PLACE DE LA MESOTHERAPIE DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR …€¦ · - Lésions vasculo-nerveuses...
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LES INDICATIONS DE LA
MESOTHERAPIE
DANS LA PRISE EN CHARGE
DES DOULEURS DE LA MAIN
ET DU POIGNET
Dr Jean-Pierre MARTIN – Montélimar
FMC AMIFORM - SFM
Lyon 16 Avril 2011
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d ’une telle lésion.
La douleur est donc une perception dont la forme et l ’intensité dépendent de nombreux facteurs personnels:
-le vécu,
-l’expérience socio-psycho-culturelle,
-l’état psychique et social du moment
DEFINITION DE L ’IASP
TROIS CLASSES DE MOYENS ANTALGIQUES
SONT UTILISES PAR L ’ALGOLOGUE:
- Les moyens allopathiques classiques,
pharmacopée et chirurgie, basés sur des
faits scientifiques prouvés, validés.
( Médecine Factuelle ou Evidence-Based
Medicine)
- Les techniques de psychothérapeutique
au sens large, entretien, psychothérapie,
psychanalyse, relaxation médicale, etc…,
REMARQUE PRELIMINAIRE
ENTRE CES 2 GROUPES DE MOYENS
De nombreux moyens non validés, mais dont
l ’efficacité est reconnue par les patients:
ostéopathie, homéopathie, phytothérapie,
acupuncture, mésothérapie, etc…
Ce sont des « techniques alternatives » ou « à
forte composante symbolique » (Médecine
Contextuelle).
LA MESOTHERAPIE est une technique médicale
reconnue, mais en cours de validation.
Les outils de la statistique ne peuvent lui être
appliqués pour prouver son efficacité, au sens
scientifique de l ’évaluation
LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR SE
VEUT RATIONNELLE,
La double composante subjective de la douleur,
sensorielle et émotionnelle, n ’est pas quantifiable
scientifiquement, elle est « hors-norme », si bien
que le choix de toute technique dite rationnelle, est
le résultante des approches factuelle et
contextuelle.
En Algologie, la thérapeutique ne peut être
homogénéisée par une attitude définitive reposant
exclusivement sur des données scientifiques
établies et immuables.
est une arme thérapeutique à
intégrer à l’arsenal antalgique traditionnel, et
à utiliser
- soit seule,
- soit en association avec les autres
moyens antalgiques
Elle peut être utilisée d’emblée ou
en seconde intention
LA MESOTHERAPIE
1. DEFINITION
La Mésothérapie est une technique d'administration d'un ou plusieurs médicaments par voie injectable, épidermique, I.D ou sous-cutanée, locale ou loco-régionale par rapport à la pathologie à traiter.
Les mélanges de médicaments sont micro-dosés et pharmacologiquement actifs.
Leur administration est séquentielle, respectant la règle de "l'accrochage thérapeutique".
2. LE MATERIEL
2.1. L ’AIGUILLE
Aiguille de LEBEL . Usage Unique
biseau court
4mm x 0,35 ou 0,29 - 6mm x 0,35
12mm x 0,29 ou 13mm x 0,30
2.2. LA SERINGUE
3 pièces en polypropylène.
Usage Unique
Cône Luer
1cc, 2cc, 5cc, 10cc
2
2. LE MATERIEL
2.3. MATERIEL ANNEXE
- Gants de latex usage unique
ou solution hydro-alcoolique pour
désinfection des mains
-Antiseptiques
Chlorhexidine en formulation composée
Acool à 70
Dakin stabilisé
-Tubulures à 4 sorties ( usage unique )
3. LE MODE D ’INJECTION
3.1. MANUEL
Ensemble Main-Seringue-Aiguille
3.1 ASSISTE
Injecteur ou Pistolet
Mésoperfuseur
4.LES TECHNIQUES
4.1.INTRAEPIDERMIQUE ou IED
- Mésopunctures :« sèches » ou « mouillées »
- Mésothérapie épidermique
4.2.INTRADERMIQUE ou IDS et IDP
*IDS
Nappage I-D ou rafale
Papule I-D
* IDP
Point par point ou injection continue,
avec technique du pli cutané
Mésoperfusion continue ou séquentielle
4.LES TECHNIQUES
4.3.INTRADERMOHYPODERMIQUE - DHD
- Pas ou peu utilisée dans ces pathologies
4.4.TECHNIQUE MIXTE
-Mésothérapie « globale »
5.CHOIX DE LA
TECHNIQUE
5.1. NOTION D ’INTERFACE-MESO
5.2. EN FONCTION DE LA PATHOLOGIE
- Mode manuel ou assisté
- La profondeur d ’injection modifie la
pharmacocinétique des produits injectés*cinétique: IM > SC > ID > ED
*activité thérapeutique:
retardée et étalée de 1 à 4 mm
rapide et courte de 5 à 10 mm
6. RYTHME ET NOMBRE DE
SEANCES
6.1. RYTHME« Peu, rarement et au bon endroit »
6.2. NOMBRE DE SEANCES- En aigu: selon la pathologie: J0. J3 ou J5
- En chronique: J0.J8….3 séances minimum
- Dans tous les cas: respecter la règle de
l ’ accrochage thérapeutique
7.LES EFFETS SECONDAIRES
7.1. BENINS-Dermatologiques: érythème, hématomes, griffures
-Non dermatologiques: douleur, lipothymie, rebond
7.2. SEVERES- rash, tatouages, nécroses cutanées
- infections locales, photosensibilisation, ...
7.3. GRAVES- Lésions vasculo-nerveuses
- Choc vagal,
- Choc anaphylactique
- Infections à mycobactéries atypiques
8.LES CONTRE-INDICATIONS
• Maladie de Behcet
• Troubles de la
crase sanguine ou
TP<20%
• Allergies Cr et Zn
• Infections à
germes
spécifiques ( HIV )
• Pathologie ostéo-articulaire septique
• Infections cutanées
• Etats de misère physiologique
• Phobie des injections
8.INDICATIONS EN ALGOLOGIEPlace de la mésothérapie dans l’arsenal antalgique
- S ’intègre dans la prise en charge
pluridisciplinaire, après analyse rigoureuse de la
douleur
-Schéma à 3 paliers de l ’OMS,
Méso = co-antalgique utilisable à tous le paliers
Indiquée dans le trtt de toute pathologie
douloureuse
- la douleur aiguë, pathologique et post-
traumatique
( app. locomoteur et rachis, traumato du sport)
- la douleur chronique
9. MEDICAMENTS UTILISES
1. PROCAÏNE ou LIDOCAÏNE
2.A.I.N.S. -Piroxicam (Zofora)
-Diclofénac (Voltarene)
-Aspirine (Aspegic)
-Kétoprofène 100
3.THYROCALCITONINES
4.ANTALGIQUES
-Morphiniques: Morphine
-Non-morphiniques: Néfopam
Proparacétamol
5. MYORELAXANTS
-Thiocolchicoside
-Diazépam (Valium)
6. NEUROLEPTIQUES
-Clonazépam 1mg ( Rivotril)
-Clomipramide 25 mg(Anafranil)
-Amitriptylline 50 mg(Laroxyl)
-Tiapride (Tiapridal)
7. HOMEOPATHIQUES INJECTABLES
-Capsicum Anuum 6DH
8. VASOACTIFS
-Etamsylate (Dicynone)
-Pidolate de Mg (Mag 2)
10. QUELS MELANGES ?10.1.EXCÈS DE NOCICEPTION
*DOULEURS FORTES > 7 À L ’EVA
-Caïne + Morphine 10cg
-Caïne + Kétoprofène + sérum phy
*DOULEURS MODEREES ENTRE 4 ET 7
-Caïne + Ains + Myorelaxant et
-Caïne + Antalgique
-Caïne + Myorelaxant + Calcitonine
*DOULEURS FAIBLES < A 4
-Caïne + Myorelaxant
-Caïne + Ains
-Caïne + Calcitonine
10.2. D. NEUROGENES
-Caïne +Benzamide + Calcitonine ou
Capsicum
-Caïne + Vasoactif + Clonazépam ou
Amitriptyline
-Caïne + Neuroleptique + Capsicum
10.3. DOULEURS PSYCHOGÈNES
- Caïne + Neuroleptique Calcitonine
11. OÙ PIQUER ?
- En projection orthogonale des zones
douloureuses et les irradiations
- Points douloureux exquis
- Attention aux douleurs projetées ou
référées
12. COMMENT PIQUER ?
*Technique manuelle ou assistée
- IDS (nappage ou rafale)
- IDP ( tech. du pli cutané: max, 0,1ml/impact)
- IED
*Technique assistée
- Mésoperfusion séquentielle
*Technique Mixte
- Mésothérapie globale
PROCEDURE DE LA SEANCE
DE MESOTHERAPIE
1- Après interrogatoire et examen
Repérage des zones à piquer
2- Désinfection locale ( 1er temps)
Antiseptique agréé
Compresse stérile
Séchage à l’air libre
3- Lavage des mains de l’opérateur
4- Préparation du mélange à injecter
5- Friction des mains au gel hydro-alcoolique selon
la procédure standardisée ou gants usage unique
1 2
3 4
6 7
5
Procédure standardisée de friction des mains (NF EN 1500)
Chaque étape est
répétée 5 fois
3ml
Cré
dit
Ph
oto
Dr
Jean
-Pie
rre M
AR
TIN
6- Désinfection locale (2ème temps)
7- Injections sur les zones repérées
Toujours utiliser la Technique du pli cutané, au poignet et à la
main
8- Désinfection locale
9- Protection éventuelle des zones piquées, selon
les sites traités
10- Consignes de sécurité post séance de méso
MELANGES
1- Lidocaïne 2ml
Kétoprofène 0,5ml
en IDP, 0,1ml par point
2- Etamsylate 2ml
Pidolate de Mg 2ml
Clonazépam 1ml
en IDS et IED
MELANGE POUR MESOPERF
1- Lidocaïne 4ml
Kétoprofène 1ml
Etamsylate 2ml
ou
2- Etamsylate 2ml
Pidolate de Mg 4ml
Clonazépam 1ml
Injecter 4ml du mélange sur les 4 points
On lui demande d’adopter la position de la
main “de l’accoucheur” ce qui permet de bien visualiser le
tendon du long ou petit palmaire situé en dedans du grand
palmaire et sous lequel se trouve le nerf médian.
On pratique l’infiltration à l’intersection du pli palmaire moyen
(ou du proximal, s’il n’y en a que deux) avec le tendon du petit
palmaire : ce dernier est abordé par son versant radial ou
cubital si l’on désire garder ses distances avec le nerf médian.
REPÉRAGE DU SITE D’INFILTRATION
Le patient est couché, la paume de la main vers le
haut.
L’INFILTRATION PROPREMENT DITE
Après marquage éventuel puis désinfection, piquer en
orientant la seringue à 45 environ par rapport au plan de
l’avant-bras et en direction distale.
Enfoncer l’aiguille jusqu’à mi-course (~ 8 mm) et injecter
entre 0,2 et 0,4 cc.
Aucun bombement de la peau ne doit apparaître car il
signifierait que l’on se situe en surface par rapport au
ligament annulaire.
Une sensation électrique vive lors de la pénétration de
l’aiguille implique de retirer celle-ci (contact avec le nerf),
mais pas au cas où elle est modérée et survient lors de la
pénétration du produit.
Maximum trois infiltrations par an.
MELANGES
1- Lidocaïne 2ml
Kétoprofène 0,5ml
en IDP, 0,1ml par point
2- Etamsylate 2ml
Pidolate de Mg 2ml
Clonazépam 1ml
en IDS et IED
Anatomie
Artère ulnaire au poignet :
•Passe en dehors du pisiforme
•Passe au dessus de l’hamulus
Très superficielle
MELANGES
1- Lidocaïne 2ml
Pidolate de Mg 2ml
Calcitonine 100UI 0,5ml
en IDP, 0,1ml par point
2- Etamsylate 2ml
Pidolate de Mg 2ml
Soluvit 1ml
en IDS et IED
RYTHME DES SEANCES
J0 - J8 - J15 – J30 – J60 puis tous les mois
ZONES DE PUNCTURE
En projection orthogonale de l’éminence
hypothénar, sur le talon de la main
MELANGES
1- Lidocaïne 2ml
Etamsylate 1ml
Zofora 1ml
en IDS et IDP, 0,1ml par point
2- Etamsylate 1ml
Pidolate de Mg 2ml
Lidocaïne 1ml
en IED
1-Lidocaïne 2ml
Etamsylate 1ml
Zofora 1ml
en IDS et IDP, 0,1ml par point
2-Etamsylate 1ml
Pidolate de Mg 2ml
Lidocaïne 1ml
en IED
RYTHME DES SEANCES
J0 - J8 - J15
ZONES DE PUNCTURE
En projection orthogonale de la gaine du
long abducteur et du court extenseur du pouce
Fléchisseur radial du carpe
Tendon du long palmaire
Fléchisseur superficiel des doigts
Fléchisseur ulnaire du carpe
Crédit Photo Dr Guy DUPIELLET – Site GREMMO
MELANGES
1- Lidocaïne 2ml
Etamsylate 1ml
Zofora 1ml
en IDS et IDP, 0,1ml par point
2- Etamsylate 1ml
Pidolate de Mg 2ml
Lidocaïne 1ml
en IED
Les injections sur la face palmaire sont
douloureuses,
toujours commencer par l’IED
Puis IDS
Puis IDP avec technique du pli cutané
RYTHME DES SEANCES
J0 - J8 - J15 – J30
ZONES DE PUNCTURE
En projection orthogonale des tendons
douloureux, sur toute leur longueur à la main et
au poignet
CONCLUSIONS
La Mésothérapie est une des armes qu’il faut
utiliser dans la prise en charge des douleurs du
poignet et des doigts, en respectant les 3
commandements de notre mésothérapie
- Ne pas injecter n’importe quoi
- Ne pas injecter n’importe comment
- Ne pas traiter n’importe qui
AMIFORM SFM
Agrément CNFMC 100 058
Agrément HAS 115-75
L’ASSOCIATION DE FORMATION PARTENAIRE
DE LA SFM
En collaboration avec les CERM RHONE ALPES et
AUVERGNE dans le cadre du FAF-PM
Journée de FMC spécifique mésothérapie
16 avril 2011 Novotel Lyon-Gerland
Prise en charge d’une douleur du poignet et de la
main en mésothérapie