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Raoul DUBOIS Un Turrois engagé

Raoul DUBOIS 1905-1986

CERCLE GENEALOGIQUE DE TURNY – Recherches et rédaction Véronique BATTUT – Septembre 2015

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Raoul Bernard DUBOIS est né le 18 octobre 1905 au hameau de l’Hôpital, commune de Turny 89570, département de l’Yonne. Il décède le 11 décembre 1986 à Turny l’âge de 81 ans. Pendant sa vie, il exploite, comme agriculteur, sa ferme de 40 hectares dans son hameau de naissance. Les bâtiments d’exploitation de Raoul DUBOIS sont une grande bâtisse fermée située au hameau de L’Hôpital. Il s’implique dans la vie locale, départementale et nationale et s’engage dans de nombreux combats depuis son plus jeune âge. Son parcours original, au service des autres, en fait une personnalité attachante et marquante de Turny. Le Cercle Généalogique de Turny se devait de lui rendre hommage.

Les bâtiments de la ferme de Raoul DUBOIS à l’Hôpital

TABLE des MATIERES

I. Raoul DUBOIS, enfant de Turny p. 3 1. Des parents cultivateurs à Turny 2. Sa naissance en 1905 3. Les ancêtres de Raoul Bernard DUBOIS 4. Arbre généalogique de Raoul DUBOIS

II. Son enfance et sa vie à Turny p. 9 1. Sa scolarité à Turny 2. Son service militaire 3. Ses mariages III. La résistance durant la 2ème guerre p. 13 1. L’Yonne sous les bombes en 1940 2. Résistant et membre de la Libération Nord 3. Président du Comité local de Libération en 1944 IV. Ses engagements dans la Cité p. 21 1.Humaniste et Libre Penseur 2.Président de coopérative agricole 3. Son engagement municipal 3. En 1983, sa lettre aux Turrois 4. Maire une belle fonction élective 5. Conseiller général du canton de Brienon 6. Candidat aux législatives V. La reconnaissance de la Nation p. 41

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I. Raoul DUBOIS, enfant de Turny

Turny - Rue principale en 1904

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Ses parents sont Léopold Eugène DUBOIS, cultivateur au hameau de l’Hôpital, commune de Turny et Henriette Elise BOURBON, Léopold Eugène dit Eugène est né à l’Hôpital le 23 décembre 1866. Il est le fils de Florentin DUBOIS, Cultivateur et de Emélie CORNAT demeurant à l’Hôpital. Léopold Eugène et Henriette Elise se sont mariés le 23 novembre 1897 à Turny. Henriette a 18 ans. Henriette Elise BOURBON est née le 18 mars 1879 à l’Hôpital. Les parents d’Henriette sont Marie François BOURBON Comptable âgé de 43 ans et Zélie Léonie Deligne 38 ans, domiciliés à Vincennes, rue de la prévoyance dans le département de la Seine.

1. Des parents Cultivateurs à Turny

Extrait d’acte de mariage des parents de Raoul Bernard DUBOIS à Turny en 1897

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Ils ont 2 enfants :

• Emile DUBOIS né le 24 août 1866 à l’Hôpital – Turny 89, Cultivateur. Il se marie le 23 novembre 1897 à Turny avec Sara Noémie Léonida TESTA née le 13 novembre 1869 à Turny et décédée le 27 octobre 1948, à Turny à l’âge de 78 ans.

• Raoul Bernard DUBOIS qui va suivre.

Transcription acte de mariage N° 8 - Mariage entre DUBOIS Léopold Eugène et BOURBON Henriette Elise le 23 novembre 1897 L’An mil huit cent quatre vingt dix sept, le vingt trois novembre, à onze heures et demie du matin , devant nous Emile MASLOT, maire officier de l’état civil de la commune de Turny canton de Brienon département de l’Yonne , sont comparus publiquement en la salle de la mairie Léopold Eugène DUBOIS , cultivateur âgé de vingt huit ans, né à l’Hôpital, hameau de cette commune, le vingt trois décembre mil huit cent soixante huit ainsi qu’il résulte d’un acte inscrit aux registres des actes de l’état civil de cette commune, y étant domicilié, majeur, fils de Florentin DUBOIS, cultivateur âgé de soixante trois ans et de Emélie CORNAT, sans profession, son épouse âgée de cinquante neuf ans aussi domiciliés à l’Hopital, ici présents en déclarant consentir au mariage de leur fils d’une part et de Elise BOURBON sans profession, âgée de dix-huit ans née à l’Hopital, hameau de cette commune, le dix huit mars mil huit cent soixante dix neuf ainsi qu’il résulte d’un acte inscrit aux registres de l’état-civil de cette commune, y étant domiciliée , mineure, fille de Marie François BOURBON, comptable, âgé de quarante trois ans et de Zélie Léonie DELIGNE sans profession son épouse, âgée de trente huit ans, tous deux domiciliés à Vincennes (Seine) Rue de la prévoyance n°4 ici présents ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites à la mairie de cette commune les dimanches trente et un octobre et sept novembre mil huit cent quatre vingt dix sept à la mairie de Vincennes, les dimanches septe et quatorze novembre présent mois ainsi qu’il résulte d’un certificat de publications et non opposition qui nous a été remis. Aucune opposition audit mariage ne nous ayant été signifiée, faisant droit à leur réquisition , après avoir donné lecture des actes de publication dudit mariage, de l’acte de naissance du futur époux, de l’acte de naissance de la future épouse, du certificat de publications et de non opposition ci devant relaté laquelle pièce paraphée par nous et les parties produisantes sera annexée au registre déposé au greffe du tribunal, de la mention inscrite au livret militaire du futur époux, constatant qu’il fait partie de la réserve de l’armée active et ainsi que du chapitre six du code civil intitulé : des Droits et Devoirs respectifs des époux, nous avons demandé aux comparants leurs pères et mères , s’il avait déposé un contrat de mariage, leurs réponses a été régulières. Enfin nous avons demandé au futur époux et à la future épouse s’ils voulaient prendre réciproquement pour mari et pour femme. Chacun d’eux ayant été répondu séparément et effectivement, nous prononçons au nom de la loi que Léopold Eugène DUBOIS et Henriette Elise BOURBON sont unis par le mariage. De quoi nous avons dressé acte en présence du sieur de Albert Charloi, Boucher âgé de trente quatre ans, domicilié à Brienon sur Armaçon Yonne, beau-frère de l’époux, Frédéric PARIGOT, cultivateur, âgé de soixante quatre ans, domicilié à Venizy Yonne, cousin de l’époux tous deux témoins de son côté et de Sosthène DELIGNE, cultivateur en retraite, âgé de soixante sept ans, domicilié à Brienon sur Armançon, oncle de l’époux et Jules BOURBON employé de la commune âgé de quarante deux ans, domicilié à Paris (Seine), oncle de l’épouse, tous deux témoin de son côté, et les comparants leurs pères et mères et les témoins ont signé avec nous, le présent acte après lecture faite Signatures : DUBOIS Léopold Eugène, Henriette Elise BOURBON et 8 autres signataires.

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2. Sa naissance à Turny en 1905

Acte de naissance de Raoul Bernard DUBOIS en 1905

Transcription de l’acte de naissance de Raoul Bernard DUBOIS L’an mil neuf cent cinq, le dix neuf octobre à onze heures du matin, à la mairie et devant nous Pescheux Emile, maire, officier d’état civil de la commune de Turny canton de Brienon, département de l’Yonne, est comparu DUBOIS Léopold, Eugène, cultivateur , âgé de trente six ans, domicilié à l’Hôpital hameau de cette commune, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né en son domicile hier à sept heures du soir de lui comparant et de BOURBON Henriette Elise , sans profession, son épouse, âgée de vingt six ans, aussi domiciliée au hameau de l’Hôpital. Il a déclaré vouloir donner à l’enfant les prénoms de Raoul Bernard. Les dites présentations et déclarations ont été faites en présence de DUBOIS Emile âgé de trente huit ans et de DUBOIS Ernest, âgé de trente et un ans tous deux cultivateurs, domiciliés au dit hameau de l’Hôpital, témoins qui ont signé avec nous et le comparant le présent acte après lecture faite. Signatures : DUBOIS Ernest, DUBOIS Eugène, DUBOIS Emile, Le Maire PESCHEUX Emile

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Les ancêtres de Raoul Bernard DUBOIS sont :

Ø du côté paternel

• Florentin Apollinaire DUBOIS, Cultivateur et Vigneron, né le 11 janvier 1834 à l’Hôpital commune de Turny. Il est le fils de Jean Pierre Apollinaire DUBOIS, Vigneron et de Mélanie LADMIRAL. Il a deux frères Casimir Eugène et Désiré Emile.

• Marie Emélie CORNAT, Couturière, est née le 6 novembre 1837 à Germigny dans l’Yonne. Elle est la fille de Laurent François CORNAT, Laboureur Vigneron et de Julienne Angélique MOREAU. Son frère est François Théophile Alphonse CORNAT et ses sœurs sont Julienne Amédée et Julienne Clothilde CORNAT.

Florentin et Marie Emélie se marient le 5 février 1861 à Turny.

Ø du côté maternel • Maria François BOURBON, Garde Port, Comptable né le 23 octobre 1853

à Brienne dans l’Aube. Il est le fils de François BOURBON, né vers 1818 et de Virginie Pierrette GARNIER, née vers 1827 à Brienne la Vieille dans l’Aube et décédée à Clamecy le 18 juin 1886 dans la Nièvre

• Léonie Zélie DELIGNE née le 17 mars 1859 à l’Hôpital commune de Turny. Elle est la fille de Alphonse Constant DELIGNE, Charron Vigneron né le 12 octobre 1832 à Turny et décédé le 29 septembre 1893 à l’Hopital commune de Turny et de Irma CASSEMICHE née le 3 octobre 1834 à Turny, décédé après 1893. Maria François et Léonie Zélie se marient le 7 mai 1878 à Turny.

3. Les Ancêtres de Raoul Bernard DUBOIS

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4. Arbre Généalogique de Raoul DUBOIS

Réalisation Cercle Généalogique Turny

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II. Son enfance

et sa vie à Turny

Entrée de Turny en 1923

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Raoul DUBOIS suit sa scolarité à l’école primaire de Turny et obtient son Certificat d’Etudes Primaires. On n'est pas peu fiers en effet à la maison, lorsque le fiston se voit décerné le tant redouté CEP. Cet examen est la conclusion d'un cycle scolaire entamé depuis la classe enfantine jusqu'à ses treize ans. C’est la gloire de l'école de Jules Ferry. Dans les campagnes d'alors, il marque aussi, bien souvent, la fin des études pour la grande majorité des enfants. Le certificat d'étude est un véritable brevet citoyen, un parchemin certifié, un vrai diplôme.

1. Sa Scolarité à Turny

Ecole et Mairie de Turny en 1908

Carte postale ancienne

Certificat d’Etude Primaires Département de l’Yonne - 1930

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2. Son Service militaire

Raoul DUBOIS effectue son service militaire au 89ème Régiment d’Infanterie. Tous les hommes ayant atteint l'âge de 20 ans révolus (ou de 19 ans à partir de 1913) et inscrits sur les tableaux de recensement appartiennent à une même classe de recensement. Ainsi Raoul DUBOIS, né en 1905 est de la classe 1925. Il est recruté et affecté à son régiment par le bureau de Sens. Le service obligatoire est fixé depuis 1923 à 18 mois.

C’est la « classe » qui permet de retrouver la fiche matricule d’une recrue aux Archives départementales.

3. Ses Mariages

Il se marie le 6 avril 1929, à l’âge de 24 ans à Bouilly (Yonne) avec Yvonne Marthe DELETTRE née le 29 octobre 1905 à Bouilly dont le père Alexandre est Marchand de Bestiaux à Bouilly. Son mariage est dissous le 01 juin 1961. Il se marie en deuxième noces le 21 décembre 1963, à l’âge de 58 ans à Turny avec Geneviève Edeline Marie GIBASSIER.

Exemple de Fiche Matricule

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III. Résistant de la guerre

de 39/45

Monument aux morts de Turny

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1. L’Yonne Sous les Bombes en 1940

Les bombardements allemands de 1940 dans l’Yonne L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940. Les Allemands entrent le 15 mai 1940 à Joigny, à Chablis et à Auxerre. Le lendemain ils occupent Toucy et la Puisaye, ainsi que le sud du département. "Le département de l’Yonne entre brutalement dans la guerre en juin 1940 quand les avions de la Luftwaffe, toutes sirènes hurlantes, écrasent les villes sous leurs bombes. La population en pleine débâcle fuit les routes de l'exode. En deux jours, le département est submergé, occupé." (Joël DROGLAND).

Saint Florentin bombardée en 1940

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A partir du 5 juin 1940, de nombreuses gares et installations ferroviaires sont prises pour cible : la gare de Tonnerre est visée le 5 juin (4 morts et 18 blessés et une trentaine de maisons touchées), la gare d’Auxerre le 7 juin, la gare de Sens le 7 juin. Le 14 juin, la gare de Migennes subit un bombardement. Le 14 juin, les premières troupes allemandes venant de Troyes ou de Romilly-sur-Seine, pénètrent dans le département et cherchent à franchir l’Yonne et la Vanne, dont les points de passage sont défendus par quelques unités françaises.

Le 15 juin les bombardements s'intensifient en de nombreux endroits du département. Ils feront 930 morts.

A Auxerre, les bombardements causent 219 morts. A Joigny on comptera 22 morts, des dizaines de blessés ; des maisons détruites. Il faut ajouter tous ceux qui sont mitraillés sur les routes, notamment sur la route entre Joigny et Toucy, entre Auxerre et Venoy, à Vergigny près de Saint-Florentin, à Vault-de-Lugny près d’Avallon...

Bombardements de Joigny

le 15 juin 1940

Bombardements

de Joigny le 15 juin 1940

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L’exode sur la route de Saint-Florentin à Auxerre en 1940

L’ARMISTICE EN 1940 Le gouvernement se replie de Paris à Bordeaux dès le 11 juin 1940. Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Le président du Conseil, Paul REYNAUD, est contraint de démissionner. Le maréchal PETAIN forme alors un nouveau gouvernement. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone sud où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands. L'Yonne, département rural, peu densément peuplé mais parcouru par d’importants axes de communications est en zone occupée. Sous l'Occupation, l'Yonne dépend du commandement militaire allemand en France, basé à Paris, en zone occupée. La Feldkommandantur et la Feldgendarmerie sont à Auxerre. à la préfecture.

L’EXODE « Le matin du 14 Juin 1940, dans les rues de Saint-Florentin, les habitants font comme nous et la ville est vidée en une heure à peine. J’ai choisi, sur ma carte la direction d’Auxerre par la RN77 mais elle est déjà encombrée de milliers de réfugiés avec des véhicules de toutes sortes. En une heure, nous sommes seulement à l’entrée de Pontigny et je décide de changer de direction pour prendre les petites routes, par Ligny-le-Châtel, Maligny par la RD91 mais à l’entrée de Chablis, à la jonction avec la RD906, notre colonne de réfugiés est stoppée par un convoi militaire de soldats, de canons de 75mm tractés, d’automitrailleuses de différents modèles, de quelques citernes d’essence….» Récit exode juin 1940 - Pierre ROUVET

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Le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en 1940 Après le vote des pleins pouvoirs à PETAIN, le 10 juillet 1940, un député de droite originaire de l'Yonne, Pierre-Etienne FLANDIN, devient l'une des figures montantes du nouveau régime de Vichy. C'est lui qui maintient l'équipe préfectorale, qui lui est proche, et qui suit le maréchal. Quant aux Allemands, leur présence militaire est faible jusqu'en 1942, au moins, de même que les effectifs de la Feldgendarmerie. La Gestapo, basée à Dijon, détache une antenne du SD dans l'Yonne en 1942, année ou apparaît également l'Abwehr. Deux Kreiskommandantur ont été installées à Sens et Avallon. L'administration préfectorale française, soumise aux desiderata de l'occupant, collabore avec lui. Les trois préfets de l'Yonne successifs se sont inscrits dans cette ligne. Trois camps d'internement sont ouverts dans le département pour rassembler les "indésirables" ou les opposants. L'Yonne connaît donc tous les aspects de la collaboration d'Etat, une rencontre a même lieu entre PETAIN et GÖRING à Saint-Florentin, le 1er décembre 1941. Le début de la Résistance dans l’Yonne La Résistance dans l'Yonne commence timidement dès le mois d'août 1940 par des sabotages de lignes téléphoniques, mais s'affirme vraiment en novembre avec les premiers actes symboliques significatifs. On aide les prisonniers de guerre français à s'évader, on collecte les armes abandonnées pendant la campagne de mai-juin 1940. Les premiers tracts et journaux apparaissent. En mars 1941, le mouvement du "V pour Victoire" lancé par la BBC est relativement bien suivi dans l'Yonne. Les premiers groupes organisés, comme le groupe Bayard de Joigny, se forment en 1941-1942. Sources

- ARORY (Association pour la recherche sur l’occupation et la résistance dans l’Yonne) - Un département dans la guerre 1939-1945 : occupation, collaboration et résistance dans

l’Yonne de Claude DELASSELLE 2007 – Ed Tirésias - Journal LE BOURGUIGNON

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2. Raoul DUBOIS, Résistant, Membre du mouvement de Libération Nord

Jean CHAPELLE dit « Verneuil » dirige le mouvement de résistance de Libération Nord dans l’Yonne Après le choc de l'invasion et de l'occupation allemande qui entraîne des réquisitions massives de produits agricoles et du cheptel et des réquisitions de main d’œuvre, la résistance de l'Yonne s'organise difficilement. En octobre 1942 Jean CHAPELLE né le 31 octobre 1924 à Paris, fait partie d’un

groupe de résistance à la Sorbonne.

Durant l’été 1943, la direction clandestine de Libération-Nord l’envoie dans l’Yonne, avec mission de contacter les groupes de résistance non communiste et de les intégrer à Libération-Nord.

Libération-Nord est un des principaux mouvements français intérieur de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, créé en zone occupée à partir de la fin de l'année 1940, opérant aussi en zone Sud à partir de 1942. Ce sont des militants du parti socialiste clandestin, de la CGT et de la CFTC clandestines, qui s'organisèrent au sein de

Libération-Nord, un mouvement créé par les socialistes Christian PINEAU et Henri RIBIÈRE. Il édite et diffuse clandestinement le journal Libération.

Il s’appelle désormais « Verneuil » et devient clandestin. Il rencontre les responsables de groupes locaux de résistance, Louis SEGUIN et René AUBIN à Auxerre, André DAPREY à Avallon, Paul HERBIN à Joigny. Beaucoup s’affilient à Libération-Nord qui s’implante solidement dans le Tonnerrois et dans l’Avallonnais. Le mouvement Libération-Nord se développe dans l’Yonne, de juin 1943 à septembre 1944. En avril 1944 il en devient le responsable militaire départemental. Au début de 1944, il contribue à la création du premier maquis de Libération-Nord, le maquis Garnier, installé près d’Avallon. En avril, il organise le maquis Aillot près de Tonnerre. Il rassemble l’ensemble des forces de Libération-Nord, maquisards et sédentaires, dans la 3ème Demi-Brigade de l’Yonne. Fin mai, il déplace son PC en forêt d’Othe, près de Chailley et crée le maquis HORTEUR pour en assurer la défense.

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Raoul DUBOIS, Résistant dans le Mouvement de Libération-Nord Raoul DUBOIS est mobilisé au 289ème Régiment d’infanterie pour la campagne de 1939-1940 qu’il achève au grade d’adjudant. Connu avant 1939 comme sympathisant communiste, Raoul DUBOIS intègre, sous l’occupation, le mouvement de résistance de Libération-Nord. Il est cité dans la liste des résistants de la Libération Nord diffusée par le musée de la Résistance. Il est considéré comme un résistant actif. Il est confirmé qu’il « a participé à des parachutages, des transports d’armes, fit des liaisons et hébergea des maquisards ».

Liste alphabétique des résistants du mouvement de Libération-Nord (Musée de la résistance en ligne)

Libération-Nord devient membre du Conseil de la Résistance crée par Jean MOULIN en mai 1943 (CNR), et est représenté par 7 de ses membres sur les 40 représentants des mouvements de résistance à l’Assemblée Consultative Provisoire.

Sources - Musée de la Résistance en ligne - Article de Gilles Morin pour LE MAITRON, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social

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La libération de Saint-Florentin et des villages alentours Le 6 juin 1944, c’est le débarquement des alliés en Normandie. Le 23 août 1944, l’armée allemande, en pleine débâcle, quitte la kommandantur de Saint- Florentin en brûlant le central téléphonique et des wagons de carburants. Les premiers FFI entrent dans la ville et occupent la mairie où ils installent le drapeau bleu blanc rouge à la place de celui à croix gammée. Le lendemain matin, l’armée américaine fait son entrée dans tous les villages aux alentours. La population est en liesse.

Président du Comité local de Libération de Turny en 1944 C’est à titre de Résistant qu’il devient Président du Comité local de Libération de Turny. Les Comités départementaux de la libération sont créés à l’initiative du Conseil National de la Résistance dans le cadre de l’ordonnance du 21 avril 1944 portant organisation des pouvoirs publics en France à la libération. L'article 19 concerne plus particulièrement les CDL, qui sont chargés, selon les statuts de 1944, des missions suivantes : " action immédiate dans la clandestinité, préparation de l'insurrection, préparation de l'action prochaine et publique dans le cadre du département ". Appuyés sur des comités locaux, ils assurent l'administration civile en attendant la libération du département et le rétablissement des institutions locales et départementales. Il devient Président de la section cantonale des anciens combattants et victimes de guerre. 3 enfants de Turny sont Morts pour la France : Alfred DOLLON, Aimé CHAUME, André TRYBOU (leurs noms sont gravés sur le monument aux morts de la commune)

3. Président du Comité Local de Libération de Turny en 1944

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IV. Ses engagements

dans la Cité

Turny - Place de la mairie 1958

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1. Humaniste et Libre Penseur

Raoul DUBOIS a la particularité d’être inscrit comme Libre-penseur. Qu’est ce que la libre pensée dans l’Yonne ? Comme dans l’ensemble du pays, la victoire politique des républicains en 1879 se traduit, dans l’Yonne, par un développement des sociétés de Libre Pensée, en 1899, l’Yonne occupe le quatrième rang des départements français pour le nombre de sociétés de Libre Pensée affiliées à la fédération nationale. La première de ces sociétés est celle de Joigny dont la demande d’autorisation date du 13 janvier 1880. « A Saint-Florentin en 1912, 37 % des mariages ne sont pas religieux » selon Monseigneur CHESNELONG, Archevêque de Sens. 29 associations sont implantées dans l’Yonne dont à Saint Florentin, à Sormery, à Boeurs-en-Othe, à Brienon et elles éditent une revue. Les tombes de libres penseurs, ou d’incroyants affichés, sont nombreuses dans des dizaines de cimetières de l’Yonne. Elles se reconnaissent d’abord à l’absence de tout symbole religieux ; elles sont souvent ornées d’obélisques, de colonnes tronquées, de stèles ou urnes à l’antique ; leur décoration adopte des symboles caractéristiques, comme des niveaux, des triangles de l’Égalité, des étoiles…

Une tombe à colonne tronquée au cimetière de Turny : celle de Louis Pierrot 1888-1918.

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Les sociétés de Libre Pensée ont pour but de protéger le droit des personnes qui en ont exprimé la volonté à être enterrées civilement. Le département de l’Yonne est l’un des plus en pointe en France pour le nombre d’arrêtés pris par des maires visant à interdire les processions religieuses (13 arrêtés pris par des maires de l’Yonne pour la seule année 1881), le port de la soutane en public ou les sonneries de cloches. Les libres penseurs affirment des idéaux de fraternité, de solidarité sociale et combattent pour une instruction publique laïque et obligatoire. Ils sont favorables à une loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, soutiennent résolument les républicains qui, au niveau gouvernemental, agissent dans ce sens et qui parviendront à faire voter une telle loi en décembre 1905 : Emile COMBES, Président du Conseil, invité par la municipalité auxerroise dirigée par Charles SURUGUES, annoncera la détermination du gouvernement à mettre fin au Concordat et à établir la séparation des Eglises et de l’Etat. Cependant, COMBES sera contraint de démissionner. C’est Jean-Baptiste BIENVENU-MARTIN, député de l’Yonne, ministre de l’Instruction Publique qui présentera et fera voter la loi. Sources Lalouette (Jacqueline), La libre pensée en France, 1848-1940, Albin Michel, coll. Histoire, Paris, 1997, Delasselle (Claude), « Les sociétés de libre pensée de l’Yonne, 1880-1914 »

Jean-Baptiste Bienvenu Martin 1847- 1943 St Bris Le Vineux - 89

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2. Président de la société coopérative agricole de Brienon

Président de la société coopérative agricole « la Brienonaise » en 1951 Raoul DUBOIS est Président du conseil d’administration de la société lyonnaise coopérative agricole « La Brienonaise », dont le siège social est à Brienon dans l’Yonne en 1951. Il est aussi Président du syndicat intercommunal d'adduction d'eau de la Région de Saint-Fargeau de 1945 à 1983. La naissance des coopératives agricoles en France A la sortie de la guerre, l’agriculture française est à reconstruire et les difficultés d’approvisionnement sont très importantes.

Fondées par des agriculteurs pour les agriculteurs, les premières coopératives agricoles ont pour vocation de mutualiser les moyens, sécuriser et accroitre les performances au lendemain de la grave crise de 1929, qui vit notamment l’économie et les prix des denrées agricoles s’effondre. Dès 1934, deux coopératives agricoles voient le jour, la première à St Julien du Sault et la seconde à Brienon-sur-Armançon (SCABS). Sous l’impulsion du gouvernement socialiste, les deux premières Unions des coopératives sont créées.

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Le ministre de l’Agriculture François TANGUY-PRIGENT décide de faire des coopératives les instruments privilégiés de sa politique agricole. L’UNCAA (Union nationale des coopératives d’approvisionnement) est créée le 25 mai 1945, suivie le 8 aout par l’UICAC Union nationale des coopératives agricoles. En février 1948, l’UNCAA dénombre 416 coopératives dont 94 communales et 190 cantonales. Ses premiers objectifs sont d’apporter à ses adhérents les moyens de prospérer grâce à l’introduction des engrais, des pesticides, des semences, de matériels mécaniques et d’aliments du bétail. Elle reçoit et répartit les premiers chargements d’engrais azotés en provenance des Etats Unis et du Canada. Elle passe un accord avec le Mexique puis des fabricants hollandais et belges pour acheter des tôles, films plastiques et de la ficelle-lieuse.

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L’UNCAC préconise une politique production de semences de qualité par les coopératives elles-mêmes En 1946, l’UNCAC regroupe 617 coopératives. Le premier silo est loué dans le Loiret en 1949 en vue de stocker 80 000 quintaux. Cette politique du développement des silos va se développer et l’UNCAC prendre une place prépondérante. En 1951 est créée l’UCAAB l’union des coopératives agricoles d’aliments du bétail en A partir de 1955, une vaste politique d’investissement dans le stockage est lancée. En 1954, est construit le SILO de Brienon par l’entrepreneur Simon LEGOUGE (Résistant et déporté pendant la guerre de 39/45).

Silo de Brienon en démolition 2010

« Certains "anciens" ont vu avec émotion disparaître un lieu construit en 1954, qui faisait partie de leur environnement, et dans lequel certains avaient travaillés de nombreuses années, avant

que ce lieu ne devienne une friche industrielle abandonnée » (site mairie de Brienon) En 1962, la PAC, politique agricole commue entre en vigueur et la mécanisation s’accélère. Les rendements explosent. Les Unions coopératives structurent leur offre de services. En 1970, la France atteint l’autosuffisance alimentaire. Sources L’histoire et le projet coopératif - Coopératives de France Semences une histoire politique - Christophe Bonneuil et Frédéric Thomas Ed Mayer Le Maîtron (dictionnaire biographique du mouvement ouvrier)

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Maire de Turny de 1945 à 1983 Les premières élections municipales depuis 1935, se déroulent les 29 avril et 13 mai 1945. Raoul DUBOIS est à la tête d’une liste « d’union des gauches ». Une nouvelle assemblée élue démocratiquement est mise en place au niveau municipal.

Dans sa séance du 18 mai 1945, le nouveau conseil municipal d’après-guerre est installé à Turny. Raoul DUBOIS est élu Maire avec comme 1er Adjoint Daniel THIERRY. Les conseillers municipaux sont : Henri BOIZEAU, Henri DUPUIS, Henri FOUCHER, Roger LAVIGNE, Gaston FOURREY, Charles MONTEL, Lucien PESCHEUX, Daniel THIERRY, René CORGERON, Albert PESCHEUX. Gilbert BEZANCON. Il est reconduit à ce poste en 1947.

3. Son Engagement Municipal MAIRE de TURNY

Raoul DUBOIS devant le Monument aux Morts de Turny en 1965

(Yonne républicaine)

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ENERGIE ELECTRIQUE et ECLAIRAGE Séance du 6 avril 1946 M Le Maire expose au conseil municipal que l’on peut envisager la réfection des lignes enlevées sur ordre des autorités allemandes. Le conseil municipal décide la réfection du réseau d’éclairage public des rues et places

publiques de la commune de Turny. L’avance de fonds est assurée par le syndicat intercommunal. Séance du 6 avril 1949 La commune adhère au Syndicat en formation «nommé « Syndicat intercommunal d’études pour la modernisation de la distribution de l’énergie électrique dans la région de Saint Florentin-Brienon ». Le syndicat a pour mission d’étudier les conditions techniques administratives et financières en vue d’améliorer et de moderniser la distribution de l’énergie électrique sur les communes. 9 juillet 1964 L’éclairage public est installé dans toute la commune. ALIMENTATION en EAU Séance du 22 juin 1946 Le Maire fait savoir au Conseil qu’il a reçu des habitants du Fays une réclamation indiquant que le pays était complètement privé d’eau par suite du mauvais fonctionnement de l’appareil placé dans l’unique puits du hameau. Etant donné la situation géographique du hameau du Fays placé sur une altitude élevée la question est particulièrement angoissante dans les périodes de sécheresse. Le conseil sollicite le concours technique et financier du service du génie rural pour la distribution d’eau potable dans le hameau du Fays. En 1951, Turny adhère au syndicat qui devient « Syndicat Intercommunal d’alimentation en eau potable de la Région de Saint Florentin » dont le siège est fixé à Germigny.

LES PRINCIPALES REALISATIONS MUNICIPALES

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L’eau courante à partir de 1956 1956 : installation au Fays du premier adducteur d’eau 1966 : installation de l’adducteur d’eau à Turny 1967 : le Bas-Turny reçoit l’eau courante. Toute la commune est raccordée à l’eau courante. Les châteaux d’eau sont construits au Fays et à Courchamp. Séance du 11 octobre 1967 Décision d’achat d’une motopompe pour équiper les sapeurs pompiers de Turny en vue de faciliter la lutte contre les incendies. LES PREMIERES CABINES TELEPHONIQUES Séance du 6 mars 1946 Considérant la difficulté des communications avec le hameau du Fays éloigné de 8 kms du bourg, une demande d’installation d’une cabine téléphonique publique est faite pour ce hameau. Séance du 6 juillet 1951 Installation d’un poste téléphonique au hameau du Saudurand. M Henri FOUCHER recevra une rémunération annuelle de 2800 francs pour tenir ce poste. Séance du 8 février 1969 Installation d’un poste téléphonique au hameau du Bas-Turny. M DESVAUX Michel est désigné pour tenir ce poste et sa rétribution annuelle est de 80 nouveaux francs.

CREATION d’une AGENCE POSTALE Séance du 14 janvier 1956 L’immeuble situé sur la place du village appartenant à M. CAUCHOIS (ancien café) est à vendre pour une somme de 600 000 francs. Cet immeuble va permettre l’installation de l’administration des PTT. C’est Maitre DOUNON, Notaire à Venizy qui dresse l’acte de vente.

L’Yonne Républicaine 1967

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MISE EN ETAT DES CHEMINS RURAUX Séance du 7 mai 1955 Suite à des opérations de remembrement, le conseil municipal décide d’effectuer une mise en état du réseau de chemins lui appartenant pour la mise à exécution d’un travail important de travaux : terrassement, empierrement, pose de buses. ASSAINISSEMENT Séance du 8 février 1969 Est lancée une étude en vue des travaux d’assainissement de la commune, conformément à la circulaire du 27 juillet 1964 du Ministère de l’Intérieur en relation avec l’élargissement des activités du syndicat d’adduction d’eau potable de la région de Saint-Florentin. ACHAT D’UNE CAMIONNETTE POUR LES SERVICES INTERIEURS DE LA COMMUNE Séance du 8 février 1969 Un véhicule étant nécessaire pour acheminer le petit matériel de voirie dans les différents hameaux, le conseil municipal décide d’acquérir un véhicule Citroën HZ puissance 11cv dont le vendeur est M. LAPORTE Boucher à Venizy pour le prix de 1000 francs. M. BARILLON, Mécanicien à Chailley en atteste le bon état. LOCAUX SCOLAIRES DU FAYS ET DE LINANT Séance du 18 janvier 1950 L’école publique mixte du hameau de Linant appartient à l’association scolaire de Linant-Courchamp. L’association propose de céder cette école à la commune pour le prix de 100 000 francs. Le conseil décide l’acquisition de l’école de Linant pour le prix proposé. Séance du 30 avril 1966 Les écoles du Fays et Linant étant fermées, le conseil municipal avait demandé à M. le Préfet l’autorisation de les transformer en logements. L’accord a été donné le 21 avril 1966.

La classe du FAYS en 1959

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REFECTION de L’EGLISE Séance du 10 août 1948 Le conseil vote un crédit de 20 000 francs pour des travaux de réparation de l’Eglise de Turny, classée Monument historique par arrêté ministériel du 22 octobre 1913, particulièrement pour la réparation de la toiture du clocher abîmé par les grands vents et les tempêtes. Séance du 12 mars 1960 Le montant de la réfection de l’église pour la restauration des contreforts nord du clocher est de 4 725 992 francs. La commune va verser 600 000 francs et le clergé 300 000 francs. Le solde sera versé par le département INSTALLATION D’UNE POMPE à ESSENCE Séance du 21 mars 1962 M Fernand HAQUIN, Boulanger au bourg de Turny souhaite installer un poste de distribution de carburants auto sous forme de pompe murale. Le conseil municipal donne son accord. CONCOURS des MAISONS FLEURIES Séance du 21 mars 1962 Le conseil municipal décide de doter le concours communal des maisons fleuries d’une somme de 150 nouveaux francs. RAMASSAGE DES ORDURES Séance du 30 avril 1966 Le conseil municipal juge nécessaire le ramassage des ordures et l’éloignement de la décharge publique. Le ramassage des ordures dans le bourg et les hameaux, à compter de cette date, est effectué deux fois par mois. CREATION D’UN LOTISSEMENT COMMUNAL Séance du 7 décembre 1968 Le Préfet de l’Yonne a autorisé la création du lotissement d’habitation lieu dit « la Tuilerie » par arrêté du 20 mars 1967. Le conseil municipal décide donc la création du lotissement communal « la Tuilerie ». INAUGURATION DU FOYER SOCIO-EDUCATIF Le 15 mai 1982 Le foyer socio-éducatif décidé en 1972 par la Mairie de Turny est inauguré à l’emplacement de l’actuelle salle des fêtes, au Bourg de Turny, en 1982 en présence du Préfet M. EON, du Président du conseil général M. CHAMANT et du député M LASSALE. Le député s’exprime « Ce foyer sera l’outil indispensable à ce maintien d’une population en augmentation… ».

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L’association de la commune de Turny avec la commune de Chailley : une histoire mouvementée

Ancienne commune de l'Yonne, la commune de Chailley-Turny a existé de 1974 à 1979. Elle a été créée en 1974 par la fusion des communes de Chailley et de Turny. En 1979 elle a été supprimée et les deux communes constituantes ont été rétablies.

Ø La loi du 16 juillet 1971 favorisant le regroupement des communes Le Gouvernement français, dans une loi du 16 juillet 1971, pour favoriser le regroupement entre les 36 000 communes, décide verser des dotations de fonctionnement à celles qui décident de s'associer ou de fusionner. Ce sont 75 communes dans l'Yonne qui se lancent dans des projets d'association ou de fusion. Dès 1971, considérant sur la nécessité des petites communes rurales d'associer leurs compétences (école, transport...), les maires de Turny, Chailley et Venizy envisagent un regroupement sous forme de Syndicat à vocation multiples (Sivom) qui sera voté à l'unanimité en conseil municipal à Turny et à Chailley, le 15 mai 1971. Venizy et son maire Jules SEILLIERES décident de se retirer du projet n’ayant pu obtenir la désignation de Venizy comme Chef-lieu de la nouvelle commune. Malgré le retrait de Venizy, le projet avance après de nombreuses tractations.

Ø L’association des communes de Turny et Chailley en 1974 Fort du développement de leurs communes, avec le développement de l’Usine de Volailles de Chailley, Marcel Bourgoin et Raoul Dubois, Maires des communes de Chailley et Turny pensent que des communes associées pèsent davantage vis-à-vis des instances départementales. Ils sont les précurseurs des communautés de communes connues de nos jours. Ils impulsent un projet d’association entre les deux communes de Chailley et de Turny. Le 19 mars 1974 se tient une réunion des élus des deux communes à Chailley en présence du secrétaire général de la Préfecture et du Sénateur GUILLAUMOT. Les élus décident :

• Que le nom de la nouvelle Personne Morale serait « Chailley-Turny »,

• Que le maire de cette entité est M. BOURGOIN, et le maire délégué M. DUBOIS. Il est décidé que le maire de Turny conserve ses pouvoirs réglementaires.

• Que Turny garde son nom, • Que le conseil est composé de 24 membres. 11 pour Turny et 13 pour

Chailley, • Que le secrétariat de mairie de Turny est conservé, • Que la date d’effet de l’association est le 15 avril 1974.

Marcel BOURGOIN, Maire de Chailley-

Turny

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Le Sénateur félicite les deux communes pour ce "mariage de raison et d'amour" qui aura un grand avenir. Le journal l’Yonne Républicaine, dans son article signé Jeannette Legras, termine en notant la satisfaction de l'assemblée. En 1974, une demande de fusion est déposée auprès du Préfet qui est acceptée.

Ø Les élections municipales de mars 1977 Acompterdemars1977,comptetenudelaLoi,lenombredeséluspasseà13élus,répartisproportionnellementaunombred'électeursinscrits:6éluspourChailleyet7éluspourTurny.

Ø La contestation de l’association des deux communes Aprèsundébutprometteur,lesélusdel'oppositionmunicipaledeTurnys'organisentetcontestentrapidementcequ'ilsprennentcommeunehégémoniedelacommunedeChailleysurTurny.ATurny,3listess’affrontentdurementetl’oppositionàlafusiondesdeuxcommuness’amplifie.

Réunion à Chailley du 19 mars 1974

Extrait de l’écho de Turny avril 1972 (lettre des opposants municipaux) Que va devenir Turny ? La question était trop sérieuse pour que nous ne vous informions pas de notre inquiétude chaque jour grandissante … Claude Cherest, Yves Pescheux, Albert Fourrey, conseillers municipaux

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Ø Raoul DUBOIS perd son mandat de Maire délégué en 1977 Raoul DUBOIS perd son mandat de Maire délégué pour être remplacé par Maurice PASSERIEUX, opposant au regroupement. C’est sous son égide qu’est engagé un recours au Tribunal administratif pour demander la dissolution de l’association des communes.

Ø Dissolution de l’association en 1979 Le Préfet décide le 19 décembre 1978, la séparation des deux communes associées et le conseil municipal est dissout le 1er janvier 1979.

Ø Raoul DUBOIS retrouve son mandat de Maire aux élections de 1979 De nouvelles élections se déroulent les 11 et 18 février 1979. Raoul DUBOIS retrouve son fauteuil de Maire de Turny.

L’association entre Turny et Chailley a duré 4 ans. Dans l’Yonne, 75 communes s'associent, changent de noms ou fusionnent. 13 de ces tentatives de regroupements de communes échouent. Turny est l'une d'entre elles. Sources : Archives municipales de Turny et Chailley Archives privées V. Battut L’Yonne républicaine

Extrait du conseil municipal du 5 avril 1979

Le cinq avril mil neuf cent soixante dix-neuf, à 20h30, le conseil municipal s’est réuni sous la présidence de Monsieur Raoul DUBOIS, Maire. Présents : Mrs Dubois, Santandreu, Rochereau, Chérest, Laroche, Gely, Buisson, Fourrey, Lenay, Leplus, Viaut.

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3. En 1983, sa Lettre de Remerciements aux Turrois

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Transcription « Remerciements Chers compatriotes Voici trente huit ans que vous m avez fait l’honneur au nom de la liste de libération et de défense républicaine présentée a vos suffrages d affirmer a une imposante majorité son succès et l unanimité de mes collègues me designer a la présidence du conseil municipal. Cette mission de maire a toujours été confirmée au cours de sept mandats successifs dont l’échéance arrive en mars prochain ; pour ceux d’entre vous qui sont jeunes j’ai connu leurs parents et même leurs grands parents. Ils m’ont toujours fait confiance et ce sera la fierté de ma vie que la fidélité dans l’amitié qu’ils m’ont toujours témoignée. J’espère m être montré digne de cette confiance. J’ai toujours fait de mon mieux pour ma Commune : mon dévouement. Et, vous en avez fait la preuve : toujours disponible et ma porte ouverte à tous. Ennemi du sectarisme, tolérant, soucieux de l’entente entre tous (exemple, lorsque notre commune était divisée entre ses hameaux sur le plan école). Nul ne peut dire que je n’ai pas tout mis en œuvre sur le plan social et aussi satisfaire aux revendications individuelles qui me paraissent légitimes. Mais je ne veux pas plus longtemps retenir votre attention pour vous dire qu’en espérant avoir accompli mon devoir, je tiens à vous informer de ma décision déjà soumise à mes Collègues du Conseil municipal de ne plus solliciter la responsabilité d’un nouveau mandat, donc il est de mon devoir de vous rendre compte en tant que responsable de la trésorerie communale de la situation financière présente me dégageant de la charge la plus lourde dans l’exercice de mes fonctions de Maire depuis 1945 et en particulier la construction du foyer socio-éducatif répondant aux exigences de l’Administration de l’environnement « église classée de Turny ». Dépenses construction foyer socio éducatif Total des dépenses 1 149 640 F 72, Montant des subventions 840 968 F 00, Participation financière de la commune 308 672 F 72, Voici donc très exactement à la date du 31 décembre 1982 le résultat non négligeable obtenu pour cette réalisation. Pour ce qui demeure la physionomie financière générale actuelle de notre commune à l’approche du budget 1983, voici la situation à la date de la clôture de l’exercice 1982 : Recettes 1532859 F 03, Excèdent 1981 416 647 F 78, Dépenses de 1485 775 F 80, soit un excédent de 463 770 F 98 soit plus de 46 millions de centimes. Je pense donc que la situation financière de notre commune demeure favorable à l’issue de cde ces réalisations et j’envisage la satisfaction de la nouvelle assemblée municipale. Chers compatriotes et amis, je vous remercie très sincèrement de la fidélité exemplaire que vous m’avez témoignée lors des nombreux scrutins et je vous assure de conserver en ma mémoire précieux souvenir et fidèle reconnaissance. Du fond du cœur, merci » Le Maire Raoul Dubois 1983

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Les maires successifs de Turny depuis le XXème siècle

PERIODE NOM FONCTIONS 1904-1919 Edgard PESCHEUX

Maire

1919- 1923 Onésime CORGERON

Maire

1923-1930 Emile Jules MOREAU

Maire

1930-1935 Camille CHAREST

Maire

1935-1945 Emile PAILLERY

Maire

1945-1983 Raoul DUBOIS Maire et Conseiller général Canton de Brienon

1983-2001 Alain BROUSSEAU

Maire

2001- 2008

Marie-Christine HENNON Maire

2008-en cours Stéphane GALLOIS

Maire

La fonction de maire est apparue en France au XIIème siècle lorsque la commune a été reconnue juridiquement et politiquement. Les maires, représentants des communes, étaient alors appelés pairs, échevins ou conseillers selon les régions. De nos jours, le maire est élu au scrutin secret parmi les conseillers municipaux, pendant la Première réunion du conseil municipal, qui doit se tenir durant la Première semaine suivant les élections municipales ou après la démission du maire précédent. Il occupe la fonction de président du conseil municipal. En France, le maire bénéficie d’une "double casquette" puisqu’il est à la fois un agent de l’Etat et un agent de la commune en tant que collectivité territoriale. Les pouvoirs et devoirs des maires sont notamment définis par le Code général des collectivités territoriales (CGCT). Ces responsabilités sont les mêmes quelle que soit l'importance de la commune et de ses services. Raoul DUBOIS a été un Turrois très engagé, au service des autres. Parfois controversé, il reste une personnalité remarquable de la commune.

4. Maire, une belle fonction élective

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Conseiller Général du canton de Brienon de 1945 à 1951 Il se présente aux élections cantonales UDSR et au 2ème tour et il est élu Conseiller Général du canton de Brienon. L'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), est une formation politique française de la Quatrième République, fondée le 25 juin 1945 et dont les principales personnalités en ont été Eugène CLAUDIUS-PETIT, François MITTERRAND et René PLEVEN.

5. Conseiller Général du Canton de Brienon

PERIODE IDENTITE PARTI QUALITE 1865-1883 Charles Durand-

Désormeaux Républicain Maire de Brienon,

magistrat

1883- 1907 Henri Loup Radical Maire de Bussy en Othe, cultivateur

1907-1913 Eugène Gouffier Radical Maire de Brienon, propriétaire

1913-1919 Paul Coq Directeur de l’Hôpital de l’Hôtel Dieu à Paris

1919-1925 Emile Drominy

Radical Maire de Brienon

1925-1940 Charles Véderine SFIO Conseiller municipal de Joigny

1945-1951 Raoul Dubois SFIO Maire de Turny, cultivateur

LISTE DES CONSEILLERS GENERAUX DU CANTON DE BRIENON DE 1865 à 1976

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Candidat aux législatives en 1945, 1946, 1951 Il est candidat aux législatives d’octobre 1945 et juin 1946 sur la liste SFIO en dernière position. La Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) est un parti politique socialiste français, qui a existé sous ce nom de 1905 à 1969. En octobre 1948, Raoul DUBOIS rejoint le RPF avec l’ambition selon une note de police « de se présenter au Conseil de la République ». Le Rassemblement du peuple français (RPF) est un mouvement politique fondé par le général de Gaulle le 14 avril 1947 pour mettre en œuvre son programme politique exposé dans le discours de Bayeux. Durant sa courte existence (1947-1955), le RPF fut l'un des deux principaux mouvements d'opposition à la IVe République (avec le PCF), voulant se situer au-delà du clivage droite/gauche. Le RPF fut le seul mouvement de l'histoire du gaullisme fondé et présidé par Charles de Gaulle et le seul mouvement à réunir tous les gaullistes. Mais la direction du mouvement lui préfère le Maire de Sens Gaston PERROT. Il ne sera donc pas candidat en 1948.

6. Candidat aux Elections Législatives

Gaston PERROT, son concurrent

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En 1951, Raoul DUBOIS poursuit sa tentative de carrière politique. Il est candidat en dernière position dur la liste « indépendante » conduite par RENAITOUR, apparentée à la liste SFIO. Puis, au renouvellement des élections cantonales d’octobre 1951, il est battu par un socialiste indépendant André GIBAULT. Jean-Michel TOURNAIRE, dit Jean-Michel RENAITOUR, né le 31 mars 1896 à Paris et mort le 12 décembre 1986 à Paris, est un homme de lettres, écrivain, et homme politique français. Député Indépendant de gauche puis de la Gauche indépendante de l'Yonne de 1928 à 1942. Il a été Député et Maire d'Auxerre de 1929 à 1941. Franc-maçon, Membre de la loge parisienne « Francisco Ferrer » du Grand-Orient de France., il devient Conseiller général du canton de Seignelay de 1926 à 1940 puis de 1955 à 1979. En 1965, il est élu conseiller municipal dans deux communes à la fois Seignelay et Sougères-sur-Sinotte. Raoul DUBOIS a été un de ses fervents soutien.

Jean-Michel RENAITOUR, Maire de Seignelay et

Député de l’Yonne

En 1949, le préfet de l’Yonne indique dans une drôle de note sur Raoul DUBOIS :

« Assez populaire dans son canton, grâce à une faconde qui étonne et impressionne ses électeurs paysans. N’a aucune influence au sein du Conseil général où il constitue l’élément divertissant ».

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V. La reconnaissance

de la Nation

Turny - Vue du ciel 1971

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Chevalier des Palmes Académiques en 1966 En 1966, il est fait Chevalier des Palmes Académiques après avoir été Délégué départemental de l’Education Nationale. L'ordre des Palmes académiques est une décoration française ré-instituée par le président du Conseil Edgar Faure. L'ordre des Palmes académiques est destiné à honorer les mérites des personnels relevant du ministère de l'éducation nationale ou distinguer les personnes qui rendent des services importants au titre de l'une des activités de l'éducation nationale et les personnalités éminentes qui apportent une contribution exceptionnelle à l'enrichissement du patrimoine culturel.

Chevalier du Mérite agricole

Il est fait Chevalier du mérite agricole. L’ordre du Mérite agricole est un ordre honorifique institué en juillet 1883 par le ministre de l'Agriculture Jules Méline pour récompenser les services rendus à l'agriculture. Le ministre fondateur ne doute pas que « cette institution, qui est conçue dans l’esprit démocratique le plus large, sera accueillie avec reconnaissance par l’agriculture française, qui verra une nouvelle preuve de la sollicitude du gouvernement de la République et un encouragement à redoubler d’efforts pour conserver le rang qu’elle doit occuper dans un pays dont elle fait la richesse et la force ».

Chevalier de l’ordre national du Mérite en 1980

L’ordre national du Mérite est un ordre français qui a été institué le 3 décembre 1963 par le Général de GAULLE. Il récompense les mérites distingués, militaires (d'active et de réserve) ou civils, rendus à la nation française. Les bénéficiaires sont choisis en fonction de leur dévouement, de leur mérite ou encore de leur engagement au profit des autres. Chaque année, ce sont plus de 4600 citoyens venant de différents domaines d'activité qui sont récompensés par cette distinction. Depuis sa création, elle a ainsi été attribuée à 306 000 personnes. Le 8 mars 1980, Raoul DUBOIS est fait Chevalier de l’Ordre National du Mérite par le Préfet DESGRANGE. Lorsque lui fut remise la Croix de Chevalier de l'Ordre National du Mérite en 1980, Raoul DUBOIS fait allusion à ses nombreux mandats électifs en ces termes « ... Je pense avoir fait un peu de bien... Ensemble, nous avons fait notre possible, continuons à travailler dans l'unité car on ne fait rien sans solidarité humaine ni sans le respect de chacun. C'est dans cet esprit que je vais m'efforcer d'oeuvrer encore un peu... ».

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« L’homme de l’avenir c’est celui qui aura la mémoire la plus longue » Friedrich Nietzsche (1844-1900)

De 1905 à 1986, Raoul Bernard DUBOIS, né et décédé à Turny, a eu une vie bien remplie. Cultivateur de profession, comme son père, il a marqué la vie locale et s’est engagé dans la vie politique icaunaise, fort de ses actions reconnues dans la résistance pendant la deuxième guerre mondiale. Ce n’est donc pas une vie banale que celle de Raoul DUBOIS. Le cercle généalogique de Turny l’a mise en valeur pour que nos contemporains n’oublient pas l’histoire de ces hommes engagés, forts de leurs convictions, contestés parfois, mais qui ont laissé leurs traces. Pour que nous puissions être fiers d’être Turrois de naissance ou d’adoption.

Raoul DUBOIS en 1965 Cérémonie au Monument aux Morts

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La Mairie de Turny – Carte postale 1910

Une étude du Cercle Généalogique de Turny

Brochure couleur 8 € - Brochure noir et blanc 5 €

Association agréée par la Municipalité de Turny 22 route de la Forêt d’Othe - Le Fays - 89570 TURNY

Edition augmentée - Décembre 2015

« Chers compatriotes et amis, je vous remercie très sincèrement de la fidélité exemplaire que vous m’avez témoignée lors des nombreux scrutins et je vous assure de conserver en ma mémoire

précieux souvenir et fidèle reconnaissance.

Du fond du cœur, merci »

Le Maire, Raoul Dubois 1983