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cet objectif difficile à atteindre.
Ainsi, après plusieurs rencontres avec des responsables associatifs du secteur médico-
social, le choix de transférer la gestion des GEM à la Fondation les Amis de l’Atelier a pu
se concrétiser le 1er Octobre 2014.
Le tuilage entre les directions, comme le fait que les professionnels jusqu’alors salariés
d’ACR ont choisi de poursuivre au sein de la Fondation leur engagement auprès des
personnes du GEM, a sans aucun doute contribué à ce que ce passage de relais se
réalise dans les meilleures conditions.
C’est aussi pour moi l’occasion de remercier les directrices et directeurs pour leurs
investissements et à travers eux l’ensemble des personnels salariés de l’association sans
lesquels nous ne pourrions mener le projet associatif.
A un autre niveau : un fonctionnement interne en voie de consolidation par
l’élaboration d’une vision stratégique à 3 ans (2015-2017)
Le Conseil d’Administration s’est réuni huit fois dans le cadre de ses réunions régulières
et une première fois en séminaire afin d’engager l’élaboration d’une vision à 3 ans.
Source d’inspiration et d’énergie partagée, celle-ci nous permettra de décliner diverses
stratégies en réponses aux enjeux identifiés, aux objectifs visés, à notre inscription
territoriale et ce, en nous appuyant sur nos acquis pour continuer à aller de l’avant.
Ces orientations, élaborées avec le directeur général en lien avec les directions, seront
finalisées début 2015 avant d’être présentée aux IRP.
Le bureau s’est lui réunit cinq fois pour conduire la vie courante de l’association ou/et
pour étudier et préparer les questions soumises au Conseil d’administration.
Je souhaite également ici remercier chacun des administrateurs pour leurs engagements
qui contribue à favoriser le lien social en accompagnant les parcours de vie des
personnes en situation de fragilité, de précarisation, de désaffiliation, dans le but de leur
rendre la capacité d’exercer des choix.
Dans une époque où des individus toujours plus nombreux rencontrent plus d’obstacles
que d’autres pour porter, faire advenir leurs projets, il nous faut continuer à proclamer
haut et fort nos convictions, nos valeurs, le sens de nos engagements.
Une seule ligne d’horizon : Comment notre investissement associatif contribue à lever
les difficultés issues de l’origine sociale, de la pauvreté, afin d’œuvrer à plus d’égalité
dans la liberté au bénéfice du vivre ensemble ?
Je vous remercie de votre attention
Françoise LEGER
Présidente de l’Association ACR
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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RAPPORT D’ACTIVITE 2014 DU DIRECTEUR GENERAL
La mise en perspective d’un constat partagé… Pour commencer je souhaite dire quelques mots sur le contexte général dans lequel nous
avons exercé ces activités tout au long de cette année.
Si depuis maintenant plus d’une dizaine d’années le développement soutenu de nos activités
s’est réalisé à partir d’opportunités qui ont favorisé la croissance du nombre d'actions et des
champs d’intervention mais également des budgets et des effectifs, l’année 2014 sera
certainement une année charnière dans l’histoire des associations, de l’association.
De fait, le modèle de développement associatif, hérité de la décentralisation et abrité par
l’Etat et la puissance publique, laissait précédemment apparaître une stabilité du contexte
d’exercice et des moyens. Cela constituait une architecture suffisamment structurée pour
permettre la conduite d’actions comme celles que nous menons.
Aujourd’hui, force est de constater que certains besoins sociétaux connaissent une
croissance exponentielle sur pratiquement l’ensemble de nos secteurs d’intervention. Alors
que nous sommes de plus en plus sollicités pour mettre en œuvre des projets permettant
d'appréhender avec les personnes fragilisées leurs situations singulières, nous nous devons
de construire nos actions dans un environnement changeant, environnement qui interroge
nos fondamentaux.
En ce sens, 2014 aura été une année où nous avons dû collectivement faire avec divers
désengagements financiers importants, une réforme de l’IAEF et de ses modes de
financements, de nouveaux interlocuteurs des politiques publiques sur les différents
territoires, une augmentation conséquente du nombre de personnes en grande précarité. A
noter également la mise en «concurrence» d’associations d’Action Sociale par le biais d’une
augmentation significative de la logique d’ appels d’offre, d’appels à projets.
En plus de ces éléments influant sur notre organisation, nous pouvons également souligner
comment au côté du modèle historique de la redistribution de la ressource publique, sous
forme de subventions qui permettaient aux associations d’agir, s’instaure progressivement
un système où les acteurs associatifs doivent mettre en perspective de nouveaux rapports à
l’économique et à la conduite de projets d’intérêts généraux.
Cet environnement mouvant ne permet guère une vison lisible du futur et représente donc
un réel défi pour la mise en oeuvre et le pilotage de nos projets.
Situation complexe, situation à la limite de la crise, mais pas suffisante pour nous faire
baisser collectivement les bras dans notre recherche d’une amélioration constante de
l’association.
… Inscrite dans une recherche de voies de progrès de l’action associative :
Suite à la volonté affirmée de mettre en œuvre certaines avancées dans l’aménagement de
la vie de l’association, plusieurs modalités définies dans le cadre des travaux réalisés lors du
premier semestre 2014 ont été mis en œuvre comme :
- Le décloisonnement de services au sein de pôle afin de favoriser des
rapprochements entre les professionnels, à partir du partage d’une réflexion sur
les problématiques des situations de personnes accompagnées, la prise de relais
entre dispositifs, l’évaluation de certaines actions ou pratiques. Pour exemple :
Projet commun réalisé par le GEM et la Prévention Spécialisée, temps de
rencontre organisé avec les salariés des différents Chantiers d’Insertion autour de
la projection d’un film au Cinéma Pandora ou encore la formation collective aux
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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écrits professionnels transversal au pôle UHL).
- La production de «fiches par pôles» permettant de mieux identifier les missions,
les activités, les enjeux sociaux et des politiques mises en place, les points forts et
faibles des fonctionnements, les compétences et les améliorations à apporter. Ces
fiches doivent permettre l’écriture des projets de Pôles. Travail provisoirement mis
en suspend au regard de l’activité de certaines missions, du départ d’une
directrice, du regroupement des deux pôles précédemment dissociés (Urgence-
Hébergement Logement).
- La création de cinq commissions articulées aux missions, qui se sont réunies au
moins à deux reprises. Ces espaces de rencontres entre administrateurs,
directeurs et chefs de service, ont permis de dialoguer autour des enjeux, des
missions, des objectifs d’action, des projets, des problématiques à traiter en
termes de qualité de service et d’adaptation des réponses associatives.
La redéfinition des fonctions des chefs de service formalisée par l’établissement de fiches de
poste selon une trame commune.
Vers la poursuite du développement de nos compétences collectives : des Orientations Associatives qui s’affirment.
Les orientations de l’association telles qu’elles figureront dans le plan stratégique 2015-2017
ont fait l’objet d’une attention particulière de la part de nos administrateurs qui se sont
réunis, dans la continuité des commissions thématiques avec les directeurs et les cadres,
pour y travailler.
Celles-ci doivent s’affiner lors du premier trimestre 2015 avant d’être présentées aux
instances représentatives du personnel. A ce jour, les deux grandes orientations sont les
suivantes:
• Une volonté résolue d’agir sur les territoires au cœur de la question sociale face aux
problématiques rencontrées par les personnes en situation d’exclusion, de
marginalisation ou en risque de l’être.
• Un ajustement de la gouvernance et de l’organisation associative face aux nouveaux
enjeux.
Depuis ses origines, ACR tire sa force dans les engagements de terrain, sa proximité aux
personnes, sa capacité de réactivité et son image auprès des Pouvoirs Publics.
Dans le panorama actuel de l’action sociale et de ses financements, elle doit également
donner à voir qui sont les bénéficiaires directs et indirects des projets et des actions
conduites.
Aujourd’hui plus qu’hier, la lisibilité et visibilité des besoins des personnes pris en compte
par l’association, comme la mobilisation des bénéficiaires dans le projet qui les concerne
sont fondamentales. Il y va de la reconnaissance de l’utilité sociale de nos actions, comme
de celle de l’intérêt général du service rendu.
A un autre niveau, dans la vie d’une organisation comme la nôtre, le suivi de nos prévisions
d’activités doit être apprécié au regard du risque qu’il engendre potentiellement pour le
collectif.
Afin de nous permettre de suivre l’évolution de nos engagements à différents niveaux
(obligations de rigueur dans la gestion et celles liées à la qualité du service rendu), nous
devons améliorer nos instruments de pilotage et de suivi de nos actions. Un travail au
service de l’efficacité sera à conduire en 2015 afin d’actualiser la mise en cohérence et la
pertinence de nos systèmes d’information.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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CONCLUSION PROVISOIRE
Divers désengagements financiers récents traduisent une des préoccupations majeures de
nos financeurs ; celle de redistribuer autrement, de faire des économies significatives, à
moyen ou court terme.
Ces orientations posent notamment aux praticiens que nous sommes la question de
l’évaluation de l’impact de ces décisions sur les personnes concernées, comme celle du
maintien de la qualité des accompagnements réalisés et, au-delà, du projet que nous
menons.
Dans ce contexte, l’un des principaux enjeux pour les associations, et donc également pour
ACR, est de savoir s’adapter tout en préservant notre identité et nos valeurs. Les
ajustements réalisés ces dernières années attestent que nous sommes prêts collectivement
à relever ces défis. La question du sens de nos implications auprès des personnes
accompagnées restant prépondérante.
La mise en œuvre des politiques publiques nécessite, aujourd’hui plus qu’hier, de revisiter et
formaliser nos projets afin de contribuer collectivement (missions/services/pôles/association)
à l’innovation et l’adaptation de nos divers dispositifs dans l’environnement «incertain» dans
lequel nous agissons.
Aussi nous restons persuadés que l’analyse des besoins, l’évaluation des organisations
précédentes, comme le croisement des regards des différents acteurs permettent
d’appréhender globalement les situations singulières des personnes accompagnées et
apporter une réelle valeur ajoutée aux déroulés des projets.
Affiner notre organisation associative (communication, transversalité, définition des
fonctions, ..) et développer nos modes de coopération interne et territoriale, nous
permettront de conserver une marge de manœuvre indispensable au profit d’une cohérence
d’ensemble des actions conduites.
Notre connaissance des situations, notre expertise reconnue par nos partenaires et autorités
de contrôle, participent de la capacité qui est la nôtre d’appréhender un avenir que nous
contribuons à définir.
Le Directeur Général
Jean-Marie ROCHE
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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ORGANISATION DE L’ASSOCIATION EN 2014
4 puis 3 pôles de compétences thématiques, 1 pôle de ressources, 112 professionnels œuvrant au
31/12/14dans les différents domaines (éducatif, pédagogique, administratif et financier) et 51 salariés en
insertion.
Le Pôle SPS-GEM : Service de Prévention Spécialisée et Groupes d’’Entraide
Mutuelle,
Le Pôle Hébergement - Logement,
Le Pôle Urgence
Le Pôle IAEF : Insertion par l’Activité Économique et Formation,
Le Pôle Ressources, dans deux grands domaines que sont :
- les ressources financières / budgets / comptabilité
- les ressources humaines / paie
… au service des personnes rencontrant des difficultés dans leurs insertions
sociales et professionnelles.
L’Association s’est fixé plusieurs objectifs :
Agir dans la société en contribuant par son action à la transformation des processus
d’exclusion engendrés par les mutations économiques et sociales,
Combattre les formes d’exclusion des jeunes et des adultes notamment pour les plus
en difficulté, favoriser leur insertion sociale et professionnelle en contribuant au
développement des potentialités des personnes et l’autonomie des usagers qu’elle
accueille.
Réunir, pour cela, les conditions et les moyens nécessaires
L’Association A.C.R. veut être force de proposition et d’expertise sociale auprès des
institutions dans une démarche de partenariat respectueuse des positions de chacun et
dans le cadre de la loi 1901 ; c’est-à-dire dans une démarche apolitique (de non-
appartenance à aucun parti politique), non confessionnelle et non lucrative.
Parmi ceux-ci, l’Association emploie 112 salariés permanents professionnels de l’Action
sociale et de l’insertion par l’activité économique. Ces professionnels interviennent dans
divers domaines représentant 54 sections comptables diversifiées sur les départements
des Yvelines, du Val-d’Oise et des Hauts-de-Seine.
Plus de 5 000 personnes ont bénéficié en 2014 des prestations proposées par
les différents dispositifs (hors appels reçus au 115).
Les différents services étant financés par :
Les différents services de l’État,
Les différentes Collectivités Territoriales Locales : Conseil Régional d’Ile de France,
Conseils Généraux, communautés d'agglomération, communautés de communes,
Communes.
Et d’autres financeurs comme par exemple : le FSE, le FSL, les PLIE, l’AGEFIPH …
Et encore, des fondations comme Fondation de France BNP PARIBAS, Terre Plurielle –
Fondation Bouygues, Fondation BTP +…
Pour un total de produits de 9 111 244 €.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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Les Membres du Conseil d’Administration
Membres du Bureau
Françoise LEGER Présidente
Catherine KERDELO Vice-présidente
Michelle DEGAGE Trésorière
Claire CABOCHE Trésorière-Adjointe
Dominique DELATOUCHE Secrétaire
Guy DERANGERE Secrétaire-Adjoint
Membres de droit
? ? Mairie de Conflans
Autres membres
Sylvie FOURNIER Administratrice
Brigitte GRISET Administratrice
Guilaine JACQUELINE Administratrice
Sylvie MAGNOUX Administratrice
Claude MERRIAUX Administrateur
Jérémie MINEAUX Administratrice
Martine THEAUDIERE Administratrice
Participants aux travaux (avec voix consultative)
Jean-Marie ROCHE
Directeur Général ACR
Le Conseil d’administration se réserve le droit d’inviter selon les sujets traités des
personnes ressources.
Ce sont :
6 Conseils d’Administration,
4 réunions du Bureau,
5 commissions réunissant administrateurs et professionnels.
qui se sont déroulés au cours de l’année 2014.
Les instances représentatives du personnel se sont réunies régulièrement :
14 réunions de la Délégation Unique dont 2 extraordinaires,
6 réunions du CHSCT dont 2 extraordinaires
2 réunions du groupe de pilotage d'actualisation du "Document Unique des risques
professionnels" composé des membres du CHSCT, des directeurs, de professionnels
d'Yvelines Santé Travail,
3 réunions NAO (Négociations Annuelles Obligatoires).
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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LE POLE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE &
DES GROUPES D’ENTRAIDE MUTUELLE
La présentation de ce Pôle nécessite quelques explications. De fait, en se proposant de
réunir dans un Pôle commun, le service de Prévention spécialisée et les éducateurs
accompagnant les Groupes d’Entraide Mutuelle de Conflans et Poissy, l’Association a
souhaité identifier combien, si ces approches diffèrent, ce en quoi les pratiques
professionnelles se retrouvent.
Les missions des professionnels de ce pôle recouvrent deux champs distincts celui de la
Protection de l’Enfance, s’agissant du service de Prévention Spécialisée et celui du
Handicap s’agissant des GEM. Ainsi, cette distinction est particulièrement prégnante du
point de vue du fonctionnement institutionnel puisque la Protection de l’Enfance s’inscrit
dans le champ de l’action sociale dévolue au Conseil Général, tandis que le Handicap
relève de l’action de l’État au titre de la santé (ARS).
Cependant, des points de convergence apparaissent très vite dès lors que l’on s’intéresse
aux observations qui fondent nos modes d’intervention, ainsi qu’aux pratiques mises en
œuvre par les professionnels.
Les éducateurs de prévention aux contacts des jeunes marginalisés ou en voie de
marginalisation, prennent la mesure de cette "souffrance psychique d’origine sociale"
évoqué par Victor Girard1 qui, souvent de manière indirecte, imprègne "le discours utilisé"
par ces jeunes dans le cadre de la relation éducative qui se tisse.
De leur côté, les éducateurs ayant la charge d’accompagner les adhérents des GEM
mesurent la marginalisation induite par la nature du handicap et des souffrances
psychiques qui en résulte.
Dans son essence, l’action de la Prévention Spécialisée est de nature territoriale et en
conséquence ne saurait œuvrer sans tenir compte du contexte local dont elle connaît les
particularités sur lesquelles elle appuie sa pratique et à partir desquelles elle s’efforce de
produire du changement en accompagnant les jeunes vers l’exercice de leur citoyenneté.
Pour les GEM, en tant que groupe d’adhérents ouvert sur la vie de la cité, ceux-ci ont
pour vertu de permettre aux adhérents de s’y faire reconnaitre et d’agir comme citoyen à
part entière. La reconnaissance du GEM, en raison de son action sur les communes,
contribuent notablement à l’identité du groupe.
Ce commun se retrouve sur le versant de la pratique : notons la nécessité de libre
adhésion du jeune ou de l’adhérent du GEM, l’accompagnement collectif que requiert
l’une et l’autre de ses formes d’intervention sociale et ce, d’autant que l’une comme
l’autre ne peut parvenir à accompagner son public qu’en faisant le pari de la co-
construction. Appréhender dans son milieu chaque personne comme co-acteur de sa
destinée, comme sujet connaissant et porteur d’un projet, constitue le maître mot de ce
Pôle.
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LA PREVENTION SPECIALISEE
Introduction : La stratégie
opératoire du service
Les actions du service de prévention
Spécialisée sont mises en œuvre à la
suite de l’élaboration de stratégies
éducatives qui permettent de rechercher
le meilleur chemin pour atteindre les
objectifs visés. Ainsi, chaque
intervention est pensée collectivement
au sein de l’équipe puis partagée avec
les partenaires concernés afin de définir
les modalités les plus efficientes. Il s’agit
bien à partir des besoins repérés et des
demandes formulées par les jeunes
d’élaborer des modalités spécifiques
d’intervention en cohérence avec les
missions qui nous sont déléguées. Les
approches et interventions menées
auprès du public sur les problématiques
principales s’inscrivent en amont dans
une lecture partagée avec les
partenaires afin que chacun intervienne
de sa place et dans des actions
concertées chaque fois que cela est
possible et souhaitable.
Il est à noter que la déclinaison des
différentes stratégies opératoires
développées doit toujours s’entendre
avec la préoccupation constante
d’orientation et d’accompagnement vers
les dispositifs de droit commun : école,
emploi, santé, citoyenneté…
Les faits marquants
Le bilan de l’activité du service de
prévention spécialisée montre une
augmentation :
du temps de travail de rue qui porte à
41% ce temps d’activité des
éducateurs, nous rapprochant ainsi
des objectifs fixés par nos financeurs
du nombre de nouveaux suivis : 48
pour 197 jeunes accompagnés qui
montre indirectement les effets de
l’augmentation du travail de rue et de
la «bonne image» du service auprès
de nos partenaires et notre public
du nombre de jeunes bénéficiant des
actions collectives : 179 auxquels il
faut ajouter les 197
accompagnements individuels portant
un total de jeunes suivis à 386. Ces
outils ludiques, culturels, sportifs
proposés aux jeunes sont déployés
comme supports pour une accroche à
la relation éducative.
des nouveaux projets d’actions
partenariales co-construites et co-
gérées qui viennent consolider les
liens établis avec les institutions
partenaires.
Ces augmentation se situent dans le
cadre de nos interventions guidées par
l’éthique et les valeurs de la prévention
spécialisée, à savoir «Le droit, pour
chaque individu et à l’intérieur d’un
même espace social, à la liberté de
penser et d’agir en responsabilité, à
l’égalité de chances dans le respect des
trajectoires de vie propre à chacun et à
la fraternité qui permet la ressemblance
des êtres en dépit de leurs différences.
Enoncé de valeurs qui servent de repères
à la fois à la construction d’un espace
démocratique et à l’avènement d’un être
apte à déterminer par lui-même le sens
de sa présence au monde.»2
10 chantiers ont vu le jour et ont
concerné 27 jeunes, filles et garçons.
2 séjours ont eu lieu et ont concerné
27 jeunes.
L’équipe de formation
pluridisciplinaire, constituée de 7
éducateurs et éducatrices et un
apprenti, une chef de service et une
2 GABERAN Philippe, « la relation éducative »,
édition ERES, 2003, p.14
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
15
secrétaire a été au complet, malgré
une absence de 6 mois pour
convenance personnelle d’une
salariée, remplacée durant son congé
L’accompagnement des jeunes
rencontrés et leur orientation vers
les professionnels des institutions
éducatives, sanitaires, sociales,
d’insertion : 2014 a été marquée par
une dynamique partenariale renouvelée.
En effet, la constitution d’une nouvelle
dynamique d’équipe a nécessité de
réaffirmer la volonté de travailler avec
les acteurs locaux. Pour cela, il était
nécessaire de repenser collectivement
nos modes de collaboration possibles.
Les questions générales qui ont pu se
poser concernaient les limites et
complémentarités des services pour
mieux définir comment travailler
ensemble. De nombreuses rencontres et
actions en direction des jeunes ont eu
lieu entre les acteurs intervenants
auprès de la jeunesse et de leur famille :
SAS, MJC, ML, CCAS, bailleurs sociaux
favorisant une meilleure concertation et
efficience dans les interventions.
Le public rencontré.
En 2014, la répartition des jeunes selon
leur âge et leur sexe est la suivante :
Tranches d'âge Nombre
11 à 13 ans 4
14 à 15 ans 22
16 à 17 ans 26
18 à 20 ans 55
21 à 25 ans 67
+ de 25 ans 23
Filles Nombre
11 à 13 ans 1
14 à 15 ans 8
16 à 17 ans 11
18 à 20 ans 18
21 à 25 ans 19
+ de 25 ans 3
C’est la part des 18-25 ans qui est la
plus importante. A 18 ans, la majorité
vient percuter les questions d’avenir et
de responsabilité et peuvent être un
moteur pour interpeler le service. Sensés
être autonomes, les jeunes réalisent leur
précarité : familiale, économique,
scolaire, d’emploi, et sollicitent
davantage les éducateurs dans une prise
de conscience des difficultés qui sont les
leurs pour espérer un avenir plus
prometteur. La notion de libre adhésion
prend alors tout son sens si on le réfère
à cette prise de conscience et de
capacité à demander de l’aide.
Filles/garçons : le rapport de 1 pour 3
renforce ce que l’on sait déjà d’une façon
plus générale: les filles sont beaucoup
plus absentes de l’espace public et
sollicitent de fait moins les éducateurs de
rue. Plus attachées à l’école et la
réussite scolaire, plus sollicitées au sein
de la sphère familiale pour assumer des
tâches quotidiennes et éducatives avec
leurs frères et sœurs, moins autorisées à
sortir, elles restent un public à mieux
identifier afin de prévenir davantage les
difficultés qu’elles peuvent rencontrer au
sein de la famille, à l’école ou dans
l’espace public.
Nous pouvons noter que cette année
nous avons cependant accompagné et
travaillé avec davantage de filles qu’en
2013 (+ 20 soit 50 %). Pour 2015,
l’éducateur en apprentissage a engagé
son travail de fin d’étude sur la question
de la visibilité des filles sous forme
d’enquête sur le territoire. Cela devrait
nous donner des pistes d’évolution pour
la suite.
Les difficultés rencontrées par les
jeunes
50% des jeunes accompagnés le
sont pour des questions liées à
l’insertion professionnelle, qu’il
s’agisse à part égale, pour les plus
jeunes d’inquiétudes liées à la scolarité
ou la formation (exclusion, orientation,
choix professionnels) ou à la recherche
d’un emploi pour les plus âgés.
Viennent ensuite des difficultés, souvent
liées entre elles, pour 31%, pour des
conflits familiaux qui peuvent
entrainer des problèmes
d’hébergement ou de logement,
financiers et/ou de démarches
administratives. Peuvent s’y greffer
également des problèmes de santé
liés à la précarité.
Nous avons montré que nos
interventions se situent indiscutablement
sur le registre de la protection de
l’enfance. Pour autant, environ 5% de
notre population nous sollicitent pour
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
16
des questions de justice, que nous
abordons en lien avec les services
spécialisés comme la PJJ lorsque celle-ci
est mandatée, ou le SPIP auprès des
plus de 18 ans.
Enfin, les demandes de type loisirs
correspondent à 5% des souhaits
d’intervention.
Les atouts du service pour répondre
aux besoins repérés des jeunes
Le travail de rue qui permet «un
repérage et une prise de contact de
jeunes en difficulté dans une approche
spécifique» à la prévention spécialisée.
Le travail de rue permet par sa régularité
et sa permanence que l’éducateur soit
repéré comme fiable, disponible, à
l’écoute. L’ancienneté d’une partie de
l’équipe favorise ce mode de contact, par
le bouche à oreille, par l’efficacité
démontrée de leurs interventions, par le
tutorat des nouveaux professionnels, par
sa connaissance du quartier.
L’accompagnement personnalisé des
jeunes qui nous sollicitent : définition
d’un projet de vie, travail sur les
difficultés administratives ou
relationnelles, soutien dans les
démarches et la construction de leur
parcours, mobilisant parfois sur du long
terme et plusieurs fois par semaine
l’éducateur référent.
Le chantier éducatif qui permet de
décliner les valeurs attachées à la notion
de citoyenneté : civisme, civilité et
solidarité et s’inscrit dans ce qui régit
l’intérêt général. Les dimensions
d’insertion professionnelle, de
citoyenneté et de valorisation sont
inscrites et présentes dans cette
démarche. La reconnaissance d’un
mérite et d’une place par l’ensemble des
acteurs de la ville – habitants, élus,
professionnels – participe de la prise de
conscience par les jeunes eux-mêmes
d’une valorisation de soi. De nouveaux
partenaires, comme la médiathèque
municipale, se sont inscrits dans ces
projets. Ces chantiers ont été mixtes ou
non, avec un recrutement par quartier
ou en inter-secteurs, selon la visée de
ces actions.
Les actions collectives participent
également à la mise en œuvre de notre
mission de prévention. Ces outils
ludiques, culturels, sportifs proposés
aux jeunes sont déployés comme
supports pour une accroche à la relation
éducative. Ces actions sont également
utilisées pour éviter le décrochage
scolaire des 12-16 ans. C’est pourquoi
nous avons renforcé en 2014 nos
interventions en lien et au sein des
collèges de la ville : espaces de parole,
rencontres régulières avec l’équipe
pédagogique, accompagnement et
participation à des forums des métiers
par exemple.
Les séjours à visée éducative pour
travailler de façon plus dense un projet
spécifique à destination d’un petit groupe
de jeunes : Séjour de rupture d’avec le
milieu de vie, pour développer
l’autonomie des jeunes, pour repérer les
freins à cette autonomie par exemple.
Un a eu lieu avec 4 jeunes filles suite à
un chantier éducatif et un autre en
partenariat avec la MJC, sous une
nouvelle forme, dénommé «séjour
familles» qui a permis de partir avec plus
de 20 jeunes et leurs parents pour
favoriser un temps de partage du
quotidien avec les enfants et leurs
parents et ainsi travailler sur les
difficultés éducatives rencontrées par les
familles.
Temps forts en 2014
A la suite de l’élaboration de l’évaluation
interne en 2013, l’évaluation externe a
été engagée en 2014 et les conclusions
seront rendues au 2ème trimestre 2015.
Ce document sera un atout pour définir
des pistes éventuelles d’amélioration des
services rendus au public visé.
L’équipe a engagé un nouveau travail
collectif sous forme d’analyse de
pratiques avec une sociologue. Les
éducateurs ont pu vérifier à l’issue des
premières séances l’importance, dans
l’appréhension des situations singulières
souvent complexes, d’échanger sur leurs
pratiques éducatives. Ces temps de
travail viennent renforcer la cohésion
d’équipe et l’engagement dans un projet
commun.
Renouvellement de la participation aux
«scènes d’été» sur la ville par le biais
d’un chantier-buvette pour 2 groupes de
jeunes et d’un chantier «lecture sur les
quartiers» en partenariat avec la
médiathèque.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
17
Perspectives 2015
La consolidation de notre réseau
partenarial en 2014 s’est inscrite dans
une démarche plurielle, facilitatrice de
développement de projets et
d’orientation des jeunes vers les
dispositifs de droit commun. La qualité
du travail relationnel engagé par les
éducateurs a facilité l’accroche avec de
nombreux nouveaux jeunes conflanais,
en demande de soutien et d’étayage
dans leur parcours de vie, nous donnant
de l’allant pour poursuivre dans cette
voie.
Le service souhaite se donner les
moyens méthodologiques, par le biais
d’une formation collective, de travailler à
la lecture du territoire, en se dotant
d’outils d’observation afin de recueillir les
éléments nécessaires à la
compréhension du contexte et des
situations singulières et de groupe, lors
du travail de rue et des actions
individuelles et collectives.
L’appel à projet pour un nouveau
conventionnement sera l’opportunité de
redire la place dynamique et évolutive,
au sens d’énergie et de force, que nous
occupons sur ce territoire et souhaitons
continuer d’occuper auprès des jeunes
rencontrant des difficultés sociales,
professionnelles, relationnelles et
d’avenir, comme de notre capacité à
développer notre savoir faire auprès du
public spécifique de la prévention
spécialisée sur un territoire plus étendu.
LES GROUPES
D’ENTRAIDE MUTUELLE
Introduction
«Outil d’insertion dans la cité, de lutte
contre l’isolement et de prévention de
l’exclusion sociale de personnes en
situation de grande fragilité, le groupe
d’entraide mutuelle peut contribuer à
assurer un meilleur accompagnement
des personnes en souffrance psychique.
Les groupes sont, en règle générale, mis
en œuvre par des associations d’usagers
(de type loi de 1901) afin de promouvoir
la participation des adhérents. Compte
tenu du besoin d’appui des personnes
accueillies qui peuvent se trouver en
situation de fragilité, il est souhaitable
que ces groupes et les associations
d’usagers qui les forment fassent l’objet
d’un parrainage par une autre
association».[1]
Les faits marquants en 2014
Le début de l’année 2014 s’est appuyé
sur l’amorce de la reconstruction de
[1]
Loi no 2005-102 du 11 Février 2005 pour
l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, notamment ses articles 4 et 11, Annexe I, cahier des charges d’un groupe d’entraide mutuelle pour personnes souffrant
de troubles psychiques
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
18
l’activité des GEM entamée fin 2013. Les
difficultés de 2013 s’éloignaient,
permettant d’espérer un climat propice
au développement de chacun des GEM,
avec la forte attente d’une stabilité des
professionnels et d’une participation
accrue des adhérents.
Il restait cependant en suspens la
question de la pérennité de
l’engagement de l’association parraine,
soumise à la décision de l’ARS
d’augmenter ou non les financements.
En effet, au regard de la situation
rencontrée en 2013, la décision prise par
l’association d’ouvrir les locaux des GEM
en présence au minimum de 2
professionnels ou bénévoles a rendu
difficile l’organisation de fonctionnement.
Ainsi, soit l’ARS permettait par des
financements supplémentaires
l’embauche d’un 3ème salarié et donc des
conditions de fonctionnement
sécurisantes pour chacun – adhérents et
professionnels -, soit ACR ferait le choix
de passer le relais à une autre
association, désireuse de prendre la
suite.
Dans l’attente de la réponse de l’autorité
de contrôle, les salariés des GEM, en lien
avec les adhérents, ont repensé les
modalités d’ouverture et les activités. Il
a été décidé une mise en commun
régulière des professionnels et des
activités des 2 GEM, tout en maintenant
des temps spécifiques, notamment sur
les activités engagées avec des
bénévoles ou à l’extérieur. La
contrepartie de bénéficier de 35h
d’ouverture et d’activités par semaine
était pour les adhérents, d’accepter de
se rendre ponctuellement sur d’autres
lieux que les locaux du GEM « de
rattachement ».
Mettre l’accent sur la dimension
collective pour s’éloigner de l’attente
d’une prise en charge individuelle a fait
peu à peu son chemin chez les adhérents
même si la référence à « un
avant meilleur» revenait régulièrement.
Il est vrai que les difficultés psychiques
auxquelles sont confrontés les adhérents
invitent davantage à une stabilité dans le
fonctionnement et dans les modalités
d’accueil du public.
L’association parraine ACR a
régulièrement tenu informé les
adhérents des GEM sur les contacts pris
avec l’ARS puis lorsque la décision fut
prise, sur les modalités pratiques de
changement d’association de soutien. A
cette incertitude est venue s’ajouter le
décès de la professionnelle nouvellement
embauchée : choc de l’annonce, temps
de latence pour un nouveau
recrutement, arrivée d’une nouvelle
animatrice qui annoncera en juin sa
grossesse.
Tous ces changements, incertitudes et
bouleversements ont traversé et nourri
le fonctionnement du GEM. Les
adhérents ont ainsi appris à dépasser et
contourner un certain nombre de
difficultés et pu découvrir leurs
ressources personnelles et collectives.
LES FAITS MARQUANTS POUR LE GEM DE
CONFLANS EN 2014
- Prise d’autonomie financière du
GEM par la demande et l’octroi d’une
subvention municipale pour les
activités du GEM en juin 2014
- Implication progressive et plus
importante des membres du bureau
de l’association et des adhérents
- Organisation de 2 Conseils
d’Administration qui ont permis de
poser les questions liées à la baisse
de fréquentation des adhérents, à
l’organisation commune pour une
partie du temps d’ouverture, la
recherche de financement. Ces
temps d’échange ont permis
d’impliquer les adhérents dans la
recherche de solutions
- Développement des capacités
des adhérents pour rechercher des
activités gratuites ou peu onéreuses
- sorties, expositions, promenades…-
dans l’attente de la réponse de la
municipalité pour la subvention
- Réflexion sur les temps d’ouverture
et l’organisation d’un accueil plus
formalisé pour les nouvelles
personnes désireuses d’adhérer au
GEM
- A la demande des adhérents,
maintien des activités existantes
régulières, souvent
hebdomadaires : chant, piscine,
blog. Quelques activités ont du
cesser, les bénévoles les animant ne
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
19
pouvant poursuivre leur participation
(certains ont retrouvé un emploi)
- Participation renouvelée à des
manifestations locales : SISM ;
soirée de lutte contre le SIDA
- Expérience d’action transversale
entre 2 services d’ACR : entre les
adhérents du GEM et des jeunes du
service de prévention spécialisée, à
partir d’un chantier éducatif sur le
quartier d’habitation de plusieurs
adhérents : participation collective
sur des temps spécifiques favorisant
la rencontre entre ces 2 publics.
Partenariat :
Cette année encore, le GEM avait pour
objectif d’élargir les liens déjà tissés,
notamment en direction des lieux de
soin. Ces liens partenariaux permettent
aux adhérents du GEM de s’inscrire
davantage dans la vie de la cité, de faire
des rencontres et de participer à des
activités solidaires. Nos partenaires
peuvent être à l’origine de l’orientation
des personnes vers la structure d’où
l’importance de maintenir le lien avec
eux afin d’évaluer ensemble la
pertinence de ces orientations. Pour en
citer quelques uns : le CASMP, le Centre
Clinique de Psychothérapie, l’UNAFAM, le
centre aquatique, le conservatoire,
Centre Communal d’Action Sociale et
l’association Musique et Handicap 78.
LES FAITS MARQUANTS POUR LE GEM DE
POISSY EN 2014
- Se constituer et exister
La vie de l’association : être en
souffrance psychique et prendre des
responsabilités n’est pas simple pour des
personnes fragiles. Cela crée de la
ressource, de l’envie, parfois du plaisir
mais aussi beaucoup d’inquiétude et
d’incertitude. Afin de faciliter la vie de
chacun, la rédaction de plusieurs
documents est venue clarifiée les rôles
respectifs:
- Une plaquette expliquant les
fonctions des membres du bureau/
des adhérents/ des professionnels /
de l’association parraine.
- Le règlement intérieur au GEM : sa
remise à plat a suscité beaucoup de
discussions, y compris dans son
application une fois qu’il a été
adopté.
- Le planning hebdomadaire : décider
des activités, rédiger l’emploi du
temps, l’afficher et le diffuser a fait
l’objet de nombreuses réflexions
- Journal de bord : la tenue d’un
journal de bord pour laisser trace
des activités, des évènements
particuliers et du nombre de
participants a vu le jour
- La comptabilité : le trésorier du GEM
a souhaité assurer lui-même cet
exercice. Il fut néanmoins décidé
qu’un contrôle régulier en serait
effectué pour suivre l’évolution de la
tenue des comptes. La question de
la trésorerie reste un sujet sensible
entre les adhérents pour définir le
montant des participations de
l’association et des adhérents lors
des activités, ainsi que le paiement
de l’adhésion.
Se réunir, choisir et sortir :
Le projet associatif du GEM a été
longuement débattu entre les adhérents
et les professionnels : de l’envie de se
retrouver à celle de ne pas bouger du
pavillon, de l’envie de sortir à la difficulté
de choisir, de l’envie d’accueillir à la
difficulté à le faire ont été autant de défis
à mettre en œuvre. C’est de la
discussion qu’est né le consensus et que
peu à peu, une organisation a vu le
jour permettant à chacun de trouver sa
place dans une ou des activités
proposées : sorties (bowling, piscine,
musée), repas pris en commun, activités
artistiques. La prévalence de la
dimension collective du projet a été
maintenue.
Entre l’individu et le groupe:
Le GEM est un lieu d’affirmation de soi
qui vient lutter contre la marginalisation
et l’exclusion dont souffrent nombreuses
de ces personnes. Cependant, se
retrouver avec des semblables, pourtant
dissemblables, vient mettre à l’épreuve
la question du vivre ensemble. Ainsi, si
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
20
le GEM offre un temps d’expression, de
parole, de dialogue, de confrontation des
idées, vivre en groupe, s’écouter et
accepter les différences d’opinion n’est
pas chose aisée.
Créer et (s’) exposer :
Un projet de production artistique et
l’exposition à un salon international des
œuvres réalisées a été programmée pour
la fin de l’année 2014. Cela nous a
amené à rechercher une bénévole pour
animer un atelier et à nouer des liens
avec un GEM parisien, essentiellement
constitué d’artistes en souffrance
psychique qui a été également sollicité.
Plusieurs adhérents ont un réel talent,
d’autres ont envie de s’y essayer.
L’activité a eu lieu une fois par semaine
de mars à octobre, même si la bénévole
n’a pu tenir son engagement sur la durée
pour des raisons extérieures au GEM. Fin
novembre, 2 œuvres collectives,
peintures, crochets et collages ont
trouvé leur place au sein de l’exposition
qui a eu lieu dans un cadre prestigieux.
La fierté était de mise ce jour-là, même
s’il était difficile de s’y sentir à sa place.
S’informer et transmettre :
La participation à plusieurs
manifestations a été l’occasion de se
faire connaitre et apprendre de l’autre :
Participation à la Semaine d'Information
sur la Santé Mentale 2014 «Ville et
Santé Mentale» ; à l’A.S.M.Y.
(Association de Santé Mentale des
secteurs IV et V des Yvelines) ; à une
soirée cinéma-débat organisée par
l’UNAFAM ; au Participation au forum des
associations. La maison des associations
a été sollicitée plusieurs fois par les
membres du bureau pour éclairer des
questions de fonctionnement et d’organisation qui se posaient à eux
- Réseau et partenariat
Dans la continuité de 2013, nous avons
continué à travailler avec les institutions
sociales et médicales locales afin de
coordonner nos actions et de pouvoir
apporter le meilleur service aux
adhérents. Les rencontres régulières
depuis l’an dernier ont permis de
développer une confiance réciproque
entre les services et faciliter les
échanges soit collectifs dans les
instances partenariales, soit pour des
situations individuelles lorsqu’un besoin
de concertation nous paraissait
nécessaire.
Pour mémoire, nous collaborons
régulièrement avec : Le Centre Clinique
de Psychothérapie ; L’UNAFAM ; Le
RESAD - Réunion d’Evaluation des
Situations d’Adultes en Difficulté – mis
en place par la ville de Poissy qui
regroupe de nombreux partenaires ; le
SAS et le CCAS, les GEM des Yvelines et
de Créteil ; le cinéma de Poissy
Perspectives 2015
Une page de l’histoire des GEM s’est
tournée le 23 septembre 2014 avec la
signature de la convention entérinant le
passage de relais entre l’association ACR
et la Fondation des Amis de l’Atelier qui
assurera à compter du 1er octobre le
parrainage du GEM l’Arc en Ciel et celui
de la solidarité de Conflans Sainte
Honorine. Ce passage a été préparé en
amont, y compris avec les adhérents afin
qu’il n’y ait ni surprise ni interruption
dans le fonctionnement des GEM. Les
partenariats, projets et activités pourront
donc se poursuivre d’autant plus
facilement que les 2 professionnels des
GEM ont fait le choix de suivre l’activité
des GEM et donc de changer
d’employeurs. Les adhérents ont pu ainsi
accueillir positivement ce changement.
Brigitte LACOSTE
Chef de Service
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
21
LE POLE URGENCE-HÉBERGEMENT-LOGEMENT
Le Pôle Urgence Hébergement Logement (UHL) couvre l’ensemble des dispositifs du
parcours résidentiel. Il comprend 3 volets qui déclinent différentes missions :
1. Le volet Urgence :
SIAO (Service Intégré Accueil et Orientation) volet "Urgence-Stabilisation"
intégrant le dispositif d’écoute départemental 115
SASH étroitement lié au 115
Abris de nuit (Vésinet, Plaisir)
SAO (Service d’Accompagnement et d’Orientation)
2. Le volet Hébergement :
CHRS (32 places)+ 2 places urgence
PTSH : 6 places
places canapé et lit d’appoint : 2 places sur l’année et 1place période
hivernale
3. Le volet Logement :
Logements Passerelles (35 logements)
Service Intermédiation Locative/Solibail 2 et 3 (60 logements)
Mesures d’ASLL maintien.
Les faits marquants de l’année 2014
Le fait le plus marquant de cette année 2014 a été, en premier lieu, la fusion du pôle
Urgence avec le pôle Hébergement Logement (géré jusqu’en octobre par Madame
POTTIER). Cette dernière, figure importante du CHRS, à l’origine de la création du SIAO
Urgence Stabilisation sur les Yvelines, est, en effet, partie en retraite à la fin de l’année.
La question d’une séparation en 2 pôles distincts, en 2013, puis d’une réunification en
2014, dans un contexte de restriction budgétaire, reste complexe à appréhender d’où la
mise en œuvre sous la forme d’une expérimentation qui devrait faire l’objet d’une
évaluation en 2015. Si la gestion de l’ensemble des missions sous une même direction
favorise la mise en synergie d’un travail transversal permettant une meilleure lecture,
analyse des dispositifs, réactivité et efficience, la charge de ces missions
complémentaires risque, à terme, de devenir lourde à piloter.
Le volet Urgence qui voit sa charge de travail augmenter d’année en année, dans un
contexte de crises économique, sociale, nationale, européenne et internationale, s’est
réorganisée tant au niveau du 115 que du SIAO et du SAO pour tenter de faire face à
l’augmentation des demandes. Pour ce, le SIAO a été renforcé par la création d’un poste
de travailleur social chargé des orientations en soutien du coordinateur et par le
recrutement du chargé de mission SI-SIAO. Ce dernier a pu déployer, tout au long de
l’année, le logiciel SI-SIAO, former les structures et les prescripteurs sur l’ensemble du
département, participer à l’amélioration de cet outil. La perte de la mission «instructions
DAHO» nous a permis de réorganiser le SAO et de différencier chacune des missions
(accueil de jour, sortant de prison, suivi DAHO) pour leur redonner toute leur
opérationnalité. En effet, le SAO a souvent été «embolisé» par les instructions DAHO en
augmentation, soumis aux contraintes légales, et ce parfois aux dépends des autres
missions.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
22
En parallèle, la consolidation d’une équipe qualifiée au 115 et sa stabilisation, ainsi que
les réaménagements techniques, sous l’impulsion de la chef de service, ont permis
d’augmenter le nombre d’appels décrochés (le dispositif étant toujours très sollicité) et
d’identifier de manière plus pertinente les «demandes non pourvues».
Le volet Hébergement a été marqué et très affecté dans son organisation, par la prise
en charge au CHRS, d’une personne octogénaire, isolée, malade, manifestant des
troubles spatio-temporels, de l’ordre de la sénilité, incontinent, sans identité
(apatride), ne parlant pas français, en l’occurrence, ne relevant pas d’un dispositif
d’hébergement mais du champ de la santé. Sa situation administrative n’a fait que
complexifier la recherche d’une solution de sortie qui a pu aboutir après plus d’un an
d’hébergement. La non adaptation de notre établissement a eu des conséquences sur les
professionnels, qui ont porté à bout de bras ce Monsieur, provoquant un turn-over de
l’équipe, mais aussi impactant les admissions au CHRS. Les directions ont été
confrontées à des problèmes sévères de sécurité engageant totalement leur
responsabilité. Cette situation particulièrement dramatique humainement pose plus
largement la question des publics accueillis qui relèvent parfois d’autres dispositifs et
sont pris en charge par défaut dans le cadre de l’inconditionnalité de l’hébergement :
publics vieillissants développant des pathologies, publics relevant de la psychiatrie,
publics dans l’attente d’une régularisation de leur situation administrative.
L’équipe a pu se recentrer autour de l’évaluation externe conduite en 2014.
Les 3 missions du volet Logement nécessitent toujours beaucoup de réactivité et de
rigueur de la part des professionnels confrontés à des publics de plus en plus en
difficulté sur des dispositifs visant à l’accès au logement autonome dans un délai limité
avec un accompagnement, de fait plus allégé que sur d’autres dispositifs. Dans un
contexte de précarité, les besoins d’accompagnement plus soutenus se font ressentir,
mettant en tension les professionnels.
La mission intermédiation locative/Solibail 2 et 3 a vu son organisation modifiée suite au
départ d’un professionnel, permettant de faire évoluer un poste vers de la gestion
locative, aujourd’hui indispensable à la bonne gestion de ce dispositif. Cette
réorganisation se poursuivra en 2015.
Par ailleurs, un programme important de rénovation des Logements Passerelles, a
permis d’améliorer la qualité de l’hébergement proposé.
Quant à la mission ASLL, qui a su démontrer toute son efficacité dans la prévention des
expulsions, son développement a permis le recrutement d’un 2ème travailleur social.
Constats et perspectives
Dans un contexte économique dégradé, toutes les missions du pôle UHL sont affectées
par une augmentation des demandes, une difficulté à y répondre de manière adaptée,
des publics nouveaux ou des situations dégradées qui mettent les équipes en tension.
On observe une réelle dégradation de la prise en charge des plus précaires qui
parviennent de moins en moins à accéder aux différents dispositifs, et semblent de plus
en plus exclus. La priorité donnée aux ménages avec enfants sur les hôtels 115 laisse de
fait peu de prise en charge possible pour les hommes isolés, en dehors des abris de nuit
ouverts une partie de l’année. Dans ce contexte, la réorganisation de toutes les missions
engagées en 2014 se poursuivra en 2015, avec pour objectif une meilleure réponse pour
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
23
les publics.
Cette réorganisation nécessitera de revisiter notre fonctionnement, nos pratiques, de ré
interpeller nos financeurs si nécessaire, de développer le travail en transversalité pour
utiliser la connaissance, l’expérience, la compétence de chacun pour améliorer les
dispositifs ou innover à partir des besoins identifiés. L’association ACR a pu réunir dans
une même entité l’ensemble du parcours résidentiel pour en faire un outil de
compréhension, d’analyse, d’amélioration et susciter des dynamiques de travail inter
dispositifs.
LES PERSPECTIVES :
Développer un observatoire social au sein du SIAO Urgence-Stabilisation,
Créer une cellule d’expertise en capacité d’analyser les données recueillies dans
tous les dispositifs, les corréler, identifier de nouvelles problématiques, être
force de propositions,
Transférer la mission 115 de nuit au 115 de jour et permettre au CHRS de se
centrer sur sa mission d’hébergement,
Revisiter le projet de service du CHRS au regard des nouveaux publics et des
nouvelles problématiques qui se posent,
Développer la fonction gestion locative pour les missions SOLIBAIL,
Réorganiser la mission ASLL pour l’intégrer pleinement au sein du volet
Logement,
Réorganiser le dispositif Logements PASSERELLES.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
24
LE VOLET URGENCE a pour vocation
d’accueillir et d’orienter des ménages en
rupture sociale et d’hébergement, en
situation d’urgence. Il décline en son
sein différents dispositifs qui vont de
l’écoute du 115, au premier accueil en
passant par le diagnostic, l’évaluation, et
l’accompagnement social pour permettre
l’accès à l’hébergement, voire au
logement. La complémentarité de ses
missions et l’articulation nécessaire qui
en découle en font un acteur essentiel de
la veille sociale.
Il comprend :
le SIAO (Service Intégré Accueil et
Orientation) volet Urgence
/Stabilisation.
le Dispositif Départemental 115
le suivi hôtelier (SASH).
le SAO (Service d’Accueil et
d’Orientation) qui intègre également
deux missions spécifiques («sortants
de prison» et «accueil de jour»).
le DAHO volet hébergement : suivi et
instruction des dossiers.
SERVICE INTEGRE D’ACCUEIL
ET D’ORIENTATION URGENCE-
STABILISATION (SIAO STABILISATION-URGENCE)
Introduction
Le SIAO, au cœur du dispositif
d’hébergement et du logement, a vu
son action renforcée par la loi ALUR qui
devient un élément clé des dispositifs. Il
a trois grandes actions : orientation,
coordination et animation des différents
acteurs, et veille sociale.
Le SIAO Urgence-Stabilisation, confié à
notre Association comprend :
Le service d’orientation en
hébergement d’urgence ou de
stabilisation
le service urgence dans ses
dispositifs d’écoute téléphonique 115
jour, 115 nuit ; accompagnement
social des personnes hébergées à
l’hôtel par le 115 (SASH).
le service d’accueil et d’orientation
dans ses dispositifs de permanences
sociales, de permanences dans les
lieux d’incarcération des Yvelines et
d’accompagnement vers et dans le
logement.
En dehors de ces dispositifs, le SIAO est
animé par un coordonnateur. Il dispose
d’un poste de secrétariat et d’un poste
administratif. En février 2014, la création
d’un poste de chargé de mission SI-SIAO
a permis d’engager le déploiement du
logiciel SI –SIAO sur le département. Les
structures et prescripteurs ont pu
bénéficier d’une formation. Par ailleurs,
le chargé de mission a intégré un groupe
de travail au niveau régional pour
améliorer cet outil qui est en constante
évolution au regard des besoins du
terrain.
Mission
Pour rappel, le SIAO est défini par quatre
grands principes
L’inconditionnalité de l’accueil et la
continuité de prise en charge
Le logement d’abord
L’accès au service public
La coordination des interventions des
acteurs de la veille sociale du
territoire.
Et selon quatre grands objectifs :
Réduire les démarches d’accès à
l’hébergement ou au logement pour
les personnes sans domicile fixe et
simplifier l’intervention des
travailleurs sociaux qui les
accompagnent.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
25
Traiter les demandes en s’appuyant
sur la connaissance des disponibilités
de l’ensemble de l’offre existante et
orienter la personne en fonction de
ses besoins et non seulement en
fonction de la disponibilité.
Coordonner la mise en réseau des
acteurs et des moyens et améliorer la
fluidité entre hébergement et
logement.
Participer à la mise en place
d’observatoires locaux afin de mieux
évaluer les besoins et les réponses
apportées.
Depuis mai 2011, la gestion des places
de stabilisation est directement assurée
pas la secrétaire et le coordonnateur du
SIAO, et non plus par le service 115.
Cette dissociation a permis de recentrer
le 115 sur sa mission d’urgence sociale
et de distinguer deux fonctions
essentielles : la mise à l’abri par le
115 et l’accès à l’hébergement par le
SIAO. Cette distinction est d’autant plus
importante qu’elle est souvent source de
confusion et d’incompréhension. Ainsi,
les propositions d’orientation apportées
par le SIAO Urgence n’interviennent pas
comme le 115, le jour de la demande,
mais dépendent des places disponibles
au sein des structures d’hébergement et
de la composition du ménages ayant fait
une demande. Aussi, une admission se
réalisera dans un délai plus ou moins
long.
Dispositif
Le SIAO volet "urgence – stabilisation"
dispose de 630 places d’urgence
réparties dans 25 structures
d’hébergement et de 169 places de
stabilisation réparties dans 8
structures d’hébergement.
La procédure, en vigueur a évolué en
2014, du fait du déploiement du logiciel
SI- SIAO qui doit progressivement se
substituer à l’envoi des dossiers par
mails, par une saisine directe sur le
logiciel. Le lancement de la version 5, à
l’automne, ayant rencontré des
problèmes techniques, a ralenti sa mise
en œuvre au niveau des prescripteurs.
Jusqu’à présent, les demandes
d’hébergements étaient, en effet,
adressées, par mail, au SIAO. Les
travailleurs sociaux prescripteurs
adressaient une fiche d’évaluation
sociale ainsi qu’un rapport social,
enregistrés sur le logiciel ProGdis SIAO/
115 (à terme, le SI-SIAO intégrera un
module 115), ainsi que sur une base de
données internes comprenant 83
variables d’informations nécessaires à la
veille sociale. La présence d’un poste
renfort administratif a permis de saisir
les données dans le logiciel SI-SIAO,
travail conséquent pour construire la
base de données.
Par ailleurs, la Cellule Interne
d’Orientation en Stabilisation (CIOS),
constituée des professionnels des
différents services du Pôle Urgence (115,
SAO, SASH), des travailleurs sociaux de
la Croix-Rouge, ainsi qu’un représentant
du SIAO volet "insertion", se réunit tous
les mois et examine environ une
vingtaine de dossiers par séance. Elle
valide collectivement l’orientation la plus
adaptée. La préconisation établie par la
CIOS peut-être multiple et essaie de
s’attacher au mieux aux besoins repérés
de la personne.
Il est, par ailleurs, demandé aux
prescripteurs d’actualiser les demandes
d’hébergement dans un délai maximal de
3 mois, en raison de l’évolution des
situations rendant parfois obsolète la
demande initiale réceptionnée par le
SIAO. En conséquence, afin d’éviter la
vacance des places d’hébergement, le
SIAO n’effectue aucune orientation de
demandes au-delà de cette période
Quelques repères
En 2014, nous avons de nouveau
observé une progression globale de
notre activité. Nous avons reçu en
moyenne 140 demandes
d’hébergement par mois, pour 115 en
2013 et 75 en 2012 et avons enregistré
1713 nouvelles demandes
d’hébergement pour 1389 en 2013 dont
1580 (1180 en 2013) pour le volet
Urgence, 207 pour le volet
Stabilisation et 94 demandes dans les
2 volets (double préconisation). Pour
mettre en lumière cette progression, en
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
26
2012, 906 nouvelles demandes avaient
été reçues dont 400 relevaient d’une
orientation vers de la stabilisation et
489 de l’urgence. L’augmentation
sensible des demandes d’hébergement
d’urgence par rapport au volet
stabilisation pourrait s’expliquer au
regard de plusieurs éléments :
Les places d’urgence sont souvent des
places considérées comme une
première étape d’un parcours
résidentiel du fait de leur
inconditionnalité et notamment au
regard de la situation administrative,
Il existe encore des méconnaissances
sur les modalités d’accompagnement
et sur les profils des personnes
pouvant nécessiter une place de
stabilisation,
Le parc de l’hébergement est plus
conséquent pour l’urgence que pour la
stabilisation.
Les demandes d’hébergement
proviennent à 99% de prescripteurs
du département des Yvelines. Le
Conseil Général, avec 874 demandes
(51%) (649 demandes soit 47% en
2013) (40% en 2012), et le SAO avec
337 demandes (2O%) (341
demandes soit 25%) (36% en 2012),
participent en grande majorité à
l’instruction des demandes. Ces données
montre que le SAO est stable dans le
nombre de demandes traitées sa
dotation en poste étant resté
équivalente. Une analyse plus fine, qui
tient compte de la nature des demandes,
montre que le SAO procède plus
majoritairement à des demandes en
stabilisation que le secteur social du
Conseil Général ce qui renforce la
visibilité du travail de chacun : le SAO
dans sa prise en charge du public le
plus exclu et le secteur social du
Conseil Général dans son rôle de
premier instructeur départemental
pour une population plus mixte
socialement. Viennent ensuite les
structures d’abris de nuit et les
structures qui participent dans le cadre
de leurs missions à la réorientation des
personnes en fonction des projets ou
difficultés de ces dernières (CCAS, SASH
115, services médicaux, CADA).
Profil du Public
Volet urgence
La proportion des personnes isolées
reste la plus importante puisqu’elle
représente 68 % des demandes contre
30 % pour des ménages ayant un ou des
enfants. Près de la moitié des
demandes globales concernent des
hommes seuls (43%), viennent
ensuite les femmes seules (25%), les
femmes avec enfant(s) (23%), les
couples avec enfant(s) (6 %), puis les
couples sans enfant (2%) et les hommes
avec enfant(s) (1%).
Le public jeune est très présent
parmi les demandeurs
d’hébergement : 34% des demandeurs
ont moins de 30 ans (33% en 2013 et
30% en 2012). 17% des personnes en
demande d’hébergement ont moins
de 25 ans (16% en 2013 et 13 % en
2012). Les 30-39 ans et 40-49 ans
représentent quant à eux respectivement
32% et 20 % (32% et 23% en 2013). Le
public de plus de 60 ans reste plus
restreint et représente 4% des
demandes contre 2% en 2013.
La population orientée vers des places
d’urgence est, du fait de
l’inconditionnalité, une population
hétérogène. Ainsi, pour des personnes
dans l’attente de pouvoir régulariser leur
situation administrative, l’urgence reste
un des seuls moyens de trouver une
solution d’hébergement, ce qui peut
expliquer le nombre important des
personnes ressortissantes de pays situés
hors Union Européenne (55%). Dans un
contexte d’augmentation globale, nous
observons une augmentation plus forte
pour les personnes de nationalité
française (+3%) pour les ressortissants
de l’union Européenne (+1% en 2013),
mais une baisse de 4 % pour les
personnes originaires de pays hors Union
Européenne (59% en 2013) à pondérer
au regard de l’augmentation (soit
environ plus de 400 demandes
supplémentaires par rapport à 2013).
Cette augmentation des demandeurs
français ou européens peut s’expliquer
par les effets de la crise économique qui
sévit en Europe. (Il est à noter que la
nationalité de la personne ne renseigne pas de la régularité de sa situation administrative
sur le sol français).
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
27
Cette inconditionnalité de l’accueil
intègre les questions budgétaires
puisque 33% des ménages en attente
d’un hébergement en urgence sont sans
ressources. Elément qui peut indiquer
que les personnes n’ont pas pu encore
avoir accès à une source de revenu.
En comparaison avec l’année 2013, le
nombre de personnes évaluées sans
ressource est en diminution de 9 points.
En revanche, le nombre de personnes
au RSA est en hausse puisqu’il est passé
de 18% en 2013 à 21% en 2014 et celui
des personnes ayant des revenus
salariés a augmenté passant de 13% en
2013 à 15% en 2014. Concernant les
personnes qui bénéficient d’une activité
salariale, il y a généralement une
demande qui est envoyée conjointement
au volet insertion sur des dispositifs
permettant de favoriser au mieux un
accompagnement vers des dispositifs
adaptés au regard du besoin
d’accompagnement.
Les personnes sollicitant un
hébergement d’urgence en 2014 étaient
principalement hébergées par des tiers,
à la rue ou bénéficiaires d’une prise en
charge 115.
Volet stabilisation
La stabilisation correspond à un profil de
personnes ayant majoritairement un
grand parcours de précarité et/ou
rencontrant des difficultés les éloignant
de l’inscription dans une démarche
d’insertion.
Le public de la stabilisation est composé
à 92 % personnes isolées contre 84
% en 2013. Les hommes isolés
représentent 79% soit 10 % de plus
qu’en 2013 des ménages, les femmes
seules 13% et les couples avec enfants
7% (12% en 2013). Compte tenu de
l’accompagnement lié à ce public
fréquemment en rupture avec les
organes administratifs habituels et ayant
connu une période d’errance, il n’est pas
étonnant de ne voir apparaitre que peu
de famille relevant de ce type de place.
Même si les deux groupes «Urgence» et
«Stabilisation» se distinguent par
différents profils de personnes, nous
pouvons nous rendre compte que les
personnes isolées restent grandement
majoritaires dans les deux cas.
Concernant la nationalité des
demandeurs, celle-ci diffère nettement
du public orienté vers des places
d’hébergement d’urgence, puisque le
public se compose majoritairement de
personnes de nationalité française.
Si la population hors UE est majoritaire
concernant les demandes de places en
urgence, la population de
stabilisation se compose à 58% de
personnes de nationalité française.
Si le taux de ménages n’ayant aucune
ressource est de 33 % en Urgence, ce
taux n’est que de 30 % dans le cadre de
la stabilisation. De même, seuls 21% des
ménages bénéficient du RSA dans le
cadre de l’Urgence contre 38 % dans le
cadre de la stabilisation.
Si 3 % des ménages bénéficient de l’AAH
dans le cadre de l’Urgence, ce taux est
de 9 % dans le cadre de la Stabilisation.
Ce public est donc plus affecté par des
problématiques liées au soin, ces mêmes
problématiques étant d’ailleurs celles qui
motivent une demande en stabilisation.
Il est à noter que ce taux est en
progression complexifiant pour les
structures d’hébergement
l’accompagnement de publics plus
vulnérables.
Les ménages en demande de
stabilisation sont des ménages qui ont
déjà connu pour la plupart des centres
d’hébergement. Le taux de personnes
ayant bénéficié d’une demande alors
qu’elles étaient en structure
d’hébergement (abris de nuit ou centre
d’hébergement d’Urgence) dépasse,
contrairement à l’Urgence, celui des
personnes hébergées par des tiers (6 %
des ménages ayant effectué une
demande d’Urgence étaient en structure
d’hébergement contre 13 % des
ménages ayant effectué un demande de
stabilisation).
Les demandes en stabilisation semblent
fluctuer en fonction de l’ouverture et de
la fermeture des places hivernales voire
même de l’anticipation de l’ouverture ou
la fermeture de celles-ci. On observe une
diminution des demandes de juillet à
octobre. Une partie du public ayant eu
une demande pour une place de
stabilisation a été rencontrée par le biais
des abris de nuits lors de la période
hivernale. Une autre partie est
rencontrée, tout au long de l’année, par
le SAO dans le cadre des permanences
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
28
tenues dans les accueils de jour ou par la
cellule de prise en charge des personnes
sans domicile fixe de Versailles qui va à
la rencontre des publics les plus exclus.
Les personnes rencontrées sur ces
temps hivernaux sont des personnes qui
peuvent être amenées à s’éloigner des
structures administratives classiques
qu’elles ne rencontrent que dans un
cadre contact ponctuel (Mise à l’abri par
le biais du 115, institutions judiciaires,
structures de soins, …).
Il n’est donc pas étonnant compte tenu
du profil des personnes acceptées sur les
places de stabilisation de voir que les
personnes sont en très grande majorité
des personnes isolées bénéficiant de
minima sociaux. Les places de
stabilisation correspondent à des places
permettant un travail d’accompagnement
sur un temps plus ou moins long par
rapport à un type de public repéré et
connu d’intervenants sociaux de terrain
comme le SAO ou la cellule de prise en
charge des personnes sans domicile fixe
de Versailles qui vont à la rencontre des
publics les plus exclus.
SERVICE D’URGENCE
Le service d’urgence est constitué du :
dispositif départemental d’écoute
téléphonique 115 jour, 115 nuit.
dispositif accompagnement social des
personnes hébergées à l’hôtel par le
115 ou SASH.
L’équipe du 115, encadrée par un chef
de service (commun au SASH, SAO,
DAHO) est composée de 6 postes
écoutants de jour et de 4 postes renforts
écoutants sur la période de la trêve
hivernale, et d’1/2 poste d'écoutant de
nuit mutualisé avec le CHRS d’ACR.
L’équipe du SASH est, elle, composée,
de 2 travailleurs sociaux et pour cette
période hivernale d’un poste «renfort».
Le dispositif départemental d’écoute
téléphonique 115
Ce dispositif, géré par l’Association ACR
depuis 2002, a pour mission l’accueil
téléphonique, l’écoute et l’orientation de
toute personne à la rue en difficultés. Il
fonctionne 24H sur 24, toute l’année.
Le dispositif départemental d’écoute
téléphonique du 115 est régi par trois
grands principes :
inconditionnalité de l’accueil
possibilité d’anonymat
recueil d’éléments déclaratifs
La gestion propre du parc hôtelier par
notre service, spécificité du 115 des
Yvelines, associée à l’accompagnement
du suivi hôtelier, reste une dimension
importante de l’activité du 115, souvent
très démarché par les réseaux hôteliers.
Cette gestion de «terrain» et de
proximité permet de garder une certaine
maitrise de l’organisation du dispositif, et
notamment d’avoir un regard sur les
conditions d’accueil des personnes prises
en charge, de moduler nos prises en
charge sur le territoire en fonction des
besoins, sous réserve des moyens
attribués et des contraintes de la réalité.
Cette gestion implique la visite des
hôtels, des négociations budgétaires, la
recherche de nouveaux partenaires pour
une meilleure répartition et un meilleur
équilibre sur le territoire. Elle engendre
un travail de réservation, de suivi des
factures ainsi que l’établissement au
quotidien du tableau d’hébergement des
personnes présentes dans les hôtels et le
suivi des places vacantes jour après jour.
Ce suivi se fait grâce à des tableaux de
bord dont la gestion nécessite un travail
de grande rigueur.
L’écoutant 115, a, lui aussi, un rôle
important à exercer auprès des hôteliers
avec une fonction, au quotidien de
régulation et de médiateur, en
complémentarité de l’équipe du suivi
hôtelier qui se rend quotidiennement
dans les hôtels.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
29
L’écoutant représente le premier
interlocuteur de la personne à la rue et
devra à ce titre évaluer « le danger de
rue ». Il a une écoute active et devra
poser un diagnostic à partir des éléments
évoqués par la personne. En fonction des
besoins identifiés et des demandes de la
personne, il sera amené à proposer une
mise à l’abri, ou interpellera des acteurs
du territoire (maraude Croix-Rouge…)
pour répondre à une demande spécifique
(boisson chaude, couverture..). Il pourra
orienter vers le SAO ou tout autre
dispositif. Il sera impérativement en lien
avec le suivi hôtelier. Il se coordonne
avec les différents partenaires
(commissariats, Conseil Général,
hôpitaux…). Il rend compte
quotidiennement de son activité et saisit
dans le logiciel ProGdis, les éléments
nécessaires et participe à la veille
sociale.
L’écoutant, confronté en permanence à
des situations extrêmement graves et
dramatiques, se trouve parfois
impuissant à proposer une solution. Si le
professionnel du 115 de jour peut
s’appuyer sur les autres professionnels
aussi bien en interne qu’en externe, celui
du 115 de nuit est régulièrement
confronté seul à la solitude de la nuit qui
suscite chez les appelants bien souvent
angoisse, confidences. Ce poste,
mutualisé avec le CHRS, permet à la fois
d’avoir un regard sur la vie de la
structure d’hébergement sans pour
autant être totalement isolé au niveau
du 115. Le salarié peut, par ailleurs, en
cas de nécessité, interpeller, à tout
moment, le cadre d’astreinte. Toutefois,
sur un plan professionnel, le travailleur
social se trouve, à partir d’une certaine
heure de la nuit très limité dans ses
réponses (fermeture de l’ensemble des
services, arrêt de la maraude, absence
de transport, fermeture des hôtels après
22 heures…) et ne peut recourir aux
ressources de la journée pour permettre
une mise à l’abri (gares, centres
commerciaux…). Le professionnel du 115
de nuit a donc une fonction d’écoute très
spécifique et en lien avec d’autres
interlocuteurs que ceux de la journée :
les services d’urgence (hôpitaux,
commissariats, pompiers).
Quelques repères
Le nombre d’appels décrochés par les
écoutants était de 41 397 en 2011, 50
413 en 2012, et de 39 800 en 2013 et
de 66 668 appels en 2014, dont 7289
appels en nuit. Cette augmentation des
appels décrochés est en lien direct avec
une réorganisation du service. La
consolidation d’une équipe qualifiée qui a
une bonne maitrise du dispositif et une
compétence à travailler en équipe
favorise grandement à cette efficacité.
Pour autant, le service 115 connait
toujours des moments de saturation soit
sur des périodes de grands froids soit en
raison du sous effectif, en particulier
sur l’été avec l’arrêt des renforts en
avril. Durant ces périodes, les
professionnels doivent multiplier les
coordinations avec les services externes,
notamment le Conseil Général, d’où
notre souhait d’avoir des renforts
pérennisés à l’année.
Le nombre de demandes concernant
l’hébergement est toujours en forte
hausse. De 26 110 en 2012, il est passé
à 36 812 en 2013, et atteint les
38 382 en 2014 rendant l’activité
toujours aussi intense. En 2014, 10%
des appels traités ont été reçu la nuit,
c'est-à-dire entre 22h et 8h. Ce chiffre
est en baisse par rapport à 2013. En
effet, un travail soutenu avec l’équipe de
jour du 115 a été réalisé en 2014 afin de
permettre d’apporter une réponse avant
19 h 00 aux ménages ayant appelé dans
la journée. De même, une meilleure
coordination avec les acteurs locaux a
certainement contribué à la baisse du
nombre d’appels de nuit. En effet,
chaque acteur a pu être sensibilisé sur le
fonctionnement du 115 et sur la difficulté
pour le 115 de proposer une mise à l’abri
passé 22 h 00.
Les demandes émanent toujours
majoritairement des ménages avec
enfants et des hommes seuls. En 2014,
le 115 a recensé 1874 nouveaux
ménages en demande d’hébergement,
correspondant à 2768 personnes.
Environ la moitié des demandes
d’hébergement aboutissent et 51,23%
des demandes n’ont pu aboutir. Les mois
concernés par la période estivale font
l’objet de réponses négatives plus
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
30
importantes. Ceci s’explique par la
diminution du nombre de places de mise
à l’abri et par un taux de demande qui
baisse moins significativement que le
nombre de places en hébergement. A
contrario, les mois concernés par la
trêve hivernale font l’objet d’un taux de
réponses positives plus important.
Environ 74 % des demandes
d’hébergement faites par des hommes
seuls n’aboutissent pas à une mise à
l’abri, alors que 65 % des demandes des
femmes seules ou avec enfants
aboutissent. Ces chiffres sont en
cohérence avec le travail de l’écoutant
dont la mission première est bien de
repérer les personnes les plus
vulnérables et de proposer une mise à
l’abri aux ménages considérés comme
étant le plus «en danger de rue».
Concernant les couples avec enfants, le
taux de réponses négatives est de 52%.
Ceci s’explique par le fait que le 115 des
Yvelines, afin de permettre en période
hivernale de mettre avant tout les
enfants à l’abri propose généralement
une prise en charge mère/enfant(s) mais
pas obligatoirement pour le couple et
ses enfants. Les enfants sont souvent
très jeunes, entre 1 et 5 ans en grande
majorité. Il s’agit bien d’un public
extrêmement vulnérable que le 115 se
doit de prendre en charge. Cette priorité
nous a permis sur la période hivernale
de n’avoir aucun enfant à la rue. Dans ce
contexte, il arrive que les familles
refusent la prise en charge et trouvent
des solutions alternatives (amis, famille,
tiers, …), ces solutions sont donc
comptabilisées comme étant des
réponses négatives car elles ne sont pas
apportées par le 115. Viennent ensuite
l’absence de places compatibles avec la
composition du ménage (notamment
familles avec de grandes fratries).
Le profil des appelants restent le même
que les années précédentes, soit
majoritairement des ménages avec
enfants, et une forte proportion
d’hommes seuls, Ces derniers cumulent
de nombreuses difficultés (addictions,
problèmes d’ordre psychiatrique,
problèmes de violence). Certains d’entre
eux ont un long parcours d’errance.
Le dispositif accompagnement social
des personnes hébergées par le 115
à l’hôtel.
Depuis 2005, le 115 a été renforcé par le
service d’accompagnement social des
personnes hébergées à l’hôtel.
Dans un premier temps, les
professionnels de ce service évaluent les
situations des personnes accueillies à
l’hôtel par le biais du 115 en vue d’une
préconisation. Les écoutants du 115
peuvent, eux aussi, déclencher une
alerte pour des ménages
particulièrement en difficulté et qui
nécessitent une intervention urgente. En
2014, l’équipe, composée de deux
travailleurs sociaux et d’un renfort
hivernal a tenus 620 entretiens. Tous
les entretiens ont eu lieu au sein des
hôtels. L’équipe du SASH a alors
rencontré 285 ménages et a réalisé
l’accompagnement social global de
l’ensemble des personnes en besoin.
1567 contacts ont été pris avec
différents partenaires. Les contacts ont
permis à de nombreuses familles
d’accéder à des aides de première
nécessité, à un suivi social de secteur ou
à un accompagnement notamment vers
une régularisation administrative. Sur
285 ménages rencontrés, 314 enfants
ont bénéficié de l’accompagnement
social mis en place. Ces chiffres
montrent à quel point l’accompagnement
du SASH est axé sur la prise en charge
des familles. En effet, les personnes
isolées orientées sur les hôtels sont plus
généralement déjà accompagnées par le
SAO, d’où l’importance de la
complémentarité des deux actions
SAO/SASH et du lien fait entre les
différents services du volet urgence, le
115 pour les mises à l’abri et le SIAO
pour l’orientation en places
d’hébergement. 55% des ménages
rencontrés en 2014 étaient
composées de femmes avec enfants,
faisant souvent suite à des ruptures
conjugales. En 2013, les femmes isolées
avec enfants représentaient 45% du
public accompagné. 13% des ménages
accompagnés étaient des couples avec
enfants. 49% des personnes
accompagnées par le SASH en 2014
étaient des enfants et 24% avaient
moins de 5 ans.
La mission du 115 prend ici tout son
sens, avec une majorité d’enfants mis à
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
31
l’abri, et surtout des enfants en bas
âges. Il est à noter que 150 enfants
rencontrés avaient moins de 3 ans et 94
avaient moins d’un an.
A noter que 20 % des accompagnements
réalisés ont été en faveur de femmes
seules. Si le SAO intervient auprès des
personnes isolées, le SASH assure
également l’accompagnement social pour
des femmes seules dont les situations
semblent urgentes et précaires. Il s’agit
alors généralement de femmes enceintes
ou de femmes victimes de violence, pour
qui le SASH assure un entretien et une
évaluation dans les plus brefs délais
suite à la mise à l’abri par le 115.
Le motif des violences est également
plus souvent invoqué, à hauteur de 13%
en 2013 et 15% en 2014. Ce sont des
ménages prioritaires, où le 115 propose
une mise à l’abri immédiate avec alerte
au SASH qui intervient très rapidement
pour évaluer la situation, le SIAO est
interpellé en parallèle afin qu’une
solution pérenne puisse être envisagée.
Une attention très particulière est portée
sur ces situations considérées comme
extrêmement vulnérables.
Tout en se référant aux réalités des
situations administratives des ménages,
il est constaté une précarité des
ressources puisque que 62% ne
bénéficiaient d’aucunes ressources. Ce
constat de précarité ne cesse de
s’accentuer puisqu’en 2013, seul 46%
des ménages étaient sans ressources.
A noter que seulement 9 % bénéficient
de revenus d’activité salariée, le plus
souvent des revenus perçus par un
membre du ménage, généralement sur
la base de contrats précaires (temps
partiels, CDD, missions d’intérim, …) qui
ne permettent pas de subvenir aux
besoins de l’ensemble du ménage. En
2013, 15% du public percevait des
salaires.
En cohérence avec les données du 115,
le SASH a accompagné une majorité de
personnes dont la nationalité était
étrangère (hors EU) 67 % contre 58 %
en 2013. De même, 24 % était de
nationalité Française en 2013, contre 19
% en 2014. Le 115 a pu constater une
augmentation de la demande de la part
du public migrant, ce qui se reflète sur
les données du SASH. Si 67 % du public
rencontré était de nationalité hors Union
Européenne, 40 % se retrouve en
situation administrative précaire, sans
régularité de séjour. Il est ici important
de souligner le travail réalisé au cours de
l’année 2014 par les travailleurs sociaux
du SASH, concernant les personnes en
situation administrative précaire. Les
problématiques rencontrées peuvent être
multiples et les axes d’accompagnement
proposés peuvent donc comporter
plusieurs aspects.
Dans 28 % des situations, un
accompagnement à la régularisation
administrative a été mis en place.
Les problématiques rencontrées sont
généralement de l’ordre d’accès aux
droits, de l’insertion professionnelle et
d’accès à la santé. Les situations se
fragilisent de par l’absence
d’hébergement. En 2013, 14 % des
situations avaient été accompagnées
vers l’accès à la santé, en 2014, c’est
bien 16 % du public rencontré qui a dû
être accompagné en ce sens avec
quelques situations très critiques de
personnes vieillissantes
Il est remarqué également l’importance
de l’accompagnement vers
l’apprentissage du Français, à hauteur de
14 % des accompagnements réalisés. La
maîtrise de la langue française reste
effectivement indispensable à l’insertion
professionnelle.
Le service qui n’intervient que sur une
durée déterminée - celle de la prise en
charge au 115, s’efforce de mettre en
lien les personnes avec un référent social
de secteur et interpelle le SIAO dans le
cadre d’une demande d’hébergement
adaptée à la situation. 231
préconisations d’orientation ont pu être
effectuées avec envoi d’une demande
d’hébergement en direction du SIAO. Au
vu de la précarité de la situation des
ménages rencontrés, 71 % ont
bénéficiés d’une demande auprès du
SIAO Urgence / Stabilisation et
seulement 4 % auprès du SIAO
insertion. A noter qu’une forte
proportion, 19 %, ne sont positionnés
sur aucun volet du SIAO. En effet, ce
sont des ménages pour qui les
orientations relèvent soit de structures
spécialisées (EHPAD, …), soit d’une prise
en charge médicale et donc orientés vers
un établissement de soins.
Les travailleurs sociaux assurent
également la médiation hôtelière et
rencontrent toutes les familles à l’hôtel.
L’équipe du SASH veille au respect des
conditions d’accueil et s’assure de la
conformité de la prise en charge. Au-delà
des problématiques sociales, les
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
32
entretiens sur le lieu d’hébergement
permettent d’avoir un regard régulier sur
les conditions d’accueil, mais également
de repérer les difficultés de certaines
familles à se maintenir ou à «gérer» un
hébergement.
Le dispositif accompagnement social
des personnes hébergées par le 115
dans le cadre du dispositif spécifique
démantèlement des camps illicites.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la
circulaire interministérielle du 26 Août
2012 relative à l’anticipation et à
l’accompagnement des opérations
d’évacuation des campements illicites et
plus particulièrement pour le public
d’origine ROM Après avoir fait le constat
des difficultés des situations précaires
des campements, l’accompagnement
social global est apparu comme un
élément indispensable à la mise en
œuvre de la circulaire. Il est nécessaire
d’anticiper la décision d’évacuation,
d’établir un diagnostic et de rechercher
des solutions d’accompagnements dans
les domaines de l’insertion des
personnes (scolarisation, emploi, santé,
logement / mise à l’abri, …).
C’est dans ce contexte que la mission
d’accompagnement des publics expulsés
suite à des démantèlements de
campement a été attribuée à
l’association ACR en 2014. La mission a
été rattachée au service SASH, avec 1
travailleur social dédié. L’intervention
débute, en amont par la participation à
des réunions de concertation, puis au
moment du démantèlement par l’accueil
des ménages sur les lieux de mise à
l’abri afin d’assurer l’accompagnement
social nécessaire à une insertion sociale
globale. A la suite de plusieurs
démantèlements, les ménages concernés
ont pu bénéficier de places hôtelières
réservées par le 115. Au titre d’un
dispositif spécifique, les ménages ont été
maintenus sur les chambres hôtelières le
temps de leur insertion. Contrairement
aux autres ménages bénéficiaires du
115, le public issu des démantèlements a
pu bénéficier d’une prise en charge
considérée comme longue par le 115. En
effet, la scolarisation des enfants et la
mise en place du réseau partenarial ont
favorisé le maintien sur le même hôtel.
En 2014, trois démantèlements de
camps ont eu lieu et 63 personnes ont
pu bénéficier du dispositif spécifique.
Malgré tout l’accompagnement social mis
en place et les visites soutenues sur les
hôtels, peu de familles ont adhéré aux
propositions faites. Beaucoup de
ménages sont rapidement sortis du
dispositif de leur propre volonté. Certains
sont repartis dans leur pays d’origine,
d’autres ont préféré rejoindre des
campements illicites.
Sur les ménages qui ont bénéficié du
dispositif sur un plus long terme, il est
apparu la difficulté de mobilisation des
ménages. En effet, plusieurs rendez-
vous essentiels (PMI, formation au
Français, Pôle emploi, …) n’ont pas
toujours été honorés. Il a fallu redéfinir
le cadre de cette mission spécifique
auprès des bénéficiaires.
A noter cependant que trois ménages,
mobilisés et investis dans leur insertion,
ont pu accéder à une place en structure
d’hébergement d’urgence par le biais du
SIAO.
Le dispositif accompagnement social
des «femmes victimes de violence»
Ce dispositif, mis en place fin 2013, sous
l’impulsion de la chargée de mission aux
Droits des Femmes et à l’Egalité, de la
Direction Départementale de la Cohésion
Sociale des Yvelines, permet de protéger
les femmes victimes de violences par le
biais de places dédiées. 2,75 % des
nouveaux ménages ont contacté le 115
pour la première fois en 2014 suite à des
violences (2 % des demandes
générales). Le motif des violences n’est
pas systématiquement invoqué par les
personnes. Une personne victime de
violence, dans la plupart des cas, fait
appel au 115 pour bénéficier d’une mise
à l’abri et déclare une rupture conjugale.
Le motif des violences n’est décelé que
par la suite, après la rencontre avec le
travailleur social du SASH. Les prises en
charges se font alors en urgence et une
mise à l’abri est systématiquement
proposée.
La mise en protection des personnes
victimes de violences consiste en
l’éloignement des auteurs des faits. C’est
pour cela que le 115 a pu développer son
partenariat avec des 115 ou SIAO
d’autres départements. Il est apparu à
plusieurs reprises en 2014, la nécessité
d’éloigner la personne
géographiquement des Yvelines, ou à
l’inverse de prendre en charge des
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
33
personnes ayant appelé sur un autre 115
et se déclarant être victime de violence.
Dans ces situations, une alerte est
immédiatement envoyée au SASH afin
qu’un travailleur social aille à la
rencontre du ménage dans les plus brefs
délais. De même, une alerte au SIAO est
également faite afin de signaler les faits
de violence et tenter de trouver une
solution d’hébergement adaptée à la
personne en priorité sur des places
dédiées, en bénéficiant de
l’accompagnement spécifique pouvant
être mis en place autour de ces
problématiques.
En 2014, 82 ménages différents (dont
76 au premier appel) ont été identifiés
comme relevant de la problématique des
personnes victimes de violences, avec 66
enfants.
Le 115 a cependant été contacté, pour
les 82 ménages :
Par les travailleurs sociaux de
secteur pour 20 ménages
Par les commissariats pour 16
ménages
Par un hôpital pour 5 ménages
Par l’usager directement ou par un
tiers pour 41 ménages.
70 ménages ont accepté une prise en
charge par le 115. Il s’agit alors
principalement de femmes avec enfants
puisque 54 enfants ont été mis à l’abri
dans le cadre de ce dispositif spécifique.
Il est à noter que le 115 a travaillé en
étroite collaboration avec les
commissariats et les hôpitaux. Ce
partenariat a pu être développé tout au
long de l’année 2014 et le 115 semble
aujourd’hui identifié comme étant un
dispositif permettant une réponse
immédiate à la protection des personnes
vulnérables.
Le SIAO Urgence/Stabilisation a pu
effectuer des orientations sur des places
dédiées dans quatre établissements sur
le territoire des Yvelines : Accueillir, La
Nouvelle Etoile, Stuart Mill et le Bel Air.
Il travaille en étroite collaboration avec
le 115 (et l’équipe du SASH, Service
d’Accompagnement Social à l’Hôtel) qui
prend en charge également, de manière
prioritaire, les femmes victimes de
violence.
En 2014, 221 demandes ont été
enregistrées dans ce cadre du SIAO
Urgence. Les situations de violence
concernaient plus particulièrement les
femmes avec enfant(s) (57 %), les
femmes seules (38 %) et des situations
d’hommes seuls (5 %).
Le SIAO et le SASH le 115 ont engagé un
travail partenarial conséquent avec les
acteurs de terrain concernés
(commissariats, hôpitaux,
associations…). Le lien privilégié en
interne de ces 3 services permet un
étayage de ces situations très fragiles et
souvent tues du fait d’un sentiment de
honte. L’ensemble du volet urgence reste
très mobilisé autour de cette
problématique.
SERVICE D’ACCUEIL
ET D’ORIENTATION
Ce service comprend :
Le dispositif permanence sociale
le dispositif de référent social des
sortants de prison
Le dispositif d’accompagnement vers
et dans le logement accueil de jour
Le dispositif permanence sociale
Ce dispositif est une composante du
dispositif de veille sociale. Depuis 2008,
le Service d’Accueil et d’Orientation
intervient, en complémentarité du
dispositif 115, sur les lieux d’accueil de
jour du département, sous forme de
permanences.
Les objectifs principaux sont de renforcer
l’écoute, d’évaluer la situation lors
d’entretiens formels et informels
permettant un lien de proximité et de
confiance.
Un accompagnement spécifique lié à
l’accès à l’hébergement est proposé à
ces ménages en situation de grande
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
34
exclusion, ne bénéficiant pas, pour la
plupart, des services d’action sociale.
Cet accompagnement permet ainsi, en
plus de l’accompagnement vers les droits
sociaux, de préparer l’entrée en
structure d’hébergement et d’aider ces
personnes à en accepter les contraintes
et à en apprécier les bénéfices.
Des permanences sociales d’accueil et
d’orientation sont mises en place sur
tout le territoire du département. Elles
visent en priorité à accueillir le public le
plus marginalisé des Yvelines, c’est
pourquoi ces permanences ont lieu dans
les locaux fréquentés par le public le plus
exclu, à savoir les accueils de jour du
département : Secours Catholique, SOS
accueil, Rives, Déclic. Chaque association
est rencontrée régulièrement pour faire
des bilans et améliorer les prises en
charge, les accueils de jour notant une
saturation de leur capacité
Les professionnels interviennent dans le
domaine de l’accès à l’hébergement pour
les plus démunis, en proposant
accompagnement social permettant un
lien de proximité qui va permettre de
préparer en amont l’entrée dans une
structure d’hébergement adaptée à la
situation.
Ces permanences sont surchargées
entrainant des temps d’attente
importants pour le public qui vient tôt
pour bénéficier de ce suivi. Les
professionnels qui exercent leur mission
dans les accueils de jour sont souvent
amenés à intervenir pour apaiser les
tensions qui peuvent survenir.
En 2014, 1313 entretiens ont été
réalisés sur l’ensemble des
permanences. 614 ménages différents
ont été rencontrés et accompagnés
pour 637 en 2013. 548 ménages ont été
revus à plusieurs reprises car la
nécessité d’un accompagnement global
était nécessaire. Une majorité
d’entretiens a eu lieu sur les
permanences de SOS Accueil et de
Poissy. En effet, le nombre de
permanences a été renforcé sur SOS
Accueil lors de la fermeture de l’accueil
de jour du Secours Catholique de
Versailles. En 2013, 272 entretiens
avaient été réalisé à Versailles, au
Secours Catholique, contre 138 en 2014,
en raison de la fermeture de la structure
qui a du fermer ses portes pendant
plusieurs mois. Il est à noter que le
nombre d’entretiens au sein du SAO à
Conflans Sainte Honorine est passé de
91 en 2013 à 257 en 2014. Cette
augmentation peut s’expliquer, en
partie, par un phénomène d’immigration
massive, où le premier lieu d’arrivée est
Conflans-Sainte-Honorine, notamment
pour la population d’origine Tibétaine
souhaitant déposer une demande d’asile.
Le nombre de contact avec les
partenaires a augmenté passant de
1086 en 2013 à 1540 en 2014, alors
que le nombre de ménages rencontrés
est resté stable. Les contacts extérieurs
sont essentiels dans l’accompagnement
de chaque usager. La tendance à la
hausse de ces prises de contacts peut
supposer un accompagnement social
plus global et des situations de plus en
plus précaires. En effet, les partenaires
contactés sont généralement liés à des
établissements de soins ou à une prise
en charge au niveau de la santé (CSAPA,
centres d’addictologie, CMP, …), ce qui
confirme la tendance observée par les
acteurs de veille sociale, à savoir une
population à la rue avec de plus en plus
de problématiques d’ordre sanitaires
dont la prise en charge reste complexe.
Le travailleur social, seul, ne peut plus
répondre à l’ensemble des
problématiques rencontrées et
l’intervention de professionnels du
secteur médical est aujourd’hui
indispensable à une prise en charge
globale.
77 % des personnes reçues dans le
cadre des permanences SAO sont des
personnes isolées : 58 % pour les
hommes seuls (52 % en 2013) et 19 %
pour les femmes seules. Si en 2013, 52
% des ménages rencontrés ne
bénéficiaient d’aucune ressource, ce taux
atteint 57 % en 2014. Il était de 43,6 %
en 2012. Ce chiffre peut être mis, en
partie, en relation avec le taux de
personnes en situation administrative
précaire et ne bénéficiant, de fait,
d’aucune ressource.
Le taux de personnes bénéficiaires du
RSA a également augmenté passant de
16 % en 2013 à 19 % en 2014.
8 % de la population rencontrée a entre
18 et 25 ans. Si cette tranche d’âge est
de plus en plus représentée dans
l’hébergement d’urgence et dans la
demande au 115, il en est de même pour
les personnes rencontrées au SAO.
La population plus vieillissante est
également en progression depuis
quelques années. Il est à noter que 4 %
des personnes rencontrées ont 60 ans et
plus. Le travail d’accompagnement est
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
35
souvent plus complexe car des
problématiques différentes apparaissent,
notamment liées à la santé de la
personne et à la protection de cette
dernière.
Cependant, la tranche d’âge la plus
représentative reste celle des personnes
ayant entre 30 à 50 ans, soit 63 %
des ménages rencontrés en 2014.
58 % des personnes rencontrées en
2014 au SAO sont en réelle rupture
d’hébergement et dorment à la rue ou
dans des squats. Ce chiffre a également
augmenté puisqu’en 2013, 41 % des
personnes étaient dans une situation
d’errance.
Dans 69 % des situations, une
orientation en place d’urgence
correspond au mieux aux besoins du
ménage. Il est ici noté une augmentation
de la demande en urgence car en 2013,
ce chiffre n’atteignait que 50 %. Une
demande en stabilisation a été faite pour
12 % des ménages contre 4 % en 2013.
Le SAO accompagne les personnes les
plus précaires, les plus marginalisées.
Les places de stabilisation sont en effet
pensées pour permettre
l’accompagnement des personnes encore
loin de l’insertion professionnelle. Elles
répondent plus au public dit SDF où les
axes d’accompagnement sont multiples.
Le travail engagé en 2014 sur la
redéfinition du rôle du SAO et sur un
meilleur accompagnement du public SDF
prend ici tout son sens.
En 2014, 614 ménages ont été
rencontrés et 182 ont bénéficié d’une
place en hébergement ou logement
soit près de 30 % des ménages
rencontrés. Sur ces 182 ménages, 2 %
ont accédé à un logement autonome, 2
% à un logement de transition, 75 % à
une place d’urgence, 18 % en
stabilisation, 1 % en insertion et 3 % en
résidence sociale.
Malgré la présence de ressources de type
AAH ou RSA, très peu de sorties ont pu
se faire vers de l’hébergement autonome
ou des résidences sociales. Ceci montre
à quel point les problématiques
rencontrées par ce public sont lourdes et
nécessitent un accompagnement
soutenu et un suivi social global.
Le dispositif référent social des
sortants de prison.
Les textes législatifs relatifs à
l’organisation de l’administration
pénitentiaires mettent en avant la
nécessité de l’accompagnement des
personnes sous main de justice.
L’insertion et l’accompagnement social
des personnes condamnées et des
sortants de prison sont des conditions
sine qua non à la prévention de la
récidive.
De plus, la circulaire du 19 mars 2008
précise clairement «qu’en aucun cas, le
SPIP ne doit procéder par lui-même aux
procédures d’ouverture de droits». Cette
même circulaire invite à la collaboration
avec les acteurs sociaux et le secteur
associatif afin de favoriser l’accès aux
droits.
C’est alors qu’est apparue la nécessité
d’une intervention sociale favorisant
l’accès à l’hébergement à destination des
personnes sous main de justice. Le
«Référent hébergement/logement
sortants de prison» d’ACR intervient
donc depuis 2009, à la demande et en
lien avec les conseillers en insertion et
probation, afin de travailler le projet
personnel du détenu, en amont de sa
sortie, de l’accompagner au moment de
la levée d’écrou vers l’hébergement ou le
logement. Il intervient auprès des
détenus n’ayant aucune solution
d’hébergement à la sortie. L’objectif de
ce projet est bien de proposer aux
détenus en fin de peine ou aux
personnes sous main de justice, une
orientation vers l’offre d’hébergement ou
de logement la plus adaptée à la
situation de chacun.
En lien avec le S.P.I.P. (Service
Pénitentiaire d’Insertion et de Probation)
et grâce à sa connaissance des besoins,
différentes permanences ont été mises
en place dans les lieux d’incarcération du
département afin de recevoir en
entretien les détenus. Depuis le
lancement de la mission, deux personnes
étaient affectées à 50 % chacune sur le
dispositif. Un professionnel intervenait en
milieu ouvert et le second en le milieu
fermé. C’est au dernier trimestre 2014,
suite à une réorganisation de l’ensemble
du service SAO, que la mission a été
attribuée à un seul intervenant. Cette
réorganisation a permis d’identifier le
professionnel référent sur la mission
hébergement sortants de prison auprès
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
36
des usagers et des partenaires. Elle a
également permis d’envisager de
nouveaux axes d’évolution de la mission.
Dans le cadre de ce dispositif 12 places
insertion ont été créées dans plusieurs
centres d’hébergement et de réinsertion
sociale du département. En 2014, ce
parc est passé à 16 places réparties sur
8 structures et non plus 6.
398 entretiens ont été réalisés en 2014
sur le dispositif d’accompagnement des
personnes étant sous main de justice. A
noter que, même si la majorité des
entretiens ont eu lieu à la maison d’arrêt
de Bois d’Arcy, le partenariat a pu
s’étendre à la maison d’arrêt des
femmes ainsi qu’au quartier semi-liberté
à Versailles. En effet, 10 entretiens ont
eu lieu à la maison d’arrêt des femmes,
contre 6 en 2013, et 6 entretiens au
quartier semi-liberté, lieu où le référent
sortants de prison est intervenu pour la
première année. 413 entretiens ont eu
lieu en, 2013 (341 en 2012).
230 ménages différents ont été
rencontrés en 2014, en majorité des
hommes (90 %). Ils ont parfois un long
parcours d’errance ponctué par des
incarcérations, des hospitalisations et
des appels au 115.
Parmi l’ensemble des personnes
rencontrées, certains avaient déjà fait
appel au 115 et parfois depuis plusieurs
années.
De même, on peut noter qu’un certain
nombre exprime avoir des
problématiques de santé (25 %). De
plus, 17 % des personnes rencontrées
rencontrent des problématiques d’ordre
psychiatrique ou d’addiction. Il est à
noter que ce pourcentage ne reflète que
le nombre de personne en suivi médical
73 % des personnes accueillies étaient
de nationalité Française et 20 % de
nationalité étrangère hors Union
Européenne. Ces taux restent inchangés
par rapport à 2013.
Nous avons observé une augmentation
des personnes bénéficiant de ressources,
notamment du RSA soit 24 % en 2014
contre 15 % en 2013 ou de revenus
salariés, à hauteur de 24 % en 2014
contre 15 % en 2013. Ainsi, 60 % des
personnes rencontrées en 2013 n’avaient
aucun revenu, contre 46 % en 2014.
Ceci peut en partie s’expliquer par
l’accompagnement de proximité réalisé
conjointement entre le référent sortants
de prison et le CPIP référent de la
situation. En effet, si l’axe majeur reste
bien l’accompagnement vers
l’hébergement, le référent «sortants de
prison» réalise un travail en étroite
collaboration avec le CPIP notamment
concernant les ouvertures de droits
sociaux. Le CPIP reste bien en charge de
l’accompagnement mais la
communication facilitée entre les deux
professionnels permet une meilleure
visibilité de chaque situation et permet
d’orienter au mieux vers un dispositif
d’hébergement adapté.
La majorité des ménages rencontrés ont
entre 30 et 50 ans, soit 56 %, cette
tendance reste identique à celle
constatée sur l’année 2013.
Cependant, en 2014, nous sommes
alertés par une forte augmentation du
public jeune. Si en 2013, 10 % des
personnes reçues avaient moins de 25
ans, en 2014 cela correspond à 20 % de
l’ensemble des ménages. La population
jeune a donc doublé. Si auparavant, une
certaine solidarité familiale était
observée, le phénomène tend à
s’inverser. C’est bien le constat que font
également nos partenaires, notamment
les CPIP.
De plus, dans le cadre du suivi justice et
sortants de prison, il est constaté que le
public jeune peut, en général, cumuler
plusieurs problématiques freinant son
insertion. La succession de périodes
d’incarcérations sont souvent un frein à
l’accès à l’emploi. Des périodes
d’errances sont généralement sources
d’angoisse et nécessitent un suivi
psychologique. Ces éléments doivent
donc être pris en compte dans le cadre
de l’accompagnement à l’hébergement.
La question de l’augmentation du public
jeune dans tous nos dispositifs nous
inquiète particulièrement. C’est un public
qui parait de plus en plus jeune, se
retrouve de plus en plus en errance,
sans solution d’hébergement, où les
relais possibles auparavant tendent à
s’épuiser.
Sur 230 ménages rencontrés en 2014,
146 sont sortis du dispositif
d’accompagnement ACR sortants de
prison.
12 personnes, soit 8 % des sorties, ont
signifié leur souhait de ne pas poursuivre
l’accompagnement proposé.
25 personnes ont signifié avoir trouvé
des solutions personnelles ne nécessitant
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
37
plus aucun accompagnement vers
l’hébergement. 51 personnes ne se sont
plus présentées aux rendez-vous de suivi
et restent injoignables.
Il est à noter que 7 % des sorties se
sont faites vers une place en
urgence, 8 % vers une place en
stabilisation et 5 % vers une place
en insertion.
Depuis 2014, et notamment depuis la
mise en place de la nouvelle convention
sur les places accueillant spécifiquement
le public sortant de prison sur les
structures d’hébergement, 13
personnes, soit 9 % des sorties, ont
pu accéder à un hébergement
spécifique.
Enfin, 84 ménages suivis en 2014 étaient
encore présents au 31 décembre 2014 et
bénéficieront d’un accompagnement sur
l’année 2015.
Le dispositif du DALO, volet
hébergement
Ce dispositif comporte deux missions :
Instruction des dossiers DALO, volet
Hébergement
Suivi DAHO
Il a pour mission d’apporter des
informations complémentaires sur la
situation des personnes faisant un
recours auprès de la Commission de
Médiation DALO, volet hébergement et
d’apporter, en fonction des éléments
recueillis une expertise sociale en terme
de préconisation d’orientation vers un
hébergement adapté.
Ces informations sont à destination des
membres de la Commission afin qu’ils
puissent prendre la meilleure décision
possible. Les professionnels, à partir des
éléments d’informations inscrites dans la
demande de recours de l’usager, vont à
la recherche d’informations
complémentaires en joignant par
téléphone toute instance concernée par
la situation.
En aval, les professionnels sont chargés
de recevoir en entretien les personnes
dont la situation a été reconnue urgente
et prioritaire afin de les accompagner
socialement jusqu’à l’entrée vers un
hébergement adapté à leur situation.
Depuis 2008, l’instruction des dossiers
DAHO est confiée à l’association ACR,
rattaché à son service SAO.
En 2014, 545 dossiers ont été reçus
pour instructions et 542 dossiers ont été
effectivement instruits. En moyenne, 45
dossiers été reçus par mois pour
instructions et 45 dossiers été renvoyés
chaque mois, après instruction, pour
passage en commission.
Ce chiffre est inférieur à l’année 2013 en
raison de la modification de procédure
d’instruction des demandes DAHO. En
effet, courant 2014, suite à un appel à
projet, auquel l’Association n’a pas
souhaité répondre, l’ensemble des
instructions des dossiers DALO ont été
transférés vers un autre opérateur. De
ce fait, à compter du milieu du mois de
novembre, ACR n’a plus reçu de dossiers
à instruire. Ce n’est que début
décembre, une fois les derniers dossiers
en attente finalisés, que le service SAO a
cessé définitivement l’instruction des
dossiers. Cette nouvelle organisation a
permis de revoir l’ensemble du
fonctionnement du SAO, où initialement
l’ensemble des travailleurs sociaux se
répartissaient les missions, entre
instructions des dossiers DAHO, suivis
des personnes reconnues DAHO,
accompagnement social des publics SDF
en accueil de jour, avec la fin des
instructions DAHO, le SAO n’a pu garder
qu’un seul poste de travailleur social,
dédié au suivi des personnes reconnues
DAHO.
L’année 2013 a connu une forte
augmentation quant aux personnes
bénéficiant de la reconnaissance
prioritaire et urgente sur le volet
hébergement de la loi DALO. Le constat
a été identique en 2014 où le nombre de
reconnaissances DAHO correspond au
double de reconnaissances accordées en
2012.
581 personnes en 2014 ont pu
bénéficier de ce statut. Il est à noter que
prés de 51 % des ménages ont été
reconnus DAHO par réorientation. En
effet, si la demande initiale du ménage
peut correspondre à une demande de
priorité sur le logement, la commission
de médiation peut estimer que l’accès au
logement semble trop précaire et peut
préconiser une réorientation vers un
dispositif d’hébergement.
Depuis la mise en place de la loi DALO
sur le département des Yvelines, 2014 a
été la première année où le nombre de
reconnaissance DAHO sur une demande
initiale DAHO est équivalente au nombre
de réorientations.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
38
21,3 % des personnes en réorientation
ont refusé le principe de l’hébergement.
Il est à noter que les ménages sont
reçus pour un entretien social afin
d’expliquer le dispositif d’hébergement.
Souvent, les ménages manifestent leur
l’incompréhension. Ce sont des
entretiens qui nécessitent alors un
temps conséquent, nettement supérieur
aux entretiens de suivis sociaux des
personnes acceptant l’accompagnement
vers l’hébergement. En 2014, 581
ménages ont été reconnus prioritaires et
urgents DAHO. Il s’agit en grande partie
(39% des dossiers) d’hommes seuls.
Une forte proportion de femmes avec
enfants, soit 27,3 %, ont également pu
bénéficier de ce statut.
Depuis 2008, sur l’ensemble des dossiers
DAHO, 951 ménages ont pu bénéficier
d’un hébergement dont 213 sur l’année
2014.
Il s’agit en majorité d’hommes seuls
(32,1 %) ou de femmes avec enfants
(31,9 %) et en minorité des couples
avec enfants (12,3 %).
L’hébergement effectif des hommes
seuls peut s’expliquer par la plus forte
proportion de places en hébergement
d’urgence dédiées à ce public. S’il existe
des places pour femmes avec enfants, la
complexité réside lorsqu’il s’agit d’une
grande composition familiale. En effet
sur le département des Yvelines, il
n’existe que peu de places pour des
femmes ou couples ayant plus de deux
enfants.
Les abris de nuit
Dans une ordonnance datée du 10
février 2012, le Conseil d’État a rendu
une décision précisant les obligations des
pouvoirs publics en matière
d’hébergement d’urgence pour les
personnes sans abri. L’ordonnance, prise
en s’appuyant principalement sur la loi 5
mars 2007 instituant le droit au
logement opposable (dite loi DALO),
précise qu’il appartient aux autorités de
l’Etat de mettre en œuvre le droit à
l’hébergement d’urgence reconnu par la
loi à toute personne sans abri qui se
trouve en situation de détresse médicale,
psychique et sociale.
Dans un contexte similaire de gestion de
l’urgence sociale et de propositions de
mise à l’abri, le 115 possède ainsi un
panel de réponses possibles. Dans les
différentes orientations proposées, des
places en structures collectives peuvent
être envisagées : il s’agit des abris de
nuit.
Afin de tenter de répondre à
l’augmentation des demandes, et surtout
afin de proposer des mises à l’abri au
plus grand nombre en période de froid,
des abris de nuit sont ouverts. Ils ne
sont pas mixtes, accueillent
généralement des personnes isolées,
hommes ou femmes.
Pensés comme accueils à bas seuil de
tolérance, la plupart des abris de nuit ne
sont ouverts, comme leurs noms
l’indiquent, uniquement en nuit. Ces
dispositifs permettent alors d’assurer un
relais avec les accueils de jour, et de
mettre à disposition du 115 des
propositions plus larges.
Enfin, au vu de la saturation du dispositif
115 qui se doit de prendre en compte «le
danger de rue» et qui, de fait, propose
des nuitées hôtelières à des ménages
avec enfants, les abris de nuit peuvent
permettre de répondre aux demandes de
certaines personnes dites isolées, qui ne
peuvent que, très à la marge, accéder au
dispositif hôtelier, et donc aux mises à
l’abri 115.
L’association ACR s’est vue confiée pour
la cinquième année consécutive la
gestion de deux abris de nuit hivernaux
pour femmes. Ce service, initialement
rattaché à la partie hébergement, a été
confié au volet urgence en 2014. Le
premier abri de nuit se situe à Plaisir au
sein de l’hôpital de gérontologie pour
une capacité d’accueil de 19 personnes ;
le deuxième dans une maison mise à
disposition par la mairie du Vésinet pour
une capacité d’accueil de 10 personnes.
L’abri de nuit de Plaisir ouvre ses portes
de 20h à 8h le lendemain, celui du
Vésinet, grâce à l’investissement des
professionnels du Secours Catholique,
reçoit dès 18 heures. Sur la période
hivernale 2014/2015, les accueils sont
restés ouverts en journée le week-end.
Le Vésinet fermera au 30 juin 2015, et
Plaisir au 11 mai. Un repas le soir est
proposé, ainsi qu’un petit déjeuner.
L’objectif des abris de nuit est également
de stabiliser les usagers afin que leurs
situations sociales soient évaluées par un
professionnel de l’action sociale. Ils
peuvent ainsi, après accueil en abri de
nuit, être orientés vers les dispositifs
d’hébergement adaptés et pérennes
(CHU, CHRS, CADA, logement social, …).
Un important travail de partenariat est
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
39
mis en place afin d’effectuer un travail
en réseau entre le travailleur social de
l’abri de nuit, les services sociaux, le
115, les structures d’hébergement et les
réseaux associatifs gravitant autour de la
prise en charge des personnes. Un
travail plus soutenu est conduit avec
l’Association RIVE à Versailles et le SAO.
Pour la période hivernale 2014/2015,
181 femmes ont été accueillies dans les
2 abris de nuit, 114 ont bénéficié d’un
suivi social et d’une orientation SIAO.
271 entretiens ont été conduits et
242 contacts partenaires ont été
pris.
La plupart des personnes accueillies sont
d’origine hors union européenne : 60 %
et, à 65 % sans ressources. Les axes de
travail portent sur l’accès aux droits à 38
%, à l’administratif à 21 % et 11 % pour
du soin.
Cette action repose en grande partie sur
le tissu associatif et les bénévoles très
investis tant dans l’abri de nuit du
Vésinet où des activités sont proposées
et des repas collectifs qu’au sein des
accueils de jour.
LE VOLET HEBERGEMENT
Comprends le CHRS, les Logements Passerelles, le Service Intermédiation Locative/Solibail, l’action ASLL maintien.
LE CENTRE D ‘HEBERGEMENT ET DE REINSERTION SOCIALE
(C.H.R.S)
Le CHRS est destiné à l’accueil en
hébergement de personnes isolées de
plus de 18 ans, hommes, femmes ou
couples sans enfant.
La capacité d’accueil du CHRS est de 32
places auxquelles s’y ajoutent 6 places
PTSH, 2 places d’urgence pérennisées à
l’année se décomposant de la façon
suivante :
- 10 places «urgence» : dont 2 places
CHRS, 2 places d’urgence
pérennisées à l’année 2 et 6 places
PTSH au sein de 2 appartements
situés sur la ville de Conflans.
- 4 places stabilisation,
- 26 places d'insertion dont 2 places
dédiées aux sortants de prison.
Les missions :
L’équipe du CHRS assure la mission du
115 de nuit conjointement à celle de
l’accueil en CHRS toutes les nuits de
21h00 à 9h00 du matin en dehors de la
trêve hivernale et de minuit à 9 heures
durant la période hivernale.
Toute personne accueillie au CHRS
bénéficie d’un accompagnement social
individualisé assuré par deux
professionnels tout au long du séjour.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
40
Cet accompagnement social
individualisé, contractualisé par des
documents se fait sous forme
d’entretiens réguliers. Les travailleurs
sociaux sont vigilants au travail d’écoute
attentive que nécessite l’accueil de
personnes souvent désocialisées,
pouvant avoir des problématiques de
santé, notamment des troubles
psychiatriques.
Un accompagnement est aussi basé sur
la prise en charge de la vie quotidienne
autour «d’un vivre ensemble» qui va
nécessiter de la régulation, de
l’animation des temps collectifs, des
espaces réguliers de paroles comme, par
exemple, la réunion mensuelle des
résidents. La dimension collective est un
vrai outil de travail qui permet de
valoriser les compétences de chacun,
travailler l’estime de soi au travers d’une
reconnaissance de ses pairs, et, de
rompre l’isolement.
Les professionnels disposent de temps
de réflexions : une réunion de service 4h
par semaine, de réunions de synthèse
avec les partenaires.
L’admission des résidents se fait depuis
mars 2011 par le biais du SIAO urgence-
stabilisation et SIAO insertion.
Quelques chiffres :
Dans le cadre de l’urgence, 23
personnes ont été hébergées cette
année. Le taux d’occupation de ces
places est de 96%. Même si les
orientations faites par le 115 sont
rapides, on observe de plus en plus de
refus de la part des demandeurs en
raison du mode d’accueil en chambres
partagés.
En 2014 on a continué à observer
l’arrivée de personnes jeunes en rupture
familiale, pour lesquelles il est nécessaire
de procéder à l’ouverture de droits et
d’effectuer un travail éducatif autour de
l’intégration des règles.
A ce public jeune, se sont ajoutées des
personnes plus âgées, pour lesquelles
l’insertion professionnelle n’est plus
envisageable et des questions de santé
liées à l’âge sont soulevées.
Mais le cœur du public accueilli sur ce
dispositif reste les 18/45 ans qui
représentent les trois quarts des
personnes accueillies.
Contrairement à 2013, la moitié des
résidents accueillis ne bénéficiaient pas
d’un accompagnement social avant leur
admission au CHRS. Ce qui vient
confirmer la nécessité d’un travail
d’ouverture de droits des personnes à
mener dès leur arrivée en urgence. En
outre, l’équipe doit aussi «récolter» les
informations utiles à la mise en place des
premières démarches, ce qui n’est pas le
cas lorsqu’il existe un référent social. A
noter que les places d’urgence reposent
sur l’obligation de l’inconditionnalité
d’accueil. Cette année 19 personnes
étaient originaire de pays hors Union
Européenne ce qui peut expliquer aussi
un travail plus conséquent sur l’accès
aux droits.
15/23 des personnes sont sans
ressource, 3/23 touchent les minima
sociaux, une seule a des ressources
liées à un emploi confirmant la
situation de précarité des personnes
accueillies dans ce cadre et une
bénéficiait de petites ressources issues
du CESU. 3 personnes bénéficient de
l’ATA.
13/23 sont sorties de ce dispositif : 1 a
été accueillie sur des places d’insertion,
2 ont été exclues de l’établissement pour
des faits de violence ou de non respect
du règlement, 4 sont parties vivre en
famille, 5 ont accédé à une place en
CADA, 1 en hôtel.
Dans le cadre de l’accueil hivernal sur
des lits d’appoints (du 1er/01 au 31/12)
322 personnes différentes ont été
accueillies de 20h à 9h le lendemain
matin pour une mise à l’abri. Il s’agissait
d’hommes seuls.
Dans le cadre de la stabilisation, 9
personnes ont été accueillies.
Le taux d’occupation a continué de
baisser cette année, il est de 91%.
Cette baisse reste due au refus des
usagers de partager leur espace de
sommeil en chambres partagées. Il est à
noter qu’un évènement tragique s’est
déroulé le 13 juin 2014 avec le décès au
CHRS d’une résidente accueillie en
stabilisation suite à une forte crise
d’épilepsie.
Cet évènement traumatisant s’étant
déroulé dans la chambre partagée de la
résidente, la direction et l’équipe ont
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
41
décidé de ne pas procéder à une
nouvelle entrée immédiatement sur cette
place.
La durée moyenne de séjour est de
5,5 mois. La moyenne d’âge des
personnes reste identique à l’an dernier,
70% des personnes accueillies ayant
entre 18 et 45 ans
La réalisation du projet professionnel de
la personne n’est pas une évidence à
l’entrée, 9/10 sont sans activité
professionnelle à l’arrivée et 6/10
sont sans ressource à l’arrivée.
La totalité des personnes accueillies
dans ce cadre ont d’importantes
difficultés de santé ou des
problèmes relationnels. Pour quatre
personnes du dispositif de stabilisation, il
existe des difficultés dans leur insertion
professionnelle qui doivent être
travaillées pendant leur séjour afin de
leur permettre de faire évoluer
positivement leur situation. Deux d’entre
elles bénéficient de contrat aidés en
temps partiel.
Les cinq autres ont des troubles
psychiques et de santé qui les
éloignent durablement de l’emploi et
pour lesquels il est nécessaire de
centrer l’accompagnement vers des
démarches de soin dans un premier
temps.
Leur projet prend forme petit à petit
lorsque certaines étapes sont réalisées,
en terme de réassurance, de
socialisation, de soins physiques et
psychologiques.
Il est à noter qu’en 2014 les personnes
accueillies en stabilisation ont été
majoritairement mises à l’abri par le 115
ou exclues du domicile familial ou
conjugal suite à des conflits
intrafamiliaux majeurs répétés et
violents.
L’une des personnes arrivée en 2014 a
passé plus de 6 mois dans la rue avant
d’intégrer l’établissement.
Cinq personnes sont sorties du dispositif
de stabilisation en 2014 et une femme
est décédée au CHRS d’une forte crise
d’épilepsie au mois de juin 2014.
5/10 sont sorties du dispositif de
stabilisation : 1/5 en CHRS insertion,
1/5 en maison relais 1/10 est sortie du
dispositif pour non respect du règlement
de fonctionnement, 1/5 en service de
maternité 1/5 est retournée vivre chez
des amis.
Dans le cadre de l’insertion, 42
personnes dont 3 couples ont été
accueillies. Le taux d’occupation est de
94 %. Là aussi, les chambres partagées
restent un frein et de plus en plus de
personnes ne veulent pas partager la
chambre avec quelqu’un d’autre.
La durée moyenne de séjour est de 15
mois.
De nouveau, une attention a été portée
à la réactivité des positionnements en
cas de places vacantes mais les refus sur
les places en chambres et studios
partagés restent très fréquents, ce qui
allonge la vacance sur ces places. Pour
autant, la durée de moyenne de séjour a
quant à elle augmenté.
Nous essayons dans ce cadre d’accueil
de respecter la pyramide des âges.
Comme l’an dernier, la majorité du
public accueilli a entre 30 et 50 ans, ce
qui correspond à l’âge d’activité
professionnelle.
A leur arrivée, de nombreuses
personnes sont sans activité. Ce
constat est en nette augmentation
cette année : 81,3 % contre 60,4 %
l’an dernier. Au cours de leur séjour,
ces personnes devront mettre en place,
si la situation le permet, un projet
professionnel afin d’avoir les ressources
suffisantes pour prétendre à l’accès à un
logement.
Les résidents hors union européenne
sont moitié moins représentés qu’en
2013 et le nombre de personnes de
nationalité française est en
augmentation.
Le nombre de personnes en situation
d’activité continue de chuter, seulement
6 personnes ont un emploi ou sont en
formation lors de leur arrivée sur le
dispositif insertion et pourtant il s’agit
avant tout de construire un projet
d’insertion réalisable. En parallèle, le
travail mis en place par l’équipe
éducative a permis à 19 personnes
d’accéder à un emploi pendant leur
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
42
séjour (tous types d’emploi et toutes
durées confondus).
Les droits ont été restaurés pour 14
personnes sans ressource à l’entrée sur
le dispositif, seule l’un d’entre elles reste
dans cette situation à la sortie.
17 personnes sont sorties du
dispositif insertion en 2014 soit 40%
des personnes accueillies sur toute
l’année.
7/17 ont accédé à un logement de droit
commun. 3/17 ont intégré un logement
temporaire. 4/17 sont retournées vivre
en famille. 1/17 est sortie du CHRS
pour être hébergée à l’hôtel à l’arrivée
de ses 3 enfants en France avant
d’obtenir un logement ou une solution
adaptée.
1 homme a été exclu définitivement
après avoir à plusieurs reprises enfreint
gravement le règlement de
fonctionnement.
1 homme a été réorienté vers une place
d’urgence via le SIAO du fait d’une
situation de danger le concernant dans le
quartier du CHRS.
Les places d’urgence
Du 1er novembre 2014 au 31 mars
2015 trois places d’accueil lit d’appoint
ont été ouvertes pour permettre
l’accueil d’urgence en lien avec le 115 et
répondre à une mise à l’abri.
Il s’agit de lits pliants installés dans le
salon du CHRS, les personnes sont
orientées, dans le cadre de situation
d’extrême urgence, par le 115 des
Yvelines pour une nuit. Elles peuvent
arriver dès 19h00 (mais reste disponible
d’accès toute la nuit) et sont invitées à
partager le diner du collectif et
bénéficient des prestations du CHRS
(laverie, douches..). Elles doivent
repartir le lendemain matin à 8h, après
avoir pris un petit déjeuner.
Lors de ce type d’accueil d’urgence, il
est indispensable que la personne se
sente accueillie dans un endroit
sécurisant et bienveillant, ce qui
nécessite pour le professionnel de
service d’être disponible et à l’écoute.
Les personnes peuvent arriver dans un
état de fatigue physique et
psychologique importante ou sortir
d’une situation de crise intense comme
une rupture familiale, conjugale parfois
accompagnée de violences…
A noter que dans le cadre de ce
dispositif 106 personnes ont pu
bénéficier de ce dispositif soit 144
nuitées couvrant la période du 1er
novembre 2014 ou 31 mars 2015.
Compte tenu de l’extrême urgence de
ces situations (violence conjugale,…), il
arrive, au regard de la situation que les
personnes soient mises à l’abri
également en journée uniquement le
dimanche en l’absence de lieux
protecteurs.
LE VOLET LOGEMENT
Comprends les Logements Passerelles, le Service Intermédiation Locative/Solibail, l’action ASLL maintien.
LE SERVICE DES
HEBERGEMENTS EXTERIEURS
Ce service est installé sur la commune
de Morainvilliers. Il comprend plusieurs
dispositifs :
Dispositif de logements passerelles
Dispositif intermédiation locative Solibail 2.
Dispositif intermédiation locative Solibail 3.
Le dispositif de logements
passerelles
Il comprend 35 appartements situés
dans plusieurs communes autour de
Conflans et Poissy dont 12 à
Morainvilliers.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
43
La capacité d’accueil est de 43 ménages,
certains logements étant prévus pour
l’accueil de deux familles. L’admission
des résidents se fait depuis mai 2011 par
le biais du SIAO insertion.
L’équipe est chargée d’un
accompagnement social global pour 35
familles, d’un accompagnement social lié
uniquement au logement pour 8 familles.
Chaque famille est suivie socialement
par le même travailleur social tout au
long de son séjour. Cet
accompagnement social se fait sous
forme d’entretiens réguliers donnant lieu
à une contractualisation autour
d’objectifs individualisés à réaliser dans
un temps défini.
L’accompagnement social global
concerne les domaines suivants : la vie
quotidienne et sociale, l’accès à la santé,
le soutien à la parentalité, l’appui à
l’insertion professionnelle, l’action
budgétaire, l’accès au logement en
préparant aux droits et devoirs du
locataire. L’accompagnement social lié
au logement ne concerne que les
domaines lié à la préparation à l’entrée
dans un logement de droit commun.
Tout ce travail est, bien entendu, mené
en collaboration avec les différents
partenaires.
9/35 logements sont conventionnés en
allocation de logement temporaire,
pour une durée d’accueil de six mois,
renouvelable une fois.
19 ménages, composés de 20 adultes
et 10 enfants ont été accueillis au sein
de ce dispositif en 2014.
Une priorité d’accueil est faite aux
femmes seules avec ou sans
enfant(s) victimes de violences
familiales ou ayant vécues une
situation d’errance. Ainsi, 11 femmes
ont été accueillies, elles ont, pour la
plupart connu un accueil dans le cadre
de l’urgence, souvent l’hébergement en
hôtel via le 115.
Comme l’année précédente, les familles
monoparentales (femme + enfants ou
homme + enfants) représentent à 47 %
une partie importante du public
accueilli au sein du dispositif. Quant aux
femmes seules avec ou sans enfants,
elles représentent à elles seules 53 %
des personnes accueillies, les hommes
isolés ne constituant que 32 %.
La majorité des adultes accueillis cette
année a entre 26 et 30 ans et plus de 50
ans. Ce public en nette augmentation
depuis 2012, ce qui confirme un
vieillissement du public accueilli. Si on
note cette année une baisse importante
des enfants de moins de trois ans,
l’augmentation de l’accueil d’enfants de
plus de 14 ans ainsi que les enfants
majeurs observée en 2013, se confirme
encore cette année.
63 % des usagers sont en activité au
moment de l’arrivée. Tous ont des
ressources puisque l’accueil est soumis à
une redevance financière mensuelle.
En 2014, 9 ménages ont quitté le
dispositif ALT, 2 ménages ont accédé à
un logement de droit commun dans le
parc social à Sartrouville et Mesnil le Roi.
La moyenne de séjour pour ces ménages
est de 15 mois. 6 avaient encore
besoin d’un accompagnement pour
accéder au logement ont été accueillis
dans un logement ouvrant droit à l’APL.
1 ménage a été orienté vers un CHRS
par le biais du SIAO.
26/35 logements sont
conventionnés en APL avec une durée
d’accueil maximum de deux ans.
56 ménages ont été accueillis dans le
cadre de ce dispositif en 2014 soit 60
adultes et 46 enfants.
Là aussi, une priorité d’accueil est faite
aux femmes seules ou avec enfants
victimes de violences ou en situation de
précarité. En effet, 43 femmes ont été
accueillies, 55 % d’entre elles ont des
enfants.
La tranche d’âge la plus représentée est
celle de 31 à 40 ans comme les années
précédentes, âge de l’activité
professionnelle.
On note néanmoins, cette année que la
baisse observée en 2013 concernant ce
public se confirme en 2014 au profit des
personnes de plus de 50 ans dont le
nombre a doublé depuis 2012, indiquant
un vieillissement de la population
accueillie. Si moins de 25 % des enfants
ont moins de trois ans, on continue à
observer une augmentation de la tranche
d’âge de 14 ans et plus et une hausse
des enfants majeurs en progression
constante depuis 2011
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
44
58 % des personnes accueillies ne sont
pas en situation d’emploi à leur arrivée
au sein du dispositif, contre 53 % en
2013. Ce public, en augmentation,
éloigné de l’emploi, nécessite d’axer une
part importante de l’accompagnement
social vers l’insertion professionnelle.
18 ménages ont quitté le dispositif en
2014.
Parmi ces ménages, 13 ont accédé à un
logement social et 1 à un logement
dans le cadre d’un bail glissant, soit 74
% des ménages sortis, 3 ménages ont
souhaité quitter le dispositif.
La durée de séjour moyenne dans le
cadre de ce dispositif est de 14 mois. Il
est à noter que certains de ces ménages
ont été hébergés un certain temps dans
un logement conventionné ALT avant
d’intégrer ce dispositif.
Le dispositif intermédiation locative
- Solibail 2 et 3
La capacité d’accueil est de 60 unités
familiales. L’orientation des familles vers
ce dispositif régional se fait par le biais
du GIP Habitat. Au niveau du
département, les professionnels du SIAO
urgence sont en charge de repérer et
d’évaluer la situation des familles
pouvant répondre aux critères d’accueil
et d’envoyer la demande d’hébergement
au SIAO insertion. En effet, le critère
primordial pour être accueilli dans le
cadre de Solibail est d’avoir été hébergé
par le 115 à l’hôtel.
Les personnes accueillies bénéficient
d’un accompagnement social lié
uniquement au logement. Il se fait sous
forme d’entretiens réguliers, à raison
d’une fois par mois, sur le lieu
d’hébergement des personnes.
Les travailleurs sociaux doivent être
attentifs à la bonne intégration des
personnes accueillies dans ce dispositif.
Même si les critères d’accueil sont
respectés, il est parfois difficile pour des
personnes ayant été hébergées
longtemps à l’hôtel, de s’adapter à la vie
en appartement, entre autre, par
exemple, à la bonne gestion des
dépenses d’énergie.
En 2014, le dispositif a permis
l’accueil de 89 unités familiales
représentées par 113 adultes et 120
enfants.
Depuis que les isolés ne sont plus
acceptés dans le dispositif, on note une
baisse constante depuis 2012 de 44 %
de l’accueil d’hommes qui entraine une
augmentation significative constante
depuis 2012 de l’accueil d’enfants (21
%).
Les femmes seules avec enfants sont
majoritairement accueillies au sein de ce
dispositif. Elles représentent 64 % du
public avec une augmentation
significative des enfants de moins de 3
ans (25 % par rapport à 2013),
tendance à l’inverse du dispositif des
Logements Passerelles. Ceci peut
s’expliquer par l’origine de la demande
puisqu’on note par ailleurs une
augmentation de 23 % par rapport à
2013 des ménages accueillis après une
prise en charge à l’hôtel par le 115.
Après une baisse importante entre 2012
et 2013 de l’accueil de ménages
originaires des Yvelines, l’accueil de ce
public tend à se stabiliser depuis 2013
autour de 47 % des ménages accueillis.
Il s’agit d’un dispositif régional avec
priorIté au 115 de Paris les premières 48
heures.
- Les résidents accueillis ont, pour la
plupart, entre 30 et 40 ans, ce qui
correspond à l’âge le plus actif d’un point
de vue professionnel. La majorité des
ménages se trouve en situation
d’emploi, soit 70 %. 66 % d’entre eux
bénéficient de revenus de transfert
(Assedic, RSA, prestations familiales) en
complément de leur salaire. Après une
baisse importante en 2012, on note une
augmentation constante de 32 % de ce
public depuis 2012. 15 % perçoivent le
RSA. On constate une augmentation
du nombre de ménages salariés
entre leur entrée et leur sortie. Cela
démontre que certaines personnes
arrivent au sein du dispositif avec un
projet professionnel défini et que le
temps de prise en charge permet de
stabiliser les situations vers la
concrétisation d’une insertion
professionnelle pérenne.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
45
39 adultes et 44 enfants sont sortis du
dispositif en 2014, soit 33 ménages. 21
ménages ont accédé à un logement de
droit commun dans le parc social, soit 66
%. Un ménage a fait l’objet d’une
expulsion locative. 6 ménages ont trouvé
des solutions personnelles d’ordre amical
ou familial, 4 ménages ont été réorientés
vers le dispositif des logements
passerelles de l’association ACR.
72 % des ménages relogés se situent
dans le département des Yvelines. La
durée moyenne du séjour est de 19
mois. Bien que la majorité des ménages
accèdent à un logement de droit
commun dans une durée inférieure à 18
mois, on note que la durée moyenne de
séjour des ménages s’allonge suite à
l’admission de certains ménages en
grande difficulté accueillis lors de la mise
en place de ce dispositif et qui accèdent
progressivement a un logement.
L’action ASLL maintien.
L’association ACR s’est vu confier par le
Conseil Général, à partir du mois d’avril
2013, une mission d’accompagnement
social lié au logement pour aider au
maintien des personnes à leur domicile.
Il s’agit d’une mesure de prévention des
expulsions dont les objectifs sont de
responsabiliser les ménages dans leurs
engagements de locataires et de les
maintenir dans leur logement. Il s’agit
d’accompagner les ménages dans le
traitement de leur dette locative et/ou
dans le respect de l’environnement et de
l’occupation du logement.
Ainsi, en 2014, l’équipe constituée de
deux travailleurs sociaux (CESF,
assistante sociale) a accompagné, 96
ménages, pris 960 rendez-vous à
domicile et assuré 255 communications
téléphoniques, auxquels s’ajoutent les
relations partenariales (Banque de
France, secteurs d’action sociale, CPAM,
Trésor Public, CCAS, fournisseurs
d’énergie…). Sur les 109 mandatements
reçus, 40 étaient des renouvellements.
Nous constatons que la majorité des
ménages accompagnés est composé de
femme seule avec enfants (36 %), suivi
de près par les couples avec enfants (26
%).
Il est à noter que si 33 % des
ménages accompagnés perçoit un
salaire, cette catégorie n’est pas
significative. En effet, de nombreuses
personnes sont en situation d’emplois
précaires. Elles n’effectuent que
quelques heures par semaine. Ainsi,
malgré leurs salaires, leurs ressources
restent fragiles. Cela rend alors difficile
l’accompagnement budgétaire et
nécessite un soutien approfondi.
Nous constatons par ailleurs, que les
personnes bénéficièrent du RSA
représentent tout de même 15 % des
ménages accompagnés. La précarité
des ressources reste un frein à
l’efficacité de la mesure
d’accompagnement.
Ces mesures qui s’avèrent efficaces,
puisque, en 2014, seul un ménage suivi
a fait l’objet d’une expulsion,
mériteraient, toutefois, une mise en
œuvre plus en amont, puisque 30 % des
ménages accompagnés sont déjà sous le
coup d’une procédure d’expulsion
avancée (commandement de quitter les
lieux ou concours de la force publique
requis). La précocité de l’intervention
reste le meilleur garant de la prévention
des expulsions.
A l’origine des situations, nous
retrouvons les typologies identifiées par
la Banque de France sur les causes du
surendettement :
Perte ou dégradation de l’emploi
Budgets contraints (travail précaire,
interruption, CDD..) qui apparait
comme un facteur essentiel repéré par
les professionnels de l’ASLL Maintien.
Entraide générationnelle. Nous
observons des ménages devant prendre
en charge des enfants jeunes majeurs
sans emploi ou des ascendants sans
ressources ou en précarité.
Accidents de la vie (divorce, maladie,
veuvage…)
Nous observons des déséquilibres
budgétaires liés à des dettes d’impôts et
notamment des taxes d’habitations.
Dans la plupart des cas, ces ménages ne
seraient, pas en difficultés financières si
leurs ressources étaient légèrement plus
élevées.
Sylvie BERTHAULT
Directrice
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
46
LE POLE INSERTION
PAR L’ACTIVITE ECONOMIQUE & PAR LA FORMATION
Introduction
Le pôle IAEF ACR regroupe, depuis presque 6 ans, différents services du secteur de
l’insertion qui proposent en fonction des territoires et des partenariats des
accompagnements individuels pour faciliter une insertion sociale et professionnelle à
travers :
La guidance pour l’emploi : cette dernière située sur la commune de Conflans
Sainte Honorine propose un accompagnement individuel renforcé pour tout
résident conflanais bénéficiaire du RSA Socle afin de définir un projet
professionnel en levant les principaux freins à l’emploi et d’accéder à un emploi
durable.
L’accompagnement social des bénéficiaires du RSA :
Depuis janvier 2012, l’association ACR a été retenue dans le cadre d’un appel d’offres du
Conseil Général des Yvelines comme opérateur référent de l’accompagnement social des
bénéficiaires du RSA socle. Ainsi, l’association ACR a pu renforcer sa présence en 2014
au niveau local en partenariat avec les équipes du Conseil Général des Yvelines; il s’agit
principalement des zones suivantes :
- Territoires Centre / Sud Yvelines (Rambouillet, Chevreuse,
Maurepas) et la Ville Nouvelle (St Quentin en Yvelines) sur lesquels
certains bénéficiaires du RSA (les personnes éloignées de l’emploi, sans
projet professionnel et/ou professionnel – les personnes en état de fragilité
sociale, en situation d’isolement… - les personnes mises en échec dans leurs
tentatives d’insertion du fait de problématiques multiples intriquées)
peuvent bénéficier d’un accompagnement socioprofessionnel à partir de
l’Espace Social et de Citoyenneté (ESCI/ACR) situé à Saint Quentin en
Yvelines.
- Et le territoire Val de Seine et Oise (Carrières sous Poissy, Achères
…) et « Seine et Mauldre » (Les Mureaux) sur lesquels l’association
ACR développe 4 chantiers d’insertion et un espace d’insertion à
destination principalement des bénéficiaires du RSA.
Le Pôle IAEF a ainsi accompagné plus de 412 allocataires du RSA dans l’élaboration
notamment d’un diagnostic et d’un projet d’insertion individuel. L’ensemble de la
démarche est finalisé dans un process de contractualisation, à partir d’un engagement
mutuel pour chaque bénéficiaire du RSA.
▪ Des ateliers collectifs de mobilisation et de redynamisation en direction
des publics en difficulté : il s’agit de deux espaces de formation «EDI –
Espace Dynamique d’Insertion» pour les jeunes 16/25 ans situés
respectivement sur les communes de Levallois Perret et de Conflans et
de deux espaces d’insertion pour les bénéficiaires du RSA localisés à
Trappes et à Conflans. Ces dispositifs financés principalement par le Conseil
Régional d’Ile de France et le Conseil Départemental des Yvelines apportent une
réponse aux personnes qui demeurent trop éloignées de la vie professionnelle et
qui ont besoin de se (re)construire, de reprendre confiance. Les espaces
d’insertion et de formation prennent en considération l’ensemble de leurs
difficultés afin d’envisager, dans le cadre d’un accompagnement individuel
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
47
personnalisé et à travers des temps collectifs, la résolution des problèmes.
Des emplois dans le cadre du secteur des SIAE et de l’économie sociale
et solidaire dont l’objectif est de s’inscrire dans un autre type de relations
économiques, au service de la personne avec cinq chantiers d’insertion pour 78
postes en CDDI en fin d’année 2014.
Ces chantiers concernent principalement :
- Le domaine du maraîchage Bio avec trois Jardins du Cocagne :
-13,5 hectares avec la possibilité de développer la surface agricole d’environ
1,5 hectares sur la commune des Mureaux en 2015,
- Environ 400 adhérents paniers distribués en moyenne sur l’année 2014 avec
l’objectif d’atteindre 500 paniers en fin d’année 2015,
- 5 400m² (3 700 m² en 2011) de surface pour des cultures sous serres qui
doivent encore se développer en 2015 avec des nouveaux tunnels sur les
jardins des Mureaux et de Conflans pour atteindre 7 000 m2 avec le soutien de
plusieurs fondations comme SIMPLY MARKET, TERRE PLURIELLE, TRUFFAUT,
- 54 postes en insertion situés à Conflans, Les Mureaux et Cergy Pontoise. Ce
dernier a élargi son support de production avec une action d’insertion et de
développement économique pour promouvoir les produits du Terroir du Vexin
sur la ville de Pontoise et des territoires limitrophes,
- Le domaine de la couture et du repassage pour 16 postes situés à
Conflans Sainte Honorine à travers le chantier «DE TOUTES FACONS»,
- Un chantier «Peinture et Rénovation d’immeubles avec «Immobilière
3F» et la ville de Poissy, conventionné depuis 2011 pour 8 postes en
moyenne jusqu’en novembre 2015 avec des travaux réalisés principalement
sur Poissy mais aussi à Carrières Sous Poissy et Versailles,
Les faits marquants :
Cette implication s’est traduite à partir de 2010 par un rapprochement de plusieurs
dispositifs sur un seul site Conflanais pour faciliter notamment des parcours d’insertion
sociale : «De Toutes Façons, Guidance pour l’Emploi, Espaces Insertion «Les Ateliers
d’ACR pour les bénéficiaires du RSA, Espace Dynamique d’insertion 16/25 ans».
Cette organisation permet le développement de nouvelles synergies dans l’élaboration
de parcours d’insertion adapté au territoire en facilitant ainsi une meilleure préparation
des personnes accompagnées vers le secteur de l’IAE et vers d’autres dispositifs
professionnels.
Cependant, l’accompagnement socioprofessionnel ainsi proposé se met en œuvre dans
un contexte social en crise avec des effets qui impactent directement, depuis 2013, le
niveau des aides publiques dont dépendent fortement ce secteur et plus largement
l’économie sociale et solidaire. Les dispositifs d’insertion par le travail constatent à la
fois des baisses au niveau des financements, mais également une pression plus
importante de la part des principales tutelles pour accompagner plus rapidement un plus
grand nombre de personnes vers de l’emploi durable !
Dans ce contexte, l’Association ACR a sollicité diverses modalités d’accompagnement en
2014 avec deux DLA. Ces actions, assurées par le cabinet CAP ACTION ont permis de
dresser un état des lieux précisant les forces et les faiblesses des dispositifs du pôle tout
en dressant quelques pistes de développement et d’organisation du pôle IAEF. Cet
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
48
accompagnement a permis notamment de mettre en évidence que ce pôle était
véritablement entré dans une phase de transformation avec la nécessité de se
rapprocher en partie du modèle du secteur marchand.
Ainsi, sous statut associatif, le secteur marchand va sans soute devoir s’inscrire de plus
en plus dans le monde économique et adopter certaines règles propres aux entreprises
classiques. Il est de plus en plus question en effet d’établir des devis avec la nécessité
de calculer les différents coûts de production avec des tarifs détaillés mais aussi de
réaliser des études de faisabilité, de prospecter de nouveaux partenaires financiers
comme certaines fondations privées, de rechercher de nouveaux adhérents
consommateurs pour les jardins ou de clients pour le chantier «De toutes Façons» …
Cette évolution s'inscrit dans un contexte politique et économique qui concerne
l'ensemble du secteur associatif.
Cependant, certaines oppositions vont pouvoir demeurer car le secteur adoptera
toujours une vocation plus sociale qui s’adressera à des "usagers" ou des "bénéficiaires"
et «adhérents» plutôt qu’à des clients.
Plus précisément, le secteur présentera toujours un double profil économique et social
en se distinguant des entreprises sur au moins quatre points :
Le produit proposé
Le public visé
Les prix pratiqués
Et la publicité dispensée qui ne doit pas correspondre aux mêmes méthodes
utilisées dans le secteur commercial.
Le secteur a aussi besoin de donner plus de sens à l’action menée auprès de personnes
qui nécessitent une prise en charge de qualité.
De plus, dans notre situation, l’étude a montré que l’association va devoir adopter une
nouvelle stratégie pour assurer son développement dans le cadre de la réforme du
secteur de l’IAE qui est applicable à partir de juillet 2014 avec une période d’adaptation
pour les ACI jusqu’en 2015. Il faut aussi préciser que cette période de changement doit
être perçue comme une opportunité et que les salariés et l’association ont besoin de
réfléchir ensemble sur le développement du pôle et sur les difficultés actuelles.
Enfin ces accompagnements mettent aussi en évidence la nécessité de distinguer dans
ce pôle deux principaux secteurs avec un premier dédié au secteur de l’insertion par
l’activité économique et le deuxième qui concerne davantage l’accompagnement social
Le Pôle IAEF compte au 31/12/2014 - plus de 40 salariés permanents dont 1 poste de
directeur - 3 postes de chefs de service – 4 postes de coordinateurs. Ce sont également
78 postes de salariés en insertion qui ont été ouverts en 2014.
Cette organisation permet de garantir au quotidien une démarche pédagogique avec la
mise en place de procédures internes communes aux différents dispositifs tout en
facilitant - quand cela reste possible - des rapprochements de services et des
mutualisations de moyens. Au-delà, de ces éléments contextuels, le Pôle insertion a
accompagné et suivi 542 bénéficiaires du RSA 1102 personnes dont 281 vers
des parcours professionnels ou de formation.
Ces chiffres confirment la tendance constatée l’an passé relative aux sollicitations locales
plus nombreuses des différents partenaires. Les personnes orientées
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
49
demeurent néanmoins très fragilisées face à une situation économique en crise.
Bien sûr, le travail n’est pas nécessairement la solution à toutes les difficultés
rencontrées par les personnes, mais l’absence d’activité professionnelle fait souvent
système avec toute une série d’autres difficultés (logement, santé…).
En 2014, nos dispositifs d’insertion par le travail ont enregistré des taux de sorties vers
l’emploi et la formation en nette progression : 50 % en 2012, 60 % en 2013 et plus de
65 % en moyenne en 2014. Ces chiffres peuvent toujours questionner et nous nous
devons de rester vigilants à la fois au niveau :
du développement de notre chiffre d’affaires qui doit permettre à terme de
combler en partie les baisses des subventions publiques.
des recrutements afin de garantir l’intégration des personnes en situation
d’exclusion sociale, conformément aux valeurs de l’association.
En effet, cette vigilance est rendue nécessaire pour ne pas être contraint d’embaucher
des personnes qui ne sont pas forcément en situation d’exclusion sociale mais
qui seraient inadaptées aux exigences d’un marché du travail qui exige de plus en en
plus de qualifications, de plus en plus de compétences.
Il arrive plus fréquemment que certains travailleurs, employables et sans graves
problèmes sociaux se retrouvent dans des structures d’insertion, faute de trouver un
emploi peu qualifié ; devenu de plus en plus rare. Le marché de l’emploi peut en effet
développer un système où la sélectivité, l’efficience et la rentabilité semblent être mis en
avant de manière excessive…
Perspectives 2015 et conclusion
Le changement constaté depuis maintenant deux années va nécessiter plusieurs axes de
développement pour accroître l’autofinancement des chantiers d’insertion. Il s’agira
principalement :
1 – Recherches de financements complémentaires auprès de certaines fondations
d’entreprises concernées par nos projets environnementaux et sociaux professionnels et de
la Région Ile de France avec les programmes de L’ARSIE (Aide Régionale des Structures de
l’Insertion par l’activité Economique) qui permettront de réaliser certains investissements
comme l’acquisition de nouvelles serres pour accroître les rendements de production de
culture maraîchère biologique mais également des outils agricoles destinés aux différentes
cultures mais également de réalise une étude de prospection et de développement pour le
chantier « De Toutes Façons ».
2- Un développement des résultats d’exploitation avec l’appui de formation
destinée à l’ensemble des personnels dans chaque jardin avec un accompagnement sur site,
effectué par un intervenant extérieur spécialisé en maraîchage biologique. Ainsi un
professionnel du maraîchage Bio continuera comme en 2013 de dispense régulièrement des
cycles de formation pendant un an à l’ensemble des équipes des jardins dans le but de
mieux accompagner et former les salariés en situation professionnelle mais également de
nommer à terme un coordinateur technique responsable du plan de culture sur chaque site.
Cet accompagnement permettra d’offrir un cadre de travail plus professionnalisant aux
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
50
salariés pour garantir une meilleure maitrise du travail et favoriser des passerelles vers
d’autres employeurs. La production du chiffre d’affaire peut aussi s’accroître tout en
opérant certains ajustements qui porteront au niveau du cycle d’exploitation pour réduire
notamment certaines charges de production.
2-1- Des réductions de certains postes d’approvisionnement comme :
Le poste « Achats en négoce » qui correspond aux différents achats en légumes
et fruits que les jardins réalisent pour compenser des insuffisances de production.
Pour cela, il sera envisagé de former autrement l’encadrement technique avec la
mise en place du Certificat de Spécialisation pour doter les encadrants techniques
d’une solide formation sociale et technique ; mais aussi les salariés en insertion au
niveau du maraîchage Biologique.
Les postes « eau et carburant » :
- pour le premier il sera prévu d’installer des récupérateurs d’eau de pluie au
niveau des nombreuses serres situées sur le jardin de Conflans. Ces équipements
pourront se faire à partir de certaines subventions d’équipements qui pourront être
mobilisées sur des programmes Régionaux fléchés « Jardins solidaires »
- pour le second poste à savoir le carburant ; il sera envisagé de rendre plus
autonome chaque site avec des équipements agricoles en nombre pour éviter les
déplacements nombreux du matériel agricole (tracteur, et prêts de matériel…) entre
jardin qui ont également engendré de nombreux frais de réparation.
3- Développement du chiffre d’affaire
L’analyse de la situation actuelle met en évidence le fait que nous devons nous
développer sur un plan commercial. Les chantiers d’insertion avec dérogation de la
DIRECCTE peuvent même avoir une part du chiffre d’affaire qui atteigne jusqu’à 50
% des budgets de fonctionnement ; Il ne représente aujourd’hui que 18 % en
moyenne sur 4 chantiers de l’Association.
Pour rappel, au sein de l’Association, deux jardins de Cocagne à savoir celui de
Conflans Ste Honorine et des Mureaux pourraient préparer, une fois les
investissements achevés, près de 500 paniers par semaine contre 300 actuellement !
Enfin le troisième jardin situé sur le territoire du Val d’Oise devra connaitre une
importante transformation avec près de 26 postes d’insertion. Cela permettra la
création d’une unité dédiée à la commercialisation et à la distribution des produits du
terroir du Vexin en lien avec les paniers biologiques sur les territoires limitrophes de
Pontoise et des Mureaux. Le jardin de Cergy Pontoise proposera en 2015 un service
logistique adapté à tous les nouveaux groupements d’adhérents avec des livraisons
spécifiques auprès des collectivités, entreprises, CE et autres collectifs comme les
groupes scolaires de ce nouveau territoire.
En effet, ce jardin connaît des coûts de production bien supérieurs aux deux autres :
Les terrains sont dispersés et ne peuvent pas tous recueillir l’installation de
tunnels.
La surface technique n’est pas suffisante et ne permet pas le conditionnement de
plus de 140 paniers.
rencontre de nombreuses difficultés pour accroître le nombre d’adhérents qui n’a
jamais pu dépasser le nombre de 140 depuis sa création en 2005.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
51
il existe sur ce territoire de nombreux producteurs de légumes bio comme des
AMAP avec récemment l’implantation de commerces de grandes tailles
spécialisées dans ce type de production.
Aussi, ce développement se mettra en place à partir d’un nouveau projet de
fonctionnement permettant de rapprocher les jardins de Cergy Pontoise à celui des
Mureaux et faciliter certaines mutualisations comme les locaux, équipements spécifique
Ce projet nécessitera également certains aménagements et investissements
notamment au niveau du matériel de transport et pourront se faire avec les
soutiens de l’ARSIE mais également de crédits spécifiques de la Direccte du Val d’Oise
(FDI) et - de fondations privées.
De plus, et cela pour l’ensemble des chantiers il s’agira également de développer la
mission commerciale au sein de certains chantiers avec l’appui des emplois d’avenirs
positionnés en partie sur cette mission, tout en accroissant à la fois la recherche de
financements privés et la prospection d’activités nouvelles en lien avec les jardins
biologiques.
Le développement de la participation des salariés accompagnés dans la gestion et la
vie des différents chantiers pourra également contribuer à atteindre cet objectif
conformément à la législation du travail et de la réforme qui les comptabilisent
pleinement dans les effectifs de l’employeur. C’est aussi une piste qui permettrait de
lutter contre toute forme d’exclusion à savoir d’un côté les salariés permanents et de
l’autre les salariés en insertion.
4-Développement de nos différentes participations auprès de certains
réseaux comme les Jardins de Cocagne, la FNARS, …
Il est nécessaire de récupérer certaines informations et de pouvoir intervenir au niveau
des instances de pilotage du secteur des ACI en lien avec l’ensemble des institutions
concernées tout en impulsant des idées et des besoins en terme de formation.
Il sera question de mobiliser l’ensemble des réseaux, par exemple, pour bénéficier du
montant dédié de l’aide à moduler en fonction des résultats obtenus (pour rappel des
moyens mobilisés pour accompagner les personnes, le recrutement des personnes les
plus éloignées de l’emploi et les résultats positifs obtenus en matière d’emploi ou de
formation).
En effet, à ce jour les chantiers n’ont toujours pas connaissance des critères demandés
pour mettre en avant l’ensemble de ces démarches et le montant alloué pour cette
aide reste important dans le contexte actuel qui pourrait atteindre pour un chantier de
15 postes le montant de 28 800 euros !
Aussi, tant que les montants alloués à ces nouveaux critères d’évaluation ne seront pas
mieux définis il sera important que les réseaux mettent encore en lumière nos
pratiques en rappelant que les chantiers d’insertion ne peuvent pas se définir qu’à
partir de critères ciblés sur le retour à l’emploi.
Avec le soutien de réseaux, les chantiers peuvent mieux valoriser et faire prendre en
compte leurs actions et les résultats qu’ils obtiennent, dans les domaines autres que
l’accès à l’emploi.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
52
LES ATELIERS D’INSERTION
Introduction
Dispositifs d’insertion appelés
« espaces d’insertion » sont gérés
par ACR :
- Les Ateliers d’Insertion situés à
Conflans Ste Honorine
- L’Espace Social de Citoyenneté et
d’Insertion (ESCI) situé Trappes
La Guidance pour l’emploi à Conflans
Ste Honorine
Référent Unique dans
l’accompagnement des bénéficiaires
du RSA sur 4 territoires :
- Territoire Val de Seine et Oise
- Territoire Centre & Sud Yvelines
- Territoire Ville nouvelle
- Territoire Seine & Mauldre
Missions ● Permettre aux personnes de développer et mobiliser des ressources personnelles au travers d’ateliers collectifs de création, d’expression et de mise en situation professionnelle ● Mettre en place un accompagnement individuel permettant de desserrer le réseau de contraintes qui freine les démarches d’insertion Concourir à la résolution des difficultés (sociales, familiales, de santé…) par un travail partenarial ● Identifier les ressources sur lesquelles s’appuyer pour faire évoluer les situations et amorcer des parcours pérennes ● Définir un projet professionnel en levant les freins à l’emploi ● Accompagner et intégrer à un emploi durable adapté
et aider à le maintenir.
Public accueilli
Les ateliers accueillent majoritairement
des bénéficiaires du RSA en situation de
recherche d’emploi avec souvent des
difficultés sociales cumulées.
821 personnes ont été accueillies et
accompagnées en 2014
146 aux ateliers de Conflans (77
hommes/69 femmes)
133 aux ateliers de Trappes, (40
hommes/93 femmes)
130 à la guidance pour l’emploi dont
60 hommes et 70 femmes).
170 Territoire Centre et Sud Yvelines
dont 127 hommes et 43 femmes
127 Territoire Ville nouvelle dont 84
hommes et 43 femmes
115 Territoire du Val de Seine et Oise
dont 84 hommes et 31 femmes
Répartition par âge
CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
< 30 ans 6 7 30 65
30 à 39 ans 67 34 44 125
40 à 49 ans 37 42 32 105
50 à 59 ans 36 46 22 95
+ 60 ans 0 4 2 22
146 133 130 412
Sorties des dispositifs
343 personnes ont quitté le Dispositif en
2014
MOTIF DE SORTIE
CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
Formation 12 14 33 0
Emploi 26 4 13 22
Autres sorties
59 48 45 67
97 66 91 89
Solution de sortie emploi
CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
Intérim 1 - - -
CDD < à 3 mois 1 - - -
CDD 3 à 6 mois 8 3 20 -
CDD 6 à 12 mois
CDD + 12 mois 1 5 11 -
CDI 1 1
Intégration CAT 1
Emploi Avenir 1
Autres emplois aidés
14 5 1 -
26 14 33
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
53
AUTRES SORTIES CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
Problèmes de santé
10 12 17 4
Déménagement 4 4 - 14
Abandon Sans nouvelles
- 10 9 -
Retour structure d'origine
20 3 - 10
Relais partenaires
17 6 11 7
Autres 6 8 6 36
Mauvaise orientation
2 5 - -
Retraite 1
Décès 1
59 48 45 67
LES ESPACES DYNAMIQUE D’INSERTION (E.D.I)
Introduction
Deux espaces Dynamiques d’Insertion
16/25 ans sont gérés par ACR :
Un localisé à Conflans Sainte
Honorine sur le territoire
Un à Levallois Perret sur le territoire
Boucle Nord en partenariat avec la
Protection Judiciaire de la Jeunesse
du 92.
Une démarche d’accompagnement ● Accueillir, écouter les jeunes et mettre en place avec eux, un contrat d’objectifs adapté à leurs difficultés ● Offrir un lieu de vie calme et serein où chacun peut trouver sa place au sein d’actions collectives visant à la reprise de rythme et la reprise de confiance ● Apporter des solutions concrètes aux difficultés personnelles en collaboration avec les partenaires de la santé, sociaux et de l’insertion professionnelle ● Travailler sur des repères indispensables à la vie en société comme le respect de l’autre, de la structure et
de son mode de fonctionnement
Public
Les Espaces dynamiques accueillent des
jeunes de 16 à 25 ans en situation
difficile : sans emploi, sans formation et
cumulant souvent des difficultés sociales.
Ils sont adressés aux EDI par :
Les missions locales, les Clubs de
Prévention, les PLIE, les services du
département, la Protection Judiciaire de
la Jeunesse, les Services municipaux ...
et le bouche à oreille
281 jeunes ont été accueillis et
suivis en 2014 :
174 à Conflans (54 femmes +
120 hommes)
107 à Levallois (32 femmes + 75
hommes)
Ils bénéficient d’un accompagnement
social individualisé pour faire le point sur
leur situation et se projeter dans un
parcours d’orientation sociale et
professionnelle.
A côté de cet accompagnement
individuel, ils peuvent participer à des
actions collectives mises en place dans le
cadre d’ateliers : mosaïque, cuisine,
technique de recherche d’emploi.
Sorties 2014 des EDI
97 jeunes sur Conflans.
66 jeunes de Levallois-Perret ont
quitté le dispositif en 2014.
SORTIE FORMATION CONFLANS LEVALLOIS
Éducation nationale 2 2
E2C - -
Plateforme de mobilisation - 4
Pré qualifiant 1 2
Qualifiant 5 2
CFA 3 2
Formation linguistique - 1
Autres 3
14 13
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
54
SORTIE EMPLOI CONFLANS LEVALLOIS
Intérim 1 1
CDD 6 à 12 mois 7 2
CDD 3 à 6 mois 3 1
CDD < à 3 mois - 1
CDI 5 -
Contrat de PROFESSIONALISATION - -
Autres contrats aidés 4 -
20 5
AUTRES SORTIES CONFLANS LEVALLOIS
Retour Mission locale AVEC PROJET FORMATION
5 9
Retour Mission locale AVEC PROJET EMPLOI
4 -
Retour Mission locale SANS PROJET
12 8
Relais Partenaires 2 3
Déménagements 4 5
orientation inadaptée - 2
Problèmes sociaux 4 2
Problèmes de Santé 4 4
Problème de Justice 2 -
Absentéisme 18 2
SANS MOTIF CONNU 8 10
Autres - 3
63 48
LES CHANTIERS D’INSERTION
Introduction
L’IAE (Insertion par l’Activité
Économique) démontre depuis plus de
30 ans qu’elle favorise le retour à
l’emploi des personnes qu’elle accueille,
qu’elle a un impact économique positif
sur les territoires où elle intervient.
Elle laisse une place aux personnes
moins productives pour qui il s’agit de
recréer un lien social et du savoir-être :
reprendre l’habitude de se lever, de
respecter les consignes, de prendre une
place dans le groupe tout en faisant face
aux problèmes sociaux engendrés par
une situation de grande précarité.
ACR gère 5 chantiers d’insertion agréés.
Ils ont un fonctionnement annuel. Les
encadrants techniques assurent la
formation aux gestes professionnels. Les
chargés d’insertion proposent un suivi
individuel afin d’aider à la résolution des
problématiques.
Public concerné
Bénéficiaires du RSA, des minima
sociaux et ayant droits ; bénéficiaires du
PLIE, jeunes en difficulté et certains
travailleurs handicapés.
Public accueilli en 2014
Jardin de Conflans Ste Honorine : 30
personnes dont 21 hommes et 9
femmes.
Jardin de Cergy : 33 personnes dont 21
hommes et 12 femmes.
Jardin des Mureaux : 21 personnes
dont 15 hommes et 6 femmes.
Fripes & Chapeaux : 34 personnes
dont 33 femmes et 1 homme.
Peinture & Rénovation : 11 personnes
dont 11 hommes.
Répartition par âge
CONFLANS CERGY LES MUREAUX
< 26 ans 4 5 1
26 ans et 50 ans 26 25 19
+ 50 ans - 3 1
30 33 21
FRIPES & CHAPEAU PEINTURE &
RENOVATION
< 26 ans 5 4
26 ans et 50 ans 29 7
+ 50 ans - -
33 11
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
55
Rachid OUARTI
Directeur
Analyse des sorties en 2013 J.M
CONFLANS J.M
VAUREAL JM LES
MUREAUX FRIPES &
CHAPEAUX POISSY
SORTIES DYNAMIQUES 12 7 13 5 SORTIES EMPLOI DURABLE 2 1 4 5
CDII 1 2 -
CDDII --
CDD OU INTERIM DE 6 MOIS OU PLUS 2 2 1
CREATION D’ENTREPRISE
SORTIES EMPLOI DE TRANSITION 2 2 1 4
CDD DE MOINS DE 6 MOIS OU INTERIM 2 2 3
CONTRATS AIDES NON MARCHANDS (CAE - CAV) HORS ACI - 1 1
SORTIES POSITIVES 6 4 8 -
ENTREES EN FORMATION 6 4
DONT ENTREES EN FORMATION PRE-QUALIFIANTE OU QUALIFIANTE 5 3 5 -
DONT ENTREES EN FORMATION NON QUALIFIANTE 1 1 1
EMPLOIS D'INSERTION – CDDI EN EI 1 1 -
DEPART A LA RETRAITE 1
AUTRES SORTIES 10 9 4 5
RECHERCHE ACTIVE D’EMPLOI 5 5 33 55
DEMENAGEMENTS 2 1 1
MATERNITE 1
AUTRES 2 4 - 4
22 18 11 17 10
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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LE PERSONNEL DE L'ASSOCIATION ACR EN 2014
Au 31 décembre 2014, l’Association comptait 163 salariés (178 au 31 décembre 2013) : 69 hommes (77 en 2013) 94 femmes (101 en 2013)
Donc 13 cadres (13 en 2013) et 51 salariés en insertion 22 femmes et 29 hommes (60 en 2013)
Répartition des salariés au 31/12/2014 en nombre de professionnels
Non Cadres Cadres Total
H F T H F T H F T
Administratif 0 17 17 3 2 5 3 19 22
Éducatif 34 43 77 1 7 8 35 50 85
Services Généraux 2 3 5 0 0 0 2 3 5
Salariés des chantiers 29 22 51 0 0 0 29 22 51
Total 65 85 150 4 9 13 69 94 163
Répartition des salariés au 31/12/2014 en équivalents temps plein
Non Cadres Cadres Total
H F T H F T H F T
Administratif 0 16.3 16.3 3 2 5 3 18.3 21.3
Éducatif 34 42.74 76.74 1 7 8 35 49.74 84.74
Services Généraux 2 1.84 3.84 0 0 0 2 1.84 3.84
Salariés chantiers 21.46 16.28 37.74 0 0 0 21.46 16.28 37.74
Total 57.46 77.16 134.62 4 9 13 61.46 86.16 147.62
L'Association comptait en 2013 158.91 ETP dont 44.3 concernant les salariés en
insertion.
Pour rappel, c'étaient en 2012 168.32 ETP, dont 47.60 concernant les salariés en
insertion.
Répartition CDI-CDD
Ces 163 salariés se décomposent en :
85 salariés permanents CDI, dont 2 emploi-tremplins, 2 emplois d'avenir, et 6 CUI-
CAE
27 salariés permanents CDD, dont 4 CUI-CAE, 2 emploi avenir, 2 apprentis.
51 salariés en insertion, en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI), soit 22
femmes et 29 hommes
Le nombre de salariés recrutés en 2014 est de 14 CDI, dont 12 dans les services
éducatifs. 2 salariés en CDD ont bénéficié d’une transformation de leur contrat en CDI.
Les embauches en CDD ont été portées à 38 contrats dont 21 pour accroissement
temporaire d'activité, hors salariés en insertion ce qui représente une diminution notable
par rapport à 2013 (52 CDD). Les salariés des chantiers ont représenté en 2014, 71
CDD.
20 salariés en CDI ont quitté l’Association, contre 20 en 2013. Les départs de salariés en
CDI sont restés stables par rapport à 2013, avec 20 sorties enregistrées.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
57
Répartition des CDI au 31/12/2014
Non Cadres Cadres Total
CDI temps plein H F T H F T H F T
Administratif 0 11 11 2 2 4 2 13 15
Éducatif 21 33 54 1 7 8 22 40 62
Services Généraux 2 0 2 0 0 0 2 0 2
Total 23 44 67 3 9 12 26 53 79
Répartition des CDD au 31/12/2014
Non Cadres Cadres Total
CDD Temps Plein H F T H F T H F T
Administratif 0 3 3 1 0 1 1 3 4
Éducatif 13 9 22 0 0 0 13 9 22
Services Généraux 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Salariés des chantiers - - - - - - 0 0 0
Total 13 12 25 1 0 1 14 12 26
Répartition des effectifs par âge et par sexe
- de 26 ans
De 26 à 35 ans
De 36 à 45 ans
De 46 à 49 ans
De 50 à 55 ans
De 56 à 60 ans
61 ans et plus
Total
H F H F H F H F H F H F H F H F
Administratif 0 4 1 2 1 5 0 3 0 2 1 3 0 0 3 19
Éducatif 2 11 11 21 12 8 2 2 5 7 2 1 1 0 35 50
Services généraux Entretien
0 0 0 0 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 2 3
Salariés des Chantiers
3 3 9 10 10 8 4 1 2 0 1 0 0 0 29 22
Total 5 18 21 33 24 21 6 7 7 10 4 4 2 1 69 94
0
10
20
30
40
50
60
- de26 ans
De 26à 35ans
De 36à 45ans
De 46à 49ans
De 50à 55ans
De 56à 60ans
61 anset plus
Administratif
Educatif
Services générauxEntretien
Salariés desChantiers
Total
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
58
Les salariés de plus de 50 ans représentent fin 2014 17.18% de l’effectif global de
l’Association, contre 17.41% en 2013 (fin 2012 : 19.5%).
La part des salariés de moins de 26 ans s’est encore accrue après 2013 : 14.11%, contre
12.9% en 2013, 11.6% en 2012 et 10.9% en 2011.
23 ont moins de 26 ans, contre 23 en 2013
54 ont entre 26 et 35 ans, contre 67 en 2013
45 ont entre 36 et 45 ans, contre 39 en 2013
30 ont entre 46 et 55 ans, contre 37 en 2013
11 ont 56 ans ou plus, contre 12 en 2013
Répartition par âge, hors salariés en insertion :
- de 26 ans De 26 à 35 ans De 36 à 45 ans De 46 à 55 ans De 56 à 60 ans De 61 à 65 ans Total
Total 2014 17 35 27 23 7 3 112
Total 2013 16 39 28 29 8 2 118
En comparant entre 2013 et 2014 les chiffres des salariés permanents, le constat est
largement relativisé : il existe certes un vieillissement de la population salariée de
l’association, mais dans des variations tout à fait correctes.
En comparant les chiffres entre 2014 et 2013, on constate un rajeunissement de la
population des salariés permanents d’ACR.
0 5 10 15 20 25 30 35
- de 26 ans
De 26 à 35 ans
De 36 à 45 ans
De 46 à 49 ans
De 50 à 55 ans
De 56 à 60 ans
61 ans et plus
F
H
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
59
Répartition des salariés permanents selon leur ancienneté
Salariés Permanents CDI + CDD
0 1 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 20 Total
H F H F H F H F H F H F
Administratif 1 1 1 10 1 4 0 2 0 2 3 19
Éducatif 13 17 6 22 9 8 5 3 2 0 35 50
Services généraux Entretien 0 1 2 0 0 0 0 2 0 0 2 3
Total
CDI
0 1 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 20 Total
H F H F H F H F H F H F
Administratif 0 1 1 7 1 4 0 2 0 2 2 16
Éducatif 2 7 4 22 9 8 5 3 2 0 22 40
Services généraux Entretien 0 1 2 0 0 0 0 2 0 0 2 3
Total 2 9 7 29 10 12 5 7 2 2 26 59
0
5
10
15
20
25
30
0 1 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 20
Administratif
Educatif
Services générauxEntretien
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
60
Répartition des salariés selon les secteurs d’activité
2013 2014
H F T ETP H F T ETP
Administratif 2 21 23 21.9 3 19 22 21,3
Éducatif 37 52 89 88.3 35 50 85 84,74
Services Généraux 3 3 6 4.41 2 3 5 3,84
Chantiers 35 25 60 44.3 29 22 51 37,74
Total 77 101 178 158.91 69 94 163 147,62
Répartition des salariés selon le secteur d’activité
Formation professionnelle tout au long de la vie
Sont uniquement comptabilisées dans le tableau ci-dessous les formations prévues et
financées sur le plan de formation 2014, à l’exclusion des formations organisées en
dehors de ce plan.
Nb de salariés au 31/12/2014
Nb de salariés en formation en 2014
Nb d’heures de formation en
2014
Nb de salariés ayant bénéficié
en 2014 d’un DIF
Nb d’heures consommés au titre du DIF en
2014
Nb d’heures ouvertes au titre
du DIF au 31/12/2014
H F H F
Ouvriers 29 22 13 16 522 0 0 222.17
Employés 36 63 12 30 626 0 0 5260.23
Cadres 4 9 9 13 622 1 20 894.15
Total 69 94 31 59 1770 1 20 6376.55
Le plan 2014 a permis la formation de 64 salariés permanents, contre 91 permanents en
2013 (pour rappel, il s’agissait de 20 salariés en 2011). Comme en 2013, 29 salariés en
insertion sont partis en formation via les fonds du plan.
Le plan de formation a permis en 2014, comme en 2013, à la fois l’organisation de
formations individuelles, et l’organisation de sessions collectives. Ces formations de
groupes, parfois transversales aux services d’ACR, ont représenté 1206 heures, soit 68%
des heures de formation du plan, et 75 départs en formation sur les 90 organisés.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
61
Il faut cependant souligner qu’outre les stages financés par le budget conventionnel, qui
représente 2.3% de la masse salariale, de nombreuses actions de formation ont
également été mises en œuvre en 2014 à destination des salariés permanents, au-delà
des obligations de financement existantes.
La totalité des formations (hors CIF et périodes de professionnalisation), financées via le
plan de formation ou hors plan, est détaillé ci-dessous :
Total des salariés permanents partis en formation Plan 2014 + Hors plan :
Nb de salariés en
formation en 2014
Nb d’heures de
formation en 2014
H F
Employés 22 51 1026
Cadres 10 15 671
Total 32 66 1697
En compilant les données des formations organisées sur le plan et en dehors de ce
dernier, nous constatons que, pour les salariés permanents :
- 98 formations de salariés permanents ont été organisées au total sur l’année
2014 ;
- 67% des départs en formation ont concerné des femmes, contre 33% pour les
hommes, ce qui est cohérent avec la proportion H/F des effectifs permanents
d’ACR (64%/36%).
S’ajoutent à ces formations :
- 2 périodes de professionnalisation,
- 3 congés individuels de formation (CIF) et 2 congés VAE étaient en cours début 2014, - Courant 2014, 1 congé VAE a été débuté.
Enfin, 2 salariées ont suivi une formation de membres du CHSCT suite à leur élection.
Concernant les salariés en insertion sur les chantiers, des formations ont également été
organisées, dans le cadre des engagements pris à la conclusion des contrats de travail.
Ces formations ont représenté, sur l’année 2014, 16743.5 heures de formation pour 129
salariés.
Obligation d’emploi de personnes handicapées
L’Association est assujettie à l’obligation d’emploi de personnes bénéficiant d’une
reconnaissance de travailleur handicapé à hauteur de 6% de l’effectif.
L’effectif d’assujettissement de l’Association est de 96 ETP (modalités particulières de
calcul), ce qui implique une obligation d’emploi de 5 personnes bénéficiaires.
En 2014, l’Association a employé 4 personnes bénéficiaires d’une reconnaissance de la
qualité de travailleur handicapé (RQTH), dont 1 CDD sur les chantiers d’insertion, et 2
CDI partiellement présent sur l’année, ainsi qu’1 CDD parmi les personnels permanents.
Ces embauches ont représenté en 2014 : 0.3 Unités Bénéficiaires de l’obligation
d’emploi.
L’Association a en outre conclu 1 contrat de prestations de services avec un ESAT ou une
entreprise adaptée représentant 0.02 UB.
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
62
Nombre Valeur
Emploi de personnes RQTH 4 1.03
Contrats de prestations de services
1 0.02
Total U.B 1.05 U.B.
En 2014, l’Association doit donc remplir son obligation d’emploi de personnes
handicapées par le biais du versement d’une contribution financière complémentaire à
l’association OETH, pour un montant de 15057.40 euros, et représentant 3.95 U.B.,
contrairement aux années précédentes.
Une vigilance particulière a cependant été portée dès l’été 2014. En effet, la procédure
de recrutement a été modifiée afin de se rapprocher plus systématiquement des
organismes spécialisés dans l’emploi des personnes handicapées (Cap Emploi), et des
recrutements de personnes bénéficiaires d’une RQTH ont déjà été opérés. Cependant,
cette vigilance devra être accrue pour 2015 afin de se rapprocher, voire d’atteindre,
l’objectif permettant de ne pas avoir à supporter cette charge financière.
Relations sociales
NAO
Les négociations annuelles obligatoires pour 2014, qui se sont déroulées de Mars à Mai
2014, ont débouché sur la conclusion d’un accord collectif relatif à la journée de
solidarité.
Les négociations annuelles obligatoires pour 2015 ont été initiées en décembre 2014, et
se sont déroulées jusqu’en mars 2015, débouchant notamment sur la signature de 2
accords collectifs (égalité professionnelle et contrat de génération).
Accords collectifs :
A l’issue des négociations annuelles 2014, l’accord collectif relatif à la journée de
solidarité à ACR a été conclu le 5 mai 2014 et fixe la journée de solidarité, chaque année,
au lundi de Pentecôte.
IRP
Fonctionnement des IRP
L’Association est dotée, en termes de représentation du personnel, d’une délégation
unique du personnel, dont les mandats ont été renouvelés pour 4 ans en novembre
2013.
La DUP s’est réunie à 14 reprises en 2014, dont 2 réunions spécifiquement organisées
sur le thème de la formation professionnelle tout au long de la vie.
Employeur de plus de 50 salariés, l’Association dispose également d’un Comité
d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.
Plusieurs élections ont eu lieu durant l’année 2014 :
- Election partielle de 2 membres en Avril 2014, suite au départ de l’Association de
2 salariés élus
- Election totale en Juin 2014 : renouvellement de l’instance à l’issue des mandats
de 2 ans : 3 membres dont 1 cadre
- Election partielle en Novembre 2014, suite au départ de l’Association d’1 salariée
élue.
Le CHSCT s’est réuni 6 fois en 2014, dont 2 réunions extraordinaires.
Arnaud FRILET
Responsable Ressources Humaines
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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LIEUX D’IMPLANTATION
DES DIFFERENTS DISPOSITIFS
POLE RESSOURCES POLE SPS POLE IAEF POLE HEBERGEMENT
1 Admi Fin 1 Prévention Spécialisée 1 Chantier d'insertion. Jardins de Cergy 1 CHRS
2 RH 2 Marché des produits du VEXIN 2 Hébergements Extérieurs
3 Chantier d'insertion. Jardins des Mureaux 3 Abris de Nuit
4 Chantier d'insertion. Peinture & Rénovation 4 Abris de Nuit
POLE URGENCE 5 Ateliers d'insertion de Conflans 1 SIAO 6 EDI de Conflans 2 SAO 7 Guidance pour l'Emploi 3 Suivi Hôtel 8 Chantier d'insertion. Fripes & Chapeaux 9 Chantier d'insertion. Jardins de Conflans
10 EDI 92 Nord
11 ESCI
12 BRSA Ville Nouvelle
13 BRSA Centre et Sud Yvelines (Rambouillet)
14 BRSA Val de Seine et Oise (Conflans)
- Rapport d'activité 2014 - Association ACR
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RECAPITULATIF DES SUBVENTIONS RECUES EN 2014
DDCS 3 829 683 €
Conseil Régional d'Ile de France 443 266 €
Conseil Généraux (78 - 95 - ASE - FSL) 1 339 701 €
Direccte - Aide à l'accompagnement et Aide au poste - Aide Socle (78 - 95) 203 029 €
PLIE (Cergy Pontoise - St Quentin en Yvelines) 151 898 €
DRIHL 283 122 €
Communauté d'Agglomération de Cergy 16 000 €
Préfecture des Yvelines (DALO - Poliville) 82 000 €
Agence Régionale de Santé 112 084 €
Ministère des Affaires Sociales et de la Santé 5 000 €
Direction Départementale des Territoires 1 000 €
Commune de Conflans Sainte Honorine 235 000 €
Commune de Morainvilliers 400 €
Commune des Mureaux 57 400 €
Commune de Vauréal 800 €
Commune de Maurecourt 250 €
CCAS Andrésy 1 500 €
CCAS Chanteloup les Vignes 21 000 €
Ville de Pontoise 29 300 €
Ville de Poissy 13 500 €
Subventions sur exercices antérieurs - 39 303 €
Sous total 6 786 629 €
AUTRES PRODUITS - 2014
ASP (Contrats aidés insertion et permanents) 790 899 €
Participations diverses : 159 450 €
Hébergement (CHRS, urgences) 67 150 €
Autres participations diverses 92 300 €
Prestations de services : 1 208 795 €
Solibail 2&3 - Hébergements extérieurs - BRSA - Chantiers (ventes
productions,…) 1 208 795 €
Reprise de provisions 151 189 €
Transfert de charges (Maif,…) 14 281 €
Sous total 2 324 615 €
TOTAL DES PRODUITS D'EXPLOITATION 9 111 244 €