Paris: Paris: Parachat Vayichlah 5781 - Limoud Torah

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בס"ד "ברוך פודה ומציל "אין עוד מלבדו..."- "אין סוף תודות ברוך שמו"!!- לאין סוף ברוך הוא"!!!53 עלון993 Parachat 'Vayichlah' 5781 3,574 ans après la petira, décès, de Rahel Imenou!!! Heures d'allumage des bougies: Paris: 16:35 London: 15:33 Il est écrit dans notre parasha, à propos de la ptira, décès de Rahel Imenou : ''Et ce fut lorsqu'ils arrivèrent à Efrat, Rahel enfanta et connut des difficultés au cours de l'accouchement. Ce fut lorsqu'elle peina à enfanter et la sage-femme lui dit, n'ai crainte car celui-ci également est un fils. Et ce fut lorsque son âme sortit, car elle mourut… Et elle fut enterrée sur le chemin vers Efrat, à Beit Lehem. Et Yaacov érigea une sépulture sur sa tombe, c'est la sépulture de la tombe de Rahel jusqu’à ce jour.'' Il nous faut comprendre pourquoi le verset emploie un langage redondant, en écrivant : ''Lorsque son âme sortit, car elle mourut''. Il est bien clair que le départ de l'âme cause le décès ! Alors pourquoi le préciser ? Il faut aussi comprendre : Quelle grande faute fut la cause du décès de Rahel Imenou alors qu'elle donnait le jour à son fils Binyamin, de sorte qu'elle ne put l'élever, pas même un seul instant ? Pour affuter notre propos, il faut ajouter cela : Seule Rahel Imenou, et non nos saints patriarches, parvint à concilier Le Saint-Beni-Soit-il, au point qu'Il lui promit : ''Eloigne le pleurs de ta voix et les larmes de tes yeux…car il y a salaire a ton action …et les enfants retrouveront leur terre''. C’est-à-dire : Sa force est telle que c'est par son mérite que tout le peuple d'Israel méritera la délivrance finale, alors comment se fait-il que ce mérite immense ne la sauva pas de la mort à un si jeune âge ? Pourquoi cette terrible punition? Rabbi Shimon Bar Yohai zal répond à ces questions dans le zohar Hakadosh, parashat 'Vayetse' : ''Rahel Imenou déroba les idoles de son père. Son père se désola de la disparition de ses idoles. C'est pourquoi Rahel Imenou fut punie et qu'il fut décrété a son sujet qu'elle mourrait à un jeune âge. Parce qu'elle causa de la peine à son père et ce, même si son intention était bonne, car elle fit cela pour le préserver de l'idolâtrie ! Elle fut malgré tout punie pour cette peine qu'elle lui causa". C'est terrible! Hashem est extrêmement scrupuleux à ce propos et punit halila celui qui cause de la Pour votre information, ce feuillet est imprimé en hébreu, anglais et français. Sur demande, vous pouvez recevoir ce feuillet sur l’email [email protected] peine à son père ou sa mère. C'est pourquoi, parce que Rahel Imenou mourut à cause de cela, qu'il est écrit dans notre parasha : ''Lorsque son âme sortit, car elle mourut''. C'est à dire : ''Lorsque son âme sortit'' à cet instant-la, ''car elle mourut'' : lorsqu'elle fit de la peine à son père. Car c'est à ce moment-là qu'un décret de mort fut apposé sur elle. Et cette faute est si grande que même un mérite tel qu' il a le pouvoir de ramener le peuple d'Israel en entier de l'exil, ne peut préserver du châtiment. Le mérite immense de Rahel Imenou, qui nous permettra de connaitre la fin de l'exil avec l'aide de D. a également la force d'aider tous ceux qui viennent prier sur son kever, son tombeau. De bouche à oreille se transmettent des récits qui racontent les délivrances incroyables que connurent des hommes et femmes qui n'avaient aucune probabilité naturelle de voir leurs souhaits exaucés et se rendirent sur la tombe de Rahel Imenou pour prier. Ils connurent ensuite de grandes délivrances, qui en guérissant de maladies graves, qui en trouvant son conjoint, qui en méritant enfin d'avoir des enfants et dans tous les autres domaines de la vie. Le Gaon de Vilna zal s'étend en louanges au sujet de la valeur de la prière récitée sur la tombe de Rahel Imenou, au point d'écrire dans son commentaire sur le cantique des cantiques, à propos du verset :''Il se tient derrière notre mur'' : ''La sainte Chekhina, Présence Divine, réside davantage dans le kever de Rahel Imenou que dans le mur Est.'' (Mur des lamentations). Les plus grands d'entre nous et les kabbalistes surent toujours conseiller aux personnes désespérées de se rendre sur la tombe de Rahel Imenou pour y prier et mériter la délivrance. L'immense mekoubal, Haham Salman Moutsafi zal se rendait très souvent sur sa tombe pour y prier pour la réussite et la délivrance du peuple d'Israel. Il fonda une yeshiva qu'il nomma ''Bnei Tsion'', sur le lieu de la sépulture de Rahel Imenou zal et y opéra de Heures de sortie de chabbat: Paris: 17:37 London: 16:35 Rabenou tam: Paris: 18:09 London: 17:07 Fin de la lecture du chema: Paris: 9:42 London: 8:57 Heures de minha gdola: Paris:13:15 London: 12:24 Haftara: ''La vision d'Ovadia…''

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לאין סוף ברוך הוא"!!!-ברוך שמו"!! "אין סוף תודות-"אין עוד מלבדו..." "ברוך פודה ומצילבס"ד

53

להקדשה או הנצחה חייגו:054-888-3969

993עלון

Parachat 'Vayichlah ' 5781 3,574 ans après la petira, décès, de Rahel Imenou!!!

Heures d'allumage

des bougies:

Paris: 16:35

London: 15:33

Il est écrit dans notre parasha, à propos de la ptira,

décès de Rahel Imenou : ''Et ce fut lorsqu'ils

arrivèrent à Efrat, Rahel enfanta et connut des

difficultés au cours de l'accouchement. Ce fut

lorsqu'elle peina à enfanter et la sage-femme lui dit,

n'ai crainte car celui-ci également est un fils. Et ce fut

lorsque son âme sortit, car elle mourut… Et elle fut

enterrée sur le chemin vers Efrat, à Beit Lehem. Et

Yaacov érigea une sépulture sur sa tombe, c'est la

sépulture de la tombe de Rahel jusqu’à ce jour.'' Il nous faut comprendre pourquoi le verset emploie

un langage redondant, en écrivant : ''Lorsque son

âme sortit, car elle mourut''. Il est bien clair que le

départ de l'âme cause le décès ! Alors pourquoi le

préciser ? Il faut aussi comprendre : Quelle grande

faute fut la cause du décès de Rahel Imenou alors

qu'elle donnait le jour à son fils Binyamin, de sorte

qu'elle ne put l'élever, pas même un seul instant ?

Pour affuter notre propos, il faut ajouter cela : Seule

Rahel Imenou, et non nos saints patriarches, parvint

à concilier Le Saint-Beni-Soit-il, au point qu'Il lui

promit : ''Eloigne le pleurs de ta voix et les larmes

de tes yeux…car il y a salaire a ton action …et les

enfants retrouveront leur terre''. C’est-à-dire : Sa force est telle que c'est par son

mérite que tout le peuple d'Israel méritera la

délivrance finale, alors comment se fait-il que ce

mérite immense ne la sauva pas de la mort à un si

jeune âge ? Pourquoi cette terrible punition?

Rabbi Shimon Bar Yohai zal répond à ces questions

dans le zohar Hakadosh, parashat 'Vayetse' : ''Rahel

Imenou déroba les idoles de son père. Son père se désola

de la disparition de ses idoles. C'est pourquoi Rahel

Imenou fut punie et qu'il fut décrété a son sujet qu'elle

mourrait à un jeune âge. Parce qu'elle causa de la peine à

son père et ce, même si son intention était bonne, car

elle fit cela pour le préserver de l'idolâtrie ! Elle fut

malgré tout punie pour cette peine qu'elle lui causa".

C'est terrible! Hashem est extrêmement scrupuleux à

ce propos et punit halila celui qui cause de la

Pour votre information, ce feuillet est imprimé en hébreu, anglais et français.

Sur demande, vous pouvez recevoir ce feuillet sur l’email [email protected]

peine à son père ou sa mère.

C'est pourquoi, parce que Rahel Imenou mourut à cause

de cela, qu'il est écrit dans notre parasha : ''Lorsque son

âme sortit, car elle mourut''. C'est à dire : ''Lorsque son

âme sortit'' à cet instant-la, ''car elle mourut'' :

lorsqu'elle fit de la peine à son père. Car c'est à ce

moment-là qu'un décret de mort fut apposé sur elle. Et

cette faute est si grande que même un mérite tel qu'il a

le pouvoir de ramener le peuple d'Israel en entier de

l'exil, ne peut préserver du châtiment.

Le mérite immense de Rahel Imenou, qui nous

permettra de connaitre la fin de l'exil avec l'aide de

D. a également la force d'aider tous ceux qui

viennent prier sur son kever, son tombeau.

De bouche à oreille se transmettent des récits qui

racontent les délivrances incroyables que connurent

des hommes et femmes qui n'avaient aucune

probabilité naturelle de voir leurs souhaits exaucés

et se rendirent sur la tombe de Rahel Imenou pour

prier. Ils connurent ensuite de grandes délivrances,

qui en guérissant de maladies graves, qui en

trouvant son conjoint, qui en méritant enfin d'avoir

des enfants et dans tous les autres domaines de la

vie. Le Gaon de Vilna zal s'étend en louanges au

sujet de la valeur de la prière récitée sur la tombe de

Rahel Imenou, au point d'écrire dans son

commentaire sur le cantique des cantiques, à propos

du verset :''Il se tient derrière notre mur'' : ''La

sainte Chekhina, Présence Divine, réside davantage

dans le kever de Rahel Imenou que dans le mur

Est.'' (Mur des lamentations).

Les plus grands d'entre nous et les kabbalistes

surent toujours conseiller aux personnes

désespérées de se rendre sur la tombe de Rahel

Imenou pour y prier et mériter la délivrance.

L'immense mekoubal, Haham Salman Moutsafi

zal se rendait très souvent sur sa tombe pour y prier

pour la réussite et la délivrance du peuple d'Israel.

Il fonda une yeshiva qu'il nomma ''Bnei Tsion'', sur le

lieu de la sépulture de Rahel Imenou zal et y opéra de

Heures de sortie

de chabbat:

Paris: 17:37

London: 16:35

Rabenou tam:

Paris: 18:09

London: 17:07

Fin de la lecture

du chema:

Paris: 9:42

London: 8:57

Heures de

minha gdola:

Paris:13:15

London: 12:24

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4:31

London:13:42

Haftara:

''La vision d'Ovadia…''

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לאין סוף ברוך הוא"!!!-! "אין סוף תודותברוך שמו"!-בס"ד "אין עוד מלבדו..." "ברוך פודה ומציל

Formidables opérations, dont de nombreuses prières pour que

notre peuple connaisse la délivrance par le mérite de Rahel

Imenou, à qui Hashem promit : '' car il y a salaire a ton action

…et les enfants retrouveront leur terre''. Au coucher du soleil il s'y rendait avec ses élèves. En

particulier le lundi et le vendredi, de nombreuses personnes,

près de 60, jeunes et vieux, érudits et travailleurs, s'asseyaient

du crépuscule jusqu'à minuit pour écouter les enseignements

du Tana Eloki Rabbi Shimon bar Yohai, issus du Zohar

Hakadosh. Le Rav les exposait avec douceur et étayait son

propos de paroles de moussar, morale, de loi et de

commentaires et midrashim appropriés. À minuit, ils recitaient tous le ''tikoun hatsot'', en pleurant à

chaudes larmes, puis Rabbeinou se tenait devant l'arche sainte

et priait une longue heure pour la paix d'Israel et La Présence

Divine Qui est en exil. Au matin, ils passaient au chant de

Rabbeinou Yossef Haim zal : ''Exauce nous, Hashem,

Exauce-nous, par le mérite de Rahel Imenou''… De nombreuses prières ont été récitées pour le salut de notre

peuple en ces temps troublés, lorsque la situation était instable

et effrayante, notre peuple étant persécuté par ses voisins

arabes, qui pénétraient armés dans les villages juifs et y

perpétraient des pogromes. Les dirigeants du pays à cette

époque, qui n'entretenaient pas un grand amour pour notre

peuple, laissaient les arabes faire ce qu'ils voulaient, se

réjouissaient de voir leur tâche accomplie par d'autres et leur

fournissaient des armes en secret.

Une veille de Rosh Hodesh, le gardien Rav Shlomo Eliahou

Priman zal vit, près de la fenêtre deux jeunes arabes de

Hevron jeter des pierres sur tous ceux qui sortaient du

tombeau, en éclatant de rire. Le gardien, horrifié par les

blessures de ceux qui recevaient les pierres courut à l'intérieur

du caveau et cria : ''Maman ! Les arabes blessent ceux qui

viennent prier sur ta tombe''! Alors qu'il se dirigeait rapidement vers la sortie, il vit une

vieille dame, une canne à la main, se frayer un chemin vers le

dehors. Rav Priman voulut l'empêcher de sortir mais n'en eut

pas le temps. Elle sortit et reçut une pierre. Elle leva son bâton

et murmura quelque chose. Le jeune arabe crut qu'elle voulait

lui lancer le bâton, recula légèrement et c'est alors qu'un

camion passa, l'écrasa et le tua sur le champs. Le conducteur

ne se rendit pas tout de suite compte de l'accident et ne s'arrêta

que quelques 100 mètres plus loin, alors que le corps était déjà

morcelé. Les personnes présentes furent saisies de stupeur en

constatant que la vieille dame avait disparu sans laisser de

traces. Ils comprirent que c'était Rahel Imenou qui était

venue venger la souffrance de ses enfants. L'ami de cet arabe

fut ébahi de voir La Main de D. de façon aussi nette. Il éclata

en sanglots, se coucha par terre et s'exclama qu'il voyait que

La main de D. avait atteint son ami. Puis il courut dans le

tombeau pour demander pardon à Rahel Imenou et dit au

gardien : ''Tu n'as pas vu ce que moi j'ai vu.''

Que Sa Volonté soit que nos yeux assistent prochainement et

notre cœur se réjouisse a la réalisation de La parole Divine :

''et les enfants retrouveront leur terre''.

En souhaitant que Son Nom soit loué,

Chabbat chalom, de pleines délivrances pour

tous et tout le bien,

Moshe Yasdi.

Ce feuillet est dédicacé à la mémoire de notre père, notre couronne, qui chérissait la Torah et ceux qui l’étudient, qui s’adonnait

Question : J'ai décidé de vous écrire car je n'ai plus

rien à perdre dans la vie. J'ai perdu mon père et ma

mère, mes frères et sœurs, tout contact avec ma

famille. J'ai pensé à intituler cette lettre ''lettre de

confession'', ''lettre de regrets'' ou ''lettre de

J'accuse'' !! Car elle contient tout de cela, je me

confesse et exprime mes regrets, j'y accuse aussi.

J'accuse par-dessus tout, en réalité, non pas parce

que c'est plus facile, mais parce que j'ai qui accuser,

telle est la réalité et dans les lignes suivantes vous

comprendrez qui et pourquoi.

J'ai grandi dans un foyer religieux, ai étudié dans

un Talmud Torah. Mon père était un homme aux

opinions extrémistes, inflexible et sévère, qui ne

nous procura jamais la moindre affection. Il nous

pourvoyait, à mes frères et moi, tout ce que nous

demandions mais dans la plus grande sècheresse,

sans chaleur, sans baiser, sans un seul sourire et ne

nous accordait pas sa proximité, même lorsque nous

la recherchions.

J'ai grandi, et à l'âge de quatorze ans je me suis fait

des amis non-religieux et ait découvert un mode de

vie auquel je n'étais pas habitué. J'étais un jeune

homme intelligent et curieux, je me suis laisse

happé par ce mode de vie et me suis conduit d'une

façon qui contredisait totalement tous les principes

et valeurs qui avaient fait mon éducation. En

l'apprenant, mon père me battit jusqu'au sang et

quelques jours plus tard me bannit de la maison

avec un sac contenant quelques vêtements.

Toutes mes supplications n'y firent rien, mon père

m'interdit de venir, en affirmant : ''Je ne te

laisserai pas dégrader tes petits frères.'' Je ne

changeai pas mon attitude et continuait à mal me

comporter, tout en languissant infiniment mon

foyer et mes petits frères.

Je les languissait tant que j'allais leur rendre visite

au Talmud Torah, jusqu'à ce qu'ils me disent un

jour : ''Papa te fait dire de ne plus venir nous voir.

Si nous parlons encore avec toi, il nous punira.''

De ce jour-là je le haïssais et chaque fois que je

pensais a lui, devais casser un objet pour me

calmer. Je me suis retenu d'aller voir mes frères

durant de longs mois, puis n'y tenant plus, me suis

rendu au Talmud Torah pendant les pauses pour

les observer jouer, les larmes aux yeux. J'ai voulu

plus d'une fois entrer et les serrer fort dans mes

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à la Torah jour et nuit, notre vénéré père Yachar Ben Tsion Yazdi, fils de Chiffrah, que son souvenir soit une bénédiction.

bras mais la pensée de la punition qu'ils risquaient

de recevoir de mon père me retenait.

Je ne fus pas enrôlé dans l'armée à cause de mon

''passée riche'' et commença a évoluer et me faire

une situation économique et sociale.

Lorsque j'appris les fiançailles de ma sœur, je lui

téléphonais. Elle se réjouit d'entendre ma voix et

me dit même : ''J'aimerai beaucoup que tu viennes

à mon mariage mais tu sais que tout dépend de

papa. Téléphone-lui, j'aimerai tant que tu

parvienne à le convaincre.''

Lorsque je lui téléphonai, il refusa fermement et

lorsque je lui tentai de lui expliquer que le mariage

d'une sœur était un évènement qui ne se produisait

qu'une fois dans la vie et que je viendrais coute

que coute, il me dit : ''Alors sache que ta venue

gâchera tout le mariage.'' Sachant de quoi il est

capable, je ne suis pas allé au mariage. Je ne suis

venu qu'après minuit et ai attendu à l'extérieur,

juste pour voir ma sœur en robe de mariée.

Ma sœur a été très heureuse de me voir, nous

avons beaucoup pleuré, mon beau-frère, que je

rencontrai pour la première fois, m'enlaça avec

chaleur, calmant un peu mes pleurs. Quelques

minutes plus tard, nous nous remimes à pleurer

sans pouvoir dire un mot et avant de nous séparer

mon beau-frère me dit : ''Je te promets que notre

relation ne sera jamais brisée et tu seras toujours

un invité désiré chez nous.''

Mon beau-frère est un étudiant de Yeshiva et,

depuis notre rencontre, je me suis

considérablement renforcé dans le chemin de la

Torah. Il est parvenu à me changer du tout au tout

! Aujourd'hui je suis heureux et accomplis les

mitsvot dans la joie, à posteriori je comprends que

j'avais tout simplement besoin d'amour, un amour

que je n'ai jamais reçu. Mon père n'est

toujours pas prêt à me recevoir et il n'écoute pas

nos proches qui tentent de le convaincre, qu'il

rejette aussitôt.

Que dois-je faire honoré Rav ? Comment

convaincre mon père ? Pourquoi est-il si dur

envers moi ? Je veux tant me sentir appartenir à

ma famille, j'en pleure tant ! J'aimerai beaucoup

que vous m'aidiez. Un fils qui souffre et ne sait plus quoi faire.

Réponse : Cher et sensible ami !

1.Ta lettre est déchirante ! J'ai beaucoup pleuré en la

lisant ! Même cette fin heureuse, qui relate comme tu

t'es rapproché de ta famille finalement et a même

mérité de revenir sur le chemin de la Torah n'a pu

apaiser mon cœur de la souffrance que tu as éprouvée

au cours de ces années où tu n'as pas connu le repos.

2.Je ne peux et ne veux exprimer d'opinion au sujet de

l'attitude de ton père, car Rabbi Shimon bar Yohai

dit : ''Une mauvaise influence dans le foyer d'un

homme est pire que la guerre de Gog et Magog.''

(Brachot, page 7). Qui suis-je pour juger de son

comportement, il est clair pour tous que c'est une

souffrance immense de voir son enfant s'écarter du

droit chemin, en particulier lorsque les parents

pourvoient tout ce dont il a besoin et qu'il ne manque

de rien. La situation est encore plus compliquée

lorsqu'il existe une probabilité que les petits frères ne

soient influencés et suivent le grand frère dans ses

déboires ! Je ne peux donc exprimer aucune opinion

sur ton père en particulier. Cependant, je peux le faire

de façon plus générale, car c'est malheureusement un

phénomène récurrent et on observe souvent que la

réaction désespérée des parents, en plus de ne pas être

efficace, aggrave véritablement les choses.

3.Nous avons déjà souligné de nombreuses fois dans

cette rubrique que : les enfants ne sont pas des objets !!

Les enfants ont parfois des désirs et une

compréhension des choses qui diffèrent de ceux des

parents. L'obligation sainte des parents est alors

d'expliquer et de faire acquérir à l'enfant ces valeurs,

c'est ce qu'on intitule : ''l'éducation''!!

4.On ne peut dresser un enfant ! Ce n'est pas un

animal ! Et presque tout parent ''dictateur'' qui

parvient à ''dresser'' un enfant dans sa jeunesse passe

de ''dresseur'' à ''dressé'' lorsque ce dernier grandit

!!! L'adolescent excelle dans cela !!!

5.Il est interdit de ''jeter'' un enfant de la maison !! Il

n'est pas un déchet !! Les parents qui bannissent un

grand enfant de la maison commette une faute trop

grande pour être endossée et qui n'a pas de pardon !!

Ils renient la Bonté infinie de D. Qui leur a octroyé le

cadeau qu'est cet enfant et finiront par verser des

larmes amères sur leur erreur !

6.Le premier de ceux qui ''bannirent'' fut le père de

notre nation, ''le pilier du monde'' (tel que le nomme

le Rambam), Avraham Avinou alav Hashalom, qui,

malgré son amour infini de D. qui lui permit de

surmonter des épreuves de façon surnaturelle, ne tira

pas de conclusions quant à son fils Ishmael. Même

après que Sarah Imenou lui ait explicitement

demandé de le bannir, Avraham Avinou hésita encore

et ne le fit qu'après qu'Hashem lui ait ordonnée

d'écouter Sarah et lui ait dit : ''Car c'est par Itshak que

viendra ta descendance.'' C’est-à-dire : Itshak- seul est

ton fils !! Ishmael ne l'est pas !!!

7.Il est clair que si je tiens à ne pas juger ton père sur

le fait qu'il t'ait renvoyé, je me dois de rapporter ce qui

est écrit dans le livre ''la raison des coutumes'' (section

marié et mariée), en ce qui concerne son inflexibilité

dans son refus de te faire assister au mariage de ta

sœur:''Tout celui qui peine un marié ou une mariée ne

peut obtenir de pardon, et même si ces derniers

désiraient lui pardonner, ils ne le pourraient pas'' !! Son

refus était extrême et cruel !!!

8.Au travers de tout cela je suis heureux de t'écrire,

cher ami, que je suis certain que tu sauras dans le futur

éduquer tes fils et filles de la bonne façon, avec l'aide

de D., n'en avoir que satisfaction, de sorte à ce que les

erreurs des autres dans le passé te seront profitables

dans le futur.

La suite sur la suivante…

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Quelques extraits de la vie de notre cher père, serviteur

d’Hachem, le rav Yachar Ben Tsion Yazdi, que son souvenir

soit une bévnédiction,

Lorsque mon père zal travaillait en tant qu'épicier, ses clients étaient parfaitement satisfaits de son honnêteté et

estimaient son intelligence vive. Aussi venaient-ils souvent lui demander conseil au sujet de problèmes personnels et

mon père zal s'asseyait et leur prodiguait conseil avec l'aide de D. Mon père zal mérita à maintes reprises de ramener la

paix dans les foyers de ses clients.

Son amour de la vérité lui faisait parfois adresser de dures reproches à celui des conjoints qui était coupable. Il levait

parfois la voix mais on l'écoutait car ses propos sortaient d'un cœur aimant.

Dans un immeuble près du magasin habitait un couple dont le mari ne respectait pas la femme. Il lui criait parfois si fort

que ses hurlements se faisaient entendre jusque dans le magasin.

Mon père zal connaissait personnellement ce couple dont il était même ami et son cœur saignait du comportement

humiliant qui était celui du mari envers sa femme, mais comme on ne lui avait pas demandé d'aide, il n'avait pas fait de

remarques au mari, dont il entendait les cris jusque dans son magasin.

Quelques années plus tard, mon père zal vit cet homme aborder un jour une mine défaite et son humeur semblait au plus bas.

''Que se passe-t-il ? Pourquoi n'as-tu pas le moral'' ? lui demanda mon père zal.

''Je n'en peux plus de cette existence'', lui répondit cet homme. Puis il ajouta : ''Cela fait déjà de longs mois que mon fils

est extrêmement insolent et depuis peu il s'est même mis à me frapper et je ne sais pas quoi faire.''

Mon père zal fut ébahi d'entendre cela. L'autre poursuivit : ''Les membres de la famille sont très en colère et m'ont

demandé de porter plainte contre lui, mais je crains que lui ouvrir un casier judiciaire ne compromette fortement son

avenir et qu'il ne parvienne pas à trouver du travail et encore moins à gravir les échelons.''

Mon père zal lui dit : ''J'ai un conseil dont je suis convaincu qu'il pourra bonifier grandement le terrible

comportement de ton fils.''

''Je serai très heureux de l'entendre'', lui répondit-il.

''Tu dois d'abord me promettre de ne pas t'énerver et ne pas prendre ombrage de mes propos.'', lui demanda mon père zal.

''Je promets'', dit l'homme.

''Sache que, pendant des années, j'ai entendu ici dans mon magasin les cris que tu poussais chez toi sur ta femme. Je ne

t'en ai jamais parlé mais maintenant je peux te dire qu'Hashem dirige notre monde ''mesure pour mesure'' et te punit a

présent pour cette attitude envers ton épouse. Si tu écoutes mon conseil et en rentrant chez toi, demandes pardon à ta

femme pour le passée et dorénavant veille scrupuleusement à la respecter, je suis certain que ton fils se bonifiera.'' ''Je

ferai comme cela'', répondit l'homme.

Et en effet, peu après cet homme annonça à mon père zal que son fils avait cessé son mauvais comportement et veillait

même à le respecter avec le plus grand soin.

Que son mérite nous protège, ainsi que tout Israël.

Fais-toi un maitre:

9.Il est très souhaitable que tu recherches le nom du Rav de ton père et aille lui demander de lui parler afin de

l'adoucir. S'il n'a pas de Rav, il faudra que tu demandes conseil à toute personne de valeur que ton père respecte

et, si cela même ne peut se faire, j'aimerai beaucoup que tu entres de nouveau en contact avec moi. Je viendrai

personnellement lui parler en toute sincérité et je suis convaincu que si nous unissons nos prières, du fond du

cœur, notre Père nous aidera sans aucun doute à éclairer ton père et lui permettre de t'accueillir de plein gré.

Je ne terminerai pas cette réponse sans souligner et demander à tous les parents : De grâce ! Pour votre bonheur

futur ! Evitez toute action extrême ! Il nous est obligatoire de comprendre l'âme de notre enfant ! Il n'existe et

n'existera aucun parent qui tirera satisfaction d'une action extrémiste engagée envers son enfant ! Seules les

explications répétitives et adéquates, dans l'amour et la chaleur, associées à la prière sincère sont la recette pour

obtenir satisfaction de tous nos descendants !!!

10.Chabbat chalom, de promptes délivrances, et tout le bien !!