Haute Ecole Léonard De Vinci Ecole Normale du Brabant Wallon

Département Préscolaire

‘’Quels sont les avantages de la pédagogie Decroly pour des enfants ayant des retards mentaux légers ? ‘’

Spécialisation optionnelle – Différenciation.

Travail de fin d’études présenté par Gabriel Cyrielle Dans l’obtention du titre de ‘’Bachelier Institutrice

Préscolaire.’’

Louvain – La – Neuve Année académique 2015 - 2016

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‘’J’adresse mes remerciements aux personnes qui m’ont aidées dans la réalisation de ce travail de fin d’études. En premier lieu, je remercie Mme Labalue et Mme Cuvelier, professeurs de l’ENCBW. En tant que représentants du module ‘’Différenciation’’, elles m’ont guidées dans mon travail et m’ont aidées à trouver des solutions pour avancer. Je remercie également Mme Deschmet, enseignante à l’école Singelijn, qui m’a aidée en me fournissant pleins d’informations et des outils pour travailler dans une pédagogie s’inspirant de celle de Decroly et avec des enfants ayant des retards mentaux. ‘’

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Introduction…………………………………………………………………………...…....P.4 1. ‘’Le récit d’un cheminement personnel professionnalisant.’’..…………….…….....P.5 2. Les retards mentaux…………………………………………………………..…...…P.11 2.1 : Définitions…………………………………………………………………...P.11 2.2 : Les symptômes………………………..………………………………...…P.11 2.3 : Les causes……………………………………………………………….....P.12 2.4 : Les traitements………………………..…………………………………....P.13 2.5 : Les besoins……………………………………………………..……….....P.13 2.6 : Quelques différences entre le type 1 et le type 2…………………...….P.14 2.7 : Les enseignements spécialisés………………….…………………….....P.15 2.8 : L’évolution…………………………………………………………………..P.16 3. La méthodologie d’Ovide Decroly……………………….………..…………………P.17 3.1 : Dans quel but ? ……………………………………………………...….…P.17 3.2 : De quelle manière ? ………………………………………………...….…P.17 3.3 : Quels sont ses principes……………………………………..…………...P.18 a) La globalisation……………………………………………….............P.19 - La théorie………………………………….………...…….....….P.19 - Les avantages……………………………………..……….…...P.19 - Ce qui a été mis en place dans mon école de stage

s’inspirant de la pédagogie Decroly …………………….....…..P.20 b) Les centres d’intérêts……………………………………………...….P.22

- La théorie………..………………………………...………….....P.22 - Les avantages…………………..………………………...…….P.22 - Ce qui a été mis en place dans mon école de stage

s’inspirant de la pédagogie Decroly ………………………..….P.23 c) Les classes laboratoires…………………..……………………….…P.23

- La théorie………………………………………………......…....P.23 - Les avantages……………………….………………………….P.24 - Ce qui a été mis en place dans mon école de stage

s’inspirant de la pédagogie Decroly ……………………………P.25 d) La nature………………………………………………..………..........P.25

- La théorie…………………………………………...……….......P.25 - Les avantages…………………………….………………….....P.25 - Ce qui a été mis en place dans mon école de stage

s’inspirant de la pédagogie Decroly ……………………….…..P.26 3.4 : Quelques inconvénients………………………………….………………..P.27 Conclusion……………………………………………………………………………......P.28 Bibliographie…..………………………………………………………………………….P.31 Annexes ………..………………………………………………………………………...P.32

Table des matières :

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Introduction :

Dans mon travail de fin d’études, j’ai souhaité aborder les avantages de la

pédagogie Decroly pour des enfants ayant des retards mentaux.

Je voulais comprendre les besoins élémentaires des enfants atteints d’une

déficience mentale et voir une pédagogie qui leur conviendrait au mieux.

Cette réflexion provient du fait qu’il n’existe aucune école maternelle spécialisée de

nos jours pour des enfants de type 1 (Déficience mentale légère).

Cet intérêt pour ce sujet m’est venu de mon école de stage : Singelijn. J’y ai

été accueilli à l’occasion de mon stage optionnel en différenciation. C’est une école à

pédagogie active s’inspirant de la pédagogie Decroly.

Ma maître de stage accueillait au sein de sa classe vingt-cinq enfants dont deux

enfants ayant des retards mentaux légers.

J’ai été séduite par la pédagogie Decroly qui considère chaque enfant comme étant

unique. Celle-ci ouvre l’esprit de découverte et de tolérance de chaque enfant. Celle-

ci permet de veiller aux bien être de tout enfant en lui permettant d’être un enfant de

l’école à part entière.

Durant la lecture de mon travail de fin d’études, nous traversons différents chemins.

Dans un premier temps, je vous expliquerai le récit de mon cheminement

personnel professionnalisant. Celui-ci vous permettra de comprendre le parcours qui

m’a conduite à devenir la future enseignante que je suis.

En deuxième lieu, j’ai émis une réflexion sur les différentes caractéristiques,

les différents besoins et l’évolution des enfants ayant des retards mentaux. Je ferai

ainsi, une brève différence entre les enfants de type 1 et les enfants de type 2.

Pour terminer, je ferai des liens entre les besoins des enfants de type 1 et la

pédagogie Decroly. Je vous parlerai de ces quatre fondements qui ont inspiré mon

école de stage.

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1. ‘’Le récit d’un cheminement personnel professionnalisant.

Le récit de mon cheminement personnel professionnalisant est rédigé en lien

avec le modèle théorique de M. Paquay. (2001) (Voir annexe n°1.)

Une réflexion sur soi-même n’est jamais une chose facile. Le danger est de

tomber dans un excès d’humilité ou au contraire glisser dans la vanité.

Il y a plus de 2 millénaires, le philosophe grec Socrate énonçait déjà cette difficulté

par sa célèbre idée :’’GNÔTHI SEAUTON’’. (Larousse.P, 1960)

Aussi loin que je me souvienne, mon choix d’être institutrice maternelle me

semble couler de source. Mon cadre familial a toujours été ouvert à la petite enfance

puisqu’aussi bien ma grand-mère gérait déjà une maison d’enfants et que de

nombreuses vacances se déroulaient avec mes jeunes cousins. Par ailleurs, ma

maman faisant occasionnellement des babysittings m’amenait régulièrement avec

elle. Il m’a dès lors paru naturel dès mes premiers jobs d’étudiant de m’orienter vers

le babysitting. Toute jeune déjà, la petite enfance m’attirait. J’ai vécu dans un cadre

où le mot ‘’accueil’’ n’était pas un vain mot (‘’PERSONNE : Etre en développement personnel en devenir-soi’’). Mon entourage familial accueillant de manière

régulière des enfants profondément handicapés. Cette orientation n’est pas

étrangère au choix de mon futur métier ni dans mon engouement pour la

différenciation (‘’PERSONNE : Etre en projet d’évolution professionnelle’’).

Beaucoup encore ont une vue stéréotypée de l’enseignement préscolaire. Elle

se limite à peu près à la traditionnelle image du coloriage, du jeu et du Saint-Nicolas

en rouleau de papier toilettes. Combien de fois n’entend-on pas encore parler de

jardins d’enfants, voire de petite école ?

Il y aura toujours quelqu’un pour me dire que c’est un ‘’job’’ tellement facile avec des

horaires de rêves, des congés à longueur d’année et trop de vacances pendant l’été.

Je n’étais évidemment pas séduite par ces idées réductrices. Le cours de mes

études a balayé cette vision du métier et m’a conforté dans mon choix. La difficulté

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de certains cours ne m’a pas rebuté mais je me sais persévérante ‘’GNÔTHI

SEAUTON’’ !!! (Larousse.P, 1960). Si la partie études était évidemment

indispensable à l’accès à la profession, la partie pratique rencontrée lors de mes

stages a confirmé la justesse de mon choix. Eveiller un enfant à la vie en société,

l’amener à réfléchir par lui-même, lui faire exploiter son potentiel, l’amener à

l’autonomie, tenir compte de sa différence, révéler un enfant à lui-même, lui donner

le goût du savoir, l’ouvrir à un autre monde sont autant de tâches exaltantes faisant

partie intégrante de mon futur métier (‘’PRACTICIEN ARTISAN : Réaliser les tâches assignées aux enseignants’’). Si je devais faire une métaphore pour mon

parcours de formation je parlerais d’un cent mètres haies. Des écueils sont répartis

sur la distance mais ce n’est pas parce qu’on accroche la première haie qu’il ne faut

pas avoir la volonté d’enjamber la deuxième ni celles qui suivent. Cette volonté devra

évidemment se poursuivre au long de mon parcours professionnel restant entendu

qu’il ne sera pas exempt d’obstacles

En dépit de ma conviction, il y a eu quelques moments de doutes. Je me

posais la question de savoir si je serais à même de gérer la préparation de mes

cours sans interférence abusive sur ma vie privée. Bien consciente que les

préparations d’activités ne peuvent se faire dans les limites strictes des horaires

scolaires, l’expérience vécue au cours des stages m’a prouvé que le temps consacré

aux préparations des activités était largement récompensé par le rendu des enfants

(‘’PRACTICIEN REFLEXIF : Réfléchir sur ses pratiques et analyse leurs effets’’). Au début de mes stages, la plupart d’entre eux se sont effectués dans les petites

classes préscolaires. J’ai adoré ! Lorsque le moment fut venu d’affronter une classe

de 3ème maternelle j’ai été saisie d’un questionnement ; les activités que j’allais leur

proposer seraient-elles en rapport avec leurs facultés de compréhension ou à

l’inverse ne seraient-elles pas jugées trop simples. Expérience faite, j’ai été étonnée

par le niveau de compréhension des élèves de 3ème maternelle à telle enseigne que

j’ai balayé mes doutes. J’ai en conséquence décidé de les associer au montage

d’une pièce de théâtre. L’idée était de les impliquer dans le choix du thème, dans la

distribution des rôles, dans la confection des décors, des costumes, de la musique et

des invitations (‘’TECHNICIEN : Utiliser des techniques’’). Nous étions à la période

du carnaval et très naturellement les enfants ont retenu ce thème. Devant leur

enthousiasme, j’ai décidé de laisser libre cours à leur imagination. Le résultat

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dépassa mes espérances les plus optimistes écartant ainsi mes anciens doutes

quant à leur niveau (‘’ACTEUR SOCIAL : S’engager dans des projets collectifs’’) Comme je le disais plus haut, j’ai depuis toujours baigné dans un milieu tolérant où

la différence était acceptée qu’elle soit physique, raciale ou autre.

Ma maman accueillait régulièrement un enfant polyhandicapé pour que ses parents

puissent ‘’souffler’’. Par ailleurs mes grands-parents accueillaient également une

enfant profondément autiste (‘’ACTEUR SOCIAL : S’engager dans des projets collectifs’’)(‘’PERSONNE : Être en relation, communiquer, animer’’). Mes stages effectués dans des quartiers défavorisés de la région bruxelloise m’ont

fait côtoyer des enfants de religions, de cultures et de langues différentes.

Pour l’anecdote, lors de mon dernier stage, alors que je parlais des animaux de la

ferme, un élève de religion musulmane m’a apporté un cochon en peluche en me

disant :’’ Madame Cycy, c’est pas bon le porc.’’ J’ai aussitôt réalisé que de part sa

culture cet enfant reliait directement le porc à la nourriture interdite plutôt que de le

considérer comme un autre animal de la ferme.

J’ai réagi en lui expliquant que je respectais ses convictions mais que dans la

mienne ‘’dans le cochon tout est bon’’. Cependant, vu que je respecte sa culture, je

lui ai expliqué qu’il devait respecter celle des autres et plutôt que de dire ‘’ce n’est

pas bon le porc’’ dire, ‘’je n’en mange pas.’’

Il m’a en conséquence été donné de côtoyer régulièrement la ‘’différence’’ et c’est

cela que j’aime.

J’ai moi-même un frère décrété atypique. De part sa singularité, une partie de

son parcours scolaire fut un échec ; rejeté par les enfants de son âge, il éprouvait

des difficultés à s’intégrer au sein d’une classe. Témoin de sa souffrance, j’ai la

ferme volonté de m’ériger contre toute forme de discrimination. Durant un de mes

stages de 3ème année, j’ai été confrontée à une situation particulière. Une élève,

atteinte d’une affection dermatologique, était l’objet de moqueries et d’exclusion au

sein de la classe. Les heures de piscine, en maillot de bain, devaient être pour elle

un calvaire. Proposant à chaque élève de dessiner une émotion alors que lui était

proposé ‘’tristesse’’, qu’elle ne fut pas ma stupéfaction de la voir dessiner une petite

fille devant un miroir. Devant ma demande d’explication, sa réponse me perça le

cœur :’’Je suis triste parce que je ne suis pas belle, différente des autres.’’ Imaginez

la souffrance endurée ! Chaque élève doit avoir sa place et il faut une place pour

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chaque élève. Plus que jamais c’est ma conviction profonde. (‘’ACTEUR SOCIAL : Analyser les enjeux sociaux des situations quotidiennes’’)

Alors qu’au départ, j’envisageais l’enseignement dans sa finalité c’est-à-dire

dans l’ensemble finale des choses enseignées ma confrontation avec la pratique m’a

fait prendre conscience que la valeur essentielle était l’individu. N’étant plus astreinte

à la rigueur d’un cours, même s’il est indispensable au départ, j’ai pris conscience de

la valeur de l’individu. Si l’exercice proposé est de tracer une ligne droite et qu’un

élève dessine un rond il y aura lieu de lui expliquer qu’il est dans l’erreur. Dans ce

cas de figure, la rigueur est nécessaire. Si par ailleurs, l’exercice proposé est de

dessiner une pomme et qu’au lieu de dessiner une pomme verte et ronde un élève la

dessine ovale et brune il a dessiné SA pomme. Dans ce cas de figure l’individu doit

trouver toute sa place (‘’MAÎTRE INSTRUIT : Transmets les savoirs et savoirs pédagogiques’’).

Toute valeur en soit est importante et leur degré d’importance variera selon

l’individu.

« A titre personnel, mes valeurs essentielles sont le respect, l’humanisme, la loyauté,

le partage et la persévérance. Je souhaite les promouvoir au travers de mon

enseignement.

Il faut beaucoup d'enthousiasme pour motiver les enfants. Beaucoup de patience et

de disponibilité également car les enfants nous interpellent sans arrêt et s'accrochent

à nous, au sens propre comme au sens figuré. Aimer les enfants est bien

évidemment nécessaire mais ce n'est nullement suffisant. Il ne faut pas oublier que

nous sommes des enseignantes avant tout. L'objectif est de leur faire découvrir et

apprendre différentes choses. Il faut pouvoir laisser ses problèmes personnels en

dehors de la classe. Il faut toujours se montrer de bonne humeur et optimiste. Les

enfants ne doivent pas subir les états d'âmes de leur institutrice. » (Christine X,

2016)

Il s’agit pour moi du métier le plus captivant qui soit. Si j’apporte au groupe

classe mon savoir et ma méthode j’estime être largement payée en retour par le

rendu des enfants. On peut quelque part considérer qu’il s’agit d’une association dite

‘’WIN-WIN’’ (‘’ACTEUR SOCIAL : S’engager dans des projets collectifs’’)

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Je pense avoir développé les raisons de mon attirance pour la différenciation. Il ne

faudrait pas pour autant tomber dans le piège de l’assistanat social. Nous sommes

avant tout et devons rester des enseignantes et ne pas nous substituer aux rôles

normalement dévolus aux parents. « Le rôle de l’enseignante préscolaire est

fondamental car il met en place les premiers apprentissages scolaires et contribue

au développement des facultés intellectuelles, physiques et sociales. Stimuler,

sensibiliser, former, sociabiliser, divertir mais aussi surveiller, vêtir, laver…

constituent les actes posés quotidiennement. »

« Selon moi, l’enseignement préscolaire doit s’articuler autour de trois axes

essentiels : les apprentissages de base tels que parler, écrire, lire et calculer,

l’épanouissement et la socialisation. Pour y parvenir, les exigences de ce métier

reposent sur un solide bagage méthodologique et pédagogique. L’instituteur

organise des séquences d’apprentissage et élabore un programme hebdomadaire

d’activités (dessin, bricolage, peinture, etc.) qui requiert de la créativité, de la

recherche et de la rigueur. » (Ariane X, 2016)

On est heureusement loin de l’époque du ‘’jardin d’enfants’’ voire de ce que

certains appelaient la ‘’garderie’’. L’objectif de l’enseignement préscolaire doit, selon

moi, être basé sur la découverte et l’apprentissage par les enfants eux-mêmes,

guidés bien sûr par l’enseignant. Nous n’avons pas de matière précise à enseigner

mais essentiellement des finalités à atteindre. (‘’MAÎTRE INSTRUIT : Des savoirs’’) L’enseignant accompagne l’enfant à un tournant important de sa vie où se forge sa

personnalité. A cet âge, l’enseignant est souvent pour l’enfant une des premières

figures marquantes en dehors de son cadre familial.

Combien de fois, rentré à la maison, n’entend-on pas un enfant s’affirmer parce que

‘’Madame a dit que…’’ même si à ce moment là, l’enfant est en contradiction avec

ses parents.

Si j’osais encore me permettre une métaphore se serait celle de l’arbre. La

formation que j’ai acquise serait les racines, c’est ce qui m’a nourrit durant 3 années.

Pièce essentielle de la chaîne de l’enseignement, j’en serais le tronc, symbole de

stabilité, de savoir et de force tranquille. Se rattachant à moi, les élèves en seraient

les branches. Tous ensemble, nous formeront des bourgeons. Symbole de l’éveil,

bourgeons qui formeront des feuilles, symbole des acquis

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S’il est une problématique qui a retenu mon attention, c’est bien ‘’Quels sont

les avantages de la pédagogie Decroly pour des enfants ayant des retards

mentaux.’’

Ce travail de fin d’études va vous présenter les retards mentaux légers, ce qui

correspond au handicap de type 1, en lien avec une pédagogie active répondant

au mieux aux différents besoins.

Après une courte approche théorique sur les retards mentaux de type 1 et de

type 2, nous verrons les principes de la pédagogie Decroly. Les 4 fondements de

la pédagogie Decroly seront directement relié avec les caractéristiques des

enfants déficients et également mes observations en stage optionnel.

Enfin nous dresserons les inconvénients existants à cette pédagogie. La

conclusion répondra à la problématique de ce travail de fin d’études.

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2. Les retards mentaux :

> 2.1 : Définitions : Un retard mental est un trouble général dû au manque de

développement des capacités intellectuelles. Celui-ci est caractérisé par un

dysfonctionnement cognitif et peut également atteindre le côté psychomoteur.

Cela se diagnostique dès la petite enfance.

Le quotient intellectuel d’une personne arriérée mentale fluctue dans une

moyenne de 50 à 70. Il est important de tenir compte du fait que cette

moyenne varie d’une personne à une autre. En effet, il y a une très grande

diversité de situations : chaque cas est unique. (Rossant.L, Rossant-

Lumbroso.J, 2006)

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ‘’Le

retard mental est un arrêt du développement mental ou un développement

mental incomplet, caractérisé essentiellement par une insuffisance des

facultés qui déterminent le niveau global d’intelligence, c’est-à-dire les

fonctions cognitives, le langage, la motricité et les performances sociales. Le

retard mental peut accompagner un autre trouble mental ou physique, ou

survenir isolément. ‘’ (2001)

> 2.2 : Les symptômes : En suivant la chronologie des acquis en fonction de l’âge, on remarque

que des enfants ayant un retard mental ont des difficultés à maintenir leur tête

droite. Celle-ci étant lourde, l’enfant a besoin qu’on la lui maintienne lorsqu’il

est dans une autre position que celle couchée.

Les principales acquisitions psychomotrices telles que l’apparition des

premiers sourires, la maîtrise du sphincter ou encore savoir garder la position

assise sont également affectées.

Au niveau cognitif, l’enfant va avoir du mal à comprendre et à exécuter des

ordres simples. De part mon expérience en stage, j’ai pu constaté qu’il va

avoir besoin qu’on segmente chaque demande en ‘’étapes’’ pour lui permettre

de faire ce qu’on attend de lui.

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D’un point de vue socio-affectif, l’enfant va avoir des difficultés à créer des

relations avec autrui. Des perturbations du comportement ou des variations

d’humeur font que l’enfant ayant un retard mental n’entre pas dans le cadre

de la normalité. Durant mon stage, j’ai observé qu’ils ont une tendance à jouer

seul et s’isoler.

Ces symptômes s’accompagnent généralement d’une complication à

s’autogérer.

Afin qu’un diagnostic soit posé, l’enfant devra subir une série de tests

que l’on appelle :’’épreuves psychométriques’’. Ce sont ces épreuves qui vont

déterminer l’importance de la déficience et donc d’établir un classement tel

que : déficient léger (qui correspond au type 1) ou déficient modéré, voire

sévère (qui correspond au type 2.) (Rossant.L, Rossant-Lumbroso.J, 2006)

Ces diagnostiques peuvent changer en fonction de l’enfant. Par exemple dans

ma classe de stage, une petite fille a été diagnostiqué de type 1. Cependant à

cause de troubles plus conséquents, les parents sont entrain de faire les

démarches pour faire à nouveau des tests afin de voir dans quel type, elle se

trouve aujourd’hui.

> 2.3 : Les causes : La majorité des causes connues provoquant une déficience mentale

surviennent avant la naissance. Les causes engendrées par la mère sont par

exemple des infections mal soignées ou encore une addiction à l’alcool ou à la

drogue. D’autres causes affectent directement le fœtus par exemple une

anomalie chromosomique, une malformation cérébrale ou encore une

hémorragie cérébrale.

Cependant, il existe des causes dites ‘’guérissables’’.

L’hypoglycémie néonatale par exemple peut être soignée par des perfusions à

base de glucose et en instaurant une fréquence régulière des repas.

Notons aussi l’hypothyroïdie qui est un dysfonctionnement de la glande

thyroïde.Elle peut être traitée par opothérapie. L’opothérapie est un

‘’traitement par des extraits de tissus, d’organes et surtout de glandes

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hormonales’’(Larousse,2016)

> 2.4 : Les traitements : Comme cité ci-dessus, certaines affections peuvent être soignées par

des traitements spécifiques. Cependant, toutes ne sont pas guérissables.

Dans ce dernier cas, il faudra veiller à ce que l’enfant puisse jouir d’un suivi

thérapeutique devant lui permettre soulager son retard et de l’aider à

s’adapter au monde.

Il faut qu’un enfant déficient soit pris en charge le plus rapidement possible

pour lui permettre d’avoir une assistance tout au long de sa vie ainsi que des

‘’outils’’ lui permettant de s’adapter aux différentes facettes de la vie.

Dans de nombreux cas, le retard mental est décelé par l’institutrice

préscolaire. En effet, les premiers troubles apparaissent souvent au moment

des premiers apprentissages. C’est une tâche délicate pour une enseignante

que de l’annoncer aux parents. Ceux-ci pourront réagir de deux manières

différentes : soit positive, soit négative. Les parents seront confrontés à un

dilemme. Soit ils prendront la décision de garder eux-mêmes leur enfant en

l’aidant au quotidien, soit ils feront appel à une institution spécialisée.

Un enfant ayant une déficience mentale demande énormément

d’attention et de soins tels que des thérapies lui permettant de traiter son

anxiété et son asociabilité familiale. Il faut également que l’enfant soit suivi au

niveau du langage pour qu’il puisse le développer.

> 2.5 : Les besoins : Un enfant éprouvant un retard mental a besoin d’être stimulé au

quotidien, aussi bien cognitivement que socialement. Un enfant peut

facilement régresser en n’étant pas suffisamment suivi ni stimulé. Lors de mon

stage, ma maître de stage envoyait souvent un enfant diagnostiqué type 1

porter des mots ou aller demander une information pour lui permettre d’être

sans cesse en contact avec autrui.

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Contrairement à ce que beaucoup prétendent, la première capacité qu’il

devra acquérir n’est pas le développement intellectuel mais bien l’autonomie.

Cette dernière lui apportera certains automatismes sociaux ainsi que moteurs.

L’enfant va devoir assimiler par exemple la maîtrise du sphincter qui lui

procurera une satisfaction aussi bien sociale que personnelle.

L’entourage de l’enfant doit prendre en compte l’âge mental de celui-ci

et non l’âge réel. Il est vain d’exiger de lui des tâches qui se situent au dessus

de sa zone proximale de développement. Si son environnement refuse de

reconnaître sa déficience, l’enfant se sentira constamment en échec face à

des exigences trop importantes à réaliser pour lui. Cela peut engendrer un

manque de confiance en lui qui peut se traduire par de l’agressivité.

(Rossant.L, Rossant-Lumbroso.J, Cardenas.J, 2016)

Aussi bien l’hyper protection que le rejet par sa famille sont préjudiciables à

l’enfant déficient. Il faut le considérer comme une personne à part entière avec

ses lacunes mais aussi ses qualités.

Comme tout autre enfant, il va avoir besoin de démonstrations d’affectivité,

d’amour et de bienveillance. Le plus important pour lui sera de se retrouver

dans un environnement sécuritaire et affectif. Il va avoir besoin de développer

son épanouissement social en étant en contact avec d’autres enfants. L’enfant

déficient a également besoin de jouer.

Au vu de la lenteur de ses réactions, il va avoir besoin qu’on lui

segmente toutes les tâches demandées en ‘’étapes’’. Il faut lui proposer une

seule chose à la fois toujours en tenant compte de son incapacité de

globalisation et de sa fatigue. Sa réflexion lui demandera plus d’effort qu’à un

enfant ordinaire. (Eliez.S,2014)

> 2.6 : Quelques différences entre le type 1 et le type 2 : Le type 1 correspond à une déficience mentale légère. Celle-ci est

caractérisée par un quotient intellectuel variant de 65 à 80.

Certains cas du type 1 ne possèdent aucun trouble du comportement et

seront plus aptes à s’adapter. Ils peuvent exécuter une tâche ou un travail

bien défini et rester concentrés sur celui-ci.

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L’enfant de type 1 aura plus de chance de posséder une capacité

d’autonomie.

Il est catégorisé comme étant pédagogiquement ‘’éducable’’.

Il pourra suivre une scolarité ordinaire jusqu’en 6ème primaire.

D’après l’OMS, avoir un quotient intellectuel entre 50 et 69 signifie que l’enfant

aura des difficultés à l’école mais qu’il pourra s’y intégrer. (Organisation

Mondiale de la Santé, 2001)

Le type 2 correspond, quant à lui, à une déficience mentale modérée ou

sévère ; son quotient intellectuel se situe entre 34 et 65.

Il a des troubles du comportement et des troubles affectifs. Il peut être

constamment en opposition et peut avoir un comportement agressif.

Cette situation complique la prise en charge de l’enfant qui aura besoin d’une

thérapie professionnelle. Sa déficience peut provenir d’une affection

neurologique, mentale ou encore d’une malformation cérébrale. Il demandera

plus de soins que des enfants de type 1.

Aujourd’hui, 10% de la population est atteinte par cet handicap.

> 2.7 : Les enseignements spécialisés : Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « est

handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est

passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous

l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à

fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ».

(2001)

Il existe aujourd’hui, des enseignements spécialisés prévus pour aider

les enfants atteints de handicap lourd et/ou léger. Ces enseignements sont

divisés en 8 types :

- Type 1 : arriération mentale légère

- Type 2 : arriération mentale modérée ou sévère

- Type 3 : trouble caractériels et/ou de personnalité

- Type 4 : déficience physique (handicap moteur)

- Type 5 : Enfants malades (Hospitalisation)

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- Type 6 : Déficience visuelle (aveugles et malvoyants)

- Type 7 : Déficience auditive (sourds et malentendants)

- Type 8 : Dyslexie, dyscalculie et dysphasie

Aujourd’hui, il existe différentes écoles maternelles, primaires et secondaires pour

les différents types. Des écoles maternelles spécialisées n’existent pas pour le

type 1 : arriération mentale légère et pour le type 8 : Dyslexie, dyscalculie et

dysphasie.

> 2.8 : L’évolution : Comme cité plus haut, le retard mental apparaît dès la petite enfance.

Cependant ce n’est pas à cet instant qu’il est diagnostiqué. Lorsque l’enfant

déficient entre à l’école maternelle, les différentes tâches lui deviennent

compliquées. Là, l’institutrice va déceler chez l’enfant des troubles qui vont

l’amener à en avertir les parents. C’est seulement à partir de ce moment, que

l’enfant pourra subir les tests adéquats. Ceux-ci vont permettre à l’entourage

de comprendre les troubles et à mettre en œuvre le suivi dont il aura besoin.

En tant qu’enseignante, c’est une tâche compliquée que d’annoncer

aux parents les différences qu’on aurait observé chez leur enfant.

De nos jours, aucune école maternelle spécialisée n’existe pour les enfants

atteints d’un handicap de type 1.

Cet enfant va pouvoir apprendre à lire, écrire et résoudre des équations

mathématiques comme tout autre enfant ; toujours est-il qu’il mettra plus de

temps à acquérir ces compétences. Le quotient intellectuel moyen est de 100.

Pour quelqu’un atteint d’un retard mental léger le quotient intellectuel est

inférieur.

Si l’enfant n’entame aucune scolarité, le diagnostic peut ne se révéler que

bien plus tard.

L’adolescent pourra apprendre comme un autre enfant si le soutien et si les

besoins de cet handicap sont comblés. Il pourra alors débuter sa vie d’adulte

en étant capable de vivre de manière indépendante, d’obtenir et de garder un

emploi

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3. La méthodologie d’Ovide Decroly :

> 3.1 Dans quel but ? Il me semble cohérent de d’abord s’interroger sur le ‘’pourquoi’’ Ovide

Decroly a eu ce besoin d’expérimenter d’autres méthodes d’apprentissages.

Même si ce fut un brillant élève dans ses cotations, Ovide a été un élève

frustré.

Lui qui était passionné par la ‘’vie’’ sous toutes ses formes : artistiques avec

la danse et le dessin ; expérimentales avec les sciences naturelles, il se

retrouve ‘’coincé’’ dans un enseignement autoritaire, dogmatique et morcelé

qui le laisse sur sa soif d’apprendre et de comprendre.

Cet élève a l’esprit vif, curieux et assoiffé de connaissances se retrouvait en

fin de leçon avec des explications insuffisantes. Au moment où son intérêt

pour l’objet de la leçon était à son comble, il devait selon ‘’l’organisation

horaire’’ passer à un autre cours.

Tout cela a fait qu’Ovide Decroly, une fois devenu ‘’éducateur’’ chercha une

méthode évitant aux enfants d’éprouver ses propres frustrations.

> 3.2 : De quelle manière ? Il me semble important, indispensable même, de préciser que dans un

premier temps Ovide Decroly s’interroge sur une méthode d’apprentissage

pour enfants dit ‘’arriérés’’.

A ses yeux, les méthodes d’apprentissage pour un enfant arriéré sont des

méthodes qui doivent être plus efficaces, plus parlantes, plus prenantes et

plus expressives pour arriver à franchir le seuil de leur intelligence. Au fur et à

mesure de sa réflexion, il devient pour lui, évident que si cela fonctionne avec

des enfants déficients cela fonctionnera d’autant mieux avec des enfants dit

‘’conforme’’.

Ce n’est que plus tard, ne voulant pas que ses propres enfants subissent les

mêmes déceptions que lui à l’école, il étendra sa méthode aux enfants dit

‘’ordinaires’’. D’où la création de l’école l’Ermitage. Il passe donc de la blouse

du médecin à celle de l’éducateur. (Luyckx .T, 1970)

18

Il agit là comme un précurseur : toute son œuvre est fondée sur l’expérience,

sur une étude approfondie de l’enfant. Il met de côté les principes

dogmatiques et les souvenirs de ses propres déceptions. Il arrive à une

cohérence admirable dans son œuvre en faisant chaque fois un lien entre

l’expérience pédagogique et les conclusions d’ordre psychologique et établit

des vérités psychologiques en partant des expériences pédagogiques.

Il a été l’un des premiers à utiliser le film comme moyen d’investigation

psychologique. Il enregistrait les enfants pour ‘’analyser’’ leurs gestes et leurs

comportements.

Il a été également l’un des premiers à utiliser l’échelle de Binet-Simon (Voir

Annexe 4) , quoique trop basée à son goût sur les fonctions verbales.

Cela lui donne l’idée de créer ce qu’il appelle le test de performance qui fait

davantage intervenir l’activité pratique. Il teste aussi la persévérance, la

patience et la vivacité. Par tous ces tests il démontre à quel point ’’connaître’’

l’enfant était pour lui primordial.

Malgré les tests préétablis, Ovide Decroly n’a jamais perdu de vue

l’importance de prendre chaque enfant comme un individu unique respectant

son propre rythme

> 3.3 : Quels sont ses principes : Il veut trouver une alternative aux maux inhérents à ‘’l’école traditionnelle’’

c’est-à-dire : (Voir annexe 2)

- Le mythe de la classe ;

- La survalorisation du langage écrit ;

- L’absence de prise en compte des rythmes individuels du développement ;

- L’absence de prise en compte de l’historicité de l’enfant ;

- L’absurdité de la découpe du temps scolaire ;

- L’inadéquation de la formation des futurs enseignants.

Il se rend bien compte que ‘’sa’’ méthode ne pourra pas être figée mais devra

s’adapter dans le temps aux changements sociaux et technologiques.

Il veut une méthode évolutive. Celle-ci est divisée en 4 fondements

19

A) La globalisation :

- La théorie :

Ce fondement est divisé en 3 grands points :

La première faculté exploitée est l’observation. C’est la base de sa pédagogie.

Cette faculté est exercée dans toutes les activités et dès le plus jeune âge.

Elle permet une prise de contact directe et motivante avec la réalité des

choses et des êtres. C’est aussi l’attitude première de l’enseignant ; ce n’est

qu’en observant l’enfant avec la plus grande attention qu’il peut faire les

meilleurs choix pour assurer un progrès optimal du ‘’groupe-classe’’ et de

‘’chaque élève’’.

Vient ensuite l’association. On compare, on classe et on intègre la

nouvelle observation inconsciemment par le souvenir personnel. Ces

associations découlent des intérêts de l’enfant donc de ses ‘’questions-

réponses’’. Elle permet d’exercer l’aptitude à dégager des liens, à se

représenter dans l’espace ou encore dans le temps.

L’expression intervient tout au long de ce processus. Tous les types

d’expression sont encouragés ; oraux, écrits, graphiques, corporels. Ils font

appel à la créativité de l’enfant et à une maîtrise progressive des techniques.

Le dessin précède évidemment le texte. Il ne s’agit pas là d’un dessin

‘’imaginé’’ mais d’un dessin ‘’d’observation’’. Il est utilisé aussi comme

vérification de la compréhension du contenu. C’est à travers l’expression que

l’enseignant peut réellement mesurer le degré et la qualité des acquis de

l’enfant. (Wallon.H, 1968)

Selon Ovide Decroly toute connaissance, toute matière doit être abordée

selon ces différentes perspectives de manière à favoriser l’assimilation

complète de la matière.

- Les avantages :

Ce fonctionnement permet d’apporter aux enfants une justesse dans le

regard sur les moindres détails et d’avoir une grande ouverture d’esprit. Ceci

permettra à l’enfant ayant des retards mentaux de pouvoir être stimulé en

20

permanence.

Cela permettra également à l’adulte d’avoir sur certaines situations un regard

avec des yeux d’enfant. Ceci va permettre à l’enfant d’être dans un

environnement de bienveillance. Il ne sera jamais seul face aux autres. Cette

pédagogie est adaptée à tous types d’enfants. La tolérance envers la

différence est plus développée.

Grâce aux liens que l’enfant fait inconsciemment entre ce qu’il voit, vit

et ses souvenirs l’aidera à se repérer dans l’espace et dans le temps. Partant

de là, il pourra développer son autonomie, la capacité essentielle que l’enfant

déficient doit acquérir.

L’acceptation de tous les types d’expression permet à l’enfant qui

éprouve des difficultés de langage (difficulté majeure de l’enfant déficient

mental), de ne pas être directement rejeté mais de pouvoir être intégré dans

un ‘’groupe-classe’’, lui permettant ainsi d’être entendu.

Pour l’enseignante également, l’expression doit être un des grands points de

son enseignement. Elle lui servira à déceler les facilités, les difficultés et

notamment les troubles. Au plus vite ces troubles sont reconnus, au mieux

l’enfant pourra être pris en charge et trouver l’aide qui va l’encourager à

s’adapter.

L’expression permet d’avoir des échanges sociaux et l’observation va pouvoir

révéler le point de vue des autres enfants afin de les confronter. D’un aspect

social, l’enfant déficient a le besoin d’avoir des camarades et de pouvoir avoir

des échanges avec eux.

- Ce qui a été mis en place dans mon école de stage s’inspirant de la

pédagogie Decroly :

Le premier ‘’outil’’ qui caractérise la pédagogie de Decroly et qui est

certainement le plus connu, est la ‘’surprise’’. De 3 à 8 ans la fonction

d’observation s’exerce sur la ‘’surprise’’, apport personnel et spontané de

l’enfant qui crée aussi un lien entre la vie familiale et la vie scolaire. Dans son

environnement proche, l’enfant va trouver, observer, s’intéresser à un objet

qui éveille sa curiosité. En classe, la ‘’surprise’’ est cachée dans un sac.

21

Chaque enfant à son tour touche, palpe et se pose des questions. L’intérêt

suscité par la découverte, les liens avec les souvenirs personnels de chacun,

et les échanges avec les autres déclenchent la construction d’un savoir où les

enfants sont acteurs, bien évidemment encadrés par l’enseignant.

Le fait que l’enfant déficient apporte sa surprise le place pour étant LA

personne intéressante, que son temps de parole soit respecté par tout le

‘’groupe-classe’’, que les autres puissent le découvrir, le fait d’avoir une place

réelle au sein du groupe à l’avantage tellement important de lui donner

confiance en lui. S’il a confiance en lui dès son plus jeune âge, cela va lui

permettre de pousser ses limites et d’oser prendre la parole en dehors de

l’école.

Le deuxième ‘’outil’’ est divisé en 3 : la bouche, l’oreille et la baguette

magique (Voir annexe n°3). Lorsqu’il y a un conflit les enfants utilisent ces 3

outils. La plaquette de la bouche est utilisée quand l‘enfant a besoin de parler.

Une fois de plus, l’expression est mise en avant. La plaquette de l’oreille

représente l’écoute. Là, l’enfant qui la tient doit écouter et prendre en compte

l’avis de l’autre en le respectant. Une fois la discussion terminée entre les

deux ‘’clans’’, les enfants prennent ensemble la baguette magique. Celle-ci

sert à trouver une solution ensemble. Les échanges sociaux sont présents et

la

réconciliation sur l’écoute et le respect s’opère.

Pour un enfant déficient, ce système va lui permettre d’être écouté et donc

sentir qu’il a la même place que n’importe quel autre enfant dans l’école. Il va

pouvoir aussi comprendre que parfois tout n’est pas correct venant de sa part

et pouvoir se remettre en question. Il faut rappeler qu’un enfant déficient ne

doit pas être hyper protégé. Cela serait néfaste pour son bien-être. Cela lui

permet aussi d’intégrer que dans la société, il existe des règles. Il apprend le

respect des autres. Le fait d’avoir un support visuel (oreille, bouche et

baguette magique), l’encourage à respecter son temps de parole et le temps

d’écoute.

22

B) Les centres d’intérêts :

- La théorie :

Chez Ovide Decroly, les centres d’intérêts sont une façon de remédier

au côté arbitraire et morcelé de l’enseignant tel qu’il l’avait connu. Decroly

désigne l’intérêt comme étant le noyau de l’apprentissage. Les enfants

peuvent marquer un intérêt particulier pour un objet ce qui va leur permettre

un apprentissage, par le biais de l’affectivité et de la curiosité. Cependant, il

faut respecter la motivation de l’enfant pour qu’il puisse atteindre toutes les

compétences dans un certain ordre afin que celles-ci soient intégrées et

acquises, en tenant compte du rythme de chacun.

Le rôle de l’enseignant est de guider l’enfant et pas nécessairement de

favoriser ses compétences. (Wallon.H, 1968)

- Avantages :

Les centres d’intérêts selon Ovide Decroly partent de l’affectivité et de

la curiosité. Il faut savoir qu’un enfant déficient a besoin de plus d’affectivité

qu’un enfant ordinaire. Il est important qu’il soit reconnu et accepté tel qu’il est.

La curiosité de chaque enfant va permettre de travailler sur leur autonomie.

Tous n’ont pas la même curiosité et celle-ci va engendrer des initiatives

différentes. Il est donc important de les favoriser pour amener l’autonomie

d’un enfant déficient.

Pour avancer, chacun à sa propre motivation, l’enfant est donc considéré en

tant que personne unique ; son rythme dépend de lui. Un enfant déficient

comme nous le savons est plus lent dans ses réactions et ne peut recevoir

qu’une information à la fois. Partant de là, l’enseignante différencie les tâches

pour lui permettre d’acquérir les mêmes compétences que les autres mais

selon son propre rythme.

Il y a une indécision dans les recherches chez tous les enfants. Cependant

celle des enfants déficients est plus importante. Le système de centres

d’intérêt va pouvoir faire en sorte que l’enseignant prend en charge cette

indécision naturellement pour le guider vers ses apprentissages.

23

- Ce qui a été mis en place dans mon école de stage s’inspirant de la

pédagogie Decroly :

L’outil qui caractérise le centre d’intérêt de la pédagogie Decroly est la

‘’surprise’’. Comme expliqué plus haut celle-ci permet à tous de pouvoir faire

un lien entre l’école et la famille. L’enfant déficient qui va apporter sa

‘’surprise’’ va permettre aux autres de pouvoir le découvrir. Ils vont

s’intéresser à lui et peut-être découvrir des points communs qui peuvent

favoriser les échanges entre eux. La méthode d’Ovide Decroly se basant

aussi sur le respect mutuel, l’enfant ne sera pas confronté aux jugements des

autres ce qui a le gros avantage de lui donner confiance en lui au lieu de

l’étiqueter comme ‘’enfant déficient’’.

La ‘’surprise’’ permet aux enfants de pouvoir être stimulés

cognitivement. Lorsque la découverte de l’objet est faite, les enfants doivent

avoir des ides sur les apprentissages qui se font par la suite. Par exemple si

un enfant amène une voiture plusieurs idées peuvent apparaître comme : voir

l’évolution de la voiture (histoire), connaître le nombre de roues pour deux

voitures (mathématiques), regarder les traces que laissent les roues dans

différentes matières (éveil),… Le choix de l’apprentissage se fait ensemble

encadré par l’enseignante qui conclura. Celle-ci différencie l’apprentissage

pour l‘enfant déficient en le découpant en ‘’étapes’’ pour lui permettre

d’avancer selon son rythme et ses capacités. Le premier jet de réflexion se fait

en autonomie. Toujours en quête de faire en sorte que l’enfant déficient

puisse acquérir cette capacité au plus vite pour lui permettre de pouvoir

s’adapter à la société.

C) Les classes laboratoires :

- La théorie :

Pour Decroly, la classe n’est pas équivalente au lieu où se déroulent les

différents apprentissages. Ceux-ci se font partout, car tout est sujet à une

expérimentation. Par exemple : La cuisine, on y apprend les différentes

techniques, les ustensiles, les ingrédients. La menuiserie, on y découvre de

nouveaux outils et comment les utiliser. En cours de récréation, on voit le

changement des saisons, la changement des jeux en fonction du temps,

24

l’apprentissage de nouveaux jeux,… Monsieur Decroly les surnomme ‘’Lieux

d’apprentissages’’. C’est là que l’enfant vit, agit et apprend. Il faut savoir que

les enfants fabriquent leurs connaissances ce qui est à l’opposé des écoles

ordinaires où les enseignants transmettent. (Wallon.H, 1968)

- Les avantages :

Les classes laboratoires signifient que tout lieu est propice à

l’apprentissage. L’enfant déficient aura donc une ouverture en dehors de

l’école. D’une part par le fait de découvrir d’autres lieux et d’une autre, d’être

accompagné par son groupe classe qui lui confère un sentiment de sécurité il

pourra développer la confiance en soi en dehors des murs d’école qui

pourraient être perçu comme un ‘’cocon’’.

De plus, pour Decroly, pour apprendre il faut agir et vivre. C’est de ce point là

que vient sa fameuse phrase : ‘’Former les enfants par la vie, pour la vie’’

(Ovide Decroly, …)

Cela veut dire que l’école ne doit pas être une sorte de séminaire abstrait,

isolé où l’élève serait éduqué en tant qu’élève sans chercher à connaître ni

prévoir en lui l’homme qu’il sera plus tard. Il voulait que l’école soit une école

de joie et de plaisir sans négliger les apprentissages. Ce qui est encore une

fois un des gros avantages de la pédagogie Decroly pour un enfant de type 1

qui aura plus facile à apprendre par le jeu que par la contrainte. Cela

permettra à un enfant déficient de pouvoir être perçu comme personne unique

tout comme les autres enfants. Il se retrouve sur le même pied d’égalité qu’un

autre de sa classe. Cet environnement de bienveillance sera favorable à son

acquisition des compétences et des capacités. Il aura une confiance en lui qui

se développera et l’aidera tout au long de sa vie.

Le fait d’avoir une construction des apprentissages par l’enfant va pouvoir

aider un enfant déficient à avancer selon son rythme et selon ses besoins.

Tout doit être pris en compte chez un enfant ayant un retard mental. Cette

autonomie lui permettra de pouvoir s’adapter à la vie sociale.

25

- Ce qui a été mis en place dans mon école de stage s’inspirant de la

pédagogie Decroly :

J’ai pu observé que cette école n’était pas en manque de lieux

différents. Chaque classe a le droit d’aller dans la menuiserie. Depuis la 1ère

maternelle, les enfants s’exercent au travail du bois (matière noble). Pour

l’enfant déficient, ce local permet de pouvoir faire de nouvelles découvertes et

de pouvoir se stimuler par rapport à de nouvelles compétences. Pour la fête

des mères les enfants ont découpé un cœur à la scie sauteuse, dans des

planchettes de bois. Un enfant déficient de ma classe de stage a réalisé son

cœur qui avait la forme d’un rectangle mais qui représentait sa propre vision

du cœur. Il n’eu aucune moquerie parce qu’elle fait partie intégrante de cette

classe et que les enfants savent qu’aucun n’a la même vision que l’autre.

Il y a également deux cours de récréation. Une traditionnelle, l’autre située

entre les arbres comme un parc avec un bac à sable. Cela va apporter à

l’enfant déficient la faculté de se situer dans l’espace.

D) La nature :

- La théorie :

Le milieu naturel est l’un des piliers de la pédagogie de Decroly. Celui-

ci est indispensable au bon développement des enfants car cela leur permet

d’avoir une ouverture d’esprit plus approfondie mais également une ouverture

sur ce qu’est la nature.

La nature est pour les enfants un milieu où il y a une réserve infinie d’éléments

sur lesquels ils vont pouvoir parler, écrire, dessiner ou encore réfléchir. Celle-

ci est une situation de découverte où les enfants vont également prendre

conscience de leur identité ; une construction du soi.

Pour avoir une bonne éducation et de bonnes compétences, il faut que

l’enfant ait des interactions avec son milieu.

- Les avantages :

La nature apporte selon Ovide Decroly, une plus grande connaissance

sur leur milieu. Pour un enfant déficient, cette ouverture va lui permettre d’être

stimulé, de découvrir, de ressentir de nouvelles sensations et de faire de

nouvelles expériences. Cela va le stimuler aussi bien de manière cognitive

26

avec les 5 sens aussi bien que motrice où l’enfant devra se déplacer et

franchir des obstacles (exemple gros tronc renversé en forêt).

Par rapport à l’ouverture d’esprit, les enfants dans une école inspirée de la

pédagogie Decroly seront plus ouverts à la tolérance. Personne n’est mis

dans une case. Tous sont considérés comme des enfants. Cela va permettre

à l’enfant déficient de pouvoir trouver sa place au sein d’une communauté

mais également de pouvoir prendre confiance en lui.

La nature est montrée comme étant une source d’apprentissage. Celle-ci

donne encore et toujours des informations et idées que l’on peut apprendre.

Cet apprentissage ne sera pas le même pour chaque enfant. Etant en totale

autonomie dans la nature ils verront, découvriront et auront un regard différent

sur tout ce que celle-ci leurs apporte. Pour l’enfant déficient, cela va être

bénéfique dans l’acquisition de l’autonomie qui au vu de ses découvertes ne

fera qu’enrichir ses apprentissages selon son rythme et ses motivations.

Venons-en à l’un des points les plus important dans le développement de

l’enfant, celui de la construction de l’identité. Un enfant ayant des retards

mentaux éprouve des difficultés à s’occuper et prendre soin de lui. Il va

d’ailleurs devoir consulter des spécialistes qui vont l’aider à le faire. C’est donc

important que l’école puisse avoir un rôle d’aide envers l’enfant et les

spécialistes. Il aura d‘autant plus de faculté à faire en sorte que son identité

ressorte et s’affirme.

- Ce qui a été mis en place dans mon école de stage s’inspirant de la

pédagogie Decroly :

Comme cité un peu plus haut, il existe deux cours de récréation. L’un d’elle

est située au milieu des arbres à l’extérieur des bâtiments de l’école. Les

enseignantes font des tournantes entre les classes durant les différentes

récréations pour permettre à chaque enfant de pouvoir en bénéficier. Pour

l’enfant déficient c’est un plus car cela va lui permettre d’être constamment en

lien avec la nature, même de manière inconsciente. Cela va le stimuler. La

verdure deviendra l’un de ses repères scolaires qu’il pourra garder à

l’extérieur de l’école avec d’autres personnes. Il connaît la nature.

Ce n’est pas tout à fait anodin d’ailleurs que l’école ait été construire à côté

d’une forêt. S’inspirant des principes de la pédagogie Decroly, il semblait

27

normal d’apporter ce milieu naturel comme faisant partie intégrante de l’école.

Il y aussi le fait d’avoir un animal en classe. Toutes les classes de maternelle

ont un cobaye dans leur classe. Cela permet à l’enfant déficient d’inverser le

cours des choses. Mieux que ça l’institutrice le sachant passionné par les

animaux à nommer l’enfant déficient comme étant le référent du cobaye. Il a la

responsabilité de s’occuper du bien être de cet animal, mais au vu de ses

connaissances dans ce domaine les autres enfants de la classe doivent lui

demander conseil s’ils veulent s’en occuper.

Non seulement cela oblige l’enfant déficient à verbaliser, à communiquer avec

les autres, à être responsable d’un être mais surtout ça l’autonomise, le

valorise et lui donne confiance en lui, ce qui va lui donner sa place au sein du

groupe.

3.4 : Quelques inconvénients : Pour être tout à fait réaliste, je reconnais qu’il y aussi quelques désavantages

/‘’failles’’.

- Un enfant scolarisé dans un enseignement s’inspirant de la pédagogie

Decroly étant acteur de ses apprentissages aura beaucoup de mal s’adapter

à un système classique s’il devait en changer.

- Il faut une cohérence entre l’école et la maison. Ce ne sont pas des écoles

où on dépose et vient rechercher l’enfant. Les parents ont un rôle à jouer, ils

sont acteurs de la vie de l’école. Y mettre son enfant c’est avoir la volonté de

vivre l’éducation différemment et de participer au projet pédagogique.

- Ce n’est pas non plus une école ‘’thérapeutique’’. Selon ses difficultés,

l’enfant déficient aura peut-être besoin d’autres professionnels tels que des

logopèdes, psychomotriciens,…

- Souvent ces écoles sont ‘’libres’’ et donc demandent une participation

financière importante, ce qui ne la rend pas accessible à tous.

28

- Même si ceux-ci sont à prendre en considération, il reste à mes yeux que la

pédagogie Decroly répond au mieux aux attentes d’un enfant déficient

mentalement. Partant du principe qu’au plus tôt un enfant prend confiance en

lui au mieux il vivra sa prise d’autonomie et osera prendre des risques.

29

Conclusion :

En quoi suis-je persuadée que la pédagogie Decroly est favorable à un enfant

déficient mental léger ?

Il me paraît important, voire primordial de rappeler qu’avant d’avoir la

casquette d’éducateur, Ovide Decroly est un médecin neuropsychiatre et

psychologue. Il passe les premières années de sa carrière à mettre en place des

méthodes d’apprentissage spécifiques pour un enfant dit ‘’arriéré’’. Ce n’est que bien

plus tard qu’il l’adaptera aux enfants dit ‘’normaux’’.

Il est convaincu que ces enfants défavorisés souvent abandonnés par leur famille,

doivent être pris en charge de manière plus appropriée que celle pratiquée à

l’époque par l’école publique.

En 1901, s’ouvre ‘’L’institut d’enseignement spécial – Laboratoire

psychologique du Docteur Decroly’’, pour prendre les enfants déficients à son

domicile et leur faire partager une vie familiale.

Il va démontrer avec succès un point que je partage tout à fait à ce jour ; à savoir que

l’éducation d’un enfant déficient mental léger est de nature identique à celles des

enfants normaux, au rythme et aux limites près. Le fait de ne plus ‘’morceler’’ les

apprentissages est un atout de taille.

Il n’est plus à prouver que dans un enseignement dit ‘’classique’’ l’enfant est jugé

selon des ‘’grilles de performance’’ préétablies. Nul doute que l’enseignant ferait de

son mieux pour que cet enfant soit intégré mais dans un enseignement plus

individualiste où le ‘’groupe-classe’’ n’est pas une force, comment se sentirait cet

enfant ?

Dans un enseignement de compétence, je pense que cet enfant serait assez

vite en situation d’échec… Déjà à 3, 4 ans ? C’est inconcevable pour moi !

Je suis convaincue que dans un enseignement s’inspirant de la pédagogie Decroly

ce même élève serait perçu comme un individu à part entière au sein d’un groupe

classe avec ses qualités (reconnues et valorisées) et ses difficultés (qu’il sera amené

à repousser grâce à la confiance et l’aide des autres).

30

D’autres pédagogies actives pourraient convenir aux enfants ayant une

déficience mentale légère. Il faut pour cela voir les avantages de chacune en les

mettant en liens avec les besoins des enfants de type 1. Cela permettrait de savoir si

une pédagogie active est mieux qu’un autre pour ce type d’enfant. Aujourd’hui, nous

ne connaissons pas la pédagogie la plus appropriée aux enfants déficients.

Je clôturerai ce travail par une phrase d’Ovide Decroly que j’affectionne

particulièrement :

‘’FORMER L’ENFANT PAR LA VIE, POUR LA VIE’’ (Ovide Decroly,….)

31

Bibliographie :

§ Ouvrages de références :

- Atlet.M, Charlier.E, Perrenoud.P (2001). ‘’Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?’’ Bruxelles : De

Boeck. - Eliez.S (2014).’’Parent d’un enfant différent’’. Paris :O.Jacob.Paquay.L,

- Larousse.P (1960) ‘’Petit Larousse dictionnaire encyclopédique pour tous.’’

Paris : Larousse.

- Rossant.L, Rossant-Lumbroso.J (2006). ‘’Votre enfant’’. Paris : Laffront.

- Wallon.H (1968) ‘’Ecrits et souvenirs.Paris : Laboratoire de psycho-biologie de

l’enfant, 41 rue Gay –Lussac

§ Sites internet : - BINET – SIMON (2016). ‘’Test de Binet-Simon’’ :

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Binet-Simon/183418

- DOCTISSIMO (2016). ‘’Retard mental (débilité mentale)’’ :

http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_977_retard.htm

- HISTOIRE DES BELGES (1970). ‘’Ovide Decroly’’ : http://www.histoire-des-

belges.be/quelques-celebrites-belges/ovide-decroly

- ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (2001). ‘’Rapport sur la santé dans

le monde’’ : http://www.who.int/whr/2001/chapter2/fr/index4.html - SIEP (2016).’’Christine X, institutrice maternelle’’ :

http://metiers.siep.be/interviews/christine-x-institutrice-maternelle/

- SIEP (2016). ‘’Ariane X, institutrice maternelle’’ :

http://metiers.siep.be/interviews/ariane-x-institutrice-maternelle/

32

Tables des matières des annexes :

Annexe 1 : ‘’La roue de Paquay’’ ………………………………………………..P.34

Annexe 2 : biographie d’Ovide Decroly…………………………………………P.35

Annexe 3 : ‘’La bouche, l’oreille et la baguette magique’’……………….……P.37

Annexe 4 : test de Binet-Simon…………………………………………P.38

33

Annexe 1 : la roue de Paquay.L :

34

Annexe 2 : biographie d’Ovide Decroly :

Jean-Ovide Decroly de son vrai nom est né le 23 juillet 1871 en Belgique à

Renaix au milieu des Ardennes flamandes. Il grandi dans un milieu bourgeois, où sa

réussite ne fait qu’obséder son père.

Ovide Decroly a été contraint par son père de suivre une formation greco-latine qui

l’amène à poursuivre des études de médecine. Brillant étudiant, il poursuit des

études en Allemagne puis en France où il se tourne vers l’anatomie pathologique.

Après diverses rencontres, Monsieur Decroly porte plus d’intérêt aux enfants

malades qu’à la maladie. Ce qui l’amène vers la neuropsychiatrie puis vers la

psychologie. De retour à Bruxelles, il se voit offrir le poste de médecin en chef dans

une petite clinique qui traite les cas des enfants dit ‘’anormaux’’.

Il crée alors en 1901 dans sa propre maison ‘’L’institut d’enseignement spécial –

Laboratoire psychologique du Dr Decroly.’’ Cependant le mot ‘’laboratoire’’ le

contrarie. Il favorise les observations des enfants dans la vie. Il met tout en place

pour procurer aux enfants une éducation ample en les mettant en contact avec du

matériel sensoriel. Suite à ces observations, Ovide Decroly confirme que la capacité

des enfants dit ‘’anormaux’’ à être éduquer est la même que les enfants dit

‘’normaux’’.

Depuis le début, la femme d’Ovide Decroly, Agnès Guisset, le soutien dans

toutes ses démarches. Elle ouvre les portes de sa maison pour la création de son

institut et aide son mari dans ses premières observations sur leurs propres enfants.

Sa famille l’aide à l’élaboration de sa pédagogie.

Il fonde en 1907 une seconde école, appelé l’Ermitage. Celle-ci est destinée aux

enfants dit ‘’normaux.’’ A l’ouverture, seulement 7 enfants sont inscrits. Au fur et à

mesure l’école se voit inscrire d’autres enfants suscitant l’ouverture de la pédagogie

aux différents degrés.

109 plus tard, au vu des listes d’attendes dans le écoles s’inspirant de la

méthodologie Decroly, on peut le considérer comme un pionnier dans une méthode

qui fait actuellement toujours ses preuves. Malgré les évidents changements ‘’de

35

société’’ que cela soit la place de l’enfant, les familles éclatées et autres, ses

observations et sa méthode sont toujours en pleins essors.

De nos jours, il n’existe que quelques écoles s’inspirant de la pédagogie Decroly à

Bruxelles. La principale, ‘’l’école Decroly’’ est l’ancienne Ermitage.

36

Annexe 3 : ‘’La bouche, l’oreille et la baguette magique’’ :

37

Annexe 4 : test de Binet-Simon :

« Ce test, créé en 1905 par Alfred Binet et Théodore Simon, est la première

échelle de mesure de l'intelligence.

Composé d'une série d'épreuves de difficulté croissante faisant appel au jugement, à

la compréhension et au raisonnement, il rend compte de l'âge mental des enfants

testés.

« L'échelle métrique de l'intelligence » est née à la suite d'une commande du

ministère de l'Instruction publique qui souhaitait la mise en œuvre de méthodes

objectives de dépistage de l'insuffisance intellectuelle et de la débilité mentale chez

les enfants d'âge scolaire. En effet, l'école publique obligatoire de Jules Ferry avait

montré que de nombreux enfants étaient incapables de suivre cet enseignement, ce

qui rendait nécessaire la création de classes spécialisées. Le problème de

l'orientation des enfants se posait.

Alfred Binet fut choisi pour créer l'instrument de cette orientation. Élève de

Wundt et directeur du Laboratoire de psychologie expérimentale de la Sorbonne, il

travaillait déjà sur l'évaluation de l'intelligence (Etude expérimentale de

l'intelligence, 1903). La première mouture du test (1905) comporte des questions de

difficulté progressive. Sur trente questions, l'« idiot » ne réussit que les six premières,

l'« imbécile » va jusqu'à la douzième, et ainsi de suite.

En 1908, une nouvelle version de l'échelle métrique constitue un progrès

décisif : en regroupant les questions par niveau d'âge on obtient un classement des

enfants testés par rapport au résultat optimal d'un groupe d'enfants normaux d'un

âge donné. C'est la notion d'âge mental. Ainsi un enfant de douze ans d'âge réel qui

réussit à 100 % les questions correspondant à la classe d'âge de huit ans et ne va

pas au-delà aura huit ans d'âge mental.

Excepté quelques perfectionnements dans la lecture des résultats, l'échelle de

Binet-Simon se limitera à la détermination de l'âge mental. Son succès fut

néanmoins considérable car c'était la première tentative opérationnelle d'évaluation

du niveau global de développement mental. L'empirisme de Binet lui a évité le

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conformisme intellectuel qui aurait consisté à suivre à la lettre une théorie

élémentariste de l'intelligence en vigueur à l'époque, et qui était une impasse. Il a

élaboré des petits problèmes pratiques à soumettre aux enfants afin de mobiliser leur

intelligence dans son ensemble. Pour Binet « l'intelligence est action ; elle tient en

ces quatre mots : compréhension, invention, direction et censure » (1911).

Il n'en reste pas moins que l'échelle métrique comporte des paradoxes. Par

exemple, si Binet voulait évaluer l'aptitude des enfants à acquérir des

connaissances, et non pas ces connaissances elles-mêmes, il a cependant été

obligé d'avoir recours à des items faisant appel à certains acquis.

Au-delà des paradoxes, on peut dire que Binet a fondé non seulement la pratique

des tests mentaux, mais aussi une méthodologie qui a influencé toute la psychologie

de l'enfant au cours du siècle. Depuis sa création, l'échelle de Binet-Simon a été

largement utilisée et surtout beaucoup remaniée et perfectionnée. La notion de QI

apportée par Stern dès 1912 en a beaucoup facilité l'utilisation. Aux USA, les

psychologues Termann et Wechsler l'ont adaptée. En France, René Zazzo en a

proposé une nouvelle révision en 1966 (NEMI). » (Larousse, 2016)