Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

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OBJECTIF PRÉVENTION REVUE D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION PARITAIRE POUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL DU SECTEUR AFFAIRES SOCIALES SOMMEIL DES RÉSIDENTS ET SST COMMUNICATIONS ET PRÉVENTION POSTES DE TRAVAIL DE MACROSCOPIE VOL. 37 N o 4 DÉCEMBRE 2014 ENTRETIEN MÉNAGER À DOMICILE DOSSIER

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Dossier - Entretien ménager à domicile Depuis le précédent dossier d'OP portant sur l'entretien ménager, publié en 2003, que de chemin parcouru dans le secteur de l'économie sociale en aide domestique ! Ce nouveau dossier se veut un complément d'information pour des risques à la SST toujours présents. De quoi alimenter vos réflexions pour les prochaines années !

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OBJECTIF PRÉVENTIONREVUE D’INFORMATIONDE L’ASSOCIATION PARITAIREPOUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉDU TRAVAIL DU SECTEURAFFAIRES SOCIALES

SOMMEIL DESRÉSIDENTS ET SST

COMMUNICATIONSET PRÉVENTION

POSTES DE TRAVAILDE MACROSCOPIE

VOL. 37 No 4 DÉCEMBRE 2014

ENTRETIENMÉNAGERÀ DOMICILE

DOSSIER

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2 Mot de l’ASStSAS – La SST : notre mission au quotidien

3 FleurS de prévention – Appréciez les petites et grandes initiatives du secteur

4 prévention – Améliorer la qualité du sommeil des résidents et la SST

8 CoMMuniCAtionS – Sensibiliser pour prévenir les accidents du travail

10 ServiCeS AliMentAireS – Ouvrir des bouteilles sans contraintes pour les poignets

12 lAborAtoireS – Un nouvel aménagement aux postes de macroscopie

15 vitrine SSt – Des coussins pour le confort de la chaise de bain

16 AMiAnte – Une petite brochure de sécurité pour les non-spécialistes

32 le Coin de lA doCuMentAliSte – Des ressources additionnelles en SST

17 les travailleuses de ce secteur de l’économie sociale ont développé de multiples compétences au cours des années. toutefois, des risques demeurent toujours présents.

18 Déplacer des meubles avec la bonne méthode

20 Tordez des chiffons sans vous tordre les bras !

22 L’oxygène à domicile : des précautions nécessaires

24 Produits irritants : méfiez-vous des petits mots doux !

27 Prévenir un événement malheureux avec un client agressif

29 Équipements et escaliers ne font pas toujours bon ménage !

NOTre cALeNDrierSST 2015

Fiche TechNiqUe SUr LeS chUTeS eT LeS gLiSSADeS

S O M M A I R E

AbONNemeNTÉditée quatre fois l’an, OP est distribuée gratuitement, sur abonnement, aux personnes ou organismes qui œuvrent dans le secteur de la santé et des services sociaux. Les autres peuvent s’y abonner au coût de 35 $ par année pour le canada, 70 $ pour les États-Unis et 100 $ pour les autres pays. ce numéro, tiré à 13 800 exemplaires, est disponible sur internet.

Les articles n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique de l’ASSTSAS. Toute reproduction est autorisée pourvu que la source soit mentionnée. Les photos qui paraissent dans OP sont le plus conformes possible aux lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail. cependant, il peut être difficile pour des raisons tech-niques de représenter la situation idéale.Dépôts légaux : bibliothèque et Archives nationales du québec – bibliothèque et Archives canada – iSSN 0705-0577

ASSOciATiON PAriTAire POUr LA SANTÉ eT LA SÉcUriTÉ DU TrAvAiL DU SecTeUr AFFAireS SOciALeS5100, rue Sherbrooke est, bureau 950, montréal (québec) h1v 3r9Téléphone : 514 253-6871 ou 1 800 361-4528 – courriel : [email protected] – Site : www.asstsas.qc.ca

Objectif prévention, vol. 37, no 4, 2014

PrODUcTiONDirectrice générale : Diane ParentSecrétaire générale : micheline choinièrerédactrice en chef : Louise Lefèbvrerévision : micheline choinièreAbonnement : Andrée DesjardinsDesign : acapelladesign.comcouverture : Jean-François Lemire, shootstudio.caimpression : impart Litho

envoi de Poste-publications, contrat No 40063030

D O S S I E R

A v E c c E n u M é R O

eNTreTieN mÉNAger à DOmiciLe

merci à la coopérative de soutien à domicile de Laval, à véronique bastien, directrice générale adjointe, et à Pauline beaulieu, préposée à domicile, pour leur collaboration et leur participation à la photo de la page couverture.

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M o t d e l ’ A S S t S A S

Depuis toujours, les organisations Doivent s’aDapter à Di­vers changements. l’annonce De changements suscite bien souvent Des émotions contraDictoires. comment les trans­former en Défis constructifs et en opportunités ? il est important De mettre en place Des conDitions facilitantes pour favoriser un climat De travail sain et harmonieux.

Des experts chevronnés à vos côtésAu fil des ans, l’ASSTSAS vous a accompagné lors de diverses

transformations. Que vous soyez vous-même directement concerné par un changement majeur ou que votre mandat consiste à soutenir vos collègues dans une période difficile, nous sommes là pour vous. Notre équipe possède une grande expertise pour vous aider à analyser les situations, à identifier et à prévenir les problèmes et à vous proposer des pistes de solution.

Nos experts en prévention peuvent soutenir les gestionnaires, les syndicats, les CPSST ou les équipes de travail dans leurs réflexions.

Roxane Gauthiercoprésidente patronale

Guy Laurioncoprésident syndical

Diane Parentdirectrice géné[email protected]

La SST : notre mission au quotidien

PAix SANTé SéCuRiTé

Nos interventions en conseil etassistance technique évoluent aurythme et selon les besoins de votreétablissement.

Dans le cadre d’une demande paritaire, ils vous accompagnent dans vos démarches d’implantation du changement ou de mise en œuvre d’un programme de prévention en santé psychologique.

Nos interventions en conseil et assistance technique évoluent au rythme et selon les besoins de votre établissement. Dans un objectif de transfert d’outils, de savoir-faire et de connaissances, elles prennent la forme de coaching personnalisé, de rencontres et de formations des équipes, de conférences et de documentation.

Des ressources toujours disponiblesDéjà, nous vous offrons plusieurs formations, que ce soit en éta blis-

sement ou par webinaire. Consultez le calendrier sur notre site inter-net. D’ailleurs, les articles d’OP (Objectif prévention) y sont toujours accessibles et un numéro sur la santé psychologique au travail est en préparation pour avril prochain.

Notre site rassemble de précieuses références. Vous y trouverez aussi un dossier thématique consacré aux pratiques ingénieuses en matière de santé psychologique. Voilà une source d’inspiration et plu-sieurs moyens d’action qui répondront à vos questions.

La préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs doit faire l’objet d’une attention constante. Au-delà des risques psychoso-ciaux, l’équipe de l’ASSTSAS demeure à votre disposition pour vous assister dans toutes vos démarches en SST. N’hésitez pas à contacter votre conseiller attitré. Pour 2015, toute l’équipe de votre association sectorielle paritaire vous souhaite paix, santé et sécurité ! K

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Paix Santé Sécurité

une chronique Pour aPPrécier de PetiteS et grandeS réaliSationS initiéeS danS le Secteur !

La SST sur les chantiers, on prend ça au sérieux ! Jocelyne dubé [email protected]

n 2013, au cSSS de l’énergie, des représentants de divers services (techniques, prévention des infections, SSt, hygiène-salubrité, etc.) ont préparé un programme cadre destiné aux chargés de projets, responsables de travaux, entrepreneurs et fournisseurs qui agissent sur leurs différents sites. le programme vise à les informer sur leurs rôles et leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité. ici, on ne se limite pas à rénover des bâtiments, on construit aussi une culture de SSt ! (Patrick Forget, adjoint à la direction, Services techniques et ressources informationnelles, [email protected], 819 536-7575 poste 5274).

Installer un sac urinaire sur les fauteuils roulants lisette duval [email protected]

u cSSS-institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke, certains résidents en soins de longue durée portent une sonde urinaire. l’installation du sac urinaire sur le fauteuil roulant représentait tout un défi ! habituellement, il était placé dans une pochette en tissu sous l’assise du fauteuil, un endroit difficile d’accès pour les soignants et qui les expose à des postures contraignantes pour le dos. la difficulté a été rapportée par un préposé aux bénéficiaires. l’équipe de SSt, avec la participation de richard leclerc, ergothérapeute et formateur PdSB, et luc Fleury, mécanicien, a conçu un support pour le sac urinaire adapté à chaque type de fauteuil, à installer sous le fauteuil avec le moins de contraintes possible. le dispositif a fait l’objet d’essais sur les unités de soins et des ajustements y ont été apportés. tous les utilisateurs en sont satisfaits. un problème bien circonscrit avec la collaboration des personnes concernées permet d’améliorer une situation de travail.

Des ergo-coachs dans les laboratoires christiane gambin [email protected]

es divers laboratoires du centre hospitalier universitaire de Sherbrooke ont acquis de nombreux équipements ajustables pour contrer les tMS : hottes, tables, chaises avec appuie-coudes mobiles en gel, etc. encore faut-il savoir comment ajuster tous ces accessoires ! Sept technologues ont donc suivi une formation de l’aSStSaS, de deux jours, pour devenir des ergo-coachs. avec leurs nouvelles connaissances en ergonomie et en coaching, les technologues peuvent maintenant assister leurs collègues et devenir des agents de transformation dans leur milieu de travail. la formation fera aussi partie du programme d’intégration des nouvelles technologues. une expérience avantageuse pour toute l’équipe !

L’ASSTSAS et le paritarisme en prévention Michel Bigaouette [email protected]

ans le cadre de son Plan directeur 2014-2018, l’aSStSaS a réalisé une étude afin de recueillir les perceptions de représentants syndicaux et patronaux sur la notion de paritarisme en prévention. l’aSStSaS a rencontré les représentants de 17 cSSS sélectionnés en fonction de l’importance des services demandés en 2012 et 2013. les résultats de l’étude permettront de clarifier et d’actualiser la notion de paritarisme. ils contribueront aussi à la promotion du cadre d’intervention paritaire de l’aSStSaS. le colloque 2015 sera l’occasion de présenter certains de ces résultats. l’aSStSaS remercie tous les participants à ces rencontres.

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Plus long, c’est plus facile ! christiane gambin [email protected]

la pharmacie d’oncologie de l’hôpital du Sacré-cœur de Montréal, il est plus facile d’accrocher des solutés dans les hottes pharmaceutiques depuis l’installation de longs crochets. Plus longs que le modèle standard de 10 cm, les nouveaux crochets de 17 et 21 cm limitent les contraintes posturales pour le dos et les bras des assistantes techniques (Sophie therrien, [email protected], 514 338-2222 poste 3807).

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a perte de l’autonomie fonctionnelle repré­

sente un enjeu fondamental du bien­être

des résidents. Le CHSLD doit donc prendre

les moyens raisonnables pour les soutenir

en leur offrant un milieu de vie de qualité.

Cela implique d’éliminer les contraintes s’opposant à leur

qualité de vie, tels les facteurs venant altérer leur sommeil.

Résidents et soignants face àplusieurs contraintesLe projet a démontré que la qualité du sommeil de plu­

sieurs résidents était affectée par l’organisation des ser­

vices. Par exemple, lors d’observations pendant le quart de

nuit (23 h à 7 h), dans les quatre ailes du deuxième étage

qui comptent 56 résidents au total, nous avons constaté

certains faits :

• 29 résidents ont eu un sommeil fragmenté ;

• 78 interventions ont été réalisées (changements de cu­

lotte d’incontinence, soins, etc.) ;

• tous les résidents ont été réveillés par les interventions ;

• 8 sont demeurés éveillés au moins 15 minutes après

l’une de ces interventions ;

• 5 ont présenté de l’agitation.

Ces interventions de soins nocturnes ont eu pour effet

de réveiller des personnes qui auraient aimé ne pas l’être

(voir le sondage réalisé à l’étape préliminaire). Les fré­

quents réveils contribuent à l’insomnie, à la confusion, à

une perte de vigilance et à de la fatigue durant la journée.

Ils privent les résidents d’un sommeil véritablement récu­

pérateur. Bien dormir est nécessaire pour la récupération

des forces, la guérison et l’entretien des capacités cogni­

tives.

Au cours de la dernière année, le CSSS des Pays-d’en-Haut a mis en œuvre un projet

novateur : Sommeil. Ce projet s’inscrit dans la volonté de l’organisation d’améliorer la

qualité du milieu de vie des résidents et la santé et la sécurité du travail (SST). Financé

par le MSSS, le projet s’inscrivait également dans le cadre de la réduction du temps

sup plémentaire et de l’utilisation de main-d’œuvre indépendante.

Améliorer la qualité du sommeil des résidents et la SST

Claude BeaudoinChef d’unité de soins, CSSS des Pays-d’[email protected]

L Bien dormir est nécessaire pour larécupération des forces, la guérison etl’entretien des capacités cognitives.

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Le projet a aussi démontré que les tâches liées au som­

meil des résidents seraient préjudiciables à la SST. Par

exemple, une préposée aux bénéficiaires de nuit a déclaré

souffrir de douleurs aux épaules à la fin de ses quarts de

travail. Selon elle, ses douleurs étaient attribuables aux

mouvements répétitifs lors de la manutention des résidents

pour les changements de culotte d’incontinence. Avant le

projet Sommeil, cette préposée changeait les culottes de

43 des 56 résidents (76,8 %) lors de la tournée de 4 h à 6 h

du matin. Chaque changement prenait en moyenne trois mi­

nutes. Tout un défi ! Diminuer le nombre de manutentions

ne pouvait que lui être bénéfique.

Le projet a été l’occasion de revoir les tournées et de

constater la possibilité de diminuer le nombre de change­

ments de culotte, et ce, sans risque pour la clientèle. De

plus, plusieurs soignants ont témoigné de l’agressivité de

certains clients lorsqu’ils étaient réveillés pour un change­

ment de culotte. Une préposée a affirmé qu’avant, elle re­

cevait chaque semaine un coup de pied ou de poing de la

part d’un certain résident : se faire réveiller était, pour lui,

le facteur déclencheur. Ces agressions ont disparu depuis.

Un projet d’envergure bien organiséet planifiéSommeil est un projet d’envergure ! Il implique l’en­

semble des unités du CHSLD et touche presque toutes les

catégories d’emploi. Ces objectifs entraînent la révision

d’un grand nombre de processus de travail : tournées de

nuit, soins infirmiers, accompagnement au déjeuner, en­

tretien ménager des chambres et des espaces publics, etc.

Avant de nous lancer dans un tel projet, quelques élé­

ments sont parus primordiaux. D’abord, il a fallu obtenir

l’appui de la direction générale, du conseil d’administration

et des diverses directions associées. Notre établissement a

fait le choix d’être accompagné par des personnes expéri­

mentées, comme les conseillers de l’ASSTSAS. Nous avons

obtenu l’appui des résidents, de leur comité et de leurs

proches. Enfin, ce projet n’aurait pu être réalisé sans le

soutien de nos partenaires syndicaux, François Brun (FTQ)

et Gabriel Paquet (FIQ), des alliés incontournables à la réus­

site des changements souhaités à nos pratiques organisa­

tionnelles.

À cela, s’ajoute un bon plan de communication. Nous

voulions informer l’ensemble du personnel du déroule­

ment du projet et le sensibiliser sur les retombées béné­

fiques, tant sur les résidents que sur les travailleurs, en­

gendrées par une amélioration de la qualité du sommeil.

Étape préliminaire du projetNous avons réuni un comité de gestion de projet com­

posé de divers intervenants terrains : préposées aux béné­

ficiaires, auxiliaires­ASI, ergothérapeute, conseillère à la

qualité des soins, représentants des ressources humaines

et des syndicats, chefs d’unité, résident, conseiller de

l’ASSTSAS et moi, à titre de chargé de projet (encadré 1).

Dès le début, le comité a clarifié les règles d’engagement

du personnel à l’égard du sommeil des résidents (encadré

2). Les représentants des travailleurs ont déterminé les

modalités d’application de ces règles. Le respect du choix

de dormir du résident ne devait, en aucun cas, représenter

une contrainte excessive pour le fonctionnement de l’éta­

blissement, comme l’indique l’article 13 de la Loi sur les

P r é v e n t i o n

Le respect du choix de dormir du résidentne devait, en aucun cas, représenter unecontrainte excessive pour le fonctionnementde l’établissement.

1. MAndAT du CoMiTé degeSTion de ProjeT

2. règleS Pour leSoMMeil du réSidenT

• Promouvoirleprojet.

• Recueillirlesinquiétudesdestravailleursetdes résidents.

• Réglercertainsproblèmesponctuels.

• Conseillerlechargédeprojetsurlesétapes,lesactionsconcrètes,lespistesdesolutionetlebonavancementgénéralduprojet.

respecter le choix du résident de dormir.

• Effectuerlesoinoutouteautreinterventionlorsquelerésidentestréveilléetenfaitlademande.

Protéger le résident.

• Procéderrégulièrementàdesvisitesdesurveil-lanceavecla«prudenceducambrioleur».

• Évaluerl’étatdesantédurésidentetrapportertoutchangement.

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services de santé et les services sociaux. Plusieurs balises

ont donc été convenues :

• le personnel peut intervenir auprès d’un résident en­

dormi à partir de 9 h le matin ;

• la sieste d’après­midi se fait avec le store ouvert afin de

faciliter l’orientation espace­temps ;

• pour le service de soir, la lumière est allumée et la tête

de lit demeure levée jusqu’à 20 h ;

• les tournées systématiques entre 4 h et 6 h du matin

sont éliminées ; le changement de culotte d’incontinence

se fait seulement lorsque le résident est réveillé. Par

contre, pour une raison médicale, le soin est effectué

malgré la possible conséquence de réveiller le résident.

Nous avons procédé à l’observation systématique des ha­

bitudes de sommeil des 112 résidents pendant 24 heures

(observations aux 15 minutes) pour connaître les habitu­

des de sommeil de chacun d’eux. Nous avons eu plusieurs

surprises.

Par exemple, 54 % des 112 résidents dorment lors du

déjeuner ! Ce phénomène nous a convaincus que ces rési­

dents (réveillés et habillés pour le déjeuner) auraient pré­

féré terminer leur nuit. Cela nous a aussi permis de décou­

vrir une face cachée du travail des soignants qui aident à

l’alimentation : réveiller un résident qui dort pour le faire

manger. Nous avons donc modifié l’horaire du déjeuner

en tenant compte de cette nouvelle information.

Nous avons aussi sondé les 39 résidents aptes afin de

connaître leurs attentes à l’égard de leur sommeil. Le

sondage a révélé que certaines de nos pratiques vont sou­

vent à l’encontre de leurs attentes. Par exemple, 98 % des

répondants veulent qu’on les laisse dormir, même si leur

culotte d’incontinence est souillée !

La démarche a aussi été l’occasion de développer de

nou veaux outils d’évaluation de la santé de chaque résident

en lien avec ses attentes de sommeil. Parmi ces outils, un

questionnaire, rempli par l’assistante infirmière­chef, pour

identifier :

• les risques réels pour la santé et le bien­être du résident

en ce qui concerne les escarres, la douleur ou toute autre

problématique ;

• les problèmes de santé exigeant une intervention pres­

crite à un temps précis ;

• les exigences reliées à la prise des médicaments ;

• l’agenda des rendez­vous médicaux ;

• le moment prescrit pour un prélèvement sanguin (à jeun).

Au total, les interventions susceptibles d’interférer avec

le sommeil ont été planifiées pour seulement 20 % des ré­

sidents (soit 22 des 112 résidents). Il était donc possible

pour 80 % des résidents de dormir la nuit sans que les

soignants interviennent.

Il restait à convaincre les préposées aux bénéficiaires

que le sommeil du résident ne représentait pas un risque

accru de débâcles urinaires. Pour y parvenir, un dénom­

brement de ces incidents a été fait. Une grille d’évaluation

de la gestion des débâcles a été préparée en collaboration

avec la compagnie TENA qui fournit les culottes d’incon ti­

nence à notre CHSLD.

Finalement, en ce qui concerne la SST, un questionnaire

sur l’organisation du travail et la SST a été administré en

2011 préalablement à la réalisation du projet. Les résultats

ont démontré qu’avant le projet Sommeil :

• 30 % des travailleurs présentaient des signes de dé­

tresse psychologique ;

• plus d’un travailleur sur cinq déclarait ressentir des

douleurs au dos et aux épaules ;

• 69 % des répondants affirmaient avoir été agressés

verbalement par la clientèle depuis leur entrée en fonc­

tion au CHSLD ;

• 61 % des répondants déclaraient avoir été agressés

physiquement par la clientèle.

Des éléments de ce sondage ont été mis à jour en juin

2013 auprès de quelques soignants. Mais il faudra proba­

blement reprendre le même sondage afin de mesurer

l’impact du projet Sommeil.

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La période du déjeuner a été prolongée de30 minutes afin de faciliter le service pourles résidents qui se réveillent plus tard.

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Laisser dormir : l’application du projet SommeilCes activités préparatoires réalisées, le projet a été lan­

cé. Les travailleurs ont alors été invités à respecter les règles

d’engagement envers le sommeil des résidents (en cadré 2).

Un comité d’implantation et de suivi quotidien du projet a

été constitué et composé surtout de préposées aux bénéfi­

ciaires. Il a tenu plusieurs rencontres sur une période de

cinq mois, d’abord par quart de travail, ensuite inter­quarts

(nuit et jour) pour mieux comprendre les problèmes de cha­

cun et harmoniser les pistes de solution.

En ce qui concerne les processus de travail, il nous a fal­

lu réviser l’horaire du déjeuner. En collaboration avec le

Service alimentaire, la période du déjeuner a été prolongée

de 30 minutes afin de faciliter le service pour les résidents

qui se réveillent plus tard. Maintenant, le dé jeu ner s’étale

de 7 h 45 à 9 h 30 avec présence des aides alimentaires.

Nous avons aussi amélioré la fluidité des communica­

tions : infolettres aux familles, suivis réguliers au comité

des résidents, rencontres des familles pour les informer de

l’avancement du projet et recueillir leurs commentaires.

Des conditions gagnantesLe projet Sommeil a apporté plusieurs améliorations à

la qualité de vie des résidents, à la SST et à l’efficience de

nos processus de travail (encadré 3).

Plusieurs conditions gagnantes contribuent au succès

de notre projet. Soulignons la présence d’un chargé de

projet pour assurer les suivis et accompagner les équipes,

maintenir l’orientation, recevoir les commentaires, procé­

der à des ajustements, communiquer, etc. Nous poursuivons

également les rencontres inter­quarts afin de préserver

l’harmonie et le partage des difficultés et des solutions

communes. De plus, l’expertise de l’ASSTSAS a été indis­

pensable afin de nous soutenir et nous guider dans cette

démarche.

Compte tenu de notre mission, nous sommes heureux

d’avoir fait un pas de plus pour créer un milieu de vie plus

individualisé aux besoins de nos résidents. Ces change­

ments ont aussi des retombées positives auprès du person­

nel. Tout n’est pas encore parfait, mais le projet a permis

d’importants gains en SST. Nous poursuivons nos rencon­

tres auprès des équipes de travail. Elles sont un gage im­

portant pour assurer la pérennité du respect du sommeil

et de la SST au Centre d’hébergement des Hauteurs. K

P r é v e n t i o n

Nous sommes heureux d’avoir fait un pasde plus pour créer un milieu de vie plusindividualisé aux besoins de nos résidents.

3. AMéliorATionS reSSenTieS APrèS neuF MoiS d’iMPlAnTATion

Qualité de vie des résidents

• Grandeappréciationdeladémarchedelapartdesrésidentsetdeleursfamilles.

• Meilleurrespectdesvolontésdesrésidents.Actuel-lement,75%d’entreeuxdormentsansêtredérangés(comparativement à 35% audébut duprojet). Laconditionmédicaleoudesdébâclesurinairesrécur-rentespour25%desrésidentsobligentàintervenirmalgrélerisqued’interrompreleursommeil.

• Meilleursoutienàl’autonomiefonctionnelledesrési-dentslorsdessoins.Parexemple,unepréposéerap-portequ’unerésidentedortuneheuredeplus.Grâceàcesommeilsupplémentaire,larésidenteestcapa-bledemieuxsetenirdeboutlorsdessoins.

• Aucune augmentationdes escarres (entreoctobre2013etjuin2014).L’évaluationdunombred’escarresparl’infirmièreclinicienneduCHSLDmontrequeleprojetn’apaseud’effetpréjudiciablesurl’intégritédelapeaudesrésidents.Toutefois,nousdevonsdemeu­rervigilantssurcettequestion.

SST

• Diminutiondesdouleursmusculosquelettiquessur-toutpourlequartdenuit,etce,dèslapremièrese-mained’implantation.

• Diminutiondesagressionssurtoutpourlequartdenuit.

• Meilleure collaboration des résidents aux soins dumatin.

efficience des processus de travail

• Changementnonnégligeabledeshabitudesdetravailaveclesoutiendesgestionnairesetentrecollègues.

• Rencontresmensuellesinter­quartspourtrouverdessolutions communes aux difficultés. Par exemple,deuxsemainesaprèsledébutduprojet,onconstateunnombreélevédedébâclesurinaires.Lesmembresducomitéontexaminélescausespossiblesettrouvédessolutionsquiontpermisdelesréduiredemoitié.

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C o m m u n i C a t i o n S

n plus de nos programmes de prévention,

nous avons le Comité paritaire en SST

(CPSST) qui dessert tout le CHUS. Le

CPSST a un rôle tactique et relève de la

Direction des ressources humaines et de

l’enseignement à qui il peut émettre des recommandations.

Il est aussi un partenaire du Comité de gestion des risques

du CHUS.

Pour favoriser la prise en charge de la SST, nous avons

mis en place sept comités locaux paritaires : laboratoires,

inhalothérapie, médecine nucléaire, hygiène et salubrité,

installations matérielles, buanderie et centre de distribu-

tion. Leur mandat consiste à promouvoir la SST, identifier

les risques, prioriser les interventions, inspecter les lieux,

analyser les accidents du travail, suggérer des corrections et

en assurer le suivi. Aussi, chaque comité élabore un plan

d’action annuel. Les travailleurs au sein des comités locaux

sont des ambassadeurs et leur implication est un facteur

de succès.

Le Service de santé a mis en place les « Thèmes SST ».

Ces activités sont intégrées aux plans d’action annuels de

chacun des comités locaux. Les thèmes sont identifiés par

le comité local ou par le préventionniste qui les présente

ensuite lors des rencontres du personnel ou directement

dans l’action. Ces activités, d’environ 20 à 45 minutes,

sont très appréciées par les employés ainsi que par les

gestionnaires. En 2013-2014, nous avons rencontré plus

de 800 employés sur 10 thèmes. Exemple de thème : l’ana-

lyse sécuritaire des lieux réalisée par le Service de santé a

été discutée et validée au comité local SST – hygiène et

salubrité et, par la suite, présentée au Service d’hygiène et

salubrité. Ces activités ont permis de développer des ré-

flexes en SST, de faire des rappels de sécurité, de mettre

en place des métho des de travail sécuritaires, de réviser

des procé du res, de mettre à ni veau des connaissan ces en

matière de ris ques, de former de fa çon simple et pratico-

pratique sur différents sujets.

Au CHUS, nous avons mis en place une structure de prévention qui met en valeur la

prise en charge de la santé et de la sécurité par les employés et les gestionnaires sur

le terrain. Pour y arriver, nous devons organiser la SST et communiquer. Bien souvent,

la communication est la solution à bien des maux !1

Sensibiliser pour prévenir les accidents du travail

Nancy FournierChef du Service santé des personnes et des groupesDirection des ressources humaines et de l’enseignement, Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS)[email protected]

E Pour favoriser la prise en charge de laSST, nous avons mis en place sept comitéslocaux paritaires.

Numéro du 4 novembre 2013

PROCHAINE PARUTION

Semaine du 2 décembre 2013

Date de tombée : 22 novembre 2013

AU MENUPOMPES À PERFUSIONFormation continue pour tous

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APPROCHE ADAPTÉEÀ LA PERSONNE ÂGÉE

Formations sur le délirium

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FORMATION CONTINUE

POUR LE PERSONNEL INFIRMIER

Ce qu’il faut retenir PAGE 12

CONSIGNES EN CAS D’URGENCE

Formation quarts de soir et de nuit

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CAMPAGNE DE VACCINATION 2013

SOYONS SOLIDAIRESET AGRIPPONS-NOUS

AU VACCIN!COMME REPRÉSENTANTS DES PATIENTS DU CHUS, LES MEMBRES DU COMITÉ

DES USAGERS SONT CONCERNÉS DE TRÈS PRÈS PAR LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ

DES SOINS PRODIGUÉS À LA CLIENTÈLE. NOTRE SOUCI EST DE TRAVAILLER

DE CONCERT AVEC LES ÉQUIPES CLINIQUES POUR GARANTIR LA MEILLEURE

EXPÉRIENCE POSSIBLE AUX PATIENTS.

L es patients sont particulièrement vulnérables et

fragiles. Ils ont besoin d’être protégés en tout temps

et de toutes les façons possibles durant leur séjour à

l’hôpital. Pour cette raison, chacun de nous, visiteurs,

bénévoles, employés et médecins, devons mettre

toutes les chances de leur côté afin d’éviter la

propagation de la grippe. Soyons donc solidaires

et faisons-nous vacciner. Nous le devons aux patients et à leurs

familles qui mettent toute leur confi ance dans notre système de santé.

Qui n’a pas déjà dit « Je n’ai pas besoin d’être vacciné, je suis

jeune et fort » ou « Je suis en bonne santé ». Sans doute,

mais la personne qui nous côtoie ne l’est peut-être pas. Ce

pourrait être notre conjointe, notre mère, notre enfant ou

un ami hospitalisé. N’aimerions-nous pas que tout soit fait

pour lui assurer des soins de qualité et en toute sécurité?

Merci de faire équipe avec nous pour lutter contre la grippe

en vous agrippant au vaccin!Denis MarceauPrésident du comité des usagers du CHUS

Détails de la campagne de la vaccination

en pages 3 et 24.

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Parmi les diffé rents programmes de pré ven tion, le CHUS-

Énergique (saines ha bi tudes de vie), est en place depuis

2007. Dès le départ, nous avons créé notre image avec un

look reconnaissable et simple, un logo et un dépliant pour

notre programmation saisonnière. Nous avons travaillé avec

la Direction des communications et des affaires publi ques

(DCAP) afin que le dépliant soit représentatif de notre mis-

sion, avec des images distinctives et des couleurs iden ti fiant

chacun des trois volets sur lesquels nous mettons l’accent

(activités sportives, psychologiques et relationnelles, nu-

trition). Il est disponible en format papier et électronique,

déposé sur notre intranet ainsi que sur les médiaux so-

ciaux (Facebook du CHUS).

Dans le cadre du programme de prévention des TMS lors

de mobilisation de patients (PDSB), nous souhaitions faire

connaître les formateurs ainsi que leurs mandats. Plusieurs

améliorations ont été apportées, dont la création d’un logo

élaboré par des étudiants en graphisme et la publication

d’une chronique PDSB dans le bulletin interne Entre nous.

Un réseau de collaboration en SSTPour tous nos programmes de prévention, nous travail-

lons en collaboration avec les personnes concernées par

les activités : les utilisateurs de nos processus, mais égale-

ment les autres directions en fonction de leurs propres

processus. Par exemple, pour intégrer les PDSB dans les

activités de soins, nous travaillons en étroite collaboration

avec la Direction interdisciplinaire des services cliniques.

Chaque nouvel outil de formation est produit en collabo-

ration avec les infirmières cliniciennes en développement

clinique des secteurs concernés et les conseillères cadres

cliniciennes des différentes spécialités.

Aussi, nous avons développé des documents standardi-

sés pour nos formations dans l’action (PDSB) qui serviront

par la suite d’aide-mémoire pour les employés (sous forme

de bande dessinée). Certains de ces thèmes ont été réalisés

en collaboration avec l’ASSTSAS, le personnel du secteur

concerné et des représentants syndicaux. En 2013-2014,

nos formateurs PDSB ont formé plus de 600 employés.

Au fil des années, le Service de santé a établi de nom-

breux partenariats au sein du CHUS. Un de ces parte-

naires majeurs est indéniablement la DCAP avec laquelle

nous réalisons plusieurs outils de communication. À titre

d’exemple, en 2011, nous avons mis sur pied un groupe

de travail dont les membres provenaient principalement

des secteurs suivants : urgence, syndicats, DCAP, Service

de santé, Direction de la qualité, de la planification, de

l’évaluation et de la performance, Service de sécurité.

Nous avons bénéficié d’une grande collaboration de la

DCAP pour la conception de nos affiches dans le cadre de

la Campagne de prévention de la violence provenant des

usagers dans les urgences. La clé du succès en SST est

l’implication des partenaires syndicaux, des directions et

des employés sur le terrain. « Seul, on va plus vite, mais

ensemble, on va plus loin ! »

La SST bénéficie d’une belle visibilité au CHUS, entre

autres dans le bulletin mensuel interne Entre nous. C’est

un très bon outil pour faire connaître les programmes, les

réalisations en SST, les bilans annuels, etc. Le Service de

santé y réserve plusieurs pages. À chacune des parutions,

nous publions les chroniques SST (ex. : Attention, sols

glissants ; La déclaration des incidents et des accidents re-

liés au travail : une mesure préventive), la chronique PDSB,

les annonces du programme CHUS-Énergique, les séances

d’ajustement des masques N-95 et la campagne de vac ci-

na tion contre l’influenza saisonnière.

Les articles sont rédigés par l’équipe de prévention et

avec nos collaborateurs (comités, personnes interviewées,

etc.). C’est une belle façon de reconnaître et de valoriser

les bons coups. Dans notre organisation, la communica-

tion est un des éléments essentiels pour la prévention des

accidents du travail. K

RéFéReNCe

1. Cet article résume la conférence présentée lors du colloque de l’ASSTSAS en mai 2014 (www.asstsas.qc.ca/colloque-asstsas/programmation.html).

C o m m u n i C a t i o n S

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S e r v i c e S a l i m e n t a i r e S

n novembre 2012, le fabricant de supplé-

ments nutritifs a modifié son contenant :

auparavant, les bouteilles s’ouvraient avec

une goupille, alors que maintenant elles

sont munies d’un bouchon à dévisser.

Avant d’ouvrir les bouteilles, il faut aussi les retirer d’une

attache en plastique qui en retient six ensemble.

Le CSSS-IUGS compte quatre installations d’héber ge-

ment comprenant quelque 750 lits. L’Hôpital et Centre

d’hébergement D’Youville ouvre le plus grand nombre de

bouteilles, car c’est là que s’effectue, la semaine, le por-

tionnement pour l’Hôpital et Centre d’hébergement Argyll.

Ce dernier s’occupe de cette tâche uniquement les fins de

semaine.

Environ un à deux mois après le changement dans la

façon d’ouvrir les bouteilles, les employés ont commencé

à signaler des douleurs aux poignets. L’ouverture des

bouteilles entraînait des gestes de déviation du poignet

susceptibles d’occasionner des troubles musculosquelet-

tiques (TMS).

Création de l’initiativeLa recherche pour éliminer les contraintes pos turales

coïncide avec le retour au travail d’une emplo yée ayant des

limitations fonctionnelles aux poignets. Malgré plusieurs

tentatives de Marylaine Cyr, infirmière au bureau de santé,

et France Bergeron, conseillère en pré vention SST, aucun

outil disponible sur le marché ne s’est avéré concluant.

J’ai donc poursuivi la démarche auprès de l’entreprise

Usinage R.M. East Angus. Après présentation du problè me,

nous avons exploré les possibilités de développer un nou-

vel équipement. Un groupe de travail s’est ensuite formé

pour préciser le problème et les besoin.

Le croquis d’un nouvel outil a été proposé et des modifi-

cations mineures ont été apportées par les employés et le

Le CSSS-IUGS démontre son souci pour la santé et la sécurité des employés du Service

alimentaire. Un nouvel équipement, facile à utiliser, permet d’éliminer les contraintes

gestuelles des poignets pour ouvrir les bouteilles de suppléments nutritifs.

Ouvrir des bouteilles sans contraintes pour les poignets

Marie-Hélène DionConseillère en santé et sécurité Centre de santé et de services sociaux-Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS)[email protected]

E

Nombre de boUteILLeS de SUppLémeNtS à oUvrIr daNS LeS

dIfféreNtS CeNtreS d’héberGemeNt

Semaine fin de semaine

D’Youville 160 75

Argyll 12 100

St-Joseph 60 60

St-Vincent 45 45 Déviation du poignet pour dévisser les bouchons.

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sec teur SST : un tapis antidérapant a été ajouté sous l’équi-

pe ment puis que les sous-pattes n’offraient pas l’adhé rence

escomptée. Le poids de l’appareil a également été ré duit

au minimum. La poignée a été modi fiée afin qu’elle tourne

sur son axe de fixation pour assurer des pos tures sécuri-

taires, sans flexion ni extension du poignet.

Un an a été consacré à trouver une alternative, dont six

mois pour concevoir ce nouvel équipement. Il est mainte-

nant utilisé, depuis janvier 2014, à la satisfaction du per-

sonnel du Service d’alimentation de l’Hôpital et Centre

d’hébergement D’Youville.

Méthode de travailL’équipement possède six poinçons pour perforer six

bouteilles à la fois. Les poinçons sont encastrés afin de ne

pas entrer en contact avec les mains du travailleur. Cela

élimine les risques de coupure et d’égratignure. Aussi, les

bouteilles n’ont plus à être détachées de leur attache en

plastique. Une fois les bouchons perforés, les bouteilles sont

renversées sur une grille installée au-dessus d’un seau pour

qu’elles puissent s’égoutter. Ensuite, une machine portionne

les suppléments en verres de 120 ml.

Un chariot a aussi été adapté pour recevoir uniquement

cet équipement sans devoir le manutentionner, car il pèse

13,6 kg. De plus, le chariot permet d’adopter des postures

sécuritaires au niveau des membres supérieurs. La poi-

gnée de l’équipement se situe à 38 cm de hauteur, alors que

le dessus du chariot est à 76 cm du sol. De cette façon, les

membres supérieurs se retrouvent à une hauteur conforta-

ble pour le plus grand nombre d’utilisateurs avec le moins

de contraintes possible. Les coudes sont fléchis dans un

angle de 90° et demeurent près du corps. De plus, un mini-

mum de force est requis pour perforer les bou teilles et la

procédure de nettoyage est simple.

Une belle réussite ! Lors de la présentation finale de l’équipement, les mo-

dalités sécuritaires d’utilisation ont été rappelées au per-

sonnel. Un guide d’utilisation a aussi été conçu et affiché

pour s’assurer de la transmission de l’information. Actuel-

lement, les préposés au Service alimentaire « ne s’en

passeraient plus », car tout en étant plus facile d’ouvrir les

bouteilles de suppléments, c’est aussi « plus rapide » et

« ça ne cause plus de malaises ».

La collaboration de l’ensemble des personnes concer-

nées dans la conception de cet équipement constitue un

réel succès. Maintenant, les mouvements contraignants

aux poignets sont éliminés à la source. De plus, comme

l’équipement permet d’ouvrir six bouteilles à la fois, les

mouvements sont moins fréquents et la durée totale de la

tâche est réduite. Félicitations à toute l’équipe ! K

S e r v i c e S a l i m e n t a i r e S

Groupe de travail : en plus de Marie-Hélène Dion, auteur de cet article, (de gauche à droite) Dominique Côté, chef des activités d’alimentation par intérim, Yvan Mailhot, chef du secteur de production et de distribution alimentaire au Centre d’hébergement St-Joseph. Réal Dion, représentant syndical SCFP, a été aussi informé de l’évolution et de la prise en charge du projet.

L’employée abaisse l’attache en plastique et insère le paquet sous les poinçons. Elle appuie des deux mains sur la poignée puis retire le paquet de bouteilles perforées. L’appareil est installé en permanence sur un chariot. Pour le nettoyage, il suffit de détacher quelques pièces très accessibles pour dégager le support de poinçons. Ce dernier peut être passé au lave-vaisselle afin d’éviter les risques de coupure.

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L a b o r a t o i r e s

e nouvelles tables de macroscopie ont été

conçues grâce à la collaboration de nom­

breux partenaires : l’équipe de pathologie

du laboratoire, les Services de technologie

des bâtiments, le Comité paritaire en santé

et en sécurité du travail (CPSST) et l’ASSTSAS. Ensemble, ils

ont relevé le défi d’améliorer l’ergonomie des situations de

travail pour le plus grand nombre de personnes et de ré­

duire au minimum l’exposition aux substances toxiques et

cancérigènes.

De nombreux problèmes À l’origine, les tables de macroscopie étaient fixes et

hautes à 91 cm du sol. Compte tenu du temps passé à dé­

couper les pièces anatomiques et à les décrire, les techno­

logistes s’assoyaient sur un siège haut, sans appui confor­

table pour les membres inférieurs. Le poste informatique,

perpendiculaire à la zone principale de travail, incitait les

personnes à des torsions du tronc au moment d’entrer les

données. Ces conditions d’aménagement étaient suscepti­

bles de produire des troubles musculosquelettiques (TMS).

Des risques de contamination étaient aussi présents en

raison de la gestion inadéquate des déchets contenant des

spécimens biologiques et de la récupération du formaldé­

hyde. De plus, la captation des vapeurs à la source n’était

pas optimale.

Au CSSS de la Haute-Yamaska, les postes de macroscopie occasionnaient des pos-

tures contraignantes pour les technologistes. Il fallait créer un environnement qui soit

à la fois sécuritaire et ergonomique.

Un nouvel aménagementaux postes de macroscopie

Lisette [email protected]

D

Il est judicieux d’inclure au devis deconception et au contrat une périoded’essai de six mois entre l’installationde la table et la finalité du projet.

Ancien aménagement : table fixe, tabouret haut, poste informatique mal positionné.

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Un projet : concevoir unenouvelle tableAu départ, l’équipe de pathologie du laboratoire soumet

sa candidature au concours Reconnaissance Innovation

du CPSST. Elle obtient un budget pour amorcer la planifi­

cation de la conception de l’équipement.

À partir d’observations, de simulations des tâches et

d’entretiens avec les technologistes, les besoins sont re pré­

sentés sur place afin de valider la disposition du matériel,

des équipements et des outils de travail. Des visites de sites

de référence permettent aussi de recueillir des informa­

tions judicieuses pour optimiser les indications au devis

de conception. La réflexion et la planification des travaux

se sont échelonnées de l’été 2010 au printemps 2012.

Très bons résultats etaméliorations à venirPuisque les tables disponibles sur le marché ne pou­

vaient répondre aux besoins, un fabricant québécois, Robert

Lavoie, de Trebo, accepte de s’engager avec l’équipe.

Deux nouveaux postes de travail ont été conçus. L’amé­

nagement des deux tables tient compte des différences

L a b o r a t o i r e s

Dégagement complet pour les jambes sous la zone de travail ; dispositifs pour l’écran et le clavier placés en angle par rapport à la table. Avec les pieds en appui au sol, la technologiste peut pivoter avec la chaise vers le clavier pour une meilleure posture.

Les dispositifs pour récupérer le formol se retrouvent sous un panneau de la table. Le dégagement sous le panneau facilite l’accès aux canali-sations et au contenant. L’ajustement de la hauteur de la table permet d’installer facilement le contenant déposé sur une plateforme à rou-lettes, ce qui facile le déplacement.

La table s’ajuste en hauteur de façon électrique avec une variation de 61 à 104 cm du sol, ce qui permet de l’adapter à la taille des différentes personnes et de travailler assis ou debout. Les zones d’atteinte avec les bras sur le matériel d’usage courant sont respectées :• tablettesrétractablesetsurfacesdégagéespourdéposerlematériel

(bacs de cassettes, réquisitions, feuilles de travail) ;• tamispourverserlecontenantdeformol;• boyauderinçageavecpédalierfacilitantlenettoyagedelasurface

de travail tout en réduisant les risques de contamination.

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dans les tâches. L’une d’elles est réservée aux pièces de

grandes dimensions alors que l’autre est utilisée pour les

petits spécimens.

Les deux tables de macroscopie sont fonctionnelles. Les

objectifs visés sont en partie atteints. Selon Stéphane

Lebrun, assistant­chef pathologie, l’expérience montre

qu’il est judicieux d’inclure au devis de conception et au

contrat une période d’essai de six mois entre l’installation

de la table et la finalité du projet. Cette période permet des

validations régulières avec les utilisateurs et le concepteur

afin que ce dernier apporte les dernières améliorations.

Actuellement, les conditions d’environnement de travail

se sont nettement améliorées avec la ventilation et le sys­

tème de récupération du formol. Par contre, des améliora­

tions pour ventiler la poubelle sont souhaitées.

Quant aux dispositifs d’ajustement de la table et de ses

accessoires, les résultats sont positifs pour l’ensemble du

personnel. Les postures de travail sont plus sécuritaires lors

de l’exécution des techniques. Cependant, des besoins

sont exprimés pour améliorer la stabilité de la tablette du

clavier/souris.

L’adéquation des systèmes de ventilation, des systèmes

d’alimentation et d’évacuation de l’eau ainsi que du système

de récupération du formol a permis de concevoir une belle

innovation avec une table de macroscopie ajustable en hau­

teur. C’est le résultat du travail de toute une équipe ! K

RéféRences

1. Msss. Qualité de l’air intérieur dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux, chapitre 3-exploitation et entretien des bâtiments, 2011, p. 60 et 61.

2. RssT, D. 885-2001, a. 5. État de fonctionnement des équipements, p. 5.

L a b o r a t o i r e s

LeS pArtICIpAntS Au projet

Stéphane Lebrun, assistant-chef pathologie et membre

de l’APTS, tous les technologistes médicaux de la pa-

thologie, Mario Ménard, coordonnateur du Service de

biologie médicale, réal Surprenant, chargé de projet,

et Annie Boulianne, conseillère en prévention SST (main-

tenant conseillère à l’ASSTSAS).

Lesystèmedeventilationestmunidegrilleshorizontalesd’aspirationsurtoutelalongueurdudosseretdelatable.Cetyped’installationaug-mente l’efficacité de la captation à la source des vapeurs. Celle-ci a été vérifiée à l’aide d’un test fumigène au poste de travail. Au niveau de la poubelle placée devant la table, la fumée était en partie diffusée dans la pièce. Cependant, des améliorations à la conception de la table doivent inclure la ventilation de la poubelle. Le personnel doit toutefois s’assurer de bien fermer les pots de spécimens avant de les mettre à la poubelle.

Puisquelatables’ajusteenhauteur,destuyauxflexiblesenaluminiumpermettent l’évacuation des vapeurs vers l’extérieur. Afin d’assurer l’ef fi-cacitédusystèmed’aspiration,lesinstallationsdoiventêtre«vérifiéesannuellement ou, plus souvent, si l’on constate un mauvais rendement »1 et entretenues périodiquement selon les normes en vigueur 2.

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L’ASSTSAS présente de nouveaux équipements

susceptibles d’améliorer la SST, mais ne formule

aucune recommandation d’achat. Faites-en l’essai

et évaluez-les en fonction de vos besoins.

Christiane Gambin [email protected]

Lisette Duval [email protected]

L’ajout de ces nouveaux coussins rend la chaise de bain

plus confortable pour les clients, notamment ceux de petite

taille. Le produit développé est composé de deux pièces en

silicone. Notez que le client n’adhère pas au revêtement : le

silicone est un matériau souple qui favorise le confort. Les

coussins se nettoient avec les produits réguliers en

établissement (Virox) et sont rincés ensuite. Les larges re-

bords permettent d’installer et d’enlever facilement les

coussins.

Avantages pour les travailleurs

Les contraintes de la chaise avaient réduit l’utilisation

de la baignoire. Les soignants avaient plutôt tendance à

procéder à l’hygiène au lit, ce qui comporte aussi une exi-

gence physique.

Le CSSS-Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke et Archimed ont collaboréau développement de coussins pour la chaise Alenti, fabriquée par Arjo.

Des coussins pour le confortde la chaise de bain

Cet ajout à la chaise de bain facilite donc les manipula-

tions par les soignants. Comme le client demeure en posi-

tion stable durant le soin, il est plus confortable, bouge

moins et offre une collaboration plus soutenue. Ainsi, ces

accessoires rejoignent les objectifs des formations PDSB et

Approche relationnelle de soins. K

InformAtIonS

Archimed médical Kit silicone pour chaise de bainCoût : 370 $ pour l’ensembleJean-françois tardif819 [email protected]

merCI à

Lysanne Panneton,thérapeute en réadaptation physique, Service SSt et prévention,CSSS-IUGS.

Il faut enlever les coussins pour les nettoyer.

La chaise de bain sans coussin : la profondeur de l’assise et la taille de l’ouverture pour les fes­ses créent de la pression sous les cuisses et les genoux, surtout pour les clients de petite taille.

Les ventouses du coussin de siège (A) contribuent à la stabilité de la posi­tion assise. Le coussin réduit aussi l’ouverture d’aisance ce qui diminue la pression sous les cuisses. Le coussin de dossier (B) est composé de pics souples de 10 cm de longueur. Le client est alors assis moins profondé­ment, avec un appui confortable.

A

B

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A m i A n t e

orsque l’on travaille avec des matériaux

susceptibles de contenir de l’amiante

(MSCA), il y a des règles à respecter. L’in­

halation des fibres d’amiante en suspen­

sion dans l’air peut causer des maladies

pulmonaires graves : l’amiantose, le cancer du poumon et

le mésothéliome. Cette brochure offre de nombreuses illus­

trations et un texte simple pour montrer aux travailleurs les

gestes à éviter et comment effectuer, de façon sécuritaire,

les tâches quotidiennes.

Nouvelle réglementation Depuis juin 2013, tout employeur québécois (proprié­

taire ou locataire) doit se conformer à de nouvelles normes

de sécurité afin d’assurer la santé et l’intégrité physique des

travailleurs qui risquent d’être exposés aux poussières de

MSCA.

Une échéance importante approche rapidement ! En

effet, selon l’année de construction du bâtiment, il faut

procéder à la localisation et à l’inspection des flocages et

des calorifuges. Même sans travaux, avant le 6 juin 2015,

l’employeur doit créer un registre sur la gestion préventive

de l’amiante (encadré).

Avant d’entreprendre des travaux sur des MSCA, que ce

soit d’entretien, de rénovation, de réparation, de modifi­

ca tion, de fondation, d’érection ou de démolition de bâti­

ments, des précautions particulières doivent être suivies

en conformité avec le Code de sécurité pour les travaux de

construction afin de protéger le travailleur qui les réa li sera

et les autres personnes à proximité. K

Pour en savoir Plus !

Consultez le dossier thématique sur internet (www.asstsas.qc.ca/dossiers-the-matiques/risques-chimiques/amiante.html) ou contactez valérie Hensley.

Adaptée d’une publication de l’Environmental Protection Agency,

cette brochure aidera le personnel d’entretien ménager et celui des

services techniques à mettre en œuvre les procédures spéciales d’ex­

ploitation et d’entretien dans les bâtiments où il y a de l’amiante.

Bientôt, une brochure de sécurité pour les non-spécialistes !

valérie [email protected]

LBrochure disponible

en janvier 2015 (www.asstsas.qc.ca).

Formation Sécurité lorS deS travaux d’amiante

> montréal : 3 septembre 2015 > Québec : 16 septembre 2015> Sur demande en établissement

contenu du registre – Gestion préventive de l’amiante• Datedesinspectionsdubâtiment.

• Localisationdesflocagesetdescalorifuges(plan,photo,etc.).

• Datedesvérificationsetétatdesflocagesetdescalorifuges.

• Typed’amianteetrapportd’échantillonnage.

• Dateetnaturedestravauxsurlesflocagesetlescalorifuges.

InformationsobligatoirespourlesMSCA:localisation,type d’amianteetrapportd’échantillonnage,dateetnaturedestravaux.

LesMSCAsontprésuméscontenirdel’amiante,saufs’ilya démonstration du contraire.

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Depuis le précédent dossier d’OP portant sur l’entretien ménager, publié en 2003,

que de chemin parcouru dans le secteur de l’économie sociale en aide domestique !

> Plus de 85 % des entreprises ont reçu la formation de formateurs Entretien

ménager sécuritaire à domicile ;

> les politiques et procédures des entreprises précisent davantage les méthodes pri­

vilégiées et les équipements nécessaires aux tâches ménagères afin de réduire

les principaux risques à la SST ;

> la nouvelle norme professionnelle pour le métier de préposée d’aide à domicile et

le Programme d’apprentissage en milieu de travail intègrent aussi des éléments

de SST.

Ce dossier se veut un complément d’information pour des risques à la SST toujours

présents. De quoi alimenter les réflexions pour les prochaines années.

Bonne lecture !

enTreTien ménager

à DomiCileD O S S I E R

Julie [email protected]

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Page 20: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

D O S S I E R E n t R E t I E n m é n a g E R à D O m I c I l E

O P V O L . 3 7 N O 4 2 0 1 4 | 1 8

Lorsqu’iL est question de manutention de charges, iL faut se rappeLer Les principes posturaux à respecter. Voyons queLques pistes de réfLexion pour bien se préparer afin de réaLiser ces efforts de façon sécuritaire.

Pendant un service d’entretien régulier, pour balayer, laver les plan­chers ou passer l’aspirateur, vous bougez plusieurs petits meubles. Lors de l’entretien lourd, vous en déplacez de plus gros encore, par exemple pour dégager les murs à laver. Avant de vous lancer, assurez­vous que cela est prévu dans vos politiques d’entreprises. Par exemple, certaines stipulent clairement que réfrigérateurs ou cuisinières sont manuten­tionnés par des équipes d’entretien lourd. Si vous êtes seule, n’en tre­prenez pas ces tâches.

Réfléchir d’abord !Pour déplacer une charge, demandez­vous d’abord si c’est réaliste.

Vous sentez­vous capable et à l’aise de procéder de façon sécuritaire ? Si oui, préparez­vous en répondant à quelques questions simples. • Quelle est la meilleure méthode : pousser, glisser ou soulever la

charge, effectuer un transfert de poids ou un contrepoids ?• L’aide d’une autre personne est­elle requise ?• Des équipements pourraient­ils faciliter la tâche ? Si oui, prenez

le temps d’aller les chercher.• Quel est le trajet optimal afin de ne pas déplacer à répétition et

inutilement le même meuble ?• Le poids du meuble peut­il être allégé (enlever des tiroirs, retirer

les objets à l’intérieur) ?

Glisser, pousser et bien bouger Il est toujours préférable de glisser les objets plutôt que de les

soulever. En effet, glisser une charge réduit les efforts, car le plancher en supporte le poids. Quand vous soulevez, c’est vous qui le portez. De la même façon, pousser une charge demande moins d’effort que la tirer puisque vous utilisez le poids de votre corps pour aider au déplacement.

Déplacer des meubles avec la bonne méthode

Pour faciliter le glissement, limitez la friction du meuble sur le sol. Vous pouvez proposer aux clients d’installer des feutres autocollants ou des patins (téflon, tissu, plastique) sous les pattes du mobilier, placer un tapis ou des chiffons sous les pattes ou soulever une extrémité du meuble. Cela comporte aussi l’avantage de protéger le plancher.

Or, il n’est pas toujours possible de glisser et de pousser. Par exem ple, il est difficile, voire impossible, de glisser un meuble sur du tapis à poils longs. Il faudra donc le soulever avec méthode. De même, vous ne pourrez pousser le mobilier appuyé au mur ou situé dans une zone restreinte. Dans ce cas, tirez­le d’abord et, une fois l’espace dégagé, poursuivez en poussant.

Pour déplacer la charge, il faut aussi bouger correctement : utilisez un mouvement de transfert de poids ou de contrepoids : • par un transfert de poids avant­arrière, glisser la charge en l’ame­

nant vers soi. Le poids du corps se trouve sur la jambe avant et, par un effort des cuisses, le poids est transféré sur la jambe arrière ;

• en équipe, glisser un meuble par un transfert de poids latéral (de côté). La synchronisation des deux personnes est essentielle afin qu’elles déploient simultanément l’effort ;

Julie Bleau [email protected]

En équipe, glisser un meuble en effectuant un transfert de poids latéral.

bien se positionnerpour effectuer un transfert de poids, un contrepoids ou un soulèvement, les principes posturaux sont les mêmes : écarter les pieds pour plus de stabilité, fléchir les genoux et garder le dos droit, sans torsion. En tout temps, mainte­nir la charge près du corps pour protéger le dos.

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• par un contrepoids, c’est tout le poids du corps qui entraîne l’ob jet. Il s’agit d’un déséquilibre contrôlé vers l’arrière et vers le bas, comme pour s’asseoir.

Soulever de façon sécuritaireLors du soulèvement, l’objet n’est plus en contact avec le sol, vous

portez toute la charge. Pour protéger le dos, il faut plier les genoux et forcer avec les cuisses. Il est important de travailler de façon symé­trique, c’est­à­dire maintenir le bassin et les épaules dans le même axe.

Avec un meuble lourd, soulever une extrémité et le faire pivoter sur ses pattes appuyées au sol, une extrémité à la fois, comme pour le

faire marcher en zigzag. En équipe, chacune saisit une extrémité et les deux personnes soulèvent en même temps.

L’art de travailler en équipeSeule, c’est bien, mais à deux c’est mieux ! C’est vrai, mais à con­

dition de se synchroniser ! Voici de petits trucs pour former une équipe efficace :• déterminer les rôles et s’assurer que chacune comprend ce qu’il y

a à faire ;• s’entendre sur des étapes ;• dégager l’espace de travail autour de la charge pour se positionner

adéquatement et s’approcher de la charge ;• convenir du trajet à effectuer ;• se donner un code de départ pour amorcer l’effort en même temps ;• vérifier ensemble le poids de la charge avant de la soulever ;• effectuer un mouvement lent, régulier et sans à­coup ;• après, commenter la manœuvre pour mieux se préparer pour les

prochaines fois.

Vous êtes prête !Se questionner avant de déplacer une charge, utiliser une méthode

adéquate et passer à l’action de façon sécuritaire. Voilà un bref rappel des principes qui vous permettront de déplacer des meubles sans vous blesser. K

Lors du soulèvement, l’objet n’est plus en contact avec le sol, vous portez toute la charge.

Lors du contrepoids, le poids du corps entraîne l’objet.

Pour que le corps soit symétrique lors du déplacement d’une charge : les pieds, le bassin et les épaules doivent demeurer dans la même direction : faire face à la charge (A) et déplacer les pieds pour suivre le mouvement (B). Sinon, le dos subit une torsion (C).

A B C

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Le geste de tordre des chiffons et des vadrouiLLes mouiLLés se répète pLusieurs fois au cours des tâches d’entretien mé nager. iL peut occasionner des inconforts et, à La Longue, des bLessures.

Analysons les facteurs de risque liés à cette tâche exigeante pour les coudes et les poignets. Afin de limiter les conséquences indésira­bles sur la santé des préposées en aide à domicile, nous présentons des méthodes de travail alternatives.

Les troubles musculoquelettiques (TMS)L’expression TMS qualifie les malaises, les douleurs, les lésions

aux articulations et aux tissus mous (tendons, disques, bourses, liga­ments), surtout aux membres supérieurs. Dans le langage courant, on parle de maladies en « ite » (tendinite, bursite, épicondylite, etc.).

Risques associés au tordage Lorsqu’une tâche présente une combinaison de facteurs de risque,

la possibilité de développer un TMS augmente. forceTout effort physique qui impose une forte tension aux muscles,

aux tendons, aux ligaments et aux articulations augmente la possibi­lité de blessure. Dit simplement : plus on tord fort, plus c’est risqué !

suggestions• choisir des chiffons plus petits : plus ils sont gros, plus ils absor­

bent d’eau. Il faut donc forcer davantage pour les essorer.• plutôt que de forcer très fort une fois pour assécher un chiffon,

mieux vaut forcer moins et le tordre en s’y prenant à deux ou trois reprises.

Tordez des chiffonssans vous tordre les bras !

Julie Bleau [email protected]

• utiliser une vadrouille et un seau muni d’un tordeur : c’est lui qui fera l’effort à votre place.

• s’il faut tordre la vadrouille à la main, séparer les franges pour tordre seulement par petites sections.postures et mouvements contraignantsUne posture devient contraignante lorsque le corps travaille dans

une position qui n’est pas naturelle. Lorsque l’on tord un linge, les poignets « cassent » et dévient sur le côté (photo 1), alors que la position naturelle et confortable du poignet est l’alignement avec l’avant­bras.

suggestions• tordre différemment : placer les mains une au­dessus de l’autre.

Ainsi, forcer par un mouvement des épaules plutôt qu’en cassant les poignets (photo 2).

• presser en boule le linge ou les franges de la vadrouille plutôt que de tordre (photo 3).répétitionIl n’existe pas de limite claire entre ce qui est répétitif et ce qui ne

l’est pas. On dit qu’il y a répétition si le même cycle de tra vail, ou la même action, est répété toutes les quelques minutes (Cour ville, 1998). Ainsi, pour parler de mouvements répétitifs, il faudrait tordre de nom­breux chiffons, et ce, tout au long de la journée de travail.

N’empêche, épaules, coudes et poignets sont constamment sol­licités lors de l’entretien ménager. En ce sens, « on s’entend géné ra le­ment pour dire que c’est l’utilisation cyclique des mêmes tissus qui est au cœur du problème » (Simoneau, 1996). Le risque de TMS augmente lorsque les mêmes structures corporelles sont toujours sollicitées. Si les muscles et les tendons ne profitent pas d’un temps de repos suffisant, il peut s’ensuivre de la fatigue, ainsi que de l’irritation et des blessures.

suggestions• varier les tâches : quels muscles sont en action lors de la tâche

en cours ? La suivante devrait donc solliciter des muscles diffé­rents. Ainsi, on « change le mal de place ». Par exemple, lors de l’épous setage, est­ce seulement les poignets qui bougent ? Si oui, varier en effectuant plutôt des mouvements des épaules.Pour prévenir les TMS, il faut d’abord dépister les facteurs de risque.

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• s’étirer : les étirements favorisent la circulation sanguine dans les muscles, soulagent la tension musculaire et augmentent la sou­plesse. S’étirer quelques minutes avant de commencer le travail, mais aussi au cours de la journée. Ne pas attendre les inconforts ou les tensions dans les muscles pour bouger.

• prendre des pauses régulières et des micropauses qui corres­pondent à de toutes petites périodes de récupération d’environ 10­15 secondes.

Des signes que ça ne va pasLa progression d’un TMS se manifeste souvent par stades qui

peuvent s’échelonner sur des semaines, voire même des mois.• stade initial : la douleur et la fatigue sont ressenties au travail,

mais elles s’atténuent ou disparaissent au repos (durant les pauses, la nuit ou lors des congés) ; le rendement au travail n’est pas perturbé.

• stade intermédiaire : la douleur et la fatigue surviennent au tra­vail et à la maison ; des signes visibles sont présents (rougeur,

enflure, limitation de l’amplitude du mouvement) ; les signes et les symptômes ne disparaissent pas nécessairement au repos ; les activités sont quelque peu affectées.

• stade avancé : la douleur et la fatigue persistent même au repos ; les activités et le sommeil sont grandement perturbés. Même les tâches légères sont extrêmement difficiles à mener à bien.La douleur constitue un mécanisme de protection et les symp­

tômes de TMS doivent être considérés comme un signal d’alarme. La fréquence, la durée des malaises ou des douleurs ainsi que la gêne dans les activités quotidiennes sont des indices de gravité. Mieux vaut prévenir avant de se tordre de douleur ! K

RéféRENCES

COURVILLE, Julie. La prévention au rendez-vous chez l’hygiéniste dentaire. Des-cription des lésions attribuables au travail répétitif et facteurs de risques, Confé­rence au Congrès de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec, 1998, 5 p.

SIMONEAU, S., M. ST­VINCENT, D. CHICOINE. Les LATR, mieux les comprendre pour mieux les prévenir, IRSST, 1996.

Si les muscles et les tendons ne profitent pas d’un temps de repos suffisant, il peut s’ensuivre de la fatigue, ainsi que de l’irritation et des blessures.

1. Poignets cassés lors du tordage. 2. Placer une main au-dessus de l’autre pour tordre et effectuer le mouvement avec les épaules plutôt qu’avec les poignets.

3. Presser le linge pour former une boule.

exercices d’étirement

Rotation des poignets : garder les mains ouvertes et effectuer des rotations avec les poignets ­ tourner 10 fois dans un sens, 10 fois dans l’autre.

Extension/flexion des doigts : ouvrir et fermer les mains tout en écartant les doigts ­ 10 fois.

objectifs : stimuler la circulation sanguine et favoriser le retour veineux dans les muscles des avant-bras.

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Des travailleurs interviennent aux Domiciles De clients recevant De l’oxygénothérapie. or, ils constatent parfois que les clients ou Des membres De la famille fument. cette situation comporte-t-elle Des risques pour les travail-leurs, les clients et leur famille ? si oui, quelles précau-tions prenDre ?

L’oxygène est un gaz présent dans l’air que l’on respire. Une fois dans les poumons, il est dirigé dans la circulation sanguine, passe par le cœur pour être acheminé aux différents organes du corps. Il est essentiel à la survie. Les poumons malades de certaines personnes ne leur fournissent pas suffisamment d’oxygène : elles sont essouf­flées, fatiguées et ont du mal à accomplir leurs activités. Dans ces cas, un apport extérieur d’oxygène est requis.

Le médecin prescrit l’oxygénothérapie qui peut être offerte à do­micile sur une base de 18 heures par jour. Le cadre de référence du programme national d’oxygénothérapie à domicile, révisé en 2011 par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, stipule que l’oxygénothérapie n’est plus indiquée chez les personnes qui fument.

Les équipementsDes professionnels de la santé spécialisés

dans les soins respiratoires rencontrent le client et sa famille à domicile. En plus des informa­tions concernant l’état de santé, ils discutent ensemble de l’uti li sation des équipements né­cessaires au traitement, de leur fonc tion ne­ment, de leur emplacement dans la maison, ainsi que des mesures d’entretien et de sécurité en vigueur.

Le client reçoit son oxygène à la maison à par­tir d’un concentrateur (photo 1) ou d’un cylindre gardé en réserve en cas de panne d’élec tricité ou de défectuosité du concentrateur (photo 2). Ces appareils peuvent être en fonction ou non

L’oxygène à domicile :des précautions nécessaires

et l’oxygène est administré grâce à une tubulure qui se termine par une canule, c’est­à­dire un embout qui s’insère dans le nez.

Placé dans l’une des pièces de la maison, le concentrateur n’est pas portatif. Il aspire l’air ambiant et sépare l’oxygène des autres gaz qu’il contient pour le concentrer. La tubulure peut être très longue (maximum 6 m) permettant au client de se déplacer dans la maison tout en recevant son oxygène. Le cylindre de réserve est plus grand que le concentrateur, muni d’une courte tubulure et contient de l’oxygène pour une durée d’environ 12 heures.

Les précautions à prendreL’oxygène est un accélérant du feu : en sa présence, le feu prend

plus vite et sa chaleur est plus intense. On doit donc absolument l’éloi gner des sources de chaleur et de feu. L’oxygène ne cause pas d’explosion. Voici des précautions à prendre.• Le client a l’obligation de placer une affiche « Oxygène en utilisa­

tion » dans un endroit visible et près de l’entrée de son domicile, pour informer ses visiteurs et les pompiers.

• Le concentrateur ou le cylindre ne doit pas être placé à proximité d’une source de chaleur (à 1,5 m d’une plinthe électrique, calori fère, grille de chauffage) ni d’une flamme nue (à 3 m d’une allumette, ciga­rette, chandelle, foyer, fournaise, BBQ, etc.). • Le client ne doit jamais fumer pendant qu’il reçoit son oxygène.• Personne ne doit fumer à proximité du con­centrateur ou du cylindre. Il faut s’en éloigner d’au moins 3 m. Cette précaution vaut aussi pour la canule nasale. Parfois le client la retire et la dépose sur un comptoir ou un divan. Or, l’oxygène continue de s’en échapper, si l’appareil n’est pas éteint. Idéalement, personne ne fume dans une pièce où se trouve de l’oxygène.• Les vêtements et tissus comme les rideaux peuvent accumuler de l’oxygène. Par exemple,

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Julie Bleau [email protected]

1. Le concentrateur d’oxygène fonctionne à l’électricité.

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lorsque le client retire sa canule et la dépose sur son épaule, il imbibe ses vêtements d’oxygène. Le danger persiste un certain temps, même après que la source d’oxygène ait été fer mée ou éloignée. Il faudra donc attendre avant d’allumer une cigarette, sinon ses vêtements risquent de prendre feu rapidement.

• Le client ne doit pas porter sa canule lorsqu’il utilise la cuisinière, qu’elle soit électrique ou au gaz.

En cas de douteDans la grande majorité des situations, les travailleurs à domicile

n’ont pas à s’inquiéter de la présence d’oxygène à domicile. Il ne s’agit pas d’un gaz néfaste puisqu’il est déjà présent dans l’air, mais en concentration moindre. C’est le client qui le respire à partir du concentrateur ou du cylindre, lorsque celui­ci est en fonction et qu’il porte sa canule nasale.

Néanmoins, il s’agit d’un gaz qui nourrit le feu, alors des mesures de sécurité très strictes s’appliquent pour son utilisation. Retenez essentiellement ceci : personne ne doit fumer à proximité de l’oxygène. Il faut s’en éloigner d’au moins 3 m.

Si vous constatez que cette consigne n’est pas respectée par les occupants du domicile, il y a des risques de brûlure et d’incendie. Ce risque vous concerne aussi ! Vous devez rapporter immédiatement cette situation à votre chef d’équipe ou supérieur qui communiquera avec les autorités compétentes (les services régionaux de soins à domicile pour malades pulmonaires chroniques de Montréal, Québec, Laval et les CSSS partout au Québec). Ces dernières réviseront les règles d’uti li­sation sécuritaire de l’oxygène avec le client et sa famille. K

MERCI à Sylvie Gagné, assistante­chef en inhalothérapie du SRSAD pour ses précieux conseils.

RéféRENCES

HÔPITAL MAISONNEUVE­ROSEMONT. L’oxygénothérapie à long terme. Ce que vous devez savoir sur l’oxygène à domicile, 2010, 12 p.

« Module 7 : Oxygénothérapie à long terme à domicile », dans LEVASSEUR, C., et autres. Mieux vivre avec une... MPOC, maladie pulmonaire obstructive chronique : guide pratique pour le patient et sa famille, [s.l.], Boeringher Ingelheim, [1998?], 23 p. (Repéré à http://www.rqam.ca/fra/mdl­sec­doc.asp?f=30­Oxy_Module_french.pdf&l=fra&gi=4&gl=30%7C30­Oxy_Module_french.pdf).

ORDRE PROfESSIONNEL DES INHALOTHéRAPEUTES DU QUéBEC. Normes en soins et services respiratoires à domicile, 2002, 15 p.

Personne ne doit fumer à proximité du concentrateur ou du cylindre. Il faut s’en éloigner d’au moins 3 m. Cette précaution vaut aussi pour la canule nasale.

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formationLe Service régional de soins à domicile pour malades pulmonaires chroniques (SRSAD) de l’Hôpital Maisonneuve­Rosemont, à Montréal, offre une formation sur l’utilisation sécuritaire de l’oxygène. Si vous êtes intéressés, communiquez avec Sylvie Gagné.

courriel : [email protected]éléphone : 514 252-3433

2. Cylindre en cas de panne d’électricité ou bris de l’appareil.

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« Parfum de fraîcheur », « Vent de PrintemPs », « Pomme et can nelle ». ces mots affichés sur les bouteilles de Produits nettoyants Vous donnent-ils l’imPression qu’ils sont sans risque Pour Votre santé ? Vous faites erreur ! sachez où rePérer les informations essentielles sur les étiquettes, et surtout, les Plus fiables.

Le gouvernement fédéral fixe des règles d’étiquetage pour les produits nettoyants domestiques. Ainsi, selon le Règlement sur les produits chimiques et contenants de consommation, tout contenant doit présenter une étiquette à l’avant et une autre à l’arrière. Des in-formations spécifiques doivent obligatoirement s’y retrouver.

Lors de votre prochain passage en magasin, observez les diffé rents produits nettoyants disponibles sur les étagères. Vous remarquerez, au bas de l’étiquette avant, des mots en majuscules.

Il s’agit d’une information essentielle. Les mots en majuscules font référence à la concentration de l’ingrédient irritant dans le produit (dans le langage courant, on dit que le produit est plus ou moins

Produits irritants : méfiez-vousdes petits mots doux !

« fort »). Lorsque le risque d’irritation est faible, il n’y a pas de mots en majuscules (photo 1). Pour le niveau moyen, on voit ATTENTION IR-RITANT (photo 2) et pour le risque élevé DANGER CORROSIF (photo 3).

ATTENTION IRRITANT :peut causer des irritationsSi le produit entre en contact avec la peau ou les yeux, ou s’il est

respiré, il peut causer de l’irritation. Elle s’observe par des rougeurs ou de l’enflure et provoque de la douleur (« ça pique », « ça chauffe »). Des contacts répétés avec le produit peuvent conduire à l’assèchement et au craquèlement de la peau.

DANGER CORROSIF :provoque des brûluresUn produit corrosif provoque assurément des brûlures s’il entre en

contact avec la peau ou les yeux. Il faut donc éviter tout contact. Il ne faut pas non plus respirer les émanations parce qu’elles brûlent le nez et la gorge.

Julie Bleau [email protected]

1. Lorsque le risque d’irritation est faible, il n’y a pas de mise en garde au bas de l’étiquette.

2. Lorsque vous lisez ATTENTION IRRITANT, protégez vos mains ! Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de pictogramme que le produit n’est pas irritant.

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Il s’agit du niveau de mise en garde le plus élevé présent sur les produits domestiques. Pour attirer davantage l’attention, un picto-gramme d’un squelette de main est aussi ajouté au bas de l’étiquette avant.

Il est essentiel de se protéger. Pour connaître les moyens appro-priés, lire et suivre les consignes d’utilisation écrites à l’endos de la bouteille et porter les équipements de protection recommandés. En cas de contact avec le produit, bien rincer à l’eau pendant plusieurs minutes afin d’enlever toute trace de produit qui pourrait rester sur la peau (voir la bouteille, on mentionne souvent 20 minutes). Si les vêtements sont contaminés, les enlever parce que leur contact pro-longé avec la peau occasionnera aussi des brûlures.

Présentation des produitsLes produits nettoyants se présentent sous forme liquide ou en

aérosol. Les contenants de liquide peuvent être munis d’un bouchon dévissable ou d’un vaporisateur (photo 4).

Dans le cas d’une bouteille avec bouchon, verser le liquide direc-tement sur un chiffon, dans un seau d’eau ou dans une cuvette de toilettes. La bouteille munie d’un vaporisateur permet d’appliquer le produit sous forme de gouttelettes. Le produit en aérosol est contenu

sous pression dans une bouteille métallique. Lorsqu’on actionne la buse, de très fines particules de produit sont libérées en un fin nuage. Privilégier les produits sous forme liquide plutôt qu’en aérosol, car ils sont moins risqués pour les yeux, le nez, la gorge et les poumons.

Risques et moyens de protectionUn risque est lié à deux facteurs : le produit lui-même et la façon

de l’utiliser. Les meilleurs moyens de protection contre les risques chimiques consistent à choisir le produit le moins dangereux (vous savez maintenant repérer l’information sur l’étiquette !) et à éviter tout contact du corps avec le produit.

risque Pour les yeuxLe produit doit entrer en contact avec les yeux, par exemple, en

recevant des éclaboussures lors d’un transvasement, en se frottant les yeux avec les doigts, en ayant la tête dans un nuage de vaporisa-tion. Les yeux sont plus fragiles que la peau. Voici un exemple issu d’une étiquette : « ...provoque une sévère irritation des yeux, peut causer une irritation cutanée ». Alors, attention lors de la vaporisa-tion, car vous exposez vos yeux sensibles au produit.

Protection• Verser doucement le produit dans le seau et s’approcher de la

surface de l’eau pour éviter les éclaboussures.• Nepaspulvériserdanslesairsousurdesgrandessurfacesverti-

cales (ex. : miroir). Vaporiser plutôt sur le chiffon pour éviter de répandre le produit dans l’air ambiant.

• Éviterdesefrotterlesyeux.

Privilégier les produits sous forme liquide plutôt qu’en aérosol, car ils sont moins risqués pour les yeux, le nez, la gorge et les poumons.

4. Produit liquide, avec bouchon ou en vaporisateur. Facile d’application, le produit en vaporisateur est aussi, malheureusement, plus facile à respirer.

3. Un pictogramme s’ajoute à la mention DANGER CORROSIF.

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risque Pour la PeauLe produit doit toucher la peau, par exemple, en travaillant sans

gants, en recevant du produit (déversement ou par vaporisation) sur la peau ou les vêtements.

Protection• Attentiondenepasaspergerlapeauoulesvêtementslorsdela

vaporisation. Appliquer le produit sur le chiffon.• Porterdesgantssuffisammentépaispournepasqu’ilsdéchirent.

Peu coûteux et facilement disponibles, les gants en caoutchouc pour la vaisselle s’avèrent un bon choix. Les petits gants chirurgi-caux sont fragiles et trop courts : lorsque vous plongez les mains dans un seau, le mélange d’eau et de produit peut entrer à l’in té-rieur au niveau des poignets.Les gants créent un milieu chaud et humide propice à la proliféra-

tiondesbactériesprésentessurlesmains.Évitezdoncleportpro-longé et lavez vos mains lorsque vous enlever les gants. Asséchez l’humidité accumulée à l’intérieur des gants en tournant les rebords et, à l’occasion, tournez-les entiè rement sens dessus dessous pour les laver avec du savon (photo 5).

risque resPiratoireOn s’expose au produit lorsqu’on respire les vapeurs ou les parti-

cules du produit, par exemple, en utilisant un produit en aérosol sans ventilation suffisante, ou en le versant dans un seau d’eau très chaude et fumante.

Protection• Ventilerlapièce.• Mélangerleproduitàdel’eautièdeplutôtquechaude.• Retenirsarespirationletempsdelapulvérisation.Lesmasquesà

poussière vendus en quincailleries laissent passer les particules et ne constituent donc pas un bon moyen de protection.

Bien regarder avant utilisation Lorsque différents produits sont disponibles dans l’armoire du

client, choisissez le moins nocif pour la santé. Un simple coup d’œil à l’étiquette avant vous informe de son niveau de dangerosité. Si néces-saire, demandez au client de se procurer, à l’avenir, des produits moins dangereux.

Finalement, lisez toujours les étiquettes puisqu’elles comportent des informationsessentiellesàlasécurité.Évitezd’utiliserlesproduitssans étiquette ou qui ne sont plus dans leur contenant d’origine. K

Vaporiser sur le chiffon.

Affiche à télécharger gratuitement sur Internet (www.asstsas.qc.ca/A40.html).

Les gants créent un milieu chaud et humide propice à la prolifération des bactéries présentes sur les mains.

5. Tourner les rebords des gants pour les faire sécher.

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EffEctuEr l’EntrEtiEn ménagEr à domicilE offrE l’occasion dE rEncontrEr plusiEurs typEs dE pErsonnEs, la plupart sont gEntillEs Et accuEillantEs. par contrE, votrE cliEntèlE pEut aussi comportEr dEs pErsonnEs grinchEusEs, ExigEan­tEs Et, mêmE, agrEssivEs ou violEntEs.

Comment réagir avec ces clients ? Est-ce qu’ils affectent votre santé physique ou psychologique ? Voyons, en trois séquences, ce qui mérite d’être observé, questionné et communiqué.

Avant d’effectuer le service d’entretienÀ la première étape, un responsable de l’entreprise doit recueillir

les informations pertinentes concernant le client auprès du CSSS et les conserver dans un dossier. Il faut connaître son profil, son histo-rique et son état de santé. À titre de préposée à l’entretien ménager, toute information pertinente liée à la prévention d’un événement ac-cidentel doit vous être communiquée.

Au moment de l’ouverture du dossier chez le client, il importe d’ob-server son comportement et son environnement. Quelle est son attitude générale ? S’il se montre sur la défensive, exigeant ou brusque avec le responsable de l’organisation, il risque fort d’adopter une telle attitude avec vous. Autre élément à considérer, le client sera-t-il seul ou accom-pagné ? Si d’autres personnes se trouvent sur les lieux, leur attitude doit vous permettre de réaliser vos tâches sans contraintes, dans un environnement sain et sécuritaire.

Cette première rencontre avec le client vise aussi à l’informer des politiques et procédures de l’organisation, des attentes et des exi-

Prévenir un événement malheureux avec un client agressif

Josianne Brouillard [email protected]

gences à son égard. Entre autres, il faut lui remettre la politique de prévention de la violence et des agressions. Celle-ci précise qu’en au cun cas, peu importe le motif, un comportement, des paroles ou des gestes agressifs ou violents de la part du client envers le personnel ne sont tolérés.

Le client doit savoir que ces situations seront évaluées et qu’elles pourront mettre fin au contrat. Il importe non seulement de remettre cette politique au client, mais de la lire devant lui, et lui demander de la signer. Il s’agit de démontrer l’importance et le sérieux que l’orga ni-sation accorde à cette politique et, en conséquence, à la bientraitance des préposées.

Par ailleurs, certaines coopératives ou entreprises établissent comme procédure de communiquer, au préalable, avec le client pour confirmer le rendez-vous. Cet appel téléphonique offre des indices sur l’état du client et sur son humeur. Si cet échange sème un doute, vous serez davantage en alerte à votre arrivée et, bien entendu, prête à rebrousser chemin pour toute situation jugée inquiétante ou inac-ceptable.

À titre de préposée à l’entretien ménager, toute information pertinente liée à la prévention d’un événement accidentel doit vous être communiquée.

Cette brochure présente les astuces de prudence issues de l’expérience acquise au cours des années par les auxiliaires familiales, les infirmières, les intervenants sociaux, les éduca­teurs, les travailleurs de rue. Coût : 2,50 $ (5 $ hors secteur) ou à télé­charger gratuitement (www.asstsas.qc.ca/b29­agressions.html).

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Pendant l’entretien ménagerLors de votre première visite chez un client, il peut être approprié

d’être accompagnée par votre chef d’équipe. Les informations recueil-lies au départ influencent parfois cette décision. Deux paires d’yeux valent mieux qu’une ! Aussi, que vous soyez seule ou en équipe, obser-vez l’environnement, le client et les équipements disponibles. Pour ce faire, utilisez une grille de vérification de prévention1. Gardez-la à por-tée de main pour chacun des rendez-vous, question de maintenir un réflexe d’observation.

À chacune des visites, établissez une routine de prévention. Une fois sur les lieux, faites un brin de conversation avec le client à la porte d’en-trée. Ces quelques secondes permettent d’observer son humeur, l’état des lieux, la présence d’autres personnes ou d’un chien de garde. En cas de doute, rebroussez chemin. Attendez que le client vous invite à entrer pour avancer. Assurez-vous d’avoir accès facilement à un télé-phone, et ce, même chez un client modèle. Question de précaution !

En cas de besoin, recourez à un mensonge blanc : l’objectif étant de vous protéger, c’est légitime ! À titre d’exemple, mentionnez que la procédure nécessite de communiquer avec votre chef d’équipe avant de quitter, qu’il attend votre appel. Ceci peut dissuader un client aux intentions malveillantes.

D’ailleurs, préparez-vous, dès votre arrivée, à la possibilité de quit ter les lieux rapidement. Vérifiez que la porte d’entrée ne se ver-

rouille pas systématiquement et que vous pouvez sortir à tout mo-ment. Sinon, n’hésitez pas à demander au client de remédier à la situation, en prétextant un mensonge blanc au besoin. Gardez une phrase clé en tête « Oups ! J’ai oublié mon nettoyeur miracle dans l’auto, je vais le chercher ! ».

De même, il vaut mieux stationner votre auto dans la rue, plutôt que dans le stationnement du domicile. Ainsi, personne ne pourra garer son véhicule derrière le vôtre. Bien entendu, gardez vos clés à portée de « vos » mains !

En cas de propos agressifs, de comportements déplacés, brusques ou intimidants, pensez à tout moment à votre sécurité et à la façon appropriée de réagir. Ne tentez pas d’éduquer le client ou de le con-fronter. S’il n’est pas satisfait parce que vous refusez d’obtempérer à ses demandes, remettez-lui un formulaire de plainte ou invitez-le à communiquer avec votre gestionnaire.

Si vous êtes témoin ou victime de comportements agressifs, les émotions ressenties (peur, colère, frustration, etc.) peuvent jouer de mauvais tours. En général, on opte pour l’un des quatre « F » : fuir, foncer, feindre ou figer. Chacun peut être adéquat, tout dépend du contexte. Toutefois, si vous vous trouvez seule au domicile du client, alors fuyez ! Rapidement, rapportez ce qui s’est passé à votre gestion-naire qui devra entreprendre les démarches qui s’imposent.

Après un incident Vivre une situation où vous avez eu peur ou qui a suscité de la

colère, de la frustration, de la peine ou des sentiments inconfortables peut vous perturber pendant plusieurs jours et même des mois. Vous devez prendre les moyens pour préserver votre santé psychologique.

Sans hésitation, il importe de communiquer à votre chef d’équipe toute situation jugée inquiétante ou inacceptable, en tout temps, par téléphone ou en personne. Rapportez les faits sans vous sentir fautive. Ce sera l’occasion d’établir de quelle façon et à quelles conditions, s’il y a lieu, ce client pourra bénéficier de nouveau de vos services.

Préservez votre santéLa très grande majorité des clients vous accueille avec respect et

apprécie vos services. Toutefois, certaines personnes peuvent être absolument détestables ou se conduire de manière à vous intimider, vous faire peur, ou pire, vous agresser.

Votre travail est d’assurer l’entretien ménager des lieux sans jamais compromettre votre santé physique et psychologique. Il n’existe aucun produit miracle pour la préserver, mis à part le souci de la prévention. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour des informa tions sur nos services en prévention de la violence et des agressions. K

RéFéRENCE

1. ASSTSAS. Entretien ménager sécuritaire à domicile - Grille de vérification de prévention, 2013 (www.asstsas.qc.ca/emsad-grille-de-verification.html).

O P V O L . 3 7 N O 4 2 0 1 4 | 2 8

JE DISPOSE des informations sur le client (historique,

état de santé, autres personnes présentes).

JE STATIONNE dans la rue.

J’AI ACCèS À UN TéLéPhONE (le mien ou celui du client).

J’EmPORTE toujours la Grille de vérification de préven-

tion et le formulaire de plainte.

J’OBSERVE la situation à partir de l’entrée du domicile

avant d’aller plus loin à l’intérieur.

JE m’ASSURE que la porte ne se verrouille pas.

J’INFORmE le client de la procédure d’appel à mon

chef d’équipe.

JE PROPOSE le formulaire de plainte en cas d’exigence

inappropriée.

J’AI EN TêTE UNE PhRASE CLé pour quitter les lieux en

cas de comportement inapproprié.

JE FUIS dès que ma sécurité est en danger.

JE COmmUNIQUE sans tarder à mon chef d’équipe

toute situation inquiétante ou anormale, sans me

sentir fautive.

aidE­mémoirE

Page 31: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

O P V O L . 3 7 N O 4 2 0 1 4 | 2 9

D O S S I E R E n t R E t I E n m é n a g E R à D O m I c I l E

Une préposée sUbit Un accident en tombant dans Un escalier. cet événement déclenche Un projet poUr identifier et mettre en place des techniqUes de travail sécUritaires.

Étant nouvelle dans mon poste de conseillère en santé, sécurité et bien-être au travail, j’ai beaucoup à apprendre : connaître les techni-ques sécuritaires enseignées aux préposés d’aide à domicile, analyser les méthodes de travail à réviser ou à introduire, m’informer auprès de spécialistes, dresser un tableau complet des risques auxquels les pré-posés sont exposés dans le but de trouver des solutions face à ces problématiques. Avec une longue liste de projets de prévention et de sensibilisation, j’ai le vent dans les voiles !

Équipements et escaliers ne font pas toujours bon ménage !

Une mauvaise nouvelleVoilà qu’en mai 2014, une préposée fait une chute dans l’escalier

au domicile d’un client. Elle subit un traumatisme crânien. Pourquoi n’avions-nous jamais pensé enseigner des techniques de travail ou de manutention sécuritaires dans les escaliers ?

Des recherches pour trouver ces fameuses techniques qui auraient peut-être permis d’éviter que la préposée tombe ne donnent absolu-ment rien ! C’est donc en collaboration avec Martine Pagé, formatrice en Entretien ménager sécuritaire à domicile, que nous avons procédé à différents essais et, ainsi, trouvé des méthodes sécuritaires de ma-nutention des équipements dans un escalier.

Stéphanie Fortier, CRIAConseillère en santé, sécurité et bien-être au travailCoopérative de soutien à domicile de Laval

Le panier de lessive est tenu contre soi. Une structure rigide et un côté arrondi procurent une meilleure prise.

La vadrouille et le balai sont tenus franges vers le bas. Si elles étaient positionnées en haut, leur poids pourrait faire basculer les manches.

Page 32: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

D O S S I E R E n t R E t I E n m é n a g E R à D O m I c I l E

O P V O L . 3 7 N O 4 2 0 1 4 | 3 0

serpillère (vadrouille) et balaiLa serpillère et le balai peuvent être tenus ensemble d’une main et donc transportés en même temps. Les

franges sont orientées vers le bas pour éviter de les avoir au niveau du visage ou que leur poids fasse basculer les manches.

Les manches sont placés sur le côté, parallèlement au corps. Il est important de les saisir à une hauteur qui les empêche de toucher le sol. Si le porte-poussière s’accroche au manche du balai, le fixer lors du transport.

La poignée sur le manche de certaines vadrouilles pour les tordre (ex. : vadrouille Abeille), doit se retrouver du côté opposé à la jambe du préposé pour ne pas entraver son mouvement et le faire trébucher.

seauLe seau doit être transporté sans eau afin de limiter la charge et tenu par l’anse, le plus près du corps et

sans élévation de l’épaule. Le seau vide peut servir à transporter les produits nettoyants, les linges et le porte-poussière. S’il est impossible de le transporter sans eau (ex. : s’il n’y a pas d’évier à l’étage), il est important de ne mettre qu’une petite quantité d’eau.

produits nettoyants S’il faut transporter plusieurs bouteilles à la fois, se servir d’un seau vide ou d’un sac.

lessiveLes vêtements sont transportés dans un panier à linge. Le préposé tient la rampe d’une main et le panier

est placé entre sa hanche et son autre main. Cela est possible, si le panier est suffisamment étroit. Les paniers rigides ou avec un côté arrondi sont plus faciles à maintenir sur la hanche. Si le panier est trop large pour que le bras puisse atteindre la poignée ou le rebord, le préposé doit s’assurer que son employeur demande au client de se procurer un nouveau panier. En attendant, il doit transporter les vêtements dans un sac ou faire un balu- chon avec une taie d’oreiller.

aspirateur deboutS’il est léger et de petite dimension, il peut être transporté dans l’escalier. Pour assurer une bonne prise, le

tenir par le manche ou la poignée, à côté de soi, sans élévation de l’épaule et le plus près du corps. Au moment de soulever, se placer sur la même marche que celle où est déposé l’aspirateur. Plier les genoux pour le saisir.

Certains modèles sont lourds et volumineux. Après validation de chaque cas particulier, le client pourra être informé de l’impossibilité de transporter l’aspirateur dans l’escalier, et ce, pour des raisons de sécurité.

aspirateur de type traîneauL’appareil doit être démonté en trois parties : le moteur, le manche et le boyau. Le moteur est transporté

seul en le tenant par la poignée, à côté de soi, sans élévation de l’épaule et le plus près du corps. Ne pas le prendre alors qu’il est déposé sur une, deux ou trois marches plus haut, car cela obligerait à forcer des bras. S’assurer d’être placé sur la même marche que le moteur.

Le manche peut être transporté en même temps que le boyau. Le boyau doit être roulé et accroché au bras, au niveau du coude ; le manche doit être tenu à côté de soi, sans élévation de l’épaule et le plus près du corps.

aspirateur centralLe boyau doit être roulé et accroché au bras, au niveau du coude, de façon à ce qu’il ne traîne pas au sol.

La main tient l’embout de métal pour éviter que le boyau ne se déroule, ce qui risquerait de faire trébucher. Cela évite aussi que l’embout ne frappe les murs et le plancher. Le manche est tenu à côté de soi, sans élévation de l’épaule et le plus près du corps. Le manche peut être transporté en même temps que le boyau.

Techniques sécuritairesdans les escaliersMartine Pagé Formatrice

Page 33: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

O P V O L . 3 7 N O 4 2 0 1 4 | 3 1

D O S S I E R E n t R E t I E n m é n a g E R à D O m I c I l E

Une règle générale pour tous les domicilesD’abord, à la suite des nombreuses visites dans les domiciles des

membres de la Coopérative, nous constatons qu’il existe une foule d’escaliers différents : entre deux murs avec des rampes ou sans rampe, avec un mur d’un côté et une barrière de l’autre, avec un mur d’un côté et absolument rien de l’autre, avec une barrière et un demi-mur, et j’en passe !

Il nous fallait alors établir une règle générale, peu importe com-ment l’escalier est construit, et ce, pour éviter tout nouvel accident. Il a été ainsi décidé qu’afin qu’un préposé d’aide à domicile puisse uti-l iser un escalier de façon sécuritaire, il doit y avoir au moins un côté de l’escalier qui comporte une rampe. De cette façon, le préposé est en mesure de s’y tenir. Aussi, il est devenu obligatoire de tenir la rampe de l’escalier en tout temps, que ce soit en montant ou en descendant.

La page 30 présente les techniques sécuritaires que nous avons déterminées afin de transporter des objets dans un escalier. C’est simple, il faut tenir les objets d’une main et la rampe de l’autre. K

MERCI à Pauline Beaulieu pour sa participation aux photos. Elle est à l’emploi de la Coopérative de soutien à domicile de Laval depuis 17 ans.

définitionsrampe ou main courante : appuie-main.

barrière de protection ou garde-corps : barreaux en bois ou en métal ou vitre placés sur les côtés d’un escalier ouvert ou au pourtour d’un palier d’escalier. Cette barrière supporte une rampe.

Nous avons procédé à différents essais et, ainsi, trouvé des méthodes sécuritaires de manutention des équipements dans un escalier.

Si l’aspirateur n’est pas trop lourd, on le transporte en le tenant le plus près possible de soi, sans élévation de l’épaule.

Le moteur est tenu par la poignée, à côté de soi.

Le boyau est tenu au niveau du coude, de façon à ce qu’il ne traîne pas sur le sol. La main tient l’embout de métal.

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La cigarette électronique (CÉ) n’est pas visée par la Loi sur la santé des non-fumeurs (Canada) et la Loi sur le tabac (Québec). L’employeur peut-il en permettre l’usage au tra-vail sans enfreindre son obligation de s’assurer de la SST de ses employés ?

Actuellement, il est difficile de se prononcer sur l’ab­

sence de risque pour les non­utilisateurs exposés aux va­

peurs de CÉ. D’une part, les dispositifs mis en marché et

leurs contenus varient grandement d’une marque à

l’autre. Rien de surprenant, puisque les fabricants de CÉ

ne sont soumis à aucune réglementation. D’autre part, les

recherches portent surtout sur les émanations des CÉ

avec nicotine, au détriment des CÉ sans nicotine (INSPQ,

2013). Enfin, comme le produit est nouveau, il est impos­

sible d’en connaître le profil d’innocuité à long terme.

Par contre, études et rapports permettent déjà de savoir

qu’on peut retrouver n’importe quelle substance à n’im­

porte quelle concentration dans la multitude de produits

vendus. Quant aux étiquettes censées informer les con­

sommateurs, elles comporteraient des omissions ou des

erreurs. Par exemple, on aurait retrouvé des produits chi­

miques synthétiques non mentionnés et autres impuretés

dans les liquides. De même, certaines CÉ vendues sans

nicotine en contiendraient quand même (INSPQ, 2013).

« Vapoter » sur les lieux de travail : prudence !

Tout comme Santé Canada, le Directeur national de

santé publique invite les usagers de CÉ à ne pas consommer

dans les lieux où il est interdit de fumer, conformément à

la Loi sur le tabac (MSSS, 2014). De son côté, l’Organisation

mondiale de la santé a procédé à l’évaluation des compo­

sés chimiques présents dans les CÉ (OMS, 2014). Outre la

nico tine ­ un addictif ­ et le propylène glycol ­ un irritant ­

les aéro sols analysés contiendraient généralement des sub­

stances cancérigènes telles que le formaldéhyde et l’acro­

léine. Rien de moins !

SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX. Mise en garde contre la cigarette électroni­que ou d’autres produits équivalents, [En ligne] [http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/tabac/index.php?mise-en-garde-contre-la-ciga-rette-electronique] (consulté le 9 octobre 2014).

POIRIER, H., C. STICH. La cigarette électronique : état de la situation, 2013 [En ligne] [http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1691_cigarelectro_ etatsituation.pdf] (téléchargé le 9 octobre 2014).

SÉGUIN, M.-A. « Cigarette électronique : confusion dans l’air », Le Journal, Barreau du Québec, vol. 46, no 9, 2014, p. 1, 8-9, [En ligne] [http://www. barreau.qc.ca/pdf/journal/vol46/201409_01.pdf].

OMS. Inhalateurs électroniques de nicotine : rapport de l’OMS, version révisée 1er septembre 2014, [En ligne] [http://apps.who.int/gb/fctc/PDF/cop6/ FCTC_COP6_10Rev1-fr.pdf].

CENTRE CANADIEN D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL. « La question du jour : les cigarettes électroniques sur les lieux de travail ? », Le rapport sur la santé et la sécurité, vol. 12, no 8, 2014. p. 1-3 [http://hsreport.ccohs.ca/hsreport/archivefr.html?issue=201408#inthenews].

INDOOR ENVIRONMENTAL QUALITY COMMITTEE AND RISK ASSESSMENT COMMITTEE. White Paper: Electronic Cigarettes in the Indoor Environment, 2014, [En ligne] [https://www.aiha.org/government-affairs/Documents/Electronc%20Cig%20Document_Final.pdf] (téléchargé le 28 octobre 2014).

Suzie Dé[email protected]

Le CoIn deLa doCumentaLI ste

aBOnnEz-vOuS au BLOguE !POuR êTRE inFORmÉ ChaQuE mOiS DES PuBLiCaTiOnS RÉCEnTES En SST, REnDEz-vOuS au

COin DE La DOCumEnTaLiSTE DE L’aSSTSaS : WWW.aSSTSaSCOinDOC.WORDPRESS.COm

Phot

o : v

eer.c

om

« En fait, les non-fumeurs ne devraient pas s’attendre simplement à une diminution du risque d’exposition aux substances toxiques dans les concentrations émises par la fumée secondaire du tabac, mais plutôt à l’absence d’augmentation du risque par quelques produits que ce soit dans l’air qu’ils respirent » (OMS, 2014).

Page 35: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

Activités de formAtion de l’AsstsAs

r : session régionale Lesformationsdel’ASSTSASsontoffertesàMontréaletàQuébec,demêmequedanslesrégions quienfontlademande.Certainessessionsrégionalessontaussidisponiblesenétablissement.

é : session en établissement L’ASSTSASpeutformerungroupedetravailleursdirectementdansvotreétablissement.Unnombre minimaloumaximald’inscriptionsestrequis.Faitesparvenirunedemandeparitaireàl’ASSTSAS.

modesd’Accès

Calendrier et tarifs

déplaCement de bénéfiCiaires, manutention et posturesaCCès / prixsession lieux et dates (r)

L’ASSTSAS se réserve le droit d’annuler une formation si le nombre d’inscriptions est insuffisant.

Janvier à décembre 2015information et inscription : www.asstsas.qc.ca

Au t r e s s e s s i o n s e n é tA b l i s s e m e n t

> manutention et transport sécuritaires de charges : 1jour–615$/groupe(max.12)

> postures de travail sécuritaires – infirmières en soins à domicile : 4h–400$/groupe(max.12)

> postures de travail sécuritaires – infirmières en soins à domicile (formation de formateurs) : 1jour–615$/groupe(max.10)

é

Québec > 3, 4 février > 5, 6 mai > 2, 3 juin > 28, 29 octobre > 2, 3 décembre

Québec > 10, 11 mars > 16, 17 juin > 11, 12 novembre

> Être coach (pdsb ou approche relationnelle de soins)

> pdsb – préalable

> pdsb (formation de formateurs)

> pdsb - écoles (formation de formateurs)

> pdsb – suivi de formateurs et réaccréditation 1 (sfr-1)

> pdsb – sfr-1 – écoles

> Prévention des TMS lors des déplacements de clients

> R 60 $/pers.> É 550 $/groupe (max. 15)

> R 150 $/pers.

> R 400 $/pers.

> R 400 $/pers.

> R 120 $/pers.

> R 120 $/pers.

> R 75 $/pers.

Québec > 22 septembre

COMPLET

COMPLET

COMPLET

montréal > 14 mai > 12 novembre

montréal > 17, 18 juin > 17, 18 décembre

montréal > 6, 7, 8 jan., 4, 5, 6 fév., 27 mars > 19, 20, 21 jan., 23, 24, 25 fév., 7 avril > 2, 3, 4, 30, 31 mars, 1 avril, 11 mai > 23, 24, 25 mars, 13, 14, 15 mai, 26 juin > 8, 9, 10 avril, 6, 7, 8 mai, 19 juin > 25, 26, 27 août, 14, 15, 16 septembre, 4 novembre > 9, 10, 11 septembre, 7, 8, 9 octobre, 11 décembre > 28, 29, 30 octobre, 23, 24, 25 novembre, 8 janvier 2016Québec > 27, 28, 29 janvier, 24, 25, 26 février, 8 avril > 3, 4, 5, 31 mars, 1, 2 avril, 12 mai > 1, 2, 3, 29, 30 septembre, 1 octobre, 10 novembre > 6, 7, 8 octobre, 3, 4, 5 novembre, 15 décembre

montréal > 12, 13 janvier, 16, 17 février, 26 mars > 9, 10 mars, 13, 14 avril, 12 mai > 19, 20 août, 17, 18 septembre, 16 octobre > 5, 6 octobre, 2, 3, 30 novembre > 5, 6 novembre, 3, 4 décembre, 7 janvier 2016Québec > 22, 23 avril, 20, 21 mai, 18 juin > 23, 24 septembre, 21, 22 octobre, 19 novembre

montréal > 29, 30 janvier > 12, 13 mars > 4, 5 mai > 15, 16 juin > 28, 29 septembre > 26, 27 novembre > 7, 8 décembre

montréal > 2, 3 février > 20, 21 mai > 26, 27 octobre > 1, 2 décembre

montréal > 2 juin > 29 octobre montréal > 9 juin > 24 novembre

Page 36: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

> Cadenassage

> enquête et analyse des événements accidentels

> ergonomie du bureau

> inspection préventive

> prévenir les problèmes de santé

psychologique au travail

> protection respiratoire - risques biologiques

> protection respiratoire - risques chimiques

> sécurité lors des travaux d’amiante

> simdut

aCtivités de prévention

Webinaires

montréal > 12 mai > 6 octobre

montréal > 5 mars > 1 octobre

montréal > 7, 20 mai

montréal > 10 mars > 16 juin > 7 octobre

montréal > 21 mai > 8 octobre

montréal > 5 mai > 27 octobre

montréal > 6 mai > 28 octobre

montréal > 3 septembre

montréal > 8 avril

> R 60 $/pers. É 610 $/groupe (max. 12)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 15)

> R 170 $/pers. É 1 150 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 12)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 12)

> R 60 $/pers. É 400 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 610 $/groupe (max. 15)

lieux et dates (r) aCCès / prixsession

aCtivités de formation de l’asstsas – Calendrier et tarifs> Janvier à décembre 2015 > information et inscription : www.asstsas.qc.ca

modes d’Accès : r : session régionale é : session en établissement

Au t r e s s e s s i o n s e n é tA b l i s s e m e n t

> Conduite préventive du chariot élévateur ou du transpalette électrique : 4 h – 615 $/groupe (max. 15)

> échelles et escabeaux : 1 h 30 – 615 $/groupe (max. 15)

> entretien ménager sécuritaire à domicile : 4,5 jours – 320 $/pers. (max. 10)

> plateforme élévatrice à ciseaux, à bras (articulé ou télescopique) ou portative : 4 h – 615 $/groupe (max. 15)

> prévention des infections – intégration des pratiques de base : 1 jour – 550 $/groupe (max. 15)

> prévention des infections (formation de formateurs) : 3 jours – 1 450 $/groupe (max. 15)

> prévention des risques en hygiène et salubrité : durée et prix selon les modules

> prévention des tms – assistantes dentaires : 4 h – 350 $/groupe (15 min.)

> prévention des tms – Hygiénistes dentaires : 4 h ou 6 h – 350 $ ou 500 $/groupe (15 min.)

> service alimentaire sécuritaire : 1 jour – 615 $/groupe (max. 12)

> ergonomie du bureau : 24 février / 13 h 30 à 15 h 30> prévenir les tms lors des déplacements de clients : 25 mars / 10 h à 12 h

é

> Gestion préventive des comportements agressifs et perturbateurs (Cap) - introduction

> oméga (formation de formateurs)

> pacification des états de crise aiguë

montréal > 14 avril > 10 sept.

montréal > 9, 10, 11, 12, 13 février, 16, 17, 18, 19, 20 mars, 20, 21, 22, 23, 24 avril

> 21, 22, 23, 24, 25 septembre, 19, 20, 21, 22, 23 octobre, 16, 17, 18, 19, 20 novembre

montréal > 9 avril > 29 septembre

> R 45 $/pers.> É Fixé selon la durée

> R 3 700 $/2 pers. + 1 900 $ (frais de supervision)

> R 80 $/pers.> É 700 $/groupe (max. 15)

prévention de la violenCelieux et dates (r)session aCCès / prix

Au t r e s s e s s i o n s e n é tA b l i s s e m e n t

> approche relationnelle de soins : 6,5 jours – 3 400 $/groupe

> prévention des comportements agressifs et perturbateurs (Cap) : – responsables des soins de base : 2 jours – 2 000 $/groupe – déficience intellectuelle : 3 jours – 2 050 $/groupe – déficience intellectuelle (formation de formateurs) : 9 jours (compagnonnage) + 1 jour (formation) – 6 655 $

é

Québec > 4 juin > 1 déc.

L’ASSTSAS se réserve le droit d’annuler une formation si le nombre d’inscriptions est insuffisant.

Québec > 27 octobre

Québec > 12 mars > 17 septembre

Québec > 18 nov., 4 déc.

Québec > 23 octobre

Québec > 27 mai > 25 novembre

Québec > 28 mai > 26 novembre

Québec > 16 septembre

Québec > 9 octobre

Page 37: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

Des produits gratuitsjusqu’à épuisement des stocksou à télécharger sur Internet

Une fiche technique (FT13)

Un guide de prévention (GP69)

Trois a�ches (A48)

Un dossier thématiquewww.asstsas.qc.ca/chutes-glissades.html

Échographiegénérale (FT12)

www.asstsas.qc.ca/FT12.html

Laboratoire -Déversement d’unproduit chimique (FTL10)

www.asstsas.qc.ca/FTL10.html

Lorsque survient un déversement

accidentel, les intervenants ont pour

rôle d’assurer la sécurité du personnel,

de protéger l’environne-

ment et de minimiser

les pertes matérielles.

> Procédure, niveau

d’intervention

requis et schéma

décisionnel.

Le travail en échographie occasionne des postures

et des mouvements

susceptibles

d’entraîner des

troubles musculo-

squelettiques (TMS).

> Postures

sécuritaires,

ajustement des

équipements,

déplacement

des clients.

www.asstsas.qc.ca

FICHES TECHNIQUES

CHUTES ET GLISSADES

Page 38: Op Objectif prevention, vol. 37, no 4, décembre 2014

25/5 $ secteurde la santé et desservices sociaux10 $ hors secteur

VA49

VD7 VD8 VD9 VFT10 VFT11

VD5

VA21 VA13

VA46

ENS. DE3 AFFICHES

ÉPINGLETTEFICHES TECHNIQUES

AFFICHES

JEUX-QUESTIONNAIRES

Tous les outils Pour une campagne de vaccination efficace ! sont dispo nibles sur Internet : guide d’utilisation, illustrations humoristiques, présentations PowerPoint, textes de promotion et de relance, etc. Vous pouvez les adapter à votre campagne et les reproduire selon vos besoins.

AUTRES OUTILS GRATUITS

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GRATUITS jusqu’à épuisement des stocks ou à télécharger sur Internet(version anglaise sur Internet seulement)

L’ASSTSAS, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, offre une séried’outils pour orga ni ser votre campagne de vaccination des travailleurs contre la grippe.

PAR INTERNET : www.asstsas.qc.ca • PAR COURRIEL : [email protected] • PAR TÉLÉCOPIEUR : 514 253-1443PAR LA POSTE : 5100, rue Sherbrooke Est, bur. 950, Montréal (Québec) H1V 3R9 Indiquez la quantité des produits désirés et faites parvenir un chèque s’il y a lieu.

VACCIN

GRIPPE

10

La grippe,entre mythe et réalité !

Faites-vous vacciner, pour la protectionde tousChacun est vulnérable face au virus de la grippe. Les symptômes reliés à ce virus et leur gravité peuvent varier en fonction des caractéristiques de chacun (âge et état de santé) ainsi que des caractéristiques des souches particulières circulant chaque année. Heureusement, il existe un vaccin pour vous protéger contre la grippe.

soudaine, une toux sèche, des douleurs musculaires et un malaise généralisé important qui persiste de cinq à sept jours.

La grippe se traduit par une fièvre

Vous êtes sCeptique ?

Différentes rumeurs circulent. elles vous font douter du bien-fondé de la vacci-nation du personnel de la santé contre la grippe saisonnière. Voici des réponses valides et officielles à ces mythes.

« La grippe, ce n’est qu’un gros rhume ! »La grip pe est une maladie grave et potentiel lement mortelle. Elle se traduit par une fièvre soudaine, une toux sèche, des douleurs musculaires et un malaise généralisé important qui

persiste de cinq à sept jours. La toux peut durer deux semaines, alors que la fatigue peut subsister quelques jours, parfois plus. De plus, certaines complications peuvent survenir à la suite d'une grippe telles des otites, sinusites et pneumonies. Pour cer­

taines personnes plus vulnérables, la grippe peut entraîner l’hospitalisation et, même, le décès.

s o u r C e : m s s s

4 – L A G r i p p e , e n t r e m y t h ee t r é A L i t é !

« encore le vaccin contre la grippe ? Je l’ai eu l’année dernière ! »

Presque chaque année, une nouvelle formule du vaccin contre la grippe est produite afin de fournir la meilleure pro-tection possible contre les virus en circulation. Au Québec, le vaccin est composé de trois souches de virus les plus sus-ceptibles de circuler dans l’hémisphère nord. Ces souches sont déterminées par l’Organisation mondiale de la santé. Ainsi, le vaccin offert cette année peut différer de celui de l’an dernier.

De plus, des études démontrent que, chez plusieurs per-sonnes, l’immunité acquise par la vaccination pourrait décliner après six mois. Pour toutes ces raisons, il est recommandé à tous les travailleurs de la santé de se faire vacciner contre la grippe chaque année, quel que soit leur statut vaccinal de la saison précédente.

pour en savoir plus,consultez votre Service de santé.

Visitez aussi notre site au www.asstsas.qc.caet le site du MSSS au www.msss.gouv.qc.ca

Association paritaire pour la santé et la sécuritédu travail du secteur affaires sociales (AsstsAs)5100, rue sherbrooke est, bureau 950montréal (québec) h1V 3r9 téléphone : 514 253-6871 ou 1 800 361-4528télécopieur : 514 [email protected] www.asstsas.qc.ca

L’ASSTSAS est un organisme pari­taire à but non lucratif qui offre des services en santé et en sécurité du travail au personnel du secteur de la santé et des services so ciaux.L’ASSTSAS n’assume aucune res­ponsabilité quant à l’utili sation du contenu ou des produits ou services mentionnés dans cette fiche. Toute repro duction est au torisée pourvu que la source soit mentionnée.

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« J’ai peur que la vaccination épuisemon système immu nitaire. »

Tous les jours, votre organisme entre en contact avec des millions de microbes. Votre système immunitaire travaille continuellement pour vous en protéger. D’ailleurs, le système immunitaire doit être stimulé pour demeurer alerte. Il n’a donc aucun mal à assimiler le petit nombre d’antigènes présents dans le vaccin.

« J’ai peur des effets secondaires possibles du vaccin. »

Le vaccin contre la grippe est sécuritaire. Par contre, il est possible de ressentir quelques effets secondaires.

e s pA C e r é s e rV é à L ' é tA b L i s s e m e n t

Il est possible qu’il existe un très faible risque de développer un syndrome de Guillain-Barré (SGB) après avoir été vacciné contre la grippe. Ce risque serait d’environ 1 cas de plus par million de personnes vaccinées par rapport à la fréquence attendue du SGB dans la population adulte qui est de 10 à 20 cas par million. Ce syndrome cause une paralysie progressive et réversible, mais peut parfois laisser des séquelles. La cause du SGB est inconnue. La majorité des cas surviennent après une infection intestinale ou respiratoire, surtout chez les jeunes adultes et les personnes âgées.

réACtions possibLes Au VACCin

Douleur au site d’injection

Rougeur, gonflement au site d’injection, douleur musculaire, mal de tête, fatigue

Bleu ou démangeaison au site d’injec tion, fièvre, frissons, douleur aux jointures et malaises, particulièrement chez les personnes vaccinées pour la première fois contre la grippe, yeux rouges, mal de gorge, toux, difficulté à respirer (syndrome oculo-respiratoire) (SOR)

enflure du visage (cette réaction fait partie du SOR), rougeurs sur la peau, nausées, étourdissements

Convulsions, engourdissements, névralgie (douleur sur le trajet d’un nerf)

FréquenCe

Dans la majorité des cas (plus de 50 % des gens)

très souvent (moins de 50 % des gens)

souvent (moins de 10 % des gens)

parfois (moins de 1 % des gens)

rarement (moins de 1 personne sur 1 000)

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11

VACCIN

GRIPPE

Pour me Protéger

Pendant la période d’activité grippale, les établissements de santé accueillent de nom­

breuses personnes qui en souffrent. En tant que travailleur de la santé, je suis donc plus

à risque d’être conta miné et, à mon tour, de transmettre la grippe à mon entourage.

Puisque la grippe constitue un risque professionnel pour ma santé, j’ai droit à des mesures

de protection fournies par mon employeur. La vaccination est le meilleur moyen de se

protéger contre la grippe et ses complications. Pour cette raison, le vaccin est gratuit,

recommandé et disponible pour tous les travailleurs de la santé.

maladie virale très contagieuse,

la grippe dure plusieurs jours et ses symptômes,

fort désagréables, nous empêchent de vaquer à

nos occupations. De plus, certaines personnes, à

la santé fragile, risquent de sérieuses complica­

tions qui peuvent mettre leur vie en danger.

travailleurs de la santéFaites-vous vacciner, Pour la Protection de tous

L’hiver est la saison propice aux infections respiratoires. La grippe fait partie des virus en circulation !

« Il y a sept ans, j’ai attrapé la grippe, pas un rhume, une vraie grippe ! J’ai fait de la fièvre, ma tête voulait éclater et j’étais très courbaturé. Je suis resté au lit cinq jours. Après, j’ai ressenti une fatigue intense pendant plusieurs semaines. Depuis, je prends 15 minutes pour me faire vacciner chaque année. Pas question de l'avoir de nouveau ! »

Pourquoi me faire vacciner contre la grippe ?

Un petit geste pour soi,un grand geste pour la

c llectivité !

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NOUVEAU

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P E R S O N N E L D E L A S A N T É

Faites-vous vaccinerpour la protection de tous