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CharolaisBrionnais

ÉDITION

Lundi 1er avril 2013

nBILLETD’HUMEUR

Libre comme l’air. Cette petiteexpression prend tout son

sens lorsque justement on setrouve dans les airs. L’aéronauti-que, un milieu qu’on pourraitcroire fermé, inaccessible parceque ce monde-là nous fait rêver.Et bien non. Ceci est un a priori.L’aéronautique ne demande queça, faire parler d’elle et s’ouvrirau commun des mortels. Que cesoit pour évoquer l’emploi, l’éco-nomie, le loisir, ou même l’ar-mée, chaque interlocuteurprendvraiment plaisir à partager cettepassion qui l’anime, quelles quesoient ses fonctions. Des pas-sionnés qui affirment tous sanshésiter que l’aéronautique, c’estl’avenir ! Et que des métiers dansce domaine, il y en a pour tout lemonde. Mécanique, maintenan-ce, ingénierie, sûreté, l’aéronau-tique forme et recrute. À l’heureoù les chiffres du chômage ex-plosent, ce secteur en plein essorest une vraie bouffée d’oxygène.De quoi donner des ailes auxplus pessimistes !

Une boufféed’oxygènePAREDWIGELABRUYÈRE

Le site de Saint­Yan marque la volonté de s’affirmer dans le monde de la formation aéronautique. Photo Edwige Labruyère

LE DOSSIER. Les spécialistes de l’aéronautique s’unissent pourrenforcer la réputation internationale de l’aéroport de Saint­Yan. PAGES 2 ET 3

Saint-Yan Air’eSaint-Yan Air’eAcademy est néeAcademy est née

CHÂTENAY PAGE5

Le logementmunicipalest inauguréL’ancien logement de l’instituteur,vétuste, a bénéficié d’un programmede réhabilitation ambitieux,notamment axé sur l’économied’énergie. L’inauguration a eu lieusamedi matin, en grande pompe.

PARAY­LE­MONIAL PAGE8

Huit épreuveshippiques

Fin de la fêteaujourd’hui

MARCIGNY PAGE7

Nouvelle sallemulti-activités

RIGNY­SUR­ARROUX PAGE15

LESGUERREAUX PAGE11

Le satellite,solution pourle haut débit ?Alors que des foyers restent toujours hors deszones éligibles à l’internet à haut débit, uneréunion d’information présentait la solution parsatellite. Si le rendez­vous n’a pas attiré les foules,l’enjeu est important pour les communes rurales.

CahierLocal

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avril 2013

que économique territoria-le.

Car pour accueillir tous ces« apprentis » du monde aé-ronautique, il faut des héber-gements, de la restaurationmais aussi des loisirs. Et sil’Enac dispose de son proprecampus pour ses élèves pilo-tes, parfois, il ne suffit déjàpas pour tous les contenir.Un problème encore plus ré-current pour les autres struc-tures organisatrices de for-mations, comme AirTrace,et bientôt VI Incendie ouInspiration ULM Bourgo-gne, qui doivent parfois re-doubler d’imagination pourarriver à placer leur groupesà l’hôtel, en gîte ou ailleurs.

À travers SYAA, ces orga-nisateurs de formationscompte sur le poids de leurassociation pour boosternon seulement leur activité,mais celle de tout le territoi-re. Avec des ambitions quidépassent largement le cielde Saint-Yan, l’horizon deSYAA est plutôt bien déga-gé.

EDWIGE LABRUYÈRE

Ils ont signé. Tous d’ac-cord pour se fédérerautour d’un même objec-

tif : celui de former aux mé-tiers de l’aéronautique. Àchacun sa spécialité, depuisla maintenance aux pilotesde ligne en passant par laconception d’un avion. Sansoublier les organismes del’ombre, comme la Région,Mission locale ou Pôle em-ploi, qui orientent ou finan-cent les jeunes et personnesen recherche d’emploi.

Car l’aéronautique recrute,dans des métiers qualifiés, età tous les niveaux. Alorspour saisir la perche en pleinvol, ces différents spécialis-tes de la formation ont déci-dé d’unir leurs forces en nefaisant plus qu’un, autour del’association Saint-Yan Air’eAcademy. L’idée de baseétant de travailler en lien,communiquer autour de cequi existe et qui offre denombreux débouchés.

SYAA, une associationpour avoir plus de poidsEntreprises, écoles, centres

de formations privés, orga-nismes publics, armée, tousceux qui œuvraient déjàpour un axe commun depuisplus de deux ans ont choiside prendre le même cap.Plus simple pour se faireconnaître et pour existervraiment à plus large ampli-tude. En développant massi-vement ce projet commun,ces différents acteurs veu-lent aussi créer une dynami-

L’aéroport de Saint­Yanamorce un virage à 180° enpariant à fond les manettessur la formation. Depuis le22 mars, Saint­Yan Air’eAcademy fédère officielle­ment l’ensemble de ses ac­teurs.

Les professionnels de la formation unis autour des membres de l’association, Photo E. L.

SAINT-YAN. De la maintenance à l’ingénierie en passant par les pilotes de lignes, l’aéronautique a besoin de monde. D’où l’idée de confirmer la formation sur l’aéroport charolais.

L’aéronautique forme et recrute dans tous ses métiersÉconomie. En fédérant un certain nombre d’acteurs de l’aéronautique autour d’un même projet qu’est celui de la formation, le Saint­Yan Air’e Academy pense aussi à l’économie de son territoire. Car les formations, c’est du monde en plus donc et de l’activité en plus.

BargeAviations. Installée sur l’aéroport, cette entreprise spécialisée dans la construction des avions travaille en parallèle avec lesétablissements scolaires qui forment à l’aéronautique, pour expliquer aux élèves quelques techniques particulières dans son domaine.

Le poids de SYAAva booster le pôleaéronautique deSt-Yan, mais aussitout le territoire.

Relativement discret, Leslie Blankley estpourtant le propriétaire de l’aéroport deSaint-Yan. Depuis qu’il a investi le site en2009, cet Anglais passionné par l’aéronau-tique n’a plus qu’une idée en tête, faireconnaître l’aéroport bien au-delà du Cha-rolais-Brionnais et de la Bourgogne. Et pe-tit à petit, l’oiseau fait son nid, à force depersévérance autour du relationnel. Cardans l’aéronautique plus que d’autres do-maines, tout est question de réseau. Et Les-lie, les contacts, il les reçoit cinq sur cinq !L’important pour lui étant de développerl’activité sur l’aéroport, et par conséquentcelle de son territoire d’adoption. Danscette idée, cela passe par quatre axes décli-nés autour de Saint-Yan Air’e Business : laformation avec Saint-Yan Air’e Academy ;l’industrie avec Saint-Yan Air’e Industry ;le tourisme avec Saint-Yan Air’e Show.Pôle de formations d’envergure internatio-nale, l’aéroport dispose également d’unatelier grandeur nature pour les lycéens,sans oublier l’aéro-club qui regroupe ungrand nombre de passionnés. Et pour en-core plus de vie sur le site, le sympathiquemaître des lieux n’hésite pas à recevoir ouà organiser des animations autour de

l’aviation, comme le championnat de Suis-se de voltige en août.Pour autant, loin de lui de ne plus rien en-visager. La prochaine étape, toujours àl’étude, est la création d’une zone indus-trielle réservée à l’aéronautique et à l’avia-tion légère. Avec Barge Aviation déjà ins-tallée et deux autres sur le point d’investirles lieux, aucun doute que le nouveau pro-jet de Leslie va aboutir.

E. L.

LESLIE BLANKLEY, LE MAÎTRE DES LIEUX

Leslie Blankley, un homme de réseau.Photo Hervé Bachelard

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SAINT-YAN. De la maintenance à l’ingénierie en passant par les pilotes de lignes, l’aéronautique a besoin de monde. D’où l’idée de confirmer la formation sur l’aéroport charolais.

L’aéronautique forme et recrute dans tous ses métiersÉconomie. En fédérant un certain nombre d’acteurs de l’aéronautique autour d’un même projet qu’est celui de la formation, le Saint­Yan Air’e Academy pense aussi à l’économie de son territoire. Car les formations, c’est du monde en plus donc et de l’activité en plus.

BargeAviations. Installée sur l’aéroport, cette entreprise spécialisée dans la construction des avions travaille en parallèle avec lesétablissements scolaires qui forment à l’aéronautique, pour expliquer aux élèves quelques techniques particulières dans son domaine.

PARTICULARITÉ

JACQUES ABOULINDirecteur du centre

De l’Afrique à la Chine en passant par le Laos, la ré-putation des pilotes issus de l’École nationale

d’aviation civile n’est plus à faire. Formés à l’excellenceà Toulouse comme à Saint-Yan, les diplômés de l’Enacsont fortement recherchés par les compagnies aérien-nes étrangères. « S’ils sont trilingues, avec l’Allemandparlé couramment, assure Jacques Aboulin, les pilotesde ligne sont mêmes recrutés sur le champ, sans sélec-tion, par Lufthansa, considérée aujourd’hui comme lameilleure des compagnies aériennes dans le monde. »Depuis que l’Enac, anciennement Sepa, a posé ses vali-ses à Saint-Yan en 1948, la formation des pilotes enCharolais Brionnais ne cesse de se développer. À la ren-trée, 60 pilotes, Français et étrangers, se lanceront danssix à huit mois de théorie (dans des locaux encore mo-dernisés) avant de commencer l’entraînement pratique(185 heures de vol plus une centaine en simulateur).l Nouveau ! La nouveauté à l’Enac, c’est le recrute-ment de jeunes qui n’ont pas forcément le Bac. Présen-tés par une fédération aéronautique, un lycée formant àl’aéro, titulaires du brevet d’initiation aéronautique ouboursier, leur motivation à vouloir devenir pilote de li-gne peut suffire à convaincre l’Enac.

Pilotes :uneréputationinternationale

ENVIRONNEMENT

STÉPHANE PILLETDirecteur du Centreinternational de formation enenvironnement aéroportuaire

Airtrace, Centre international de formation en envi-ronnement aéroportuaire, est une division de

BTEE SA spécialisée dans la formation, l’expertise etl’assistance en matière de sécurité et d’environnementaéroportuaire. Historiquement, Airtrace est née pourrépondre aux besoins des aéroports dans le domainespécialisé de la prévention du péril animalier (PPA).Une spécialisation qui lui vaut aujourd’hui des inter-ventions dans le monde entier.Basé à Genève, ce centre a déployé une partie de sonactivité jusqu’à Saint-Yan, où les conditions (faune, flo-re et peu de trafic aérien) sont idéales pour former sur leterrain.£ ContactMercedes Tercier – Airtrace Genève 5.Tél. : +4122 817 46 66 – Fax : +4122 817 46 70E-mail info@airtrace.ch

L’Institut universitaire technologique du Creusot partenaire

L’IUT du Creusot propose une licence professionnelleaéronautique ouverte aux titulaires d’un BTS (spécialitésde la mécanique), DUT (GMP, GIM, SGM) ou d’une 2e an­née de licence L2 Sciences et Techniques.Les candidatures sont examinées par une commission.Inscriptions sur : iutlecreusot.u­bourgogne.fr

£ Plus de renseignements à l’Institut UniversitaireTechnologique du Creusot, 12 Rue de la FonderieTél. : 03.85.73.10.00 Fax : 03.85.73.10.99E­mail : info.lecreusot@u­bourgogne.frWeb : http://iutlecreusot.u­bourgogne.fr

Le lycée professionnel Astier à Paray-le-Monial partenaire

Le lycéeprofessionnelAstier àParay­le­MonialproposeunBacprofessionnel aéronautique. Cette formation permet d’obtenirun diplôme d’état reconnu dans le milieu de l’aéronautique de­puis 2002. Ce diplôme est obligatoire pour suivre une mentioncomplémentaireaéronautiqueéquivalenteà la formationdeba­se de la licence Européenne JAR66.l Nouveauté pour la rentrée 2013 : ouverture d’un Bac proaéronautique, option aviation générale.

£ Lycée professionnel Astier 10, rue de BourgogneTél. : 03.85.81.02.58 – Fax administration : 03.85.81.15.61­Faxateliers :03.85.81.27.90.Courriel :0710087j@ac­dijon.fr

MÉTIERS

GISELLE ARAQUEDirectrice de l’Écolesupérieure internationaledes métiers de l’aérien.

Hôtesse de l’air, steward, agent d’escale, agent de sû-reté aéroportuaire, sûreté de base pour supervi-

seurs et responsables sûreté, employés logistiques ayantaccès au fre, superviseurs directs des personnes qui ef-fectuent des contrôles de sûreté, gestionnaire de la sûre-té, préparation à l’examen de certification ASA T6, lepanel de formations de l’École supérieure internationa-le des métiers de l’aérien est large.À Saint-Yan où Giselle Araque a ouvert Esima, aprèsLyon Saint-Exupéry, ce sont des formations de contri-buteurs, assistant avion, assistant piste, et le TOEIC(Test of English for International Communication) quisont proposés.£ ContactSaint-Yan air’e business 71600 Saint-Yan.Tél. 33 (0) 4 7222 4816 – Fax. 33 (0) 4 7722 5302.E-mail : accueil@esima.fr

IMPLANTATION

l InspirationULMBour-gogne. Cette école de pilo-tage d’ULM, d’autogire etde multi-axes, est en coursd’installation.

l VI Incendie. L’entre-prise spécialisée dansl’apport de compétencesde la gestion des risquesincendie devrait s’instal-ler d’ici au mois d’avril.