Ostéosynthèse interne et risque infectieux dans les fractures ouvertes de guerre

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S264 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique clinique et des radiographies du bassin de face et de 3/4. La qualité de la réduction a été évaluée selon le score radiologique de Matta. Résultats.— Le recul moyen est de 14 mois (3—20 mois). Aucune complication opératoire n’a été relevée. La durée opératoire a été en moyenne de 60 minutes (45 à 110 minutes). Les pertes san- guines peropératoires sont négligeables. Aucun patient n’a présenté de complications neurologique ou vasculaire postopératoire. Une patiente a été reprise pour infection du matériel qui a guéri après un parage et lavage associé à une antibiothérapie. Tous les patients ont repris la marche avec appui complet au troi- sième mois sans douleur. Radiologiquement, toutes les fractures ont consolidé dans un délai de trois mois avec un résultat excellent dans cinq cas selon le score de Matta (inférieur à 4 mm de déplacement) et bon dans un cas (compris entre 4 et 10 mm de déplacement). Discussion.— Cette technique de fixation postérieure des fractures trans-sacrées ou disjonctions sacro-iliaques du bassin nous paraît fiable et reproductible. Elle permet une fixation stable sans avoir besoin d’aborder le foyer de fracture. Une étude avec une série plus large et un plus grand recul est nécessaire. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.061 50 Prise en charge des syndromes compartimentaux dépassés des membres (SCM dépassé) : expérience lors du tremblement de terre à Haïti Thomas Demoures , Raphael Barthelemy , Bertrand Bauer , Bernard de Loynes , Sylvain Rigal HIA Percy, service d’orthopédie-traumatologie, 101, avenue Henri-Barbusse, 92141 Clamart, France Auteur correspondant. Introduction.— Lors des séismes, l’observation des SCM est fré- quente et leur prise en charge le plus souvent tardive. Cette expérience pose le problème de la conduite à tenir au-delà des délais habituels de prise en charge des SCM aigus. Si le traitement des SCM dans les premières heures est bien codifié, il n’en est pas de même pour les SCM dépassés. Matériel.— Vingt-sept SCM ont été opérés au sein d’un détachement chirurgical situé à Port-au-Prince (parmi les 52 plaies des membres et 57 fractures traitées chirurgicalement). Le traitement a toujours été retardé d’au moins 72 heures après la catastrophe. Méthode.— Il s’agit d’une étude de population dans un contexte d’afflux massif des blessés avec quasi disparition des structures sani- taires locales. Il n’y a pas eu de mesure de pression dans les loges. Le diagnostic et le suivi évolutif des SCM ont été cliniques, réalisé par le même chirurgien au cours de la mission. Résultats.— — dermofasciotomies dont les suites ont été simples : 3 ; — dermofasciotomies réalisées tardivement compliquées d’infection : 14 ; — SCM traités par orthèse : 4 ; — SCM ayant nécessité une amputation : 6. Discussion.— Malgré les nombreux biais, cette expérience soulève un problème de définition entre le crush syndrome et le SCM (ou syndrome des loges). Lors de SCM dépassé, la réalisation d’une dermofasciotomie est inutile et néfaste. Inutile car les lésions ischémiques musculaire sont constituées et leurs conséquences biologiques (crush syndrome) sont déjà systé- mique et relève de traitement médical. Néfaste, car la transformation d’une lésion fermée en plaie ouverte conduit inéluctablement à l’infection des tissus nécrotique, abou- tissant à des amputations secondaires. L’évolution naturelle d’un SCM dépassé, en l’absence de plaies, se fait vers une fibrose des tissus ischémiés et la fistulisation secon- daire avec infection est rare. Les séquelles fonctionnelles sont souvent compatibles avec la conservation du membre. La mise en place précoce d’orthèse permet d’améliorer le pronostic. Conclusion.— Les SCM sont très spécifiques des séismes. Les délais de prise en charge chirurgicale de ces lésions sont le plus souvent trop tardifs pour envisager des dermofasciotomies. Il n’y a pas plus d’indication dans ce contexte à la réalisation de dermofascoto- mie pour sauver le pronostic fonctionnel, qu’il y a d’indication à l’amputation pour sauver le pronostic vital. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.062 51 Prise en charge de la traumatologie agressive dans un hôpital au cœur des tensions urbaines. Évaluation rétrospective de 101 patients sur une période de 30 mois Emmanuel Soucanye de Landevoisin , Philippe Candoni , Bastien Orsini , Christophe Drouin , Éric Demortiere Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital d’instruction des armées Laveran, boulevard Laveran, 13013 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— L’augmentation des violences urbaines en France métropolitaine voit augmenter le nombre d’agression par arme blanche et par projectile. La formation des praticiens s’avère indis- pensable dans les centres localisés au cœur des tensions urbaines et confrontés à l’accueil de ce type de traumatisme. Matériel et méthode.— Une étude rétrosprospective monocentrique a été menée du 01 juillet 2008 au 31 décembre 2010. Toutes les plaies agressives par balle et par arme blanche prise en charge de manière chirurgicale ont été répertoriées. Outre les données épidémiologiques habituelles, nous avons évalué la rapidité et les modalités de prise en charge immédiate et secondaire pour chaque type de blessure, les suites à court et moyen terme. Résultats.— Sur une période de 30 mois, 101 patients ont été pris en charge de manière chirurgicale. Parmi eux il y avait 70 plaies par armes blanches, 31 plaies par arme à feu. On dénombrait 41 % de plaies des membres, 2 % de plaies du crane, 3 % de plaie du rachis, 8 % de plaie du cou ou de la face, 12 % des plaies abdominales, 38 %des plaies thoraciques ou thoraco-abdominales. Deux patients présentaient une plaie vasculaire de membre. Trois patients sont décédés, dont 2 par plaies du cœur et 1 par plaie du crâne. Discussion.— Peu de séries évoquent les plaies agressives en milieu civil hors contexte de guerre et à notre connaissance aucune en France métropolitaine. Notre série permet de mettre en évidence l’augmentation ces dernières années d’une traumatologie jusque là épisodique sur le territoire franc ¸ais. Prés de la moitié des bles- sures agressives répertoriées sont des plaies de membres. Leur prise en charge immédiate doit être rapide et systématisée. La prise en charge secondaire peut se révéler être un véritable défi thérapeu- tique avec une morbidité parfois importante et le risque infectieux permanent et à long terme des lésions ostéo-articulaires. Conclusion.— Nous mettons ainsi en évidence la nécessité d’une for- mation spécifique des chirurgiens orthopédistes des établissements susceptibles d’accueillir des traumatismes agressifs. Des conduites à tenir protocolisées doivent être mise en place à fin de per- mettre une prise en charge adéquate devant des plaies qui peuvent associées des lésions complexes des tissus mous, des lésions ostéo- articulaires ou vasculaires. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.063 52 Ostéosynthèse interne et risque infectieux dans les fractures ouvertes de guerre Raphaël Barthélemy , Thomas Demoures , Vincent Reslinger , Bernard de Loynes , Bertrand Bauer , Michel Martin , Sylvain Rigal

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HIA Percy, service d’orthopédie-traumatologie, 101, avenueenri-Barbusse, 92141 Clamart, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Lors des séismes, l’observation des SCM est fré-uente et leur prise en charge le plus souvent tardive. Cettexpérience pose le problème de la conduite à tenir au-delà desélais habituels de prise en charge des SCM aigus. Si le traitementes SCM dans les premières heures est bien codifié, il n’en est pase même pour les SCM dépassés.atériel.— Vingt-sept SCM ont été opérés au sein d’un détachementhirurgical situé à Port-au-Prince (parmi les 52 plaies des membrest 57 fractures traitées chirurgicalement). Le traitement a toujoursté retardé d’au moins 72 heures après la catastrophe.éthode.— Il s’agit d’une étude de population dans un contexte’afflux massif des blessés avec quasi disparition des structures sani-aires locales. Il n’y a pas eu de mesure de pression dans les loges.e diagnostic et le suivi évolutif des SCM ont été cliniques, réaliséar le même chirurgien au cours de la mission.ésultats.—dermofasciotomies dont les suites ont été simples : 3 ;dermofasciotomies réalisées tardivement compliquées

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iscussion.— Malgré les nombreux biais, cette expérience soulèven problème de définition entre le crush syndrome et le SCM (ouyndrome des loges).ors de SCM dépassé, la réalisation d’une dermofasciotomie estnutile et néfaste.nutile car les lésions ischémiques musculaire sont constituées eteurs conséquences biologiques (crush syndrome) sont déjà systé-ique et relève de traitement médical.éfaste, car la transformation d’une lésion fermée en plaie ouverteonduit inéluctablement à l’infection des tissus nécrotique, abou-

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Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital’instruction des armées Laveran, boulevard Laveran, 13013arseille, France

Auteur correspondant.ntroduction.— L’augmentation des violences urbaines en Franceétropolitaine voit augmenter le nombre d’agression par armelanche et par projectile. La formation des praticiens s’avère indis-ensable dans les centres localisés au cœur des tensions urbainest confrontés à l’accueil de ce type de traumatisme.atériel et méthode.— Une étude rétrosprospective monocentriqueété menée du 01 juillet 2008 au 31 décembre 2010. Toutes les

laies agressives par balle et par arme blanche prise en chargee manière chirurgicale ont été répertoriées. Outre les donnéespidémiologiques habituelles, nous avons évalué la rapidité et lesodalités de prise en charge immédiate et secondaire pour chaque

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Résumés des communications

HIA Percy chirurgie orthopédique, 101, avenue Henri-Barbusse,92140 Clamart, France

∗Auteur correspondant.Introduction.— Traditionnellement contre-indiquée dans letraitement des fractures ouvertes de guerre des membres,l’ostéosynthèse interne a été utilisée plusieurs fois en relaiprécoce du fixateur externe. L’objectif était de réduire les raideursarticulaires, les délais de consolidation, le taux de pseudarthroseet de faciliter la gestion des pansements et des lambeaux decouverture.Matériel et méthode.— Étude rétrospective portant sur les frac-tures ouvertes de guerre des blessés rapatriés d’Afghanistan entre2005 et 2010 traitées par ostéosynthèse interne en relai d’un fixa-teur externe. Sélection des indications et suivi des cas en réunion deconcertation pluridisciplinaire (orthopédistes, infectiologue, bac-tériologue). Évaluation des résultats fonctionnels, radiologiques etinfectieux au plus long recul.Résultats.— Dix fractures ouvertes par trauma balistique ouexplosif, 10 exofixations, 7 relais par ostéosynthèse interne dont4 membres supérieurs et 3 membres inférieurs au recul moyende 18 mois. Six infections, 6 antibiothérapies au long cours. Délaimoyen de consolidation au membre inférieur 6 mois, au membresupérieur 3 mois.Discussion.— L’ostéosynthèse interne est une alternative àl’exofixation au long cours en relai précoce dans les blessures deguerre, même en cas de germe identifié. La conservation du maté-riel a toujours été possible permettant d’obtenir la consolidationdans des délais moyens proches de ceux de la pratique civile. Lerisque infectieux est certes plus élevé dans ce contexte et difficileà évaluer faute de critères objectifs décisionnels. Il nous semblecependant que les bénéfices fonctionnels sont réels notamment entermes de raideur articulaire et de délai de consolidation.Conclusion.— Le traitement des lésions projectilaires de guerreévolue. L’ostéosynthèse interne en relai du fixateur externe obéità certaines règles restant à définir. Cependant, au travers del’expérience clinique, certains principes semblent s’imposer.La faisabilité de l’ostéosynthèse est permise par la qualité de laprise en charge initiale (débridement, parage et fixation externetemporaire dans l’esprit du damage control orthopédique).La sélection des blessés se fait actuellement empiriquement surdes critères d’exclusion : souillure importante, grande comminu-tion fracturaire, impossibilité de couverture du foyer de fracture,polytraumatisme avec atteinte de l’état général.La mise en évidence d’une contamination certaine de la plaie, voired’une infection ne constitue pas une contre-indication absolue àl’ostéosynthèse (sous réserve d’une éradication préalable).La stratégie du relai en un ou deux temps, le délai de réalisation del’ostéosynthèse et la gestion des parties molles sont déterminants.

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53Échographie peropératoire dans la réparationpercutanée des ruptures aiguës du tendond’AchilleSophie Lacoste ∗, Bertrand Cherrier184, rue du faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris, France

∗Auteur correspondant.La prise en charge des ruptures aiguës du tendon d’Achille resteun sujet de controverses. Les recommandations actuelles penchenten faveur du traitement chirurgical avec rééducation précoce. Letraitement percutané semble un bon compromis entre le traitement

orthopédique contraignant et le traitement à ciel ouvert, sourcede complications majeures. La suture percutanée permet un bonaffrontement des berges tendineuses avec un moindre risque decomplications cutanées et infectieuses. Toutefois, certaines études

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nt rapportées un taux non négligeable de ruptures itératives et deésions du nerf sural avec cette technique.ous avons cherché un moyen d’améliorer la fiabilité du traitementercutané. La localisation sous-cutanée du tendon calcanéen rendon exploration par ultrasons particulièrement aisée. L’échographieous a semblé représenter un outil non invasif pour guider la ténor-aphie par Tenolig®. Le but de notre étude est l’évaluation de’apport de l’échographie peropératoire dans les réparations per-utanées du tendon d’Achille.ous avons comparé deux groupes de population homogènest comparables, pris en charge en chirurgie ambulatoire pouréparation percutanée et rééducation précoce. Le premier groupeomposé de 27 patients (groupe A) a bénéficié du Tenolig® écho-uidée, et le second (12 patients, groupe B) de la technique sansmagerie peropératoire.e recul moyen était de 19 mois pour le groupe A et de 34 moisour le groupe B. Les patients ayant bénéficié de la chirurgie avecssistance échographique n’ont présenté aucune complication post-pératoire générale (contre 8 % dans le groupe contrôle), ni aucuneupture itérative (contre 8 %), ni aucune lésion du nerf sural (contre5 %). La reprise du travail a été observée plus précocement danse groupe A (45 jours contre 90). Il n’y avait pas de différence signi-cative concernant la nécrose cutanée, la reprise du sport, la forceusculaire et l’amyotrophie. Le retentissement socioéconomique a

té jugé plus faible dans le groupe avec échographie.’échographie peropératoire n’a pas entraînée de complicationsutanées et infectieuses. La visualisation du positionnement intra-endineux des sutures, surtout sur le versant latéral, diminueignificativement les lésions iatrogènes du nerf sural, complica-ion fréquente en chirurgie « aveugle ». La ténorraphie percutanéecho-assistée permet de faciliter et de guider le geste chirurgical,ugmentant sa précision et son innocuité.

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4stéosynthèse des fractures du calcanéum parroches à foyer ouvert à propos de 43 caslexandre Roux ∗, Michael Djian , Fernand De Peretti

Hôpital Saint-Roch, 15, rue Pierre-Devoluy, 06000 Nice, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Les fractures du calcanéum sont pourvoyeuses deomplications même si initialement elles sont parfaitement opé-ées. Ces complications peuvent être précoces ou tardives. Le bute cette étude est d’évaluer une technique opératoire simple et sesomplications.atériel.— Étude rétrospective sur 43 fractures du calcanéum

35 patients). Toutes les fractures ont été classées selon la clas-ification Uthéza. Tous les patients ayant présenté une fracturerticulaire du calcanéum entre mars 2004 et novembre 2010 ont éténclus.éthodes.— La technique opératoire consiste par une voie d’abordirecte sous malléolaire externe, de réduire sous contrôle de laue la fracture et de maintenir la réduction par 4 à 5 broches. Lesroches seront retirées à 3 mois en consultation. L’immobilisationar botte est maintenue 3 mois.ous les patients ont été revus au dernier recul. L’examen cliniquepermis de réaliser le score fonctionnel de Kitaoka pour l’arrière

ied, un score de qualité de vie (SF 12) et de rechercher une éven-uelle complication opératoire (nécrose cutanée, lésion du nerfaphène externe, infections. . .).ésultats.— Le score kitaoka moyen est de 70, le score de qualitée vie moyen est de 86, deux lésions du nerf saphène externe ont

té retrouvées, par contre aucun trouble de cicatrisation ne futonstaté. La durée opératoire moyenne est de 55 min.iscussion.— Cette technique opératoire est un compromis entre leseux grands types d’ostéosynthèse des fractures du calcanéum que