Note poher 1977
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CENTRE NATIONAL D ' ETUDES SPATIALES h - O 0 3 3 CT/GEPAN CENTRE S P A T I A L DE TOULOUSE
G 8 E 8 P 8 A , N 8
LES RAPPORTS D 'OBSERVATION D 'OVN 1 CORRESPONDENT A DES
OBSERVATIONS REELLES
ET NON A DES PHENOMENES IMAGINAIRES
--000--
I N T R O D U C T I O N .......................
Dans le rapport de l'étude scientifique du phénomène OVNI par l'université du COLORADO (appelé souvent le rapport CONDON) une très bonne étude a été publiée par le Dr. W.K. HARTMANN. (Section VI, chapitre 2 page 567).
Cette étude concerne l'effet du nombre de personnes survolées et de la durée de la partie visible de la trajectoire sur le nombre de rapports d'observation reçus par les sources officiel- les dans le cas des observations de rentrées de véhicules spatiaux fabriqués par l'homme.
Cette étude a montré que le nombre de rapports reçus est pro- portionnel au produit de deux facteurs :
- le nombre de personnes vivant dans la zone géographique depuis laquelle le phénomène était visible ;
- la durée du phénomène (la durée de la partie observable à l'oeil nu).
J'ai
vérifié cet importantrésultat grâce aux rapports d'observa-
tion de rentrées de satellites dans l'atmosphère au-dessus du
territoire français.
J'ai observé le même résultat que le Dr. HARTMANN et mes conclu-
sions peuvent être résumées par l'équation suivante :
" N R 1 nombre de rapports d'observation que j'ai reçus est égal
au sept-cent-millième du produit du nombre total " p I' de personnes vivant dans les zones géographiques d'os la rentrée
du satellite était visible, par la durée totale T de la
partie observable de ce phénomène (expriméeen secondes).
a) - DUREE D'OBSERVATION DU PHENOMENE OVNI - .....................................
L'histogramme des durées d'observation du phénomène OVNI est
obtenu grâce aux études statistiques
On obtient par exemple, sur un échantillon de 135 cas français :
1 A 10 SECONDES
-- -
1 A 20 M I N U T E S
(60 A 1200 SECONDES)
- - --
20 M I N U T E S A 1 HEURE
(1200 A 3600 SECONDES)
NOMBRE D E RAPPORTS RECUS
On constate donc grâce à ces résultats, que la durée de la
majorité des observations est de l'ordre de 60 à 1200 secondes.
b) - SUPERFICIE DU TERRITOIRE D'OU UN OVNI EST OBSERVE - .................................................
Dans la formule précédemment citée, quand on reçoit un seul
rapport ( IR = 1 ) nous avons :
On peut en effet penser que cette formule représente une sorte
de "loi sociale" qui dépend seulement des personnes mais pas
de la nature du phénomène observéepar conséquent, en première
approximation, la meme loi peut être supposée valable aussi bien
pour les observations de rentrées de satellites que les observa-
tions du phénomène OVNI.
Aussi, dans le cas d'observations réelles d'objets dans le ciel,
on peut calculer le nombre de personnes vivant dans la zone
survolée, donc les dimensions approximatives de cette zone géo-
graphique, si l'on connaît seulement la durée d'observation.
Prenons, a titre d'exemple, le cas des durées correspondant 3 la
majorité des rapports d'observation du phénomène OVNI :
60 à 1200 secondes.
Ceci nous donne : P x 60 A 1200 = 700 000
soit : P = 580 A 11 700 habitants survolés pour
recevoir un seul rapport d'observation.
Or, nous savons qu'en FRANCE, la densité moyenne de population
est de 94 habitants au kilomètre carré (recensement de 1968).
Donc, en tenant compte des valeurs précédentes de P t ceci
correspond à une zone moyenne de :
Ce qui est égal, par exemple, à la superficie d'un cercle de
rayon compris entre 2,8 et 12,6 km.
On peut faire le même calcul pour les autres durées d'observa-
tion du phénomène OVNI sans changer très notablement l'ordre
de grandeur des résultats car une variation d'un facteur 10
dans la durée d'observation ne conduit qu'à une variation d'un
facteur 3 sur le diamètre de la zone géographique moyenne concer-
née.
La signification de ce résultat est très importante :
S i nous considérons un seul rapport d'observation, i l ne
peut que correspondre à l'observation réelle dtobiets ayant
une trajectoire relativement réduite (de l'ordre de la
distance de l'horizon visible pour une seule personne) so i t
que lques k i lomètres
LES LISTES DE RAPPORTS D'OBSEXWCCON
Elles montrent, la plupart du temps, que les observations d 'OVNI
correspondent à un seul rapport par cas d'observation.
La page suivante est d'ailleurs une illustration typique de liste
chronologique de rapports d'observatiors disponibles au sein
d'un catalogue.
Par contre, dans le cas d'une rentrée de satellite, je reçois
généralement beaucoup de rapports par un seul et même phénomène :
par exemple 39 rapports pour la rentrée d'un seul satellite le
28 décembre 1973 à 8 h 15 locales (pour une durée totale du
phénomène de l'ordre de 3 secondes).
A partir de ce fait, on peut en conclure que :
- 5 bis -
EXEMPLE D E L I S T E D E D A T E D 'OBSERVATION
(ORDRE CHRONOLOGIQUE)
JOUR ---- M O I S ----
EXTRAIT DE LA LISTE DE 220 OBSERVATIONS FAITES EN FRANCE
ENTRE 1886 ET 1970
1) le rapport unique pour chaque observation est une carac-
téristique des rapports d'observation du phénomène OVNI ;
2) une telle caractéristique n'est compatible avec l'observa-
tion d'objets réels que si ceux-ci ne sont visibles qu'à
partir de zones dont le diamètre ne dépasse guère la dizaine
de kilomètres, (à cause des durées d'observations alléguées
par les observateurs et de l'application de la "loi sociale''
P x T = 700 000, )
CONSEQUENCES
Supposons "le problème résolu" et admettons que les OVNI sont
des objets réels.
Dans ces conditions, nous n'avons pas de raison de supposer que
l'observateur qui nous adresse un rapport d'observation soit,
dans tous les cas, situé à la même distance de l'OVNI.
Il est plus vraisemblablement l'un des 580 à 11 700 habitants
vivant dans la région survolée, que le hasard à fait observateur
avec quelques autres, mais dont il est seul à avoir le "caractère"
conduisant à nous faire connaître ce qu'il a vu.
On peut donc raisonnablement supposer que la distance observateur-
OVNI est le fait du hasard. Or en appliquant la loi
P x T = 700 000 au seul rapport reçu à l'occasion du survol de cet objet, nous avons conclu que, nécessairement, le fait
de n'avoir reçu qu'un seul et unique rapport d'observation était
lié à l'obligation,pourl'objet durant toute la partie (visible à
l'oeil nu) de sa trajectoire, de ne pas survoler plus de 580 à
11 700 personnes c'est-à-dire que la longueur de la trajectoire
ne devrait pas dépasser quelques kilomètres.
Maintenant, essayons de comparer deux pays différents ayant
exactement la même superficie, exactement les mêmes conditions
météorologiques idéales de ciel parfaitement clair, mais par
contre des densités de population très différentes.
Si des objets volants (OVNI) apparaissent de la même façon et
en même quantité totale au-dessus de chacun des pays, combien
de rapports recevra-t'on dans chaque pays ? (on suppose donc
implicitement, dans ce modèle que le nombre d'OVNI est indépen-
dant de la densité de population).
Il est possible que dans ce cas, le nombre total de rapports
reçus dans chacun des pays sera de :
avec n = nombre total d'OVNI survolant chaque pays pendant la
durée de l'expérience de comparaison des deux pays.
A cause de nos hypothèses précédentes, n et (a) sont exacte-
ment identiques pour chacun des pays.
Donc N (nombre total de rapports reçus) varie seulement pro- T portionnellement à
(a) c'est-a-dire au nombre de personnes
survolées. Donc NT varie proportionnellement 3 la densité de population puisque les zones où les observations sont possibles
ont exactement la même superficie dans chacun des pays et que
P(,) est justemezt le produit de cette superficie identique par
la densité de population qui, elle, est différente.
Donc si l'on compare deux pays, toutes choses
éqales par ailleurs, le nombre de rapports
d'observation d'OVNI doit varier proportion-
nellement à la densité de population des pays
s'il s'agit d'observations réelles.
EFFET DES CONDITIONS METEOROLOGIQUES
En comparant les deux pays précédents, nous nous sommes placés
dans des conditions météorologiques idéales. Il n'est est pas
ainsi dans la réalité. Que se passe-t'il si les conditions
météorologiques se dégradent ?
Nous avions calculé, précédemment que la réception d'un rapport
unique impliquait le survol de 580 à 11 700 personnes, soit en
FRANCE, une zone circulaire de diamètre 2,8 à 12,6 km d'ou
l'objet pouvait être observé.
Si les conditions météorologiques ne sont plus idéales, l'objet
ne peut plus être observé sur toute la superficie de la zone et
le nombre d'habitants survolés décroît, le nombre total de rap-
ports d'observation reçus décroit donc (statistiquement parlant)
proportionnnellement.
Les conditions météorologiques interviennent donc par le fait
qu'elles limitent la visibilité. Or les services Météo des
Aéroports mesurent chaque jour la "distance de visibilité"
c'est-à-dire la distance à laquelle un observateur commence
à voir un avion qui s'approche. Aussi, la superficie de la zone
où un objet est visible par conditions météorologiques quelcon-
ques est précisément un cercle de rayon égal à la distance de
visibilité mesurée.
Donc connaissant la distance de visibilité mesurée au lieu et
au moment de l'observation alléguée d'un OVNI, on peut calculer
la superficie de la zone d'oii l'engin sera observable, .donc con-
naître le nombre de personnes survolées.
On obtiendrait en moyenne un nombre de personnes proportionnel
à la superficie de la zone de visibilité de l'engin, donc
proportionnel au carré de la distance de visibilité mesurée.
Aussi, si l'on étudie les variations du nombre de rapports
d'observation d'objets réels en fonction de la distance de
visibilité mesurée au moment et au lieu de chaque observation,
on doit constater que le nombre de rapports d'observation varie,
proportionnellement au carré de la distance de visibilité puisque
le nombre de rapports est proportionnel au nombre de personnes
survolées.
On peut faire cet exercice assez aisément à partir des rapports
d'observation du phénomène 0VNI:on cherche, dans les archives
des Services Officiels de Météorologie aéronautique, quelle était
exactement la distance de visibilité au lieu et à l'instant de
chaque observation alléguée d'OVNI.
On trace ensuite le graphique du nombre de rapports obtenus dans
chaque classe de distances voici ce que l'on obtient. l
i nombu da. rapport's d'alPHrwh9r
J O
On constate que le résultat n'est pas loin de vérifier notre
théorie : les points sont assez proches de la droite qui expri-
me que le nombre de rapports est proportionnel au carré de la
distance de visibilité. Néanmoins, le résultat est insuffisam-
ment probant.
/ REMARQUE / : Pour être plus précis, il aurait fallu en effet
tenir compte non seulement de la distance de visibilité horizon-
tale comme c'est le cas dans la vérification précédente, mais - aussi de la visibilité verticale, en effet, celle-ci n'est pas
sans influence : si l'objet est au-dessus des nuages, il n'est
pas visible et aucun rapport d'observation ne peut être comrnu-
niqué. Cependant, la prise en compte de ce paramètre supplémen-
taire nécessite la connaissance de l'altitude de l'OVNI, qui
n'est précisément pas connue.
Nous chercherons donc, grâce à une autre méthode, à tourner
cette difficulté.
JOURS E N S O L E I L L E S E T JOURS SOMBRES
Un jour ensoleillé est un jour où la distance de visibilité est
généralement maximum,au contraire, un jour non ensoleillé
correspond généralement à une distance de visibilité faible.
On constate, en comparant les valeurs des distances de visibi-
lité des deux types de conditions d'ensoleillement qu'il n'est
pas rare de trouver un facteur 3 à 10 entre les distances de
visibilité correspondantes.
Ceci conduit à penser que les superficies des zones de visibi-
lité d'un objet volant varient jusque dans un rapport 10 à 100
entre les Jours à ciel clair et les jours à ciel couvert.
Le nombre de personnes survolées varie donc dans le même rapport
et le nombre de rapports d'observation reçus doit varier consi-
dérablement avec les conditions météorologiques si les obser-
vations sont réelles.
L'étude statistique des rapports d'observation du phénomène
OVNI révèle sans ambiguïté cette caractéristique comme le
montre le résultat suivant :
Néanmoins, nous pouvons aller encore plus loin : en effet, il
apparaît ici que le nombre de rapports reçus quand le ciel est
très couvert (jour sans soleil) est à peu près négligeable quand
il est comparé au nombre de rapports reçus quand le soleil
brille (ciel clair). Donc, quand on possède un grand nombre de
-rapports d'observation, la plupart d'entre-eux correspondent à
des conditions météorologiques favorables,à des journées ensoleil-
lées par conséquent.
Alors, si l'on considère une très longue période de temps, le
nombre de rapports d'observation d'objets réels reçus sera pro-
portionnel au nombre de jours où les conditions météorologiques
étaient favorables à l'observation, donc presque proportionnel
au nombre moyen d'heures d'ensoleillement annuel.
Une autre façon d'expliquer ceci sur un. exemple concret est la
suivante :
Pendant 30 ans, si 100 objets sont venus survoler le territoire
d'une manière aléatoire dans le temps, on aura peut être 100
rapports d'observation si tous les jours sont favorables a l'observation mais certainement seulement la moitié (50) si
1 jour sur deux est défavorable 2i l'observation.
Les observatoires et beaucoup de stations météo possèdent des
photomètres enregistreurs pour mesurer le nombre moyen d'heures
d'ensoleillement. Ainsi, les organismes spécialisés dans les
statistiques météorologiques publient les résultats moyens pour
chacun des départements français (statistiques sur 15 ans en aP
général).
Ces données peuvent servir à vérifier avec précision notre
modèle en comparant le nombre de rapports d'observation d'OVNI
émanant de chaque département français pendant une très longue période (30 ans par exemple) .
VERIFICATION DE LA REALITE DES OBSERVATIONS
Si les rapports d'observation du phénomène OVNI correspondent
à des observations réelles, nous devons, si nous nous souvenons
des résultats précédents, trouver deux propriétées simultanées
en comparant les départements entre eux :
1) le nombre de rapports doit être proportionnel à la densité
de population pour des conditions météorologiques moyennes
identiques (même nombre annuel moyen d'heures d'ensoleille-
ment par exemple) ;
2) le nombre de rapports doit être proportionnel au nombre annuel moyen d'heures d'ensoleillement pour la même densité
de population.
Pour voir si ceci est exact, il suffit de choisir un nombre
suffisant de rapports d'observation (j'en ai utilisé environ
2 000 ici) soigneusement filtrés afin de ne pas laisser subsis-
ter de rapports d'objets connus identifiables à la lecture
des rapports par des spécialistes.
Puis on classe ces rapports par départements pendant la même
période de temps (1947/1975 ici) . On choisit ensuite deux groupes de départemenegrâce aux
statistiques de la Météorologie Nationale et aux résultats du
recensement de 1968 :
. le premier Groupe est constitué de départements du Nord de la FRANCE qui ont tous une moyenne de 1250 heures de soleil
par an ce sont : la Meuse, le Finistère, le Nord, le Pas de
Calais. Leurs densités moyennes de population vont de 36 à
350 habitants par kilomètre carré ;
. le second Groupe est constitué de départements du Sud de la FRANCE qui ont le double du nombre moyen d'heures d'ensoleil-
lement (soit 2500 heures par an) ce sont : le Lot, l'Aude,
les Pyrénées Orientales, l'Hérault et les Alpes Maritimes.
Leurs densités de population moyenne va de 30 à 130 habitants
par kilomètre carré.
Traçons maintenant sur un graphique (en doubles échelles loga-
rithmiques pour plus de commodité) le nombre de rapports d'ob-
servation d'OVNI que j'ai personnellement reçus de chaque Dépar-
tement en fonction de la densité moyenne de population de ce
Département.
On obtient la figure de la page suivante.
On constate que :
(1) - les points figurant les Départements d'un même groupe sont alignés sur une droite de pente 1. Ceci veut dire
que le nombre de rapports est proportionnel à la densité
de population pour un même ensoleillement moyen ;
(2) - les droites des 2 groupes de Départements sont parallèles et écartées d'un facteur 2 exactement ce qui signifie
(attention à l'interprétation hâtive avec les échelles
log-log ! ) que le nombre de rapports varie proportionnel-
lement au nombre moyen d'heures d'ensoleillement pour une
même densité de population.
C'est précisément ce qui devait être vérifié.
CONSEQUENCES
L'excellente conformité du modèle théorique et des résultats
statistiques obtenus à partir des rapports d'observation du
phénomène OVNI signifie que nos hypothèses sont valables.
Ces hypothèses sont rappelées ci-dessous :
1°) la Loi - valable pour les rapports N~ - 700 O00
d'observation de rentrées de satellites, est également valable
dans le cas des rapports d'observation du phénomène OVNI ;
2O) les rapports d'observation du phénomène OVNI correspondent
à des observations d'objets réels et non à des histoires ima-
ginaires ;
3') Les "OVNI" ne sont observables que dans des zones géogra-
phiques relativement restreintes, de l'ordre de quelques kilo-
mètres de diamètre et on ne peut pas invoquer des trajectoires
longues pour ces objets réels (pas supérieures à une vingtaine
de kilomètres selon nos calculs) ;
4 ' ) la densité d'objets réels appelés OVNI qui traversent
l'espace aérien d'un pays apparaît indépendante de la densité
de population de ce pays et indépendante des conditions météoro-
logiques régnant au-dessus du territoire ;
5') l'observation d'un OVNI semble n'être liée qu'a la présence
de l'objet dans le ciel, à la densité locale de population et
à l'existence de conditions atmosphériques permettant l'obser-
vation.