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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28 Dans la tourmente des revendications purement salariales Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°470 du 07 Février 2012 Toujours sous la barre de 15% recommandée par l'OMS Financement du secteur de la Santé au Togo Principaux constats de la Banque centrale à fin décembre 2011 Le Togo parmi les taux d'inflation les plus bas P.3 P.4 P.3 Enfin, les 1 ers soins médicaux assurés aux agents de l’Etat dès le 1 er mars P.4 P.5 Octave Nicoué Broohm, Ministre de la Sécurité Sociale Editorial Par Koffi SOUZA CONTINUITÉ ET RENOUVEAU Le Togo s'affiche comme fournisseur de céréales L'ONU sonne l'alerte d'une catastrophe alimentaire dans le Sahel Benjamin Boukpéti, la fin d’un rêve Photo: L’Union Le Togo vient de célébrer dans le recueillement et l'émotion le septième anniversaire de la mort du père de la Nation, Gnassingbé Eyadema, une occasion solennelle de prier pour la mémoire de l'illustre disparu et d'inspirer à toutes les générations le souffle de ce grand bâtisseur. Le Togo continuera sa marche dans la fidélité à Eyadema. Mais la continuité ne signifie pas l'immobilisme. Le Président Eyadema avait l'habitude de comparer l'homme politique au caméléon qui doit sans cesse s'adapter à un terrain changeant. Le Togo de 2002 n'est pas celui des années soixante. De nouvelles générations mieux formées et plus exigeantes manifestent leur impatience ; l'Etat de droit et la démocratie sont des lois universelles. La communication est libre, contradictoire et universelle. Les méthodes de gouvernance ont changé. On est passé du monopartisme à la pluralité partisane d'abord limitée puis effective. Oui décidément la société du XXIème siècle est autre. Elle exige une autre politique. C'est ce changement que conduit avec autorité et constance Faure Gnassingbé. Un Togo plus présent sur la scène internationale. Un Togo plus démocratique et mieux dirigé. Un Togo plus développé. CANOE KAYAK/ JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES suite à la page 2

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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28

Dans la tourmente des revendications purement salariales

Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

N°470 du 07 Février 2012

Toujours sous la barrede 15% recommandée

par l'OMS

Financement du secteur de la Santé au Togo Principaux constats de la Banque centrale à fin décembre 2011

Le Togo parmi les tauxd'inflation les plus bas

P.3

P.4P.3

Enfin, les 1ers soins médicauxassurés aux agents

de l’Etat dès le 1er marsP.4 P.5

Octave Nicoué Broohm, Ministre de la Sécurité Sociale

Editorial Par KoffiSOUZA

CONTINUITÉ ET RENOUVEAU

Le Togo s'affichecomme

fournisseurde céréales

L'ONU sonne l'alerted'une catastrophe

alimentaire dans le Sahel

BenjaminBoukpéti,

la find’un rêve

Phot

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Le Togo vient de célébrer dans le recueillement et l'émotion le septièmeanniversaire de la mort du père de la Nation, Gnassingbé Eyadema, uneoccasion solennelle de prier pour la mémoire de l'illustre disparu et d'inspirerà toutes les générations le souffle de ce grand bâtisseur.

Le Togo continuera sa marche dans la fidélité à Eyadema. Mais la continuiténe signifie pas l'immobilisme. Le Président Eyadema avait l'habitude decomparer l'homme politique au caméléon qui doit sans cesse s'adapter à unterrain changeant.

Le Togo de 2002 n'est pas celui des années soixante. De nouvellesgénérations mieux formées et plus exigeantes manifestent leur impatience ;l'Etat de droit et la démocratie sont des lois universelles. La communicationest libre, contradictoire et universelle. Les méthodes de gouvernance ontchangé. On est passé du monopartisme à la pluralité partisane d'abordlimitée puis effective. Oui décidément la société du XXIème siècle est autre.Elle exige une autre politique.

C'est ce changement que conduit avec autorité et constance FaureGnassingbé. Un Togo plus présent sur la scène internationale. Un Togo plusdémocratique et mieux dirigé. Un Togo plus développé.

CANOE KAYAK/JEUX OLYMPIQUES

DE LONDRES

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L’UNION N°470 du 07 Février 2012

CULTURESInstitutions

Son budget réduit de moitié, l’Institut Françaisva-t-il supprimer les spectacles

«La culture française a lesmoyens de rayonner à l’étranger«, écrivait sans coup férir BernardKouchner dans Le FIGARO du 21juillet 2010. L’ex ministre des affairesétrangères du Président NicolasSarkozy, intervenait pour éclairer lalanterne des français et desfrancophones sur les changementsstructurels de la politique culturellede France. L’intervention de l’ex chefde Médecins Sans Frontières, portesur la transformation des Centresculturels français (CCF) en InstitutFrançais ; une restructuration louéedans des termes si onctueux queles acteurs culturels osaient à peinedouter des bonnes intentions duministre.

Décrivant les missions de l’Institutfrançais, Kouchner écrit :«Promouvoir nos artistes, notrecréation culturelle. Diffuser notrelangue. Renforcer notre place dansle débat d’idées et dans l’espacemondial de la connaissanceartistique et scientifique». Et ilajoute : L’«Institut français, enseigneunique fédérant un disposit ifdispersé, que la France seprésentera à l’étranger (...) avecplus «efficacité et légitimité» et (…)la nouvelle agence «bénéficiera deressources budgétairesadditionnelles exceptionnelles».

Propos mielleux. Quelquesinterventions du ministre en chargede la culture, Frédéric Mitterrand,le changement effectif du CCF enInstitut français plus tard, on se rendcompte finalement qu’il s’agit d’uncatalogue de vœux pieux destiné àmasquer une volonté manifeste depasser la culture sous les fourchescaudines de l’austérité budgétaireen vogue dans l’espace UE.

Vers la suppression desspectacles

L’onde de choc de cette nouvellepolitique culturelle, entreprise par leQuai d’Orsay, chef d’orchestre durayonnement français à l’étrangerà travers les CCF et le Service dela coopération et de l’action culturelle(SCAC), atteint directement le Togo.Tout d’abord le budget de l’institutest réduit de moitié. Et l’InstitutFrançais va déménager ! Où ?Dans les anciens locaux del’ORSTOM, sur l’avenue Généralde Gaule, un bâtiment à

l’architecture coloniale dans unenvironnement boisé….respirant laquiétude.

Selon les investigations del’UNION, les bureaux del’ORSTOM sont plus petits ensuperficie aux locaux actuels de l’IF,avenue du 24 janvier. Les bureauxne pourraient contenir qu’unebibliothèque et le personnel del’Institut. Or l’Institut Français disposede 30.000 livres que ne peuventcontenir ses rayons sur l’avenue 24janvier. Le CCF n’offrait que 20.000livres au public. On pense qu’àpeine la moitié sera accueillie par lamédiathèque en cas dedéménagement à l’ORSTOM. Quefera-t-on alors du reste du fondslivresque ?  Il  semble,  à  en  croireune source auprès du SCAC, quele reste partira sous forme de donsaux bibliothèques publiques etprivées. Une situation a priori pashaïssable, ces bibliothèques étantlargement dépourvues, mais celaconstitue la preuve d’un lâchage duTogo par la France, en ce quiconcerne la coopération culturelle.

Le pire est à venir. L’ORSTOMne dispose pas de salle de spectacleni d’auditorium, et selon le plan dela restructuration, on ne prévoit pasde construire une nouvelle salle. Cequi suppose que l’IF et le SCACpassent par pertes et profits lebudget des spectacles et de lacirculation des artistes. Adieu théâtreet autres arts de la scène ! La culture

française est réduite à sa portioncongrue et basique : la littérature.

Le comble de cette affaire, c’estque le Togo est considéré commeun champ expérimental de laréforme, non encore mise en œuvreailleurs dans l’espace francophone.«Le Togo serait une zoneculturellement improductive»,d’après une source proche duministère des affaires étrangères deFrance. Le constat est fait pendantles années de soubresautsdémocratiques, et la reprise de lacoopération intégrale en 2007 n’apas amélioré la situation. Il fut untemps, le ministère des affairesétrangères français avaientpratiquement envisagé de joindrele CCF-Lomé à celui de Cotonou,tout comme dans les années 1930,période de la grande crise mondiale,où la France avait décidé de fairedépendre administrativement leTogo de la colonie du Bénin.

Mais c’est un fait queculturellement, la tendance estd’abandonner le Togo. On l ’aconstaté avec les deux derniersdirecteurs du CCF : l’avant-dernier,Marc Bonaval, était quelque peudans une gestion éthylique, tandisque Marcel Tavé, avec qui latransformation a commencé, faisaitla part belle aux arts plastiques, audétriment des arts de la scène. Deuxartistes togolais, Eustache Kamounaet Charl’Ozzo, lauréats d’unebourse accordée par le CCF, n’ontjamais pu faire le déplacement enFrance. Et l’actuel directeur de

l’Institut français est peut-être là pourliquider les meubles.

Grave conséquence«L’influence d’un pays tient à la

force de son économie et de sesarmées, à son rôle dans lagouvernance mondiale. Elle tientaussi au pouvoir des idées et desimages. Or ce pouvoir intelligent apris une importance inédite.»,bichonnait Bernard Kouchner danssa tribune du Figaro.

Son collègue de la cultureFrédéric Mitterrand donne dans laboursouflure :»  Si la culturefrançaise a toujours été uneréférence et un point de repèredans le monde, c’est bien sûr dufait de l’excellence propre de sesartistes, de ses écrivains et de sesintellectuels, mais c’est aussi, nousle savons, grâce à la puissance deprojection d’une diplomatieculturelle qui a su offrir très tôt ànotre culture un espace derayonnement et de partage à samesure.»

La question est de savoir si laFrance, contrairement à unetradition qui remonte depuis LouisXIV et s’est notamment amplifiéesous le général de Gaule et FrançoisMitterrand, sous l’impulsion d’AndréMalraux et Jack Lang, a-t-elleencore les moyens de sonrayonnement ? Et  si  la  deuxièmepuissance culturelle du monde, n’estelle pas dépassée tout simplementpar son rôle dans le monde et veutperdre la jeune et dynamiquegénération africaine, l’avenir del’Afrique tout simplement.

Car, il y a ici une volonté manifestede perdre le contact avec des paysqui culturellement sont attachés à laFrance, par la langue et par laculture. Déjà, avec les circulairesGuéant sur les études universitaires,beaucoup d’Africains ont peur d’alleren France. Avec la coupe de moitiédu budget de la coopération, il fautcroire que la France veut rompredéfinitivement les ponts.

Est-ce la conséquence d’un Etat-Providence culturel ou toutsimplement l’application d’unepolitique mal pensée ? Difficile desavoir, mais les Allemands qui n’ontpas la même histoire que la France,procède autrement. Ils viennent denommer dans les instituts GOETHEdes directeurs africains.

Bi-hebdomadaire togolaisd’informations et d’analyses

Directeur de la PublicationHugue Eric JOHNSON

Directeur de la RédactionJean AFOLABI

RédactionSylvestre D.

Hervé AGBODANMaurille AFERI

Pater LATEKossiwa TCHAMDJA

Koffi SOUZA Alan LAWSON

Abel DJOBOTony FEDA

Service photographieRoland OGOUNDE

Imprimerie: St Laurent

Tirage: 2500 exemplaires

Siège: Wuiti - Nkafu

Tél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28

e-mail: [email protected]

Casier N° 60 / M.P.

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC

Dessin-CaricatureLAWSON Laté

GraphismeBOGLA G.

Editorial

RepèresREPÈRESUn syndicaliste, un bon négociateur

Les membres du Syndicat du Personnel de la Caisse de Retraite du Togo(SYNPECART) ont été formés sur les "Valeurs syndicales et les techniques denégociation" le samedi 28 janvier à Lomé.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des activités de formation, d'éducation etd'information des travailleurs de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo(CSTT). Elle vise à renforcer davantage les capacités des membres de SYNPECART.Il s'est agi au cours de cette rencontre d'amener ces derniers à maîtriser les textes quirégissent le syndicalisme en général, de découvrir les valeurs, missions et fonctionsdu syndicaliste, de leur permettre de connaître les dispositions et conditions devant aiderleur syndicat à exercer avec aisance ses fonctions et de leur inculquer les vertus d'unsyndicaliste. Il a été également question d'instruire les délégués du personnel etsyndicaux sur les notions de leurs tâches et sur l'art de négocier. Ils ont aussi étééclairés sur l'importance de l'Institut National de l'Assurance Maladie (INAM) et sesprestations. Pour le secrétaire général adjoint de la CSTT, Agbo Komlavi François,cette formation vise à faire des membres du SYNPECART, des syndiqués avisésdans la défense de leurs droits. "La CSTT ne ménagera aucun effort lorsqu'il s'agira devous accompagner et vous assure que vous irez loin dans le syndicat et avec lesyndicats". Il a pour conclure ajouté que les participants à cette formation ont la lourdecharge d'assurer la démultiplication des connaissances acquises autour d'eux afin queleurs camarades aient l'opportunité de découvrir et partager les astuces développées.Pour sa part, le secrétaire général du SYNPECART, Mortan Anani Sylvanus aremercié les partenaires qui ont contribué à la réussite de cette formation et exprimé sagratitude aux différents communicateurs. Il a enfin indiqué que cette séance d'informationest la première d'une série prévue pour le renforcement des compétences des syndiquésdu SYNPECART. Il a par conséquent promis l'organisation d'autres formations pourl'atteinte des objectifs du SYNPECART.

Un réanimateur et des lunettes médicaux pour DjagbléL'Association DESIDERATA-Togo a fait don le samedi 28 janvier d'un réanimateur

et d'un lot de lunettes d'une valeur de 3,5 millions de FCFA à l'Unité de Soins Périphériques(USP) de Djagblé, à environ 20km au nord de Lomé.

Par ce geste, l'association entend contribuer au soulagement de quelques 13.000âmes de ce canton en matière sanitaire. "Notre association est née des contacts quenous avons avec nos amis d'enfance qui travaillent actuellement en Europe. Nousavons voulu tirer profit de ces amitiés en mettant sur pied une association et avonschoisi Djagblé, comme notre première cible dans le cadre de nos projets socio-communautaires", a déclaré le président de DESIDERATA-Togo, Foli Koumodjio.Celui-ci a fait savoir que ce don ne reflète que l'aspect symbolique de l'engagement desa jeune association de porter assistance aux couches vulnérables en matière de santéet aux besoins primaires de nécessité. La responsable de l'Unité de Soins Périphériquede Djagblé, Nafissatou Seydou a témoigné sa gratitude à l'association donatrice etrassuré que les nécessiteux bénéficieront du matériel sans aucun frais de participation.Elle a saisi l'occasion pour formuler des doléances en termes d'extension de son centreet de sa dotation conséquente pour tenir compte des besoins de la population. Pour sapart, Togbui Adonsou-Donou Montant a dit être fier du choix de sa localité pour ce donmédical. "Vous pouvez être convaincu que ce matériel est remis en de bonnes mainspour l'atteinte de l'objectif que vous avez visé; notre population aura encore besoin devous en termes d'assistance médicale mais aussi pour le développement communautaireglobal", a-t-il lancé. La cérémonie s'est déroulée en présence d'une délégation de ladiaspora togolaise en Europe et aux Etats-Unis. Cette délégation majoritairementcomposée des membres de DESIDERATA-Togo a promis de rester à l'écoute de lapopulation de Djagblé dans la perspective d'une implication significative dans sondéveloppement local.

Le ministre de la santé au ''Grand Nord''Le ministre de la santé, Charles Agba Kondi a remis des kits médicaux aux douze

USP de Guérin-Kouka, offert par l'OMS pour la prise en charge de la mère et del'enfant, sensibilisé la population du canton de Nampoch sur les conséquences de lamaladie de l'onchocercose et visité l'USP de Kanté construit par les ONG BID II etAGAIB les 25 et 26 janvier.

D'un montant de 15 millions de FCFA, le kit est composé de balances pèse-bébé,d'appareils de prise de tension, de médicaments pour les nouveaux-nés, du coton, del'eau de javel et de l'alcool. Le don est un appui de l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS) à la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle enAfrique (CARMMA) lancée le 10 septembre 2010 par le chef de l'Etat Faure Gnassingbé.Il a pour but de soutenir les efforts du gouvernement togolais dans la lutte contre lamortalité liée à l'accouchement, surtout dans les milieux les plus défavorables. Leministre Charles Kondi Agba a témoigné sa gratitude à l'OMS pour cette action qui vienten appui aux efforts du gouvernement et promis qu'un bon usage en sera fait. Lereprésentant résidant de l'OMS au Togo, Dr Mpélé Pierre a indiqué que son institutionentend apporter sa contribution en appuyant l'Etat togolais dans la mise en oeuvre de laCARMMA. Le directeur préfectoral de la Santé de Dankpen, Dr Agoro Sibabé aformulé des doléances relatives au renforcement des formations sanitaires en personnelsqualifiés, à l'appui technique et financier pour résoudre le problème du groupe électrogèneen panne, à l'octroi d'un véhicule de supervision, d'une ambulance et la constructiond'un bloc chirurgical. Après Guérin-Kouka, la délégation ministérielle s'est rendue àNampoch toujours dans la préfecture où elle a sensibilisé la population sur lesconséquences de la maladie de l'onchocercose. Cette sensibilisation a été marquéepar des démonstrations de prise des comprimés d'hivermétine par les Agents de laSanté Communautaire (ASC) et des sketches illustrant l'origine de cette pathologie.Selon les ASC, l'origine de cette maladie est la consommation des eaux des marigotsnon traitées et la non-mise en pratique des conseils des spécialistes sanitaires. Lecoordonnateur national du Programme National de Lutte contre l'Onchocercose (PNLO),Dr Karabou Potchoziou, a remercié les Agents de Santé Communautaire pour le travailqu'ils abattent et invité la population de Nampoch à prendre régulièrement les comprimésd'hivermétine et éviter la consommation des eaux non traitées. La délégation s'estensuite rendue le lendemain à l'USP de Kanté pour s'assurer de l'avancement destravaux de construction de ses locaux. Le ministre a invité le personnel soignant à semettre au travail pour la satisfaction des patients.

dominant. Chacun sait tout ce quecette structure et ses cadresvaillants ont apporté au Togo. Maisle parti ne peut lui aussi échapperau vent du renouveau.

Le moment est venu d'ouvrir lesportes du mouvement pour que serassemblent dans une structurerénovée tous ceux qui souhaitentque le chef de l'Etat renforce sonaction. Il ne s'agit pas de dissoudrele RPT mais au contraire de bâtiravec lui et avec tous les autressoutiens du président un nouveauparti moderne et rayonnant.

CONTINUITÉ ET RENOUVEAU

Le changement n'est jamaisfacile. Il mécontente souvent lespartisans de l'ordre ancien alorsque les bénéfices qu'il procure sonttoujours lents à apparaître. Mais ilest la condition de la survie dans lemonde moderne.

Il est un domaine où cechangement va se manifesterprochainement, c'est celui du partipolitique, le RPT, hier parti uniqueaujourd'hui parti politique majoritaire

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Alain Juppé, Ministre des affaires étrangères français

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L’UNION N°470 du 07 Février 2012

NATIONALE

pharmaceutiques. Surtout que, faceaux difficultés rencontrées par leshôpitaux pour recouvrer lessommes dues, ils exigent plutôt quel’agent de l’Etat paie directement sapart (50% du coût des soins) à lacaisse de l’hôpital. Alors que la partde la facture à la charge de l’agentpublic devait être prélevée plus tardsur son salaire.

Au constat, un mauvais accueil

L’attente aura duré et exaspéréles agents de l’Etat à qui desretenues sur salaire s’opéraientdéjà. Les retards cumulés dans lalivraison des matériels par lesfournisseurs ont produit leur effet.Annoncés pour le début septembre2011 suivant le calendrierprévisionnel des activités de l’Institutnational d’assurance maladie(INAM, structure de contrôle et desuivi), les premiers soins au nomdu régime obligatoire d’assurancemaladie des agents publics etassimilés sont finalement attenduspour le 1er mars prochain. Avec laparenthèse ouverte depuis ce 6février 2012 pour la distribution deskits de prestations aux assurés parles directions préfectorales de lasanté et les inspect ions del’éducation nationale. Les kits –définitifs dans les Savanes etprovisoires dans les 4 autresrégions économiques du pays –seront obligatoires pour accéderaux soins dans les formationssanitaires agréées par l’INAM etliées à celui-ci par des conventionsde prestation. A terme, tous les kits(carte de l’assuré + carnet defeuilles de soins, carnet de biologiemédicale, carnet d’ordonnance etcarnet d’imagerie médicale) serontdéfinitifs.

Voilà, au moins, une bonnenouvelle pour les agents publics parces temps de colère contre leGouvernement qui n’a opéréqu’une revalorisation de 5%imposée sur les salaires du moisde janvier 2012, en lieu et placedes 10-12% promis en décembredernier. Les prélèvements étantdéjà faits sur les salaires, à la source,le triste tableau de l’incapacité desagents publics à faire face aux soinsmédicaux devra être un lointainsouvenir. 60% des agents, sur unéchantillon de 1.470 interrogés,fréquentent les formations sanitairespubliques tandis que 24% ontrecours à une clinique privée. Plusde 50% financent les soins desanté par un moyen autre quel’argent disponible dans le ménagelors du dernier cas de maladie(soins à crédit, emprunt, dons ouventes de biens). Lorsque lesdépenses de santé se situent à5.000 francs Cfa, 34,6% éprouventdes difficultés pour les supporter.Un pourcentage qui atteint 68,6%pour un montant de 10.000 francsCfa et 89,9% quand les dépensessont supérieures à 20.000 francsCfa. 6,30% des agents se résignentà confier les soins de leursménages à un guérisseur ou à lapharmacopée traditionnelle. 7,60%s’adonnent plutôt à l’achat desmédicaments sur le trottoir, pendantque 1,60% ne font aucun recoursaux soins. 7% sont condamnés auxsoins à crédit. D’où la forteadhésion (94,2%) des agents pourl’assurance maladie, souhaitant quecela couvre aussi bien les soins desanté de base que les soinsspécialisés et les produits

(12,07%) en 2009, mais sa partdans le budget global de l'Etatdemeure faible (environ 7%)comparativement à la norme de15% de l'OMS. La Santé avait8,30% du budget global en 1991pour 8,769 milliards de francs Cfa.En 2011, elle obtient 28,53 milliardsde francs Cfa, représentant unebaisse de 32% par rapport à 2010: 8,27% avec 41,347 milliards.Entre-temps, on peut y lire : 5,70%en 2000 (10,727 milliards) ; 6,20%en 2001 (11,382 milliards) ; 5,70%

Financement du secteur de la Santé au TogoToujours sous la barre de 15% recommandée par l'OMS

Dans la tourmente des revendications purement salarialesEnfin, les 1ers soins médicaux assurés

aux agents de l’Etat dès le 1er marsSylvestre D.

La délégation de l’Union européenne au Togo a rendu public ce lundi 6février un communiqué relatif à des attaques contre ses principauxresponsables en poste à Lomé après une rencontre privée avec desdéfenseurs des droits de l’Homme. Comme on pouvait s’y attendre, cesont des articles de presse qui ont incriminé personnellement des membresde la délégation par rapport à des propos qu’ils auraient tenus au coursd’une discussion avec les responsables des ODDH.

Le Chef de la délégation de l’Union européenne au Togo, M. PatrickSpirlet, a été personnellement visé par ces attaques. Il a été rapporté despropos qu’il aurait dits placidement aux défenseurs de droits de l’Homme :«Vous seriez mieux inspirés en encourageant l’opposition politique et lepouvoir Rpt à conclure un accord minima en vue d’organiser des électionslégislatives démocratiques et crédibles.» Ce qui fait dire à une certainepresse proche de la sensibilité présidentielle que les ODDH ont étérenvoyées à la table de négociation et non à des manifestations de rue.Parallèlement, les journaux proches de l’opposition ont été très virulentsface à ces propos qui sont manifestes de l’indifférence de l’Union européenneface aux multiples violations des droits de l’Homme au Togo et à un soutienau régime en place.

Ces propos attribués à des membres de la délégation de l’Ue au Togone relèvent d’aucun fondement et sont regrettables estime le bureau deLomé. « Les attaques personnelles à des membres de la Délégation del’UE contenues dans certains des articles de presse sont regrettablesainsi que les affirmations sans fondement.» peut-on lire dans lecommuniqué de presse. Apparemment, ce sont les défenseurs des droitsde l’Homme qui les ont attribués aux membres de l’Ue, d’autant plus«qu’aucun des journalistes signataires des articles n’était présent à cetterencontre, et d’autre part, que la Délégation n’a jamais été contactée parles responsables de ces journaux pour d’éventuels éclaircissements surles positions de l’UE avant la publication des articles.»

Toutefois, «La Délégation de l’UE tient à réaffirmer la nécessité de voirse traduire dans la réalité les importantes et fondamentales reformesélectorales, sur la base des recommandations des deux missionsd’observation électorales de l’UE (MOE-UE). La mise en œuvre rapidede ces recommandations doit se faire dans un climat de dialogue entreles acteurs politiques du pays et est considérée comme une conditionessentielle pour tout appui de l’Union européenne au prochain processusélectoral.»

Globalement, selon le communiqué, l’Ue continue par œuvrer pour lesprogrès en matière de démocratie, de gouvernance et des Droits del’Homme.

La mise au point de l’Ue

VERBATIM Par Eric J.

réservé à l’agent de l’Etat détenteurd’une attestation de prise en chargedans les hôpitaux publics dontcertains refusent catégoriquementles prises en charge ou n’offrentpas la totalité des prestations dontles agents ont besoin, sûrement àcause de l’étiquette d’insolvablesqu’on leur colle.

Adopté le 17 décembre 2010 parle conseil des ministres, le régime

obligatoire d’assurance maladiedes agents publics et assimilés estinstitué en loi le 15 février 2011. Eton a exclu des prestations ladésintoxication liée à l’alcool ou àla drogue et la tentative de suicide,alors que les médicaments assuréspar l’INAM seront en général desgénériques, sauf les spécialitéspour lesquelles il n’y a pas encorede génériques. Les bénéficiairesavaient été chiffrés à environ62.000, avec une contribution de3,5% du salaire mensuel. Sixpersonnes, à savoir le ou laconjoint(e) et 4 enfants âgés de 21ans au plus, seront ainsi couvertes.Lorsque l’assuré décède, lesayants droit qui bénéficient d’unepension seront imposés sur sasource de revenu pour couvrir lescotisations. Au cas contraire, lesayants droit ne seront plus couvertspar l’assurance. Au cas où unassuré souhaite la prise en charged’une personne supplémentaire,c’est-à-dire au-delà du nombrelégal, il doit au préalable adresserune demande à l’INAM qui luiindiquera le montant additionnel dela contribution à apporter. Lesprestations couvriront les frais deconsultation, d’hospitalisation, deproduits pharmaceutiques, desactes médicaux et paramédicaux,les f rais des examens de

au budget de l'Etat ressort unenote à mi-chemin de la norme.Après une période de progressionentre 1995 et 1999 où le budgetinscrit par l'Etat pour le secteur dela Santé est passé de 9,927milliards de francs Cfa (9,40%) à19,070 milliards de francs Cfa(10,30%), on a constaté unebaisse entre 2000 et 2004. A partirde 2005, le budget alloué à laSanté connaît une hausseprogressive, avec le pic à près de51 mil l iards de francs Cfa

Sans oublier l'immunisation de lapopulation et le renforcement dusystème de santé, la pérennisationde l 'accès aux services deprévention et des traitements de lalèpre et de la tuberculose, et laconstruction, la réhabilitation etl'extension des unités de soinspériphériques (USP) et desinfrastructures et équipementssanitaires dans les chefs-lieux depréfecture et en milieu rural, etc.

Au-delà, la moyenne effectuéeces dernières années par rapport

Pour le pur politique, vaut mieuxregarder ce qui est consenti entermes d'efforts pour soutenir lesecteur de la Santé. N'empêche,le pays traine toujours le pas àaccrocher la norme recommandéepar l'Organisation mondiale de lasanté (OMS). Pis est, il opère unemarche en arrière. Dans le budgetgénéral 2012, arrêté en dépensesà 656.200.000.000 francs Cfa, lesecteur de la Santé bénéficie d'untotal de 38,94 milliards de francsCfa, contre 28,53 milliards en 2011.L'enveloppe a augmenté de36,5%, avec un financement surressources externes estimé à 12,7milliards de francs Cfa. Seulement,ramené au budget global, cefinancement représente 5,93%,comparativement à la norme de15% recommandée parl'Organisation Mondiale de laSanté. En investissements, unmontant de 13,9 milliards de francsCfa, soit 4,9% du total, est allouéà ce secteur en vue de faire faceaux actions prioritaires commel'intensification de la lutte contre leVIH/SIDA, le paludisme et d'autresmaladies, la promotion del'utilisation de la moustiquaireimprégnée et du traitementpréventif du paludisme pendant lagrossesse, le renforcement desservices de soins cliniques etl'assistance à l'accouchement etsoins obstétricaux et néonataux.

en 2002 (10,521 milliards) ; 6,90%en 2003 (12,430 milliards) ; 5,20%en 2004 (10,424 milliards) ; 6,40%en 2005 (13,064 milliards) ; 5,32%en 2006 (13,522 milliards) ; 4,86%en 2007 (12,623 milliards) ; 3,80%en 2008 (12,415 milliards). Il fautrappeler que les pourcentagesobtenus sont liés à la hausserégulière du budget général del'Etat depuis 2004.

Les ressources financières dela Santé proviennent de trois pôles: le budget de l'Etat, le financementcommunautaire et l'appui despartenaires au développement et/ou bailleurs de fonds. Dans laseconde catégorie, les ménagescontribuent au financement dusecteur à travers le paiementdirect des actes et l'achat desproduits pharmaceut iques(Ini tiative de Bamako). Cecireprésentait en 2002 environ 80%du financement des dépenses deSanté. En 2006, les ressourcesgénérées par le recouvrement descoûts dans les formations sanitairespubliques s'élevaient à 6,837milliards de francs Cfa, soit 41%du budget de la Santé. Quant auxpartenaires, ils ont contribué en2007 à 35% du financement totalde la Santé. Le montant de l'aideextérieure au secteur est évaluéen moyenne à 10 milliards defrancs Cfa par an ; plus de 12milliards de francs Cfa en 2012.

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Kondi Agba, Ministre de la Santé Un agent hospitalier administrant des soins à un malade

Octave Nicoué Broohm, Ministre de la Sécurité Sociale

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L’UNION N°470 du 07 Février 2012

ECO-NATIONALE 4

pêche, du sucre et de l'huile dans laplupart des pays. La rubrique"Restaurants et Hôtels" a contribué àhauteur de 0,6 point de pourcentageà la hausse des prix à fin décembre2011, en relation avec lerenchérissement des services de larestauration.

Les taux d'inflation les plus élevéssont observés au Mali (5,3%), auBurkina (5,1%) et au Sénégal (2,7%),en rapport essentiellement avec laprogression des prix des produitsalimentaires. La hausse des prix, englissement annuel à fin décembre2011, se situe à 2,2% en Guinée-Bissau, 1,9% en Côte d'Ivoire et 1,8%au Bénin. Les taux d'inflation les plusbas sont enregistrés au Niger (1,4%)et au Togo (1,5%). Sur l'ensemblede l'année 2011, le taux d'inflation estressorti en moyenne à 3,9% dansl'Union. Le taux d'inflation sous-jacente, en glissement annuel, calculéen excluant les prix les plus volatils,est ressorti à 2,5% à fin décembre2011 contre 3,0% à fin novembre2011. La progression de l'inflationsous-jacente est imputableessentiellement au renchérissementdes produits alimentaires importés età la hausse des prix des services,notamment ceux de transport et derestauration.

Au cours du mois de décembre2011, la Bceao a poursuivi sesopérations d'appel d'offres d'injection

Principaux constats de la Banque centrale à fin décembre 2011

Jean Afolabi

L'indicateur Synthétique deConjoncture de la Banque centraledes Etats de l'Afrique de l'ouest(Bceao) indique une évolutiondéfavorable de l'activité économiqueau cours du mois de décembre 2011,imprimée par les tendances relevéesdans les Bâtiments et Travaux Publics.En revanche, un dynamisme del'activité est noté dans les secteurs del'industrie, du commerce et desservices. L'indice de la productionindustrielle a enregistré une haussede 4,6%, en glissement annuel, aucours du mois de décembre 2011, ets'est accru de 2,7% en moyenne surl'année 2011, d'après le Bulletinmensuel de conjoncture de la Banquecentrale à fin décembre 2011. L'indicedu chiffre d'affaires du commerce dedétail a progressé de 5,5%, englissement annuel, au cours de lapériode sous revue, et a augmentéde 6,4% en moyenne en 2011.

La progression des prix, englissement annuel, est ressortie à 2,5%à fin décembre 2011 contre 3,2% àfin novembre 2011. La composante"Alimentation", avec une contributionde 1,0 point de pourcentage, reste laprincipale source de la hausse desprix à fin décembre 2011. L'évolutionde la fonction "Alimentation" est liéeessentiellement à l'augmentation desprix des céréales, des produits de la

Le Togo parmi les taux d'inflation les plus basde liquidité. La moyenne dessoumissions hebdomadaires estressortie stable par rapport au moisprécédent (249,0 milliards). Le tauxmoyen pondéré sur le guichethebdomadaire a augmenté, passantde 3,40% à 3,44% entre novembreet décembre 2011. Sur le guichetmensuel, le montant injecté s'est situéà 311,8 milliards contre 275,0 milliardsle mois précédent. Le taux moyenpondéré est ressorti à 3,43% contre3,40% en novembre 2011.L'évolution du marché interbancairede l'Union économique et monétaireouest africaine (Uemoa) a étémarquée en décembre 2011 par unebaisse du volume des transactions etune hausse du taux d'intérêt. En effet,le volume moyen hebdomadaire desopérations interbancaires, toutesmaturités confondues, s'est établi à52,0 milliards contre 72,8 milliards ennovembre 2011 et le taux moyenpondéré des opérations est passé de3,90% à 4,38% entre novembre etdécembre 2011. Cette évolution reflètecelle enregistrée sur le marché à unesemaine. En effet, la moyennehebdomadaire des transactions adiminué sur le marché à une semaine,ressortant à 27,0 milliards en décembre2011 contre 33,4 milliards ennovembre. Le taux moyen pondérésur ce marché a augmenté, pour sefixer à 4,38% contre 3,90% le moisprécédant.

Toujours dans l'attente de sa réhabilitation

Le petit contournement de Loméencore en latérite pour un temps

de francs Cfa, nécessaires à l'étudede faisabilité de la construction de lavoie et une partie des travaux. Unan plus tard, fin 2010, cela fut fait.Sur le terrain, il se raconte au seindes riverains se situant dansl'emprise de la voie qu'ils ont étévisités par les officiels aux fins d'unaccord de dédommagement sur lapartie à céder. Il s'agit d'unevingtaine de concessionsformellement identifiées par desécriteaux.

Le financement des travaux dupetit contournement de la capitaletogolaise sera l'un des actesmajeurs que la coopérat ionallemande aura posés depuisqu'elle a estimé que les électionslégislatives d'octobre 2007 étaientfinalement de nature à conférer auTogo la reconnaissanceinternationale. Reste à lancer cestravaux dans la foulée des grandesœuvres entreprises par le pouvoirdepuis l 'année dernière. Leréaménagement en latérite annoncépar la direction du port autonomene doit pas renvoyer ces travauxaux calendes grecques.

Le petit contournement - enopposition au grand en construction- est dédié aux semi remorques,principalement ceux desservant lespays de l'hinterland (Burkina Faso,Mali, Niger). Il joue un grand rôledans le désengorgement du centre-ville en amenant ces gros véhiculesde quart iers en quart iers auTerminal du Sahel, à Agoé-Zongo.De là, les convoies peuvents'organiser pour la longuetraversée du Togo.

poids des semi-remorques, dont letrafic augmente de jour en jour,cette voie croule, se dégrade etsoumet les usagers à de rudesépreuves, notamment en temps depluies. La dernière retoucheeffectuée par l'entreprise Gellocqa déjà montré ses limites. Mais, lalatérite ne résout qu'en partie leproblème. Ce qui est au moinsassuré, c'est que la saison desdrames s'approche pour les semi-remorques. On en voit bienchargés dont les roues sontenfouies dans la boue, incapablesde bouger. Au pire des cas, leschargements se renversent. Leursconducteurs s'étonnent parfoisqu'avec toute la contribution qu'ilsfont à l'économie togolaise, on nepuisse leur attribuer une voie dignedu nom. Patience, serait-on tentéde répondre, le grandcontournement arrive bientôt !

Pour plus de fluidité et unedécongestion du centre-ville, il étaitprévu une réhabilitation du petitcontournement de la capitale, paropposition au grand contournementen construction par les Chinois. Lanouvelle voie - certainementpavée - aura une envergure de 9mètres au moins, beaucoup pluslarge que celle pavée du port deLomé jusqu'à Bè-Kpota. Elle vientcompléter celle-ci au bout del'ancien pavé, au niveau de l'hôtelLe Référent iel. En visi te deprospection au Togo, une équipede la banque allemande KFW avaitdonné son accord, début octobre2009, de débourser 13 millionsd'euros, soit environ 8,515 milliards

L' information de sonréaménagement se précise. Enoctobre dernier, il était question detrouver une entreprise qui voudraitbien réaménager le pet i tcontournement de Lomé, au départdu Port autonome. Aux dernièresinfos auprès de la direction du Port,le chantier sera attribué le 6 marsprochain. Pas pour son bitumage,mais pour son reprofilage enlatérite. Une solution tout à faitintermédiaire, du moins enprévision de la grande saison despluies qui s'annonce pour avril.

L'entreprise adjudicataire auraquatre mois, en pleine saison despluies, pour refaire la santé de lavoie, depuis le bout du pavé à l'hôtelLe Référentiel, à Bè-Kpota, jusqu'àla paroisse Marie Théodokos, surla Nationale 1 à Agoènyivé. Aprèsavoir contourné la clôture del'aéroport de Lomé, passé devantle site de la Foire d'exposition et laFédération de football, et traverséle grand quartier de Kégué. Bref,le cheminement quotidien des semi-remorques au sortir du port deLomé. L'entreprise devra procéderà des levés topographiques avantet après les travaux dans le but degarantir de bonnes pentesd'écoulement d'eaux.Eventuellement, le sol devra êtrepurgé avant reprof i lage, lesouvrages existants curés et desfossés latéraux et divergents serontcréés. Enf in, l 'emprise serarechargée en latérite gravaleusebien compactée d'une épaisseur de20 centimètres.

Il est à reconnaître que sous le

L'ONU sonne l'alerte d'une catastrophe alimentaire dans le Sahel

Le Togo s'affiche comme fournisseur de céréalesOlivier De Schutter, rapporteur

spécial de l'ONU pour le droit àl'alimentation, a appelé jeudi lacommunauté internationale à agir afind'empêcher une crise alimentairemajeure qui menace des millions depersonnes dans les pays du Sahel etdans le centre de l'Afrique. "Nous nedevons pas attendre que les genssoient affamés pour agir. Le mondedoit répondre immédiatement afind'éviter une crise alimentaire etnutritionnelle de grande ampleur", adéclaré à la presse M. De Schutter,qui effectue une visite au Ghana. Lacrise pourrait être provoquée par lasécheresse, de mauvaises récolteset l'augmentation des prix des produitsalimentaires dans les régionsconcernées, a-t-il dit. Les pays jusqu'àprésent touchés par la sécheressesont le Tchad, le Mali, la Mauritanie etle Niger, tandis que la situation dansd'autres pays comme le Burkina Faso,le Sénégal et les régionsseptentrionales du Nigéria et duCameroun fait l'objet depréoccupations, a-t-il dit.

C'est dans cette situation que le Togos'affiche comme fournisseurs decéréales en écoulant son excédentau Programme alimentaire mondial(PAM). Le pays constituera pour lePAM la base arrière del'approvisionnement en céréales pourfaire face à la crise alimentaire quiaffecte des pays du Sahel où près de10 millions de personnes - 6 millionsau Niger, 2,9 millions au Mali, et700.000 en Mauritanie - sont enmanque de vivres, a indiqué, le 30

janvier dernier, Thomas Yanga,directeur régional pour l'Afrique del'Ouest et du Centre du PAM en visiteau Togo. Avec le Premier ministreGilbert Fossoun Houngbo, lesdiscussions ont essentiellement portésur la collaboration et la coopérationqui existent entre le PAM et le Togoqui confirme progressivement savocation de pays fournisseur decéréales à cette institution. D'aprèsThomas Yanga, le Togo "est l'un desrares pays de la sous-région qui adégagé de surplus de céréales",soulignant que le PAM comptes'approvisionner au Togo pour"pouvoir répondre aux besoins d'unepartie des populations du Sahel".

Le PAM a alors signé avec le Togodeux contrats pour l'année 2012 quiportent sur l'achat de 8000 tonnes demaïs blanc pour répondre à desbesoins nés de la crise alimentaire auNiger et au Ghana. Ce qui représenteune enveloppe de 1,8 milliard defrancs Cfa au profit des producteurstogolais par l'intermédiaire de l'Agencenationale de sécurité alimentaire(ANSAT). D'après l'agence Chinenouvelle, une cargaison de 500tonnes est déjà livrée au PAM à partird'un des trois sites retenus pourrépondre à l'accord de fourniture decéréales.

Un an auparavant, le PAM avaitacheté au Togo près de 6.000 tonnesde céréales pour répondre à la crisealimentaire au Niger. Ces opérationsd'achat interviennent dans un contexted'excédents céréaliers sur les troisprécédentes campagnes agricoles au

Togo, avec notamment 107.000tonnes en 2011 et 110.000 tonnes en2010, précise Chine nouvelle.

Au Tchad et en Mauritanie, lemanque de céréales s'est nettementaggravé en comparaison avecl'année précédente, a expliqué OlivierDe Schutter. Les prix des denréesalimentaires ont continué à augmenter.Au Niger, le prix du millet était de 37%plus élevé en novembre 2001 qu'unan auparavant, et les prix d'autrescéréales sont de 40% plus élevés queles prix moyens relevés sur cinq ans."La saison (de la sécheresse)surviendra plus tôt et durera pluslongtemps que d'habitude. Unesituation qui rendra le Saheldépendant d'une manière dramatiquedes importations de produitsalimentaires, qui devront être achetésà des prix astronomiques sur lesmarchés internationaux", a-t-ilexpliqué. Ce qui équivaut à unecatastrophe pour des millions depersonnes dont les besoinsalimentaires vont augmenter alors queleur pouvoir d'achat s'effondre, a-t-ildéploré.

Au cours de sa visite au Ghana, M.De Schutter a rencontré desagriculteurs et des organisations quicombattent le faim et promeuvent laproduction alimentaire locale. Le 20janvier, l'Union européenne avaitannoncé avoir décidé de doubler sonaide aux pays du Sahel, en yconsacrant 105 millions d'euros,environ 68,775 milliards de francs,contre 45 millions l'année dernière.

Ressources 2011 2012 2013 2014 2015 Cotisations versées par

les agents en activité (50%)

1.919.686.343 2.210.206.317 2.436.752.465 2.686.519.593 2.961.887.851

Cotisations versées par

l’Etat employeur

(50%)

1.919.686.343 2.210.206.317 2.436.752.465 2.686.519.593 2.961.887.851

Cotisations versées par

les agents à la retraite (100%)

666.832.403 686.837.375 707.442.497 728.665.772 750.525.745

Total des ressources

4.506.205.089 5.107.250.009 5.580.947.427 6.101.704.958 6.674.301.447

chargé de la gestion du fondsd’assurance maladie des agentspubl ics, ouvre auprès desétablissements financiers de la placeun compte int itulé « Fondsd’assurance maladie des agentspublics », spécifiquement destiné àrecevoir les versements desdifférentes cotisations.

Rappelons que l’assurancemaladie va s’étendre au secteurprivé et, à moyen terme, àl’économie informelle et agricole.

Dans le nouveau régimed’assurance, le prélèvement du moisen cours couvre les droits auxprestations du mois suivant. Lacotisation est fixée, pour les agentsen activité, à 7% du salaire de base,répartie entre le travailleur (3,5%)et l’employeur (Etat, 3,5%). Pourles agents à la retraite, elle est fixéeà 3,5% du montant de la pensionde retraite. Tout se prélève à lasource. Lorsque les deux épouxsont agents publics, chacun payesa propre cotisation. L’INAM,

laboratoire et de radiologie, les fraisde vaccins obligatoires et desappareillages, les frais de transportde malades d’une formation sanitaireà une autre et les frais de prestationsde soins liés à l’état de grossesse età l’accouchement. Le scanner, l’IRMet autres analyses dont les coûts sontélevés feront d’abord l’objet d’unaccord préalable du Conseil médicalde l’INAM, bien que faisant partiedes analyses de la radiologie.

Evolution des montants des cotisations versées à l'INAM en FCFA, année 2011-2015

suite de la page 3

Dans la tourmente des revendications purement salarialesEnfin, les 1ers soins médicaux assurés

aux agents de l’Etat dès le 1er mars

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5 SPORTSFootball- D1/ Okiti assure

le carton à BadouSi Agaza, lui, sans jouer, a repris la tête du classement du Champion-

nat national de football de Première Division avec 17 pts à l'issue de la 9ejournée disputée dimanche, Foadan n'ayant pas fait le déplacement, leplus gros score de la journée a été réalisé à Badou où les Ours ontenvoyé paître les Show Boys de Kpalimé 4-1.

Gomido qui avait fait un bond dans le classement à l'issue de la 8ejournée après avoir réussi à s'imposer en déplacement à Dapaong 2-1,n'a pas eu la même veine à Badou.

L'AS Douanes qui s'est rendue à Tchamba n'a pas eu la même vervequ'elle a d'habitude en déplacement. Menés, les Douaniers ont dû s'em-ployer pour revenir au score 1-1. Conséquence, les Douaniers (17 pts)perdent leur première place au goal différentiel au profit d'Agaza.

Autres résultats : Dyto -AS Togo Port 0-0 ; Kotoko-TAC 0-0 ; Semassi-Abou Ossé 1-1 ; Unisport-Asko 1-1.

Avec trois représentants en demi-finales de la CAN 2012, la Côted'Ivoire, le Ghana et le Mali, l'Afrique de l'Ouest est surreprésentée dansle dernier carré contrairement à une autre place forte du football conti-nental, l'Afrique du Nord, zéro qualifiée. C'est la sixième fois que la sous-région aborde la dernière semaine du tournoi en position de force. Sim-ple hasard ou logique sportive ?

Non, la Coupe de l'Ufoa n'a pas été délocalisée au Gabon et enGuinée équatoriale. Il s'agit bien de la Coupe d'Afrique des nations dansson ensemble et pas de la Coupe de l'Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa).

Avec la présence de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Mali dans ledernier carré de la CAN 2012, la sous-région a installé sa mainmise surle tournoi. Simple logique sportive ou fruit du hasard ? " C'est anecdoti-que au fond, soutient Joseph-Antoine Bell, notre consultant. Tout le mondes'en fout en fait puisque les Maliens, par exemple, veulent gagner poureux et pas pour l'Afrique de l'Ouest ".

De plus, ce n'est pas la première fois que trois sélections ouest-africai-nes sont en demi-finales. C'est arrivé en 1965, 1992, 1994, 2002 et 2006et ce n'est pas une garantie de victoire finale. En 2002, le Cameroun avaitsoulevé le trophée et en 2006 l'Egypte avait engrangé le premier de sestrois titres consécutifs.

Autre fait notable de ces demi-finales, aucune formation d'Afrique duNord n'est au rendez-vous. Là aussi, c'est la sixième fois que cette placeforte du football continental manque à l'appel. En 1968, 1972, 1992, 1994et 2002, le Nord était passé au travers. Mais l'Afrique de l'Ouest n'en avaitpas forcément profité puisque le Cameroun en 2002, le Congo-Brazza-ville en 1972 et la RD Congo en 1968 avaient été les meilleurs. LaZambie, unique représentante de l'Afrique australe et seule contre trois,a donc toutes les raisons de croire en elle, avant de défier le Ghana, le 8février prochain à Bata.

CAN 2012 : Une Coupe d'Afriquede l'Ouest des nations

L'Espagnol Alberto Contador a été sanctionné de deux ans de sus-pension par le Tribunal arbitral du sport (TAS) et perd donc sur tapis vertle Tour de France 2010, au cours duquel il avait été contrôlé positif. Après18 mois de débats juridiques et scientifiques, le coureur plaidant la conta-mination alimentaire, ce verdict marque l'histoire du cyclisme. Explica-tions.

Alberto Contador perd le bénéfice de sa victoire dans le Tour 2010,que le Luxembourgeois Andy Schleck avait terminé à la deuxième place.Suspendu jusqu'au 6 août 2012, il ne pourra pas s'aligner au départ dela prochaine édition de la Grande Boucle (30 juin au 22 juillet). Lesvictoires de Contador acquises en 2011, principalement le Giro, sontégalement perdues par le coureur espagnol, maintenant âgé de 29 ans.

Selon le communiqué du TAS, la formation arbitrale a "partiellementadmis les appels déposés par l'Agence mondiale antidopage (AMA) etl'Union cycliste internationale (UCI)" et a conclu qu'Alberto Contador"était coupable d'une infraction de dopage". Par conséquent, Contadorest suspendu pour une durée de deux ans avec effet rétroactif au 25janvier 2011.

Le coureur dispose de 30 jours pour faire appel devant le Tribunalfédéral suisse, cet appel n'étant pas suspensif. "La formation arbitrale seprononcera ultérieurement et dans une décision séparée au sujet de lademande déposée par l'UCI (Union cycliste internationale) d'imposerune amende d'au moins 2,485 millions d'euros à Alberto Contador", aprécisé le TAS. La décision du TAS a pris en compte la suspensionprovisoire de Contador par l'UCI, près de six mois entre août 2010 etfévrier 2011.

La formation arbitrale du TAS était présidée par l'Israélien Efraim Barack,assisté du Suisse Quentin Byrne-Sutton et de l'Allemand Ulrich Haas.

L'affaire a pris naissance le 21 juillet 2010 lorsque Contador, alorsmaillot jaune du Tour de France, a subi un contrôle antidopage qui s'estrévélé positif à cause de traces infinitésimales (50 picogrammes) declenbutérol, un produit illicite.

Cyclisme/ L'affaire Contadorentre dans les annales

Mercredi, le Mali, dirigé par AlainGiresse, sélectionneur du Gabonde 2006 à 2010, sera condamné àun autre exploit face à la Côted'Ivoire de Drogba, Yaya Touré etGervinho pour at teindre ladeuxième finale de son histoireaprès 1972.

Le Ghana, à l'inverse, partirafavori contre la Zambie, qui dispu-tera sa première demi-finale depuis16 ans après sa nette victoire (3-0) en quart sur le Soudan.

Après la Guinée Equatoriale, ba-

Zambie-Ghana et Mali-Côte d'Ivoire en demi-finalesLe Mali, tombeur du Gabon, coorganisateur, aux tirs au but (5-4, 1-1 a.p.), et le Ghana, vainqueur de la Tunisie

après prolongation (2-1 a.p.), se sont qualifiés dimanche pour les demi-finales de la CAN-2012 où ils défierontrespectivement la Côte d'Ivoire et la Zambie.

CAN 2012

layée samedi (3-0) par les Ivoi-riens, le deuxième pays organisa-teur, le Gabon, a quitté la compéti-tion au terme d'un match où il abeaucoup vendangé et touchédeux fois les poteaux.

Comme souvent, c'est le meilleurjoueur de l'équipe, Pierre-EmerickAubameyang, qui a raté son tir aubut, alors que Gabon et Mali étaientà égalité 1 partout, au terme dutemps réglementaire et de la pro-longation.

Mouloungui avait ouvert le score

pour les Gabonais à la 55e minuteet le Malien Cheick Diabaté, entrésix minutes plus tôt, avait égaliséd'un tir en pivot à la 84e.

Le Gabon n'a pas réussi à at-teindre les demi-finales pour la pre-mière fois de son histoire. En 1996,il avait déjà perdu aux tirs au buten quart de finale (face à la Tuni-sie).

Le Ghana, quart de finaliste duMondial-2010, demi-finaliste(2008) et finaliste (2010) des deuxdernières Coupes d'Afrique, est

pour sa part difficilement venu àbout de la Tunisie.

Après avoir ouvert le score parMensah (10), il a été rejoint peuavant la pause sur un but de Khelifa(42) et il a fallu un énorme coup depouce du gardien tunisienMathlouthi, qui a relâché un centreanodin, pour que Andre Ayew nedébloque la situation en prolonga-tion (101).

Avec AFP

Gilles Vevey

Longtemps handicapé par uneblessure à l'épaule, Boukpeti n'apas réussi à se qualifier pour lesfinales des championnats dumonde, l'été dernier. Et pour seracheter, le Franco-togolais avaitfait des championnats d'Afrique du3 au 4 février en Afrique du Sudun passage obligé.

Le Franco-togolais était bienparti dès vendredi à l'issue desdemi-finales, terminant 1er avec2,5 secondes d'avance sur sesadversaires. Mais la finale lui futfatale.

Une vilaine chute va mettre finau rêve de Benjamin Boukpéti departiciper aux J.O. de Londres enjuillet prochain. "Le Nigérian Jo-nathan Akinyemi gagne ce Cham-pionnat d'Afrique avec une se-conde d'avance. J'ai fait une tou-che sur le parcours et perdu 5 à 6secondes dans la chute sur le basdu tracé", dit-il.

"J'ai, par le travail, retrouvé unniveau très élevé lors de ce cham-pionnat mais j'ai fais une erreurdans la dernière chute. Mes ad-versaires ont aussi réussi à éle-ver leur niveau sans faire de com-plexe et je les félicite", a indiqué

Médaillé de bronze en 2008 aux Jeux Olympiques de Pékin, le Franco-togolais Benjamin Boukpéti ne serapas présent aux jeux de Londres pour n'avoir pas obtenu un billet qualificatif. La dernière chance du natif deSeine-et-Marne s'est envolée samedi à Bethlehem en Afrique du Sud où se déroulaient les Championnatsd'Afrique de canoë Kayak.

Benjamin Boukpéti, la fin d’un rêveCANOE KAYAK/JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES

Benjamin Boukpéti sur sa pagefacebook, samedi à l'issue de lafinale enlevée par son adversairedu Nigeria Jonathan Akinyemi.

La suite de sa carrière ? " Main-tenant je redeviens le simplekayakiste au service de monéquipe Amadonsa. Kehlo (cham-pion d'Afrique en C1) sera desnôtres en Europe où il va s'en-traîner pour préparer les Jeux

avec mon entraîneur. Pour mapart, je vais me mettre au servicede Benoît Peschier afin de lui ren-dre tous ce qu'il m’a donné en2008 et lui permettre de se quali-fier aux Jeux".

Le natif de Seine-et-Marne, ins-tallé à Toulouse depuis douzeans, peut tout de même être fierd'avoir apporté quelque chose auTogo. Et ce n'est pas Sandrine

Kangni-thiebaud avec qui il a par-ticipé aux J.O de Pékin qui dira lecontraire: "Je suis très fière d'avoirpu partager mes deux dernièresolympiades avec Benjamin. Il seratoujours le premier, quoi qu'il ar-rive à avoir eu une médaille olym-pique pour le Togo. Cette brelo-que change une vie et lui a donnédes perspectives inattenduesavec le Team Amadonsa."

Le podium à l’issue de la finale

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L’UNION N°470 du 07 Février 2012

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Actu-Plus 7

L’UNION N°470 du 07 Février 2012

Trop d’étudiants, trop longtemps dans les universitésEducation

Loterie Nationale Togolaise

COMMENTAIRE DU TIRAGE N°162DE LOTO KADOO DU 27 Janvier 2012

Nous sommes le vendredi 03 Février 2012 et le tirage de Loto Kadoo de ce jour porte le N°163

Le tirage Loto Kadoo de vendredi dernier a permis à plusieurs parieurs de la LONATO de remporter unemultitude de gros lots et de lots intermédiaires.

Ainsi, à LOME, les opérateurs 3707 et 7324 ont recensé chacun un lot de 500.000F CFA

A kotokou kondji, les points de vente 7723 et 7724 ont recensé respectivement un gros lot de1.000.000F CFA et un gros lot de 1.350.000F CFA.

L’opérateurs 71000 basés à HANOUKOPE a permis à un parieur de remporter la somme de2.750.000F CFA.

A l’intérieur du pays, c’est dans la ville de KARA que nous avons enregistré sur le point de vente7304, un lot de 500.000F CFA.

La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l'intérieur du pays dans les AgencesRégionales

AVEC LOTO KADOO TOUS LES VENDREDIS, UNE AUTRE FAÇONDE DEVENIR RICHE ! BONNE CHANCE A VOUS TOUS ! ! !

Résultats du tirage N°163 de Loto Kadoo du Vendredi 03 Février 2012Numéro de base

22 42 51 5274

LOTO KADOO

Etonam Sossou

LOTTO DIAMANTRésultats du tirage N° 573 de Lotto Diamant du lundi 06 Février 2012Numéro de base

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soigné, tu manges, et tu ne paiespas de loyer. Mais si tu quittes lecampus, tu es obligé de résoudretes problèmes». Les étudiants delongue durée d’origine plusmodeste développent, eux, desservices payants autour ducampus pour financer leurs études: photocopie, reliure, traitement detexte, téléphonie, etc.

L’aide seul ne suffit pasAu-delà de cet élan de solidarité

qui anime certains étudiants quiveulent servir leurs camarades,une raison principale poussecertains étudiants à faire des petitsboulots. En effet , selon lestémoignages recueillis, le manquede moyens financiers, serait à labase de ce fait. «La galère» en estla principale raison de ces activitésextra-académiques. «Avec la viechère, le coût de produits dontnous avons besoin augmente deplus en plus. Rien que le transportpour le campus sur un an nousprend plus de la moitié de l’aide,donc on ne peut pas compter

étudiants, professeurs,administrateurs. Quelqu’un qui faitun bac scientifique, par exemple,parce qu’il a échoué à tous lesconcours d’entrée dans les grandesécoles, s’inscrit en faculté de Lettres.Après quelques échecs en Lettres,il va s’inscrire ailleurs. Les échecsà répétition s’expliquent égalementpar la pénurie d’enseignants et lemanque d’infrastructures. Certainsétudiants changent parfois defaculté ou d’université pour cetteraison sans vraiment trouver mieuxai lleurs. «Je suis parti del’Université de Lomé où je faisaisHistoire-géo pour me réinscrire enpremière année de Droit à Karaparce que les enseignants étaienttout le temps absents et qu’ilmanquait d’infrastructures, confieun étudiant qui tente aujourd’huide s’inscrire dans une universitéallemande. Même ici, je suis trèsdéçu parce que la bibliothèque n’estpas bien fournie et qu’il n’y a pasde salle de cours. Je vais ànouveau changer». Au Togo, lesenseignants compétents se fontrares, ce qui incite les étudiants àaller voir ailleurs : «L’annéedernière, un professeur n’est venuque cinq fois au cours», racontel’étudiant Quentin G., lui aussidésabusé. «Pour pallier leurabsence, les profs envoient leursassistants qui ne font pas le poids»,poursuit-il.

Nombre d’entre eux veulent àtout prix conserver leur statutd’éternel étudiant, plus sécurisantque celui de chômeur. Quel quesoit son âge, en effet, l’étudiant reçoitde ses proches une assistancemultiforme. «Si tu es issu d’unebonne famille, tout le monde t’aide,dit Loïc. On achète tes livres, on tedonne de l’argent de poche, tu es

Les universités africaines sontpleines d’étudiants peu pressésd’en sortir. Mal orientés, ils vont defaculté en faculté pour essayer detrouver mieux et continuer àbénéficier du confort relatif du statutd’étudiant.

À 28 ans, Gérard entame sasixième année d’étudesuniversitaires à Lomé. Rêvant dedevenir pilote d’avion, il s’étaitd’abord inscrit en Mathématiquesavant de passer en Scienceséconomiques. Il n’est pas le seul àprendre son temps. Au lieu ducursus normal de 3 ans, des milliersd’étudiants mettent 5, 6, voire septans et plus pour obtenir leurlicence. «Cette année, des milliersd’étudiants ont abandonné leursfacultés pour se réinscrire enBrevet de Technicien Supérieur »,rapporte Gérard, égalementresponsable d’une associationétudiante. «La plupart de mescamarades qui étaient enMathématiques ont changé quandils se sont rendu compte qu’ils nepourraient pas trouver un boulot àla sortie», confirme Germain K.,étudiant de quatrième année engestion dans la même université.

Échecs et vagabondageFaute de structures d’orientation,

les étudiants tâtonnent dans le choixdes filières, allant d’une faculté àl’autre au gré d’études quis’éternisent. Au Togo par exemple,le rôle des conseillers d’orientationse limite à informer ceux qui sontdéjà inscrits du contenu desprogrammes… Ces problèmesd’orientation enclenchent undésespérant cycle d’échecs quiempoisonnent la vie de tous :

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uniquement sur cet argent»,précise Aline.

L’aide ne suffirait pas à couvrirleurs besoins, aux dires de cesderniers. De plus, le versement sefait de façon irrégulière, soutientJude H. : «Nous avons le plusbesoin de l’argent dès la rentrée,mais ce n’est que plusieurssemaines ou mois après, que nous

pouvons toucher le premierversement ».

En attendant pour la plupart derentrer en possession des diplômesqui leur permettront de se vendresur le marché de l’emploi, cesétudiants s’affairent ainsi, poursubvenir à leurs besoins. PourFaustine, la raison principale estqu’elle n’a pas encore eu

l’opportunité de jouir des fruits deses diplômes : « Je n’ai pas encoreeu la vacat ion, malgré mesnombreuses sollicitations et enattendant de réussir peut - être àun concours de la Fonct ionpublique, je vends donc descondiments au lieu de faire duvagabondage ou de chercher dugain facile ». Et de préciser, « Mesvêtements, mes soins de santé,mon alimentation sont assurés parl’activité que je mène ». A côté deson commerce de condiments,l’étudiante a eu l’ingéniosité dedévelopper d’autres activités, dontcelle d’une tontine (une sorted’épargne). Ces activités luipermettront de s’acheter une motobientôt, à l’en croire. Francis n’enest pas encore là, mais ne se plaintpas trop. Il s’en sort avec au moins1000 à 2000 FCFA par jour commebénéfice : « On survit mieux avecça », dit il. En somme, avec ou sansl ’aide parentale, ces« débrouil lards »  arrivent  àsatisfaire leurs besoins, bien sûr,pas sans difficultés parfois.

Entre 1997 et 2011, le nombred'internautes est passé de quelquesmillions à près de deux milliards denos jours. Depuis son ouvertureau grand public dans les années90, Internet s'est considérablementdéveloppé et a permis beaucoupde choses. D'abord présentécomme un outil de communicationet de recherche, Internet est par lasuite devenu aussi un outi lmarketing de première importancepour les entreprises.

C'est aussi un outil de loisirs(Youtube, Facebook, jeux en ligne,etc.), mais également d'achats(Ebay, Amazo, etc.) et de biend'autres usages pour les particulierscomme pour les professionnels. Aufinal, on a l'impression de pouvoirtout faire avec Internet et c'est encoreplus important avec l'émergence duweb mobile. Il est, par exemple,possible d'obtenir des informationssur un monument simplement en leprenant en photo avec uneapplication sur son téléphone Si l'ons'intéresse aux chiffres actuels, c'esttout simplement impressionnant. En

à peine plus d'une décennie, leréseau créé par le célèbre TimBerners Lee s'est répandu danspratiquement tous les pays dumonde et permet d'accéder à unequantité d'informations qui dépassel'imagination. Une compagnie apublié récemment sur son blog unesérie d'infographies sur le sujet,avec de nombreux chiffres trèsintéressants. Entre 1997 et 2010,le nombre d'internautes est passéde quelques millions à près de deuxmill iards de nos jours. Uneprogression qui s'estconsidérablement accéléréesurtout à partir de 2005. Cettesoudaine accélération trouve, enpartie, son explicat ion dansplusieurs facteurs que sont :l'émergence économique decertains pays comme la Chine, ledéveloppement du haut débit, voiredu très haut débit, la baisse desprix du matériel informatique,l 'apparit ion de certainsphénomènes de mode (Facebook,Skyblog, etc). Au niveaugéographique, l'Asie avec 825

millions et l'Europe 475 millions sontles plus gros " consommateurs "d'Internet en nombre d'internautes.Toutefois, c'est l'Amérique du nordqui possède la plus grandeproportion d'utilisateurs par rapportà sa population totale. 77,4% desnord-américains utilisent Internet,contre " seulement " 21,5% en Asieet à peine 10% en Afrique. Celas'explique sans doute par lapauvreté nettement plus présentedans ces deux continents. Cela dit,il faut noter que seulement environ58% des européens utilisentInternet. Etonnant. Car on avaitpensé que le chiffre serait plusélevé. De même, comme tout lemonde s'en doute, la langue la plusrépandue sur le web est bienévidemment l'anglais (27,3%), suivipar le chinois (22,6%) puis parl'espagnol (7,8%). Le françaisoccupe une modeste 8ème place(3%). Le chiffre étonnant à ceniveau-là est à attribuer à la langueportugaise. Il est vrai que le Brésilcompte un grand nombred'internautes.

InternetEncore de beaux jours devant lui

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L’UNION N°470 du 07 Février 2012