Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

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Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle, collection A. Rosengart, Venise.

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Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle, collection A. Rosengart, Venise.

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Grammaire de la phrase et de ses constituants

Avec des mots, on construit une phrase ; avec des phrases, on construit un texte. La phraseest donc un élément important de la maîtrise du langage. Pour comprendre ce que vous lisezou pour vous exprimer, vous avez besoin de savoir comment se construit une phrase.

La phrase simple et la phrase complexe p. 86

Les relations dans la phrase complexe :juxtaposition, coordination, subordination p. 92

La phrase passive p.98

Les types de phrases p.104

Les compléments de temps, de but, de cause… p.11014

13

12

11

10

La phrase

La fonction sujet p.118

La fonction complément de verbe p.124

La fonction attribut du sujet p.130

Les pronoms personnels p.13618

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16

15

Autour du verbe

Le groupe nominal p.144

L’expansion du nom : le complément de nom p.150

La classe de l’adjectif p.156

La classe des déterminants p.16222

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Autour du nom

Partie 2

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE86

Pour se venger, le valet Scapin fait croire à son maître Géronte que des hommes le recherchent pour le tuer. Prétendant leprotéger, il le cache dans un sac et feint de dialoguer avec un soldatsuisse.

SCAPIN. […] (À Géronte, avec sa voix ordinaire.) Cachez-vousbien. « Dites-moi un peu, fous, Monsir l’homme, s’il ve plaît,fous savoir point où l’est sti Gironte que moi cherchair ? –Non, Monsieur, je ne sais point où est Géronte. – Dites-moi-le, fous, frenchemente, moi li fouloir pas grande chose à lui.L’est seulemente pour le donnair une petite régal sur le dosd’une douzaine de coups de bâtonne, et de trois ou quatrepetites coups d’épée au trafers de son poitrine. – Je vousassure, Monsieur, que je ne sais pas où il est. – Il me sembleque j’y fois remuair quelque chose dans sti sac. – Pardonnez-moi, Monsieur. – Li est assurément quelque histoire là-tetans. – Point du tout, Monsieur. – Moi l’avoir enfie de tonner aincoup d’épée dans sti sac. – Ah ! Monsieur, gardez-vous-en bien.– Montre-le-moi un peu, fous, ce que c’être là. – Tout beau !Monsieur. – Quement ? tout beau ? – Vous n’avez que faire de

vouloir voir ce que je porte. – Et moi, je le fouloir foir, moi. – Vous ne le verrezpoint. – Ah ! que de badinemente ! – Ce sont hardes1 qui m’appartiennent. – Montre-moi fous, te dis-je. – Je n’en ferai rien. – – Non. –Moi pailler de ste bâtonne dessus les épaules de toi. – Je me moque de cela. – Ah ! – (Donnant des coups de bâton sur le sac et criant commes’il les recevait.) Ahi ! ahi ! ahi ! Ah ! Monsieur, ah ! ah ! ah ! – Jusqu’au refoir. L’êtrelà un petit leçon pour li apprendre à toi à parlair insolentemente. » Ah ! Peste soitdu baragouineux ! Ah !

Molière, Les Fourberies de Scapin, III, 2, 1671.

toi faire le trôle !

Toi ne faire rien ?

1

2

3

a. Quels rôles joue Scapin ici ?b. Quels indices dans le texte vous permettent de les distinguer ?

a. Selon vous, peut-on dire que les énoncés surlignés sont des phrases ?b. Quel est l’intérêt pour Scapin de s’exprimer ainsi ?

Dans les passages où Scapin joue son propre rôle, relevez :– une phrase à construction particulière ;– une phrase contenant un verbe conjugué ;– une phrase contenant plusieurs verbes conjugués.

en vert

1. hardes :vêtements.

La phrase simple et la phrase complexe10

Smaïn (Scapin),mise en scène

de J.-L. Moreau,au Théâtre

du Gymnase,Paris (1994).

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10

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L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Une phrase est une suite de mots, organisée selon certaines règles grammaticales pour former un énoncé qui a un sens (➜ CHAPITRE 1).À l’écrit, la phrase commence par une majuscule et se termine par un point , , , : on l’appelle phrase graphique (➜ CHAPITRE 13). À l’oral, elle se repère par l’intonation et unepause de la voix.

…?!.

Définition

Une phrase peut être simple ou complexe :– une phrase simple contient un seul verbe ;– une phrase complexe contient plusieurs verbes.Elle peut aussi présenter une construction particulière.

L’essentiel à retenir

Construction de la phrase● Une phrase s’organise généralement autour d’un ou de plusieurs verbes conjugués.

Je n’en ferai rien. (1 verbe conjugué)

Vous n’avez que faire de vouloir voir ce que je porte. (2 verbes conjugués)

● Une phrase peut avoir une construction particulière, sans verbe conjugué.Tout beau ! Point du tout, Monsieur. Que de balivernes !

ATTENTION Une phrase peut être très courte et ne contenir qu’un seul mot.Ah ! Ouf ! (interjections) – Oui ? Non ! Comment ? (adverbes) – Monsieur ? (nom)…

Phrase simple et phrase complexe● Une phrase simple est organisée autour d’un seul verbe conjugué (➜ CHAPITRE 10). Elle a un noyau verbal.

ne le point.sujet verbe

● Une phrase complexe est organisée autour de plusieurs verbes conjugués, et comprend une ou plusieurs phrases juxtaposées, coordonnées ou subordonnées.

, .phrase phrase

subordonnée subordonnée

où il estque je ne sais pasJe vous assure, MonsieurEx.

verrezVousEx.

Ex.

Ex.

Ex.

8710. La phrase simple et la phrase complexe

1

2

simple(un seul verbe conjugué)

complexe(plusieurs verbes conjugués,

phrases juxtaposées, coordonnéesou subordonnées)

Phrasegraphique ou orale

à construction particulière(pas de verbe conjugué)

simple ou complexe(au moins un verbe conjugué)

phrase complexe

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À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– les phrases ;

– les verbes conjugués ;– les phrases à construction particulière ;– les phrases simples ou complexes.

a. Vous avez perdu votre canari ?b. Quelle horreur !c. J’ai regardé partout et je ne l’ai pas vu.d. Tiens ! Que font ces plumes jaunes sur montapis ?e. Sapristi ! Le chat a retrouvé le canari !

Rétablissez la ponctuation forte ( , , , ) qui convient à la fin des phrases.

Pili m’arracha à ma lecture J’entends de lamusique dans mon dos, je me retourne et voisma petite sœur qui vient me distraire avec sonradiocassette

– Tu n’aimes pas la chanson que je t’ai mise J’écoutai la musique C’était ce vieux thème

d’Antonio Machin, Corazon Loco 1 interprété parl’orchestre Plateria « Comment peut-on aimerdeux femmes à la fois / Et ne pas être insensé »

– Très drôle, lui répondis-je, en lui faisant unegrimace

On échangea des grimaces pendant un bonmoment On se mit à rire, on redevint sérieux,et on révisa l’opération Nouvel An

– Tu penses aller à la fête me demanda-t-elle – Bien sûr Je veux être au premier rang – Ah, eh bien, moi aussi, je veux y aller Tu

me laisseras venir, hein – Non Bien sûr que non – Je suis ta secrétaire – C’est pas possible, Pili Qu’est-ce que tu

croyais Que – J’ai le droit d’y aller – Non – Tu as sûrement une invitation pour moi,

hein

D’après Andreu Martin et Jaume Ribera, Tous les détectivess’appellent Flanagan, traduit par Marianne Millon,

© Éditions Gallimard Jeunesse, 1995.

1. Corazon Loco : « Cœur insensé » (en espagnol).

Rétablissez la ponctuation forte ( , , , ) et les majuscules qui ont été

supprimées dans ce texte.

Poil de Carotte, les fesses collées, les talonsplantés, se met à trembler dans les ténèbres ellessont si épaisses qu’il se croit aveugle parfois unerafale l’enveloppe, comme un drap glacé, pourl’emporter des renards, des loups même ne luisoufflent-ils pas dans ses doigts, sur sa joue lemieux est de se précipiter, au juger, vers les poules, la tête en avant, afin de trouer l’ombretâtonnant, il saisit le crochet de la porte au bruitde ses pas, les poules effarées s’agitent en glous-sant sur leur perchoir Poil de Carotte leur crie :

– taisez-vous donc, c’est moi

D’après Jules Renard, Poil de Carotte, 1894.

1. Comptez les phrases de ce texte.2. Classez-les en phrases à noyau verbal

et phrases à construction particulière.

Comme il avait toujours eu beaucoup derespect pour les vieilles personnes, il s’étranglaà moitié en demandant :

« Vous êtes bien sûr que ce palais se trouvesur la place de la République ? »

Le vieux tendit la main et montra l’endroit.« Tout juste là. Mais il n’est pas donné à tout

le monde de le voir.– Et à moi ?– Tu as dit que tu aimais les enfants, n’est-ce

pas ?– Bien sûr.– Si tu veux, tu pourras le voir. »Une force mystérieuse l’amenait à revenir sur

le sujet. Sans se contrôler, il prit les mains duvieux Japonais et implora :

« S’il vous plaît, laissez-moi voir le Palais japo-nais. Je saurai garder le secret. Je ne le montreraià personne. »

Le vieux rit.« Même si tu voulais le montrer... Il n’est pas

donné à tout le monde de voir la merveille desmerveilles. »

José Mauro de Vasconcelos, Le Palais japonais, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2002.

…?!.

…?!.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

88 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

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5

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Transformez les phrases suivantes en phrases sans verbe afin d’en faire des

titres de leçons.Charlemagne est sacré empereur en 800.

➝ Le sacre de Charlemagne en 800.

a. La société féodale est divisée en trois ordres.b. Le chevalier part au tournoi défendre lescouleurs de sa dame.c. Le paysan effectue de nombreux travaux dejanvier à décembre.d. Le seigneur exerce son pouvoir sur les paysansde sa seigneurie.e. À partir du XIIe siècle, le commerce se développe.

1. Repérez les verbes conjugués dans les phrases soulignées.

2. Précisez alors si la phrase est simple oucomplexe.

C’est dans l’écurie que l’Enchanteur trouveArthur en train de choisir, avec quelques chevaliers,les chevaux pour le prochain tournoi. En l’apercevant assis sur un cheval, Arthur s’exclame :

– Merlin, te voilà de retour ! Où étais-tu donc ?– Tu sais que parfois je dois me tenir à l’écart

du monde. Ne te préoccupe pas de mes absences. Où que je sois, si tu es en difficulté, jete viendrai en aide et t’apporterai mes conseils !

– Je n’ai pas de difficultés en ce moment.– Si, si, mais tu les ignores. Des tâches t’atten-

dent. Un roi de Petite Bretagne, le roi deCarmélide, est gravement menacé par son voisin,le perfide roi de la Terre Déserte. Tu dois lui veniren aide.

Arthur, qui examinait la patte d’un palefroi1

gris, répond d’un ton distrait :– Pourquoi quitterais-je la Grande Bretagne

pour un vieux roi incapable de se défendre ?– Je suis certain que tu en tireras grand avan-

tage.Merlin lance un petit clin d’œil coquin à

Arthur qui ne comprend pas son message etdécide :

– Le futur roi de Bretagne n’a pas à intervenirdans une querelle de voisinage.

Odile Weulersse, Les Chevaliers du roi Arthur, © Pocket Jeunesse,

département Univers Poche, 2005.

1. palefroi : cheval de marche, de parade ou de cérémonie.

Délimitez les phrases juxtaposées,coordonnées ou subordonnées compri-

ses dans ces phrases complexes.

a. José Mauro de Vasconcelos est né au Brésil en1920 : il est d’origine indienne et portugaise.b. Il est célèbre pour son roman Mon bel oran-ger qui a connu un succès mondial.c. Ses romans sont souvent autobiographiquescar il s’inspire de son enfance difficile pour lesécrire.d. Quand ils sont malheureux, ses héros se réfugient souvent dans un monde poétique etimaginaire.

Transformez les phrases simples sui-vantes en phrases complexes.

Les élèves se sont levés à l’entrée du proviseur.(1 verbe conjugué : phrase simple)

➝ Les élèves se sont levés lorsque le proviseur est entré.(2 verbes conjugués : phrase complexe)

a. Avant le départ, les matelots chargent leravitaillement à bord du navire.b. Depuis son départ, le navire n’a fait aucuneescale.c. Le capitaine descend dans sa cabine à latombée de la nuit.d. Tous espèrent une traversée sans encombre.e. Le bateau a pris du retard à cause d’unegrosse tempête.f. Dès leur retour, les matelots rejoignent leurfamille pour un repos bien mérité.

Ex.

Aide Une phrase subordonnée commence par un subor-donnant.Ex. Il est allé à la piscine [parce qu’il faisait beau].

subordonnant

Ex.

8910. La phrase simple et la phrase complexe

FRANÇAIS : SHS

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8

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phrase subordonnée

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Repérez les phrases juxtaposées, coor-données et subordonnées comprises

dans ces phrases complexes.

a. À partir du XIVe siècle, les premiers naviga-teurs européens, qui sont surtout des Italiens,commencent à s’aventurer dans l’Atlantique.b. Les navigateurs et les cartographes les plusrenommés sont attirés à Lisbonne, où sontfinancées de multiples expéditions lointaines.c. Depuis l’Antiquité romaine, les formes denavires étaient lourdes et arrondies : ils nepouvaient donc ni manœuvrer facilement, niatteindre de grandes vitesses.d. Depuis que Vasco de Gama est revenu deson premier voyage aux Indes, le Portugalcroule sous les richesses : les épices, l’or, lesproduits exotiques.e. Le Santiago, parti en éclaireur, s’échoue et sebrise, mais son équipage est sauvé.

Étienne Taillemite, Les Découvreurs du Pacifique, © Éditions Gallimard, 1987.

Corrigez les réponses suivantes pour obtenir des phrases correctes et complètes.

Dites si les phrases du texte suivant sontà construction particulière, simples

ou complexes.

Sainclair, le narrateur, retrouve Rouletabille pourune nouvelle enquête…

Rouletabille !… Quel autre nom lui connais-sions-nous ?... Joseph Joséphin. C’était sansdoute sous ce nom-là qu’il avait fait ses premièresétudes, ici… Joseph Joséphin, comme le disait lerédacteur en chef de L’Époque : « Ça n’est pas unnom, ça ! » Et, maintenant, qu’était-il venu faireici ? Rechercher la trace d’un parfum ! ... Revivreun souvenir ?... une illusion ?...

Je me retournai au bruit qu’il fit. Il était debout ;il paraissait très calme ; il avait cette figure sou-dainement rassérénée1 de ceux qui viennent deremporter une grande victoire intérieure.

– Sainclair, il faut nous en aller, maintenant…Allons-nous-en, mon ami !… Allons-nous-en !…

Gaston Leroux, Le Parfum de la dame en noir, 1909.

1. rasséréné : devenu serein, tranquille.

Corrigez les phrases suivantes pour qu’elles soient correctes. (Attention : cer-

taines sont incomplètes !)

À vos plumes !

Récrivez ces phrases à constructionparticulière autour d’un verbe conju-

gué. Vous exprimerez le même sentiment dansun langage soutenu.

Pouah ! (le dégoût)➝ Ce gâteau au citron est parfaitement immangeable.

a. Magnifique tentative !b. Quelle chose écœurante !c. Encore toi ?d. Eh bien !

Enrichissez ces phrases en ajoutant aumoins deux verbes conjugués afin d’en

faire des phrases complexes.

a. L’année scolaire était terminée.b. Toutefois, le collège resta ouvert.c. Cet été-là, je partis en vacances.d. Au mois de septembre, je rentrai.e. Une nouvelle année scolaire débuta.

Récrivez la tirade de Scapin (➜ ACTIVITÉ

p. 86) en corrigeant les répliques où iljoue le soldat suisse.Aide Pour les registres de langue (➜ CHAPITRE 5).

Ex.

90 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

FRANÇAIS : SHS

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11

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15

a. On voit que Scapin joue plusieurs rôles.Déjà parce qu’il y a des tirets et desdidascalies. Et puis parce qu’il imite l’accentd’un soldat suisse pour tromper Géronte.b. Géronte n’en sait rien. Car caché dans un sac.c. Scapin, faire des fourberies, toujours il a adoré.d. Quand Géronte sortira enfin du sac qu’il comprendra.

a. Le mercredi après-midi, quand je suis à la maison.b. Dimanche, je voudrais qu’on aille à lapiscine ou faire du vélo.c. Puisque tu as envie de venir et que tamère est d’accord.d. Vu que, étant parti en retard, j’ai réussi à te rattraper.e. J’ai oublié mes lunettes au vestiaire. Où je les avais laissées.

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1• a. À quel moment de la journée l’action sesitue-t-elle ? Justifiez votre réponse.b. À quel temps verbal le récit est-il mené ?

2 • a. Quelle bêtise Poil de Carotte a-t-il commise ?b. Quel argument avance-t-il pour justifier sonacte ? Relevez la phrase graphique où il figure ;analysez-la en indiquant le nombre de phrasescoordonnées, juxtaposées ou subordonnées qu’ellecontient et délimitez-les de deux traits.

3• Comment réagit madame Lepic ? Relevez une phrase qui l’illustre.

4• a. Dans quel but cache-t-elle le pot sous le lit ?b. Combien de phrases la dernière réplique demadame Lepic contient-elle ?

Précisez, pour chacune d’elles, comment elle estconstruite. Quel est l’effet de cette accumulationde phrases ?

5• Imaginez la suite du récit en poursuivant le dialogue : Poil de Carotte tente de se défendre etde se justifier auprès de madame Lepic.– Vous respecterez les temps du texte de base.– Vous prendrez soin d’employer des phrases àconstruction particulière, des phrases simples etcomplexes.– Vous respecterez les règles de disposition du dialogue dans un récit et sa ponctuation.– Vous n’oublierez pas de varier les verbes deparole (➜ CHAPITRE 4).

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Poil de Carotte, petit garçon roux mal-aimé,est à nouveau aux prises avec sa mère, laterrible madame Lepic.

Poil de Carotte ne s’est endormiqu’au petit jour, et il fait la grasse mati-née, quand madame Lepic pousse laporte et grimace, comme si elle reniflaitde travers.

– Quelle drôle d’odeur ! dit-elle.– Bonjour, maman, dit Poil de Carotte.Madame Lepic arrache les draps, flaire

les coins de la chambre et n’est pas longue àtrouver.

– J’étais malade et il n’y avait pas de pot, sedépêche de dire Poil de Carotte, qui juge que c’est làson meilleur moyen de défense.

– Menteur ! menteur ! dit madame Lepic.Elle se sauve, rentre avec un pot qu’elle cache et qu’elle glisse

prestement sous le lit, flanque Poil de Carotte debout, ameute la famille et s’écrie :– Qu’est-ce que j’ai donc fait au Ciel pour avoir un enfant pareil ? […] Misérable !

Tu perds donc le sens1 ! Te voilà donc dénaturé ! Tu vis donc comme les bêtes ! Ondonnerait un pot à une bête, qu’elle saurait s’en servir. Et toi, tu imagines de tevautrer dans les cheminées. Dieu m’est témoin que tu me rends imbécile, et queje mourrai folle, folle, folle !

Jules Renard, Poil de Carotte, 1894.

10. La phrase simple et la phrase complexe 91

1. Tu perds donc lesens : … la raison.

Je lis et j’écris un dialogue dans un récit

A T E L I E RDans un dialogue, la variété des phrases (avec ou sans verbe, simples ou complexes)reflète l’expression des sentiments et donnede la vivacité, du rythme au dialogue.

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

Les relations dans la phrase complexe :juxtaposition, coordination, subordination11

GRAMMAIRE DE LA PHRASE92

Mlle Stangerson raconte au juge comment elle a été agressée…

– Un homme était dans ma chambre. Il se précipitait sur moi, memettait la main à la gorge, essayait de m’étrangler. J’étouffais déjà ;tout à coup, ma main, dans le tiroir entrouvert de ma table de nuit,parvint à saisir le revolver que j’y avais déposé et qui était prêt à tirer.À ce moment, l’homme me fit rouler à bas de mon lit et branditsur ma tête une espèce de masse. Mais j’avais tiré. Aussitôt, je mesentis frappée par un grand coup, un coup terrible à la tête. Toutceci, monsieur le juge, fut plus rapide que je ne le pourrais dire, et jene sais plus rien.

– Plus rien !... Vous n’avez pas une idée de la façon dont l’assassin a pu s’échapper de votre chambre ?

– Aucune idée… Je ne sais plus rien. On ne sait pas ce qui sepasse autour de soi quand on est morte !

Gaston Leroux, Le Mystère de la Chambre Jaune, 1907.

1

2

3

4

Répondez par VRAI ou par FAUX :a. Deux phrases de ce texte ont une construction particulière.b. Quatre phrases de ce texte sont des phrases simples car elles ne comportent qu’unverbe conjugué.c. Une phrase de ce texte comporte quatre verbes conjugués.

a. Dans le récit de Mlle Stangerson, relevez la première phrase décrivant l’agresseuren action.b. Combien d’actions sont évoquées ? Combien de verbes conjugués contient la phrase ?c. Qu’est-ce qui permet l’accumulation de ces verbes dans la même phrase : un mot de liaison, un signe de ponctuation ?

Voici la deuxième phrase décrivant l’agresseur en action : À ce moment, l’homme me fit rouler à bas de mon lit et brandit sur ma tête une espèce de masse.a. Combien d’actions sont évoquées ? à l’aide de combien de verbes conjugués ?b. Par quel mot sont liées les deux phrases qui expriment ces actions ? Peut-on le supprimer ?

Observez la dernière phrase du texte :

!phrase subordonnée phrase subordonnée

a. Peut-on supprimer les mots de liaison ? Peut-on les remplacer par une virgule ?b. Ces deux phrases subordonnées pourraient-elles former en l’état deux phrases simplescomplètes ?

quand on est mortece qui se passe autour de soiOn ne sait pas

mot de liaisonmot de liaison➝ ➝

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● On peut trouver dans une même phrase complexe plusieurs phrases enchaînées par juxtaposition, coordination ou subordination.

L’homme avait retiré ses chaussures, , .phrase coordonnée phrase subordonnée

une voiture arrivaittandis qu’s’était enfuipuisEx.

Pour en savoir plus...

1

2

3

JUXTAPOSITION aucun mot de liaison phrases juxtaposéessigne de ponctuation

COORDINATION – conjonction de coordination : phrases coordonnéesmais, ou, et, donc, or, ni, car– adverbe de liaison :puis, pourtant, cependant, en effet, alors…

SUBORDINATION subordonnant : phrase subordonnéequi, que, quoi, dont, où, quand, lorsque, comme, si…

:;,

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Une phrase orale ou graphique qui comporte plusieurs verbes conjugués est une phrase complexe (➜ CHAPITRE 10).Dans la phrase complexe, les différentes phrases peuvent s’enchaîner de trois manières différentes : par juxtaposition, par coordination ou par subordination.Pour repérer le type de relation entre deux phrases, il faut observer leur lien.

Définition

La juxtaposition● Il n’y a aucun mot de liaison entre deux phrases juxtaposées mais un signe de ponctuation

à l’écrit..

phrase juxtaposée phrase juxtaposée

La coordination● Le lien entre deux phrases coordonnées est une conjonction de coordination(mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (pourtant, puis…).

.phrase coordonnée phrase coordonnée

La subordination● La marque de la phrase subordonnée est un subordonnant.

.phrase subordonnée

elle a reçu un coup sur la têteparce qu’Mathilde ne se souvient de rienEx.

elle a reçu un coup sur la têtecarMathilde ne se souvient de rienEx.

elle a reçu un coup sur la tête:Mathilde ne se souvient de rienEx.

:;,

9311. Les relations dans la phrase complexe

L’essentiel à retenir

Astuce pour se rappeler les conjonctions de coordination :

mais, ou, et, donc, or, ni, car(= « Mais où est donc Ornicar ? »).

Astuce pour repérer les mots subordonnants : la plupart contiennent les lettres « qu »(sauf : comme, comment, si, dont, où…).

phrase complexe

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À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– des phrases complexes ;

– des phrases juxtaposées, coordonnées ousubordonnées.

a. L’inspecteur reçut un coup de téléphone, pritses affaires et sortit de son bureau.b. Il pensa que l’assassin avait dû encore faireune victime.c. Cette fois-ci, il ne le laisserait pas s’échapper :le coupable serait en prison avant la fin du jour.

1. Délimitez les phrases du texte.2. Pour chacune, relevez les verbes conju-

gués, puis précisez s’il s’agit d’une phrase simpleou d’une phrase complexe.

Rouletabille témoigne pendant le procès…

« Après la publication de l’article du Matin etune conversation que j’eus dans le trajet de Parisà Épinay-sur-Orge avec le juge d’instruction, lapreuve me parut faite que la « Chambre Jaune »était mathématiquement close et que, par consé-quent, l’assassin en avait disparu avant l’entréede Mlle Stangerson dans sa chambre, à minuit.

« Les marques extérieures se trouvaient alors êtreterriblement “contre ma raison”. Mlle Stangersonne s’était pas assassinée toute seule, et ces marquesattestaient qu’il n’y avait pas eu suicide. L’assassinétait donc venu avant ! […] »

Gaston Leroux, Le Mystère de la Chambre Jaune, 1907.

Recopiez ce texte : encadrez les verbesconjugués, délimitez les phrases et

entourez le mot ou le signe de ponctuationqui les relie.

L’un des oiseaux, au plumage gris parsemé detaches blanches, se détacha brusquement pourplonger au cœur de la construction, louvoya àtravers les obstacles, frôla les échafaudages,vira au dernier moment pour éviter un lourdmadrier1 puis ressortit, telle une flèche, pourreprendre de la hauteur.

Alain Grousset, La Citadelle du vertige, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.

1. madrier : planche épaisse.

Recopiez le poème suivant et appliquez lesmêmes consignes (➜ EXERCICE 3). (Attention :

plusieurs phrases sont subordonnées !)

Marine

L’Océan sonorePalpite sous l’œilDe la lune en deuilEt palpite encore,

Tandis qu’un éclairBrutal et sinistreFend le ciel de bistre1

D’un long zigzag clair,

Et que chaque lameEn bonds convulsifsLe long des récifsVa, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,Où l’ouragan erre,Rugit le tonnerreFormidablement.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866.

1. bistre : brunâtre.

Dites, pour chaque phrase, si elle est simple ou complexe. Relevez les phrases

juxtaposées, coordonnées ou subordonnées.

Renart est poursuivi…

a. Il hésite sur le parti à prendre.b. D’un saut, il quitte la voie et s’est engagé dansun souterrain ; toute la bande lui emboîte le pas.c. Elle n’a rien de rassurant : tous le couvrentde menaces.d. Tous jurent que rien – ni clôture, ni murailles,ni fossés, ni palissades, ni forteresse, ni donjon,ni trou, ni tanière, ni buisson – ne pourra empê-cher qu’il ne soit pris, livré au roi et pendu.e. Renart voit qu’il ne peut leur résister ni parla fuite, ni par la course.

D’après Le Roman de Renart, trad. J. Dufournet, A. Mélines,

adapt. M. Lachet-Lagarde, © Flammarion, 1985.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

94 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

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Classez les éléments encadrés selonqu’ils permettent de coordonner ou

subordonner les phrases.

Marco Polo évoque les Tartares…

Sachez ils boivent le lait de jument, [je] vous dis ils savent aussi le préparer entelle manière il semble vin blanc est trèsbon à boire, ils l’appellent en leur languechemis. Leurs vêtements sont tels : les hommesriches et nobles se vêtent de drap d’or et de drapde soie […] ; toutes leurs parures et robesbordées de fourrure sont très belles et de grossevaleur.

Leurs armessont des arcs etflèches, épées etmasses ferrées, et quel-ques lances et haches,

ils se servent del’arc plus que de touteautre chose, ils sontextrêmement bons archers,les meilleurs du monde, dépendent fort deleurs flèches depuis tout enfants.

Marco Polo, Le Devisement du monde, traduit par L. Hambis,© éditions Phébus, Paris, 1996 pour la traduction.

Complétez les phrases suivantes avec le mot de liaison correct.

a. Dès que nos bateaux furent chargés, nous par-tîmes (et / est) nous mîmes cap au sud.b. Nous connaissions les risques de la naviga-tion ; (hors / or) nous n’hésitâmes pas à partir.c. Le temps était clément (mais / met / m’est) lamer réserve toujours des surprises.d. Les cales avaient été chargées de nourriture(parce que / par ce que) le voyage devait être long.e. Nos hommes d’équipage ne savaient (ni / n’y)où nous les conduisions (ni / n’y) s’ils en revien-draient vivants.f. Une fois ces nouvelles terres découvertes, lesmarins hésitaient : retourneraient-ils chez eux(ou / où) resteraient-ils là ?

Replacez dans le texte suivant les conjonctions de coordination et les

subordonnants qui conviennent.Liste : et – et pourtant – qu’ – que – qui (2 fois).

Seigneurs, on vous a déjà souvent raconté denombreuses histoires : le rapt d’Hélène parPâris et tous les malheurs et les déboires il lui en coûta ; vous connaissez aussi lalégende de Tristan dans le beau récit de LaChèvre, et des fabliaux et des chansons degeste. Et nombreux sont ceux vont disant les aventures et les exploits de Renart.Mais on ne vous a jamais parlé de la terribleguerre l’opposa à Ysengrin ; elle futaussi longue qu’acharnée. La vérité, c’est ces deux seigneurs ne se sont jamais portésdans leur cœur ont passé leur temps à se battre et à s’affronter.

D’après Le Roman de Renart, trad. M. Combarieu de Grès et J. Subrenat,

© Hatier, 2001.

Relevez les phrases subordonnées.

a. On appelle « canopée » la partie de la forêtéquatoriale qui est composée par la cime desarbres.b. Les scientifiques ont remarqué que les cou-ronnes des arbres, le sommet de leur feuillage,ne s’y touchent jamais.c. C’est un phénomène singulier qu’ils nom-ment la « timidité des cimes ».d. On a construit des radeaux afin que lesscientifiques puissent accéder à la canopée.e. Quand ils ont pu l’observer, ils ont décou-vert un milieu riche, passionnant et inconnu.f. Ils se sont aperçus que la canopée capte 95 %de l’énergie solaire qu’elle reçoit.g. C’est un milieu extraordinaire dont la floreet la faune sont encore mal connues.

Aide La subordonnée peut se trouver au début, aumilieu ou à la fin de la phrase : repérez le subordonnant.Ex. Quand vient l’hiver, les chênes perdent leurs feuilles.Ex. Les chênes, qui perdent leurs feuilles, sont des arbrescaducs.Ex. On appelle « caducs » les arbres qui perdent leurs feuillesen hiver.

➏ ....

➎ ....➍ ....➌ ....

➋ ....

➊ ....

et

car

mais

et

etetqu’

qu’maisqu’

9511. Les relations dans la phrase complexe

FRANÇAIS : MSN

Conjonction Subordonnantde coordination (subordination)

(coordination)

O R T H O G R A P H E

6 8

7

9

5

10

15

20

5

10

Cavalier tartare,manuscrit persan(XIVe siècle).

Page 13: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Complétez les phrases suivantes à l’aide de conjonctions de coordination

(mais, ou, et, donc, or, ni, car).

a. J’aime passionnément les animaux .… jen’ai jamais cessé de les protéger.b. Toute petite, je ramenais les animaux per-dus à la maison .… je les donnais autour demoi.c. Les gens en général aiment les animaux .…certains les maltraitent.d. Les animaux sont sans défense, .… les gensen profitent.e. Les gens se débarrassent souvent de leursanimaux .… ils partent en vacances.f. Les refuges sont remplis d’animaux .…encore trop peu de personnes en adoptent.

Complétez les phrases suivantes à l’aide d’un adverbe de liaison (cependant,

pourtant, en effet, puis…).

a. Je me souviens de nos premières vacances,.… j’étais encore tout petit.b. J’étais parti avec mes grands-parents, .… mesparents ne pouvaient pas nous accompagner.c. Ma mère était restée à Paris, .… elle nousavait rejoints.d. La location était petite, .… elle comprenaitdeux chambres et une cuisine.e. J’adorais sauter dans la mer, .… j’avais unpeu peur des vagues.

Complétez les phrases suivantes à l’aide de subordonnants (que, quand, si, tandis

que, bien que, parce que…).

a. Les photos en noir et blanc me touchent .…elles dégagent beaucoup d’émotion.b. Je me demande souvent .… les images nesont pas plus importantes que les mots.c. Je pense .… une bonne photo est une photoprise sur le vif.d. Je me suis présenté au club du journal de monécole .… j’ai su qu’il cherchait un photographe.e. Pour le journal de l’école, mes camarades écri-vent des articles .… moi je prends des photos.f. J’utilise toujours mon vieil appareil .… il yen ait de plus sophistiqués.

Transformez les phrases juxtaposéesen phrases coordonnées.

La terre est sèche il n’a pas plu.➝ La terre est sèche car il n’a pas plu.

a. La municipalité organise un concours : elleveut embellir la ville.b. Le premier prix est un voyage ; le syndicviendra féliciter personnellement le gagnant.c. Nous avons un petit balcon, nous l’avonsquand même décoré.d. Nous serions fiers de gagner, le syndic vien-drait nous féliciter, nous pourrions partir envoyage.

,Ex.

À vos plumes !

Martin a préparé le tout début de saproduction écrite au brouillon.

1. Recopiez son texte en rectifiant les erreurs deponctuation qui rendent les phrases incorrectes.2. Rédigez la suite du texte en utilisant aumoins cinq phrases complexes.

Imaginez un court récit de voyageoù vous donnerez vos impressions.

Complétez pour cela les phrases suivantes parune subordonnée.

En arrivant dans ce pays, je découvris que…Quand je regardais vivre les habitants, jeremarquai très vite que…Il me semblait que…Je comprenais enfin que…Émerveillé par ce voyage, je décidai que…Il était évident pour moi que…

96 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

10

11

12

13

14 15

Dans un petit village, alors que les moissonscommençaient à peine. Une femme mit au monde un enfant bossu. Les parentsdésespérés pensaient abandonner l’enfant.Car ils pensaient que cette bosse leurporterait malheur. Un de leurs voisins leur conseilla d’aller chercher le sorcier. qui saurait peut-être guérir l’enfant. Quand ils arrivèrent à la chaumière qui ne leursemblait pas accueillante. Ils prirent peur et manquèrent de rebrousser chemin. Mais…

Page 14: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1• a. À quel genre littéraire appartient cet extrait ?(Aidez-vous du paratexte.)b. Qui est le narrateur de ce texte ?c. À quoi consacre-t-il cet extrait ?

2• a. Combien de phrases complexes le textecomporte-t-il ?b. Relevez trois phrases complexes :– l’une où les phrases sont juxtaposées ;– l’autre où les phrases sont coordonnées ;– la dernière contenant une subordonnée.

3• Après ce ménage, nous restons assises pour nousreposer un moment, jusqu’à ce que la sonnerieretentisse de nouveau. (l. 16-18)Repérez le subordonnant et la phrase subordonnée.

4• Récrivez la phrase soulignée de manière àobtenir deux phrases coordonnées, puis unephrase complexe comprenant une subordonnée.

5• À votre tour, écrivez une page de votre journalintime.

– Vous ferez part d’une journée de votre choix, àl’école ou ailleurs.

– Vous préciserez la date et la situation dans laquellevous écrivez.

– Vous préparerez votre page en notant aubrouillon quelques phrases simples.

– Vous développerez ensuite votre texte, en utili-sant des phrases complexes où vous emploierez lajuxtaposition, la coordination ou la subordination.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Ainsi débute le journal de Ma Yan, une jeune écolière chinoise…

Samedi 2 septembre [2000].

Il ne fait pas très sombre.

Comme chaque matin, je me lave d’abord le visage,puis je me brosse les dents. Bientôt retentit la sonneriequi annonce le début des cours. Nous entrons en clas-se. Un professeur arrive. Il est habillé d’une veste bleueavec un pantalon noir, et il porte des chaussures de cuirnoir. Il nous explique ce qu’il attend de nous. Je crois comprendre qu’il sera notre professeur de chinois. […]

Nous allons prendre nos repas. Bai Xiaohua, de laclasse trois, cinquième année, apporte un seau pleind’eau. Nous nous lavons le visage et la tête, puis nousnettoyons le dortoir. Bai Xiaohua arrose le sol, YangHaiyan dépoussière les lits. Ma Yuehua et moibalayons le sol. Ma Juan est sortie, je ne sais où, au lieude nous aider. Après ce ménage, nous restons assisespour nous reposer un moment, jusqu’à ce que la son-nerie retentisse de nouveau.

Ma Yan et Pierre Haski, Le Journal de Ma Yan, trad. H. Yanping,© Éd. Ramsay / Susanna Lea Associates, 2002, © Hachette Livre, 2003.

11. Les relations dans la phrase complexe 97

Je lis et j’écris une page de journal intime

A T E L I E RLes phrases complexes permettent souventd’enrichir un texte, de développer des idées,de décrire ou d’expliquer davantage…

5

10

15

Écolière chinoise.

Page 15: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

GRAMMAIRE DE LA PHRASE

Le narrateur se souvient de son enfance, en Argentine : son père et lui s’occupaientdes chevaux dans une estancia, une grande exploitation agricole…

Ce 28 octobre 1921, mon père et moi avons été arrêtés à cinq cents mètresdes bâtiments de l’estancia. Des hommes armés nous barraient la route. À leurtête, j’ai reconnu deux des bergers, Pablo Schultz, un fils d’immigré allemand,et Marat Gomez, un des nombreux Chiliens qui venaient travailler enArgentine à cette époque.

Mon père m’a laissé sur l’âne et il est allé les saluer. Ils ont discuté unmoment, ont semblé tomber d’accord, puis mon père est venu me rejoindre.

« Aujourd’hui, on ne travaille pas.– Pourquoi ?– La grève générale a été décrétée par la Fédération.– La grève ? »

Christian de Montella, V.H. ou l’enchantement – mémoires d’une révolte, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2002.

1

2

a. Qui a été arrêté sur la route de l’estancia le 28 octobre 1921 ?Relevez le groupe de mots qui vous permet de répondre.b. Qui les a arrêtés ? Cette information se trouve-t-elle dans la même phrase ?

a. Pourquoi ne travaille-t-on pas ce jour-là ?b. Qui a décidé de lancer la grève ? Justifiez votre réponse en recopiant une phrase du texte.c. Dans cette phrase, soulignez le sujet du verbe conjugué.d. Le sujet fait-il l’action exprimée par le verbe ou la subit-il ?

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

La phrase passive12

98

5

10

Page 16: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Quand un verbe est au passif, son sujet subit l’action exprimée par le verbe.

Définition

Le sujet d’un verbe au passif subit l’action exercée par le complément d’agent.Le verbe au passif se construit toujours avec l’auxiliaire être.

L’essentiel à retenir

● Comme le verbe au passif est toujours conjugué avec l’auxiliaire être,le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe (➜ CHAPITRE 34).

avons été arrêtés…Mon père et moiEx.

O R T H O G R A P H E

Pour en savoir plus...

La transformation passive● Dans la phrase active, le sujet agit sur le complément de verbe direct (➜ CHAPITRES 15 ET 16).Dans la phrase passive, le sujet subit l’action faite par le complément d’agent.

● Le complément d’agent indique qui fait l’action et est introduit par les prépositions de ou par.Mon père est apprécié / .

complément d’agent

La conjugaison passive● Le verbe à la voix passive se conjugue toujours avec l’auxiliaire être :

= +

aimer (infinitif actif) ➝ (infinitif passif)aimé(e)êtreEx.

participe passédu verbe

auxiliaire être au temps concerné

Verbe aupassif

de son patronpar son patronEx.

9912. La phrase passive

1

2

Présent passif je suis aimé(e) Passé composé passif j’ai été aimé(e)

Imparfait passif j’étais aimé(e) Plus-que-parfait passif j’avais été aimé(e)

Passé simple passif je fus aimé(e) Passé antérieur passif j’eus été aimé(e)

Futur passif je serai aimé(e) Futur antérieur passif j’aurai été aimé(e)

.sujet CVD

.sujet complément d’agent

par son pèrea été conduitLe petit garçon

son petit garçona conduitLe pèreEx.

Le sujet agit➞ phrase active

Le sujet subit➞ phrase passive

Page 17: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– les phrases actives ;

– les phrases passives ;– le complément d’agent ;– les verbes conjugués au passif.

a. La souris a mangé le fromage. Le fromage a été mangé par la souris.b. La souris sera dévorée par le chat. Le chat dévorera la souris.c.Les cerises avaient été becquetées par les merles : ils n’étaient pas effrayés par l’épouvantail.d. L’épouvantail n’effrayait pas les merles :ceux-ci becquetaient les cerises.

Repérez les formes verbales passivesdans le texte suivant.

• 753 av. J.-C. : fondation de RomePour les Romains, Rome a été fondée en

753 avant J.-C. par des frères jumeaux, Romulus etRemus. Enlevés à leur mère, ils auraient été sauvéset élevés par une louve puis par des bergers. Noussavons aujourd’hui que c’est une légende : le sitede Rome a été habité dès le Xe siècle avant J.-C.

• 509 av. J.-C. : début de la RépubliqueRome a d’abord été dirigée par sept rois. En

509 avant J.-C., le dernier roi, Tarquin le Superbe,a été chassé : Rome est alors devenue une répu-blique. […]

• 44 av. J.-C. : assassinat de CésarAprès la conquête de la Gaule, Jules César

devient très puissant. Il est assassiné par un grouped’hommes qui avaient peur de son pouvoir. Sonfils adoptif, Brutus, était l’un des assassins.

• 27 av. J.-C. : début de l’EmpireLa mort de César déclenche une guerre civile. Elle

est remportée par Octave, petit-neveu de César. Ilmet fin à la République en devenant empereur. […]

• 476 apr. J.-C. : fin de l’EmpireLe dernier empereur romain d’Occident a été

renversé en 476 par un chef barbare. C’est la finde l’Empire romain d’Occident.

Mon Quotidien, n° 2750, 15 septembre 2005.www.playbacpresse.fr

Soulignez le sujet et le complément d’agent dans les phrases suivantes.

(Attention : ce dernier n’est pas toujours exprimé.)

a. Dans sa jeunesse, Rabelais est initié à la pen-sée humaniste par Guillaume Budé.b. L’Europe est animée par le mouvement de laRenaissance lorsqu’il pense à devenir écrivain.c. D’abord médecin, il est ensuite attiré par l’écriture.d. Son premier ouvrage est consacré au géantPantagruel.e. Le public est séduit par ce personnage.

Transformez les phrases passives sui-vantes en phrases actives.

a. Léandre est aimé de Zerbinette, une jeunebohémienne.b. Le mariage d’Octave avec Hyacinte n’a pasété approuvé par Argante.c. Les deux jeunes gens seront défendus parScapin et ses fourberies.d. Argante et Géronte, leurs pères, ont ététrompés pendant leur absence.e. Mais l’ordre sera vite rétabli.

Transformez ces phrases actives en phrases passives.

(Attention au pronom sujet on !)

a. Des chercheurs ont découvert des fossiles decrocodiles géants.b. Des savants ont mis au jour une mandibule,des dents et un fémur de crocodiles géants.c. À l’époque, une mer intérieure recouvraitcette région de l’Amazonie.d. Les chercheurs ont aussi ramassé des mor-ceaux de roches.e. Grâce aux fouilles, on connaît mieux les ani-maux et les plantes présents il y a des millionsd’années.

Mon Quotidien, n° 2749, 14 septembre 2005.www.playbacpresse.fr

Aide Quand le complément d’agent n’est pas expriméau passif, la transformation à l‘actif utilise le sujet on.Ex. Ce livre est apprécié. ➝ On apprécie ce livre.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

100 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

1

2

3

4

5

5

10

15

20

25

FRANÇAIS : SHS

Page 18: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Construisezcinq phrases

passives en utilisantune fois chaque élé-ment proposé.(Servez-vous du senset des accords sujet-verbe.)

Relevez les compléments d’agentdans les phrases suivantes.

Des avions sont envoyés dans l’œil des ouraganspour qu’on puisse en déterminer la force.

a. Pour voler, les avions ont besoin d’être pro-pulsés par des hélices ou des réacteurs.b. Une fois dans le ciel, le poids de l’avion estéquilibré par la poussée de l’air sous ses ailes.c. Des « unités de reconnaissance du ciel » ontpénétré la partie centrale de l’ouragan. […] Leurmission : suivre son évolution, mesurer la forcedes vents les plus violents, relever les tempéra-tures, etc. La plupart de ces données ne peu-vent pas être obtenues par les images satellites.d. Les données sont ensuite transmises par liai-son radio ou satellite au National HurricaneCenter, un centre météo spécialisé dans l’étudedes ouragans, basé en Floride, aux États-Unis.e. L’œil [de l’ouragan] est entouré d’un anneaud’orages, appelé « mur de l’œil ».f. Quand l’avion entre dans cette zone de fortes turbulences, il est entraîné par de violents courants verticaux.

Mon Quotidien, n° 2754, 21 septembre 2005.www.playbacpresse.fr

Identifiez le temps des verbes passifs soulignés.

a. Pauline par des correspon-dants grecs.b. Son adresse leur par leurmaître de français.c. Elle à passer une partie de l’étéchez eux.d. Une fois arrivée, elle par toutela famille.e. De nombreuses spécialités lui .f. On peut dire qu’elle !

Relevez les verbes au passif dans ce texte. Justifiez vos réponses.

La hausse du prix du tabac, sur deux ans, semble enavoir ralenti la consommation en France.

Dans le même temps, 26 milliards de ciga-rettes en moins ont été vendues. Parallèlement,des moyens ont été mis en œuvre pour aider lesfumeurs qui veulent arrêter : le marché despatchs et des substituts à la nicotine a explosé,et la ligne Tabac Info Service connaît un grandsuccès. Mais le combat est loin d’être gagné. Lenombre de cancers et d’accidents cardio-vascu-laires chez les femmes jeunes, dus à l’associa-tion tabac-pilule, est en hausse. Et les risquesliés au tabagisme passif sont encore mal perçus.

S. Lelong, L’Actu, n° 1843, vendredi 9 septembre 2005.www.playbacpresse.fraura été gâtée

sont offertes

est accueillie

est invitée

avait été donnée

a été contactée

Aide Les compléments d’agent sont introduits par lesprépositions par ou de.

10112. La phrase passive

Sujet Verbe Complément d’agent

Ces sites Internet… … est rédigée… … par le prix Goncourt.

Ces parutions… … sont écrits… … par les journalistes de la rédaction.

Cette rubrique… … sont fréquentés… … par de nombreux internautes.

Ces articles… … est récompensé… … par les élèves.

Cet écrivain… … sont lues… … par un spécialiste.

6

8

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9

5

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Page 19: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Conjuguez les verbes suivants au temps du passif demandé.

(Attention à l’accord du participe passé !)

a. Voici comment (mener, présent passif) tous lesprojets dans notre bureau d’études.b. Le budget de construction d’un bâtiment(calculer, présent passif) par Mikaël, notre écono-miste.c. Ensuite, le dossier (remettre, présent passif) à unmaître d’ouvrage.d. Si le prix proposé (accepter, présent passif), alorsle bâtiment (construire, futur simple passif).e. Plusieurs études (demander, présent passif) par-fois par le client.f. Ainsi, le travail (reprendre, passé composé passif)par d’autres personnes.

Conjuguez les verbes suivants au tempsdu passif demandé.

(Attention à l’accord du participe passé !)

a. Le mois qui précède Noël, les rues (décorer,passé composé passif) de guirlandes électriques.b. Des sapins chargés de décorations (disposer,présent passif) aux quatre coins du centre-ville.c. Cette année encore, la galerie marchande (ani-mer, futur passif) par un Père Noël en chair et en os !d. Les enfants (jucher, futur passif) sur son traî-neau et (photographier, futur passif) : les plus petitsparfois (effrayer, présent passif) et pleurent plusqu’ils ne sourient !e. Les enfants (attirer, présent passif) par les vitrines féeriques et rêvent déjà aux cadeauxqui leur (offrir, futur passif).

À vos plumes !

Récrivez le texte suivant en transformant les phrases passives en phrases actives.

Le Saint poursuit un escroc surnommé le Scorpion.Un de ses employés est venu se placer sous la pro-tection du Saint. Il confie son opinion à un policier.

– Si le Scorpion avait été un vrai profession-nel, cet homme ne m’aurait jamais vu et iln’aurait jamais été laissé en vie pour me télé-phoner ce matin. Voilà le premier point.

– Quel est le suivant ?– Vous vous souvenez du meurtre sur la route

de Portsmouth ?– Oui.– Wilbey avait travaillé pour le compte du

Scorpion et il représentait un danger potentiel.Si vous consultez vos dossiers, vous verrez queWilbey a été acquitté d’un délit mineur six joursavant sa mort. C’est exactement la même choseen ce qui concerne l’oiseau qui est venu se poserchez moi hier. Il a également travaillé pour leScorpion et il a été acquitté à Bow Street deuxjours avant que le Scorpion ne le contacte.

D’après Leslie Charteris, Le Saint, Impôt sur le crime (1932),trad. S. Troubac.

1. Relevez quatre formes verbales au passif dans cet extrait.

Après la découverte de l’Amérique, qu’on leur avaitprésentée comme un paradis, certains moines revin-rent choqués par l’attitude des conquistadores…

Les premiers moines-missionnaires, partisdans l’allégresse, furent surpris et souventdéçus par le paradis. Certains d’entre eux, dèsce moment-là, protestèrent contre les très durstraitements. Ils ne purent empêcher que lamise en esclavage se poursuivît, et même quecinq cents Indiens fussent entassés à fond decale, avec femmes et enfants, pour êtreenvoyés – butin de guerre, ainsi le veut l’an-tique tradition – jusqu’en Espagne.

Jean-Claude Carrière, La Controverse de Valladolid,

© J.-C. Carrière, édition Belfond.

2. Un des moines écrit un billet à la reined’Espagne pour protester contre le sort desIndiens.Rédigez sa courte lettre en une dizaine delignes.Vous utiliserez au moins cinq phrases passives.Vous pourrez commencer par :

Ma Reine,

J’attire votre attention sur les mauvais traite-ments qui sont infligés aux Indiens…

Aide Tous les verbes conjugués avec l’auxiliaire être nesont pas passifs.Ex. partir ➝ je suis partie (passé composé actif).

102 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

1213

O R T H O G R A P H E O R T H O G R A P H E

1110

5

10

15

5

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FRANÇAIS : SHS

Page 20: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1• a. Qu’arrive-t-il aux paysans dans le royaumed’Arthur ? Relevez une phrase passive pour justifiervotre réponse.b. Qui est à l’origine de ces drames ?c. Les paysans peuvent-ils lutter ou bien doivent-ilsrester passifs face à ces attaques ?

2• a. L’autorité d’Arthur semble-t-elle suffisantepour arranger la situation ?b. Qui cerne le royaume pour l’attaquer ? Relevezune phrase passive pour justifier votre réponse.

3• a. Relevez un champ lexical exprimant le climatde peur qui règne sur le royaume.b. Arthur devra-t-il mettre de l’ordre uniquementà l’intérieur du royaume ?

4• Merlin explique alors au jeune roi ce que seraitle royaume idéal.– Continuez son discours en commençant par : Un grand roi doit offrir la paix et la prospérité à sessujets… Puis décrivez ce royaume idéal.– Vous utiliserez au moins trois phrases passives.– Vous ancrerez le discours de Merlin à l’époquedu Moyen Âge grâce au choix du vocabulaire.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Merlin expose au jeune roi Arthur la situation du royaume sur lequel il doit régner…

– […] Votre royaume est un pays où prospèrent la cruauté et la cupidité, oùaucun homme, aucune femme n’est assuré de vivre heureux et paisible duranttoute son existence. Partout, dans chaque hameau, dans chaque ville, sévit la peur.Des chefs de bande et des brigandsrôdent dans les campagnes en brû-lant et en pillant tout leur soûl1.Ivres de puissance et de convoitise,ils font ce qu’ils veulent. Partout, lespaysans sont brutalisés, terrorisés, etceux qui résistent sont massacrés. Ilsn’ont pas de protecteur. Personnen’a jamais eu autant besoin d’un roique ces malheureux. Dans leursmasures2, ils vous attendent avecimpatience. Dans leurs églises, ilsprient pour vous. […] Actuellement,vous ne régnez pratiquement nullepart. Vous êtes cerné de tout côté parvos ennemis, ici des Saxons, là d’au-tres Saxons, ici des Pictes et là desIrlandais.

Michael Morpurgo, Le Roi Arthur,traduit par Noël Chassériau,

© Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.

12. La phrase passive 103

1. tout leur soûl :tant qu’ils en ontenvie.2. masure : maison misérable.

Je lis et j’écris une description dans un dialogue

A T E L I E RDans un récit, le passif permet de montrerqu’un personnage subit des événements.

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15

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Page 21: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE104

Voici le tout début de la pièce…

OCTAVE. – Ah ! fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux !Dures extrémités où je me vois réduit ! Tu viens, Sylvestre, d’apprendre au port que mon père revient ?

SYLVESTRE. – Oui.OCTAVE. – Qu’il arrive ce matin même ?SYLVESTRE. – Ce matin même.OCTAVE. – Et qu’il revient dans la résolution de me marier ?SYLVESTRE. – Oui.OCTAVE. – Avec une fille du seigneur Géronte ?SYLVESTRE. – Du seigneur Géronte.OCTAVE. – Et que cette fille est mandée1 de Tarente ici

pour cela ?SYLVESTRE. – Oui.OCTAVE. – Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?SYLVESTRE. – De votre oncle.OCTAVE. – À qui mon père les a mandées par une lettre ?

SYLVESTRE. – Par une lettre.OCTAVE. – Et cet oncle, dis-tu, sait toutes nos affaires ?SYLVESTRE. – Toutes nos affaires.OCTAVE. – Ah ! parle, si tu veux, et ne te fais point,

de la sorte, arracher les mots de la bouche.SYLVESTRE. – Qu’ai-je à parler davantage ? Vous n’oubliez

aucune circonstance, et vous dites les choses tout justementcomme elles sont.

Molière, Les Fourberies de Scapin, I, 1, 1671.

1

2

3

Dans ce dialogue de théâtre, qui sont les deux personnages en présence ?

a. Par quels signes de ponctuation s’achève chacune des phrases d’Octave ?b. Complétez le tableau suivant :

c. Dans quel état d’esprit Octave se trouve-t-il ? Relevez les phrases qui l’indiquent.

a. Par quel signe de ponctuation chacune des répliques de Sylvestre s’achève-t-elle ?b. Selon vous, les phrases de Sylvestre :

expriment ses sentiments donnent un ordre confirment une information

1. mandée :appelée.

Les types de phrases13

Costumes de R. Hirsch pour Octave (en haut) et Sylvestre (en bas).

Octave pose des questions Octave donne un ordrel. 2-3…

5

10

15

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Page 22: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

L’émetteur du message dispose de quatre types de phrases pour exprimer ses intentions, ses émotions : la phrase déclarative, impérative, interrogative ou exclamative.

Définition

Une phrase peut être déclarative, impérative, interrogative ou exclamative.Sa construction, sa ponctuation et son intonation varient selon son type.

L’essentiel à retenir

La phrase déclarative● La phrase déclarative exprime un fait ou une opinion, donne une information.Elle s’achève, à l’écrit, par un point et, à l’oral, par une baisse de la voix.

Oui. – Ce matin même. – Toutes nos affaires. – Vous n’oubliez aucune circonstance.

La phrase impérative● La phrase impérative exprime un ordre, une défense, un conseil. Elle s’achève, à l’écrit, par un point ou un point d’exclamation et, à l’oral, par une baisse de la voix.

Parle ! (ordre) – Ne me parle plus. (défense) – Évite de parler si fort : on pourrait t’entendre. (conseil)

● Le verbe peut être conjugué aux modes impératif, infinitif ou subjonctif.Parle donc ! (impératif) – Ne pas parler pendant le contrôle. (infinitif) – Qu’il dise ce qu’il sait. (subjonctif)

La phrase interrogative● La phrase interrogative pose une question.Elle s’achève, à l’écrit, par un point d’interrogation et, à l’oral, par une montée de la voix.

Tu viens, Sylvestre, d’apprendre au port que mon père revient ?

● Elle se construit différemment selon le registre de langue (➜ CHAPITRE 5).

● L’interrogation peut être totale ou partielle :Arrive-t-il ce matin ? (interrogation totale ; réponse : oui ou non)

Quand arrive-t-il ? (interrogation partielle ; réponse : ce matin même)

La phrase exclamative● La phrase exclamative exprime un très vif sentiment (peur, colère, joie, tristesse, surprise…).Elle s’achève, à l’écrit, par un point d’exclamation et, à l’oral, par une montée de la voix.

Ah ! fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux !

● Le verbe peut être conjugué au mode indicatif ou bien être omis (phrase à constructionparticulière).

Mon père va être furieux ! Quelle situation embarrassante !

● Elle est souvent introduite par un mot exclamatif : comme (adverbe), que (adverbe ou pronom),quel (déterminant)…

Que de réprimandes en perspective !Ex.

Ex.

Ex.

!

Ex.

Ex.

?

Ex.

Ex.

!.

Ex.

.

10513. Les types de phrases

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4

Registre familier Registre courant Registre soutenu

Tu peux m’aider Est-ce que tu peux m’aider Peux-tu m’aider ???

Page 23: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiez que vous savez :– identifier le type d’une phrase

(déclarative, impérative, interrogative ou excla-mative) ;– justifier votre réponse par la ponctuation etsi besoin le mode verbal.

Octave, avec la complicité de son valet Scapin, aépousé Hyacinte en secret sans demander la per-mission de son père Argante. Lorsque ce dernierl’apprend, au retour d’un voyage, il est furieux…

ARGANTE, se croyant seul. – A-t-on jamais ouï1

parler d’une action pareille à celle-là ?SCAPIN, à Sylvestre. – Il a déjà appris l’affaire, etelle lui tient si fort en tête, que tout seul il enparle haut.ARGANTE, se croyant seul. – Voilà une témérité2

bien grande !SCAPIN, à Sylvestre. – Écoutons-le un peu.ARGANTE, se croyant seul. – Je voudrais biensavoir ce qu’ils me pourront dire sur ce beaumariage.SCAPIN, à part. – Nous y avons songé.ARGANTE, se croyant seul. – Tâcheront-ils de menier la chose ?SCAPIN, à part. – Non, nous n’y pensons pas.ARGANTE, se croyant seul. – Ou s’ils entrepren-dront de l’excuser ?SCAPIN, à part. – Celui-là se pourra faire.ARGANTE, se croyant seul. – Prétendront-ils m’amuserpar des contes en l’air3 ?SCAPIN, à part. – Peut-être.ARGANTE, se croyant seul. – Tous leurs discoursseront inutiles.SCAPIN, à part. – Nous allons voir.ARGANTE, se croyant seul. – Ils ne m’en donne-ront point à garder4.SCAPIN, à part. – Ne jurons de rien.

Molière, Les Fourberies de Scapin, I, 4, 1671.

1. ouï : entendu. 2. témérité : audace. 3. des contes en l’air : des histoires à dormir debout. 4. Ils ne m’en donneront point à garder : ils ne me feront pas croiren’importe quoi.

Rétablissez la ponctuation des phra-ses dans le dialogue suivant, puis dites à

quel type elles appartiennent.

COVIELLE. – Monsieur, je ne sais pas si j’ai l’hon-neur d’être connu de vous M. JOURDAIN. – Non, Monsieur COVIELLE. – Je vous ai vu que vous n’étiez pasplus grand que cela M. JOURDAIN. – Moi COVIELLE. – Oui, vous étiez le plus bel enfant dumonde, et toutes les dames vous prenaientdans leurs bras pour vous baiser1

M. JOURDAIN. – Pour me baiser COVIELLE. – Oui J’étais grand ami de feu2

Monsieur votre père M. JOURDAIN. – De feu Monsieur mon père COVIELLE. – Oui C’était un fort honnête gentilhomme M. JOURDAIN. – Comment dites-vous COVIELLE. – Je dis que c’était un fort honnêtegentilhomme M. JOURDAIN. – Mon père COVIELLE. – Oui M. JOURDAIN. – Vous l’avez fort connu COVIELLE. – Assurément M. JOURDAIN. – Et vous l’avez connu pour gentilhomme3

COVIELLE. – Sans doute M. JOURDAIN. – Je ne sais donc pas comment lemonde est fait COVIELLE. – Comment M. JOURDAIN. – Il y a de sottes gens qui me veulent dire qu’il a été marchand

D’après Molière, Le Bourgeois gentilhomme, IV, 3, 1670.

1. baiser : embrasser. 2. feu : décédé, mort. 3. pour gentilhomme : comme étant d’origine noble.

E X E R C I C E S

106 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

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A. Seweryn (M. Jourdain) et A. Pauloff, mise en scène de J.-L. Benoît, à la Comédie-Française, Paris (2000).

J ’ a p p l i q u e . . .

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Dites si les phrases suivantes sont impératives ou exclamatives.

a. Quel paysage sublime !b. Ouvre grand tes yeux et admire ce petitparadis sur terre !c. N’oublie jamais cette magnifique baie que tucontemples pour la première fois !d. Qu’elle est belle !e. Qu’elle soit toujours préservée !f. Comme l’eau est turquoise !g. Et quelle pureté !h. Ne parlons plus et honorons la nature.

Indiquez le mode verbal de ces phrasesimpératives.

a. Apprenez ce dialogue par cœur pour lasemaine prochaine.b. Que chacun d’entre vous le sache parfaitement !c. Aidez-vous des didascalies pour l’intonationet les jeux de scène.d. Ne pas hésiter à apporter des accessoires.e. Surtout, qu’il n’y ait aucun bruit lors desrépétitions !f. Défense de souffler.g. Parlez fort, articulez et tenez-vous droit !

Indiquez ce qu’expriment les phrases impératives suivantes : un ordre, une

défense ou un conseil.

a. Prends ton appareil photo.b. Ne l’oublie pas, ce serait dommage !c. Dès que tu seras arrivé à Rome, téléphone-nous.d. Emporte très peu d’argent avec toi.e. Conduis-toi bien lors des visites.f. Ne parle pas dans les lieux de culte.

Indiquez quel registre de langue est utilisé dans ces phrases interrogatives

(ponctuation, inversion du sujet, est-ce que…).

a. Tu me prêtes ton texte ?b. Est-ce que tu peux venir ce soir pour quenous nous entraînions à réciter ce dialogue ?c. Charles et Vladimir, pourriez-vous vousoccuper des décors ?d. Est-ce que vos parents seront tous présentslors de la représentation ?e. Voulez-vous que nous distribuions des programmes ?f. On les vendra ou on les donnera ?

Indiquez si l’interrogation est totale ou partielle dans les phrases suivantes.

a. Avez-vous déjà étudié une pièce de Molière ?b. Laquelle ?c. En quelle classe ?d. Quel était le vrai nom de Molière ?e. Êtes-vous déjà allés au théâtre ?f. Quelle pièce avez-vous vue ?g. Souhaitez-vous que nous allions assister àune représentation théâtrale cette année ?

Relevez les mots interrogatifs des phrases suivantes et indiquez leur classe

grammaticale.

a. Quel est ton auteur préféré ?b. Que penses-tu des romans écrits par OdileWeulersse ?c. Qui a lu Le Chevalier au bouclier vert ?d. À quelle période historique se situe l’actionde ce roman ?e. Comment se prénomme le héros ?f. Pourquoi l’appelle-t-on le chevalier au boucliervert ?g. Où a-t-il rencontré la jeune fille dont il esttombé amoureux ?

Indiquez quel sentiment exprime chacune de ces phrases exclamatives.

a. Comment ! Il a osé te répondre qu’il ne m’avait pas menti !b. Quelle peine il me cause en niant la vérité !c. Moi qui pensais qu’il était mon ami !d. Quoi ! Tu me dis, Fabien, qu’il ne m’a jamaistrahi ! que c’est un malentendu !e. Ah ! quel bonheur !

Relevez les mots exclamatifs des phrases suivantes et indiquez à quelle

classe grammaticale ils appartiennent.

a. Quels beaux yeux vous avez, marquise !b. Comme votre sourire est doux !c. Quel délice d’écouter vos propos !d. Que d’années passées dans l’ignorance !e. Qu’as-tu fait !f. Quelle belle revanche sur la noblesse !

Aide L’interrogation partielle est introduite par un motinterrogatif : qui, que, quoi, quel, lequel… (pronoms),quel… (déterminant), où, quand, pourquoi, comment,combien (adverbes)…

10713. Les types de phrases

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Accordez comme il convient le motinterrogatif quel.

a. (Quel) sont vos nom et prénom ?b. (Quel) est votre âge ?c. (Quel) est votre adresse ?d. (Quel) est votre numéro de téléphone ?e. (Quel) profession souhaitez-vous exercer ?f. (Quel) études vous faudra-t-il faire ?

Accordez comme il convient le détermi-nant exclamatif quel.

a. (Quel) génie ! (Quel) talent !b. (Quel) superbe pièce et (quel) mise en scène !c. (Quel) costumes somptueux !d. (Quel) émotion pendant la représentation !e. (Quel) déchirement de quitter les acteurs !

Écrivez correctement [kεl] : quel(le)(s) ouqu’elle(s).

a. Je ne sais pas encore …. pays je visiterai cetété : l’Espagne ou l’Italie.b. Noémie et Margaux ignorent .… sont leslangues parlées en Suisse.c. Elles pensent .… se feront aisément com-prendre en français.d. Quentin affirme .… ont raison.e. .… est la capitale du Danemark ? .… conteurcélèbre est originaire de ce pays ?f. Par .… mers ce pays est-il bordé ?

Aide • quel(le)(s) s’écrit en un seul mot quand il sert àinterroger ou à s’exclamer.• qu’elle(s) s’écrit en deux mots quand il équivaut à que + elle(s) et qu’on peut le remplacer par qu’il(s).

À vos plumes !

Transformez les phrases suivantes en phrases impératives.

a. Je ne veux plus que tu arrives en retard aucollège.b. Il faut donc que tu te lèves plus tôt.c. Je te recommande de te coucher au plus tardà dix heures.d. Il faut que tu mettes ton réveil à sonner àsept heures trente.e. Le matin, tu dois prendre un bon petit-déjeuner équilibré, cela te mettra en forme.f. Je t’interdis d’allumer la télévision ou de teconnecter sur Internet le matin.g. En suivant mes conseils, tu ne manquerasplus ton car.h. Je ne tolérerai aucun nouveau retard ce trimestre.i. Il faudra aussi veiller à ne pas oublier tesaffaires pour l’éducation physique.

Récrivez les phrases impératives sui-vantes autour d’un verbe conjugué.

a. Debout ! e. Silence !b. Assis ! f. Plus fort !c. Halte ! g. Vite !d. En avant ! h. Au secours !

Transformez les phrases déclaratives suivantes en phrases exclamatives.

a. J’ai passé de belles vacances.b. J’en garderai un souvenir inoubliable.c. La plage était vraiment très belle.d. Il était très agréable de se baigner dans cetteeau limpide.e. C’est triste de quitter un lieu aussi paradi-siaque.f. J’ai hâte d’être à l’été prochain.

Imaginez les phrases interrogativesqui correspondent aux réponses suivantes.

a. La pièce Les Fourberies de Scapin se passe àNaples.b. Octave et Léandre ne sont pas frères.c. Scapin est le valet d’Octave, Sylvestre celui deLéandre.d. Octave a épousé Hyacinte contre la volontéde son père.e. Argante a l’intention de faire casser ce mariage.f. Géronte a reçu des coups de bâton.g. Zerbinette raconte à Géronte le tour que lui ajoué Scapin pour lui extorquer de l’argent.h. Scapin fait semblant d’être mourant pour nepas être pendu.

108 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

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1• a. Quel est le signe de ponctuation utiliséquand Scapin évoque les coups de bâton qu’il adonnés à Géronte ? Pourquoi est-il utilisé ?b. Quel serait le type de chacune de ses phrases sielles étaient achevées ?c. Pourquoi Scapin s’entête-t-il à rappeler àGéronte les coups de bâton qu’il lui a donnés ?Quel est l’effet produit ?

2• a. À quelle condition Géronte accepte-t-il depardonner à Scapin ?b. Quel personnage intervient en faveur de Scapin ?

3• À quel type appartiennent les phrases soulignées ?Justifiez votre réponse en indiquant leurs caracté-ristiques.

4• Imaginez un dialogue de théâtre où le jeuneAntoine Descampette essaie de se faire pardonnerun mauvais tour joué à un camarade. Ce dernier yconsent sous condition…– Vous respecterez les règles de disposition du dialogue de théâtre.– Vous utiliserez les quatre types de phrases.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Scapin, le valet de Géronte, feint d’être mou-rant car il a roué son maître de coups de bâton.

SCAPIN, à Géronte. – C’est vous, Monsieur,que j’ai le plus offensé, par les coups debâton que…

GÉRONTE. – Ne parle pas davantage, je tepardonne aussi.

SCAPIN. – Ç’a été une témérité bien grande à moi, que les coups de bâton que je…GÉRONTE. – Laissons cela.SCAPIN. – J’ai, en mourant, une douleur inconcevable des coups de bâton que...GÉRONTE. – Mon Dieu ! tais-toi.SCAPIN. – Les malheureux coups de bâton que je vous…GÉRONTE. – Tais-toi, te dis-je, j’oublie tout.SCAPIN. – Hélas ! quelle bonté ! Mais est-ce de bon cœur, Monsieur, que vous me

pardonnez ces coups de bâton que…GÉRONTE. – Eh ! oui. Ne parlons plus de rien ; je te pardonne tout, voilà qui est fait.SCAPIN. – Ah ! Monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole.GÉRONTE. – Oui ; mais je te pardonne à la charge1 que tu mourras.SCAPIN. – Comment, Monsieur ?GÉRONTE. – Je me dédis2 de ma parole, si tu réchappes.SCAPIN. – Ahi, ahi ! Voilà mes faiblesses qui me reprennent.ARGANTE. – Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut lui pardonner sans

condition.GÉRONTE. – Soit.ARGANTE. – Allons souper ensemble, pour mieux goûter notre plaisir.SCAPIN. – Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure.

Molière, Les Fourberies de Scapin, III, 13, 1671.

13. Les types de phrases 109

1. à la charge que tu mourras :à condition que tu meures.2. se dédire de saparole : revenir sur sa parole, se rétracter.

Je lis et j’écris un dialogue de théâtre

A T E L I E RL’utilisation de types de phrases variésdonne de la vivacité au dialogue.

G. Giroudon(Scapin)

et M. Faraoun(Géronte),

mise en scènede J.-L. Benoît, à la Comédie-

Française, Paris (2000). 5

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

Les compléments

GRAMMAIRE DE LA PHRASE110

Watson passe sa première nuit dans le lugubre manoir des Baskerville…

J’écartai mes rideaux avant de me mettre au lit et, de ma fenêtre, je regardaidehors. Elle donnait sur l’espace herbeux qui s’étendait en face de la porte duvestibule. Plus loin, deux bouquets d’arbres gémissaient et se balançaient dansle vent qui s’élevait.

Une demi-lune apparaissait à travers les déchirures des nuages fuyants. Soussa froide lumière, je voyais, au-delà des arbres, une frange brisée de rochers et lalongue et basse inclinaison de la lande mélancolique. Je fermai les rideauxavec le sentiment que cette ultime impression s’harmonisait bien avec toutle reste.

Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville (1902), trad. L. Maricourt, © L. Maricourt, 1947, © J’ai lu, coll. « Librio ».

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3

1a. Recopiez la première phrase du texte.b. Soulignez les éléments qui vous permettent de répondre aux questions suivantes :Quand se situe l’action ? Où se trouve Watson ? Dans quelle direction regarde-t-il ?

a. Grâce à quoi Watson peut-il distinguer dans la nuit les rochers et la lande mélancolique ?b. Quel mot ou groupe de mots vous l’indique ? Peut-on le supprimer ?La phrase demeure-t-elle correcte ?

Quelle précision apporte chacun des deux compléments soulignés ?le but – la cause – le temps – la manière – le moyen – le lieu

Simon Marsden (XXe siècle), Plas Pren,Denbighshire, Pays de Galles,photographie (The Marsden Archive,Royaume-Uni).

de temps, de but, de cause…14

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L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Les compléments de temps, de but, de cause, etc. expriment les nuances sémantiques de laphrase. Ils sont généralement compléments de phrase.

Définition

La nuance sémantique exprimée dans la phrase peut être précisée par un complémentde temps, de lieu, de cause, de but, de manière ou de moyen.Généralement, ce dernier est supprimable et déplaçable.

L’essentiel à retenir

● Certains compléments sont essentiels et ne peuvent être supprimés.Ils suivent souvent des verbes de déplacement ou de localisation (aller, se trouver…). Ce sontdonc des compléments de verbe.

Watson va . ➝ *Watson va ??? .Big Ben se trouve . → *Big ben se trouve ??? .à Londres

à LondresEx.

Pour en savoir plus...

L’expression des nuances sémantiques de la phrase● Le complément exprimant une nuance sémantique de la phrase est généralement supprimable :

Plus loin, deux bouquets d’arbres gémissaient et se balançaient dans le vent qui s’élevait.

● Ce complément est souvent déplaçable :, deux bouquets d’arbres gémissaient.

Deux bouquets d’arbres gémissaient .Deux bouquets d’arbres, , gémissaient.

● Ce complément peut se construire :– indirectement, grâce à une préposition : à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous…

Deux bouquets d’arbres se balançaient .– directement (sans préposition).

Il a veillé .

● Ces compléments se classent selon la nuance sémantique : lieu, temps, cause, but,conséquence, manière, moyen… (➜ p. 112).

La classe grammaticale des compléments● Le complément exprimant une nuance sémantique de la phrase peut être :

● Les pronoms indiquant le temps ou le lieu sont compléments de verbe.La porte de la cave était ouverte. J’y entrai (= dans la cave).Je pénétrai dans une pièce où le désordre régnait.

Ex.

toute la nuitEx.

dans le ventEx.

plus loinplus loin

Plus loinEx.

Ex.

11114. Les compléments de temps, de but, de cause

Un groupe nominal Deux bouquets d’arbres se balançaient .

Un adverbe , je me promenais .

Une phrase subordonnée , les branches s’agitent.

Un groupe infinitif J’écartai mes rideaux .

Un gérondif (en + -ant) , j’aperçus une ombre.En regardant dehors

avant de me mettre au lit

Quand le vent souffle

dehorsSouvent

dans le vent

1

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Astuce pour se rappeler les principales prépositions➝ « Adam part pour Anvers

avec deux cents sous »

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GRAMMAIRE DE LA PHRASE112

Les principales nuances sémantiques de la phrase

Nuance sémantique Commentaire Exemples

Temps Précise le moment, Je me couchai . (moment)la durée ou la Je veillais . (fréquence)fréquence de l’action Le film durait 108 minutes. Je dormis pendant

la dernière demi-heure. (durée)

Lieu Précise le lieu Je m’assis . (lieu où l’on est)

où l’on est, où l’on va, Je me rendis . (lieu où l’on va)

d’où l’on vient ou par Je venais . (lieu d’où l’on vient)lequel on passe Je passai . (lieu par lequel on passe)

Cause Indique la raison Je ne dormais pas .ou la cause de l’action , je dormais profondément.

Je fermai la fenêtre .

But Indique le but, J’ouvris la fenêtre . (but à atteindre)

l’objectif à atteindre Je fermai la fenêtre . (but à éviter)

ou à éviter

Manière Indique la manière Je m’endormis .dont est réalisée Cette nuit-là, je dormis .l’action Je me recouchai .

Moyen Indique le moyen Je scrutai la lande .de l’action Holmes trouvera le coupable .

Accompagnement Indique celui qui Je visitais le manoir .accompagne l’action Je me promenais .

Comparaison Permet de comparer Je dormais .l’action

Condition Indique la condition Je dormirais .à laquelle est soumise , je distinguerais le paysage.l’action

Conséquence Indique le résultat La nuit était silencieuse .de l’action

Opposition Indique ce qui , je parvins à m’endormir.s’oppose à l’action

Malgré le bruit

si bien que je m’endormis vite

Si la lune brillaità condition que le silence se fasse

comme un nouveau-né

en compagnie de Watsonavec Watson

par déductionavec mes jumelles

en rajoutant une couverturebien

difficilement

de peur d’avoir froidpour regarder dehors

parce que j’avais froidGrâce au silence

à cause du bruit

par une lande désoléede Londres

au manoir des Baskervillesur mon lit

tous les soirsà huit heures

Quand ?Combien de temps ?

Depuis quand ?

Où ? D’où ?Par où ?

Dans quel but ?

De sorte que quoi ?

Pour quelle raison ?

De quelle manière ?

Au moyen de quoi ?

Avec qui ?

Comme quoi ?

À quelle condition ?

Malgré quoi ?

N.B. : Les compléments de temps et de lieu sont souvent des organisateurs du texte (➜ CHAPITRES 7 ET 8).

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11314. Les compléments de temps, de but, de cause

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– les compléments de temps, de lieu,

etc. ;– leur nuance sémantique et leur classegrammaticale.a. Dans certains hôpitaux, des clowns rendentparfois visite aux enfants.b. Avec leur nez rouge et leur chapeau bariolé,ils font les pitres pour les faire rire.c. Grâce à leur action, les enfants oublientquelques minutes leur maladie.d. Ces clowns interviennent bénévolement ettravaillent dans des associations.

1. Relevez les compléments de tempsdans le texte suivant.

2. À quelle classe grammaticale appartiennent-ils ?

Le jeune homme avait été appelé la veille parun télégramme ainsi conçu :SUR LA VOIE PATOIS PETITS ARBRES. STOP.VENEZ.

Signé : FROEPPEL.

Accoutumé aux trouvailles, toujours géniales,de son maître, le jeune homme, sans chercherà comprendre, était aussitôt accouru.

Lorsqu’il descendit du train, huit heuresvenaient de sonner et la fraîcheur du matin luisembla comme avivée par la présence humide etcompacte de la forêt.

Après avoir rapidement traversé le villageencore endormi, il atteignait bientôt la grille dujardin, déjà ouverte. La porte de la maison étaitelle-même entrebâillée. Le jeune homme entra.

Jean Tardieu, « Mort héroïque du Professeur Frœppel » in Le Professeur Frœppel (1978),

© Éditions Gallimard Jeunesse, 1981, 2001.

1. Relevez les compléments de lieudans le texte suivant.

2. À quelle classe grammaticale appartiennent-ils ?

Le roi Louis vient d’épouser Aliénor d’Aquitaine. Ilconduit sa jeune femme dans son château, à Paris.

Louis conduisit sa femme par un intermina-ble perron aux marches usées jusqu’à la grandesalle de la tour aux murs épais. La seule sourcede chaleur venait de foyers où brûlaient destroncs d’arbres remplissant de fumée l’airhumide. Par les étroites fentes qui servaient defenêtres on entendait, mais on voyait à peine,l’activité et le trafic du fleuve. Aliénor frissonnaen suivant le couloir obscur et froid qui laconduisit à une petite chambre apparemmenttaillée dans le roc.

Dans un coin de la chambre, il y avait unepetite pièce ronde. C’était les latrines, un siègede pierre y était ménagé au-dessus d’un trou,d’un long puits surplombant une fosse encontrebas.

À l’extérieur de la tour, en suivant les mursde la cour du château, on trouvait la chapelleroyale, les cuisines, les étables et la forge.

Polly Schoyer Brooks, Aliénor deux fois reine, © 1983,traduit par D. Tournier, D.R.

1. Relevez les compléments de manière et de moyen dans les phrases

suivantes.2. À quelle classe grammaticale appartiennent-ils ?a. Les scribes égyptiens écrivaient sur le papy-rus à l’aide d’un roseau taillé.b. Les copistes du Moyen Âge écrivaient avecune plume, en s’appuyant sur un pupitre.c. Ils calligraphiaient les textes soigneusementet les enjolivaient avec art.d. Les écoliers d’autrefois écrivaient avec despleins et des déliés grâce à leur porte-plume.e. Aujourd’hui, on écrit vite au moyen d’unstylo-bille.f. Demain, l’écran et le clavier remplaceront-ilsdéfinitivement le papier et le stylo ?

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Complétez les phrases avec des complé-ments de cause.

(Vous utiliserez le mot introducteur proposé.)

a. Christophe Colomb est connu (pour) ….b. La Fontaine est devenu célèbre (en + -ant) ….c. Chrétien de Troyes est le créateur du mythedu Graal (puisque) ….d. Renart parvient à ses fins (à force de) ….e. Perceval est appelé le Gallois (parce que) ….

Replacez dans l’extrait suivant les com-pléments proposés.

Liste : grâce à sa voilure imposante – au plus prèsdes côtes – à l’arrière – au XIIe siècle – à l’avant – auPortugal – grâce au gouvernail d’étambot – à la findu Moyen Âge.

Apparue , la caravelle a connu d’im-portantes transformations . Elle avait un fai-ble tirant d’eau facilitant les manœuvres .Longue de 20 à 25 m, elle présentait une poupecarrée, un château et un autre plus élevé

. Elle avait trois à quatre mâts dotés à la foisde voiles carrées (dont le mât de beaupré), forcepropulsive aisément maîtrisée, et de voiles latinestriangulaires. Tout concourt à faire de ce navireléger un bâtiment rapide , et maniable

. C’est en haut du grand mât qu’étaitdéployée la bannière royale.

D’après TD Français-Histoire 5e, © Hatier, 2005.

Déterminez la nuance sémantiquedes compléments soulignés.

Pastez nourris (pour 6 personnes)

(Fais-toi aider par des grandes personnespour réaliser cette recette. Certaines manipula-tions peuvent être dangereuses.)300 g de pâte brisée – 350 g de raisins secs – 1 verre d’hypocras ou de vin aromatisé – 200 g d’amandes effilées – un peu de cannelle – 1 clou degirofle broyé – 50 g de sucre – 100 g de beurre.

Ébouillante les raisins secs; égoutte-les; mets-lesà gonfler dans l’hypocras pendant 2 ou 3 heures.Ajoute le sucre, la cannelle et le clou de girofle.Mélange bien. Étale ta pâte. Avec un verre,découpe de petits cercles. Place de la garnituresur l’un des cercles. Saupoudre d’amandes, etreferme avec un autre cercle de pâte. Tu peuxainsi faire plusieurs petits chaussons. Il ne resteplus qu’à faire frire tes petits chaussons dansune poêle avec du beurre ou au four sur unetôle beurrée.

Jeanne Bourin, Cuisine médiévale pour tables d’aujourd’hui, © Flammarion, 2000.

Relevez dans l’extrait suivant : – 4 compléments de temps ;

– 6 compléments de lieu ;– 1 complément de manière ;– 1 complément de comparaison ;– 1 complément de but ;– 1 complément de moyen.

Croc-Blanc fait ses premières expériences de chasse…

Il se glissait au milieu des fourrés quand ilentendit un cri aigu et menaçant. Un éclair jauneattira son regard et il vit une belette sauter preste-ment hors de sa portée. Il s’agissait d’une petitechose, et il n’en éprouva aucune frayeur. Puis ildécouvrit devant lui, juste à ses pieds, un autreêtre vivant, beaucoup plus petit encore. C’était, àpeine longue de quelques centimètres, une autrebelette qui avait comme lui échappé à la vigilancede sa mère pour partir à l’aventure. Elle tenta des’enfuir, mais, d’un coup de patte, il la retourna.Elle émit aussitôt un petit bruit étrange de crécelleet, au même instant, l’éclair jaune réapparut. Denouveau le louveteau entendit le cri menaçant,puis quelque chose le frappa au cou et il sentit lesdents de la belette pénétrer dans sa chair.

Romans, récits et nouvelles du Grand Nord, Jack London, Croc-Blanc, 1906, trad. Ph. Sabathe, © Robert Laffont, 1983.

➑ ....➐ ....

➏ ....➎ ....

➍ ....➌ ....

➋ ....➊ ....

114 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

FRANÇAIS : SHS

75

6

8

Caravelle, détail de la Cosmographie universelle

de Le Testu (1555).

5

10

15

5

10

15

Page 32: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

115

Liste 1 Liste 2 Liste 3

– sans cesse – Dans le lointain – d’un côté sur l’autre– tous les quarts d’heure – sur l’antique demeure – de toutes mes oreilles– Pendant une demi-heure – dans la profondeur de la nuit – certainement

– sur mon lit – tous mes nerfs en éveil– de loin – dans la maison– dans le vent

Dites si les compléments soulignés sontcompléments de phrase, compléments

de verbe ou compléments de nom.

a. Nous adorons .b. Nous nous promenons .c. Le guide nous parle .d. Il descend à pied.e. L’eau du torrent est glacée : j’ plonge le boutde mon pied.f. Je ne vais pas me baigner : j’ renonce.g. Je suis surprise par la beauté

.h. Nous passons soudain aux alpages verdoyants.i. Le soir, au refuge, nous rêvons encore

.

Remplacez les groupes soulignés par desadverbes de même sens.

a. Pendant le festival, nous pouvons voir desconcerts .b. Certains groupes s’y produisent .c. , le concert de mon groupe favoria été annulé.d. Dans la salle surchauffée, le public danse

.e. Le spectacle est orchestré .

Récrivez les compléments de phrasesoulignés de manière à obtenir des phra-

ses subordonnées de même sens.a. , nous sirotons une tisane sur laterrasse.b. Nous pouvons observer les étoiles

.c. Nous nous taisons

.d.Ces bruits nous bercent

.e. , nous enten-dons le cri d’un hibou.

Au moment d’aller nous coucherde la mer

comme le clapotisla nuit

pour entendre les bruits de ciel d’été parfaitement clair

grâce au

Le dîner fini

de façon magnifiqueavec frénésie

Par malheurtous les jours

sans payer

Aide •Le complément de phrase est généralement suppri-mable ou déplaçable et possède une valeur (le lieu, letemps…).Ex. Il dort la nuit.

(C de temps : déplaçable + indique le temps)

• Le complément de verbe est essentiel (➜ CHAPITRE 16).Ex. Il aime la nuit.

(CVD : essentiel + aimer qqch)

• Le complément de nom complète un nom (➜ CHAPITRES 20 ET 21).Ex. Il goûte la fraîcheur de la nuit.

(C. du nom fraîcheur)

glaciers immaculésdes

des glaciers immaculésimmaculés

des glaciersy

yde la montagne

de la montagneles soirs d’été

les soirs d’été

14. Les compléments de temps, de but, de cause

10 11

12

5

10

Fatigué et éveillé quand même, me tournant , je cher-chais le sommeil qui ne voulait pas venir. , le carillon d’unehorloge sonnait , mais à part cela, un silence de mort planait

. Et soudain, , parvint à mes oreilles, clair et résonnant,un bruit sur lequel on ne pouvait se méprendre. C’était le sanglotd’une femme, le halètement étouffé, étranglé, de quelqu’un qui estdéchiré par une douleur irrépressible. Je m’assis et j’écoutai

. Ce bruit ne pouvait venir ; c’était . j’attendis, ; mais nul autre bruit ne me parvint, que le carillonde l’horloge et le frissonnement du lierre .

D’après Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville, trad. L. Maricourt, © L. Maricourt et Éd. A. Martel, 1947 © J’ai lu, coll. « Librio ».

........

........➓ ....➒ ....➑ ....➐ ....

➏ ....➎ ....➍ ....

➌ ....➋ ....➊ ....1. Replacez dans

le texte les complé-ments proposés ci-dessous.2. Dites quelle nuancesémantique expriment lescompléments de chaqueliste.

9

13

11 12

14

Page 33: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Dites si les compléments soulignés dansce problème de mathématiques com-

plètent un nom, un verbe ou la phrase.

Chat Une piscine de forme carrée a un périmètre

de 100 m. Félix, le chat, fait un tour complet dubassin.

Comme il a horreur des éclaboussures, il resteconstamment à deux mètres du bord.

Quelle est la longueur du parcours de Félix ?

Rallye mathématique de Champagne-Ardenne, 1993,APMEP, Fichier Évariste, in Pythagore 5e, Hatier, 1997.

Dites si la phrase subordonnée introduitepar comme indique le temps (= alors que),

la cause (= étant donné que) ou la comparaison (=ainsi que).

a. Comme il sortait de l’immeuble, il eut lepressentiment qu’il était suivi.b. Comme il ne voulait pas se retourner, il secontenta de presser le pas.c. Il doubla l’allure et s’engouffra sous uneporte cochère, comme il l’avait vu faire par lesdétectives des films policiers.d. Comme il attendait caché derrière une pou-belle, il se demanda qui pouvait bien le suivre.e. Comme personne ne se manifestait, il sortitde sa cachette.f. Il décida de regarder dorénavant moins defilms policiers, comme le lui avait conseillé sonmeilleur ami.

Choisissez la graphie qui convient dansles phrases suivantes : ou ou où.

(Justifiez votre choix.)a. J’aime lire des romans historiques (ou / où)des romans d’aventures.b. Tu préfères les histoires (ou / où) le héros estaux prises avec des forces surnaturelles (ou / où)des êtres merveilleux.c. (Ou / Où) as-tu trouvé ce roman ? À la biblio-thèque municipale (ou / où) à celle de l’école ?d. Elle cherche un livre (ou / où) l’on évoqueraitla vie au Moyen Âge (ou / où) à la Renaissance.

Choisissez la bonne orthographe de [kã] : quand, quant ou qu’en.

a. [kã] un de ses chevaux est malade, Inès appellele vétérinaire : « [kã] pourrez-vous passer ? »b. Souvent, [kã] le cas est bénin, Inès peut rece-voir des conseils rien [kã] lui téléphonant.c. Mais il doit examiner l’animal [kã] le cas estplus sérieux. Il demande à son assistant : « [kã]penses-tu ? »d. [kã] ils ont terminé, ils rejoignent Inès.e. [kã] à elle, elle a hâte de savoir ce [kã] dirontles soigneurs.

Aide • Quand, conjonction (= lorsque) ou mot interro-gatif (= à quel moment), évoque le temps.• Quant (= en ce qui concerne) est toujours suivi de la préposition à.• Qu’en est formé de que + en.

Aide • Ou, conjonction de coordination, indique le choix(= ou bien).• Où, pronom relatif ou mot interrogatif, évoque le lieu.

mouillé

116 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

FRANÇAIS : MSN

À vos plumes !

Répondez aux questions suivantes : vous utiliserez au moins un complément de

phrase ou de verbe que vous soulignerez.(Aidez-vous au besoin du texte p. 135.)

a. Quand vécut le roi Arthur ?b. Avec qui s’est-il marié ?c. Où était situé son royaume ?d. Pourquoi a-t-il fondé la Table ronde ?e. Grâce à quelle épée de légende a-t-il connula gloire ?

Complétez ces débuts de phrases pardes compléments de phrase ou de

verbe variés, de manière à obtenir un court récit.

a. … Léa sortit…b. … elle se retourna…c. … elle courut…d. … elle tomba…e. … elle se releva…f. … elle s’enfuit…

13

16

14

15

17 18

5

Page 34: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1• a. Dans quelle situation se trouve Renart audébut du texte ?b. Relevez deux expressions imagées qui évoquentl’intensité de sa faim : comment sont-elles cons-truites ?

2• a. Observez la progression de Renart : releveztous les compléments qui précisent comment il pro-gresse (l. 4-9).b. Comment expliquez-vous son attitude ?

3• Quelle péripétie survient dans le récit ? Quel connecteur l’indique ?

4• a. Relevez les compléments de manière et debut qui décrivent les actions de Renart dans le texte.

b. Que pouvez-vous en déduire sur les aptitudesparticulières et les caractéristiques de ce célèbrepersonnage ?

5• Relevez un complément de lieu qui indique quel’action se déroule au Moyen Âge.

6• Imaginez la suite de ce récit : Renart réussit, parla ruse, à s’emparer du chargement de poissons desmarchands.– Vous veillerez à préciser les circonstances de l’action en employant de nombreux complémentsde nuances sémantiques variées.– Votre texte sera écrit au présent de narration.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Renart était chez lui mais il avait épuisé ses réserves :il y va de sa vie. Il n’a plus rien à se mettre sous ladent, ni rien non plus pour acheter à manger. Lanécessité le met en route. Il progresse avec précau-tion, pour ne pas être repéré, à la lisière du bois, à travers les joncs du bord de l’eau, et finit paratteindre un chemin empierré où il se tapit, tour-nant la tête en tous sens sans savoir dans quelledirection se mettre en quête de nourriture. La faimlui mène une guerre sans merci et il se demande avecinquiétude ce qu’il va bien pouvoir faire.

Il se couche alors au pied d’une haie attendant lesévénements. Or, voici qu’approchent à vive alluredes marchands qui convoyaient un chargement de poissons de mer. Ils avaient des harengs frais en quantité (le vent du nord avait soufflé toute lasemaine passée), et aussi plein leurs paniers d’autresbons poissons, gros et petits. Leur charrette était enparticulier chargée de lamproies1 et d’anguilles qu’ilsavaient achetées en route dans les villages. Renart,qui n’a pas son pareil pour tromper les gens, était àune portée d’arc au moins. À la vue de la charrettepleine d’anguilles et de lamproies, il se dépêche de se rapprocher, se cachant pourne pas être vu, afin d’être mieux en mesure de tromper les marchands.

Le Roman de Renart, trad. M. Combarieu de Grès, J. Subrenat, © Hatier, 2002.

11714. Les compléments de temps, de but, de cause

1. lamproies :poissons de mer.

5

10

15

20

Je lis et j’écris un récit de dérision critique

A T E L I E RLes compléments de lieu, de manière, etc.peuvent souvent être supprimés mais, dansun récit, ils sont indispensables à la précisiond’une narration ou d’une description.

Benjamin Rabier (1864-1939) : illustration

du Roman de Renart.

Page 35: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

La fonction sujet15

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE118

sourit, tout content, tout surpris d’être aussi bien traité. songe qu’il est fortagréable d’être chevalier et de ne plus courir dumatin jusqu’au soir comme un écuyer. Pendantque enlève ses éperons, examine la grande salle. ne se trouve point dans ledonjon, comme au château de Montcornet, mais dans un vaste logis. Les murs sont décorés de fresques et de broderies. Le sol est jonché de fourrures et de peaux. Tout le monde s’agite.Les écuyers, après avoir désarmé leurs maîtres,courent ranger dans les coffres cottes de mailles,casques et épées. Les serviteurs, sur les ordres du sénéchal1, dressent des tables à tréteaux et apportent des bancs. D’autres apportentdes torches qui dégagent beaucoup de fumée.

« Maintenant, venez faire un peu de toilette. Je vous ai fait préparer un bain », dit Rosamonde.

Odile Weulersse, Le Chevalier au bouclier vert, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.

ElleilRosamonde

IlThibaut

1

2

3

4

a. Relisez le texte en supprimant les mots surlignés . Reste-t-il compréhensible ?b. Qui est-ce qui sourit ? Qui est-ce qui enlève les éperons ? Qui est-ce qui songe ?Qui est-ce qui examine la grande salle ? Relevez le mot qui vous l’indique à chaque fois.c. Complétez la phrase suivante : C’est …. qui ne se trouve point dans le donjon.

, sur les ordres du sénéchal, dressent des tables à tréteaux et apportent des bancs.a. Récrivez la phrase en mettant le groupe nominal Les serviteurs au singulier.b. Quelle est désormais la terminaison des verbes ?

Il songe qu’il est fort agréable d’être chevalier… (l. 2-3).a. Récrivez cette phrase au pluriel.b. Avez-vous mis chacun des deux pronoms soulignés au pluriel ?

Les murs sont décorés .Le sol est jonché .a. Qu’est-ce qui est décoré ? Qu’est-ce qui est jonché ?b. Récrivez chacune de ces phrases en commençant par les groupes nominaux soulignés.

de fourrures et de peauxde fresques et de broderies

Les serviteurs

en rose

1. sénéchal :serviteur le plus âgé.

5

10

15

20

Page 36: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Le sujet est un élément essentiel de la phrase : on ne peut pas le supprimer. Il ne fait pas partie du groupe verbal, mais il commande l’accord du verbe.

Définition

Le sujet, élément essentiel de la phrase, commande l’accord du verbe en personne et en nombre.Il peut être un nom propre, un groupe nominal, un pronom, un verbe ou un groupe à l’infinitif,une phrase subordonnée.

L’essentiel à retenir

La fonction sujet● Le sujet indique qui fait (ou subit) l’action qu’exprime le verbe ou à qui est attribuée une caractéristique.

Rosamonde enlève les éperons de Thibaut. (= le sujet fait l’action d’enlever)

Les murs sont décorés de fresques. (= le sujet subit l’action d’être décoré, forme passive) (➜ CHAPITRE 12)

Thibaut est surpris d’être aussi bien traité. (= le sujet se voit attribuer la qualité d’être surpris)

(➜ CHAPITRE 17)

● Pour reconnaître le sujet, on peut :– poser la question « Qui est-ce qui… ? » ou « Qu’est-ce qui… ? », suivie du verbe ;– vérifier en utilisant la tournure emphatique « C’est… qui… » ou « Ce sont… qui… » ;– remplacer le nom ou le groupe nominal par un pronom.

Qui est-ce qui sourit ? Réponses : Thibaut sourit. C’est Thibaut qui sourit. Il sourit.

● Le sujet commande l’accord du verbe en personne et en nombre (➜ CHAPITRE 32).Les serviteurs, sur les ordres du sénéchal, dressent des tables. (3e personne du pluriel)

La classe grammaticale du sujet● Le sujet d’un verbe conjugué peut appartenir à différentes classes grammaticales :

La place du sujet● Le sujet est le plus souvent placé avant le verbe : Tout le monde .

● Cependant, il peut être placé après le verbe dans les cas suivants (on dit alors qu’il est inversé) :

s’agiteEx.

Ex.

Ex.

Ex.

11915. La fonction sujet

1

2

3

Nom propre Thibaut sourit.

Groupe nominal Les serviteurs dressent des tables et apportent des bancs.

Pronom (personnel, indéfini, relatif…) Il examine la grande salle.D’autres apportent des torches qui dégagent de la fumée.

Verbe (ou groupe) à l’infinitif Ne plus être écuyer est fort agréable.

Phrase subordonnée Qu’on le traite aussi bien surprend Thibaut.

Phrase interrogative (➜ CHAPITRE 13) -vous faire un peu de toilette ?

Phrase incise dans ou après Je vous ai fait préparer un bain, Rosamonde.des paroles rapportées (➜ CHAPITRE 4)

Phrase déclarative alors de belles dames et demoisellesde registre soutenu (➜ CHAPITRE 5) dans des robes brodées.

Arrivent

dit

Voulez

Page 37: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiezque vous savez :

– identifier le sujetdes verbes soulignés ;– indiquer sa classegrammaticale.

À la fin du repas, les valets bassinset aiguières1 pour que chaque convive les mains. D’autres de desservir etde replier les tables à tréteaux qu’ils dela salle. Le comte de Blois sur une ban-quette recouverte de tapisserie. Certains

sur des bancs, d’autres sur des bottesde paille dissimulées sous un tissu brodé, d’au-tres sur les herbes aromatiques jetées sur le sol.Le sergent du cor pour demander lesilence. Le comte la parole :

« Mes amis, nous ce soir la présence duchevalier Thibaut de Sauvigny, qui si vaillam-ment cet après-midi à Juvignole. »

Odile Weulersse, Le Chevalier au bouclier vert, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.

1. aiguières : vases contenant l’eau.

Reliez chaque sujet au groupe verbal qui convient.

(Plusieurs solutions sont possibles.)

Complétez le texte suivant avec le sujetqui convient.

Liste : Martin – il (3 fois) – qui (2 fois) – Personne– des hommes – Les gouttes – Une bourrasque –une pierre.

jeta sur les feuilles une poignée depluie. ne touchèrent pas le sol mais

eut froid. dirigea ses pas vers unesource qu’ connaissait. l’avaitdécouverte, un jour de vagabondage, en sui-vant la trace d’une laie fuyait avec sesmarcassins. ne se souvenait plus de cettesource et pourtant , gravée d’un signemystérieux, prouvait que , autrefois,étaient venus y boire. Quelque ermite, peut-être, l’avait aménagée et partagée avecles bêtes de la forêt.

D’après Jean-Côme Noguès, Le Faucon déniché, © Nathan, 1972.

1. Relevez les sujets des verbes soulignés.2. Précisez s’ils sont sujets de verbes

d’action ou de verbes attributifs.

Calogrenant raconte son combat contre le maîtrede la fontaine merveilleuse…

C’est ainsi que mon malheur complet :j’ plus petit que lui et son cheval meilleur que le mien. Je toute lavérité, soyez-en sûrs, pour atténuer ma honte.Je le du plus fort que je pus, sans meménager ; je l’ sur le haut de l’écu ; j’y

toute ma force en sorte que ma lanceen éclats ; mais la sienne intacte,

car elle n’ pas légère mais pesait plus, mesemble-t-il, qu’aucune lance de chevalier : jen’en jamais d’aussi grosse. Le cheva-lier me si violemment qu’il me pas-ser par-dessus la croupe de mon cheval et me

tout à plat à terre.

Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion, trad. M. Rousse (adaptée), © Flammarion, 1990.

jeta

fitfrappavuavais

étaitdemeuravola

avais misatteignis

frappai

rapporteétaitétais

fut

● ....

➓ ....➒ ....

➑ ....➐ ....

➏ ....➎ ....➍ ....➌ ....

➋ ....➊ ....

joutéa

fêtonsprend

sonne

s’asseyent

s’assiedsortent

s’empressentse lave

présentent

120 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

1

24

a. Les chevaliers…

b. Messire Yvain…

c. Tous…

d. Aucun…

e. Sa décision…

f. Connaître des aventures…

g. Le sénéchal Keu et monseigneur Gauvain…

1. … voulut venger son cousin Calogrenant.

2. … désiraient tenter l’aventure de la fontaine merveilleuse.

3. … était le désir de chacun.

4. … ne voulait songer au risque qu’il encourait.

5. … sont écuyers avant d’être adoubés.

6. … se rendront en forêtde Brocéliande.

7. … ne sera connue de personne.

5

10

5

10

5

10

11

J ’ a p p l i q u e . . .

3

E X E R C I C E S

Page 38: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Identifiez le sujet des verbes soulignés et précisez s’il fait l’action ou s’il la subit.

a. Le vent d’automne les feuilles quisous les pas.

b. Les sentiers pédestres par denombreux promeneurs.c. Certains des champignons au pieddes vieux arbres qui par la mousse.d. D’autres des châtaignes et desmarrons qu’ils dans la cheminée unefois que leur bogue par desdoigts qui ne pas leurs piquants.e. Lorsque la nuit, la forêt ne

que de ses seuls hôtes.

Repérez le sujet des verbes soulignés et remplacez-le par un mot ou groupe de

mots appartenant à la classe grammaticaleindiquée entre parenthèses.

a. Agnès sa jument et au galop.(pronom personnel)

b. Les longues chevauchées dans la forêt, aupetit matin, la . (groupe infinitif)

c. Que sa jument soit fougueuse ne lui paspeur. (groupe nominal)

d. Au contraire, son impétuosité l’ .(phrase subordonnée)

e. Quand la jeune fille au loin sonnerl’angélus du matin, Agnès et sa monture

le château. (pronoms personnels)

f. La famille entière et tous les serviteurs alors à l’office du matin. (pronom indéfini)

Indiquez le sujet des verbes soulignés et précisez sa classe grammaticale.

a. Aucassin, le fils du comte, amoureux deNicolette, une captive achetée aux Sarrasins.b. Qu’il ait le désir de l’épouser son pèrefurieux.c. Aucassin de combattre les ennemisde son père à condition qu’on le voir sadouce amie quand il .d. Mais quand Aucassin sur le champ debataille, c’est son cheval qui l’ au cœurde la mêlée.e. Échanger des coups avec ses adversaires nelui même pas à l’esprit.f. D’autres avec ardeur, mais paslui !

Conjuguez les verbes entre parenthèses au présent de l’indicatif et accordez-les.

a. Lors du festin offert par le seigneur, chaqueconvive (s’asseoir) d’un seul côté de la table ;les autres côtés (rester) accessibles aux servi-teurs qui (apporter) les plats.b. La plupart des mets (être) fins et raffinés,comme les huîtres chaudes et les cygnes rôtis.c. Pendant que tout le monde (festoyer), desjongleurs (entonner) des airs accompagnés deleur vielle ou (exécuter) des cabrioles.d. Le repas fini, un valet (monter) des lits desangles pour les chevaliers et (déposer) des cou-vertures.e. Bientôt tous (dormir). Seul un jeune cheva-lier de seize ans (veiller) et (revoir) en pensée letournoi qu’il (venir) de gagner.f. Il (songer) aussi à la jolie demoiselle qui n’acessé de le regarder pendant sa lutte et que nises frères ni ses cousins ne (connaître).g. « Son visage et ses yeux (être) plus lumineuxque l’astre qui (naître) », (penser)-t-il.

Accordez les participes passés dans les phrases suivantes.

a. Renart est (considér…) par tous comme leprince de la ruse.b. Tibert le chat, Isengrin le loup, Couard lelièvre et même Noble le roi ont été (tromp…)par lui.c. De nombreuses plaintes ont été (prononc…)contre lui.d. Il est (pourchass…) quand il commet desméfaits.e. S’il est (bless…), ses plaies sont (pans…) parsa dame qui lui est toute (dévou…).f. Le jour où il est (ten…) pour mort, il est(enterr…) en grande pompe.g. Mais Renart n’est pas (mor…) ! Et on peuts’attendre à ce que de nouvelles tromperiessoient (commi…).

Aide Le participe passé employé avec l’auxiliaire êtres’accorde en genre et en nombre avec le sujet(➜ CHAPITRE 34).

se battraientvient

emportearrive

reviendralaisse

accepte

rend

est

drontse ren-

gnerontrega-

entendra

enthousiasme

faitravissent

partfouette

peupléeseraviendra

craignentaura été enlevée

grillerontramassent

sont envahischerchent

sont fréquentéscraquent

arrache

12115. La fonction sujet

5

6

7

8

9

O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

Page 39: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Trouvez pour chaque verbe un sujet appartenant à la classe grammaticale

indiquée entre parenthèses.

a. Aujourd’hui …. (pronom personnel) parleronsdu Moyen Âge.b. …. (pronom personnel) appelle « médiévistes »les historiens spécialistes du Moyen Âge.c. Il faut que …. (pronom personnel) sachiez qu’àcette époque, …. (groupe nominal) étaient parléesen France : la langue d’oïl, au nord, et la langue d’oc, au sud.d. C’est en fait la langue parlée dans le nord ….(pronom relatif) a donné naissance au français.e. …. (verbe à l’infinitif) les textes médiévauxnécessite l’utilisation d’un dictionnaire etd’une grammaire spécialisés, tout comme tra-duire un texte étranger.f. …. (pronom personnel) ne trouverez pas cesouvrages dans toutes les librairies.g. …. (pronom personnel) vous apporterai prochai-nement le texte des Serments de Strasbourg ….(pronom relatif) datent du IXe siècle et …. (pronom

relatif) furent prononcés par les petits-fils deCharlemagne.h. …. (pronom interrogatif) peut me dire leur nom ?i. …. (pronom indéfini) ne le sait ? Eh bien, il s’agitde Charles le Chauve et Louis le Germanique.j. …. (pronom personnel) se promirent assistancecontre leur frère Lothaire.

1. Relevez les sujets inversés de l’extraitsuivant.

2. Justifiez leur inversion : phrase interroga-tive, phrase incise, registre soutenu.

Dans la chambre entre Aucassin le courtoiset le noble. Parvenu au lit, à l’endroit où estcouché le roi, il s’arrête devant lui et lui parle.Mais écoutez plutôt ses propos : « Allons ! fouque tu es, que fais-tu ici ? » Le roi lui répondit :« Je suis couché, je viens d’avoir un fils. Quandmon mois sera accompli, et que je serai com-plètement rétabli, alors j’irai entendre lamesse, comme le fit mon ancêtre […]. »

À ces mots, Aucassin empoigna tous les drapsqui recouvraient le roi et les lança à travers lachambre. Apercevant derrière lui un bâton, ilalla le prendre, s’en revint et frappa : il battit leroi si dru qu’il faillit le tuer.

« Ah ! Ah ! cher seigneur, dit le roi, que vou-lez-vous de moi ? Avez-vous l’esprit dérangépour me battre en ma propre maison ? »

Aucassin et Nicolette, XXIX et XXX,trad. J. Dufournet, © Flammarion, 1984.

Aide La langue littéraire, soutenue, privilégie le complé-ment de lieu ou de temps en tête de phrase, suivi d’uneinversion du sujet :Ex. Dans la forêt profonde hurlent les loups.

C de lieu verbe sujet

À vos plumes !

Récrivez les phrases suivantes en prati-quant l’inversion du sujet souligné de

manière à obtenir des phrases de registre sou-tenu.

a. galopaient dans la forêt.b. Déjà, à l’horizon, déclinait.c. regagnaient sans doute le château de leurseigneur.d. Quand tomba, il ne leur restait plusque quelques lieues à parcourir.e. Au château, lesattendaient avec impatience.f. À leur arrivée, débuteront pour fêter leur adoubement.g. Ainsi s’achè-vera dans l’allégresse.

Récrivez le texte suivant en remplaçantle sujet Le chevalier par Les chevaliers.

(Faites toutes les modifications nécessaires.)

[Le chevalier] est tellement plongé dans sespensées qu’il s’en oublie lui-même. Il ne saits’il existe ou s’il n’existe pas ; il a oublié jusqu’àson nom ; il ne sait s’il est armé ou non ; il nesait d’où il vient ni où il va. Il ne se souvientd’aucun visage, excepté d’un seul qui lui a faitreléguer tous les autres dans l’oubli. Il y pensesi fort qu’il n’entend plus rien, ne voit plusrien et ne réfléchit plus à rien.

Chrétien de Troyes, Lancelot ou le Chevalier de la charrette,trad. J.-Cl. Aubailly, © Flammarion, 2003.cette journée riche en émotions

de grandes réjouissances

de gracieuses demoiselles

la nuit

Ilsle soleil

Deux chevaliers

122 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

O R T H O G R A P H E

10 11

1312

5

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1 • La situation initiale (l. 1-2)a. Quel est le sujet des verbes soulignés ?b. Quelle est sa classe grammaticale ? Quels personnages représente-t-il ?

2• L’élément perturbateur (l. 2-6)a. Qu’a-t-il failli arriver à monseigneur Yvain ?b. Que lui arrive-t-il en fait ? Repérez les verbes et leur sujet.

3• Les péripéties (l. 7-20)a. Les verbes soulignés expriment-ils des actionsou des états ? Indiquez leur sujet.b. Comment réagissent les personnages ?c. Comment la douleur du lion se manifeste-t-elle ?Relevez les verbes d’action dont le lion est le sujet.

4• La situation finale (l. 20-21)a. En définitive, quelle était l’intention du lion quicroyait son maître mort ?

b. Quelle action d’Yvain l’arrêtera dans l’accom-plissement de son dessein ?

5 • Imaginez la mésaventure d’un animal qui croitque son (ses) maître(s) l’a (ont) abandonné.– Votre récit sera mené à la 3e personne.– Vous structurerez votre texte de la façon suivante :• l’animal connaît d’abord une vie heureuse avecson (ses) maître(s) ;• puis un malheureux hasard les sépare ;• la douleur de l’animal est telle qu’il ne veut plusvivre ;• enfin, il retrouve son (ses) maître(s).– Vous utiliserez de nombreux verbes aux sujetsvariés : le(s) maître(s), l’animal, le responsable de laséparation (une voiture, un enfant, un autre animal,des coups de fusil…).

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Yvain, accompagné de son lion, poursuit son errance…

Le matin, ils repartirent ensemble et, tous deux, durant une quinzaine presquecomplète, ils menèrent, ce me semble, la même vie que cette nuit-là. Le hasardfinit par les conduire à la fontaine sous le pin. Il s’en fallut de peu que monsei-gneur Yvain ne perdît l’esprit une seconde fois1, quand il fut près de la fontaine,du perron et de la chapelle. Mille fois il se proclame malheureux et affligé, et, sousl’effet de la douleur, tombe évanoui.

Son épée glissa et s’échappa du fourreau,et la pointe vint se ficher juste sur le cou,près de la joue, dans les mailles du haubert.Elles se rompent et, sous la maille étince-lante, l’épée lui entame la chair du cou assezpour en faire couler le sang. Le lion crut voirmort son compagnon et son maître. Jamaisvous n’avez entendu retracer une douleur plusgrande que celle qu’il commença à mani-fester. Il se tord de désespoir, se griffe, crie ;il veut se tuer de l’épée même qui, croit-il, a causé lamort de son bon maître. Il retire l’épée avec ses dents, et l’appuie sur un tronc quiétait couché là ; il cale l’autre bout contre un arbre pour l’empêcher de dévier oude glisser quand sa poitrine le heurtera. Il était sur le point d’accomplir son des-sein2, quand Yvain sortit de son évanouissement.

Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion,trad. M. Rousse (adaptée), © Flammarion, 1990.

15. La fonction sujet 123

1. Dans unépisode précédent,Yvain avait perdula raison.2. dessein : projet.

Je lis et j’écris un récit à rebondissement

A T E L I E RDans un récit, le sujet, souvent point dedépart de l’énoncé, met en valeur les per-sonnages principaux de l’histoire.

Yvain évanoui et le lion,enluminureextraite d’un manuscritfrançais du XIVe siècle (BnF, Paris). �

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

La fonction complément de verbe16

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE124

Valère et Lucas cherchent un médecin. Martine leur a dit que son mari Sganarelle étaitexcellent. Mais ce dernier, qui n’est pas médecin, ignore tout de leur conversation.

VALÈRE. – Monsieur, nous sommes ravis de vous voir. On a adresséspour ce que nous cherchons, et nous venons implorer1 votre aide,

dont nous avons besoin.SGANARELLE. – Si c’est quelque chose, Messieurs, qui dépende de mon petit

négoce2, je suis tout prêt à vous rendre service.VALÈRE. – Monsieur, c’est trop de grâce que vous nous faites. Mais,Monsieur,

couvrez-vous, s’il vous plaît ; le soleil pourrait vous incommoder.Molière, Le Médecin malgré lui, I, 5, 1666.

à vousnous

1

2

3

a. Quels personnages sont désignés par les pronoms surlignés dans la réplique de Valère ?b. Récrivez la phrase en remplaçant ces pronoms par les noms des personnages.c. Peut-on supprimer les éléments surlignés ?

a. Que viennent implorer Lucas et Valère ?b. Le complément du verbe implorer est-il construit directement ou est-il introduit par une préposition ?

a. À quelle condition Sganarelle aidera-t-il Valère et Lucas ?b. Le complément du verbe dépendre est-il construit directement après le verbe ou est-il introduit par une préposition ?c. Peut-on supprimer ce complément ?

en rouge

1. implorer :demander,supplier.2. négoce :affaire, commerce.

Molière, Le Médecin malgré lui, I, 5, par Virginie Cady (scénariste), Laurent Percelay (scénariste) & Kawaï Studio (dessinateur), © Éd. Vents d’Ouest, 2005.

5

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L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Le complément de verbe, complément essentiel, exprime sur qui ou sur quoi le sujet agit.

Définition

Le CVD et le CVI sont des compléments essentiels et ne peuvent pas être déplacés dans laphrase. Ils peuvent être un GN, un pronom, un infinitif ou une phrase subordonnée. Certains CV expriment le temps ou le lieu.

L’essentiel à retenir

Le complément de verbe direct (CVD) ou indirect (CVI)● Le complément de verbe n’est pas mobile dans la phrase et ne peut pas être supprimé.

* Nous votre aide implorons. Nous implorons ???

● Le complément de verbe peut se trouver directement après le verbe qu’il complète : c’est un complément de verbe direct (CVD).

Nous .CVD d’implorer (implorer qqch)

● Le complément de verbe peut se construire à l’aide d’une préposition (à, de…) :c’est un complément de verbe indirect (CVI).

Si c’est quelque chose, Messieurs, qui de mon petit négoce…CVI de dépendre (dépendre de qqch)

● Les verbes qui demandent un complément sont dits transitifs.Certains verbes se construisent avec un CVD (transitifs directs) ; d’autres avec un CVI (transitifs indirects), ou parfois avec les deux compléments.

On à vous.

CVD CVI (adresser qqn à qqn = verbe transitif)

La classe grammaticale du complément de verbe● Le complément de verbe peut appartenir à différentes classes grammaticales :

ATTENTION Certains verbes demandent un complément essentiel (qu’on ne peut ni déplacer,ni supprimer) exprimant : • le temps (verbe durer…)

Le concert durera une heure et demie.CV de temps de durer

• le lieu (verbes être à ou dans, habiter, aller à, se rendre à, venir de, passer par…)Nous sommes passés par le col du Gothard.

CV de lieu de passerEx.

Ex.

a adressésnousEx.

dépendeEx.

votre aideimploronsEx.

Ex.

12516. La fonction complément de verbe

1

2

Groupe nominal Nous implorons votre aide. Valère parle au mari de Martine.

Pronom (➜ CHAPITRE 18) Nous vous la demandons.

Infinitif Valère veut demander de l’aide.

Phrase subordonnée Valère veut que Sganarelle les aide.

Page 43: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– les verbes transitifs

(qui acceptent un complément) ;– le complément de verbe : CVD ou CVI.

a. Aujourd’hui, j’ai trouvé une tortue.b. Elle a une carapace brune et mange despousses de salade.c. J’ai montré cette tortue au vétérinaire.d. Elle appartient à une espèce protégée.

Complétez ce résumé de la vie de Vascode Gama avec les CVD et CVI proposés.

Liste : à soumettre les royaumes de l’Inde par laforce – que ce voyage est un échec – de développerle commerce avec l’Europe – la – ses voyages au service du roi – la navigation et la géographie.

a. Comme beaucoup de Portugais du XVIe siècle,Vasco de Gama ….b. Le roi lui confie plus tard la charge de trou-ver la route des Indes en contournant l’Afrique.Il …. .c. Il le sultan des Indes ….d. Comme il ne réussit pas à organiser le com-merce avec cette région déjà bien développée,Vasco de Gama ….e. Après une période sans voyage, Vasco deGama ….f. Il cette fois ….

Complétez les phrases suivantes avec un CV de votre choix : vous écrirez en

rouge les CVD et en vert les CVI.(Attention : un verbe a parfois besoin d’un CVI etd’un CVD.)

a. Valérie donne souvent ….b. Pour son anniversaire, Frédéric rêve ….c. Tous les matins, Gérard achète ….d. Pour aller au collège, Thomas et sa sœurprennent ….e. Ce nouveau directeur réfléchit ….f. Les petits enfants croient tous ….g. Amina lit tous les soirs ….h. Tous les lundis, Nicolas achète ….

Distinguez CVD et attributs du sujetparmi les groupes soulignés.

a. L’ombre de la nuit recouvrait .b. On entendait et

.c. Jeannot était .d. Il scrutait afin de suivre le sentier quis’effaçait dans l’obscurité.e. Les rayons de la lune ne traversaient pas

et la forêt devenaitpour lui .f. Jeannot pressa et franchit . Sacourse lui avait paru .

Relevez les CVI dans cet extrait. Pour chacun, précisez quel verbe ils complètent.

Comment mener l’enquête ?

La procédure est simple : se munir du tradi-tionnel petit carnet avec son stylo et d’un dictionnaire. Et lire. Attentivement. Très atten-tivement. On vous l’a dit, la vérité est dissi-mulée dans le texte ! Sans tricherie. Mais… prudence et vigilance !... Il vous faudra fairepreuve de subtilité, de perspicacité, de flair.Notez les indices, les noms de suspects ou devictimes, les adresses, les trajets… Remettezdans le bon ordre ce qui arrive pêle-mêle.Prenez garde aux jeux de mots, aux rébuscachés, aux suites logiques : cette énigme estun jeu, et toutes les astuces sont possibles.Mais vous ne manquez pas de petites cellulesgrises, et savez vous en servir.

Alain Demouzon, Les Enquêtes du commissaire Bouclard,© Librairie Arthème Fayard, 2002.

Aide Certains verbes (avoir, faire, prendre…) forment,avec leur CVD, une locution qu’il faut considérer commeun tout, comme un verbe simple suivi d’un CVI.Ex. avoir besoin de, faire attention à, prendre soin de + CVI

Aide • L’attribut du sujet désigne la même chose que lesujet (➜ CHAPITRE 17).Ex. La forêt est un lieu magique.

sujet = attribut• Le CVD et le sujet désignent deux choses différentes.Ex. Jeannot aime ce lieu magique.

sujet ≠ CVD

interminablela forêtle pas

un labyrinthe obscurl’épaisseur des feuillages

le solplein de terreur

des animaux nocturnesles crisle souffle du vent

la forêt

réussitreprend

considère

convainctrouve

a étudié

126 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

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Précisez, pour chaque groupe souligné,s’il s’agit d’un CVI ou d’un CVD.

Indiquez pour chacun le verbe complété.

Le jeune Arthur se promène dans la campagne quientoure son château.

Lorsque je suis là-haut, tout en haut deTumber Hill, je songe parfois ,

, … Ma grand-mère

galloise, Nain, assure et, lorsque j’écoute

, j’ai le sentiment d’entendre – mes grands-oncles et mes

arrière-grands-tantes, mes arrière-arrière-grands-tantes, et puis mes arrière-arrière-grands-parents, de nouveau dans la fleur de l’âge1 et montrant .

Kevin Crossley-Holland, « Arthur, t. 1 La pierre prophétique»,trad. M.-V. Tran Van Khai,

© Le Livre de Poche Jeunesse, 2009.

1. dans la fleur de l’âge : forts et épanouis.

Donnez la classe grammaticale dechaque CV souligné. Vous préciserez s’il

s’agit d’un CVD ou d’un CVI.

Complétez les phrases avec un CV de laclasse grammaticale précisée entre

parenthèses.

a. Pour cette semaine, le présentateur de la météopromet .… (GN).b. Cela arrange .… (noms propres) qui souhaitent .…(infinitif).c. Cependant, leur mère, qui n’a pas confiance,.… (pronom personnel) conseille .… (infinitif).d. Hélas, les enfants ne .… (pronom personnel)

écoutent pas.e. Ils rentrent trempés, expliquant .… (phrase

subordonnée).f. Leur mère a donc eu besoin .… (infinitif).

1. Repérez quels éléments du texte sontdésignés par les pronoms soulignés.

2. Ces pronoms sont-ils CVD ou CVI ?

Pendant son règne, l’usurpateur Vortigernavait fait alliance avec les Saxons, de méchantspaïens auxquels Uter Pendragon, pour chasser de son territoire, dut livrer une rude etsanglante bataille, dans la plaine de Salisbury.

Merlin avait prévu, aussi Pendragon put-ilse préparer à l’affrontement : une flotte deSaxons impatients de conquérir l’île deBretagne était arrivée par la mer. Le roiPendragon attira loin des rivières et de leursbateaux. Les Saxons, ne trouvant d’abordaucune résistance, s’avancèrent dans les terres,pendant qu’Uter venait se placer entre eux et lamer, de façon à pousser jusqu’au milieu desplaines de Salisbury. Là, ils trouvèrent devanteux et le long de la Tamise une seconde arméede Pendragon, tandis que la première s’étendaitderrière eux, empêchant de reculer.

Héloïse de Mont-Rachais, Récits et légendes de la Table ronde,© Succès du Livre, 2004.

les

les

les

l’

les

le chemin à suivreme

qui chuchotentdes espritsles hêtres

arbres est la voix des défuntsque le bruissement des

années qu’ils y ont passéaux journées, auxterre et s’y sont enracinés

toutes ces générations, qui ont grandi sur cetteàà tous ces gens

12716. La fonction complément de verbe

6

7

8

9Le Corbeau et le Renard

Maître Corbeau, sur un arbre perché,Tenait en son bec .

Maître Renard, par l’odeur alléché,tint à peu près :

«Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau!

Sans mentir, si votre ramageSe rapporte ,

Vous êtes le phénix1 des hôtes de ces bois. »À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;

Et pour montrer ,Il ouvre , laisse tomber sa proie.Le Renard s’ saisit, et dit: «Mon bon Monsieur,

Apprenez :

Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.»Le Corbeau, honteux et confus,

Jura, mais un peu tard, .

Jean de La Fontaine, Fables, I, 2, 1668.

1. phénix : oiseau fabuleux au plumage magnifique.

qu’on ne l’y prendrait plus

Vit aux dépens de celui qui l’écouteque tout flatteur

enun large bec

sa belle voix

à votre plumage

ce langageLui

un fromage

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1. Repérez les CVD dans les phrases sui-vantes.

2. En vous appuyant sur la place du CVD,accordez correctement le participe passéentre parenthèses.

a. Pour se distraire, Pauline a (choisi) une sortieau cinéma.b. Le dernier film qu’elle a (vu) mettait enscène son sorcier favori.c. Mais pour cet après-midi, elle a (préféré) unecomédie.d. Le réalisateur a (trouvé) le sujet en observantses proches. Il les a ensuite (intégré) dans sonscénario.e. Pauline a (apprécié) ce film dans lequel elles’est reconnue.

Dites si les verbes soulignés sont tran-sitifs directs ou indirects.

a. Tom beaucoup les animaux.b. Il de s’installer à la campagne.c. Plus tard, il d’élever des chèvres.d. Il des vêtements avec leur laineet des fromages avec leur lait.e. Pour découvrir cette nouvelle activité, il un stage.

Dites si les verbes soulignés sont tran-sitifs ou intransitifs.

Kit Belliou est perdu dans le Grand Nord…

Il en vain une rivière ou un ruisseauqui franchement au sud vers le Mac-Question et le Stewart. un orage demontagne qui une tourmente deneige dans le maquis des cimes et des gorges.Au-dessus de la ligne de haute futaie, sans feu,il pendant deux jours sans rien y pour des terrains plus bas.

Jack London, Belliou la fumée (1912), trad. L. Postif,© Union Générale d’Éditions, 10/18.

Remplacez les pronoms soulignés parles éléments qu’ils pourraient représenter.

a. Hier je ai appelé pour rappeler de venir.b. Il n’ pensait déjà plus.c. Je ai dit de rapporter à cette occasion.d. Mais il n’a pas encore eu le temps de écouter.e. Par conséquent, je prête encore quelquetemps.f. Je rappellerai ce qu’il doit faire.g. Il a promis de me rendre.h. Je crois quand il avoue n’ avoir pluspensé.

yleles

lui

luilel’

leluiy

luil’

Aide On appelle intransitifs les verbes qui n’admettentpas de complément de verbe (Ex. partir, courir…).

gagnervoirlutta

provoquaSurvint

coulâtcherchait

suit

fabriqueraitprévoit

rêveaime

Aide Le participe passé employé avec avoir s’accordeavec le CVD seulement s’il est placé avant l’auxiliaire.

À vos plumes !

Clémentine a reçu une lettre de Stella, sa correspondante anglaise. Aidez-la à

corriger les fautes de construction des verbes.

Répondez à la question suivante en écrivant au moins quatre phrases conte-

nant des CVD et des CVI. (Vous vous aiderez des éléments proposés.)

Question : «Comment construire une écoleécologique?»

Éléments à évoquer : matériaux de constructionnon polluants, eaux usées, tri des déchets, type dechauffage, orientation des bâtiments, espacesverts, cantine…

Propositions de verbes : utiliser, traiter, orga-niser, sélectionner, imaginer, réfléchir, penser,prévoir…

128 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

14 15

O R T H O G R A P H E

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13

Chère Clémentine,Je suis bien rentrée !Je me souviendrai toujours mon séjour

chez toi et nos fous rires. J’espère que tesparents ne sont pas fâchés que je n’aie pasaimé de manger des grenouilles !

Remercie leur accueil à tes parents.Je vous embrasse à tous,

Stella.P.-S. : Je pardonne ton petit frère de s’être moqué mon accent.

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1• a. Selon cet article, que veulent sauver lesscientifiques américains ? Relevez le CVD qui l’indique dans le chapeau (en gras).b. Quelle idée ont-ils eue ? Relevez le CVD quil’indique dans le corps de l’article.

2• a. Quels animaux trouvait-on en Amérique duNord il y a 13 000 ans ?b. Le groupe de mots qui vous a permis de répon-dre est-il un CVD ou un CVI ? Justifiez votreréponse.

3• a. À part la mission écologique, quel autreaspect des réserves intéresse beaucoup lesAméricains ?

b. Quelle est la classe grammaticale du groupe quivous a permis de répondre ?c. Qui est révolté par ce projet ?

4• Écrivez un court article pour le journal de votreécole dans lequel vous proposerez une solutionpour sauver les animaux d’Afrique et d’Asie.

dons aux réserves africaines et asiatiques, développement du tourisme dans les pays concernés,collaboration entre les réserves et les zoos…– Vous soulignerez au moins trois CVD de classesgrammaticales différentes.

Ex.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Bientôt des lions en liberté aux États-Unis ?Pour sauver des animaux sauvages d’Afrique et d’Asie, des scientifiques américainsont eu une idée : les accueillir dans de grandes réserves aux États-Unis. Un projet qui révolte des responsables de réserves africaines.

16. La fonction complément de verbe 129

1. mammouths,mastodontes :mammifèrespréhistoriques.

DES ÉLÉPHANTS d’Afri-que marchant dans les

plaines du Colorado, des chameaux sauvages deMongolie (Asie) broutant auTexas…

Des savants américainssouhaitent réintroduire auxÉtats-Unis de grands mammi-fères d’Afrique et d’Asiemenacés de disparition.

Leur projet vient d’être présenté dans la revue scientifiqueaméricaine Nature. Ilsveulent créer des réserves pour accueillirdes «cousins» africainset asiatiques d’animauxqui vivaient en Amériquedu Nord il y a 13 000 ans, etqui ont disparu. À cette

époque, en Amérique, ontrouvait, par exemple, desmammouths1 et des masto-dontes1. Ces mammifères –des éléphants, des guépards,des lions… – viendraient surtout de zoos américains,

précisent les scientifiques. Ilspourraient attirer beaucoupde touristes.

«Absurde»Ce projet révolte des respon-sables de réserves africaines et ceux qui les soutiennent,comme Pierre Gay, du zoo de Doué-la-Fontaine (Maine-

et-Loire) : «C’est absurde !Ces animaux ne peuventpas vivre dans un milieunaturel qui n’est pas leleur. Pour les sauver, ilvaut mieux aider les réserves existantes.»

S. B.Mon Quotidien, n° 2753,

mardi 20 septembre 2005.www.playbacpresse.fr

Je lis et j’écris un article de presse

A T E L I E RLes compléments de verbe apportentdes informations essentielles dans untexte : ils désignent les objets, les êtressur lesquels s’exercent les actions expri-mées par les verbes.

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE130

Il y a plus de mille ans vivait enBretagne un Enchanteur qui se nom-mait Merlin.

Il était jeune et beau, il avait l’œilvif, malicieux, un sourire un peumoqueur, des mains fines, lagrâce d’un danseur, la noncha-lance d’un chat, la vivacitéd’une hirondelle. Le temps passait sur lui sans le toucher.Il avait la jeunesse éternelledes forêts.

Il possédait les pouvoirs, etne les utilisait que pour le bien,ou ce qu’il croyait être le bien,mais parfois il commettait uneerreur, car s’il n’était pas unhumain ordinaire, il était humaincependant.

Pour les hommes, il était l’ami,celui qui réconforte, qui partage la joieet la peine et donne son aide sans mesurer. Et qui ne trompe jamais.

Pour les femmes, il était le rêve. […] Ellesn’étaient pas de lui, ce n’était paspossible, il était trop beau, inaccessible, il était comme unange. Seule Viviane l’aima, pour son bonheur, pour son malheur peut-être, pourleur malheur ou leur bonheur à tous les deux, nous ne pouvons pas savoir, nousne sommes pas des enchanteurs.

René Barjavel, L’Enchanteur, © Éditions Denoël, 1984.

amoureuses

1

2

3

a. Quel est le personnage décrit dans ce début de roman ?b. Relevez ses caractéristiques physiques ou morales dans le texte.c. Quel verbe, souvent repris dans le texte, introduit ces caractéristiques ?

Merlin était un grand Enchanteur. Viviane aimait le grand Enchanteur.a. Parmi ces deux phrases, laquelle caractérise le sujet ? Laquelle exprime une action ?b. Laquelle évoque un seul et même personnage ? Laquelle en évoque deux ?

Avec quel mot s’accorde le mot surligné ? Pourquoi ?en rose

La fonction attribut du sujet17

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L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

L’attribut du sujet est une fonction essentielle du groupe verbal. Il caractérise le sujet.Il se construit grâce à un verbe attributif.

Définition

L’attribut du sujet est lié au sujet par l’intermédiaire d’un verbe attributif (être, sembler,paraître, avoir l’air…). Il donne des informations sur le sujet. L’attribut est un nomou un groupe nominal, un adjectif ou un participe passé, un infinitif, un pronom…

L’essentiel à retenir

ATTENTION Il ne faut pas confondre l’attribut du sujet avec le CVD.Pour les différencier, on observe le sujet et le complément :– s’ils désignent la même chose ou le même être, alors il s’agit d’un attribut du sujet ;

était .sujet attribut du sujet

– s’ils désignent des êtres ou des choses différents, alors il s’agit d’un CVD.

aimait .sujet CVD

le grand EnchanteurVivianeEx.

un grand EnchanteurMerlinEx.

Pour en savoir plus...

La construction de l’attribut du sujet● L’attribut du sujet est en relation avec le sujet (➜ CHAPITRE 15) sur lequel il donne des informations.

était et .sujet attributs du sujet il (jeune et beau caractérisent le sujet il)

● L’attribut du sujet se place surtout derrière les verbes attributifs (être, sembler, paraître,avoir l’air, devenir, être considéré comme…). On le trouve parfois derrière certains verbes d’action (revenir, rester, partir…).

Merlin semblait . Il resta .

● L’attribut du sujet s’accorde en genre et en nombre avec le sujet (➜ CHAPITRE 32).

n’étaient pas amoureuses de lui.

La classe grammaticale de l’attribut du sujet● L’attribut du sujet peut être notamment :

EllesEx.

O R T H O G R A P H E

silencieuxmalicieuxEx.

beaujeuneIlEx.

13117. La fonction attribut du sujet

1

2

Nom commun Adjectif Infinitif Pronomou groupe nominal ou participe passé

Merlin est Il semblait Souffler n’est pas jouer. – Ce livre est le tien ?un Enchanteur. jeune et intimidé. – Oui, il l’est.

(Merlin = un grand Enchanteur)1 seule et même personne

(Viviane ≠ le grand Enchanteur)2 personnes différentes

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À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– le sujet du verbe ;

– le verbe ;– l’attribut du sujet (élément essentiel et lié ausujet).

a. L’auteur du roman Le Seigneur des anneauxest J. R. R. Tolkien.b. Les « Hobbits » sont une de ses inventions.c. Ils ont l’air de petits hommes.d. Ces êtres semblent doux et joyeux.e. Le plus connu d’entre eux demeure Frodon.

Relevez les verbes attributifs et utilisez-les dans une phrase construite

avec un attribut du sujet.

deviner – paraître – demeurer – déménager – reconnaître – avoir l’air – sembler – décrire.

Relevez l’attribut du sujet qui caracté-rise le sujet souligné et donnez sa classe

grammaticale.

a. est devenu le meilleur ami dujeune écuyer au bout de quelques jours.b. restera fidèle à l’enfant.c. Maintenant est le sien.d. sera très utile pour la chasse.e. serait de le dresser, mais le jeuneécuyer a encore beaucoup à apprendre.

Construisez six phrases à l’aide des motsproposés dans les trois colonnes.

(Aidez-vous du sens et de l’orthographe.)

Relevez dans le texte suivant les phrasesqui contiennent un sujet, un verbe

attributif et un attribut du sujet.

À Paris, en 1832, sur une barricade, Gavroche brave lagarde nationale…

Là une quatrième balle le manqua encore.Gavroche chanta :

Je ne suis pas notaire,C’est la faute à Voltaire,Je suis petit oiseau,C’est la faute à Rousseau.

Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :

Joie est mon caractère,C’est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C’est la faute à Rousseau.

Victor Hugo, Les Misérables, V, I, 15,

1862.

Complétez ces phrases avec un attri-but de la classe grammaticale indiquée.

(Attention aux accords !)

a. Nicolas passe pour . (groupe nominal)

b. Soyons pour le jour de la compétition !(adjectif)

c. L’équipe adverse semble devant notredétermination. (participe passé)

d. Tu te trompes de skis, ce sont ! (pronom)

e. Je te conseille de t’inscrire dans notre club,il est . (adjectif)

f. Notre plus grand désir est . (infinitif)........

....

....

........

L’idéalCet animal

cet oiseauLe rapace

Le faucon

Aide Pour reconnaître un verbe attributif, il suffit de leremplacer par le verbe être. La phrase doit garder lemême sens.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

132 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

FRANÇAIS : MSN

1

2

3

4

5

6

Sujets Verbes attributifs Attributs du sujet

– Les aliments ingérés … semblent… … d’une sorte de pompe.transformés par l’estomac… … a l’air… … des nutriments.

– Le cœur en action… … deviennent… … un micro-organisme invisible à l’œil nu.– Les fossiles… … est… … des empreintes d’animaux ou de végétaux. – Les koalas… … sont… … fixés dans la roche.– Une bactérie… … des animaux tranquilles.

5

10

Gavroche à onze ans, dessin de V. Hugo.

Page 50: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1. Remplacez le groupe nominalsouligné par un adjectif.

2. Quelle est sa fonction ?

a. L’araignée est .b. Les poissons, les batraciens, les reptiles, lesoiseaux, les mammifères sont

.c. La chauve-souris est .d. L’orang-outang est

.e. Le rosier est .f. Le triton est .

Remplacez l’attribut du sujet souligné par un autre attribut du sujet de la

classe grammaticale proposée.Sa passion est .

(groupe nominal)

➝ Sa passion est .

a. Mon passe-temps favori est pour y découvrir des fossiles ou des

pierres précieuses. (groupe infinitif)

b. Mon plus grand rêve serait . (groupe nominal)

c. Les pierres sans défaut sont . (adjectif)

d. Cette émeraude est que j’ai trouvéeau Brésil. (pronom)

e. Cependant, trop souvent, les chantiers sont . (adjectif)

Complétez le texte à l’aide des attributs du sujet proposés.

Liste : un étrange gamin fée – charmant – unhomme – leste1 – le moineau becquetant les chas-seurs – un enfant – épouvantable.

Cela continua ainsi quelque temps.Le spectacle était et . Gavroche,

fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était . Il répondait àchaque décharge par un couplet. On le visaitsans cesse, on le manquait toujours. […] La bar-ricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas

, ce n’était pas ; c’était . On eûtdit le nain invulnérable de la mêlée. Les ballescouraient après lui, il était plus qu’elles.

D’après Victor Hugo, Les Misérables, V, I, 15, 1862.

1. leste : rapide.

1. Parmi les groupes soulignés, relevezseulement les attributs du sujet.

2. Indiquez à quel sujet ils se rattachent.

Jérusalem, le 9 août 1988

Je m’appelle Galit.J’ai . Je suis .Quel sentiment étrange de savoir que j’écris

.Comme si c’était , un rêve heureux.J’ai envie de t’écrire plein de choses sur ma

vie. Voilà à quoi je ressemble :Je mesure un mètre quarante, j’ai

châtains et foncés. Je pèse trente-quatre kilos ! À la maison, nous sommes

et je suis .Nous habitons à

Bakaa, le quartier de Jérusalem où je suis née.Maman en a hérité à la mort de sa grand-mèreparce qu’elle s’est bien occupée d’elle quandelle était .

Un jour, je te raconterai . C’est , avec des

choses trop tristes pour un jour comme aujour-d’hui.

Sur la carte j’ai vu que tu habitais seulementà quinze kilomètres de chez moi. Hélas, c’est

que je vienne te voir là-bas parceque tout le monde dit que c’est .Écris-moi. Je veux savoir tu es.

Galit.

Akram Sha’ban, Galit Fink, Si tu veux être mon amie, traduit par Arianne Elbaz et Béatrice Khadige,

© Éditions Gallimard Jeunesse, 1992.

Repérez les attributs du sujet des phrases suivantes, puis complétez-les avec

des sujets de votre choix. (Attention aux accords !)

a. sommes toujours passés pour les plus fer-vents défenseurs de la nature.b. Si un jour je réalise mon rêve, deviendraiguide de randonnée.c. restera la mienne pour toujours.d. demeurent les plus vieux bâtiments de larégion.e. À chaque visite, semblent charmés par lepaysage.f. De plus, y sont les plus beaux.g. devient une activité sportive très en vogue.....

....

....

........

....

....

quitrop dangereux

impossible

une très longue histoirefamilletoute l’histoire de la

vieille et malade

une petite maison arabecelle du milieuenfants

cinqles yeux

les cheveux

un rêveà une Palestinienne

israéliennedouze ans

➐ ....

➏ ....➎ ....➍ ....

➌ ....

➋ ....➊ ....

lieux qui sont interdits au publicdes

la pierrerareté

d’une grandepierre vraiment exceptionnelle

de découvrir une

chantiersl’exploration des

la recherche de pierres précieuses

de chercher des pierres précieusesEx.

un animal qui vit dans l’eauun arbuste dont les épines piquent

les arbresun animal qui vit dans

un animal qui vit la nuitont une colonne vertébrale

des animaux qui

un mangeur d’insectes

13317. La fonction attribut du sujet

FRANÇAIS : MSN

O R T H O G R A P H E

7

8

9

10

11

5

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15

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25

5

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Page 51: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Accordez les attributs du sujet dansles phrases suivantes.

a. Les chevaliers semblaient (inquiet) des mou-vements des guerriers.b. Tous les vassaux restaient (attentif) au moin-dre mouvement de leurs ennemis.c. Ils demeureraient (fidèle) à leur suzerain quoiqu’il arrive.d. Toute la maisonnée était (anxieux) et (silen-cieux) dans l’attente de l’assaut.e. À la seule clarté de la lune, (rare) étaient lesattaques de nuit.f. Vaillants, les cavaliers étaient (résigné) à sebattre jusqu’à la mort.g. Même les chevaux semblaient (fier) de com-battre.h. Les douves étaient assez (profonde) pour dis-suader les assaillants de les franchir.i. Tous espéraient que les murs d’enceinte serévéleraient (solide) et (infranchissable).j. (Terrifiant) étaient les clameurs qui s’élevaientdu camp ennemi.

Récrivez au masculin pluriel les sujetssoulignés : accordez les attributs du sujet

et faites toutes les modifications nécessaires.

a. était fou de joie à l’idée dedécouvrir ce pays.b. J’étais admiratif devant tant de courage.c. Avec l’expérience, était devenule meilleur chasseur de bêtes sauvages.d. restait seul mais était serein.e. avait l’airinoffensif malgré sa taille.

Récrivez au féminin les sujets soulignéset faites toutes les transformations

nécessaires.

était brun et hirsute, il avait l’airpeureux. était fier de son animal etoubliait ses défauts. Pourtant étaitmauvais chasseur et piètre gardien. était dotéd’un féroce appétit et se montrait turbulent. Peuimportait ! était attaché à soncompagnon comme à la prunelle de ses yeux !

Le petit garçon

Ilce chien

FrédéricLe chien

L’animal qui s’approchait de luiilL’homme

le voyageur

L’explorateur

À vos plumes !

1. Retrouvez, à partir des attributs du sujet, les personnages qui se cachent

derrière ces devinettes.

a. Je suis le plus célèbre roi celtique.b. Je reste le marin arabe le plus expérimenté.c. Je demeure au théâtre le plus fourbe desvalets.d. Je deviens amoureux de la blonde Iseutaprès avoir bu un philtre d’amour.e. Je passe pour l’animal le plus rusé, le plussournois et le plus malicieux du Moyen Âge.

2. Inventez à votre tour des devinettes surles personnages suivants.

a. (Yvain le chevalier au lion) Je suis…b. (Iseut) Je reste…c. (Merlin l’Enchanteur) Je demeure…d. (Lancelot) Je deviens…e. (Ysengrin) Je passe pour…

Modifiez les attributs du sujet souli-gnés pour faire de la visiteuse un per-

sonnage jeune et joyeux.Elle leva sa voilette […] ; son visage était

[…]. Ses traits et sa figure étaient, mais ses

cheveux étaient et son expression était .Sherlock Holmes la dévisagea d’un de sesregards rapides auxquels rien n’échappait.

Arthur Conan Doyle, La Bande mouchetée,trad. L. Maricourt © L. Maricourt, M. Le Houbie,

Éd. A. Martel, 1947 © J’ai Lu.

Améliorez cette rédaction en faisantvarier les verbes attributifs.

lasse et hagardeprématurément striés de gris

ceux d’une femme de trente anstiré et gris

134 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

O R T H O G R A P H E O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

12 13

14

15 16

17L’homme debout dans la lumière.Son visage maigre et sec. Son profil

celui d’un aigle. Son regard clairsous ses sourcils broussailleux. Il anxieux. Il immobile face à la mer…était

étaitétaitétait

étaitétait

5

5

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1• Relevez dans le paragraphe 1 les groupes ver-baux qui contiennent un sujet, un verbe attributifet un attribut du sujet.

2• Quelle information apportent les attributs dusujet que vous avez relevés ?

3• a. Classez les informations sur le roi Arthur quiapparaissent dans la totalité du texte selon qu’ellesfont référence à l’Histoire ou à la légende.b. Quels éléments du texte (expressions, mise enpage…) vous ont permis de les différencier ?

4 • Rédigez une courte biographie d’Aliénord’Aquitaine à partir des informations ci-contre.– Vous emploierez des verbes attributifs variés :être, devenir, sembler, paraître, passer pour, êtreconsidérée comme…

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Le roi Arthur

Historiquement, Arthur n’est pas un roi. C’est un simplechef de guerre qui aurait vécu au début du VIe siècle et qui pas-sait pour un guerrier aussi courageux que redoutable. Connusous les noms de Arz (« ours »), Artuz, Arthus, ou encore Artus,il demeure le symbole de la résistance bretonne à l’envahisseursaxon.

Il n’en fallait pas plus pour en faire une légende ! Dans leschansons des bardes gallois, puis, au XIIe siècle, sous la plumedes chroniqueurs anglais et du clerc français Chrétien deTroyes, Arthur devient le roi mythique que chantent lesgrands romans médiévaux.

La légende raconte qu’il est le fils de la reine Ygerne et du terrible Uter Pendragon. Élevé par l’enchanteur Merlin, il accède au trône du royaume de Logres en s’appropriant l’épéeExcalibur. Son amour pour la reine Guenièvre est une autre invention, dictée par l’engouement des dames pour les histoires d’amour courtois. Les romans du cycle arthurien lui prêtent encore une vie marquée par de hauts faits, dont le plus prestigieuxest la fondation de la Table ronde, une confrérie de chevaliers valeureux tels Lancelot duLac, Perceval le Gallois, Yvain ou Galaad. De nombreux récits retracent leurs aventuresen quête du Graal, le vase dans lequel le sang du Christ aurait été recueilli.

Les romans arthuriens restent un joyau de la littérature du Moyen Âge et fascinentaujourd’hui encore les lecteurs de tous âges.

17. La fonction attribut du sujet 135

Aliénor d’Aquitaine (1122-1204)– Grande reine au destin exceptionnel.– Fille de Guillaume X et petite-fille du ductroubadour Guillaume IX d’Aquitaine.– Héritière du comté de Poitiers et des duchésd’Aquitaine et de Gascogne.– Reine de France à quinze ans par sonmariage avec Louis VII le Jeune en 1137.– Une des premières à s’engager dans ladeuxième croisade aux côtés de Louis VII.– Reine d’Angleterre en 1154 par sonremariage, en 1152, avec Henri Plantagenêt,futur Henri II d’Angleterre.– Mère de dix enfants dont Richard Cœur deLion, Jean sans Terre et Marie de Champagne,protectrice de Chrétien de Troyes.– Femme brillante régnant sur une courraffinée et protégeant les arts.

Lancelot à la table du roi Arthur(détail), enluminure (≈ 1350),

(British Library, Londres).

Je lis et j’écris une courte biographie

A T E L I E RLes attributs du sujet apportent des infor-mations utiles pour raconter la vie d’unpersonnage, décrire ses caractéristiques…

5

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE136

Lisez la planche de bande dessinée ci-contre, puis répondez aux questions suivantes.

Hugo Pratt (1927-1995) est uncélèbre auteur et scénariste italiende bande dessinée. Il a créé le personnage de Corto Maltese, unmarin aventurier et séduisant.

1

2

3

4

5

6

À qui renvoie le pronom lui de la vignette 1 dans le cartouche de récit ?

a. Dans la vignette 3, identifiez les deux personnages : qui parle ? à qui ?b. Relevez les mots qui désignent l’émetteur.

a. Dans les vignettes 3 et 4, il est fait allusion à deux autres personnages : lesquels ?b. Relevez les termes qui les désignent.

Vignettes 5 et 6 : identifiez l’émetteur (celui qui parle) et relevez les termes qui désignent le destinataire (celui à qui il s’adresse).

Vignette 7 : Corto a raison, mais il te présente seulement une partie de l’Angleterre.Il y en a une qui est encore pire…

a. Qui prononce ces paroles ?b. À quel élément de la phrase précédente le pronom en renvoie-t-il ?

Imaginez que le personnage de la vignette 2 vouvoie son interlocuteur.Récrivez ses propos des vignettes 2 et 3 en faisant les modifications nécessaires.Tristan, tu es silencieux depuis un bon moment. Tu es préoccupé…Raconte-moi ce qui t’arrive. […] Pourtant, ton père a dû te parler d’elle.

Émetteur Destinataire

Vignette 5

Vignette 6

❖ Une planche de bande dessinéeest souvent découpée en plusieursbandes horizontales, constituéeschacune de vignettes de formatvariable.❖ Les bulles (ballons ou phylac-tères) présentent, selon leurforme, les paroles ou les penséesdes personnages.

❖ La petite pointe des bulles (appe-lée « appendice ») est dirigée versle personnage qui émet ces parolesou ces pensées.❖ Les cartouches (cadres rectan-gulaires) contiennent le récitatif(texte narratif ou intervention dunarrateur, non attribué à l’un despersonnages du récit).

Petit vocabulaire de la BD

Les pronoms personnels18

1

2

4

6 7

5

3

Page 54: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

13718. Les pronoms personnels

Corto Maltese vient de faire la connaissance du jeune Tristan : il a accepté de le conduire, en compagnie de son ami le professeur Steiner, à Bahia, au Brésil.

yawl : voilier à deux mâts, dont le plus petit est implanté en arrière de la barre.

Hugo Pratt, Corto Maltese, Rendez-vous à Bahia, © 1970 Cong S.A. – www.cortomaltese.com – Tous droits réservés.

Page 55: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Les pronoms personnels sont des mots qui désignent ou remplacent une personne, un être,mais aussi une chose abstraite, une idée, en marquant la personne grammaticale.

Définition

La forme des pronoms personnels● La forme des pronoms personnels varie selon la personne, le genre, le nombre et la fonctionqu’ils occupent.

, serais d’accord pour ’accompagner, mais c’est qui refuse de venir.forme simple (sujet) forme simple (CVD)

forme renforcée forme renforcée

ATTENTION Il ne faut pas confondre :– les pronoms personnels le, la, l’, les, leur, qui précèdent un verbe et le complètent ;– les déterminants le, la, l’, les, leur(s), qui précèdent un nom (➜ CHAPITRE 22).

Il te présente une partie de . / Mais il devait beaucoup.déterminant (devant un nom) pronom personnel (devant un verbe)

La fonction des pronoms personnels● Les pronoms personnels peuvent reprendre un nom, un groupe nominal, un infinitif, une phrase, un adjectif : ils assument les mêmes fonctions que les termes qu’ils reprennent.

aimerl’Angleterrel’Ex.

elletjeMoiEx.

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE138

1

2

Personnes Formes simples Formes Formes PronomsSujet CVD CVI réfléchies renforcées adverbiaux

Singulier 1re je me me me moi2e tu te te te toi3e il, elle, on le, la, l’ lui se lui, elle, soi en, y

Pluriel 1re nous nous nous nous nous2e vous vous vous vous vous3e ils, elles les leur se eux, elles en, y

Sujet a raison… ➝ a raison.sujet sujet

Attribut du sujet Tu es . ➝ Tu es.attr. du sujet attr. du sujet

Complément Il a le courage . ➝ Il a le courage.du nom compl. du nom compl. du nom

CVD Il devait aimer . ➝ Il devait aimer.CVD CVD

Il voulait . ➝ Il voulait.CVD CVD

Il pensait . ➝ Il pensait.CVD CVD

CVI Son père a laissé des documents . ➝ Son père a laissé des documents.CVI CVI

Complément Je voudrais aller . ➝ Je voudrais aller.de temps, de lieu C. de lieu C. de lieu

yà Bahia

luià Tristan

lequ’elle ne viendrait pas

lepartir

l’ma sœur

ende partir

l’silencieux

IlCorto

➝➝

Page 56: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Les pronoms personnels permettent de reprendre un élément de la phrase, mais aussi de désigner l’émetteur et le destinataire dans une situation d’énonciation donnée.Ils varient en genre, en nombre, en personne et selon la fonction qu’ils occupent.

L’essentiel à retenir

● Il ne faut pas confondre :– le pronom personnel leur, toujours sans « s », qui précède un verbe et le complète ;– le déterminant leur(s), qui précède un nom et s’accorde en nombre uniquement (➜ CHAPITRE 22).

.livresrend leursIl leurEx.

O R T H O G R A P H E

Pour en savoir plus...

13918. Les pronoms personnels

Les emplois des pronoms personnels● Les pronoms personnels de la 1re et de la 2e personne permettent d’ancrer l’énoncé dans la situation d’énonciation (➜ CHAPITRE 1).Ils désignent l’émetteur (je, me, moi, nous) ou le destinataire (tu, te, toi, vous).

Je ne sais comment te répondre.

● Les pronoms personnels de la 3e personne il(s), elle(s), eux, le, la, lui, les, leur, sepeuvent reprendre un nom ou un groupe nominal (➜ CHAPITRES 6 ET 19).Ils remplacent un élément du texte.

possède : tient de son père.(= mot repris par il) (= mot repris par les)

Hugo Pratt, Corto Maltese, Rendez-vous à Bahia, © 1970 Cong S.A. – www.cortomaltese.com – Tous droits réservés.

● Le pronom on a une valeur indéfinie. Il permet de désigner :– les hommes en général : On n’est jamais mieux servi que par soi-même. (= tout le monde)

– un sujet indéterminé : On a cassé le gouvernail. (= quelqu’un)

– la 1re personne du pluriel, dans le registre familier : Demain, on ira tous sur son bateau. (= nous)

● Les pronoms réfléchis représentent la même personne que le sujet du verbe pronominal.Je me demande comment elle va réagir.

(verbe pronominal se demander ➝ la forme réfléchie renvoie au sujet je)

● Les pronoms adverbiaux en et y remplacent souvent des noms inanimés introduits par unepréposition. Ils peuvent remplir plusieurs fonctions : complément du nom, CVD, CVI, C. de lieu…

Il te présente une partie . ➝ Il t’ présente une partie. (C. du nom partie)

Je veux . ➝ J’ veux. (CVD de veux)

Il parle . ➝ Il parle. (CVI de parle)

Ils désirent aller . ➝ Ils désirent aller. (C. de lieu)yau Brésilende son aventure

endu gâteauende l’AngleterreEx.

Ex.

Ex.

Ex.

Ex.

lesildes documents mystérieuxLe jeune AnglaisEx.

Ex.

3

Page 57: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer les pronoms personnels :

– de la 1re personne, désignant l’émetteur ;– de la 2e personne, désignant le destinataire ;– de la 3e personne, désignant les personnagesévoqués dans le texte.

– Léo, tu ne veux vraiment pas que je t’aide ?– Non, papa ! L’enseignant a bien précisé que

je devais faire cet exercice tout seul.– Tu sais, il ne t’en voudra pas si je me

contente de t’expliquer quelques mots difficiles.– Peut-être, mais que diront les autres élèves ?

Eux, ils vont travailler tout seuls.

Complétez le texte suivant en utilisant les pronoms personnels qui conviennent.

Liste : nous – vous (3 fois) – il (3 fois) – le – les(4 fois) – y.

Seigneurs, Empereurs et Rois, Ducs etMarquis, Comtes, Chevaliers et Bourgeois, et

tous qui voulez connaître les différentesraces d’hommes et la variété des diversesrégions du monde, et être informés de leurs uset coutumes, prenez donc ce livre et faites-

lire ; car trouverez toutes lesgrandissimes merveilles et diversités de laGrande et de la Petite Arménie, de la Perse, dela Turquie, des Tartares et de l’Inde, et de main-tes autres provinces de l’Asie Moyenne etd’une partie de l’Europe quand on marche à larencontre du Vent-Grec, du Levant et de laTramontane, c’est ainsi que notre livre

contera en clair et bon ordre, toutcomme Messire Marco Polo, sage et noblecitoyen de Venise, décrit parce qu’

a vues de ses propres yeux.Sans doute il y a ici certaines choses

qu’ ne vit pas, mais tientd’hommes dignes d’être crus et cités. C’est pour-quoi présenterons les choses vues pourvues et les choses entendues pour entendues.

D’après Marco Polo, Le Devisement du monde,traduit par L. Hambis, © Éditions Phébus,

Paris, 1996 pour la traduction française.

Précisez à quel mot ou groupe de mots renvoient les pronoms personnels

soulignés.

Chère Paloma,est morte, Melina.

Dans son lit, doucement, il y a bientôt un an.C’était un matin de printemps.

ai rangé ses affaires, Pablo n’ touchait pas.C’est comme ça que j’ai découvert ces lettres,dans une vieille boîte de couleurs.

Je ai lues, relues.ne m’ avait pas parlé. Ça ne sur-

prend pas, Melina aimait les secrets. Celui-làa beaucoup touchée, savoir qu’ écri-

vait, presque en cachette, quand le poids duchagrin se faisait trop lourd à porter. […]

Nina

Véronique Massenot, Lettres à une disparue, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.

1. Remplacez les groupes nominaux soulignés par les pronoms personnels

qui conviennent.2. Précisez la fonction du pronom personnel.

a. Lors de la rencontre parents / enseignants, a ouvert dès 17 heures.

b. ont pu passer la soirée à discuteravec .c. À cette occasion, ont vendu

pour financer .d. ont reproché leur manque de travail.e. Enfin, a invité àquitter les lieux vers 22 heures.

Répondez aux questions posées enremplaçant le nom ou le GN souligné

par un pronom personnel.Peux-tu m’apporter ce gâteau ?

➝ Oui, je peux te l’apporter.

a. As-tu donné ?b. As-tu prêté ?c. Aviez-vous posé sur la table ?d. As-tu oublié ?e. Êtes-vous prêts ?f. Auront-ils le courage ?de résister

à nous accompagnerton portefeuille

vos lunetteston livre

au chatses biscuits

Ex.

les parentsle directeur

aux élèvesLes enseignantsleur voyage en Espagnegâteaux

desles élèvesles enseignants

Les parentsses portesl’école

t’ellem’

meenElleles

yJ’

Elle

....

........➓ ....

➒ ....➑ ....➐ ....

➏ ....➎ ....

➍ ....➌ ....➋ ....

➊ ....

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

140 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

11 12

13

1

2

3

4

5

5

5

10

5

10

15

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Donnez la fonction des pronoms per-sonnels soulignés dans le texte suivant.

Tommy, déguisé en prêtre, et Tuppence,deux détectives, sont dans un grandhôtel…

[Estcourt] partit en hâte,juste au moment où ungroom apportait unmessage sur un plateau.[…] Tommy ouvrit et lutavec curiosité quelqueslignes tracées d’une main maladroite et peu soi-gneuse :

n’en suis pas sûre, maispouvez peut-être aider.

De toute façon, c’est sur le cheminde la gare. Pourriez- être à la Maison Blanche, Morgan’s Avenue, à 6h10 ?

Bien à vous, Gilda Glen.Tommy fit un signe d’assentiment au groom,

et passa le message à Tuppence.– Incroyable ! dit celle-ci. C’est parce qu’

pense toujours que es prêtre ?– Non, répondit Tommy, songeur. pense

que c’est parce qu’elle a enfin compris que n’en étais pas un.

Agatha Christie, L’Homme dans la brume,trad. J. Alexandre, © Éditions du Masque.

Complétez les phrases suivantes par le pronom personnel qui convient et met-

tez au présent les verbes entre parenthèses.

a. Mon frère et moi, …. (aller) souvent à la piscine.b. Réunir ta mère et mon père ? Mais …. ne(s’entendre) vraiment pas !c. Vous et moi, …. (devoir) faire des efforts pouraugmenter nos chances de réussite.d. Je …. (obliger), ta sœur et toi, à partir tôt.e. Toi et moi, …. (désirer) vivement que notreéquipe de football gagne.f. Pendant les vacances, ma belle-mère, sa mèreet moi-même …. (partir) pour La Rochelle.

Dites si les mots soulignés sont des pronoms personnels ou bien des déterminants.

Qu’est-ce que tu aurais fait à maplace ? J’ai lu lettres ; plutôt

je ai parcourues, parcequ’elles étaient difficiles àdéchiffrer. Il y en a unequi m’a paru importantedans dernières. Je aiemmenée dans ma cham-bre. Je ne recopie pas. Je te résume : ma mère

écrit à G.P.1 et Grand-Mam’s qu’elle a rencontré

un homme, qu’elle a aimé,qu’il a aimée, qu’elle attend

un enfant, qu’elle ne peut pasépouser cet homme, qu’elle dira

prochain dimanche pourquoi. Ensuite, il n’yavait plus rien sur ce sujet.

Nicole Schneegans, La Plus Grande Lettre du monde, © Rageot-Éditeur, 1983-1992.

1. G.P. : surnom donné par le narrateur à son grand-père.

1. Précisez pour chacun des mots souli-gnés s’il s’agit du déterminant ou bien

du pronom personnel.2. Donnez la fonction des pronoms person-nels que vous avez identifiés.

Et parce qu’ils n’ont entre eux nul usage demonnaie, paiement que nous fîmes futen chemises, couteaux, hameçons à pêcher,miroirs et autres marchandises propres au com-merce avec ce peuple. Mais pour bien finir partie, de même façon que ces bonnes gens,tout nus, à arrivée n’avaient pas été chi-ches1 de nous montrer tout ce qu’ils portaient,aussi au départ, comme ils avaient revêtu chemises que nous avions données, quandils vinrent à s’asseoir dans barque (n’ayantpas l’habitude d’avoir linge ni autres vêtementssur eux), afin de ne pas abîmer, en trous-sant jusqu’au nombril, et découvrant ce queplutôt il fallait cacher, ils voulurent encore, enprenant congé de nous, que nous vissions2

derrière et fesses.

Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil,trad. C. Trotot, © Flammarion, 1998.

1. chiches de (vieilli) : réticents à.2. que nous vissions : que nous voyions.

leursleur

lesles

laleur

les

leurla

la

leurle

leleur

l’l’

lala

l’les

lesles

Aide • Il + tu = vousEx. Rémy et toi, vous sortez à 18 heures.• Il + je (+ tu) = nousEx. Rémy, toi et moi, nous sortons à 18 heures.

jeJe

tuelle

vous

m’vousJe

l’

leur

14118. Les pronoms personnels

C O N J U G A I S O N

6

7

9

5

10

15

20

5

10

15

8

5

10

15

Page 59: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Complétez ce texte par les termes suivants. Précisez à chaque fois s’il s’agit

d’un déterminant ou d’un pronom personnel.Liste : la – le – les (6 fois) – on (3 fois) – elles.

Pour fabriquer parchemin, trem-pait dépouilles dans un bain de chaux,puis décapait et nettoyait detoute trace de poil et de chair. Avant de mettre à sécher sur des claies1, sau-poudrait de plâtre qui absorbait traces degraisse. Après quoi, étaient de nouveauraclées à spatule.

D’après Georges Jean, L’Écriture, mémoire des hommes, © Éditions Gallimard, 1987.

1. claies : treillis d’osier.

Remplacez les groupes de mots souli-gnés par le pronom adverbial qui

convient : en ou y.

a. Pour les vacances, je t’ai inscrit .

b. Tu vas pouvoir t’occuper .c. Des animateurs s’occuperont .d. Tu feras aussi .e. J’exposerai tes chefs-d’œuvre .f. Il faut que tu veilles .g. Il faut aussi que tu veilles .

1. Accordez quand il le faut le mot leur.2. Précisez s’il s’agit du déterminant

possessif ou du pronom personnel.

a. Pour (leur) vacances, l’idée (leur) est venuede partir en Australie. Nous (leur) avonsconseillé d’emporter des chaussures solides.b. Elles ont décidé de prendre (leur) chaussuresde randonnée et les ont rangées dans (leur) sac.c. Pendant (leur) absence, nous (leur) avonsdonné des nouvelles de (leur) parents. Maiselles, elles ne voulaient pas (leur) téléphoner !d. À (leur) retour, elles (leur) ont montré (leur)plus belles photographies.

Récrivez les phrases suivantes en corri-geant les incorrections soulignées.

Aide • Leur(s), déterminant possessif, précède le nomqu’il détermine et s’accorde en nombre uniquement aveclui ; il prend donc un «s» devant un nom au pluriel(➜ CHAPITRE 22).• Leur, pronom personnel, remplace un GN ; placédevant le verbe, il ne prend jamais de « s ».

Aide En principe, on dit :• J’y pense (y = à mon travail), mais Je pense à lui (pour une personne).• Je m’en souviens (en = une chose), mais Je me souviens d’elle (pour une personne).

sur ta petite sœurà emporter ton tablier

dans la cuisinedes travaux manuels

des enfantsdes animaux

la ferme pédagogiqueà l’atelier de

........

➓ ....➒ ....➑ ....

➐ ....➏ ....➎ ....➍ ....

➌ ....➋ ....➊ ....

À vos plumes !

Récrivez ces phrases en supprimant les répétitions soulignées.

Vous venez d’être témoin d’un sauvetageinespéré : deux personnes ont réussi à

extraire de l’eau une petite fille qui allait senoyer.Racontez la scène en un court paragraphe.Vous emploierez au moins une fois chacun despronoms personnels suivants, que vous souli-gnerez : je, moi, ils, les, eux, elle, la, on, nous.

142 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU VERBE

11

12

O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

12

11

10

13

14 15

FRANÇAIS : SHS

a. Hier, ma copine Katia et moi, a pris affaires et est

parties en balade.b. C’est toi qui eu cette idée ?c. Oui, c’est moi qui lui proposé.d. Nous deux, s’est promenées

tout l’après-midi.e. Mais depuis notre dispute,

je ne cause plus.la

ona

a

onnoson

a. Claire m’a donné son plus beau livre, puisa changé d’avis. J’ai dû rendre à

son . Dommage, j’aimais bien son !b. Tu aimes aller à la piscine en été. Mais tu détestes te rendre quand il fait froid.c. Les cousins de Claire habitent àMontpellier. rend visite à ses tous les ans à Noël. confectionnechaque année une bûche de Noël en pensantà ses .cousins

ClairecousinsClaire

à la piscine

livrelivreClaireClaire

5

Page 60: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

18. Les pronoms personnels 143

1• a. Dans quel magazine cette interview a-t-elleété publiée ?b. Quelle est sa date de parution ?

2• a. Que signifie l’expression « Propos recueillis par… » ?b. Dans les passages en gras italique, qui parle ? à qui ?c. Quel pronom l’émetteur utilise-t-il ici pour s’a-dresser à son interlocuteur ?

3• a. Indiquez précisément à qui ou à quoi ren-voient les pronoms personnels en gras.b. Précisez leur fonction dans la phrase.

4• Dans Si on entend par là un état d’identificationabsolue… (l. 3-4), qui le pronom on désigne-t-il ?

5• J’en ai même enterré dans des sacs en plastique(l. 19-20).

a. Quel élément de la phrase précédente le pronom en remplace-t-il ?b. Quelle est sa fonction dans la phrase ?

6 • Dans la dernière réponse, précisez pour chaqueleur s’il s’agit du pronom personnel ou du détermi-nant possessif.

7• À votre tour, interviewez l’un de vos prochespour savoir quelles ont été ses premières expériencesde lecture : son premier coup de foudre littéraire, ses personnages favoris, sa façon de lire…– Vous respecterez la mise en page propre à uneinterview, en alternant questions / réponses.– Vous soulignerez en bleu, dans les questions etdans les réponses, les pronoms personnels qui dési-gnent l’émetteur, et en vert, ceux du destinataire.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Je lis et j’écris une interview

A T E L I E RLes pronoms personnels permettent d’im-pliquer ou non l’émetteur et le destina-taire, ainsi que d’éviter les répétitions.

Daniel Pennac, auteur de romans pourles jeunes et pour les adultes, répondici aux questions d’une journaliste.

Quel a été votre premier coup de foudre littéraire ?Si on entend par là un état d’iden-tification absolue au personnage,alors c’est Le Vilain Petit Canard,d’Andersen. Pas parce qu’il devient un cygne,mais parce qu’il commence par être rejeté detous. S’il s’agit d’un livre dévoré en solitaire,alors c’est Les Trois Mousquetaires d’AlexandreDumas.

Adolescent, quel lecteur étiez-vous ?À partir de la 5e, j’étais pensionnaire. Il n’yavait pas de temps prévu pour la lecture. Jedevais me cacher pour lire : dans les toilettes,sous mes couvertures avec une lampe depoche… Je prenais les livres dans la biblio-thèque de mon père pendant les vacances. Enpension, je les planquais pour qu’ils ne mesoient pas confisqués. J’en ai même enterrédans des sacs en plastique. J’avais besoin delire pour pouvoir être un peu seul.

Écriviez-vous déjà ?Oui, j’ai commencé à écrire à cetteépoque. Écrire correspondait à unbesoin de lire. À l’étude, le soir, jene pouvais pas lire, alors j’écrivaisla suite de ce que j’avais lu la veille.Et le soir, je pouvais comparer maversion avec celle d’Alexandre

Dumas. Pourtant, j’étais très mauvais en ortho-graphe. Écrire n’a rien à voir avec le fait d’êtrebon en grammaire et en orthographe.

Vous avez été professeur : comment donniez-vous le goût de lire à vos élèves ?Je racontais les sujets de grands romans de Dostoïevski, Tolstoï… Une fois par semaine,je faisais de la lecture à haute voix. Ou bien je parlais d’un roman récent quim’avait plu et je le prêtais à qui voulait. Je voulais susciter appétit. Je n’aime pas l’idée de romans séparés pour les jeunes oupour les adultes. Les grands romans sont lisibles par les ados, pour peu qu’on apprenne à sauter intelligemment des pages.

Propos recueillis par Stéphanie Janicot (non relus par l’auteur), Je bouquine, n° 232, juin 2003, © Je bouquine,Bayard Presse.

leur

leur

leurleur

leur

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10

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM144

Léonora vient d’arriver, avec son bébé, dans un petitport de la presqu’île du Cotentin…

Du quai, on voyait à peine la mer. L’horizonétait barré par une pointe rocheuse qui abritait un étroit bassin. Le pays de Jean ! Léonoralaissait ce mot résonner en elle tandis qu’ellegravissait un qui serpentait vers lafalaise. Très vite, les chaumières s’éclaircirent. Derrière, s’étendaient les de printemps. Des fragiles émergeaient déjà de la terre.Elle s’accroupit un instant pour caresser cettepromesse de pain et reprit sa marche. Catherinepesait lourd sur son bras. Du haut de la falaise, la immobile lui fit l’effet d’un linceul glacé.Puis elle vit la ligne de la côte, avec ses qui résistaient aux tempêtes.Le pays de Jean était donc

.Une rude où les paysans dressaientpatiemment des murs contre le vent, où les maisons, blotties dans les vallons, se tournaient vers le sud. Les hommes y vivaientde la pêche, sans risquer leur âme.

Brigitte Coppin, Le Quai des secrets, © Castor Poche Flammarion, 2000.

terrequi s’avançait à perte de vue dans l’océan

cette terre solidepromontoires

mer

poussessemis

sentier

1

2

3

a. Par quoi était barré l’horizon ? Relevez le groupe de mots qui vous permet de répondre.b. Quel est le mot noyau de ce groupe ? À quelle classe grammaticale appartient-il ?c. Quel mot indique son genre et son nombre ? Quels mots donnent d’autres précisions ?

a. Quelles précisions pouvez-vous donner sur ces éléments du paysage décrit ?– le sentier (l. 5) – les pousses (l. 8) – les promontoires (l. 14)– les semis (l. 7) – la mer (l. 12) – la terre (l. 17)b. Si vous supprimez ces précisions dans le texte, les phrases restent-elles correctes ?La description reste-t-elle précise ?

Le pays de Jean était donc cette terre solide qui s’avançait à perte de vue dans l’océan.Récrivez cette phrase en remplaçant cette terre par ces terres.

Le groupe nominal19

5

10

15

20

Page 62: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Le groupe nominal est un groupe de mots organisés autour d’un nom noyau.

Définition

Dans le groupe nominal, le nom noyau peut être précisé ou enrichi par différentes expansions :un adjectif, un groupe nominal, un pronom, un infinitif, une phrase relative, qui sont descompléments de nom.

L’essentiel à retenir

● Le nom noyau régit l’accord de l’adjectif et parfois du verbe de la phrase relative (➜ CHAPITRE 33).

Il y avait .

➝ Il y avait .des pointes rocheuses qui barraient l’horizon

une pointe rocheuse qui barrait l’horizonEx.

O R T H O G R A P H E

Pour en savoir plus...

La structure du groupe nominal (GN)● Le nom noyau est généralement précédé d’un déterminant (➜ CHAPITRE 22) qui indique :– son genre : la mer (féminin), ce mot (masculin)…– son nombre : un sentier (singulier), les chaumières (pluriel)…– parfois son possesseur : sa marche (= la marche de Léonora), leur âme (= l’âme des hommes)…

● Le groupe nominal minimum (déterminant + nom commun) peut recevoir une expansion du nom,qui le précise ou l’enrichit.

cette nom noyau expansions du nom terre

● Cette expansion suit généralement le nom et peut être supprimée sans nuire à la constructionde la phrase.

Les expansions du nomLes expansions (➜ CHAPITRE 20) appartiennent au groupe nominal. Leur fonction est de compléterle nom. Elles peuvent être :● un adjectif ou participe passé placé avant ou après le nom (➜ CHAPITRE 21) ;

Des fragilesadjectif, complément du nom pousses

● un nom ou un groupe nominal, un pronom, un infinitif ou un groupe infinitif :le pays de Jean – la ville de Martigny – le pays de celui-ci – le besoin de s’enraciner

dans une terre – l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz…

● une phrase subordonnée relative ; elle est introduite par un pronom relatif(qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel, auquel…) qui reprend le nom complété (l’antécédent).

ses qui résistaient aux tempêtesantécédent phrase sub. rel., compl. du nom promontoires

promontoiresEx.

Ex.

poussesEx.

qui s’avançait à perte de vue dans l’océansolideterreEx.

14519. Le groupe nominal

1

2

Page 63: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer pour chaque nom souligné :

– le groupe nominal dont il est le noyau ;– son déterminant et son (ses) expansion(s).

En sortant ce matin, Catherine avait renifléautour d’elle, cherchant les senteurs humidesde l’automne. Mais rien dans l’air de ce diman-che n’annonçait le mois de septembre. Sur lesentier qui montait vers la falaise, l’odeur de lamer devenait plus forte, couvrant celle de lapoussière. Là-haut, dans les trous d’ombre, lessources tarissaient. La lande ressemblait à unetorche prête à flamber.

Brigitte Coppin, Le Quai des secrets, © Castor Poche Flammarion, 2000.

Repérez dans les groupes nominaux soulignés le nom noyau, son détermi-

nant, son (ses) expansion(s).

a. Marco Polo est un navigateur italien qui avécu au XIIIe siècle.b. On compte cent quarante-trois manuscritsdu récit de son voyage.c. Le Livre des Merveilles se présente comme letémoignage d’un homme qui a voulu commu-niquer ce qu’il a vu et entendu.d. Marco et ses oncles ont été au service del’empereur de Chine pendant dix-sept ans.e. Marco centrera son récit sur son propre séjour.f. En 1295, les Polo ont regagné leur Italie natale.

Relevez les adjectifs et indiquez quelsnoms ils précisent.

a. De nombreuses expéditions maritimes eurentlieu aux XVe et XVIe siècles.b. Les navires connaissent d’effroyables tempêtes.À bord se déclarent des maladies contagieuses.c. Mais les navigateurs intrépides découvrent denouvelles terres.d. Ils rapportent également des plantes et épicesinconnues, comme le tabac, le cacao et le curry.e. Un immense désir de connaissances parcourtalors le Vieux Continent.

Relevez les GN qui comportent un complément du nom et soulignez ce

complément.

a. Christophe Colomb est un navigateur duXVe siècle. Il doit sa célébrité à ses voyages quipermirent la découverte de l’Amérique.b. Fils d’un artisan génois, il s’installa auPortugal, étudia les cartes de géographie et seperfectionna dans la science de la navigation.c. La lecture, notamment, des témoignages deMarco Polo fut à l’origine de son projet dedécouvrir la route des Indes.d. Après plusieurs voyages, Colomb mourut àValladolid, persuadé d’avoir atteint la terre desIndiens alors qu’il avait découvert l’Amérique !

Complétez le poème suivant avec l’expansion qui convient.

(Aidez-vous des rimes et des accords.)

Liste : moins amer – indomptable et sauvage –implacables – intimes – de tes abîmes – de sa lame –innombrables.

L’homme et la mer

Homme libre, toujours tu chériras la mer !La mer est ton miroir ; tu contemples ton âmeDans le déroulement infini ,Et ton esprit n’est pas un gouffre .

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœurSe distrait quelquefois de sa propre rumeurAu bruit de cette plainte .

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :Homme, nul n’a sondé le fond ,Ô mer, nul ne connaît tes richesses ,Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles Que vous vous combattez sans pitié ni remords,Tellement vous aimez le carnage et la mort,Ô lutteurs éternels, ô frères !

D’après Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857.

➐ ....

➏ ....

➎ ....➍ ....

➌ ....

➋ ....➊ ....

Aide Il ne faut pas confondre le complément de nom,qui complète un nom, avec d’autres compléments(CVD, CVI, CV de lieu…) qui complètent un verbe.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

146 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

1

2

3

4

5

5

5

10

15

Page 64: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Relevez les GN qui comportent unesubordonnée relative et soulignez-la.

a. Le Livre des Merveilles, de Marco Polo, est unouvrage qui a fasciné d’emblée ses contempo-rains.b. Marco Polo ne l’a pas écrit lui-même : il l’adicté à un compagnon, Rusticello de Pise, avecqui il fut emprisonné à Gênes.c. Son récit est un document qui est riche enrenseignements sur la géographie physique ethumaine de l’Asie.d. Il se présente comme une sorte d’encyclopé-die dans laquelle il raconte son voyage et décritles pays qu’il a parcourus de 1271 à 1295.e. C’est un ouvrage dont se sont servis les grandsnavigateurs du XVe siècle.

Indiquez, dans les GN soulignés, le nom noyau et ses différentes expansions.

a. Au XIIe siècle, Venise était la grande ville ducommerce et des voyages.b. Située au bord de la mer Adriatique, la citélacustre était le point de départ de conquêtes.c. Elle avait deux avantages : sa situation géo-graphique et sa considérable richesse.d. Aujourd’hui, elle est connue pour ses pontset les innombrables canaux qui la parcourent.e. Le célèbre pont des Soupirs reliait autrefoisle palais des Doges à la prison.

Indiquez, pour chaque expansion souli-gnée, sa classe grammaticale.

Watson traque un assassin sur la lande…

Notre charrette avait franchi le sommet d’unautre monticule ; en face de nous s’étalait l’im-mense étendue de la lande, semée de rocs et derochers. Un vent froid la balayait, et nous fai-sait frissonner. Quelque part, dans cette plainedésolée, se cachait, tapi dans un terrier, commeune bête sauvage, cet être démoniaque, le cœurlourd de haine contre la race entière qui l’avaitrejeté. Il ne fallait plus que cela pour parache-ver l’effrayant tableau que composaient cedésert stérile, ce vent glacial et ce ciel sombre.

Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville (1902),trad. L. Maricourt, © L. Maricourt,

1947, © J’ai Lu, coll. « Librio ».

Donnez la classe grammaticale desexpansions soulignées.

Sur l’île de Speranza, Robinson observe de loin unecérémonie rituelle.

Grâce à des récits qu’il avait entendus enAraucanie1, il devinait le sens de la cérémoniequi se déroulait actuellement sur le rivage. Unevieille femme, maigre et échevelée, allait etvenait en chancelant au milieu du cercle formépar les hommes. Elle s’approchait du feu, y jetaitune poignée de poudre, et respirait avidement lalourde fumée blanche qui s’élevait aussitôt. Puiselle se tournait vers les Indiens immobiles, et elleparaissait les passer en revue, pas à pas, s’arrêtantdevant celui-ci, puis devant celui-là.

Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Éditions Gallimard, 1977.

1. Araucanie : actuelle province du Chili.

Enrichissez cette description du tableauen utilisant de nombreuses expansions

pour préciser les noms soulignés.

14719. Le groupe nominal

6

7

8

9

10

Ce représente la . Au premier plan, on reconnaît le ,sillonné par des . Sur les s’alignent des . Certains sont des . Au , on aperçoit une . Une s’y dresse : c’est le Campanile.tour

placecentrepalais

bâtimentsbergesbateaux

Grand Canalvilletableau

Vue de la place Saint-Marc à Venise (XVIe siècle).5

10

5

10

Page 65: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Accordez les adjectifs entre paren-thèses avec le nom qu’ils précisent.

Guillaume de Rubrouck, un moine du XIIIe siècle,décrit le mobilier des Mongols.

Ils fabriquent avec de (fin) baguettes (tressé)des caisses (quadrangulaire) qui ont la tailled’un (grand) coffre, entièrement recouvert d’uncouvercle (bombé) de même facture. Ils y prati-quent une (petit) ouverture à l’extrémité (anté-rieur). Puis ils couvrent ce coffre – ou maison-nette – de feutre (noir) enduit de suif ou de laitde brebis pour le protéger de la pluie et l’or-nent comme leurs maisons d’un décor parapplication ou de broderies (multicolore).

D’après Voyage dans l’Empire mongol de Guillaume de Rubrouck, trad. C.-C. et R. Kappler,

© Imprimerie nationale Éditions, coll. « Voyages et découvertes »/Actes Sud, 2001.

Choisissez l’orthographe correcte pour les pronoms relatifs lequel, auquel…

a. Ce sont des îles lointaines dans (lesquels / lesquelles) nous rêvons de séjourner.b. Amarrons donc un voilier dans (lequel /laquelle) nous mettrons des provisions et hissonsles voiles !c. Nous y passerons plusieurs semaines pendant(lesquelles / lesquels) nous oublierons la vieilleEurope.d. Les civilisations (auquel / auxquels / auxquelles)tu as fait référence ont depuis longtempsdisparu.e. Elles ont sans doute connu des apogées(auquel / auxquels / auxquelles) nous ne pensonspas.

Aide Les pronoms relatifs lequel, auquel, duquel…prennent le genre et le nombre de leur antécédent (le nom repris).Ex. Je pris dans lequel je mis mes affaires de sport.

Aide Les adjectifs s’accordent en genre et en nombreavec le nom auquel ils se rapportent (➜ CHAPITRE 33).Ex. Des petites barbouillées de confiture.

À vos plumes !

À partir des deux phrases, écrivez une phrase complexe qui contiendra une

phrase relative et évitera les répétitions.

Jules Verne est un auteur du XIXe siècle. Cet auteur a écrit de nombreux romans.➝ Jules Verne est un auteur du XIXe siècle qui a écritde nombreux romans.

a. Le Tour du monde en quatre-vingts jours est unroman. Ce roman parut d’abord en feuilletondans un quotidien.b. Le personnage principal est un Londonien.Le nom de ce personnage est Phileas Fogg.c. Un jour, il lance le pari. Son pari est qu’il ferale tour du monde en quatre-vingts jours.d. Après avoir connu bien des aventures, il rega-gnera Londres. Ses amis l’attendent à Londres.e. Il y arrivera même avec une journée d’avanceet pourra faire constater sa victoire. Personne nes’attendait à cette victoire.

Complétez les phrases suivantes par un complément de nom de la classe

grammaticale demandée.

a. Les récits .... (groupe nominal) passionnent leplus grand nombre .... (groupe nominal).b. Ils ont l’impression .... (groupe infinitif) toutcomme les héros.c. Avec eux, ils connaissent les angoisses ....(groupe nominal) quand la mer est déchaînée.d. Ils font la découverte .... (groupe nominal) et ....(groupe nominal).e. Quand ils ferment le livre, ils gardent long-temps le souvenir .... (groupe nominal).f. Ces braves marins .... (ph. sub. relative) serontdésormais leurs compagnons de route et leurshéros.g. Mais ils n’oublieront pas que l’intrépidité de.... (pronom indéfini) les a fait frissonner.

Ex.

148 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

O R T H O G R A P H E

fillesun sac

11 12

13 14

O R T H O G R A P H E

5

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Page 66: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1• a. À bord de quel type d’embarcation les Indiensarrivent-ils sur l’île ?b. Relevez les mots qui précisent les caractéris-tiques de cette embarcation.c. Donnez leur classe grammaticale et leur fonction.

2• a. Que font les Indiens sur la plage ?b. Relevez les expansions des noms feu (l. 2) etfumée (l. 3).c. Donnez leur classe grammaticale et leur fonction.

3• Robinson doit-il craindre les Araucans ? Justifiez votre réponse.

4• a. Relevez les mots ou groupes de mots quidécrivent le tablier, le visage, les yeux et la cheve-lure des Araucans.

b. Donnez leur classe grammaticale et leur fonction.c. Quelle habitude rend leur visage « plus bizarreencore » (l. 8) ? Indiquez la classe grammaticale et la fonction del’expansion du nom habitude.

5• Imaginez que vous ayez échoué sur une îledéserte et que des géants arrivent.– Dans un récit à la 1re personne, vous décrirez leurembarcation, puis leur aspect physique.– Vous prendrez soin d’enrichir votre texte par denombreuses expansions.– Le temps dominant sera celui de la descriptiondans le passé : l’imparfait.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

Des Indiens accostent sur l’île de Speranza où Robinson a échoué après un naufrage…

Trois longues pirogues à flotteurs et balanciers étaient tirées sur le sable sec. Unequarantaine d’hommes faisaient cercle debout autour d’un feu d’où montait untorrent de fumée lourde, épaisse et blanche. Robinson reconnut à la longue-vuedes Araucans du type costinos, redoutables Indiens de la côte du Chili. Ce peupleavait tenu en échec les envahisseurs incas, puis il avait infligé de sanglantes défaitesaux conquistadores espagnols. Petits, trapus, ils étaient vêtus d’un grossier tablierde cuir. Leur visage large aux yeux extraordinairement écartés était rendu plusbizarre encore par l’habitude qu’ils avaient de s’épiler complètement les sourcils.Ils avaient tous une chevelure noire, très longue, qu’ils secouaient fièrement àtoute occasion. Robinson les connaissait par les fréquents voyages qu’il avait faitsà Temuco, leur capitale.

Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Éditions Gallimard, 1977.

19. Le groupe nominal 149

Je lis et j’écris une description dans un récit

A T E L I E RLes expansions du nom enrichissent lesdescriptions et permettent au lecteur debien se représenter ce que l’auteur veut luidonner à voir.

5

10

Page 67: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM150

L’oiseau du matin

C’est le petit du matin,L’ qui chante à ma fenêtre.

de velours, de satin,C’est le petit roi du matin.En plein cœur son refrain m’atteint,Comme un qui vient de naître.C’est le petit roi du matin,L’oiseau qui chante à ma fenêtre.

Jacques Charpentreau, L’oiseau du matin,© Les Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières, 1984.

amour

œilVoixoiseau

roi

1

2

3

a. De quoi parle le poème ?b. Le poète cherche-t-il plus à présenter un personnage ou à raconter une histoire ?Justifiez votre réponse en relevant au moins deux précisions.

a. Relevez les mots ou groupes de mots qui complètent les noms surlignés .b. Par quels mots sont-ils reliés au nom qu’ils complètent ?c. Peut-on supprimer ces groupes de mots ? Cela gêne-t-il toutefois le sens du poème ?

À votre tour, complétez les trois vers suivants décrivant un oiseau de nuit.Vous reprendrez la même construction que dans le poème.C’est le petit roi de.…L’oiseau qui.…Voix de.…, œil de.…

en bleu

L’expansion du nom :le complément de nom20

Haydn Corner (né en 1961),Sérénade pour Doris(XXe siècle), huile sur toile (collection privée).

5

Page 68: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Le complément de nom désigne une fonction par rapport au nom : c’est une expansion. Il faitpartie du groupe nominal (➜ CHAPITRE 19) : il complète un nom qu’il caractérise ou détermine.

Définition

Hormis les adjectifs, les compléments de nom se construisent souvent à l’aide d’une prépositionou d’un pronom relatif. Ils suivent le nom qu’ils complètent. Ils peuvent être un nom, un pronom,un infinitif, un adverbe ou une phrase.

L’essentiel à retenir

La construction du complément de nom● L’adjectif précède ou suit le nom (➜ CHAPITRE 21).

● Dans les autres cas, le complément de nom suit généralement le nom ou le groupe nominalqu’il complète.Il peut le plus souvent être supprimé, mais il apporte des précisions utiles pour le sens.

C’est .

GN C. du nom roi

● Il est le plus souvent construit à l’aide d’une préposition (à, de, en, sans, avec, contre...).une voix de velours – un oiseau avec un long bec – un oiseau aux couleurs chatoyantes…

C. du nom voix C. du nom oiseau C. du nom oiseau

La classe grammaticale du complément de nom● Le complément de nom peut être :

Le rôle du complément de nom● Le sens du complément de nom est très varié ; il peut désigner :– l’appartenance : le nez de Pinocchio ;– la caractérisation : un chapeau à fleurs ; un sac noir ;– la matière : une table en chêne ;– le temps : le train de 17 h 45 ;– l’origine ou la provenance : le TGV de Lyon ;– l’identité : le chorégraphe Maurice Béjart…

Ex.

du matinle petit roiEx.

15120. L’expansion du nom : le complément de nom

1

2

3

Un adjectif Un nom ou un Un pronom Un infinitif Un adverbe Une phrase groupe nominal subordonnée relative

Un bon une manifestation le crayon l’envie les gens bien un oiseau exemple pour la paix de celui-là de gagner un livre d’aujourd’hui qui chante le matin

Page 69: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– les groupes nominaux ;

– le (ou les) nom(s) noyau(x) ;– le (ou les) complément(s) de nom.

a. Les enfants de Charlotte raffolent du gâteauau chocolat.b. Elle préfère les macarons à la pistache.c. Ils forment des taches de couleur dans lavitrine du pâtissier.d. Elle les déguste avec un café sans sucre.

Associez les noms de la première colonne aux compléments de nom de

la seconde colonne pour retrouver le titrecomplet d’une œuvre.

Relevez les compléments de nom qui complètent les noms ou pronoms souli-

gnés dans le poème suivant.

Au bois il y a un oiseau, son chant vousarrête et vous fait rougir.

Il y a une qui ne sonne pas.Il y a une avec un de bêtes blanches.Il y a une qui descend et un

qui monte.Il y a une petite abandonnée dans le

taillis, ou qui descend le sentier en courant,enrubannée.

Il y a une de petits encostumes, aperçus sur la route à travers la du bois.

Il y a enfin, quand l’on a faim et soif, qui vous chasse.

Arthur Rimbaud, Illuminations, « Enfance », III, 1871-1875.

Complétez les groupes nominaux sui-vants par les prépositions à ou de.

le préau …. l’école – le sac …. ma mère –la pelle …. tarte – l’aiguille …. tricoter – la trousse …. Tiffany – le chat …. la voisine – le chat …. l’oreille coupée – les tables ….la cantine – du poil …. gratter – le téléphoneportable …. Léo.

1. Relevez sept compléments de nomqui complètent le nom homme dans le

poème suivant.2. Quels sont les mots qui introduisent cescompléments de nom ?

Le singe

Le singe descend de l’homme.C’est un sans cravate,sans chaussures, sans varices,sans polices, sans malice,sorte d’ à quatre pattesqui n’a pas mangé la pomme.

Claude Roy, « Le singe » in Enfantasques, © Éditions Gallimard, 1974.

Complétez le tableau suivant en distin-guant, dans les groupes nominaux souli-

gnés, le nom noyau et le complément de nom.

Vendredi fait découvrir à Robinson le « portraitaraucan en cinq touches ».

– C’est , c’est , c’est

, c’est quand il fait du vent,

c’est. Qu’est-ce que c’est ?

– C’est l’Océan ! triompha Robinson.Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage,

© Éditions Gallimard, 1977.

miroitent au soleilune peau de serpent aux mille écailles qui

fâche, hurle et trépigneune grosse bête qui sete retient prisonnier

une armée de soldats quiqui sale ta soupeun cuisinierune mère qui te berce

homme

homme

Aide Quand le complément de nom indique le posses-seur, on emploie la préposition de, et non la préposition à.Ex. Le stylo de Jeanne (et non *Le stylo à Jeanne).

qu’unquel-

lisièrecomédienstroupe

voiture

laccathédralenidfondrière

horloge

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

152 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

1

2

3

4

5

6

a. Yvain, le Chevalier…b. Perceval

ou le roman…c. Lancelot,

le Chevalier…d. Le tour…e. Le roman…f. Le devisement…g. Histoire…

1. … de Renart2. … du monde3. … du Graal4. … à la charrette5. … au lion6. … d’un voyage fait

en la terre du Brésil7. … du monde en

quatre-vingts jours

5

10

5

5

Noms communs Compléments de nom

une mère qui te berce

Page 70: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Relevez les compléments de nomdans le texte. Précisez à chaque fois le

nom commun qu’ils complètent.

À califourchon sur son âne gris, de largespantalons bistre1 serrés aux chevilles, les piedsdans des babouches en cuir jaunâtre qui décol-laient sans cesse de ses talons, la chemise engrosse toile à manches longues sous un gilet dedrap noir, un fez2 rouge légèrement penché àgauche sur ses cheveux qui s’éclaircissaient :c’est ainsi que l’ancêtre arpentait, vers lesannées 1860, les souks du vieux Caire, pourvendre ses bouchons de liège.

Andrée Chedid, Les Métamorphoses de Batine, © Flammarion, 1992.

1. bistre : couleur de suie. 2. fez : coiffure d’Afrique du Nord.

Relevez dix compléments de nom : quatre introduits par une préposition et

six par un pronom relatif. Précisez à chaquefois le nom commun qu’ils enrichissent.

La colombe de l’arche

Maudit soit le père de l’épousedu forgeron qui forgea le fer de la cognéeavec laquelle le bûcheron abattit le chênedans lequel on sculpta le litoù fut engendré l’arrière-grand-pèrede l’homme qui conduisit la voituredans laquelle ta mèrerencontra ton père !

Robert Desnos, « La colombe et l’arche » in Corps et biens, 1930,© Éditions Gallimard.

Remplacez l’adjectif par un groupenominal introduit par une préposition.

un sentier ➝ un sentier .

a. l’affection maternelle et paternelle.b. une éclipse solaire.c. une enquête policière.d. les marchés européens.e. un roman médiéval.f. un jeu enfantin.

Relevez les compléments de nom qui enrichissent les noms soulignés dans

cette description.

Naufragé sur une île, Sindbad le marin a trouvé unegigantesque boule blanche…

« Je me souvins d’un appelé rock dontj’avais souvent ouï parler aux matelots, et jeconçus que la grosse que j’avais tantadmirée devait être un de cet oiseau. […]En le voyant venir, je m’étais serré fort près del’œuf, de sorte que j’eus devant moi un des

de l’oiseau, et ce pied était aussi grosqu’un gros d’arbre. »

Les Mille et Une Nuits, « Histoire de Sindbad le marin », trad. A. Galland.

Complétez les phrases suivantes avec des compléments de nom de la classe

grammaticale demandée.(N’oubliez pas les prépositions.)

a. Le conte de « Sindbad le marin » est un récit. (nom commun)

b. Le personnage principal est un marin .(ph. sub. relative)

c. Les contes des Mille et Une Nuits sont trèscélèbres. Le succès ne se dément pas au fildes siècles. (pronom)

d. Les marins du Moyen Âge se consacraientau transport . (GN)

e. Pour ces marins, l’envie était plus forteque les dangers de la mer. (infinitif)

f. Les instruments utilisés pour naviguerétaient aussi fiables que ceux . (adverbes)....

....

........

....

........

troncpieds

œufboule

oiseau

de forêtforestierEx.

Aide Un groupe nominal peut contenir plusieurs compléments de nom qui s’emboîtent.Ex. le voisin du cousin de mon père

(nom) (C. du nom voisin) (C. du nom cousin)

15320. L’expansion du nom : le complément de nom

7 10

8

11

V O C A B U L A I R E

9

Sindbad et l’oiseau rock, imagerie populaire au pochoir (≈ 1880), Épinal.

5

10

5

5

Page 71: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1. Classez les compléments soulignésselon qu’ils sont compléments de nom,

CVD ou CVI.2. Précisez le nom ou le verbe qu’ils complè-tent.

a. Mon groupe part pour l’Himalaya.b. Les randonnées nécessitent unbon équipement.c. Les guides se préoccupent pourpartir en expédition.d. Les prévisions données par lamétéo ne sont pas toujours exactes.e. Je sais .f. Le chemin est d’une trèsgrande beauté.g. Je ne crains pas de l’altitude.

Remplacez le groupe nominal complé-ment de nom par une phrase subor-

donnée relative.les ballades

➝ les ballades .

a. Le cartable est au milieu de l’allée.b. Nous avons emprunté un chemin .c. Claudia écrit beaucoup d’histoires

.d. Une table trônait au centre de la salle.e. Le train est toujours en retard.f. Les traités sont traduitsen plusieurs langues.

1. Repérez les phrases subordon-nées relatives compléments de nom.

2. Complétez-les avec les pronoms relatifsqui conviennent.

a. Le village je vais en vacances est celui deMarcel Pagnol.b. La vitesse, est le plus souvent responsa-ble des accidents, est contrôlée par les radars.c. L’homme je me souviens avait un chapeau.d. La statue l’artiste a sculptée pour la villeest en bronze.e. Les côtes les explorateurs croient accos-ter ne sont pas sur la carte.f. Les cours m’intéressent le plus sont lescours de sciences.

Complétez par des compléments de nom cette explication sur les châteaux

forts. (Aidez-vous de votre manuel d’histoire.)

Le château est le lieu de résidence du ➊ .... ; plusil est imposant et doté de moyens pour ➋ ...., plusle seigneur affirme sa volonté de ➌ .... . Mais ce fief est aussi un lieu de ➍ ...., sûr et solide, protégeant les habitants lors des attaques.

Les premiers châteaux sont des tours en ➎ ....établies sur des collines. Les premiers donjons en

➏ .... sont carrés. Puis, les châteaux deviennent devéritables forteresses. Il devient alors difficile des’en emparer.

La méthode du ➐ .... consiste à encercler le châ-teau pour le couper des ressources extérieures. Lemanque de ➑ .... oblige les assiégés à se rendre.Cependant le château peut contenir de grandesquantités de ➒ .... et le siège peut durer desannées.

....

....

........

....

....

entre plusieurs nationsde 7 h 30en chêne

monstresavec des

sans issuede Tiago

qui sont chantées dans le Norddu NordEx.

Aide Les compléments de nom complètent un nom ouun groupe nominal, tandis que les CVD ou CVI com-plètent un verbe.Ex. Il rêve de voyages. / Il a des rêves de voyages.

verbe CVI nom C. de nom

de souffrir

que nous prenonsque le temps peut changer très vite

du temps

du temps

en montagnede marche

À vos plumes !

Écrivez, comme Claude Roy (➜ EXERCICE 5), un court poème qui définira le chat.

Vous commencerez ainsi : Le chat est un cousin du tigre. C’est un tigre…Vous utiliserez des compléments de nomintroduits par des prépositions (sans, avec,de…) ou des pronoms relatifs variés pour enri-chir cette image.

Imaginez le portrait merveilleux del’« oiseau rock » découvert par Sindbad

le marin (➜ EXERCICE 10).Vous organiserez la description de bas enhaut.Vous utiliserez des compléments de nom : des pattes de , un corps de , un torse sans ,des ailes de , une tête avec .........

............

154 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

12 14

13

16 17

FRANÇAIS : SHS

15

5

10

15

Page 72: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1• Dans quel ordre s’organise la description de lapièce montée ? Combien d’étages présente-t-elle ?

2• a. Quelles sont les trois matières qui compo-sent la base du gâteau (l. 1-4) ?b. Que représente cette base ? Relevez les com-pléments de nom qui donnent les caractéristiquesde l’objet représenté.

3• Relisez la suite du texte (l. 4-16) et complétezle tableau suivant :

4• a. Quelle est la classe grammaticale des motsrelevés dans la première colonne ? À quel champlexical appartiennent-ils ?b. Quelle est la fonction des mots relevés dans ladeuxième colonne ? À quel champ lexical appar-tiennent-ils ?

5• Imaginez le gâteau de vos rêves. CommeFlaubert, vous le comparerez à un paysage de votrechoix ( mer, montagne…) en utilisant des grou-pes nominaux enrichis. Préparez votre rédaction encomplétant ce tableau :

Vous commencerez votre description par : On apporta,au dessert, un gâteau extraordinaire. Figurez-vous…

Ex.

ÉCRITURE

COMPRÉHENSION

En Normandie, au XIXe siècle, Emma épouse Charles Bovary, un médecin de campagne.On apporte, au dessert, une superbe pièce montée…

À la base, d’abord, c’était un carré de carton bleufigurant un temple avec portiques, colonnades etstatuettes de stuc1 tout autour, dans des nichesconstellées2 d’étoiles en papier doré ; puis se tenaitau second étage un donjon en gâteau de Savoie,entouré de menues fortifications en angélique3,amandes, raisins secs, quartiers d’oranges ; etenfin, sur la plate-forme supérieure, qui étaitune prairie verte où il y avait des rochersavec des lacs de confiture et des bateaux en écales4 de noisettes, on voyait un petitAmour5, se balançant à une escarpolette6 dechocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par deux boutons de rosenaturelle, en guise de boules, au som-met.

Gustave Flaubert, Madame Bovary, IV, 1857.

20. L’expansion du nom : le complément de nom 155

1. de stuc :de plâtre.2. constellées :semées.3. angélique : tige confited’angélique(plantearomatique).4. écales :enveloppes des fruits.5. Amour :personnagemythologique de l’amour.6. escarpolette :balançoire.

un donjon en gâteau de Savoie

de menues fortifications

une prairie verte

des rochers

des lacs

des bateaux

une escarpolette

Noms noyaux Compléments de nom(champ lexical (champ lexical du paysage) de la pâtisserie)

un océan de coulis de framboises …

Je lis et j’écris la description d’un objet

A T E L I E RLes compléments de nom sont nombreuxdans les descriptions : ils permettent de carac-tériser l’objet, le lieu ou le personnage décrit.

5

10

15

Page 73: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM156

L’inspecteur Claud Eustace Teal a « visité » l’appartement de Simon Templar en son absence. Roger Conway se rend chez Simon, alias « le Saint », le lendemain.

Roger Conway se présenta à l’heure du déjeuner le jour suivant et surpritle Saint en robe de chambre. Simon Templar fumait un fin cigare, les piedsappuyés sur le rebord de la fenêtre ouverte. À l’extraordinaire sainteté de sonexpression, Roger comprit immédiatement que quelque chose s’était passé.

– Teal est venu, fit Roger après un regard aigu sur la pièce.– Claud Eustace en personne, reconnut le Saint avec un murmure d’admi-

ration. Comment l’as-tu deviné ?– Il y a un chewing-gum abandonné dans le cendrier et ce petit morceau

de papier rose dans la cheminée a certainement contenu celui avec lequel ilest reparti. Si j’applique les méthodes de Sherlock Holmes…

Leslie Charteris, Le Saint, Le policier fantôme, © 1930,trad. S. Troubac, © E.J.L., 1997.

1

2

3

a. De quelle couleur est le papier que l’inspecteur Teal a laissé dans la cheminée ?b. De quelle classe grammaticale est le mot qui vous a permis de répondre ?c. Ce mot peut-il être supprimé sans que la phrase perde son sens ?

a. Où sont posés les pieds de Simon Templar pendant qu’il parle ?b. Quel mot s’accorde avec pieds ? Ce mot a-t-il un complément ?

a. Roger Conway se présente-t-il chez le Saint le même jour que l’inspecteur Teal ?b. Repérez la phrase du texte qui vous a aidé à répondre et récrivez-la en remplaçant jour par journée.

La classe de l’adjectif21

5

10

Page 74: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

L’adjectif complète le nom dans le groupe nominal.

Définition

Un adjectif, ou un participe passé employé comme adjectif, placé à côté du nom qu’il caractérise, est un complément de ce nom.

L’essentiel à retenir

ATTENTION L’adjectif peut aussi être complément de nom détaché (➜ CHAPITRE 19).Templar est un homme courageux. (l’adjectif est accolé au nom)

complément du nom homme

Courageux Simon Templar est un héros. (l’adjectif est détaché par une virgule)

complément du nom détaché Simon Templar

Lorsqu’on juxtapose des adjectifs, une virgule peut les séparer ; cependant le premieradjectif est toujours joint au nom.

Le Saint est un homme courageux, généreux et juste.trois adjectifs complétant le nom homme

Ex.

,

Ex.

Pour en savoir plus...

Le rôle de l’adjectif● Dans le groupe nominal, l’adjectif est placé à côté du nom qu’il caractérise. Il n’est pas séparédu nom par une virgule (sauf quand plusieurs adjectifs se suivent) : il est lié au nom (➜ CHAPITRE 19).

ce petit morceau de papier

● L’adjectif peut se trouver avant ou après le nom qu’il caractérise. Cela modifie parfois son sens.

un homme grand (= de grande taille) – un grand homme (= de grande valeur morale)

● L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il caractérise (➜ CHAPITRE 33).

un fin cigare

Autres sortes d’adjectifs● D’autres mots peuvent compléter le nom comme un adjectif :

– un participe passé employé comme adjectif ;les pieds appuyés sur le rebord de la fenêtre ouverte (part. passé, complété par un complément de lieu)

– un adjectif verbal (en général formé à partir du verbe grâce au suffixe -ant).le jour suivant (l’adjectif suivant vient du verbe suivre) – un exemple différent (l’adjectif différent

vient du verbe différer)

Ex.

Ex.

Ex.

O R T H O G R A P H E

Ex.

Ex.

15721. La classe de l’adjectif

1

2

Page 75: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

À vos marques !

Vérifiez que vous savez repérer :– un adjectif ;

– le nom avec lequel il s’accorde.

a. Michel-Ange est un artiste italien du XVIe siècle.b. Il a sculpté de nombreuses œuvres, notam-ment pour la basilique Saint-Pierre.c. Ses sculptures sont le plus souvent d’inspira-tion religieuse.d. Il a aussi réalisé une immense fresque sur leplafond de la chapelle Sixtine.

Indiquez, pour chaque adjectif souli-gné, quel est le nom complété.

Le jeune héros veut profiter de la marée…

De là, on apercevait les îles du Levant tou-jours entourées d’eau, mais le banc de sable deGanilly formait déjà un îlot doré sous le soleilmatinal. Ce banc de sable serait sa seule voied’accès, à l’aller comme au retour. Dans moinsde deux heures, d’après ses calculs, il formeraitune courte digue jusqu’aux îles du Levant. Ilfaudrait faire vite. Il avala son petit-déjeunersans s’arrêter, deux petits pains à la saucisse etun sandwich à la confiture qu’il engloutit tropvite, ce qui l’obligea à faire halte et à boire unpeu d’eau de sa gourde pour les faire passer.Puis il repartit vers Tean en mordant dans sapremière pomme.

Michael Morpurgo, Le Roi Arthur, traduit par Noël Chassériau,

© Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.

Relevez dans ces vers les adjectifs et les noms qu’ils complètent.

Deux amoureux sont emportés par les étoiles…

D’un vol silencieux, le grand Cheval ailéSoufflant de ses naseaux élargis l’air qui fume,Les emporte avec un frémissement de plumeÀ travers la nuit bleue et l’éther1 étoilé. […]

José Marìa de Heredia, Les Trophées, « Le ravissement d’Andromède » (extrait), 1893.

1. éther : l’air le plus pur, le ciel.

Mêmes consignes que dans l’EXERCICE 3avec le texte suivant.

(Attention : un adjectif est détaché du nom par unevirgule.)

Le soleil encore doux prenait en écharpe leschamps de neige qui s’étageaient au sommetdu Kilimandjaro. La brise du matin jouait avecles dernières nuées. Tamisés par ce qui restait debrume, les abreuvoirs et les pâturages qui foisonnaient de mufles et de naseaux, de flancssombres, dorés, rayés, de cornes droites, aiguës,arquées ou massives, et de trompes et de défenses, composaient une tapisserie fabuleusesuspendue à la grande montagne d’Afrique.

Joseph Kessel, Le Lion, © Éditions Gallimard, 1958.

Complétez ce texte avec l’adjectif qui convient.

(Aidez-vous du sens et des accords.)Liste : fort fidèle – jeune – jolies – petite – plein desang – tout couverts de boue.

Léandre fait avouer à son valet Scapin toutes lesfautes qu’il a commises…

SCAPIN. – Oui, monsieur, il est vrai qu’il y a troissemaines que vous m’envoyâtes porter, le soir,une montre à la Égyptienne quevous aimez. Je revins au logis, mes habits et le visage , et vous dis que j’avais trouvédes voleurs qui m’avaient bien battu, et m’avaient dérobé la montre. C’était moi, mon-sieur, qui l’avais retenue.LÉANDRE. – C’est toi qui as retenu ma montre ?SCAPIN. – Oui, monsieur, afin de voir quelleheure il est.LÉANDRE. – Ah, ah ! j’apprends ici de choses, et j’ai un serviteur , vraiment.Mais ce n’est pas encore cela que je demande.

D’après Molière, Les Fourberies de Scapin, II, 3, 1671.

➏ ....➎ ....

➍ ....➌ ....

➋ ....➊ ....

Aide Plusieurs adjectifs complétant un même nompeuvent être juxtaposés entre virgules.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

158 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

1

2

3

4

55

10

5

10

5

10

Page 76: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Indiquez quelle est la classe grammati-cale de chaque complément de nom

souligné.

Kit Belliou s’habitue difficilement au Grand Nord…

Tout son corps lui faisait mal. Il marchait surdes ampoules à vif, et encore était-ce moinsdouloureux que les terribles meurtrissures infli-gées à ses pieds par les galets roulés dans les bas-fonds du Dyea, où la piste traversait un gué dequatre kilomètres qui en valaient bien vingt enterrain ordinaire. Ses épaules et sa poitrine,écorchées par les courroies, lui rappelaient,avec une sympathie désormais compréhensive,les haridelles1 jadis rencontrées dans les ruesdes villes.

Jack London, Belliou la fumée (1912), trad. L. Postif, © Union Générale d’Éditions, 10/18.

1. haridelles : chevaux maigres.

Indiquez, pour chaque nom souligné, quelles expansions le complètent.

Las Casas dénonce les traitements que les colonseuropéens infligent aux Indiens d’Amérique auXVIe siècle.

– Depuis les tout premiers contacts, lesEspagnols n’ont paru animés et poussés que parla terrible soif de l’or. C’est tout ce qu’ils récla-maient : De l’or ! De l’or ! Apportez-nous de l’or !Au point qu’en certains endroits les habitantsdes terres nouvelles disaient : Mais qu’est-ce qu’ilsfont avec tout cet or ? Ils doivent le manger ! Toutest soumis à l’or, tout ! Comme s’il s’agissait d’undieu nouveau ! Aussi les malheureux Indienssont-ils traités depuis le début comme des ani-maux privés de raison.

Jean-Claude Carrière, La Controverse de Valladolid, © J.-C. Carrière, éd. Belfond.

Choisissez l’orthographe correcte parmi les adjectifs en italique.

Afrique : des rhinos (déplacé / déplacés) par hélico

L’image est insolite : des rhinocéros de plus de1 tonne (suspendue / suspendus) dans des filets(accrochée / accrochés) à un hélicoptère ! Il y aquelques jours, en Afrique du Sud, 4 rhinocéros(noirs / noires) ont été ainsi placés dans une (nou-vel / nouvelle) réserve. L’objectif : augmenter lenombre de ces animaux (menacés / menacé) dansune région (protégée / protégés) pour qu’ils s’yreproduisent.

D’après Mon Quotidien, n° 2748, 13 septembre 2005.www.playbacpresse.fr

Accordez correctement les adjectifsentre parenthèses.

Le pays se distinguait par une (extrême) ferti-lité. Des sentiers (sinueux) et (étroit) s’enfonçaientsous des voûtes de verdure. On passait au-dessusdes champs (cultivé) de tabac, de maïs, d’orge, en(plein) maturité ; çà et là de (vaste) rizières avecleurs tiges (droit) et leurs fleurs de couleur (purpurin)1. On apercevait des moutons et deschèvres (renfermé) dans de (grand) cages (élevé)sur pilotis, ce qui les préservait de la dent du léopard. Une végétation (luxuriant) s’échevelaitsur ce sol (prodigue). Dans de (nombreux) villagesse reproduisaient des scènes de cris et de stupé-faction à la vue du Victoria, et le docteurFergusson se tenait prudemment hors de la por-tée des flèches ; les habitants, attroupés autour deleurs huttes (contigu), poursuivaient longtempsles voyageurs de leurs (vain) imprécations2.

D’après Jules Verne, Cinq Semaines en ballon, 1863.

1. purpurin(e) : rouge intense, pourpre. 2. imprécations : malédictions.

15921. La classe de l’adjectif

O R T H O G R A P H E

O R T H O G R A P H E

6

7

8

5

10

5

10

5

10

15

5

9

Page 77: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

Emmanuelle ne devait souligner que lescompléments de nom dans le texte

suivant.Vérifiez ses réponses et rectifiez ses erreurs.

Un jeune conducteur, Michel, est pris en otage parun homme en fuite, dangereux et armé…

Il parlait d’une voix monotone, prononçantcertains mots avec un bizarre accent, qui neressemblait à aucun de ceux que connaissaitMichel, et son débit était coupé de brefs silences. Parfois, il bredouillait un peu, commequelqu’un qui aurait bu, ou peut-être commeun drogué.

– Mais ils m’auraient tué, tu comprends…On ne peut plus me laisser vivre… Ils sont tousaprès moi… Tu ne lis pas les journaux, petit ?...Non, tu n’as pas une tête à lire les journaux…Et puis, vos journaux n’ont pas dit grand-chose…

Il appuya son bras gauche sur le dossier dusiège avant et posa le menton sur son poignet.Le mouvement de sa mâchoire agitait sa tête.

Boileau-Narcejac, « Le Fugitif » dans Le train bleu s’arrête treize fois, © Éditions Denoël, 1966.

Remplacez les phrases subordonnéessoulignées par des adjectifs de même

signification.

a. Afin de limiter une pollution qui nuit à laterre, les scientifiques souhaitent trouver d’autres sources d’énergie.b. Les énergies qui peuvent se renouveler semblent une solution prometteuse.c. Mais certains ne veulent pas que l’on installeprès de chez eux des éoliennes qui font dubruit.d. Par conséquent, les ingénieurs que l’on achargés de ce programme cherchent des lieuxadaptés.e. Il existe également des moyens de produirede l’énergie qui ne font pas de bruit.f. Les panneaux qui accumulent l’énergie dusoleil font partie de ces moyens.

À vos plumes !

Écrivez des phrases qui contiennent les groupes nominaux proposés : vous

mettrez en évidence leur différence de sens.

a. une petite fille – une fille petite.b. un pauvre paysan – un paysan pauvre.c. un bon professeur – un professeur bon.

Complétez la description de Sacha : vous enrichirez les noms utilisés avec

des adjectifs variés et expressifs.

Décrivez l’image ci-contre en utilisant les noms suivants et en les enrichissant

d’adjectifs variés.

Liste : forêt – géant – sommeil – ronflement – bouche – pèlerins – course – arbres.

Gargantua ronflant, les pèlerins traversant la forêtcrurent à un tremblement de terre…

Gargantua ronflant (1885), BnF, Paris.

160 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

V O C A B U L A I R E

11

12

13

14

10

Dans la vallée coulait une rivière quiserpentait entre les pâturages où destroupeaux paissaient. Parfois on apercevaitune ferme, un hameau. La vallée étaitentourée par des forêts et, plus hautencore, les cimes des montagnes semblaientla protéger du monde extérieur, tel un écrin.

5

10

15

Page 78: Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle ...

1• a. Quels traits Uter Pendragon prend-il aprèsavoir frotté son visage avec la feuille ?b. Par quel groupe nominal est-il désigné dans leparagraphe 2 après cette opération ?c. Quel groupe nominal désigne le duc de Tintageldans la même phrase ?

2• a. La dame de Tintagel sait-elle que c’est UterPendragon qui se présente chez elle ?b. Reconnaît-elle l’imposteur ?c. Relevez deux adjectifs de sens opposés qui leprouvent.

3• a. Merlin est-il au service d’Uter Pendragon oudu duc de Tintagel ?b. Quel personnage devient-il après avoir frottéson visage avec l’herbe ?

4 • Le lendemain, à l’aube, Uter Pendragon décidade quitter le château avec ses deux amis. Mais il ren-contra le duc de Tintagel qui rentrait de la chasseavec ses deux serviteurs…Dans un récit au passé, imaginez ce qui a pu seproduire alors.– Vous raconterez la scène en insistant sur les réac-tions des personnages.– Vous utiliserez des adjectifs pour différencier UterPendragon et le duc de Tintagel, Ulfin et Jourdain,Merlin et Bretel.– Vous pourrez préparer votre récit en cherchantdes synonymes de vrai et de faux.

ÉCRITURECOMPRÉHENSION

Le roi Uter Pendragon est amoureux d’Ygierne, la femme du duc de Tintagel. Une nuit, accompagné de son serviteur Ulfin, il veut aller la voir dans son château. Il demande l’aide de Merlin, l’enchanteur…

Merlin, qui savait ce que désirait le roi, ne voulut rien promettre avant d’avoir faitjurer au roi et à Ulfin, sur les reliques, de lui obéir, puis les emmena jusqu’au châteaude Tintagel. Peu avant d’arriver au château, Merlin s’arrêta et descendit de son cheval.Il cueillit une herbe et demanda à Ulfin de s’en frotter le visage et les mains. Ulfin pritaussitôt les traits de Jourdain, l’un des serviteurs du duc de Tintagel. Lui-même, de lamême façon, prit les traits de Bretel, un autre serviteur, et le roi Uter Pendragon ceuxdu duc de Tintagel, son vassal.

Les hommes du pont-levis, croyant les reconnaître, leur ouvrirent les portes duchâteau. Il faisait nuit. Le faux duc se rendit dans la chambre d’Ygierne, qui, croyantavoir affaire à son véritable mari, lui fit bon accueil et lui laissa partager son lit.

Héloïse de Mont-Rachais, Récits et légendes de la Table ronde, © Succès du Livre, 2004.

21. La classe de l’adjectif 161

Je lis et j’écris une suite de texte

A T E L I E RDans un récit, les adjectifs renseignent lelecteur sur les éléments de l’histoire et permettent parfois de différencier les personnages.

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ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE

rapportées directement

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM162

Sganarelle, déguisé en médecin, prétend, devant Géronte, « guérir » sa filleLucinde de son amour pour Léandre…

a. Quel signe montre que Sganarelle joue un double jeu dans cette scène ?b. Que signifie le mot « ce » dans l’expression « ce Léandre » (vignette 2) ?c. De quel mal parle Sganarelle quand il dit « ce mal », dans la dernière vignette ?

La classe des déterminants22

Molière, Le Médecin malgré lui, III, 6,

par Virginie Cady(scénariste), LaurentPercelay (scénariste)

& Kawaii Studio(dessinateur),

© Éd. Vents d’Ouest,2005.

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16322. La classe des déterminants

Sganarelle recommande aux amoureux « une prise de fuite purgative », mêlée à « deux drachmes de matrimonium en pilules ». Après le départ des deux jeunes gens, Géronte l’interroge sur ces étranges remèdes…

GÉRONTE. – Quelles drogues1, Monsieur, sont celles que vous venez de dire ?Il me semble que je ne les ai jamais ouï 2 nommer.

SGANARELLE. – Ce sont drogues dont on se sert dans les nécessités urgentes.

GÉRONTE. – Avez-vous jamais vu une insolence pareille à la sienne ?

SGANARELLE. – Les filles sont quelquefois un peu têtues.

GÉRONTE. – Vous ne sauriez croire comme elle est affolée de ce Léandre.

SGANARELLE. – La chaleur du sang fait cela dans les jeunes esprits.

GÉRONTE. – Pour moi, dès que j’ai eu découvert la violence de cet amour,j’ai su tenir toujours ma fille renfermée.

SGANARELLE. – Vous avez fait sagement.

GÉRONTE. – Et j’ai bien empêché qu’ils n’aient eu communication ensemble.

SGANARELLE. – Fort bien.

GÉRONTE. – Il serait arrivé quelque folie, si j’avais souffert3 qu’ils se fussent vus.

SGANARELLE. – Sans doute.

GÉRONTE. – Et je crois qu’elle aurait été fille à s’en aller avec lui.

SGANARELLE. – C’est prudemment raisonné.

GÉRONTE. – On m’avertit qu’il fait tous ses efforts pour lui parler.

SGANARELLE. – Quel drôle4 !

GÉRONTE. – Mais il perdra son temps.

SGANARELLE. – Ah ! ah !

GÉRONTE. – Et j’empêcherai bien qu’il ne la voie.Molière, Le Médecin malgré lui, III, 7, 1666.

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3

4

1. drogues :médicaments.2. ouï : entendu.3. j’avais souffert :j’avais accepté,toléré.4. drôle : coquin.

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Les filles sont quelquefois un peu têtues (l. 5).a. Sganarelle parle-t-il des filles en général ou de filles que l’on peut identifier par leur nom ?b. Récrivez la phrase en imaginant que Sganarelle parle uniquement de la fille de Géronte. (Vous ferez toutes les modifications nécessaires.)c. Quelle fille est enfermée par Géronte ? Quel mot vous a permis de répondre ?

a. Géronte découvre-t-il la violence de l’amour en général ou d’un amour en particulier ?b. De quel mot amour est-il précédé dans sa réplique ?

Quelles drogues, Monsieur, sont celles que vous venez de dire ? (l. 1)a. Quel est le genre et le nombre de quelles ? Avec quel mot de la phrase s’accorde-t-il ?b. Récrivez la phrase en remplaçant drogues par médicaments.(Vous ferez toutes les modifications nécessaires.)

Quel drôle ! (l. 18)a. Qui Sganarelle désigne-t-il ici ?b. Récrivez la phrase en imaginant qu’il désigne Léandre et Lucinde.c. Observez la ponctuation : quelle différence remarquez-vous avec la phrase de la question 4 ?

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L E Ç O N Je comprends et je retiens. . .

Le déterminant est un mot qui précède un nom pour en préciser le genre et le nombre (parfoisle possesseur). Il existe deux types de déterminants : les articles et les autres déterminants.

Définition

Les déterminants articles● L’article définiIl désigne un élément connu ou une catégorie d’éléments :

Lucinde est malade : un médecin ausculte la jeune fille. (= celle dont on vient de parler)

Les médecins soignent les malades. (= la catégorie des médecins)

ATTENTION Quand l’article défini est précédé d’une préposition, il arrive que ces deux mots s’associent pour former un article défini contracté.

la chaleur du sang (*la chaleur de le sang)

● L’article indéfiniIl désigne n’importe quel élément d’un ensemble.

Lucinde aime un garçon.(= un garçon indéterminé)

● L’article partitif Il précède les éléments qu’on ne peut pas compter (comme l’eau, le courage…).

Sganarelle a de l’humour.

Il désigne aussi une quantité indéterminée de quelque chose.

Sganarelle prend du gâteau.(= une quantité indéterminée de gâteau)

ATTENTION Il ne faut pas confondre :• des : article indéfini ou article défini contracté ;

Sganarelle donne des médicaments. (➝ Il donne un médicament.)

article indéfini article indéfini

L’avenir de Lucinde dépend des décisions de son père. (➝ L’avenir dépend de la décision de son père.)

article défini contracté article défini

• les articles définis (devant un nom) et les pronoms personnels (devant un verbe, ➜ CHAPITRE 18).La chaleur du sang fait cela dans les jeunes esprits.dét. nom dét. nom

J’empêcherai bien qu’il ne la voie. (= J’empêcherai bien qu’il ne voie la fille de Géronte.)

pronom verbe

Ex.

Ex.

Ex.

Ex.

du, de la (de l’), des (de)

Ex.

un, une, des (d’, de)

Ex.

Ex.

le, la (l’), les

GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM164

1

à + le = au de + le = duà + les = aux de + les = des

Molière, Le Médecin malgré lui, III, 7, par Virginie Cady(scénariste), Laurent Percelay (scénariste) & Kawaii

Studio (dessinateur), © Éd. Vents d’Ouest, 2005.

Astuce : mettez le GN au singulier.

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Les autres déterminants● Le déterminant possessifIl renvoie à un autre nom, et, en particulier, il indique à qui appartient l’élément désigné.

Léandre perdra son temps. (= le temps de Léandre)

● Le déterminant démonstratifIl désigne un élément précis que l’on « montre ».

la violence de cet amour (= l’amour dont parlent Géronte et Sganarelle)

ATTENTION Quand un nom masculin commence par une voyelle ou un « h » muet, le déterminant ce devient cet pour créer une liaison. Il faut le distinguer de la forme cette devant un nom féminin.

cet amour (*ce amour ➝ un amour) mais cette insolence (➝ une insolence)

● Le déterminant indéfiniIl désigne une quantité imprécise d’éléments :– la totalité : tout, tous, toute(s) ; chaque (singulier)…

– la quantité nulle : aucun(e), nul(le)… – un seul élément : certain(e), quelque…– plusieurs éléments : plusieurs, différent(e)s, quelques, certain(e)s, divers(es), beaucoup de (pluriel),la plupart des (pluriel)…

Il prépare plusieurs remèdes.

Le déterminant indéfini peut accompagner un autre déterminant.Il voit Lucinde tous les jours.

dét. indéfini + dét. art. défini

● Le déterminant numéralIl permet de compter le nombre d’éléments désignés.

Sganarelle prescrit trois médicaments à la malade.

● Le déterminant exclamatifIl permet de construire une phrase exclamative (➜ CHAPITRE 13).

Quel drôle

● Le déterminant interrogatifIl permet de construire une interrogation (➜ CHAPITRE 13).

Quelles drogues, Monsieur, sont celles que vous venez de dire ?Ex.

quel, quelle, quels, quelles… ?

!Ex.

quel, quelle, quels, quelles… !

Ex.

un, deux, trois, vingt, mille…

Ex.

Ex.

Ex.

Ex.

ce (cet), cette, ces

Ex.

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mon, ton, son, ma, ta, sa, notre, votre, leur,mes, tes, ses, nos, vos, leurs

tout, chaque, aucun, nul, certain,n’importe quel, plusieurs, la plupart de…

22. La classe des déterminants

L’essentiel à retenirD É T E R M I N A N T S A R T I C L E S A U T R E S D É T E R M I N A N T S

définis le, la (l’), les possessifs mon, ton, son, ma, ta, sa, notre, votre, leur,mes, tes, ses, nos, vos, leurs

indéfinis un, une, des (d’, de) démonstratifs ce (cet), cette, cespartitifs du, de la (de l’), des (de) indéfinis tout, toute, tous, toutes, chaque, aucun(e),

nul(le), n’importe quel(le), certain(e), quelque(s),plusieurs, différent(e)(s)…

numéraux un, deux, trois, vingt, mille…exclamatifs, quel, quelle, quels, quellesinterrogatifs

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À vos marques !

Vérifiez que vous savez :– reconnaître un nom ;

– identifier le déterminant ;– donner le genre et le nombre du déterminant.

a. Contrairement à ce qu’ils pensaient jusqu’àprésent, des savants ont découvert que lerequin pèlerin ne dort pas l’hiver.b. Ces requins ont été étudiés au large descôtes britanniques grâce à un émetteur placésur eux.c. Ils ont suivi leur parcours par satellite,durant plusieurs mois, dans la Manche, en merdu Nord, dans l’Atlantique et en Méditerranée.d. Le requin pèlerin n’est pas dangereux pourl’homme. Il s’alimente en nageant la boucheouverte pour attraper du plancton.

D’après Mon Quotidien, n° 1960, 13 septembre 2002.

www.playbacpresse.fr

Relevez le déterminant qui précèdechaque nom souligné et précisez si c’est

un article défini, indéfini ou partitif.

Naufragés sur une île déserte, Harbert et Pencroffcherchent de la nourriture.

Sur ces roches, au milieu des varechs glissants,pullulaient des coquillages à double valve, quene pouvaient dédaigner des gens affamés.Harbert appela Pencroff, qui se hâta d’accourir.

« Hé ! ce sont des moules ! s’écria le marin. Voilàde quoi remplacer les œufs qui nous manquent !

– Ce ne sont point des moules, répondit lejeune Harbert qui examinait avec attention lesmollusques attachés aux roches, ce sont deslithodomes.

– Et cela se mange ? demanda Pencroff.– Parfaitement.– Alors, mangeons des lithodomes. » […]Leur faim fut donc momentanément apaisée,

mais non leur soif, qui s’accrut après l’absorp-tion de ces mollusques naturellement épicés. Ils’agissait donc de trouver de l’eau douce […].

Jules Verne, L’Île mystérieuse, 1874.

Indiquez, pour chaque nom souligné, quel type de déterminant le précède.

Bel aubépin verdissant,Fleurissant,

Le long de ce beau rivage,Tu es vêtu jusqu’au bas

Des longs brasD’une lambrunche1 sauvage.

Deux camps drillants2 de fourmisSe sont mis

En garnison sous ta souche ;Et, dans ton tronc mi-mangé,

ArrangéLes avettes3 ont leur couche.

Le gentil rossignoletNouvelet4,

Avecques5 sa bien-aimée,Pour ses amours alléger,

Vient logerTous les ans en ta ramée6

[…].

Pierre de Ronsard, Odes, « Le bel aubépin»,

IV, 22, 1550.

1. lambrunche : vigne. 2. drillants : vifs, agités. 3. avettes : abeilles. 4. nouvelet : jeune. 5. avecques : avec. 6. ramée : branches.

Complétez le texte avec le déterminantdemandé entre parenthèses.

(art. défini) …. aspect physique (art. défini contracté)

…. grand Khan, seigneur des seigneurs, quis’appelait Khoubilaï Khan est (art. défini) …. sui-vant : il est de belle taille, ni petit ni grand,mais de taille moyenne. […] Il a (art. défini) ….teint blanc et rosé, (art. défini) …. yeux noirs, (art. défini) …. nez bien fait et saillant. Il a (dét.

numéral) …. épouses qu’il considère toujourscomme (dét. possessif) …. épouses légitimes. (art. défini) …. fils aîné qu’il a de (dét. démonstratif)

…. quatre femmes sera (art. défini) …. seigneur de(art. défini) …. empire à (art. défini) …. mort de (dét. possessif) …. père.

D’après Marco Polo, Le Livre des Merveilles du monde, traduit par J.-F. Kosta-Théfaine, © E.J.L., coll. « Librio », 2005.

E X E R C I C E S J ’ a p p l i q u e . . .

166 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

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Complétez le texte suivant avec le déterminant qui convient.

Liste : le (2 fois) – l’ (3 fois) – la (4 fois) – les (3 fois) – du – un (2 fois) – une (3 fois) – ce – trois– Plusieurs – quatre.

…. réponses lui vinrent à …. esprit, aucune nelui parut digne d’être prononcée. …. souperachevé, il s’éclipsa prestement pour finir ….soirée à …. taverne. Jamais il n’apprendrait àjaser devant…. genre de demoiselle. Pourtant,c’étaient …. belles paroles qui séduisaient ….femmes, à coup sûr. À moins d’être beau parleur, …. homme ne valait pas …. radis. Il sesentait gringalet.

– Mais c’est …. écuyer …. shérif ! s’écria ….voix devant lui.

Dans …. soir tombant, …. rues étaient désertes,à peine colorées çà et là par …. lueur d’…. chan-delle derrière …. lucarne. À …. entrée de ….taverne, …. ou …. jeunes gens le regardaient venir.

D’après Michael Cadnum, À la poursuite de Robin des Bois,© 1998, trad. R.-M. Vassallo, © Flammarion, 2003.

Indiquez, pour chaque phrase, si le déterminant souligné est un article

indéfini ou un article défini contracté.

a. Des chercheurs veulent cloner des animaux.b. Le clonage des mammifères est réglementé.c. En effet, des dérives sont à craindre.d. Les médecins posent la question des intérêtsmédicaux d’un clonage humain.e. Ce sujet soulève des interrogations et des difficultés qui ne sont pas encore résolues.

Indiquez, pour chaque phrase, si le déterminant souligné est un article

partitif ou un article défini contracté.

a. Christophe aime faire du ski.b. Il achète chaque année du matériel neuf.c. Du haut des pistes, il s’élance sans hésiter.d. Progresser exige du travail et de la patience.e. Il a du mal à se concentrer longtemps.f. Il rêve du titre de champion du monde.

Accordez le déterminant quel, puis indiquez, pour chaque phrase, si c’est

un déterminant interrogatif ou exclamatif.

a. « Dans (quel) port est amarré l’Hydroptère ? »s’interroge Léna.b. Après avoir trouvé l’endroit, Léna s’écrie :« (Quel) formidable embarcation ! »c. Elle questionne un marin : « (Quel) modifi-cations techniques lui permettent d’atteindrede telles vitesses sur l’eau ? »d. Le marin lui explique qu’il survole les flots.« (Quel) révolution ! » conclut-il.

Indiquez, pour chaque déterminant possessif souligné, à quel possesseur il

renvoie.

Renart a joué un mauvais tour au loup Ysengrin quise retrouve prisonnier d’un étang gelé.

C’est la fin de la nuit, l’aube apparaît, le soleilmatinal se lève, les chemins sont couverts deneige et Monseigneur Constant des Granges, unriche vavasseur, qui demeurait au bord de l’étang, est déjà levé, frais et dispos ainsi quetoute sa maisonnée. Il prend un cor de chasse,ameute ses chiens et fait seller son cheval. Seshommes, de leur côté, crient et mènent forcetapage. Renart, à ce bruit, prend la fuite et seréfugie dans sa tanière.

Le Roman de Renart, trad. M. Combarieu de Grès et J. Subrenat, © Hatier, 2002.

Complétez le texte suivant avec les déterminants de votre choix.

Voici la quatrième de couverture du Journal de Ma Yan.

Ma Yan, fille de paysans très pauvres du nord-ouest de .… Chine, apprend .… jour que .…famille n’a plus .… moyens de l’envoyer à .…école. À 12 ans, tous .… rêves s’effondrent.Pour crier .… révolte, .… jeune fille écrit .… car-nets, où elle raconte .… quotidien, très rude.Bouleversée par .… désespoir de .… fille, .…mère de Ma Yan confie .… carnets à .… Françaisde passage dans .… village .… bout .… monde.Parmi eux, .… journaliste Pierre Haski, correspondant français de Libération à Pékin… .… bouteille à .… mer est arrivée à bon port.

D’après Ma Yan et Pierre Haski, Le Journal de Ma Yan,trad. H. Yanping, © Éd. Ramsay / Susanna Lea

Associates, 2002, © Hachette Livre, 2003.

Aide • L’article partitif se trouve souvent devant un élément non comptable. Ex. Il a du courage.• L’article défini contracté se trouve dans des construc-tions qui exigent la préposition de.Ex. Il vient du village (venir de + le village).

Aide Au singulier : des, article indéfini, devient un ou une ;des, article défini contracté, devient du, de la ou de l’.

16722. La classe des déterminants

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Dites si les mots soulignés sont ungroupe nominal (déterminant + nom)

ou un groupe verbal (pronom + verbe).

a. Les gagnants du concours d’orchidées sonttrès fiers de leur plante.b. L’acuponcteur leur plante des aiguilles dansdivers points du corps.c. Marcel est très serviable avec ses voisins : illeur bêche leur petit potager.d. Faute de pluie, la terre est devenue dure :deux des cinq jardiniers y ont cassé leur bêche.

Indiquez, pour chaque élément souligné, s’il s’agit d’un pronom personnel ou d’un

déterminant article défini. (Vous justifierez vosréponses.)

Laudine vient de perdre son mari. Le sénéchal luiconseille de se remarier.

Tous approuvèrent le sénéchal et vinrent auxpieds de la dame. Ils la pressèrent de mettreson dessein à exécution. Elle se fit prier et,comme malgré elle, octroya ce qu’elle eût faitcontre leur avis.

– Seigneur, dit-elle, puisque tel est votre plai-sir, je vous dirai que ce chevalier, que vousvoyez assis à mon côté, m’a beaucoup priée etrequise1. Il veut se mettre à mon service, et jel’en remercie. Et vous, remerciez-le aussi. Certes,je ne le connaissais point avant ce jour, mais j’avais beaucoup ouï2 parler de lui. Il est hauthomme3, sachez-le : c’est le fils du roi Urien.

Chrétien de Troyes, Yvain le Chevalier au lion,adapt. A. Mary chez Terre de Brume Éditions,

© Le Livre de Poche Jeunesse, 2008.

1. requise : interrogée. 2. ouï : entendu. 3. haut homme : noble.

Complétez les phrases suivantes par ces(dét. démonstratif) ou ses (dét. possessif).

a. Le jeune écuyer doit faire .… preuves durantles exercices quotidiens. Pourtant, .… exercicessont violents : ils préparent l’écuyer au combat.b. Il est armé d’une lance et d’une épée debois : .… armes sont inoffensives. Avec .…camarades, il retient .… coups.c. Quand .… séances d’entraînement serontterminées, il deviendra chevalier. d. Le seigneur l’adoubera et lui dispensera .…ultimes conseils.e. Alors il pourra combattre dans les tournois,.… joutes chevaleresques où les jeunes cheva-liers montrent leur valeur.

Les phrases suivantes sont ambiguës à cause du déterminant possessif.

1. Expliquez précisément l’ambiguïté.2. Reformulez chaque phrase de manière àsupprimer toute ambiguïté.

Aide Le déterminant démonstratif ces désigne les éléments (= ceux-là) alors que le déterminant possessifses indique le possesseur (= les siens).

Aide L’article défini se trouve devant un nom (Ex. la fille),le pronom personnel devant un verbe (Ex. je la vois).

À vos plumes !

Écrivez la suitedu texte : vous

décrirez le visage ducolonel, puis vousraconterez ce que faitl’homme avec lespépins.Vous utiliserez aumoins quatre typesde déterminants dif-férents, que vous sou-lignerez.

168 GRAMMAIRE DE LA PHRASE : AUTOUR DU NOM

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O R T H O G R A P H E

a. Jeanne n’ira pas à l’anniversaire de Sarah car elle a invité sa cousine.b. Monsieur Lustucru est bien ennuyé :la mère Michel a perdu son chat.c. Margot est soulagée : le père Noël n’a pas oublié ses cadeaux.

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Un matin, au petit-déjeuner – c’était en mars 1883 –, une lettre affran-chie d’un timbre étranger se trouva devant l’assiette du colonel. Avec luice n’était pas chose courante que de recevoir des lettres, car il payaitcomptant toutes ses factures et n’avait aucun ami.

– Des Indes ! dit-il en la prenant. Le cachet de Pondichéry ! Qu’est-ceque ça peut bien être ?

Il l’ouvrit aussitôt et il en tomba cinq petits pépins d’orange desséchésqui sonnèrent sur son assiette. J’allais en rire, mais le rire se figea sur meslèvres en voyant son visage…

Arthur Conan Doyle, Les Cinq Pépins d’orange, trad. L. Maricourt, © L. Maricourt, M. Le Houbie et Éd. André Martel, 1947 © J’ai Lu, coll. « Librio ».

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1• a. Quels éléments chiffrés vous sont donnés surla construction de la tour Eiffel ?b. Grâce à quels déterminants ces éléments sont-ils exprimés ?

2• a. Pourquoi la tour Eiffel est-elle appelée « lagrande dame de fer » ?b. Pourquoi ne l’appelle-t-on pas « une grandedame de fer » ?

3• a. Pour quelle exposition la tour Eiffel a-t-elleété construite ?b. Était-elle destinée à un autre public que celui de 1889 ? Quel déterminant vous a permis derépondre ?

4• À la manière de cet article de presse, rédigezune présentation de la construction d’un monu-ment célèbre ( la pyramide du Louvre, le châteaude Versailles, le pont de la Chapelle à Lucerne…).– Vous effectuerez une recherche sur Internet envous documentant sur les conditions de construc-tion (quantité de matériaux, nombre de person-nes, époque, durée de la construction).– Vous donnerez un titre à votre article et des sous-titres à vos paragraphes.– Vous veillerez à varier les déterminants (déter-minants numéraux, déterminants possessifs,déterminants démonstratifs, déterminants articlesdéfinis et indéfinis).

Ex.

ÉCRITURECOMPRÉHENSION

L’article suivant présente un documentaire diffusé à la télévision le 16 septembre 2005.

Mon Quotidien, entretien réalisé par R. Botte, n° 2751, 16 septembre 2005.www.playbacpresse.fr

22. La classe des déterminants 169

Emmanuel Descombes a réalisé ce documentaire.

10 000 tonnes – « Celle que l’onsurnomme “la grande dame de fer” a été construite parGustave Eiffel, en 1889, pourl’Exposition universelle. La tour Eiffel devait impres-sionner tous les visiteurs decette exposition. Haute de 300 mètres, elle pèse10 000 tonnes. »Aucun mort – « Sa construction aété rapide : 2 ans. 250 ouvriersont travaillé sur la charpente.Ils n’étaient pas attachés etaucun filet n’était là pour lesrattraper en cas de chute. Mais

il n’y a pas eu de mort. La tourEiffel devait être démolie, maiselle est devenue le monumentle plus visité de France. »Métiers – « Selon la saison, entre100 et 200 personnes y travail-lent chaque jour. Les métierssont nombreux : pompiers,techniciens pour les ascenseurs,peintres, vendeurs de souve-nirs… Il y a aussi un bureau deposte et un restaurant. »Sal le des machines – « Avec macaméra, j’ai pu visiter des lieuxque l’on ne voit jamais. La salledes machines pour les ascen-seurs ressemble à la cale d’ungros navire. »

Éc la i rage – « Des “acrobates”s’occupent de l’éclairage. Avecdes mousquetons et des harnais,ils installent les ampoules. Maisje conseille à tous de la visiter àl’aube. C’est plus poétique. »

« Après l’exposition, la tour Eiffeldevait être démolie »

6 millions de personnes visitent chaque année la tour Eiffel, à Paris. Dès l’aube, les employés s’activent…

Marc Ribaud, La tour Eiffel, 1953.

Je lis et j’écris un article de presse

A T E L I E RLes déterminants apportent du sens autexte, en particulier en précisant au lecteursi un élément est déjà connu de lui ou non.