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Prof Agathe Raynaud-Simon
Département de Gériatrie, HUPNVS, site Bichat, APHP, Paris
Faculté de Médecine Denis Diderot, Paris
Nutrition et
Oncogériatrie
Qui adresse-t-on à l’oncogériatre ?
• Etude Oncodage : comparaison de l’EGA à l’outil Oncodage G8
• 1597 patients (âge moyen = 78,2 ans).
– EGA anormale ≥ 80%
– Oncodage anormal = 68,4%
– Le type de cancer (sein, côlon, poumon, prostate, ORL,
lymphome) influait sur % d’EGA et d’Oncodage anormaux.
– Oncodage
• Sensibilité =76,5%
• Spécificité = 64,4%
• 68% des patients sont adressés au gériatre
• Oncodage = MNA + âge
G8
• Le patient a-t-il moins mangé ces 3 derniers mois par manque d’appétit,
problème digestifs, difficultés de mastication ou de déglutition ?
0 = sévère baisse de l’alimentation 1 = légère baisse de l’alimentation 2 = pas de baisse de l’alimentation • Perte récente de poids (<3 mois) 0 = perte de poids > 3 kg 1 = ne sait pas 2 = perte de poids entre 1 et 3 kg 3 = pas de perte de poids • Motricité 0= du lit au fauteuil 1 = autonome à l’intérieur 2 = sort di domicile • Problèmes neuropsychologiques 0= démence ou dépression sévère 1 = démence modérée 2 = Pas de problème
psychologique
Bellera CA, Ann Oncol 2012
•IMC
0 = IMC < 19
1 = 19 ≤ IMC < 21
2 = 21 ≤ IMC < 23
3 = IMC ≥ 23
•Prend-il plus de 3 médicaments par jour ?
0 = oui
1 = non
•Le patient se sent-il en meilleure ou en moins bonne santé
que la plupart des personnes de son âge ?
0 = moins bonne
0,5 = ne sait pas
1 = aussi bonne
2 = meilleure
•Age
0 = < 85
1 = 80-85
2 = < 80
Prévalence de la dénutrition /
cancer
Hébuterne X, JPEN 2014
• Dénutrition fréquente chez les patients atteints de cancer, à tous les âges
• Enquête un jour donné, 154 services en France, n = 1903
• Dénutrition : IMC <18,5 (<75 ans) ou <21 (≥75 ans) et/ou perte de poids >10% depuis début de la maladie
Prévalence de la dénutrition / cancer
• Enquête un jour donné, 154 services (France), n = 1903
• Dénutrition : IMC <18,5 (<75 ans) ou <21 (≥75 ans) et/ou perte de poids >10% depuis début de la maladie
• Dénutrition = 39 % des patients
• Risque de dénutrition :
– Envahissement régional OR = 1,96 1,42 - 2,70
– Métastasé OR = 2,97 2,14 - 4,12
– Radiothérapie OR = 1,53 1,21 - 1,92
• Parmi les dénutris, seuls 57,6 % reçoivent un support nutritionnel…
Hébuterne X, JPEN 2014
Prévalence de la dénutrition / PS / cancer • Enquête un jour donné, 154 services (France), n = 1903
Hébuterne X, JPEN 2014
Prévalence de la dénutrition chez les malades
atteints de cancer
Segura Clin Nutr 2005
• 781 malades avec cancer
• Evaluation nutritionnelle par
le PG-SGA
• 60 % des malades en cours
de traitement
Dénutrition et pronostic des cancers
• Evaluation et suivi oncologique et gériatrique d’une série de patients ≥ 70 ans devant recevoir une première ligne de chimiothérapie pour tumeur solide (colon, estomac, pancréas, ovaire, lymphome, prostate, vessie, bronches)
• N = 364, âge = 70 – 99 ans (moy 78 ans), 110 cancers coliques, 166 cancers digestifs
• Statut nutritionnel
– Perte de poids : 33, 1 % « moyen » ; 28,1 % « mauvais »
http://sircamt.canceraquitaine.org/rca/documents/jr2006/03nutrition.pdf
N = 353 MNA <17
N = 50 (14,2 %)
MNA 17 – 23,5
N = 181 (51,3 %)
MNA ≥ 24
N = 122 (34,6%)
Décès à 6 mois 19 (38 %) 28 (18,5 %) 9 (7,4 %)
Décès à 1 an 32 (64 %) 73 (40,3 %) 40 (32,8 %)
Dénutrition et pronostic des cancers
• 317 malades consécutifs avec carcinome de primitif
inconnu
• En analyse multivariée, les facteurs de risque de
décès les plus puissants sont
– Métastases hépatiques RR = 2,27 [1,46 – 3,51] p = 0,0003
– Hypoalbuminémie RR = 2,7 [1,79 – 4,07] p < 0,0001
• Métastases hépatiques = 0 et albumine normale
– survie médiane 378 j
• Métastases hépatiques et/ou albumine < 35 g/L
– Survie médiane 90 j (p < 0,0001)
Seve, Cancer 2006
Dénutrition et pronostic des cancers
• 4288 malades consécutifs avec cancer du colon
(Dukes B et C)
Dignam, J. J. et al. J. Natl. Cancer Inst. 2006 98:1647-1654
Dénutrition et
pronostic des
cancers
• Cohorte ELCAPA : patients
>70ans avec cancer
• 993 patients, 80 ans en moy
• Site tumoral, statut
métastatique, âge >80 ans,
nombre et sévérité des
comorbidités, malnutrition
sont associés à la mortalité,
indépendamment de
l’ECOG-PS, des ADL et du
GUG
Dénutrition et
pronostic des
cancers • 309 patients, chir
pour tumeurs solides
• Age médian 76 ans,
107 patients dénutris
• Statut nutritionnel
altéré est un facteur
indépendant de
complications
majeurs (OR=3.3, [CI
1,6;6,8])
Dénutrition
Apports
en nutriments
Besoins
en nutriments
• Anorexie
• Troubles bucco-dentaires
• Difficultés à préparer les
repas
• Manque de motivation
• dépense énergétique liée à
l’activité physique/ rééducation
• Syndrome inflammatoire
• Épisode médico-chirurgical
Dénutrition du sujet âgé – Facteurs de risque
Psycho-socio-
environnementales
Toute affection aiguë ou
décompensation d’une
pathologie chronique
Traitements Médicamenteux
au long cours
•Isolement social
•Deuil
•Difficultés financières
•Maltraitance
•Hospitalisation
•Changement des habitudes
de vie : entrée en institution
•Douleur
•Pathologie infectieuse
•Fracture entraînant une
impotence fonctionnelle
•Intervention chirurgicale
•Constipation sévère
•Escarres
•Polymédication
•Médicaments entraînant
une sécheresse de la bouche,
une dysgueusie, des troubles
digestifs, une anorexie, une
somnolence, etc.
•Corticoïdes au long cours
Troubles bucco-dentaires Régimes restrictifs
Syndromes démentiels et
autres troubles
neurologiques
•Trouble de la mastication
•Mauvais état dentaire
•Appareillage mal adapté
•Sécheresse de la bouche
•Candidose oro-pharyngée
•Dysgueusie
•sans sel
•amaigrissant
•diabétique
•hypocholestérolémiant
•sans résidu au long cours
•Maladie Alzheimer
•Autres démences
•Syndrome confusionnel
•Troubles de la vigilance
•Syndrome Parkinsonien
Troubles de la déglutition Dépendance pour les actes
de la vie quotidienne Troubles psychiatriques
•Pathologie ORL
•Pathologie neurologique
dégénérative ou vasculaire
•Dépendance pour
l’alimentation
•Dépendance pour la
mobilité
•Syndromes dépressifs
•Troubles du comportement
Dénutrition
Apports
en nutriments Besoins
en nutriments
• tissu adipeux
• muscle
• force musculaire
• immunité
• capacités fonctionnelles
• risque d’infection
• complications médicales et
chirurgicales
• hospitalisations
• décès
Diagnostic de la dénutrition
• Un ou plusieurs des critères suivants :
– Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10% en 6 mois
– IMC ≤ 21
– Albuminémie < 35 g/l
– MNA-global < 17
• Dénutrition sévère : un ou plusieurs des critères suivants :
– Perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois
– IMC < 18
– Albuminémie < 30 g/L
Différentes formes de dénutrition « Marasme »
Perte de poids progressive
Déficit protéino-énergétique
Perte de masse grasse et musculaire
Albuminémie normale
Pas d’oedèmes
« Kwashiorkor »
Perte de poids rapide
Déficit protéique
Fonte musculaire
Hypoalbuminémie
Oedèmes
Clin Nutr 2018
Dénutrition
Escarres
Perte
d’autonomie
Mortalité
Infections
Hospitalisation
Fractures
Durée de séjour
à l’hôpital
Institutionnalisation
Déshydratation
Cachexie : définition de l’ESPEN
Evans WJ, Clin Nutr 2008
PATHOLOGIE CHRONIQUE Insuffisance cardiaque
Broncho pneumopathie chronique obstructive Insuffisance rénale chronique Infection chronique et sepsis
cancer
Anorexie Inflammation Insulinorésistance Hypogonadisme Anémie
Masse grasse Masse musculaire
Poids
Faiblesse et Asthénie Force musculaire, VO2max, activité physique
Causes des diminutions des apports alimentaires chez les patients âgés de < 70 ans et ≥ 70 ans..
*** p ≤ 0,0001, * p = 0,02
JGO 2017, Lacau de Saint Guily
578 patients >70 ans versus 1517 patients <70 ans
Personnes âgées :
Perte de poids plus fréquente (73.6% vs. 67.6%, p=0.009).
Plus fréquemment dénutris (44.9% vs. 36.7%, p=0.0006).
Dénutrition
Poids (Muscle + Graisse)
Sarcopénie Muscle
Cachexie Muscle + Graisse
+
=
Maladie
Chronique
Inflammatoire Anorexie Inflammation
Insulinorésistance Hypogonadisme
Anémie
Evans WJ, Clin Nutr 2008
+
Sarcopénie en cancérologie
• Sarcopénie associée à
– Toxicité de la chimiothérapie
– Infections post-opératoire
– Déclin fonctionnel
– Mortalité
TDM abdominal coupe L3
Recommandations pour la Pratique
Clinique
« Stratégie thérapeutique en matière de nutrition chez le malade
cancéreux »
Coordonnateur : Xavier Hébuterne
Chargé de Projet : Pierre Senesse
Recommandations
• Pour le patient atteint de cancer, les besoins protéino-
énergétiques totaux (indépendamment de la voie
d’administration, orale, entérale ou parentérale) sont
d’environ 30 kcal/kg/j en péri-opératoire et de 30 à 35
kcal/kg/j en oncologie médicale.
• Les besoins en protéines sont de 1,5 g de protéines/kg/j
en péri-opératoire et de 1,2 à 1,5 g de protéines/kg/j en
oncologie médicale (1g d’azote = 6,25g de protéine).
• Il est recommandé, en cancérologie d’atteindre au
minimum ces besoins (grade C).
Conseils nutritionnels / prescriptions
• Goût, couleurs, textures des plats
• Enrichissement des plats
• Collations
• Environnement
• Présence au moment des repas
• Eviter longue période de jeûne (nuit ++)
• Compléments nutritionnels oraux
• Si ne suffit pas : nutrition artificielle, entérale ou parentérale
Enrichissement de l’alimentation
Apports énergétiques Apports protéiques Poids
+ 200 kcal/j
+ 7 g prot/j
Prise en charge nutritionnelle
CNO / conseils diététiques
• 111 patients atteints de cancer colorectal traités par radiothérapie – Alimentation orale habituelle (n = 37)
– Conseils diététiques (n = 37)
– 2 CNO /jour (n = 37)
• A 3 mois ou après radiothérapie
– Anorexie nausées vomissements et diarrhées
• si alimentation orale habituelle (p < 0,005)
– Qualité de vie
• si conseils diététiques (p < 0,05)
Ravasco, J Clin Oncol 2005
Prise en charge nutritionnelle
CNO / conseils diététiques
• 75 patients atteints de cancer tête et cou traités par radiothérapie – Alimentation orale habituelle (n = 37)
– Conseils ditétiques (n = 37)
– 2 CNO /jour (n = 37)
• Après radiothérapie – Qualité de vie
• si conseils diététiques (p < 0,003)
– incidence de mauvaise tolérence (anorexie, nausées, vomissements, dysgueusie, xerostomie)
• Alimentation orale habituelle 51 %
• Conseils diététiques 90 %
• 2 CNO /jour 67 % p < 0,0001
Ravasco, head Neck 2005
Prise en charge nutritionnelle
du patient cancéreux
• 28 malades avec cancer tête et cou + RTE
– 11 malades : complémentation nutritionnelle
– 12 malades : PEC habituelle
• Groupe intervention
– poids et PCT
– Traitement RTE complet
• Groupe contrôle
– 58 % ont perdu du poids
– 42 % n’ont pas eu le traitement RTE complet
Nayel, Nutrition 1992
Objectifs de la nutrition artificielle
en cancérologie
• Le but de la nutrition artificielle est de maintenir l’état nutritionnel, à but
préventif et curatif de la dénutrition, pour éviter l’apparition de
complications en rapport avec l’état carentiel et diminuer les
comorbidités des traitements oncologiques.
• En situation curative, la nutrition artificielle a pour but de favoriser la
faisabilité complète des protocoles thérapeutiques, donc de réduire ainsi
l’incidence des complications des traitements tout en limitant les
complications propres du support nutritionnel.
• En situation palliative, la nutrition artificielle a pour objectif principal le
maintien ou l’amélioration de la qualité de vie.
NE ou NP : critères de choix
• Un dogme – quand le tube digestif est fonctionnel, il faut l’utiliser
• NE plus physiologique, moindre morbidité et moindre coût.
• Indications de la NP – Malabsorption sévère
• Anatomique (résection étendue)
• Fonctionnelle
– Obstruction intestinale aiguë ou chronique
– Échec d’une NE bien conduite
NE ou NP en cancérologie?
Nutrition entérale Nutrition parentérale
Cancer des VADS
Séquelles de cancer digestif : Oesophagectomie, gastrectomie, DPC
Pré et post-opératoire de
chirurgie non digestive
Séquelles de cancer digestif : Grêle court, entérite radique,
occlusion chronique
Chimiothérapies
Greffes de moelle
Pré-opératoire de chirurgie digestive
Post-opératoire précoce
de chirurgie digestive
Carcinose péritonéale
avec syndrome occlusif
Échec d’une NE bien conduite
Complications digestives
post-opératoires : abcès, fistules
X Hébuterne, C Bouteloup. Traité de nutrition artificielle de l’adulte 2006
Nutrition entérale précoce en post-opératoire
• Étude randomisée, NEP vs placebo, en double aveugle
• N = 60, chirurgie digestive majeure (oesophagectomie, gastrectomie, colectomie, amputation abdomino-périnéale)
• Mise en place d’une sonde naso-duodénale
• Groupe NEP : à la 4ème heure post-opératoire, 60 ml/h d’une solution à 1,5 kcal/ml et 0,05 g de protéines/ml pendant 5 jours
• Groupe placebo : eau colorée aromatisée
• Dans le groupe nutrition entérale précoce
– apports protéio-énergétiques
– nausées, vomissements et météorisme
– nombre de complications infectieuses (p < 0,05)
– durée d’hospitalisation (8 j vs 11,5 j)
– coût global de 25%
Beier-Holgersen R, Boesby S Gut 1996
Omega-3 et cancer
• 200 malades avec cancer pancréatique non opérable
– 2 CNO / j (310 kcal, 16 g prot)
– 2 CNO isoEn isoP avec n-3 (1,1g EPA) + OE antiOx
– Pendant 8 semaines
• Stabilisation du poids dans les deux groupes
• Dans le groupe n-3
– masse maigre corrélée à quantité de CNO absorbée
Fearon, Gut 2003
Oméga 3 au cours du Cancer
• 60 malades en échec thérapeutique
• Divers cancers
• 18 g d’huile de poisson (3,06 g EPA, 2,07 g DHA)/j (+ Vitamine E 200 mg/j) ou placebo à vie
• Pas de réponse nutritionnelle
• Elévation de l’indice de Karnofsky
Omega-3
Placebo
P<0,025
Survie sous acides gras n-3
Gogos et al. Cancer 1998
Acides gras n-3 au cours de la cachexie
cancéreuse : recommandations
• Dans l’objectif de limiter la perte de poids, une
utilisation de compléments nutritionnels oraux
enrichis en acides gras n-3 (2 g/j pendant 8
semaines) est recommandée (grade B).
• La complémentation en acides gras n-3 en
dehors de compléments nutritionnels oraux
protéino-énergétiques n’est pas recommandée
(avis d’experts).
Médicaments orexigènes
Effet favorable sur l’appétit Faible utilisation en pratique courante Le plus souvent cancer évolué ou stade palliatif Très nombreux médicaments testés : - corticoïdes - progestatifs de synthèse - sulfate d’hydrazine - pentoxifylline - nandrolone - cannabinoïdes - certains antidépresseurs - thalidomide - métoclopramide - neuroleptiques - anticorps monoclonaux anti TNFα
- mélatonine - ghréline - cyproheptadine
?
OUI
Orexigènes : Recommandations
• La réduction des ingesta (par anorexie, obstacle mécanique, douleur,…) en
cancérologie, est un des mécanismes majeurs à l’origine de la dénutrition et
de la perte de poids.
• Il n’est pas recommandé, en cas d’anorexie, d’utiliser systématiquement
des médicaments orexigènes (avis d’experts).
• En l’absence d’étude, il n’est pas recommandé d’utiliser les orexigènes en
périopératoire, en radiothérapie ou radiochimiothérapie en phase curative
(avis d’experts).
• En situation palliative ou palliative avancée, si la perte de poids est
préjudiciable au projet de vie ou si l’hypophagie est une plainte caractérisée
du patient, il est recommandé de mettre en place un traitement orexigène
en parallèle des mesures diététiques et de la complémentation nutritionnelle
orale (avis d’experts).
• 150 patients avec chirurgie digestive pour cancer
modérément à sévèrement dénutris (perte de poids moyenne
13%; albumine moyenne 34 g/L)
Braga Arch Surg 2002
Rien en pré-op CNOe pré-op CNOe pré-op NE std postop NE std postop NEe postop
Immunonutrition en périopératoire
CNOe et NEe = enrichi en arginine, ARN, oméga3
Immunonutrition entérale
périopératoire
• Immunonutrition : nutrition enrichie en arginine, glutamine,
nucleotides, et acides gras omega-3
• Chirurgie oncologique gastro intestinale
• 19 études randomisées (n = 2331 malades)
– DMS (WMD, -2.62; -3.26 to -1.97; P < 0.01)
– infections post-op (RR, 0.4 ; 0.32 - 0.60 ; P < 0.01)
– Complic non infectieuses (RR, 0.72; 0.54 - 0.97; P = 0.03).
Zhang, Surg Oncol 2012
Pharmaconutrition péri-opératoire :
recommandations (1)
• En préopératoire d’une chirurgie digestive oncologique programmée et
à risque, que le patient soit dénutri ou non, il est recommandé de
prescrire pendant 5 à 7 jours, un mélange nutritif utilisable par voie digestive
contenant une association de pharmaconutriments (L-arginine, oméga3 et
nucléotides) (grade A).
• En postopératoire d’une chirurgie digestive oncologique à risque :
– Chez le patient non dénutri, il n’est pas recommandé de prescrire, un
mélange nutritif utilisable par voie digestive contenant une association
de pharmaconutriments (L-arginine, oméga3 et nucléotides) (grade A).
– Chez le patient dénutri, il est recommandé de poursuivre la prescription
d’un mélange nutritif utilisable par voie digestive contenant une
association de pharmaconutriments (L-arginine, oméga3 et nucléotides).
Il faut compléter cette pharmaconutrition par un apport protéino-
énergétique suffisant pour couvrir les besoins nutritionnels du patient
(grade A).
Impact® en chirurgie digestive
carcinologique
7 jours préopératoires (oral : 3
briquettes/jour) et 7 jours
postopératoires (NE) si le
malade est dénutri
Chirurgie carcinologique
digestive majeure
Ordonnance de médicament
d'exception
Pharmaconutrition péri-opératoire :
recommandations (1)
• En chirurgie cancérologique
– Gynécologique ?
– ORL ?
– …
Conclusion
• Il est indispensable de dépister, prévenir ou traiter la
dénutrition chez un patient avec cancer
• La prise en charge nutritionnelle est indispensable si un
projet thérapeutique à visée carcinologique (curatif ou
palliatif) est décidé
• Un support nutritionnel est discutable en l’absence de
traitement carcinologique et doit être mis en balance
avec la qualité de vie du patient
• En chirurgie digestive carcinologique majeure,
l’immunonutrition a montré son efficacité : elle doit être
prescrite en pré-opératoire chez le malade non dénutri
et en péri-opératoire chez le malade dénutri