Objectif de la démarche -...

En famille, marchons vers Noël Avent 2016

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ë Objectif de la démarche

Avec l’Avent commence le temps de l’attente….temps qui nous achemine vers Noël. Peut-on honnêtement vivre cette fête et sa préparation de façon sereine, sans se faire happer par toutes les sollicitations extérieures où le vrai sens de Noël se dilue ? Pas très évident, que l’on soit un petit enfant ou un adulte. Pourtant bien des traditions et des rites nous y invitent et nous aide à retrouver le Noël.

Ce dossier va nous aider à faire l’expérience d’attendre vraiment et à s’exercer à être attentifs, enfants et parents, à tous ces chemins qui nous mènent à la source du vrai sens de Noël. Comment ,en famille, va-t-on faire l’expérience de cette marche vers Noël dans le partage, la joie de se retrouver pour bricoler, écouter un conte, découvrir Marie, découvrir Joseph, dire une belle prière ensemble….Que tout cela nous aide à comprendre que la Bonne Nouvelle de Jésus est une Bonne Nouvelle pour chacun de nous. Les textes de l’Avent avec le « OUI » de Marie, avec Joseph, avec l’annonce des bergers et leur démarche vers ce petit enfant né dans une crèche est faite pour nous dire. : « Ce bébé qui vient de naître vient de Dieu. Né au milieu de l’histoire des hommes, il est Dieu avec nous. Il vient naître dans notre monde pour que nous naissions au monde de Dieu et que nous avancions vers Lui. » Avec Marie et Joseph nous allons essayer, parents et enfants, de nous mettre en route vers Noël, de vivre ce cheminement du temps de l’Avent comme un temps de joyeuse préparation à l’accueil de cet enfant qui vient nous sauver.

Dans ce dossier vous trouverez : Une approche culturelle et pastorale pour mieux connaître Noël.

1. Le sens de l’Avent 2. Le sens de Noël 3. La crèche 4. La symbolique de Noël 5. Des bricolages à faire avec les parents 6. Des recettes 7. Prières, contes 8. Chants

Une proposition d’un chemin biblique à vivre avec les parents à partir de trois textes des dimanches de l’Avent : Pas à pas avec Marie : Luc 1, 26-38 Pas à pas avec Joseph Matthieu : 1, 18-25 Pas à pas avec les bergers La Nativité Luc,1 18-25


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Du latin « adventus », venue, avènement. Les catholiques entrent dans le temps de l’Avent le 4ème dimanche précédent Noël. C’est un temps de préparation à Noël, évènement inouï et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes : de sa naissance à sa mort il a partagé en tout la condition humaine à l’exception du péché. L’AVENT est donc un temps d’attente de la naissance de Jésus mais c’est aussi un temps d’attente qui nous fait revivre l’attente du peuple juif de la venue du Messie. C’est l’attente de l’avènement de Jésus à la fin des temps. Entre ces deux venues, on attend la venue actuelle du Christ dans son Eglise.

Origine et histoire de l’Avent

L’Avent commence dès la fin du IVème siècle. Il existe en Italie à Ravenne, en Gaule et en Espagne des préparations ascétiques aux fêtes de Noël. A Rome l’Avent apparaît dans la deuxième moitié du VIème siècle. Ce temps est réduit à quatre semaines et devient l’attente joyeuse de l’avènement du Seigneur sans l’observance de jeûne. En France, la pratique arrive au VIIIème siècle. Comment préparer Noël ?

Il y a une grande activité au point de vue commercial et familial. Les chrétiens font de même mais ils n’oublient pas l’aspect spirituel. L’Avent est l’occasion pour eux d’un réveil et l’on vit dans l’espérance d’un nouveau départ aidé par les textes des dimanches de l’Avent. C’est un temps idéal pour découvrir ou redécouvrir avec les enfants le vrai sens de Noël et avancer avec eux à travers les textes bibliques, des bricolages, des contes, des histoires, des chants et ainsi vivre pleinement cette Bonne Nouvelle de celui qui vient nous sauver.


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Essayons de replacer tous les symboles de Noël dans leur origine. Ce sera une manière de prendre le recul nécessaire pour y découvrir une part du message. Les quelques éléments que nous vous proposons sont là pour vous aider dans votre démarche de clarification du vrai sens de Noël.

Origine et histoire de la fête du 25 décembre

Fête pré-chrétienne à Rome, dès le 1er siècle on célébrait le culte de Mithra, divinité perse de la lumière. Elle avait été importée par les légionnaires romains. Le 25 décembre pour le solstice d’hiver on fêtait la naissance de Mithra, déesse de la lumière et on sacrifiait un jeune taureau. En 274, l’empereur Aurélien déclare le culte de Mithra religion d’état et fixe la célébration Au 25 décembre. La fête du 25 devient fête chrétienne. Chez les juifs, fêter un anniversaire ne se faisait pas, c’est donc seulement à partir du IIème siècle que l’Eglise a cherché à déterminer le jour de naissance de Jésus. A Rome, ce n’est que vers l’an 330 que l’empereur Constantin choisit le 25 décembre pour fixer la date de la naissance de Jésus et c’est en 354 que le pape Libere instaure la célébration de la fête. La fête est arrivée progressivement en Gaule au début du Vème siècle. C’est l’empereur Théodose qui codifie les cérémonies. La fête du 25 décembre devient exclusivement une fête chrétienne. En 506, elle devient fête d’obligation. Au VIIème siècle on commence à célébrer 3 messes : messe de la nuit, messe de l’aurore et messe du jour. La fête se répand alors en Europe. Les crèches apparaissent en Italie à la Renaissance, puis les crèches familiales se développent. Au XIXème siècle le père Noël apparaît au Etats-Unis et c’est après la seconde guerre mondiale qu’il se répand en Europe. Sens du jour de Noël

Le jour de Noël est une fête familiale. Cette fête par toutes ses formes d’expressions crée une mémoire commune à la famille. L’annonce de la naissance de Jésus est un message de paix. Avec cette naissance c’est le mystère de l’incarnation qui s’accomplit : « le verbe s’est fait chair et est venu habiter parmi nous » St Jean 2/14. Dieu s’est fait homme pour nous sauver.


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è ë Dans la religion chrétienne la crèche est une mise en scène de la Nativité, c'est-à-dire de la naissance de Jésus. Elle est toujours associée aux fêtes de Noël. Selon saint Luc Jésus est né dans une étable. Il est déposé dans une mangeoire, une crèche. Ainsi par extension la crèche s’apparente à l’étable toute entière. François d’Assise crée en 1223 une crèche vivante à Greccio en Italie avec les habitants du village. Les premières crèches telles que nous les connaissons apparaissent au XVIème siècle et ce sont les jésuites qui les ont introduites en modèle réduit. En 1802 les provençaux inventent les santons qui vont peupler les crèches installées dans les églises mais aussi dans les maisons.

Composition de la crèche L’enfant Jésus est placé au centre encadré par Marie et Joseph. Ils sont accompagnés d’un âne ayant transporté Marie enceinte et d’un bœuf qui selon la tradition aurait réchauffé le nouveau-né de son souffle. La Vierge est représentée à genoux devant son fils. On place des bergers et des agneaux puisque c’est à eux que la naissance du Christ aurait été annoncée en premier. En installant la crèche, on place la mangeoire vide et on ajoute la figurine de Jésus dans la nuit du 24 au 25 décembre. Pour les croyants, la crèche est l’occasion de prier en famille et d’aller dans les églises.


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La lumière : les bougies

Pendant l’Avent, les rues, les vitrines, les maisons se parent de toutes sortes de lumières multicolores. La bougie est très présente pour fêter Noël. Elle représente la lumière, sa petite flamme qui vacille est captivante pour les petits, elle est rassurante. Ce symbole était utilisé dans les fêtes celtiques a été conservé dans la célébration chrétienne de Noël. Pour les chrétiens, au cœur de la nuit de Noël, Jésus est la vraie lumière du monde qui éclaire tout homme.

L’arbre de Noël L’arbre de Noël ou le sapin est une coutume chrétienne qui s’enracine au Moyen-âge autour de deux symboles religieux : la lumière et la vie. En effet les mystères du Moyen-âge donnés sur les parvis des églises connaissaient un réel succès. On parlait du « paradis perdu », de l’attente d’un sauveur à Noël et ce paradis était figuré par un arbre chargé de fruits placé au centre de la scène. Voici l’origine de l’arbre décoré à Noël. L’arbre est la représentation du monde de la vie. Il ne sera introduit qu’au XVIème siècle en Alsace. C’est au XVIIIème siècle que l’on commence à l’éclairer. Illuminé de bougies et de boules colorées il représente la lumière, la joie et nous renvoie au Christ, lumière du monde. On peut accrocher une étoile au sommet qui rappelle l’étoile de Bethléem qui guida les Mages dans la nuit.


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La couronne de l’Avent La couronne de l’Avent est née en Allemagne pour que les chrétiens préparent la grande fête de Noël. C’est un cercle qui rappelle que chaque année Jésus revient. Faite de branches de sapin ou de laurier. Elle porte quatre bougies qui s’allument au long des quatre semaines de l’Avent

Il faut : *Des branches de sapin, ou de laurier ramassées dans la forêt, dans

ton jardin ou récupérées chez le marchand. *2 mètres de ruban rouge. *4 bougies *4 supports à bougies *Des petites décorations : branches de houx ou pommes de pin,

petites boules…. *Du fil métallique que l’on trouve en jardinerie.

1) Tresse en rond les branches de sapin et fixe les avec le fil métallique.

2) Fabrique 4 nœuds avec le ruban et attache-les sur la couronne.

3) Dispose les autres décorations.

4) Place la couronne à sa place définitive dans ta maison et pique les quatre supports de bougies

dans la couronne.

5) Tu allumes une bougie chaque semaine de l’Avent. Elles nous montrent qu’avec la venue du

Christ, la lumière prend le pas sur la nuit.

Les cadeaux et le Père Noël La coutume d’offrir des cadeaux remonte à l’antiquité : on échangeait des cadeaux au solstice d’hiver en l’honneur de la déesse Strenia (d’où le nom d’étrennes). Le Père Noël est apparu au XIXème siècle et a supplanté la tradition chrétienne liée à Saint Nicolas au culte très répandu en Orient puis l’Enfant Jésus prit la relève. Saint Nicolas exporté aux Etats-Unis devint Santa Claus, puis revint en Europe sous forme de Père Noël vers 1825. Sa carrière commence en 1931 comme support commercial de la firme Coca-Cola.


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Le Calendrier de l’Avent en 3D – à faire en famille annexe 1 Le Calendrier à offrir page 8

La Crèche à fabriquer page 9

Des Anges plein le sapin page 11 Le mouton des bergers page 11


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LA CRÈCHE À FABRIQUER


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DES ANGES PLEIN LE SAPIN LE MOUTON DES BERGERS


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à

Les roses des sables Il te faut : 150 gr de chocolat noir 100gr de « Végétaline » 50gr de sucre glace 100gr de cornflakes

1) Casser le chocolat en morceaux dans une casserole.

2) Faire fondre à feu doux le chocolat et la Végétaline

3) Lorsque c’est fondu, ajouter le sucre glace et les cornflakes. Mélanger

4) Sur du papier aluminium, faire des petits tas et laisser refroidir.

5) Mettre au réfrigérateur. Offrir sur un beau plateau.

Les médailles de Noël

Il te faut : 200gr de chocolat noir 200gr de fruits confits 50gr de cerneaux de noix Une cuillérée à soupe d’eau

1) Couper avec l’aide d’un adulte les fruits confits en petits morceaux et les cerneaux de noix en

deux.

2) Casser le chocolat en morceau et le faire fondre avec une cuillerée à soupe d’eau.

3) Faire des petits tas de chocolat fondu sur du papier aluminium. Tu les aplatis avec le dos de

la cuillère.

4) Mettre les morceaux de fruits et de noix sur chaque rond. Les placer au réfrigérateur au

moins pendant 12 heures pour qu’ils durcissent.

5) Tu peux les offrir à ceux que tu aimes.


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Noël ! On l’attend ! Et c’est amusant.

Mais comme c’est long Chaque jour nous comptons.

Noël ! On l’attend ! C’est le temps de l’Avent.

Quatre semaines pour vous raconter La venue d’un bébé.

Noël, on l’attend ! Jésus va arriver,

Pour les peuples du monde entier. Quatre bougies allumées, Mon cœur s’est préparé.

Noël est arrivé Ensemble, comme les bergers

Mettons-nous en route pour chanter Noël, Noël, Jésus est né !

Qui es-tu donc ? (Extrait de « Premiers pas vers Dieu » - Ed. Tardy)

Petit cadeau, qui es-tu donc ? Derrière tous ces papiers que vais-je découvrir ?

J'ai très envie de la savoir.

Petit Jésus, qui es-tu donc ? Couché dans ton berceau, tu souris et tu attends.

J'ai très envie de te connaître.

Seigneur Jésus, qui es-tu donc ? Tu es le plus beau cadeau de Noël,

Tu es l'ami de tous le jour, Tu es la tendresse de Dieu.

Un enfant bientôt Benoît Marchon dans « Poèmes pour prier »- Ed. du Centurion)

Depuis bientôt neuf mois, l'enfant attend,

caché au creux du ventre de sa mère. Depuis neuf mois, il se nourrit de sa chaleur et de sa tendresse.

Il sent vibrer ses moindres paroles. Depuis bientôt neuf mois, il attend d'être prêt pour naître.

Il ne sait pas encore que beaucoup l'attendent, qu'ils se nourriront de sa chaleur et de sa tendresse,

qu'ils écouteront ses moindres paroles. Il ne sait pas encore que beaucoup sont prêts

pour naître avec lui à la vie de Dieu.

Cet enfant, bientôt, on l'appellera Jésus.

Prière pour attendre Noël

Jésus, Je t’attends, très impatient

Depuis longtemps ! Je suis excité.

Je prépare des sablés, je décore ma maison,

J’imagine des cadeaux, je me fais tout beau.

Je prépare aussi mon coeur pour t’accueillir chez moi.

Je pense souvent à toi, mais c’est difficile d’attendre !

Merci de m’apprendre à savourer chaque instant,

Chaque moment est important, car je suis ton enfant.

Nous marchons vers Noël Nous marchons vers Noël

pour t’accueillir, Seigneur Jésus. Nous avons besoin de toi. Viens, viens nous sauver ! Viens, viens nous aimer !

Je t’attends.

L'Avent

En attendant Noël Je prépare des cadeaux pour ceux que j'aime Mais le plus beau des cadeaux, c'est toi Jésus

Je veux préparer mon coeur Pour t'accueillir

Jésus, je veux être prêt Pour t'accueillir chez moi. Merci de venir parmi nous

C'est le plus grand des cadeaux. Avent

Ce matin, il fait encore noir J’attends avec impatience

Que le soleil pointe le bout de son nez frigorifié. C’est tellement plus gai quand il fait clair !

Toi aussi, jésus tu es notre lumière Au milieu de l’hiver tu viens nous dire

Que quand on aime il fait toujours clair


14 SDC Luçon

Une légende du temps de l'Avent : Le chant des bergers

Texte de Max Bolliger

Il était une fois un vieux berger qui aimait la nuit. Il connaissait bien les étoiles et savait leur nom. Appuyé sur son bâton, le regard levé vers le ciel, le vieux berger se tenait en haut de la colline.

« Il va venir, disait-il. - Quand viendra-t-il ? demandait son petit-fils. - Bientôt ! »

Les autres bergers riaient. « Bientôt ! … C'est ce que tu répètes depuis des années ! »

Mais le vieux berger ne les écoutait pas. Une seule chose le troublait : le doute qu'il voyait poindre dans les yeux de son petit-fils. Et quand lui mourrait, qui donc redirait aux plus jeunes ce que les prophètes avaient annoncé depuis toujours ? Ah ! s'il pouvait venir bientôt ! Son cœur était tout rempli de cette attente.

"Portera-t-il une couronne en or ? demanda soudain le petit-fils, interrompant le vieux berger dans ses pensées. - Oui ! - Et une épée d'argent ? - Oui ! - Et un manteau de pourpre ? - Oui, oui ! "

Et le petit-fils semblait heureux. Le jeune garçon était assis sur un rocher et jouait de la flûte. Le vieux écoutait attentivement. La mélodie s'élevait simple et pure ; l'enfant s'exerçait jour après jour matin et soir. Il voulait être prêt lorsque le roi viendrait.

« Voudrais-tu aussi jouer pour un roi sans couronne, sans épée et sans manteau de pourpre ? demanda le berger. - Non ! » répondit son petit-fils.

Comment un roi sans couronne pourrait-il le récompenser pour son chant ? Il voulait de l'or et de l'argent ! Il voulait que les autres ouvrent de grands yeux et le regardent avec envie. Le vieux berger était triste. Pourquoi donc promettait-il à son petit-fils ce que lui-même ne croyait pas ? Sur les nuages, venant du ciel ? Depuis l'éternité ? Comme un enfant ? Pauvre ou riche ? Certainement sans couronne, sans épée, sans manteau de pourpre ! Et pourtant plus puissant que tous les autres rois. Comment ferait-il comprendre cela à son petit-fils ?

Une nuit apparurent dans le ciel les signes que le vieux berger attendait. Le ciel était plus lumineux que d'habitude et au-dessus de Bethléem brillait une grosse étoile. Les bergers virent alors des anges tout vêtus de lumière qui disaient : « N'ayez pas peur ! Aujourd'hui vous est né le Sauveur ! » Le jeune berger se mit à courir au-devant de la lumière. Sous son manteau, tout contre sa poitrine, il sentait sa flûte. Il arriva le premier et regarda l'enfant nouveau-né. Il reposait, enveloppé de langes, dans une crèche, une mangeoire pour les animaux. Un homme et une femme le contemplaient, tout heureux. Le grand-père et les autres bergers arrivèrent bientôt et tombèrent à genoux devant l'enfant. Etait-ce là le roi qu'on lui avait promis ? Non ! Ce n'était pas possible, ils se trompaient. Jamais il ne jouerait son chant ici ! Et déçu, tout rempli d'amertume, il s'en retourna et plongea dans la nuit. Il ne vit même pas les anges qui volaient au-dessus de l'étable.

Mais bientôt, il entendit l'enfant pleurer. Il ne voulait pas l'entendre, il se bouchait les oreilles et continuait sa route. Pourtant, les pleurs le poursuivaient et lui perçaient le cœur. N'y tenant plus, il rebroussa chemin. Il vit alors Marie, Joseph et les bergers qui s'efforçaient de consoler l'enfant qui pleurait. Il ne pouvait plus résister ! Tout doucement, il tira sa flûte de dessous son manteau et se mit à jouer pour l'enfant. Et tandis que la mélodie s'élevait toute pure, l'enfant se calma et le dernier sanglot s'arrêta dans sa gorge. Il regarda le jeune berger et se mit à sourire. Et au même instant, celui-ci comprit dans son cœur que ce sourire valait tout l'or et tout l'argent du monde.


15 SDC Luçon

Les visiteurs inattendus

Siméon, le vieux cordonnier, vivait seul dans un petit village perdu au creux des Rocheuses. Ses deux enfants partis pour les États ne lui écrivaient pas souvent. Sa femme, depuis longtemps, l'avait quitté pour un ciel plus serein. La franche et cordiale hospitalité du vieux Siméon lui avait mérité l'estime de tout le monde. Or voici que la nuit précédant Noël, le Christ Jésus lui apparaît en songe: "Siméon! Siméon! Ce soir, c'est Noël. Je viens chez toi." Le cœur plein d'une sainte joie, le sympathique cordonnier nettoie la boutique, prépare le repas, déblaie la dernière neige, décore l'humble cabane. Tout est prêt pour accueillir dignement le divin Visiteur. Voilà qu'aux neuf coups de l'horloge, Siméon entend frapper à la fenêtre. Il accourt, ouvre la porte: c'est un enfant tout en pleurs qui cherche sa mère. Vitement, le vieux Siméon rassure l'enfant et se hâte de le reconduire à ses parents. Le vieux cordonnier attend toujours avec hâte l'invité de marque, lorsqu'on frappe à nouveau à la porte. Entre alors une vieille grand-mère, toute courbée sous les ans et grelottante. "L'hospitalité, monsieur, pour l'amour de Dieu !" La chambre d'Hôte est bien prête, mais ce sera pour le céleste Visiteur. Pris de pitié, Siméon offre à la vieille grand-mère un bon thé bien chaud et quelques galettes. L'horloge égrène encore les heures, lorsqu'une troisième fois, le vieux Siméon devine le pas d'un visiteur. "C'est Lui ! " Vitement, il ouvre toute grande la porte. C'est un passant, affamé, vieilles bottines aux pieds, manteau troué sur le dos. Ému, le vieux Siméon lui donne ses propres chaussures et quelques vêtements plus chauds. Les douze coups de minuit depuis longtemps se sont éteints dans la nuit. Déçu, épuisé, le vieux cordonnier tombe dans un profond sommeil. Soudain, il sursaute; ses yeux ont peine à soutenir la lumière éclatante qui baigne sa maison. Une voix très douce appelle le vieux Siméon. Il la reconnaît: c'est le divin Visiteur !

« Siméon ! Siméon ! - C'est toi, Jésus ? Oui, Siméon ! - Seigneur, pourquoi n'es-tu pas venu? J'ai attendu en vain toute la nuit. Pour toi, j'avais tout préparé, nettoyé, décoré. Je désirais tant te voir. - Mais, Siméon, relève la tête. J'ai tenu promesse ! A trois reprises, ce soir, j'ai franchi le seuil de ta porte. A trois reprises tu m'as accueilli: l'enfant tout en pleurs, la grand-mère toute transie, le mendiant affamé, c'était MOI ! ... »

(D'après un poème de Hélène Steiner)


16 SDC Luçon

Marie Noël

Au bout des faubourgs là-bas, Hors de ville est la chaumine A tout le monde. Un bœuf las

Y dort - ou bien il rumine – Entre là qui veut. Les fous,

Les rôdeurs, les riens qui vaille, Les faiseurs de mauvais coups

Par terre ont usé la paille Et laissé dedans leurs poux. Le vent de la nuit déserte

Y pénètre tout transi. La porte en est grande ouverte,

Les murs et le toit aussi. Mais qui donc s'arrête ici,

Ce soir ? ... Une femme lasse, Un vieux, un âne peureux...

Il ne reste pas de place Sous les autres toits pour eux.

Pour loger à la froidure Ils ne sont guère exigeants.

Ils n'ont pas belle figure, Ils n'ont pas beaucoup d'argent ; Ils n'ont pas grand'couverture. Mais ô ciel, quelle aventure !

Voici qu'en ce pauvre lieu, Ces pauvres gens sur la dure

A minuit ont couché Dieu, Dieu, le Roi des Cieux, qui passe

Sa nuit sur la terre basse.

Marie Noël extrait de "Noël et morale aux maisons sur la prudence",

Le Rosaire des joies, Stock, 1930.


17 SDC Luçon

Noël : Quand Dieu se risque à l’humanité

Chaque année, à Noël, tous, nous nous émerveillons devant l’enfant de la crèche et nous célébrons la naissance de Jésus, le Fils de Dieu. Cela peut paraître aller de soi pour nous. Pourtant dès les débuts du christianisme des questions surgirent : Jésus était-il un prophète qui après sa mort serait devenu son fils par adoption ? Ou alors serait-il venu du ciel et pris l’apparence d’un homme adulte ? Pour les chrétiens il était important d’affirmer que Jésus est bien le fils de Dieu, et cela dès sa conception. Aussi les évangélistes Luc, Matthieu se mirent à raconter, chacun à leur manière, la naissance de Jésus. Ils voulaient avec l’ensemble des chrétiens affirmer que Dieu a pris la condition des hommes d’une manière entière, pas que pour un moment. Dieu a pris soin de connaître ainsi toute la vie des hommes depuis sa conception jusqu’à sa mort : le Christ s’est fait homme d’un bout à l’autre. L’incarnation de Dieu en Jésus est un évènement important pour la foi. Dieu a pris le risque de l’humanité : le Tout-Puissant s’est fait tout petit, tout fragile, dépendant. Il s’est livré à l’humanité, a grandi au milieu d’eux jusqu’à mourir par amour pour les hommes. Avec Noël, nous célébrons un Dieu humble et aimant, qui nous appelle à vivre notre humanité à la lumière de son message et de son amour pour tous les hommes. Avec la naissance de Jésus, nous célébrons aussi l’inattendu de Dieu. Dieu nous surprendra toujours. Il avait promis un sauveur, et son peuple attendait un prophète, ou un roi. Mais c’est lui-même qui vient dans cette fragilité enfantine et dans la pauvreté d’une étable. Très tôt, les chrétiens ont voulu célébrer ensemble cet évènement de l’incarnation. Aussi au IV° siècle, la date du 25 décembre fut choisie, elle correspondait à l’époque au solstice d’hiver, date à laquelle, au cœur de l’hiver, les jours commencent à augmenter. Ce choix symbolique permettait de célébrer la nativité du Sauveur, celui qui vient éclairer nos nuits, pour nous rendre l’espérance. A Noël, Dieu se risque à l’humanité, pour nous éclairer de son amour.

Père François BESSONNET


18 SDC Luçon

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Dieu se fait petit enfant F 22-87 1996 © Editions Musicales Studio S.M

R/ Dieu se fait petit enfant,

Il vient sur la terre porter la lumière, Dieu se fait petit enfant, Dieu se fait petit enfant.

1. Marie le met au monde, à minuit, 2. Au creux d'une mangeoire, son berceau, Et partout à la ronde, on se le dit... On met un peu de paille, pour qu'il ait chaud ! La nouvelle est annoncée en premier, La nouvelle est annoncée en premier, La nouvelle est annoncée aux bergers ! La nouvelle est annoncée aux bergers !

3. Il naît parmi les pauvres, simplement, Il vient pour tous les hommes, de tous les temps ! La nouvelle est annoncée en premier, La nouvelle est annoncée aux bergers !

L’amour de Dieu André Dumont, o.m.i.

1. L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs Par l'Esprit-Saint. (bis) Et nous croyons que l'amour est plus fort que la mort Et nous t'aimons, notre Père.

2. La paix de Dieu a été répandue dans nos cœurs

Par l'Esprit-Saint. (bis) Et nous croyons que la paix a jailli de la Croix Et nous t'aimons, notre Père.

3. L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs

Par l'Esprit-Saint. (bis) Et nous croyons que la joie passera les saisons Et nous t'aimons, notre Père.

http://www.chantez-online.org/sommaire.php?Type=Prop&ID=3

http://www.chantez-online.org/sommaire.php?Type=Aute&ID=228


19 SDC Luçon

Magnifique est le Seigneur V 159 Paroles : Ph. Béguerie, Pierre Fertin, Jacques Leclercq

© Editions Musicales Studio S.M.

Magnifique est le Seigneur,

Tout mon cœur pour chanter Dieu. Magnifique est le Seigneur.

1. Magnifique est le Seigneur, 3. Il déploie la force de son bras

Tout mon cœur pour chanter le Dieu de mon salut ! Pour la déroute des orgueilleux : Son regard s'est posé sur son humble servante ; Il détrône les puissants Toutes les générations découvriront ma joie. Et relève les humbles.

2. Sa puissance fait pour moi des merveilles : 4. Il rassasie les affamés Que son nom est grand ! Et renvoie les riches les mains vides. Sa tendresse va de génération en génération Il prend soin de son peuple comme d'un fils A ceux qui le reconnaissent. Dans la fidélité de son amour.

5. Il tient la parole donnée autrefois En faveur d'Abraham et de sa lignée dans les siècles.

Aujourd’hui c’est Noël Mannick et Jo Akepsimas

“Comme un Câlin“

R/ Aujourd’hui c’est Noël, Un enfant m’appelle. Aujourd’hui c’est Noël, Joie dans le ciel !

1. Il est si petit, 2. Il est mon ami 3. Pour me consoler 4. Je ferme les yeux, plus petit que moi, Ce petit enfant. Quand j’ai du chagrin J’ouvre mes deux mains Pourtant je lui dit : Quand je pense à lui Je peux lui parler Et je sens que Dieu « J’ai besoin de toi. » Mon cœur est plus grand Ça me fait du bien. C’est comme un câlin.







20 SDC Luçon

Je vous salue Marie (gestué – non chanté)

Ils chantent Dieu de tout leur corps, Le Senevé/CERP

Gloire à Dieu (gestué) Coccinelles, Livre Adultes

Je vous salue, Marie pleine de grâce le Seigneur est avec vous*

Vous êtes bénie** entre toute les femmes et Jésus le fruit

de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu*, priez pour nous,

pauvres pécheurs**, maintenant

Et à l’heure de notre mort***. Amen.

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21 SDC Luçon

Et Marie, qu’en dit-on ? En tant que fille d’Israël, Marie attendait le Sauveur promis. Elle nous rappelle que Jésus a pris chair dans un peuple précis, à une époque précise. Pendant des siècles, Dieu a préparé ce peuple à recevoir son Fils, c’est la Première Alliance (l’Ancien Testament).

La meilleure manière de préparer la venue du Messie promis, c’était de vivre fidèlement l’Alliance avec Dieu. C’est ainsi qu’a grandi Marie conçue sans péché. Elle est restée ‘l’immaculée’, pleine de grâce.

A partir de l’Annonciation, Marie se prépare plus concrètement à accueillir Jésus. D’abord, comme toute maman qui attend un enfant car Jésus n’a pas fait semblant de s’incarner. Il a vraiment été un petit homme comme les autres, grandissant dans le sein de sa mère. Ensuite, et surtout, comme la Mère de Dieu, éblouie par le mystère qui s’accomplit en elle.

Comment Marie prépare-t-elle Noël ? - Dans la foi c’est ce qui lui permet d’accepter cette mission inouïe : être mère de Dieu. Malgré les obstacles

elle est sûre que rien n’est impossible à Dieu. - Dans l’obéissance Marie est ‘la servante du Seigneur’, celle qui dit oui. Préparer Noël, c’est adhérer par

amour à la volonté de Dieu, comme Marie. - Dans la joie : le chant du Magnificat exprime un débordement de joie qui est participation à la joie même de

Dieu. - Dans l’amour : Marie court aider Elisabeth, elle ne reste pas repliée sur son bonheur. - Dans l’humilité : Marie voit d’autant mieux les merveilles de Dieu que Dieu accomplit en elle et par elle,

qu’elle ne se regarde pas elle-même. Elle est toute tournée vers Dieu et reçoit tout de Lui. Bouton d’or parents n°67

Qui était Joseph ?

Le Nouveau Testament est très discret sur la présence de Joseph dans la vie de Jésus. On ne sait ni sa taille, ni son âge. On sait seulement qu’il est charpentier à Nazareth et le métier de charpentier est alors fortement estimé pour sa compétence et son humilité. C’est le silencieux qui a dit « oui ». L’Evangile ne cite aucune parole de Lui.Il doit épouser Marie.

Discret dans l’Evangile, Joseph ne figure jamais dans les représentations des premiers siècles. Lorsque Joseph est représenté on le met un peu à l’écart, songeur devant un mystère qui le dépasse, mais qu’il accepte. A partir du Moyen âge son image s’adoucit et s’humanise. C’est lui qui donne le nom de Joseph à l’enfant ( Mt 1, 18-24) Il réchauffe et nourrit l’Enfant Jésus. C’est lui qui emmène l’enfant en Egypte pour le protéger, puis le ramène en Terre d’Israël. Il s’inquiète à juste titre pour Jésus, qui à 12 ans reste à Jérusalem sans prévenir ses parents. Quand ils le retrouvent au temple, Joseph ne dit rien, c’est Marie qui parle : « Ton Père et moi, nous te cherchons tout angoissés » Luc 24. Ce n’est qu’au XVIème siècle que commence la véritable exaltation de Saint Joseph par la peinture et la sculpture. Sa dévotion est propagée en particulier par les carmels.

Les évangiles apocryphes complètent l’histoire de Joseph. Jésus est fils d’Abraham, membre du peuple des croyants et appartient à la lignée de David par la filiation de Joseph. Joseph reste une belle image de père, attentif aux messages de Dieu, soucieux de sa famille, travailleur efficace et discret, mais très présent.


22 SDC Luçon

LES TEMOINS DE LA NATIVITE

Les anges Ce sont les fidèles messagers de Dieu et leur présence signifie également sa présence. C’est un archange qui annonce la naissance de Jésus à Marie. Les anges avertissent les bergers, chantent la gloire de Dieu, et annoncent la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. A noter que Dieu envoie ses messagers non pas à César Auguste ou à Quirinius mais à des bergers sans nom.

Les bergers Vivant avec leur troupeau, ils n’étaient pas mieux considérés que leurs bêtes. Les sédentaires se méfiaient de cette racaille qu’ils regardaient comme des voleurs et des menteurs. C’est à de tels gens, les derniers parmi les derniers que les anges s’adressent pour leur annoncer la plus grande nouvelle de tous les temps, la naissance du « Sauveur, Christ et Seigneur ». Cette nouvelle est pour eux ! bien plus c’est pour eux qu’est né le Sauveur. Mais la plus grande joie qu’ils auront sera aussi pour tout le peuple d’Israël. La paix apportée par le Sauveur sera pour tous. Le signe qui leur sera offert parle leur propre langage « la mangeoire » des animaux où sera déposé l’Enfant Jésus. Eux aussi n’ont pas eu d’autres berceaux. Le Sauveur les rejoint jusque là. Les bergers font une confiance absolue à ce qui leur est raconté et leur confiance ne sera pas déçue puisqu’ils trouvent ce qui leur a été promis. Les paroles venues du plus haut des cieux sont reprisent par les bergers qui transmettent à tous. Ils sont les premiers messagers de la Bonne Nouvelle.

Objectif de la démarche -...

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