PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

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2 COMMISSION EUROPÉENNE THÈME 2 Économie et finances ÉDITION 2002 Portrait économique de l' Union européenne 2002 Données jusqu’en 2001 PANORAMA DE L'UNION EUROPÉENNE

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2COMMISS IONEUROPÉENNE

THÈME 2Économie et finances

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2

Portrait économique de l'Union européenne 2002

Données jusqu’en 2001

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De nombreuses autres informations sur l'Union européenne sont disponibles sur l’internetvia le serveur Europa (http://europa.eu.int).

Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2002

ISSN 1680-1679ISBN 92-894-3772-3

© Communautés européennes, 2002

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PRÉFACE

Désormais un classique du programme de publications d'Eurostat, le présent panorama a pour objectif, une foisl'an, de rassembler dans un volume unique un large éventail de données essentiellement macroéconomiques surl'Union européenne et ses États membres et d'en faire une présentation de nature analytique.

Tout en se référant aussi aux différentes situations nationales, la présente synthèse vise à faire ressortir, au traversde l'examen des principales variables économiques, une image consolidée des Quinze et de la zone euro. Là oùc'est possible, le cadre de la comparaison s'étend aussi aux différentes zones économiques dans le monde, demême qu'aux principaux partenaires économiques de l'Union. Une importance toute particulière est attachée cetteannée encore aux données macroéconomiques des pays candidats à l'adhésion.

Traditionnellement, la majeure partie des informations présentées proviennent des comptes nationaux, mais la pré-sente édition fait aussi largement appel à des données issues d'autres domaines d'activité d'Eurostat, comme lescomptes de l'agriculture ou les statistiques d'entreprises. Nous sommes convaincus que cette combinaison d'infor-mations provenant de sources différentes offre des perspectives additionnelles au lecteur.

Par rapport aux analyses et prévisions économiques d'autres services de la Commission européenne, le présentouvrage se limite à une analyse descriptive des faits. Si l'accent est mis avant tout sur les dernières donnéesannuelles disponibles, une large place est donnée aux séries rétrospectives.

À une époque où l'information immédiate domine l'appréciation des phénomènes socio-économiques, présenter etcommenter des données parfois relativement anciennes peut paraître peu pertinent. Ces données présentent néan-moins plusieurs avantages:

— elles sont établies pour la majorité d'entre elles suivant des concepts et méthodes harmonisés et comparables,ceux du système européen des comptes (SEC 95);

— elles proviennent en majeure partie des instituts nationaux de statistique des États membres;

— la lecture des évolutions du passé proche aide à comprendre le présent.

En reprenant et commentant dans un volume unique les principales données macroéconomiques des États mem-bres et de l'Union, la présente publication rendra ces informations plus accessibles pour l'utilisateur et contribuerad'une façon significative à la compréhension des phénomènes économiques de notre temps.

Yves FRANCHET

Directeur général

Eurostat

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Placée sous la responsabilité de Marco De March, l'unité B.2 d'Eurostat «Comptes économiques et marchés inter-nationaux: production et analyses», maître d'œuvre du présent ouvrage de synthèse, a bénéficié pour sa réalisa-tion de la précieuse collaboration des unités B.3, B.4, B.5, C.4, D.2, D.3, E.1, E.4, F.1 et F.4. L'unité C.1 et le ser-vicede traduction de la Commission ont par ailleurs apporté leur indispensable soutien logistique.

Coordination généraleIngo Kuhnert (unité B.2)

Équipe rédactionnelleRoberto Barcellan, Wayne Codd, Marco De March, Ingo Kuhnert, Jarko Pasanen and Peter Ritzmann («Compteséconomiques»), Jean Lienhardt, Jenny Runesson, Gunter Schäfer («Entreprises»), Ulrich Eidmann («Comptes del'agriculture»), Eduardo Barredo-Capelot, Anne Berthomieu-Cristallo et Luis Biedma («Commerce extérieur»),Paolo Passerini («Balance des paiements»), Axel Behrens et Volker Stabernak («Régions»), Aarno Laihonen(«Population»), Ana Franco et Sylvain Jouhette («Marché du travail»), Gérard Abramovici et Flavio Bianconi(«Protection sociale»), Olivier Delobbe, Gesina Dierickx et Sheldon Warton-Woods («Taux d'intérêt, euro et taux dechange»), Eckhard Borchert et Silke Stapel («Prix»).

Mise en page et PAOCindy Brockly et Madeleine Larue

Manuscrit terminé en août 2002

Pour tout renseignement ou suggestion, veuillez contacter:

Eurostat — Unité B.25, rue Alphonse Weicker

L-2721 LuxembourgTél. (352) 4301-33207Fax (352) 4301-33879

E-mail: [email protected]@cec.eu.int

Toute demande de données doit obligatoirement être adressée à l'un des Data Shops d'Eurostat, dont la liste est reprise à l'avant-dernière page.

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction 7

1. L'économie de l'Union

1.1. Le produit intérieur brut 9

1.2. Les composantes des dépenses du PIB 20

1.3. Formation du PIB: branches économiques 29

1.4. Revenu national et distribution du PIB 42

1.5. La situation économique des régions 51

2. L'Union dans le contexte international

2.1. L'Union dans le monde 55

2.2. Les pays candidats 59

2.3. Le commerce extérieur 69

2.4. Les échanges internationaux de services 78

2.5. Les investissements directs étrangers 82

3. Les entreprises dans l'Union

3.1. Développements structurels des entreprises 93

3.2. Évolution des entreprises à court terme 101

3.3. Évolution de l'agriculture 108

4. Dépenses de consommation des ménages

4.1. Vue d'ensemble 117

4.2. Analyse par fonction 120

5. Les administrations publiques dans l'Union

5.1. Les grands agrégats des administrations publiques 127

5.2. Les recettes et les dépenses des administrations publiques 128

5.3. Le déficit et la dette publics 132

6. Population, marché du travail et protection sociale dans l'Union

6.1. Population 135

6.2. L'emploi 139

6.3. Le chômage 141

6.4. La protection sociale et les pensions 144

7. Monnaie, taux d'intérêt et prix dans l'Union

7.1. Taux de change, euro et UEM 159

7.2. Les taux d'intérêt 162

7.3. Les prix à la consommation 165

7.4. Les parités de pouvoir d'achat 170

Symboles et abréviations 176

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INTRODUCTION

7

Introduction

En termes de performances économiques, l'année 2001 a été marquée par un ralentissement important. Le produitintérieur brut (PIB) a augmenté de + 1,5 % dans l'Union européenne et de + 1,4 % dans la zone euro, ce qui, dansles deux cas, correspond à une réduction de deux points de pourcentage environ par rapport à l'année 2000, annéeau cours de laquelle les taux de croissance ont été les plus élevés de la décennie.

Dans le contexte international, toutefois, la plupart des économies mondiales ont également enregistré un ralen-tissement et certaines d'entre elles ont même accusé des taux de croissance négatifs, c'est-à-dire que le PIB réela effectivement diminué. Après plusieurs années de croissance vigoureuse dépassant largement les chiffres enre-gistrés par l'Union européenne, l'économie des États-Unis a été proche de la stagnation en 2001, puisque le PIBn'a progressé que de + 0,3 %. Le Japon, qui a à peine surmonté le fléchissement des années antérieures, a indiquéun résultat négatif de – 0,6 % de variation annuelle. Ainsi, la réduction de la croissance a atteint trois points de pour-centage ou plus, à la fois aux États-Unis et au Japon.

Parmi les quatre grandes économies européennes, trois ont enregistré des résultats médiocres: Royaume-Uni (+ 1,9 %), Italie et France (+ 1,8 %), tandis que le résultat de l'Allemagne (+ 0,6 %) a été nettement inférieur. Parmiles États membres, l'Irlande et le Luxembourg, dont les économies sont plus petites, ont de nouveau affiché lesmeilleurs résultats mais ont connu, eux aussi, un net ralentissement. Les chiffres des pays candidats à l'adhésionà l'Union européenne ont été plus variés, mais la tendance a été globalement la même.

Mesurer les performances économiques en se basant simplement sur la croissance du PIB est, cependant, uneapproche trop simple étant donné la complexité de l'économie européenne. En vue d'une analyse plus approfondie,la présente publication propose donc un vaste éventail d'indicateurs macroéconomiques nécessaires à une bonnecompréhension de l'économie de l'Union et des États membres et replace, le cas échéant et dans la mesure dupossible, les données dans un contexte géographique plus large incluant, notamment, les États-Unis, le Japon etles pays candidats.

Même si, à la fin de l'année 2001, les grands agrégats des comptes nationaux donnent une image assez peuencourageante, plusieurs autres indicateurs offrent des caractéristiques plus positives. Pour l'ensemble des Quinze,l'emploi a augmenté de 1,2 %, ramenant le taux de chômage à 7,4 %. Les taux d'intérêt sont restés à un bas niveau,le taux d'intérêt moyen à long terme n'a été que de 5,0 % en 2001. En ce qui concerne les finances publiques, lefaible développement économique n'a pas permis aux administrations publiques de réaliser, comme en 2000, unexcédent. Le déficit a toutefois été limité et la dette des administrations publiques, en pourcentage du PIB, a bais-sé de près d'un point de pourcentage en 2001 pour atteindre 63 % du PIB de l'Union. L'inflation est finalementrestée plus ou moins à son niveau de 2000.

Toutes les données présentées en tant que moyennes pour l'ensemble de l'Union européenne peuvent parfoiscacher de grandes différences entre les États membres. Même en excluant le Luxembourg, en raison de la natureplutôt atypique de son économie, le PIB par habitant va de 27 700 SPA en Irlande à 15 500 SPA en Grèce, et letaux de chômage dépasse encore les 10 % en Espagne et en Grèce, alors qu'il n'est que de 2,4 % aux Pays-Bas.L'Italie et la Belgique ont une dette publique supérieure à 100 % du PIB, tandis que certains autres pays sont trèsloin du seuil de 60 % fixé dans les critères de convergence de Maastricht. Dans certains domaines (y compris ceuxqui viennent d'être cités), on a pu néanmoins observer une tendance à la convergence entre les États membres.

La présente publication a pour objectif de fournir au lecteur, essentiellement sous la forme de tableaux et degraphiques simples et lisibles, les informations de base permettant une meilleure compréhension de l'économieeuropéenne. Confrontés à la réalité des chiffres, les certitudes peuvent vite vaciller, les intuitions se confirmer ous'infirmer et les jugements s'affiner.

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L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

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1. L'économie de l'Union

1.1. Le produit intérieur brut

En 2001, le produit intérieur brut de l'Union européennes'est élevé à 8 815 milliards d'euros à prix courants, tan-dis que celui de la zone euro a atteint 6 811 milliards,soit environ 23 % de moins. Si nous comparons l'Unioneuropéenne à ses principaux partenaires économiques,nous constatons que le PIB des États-Unis (11 257milliards d'euros) dépasse celui de l'UE de près de 28 %et que le PIB du Japon (4 631 milliards d'euros) équivautà environ 53 % de celui de l'UE-15. Il convient de se rap-peler que ces rapports sont influencés par les mouve-ments des taux de change.

L'Allemagne (2 063,0 milliards d'euros) a généré à elleseule plus de 23 % du PIB de l'UE; elle est suivie duRoyaume-Uni (1 588,8 milliards d'euros en 2001, envi-ron 18 % du PIB de l'UE-15) et de la France (1 463,7milliards d'euros, 16,6 % du total). Quant à l'Italie, sonPIB était de 1 216,7 milliards d'euros (13,8 % du total del'UE-15) en 2001. Ces quatre pays totalisent 74,1 % duproduit intérieur brut de l'Union. Si nous ajoutons l'Espa-gne (650,2 milliards d'euros, soit 7,4 % du total de l'UE)et les Pays-Bas (424,8 milliards d'euros, soit 4,8 %),nous constatons que six pays réalisent à eux seulsquelque 87 % du PIB de l'Union européenne, les neufautres États membres apportant les 13 % restants.

Graphique 1.1.1 — Produit intérieur brut à prixcourants, 2001 (en milliards d'euros)

8 815

6 811

11 257

4 631

EU-15 EUR-12 US JP

Source: Eurostat.

Graphique 1.1.2 — Produit intérieur brut à prix courants, 2001

LIRLPELFINDKASBNLEIFUKD

D UK F I E NL B S A DK FIN EL P IRL L

Mrd. EUR 2 063,0 1 588,8 1 463,7 1 216,7 650,2 424,8 256,6 234,2 210,7 180,4 136,0 130,4 122,7 115,4 21,2

EU-15 (en %) 23,4 18,0 16,6 13,8 7,4 4,8 2,9 2,7 2,4 2,0 1,5 1,5 1,4 1,3 0,2

Source: Eurostat.

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L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Les taux de croissance du PIB

En 2001, le produit intérieur brut de l'Union europé-enne a augmenté de 1,5 %, ce qui représente un netralentissement par rapport aux années précédentes(3,5 % en 2000). La comparaison avec ses principauxpartenaires commerciaux montre que l'UE a néan-moins enregistré de meilleurs résultats que les États-Unis (+ 0,3 %) et le Japon (– 0,6 %), qui ont tous deuxsubi un fléchissement plus marqué.

Dans la zone euro, le taux de croissance a atteint 1,4 % en 2001, soit un niveau très légèrement inférieurà celui de l'Union dans son ensemble (+ 1,5 %), alorsque les deux taux avaient été identiques l'année pré-cédente (+ 3,5 %). Parmi les quatre grands Étatsmembres, c'est le Royaume-Uni qui a affiché la crois-sance la plus forte (1,9 %), suivi de près par la Franceet l'Italie (1,8 % chacune). L'Allemagne n'a connuqu'une croissance très modeste de 0,6 %, ce qui est letaux le plus faible non seulement des quatre grandsÉtats membres, mais également des Quinze. En 2000,la situation avait été très différente: le Royaume-Uni,l'Allemagne et l'Italie avaient enregistré une croissan-ce à peu près identique (environ 3 %), la France uneexpansion un peu plus soutenue (3,8 %). Ainsi, cesquatre États membres ont tous accusé une diminutiondu taux de croissance du PIB en 2001, le recul étantplus marqué en Allemagne (– 2,4 points de pourcen-tage) et en France (– 2 points) qu'au Royaume-Uni (– 1,2 point) et en Italie (– 1,1 point).

Comme l'année précédente, l'Irlande a connu en 2001une expansion économique nettement plus forte que lesautres États membres: elle se classe en tête avec untaux de croissance du PIB de 5,9 %, suivie de la Grèce(4,1 %) et du Luxembourg (3,5 %). Parmi ces trois pays,l'Irlande et le Luxembourg ont accusé un net ralentisse-ment économique par rapport à 2000. Derrière eux, ontrouve l'Espagne, qui se situe néanmoins au-dessus dela moyenne de l'UE, avec une croissance de 2,8 % en2001. Tous les autres États membres sont regroupés àl'intérieur d'une fourchette étroite dont l'extrémité infé-rieure est occupée par l'Allemagne et la Finlande (0,6 %et 0,7 % de croissance, respectivement). À l'exceptionde la Grèce, tous les États membres ont enregistré destaux de croissance plus faibles qu'en 2000: les ralentis-sements les plus marqués se sont produits en Irlande (– 5,6 points de pourcentage), en Finlande (– 5,4 points)et au Luxembourg (– 4,0 points). Le fléchissement a étéplus modeste en Italie (– 1,1 point) et en Espagne(– 1,3 point). Seule la Grèce a réussi à maintenir sacroissance économique à un taux annuel inchangé de4,1 %.

Dans la zone euro comme dans l'UE-15, la consom-mation des ménages a beaucoup plus fortementcontribué à la croissance du PIB en 2001 qu'en 2000et elle était ainsi, comme les trois années précédentes,la composante la plus importante du PIB (78,0 % de la

Tableau 1.1.1 — Taux de croissance du PIB (en %)

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

2000 2001

3,5 1,5

3,5 1,4

4,0 1,0

3,0 1,0

3,0 0,6

4,1 4,1

4,1 2,8

3,8 1,8

11,5 5,9

2,9 1,8

7,5 3,5

3,5 1,1

3,0 1,0

3,5 1,7

6,1 0,7

3,6 1,2

3,1 1,9

Source: Eurostat.

croissance totale dans l'UE-15, mais 66,9 % seule-ment dans la zone euro). La consommation des admi-nistrations publiques s'est elle aussi accrue par rap-port aux années précédentes et elle occupe la deuxiè-me place: elle représente 28 % environ de la croissan-ce totale dans l'UE dans son ensemble et près de 30% dans la zone euro. Ces deux composantes de laconsommation étaient en fait les seules à apporterune contribution positive à la croissance du PIB. La for-mation brute de capital fixe, qui avait rivalisé avec laconsommation privée en tant que moteur de l'expan-sion économique en 2000, a eu un impact négatif en2001 et réduit la croissance du PIB de 6,0 % (pour-centage de la croissance totale) dans l'UE-15 et de 7,6 % dans la zone euro. La principale différence parrapport à l'année précédente concerne à nouveau lacontribution du commerce extérieur, qui est redevenuefortement négative après avoir été positive en 2000. Lacomposition de la croissance était donc très différentede celle de l'année précédente; elle s'est égalementmodifiée par rapport à 1998 et 1999, en particulier ence qui concerne la contribution négative des investis-sements en 2001.

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L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

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Graphique 1.1.3 — Taux de croissance du PIB de l'UE, de la zone euro et des quatre plus grandes écono-mies de l'UE (en %)

EU-15 EUR-12 US JP

D F I UK

1998 1999 2000 2001

2,9 4,32,7 2,7 4,1 0,73,5 3,5 3,8 2,41,5 1,4 0,3

– 1,1

2,9

– 0,6

3,4 1,81,9 3,2 1,6 2,43,0 3,8 2,9 3,10,6 1,8 1,8 1,92,0 2,9

Source: Eurostat.

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L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Carte 1.1.1 — Taux de croissance du PIB, 2001 (en %)

Portugal 1,7 %

Espagne 2,8 %

Italie 1,8 %

Grèce 4,1 %

France 1,8 %

Royaume-Uni 1,9 %

Irlande 5,9 %

Finlande 0,7 %

Suède 1,2 %

Danemark 1,0 %

Allemagne 0,6 %

Autriche 1,0 %

Belgique 1,0 %

Pays-Bas 1,1 %

Luxembourg 3,5 %

Taux de croissance < 1 %

1 % <= Taux de croissance < 2 %

2 % <= Taux de croissance < 4 %

4 % <= Taux de croissance

EU-15 1,5 %

EUR-12 1,4 %

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L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

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Graphique 1.1.4 — Contribution des composantes à la croissance du PIB(en % de la croissance totale du PIB)

Consommation des ménages Consommation des administrations publiquesFBCF Solde extérieur

EU-15

1998 1999 2000 2001

EUR-12

59,8

68,5 66,8

8,6

15,7

30,0

37,2

46,1

28,9

40,9

10,6

– 7,5

17,5

– 32,7

– 20,9 – 21,2

62,1

72,5

49,2

78,3

9,716,4

28,4

43,239,9

27,5

10,2

– 6,2

– 20,5– 28,5 – 31,4

11,2

NB: Pour des raisons de clarté, il n'est pas tenu compte de l'effet des variations des stocks.Source: Eurostat.

Lorsqu'on analyse la composition de la croissancedans les différents pays, il faut se souvenir que lescontributions sont exprimées en pourcentage de lacroissance totale, de sorte qu'en période de faiblecroissance du PIB elles peuvent prendre des valeursextrêmement fortes par rapport à la croissance du PIBsans être nécessairement très fortes en valeur abso-lue. Ainsi, c'est l'Allemagne qui présente le schéma decontribution le plus spectaculaire: la croissance glo-bale de 0,6 % du PIB enregistrée en 2001 est le résultatnet d'un essor remarquable du solde extérieur (contri-bution de + 276,2 % à la croissance du PIB) et d'une

consommation soutenue des ménages (contributionde + 114,1 %) dont les effets ont été contrebalancéspar l'impact très négatif des investissements (contribu-tion de – 192,7 %) et des variations de stocks (contri-bution de – 154,4 %). En France, la consommation desménages (contribution de + 77,2 %) a été le principalfacteur de croissance du PIB en 2001, les autres com-posantes, à l'exception des stocks, apportant égale-ment une contribution positive. En Italie, toutes lescomposantes ont contribué à la croissance du PIB,aucune d'entre elles ne prédominant sur les autres.Au Royaume-Uni, en revanche, la croissance était due

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L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Graphique 1.1.5 — Contribution des composantes à la croissance du PIB en 2001(en % de la croissance totale du PIB)

Consommation des ménages Consommation des administrations publiquesFormation brute de capital fixe Solde extérieur

– 200

– 100

0

100

200

300

B DK D EL E

– 50

0

50

100

150

200

F IRL I L NL

– 200

– 150

– 100

0

50

100

150

200

A P FIN S UK

– 50

NB: Pour des raisons de clarté, il n'est pas tenu compte de l'effet des variations des stocks.Source: Eurostat.

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L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

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exclusivement au développement de la consommation,en particulier de la consommation des ménages(contribution de + 143,6 %), tandis que les investisse-ments et le commerce extérieur ont constitué un freinà l'expansion économique. Dans la plupart des autrespays également, la consommation des ménages a étéle principal moteur de la croissance du PIB, les excep-tions étant l'Autriche, la Suède et, dans une moindremesure, le Portugal, où le solde extérieur a apporté laplus grande contribution, et la Finlande, où le soldeextérieur a apporté une contribution négative de – 155,3 %, alors que la plus forte contribution positiveest venue de la formation brute de capital fixe et nonde la consommation des ménages.

Le PIB par habitant

Si le produit intérieur brut exprimé en termes absolusreflète la taille de l'économie d'un pays, le calcul duPIB par habitant (c'est-à-dire par rapport à la popula-tion) permet d'obtenir une indication, aussi sommairequ'elle soit, de la richesse du pays. Le PIB par habitantne fournit cependant aucune information sur la distri-bution, égale ou inégale, de la richesse dans le pays.Pour permettre des comparaisons simples entre lespays, les données figurant dans le présent chapitre ontété calculées en standards de pouvoir d'achat (SPA).Le SPA est une «unité monétaire artificielle» qui tientcompte des différences de niveau de prix. Les chiffres

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

28,430,0

47,431,956,8

6,120,030,412,121,337,868,1-3,227,258,627,120,9

78,366,8

87,239,1

114,156,158,677,240,438,258,054,170,534,277,9

8,8143,6

– 6,2– 7,5

5,4– 0,5

– 192,741,622,025,7

1,628,021,2

– 22,1– 35,2

1,4104,620,9

– 4,1

30,943,4

25,1– 8,6276,2– 1,5– 5,1

7,033,810,6

9,38,5

94,038,1

– 155,379,6

– 30,1

– 31,4– 32,7

– 65,138,0

– 154,4– 2,3

4,5– 40,4

12,21,8

– 26,3– 8,5

– 26,1– 0,814,2

– 36,4– 30,4

1,51,4

1,01,00,64,12,81,85,91,83,51,11,01,70,71,21,9

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Consommation des ménages

Consommationdes administra-tions publiques

Formation brutede capital fixe

Soldeextérieur

Variations des stocks

Taux de croissance

du PIB

Tableau 1.1.2 — Contribution des composantes à la croissance du PIB en 2001 (en % de la croissancetotale du PIB)

NB: Les contributions négatives n'indiquent pas un ralentissement de la croissance des composantes.Source: Eurostat.

en SPA sont tirés des chiffres en unités monétairesnationales à prix courants à l'aide de facteurs deconversion, appelés parités de pouvoir d'achat (PPA),qui évaluent le pouvoir d'achat d'une monnaie par rap-port à la moyenne de l'UE. On trouvera davantage dedétails à ce sujet à la section 7.4 de la présente publi-cation.

En 2001, chaque citoyen de l'Union européenne a pro-duit l'équivalent de 23 200 SPA, une valeur légèrementsupérieure à celle enregistrée dans la zone euro. Leschiffres les plus élevés sont ceux du Luxembourg (44 300 SPA), de l'Irlande (27 700 SPA) et du Dane-mark (27 600 SPA). Les quatre grands pays de l'UEsont très proches l'un de l'autre en termes de PIB parhabitant, les valeurs allant de 24 400 SPA en Italie et24 100 SPA en Allemagne à 23 300 SPA en France et23 200 SPA au Royaume-Uni.

Le graphique 1.1.6 présente le PIB par habitant detous les pays de l'UE. Ce graphique en toile d'arai-gnée a l'avantage de visualiser la distribution desvaleurs — si tous les pays avaient la même valeur, laforme qui en résulterait serait un cercle. Les valeursenregistrées en 1995 sont également indiquées, maisil convient de se rappeler que les chiffres exprimésen SPA sont à prix courants et sont calculés essen-tiellement en vue d'une comparaison spatiale et nontemporelle.

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L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Graphique 1.1.6 — Produit intérieur brut par habitant (en SPA)

B

DK

D

EL

E

F

IRL

IL

NL

A

P

FIN

S

UK

EU-15 17 600 EU-15 23 200

EUR-12 17 700 EUR-12 23 100

B 19 900 B 24 600

DK 20 800 DK 27 600

D 19 400 D 24 100

EL 11 600 EL 15 500

E 13 800 E 19 200

F 18 300 F 23 300

IRL 16 500 IRL 27 700

I 18 300 I 24 400

L 30 200 L 44 300

NL 19 300 NL 26 000

A 19 500 A 25 900

P 12 400 P 17 100

FIN 17 100 FIN 24 000

S 18 100 S 23 200

UK 17 000 UK 23 200

20011995

2001 1995

Source: Eurostat.

Pour illustrer l'évolution du PIB par habitant au coursdu temps, le tableau 1.1.3 présente l'indice de crois-sance de la valeur (1995 = 100) calculé à partir deschiffres en SPA. Il apparaît ainsi que, en 2001, le PIBpar habitant de l'UE, exprimé en SPA, était supérieurde 31,8 % à celui de l'année de référence; le chiffrecorrespondant de la zone euro était légèrement plusfaible et s'établissait à + 30,5 %. Parmi les quatregrands pays, le Royaume-Uni se distingue par lacroissance la plus importante (+ 36,5 %), suivi deprès par l'Italie (+ 33,3 %), alors que la France et l'Al-lemagne affichent des accroissements beaucoupplus modestes (+ 27,3 % et + 24,2 %, respective-ment). Les progressions de loin les plus fortes, parmiles Quinze, ont été enregistrées en Irlande (où le PIBpar habitant s'est accru de 67,9 % par rapport à1995) et au Luxembourg (+ 46,7 %). C'est en Bel-gique que l'accroissement a été le plus faible aucours de la période considérée (+ 23,6 %).

Pour faciliter la comparaison entre les États membres,le graphique 1.1.7 montre les valeurs du PIB par habi-tant par rapport à la moyenne de l'UE (UE-15 = 100).Il est ainsi plus simple de mesurer l'importance de l'é-cart entre la moyenne de l'UE et le chiffre du Luxem-bourg,

lequel a encore progressé et dépasse à présent de 91 % la moyenne de l'UE. Au deuxième rang, on trouvel'Irlande et le Danemark, dont l'écart par rapport à lamoyenne n'est cependant que de 19 %. Les écartsnégatifs les plus marqués par rapport à la moyenne del'UE sont ceux de la Grèce (– 33 %), du Portugal (– 26 %) et de l'Espagne (– 17 %). Le graphique 1.1.7présente également la situation en 1995 et il révèle queles positions aux extrémités sont inchangées, même siles trois pays en queue de classement se sont quelquepeu rapprochés de la moyenne de l'UE. La variation laplus remarquable concerne l'Irlande; alors qu'au débutde la période analysée (1995-2001) son PIB par habi-tant était inférieur à la moyenne de l'UE, il dépassaitcette moyenne de 19 % en 2001, l'Irlande se classantainsi en deuxième position parmi les États membres del'UE. Une évolution comparable, bien que moins mar-quée, s'est produite en Finlande, pays qui a légèrementdépassé la moyenne de l'UE en 2000 bien qu'étant partid'un niveau un peu inférieur en 1995.

Le graphique 1.1.8 réunit un ensemble d'informationsqui donnent une indication des écarts séparant les chiffres du PIB par habitant des États membresainsi que de leur évolution au cours des cinq dernières

Page 15: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

17

Portugal 74

Espagne 83

Italie 105

Grèce 67

France 101

Royaume-Uni 100

Irlande 119

Finlande 103

Suède 100

Danemark 119

Allemagne 105

Autriche 112

Belgique 106

Pays-Bas 112

Luxembourg 191

Carte 1.1.2 — PIB par tête, 2001 (EU-15=100)

PIB par tête < 100

100 <= PIB par tête < 110

110 <= PIB par tête < 120

120 <= PIB par tête

EU-15

EUR-12 23 100 SPA

23 200 SPA

Page 16: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

18

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Tableau 1.1.3 — Produit intérieur brut par habi-tant, 2001

EU-15 23 200

EUR-12 23 100

B 24 600

DK 27 600

D 24 100

EL 15 500

E 19 200

F 23 300

IRL 27 700

I 24 400

L 44 300

NL 26 000

A 25 900

P 17 100

FIN 24 000

S 23 200

UK 23 200

SPA

131,8

130,5

123,6

132,7

124,2

133,6

139,1

127,3

167,9

133,3

146,7

134,7

132,8

137,9

140,4

128,2

136,5

Indice de croissancede la valeur 1995=100

Source: Eurostat.

années. Le graphique supérieur présente les valeursles plus élevées (le Luxembourg arrivant toujours entête, suivi du Danemark et, en 2001, de l'Irlande), lavaleur la moins élevée (toujours la Grèce) et la moyenne de l'UE. La ligne qui relie ces points définit lafourchette, ou l'écart entre les valeurs extrêmes et leurposition par rapport à la valeur moyenne (en l'occur-rence, l'UE-15). En 2001, l'écart entre le PIB par habi-tant le plus élevé et le moins élevé de l'Union était de28 800 SPA. En d'autres termes, le PIB par habitant duLuxembourg équivalait à 2,9 fois celui de la Grèce. Sil'on fait abstraction du Luxembourg, l'écart entre leschiffres de l'Irlande et du Danemark et ceux de laGrèce était légèrement supérieur à 12 000 SPA: lePIB par habitant des Irlandais et des Danois représen-tait 1,8 fois celui des Grecs.

Pour donner une indication plus synthétique de l'éven-tail des valeurs de tous les pays de l'UE, on a calculél'écart type relatif, c'est-à-dire un indicateur de la «dis-tance» moyenne entre les valeurs et la moyenne (1),exprimé en pourcentage de la moyenne. Ainsi, en2001, les valeurs du PIB par habitant des quinze Étatsmembres présentaient un écart type de 25,3 % autourde la moyenne (non pondérée), un chiffre supérieur àcelui de 1997, mais légèrement inférieur à celui del'année précédente. Si l'on fait de nouveau abstractiondu Luxembourg et de ses valeurs «hors norme»,l'écart type relatif se réduit considérablement, tombantà 15,1 % de la moyenne, et le chiffre de 2001 apparaîtlargement inchangé par rapport à 1997 comme parrapport à 2000.

Graphique 1.1.7 — PIB par habitant, en SPA (EU-15 = 100)

60

80

100

120

140

160

180

200

2001

1995

2001 191 119 119 112 112 106 105 104 103 100 100 100 83 74 67

1995 172 94 118 110 111 107 104 110 97 104 103 97 78 70 66

L IRL DK NL A B I D FIN F S UK E P EL

Source: Eurostat.

(1) Dans ce cas, la moyenne arithmétique simple et non la valeur de l'UE, qui est une moyenne pondérée.

Page 17: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

19

Graphique 1.1.8 — Variation du PIB par habitant

PIB par tête (SPA)

max

EU-15

min

Écart type

1997 1998 1999 2000 2001

EU-15

L exclu

22,8 23,224,2

25,8 25,3

15,2 15,0 14,7 15,1 15,1

L: 44 300L: 43 800

L: 39 400

L:36 200

L: 34 000

EU: 19 400EU: 20 300

EU: 21 300EU: 22 600 EU: 23 200

EL: 15 500EL: 15 100EL: 14 500EL: 13 600EL: 12 800

DK: 23 300 DK: 23 900DK: 25 400

DK: 26 900IRL: 27 700DK: 27 600

NB: Étant donné que les valeurs pour le Luxembourg sont systématiquement les plus élevées, on a indiqué aussi la deuxième valeur par ordrede grandeur. Pendant la période considérée, il s'agissait de la valeur du Danemark et, en 2001, de l'Irlande.

Source: Eurostat.

Page 18: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

20

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

1.2. Les composantes des dépenses du PIB

Le tableau 1.2.1 présente, en valeurs absolues (2), lesprincipales composantes des dépenses du PIB: laconsommation finale des ménages, la consommationfinale des administrations publiques et la formationbrute de capital fixe. Le PIB comprend également d'au-tres composantes, à savoir les importations et lesexportations (3) et les variations des stocks, qui, dansun souci de simplification, ne sont pas prises en compte dans la présente section.

En 2001, la consommation finale des ménages s'estélevée à 5 161 milliards d'euros dans l'Union euro-péenne, chiffre nettement supérieur à ceux des inves-tissements (1 774 milliards d'euros) et de la consom-mation finale des administrations publiques (1 774milliards d'euros). Il convient cependant de signalerque la consommation des ménages, telle qu'elle appa-raît dans la présente section, comprend également lesdépenses de consommation des institutions sans butlucratif au service des ménages (églises, syndicats,partis politiques, clubs sportifs, etc.). Il est égalementvrai, pour tous les États membres, que la consomma-tion des ménages est la composante la plus impor-tante des dépenses et qu'elle est nettement supérieure,en taille, à la consommation et aux investissements

(2) Les chiffres en valeur absolue sont mesurés à prix courants, les taux de croissance ont été calculés à prix constants et les données enSPA par habitant sont également à prix courants.

(3) La section 2.3 contient une analyse plus approfondie du commerce extérieur, basée sur des données tirées de Comext. Quant aux chiff-res de la présente section, ils proviennent des comptes nationaux et ne sont pas ajustés pour le commerce intracommunautaire.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

5 160,73 905,6

139,684,7

1 218,190,3

381,9805,654,8

732,38,8

210,7121,174,767,9

116,71 053,7

1 773,51 358,5

55,346,0

393,220,1

112,3340,6

15,5224,7

3,798,740,625,228,662,4

306,6

1 774,11 434,4

53,637,9

417,830,3

162,9295,6

26,6241,0

4,593,448,133,726,941,0

260,9

Consommationdes ménages

Consommationdes administra-tions publiques

FBCF

Tableau 1.2.1 — Principales composantes du PIB,2001 (en milliards d'euros, à prix courants)

Source: Eurostat.

combinés des administrations publiques. Si, pour l'UE-15 dans son ensemble, ces deux dernières com-posantes sont de taille pratiquement égale, la situationvarie d'un État membre à l'autre: pour un premier groupe qui comprend la Belgique, l'Allemagne, l'Italie,les Pays-Bas et la Finlande, la consommation desadministrations publiques est à peu près identique à laformation brute de capital fixe. Dans un deuxièmegroupe où l'on trouve la Grèce, l'Espagne, l'Irlande, leLuxembourg, l'Autriche et le Portugal, les investisse-ments dominent. Enfin, au Danemark, en France, enSuède et au Royaume-Uni, la consommation desadministrations publiques est la composante desdépenses la plus importante.

Consommation par habitant

Pour pouvoir comparer les différents pays, il a fallu cal-culer la valeur par habitant de la consommation desménages et de la consommation des administrationspubliques puis rapporter ces chiffres à la valeur del'UE (UE-15 = 100) (voir tableau 1.2.2 et graphique1.2.1). Comme dans le cas du PIB, le Luxembourgdevance de loin les autres États membres en matièrede consommation des ménages (+ 35 % par rapport àl'UE dans son ensemble) et de consommation desadministrations publiques (+ 66 %) par habitant. Vien-nent ensuite l'Irlande et le Danemark, qui affichent ledeuxième PIB par habitant: en Irlande, la consomma-tion tant privée que publique est nettement inférieure àla moyenne de l'UE (– 4 % et – 21 %, respectivement),tandis qu'au Danemark la consommation des adminis-trations publiques est supérieure à la moyenne de l'UE(+ 51 %) comme dans le cas du Luxembourg, mais laconsommation des ménages est inférieure à la moyen-ne des autres États membres (– 4 %). L'Allemagne, l'I-talie et le Royaume-Uni sont les États membres danslesquels la consommation des ménages est supérieu-re à la moyenne de l'UE, mais la consommation desadministrations publiques y est inférieure. En Bel-gique, au Danemark, en France, aux Pays-Bas, en Fin-lande et, particulièrement, en Suède, la situation estinverse, c'est-à-dire que la consommation des ména-ges est inférieure à la moyenne de l'UE, mais laconsommation des administrations publiques estsupérieure à cette valeur.

En ce qui concerne la consommation des ménages, leRoyaume-Uni et l'Autriche enregistrent, comme leLuxembourg, des valeurs par habitant qui dépassentnettement la moyenne de tous les États membres (+ 13 % et + 10 % respectivement). Les chiffres lesplus bas de la consommation des ménages par habi-tant ont été observés au Portugal (24 % en dessous de

Page 19: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

21

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

13 60013 300

13 40013 00014 20010 70011 30012 80013 10014 70018 30012 90014 90010 40012 00011 60015 400

10098

9996

10479839496

108135

95110768885

113

4 7004 600

5 3007 1004 6002 4003 3005 5003 7004 5007 8006 1005 0003 5005 1006 2004 500

10098

113151985170

1177996

16613010674

10913296

SPA EU-15 = 100 SPA EU-15 = 100

Consommation des ménages

Consommation des administrations

publiques

Tableau 1.2.2 — Consommation par habitant, 2001

Source: Eurostat.

enregistre 30 % de moins et le Portugal 26 % demoins. Vient ensuite l'Irlande, où la consommationpar habitant des administrations publiques est de 21 % inférieure à la moyenne en dépit d'un PIB relative-ment élevé par habitant. En plus du Luxembourg etdu Danemark, qui enregistrent, comme on l'a déjà vu,les chiffres les plus élevés, la Suède et les Pays-Basprésentent des valeurs qui sont nettement supérieu-res (32 % et 30 % respectivement) à la moyenne del'UE.

Comme dans le cas du PIB par habitant, l'écart typerelatif permet de comparer la dispersion autour de lamoyenne dans le temps et selon les composantes duPIB. Sans fournir un ensemble complet de chiffres,nous pouvons affirmer qu'en 2001 la dispersion desvaleurs par habitant de la consommation des ména-ges dans les États membres était bien inférieure àcelle de la consommation des administrationspubliques: en ce qui concerne la consommation desménages, l'écart relatif type (non pondéré) était, en2001, de 15 % mais de plus de 28 % pour la consom-mation des administrations publiques. Cet indicateurrévèle en outre que, au cours des cinq dernièresannées, la dispersion des deux types de consomma-tion s'est légèrement accrue par rapport à 1997 maisn'affiche pas de tendance claire.

Taux de croissance des principales composantes du PIB

L'analyse des taux de croissance de l'année 2001 montre que la consommation des administrationspubliques dans l'Union européenne a enregistré la crois-

Graphique 1.2.1 — Consommation des ménages (CM) et consommation des administrations publiques(CA) par habitant, 2001 (en SPA, EU-15 = 100)

40

60

80

100

120

140

160

180

EUR-12

L UK A I D B IRL DK NL F FIN S E EL P

CM par habitant CA par habitant

NB: Les États membres sont classés par ordre décroissant en fonction de la valeur de la CM.

Source: Eurostat.

la moyenne de l'UE), en Grèce (21 % de moins) et enEspagne (17 % de moins). Les pays affichant les chif-fres de consommation des administrations publiquesles plus bas sont les mêmes, mais l'ordre est différent:la Grèce accuse les chiffres les plus bas (49 % demoins que la moyenne de l'UE) tandis que l'Espagne

Page 20: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

22

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

sance la plus rapide des principales composantes,c'est-à-dire + 2,2 % par rapport à l'année précédente.La consommation des ménages s'est accrue de 2,0 %et la formation brute de capital fixe a baissé de 0,4 %.Au cours des cinq dernières années (1997-2001), lescomposantes ont connu des évolutions très différen-tes: la croissance des investissements a atteint un picen 1998 et, bien qu'elle ait été supérieure à celle desdeux autres composantes entre 1997 et 2000, le ralen-tissement considérable observé en 2001 a fait chuterles investissements derrière les postes de la consom-mation. La croissance de la consommation des ména-ges a atteint un record une année plus tard (1999), etla baisse enregistrée depuis lors a été plutôt modérée.En ce qui concerne la consommation des administra-tions publiques, le ralentissement de l'année précé-dente ne s'est pas répété, car la croissance s'est enfait accélérée et a retrouvé le niveau de 1999, de sortequ'il s'agit de la croissance la plus rapide parmi lestrois composantes des dépenses étudiées ici. Dans lazone euro, l'évolution a été parallèle si ce n'est que lacroissance des investissements a été plus modeste en1998 (+ 5,1 % contre 6,2 % dans l'UE-15) et que lestaux de croissance de la consommation des ménagesont été, en général, un peu plus faibles (voir graphique1.2.2 et tableau 1.2.3).

La consommation des ménages a connu la croissancela plus forte en Irlande et au Luxembourg (+ 4,8 %pour les deux) et au Royaume-Uni (+ 4,1 %). Les tauxde croissance les plus faibles ont été observés enSuède (+ 0,2 %), au Danemark (+ 0,8 %) et au Portugal

Graphique 1.2.2 — Croissance des principales composantes du PIB, 1997-2001 (en %)

CM CA FBCF

– 1

1

2

3

4

5

6

7

1997 1998 1999 2000 2001

EU-15

0

– 1

1

2

3

4

5

6

7

1997 1998 1999 2000 2001

EUR-12

0

Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

2,01,7

1,60,81,13,22,72,64,81,14,81,21,30,91,10,24,1

2,22,2

2,31,21,71,83,12,55,32,27,83,4

– 0,22,42,11,42,2

– 0,4– 0,5

0,30,0

– 4,87,42,52,30,42,43,3

– 1,1– 1,5

0,14,01,5

– 0,4

Consommationdes ménages

Consommationdes adminis-

trationspubliques

FBCF

Tableau 1.2.3 — Croissance des principales composantes du PIB, 2001 (en %)

Source: Eurostat.

(+ 0,9 %). Contrairement à l'année précédente, aucunpays n'a enregistré de croissance négative.

Le Luxembourg se distingue également par la crois-sance la plus rapide de la consommation des admi-nistrations publiques (+ 7,8 % en 2001), soit plus de

Page 21: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

23

Graphique 1.2.3 — Croissance des principales composantes du PIB, 2001 (en %)

Consommation des ménages

0

2

4

6

8

10

EUR-12 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

EU-15 = 2,0

0

2

4

6

8

10

– 6

– 4

– 2

0

4

6

8

10

Consommation des administrations publiques

EUR-12 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

EU-15 = 2,2

Formation brute de capital fixe

EUR-12 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

EU-15 = – 0,4

2

Source: Eurostat.

Page 22: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

24

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

2 points de pourcentage que le pays arrivant endeuxième position, c'est-à-dire l'Irlande (+ 5,3 %). Laconsommation des administrations publiques n'a affi-ché qu'une modeste croissance au Danemark(+ 1,2 %) et en Suède (+ 1,4 %), mais le taux de crois-sance le plus faible en 2001 — et effectivement le seultaux négatif — a été observé en Autriche (– 0,2 %).

Les investissements ont progressé à un rythme plussoutenu que les autres composantes de la demandeintérieure en 2000, mais les résultats ont été faibles en2001: une baisse significative en Allemagne (– 4,8 %)associée à un recul des investissements en Autriche (– 1,5 %), aux Pays-Bas (– 1,1 %) et au Royaume-Uni(– 0,4 %) a fait que le total de l'UE-15 a baissé égale-ment en dépit de résultats plutôt satisfaisants enGrèce (+ 7,4 %) et en Finlande (+ 4,0 %).

La structure du PIB

Lorsqu'on examine la structure du produit intérieur brut(PIB) de l'Union européenne, il apparaît que lesdépenses de consommation finale des ménagesreprésentaient, en 2001, 58,6 % du PIB; viennentensuite, avec des pourcentages identiques (20,1 %), laformation brute de capital fixe et les dépenses deconsommation finale des administrations publiques.Ensemble, ces trois composantes forment la quasi-totalité du PIB de l'Union (98,8 %).

Étant donné la structure particulière du PIB au Royau-me-Uni, la structure du PIB dans la zone euro est unpeu différente de celle dans l'ensemble de l'Union; laformation brute de capital fixe et le solde extérieur ont

Graphique 1.2.4 — Structure du produit intérieurbrut de l'UE, 2001 (en % du PIB à prix courants)

Consommationdes ménages

58,6

Solde extérieur1,2

Variation des stocks0,1

Investissements20,1

Consommation desadministrations publiques

20,1

Source: Eurostat.

gagné des parts, surtout aux dépens de la consom-mation des ménages (voir tableau 1.2.4).

Au Royaume-Uni, la consommation des ménagesreprésente une part particulièrement importante du PIB(66,3 %, soit l'un des pourcentages les plus élevés desÉtats membres de l'UE). Quant à la consommation des administrations publiques et aux investissements,leurs parts sont inférieures à la moyenne, en particu-lier pour les investissements. L'Allemagne et l'Italie ont

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

58,657,3

54,447,059,169,258,755,047,560,241,349,657,560,949,949,866,3

20,119,9

21,625,519,115,417,323,313,418,517,423,219,320,521,026,719,3

20,121,1

20,921,020,323,225,120,223,119,821,322,022,827,519,817,516,4

0,10,0

– 0,20,1

– 0,3– 0,1

0,4– 0,1

1,1– 0,1

1,0– 0,2

0,80,80,90,10,2

1,21,7

3,36,41,9

– 7,8– 1,5

1,614,9

1,619,0

5,3– 0,4– 9,6

8,45,9

– 2,3

��

���������������

Consommationdes ménages

Consomma-tion des admi-

nistrationspubliques

FBCFVariations

desstocks

Soldeextérieur

Tableau 1.2.4 — Structure du produit intérieur brut, 2001 (en % du PIB)

Source: Eurostat.

34,735,6

81,139,233,132,231,426,480,526,7

133,059,752,641,231,740,629,4

35,937,3

84,445,635,024,529,927,995,428,3

152,065,152,231,640,146,527,2

Importations Exportations

Page 23: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

25

des structures assez similaires: elles se caractérisentpar une nette prépondérance de la consommation desménages mais avec des chiffres inférieurs à ceux duRoyaume-Uni (59,1 % et 60,2 %, respectivement). Ellesprésentent une quasi-équivalence entre la consomma-tion des administrations publiques et les investisse-ments, ces derniers étant légèrement supérieurs. EnFrance, toutefois, si la consommation des ménagesconstitue l'élément le plus important du PIB (55,0 %), laconsommation des administrations publiques (23,3 %)devance les investissements (20,2 %). Contrairement

au Royaume-Uni, les trois économies citées ont enre-gistré un solde extérieur positif qui va de 1,6 % duPIB en France et en Italie à 1,9 % du PIB en Allema-gne.

Dans tous les États membres, les dépenses deconsommation finale des ménages constituent la pre-mière composante du PIB (de 69,2 % en Grèce à 41,3 % au Luxembourg). En ce qui concerne les deuxautres grandes composantes, la deuxième place estoccupée par les investissements dans huit des quinzeÉtats membres et par les dépenses de consommationdes administrations publiques dans les sept pays res-tants.

Variations de la structure des dépensesentre 1997 et 2001

Si l'on examine la ventilation du PIB au cours des cinqdernières années, on constate que, dans l'Union euro-péenne, sa structure n'a guère changé même siquelques variations ont pu être observées. Laconsommation des ménages (+ 0,7 point de pourcen-tage) et les investissements (+ 0,7 point) ont progres-sé, alors que la consommation des administrationspubliques (– 0,1 point) et le solde extérieur (– 1,1point) ont vu leur part diminuer. En ce qui concerne cedernier élément (4) en particulier, les importations etles exportations ont connu toutes deux des augmenta-tions: + 5,0 points de pourcentage pour les importa-tions et + 3,9 points pour les exportations, ce quiexplique la diminution de 1,1 point de la part du soldeextérieur dans le PIB (voir graphique 1.2.5).

Dans la zone euro, la structure du PIB n'a été quelégèrement différente au cours de la période analyséeici. L'augmentation de la part des dépenses deconsommation des ménages (+ 0,4 point) a été plusfaible et celle de la part des investissements (+ 0,9point) a été davantage marquée que dans l'UE-15; parailleurs, la baisse de la part des dépenses de consom-mation des administrations publiques (– 0,3 point) aété plus forte, tandis que pour le solde extérieur (– 0,8point) le recul a été plus faible. La part des importa-tions et des exportations a sensiblement augmenté:+ 6,0 points pour les importations et + 5,2 points pourles exportations. Le recul plus marqué du solde exté-rieur dans l'UE-15 s'explique par les diminutions légè-rement supérieures à la moyenne enregistrées auRoyaume-Uni et en Suède.

En ce qui concerne les quatre grands pays de l'Unioneuropéenne, on constate qu'il n'y en a pas deux qui présentent les mêmes variations au cours des cinq

Graphique 1.2.5 — Structure du PIB, 2001(en % du PIB)

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

58,6 20,1 20,1

57,3 19,9 21,1

54,4 21,6 20,9

47,0 25,5 21,0

59,1 19,1 20,3

23,269,2 15,4

25,158,7 17,3

20,255,0 23,3

47,5 13,4 23,1

19,860,2 18,5

21,341,3 17,4

22,049,6 23,2

19,3 22,857,5

20,5 27,560,9

21,0 19,849,9

26,7 17,549,8

19,3 16,466,3

Consommation des ménagesConsommation des administrations publiquesFormation brute de capital fixe

Source: Eurostat.

(4) Les données relatives au solde extérieur présentées ici proviennent de la comptabilité nationale et incluent donc le commerce intracom-munautaire. Elles peuvent diverger de celles de la section 2.3.

Page 24: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

26

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

dernières années: les quatre ont enregistré une aug-mentation de l'importance relative de la consommationdes ménages, mais celle-ci a été plus faible en Franceque dans les trois autres. Pour ce qui est de laconsommation des administrations publiques, la France et l'Allemagne ont vu leur part baisser tandisque celles de l'Italie et du Royaume-Uni ont progressé.Seule l'Allemagne a accusé une baisse sensible de lapart de la formation brute de capital fixe dans le PIB,tandis qu'en Italie et en France c'est l'importance desinvestissements qui s'est accrue. Quant au solde exté-rieur, sa diminution est allée de – 1,4 point de pour-centage en France, à – 2,3 points au Royaume-Uniet à – 2,5 points en Italie; l'Allemagne est la seule àavoir enregistré une croissance relative de cettecompo-sante (+ 0,5 point). Le Royaume-Uni présenteune autre particularité: alors que la part du solde exté-rieur a diminué dans plusieurs pays, c'est le seul Étatmembre dans lequel ce fléchissement n'est pas dû àune hausse plus marquée des importations que desexportations, mais à un ralentissement des exporta-tions et à une augmentation des importations. Ilconvient toutefois de noter qu'une diminution de la partdans le PIB ne signifie pas nécessairement que cettecomposante particulière soit elle-même en baisse.

En dehors des quatre grandes économies déjà men-tionnées, la part des dépenses de consommation desménages n'a légèrement progressé qu'en Belgique et

aux Pays-Bas (+ 0,2 point de pourcentage chacun).Tous les autres États membres ont enregistré desdiminutions, parfois très marquée, comme en Irlande (– 4,0 points), au Luxembourg et au Danemark (– 3,3points chacun). Dans le cas de l'Irlande et du Dane-mark, cette réduction de la consommation des ména-ges a été compensée par une progression des partsen pourcentage des investissements et du solde exté-rieur. Au Luxembourg, en revanche, le recul de laconsommation privée a été neutralisé uniquement parl'augmentation du solde extérieur (+ 4,6 points).

En dehors de l'Italie et du Royaume-Uni, la part de laconsommation des administrations publiques s'estaccrue en Belgique, en Grèce, aux Pays-Bas, au Por-tugal et en Suède, le Portugal étant le seul pays oùl'augmentation a été importante (+ 1,5 point de pour-centage). Dans les autres États membres, l'évolution aété négative. Les plus forts reculs ont été observés enIrlande (– 1,7 point) et en Finlande (– 1,4 point). La for-mation brute de capital fixe a vu sa part s'accroître aucours des cinq dernières années dans douze des quinze États membres, l'Autriche venant s'ajouter àl'Allemagne et au Royaume-Uni. Les augmentationsles plus fortes ont été relevées en Grèce (+ 3,4 points)et en Espagne (+ 3,2 points).

Les variations du solde extérieur appellent quelquesexplications: lorsque le solde est négatif, une variationprécédée du signe «–» ne signifie pas une baisse du

EU-15EUR-12BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

0,70,40,2

– 3,31,4

– 2,9– 0,6

0,1– 4,0

1,3– 3,3

0,2– 0,1– 1,7– 1,0– 0,7

1,8

·‰‰Í·Í‚‰Í·Í‰Â‚‚‚·

– 0,1– 0,3

0,40,0

– 0,40,3

– 0,3– 0,9– 1,7

0,3– 0,3

0,3– 0,4

1,5– 1,4

0,10,9

‰‰Â‰Â‚‚‰Â‰Â·‚‰·

0,70,90,51,4

– 1,23,43,22,22,81,6

– 0,90,5

– 0,71,91,82,3

– 0,1

··‰·‚ÈÈ·È·‚‰‚···Â

– 1,1– 0,8– 1,1

2,90,5

– 0,4– 2,5– 1,4

2,3– 2,5

4,6– 0,6

1,2– 1,9

0,3– 1,4– 2,3

‚‚‚ȉ‚‚·‚È‚·‚‰‚‚

5,06,0

10,96,26,55,25,73,8

13,34,3

29,14,69,23,10,75,20,9

ÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈ·È·

3,95,29,89,17,14,83,22,4

15,61,9

33,64,0

10,41,21,03,8

-1,4

ÈÈÈÈÈÈÈ·È·ÈÈÈ··È‚

Consommationdes ménages

Consommationdes administra-tions publiques

FBCFSolde

extérieurImportations Exportations

Tableau 1.2.5 — Variations de la structure du PIB entre 1997 et 2001 (en points de pourcentage)

NB:Stabilité: 0 < x < 0,5 ‰ Variations 0,5 < x < 1,5 ·

– 0,5 < x < 0 Â faibles: – 1,5 < x < – 0,5 ‚

Variations 1,5 < x < 2,5 · Variations x > 2,5 Èmoyennes : – 2,5 < x < 1,5 ‚ fortes: x < – 2,5 Í

Source: Eurostat.

Page 25: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

27

Graphique 1.2.6 — Structure du PIB dans l'UE, 1997-2001 (en % du PIB)

1997 1998 1999 2000 2001

Importations

Exportations

Consommation des ménages

57,5

58,0

58,5

Consommation des administrations publiques

19,5

20,0

20,5

Investissements

19,0

19,5

20,0

20,5

21,0

28,0

30,0

32,0

34,0

36,0

Solde extérieur

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

Variations des stocks

0,0

0,5

1,0

Importations et exportations

38,0

1997 1998 1999 2000 2001

59,0

1997 1998 1999 2000 2001 1997 1998 1999 2000 2001

1997 1998 1999 2000 2001

1997 1998 1999 2000 2001

Source: Eurostat.

Page 26: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

28

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

pourcentage, mais une augmentation de la part. Ainsi,la variation de – 2,5 points de pourcentage dans le casde l'Italie signifie que la part du solde extérieur est pas-sée de 4,1 % en 1997 à 1,6 % en 2001, alors que lavariation de – 2,3 points enregistrée par le Royaume-Uni est le résultat d'un solde extérieur qui est passé de+ 0,0 point en 1997 à – 2,3 % du PIB en 2001. Dans lecas qui nous occupe, cela veut dire un renforcement del'influence du solde extérieur sur la formation du PIB bri-tannique, même si l'effet est négatif (déficit). Cetteremarque vaut pour la Grèce, l'Espagne, le Portugal etle Royaume-Uni. En Autriche, pays qui présente égale-ment un solde extérieur négatif, sa part dans le PIB s'est améliorée, passant de – 1,6 % à – 0,4 %. Parmi les

États membres dont le solde extérieur est positif, leDanemark, l'Allemagne, l'Irlande, le Luxembourg et laFinlande ont vu la part de ce solde augmenter. Lavariation importante enregistrée par l'Espagne (– 2,5points de pourcentage) indique une aggravation dudéficit commercial, alors que la variation de 4,6points observée au Luxembourg traduit un excédentcommercial en augmentation. Toutefois, ces deuxchiffres révèlent un poids accru des échanges dansla formation du PIB. Le tableau 1.2.5, qui donne lesvariations en pourcentage du PIB non seulementpour le solde extérieur, mais aussi pour les importa-tions et les exportations, permet d'affiner l'analyse.

Page 27: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

29

1.3. Formation du PIB: brancheséconomiques

Croissance de la valeur ajoutée brute par branche de production

Jusqu'à présent, l'analyse du PIB a été limitée auxdépenses. Le présent chapitre tente d'examiner lessecteurs de l'économie créateurs de valeur ajoutéebrute (VAB), qui est la principale composante du PIB.Par souci de clarté, les données sont ventilées selonsix branches.

En 2001, dans l'Union européenne, la plus forte crois-sance de la VAB a été enregistrée par les services financiers et les services aux entreprises (+ 3,3 % parrapport à l'année précédente), suivis par le commerce,les transports et les communications (+ 2,7 %). Vien-nent ensuite les services publics (+ 1,2 %). L'industriemanufacturière n'a accusé qu'une légère croissance (+ 0,3 %) et le secteur de la construction (+ 0,00 %) avéritablement stagné. L'agriculture a de nouveauoccupé la dernière place et affiche le seul taux decroissance négatif parmi toutes les branches: – 1,5 %(voir graphique 1.3.1). La comparaison des résultats àla moyenne de la période de référence (1997-2001)montre que toutes les branches ont connu une crois-sance plus lente qu'en moyenne des cinq dernièresannées et particulièrement en ce qui concerne l'agricultureet l'industrie manufacturière. Seuls les autres servicesont enregistré une croissance proche de la moyennedes cinq années: dans cette branche, la VAB a pro-gressé de 1,2 % alors qu'elle avait augmenté, enmoyenne, de 1,4 % chaque année au cours de lapériode de référence (voir graphique 1.3.2).

Les chiffres relatifs à la zone euro ont été légèrementinférieurs à ceux de l'Union européenne pour la bran-che des services. La zone euro a obtenu de meilleursrésultats que l'Union dans les secteurs de l'agricultureet de l'industrie manufacturière, mais ils ont été nette-ment moins bons pour la construction. Dans trois desquatre plus grandes économies de l'UE, à savoir l'Alle-magne, la France et le Royaume-Uni, les services financiers et les services aux entreprises ont enre-gistré les taux de croissance les plus élevés en 2001:5,1 % au Royaume-Uni, 3,0 % en France et 2,9 % enAllemagne. Dans chacun de ces trois pays, la deuxième

Branches de production

— Agriculture, chasse, sylviculture et pêche

— Industries extractives; industrie manufacturière;production et distribution d'électricité, de gaz etd'eau.

— Construction.

— Commerce; réparations automobiles et d'articlesdomestiques; hôtels et restaurants; transports etcommunications.

— Intermédiation financière; immobilier, location etservices aux entreprises.

— Autres services: administration publique et défen-se; sécurité sociale obligatoire; éducation; santéet actions sociales; autres services collectifs,sociaux et personnels; services domestiques.

Cette ventilation est appelée «A6» dans le systèmeeuropéen de comptes économiques intégrés 1995(SEC 95) et est tirée de la nomenclature statistiquedes activités économiques dans les Communautéseuropéennes (NACE Rév.1).

Graphique 1.3.1 — Taux de croissance de la VAB par branche de production, 2001 (en %)

EU-15

Agriculture

Industriemanufacturière

Construction

Commerce,transports et

communications

Services financierset aux entreprises

Autres services

EUR-12

0,3

2,7

1,2

– 1,5

0,0

3,3

0,7

2,5

3,0

– 0,7

1,1

– 0,5

Source: Eurostat.

Page 28: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

30

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Graphique 1.3.2 — Taux de croissance de la VAB, 2001 et moyenne 1997-2001 (en %)

Agriculture

– 12

– 10

– 8

– 6

– 4

– 2

0

2

4

2001 – 1,5 – 0,7 1,3 1,2 1,1 – 0,3 – 0,7 – 0,8 – 1,0 – 1,5 – 2,4 – 3,4 – 3,5 – 4,0 – 9,6 – 11,6

Moy.97/01 0,4 0,6 1,7 1,3 0,4 – 0,5 1,1 0,8 0,8 – 2,3 1,4 0,7 0,8 1,5 – 0,4 – 2,3

EU-15 EUR-12 DK D A E F S I P NL EL FIN B L UK

Industrie manufacturière

– 4

– 2

0

2

4

6

8

2001 0,3 0,7 2,9 2,4 2,0 1,8 1,4 1,3 1,2 0,6 0,0 – 0,2 – 0,2 – 0,2 – 0,5 – 2,1

Moy.97/01 2,3 2,6 2,4 4,4 2,7 3,4 2,7 3,7 4,0 1,6 1,6 1,5 7,1 4,5 2,6 0,5

EU-15 EUR-12 EL L P F DK E A I NL D FIN S B UK

Construction

– 8

– 6

– 4

– 2

0

2

4

6

8

10

12

2001 0,0 – 0,5 10,4 6,3 5,5 4,4 3,7 3,6 2,9 1,2 0,7 0,1 – 2,7 – 3,8 – 4,3 – 6,6

Moy.97/01 0,8 0,6 6,7 6,9 6,0 1,1 1,4 2,1 5,2 3,1 – 0,4 2,6 0,7 1,2 3,0 – 2,6

EU-15 EUR-12 EL L E I S UK P NL F B A DK FIN D

Page 29: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

31

Autres services

– 2

0

2

4

6

8

10

2001 1,2 1,1 5,3 3,3 3,2 3,0 2,8 2,4 2,3 1,7 1,0 0,7 0,5 0,4 0,4 – 0,1

Moy.97/01 1,4 1,3 4,5 3,0 2,3 1,4 2,9 1,9 2,0 1,2 0,7 0,6 1,4 1,4 0,7 0,7

EU-15 EUR-12 L E NL EL P UK FIN S I A F B D DK

Services financiers et aux entreprises

– 2

0

2

4

6

8

10

2001 3,3 3,0 5,7 5,4 5,1 4,2 3,8 3,5 3,0 3,0 2,9 1,8 1,7 1,4 1,0 0,7

Moy.97/01 3,9 3,7 8,1 4,3 5,2 3,6 4,6 3,7 2,7 3,1 4,1 3,4 5,5 4,0 3,2 4,4

EU-15 EUR-12 P B UK E DK EL F I D S L NL A FIN

2001 2,7 2,5 6,9 6,6 3,8 3,5 3,0 2,4 2,3 2,0 1,9 1,4 1,1 1,0 1,0 – 0,1

Moy.97/01 3,8 3,8 8,5 6,9 4,5 4,2 2,6 4,3 3,3 5,3 4,0 2,7 5,4 2,9 3,9 1,7

EU-15 EUR-12 L EL UK E I F D FIN P A NL DK S B

Commerce, transports et communications

– 2

0

2

4

6

8

10

NB: Aucune donnée à prix constants n'est disponible pour 2001 pour l'Irlande.Source: Eurostat.

Page 30: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

32

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

place a été occupée par le commerce, les transports etles communications, dont les taux de croissance ontatteint + 3,8 % au Royaume-Uni, + 2,4 % en France et+ 2,3 % en Allemagne. En Italie, la construction a connula croissance la plus rapide (+ 4,4 %) par rapport à l'an-née précédente, et le commerce, les transports et lescommunications ont occupé, ex aequo, la deuxièmeplace avec les services financiers et les services auxentreprises (+ 3,0 % chacun). L'agriculture a affiché lesrésultats les plus faibles de toutes les branches auRoyaume-Uni (– 11,6 %), en Italie (– 1,0 %) et en France(– 0,7 %), tandis que l'Allemagne a de nouveau fait figure d'exception, non seulement avec un taux de crois-sance positif dans l’agriculture (+ 1,2 %), mais égale-ment avec une croissance négative importante dans lesecteur de la construction (– 6,6 %).

La majorité des États membres pour lesquels des don-nées sont disponibles (5) ont connu une croissance dela VAB relativement élevée dans les services financierset les services aux entreprises, bien que seules la Bel-gique, l'Espagne et la France aient réussi à dépasser lamoyenne des cinq dernières années. Les taux de crois-sance les plus élevés ont été enregistrés au Portugal (+ 5,7 %) et en Belgique (+ 5,4 %). C'est la Finlande quia accusé le résultat le plus faible (+ 0,7 %); cette bran-che est donc la seule pour laquelle la croissance a étépositive dans l'ensemble des États membres.

La croissance a été relativement forte dans le secteurdu commerce, des transports et des communications,même si un pays (Italie) seulement a enregistré unecroissance supérieure à la moyenne. Parmi les autresÉtats membres, la meilleure performance a été, deloin, réalisée par le Luxembourg (+ 6,9 %) et la plusfaible par la Belgique (– 0,1 %).

En règle générale, le taux de croissance dans les au-tres services varie moins d'un État membre à l'autre etcette affirmation s'est vérifiée en 2001. Le Luxem-bourg a affiché un taux de croissance élevé (+ 5,3 %);l'Espagne (+ 3,3 %) et les Pays-Bas (+ 3,2 %) suiventà deux points de pourcentage et le bas du classementest occupé par le Danemark (– 0,1 %).

La croissance de la VAB dans l'industrie manufactu-rière a été généralement modeste. Dans tous les Étatsmembres, la croissance a été inférieure à la moyennedes cinq dernières années. C'est la Grèce qui a obte-nu le meilleur résultat (un modeste + 2,9 %), tandisque le Royaume-Uni a enregistré une baisse nonnégli-geable (– 2,1 %), ce qui explique la différenceentre les chiffres de l'UE-15 et ceux de la zone euro.

Dans le secteur de la construction, les résultats ont lar-gement varié entre les États membres, la Grèce (+ 10,4 %) et le Luxembourg (+ 6,3 %) arrivant en tête.Les faibles résultats de l'UE-15 et de la zone euro sont

imputables aux – 6,6 % enregistrés en Allemagne,mais on a également observé des baisses de la valeurajoutée dans le secteur de la construction en Autriche,au Danemark et en Finlande.

En 2001, la valeur ajoutée brute de l'agriculture aenregistré des résultats négatifs dans la plupart desÉtats membres, les baisses les plus importantes ayantété relevées au Royaume-Uni (– 11,6 %) et au Luxem-bourg (– 9,6 %). Trois pays seulement, à savoir leDanemark (+ 1,3 %), l'Allemagne (+ 1,2 %) et l'Autri-che (+ 1,1 %), ont eu des taux de croissance agricolepositifs; parmi eux, l'Autriche est le seul pays à avoirdépassé la croissance moyenne des cinq dernièresannées.

Le graphique 1.3.2 présente les taux de croissance parbranche et par État membre pour 2001 ainsi que lestaux de croissance moyens pour la période 1997-2001.Compte tenu de leur nombre important, les données ontété présentées sous forme graphique pour permettredes comparaisons dans le temps et entre pays.

Structure de la VAB en 2001

La structure de la production dans l'Union europé-enne (voir graphique 1.3.3) est essentiellement domi-née par les trois branches du secteur des services.En 2001, ce sont les services financiers et les servi-ces aux entreprises (27,2 %) qui, dans les quinzeÉtats membres, ont le plus contribué à la formationde la VAB. Ils sont suivis par les autres services (21,6 %) et par le commerce, les transports et lescommunications (21,5 %) à parts à peu près iden-tiques. Au total, ces trois branches représentaientplus de 70 % de la VAB totale de l'économie de l'Union. En ce qui concerne les 30 % restant, c'estl'industrie manufacturière qui se taille la part du lion(22,3 % de la VAB totale). Si l'on fait abstraction de laVAB produite par l'industrie manufacturière et les ser-vices, les contributions de l'agriculture et de la cons-truction sont minimes: 2,1 % et 5,4 % respective-ment. Pour l'essentiel, la structure de la productionde la zone euro est identique à celle de l'ensemble del'Union, les parts de l'agriculture et de l'industriemanufacturière étant légèrement plus importantes etcelle des services un peu plus faible.

Comme au niveau de l'UE, les services financiers etles services aux entreprises ont joué un rôle prépon-dérant dans la formation de la VAB dans les quatreplus grands États membres. En France, la VAB pro-duite par ce secteur représentait 30,1 % du total de l'économie, ce taux étant de 30,0 % en Allemagne, de28,0 % au Royaume-Uni et de 26,3 % en Italie. En cequi concerne les autres branches, l'industrie manu-facturière en Allemagne (25,2 %) et les autres services

(5) Il n'existe pas de données à prix constants pour 2001 pour l'Irlande.

Page 31: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

33

des structures relativement équilibrées, l'industriemanufacturière (22,9 % en Italie et 21,3 % au Royau-me-Uni) et le commerce, les transports et les commu-nications (24,0 % en Italie et 22,6 % au Royaume-Uni)revêtent une importance presque égale. En Italie, lepoids des autres services (19,2 %) était légèrementmoindre que dans les trois autres grandes économies.

Un examen plus approfondi des structures des diffé-rents États membres (6) (voir tableau 1.3.1) montreque, dans la plupart des cas, la production est le faitd'une des branches de services dans les pays de l'UE.En plus de l'Allemagne, de la France, de l'Italie et duRoyaume-Uni déjà mentionnés, les services financierset les services aux entreprises ont le plus contribué àla VAB en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas,le Luxembourg se démarquant nettement avec unepart de 39,8 % de la VAB totale concentrée dans cettebranche. Les autres services jouent le premier rôle enSuède (26,6 %), au Danemark (25,7 %) et au Portugal(25,6 %) tandis que, en Grèce (30,4 %) et en Espagne(28,1 %), ce sont le commerce, les transports et lescommunications qui contribuent le plus à la formationde la VAB. Enfin, l'Irlande, la Finlande et l'Autriche fontfigures d'exception dans la mesure où la plus grandepart de la VAB provient de l'industrie manufacturière(34,8 %, 27,1 % et 24,0 % respectivement).

Le graphique 1.3.4 présente la structure de la VAB parbranche, de même que la structure de l'emploi. La VABet l'emploi constituent deux indicateurs fondamentaux

Graphique 1.3.3 — Structure de la VAB dans l'UE,2001 (en % de l'économie totale)

Industriemanufacturière

22,3

Agriculture2,1

Autresservices

21,6

Construction5,4

Servicesfinanciers

et auxentreprises

27,2

Commerce,transports et

communications21,6

Source: Eurostat.

(6) La structure a été calculée à prix courants.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

2,12,4

1,52,71,27,03,42,83,62,70,72,62,23,63,31,70,9

22,322,6

21,320,825,213,120,320,134,822,912,820,124,021,027,122,421,3

5,45,5

4,94,54,77,28,84,76,64,96,45,97,57,65,74,35,2

21,521,2

19,723,317,830,428,119,319,124,023,522,123,723,721,320,122,6

27,227,1

29,223,030,022,419,230,119,926,339,826,222,218,421,524,928,0

21,621,2

23,425,721,119,820,223,116,019,216,723,020,425,621,026,622,0

Tableau 1.3.1 — Structure de la VAB en 2001 (en % de l'économie totale)

NB: Les données se rapportent à 2000 pour l'Irlande.Source: Eurostat.

AgricultureIndustrie

manufacturièreConstruction

Commerce, transp.et communications

Serv. financiers et aux entreprises

Autresservices

(essentiellement les services publics) en France (23,1 %) ont représenté une part importante de la VAB.Les chiffres relatifs à l'Italie et au Royaume-Uni révèlent

Page 32: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

34

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Graphique 1.3.4 — Structure de la VAB et de l'emploi dans les principales branches, 2001(en % de l'économie totale)

Agriculture

0

5

10

15

20B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

Construction

0

5

10

15

20B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

Industrie manufacturière

0

10

20

30

40B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

Commerce, transports et communications

0

10

20

30

40B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

Services financiers et aux entreprises

0

10

20

30

40B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

Services publics

0

10

20

30

40B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

NB: Les surfaces orange montrent les parts de la VAB, les lignes noires montrent celles de l'emploi. Les échelles varient selon les branches pourpermettre des comparaisons entre pays, même si cela rend la comparaison des branches plus difficile. Aucune donnée sur l'emploi n'estdisponible pour le Royaume-Uni. Les données sur l'emploi se rapportent à 1998 pour le Portugal et à 2000 pour l'Irlande et le Luxembourg;celles sur la VAB à 2000 pour l'Irlande.

Source: Eurostat.

Page 33: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

35

pour analyser les différentes branches de l'économie, etles graphiques en toile d'araignée permettent de saisird'un seul coup d'œil les relations entre ces deux fac-teurs.

Structure de l'emploi par branche

Le nombre de salariés dans une branche constitue unautre facteur important pour déterminer l'importancede cette branche dans l'économie. Si l'on examine lastructure de l'emploi dans l'Union européenne en2001, on constate que les autres services (essentiel-lement publics) étaient les principaux fournisseursd'emplois (29,6 % de l'emploi total), suivis par le com-merce, le transport et les communications (25,4 %),les services financiers et les services aux entreprisesne représentant que 14,3 % de la main-d'œuvre. Bienque cette dernière branche n'emploie qu'une partréduite de la main-d'œuvre, elle est à l'origine de plusd'un quart de la valeur ajoutée produite dans l'UE.

Dans les États membres pour lesquels des donnéessont disponibles (7), la structure de l'emploi présentede grandes similitudes. Ce sont les services publics etle commerce, les transports et les communications quioffrent le plus d'emplois dans l'UE. Si les servicespublics présentent le taux d'emploi le plus élevé dansla plupart des pays, le secteur du commerce, destransports et des communications constitue le princi-pal fournisseur d'emplois en Grèce, en Espagne, auLuxembourg, en Autriche et en Irlande.

Graphique 1.3.5 — Structure de l'emploi dans l'UE, 2001 (en % de l'économie totale)

Agriculture4,2

Commerce,transport

et communications25,4

Industriemanufacturière

19,3

Autresservices

29,6

Servicesfinanciers

et auxentreprises

14,3

Construction7,2

Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

4,24,9

2,03,32,4

18,06,54,17,54,81,63,3

13,212,0

5,82,6

:

19,319,7

17,316,622,017,319,116,518,822,713,213,617,821,920,918,1

:

7,27,2

5,96,06,77,0

10,66,2

10,16,79,86,36,9

10,26,85,2

:

25,425,2

22,825,425,427,627,223,726,925,127,126,427,122,322,822,4

:

14,314,0

15,113,015,2

7,79,5

16,712,713,126,419,410,7

8,011,012,8

:

29,628,9

36,935,628,322,427,132,924,027,521,931,124,225,732,638,9

:

Tableau 1.3.2 — Structure de l'emploi en 2001 (en % de l'économie totale)

NB: Les données se rapportent à 1998 pour le Portugal, 2000 pour l'Irlande et le Luxembourg.Source: Eurostat.

AgricultureIndustrie

manufacturièreConstruction

Comm., transp. et communications

Serv. financiers et aux entreprises

Autresservices

(7) La structure présentée se rapporte à 1998 pour le Portugal et à 2000 pour l'Irlande et le Luxembourg. Il est à noter que l'absence de don-nées plus récentes sur l'emploi au Portugal rend toute comparaison difficile. Il n'existe pas de données des comptes nationaux sur l'emploi par branche au Royaume-Uni.

Page 34: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

36

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

C'est la Suède qui affiche le taux d'emploi le plus élevédans les services publics (38,9 %). Elle est suivie parla Belgique (36,9 %) et le Danemark (35,6 %). Ce sec-teur offre relativement moins d'emplois au Luxem-bourg (21,9 % de l'emploi total) ainsi qu'en Grèce (22,4 %). Comme on l'a vu, le secteur du commerce,des transports et des communications occupe le plusgrand nombre de personnes en Grèce (27,6 %), enEspagne, au Luxembourg, en Autriche et en Irlande(tous proches de 27 %). En ce qui concerne les ser-vices financiers, le Luxembourg (26,4 %) et les Pays-Bas (19,4 %) se démarquaient avec des valeurs nette-ment supérieures à celles enregistrées dans d'autresÉtats membres tandis que l'Espagne, le Portugal et laGrèce enregistraient des parts d'emploi inférieures à10 % dans cette branche. L'Italie (22,7 %), l'Allemagne(22,0 %), le Portugal (21,9 %) et la Finlande (20,9 %)se sont distingués par l'importance de l'emploi dans lesecteur manufacturier. C'est en Espagne (10,6 %), auPortugal (10,2 %) et en Irlande (10,1 %) que le secteurde la construction affiche la part d'emploi la plus éle-vée. Comme pour la VAB, l'agriculture a contribué leplus à l'emploi en Grèce (18,0 %). Dans ce secteur,l'Autriche (13,2 %) et le Portugal (12,0 %) étaient éga-lement en tête des autres États membres.

Productivité

Afin de donner un aperçu du rapport entre la produc-tion et l'emploi dans chacune des branches, la produc-tivité du travail a été calculée comme un rapport sim-ple entre la valeur ajoutée brute et l'emploi total.

La productivité du travail, ou plutôt l'indicationgénérale de la productivité, entendue comme la pro-duction par unité de main-d'œuvre, permet d'expri-mer la taille des branches en termes de main-d'œu-vre et d'emploi et, bien entendu, de comparer desdonnées se rapportant à des systèmes de productionde dimensions variées. Il va sans dire que cettereprésentation est considérablement simplifiée. Pre-mièrement, le rapport devrait être calculé sur la basedes heures de travail effectives (8) et pas simplementsur le nombre de personnes occupées. Deuxième-ment, il n'est pas tenu compte du caractère rationnelde l'utilisation des ressources ni du progrès tech-nique. Étant donné la définition relativement simplede l'indicateur de la productivité du travail utilisé ici, ilconvient de garder à l'esprit qu'une modification de laproductivité peut être le résultat d'une augmentationde la valeur ajoutée brute ou d'une réduction de l'em-ploi ou des deux.

En 2001 dans l'Union européenne (9), la productivité laplus élevée a été enregistrée dans les services finan-ciers et les services aux entreprises, au sein desquelschaque travailleur a produit 92 100 euros de valeurajoutée. Viennent ensuite l'industrie manufacturière(56 300 euros), le commerce, les transports et lescommunications (41 200 euros) et — très proches l'unde l'autre — la construction (36 200 euros) et les au-tres services (35 300 euros). Dans l'agriculture toute-fois, la productivité a été nettement inférieure à celledes autres branches: 24 400 euros en 2001 (voir gra-phique 1.3.6).

(8) Pour quantifier la main-d'œuvre effectivement employée dans un processus de production, l'utilisation des heures de travail permettraitd'éviter les distorsions dues au déséquilibre entre le nombre de personnes occupées et le nombre de postes de travail.

(9) Le niveau de productivité a été calculé à prix courants tandis que le taux de croissance de la VAB a été calculé aux prix constants.

Graphique 1.3.6 — Productivité par branche dans l'UE (euros, prix courants)

24 400

56 300

41 200

35 300

36 200

92 100

23 300

54 600

40 100

92 600

35 000

36 000

EU-15 EUR-12

Agriculture

Industriemanufacturière

Construction

Commerce,transports et

communications

Services financierset aux entreprises

Autres services

Source: Eurostat.

Page 35: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

37

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

Tableau 1.3.3 — Productivité par branche en 2001 (euros, prix courants)

NB: Les données relatives à l'Irlande, au Luxembourg et au Portugal sont des estimations d’Eurostat.Source: Eurostat.

24 40023 300

44 30047 30024 70013 10020 30037 30029 20027 00032 70037 400

8 1007 100

29 80031 500

:

10095

182194101

5483

153120111134153

3329

122129

:

56 30054 600

73 80072 30056 80023 60040 60066 800

112 70048 60072 90069 70066 20021 80067 80061 400

:

10097

131128101

4272

119200

8612912411839

120109

:

36 20036 000

49 90043 60035 20030 20031 50041 20039 50035 40048 90044 60053 60015 90044 00040 500

:

10099

138120

978387

114109

98135123148

44122112

:

41 20040 100

52 00053 10034 80033 00039 60044 50041 40046 10065 30039 60042 90023 40049 00044 500

:

10097

126129

848096

108100112158

96104

57119108

:

92 10092 600

116 700102 700

97 50082 30077 90098 50093 90097 100

113 50063 700

101 80049 100

102 50096 500

:

100101

127112106

8985

107102105123

6911153

111105

:

35 30035 000

38 10041 70036 90026 30028 50038 40038 50033 70057 40034 90041 50021 90033 80033 800

:

10099

108118105

7581

109109

95163

99118629696

:

48 70047 700

60 10057 90049 50030 50038 30054 70059 80048 30075 20047 20049 20022 20052 40049 50052 700

10098

123119102

6379

112123

99154

97101

46108102108

Agriculture Industriemanufacturière

ConstructionComm., transp.et communica-

tions

Serv. financierset aux entrepri-

ses

Autres services

Total

EUR EU = 100 EUR EU = 100 EUR EU = 100 EUR EU = 100 EUR EU = 100 EUR EU = 100 EUR EU = 100

Graphique 1.3.7 — Productivité en 2001, économie totale (EU-15 = 100)

154 123 119 108 108 102 102

99 97 79 63 46

100

98

112123

40

60

80

100

120

140

160

EUR-

12

L B IRL DK F UK FIN S D A I NL E EL P

NB: Les données relatives à l'Irlande, au Luxembourg et au Portugal sont des estimations d'Eurostat.Source: Eurostat.

Les chiffres relatifs à la zone euro sont plus ou moinsanalogues à ceux de l'UE, bien que légèrement supé-rieurs pour les services financiers et les services auxentreprises (92 600 euros) et quelque peu inférieurs

pour le commerce, les transports et les communica-tions (40 100 euros) ainsi que pour l'agriculture (23 300 euros).

Page 36: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

38

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Des données ne sont disponibles que pour trois desquatre grands États membres dans la mesure où iln'existe aucune donnée des comptes nationaux surl'emploi par branche au Royaume-Uni. Les chiffres dela productivité sont semblables dans les différentesbranches, les plus élevés étant enregistrés par les ser-vices financiers et les services aux entreprises enFrance (98 500 euros), en Allemagne (97 500 euros)et en Italie (97 100 euros). Dans ces trois pays, ladeuxième place est occupée par l'industrie manufactu-rière: 66 800 euros en France, 56 800 euros en Alle-magne et 48 000 euros en Italie. La France sedémarque également avec une productivité relative-ment élevée dans l'agriculture (37 300 euros), tandisqu'en Allemagne la productivité est relativement faibledans la branche du commerce, des transports et descommunications (34 800 euros).

Une comparaison plus précise des États membresfigure dans le tableau 1.3.3, qui présente les chiffresde la productivité pour les six branches de l'économiepar rapport à la moyenne de l'ensemble de l'Unioneuropéenne (EU-15 = 100).

Un examen plus approfondi de ces chiffres montre quec'est au Danemark (47 300 euros) et en Belgique (44 300 euros) que la productivité dans l'agriculture aété la plus élevée, avec des chiffres supérieurs de 94 % et de 82 %, respectivement, à la moyenne del'UE. Pour ce qui est du secteur manufacturier, lesmeilleurs résultats sont à mettre au compte de l'Ir-lande (estimation: 112 700 euros); elle est suivie parun groupe de pays très proches les uns des autres, àsavoir la Belgique (73 800 euros), le Luxembourg (72 900 euros) et le Danemark (72 300 euros). Si laproductivité est inférieure à la moyenne de l'UE dansla totalité des branches en Grèce, en Espagne et auPortugal, elle est, dans le secteur manufacturier, éga-lement en-deçà de la valeur de l'UE-15 en Italie avec48 600 euros en 2001. Dans le secteur de la construc-tion, ce sont l'Autriche (53 600 euros par personneoccupée), la Belgique (49 900 euros) et le Luxem-bourg (48 900 euros) qui affichent la plus forte pro-ductivité, les chiffres dépassant la moyenne de l'UE de 48 %, 38 % et 35 % respectivement.

Pour ce qui est du commerce, des transports et descommunications, la première place a été occupée parle Luxembourg (65 300 euros), suivi par le Danemark(53 100 euros) et la Belgique (52 000 euros). La pro-ductivité dans les services financiers et les servicesaux entreprises a été particulièrement élevée en Bel-gique (116 700 euros) et au Luxembourg (113 500euros), soit 27 % et 23 %, respectivement, au-dessusde la moyenne de l'UE. Des valeurs relativementimportantes ont également été enregistrées au Dane-mark, en Finlande et en Autriche. Enfin, le Luxem-bourg a été le seul pays où la productivité dans les autres services (57 400 euros) a été considérablement

supérieure à la moyenne générale (+ 63 %). Le Dane-mark (41 700 euros) et l'Autriche (41 500 euros) (+ 18 %chacun) ont également dépassé nettement la moyenne.

Examinons maintenant l'évolution de la productivitédans le temps. Contrairement aux valeurs de la pro-ductivité présentées jusqu'à présent, les taux decroissance (voir tableau 1.3.4) sont calculés sur labase de la valeur ajoutée brute aux prix constantsafin de compenser les variations de prix. Lorsqu'onobserve ces chiffres, il convient de tenir compte dufait que la productivité, bien que simple, demeure unrapport qui résulte de deux composantes (la valeurajoutée brute et l'emploi) qui tendent dans deuxdirections opposées: si la valeur ajoutée augmente etl'emploi diminue, la productivité s'accroît et inverse-ment. Par ailleurs, si les deux composantes augmen-tent ou diminuent, la hausse ou le recul de la produc-tivité qui en découle dépendra de la différence desvariations.

Tableau 1.3.4 — Taux de croissance de la productivité en volume, en 2001, économietotale (1995 = 100)

NB: Les données relatives à la croissance de l'emploi sont des esti-mations d'Eurostat pour l'Irlande, le Luxembourg et le Portugal.Il en va de même pour les données sur la croissance de la VABpour l'Irlande.

Source: Eurostat.

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

Emploi VAB Production

108 116 108

108 116 107

107 115 107

106 116 109

104 113 109

102 123 121

118 122 103

109 115 106

135 170 126

107 112 105

130 137 106

116 121 104

103 115 112

103 126 122

113 131 116

106 118 112

108 119 110

Page 37: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

39

Dans le cas — improbable — où la valeur ajoutée etl'emploi enregistreraient exactement la même varia-tion, la productivité resterait inchangée, même si lesdeux composantes ont augmenté ou diminué.

En 2001, dans l'Union européenne, le plus fort tauxde croissance en termes de volume (1995 = 100) aété enregistré par l'agriculture, dont la productivité aaugmenté de 21 % par rapport à l'année de réfé-rence. Cette hausse résulte de la progression de laVAB (+ 6 %), associée à une baisse notable de l'em-ploi dans cette branche (– 12 %). La productivités'est également nettement améliorée dans le secteurmanufacturier (+ 13 % par rapport à 1995) ainsi quedans le commerce, les transports et les communica-tions (+ 12 %), mais selon une dynamique différen-te. Dans l'industrie manufacturière, la hausse de laproductivité a été entièrement due à l'accroissementde la VAB et à un faible recul de l'emploi. En revan-che, dans le commerce, les transports et les com-munications, la VAB et l'emploi ont tous deux aug-menté, mais la hausse enregistrée par la VAB a étéplus importante, d'où l'augmentation de la producti-vité. Dans les autres branches, la productivité n'aguère évolué par rapport à l'année de référence:dans les services financiers et les services auxentreprises, la VAB et l'emploi ont enregistré desvariations importantes et analogues (respectivement+ 26 % et + 29 %), de sorte que la productivité alégèrement baissé. Il en va de même pour la cons-truction, même si les variations ont été moins impor-tantes. Dans les autres services (essentiellement

services publics), la VAB et l'emploi ont progresséau même rythme, la productivité atteignant 100 % dela valeur de l'année de base.

Dans les plus grands pays de l'UE, ou plutôt troisd'entre eux, dans la mesure où aucune donnée n'estdisponible pour le Royaume-Uni, les variations de laproductivité ont affiché des tendances largementsimilaires. Cela n'est pas le cas dans le secteur de laconstruction, où la productivité s'est accrue en Alle-magne en raison d'une baisse à la fois de la VAB etde l'emploi, tandis qu'en Italie elle a progressé du faitde l'augmentation de ces deux composantes et qu'enFrance elle a chuté, car la VAB a accusé une baisseet l'emploi une hausse. En ce qui concerne les chif-fres de l'ensemble de l'économie en 2001, la produc-tivité s'est accrue dans tous les États membres car lacroissance de la VAB a été plus importante que cellede l'emploi. Entre 1995 et 2001, l'augmentation de laproductivité dans les quatre plus grands pays de l'UEa été la plus forte au Royaume-Uni (+ 10 %), suivi del'Allemagne (+ 9 %), la France (+ 6 %) et l'Italie (+ 5 %).

Comme on l'a vu, l'analyse des variations de la pro-ductivité est quelque peu complexe car elle concernedeux composantes et donc deux variations. Le gra-phique 1.3.8 présente, sous forme de graphiques et detableaux, les taux de croissance de la productivité etde ses composantes (VAB et emploi) en termes devolume. Les données fournies peuvent donc être utili-sées pour comparer les variations de la productivitédans les six branches et dans les États membres pourlesquels des données sont disponibles.

Page 38: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

40

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Graphique 1.3.8 — Taux de croissance de la productivité, 2001 (1995 = 100)

Agriculture

80

90

100

110

120

130

140

150

Productivité 121 121 119 139 135 118 118 124 124 91 112 124 90 127 110

VAB 106 108 105 111 114 100 115 111 106 96 105 108 95 104 98

Emploi 88 90 89 80 84 85 97 89 86 106 94 87 105 82 89

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F I L NL A P FIN S

Industrie manufacturière

80

90

100

110

120

130

140

150

Productivité 113 113 121 117 112 120 103 119 107 123 110 130 117 133 127

VAB 112 113 118 112 106 116 122 119 107 129 111 124 123 146 127

Emploi 99 100 97 96 95 97 119 99 100 105 101 96 105 110 99

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F I L NL A P FIN S

Construction

80

90

100

110

120

130

140

150

Productivité 99 99 121 100 105 124 96 91 102 123 97 114 126 95 101

VAB 103 101 118 112 84 140 132 94 110 139 115 107 134 129 107

Emploi 104 103 97 111 80 112 138 103 108 113 119 94 106 135 106

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F I L NL A P FIN S

Page 39: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

41

Commerce, transports et communications

90

100

110

120

130

140

150

160

Productivité 112 110 107 115 112 136 106 109 104 124 115 113 120 118 116

VAB 123 121 111 124 119 143 125 123 115 157 135 118 124 136 126

Emploi 110 110 104 107 106 118 112 110 126 118 104 103 115 108

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F I L NL A P FIN S

Services financiers et aux entreprises

80

90

100

110

120

130

140

150

160

170

Productivité 98 95 101 98 95 102 91 93 91 80 95 91 149 96 94

VAB 126 124 105 126 128 123 119 117 120 133 130 118 150 132 121

Emploi 129 130 104 129 134 121 131 127 133 167 136 130 100 137 129

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F I L NL A P FIN S

Autres services

90

100

110

120

130

140

150

160

Productivité 100 100 111 100 99 100 103 101 100 102 100 95 116 101 103

VAB 109 109 128 106 105 109 118 109 106 131 113 104 118 114 106

Emploi 109 108 115 106 106 108 114 108 105 128 113 110 102 112 103

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F I L NL A P FIN S

NB: La croissance de la productivité n'a pas été calculée pour le Royaume-Uni en raison du manque de données sur l'emploi par branche, nipour l'Irlande en raison du manque de données sur la VAB aux prix constants par branche. Les données relatives au Luxembourg et au Por-tugal sont des estimations d'Eurostat.

Source: Eurostat.

Page 40: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

42

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

1.4. Revenu national et distribution du PIB

Distribution du PIB selon l'optique du revenu

Dans la section 1.2, le PIB a été considéré comme lasomme des emplois finals de biens et de services,c'est-à-dire selon le point de vue de la demande (oudes dépenses), alors que la section 1.3 a été consa-crée à l'analyse du point de vue de la production,dans laquelle la VAB totale se calcule en faisant lasomme de la valeur ajoutée pour l'ensemble des sec-teurs de l'économie où elle a été générée. Une autredéfinition encore — et, partant, un autre mode de calcul du PIB — consiste à examiner le revenu généréet sa répartition entre les différents destinataires.Dans la terminologie du SEC 95, c'est ce que l'onappelle la distribution primaire du revenu entre lesfacteurs de production et les administrationspubliques. Le facteur de production «travail» est rétri-bué par la rémunération des salariés et le facteur«capital» par l'excédent d'exploitation et le revenumixte. Les administrations publiques, quant à elles,perçoivent des revenus sous la forme d'impôts.

Dans le SEC 95, le PIB correspondant à la somme desrevenus primaires générés est donc subdivisé en:

1) rémunération des salariés;

2) excédent d'exploitation ou revenu mixte;

3) impôts nets (impôts moins les subventions) sur laproduction et les importations.

Il convient de noter que les agrégats du revenu sontcalculés uniquement à prix courants, car il est concep-tuellement difficile de définir une composante «volu-me». Tous les indices de croissance de la valeur sontfondés sur des évaluations en euro.

En 2001, la rémunération des salariés a représenté plusde la moitié (51,3 %) du revenu global généré dans l'Union européenne, contre 36,3 % pour l'excédent d'ex-ploitation et 12,3 % pour les impôts. La structure de larépartition du revenu n'a que légèrement varié au coursdes dernières années: en 2001, la rémunération dessalariés a été supérieure à celle de 1997, gagnant 0,5point de pourcentage par rapport à l'année précédente.L'excédent d'exploitation a reculé (– 1,1 point) tandisque la part des impôts a augmenté de 0,5 point. Si l'onexamine ces variations en termes absolus (indice decroissance de la valeur), en prenant 1995 commeannée de référence (1995 = 100), on constate qu'en2001 les revenus ont enregistré des hausses largementsimilaires: + 33,2 % pour la rémunération des salariés et+ 31,0 % pour l'excédent brut d'exploitation et le revenumixte. Les impôts, quant à eux, ont davantage progres-sé (+ 45,4 %) (voir graphique 1.4.1).

Graphique 1.4.1 — Produit intérieur brut de l'EU-15 — Optique du revenu

Indice de croissance de la valeur(en % du PIB) (1995 = 100)

Structure

100

105

110

115

120

125

130

135

140

145

150

1997 1998 1999 2000 2001

Rémunération des salariésExcédent brut d’exploitation et revenu mixteImpôts nets sur la production et les importations

1997 1998 1999 2000 2001

Rémunération des salariésExcédent brut d’exploitation et revenu mixteImpôts nets sur la production et les importations

11,8 12,4 12,7 12,6 12,3

37,4 37,2 36,6 36,5 36,3

50,8 50,5 50,7 50,9 51,3

NB: L'indice de croissance est en valeur parce qu'on ne dispose que de données à prix courants.Source: Eurostat.

Page 41: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

43

Lorsqu'on analyse la structure du PIB de la zone euro,on remarque que la part de la rémunération des salariésa diminué entre 1997 et 2001 (– 0,2 point de pourcen-tage), la différence avec les chiffres de l'UE-15 étant lar-gement due à l'importance relative de cette compo-sante qui s'est fortement accrue au Royaume-Uni et enSuède. La part de l'excédent brut d'exploitation et durevenu mixte a baissé de 0,3 point, tandis que l'aug-mentation compensatrice des impôts sur la productionet les importations (+ 0,5 point) correspond au chiffre del'UE-15 (voir graphique 1.4.2). L'indice de croissance dela valeur (1995 = 100) présenté au tableau 1.4.2 mont-re que les chiffres des trois composantes se sont systé-matiquement établis, pour la zone euro, à un niveauinférieur à celui de l'ensemble de la Communauté:+ 23,1 % contre + 33,2 % pour la rémunération dessalariés, + 27,1 % contre + 31,0 % pour l'excédent brutd'exploitation et le revenu mixte et + 36,8 % contre + 45,4 % pour les impôts nets. Ici encore, ces différen-ces sont essentiellement imputables au Royaume-Uniqui a affiché, pour toutes les variables, des taux decroissance figurant parmi les plus élevés de l'Union.

Dans les quatre grands pays de l'Union européenne,l'importance relative de la rémunération des salariésdans la formation du PIB a diminué en Italie, est res-tée quasiment stable en Allemagne et s'est accrue enFrance et, en particulier, au Royaume-Uni. Pour l'excé-dent brut d'exploitation et le revenu mixte, la part decette composante du PIB à légèrement baissé en Ita-lie, en France et en Allemagne et de manière particu-lièrement marquée au Royaume-Uni. Enfin, la part enpourcentage des impôts a augmenté dans les quatregrands pays sauf en France, avec une hausse nette-ment prononcée en Italie. Parmi ces quatre pays, c'esten Allemagne que les variations globales de la com-position du PIB ont été les plus faibles depuis 1997.

En ce qui concerne la variation absolue (indice decroissance de la valeur 1995 = 100, voir tableau 1.4.2)des composantes du revenu dans les grands Étatsmembres, le Royaume-Uni s'est distingué en 2001 parune progression importante de toutes les composan-tes: + 91,7 % pour la rémunération des salariés,+ 68,7 % pour l'excédent brut d'exploitation et le revenu

Tableau 1.4.1 — Structure du PIB — Optique du revenu, 2001 (en % du PIB)

Rémunération Excédent brut impôts nets

des salariés d’exploitation sur la production

er revenu mixte et les importations

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

Rémunération des salariésExcédent brut d’exploitationet revenu mixteImpôts nets sur la productionet les importations

51,3 36,3 12,3

49,8 38,2 12,0

52,3 35,9 11,8

53,4 32,0 14,6

53,8 35,6 10,5

32,5 54,6 12,9

50,0 40,1 9,9

52,9 33,3 13,8

39,9 48,7 11,5

40,9 45,6 13,5

53,0 34,1 12,9

52,0 36,6 11,4

52,4 35,0 12,6

45,0 42,1 12,9

48,4 40,0 11,6

59,5 27,4 13,1

56,3 30,6 13,4

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Irlande et le Portugal.Source: Eurostat.

Page 42: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

44

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

mixte et + 89,4 % pour les impôts nets sur la productionet les importations. L'Italie a connu, elle aussi, des aug-mentations d'une certaine ampleur, surtout celle desimpôts (+ 80,0 % par rapport à 1995). En France, lesvariations ont été plus réduites, tandis que la croissan-ce de la valeur (de chacune de ces composantes) enAllemagne a été l'une des plus faibles de tous les Étatsmembres.

Si l'on examine de plus près la structure du PIB, il appa-raît qu'en 2001 la rémunération des salariés a constituéla principale composante du PIB dans la plupart desÉtats membres: sa part a été la plus élevée en Suède(59,5 %) et au Royaume-Uni (56,3 %). En revanche, enGrèce, en Irlande et en Italie, c'est l'excédent brut d'ex-ploitation qui est arrivé en tête. La Grèce s'est nettementdistinguée de tous les États membres avec la part laplus faible pour la rémunération des salariés (32,5 %) etla plus forte pour l'excédent brut d'exploitation et le revenu mixte (54,6 %) (voir tableau 1.4.1).

Quand on compare la situation de 2001 à celle observée en 1997 (voir graphique 1.4.2), on voit que la

part de la rémunération des salariés dans le PIB n'aeu tendance à augmenter qu'en Suède et au Royau-me-Uni, tandis que c'est l'inverse qui s'est produitdans trois États membres de la zone euro, à savoirl'Irlande, l'Italie et le Portugal, ce qui explique la dif-férence observée entre l'UE-15 et la zone euro. Pource qui est de l'excédent brut d'exploitation et du reve-nu mixte, on a noté des baisses marquées au Luxem-bourg, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uniet des augmentations en Irlande et au Portugal. Lapart des impôts sur la production et les importationsdans le PIB a progressé dans la majorité des Étatsmembres à l'exception, notable, de la France et de laFinlande, où les variations à la baisse ont cependantété assez faibles. C'est en Italie que la part desimpôts dans le PIB a connu la croissance la plus sou-tenue (voir graphique 1.4.2).

En termes absolus (indice de croissance de la valeur1995 = 100), les États membres qui ont enregistré lesvariations les plus importantes de toutes les compo-santes ont été le Royaume-Uni et l'Irlande. La rému-

Tableau 1.4.2 — Indice de croissance de la valeur des composantes du PIB — Optique du revenu, 2001(1995 = 100)

133,2 131,0 145,4

123,1 127,1 136,8

122,0 118,3 127,0

132,2 125,3 139,9

106,8 112,4 117,0

146,3 138,7 175,7

145,8 140,8 165,9

125,0 120,9 122,0

199,9 252,2 244,0

139,2 142,1 180,0

152,2 149,9 169,4

136,8 125,7 150,5

113,6 121,5 121,0

140,1 158,7 148,3

133,5 140,9 143,6

138,6 100,3 160,5

191,7 168,7 189,4

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

Rémunération Excédent brut Impôts netsdes salariés d’exploitation sur la production

er revenu mixte et les importations

Rémunération des salariésExcédent brut d’exploitationet revenu mixteImpôts nets sur la productionet les importations

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Irlande et le Portugal.Source: Eurostat.

Page 43: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

45

Graphique 1.4.2 — Composantes du PIB — Optique du revenu, en 1997 et en 2001 (en % du PIB)

Rémunération des salariés

20

30

40

50

60

70

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

Excédent brut d’exploitation et revenu mixte

20

30

40

50

60

Impôts nets sur la production et les importations

0

5

10

15

20

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

EU-15 EUR-12 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

2001

1997

2001

1997

2001

1997

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Irlande et le Portugal.Source: Eurostat.

Page 44: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

46

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

nération des salariés n'a que légèrement augmenté enAllemagne (+ 6,8 %) et en Autriche (+ 13,6 %). L'ex-cédent brut d'exploitation et le revenu mixte ont plusque doublé en Irlande (+ 152,2 %) au cours de lapériode observée, tandis qu'à l'autre extrême la Suèden'a pratiquement enregistré aucune augmentation (+ 0,3 %). Les impôts sur la production et les importa-tions représentent la composante qui a le plus pro-gressé: en dehors de l'Irlande (+ 144,0 %) et duRoyaume-Uni (+ 89,4 %), on a noté d'importanteshausses également dans un certain nombre d'autrespays, notamment l'Italie (+ 80,0 %), la Grèce (+ 75,7%) et le Luxembourg (+ 69,4 %) (voir tableau 1.4.2).

La redistribution du revenu disponibleentre consommation et épargne

Toujours dans l'optique du revenu, lorsqu'on déduit duPIB les revenus nets à l'étranger (c'est-à-dire le solde

des revenus transférés en provenance et à destinationde l'étranger liés à la participation directe aux proces-sus de production), on obtient le revenu national. Sil'on soustrait de celui-ci les transferts courants (10), onobtient le revenu national disponible, c'est-à-dire lesressources qui sont à la disposition d'un pays. Ces res-sources peuvent être affectées à la consommation ouà l'épargne.

En 2001, le revenu disponible s'élevait, dans l'Unioneuropéenne, à 8 733 milliards d'euros, dont 6 934milliards ont été affectés à la consommation publique etprivée et 1 799 milliards à l'épargne. En pourcentage, laconsommation a représenté 79,4 % du revenu disponi-ble, tandis que les 20,6 % restants correspondaient àl'épargne. En 2001, le revenu disponible en valeur abso-lue dépassait de 34,0 % son niveau de l'année de réfé-rence (1995). La consommation avait progressé de 34,8% et l'épargne de 30,7 % (voir graphique 1.4.3).

Graphique 1.4.3 — Utilisation du revenu disponible brut dans l'UE

Niveau (en Mrd EUR)et structure (en %)

Indice de croissance de la valeur (1995 = 100)

1997 1998 1999 2000 2001

Épargne Consommation

1997 1998 1999 2000 2001

Yd Consommation Épargne

20,6 %20,9 %21,0 %21,4 %21,2 %

79,4 %79,1 %79,0 %

78,6 %78,8 %

7 2237 554

7 952

8 4618 733

110,8 115,9 122,0129,8 134,0

115,5

130,1

122,1

110,7

134,8

111,2

130,7128,7

121,4117,4

(10) Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc., cotisations sociales, prestations sociales et autres transferts courants.

NB: Yd = revenu disponible. L'indice de croissance est en valeur parce qu'on ne dispose que de données à prix courants.Source: Eurostat.

Page 45: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

47

Dans la zone euro, la répartition du revenu disponibleentre consommation et épargne se caractérise par uneplus grande importance de l'épargne dont la part (21,8 %) est supérieure de plus de 1 point de pour-centage à celle qui a été enregistrée pour l'ensemblede l'Union. Ce résultat est essentiellement dû auRoyaume-Uni, qui se distingue de tous les autresÉtats membres par la plus faible proportion du reve-nu disponible affecté à l'épargne (15,2 % en 2001).Parmi les grands pays de l'Union, la propension àépargner est beaucoup plus importante en Italie (20,6 %), en Allemagne (20,8 %) et en France(21,4 %) (voir tableau 1.4.3). Par rapport aux chiffresde référence de 1997, on constate que la part de laconsommation s'est accrue aux dépens de l'épargneen Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, l'écartallant de + 0,9 point de pourcentage en Allemagne à+ 1,7 point de pourcentage au Royaume-Uni. Parailleurs, l'épargne calculée en pourcentage du revenudisponible a augmenté de 0,9 point en France, et laconsommation a, par conséquent, diminué (voirtableau 1.4.4). En valeur absolue, par rapport à1995, l'épargne a augmenté en France de 34,9 %contre seulement 21,5 % pour la consommation. EnAllemagne, les accroissements ont été limités (+ 3,1% pour l'épargne et + 11,7 % pour la consommation).En Italie, la progression a été d'une ampleur nette-ment plus grande, la consommation (+ 48,9 %)devançant l'épargne (+ 36,9 %). Des hausses encoreplus spectaculaires ont été enregistrées au Royau-me-Uni, où l'épargne a gagné 79,7 % et la consom-mation 87,6 % entre 1995 et 2001 (voir tableau1.4.5).

On observe la plus forte propension à épargner dansles États membres suivants: le Luxembourg (30,5 %du revenu disponible), la Finlande (27,9 %), les Pays-Bas (27,2 %) et l'Irlande (27,1 %). À l'inverse, laconsommation est la plus élevée — et l'épargne laplus faible, naturellement — au Royaume-Uni (84,8 %), en Grèce (83,2 %) et au Portugal (81,1 %)(voir tableau 1.4.3).

Si l'on compare la composition du revenu disponibleen 1997 et en 2001, il apparaît que les changementsles plus importants sont intervenus au Luxembourg,en Finlande et au Danemark. Tout comme au Royau-me-Uni, en Italie, en Allemagne, au Portugal, auxPays-Bas, en Grèce et en Belgique, la consommations'est accrue au Luxembourg, tandis qu'au cours de lamême période le revenu disponible a contribuédavantage à l'épargne en Finlande, au Danemark, enSuède, en France, en Irlande et en Grèce (voirtableau 1.4.4).

En termes absolus (indice de croissance de la valeur 1995 = 100), l'épargne a plus que doublé en Irlande

pendant la période considérée (+ 150,3 %). Desaccroissements notables ont également été enregis-trés au Royaume-Uni (+ 79,7 %) et en Finlande (+ 74,4 %). La valeur de l'épargne ne s'est accrue quede 3,1 % depuis 1995 en Allemagne et, au Luxem-bourg, elle a même baissé de 5 %. L'Irlande (+ 95,1 %)et le Royaume-Uni (+ 87,6 %) sont également les paysqui ont présenté les plus fortes augmentations de laconsommation en valeur par rapport à l'année de réfé-rence 1995 (voir tableau 1.4.5).

Tableau 1.4.3 — Utilisation du revenu disponible,2001

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

(en Mrd. EUR)

Revenu disponible Redistribution en %

Consommation Épargne

8 733 79,4 20,6

6 735 78,2 21,8

260 74,8 25,2

173 75,4 24,6

2 035 79,2 20,8

133 83,2 16,8

641 77,2 22,8

1 459 78,6 21,4

97 72,9 27,1

1 205 79,4 20,6

18 69,5 30,5

425 72,8 27,2

207 78,1 21,9

123 81,1 18,9

134 72,1 27,9

228 78,5 21,5

1 605 84,8 15,2

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Espagne, l'Irlande et le Luxem-bourg.

Source: Eurostat.

Page 46: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

48

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

Tableau 1.4.4 — Variation de l'utilisation du revenu disponible entre 1997 et 2001(en points de pourcentage)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

‰‰‰‰

‰‰‚‚‰‰‰‰Â····‰‰‰‰‰‰‚‚··

++

+–++–––+++++––+

0,60,3

0,12,80,90,30,10,90,81,38,50,70,00,93,21,01,7

––

–+––+++–––––++–

ÂÂÂÂ

··Â‰‰‰‰‰‰‚‚‚‚··‰‰‚‚

Légende:

‰ Â variation faible: inférieure à 1 point de %;· ‚ variation moyenne: de 1 à 3 points de %;

· ‚ variation forte: supérieure à 3 points de %.

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Espagne, l'Irlande et le Luxem-bourg.

Source: Eurostat.

Consommation ÉpargneVariation

(en points de %)

Tableau 1.4.5 — Indice de croissance de la valeurdes composantes du revenu disponible, 2001(1995 = 100)

EU-15

EUR-12

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

L

NL

A

P

FIN

S

UK

Épargne Consommation

130,7 134,8

125,2 126,2

121,8 121,8

152,1 124,4

103,1 111,7

137,4 139,0

146,9 142,0

134,9 121,5

250,3 195,1

136,9 148,9

95,0 136,4

133,0 133,4

115,8 117,3

131,4 147,5

174,7 130,8

131,3 127,4

179,7 187,6

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Espagne, l'Irlande et le Luxem-bourg.

Source: Eurostat.

Capacité/besoin de financement

Enfin, les ressources d'un pays qui ne sont pasconsommées sont épargnées, investies ou encoretransférées depuis ou vers l'étranger. Le solde de l'épargne, des investissements (formation de capital)et des transactions nettes en capital avec l'étrangerdonne donc une indication synthétique de la capacitéou du besoin de financement d'un pays vis-à-vis dureste du monde.

En 2001, l'Union européenne a affiché une capacité definancement d'environ 38,9 milliards d'euros. Le soldede financement est resté positif au cours de la périodeobservée et a atteint sa valeur la plus élevée en 1997,avec 112,0 milliards d'euros mis à la disposition dureste du monde. Les chiffres de la zone euro ont étélégèrement inférieurs à ceux de l'UE-15 jusqu'en 1998,où l'EUR-12, avec 73,3 milliards d'euros, a quasimentatteint le niveau de l'ensemble de l'Union (74,2milliards d'euros) et l'a dépassé une année après.L'écart s'est creusé en 2000 lorsque la zone euro a prêté

25,7 milliards d'euros au reste du monde, ce qui l'a pla-cée bien devant l'UE-15 (2,0 milliards d'euros seule-ment). En 2001, la tendance à la baisse s'est inversée:la capacité de financement de la zone euro s'élevait à49,3 milliards d'euros et celle de l'UE-15 à 38,9 milliardsd'euros. Cette différence s'explique essentiellementpar le besoin de financement du Royaume-Uni, qui,en 2001, a reçu 25,7 milliards d'euros. La France etl'Italie ont conservé une capacité de financement —d'ampleur décroissante, toutefois — pendant toute lapériode observée (1997-2001). L'Allemagne, à l'in-verse, a invariablement accusé un besoin de finance-ment jusqu'en 2000, tandis qu'en 2001 elle a prêté 10milliards d'euros au reste du monde (voir tableau1.4.6).

Page 47: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

49

Graphique 1.4.4 — Capacité/besoin de financement

Évolution de la capacité/du besoin de financement de l’UE et de la zone euro (en Mrd EUR)

0

20

40

60

80

100

120

140

1997 1998 1999 2000 2001

Capacité/besoin de financement des États membres, 2001 (en Mrd EUR)

– 30

– 20

– 10

0

10

20

30

B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

49,3

38,9

112,0

74,2

2,0

33,1

103,1

73,3

25,7

50,3

EU-15

EUR-12

n.d.

Source: Eurostat.

Page 48: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

50

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

En 2001, outre le Royaume-Uni, les autres États mem-bres connus pour leur besoin de financement étaient laGrèce, l'Espagne, l'Autriche et le Portugal. Tous cespays, à l'exception de l'Espagne, se sont trouvés danscette situation pendant toute la période observée. Endehors de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, lesautres pays affichant une capacité de financementconsidérable étaient les Pays-Bas, la Belgique, la Fin-lande, la Suède et le Danemark.

Tableau 1.4.6 — Capacité/besoin de financement(en milliards d’euros, prix courants)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

112,0103,1

11,50,7

– 1,7– 0,4

7,931,5

2,631,5

:19,2

– 4,8– 2,8

6,28,2

– 1,3

74,273,3

11,3– 1,4– 5,2– 1,5

2,530,52,2

22,8:

9,9– 4,1– 4,5

6,18,1

– 6,4

33,150,3

12,53,7

– 15,4– 1,2– 6,433,5

1,513,7

:14,7

– 6,3– 6,5

7,76,2

– 27,8

2,025,7

11,22,8

– 3,9– 2,7

– 15,117,6

1,51,3

:18,9

– 6,1– 9,910,4

8,6– 25,2

38,949,3

12,34,6

10,0– 5,1

– 12,217,20,58,6

:21,6

– 4,6– 9,610,17,4

– 25,7

NB: Estimation d'Eurostat pour l'Irlande. Pour le Luxembourg, on nedispose pas de données établies selon le SEC 95. La capacitéde financement selon le SEC 79 s'est élevée à 3,5 milliardsd’euros en 1997.

Source: Eurostat.

1997 1998 1999 2000 2001

Page 49: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

51

1.5. La situation économique des régions

PIB par habitant dans les régions de l'UE en 1999

Le produit intérieur brut aux prix du marché par habi-tant, qui est l'un des principaux indicateurs utiliséspour la politique structurelle et régionale de l'UE, aenregistré, en 1999, un écart plus faible de valeursqu'en 1998. En 1999, il est allé de 10 846 SPA dans laprovince française d'outre-mer de la Réunion à51 392 SPA dans la région du centre de Londres (InnerLondon). Exprimée en pourcentage de la moyenneUE, la fourchette allait donc de 51 % à 242 % de lavaleur UE.

région de Bruxelles-Capitale. Les huit régions suivan-tes, parmi les dix meilleures, se sont toutefois appro-chées du duo de tête en 1999. Il en va de même pourles régions ayant le PIB le plus faible par habitant:elles aussi se sont rapprochées. La région grecque d'Ipeiros, qui, en 1998, présentait encore, et de loin, lavaleur la plus faible, a pu rattraper son retard en 1999et se rapprocher des régions qui la devançaient.

Il est frappant de constater que toutes les régions pré-sentant un PIB élevé par habitant exprimé en SPA ontune superficie relativement petite. Elles profitent del'excédent important de navetteurs entrants, qui se tra-duit par une activité productrice supérieure à ce qu'elle serait avec la seule population active résidente.

Comparaison des valeurs du PIB par habitant en 1995 et 1999

Lorsqu'on effectue cette comparaison, il convient denoter que les variations relatives reflètent les évolu-tions de l'activité de production et que ces dernièressont également influencées par les variations de lataille et de la structure de la population ainsi que desparités de pouvoir d'achat.

La comparaison de la situation des années 1995 et1999 révèle de nettes différences entre les régions del'UE. Dans 39 régions seulement sur un total de 211,

Inner LondonRégion de Bruxelles-CapitaleLuxembourg (Grand-Duché de)HamburgÎle-de-FranceOberbayernWienDarmstadtUtrechtBremen

EU-15

Centro (P)Anatoliki Makedonia, ThrakiGuadeloupePeloponnisosDytiki ElladaAçoresExtremaduraGuyaneIpeirosRéunion

252227178183153150149147145142

100

57555656515249514651

242217186183154151150147146142

100

57565655535352515151

Tableau 1.5.1 — Les régions de l'Union ayant lesvaleurs moyennes du PIB par habitant les plusélevées ou les plus basses en SPA, EU-15 = 100

Régions 1998 1999

Source: Eurostat.

Le tableau 1.5.1 montre que les régions ayant desvaleurs de PIB par habitant relativement élevées enSPA sont plus ou moins situées au centre de l'UE. Lasituation est toute autre pour les régions affichant lesvaleurs de PIB par habitant les plus faibles. Elles setrouvent soit dans la zone méditerranéenne — quatreen Grèce, deux au Portugal et une en Espagne —, soitfont partie des départements français d'outre-mer(trois régions). En 1999, l'écart par rapport à lamoyenne de l'UE s'est réduit entre les régions présen-tant les valeurs de PIB par habitant en SPA les plusélevées et celles ayant les valeurs les plus faibles. Larégion du centre de Londres continue à figurer en têtedevant la

Southern and EasternÅlandUtrechtLuxembourg (Grand-Duché de)Hampshire and Isle of WightBorder, Midland and WesternInner LondonSurrey, East and West SussexBerkshire, Buckinghamshire and OxfordshireUusimaa

EU-15

KoblenzDetmoldLüneburgRéunionTrierRégion de Bruxelles-CapitaleVästsverigeAntwerpenValle d'AostaBerlin

20,518,815,815,114,112,211,911,411,010,8

0,0

– 7,3– 7,5– 7,8– 7,8– 7,9– 8,0– 8,7– 9,0

– 10,5– 11,8

Tableau 1.5.2 — Les régions de l'Union ayantenregistré la plus forte hausse ou baisse relativedu PIB par habitant en SPA de 1995 à 1999, enpoints de pourcentage

RégionsHausse/

Baisserelative

Source: Eurostat.

Page 50: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

52

L’ÉCONOMIE DE L’UNION

pour lesquelles il existe des données fondamentale-ment comparables, la valeur du PIB par habitant nes'est guère modifiée en pourcentage de la moyenne del'UE de 1995 à 1999 (entre 1,0 et – 1,0 point de pour-centage). En revanche, la valeur a progressé de plusd'un point de pourcentage dans 83 régions et a dimi-nué de plus d'un point de pourcentage dans 89régions.

Au cours de la période de référence, l'augmentationrelative la plus importante a été observée dans larégion irlandaise de Southern et Eastern, où la valeurdu PIB par habitant en pourcentage de la moyenne del'UE est passée d'un peu moins de 102 % à plus de122 %, soit une augmentation de plus de 20 points depourcentage. Le tableau 1.5.2 présente d'autresrégions ayant connu des augmentations ou des dimi-nutions relativement fortes du PIB par habitant enSPA. Notons que pour les dix régions ayant enregistréles plus fortes augmentations, trois d'entre elles sesituaient encore, en 1995, en dessous de la valeurmoyenne du PIB absolu par habitant de l'UE. Il s'agis-sait des régions anglaises de «Hampshire and Isle ofWight», «Berkshire, Buckinghamshire and Oxford-shire» ainsi que de la région irlandaise de «Border,Midland and Western». Cette dernière est la seule destrois qui, en 1999, n'avait pas encore atteint la valeurmoyenne du PIB par habitant de l'UE. Les dix régionsen tête se trouvent exclusivement dans la partie Nordde l'UE. Quatre sont situées au Royaume-Uni, deux enIrlande et deux en Finlande. Il faut y ajouter Utrechtaux Pays-Bas ainsi que le Grand-Duché de Luxem-bourg. Dans le groupe des dix premières régions ayantaccusé les reculs les plus importants, on peut citercinq régions allemandes, deux régions belges, unerégion française, une région italienne et une régionsuédoise. Parmi ces dix régions, cinq présentaient,tant en 1995 qu'en 1999, un PIB absolu par habitantinférieur à la moyenne de l'UE. Au cours de ces deuxannées, quatre régions avaient des valeurs supérieu-res à la moyenne absolue de l'UE. Dans la région deBerlin, le PIB par habitant était supérieur à cettemoyenne en 1995 et inférieur en 1999.

Chômage régional en 2001

Le taux de chômage, c'est-à-dire le rapport entre lenombre des personnes sans emploi et celui des per-sonnes actives, atteignait 7,6 % en avril 2001 dans l'Union européenne. Si l'on s'en tient seulement auxrégions NUTS-2, le taux de chômage allait de 1,2 %dans la région néerlandaise d'Utrecht à 33,3 % dans larégion française de la Réunion. Rapporté à 100 per-sonnes actives dans chaque cas, on a alors constatéqu'il y avait à la Réunion 28 fois plus de chômeurs quedans la région d'Utrecht.

UtrechtÅlandBerkshire, Buckinghamshire and OxfordshireFlevolandSurrey, East and West SussexNoord-BrabantNoord-HollandOberösterreichZuid-HollandAçores

EU-15

GuyaneSiciliaCeuta y MelillaExtremaduraAndaluciaCampaniaCalabriaMartiniqueGuadeloupeRéunion

1,21,31,61,92,02,02,02,12,12,2

7,6

20,520,821,922,122,322,424,826,329,033,3

Taux de chômage

Régions

Tableau 1.5.3 — Les régions de l'Union ayant letaux de chômage le plus élevé ou le plus basen avril 2001, en %

Source: Eurostat.

En 2001, l'écart entre les valeurs extrêmes positives etnégatives était semblable à celui de l'année 2000.Parmi les 208 (11) régions observées, on en dénom-brait, en avril 2001, 54 qui avaient un taux maximal dechômage de 3,8 % et se situaient donc à 50 % ou plusen dessous de la moyenne de l'UE. Ces 54 régions dela NUTS-2 étaient réparties entre 11 États membres.Seules la Grèce, l'Espagne et la France n'avaient pasde région NUTS-2 présentant un taux de chômageinférieur à 3,8 % ou atteignant au maximum ce pour-centage. Cela est également valable pour le Dane-mark. Par rapport à l'année 2000, il faut ajouter augroupe des dix régions affichant les taux de chômageles plus faibles les régions de Flevoland, Noord-Hol-land, Zuid-Holland et Açores. Dans la partie négativede l'échelle, on trouve un total de 16 régions (cinq d'Italie, trois de France et d'Allemagne, quatre d'Espa-gne et une de Grèce) qui ont un taux de chômagesupérieur à 15,2 %, ce qui équivaut à au moins deuxfois la valeur moyenne de l'ensemble de l'Union euro-péenne. Par rapport à l'année 2000, aucune région n'acependant quitté le groupe des dix régions présentantles taux les plus élevés.

(11) Pour les régions allemandes de Koblenz, Trier et Rheinhessen-Pfalz, il n'existe aucune donnée pour 2001.

Page 51: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’ ÉCONOMIE DE L’UNION

53

Variation du taux de chômage entre 1997 et 2001

D'avril 1997 à avril 2001, le taux de chômage a dimi-nué de 2,9 points de pourcentage au niveau de l'UE.Plus de 40 % de toutes les régions connaissent uneévolution qui est meilleure que la moyenne de l'UE.Les autres — soit un peu moins de 60 % — corres-pondent soit à la moyenne de l'UE, soit ont des valeursmoins bonnes. Dans un total de 189 régions sur les201 (12) observées, pour lesquelles des données sontdisponibles, on a enregistré un recul au cours de cettepériode, la plus haute valeur (9,9 points de pourcen-tage) ayant été relevée dans la Comunidad Valenciana(E). Parmi les dix régions dans lesquelles le taux dechômage a le plus fortement diminué entre avril 1997et avril 2001, huit sont situées en Espagne, une enIrlande et une en Italie.

Dans douze régions seulement, on a noté une aug-mentation du taux de chômage, qui a atteint un maxi-mum de 5,4 points de pourcentage dans la régionNotio Aigaio (EL). Onze de ces régions se trouvent enGrèce et une en Italie. Par rapport à la période précé-dente de cinq ans, les régions de Berlin, Voreio Aigaio,Peloponnisos et Sicilia ont quitté ce groupe. Elles ont étéremplacées exclusivement par des régions grecques.

Comunidad ValencianaAndaluciaCataluñaComunidad de MadridCanariasCantabriaCastilla y LeónPais VascoExtremaduraSouthern and Eastern

EU-15

Anatoliki Makedonia, ThrakiCalabriaSterea ElladaKritiIpeirosKentriki MakedoniaDytiki MakedoniaDytiki ElladaThessaliaNotio Aigaio

– 9,9– 9,4– 8,5– 8,4– 7,6– 7,6– 7,5– 7,5– 7,2– 6,9

– 2,9

0,70,91,31,41,51,52,02,04,15,4

Tableau 1.5.4 — Les régions de l'Union ayantenregistré la plus forte hausse ou baisse du tauxde chômage de 1997 à 2001, en points de pourcentage

RégionsHausse/

Baisse

Source: Eurostat.

(12) Pour les départements français d'outre-mer et les régions allemandes de Koblenz, Trier, Rheinhessen-Pfalz, Chemnitz, Dresden et Leip-zig, il n'existe aucune donnée pour 1997 ou pour 2001.

Page 52: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

55

2. L'Union dans le contexteinternational

2.1. L'Union dans le monde

En 2001, la plupart des économies du monde ontenregistré une croissance nettement plus faible quel'année précédente, inférieure également à lamoyenne des cinq dernières années (voir tableau2.1.1). Aux États-Unis, la croissance économique s'estconsidérablement ralentie après plusieurs annéesd'essor soutenu: le PIB n'a progressé que de 0,3 %.La demande intérieure a présenté des résultats con-tras-tés: – 2,7 % pour les investissements, mais + 2,5 % pour la consommation privée et + 3,7 % pourla consommation des administrations publiques. Lecommerce extérieur a été morose, les exportationsayant diminué de 5,4 % et les importations de 2,9 %.Les États-Unis se distinguent par l'importance relativede la consommation privée, qui a constitué 68 % duPIB en 2001 (voir tableau 2.1.2).

Le Canada a lui aussi connu en 2001 une croissancebeaucoup plus faible que l'année précédente, avec untaux annuel de 1,4 %. Les investissements se sontfortement ralentis, n'ayant progressé que de 1,7 %durant l'année 2001; ce résultat reste néanmoins toutà fait favorable par rapport à l'UE, aux États-Unis et auJapon. La consommation privée s'est accrue de 2,7 %et la consommation des administrations publiques de3,4 %.

L'économie du Japon a accusé un fléchissement, nonseulement par rapport à ses partenaires commerci-aux, mais également en termes absolus: le PIB areculé de 0,6 %. Comme les années précédentes,c'est la consommation des administrations publiquesqui était la composante la plus dynamique avec untaux de croissance annuel de 3,1 %, tandis que la con-sommation privée n'a plus progressé que de 0,3 % etque les investissements ont diminué de 1,9 %. Lesexportations de même que les importations ont bais-sé, mais le recul a été beaucoup plus marqué pour lesexportations (– 6,6 %), ce qui a contribué à la diminu-tion du PIB.

Tous les pays du G7 ont connu une croissance consi-dérablement affaiblie. Avec un taux de 1,5 %, réalisémalgré les résultats médiocres de l'Allemagne, l'UE-15se classe désormais en tête avec le Canada. LesÉtats-Unis n'ont pas pu conserver leur avantage parrapport aux économies européennes et le mouvementde reprise qui avait été observé au Japon s'est inver-sé. Le ralentissement de la croissance était, cepen-dant, un phénomène quasiment mondial.

EU-15EUR-12

États-UnisCanadaJapon

Australie

Russie

ArgentineBrésilChiliMexique

Hong-KongTaïwanCorée du SudSingapour

MalaisiePhilippinesThaïlande

ChineInde

IsraëlArabie saoudite

Afrique du SudNigeriaAlgérie

3,53,5

3,84,72,4

3,2

9,0

– 0,84,44,46,6

10,55,99,3

10,3

8,34,04,6

8,05,4

6,44,5

3,43,82,4

1,51,4

0,31,4

– 0,6

2,4

5,0

– 3,71,52,8

– 0,3

0,1– 1,9

3,0– 2,1

0,43,41,8

7,34,3

– 0,62,2

2,24,03,5

Tableau. 2.1.1 — Taux de croissance réels du PIB (en %)

2000 2001Moyenne

1997/2001

2,62,6

3,44,00,6

3,9

3,0

0,72,03,24,3

2,54,14,14,6

2,83,1

– 0,4

7,85,4

2,91,9

2,22,83,1

Source: FMI, Eurostat.

Dans la Fédération de Russie, le taux de croissance achuté de 4 points de pourcentage pour s'établir à 5,0 %pour l'année 2001, mais il reste nettement supérieur à lacroissance moyenne des cinq dernières années. EnAustralie, le ralentissement a été plus faible, se situantdans la ligne du fléchissement constaté les annéesprécédentes.

En Asie, les nouveaux pays industrialisés, qui avaientenregistré une forte expansion en 2000, ont vu le tauxde croissance de leur PIB diminuer considérablement.Parmi le groupe des quatre pays d'Asie les plusdéveloppés, c'est Singapour qui a accusé le recul leplus important et la croissance globale la plus faible,son PIB réel ayant chuté de 2,1 %, c'est-à-dire de plusde 12 points de pourcentage par rapport à 2000. ÀHong Kong, également, la baisse a été supérieure à 10points, même si la croissance globale reste légère-ment positive, à un taux de 0,1 %. En Corée du Sud, lacroissance du PIB s'est ralentie, s'établissant à 3,0 %, un résultat qui, comparativement, ne semblepas trop mauvais. À Taïwan, où la croissance avait été

Page 53: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

56

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

inférieure en 2000 à celle des autres pays susmen-tionnés, le PIB a diminué de 1,9 %, c'est-à-dire à peuprès au même rythme qu'à Singapour. La part desexportations et des importations dans le PIB est rela-tivement importante dans chacun de ces quatre pays,et plus particulièrement à Hong Kong et à Singapour.Parmi les autres pays de l'Asie du Sud-Est, la Malaisie,les Philippines et la Thaïlande ont également

EU-15

EUR-12

États-Unis

Canada

Japon

Australie

Russie

ArgentineBrésilChiliMexique

Hong-KongTaïwanCorée du SudSingapour

MalaisiePhilippinesThaïlande

ChineInde

IsraëlArabie saoudite

Afrique du SudNigeriaAlgérie

2001200020012000

200120002001200020012000

2000

2000

2000200020002000

2000200020002000

200020002000

20002000

20002000

200020002000

2,02,91,72,5

2,54,32,73,80,30,6

2,7

16,9

1,39,94,19,5

5,54,97,19,4

– 20,93,14,5

6,34,2

5,8:

3,2– 51,8

1,8

2,21,82,21,9

3,72,83,42,43,14,6

4,8

1,6

– 0,4– 5,4

3,53,5

2,10,61,3

13,7

6,1– 1,1

6,5

12,06,5

1,2:

– 2,586,2

2,8

– 0,44,5

– 0,54,7

– 2,75,51,77,5

– 1,93,2

0,5

17,7

– 8,68,24,3

10,0

9,88,6

11,05,9

6,1– 5,0

5,7

8,34,7

– 1,3:

1,339,71,9

2,211,92,4

12,3

– 5,49,7

– 4,08,4

– 6,612,4

10,9

4,3

2,011,07,5

16,0

16,717,621,6

:

26,26,6

15,4

32,05,0

23,3:

8,2– 1,6

7,4

1,011,10,8

10,9

– 2,913,2

– 5,78,7

– 0,69,6

7,4

17,5

– 0,513,810,121,4

16,714,520,0

:

16,30,2

20,4

24,85,0

11,4:

7,416,0

7,0

58,458,557,157,3

68,069,355,856,855,956,4

59,3

45,6

70,962,663,367,5

58,161,958,339,8

42,763,259,8

47,065,4

59,132,8

63,645,441,7

19,920,119,819,9

14,615,118,418,716,717,5

18,8

16,1

13,818,212,211,0

9,612,910,210,5

10,612,8

9,4

13,113,2

28,527,0

18,420,514,1

20,620,121,621,1

20,519,719,719,826,325,8

22,5

18,3

15,920,322,320,9

26,323,528,729,5

25,620,521,3

36,121,9

17,815,7

14,922,721,5

35,935,937,237,3

11,210,3

100,543,310,810,4

21,8

45,9

10,810,931,831,4

150,054,445,0

179,9

125,556,367,0

25,914,0

40,049,6

29,152,342,4

35,334,736,335,6

14,913,740,338,19,39,8

22,9

24,8

11,412,130,833,2

145,352,142,2

161,4

104,450,259,0

23,216,6

46,925,7

26,141,022,0

Tableau 2.1.2 — Principales composantes du PIB, 2000/2001

NB: CM: consommation des ménages; CA: consommation des administrations publiques; FBCF: formation brute de capital fixe; EXP: expor-tations; IMP: importations.

Sources: Eurostat, Banque mondiale.

Taux de croissance(en %)

Structure (en % du PIB)

Année CM CA FBCF EXP IMP CM CA FBCF EXP IMP

connu une décélération de la croissance économique,mais à un degré variable. Si le taux de croissance duPIB a chuté de près de 8 points de pourcentage enMalaisie, passant de 8,3 % en 2000 à 0,4 % en 2001,il n'a baissé que faiblement aux Philippines, où il s'estétabli à 3,4 %. Cependant, aux Philippines comme enThaïlande, le taux de croissance est resté supérieur àla moyenne des cinq dernières années.

Page 54: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

57

rement contracté (– 0,3 %). Au Brésil et au Chili, lesrésultats ont été quelque peu meilleurs. Le tableau2.1.2 montre que les pays d'Amérique latine consa-crent tous une part relativement importante de leurPIB aux dépenses de consommation privée. Les tauxde croissance des différentes composantes étaientcependant tout à fait disparates en 2000, l'Argentineenregistrant des résultats médiocres sur toute laligne.

Pour donner une image plus détaillée des résultatséconomiques, outre le tableau 2.1.1 qui illustre l'évo-lution du PIB, le tableau 2.1.2 indique les taux decroissance des principales composantes du PIB etleur part dans le PIB. Ces chiffres se réfèrent princi-palement à 2000; les résultats ne sont fournis à lafois pour 2000 et pour 2001 que pour les grandeséconomies avancées.

À des fins de comparaisons entre les pays et les zonesgéographiques, on a choisi, d'une part, la population etle PIB pour indiquer la taille et, d'autre part, le PIB parhabitant pour mesurer la richesse (voir graphique 2.1.1).

Avec une croissance de 7,3 % en 2001, la Chine a qua-siment maintenu le rythme d'expansion économiquerapide qu'elle avait enregistré au cours de toutes lesannées précédentes, la croissance annuelle moyennes'élevant à 7,8 % sur les cinq dernières années. L'Indea connu un recul un peu plus marqué, mais le taux decroissance annuel de 4,3 % réalisé en 2001 reste néan-moins l'un des plus élevés du tableau 2.1.1. L'examendes taux de croissance des composantes des dépen-ses observés un an auparavant (données de 2000 dansle tableau 2.1.2) fait apparaître une progression remar-quablement égale pour toutes les composantes, alorsque la majorité des pays ont signalé pour cette annéeune expansion beaucoup plus forte du commerceextérieur que de la demande intérieure.

Les pays d'Amérique latine n'ont pas non plus puéchapper à la diminution générale des taux de crois-sance du PIB. Parmi ces pays, c'est l'Argentine qui aenregistré les moins bons résultats, son PIB ayantchuté de 3,7 % après avoir déjà baissé de 0,8 % en2000. La croissance s'est également considérable-ment ralentie au Mexique, où le PIB s'est même légè-

Graphique 2.1.1 — Taille des économies les plus importantes du monde, 2000

– 100

100

300

500

700

900

1 100

1 300

1 500

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000

PIB

Pop

ulat

ion

Japon

SAS

SSA

LACECA

Chine

MNA EU-15

USEUR

HI

Canada

PIB(milliardsde USD)

Population(millions)

PIBpar habitant

(USD)

EU-15 7 874,8 378,7 20 800

EUR-12 6 048,4 304,0 19 900

États-Unis 9 837,4 281,6 34 900

Japon 4 841,6 126,9 38 200

Canada 687,9 30,8 22 300

Chine 1 079,9 1 262,5 860

Europe hors UE et Asiecentrale (ECA) 942,1 474,3 2 000

Amérique latineet Caraïbes (LAC) 2 000,5 515,7 3 900

Moyen-Orient et Afriquedu Nord (MNA)

659,7 295,2 2 200

Asie du Sud, y comprisl’Inde (SAS) 596,8 1 355,1 440

Afrique subsaharienne(SSA) 322,7 658,9 490

Pays non-OCDE à hautrevenu (HI)

857,3 50,8 16 900

- Total monde - 31 492,8 6 057,3 5 200

NB: Les pays inclus dans ces groupements sont ceux spécifiés dans le WDI 2002 de la Banque mondiale. La Fédération de Russie fait partiedu groupe Europe hors UE et Asie centrale.

Source: Banque mondiale. «World Development Indicators 2002», Eurostat.

Page 55: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

58

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Par rapport à d'autres grands pays ou régions et enpourcentage de la population mondiale, la populationde l'UE (6,3 %) est bien supérieure à celle des États-Unis (4,6 %) et représente le triple de celle du Japon(2,1 %). La population de la Chine, en revanche, estplus de trois fois plus nombreuse.

Si l'on considère son importance économique dans lemonde, il apparaît que la part de l'UE s'élève, à prixcourants, à environ un quart du PIB mondial — en ter-mes de pouvoir d'achat, elle serait bien sûr plus faible.Autrement dit, la part de l'UE dans le PIB est quatrefois supérieure à sa part dans la population mondiale,ce qui signifie que son PIB par habitant est quatre fois

plus élevé que la moyenne mondiale. Bien que leurpart dans la population mondiale soit plus grande, lePIB généré par les quinze pays européens estinférieur à celui des États-Unis (31,2 % du total mon-dial), mais il dépasse de plus de 3 000 milliardsd'USD celui du Japon (15,4 % du total mondial). Parrapport à des pays moins riches, on constate que sisa population n'atteint pas le tiers de celle de laChine, l'UE a un PIB courant en USD plus de septfois plus élevé. Les disparités sont encore beaucoupplus marquées si l'on compare l'UE aux pays del'Asie du Sud (y compris l'Inde, la plus grandeéconomie de la région) ou de l'Afrique subsaharienne(y compris l'Afrique du Sud).

Page 56: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

59

2.2. Les pays candidats

Taux de croissance annuel du PIB

2001, une année de taux de croissance divergents

La présente section expose les principales donnéesdes comptes nationaux des pays candidats (PC) àl'adhésion à l'Union européenne, c'est-à-dire des payssuivants: Bulgarie, Chypre, République tchèque,Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne,Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Turquie.

Les PC ne constituent pas une zone économique; ils'agit d'un groupe de pays différents ayant le mêmeobjectif. Leurs résultats économiques étaient cepen-dant relativement variables. En 2001, le taux decroissance du PIB aux prix courants par rapport àl'année précédente était compris entre – 7,4 % et + 7,7 %, comme le montre le tableau 2.2.1. Cette si-tuation est en net contraste avec celle de l'annéeprécédente, où aucun pays n'avait enregistré decroissance négative. De plus, c'est le pays qui avaitconnu la plus forte croissance en 2000 qui a accuséle plus grand recul en 2001. En conséquence, le tauxde croissance par rapport à l'année précédente del'ensemble formé par les treize pays candidats estdevenu négatif.

Graphique 2.2.1 — Taux de croissance annuel du PIB (en %)

– 1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

6,0

7,0

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

%

EU-15

PC-13

Source: Eurostat.

Bulgarie (BG)Chypre (CY)République tchèque (CZ)Estonie (EE)Hongrie (HU)Lettonie (LV)Lituanie (LT)Malte (MT)Pologne (PL)Roumanie (RO)Slovaquie (SK)Slovénie (SI)Turquie (TR)

Total (PC-13)

EU-15 (1)

Minimum UE (1)

Maximum UE (1)

2,34,60,5

– 0,64,22,8

– 3,94,14,1

– 1,21,35,2

– 4,7

0,1

2,7

1,6I

10,8IRL

1,85,92,2

– 2,02,90,7

– 9,85,75,83,95,25,3

– 5,5

0,3

2,8

1,0P

5,8IRL

2,96,25,94,31,5

– 1,73,36,27,07,16,54,17,2

6,1

2,4

1,6A

10,0IRL

– 9,41,94,33,91,33,74,74,06,04,05,83,57,0

5,0

1,6

0,8D

7,8IRL

– 5,62,4

– 0,89,84,68,47,34,96,8

– 6,15,64,67,5

4,8

2,5

1,4D

10,8IRL

4,05,0

– 1,04,64,94,85,13,44,8

– 4,84,03,83,1

3,0

2,9

1,8I

8,6IRL

5,45,13,37,15,26,83,85,54,01,82,24,67,4

5,1

3,5

2,9I

11,5IRL

4,04,03,35,03,87,75,9

– 0,81,15,33,33,0

– 7,4

– 0,7

1,5

0,6D

5,9IRL

Tableau 2.2.1 — Taux de croissance du PIB, taux de variation par rapport à l'année précédente

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

(1) Sur la base du SEC 79 jusqu'en 1995, du SEC 95 à partir de 1996.Source: Eurostat.

Dans bon nombre de ces pays pris individuellement,la situation économique n'était pas aussi sombre quene l'indiquent les chiffres agrégés. Dans neuf pays sur treize, la croissance était supérieure à la moyenne

Page 57: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

60

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

de l'UE-15, allant de + 3,0 % en Slovénie à + 7,7 %en Lettonie. Parmi les quatre pays ayant enregistréune croissance inférieure à la moyenne de l'UE-15 en2001, c'est en Turquie que la situation était la plusgrave: la croissance de l'année précédente a étéannulée par une contraction économique de – 7,4 %.Malte a également accusé un taux de croissancenégatif, mais beaucoup plus modéré (– 0,8 %). LaSlovaquie a vu son économie ralentir, pour ne plusprogresser que de + 0,7 %. Le quatrième pays situésous le niveau de l'UE-15 était la Pologne (+ 1,1 %)qui a enregistré un ralentissement de son activitééconomique après sept années de croissance stable.

PIB en euros

Le PIB total des PC-13 représente 7,1 % du PIBde l'UE

La taille totale des économies des PC-13, expriméeen PIB aux prix courants, était de 627,7 milliardsd'euros en 2001. Bien que comprenant des pays rela-tivement vastes comme la Pologne et la Turquie,l'ensemble des PC-13 ne possède qu'un poidséconomique très limité par rapport à l'Unioneuropéenne: en 2001, son PIB était égal à 7,1 % decelui de l'UE.

La taille des économies des pays candidats est trèsvariable et va de 4,0 milliards d'euros pour Malte à196,7 milliards d'euros pour la Pologne. L'économiemaltaise, exprimée en euros, est cinq fois inférieure àcelle du Luxembourg, le plus petit État membre de l'UE.Même en regroupant les six plus petits pays candidats,

BGCYCZEEHULVLTMTPLROSKSITR

PC-13

EU-15

% de l'EU-15

Minimum EU-15

L

7,87,0

45,53,4

35,64,06,22,6

113,327,816,114,9

143,1

427

6 920

6,2

13,8

9,27,5

46,84,1

40,45,08,52,9

127,131,218,616,1

167,8

485

7 288

6,7

14,3

11,48,1

50,64,7

41,95,49,63,1

141,337,419,617,5

177,8

529

7 630

6,9

15,6

12,28,7

51,64,9

45,16,2

10,03,4

145,533,418,918,8

173,1

532

8 024

6,6

16,9

13,79,6

55,85,6

50,67,8

12,23,9

170,940,221,319,5

216,7

628

8 545

7,3

18,4

15,210,263,3

6,258,0

8,513,4

4,0196,7

44,422,820,9

164,6

628

8 815

7,1

20,5

Tableau 2.2.2 — PIB à prix et taux de changecourants (en Mrd EUR)

1996 1997 1998 1999 2000 2001

Source: Eurostat.

le total obtenu atteint à peine 57,5 milliards d'euros,c'est-à-dire moins de 0,7 % du total de l'UE-15.

Exprimé en euros, le PIB par habitant des PC estinférieur à un cinquième de celui de l'UE

Les PC affichent des performances tout aussi diversifiéesen ce qui concerne le «PIB par habitant»: de 1 900 euros pour la Bulgarie à 15 100 euros pour Chypre.

BGCYCZEEHULVLTMTPLROSKSITR

PC-13

90010 800

4 4002 4003 5001 6001 7006 9002 9001 2003 0007 5002 300

3 000

1 10011 5004 5002 9004 0002 0002 4007 7003 3001 4003 5008 1002 700

3 400

1 40012 300

4 9003 4004 2002 2002 7008 1003 7001 7003 6008 8002 800

3 600

1 50013 0005 0003 6004 5002 6002 8008 8003 8001 5003 5009 5002 700

3 800

1 70014 300

5 4004 1005 1003 3003 5009 9004 4001 8004 0009 8003 200

4 200

1 90015 100

6 2004 5005 7003 6003 800

10 3005 1002 0004 200

10 5002 400

4 600

559241319

99

3716

7164012

16

65923152010124017

7184214

17

761241720111340188

184314

18

76124172112134118

7164413

18

76324182215154420

8174314

19

86527192516174422

9184510

20

Tableau 2.2.3 — PIB par habitant aux prix et taux de change courants

EUR EU-15 = 100

1996 1997 1998 1999 2000 2001 1997 1998 1999 2000 2001

NB: Pour le calcul du PIB par habitant, les données relatives à la population totale proviennent de la comptabilité nationale; elles peuventdiverger de celles des statistiques démographiques.

Source: Eurostat.

1996

Page 58: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

61

La plupart d'entre eux présentent des chiffres bieninférieurs à ceux de l'UE, ce qui s'explique en partie parle fait que les niveaux de prix sont plus élevés dans l'UE.Comme l'indique la section suivante, les standards depouvoir d'achat (SPA) permettent d'établir des com-paraisons plus significatives que les euros.

PIB en termes réels

Chypre et la Slovénie consolidentleur croissance

Le graphique 2.2.2 illustre la situation des PC en2001 à l'aide des trois indicateurs clés que sont la«croissance annuelle», «le PIB par habitant en SPA»et le «poids économique» (PIB total en SPA).

L'indicateur de la prospérité le plus communémentutilisé, le PIB par habitant, apparaît sur l'axe horizon-tal et montre que Chypre et la Slovénie arrivent entête du groupe des pays candidats. Grâce à un tauxde croissance de respectivement 4 % et 3 % en2001, après les taux confortables enregistrés durantles années 90, ces deux pays se situent près de lazone supérieure droite du graphique qui correspondaux situations privilégiées.

La Turquie se positionne dans une zone moins favo-rable du graphique, avec un faible PIB par habitant etune économie en repli. D'autres pays à faible PIB par

habitant ont enregistré des taux de croissance posi-tifs en 2001.

Les économies des pays candidats sont plusfaibles, en termes réels, que celles de la plupartdes États membres

Lorsque l'on compare le PIB de différents pays, il estpréférable d'exprimer les chiffres en une unité moné-taire artificielle appelée «standard de pouvoir d'achat»(SPA, voir section 7.4), qui prend en considération lesdifférences de niveau de prix d'un pays à l'autre etrend plus significatives les comparaisons portant sur lePIB (en termes absolus et par habitant).

Le tableau 2.2.4 montre que le poids du groupe desPC-13 par rapport à l'UE-15 n'est pas aussi faible quene l'indiquaient les chiffres exprimés en euros (voirtableau 2.2.2). En 2001, leur PIB s'élevait à 14,9 % dutotal de l'UE en SPA, alors qu'il n'est que de 7,1 % eneuros.

Les économies de la plupart des pays candidats sontplus modestes que celles des États membres de l'UE.La Turquie et la Pologne, par contre, se placentrespectivement en septième et huitième position dansun classement réunissant les vingt-huit États membreset pays candidats. Seuls quatre des treize pays candi-dats se situent derrière le Luxembourg.

Graphique 2.2.2 — Croissance, taille du PIB et PIB par habitant (en % par rapport à la moyenne de l'UE),en SPA, en 2001

– 10

– 5

0

5

10

15

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

PIB par habitant par rapport à la moyenne de l’UE (en %)

Taux

de

croi

ssan

ce d

u P

IB

LT

PL

HUCZ SI

EE

SK

LV

CY

TR

MT

BG

RO

NB: La taille (superficie) des bulles indique le niveau du PIB en SPA.Sauf pour le taux de croissance du PIB, les données pour Malte sont de 1999.

Source: Eurostat.

Page 59: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

62

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

quants en termes de pourcentage ayant été enre-gistrés par l'Estonie (de 35 % à 42 %), la Slovénie (de64 % à 69 %) et la Lettonie (de 25 % à 33 %). Enrevanche, la Roumanie et la Turquie, classées dans lebas du tableau, ont vu leurs performances chuter de 4 et 6 points de pourcentage, respectivement, tandisqu'en République tchèque, l'un des PC de tête, le PIBpar habitant est passé de 64 % de la moyenne de l'UEà 57 % en 2001.

Principaux agrégats du PIB

Composantes des dépenses

Le tableau 2.2.6 montre (pour autant que les donnéessoient disponibles) que la part de la consommationfinale des ménages et des ISBLSM dans le PIB desPC était comprise, en 2001, entre 51,5 % (en Hongrie)et 72,0 % (en Turquie). Historiquement, c'est enRoumanie que cette part était la plus élevée, mais cepays n'a pas été en mesure de fournir des chiffres àjour. Les pays moins riches (ceux dont le PIB par habi-tant est faible) consacrent généralement une part plusimportante de leur PIB à ce poste de consommation:les revenus limités servent prioritairement à satisfaireles besoins fondamentaux. La République tchèque,l'Estonie, la Hongrie et la Slovaquie ont affiché desparts inférieures à celles de l'UE-15 dans son ensem-ble.

La part de la consommation finale des administrationspubliques des PC allait de 14,2 % en Bulgarie et enTurquie à 22,4 % en Hongrie. En ce qui concerne laformation brute de capital fixe en pourcentage du PIB,c'est la République tchèque qui s'est classée en têteen 2001, avec une part de 28,3 %. Les taux d'in-vestissement des PC sont généralement supérieurs àceux de l'UE, bien qu'ils soient comparables auxniveaux enregistrés en Grèce, en Irlande, au Portugalet en Espagne.

En 2001, l'Estonie a dépassé Malte en tant que paysle plus actif en matière de commerce, proportionnelle-ment à son poids économique: ses exportations ontatteint 90,6 % du PIB, et ses importations 94,4 %, deschiffres nettement supérieurs à ceux de 1999. LaTurquie et la Pologne, les plus grandes économies desPC, ont enregistré le commerce le moins actif par rap-port à leur PIB total.

Si sept des douze pays pour lesquels des donnéessont disponibles ont pu réduire leur déficit commercialentre 1999 et 2001, seule la Turquie a affiché un excé-dent (+ 2,4 %). La Lituanie a continué à accuser ledéficit le plus grave (– 11,3 %).

Tableau 2.2.4 — PIB à prix courants(en milliards de SPA)

1996 1997 1998 1999 2000 2001

(1) Malte non compris.Source: Eurostat, OCDE.

DFIUKENL

1 630,51 115,21 107,81 090,8

575,6312,9

1 716,91 149,71 138,61 173,9

610,3340,6

1 765,21 203,81 208,21 241,9

633,8367,1

1 853,61 278,31 267,31 273,3

692,7384,3

1 952,41 375,41 362,51 347,1

736,7405,6

1 989,81 421,41 411,51 392,6

773,3417,4

BASPELDK

209,1166,3167,3130,2129,0117,4

220,4173,9175,5143,7134,3123,0

229,6179,4182,2148,2142,6126,9

231,5190,9190,9155,8153,0135,1

247,7206,3202,2165,7159,4143,7

FIN 91,7 99,0 105,8 111,0 121,7

IRL 62,7 73,6 79,4 88,9 99,3

L 13,1 14,4 15,5 17,2 19,3

PC-13 (1)

EU-15

% de EU-15

1 074

6 920

15,5

1 147

7 288

15,7

1 198

7 630

15,7

1 227

8 024

15,3

1 297

8 545

15,2

369,6300,1

360,4319,6

379,1345,9

357,3355,9

352,3281,3

318,8256,3

TRPL

CZRO

122,1120,0

124,5115,8

125,4112,2

128,9113,5

129,6122,6

HU 87,0 93,4 99,7 106,3 114,5

SKBGSILT

47,545,923,622,2

51,644,525,324,5

54,647,126,826,2

56,649,328,825,8

56,648,930,428,3

16,612,511,8

:

253,1210,4206,6172,2170,0148,0

124,5

106,2

19,8

1 319

8 817

15,0

136,2131,3

121,0

59,551,831,830,5

18,213,412,5

:

14,511,312,0

4,5

13,811,111,24,3

12,910,410,5

4,1

LVEECYMT

11,69,2

10,03,8

Chypre et la Slovénie sont les plus proches de l'UEen termes de PIB réel par habitant

Le tableau 2.2.5 indique que Chypre et la Slovéniedemeurent en tête des PC en termes de PIB par habi-tant en SPA (80 % et 69 % de la moyenne de l'UErespectivement), avec des chiffres supérieurs à celuide la Grèce (qui se classe au dernier rang de l'UE avec67 %); Chypre devance également le Portugal.

Bon nombre de PC se sont rapprochés de la moyennede l'UE entre 1996 et 2001, les progrès les plus mar-

Page 60: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

63

LIRLDKNLABIDFINFUKSE

31 20017 30022 30020 20020 60020 60019 30019 90017 90018 70018 60018 90014 700

34 00020 10023 30021 80021 50021 70019 80020 90019 30019 20019 90019 80015 500

36 20021 40023 90023 40022 20022 50021 00021 50020 50020 00021 00020 60016 100

39 40023 80025 40024 30023 60022 60022 00022 60021 50021 20021 40021 50017 500

43 80026 20026 90025 50025 40024 20023 60023 80023 50022 70022 50022 80018 500

44 30027 70027 60026 00025 90024 60024 40024 10024 00023 30023 20023 20019 200

16994

12110911111110410897

10110110279

175104120112111112102108

9999

103102

80

17810511811510911110310610199

10310179

185112119114111106103106101100100101

82

194116119113112107104105104100100101

82

191119119112112106105104103100100100

83

P 13 100 14 400 14 900 15 600 16 600 17 100 71 74 73 73 73 74

EL 12 300 12 800 13 600 14 500 15 100 15 500 66 66 67 68 67 67

PC-13 (1)

EU-15

6 400

18 500

6 800

19 400

7 100

20 300

7 300

21 300

7 500

22 600

7 600

23 200

35

100

35

100

35

100

34

100

33

100

33

100

CY 15 400 16 100 17 000 18 100 17 600 18 500 83 83 84 85 78 80

SI 11 900 12 800 13 500 14 500 15 300 16 000 64 66 67 68 67 69

CZHUSKEEPLLTLVBGROTRMT

11 8008 5008 8006 5006 6006 2004 7005 5005 3005 1009 900

12 1009 2009 6007 5007 3006 9005 2005 4005 1005 600

10 600

12 2009 900

10 1008 0007 8007 4005 6005 7005 0005 800

11 100

12 50010 60010 500

8 2008 3007 3006 1006 0005 1005 600

11 700

12 60011 40010 5009 2009 0008 1007 0006 0005 5005 600

:

13 30011 90011 1009 8009 2008 7007 7006 5005 9005 200

:

6446483536332530292854

6247493838352728262955

6049503938362828252955

5950493839342828242655

56514640403631272425

:

57514842403833282522

:

Tableau 2.2.5 — PIB par habitant à prix courants (en SPA)

1996 1997 1998 1999 2000 2001 1996 1997 1998 1999 2000 2001

En SPA EU-15 = 100

(1) Malte non compris pour 2000 et 2001.NB: Pour le calcul du PIB par habitant, les données relatives à la population totale proviennent de la comptabilité nationale; elles peuvent diver-

ger de celles des statistiques démographiques.Source: Eurostat.

Les PC passent de l'agriculture aux services

Le tableau 2.2.7 et le graphique 2.2.4 présentent laVAB (valeur ajoutée brute) ventilée selon les princi-pales branches pour 1996 et 2001. La productiondans l'ensemble des PC-13 a été un peu moins domi-née par l'agriculture (10,9 % en 1996, 7,3 % en 2001)et davantage axée sur les services. C'est laRoumanie qui a connu la mutation la plus spectacu-laire, la part de l'agriculture dans la VAB passant de20,6 % à 14,6 % et celle des services de 37,0 % à51,4 %. Cette évolution est également manifeste en

Lettonie et en Lituanie, même si, dans ces pays, lepoids de l'agriculture était déjà beaucoup plus mo-deste et celui des services plus important.

Dans le même temps, l'industrie et la construction ontconnu, de manière générale, de légers fléchissementsdans la plupart des pays candidats.

En 2001, le poids de l'agriculture dans le PIB était leplus important en Roumanie (14,6 %) et le moinsimportant à Malte (2,4 %). C'est à Chypre que labranche des services était la plus forte (74,9 %) et enRoumanie la plus faible (51,4 %).

Page 61: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

64

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Graphique 2.2.3 — PIB par habitant, 2001 (en milliers de SPA)

0

5

10

15

20

25

BG CY CZ EE HU LV LT MT PL RO SK SI TR

EU-15

Minimum EU-15 (EL)

PC-13

NB: Pour Malte, les chiffres sont de 1999.Source: Eurostat.

BGCYCZEEHULVLTMTPLROSKSITR

PC-13

EU-15

73,066,053,659,350,366,765,162,463,774,250,356,4

:

:

57,8

71,3:

53,558,252,462,965,562,864,485,452,755,8

:

:

58,3

69,668,553,256,452,563,8

::

66,5:

53,6:

72,0

:

58,6

12,618,819,823,021,919,219,020,516,012,321,720,412,3

:

20,3

15,217,719,623,421,620,622,218,715,512,619,820,215,2

:

20,0

14,218,319,220,322,420,1

:20,215,5

:21,3

:14,2

:

20,1

11,018,130,628,122,218,824,425,323,521,234,323,426,4

:

19,4

15,116,127,824,923,925,222,123,425,517,730,327,421,9

:

20,2

17,816,328,326,123,419,427,323,221,519,024,9

:17,8

:

20,1

58,347,156,578,445,551,154,585,125,529,256,157,424,6

:

31,9

44,644,660,677,253,043,939,790,726,128,061,052,523,2

:

32,4

55,746,971,390,660,550,444,987,829,833,560,1

:33,2

:

35,9

53,752,162,590,045,559,665,193,529,836,265,658,330,4

:

29,7

50,347,661,982,255,554,250,196,332,532,965,456,926,9

:

31,2

63,251,874,194,462,655,956,292,333,541,660,5

:30,8

:

34,7

4,6– 5,0– 6,0

– 11,60,0

– 8,5– 10,6

– 8,4– 4,3– 7,1– 9,6– 0,8– 5,8

:

2,2

– 5,8– 3,0– 1,3– 4,9– 2,5

– 10,3– 10,3

– 5,6– 6,4– 4,8– 4,3– 4,4– 3,7

:

1,1

– 7,5– 5,0– 2,7– 3,8– 2,1– 5,4

– 11,3– 4,5– 3,7– 8,1– 0,4

:2,4

:

1,2

Consommation finale

des ménages et des ISBLSM

des adminis-trations

publiquesFBCF Exportations Importations

Balance commerciale

extérieure

1997 1999 2001 1997 1999 2001 1997 1999 2001 1997 1999 2001 1997 1999 2001 1997 1999 2001

Tableau 2.2.6 — Principaux composantes du PIB (en % du PIB total)

Source: Eurostat.

Page 62: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

65

Les pays candidats transmettent leurs données àEurostat quatre fois par an en utilisant le même for-mat normalisé que les États membres, même si lestableaux sont plus ou moins complets selon les pays.Les données de la présente publication ont été, dansla plupart des cas, fournies avant la mi-mai 2002 etont été validées par Eurostat.

Qualité des données

L'ensemble des pays candidats s'efforcent derespecter le SEC 95, mais il s'agit d'un processuslong et difficile à mettre en œuvre. La Turquie baseactuellement ses comptes sur le SCN 1968, alors queles données de Malte sont tirées du système national de 1954, mais reprennent quelques élé-ments du SCN 1968.

D'une manière générale, les PC ont nettementamélioré la couverture et la qualité de leurs estima-tions au cours des deux dernières années. Ces pro-grès ont été soutenus par une série de projets etd'ateliers organisés avec l'aide de l'UE qui ont contribué à une amélioration des sources et des mé-thodes employées pour établir les comptes nationaux

Graphique 2.2.4 — VAB par branche, 2001(en % du total)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

BG

CY

CZ

EE

HU

LV

LT

MT

PL

RO

SK

SI

TR

PC-13

Agriculture, pêche, etc. Industrie, y compris énergie

Construction Services

Source: Eurostat.

BG (1)

CY (2)

CZEEHU (1)

LVLTMTPLROSK (1)

SITR

PC-13

15,44,84,88,46,69,0

12,22,96,4

20,65,64,4

16,1

10,9

14,54,24,26,34,34,77,02,43,4

14,64,53,1

12,1

7,3

25,914,736,323,826,326,425,824,830,135,531,232,024,0

28,1

24,213,332,922,128,718,728,424,525,428,528,931,023,8

26,1

4,38,97,76,34,34,77,13,17,46,97,55,65,5

6,3

3,67,77,25,84,66,26,12,87,55,55,35,94,8

6,0

54,571,651,161,562,859,954,969,356,137,055,858,054,4

54,6

57,774,955,865,862,470,458,670,463,851,461,360,159,3

60,6

Agriculture,pêche…

Industrie, y compris

énergie

Construc-tion

Services

1996 2001 1996 2001 1996 2001 1996 2001

Tableau 2.2.7 — Valeur ajoutée brutepar branche (en % du total)

(1) Données de 2001 non disponibles et remplacées par les don-nées de 2000.

(2) Données de 2001 non disponibles et remplacées par les don-nées de 1999.

Source: Eurostat.

et qui ont renforcé l'exhaustivité et la cohérence desdivers systèmes de comptabilité nationale.Cependant, tous les changements n'ont pas encoreété introduits pour toutes les années et le problèmede la cohérence des séries chronologiques, en parti-culier, reste à résoudre dans la plupart des PC. Desrévisions du niveau et des taux de croissance du PIBseront peut-être nécessaires à l'avenir.

Toutes les données contenues dans la présente publication doivent donc être traitées avec prudencecar la comparabilité totale avec les États membres del'UE ne peut être garantie.

Les régimes de change

Les différents régimes de change adoptés par les payscandidats sont les suivants:

— taux de change flottant dirigé: la Roumanie, laSlovaquie, la Slovénie;

— système de flottement indépendant: la Pologne, laRépublique tchèque et la Turquie;

— régime de parité fixe (peg): Chypre, la Hongrie, laLettonie et Malte;

— directoire financier (currency board): la Bulgarie,l'Estonie et la Lituanie.

Page 63: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

66

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Évolution du taux de change depuis 1996

En analysant l'évolution des devises des pays candi-dats par rapport à l'euro durant la période s'étalant de1996 à 2001, on constate que la situation est contras-tée d'un pays à l'autre.

En Bulgarie, après avoir connu une période turbulentedurant la première moitié des années 90, le lev s'eststabilisé à partir de juillet 1997 à la suite de l'introduc-tion du directoire financier. En effet, la devise bulgareest rattachée depuis lors au deutsche mark, puis àl'euro depuis le 1er janvier 1999. En juillet 1999, à lasuite d’une nouvelle réforme monétaire les autoritésont décidé de diviser leur monnaie par 1 000 (1 000anciens leva valent 1 lev).

La livre chypriote a fait preuve d'une très grande sta-bilité contre l'écu/euro durant toute la périodeobservée. Entre 1996 et 2001, la livre chypriote s'estappréciée par rapport à l'écu/euro de l'ordre de 4 %.De plus, depuis 1998 la variation annuelle de la devisechypriote par rapport à l'euro est inférieure à 1 %.Depuis janvier 1999, la devise chypriote est liée à l'eu-ro au taux central de 0,5853 livre pour 1 euro avec unemarge de fluctuation de 2,25 %. Cette bande de fluc-tuation a été élargie à +/– 15 % depuis le 1er janvier2001, le taux central restant inchangé.

En République tchèque, la couronne (CZK), à l'excep-tion d'une baisse de 2,5 % durant l'année 1999, s'estfortement appréciée depuis la fin de l'année 1997 parrapport à l'écu/euro : la hausse fut de 8 % en 1998,3 % en 2000 et près de 10 % durant l'année 2001.Durant les cinq premiers mois de l'année 2002, oncontinue à observer une légère appréciation de lacouronne contre l'euro.

La couronne estonienne est restée stable pendanttoute la période de référence, grâce au régime de taux

de change fixe (directoire financier) adopté par lesautorités monétaires, d'abord contre le deutsche mark,puis contre l'euro à partir de 1999.

En Hongrie, l'évolution du forint durant la période s'étalant de 1996 et 2001 peut se diviser en troisphases distinctes : tout d'abord la période de 1996 à1998, qui vit le forint se déprécier de l'ordre de 10 %chaque année par rapport à l'écu, ensuite la périodecouvrant les années 1999 et 2000, pendant laquellela dévaluation du forint fut beaucoup moins marquée (1 % en 1999), et enfin l'année 2001, où l'on observeune appréciation du forint contre l'euro de l'ordre de8 %. Durant les cinq premiers mois de l'année 2002,on continue à observer une appréciation du forintcontre l'euro.

En Lettonie, le régime de change adopté par lesautorités monétaires est déterminé par un lien fixeavec les DTS (droits de tirage spéciaux). À l'exceptionde l'année 1998 qui vit le lat se déprécier de l'ordre de2 % par rapport à l'écu, la devise lettone n'a cessé dese raffermir depuis 1996, avec une hausse de l'ordrede 13 % lors de l'année 1999. Lors des années 2000et 2001, l'appréciation de la devise lettone contre l'eurofut respectivement de 2 % et de 3,6 %.

La Lituanie, comme les deux autres pays baltes, béné-ficie aussi d'une grande stabilité monétaire depuis l'in-troduction du directoire financier. La devise lituaniennefut liée au dollar américain au cours de 4 litas pour 1 dollar entre 1994 et janvier 2002. Les années 1999,2000 et 2001, ayant été fortement influencées parl'évolution de l'euro par rapport au dollar, ont vu le litass'apprécier de respectivement 16 %, 8 % et 6 % parrapport à l'euro. Depuis le 2 février 2002, le litas est liéà l'euro par un lien fixe (directoire financier) au taux de3,4582 litas pour 1 euro.

BGCYCZEEHULVLTMTPLROSKSITR

Lev bulgareLivre chypriote

Couronne tchèqueCouronne estonienne

Forint hongroisLats letton

Litas lituanienLivre maltaiseZloty polonaisLeu roumain

Couronne slovaqueTolar slovèneLire turque

BGLCYPCZKEEKHUFLVLLTLMTLPLNROLSKKSITTRL

0,2250,59234,4615,28

193,740,7005,0790,4583,422392238,92

171,78103 214

1,9020,58335,9315,72

211,650,6594,5360,4373,7158 11238,11

181,00171 848

1,9690,57736,3215,75

240,570,6604,4840,4353,9189 98539,54

185,96293 736

1,9560,57936,8915,65

252,770,6244,2640,4264,227

16 34544,12

194,47447 237

1,9530,57435,6015,65

260,050,5593,6950,4044,008

19 92242,60

206,61574 816

1,9480,57634,0715,65

256,590,5603,5820,4033,672

26 00443,30

217,981 102 425

1,9500,57631,4015,65

243,600,5593,4730,4003,613

28 59042,10

222,581 188 748

1997 1998 1999 2000 2001Janvier- avril

2002

Tableau 2.2.8 — Taux de change des pays candidats (moyenne périodique) [1 ECU/EUR (1) = …]

(1) Euro dès 1999/écu jusqu'en 1998.Source: Eurostat.

1996

Page 64: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

67

Depuis 1996 et à l'exception de l'année 1998, la livremaltaise a vu son cours régulièrement s'apprécier contre l'euro, 1999 étant l'année où l'appréciation a étéla plus marquée avec une hausse de près de 6 % parrapport à l'euro. Cette appréciation ayant été fortementinfluencée par l'évolution du dollar américain et de lalivre britannique par rapport à l'euro. En effet, le panierde référence est composé à 56,8 % d'EUR, 21,6 % deGBP et 21,6 % de USD.

En 2000 et 2001, la livre maltaise s'est appréciée derespectivement 1,9 % et 2 % par rapport à l'euro.

En Pologne, le zloty a perdu plus de 20 % de sa valeurdurant la période s'étalant de la fin 1995 à la fin 1999.Cette baisse s'inscrivait dans un plan de dévaluationque les autorités monétaires s'étaient fixé (0,3 % parmois de mars 1999 jusqu'au 11 avril 2000 contre unpanier composé à 55 % de l'euro et à 45 % du dollar).Depuis le 12 avril 2000, le zloty flotte librement sur lesmarchés des changes. Depuis lors, on a pu observerune appréciation du zloty de l'ordre de 8 % en 2000 etde 10 % en 2001. Durant les quatre premiers mois del'année 2002, la devise polonaise s'est toutefoisrepliée de l'ordre de 3 % par rapport à l'euro.

La Roumanie, pays où l'inflation est encore trèsélevée, a vu sa monnaie passer de 3 384 lei contre 1 écu à la fin de l'année 1995 à 27 817 lei contre 1 euro à la fin de l'année 2001.

Toutefois, si le pourcentage de dépréciation de ladevise roumaine s'élevait à plus de 30 % par an entre1996 et 1999, ce dernier n'était que de l'ordre de 24 %en 2000 et de 13 % en 2001.

La couronne slovaque a bénéficié jusqu'au mois d'août1998 d'un taux de change relativement stable, entre 38et 39 couronnes pour 1 écu ; elle était alors liée à unpanier composé du deutsche mark et du dollar améri-cain. Le 2 octobre 1998, les autorités monétaires slo-vaques ont introduit un régime de change flottantdirigé. À partir de cette date, sa valeur a fortementbaissé jusqu'à perdre 11 % de sa valeur par rapport àl'écu durant l'année 1998. Depuis lors, outre unedépréciation de 3,5 % en l'an 2000, la situation s'eststabilisée : la devise slovaque regagnant 1,9 % en1999 et 2,7 % en 2001. Les premiers mois de l'année2002 semblent confirmer une stabilisation du taux dechange contre l'euro.

Le tolar slovène s'est continuellement déprécié contrel'écu/euro pendant la période passée en revue puisqu'ilest passé de 177,282 à 218,836 tolars contre l'écu/euroentre la fin de l'année 1996 et la fin de l'année 2001. Àl'exception des années 1999 et 2001, pendantlesquelles la devise slovène ne s'est dépréciée que derespectivement 1 % et 2,4 %, la dévaluation fut de l'or-dre d'environ 5 % chaque année entre 1996 et 2001.

La Turquie a vu sa monnaie passer de 80 441 à1 269 500 lires turques pour 1 écu/euro entre le débutde l'année 1996 et la fin de l'année 2001, soit unedévaluation de 93,7 %. Sur la seule année 2001, letaux de dévaluation de la devise turque a atteint 51 %par rapport à l'euro, alors qu'il n'avait été que de 13 %lors de l'année 2000. Néanmoins, on observe une cer-taine stabilisation du taux de change durant les quatrepremiers mois de l'année 2002.

Déficit et dette publics

Les statistiques des pays candidats sur le déficit/l'ex-cédent et les dettes des administrations publiques nesatisfont pas encore totalement aux exigencesméthodologiques de l'UE mais peuvent, néanmoins,être considérées comme des mesures relativementfiables de la situation des finances publiques. D'unemanière générale, le déficit/l'excédent se réfère ici auconcept comptable de besoin/capacité de financementdes administrations publiques dans le systèmeeuropéen de comptes économiques intégrés (SEC 95).Les administrations publiques comprennent les sous-secteurs suivants: administration centrale, administra-tions (régionales) d'États fédérés, administrationslocales et administrations de sécurité sociale.

Dans certains cas, les finances publiques des payscandidats n'ont rien à envier à celles de nombreuxÉtats de l'UE, particulièrement en ce qui concerne ladette. Toutefois, les profondes mutations structurellesqui ont marqué ces économies se sont traduites, danscertains pays, par d'importantes fluctuations dudéficit/de l'excédent. Globalement, on peut dire qu'au-cune tendance particulière n'a été observée, entre1997 et 2001, dans le domaine des financespubliques.

Une étude par pays révèle que le solde de finance-ment de la Bulgarie et de l'Estonie a eu tendance àêtre excédentaire ou à enregistrer un léger déficit.L'encours de la dette publique de l'Estonie est égale-ment exceptionnellement faible. La Lettonie, laLituanie et la Slovénie accusent des déficits et desdettes relativement faibles. Malte et la Hongrie ontconnu des déficits appréciables mais la tendance s'estaméliorée jusqu'en 2001. Le déficit à deux chiffres dela République slovaque en 2000 a été en partie dû àl'annulation des créances du secteur bancaire. LaTurquie a constamment enregistré des déficits élevés,aggravés en 2001 par la crise financière qui a eu lieuvers la fin de l'année précédente, de sorte que la dettea été supérieure au PIB.

Taux d'intérêt

Le lien entre taux d'intérêt et inflation a été visible dansles pays candidats: les taux ont, en général, été plus

Page 65: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

68

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

élevés dans les pays où l'inflation était relativementforte, en particulier en Roumanie, en Turquie et(jusqu'en 1998) en Bulgarie. L'inflation ayant, dansl'ensemble, évolué à la baisse entre 1996 et 2001, lestaux d'intérêt ont également diminué. L'exemple le plusfrappant est celui de la Bulgarie, où l'inflation a chutérapidement après la création d'un «office monétaire»en juillet 1997.

BGCYCZEEHULVLTMTPLROSK SITR

286,46,9

11,63,5

23,813,1

::

21,253,411,613,876,2

136,84,7

19,26,5

20,83,7

:5,2

22,786,024,69,6

70,3

2,44,8

13,611,718,04,46,15,5

21,180,914,57,4

74,6

2,65,26,84,9

14,84,76,35,0

14,180,811,56,8

73,5

2,96,05,34,8

11,13,03,64,7

18,144,8

8,06,8

56,7

3,74,95,04,5

10,95,23,44,7

17,141,07,36,7

92,0

Tableau 2.2.9 — Taux d'intérêt, en % (tauxde l'argent au jour le jour, moyenne annuelle)

Source: Eurostat.

1996 1997 1998 1999 2000 2001

Depuis 1996, les taux d'intérêt sont, en général, rela-tivement bas dans les États baltes, à Malte et àChypre, auxquels il faut ajouter la République tchèquedepuis 1999. Entre-temps, les taux d'intérêt ont eu ten-dance à baisser en Hongrie, en Slovénie et enSlovaquie. La seule exception relevée dans ce contexte de baisse intervenue en 2000 est la Pologne,qui a durci sa politique monétaire afin de réduire lespressions inflationnistes et le risque de surchauffe del'économie. En 2001 toutefois, les taux polonais ont étéassouplis, le taux de l'argent au jour le jour est passéde 20 % environ au début de l'année à moins de 12 %à la fin.

Les taux d'intérêt turcs ont fortement progressé vers lafin de l'année 2000 car le programme de stabilisationa accusé certaines faiblesses, causant une crise finan-cière. Le taux de l'argent au jour le jour a atteint unniveau record de 400 % (moyenne mensuelle) en fév-rier 2001 avant de chuter brusquement et de terminerl'année en dessous de 60 %.

Les taux d'intérêt se sont assouplis dans les pays can-didats au cours des trois premiers mois de l'année2002, le taux de l'argent au jour le jour étant tombé endessous de 10 % en Hongrie, par exemple. Les tauxont chuté à des niveaux particulièrement bas (endessous de 2 %) en Bulgarie et en Lituanie.

BG (1)

CYCZEEHULVLT (2)

MTPL (3)

RO (4)

SK SITR

– 0,3:

– 2,72,0

– 6,8:

– 1,1– 10,7

– 4,3– 4,5– 5,7

:– 13,4

1,3:

– 4,5– 0,4– 8,0– 0,7– 3,1

– 10,8– 2,3– 3,2– 4,7– 2,3

– 11,9

0,2:

– 3,24,0

– 5,3– 5,3– 5,6– 8,3– 1,5– 4,5– 6,4– 2,2

– 18,7

– 0,6:

– 3,3– 0,4– 3,0– 2,7– 2,7– 7,0– 1,8– 4,5

– 12,8– 3,2– 6,0

1,7:

– 5,50,2

– 4,1– 1,6– 1,9– 7,0– 3,9– 3,4– 5,6– 2,5

– 28,7

Tableau 2.2.10 — Déficit (–) ou excédent (+) des administrations publiques (en % du PIB)

(1) Pour 2001, la classification des secteurs ne semble pas êtreen accord avec le SEC 95.

(2) Les données pour 1997-2000 ne sont pas strictement enaccord avec le SEC 95 en termes de traitement de dépenseenregistrée en droits constatés.

(3) Les données pour 1999-2001 doivent encore être vérifiées ence qui concerne la classification des secteurs des fonds depension ouverts en accord avec le SEC 95.

(4) Les données ne sont pas entièrement vérifiées: le traitementstatistique de la défaisance financière ne semble pas être enaccord avec le SEC 95.

Source: Eurostat.

2000 2001199919981997

BG (1)

CYCZEEHULVLT (2)

MTPL (3)

RO (4)

SK SITR

107,4:

13,06,8

64,2:

15,751,546,916,529,7

: 53,1

79,6:

13,76,0

61,910,617,164,941,618,028,925,150,1

79,3:

14,56,5

61,013,723,059,942,724,040,226,465,9

73,6:

17,05,1

55,413,924,060,738,724,045,227,656,4

66,3:

23,74,8

53,116,023,165,739,323,344,127,5

102,5

Tableau 2.2.11 — Dette de l'état (en % du PIB)

(1) Pour 2001, la classification des secteurs ne semble pas êtreen accord avec le SEC 95.

(2) Les données pour 1997-2000 ne sont pas strictement enaccord avec le SEC 95 en termes de traitement de dépenseenregistrée en droits constatés.

(3) Les données pour 1999-2001 doivent encore être vérifiéesen ce qui concerne la classification des secteurs des fondsde pension ouverts en accord avec le SEC 95.

(4) Les données ne sont pas entièrement vérifiées: le traitementstatistique de la défaisance financière ne semble pas êtreen accord avec le SEC 95.

Source: Eurostat.

1997 1998 1999 2000 2001

Page 66: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

69

2.3. Le commerce extérieur (1)

Commerce extra-UE

Graphique 2.3.1 — Flux commerciaux extra-UE, 1990-2001 (en Mrd EUR)

300 500 700 900 1 100

Exportations Importations Balance commerciale

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

1,2

5,1

28,0

45,3

48,6

22,9

– 48,9

– 70,2

– 51,4

– 19,6

– 44,1

– 91,4

Source: Eurostat-Comext.

(1) Les tableaux et graphiques de ce chapitre sur le commerce de l'UE sont établis par Eurostat à partir des données transmises par lesÉtats membres selon des concepts et des définitions harmonisés. Il est donc possible que certains résultats soient différents de ceux figurant dans les publications nationales.

Total des flux commerciaux extra-UE

Le graphique 2.3.1 montre que le commerce extra-UEn'a cessé de progresser entre 1990 et 2001. Toutefois,étant donné que les chiffres sont mesurés en termesnominaux, il est parfois difficile d'évaluer l'ampleurréelle de la croissance, notamment en période de forteinflation ou de fluctuations des taux de change.

Après avoir spectaculairement augmenté en 2000, ledéficit de l'UE est passé de 91,4 milliards d'euros à44,1 milliards en 2001.

Entre 1990 et 2001, le taux de croissance moyen desexportations a atteint 8,7 %, résultat qui s'explique de la manière suivante: une croissance paresseuse au

début des années 90, suivie depuis 1993 d'une forteaccélération des ventes de l'UE aux pays tiers. En2001, les exportations extra-UE ont enregistré un tauxde croissance de 3,7 % par rapport à l'année précé-dente.

Parmi les États membres, l'Allemagne a toujours été leprincipal exportateur extra-UE avec 29,3 % du total en2001. La France, le Royaume-Uni et l'Italie suiventavec des parts respectives de 14,5 %, 13,2 % et 12,7 %. Au cours des années 90, la part totale desquatre principaux exportateurs est demeurée quasi-ment stable à environ 70 %. L'Irlande, dont la part desexportations a plus que triplé depuis 1990, a connul'augmentation la plus spectaculaire.

Page 67: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

70

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Les importations extra-UE ont suivi une tendancegénérale analogue à celle des exportations. Après unebaisse en 1992, les achats de l'UE provenant de paystiers ont commencé à augmenter légèrement en 1993et ont continué à progresser jusqu'en 2000. Aprèss'être fortement accru (+ 33 % environ) en 2001, lesimportations extra-UE ont diminué de 1,2 % en 2001.

Pour les exportations des pays tiers vers l'Union, leprincipal destinataire était l'Allemagne avec 23,8 % dutotal en 2001, suivie du Royaume-Uni (18,2 %), de laFrance (12,5 %), de l'Italie (11,1 %) et des Pays-Bas.La part cumulée de ces cinq pays est demeurée stableau cours des années 90, représentant plus des troisquarts des importations extra-UE totales.

Entre 1991 et 1997, la balance commerciale extra-UEs'est améliorée d'année en année, affichant un excé-dent de 48,6 milliards d'écus en 1997. Cet excédentest tombé à 22,9 milliards d'écus en 1998. À partir de1999, le déficit commercial de l'UE s'est creusé pouratteindre 91,4 milliards d'euros en 2000. En 2001, il sechiffrait à 44,1 milliards d'euros.

Si le solde global des flux commerciaux extra-UE estnégatif, les balances des États membres pris indivi-duellement font apparaître des situations très différentes.L'Allemagne est le pays de l'UE qui enregistre tradi-tionnellement l'excédent le plus important. Au cours deces dernières années, après avoir absorbé le choc dela réunification au début de la décennie 1990-2000,elle a de nouveau affiché les excédents extra-UE les

B (1)DKDELEFIRLIL (1)NLAPFINSUK

5,02,3

28,80,53,8

15,51,0

12,7:

5,22,70,62,04,3

15,6

5,22,1

28,50,63,7

15,13,0

12,10,15,53,00,52,24,4

13,9

5,52,0

27,60,73,9

14,43,3

12,30,25,73,00,62,34,4

14,1

4,72,0

29,30,63,8

14,53,5

12,70,15,63,10,62,33,9

13,2

5,81,8

23,21,15,7

13,91,0

12,3:

8,82,61,21,93,5

17,3

5,91,7

24,11,25,1

12,62,2

10,20,2

11,12,41,11,32,7

18,3

5,81,5

23,51,45,5

12,32,0

10,80,2

11,22,41,01,42,7

18,2

5,41,6

23,81,45,5

12,51,9

11,10,3

10,92,61,11,32,4

18,2

390,6 760,2 942,0 977,0 439,4 710,5 779,2 1 025,6

Tableau 2.3.1 — Commerce extra-UE

(1) Luxembourg inclus avec la Belgique jusqu'en 1998.Source: Eurostat, Comext.

1990 1999 2000 2001 1990 1999 2000 2001

Exportations EU-15 (en Mrd EUR) Importations EU-15 (en Mrd EUR)

Exportations en % de l'EU-15 Importations en % de l'EU-15

plus élevés, qui ont atteint 42,8 milliards d'euros en2001. Après une forte augmentation de son excédentcommercial, l'Irlande a remplacé la Suède à la deuxième place en 2001, son excédent atteignant

EU-15B (1)DKDELEFIRLIL (1)NLAPFINSUK

3,7– 12,0

7,59,9

– 10,60,84,3

11,47,3

– 0,71,77,34,31,0

– 8,5– 2,4

8,7 8,1 7,4 8,8

10,7 8,8 8,0

21,8 8,7

: 9,4

10,1 7,9

10,0 7,7 7,1

– 1,2– 8,5

2,60,01,0

– 0,30,2

– 5,81,0

38,4– 3,4

8,52,0

– 6,4– 13,9– 1,1

8,0 7,3 6,7 8,2

10,4 7,7 6,9

14,6 6,9

: 10,1

8,0 6,9 4,3 4,3 8,5

Tableau 2.3.2 — Taux de croissance du commerce extra-UE (en %)

(1) Luxembourg inclus avec la Belgique jusqu'en 1998.

(2) Moyenne des taux annuels.Source: Eurostat-Comext.

Exportations Importations

2001/2000 2001/1990 2001/2000 2001/1990 (2)

Page 68: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

71

14,7 milliards d'euros; elle est suivie par la France (13,8milliards d'euros) et par la Suède (13,7 milliards d'eu-ros).

À l'inverse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ontaccusé, comme presque toujours, les déficits les plusforts, atteignant respectivement 56,8 milliards d'euroset 56,6 milliards d'euros. Néanmoins, le cas desPays-Bas doit être nuancé à la lumière de leur excé-dent intra-UE et de leur rôle de pays de transit dansle commerce de l'UE.

conjointement 18,0 % des exportations extra-UE en2001 et ont progressivement accru leur part dans lesexportations de l'UE au cours des dernières années.

La part des marchés africains a spectaculairementrégressé, en raison notamment de la chute des prixdes produits de base.

La part de l'Amérique latine dans les exportationsextra-UE est descendue à 5,8 % en 2001. En fait,grâce à la reprise économique, la part des exporta-tions de l'UE absorbée par ces pays a commencé àaugmenter à partir du début des années 90.

La part des économies dynamiques d'Asie (EDA) dansles exportations a atteint 8,3 % en 2001, et commenceà se redresser après la crise financière qui a secoué larégion.

Il convient de signaler la part relativement faible, parrapport à d'autres partenaires, des exportations extra-UE à destination de la Chine (3,1 % en 2001).

Les exportations de l'UE vers les pays du Proche etMoyen-Orient sont retombées à moins de 7 % aucours des dernières années.

La part de l'Océanie dans les exportations extra-UEdemeure stable à 2 % depuis 1991.

Importations

Le groupe des pays industrialisés constitué desÉtats-Unis, du Japon et de l'AELE est de loin le plusimportant fournisseur de l'Union européenne. LesÉtats-Unis représentent également le principal parte-naire individuel pour les importations extra-UE, avecune part de 19,0 % en 2001. La part du Japon, aprèsavoir connu un pic de 12,2 % en 1992, est descendueà 7,4 % en 2001. La part des importations en prove-nance de l'AELE a également baissé au cours destrois dernières années pour tomber à 10,6 % en2001.

Les PECO et la CEI représentaient 17,0 % du totaldes importations extra-UE en 2001 contre 9,0 % en1992. Cette évolution reflète les bouleversementséconomiques survenus dans ces pays au cours decette période. Après la crise consécutive à la dissolu-tion du Comecon (organisation de coopérationéconomique internationale), les PECO ont rapide-ment réorienté leur commerce vers les marchés del'UE.

L'Afrique, l'Amérique latine et l'Océanie ont vu leursparts diminuer au cours de la période étudiée.

Les EDA et la Chine sont devenues des fournisseurstrès importants de l'Union européenne ces dernières

EU-15B (1)DKDELEFIRLIL (1)NLAPFINSUK

– 48,9– 6,0

1,010,9

– 3,0– 10,2– 0,5– 0,3– 4,6

:– 18,4– 0,7– 3,0– 0,5

1,5– 15,2

– 19,6– 6,0

2,628,9

– 4,7– 11,6

16,35,9

12,6– 0,8

– 44,74,5

– 4,36,3

12,4– 36,9

– 91,4– 8,1

2,717,1

– 7,4– 19,6

8,29,94,1

– 0,7– 61,6

3,9– 5,6

7,913,3

– 55,4

– 44,1– 9,2

3,742,8

– 8,3– 19,2

13,814,711,4

– 1,5– 56,8

3,9– 5,6

9,013,7

– 56,6

47,3– 1,1

1,025,7

– 0,90,55,64,77,3

– 0,84,80,00,01,10,4

– 1,1

Tableau 2.3.3 — Balance commerciale extra-UE

1990 1999 2000 20012001/2000

Écartsabsolus

En Mrd EUR

(1) Luxembourg inclus avec la Belgique jusqu'en 1998.Source: Eurostat-Comext.

Commerce extra-UE par partenaireprincipal

Exportations

Au cours de la période étudiée, le groupe des paysindustrialisés composé des États-Unis, du Japon et del'Association européenne de libre-échange (AELE) aconstitué le principal marché de l'UE dans son ensem-ble. Les États-Unis représentent le principal débouchéindividuel pour les exportations extra-UE avec une partde 24,3 % en 2001. La part du Japon dans les expor-tations extra-UE, après avoir connu un pic en 1996, esttombée à 4,6 %, alors que celle de l'AELE a légère-ment diminué avec un chiffre de 10,5 %.

Les pays d'Europe centrale et orientale (PECO) et laCommunauté des États indépendants (CEI) ont absorbé

Page 69: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

72

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

États-UnisJaponAELEPECOCEIAfriqueAmérique latineEDAChineProche- et Moyen-OrientOcéanie

Pays ACPBassin méditerranéenANASEOPEPALENA

21,26,3

15,36,2

:11,94,37,91,57,92,6

4,512,4

4,49,6

24,9

24,14,7

11,613,4

2,87,56,08,22,56,52,3

4,111,64,15,8

27,6

24,74,8

10,513,3

3,07,05,88,72,76,32,1

4,111,64,35,7

28,4

24,34,6

10,514,1

3,97,15,88,33,16,62,0

4,110,3

4,36,5

28,1

20,811,713,3

5,4:

11,66,28,22,66,01,6

4,810,1

4,010,623,8

20,69,2

10,810,24,17,34,8

10,96,44,11,3

4,28,17,16,2

22,9

19,38,4

10,59,95,38,14,7

10,66,85,11,2

4,28,66,98,3

21,7

19,07,4

10,611,45,68,54,89,67,44,41,3

4,68,96,47,5

21,5

390,6 760,2 942,0 977,0 439,4 779,8 1 033,4 1 021,1

Tableau 2.3.4 — Commerce extra-UE par partenaire

1990 1999 2000 2001 1990 1999 2000 2001

Exportations de l'EU-15 (en Mrd EUR) Importations de l'EU-15 (en Mrd EUR)

Source: Eurostat-Comext et IMF-DOTS.

années. Leurs parts respectives dans le total desimportations de l'UE étaient de 9,6 % et 7,4 % en2001.

Balance commerciale

Depuis quelques années, l'UE enregistre un fort excé-dent commercial dans ses échanges avec les États-Unis: 43,8 milliards d'euros en 2001.

Aussi bien en termes relatifs (en pourcentage du com-merce avec chaque pays) qu'en valeur, ce sont leséchanges bilatéraux avec la Chine qui ont accusé ledéficit le plus important en 2001 (43,3 %, soit 45,7 mil-liards d'euros), devant les échanges avec le Japon(25,5 %, soit 30,6 milliards d'euros).

L'Union européenne a considérablement amélioré saposition commerciale par rapport aux PECO. Sonexcédent, qui s'élevait à 0,5 milliard d'écus en 1990,est passé à 21,5 milliards d'euros en 2001.

Une augmentation des exportations de l'UE vers lespays de la CEI a permis de réduire nettement le déficitcommercial en 2001.

La balance commerciale de l'UE avec l'Amériquelatine et les pays du Proche et Moyen-Orient s'est dé-

gradée en 2000 (les excédents atteignant respective-ment 5,7 milliards d'euros et 6,9 milliards d'euros)puis a fortement progressé en 2001 (en particulieravec les pays du Proche et Moyen-Orient) pour attein-dre des excédents de 7,1 milliards d'euros et de 19,4milliards d'euros.

La position commerciale avec les EDA s'est amélioréeen 2001: le déficit a été de 16,5 milliards d'euros contre 27,9 milliards d'euros en 2000.

Le déficit commercial avec les pays de l'OPEP a dimin-ué en 2001 en raison d'une réduction combinée desprix et des volumes de pétrole brut importé.

Commerce extra-UE par produit

L'Union européenne exporte traditionnellement desproduits manufacturés; en 2001, leur part dans letotal des exportations extra-UE a atteint 88,2 %.

Parmi les produits manufacturés, les machines et lematériel de transport ont constitué la plus grandepart des exportations extra-UE (47,0 % en 2001).Pendant la période considérée, la part des produitschimiques a également augmenté tandis que legroupe «produits manufacturés divers» est resté sta-ble à environ 27 %.

Importations en % de l'EU-15 Exportations en % de l'EU-15

Page 70: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

73

Extra - EU-15

États-UnisJaponAELEPECOCEIAfriqueAmérique latineEDAChineProche- et Moyen-OrientOcéanie

Pays ACPBassin méditerranéenANASEOPEPALENA

– 48,9

– 8,7– 26,9

1,10,5

:– 4,5

– 10,1– 5,2– 5,6

4,52,9

– 3,64,3–

0,4– 9,1– 7,1

– 19,6

22,4– 36,5

3,321,7

– 11,0– 0,1

8,5– 23,2– 30,3

17,77,3

– 1,125,0

– 24,1– 4,431,2

– 91,4

33,4– 42,2

– 9,322,3

– 27,2– 17,8

5,7– 27,9– 44,8

6,97,3

– 5,020,8

– 30,7– 32,2

42,7

– 44,1

43,8– 30,6– 5,621,5

– 19,7– 17,1

7,1– 16,5– 45,7

19,46,9

– 7,510,0

– 23,4– 12,7

55,2

– 5,9

– 5,0– 35,4

0,91,0

:– 4,6

– 22,9– 7,8

– 32,47,9

16,9

– 9,34,6

– 1,2– 10,8

– 3,5

– 1,3

6,5– 34,1

1,911,9

– 20,9– 0,110,3

– 15,8– 43,9

21,826,8

– 1,616,5

– 27,9– 4,8

8,0

– 4,6

7,8– 32,0

– 4,59,8

– 32,9– 11,9

5,5– 14,6– 46,8

6,223,2

– 6,110,5

– 27,6– 23,0

8,7

– 2,2

10,1– 25,5

– 2,68,5

– 20,7– 11,0

6,7– 9,2

– 43,317,721,2

– 8,65,2

– 21,7– 9,111,2

Tableau 2.3.5 — Balance commerciale extra-UE par partenaire

1990 1999 2000 2001 1990 1999 2000 2001

En Mrd EUR En % du commerce total (1)

(1) Importations + exportations.Source: Eurostat-Comext et IMF-DOTS.

Matières premièresAlimentation, boissons, tabacMatières brutesÉnergieProduits manufacturés Produits chimiquesMachines et matériel de transportProduits manufacturés diversNon classés ailleurs

12,27,42,32,5

81,711,339,930,5

6,1

9,95,72,02,2

87,414,046,327,12,6

10,55,32,03,2

87,213,846,626,9

2,2

9,75,21,82,6

88,214,347,026,9

2,2

33,18,47,7

17,061,0

6,528,326,2

5,9

21,66,45,2

10,075,5

7,639,228,7

2,8

24,65,34,9

14,472,16,9

38,227,13,3

24,55,74,8

14,172,3

7,537,027,8

3,2

390,6 760,2 942,0 977,0 439,4 779,8 1033,4 1021,1

Tableau 2.3.6 — Commerce extra-UE par produit

1990 1999 2000 2001 1990 1999 2000 2001

Exportations (en Mrd EUR) Importations (en Mrd EUR)

Exportations en % Importations en %

Total

Source: Eurostat-Comext.

La diminution correspondante de la part des matièrespremières est principalement due à la baisse du vo-lume des exportations extra-UE de produits agro-alimentaires (5,2 % en 2001), les exportations dematières brutes étant demeurées relativement stablesaux alentours de 2 %.

L'évolution des importations extra-UE témoigne claire-ment du rôle croissant que jouent les produits manu-facturés. La part des matières premières ne repré-sentait que 24,5 % en 2001. Au cours de la dernière

décennie, différents facteurs ont profondément modifiéla structure des importations de l'UE; la part desimportations de produits manufacturés à ainsi atteint72,3 % en 2001.

Les machines et le matériel de transport ont vu leursparts augmenter et constituent désormais le plusimportant groupe de produits importés, avec une partde 37,0 % en 2001. Les parts des produits chimiqueset autres produits manufacturés sont demeurées plusstables: 7,5 % et 27,8 % en 2001. Au cours des quatre

Page 71: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

74

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

dernières années, la hausse du prix du pétrole aentraîné un accroissement spectaculaire de la part del'énergie dans les importations de l'UE, qui est passéede 8,7 % en 1998 à 14,1 % en 2001.

L'économie de l'Union européenne, basée sur l'indus-trie manufacturière, souffre d'un déficit structurel dansle secteur primaire (155,9 milliards d'euros en 2001) etd'un excédent structurel dans le secteur des produitsmanufacturés (123,7 milliards d'euros en 2001).

Le déficit du secteur de l'énergie s'est stabilisé en2001 (118,6 milliards d'euros contre 118,8 milliardsd'euros en 2000), tandis que l'excédent concernant lesmachines et le matériel de transport a fortement pro-gressé (81,5 milliards d'euros en 2001 contre 44,5 mil-liards en 2000).

Commerce intra-UE

Part du commerce intra-UE dans le total des fluxcommerciaux de l'UE

Les échanges intra-UE ont toujours représenté plus de50 % du commerce total de l'Union et en constituentactuellement presque 60 %. Depuis 1970, il y a euquatre périodes au cours desquelles le pourcentagedu commerce intra-UE dans le commerce total de l'UE

Total

Matières premièresAlimentation, boissons, tabacMatières brutesÉnergieProduits manufacturés Produits chimiquesMachines, matériel de transportProduits manufacturés diversNon classés ailleurs

– 19,6

– 93,1– 6,5

– 24,9– 61,7

75,647,745,9

– 18,0– 2,2

– 91,4

– 155,3– 4,9

– 31,6– 118,8

76,358,244,5

– 26,4– 12,4

– 44,1

– 155,9– 6,6

– 30,7– 118,6

123,763,781,5

– 21,5– 12,0

– 1,3

– 38,1– 6,9

– 44,8– 65,0

6,028,8

7,0– 4,2– 5,1

– 4,6

– 44,0– 4,7

– 45,7– 66,3

4,929,05,3

– 5,0– 22,7

– 2,2

– 45,2– 6,1

– 45,9– 70,3

7,729,4

9,7– 3,9

– 22,1

Tableau 2.3.7 — Balance commerciale extra-UE par produit

1999 2000 2001 1999 2000 2001

En Mrd EUR En % du commerce total (1)

(1) Importations et exportations.Source: Eurostat-Comext.

Le système Intrastat a été instauré le 1er janvier 1993en raison de l'abandon des formalités douanières àl'intérieur de l'UE. Depuis cette date, les donnéessont recueillies directement auprès des entreprises.Étant donné que, dans Intrastat, le système de col-lecte des données est différent de celui des annéesprécédentes, les variations entre les données de1992 et celles de 1993 doivent être interprétées avecprudence.

s'est réduit. Pendant les années 1973-1975, 1979-1981 et 1998-2001, l'importance relative du commerceintra-UE a brusquement chuté en raison de haussesdes prix de produits de base. La valeur totale desimportations extra-UE s'est accrue, entraînant uneaugmentation des chiffres du commerce extra-UE totalpar rapport à ceux du commerce intra-UE. En 1993,malgré la réalisation du marché intérieur, la part rela-tive du commerce intra-UE a accusé une nouvellebaisse. La collecte des données sur le commerceintra-UE a été réorganisée cette même année.L'introduction d'Intrastat a coïncidé avec une baissesubstantielle des chiffres du commerce intra-UE, impli-quant un certain degré de sous-estimation des flux. Lesarrivées, en particulier, sont sous-estimées et lesexpéditions sont considérées comme les données lesplus fiables du commerce intra-UE. Il est néanmoins difficile de déterminer dans quelle mesure la ruptureobservée en 1993 constitue un phénomène statistique.

Le volume des échanges intra-UE a, en fait, consi-dérablement augmenté avec l'élargissement de l'UEen 1995, le commerce de l'Autriche, de la Suède et dela Finlande étant fortement orienté vers le marché del'UE. Ainsi, la part du commerce intra-UE dans le com-merce total de l'UE était de 58 % en 1994, avant l'adhésion des trois nouveaux États membres. Un anplus tard, en 1995, après l'élargissement, elleatteignait près de 64 %. Les séries chronologiques del'UE figurant dans la présente publication ne reflètentpas cette évolution car elles sont calculées comme sil'UE comptait, depuis le début, 15 États membres afinde préserver la stabilité des séries chronologiques.Néanmoins, ces séries traduisent l'importance gran-dissante du commerce intra-UE dans le commercetotal de l'UE. Cette tendance résulte du resserrementdes liens entre les économies des États membres aucours des dernières décennies.

Page 72: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

75

EU-15B (3)DKDELEFIRLIL (3)NLAPFINSUK

66,879,968,464,068,067,665,378,662,8

:81,467,281,262,262,357,3

63,876,467,057,553,971,262,466,058,285,479,562,983,257,758,458,6

62,474,466,956,543,570,361,663,255,584,278,761,480,355,755,957,0

61,877,165,855,243,969,560,662,953,887,278,661,579,753,754,757,6

64,274,269,462,167,762,368,173,961,9

:63,770,772,060,563,456,5

62,070,469,857,866,868,766,661,761,581,755,172,378,165,467,753,2

59,068,768,354,956,066,465,162,256,782,651,168,875,161,964,249,4

59,370,868,455,854,364,564,965,256,578,251,868,274,163,565,250,0

787,3 1 338,0 1 563,2 1 583,4 786,6 1 270,1 1 484,2 1 488,5

Tableau 2.3.8 — Expéditions/arrivées intra-UE

(1) Expéditions + exportations.

(2) Arrivées + importations.

(3) Luxembourg inclus avec la Belgique jusqu'en 1998.Source: Eurostat-Comext.

1990 1999 2000 2001 1990 1999 2000 2001

Expéditions (en Mrd EUR) Arrivées (en Mrd EUR)

En % des exportations totales (1) En % des importations totales (2)

Graphique 2.3.2 — Commerce intra-UE(en % du commerce total)

58

60

62

64

66

68

90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 01

Exportations Importations

01

Source: Eurostat-Comext.

La part du commerce intra-UE varie considérablementd'un État membre à l'autre. En règle générale, elle estplus élevée dans les pays relativement petits commele Luxembourg, le Portugal, la Belgique et leDanemark et plus faible en Italie, en Allemagne et auRoyaume-Uni. Certains pays comme la France occu-pent une position intermédiaire.

Comme il a été indiqué précédemment, les chiffresdes expéditions sont considérés comme les donnéesles plus fiables pour l'analyse du commerce intra-UE.Les produits manufacturés ont représenté la part laplus élevée dans le commerce intra-UE total: 80,8 %en 2001. Comme dans le commerce extra-UE, la caté-gorie de produits qui a connu la croissance la plusdynamique au cours des dix dernières années estcelle des machines et du matériel de transport, dont lapart est passée de 36,2 % en 1990 à 41,3 % en 2001.En revanche, la part des produits chimiques ne s'estaccrue que de deux points au cours de la même pé-riode.

La part des matières premières dans le commerceintra-UE a diminué, passant de 17,3 % en 1990 à 15,8 % en 2001. En 2001, les échanges intra-UE dematières premières et ceux de produits manufacturésont convergé vers des niveaux assez similaires enpourcentage du commerce total de l'UE (environ 59 %et 61 %), la part des produits manufacturés ayanttoutefois été sensiblement supérieure jusqu'en 1992.Cette évolution reflète l'importance croissante du com-merce extra-UE des produits manufacturés. Des dif-férences majeures apparaissent entre les catégories deproduits. Dans le groupe des matières premières, lapart intra-UE des denrées alimentaires a été sensible-

Page 73: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

76

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

plus élevée (71,6 % en 2001) que celle des produitsénergétiques et des matières brutes (environ 42,9 % et57,1 % respectivement), qui sont davantage orientésvers le commerce extra-UE. Dans le groupe des pro-duits manufacturés, la part intra-UE des produits chi-miques a été supérieure (66,1 %) à celle des machineset du matériel de transport ainsi qu'à celle des produitsmanufacturés divers (60 % dans les deux cas).

Matières premièresAlimentation, boissons, tabacMatières brutesÉnergieProduits manufacturés Produits chimiquesMachines et matériel de transportProduits manufacturés diversNon classés ailleurs

17,39,94,03,5

78,610,736,2

31,74,1

15,49,53,02,9

82,212,642,0

27,62,4

16,18,83,04,3

81,812,942,1

26,92,1

15,88,92,84,1

80,813,441,3

26,03,4

Tableau 2.3.9 — Expéditions intra-UE par produit(en %)

787,3 1 338,0 1 563,9 1 583,4Total (en Mrd EUR)

Source: Eurostat-Comext.

1990 1999 2000 2001

Parts (en %)

Graphique 2.3.3 — Expéditions et arrivéesintra-UE totales (en Mrd EUR)

Expéditions Arrivées

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

1 800

1990 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

NB: Les arrivées sont sous-estimées depuis 1993 (introductiond'Instrastat).

Source: Eurostat-Comext.

Total

Matières premièresAlimentation, boissons, tabacMatières brutesÉnergieProduits manufacturés Produits chimiquesMachines et matériel de transportProduits manufacturés diversNon classés ailleurs

65,5

58,470,159,339,067,569,666,767,762,3

62,9

62,572,958,843,963,067,162,362,361,1

60,7

58,572,157,842,561,366,760,460,355,5

60,6

58,771,657,142,960,766,160,059,068,1

Tableau 2.3.10 — Part intra-UE dans le commercetotal par produit (en %)

1990 1999 2000 2001

(1) Intra + extra-UE.Source: Eurostat-Comext.

Balance commerciale intra-UE

Depuis 1993 et l'introduction du système Intrastat (voirla note figurant ci-dessus), les totaux des arrivées etdes expéditions intra-UE enregistrées par les Étatsmembres ne sont pas identiques comme cela aurait dûêtre le cas théoriquement. Avant 1993, si des diver-gences étaient observées, elles étaient relativement

peu importantes, mais, depuis cette date, de nouveauxproblèmes statistiques se posent, en raison notam-ment du taux de non-réponse des entreprises et del'adoption du système de seuil.

En ce qui concerne le système de seuil, les flux d'im-portations (arrivées) sont en principe moins concen-trés que les flux d'exportations (expéditions), ce quipourrait partiellement expliquer la sous-estimationdes arrivées: avec Intrastat, les petites entreprises nesont plus tenues de faire une déclaration statistique.Seuls quelques États membres produisent deschiffres «corrigés» qui tiennent compte de l'effet deseuil.

En raison des écarts statistiques dans les flux com-merciaux intra-UE, il est difficile d'analyser l'évolutiondes balances commerciales intra-UE par État membre.C'est en particulier le cas pour le passage de 1992 à1993. On peut cependant faire les constatations suiv-antes:

Depuis 1985, les Pays-Bas enregistrent presque tou-jours l'excédent intra-UE le plus important. En 2001, ilsaffichaient un solde positif de 81,6 milliards d'euros,suivis de l'Allemagne (44,2 milliards d'euros), de laBelgique (21,5 milliards d'euros) et de l'Irlande (21,3milliards d'euros). Les Pays-Bas constituent toutefoisun cas particulier car une grande partie de leur com-merce se fait «en transit» (c'est-à-dire que les produitsviennent de l'extérieur de l'UE et sont destinés à unautre État membre). Ce résultat est cohérent avec leurimportant déficit extra-UE. La croissance de l'excédentde l'Irlande au cours des années 90 est particulière-ment remarquable.

La France, l'Espagne, la Grèce et le Royaume-Uni ontaccusé les plus forts déficits intra-UE, ceux-ci s'étant

Page 74: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

77

Graphique 2.3.4 — Balance commerciale des pays membres de l'UE, 2001 (en Mrd EUR)

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

Commerce extra-UE – 9,2 3,7 42,8 – 8,3 – 19,2 13,8 14,7 11,4 – 1,5 – 56,8 3,9 – 5,6 9,0 13,7 – 56,6

Commerce intra-UE 21,5 3,3 44,2 – 12,3 – 17,7 – 18,2 21,3 – 2,2 – 0,8 81,6 – 8,2 – 10,2 2,8 0,4 – 10,6

Commerce total 12,3 7,0 87,1 – 20,6 – 36,9 – 4,4 36,0 9,2 – 2,3 24,8 – 4,3 – 15,7 11,8 14,2 – 67,2

B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK

Source: Eurostat-Comext.

élevés respectivement à 18,2 milliards d'euros, 17,7milliards d'euros, 12,3 milliards d'euros et 10,6 milliards d'euros en 2001.

Certains pays ont connu, à des périodes différentes,une augmentation spectaculaire de leurs déficitsglobaux (leurs déficits extra-UE doivent être ajoutés)par rapport à la taille de leur économie (par exemplel'Italie au début des années 80 et l'Espagne au débutdes années 90).

B (1)DKDELEFIRLIL (1)NLAPFINSUK

4,21,4

33,9– 6,3

– 10,4– 16,2

2,6– 4,6

:20,7

– 5,5– 3,6

0,21,2

– 16,9

19,51,6

36,3– 13,5– 17,4

– 6,217,11,4

– 2,056,3

– 9,4– 10,1

3,22,9

– 12,5

19,93,5

42,0– 12,9– 24,6– 19,4

18,6– 2,2– 2,577,7

– 8,9– 11,3

4,72,1

– 7,8

21,53,3

44,2– 12,3– 17,7– 18,2

21,3– 2,2– 0,881,6

– 8,2– 10,2

2,80,4

– 10,6

Tableau 2.3.11 — Balance commerciale intra-UE(en Mrd EUR)

1990 1999 2000 2001

(1) Luxembourg inclus avec la Belgique jusqu'en 1998.Source: Eurostat-Comext.

Page 75: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

78

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

2.4. Les échanges internationauxde services

même période toutefois, les importations ont augmen-té plus rapidement que les exportations; en consé-quence, l'excédent a diminué, passant de 13,8 mil-liards d'écus en 1992 à 5,6 milliards d'euros en 2000.Depuis 1997, année au cours de laquelle la balancedes services a atteint un pic (16,2 milliards d'écus),l'excédent a constamment diminué, bien que ce reculait été beaucoup plus modéré en 2000 (– 3 % en 2000contre – 43 % en 1999).

La composition des échanges extra-UE de services est restée stable en 2000

La ventilation des principales catégories de servicesest restée pratiquement inchangée en 2000. Les ser-vices de transport, les voyages et les autres servicesaux entreprises ont constitué les trois quarts du totaldes transactions de services. Les redevances et lesdroits de licence ont représenté 6 % de l'ensemble des

La balance des paiements

Les échanges internationaux de services d'un payssont enregistrés dans sa balance des paiements(BP). La balance des paiements enregistre les tran-sactions entre les résidents et les non-résidents d'unpays pendant une période donnée.

La balance des paiements de l'Union européenne estcalculée comme la somme des comptes harmonisésde la balance des paiements des 15 États membres.La balance des paiements des institutions de l'UE estégalement ajoutée à l'agrégat de l'Union européenne.

Le cadre méthodologique est celui de la cinquièmeédition du manuel de la balance des paiements duFonds monétaire international (FMI).

Graphique 2.4.1 — Échanges de services de l'UEavec l'extra-UE, 1992-2000 (en Mrd EUR)

Exportations Importations Solde (échelle à droite)

0

50

100

150

200

250

300

350

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

0

5

10

15

Source: Eurostat.

En 2000, l'UE a été le principal opérateur mondial deservices. Les échanges extra-UE (exportations etimportations) de services ont atteint 590,8 milliardsd'euros, soit 24 % de l'ensemble des échanges mon-diaux de services. Les États-Unis occupaient la deux-ième place avec un total de 550,9 milliards d'euros (22 %), tandis que les importations et exportations deservices du Japon atteignaient 201,6 milliards d'euros,ce qui correspond à 8 % des échanges internationauxtotaux de services.

L'excédent extra-UE des services est resté stable (5,6milliards d'euros) en 2000. On a néanmoins observédes tendances différentes entre les types les plusimportants de services: ainsi, l'excédent de 1,9 milliardd'euros dans le secteur des autres services aux entre-prises (2) en 1999 s'est transformé en un déficit de 3,6milliards d'euros en 2000. En revanche, le déficit desvoyages s'est établi à – 3 milliards d'euros en 2000,soit 2 milliards d'euros de moins qu'en 1999.

Échanges extra-UE de services en 2000: leur volume a presque doublé depuis 1992

Les échanges de services ont fortement progressédepuis 1992, les importations et exportations de ser-vices de l'UE étant passées de 304,5 milliards d'écusen 1992 à 590,8 milliards d'euros en 2000. Le taux decroissance annuel des échanges de services atteinten 2000 est le plus élevé depuis 1992, les exporta-tions et les importations progressant de 18 %. Au

(2) Le poste «autres services aux entreprises» couvre le négoce international et les autres services liés au commerce; les services de loca-tion-exploitation, les services juridiques et comptables, les services de conseils en gestion et les services de relations publiques; les ser-vices publicitaires, les services d'études de marché et de sondages d'opinion; les services de recherche et de développement; les servi-ces d'architecture, d'ingénierie et les autres services techniques; les services d'agriculture, miniers et de traitement sur place; les autresservices, les services entre entreprises affiliées, n.c.a.

Page 76: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

79

services, tandis que les services financiers ont atteint 5 %, après un accroissement de 32 % en 2000. Lesservices d'informatique et d'information et les servicesde construction ont absorbé, chacun, 3 % du total destransactions de services dans l'UE. Enfin, les servicesd'assurance, les services de communication, les servi-ces personnels, culturels et de loisirs ainsi que lesservices fournis ou reçus par les administrationspubliques, n.c.a. ont représenté 2 % du total.

Services de l'UE en 2000: le déficit des voyages adiminué de 2 milliards d'euros et les transactionsdans le domaine des services de transport ontprogressé de 23 %

En 2000, les transports aériens ont présenté un excé-dent de 7,6 milliards d'euros, ce qui contraste avec lesdéficits des transports maritimes et d'autres modes detransport de, respectivement, – 3,1 milliards d'euros et– 1,5 milliard d'euros. De plus, les exportations et lesimportations de services de transport se sont accruesde 23 % et 24 %, respectivement, ce qui représente untotal de 149,7 milliards d'euros résultant essentielle-ment de la progression remarquable des transportsmaritimes, qui ont connu une croissance de 35 % en2000. En outre, le déficit des voyages a sensiblement

diminué en 2000 (– 3 milliards d'euros). Le volumedes transactions dans le secteur des voyages en2000 a plus que doublé par rapport à 1992.

L'habituel excédent de l'UE dans le secteur des ser-vices d'assurances a atteint 5,3 milliards d'euros en2000; toutefois, la principale contribution à l'excédentde 5,6 milliards d'euros de la balance des services aété celle des services financiers, qui ont généré unexcédent de 9,3 milliards d'euros en 2000 (2,3 mil-liards d'euros de plus qu'en 1999). Les exportations etimportations de services financiers ont progressé de32 % en 2000 par rapport à 1999, ce qui représente untaux de croissance sans précédent. De ce fait, lesexportations se sont chiffrées à 18,7 milliards d'euroset les importations à 9,3 milliards d'euros. En ce quiconcerne, néanmoins, la croissance cumulée depuis1992, l'augmentation la plus surprenante a été enregis-trée dans le secteur des services d'informatique etd'information; ces transactions ont plus que quadrupléau cours de cette période, passant de 3,7 milliards d'écus à 15,7 milliards d'euros.

Le déficit notable relevé dans le secteur des rede-vances et droits de licence (– 7,6 milliards d'euros) — auquel il convient d'ajouter le déficit de 3,6 milliards

Graphique 2.4.2 — Ventilation des transactions de services avec l'extra-UE en 2000

Transports25 %

25 %

2 %

2 %

25 %

6 %

2 %

3 %

5 %

3 %2 %Assurances Construction

Services financiers

Informatiqueet information

Communications

Redevances et droitsde licence

Autres servicesaux entreprises

Services personnels,culturels et relatifs

aux loisirsServices fournis ou reçus

par les administrationspubliques, n.c.a.

Voyages

Source: Eurostat.

Page 77: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

80

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

d'euros des autres services aux entreprises — a con-trebalancé une partie des résultats positifs obtenuspar d'autres postes. En ce qui concerne les rede-vances et droits de licence, le déficit accusé par ceposte est devenu un phénomène structurel dans l'UE,et résulte avant tout de l'ampleur du déficit accumuléavec les États-Unis, c'est-à-dire – 10,1 milliards d'eu-ros en 2000. Le déficit a néanmoins diminué de 0,9milliard d'euros par rapport à 1999.

La variation la plus spectaculaire en termes de fluxnets a été observée pour les autres services auxentreprises: ils sont passés d'un excédent de 1,9 mil-liard d'euros en 1999 à un déficit de 3,6 milliards d'eu-ros en 2000. Les balances de l'ensemble des sous-postes ont affiché des déficits plus importants ou desexcédents moins marqués qu'en 1999. Ainsi, le déficitle plus lourd, celui du négoce international et autresservices liés au commerce, est passé de 0,2 milliardd'euros en 1999 à 3,9 milliards d'euros en 2000. Ledéficit des services de location-exploitation a été de –0,8 milliard d'euros en 2000 contre – 0,1 milliard d'eu-ros en 1999, tandis que l'excédent des services diversaux entreprises spécialisés et techniques est passé de1 milliard d'euros à 1,2 milliard d'euros.

Les partenaires de l'UE dans les échanges de services

Les échanges de services avec le Japon ont enregis-tré l'excédent bilatéral le plus important (8,2 milliardsd'euros) en 2000, tandis que les échanges avec lespays européens autres que les pays de l'UE et del'AELE ont affiché le déficit bilatéral le plus élevé (– 8,1milliards d'euros). Les échanges de services de transport

ServicesTransportsVoyagesAutres services

Services de communicationsServices de constructionServices d'assurancesServices financiersInformatique et informationRedevances et droits de licenceAutres services aux entreprisesServ. personnels, culturels et relatifs aux loisirsServ. fournis ou reçus par les admin. publ., n.c.a.

Services non alloués

5,63,0

– 3,05,6

– 0,72,65,39,33,1

– 7,6– 3,6– 3,3

0,40,0

3,50,65,0

– 2,10,0

– 0,10,30,71,6

– 0,6– 3,5– 0,4– 0,1

0,0

– 8,1– 4,2– 5,8

1,9– 0,4

0,30,21,10,50,40,5

– 0,2– 0,4

0,0

– 1,3– 1,7– 2,9

3,4– 0,1

1,10,20,50,20,31,5

– 0,1– 0,3

0,0

0,80,1

– 2,63,2

– 0,20,41,21,40,60,4

– 0,1– 0,2– 0,3

0,0

2,07,81,4

– 7,20,20,72,53,4

– 0,3– 10,1

– 2,1– 2,6

1,10,0

– 0,9– 2,2– 1,7

3,0– 0,2

0,30,61,00,21,30,10,0

– 0,30,0

8,22,34,01,9

– 0,10,00,21,20,20,20,10,10,00,0

0,70,8

– 0,50,40,00,00,10,10,10,2

– 0,10,00,00,0

0,6– 0,5

0,11,00,00,10,0

– 0,10,00,3

– 0,10,00,80,0

Extra -EU-15

AELE

(1)

Autrespays

européens

(2)

AfriqueAmerique

saufÉtats-Unis

États-Unis

Asiesauf

JaponJapon

Océanieet régions

polaires

Autrespays

Tableau 2.4.1— Répartition géographique des échanges de services de l'UE en 2000 (en Mrd EUR)

(1) Association européenne de libre-échange. Elle comprend l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

(2) Pays européens autres que les États membres de l'UE et de l'AELE.Source: Eurostat.

Graphique 2.4.3 — Balance de l'UE avec l'extra-UE par type de services (en Mrd EUR)

1999 2000

Services fournis oureçus par les adminis-

trations publiques, n.c.a.

Services personnels,culturels et relatifs

aux loisirs

Autres servicesaux entreprises

Redevances etdroits de licence

Imformatiqueet information

Services financiers

Assurances

Construction

Communications

Voyages

Autres transports

Transports aériens

Transports maritimes

– 10 – 5 0 5 10

Source: Eurostat.

Page 78: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

81

avec les États-Unis d'Amérique se sont soldés par unexcédent de 7,8 milliards d'euros, tandis que la balance

des redevances et droits de licence a été négative (– 10,1 milliards d'euros).

Page 79: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

82

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

2.5. Les investissements directsétrangers

Les statistiques des investissements directs étrangers(IDE) fournissent des indications sur l'un des princi-paux aspects de la mondialisation. Les IDE complètentou remplacent le commerce transfrontières de biens etde services.

Dans le cadre des statistiques de la balance despaiements, Eurostat gère une base de données rela-tive aux IDE qui contient des données harmonisées, etdonc comparables, avec une ventilation géographiqueet sectorielle des flux entrants et sortants, des posi-tions et des recettes d'IDE de l'Union européenne, deses États membres et de ses principaux partenairesen matière d'IDE.

La présente section donne tout d'abord un bref aperçude la situation en présentant les derniers chiffres desflux d'IDE (valeurs 2001 et données révisées 2000)pour l'UE dans son ensemble et pour les différentsÉtats membres. Elle contient en outre une ventilationgéographique détaillée des investissements directs del'UE à l'extérieur de l'UE à partir de séries plus longueset plus complètes qui couvrent les flux jusqu'en 2000et les positions à la fin de 1999 (3).

Les IDE ont baissé en 2001 après quatre années de forte croissance (4)

L'accélération de la mondialisation ces dernièresannées a été à l'origine d'une hausse sensible desinvestissements directs étrangers entre les principauxacteurs économiques du monde. Au sein de l'Unioneuropéenne, cette tendance a été particulièrementmarquée au cours de la seconde moitié des années1990 et en 2000. Après trois années de forte crois-sance, les flux sortants d'IDE de l'UE, hormis les gainsréinvestis, ont atteint le niveau record de 323 milliardsd'euros (équivalant à 3,8 % du PIB de l'UE) en 2000. Àla fin de l'année 2000, les avoirs d'IDE de l'UE avaientété multipliés par trois par rapport à leur valeur de1995 et dépassaient les avoirs des États-Unis à l'étranger. La position nette des IDE de l'UE était égaleà 683 milliards d'euros, soit 8 % du PIB.

Au cours de la même période 1995-2000, le rôle his-torique d'investisseur net à l'étranger des États-Uniss'est inversé, et ce pays est devenu le principal paysde destination au niveau mondial de capitaux d'IDE etun récepteur net en termes de flux d'IDE annuels. Laposition nette des IDE des États-Unis a encore étépositive, mais proche de zéro, à la fin de l'année 2000.Une part importante de ces investissements provenaiten fait de l'UE elle-même. En même temps, des tauxde croissance élevés ont également été enregistréspour les IDE entrants de l'UE. En termes absolus, lavaleur des stocks d'IDE entrants de l'UE est passée de367 milliards d'écus à la fin de 1995 à 899 milliardsd'euros à la fin de l'année 2000. Si l'on compare l'UEavec les États-Unis, on constate que la différence devaleur des stocks d'IDE détenus investis dans les deuxéconomies s'est accentuée de manière très significa-tive en 1999 et 2000 (5).

Les investissements directs étrangers (IDE) sontdes investissements internationaux qui reflètent l'in-tention d'une entité résidente dans une économied'acquérir un intérêt durable dans une entrepriseopérant dans une autre économie. L'intérêt durableimplique l'existence de relations à long terme entrel'investisseur direct et l'entreprise et un réseau signi-ficatif d'influence de l'investisseur sur la gestion del'entreprise. L'entreprise d'investissements directs sedéfinit formellement comme une entreprise, consti-tuée ou non en société, dans laquelle l'investisseurdirect possède 10 % ou plus des actions ordinairesou du nombre de voix (pour une entreprise constituéeen société) ou l'équivalent (pour toute autre entre-prise).

Flux et positions d'IDE

La position d'IDE qui résulte des flux d'investisse-ments directs apparaît au bilan annuel de l'investis-seur. Appelée aussi «stock d'IDE», elle se distinguedes flux cumulés en raison de la réévaluation (varia-tions des prix ou des taux de change) et d'autresajustements tels que le rééchelonnement ou l'annula-tion des prêts, la remise des dettes ou les échangesde dettes contre des actifs.

(3) Voir la publication EU FDI Yearbook 2001 d'Eurostat pour une présentation complète de la série détaillée, y compris sa ventilation paractivités industrielles.

(4) Les chiffres provisoires pour 2001 figurant dans le présent document couvrent le capital social et les prêts inter-entreprises, mais neprennent pas en considération les gains réinvestis.

(5) Il convient de signaler au lecteur que les fluctuations du taux de change euro/dollar ont contribué à la croissance des engagementsaméricains mesurés en euros, ainsi qu'à la croissance des actifs d'IDE à l'étranger de l'UE, étant donné qu'une grande partie d'entre euxse trouvait déjà aux États-Unis.

Page 80: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

83

Graphique 2.5.1 — Stocks d'IDE de l'UE vis-à-vis des pays extra-UE — Avoirs, engagements et positionnette, 1995-2000

Mrd ECU/EUR

0

400

800

1 200

1 600

1995 1996 1997 1998 1999 2000

Avoirs Engagements Position nette

(1) Valeurs estimées en cumulant les flux 2000 en positions de fin 1999 et en corrigeant les avoirs des variations des taux de change.Source: Eurostat.

En 2001 toutefois, les flux d'IDE de l'UE à destinationde pays tiers ont baissé de près de 40 % en 2000, tanten ce qui concerne les flux entrants (– 39 %) que les fluxsortants (– 37 %). Cela est la conséquence d'une réduc-tion des fusions et acquisitions au niveau international,après que tous les records eurent été battus en 2000.La baisse des IDE s'est généralisée et a concerné, avec

une intensité comparable, également les investisse-ments américains à l'étranger. Par ailleurs, le marchéaméricain a semblé avoir perdu une partie de son pou-voir d'attraction auprès des investisseurs directs (6). Labaisse des IDE sortants extra-UE a résulté, en grandepartie, de la réduction de 42 % des investissementsUE aux États-Unis.

Graphique 2.5.2 — Stocks d'IDE des États-Unis vis-à-vis du reste du monde — Avoirs, engagements et position nette, 1995-2000

Mrd ECU/EUR

Avoirs Engagements Position nette

0

400

800

1 200

1 600

1995 1996 1997 1998 1999 2000

NB: Valeurs estimées en cumulant les flux 2000 en positions fin 1999 et en corrigeant les avoirs des variations des taux de change.Source: Eurostat.

(6) Voir données publiées sur le site internet (http://www.bea.doc.gov/bea/di/).

Page 81: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

84

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Avec des flux sortants atteignant 202 milliards d'euros(2,3 % du PIB de l'UE) et des flux entrants égaux à 97milliards d'euros (1,1% du PIB de l'UE), l'UE a continuéà être un investisseur net à l'étranger en 2001.Toutefois, les flux sortants nets d'IDE sont tombés à1,2 % du PIB contre 1,9 % en 2000. Sur le plan des investissements nets, c'est l'Allemagne qui a contri-buéle plus au total de l'UE avec un flux sortant net de

Graphique 2.5.3 — Taux de croissance annuel des flux d'IDE de l'UE avec les pays extra-UE, 1996-2001

Flux sortants Flux entrants

%

– 50

0

50

100

150

1996 1997 1998 1999 2000 2001

Source: Eurostat.

Graphique 2.5.4 — Flux d'IDE de l'UE en pourcentage du PIB

– 4

0

4

8

1996 1997 1998 1999 2000 2001

%

Net Extra-UE-15 sortants Extra-UE-15 entrants Intra-UE

51 milliards d'euros, suivie par la France et l'Espagne(26 et 12 milliards d'euros respectivement). Parailleurs, le Royaume-Uni a été le destinataire net leplus important d'IDE en 2001 puisque les flux entrantsont dépassé de 18 milliards d'euros les flux sortants.La Finlande, la Suède et l'Italie ont été les seuls autresÉtats membres à enregistrer des flux entrantssupérieurs aux flux sortants en 2001.

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.Source: Eurostat.

Page 82: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

85

Comme le montre le graphique 2.5.4, la baisse desflux d'IDE a été particulièrement marquée pour lesinvestissements intra-UE en 2001, mais il ne faut pasoublier qu'en 2000 le niveau atteint avait été excep-tionnel. Après les taux de croissance à trois chiffresenregistrés en 1999 et 2000, les flux d'IDE intra-UEsont tombés, en 2001, à 2,7 % du PIB de l'UE, maissont encore restés supérieurs aux flux entrants et sor-tants extra-UE. En 2001 tout particulièrement, lesinvestissements directs intra-UE ont représenté lesdeux tiers des flux entrants totaux d'IDE reçus par lesÉtats membres (78 % en 2000).

La baisse des IDE en 2001 a été générale dans lesÉtats membres

En 2001, la grande majorité des États membres aenregistré une réduction des flux d'IDE. Les seulspays ayant connu des taux de croissance positifs desinvestissements entrants et sortants avec les paysextra-UE ont été l'Allemagne et la Grèce. En ce quiconcerne les IDE en provenance de l'étranger, laFrance, les Pays-Bas et la Finlande ont égalementenregistré des flux entrants supérieurs à ceux de l'an-née précédente. Par ailleurs, les flux venant d'Autriche,

Tableau 2.5.1 — Flux d'IDE extra-UE, 2000 et 2001, par provenance et principales destinations(hormis gains réinvestis, en Mio EUR)

(1) Les agrégats EU-15 vis-à-vis des États-Unis, du Japon et du Canada contiennent des estimations pour l'Irlande.

(2) Union économique belgo-luxembourgeoise.: non disponible.Source: Eurostat.

Part dans letotal UE %

Extra-UE

États-Unis

Japon CanadaPart dans le

total UE %Extra-

UEÉtats-

UnisJapon Canada

Flux sortants à destination de Flux entrants en provenance de

Année2001

EU-15 (1)

B/L (2)

DKDELEFIRLINLAPFINSUK

10019,8

1,829,5

0,27,8

15,6– 0,6

1,717,9

1,30,9

– 0,31,52,9

202 03939 953

3 55659 566

44915 82031 500

– 1 2093 490

36 1402 6811 736– 5853 0095 934

98 24920 248

8149 169

1952 475

14 700:

88923 374

11882

1 1002 563

– 16 162

8 2592 024

– 40362

0291400

:– 92

– 11725

:50

1575 216

18 844– 113

40491525

300:

100500

64

150267

16 992

10031,2

0,59,20,13,86,1

– 12,53,7

29,20,30,10,73,4

24,2

96 73730 140

4978 935

1353 7025 900

–12 0883 534

28 199285104646

3 30023 448

52 75215 220

4295 455

371 5144 200

:1 770

23 017235171

50273

9 349

7 514– 26

54– 454

076

200:

475394

1210

206 067

5 7082 817

27712

113

– 20:

65323

158

0894

2 279

EU-15 (1)

B/L (2)

DKDELEFIRLINLAPFINSUK

1009,70,5

14,30,1

11,124,9

1,21,4

14,70,81,63,93,6

12,3

322 52731 243

1 52946 278

37735 66080 200

3 7164 383

47 4442 6295 065

12 73311 70039 570

168 62315 022

1 79827 571

1757 249

32 400:

1 87034 595

555383

4 3553 713

36 925

6 372– 1 081

– 543 182

529

2 500:

10178– 2

078

1981 326

37 941313174195

00

32 000:

571 010

10– 2455

– 963 825

10023,6

1,65,30,18,12,59,62,6

17,10,40,10,26,5

22,3

158 96237 507

2 5228 425

9512 921

4 00015 279

4 17127 186

646113370

10 30435 422

73 98214 030

1 650974

7211 2523 200

:2 233

17 878338

– 24– 89

3 04618 434

11 734– 149

27860– 556

100:

834 997

282

511 0854 597

14 69912 167

27347– 2

– 10100

:294

60– 12

321

312 043

Flux sortants à destination de Flux entrants en provenance de

Année2000

Part dans letotal UE %

Extra-UE

États-Unis

Japon CanadaPart dans le

total UE%Extra-

UEÉtats-

UnisJapon Canada

Page 83: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

86

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

de Belgique/Luxembourg et du Danemark ont pro-gressé entre 2000 et 2001. L'Irlande a connu un désin-vestissement dans les deux directions, mais le retrait decapitaux à partir des stocks d'IDE constitués en Irlandea été particulièrement élevé (12 milliards d'euros).

Avec 60 milliards d'euros, soit 30 % du total, c'estl'Allemagne qui a été le principal investisseur dans lereste du monde en 2001; elle est suivie par laBelgique/le Luxembourg (20 %) et les Pays-Bas (18 %). La contribution du Royaume-Uni est tombée à6 milliards d'euros en 2001 (3 % du total UE et – 85 %par rapport à 2000). La France et l'Espagne ont connu

une évolution similaire puisque les IDE à destinationde pays tiers ont chuté, respectivement, de 61 % et de56 %. La baisse a été plus modérée dans le cas del'Italie (– 20 %), dont la part est cependant restéefaible (2 % du total UE).

En ce qui concerne les flux en provenance de paysextra-UE, la Belgique/le Luxembourg et les Pays-Basont absorbé, en 2001, respectivement 31 % et 29 % dutotal, le Royaume-Uni venant après avec 24 %. Endehors de l'Irlande, les États membres ayant enregis-tré les reculs les plus importants de flux d'IDE entrantspar rapport à 2000 ont été le Danemark, l'Espagne etla Suède.

IDE de l'UE dans les principales zonesextra-UE

Entre 1998 et 2000, 80 % des IDE de l'UE provenaient de pays de l'OCDE non membres del'UE

Le graphique 2.5.6 montre la répartition géographiquedes flux d'IDE de l'UE par principaux partenaires aucours de la période observée. Comme il est dit plushaut, le marché américain a été la principale destina-tion des investissements UE. Pendant toute la période1994-2000, le pourcentage d'IDE extra-UE à destina-tion des États-Unis a atteint 41 % entre 1994 et 1997et 56 % entre 1998 et 2000.

Les flux vers d'autres pays de l'OCDE ont connu uneprogression remarquable en 2000 grâce auxinvestissements de 32 milliards d'euros effectués parla France au Canada. Parmi les flux de 2000, 10 % ontété investis dans des pays européens membres del'OCDE mais pas de l'UE, en premier lieu la Suisse, laNorvège et la Pologne. Traditionnellement fermé auxinvestissements étrangers directs, le Japon estdevenu, en 1999, une destination importante pour lesIDE de l'UE. Entre 1999 et 2001, l'UE a investi auJapon un montant cumulé de 22 milliards d'euros,qu'on peut comparer aux 4,5 milliards d'euros cumulésinvestis entre 1994 et 1998.

L'UE a massivement investi sur des marchésémergents

Les décideurs politiques et les analystes s'intéressentde très près aux données relatives à l'activité desentreprises européennes sur ce que l'on appelle lesmarchés émergents. Ces marchés sont généralementcaractérisés par une forte demande potentielle et defaibles coûts du travail allant de pair avec certainsrisques économiques et financiers. Le graphique 2.5.7montre l'évolution des investissements directs effectués

Graphique 2.5.5a — Flux d'IDE entrants en provenance de pays extra-UE en % par État membre

– 20

– 10

0

10

20

30

40

UEBL NL UK D F I E S IRL Autres

%

1996-99 2000 2001

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.

Source: Eurostat.

Graphique 2.5.5b — Flux d'IDE sortants à destina-tion des pays extra-UE en % par État membre

– 10

0

10

20

30

40

D UEBL NL F E UK I S IRL Autres

%

1996-99 2000 2001

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.Source: Eurostat.

Page 84: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

87

Graphique 2.5.6 — Répartition géographique des flux d'IDE sortants extra-UE par principaux partenaires,1994-2000

Mrd ECU/EUR

0

100

200

300

400

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

États-Unis Autres OCDE Autres pays

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.Source: Eurostat.

Extra - EU-15

AELEAutres pays d'Europe, dont:

pays candidatsAfriqueAmérique du Nord, dont:

États-UnisCanada

Amérique centraleAmérique du SudAsie, dont:

Proche- et Moyen-OrientAutres pays d'Asie, dont:Japon

Océanie

PM:Intra - EU-15OCDE (hormis UE)Autres pays OCDE (hormis États-Unis et UE)Autres pays

444

49151115

212197

16323348

4441124

463304108140

472

53191517

224207

17323652

4481126

508323115149

543

56272018

252233

19344265

4611231

594377144166

667

64432924

317293

24445673

5681234

679461168206

825

83624223

422398

24377979

8711326

786588190237

100 %

10 %7 %5 %3 %

51 %48 %

3 %5 %

10 %10 %

1 %9 %2 %3 %

50 %16 %20 %

1 187

91845839

653622

3045

124110

6104

2428

1 192858235329

100 %

8 %7 %5 %3 %

55 %52 %

3 %4 %

10 %9 %0 %9 %2 %2 %

72 %20 %28 %

Tableau 2.5.2 — Répartition géographique des avoirs d'IDE de l'EU-15, 1994-1999 (en milliards d'ECU/EUR et en %)

1994 1995 1996 1997 1998 1999

NB: Les écarts entre les totaux et la somme des composantes sont dus à des avoirs non imputés.Source: Eurostat.

(7) Les définitions exactes sont les suivantes: les pays candidats comprennent 13 pays (Bulgarie, Chypre, République tchèque, Estonie,Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Roumanie, Slovénie, Slovaquie et Turquie). L'Amérique latine se compose de 18 pays (toutel'Amérique du sud sauf les îles Falkland et le Surinam, plus le Costa Rica, Cuba, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua etPanama). L'Extrême-Orient englobe 30 pays (l'Asie, à l'exclusion des pays du Proche et du Moyen-Orient et le Japon). Les pays parte-naires méditerranéens comprennent 12 pays (Algérie, Chypre, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Territoires palestiniens,Syrie, Tunisie et Turquie).

par des investisseurs de l'UE dans quatre zonesprésentant ces grandes caractéristiques: les pays can-

didats, l'Amérique latine, l'Extrême-Orient et les payspartenaires méditerranéens (PPM) (7).

Page 85: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

88

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Au cours de la période 1994-1999, les flux d'IDE del'UE à destination des marchés émergents se sontcontinuellement accrus, le taux de croissance annuelmoyen étant égal à 42,8 %. Les flux vers l'Amériquelatine ont connu, de loin, le taux de croissance le plusimportant: de 3,6 milliards d'écus en 1994, les fluxd'IDE sont montés en flèche à 36,1 milliards d'euros en1999 (croissance annuelle moyenne de + 58,8 %). Lesflux vers l'Extrême-Orient et les pays candidats ontprogressé plus modestement: respectivement de 2,8milliards d'écus en 1994 à 13,4 milliards d'euros en1999 (taux de croissance annuel moyen de + 36,6 %)et de 3,3 milliards d'écus à 11,7 milliards d'euros (+ 29,0 %). Les flux vers les PPM sont passés de 0,9milliard d'écus en 1994 à 1,3 milliard d'euros en 1999(taux de croissance annuel moyen de + 8,8 %).Hormis les flux vers l'Amérique latine, les taux decroissance annuels moyens au cours de la période1994-1999 ont cependant été inférieurs à ceux enre-gistrés pour le total extra-UE (+ 54,4 %).

En 2000, les flux d'IDE de l'UE vers les marchés émer-gents ont continué à s'accroître pour atteindre 72,1milliards d'euros (+ 15,4 %). Les flux d'IDE de l'UE versles PPM ont enregistré la progression la plus impor-tante (+ 280,4 %, de 1,3 milliard d'euros en 1999 à 5milliards d'euros en 2000); viennent ensuite les PC (+ 27,4 %), l'Amérique latine (+ 6,6 %) et l'Extrême-Orient (+ 2,4 %).

La valeur des avoirs d'IDE de l'UE détenus par cegroupe de pays a atteint 370 milliards d'euros à la fin

de l'année 2000 contre 100 milliards d'écus en 1995.Le graphique 2.5.8 donne le détail des variations,entre 1995 et 2000, des avoirs d'IDE de l'UE et desÉtats-Unis dans les quatre régions citées.

IDE dans les États membres de l'UE

En 2000, les flux entrants d'IDE en provenance depays extra-UE (hormis les gains réinvestis) représen-taient 1,9 % du PIB de l'UE, contre 1,2 % en 1999 eten 1998. En termes absolus, les flux d'IDE investis en2000 par le reste du monde dans l'UE ont augmentéde 61 %, le deuxième taux de croissance le plus élevédepuis 1995. Tandis que les flux entrants extra-UEavaient l'habitude de fluctuer autour de 40 milliardsd'euros jusqu'en 1997, ils ont plus que doublé en 1998(95 milliards d'euros), pour atteindre 159 milliardsd'euros en 2000.

Les entreprises des États-Unis étaient, depuis tou-jours, les principaux investisseurs étrangers dans l'UE,et leur présence commerciale s'était même renforcéeau cours de la seconde moitié des années 1990. À lafin de l'année 1999, les États-Unis possédaient 61 %des engagements d'IDE de l'UE (440 milliards d'euros), soit une progression de 10 % par rapport àleur part de 1995. En 2000 toutefois, la part des États-Unis dans les flux annuels d'IDE est tombée à 50 %, tandis que l'on enregistrait d'importantsinvestissements en provenance d'autres pays del'OCDE, notamment de la Suisse, du Canada et duJapon.

Graphique 2.5.7 — Flux d'IDE de l'UE vers les marchés émergents par destination (en %)

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Pays candidats Extrême-Orient Amérique latine PPM Total marchés émergents

Mrd. ECU/EUR%

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis. Les PPM n'incluent pas Chypre et Malte.Source: Eurostat.

Page 86: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

89

Graphique 2.5.8 — Avoirs d'IDE de l'UE et des États-Unis sur les marchés émergents, 1995 et 2000

Mrd. ECU/EUR

0

100

200

300

400

EU1995

US1995

EU2000

US2000

Pays candidats Extrême-Orient Amérique latine PPM Total marchés émergents

NB: Les PPM n'incluent pas Chypre et Malte.Source: Eurostat.

Graphique 2.5.9 — Répartition géographique des flux d'IDE extra-UE par principaux partenaires,1994-2000

Mrd. ECU/EUR

0

50

100

150

200

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

États-Unis Autres OCDE Autres pays

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.Source: Eurostat.

Principales destinations des IDE entrant dans l'Union européenne

Comme le montre le graphique 2.5.5a, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique/le Luxembourg ontété les États membres ayant reçu la plus grande partie des flux extra-UE entrants d'IDE ces dernièresannées. Ensemble, ces quatre États membresreprésentaient 63 % des flux entrants totaux en 2000. Si l'on divise la période 1994-2000 en deux

sous-périodes (voir graphique 2.5.10), on remarqueque le poids du Royaume-Uni ne s'est pas modifiédans le temps tandis que le rôle joué par les Pays-Baset par la Belgique/le Luxembourg est un phénomèneplus récent. Inversement, la part de la France et del'Allemagne a considérablement diminué au cours d'unpassé très proche. L'Irlande (dans la catégorie«Autres» pour la période 1994-1997) a absorbé 7 %des flux d'IDE entrants de l'UE entre 1998 et 2000.

Page 87: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

90

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

Graphique 2.5.10 — Part des flux entrants extra-UE par pays de destination, 1994-1997 et 1998-2000

1994-97 1998-2000

Suède11 %

Italie2 %Pays-Bas

11 %

France17 %

Allemagne12 %

Espagne5 %

Belgique/Luxembourg

5 %Autres8 %

Royaume-Uni29 %

Suède5 %

Royaume-Uni

29 %

Autres7 %

Irlande7 %

Pays-Bas16 %

Italie2 %

France4 %

Espagne6 %

Allemagne7 %

Belgique/Luxembourg

17 %

Source: Eurostat.

Extra - EU-15

AELEAutres pays d'EuropeAfriqueAmérique du Nord, dont:

États-UnisCanada

Amérique centraleAmérique du SudAsie, dont:

JaponOcéanie

PM: Intra - EU-15OCDE (hormis UE)Autres pays OCDE (hormis États-Unis et UE)Autres pays

344

7643

18317112152

392814

44430012944

367

8353

19918811182

402812

49232113246

422

9954

22221111182

453216

55236915853

496

10974

27526312253

503513

62743216964

611

114125

38836621262

523612

78255018361

100 %

19 %2 %1 %

63 %60 %3 %4 %0 %8 %6 %2 %

90 %30 %10 %

723

135205

45844018314

523413

1 17563919984

100 %

19 %3 %1 %

63 %61 %2 %4 %0 %7 %5 %2 %

88 %28 %12 %

Tableau 2.5.3 — Répartition géographique des engagements d'IDE de l'EU-15, 1994-1999(en Mrd ECU/EUR et en %)

1994 1995 1996 1997 1998 1999

NB: Les écarts entre les totaux et la somme des composantes sont dus à des avoirs non imputés.Source: Eurostat.

IDE entre États membres

Bien que sans effet sur la balance des paiements del'UE dans son ensemble, les données relatives aux IDEintra-UE sont très intéressantes car elles montrent ledegré et le rythme de l'intégration économique et finan-cière au sein de l'UE. Elles fournissent, en outre, desindications sur les tendances régionales du processus

d'intégration. Plus précisément, elles reflètent unedimension à long terme de l'intégration, liée auxstratégies adoptées par les entreprises en matière deconcurrence sur le marché unique et au niveau inter-national. Ces stratégies se concrétisent principale-ment par des fusions et des acquisitions, opérationsqui ont en fait constitué une grande partie des trans-actions d'IDE intra-UE au cours de ces dernièresannées.

Page 88: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

L’UNION DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

91

Impressionnante progression des IDE intra-UEentre 1997 et 2000, notamment dans les Étatsmembres du Nord

Après avoir stagné à 0,7 % du PIB entre 1992 et 1996,les flux d'IDE intra-UE ont commencé à s'accroîtrerapidement à partir de 1997, atteignant 3,7 % du PIBen 1999 et 7,3 % en 2000.

Les chiffres de la période 1992-2000 montrent égale-ment que les relations d'IDE entre États membres ont

tendance à se concentrer sur les pays de l'Europe duNord. Si l'on examine les parts de flux durant cettepériode, il apparaît que, à eux seuls, six États mem-bres (Royaume-Uni, Allemagne, France,Belgique/Luxembourg et Pays-Bas) ont fourni 80 %et reçu 70 % des flux cumulés. À l'inverse, les partsde pays comme l'Italie et l'Espagne ont diminué, pourles flux entrants comme pour les flux sortants, pouratteindre leur niveau le plus bas en 1999.

Graphique 2.5.11a — Pays d'origine des IDE intra-UE (part des flux 1996-2000)

1996-98 1999 2000

%

0

10

20

30

40

UEBL UK FR NL S E FIN D I Autres

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.Source: Eurostat.

Graphique 2.5.11b — Pays de destination des IDE intra-UE (part des flux 1996-2000)

1996-98 1999 2000

%

0

10

20

30

40

UEBL D UK FR NL E S I FIN Autres

NB: Flux d'IDE hormis gains réinvestis.Source: Eurostat.

Page 89: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

93

3. Les entreprises dans l'Union

3.1. Développements structurelsdes entreprisesLes statistiques structurelles annuelles des entrepri-ses (SSE) font état des résultats obtenus dans chaquepays membre dans l'industrie manufacturière, la pro-duction et distribution d'électricité, de gaz et d'eau, laconstruction, le commerce et les services marchands(hors les services financiers).

ÉvolutionsDans l'Union européenne, l'activité des entreprisesdans les principaux secteurs économiques s'est régu-lièrement développée entre 1995 (considérée commeannée de base) et 2000.

Le tableau 3.1.1 indique que la croissance de cetteactivité (mesurée par le chiffre d'affaires) a été plusforte dans les secteurs tertiaires (+ 42,3 % dans lecommerce entre 1995 et 2000 et + 34 % dans les ser-vices entre 1996 et 2000) que dans les secteurs indus-triels. Même si, compte tenu de la couverture statis-tique, on ne peut pas complètement en analyser lesretombées en termes de valeur ajoutée, les indicationspartielles indiquent une évolution supérieure de 5 à 10points sur la période dans ces secteurs par rapportaux secteurs industriels. Cette évolution s'est accom-pagnée de gains de productivité sensiblement plus fai-bles que dans les secteurs industriels.

Éléments d'analyse par secteur et État membre

Dans le secteur manufacturier, la croissance est homo-gène si l'on met de côté les résultats exceptionnelsaffichés par l'Irlande [croissance simultanée de l'activi-té (+ 228,1 %) et des gains de productivité]. A contra-rio, les résultats des industries allemande, autrichien-ne et du Benelux sont médiocres. Globalement, lacroissance de ce secteur s'est élevé à 3,4 % chaqueannée pendant la période, et ces résultats ont étéacquis à effectifs constants.

En ce qui concerne le secteur de la construction, uneanalyse des résultats obtenus dans les pays membresmontre que la performance d'ensemble repose parti-culièrement sur le Portugal (+ 238,5 % pour le chiffred'affaires entre 1995 et 2000), sur le Royaume-Uni etsur la Finlande. Cette croissance ne s'accompagneréellement de gains de productivité qu'au Royaume-Uni. À l'inverse, les secteurs de la construction en Alle-magne, en France mais aussi en Autriche se sontmontrés peu dynamique sur la période.

Dans le secteur de la production et distribution d'élec-tricité, de gaz et d'eau, les contributions les plus impor-tantes sont à mettre à l'actif du Royaume-Uni et se-condairement de la Finlande. Selon des indicationspartielles (certaines données sont encore confidentiel-les), les gains de productivité y ont été importants ainsiqu'en Espagne. Inversement, la productivité s'est affai-blie en France et au Portugal.

Les secteurs tertiaires (commerce et services mar-chands) ont connu une croissance homogène, mêmesi les meilleurs résultats de l'Italie (commerce) et de laFinlande et de la France (services marchands) méri-tent d'être soulignés. Au Portugal, l'activité commer-

Les variables pour lesquelles on analyse les évolu-tions sont les suivantes:

1. Le chiffre d'affaires, qui comprend les montantsfacturés par l'unité d'observation au cours de lapériode de référence, à savoir les ventes sur lemarché de biens ou services fournis au tiers.

2. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs, quicorrespond à la différence entre la valeur de ce quiest produit et la consommation intermédiaireentrant dans la production, corrigée des subven-tions à la production, des coûts et des taxes assi-milées.

3. La productivité apparente de la main-d'œuvre,qui est définie comme la valeur ajoutée par per-sonne occupée. Cette variable vise à mesurer laquantité de richesse créée dans une industrie parune quantité donnée de la main-d'œuvre.

L'analyse effectuée est basée sur le niveau 1 digit dela nomenclature statistique des activités écono-miques (NACE Rév.1) et prend en considération:

— la section D: industrie manufacturière;— la section E: production et distribution d'électricité,

de gaz et d'eau ;— la section F: construction;— la section G: commerce;— la section H: hôtels et restaurants;— la section I: transports et communications;— la section K: immobilier, location et services aux

entreprises.

Chiffre d'affaireValeur ajoutéProductivité

133,3114,5114,1

119,2111,6116,7

124,2105,1100,9

142,3::

134,0::

Source: Eurostat – Base de données SBS.

Tableau 3.1.1 — Évolution des principales variables économiques par grands secteurs d'activité dans l'UE (1995-2000 pour le chiffre d'affaires, 1995-1999 pour la valeur ajoutée et la productivité; 1995 = 100,sauf pour les services: 1996 = 100)

Industriemanufacturière

Électricité, gaz et eau Construction Commerce

Servicesmarchands

Page 90: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

94

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

Graphique 3.1.1 — Évolution des principales variables économiques dans l'industrie manufacturière (section D, selon la NACE Rév. 1) (1995-2000 pour le chiffre d'affaires, 1995-1999 pour la valeur ajoutée et la productivité; 1995 = 100)

Var

iatio

ns

Chiffre d’affaires Productivité apparente de la main-d’œuvre Valeur ajoutée aux coûts des facteurs

0

50

100

150

200

250

EU-15 B DK D E F IRL I L NL A P FIN S UK

EU-15, D: plus de 20 personnes occupées.EU-15: productivité = estimation pour 85 % de l'agrégat.Source: Eurostat — Base de données SBS.

DK: Chiffre d'affaires jusqu'à 1999.D: Valeur ajoutée et productivité jusqu'à 1998.EU-15: Valeur ajoutée et productivité = estimation pour 65 % de l'agrégat.Source: Eurostat — Base de données SBS.

Graphique 3.1.2 — Évolution des principales variables économiques dans la production et distributiond'électricité, de gaz et d'eau (section E, selon la NACE Rév. 1) (1995-2000 pour le chiffre d'affaires, 1995-1999 pour la valeur ajoutée et la productivité; 1995 = 100)

Var

iatio

ns

Chiffre d’affaires

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

EU-15 B DK D E F I L NL A P FIN UK

Productivité apparente de la main-d’œuvre Valeur ajoutée aux coûts des facteurs

Page 91: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

95

Graphique 3.1.3 — Évolution des principales variables économiques dans la construction (section F, selon la NACE Rév. 1) (1995-2000 pour le chiffre d'affaires, 1995-1999 pour la valeur ajoutée et la productivité; 1995 = 100)

Var

iatio

ns

Chiffre d’affaires

0

50

100

150

200

250

300

EU-15 B DK D F I L NL A P FIN UK

Productivité apparente de la main-d’œuvre Valeur ajoutée aux coûts des facteurs

D: plus de 20 personnes occupées.P: Valeur ajoutée et productivité = à partir de 1996.EU-15: estimations basées sur 82 % de l'agrégat.Source: Eurostat — Base de données SBS.

B, FIN, S: à partir de 1996.EU-15: chiffre d'affaires = estimation basée sur 63 % de l'agrégat.Source: Eurostat — Base de données SBS.

Var

iatio

ns

Chiffre d’affaires

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

EU-15 B F I L A P FIN S UK

Productivité apparente de la main-d’œuvre Valeur ajoutée aux coûts des facteurs

Graphique 3.1.4 — Évolution des principales variables économiques dans le commerce (section G, selonla NACE Rév. 1) (1995-2000 pour le chiffre d'affaires, 1995-1999 pour la valeur ajoutée et la productivité;1995 = 100)

Page 92: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

96

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

ciale a été entraînée au début de la période par lecommerce et la réparation automobile. L'absence detrois grands pays (Royaume-Uni, Allemagne et Espa-gne) interdit de comparer des agrégats généraux;mais, selon les indications restantes, la valeur ajoutéea crû, sur la période 1995-1999, de 5 à 10 points plusrapidement dans les secteurs tertiaires que dans lessecteurs industriels.

Parallèlement, les gains de productivité y sontmodestes (notamment dans les services) et la crois-sance de l'activité a eu un fort effet d'entraînement surl'emploi.

La performance des entreprises européennes en 1999 et 2000

À partir des statistiques structurelles compiléesannuellement, il est possible de dessiner des tableauxdétaillés récapitulatifs de l'activité des entreprisesdans les pays membres. Dans certains cas (et de plusen plus souvent), il est également possible d'estimerces mêmes caractéristiques au niveau européen. Lestableaux 3.1.2 et 3.1.4 en sont deux exemples: l'un estconsacré à un indicateur de performance (taux brutd'exploitation par secteur en 1999); l'autre précise lepoids des différents secteurs économiques dans l'em-ploi européen (données préliminaires pour l'année2000).

Le taux brut d'exploitation (tableau 3.1.2, voir la défini-tion ci-après) atteint les valeurs les plus élevées dansles secteurs à haute intensité capitalistique et dans lespays où le capital joue, relativement aux autres fac-

teurs de production, un rôle plus important dans le pro-cessus de production.

Dans une première analyse, ce ratio permet des com-paraisons intersectorielles et géographiques. Mais onne peut l'utiliser seul. D'un point de vue sectoriel, ceratio est structurellement plus faible dans le com-merce, le chiffre d'affaires constituant dans ce secteurune définition large de l'activité. Il est sensiblementplus élevé dans les services et les industries extrac-tives, où les taux de valeur ajoutée (valeur ajoutée surproduction) sont eux-mêmes relativement plus élevés.Il est aussi d'autant plus faible que la place des dépen-ses en personnel dans la valeur ajoutée est forte: c'estle cas en général des industries manufacturières et dela construction. Le tableau 3.1.3 complète utilement leprécédent pour une analyse plus nuancée.

Cette même remarque peut également être faite dansles comparaisons géographiques. Ainsi, comme lemontre un indicateur de coûts de production (coûts depersonnel/production, indicateur non calculé dans les

Graphique 3.1.5 — Évolution des principales variables économiques dans les services non marchands(hors les services financiers; sections H, I, K, selon la NACE Rév. 1) (1996-2000 pour le chiffre d'affaires,1996-1999 pour la valeur ajoutée et la productivité; 1996 = 100)

Var

iatio

ns

Chiffre d’affaires

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

EU-15 B D F I L A P FIN S UK

Productivité apparente de la main-d’œuvre Valeur ajoutée aux coûts des facteurs

Les services sont définis comme sections H, I et K de la NACE Rév. 1.S, A: Valeur ajoutée à partir de 1997.F,D : Chiffre d'affaires jusqu'à 1999.Source: Eurostat — Base de données SBS.

Le taux brut d'exploitation se définit comme le rapportentre excédent brut d'exploitation et chiffre d'affaires.L'excédent brut d'exploitation équivaut à l'excédentdégagé par les activités d'exploitation une fois lamain-d'œuvre rémunérée. Il s'agit du solde disponiblequi permet de rémunérer les investisseurs et lesbailleurs de l'unité considérée ainsi que de payer lesimpôts et de financer tout ou partie de ses investis-sements.

Page 93: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

97

Industrie manufacturière

Alimentaire

Tabac

Textile

Habillement et fourrures

Cuir et chaussure

Bois et fabrication d'articles en bois

Papier et carton

Édition, imprimerie, etc.

Nucléaire, cokéfaction, etc.

Chimique

Caoutchouc et plastiques

Produits minéraux non métalliques

Métallurgie

Travail des métaux

Machines et équipements

Bureau et informatique

Appareils électriques

Équipements radio, etc.

Instruments médicaux, etc.

Industrie automobile

Autres matériels de transport

Fabrication de meubles; autres

Récupération

Électricité, gaz et eau

Production et distribution d'électricité

Captage, traitement, distribution d’eau

Construction

Construction

Commerce

Commerce et réparation automobile

Commerce de gros

Détail, réparation article maison

Services (hors services financiers)

Hôtels et restaurants

Transports terrestres

Transports par eau

Transports aériens

Services auxiliaires des transports

Postes et télécommunications

Activités immobilières

Location sans opérateur

Activités informatiques

Recherche et développement

Services fournis aux entreprises

9,38,9

10,08,29,79,8

12,515,2

4,612,911,414,3

7,812,0

8,37,38,2

10,510,4

4,610,710,2

9,0

20,825,9

10,4

5,95,36,8

17,512,515,414,611,127,2

:55,022,4

6,923,2

7,75,89,86,39,69,7

12,113,0

3,616,1

9,612,9

5,911,09,35,89,1

14,45,24,77,38,78,7

16,018,8

9,6

3,23,96,7

16,815,6

2,80,07,3

23,522,834,511,215,612,5

9,412,9

9,79,77,9

10,212,011,015,419,614,015,0

6,712,6

8,810,9

6,011,318,5

9,55,0

12,411,7

16,317,0

10,8

4,04,55,8

15,427,513,810,814,629,950,229,510,5

– 5,914,4

7,26,07,45,46,26,8

10,213,4

1,08,1

10,411,36,99,45,89,46,15,97,32,97,97,87,0

14,734,5

6,0

12,66,88,3

22,4-5,744,460,310,239,4

:81,045,121,837,9

14,312,514,410,611,114,914,110,516,913,616,422,411,516,111,715,015,723,2

9,86,39,8

16,82,1

: :

20,4

: : :

: : : : : : : : : : :

9,88,5

11,28,66,5

10,614,215,7

5,912,912,517,811,412,210,2

6,511,16,9

13,96,98,29,77,7

34,123,7

:

4,54,89,2

18,227,519,310,113,821,733,941,212,131,219,9

7,6:

5,74,17,57,67,07,27,6

10,09,19,94,98,46,03,27,65,26,04,35,17,1

:

24,72,7

6,5

3,02,85,5

12,09,33,23,7

12,620,622,043,1

7,94,75,2

16,611,610,814,910,113,420,126,2

:48,715,924,2

4,413,117,1

9,418,539,527,212,015,0

:20,2

27,8:

:

: : :

16,312,1

: :

8,830,722,927,714,727,828,0

9,52,6

12,210,910,815,211,913,6

3,211,212,816,1

8,516,511,74,09,98,1

16,44,87,4

11,39,1

27,311,8

14,4

5,48,69,4

19,815,6

9,9– 1,312,028,344,932,419,725,229,9

12,2:

27,710,0

:18,717,020,6

:13,6

7,914,9

5,311,69,7

12,312,417,917,0

4,18,99,3

23,2

20,210,5

14,4

4,56,27,0

20,814,2

:22,0

7,152,232,332,210,2

5,612,7

8,226,810,9

7,88,1

10,012,817,3

5,511,714,016,811,211,69,45,8

12,47,77,79,37,3

12,712,5

21,853,5

7,4

3,75,78,6

18,520,2

:::

18,441,440,6

8,64,4

15,9

8,3:

8,65,89,5

11,614,514,4

:13,712,114,011,610,5

8,535,710,1

8,411,811,54,9

11,914,4

25,239,4

9,6

5,64,66,0

18,321,4

6,46,95,1

23,335,560,915,4

1,617,5

10,222,211,07,26,28,79,7

13,87,2

13,616,321,311,911,512,0

6,29,18,3

11,610,0

– 4,59,77,4

27,129,1

9,3

3,65,36,0

10,210,313,4

4,312,335,116,360,818,1

– 0,916,8

8,48,6

16,77,4

11,79,0

17,913,8

4,219,017,917,011,214,1

7,4– 3,111,723,116,212,6

3,911,84,9

21,754,8

10,7

4,74,86,2

10,822,713,4

7,27,4

25,232,933,215,3

– 5,415,6

7,6:

8,1– 5,1

8,57,7

16,98,0

15,719,611,611,211,58,98,98,68,77,28,8

11,59,74,87,0

21,840,6

12,3

3,64,34,1

10,48,35,64,54,9

21,745,128,1

8,70,47,7

13,711,710,710,618,713,113,322,8

6,514,312,617,0

6,916,511,38,7

10,314,615,7

4,823,414,810,3

19,947,8

15,8

7,57,28,3

18,218,317,715,012,024,2

:41,827,8

– 2,224,1

NB: Les données sont relatives à l'ensemble des entreprises pour 1999 sauf italiques.Pour EL (section D): entreprises de plus de 20 personnes occupées.Pour D (section E), IRL (sections E à K) et NL (section K): données relatives à 1998.Pour IRL, contrairement à la définition générale, la valeur ajoutée inclut certaines taxes liées au chiffre d'affaires.Les données EU-15 sont des estimations.

Source: Eurostat — Base de données SBS.

BEU-15 DK D EL E F IRL LI NL A P FIN S UK

Tableau 3.1.2 — Taux brut d'exploitation par branche, 1999 (en %)

Page 94: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

98

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

Industries extractives (1)

VA/productionEBE/Chiffre d'affairesDépense de personnel/VAInvestissement/VA (2)

Industrie manufacturièreVA/productionEBE/Chiffre d'affairesDépense de personnel/VAInvestissement/VA (2)

Électricité, gaz et distribution d'eau (3)

VA/productionEBE/Chiffre d'affairesDépense de personnel/VAInvestissement/VA (2)

Construction (4)

VA/productionEBE/Chiffre d'affairesDépense de personnel/VAInvestissement/VA (2)

VA/productionEBE/Chiffre d'affairesDépense de personnel/VAInvestissement/VA (2)

VA/productionEBE/Chiffre d'affairesDépense de personnel/VAInvestissement/VA (2)

56,835,135,824,0

30,59,6

66,114,7

34,121,237,928,2

35,010,470,6

9,7

42,622,344,121,2

27,89,5

62,820,7

25,816,138,221,0

32,79,6

69,919,5

50,26,4

56,313,2

44,24,4

57,819,9

43,64,7

66,912,7

62,08,1

54,37,7

::::

58,66,0

55,119,4

47,33,7

71,412,3

62,5:::

32,38,2

39,515,1

61,2:

50,2:

56,05,9

55,414,3

50,45,2

67,312,3

51,25,1

56,626,7

54,95,2

60,015,8

53,44,1

70,516,8

53,57,6

52,814,3

41,114,463,334,7

49,822,452,027,0

45,417,958,430,0

44,919,261,029,0

::::

56,722,448,127,0

45,612,071,829,4

57,620,051,924,8

44,223,746,623,0

58,0:::

45,918,559,439,8

63,119,658,537,1

36,217,550,061,9

45,817,758,624,9

40,715,263,237,5

40,217,654,331,5

67,863,6

6,113,4

36,311,368,015,2

26,716,333,332,3

38,910,872,611,0

65,817,670,614,8

33,56,8

77,413,3

29,916,046,735,7

40,26,0

85,27,5

61,217,970,5

:

34,014,655,5

:

::::

37,720,449,411,3

48,615,070,017,1

28,910,660,214,6

49,433,223,1

2,9

::::

33,05,7

82,228,2

24,46,7

70,514,7

39,220,749,026,5

36,66,5

81,87,4

38,516,257,265,5

35,925,725,413,5

42,327,843,136,3

::::

53,640,527,422,3

27,410,758,518,1

37,626,735,125,8

28,314,451,313,2

50,529,441,9

:

32,311,661,5

:

58,419,636,0

:

51,314,467,9

:

::::

29,010,759,115,2

33,924,728,733,6

32,27,4

77,011,0

49,223,150,130,6

37,611,266,914,8

45,725,744,431,4

46,29,6

78,48,6

40,218,651,646,6

28,611,159,228,8

35,827,326,245,3

20,89,3

58,622,6

36,318,747,135,7

32,314,154,114,8

52,023,431,015,8

32,410,767,011,9

33,211,167,957,6

32,010,565,218,3

35,322,026,250,5

36,912,368,911,8

60,248,416,027,6

35,013,259,012,1

30,622,327,726,0

34,615,854,2

8,6

BEU-15 DK D EL E F IRL LI NL A P FIN S UK

Tableau 3.1.3 — Principaux ratios par branche et pays, 1999 (en %)

Commerce de gros et de détail; réparation automobile et d'articles domestiques (5)

Services marchands (sections H, I et K de la NACE Rév. 1) (6)

(1) Industries extractives: sauf NL.

(2) Investissement: sauf L, EL.

(3) Électricité: sauf EL; année de référence pour D: 1998.

(4) Construction: sauf E, IRL.

(5) Commerce et réparation: sauf EL, IRL.

(6) Services marchands (partiel: 80 % de l'agrégat): sauf EL, L; pour UK, D, NL, les données n'incluent pas la section K.NB: Données pour 1999 sauf en italique: D (sect. E: 1998); IRL (sect. E à K: 1998); EL (plus de 20 personnes occupées en 1998).Source: Eurostat — Base de données SBS.

Page 95: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

99

Industrie manufacturièreAlimentaireTabacTextileHabillement et fourruresCuir et chaussureBois et fabrication d'articles en boisPapier et cartonÉdition, imprimerie, etc.Nucléaire, cokéfaction, etc.ChimiqueCaoutchouc et plastiquesProduits minéraux non métalliquesMétallurgieTravail des métauxMachines et équipementsBureau et informatiqueAppareils électriquesÉquipements radio, etc.Instruments médicaux, etc.Industrie automobileAutres matériels de transportFabrication de meubles; autresRécupérationÉlectricité, gaz et eauProduction et distribution d'électricité Captage, traitement, distribution d’eauConstructionConstructionCommerceCommerce et réparation automobileCommerce de gros Détail, réparation article maisonServices (hors services financiers)Hôtels et restaurantsTransports terrestresTransports par eauTransports aériensServices auxiliaires des transportsPostes et télécommunicationsActivités immobilièresLocation sans opérateurActivités informatiquesRecherche et développementServices fournis aux entreprises

:59

1 088991478880

:::

1 7021 4231 281

9243 1973 077

:1 397

:874

:::::::::

2 9376 477

11 319

::::

1 888:

1 688499

1 981::

993

4212

3141539

5693037416745

12619

9541129

4

206

252

83226290

146133

113518422

947

5379

831952

169

520

272321104770

2211514

79

320

153

180

65176199

94801012326247

840

4196

87213

1358028

181155352

23494391294265836

1 09046

519172306846137268

13

25136

2 152

:::

:979

2351

537508400

84420131

3 394

3637

109134

69103

55142

8136118180

73307180

8913029

16551

1652

4320

:

344921

1 515

1 051:

835

178184166

71135

261 606

574:

121102

448891

21029

283232146123436330

40172

8140279120162

:

16731

1 231

436952

1 407

995635

1566

268:

24865

234:

1 881

49174165

20:

2311113

141421161619

35:

0

10:

:

3456

152

13324

::

1325

97

170

77

4669

325346223190

86177

26220216255156679595

27220101129186106313

12

13916

1 488

4781 0911 753

845591

2321

231255221

24271

211 356

::

1001::

0143643:

0:

2::

10

10

25

61318

1210

3241132:

1485

2073

212694

571363425

10793

922

:25282943

2

287

467

148470713

89203

14:

84144

6428

12235

987

77:

2112

6381727

:252933326775

130311629

550

1

332

238

79194272

203138

08

356425

733

2199

1121

109144

69591640

3232472148448

03516

7291393

1

1513

355

117237353

20586

211323925

915

0215

430763

294131

4191817173859

11739117

1216

0

120

115

3581

115

5068

810224919

331

1113

::

1042

434557

34127183592

1045

354828852235

1

251

236

80218247

109131

151456927513

10514

345

:7:

1342688

103386

31262257

:122412367

59192142139225176231

12

9829

1 325

614:

2 974

1 740582

1896

347518364171507

842 825

NB: Les chiffres pour L, UK et IRL (sections E à K) se réfèrent à 1999. EL non disponible.Les agrégats EU-15 sont des estimations.

Source: Eurostat — Base de données SBS.

BEU-15 DK D E F IRL I L NL PA FIN S UK

Tableau 3.1.4 — Nombre de personnes occupées (en milliers) par branche, 2000

Page 96: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

100

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

tableaux), les coûts unitaires de personnel dans l'in-dustrie sont sensiblement plus faibles en Irlande (don-nées 1998) ou même en Italie qu'au Danemark ou enAutriche, par exemple. L'impact sur le taux brut d'ex-ploitation est sensible. Le Royaume-Uni combine tousces facteurs (taux de valeur ajoutée élevé et part desdépenses de personnel dans la valeur ajoutée faible)et affiche des taux uniformément élevés pour l'indus-trie, au contraire de la France et de l'Allemagne.

Ces remarques de cadrage étant posées, les compa-raisons intersectorielles montrent quelques résultatsnotables: dans l'industrie manufacturière, les activitéséconomiques liées à la fabrication d'équipementsradio, télévision et communication affichent les tauxles plus élevés (23,1 % en Finlande, où siège un desgéants mondiaux de la télécommunication). D'autressecteurs gagnants sont l'industrie chimique et lesindustries du papier dans les pays du nord de l'Eu-rope, l'imprimerie aux Pays-Bas, l'équipement médicalet le travail des métaux en Italie, les industries minéra-les non métalliques dans la péninsule Ibérique, l'indus-trie textile en Finlande.

Dans le secteur de la production et distribution d'élec-tricité, de gaz et d'eau, les taux bruts d'exploitationsont uniformément élevés, et ce dans les deux activi-tés composant ce secteur (production et distributiond'électricité, de gaz et de chaleur, d'une part, captage,traitement et distribution d'eau, d'autre part). La partdes dépenses en personnel dans la valeur ajoutée yest en général relativement faible (sauf en France oùles taux bruts d'exploitation calculés pour les deuxactivités sont divergents: 24,7 % et 2,7 % respective-ment).

Dans les services, les activités de «location sans opé-rateur» (Allemagne, Autriche, Portugal) et les activitésimmobilières présentent le meilleur rendement seloncet indicateur. Dans ce dernier cas toutefois, la contri-bution de deux grands pays (Allemagne, Royaume-Uni) n'est pas connue.

Dans le tableau 3.1.4, l'emploi est mesuré par le nom-bre de personnes occupées. En dépit des incertitudesstatistiques [certaines données pour l'année 2000 sontincomplètes (Royaume-Uni, commerce en Allemagne,transports en Espagne)], les plus forts contingents del'emploi au sein de l'Union européenne sont fournis parles secteurs tertiaires, dont services marchands nonfinanciers: 33,6 millions, dont 13,6 millions pour le seulsecteur des services aux entreprises — K74 de laNACE Rév. 1; commerce: 20,7 millions d'emplois envi-ron, dont 11,3 millions dans le commerce de détail etla réparation. L'ensemble des secteurs manufacturiersoccupent encore 28,6 millions [principalement le travaildes métaux (4,1 millions), les industries agro-alimen-taires (3,4 millions), l'équipement électrique et électro-nique (3,3 millions), etc.]. Dans le secteur de la cons-truction, les effectifs sont voisins de 9 millions (le chif-fre précis n'est pas connu pour l'Espagne).

Au total, dans les secteurs sous revue, la place dessecteurs tertiaires (sections G à K de la NACE Rév.1)était voisine de 59 % pour l'ensemble de l'Union euro-péenne. Ces secteurs sont déjà largement majoritairesaux Pays-Bas (70 %), au Royaume-Uni (64 %) À l'in-verse, la place faite aux secteurs industriels est enco-re importante (voisine de 50 %) au Portugal, en Italieou en Finlande.

Page 97: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

101

3.2. Évolution des entreprises à court terme

Les indices du total des branches (1) sont basés surles composantes des biens intermédiaires, des biensd'investissement, des biens de consommation dura-bles et non durables et de l'énergie, également appe-lés grands regroupements industriels (GRI).

L'indice de production mesure le volume de productiondu secteur industriel. Le graphique 3.2.1 indique que laproduction a augmenté de près de 15 % depuis 1995dans le total des branches et que le secteur des biensintermédiaires a suivi de près cette tendance. La ten-dance régulière à la hausse de la production de biensd'investissement s'est inversée au début de l'année2001 et l'indice est, depuis, tombé de près de 135 à124. Les secteurs déjà mentionnés ont connu unecroissance particulièrement rapide jusqu'au début de2001 mais ont diminué ensuite. Les secteurs des biensde consommation et de l'énergie ont accusé des aug-mentations plus modérées: respectivement, 7,7 % et8,3 % au cours des sept dernières années.

La carte indique la croissance de l'indice de productionen 2001 par rapport à 2000.

En 2001, l'Irlande a fortement accru (10,1 %) sesniveaux de production pour le total des branches. Laproduction du Luxembourg et du Portugal a progressé,respectivement, de 3,2 % et de 2,4 %. Pour la pre-mière fois depuis 1995, la production a baissé dans denombreux États membres, tout particulièrement auRoyaume-Uni (– 2,1 %), en Espagne (– 1,4 %) et enItalie (– 1,3 %). Néanmoins, les taux de croissance duDanemark (1,7 %), de la France (0,7 %), de l'Allema-gne (0,5 %) et de la Grèce (0,3 %) ont été quelque peusupérieurs à la moyenne européenne (– 0,1 %).

Le graphique 3.2.2 compare le taux de variationmoyen des États membres dans la production indus-trielle totale entre 1996 et 2001 et le poids respectifdes pays dans l'agrégat européen. Les poids sontbasés sur 1995 et représentent la part de chaque Étatmembre dans la valeur ajoutée totale européenne au

coût des facteurs (2) en 1995. Les quatre principauxpays (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni) totali-sent 75 % et les onze autres pays se partagent les25 % restants de l'agrégat européen. L'Espagne a unpoids de 6,2 % et les autres pays représentent moinsde 5 % chacun.

Si l'ensemble des pays a enregistré des taux de crois-sance annuels moyens positifs, il convient d'observer

(1) Les données ont été tirées de la base de données d'Eurostat en juillet 2001. Les données sont collectées par les États membres ettransmises à Eurostat. Les résultats et les calculs présentés dans ce texte dépendent de la disponibilité des données. Le total des bran-ches n'inclut pas la construction.

(2) Valeur ajoutée totale au coût des facteurs pour les sections C, D et E (industrie) de la NACE Rév.1.

NB: Les comparaisons sont établies entre la valeur de l'année de base (1995 = 100) et la dernière valeur d'indice disponible, en l'occurrencemai 2002.

Source: Eurostat.

Janv

ier 1

995

Mar

s 199

5

Mai

1995

Juille

t 199

5

Septe

mbr

e 19

95

Novem

bre

1995

Janv

ier 1

996

Mar

s 199

6

Mai

1996

Juille

t 199

6

Septe

mbr

e 19

96

Novem

bre

1996

Janv

ier 1

997

Mar

s 199

7

Mai

1997

Juille

t 199

7

Septe

mbr

e 19

97

Novem

bre

1997

Janv

ier 1

998

Mar

s 199

8

Mai

1998

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t 199

8

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mbr

e 19

98

Novem

bre

1998

Janv

ier 1

999

Mar

s 199

9

Mai

1999

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t 199

9

Septe

mbr

e 19

99

Novem

bre

1999

Janv

ier 2

000

Mar

s 200

0

Mai

2000

Juille

t 200

0

Septe

mbr

e 20

00

Novem

bre

2000

Janv

ier 2

001

Mar

s 200

1

Total des branches (à l’exclusion de la construction) Biens intermédiaires Biens d’investissement Biens de consommation Énergie

Mai

2001

Juille

t 200

1

Septe

mbr

e 20

01

Novem

bre

2001

Janv

ier 2

002

Mar

s 200

2

Mai

2002

95

100

105

110

115

120

125

130

135

Graphique 3.2.1 — Indice de production selon les grands regroupements industriels pour l'EU-15

Page 98: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

102

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

Portugal 2,4

Espagne – 1,4

Italie – 1,3

Grèce 0,3

France 0,7

Royaume-Uni – 2,1

Irlande 10,1

Finlande – 1,2

Suède – 0,8

Danemark 1,7

Allemagne 0,5

Autriche 0,1

Belgique – 1,1

Pays-Bas – 0,7

Luxembourg 3,2

Carte 3.2.1 — Croissance annuelle de l’indice de production, 2001

< 0

0 à 2

2 à 8

> 8

Page 99: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

Secteurs présentant les indices de production les plus bas

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

103

de manière générale que les petits pays ont progresséplus rapidement que les grands. Le cas le plus frap-pant est celui de l'Irlande, avec une hausse moyennede la production de 14,3 % par an. Les taux de crois-sance de la Finlande (6,1 %) et de l'Autriche (5,1 %)méritent également d'être soulignés. Le Royaume-Uniprésente la croissance annuelle moyenne de produc-tion la plus basse des États membres avec 0,6 % etest devancé par l'Italie, dont le taux est de 1,1 % paran.

Cependant, l'évolution observée dans l'Union euro-péenne est similaire et, en général, les secteurs indus-

triels en hausse sont les mêmes dans tous les Étatsmembres. Quand on considère l'évolution des indiceseuropéens depuis 1995, on constate que ce sont sur-tout la fabrication de machines de bureau et de maté-riel informatique ainsi que la récupération qui progres-sent rapidement dans l'UE avec, respectivement, destaux de croissance de 78,6 % et de 63 %. La fabrica-tion d'équipements de radio, télévision et communica-tion arrive en troisième position et, depuis 1995, a pro-gressé en moyenne annuelle de 8,4 %.

L'extraction de houille, de lignite et de tourbe est lesecteur dont la valeur d'indice est la plus basse en

Extraction de houille, de lignite et de tourbeIndustrie de l'habillement et des fourruresExtraction de minerais métalliquesIndustrie du cuir et de la chaussureIndustrie du tabac

94,594,994,196,299,7

91,491,492,397,499,0

78,979,882,689,694,5

82,089,091,992,599,2

67,875,479,685,990,2

73,276,281,687,792,6

– 6,3– 4,6– 3,8– 2,5– 1,7

199819971996 1999 2000 2001Croissance

annuelle moyenne1995-2001

Fabrication de machines de bureau et de matériel informatiqueRécupérationFabrication d'équipements de radio, télévision et communicationIndustrie automobileFabrication d'instruments médicaux, de précision,d'optique et d'horlogerie

104,3

113,6

106,8102,9

103,4

121,8

129,2

115,2110,9

106,0

156,7

143,3

141,2127,6

111,6

143,5

135,6

129,2123,3

109,4

178,6

163,0

162,2140,3

129,6

183,0

158,0

173,9138,2

124,3

10,1

8,5

8,45,8

4,4

199819971996 1999 2000 2001Croissance

annuelle moyenne1995-2001

Tableau 3.2.1 — Secteurs présentant les indices de production les plus élevés/bas de l'Union européenne(1995 = 100)

Source: Eurostat.

Secteurs présentant les indices de productionles plus élevés

Graphique 3.2.2 — Croissance moyenne de la production industrielle totale et poids de chaque pays dans le total de l'Union européenne

0

5

10

15

20

25

30

Croissance moyenne1996-2001

4,0 3,3 14,3 3,2 6,1 3,1 5,1 3,5 2,3 1,6 2,8 1,1 2,7 0,6 2,8

Poids en % 0,1 0,6 1,2 1,2 1,6 1,6 2,6 2,9 3,2 3,8 6,2 14,7 15,1 15,6 29,6

L EL IRL P FIN DK A S B NL E I F UK D

Source: Eurostat.

Page 100: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

Secteurs présentant les indices de l'emploi les plus bas

104

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

2001 (67,8). Au niveau européen, l'industrie de l'ha-billement et des fourrures ainsi que celle de l'extractionde minerais métalliques ont chuté, respectivement, de4,6 % et de 3,8 % par an depuis 1995.

Au niveau européen, le nombre de personnesemployées dans l'industrie a tendance à diminuerdans tous les grands regroupements industriels depuis1995. Le recul le plus marqué a été observé dans lesecteur de l'énergie, qui a chuté de 23 % depuis 1995.

L'emploi dans les biens d'investissement, secteur danslequel la production a connu une progression considé-rable (24 %), n'a augmenté que de 1,4 % depuis 1995.

L'évolution sectorielle de l'indice de l'emploi dans l'in-dustrie est plus ou moins identique à celle de l'indicede la production. La récupération a affiché la plus fortecroissance depuis 1995: 33 %, soit 4,9 % en moyennepar année. L'industrie automobile est arrivée endeuxième position en 2001 (108,5). Tout comme la

Graphique 3.2.3 — Nombre de personnes employées dans l'EU-15 selon les grands groupements

industriels (1)

75

80

85

90

95

100

105

Janv

ier 19

96

Mar

s 199

6

Mai

1996

Juille

t 199

6

Septe

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96

Novem

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1996

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ier 19

97

Mar

s 199

7

Mai

1997

Juille

t 199

7

Septe

mbr

e 19

97

Novem

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1997

Janv

ier 19

98

Mar

s 199

8

Mai

1998

Juille

t 199

8

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mbr

e 19

98

Novem

bre

1998

Janv

ier 19

99

Mar

s 199

9

Mai

1999

Juille

t 199

9

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mbr

e 19

99

Novem

bre

1999

Janv

ier 20

00

Mar

s 200

0

Mai

2000

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t 200

0

Septe

mbr

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00

Novem

bre

2000

Janv

ier 20

01

Mar

s 200

1

Mai

2001

Juille

t 200

1

Septe

mbr

e 20

01

Novem

bre

2001

Janv

ier 2

002

Mar

s 200

2

Total des branches (à l’exclusion de la construction) Biens intermédiaires Biens d’investissement Biens de consommation Énergie

(1) Les données sur l'emploi sont celles de la statistique des entreprises des pays membres. Les comparaisons sont établies entre la valeurde l'année de base (1995 = 100) et la dernière valeur d'indice disponible, en l'occurrence mars 2002.

Source: Eurostat.

102,5100,3

101,3

100,0100,9

106,9101,4

102,1

98,199,2

130,2105,0

101,3

100,3100,5

110,9104,0

102,3

99,299,6

133,0108,5

105,4

104,6102,3

128,5107,6

101,6

104,7101,5

4,91,4

1,0

0,70,4

199819971996 1999 2000 2001Croissance

annuelle moyenne1995-2001

93,295,795,598,296,1

83,591,592,996,294,3

66,582,187,288,790,2

73,387,390,394,293,4

53,572,380,680,685,6

60,376,283,584,787,4

– 9,9– 5,3– 3,5– 3,5– 2,6

199819971996 1999 2000 2001Croissance

annuelle moyenne1995-2001

RécupérationIndustrie automobileFabrication d'instruments médicaux, de précision, d'optiqueet d'horlogerieFabrication d'équipements de radio, télévision et communi-cationIndustrie alimentaire

Secteurs présentant les indices de l'emploiles plus élevés

Extraction de houille, de lignite et de tourbeIndustrie de l'habillement et des fourruresProduction et distribution d'électricité, de gaz et de chaleurCaptage, traitement et distribution d'eauIndustrie textile

Tableau 3.2.2 — Secteurs présentant les taux de croissance de l'emploi les plus élevés/bas dans l'Unioneuropéenne, 1996-2001 (1995 = 100)

Source: Eurostat.

Page 101: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

105

production, c'est dans le secteur de l'extraction dehouille, de lignite et de tourbe que l'emploi a enregistréle déclin le plus spectaculaire (près de 10 % enmoyenne par an).

L'évolution de l'indice de l'emploi dans l'industrie a ététrès disparate dans les États membres entre 1995 et2001. Au Portugal, au Royaume-Uni et en Italie, l'em-ploi a baissé de 2,5 % environ par an. En Allemagne,il a reculé de 1,4 % en moyenne au cours des sept der-

nières années, mais il s'est toutefois légèrementredressé en 2001 (0,1 %). L'Espagne et la Finlandeont enregistré les taux de croissance moyens les plusélevés (3,5 % et 1,4 %, respectivement), et l'indice del'Espagne a enregistré une hausse de 3,1 % en 2001.

L'indice des prix à la production sur le marché intérieurprésente les prix des transactions des activités écono-miques sur le marché intérieur ou, en d'autres termes,les pressions inflationnistes. Si le niveau des prix à la

Graphique 3.2.4 — Nombre de personnes employées dans l'industrie, taux de croissance (en %)

Source: Eurostat.

– 5

– 4

– 3

– 2

– 1

0

1

2

3

4

Croissance 2001 – 3,9 – 3,3 – 3,0 0,1 0,9 – 0,6 – 0,9 1,0 – 0,1 – 0,2 0,6 0,7 3,1

Croissance annuelle moyenne1995-2001 – 2,5 – 2,4 – 2,3 – 1,4 – 1,0 – 0,9 – 0,3 0,0 0,0 0,1 0,7 1,4 3,5

P UK I D A EU-15 DK F B NL L FIN E

Graphique 3.2.5 — Indice des prix à la production sur le marché intérieur selon les principaux groupements industriels

90

95

100

105

110

115

120

125

130

Janv

ier 1

995

Mar

s 199

5

Mai

1995

Juille

t 199

5

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e 19

95

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1995

Janv

ier 1

996

Mar

s 199

6

Mai

1996

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t 199

6

Septe

mbr

e 19

96

Novem

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1996

Janv

ier 1

997

Mar

s 199

7

Mai

1997

Juille

t 199

7

Septe

mbr

e 19

97

Novem

bre

1997

Janv

ier 1

998

Mar

s 199

8

Mai

1998

Juille

t 199

8

Septe

mbr

e 19

98

Novem

bre

1998

Janv

ier 1

999

Mar

s 199

9

Mai

1999

Juille

t 199

9

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mbr

e 19

99

Novem

bre

1999

Janv

ier 2

000

Mar

s 200

0

Mai

2000

Juille

t 200

0

Septe

mbr

e 20

00

Novem

bre

2000

Janv

ier 2

001

Mar

s 200

1

Mai

2001

Juille

t 200

1

Septe

mbr

e 20

01

Novem

bre

2001

Janv

ier 2

002

Mar

s 200

2

Mai

2002

Total des branches (à l’exclusion de la construction) Biens intermédiaires Biens d’investissement Biens de consommation Énergie

Source: Eurostat.

Page 102: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

106

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

production industrielle sur le marché intérieur estdemeuré relativement stable entre 1995 et 1999, il aaugmenté plus nettement depuis 2000. Cette ten-dance se manifeste dans tous les États membres,mais à des degrés divers. Pour ce qui concerne les

grands regroupements industriels au niveau européen,les valeurs d'indice de l'énergie se sont révélées parti-culièrement instables et vont de 92,4 en février 1999 à126,1 en novembre 2000. L'indice des prix des biensintermédiaires et celui des biens d'investissementenregistrent une évolution relativement régulière avecune hausse totale de 1,6 % et 4,4 % respectivementdepuis 1995.

L'agrégat européen du total des branches a augmentéde 7,3 points d'indice au total depuis 1995, et lahausse annuelle la plus forte, 4,9 points d'indice, s'estproduite en 2000. Au cours des sept dernières années,le Royaume-Uni a enregistré les niveaux de prix lesplus stables avec une augmentation de 2,3 %. LaGrèce a connu la progression du niveau des prix laplus forte parmi les États membres, puisque le niveaude l'indice a atteint 129,2 en 2001. Par ailleurs, l'indicedes prix du Portugal a affiché une augmentation de21 % depuis 1995 qui s'est essentiellement produiteen 2000.

L'emploi et la production dans le secteur de la cons-truction ont légèrement faibli en 1996 (respectivement,– 1,3 % et – 2,2 %) mais sont remontés progressive-ment par la suite. L'emploi dans la construction a aug-menté régulièrement depuis 1996; il a progressé de8,3 % depuis 1995 et a enregistré une croissanceannuelle moyenne de 1,3 %. En 2001, le niveau de laproduction a été de 5,5 % supérieur à celui de 1995.

EU-15

BDDKELEFIRLILNLAPFINSUK

100,4

100,698,8

101,5106,2101,7100,2101,3101,9

95,7101,9

99,7103,8

99,1101,2100,5

101,3

102,399,9

103,3110,4102,7100,3101,6103,2

98,5105,2

99,9106,1100,4102,0100,1

100,7

101,099,5

102,9113,3102,0

98,6102,6103,3101,1102,8

99,3102,2

99,0100,6100,1

100,4

100,698,5

104,1117,0102,7

98,4103,8103,1

99,0102,3

98,3103,6

97,899,4

100,4

105,3

109,3101,8109,2126,0108,3103,8109,0109,3105,1114,3102,7120,3105,1102,8102,0

107,3

110,2104,9112,1129,2110,2105,1112,7111,4107,8118,5103,5121,0106,7107,4102,3

Tableau 3.2.3 — Indice des prix à la consomma-tion sur le marché intérieur (1995 = 100)

Source: Eurostat.

19971996 1998 1999 2000 2001

Source: Eurostat.

Emploi Production

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

96

98

100

102

104

106

108

110

Graphique 3.2.6 — Croissance de l'emploi et de la production dans la construction (1995 = 100)

Page 103: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

107

Le graphique 3.2.7 compare le taux de croissanceannuel moyen de l'ensemble du commerce de détailde chaque État membre entre 1996 et 2001 et les tauxde croissance annuels de 2001.Le taux de croissance annuel moyen de l'Allemagnedans le commerce de détail a été de 0,2 % au coursdes cinq dernières années et de 1,0 % entre 2000 et2001. Seules l'Italie et l'Autriche ont accusé une crois-sance négative en 2001 (– 1,2 % et – 0,4 % respecti-

vement). À l'opposé, l'Irlande a présenté à la fois lacroissance annuelle moyenne la plus élevée (7,2 %) etl'expansion la plus rapide en 2001 (7,4 %). Le Portugala également affiché une croissance moyenne élevéede 4,3 % par an, même si l'indice a été stable entre2000 et 2001. Le Royaume-Uni et l'Espagne ont large-ment progressé en 2001 (5,9 % et 4,4 % respective-ment). La croissance moyenne de l'UE a atteint 2,3 %par an et, en 2001, elle est passée à 2,4 %.

Graphique 3.2.7 — Chiffre d'affaires déflaté du commerce de détail (en %)

– 2

– 1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

Croissance 2001 1,0 – 1,2 0,5 – 0,4 2,4 4,4 0,7 4,2 2,9 1,4 2,9 3,7 5,9 0,0 7,4Croissance annuelle moyenne1995-2001 0,2 0,5 1,4 1,6 2,3 2,8 3,0 3,1 3,2 3,3 3,7 4,2 4,2 4,3 7,2

D I DK A EU-15 E B L F NL S FIN UK P IRL

Source: Eurostat.

Page 104: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

108

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

3.3. Évolution de l'agriculture

Introduction

Les comptes économiques annuels de l'agriculture(CEA), qui sont des comptes satellites dans le cadredu système européen de comptes (SEC 95), fournis-sent une série de trois indicateurs qui tracent l'évolu-tion du revenu dans l'agriculture. Le plus important deces indicateurs est l'indicateur A, qui mesure la varia-tion du revenu réel des facteurs agricoles liés à l'évo-lution de la main-d'œuvre agricole totale (voir encadréfigurant ci-après).

L'agriculture décrite dans les CEA correspond généra-lement à la division 01 de la NACE Rév. 1, ce qui signi-fie que ni la sylviculture ni la pêche ne sont incluses.Elles sont regroupées avec l'agriculture dans un autrechapitre de la présente publication pour former le totalplus large des sections A et B de la NACE.

Dans les CEA, les indicateurs du revenu concernent lerevenu généré par les activités agricoles (ainsi que parles activités secondaires non agricoles non sépara-bles) au cours d'une période comptable donnée,même si, dans certains cas, les revenus correspon-dants sont perçus à une date ultérieure. Il ne s'agitdonc pas du revenu effectivement perçu au cours de lapériode comptable elle-même. De plus, ces indica-teurs ne sont pas ceux du revenu global ou du revenudisponible des ménages agricoles; en plus de leurrevenu purement agricole, ces ménages perçoiventsouvent un revenu d'autres sources (activités non agri-coles, traitements et salaires, prestations sociales,revenu de la propriété). En d'autres termes, le revenuagricole ne doit pas être considéré comme le revenudes ménages agricoles.

Résumé des principaux résultats de 2001

D'après les résultats provisoires des comptes écono-miques de l'agriculture (CEA) pour l'année 2001, lerevenu de l'activité agricole par équivalent temps pleindevrait avoir augmenté, en 2001, de 3,3 % selon l'indi-cateur A dans l'ensemble de l'Europe des Quinze (voirgraphique 3.3.1 et tableau 3.3.1). Du fait de cette pro-gression, l'indice du revenu moyen de l'activité agrico-le atteint un niveau de 107,6 par rapport à la moyennedes trois années 1994-1996. Pour 2001, on prévoitune hausse de 3,0 % de l'indice de l'indicateur A, soit112,1 (la moyenne des années 1994 à 1996 étantégale à 100) pour la zone euro (EUR-12).

Le revenu de l'activité agricole évolue généralementde façon très différente dans chacun des États mem-bres, d'une part en raison de situations de départ quin'étaient pas les mêmes car marquées par les évolu-tions des années précédentes et, d'autre part, du faitde la variété des facteurs structurels et économiquescaractérisant l'agriculture dans les différents Étatsmembres de l'Union européenne. Cette constatationest confirmée par les résultats de 2001. Il convient tou-

Les trois indicateurs du revenu agricole

Indicateur A: indice du revenu réel des facteursdans l'agriculture par unité de travail annuel

Cette mesure du revenu correspond à la valeur ajou-tée nette (c'est-à-dire déflatée) au coût des fac-teurs de l'agriculture par unité de travail annueltotal. La valeur ajoutée nette au coût des facteurs estcalculée à partir de la valeur de la production de labranche d'activité agricole aux prix de base (c'est-à-dire y compris les subventions sur les produits moinsles impôts sur les produits), dont sont déduits lesconsommations intermédiaires, les amortissementsainsi que les autres impôts sur la production (c'est-à-dire non spécifiques aux produits), et à laquelle onajoute les autres subventions sur la production (c'est-à-dire non spécifiques aux produits). On obtient l'indi-cateur A en déflatant le résultat obtenu à l'aide de l'in-dice implicite des prix du produit intérieur brut aux prixdu marché et en le rapportant au volume de la main-d'œuvre agricole totale.

Afin de tenir compte du travail à temps partiel et dutravail saisonnier, l'emploi agricole ou ses variationssont mesurés en unités de travail annuel (UTA). UneUTA correspond à la prestation mesurée en temps detravail d'une personne qui effectue, à temps plein etpendant toute une année, des activités agricolesdans une exploitation agricole. On distingue les UTAnon salariées et les UTA salariées, l'ensemble cons-tituant les UTA totales.

Indicateur B: indice du revenu net réel d'entre-prise agricole par unité de travail non salariéannuel

Cet indicateur présente les variations dans le tempsdu revenu net d'entreprise par unité de travail nonsalarié annuel. Le revenu net d'entreprise est calculéen soustrayant la rémunération des salariés, les inté-rêts versés et les fermages de la valeur ajoutée netteau coût des facteurs et en ajoutant les intérêts reçus.L'indicateur B est obtenu en déflatant, à son tour, lerésultat à l'aide de l'indice des prix cité plus haut et enle rapportant au volume de la main-d'œuvre agricolenon salariée.

Indicateur C: revenu net réel d'entreprise agricole

Cet indicateur décrit les variations du revenu net réel(c'est-à-dire déflaté) d'entreprise.

Pour de plus amples informations, voir le Manuel descomptes économiques de l'agriculture et de la sylvi-culture CEA/CES97 (Rév. 1.1), Thème 5, Méthodeset nomenclatures, Luxembourg (2000); ce manuel estdisponible dans les onze langues officielles des Com-munautés européennes.

Page 105: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

109

tefois de remarquer que tous les pays, à l'exception duLuxembourg, ont enregistré des augmentations de l'in-dicateur A du revenu agricole. Les taux les plus impor-tants de variation ont été relevés au Danemark(+ 12,3 %), au Portugal (+ 11,8 %), en Autriche(+ 10,9 %) et en Allemagne (+ 9,9 %). Mais en Irlandeégalement le revenu a notablement progressé(+ 7,8 %). Les taux de croissance les plus faibles ontété observés en France (+ 0,7 %) et en Italie (+ 0,2 %).Au Luxembourg, l'indicateur A est tombé de 0,6 % endessous du niveau atteint en 2000. On trouvera ci-après une étude de ces estimations pour 2001 entenant compte de l'évolution à moyen terme.

En 2001, le revenu réel des facteurs agricoles (c'est-à-dire la valeur ajoutée nette au coût des facteurs), quiconstitue la base de l'indicateur A, a été légèrementsupérieur à celui de 2000 (+ 1,2 %) pour l'Europe desQuinze. Onze États membres ont enregistré des aug-mentations, les taux les plus élevés ayant été mesurésau Portugal (+ 9,5 %), en Autriche et au Danemark(+ 9,0 % pour les deux). Le revenu réel des facteursagricoles est descendu en dessous des niveaux de2000 dans quatre États membres, à savoir les Pays-Bas, la France, la Grèce et le Luxembourg. Toutefois,le revenu réel des facteurs par unité de travail annuels'est accru dans trois de ces pays, étant donné que lenombre des unités de travail annuel a baissé plus rapi-dement que le revenu des facteurs: pour les Pays-Bas,la baisse de 1,1 % du revenu réel des facteurs agrico-les et celle de 3,4 % du volume de la main-d'œuvre

agricole ont entraîné une augmentation de 2,4 % del'indicateur A (Grèce: revenu réel des facteurs – 1,4 %,main-d'œuvre agricole – 2,9 %, indicateur A + 1,5 %;France: revenu réel des facteurs – 1,1 %, main-d'œuv-re agricole – 1,8 %, indicateur A + 0,7 %).

En fait, le volume de la main-d'œuvre agricole a conti-nué à reculer en 2001 dans tous les États membres,sauf en Italie (+ 0,5 %). Pour l'ensemble de l'Europedes Quinze, le volume de la main-d'œuvre agricole adiminué de 2,0 %, le taux le plus important au cours deces dix dernières années.

Comme l'indicateur A, le revenu net réel d'entrepriseagricole par unité de travail non salarié annuel (indica-teur B) devrait avoir augmenté en 2001 dans l'Unioneuropéenne (voir tableau 3.3.1). Les chiffres des Étatsmembres de l'Europe des Quinze moins l'Allemagne(voir encadré figurant ci-après) donnent à penser qu'ily a eu une progression moyenne de 4,4 % («EU-14»).Cette hausse résulte d'un accroissement de 1,4 % durevenu net réel d'entreprise pour l’«EU-14» en 2001par rapport à 2000, d'une part, et du recul continu duvolume de la main-d'œuvre non salariée (– 2,9 %),d'autre part. L'indicateur C, qui mesure l'évolution durevenu net réel d'entreprise agricole, s'est redressé de2,2 % par rapport à l'année précédente pour l'ensem-ble de l'Europe des Quinze. Dix États membres ontenregistré des augmentations allant de + 1,5 % en Ita-lie à + 27,3 % au Danemark. Les autres États memb-res ont accusé des baisses allant de – 0,2 % en Espa-gne à – 2,0 % en France.

Graphique 3.3.1 — Variations de l'indicateur A du revenu de l'activité agricole dans les États membres et dans l'Union européenne en 2001 (par rapport à l'année précédente, en %)

+ 12,3+ 11,8

+ 10,9

+ 9,9

+ 7,8

+ 5,3 + 5,0 + 4,7

+ 3,5+ 2,6 + 2,4

+ 1,5+ 0,7

+ 0,2

+ 3,0 + 3,3

– 0,6– 2

0

2

4

6

8

10

12

14

DK P A D IRL B S FIN UK E NL EL F I L EUR-12

EU-15

Source: Eurostat.

Page 106: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

110

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

Il convient de noter que les variations de l'indicateur C,et par conséquent de l'indicateur B également, sontnormalement plus marquées (dans les deux sens) quecelles de l'indicateur A. Cela s'explique par le fait quele revenu net d'entreprise, qui constitue la base à lafois des indicateurs B et C, est beaucoup plus faible envaleur absolue que le revenu des facteurs. En 2000, lapart du revenu des facteurs en valeur ajoutée bruteaux prix de base était égale à 79,4 % contre 49,6 %seulement pour le revenu net d'entreprise. Une varia-tion donnée de tout poste entrant dans le calcul durevenu des facteurs entraîne donc une variation plusimportante du revenu d'entreprise que du revenu desfacteurs.

Facteurs clés influençant l'évolution du revenu en 2001

Quels ont été les facteurs clés ayant influencé l'évolu-tion du revenu réel des facteurs agricoles en 2001 auniveau de l'Europe des Quinze? Dans l'ensemble, lesprincipaux agrégats générant le revenu des facteursn'ont guère changé en 2001. Toutefois, on a noté, pourdifférents produits, des variations significatives quisont brièvement énumérées ci-après.

— La valeur réelle aux prix de base de la produc-tion de la branche d'activité agricole a légère-ment augmenté en 2001 (+ 0,3 % en valeurréelle). La hausse des valeurs de la production d'a-nimaux et de produits animaux (+ 2,1 % et + 3,7 %respectivement, en valeur réelle) a compensé lerecul de la valeur de la production végétale(– 1,5 % en valeur réelle). Ce recul est essentielle-ment dû à une baisse des volumes (– 7,5 %) de laproduction de céréales et des volumes (– 5,7 %)ainsi que des prix à la production (– 3,7 %) de vin.L'accroissement de la valeur de la productionmoyenne d'animaux (aux prix de base) résulteavant tout d'une nouvelle augmentation notable desprix à la production de porcins (+ 16,0 % en valeurréelle), en dépit de l'importante chute des valeursde la production de bovins (prix à la production:– 13,3 % en valeur réelle). Une remontée des prixà la production de lait (+ 3,8 % en valeur réelle)est le principal facteur à l'origine de la croissancede la valeur de la production de produits animaux.

EU-15EUR-12

BDKD ELEFIRLILNLAPFINSUK

– 1,0– 0,7

– 14,2– 3,2– 8,9

1,7– 2,9– 2,2– 7,8

8,9– 9,5

– 11,8– 3,914,3

9,9– 9,2– 1,9

3,33,0

5,312,3

9,91,52,60,77,80,2

– 0,62,4

10,911,84,75,03,5

2,73,2

11,620,819,0– 1,511,40,25,3

– 3,91,8

– 3,32,6

– 9,427,6

9,8– 9,4

::

– 21,8– 27,1

:2,3

– 2,3– 3,9

– 10,713,8

– 15,2– 20,8– 5,121,013,9

– 19,4– 3,4

::

19,395,5

:– 1,010,8– 0,4

4,5– 5,3– 2,3– 6,9

1,4– 12,4

35,120,3

– 23,8

::

7,831,2

:2,95,40,89,01,61,74,6

13,218,07,57,7

10,9

– 5,9– 6,4

– 23,7– 31,4– 17,2

1,6– 10,4

– 6,5– 18,5

5,9– 17,4– 22,4

– 5,912,9

5,1– 23,9

– 6,5

– 2,0– 2,5

16,889,630,4– 4,4– 0,8– 3,0

1,6– 9,7– 6,5– 8,1– 1,5

– 12,421,915,9

– 26,3

2,21,5

4,627,314,1

– 0,7– 0,2– 2,0

1,81,5

– 1,8– 1,211,115,5

2,33,88,9

1999 20012000 1999 2000 2001 1999 2000 2001

Source: Eurostat.

Indicateur A Indicateur B Indicateur C

Tableau 3.3.1 — Variations des trois indicateurs du revenu de l'activité agricole dans l'Union européenneet dans les États membres, 1999-2001 (dans chaque cas par rapport à l'année précédente, en %)

Pour des raisons méthodologiques, l'indicateur Bn'est pas calculé pour l'Allemagne: dans les nou-veaux Länder de l'est de l'Allemagne, on trouve desexploitations qui ont le statut de personnes morales.Contrairement aux entreprises individuelles et auxsociétés de personnes, ces entreprises versent dessalaires et des traitements à toutes les personnesoccupées, y compris aux membres et aux associésde l'entreprise. Les exploitations qui ont le statut depersonnes morales produisent donc des revenusd'entreprise (ou des pertes) en face desquels n'estenregistrée aucune main-d'œuvre non salariée. Il enrésulte que, dans une telle situation, l'indicateur B,dont le dénominateur est déterminé par l'évolution dela main-d'œuvre non salariée, est donc surestimé parrapport à un revenu individuel effectif.

Page 107: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

111

La valeur globale des subventions propres aux pro-duits (nettes d'impôts) a été légèrement plus faibleen 2001 qu'en 2000 (– 0,4 % en valeur réelle).

— Les coûts des biens et services de consomma-tions intermédiaires ont été un peu supérieurs àceux de l'année 2000 (+ 0,2 % en valeur réelle).Les prix réels moyens des consommations inter-médiaires ont dépassé de 0,8 % le niveau de l'an-née précédente en raison, principalement, d'unecroissance des prix des aliments pour animaux etdes engrais (+ 1,6 % et + 9,7 % respectivement, envaleur réelle). Le volume moyen de l'utilisation desconsommations intermédiaires a diminué de 0,6 %à cause, surtout, des réductions de l'utilisationd'engrais et de pesticides (– 6,5 % et – 6,3 %respectivement).

— Les amortissements ont été un peu plus élevés(+ 0,2 % en valeur réelle) tandis que les autresimpôts sur la production sont retombés en des-sous de leurs niveaux de l'année 2000 (– 0,4 %).Les autres subventions sur la production ontconsidérablement augmenté (+ 9,7 % en valeurréelle).

Le tableau 3.3.2 indique qu'il y a eu d'importantes aug-mentations des autres subventions sur la productionen Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. En Irlan-de et au Royaume-Uni, cette augmentation ré-sulted'une modification des régimes d'aide respectifs qui aconduit à reclasser en subventions sur la productionles subventions précédemment considérées commesubventions sur les produits. Lorsqu'on exa-mine lessubventions globales (subventions sur les produits,plus subventions sur la production), nettes de toutimpôt, on constate qu'il y a eu, en 2001, une haussede 1,1 % seulement (en valeur réelle) en Irlande etmême une baisse de 0,4 % (en valeur réelle) auRoyaume-Uni. La progression des subventions auxPays-Bas en 2001 est largement liée aux paiementsversés aux agriculteurs pour compenser les pertesdues à la maladie de la fièvre aphteuse. Il convient, enoutre, de noter que le ratio des subventions globales,nettes d'impôts, et de la valeur ajoutée brute aux prixdu marché a encore été, aux Pays-Bas — en dépit del'augmentation la plus récente —, de loin le plus faibleparmi les États membres (6,8 % contre 31,9 % pourl'Europe des Quinze, en 2001).

Les résultats dans une perspective à moyentermeLe graphique 3.3.2 place, dans une perspective àmoyen terme, les variations du revenu agricole de2001 dans les différents États membres (voir égale-ment tableau 3.3.3). L'indice du revenu réel des fac-teurs agricoles par unité de travail annuel (indicateurA) est calculé sur la base 100 pour la moyenne destrois années allant de 1994 à 1996. La moyenne detrois années a été choisie afin de réduire les effets defortes fluctuations à court terme. Le graphique prendla valeur de l'indice de 2000 comme point de départ etindique sa variation ainsi que le niveau atteint en 2001dans chacun des États membres.

Au moment d'interpréter les valeurs de l'indice figurantdans le graphique 3.3.2, il ne faut pas oublier qu'elles

Production de la branche d'activité agricole

Production végétale AnimauxProduits animaux

– Consommations intermédiaires= Valeur ajoutée brute aux prix de base– Consommation de capital fixe– Autres impôts sur la production+ Autres subventions sur la production= Revenu des facteurs (1)

Volume de la main-d'œuvre agricole (2)Indicateur A (1)/(2)

BEU-15 DK D EEL F IRL I NL A P FIN S UK

+ 1,8+ 4,8– 1,2+ 1,2+ 1,7+ 1,9– 1,1– 2,1– 2,1+ 2,7– 2,4+ 5,3

+ 0,3– 1,5+ 2,1+ 3,7+ 0,2+ 0,3+ 0,2– 0,4+ 9,7+ 1,2– 2,0+ 3,3

+ 3,9– 1,7

+ 13,1– 1,9+ 2,0+ 6,6– 2,9

+ 21,4+ 1,0+ 9,0– 3,0

+ 12,3

+ 1,8– 0,9+ 3,7+ 6,9– 0,1+ 4,5– 1,2– 0,1

– 14,3+ 5,5– 4,0+ 9,9

– 1,8– 3,3+ 2,8+ 1,6– 2,3– 1,7– 1,6– 2,8+ 3,9– 1,4– 2,9+ 1,5

+ 0,6– 4,5

+ 10,2+ 8,6+ 0,4+ 0,8+ 5,8

-0,2+ 13,7

+ 0,8– 1,8+ 2,6

– 0,1– 1,5+ 2,0+ 1,4+ 0,6– 0,9+ 2,2– 0,1

+ 12,2– 1,1– 1,8+ 0,7

+ 0,6– 1,2+ 6,3– 1,4+ 1,1+ 0,3+ 0,7– 1,9+ 6,5+ 0,7+ 0,5+ 0,2

– 1,0– 9,8– 0,2+ 6,8– 0,1– 2,0+ 0,0– 2,9+ 0,3– 2,4– 1,7– 0,6

– 1,7+ 0,3– 7,1+ 0,2– 1,2– 2,4– 1,4– 1,4

+ 79,0– 1,1– 3,4+ 2,4

+ 2,3– 0,2+ 3,7+ 8,2– 0,4+ 5,5– 0,4– 2,0+ 4,0+ 9,0– 1,7

+ 10,9

+ 2,9+ 4,0+ 3,2– 1,6+ 0,1+ 5,9+ 0,5+ 3,1

+ 22,0+ 9,5– 2,0

+ 11,8

– 1,9– 6,2+ 9,9– 1,7– 4,8+ 4,3– 2,1

:– 2,7+ 1,6– 3,0+ 4,7

+ 1,3– 1,0+ 9,8– 2,1+ 2,9– 2,0– 2,6

:+ 6,5+ 0,8– 4,0+ 5,0

– 1,6– 1,8– 8,7

+ 13,4+ 0,3– 4,0– 2,8

– 12,5+ 80,1

+ 1,5– 1,9+ 3,5

Source: Eurostat.

Tableau 3.3.2 — Variations des principales composantes du revenu de l'activité agricole dans l'Unioneuropéenne et dans les États membres, en 2001 (en %)

L

– 3,8+ 0,9– 9,6+ 3,0– 0,7– 7,4– 2,6

+ 58,4+ 47,5

+ 0,5– 6,7+ 7,8

Valeurs en termes réels

Dans le présent contexte, il est important de faire unedistinction entre les subventions sur les produits et lesautres subventions, d'une part, et entre les impôts surles produits et les autres impôts sur la production,d'autre part. Les transferts en capitaux, qui représen-tent un autre type de subventions à l'agriculture, n'en-trent pas dans le calcul des indicateurs du revenu.Dans les CEA, la production est évaluée aux prix debase. Le prix de base est calculé en ajoutant les sub-ventions sur les produits aux prix à la production et endéduisant les impôts sur les produits. Les autres sub-ventions et les autres impôts sur la production seule-ment apparaissent donc, respectivement, en tant quesubventions ou impôts dans le tableau 3.3.2.

Page 108: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

112

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

ne permettent pas de comparer les niveaux de revenuentre les États membres, mais seulement leurs ten-dances depuis le milieu des années 90.

On peut, approximativement, classer les États mem-bres en deux grands groupes. Dans le premier, ontrouve les pays dont le revenu moyen réel de l'activitéagricole a été, en 2001, supérieur à celui des années1994 à 1996. Ce groupe comprend, en particulier, l'Al-lemagne, l'Espagne, le Portugal, la Finlande et laSuède, pays dans lesquels les niveaux de revenuatteints en 2001 ont été de 20 % environ supérieurs àla moyenne des années 1994 à 1996, ainsi que l'Italie,la France, le Danemark, l'Irlande et la Belgique. En cequi concerne ces trois derniers pays, les niveaux derevenu étaient encore inférieurs, en 2000, à ceux desannées 1994 à 1996; ce sont donc des augmentationsconstatées en 2001 qui ont fait que les revenus de ces

pays ont dépassé le niveau moyen des années 1994 à1996.

Le deuxième groupe englobe les pays dans lesquels lerevenu réel moyen de l'activité agricole était, en 2001,inférieur au niveau moyen des années 1994 à 1996:Grèce, Luxembourg, Autriche, Pays-Bas et, en parti-culier, Royaume-Uni. En Grèce, au Luxembourg et enAutriche, l'indicateur A s'est rapproché (ou est restéproche dans le cas du Luxembourg) du niveau moyendes années 1994 à 1996. Aux Pays-Bas, l'indicateur Aest tombé, en 2000, à son plus bas niveau (81,9 com-paré au niveau moyen de 1994 à 1996) depuis que desdonnées sont disponibles (1987); la modeste augmen-tation intervenue en 2001 n'a guère modifié cettesituation.

L'évolution du revenu agricole au Royaume-Uni,depuis le milieu des années 90, est très différente de

Graphique 3.3.2 — Indicateur A dans les États membres, indices de 2000 (moyenne des trois années allant de 1994 à 1996 = 100) et variations au cours de l'année 2001

50

60

70

80

90

100

110

120

130

B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK EU-15 EUR-12

2000 2001

Source: Eurostat.

Page 109: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

113

Tableau 3.3.3 — Indices de l'indicateur A du revenu de l'activité de la branche agricole dans l'Union européenne (moyenne des trois années 1994 à 1996 = 100)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

::

109,2 89,8

::

97,9 89,4 79,9 79,0 97,4

117,6 101,7

94,3 110,8 114,671,3

+ 3,3 + 3,0

+ 5,3 + 12,3

+ 9,9 + 1,5 + 2,6 + 0,7 + 7,8 + 0,2 – 0,6 + 2,4

+ 10,9 + 11,8 + 4,7 + 5,0+ 3,5

88,1 90,0

109,1 86,7 90,0

111,7 96,6 78,7 80,2 84,5 90,6

114,4 99,8 93,6

101,7 96,7 70,1

86,4 87,8

106,1 76,7 94,1 96,6 83,7 85,4 89,2 83,9 91,0

105,6 92,4 69,9 89,9 86,7 76,4

86,4 86,3

102,6 78,6 89,2 86,5 86,4 84,9 90,8 86,2 94,0 87,9 81,4 67,7 90,4 92,4 90,2

94,9 95,1

104,2 88,8 92,7 98,9 96,3 96,1 92,2 92,1 89,9 98,8 95,8 90,9 97,2 91,7 95,6

101,0 100,3

93,4 105,8 98,3

103,0 95,9

101,8 103,6 101,1 103,2 102,1 107,7 99,7

111,0 108,5 105,5

104,1 104,6

102,4 105,5 109,0

98,1 107,7 102,0 104,2 106,8 106,9

99,1 96,5

109,4 91,8 99,8 98,8

104,8 107,6

106,4 102,2 114,1 98,4

108,9 105,5 101,4 109,5 98,7

107,0 89,5

104,3 91,2

106,4 76,7

100,9 105,0

86,3 78,9 94,8 99,5

103,3 107,6

89,7 119,4 97,5 84,7 85,4

117,5 90,2

106,2 64,5

102,1 106,1

100,5 81,5

104,0 97,7

106,4 110,0 97,3

109,7 107,8

96,1 88,9

102,8 82,1

116,9 65,8

104,2 108,8

96,3 95,3

112,8 97,9

115,1 107,8

94,5 114,7 99,3 81,9 87,6

106,5 115,2 116,6 58,5

Source: Eurostat — Comptes économiques de l'agriculture (CEA).

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2000 (%)

Source: Eurostat.

+ 26,8

+ 20,5

+ 17,2

+ 14,1 + 13,6

+ 2,2 + 3,3

– 1,6

– 10,3

– 14,4– 20

– 15

– 10

– 5

0

5

10

15

20

25

30

HU CZ EE SK LT MT PL SI PC-8 EU-15

Graphique 3.3.3 — Variations du revenu agricole mesuré par l'indicateur A pour les pays candidats et l'Union européenne en 2001 par rapport à l'année précédente (en %)

Page 110: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

114

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

celle des autres États membres de l'Union euro-péenne. En 1995, l'indicateur A avait atteint son niveaule plus élevé au cours de la période 1973-2001. Toute-fois, d'importantes diminutions au cours de la secondemoitié des années 90 et en 2000 (les raisons majeuresen sont la crise de l'ESB et également le renforcementrelatif de la valeur de la livre sterling face à l'euro) ontfait retomber l'indicateur A à son plus bas niveaudepuis l'adhésion du Royaume-Uni à l'Union euro-péenne en 1973. En 2001, l'indicateur A est en-coreresté de près de 40 % inférieur au niveau moyen cor-respondant des années 1994 à 1996, en dépit de laprogression la plus récente.

Selon les calculs concernant l'Europe des Quinzedans son ensemble, l'indice de l'indicateur A devrait,en 2001, avoir atteint 107,6 (la moyenne des années1994 à 1996 étant égale à 100), après les augmenta-tions de 2,7 % en 2000 et de 3,3 % en 2001.

Évolutions du revenu agricole dans les pays candidats en 2001

Les informations sur les huit pays candidats pour les-quels des données existent montrent que les varia-tions annuelles de l'indicateur A sont allées, en 2001,d'une baisse de 14,4 % (Slovénie) à une augmentationde 26,8 % (Hongrie). On a également relevé des haus-ses de revenu en République tchèque (+ 20,5 %), enEstonie (+ 17,2 %), en République slovaque(+ 14,1 %) et en Lituanie (+ 13,6 %). Le revenu de l'ac-tivité agricole a légèrement reculé à Malte (– 1,6 %) etplus fortement en Pologne (– 10,3 %). En moyenne deces huit pays (PC-8), l'indicateur A a progressé de2,2 %.

Le revenu réel des facteurs agricoles, qui constitue labase de l'indicateur A, a évolué de la même manièreque l'indicateur A (+ 1,7 % en moyenne des PC-8)dans la plupart des pays candidats. Le volume de lamain-d'œuvre agricole a accusé une baisse particuliè-rement forte en Lituanie (– 10,1 %) et en Républiqueslovaque (– 9,1 %). Du fait, toutefois, d'une augmenta-tion de la main-d'œuvre agricole en Pologne (quireprésente près des deux tiers de la main-d'œuvreagricole totale des PC-8), le taux de diminution s'estlimité à un pourcentage modéré (0,5 %) pour l'ensem-ble des huit pays candidats.

Le tableau 3.3.4 montre clairement que la plupart despostes ont évolué différemment d'un pays à l'autre.Pour l'ensemble des huit pays candidats, les facteurs

clés ayant influencé l'évolution du revenu réel des fac-teurs agricoles en 2001 peuvent être résumés commesuit:

— Aspect le plus important: la valeur réelle auxprix de base de la production de la branched'activité agricole a augmenté de 3,1 % en 2001.Cette augmentation traduit la progression desvaleurs de la production végétale et de la produc-tion animale (+ 2,8 % et + 7,2 % respectivement envaleur réelle); les produits animaux ont baissé de– 1,3 % en valeur réelle. L'amélioration de la pro-duction animale résulte avant tout d'une forteremontée des prix réels à la production des porcins(+ 15,8 %, hausse très proche de celle des prix del'Europe des Quinze; en même temps, le volume dela production a baissé de 4,4 %). Mais on a égale-ment relevé une croissance considérable du vo-lume de la production de volailles (+ 10,0 %) com-binée à des prix à la production plus élevés(+ 4,2 % en valeur réelle). L'augmentation de lavaleur de la production végétale résulte essentiel-lement d'un important accroissement du volume dela production de céréales (+ 26,5 %), qui n'a étéque partiellement contrebalancé par une diminutiondes prix à la production (– 7,3 % en valeur réelle).

— Les coûts des biens et services de consomma-tions intermédiaires ont été supérieurs à ceuxde l'année 2000 (+ 3,6 % en valeur réelle). Celaest principalement dû à un surcroît de dépenses autitre des aliments pour animaux (+ 3,3 % en valeurréelle), qui est le poste le plus important desconsommations intermédiaires (il représentait prèsde la moitié de la valeur des consommations inter-médiaires en 2001).

— Les amortissements ont été inférieurs à ceux de2000 (– 4,2 % en valeur réelle). Les autresimpôts sur la production ont progressé de10,0 % (en valeur réelle), tandis que les autressubventions ont chuté de plus de 20 % (envaleur réelle). Il convient de noter, dans ce contex-te, que le niveau global de l'ensemble des subven-tions combinées (subventions sur les produits plusautres subventions), nettes de tout impôt, a dimi-nué, en 2001, de plus d'un tiers. En conséquence,le ratio des subventions globales (nettes d'impôts)et de la valeur ajoutée brute aux prix du marché esttombé à 8,8 % (contre 31,9 % pour l'Europe desQuinze, en 2001).

Page 111: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

Valeurs en termes réels (déflatés)

LES ENTREPRISES DANS L’UNION

115

Production de la branche d'activité agricole Production végétaleAnimauxProduits animaux

– Consommations intermédiaires= Valeur ajoutée brute aux prix de base– Consommation de capital fixe– Autres impôts sur la production+ Autres subventions sur la production= Revenu des facteurs (1)

Volume de la main-d'œuvre agricole (2)Indicateur A (1)/(2)

CZCY EE HU LVLT MT PL SI PC-8

+ 4,5+ 5,7+ 8,9– 3,6– 0,4

+ 15,6– 8,8+ 6,6

– 36,5+ 18,1

– 2,0+ 20,5

::::::::::::

+ 5,6– 12,4+ 35,8+ 13,1

– 0,8+ 14,1

+ 8,1– 5,1

+ 26,3+ 17,2

0,0+ 17,2

+ 12,8+ 11,0+ 20,6

+ 3,5+ 9,4

+ 18,6– 1,2

+ 15,2+ 8,1

+ 24,2– 2,0

+ 26,8

– 1,3– 10,1+ 7,9

+ 13,8– 1,3– 1,3– 8,3– 0,6– 0,6+ 2,1

– 10,1+ 13,6

::::::::::::

+ 0,5– 1,9+ 4,3– 0,3+ 7,3– 4,4+ 4,7

:– 2,3– 4,8– 3,3– 1,6

– 4,5– 11,6+ 2,3+ 1,3+ 1,7

– 11,7– 0,6:

+ 23,9– 14,4

0,0– 14,4

+ 2,7+ 39,4– 23,2

– 4,4– 4,0

+ 23,7– 0,3

– 11,1– 34,7+ 3,7– 9,1

+ 14,1

+ 3,1+ 2,8+ 7,2– 1,3+ 3,6+ 2,1– 4,2

+ 10,0– 20,4+ 1,7– 0,5+ 2,2

Source: Eurostat.

Tableau 3.3.4 — Variations des principales composantes du revenu de l'activité agricole dans les payscandidats en 2001 (en %)

SK

+ 0,2– 1,0+ 5,6– 4,1+ 4,2– 6,4– 5,4

+ 12,8– 24,8

– 9,2+ 1,2

– 10,3

Page 112: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

117

4. Dépenses de consommationdes ménages

4.1. Vue d'ensemble

La consommation constitue indubitablement unevariable importante pour déterminer la performanceéconomique d'un pays. Elle a, à cet égard, été pré-sentée au chapitre 1. Toutefois, la consommation reflè-te également les conditions sociales, et notamment larichesse d'un pays.

En 2001, les ménages et les institutions sans butlucratif au service des ménages ont dépensé un totalde 5 160,7 milliards d'euros (à prix courants) pour leurconsommation. Exprimées par habitant, les dépensesmoyennes des ménages de l'Union européenne ontatteint 13 600 PPP environ en 2001. Le Luxembourgs'est démarqué des autres États membres en affichantles chiffres de la consommation privée les plus élevéspar habitant; cela est également vrai pour le Royaume-Uni. Le bas du classement a été occupé par le Portu-gal et la Grèce (respectivement 24 % et 21 % de moinsque la moyenne de l'Union européenne).

Ces chiffres ont déjà été présentés à la section 1.2(voir tableaux 1.2.1 et 1.2.2). Toutefois, même si laconsommation joue un rôle décisif dans l'analyse desrésultats économiques, la ventilation de la consomma-tion des ménages en différents postes selon la fonc-tion des dépenses permet de tirer d'autres conclusionsintéressantes. Le présent chapitre vise à déterminerdes structures de consommation, à identifier leurs dif-férences et leurs similitudes ainsi qu'à présenter l'évo-lution dans le temps du comportement des ménagesde l'Union européenne en matière de dépenses (1).

Lorsqu'on examine la structure de la consommationprésentée au graphique 4.1.1, on constate tout d'a-bord que trois postes absorbent la plus grande part dela consommation des ménages et constituent claire-ment les postes de consommation «de base» dansl'Union européenne: il s'agit des produits alimentaires,du logement et des transports, qui représentent prèsde la moitié des dépenses totales de consommation.Un quart environ de la consommation des ménagesest affecté à des activités de loisir, le reste correspon-dant à des sous-postes mineurs de consommation.

(1) L'année 2000 est la dernière année pour laquelle ces ventilations de la consommation des ménages par fonction sont disponibles.

Ventilation de la consommation par fonction

Les dépenses de consommation finale des ménagessont ventilées par fonction à l'aide de la Coicop (clas-sification des fonctions de la consommation indivi-duelle). Les postes de la Coicop (niveau à deux chiff-res) utilisés ici sont les suivants:

— produits alimentaires et boissons non alcoolisées;— boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants;— articles d'habillement et chaussures;— logement, eau, gaz, électricité et autres combusti-

bles;— meubles, articles de ménage et entretien courant

de l'habitation;— santé;— transports;— communications;— loisirs et culture;— enseignement;— restaurants et hôtels;— biens et services divers.

Graphique 4.1.1 — Structure des dépenses de consommation dans l'EU-15, 2000 (en % de la consommation totale)

Transports14,0 Santé

3,2

Enseignement0,9

Restaurants9,1

Loisirs9,7

Meubles6,9

Logement21,0

Produitsalimentaires

12,7 Boissonsalcoolisées

3,7

Articlesd’habillement

6,5

Divers9,8

Communication2,5

Source: Eurostat.

Page 113: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

118

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

Si l'on examine l'évolution dans le temps des postes deconsommation repris dans le tableau 4.1.1, on consta-te que la part des dépenses des ménages consacréeà l'alimentation diminue au fil des années. Il s'agitd'une évolution naturelle dans des pays développéstels que les États membres de l'Union euro-péenne.Le logement est généralement le poste le plus impor-tant dans les dépenses de consommation des ména-ges, suivi par les transports.

De plus, les différences structurelles entre les pays del'Union européenne (voir graphique 4.1.3) donnent uneimage assez précise des modèles de consommationexistants. La relation entre la richesse d'un pays et sastructure de consommation est confirmée par le faitqu'en Grèce et au Portugal, où le PIB par habitant (uti-lisé ici comme un indicateur de la richesse du pays)est le plus faible, les ménages consacrent la plusgrande part de leurs dépenses de consommation auxproduits alimentaires. De même, le rôle prédominantde l'alimentation dans les pays méditerranéens reflète,de manière moins évidente peut-être, certaines préfé-rences dans la structure de consommation. Les ména-ges des pays du Nord, en revanche, consacrent l'es-sentiel de leur budget au logement. Puisque lesdépenses de consommation sont influencées par denombreux facteurs, qui rendent difficile toute compa-raison des chiffres, les données présentées ici doiventêtre considérées comme une simple indication desdifférents modèles de consommation.

Les dépenses consacrées aux produits alimentaires etau logement ont augmenté de manière assez régu-

lière, tandis que celles affectées aux transports ontconnu, en moyenne, une croissance plus soutenue. Leposte de consommation le plus dynamique est celuides communications, même s'il ne représente toujoursqu'une part minime des dépenses totales (2,5 % en2000) dans l'Union européenne. Un autre poste deconsommation en pleine expansion est celui des loi-sirs et de la culture.

Tableau 4.1.1 — Structure des dépenses de consommation dans l'EU-15, 1995-2000 (en % de la consommation totale)

Produits alimentaires et boissons non

alcoolisées

Boissons alcoolisées, tabac…

Articles d'habillement et chaussures

Logement, eau, gaz, électricité...

Meubles, articles de ménage...

Santé

Transports

Communications

Loisirs et culture

Enseignement

Restaurants et hôtels

Divers

20001995

12,7

3,7

6,5

21,0

6,9

3,2

14,0

2,5

9,7

0,9

9,1

9,8

14,2

3,6

7,0

21,4

7,1

3,3

13,5

2,0

9,2

0,9

8,6

9,2

Source: Eurostat.

Source: Eurostat.

1997 1,3 0,6 2,0 0,7 2,3 1,1 2,9 11,8 3,7 4,8 2,1 2,1 2,1

1998 1,1 1,4 2,8 1,5 3,3 0,4 5,0 13,2 6,0 0,1 2,9 3,7 3,1

1999 1,3 3,2 2,6 1,3 3,3 3,3 4,3 18,7 6,0 0,5 2,7 3,6 3,3

2000 2,6 1,4 2,9 1,7 3,5 3,0 -0,8 15,3 6,0 0,0 3,0 4,5 2,9

– 2

2

6

10

14

18

Articlesd’habillement

Logement Transports Meubles TOTALRestaurants DiversBoissons

alcooliséesCommu-nications

Santé Loisirs EnseignementProduits

alimentaires

Graphique 4.1.2 — Taux de croissance des dépenses de consommation par poste dans l'EU-15, 1997-2000 (en %)

Page 114: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

119

Graphique 4.1.3 — Part des principaux postes de dépenses de consommation dans les différents Étatsmembres, 2000 (en % de la consommation totale)

Boissons alcoolisées

Loisirs

Restaurants

Produits alimentaires Logement

Transports

0

5

10

15

20

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

NL

A

P

FIN

S

UK

0

10

20

30

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

NL

A

P

FIN

S

UK

0

5

10

15

20B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

NL

A

P

FIN

S

UK

0

5

10

15

B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

NL

A

P

FIN

S

UK

0

5

10B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

NL

A

P

FIN

S

UK

0

5

10

15

20B

DK

D

EL

E

F

IRL

I

NL

A

P

FIN

S

UK

NB: Les parts des Pays-Bas et de la Suède se rapportent à 1999.Source: Eurostat.

Page 115: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

120

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

4.2. Analyse par fonctionProduits alimentaires et boissons non alcoolisées

En 2000, ce sont les ménages méditerranéens del'Union européenne qui ont dépensé le plus pour lesproduits alimentaires. La première place est occupéepar le Portugal, où les produits alimentaires et les bois-sons non alcoolisées ont représenté 18,5 % desdépenses totales. Viennent ensuite la Grèce (16,9 %),l'Espagne et l'Italie (15,2 % et 14,4 %, respective-ment). Ce sont les ménages britanniques qui ont lemoins dépensé pour ce poste, l'alimentation ne repré-sentant que 9,8 % des dépenses totales. En Irlande,en Allemagne et aux Pays-Bas, les chiffres ont étélégèrement supérieurs (11 % environ), tandis que ceuxconcernant les autres États membres étaient comprisdans une fourchette allant de 12 % à un peu plus de14 %.

Si l'on compare la structure des dépenses en 2000(année la plus récente pour laquelle des données sontdisponibles) aux chiffres de 1995 (première annéepour laquelle des données ont été calculées conformé-ment au SEC 95), on constate que la part des dépen-ses consacrées à l'alimentation diminue dans tous lesÉtats membres. Il s'agit d'une évolution normale dans

des pays où le niveau de vie est élevé, les dépensesétant consacrées à d'autres fins. Les plus fortes dimi-nutions ont été observées en Irlande, où le pourcen-tage des dépenses totales affectées aux produits ali-mentaires a reculé de 5 points, ainsi qu'en Espagne eten Italie (– 2,5 et – 2,4 points, respectivement).

Des indices de croissance ont été calculés afin d'éva-luer la variation absolue (voir tableau 4.2.2). Ces indi-ces montrent dans quelle mesure le volume desdépenses de consommation a augmenté entre 1995 et2000, 1995 étant l'année de référence. Les indices decroissance des prix à la consommation des différentspostes sont également présentés; ils fournissent desinformations utiles pour interpréter l'évolution duvolume de la consommation. En 2000, la croissanceabsolue la plus forte au cours des cinq dernièresannées a été enregistrée au Portugal, où les dépensesconsacrées aux produits alimentaires et aux boissonsnon alcoolisées ont progressé de 14 % par rapport àl'année de référence. En règle générale, les variationsont été modérées pendant cinq ans; en Italie, en Bel-gique et au Danemark, la croissance en volume a étéinférieure à 4 %, c'est-à-dire moins de 0,8 % par an.Dans l'ensemble de l'Union européenne, la valeur desdépenses pour les produits alimentaires et les bois-sons non alcoolisées a été supérieure de 7,1 % à cellede 1995.

NB: Les parts des Pays-Bas et de la Suède se rapportent à 1999au lieu de 2000.

Source: Eurostat.

EU-15 12,7 14,2

EUR-12 13,5 14,7

P 18,5 20,5

EL 16,9 18,2

E 15,2 17,7

I 14,4 16,8

IRL 10,7 15,7

F 14,2 15,1

FIN 12,7 14,8

B 13,0 14,5

S 12,6 14,4

DK 12,8 14,0

A 12,4 13,4

NL 11,6 13,0

D 11,8 12,5

UK 9,8 11,2

(en % de la consommation totale)

2000 1995

Tableau 4.2.1 — Dépenses de consommationconsacrées aux produits alimentaires et aux boissons non alcoolisées, 1995-2000 (en % de la consommation totale)

Tableau 4.2.2 — Dépenses de consommationconsacrées aux produits alimentaires et aux boissons non alcoolisées — Indice de croissanceen termes de volume et de prix, 2000

EU-15 107,1 105,5

EUR-12 106,5 105,7

P 114,0 110,6

EL 113,3 121,5

E 112,0 107,7

UK 111,1 103,8

FIN 110,4 102,0

NL 110,3 105,8

S 110,2 97,7

IRL 108,6 114,2

A 106,9 104,0

D 106,4 101,2

F 104,3 107,2

DK 103,7 108,4

B 103,5 105,4

I 103,2 107,3

(1995 = 100)

Volume Prix

Source: Eurostat.

Page 116: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

121

Logement

Le logement, l'eau, le gaz, l'électricité et les autrescombustibles représentent le poste le plus importantde la consommation totale des ménages dans l'Unioneuropéenne. Ce poste a absorbé un peu plus d'un cin-quième (21,0 %) des dépenses totales des ménagesde l'Union en 2000. Le chiffre a été particulièrementélevé dans les pays nordiques de l'Union européenne:30,6 % en Suède (1999), 27,9 % au Danemark et25,5 % en Finlande. Des valeurs très différentes de lamoyenne peuvent également être observées à l'autrebout de l'échelle, au Portugal notamment, où le loge-ment, l'eau, l'électricité, le gaz et les autres combusti-bles ne formaient qu'un petit pourcentage des dépen-ses totales des ménages (10,6 %). On peut donc dis-tinguer deux groupes géographiques: d'un côté, legroupe des pays nordiques (Danemark, Finlande etSuède), qui affichent des valeurs élevées, et, del'autre, trois pays méditerranéens (Portugal, Grèce etEspagne) ainsi que le Royaume-Uni, où les valeurssont comparativement faibles.

Si l'on étudie l'évolution de la structure de consomma-tion des ménages au cours de la période 1995-2000,on constate que le pourcentage des dépenses consa-crées au logement, à l'eau, à l'électricité, au gaz et aux

autres combustibles est resté presque inchangé. Entre1995 et 2000, ce pourcentage n'a diminué que de 0,4point de pourcentage, passant de 21,4 % à 21,0 %.Dans la quasi-totalité des États membres, le change-ment a été modéré au cours de la période étudiée,sauf en Irlande et en Suède. La part des dépenses delogement a augmenté de 3,3 points de pourcentage enIrlande, tandis qu'elle a diminué de 1,9 point entre1995 et 1999 en Suède, où la part des dépensesconsacrées au logement, à l'eau, au gaz, à l'électricitéet aux autres combustibles est la plus élevée de tousles États membres.

Enfin, le tableau 4.2.4 présente les indices de crois-sance des volumes et des prix à la consommation, quiillustrent leurs variations absolues au cours de lapériode étudiée. En 2000, les volumes de dépensespour le logement, l'eau, le gaz, l'électricité et les autrescombustibles ont augmenté de 8,1 % par rapport àl'année de référence, tandis que les prix ont connu unecroissance plus soutenue (+ 13,0 %) par rapport à1995. Ce sont l'Irlande et le Portugal qui ont enregistréles plus fortes hausses du volume des dépenses delogement entre 1995 et 2000 (+ 28,2 % et + 16,5 %respectivement), alors que ce volume n'a que trèsmodestement progressé en Italie (+ 3,9 %) et auDanemark (+ 3,2 %).

NB: Les parts des Pays-Bas et de la Suède se rapportent à 1999au lieu de 2000.

Source: Eurostat.

EU-15 21,0 21,4

EUR-12 21,3 21,4

S 30,6 32,5

DK 27,9 27,4

FIN 25,5 25,3

B 22,7 24,1

F 23,6 23,8

D 24,5 23,4

NL 20,8 21,4

I 19,5 19,4

A 19,4 18,8

UK 17,9 18,4

EL 17,0 17,6

IRL 19,2 15,9

E 14,1 14,7

P 10,6 11,0

(en % de la consommation totale)

2000 1995

Tableau 4.2.3 — Dépenses de consommationconsacrées au logement, à l'eau, au gaz, à l'électricité et aux autres combustibles, 1995-2000 (en % de la consommation totale)

Tableau 4.2.4 — Dépenses de consommationconsacrées au logement, à l'eau, au gaz, à l'élec-tricité et aux autres combustibles — Indice decroissance en termes de volume et de prix, 2000

EU-15 108,1 113,0

EUR-12 108,6 113,1

IRL 128,2 113,9

P 116,6 112,7

E 112,6 116,1

EL 112,3 123,1

FIN 111,4 115,1

NL 110,7 123,0

D 108,9 111,7

F 108,6 107,0

A 107,5 114,7

UK 106,9 110,1

B 106,6 115,1

S 105,0 110,1

I 103,9 119,1

DK 103,2 120,6

(1995 = 100)

Volume Prix

Source: Eurostat.

Page 117: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

122

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

Transports

Les transports constituent l'un des trois grands postesde consommation des ménages dans l'Union euro-péenne avec l'alimentation et le logement. En 2000,les transports ont absorbé 14,0 % de la consommationtotale et représentent désormais une part plus impor-tante que les produits alimentaires. C'est au Portugalque la part des transports dans le budget des ména-ges a été la plus élevée en 2000 (17,4 %), la Belgique,la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni venantensuite avec environ deux points de pourcentage demoins. En revanche, les dépenses au titre destransports sont relativement les plus faibles en Grèce(8,6 %), et leur part a même légèrement baissé entre1995 et 2000. Cette faible part des dépenses dans cedomaine en Grèce se démarque des valeurs obser-vées dans les autres pays de l'Union européenne.

Au cours de la période de référence, le pourcentagedes dépenses consacrées aux transports n'a connuqu'une évolution modérée (+ 0,5 point de pourcentageentre 1995 et 2000) dans l'Union européenne commedans la plupart des États membres. En Belgique, lesdépenses affectées aux transports ont augmenté au

cours de la période, enregistrant une hausse de 2,4points en 2000 par rapport à 1995. Ce pays se classeau deuxième rang dans l'Union européenne, dépasséseulement par le Danemark où 17,4 % de la consom-mation totale sont consacrés aux transports. La Grèceet le Danemark sont les seuls pays où la part desdépenses de transports a baissé.

La forte hausse des dépenses au titre des transportsdans certains pays de l'Union européenne est encoreplus visible si l'on examine les indices de croissance:en 2000, le volume des dépenses était supérieur deplus des deux tiers à celui enregistré en 1995 enIrlande (+ 67,6 %), tandis que les dépenses (à prixconstants) ont progressé de 37,2 % en Espagne. LeDanemark a été le seul pays à accuser une baisse duvolume des dépenses de transports (– 4,7 %) entre1995 et 2000.

Loisirs

Comme on l'a vu, les ménages consacrent près de lamoitié de leur budget à trois postes que nous venonsde décrire. En 2000, le logement, l'eau, le gaz, l'élec-tricité et les autres combustibles, les transports ainsique les produits alimentaires et les boissons nonalcoolisées ont représenté 47,7 % des dépenses tota-les des ménages de l'Union européenne.

NB: Les parts des Pays-Bas et de la Suède se rapportent à 1999au lieu de 2000.

Source: Eurostat.

(en % de la consommation totale)

2000 1995

EU-15 14,0 13,5

EUR-12 13,9 13,4

P 17,4 16,2

F 15,2 14,6

D 14,5 14,2

UK 14,7 14,2

DK 12,4 13,5

B 15,7 13,3

FIN 13,8 12,8

A 12,9 12,6

I 12,5 12,3

NL 12,4 12,2

S 13,2 12,1

E 13,0 11,6

IRL 12,6 11,4

EL 8,6 8,9

Tableau 4.2.5 — Dépenses de consommationconsacrées aux transports, 1995-2000 (en % de la consommation totale)

Tableau 4.2.6 — Dépenses de consommationconsacrées aux transports — Indice de crois-sance en termes de volume et de prix, 2000

(1995 = 100)

Volume Prix

EU-15 115,3 113,5

EUR-12 114,8 112,9

IRL 167,6 118,9

E 137,2 116,9

FIN 127,6 114,1

NL 124,9 111,6

S 124,9 109,3

P 123,9 120,4

B 123,2 116,1

EL 120,8 119,5

UK 118,7 117,0

I 116,0 114,0

A 113,6 112,2

F 113,1 110,2

D 105,8 112,7

DK 95,3 114,9

Source: Eurostat.

Page 118: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

123

Si l'on qualifie ces postes de consommation de postes«de base», il est alors possible d'identifier les postesrelevant davantage des «loisirs». Par convention, lesdépenses de consommation dites de loisirs couvrentles loisirs et la culture, les restaurants et hôtels ainsique les boissons alcoolisées et le tabac. Si l'on addi-tionne ces trois postes, on constate que les dépensesconsacrées aux loisirs représentaient, en 2000,22,5 % des dépenses totales, soit nettement moins dela moitié des dépenses de consommation de base.

Les chiffres relatifs aux postes de loisirs sont présen-tés dans le tableau 4.2.7. Un examen approfondi mon-tre qu'en 2000 les ménages de l'Union européenne ontconsacré 9,7 % de leur budget aux loisirs et à la cultu-re, 9,1 % aux restaurants et hôtels et 3,7 % aux bois-sons alcoolisées et au tabac, ce qui correspond aux22,5 % susmentionnés. On constate par ailleurs qu'en2000 les ménages espagnols et britanniques se sontdistingués par des dépenses de loisirs élevées. En cequi concerne l'Espagne, cela est dû avant tout à l'im-portance des dépenses consacrées aux restaurants ethôtels; quant au Royaume-Uni, la part des restaurantset hôtels et celle des loisirs et culture sont relativementélevées. Le bas du classement est occupé par l'Alle-magne et la Belgique, qui affichent les valeurs les plusfaibles pour les loisirs et, en particulier, pour les res-taurants et hôtels.

En termes de pourcentage, les dépenses les plus éle-vées en matière de loisirs et de culture dans l'Unioneuropéenne ont été observées au Royaume-Uni(12,5 %), suivi par l'Autriche, la Finlande, les Pays-Bas

et la Suède (11 % environ). La Grèce se situait à l'au-tre extrême avec 5,1 %.

En ce qui concerne les restaurants et hôtels, l'Espa-gne devance largement les autres États membrespuisque les ménages espagnols ont consacré 19,0 %de leur budget à ce poste en 2000. Viennent ensuite laGrèce et l'Irlande (15,6 % et 14,6 % respectivement).Le bas du classement est occupé par l'Allemagne et laSuède, où les dépenses liées aux restaurants et hôtelsreprésentent 5 % environ du budget des ménages.

Afin de donner une vue d'ensemble, le graphique 4.2.1illustre les variations de volume par pays pour chacundes trois sous-postes, les pays étant présentés parordre d'importance. On constate qu'au Royaume-Unila consommation, en termes de volume, consacréeaux loisirs et à la culture a augmenté de près de 50 %au cours de la période étudiée. Dans l'ensemble del'Union, elle a progressé de 26,9 %, et d'importanteshausses ont été enregistrées dans la plupart des Étatsmembres. Les variations les plus faibles ont été obs-ervées en Allemagne.

Les variations ont généralement été moins marquéespour les restaurants et hôtels, les dépenses dans cedomaine ayant progressé de 11,9 % dans l'ensemblede l'Union européenne entre 1995 et 2000. Seule l'Ir-lande affiche une forte hausse par rapport à l'année deréférence avec 29,0 %. Elle est suivie par la Suède(24,0 %). En Allemagne, en revanche, les chiffres de2000 ont été légèrement inférieurs à ceux de 1995(– 2,2 %).

Tableau 4.2.7 — Dépenses de consommation consacrées aux loisirs, 1995-2000(en % de la consommation totale)

NB: Les parts des Pays-Bas et de la Suède se rapportent à 1999 au lieu de 2000.Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

9,28,7

8,910,6

9,44,58,58,57,77,3

:11,011,05,9

11,010,211,5

9,79,0

9,210,6

9,75,18,78,96,47,6

:11,111,96,7

11,211,012,5

8,68,3

5,85,45,5

14,718,9

7,314,6

8,7:

5,812,0

9,97,24,6

11,4

9,18,6

5,85,55,0

15,619,07,6

14,69,5

:5,9

11,69,87,15,1

11,5

3,63,5

3,75,03,94,22,73,46,62,5

:3,52,74,26,14,64,2

3,73,5

3,84,63,84,53,33,46,52,4

:3,22,94,05,44,14,3

21,520,5

18,521,018,923,430,119,228,818,5

:20,425,719,924,219,427,1

22,521,1

18,820,718,525,131,019,827,519,6

:20,226,320,523,620,228,3

1995 2000 1995 2000 1995 2000 1995 2000

Loisirs RestaurantsBoissons

alcooliséesTotal «loisirs»

Page 119: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

124

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

Graphique 4.2.1 — Dépenses de consommation consacrées aux loisirs — Indice de croissance en termesde volume, 2000 (1995 = 100)

Loisirs et culture

Restaurants et hôtels

Boissons alcoolisées

90

100

110

120

130

140

150

EU-15 EUR-12

UK P IRL A S EL NL FIN E I F DK B D

90

100

110

120

130

140

EU-15 EUR-12

IRL S P I NL E EL FIN F B UK DK A D

90

100

11

120

130

140

EU-15 EUR-12

IRL E A B UK EL NL P FIN I D DK F S

Source: Eurostat.

Page 120: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

125

En ce qui concerne les boissons alcoolisées et letabac, les variations ont généralement été minimespuisque les dépenses n'ont augmenté que de 7,2 %dans l'Union européenne au cours de la période. C'estl'Irlande, puis l'Espagne et l'Autriche, qui ont enregistréles indices de croissance les plus élevés, les haussesétant nettement moins marquées dans les autres Étatsmembres. En France, le chiffre de 2000 n'a guère variépar rapport à celui de 1995, et en Suède il a été de2,5 % inférieur à celui de l'année de référence.

Divers

La présente section porte sur les autres postes deconsommation, qui sont au nombre de six et qui ontété groupés en raison de leur importance mineuredans la consommation totale. Ensemble, ces six pos-tes de consommation représentaient moins de 30 %des dépenses totales des ménages de l'Union euro-péenne. Les paragraphes qui suivent décrivent briève-ment les dépenses consacrées aux articles d'habille-ment et aux chaussures (6,5 % des dépenses totalesde consommation en 2000 dans l'Union européenne),aux meubles, aux articles de ménage et à l'entretiencourant de l'habitation (6,9 %) et aux communications(2,5 %). Les trois postes restants que sont la santé(3,2 %), l'enseignement (0,9 %) et les biens et servi-ces divers (9,8 %) ne seront pas traités. En effet, enraison de leurs caractéristiques particulières, ils nepeuvent être comparés facilement ni entre pays nidans le temps.

En 2000, les dépenses consacrées aux articles d'ha-billement et aux chaussures représentaient 6,5 % de laconsommation totale dans l'Union européenne. Parmiles États membres, trois pays du Sud ont enregistréles chiffres les plus élevés: 11,0 % en Grèce, 9,3 % enItalie et 7,9 % au Portugal. À l'autre extrême, ce sontles ménages finlandais (4,5 %), danois et français(4,9 %) qui dépensent le moins dans ce domaine. Aucours de la période étudiée, la part du budget consa-crée aux articles d'habillement et aux chaussures adiminué dans tous les États membres, sauf en Grèceet en Suède (voir tableau 4.2.8). En termes de crois-sance absolue sur la période considérée (1995 = 100)(voir tableau 4.2.9), les dépenses à prix constants ontaugmenté de 11,9 % dans l'Union européenne tandisque les prix correspondants n'ont varié que de 2,5 %.Parmi les États membres, c'est en Irlande que lesdépenses ont le plus progressé, les chiffres de 2000étant plus de deux fois supérieurs à la valeur de réfé-rence. Viennent ensuite le Portugal et le Royaume-Uni(+ 31 % environ). Il convient de noter que dans cestrois pays la forte hausse du volume des dépensess'est accompagnée d'une contraction des prix.

Les dépenses pour les meubles, les articles de mé-nage et l'entretien courant de l'habitation représen-taient, en 2000, 6,9 % de la consommation totale, ceposte devançant donc légèrement les articles d'ha-

billement et les chaussures. Ce sont les ménages ita-liens (9,4 %) et autrichiens (8,2 %) qui viennent en têtedu classement en termes de part de budget consacréeà ce poste, l'autre extrémité étant occupée par laSuède (4,8 %) et la Finlande (4,6 %). Au cours descinq dernières années, les chiffres correspondantspour l'ensemble de l'Union européenne n'ont diminuéque de manière marginale. Si l'on considère les quat-re plus grandes économies, ce poste a perdu de l'im-portance en Allemagne et en Italie, tandis qu'en Fran-ce et au Royaume-Uni le taux est resté pratiquementle même. Ce poste n'a connu d'évolution radicale dansaucun État membre, et les variations des taux ont étérelativement modérées, à l'exception peut-être de laBelgique où la part est passée de 6,4 % en 1995 à 5,5% en 2000 (voir tableau 4.2.8). Si l'on considère lacroissance absolue des dépenses des ménages pourles meubles, les articles de ménage et l'entretien cou-rant de l'habitation, les variations sont plus importan-tes: en 2000, les dépenses ont considérablement aug-menté par rapport à 1995 en Irlande (+ 61,9 %). Elleest suivie par le Portugal (+ 33,4 %) et la Finlande(+ 31,5 %). En Belgique, en revanche, aucune aug-mentation en volume n'a été relevée au cours des cinqdernières années. Les prix ont eu tendance à progres-ser dans tous les États membres, même si ce n'estque modérément dans la plupart d'entre eux.

Tableau 4.2.8 — Dépenses de consommmationconsacrées à d'autres postes, 1995-1999 (en % de la consommation totale)

NB: Les parts des Pays-Bas et de la Suède se rapportent à 1999au lieu de 2000.Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

7,07,2

6,65,27,1

10,96,85,57,39,6

:6,57,18,14,85,46,3

6,56,7

5,44,96,4

11,06,54,97,19,3

:6,26,67,94,55,45,8

7,17,4

6,45,87,66,66,26,37,09,6

:7,48,97,04,44,65,9

6,97,2

5,55,87,26,46,06,37,19,4

:7,48,27,54,64,86,0

2,01,9

1,51,72,01,51,81,81,82,1

:2,12,02,01,92,32,0

2,52,5

2,22,12,42,42,32,22,23,1

:3,22,82,43,13,02,2

CommunicationsMeubles Articles

d'habillement

20002000 2000 199519951995

Page 121: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

126

DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES

Les ménages de l'Union ont consacré 2,5 % de leurconsommation totale aux communications. Les pour-centages les plus élevés ont été enregistrés aux Pays-Bas, en Italie et en Finlande (plus de 3 %) et dansaucun État membre ce poste n'a représenté moins de2 % de la consommation totale. Au cours de la pé-riode de référence (1995-2000), ce poste a gagné enimportance dans tous les États membres, et même demanière très significative étant donné sa faible impor-tance. La part de la consommation affectée aux com-munications s'est fortement accrue en Finlande, auxPays-Bas, en Italie et en Grèce — dans ces pays, letaux a progressé de un point de pourcentage approxi-mativement. Bien que d'une importance relativementréduite en termes absolus, le poste des communica-tions a connu la croissance la plus dynamique: en2000, les dépenses dans ce domaine se sont accrues

de plus de 15 % dans l'Union européenne par rapportà l'année précédente. En termes de croissance abso-lue au cours de la période 1995-2000, les dépensesont été de 85,6 % supérieures au chiffre de référence,tandis que les prix ont baissé en 2000 dans l'Unioneuropéenne. Le volume de la consommation a plusque doublé au cours de la période de référence enIrlande, en Finlande, en Grèce, aux Pays-Bas, en Ita-lie et en Autriche. La plus faible variation, relevée enSuède, a quand même été un remarquable + 49,7 %de croissance en volume. Quant aux prix, ils ont connuune évolution sans précédent dans les pays de l'Unioneuropéenne puisqu'ils ont diminué partout sauf enBelgique (+ 1,9 % en 2000 par rapport à 1995), la bais-se maximale ayant été observée en Irlande, où les prixont été de près de 20 % inférieurs, en 2000, à ceux de1995 (voir tableau 4.2.9).

Tableau 4.2.9 — Dépenses de consommation consacrées à d'autres postes — Indice de croissance en termes de volume et de prix, 2000

Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

IRLPUKFINEELNLSADKIFDB

EU-15EUR-12

IRLPFINUKNLSEELIFDKADB

EU-15EUR-12

IRLFINELNLIAFEBDPUKDKS

111,9109,0

227,3131,5130,4123,5120,4119,8117,7114,4112,2111,6109,7104,4101,495,9

102,5106,1

82,898,179,699,8

111,8130,6103,8102,5

97,387,9

114,0101,3102,0100,9

113,5111,5

161,9133,4131,5127,1124,7122,5118,2116,1112,9112,2110,4109,3105,1100,0

105,6106,2

113,8112,2103,2100,4105,8104,2113,4123,7111,5104,5107,5102,4102,0103,9

185,6191,0

262,0254,4234,0214,8209,8203,4191,0182,2178,0174,4171,6166,2157,9149,7

90,390,3

80,295,594,897,896,693,988,598,9

101,984,595,587,590,197,2

Volume Prix Prix PrixVolume Volume

(1995 = 100) (1995 = 100) (1995 = 100)

Articles d'habillement Meubles Communications

Page 122: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

127

5. Les administrationspubliques dans l'Union

La présente section a pour objet de donner un aperçude l'importance et de la structure du secteur publicdans les différents États membres (voir encadré inti-tulé «Délimitation et fonctions des administrationspubliques»). Après avoir situé l'importance des admi-nistrations publiques au sein de l'économie nationale àl'aide des grands agrégats de la comptabiliténationale, elle examinera les recettes, en particulierles impôts, et les dépenses des administrationspubliques et, ensuite, la différence entre les deux, quicorrespond au déficit/à l'excédent public.

5.1. Les grands agrégats des administrations publiques

Dans l'Union et la zone euro, la production des admi-nistrations publiques équivaut à environ un sixième duPIB (voir tableau 5.1.1). Abstraction faite de la consom-mation intermédiaire — en moyenne 6,1 % du PIB dansl'Union — , la valeur ajoutée brute du secteur s'élevait,en 2000, à 11,9 % du PIB dans l'Union et à 12,4 % dansla zone euro. Elle variait selon les États membres entre8,6 % et 19,0 %.

Délimitation et fonctions des administrationspubliques

D'après le système européen de compteséconomiques intégrés dans la Communauté (SEC95), le secteur des administrations publiques com-prend «toutes les unités institutionnelles qui sont desautres producteurs non marchands, dont la produc-tion est destinée à la consommation individuelle etcollective et dont la majeure partie des ressourcesprovient de contributions obligatoires versées par desunités appartenant aux autres secteurs et/ou toutesles unités institutionnelles dont l'activité principaleconsiste à effectuer des opérations de redistributiondu revenu et de la richesse nationaux». Les adminis-trations publiques sont subdivisées en quatre sous-secteurs: l'administration centrale, les administrationsd'États fédérés, les administrations locales et lesadministrations de sécurité sociale.

Les rémunérations versées par les administrationspubliques des États membres à leurs salariés se si-tuaient, en 2000, à 10,2 % du PIB dans l'Union et à 10,5 % dans la zone euro, les chiffres allant de 7,4 %au Royaume-Uni à 16,4 % en Suède et 16,7 % auDanemark.

Dans les États membres, la dépense de consomma-tion finale des administrations publiques variait entre13,4 % (Irlande) et 26,2 % (Suède) du PIB en 2000,la moyenne étant de 19,8 % dans l'Union ainsi quedans la zone euro. Quant à la formation brute decapital fixe, les administrations publiques y consa-craient entre 1,2 % (Royaume-Uni) et 4,1 %(Luxembourg et Grèce) du PIB en 2000. La moyennede l'Union s'établissait à 2,3 % et celle de la zoneeuro à 2,5 %.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

18,017,1

16,126,813,517,016,021,313,517,413,918,817,920,924,430,520,3

6,14,7

3,17,83,95,04,05,34,95,03,26,35,64,28,8

11,511,4

10,210,5

11,416,7

8,111,710,413,4

7,910,5

8,010,011,414,813,116,4

7,4

19,819,8

21,225,119,015,517,423,113,418,016,322,719,420,120,626,218,5

2,32,5

1,81,71,94,13,23,03,82,44,13,21,73,82,52,51,2

Tableau 5.1.1 — Principaux agrégats des administrations publiques, 2000 (en % du PIB)

Source: Eurostat.

P1 P2 D1 P3 P51

Pro-duction

Consom-mation

intermé-diaire

Rémuné-ration

dessalariés

Dépense deconsom-

mationfinale

FBCF

Page 123: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

128

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

5.2. Les recettes et les dépensesdes administrations publiques

Les recettes des administrations publiques

En 2001, les recettes totales des administrationspubliques (voir tableau 5.2.1) ont varié entre 34,7 %(Irlande) et 62,3 % (Suède) du PIB. En moyenne, lesrecettes des administrations publiques s'élevaient à46,4 % dans l'Union européenne et étaient légèrementsupérieures (46,7 %) dans la zone euro. Dans l'Union,les recettes des administrations publiques sont consti-tuées pour près de 80 % d'impôts et de cotisationssociales. Les autres recettes (revenus de la propriété,autres transferts courants, transferts en capital) s'éle-vaient à environ 21 % (voir graphique 5.2.1). Il convient de noter que les ressources propres del'Union européenne (prélèvements agricoles, droits dedouane, ressources provenant de la TVA) sont comp-tabilisées, d'après les principes méthodologiques duSEC, comme des versements directs au reste dumonde et ne font donc partie ni des recettes, ni desdépenses des administrations publiques.

En 2000, les impôts sur la production et les importationsatteignaient 14,4 % du PIB et ceux sur le revenu et lepatrimoine 14,1 % dans l'Union (voir tableau 5.2.2).Dans la zone euro, les chiffres étaient légèrement plusfaibles (14,2 % et 12,9 % respectivement). Les dispari-tés entre États membres ont été moins marquées pourles premiers (de 12,4 % en Espagne à 17,2 % auDanemark) que pour les seconds (de 10,4 % en Grèceet 10,5 % en Espagne à 29,1 % au Danemark).

Le 10 juillet 2000, la Commission européenne aadopté le règlement (CE) n° 1500/2000 portant appli-cation du règlement (CE) n° 2223/96 du Conseil (dit«règlement SEC 95») en ce qui concerne les dé-penses et recettes des administrations publiques.

Aboutissement des travaux d'une task-force réunis-sant autour d'Eurostat les 15 États membres, laBanque centrale européenne et la direction généraledes affaires économiques et financières, ce règle-ment propose pour la première fois une définitioncommune des recettes et des dépenses totales desadministrations publiques et constitue l'une des pre-mières composantes d'un ensemble complet etcohérent de comptes harmonisés sur le secteur pu-blic en Europe.

Il convient de noter que, selon le règlement, la dif-férence entre les recettes et les dépenses des admi-nistrations publiques représente la capacité ou lebesoin de financement (l'excédent/le déficit) dusecteur des administrations publiques (voir section5.3). Les tableaux 5.2.1, 5.2.2 et 5.3.1 ont été mis àjour pour refléter les dernières informationsdisponibles sur le déficit public.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

44,946,5

48,5:

46,140,338,449,739,445,847,747,352,040,656,260,038,9

46,847,3

49,058,846,941,838,851,439,446,147,547,852,841,856,862,238,6

46,947,7

49,458,346,643,439,051,938,648,446,647,152,141,855,361,638,9

46,647,2

49,858,746,645,039,151,237,546,845,246,451,741,654,562,940,1

47,047,7

49,759,147,346,039,751,837,247,145,247,651,743,054,161,640,3

46,847,3

49,456,547,048,139,751,436,546,345,447,450,842,555,761,440,9

46,446,7

49,357,045,546,939,951,334,746,246,546,552,342,254,162,341,4

Tableau 5.2.1 — Total des recettes des administrations publiques (en % du PIB)

Source: Eurostat.

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Graphique 5.2.1 — Principales catégories de recettes des administrations publiques, EU-15,2000 (en % du total)

Autrestransfertscourants

16 %

Transfertsen capital

2 %

Productionmarchande et

production pourusage final

propre3 %

Impôtscourants

sur lerevenu et lepatrimoine

26 %

Revenus dela propriété

2 %

Impôts sur laproduction et

les importations25 %

Cotisationssociales

26 %

Source: Eurostat.

Les cotisations sociales effectives représentaient, en2001, une part non négligeable du PIB: 16,6 % enmoyenne dans l'Union et 17,3 % dans la zone euro. Iciégalement, les écarts entre États membres sontimportants, puisque les prélèvements sous forme decotisations sociales effectives s'échelonnaient entre5,3 % au Danemark et 25,8 % aux Pays-Bas.

Page 124: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

129

EU-15 (4)

EUR-12 (4)

BDKDELEFIRL (2)

IL (3)

NLAP (3)

FINSUK

14,414,2

14,117,212,716,012,416,1

:15,6

:13,115,5

:14,015,114,5

14,112,9

17,229,112,410,410,512,3

:14,5

:11,813,4

:21,122,216,0

0,30,3

0,50,20,10,30,40,6

:0,1

:0,40,1

:0,30,10,2

16,617,3

16,55,3

19,311,413,617,6

:14,0

: 25,815,4

: 13,418,614,8

1,61,7

3,11,01,22,21,62,6

:1,0

:2,43,2

:0,00,61,1

46,946,5

51,452,845,740,338,549,2

:45,2

:53,547,6

:48,856,646,6

Tableau 5.2.2 — Grandes catégories d'impôts et de cotisations sociales, 2000 (en % du PIB)

(1) Le calcul du taux des prélèvements obligatoires ne peut pasêtre effectué directement à partir des données de ce tableaucar il nécessite au préalable une consolidation interne.

(2) L’Irlande est en possession d'une dérogation pour la transmis-sion de ces données.

(3) Pas de données pour le Luxembourg et le Portugal.

(4) EU-15 et la zone euro sont calculés sans les données pour IRL,L et P.

Source: Eurostat.

D2 D5 D91 D611 D612 Total(1)IPI IRP IC CSE CSI

Les dépenses des administrations publiques

Dans l'Union, le niveau des dépenses totales desadministrations publiques (voir tableau 5.2.5) s'établis-sait en moyenne aux alentours de 47 % du PIB en2001, la fourchette dans laquelle se situaient les Étatsmembres étant relativement large, de 33 % en Irlandeà plus de 57 % en Suède. Depuis 1995, les valeursmoyennes de l'Union européenne et de la zone eurobaissent constamment. En 2001, cette tendance a étéinterrompue lorsque ces deux entités ont évoluéséparément.

Dans l'Union européenne, la principale catégorie dedépenses des administrations publiques (voirgraphique 5.2.2) est constituée de loin par les presta-tions sociales autres que les transferts sociaux ennature (près de 38 % du total des dépenses). Viennentensuite la rémunération des salariés du secteur public(24 % environ), la consommation intermédiaire (14 %)et les revenus de la propriété (9 %). Les États mem-bres consacrent 5 % de leurs dépenses à la formationbrute de capital fixe (FBCF).

Graphique 5.2.2 — Principales catégories de dépenses des administrations publiques, EU-15, 2000 (en % du total)

Subventionsà payer3%

Revenusde la

propriété9 %

Prestationssociales

autres quetransfertssociaux

en nature38 %

Formationbrute

de capital

5 %

Transfertsen capital

3 %Autres

transfertscourants

4 %

Consommationintermédiaire

14 %

Rémuné-ration dessalariés

24 %

Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

Tableau 5.2.3 — Total des dépenses des administrations publiques (en % du PIB)

52,154,1

52,8:

56,150,545,055,241,553,445,156,457,345,059,967,644,6

51,051,6

52,859,850,349,243,755,539,653,245,549,656,845,859,965,343,0

49,350,3

51,358,049,347,442,255,037,451,143,848,254,144,856,863,241,1

48,349,4

50,657,648,847,441,753,935,249,942,147,254,244,153,260,839,8

47,849,0

50,256,048,847,940,953,434,848,941,746,954,145,452,260,339,1

46,247,2

49,354,045,948,940,352,832,046,939,845,352,545,448,757,739,3

47,248,2

49,054,248,346,940,052,733,048,440,446,452,346,449,157,440,5

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Source: Eurostat.

Quelques fonctions importantes

Parmi les principales affectations fonctionnelles desdépenses, certaines méritent une attention parti-culière. Représentant environ un sixième du PIB en

Page 125: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

130

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

2000, les prestations sociales (autres que les trans-ferts sociaux en nature) — qui englobent les retraites,les soins de santé, les allocations de chômage, etc. —constituent le poste de dépenses le plus important(voir tableau 5.2.4). Selon les États membres, ce postese situe dans une fourchette comprise entre 8,2 % et18,8 % du PIB. Les pays qui venaient en tête danscette catégorie sont l'Allemagne et l'Autriche, suiviesde la Suède et de la France. Ceux dont ces dépensesétaient proportionnellement les moins élevées sontl'Irlande, les Pays-Bas et le Portugal. Apparemment, latendance générale de ces dépenses est à la baissedepuis 1996, ce que l'on peut observer dans l'Unionainsi que dans la zone euro et dans la plupart desÉtats membres. En Allemagne, en Italie et en Autriche,la tendance est moins nette, tandis que dans deuxÉtats (Grèce et Portugal) la part de ces dépenses s'ac-croît au cours des années.

économique. Si les rémunérations qu'elles versent àleurs salariés et leur consommation intermédiairecomptent parmi leurs postes de dépenses les plusimportants, les subventions qu'elles octroient auxentreprises et leur FBCF jouent également un rôlenotable.

En 2000, les subventions octroyées par les adminis-trations publiques aux producteurs s'élevaient, respec-tivement, à 1,5 % et 1,4 % du PIB dans l'Union et lazone euro (voir tableau 5.2.5). Il semble que ces sub-ventions auraient tendance à diminuer. Ce sont lesadministrations publiques du Danemark et del'Autriche qui ont versé les aides les plus élevées ausecteur privé, tandis que la Suède, qui octroyait encorele montant le plus élevé en 1997, a entre-temps réduitses subventions au niveau de la moyenne européenne.Les États membres ayant accordé le moins d'aides ontété la Grèce, suivie de l'Espagne, de l'Italie et de laFrance.

En moyenne, les investissements en biens de capitalfixe réalisés en 2000 par les administrations publiquesatteignaient 2,2 % du PIB dans l'Union (voir tableau5.2.6). La fourchette a toutefois été très large: de 1,2 % au Royaume-Uni à 4,1 % en Grèce et auLuxembourg.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

17,217,3

16,620,418,115,113,918,511,816,716,515,319,511,822,221,315,4

17,417,7

16,619,819,315,413,818,711,516,916,214,819,511,821,520,314,8

17,117,6

16,218,819,315,613,318,810,617,315,413,918,911,619,919,614,4

16,617,1

16,118,318,915,712,818,4

9,917,014,813,018,611,718,419,313,7

16,517,0

15,717,719,016,012,418,3

9,017,214,712,518,811,918,018,813,4

16,116,7

15,317,118,816,312,318,0

8,216,714,111,918,812,116,518,313,3

Tableau 5.2.4 — Prestations sociales octroyéespar les administrations publiques — autres quetransferts sociaux en nature (en % du PIB)

1995 1996 1997 1998 1999 2000

Source: Eurostat.

Le versement de prestations sociales aux ménagesconstitue une fonction de répartition classique entreles différentes catégories de la population (actifs,retraités, chômeurs, malades, etc.). Mais les adminis-trations publiques assument, bien entendu, toute unesérie d'autres fonctions au bénéfice de laCommunauté, par exemple en matière d'ordre public,d'éducation, de défense nationale, de transport, decommunications ou de culture et de loisirs.

Par les activités de production et de consommationqu'elles sont ainsi amenées à exercer, les adminis-trations publiques exercent une influence sur la vie

EU-15 (4)

EUR-12 (4)

BDKDELEFIRL (1)

ILNLAP (2)

FINSUK (3)

1,81,7

1,52,52,10,41,11,5

:1,51,81,12,91,32,83,8

:

1,71,7

1,62,62,00,51,01,5

:1,52,11,22,61,52,13,3

:

1,61,5

1,42,41,80,10,91,5

:1,21,81,52,61,21,92,7

:

1,61,5

1,52,31,90,11,11,4

:1,31,81,52,81,51,72,2

:

1,51,5

1,52,41,80,21,21,3

:1,21,51,62,6

:1,62,1

:

1,51,4

1,52,21,70,21,11,3

:1,21,61,52,6

:1,51,6

:

Tableau 5.2.5 — Subventions octroyées par lesadministrations publiques (en % du PIB)

(1) L’Irlande est en possession d'une dérogation pour la transmis-sion de ces données.

(2) Pas de données pour le Portugal pour les années 1999 et 2000.

(3) Le Royaume-Uni n'a pas transmis de données pour les sub-ventions octroyées.

(4) Les valeurs de l'EU-15 et de la zone euro sont calculées sansle PIB des États membres avec des données manquantes.

Source: Eurostat.

1995 1996 1997 1998 1999 2000

Page 126: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

131

La part des investissements des administrationspubliques est restée relativement stable au cours dela période observée dans la plupart des pays, avectoutefois certaines variations. Deux États membresseulement ont affiché une tendance claire: la Grèce,dont le pourcentage s'accroît régulièrement depuis1996, et la Suède, qui enregistre une légère baissedans le temps.

EU-15 (3)

EUR-12 (3)

BDKDELEFIRL (1)

ILNLAP (2)

FINSUK

2,62,7

1,81,82,33,23,73,3

:2,14,63,03,13,72,83,41,9

2,42,6

1,62,02,13,23,13,2

:2,24,73,12,84,22,93,01,5

2,22,4

1,61,91,93,43,13,0

:2,24,22,92,04,43,22,71,2

2,22,5

1,61,71,93,63,32,9

:2,44,52,91,93,92,92,71,2

2,22,5

1,81,71,94,03,42,9

:2,54,23,01,8

:2,92,71,1

2,22,5

1,81,71,94,13,23,0

:2,44,13,21,7

:2,52,51,2

Tableau 5.2.6 — Formation brute de capital fixedes administrations publiques (en % du PIB)

(1) L’Irlande est en possession d'une dérogation pour la transmis-sion de ces données.

(2) Pas de données pour le Portugal pour les années 1999 et 2000.

(3) Les valeurs de l'EU-15 et de la zone euro sont calculées sansle PIB des États membres avec des données manquantes.

Source: Eurostat.

1995 1996 1997 1998 1999 2000

Page 127: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

132

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

5.3. Le déficit et la dette publics

Selon que les recettes d'un État permettent ou non decouvrir ses dépenses, il y a excédent ou déficit budgé-taire. En cas d'insuffisance de leurs recettes, lesadministrations publiques sont contraintes de recourirà l'emprunt. Exprimés en pourcentage du PIB, leursbesoins de financement annuel (le «déficit») et cumulé(la «dette») sont des indicateurs significatifs de lacharge imposée par l'emprunt public à l'économienationale. Il s'agit d'ailleurs de deux des critères surlesquels est basée l'appréciation de la situation desfinances publiques des États membres prévue dans letraité de Maastricht en vue de pouvoir accéder à lamonnaie unique (voir encadré).

Le déficit public (voir tableau 5.3.1) est défini dans letraité de Maastricht comme le besoin net de finance-ment des administrations publiques au sens du sys-tème européen des comptes (voir encadré).

Les valeurs moyennes de l'Union européenne et de lazone euro donnent à penser qu'en 2001 il y a eu uncertain relâchement dans les efforts faits pour équili-brer les budgets des administrations publiques dans laCommunauté. En 2001 toutefois, onze États membresont enregistré un budget équilibré ou un excédentbudgétaire. Cinq États seulement ont dû emprunterpour financer leur budget. À l'exception du Portugal,leur déficit a été inférieur à la valeur de référence.

La discipline budgétaire et les notifications du déficit et de la dette publics

Le traité de Maastricht dispose que les États mem-bres sont tenus d'éviter les déficits publics excessifs.Pour ce faire, ils doivent respecter deux conditions.D'une part, le rapport entre le déficit public et le PIBne doit pas dépasser une valeur de référence (3 %),à moins que ce rapport n'ait diminué de manière sub-stantielle et constante et n'atteigne un niveau prochede la valeur de référence ou que le dépassement dela valeur de référence ne soit exceptionnel et tempo-raire et que ledit rapport ne reste proche de la valeurde référence. D'autre part, le rapport entre la dettepublique et le PIB ne doit pas dépasser une valeur deréférence (60 %), à moins que ce rapport ne diminuesuffisamment et ne s'approche de la valeur deréférence à un rythme satisfaisant.

Au sommet de Madrid de décembre 1995, le Conseileuropéen a insisté sur la nécessité d'assurer la dis-cipline budgétaire tant avant l'entrée dans l'Unionéconomique et monétaire qu'après le début de laphase III, le 1er janvier 1999. Cette volonté a ététransposée dans la mise en place du pacte de sta-bilité et de croissance, qui vise à empêcher un pays,soudain privé de toute possibilité de jouer sur lestaux de change et les taux d'intérêt, de recourir à lapolitique budgétaire pour relancer son économie,solution qui risquerait très vite d'avoir un impactnégatif sur son déficit public, ce qui se traduiraitinévitablement par une hausse des taux d'intérêt quiserait préjudiciable à l'ensemble des participants àl'UEM.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

– 4,2– 4,3

– 3,8– 1,0– 3,4– 7,4– 4,9– 4,1– 0,2– 7,1

2,0– 1,8– 4,0– 4,0– 3,1– 3,1– 4,4

– 2,4– 2,6

– 1,90,3

– 2,7– 4,0– 3,2– 3,1

1,2– 2,7

2,8– 1,1– 2,0– 3,0– 1,5– 1,6– 2,2

– 1,7– 2,3

– 0,81,1

– 2,2– 2,4– 2,6– 2,7

2,3– 3,1

3,1– 0,8– 2,5– 2,5

1,32,10,3

– 0,8– 1,3

– 0,53,1

– 1,5– 1,9– 1,2– 1,6

2,4– 1,8

3,50,7

– 2,4– 2,4

1,91,31,2

0,60,1

0,12,51,1

– 0,8– 0,6– 1,4

4,5– 0,6

5,62,1

– 1,7– 2,9

7,03,71,6

– 0,8– 1,5

0,32,8

– 2,80,0

– 0,1– 1,4

1,7– 2,2

6,10,10,0

– 4,25,04,90,9

Source: Eurostat.

1996 1997 1998 1999 2000 2001

Tableau 5.3.1 — Déficit des administrationspubliques (en % du PIB)

Toutefois, on ne peut négliger le fait qu’à savoir l’Italieet l’Allemagne, qui, depuis 1996, s'efforcent constam-ment d'améliorer leur situation budgétaire, ont dû faireface à un renversement de tendance en 2001. AuPortugal, ce renversement se présentait déjà en 2000,et le déficit a augmenté en 2001. La France n'est pasarrivée à réduire davantage son déficit, mais a con-servé la même valeur que l'année précédente. Dans lecas de l'Italie et du Portugal, le déficit croissant est dûà une augmentation des dépenses. En Allemagne, lamême évolution a été aggravée par des recettes enbaisse.

La zone euro a connu un développement similaire.Tandis que le déficit s’est réduit constamment depuis1995 et avait disparu en 2000, il s'est accru en 2001pour la première fois au cours de la période observée.Cela s'explique par une croissance notable de la partdes dépenses publiques tandis que celle des recettesa diminué légèrement.

Page 128: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES DANS L’UNION

133

La dette publique (voir tableau 5.3.2) est définie dansle traité de Maastricht comme le total des dettesbrutes, nominales et consolidées des administrationspubliques à la fin de l'année.

Au cours des années passées, les efforts faits pourréduire les dettes des administrations publiques ontde nouveau porté leurs fruits. À la fin de 2001, leniveau de la dette publique de onze États membresde l'Union était inférieur au seuil de 60 %, seulel'Autriche le dépassant légèrement. Dans deux Étatsmembres — Italie et Belgique — le niveau de la detteétait encore au-dessus de 100 %, tandis que la Grèceà atteint, pour la première fois, un pourcentage àdeux chiffres.

En 2001, le ratio moyen d'endettement des quinzeÉtats membres de l'Union a été réduit d'un point depourcentage pour atteindre 63,0 %. Comme au coursde l'année précédente, la moyenne pour les pays de lazone euro a été supérieure de près de six points depourcentage (69,1 %).

Graphique 5.3.1 — Évolution du besoin/de la capacité de financement des administrations publiquesde la zone euro (en % du PIB)

Dépenses Recettes

47,2

48,2

51,6

50,3

49,449,0

54,1

46,547,3

47,747,2

47,7 47,3

46,7

45,0

47,0

49,0

51,0

53,0

55,0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

– 7,6

– 4,3

– 2,6– 2,3 – 1,3

+ 0,1

– 1,5

Source: Eurostat.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

72,575,1

130,165,159,8

111,368,157,174,3

122,16,2

75,269,162,757,176,052,3

71,174,9

125,361,261,0

108,266,759,365,1

120,26,1

69,964,758,954,173,151,1

68,874,1

119,356,260,9

105,064,659,555,1

116,46,3

66,863,954,848,870,547,6

67,872,5

115,052,761,3

103,863,158,549,6

114,56,0

63,164,954,246,865,045,2

63,970,1

109,346,860,3

102,860,457,439,0

110,65,6

56,063,653,444,055,342,4

63,069,1

107,544,559,899,757,257,236,6

109,45,5

53,261,755,643,656,039,0

Source: Eurostat.

1996 1997 1998 1999 2000 2001

Tableau 5.3.2 — Dette des administrationspubliques (en % du PIB)

Page 129: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

135

6. Population, marché du travail et protection sociale dans l'Union

6.1. Population

L'Union européenne, troisième zone économiquela plus peuplée du monde

Avec 379 millions d'habitants au milieu de l'année2001, l'Union européenne arrive au troisième rang deszones économiques les plus peuplées du monde der-rière la Chine (1,273 milliard) et l'Inde (1,030 milliard),qui a atteint le milliard d'habitants bien avant le pas-sage au troisième millénaire. L'Union européenne, quise place derrière ces deux géants, compte une popu-lation presque aussi importante que celle des États-Unis (278 millions) et du Japon (127 millions) réunis.

Dans sa composition actuelle, l'Union européennereprésente 70 % de la population de l'ensemble del'Europe (à l'exclusion de la plus grande partie de l'an-cienne Union soviétique et de certaines régions del'ancienne République de Yougoslavie). La populationtotale des dix pays d'Europe centrale, de Chypre, deMalte et de la Turquie, futurs membres potentiels del'Union, est d'environ 176 millions de personnes. LaTurquie est le pays le plus peuplé avec 68 millionsd'habitants, précédant la Pologne qui en compte 38,6millions. Vient ensuite un groupe de pays de taillemoyenne composé de la Roumanie (22,4 millions), dela République tchèque et de la Hongrie (toutes deux10 millions d'habitants). Les pays restants ont moinsde 10 millions d'habitants.

Les six pays les plus vastes de l'Union européenne(France, Espagne, Suède, Allemagne, Finlande et Ita-lie) couvrent près de 80 % de sa superficie totale, tan-dis que les cinq pays les plus peuplés (Allemagne,Royaume-Uni, France, Italie et Espagne) représentent80 % de sa population. La densité démographique vade 15 habitants à peine par km2 en Finlande à près de400 aux Pays-Bas. La zone la plus densément peuplées'étend du nord de l'Italie au sud de l'Angleterre, enpassant par le sud et l'ouest de l'Allemagne et les paysdu Benelux. Partout, les régions frontalières tendent àêtre moins densément peuplées. En 1991, plus de lamoitié de la population des pays de l'Union vivait dansdes agglomérations urbaines (définies comme desrégions denses comptant au moins 500 habitants parkm2). Cependant, cette proportion varie de 21 % enSuède à 77 % au Royaume-Uni.

Lent accroissement de la population par rapportaux États-Unis

L'accroissement de la population de l'Union s'estralenti dans les années 70 et 80, pour s'accélérer audébut des années 90. Cette accélération s'expliquait

par une hausse temporaire de l'immigration. À longterme, la tendance du taux de croissance est à labaisse. De son côté, la population des États-Unis s'ac-croît de manière constante depuis les années 70, tan-dis que celle du Japon a fortement diminué pendant lamême période.

Le tableau 6.1.1 montre l'évolution récente des com-posantes du mouvement de la population entre 1997et 2001. La population de l'Union européenne a aug-menté en 2001 de 0,41 %, ce qui est largement plusqu'au Japon (+ 0,17 %), mais bien moins qu'aux États-Unis (+ 0,90 %). Le solde migratoire demeure la pre-mière source de croissance démographique dansl'Union. Sa part dans l'augmentation totale de la popu-lation était de 75 %. Si le solde migratoire est égale-ment important aux États-Unis, l'accroissement natu-rel y est le principal moteur d'une croissance démo-graphique relativement forte. Au Japon, le solde migra-toire est pratiquement nul et la migration ne joue doncpresque aucun rôle dans la croissance démogra-phique.

Tableau 6.1.1 — Décomposition de la variation de la population, 1996-2001 (en %)

EU-15

20012000199919981997

EUR-11

20012000199919981997

US

20012000199919981997

JP

20012000199919981997

0,110,100,070,080,10

0,110,100,070,070,09

0,550,550,560,590,59

0,170,180,190,200,23

0,310,310,250,170,13

0,320,310,240,130,13

0,350,340,350,360,32

0,000,000,00

– 0,04– 0,04

0,410,410,320,250,23

0,430,410,360,190,22

0,900,890,910,950,91

0,170,180,190,200,19

Accroissementnaturel

Migrationnette

Mouvementde la

population[+] [=]

Source: Eurostat.

Page 130: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

136

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

Part croissante des ressortissants de pays tiers

La part des non-nationaux dans la population del'Union européenne a connu une augmentation lente,mais régulière durant les dernières décennies. Leurnombre total est passé de 13,6 millions en 1985 à 19,4millions en 2000. Les ressortissants d'autres pays del'Union européenne représentaient 29 % du total desnon-nationaux en 2000, les ressortissants de paystiers, 71 %.

La part des ressortissants de pays tiers dans la popu-lation totale est plus élevée en Autriche (environ 8 %,selon les estimations) et en Allemagne (6,7 %) quedans tous les autres États membres, où elle se situeentre 1 % et 4 %. Par rapport à l'ensemble de la popu-lation, la part des ressortissants d'autres États mem-bres de l'Union est plus forte au Luxembourg (32 %) eten Belgique (5,5 %), les chiffres des autres pays del'Union variant entre 0,5 % et 2,5 %.

La part des ressortissants de pays tiers dans la popu-lation totale de l'Union européenne a connu une crois-sance lente mais régulière, passant de 3,8 % en 1985à 5,1 % en 2000. Cette évolution est due au fait que le

solde migratoire de l'ensemble de l'Union européenneest supérieur à l'accroissement naturel depuis 1989.La composition des flux d'entrée (immigration) et desflux de sortie (émigration) met en lumière la prédomi-nance des ressortissants de pays tiers dont la propor-tion est, en moyenne, de 55 contre 45 pour l'immigra-tion et de 50 contre 50 pour l'émigration sur l'ensem-ble de la période. En 1999, 41 % des immigrants venuss'établir dans les pays de l'Union européenne étaientdes ressortissants d'un État membre de l'Union quirentraient dans leur propre pays où allaient s'installerdans un autre État membre. Les 59 % restants étaientdes ressortissants de pays tiers.

Population et main-d'œuvre vieillissantes

Le graphique 6.1.1 donne la structure par âge et parsexe de l'Union européenne en 2001 sous la formed'une pyramide des âges. Celle-ci présente une taillelarge et des épaules étroites. Mais les choses vontchanger: la taille se déplacera vers le haut et les épau-les s'élargiront en raison, d'une part, du faible niveaude fécondité qui tend à faire diminuer la part des grou-pes d'âges plus jeunes et, d'autre part, de l'allonge-ment de l'espérance de vie qui tend à accroître la partdes groupes les plus âgés.

Source: Eurostat.

Année de naissance Année de naissance

HommesÂge

Femmes

En % de la population totale

0,00,20,40,60,81,01,2

1900

1910

1920

1930

1940

1950

1960

1970

1980

1990

2000

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100 1900

1910

1920

1930

1940

1950

1960

1970

1980

1990

2000

Graphique 6.1.1 — Pyramide des âges de l'UE au 1er janvier 2001

Page 131: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

137

L'Union européenne et le Japon ont enregistré uneévolution à long terme de la fécondité sensiblementsimilaire. En 1970, les deux zones présentaient unindicateur conjoncturel de fécondité supérieur à 2(Union européenne: 2,38 et Japon: 2,09). Après unechute rapide au cours des années 70, cet indicateur aconnu une baisse régulière pour atteindre les tauxplanchers de 1,42 pour l'Union européenne en 1995 etde 1,39 pour le Japon en 1997, niveaux nettementinférieurs au niveau de reproduction. Aujourd'hui, latendance semble être à la hausse, bien que l'indica-teur conjoncturel de fécondité de l'Union soit passé de1,48 en 2000 à 1,47 en 2001. Le Japon a lui aussienregistré une légère progression, de 1,40 à 1,41. LesÉtats-Unis, en revanche, avaient l'indicateur le plusélevé en 1970 (2,48), mais celui-ci est tombé à près de1,7 au milieu des années 70 avant de remonter et dese stabiliser juste au-dessus de 2 pendant toutes lesannées 90 (2,06 en 2001).

Depuis 1945, l'espérance de vie à la naissance n'apratiquement pas cessé d'augmenter dans l'Union.Après une interruption en 1995, la tendance à lahausse a repris en 1996. Pour l'ensemble de l'Union,et sur la base des taux de mortalité mesurés en 2000,on estime que l'espérance de vie est aujourd'hui plusélevée que jamais: à la naissance, les filles peuvents'attendre à vivre, en moyenne, jusqu'à 81,4 ans et lesgarçons jusqu'à 75,1 ans, ce qui constitue un allonge-ment de plus de dix ans par rapport à 1945.

Aux États-Unis, les chiffres sont de 74,2 pour les hom-mes et de 79,7 pour les femmes et, au Japon, de 77,5et de 84,0 ans respectivement. Dans la plupart desautres pays industrialisés, la durée de vie moyenne estplus courte que dans l'Union européenne. Le casextrême semble être celui de la Russie, où les hom-mes vivent actuellement, en moyenne, 15 ans demoins que dans l'Union européenne.

Le tableau 6.1.2 présente une ventilation de la popula-tion par groupes d'âges pour 1970, 1995 et pour lapériode 1998-2001. Dans les trois zones observées, lapart des jeunes (0-14 ans) a diminué ces 25 dernièresannées. Toutefois, elle reste largement plus élevée auxÉtats-Unis que dans l'Union européenne ou au Japon.Au sein de l'Union européenne, le recul de la propor-tion de jeunes est plus prononcé dans certains Étatsmembres du Sud (Espagne, Italie et Portugal), et cettetendance devrait se maintenir. Dans les trois zoneséconomiques, et surtout au Japon, la proportion depersonnes âgées (65 ans et plus) s'est considérable-ment accrue.

La population âgée de 15 à 64 ans constitue un bonindicateur des forces de travail existantes ou potentiel-les. Dans l'Union européenne et aux États-Unis, cegroupe d'âges représentait un pourcentage nettementplus élevé de la population en 2001 qu'en 1970. AuJapon, bien que la situation n'ait pratiquement pas

évolué pendant la même période, la cohorte des 15-64ans est demeurée une composante plus importante dela population que dans l'Union européenne ou auxÉtats-Unis. Au cours de ces dernières années (1998-2001), la part de ce groupe d'âges est restée presqueconstante dans chacun des trois pays. Néanmoins, sastructure interne a changé durant les années 90. Lapart de la population la plus âgée des forces de travailpotentielle (40 à 64 ans) est passée, entre 1990 et2001, de 44,1 % à 46,5 % dans l'Union européenne,de 49 % à 50,4 % au Japon et de 38,9 % à 45,3 % auxÉtats-Unis. Ces pourcentages révèlent un vieillisse-ment des forces de travail qui se poursuivra pendantles années à venir.

Le rapport de dépendance économique des person-nes âgées (nombre de personnes âgées de 65 ans etplus divisé par le nombre de personnes âgées de 15 à64 ans) a augmenté dans les trois zones depuis 1970et a même plus que doublé au Japon. Il a atteint leniveau de l'Union européenne (26,0 %), alors que, auxÉtats-Unis, il est de 19,0 %.

Le rapport de dépendance économique total (nombrede personnes âgées de 0 à 14 ans et de 65 ans et plusdivisé par le nombre de personnes âgées de 15 à 64ans) baisse de façon marquée dans l'Union euro-péenne et aux États-Unis, l'Union européenne enre-gistrant la baisse la plus forte. Au Japon, la diminutionde la proportion des jeunes dans la population totale aété neutralisée par l'augmentation de celle des per-sonnes âgées. Ces dernières années (1998-2001), cerapport n'a toutefois pratiquement pas varié dans lestrois zones économiques.

Conséquences démographiques d'un éventuel élargissement de l'Union

Les pays candidats présentent, à l'évidence, unerépartition par âge plus jeune (davantage de jeunes etmoins de personnes âgées) que celle des Quinze.Toutefois, en raison du bas niveau de fécondité et dela faible espérance de vie, la plupart d'entre eux voientleur population diminuer. L'élargissement de l'Unioneuropéenne, notamment avec l'arrivée des pays can-didats actuels, retarderait donc légèrement la ten-dance au vieillissement, mais accélérerait de quelquesannées le début du déclin démographique de l'Union.

En ce qui concerne l'évolution de la population active,les tendances affichées par les pays candidats consi-dérés se différencient quelque peu de celles de l'Unioneuropéenne actuelle. Presque tous ces pays enregis-trent un rapport de dépendance économique total quiest non seulement inférieur à la moyenne de l'Europedes Quinze, mais qui diminue aussi plus vite. Ce n'estque lorsque les cohortes de naissances peu nombreu-ses des années 90 atteindront l'âge de travailler quel'on assistera à une augmentation rapide du rapport dedépendance économique total.

Page 132: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

138

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

En conséquence, même si l'élargissement de l'Unioneuropéenne devait alléger à moyen terme la chargedémographique pesant sur sa population active, iln'aurait pratiquement aucune influence sur la contrac-tion à plus long terme de ce groupe d'âges.

Tableau 6.1.2 — Population par principales classes d'âge et rapports de dépendance, 1970, 1995, 1998-2001 (en %)

EU-15

20012000199919981995

1970

US

20012000199919981995

1970

JP

20012000199919981995

1970

16,916,817,017,117,6

24,7

21,121,221,421,521,8

28,3

14,614,815,015,216,2

24,0

66,966,966,966,967,0

63,1

66,366,165,965,865,4

61,9

67,868,168,568,869,6

69,0

16,216,316,116,015,4

12,2

12,612,712,712,712,8

9,8

17,617,116,516,014,2

7,0

24,224,424,123,923,0

19,3

19,019,219,319,319,6

15,8

26,025,124,123,320,4

10,1

49,549,549,549,549,3

58,5

50,951,351,752,052,9

61,6

47,546,846,045,343,7

44,9

0-14 15-64 65 + 65 +/15-64 (0-14 et 65 +)/15-64

Source: Eurostat.

Classes d'âge Rapports de dépendance

Page 133: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

139

6.2. L'emploi

L'emploi s'est accru de 1,2 % en 2001

L'emploi a progressé de 1,2 % en 2001 bien que sacroissance n'ait pas atteint le taux de 1,8 % relevé en2000 (l'augmentation la plus forte depuis 1995).L'Espagne, la France, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg,les Pays-Bas, le Portugal et la Suède ont encoredépassé la moyenne de l'Union européenne. Entre2000 et 2001, les reculs les plus importants ont étéobservés en Allemagne (de 1,6 % à 0,2 %) et en Ir-lande (de 4,7 % à 2,9 %). La croissance de l'emploi estrestée forte au Luxembourg (5,6 %).

63,9 % de la population âgée de 15 à 64 ans a un emploi

Le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 s'estengagé à atteindre, d'ici à 2010, un taux d'emploi glo-bal de 70 % et un taux d'emploi féminin de 60 %. Unan plus tard, en mars 2001, le Conseil européen deStockholm a fixé comme objectif intermédiaire un tauxd'emploi global de 67 % et de 57 % pour les femmesen 2005.

En 2001, le taux d'emploi de l'Union européenne(pourcentage de personnes ayant un emploi dans lapopulation âgée de 15 à 64 ans) s'établissait à 63,9 %contre 63,2 % en 2000, dépassant ainsi de 2 pointscelui de la zone euro. Le Danemark, les Pays-Bas, laSuède et le Royaume-Uni enregistraient déjà un taux

de 70 %, alors que l'Autriche, le Portugal et la Fin-lande avaient atteint l'objectif intermédiaire de 67 %.En ce qui concerne le taux d'emploi des femmes, huitpays avaient satisfait à l'objectif de 2005: Danemark,Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande,Suède et Royaume-Uni.

Tableau 6.2.1 — Emploi et croissance annuelle de l’emploi

EU-15EUR-12

BDKD ELE F IRLI LNLAPFINSUK

162 578128 056

3 8562 745

38 0813 910

15 16123 484

1 61722 701

2487 9383 9994 8182 2434 161

27 616

165 537130 616

3 9182 765

38 7063 898

15 63324 037

1 69323 129

2628 1224 0194 9142 2854 247

27 910

167 599132 343

3 9652 771

38 7733 894

16 02624 535

1 74323 505

2778 2914 0284 9942 3134 326

28 160

1,82,0

1,60,71,6

– 0,33,12,44,71,95,62,30,52,01,92,11,1

1,21,3

1,20,20,2

– 0,12,52,12,91,65,62,10,21,61,21,90,9

1999 2000 2001 2000/1999 2001/2000

Source: Estimations comparables basées sur l'enquête sur les forces de travail (QLFD).

x 1000 Croissance en %

Tableau 6.2.2 — Taux d'emploi (15-64 ans) par sexe, en 2001(en % de la population totale du même âge)

EU-15EUR-12

BDKD ELE F IRLI LNLAPFINSUK

63,962,0

59,976,265,855,456,363,165,754,862,974,168,468,968,170,971,7

73,071,8

69,180,272,670,870,970,376,468,574,882,876,776,970,972,378,3

54,952,3

50,572,058,840,941,956,155,041,150,965,260,161,165,469,465,1

Source: Estimations comparables basées sur l'enquête sur les for-ces de travail (QLFD).

FemmesHommesTotal

Page 134: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

140

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

Par rapport à 2000, le taux global d'emploi en 2001s'est accru de 0,7 point dans l'Union européenne, maissensiblement plus en Espagne, en France, en Italie etaux Pays-Bas (entre 1,1 et 1,4 point). Il a légèrementbaissé ou est resté stable en Belgique, en Grèce et enAutriche. La situation des femmes a été plus favorable:au niveau de l'Union européenne, le taux d'emploiféminin a progressé de 0,5 point de plus que celui deshommes. L'écart a même atteint 1 point ou plus enAllemagne, aux Pays-Bas et en Autriche.

En 2001 toutefois, le taux d'emploi des femmes étaitencore de 18 points inférieur à celui des hommes dansl'Union européenne. L'écart entre les sexes s'est légè-rement réduit (de 18,6 à 18 points) entre 2000 et 2001.En Grèce, en Irlande, en Espagne, au Luxembourg eten Italie, cet écart était toujours important (entre 20 et30 points), le faible taux d'emploi féminin étant souventlié à un taux d'emploi à temps partiel peu élevé. Enrevanche, l'écart entre les sexes était beaucoup plusbas au Danemark, en Finlande et en Suède (moins de9 points).

33,5 % de femmes travaillent à tempspartiel contre 5,7 % d'hommes

L'écart entre les sexes est également manifeste dansle travail à temps partiel. Dans l'Union européenne, letravail à temps partiel des femmes représente 33,5 %de l'emploi féminin contre 5,7 % pour les hommes. AuxPays-Bas, l'emploi féminin à temps partiel est particu-lièrement élevé et concerne deux femmes sur trois.

Les autres États membres présentant un taux élevéd'emploi féminin à temps partiel sont la Belgique, l'Al-lemagne, la Suède et le Royaume-Uni (plus de 35 %en 2001).

Par rapport à 2000, la part de l'emploi à temps partielest restée stable en 2001 dans l'Union européenne etdans la plupart des États membres (17,7 % de l'emploitotal), sauf en Belgique et au Danemark (+ 2 % envi-ron) ainsi qu'en Allemagne et aux Pays-Bas (– 1 pointenviron). Par sexe, les différences ont été légèrementplus importantes pour les femmes, en particulier enBelgique et au Danemark (+ 3 points ou plus) et enAllemagne (– 1,3 point).

En 2001, près de 15 % des personnes ayant un emploidans l'Union européenne travaillaient à temps partielfaute de trouver un emploi à plein temps. Le tempspartiel involontaire a cependant continué de diminuer(15,8 % en 2000 contre 17,3 % en 1999). Au Dane-mark, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, pays où l'em-ploi à temps partiel est très répandu, ainsi qu'en Alle-magne et en Autriche, le temps partiel involontaire aété inférieur à la moyenne de l'Union européenne. Ilexiste de grandes divergences entre les hommes etles femmes. De manière générale, les hommes sontrelativement plus nombreux à travailler à temps partielparce qu'ils n'ont pu trouver de travail à temps plein.Au Danemark, au Portugal, en Finlande et en Suède,le temps partiel involontaire a été comparativementplus fréquent chez les femmes.

Tableau 6.2.3 — Part de l'emploi à temps partielpar sexe, printemps 2001 (en % de la populationtotale du même sexe ayant un emploi)

EU-15EUR-12

BDKD ELE F IRLI LNLAPFINSUK

17,716,1

18,219,619,93,88,1

16,316,38,9

11,341,916,98,1

11,621,824,1

5,75,2

4,89,64,72,02,74,96,03,61,7

19,33,93,67,09,17,9

33,531,1

36,631,239,0

6,817,230,330,917,725,771,333,313,616,635,743,9

Source: EFT.

FemmesHommesTotal

Tableau 6.2.4 — Temps partiel involontaire par sexe, printemps 2001 (en % du temps partiel)

EU-15EUR-12

BDKD ELE F IRLI LNLAPFINSUK

14,816,4

20,413,611,946,520,925,014,233,88,32,5

10,815,932,823,29,0

20,221,3

31,710,515,851,720,836,228,543,018,8

3,917,6

7,926,622,017,6

13,415,2

18,314,811,243,920,922,7

9,930,4

7,22,09,7

19,735,923,5

6,8

Source: EFT.

FemmesHommesTotal

Page 135: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

141

6.3. Le chômage

En 2001, le nombre total de chômeurs dans l'Unioneuropéenne était de 12,9 millions, ce qui correspond à7,4 % de la population active. Le taux de chômage del'Union européenne diminue constamment depuis1992. Par rapport à 2000, le recul le plus important aété observé en Italie (1 point), en Espagne, en Franceet en Finlande (0,7 point), tandis que le taux est restéstable en Allemagne et au Portugal. Dans six Étatsmembres, le taux de chômage a été inférieur à 5 %,proche de 2 % au Luxembourg et aux Pays-Bas.

Chômage plus élevé parmi les femmes et les jeunes

En 2000, le taux de chômage féminin dans l'Unioneuropéenne est passé sous la barre des 10 % pour lapremière fois depuis 1992 et a continué à diminuer en2001 (8,7 %). L'écart avec les hommes s'est réduit,mais a encore atteint 2,3 points en 2001 (contre 2,7

Tableau 6.3.1 — Taux de chômage (1), moyenneannuelle (en %)

EU-15EUR-12

BDKD ELEF IRLI LNLAPFINSUK

7,98,5

6,94,47,9

11,111,39,34,2

10,42,32,83,74,19,85,95,4

7,48,1

6,64,37,9

10,510,6

8,63,89,42,02,43,64,19,15,15,0

(1) Taux de chômage harmonisé.

Source: Eurostat.

2000 2001

Définition du chômage

Taux de chômage harmonisé

Les taux de chômage harmonisés d'Eurostat sontcalculés conformément aux définitions recomman-dées par l'Organisation internationale du travail.Depuis 2001, le chômage est ainsi défini dans lerèglement (CE) n° 1897/2000 de la Commission du 7septem-bre 2000 (les principaux éléments nouveauxde la définition sont en gras).

Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74ans qui étaient:

— sans travail pendant la semaine de référence,c'est-à-dire qui n'étaient pourvues ni d'un emploisalarié, ni d'un emploi non salarié (pendant aumoins une heure);

— disponibles pour travailler, c'est-à-dire pour com-mencer une activité en tant que salariés ou non-salariés dans un délai de deux semaines suivantla semaine de référence;

— activement à la recherche d'un travail, c'est-à-direqui avaient entrepris des démarches spécifiquesen vue de trouver un emploi salarié ou non salariépendant une période de quatre semaines se ter-minant à la fin de la semaine de référence, ou quiavaient trouvé un travail et l'entameraient dansune période de trois mois au maximum.

Pour tenir compte de cette nouvelle définition et assu-rer la comparabilité, les données antérieures à 2001ont été corrigées. Les recensements des personnesinscrites auprès des agences publiques pour l'emploine permettent pas des comparaisons internationalesappropriées en raison de l'incidence des variationsdes règles et procédures administratives nationales.

Tableau 6.3.2 — Taux de chômage par sexe (1),moyenne annuelle 2001 (en %)

EU-15EUR-12

BDKD ELEF IRLI LNLAPFINSUK

6,46,7

6,03,87,77,07,57,13,97,31,71,93,03,28,65,25,5

8,79,8

7,44,98,1

15,615,510,5

3,712,9

2,43,04,35,19,74,94,4

(1) Taux de chômage harmonisé.

Source: Eurostat.

Hommes Femmes

Page 136: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

142

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

points en 2000 et 2,9 points en 1999). Cette situationmoins favorable des femmes a été commune à tousles États membres, à l'exception de l'Irlande, de laSuède et du Royaume-Uni (inférieur à 1 point de diffé-rence). Avec un taux deux fois égal à celui des hom-mes, le chômage a particulièrement touché les fem-mes en Grèce et en Espagne.

Les comparaisons en fonction de l'âge révèlent que,dans l'Union européenne et dans la plupart des Étatsmembres, les jeunes ont un taux de chômage aumoins deux fois plus élevé que celui des personnesâgées de 25 ans et plus, sauf en Allemagne. En Bel-gique, en Grèce, en Italie, au Luxembourg et auRoyaume-Uni, le taux de chômage des jeunes a été deplus de trois fois supérieur au taux des personnesâgées de 25 ans et plus. La différence considérableentre le taux de chômage des jeunes et celui des per-sonnes de 25 ans et plus est due en partie à une fai-ble participation au marché du travail.

1999. Ce ratio a baissé surtout en Espagne et enGrèce ainsi qu'en Italie et en Finlande, pays enregis-trant les taux les plus élevés dans l'Union européenne(encore supérieurs à 9 %).

Chômage plus élevé chez les personnesayant un faible niveau d'instruction

Le risque de chômage est plus élevé chez les 25-64ans ayant un niveau d'instruction inférieur à l'ensei-gnement secondaire supérieur. Cela montre combienl'enseignement et la formation sont importants durantune période de croissance de l'emploi, de vacancesd'emploi et de recul du chômage. En Belgique, enAllemagne, en Irlande, en Autriche et au Royaume-Uni, le taux de chômage des personnes ayant unniveau supérieur d'études a été inférieur, en 2001, d'untiers à celui des personnes ayant achevé, au mieux, lepremier cycle du secondaire. La différence était égale-ment sensible entre le premier cycle secondaire etl'enseignement secondaire supérieur dans les mêmespays, sauf en Allemagne.

Chômage de longue durée

Le sommet extraordinaire sur l'emploi, tenu à Luxem-bourg en novembre 1997, a arrêté une stratégie euro-péenne coordonnée en matière d'emploi qui a mis for-tement l'accent sur la lutte contre le chômage delongue durée. Depuis 1997, le taux de chômage delongue durée (personnes au chômage recherchant unemploi depuis un an ou plus) diminue régulièrement et

Tableau 6.3.3 — Taux de chomage par âge (1), moyenne annuelle 2001(en % de la population active du même âge)

EU-15EUR-12

BDKD ELEF IRLI LNLAPFINSUK

14,916,0

17,68,59,4

28,121,519,5

6,628,1

7,55,55,89,3

19,711,111,9

6,37,0

5,43,67,78,38,97,43,27,41,41,83,23,27,64,33,8

(1) Taux de chômage harmonisé.

Source: Eurostat.

Moinsde 25 ans

25 anset plus

Par ailleurs, la situation des jeunes au chômage dansla population ne dépend pas des taux de participationau marché du travail car la base de calcul est la popu-lation jeune totale et non pas la population active.Dans l'Union européenne, le ratio de jeunes chômeursétait égal à 7,1 % en 2001, soit une diminution de 0,7point par rapport à 2000 et de 1,5 point par rapport à

Tableau 6.3.4 — Ratio de jeunes au chômage (1)(15-24 ans), moyenne annuelle 2001 (en % de la population du même âge)

EU-15EUR-12

BDKD ELEF IRLI LNLAPFINSUK

7,17,1

6,15,94,8

10,29,17,13,3

10,22,74,13,24,5

10,35,27,7

(1) Chômage harmonisé.

Source: Eurostat.

Page 137: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

143

a atteint 3,3 % en 2001 (contre 3,7 % en 2000). Labaisse la plus importante par rapport à 2000 a étéobservée en Belgique, en Espagne, en France(0,8 point), en Grèce et en Italie (0,6 point), mais leniveau de taux est resté supérieur à 5 % en Grèce, enEspagne et en Italie.

Le taux de chômage de longue durée des femmes aencore été de 1 point supérieur à celui des hommes en2001. Les écarts sont restés importants en Grèce eten Espagne (5 points) et en Italie (3,5 points) mais ontsensiblement baissé (1 point) par rapport à 2000. Letaux de chômage de longue durée est légèrement plusélevé pour les hommes que pour les femmes en Ir-lande, en Finlande, en Suède et au Royaume-Uni.

9,69,8

9,15,0

12,97,6

12,711,55,69,21,92,16,73,6

11,18,07,3

4,14,7

2,73,24,26,68,44,61,55,31,21,51,92,24,13,02,0

Niveausupérieur

Inférieur au secondaire

supérieur

Tableau 6.3.5 — Taux de chômage des adultes(25-64 ans) par niveau d'enseignement, printemps2001 (en % de la population active du même âgeet du même niveau d'enseignement)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

Source: EFT.

Tableau 6.3.6 — Taux de chômage de longue durée (1), moyenne annuelle(en % de la population active)

EU-15EUR-12

BDKD ELEF IRLI LNLAPFINSUK

3,74,3

3,81,04,06,15,93,71,66,40,51,11,01,62,81,81,5

3,33,8

3,00,93,95,45,12,91,35,90,50,80,91,52,51,81,3

(1) Taux de chômage harmonisé. Douze mois et plus.

Source: Eurostat.

2000 2001

Tableau 6.3.7 — Taux de chômage de longuedurée par sexe (1), moyenne annuelle 2001(en % de la population active)

EU-15EUR-12

BDKD ELEFIRLI LNLAPFINSUK

2,83,1

2,80,83,73,23,12,41,64,50,50,70,91,22,72,11,7

3,94,7

3,41,04,18,78,13,50,88,00,51,01,01,92,31,50,8

(1) Taux de chômage harmonisé. Douze mois et plus.

Source: Eurostat.

Hommes Femmes

6,27,0

4,33,38,29,8

10,46,62,46,61,11,53,43,08,55,23,7

Secondairesupérieur

Page 138: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

144

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

6.4. La protection sociale et les pensions

Les dépenses et les recettes des régimes de protec-tion sociale présentées dans cette section sont éta-blies selon la méthodologie du manuel Sespros 1996.Sespros signifie «système européen de statistiquesintégrées de la protection sociale». Ce système har-monisé constitue un instrument d'analyse et de com-paraison des flux financiers de la protection sociale. Laprotection sociale est définie dans le manuel précitécomme suit: «La protection sociale est toute interven-tion d'organismes publics ou privés destinée à allégerla charge que représente la survenance de certainsrisques ou besoins pour les ménages et les particu-liers, à condition qu'elle n'ait pas de contrepartie et nerelève pas de dispositions personnelles.

Par convention, la liste des risques ou des besoinssusceptibles d'être couverts par la protection socialeest la suivante:

— maladie/soins de santé,— invalidité,— vieillesse,— survie,— famille/enfants,— chômage,— logement,— exclusion sociale non classée ailleurs».

Les prestations sociales sont enregistrées sans au-cune déduction d'impôts ou d'autres prélèvementsobligatoires grevant les prestations à la charge desbénéficiaires. Les «prestations fiscales» (réductionsfiscales accordées aux ménages au titre de la protec-tion sociale) sont en général exclues.

6.4.1. Protection sociale

Dépenses de protection sociale

En 1999, les dépenses de protection sociale en pour-centage du PIB se sont stabilisées dans l'Europe desQuinze (27,6 % comme en 1998). L'évolution de ceratio n'a pas été régulière au cours de la période 1990-1999.

En effet, une augmentation sensible a été enregistréeentre 1990 et 1993: le rapport s'est alors accru de 3,3points, pour atteindre son maximum en 1993 (28,8 %dans l'Europe des Quinze). Cela est dû principalementà la fois au ralentissement de la croissance du PIB età la progression des prestations liées au chômage.L'augmentation a été particulièrement importante enFinlande (de 25,1 % du PIB en 1990 à 34,6 % en1993), ce pays étant en récession au cours de cettepériode.

Entre 1993 et 1996, les dépenses de protection so-ciale rapportées au PIB ont montré une légère ten-dance à la baisse. Cette évolution résulte en partied'une relance du PIB, mais aussi d'un ralentissementde la croissance des dépenses de protection sociale(en particulier en liaison avec la diminution des presta-tions de chômage).

Ces tendances se sont poursuivies au cours de lapériode 1996-1999, où le ratio dépenses/PIB dansl'Europe des Quinze a diminué de 0,9 point. Cepen-dant, une reprise des dépenses se dessine en 1999.

Le recul de la part des dépenses dans le PIB entre1996 et 1999 a été le plus net en Finlande (– 4,9points) ainsi qu'en Irlande (– 3,1 points). Il faut noterqu'en Irlande la forte croissance du PIB dans lesannées récentes explique en grande partie l'évolutionde ce ratio. La diminution a été également importanteau Danemark (– 2,0 points).

Graphique 6.4.1 — Dépenses de protection sociale dans l'EU-15 (en % du PIB)

25.0

25.5

26.0

26.5

27.0

27.5

28.0

28.5

29.0

En % du PIB 25,5 26,5 27,7 28,8 28,4 28,3 28,5 28,0 27,6 27,6

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Eurostat-Sespros.

Page 139: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

145

Bien que la baisse soit assez générale, quelques paysse distinguent par une hausse de ce ratio sur la pé-riode récente. Dans un premier groupe on trouve despays dont la part des dépenses dans le PIB était fai-ble; c'est le cas de la Grèce et du Portugal (respecti-vement + 2,6 points et + 1,6 point). Par ailleurs, bienqu'étant déjà élevé, ce ratio a augmenté également enNorvège et en Suisse entre 1996 et 1999 et dépassedésormais la moyenne européenne.

La croissance des dépenses par habitant en termes réels s'accélère en 1999

Les dépenses de protection sociale par habitant ontaugmenté en termes réels d'environ 4,1 % par an aucours de la période 1990-1993 dans l'Europe desQuinze. L'augmentation a été particulièrement mar-quée au Portugal (12,8 % par an) et au Royaume-Uni(8,9 % par an). La Grèce est le seul pays pour lequelles dépenses par habitant en termes réels ont diminuéau cours de cette période.

En revanche, au cours de la période 1993-1996, laprogression moyenne n'a été que de 1,6 % par an auniveau de l'Europe des Quinze. Au Portugal et auRoyaume-Uni, le taux de croissance réel a ainsi forte-ment diminué par rapport à la période précédente (res-pectivement 4,3 % et 1,6 % par an entre 1993 et1996). Cela est dû principalement à une diminution

des prestations liées à la maladie et au chômage. EnEspagne, en Suède et aux Pays-Bas, les dépensespar habitant en termes réels ont même diminué. Seu-les l'Allemagne, la Grèce, ainsi que l'Islande ont connuune forte hausse de leur taux de croissance réel.

La croissance est du même ordre (1,5 % par an) entre1996 et 1999 dans l'Europe des Quinze. Tous les paysprogressent, sauf la Finlande dont les dépenses entermes réels ont diminué. Au contraire, la Grèce et lePortugal ont connu une forte augmentation de leurtaux de croissance.

On constate cependant, en 1999, une reprise de lacroissance des dépenses dans la totalité des pays (letaux d'augmentation des dépenses par habitant en ter-mes réels est de 2,4 % en 1999 dans l'Europe desQuinze), à l'exception de la Finlande où les dépensespar habitant en termes réels restent stables. En Autri-che, par exemple, cette hausse (+ 4,3 %) est due enpartie à l'extension de l'accès aux prestations d'assis-tance chômage et à l'augmentation du niveau desprestations familiales.

Le niveau des dépenses de protection sociale diffère fortement entre les pays

La moyenne des dépenses de protection sociale ausein de l'Europe des Quinze en pourcentage du PIB(27,6 % en 1999) masque de fortes disparités d'un

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOEEECHSKSI

Tableau 6.4.1 — Dépenses de protection sociale (en % du PIB)

Source: Eurostat-Sespros.

19931990 1996 1997 1998 1999

27,627,5

28,229,429,625,520,030,314,725,321,928,128,622,926,732,926,9

19,127,927,628,321,226,5

28,828,3

29,531,928,422,024,030,720,226,423,933,628,920,734,638,629,1

18,828,428,824,8

::

25,525,5

26,428,725,422,919,927,918,424,722,132,526,715,225,133,123,0

16,926,325,519,9

::

28,528,2

28,731,430,022,921,831,017,824,824,030,129,621,331,634,528,3

18,826,228,426,921,726,0

28,027,8

28,130,429,523,321,130,816,725,522,929,428,821,629,333,627,7

18,525,628,028,021,426,5

27,627,5

28,229,929,324,320,630,515,525,022,428,528,322,427,333,227,2

18,627,527,628,021,526,5

Source: Eurostat-Sespros.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOEEECHSKSI

Tableau 6.4.2 — Dépenses de protection socialepar habitant à prix constants (indice 1990 = 100)

1993 1996 1997 1998 1999

118116

117122114104122114130108135102118163122106136

113119118125

::

113111

115113104

96124110119108120104110144116108129

104112113117

::

119117

118121112111123115137113138103118174120106136

118122119131

::

121119

122122114120125118142113141103120189120110136

127130121135

::

124122

125123117130127120150116149105125201120113139

135137124136

::

Page 140: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

146

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

État membre à l'autre. La Suède (32,9 %), la France(30,3 %) et l'Allemagne (29,6 %) ont les ratios les plusélevés; l'Irlande le plus bas (14,7 %). Hors l'Europedes Quinze, l'Islande (19,1 %) et la Norvège (27,9 %)se situent aux deux extrémités de la distribution.

Exprimées en SPA (standard de pouvoir d'achat) parhabitant, les différences entre pays sont plus mar-quées; en outre, la hiérarchie entre les pays est un peudifférente.

Au sein de l'Europe des Quinze, le Luxembourg a laplus forte dépense (8 479 SPA par habitant), suivi parle Danemark (7 440 SPA par habitant). L'Espagne, laGrèce, l'Irlande et le Portugal, au contraire, se carac-térisent par un faible taux de redistribution sociale:moins de 4 000 SPA par habitant. Le rapport entre lepays qui dépense le plus et celui qui dépense le moins,à l'intérieur de l'Europe des Quinze, est ainsi de 2,5 en1999 (contre 3,6 en 1990).

Les écarts entre les pays correspondent généralementà des degrés de richesse différents; ils reflètent aussides différences concernant les systèmes de protectionsociale, l'évolution démographique, les taux de chô-mage et d'autres facteurs sociaux, institutionnels etéconomiques.

Les prestations sociales

Les fonctions vieillesse et survie constituent une part prédominante du total des prestations

En 1999, dans la plupart des États membres, les pres-tations au titre des fonctions vieillesse et survie ontconstitué la part de dépenses de protection sociale laplus importante: 46,0 % du total des prestations dansl'ensemble de l'Europe des Quinze, soit 12,2 % du PIB.Cela se vérifie particulièrement pour l'Italie, où plus de

60 % du total des prestations est consacré à ces fonc-tions. Cela est dû, entre autres, à la forte proportion dela population âgée de 65 ans et plus dans le total de lapopulation (17,7 % contre une moyenne de 16,1 %dans l'Europe des Quinze). En Irlande, à l'inverse, lapart des prestations au titre des fonctions vieillesse etsurvie est inférieure à 30 %. L'Irlande est en effet lepays avec la population «la plus jeune d'Europe»: 31,4% de la population avait moins de 20 ans en 1999(contre une moyenne Europe des Quinze de 23,1 %)et à peine 11,3 % plus de 65 ans.

Graphique 6.4.2 — Dépenses de protection sociale en SPA par habitant, 1999

2 172

3 4163 5123 5883 6483 963

4 810

5 5075 7115 7225 7935 8115 8726 3856 5736 6336 7166 9027 116

7 3677 4407 555

8 479

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

9 000

SK E IRL P EL SI IS I EUR-12

FIN EU-15

EEE UK F B D A NL S NO DK CH L

Source: Eurostat-Sespros.

Graphique 6.4.3 — Prestations sociales par groupe de fonctions dans l' EU-15 en 1999 (en % du total des prestations et du PIB)

Chômage6,8% du total1,8% du PIB

Maladie/soinsde santé

+ invalidité 34,9% du total

9,2% du PIB

Vieillesse + Survie46,0% du total12,2% du PIB

Famille/enfants

8,5% du total2,2% du PIB

Logement+ exclusion socialenon classés ailleurs

3,8% du total1,0% du PIB

Source: Eurostat-Sespros.

Page 141: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

147

Les fonctions maladie/soins de santé et invaliditépèsent pour près de 35 % dans l'ensemble des pres-tations. Leur importance dépasse celle des fonctionsvieillesse et survie pour le Portugal, l'Irlande et la Fin-lande. Hors l'Europe des Quinze, l'Islande, la Norvègeet la Slovaquie sont dans le même cas.

La fonction famille/enfants représente 8,5 % du totaldes prestations dans l'Europe des Quinze, soit 2,2 %du PIB. Cette fonction représente au moins 13 % dutotal des prestations au Luxembourg, au Danemark eten Irlande. Cela est également vrai pour la Norvège.En Espagne, en Italie et aux Pays-Bas, au contraire,les prestations pour cette fonction n'atteignent pas 5 %du total des prestations sociales.

Des écarts importants apparaissent entre les Étatsmembres concernant le poids des prestations liées auchômage: par rapport à une moyenne de 6,8 % dutotal de prestations dans l'Europe des Quinze, despays comme l'Espagne et la Finlande dépensent plusde 11 % du total des prestations. Au contraire, l'Italie,le Luxembourg ainsi que l'Islande et la Norvègedépensent moins de 3 %.

On peut noter que le montant des prestations «chô-mage» n'est pas toujours corrélé au niveau de chôma-

ge dans les différents pays. En effet, des différencessensibles subsistent concernant la couverture et lemontant des prestations de chômage.

La structure des prestations socialesévolue au cours du temps

Entre 1990 et 1999, la structure des prestations socia-les s'est modifiée du fait de rythmes de croissance dif-férents selon les fonctions. Les variations observéesrésultent à la fois de l'évolution des besoins et deschangements survenus dans la législation en matièrede protection sociale.

Les dépenses par habitant au titre des fonctionsvieillesse et survie ont augmenté de 25 % en termesréels entre 1990 et 1999 dans l'Europe des Quinze.Cette augmentation est régulière sur la période et s'esttraduite par un poids dans le total en légère augmen-tation.

En Italie, la part dans le total des prestations de cesdépenses s'est accrue d'environ 6 points entre 1990 et1999. Parallèlement, les dépenses par habitant de cesfonctions ont augmenté en termes réels d'environ3,0 % par an au cours de cette période, contre une

Tableau 6.4.3 — Prestations sociales par groupe de fonctions, 1999 (en % du total des prestations sociales)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOEEECHSKSI

Source: Eurostat-Sespros.

46,046,5

43,038,042,150,746,244,225,264,041,441,547,443,735,139,546,1

31,231,245,850,736,545,4

34,934,9

33,631,736,031,037,034,045,330,039,540,735,445,637,236,934,8

51,849,735,236,440,639,6

8,58,2

9,113,010,5

7,62,19,8

13,03,7

15,54,3

10,35,2

12,810,5

8,8

12,113,2

8,65,2

11,18,7

6,87,4

12,111,28,85,7

12,97,4

11,12,22,56,25,43,7

11,38,13,2

1,82,56,84,05,74,7

3,82,9

2,26,12,65,01,94,65,40,21,17,41,61,83,74,97,0

3,03,33,73,76,11,6

Vieillesse + survie

Maladie/soins de santé

+ invalidité

Famille/enfants

ChômageLogement

+ exclusion sociale (n.c.a.)

Page 142: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

148

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

moyenne de l'Europe des Quinze de 2,5 % par an. AuPortugal, pour un taux de croissance plus élevé (8,5 %par an), la part de ces dépenses sur le total des pres-tations a seulement augmenté de 1,8 point.

Confrontés au vieillissement de la population (le pour-centage de la population âgée de 65 ans et plus estpassé de 14,5 % en 1990 à 16,1 % en 1999), plusieurspays sont en train de mettre en place des réformes dessystèmes de retraite, dont les effets devraient progres-sivement se faire sentir.

Face à une augmentation moyenne du total des pres-tations par habitant en termes réels de 24 %, l'ensem-ble maladie/soins de santé et invalidité présente untaux de croissance plus modéré. De ce fait, la partaffectée à ces fonctions a diminué de 1,2 point dansl'Europe des Quinze entre 1990 et 1999. Cela reflète,entre autres, les efforts entrepris par les États mem-bres pour maîtriser les coûts dans ces domaines.Ainsi, les dépenses par habitant en termes réels deces fonctions ont diminué aux Pays-Bas et se sont sta-bilisées en Italie.

Par contre, les dépenses consacrées à lafamille/enfants ont augmenté en proportion du totaldes prestations dans l'Europe des Quinze, pour passerde 7,7 % en 1990 à 8,5 % en 1999. Cette croissance(+ 35 % en termes réels entre 1990 et 1999) est plusmarquée en 1996, année où l'Allemagne a mis enœuvre des réformes et a étendu le système des pres-

tations familiales. Le Luxembourg et l'Irlande enre-gistrent au cours de la période un taux de croissancebien supérieur à la moyenne. Cela se constate égale-ment en Norvège. Seuls les Pays-Bas et l'Italie ontconnu une diminution des dépenses liées à la famille,par habitant en termes réels.

Les dépenses au titre de la fonction chômage ontaugmenté de 19 % en termes réels dans l'Europe desQuinze entre 1990 et 1999. L'augmentation a été par-ticulièrement importante en Finlande (avec un taux decroissance en termes réels d'environ 9 % par an), paysoù le chômage a progressé plus rapidementqu'ailleurs. En Suisse, ces prestations ont connu éga-lement une augmentation importante entre 1990 et1999.

Toutefois, dans l'Europe des Quinze, la progressionn'a pas été régulière pendant cette période, car leniveau total de ces prestations dépend généralementde l'évolution du chômage. Entre 1990 et 1993, cesprestations ont augmenté très rapidement dans l'Eu-rope des Quinze, et leur poids dans le total des pres-tations sociales est passé de 7,3 % en 1990 à 9,7 %en 1993.

À partir de 1993, les prestations liées au chômagebaissent, par habitant à prix constants, et leur partdans le total des prestations se réduit dans l'Europedes Quinze (de 9,7 % en 1993 à 6,8 % en 1999). Cettediminution est déterminée en partie par une améliora-

Tableau 6.4.4 — Prestations sociales par habitant à prix constants dans l'EU-15 (indice 1990 = 100)

Source: Eurostat-Sespros.

Vieillesse + survie

Maladie/soins de santé + invalidité

Famille/enfants

Chômage

Logement + exclusion sociale n.c.a.

Total des prestations

109

111

111

148

121

113

118

115

126

130

144

119

120

114

129

123

142

120

122

117

130

119

146

121

125

120

135

119

146

124

1993 1996 1997 1998 1999

Tableau 6.4.5 — Prestations sociales par groupe de fonctions dans l'EU-15 (en % du total des prestations sociales)

Source: Eurostat-Sespros.

Vieillesse + survie

Maladie/soins de santé + invalidité

Famille/enfants

Chômage

Logement + exclusion sociale n.c.a.

45,9

36,1

7,7

7,3

3,0

43,9

35,3

7,7

9,7

3,4

45,0

34,8

8,3

8,1

3,8

45,9

34,4

8,4

7,5

3,8

45,8

34,9

8,4

7,1

3,8

46,0

34,9

8,5

6,8

3,8

1990 1993 1996 1997 1998 1999

Page 143: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

149

tion progressive de la situation économique et en par-tie par des réformes du système d'indemnisation dansun certain nombre de pays. Il en est ainsi de la limita-tion de la durée de versement des prestations et duchangement des conditions d'accès aux prestations.C'est en Espagne, au Danemark, en Irlande et aussien Norvège que la réduction a été la plus nette. LaGrèce, qui a vu augmenter sa part pendant la période,constitue une exception.

Le financement de la protection sociale

Le système de financement de la protectionsociale présente des différences marquées selon les pays

À l'opposé, le Danemark et l'Irlande (ainsi que la Nor-vège) financent leur système de protection socialeessentiellement par les impôts, dont le poids relatifdans le total des recettes est supérieur à 59 %. LeRoyaume-Uni, le Luxembourg et la Suède (ainsi quel'Islande) reposent également fortement sur les contri-butions publiques.

Cette divergence est le fruit de l'histoire et deslogiques institutionnelles des systèmes de protectionsociale. Elle s'atténue progressivement avec l'accrois-sement du financement fiscal dans les pays où il étaitfaible.

La part des contributions publiques s'accroît au détriment de celle des cotisations sociales

Pendant le ralentissement économique survenu de1990 à 1993, les contributions publiques par habitantont augmenté en termes réels dans l'Europe desQuinze plus rapidement (+ 24 %) que les autres sour-ces de financement (+ 13 % pour le total des recetteset + 4 % pour les cotisations sociales).

Graphique 6.4.4 — Recettes de protection socialepar type dans l'EU-15 en 1999 (en % du total des recettes)

Contributionspubliques

35,7 %

Autresrecettes

3,7 %

Cotisationssociales despersonnesprotégées

22,7 %

Cotisationssociales desemployeurs

37,9 %

Source: Eurostat-Sespros.

En 1999, les principales sources de financement de laprotection sociale au niveau de l'Europe des Quinzesont les cotisations sociales, qui représentent 60,6 %du total des recettes, et les contributions publiques ali-mentées par les impôts (35,7 %). Les cotisationssociales se partagent entre cotisations à la charge despersonnes protégées (salariés, travailleurs indépen-dants, retraités et autres personnes) et cotisations à lacharge des employeurs.

La moyenne européenne gomme des différencesimportantes entre les pays au niveau de la structure dufinancement de la protection sociale. La part de finan-cement provenant des cotisations sociales est plusimportante en Belgique, en Espagne, en France, auxPays-Bas et en Allemagne, où ce mode de finance-ment dépasse 65 % du total des recettes. Cela est vraiaussi pour la Slovénie.

Tableau 6.4.6 — Recettes de protection socialepar habitant à prix constants dans l'EU-15 (indice1990 = 100)

1993 1996 1997 1998 1999

Contributions publiques

Cotisations sociales

– des employeurs

– des personnes protégées (1)

Autres recettes

Total recettes

124

104

103

107

103

113

130

110

106

118

107

119

131

112

107

119

106

120

143

110

108

112

106

121

149

112

111

114

110

124

(1) Salariés, travailleurs indépendants, retraités ou autres person-nes.

Source: Eurostat-Sespros.

Entre 1993 et 1996, période de relance économique etde maîtrise des dépenses publiques, les contributionspubliques ralentissent leur progression (en moyenne1,5 % par an) tandis que la hausse des cotisationssociales des personnes protégées s'accélère (enmoyenne 3,1 % par an).

En revanche, entre 1996 et 1999, les cotisations socia-les des personnes protégées diminuent (en moyenne– 1,2 % par an). Cela est dû, entre autre, à des mesu-res de lutte contre le chômage appliquées par plu-sieurs pays et expliquant aussi le ralentissement descotisations d'employeurs (exonération des cotisationscomme incitation à l'embauche, par exemple).

Cette diminution a été compensée par une augmenta-tion très importante des contributions publiques (enmoyenne 4,1 % par an dans l'Europe des Quinze), tou-chant plus particulièrement la France et l'Italie. En

Page 144: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

150

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

France, le mouvement est très marqué avec la montéeen puissance en 1997 et 1998 de la «contributionsociale généralisée» (CSG, classée parmi les recettesfiscales). Cet impôt a remplacé en majeure partie lescotisations de maladie des personnes protégées.

Globalement, entre 1990 et 1999, la part des contribu-tions publiques dans le total des recettes a augmentédans l'Europe des Quinze de 6,9 points.

Si les contributions publiques ont progressé plus viteque la moyenne européenne en France et en Italie,leur part dans le total des recettes a, au contraire, for-tement diminué au Danemark et aux Pays-Bas, du faitde l'accroissement des cotisations sociales. Elle a subiégalement une diminution importante en Islande, pourles mêmes raisons.

La part des cotisations sociales des employeurs adiminué dans l'Europe des Quinze de 4,6 points entre1990 et 1999. Elle a baissé dans tous les pays, à l'ex-ception des Pays-Bas, de la Belgique et du Danemark,ce pays restant toutefois celui où cette part est la plusfaible. La réduction a été particulièrement importanteen Italie, au Portugal et en Finlande.

La part des cotisations sociales à la charge des per-sonnes protégées a, elle aussi, diminué entre 1990 et1999: elle passe de 24,6 % à 22,7 % pour l'Europe desQuinze. Si cette baisse est assez générale, au Dane-mark, au contraire, le poids de ces cotisations aug-mente de plus de 10 points. En effet, une nouvelle coti-sation, dite «contribution marché du travail», a étéintroduite en 1994 pour le financement de l'assurancemaladie, chômage et formation professionnelle.

6.4.2. Les pensions

La méthodologie Sespros distingue prestations enespèces et prestations en nature. Les prestations enespèces peuvent être périodiques et uniques. L'agré-gat «pensions» ne comprend qu'une partie des pres-tations en espèces périodiques des fonctions «inva-lidité», «vieillesse», «survie» et «chômage». Plusprécisément, l'agrégat «pensions» est défini danscette publication comme la somme des prestationssociales suivantes (entre parenthèses, la fonction àlaquelle la catégorie de prestations appartient):

Tableau 6.4.7 — Recettes de protection sociale par type (en % du total des recettes)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOEEECHSKSI

28,824,8

23,880,125,233,026,217,058,927,241,525,035,933,840,6

:42,6

67,863,129,419,3

::

35,731,9

25,765,232,828,626,830,459,838,946,915,335,040,943,448,947,3

50,259,836,121,030,132,3

67,170,9

67,013,172,159,071,379,540,070,350,559,063,157,052,1

:55,0

32,236,466,664,1

::

60,664,0

71,828,565,061,169,266,839,058,049,165,864,344,450,045,951,8

49,838,860,258,764,566,8

42,546,1

41,57,8

43,739,454,451,024,554,929,520,038,136,944,1

:28,1

24,924,042,232,6

::

37,940,9

49,49,2

36,937,752,246,524,243,624,728,437,427,637,236,327,7

41,324,637,628,446,728,4

24,624,8

25,55,3

28,419,616,928,515,615,521,039,125,120,1

8,0:

26,9

7,312,524,431,6

::

22,723,1

22,419,228,123,417,020,314,814,424,437,426,916,812,89,6

24,0

8,514,222,530,317,838,4

4,14,3

9,26,82,78,02,53,51,02,58,1

15,90,99,27,3

:2,4

0,00,54,0

16,5::

3,74,2

2,56,42,3

10,34,02,81,23,14,0

18,90,7

14,76,65,20,9

0,01,43,7

20,35,40,9

1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999

Contributions publiques Personnes

protégées (1)

Autres recettesEmployeursTotal

Cotisations sociales

(1) Salariés, travailleurs indépendants, retraités ou autres personnes.

Source: Eurostat-Sespros.

Page 145: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

151

Graphique 6.4.5 — Dépenses de pensions et total des prestations sociales, 1999 (en % du PIB)

0

5

10

15

20

25

30

35

IRL IS E P SK L I EL CH UK SI FIN EUR- B EU-15 NL NO A D DK F S12

Prestations sociales Pensions

Source: Eurostat-Sespros.

Tableau 6.4.8 — Prestations sociales, 1999

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOCHSKSI

Source: Eurostat-Sespros.

12,713,0

11,610,713,012,79,9

13,53,8

15,110,913,314,010,111,212,211,5

6,09,0

12,67,6

12,1

8,37,9

6,811,08,78,55,79,76,25,66,17,88,37,38,7

13,49,2

9,811,66,96,47,9

47,949,3

44,137,345,551,450,847,027,162,051,250,150,351,343,037,944,6

31,732,949,137,846,5

31,529,9

25,938,630,334,529,533,644,523,028,929,630,036,833,341,835,6

52,142,326,732,230,5

20,620,7

30,024,024,214,119,619,428,415,019,820,319,711,923,620,319,8

16,224,824,230,023,0

5,55,5

7,96,96,93,53,85,64,03,64,25,45,52,46,16,55,1

3,06,86,26,06,0

26,426,3

26,328,628,624,719,428,814,124,421,226,527,719,726,032,225,8

18,827,325,720,025,9

PensionsPrestations en nature

Autres prestations en espèces

Total des prestations

en %du PIB

en % du PIB

en % du PIB

en %du PIB

en %du total

en % dutotal

en % du total

Page 146: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

152

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

— pensions d'invalidité (fonction «invalidité»);— préretraites pour cause de réduction de la capacité

de travail (fonction «invalidité»);— pensions de vieillesse (fonction «vieillesse»);— pensions anticipées de vieillesse (fonction «vieillesse»);— pensions partielles (fonction «vieillesse»);— pensions de survie (fonction «survie»);— préretraites pour motif économique (fonction «chô-

mage»).

Ces prestations sont divisées en prestations souscondition de ressources et en prestations sans condi-tion de ressources. La valeur de l'agrégat «pensions»a été calculée pour tous les pays suivant la définitionfigurant ci-dessus, indépendamment des différencesdans l'organisation institutionnelle des systèmes deprotection sociale entre les pays. Une partie des pres-tations qui constituent l'agrégat «pensions» (par exem-ple les pensions d'invalidité) est payée à des person-nes n'ayant pas atteint l'âge légal de la retraite.

Les définitions des différentes catégories de presta-tions sociales se trouvent dans le manuel Sespros1996. Selon Sespros, les pensions sont enregistréessans aucune déduction d'impôts ou d'autres prélève-ments obligatoires grevant les prestations à la chargedes bénéficiaires. Au contraire, les valeurs des pen-sions ne comprennent pas les cotisations sociales queles régimes de pension paient pour le compte de leurspensionnés à d'autres régimes de protection sociale(par exemple régimes de santé). Sespros enregistreces versements sous la rubrique «Cotisations socialesréacheminées».

En 1999, les dépenses de pensions dans l'Europe desQuinze ont atteint 12,7 % du PIB. En Italie, ces dépen-ses représentent plus de 15 % du PIB, puis viennentl'Autriche, la France et les Pays-Bas avec plus de13 %; dans ces trois pays, le ratio prestations socia-les/PIB est également parmi les plus élevés (plus de26 %). L'Irlande, au contraire, qui a le taux de presta-tions sociales sur PIB le plus bas (14,1 %), ne consa-cre que 3,8 % de son PIB aux dépenses de pen-

sions (1). Cette part est également faible en Islande eten Slovaquie (moins de 8 % du PIB).

En 1999, dans presque la totalité des États membres,les dépenses de pensions constituent la part desdépenses de protection sociale la plus importante:47,9 % du total en moyenne dans l'Europe desQuinze. Cette situation est amplifiée en Italie, où plusde 60 % du total des prestations est consacré auxpensions. En Grèce, au Portugal, au Luxembourg, enEspagne, en Autriche et aux Pays-Bas, ces dépensesdépassent également la moitié du total des prestationssociales.

En revanche, en Irlande, en Suède et au Danemark,

les dépenses de prestations en nature (2) priment surcelles des pensions; elles atteignent presque la moitiédes prestations totales et sont principalement liées à lamaladie et aux soins de santé. La Norvège (42,3 %) etl'Islande (52,1 %) sont dans le même cas.

Les autres prestations en espèces, c'est-à-dire les

prestations en espèces à l'exclusion des pensions (3),représentent 20,6 % du total des prestations dans l'Eu-rope des Quinze, soit 5,5 % du PIB en 1999. Ces pres-

(1) Pour l'Irlande, les données concernant les régimes de pensions professionnels pour les salariés du secteur privé avec constitution deréserves ne sont pas disponibles.

(2) Prestations en nature: par exemple les soins hospitaliers et ambulatoires, l'hébergement pour les personnes âgées et les invalides, lesfoyers de jour, etc.

(3) Autres prestations en espèces: par exemple les allocations familiales, primes de naissance, allocations de décès, indemnités de chô-mage et formation professionnelle, congé de maladie et maternité, etc.

Source: Eurostat-Sespros.

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 199911,8

12,0

12,2

12,4

12,6

12,8

13,0

Graphique 6.4.6 — Dépenses de pensions, EU-15 (en % du PIB)

Page 147: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

153

tations pèsent pour plus de 28 % du total en Belgiqueet en Irlande (ainsi qu'en Slovaquie), avec au moins untiers consacré aux dépenses liées à la famille/enfants(Irlande et Slovaquie) ou au chômage (Belgique).

La croissance des dépenses de pensions en termes réels se stabilise

L'évolution des dépenses de pensions dans l'Europedes Quinze au cours de la période 1990-1999 est for-tement contrastée. Elle se caractérise par une sensibleaugmentation entre 1990 et 1993, où la part desdépenses dans le PIB s'est accrue d'un point pouratteindre 12,9 %. Cela est dû en partie à une crois-sance du PIB en volume relativement moins rapideque l'augmentation moyenne des dépenses de pen-sions en termes réels (4,7 % par an), quelques pays

présentant des spécificités (4).

Ainsi, en Finlande, ce ratio a augmenté plus vite quedans les autres États membres (3,4 points de gain enpourcentage du PIB). En effet, la Finlande, en réces-sion économique au cours de cette période, a vu enrevanche les dépenses de pensions augmenter enmoyenne de 4,5 % par an en termes réels. Au Royau-me-Uni et au Portugal, les dépenses de pensions enpourcentage du PIB ont augmenté également plus viteque la moyenne (presque 2 points de plus entre 1990et 1993). Cela s'explique en grande partie par uneforte croissance des dépenses de pensions en termesréels (respectivement 7,2 % et 9,7 % en moyenne paran). En Grèce, au contraire, seul pays avec un taux decroissance en termes réels négatif au cours de cettepériode (– 1,3 %), les dépenses de pensions en pour-centage du PIB ont diminué au cours de la période1990-1993.

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOCHSKSI

Tableau 6.4.9 — Dépenses de pensions (en % du PIB)

19931990 1996 1997 1998 1999

12,713,0

11,610,713,012,7

9,913,5

3,815,110,913,314,010,111,212,211,5

6,09,0

12,67,6

12,1

12,913,1

13,110,112,511,310,313,4

5,614,913,015,614,2

9,313,813,712,2

5,58,9

10,7:

11,8

11,912,2

11,89,6

12,011,99,4

12,55,6

13,412,115,413,7

7,510,4

:10,2

4,58,69,1

::

12,913,1

12,211,512,911,610,513,7

4,714,812,514,014,610,012,812,912,0

5,78,3

11,77,5

12,1

12,913,2

11,911,213,011,710,313,7

4,415,312,013,714,3

9,912,012,712,1

5,78,1

12,17,4

12,1

12,713,0

11,710,912,912,410,213,54,1

14,811,513,214,010,111,312,511,6

5,88,8

12,47,6

12,0

Source: Eurostat-Sespros.

(4) Du fait de l'intégration des nouveaux Länder en Allemagne en 1991, la croissance des dépenses totales cette année-là dans l'Europe des Quinze est de 3 points supérieure à ce qu'elle aurait été à situation géographique inchangée. L'écart est du même ordre pour lespensions de vieillesse et invalidité; il est plus important pour les autres catégories de pension (10 points) et négligeable pour la survie.

– 2

0

2

4

6

8

10

EU-15 EUR-12

B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK IS NO CH

1990-93 1993-96 1996-99

Source: Eurostat-Sespros.

Graphique 6.4.7 — Dépenses de pensions en termes réels, taux de variation moyens annuels (en %)

Page 148: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

154

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

Entre 1993 et 1996, les dépenses de pensions rappor-tées au PIB se sont stabilisées dans l'Europe desQuinze autour de 12,9 %. Cette évolution résulte à lafois d'une croissance plus rapide du PIB et d'un ralen-tissement des dépenses de pensions. En effet, dans laplupart des États membres, le taux de croissance deces dépenses en termes réels a diminué, à l'exceptiondu Danemark (+ 8,0 %), de la Grèce (+ 3,1 %) et, horsEurope des Quinze, de la Norvège (+ 3,0 %). En Bel-gique, les dépenses de pensions en termes réels ontmême diminué.

Entre 1996 et 1999, dans l'Europe des Quinze, le ratiodépense de pensions/PIB a diminué légèrement, pas-sant de 12,9 % à 12,7 % du PIB. Cela est vrai pour laplupart des États membres. La Grèce, où une fortecroissance des dépenses de pensions en termes réelsa eu lieu (en moyenne + 7,0 % par an), fait exception,ainsi que, hors Europe des Quinze, l'Islande, la Nor-vège et la Suisse.

La diminution du ratio a été particulièrement impor-tante en Finlande (– 1,6 point en pourcentage du PIB),où l'économie a été dynamique et où la croissance desdépenses de pensions en termes réels a plus forte-ment fléchi que dans les autres pays (+ 1,1 % par ancontre + 2,1 % en moyenne dans l'Europe des Quinze).

On constate cependant, en 1999, une reprise de lacroissance des dépenses de pensions en termes réelsdans la presque totalité des pays (+ 2,7 % dans l'Eu-rope des Quinze en 1999), exception faite en particu-lier de la Grèce, de l'Irlande et de l'Espagne.

Les pensions de vieillesse prédominent au seindes dépenses de pensions

En 1999, dans la totalité des pays, les dépenses de

pensions de vieillesse (5) constituent le poste dedépenses de pensions le plus important: 75,3 % dutotal, soit 9,5 % du PIB dans l'Europe des Quinze. Celaest particulièrement vrai au Royaume-Uni, en Allema-gne et en France (ainsi qu'en Slovaquie), où environ80 % des pensions sont de ce type. En revanche, l'Ir-lande enregistre la valeur la moins élevée (46,2 %)pour ce poste.

La proportion de la population âgée de 65 ans et pluspeut en partie expliquer les différences entre pays. EnIrlande par exemple, la part de la population âgée de65 ans et plus n'est que de 11,3 % en 1999, contre unemoyenne de 16,1 % dans l'Europe des Quinze.

Les pensions d'invalidité pèsent quant à elles pourprès de 10 % du total dans l'Europe des Quinze en1999. Elles sont très élevées aux Pays-Bas, au Portu-gal et en Finlande (environ 20 % du total), ainsi qu'enNorvège et en Islande. Par contre, la France, l'Italie etla Grèce y consacrent moins de 7 % de la dépensetotale de pensions. Les différentes réglementationsconcernant les prestations liées à l'invalidité peuventexpliquer, entre autres, ces résultats.

(5) Les pensions de vieillesse sont fournies aux personnes protégées qui ont atteint l'âge légal de la retraite établie par le régime de référence.

Graphique 6.4.8 — Répartition des dépenses de pensions entre catégories dans l'EU-15 en1999 (en % du total des pensions et du PIB)

Source: Eurostat-Sespros.

Pension de vieillesse75,3 % du total9,5 % du PIB

Autres catégoriesde pensions5,1% du total0,7% du PIB

Pension d’invalidité9,9 % du total1,3 % du PIB

Pension de survie9,7 % du total1,2 % du PIB

Tableau 6.4.10 — Répartition des dépenses de pensions entre catégories (en % du total des pensions, 1999)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOCHSKSI

Source: Eurostat-Sespros.

75,374,7

64,062,379,266,874,779,146,274,872,260,758,465,459,275,480,1

65,465,474,082,364,6

9,99,1

10,914,7

8,46,3

12,46,2

15,36,5

19,222,0

8,720,419,417,812,2

25,430,516,712,010,2

9,710,5

20,50,03,06,48,1

11,921,818,0

6,010,619,612,7

9,05,97,7

9,23,79,25,03,2

5,15,8

4,623,0

9,420,5

4,82,8

16,70,72,66,7

13,41,5

12,40,80,0

0,00,40,00,8

22,0

Pensions de vieillesse

Pensions d'invalidité

Pensions de survie

Autres catégories

de pensions

Page 149: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

155

En Irlande et en Belgique, plus de 20 % du total desdépenses de pensions est constitué par les pensionsde survie en 1999, contre une moyenne Europe desQuinze de 9,7 %. Le Danemark pour sa part n'y consa-cre pratiquement pas de dépenses.

Des écarts importants apparaissent entre les Étatsmembres au niveau des autres catégories de pen-

sions (6). Par rapport à une moyenne de 5,1 % dansl'Europe des Quinze en 1999, des pays comme leDanemark ou la Grèce (et la Slovénie) dépensent plusde 20 % du total, dont presque la totalité est représen-tée par les pensions anticipées de vieillesse. La partpour d'autres pays (Irlande, Autriche et Finlande)dépasse 12 %. Par contre, le Royaume-Uni et, horsl'Europe des Quinze, l'Islande et la Suisse ne consac-rent pas de dépenses à ces prestations.

La proportion de la population inactive âgée de 50 à 59ans peut en partie expliquer les différences entre pays.Par exemple, en Autriche et en Irlande, plus de 40 %de la population de 50 à 59 ans est inactive, tandisqu'au Royaume-Uni ce taux est à peu près de 26 %,pour une moyenne Europe des Quinze de 35,9 % en1999.

La croissance régulière en termes réels desdépenses de pensions de vieillesse augmente leurpoids dans le total

Entre 1990 et 1999, les différentes composantes despensions n'ont pas évolué au même rythme, reflétant

les réformes entreprises ces dernières années par lesÉtats membres et l'évolution démographique. Cesdivergences d'évolution influent sur la structure despensions.

Les dépenses des pensions de vieillesse ont augmen-té de 35 % en termes réels dans l'Europe des Quinzeentre 1990 et 1999. Cette croissance s'est traduite parune augmentation du poids dans le total des pensions(+ 2,5 %) pour atteindre 75,3 % du total dans l'Europedes Quinze en 1999.

Au Portugal et au Luxembourg, ces pensions ont aug-menté bien plus vite que la moyenne européenne aucours de la période 1990-1999, respectivement+ 8,4 % et + 5,3 % par an en termes réels contre unemoyenne EU-15 de + 3,4 %. Dans ces pays, au coursde cette période, le poids des pensions de vieillessedans le total des pensions est resté cependant en des-sous de la moyenne européenne, même si l'écart parrapport à la moyenne s'est réduit. La situation duLuxembourg est particulière, ce pays versant une partcroissante de pensions à des personnes non résiden-tes sur son territoire, ce qui rend délicate l'interpréta-tion des taux de croissance. En Espagne, en Grèce eten Italie, le taux de croissance en termes réels a étéégalement supérieur à la moyenne de l'Europe desQuinze. Au contraire, en Irlande et aux Pays-Bas,l'augmentation de ces dépenses a été plus faible:respectivement + 1,4 % et + 2,1 % par an en termesréels.

(6) Cette catégorie comprend les pensions anticipées de vieillesse, les pensions partielles, les préretraites pour cause de réduction de lacapacité de travail et les préretraites pour motifs économiques.

Source: Eurostat-Sespros.

100

103

106

109

112

115

118

121

124

127

130

133

136

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Vieillesse Invalidité Survie Autres Total

Graphique 6.4.9 — Évolution des dépenses de pensions à prix constants dans l'EU-15 (indice 1990 = 100)

Page 150: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

156

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

Cependant, si l'on considère les dépenses de pen-sions de vieillesse en termes réels par habitant de 65ans et plus (en éliminant le facteur démographique),on constate que, si le Portugal a toujours le taux decroissance le plus élevé (+ 6,7 % par an entre 1990 et1999), il est désormais suivi par le Danemark et leRoyaume-Uni.

Au contraire, en Grèce et en Italie, le taux de crois-sance en termes réels par habitant de 65 ans et plusse situe en dessous de la moyenne européenne. Celas'explique, en partie, par la forte croissance de lapopulation âgée de 65 ans et plus entre 1990 et 1999(plus de 2,0 % par an contre une moyenne EU-15 de1,4 % par an en éliminant l'effet de l'intégration desnouveaux Länder en Allemagne).

La progression des dépenses de pensions par habi-tant de 65 ans et plus n'a pas été régulière dans l'Eu-rope des Quinze sur la période étudiée. Leur évolutiondépend à la fois des profils de carrière des nouveauxretraités, des réformes entreprises par les pays et dela politique menée en matière de revalorisation despensions.

Ainsi, ces dépenses ont augmenté en termes réels de1,6 % par an entre 1990 et 1993, malgré la baisse despensions moyennes en Allemagne en 1991 avec l'inté-gration des nouveaux Länder. En revanche, au coursdes années 1993-1998, la progression moyenne desdépenses de pensions par tête n'est que de 1,3 % paran dans l'Europe des Quinze. Enfin, on constate en1999 une reprise de la croissance des dépenses depensions de vieillesse (+ 1,8 % par an dans l'Europedes Quinze).

Face à une augmentation moyenne du total desdépenses de pensions de 31 % en termes réels entre1990 et 1999, les dépenses de pensions d'invaliditéenregistrent le taux de croissance le plus bas des dif-férentes composantes des pensions, soit 13 % en ter-mes réels. Exprimées en pourcentage du total despensions, ces prestations ont de ce fait un poids quidiminue constamment au cours de la période (11,5 %en 1990 contre 9,9 % en 1999).

En effet, face à l'augmentation des dépenses et dunombre de bénéficiaires au cours des années 80, lesÉtats membres ont pris, au cours des années récen-tes, de nombreuses mesures pour essayer de limiter ledroit aux prestations aux personnes réellement inap-tes au travail en raison de leur invalidité. Tel a été lecas, en particulier, aux Pays-Bas, où les conditionsd'accès aux pensions d'invalidité sont devenues plusstrictes au milieu des années 90.

À l'inverse, en Irlande, la croissance en termes réels aété élevée: 6,9 % par an contre une moyenne EU-15de 1,3 % par an entre 1990 et 1999. Cela est dû, enpartie, à l'élargissement de l'accès aux pensions d'in-validité accordées ces dernières années au titre de

l'assistance sociale aux personnes subissant dessoins en établissement et à une augmentation desprestations versées aux couples dont les deux mem-bres souffrent d'invalidité.

Malgré le vieillissement de la population dans l'en-semble de l'Union, une des principales tendances obs-ervée entre 1990 et 1999 dans la structure des dépen-ses de pensions a été la progression des dépensesliées aux autres catégories de pensions, qui ont euune croissance équivalente à celle des pensions devieillesse.

Une partie de cette hausse est attribuable à la réces-sion du début des années 90, époque à laquelle lespensions de retraites anticipées étaient vues commeune solution possible au problème du chômage de lon-gue durée. On constate entre 1990 et 1993 un taux decroissance en termes réels de + 5,2 % par an pour cespensions dans l'Europe des Quinze. Cela est dû sur-tout à l'évolution de ce poste pour l'Allemagne, où ilcroît de + 15,4 % par an. Ce poste comprend princi-palement des dépenses de pensions de préretraitepour motif économique, situation due en particulier àl'intégration des nouveaux Länder.

Dans les années suivantes, le durcissement desconditions d'ouverture des droits a entraîné une moin-dre croissance de ces dépenses dans l'Europe desQuinze. En effet, le taux de croissance en termes réelsa diminué au cours de la période 1993-1999 (+ 2,5 %

Tableau 6.4.11 — Dépenses de pensions de vieillesse à prix constant par habitant de 65 ans et + (indice 1990 = 100)

EU-15EUR-12

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

ISNOCH

Source: Eurostat-Sespros.

1993 1996 1997 1998 1999

114110

111140102111116111108113132108114179114

:134

135139124

105103

114109

9691

110102103107119100108128108

:118

105108110

109106

108137100

95114108

96106125

98112155112

:126

111119115

110106

108137

9999

115105

99111129100111156112

:131

117123118

112108

109138100107115110105110128103111166112

:130

128133122

Page 151: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

POPULATION, MARCHÉ DU TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE DANS L’UNION

157

par an) ainsi que le poids dans le total des pensions.Ces dépenses ont même diminué, en particulier à par-tir de 1996, en Italie, au Portugal et en Belgique.

Enfin, les dépenses au titre des pensions de survie ontaugmenté en termes réels à un rythme assez faible de2,0 % par an dans l'Europe des Quinze entre 1990 et1999, et leur part dans le total des pensions a diminué.

Tableau 6.4.12 — Répartition des dépenses de pensions entre catégories, EU-15 (en % du total des pensions)

Source: Eurostat-Sespros.

Pensions de vieillesse

Pensions d'invalidité

Pensions de survie

Autres catégories de pensions

Total des pensions

72,8

11,5

10,8

4,9

100,0

73,4

11,2

10,2

5,1

100,0

74,0

10,6

10,0

5,3

100,0

74,4

10,3

10,0

5,2

100,0

75,0

10,1

9,7

5,1

100,0

75,3

9,9

9,7

5,1

100,0

1990 1993 1996 1997 1998 1999

Page 152: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

159

7. Monnaie, taux d'intérêt et prix dans l'Union

7.1. Taux de change, euro et UEM

La troisième phase de l'Union économique et moné-taire (UEM) a débuté avec l'introduction de la monnaieunique, l'euro, le 1er janvier 1999. En mai 1998, leConseil européen avait annoncé la liste des onze paysqui feraient partie, dès le départ, de l'UEM: Belgique,Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxem-bourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal et Finlande. Le 1er

janvier 1999, les monnaies de ces pays ont été arri-mées à l'euro à un taux de conversion irréversible (voirtableau 7.1.1) et sont donc devenues des subdivisionsnon décimales de l'euro. À cette date, l'euro a égale-ment remplacé l'écu au taux de 1 pour 1. Des règlesd'arrondi s'appliquent à la conversion des devises (voirencadré).

En juin 2000, le Conseil européen a décidé que laGrèce rejoindrait la liste des pays de la zone euro aveceffet au 1er janvier 2001. Les billets et les pièces eneuros ont été introduits sous forme liquide dans lesdouze pays de la zone euro en janvier 2002, et lesdénominations en monnaie nationale n'ont plus eucours légal à la fin du mois de février 2002.

MTC et MTC II

Entre mars 1979 et la fin de 1998, le mécanisme detaux de change (MTC) liait les monnaies qui faisaientpartie du système monétaire européen (SME). Àcompter d'août 1993, leurs taux de change devaientdemeurer au sein de bandes de fluctuation de 15 %par rapport aux taux pivots bilatéraux. En mars 1998,date à laquelle la drachme grecque a rejoint le MTC,les taux pivots furent ajustés une dernière fois, la livreirlandaise étant réévaluée de 3 %. Pendant les dix der-niers mois de son existence, le MTC fédérait 13 mon-naies des États membres: seules la livre sterling et lacouronne suédoise (un taux pivot «fictif» s'appliquait àla première) ne faisaient pas partie du système.

Le MTC II a vu le jour le 1er janvier 1999, liant à l'eurola drachme grecque et la couronne danoise qui ne s'é-taient pas jointes à la zone euro dès le début (les deuxautres monnaies, la livre sterling et la couronne sué-doise, ne faisaient pas partie du MTC II). L'objectif duMTC II est de préparer les pays de la deuxième vagueà une participation ultérieure à la zone euro, tout encontribuant à assurer la stabilité des taux de changeau sein de l'Union européenne. Les deux monnaiesavaient un taux pivot vis-à-vis de l'euro de 340,75 dansle cas de la drachme grecque et de 7,46038 dans lecas de la couronne danoise. Leurs bandes de fluctua-tion étaient de ± 15 % pour la drachme grecque et de± 2,25 % pour la couronne danoise. La bande de fluc-tuation est soutenue à la marge par une interventionillimitée, avec financement à court terme disponible.

Règles d'arrondi (résumé)

Conversion de la monnaie nationale en euros

Les taux officiels de conversion de l'euro sont tou-jours à six chiffres. Pour garantir l'exactitude, ces tauxne doivent pas être raccourcis ou arrondis durant laconversion. Pour convertir en euros un montant enmonnaie nationale, ce montant doit être multiplié parle taux de conversion approprié. Un montant en eurospeut être converti en monnaie nationale moyennantdivision par le taux de conversion.

Conversion de deux monnaies de la zone euro

La conversion doit toujours s'effectuer par l'intermé-diaire de l'euro, en utilisant les taux de conversion.

Conversion d'une monnaie de la zone euro et d'unemonnaie tierce

La conversion doit toujours s'effectuer par l'intermé-diaire de l'euro, mais en utilisant le taux de changecourant de la monnaie tierce vis-à-vis de l'euro.

Grandes étapes de l'UEM

1er janvier 1999:

— introduction de l'euro et de son utilisation sousforme non liquide;

— entrée en vigueur de la législation (principe du «niobligation ni interdiction», règles d'arrondi);

— définition et mise en œuvre de la politique moné-taire par la BCE et le SEBC;

— opérations de change en euros;— émission des emprunts publics en euros;— introduction du système de règlement Target (sys-

tème de transfert express automatisé transeuro-péen à règlement brut en temps réel).

1er janvier 2002:

— introduction des billets et des pièces en euros;— généralisation de la comptabilité en euros;— retrait progressif des billets et des pièces en mon-

naie nationale.

28 février 2002 (D: 31.12.2001, NL: 28.1.2002, IRL:9.2.2002, F: 17.2.2002):

— les monnaies nationales n'ont plus cours.

Page 153: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

160

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

Toutefois, la Banque centrale européenne (BCE) ainsique les banques centrales nationales ne participantpas à la zone euro peuvent suspendre l'intervention sil'objectif principal — à savoir le maintien de la stabilitédes prix — ne peut plus être garanti.

La Grèce est entrée dans la zone euro en janvier 2001:son taux de conversion vis-à-vis de l'euro est identiqueà son taux pivot dans le MTC II. Depuis le 1er janvier2001, seule la couronne danoise fait encore partie duMTC II.

Taux de change

Les taux de change officiels de l'écu, tels qu'ils exis-taient jusqu'au 31 décembre 1998, vis-à-vis de sesmonnaies constituantes et des autres monnaies,étaient calculés au jour le jour par la Commission euro-péenne sur la base de la composition du panier del'écu.

Le 1er janvier 1999 (1er janvier 2001 pour la Grèce), lestaux de change des pays qui constituaient la zone euroont été fixés par rapport à l'euro avant d'être rempla-cés par l'euro en 2002. Chaque jour, la BCE fournit lestaux de référence officiels pour les principales devisesinternationales vis-à-vis de l'euro.

Le tableau 7.1.1 présente les taux de change de l'écu(jusqu'en 1998) et de l'euro (à compter de 1999) vis-à-vis des monnaies nationales des États membres del'Union européenne, du dollar des États-Unis et du yenjaponais depuis 1990. Les chiffres indiquent la valeurde 1 écu ou de 1 euro en monnaie nationale. Pour lespays appartenant à la zone euro depuis le 1er janvier1999, les taux de change indiqués pour 1999 à 2001sont les taux de conversion fixes vis-à-vis de l'euro.

Le tableau 7.1.2 indique les indices des taux dechange effectifs nominaux des monnaies de l'Unioneuropéenne, l'année de base étant 1995. Des sériesnominales effectives mesurent les variations de lavaleur d'une monnaie par rapport à un panier dedevises pondéré en fonction des échanges internatio-naux. Une augmentation de l'indice signifie un renfor-cement de la monnaie. Le panier pondéré en fonctiondes échanges internationaux contient 24 pays indus-triels et utilise la double pondération des exportations.Les agrégats de l'Europe des Quinze et de la zoneeuro sont calculés à l'aide des pondérations de la partde chaque pays dans les échanges extra-UE ou extra-UEM. Les taux de change effectifs de chaque pays dela zone euro continueront à varier, même dans uneUnion monétaire en raison de structures d'échanges etd'évolutions des coûts et des prix qui sont différentes.

Tableau 7.1.1 — Taux de change de l’écu/euro, moyenne annuelle

B/LDKDELEFIRLINLAPFINSUKUSJP

BEF/LUFDKKDEMGRDESPFRFIEPITLNLGATSPTEFIMSEKGBPUSDJPY

39,29867,359341,90954305,546160,7486,49300

0,7934481958,962,1397313,4345195,7615,828178,51472

0,8137981,26975138,084

40,53327,483611,96438309,355165,8876,61260

0,7475161929,302,2108113,8240198,5895,880648,65117

0,6923041,13404137,077

40,62077,499301,96913330,731167,1846,60141

0,7862451943,652,2196713,8545201,6955,982518,91593

0,6764341,12109146,415

40,33997,435561,95583325,763166,3866,55957

0,7875641936,272,2037113,7603200,4825,945738,80752

0,6587351,06578121,317

40,33997,4538169

1,95583336,630166,3866,55957

0,7875641936,272,2037113,7603200,4825,945738,44519

0,6094780,923613

99,475

40,33997,452071,95583340,750166,3866,55957

0,7875641936,272,2037113,7603200,4825,945739,25511

0,6218740,895630

108,682

—7,43297

——————————

9,1652460,61724580,8863928

115,953

1996 1997 1999 (1)1998 2000 (1) 2001 (1)Janvier àmai 2002

(1) Les monnaies suivantes sont fixées contre l'euro aux taux indiqués: BEF, LUF, DEM, ESP, FRF, IEP, ITL, NLG, ATS, PTE, FIM à partir de1999, GRD à partir de 2001.

Source: Eurostat.

Page 154: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

161

En 2001, entre le 1er janvier et le 31 décembre, lesfluctuations suivantes ont été enregistrées vis-à-vis del'euro:

— monnaies membres du MTC II: la couronnedanoise (DKK) s'est appréciée de 0,36 %;

— la livre sterling (GBP) a gagné 2,56 % tandis que lacouronne suédoise (SEK) a perdu 5,05 %;

— le dollar des États-Unis (USD) s'est apprécié de5,58 % alors que le yen japonais (JPY) s'est dépré-cié de 7,29 %.

Au cours des cinq premiers mois de 2002, ces mon-naies ont fluctué vis-à-vis de l'euro de la manière sui-vante:

— la couronne danoise (DKK), qui est actuellement laseule monnaie appartenant au MTC II, s'est appré-ciée de 0,06 %;

— la livre sterling (GBP) s'est dépréciée de 5,0 %alors que la couronne suédoise (SEK) s'est appré-ciée de 2,13 %;

— le dollar des États-Unis (USD) et le yen japonais(JYP) ont perdu, respectivement, 6,11 % et 0,91 %de leur valeur.

Tableau 7.1.2 — Indices des taux de change effectifs nominaux, moyennes annuelles (base 1995 = 100)

EU-15Zone euro

B/LDKDELEFIRLINLAPFINSUKUSJ

EUREUR

BEF/LUFDKKDEMGRDESPFRFIEPITLNLGATSPTEFIMSEKGBPUSDJPY

105,7102,2

98,399,698,499,6

101,4100,7102,7110,598,498,5

100,797,8

110,2102,2106,1

87,5

105,195,6

94,296,794,298,797,197,2

104,8111,494,596,198,395,0

106,2119,3114,982,8

113,098,5

95,098,095,894,997,798,9

100,3112,895,197,397,695,1

105,2124,9122,4

78,4

111,096,1

94,96,794,595,996,797,597,5

111,194,496,896,693,7

104,0125,3122,1

91,8

101,888,0

91,092,490,390,693,893,492,1

106,791,594,394,089,8

104,0129,1127,9103,0

106,390,8

92,294,191,691,995,094,893,0

108,292,695,394,691,796,3

128,2135,0

93,7

107,491,3

92,694,691,992,395,395,093,2

108,592,895,594,791,697,1

129,6138,387,1

1996 1997 1999 (1)1998 2000 (1) 2001 (1)Janvier àmai 2002

(1) Euro dès 1999.

Source: DG ECFIN.

Page 155: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

162

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

7.2. Les taux d'intérêt

Les taux d'intérêt font partie des indicateurs fonda-mentaux pour l'analyse de la situation économiqued'un État. Le caractère durable de la convergenceatteinte par l'État se reflète dans le niveau des tauxd'intérêt à long terme (un des critères de convergencedéfinis dans le traité de Maastricht) mesuré à l'aidedes rendements d'obligations d'État à 10 ans (voirtableau 7.2.1). Les taux d'intérêt à court terme (géné-ralement le taux au jour le jour, voir tableau 7.2.2) mon-trent la situation sur le marché monétaire. L'écart entreces deux taux représentatifs donne la tendance de lacourbe de rendement (ascendante, descendante oustable). Cet écart et son évolution dans le temps per-mettent de faire des analyses prévisionnelles.

Les taux à long terme

La situation actuelle dans la zone euro des taux d'inté-rêt à long terme est marquée par une évolution paral-lèle des taux nationaux et un écart par rapport au tauxle plus bas (allemand) très restreint. Pour 2001, l'écartle plus élevé se trouve entre les taux à long termegrecs et allemands et il est seulement de 50 points debase (pb). Cet écart ne s'élève qu'à 6 pb entre leLuxembourg et l’Allemagne. En 2002, les écarts entre

les taux nationaux tendent à se restreindre encoreplus. En avril, l'écart entre la Grèce et l'Allemagneavait diminué de 14 pb à 36 pb, et entre le Luxembourget l'Allemagne il est seulement de 4 pb.

Le début de l'année 2002 est marqué par une légèrehausse des taux d'intérêt qui a commencé en décem-bre 2001, après une baisse pendant les mois précé-dents. Ainsi les taux à long terme se situent en avril2002 à peu près au même niveau qu'en mai 2001,c'est-à-dire à 5,3 %.

Le niveau de taux d'intérêt à long terme pour l'Europedes Quinze est sensiblement le même que celui de lazone euro, même si la Suède a un taux plus élevé.Lors de la comparaison de ces deux valeurs, il fautprendre en compte le fait qu'elles ne sont pas baséessur la même méthodologie. L'agrégat Europe desQuinze est une moyenne arithmétique des valeursnationales pondérée par le PIB. Par contre, l'agrégatde la zone euro est une moyenne arithmétique calcu-lée à partir de rendements d'obligations d'État repré-sentatives, cette moyenne étant pondérée par l'en-cours de ces obligations.

Les taux à long terme des États-Unis sont actuelle-ment, et cela depuis décembre 2000, proches duniveau européen.

Tableau 7.2.1 — Taux d'intérêt à long terme (rendements des obligations d'État à 10 ans, moyenne périodique, en %)

EU-15Zone euro

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUK

USJP

7,477,23

6,497,196,22

14,368,736,317,299,406,326,156,328,567,078,027,94

6,543,04

6,255,98

5,756,265,649,916,405,586,296,865,605,585,686,365,966,627,14

6,452,15

4,914,70

4,754,944,578,474,834,644,794,884,734,634,714,874,794,995,58

5,331,29

4,734,66

4,754,914,506,304,734,614,724,734,674,634,684,794,734,995,02

5,641,75

5,425,44

5,595,645,266,105,535,395,515,585,525,405,565,605,485,375,33

6,031,76

5,005,03

5,135,084,805,305,124,945,015,194,864,965,075,165,045,115,01

5,011,34

5,005,02

5,085,084,865,245,054,935,025,144,844,975,085,065,055,275,02

5,001,42

5,065,07

5,155,154,925,315,114,995,205,204,915,035,065,145,105,365,04

4,901,52

5,305,32

5,375,405,165,505,345,245,425,415,165,275,355,315,335,635,34

5,281,45

5,305,30

5,375,405,155,515,345,245,415,405,195,255,385,365,325,695,33

5,211,39

Source: Eurostat.

1996 1997 1998 1999 2000 2001Janvier

2002Février

2002Mars2002

Avril2002

Page 156: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

163

Le niveau des taux à long terme japonais est parcontre très différent avec 1,45 % pour les premiersmois de l'an 2002. Le niveau est très bas et il semblequ'il le restera aussi en 2002.

Pour donner un aperçu plus historique, l'évolution laplus spectaculaire des taux d'intérêt à long terme despays membres de l'Union européenne a eu lieu entre1996 et la fin de l'année 1998. Pendant cette période,on a assisté à deux phénomènes intéressants: d'unepart une baisse généralisée des rendements à longterme dans tous les pays de l'Union européenne pouratteindre des niveaux historiquement bas, d'autre partcette baisse des rendements a donné lieu à uneconvergence des taux jusqu'alors inconnue. En janvier1996, les Pays-Bas avaient le taux le plus bas et cer-tains pays étaient très loin de ce taux: Espagne(359 pb), Grèce (953 pb), Italie (456 pb), Portugal(357 pb). En décembre 1998, la situation avait énor-mément évolué. Par rapport au taux le plus bas, letaux allemand, l'écart avec les autres taux avait dimi-nué considérablement: Espagne (21 pb), Grèce(331 pb), Italie (14 pb), Portugal (26 pb). Les taux àlong terme grecs partaient d'un niveau si élevé qu'ilsont mis plus de temps pour rejoindre les autres tauxeuropéens. En décembre 2000, l'écart avec le taux alle-mand s'était réduit à 65 pb.

Durant l'année 1999, on assiste dans les pays de lazone euro à une légère remontée des taux d'intérêt à

long terme jusqu'à la fin du mois d'octobre, avant d'ob-server une légère détente. Cette dernière sera toute-fois de courte durée, les rendements remontant sensi-blement pour atteindre un pic en janvier de l'an 2000.

Depuis cette date et durant l'année 2001, les rende-ments à long terme de la zone euro poursuivent unetendance baissière. Cette tendance s'est inverséedepuis novembre 2001 et continue ainsi au premier tri-mestre de 2002.

Aux États-Unis les rendements à long terme ont euégalement tendance à se détendre dans le courant del'année 2000 après avoir subi une tendance haussièredurant l'année 1999.

Quant au Japon, une tendance à la hausse des ren-dements était observée au début de l'année 1999, ten-dance qui fut de courte durée puisque les rendementsdes obligations japonaises se sont détendus dès la findu premier trimestre de la même année, avant deconnaître une tendance plus stable durant l'année2000.

Les taux à court termeLe taux de référence utilisé pour le marché monétairede la zone euro est l'EONIA (Euro OverNight IndexAverage). Ce taux est une moyenne pondérée destaux des emprunts à découvert au jour le jour. Il estcalculé par la Banque centrale européenne (BCE). Àpartir de janvier 1999, EONIA a remplacé les tauxnationaux.

Tableau 7.2.2 — Taux d'intérêt à court terme (taux de l'argent au jour le jour, moyenne périodique, en %)

EU-15Zone euro

BDKDELEFIRLINLAPFINSUK

USJP

5,12:

3,213,893,27

13,317,653,735,229,102,893,197,383,636,295,88

5,300,47

4,67:

3,363,533,18

12,935,493,246,087,023,073,275,832,864,216,53

5,460,48

4,54:

3,514,113,41

12,584,343,365,785,233,213,364,343,264,247,24

5,350,37

3,262,74

—3,11

— 10,41

— — — — — — ——

3,145,23

4,970,06

4,464,12

— 4,37

— 8,20

— —— — — — — —

3,815,85

6,240,11

4,504,38

— 4,70

— — — — — — — — — —

4,095,04

3,890,06

3,403,29

—3,54

— —— — — —— — — —

3,853,79

1,730,00

3,443,28

—3,57

— — — — —— — — ——

3,854,06

1,740,00

3,423,26

— 3,52

— —— — — —— — ——

3,944,02

1,730,00

3,423,32

—3,45

— —- — — — — — — — —

4,103,75

1,750,00

Source: Eurostat.

1996 1997 1998 1999 2000 2001Janvier

2002Février

2002Mars2002

Avril2002

Page 157: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

164

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

Pour mieux comprendre le comportement des tauxd'intérêt du marché monétaire, il est nécessaire deconnaître l'évolution des taux officiels à court termefixés par les banques centrales. Pour cette analyse, ilfaut souligner que les pays souhaitant participer à lazone euro dès sa création se devaient d'avoir des tauxd'intérêt officiels identiques au 31 décembre 1998.

Pour les 11 pays en question, cette convergence s'estréalisée selon le scénario suivant:

D'un côté, une série de pays tels que la Belgique, l'Al-lemagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas,l'Autriche et la Finlande, possédant déjà des taux d'in-térêt officiels relativement bas depuis plusieursannées, ont maintenu ces taux à un niveau plus oumoins identique.

D'un autre côté, les pays tels que l'Espagne, l'Italie, lePortugal, ayant eu dans un passé récent des taux offi-ciels plus élevés, se sont efforcés de réduire ces der-niers de manière continue afin de les faire convergervers le niveau de taux en vigueur dans les autres pays.L'Irlande a par contre relevé ces taux officiels, quiatteignaient 6,75 % en mai 1997, avant de les réduireà plusieurs reprises durant les deux derniers mois del'année 1998.

Les 11 pays ayant des taux officiels identiques au 31décembre 1998, l'UEM pouvait donc commencer aveccomme taux directeur principal: le taux des prises enpension (REFI) à un niveau de 3 %. Dans le courant del'année 1999, la Banque centrale européenne a abais-sé son taux de prises en pension au mois d'avril à 2,5%, avant de remonter ce dernier en novembre 1999 à3 %. Cette tendance haussière fut confirmée en l'an2000 avec plusieurs hausses du taux REFI, ce dernierse situant à 4,75 % à la fin de l'année. Depuis le moisde mai 2001, le taux REFI a régulièrement baissé pourse situer à 3,3 % en avril 2002.

Dans les autres pays de l'Union européenne, la situa-tion est quelque peu différente.

Le Danemark et la Suède ont vu leurs taux officielsbaisser à plusieurs reprises durant l'année 1999, avantque les banques centrales de ces deux pays ne lesremontent dans le courant du mois de novembre.

L'année 2000 a vu ces deux pays continuer à remon-ter leurs taux directeurs, mais dans une mesure plusmarquée au Danemark qu'en Suède. En octobre 2000,la tendance s'est inversée au Danemark où les tauxdirecteurs sont depuis lors en baisse. En avril 2002, letaux de REFI du Danemark était de 3,55 %. En Suède,la tendance haussière a continué juqu'en septembre2001, où une baisse a eu lieu, et puis cette tendancehaussière a repris. Début mai 2002, le taux de REFIsuédois se trouve à 4,25 %. La Banque centrale d'An-gleterre, quant à elle, a remonté son taux de prises enpension à deux reprises au début de l'année 2000 (de5,5 % à 6,0 %), pour laisser ce dernier inchangé pen-dant le reste de l'année. Depuis le mois de février2001, le taux de prises en pension a été diminué régu-lièrement pour se situer au niveau de 4 % en avril2002.

La Grèce, de son côté, a diminué à de nombreusesreprises ses taux directeurs durant l'année 2000; letaux de prises en pension passant de 10,75 % à4,75 %. À la fin du mois de décembre 2000, ce dernieravait le même niveau que le taux de REFI en vigueurpour les pays membres de la zone euro, la Grèce endevenant le douzième membre.

Aux États-Unis, la Federal Reserve a relevé le tauxdes fonds fédéraux de 5,5 % à 6,5 % durant le premiersemestre de l'année 2000, pour laisser ces derniersinchangés durant le reste de l'année. À partir de jan-vier 2001, le taux des «fed funds» a été régulièrementabaissé de 6,50 % à 1,75 % en avril 2002.

Quant au Japon, le taux d'escompte fixé au niveau de0,5 % depuis le mois de septembre 1995 a été abais-sé à deux reprises durant le premier trimestre de l'an-née 2001 pour se trouver à 0,25 %. En septembre2001, une nouvelle baisse est intervenue et le taux sesitue dorénavant au niveau historique de 0,1 %.

La tendance de la structure de la courbe de rendementest actuellement ascendante pour tous les pays obs-ervés. Cependant, l'écart entre les taux à long termeet les taux à court terme est beaucoup plus grand pourles États-Unis, donc la courbe de rendement améri-caine a une inclinaison plus importante que celle duJapon et celle de l'Union européenne.

Page 158: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

165

7.3. Les prix à la consommation

Les meilleurs instruments pour les comparaisons inter-nationales de l'inflation des prix à la consommationsont les «indices des prix à la consommation harmoni-sés (IPCH)». Ils sont calculés dans chaque État mem-bre de l'Union européenne, en Islande et en Norvègeainsi que dans la plupart des pays candidats. LesIPCH constituent le fondement de l'indice des prix à laconsommation de l'Union monétaire (IPCUM), de l'in-dice des prix à la consommation européen (IPCE) pourl'Union européenne et de l'indice des prix à la consom-mation de l'Espace économique européen (IPCEEE).Les IPCH ne sont pas destinés à remplacer les indicesdes prix à la consommation (IPC) nationaux. Jusqu'àprésent, les États membres ont continué d'établir leursIPC à des fins nationales.

Les IPCH et l'IPCUM sont notamment utilisés par laBanque centrale européenne (BCE) dans le but de sui-vre l'évolution des prix dans l'UEM et d'évaluer laconvergence des taux d'inflation. Conformément auxexigences du traité, la BCE a pour objectif premier degarantir la stabilité des prix, définie comme unehausse annuelle inférieure à 2 % de l'indice des prix àla consommation harmonisé de la zone euro, qu'ilconvient de maintenir à moyen terme.

L'IPCUM a été publié, la première fois, pour les onzepays participant à la troisième phase de l'UEM lors dela diffusion de l'indice d'avril 1998. Au début de l'année2001, la Grèce a rejoint la zone euro et l'IPCUMcouvre donc désormais les douze États membres.L'IPCUM a été chaîné en décembre 2000 pour inclurela Grèce à partir de l'indice de janvier 2001, étantdonné que la zone euro est considérée comme uneentité, quelle qu'en soit la composition.

Évolution des prix à la consommation entre 1999et 2002

Le taux annuel de variation [m/(m – 12)] est couram-ment utilisé pour analyser l'évolution de l'inflation. Cetindicateur convient aux analyses à court terme, mêmes'il souffre de fluctuations dues à des effets ponctuels(tels que des modifications de la fiscalité). Le tableau7.3.1 et le graphique 7.3.1 présentent les variations enrythme annuel des IPCH, de l'IPCUM et de l'IPCE,mesurées tous les trois mois entre janvier 1999 et avril2002.

Globalement, les taux de variation annuels de l'IPCEaccusent une progression qui est allée de 0,9 % enjanvier 1999 à 3,0 % en mai 2001. Cette tendances'est inversée à partir de juin 2001, et le taux annuelde variation est tombé à 1,8 % en novembre 2001.Depuis lors, le taux annuel de variation de l'IPCE a

Tableau 7.3.1 — Indices des prix à la consommation harmonisés (1999-2002), évolution annuelle m/m – 12 (en %)

BDELEFIRLILNLAPFINIPCUMDKSUKIPCEUSJP

NB: Évolution entre le mois étudié et le même mois de l'année précédente, m/m – 12.Il convient de noter que les indices utilisés pour les États-Unis et le Japon sont des indices nationaux qui ne sont pas tout à fait compa-rables aux IPCH.

Source: Eurostat.

1,00,23,31,50,32,11,5

– 1,42,10,32,50,50,81,20,01,60,91,70,2

1,10,82,62,30,52,01,31,31,90,12,71,31,11,70,31,51,22,3

– 0,1

0,70,61,62,10,41,91,7

– 0,31,80,31,91,41,12,00,21,31,12,1

– 0,1

1,40,91,72,40,82,81,91,91,80,81,81,61,42,61,01,21,32,6

– 0,7

0,31,92,42,91,74,42,23,51,61,41,92,31,92,81,00,81,82,8

– 0,9

2,31,62,13,01,45,02,43,21,71,81,92,51,92,91,00,61,73,1

– 0,8

1,72,02,63,72,05,92,64,72,82,03,32,92,32,81,31,02,13,7

– 0,5

3,72,43,84,02,16,02,74,33,22,23,73,42,72,81,31,02,43,4

– 0,9

2,72,23,23,81,43,92,72,94,52,24,42,92,42,31,60,92,23,70,1

2,92,93,74,02,04,33,02,75,32,54,62,82,92,63,01,12,63,3

– 0,4

2,52,64,22,42,24,02,42,45,32,84,32,62,62,32,91,42,52,7

– 0,8

2,32,03,22,51,83,82,41,75,02,34,22,42,32,02,91,22,22,1

– 0,8

2,62,34,83,12,45,22,42,14,92,03,72,82,72,52,91,62,51,1

– 1,4

1,71,64,13,72,15,02,51,94,21,63,52,62,42,32,21,32,21,6

– 1,1

Janvier Avril Juillet Octobre Janvier Avril Juillet Octobre Janvier Avril Juillet Octobre Janvier Avril

1999 2000 2001 2002

Page 159: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

166

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

quelque peu augmenté. Depuis juin 2000, le tauxannuel de variation de l'IPCUM a nettement dépasséle seuil de stabilité de 2 % défini par la BCE, puisqu'ila atteint un maximum de 3,3 % en mai 2001. Ilconvient également de noter que, depuis octobre1999, la hausse annuelle de l'IPCUM a généralementété plus prononcée que celle de l'IPCE.

On obtient un indicateur plus stable si l'on comparel'indice moyen des douze derniers mois à l'indicemoyen des douze mois précédents, ce qui permet deconnaître la variation moyenne des prix sur douzemois. Un tel indicateur est moins sensible aux varia-tions passagères des prix, mais requiert une sériechronologique d'indices plus longue. Des tendancessemblables à celles qui sont décrites ci-dessus peu-vent néanmoins être observées, comme le montre letableau 7.3.2. En avril 2002, la hausse moyenne surdouze mois s'établit à 2,5 % dans le cas de l'IPCUM,c'est-à-dire qu'il est supérieur aux 2,0 % fixés par laBCE en tant que seuil de stabilité des prix à moyenterme pour la zone euro. Ce même taux était égal à 2,3% pour l'IPCE. La situation était identique une annéeauparavant.

Le protocole sur les critères de convergence visé à l'ar-ticle 109, paragraphe j), point 1), du traité exige que letaux d'inflation d'un État membre «ne dépasse pas deplus de 1,5 % celui des trois États membres, au plus,présentant les meilleurs résultats en matière de stabi-lité des prix». Le tableau 7.3.2 contient des donnéesrécapitulatives basées sur les variations moyennes enbase annuelle. Les valeurs de référence ont été calcu-lées en utilisant une simple moyenne arithmétique des«trois États membres présentant les meilleurs résul-tats» et des «trois États membres de la zone euro pré-

sentant les meilleurs résultats».

Depuis janvier 2000, l'Autriche, la France, l'Allemagneet, plus tard, également l'Italie ont figuré parmi les troisÉtats membres présentant les meilleurs résultats dansla zone euro, comme le montre le tableau 7.3.2. LaFrance, la Suède et le Royaume-Uni ont été classésparmi les trois États membres présentant les meilleursrésultats dans l'Union européenne en 2000. Entre mai2001 et avril 2002, le Royaume-Uni et la France ontrégulièrement figuré parmi les trois États membres del'Union européenne présentant les meilleurs résultats.

Le tableau 7.3.2 met également en évidence les Étatsmembres dont les chiffres étaient situés au-dessus ouen dessous des valeurs de référence au cours d'unmois donné. L'Irlande, l'Espagne et le Luxembourg ontenregistré des chiffres supérieurs aux deux valeurs deréférence durant presque toute l'année 2000, et pourl'Irlande ils sont demeurés supérieurs aux valeurs deréférence jusqu'en août 2001. Depuis septembre2001, les chiffres des Pays-Bas sont en permanencesupérieurs aux valeurs de référence. À partir de la finde 2001 et jusqu'en avril 2002, les chiffres du Portugalet de la Grèce ont également été supérieurs auxvaleurs de référence. La Finlande, la Grèce, l'Espagneet le Luxembourg ont enregistré des chiffres comprisentre la valeur de référence de l'Union européenne etcelle de la zone euro (la première étant plus basseactuellement) durant presque toute l'année 2001. Ladispersion moyenne des taux d'inflation, indiquée dansle graphique 7.3.2, permet de faire ressortir la conver-gence des taux d'inflation depuis les débuts de l'UEM.Cette dispersion correspond à l'écart type entre lahausse annuelle des IPCH et celle de l'IPCE, comptetenu des poids des pays.

NB: Évolution entre le mois étudié et le même mois de l'année précédente, m/m – 12.Il convient de noter que les indices utilisés pour les États-Unis et le Japon sont des indices nationaux qui ne sont pas tout à fait compara-bles aux IPCH.

Source: Eurostat.

Janv

ier

1999

Avr

il 19

99

Juill

et 1

999

Oct

obre

199

9

Janv

ier

2000

Avr

il 20

00

Juill

et 2

000

Oct

obre

200

0

Janv

ier

2001

Avr

il 20

01

Juill

et 2

001

Oct

obre

200

1

Janv

ier

2002

Avr

il 20

02

IPCUM IPCE US JP

– 2,0

– 1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

Graphique 7.3.1 — Indices des prix à la consommation (1999-2002), évolution annuelle m/m – 12 (en %)

Page 160: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

167

Structure de la consommation des ménages

La structure de la consommation des ménages permetde déterminer l'importance relative («poids») desdépenses monétaires des ménages pour chaque caté-gorie de biens et de services couverte par l'IPCH. Lesrépercussions d'une variation de prix sur l'indice «touspostes» sont proportionnelles au poids correspondant.Il n'y a pas de panier unique s'appliquant à l'ensembledes États membres. La structure des poids peut varierconsidérablement suivant les États membres, de

même qu'entre l'IPCH d'un État membre et lamoyenne telle qu'elle ressort de l'IPCE ou de l'IPCUM.L'indice est un indice chaîne annuel qui permet unevariation de la pondération d'année en année.

Le tableau 7.3.3 donne un aperçu des poids utilisés en2002 dans les quinze États membres, dans la zoneeuro (IPCUM) et dans l'Union européenne (IPCE).

Si l'on se base sur la structure de pondération del'IPCUM et de l'IPCE, les rubriques «produits alimen-taires», «logement» et «transports» sont, en 2002, cel-les qui présentent, en moyenne, les valeurs les plus

Tableau 7.3.2 — IPCH (2000-2002), taux moyen sur douze mois (1)

UKFSAIPCEDKDIIPCUMFINBVR (UE)ELELVR (UEM)NLPIRL

UKFSAIPCEDKIIPCUMDBFINVR (UE)ELVR (UEM)

ELPNLIRL

UK FASIPCEDKIIPCUMDBFINELVR (UE)VR (UEM)

ELPIRLNL

UKFLADDKIPCEBIIPCUMFINESVR (UE)VR (UEM)

ELPIRLNL

UKFIPCEDKILABDIPCUMFINESVR (UE)VR (UEM)

ELIRLPNL

UKFAIPCEDKISIPCUMDBFINLEVR (UE)VR (UEM)

ELIRLPNL

UKFADKIPCEIBDIPCUMSFINLEVR (UE)VR (UEM)

ELIRLPNL

UKFDKDLAIPCEBIIPCUMFINESVR (UE)VR (UEM)

ELIRLPNL

UKFIPCEDKIABDLIPCUMFINSEVR (UE)VR (UEM)

ELIRLPNL

UKFLDAIPCEDKBIIPCUMFINESVR (UE)VR (UEM)

ELPIRLNL

1,42,02,12,22,22,32,32,42,42,52,62,92,93,33,63,94,04,34,9

1,42,02,22,22,32,32,42,52,52,62,62,93,03,43,63,94,14,35,0

1,12,02,02,32,42,52,62,62,73,03,13,23,53,53,63,84,24,24,7

1,22,02,12,32,42,52,52,72,73,03,03,33,33,43,73,74,34,44,5

1,21,92,32,32,42,42,52,62,62,82,93,23,23,33,73,84,34,44,6

1,21,92,32,42,42,42,42,62,62,72,82,93,13,33,73,84,24,44,8

1,21,82,32,32,32,42,52,52,52,52,72,72,93,33,73,74,04,44,9

1,21,82,32,32,32,32,42,42,42,52,72,72,83,33,63,74,04,45,1

1,31,92,32,32,32,32,42,42,42,52,62,92,93,33,73,84,24,25,1

1,31,92,32,32,32,32,32,42,42,52,72,82,83,33,73,84,14,35,1

ASFDBIPCUMUKIPCELFININLELPVR (UE)DKVR (UEM)

EIRL

SFADUKBIPCUMIPCELFININLPELVR (UE)DKVR (UEM)

EIRL

SUKFADBIPCEIPCUMNLPELFINILVR (UE)DKVR (UEM)

EIRL

UKSFAIPCEDIPCUMDKIBVR (UE)FINELEVR (UEM)

LNLPIRL

UKSFADIPCEIPCUMINLDKVR (UE)BELPFINVR (UEM)

ELIRL

UKSFDAIPCEBIPCUMNLPELIFINVR (UE)LDKEVR (UEM)

IRL

UKSFDAIPCEIPCUMNLBPELIFINVR (UE)DKEVR (UEM)

LIRL

UKSFADIPCEIPCUMDKIVR (UE)BFINELNLVR (UEM)

PELIRL

UKSFADIPCENLIPCUMIBPELDKVR (UE)FINEVR (UEM)

LIRL

UKFSAIPCEDDKIPCUMIBFINVR (UE)ELELVR (UEM)

NLPIRL

1,01,91,92,22,42,52,52,62,63,03,03,13,53,63,63,74,04,24,8

1,01,71,92,22,32,52,62,62,63,03,03,03,33,53,73,83,84,04,9

0,60,60,70,81,11,21,31,31,41,51,72,02,12,12,12,22,22,42,7

0,80,90,91,11,21,31,41,41,81,81,91,91,92,02,42,42,52,53,1

0,91,01,11,11,21,51,51,61,91,92,02,02,12,12,52,62,62,73,6

0,91,11,31,51,51,71,81,82,02,02,22,22,32,62,82,82,92,94,2

0,91,21,61,71,71,82,02,12,22,32,42,42,62,72,83,13,23,24,7

0,81,31,81,92,02,02,32,32,52,62,62,82,82,82,93,43,43,65,2

0,81,41,82,02,22,22,42,62,72,82,92,93,13,13,53,63,73,85,1

0,81,41,82,02,12,12,42,62,62,72,82,93,03,03,03,53,63,75,2

Janvier Mars Mai Juillet Septembre Novembre Janvier Mars Mai Juin

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril

2000 2001

2001 2002

(1) Moyenne des douze derniers mois par rapport à la moyenne des douze mois précédents.

NB: VR (UE) = valeur de référence définie comme la moyenne arithmétique non pondérée des trois pays de l'UE réalisant les meilleures per-formances + 1,5.VR (UEM) = valeur de référence définie comme la moyenne arithmétique non pondérée des trois pays de l'UEM réalisant les meilleuresperformances + 1,5.

Source: Eurostat.

Page 161: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

168

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

Graphique 7.3.2 — Dispersion moyenne des taux d'inflation (écart type pondéré), EU-15, 1996-2002

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

2,0

Janv

ier

1996

Avr

il 19

96

Juill

et 1

996

Oct

obre

199

6

Janv

ier

1997

Avr

il 19

97

Juill

et 1

997

Oct

obre

199

7

Janv

ier

1998

Avr

il 19

98

Juill

et 1

998

Oct

obre

199

8

Janv

ier

1999

Avr

il 19

99

Juill

et 1

999

Oct

obre

199

9

Janv

ier

2000

Avr

il 20

00

Juill

et 2

000

Oct

obre

200

0

Janv

ier

2001

Avr

il 20

01

Juill

et 2

001

Oct

obre

200

1

Janv

ier

2002

Avr

il 20

02

Source: Eurostat.

Tableau 7.3.3 — Structure de la consommation dans l'UE, l'UEM et les quinze États membres, utilisée en l'an 2002 (en ‰)

Produits alimentaires (et boissons nonalcoolisées)Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiantsArticles d'habillement et articles chaussantsLogement (y compris eau, électricité, gaz et autres combustibles)Ameublement (équipement ménager et entretien courant de la maison)SantéTransportsCommunicationsLoisirs et cultureEnseignementRestaurants et hôtelsAutres biens et services

1564276

144

7736

15025

106119780

1644080

150

7939

1522595

99077

1713168

160

7739

13425

1395

8368

1615959

190

6930

16217

1189

5572

1414672

210

7439

15119

1117

5081

18649

122

89

7353

135304619

14157

21632

104

107

6228

146246717

14947

1704055

140

6942

1752793

58896

Produits alimentaires (et boissons nonalcoolisées)Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiantsArticles d'habillement et articles chaussantsLogement (y compris eau, électricité, gaz et autres combustibles)Ameublement (équipement ménager et entretien courant de la maison)SantéTransportsCommunicationsLoisirs et cultureEnseignementRestaurants et hôtelsAutres biens et services

1558356

81

4828

13821

11917

19660

16827

114

96

10937

138347911

10782

129151

62

919320

1761783

49779

1555063

197

9044

12717

111157160

1353269

142

8342

14630

1139

13466

2133166

90

7657

204173818

13951

1586656

142

5648

16338

1167

8367

1565174

188

6230

14035

1194

6575

1155161

107

6923

14024

15917

13797

FIPCE B EELDDKIPCUM

UKIRL L NL SFINA PI

Source: Eurostat.

Page 162: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

169

élevées pour les groupes de pays concernés. La partdes produits alimentaires s'établit à environ un sixièmedans l'IPCUM et à un peu plus de 15 % dans l'IPCE;celle des transports est légèrement supérieure dansles deux indices et se rapproche de celle du logement.Le poids de la rubrique «loisirs et culture» atteint envi-ron 10 % dans les deux indices, mais il est légèrementplus fort dans l'IPCE que dans l'IPCUM. Les restau-rants et hôtels suivent de près avec, de nouveau, unpoids légèrement plus important dans l'IPCE.

Au niveau des pays, le poids des produits alimentairesdans l'IPCH varie entre 11-15 % (Royaume-Uni,Luxembourg, Autriche et Allemagne) et 18-22 %(Grèce, Portugal et Espagne). Celui des transports sesitue entre 12-14 % (Pays-Bas, Belgique, Grèce, Ir-lande et Italie) et 16-21 % (Danemark, France, Luxem-bourg et Portugal). Le poids de la rubrique «loisirs etculture» va de 4 % (Grèce, Portugal) à 13-16 % (Bel-gique et Royaume-Uni) alors que celui de la rubrique«logement» est compris entre 8-11 % (Irlande, Grèce,Portugal, Italie et Luxembourg) et 18-21 % (Suède,Danemark, Pays-Bas et Allemagne). Il convient toute-fois de noter que les IPCH ne couvrent que les dépen-ses monétaires et ne tiennent pas compte — à la dif-férence des comptes nationaux et des enquêtes sur lebudget des ménages — des frais de logement imputésdans le cas des logements occupés par leurs proprié-taires. Cela signifie que, dans les pays où une grandepartie de la population vit en location, le poids du loge-ment est souvent plus important que dans les pays oùun plus grand nombre de ménages sont propriétairesde leur logement.

Le poids d'un État membre dans l'UEM ou dansl'Union européenne correspond à la part des dépen-ses monétaires de consommation finale de ses ména-ges dans le total de l'UEM ou de l'Union européenne.Les poids affectés aux pays en 2002 sont obtenus àpartir de données des comptes nationaux de 2000 qui

ont été mises à jour sur la base des prix de décembre2001. En ce qui concerne l'UEM, les poids en monnaienationale sont convertis en euros à l'aide des tauxde change irrévocablement arrêtés. Dans le cas del'Union européenne, les pondérations en monnaienationale sont converties en standards de pouvoird'achat (SPA). Le poids de la zone euro reflète la partde ce groupe de pays dans le total de l'Union euro-péenne.

Tableau 7.3.4 — Poids des pays en l'an 2002 (en ‰), prix mis à jour sur la base des prix de décembre 2001

BDELEFIRLILNLAPFINIPCUMDKSUKIPCEISNOICPEEE

33,97305,57

24,68103,43204,12

12,08193,36

2,5652,0031,8520,4515,94

1 000,00 804,3613,7318,41

163,491 000,00

795,1513,5818,20

161,62

0,8510,60

1 000,00

NB: En raison de l'arrondi, la somme des poids peut être légère-ment différente de 1 000.

Source: Eurostat.

IPCUM IPCE ICPEEE

Page 163: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

170

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

7.4. Les parités de pouvoir d'achat

Parités de pouvoir d'achat et comparaisons internationales de volume

Les différences entre la valeur des dépenses du PIBentre pays, même si réévaluée sur base d'une mon-naie commune à l'aide des taux de change, ne reflè-tent pas seulement les volumes des biens et des ser-vices acquis, mais aussi les niveaux des prix. Et par-fois, la composante «niveau de prix» peut prendre uneproportion importante.

Les taux de change sont déterminés par de nombreuxfacteurs qui reflètent l'offre et la demande sur les mar-chés des changes, comme les échanges internatio-naux et les écarts entre les taux d'intérêt. En d'autrestermes, les taux de change reflètent d'habituded'autres éléments que les seules différences de prix.Par conséquent, il n'est pas conseillé de se servir destaux de change comme facteurs de conversion dans lecadre de comparaisons entre pays.

Afin de permettre une stricte comparaison de volumes,il est donc essentiel d'utiliser des taux de conversionspécifiques (déflateurs dans l'espace), qui supprimentles effets des différences de niveau de prix entre pays.Les parités de pouvoir d'achat (PPA) sont de tels taux,convertissant les indicateurs économiques exprimésen monnaies nationales en une monnaie commune fic-tive, le standard de pouvoir d'achat (SPA), qui rend lespouvoirs d'achat des différentes monnaies nationalescomparables. En d'autres mots, les PPA s'utilisentpour convertir les dépenses finales nominales pourdes groupes de produits, des agrégats économiqueset le PIB des différents pays en volumes comparablesde dépenses.

Indice de volume du PIB par habitant

Les indices de volume du PIB par habitant figurant augraphique 7.4.1 sont calculés en tant que volume desdépenses réelles par habitant (valeur des dépensesen monnaie nationale convertie à l'aide de PPA) etexprimés par rapport à la moyenne de l'Union euro-péenne. Faisant l'objet de révisions, les données ana-lysées ici sont provisoires et doivent être interprétéesavec prudence. Les données finales pour 2000 serontpubliées en décembre 2002. Ces indices n'ont paspour but d'établir un classement précis des pays. Eneffet, ils ne donnent qu'une indication de l'ordre degrandeur relatif des volumes du PIB par habitant dansun pays par rapport à d'autres. Il est donc préférabled'utiliser ces indices afin d'établir un classement pargroupes de pays qui se situent à un niveau compara-ble. Ainsi, les résultats provisoires pour 2000 présen-tés ici mettent en évidence les groupes des pays sui-vants:

— groupe I (> 125 % de la moyenne de l'Union euro-péenne): Norvège et Luxembourg;

— groupe II (> 110 % et < 125 % de la moyenne del'Union européenne): Pays-Bas, Autriche, Islande,Irlande, Danemark et Suisse;

— groupe III (> 90 % et < 110 % de la moyenne del'Union européenne, donc proche de la moyenne del'Union européenne): Royaume-Uni, France,Suède, Finlande, Allemagne, Italie et Belgique;

— groupe IV (> 75 % — seuil pour l'octroi des Fondsstructurels (1) — et < 90 % de la moyenne de

(1) Un des principaux emplois des PPA à la Commission européenne est pour l'établissement de la liste des régions susceptibles de bénéfi-cier des Fonds structurels de l'Union européenne et les montants à attribuer à chacune de ces régions. En effet, le PIB par habitant enSPA d'une région doit se situer en dessous de 75 % de la moyenne de l'Union européenne pour que cette région satisfasse ce critèred'attribution. L'objectif des Fonds structurels est de réduire progressivement les écarts économiques entre et à l'intérieur des États membres.

Comment les PPA sont-elles calculées et qu'est-ce que le SPA?

Dans leur forme la plus simple, les PPA sont une sériede rapports de prix indiquant le rapport des prix enmonnaie nationale d'un même bien ou service dansles différents pays (un pain, par exemple, coûte 1,87euro en France, 1,68 euro en Allemagne, 95 pence auRoyaume-Uni, etc.). Pour le relevé des prix (voir enca-dré «Comparaisons internationales de prix et de volu-mes» à la fin de ce chapitre), un panier de biens deconsommation et services comparables est utilisé,sélectionné comme étant représentatif de toute lagamme des biens de consommation et services ainsique de la structure de consommation dans les diffé-rents pays.

Ensuite, les rapports de prix simples au niveau desproduits sont agrégés (pondérés) en groupes de pro-duits, en consommation globale et finalement en PIB.

Afin de déterminer un numéraire pour la procédurenumérique du calcul des PPA, il est d'usage de seservir d'un pays comme pays de base et de lui attri-buer la valeur 1. Pour l'Union européenne, il neparaissait pas opportun de se servir toujours d'unmême pays (d'une même monnaie) comme base. Parconséquent, le SPA est l'unité monétaire communefictive de référence utilisée au sein de l'Union euro-péenne pour exprimer le volume des agrégats éco-nomiques en termes réels pour les comparer dansl'espace. Le volume des agrégats économiques enSPA s'obtient en divisant leur valeur originale en uni-tés monétaires nationales par la PPA correspon-dante. Ainsi, un SPA permet d'acheter le même volu-me moyen donné de biens et de services dans tousles pays, tandis que différents montants d'unitésmonétaires nationales sont nécessaires afin d'acqué-rir ce même volume de biens et de services, selon leniveau de prix national.

Page 164: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

171

Graphique 7.4.1 — Indices de volume du PIB par habitant, EU-15 = 100, résultats provisoires pour 2000

24

25

27

31

36

40

46

51

56

67

68

73

78

82

96

99

100

101

104

105

107

113

115

116

119

121

143

194

0 50 100 150 200 250

RO

TR

BG

LV

LT

EE, PL

SK

HU

CZ

EL

SI

P

CY

E

EUR-12

UK

EU-15

F, S

FIN

D, I

B

NL, A

IS

IRL

DK

CH

NO

L

125

110

50

75

90

Source: Eurostat.

Page 165: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

172

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

l'Union européenne): Chypre et Espagne;— groupe V (> 50 % et < 75 % de la moyenne de

l'Union européenne): Hongrie, République tchèque,Grèce, Slovénie et Portugal;

— groupe VI (< 50 % de la moyenne de l'Union euro-péenne): Roumanie, Turquie, Bulgarie, Lettonie,Lituanie, Estonie, Pologne et Slovaquie.

Les résultats pour la formation brute de capital fixe,par contre, font ressortir que les PPA pour cette com-posante sont inférieures à celles pour les autres com-posantes pour les pays nordiques (Finlande, Suède etIslande), tandis qu'elles sont nettement plus élevéespour la majorité des pays candidats. Cela est claire-ment dû au fait que la plupart des pays candidatsimporte une grande partie de leurs biens d'équipe-ment, ce qui implique des prix relatifs plus élevés (voirtableau 7.4.2).

Indice de niveau de prix et indice de volume par habitant du PIB et de ses composantes

La première partie du tableau 7.4.2 indique les indicesde niveau de prix au niveau du PIB global et de trois deses composantes: dépense de la consommation finaledes ménages et des ISBLSM, consommation indivi-duelle effective et formation brute de capital fixe. Danssa seconde partie, le tableau 7.4.2 indique les indicesde volume par habitant au niveau du PIB global et deces mêmes trois composantes.

Les indices de niveau de prix s'obtiennent en divisantla PPA par le taux de change pour chacun des payspar rapport à la moyenne de l'Union européenne. Cesindices permettent la comparaison du niveau de prixdans chacun des pays par rapport à la moyenne del'Union européenne: si l'indice de niveau de prix estsupérieur à 100, le pays en question est relativementcher en comparaison de la moyenne de l'Union euro-péenne. Dans ce cas, l'utilisation des taux de changesurestimerait les volumes; le contraire est valable sil'indice de niveau de prix est inférieur à 100.

La première colonne du tableau 7.4.2 montre qu'auniveau du PIB les divergences entre les indices deniveau de prix parmi les États membres varient entre69 (pour le Portugal) et 123 (pour la Suède), tandisqu'elles sont de l'ordre de 28 (pour la Bulgarie) à 133(pour la Suisse) quand on prend en considération tousles pays participant au PEC.

Le tableau 7.4.3 doit se lire par colonnes. Les chiffresdans les colonnes indiquent les prix en euros d'unmême panier représentatif de biens et de services deconsommation dans chacun des pays figurant dansles lignes du tableau, qui coûte 100 euros dans le paysfigurant en haut de la colonne. Ainsi, ce même panierde biens et de services qui coûte 100 euros en Alle-magne coûte 136 euros en Suisse, par exemple. End'autres mots, la Suisse est 36 % plus chère que l'Al-lemagne quant à la dépense de consommation finaledes ménages.

En outre, il est intéressant de comparer les indices devolume de la dépense de consommation finale desménages et des ISBLSM et de la consommation indi-viduelle effective ressortant du tableau 7.4.2.

Classement par groupes de pays

Comme expliqué ci-dessus, les indices de volume duPIB sont classés par groupes de pays. Compte tenud'une certaine marge d'erreur statistique, cela aide àconcentrer l'attention sur le classement large despays plutôt que sur leurs résultats précis. Une révi-sion récente des prix français de la construction, parexemple, qui a donné lieu à un changement importantdu niveau des prix à la construction par rapport à1999, n'a pas donné lieu à un changement importantde la position de la France par rapport à d'autres paysau niveau du PIB: elle reste dans un groupe compor-tant la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, la Finlande, laSuède et le Royaume-Uni, proche de la moyenne del'Union européenne.

Commentaires spécifiques concernant quelques pays

Les PIB les plus élevés par habitant ont été consta-tés pour le Luxembourg et la Norvège. L'une des rai-sons pour l'indice très élevé du PIB par habitant pourle Luxembourg est la grande part de travailleurstransfrontaliers dans l'emploi global faisant unecontribution au PIB. En outre, les clients transfronta-liers constituent une part non négligeable de ladépense pour certains produits sur le territoire luxem-bourgeois. En ce qui concerne la Norvège, les résul-tats sont influencés de façon significative par lesvariations du prix du pétrole, à cause de sa positiond'exportateur important de pétrole.

Les données pour Malte ne figurent pas dans ce cha-pitre. Malte procède actuellement à une révision deses comptes nationaux en vue d'adopter le systèmeeuropéen des comptes, le SEC 95.

Parités de pouvoir d'achat pour le PIB et ses composantes

Les deux premières colonnes du tableau 7.4.1 indi-quent le taux de change par rapport à l'euro et la PPAau niveau du PIB. En plus des PPA au niveau du PIB,le tableau 7.4.1 présente également les PPA pour lestrois composantes suivantes: dépense de la consom-mation finale des ménages et des ISBLSM, consom-mation individuelle effective et formation brute de capi-tal fixe. L'analyse de ces PPA montre qu'en règle géné-rale elles sont très proches de celles au niveau du PIBglobal.

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MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

173

Les différences entre ces deux indices de volume pro-viennent des biens de consommation et services four-nis par l'État aux ménages à titre gratuit ou à prixréduit par rapport à la moyenne de l'Union européen-ne (par exemple en matière d'enseignement et desanté). Quant au volume des biens de consommationet services que les ménages et les ISBLSM paient, parexemple, le Danemark se situe à 96 % de la moyennede l'Union européenne. Quand on prend en considéra-tion les biens et services effectivement consommés

par les ménages et les ISBLSM, par contre, le Dane-mark se situe à 9 % au-dessus de la moyenne del'Union européenne. Au sein de l'Union européenne,on peut observer un effet de redistribution comparablepour la Suède, les Pays-Bas et la France. Au sein despays AELE, ledit effet ressort pour l'Islande et la Nor-vège, et au sein des pays candidats il concerne parti-culièrement la Slovaquie, la République tchèque et laHongrie.

Tableau 7.4.1 — Taux de change par rapport à l’euro et parités de pouvoir d’achat pour 2000

Belgique (B)Danemark (DK)Allemagne (D)Grèce (EL)Espagne (E)France (F)Irlande (IRL)Italie (I)Luxembourg (L)Pays-Bas (NL)Autriche (A)Portugal (P)Finlande (FIN)Suède (S)Royaume-Uni (UK)EU-15Islande (IS)Norvège (NO)Suisse (CH)Bulgarie (BG)Chypre (CY)République tchèque (CZ)Estonie (EE)Hongrie (HU)Lettonie (LV)Lituanie (LT)Pologne (PL)Roumanie (RO)Slovaquie (SK)Slovénie (SI)Turquie (TR)

17,45382

11111111111

8,445190,609478

:72,58488,112921,557861,94792

0,57392435,599515,6466260,045

0,5592273,695164,00817

19 921,842,6017206,613574 816

1,002869,021001,03779

0,7619290,8265801,030511,04227

0,8551371,05963

0,9892460,9930900,6946971,0783210,3803

0,7057561

92,20769,859772,06968

0,5466030,46629515,31006,96111114,820

0,2620751,594121,98016

6 530,1916,0588132,932328 671

1,009719,095611,00708

0,7946430,833858

1,028861,08504

0,8575810,9692560,9814950,9771130,715635

1,1658110,8351

0,7225741

95,115310,48242,13564

0,5925660,477550

16,29137,18031117,774

0,2974451,737442,15012

7 565,8917,0694137,064376 013

1,012389,125261,01934

0,7654260,8241881,024141,05472

0,8631531,04097

0,9493560,9912180,6948221,1531610,7558

0,7170961

92,716910,35772,17482

0,5392360,47684914,40686,31985104,436

0,2537291,487821,93840

6 523,2414,4183131,108343 155

0,9793459,068011,05754

0,8128110,8499621,045141,04017

0,8239471,046521,104271,00036

0,7810230,9206729,64564

0,7082221

85,381610,32281,82020

0,8139670,41269620,600412,1384169,418

0,4058952,731842,47369

9 041,9125,6803145,394377 647

PIBConsommation finale

des ménages et des ISBLSM (1)

Consommation individuelleeffective (2)

Formationbrute de

capital fixe

(1) La dépense de consommation finale des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) se réfère à laconsommation des biens et services que les ménages et les ISBLSM ont effectivement payés.

(2) La consommation individuelle effective comprend la dépense de consommation finale des ménages et des ISBLSM plus les biens etservices pour la consommation individuelle fournis par le gouvernement à titre gratuit ou à prix réduit, tels qu’enseignement et santé.Même si fournis par le gouvernement, ces derniers sont des biens et services consommés individuellement par les ménages et lesISBLSM.

Source: Eurostat.

Parité du pouvoir d'achat (1 SPA en monnaie nationale)

Taux de changepar rapport

à l'euro

Page 167: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

174

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

Tableau 7.4.2 — Indices de niveau de prix et indices de volume par habitant pour le PIB et quelques-unesde ses composantes pour 2000

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUKEUR-12EU-15ISNOCHAELE-3BGCYCZEEHULVLTMTPLROSKSITRPC-13

100 121 104 76 83

103 104 86

106 99 99 69

108 123 116 96

100 127 122 133 128 28 81 43 44 44 47 43 67 49 33 38 64 57 48

101 122 102

77 82

102 105

86 104

95 99 69

115 127 118 95

100 128 128 140 135

28 83 40 40 40 45 40 66 48 33 34 63 60 48

101 122 101

79 83

103 109

86 97 98 98 72

117 128 119 95

100 131 129 137 134

30 83 46 46 45 53 47 71 54 38 40 66 65 53

98 122 106

81 85

105 104

82 105 110 100

78 92

114 116 97

100 118 127 117 121

42 72 58 78 65 73 74 74 62 45 60 70 66 62

107 119 105

67 82

101 116 105 194 113 113 73

104 101

99 96

100 115 143 121 129

27 78 56 40 51 31 36 66 40 24 46 68 25 33

99 96

109 77 82 95 92

108 145

97 112 75 82 84

109 95

100 114 98

120 112 29 90 49 39 44 29 36 68 41 25 39 62 27 34

102 109 106

72 81 99 92

106 139 104 111 77 87 96

107 95

100 124 107 110 109

29 84 55 43 50 33 43 71 43 27 46 65 26 35

112 124 108

69 98 97

133 104 200 111 128

90 114 91 83 99

100 144 131 140 137

13 76 57 26 40 26 19 76 38 16 41 80 23 30

Consommationindividuelle effective (2)

PIB

Consommationfinale des

ménages et des ISBLSM (1)

Formationbrute de

capital fixePIB

Consommationfinale des

ménages et des ISBLSM (1)

Consommationindividuelle effective (2)

Formationbrute de

capital fixe

(1) La dépense de consommation finale des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) se réfère à laconsommation des biens et services que les ménages et les ISBLSM ont effectivement payés.

(2) La consommation individuelle effective comprend la dépense de consommation finale des ménages et des ISBLSM plus les biens etservices pour la consommation individuelle fournis par le gouvernement à titre gratuit ou à prix réduit, tels qu’enseignement et santé.Même si fournis par le gouvernement, ces derniers sont des biens et services consommés individuellement par les ménages et lesISBLSM.

Source: Eurostat.

Indices de niveau de prix, EU-15 = 100 Indices de volume par habitant, EU-15 = 100

Page 168: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

MONNAIE, TAUX D’INTÉRÊT ET PRIX DANS L’UNION

175

Le tableau 7.4.3 permet une comparaison croisée inté-ressante des indices de niveau de prix pour tous lespays participant au PEC. Quant au panier des biensde consommation et services représentatifs de la dé-pense de consommation des ménages, c'est la Suèdequi est le pays le plus cher au sein de l'Union euro-péenne (129 % de la moyenne de l'Union européen-ne), suivie par le Danemark (122) et le Royaume-Uni(119). En règle générale, tous les trois pays AELE sontplus chers que les États membres de l'Union euro-péenne, la Norvège se situant environ au mêmeniveau de prix que la Suède. Tous les pays candidatssont moins chers que la moyenne de l'Union euro-péenne, Chypre se trouvant le plus proche de cettemoyenne (83). Le pays le moins cher dans le cadre dela comparaison est la Bulgarie (31).

BDKDELEFIRLILNLAPFINSUKEU-15ISNOCHBGCYCZEEHULVLTPLROSKSITR

100 121

99 79 83

102 108

85 95 98 97 71

116 127 118 99

130 128 135

30 83 46 46 46 53 47 54 38 40 66 65

83 100 82 65 68 84 89 70 79 81 80 59 96

105 97 82

108 106 111 25 68 38 38 38 44 39 45 32 33 55 54

101 122 100

79 83

103 108

85 96 98 97 72

116 128 118 100 131 129 136

31 83 46 46 46 54 47 54 38 40 66 66

126 153 126 100 105 129 136 107 120 123 122

90 146 161 149 125 165 162 171

39 104

58 58 58 67 60 68 48 51 84 83

121 146 120

96 100 123 130 103 115 118 117 86

140 154 142 120 157 155 163

37 100

55 56 55 64 57 65 46 49 80 79

98 119 98 78 81

100 106

83 93 96 95 70

113 125 115 97

128 125 132

30 81 45 45 45 52 46 53 38 39 65 64

93 112 92 73 77 95

100 79 88 91 90 66

107 118 109

92 121 119 125

28 77 43 43 42 50 44 50 36 37 61 61

118 142 117 93 97

120 127 100 112 115 114 84

136 150 138 116 153 150 159

36 97 54 54 54 63 55 63 45 47 78 77

105 127 105

83 87

107 113 89

100 103 102

75 122 134 124 104 137 135 142

32 87 48 49 48 56 50 57 40 42 70 69

102 124 102

81 85

105 110 87 97

100 99 73

119 130 120 101 133 131 138

31 85 47 47 47 55 48 55 39 41 68 67

104 125 103

82 86

106 112 88 98

101 100

74 120 132 122 102 135 132 140

32 85 48 48 47 55 49 56 40 42 68 68

140 170 140 111 116 143 151 119 133 137 136 100 163 179 165 139 183 180 189

43 116 64 65 64 75 66 76 54 57 93 92

217 262 216 172 180 221 234 184 206 212 210 154 251 276 255 215 282 277 292

66 179 100 100

99 116 102 117 83 87

143 142

220 265 218 174 182 224 236 187 208 214 212 156 254 279 258 217 286 281 296

67 181 101 101 100 117 103 118 84 88

145 144

187 227 186 148 155 191 202 159 178 183 181 133 217 239 220 185 244 240 253

57 155

86 86 85

100 88

101 72 75

124 123

86 104

86 68 71 88 93 73 82 84 83 62

100 110 102

85 112 110 116 26 71 40 40 39 46 41 46 33 35 57 57

79 95 78 62 65 80 85 67 75 77 76 56 91

100 92 78

102 100 106

24 65 36 36 36 42 37 42 30 32 52 51

85 103

85 67 70 87 92 72 81 83 82 61 98

108 100

84 111 109 115 26 70 39 39 39 45 40 46 33 34 56 56

101 122 101

80 84

103 109

86 96 99 98 72

117 129 119 100 131 129 136

31 83 46 47 46 54 48 54 39 41 67 66

77 93 76 61 64 78 83 65 73 75 74 55 89 98 90 76

100 98

104 23 63 35 35 35 41 36 41 29 31 51 50

78 95 78 62 65 80 84 66 74 76 76 56 91

100 92 77

102 100 105

24 65 36 36 36 42 37 42 30 31 52 51

74 90 74 59 61 76 80 63 70 72 72 53 86 94 87 73 97 95

100 23 61 34 34 34 40 35 40 28 30 49 49

328 397 326 259 272 335 353 279 312 320 317 234 380 418 386 325 427 420 442 100 271 151 151 149 175 155 177 126 132 217 215

121 147 121

96 100 124 130 103 115 118 117 86

140 154 142 120 158 155 163

37 100

56 56 55 65 57 65 46 49 80 79

218 263 217 172 180 222 235 185 207 212 210 155 252 277 256 216 283 279 294

66 180 100 100

99 116 103 117 83 88

144 143

212 256 211 168 175 216 228 180 201 207 205 151 246 270 249 210 276 271 286

65 175

97 98 97

113 100 114 81 85

140 139

186 225 185 147 154 190 200 158 176 181 179 132 215 237 218 184 242 238 250

57 153

85 86 85 99 88

100 71 75

123 122

261 316 260 207 216 266 281 222 248 255 252 186 302 333 307 259 340 334 352

80 216 120 120 119 139 123 141 100 105 173 171

248 300 247 196 206 253 268 211 236 242 240 177 288 316 292 246 323 318 335 76

205 114 115 113 133 117 134 95

100 164 163

151 183 150 120 125 154 163 129 144 148 146 108 175 193 178 150 197 193 204 46

125 69 70 69 81 71 81 58 61

100 99

153 185 152 121 126 156 165 130 145 149 148 109 177 195 180 151 199 195 206

47 126

70 70 70 82 72 82 58 62

101 100

EU-15

B DK D UK IS NO CH BG CY CZ EE HU LV LT PL RO SK SIEL E F IRL I L NL A P FIN S TR

Source: Eurostat.

Tableau 7.4.3 — Tableau croisé des indices de niveau de prix pour la dépense de consommation finaledes ménages

Comparaisons internationales de prix et de volumes

Eurostat participe au Programme international decomparaison (PIC), qui court depuis 30 ans. En Euro-pe, Eurostat et l'OCDE coopèrent dans le cadre duProgramme européen de comparaison (PEC), au titreduquel Eurostat établit les PPA pour les 15 Étatsmembres, les 13 pays candidats et 3 pays AELE(Norvège, Islande et Suisse) sur base annuelle. Lesprix à la consommation sont relevés dans le cadred'un cycle d'enquêtes triannuel. Chaque année ducycle, les prix d'environ un tiers des biens de consom-mation sont relevés, et pour les autres deux tiers lesprix sont extrapolés à l'aide d'indices des prix à laconsommation appropriés. Les prix des biens d'in-vestissements, des loyers et les pondérations auniveau du PIB sont relevés chaque année. Les salai-res du secteur administrations publiques sont égale-ment relevés annuellement et utilisés comme PPA deremplacement pour la partie correspondante de cesecteur. Pour les pays membres de l'OCDE qui res-tent, l'OCDE suit le cycle des enquêtes d'Eurostatpour ce qui est des prix à la consommation, mais sesert d'une méthode d'extrapolation et d'années deréférence, avec établissement de PPA tous les troisans.

Page 169: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

176

SYMBOLES ET ABRÉVIATIONS

Symboles et abréviations

UE Union européenneEUR-11 zone euro avant le 1er janvier 2001 (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie,

Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal et Finlande)EUR-12 zone euro depuis le 1er janvier 2001 (EUR-11 + Grèce)EU-15 Union européenne à 15 États membres (EU-12 + DK, S et UK)

EEE Espace économique européen (Europe des Quinze + Islande, Liechtenstein et Norvège)

AELE Association européene de libre-échange (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse)OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

B BelgiqueDK DanemarkD AllemagneEL GrèceE EspagneF FranceIRL IrlandeI ItalieL LuxembourgNL Pays-BasA AutricheP PortugalFIN FinlandeS SuèdeUK Royaume-Uni

PC Pays candidats

BG BulgarieCY ChypreCZ République tchèqueEE EstonieHU HongrieLV LettonieLT LituanieMT MaltePL PologneRO RoumanieSK SlovaquieSI SlovénieTR Turquie

IS IslandeNO NorvègeCH SuisseUS États-UnisJP Japon

EUR euro

BEF franc belgeDKK couronne danoiseDEM mark allemandGRD drachme grecque

Page 170: PORTRAIT ÉCONOMIQUE DE L'UNION EUROPÉENNE 2002

SYMBOLES ET ABRÉVIATIONS

177

ESP peseta espagnoleFRF franc françaisIEP livre irlandaiseITL lire italienneLUF franc luxembourgeoisNLG florin néerlandaisATS schilling autrichienPTE escudo portugaisFIM mark finlandaisSEK couronne suédoiseGBP livre sterling

BGN lev bulgareCYP livre chyprioteCZK couronne tchèqueEEK couronne estonienneHUF forint hongroisLVL lats lettonLTL litas lituanienMTL lire maltaisePLN zloty polonaisROL leu roumainSKK couronne slovaqueSIT tolar slovèneTRL lire turque

USD dollar des États-UnisYEN yen japonais

Mio millionMrd milliard (mille millions): donnée non disponible