Neuvième rapport annuel de l'ONED au Gouvernement et au
Transcript of Neuvième rapport annuel de l'ONED au Gouvernement et au
Neuvième rapport
au Gouvernement
et au Parlement
ème rapport
au Gouvernement
et au Parlement
Mai 2014
GIP Enfance en Danger
Neuvième rapport annuel
au Gouvernement et au Parlement
ONED, mai 2014
Ce neuvième rapport annuel remis au Gouvernement et au Parlement par l’ONED est issu d’un travail
collectif coordonné par Gilles Séraphin, directeur de l’ONED.
L’étude présentée dans le premier chapitre a été réalisée par Xavier Charlet, Cédric Fourcade, Elsa
Keravel, Isabelle Lacroix et Anne Oui, chargés de mission ou d’études. Il a également bénéficié de la
relecture de Sarra Chaïeb, chargée d’études et des apports fructueux de Marie-Paule Martin-Blachais,
directeur général du GIP Enfance en Danger.
Le second chapitre a été élaboré par Claire Bauduin, Milan Momic et Adeline Renuy, chargés
d’études.
L’ONED remercie vivement l’ensemble des partenaires qui ont permis l’élaboration du présent
document :
- les services du ministère de la Justice, de la Drees, de la DPJJ, de l’Insee, qui nous ont transmis
les chiffres nécessaires aux calculs des estimations ;
- les experts qui ont accepté d’être auditionnés ;
- les services des départements et associations qui ont accueilli nos équipes lors des visites de
dispositifs ;
- les membres des comités technique et de pilotage du dispositif d’observation issu de la loi du
5 mars 2007 ;
- les services des départements qui ont répondu à l’enquête ODPE, et ceux qui nous ont
transmis leurs bases de données.
Sans leur apport fécond, le présent rapport n’aurait pas pu voir le jour.
Préface de la Présidente
En cette année du vingt-cinquième anniversaire de la Convention
internationale des droits de l’enfant, je me réjouis de présenter ce
neuvième rapport de l’ONED au Gouvernement et au Parlement,
inscrivant ainsi notre contribution au soutien et à l’amélioration des politiques publiques en
faveur de l’enfance et de la famille.
À cet effet, dans son premier chapitre, la thématique d’étude retenue porte sur « Travailler
l’accord avec les familles », s’inscrivant ainsi volontairement dans le champ de l’exploration et
de l’analyse de ce que l’usage nomme « la contractualisation » au titre de la protection
administrative.
Ainsi, au travers du cadre réaffirmé dans les attendus de la loi n°2007-293 du 5 mars 2007
réformant la protection de l’enfance et consacré par le principe de subsidiarité, il s’agit
d’appréhender les supports théoriques qui fondent le cadre conceptuel, de même que les
représentations et les pratiques à l’œuvre dans le « Faire avec les familles » pour les acteurs en
protection administrative.
Dans son deuxième chapitre consacré à l’amélioration de la connaissance chiffrée de l’enfance
en danger, on notera une tendance à la stabilisation des données au 31 décembre 2011. Ainsi,
on note à l’échelon national une consolidation des mineurs bénéficiant au moins d’une mesure
de prise en charge (275 000), soit 19 ‰ des moins de 18 ans, ainsi que des majeurs (20 800),
soit 9 ‰ des 18 à 21 ans.
Toutefois, une grande variabilité demeure entre les départements, tant pour les mineurs que
pour les majeurs.
Le taux de mesure de milieu ouvert prédomine toujours chez les mineurs (52 %), alors que les
jeunes majeurs restent très largement concernés par les mesures d’hébergement (83 %).
En matière d’hébergement, le placement familial est consolidé en tant que réponse privilégiée
(53,5 %), mais l’accueil en établissement reste encore très présent (37,6 %).
Enfin, la judiciarisation reste très prégnante chez les mineurs, quel que soit le type de prise en
charge (79 %) alors qu’elle est quasi inexistante chez les jeunes majeurs (1 %).
Au-delà du traitement des données « en stock » au 31 décembre 2011, les résultats de la
conférence de consensus conduite en 2013 par le comité d’experts ayant arrêté une définition
consensuelle et claire du périmètre de l’observation, comme l’analyse des premières bases des
données transmises par les départements et traitées par l’ONED, ouvrent des perspectives
d’une approche et d’une connaissance dynamique de la population, comme des parcours de
prise en charge en protection de l’enfance.
De même, l’élaboration d’indicateurs en protection de l’enfance s’avère prometteuse tant à
l’échelon départemental, qu’à l’échelon national.
Enfin, la consolidation des observatoires départementaux de protection de l’enfance se
poursuit avec 65 % de départements actuellement pourvus d’observatoires départementaux de
protection de l’enfance fonctionnels et seulement 5 % de départements sans aucune
préfiguration de dispositif à ce jour.
Ainsi, le GIP Enfance en Danger peut témoigner de la consolidation constante du dispositif
de protection de l’enfance et de la mobilisation de tous les acteurs pour une meilleure
connaissance au service d’une politique publique efficiente pour les enfants et leurs familles.
Hermeline Malherbe
Présidente du GIP Enfance en Danger
Présidente du conseil général
des Pyrénées-Orientales
Table des matières
Introduction
Chapitre I :
« Travailler » l’accord avec les familles
protection de l’enfance
1. La dimension contractuelle en protection de l’enfance
réciproques ?
1.1 Le principe de subsidiarité, consécration du respect de l’autorité parentale
1.2 La place des familles : la demande, l’accord et les notions de consentement et d’adhésion
1.2.1 La demande des parents : une volonté de favoriser leur implication
1.2.2 L’accord des parents : une condition préalable à la mise en place d’une mesure de protection
administrative
1.2.3 Existe-t-il une différence de fond entre l’accord des familles à la mesure de protection
administrative et la recherche de leur adhésion dans le cadre jud
1.3 Quelle place pour le contrat en protection de l’enfance ?
1.3.1 Une référence accentuée à la notion de «
1.3.2 Les supports formels de la contractualisation
1.4 Réaffirmer la place de la protection
1.4.1 Le maintien d’incertitudes sur les contours de la protection de l’enfance
1.4.2 La nécessité d’incarner une dimension symbolique d’autorité dans la protection administrative
de l’enfance.
1.4.3 La question du « contradictoire
2. Des pratiques à consolider
2.1 Le travail d’alliance des professionnels avec les familles
2.1.1 L’influence des paradigmes provenant du champ du soutien à la parentalité
2.1.2 « Faire avec » les familles et «
responsabilisation des parents
2.2 De l’expertise entre professionnels à l’expertise avec les familles
tension entre droits des familles et droits des
2.2.1 Montée en charge de l’évaluation des situations familiales, en amont et en cours de mesure
2.2.2 Des critères et outils qui cadrent l’évaluation en lui conférant une systématicité
2.2.3 Quel partage autour de l’évaluation entre professionnels et familles ?
2.2.4 De nouvelles exigences concernant l’évaluation
2.3 Se confronter aux difficultés du travail de contractualisation avec les familles
2.3.1 Un discours d’autonomisation et d’émancipation des familles
en protection administrative
» l’accord avec les familles : des expériences de mesures contractuelles en
La dimension contractuelle en protection de l’enfance : une procédure d’obligations
Le principe de subsidiarité, consécration du respect de l’autorité parentale
: la demande, l’accord et les notions de consentement et d’adhésion
: une volonté de favoriser leur implication
: une condition préalable à la mise en place d’une mesure de protection
il une différence de fond entre l’accord des familles à la mesure de protection
administrative et la recherche de leur adhésion dans le cadre judiciaire ?
Quelle place pour le contrat en protection de l’enfance ?
Une référence accentuée à la notion de « contrat »
Les supports formels de la contractualisation
Réaffirmer la place de la protection administrative de l’enfant
Le maintien d’incertitudes sur les contours de la protection de l’enfance
La nécessité d’incarner une dimension symbolique d’autorité dans la protection administrative
contradictoire » en protection administrative
Des pratiques à consolider
Le travail d’alliance des professionnels avec les familles : du discours à la mise en œuvre
L’influence des paradigmes provenant du champ du soutien à la parentalité
» les familles et « faire ensemble » : processus de production de la confiance et
De l’expertise entre professionnels à l’expertise avec les familles : une « évaluation partagée
tension entre droits des familles et droits des enfants à être protégés
ontée en charge de l’évaluation des situations familiales, en amont et en cours de mesure
Des critères et outils qui cadrent l’évaluation en lui conférant une systématicité
Quel partage autour de l’évaluation entre professionnels et familles ?
De nouvelles exigences concernant l’évaluation
difficultés du travail de contractualisation avec les familles
Un discours d’autonomisation et d’émancipation des familles qui tend à euphémiser le contrôle
3
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des expériences de mesures contractuelles en
9
une procédure d’obligations
13
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: la demande, l’accord et les notions de consentement et d’adhésion 16
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: une condition préalable à la mise en place d’une mesure de protection
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il une différence de fond entre l’accord des familles à la mesure de protection
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26
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La nécessité d’incarner une dimension symbolique d’autorité dans la protection administrative
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: du discours à la mise en œuvre 41
L’influence des paradigmes provenant du champ du soutien à la parentalité 42
: processus de production de la confiance et
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évaluation partagée », en
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ontée en charge de l’évaluation des situations familiales, en amont et en cours de mesure 56
Des critères et outils qui cadrent l’évaluation en lui conférant une systématicité 57
61
63
65
qui tend à euphémiser le contrôle
69
4
2.3.2 Comment travailler la résistance et la non
2.3.3 Ce qui ne peut être possible dans un cadre administratif
2.3.4 Existe-t-il des situations familiales pour lesquelles la protection administrative ne serait pas
adaptée ?
Recommandations
Chapitre II :
Connaissance chiffrée de l’enfance en danger
1. Estimation du nombre d’enfants pris en charge en protection de l’enfance au
31 décembre 2011
1.1 Effectifs de mineurs et de jeunes majeurs bénéficiant d’une mesure en protection de l’enfance
1.1.1 Les estimations au 31 décembre 2011
1.1.2 L’évolution du taux de bénéficiaires
1.1.3 Des disparités départementales
1.2 Placements et milieu ouvert
1.2.1 Prise en charge des mineurs entre placements et milieu ouvert
1.2.2 Prise en charge des jeunes majeurs entre placements et milieu ouvert
1.2.3 Répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE par mode d’hébergement et
évolution depuis 2007
1.3 Distribution des mesures selon le type de décision et le financement
1.3.1 Ensemble des mesures
1.3.2 Les mesures de placement
1.3.3 Les mesures de milieu ouvert
2. Les observatoires départementaux de la protection de l’enfance
2.1 État des lieux des ODPE
2.2 Attentes par rapport à l’ONED
2.3 Composition des ODPE
2.4 Organisation et fonctionnement
2.5 Thématiques de travail : outils et sources
2.5.1 Données statistiques
2.5.2 Évaluations
2.5.3 Besoins exprimés de formation
2.6 Structuration du réseau des ODPE
2.6.1 Séminaire technique des ODPE
2.6.2 Visites dans les ODPE
2.6.3 Espace réservé aux ODPE
Comment travailler la résistance et la non-demande parentale en protection administrative?
Ce qui ne peut être possible dans un cadre administratif ?
il des situations familiales pour lesquelles la protection administrative ne serait pas
Connaissance chiffrée de l’enfance en danger
Estimation du nombre d’enfants pris en charge en protection de l’enfance au
Effectifs de mineurs et de jeunes majeurs bénéficiant d’une mesure en protection de l’enfance
Les estimations au 31 décembre 2011
L’évolution du taux de bénéficiaires
Des disparités départementales
: niveau, répartition et évolution des prises en charge
Prise en charge des mineurs entre placements et milieu ouvert
Prise en charge des jeunes majeurs entre placements et milieu ouvert
Répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE par mode d’hébergement et
Distribution des mesures selon le type de décision et le financement
Les mesures de placement
Les mesures de milieu ouvert
Les observatoires départementaux de la protection de l’enfance
Attentes par rapport à l’ONED
Organisation et fonctionnement
: outils et sources
exprimés de formation
Structuration du réseau des ODPE
Séminaire technique des ODPE
Espace réservé aux ODPE
en protection administrative? 72
79
il des situations familiales pour lesquelles la protection administrative ne serait pas
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Estimation du nombre d’enfants pris en charge en protection de l’enfance au
88
Effectifs de mineurs et de jeunes majeurs bénéficiant d’une mesure en protection de l’enfance 90
90
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charge 101
101
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Répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE par mode d’hébergement et
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129
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133
135
135
136
136
137
138
138
138
139
3. Bilan sur le dispositif de remontée des données relatif au décret
3.1 Avancées et difficultés du dispositif
3.1.1 Actualité 2013 : retour sur les préconisations de la démarche de consensus
3.1.2 État des lieux des bases de données transmises à l’ONED
3.1.3 Principales difficultés
3.2 Propositions et méthode pour la construction d’indicateurs en protection de l’enfance
3.2.1 Caractéristiques générales des indicateurs
3.2.2 Objectifs et méthodologies des indicateurs
3.3 Indicateurs départementaux sur les données
3.3.1 Indicateurs de cadrage
3.3.2 Indicateurs sur les décisions de mesures
3.3.3 Indicateurs d’incidence
3.3.4 Caractéristiques sociodémographiques
4. Conclusion
Annexes
Annexe 1
Annexe 2
Bilan sur le dispositif de remontée des données relatif au décret
Avancées et difficultés du dispositif
: retour sur les préconisations de la démarche de consensus
ux des bases de données transmises à l’ONED
Propositions et méthode pour la construction d’indicateurs en protection de l’enfance
Caractéristiques générales des indicateurs
Objectifs et méthodologies des indicateurs
Indicateurs départementaux sur les données 2012
Indicateurs sur les décisions de mesures
Caractéristiques sociodémographiques
5
141
141
141
143
143
Propositions et méthode pour la construction d’indicateurs en protection de l’enfance 145
145
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160
162
163
165
167
173
Introduction
L’ONED présente pour la neuvième année consécutive son rapport annuel au Gouvernement et au
Parlement. Celui-ci est constitué de deux parties.
La première est consacrée à une étude sur ce qui est désigné dans le langage courant comme «
contractualisation », c’est-à-dire la recherche de l’accord des familles. Après avoir conduit plusieurs
travaux sur la mise en place des dispositifs introduits par
la protection de l’enfance (Cellule de recueil des informations préoccupantes
informations préoccupantes), l’O
modes d’intervention du système. Ainsi, en 2010, pour contribuer à la production de nouvelles
connaissances sur un domaine de la protection de l’enfance peu exploré par la recherche et traversé par
la controverse, l’Observatoire s’est intéressé aux conceptions et pratique
services de milieu ouvert, intervenant d’une part dans le cadre administratif, d’autre part sur décision
du juge des enfants. Les interventions de milieu ouvert représentent une part importante des mesures
de protection de l’enfance chez les mineurs,
d’AED et d’AEMO. Ces travaux ont conduit à deux publications
8e rapport annuel au Gouvernement et au Parlement, consacrée à l’assistance
(AEMO), d’autre part la première partie du présent rapport consacrée à la démarche d’accord des
familles en protection de l’enfance.
L’objectif de l’étude est de susciter le débat et de permettre la discussion entre tous les acte
qui pourrait constituer les points forts de ces mesures administratives.
La seconde partie du présent rapport poursuit le travail d’estimation du nombre de mineurs et de
jeunes majeurs concernés par une mesure de protection de l’enfance, adminis
31 décembre 2011. À partir de ces données il est déjà possible de porter un premier regard sur les
évolutions du dispositif de protection de l’enfance. Cette seconde partie présente également, sur la base
d’une enquête effectuée auprès des départements en fin 2013
en place des observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE), sept ans après la loi
les instituant. Enfin, dans une troisième sous
du dispositif de remontée des données, tel qu’institué par la loi n° 2007
L’ONED présente pour la neuvième année consécutive son rapport annuel au Gouvernement et au
ci est constitué de deux parties.
première est consacrée à une étude sur ce qui est désigné dans le langage courant comme «
dire la recherche de l’accord des familles. Après avoir conduit plusieurs
travaux sur la mise en place des dispositifs introduits par la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant
la protection de l’enfance (Cellule de recueil des informations préoccupantes –
informations préoccupantes), l’ONED a en effet entamé un nouveau cycle d’études consacrées aux
tion du système. Ainsi, en 2010, pour contribuer à la production de nouvelles
connaissances sur un domaine de la protection de l’enfance peu exploré par la recherche et traversé par
la controverse, l’Observatoire s’est intéressé aux conceptions et pratiques éducatives à l’œuvre dans les
services de milieu ouvert, intervenant d’une part dans le cadre administratif, d’autre part sur décision
du juge des enfants. Les interventions de milieu ouvert représentent une part importante des mesures
’enfance chez les mineurs, soit 52 % fin 2011 si l’on ne considère que les mesures
d’AED et d’AEMO. Ces travaux ont conduit à deux publications : d’une part la première partie du
ouvernement et au Parlement, consacrée à l’assistance éducative en milieu ouvert
(AEMO), d’autre part la première partie du présent rapport consacrée à la démarche d’accord des
familles en protection de l’enfance.
L’objectif de l’étude est de susciter le débat et de permettre la discussion entre tous les acte
qui pourrait constituer les points forts de ces mesures administratives.
La seconde partie du présent rapport poursuit le travail d’estimation du nombre de mineurs et de
jeunes majeurs concernés par une mesure de protection de l’enfance, administrative ou judiciaire, au
partir de ces données il est déjà possible de porter un premier regard sur les
évolutions du dispositif de protection de l’enfance. Cette seconde partie présente également, sur la base
uprès des départements en fin 2013-début 2014, un état des lieux sur la mise
en place des observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE), sept ans après la loi
les instituant. Enfin, dans une troisième sous-partie, l’ONED présente les premiers indicateurs issus
du dispositif de remontée des données, tel qu’institué par la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 et le
7
L’ONED présente pour la neuvième année consécutive son rapport annuel au Gouvernement et au
première est consacrée à une étude sur ce qui est désigné dans le langage courant comme « la
dire la recherche de l’accord des familles. Après avoir conduit plusieurs
293 du 5 mars 2007 réformant
CRIP –, protocoles,
a en effet entamé un nouveau cycle d’études consacrées aux
tion du système. Ainsi, en 2010, pour contribuer à la production de nouvelles
connaissances sur un domaine de la protection de l’enfance peu exploré par la recherche et traversé par
s éducatives à l’œuvre dans les
services de milieu ouvert, intervenant d’une part dans le cadre administratif, d’autre part sur décision
du juge des enfants. Les interventions de milieu ouvert représentent une part importante des mesures
si l’on ne considère que les mesures
: d’une part la première partie du
éducative en milieu ouvert
(AEMO), d’autre part la première partie du présent rapport consacrée à la démarche d’accord des
L’objectif de l’étude est de susciter le débat et de permettre la discussion entre tous les acteurs sur ce
La seconde partie du présent rapport poursuit le travail d’estimation du nombre de mineurs et de
trative ou judiciaire, au
partir de ces données il est déjà possible de porter un premier regard sur les
évolutions du dispositif de protection de l’enfance. Cette seconde partie présente également, sur la base
début 2014, un état des lieux sur la mise
en place des observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE), sept ans après la loi
emiers indicateurs issus
293 du 5 mars 2007 et le
8
décret n° 2011-222 du 28 février 2011 et précisé lors de la démarche de consensus menée en 2013. Ces
indicateurs départementaux perm
- de saisir la grande hétérogénéité des populations et des dispositifs entre les départements
- de réitérer, lors de la phase d’analyses, l’absolue nécessité de croiser les indicateurs et le
contexte de production (populations concernées, organisat
prestations…) ;
- de présenter les perspectives d’indicateurs, nationaux comme départementaux, qui serviront
d’outil d’évaluation de ces politiques publiques et d’outil de prospective pour améliorer l’offre
de prestations.
222 du 28 février 2011 et précisé lors de la démarche de consensus menée en 2013. Ces
indicateurs départementaux permettent :
de saisir la grande hétérogénéité des populations et des dispositifs entre les départements
de réitérer, lors de la phase d’analyses, l’absolue nécessité de croiser les indicateurs et le
contexte de production (populations concernées, organisation administrative, offre de
de présenter les perspectives d’indicateurs, nationaux comme départementaux, qui serviront
d’outil d’évaluation de ces politiques publiques et d’outil de prospective pour améliorer l’offre
222 du 28 février 2011 et précisé lors de la démarche de consensus menée en 2013. Ces
de saisir la grande hétérogénéité des populations et des dispositifs entre les départements ;
de réitérer, lors de la phase d’analyses, l’absolue nécessité de croiser les indicateurs et le
ion administrative, offre de
de présenter les perspectives d’indicateurs, nationaux comme départementaux, qui serviront
d’outil d’évaluation de ces politiques publiques et d’outil de prospective pour améliorer l’offre
Chapitre I :
« Travailler » l’accord avec les familles
contractuelles en protection de l’enfance
La présente étude portant sur la question de la contractualisation dans le cadre de la protection
administrative de l’enfance en danger a été initiée en écho aux préoccupations des acteurs de la
protection de l’enfance, suite à la mise en œuvre de la loi n° 2007
protection de l’enfance. Cette loi modifie l’équilibre entre l’administratif et le judic
passage de l’un à l’autre autour du principe de l’accord des familles à l’évaluation et à l’intervention.
La loi du 5 mars 2007 a également modifié l’équilibre entre l’autorité parentale et les droits de l’enfant,
entre le milieu ouvert et le placement. Elle ne transforme pas pour autant profondément l’architecture
du système. Cette philosophie de la «
de la loi : « Notre système de protection de l’enfance repose sur des
aussi faire face à de nouvelles difficultés.
les principes de notre système de protection de l’enfance
profond bouleversement. Le titre 1
clarifier le dispositif de protection de l’enfance en précisant le rôle de chaque intervenant et en
définissant le champ de la protection de l’enfance
La protection de l’enfance fait donc l’objet d’une définition législative tandis que sont précisées les
missions de chacun. La loi a pour objectif de rendre plus lisible le système pour rappeler et confirmer
les principes sur lesquels il repose.
assez complexe. Le recueil de matériaux pour cette étude
fait l’objet d’interprétations divergentes de la part des autorités en charge de sa mise en œuv
mal comprise par les professionnels de terrain
évolutions attendues du système.
1 En particulier, les visites de dispositifs, les auditions d’e
l’analyse de guides départementaux.
» l’accord avec les familles : des expériences de mesures
contractuelles en protection de l’enfance
La présente étude portant sur la question de la contractualisation dans le cadre de la protection
n danger a été initiée en écho aux préoccupations des acteurs de la
protection de l’enfance, suite à la mise en œuvre de la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la
protection de l’enfance. Cette loi modifie l’équilibre entre l’administratif et le judic
passage de l’un à l’autre autour du principe de l’accord des familles à l’évaluation et à l’intervention.
La loi du 5 mars 2007 a également modifié l’équilibre entre l’autorité parentale et les droits de l’enfant,
ert et le placement. Elle ne transforme pas pour autant profondément l’architecture
du système. Cette philosophie de la « nouveauté dans la continuité » apparaît dans l’exposé des motifs
Notre système de protection de l’enfance repose sur des principes éprouvés. Mais il doit
aussi faire face à de nouvelles difficultés. […] Face à ces évolutions, il ne s’agit pas de remettre en cause
les principes de notre système de protection de l’enfance ». Il s’agit plus d’une clarification que d’un
bouleversement. Le titre 1er de la loi tend dans cet esprit à « développer la prévention et
clarifier le dispositif de protection de l’enfance en précisant le rôle de chaque intervenant et en
définissant le champ de la protection de l’enfance ».
La protection de l’enfance fait donc l’objet d’une définition législative tandis que sont précisées les
missions de chacun. La loi a pour objectif de rendre plus lisible le système pour rappeler et confirmer
les principes sur lesquels il repose. Elle affine ses contours. Le dispositif ainsi consolidé est toutefois
assez complexe. Le recueil de matériaux pour cette étude1 montre ainsi que l’architecture d’ensemble
fait l’objet d’interprétations divergentes de la part des autorités en charge de sa mise en œuv
mal comprise par les professionnels de terrain : ces éléments sont de nature à freiner ou empêcher les
évolutions attendues du système.
particulier, les visites de dispositifs, les auditions d’experts, la lecture de dossiers transmis en
9
: des expériences de mesures
La présente étude portant sur la question de la contractualisation dans le cadre de la protection
n danger a été initiée en écho aux préoccupations des acteurs de la
293 du 5 mars 2007 réformant la
protection de l’enfance. Cette loi modifie l’équilibre entre l’administratif et le judiciaire, et articule le
passage de l’un à l’autre autour du principe de l’accord des familles à l’évaluation et à l’intervention.
La loi du 5 mars 2007 a également modifié l’équilibre entre l’autorité parentale et les droits de l’enfant,
ert et le placement. Elle ne transforme pas pour autant profondément l’architecture
» apparaît dans l’exposé des motifs
principes éprouvés. Mais il doit
Face à ces évolutions, il ne s’agit pas de remettre en cause
Il s’agit plus d’une clarification que d’un
développer la prévention et
clarifier le dispositif de protection de l’enfance en précisant le rôle de chaque intervenant et en
La protection de l’enfance fait donc l’objet d’une définition législative tandis que sont précisées les
missions de chacun. La loi a pour objectif de rendre plus lisible le système pour rappeler et confirmer
e ses contours. Le dispositif ainsi consolidé est toutefois
montre ainsi que l’architecture d’ensemble
fait l’objet d’interprétations divergentes de la part des autorités en charge de sa mise en œuvre ou est
: ces éléments sont de nature à freiner ou empêcher les
xperts, la lecture de dossiers transmis en assistance éducative et
10
Tout en délimitant le contour des interventions, la réforme donne la priorité, au titre de la subsidiarité,
à la mise en œuvre de la protection administrative et définit les situations où elle doit
protection judiciaire »2. Selon l’un des nombreux rapports préalables à la réforme de 2007,
saisine du juge se justifie dans les situations
administratif, parce qu’il passe par une collaboration volontaire avec la famille, doit occuper toute sa
place3 ». Il y a bien une visée d’autonomisation des familles dans le développement d’une protecti
administrative, comme le souligne Jean
La présente étude vient compléter le travail précédent de l’ONED sur le cadre et les pratiques en
AEMO5, mesure judiciaire elle-même impactée par les évolutions de la loi de 2007.
Donner priorité à la protection administrative sur la protection judiciaire est en lien avec la place
désormais reconnue et dévolue aux familles et aux enfants dans le dispositif de protection de l’enfance.
L’ONED a déjà mené des analyses sur les modalités mises en œuvre
associer les familles aux interventions qui les concernent en ce domaine
visent à soutenir et développer les compétences parentales
question complexe de la contractualisation, fréquemment évoquée par les acteurs comme l’un des
aspects importants de la réforme, et qui recouvre une diversité de réalités à l’œuvre dans les services de
protection de l’enfance. Compte
sujet, l’étude ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise à apporter des points de repères et à contribuer à
la réflexion.
Si la contractualisation des relations entre les pouvoirs publics et les usagers est déjà bien insta
divers champs de l'intervention sociale et notamment dans les secteurs de l’insertion et des politiques
de l’emploi8, elle s’affirme progressivement dans le secteur de la protection de l’enfance
2 Lardeux A. Rapport n° 393 fait au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi réformant la protection de
l’enfance. Sénat, session ordinaire 2005-3 Bloche P, Pécresse V. L’enfant d’abord, 100 propositions pour placer l’intérêt de l’enfant au cœur du droit de la famille
rapport n° 2832, Assemblée nationale, février 20064 Entretien ONED/Jean-Paul Bichwiller
2012. 5 ONED. Huitième rapport au Gouvernement et au Parlement
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/ran20130521_bd_0.pdf6 ONED. Deuxième rapport annuel au Gouvernement et au Parlemen
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/ra_oned_2_200612_5.pdf7 ONED. Troisième rapport annuel au Gouvernement et au Parlemen
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/ra_oned_3_200712_5.pdf8 Astier I. Le contrat d'insertion. Une façon de payer de sa personne ?
travail social : de la transformation du public aux changements
1996 ; Duvoux N. La contractualisation du droit social ou la citoyenneté à l'épreuve des transformations de l'État social
Colloque international « Etat et régulation sociale.
Tout en délimitant le contour des interventions, la réforme donne la priorité, au titre de la subsidiarité,
la mise en œuvre de la protection administrative et définit les situations où elle doit
Selon l’un des nombreux rapports préalables à la réforme de 2007,
saisine du juge se justifie dans les situations les plus graves ou les cas d’urgence, le traitement
administratif, parce qu’il passe par une collaboration volontaire avec la famille, doit occuper toute sa
Il y a bien une visée d’autonomisation des familles dans le développement d’une protecti
administrative, comme le souligne Jean-Paul Bichwiller4.
La présente étude vient compléter le travail précédent de l’ONED sur le cadre et les pratiques en
même impactée par les évolutions de la loi de 2007.
à la protection administrative sur la protection judiciaire est en lien avec la place
désormais reconnue et dévolue aux familles et aux enfants dans le dispositif de protection de l’enfance.
L’ONED a déjà mené des analyses sur les modalités mises en œuvre par les services en vue de mieux
associer les familles aux interventions qui les concernent en ce domaine6, ainsi que sur les pratiques qui
visent à soutenir et développer les compétences parentales7. La présente étude prend comme entrée la
exe de la contractualisation, fréquemment évoquée par les acteurs comme l’un des
aspects importants de la réforme, et qui recouvre une diversité de réalités à l’œuvre dans les services de
protection de l’enfance. Compte-tenu de toutes les questions théoriques et pratiques que recouvre ce
sujet, l’étude ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise à apporter des points de repères et à contribuer à
Si la contractualisation des relations entre les pouvoirs publics et les usagers est déjà bien insta
divers champs de l'intervention sociale et notamment dans les secteurs de l’insertion et des politiques
, elle s’affirme progressivement dans le secteur de la protection de l’enfance
Rapport n° 393 fait au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi réformant la protection de
-2006.
d’abord, 100 propositions pour placer l’intérêt de l’enfant au cœur du droit de la famille
rapport n° 2832, Assemblée nationale, février 2006.
Paul Bichwiller, directeur Enfance-Famille au conseil général de Meurthe-
Huitième rapport au Gouvernement et au Parlement [en ligne]. Paris : La Documentation française,
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/ran20130521_bd_0.pdf
Deuxième rapport annuel au Gouvernement et au Parlement [en ligne]. Paris : ONED,
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/ra_oned_2_200612_5.pdf
Troisième rapport annuel au Gouvernement et au Parlement [en ligne]. Paris : ONED,
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/ra_oned_3_200712_5.pdf
Le contrat d'insertion. Une façon de payer de sa personne ? Politix, n° 34, 1996 ; Cousin O
: de la transformation du public aux changements dans les modes de prise en charge. Sociologie du travail
La contractualisation du droit social ou la citoyenneté à l'épreuve des transformations de l'État social
Etat et régulation sociale. Comment penser la cohérence de l’intervention publique ?
Tout en délimitant le contour des interventions, la réforme donne la priorité, au titre de la subsidiarité,
la mise en œuvre de la protection administrative et définit les situations où elle doit « céder le pas à la
Selon l’un des nombreux rapports préalables à la réforme de 2007, « si la
les plus graves ou les cas d’urgence, le traitement
administratif, parce qu’il passe par une collaboration volontaire avec la famille, doit occuper toute sa
Il y a bien une visée d’autonomisation des familles dans le développement d’une protection
La présente étude vient compléter le travail précédent de l’ONED sur le cadre et les pratiques en
même impactée par les évolutions de la loi de 2007.
à la protection administrative sur la protection judiciaire est en lien avec la place
désormais reconnue et dévolue aux familles et aux enfants dans le dispositif de protection de l’enfance.
par les services en vue de mieux
, ainsi que sur les pratiques qui
. La présente étude prend comme entrée la
exe de la contractualisation, fréquemment évoquée par les acteurs comme l’un des
aspects importants de la réforme, et qui recouvre une diversité de réalités à l’œuvre dans les services de
ues et pratiques que recouvre ce
sujet, l’étude ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise à apporter des points de repères et à contribuer à
Si la contractualisation des relations entre les pouvoirs publics et les usagers est déjà bien installée dans
divers champs de l'intervention sociale et notamment dans les secteurs de l’insertion et des politiques
, elle s’affirme progressivement dans le secteur de la protection de l’enfance9. Cette montée
Rapport n° 393 fait au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi réformant la protection de
d’abord, 100 propositions pour placer l’intérêt de l’enfant au cœur du droit de la famille,
-et-Moselle, 27 novembre
: La Documentation française, mai 2013.
: ONED, décembre 2006.
: ONED, décembre 2007.
; Cousin O. Les mutations du
Sociologie du travail, n° 2,
La contractualisation du droit social ou la citoyenneté à l'épreuve des transformations de l'État social.
la cohérence de l’intervention publique ? », Paris, 2006 ;
de l’usage du contrat est concomitan
danger ou risquant de l’être de la part des institutions. Cette évolution témoigne également d’une
transformation plus large des politiques sociales qui tendent à individualiser les réponses e
usagers et les institutions publiques. Elle s’inscrit dans un contexte législatif qui promeut le droit des
usagers (suite à la loi n° 2002-2 du 2.01.2002 rénovant l’action sociale et médico
comme indiqué précédemment, pose le prin
rapport à la protection administrative, conformément à l’esprit de la loi précitée du 5 mars 2007.
Fin 2011, 21 % des décisions de prise en charge en protection de l’enfance (hors jeunes majeurs)
résultent d’une décision administrative et 79
des mesures administratives était de 18
administratives, après une légère augmentation en 20
pour les mesures de milieu ouvert et de 12,6
de fortes disparités départementales concernant la répartition des mesures administratives et
judiciaires : ainsi, la part de décisions administratives varie, selon les départements, de 6,5
avec une valeur médiane estimée à 22,5
notable de la répartition entre mesures administrati
Faut-il pour autant en déduire que l’inscription d’un principe de subsidiarité dans le dispositif est un
échec ? La réalité des mesures est probablement plus complexe que ne le donnent à voir les données
actuellement disponibles au niveau national. Par exemple, une partie des mesures administratives se
caractérise par une durée courte (six mois renouvelables) qui pourrait empêcher la visibilité, dans le
recueil annuel de données en stock actuellement disponible, d’un certain nombre d’en
terminées avant la fin de l’année.
La synthèse des rapports des juridictions pour mineurs pour l’année 2011
vue, une vision contrastée des fonctionnements locaux, suite à la loi du 5 mars 2007
des rapports font état d’une augmentation globale des saisines
et d’allocation de moyens des conseils généraux
Brun F., Corteel D., Pelisse J. L’accompagnement des licenciés économiques dans le
professionnelle : expertise et expérience. 9 Jung C. L’Aide sociale à l’enfance et les jeunes majeurs. Comment concilier protection et pratique contractuelle
l’Harmattan, 2010 ; Becquemin M. Le contrat en protection de l'enfance
Guimard N., Petit-gats J. Le contrat jeune majeur: Un temps négocié
dans le champ éducatif : de l’outil d’émancipation de l’individu à celui de normalisation des comportements familiaux
revue française de service social, n° 246, 2012.10 Valeurs les plus fortes : Hautes-Pyrénées (51,7
(41,4 %) ; Valeurs les plus faibles : Bouches du Rhône (6,5
Guadeloupe (7,6 %), Pas-de-Calais (7,711 Direction de la Protection judiciaire de la
de l’usage du contrat est concomitante à une prise en compte grandissante des familles d’enfants en
danger ou risquant de l’être de la part des institutions. Cette évolution témoigne également d’une
transformation plus large des politiques sociales qui tendent à individualiser les réponses e
usagers et les institutions publiques. Elle s’inscrit dans un contexte législatif qui promeut le droit des
2 du 2.01.2002 rénovant l’action sociale et médico
comme indiqué précédemment, pose le principe de la subsidiarité de la protection judiciaire par
rapport à la protection administrative, conformément à l’esprit de la loi précitée du 5 mars 2007.
% des décisions de prise en charge en protection de l’enfance (hors jeunes majeurs)
ultent d’une décision administrative et 79 % d’une décision judiciaire. Entre 2003 et 2006, la part
des mesures administratives était de 18 % et celle des mesures judiciaires de 82 %. La part des mesures
administratives, après une légère augmentation en 2009/2010, reste stable en 2011, autour de 28,8
pour les mesures de milieu ouvert et de 12,6 % pour les placements (voir chapitre II). Il existe toutefois
de fortes disparités départementales concernant la répartition des mesures administratives et
: ainsi, la part de décisions administratives varie, selon les départements, de 6,5
avec une valeur médiane estimée à 22,5 %10. Depuis 2007, sur le plan national, il n’y a pas d’évolution
notable de la répartition entre mesures administratives et judiciaires.
il pour autant en déduire que l’inscription d’un principe de subsidiarité dans le dispositif est un
? La réalité des mesures est probablement plus complexe que ne le donnent à voir les données
eau national. Par exemple, une partie des mesures administratives se
caractérise par une durée courte (six mois renouvelables) qui pourrait empêcher la visibilité, dans le
recueil annuel de données en stock actuellement disponible, d’un certain nombre d’en
terminées avant la fin de l’année.
La synthèse des rapports des juridictions pour mineurs pour l’année 201111 donne, d
vue, une vision contrastée des fonctionnements locaux, suite à la loi du 5 mars 2007
ts font état d’une augmentation globale des saisines [référées] aux difficultés d’organisation
et d’allocation de moyens des conseils généraux […] pour la mise en place de leurs nouvelles
Corteel D., Pelisse J. L’accompagnement des licenciés économiques dans le cadre du contrat de transition
Revue française de sociologie, 2012.
L’Aide sociale à l’enfance et les jeunes majeurs. Comment concilier protection et pratique contractuelle
Le contrat en protection de l'enfance. La revue française de service social,
Le contrat jeune majeur: Un temps négocié. Paris : L’Harmattan, 2011
dans le champ éducatif : de l’outil d’émancipation de l’individu à celui de normalisation des comportements familiaux
246, 2012.
Pyrénées (51,7 %), Alpes de Haute-Provence (42,9 %), Loiret (41,5
: Bouches du Rhône (6,5 %), Val d’Oise (6,7 %), Nord (7,0
Calais (7,7 %), Oise (7,7 %). Sources : données Drees.
udiciaire de la jeunesse, septembre 2013.
11
te à une prise en compte grandissante des familles d’enfants en
danger ou risquant de l’être de la part des institutions. Cette évolution témoigne également d’une
transformation plus large des politiques sociales qui tendent à individualiser les réponses entre les
usagers et les institutions publiques. Elle s’inscrit dans un contexte législatif qui promeut le droit des
2 du 2.01.2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale) et qui,
cipe de la subsidiarité de la protection judiciaire par
rapport à la protection administrative, conformément à l’esprit de la loi précitée du 5 mars 2007.
% des décisions de prise en charge en protection de l’enfance (hors jeunes majeurs)
% d’une décision judiciaire. Entre 2003 et 2006, la part
%. La part des mesures
09/2010, reste stable en 2011, autour de 28,8 %
% pour les placements (voir chapitre II). Il existe toutefois
de fortes disparités départementales concernant la répartition des mesures administratives et
: ainsi, la part de décisions administratives varie, selon les départements, de 6,5 % à 51,7 %,
. Depuis 2007, sur le plan national, il n’y a pas d’évolution
il pour autant en déduire que l’inscription d’un principe de subsidiarité dans le dispositif est un
? La réalité des mesures est probablement plus complexe que ne le donnent à voir les données
eau national. Par exemple, une partie des mesures administratives se
caractérise par une durée courte (six mois renouvelables) qui pourrait empêcher la visibilité, dans le
recueil annuel de données en stock actuellement disponible, d’un certain nombre d’entre elles
donne, de leur point de
vue, une vision contrastée des fonctionnements locaux, suite à la loi du 5 mars 2007 : « Plus de 50 %
aux difficultés d’organisation
pour la mise en place de leurs nouvelles
cadre du contrat de transition
L’Aide sociale à l’enfance et les jeunes majeurs. Comment concilier protection et pratique contractuelle ? Paris :
La revue française de service social, n° 243, 2011 ;
L’Harmattan, 2011 ; Clariana L. Le contrat
dans le champ éducatif : de l’outil d’émancipation de l’individu à celui de normalisation des comportements familiaux. La
%), Loiret (41,5 %), Hautes-Alpes
%), Nord (7,0 %), Moselle (7,6 %),
12
compétences et à la faible efficacité du maillage préventif
« non pas évitées mais différées »
qui semble « trop restrictif, entrainant une aggravation des situations
rapports font état « d’une stagnation ou d’une diminution des saisines en assistance éducative, à mettre
en lien avec la qualité de la politique menée par les conseils généraux en protection de l’enfance, qui
aurait entraîné un accroissement des mesures d’aide éducati
mécanique de l’autorité judiciaire sur des situations dégradées
L’objectif de cette étude est d’identifier des réflexions et des pratiques élaborées ou en cours
d’élaboration, autour du travail avec les parents à p
Plusieurs questions sont soulevées, qui sont autant de pistes de réflexion. Comment dans les pratiques
professionnelles se réalise un travail de contractualisation avec les familles
posé par ces dispositifs administratifs
les effets de cette contractualisation sur les pratiques professionnelles dans la protection de l’enfance
Ces questions s’articulent autour de t
actions contractualisées, la question de l’articulation entre la protection administrative et judiciaire et
les supports matériels recueillant l’accord de la famille. Aussi, nous faisons
1) La protection administrative est un espace de travail spécifique qui est encore peu pensé comme
cadre régulé et symbolique. 2) Les analyses et pratiques de soutien à la parentalité, qui relèvent du
champ de la prévention, ont
contractualisation a entraîné un autre type de rapport aux familles.
L’étude s’appuie sur des visites de dix dispositifs dans lesquels ont été menés des entretiens collectifs et
individuels auprès de professionnels (assistantes sociales, cadres associatifs, éducateurs, psychologues,
etc.). Ces dispositifs ont fait l’objet de rencontres, en raison de la réflexion que les équipes ont menée
sur le travail avec les familles et les questions de contrat
conduits avec des familles. Sept experts ont également été auditionnés. Le recueil d’archives
(administratives, associatives) et l’observation du travail d’inspecteurs de l’Aide sociale à l’enfance
complètent ces données. Une recension des travaux autour de la question du contrat et du travail avec
les familles a également été accomplie.
Dans une première partie, nous interrogeons la notion de contrat dans le cadre juridique de la
protection de l’enfance. Bien qu
réciproques, la contractualisation influence l’organisation juridique de cette politique publique. La
protection administrative semble ainsi s’être construite «
seconde partie, nous retracerons les activités des professionnels auprès des familles au sein de mesures
intensives d’intervention à domicile dans le cadre administratif. Il en ressort que le travail avec les
12 Ces dispositifs se caractérisent par une réflexion théorique dans
certains courants comme la systémie ou le
compétences et à la faible efficacité du maillage préventif », aux effets de saisines du juge des enfants
» par la mesure administrative préalable, ainsi qu’à un filtre du Parquet
trop restrictif, entrainant une aggravation des situations ». Parallèlement, 50
d’une stagnation ou d’une diminution des saisines en assistance éducative, à mettre
en lien avec la qualité de la politique menée par les conseils généraux en protection de l’enfance, qui
aurait entraîné un accroissement des mesures d’aide éducative administrative […]
mécanique de l’autorité judiciaire sur des situations dégradées ».
L’objectif de cette étude est d’identifier des réflexions et des pratiques élaborées ou en cours
d’élaboration, autour du travail avec les parents à partir du cadre juridique qui vient d’être rappelé.
Plusieurs questions sont soulevées, qui sont autant de pistes de réflexion. Comment dans les pratiques
professionnelles se réalise un travail de contractualisation avec les familles ? Quel est le cadre nor
posé par ces dispositifs administratifs ? Comment élaborent-ils l’accord avec les familles
les effets de cette contractualisation sur les pratiques professionnelles dans la protection de l’enfance
Ces questions s’articulent autour de trois thèmes : la place de la famille et la place de l’enfant dans les
actions contractualisées, la question de l’articulation entre la protection administrative et judiciaire et
les supports matériels recueillant l’accord de la famille. Aussi, nous faisons les hypothèses suivantes
La protection administrative est un espace de travail spécifique qui est encore peu pensé comme
Les analyses et pratiques de soutien à la parentalité, qui relèvent du
champ de la prévention, ont été peu à peu diffusées en protection administrative. 3)
contractualisation a entraîné un autre type de rapport aux familles.
L’étude s’appuie sur des visites de dix dispositifs dans lesquels ont été menés des entretiens collectifs et
s de professionnels (assistantes sociales, cadres associatifs, éducateurs, psychologues,
etc.). Ces dispositifs ont fait l’objet de rencontres, en raison de la réflexion que les équipes ont menée
sur le travail avec les familles et les questions de contrat12. En outre, quelques entretiens ont pu être
conduits avec des familles. Sept experts ont également été auditionnés. Le recueil d’archives
(administratives, associatives) et l’observation du travail d’inspecteurs de l’Aide sociale à l’enfance
s données. Une recension des travaux autour de la question du contrat et du travail avec
les familles a également été accomplie.
Dans une première partie, nous interrogeons la notion de contrat dans le cadre juridique de la
protection de l’enfance. Bien que l’on ne soit pas stricto sensu dans des procédures d’obligations
réciproques, la contractualisation influence l’organisation juridique de cette politique publique. La
protection administrative semble ainsi s’être construite « en creux » de la protection
seconde partie, nous retracerons les activités des professionnels auprès des familles au sein de mesures
intensives d’intervention à domicile dans le cadre administratif. Il en ressort que le travail avec les
Ces dispositifs se caractérisent par une réflexion théorique dans laquelle on retrouve les mêmes lignes de réflexion issues de
certains courants comme la systémie ou le « pouvoir d’agir ».
ffets de saisines du juge des enfants
par la mesure administrative préalable, ainsi qu’à un filtre du Parquet
Parallèlement, 50 % des
d’une stagnation ou d’une diminution des saisines en assistance éducative, à mettre
en lien avec la qualité de la politique menée par les conseils généraux en protection de l’enfance, qui
[…] et un recentrage
L’objectif de cette étude est d’identifier des réflexions et des pratiques élaborées ou en cours
artir du cadre juridique qui vient d’être rappelé.
Plusieurs questions sont soulevées, qui sont autant de pistes de réflexion. Comment dans les pratiques
? Quel est le cadre normatif
ils l’accord avec les familles ? Quels sont
les effets de cette contractualisation sur les pratiques professionnelles dans la protection de l’enfance ?
: la place de la famille et la place de l’enfant dans les
actions contractualisées, la question de l’articulation entre la protection administrative et judiciaire et
les hypothèses suivantes :
La protection administrative est un espace de travail spécifique qui est encore peu pensé comme
Les analyses et pratiques de soutien à la parentalité, qui relèvent du
été peu à peu diffusées en protection administrative. 3) La
L’étude s’appuie sur des visites de dix dispositifs dans lesquels ont été menés des entretiens collectifs et
s de professionnels (assistantes sociales, cadres associatifs, éducateurs, psychologues,
etc.). Ces dispositifs ont fait l’objet de rencontres, en raison de la réflexion que les équipes ont menée
. En outre, quelques entretiens ont pu être
conduits avec des familles. Sept experts ont également été auditionnés. Le recueil d’archives
(administratives, associatives) et l’observation du travail d’inspecteurs de l’Aide sociale à l’enfance
s données. Une recension des travaux autour de la question du contrat et du travail avec
Dans une première partie, nous interrogeons la notion de contrat dans le cadre juridique de la
dans des procédures d’obligations
réciproques, la contractualisation influence l’organisation juridique de cette politique publique. La
» de la protection judiciaire. Dans la
seconde partie, nous retracerons les activités des professionnels auprès des familles au sein de mesures
intensives d’intervention à domicile dans le cadre administratif. Il en ressort que le travail avec les
mes lignes de réflexion issues de
familles se nourrit d’influences diverses. La dimension participative est au cœur de l’évaluation et de
l’intervention. Elle confronte les professionnels qui mettent en œuvre cette protection administrative à
la complexité des situations.
1. La dimension contractuelle en protection de
d’obligations réciproques ?
Sept ans après la réforme du système de protection de l’enfance, l’analyse juridique permet de dégager
l’importance du principe de subsidiarité. Il vient consacrer le respect de l’autorité parentale et
la véritable clé de voûte du dispositif. Au fil des évolutions juridiques, la protection administrative s’est
progressivement formalisée à partir de quelques concepts
de sens autour de la dimension «
administrative, plusieurs aspects sont à consolider
l’organisation des services, l’incarnation de l’autorité administrative, le respect des dro
du « contradictoire ».
1.1 Le principe de subsidiarité, consécration du respect de l’autorité parentale
Tout le dispositif repose aujourd’hui sur le principe de la subsidiarité. L’intervention de la puissance
publique dans le cadre de la pr
parents ; l’intervention judiciaire est subsidiaire par rapport à l’intervention administrative
l’enfant est subsidiaire par rapport à son maintien dans le milieu famili
La notion de subsidiarité de la protection de l’enfance est introduite en 1970 avec la loi n° 70
4 juin relative à l’autorité parentale. Avant cette loi, le père était détenteur des prérogatives de la
« puissance paternelle ». À partir de 1970
enfant. Selon l’article 371-2 du Code civil alors institué,
protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité.
décrets du 30 octobre 1935, le premier portant modification de l’article 2 de la loi du 24 juillet 1889, le
deuxième instituant des mesures de surveillance et d’assistance éducative, et le troisième portant
modification des articles 376 et s
l’intervention de la puissance publique en protection de l’enfance était conçue comme une réponse à un
mauvais usage des prérogatives de la puissance paternelle, qu’elle avait pour objectif
limiter. Avec l’autorité parentale, il s’agit de pallier une défaillance dans la fonction de protection. La
protection de l’enfance devient subsidiaire à la protection de l’enfant par ses parents au titre de
l’autorité parentale. L’exposé des
13 En droit, ce qui est subsidiaire est ce qui a vocation à venir en second lieu pour le cas où ce qui est principal, primordial
vient à faire défaut. D’après Cornu G. Vocabulaire juridique.
ences diverses. La dimension participative est au cœur de l’évaluation et de
l’intervention. Elle confronte les professionnels qui mettent en œuvre cette protection administrative à
a dimension contractuelle en protection de l’enfance : une procédure
d’obligations réciproques ?
Sept ans après la réforme du système de protection de l’enfance, l’analyse juridique permet de dégager
l’importance du principe de subsidiarité. Il vient consacrer le respect de l’autorité parentale et
la véritable clé de voûte du dispositif. Au fil des évolutions juridiques, la protection administrative s’est
progressivement formalisée à partir de quelques concepts ; mais elle connaît aussi de réels glissements
de sens autour de la dimension « contractuelle » des interventions. Pour optimiser cette protection
administrative, plusieurs aspects sont à consolider : le périmètre de la protection en lien avec
l’organisation des services, l’incarnation de l’autorité administrative, le respect des dro
Le principe de subsidiarité, consécration du respect de l’autorité parentale
Tout le dispositif repose aujourd’hui sur le principe de la subsidiarité. L’intervention de la puissance
publique dans le cadre de la protection de l’enfance est subsidiaire par rapport à l’intervention des
; l’intervention judiciaire est subsidiaire par rapport à l’intervention administrative
l’enfant est subsidiaire par rapport à son maintien dans le milieu familial13.
La notion de subsidiarité de la protection de l’enfance est introduite en 1970 avec la loi n° 70
juin relative à l’autorité parentale. Avant cette loi, le père était détenteur des prérogatives de la
». À partir de 1970 les parents sont investis de la responsabilité de protéger leur
2 du Code civil alors institué, « l’autorité appartient aux père et mère pour
protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité. » Avant 1970, notamment
décrets du 30 octobre 1935, le premier portant modification de l’article 2 de la loi du 24 juillet 1889, le
deuxième instituant des mesures de surveillance et d’assistance éducative, et le troisième portant
modification des articles 376 et suivants du Code civil limitant le droit de correction paternelle,
l’intervention de la puissance publique en protection de l’enfance était conçue comme une réponse à un
mauvais usage des prérogatives de la puissance paternelle, qu’elle avait pour objectif
limiter. Avec l’autorité parentale, il s’agit de pallier une défaillance dans la fonction de protection. La
protection de l’enfance devient subsidiaire à la protection de l’enfant par ses parents au titre de
l’autorité parentale. L’exposé des motifs de la loi de 1970 montre bien ce changement de paradigme
En droit, ce qui est subsidiaire est ce qui a vocation à venir en second lieu pour le cas où ce qui est principal, primordial
Vocabulaire juridique. Paris : Presses Universitaires de France, 2012.
13
ences diverses. La dimension participative est au cœur de l’évaluation et de
l’intervention. Elle confronte les professionnels qui mettent en œuvre cette protection administrative à
: une procédure
Sept ans après la réforme du système de protection de l’enfance, l’analyse juridique permet de dégager
l’importance du principe de subsidiarité. Il vient consacrer le respect de l’autorité parentale et constitue
la véritable clé de voûte du dispositif. Au fil des évolutions juridiques, la protection administrative s’est
; mais elle connaît aussi de réels glissements
» des interventions. Pour optimiser cette protection
: le périmètre de la protection en lien avec
l’organisation des services, l’incarnation de l’autorité administrative, le respect des droits des usagers et
Le principe de subsidiarité, consécration du respect de l’autorité parentale
Tout le dispositif repose aujourd’hui sur le principe de la subsidiarité. L’intervention de la puissance
otection de l’enfance est subsidiaire par rapport à l’intervention des
; l’intervention judiciaire est subsidiaire par rapport à l’intervention administrative ; le retrait de
La notion de subsidiarité de la protection de l’enfance est introduite en 1970 avec la loi n° 70-459 du
juin relative à l’autorité parentale. Avant cette loi, le père était détenteur des prérogatives de la
les parents sont investis de la responsabilité de protéger leur
l’autorité appartient aux père et mère pour
Avant 1970, notamment avec les trois
décrets du 30 octobre 1935, le premier portant modification de l’article 2 de la loi du 24 juillet 1889, le
deuxième instituant des mesures de surveillance et d’assistance éducative, et le troisième portant
uivants du Code civil limitant le droit de correction paternelle,
l’intervention de la puissance publique en protection de l’enfance était conçue comme une réponse à un
mauvais usage des prérogatives de la puissance paternelle, qu’elle avait pour objectif principal de
limiter. Avec l’autorité parentale, il s’agit de pallier une défaillance dans la fonction de protection. La
protection de l’enfance devient subsidiaire à la protection de l’enfant par ses parents au titre de
motifs de la loi de 1970 montre bien ce changement de paradigme :
En droit, ce qui est subsidiaire est ce qui a vocation à venir en second lieu pour le cas où ce qui est principal, primordial,
Presses Universitaires de France, 2012.
14
« Les rapports des père et mère avec l’enfant cessent d’être conçus comme une
domination sur la personne. C’est une autorité qui est conférée aux père et mère pour pr
un complexe de droits et de devoirs, comme le souligne le nouvel article 371
Aujourd’hui, aux termes de l’article 371
« est un ensemble de droits et de devoi
père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé
et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le
personne. » Les premiers protecteurs de l’enfant sont donc les parents, titulaires de l’autorité parentale.
Le droit international a donné un poids conséquent au principe de subsidiarité en protection de
l’enfance. La Déclaration des droits
20 novembre 1959 s’appuyant sur une longue tradition de protection des enfants abandonnés
comprend en germe l’énoncé de ce principe. Il ressort du principe 6 que l’enfant
possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause,
dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle
sauf circonstances exceptionnelles
devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens de
subsistance suffisants ».
Le principe de subsidiarité est clairement énoncé dans la Convention inte
l’enfant des Nations unies du 20 novembre 1989
protection et les soins nécessaires à son bien
ses tuteurs ou des autres personnes légalement responsables de lui, et ils prennent à cette fin toutes les
mesures législatives et administratives appropriées
droit à ce titre d’être protégé
administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de
violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais
traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses
parents ou de l’un d’eux, de son ou de ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est
confié. » (art 19).
La Convention sur la protection des enfants et la coopérati
conclue le 29 mai 1993, affirme également dans son introduction la subsidiarité de l’adoption par
rapport au maintien de l’enfant dans sa famille d’origine et la subsidiarité de l’adoption internationale
par rapport à l’adoption nationale
mesures appropriées pour permettre le maintien de l’enfant dans sa famille d’origine. Reconnaissant
que l’adoption internationale peut présenter l’avantage de donner un
pour lequel une famille appropriée ne peut être trouvée dans son État d’origine
Les rapports des père et mère avec l’enfant cessent d’être conçus comme une potestas
domination sur la personne. C’est une autorité qui est conférée aux père et mère pour pr
un complexe de droits et de devoirs, comme le souligne le nouvel article 371-2, une fonction
Aujourd’hui, aux termes de l’article 371-1 du Code civil actuellement en vigueur, l’autorité parentale
est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux
père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé
et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le
Les premiers protecteurs de l’enfant sont donc les parents, titulaires de l’autorité parentale.
Le droit international a donné un poids conséquent au principe de subsidiarité en protection de
l’enfance. La Déclaration des droits de l’enfant adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le
20 novembre 1959 s’appuyant sur une longue tradition de protection des enfants abandonnés
comprend en germe l’énoncé de ce principe. Il ressort du principe 6 que l’enfant
possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause,
dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle ; l’enfant en bas âge ne doit pas,
sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le
devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens de
Le principe de subsidiarité est clairement énoncé dans la Convention internationale des droits de
l’enfant des Nations unies du 20 novembre 1989 : « Les États parties s’engagent à assurer à l’enfant la
protection et les soins nécessaires à son bien-être, compte tenu des droits et devoirs de ses parents, de
tres personnes légalement responsables de lui, et ils prennent à cette fin toutes les
mesures législatives et administratives appropriées » (art 3 2°). L’enfant victime de maltraitance a le
droit à ce titre d’être protégé : « Les États parties prennent toutes les mesures législatives,
administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de
violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais
, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses
parents ou de l’un d’eux, de son ou de ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est
La Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale
conclue le 29 mai 1993, affirme également dans son introduction la subsidiarité de l’adoption par
rapport au maintien de l’enfant dans sa famille d’origine et la subsidiarité de l’adoption internationale
à l’adoption nationale : « Rappelant que chaque État devrait prendre, par priorité, des
mesures appropriées pour permettre le maintien de l’enfant dans sa famille d’origine. Reconnaissant
que l’adoption internationale peut présenter l’avantage de donner une famille permanente à l’enfant
pour lequel une famille appropriée ne peut être trouvée dans son État d’origine ».
potestas, un pouvoir de
domination sur la personne. C’est une autorité qui est conférée aux père et mère pour protéger l’enfant,
2, une fonction ».
1 du Code civil actuellement en vigueur, l’autorité parentale
rs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux
père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé
et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa
Les premiers protecteurs de l’enfant sont donc les parents, titulaires de l’autorité parentale.
Le droit international a donné un poids conséquent au principe de subsidiarité en protection de
de l’enfant adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le
20 novembre 1959 s’appuyant sur une longue tradition de protection des enfants abandonnés
comprend en germe l’énoncé de ce principe. Il ressort du principe 6 que l’enfant « doit, autant que
possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause,
; l’enfant en bas âge ne doit pas,
de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le
devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens de
rnationale des droits de
Les États parties s’engagent à assurer à l’enfant la
être, compte tenu des droits et devoirs de ses parents, de
tres personnes légalement responsables de lui, et ils prennent à cette fin toutes les
(art 3 2°). L’enfant victime de maltraitance a le
tes les mesures législatives,
administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de
violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais
, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses
parents ou de l’un d’eux, de son ou de ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est
on en matière d’adoption internationale
conclue le 29 mai 1993, affirme également dans son introduction la subsidiarité de l’adoption par
rapport au maintien de l’enfant dans sa famille d’origine et la subsidiarité de l’adoption internationale
Rappelant que chaque État devrait prendre, par priorité, des
mesures appropriées pour permettre le maintien de l’enfant dans sa famille d’origine. Reconnaissant
e famille permanente à l’enfant
La Cour européenne des droits de l’homme, interprétant notamment l’article 8 de la Convention
européenne des droits de l’homme qui prévoit l
principe de subsidiarité. Il n’y a pas violation du droit au respect de la vie familiale sous trois conditions
cumulatives, si l’atteinte à la vie familiale est prévue par la loi, si elle poursuit un
est nécessaire dans une société démocratique. La Cour a ainsi jugé que l’atteinte portée par un
placement n’était pas excessive si celui
l’enfant14. Dans une autre affaire
soient prises les mesures nécessaires pour protéger les enfants victimes de maltraitance dans le milieu
familial, notamment par une mesure de placement
familiale ne fait donc pas obstacle à la protection du mineur, mais celle
par rapport au principe affirmé. Toute action de protection, puisqu’elle constitue une intrusion dans la
vie familiale et donc une atteinte à la vie familiale, doit être proportionnelle au but recherché et ne peut
qu’être une exception au respect strict du droit reconnu.
Notre droit interne tire pleinement les conséquences de l’évolution du droit international en déclinant
des processus de subsidiarité.
Celui-ci préside à la définition, dans le Code de l’action sociale et des familles (CASF), d’une politique
graduelle de protection de l’enfance. Un premier niveau consiste à faire bénéficier les parents d’actions
de prévention (désormais inclues dans la protection de l’enfance selon les articles L
5° du CASF), pour éviter qu’ils ne rencontrent des difficultés dans l’exercice de leurs responsabilités
éducatives. Un deuxième niveau est mobilisable lorsque les parents se trouven
difficultés pour exercer leur rôle : ils peuvent bénéficier de mesures de protection. Les aides à domicile
sont attribuées lorsque la santé de l’enfant, sa sécurité, son entretien ou son éducation l’exigent (art
L.222-2 CASF), c'est-à-dire lorsque l’enfant est en danger ou en risque de l’être (L.226
mesures d’accueil provisoire sont attribuées lorsque la situation de l’enfant requiert cet accueil (L.222
CASF), dans des situations également de danger ou de risque de danger.
ont donc vocation à être instaurées lorsque les parents titulaires de l’autorité parentale ne parviennent
pas à garantir la protection de leur enfant, et uniquement dans cette hypothèse. Parce que la protection
de l’enfance est subsidiaire par rapport à la protection parentale, la demande du parent ne suffit pas
c’est la défaillance parentale qui légitime l’intervention de la puissance publique, fût
présentée et mise en œuvre comme une mesure d’aide.
Dans le cadre judiciaire, ce principe s’applique aussi. Le(s) parent(s), la personne ou le service gardien,
le mineur ou le ministère public peut saisir le juge des enfants et demander l’instauration de mesures
d’assistance éducative (art. 375 du Code civil). Le juge des
convoquer les parties en audition et entamer une phase provisoire d’investigations pour vérifier si le
14 Notamment Gnahoré c/France 19 septembre 200015 Z. et a. c/Royaume-Uni, 10 mai 2001
La Cour européenne des droits de l’homme, interprétant notamment l’article 8 de la Convention
européenne des droits de l’homme qui prévoit le droit au respect de la vie familiale, s’appuie sur ce
principe de subsidiarité. Il n’y a pas violation du droit au respect de la vie familiale sous trois conditions
cumulatives, si l’atteinte à la vie familiale est prévue par la loi, si elle poursuit un
est nécessaire dans une société démocratique. La Cour a ainsi jugé que l’atteinte portée par un
placement n’était pas excessive si celui-ci était la seule mesure permettant de préserver l’intérêt de
. Dans une autre affaire, la Cour a rappelé que les États ont l’obligation de permettre que
soient prises les mesures nécessaires pour protéger les enfants victimes de maltraitance dans le milieu
familial, notamment par une mesure de placement15. L’affirmation du droit au respect
familiale ne fait donc pas obstacle à la protection du mineur, mais celle-ci revêt un caractère subsidiaire
par rapport au principe affirmé. Toute action de protection, puisqu’elle constitue une intrusion dans la
e à la vie familiale, doit être proportionnelle au but recherché et ne peut
qu’être une exception au respect strict du droit reconnu.
Notre droit interne tire pleinement les conséquences de l’évolution du droit international en déclinant
ci préside à la définition, dans le Code de l’action sociale et des familles (CASF), d’une politique
graduelle de protection de l’enfance. Un premier niveau consiste à faire bénéficier les parents d’actions
lues dans la protection de l’enfance selon les articles L
5° du CASF), pour éviter qu’ils ne rencontrent des difficultés dans l’exercice de leurs responsabilités
éducatives. Un deuxième niveau est mobilisable lorsque les parents se trouven
: ils peuvent bénéficier de mesures de protection. Les aides à domicile
sont attribuées lorsque la santé de l’enfant, sa sécurité, son entretien ou son éducation l’exigent (art
re lorsque l’enfant est en danger ou en risque de l’être (L.226
mesures d’accueil provisoire sont attribuées lorsque la situation de l’enfant requiert cet accueil (L.222
CASF), dans des situations également de danger ou de risque de danger. Les mesures de protection
ont donc vocation à être instaurées lorsque les parents titulaires de l’autorité parentale ne parviennent
pas à garantir la protection de leur enfant, et uniquement dans cette hypothèse. Parce que la protection
bsidiaire par rapport à la protection parentale, la demande du parent ne suffit pas
c’est la défaillance parentale qui légitime l’intervention de la puissance publique, fût
présentée et mise en œuvre comme une mesure d’aide.
udiciaire, ce principe s’applique aussi. Le(s) parent(s), la personne ou le service gardien,
le mineur ou le ministère public peut saisir le juge des enfants et demander l’instauration de mesures
d’assistance éducative (art. 375 du Code civil). Le juge des enfants doit alors ouvrir un dossier,
convoquer les parties en audition et entamer une phase provisoire d’investigations pour vérifier si le
Notamment Gnahoré c/France 19 septembre 2000.
Uni, 10 mai 2001.
15
La Cour européenne des droits de l’homme, interprétant notamment l’article 8 de la Convention
e droit au respect de la vie familiale, s’appuie sur ce
principe de subsidiarité. Il n’y a pas violation du droit au respect de la vie familiale sous trois conditions
cumulatives, si l’atteinte à la vie familiale est prévue par la loi, si elle poursuit un but légitime et si elle
est nécessaire dans une société démocratique. La Cour a ainsi jugé que l’atteinte portée par un
ci était la seule mesure permettant de préserver l’intérêt de
, la Cour a rappelé que les États ont l’obligation de permettre que
soient prises les mesures nécessaires pour protéger les enfants victimes de maltraitance dans le milieu
. L’affirmation du droit au respect de la vie
ci revêt un caractère subsidiaire
par rapport au principe affirmé. Toute action de protection, puisqu’elle constitue une intrusion dans la
e à la vie familiale, doit être proportionnelle au but recherché et ne peut
Notre droit interne tire pleinement les conséquences de l’évolution du droit international en déclinant
ci préside à la définition, dans le Code de l’action sociale et des familles (CASF), d’une politique
graduelle de protection de l’enfance. Un premier niveau consiste à faire bénéficier les parents d’actions
lues dans la protection de l’enfance selon les articles L.112-3 et L.221-1
5° du CASF), pour éviter qu’ils ne rencontrent des difficultés dans l’exercice de leurs responsabilités
éducatives. Un deuxième niveau est mobilisable lorsque les parents se trouvent confrontés à des
: ils peuvent bénéficier de mesures de protection. Les aides à domicile
sont attribuées lorsque la santé de l’enfant, sa sécurité, son entretien ou son éducation l’exigent (art
re lorsque l’enfant est en danger ou en risque de l’être (L.226-3 CASF), les
mesures d’accueil provisoire sont attribuées lorsque la situation de l’enfant requiert cet accueil (L.222-5
Les mesures de protection
ont donc vocation à être instaurées lorsque les parents titulaires de l’autorité parentale ne parviennent
pas à garantir la protection de leur enfant, et uniquement dans cette hypothèse. Parce que la protection
bsidiaire par rapport à la protection parentale, la demande du parent ne suffit pas :
c’est la défaillance parentale qui légitime l’intervention de la puissance publique, fût-elle conçue,
udiciaire, ce principe s’applique aussi. Le(s) parent(s), la personne ou le service gardien,
le mineur ou le ministère public peut saisir le juge des enfants et demander l’instauration de mesures
enfants doit alors ouvrir un dossier,
convoquer les parties en audition et entamer une phase provisoire d’investigations pour vérifier si le
16
mineur est en danger au sens de l’article 375 du Code civil, et si c’est le cas, apprécier s’il convient
d’instituer une mesure d’assistance éducative. En l’absence de danger, le juge des enfants n’est pas
compétent pour intervenir.
En outre, l’action de protection est strictement encadrée. L’article L.223
n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant
plusieurs prestations d’ASE est précédée d’une évaluation de la situation
conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme
garantir la nécessité et la proportionnalité d’une intervention de la puissance publique pour protéger
l’enfant. L’évaluation pluridisciplinaire et obligatoire doit prendre en compte l’état du mineur, ce qui
renvoie notamment à l’état de son développement,
de ses difficultés, mais aussi de ses ressources et de ses capacités à faire face aux difficultés, de sa
compréhension de la situation et de sa capacité ou non à accepter les aides proposées et les aides
mobilisables dans son environnement. L’accord écrit des parents est une condition nécessaire préalable
à la décision d’attribution d’une mesure par le président du conseil général (L.223
1.2 La place des familles : la demande, l’accord et les notions
Jusqu’au début des années 1980, les familles avaient très peu de droits alors que les prérogatives de la
DDASS, puis des départements avec la décentralisation, étaient importantes. Soulignant l’importance
des « absents » dans cette politique publique, le rapport Bianco
l’enfance17 relève que « les enfants et les familles ne tiennent pas, dans la réalité, la place primordiale
qui est la leur dans la doctrine. Ils interviennent moins souvent qu’
décisions, et sont parfois totalement exclus d’échanges ou de projets qui n’existent qu’en leur nom
sa suite, la circulaire relative à la politique d’Aide sociale à l’enfance signée par Jacques Barrot le
23 janvier 1981, note que « trop de décisions sont prises sans que la consultation des enfants et des
parents ait été préalablement organisée
d’Aide sociale à l’enfance est un axe fort de cette circulair
parents et les enfants jouent un rôle actif et positif dans l’élaboration et la mise en œuvre des
interventions du service ».
Sur le plan juridique, c’est la loi n°
avec l’ASE qui crée une rupture dans la philosophie du dispositif en redéfinissant l’action de l’ASE, en
l’encadrant et en reconnaissant des droits aux parents. Cette orientation est ensuite renforcée et
complétée par la loi n° 86-17 du 6 janvier 1986 adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts
de compétence en matière d’aide sociale et de santé. Ces textes sont fondateurs du dispositif actuel tel
16 Arrêts Olsson contre Suède (1988), Kutzner contre Allemagne (2002)17 Bianco J.-L., Lamy P. L’aide à l’enfance demain
Santé et de la Sécurité sociale, 1980.
mineur est en danger au sens de l’article 375 du Code civil, et si c’est le cas, apprécier s’il convient
er une mesure d’assistance éducative. En l’absence de danger, le juge des enfants n’est pas
En outre, l’action de protection est strictement encadrée. L’article L.223-1 du CASF, depuis la loi
293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, dispose que «
plusieurs prestations d’ASE est précédée d’une évaluation de la situation
conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme
arantir la nécessité et la proportionnalité d’une intervention de la puissance publique pour protéger
l’enfant. L’évaluation pluridisciplinaire et obligatoire doit prendre en compte l’état du mineur, ce qui
renvoie notamment à l’état de son développement, la situation de la famille qui comprend un repérage
de ses difficultés, mais aussi de ses ressources et de ses capacités à faire face aux difficultés, de sa
compréhension de la situation et de sa capacité ou non à accepter les aides proposées et les aides
mobilisables dans son environnement. L’accord écrit des parents est une condition nécessaire préalable
à la décision d’attribution d’une mesure par le président du conseil général (L.223-
: la demande, l’accord et les notions de consentement et d’adhésion
Jusqu’au début des années 1980, les familles avaient très peu de droits alors que les prérogatives de la
DDASS, puis des départements avec la décentralisation, étaient importantes. Soulignant l’importance
s cette politique publique, le rapport Bianco-Lamy de 1980 sur l’Aide sociale à
les enfants et les familles ne tiennent pas, dans la réalité, la place primordiale
qui est la leur dans la doctrine. Ils interviennent moins souvent qu’il ne serait souhaitable dans les
décisions, et sont parfois totalement exclus d’échanges ou de projets qui n’existent qu’en leur nom
sa suite, la circulaire relative à la politique d’Aide sociale à l’enfance signée par Jacques Barrot le
trop de décisions sont prises sans que la consultation des enfants et des
parents ait été préalablement organisée ». Viser l’autonomie des familles dans le cadre des interventions
d’Aide sociale à l’enfance est un axe fort de cette circulaire : pour cela, il est
parents et les enfants jouent un rôle actif et positif dans l’élaboration et la mise en œuvre des
Sur le plan juridique, c’est la loi n° 84-422 du 6 juin 1984 sur les droits des familles dans leurs rapports
avec l’ASE qui crée une rupture dans la philosophie du dispositif en redéfinissant l’action de l’ASE, en
l’encadrant et en reconnaissant des droits aux parents. Cette orientation est ensuite renforcée et
7 du 6 janvier 1986 adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts
de compétence en matière d’aide sociale et de santé. Ces textes sont fondateurs du dispositif actuel tel
Arrêts Olsson contre Suède (1988), Kutzner contre Allemagne (2002).
L’aide à l’enfance demain : contribution à une politique de réduction des inég
mineur est en danger au sens de l’article 375 du Code civil, et si c’est le cas, apprécier s’il convient
er une mesure d’assistance éducative. En l’absence de danger, le juge des enfants n’est pas
1 du CASF, depuis la loi
l’attribution d’une ou
» : cette évaluation,
conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme16, est destinée à
arantir la nécessité et la proportionnalité d’une intervention de la puissance publique pour protéger
l’enfant. L’évaluation pluridisciplinaire et obligatoire doit prendre en compte l’état du mineur, ce qui
la situation de la famille qui comprend un repérage
de ses difficultés, mais aussi de ses ressources et de ses capacités à faire face aux difficultés, de sa
compréhension de la situation et de sa capacité ou non à accepter les aides proposées et les aides
mobilisables dans son environnement. L’accord écrit des parents est une condition nécessaire préalable
-2 CASF).
de consentement et d’adhésion
Jusqu’au début des années 1980, les familles avaient très peu de droits alors que les prérogatives de la
DDASS, puis des départements avec la décentralisation, étaient importantes. Soulignant l’importance
Lamy de 1980 sur l’Aide sociale à
les enfants et les familles ne tiennent pas, dans la réalité, la place primordiale
il ne serait souhaitable dans les
décisions, et sont parfois totalement exclus d’échanges ou de projets qui n’existent qu’en leur nom ». À
sa suite, la circulaire relative à la politique d’Aide sociale à l’enfance signée par Jacques Barrot le
trop de décisions sont prises sans que la consultation des enfants et des
». Viser l’autonomie des familles dans le cadre des interventions
e : pour cela, il est « souhaitable que les
parents et les enfants jouent un rôle actif et positif dans l’élaboration et la mise en œuvre des
les dans leurs rapports
avec l’ASE qui crée une rupture dans la philosophie du dispositif en redéfinissant l’action de l’ASE, en
l’encadrant et en reconnaissant des droits aux parents. Cette orientation est ensuite renforcée et
7 du 6 janvier 1986 adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts
de compétence en matière d’aide sociale et de santé. Ces textes sont fondateurs du dispositif actuel tel
: contribution à une politique de réduction des inégalités. Ministère de la
qu’il résulte de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enf
positionner les parents dans une démarche plus active et participative à la mesure de protection de
l’enfance, en passant par une mise en œuvre réelle de leurs droits
plus objets de l’intervention des services et font figures d’usagers du service de l’Aide sociale à l’enfance.
Différentes notions sont utilisées dans les textes pour fonder cette participation. Les termes de
demande, d’accord, de refus, figurent dans la loi, sans que leu
permette de les distinguer.
1.2.1 La demande des parents
S’agissant de la question de la demande des parents, il faut noter que de manière générale, toutes les
prestations d’aide sociale sont juridiquement octroyées sur la base d’une demande des personnes
susceptibles d’en bénéficier. On peut faire l’hypothèse que lorsque le législateur, en 1984 puis en 1986,
a repris la notion de demande des parents pour les prestations d’ASE, il
d’harmonisation du droit de l’aide sociale.
prestations de la part des familles dans les deux articles suivants du CASF
- l’article L.223-1 prévoit que
titre ou qui en bénéficie est informée par les services chargés de la protection de la famille et de
l'enfance des conditions d'attribution et des conséquences de cette prestation sur les droits et
obligations de l'enfant et de son représentant légal
- l’article L.222-2 concerne la prestation d’aide à domicile, laquelle est attribuée
demande, ou avec son accord, à la mère, au père, ou à défaut à la personne qui assume la
charge effective de l’enfant, l
éducation l’exigent ».
Dans ces deux articles, l’accord de la famille à l’attribution d’une prestation figure en alternative à sa
demande. Pour ce qui est en particulier de l’article L
1986, alors que le projet de loi ne visait l’attribution de l’aide à domicile que sur la base de la demande
faite par le père ou la mère, la mention « ou avec son accord
Sénat. Le rapporteur du texte a en effet rappelé que
l’enfance détecte un cas difficile et propose une solution. Comme le prévoient d’ores et déjà les textes
en vigueur, il importe dans ce cas que la famille donne
que sur décision judiciaire »18.
18 Rapport de Charles Descours n° 253 fait au Sénat au nom de la commission mixte paritaire c
sur les dispositions restant en discussion du projet de loi adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de
compétences en matière d’aide sociale et de santé.
mars 2007 réformant la protection de l’enfance. Ils marquent une volonté de
positionner les parents dans une démarche plus active et participative à la mesure de protection de
l’enfance, en passant par une mise en œuvre réelle de leurs droits : les familles et les enfants ne sont
intervention des services et font figures d’usagers du service de l’Aide sociale à l’enfance.
Différentes notions sont utilisées dans les textes pour fonder cette participation. Les termes de
demande, d’accord, de refus, figurent dans la loi, sans que leur contenu soit précisément défini et
La demande des parents : une volonté de favoriser leur implication
S’agissant de la question de la demande des parents, il faut noter que de manière générale, toutes les
sociale sont juridiquement octroyées sur la base d’une demande des personnes
susceptibles d’en bénéficier. On peut faire l’hypothèse que lorsque le législateur, en 1984 puis en 1986,
a repris la notion de demande des parents pour les prestations d’ASE, il l’a fait dans une perspective
d’harmonisation du droit de l’aide sociale. En effet, ces lois ont introduit la notion de demande de
prestations de la part des familles dans les deux articles suivants du CASF :
1 prévoit que « toute personne qui demande une prestation prévue au présent
titre ou qui en bénéficie est informée par les services chargés de la protection de la famille et de
l'enfance des conditions d'attribution et des conséquences de cette prestation sur les droits et
e l'enfant et de son représentant légal » ;
2 concerne la prestation d’aide à domicile, laquelle est attribuée
demande, ou avec son accord, à la mère, au père, ou à défaut à la personne qui assume la
charge effective de l’enfant, lorsque la santé de celui-ci, sa sécurité, son entretien ou son
Dans ces deux articles, l’accord de la famille à l’attribution d’une prestation figure en alternative à sa
demande. Pour ce qui est en particulier de l’article L.222-2, lors des travaux parlementaires de la loi de
1986, alors que le projet de loi ne visait l’attribution de l’aide à domicile que sur la base de la demande
faite par le père ou la mère, la mention « ou avec son accord » a été rajoutée par un amendement du
t. Le rapporteur du texte a en effet rappelé que « bien souvent le service de l’Aide sociale à
l’enfance détecte un cas difficile et propose une solution. Comme le prévoient d’ores et déjà les textes
en vigueur, il importe dans ce cas que la famille donne son accord. Sinon le service ne pourra intervenir
Rapport de Charles Descours n° 253 fait au Sénat au nom de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte
sur les dispositions restant en discussion du projet de loi adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de
compétences en matière d’aide sociale et de santé.
17
ance. Ils marquent une volonté de
positionner les parents dans une démarche plus active et participative à la mesure de protection de
: les familles et les enfants ne sont
intervention des services et font figures d’usagers du service de l’Aide sociale à l’enfance.
Différentes notions sont utilisées dans les textes pour fonder cette participation. Les termes de
r contenu soit précisément défini et
S’agissant de la question de la demande des parents, il faut noter que de manière générale, toutes les
sociale sont juridiquement octroyées sur la base d’une demande des personnes
susceptibles d’en bénéficier. On peut faire l’hypothèse que lorsque le législateur, en 1984 puis en 1986,
l’a fait dans une perspective
En effet, ces lois ont introduit la notion de demande de
qui demande une prestation prévue au présent
titre ou qui en bénéficie est informée par les services chargés de la protection de la famille et de
l'enfance des conditions d'attribution et des conséquences de cette prestation sur les droits et
2 concerne la prestation d’aide à domicile, laquelle est attribuée « sur sa
demande, ou avec son accord, à la mère, au père, ou à défaut à la personne qui assume la
ci, sa sécurité, son entretien ou son
Dans ces deux articles, l’accord de la famille à l’attribution d’une prestation figure en alternative à sa
ors des travaux parlementaires de la loi de
1986, alors que le projet de loi ne visait l’attribution de l’aide à domicile que sur la base de la demande
» a été rajoutée par un amendement du
bien souvent le service de l’Aide sociale à
l’enfance détecte un cas difficile et propose une solution. Comme le prévoient d’ores et déjà les textes
son accord. Sinon le service ne pourra intervenir
hargée de proposer un texte
sur les dispositions restant en discussion du projet de loi adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de
18
Les mesures de protection dans le cadre administratif peuvent donc être tout aussi bien demandées par
les parents que par les professionnels, après évaluation d’une informat
simplement dans le cadre d’un suivi en prévention. L’article R.221
100 du 7 janvier 1959 et toujours en vigueur, prévoit cette hypothèse
soulèvent des problèmes particuliers, le président du conseil général suscite de la part des parents
toutes les mesures utiles et notamment, une mesure de placement approprié ou d’action éducative
Concernant les jeunes majeurs, le président du conseil général ne peut agir que
intéressés et lorsque ces derniers
d’un soutien familial suffisants »
d’intervention de la puissance publique est peu présente dans l’aide aux jeunes majeurs par rapport à la
protection de l’enfance au sens strict. L’aide aux jeunes majeurs apparaît davantage comme un droit
subjectif et accorde donc une place plus importante à la notion de demande de la
La demande des parents n’est donc pas juridiquement une nécessité pour instaurer une mesure de
protection de l’enfance. Comme nous le verrons ultérieurement, certains formulaires indiquent
pourtant de façon stéréotypée que les parent
ne sont pas toujours, de fait, demandeurs de cette prestation qu’ils acceptent toutefois. Cette
indication, plus qu’une formalité administrative qui serait conforme au droit, révèle une volonté de
favoriser leur implication future dans le suivi instauré, par une appropriation de la demande du
professionnel.
1.2.2 L’accord des parents
protection administrative
L’accord des parents à la mesure de
Cette notion d’accord doit être différenciée de celle d’adhésion, alors qu’en pratique, on observe que
ces deux termes sont fréquemment utilisés l’un pour l’autre lorsqu’il est question d
administrative.
D'une manière générale, le terme «
vocabulaire juridique désigne ainsi sous le nom de «
les termes sont imposés à celui au
plusieurs personnes. D’un point de vue strictement sémantique, l’accord des familles en protection
administrative se distingue de la recherche de l’adhésion dans le cadre judiciaire par l’
dissymétrie des places : la recherche de l’adhésion suppose qu’il n’y a pas de co
décision mais une décision dont les termes s’imposent. Sur le plan juridique, la différence des termes
utilisés traduit la différence du ca
La mise en œuvre d’une intervention éducative dans le cadre administratif, qu’elle soit sollicitée ou
acceptée, questionne également sur l’exigence du recueil de l’accord auprès de chaque parent.
Les mesures de protection dans le cadre administratif peuvent donc être tout aussi bien demandées par
les parents que par les professionnels, après évaluation d’une information préoccupante ou tout
simplement dans le cadre d’un suivi en prévention. L’article R.221-2 du CASF, issu du décret n°59
janvier 1959 et toujours en vigueur, prévoit cette hypothèse : « S’il y a lieu, et dans les cas qui
particuliers, le président du conseil général suscite de la part des parents
toutes les mesures utiles et notamment, une mesure de placement approprié ou d’action éducative
Concernant les jeunes majeurs, le président du conseil général ne peut agir que
intéressés et lorsque ces derniers « éprouvent des difficultés d’insertion sociale faute de ressources ou
(art. L.222-5 du CASF). La dimension d’ordre public et la nécessité
publique est peu présente dans l’aide aux jeunes majeurs par rapport à la
protection de l’enfance au sens strict. L’aide aux jeunes majeurs apparaît davantage comme un droit
subjectif et accorde donc une place plus importante à la notion de demande de la part du bénéficiaire.
La demande des parents n’est donc pas juridiquement une nécessité pour instaurer une mesure de
protection de l’enfance. Comme nous le verrons ultérieurement, certains formulaires indiquent
pourtant de façon stéréotypée que les parents demandent la mise en place de la prestation, même s’ils
ne sont pas toujours, de fait, demandeurs de cette prestation qu’ils acceptent toutefois. Cette
indication, plus qu’une formalité administrative qui serait conforme au droit, révèle une volonté de
avoriser leur implication future dans le suivi instauré, par une appropriation de la demande du
L’accord des parents : une condition préalable à la mise en place d’une mesure de
protection administrative
L’accord des parents à la mesure de protection administrative est requis au nom de l’autorité parentale.
Cette notion d’accord doit être différenciée de celle d’adhésion, alors qu’en pratique, on observe que
ces deux termes sont fréquemment utilisés l’un pour l’autre lorsqu’il est question d
D'une manière générale, le terme « adhésion » est en droit un synonyme de consentement. Le
vocabulaire juridique désigne ainsi sous le nom de « contrat d'adhésion », un type de convention dont
les termes sont imposés à celui auquel elle s'applique. L’accord signifie la rencontre de volontés de
plusieurs personnes. D’un point de vue strictement sémantique, l’accord des familles en protection
administrative se distingue de la recherche de l’adhésion dans le cadre judiciaire par l’
dissymétrie des places : la recherche de l’adhésion suppose qu’il n’y a pas de co
décision mais une décision dont les termes s’imposent. Sur le plan juridique, la différence des termes
utilisés traduit la différence du cadre.
La mise en œuvre d’une intervention éducative dans le cadre administratif, qu’elle soit sollicitée ou
acceptée, questionne également sur l’exigence du recueil de l’accord auprès de chaque parent.
Les mesures de protection dans le cadre administratif peuvent donc être tout aussi bien demandées par
ion préoccupante ou tout
2 du CASF, issu du décret n°59-
S’il y a lieu, et dans les cas qui
particuliers, le président du conseil général suscite de la part des parents
toutes les mesures utiles et notamment, une mesure de placement approprié ou d’action éducative ».
Concernant les jeunes majeurs, le président du conseil général ne peut agir que sur demande des
éprouvent des difficultés d’insertion sociale faute de ressources ou
5 du CASF). La dimension d’ordre public et la nécessité
publique est peu présente dans l’aide aux jeunes majeurs par rapport à la
protection de l’enfance au sens strict. L’aide aux jeunes majeurs apparaît davantage comme un droit
part du bénéficiaire.
La demande des parents n’est donc pas juridiquement une nécessité pour instaurer une mesure de
protection de l’enfance. Comme nous le verrons ultérieurement, certains formulaires indiquent
s demandent la mise en place de la prestation, même s’ils
ne sont pas toujours, de fait, demandeurs de cette prestation qu’ils acceptent toutefois. Cette
indication, plus qu’une formalité administrative qui serait conforme au droit, révèle une volonté de
avoriser leur implication future dans le suivi instauré, par une appropriation de la demande du
: une condition préalable à la mise en place d’une mesure de
protection administrative est requis au nom de l’autorité parentale.
Cette notion d’accord doit être différenciée de celle d’adhésion, alors qu’en pratique, on observe que
ces deux termes sont fréquemment utilisés l’un pour l’autre lorsqu’il est question de protection
» est en droit un synonyme de consentement. Le
», un type de convention dont
quel elle s'applique. L’accord signifie la rencontre de volontés de
plusieurs personnes. D’un point de vue strictement sémantique, l’accord des familles en protection
administrative se distingue de la recherche de l’adhésion dans le cadre judiciaire par l’existence d’une
dissymétrie des places : la recherche de l’adhésion suppose qu’il n’y a pas de co-construction de la
décision mais une décision dont les termes s’imposent. Sur le plan juridique, la différence des termes
La mise en œuvre d’une intervention éducative dans le cadre administratif, qu’elle soit sollicitée ou
acceptée, questionne également sur l’exigence du recueil de l’accord auprès de chaque parent.
L’étendue de la recherche de l’accord varie dans la pra
parents détenteurs de l’autorité parentale ou se limitant au parent ayant la résidence principale de
l’enfant. Une aide éducative à domicile (AED) ou un placement administratif, engageant les parents,
l’enfant, mettant en action un certain nombre de droits et d’obligations, ne saurait être considéré
comme une intervention anodine ou usuelle pour l’enfant ou sa famille. Ces interventions nécessitent
donc une recherche systématique du double accord des détenteurs de
recherche doit cependant être perçue comme une obligation de moyen et non de résultat
Le cadre juridique impose un accord écrit pour attester de sa réalité
dispose ainsi que « sauf si un enfant est
prestations en espèces, aucune décision sur le principe ou les modalités de l’admission dans le service
de l’Aide sociale à l’enfance ne peut être prise sans l’accord écrit des représentants légau
représentant légal du mineur ou du bénéficiaire lui
pour les décisions relatives au lieu et au mode de placement des enfants déjà admis dans le service, cet
accord est réputé acquis si le ou les
délai de quatre semaines à compter de la réception de la notification de la demande du service. (art
L.223-2 du CASF). Matériellement, cet accord est recueilli sur un document qualifié par
« formulaire » (art. R.223-4 du CASF).
Cet accord des parents est censé être éclairé. Deux obligations majeures faites aux services
départementaux d’Aide sociale à l’enfance y contribuent
sur les conditions d’attribution et les conséquences des prestations sur les droits et obligations de
l’enfant et de son représentant légal (art L
situation familiale préalablement à l’attribution de toute
précitée (art. L.223-2 précité).
La question essentielle pour le fonctionnement du système aujourd’hui est celle du contenu de cet
accord : l’accord des parents consigné dans le formulaire instituant la mesure de pr
seulement sur la mesure ou également sur le contenu de l’évaluation, sur les constats et analyses des
difficultés rencontrées par les parents dans l’éducation de leur enfant et leurs origines
223-4 précité, cet accord porte précisément sur la nature et la durée de la mesure
des personnes chargées du suivi de la mesure, les conditions dans lesquelles elles l’exercent et les
conditions de révision de la mesure mentionnés dans le même formulaire re
des parents20. Cette disposition règlementaire date cependant de 1985, faisant suite à la loi de 1984.
19 À titre d’exemple, certains projets de service de l’
l’accord des deux parents doit être recueilli. En cas d’impossibilité, une mesure d’AED peut cependant être envisagée, chez l
parent où vit l’enfant. La reprise de contact avec l’autre20 À noter qu’il n’existe pas, pour l’évaluation en protection de l’enfance et la délivrance des prestations, l’équivalent de la
disposition prévue à l’article L.225-3 du CASF pour les évaluations en
L’étendue de la recherche de l’accord varie dans la pratique, intégrant systématiquement les deux
parents détenteurs de l’autorité parentale ou se limitant au parent ayant la résidence principale de
l’enfant. Une aide éducative à domicile (AED) ou un placement administratif, engageant les parents,
ttant en action un certain nombre de droits et d’obligations, ne saurait être considéré
comme une intervention anodine ou usuelle pour l’enfant ou sa famille. Ces interventions nécessitent
donc une recherche systématique du double accord des détenteurs de l’autorité parentale. Cette
recherche doit cependant être perçue comme une obligation de moyen et non de résultat
Le cadre juridique impose un accord écrit pour attester de sa réalité : l’article L.223
sauf si un enfant est confié au service par décision judiciaire ou s’il s’agit de
prestations en espèces, aucune décision sur le principe ou les modalités de l’admission dans le service
de l’Aide sociale à l’enfance ne peut être prise sans l’accord écrit des représentants légau
représentant légal du mineur ou du bénéficiaire lui-même si le mineur est émancipé.
pour les décisions relatives au lieu et au mode de placement des enfants déjà admis dans le service, cet
accord est réputé acquis si le ou les représentants légaux n’ont pas fait valoir leur opposition dans un
délai de quatre semaines à compter de la réception de la notification de la demande du service. (art
2 du CASF). Matériellement, cet accord est recueilli sur un document qualifié par
4 du CASF).
Cet accord des parents est censé être éclairé. Deux obligations majeures faites aux services
départementaux d’Aide sociale à l’enfance y contribuent : d’une part, l’obligation d’informer les parents
es conditions d’attribution et les conséquences des prestations sur les droits et obligations de
l’enfant et de son représentant légal (art L.223-1 du CASF), d’autre part l’exigence d’évaluer la
situation familiale préalablement à l’attribution de toute prestation depuis la loi du 5 mars 2007
La question essentielle pour le fonctionnement du système aujourd’hui est celle du contenu de cet
accord : l’accord des parents consigné dans le formulaire instituant la mesure de pr
seulement sur la mesure ou également sur le contenu de l’évaluation, sur les constats et analyses des
difficultés rencontrées par les parents dans l’éducation de leur enfant et leurs origines
d porte précisément sur la nature et la durée de la mesure
des personnes chargées du suivi de la mesure, les conditions dans lesquelles elles l’exercent et les
conditions de révision de la mesure mentionnés dans le même formulaire relèvent plus de l’information
. Cette disposition règlementaire date cependant de 1985, faisant suite à la loi de 1984.
À titre d’exemple, certains projets de service de l’ASE (28,54) rappellent que, quelle que soit la situation matrimoniale,
l’accord des deux parents doit être recueilli. En cas d’impossibilité, une mesure d’AED peut cependant être envisagée, chez l
parent où vit l’enfant. La reprise de contact avec l’autre parent peut alors devenir un des objectifs de la mesure.
noter qu’il n’existe pas, pour l’évaluation en protection de l’enfance et la délivrance des prestations, l’équivalent de la
3 du CASF pour les évaluations en matière d’agrément en vue d’adoption, donnant droit
19
tique, intégrant systématiquement les deux
parents détenteurs de l’autorité parentale ou se limitant au parent ayant la résidence principale de
l’enfant. Une aide éducative à domicile (AED) ou un placement administratif, engageant les parents,
ttant en action un certain nombre de droits et d’obligations, ne saurait être considéré
comme une intervention anodine ou usuelle pour l’enfant ou sa famille. Ces interventions nécessitent
l’autorité parentale. Cette
recherche doit cependant être perçue comme une obligation de moyen et non de résultat19.
: l’article L.223-2 du CASF
confié au service par décision judiciaire ou s’il s’agit de
prestations en espèces, aucune décision sur le principe ou les modalités de l’admission dans le service
de l’Aide sociale à l’enfance ne peut être prise sans l’accord écrit des représentants légaux ou du
même si le mineur est émancipé. ». Il est ajouté que
pour les décisions relatives au lieu et au mode de placement des enfants déjà admis dans le service, cet
représentants légaux n’ont pas fait valoir leur opposition dans un
délai de quatre semaines à compter de la réception de la notification de la demande du service. (art
2 du CASF). Matériellement, cet accord est recueilli sur un document qualifié par le droit de
Cet accord des parents est censé être éclairé. Deux obligations majeures faites aux services
: d’une part, l’obligation d’informer les parents
es conditions d’attribution et les conséquences des prestations sur les droits et obligations de
1 du CASF), d’autre part l’exigence d’évaluer la
prestation depuis la loi du 5 mars 2007
La question essentielle pour le fonctionnement du système aujourd’hui est celle du contenu de cet
accord : l’accord des parents consigné dans le formulaire instituant la mesure de protection porte-t-il
seulement sur la mesure ou également sur le contenu de l’évaluation, sur les constats et analyses des
difficultés rencontrées par les parents dans l’éducation de leur enfant et leurs origines ? Selon l’article R
; les noms et qualités
des personnes chargées du suivi de la mesure, les conditions dans lesquelles elles l’exercent et les
lèvent plus de l’information
. Cette disposition règlementaire date cependant de 1985, faisant suite à la loi de 1984.
ASE (28,54) rappellent que, quelle que soit la situation matrimoniale,
l’accord des deux parents doit être recueilli. En cas d’impossibilité, une mesure d’AED peut cependant être envisagée, chez le
parent peut alors devenir un des objectifs de la mesure.
noter qu’il n’existe pas, pour l’évaluation en protection de l’enfance et la délivrance des prestations, l’équivalent de la
matière d’agrément en vue d’adoption, donnant droit
20
Aujourd’hui la question du contenu de l’accord de la famille doit être reposée au regard des trois
critères fixés par le I de l’article L
départagent la protection administrative de la protection judiciaire au titre de l’assistance éducative.
En prévoyant la transmission au Parquet des situations de danger ayant fai
mesures de protection administrative dès lors que celles
l’article précité indique bien que ces mesures doivent reposer sur une analyse des difficultés de l’enfant
et avoir pour objectif de permettre un changement. L’accord des parents doit donc porter sur l’aide
proposée mais également sur le diagnostic des difficultés et sur les besoins de l’enfant. Il implique,
comme le soulignent Michel Huyette et Philippe Desloges
difficultés de l’enfant. On voit que l’accord des parents à la mesure administrative exige de donner une
dimension participative à l’évaluation préalable
compréhension des difficultés peut prendre du temps, l’accord des parents constituant alors un
processus.
Le contenu et la réalité de l’accord doivent être interrogés pour qu’il ne soit pas un «
empêchant la mise en œuvre d’une mesure opérationnelle. Mais il convient
nécessaire pour amener la famille à occuper une place propice à un réel accord. L’accord, dans l’idéal,
devrait porter sur les éléments de l’évaluation, sur le principe et les modalités de l’admission. Il devrait
être régulièrement réévalué en fonction de l’évolution de la situation. Cette démarche dynamique
implique de se donner le temps d’obtenir cet accord et de faire évoluer la position familiale.
Le recueil d’un accord implique la possibilité d’un désaccord, dont le traitemen
envisagé, le désaccord ouvrant des possibilités de discussions et de négociations. Selon l’
divergences exprimées constituent des supports de travail entre les parents, l’enfant, les
professionnels ». L’agence recommande d
types sont relevés : malentendus, méconnaissances, manques d’informations réciproques
mécontentement, demande de reconnaissance
aux candidats à ce que les investigations les concernant
celles auxquelles elles avaient été initialement confiées21 Huyette M., Desloges P. Guide de la protection judiciaire de l’enfant22 Concernant l’enfant, l’article L.223
concernant et recueille son avis ». Cette disposition
plus restrictif, prévoit que l’enfant qui est capable de discernement a droit d’exprimer son opinion sur toute question
l’intéressant. L’article L.223-4 suppose qu’on donne à l’enf
l’ASE la prise en compte de cet avis. La démarche est moins émancipatrice, que protectrice. La loi québécoise s’inscrit
davantage dans une dimension émancipatrice reconnaissant une véritable
plus de 14 ans a le droit de refuser l’entente volontaire entre le DPJ, les parents et lui même pour mettre en œuvre une mesu
de protection de l’enfance non judiciaire. 23 Anesm. L’exercice de l’autorité p
professionnelles. Février 2010.
Aujourd’hui la question du contenu de l’accord de la famille doit être reposée au regard des trois
l’article L.226-4 du CASF découlant de la loi du 5 mars 2007 précitée, qui
départagent la protection administrative de la protection judiciaire au titre de l’assistance éducative.
En prévoyant la transmission au Parquet des situations de danger ayant fait l’objet d’une ou plusieurs
mesures de protection administrative dès lors que celles-ci n’ont pas permis de remédier à la situation,
l’article précité indique bien que ces mesures doivent reposer sur une analyse des difficultés de l’enfant
bjectif de permettre un changement. L’accord des parents doit donc porter sur l’aide
proposée mais également sur le diagnostic des difficultés et sur les besoins de l’enfant. Il implique,
comme le soulignent Michel Huyette et Philippe Desloges21, que les parents comprennent les
difficultés de l’enfant. On voit que l’accord des parents à la mesure administrative exige de donner une
dimension participative à l’évaluation préalable22 à l’attribution de la prestation. Reste que leur
peut prendre du temps, l’accord des parents constituant alors un
Le contenu et la réalité de l’accord doivent être interrogés pour qu’il ne soit pas un «
empêchant la mise en œuvre d’une mesure opérationnelle. Mais il convient de tenir compte du temps
nécessaire pour amener la famille à occuper une place propice à un réel accord. L’accord, dans l’idéal,
devrait porter sur les éléments de l’évaluation, sur le principe et les modalités de l’admission. Il devrait
t réévalué en fonction de l’évolution de la situation. Cette démarche dynamique
implique de se donner le temps d’obtenir cet accord et de faire évoluer la position familiale.
Le recueil d’un accord implique la possibilité d’un désaccord, dont le traitemen
envisagé, le désaccord ouvrant des possibilités de discussions et de négociations. Selon l’
divergences exprimées constituent des supports de travail entre les parents, l’enfant, les
L’agence recommande d’identifier l’objet du désaccord, mais aussi son origine. Quatre
types sont relevés : malentendus, méconnaissances, manques d’informations réciproques
mécontentement, demande de reconnaissance ; opposition de croyances, convictions, valeurs
aux candidats à ce que les investigations les concernant « soient accomplies une seconde fois et par d’autres personnes que
celles auxquelles elles avaient été initialement confiées ».
Guide de la protection judiciaire de l’enfant, 4e édition. Paris : Dunod, 2009
223-4 du CASF dispose que « le service examine avec le mineur toute décision le
Cette disposition est particulièrement favorable à l’enfant puisque l’article 12 de la CIDE,
plus restrictif, prévoit que l’enfant qui est capable de discernement a droit d’exprimer son opinion sur toute question
4 suppose qu’on donne à l’enfant la possibilité d’exprimer son avis et implique de la part de
l’ASE la prise en compte de cet avis. La démarche est moins émancipatrice, que protectrice. La loi québécoise s’inscrit
davantage dans une dimension émancipatrice reconnaissant une véritable autonomie au jeune. Elle prévoit que l’enfant de
plus de 14 ans a le droit de refuser l’entente volontaire entre le DPJ, les parents et lui même pour mettre en œuvre une mesu
de protection de l’enfance non judiciaire.
L’exercice de l’autorité parentale dans le cadre du placement, Recommandation de bonnes pratiques
Aujourd’hui la question du contenu de l’accord de la famille doit être reposée au regard des trois
4 du CASF découlant de la loi du 5 mars 2007 précitée, qui
départagent la protection administrative de la protection judiciaire au titre de l’assistance éducative.
t l’objet d’une ou plusieurs
ci n’ont pas permis de remédier à la situation,
l’article précité indique bien que ces mesures doivent reposer sur une analyse des difficultés de l’enfant
bjectif de permettre un changement. L’accord des parents doit donc porter sur l’aide
proposée mais également sur le diagnostic des difficultés et sur les besoins de l’enfant. Il implique,
rents comprennent les
difficultés de l’enfant. On voit que l’accord des parents à la mesure administrative exige de donner une
à l’attribution de la prestation. Reste que leur
peut prendre du temps, l’accord des parents constituant alors un
Le contenu et la réalité de l’accord doivent être interrogés pour qu’il ne soit pas un « accord de façade »
de tenir compte du temps
nécessaire pour amener la famille à occuper une place propice à un réel accord. L’accord, dans l’idéal,
devrait porter sur les éléments de l’évaluation, sur le principe et les modalités de l’admission. Il devrait
t réévalué en fonction de l’évolution de la situation. Cette démarche dynamique
implique de se donner le temps d’obtenir cet accord et de faire évoluer la position familiale.
Le recueil d’un accord implique la possibilité d’un désaccord, dont le traitement doit être a priori
envisagé, le désaccord ouvrant des possibilités de discussions et de négociations. Selon l’Anesm23, « les
divergences exprimées constituent des supports de travail entre les parents, l’enfant, les
’identifier l’objet du désaccord, mais aussi son origine. Quatre
types sont relevés : malentendus, méconnaissances, manques d’informations réciproques ; crainte,
; opposition de croyances, convictions, valeurs ;
soient accomplies une seconde fois et par d’autres personnes que
Dunod, 2009.
le service examine avec le mineur toute décision le
est particulièrement favorable à l’enfant puisque l’article 12 de la CIDE,
plus restrictif, prévoit que l’enfant qui est capable de discernement a droit d’exprimer son opinion sur toute question
ant la possibilité d’exprimer son avis et implique de la part de
l’ASE la prise en compte de cet avis. La démarche est moins émancipatrice, que protectrice. La loi québécoise s’inscrit
autonomie au jeune. Elle prévoit que l’enfant de
plus de 14 ans a le droit de refuser l’entente volontaire entre le DPJ, les parents et lui même pour mettre en œuvre une mesure
arentale dans le cadre du placement, Recommandation de bonnes pratiques
impossibilité des parents à reconnaître les besoins de l’enfant. Les conflits entre la famille et l’Aide
sociale à l’enfance, les désaccords, s’ils peuvent être travaillés, s’inscrivent pleinement dans une
démarche dynamique. Il est nécessaire, avant de cons
signaler la situation au parquet, de laisser la possibilité à la famille de s’inscrire dans ce processus
parfois « chaotique ».
Le deuxième critère de l’article L
lorsqu’aucune action n’a pu être mise en place du fait du
de l’Aide sociale à l’enfance, ou de l’impossibilité dans laquelle elle se trouve de collaborer avec ce
service », le président du conseil général doit faire un signalement au procureur de la République. Que
signifient le refus d’accepter et l’impossibilité de collaborer
pratique ? Il ne s’agit pas seulement du refus formel de signer le formulaire pr
surtout, d’un positionnement qui empêche le travail éducatif
cause, une absence de reconnaissance des dysfonctionnements et des problèmes observés lors de
l’évaluation, une absence de reconnaissa
l’enfant, une absence de volonté de changement et de travail avec le service.
Le refus d’accepter signifie le refus de consentir à la décision de protection. Il s’agit d’une absence de
consentement. En droit civil, le consentement est une notion couramment utilisée, il implique un
« accord de deux ou plusieurs volontés en vue de créer des effets de droit
consentement des époux, mais également du consentement de la partie q
convention (condition essentielle de la validité de la convention), du consentement à l’adoption. Le
consentement est un accord qui engage. En Belgique francophone, les professionnels opposent ainsi
l’aide contrainte à l’aide « consentie
davantage perçu comme un engagement.
L’impossibilité de collaborer est une notion plus complexe à expliciter. Elle vise des situations où le ou
les parents sont dans l’impossibi
d’une autre affection, ou sont incapables d’être dans le discernement, ou encore des parents qui sont
fuyants sans manifester explicitement leur refus.
Le troisième critère de transmissio
situation. Cela correspond aux cas de figure où aucun contact ne peut être établi avec les parents
l’enfant pour infirmer ou confirmer la présomption de danger. En situation de doute
protection d’un mineur, celui-ci profite à l’enfant par saisine des autorités judiciaires.
L’article L.226-4 du CASF maintient une possibilité pour les organismes visés à l’article L.226
d’aviser directement le procureur de la Républiq
24 Cornu G. Vocabulaire juridique… Op.
possibilité des parents à reconnaître les besoins de l’enfant. Les conflits entre la famille et l’Aide
sociale à l’enfance, les désaccords, s’ils peuvent être travaillés, s’inscrivent pleinement dans une
démarche dynamique. Il est nécessaire, avant de considérer qu’ils manifestent un refus et donc de
signaler la situation au parquet, de laisser la possibilité à la famille de s’inscrire dans ce processus
Le deuxième critère de l’article L.226-4 du CASF lie la notion d’accord à la noti
lorsqu’aucune action n’a pu être mise en place du fait du « refus de la famille d’accepter l’intervention
de l’Aide sociale à l’enfance, ou de l’impossibilité dans laquelle elle se trouve de collaborer avec ce
conseil général doit faire un signalement au procureur de la République. Que
signifient le refus d’accepter et l’impossibilité de collaborer ? Comment se repèrent
? Il ne s’agit pas seulement du refus formel de signer le formulaire pr
surtout, d’un positionnement qui empêche le travail éducatif : ce peut être une absence de remise en
cause, une absence de reconnaissance des dysfonctionnements et des problèmes observés lors de
l’évaluation, une absence de reconnaissance des effets des dysfonctionnements sur le développement de
l’enfant, une absence de volonté de changement et de travail avec le service.
Le refus d’accepter signifie le refus de consentir à la décision de protection. Il s’agit d’une absence de
ment. En droit civil, le consentement est une notion couramment utilisée, il implique un
accord de deux ou plusieurs volontés en vue de créer des effets de droit »24
consentement des époux, mais également du consentement de la partie qui s’oblige dans le cadre d’une
convention (condition essentielle de la validité de la convention), du consentement à l’adoption. Le
consentement est un accord qui engage. En Belgique francophone, les professionnels opposent ainsi
consentie », l’accord des parents et du jeune âgé de plus de 14 ans étant
davantage perçu comme un engagement.
L’impossibilité de collaborer est une notion plus complexe à expliciter. Elle vise des situations où le ou
les parents sont dans l’impossibilité de collaborer pour des raisons d’ordre psychique, ou en raison
d’une autre affection, ou sont incapables d’être dans le discernement, ou encore des parents qui sont
fuyants sans manifester explicitement leur refus.
Le troisième critère de transmission au Parquet fixé à l’article L.226-4 est l’impossibilité d’évaluer la
situation. Cela correspond aux cas de figure où aucun contact ne peut être établi avec les parents
pour infirmer ou confirmer la présomption de danger. En situation de doute
ci profite à l’enfant par saisine des autorités judiciaires.
4 du CASF maintient une possibilité pour les organismes visés à l’article L.226
d’aviser directement le procureur de la République du fait de la gravité de la situation avec copie
Op. cit.
21
possibilité des parents à reconnaître les besoins de l’enfant. Les conflits entre la famille et l’Aide
sociale à l’enfance, les désaccords, s’ils peuvent être travaillés, s’inscrivent pleinement dans une
idérer qu’ils manifestent un refus et donc de
signaler la situation au parquet, de laisser la possibilité à la famille de s’inscrire dans ce processus
4 du CASF lie la notion d’accord à la notion de refus : ainsi
refus de la famille d’accepter l’intervention
de l’Aide sociale à l’enfance, ou de l’impossibilité dans laquelle elle se trouve de collaborer avec ce
conseil général doit faire un signalement au procureur de la République. Que
? Comment se repèrent-ils dans la
? Il ne s’agit pas seulement du refus formel de signer le formulaire précité, mais aussi et
: ce peut être une absence de remise en
cause, une absence de reconnaissance des dysfonctionnements et des problèmes observés lors de
nce des effets des dysfonctionnements sur le développement de
Le refus d’accepter signifie le refus de consentir à la décision de protection. Il s’agit d’une absence de
ment. En droit civil, le consentement est une notion couramment utilisée, il implique un 24 ; on parle ainsi du
ui s’oblige dans le cadre d’une
convention (condition essentielle de la validité de la convention), du consentement à l’adoption. Le
consentement est un accord qui engage. En Belgique francophone, les professionnels opposent ainsi
», l’accord des parents et du jeune âgé de plus de 14 ans étant
L’impossibilité de collaborer est une notion plus complexe à expliciter. Elle vise des situations où le ou
lité de collaborer pour des raisons d’ordre psychique, ou en raison
d’une autre affection, ou sont incapables d’être dans le discernement, ou encore des parents qui sont
4 est l’impossibilité d’évaluer la
situation. Cela correspond aux cas de figure où aucun contact ne peut être établi avec les parents ou
pour infirmer ou confirmer la présomption de danger. En situation de doute absolu quant à la
ci profite à l’enfant par saisine des autorités judiciaires.
4 du CASF maintient une possibilité pour les organismes visés à l’article L.226-3
ue du fait de la gravité de la situation avec copie
22
adressée au président du conseil général. Cette hypothèse de signalement direct ne remet pas en cause
le principe de subsidiarité de l’intervention judiciaire puisque l’article précité mentionne que
procureur de la République transmet au président du conseil général les informations qui lui sont
nécessaires à l’accomplissement de sa mission de protection de l’enfance
parents dans le cadre de la mise en œuvre de la protection d
La circulaire d’orientation du 6
œuvre de la réforme de la protection de l’enfance (NOR
une attention particulière à la faculté des parents de consentir de manière libre et éclairée à une mesure
en protection administrative. Elle rappelle que
particulière gravité est suffisamment caractérisé et, à défaut, renvoyer
conseil général pour compétence
président du conseil général conserve sa compétence de principe pour gérer les situations pour
lesquelles une réponse immédiate s’impose, quelque soit le mode de signalement, à charge pour le
département de s’organiser en ce sens.
Il semble cependant que certaines situations ne permettent pas d’envisager un travail d’évaluation et de
concertation préalable avec les parents.
parquets à l’égard de « situations où le contexte de l’enquête pénale ne permet pas un recueil
suffisamment éclairé de l’accord des parents sur une mesure de protection administrative. Dans ce cas
une saisine judiciaire sera privilégiée».
L’exception au principe de l’intervention administrative préalable en protection de l’enfance semble
donc résider dans l’appréciation de la faculté des parents de consentir de manière libre et éclairée à une
mesure d’aide, lorsque la protection des intérêts de l’enfant se révèle être en tension avec les capacités
parentales à exercer pleinement les devoirs afférant à l’autorité parentale. Il semblerait donc que
certaines situations de risque de danger ou de danger
La circulaire précitée rappelle que les magistrats du parquet assurent la cohérence d’application de
l’article L.226-4 du CASF sur l’ensemble du territoire national et que ces modalités d’interventions
judiciaire et administrative doivent être clairement définies et exposées aux acteurs de la protection de
l’enfance.
adressée au président du conseil général. Cette hypothèse de signalement direct ne remet pas en cause
le principe de subsidiarité de l’intervention judiciaire puisque l’article précité mentionne que
procureur de la République transmet au président du conseil général les informations qui lui sont
nécessaires à l’accomplissement de sa mission de protection de l’enfance ». La place centrale des
parents dans le cadre de la mise en œuvre de la protection de l’enfant est donc réaffirmée.
mai 2010 relative au rôle de l’institution judiciaire dans la mise en
œuvre de la réforme de la protection de l’enfance (NOR : JUSF1015443C) invite les parquets à porter
lière à la faculté des parents de consentir de manière libre et éclairée à une mesure
en protection administrative. Elle rappelle que « les parquets devront apprécier si le critère de
particulière gravité est suffisamment caractérisé et, à défaut, renvoyer la situation au président du
conseil général pour compétence ». Il est ainsi indiqué que la gravité ne signifie pas urgence et que le
président du conseil général conserve sa compétence de principe pour gérer les situations pour
édiate s’impose, quelque soit le mode de signalement, à charge pour le
département de s’organiser en ce sens.
Il semble cependant que certaines situations ne permettent pas d’envisager un travail d’évaluation et de
concertation préalable avec les parents. Ainsi la circulaire invite à une particulière vigilance des
situations où le contexte de l’enquête pénale ne permet pas un recueil
suffisamment éclairé de l’accord des parents sur une mesure de protection administrative. Dans ce cas
une saisine judiciaire sera privilégiée».
L’exception au principe de l’intervention administrative préalable en protection de l’enfance semble
donc résider dans l’appréciation de la faculté des parents de consentir de manière libre et éclairée à une
re d’aide, lorsque la protection des intérêts de l’enfant se révèle être en tension avec les capacités
parentales à exercer pleinement les devoirs afférant à l’autorité parentale. Il semblerait donc que
certaines situations de risque de danger ou de danger relèvent par principe de la compétence judiciaire.
La circulaire précitée rappelle que les magistrats du parquet assurent la cohérence d’application de
4 du CASF sur l’ensemble du territoire national et que ces modalités d’interventions
diciaire et administrative doivent être clairement définies et exposées aux acteurs de la protection de
adressée au président du conseil général. Cette hypothèse de signalement direct ne remet pas en cause
le principe de subsidiarité de l’intervention judiciaire puisque l’article précité mentionne que « le
procureur de la République transmet au président du conseil général les informations qui lui sont
La place centrale des
e l’enfant est donc réaffirmée.
mai 2010 relative au rôle de l’institution judiciaire dans la mise en
: JUSF1015443C) invite les parquets à porter
lière à la faculté des parents de consentir de manière libre et éclairée à une mesure
les parquets devront apprécier si le critère de
la situation au président du
Il est ainsi indiqué que la gravité ne signifie pas urgence et que le
président du conseil général conserve sa compétence de principe pour gérer les situations pour
édiate s’impose, quelque soit le mode de signalement, à charge pour le
Il semble cependant que certaines situations ne permettent pas d’envisager un travail d’évaluation et de
Ainsi la circulaire invite à une particulière vigilance des
situations où le contexte de l’enquête pénale ne permet pas un recueil
suffisamment éclairé de l’accord des parents sur une mesure de protection administrative. Dans ce cas,
L’exception au principe de l’intervention administrative préalable en protection de l’enfance semble
donc résider dans l’appréciation de la faculté des parents de consentir de manière libre et éclairée à une
re d’aide, lorsque la protection des intérêts de l’enfant se révèle être en tension avec les capacités
parentales à exercer pleinement les devoirs afférant à l’autorité parentale. Il semblerait donc que
relèvent par principe de la compétence judiciaire.
La circulaire précitée rappelle que les magistrats du parquet assurent la cohérence d’application de
4 du CASF sur l’ensemble du territoire national et que ces modalités d’interventions
diciaire et administrative doivent être clairement définies et exposées aux acteurs de la protection de
1.2.3 Existe-t-il une différence de fond entre l’accord des familles à la mesure de protection
administrative et la recherche de leur adhésion
La recherche de l’adhésion des familles est l’un des quatre principes directeurs en assistance éducative
qui encadrent l’intervention du juge des enfants pour éviter des mesures disproportionnées et qui
s’inscrivent dans la logique d’une justice négociée
mais également à impulser une évolution.
Ce principe est énoncé à l’article 375
recueillir l’adhésion de la famille à la mesure envisagée
l’aménagement et du contrôle de l’autorité parentale que représente l’assistance éducative. Il ne s’agit
pas d’une procédure de substitution de l’autorité parentale, ce qui suppose que
et le rôle des parents et s’efforce de les associer, ainsi que l’enfant, aux mesures de protection décidées
dans l’intérêt de l’enfant. À cela s’ajoute le souci de respecter le caractère provisoire et limité de
l’intervention judiciaire au regard de la persistance d’une situation de danger
chance d’être limitée dans le temps et de parvenir à son objectif si la famille en comprend le sens et en
accepte le principe. L’efficacité de la mesure dépend en effet
parents et du mineur : sans un minimum de coopération de la famille, il est très difficile sinon
impossible de mener un travail de fond constructif. La recherche de l’adhésion répond donc à la
nécessité de rendre l’intervention judiciaire opérationnelle.
Pour obtenir cette adhésion, le juge doit entrer dans un processus qui s’appuie à la fois sur une éthique
judiciaire et sur le respect des règles de procédure. Ceci suppose que le juge respecte les règles qui
garantissent les droits des parents et des enfants, qu’il respecte ses engagements, qu’il ait une attitude
bienveillante et respectueuse à l’égard des familles, qu’il écoute la parole de chacun dans le respect du
contradictoire, qu’il fasse preuve d’une éthique
le temps d’expliquer sa décision et qu’il la motive avec le souci d’être compris et d’être objectif dans son
analyse du danger et dans la justification de la mesure prise. Selon Jean
recherche de l’adhésion constitue une recommandation de la loi au juge, une règle de bonne conduite,
une incitation à la prudence, à la modération, à la discrétion
des parents de réparer et de revenir aus
l’enfant.» Et le même auteur observe
modérateur du juge. Le législateur a tenu à lui rappeler que, dans le délicat domaine de l
25 Quatre principes directeurs de l’assistance éducative sont distingués : la recherche de l’adhésion, la prio
mineur dans son milieu actuel, le respect des convictions religieuses et philosophiques du mineur et de sa famille, le critèr
l’intérêt de l’enfant.
il une différence de fond entre l’accord des familles à la mesure de protection
administrative et la recherche de leur adhésion dans le cadre judiciaire ?
La recherche de l’adhésion des familles est l’un des quatre principes directeurs en assistance éducative
qui encadrent l’intervention du juge des enfants pour éviter des mesures disproportionnées et qui
ique d’une justice négociée − le juge des enfants n’ayant pas seulement à décider
mais également à impulser une évolution.
Ce principe est énoncé à l’article 375-1 al 2 du Code civil : « le juge des enfants doit s’efforcer de
famille à la mesure envisagée ». Il est à replacer dans le contexte de
l’aménagement et du contrôle de l’autorité parentale que représente l’assistance éducative. Il ne s’agit
pas d’une procédure de substitution de l’autorité parentale, ce qui suppose que le juge respecte la place
et le rôle des parents et s’efforce de les associer, ainsi que l’enfant, aux mesures de protection décidées
dans l’intérêt de l’enfant. À cela s’ajoute le souci de respecter le caractère provisoire et limité de
ciaire au regard de la persistance d’une situation de danger : l’intervention a plus de
chance d’être limitée dans le temps et de parvenir à son objectif si la famille en comprend le sens et en
accepte le principe. L’efficacité de la mesure dépend en effet en grande partie de la participation des
: sans un minimum de coopération de la famille, il est très difficile sinon
impossible de mener un travail de fond constructif. La recherche de l’adhésion répond donc à la
’intervention judiciaire opérationnelle.
Pour obtenir cette adhésion, le juge doit entrer dans un processus qui s’appuie à la fois sur une éthique
judiciaire et sur le respect des règles de procédure. Ceci suppose que le juge respecte les règles qui
tissent les droits des parents et des enfants, qu’il respecte ses engagements, qu’il ait une attitude
bienveillante et respectueuse à l’égard des familles, qu’il écoute la parole de chacun dans le respect du
contradictoire, qu’il fasse preuve d’une éthique personnelle dans l’exercice de sa fonction, qu’il prenne
le temps d’expliquer sa décision et qu’il la motive avec le souci d’être compris et d’être objectif dans son
analyse du danger et dans la justification de la mesure prise. Selon Jean-Marie Beaudouin
recherche de l’adhésion constitue une recommandation de la loi au juge, une règle de bonne conduite,
une incitation à la prudence, à la modération, à la discrétion ; mais aussi une règle favorisant la liberté
des parents de réparer et de revenir aussitôt que possible dans le rôle le plus favorable à l’intérêt de
Et le même auteur observe : « En réalité, cette règle est directement attachée au pouvoir
modérateur du juge. Le législateur a tenu à lui rappeler que, dans le délicat domaine de l
Quatre principes directeurs de l’assistance éducative sont distingués : la recherche de l’adhésion, la prio
mineur dans son milieu actuel, le respect des convictions religieuses et philosophiques du mineur et de sa famille, le critèr
23
il une différence de fond entre l’accord des familles à la mesure de protection
dans le cadre judiciaire ?
La recherche de l’adhésion des familles est l’un des quatre principes directeurs en assistance éducative25
qui encadrent l’intervention du juge des enfants pour éviter des mesures disproportionnées et qui
le juge des enfants n’ayant pas seulement à décider
le juge des enfants doit s’efforcer de
Il est à replacer dans le contexte de
l’aménagement et du contrôle de l’autorité parentale que représente l’assistance éducative. Il ne s’agit
le juge respecte la place
et le rôle des parents et s’efforce de les associer, ainsi que l’enfant, aux mesures de protection décidées
dans l’intérêt de l’enfant. À cela s’ajoute le souci de respecter le caractère provisoire et limité de
: l’intervention a plus de
chance d’être limitée dans le temps et de parvenir à son objectif si la famille en comprend le sens et en
en grande partie de la participation des
: sans un minimum de coopération de la famille, il est très difficile sinon
impossible de mener un travail de fond constructif. La recherche de l’adhésion répond donc à la
Pour obtenir cette adhésion, le juge doit entrer dans un processus qui s’appuie à la fois sur une éthique
judiciaire et sur le respect des règles de procédure. Ceci suppose que le juge respecte les règles qui
tissent les droits des parents et des enfants, qu’il respecte ses engagements, qu’il ait une attitude
bienveillante et respectueuse à l’égard des familles, qu’il écoute la parole de chacun dans le respect du
personnelle dans l’exercice de sa fonction, qu’il prenne
le temps d’expliquer sa décision et qu’il la motive avec le souci d’être compris et d’être objectif dans son
Marie Beaudouin, « la
recherche de l’adhésion constitue une recommandation de la loi au juge, une règle de bonne conduite,
; mais aussi une règle favorisant la liberté
sitôt que possible dans le rôle le plus favorable à l’intérêt de
En réalité, cette règle est directement attachée au pouvoir
modérateur du juge. Le législateur a tenu à lui rappeler que, dans le délicat domaine de la protection de
Quatre principes directeurs de l’assistance éducative sont distingués : la recherche de l’adhésion, la priorité du maintien du
mineur dans son milieu actuel, le respect des convictions religieuses et philosophiques du mineur et de sa famille, le critère de
24
l’enfance, il se doit de mesurer avec plus de soin qu’ailleurs la portée de ses décisions et de les faire
comprendre […] »26.
La recherche de l’adhésion ne signifie pas que le juge soit tenu d’obtenir l’accord des parents, mais qu’il
doit chercher à rendre le suivi éducatif efficient. Comme le souligne Flore Capelier
noter qu’en la matière, la justice, à l’inverse de l’administration, n’est pas tenue à une obligation de
résultats en ce qui concerne la recherche d’une telle ad
parents sa démarche et de s’assurer que l’intervention en assistance éducative sera réalisable et produira
des effets, pour autant le juge des enfants ne peut pas, au nom de la recherche de l’adhésion, s’abste
d’agir lorsque la sécurité d’un enfant est gravement et immédiatement menacée et qu’il convient de
prendre des mesures urgentes pour le protéger
provisoire immédiat sans audition des parties, conformém
Code civil (sachant qu’il est tenu, au titre de l’article 1184 du Code de procédure civile, de convoquer
les parents dans un délai maximum de 15 jours aux fins d’audition).
L’absence d’adhésion ne peut donc et ne
être nécessaire, au risque d’en oublier le sens même de l’intervention judiciaire qui est de recourir à
l’autorité pour réguler un dysfonctionnement. Pour Michel Huyette et Philippe Desloges
même quelque chose d’incompatible entre l’intervention judiciaire et la recherche de l’adhésion du
justiciable. Ils rappellent que l’assistance éducative est à ce titre une exception, puisque le droit
n’impose dans aucune autre matière une pareil
l’alinéa 2 de l’article 375-1 du Code civil,
l’adhésion de la famille à la mesure envisagée
Ces deux auteurs mettent en avant l’importance de la question de l’accord des parents. Selon eux, le
juge doit vérifier, dès la première audience, si les parents sont en mesure de protéger leur enfant sans
aide extérieure, au titre de leurs droits et devoirs d’autorité parentale
le juge doit vérifier si l’intervention dans le cadre administratif suffit. Pour ce faire, il cherche à savoir si
les parents sont d’accord avec les mesures proposées et s’ils sont d’accord avec l’analyse ou le diagnos
de la situation. Si un accord véritable existe, le juge ne devrait pas intervenir en assistance éducative et
devrait renvoyer la famille et l’ASE à instaurer une mesure de protection dans le cadre administratif.
Par ailleurs, l’accord sur les mesures n
exemple s’ils considèrent que leur enfant est fautif alors que ses comportements problématiques
s’expliquent par des carences éducatives ou un problème majeur dans le lien
modifier leur comportement et la mesure risque d’être sans effet. Toujours selon ces auteurs, en cours
26 Bauduin J.-M. Le juge des enfants, punir ou protéger27 Capelier F. La protection de l’enfant, avec ou contre sa famille
individualisme au sein du droit français. 28 Huyette M., Desloges P. Guide de la protection judiciaire de l’enfant
l’enfance, il se doit de mesurer avec plus de soin qu’ailleurs la portée de ses décisions et de les faire
La recherche de l’adhésion ne signifie pas que le juge soit tenu d’obtenir l’accord des parents, mais qu’il
hercher à rendre le suivi éducatif efficient. Comme le souligne Flore Capelier
noter qu’en la matière, la justice, à l’inverse de l’administration, n’est pas tenue à une obligation de
résultats en ce qui concerne la recherche d’une telle adhésion ». S’il doit s’efforcer d’expliquer aux
parents sa démarche et de s’assurer que l’intervention en assistance éducative sera réalisable et produira
des effets, pour autant le juge des enfants ne peut pas, au nom de la recherche de l’adhésion, s’abste
d’agir lorsque la sécurité d’un enfant est gravement et immédiatement menacée et qu’il convient de
prendre des mesures urgentes pour le protéger : il peut rendre alors une ordonnance de placement
provisoire immédiat sans audition des parties, conformément aux dispositions de l’article 375
Code civil (sachant qu’il est tenu, au titre de l’article 1184 du Code de procédure civile, de convoquer
les parents dans un délai maximum de 15 jours aux fins d’audition).
L’absence d’adhésion ne peut donc et ne doit pas empêcher le juge d’intervenir dans le sens qu’il estime
être nécessaire, au risque d’en oublier le sens même de l’intervention judiciaire qui est de recourir à
l’autorité pour réguler un dysfonctionnement. Pour Michel Huyette et Philippe Desloges
même quelque chose d’incompatible entre l’intervention judiciaire et la recherche de l’adhésion du
justiciable. Ils rappellent que l’assistance éducative est à ce titre une exception, puisque le droit
n’impose dans aucune autre matière une pareille démarche. Ils en concluent que la première partie de
1 du Code civil, qui énonce qu’« il doit toujours s’efforcer de recueillir
l’adhésion de la famille à la mesure envisagée », pourrait être abrogée.
t en avant l’importance de la question de l’accord des parents. Selon eux, le
juge doit vérifier, dès la première audience, si les parents sont en mesure de protéger leur enfant sans
aide extérieure, au titre de leurs droits et devoirs d’autorité parentale. Si une intervention est nécessaire,
le juge doit vérifier si l’intervention dans le cadre administratif suffit. Pour ce faire, il cherche à savoir si
les parents sont d’accord avec les mesures proposées et s’ils sont d’accord avec l’analyse ou le diagnos
de la situation. Si un accord véritable existe, le juge ne devrait pas intervenir en assistance éducative et
devrait renvoyer la famille et l’ASE à instaurer une mesure de protection dans le cadre administratif.
Par ailleurs, l’accord sur les mesures ne suffirait pas si les parents n’ont pas compris les difficultés
exemple s’ils considèrent que leur enfant est fautif alors que ses comportements problématiques
s’expliquent par des carences éducatives ou un problème majeur dans le lien −
modifier leur comportement et la mesure risque d’être sans effet. Toujours selon ces auteurs, en cours
Le juge des enfants, punir ou protéger ? Collection la vie de l’enfant. Ramonville-Saint
La protection de l’enfant, avec ou contre sa famille ? La recherche d’un équilibre entre familialisme et
individualisme au sein du droit français. Journal du droit des jeunes, n° 326, juin 2013, p. 36.
Guide de la protection judiciaire de l’enfant…Op. cit.
l’enfance, il se doit de mesurer avec plus de soin qu’ailleurs la portée de ses décisions et de les faire
La recherche de l’adhésion ne signifie pas que le juge soit tenu d’obtenir l’accord des parents, mais qu’il
hercher à rendre le suivi éducatif efficient. Comme le souligne Flore Capelier27, « il faut […]
noter qu’en la matière, la justice, à l’inverse de l’administration, n’est pas tenue à une obligation de
S’il doit s’efforcer d’expliquer aux
parents sa démarche et de s’assurer que l’intervention en assistance éducative sera réalisable et produira
des effets, pour autant le juge des enfants ne peut pas, au nom de la recherche de l’adhésion, s’abstenir
d’agir lorsque la sécurité d’un enfant est gravement et immédiatement menacée et qu’il convient de
: il peut rendre alors une ordonnance de placement
ent aux dispositions de l’article 375-5 du
Code civil (sachant qu’il est tenu, au titre de l’article 1184 du Code de procédure civile, de convoquer
doit pas empêcher le juge d’intervenir dans le sens qu’il estime
être nécessaire, au risque d’en oublier le sens même de l’intervention judiciaire qui est de recourir à
l’autorité pour réguler un dysfonctionnement. Pour Michel Huyette et Philippe Desloges28, il y a
même quelque chose d’incompatible entre l’intervention judiciaire et la recherche de l’adhésion du
justiciable. Ils rappellent que l’assistance éducative est à ce titre une exception, puisque le droit
le démarche. Ils en concluent que la première partie de
il doit toujours s’efforcer de recueillir
t en avant l’importance de la question de l’accord des parents. Selon eux, le
juge doit vérifier, dès la première audience, si les parents sont en mesure de protéger leur enfant sans
. Si une intervention est nécessaire,
le juge doit vérifier si l’intervention dans le cadre administratif suffit. Pour ce faire, il cherche à savoir si
les parents sont d’accord avec les mesures proposées et s’ils sont d’accord avec l’analyse ou le diagnostic
de la situation. Si un accord véritable existe, le juge ne devrait pas intervenir en assistance éducative et
devrait renvoyer la famille et l’ASE à instaurer une mesure de protection dans le cadre administratif.
e suffirait pas si les parents n’ont pas compris les difficultés − par
exemple s’ils considèrent que leur enfant est fautif alors que ses comportements problématiques
− car ils ne pourront
modifier leur comportement et la mesure risque d’être sans effet. Toujours selon ces auteurs, en cours
Saint-Agne : Érès, 1989.
? La recherche d’un équilibre entre familialisme et
de suivi en assistance éducative, à l’occasion du renouvellement d’une mesure, le juge doit également
toujours se poser la question de cet accor
pour envisager de fermer son dossier d’assistance éducative et inviter la famille et l’ASE à mettre en
place une mesure de protection dans le cadre administratif. Cette analyse repose sur la n
subsidiarité de l’intervention judiciaire, tant par rapport à l’intervention des parents que par rapport au
cadre administratif de la protection de l’enfance.
Certes, comme on l’a vu précédemment, la loi du 5
dimension nouvelle et réaffirmée. En prévoyant une porte d’entrée dans le dispositif de protection de
l’enfance par la voie administrative et le recours à la justice par exception, la loi confirme que
l’intervention du juge est exceptionnelle
l’entrée (le filtre exercé par le parquet), mais ne dit rien de la sortie (la décision de juge de non lieu ou
de plus lieu à assistance éducative). Il appartient au procureur de la Républiq
compétence du judiciaire par rapport à l’administratif avant de saisir le juge des enfants. Dans
l’hypothèse où ce n’est pas le procureur mais les parents, le gardien, ou le mineur qui saisissent le juge,
aucun texte n’impose au juge de v
cadre administratif ; de même lorsqu’il est saisi par le procureur qui a effectué cette vérification
préalable, le juge n’a plus à se demander si le conseil général pourrait intervenir dan
administratif. La loi ne dit rien non plus sur ce que le juge doit décider en cours de procédure
d’assistance éducative si les parents ont compris le sens et l’utilité des mesures et sont prêts à accepter
un suivi non judiciaire. Si le législateur n’a pas poussé la logique de la subsidiarité à son terme, l’esprit
des textes invite tout de même à privilégier l’intervention administrative sur l’intervention judiciaire.
Certaines pratiques de juges des enfants vont dans ce sens
l’établissement de protocole de passage des relais entre autorités administrative et judiciaire
La notion d’accord ou de collaboration ne doit pas être comprise dans une logique de
contractualisation mais dans une logi
familles et l’administration ne sont pas sur un pied d’égalité. Les deux articles précités, L
L.223-2, sont insérés dans le chapitre III relatif aux droits des familles dans leurs rappor
services de l’Aide sociale à l’enfance. Il est bien question de s’assurer de l’accord de la famille, mais cet
accord est une garantie, l’un des «
de l’accord. Il y a ici l’idée d’une dissymétrie des places et d’un déséquilibre entre la famille et
l’administration, que vient corriger l’obligation de recueillir l’accord préalable de la famille avant toute
29 À l’issue de la première audition des parties, lorsqu’un travail semble susceptible d’être mené avec l’Aide sociale à l’enfance
un non lieu est rendu pour qu’une intervent
d’une mesure d’assistance éducative, lorsque la collaboration des parents est satisfaisante et qu’un travail dans le cadre
administratif paraît possible, il est mis fin à la pr30 Bizouarn C. Entre la prise en charge judiciaire et administrative
sociales, n° 140, 2007.
de suivi en assistance éducative, à l’occasion du renouvellement d’une mesure, le juge doit également
toujours se poser la question de cet accord sur les causes des difficultés et sur les moyens d’y remédier
pour envisager de fermer son dossier d’assistance éducative et inviter la famille et l’ASE à mettre en
place une mesure de protection dans le cadre administratif. Cette analyse repose sur la n
subsidiarité de l’intervention judiciaire, tant par rapport à l’intervention des parents que par rapport au
cadre administratif de la protection de l’enfance.
Certes, comme on l’a vu précédemment, la loi du 5 mars 2007 donne au principe de la sub
dimension nouvelle et réaffirmée. En prévoyant une porte d’entrée dans le dispositif de protection de
l’enfance par la voie administrative et le recours à la justice par exception, la loi confirme que
l’intervention du juge est exceptionnelle. Toutefois cette loi ne prévoit la subsidiarité que par rapport à
l’entrée (le filtre exercé par le parquet), mais ne dit rien de la sortie (la décision de juge de non lieu ou
de plus lieu à assistance éducative). Il appartient au procureur de la Républiq
compétence du judiciaire par rapport à l’administratif avant de saisir le juge des enfants. Dans
l’hypothèse où ce n’est pas le procureur mais les parents, le gardien, ou le mineur qui saisissent le juge,
aucun texte n’impose au juge de vérifier si une mesure de protection pourrait être instaurée dans le
; de même lorsqu’il est saisi par le procureur qui a effectué cette vérification
préalable, le juge n’a plus à se demander si le conseil général pourrait intervenir dan
administratif. La loi ne dit rien non plus sur ce que le juge doit décider en cours de procédure
d’assistance éducative si les parents ont compris le sens et l’utilité des mesures et sont prêts à accepter
e législateur n’a pas poussé la logique de la subsidiarité à son terme, l’esprit
des textes invite tout de même à privilégier l’intervention administrative sur l’intervention judiciaire.
Certaines pratiques de juges des enfants vont dans ce sens29. Selon Carol Bizouarn
l’établissement de protocole de passage des relais entre autorités administrative et judiciaire
La notion d’accord ou de collaboration ne doit pas être comprise dans une logique de
contractualisation mais dans une logique de droits des personnes, dans une matière où de fait les
familles et l’administration ne sont pas sur un pied d’égalité. Les deux articles précités, L
2, sont insérés dans le chapitre III relatif aux droits des familles dans leurs rappor
services de l’Aide sociale à l’enfance. Il est bien question de s’assurer de l’accord de la famille, mais cet
accord est une garantie, l’un des « droits des familles » face à l’administration. C’est le niveau juridique
’idée d’une dissymétrie des places et d’un déséquilibre entre la famille et
l’administration, que vient corriger l’obligation de recueillir l’accord préalable de la famille avant toute
l’issue de la première audition des parties, lorsqu’un travail semble susceptible d’être mené avec l’Aide sociale à l’enfance
un non lieu est rendu pour qu’une intervention administrative se mette en place le cas échéant. De la même façon, au terme
d’une mesure d’assistance éducative, lorsque la collaboration des parents est satisfaisante et qu’un travail dans le cadre
administratif paraît possible, il est mis fin à la procédure.
Entre la prise en charge judiciaire et administrative - le point de vue du juge des enfants
25
de suivi en assistance éducative, à l’occasion du renouvellement d’une mesure, le juge doit également
d sur les causes des difficultés et sur les moyens d’y remédier
pour envisager de fermer son dossier d’assistance éducative et inviter la famille et l’ASE à mettre en
place une mesure de protection dans le cadre administratif. Cette analyse repose sur la notion de
subsidiarité de l’intervention judiciaire, tant par rapport à l’intervention des parents que par rapport au
2007 donne au principe de la subsidiarité une
dimension nouvelle et réaffirmée. En prévoyant une porte d’entrée dans le dispositif de protection de
l’enfance par la voie administrative et le recours à la justice par exception, la loi confirme que
. Toutefois cette loi ne prévoit la subsidiarité que par rapport à
l’entrée (le filtre exercé par le parquet), mais ne dit rien de la sortie (la décision de juge de non lieu ou
de plus lieu à assistance éducative). Il appartient au procureur de la République de vérifier la
compétence du judiciaire par rapport à l’administratif avant de saisir le juge des enfants. Dans
l’hypothèse où ce n’est pas le procureur mais les parents, le gardien, ou le mineur qui saisissent le juge,
érifier si une mesure de protection pourrait être instaurée dans le
; de même lorsqu’il est saisi par le procureur qui a effectué cette vérification
préalable, le juge n’a plus à se demander si le conseil général pourrait intervenir dans le cadre d’un suivi
administratif. La loi ne dit rien non plus sur ce que le juge doit décider en cours de procédure
d’assistance éducative si les parents ont compris le sens et l’utilité des mesures et sont prêts à accepter
e législateur n’a pas poussé la logique de la subsidiarité à son terme, l’esprit
des textes invite tout de même à privilégier l’intervention administrative sur l’intervention judiciaire.
rol Bizouarn30, « il faut favoriser
l’établissement de protocole de passage des relais entre autorités administrative et judiciaire ».
La notion d’accord ou de collaboration ne doit pas être comprise dans une logique de
que de droits des personnes, dans une matière où de fait les
familles et l’administration ne sont pas sur un pied d’égalité. Les deux articles précités, L.223-1 et
2, sont insérés dans le chapitre III relatif aux droits des familles dans leurs rapports avec les
services de l’Aide sociale à l’enfance. Il est bien question de s’assurer de l’accord de la famille, mais cet
» face à l’administration. C’est le niveau juridique
’idée d’une dissymétrie des places et d’un déséquilibre entre la famille et
l’administration, que vient corriger l’obligation de recueillir l’accord préalable de la famille avant toute
l’issue de la première audition des parties, lorsqu’un travail semble susceptible d’être mené avec l’Aide sociale à l’enfance,
ion administrative se mette en place le cas échéant. De la même façon, au terme
d’une mesure d’assistance éducative, lorsque la collaboration des parents est satisfaisante et qu’un travail dans le cadre
le point de vue du juge des enfants. Informations
26
décision, ce qui revient à reconnaitre à la famille un droit de refuser
que les familles ne sont pas formellement opposées au principe de l’intervention et à ses modalités, et
qu’elles ne sont pas dans l’incapacité de collaborer.
Il existe également un niveau pédagogique de l’accord. L’
aussi d’une démarche visant à impliquer la famille, à l’associer à l’évaluation et à l’intervention. Les
parents sont associés à l’élaboration des questions fondamentales que sont les difficultés de leur enfa
son intérêt et les solutions possibles de résolution de ces difficultés. C’est le processus qui est
opérationnel plus que l’accord formalisé dans un acte écrit.
Finalement ce qui pourrait distinguer «
décision judiciaire qui n’est pas liée à l’obtention de l’adhésion de la famille, alors que l’intervention
administrative se construit dans la durée, afin de permettre le recueil de l’accord ou à défaut de
caractériser de manière circonsta
possibilité d’appel, l’administration construit, négocie, offrant une possibilité de refus.
1.3 Quelle place pour le contrat en protection de l’enfance ?
1.3.1 Une référence accentuée à la notion de
Le terme « contrat » n’apparaît pas en tant que tel dans le titre II du Code de l’action sociale et des
familles31 consacré à la protection de l’enfance. Il est introduit dans le champ par des rapports publics.
Le rapport Bianco-Lamy32, autour de
un projet pour l’enfant et pour la famille et précise
répondre un engagement pris par la famille. Si on juge qu’elle a besoin d’aide, elle
savoir à quelles conditions cette aide n’aura plus lieu d’être. Comme dans certains départements et
certains établissements où la formule se pratique avec succès, c’est un quasi
famille et l’administration. Ce quasi
mesure du possible, une relation de responsabilité partagée et non d’assistance
Le rapport Béranger33 reprend cette notion, dans un contexte dès le départ ambigu puisqu’il pré
« l’admission à l’ASE comme un «
qu’« aucune décision sur le principe ou les modalités de
l’enfance ne peut être prise sans l’accord écrit
l’article L.223-2 du CASF), ce rapport précise
31 En dehors de l’éphémère « contrat de responsabilité parentale
son abrogation par la loi n° 20136108 du 31.01.2013, et s’est avéré pratiquement inexistant dans la pratique. 32 Bianco J.-L., Lamy P. L’aide à l’enfance demain…33 Rapport n°245 fait au Sénat au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi relatif aux droits des famille
dans leurs rapports avec les services chargés de la protection de la famille et de l’enfance, et au statut des pupilles de l’
décision, ce qui revient à reconnaitre à la famille un droit de refuser l’intervention. Il s’agit de s’assurer
que les familles ne sont pas formellement opposées au principe de l’intervention et à ses modalités, et
qu’elles ne sont pas dans l’incapacité de collaborer.
Il existe également un niveau pédagogique de l’accord. L’accord doit être obtenu, certes, mais il s’agit
aussi d’une démarche visant à impliquer la famille, à l’associer à l’évaluation et à l’intervention. Les
parents sont associés à l’élaboration des questions fondamentales que sont les difficultés de leur enfa
son intérêt et les solutions possibles de résolution de ces difficultés. C’est le processus qui est
opérationnel plus que l’accord formalisé dans un acte écrit.
Finalement ce qui pourrait distinguer « l’accord » et « l’adhésion », c’est l’instantanéit
décision judiciaire qui n’est pas liée à l’obtention de l’adhésion de la famille, alors que l’intervention
administrative se construit dans la durée, afin de permettre le recueil de l’accord ou à défaut de
caractériser de manière circonstanciée l’impossibilité de l’obtenir. Le juge tranche, offrant une
possibilité d’appel, l’administration construit, négocie, offrant une possibilité de refus.
Quelle place pour le contrat en protection de l’enfance ?
Une référence accentuée à la notion de « contrat »
» n’apparaît pas en tant que tel dans le titre II du Code de l’action sociale et des
consacré à la protection de l’enfance. Il est introduit dans le champ par des rapports publics.
, autour de la place des familles, propose que les décisions s’inscrivent dans
un projet pour l’enfant et pour la famille et précise : « À l’engagement pris par l’administration doit
répondre un engagement pris par la famille. Si on juge qu’elle a besoin d’aide, elle
savoir à quelles conditions cette aide n’aura plus lieu d’être. Comme dans certains départements et
certains établissements où la formule se pratique avec succès, c’est un quasi-contrat qui devrait lier la
Ce quasi-contrat, qui n’est pas nécessairement écrit, implique, dans toute la
mesure du possible, une relation de responsabilité partagée et non d’assistance ».
reprend cette notion, dans un contexte dès le départ ambigu puisqu’il pré
un « contrat » entre la famille et le service ». Après avoir indiqué
aucune décision sur le principe ou les modalités de l’admission dans le service de l’Aide sociale à
l’enfance ne peut être prise sans l’accord écrit des représentants légaux du mineur
2 du CASF), ce rapport précise : « L'autorisation écrite et préalable de la famille
contrat de responsabilité parentale », qui a existé en droit de fin 2010 à
son abrogation par la loi n° 20136108 du 31.01.2013, et s’est avéré pratiquement inexistant dans la pratique.
L’aide à l’enfance demain…Op. cit.
Rapport n°245 fait au Sénat au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi relatif aux droits des famille
leurs rapports avec les services chargés de la protection de la famille et de l’enfance, et au statut des pupilles de l’
l’intervention. Il s’agit de s’assurer
que les familles ne sont pas formellement opposées au principe de l’intervention et à ses modalités, et
accord doit être obtenu, certes, mais il s’agit
aussi d’une démarche visant à impliquer la famille, à l’associer à l’évaluation et à l’intervention. Les
parents sont associés à l’élaboration des questions fondamentales que sont les difficultés de leur enfant,
son intérêt et les solutions possibles de résolution de ces difficultés. C’est le processus qui est
», c’est l’instantanéité relative de la
décision judiciaire qui n’est pas liée à l’obtention de l’adhésion de la famille, alors que l’intervention
administrative se construit dans la durée, afin de permettre le recueil de l’accord ou à défaut de
nciée l’impossibilité de l’obtenir. Le juge tranche, offrant une
possibilité d’appel, l’administration construit, négocie, offrant une possibilité de refus.
» n’apparaît pas en tant que tel dans le titre II du Code de l’action sociale et des
consacré à la protection de l’enfance. Il est introduit dans le champ par des rapports publics.
la place des familles, propose que les décisions s’inscrivent dans
À l’engagement pris par l’administration doit
répondre un engagement pris par la famille. Si on juge qu’elle a besoin d’aide, elle a aussi le droit de
savoir à quelles conditions cette aide n’aura plus lieu d’être. Comme dans certains départements et
contrat qui devrait lier la
contrat, qui n’est pas nécessairement écrit, implique, dans toute la
reprend cette notion, dans un contexte dès le départ ambigu puisqu’il présente
. Après avoir indiqué
l’admission dans le service de l’Aide sociale à
des représentants légaux du mineur » (termes actuels de
L'autorisation écrite et préalable de la famille
», qui a existé en droit de fin 2010 à tout début 2013, date de
son abrogation par la loi n° 20136108 du 31.01.2013, et s’est avéré pratiquement inexistant dans la pratique.
Rapport n°245 fait au Sénat au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi relatif aux droits des familles
leurs rapports avec les services chargés de la protection de la famille et de l’enfance, et au statut des pupilles de l’État.
conduira ainsi à l'établissement d'un document établissant les engagements respectifs de la famille
du service et qui constituera la base d'un contrat. Encore une fois, ce contrat constituera, dès
l'admission, la volonté des deux parties d'aboutir à la réinsertion familiale de l'enfant en soulignant à
chacune la nature des obligations qu'entraîne la
éventuelles de leur violation. » Ainsi, selon ce rapport, l’accord de la famille présume une volonté
contractuelle de sa part.
C’est donc à partir des prestations d’Aide sociale à l’enfance accordées par le président du conseil
général qu’a été introduite l’idée du contrat pour les mesures de protection administrative, qui sont
d’ailleurs couramment désignées comme «
plan juridique ? La forme contractuelle signifie
de l’autorité parentale et l’autorité publique, comme pour témoigner du plus strict respect des
prérogatives parentales ?
Si l’accord des parents peut être consigné par écrit dans un formulaire qualifié de «
instituée n’est pas le fruit d’un contrat mais d’une décision de la puissance publique. Johanna Lascaux
écrit à ce propos : « La mesure ne procède pas de la rencontre de deux volontés, celle des parents et
celle du président du conseil général mais de la décision du président du conseil général d’admettre
l’enfant à l’ASE qui est subordonnée à l’accord des parents
pris avec l’accord des intéressés, à portée individuelle et non générale, notifié aux destinataires
décisoire mais non exécutoire (la décision produit des effets dans la situation de l’usager mais on ne
peut avoir recours à la force publique pour la faire exécuter). Ainsi la forme contractuelle adoptée dans
les départements a une portée symbolique et une fonction éducative mais ne doit pas être interprétée
juridiquement comme donnant à l’acte une valeur contractuelle. L
probablement pas engager la responsabilité contractuelle des parents sur le fondement des articles 1101
et suivants du Code civil qui définissent le contrat, pour inexécution de ses engagements. On est dans
le registre de la contractualisation, qui «
celle-ci n’aboutisse nécessairement à la conclusion d’un contrat
forme contractuelle permet d’attester de façon solennell
responsabiliser − cette logique ayant été poussée à son paroxysme avec le contrat de responsabilité
parentale − et les impliquer. Le «
entendre comme un outil de l’intervention elle
34 Lascaux J. Mémoire de Master 2 sur l’accueil provisoire à l’ASE, 201235 L’article R. 223-2 CASF prévoit la notification des
nature ou des modalités d’attribution d’une prestatio
délais et modalités de mise en œuvre des voies de recours, sans quoi ceux36 Chassagnard-Pinet S, Hiez D. Le système juridique français à l’ère de
production normative. Paris : Dalloz, 2008.
l’exemple de la protection de l’enfance. T
conduira ainsi à l'établissement d'un document établissant les engagements respectifs de la famille
du service et qui constituera la base d'un contrat. Encore une fois, ce contrat constituera, dès
l'admission, la volonté des deux parties d'aboutir à la réinsertion familiale de l'enfant en soulignant à
chacune la nature des obligations qu'entraîne la réalisation d'un tel projet et les conséquences
» Ainsi, selon ce rapport, l’accord de la famille présume une volonté
C’est donc à partir des prestations d’Aide sociale à l’enfance accordées par le président du conseil
général qu’a été introduite l’idée du contrat pour les mesures de protection administrative, qui sont
d’ailleurs couramment désignées comme « mesures contractuelles ». S’agit-il pour autant de contrat au
? La forme contractuelle signifie-t-elle vraiment une égalité des places entre les titulaires
de l’autorité parentale et l’autorité publique, comme pour témoigner du plus strict respect des
Si l’accord des parents peut être consigné par écrit dans un formulaire qualifié de «
instituée n’est pas le fruit d’un contrat mais d’une décision de la puissance publique. Johanna Lascaux
La mesure ne procède pas de la rencontre de deux volontés, celle des parents et
celle du président du conseil général mais de la décision du président du conseil général d’admettre
l’enfant à l’ASE qui est subordonnée à l’accord des parents ». Il s’agit d’un acte administratif unilatéral
pris avec l’accord des intéressés, à portée individuelle et non générale, notifié aux destinataires
décisoire mais non exécutoire (la décision produit des effets dans la situation de l’usager mais on ne
urs à la force publique pour la faire exécuter). Ainsi la forme contractuelle adoptée dans
les départements a une portée symbolique et une fonction éducative mais ne doit pas être interprétée
juridiquement comme donnant à l’acte une valeur contractuelle. L’Aide sociale à l’enfance ne pourrait
probablement pas engager la responsabilité contractuelle des parents sur le fondement des articles 1101
du Code civil qui définissent le contrat, pour inexécution de ses engagements. On est dans
de la contractualisation, qui « consiste à l’emprunt d’une procédure contractuelle sans que
ci n’aboutisse nécessairement à la conclusion d’un contrat »36. Il ne s’agit pas d’un contrat mais la
forme contractuelle permet d’attester de façon solennelle de l’accord des parents et sert d’outil pour les
cette logique ayant été poussée à son paroxysme avec le contrat de responsabilité
et les impliquer. Le « contrat » n’est donc pas à interpréter en termes juridiques mais à
endre comme un outil de l’intervention elle-même.
Mémoire de Master 2 sur l’accueil provisoire à l’ASE, 2012.
la notification des « décisions d’attribution, de refus d’attribution, de modification de la
nature ou des modalités d’attribution d’une prestation », cette notification devant, selon l’article R 223
délais et modalités de mise en œuvre des voies de recours, sans quoi ceux-ci ne sont pas opposables aux usagers.
Pinet S, Hiez D. Le système juridique français à l’ère de la contractualisation. In La contractualisation de la
: Dalloz, 2008. Cité par Flore Capelier dans sa thèse : Droits individuels et intérêt général,
Thèse Droit public, Université Paris I, 11 décembre 2013.
27
conduira ainsi à l'établissement d'un document établissant les engagements respectifs de la famille et
du service et qui constituera la base d'un contrat. Encore une fois, ce contrat constituera, dès
l'admission, la volonté des deux parties d'aboutir à la réinsertion familiale de l'enfant en soulignant à
réalisation d'un tel projet et les conséquences
» Ainsi, selon ce rapport, l’accord de la famille présume une volonté
C’est donc à partir des prestations d’Aide sociale à l’enfance accordées par le président du conseil
général qu’a été introduite l’idée du contrat pour les mesures de protection administrative, qui sont
il pour autant de contrat au
elle vraiment une égalité des places entre les titulaires
de l’autorité parentale et l’autorité publique, comme pour témoigner du plus strict respect des
Si l’accord des parents peut être consigné par écrit dans un formulaire qualifié de « contrat », la mesure
instituée n’est pas le fruit d’un contrat mais d’une décision de la puissance publique. Johanna Lascaux34
La mesure ne procède pas de la rencontre de deux volontés, celle des parents et
celle du président du conseil général mais de la décision du président du conseil général d’admettre
d’un acte administratif unilatéral
pris avec l’accord des intéressés, à portée individuelle et non générale, notifié aux destinataires35,
décisoire mais non exécutoire (la décision produit des effets dans la situation de l’usager mais on ne
urs à la force publique pour la faire exécuter). Ainsi la forme contractuelle adoptée dans
les départements a une portée symbolique et une fonction éducative mais ne doit pas être interprétée
’Aide sociale à l’enfance ne pourrait
probablement pas engager la responsabilité contractuelle des parents sur le fondement des articles 1101
du Code civil qui définissent le contrat, pour inexécution de ses engagements. On est dans
consiste à l’emprunt d’une procédure contractuelle sans que
Il ne s’agit pas d’un contrat mais la
e de l’accord des parents et sert d’outil pour les
cette logique ayant été poussée à son paroxysme avec le contrat de responsabilité
» n’est donc pas à interpréter en termes juridiques mais à
décisions d’attribution, de refus d’attribution, de modification de la
, cette notification devant, selon l’article R 223-3, mentionner les
ci ne sont pas opposables aux usagers.
In La contractualisation de la
Droits individuels et intérêt général,
28
L’utilisation de la forme contractuelle doit aussi être mise en regard avec la prise en compte des droits
des usagers. La loi n° 2002-2 du 2.01.2002 a ainsi instauré un contrat de séjour dans les établisse
et services sociaux et médico-sociaux, qui peut être remplacé par un document individuel de prise en
charge dans certains cas : le contrat de séjour doit en principe être établi en cas de séjour continu ou
discontinu de plus de deux mois au titre d’u
document individuel de prise en charge s’applique aux prises en charge sur décision judiciaire en
assistance éducative, ainsi qu’aux mesures d’aide à domicile comme d’AEMO (dès lors qu’il n’y a pas
de notion de séjour). Ces documents sont établis avec la participation des usagers et définissent les
objectifs et la nature de la prise en charg
En présentant la mesure de protection administrative comme
usagers par référence à la loi n° 2002
du mineur devrait néanmoins être requise, ce qui est rarement le cas. Certains départements associent
toutefois le jeune en sollicitant sa signature notamment lorsqu’il est adolescent et qu’un accueil
provisoire est institué ; mais s’agit
faciliter son implication et de s’assurer sa collaboration
consentement de la personne accueillie prévue à l’article L.
s’agissant de l’enfant pris en charge en protection de l’enfance, au regard du recueil de l’accord écrit de
ses responsables légaux quel que soit l’âge du mineur (art. L.
recherche de consentement n’est pas envisagée par la loi qui oblige simplement à la «
l’enfant sur toute décision le concernant (art. L.
1.3.2 Les supports formels de la contractualisation
La loi du 5 mars 2007 a ajouté un nouvel outil aux différents supports déjà créés pour favoriser une
démarche plus active et participative des parents à la mise en place d’une mesure administrative
s’agit du projet pour l’enfant. Aux termes de l’article L.223
les services départementaux et les parents. Il précise les actions qui seront menées, le rôle des parents,
les objectifs visés et les délais de leur mi
d’assurer la cohérence et la continuité des actions dont le président du conseil général est garant, «
préjudice des prérogatives de l’autorité judiciaire […le président du conseil général] org
modalités de coordination en amont, en cours et en fin de mesure aux fins de garantir la continuité et
la cohérence des actions menées
responsabilité au président du conseil géné
l’enfance.
37 Capelier F. ibid.
L’utilisation de la forme contractuelle doit aussi être mise en regard avec la prise en compte des droits
2 du 2.01.2002 a ainsi instauré un contrat de séjour dans les établisse
sociaux, qui peut être remplacé par un document individuel de prise en
: le contrat de séjour doit en principe être établi en cas de séjour continu ou
discontinu de plus de deux mois au titre d’un accueil provisoire à l’Aide sociale à l’enfance, le
document individuel de prise en charge s’applique aux prises en charge sur décision judiciaire en
assistance éducative, ainsi qu’aux mesures d’aide à domicile comme d’AEMO (dès lors qu’il n’y a pas
otion de séjour). Ces documents sont établis avec la participation des usagers et définissent les
objectifs et la nature de la prise en charge ou de l’accompagnement (art L.311-4, D.
En présentant la mesure de protection administrative comme un contrat, le respect des droits des
usagers par référence à la loi n° 2002-2 précitée semble donc consolidé sur la forme. La participation
du mineur devrait néanmoins être requise, ce qui est rarement le cas. Certains départements associent
jeune en sollicitant sa signature notamment lorsqu’il est adolescent et qu’un accueil
; mais s’agit-il vraiment de garantir ses droits ? N’est-il pas plutôt question de
faciliter son implication et de s’assurer sa collaboration ? Selon F Capelier
accueillie prévue à l’article L.311-3° du CASF doit être interprétée,
s’agissant de l’enfant pris en charge en protection de l’enfance, au regard du recueil de l’accord écrit de
ue soit l’âge du mineur (art. L.223-2 du même Code)
recherche de consentement n’est pas envisagée par la loi qui oblige simplement à la «
ion le concernant (art. L.223-4 du Code précité).
Les supports formels de la contractualisation
La loi du 5 mars 2007 a ajouté un nouvel outil aux différents supports déjà créés pour favoriser une
démarche plus active et participative des parents à la mise en place d’une mesure administrative
s’agit du projet pour l’enfant. Aux termes de l’article L.223-1 du CASF, ce projet doit être établi par
les services départementaux et les parents. Il précise les actions qui seront menées, le rôle des parents,
les objectifs visés et les délais de leur mise en œuvre. Ce document doit désigner un référent chargé
d’assurer la cohérence et la continuité des actions dont le président du conseil général est garant, «
préjudice des prérogatives de l’autorité judiciaire […le président du conseil général] org
modalités de coordination en amont, en cours et en fin de mesure aux fins de garantir la continuité et
» (L.221-4 du CASF). À ce titre, la loi du 5 mars 2007 donne pleine
responsabilité au président du conseil général dans le pilotage et l’organisation de la protection de
L’utilisation de la forme contractuelle doit aussi être mise en regard avec la prise en compte des droits
2 du 2.01.2002 a ainsi instauré un contrat de séjour dans les établissements
sociaux, qui peut être remplacé par un document individuel de prise en
: le contrat de séjour doit en principe être établi en cas de séjour continu ou
n accueil provisoire à l’Aide sociale à l’enfance, le
document individuel de prise en charge s’applique aux prises en charge sur décision judiciaire en
assistance éducative, ainsi qu’aux mesures d’aide à domicile comme d’AEMO (dès lors qu’il n’y a pas
otion de séjour). Ces documents sont établis avec la participation des usagers et définissent les
4, D.311 du CASF).
un contrat, le respect des droits des
2 précitée semble donc consolidé sur la forme. La participation
du mineur devrait néanmoins être requise, ce qui est rarement le cas. Certains départements associent
jeune en sollicitant sa signature notamment lorsqu’il est adolescent et qu’un accueil
il pas plutôt question de
lon F Capelier37, la recherche du
3° du CASF doit être interprétée,
s’agissant de l’enfant pris en charge en protection de l’enfance, au regard du recueil de l’accord écrit de
2 du même Code) : en l’espèce, cette
recherche de consentement n’est pas envisagée par la loi qui oblige simplement à la « consultation » de
La loi du 5 mars 2007 a ajouté un nouvel outil aux différents supports déjà créés pour favoriser une
démarche plus active et participative des parents à la mise en place d’une mesure administrative : il
1 du CASF, ce projet doit être établi par
les services départementaux et les parents. Il précise les actions qui seront menées, le rôle des parents,
se en œuvre. Ce document doit désigner un référent chargé
d’assurer la cohérence et la continuité des actions dont le président du conseil général est garant, « sans
préjudice des prérogatives de l’autorité judiciaire […le président du conseil général] organise les
modalités de coordination en amont, en cours et en fin de mesure aux fins de garantir la continuité et
4 du CASF). À ce titre, la loi du 5 mars 2007 donne pleine
ral dans le pilotage et l’organisation de la protection de
Après le formulaire de recueil de l’accord des parents (ou de leur avis en cas de mesure judiciaire), le
contrat de séjour ou document individuel de prise en charge, et le projet indivi
construit avec les familles d’accueil
supplémentaire pour mieux associer les parents et l’enfant en protection de l’enfance
prévu dans l’avant-projet de loi comme un
famille et du service de protection de l’enfance
notion de « projet », la dimension de support pédagogique d’un nouveau travail avec les parent
à la demande du Conseil d’État39
à l’idée de contrat n’a finalement pas été conservée pour le projet pour l’enfant.
Le projet pour l’enfant a pour finalité de définir l’inter
acteurs qui participent à la vie de l’enfant, et en premier lieu ses parents. Selon le rapport précité de
l’Assemblée nationale40, le projet pour l’enfant répondait à une demande pressante des familles qui ont
fait valoir qu’elles rencontraient des difficultés à entretenir des relations régulières avec les services de
l’ASE et qu’elles ne comprenaient pas toujours l’opportunité du choix de tel ou tel type de mesure.
Ainsi le projet pour l’enfant a notamment pour ob
services chargés de les accompagner, dans un souci de valorisation des compétences parentales et afin
de les soutenir et de les amener progressivement, toutes les fois où ce sera possible, à assumer
pleinement leur(s) responsabilité(s) parentale(s). Il vise donc à favoriser la clarté sur les actions qui vont
être menées, mais aussi l’implication des familles et des enfants dans la formulation et la mise en œuvre
des actions.
On assiste ainsi à une démultiplication des outils de formalisation d’un travail avec les familles, qui se
sont ajoutés les uns aux autres sans qu’aucune réflexion n’ait été menée sur leur caractère redondant et
le manque de lisibilité qui peut en découler, tant pour les familles
indiqué dans une précédente étude
départements à tenter d’harmoniser et d’établir de la cohérence avec les différents supports formels
préexistants d’échange avec les parents autour de la situation de l’enfant. Toutefois, l’exercice
d’harmonisation de ces documents se heurte à des obstacles, ainsi qu’en témoigne l’expérience d’un
département rencontré. Après avoir décidé de remplacer tous les formulaires prévus da
le projet pour l’enfant, ce département a été conduit au bout de trois ans à réintroduire les documents
en question, face aux difficultés de gestion d’un projet pour l’enfant devenu pléthorique, chronophage
pour les professionnels, rarement
38 Respectivement, art. L.223-2 et L.22339 Pécresse V. Rapport n° 3256 fait au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales sur le projet de loi
(n° 3814) réformant la protection de l’enfance, 13 juillet 200640 Ibid. 41 ONED. Le projet pour l’enfant : état des lieux dans 35 départements au premier semestre 2009
2009. http://oned.gouv.fr/system/files/publication/rapport_ppe_200911_5.pdf
Après le formulaire de recueil de l’accord des parents (ou de leur avis en cas de mesure judiciaire), le
contrat de séjour ou document individuel de prise en charge, et le projet indivi
construit avec les familles d’accueil38, le projet pour l’enfant apparaît comme une modalité
supplémentaire pour mieux associer les parents et l’enfant en protection de l’enfance
projet de loi comme un document attestant de « l’engagement réciproque de la
famille et du service de protection de l’enfance », cet outil revêt finalement de façon explicite, avec la
», la dimension de support pédagogique d’un nouveau travail avec les parent39, la notion de « réciprocité » entre les tenants du projet, qui renvoyait
à l’idée de contrat n’a finalement pas été conservée pour le projet pour l’enfant.
Le projet pour l’enfant a pour finalité de définir l’intervention en protection de l’enfance avec les
acteurs qui participent à la vie de l’enfant, et en premier lieu ses parents. Selon le rapport précité de
, le projet pour l’enfant répondait à une demande pressante des familles qui ont
t valoir qu’elles rencontraient des difficultés à entretenir des relations régulières avec les services de
l’ASE et qu’elles ne comprenaient pas toujours l’opportunité du choix de tel ou tel type de mesure.
Ainsi le projet pour l’enfant a notamment pour objectif d’organiser les relations entre les parents et les
services chargés de les accompagner, dans un souci de valorisation des compétences parentales et afin
de les soutenir et de les amener progressivement, toutes les fois où ce sera possible, à assumer
pleinement leur(s) responsabilité(s) parentale(s). Il vise donc à favoriser la clarté sur les actions qui vont
être menées, mais aussi l’implication des familles et des enfants dans la formulation et la mise en œuvre
multiplication des outils de formalisation d’un travail avec les familles, qui se
sont ajoutés les uns aux autres sans qu’aucune réflexion n’ait été menée sur leur caractère redondant et
le manque de lisibilité qui peut en découler, tant pour les familles que pour les professionnels. Comme
indiqué dans une précédente étude41, l’introduction du projet pour l’enfant a conduit certains
départements à tenter d’harmoniser et d’établir de la cohérence avec les différents supports formels
c les parents autour de la situation de l’enfant. Toutefois, l’exercice
d’harmonisation de ces documents se heurte à des obstacles, ainsi qu’en témoigne l’expérience d’un
département rencontré. Après avoir décidé de remplacer tous les formulaires prévus da
le projet pour l’enfant, ce département a été conduit au bout de trois ans à réintroduire les documents
en question, face aux difficultés de gestion d’un projet pour l’enfant devenu pléthorique, chronophage
pour les professionnels, rarement stabilisé dans son contenu et peu compris par les familles. Ce
223-3, art. L.311-4, et art. L.421-16 du CASF.
3256 fait au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales sur le projet de loi
3814) réformant la protection de l’enfance, 13 juillet 2006.
: état des lieux dans 35 départements au premier semestre 2009
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/rapport_ppe_200911_5.pdf
29
Après le formulaire de recueil de l’accord des parents (ou de leur avis en cas de mesure judiciaire), le
contrat de séjour ou document individuel de prise en charge, et le projet individualisé pour l’enfant
, le projet pour l’enfant apparaît comme une modalité
supplémentaire pour mieux associer les parents et l’enfant en protection de l’enfance : initialement
l’engagement réciproque de la
», cet outil revêt finalement de façon explicite, avec la
», la dimension de support pédagogique d’un nouveau travail avec les parents. Ainsi,
» entre les tenants du projet, qui renvoyait
vention en protection de l’enfance avec les
acteurs qui participent à la vie de l’enfant, et en premier lieu ses parents. Selon le rapport précité de
, le projet pour l’enfant répondait à une demande pressante des familles qui ont
t valoir qu’elles rencontraient des difficultés à entretenir des relations régulières avec les services de
l’ASE et qu’elles ne comprenaient pas toujours l’opportunité du choix de tel ou tel type de mesure.
jectif d’organiser les relations entre les parents et les
services chargés de les accompagner, dans un souci de valorisation des compétences parentales et afin
de les soutenir et de les amener progressivement, toutes les fois où ce sera possible, à assumer
pleinement leur(s) responsabilité(s) parentale(s). Il vise donc à favoriser la clarté sur les actions qui vont
être menées, mais aussi l’implication des familles et des enfants dans la formulation et la mise en œuvre
multiplication des outils de formalisation d’un travail avec les familles, qui se
sont ajoutés les uns aux autres sans qu’aucune réflexion n’ait été menée sur leur caractère redondant et
que pour les professionnels. Comme
, l’introduction du projet pour l’enfant a conduit certains
départements à tenter d’harmoniser et d’établir de la cohérence avec les différents supports formels
c les parents autour de la situation de l’enfant. Toutefois, l’exercice
d’harmonisation de ces documents se heurte à des obstacles, ainsi qu’en témoigne l’expérience d’un
département rencontré. Après avoir décidé de remplacer tous les formulaires prévus dans le CASF par
le projet pour l’enfant, ce département a été conduit au bout de trois ans à réintroduire les documents
en question, face aux difficultés de gestion d’un projet pour l’enfant devenu pléthorique, chronophage
stabilisé dans son contenu et peu compris par les familles. Ce
3256 fait au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales sur le projet de loi
: état des lieux dans 35 départements au premier semestre 2009 [en ligne]. Novembre
30
département a ainsi été amené à réviser son projet pour l’enfant en le recentrant sur les objectifs (qui
doivent être acceptables et réalistes) et actions d’accompagnement du mineur et de sa fa
modalités mises en œuvre par le service, le rôle et les propositions des parents. Il a rejoint le souci
spécifique, présent dans d’autres départements, que le projet pour l’enfant soit rédigé en des termes
simples, clairs et concis.
L’étude des documents recueillis lors des visites et entretiens menés dans les départements au cours de
l’enquête sur la contractualisation souligne l’incertitude quant à leur nature juridique, ces outils
oscillant entre une logique plutôt propre aux actes administrat
de dimension contractuelle, avec parfois des rapprochements de ces deux logiques à discuter. Du point
de vue des intitulés, le terme « contrat
pour qualifier les documents : parmi ces cinq documents, deux sont rédigés sans désignation des
parties, le contenu du contrat formulant
président du conseil général. Dans ces deux documents, il n’app
président du conseil général attribue une aide à la famille, ceci se déduit de l’indication d’une durée de
contrat. Finalement, la nature juridique de ces actes (s’agit
il d’un contrat ?) n’apparaît pas clairement à la lecture.
Trois autres documents sont rédigés formellement entre deux parties
président du conseil général ou son représentant d’autre part. Ces trois «
ceux qui font explicitement référence à la notion d’engagement de la famille
formulés de façon générale avec ou sans modalités propres à chaque situation, un seul de ces contrats
contenant en parallèle des engagements des profession
Il paraît tout à fait intéressant que deux des cinq contrats étudiés soient explicitement articulés avec le
projet pour l’enfant. Dans un des cas figure un article selon lequel «
l’enfant », dans l’autre cas, le projet pour l’enfant est associé au contrat de mise en place de la mesure, à
titre d’expérimentation avant son extension aux autres prestations de protection de l’enfance
Au regard de la mise en œuvre des textes qui viennent d’être rappelés, faut
contrat avec les familles en protection de l’enfance
régime de « l’entente volontaire » (voir ci
dispositif du « programme d’aide
discussion avec la famille, dans le cadre administratif, en vue de définir ensemble les interventions
visant au changement de la situation. Cette perspective impliquerait de revoir plus profondément le
rôle de l’intervention judiciaire, en la recentrant sur une logique proprement juridictionnelle, ce qui
n’est pas le choix fait en 2007
42 Relevons également qu’il s’agit dans les deux cas de dispositifs nouveaux, menant des interventions de type «
déplacement ».
département a ainsi été amené à réviser son projet pour l’enfant en le recentrant sur les objectifs (qui
doivent être acceptables et réalistes) et actions d’accompagnement du mineur et de sa fa
modalités mises en œuvre par le service, le rôle et les propositions des parents. Il a rejoint le souci
spécifique, présent dans d’autres départements, que le projet pour l’enfant soit rédigé en des termes
documents recueillis lors des visites et entretiens menés dans les départements au cours de
l’enquête sur la contractualisation souligne l’incertitude quant à leur nature juridique, ces outils
oscillant entre une logique plutôt propre aux actes administratifs unilatéraux et une perspective teintée
de dimension contractuelle, avec parfois des rapprochements de ces deux logiques à discuter. Du point
contrat » est majoritairement retenu, cinq de ces départements l’utilisant
r qualifier les documents : parmi ces cinq documents, deux sont rédigés sans désignation des
parties, le contenu du contrat formulant − et s’analysant comme − une demande des parents auprès du
président du conseil général. Dans ces deux documents, il n’apparaît pas précisément indiqué que le
président du conseil général attribue une aide à la famille, ceci se déduit de l’indication d’une durée de
contrat. Finalement, la nature juridique de ces actes (s’agit-il d’un acte administratif unilatéral
?) n’apparaît pas clairement à la lecture.
Trois autres documents sont rédigés formellement entre deux parties : les parents d’une part, et le
président du conseil général ou son représentant d’autre part. Ces trois « contrats
ceux qui font explicitement référence à la notion d’engagement de la famille : les engagements sont
formulés de façon générale avec ou sans modalités propres à chaque situation, un seul de ces contrats
contenant en parallèle des engagements des professionnels du service.
Il paraît tout à fait intéressant que deux des cinq contrats étudiés soient explicitement articulés avec le
projet pour l’enfant. Dans un des cas figure un article selon lequel « ce contrat tient lieu de projet pour
l’autre cas, le projet pour l’enfant est associé au contrat de mise en place de la mesure, à
titre d’expérimentation avant son extension aux autres prestations de protection de l’enfance
Au regard de la mise en œuvre des textes qui viennent d’être rappelés, faut-il promouvoir la notion de
contrat avec les familles en protection de l’enfance ? À l’instar de ce qui se passe au Québec avec le
» (voir ci-après), ou dans la communauté française de Belgique avec le
programme d’aide », l’option pourrait être prise d’un véritable temps formalisé de
discussion avec la famille, dans le cadre administratif, en vue de définir ensemble les interventions
isant au changement de la situation. Cette perspective impliquerait de revoir plus profondément le
rôle de l’intervention judiciaire, en la recentrant sur une logique proprement juridictionnelle, ce qui
: le dispositif institutionnel de protection de l’enfance reste sur un
Relevons également qu’il s’agit dans les deux cas de dispositifs nouveaux, menant des interventions de type «
département a ainsi été amené à réviser son projet pour l’enfant en le recentrant sur les objectifs (qui
doivent être acceptables et réalistes) et actions d’accompagnement du mineur et de sa famille, les
modalités mises en œuvre par le service, le rôle et les propositions des parents. Il a rejoint le souci
spécifique, présent dans d’autres départements, que le projet pour l’enfant soit rédigé en des termes
documents recueillis lors des visites et entretiens menés dans les départements au cours de
l’enquête sur la contractualisation souligne l’incertitude quant à leur nature juridique, ces outils
ifs unilatéraux et une perspective teintée
de dimension contractuelle, avec parfois des rapprochements de ces deux logiques à discuter. Du point
» est majoritairement retenu, cinq de ces départements l’utilisant
r qualifier les documents : parmi ces cinq documents, deux sont rédigés sans désignation des
une demande des parents auprès du
araît pas précisément indiqué que le
président du conseil général attribue une aide à la famille, ceci se déduit de l’indication d’une durée de
il d’un acte administratif unilatéral ? S’agit-
: les parents d’une part, et le
contrats » sont également
: les engagements sont
formulés de façon générale avec ou sans modalités propres à chaque situation, un seul de ces contrats
Il paraît tout à fait intéressant que deux des cinq contrats étudiés soient explicitement articulés avec le
ce contrat tient lieu de projet pour
l’autre cas, le projet pour l’enfant est associé au contrat de mise en place de la mesure, à
titre d’expérimentation avant son extension aux autres prestations de protection de l’enfance42.
il promouvoir la notion de
? À l’instar de ce qui se passe au Québec avec le
, ou dans la communauté française de Belgique avec le
», l’option pourrait être prise d’un véritable temps formalisé de
discussion avec la famille, dans le cadre administratif, en vue de définir ensemble les interventions
isant au changement de la situation. Cette perspective impliquerait de revoir plus profondément le
rôle de l’intervention judiciaire, en la recentrant sur une logique proprement juridictionnelle, ce qui
tutionnel de protection de l’enfance reste sur un
Relevons également qu’il s’agit dans les deux cas de dispositifs nouveaux, menant des interventions de type « placement sans
« modèle tutélaire », n’opérant pas une différence de nature entre les interventions administratives et
juridictionnelles, au sens où « le juge des enfants constitue bien davantage une instance de protectio
qu’une instance juridictionnelle en charge de trancher les litiges en "disant le droit"
43 Lafore R. Répartition des compétences entre justice et administration
protection de l’enfance : du droit aux pratiques
Le système québécois
Le système actuel de la protection de la jeunesse québécois est placé depuis plus
l’empire d’une loi novatrice et volontariste.
Ainsi, le rapport d’information du Sénat du 29 juin 2011
l’enfance : quelles leçons tirer du modèle québécois
de protection de l’enfance, de précurseur, tant l’adoption de la loi du 19 décembre 1977 modifiée
par la loi du 15 juin 2006 a inspiré bon nombre de législations étrangères.
Au fil de ses révisions, la loi sur la protection de l’enfance québécoise
avantageusement intérêt de l’enfant et responsabilité parentale, reposant sur le principe de
l’antériorité de l’intervention sociale.
Le manuel de référence sur la protection de la jeunesse réalisé en 2010 sous la responsabilité du
ministère de la Santé et des Services sociaux québécois, décrit précisément le processus de
protection de la phase sociale à celle judiciaire
1. Le régime de l’entente volontaire
Lorsque le directeur de la Protection de la jeunesse (DPJ) a statué que la sécurité o
développement d’un enfant est compromis, il prend la situation de ce dernier en charge et décide de
son orientation. L’orientation de l’enfant englobe le choix du régime, volontaire ou judiciaire, ainsi
que le choix des mesures nécessaires pour mettre
qu’elle ne se reproduise.
Le régime volontaire favorise la participation de l’enfant et de ses parents à la définition de la
situation à corriger et à la recherche des moyens pour y parvenir. De plus, ce
grandement l’établissement d’une relation d’aide, créant ainsi un contexte favorable à la prestation
des services.
Le DPJ n’est pas tenu de proposer l’application de mesures volontaires. L’entente sur les mesures
volontaires n’est donc pas, en elle
raisonnable que c’est le régime approprié et que l’application des mesures proposées permettrait de
», n’opérant pas une différence de nature entre les interventions administratives et
le juge des enfants constitue bien davantage une instance de protectio
qu’une instance juridictionnelle en charge de trancher les litiges en "disant le droit"
ion des compétences entre justice et administration : une subsidiarité affirmée.
: du droit aux pratiques. Éditions législatives, 2007.
Le système québécois : consécration du principe de l’approche consensuelle
Le système actuel de la protection de la jeunesse québécois est placé depuis plus
l’empire d’une loi novatrice et volontariste.
Ainsi, le rapport d’information du Sénat du 29 juin 2011 (Politique familiale et protection de
: quelles leçons tirer du modèle québécois ?), souligne que le Québec fait office, en
de protection de l’enfance, de précurseur, tant l’adoption de la loi du 19 décembre 1977 modifiée
par la loi du 15 juin 2006 a inspiré bon nombre de législations étrangères.
Au fil de ses révisions, la loi sur la protection de l’enfance québécoise
avantageusement intérêt de l’enfant et responsabilité parentale, reposant sur le principe de
l’antériorité de l’intervention sociale.
anuel de référence sur la protection de la jeunesse réalisé en 2010 sous la responsabilité du
de la Santé et des Services sociaux québécois, décrit précisément le processus de
protection de la phase sociale à celle judiciaire.
Le régime de l’entente volontaire
Lorsque le directeur de la Protection de la jeunesse (DPJ) a statué que la sécurité o
développement d’un enfant est compromis, il prend la situation de ce dernier en charge et décide de
son orientation. L’orientation de l’enfant englobe le choix du régime, volontaire ou judiciaire, ainsi
que le choix des mesures nécessaires pour mettre fin à la situation de compromission et pour éviter
Le régime volontaire favorise la participation de l’enfant et de ses parents à la définition de la
situation à corriger et à la recherche des moyens pour y parvenir. De plus, ce
grandement l’établissement d’une relation d’aide, créant ainsi un contexte favorable à la prestation
Le DPJ n’est pas tenu de proposer l’application de mesures volontaires. L’entente sur les mesures
en elle-même, un droit. Le DPJ doit parvenir à une conviction
raisonnable que c’est le régime approprié et que l’application des mesures proposées permettrait de
31
», n’opérant pas une différence de nature entre les interventions administratives et
le juge des enfants constitue bien davantage une instance de protection
qu’une instance juridictionnelle en charge de trancher les litiges en "disant le droit" » 43.
: une subsidiarité affirmée. In Réforme de la
cipe de l’approche consensuelle
Le système actuel de la protection de la jeunesse québécois est placé depuis plus de trente ans sous
(Politique familiale et protection de
), souligne que le Québec fait office, en matière
de protection de l’enfance, de précurseur, tant l’adoption de la loi du 19 décembre 1977 modifiée
Au fil de ses révisions, la loi sur la protection de l’enfance québécoise (LPJ) concilie
avantageusement intérêt de l’enfant et responsabilité parentale, reposant sur le principe de
anuel de référence sur la protection de la jeunesse réalisé en 2010 sous la responsabilité du
de la Santé et des Services sociaux québécois, décrit précisément le processus de
Lorsque le directeur de la Protection de la jeunesse (DPJ) a statué que la sécurité ou le
développement d’un enfant est compromis, il prend la situation de ce dernier en charge et décide de
son orientation. L’orientation de l’enfant englobe le choix du régime, volontaire ou judiciaire, ainsi
fin à la situation de compromission et pour éviter
Le régime volontaire favorise la participation de l’enfant et de ses parents à la définition de la
situation à corriger et à la recherche des moyens pour y parvenir. De plus, ce régime facilite
grandement l’établissement d’une relation d’aide, créant ainsi un contexte favorable à la prestation
Le DPJ n’est pas tenu de proposer l’application de mesures volontaires. L’entente sur les mesures
même, un droit. Le DPJ doit parvenir à une conviction
raisonnable que c’est le régime approprié et que l’application des mesures proposées permettrait de
32
corriger la situation (art. 52 LPJ). Une entente ne doit pas être conclue pour éviter que le
soit soumis à l’attention du tribunal.
Pour décider d’opter pour le régime volontaire, le DPJ doit prendre en considération les trois
critères suivants : la reconnaissance de l’existence d’un problème, la motivation et les capacités de
changement des parents et de l’enfant
La durée maximale du régime volontaire est de deux ans et ne peut se poursuivre au
limite que pour permettre à un enfant hébergé en centre de réadaptation ou en famille d’accueil de
terminer son année scolaire (art.
consentir.
Par ailleurs, la durée du régime volontaire peut être limitée par la durée maximale d’hébergement.
Cette durée est établie en fonction de l’âge de l’enfant et varie entre 12 mo
Au terme de la durée maximale du régime volontaire, le DPJ doit saisir le tribunal si la sécurité ou le
développement de l’enfant demeure compromis (art. 53 et 53.0.1 LPJ).
La décision du DPJ de proposer à l’enfant et à ses parents l’applica
amorce l’étape de l’élaboration de l’entente.
Pour l’essentiel, le DPJ doit convenir avec l’enfant et ses parents de la nature de la situation à
corriger, du résultat à atteindre pour mettre fin à l’intervention et des mesures
L’élaboration de l’entente constitue une
conclure cette entente librement et en pleine connaissance de cause. Ils doivent comprendre les
conséquences des diverses options qui s
Ainsi, l’élaboration de l’entente est bien plus qu’une simple prise de consentements des mesures
proposées par le DPJ.
La loi circonscrit le processus conduisant à la conclusion d’une entente sur les mesures volontaires.
Des limites sont précisées afin d’assurer l’atteinte des objectifs poursuivis et le respect des droits de
l’enfant et de ses parents. Les dispositions de la LPJ portent particulièrement sur :
- l’objet de l’entente ;
- les mesures applicables
- les parties en cause ;
- les consentements requis
- le délai pour conclure une entente
- la forme de l’entente ;
- la durée de l’entente ;
- la modification et le renouvellement de l’entente.
corriger la situation (art. 52 LPJ). Une entente ne doit pas être conclue pour éviter que le
soit soumis à l’attention du tribunal.
Pour décider d’opter pour le régime volontaire, le DPJ doit prendre en considération les trois
critères suivants : la reconnaissance de l’existence d’un problème, la motivation et les capacités de
es parents et de l’enfant.
La durée maximale du régime volontaire est de deux ans et ne peut se poursuivre au
limite que pour permettre à un enfant hébergé en centre de réadaptation ou en famille d’accueil de
aire (art. 53 al. 2 LPJ). Les parents et l’enfant de 14 ans et plus doivent y
Par ailleurs, la durée du régime volontaire peut être limitée par la durée maximale d’hébergement.
Cette durée est établie en fonction de l’âge de l’enfant et varie entre 12 mois et 24 mois.
Au terme de la durée maximale du régime volontaire, le DPJ doit saisir le tribunal si la sécurité ou le
développement de l’enfant demeure compromis (art. 53 et 53.0.1 LPJ).
La décision du DPJ de proposer à l’enfant et à ses parents l’application de mesures volontaires
l’élaboration de l’entente.
Pour l’essentiel, le DPJ doit convenir avec l’enfant et ses parents de la nature de la situation à
corriger, du résultat à atteindre pour mettre fin à l’intervention et des mesures à prendre à cette fin.
L’élaboration de l’entente constitue une démarche de négociation. Les parents et l’enfant doivent
conclure cette entente librement et en pleine connaissance de cause. Ils doivent comprendre les
conséquences des diverses options qui s’offrent à eux.
Ainsi, l’élaboration de l’entente est bien plus qu’une simple prise de consentements des mesures
La loi circonscrit le processus conduisant à la conclusion d’une entente sur les mesures volontaires.
récisées afin d’assurer l’atteinte des objectifs poursuivis et le respect des droits de
l’enfant et de ses parents. Les dispositions de la LPJ portent particulièrement sur :
les mesures applicables ;
consentements requis ;
le délai pour conclure une entente ;
la modification et le renouvellement de l’entente.
corriger la situation (art. 52 LPJ). Une entente ne doit pas être conclue pour éviter que le dossier
Pour décider d’opter pour le régime volontaire, le DPJ doit prendre en considération les trois
critères suivants : la reconnaissance de l’existence d’un problème, la motivation et les capacités de
La durée maximale du régime volontaire est de deux ans et ne peut se poursuivre au-delà de cette
limite que pour permettre à un enfant hébergé en centre de réadaptation ou en famille d’accueil de
Les parents et l’enfant de 14 ans et plus doivent y
Par ailleurs, la durée du régime volontaire peut être limitée par la durée maximale d’hébergement.
is et 24 mois.
Au terme de la durée maximale du régime volontaire, le DPJ doit saisir le tribunal si la sécurité ou le
tion de mesures volontaires
Pour l’essentiel, le DPJ doit convenir avec l’enfant et ses parents de la nature de la situation à
à prendre à cette fin.
Les parents et l’enfant doivent
conclure cette entente librement et en pleine connaissance de cause. Ils doivent comprendre les
Ainsi, l’élaboration de l’entente est bien plus qu’une simple prise de consentements des mesures
La loi circonscrit le processus conduisant à la conclusion d’une entente sur les mesures volontaires.
récisées afin d’assurer l’atteinte des objectifs poursuivis et le respect des droits de
l’enfant et de ses parents. Les dispositions de la LPJ portent particulièrement sur :
Cependant, dans la pratique, les DPJ ont, depuis longtemps, convenu de faire porter l’entente non
seulement sur les mesures, mais aussi sur la définition de la situation à corriger et sur le résultat
attendu (il faut donc établir le lien entre le motif de l’intervention et les mesures recommandées,
faire preuve de transparence et identifier clairement
l’enfant).
Le consentement doit être libre et éclairé. Plusieurs dispositions de la LPJ visent la liberté de
consentir à l’entente :
- - le droit de consulter un avocat (art. 5 LPJ)
- - le droit d’être entendu (
- - le droit de refuser (art. 52 LPJ).
La forme de l’entente est également encadrée par un document d’accord type et doit contenir des
éléments édictés par la loi.
En cas de situation urgente et dès le stade de l’évaluation, il est également po
intervention dite « terminale ». Un protocole a été élaboré par le ministère de la Santé et des
Services sociaux afin d’en préciser la définition, les conditions d’utilisation ainsi que les activités
professionnelles qui y sont reliées.
L’intervention terminale en protection de la jeunesse est une intervention applicable dans un
contexte volontaire, réalisée par l’intervenant qui a fait l’évaluation et qui vise à modifier rapidement
la situation d’un enfant dont la sécurité ou le dév
terminale a pour objectif de mettre fin à l’intervention du DPJ, à court terme, et de référer l’enfant
et ses parents à d’autres services, si cela s’avère requis.
Il s’agit d’une intervention qui s’appuie sur le pot
parents, de l’enfant et des ressources du milieu pour apporter rapidement des correctifs à la situation
et répondre aux besoins de la famille.
L’intervention terminale constitue essentiellement une interv
convenu qu’elle devrait se réaliser dans les
le développement de l’enfant est compromis.
2. Les droits de l’enfant et de ses parents
Le droit d’être informé
La LPJ prévoit l’obligation d’informer les personnes concernées par une intervention et précise les
devoirs qui en découlent. Cette obligation existe à toutes les étapes de l’intervention et incombe,
principalement, aux intervenants sociaux et judiciaires.
Cependant, dans la pratique, les DPJ ont, depuis longtemps, convenu de faire porter l’entente non
seulement sur les mesures, mais aussi sur la définition de la situation à corriger et sur le résultat
attendu (il faut donc établir le lien entre le motif de l’intervention et les mesures recommandées,
faire preuve de transparence et identifier clairement une conduite inacceptable ou dangereuse pour
Le consentement doit être libre et éclairé. Plusieurs dispositions de la LPJ visent la liberté de
le droit de consulter un avocat (art. 5 LPJ) ;
le droit d’être entendu (art. 6 LPJ) ;
le droit de refuser (art. 52 LPJ).
La forme de l’entente est également encadrée par un document d’accord type et doit contenir des
En cas de situation urgente et dès le stade de l’évaluation, il est également possible de réaliser une
intervention dite « terminale ». Un protocole a été élaboré par le ministère de la Santé et des
Services sociaux afin d’en préciser la définition, les conditions d’utilisation ainsi que les activités
es.
L’intervention terminale en protection de la jeunesse est une intervention applicable dans un
contexte volontaire, réalisée par l’intervenant qui a fait l’évaluation et qui vise à modifier rapidement
la situation d’un enfant dont la sécurité ou le développement est compromis. L’intervention
terminale a pour objectif de mettre fin à l’intervention du DPJ, à court terme, et de référer l’enfant
et ses parents à d’autres services, si cela s’avère requis.
Il s’agit d’une intervention qui s’appuie sur le potentiel de responsabilisation et de mobilisation des
parents, de l’enfant et des ressources du milieu pour apporter rapidement des correctifs à la situation
et répondre aux besoins de la famille.
L’intervention terminale constitue essentiellement une intervention à court terme. Les DPJ ont
convenu qu’elle devrait se réaliser dans les 60 jours qui suivent la décision statuant que la sécurité ou
le développement de l’enfant est compromis.
Les droits de l’enfant et de ses parents
LPJ prévoit l’obligation d’informer les personnes concernées par une intervention et précise les
devoirs qui en découlent. Cette obligation existe à toutes les étapes de l’intervention et incombe,
principalement, aux intervenants sociaux et judiciaires.
33
Cependant, dans la pratique, les DPJ ont, depuis longtemps, convenu de faire porter l’entente non
seulement sur les mesures, mais aussi sur la définition de la situation à corriger et sur le résultat
attendu (il faut donc établir le lien entre le motif de l’intervention et les mesures recommandées,
une conduite inacceptable ou dangereuse pour
Le consentement doit être libre et éclairé. Plusieurs dispositions de la LPJ visent la liberté de
La forme de l’entente est également encadrée par un document d’accord type et doit contenir des
ssible de réaliser une
intervention dite « terminale ». Un protocole a été élaboré par le ministère de la Santé et des
Services sociaux afin d’en préciser la définition, les conditions d’utilisation ainsi que les activités
L’intervention terminale en protection de la jeunesse est une intervention applicable dans un
contexte volontaire, réalisée par l’intervenant qui a fait l’évaluation et qui vise à modifier rapidement
eloppement est compromis. L’intervention
terminale a pour objectif de mettre fin à l’intervention du DPJ, à court terme, et de référer l’enfant
entiel de responsabilisation et de mobilisation des
parents, de l’enfant et des ressources du milieu pour apporter rapidement des correctifs à la situation
ention à court terme. Les DPJ ont
qui suivent la décision statuant que la sécurité ou
LPJ prévoit l’obligation d’informer les personnes concernées par une intervention et précise les
devoirs qui en découlent. Cette obligation existe à toutes les étapes de l’intervention et incombe,
34
Selon la LPJ, les intervenants sont également tenus d’adapter leur façon de transmettre
l’information aux personnes en cause et de vérifier leur degré de compréhension.
La portée du droit d’être informé est précisée dans la LPJ. Plus précisément, l’obligatio
d’information porte sur :
- l’existence et la nature des droits que confère la LPJ à l’enfant et à ses parents (art. 5 LPJ)
- le droit de consulter un avocat (art. 5 LPJ)
- les droits d’appel prévus dans la LPJ (art. 5 LPJ
- les moyens de protection et de
- les étapes prévues pour mettre fin à l’intervention (art. 5 LPJ)
- l’information nécessaire à un transfert de lieu d’hébergement (art. 7 LPJ)
- la décision écrite du directeur général qui empêche un enfant hébergé en centre de
réadaptation ou en centre hospitalier de communiquer avec une personne (art. 9 LPJ)
- l’information sur les règles relatives aux mesures disciplinaires d’un centre de réadaptation
(art. 10 LPJ) ;
- l’information prévue par le Règlement sur les conditions du
une unité d’encadrement intensif (art. 11.1.1 LPJ).
Le DPJ doit informer l’enfant de 14 ans et plus et ses parents :
- qu’ils peuvent refuser de consentir à une entente provisoire ou à une entente sur les mesures
volontaires (art. 47.2 et 52 LPJ)
- qu’ils peuvent, en tout temps, mettre fin à une entente provisoire et que leur accord ne
constitue pas une reconnaissance du fait que la sécurité ou le développement de l’enfant est
compromis (art. 47.2 LPJ)
- que certaines situations l
volontaires a été conclue (art. 53.1 LPJ).
Le droit d’être entendu
Ce principe veut qu’une personne qui risque d’être touchée par une décision puisse s’exprimer sur
celle-ci avant qu’elle soit rendue.
Le droit aux services d’un avocat
L’enfant et les parents visés par une intervention du DPJ ont le droit de consulter un avocat et d’être
assistés et représentés par lui, et ce, non seulement dans le cadre d’une instance judiciaire, mais
également en tout temps dans le cadre de l’intervention du DPJ.
Le droit de refus et le droit de contester
Ce droit de refus se distingue du droit de contester. Dans le premier cas, le refus fait obstacle à
lon la LPJ, les intervenants sont également tenus d’adapter leur façon de transmettre
l’information aux personnes en cause et de vérifier leur degré de compréhension.
La portée du droit d’être informé est précisée dans la LPJ. Plus précisément, l’obligatio
l’existence et la nature des droits que confère la LPJ à l’enfant et à ses parents (art. 5 LPJ)
le droit de consulter un avocat (art. 5 LPJ) ;
les droits d’appel prévus dans la LPJ (art. 5 LPJ) ;
les moyens de protection et de réadaptation (art. 5 LPJ) ;
les étapes prévues pour mettre fin à l’intervention (art. 5 LPJ) ;
l’information nécessaire à un transfert de lieu d’hébergement (art. 7 LPJ)
la décision écrite du directeur général qui empêche un enfant hébergé en centre de
réadaptation ou en centre hospitalier de communiquer avec une personne (art. 9 LPJ)
l’information sur les règles relatives aux mesures disciplinaires d’un centre de réadaptation
l’information prévue par le Règlement sur les conditions du recours à l’hébergement dans
une unité d’encadrement intensif (art. 11.1.1 LPJ).
Le DPJ doit informer l’enfant de 14 ans et plus et ses parents :
qu’ils peuvent refuser de consentir à une entente provisoire ou à une entente sur les mesures
. 47.2 et 52 LPJ) ;
qu’ils peuvent, en tout temps, mettre fin à une entente provisoire et que leur accord ne
constitue pas une reconnaissance du fait que la sécurité ou le développement de l’enfant est
compromis (art. 47.2 LPJ) ;
que certaines situations l’obligent à saisir le tribunal, même si une entente sur les mesures
volontaires a été conclue (art. 53.1 LPJ).
Ce principe veut qu’une personne qui risque d’être touchée par une décision puisse s’exprimer sur
soit rendue.
Le droit aux services d’un avocat
L’enfant et les parents visés par une intervention du DPJ ont le droit de consulter un avocat et d’être
assistés et représentés par lui, et ce, non seulement dans le cadre d’une instance judiciaire, mais
ment en tout temps dans le cadre de l’intervention du DPJ.
Le droit de refus et le droit de contester
Ce droit de refus se distingue du droit de contester. Dans le premier cas, le refus fait obstacle à
lon la LPJ, les intervenants sont également tenus d’adapter leur façon de transmettre
La portée du droit d’être informé est précisée dans la LPJ. Plus précisément, l’obligation
l’existence et la nature des droits que confère la LPJ à l’enfant et à ses parents (art. 5 LPJ) ;
l’information nécessaire à un transfert de lieu d’hébergement (art. 7 LPJ) ;
la décision écrite du directeur général qui empêche un enfant hébergé en centre de
réadaptation ou en centre hospitalier de communiquer avec une personne (art. 9 LPJ) ;
l’information sur les règles relatives aux mesures disciplinaires d’un centre de réadaptation
recours à l’hébergement dans
qu’ils peuvent refuser de consentir à une entente provisoire ou à une entente sur les mesures
qu’ils peuvent, en tout temps, mettre fin à une entente provisoire et que leur accord ne
constitue pas une reconnaissance du fait que la sécurité ou le développement de l’enfant est
’obligent à saisir le tribunal, même si une entente sur les mesures
Ce principe veut qu’une personne qui risque d’être touchée par une décision puisse s’exprimer sur
L’enfant et les parents visés par une intervention du DPJ ont le droit de consulter un avocat et d’être
assistés et représentés par lui, et ce, non seulement dans le cadre d’une instance judiciaire, mais
Ce droit de refus se distingue du droit de contester. Dans le premier cas, le refus fait obstacle à
l’exécution ou à l’application d’une mesure. Dans le s
faire cesser l’application ou l’exécution d’une mesure ou d’une décision effective.
Il est important de souligner que le droit de refus ne s’applique pas lorsqu’il s’agit d’évaluer une
situation afin de décider si la sécurité ou le développement de l’enfant est compromis. En d’autres
termes, le droit de refus ne fait pas obstacle au pouvoir d’enquête du DPJ et à son obligation
d’évaluer un signalement retenu.
L’enfant ou ses parents peuvent s’adresser au tribun
Le droit d’être accompagné
Tout usager a le droit d’être accompagné et assisté d’une personne de son choix lorsqu’il désire
obtenir des informations ou entreprendre une démarche relativement à un service dispensé par un
établissement ou pour le compte de celui
centre exploité par l’établissement.
Ils peuvent alors prendre une décision éclairée quant à la pertinence ou non de se faire accompagner.
3. La conciliation judiciaire
La conférence de règlement à l’amiable également désignée « conciliation judiciaire
d’aider les parties à communiquer, à négocier, à évaluer leurs positions et à explorer des solutions
mutuellement satisfaisantes (art. 85). Elle pe
parties ou être suggérée par le tribunal (art. 151.15 C
La conférence de règlement à l’amiable fait intervenir les parties afin qu’elles participent elles
mêmes non seulement à la définition des
corriger la situation de compromission. Elle s’apparente à la médiation.
Elle a lieu « sans frais, ni formalités » (art. 151.16 C
Si un règlement intervient, le juge, sur demande, homologue la tran
En tout temps durant le processus judiciaire, les parties peuvent reconnaître les faits et soumettre au
tribunal un projet d’entente sur les mesures (art. 76.3 LPJ). Cette approche favorise la participation
de l’enfant et de ses parents, ainsi que
Il ne s’agit pas d’une entente sur les mesures volontaires. Le but de cette entente est d’amener les
parties, même si le tribunal est saisi, à continuer de rechercher des moyens qui favorisent l’adhésion
de tous afin de corriger la situation de compromission.
l’exécution ou à l’application d’une mesure. Dans le second cas, le droit de contester a pour but de
faire cesser l’application ou l’exécution d’une mesure ou d’une décision effective.
Il est important de souligner que le droit de refus ne s’applique pas lorsqu’il s’agit d’évaluer une
r si la sécurité ou le développement de l’enfant est compromis. En d’autres
termes, le droit de refus ne fait pas obstacle au pouvoir d’enquête du DPJ et à son obligation
d’évaluer un signalement retenu.
L’enfant ou ses parents peuvent s’adresser au tribunal s’ils ne sont pas d’accord.
Tout usager a le droit d’être accompagné et assisté d’une personne de son choix lorsqu’il désire
obtenir des informations ou entreprendre une démarche relativement à un service dispensé par un
issement ou pour le compte de celui-ci par tout professionnel qui exerce sa profession dans un
centre exploité par l’établissement.
Ils peuvent alors prendre une décision éclairée quant à la pertinence ou non de se faire accompagner.
La conférence de règlement à l’amiable également désignée « conciliation judiciaire
d’aider les parties à communiquer, à négocier, à évaluer leurs positions et à explorer des solutions
mutuellement satisfaisantes (art. 85). Elle peut intervenir à la demande de l’une ou l’autre des
parties ou être suggérée par le tribunal (art. 151.15 CPC).
La conférence de règlement à l’amiable fait intervenir les parties afin qu’elles participent elles
mêmes non seulement à la définition des problèmes, mais aussi aux solutions envisageables pour
corriger la situation de compromission. Elle s’apparente à la médiation.
Elle a lieu « sans frais, ni formalités » (art. 151.16 CPC).
Si un règlement intervient, le juge, sur demande, homologue la transaction.
En tout temps durant le processus judiciaire, les parties peuvent reconnaître les faits et soumettre au
tribunal un projet d’entente sur les mesures (art. 76.3 LPJ). Cette approche favorise la participation
de l’enfant et de ses parents, ainsi que leur mobilisation.
Il ne s’agit pas d’une entente sur les mesures volontaires. Le but de cette entente est d’amener les
parties, même si le tribunal est saisi, à continuer de rechercher des moyens qui favorisent l’adhésion
ation de compromission.
35
econd cas, le droit de contester a pour but de
Il est important de souligner que le droit de refus ne s’applique pas lorsqu’il s’agit d’évaluer une
r si la sécurité ou le développement de l’enfant est compromis. En d’autres
termes, le droit de refus ne fait pas obstacle au pouvoir d’enquête du DPJ et à son obligation
Tout usager a le droit d’être accompagné et assisté d’une personne de son choix lorsqu’il désire
obtenir des informations ou entreprendre une démarche relativement à un service dispensé par un
ci par tout professionnel qui exerce sa profession dans un
Ils peuvent alors prendre une décision éclairée quant à la pertinence ou non de se faire accompagner.
La conférence de règlement à l’amiable également désignée « conciliation judiciaire », a pour but
d’aider les parties à communiquer, à négocier, à évaluer leurs positions et à explorer des solutions
ut intervenir à la demande de l’une ou l’autre des
La conférence de règlement à l’amiable fait intervenir les parties afin qu’elles participent elles
problèmes, mais aussi aux solutions envisageables pour
En tout temps durant le processus judiciaire, les parties peuvent reconnaître les faits et soumettre au
tribunal un projet d’entente sur les mesures (art. 76.3 LPJ). Cette approche favorise la participation
Il ne s’agit pas d’une entente sur les mesures volontaires. Le but de cette entente est d’amener les
parties, même si le tribunal est saisi, à continuer de rechercher des moyens qui favorisent l’adhésion
36
1.4 Réaffirmer la place de la protection administrative de l’enfant
S’en tenir à une protection administrative travaillant avec l’accord de la famille et la développer
véritablement nécessiterait de lever certaines a
L’optimisation de la protection administrative nécessiterait de revoir trois aspects qui limitent ou
portent atteinte à la cohérence de son fonctionnement actuel, et qui concernent le problème de la
définition de cette protection, l’incarnation d’une dimension symbolique d’autorité dans ce cadre
administratif, et la question dite du «
1.4.1 Le maintien d’incertitudes sur les contours de la protection de l’enfance
La loi du 5 mars 2007 a tenté de
missions de chacun. Elle visait à rendre plus lisible le système. Le dispositif consolidé est toutefois
assez complexe, et fait l’objet d’interprétations divergentes concernant ses contours.
sémantique, une première ambiguïté existe. L’article 2 du titre 1
prévention fait partie de la protection, tandis que le titre 3 propose un élargissement de la palette des
dispositifs d’intervention dans un but de protection, c'est
administratives et judiciaires. La protection de l’enfance est donc composée des mesures de protection
proprement dites administratives et judiciaires et des actions de prévention.
toutefois distincts. Les actions de prévention peuvent ne pas être ciblées et s’adresser à la population
générale ou porter sur des situations de risque de danger. Leur mise en œuvre est peu formalisée. En
revanche, les mesures de protection procèdent d’une décision de la puissance publique, président du
conseil général, procureur de la République ou juge des enfants. Elles nécessitent un certain
formalisme, qui s’est trouvé renforcé pour ce qui est de la protection administrative com
le voir. Elles concernent des situations de risque de danger ou de danger pour un enfant dans le cadre
administratif et des situations uniquement de danger dans le cadre judiciaire. Dans les situations de
danger, l’intervention relève donc d
protection de l’enfance en termes généraux peut ainsi porter à confusion
l’enfance » recouvre deux réalités, la protection dans une acception large (qui inc
mesures de protection dans une acception plus réduite.
Différentes représentations de la prévention et de la protection interviennent également dans les
modes d’organisation administrative de la protection de l’enfance, et ont un
délivrance des prestations. La protection pour certains se cantonne à l’assistance éducative, c'est
à l’intervention du juge des enfants. L’intervention dans un cadre administratif par la mise en œuvre de
prestations d’Aide sociale à l’enfance serait préventive. Sur certains territoires, des interventions
relevant juridiquement des prestations d’Aide sociale à l’enfance sont délivrées dans le cadre de
mesures de prévention. Cette interprétation ne paraît pas conforme à l’esprit et
élevant le niveau d’intervention dans un cadre administratif aux situations de danger et en ne le
cantonnant plus seulement au risque de danger, le législateur a voulu modifier la logique antérieure.
Réaffirmer la place de la protection administrative de l’enfant
S’en tenir à une protection administrative travaillant avec l’accord de la famille et la développer
véritablement nécessiterait de lever certaines ambigüités demeurant dans les organisations.
L’optimisation de la protection administrative nécessiterait de revoir trois aspects qui limitent ou
portent atteinte à la cohérence de son fonctionnement actuel, et qui concernent le problème de la
cette protection, l’incarnation d’une dimension symbolique d’autorité dans ce cadre
administratif, et la question dite du « contradictoire ».
Le maintien d’incertitudes sur les contours de la protection de l’enfance
La loi du 5 mars 2007 a tenté de définir la protection de l’enfance tandis que sont précisées les
missions de chacun. Elle visait à rendre plus lisible le système. Le dispositif consolidé est toutefois
assez complexe, et fait l’objet d’interprétations divergentes concernant ses contours.
sémantique, une première ambiguïté existe. L’article 2 du titre 1er de la loi rappelle explicitement que la
prévention fait partie de la protection, tandis que le titre 3 propose un élargissement de la palette des
s un but de protection, c'est-à-dire des mesures de protection de l’enfance
administratives et judiciaires. La protection de l’enfance est donc composée des mesures de protection
proprement dites administratives et judiciaires et des actions de prévention. Les deux niveaux sont
toutefois distincts. Les actions de prévention peuvent ne pas être ciblées et s’adresser à la population
générale ou porter sur des situations de risque de danger. Leur mise en œuvre est peu formalisée. En
otection procèdent d’une décision de la puissance publique, président du
conseil général, procureur de la République ou juge des enfants. Elles nécessitent un certain
formalisme, qui s’est trouvé renforcé pour ce qui est de la protection administrative com
le voir. Elles concernent des situations de risque de danger ou de danger pour un enfant dans le cadre
administratif et des situations uniquement de danger dans le cadre judiciaire. Dans les situations de
danger, l’intervention relève donc de mesures de protection et pas d’actions de prévention. Parler de la
protection de l’enfance en termes généraux peut ainsi porter à confusion : l’expression «
» recouvre deux réalités, la protection dans une acception large (qui inclut la prévention) et les
mesures de protection dans une acception plus réduite.
Différentes représentations de la prévention et de la protection interviennent également dans les
modes d’organisation administrative de la protection de l’enfance, et ont un
délivrance des prestations. La protection pour certains se cantonne à l’assistance éducative, c'est
à l’intervention du juge des enfants. L’intervention dans un cadre administratif par la mise en œuvre de
e à l’enfance serait préventive. Sur certains territoires, des interventions
relevant juridiquement des prestations d’Aide sociale à l’enfance sont délivrées dans le cadre de
mesures de prévention. Cette interprétation ne paraît pas conforme à l’esprit et
élevant le niveau d’intervention dans un cadre administratif aux situations de danger et en ne le
cantonnant plus seulement au risque de danger, le législateur a voulu modifier la logique antérieure.
S’en tenir à une protection administrative travaillant avec l’accord de la famille et la développer
mbigüités demeurant dans les organisations.
L’optimisation de la protection administrative nécessiterait de revoir trois aspects qui limitent ou
portent atteinte à la cohérence de son fonctionnement actuel, et qui concernent le problème de la
cette protection, l’incarnation d’une dimension symbolique d’autorité dans ce cadre
Le maintien d’incertitudes sur les contours de la protection de l’enfance
définir la protection de l’enfance tandis que sont précisées les
missions de chacun. Elle visait à rendre plus lisible le système. Le dispositif consolidé est toutefois
assez complexe, et fait l’objet d’interprétations divergentes concernant ses contours. Sur le plan
de la loi rappelle explicitement que la
prévention fait partie de la protection, tandis que le titre 3 propose un élargissement de la palette des
dire des mesures de protection de l’enfance
administratives et judiciaires. La protection de l’enfance est donc composée des mesures de protection
Les deux niveaux sont
toutefois distincts. Les actions de prévention peuvent ne pas être ciblées et s’adresser à la population
générale ou porter sur des situations de risque de danger. Leur mise en œuvre est peu formalisée. En
otection procèdent d’une décision de la puissance publique, président du
conseil général, procureur de la République ou juge des enfants. Elles nécessitent un certain
formalisme, qui s’est trouvé renforcé pour ce qui est de la protection administrative comme on vient de
le voir. Elles concernent des situations de risque de danger ou de danger pour un enfant dans le cadre
administratif et des situations uniquement de danger dans le cadre judiciaire. Dans les situations de
e mesures de protection et pas d’actions de prévention. Parler de la
: l’expression « protection de
lut la prévention) et les
Différentes représentations de la prévention et de la protection interviennent également dans les
modes d’organisation administrative de la protection de l’enfance, et ont une incidence sur la
délivrance des prestations. La protection pour certains se cantonne à l’assistance éducative, c'est-à-dire
à l’intervention du juge des enfants. L’intervention dans un cadre administratif par la mise en œuvre de
e à l’enfance serait préventive. Sur certains territoires, des interventions
relevant juridiquement des prestations d’Aide sociale à l’enfance sont délivrées dans le cadre de
la lettre de la loi. En
élevant le niveau d’intervention dans un cadre administratif aux situations de danger et en ne le
cantonnant plus seulement au risque de danger, le législateur a voulu modifier la logique antérieure.
Lorsqu’une mesure d’aide éducati
danger pour un enfant mais il peut aussi s’agir de protéger un enfant d’un danger avéré. Il n’est là pas
question de prévention mais bien de protection.
La protection pour certains se réduit encore aux seules mesures de placement décidées par le juge des
enfants. Les autres mesures, prestations d’Aide sociale à l’enfance ou mesures d’assistance éducative
autres que le placement, seraient préventives. L’accent est mis sur la distinctio
mineur dans son milieu familial assorti d’une intervention au sein de sa famille pour soutenir les
parents dans leur rôle éducatif qui serait préventif, et le retrait du mineur de son milieu familial pour
garantir sa protection. Cette acception du terme «
qui a été retenue par la loi du 5 mars 2007. Le titre 3 de la loi «
de protection de l’enfance » propose ainsi une diversification des me
instituées dans le cadre administratif ou judiciaire
intermédiaires entre milieu ouvert et placement. Les mesures dites «
sont juridiquement des « prestations d’Aide sociale à l’enfance
articles L.222-1 et suivants du CASF, comprennent des mesures d’
d’accueil et des mesures intermédiaires.
Il est important de rappeler que la protection de l’enfance, aux termes de la loi du 5
un ensemble de règles et d’institutions visant à prévenir les dangers auxquels un enfant peut être
exposé, ce que l’on appelle les actions de prévention (il en est ainsi des acti
de la PMI, des bilans systématiques pour tous les enfants de 3 à 4 ans à l’école maternelle), et un
ensemble de mesures tendant à suppléer une défaillance parentale mettant en danger ou en risque de
danger un mineur, ce qu’on peut appeler les actions de protection. Elle se caractérise par l’immixtion
d’un tiers dans l’éducation des enfants. Elle est définie à l’article L.112
de l’enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents pe
l’exercice de leurs responsabilités éducatives, d’accompagner les familles et d’assurer, le cas échéant,
selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs
concerne les mineurs et les jeunes majeurs de 18 à 20 ans révolus.
Les actions de protection instituées par la puissance publique sont justifiées par la nécessité d’intervenir
dans l’éducation de l’enfant afin de suppléer une défaillance parentale et de protéger ainsi l’en
danger ou en risque de l’être. Les actions de protection se caractérisent donc par une intervention de la
puissance publique dans la sphère privée. C’est ainsi qu’elles sont conçues y compris lorsqu’elles sont
administratives : « À défaut de savoir
doivent être secondés par les pouvoirs publics
dans la famille est légitimée par son but, la protection d’un enfant, par sa forme puis
protection ne peuvent être décidées que par le juge des enfants (art 375 du Code civil), le procureur de
la République en cas d’urgence (art.375
général (art L.222-1 CASF), ainsi qu
Lorsqu’une mesure d’aide éducative à domicile est instaurée, il peut s’agir de prévenir une situation de
danger pour un enfant mais il peut aussi s’agir de protéger un enfant d’un danger avéré. Il n’est là pas
question de prévention mais bien de protection.
e réduit encore aux seules mesures de placement décidées par le juge des
enfants. Les autres mesures, prestations d’Aide sociale à l’enfance ou mesures d’assistance éducative
autres que le placement, seraient préventives. L’accent est mis sur la distinction entre le maintien du
mineur dans son milieu familial assorti d’une intervention au sein de sa famille pour soutenir les
parents dans leur rôle éducatif qui serait préventif, et le retrait du mineur de son milieu familial pour
e acception du terme « protection », très restrictive, n’est pas non plus celle
qui a été retenue par la loi du 5 mars 2007. Le titre 3 de la loi « dispositifs d’intervention dans un but
» propose ainsi une diversification des mesures de protection pouvant être
instituées dans le cadre administratif ou judiciaire : accueil de jour, milieu ouvert, placement, mesures
intermédiaires entre milieu ouvert et placement. Les mesures dites « contractuelles
prestations d’Aide sociale à l’enfance », conformément aux dispositions des
1 et suivants du CASF, comprennent des mesures d’ « aide à domicile
d’accueil et des mesures intermédiaires.
que la protection de l’enfance, aux termes de la loi du 5
un ensemble de règles et d’institutions visant à prévenir les dangers auxquels un enfant peut être
exposé, ce que l’on appelle les actions de prévention (il en est ainsi des actions de prévention périnatale
de la PMI, des bilans systématiques pour tous les enfants de 3 à 4 ans à l’école maternelle), et un
ensemble de mesures tendant à suppléer une défaillance parentale mettant en danger ou en risque de
eut appeler les actions de protection. Elle se caractérise par l’immixtion
d’un tiers dans l’éducation des enfants. Elle est définie à l’article L.112-3 du CASF
de l’enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans
l’exercice de leurs responsabilités éducatives, d’accompagner les familles et d’assurer, le cas échéant,
selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs
rs et les jeunes majeurs de 18 à 20 ans révolus.
Les actions de protection instituées par la puissance publique sont justifiées par la nécessité d’intervenir
dans l’éducation de l’enfant afin de suppléer une défaillance parentale et de protéger ainsi l’en
danger ou en risque de l’être. Les actions de protection se caractérisent donc par une intervention de la
puissance publique dans la sphère privée. C’est ainsi qu’elles sont conçues y compris lorsqu’elles sont
À défaut de savoir ou de pouvoir assurer la protection de leurs enfants, les parents
doivent être secondés par les pouvoirs publics » (exposé des motifs loi 5 mars 2007). Cette intrusion
dans la famille est légitimée par son but, la protection d’un enfant, par sa forme puis
protection ne peuvent être décidées que par le juge des enfants (art 375 du Code civil), le procureur de
la République en cas d’urgence (art.375-5 Cc) ou accordées par décision du président du conseil
1 CASF), ainsi que par les garanties qui entourent sa mise en œuvre (le respect des
37
ve à domicile est instaurée, il peut s’agir de prévenir une situation de
danger pour un enfant mais il peut aussi s’agir de protéger un enfant d’un danger avéré. Il n’est là pas
e réduit encore aux seules mesures de placement décidées par le juge des
enfants. Les autres mesures, prestations d’Aide sociale à l’enfance ou mesures d’assistance éducative
n entre le maintien du
mineur dans son milieu familial assorti d’une intervention au sein de sa famille pour soutenir les
parents dans leur rôle éducatif qui serait préventif, et le retrait du mineur de son milieu familial pour
», très restrictive, n’est pas non plus celle
dispositifs d’intervention dans un but
sures de protection pouvant être
: accueil de jour, milieu ouvert, placement, mesures
contractuelles » de protection qui
», conformément aux dispositions des
aide à domicile », des mesures
que la protection de l’enfance, aux termes de la loi du 5 mars 2007, désigne
un ensemble de règles et d’institutions visant à prévenir les dangers auxquels un enfant peut être
ons de prévention périnatale
de la PMI, des bilans systématiques pour tous les enfants de 3 à 4 ans à l’école maternelle), et un
ensemble de mesures tendant à suppléer une défaillance parentale mettant en danger ou en risque de
eut appeler les actions de protection. Elle se caractérise par l’immixtion
3 du CASF : « La protection
uvent être confrontés dans
l’exercice de leurs responsabilités éducatives, d’accompagner les familles et d’assurer, le cas échéant,
selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs ». Elle
Les actions de protection instituées par la puissance publique sont justifiées par la nécessité d’intervenir
dans l’éducation de l’enfant afin de suppléer une défaillance parentale et de protéger ainsi l’enfant en
danger ou en risque de l’être. Les actions de protection se caractérisent donc par une intervention de la
puissance publique dans la sphère privée. C’est ainsi qu’elles sont conçues y compris lorsqu’elles sont
ou de pouvoir assurer la protection de leurs enfants, les parents
(exposé des motifs loi 5 mars 2007). Cette intrusion
dans la famille est légitimée par son but, la protection d’un enfant, par sa forme puisque les actions de
protection ne peuvent être décidées que par le juge des enfants (art 375 du Code civil), le procureur de
5 Cc) ou accordées par décision du président du conseil
e par les garanties qui entourent sa mise en œuvre (le respect des
38
règles de procédure dans le cadre judiciaire, et le respect des
avec les services de l’Aide sociale à l’enfance
1.4.2 La nécessité d’incarner une dimension symbolique d’autorité dans la protection
administrative de l’enfance.
En élevant le niveau d’intervention aux situations de danger en plus de celles de risque de danger, la loi
du 5 mars 2007 a également élevé la responsabilité des décideurs. Le cadre de l’ASE ayant délégation
de signature du président du conseil général (PCG) prend des décisions de protection dans des
situations qui peuvent théoriquement être similaires à celles qui sont traitée
Jean-Paul Bichwiller, directeur enfance famille du conseil général de Meurthe et Moselle, considère
que les cadres de l’ASE se sont vus reconnaître une place équivalente à celle des juges des enfants dans
leur domaine de compétence et qu’ils doivent être considérés comme exerçant une quasi «
magistrale44 ». Si la dimension d’aide, de soutien, d’accompagnement est très présente dans le cadre
administratif, la question de l’autorité et de la puissance publique ne peut en effet être évacuée dès lors
que l’intervention peut porter sur des situations de danger
Or, plusieurs constats illustrent la difficulté actuelle à construire cette figure de l’autorité
administrative. La diversité des organisations dans les départements quant aux missions attribuées au
cadre de l’ASE, quant à sa place dans l’organigramme du département, quant à sa dénomination (le
terme inspecteur de l’ASE est parfois utilisé, mais ce peut être aussi celui de responsable territorial de
l’ASE, ou autres appellations), est un frein à son identification et à
central dans le dispositif. La durée moyenne d’exercice des cadres ASE est réduite
pas l’émergence d’un corps de métier à part entière, même s’ils disposent d’une formation spécifique
qui leur permet de bénéficier d’un minimum de culture commune.
Plusieurs conditions sont requises pour donner à cette fonction la place qu’elle devrait avoir au regard
du cadre juridique actuel issu de la loi du 5 mars 2007. Il paraît tout d’abord important que la fonction
soit incarnée et que les responsabilités qui y sont attachées ne soient pas diluées entre diverses
personnes ou divers services. L’identification du décideur par les usagers est un droit. L’article R.223
du CASF précise à ce titre que toute personne qui de
être informée du nom et de la
également important que le cadre de l’ASE ayant délégation de signature du PCG rencontre
effectivement les familles et ne travaille pas seulement sur dossier. C’est à cette condition que la
fonction peut être incarnée à l’égard des usagers. En Belgique le conseiller d’aide à la jeunesse
s’implique personnellement dans le processus de négociation avec les parents et le
doit être personnellement présent à cette étape et ne peut déléguer sa signature, ce qui permet de créer
44 Entretien ONED/Jean-Paul Bichwiller, 27 novembre 201245 Cela s’explique notamment par le mode de recrutement des cadres de la fonction publique territoriale.
règles de procédure dans le cadre judiciaire, et le respect des « droits des familles dans leurs rapports
avec les services de l’Aide sociale à l’enfance » - chapitre III du titre deuxième « Enfance
La nécessité d’incarner une dimension symbolique d’autorité dans la protection
administrative de l’enfance.
En élevant le niveau d’intervention aux situations de danger en plus de celles de risque de danger, la loi
également élevé la responsabilité des décideurs. Le cadre de l’ASE ayant délégation
de signature du président du conseil général (PCG) prend des décisions de protection dans des
situations qui peuvent théoriquement être similaires à celles qui sont traitées dans le cadre judiciaire.
Paul Bichwiller, directeur enfance famille du conseil général de Meurthe et Moselle, considère
que les cadres de l’ASE se sont vus reconnaître une place équivalente à celle des juges des enfants dans
nce et qu’ils doivent être considérés comme exerçant une quasi «
». Si la dimension d’aide, de soutien, d’accompagnement est très présente dans le cadre
administratif, la question de l’autorité et de la puissance publique ne peut en effet être évacuée dès lors
que l’intervention peut porter sur des situations de danger avéré, avec un enjeu de protection.
Or, plusieurs constats illustrent la difficulté actuelle à construire cette figure de l’autorité
administrative. La diversité des organisations dans les départements quant aux missions attribuées au
nt à sa place dans l’organigramme du département, quant à sa dénomination (le
terme inspecteur de l’ASE est parfois utilisé, mais ce peut être aussi celui de responsable territorial de
l’ASE, ou autres appellations), est un frein à son identification et à la reconnaissance de son rôle
central dans le dispositif. La durée moyenne d’exercice des cadres ASE est réduite
pas l’émergence d’un corps de métier à part entière, même s’ils disposent d’une formation spécifique
néficier d’un minimum de culture commune.
Plusieurs conditions sont requises pour donner à cette fonction la place qu’elle devrait avoir au regard
du cadre juridique actuel issu de la loi du 5 mars 2007. Il paraît tout d’abord important que la fonction
it incarnée et que les responsabilités qui y sont attachées ne soient pas diluées entre diverses
personnes ou divers services. L’identification du décideur par les usagers est un droit. L’article R.223
du CASF précise à ce titre que toute personne qui demande une prestation ou qui en bénéficie doit
de la qualité de la personne habilitée à prendre la décision. Il semble
également important que le cadre de l’ASE ayant délégation de signature du PCG rencontre
s et ne travaille pas seulement sur dossier. C’est à cette condition que la
fonction peut être incarnée à l’égard des usagers. En Belgique le conseiller d’aide à la jeunesse
s’implique personnellement dans le processus de négociation avec les parents et le
doit être personnellement présent à cette étape et ne peut déléguer sa signature, ce qui permet de créer
Paul Bichwiller, 27 novembre 2012.
s’explique notamment par le mode de recrutement des cadres de la fonction publique territoriale.
droits des familles dans leurs rapports
Enfance » du CASF).
La nécessité d’incarner une dimension symbolique d’autorité dans la protection
En élevant le niveau d’intervention aux situations de danger en plus de celles de risque de danger, la loi
également élevé la responsabilité des décideurs. Le cadre de l’ASE ayant délégation
de signature du président du conseil général (PCG) prend des décisions de protection dans des
s dans le cadre judiciaire.
Paul Bichwiller, directeur enfance famille du conseil général de Meurthe et Moselle, considère
que les cadres de l’ASE se sont vus reconnaître une place équivalente à celle des juges des enfants dans
nce et qu’ils doivent être considérés comme exerçant une quasi « fonction
». Si la dimension d’aide, de soutien, d’accompagnement est très présente dans le cadre
administratif, la question de l’autorité et de la puissance publique ne peut en effet être évacuée dès lors
avéré, avec un enjeu de protection.
Or, plusieurs constats illustrent la difficulté actuelle à construire cette figure de l’autorité
administrative. La diversité des organisations dans les départements quant aux missions attribuées au
nt à sa place dans l’organigramme du département, quant à sa dénomination (le
terme inspecteur de l’ASE est parfois utilisé, mais ce peut être aussi celui de responsable territorial de
la reconnaissance de son rôle
central dans le dispositif. La durée moyenne d’exercice des cadres ASE est réduite45, ce qui ne facilite
pas l’émergence d’un corps de métier à part entière, même s’ils disposent d’une formation spécifique
Plusieurs conditions sont requises pour donner à cette fonction la place qu’elle devrait avoir au regard
du cadre juridique actuel issu de la loi du 5 mars 2007. Il paraît tout d’abord important que la fonction
it incarnée et que les responsabilités qui y sont attachées ne soient pas diluées entre diverses
personnes ou divers services. L’identification du décideur par les usagers est un droit. L’article R.223-2
mande une prestation ou qui en bénéficie doit
qualité de la personne habilitée à prendre la décision. Il semble
également important que le cadre de l’ASE ayant délégation de signature du PCG rencontre
s et ne travaille pas seulement sur dossier. C’est à cette condition que la
fonction peut être incarnée à l’égard des usagers. En Belgique le conseiller d’aide à la jeunesse
mineur, au sens où il
doit être personnellement présent à cette étape et ne peut déléguer sa signature, ce qui permet de créer
s’explique notamment par le mode de recrutement des cadres de la fonction publique territoriale.
un lien avec la famille46. Pour exemple, un département a prévu, pour la signature du projet pour
l’enfant (instauré à titre expérimental
ASE pour rencontrer et échanger avec chaque famille concernée par une mesure de placement, signer
le document et remettre aux parents un guide sur l’exercice de leurs droits dans le ca
Dans ce département, le choix d’un rendez
constat de manque d’identification de l’autorité administrative par les parents et a donc répondu à des
besoins de personnification de l’administration, de positionnement du cadre règlementaire et d’espace
formel de parole pour les parents.
Les personnes ainsi en charge de prendre des décisions essentielles pour la vie d’enfants et de leurs
parents doivent en outre bénéficier d’une formati
et des enjeux de cette fonction. La loi précitée du 5 mars 2007, en prévoyant une telle formation (art.
L.226-12-1 du CASF), a posé les bases d’une culture commune pour les cadres territoriaux en cha
de la protection de l’enfance. Les textes fixant le contenu de cette formation
responsables du côté de l’organisation de la participation des familles et de leur implication. Ces bases
peuvent toutefois être remises en question par le
institutionnellement à ces responsables de partager un corps commun de doctrine dans le département,
soit en raison de leur rattachement institutionnel, soit du fait de la multiplicité de leurs tâches trop
disparates. La position d’autorité et clinique de ces cadres ASE devrait également être consolidée en
leur permettant de bénéficier de supervisions individuelle ou d’équipe compte tenu de la difficulté de
cette fonction, et notamment du degré d’exposition
conséquences sur la vie des enfants et des familles
1.4.3 La question du « contradictoire
La mise en œuvre d’une protection administrative optimisée nécessite sans doute également une
réflexion sur la prise en compte de l’inégalité de position des familles et de l’administration. L’absence
de procédure dite « contradictoire
S’il est caractéristique de la matière content
de respect dans d’autres types de procédures. Il suppose que soient réellement assurées l’information
des parties, leur capacité d’expression et des voies de recours contre les décisions prises. L
administratif de la protection de l’enfance contient des garanties par rapport à ces aspects, dans la
mesure où il précise, comme indiqué précédemment, toute une série de droits des usagers dans leurs
relations avec les services de l’Aide sociale à
46 Mulkay F. Vers une déjudiciarisation de la protection de la jeunesse
Société et Solidarité, revue de l’observatoire franco47 Décret n° 2008-774 du 30 juillet 2008
arrêté du 25 septembre 2008. 48 Helfter C. Cadres de l’ASE : un métier aux multiples visages
. Pour exemple, un département a prévu, pour la signature du projet pour
rimental pour les placements), un entretien d’une heure de l’inspecteur
ASE pour rencontrer et échanger avec chaque famille concernée par une mesure de placement, signer
le document et remettre aux parents un guide sur l’exercice de leurs droits dans le ca
Dans ce département, le choix d’un rendez-vous entre l’inspecteur et les familles s’est appuyé sur un
constat de manque d’identification de l’autorité administrative par les parents et a donc répondu à des
’administration, de positionnement du cadre règlementaire et d’espace
formel de parole pour les parents.
Les personnes ainsi en charge de prendre des décisions essentielles pour la vie d’enfants et de leurs
parents doivent en outre bénéficier d’une formation initiale et continue à la hauteur des responsabilités
et des enjeux de cette fonction. La loi précitée du 5 mars 2007, en prévoyant une telle formation (art.
1 du CASF), a posé les bases d’une culture commune pour les cadres territoriaux en cha
de la protection de l’enfance. Les textes fixant le contenu de cette formation
responsables du côté de l’organisation de la participation des familles et de leur implication. Ces bases
peuvent toutefois être remises en question par les organisations, dès lors qu’il n’est pas possible
institutionnellement à ces responsables de partager un corps commun de doctrine dans le département,
soit en raison de leur rattachement institutionnel, soit du fait de la multiplicité de leurs tâches trop
disparates. La position d’autorité et clinique de ces cadres ASE devrait également être consolidée en
leur permettant de bénéficier de supervisions individuelle ou d’équipe compte tenu de la difficulté de
cette fonction, et notamment du degré d’exposition psychique du poste, du fait là encore des
conséquences sur la vie des enfants et des familles48.
contradictoire » en protection administrative
La mise en œuvre d’une protection administrative optimisée nécessite sans doute également une
éflexion sur la prise en compte de l’inégalité de position des familles et de l’administration. L’absence
contradictoire » est souvent invoquée à l’encontre de la protection administrative.
S’il est caractéristique de la matière contentieuse, le principe du contradictoire peut trouver une forme
de respect dans d’autres types de procédures. Il suppose que soient réellement assurées l’information
des parties, leur capacité d’expression et des voies de recours contre les décisions prises. L
administratif de la protection de l’enfance contient des garanties par rapport à ces aspects, dans la
mesure où il précise, comme indiqué précédemment, toute une série de droits des usagers dans leurs
relations avec les services de l’Aide sociale à l’enfance, que l’on peut résumer comme suit
Vers une déjudiciarisation de la protection de la jeunesse : le cas de la communauté française de Belgique.
l’observatoire franco-québécois de la santé et de la solidarité, 2009/numéro
774 du 30 juillet 2008 relatif à la formation des cadres territoriaux en charge de la protection de l'enfance et
: un métier aux multiples visages. Actualité Sociales Hebdomadaires,
39
. Pour exemple, un département a prévu, pour la signature du projet pour
un entretien d’une heure de l’inspecteur
ASE pour rencontrer et échanger avec chaque famille concernée par une mesure de placement, signer
le document et remettre aux parents un guide sur l’exercice de leurs droits dans le cadre de la mesure.
vous entre l’inspecteur et les familles s’est appuyé sur un
constat de manque d’identification de l’autorité administrative par les parents et a donc répondu à des
’administration, de positionnement du cadre règlementaire et d’espace
Les personnes ainsi en charge de prendre des décisions essentielles pour la vie d’enfants et de leurs
on initiale et continue à la hauteur des responsabilités
et des enjeux de cette fonction. La loi précitée du 5 mars 2007, en prévoyant une telle formation (art.
1 du CASF), a posé les bases d’une culture commune pour les cadres territoriaux en charge
de la protection de l’enfance. Les textes fixant le contenu de cette formation47 positionnent ces
responsables du côté de l’organisation de la participation des familles et de leur implication. Ces bases
s organisations, dès lors qu’il n’est pas possible
institutionnellement à ces responsables de partager un corps commun de doctrine dans le département,
soit en raison de leur rattachement institutionnel, soit du fait de la multiplicité de leurs tâches trop
disparates. La position d’autorité et clinique de ces cadres ASE devrait également être consolidée en
leur permettant de bénéficier de supervisions individuelle ou d’équipe compte tenu de la difficulté de
psychique du poste, du fait là encore des
La mise en œuvre d’une protection administrative optimisée nécessite sans doute également une
éflexion sur la prise en compte de l’inégalité de position des familles et de l’administration. L’absence
» est souvent invoquée à l’encontre de la protection administrative.
ieuse, le principe du contradictoire peut trouver une forme
de respect dans d’autres types de procédures. Il suppose que soient réellement assurées l’information
des parties, leur capacité d’expression et des voies de recours contre les décisions prises. Le droit
administratif de la protection de l’enfance contient des garanties par rapport à ces aspects, dans la
mesure où il précise, comme indiqué précédemment, toute une série de droits des usagers dans leurs
l’enfance, que l’on peut résumer comme suit : droit d’être
cas de la communauté française de Belgique. Santé,
québécois de la santé et de la solidarité, 2009/numéro 1.
itoriaux en charge de la protection de l'enfance et
ales Hebdomadaires, n° 2778, 12 octobre 2012.
40
informé (art. L.223-1 al.1), droit à une évaluation de sa situation (art. L
accompagné dans ses rencontres avec les services (art. L
administrative (art. L.223-2), droit de réévaluation et limitation de l’intervention administrative (art.
L.223-5 al.1 et 2), droit d’accès à son do
administratif et contentieux contre la déci
des droits ainsi que celui de faire appel à une personne qualifiée pour faire valoir ses droit
5 du CASF), donc d’utiliser une forme de médiation avec le service en cas de désaccor
Conformément à l’article L.121
d’aide sociale, document juridiquement opposable, définit les procédures d’attribution des prestations
d’Aide sociale à l’enfance et énonce les différents droi
ainsi que les voies de recours contre les décisions du président du conseil général.
Toutefois, l’existence juridique de tels droits ne suffit pas à en garantir le respect ni l’exercice. Certains
des droits qui viennent d’être rappelés découlent d’obligations à mettre en œuvre par les institutions,
d’autres doivent être mis en œuvre par les usagers eux
l’effectivité de ces droits, depuis l’absence de lisibilité des pra
recours par les usagers à leur propres droits
départements à avoir procédé avec le préfet à la désignation des personnes qualifiées pouvant être
saisies à titre de médiation par les usagers des services et établissements de protection de l’enfance.
Cette possibilité est d’ailleurs très rarement mentionnée dans les documents d’information des familles.
Le contentieux devant les juridictions administratives est timide en la ma
il est amené à se développer en raison de la multiplication des règles que l’administration est tenue de
respecter, mais aussi de la constitution au sein des barreaux de groupements d’avocats spécialisés sur la
protection de l’enfance y compris son versant administratif. Selon le professeur Robert Lafore,
souci de l’usager promu par la loi du 02 janvier 2002 devait logiquement avoir un impact juridique,
notamment contentieux, dans la mesure où il entendait garantir à ce de
et aménager des protections renforcées
restant toujours assez peu confronté aux instances juridictionnelles
Au terme des différentes observations de ce
dans son organisation juridique et dans sa mise en œuvre, a peu été pensée en tant que telle, se
construisant « en creux » par rapport à la protection judiciaire, au fil de strates juridiques succe
insuffisamment articulées dans une vision d’ensemble qui permette d’en donner le sens.
49 Jaouen M. Les freins à l’accès aux droits des parents et des enfants dans le système de protection de l’enfance
littérature. Mai 2011- ODPE du Finistère50 Capelier F. Droits individuels et intérêt 51 Lafore R. Le souci de l’usager et les modes de gestion des établissements et services sociaux
social, 2012/6.
1 al.1), droit à une évaluation de sa situation (art. L.223
accompagné dans ses rencontres avec les services (art. L.223-1 al.2), droit de consentir à une
2), droit de réévaluation et limitation de l’intervention administrative (art.
5 al.1 et 2), droit d’accès à son dossier (loi n° 78 du 17 juillet 1978), droit de recours
administratif et contentieux contre la décision prise auxquels s’ajoutent le droit de saisir le défenseur
des droits ainsi que celui de faire appel à une personne qualifiée pour faire valoir ses droit
5 du CASF), donc d’utiliser une forme de médiation avec le service en cas de désaccor
121-3 du CASF, dans chaque département le règlement départemental
d’aide sociale, document juridiquement opposable, définit les procédures d’attribution des prestations
d’Aide sociale à l’enfance et énonce les différents droits des familles dans leurs relations avec l’ASE
ainsi que les voies de recours contre les décisions du président du conseil général.
Toutefois, l’existence juridique de tels droits ne suffit pas à en garantir le respect ni l’exercice. Certains
ui viennent d’être rappelés découlent d’obligations à mettre en œuvre par les institutions,
d’autres doivent être mis en œuvre par les usagers eux-mêmes. De nombreux freins font obstacle à
l’effectivité de ces droits, depuis l’absence de lisibilité des pratiques administratives, jusqu’au non
recours par les usagers à leur propres droits49. Pour exemple, peu nombreux semblent être les
départements à avoir procédé avec le préfet à la désignation des personnes qualifiées pouvant être
n par les usagers des services et établissements de protection de l’enfance.
Cette possibilité est d’ailleurs très rarement mentionnée dans les documents d’information des familles.
Le contentieux devant les juridictions administratives est timide en la matière. Selon Flore Capelier
il est amené à se développer en raison de la multiplication des règles que l’administration est tenue de
respecter, mais aussi de la constitution au sein des barreaux de groupements d’avocats spécialisés sur la
’enfance y compris son versant administratif. Selon le professeur Robert Lafore,
souci de l’usager promu par la loi du 02 janvier 2002 devait logiquement avoir un impact juridique,
notamment contentieux, dans la mesure où il entendait garantir à ce dernier des prérogatives nouvelles
et aménager des protections renforcées […] En réalité, il n’en a rien été, ce secteur de l’action publique
restant toujours assez peu confronté aux instances juridictionnelles »51.
Au terme des différentes observations de cette analyse, il apparaît que la protection administrative,
dans son organisation juridique et dans sa mise en œuvre, a peu été pensée en tant que telle, se
» par rapport à la protection judiciaire, au fil de strates juridiques succe
insuffisamment articulées dans une vision d’ensemble qui permette d’en donner le sens.
Les freins à l’accès aux droits des parents et des enfants dans le système de protection de l’enfance
ODPE du Finistère.
Droits individuels et intérêt général… Op.cit, 2013.
Le souci de l’usager et les modes de gestion des établissements et services sociaux, Revue de droit sanitaire et
223-1 al.4), droit d’être
1 al.2), droit de consentir à une décision
2), droit de réévaluation et limitation de l’intervention administrative (art.
du 17 juillet 1978), droit de recours
sion prise auxquels s’ajoutent le droit de saisir le défenseur
des droits ainsi que celui de faire appel à une personne qualifiée pour faire valoir ses droits (art. L.311-
5 du CASF), donc d’utiliser une forme de médiation avec le service en cas de désaccord.
3 du CASF, dans chaque département le règlement départemental
d’aide sociale, document juridiquement opposable, définit les procédures d’attribution des prestations
ts des familles dans leurs relations avec l’ASE
Toutefois, l’existence juridique de tels droits ne suffit pas à en garantir le respect ni l’exercice. Certains
ui viennent d’être rappelés découlent d’obligations à mettre en œuvre par les institutions,
mêmes. De nombreux freins font obstacle à
tiques administratives, jusqu’au non
. Pour exemple, peu nombreux semblent être les
départements à avoir procédé avec le préfet à la désignation des personnes qualifiées pouvant être
n par les usagers des services et établissements de protection de l’enfance.
Cette possibilité est d’ailleurs très rarement mentionnée dans les documents d’information des familles.
tière. Selon Flore Capelier50,
il est amené à se développer en raison de la multiplication des règles que l’administration est tenue de
respecter, mais aussi de la constitution au sein des barreaux de groupements d’avocats spécialisés sur la
’enfance y compris son versant administratif. Selon le professeur Robert Lafore, « le
souci de l’usager promu par la loi du 02 janvier 2002 devait logiquement avoir un impact juridique,
rnier des prérogatives nouvelles
En réalité, il n’en a rien été, ce secteur de l’action publique
tte analyse, il apparaît que la protection administrative,
dans son organisation juridique et dans sa mise en œuvre, a peu été pensée en tant que telle, se
» par rapport à la protection judiciaire, au fil de strates juridiques successives
insuffisamment articulées dans une vision d’ensemble qui permette d’en donner le sens.
Les freins à l’accès aux droits des parents et des enfants dans le système de protection de l’enfance. Revue de
, Revue de droit sanitaire et
2. Des pratiques à consolider
2.1 Le travail d’alliance des professionnels avec les familles
La prise en compte progressive des familles
l’enfance et du maintien des liens entre parents et enfants, que certains auteurs désignent comme une
« orientation parentaliste » ou «
nombreux professionnels des dispositifs d’aide éducative à domicile et de «
a également des effets sur le sens donné à la protection administrative. Tandis que la protection
judiciaire est par nature imposée, la protec
familles. Comme nous l’avons vu précédemment, depuis la réforme de 2007, le refus par la famille de
l’intervention sociale est l’une des clés d’articulation entre la protection administrative et
judiciaire. Auparavant, elle se situait sur le critère de risque de danger ou de danger pour l’enfant.
Comme le constate Bernard Eme,
signifiante serait davantage le conflit
met en scène sa capacité à contractualiser avec les professionnels de l’administration aura peu de
chances de basculer dans le judiciaire »
critères de basculement d’une mesure administrative vers le judiciaire comprend également la
dégradation de l’état de l’enfant ; la non
Toutefois, cette recherche de l’accord entre institutions et familles pose de nom
professionnels en « situation », notamment face à ce qu’ils désignent comme «
savoir lorsque « le parent dit oui à tout mais ne change pas et met toujours en danger son enfant
des tensions persistent entre acteurs dans ce champ de l’action publique entre droits des enfants et
droits des parents, un bouleversement majeur s’est opéré par cette prise en compte des parents, dont les
implications normatives proviennent du champ du «
« compétences parentales »55. Les activités concrètes des professionnels tendent ainsi à accompagner le
parent dans un « faire avec », voire un «
à domicile qui demandent une fo
conséquent est demandé.
52 Chauvière M. Les parents usagers à la croisée des chemins.
Becquemin M. Le contrat en protection de l'enfance.
enfants qu’on sacrifie au nom de la protection de l’enfance53 Eme B. Protection de l’enfance. Paroles de professionnels d’action éducative en milieu ouvert et enjeux pour l’évaluation
Paris : L’Harmattan, 2009, p. 57-58. 54 Selon des propos réitérés dans de nombreux entretiens.55 Certains préfèrent parler de « savoirs
« compétence » qui vient du secteur de la psychologie du travail.
Des pratiques à consolider
Le travail d’alliance des professionnels avec les familles : du discours à la mise en œuvre
La prise en compte progressive des familles au sein des institutions relevant de la protection de
l’enfance et du maintien des liens entre parents et enfants, que certains auteurs désignent comme une
familialiste »52, a des effets sur les représentations et les prat
nombreux professionnels des dispositifs d’aide éducative à domicile et de « placement à domicile
a également des effets sur le sens donné à la protection administrative. Tandis que la protection
judiciaire est par nature imposée, la protection administrative se situe dans un rapport négocié avec les
familles. Comme nous l’avons vu précédemment, depuis la réforme de 2007, le refus par la famille de
l’intervention sociale est l’une des clés d’articulation entre la protection administrative et
judiciaire. Auparavant, elle se situait sur le critère de risque de danger ou de danger pour l’enfant.
Comme le constate Bernard Eme, « un déplacement insensible s’est opéré où la notion opérante et
signifiante serait davantage le conflit […]. Même si l’enfant est en danger, une famille qui montre et
met en scène sa capacité à contractualiser avec les professionnels de l’administration aura peu de
chances de basculer dans le judiciaire »53. Il faut néanmoins nuancer ce dernier point car l’un d
critères de basculement d’une mesure administrative vers le judiciaire comprend également la
dégradation de l’état de l’enfant ; la non-amélioration peut suffire en droit.
Toutefois, cette recherche de l’accord entre institutions et familles pose de nombreuses questions aux
», notamment face à ce qu’ils désignent comme « accord de façade
le parent dit oui à tout mais ne change pas et met toujours en danger son enfant
acteurs dans ce champ de l’action publique entre droits des enfants et
droits des parents, un bouleversement majeur s’est opéré par cette prise en compte des parents, dont les
implications normatives proviennent du champ du « soutien à la parentalité
. Les activités concrètes des professionnels tendent ainsi à accompagner le
», voire un « faire ensemble » au sein de dispositifs d’intervention éducative
à domicile qui demandent une forte implication parentale dans la mesure où un «
gers à la croisée des chemins. La lettre de l'enfance et de l'adolescence
trat en protection de l'enfance. La revue française de service social, n° 243, 2011
enfants qu’on sacrifie au nom de la protection de l’enfance. Paris : Dunod, 2006.
nfance. Paroles de professionnels d’action éducative en milieu ouvert et enjeux pour l’évaluation
Selon des propos réitérés dans de nombreux entretiens.
savoirs » et « savoir-faire » parentaux, mettant alors à distance le vocabulaire de
» qui vient du secteur de la psychologie du travail.
41
: du discours à la mise en œuvre
au sein des institutions relevant de la protection de
l’enfance et du maintien des liens entre parents et enfants, que certains auteurs désignent comme une
a des effets sur les représentations et les pratiques de
placement à domicile ». Elle
a également des effets sur le sens donné à la protection administrative. Tandis que la protection
tion administrative se situe dans un rapport négocié avec les
familles. Comme nous l’avons vu précédemment, depuis la réforme de 2007, le refus par la famille de
l’intervention sociale est l’une des clés d’articulation entre la protection administrative et la protection
judiciaire. Auparavant, elle se situait sur le critère de risque de danger ou de danger pour l’enfant.
un déplacement insensible s’est opéré où la notion opérante et
Même si l’enfant est en danger, une famille qui montre et
met en scène sa capacité à contractualiser avec les professionnels de l’administration aura peu de
Il faut néanmoins nuancer ce dernier point car l’un des
critères de basculement d’une mesure administrative vers le judiciaire comprend également la
breuses questions aux
accord de façade », à
le parent dit oui à tout mais ne change pas et met toujours en danger son enfant »54. Si
acteurs dans ce champ de l’action publique entre droits des enfants et
droits des parents, un bouleversement majeur s’est opéré par cette prise en compte des parents, dont les
soutien à la parentalité » qui valorise les
. Les activités concrètes des professionnels tendent ainsi à accompagner le
» au sein de dispositifs d’intervention éducative
rte implication parentale dans la mesure où un « travail sur soi »
l'adolescence, n° 46, 2001 ;
243, 2011 ; Berger M. Ces
nfance. Paroles de professionnels d’action éducative en milieu ouvert et enjeux pour l’évaluation.
parentaux, mettant alors à distance le vocabulaire de
42
2.1.1 L’influence des paradigmes provenant du champ du soutien à la parentalité
La contractualisation s’ancre dans les principes de «
rencontrés mettent en avant dans leurs discours les termes de «
« coopération » et de « partenariat
Les représentations et activités des professionnels sont transformées par les logiques à l’œuvre dans
l’action publique de « soutien à la parentalité
parentales. Diffusées au sein de la protection de l’enfance qui voyait jusque
leurs « défaillances » − parents qu’il s’agissait d’ailleurs de mettre à distance
de « révolution » de leurs regards
années 2000, de nombreux auteurs repèrent une modification importante des représentations de la
figure du parent chez les professionnels
annuelle de la famille du 12 juin 1998
repères et le maintien de la cohésion sociale et sur l’enjeu de conforter les parents dans l’exercice de
leurs responsabilités que l’idée de compétences paren
que « les professionnels doivent changer de regard, passer d’une lecture négative à une approche
positive, passer d’une clinique des défaillances à la valorisation des potentialités
trois axes la parentalité (l’axe de l’exercice, l’axe de l’expérience et l’axe de la pratique de la parentalité),
56 Dans le cadre des entretiens réalisés dans cette enquête sur la contractualisation en protection de l’enfance, un professionn
a été jusqu’à utiliser le terme de « parents polytraumatisés
diffusion dans ce cas précis du discours médical, il s’agit dans son discours de souligner la vulnérabilité des parents, et
d’accepter plus facilement leur changement lent pour améliorer la situation de leur enfant.57 Boisson M., Verjus A., La parentalité, une action de citoyenneté. Une synthèse des travaux récents sur le lien familial et la
fonction parentale (1993-2004), Dossier d’études
parentalité : entre émancipation et contrôle
http://sejed.revues.org/106 ; Giuliani F.
socialement disqualifiées. Revue française de pédagogie
« compétences parentales ». Revue internationale de l'éducation familiale
parents, Le dispositif de parentalité. Ramonville
parents comme des partenaires », a été une préoccupation majeure des milieux professionnels de l’intervention sociale depuis
15 ans. Ce sont des professionnels psychologues,
contribué par la promotion du terme par
milieu(x) professionnel(s), Sociétés et jeunesses en difficulté58 De façon plus globale que la protection de l’enfance, la politique familiale a connu des cha
années 1980, notamment la montée du principe d’«
nouvelle façon d’envisager les relations entre des administrations, des associations, des individus et des fami
des professionnels et des “usagers” des services, fondées sur un système d’échange et non pas d’assignation, d’éducation ou
même d’aide unilatérale », in Le rôle des parents au sein de la cité
SociologieS. http://sociologies.revues.org/434159 Sellenet C., Ibid., p. 103. 60 Ibidem.
L’influence des paradigmes provenant du champ du soutien à la parentalité
La contractualisation s’ancre dans les principes de « respect de l’autorité parentale
rencontrés mettent en avant dans leurs discours les termes de « collaboration
partenariat » voire même de « co-éducation » avec la famille.
Les représentations et activités des professionnels sont transformées par les logiques à l’œuvre dans
l’action publique de « soutien à la parentalité » qui s’appuient fortement sur la notion de compétences
Diffusées au sein de la protection de l’enfance qui voyait jusque-là les parents plutôt dans
parents qu’il s’agissait d’ailleurs de mettre à distance − les professionnels parlent
» de leurs regards56 et de leurs pratiques à l’égard de ce public.
années 2000, de nombreux auteurs repèrent une modification importante des représentations de la
figure du parent chez les professionnels57. Selon Catherine Sellenet, « c’est lors de la conférence
de la famille du 12 juin 199858 mettant l’accent sur le rôle des familles dans la construction des
repères et le maintien de la cohésion sociale et sur l’enjeu de conforter les parents dans l’exercice de
leurs responsabilités que l’idée de compétences parentales fait son apparition59 ». Elle souligne plus loin
les professionnels doivent changer de regard, passer d’une lecture négative à une approche
positive, passer d’une clinique des défaillances à la valorisation des potentialités60
trois axes la parentalité (l’axe de l’exercice, l’axe de l’expérience et l’axe de la pratique de la parentalité),
Dans le cadre des entretiens réalisés dans cette enquête sur la contractualisation en protection de l’enfance, un professionn
parents polytraumatisés » issu du terme de « parents d’enfants polytraumatisés
diffusion dans ce cas précis du discours médical, il s’agit dans son discours de souligner la vulnérabilité des parents, et
lus facilement leur changement lent pour améliorer la situation de leur enfant.
, La parentalité, une action de citoyenneté. Une synthèse des travaux récents sur le lien familial et la
Dossier d’études n°62, Allocations familiales, CERAT, 2004, p. 33
: entre émancipation et contrôle [en ligne]. Sociétés et jeunesses en difficulté, n°
. Éduquer les parents ? Les pratiques de soutien à la parentalité auprès des famill
Revue française de pédagogie, 168, 2009 ; Sellenet C. Approche critique de la notion de
e internationale de l'éducation familiale, n° 26, 2009 ; Neyrand G
Ramonville-Saint-Agne : Érès, 2011, p. 80. Pour Dominique Fablet,
, a été une préoccupation majeure des milieux professionnels de l’intervention sociale depuis
15 ans. Ce sont des professionnels psychologues, « assez éloignés des rivalités disciplinaires des chercheurs
contribué par la promotion du terme parentalité. Voir sur ce point son article : L’émergence de la notion de
Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 5, 2008.
De façon plus globale que la protection de l’enfance, la politique familiale a connu des changements majeurs depuis les
années 1980, notamment la montée du principe d’« accompagnement ». Gilles Séraphin montre qu’
nouvelle façon d’envisager les relations entre des administrations, des associations, des individus et des fami
des services, fondées sur un système d’échange et non pas d’assignation, d’éducation ou
Le rôle des parents au sein de la cité : entre ordre public et responsabilité [en li
http://sociologies.revues.org/4341.
L’influence des paradigmes provenant du champ du soutien à la parentalité
». Les professionnels
collaboration », d’« alliance », de
éducation » avec la famille.
Les représentations et activités des professionnels sont transformées par les logiques à l’œuvre dans
» qui s’appuient fortement sur la notion de compétences
là les parents plutôt dans
les professionnels parlent
Depuis le milieu des
années 2000, de nombreux auteurs repèrent une modification importante des représentations de la
c’est lors de la conférence
mettant l’accent sur le rôle des familles dans la construction des
repères et le maintien de la cohésion sociale et sur l’enjeu de conforter les parents dans l’exercice de
Elle souligne plus loin
les professionnels doivent changer de regard, passer d’une lecture négative à une approche 60. » En définissant en
trois axes la parentalité (l’axe de l’exercice, l’axe de l’expérience et l’axe de la pratique de la parentalité),
Dans le cadre des entretiens réalisés dans cette enquête sur la contractualisation en protection de l’enfance, un professionnel
parents d’enfants polytraumatisés ». Par la
diffusion dans ce cas précis du discours médical, il s’agit dans son discours de souligner la vulnérabilité des parents, et
, La parentalité, une action de citoyenneté. Une synthèse des travaux récents sur le lien familial et la
33 ; Pioli D., Le soutien à la
, n° 1, printemps 2006.
? Les pratiques de soutien à la parentalité auprès des familles
Approche critique de la notion de
; Neyrand G. Soutenir et contrôler les
80. Pour Dominique Fablet, « considérer les
, a été une préoccupation majeure des milieux professionnels de l’intervention sociale depuis
assez éloignés des rivalités disciplinaires des chercheurs », qui y ont
L’émergence de la notion de parentalité en
ngements majeurs depuis les
». Gilles Séraphin montre qu’« il s’agit ainsi d’une
nouvelle façon d’envisager les relations entre des administrations, des associations, des individus et des familles, entre aussi
des services, fondées sur un système d’échange et non pas d’assignation, d’éducation ou
ordre public et responsabilité [en ligne],
les travaux du groupe sous la direction de Didier Houzel en 1999
travail avec les parents à partir de
D’autres raisons pourraient expliquer ce rapprochement des parents et des professionnels. Selon Flore
Capelier, l’association croissante des parents aux mesures prises en faveur de leurs enfants s’expliquerait
par un changement des profils des bénéficiaires. En l’absence de maltraitance dans la majorité des
situations (les enfants connaissant dans leurs trajectoires une mesure de protection de l’enfance sont
dans des problématiques familiales qui relèvent plus de la négligence
économique dégradé), l’institution aurait alors tout intérêt à ouvrir le dialogue avec les parents de
l’enfant63. L’ONED avait constaté dès 2005 lors d’entretiens de groupes avec une trentaine d’équipes
sur les pratiques d’interventions entre milieu ouvert et placement, l’émergence de nouvelles démarches
de travail en direction des enfants et des familles, notamment l’usage systématique du terme de
parentalité et le repérage et renforcement des compétences parentales. Le troisième rapp
l’ONED avait examiné alors « le contenu que donnent les professionnels aux notions de parentalité et
compétences parentales », puis repéré
professionnelles s’appuyant sur ces approches pour aider l
construire et développer des modes de réponses plus adaptés aux besoins de l’enfant
Ces normes de soutien à la parentalité qui se diffusent en protection de l’enfance, notamment à travers
les outils mis en place qui relèvent plus du soutien à la fonction parentale que du soutien à l’enfant,
s’observent dans de nombreux départements dès la signature du contrat, par l’ouverture d’un dossier au
nom de la famille et non au nom de l’enfant, pratique systématique dans l
nombreux professionnels tendent à critiquer cette orientation des politiques publiques en arguant
l’oubli de la situation de l’enfant au profit du maintien des liens parents
la jugent positive soulignent qu’aider les parents dans leurs fonctions parentales aide l’enfant. Michèle
Becquemin note bien que « ce changement de système normatif entraîne une inversion des cibles. En
effet, la sollicitude des pouvoirs publics envers les enfants à problèmes
sur le mineur et sur son espace de socialisation familiale, se traduit désormais par diverses formes
d’intervention dirigées vers les parents lorsque des difficultés sont repérées
parentale a d’ailleurs été présenté par des inspecteurs de l’Aide sociale à l’enfance d’un conseil général
61 Houzel D. et al. Les enjeux de la parentalité62 Depuis les années 2000, on relève également l’influence forte des instances européennes et notamment du Conseil de
l’Europe dans la construction d’une « parentalité positive63 Capelier F. La protection de l’enfant, avec ou contre sa
individualisme au sein du droit français. 64 ONED, « Chapitre III. Les pratiques de prévention, de dépistage et de prise en charge
Gouvernement et au Parlement [en ligne]…. 65 Hors mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget familial.66 Becquemin M. Le contrat en protection de l'enfance
les travaux du groupe sous la direction de Didier Houzel en 199961 ont ouvert la voie pour envisager un
travail avec les parents à partir de leurs axes non-défaillants62.
D’autres raisons pourraient expliquer ce rapprochement des parents et des professionnels. Selon Flore
Capelier, l’association croissante des parents aux mesures prises en faveur de leurs enfants s’expliquerait
t des profils des bénéficiaires. En l’absence de maltraitance dans la majorité des
situations (les enfants connaissant dans leurs trajectoires une mesure de protection de l’enfance sont
dans des problématiques familiales qui relèvent plus de la négligence et d’un contexte socio
économique dégradé), l’institution aurait alors tout intérêt à ouvrir le dialogue avec les parents de
. L’ONED avait constaté dès 2005 lors d’entretiens de groupes avec une trentaine d’équipes
ns entre milieu ouvert et placement, l’émergence de nouvelles démarches
de travail en direction des enfants et des familles, notamment l’usage systématique du terme de
parentalité et le repérage et renforcement des compétences parentales. Le troisième rapp
le contenu que donnent les professionnels aux notions de parentalité et
puis repéré « les éléments structurants, de nouvelles pratiques
professionnelles s’appuyant sur ces approches pour aider les parents à modifier leur attitude, à
construire et développer des modes de réponses plus adaptés aux besoins de l’enfant
Ces normes de soutien à la parentalité qui se diffusent en protection de l’enfance, notamment à travers
qui relèvent plus du soutien à la fonction parentale que du soutien à l’enfant,
s’observent dans de nombreux départements dès la signature du contrat, par l’ouverture d’un dossier au
nom de la famille et non au nom de l’enfant, pratique systématique dans la protection judiciaire
nombreux professionnels tendent à critiquer cette orientation des politiques publiques en arguant
l’oubli de la situation de l’enfant au profit du maintien des liens parents-enfants.
lignent qu’aider les parents dans leurs fonctions parentales aide l’enfant. Michèle
ce changement de système normatif entraîne une inversion des cibles. En
effet, la sollicitude des pouvoirs publics envers les enfants à problèmes qui justifiait une action centrée
sur le mineur et sur son espace de socialisation familiale, se traduit désormais par diverses formes
d’intervention dirigées vers les parents lorsque des difficultés sont repérées »66. Le respect de l’autorité
’ailleurs été présenté par des inspecteurs de l’Aide sociale à l’enfance d’un conseil général
Les enjeux de la parentalité. Ramonville-Saint-Agne : Érès, 1999.
2000, on relève également l’influence forte des instances européennes et notamment du Conseil de
parentalité positive » et de la « bientraitance des usagers ».
a protection de l’enfant, avec ou contre sa famille ? La recherche d’un équilibre entre familialisme et
Journal du droit des jeunes, n° 326, juin 2013, p. 36.
hapitre III. Les pratiques de prévention, de dépistage et de prise en charge
Parlement [en ligne]…. Op. cit., p. 70.
Hors mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget familial.
Le contrat en protection de l'enfance. La revue française de service social, n°243, 2011, p.
43
ont ouvert la voie pour envisager un
D’autres raisons pourraient expliquer ce rapprochement des parents et des professionnels. Selon Flore
Capelier, l’association croissante des parents aux mesures prises en faveur de leurs enfants s’expliquerait
t des profils des bénéficiaires. En l’absence de maltraitance dans la majorité des
situations (les enfants connaissant dans leurs trajectoires une mesure de protection de l’enfance sont
et d’un contexte socio-
économique dégradé), l’institution aurait alors tout intérêt à ouvrir le dialogue avec les parents de
. L’ONED avait constaté dès 2005 lors d’entretiens de groupes avec une trentaine d’équipes
ns entre milieu ouvert et placement, l’émergence de nouvelles démarches
de travail en direction des enfants et des familles, notamment l’usage systématique du terme de
parentalité et le repérage et renforcement des compétences parentales. Le troisième rapport de
le contenu que donnent les professionnels aux notions de parentalité et
les éléments structurants, de nouvelles pratiques
es parents à modifier leur attitude, à
construire et développer des modes de réponses plus adaptés aux besoins de l’enfant »64.
Ces normes de soutien à la parentalité qui se diffusent en protection de l’enfance, notamment à travers
qui relèvent plus du soutien à la fonction parentale que du soutien à l’enfant,
s’observent dans de nombreux départements dès la signature du contrat, par l’ouverture d’un dossier au
a protection judiciaire65. De
nombreux professionnels tendent à critiquer cette orientation des politiques publiques en arguant
A contrario, ceux qui
lignent qu’aider les parents dans leurs fonctions parentales aide l’enfant. Michèle
ce changement de système normatif entraîne une inversion des cibles. En
qui justifiait une action centrée
sur le mineur et sur son espace de socialisation familiale, se traduit désormais par diverses formes
Le respect de l’autorité
’ailleurs été présenté par des inspecteurs de l’Aide sociale à l’enfance d’un conseil général
2000, on relève également l’influence forte des instances européennes et notamment du Conseil de
? La recherche d’un équilibre entre familialisme et
», Troisième rapport au
, n°243, 2011, p. 60.
44
visité, comme le principe même de la protection administrative, le distinguant bien de la protection
judiciaire, le juge pouvant contrôler les modalités d’exercic
Da Cunha, dans son mémoire de travail social sur l’AED, souligne à juste titre qu’
exemple, l’acte éducatif en direction de l’enfant vise un effet indirect sur les parents
conscience des attitudes à développer afin de mieux répondre aux besoins de leur enfant. À l’inverse le
soutien à la parentalité, comme action directe auprès des parents, vise un changement qui aura des
effets supposés pour leur enfant. Dans les deux cas, l’ensemble de la
l’action éducative mise en œuvre, mais le fait de travailler sur la parentalité, en tant que tel, est
nouveau. Cet angle de parentalité risque, selon certains auteurs
davantage considérer l’entourage de l’enfant que l’enfant lui
de l’action éducative »69.
Plusieurs propos sont récurrents dans les entretiens collectifs réalisés auprès des professionnels
travaillant au sein de services70
propos qu’ils considèrent comme les guidant au quotidien
problèmes » ; « on ne fait rien sans les familles
« accompagner consiste à rendre acteur et autonome ». Ainsi, par exemple, selon un service de
placement à domicile étudié, «
processus de changement au sein des familles
fonction éducative et de développer leurs potentialités en s’appuyant sur leurs savoir
dysfonctionnement ne remet pas en cause toutes les compétences parentales. Il s’agit donc pour nous
d’accompagner les parents dans leur capacité à gérer en autonomie l’éducation de leur enfant, de
restaurer les parents dans leur dignité, de les aider à s’affranchir des instances judiciaires et des
travailleurs sociaux ». Les professionnels de ce dispositif étudié essaient don
d’auto-résolution chez les familles
eux « de ne pas faire à leur place mais avec eux
professionnels de modifier leur positionnement habituel, en passant d’une «
logique partagée ». Elle s’inscrit dans une logique d’
d’agir »71 des personnes, de mettre en place les conditions qui faci
« capabilités »72.
67 Sur ce point voir le chapitre 1 du huitième rapport de l’ONED au 68 Lavoué J. Éduquer avec les parents. Paris69 Da Cunha L. Interventions de soutien à la parentalité dans les actions éducatives à dom
prévention en protection de l'enfance ? Mémoire de DEIS70 Entretiens auprès des chefs de service et éducateurs de deux dispositifs étudiés.71 Le Bossé Y. De l’"habilitation" au "pouvoir d’agir" : vers une appréhension plus circonscrite de la notion d’
[en ligne]. Nouvelles pratiques sociales, Vol. 16, n° 2, 2003, 72 Sen A. Commodities and Capabilities
visité, comme le principe même de la protection administrative, le distinguant bien de la protection
judiciaire, le juge pouvant contrôler les modalités d’exercice de l’autorité parentale
Da Cunha, dans son mémoire de travail social sur l’AED, souligne à juste titre qu’
exemple, l’acte éducatif en direction de l’enfant vise un effet indirect sur les parents
ttitudes à développer afin de mieux répondre aux besoins de leur enfant. À l’inverse le
soutien à la parentalité, comme action directe auprès des parents, vise un changement qui aura des
effets supposés pour leur enfant. Dans les deux cas, l’ensemble de la famille est pris en compte dans
l’action éducative mise en œuvre, mais le fait de travailler sur la parentalité, en tant que tel, est
nouveau. Cet angle de parentalité risque, selon certains auteurs68, d’amener les professionnels à
ntourage de l’enfant que l’enfant lui-même, dans une approche plus systémique
Plusieurs propos sont récurrents dans les entretiens collectifs réalisés auprès des professionnels
proposant des mesures administratives d’aide éducative à domicile,
propos qu’ils considèrent comme les guidant au quotidien : « on part du positif et non des
on ne fait rien sans les familles » ; « il faut que les parents s’impliquent
accompagner consiste à rendre acteur et autonome ». Ainsi, par exemple, selon un service de
il s’agit pour l’équipe dans son mode d’intervention d’impulser un
processus de changement au sein des familles ; de soutenir, de responsabiliser les parents dans leur
fonction éducative et de développer leurs potentialités en s’appuyant sur leurs savoir
dysfonctionnement ne remet pas en cause toutes les compétences parentales. Il s’agit donc pour nous
nts dans leur capacité à gérer en autonomie l’éducation de leur enfant, de
restaurer les parents dans leur dignité, de les aider à s’affranchir des instances judiciaires et des
». Les professionnels de ce dispositif étudié essaient donc d’ «
résolution chez les familles » en leur « laissant la responsabilité du changement
de ne pas faire à leur place mais avec eux ». Cette modalité d’intervention a nécessité pour les
modifier leur positionnement habituel, en passant d’une « logique d’expertise à une
». Elle s’inscrit dans une logique d’empowerment, l’idée est de développer le «
des personnes, de mettre en place les conditions qui faciliteraient sa manifestation, leurs
Sur ce point voir le chapitre 1 du huitième rapport de l’ONED au Gouvernement et au Parlement, 2013.
Paris : L’Harmattan, 2000.
Interventions de soutien à la parentalité dans les actions éducatives à domicile : vers un nouveau mode de
Mémoire de DEIS. Paris : École supérieure de travail social, 2012, p. 59
auprès des chefs de service et éducateurs de deux dispositifs étudiés.
De l’"habilitation" au "pouvoir d’agir" : vers une appréhension plus circonscrite de la notion d’
, Vol. 16, n° 2, 2003, http://id.erudit.org/iderudit/009841ar
Commodities and Capabilities. Amsterdam : Elsevier, 1985.
visité, comme le principe même de la protection administrative, le distinguant bien de la protection
e de l’autorité parentale67. De même, Louis
Da Cunha, dans son mémoire de travail social sur l’AED, souligne à juste titre qu’ « en AEMO, par
exemple, l’acte éducatif en direction de l’enfant vise un effet indirect sur les parents : prendre
ttitudes à développer afin de mieux répondre aux besoins de leur enfant. À l’inverse le
soutien à la parentalité, comme action directe auprès des parents, vise un changement qui aura des
famille est pris en compte dans
l’action éducative mise en œuvre, mais le fait de travailler sur la parentalité, en tant que tel, est
, d’amener les professionnels à
même, dans une approche plus systémique
Plusieurs propos sont récurrents dans les entretiens collectifs réalisés auprès des professionnels
proposant des mesures administratives d’aide éducative à domicile,
on part du positif et non des
; « il faut que les parents s’impliquent » ;
accompagner consiste à rendre acteur et autonome ». Ainsi, par exemple, selon un service de
il s’agit pour l’équipe dans son mode d’intervention d’impulser un
esponsabiliser les parents dans leur
fonction éducative et de développer leurs potentialités en s’appuyant sur leurs savoir-faire. Le
dysfonctionnement ne remet pas en cause toutes les compétences parentales. Il s’agit donc pour nous
nts dans leur capacité à gérer en autonomie l’éducation de leur enfant, de
restaurer les parents dans leur dignité, de les aider à s’affranchir des instances judiciaires et des
« activer un processus
laissant la responsabilité du changement ». Il s’agit pour
». Cette modalité d’intervention a nécessité pour les
logique d’expertise à une
, l’idée est de développer le « pouvoir
literaient sa manifestation, leurs
arlement, 2013.
: vers un nouveau mode de
École supérieure de travail social, 2012, p. 59-60.
De l’"habilitation" au "pouvoir d’agir" : vers une appréhension plus circonscrite de la notion d’empowerment
Comment ces nouvelles normes d’action publique relevées dans les discours sont
de façon concrète ? Si la participation, dans le champ social et médico
ne suscite pas d’opposition frontale, c’est davantage dans sa mise en œuvre effective que l’expression et
la participation nécessitent d’être pensées et intégrées aux pratiques professionnelles pour dépasser
l’intention et la volonté de bien faire, so
pratiques professionnelles73.
2.1.2 « Faire avec » les familles et «
responsabilisation des parents
2.1.2.1 Un accord mis en scène et parfois cérémo
Différents temps s’échelonnent autour de la mise en place de la mesure contractuelle. Un premier
temps d’évaluation oriente d’abord la mesure décidée. S’il est participatif, il peut déboucher sur la
construction de cette mesure avec la
clôt par l’acte de signature du contrat. Un troisième temps d’intervention socio
celle-ci va tout au long de la mesure être évaluée par le professionnel, voire co
Le quatrième temps est consacré à l’évaluation finale. Le temps de la signature représente pour les
inspecteurs un temps particulier. Certains inspecteurs tentent de solenniser ce temps de la signature
par différents moyens (aménagement spé
dédié à l’entretien en vue de signature, etc.).
2.1.2.2 L’accord des familles
L’accord entre parents et professionnels ne se fait pas seulement lors de la signature du contrat. Il
tout un « processus d’affiliation
éducatif. L’enjeu du travail est l’accord des familles et leur implication dans la mesure. Ce «
d’apprivoisement réciproque » dont parle l’Off
soutien à la parentalité76, prend du temps, environ trois à quatre mois selon les différents
professionnels rencontrés. Il y a tout un processus de mise en confiance entre familles et
professionnels. Cette confiance est une condition importante de la coopération entre ces deux acteurs.
C’est d’ailleurs cette question de la confiance qui est en jeu lors de mesures administratives qui ne
73 Anesm. L’expression et la participation du mineur, de ses parents et du jeune majeur dans le champ de la protection de
l’enfance. Octobre 2013, p. 7. 74 Ce thème est devenu majeur dans la politique familiale, et plus particulièrement dans les politiques d’accompagnement et
de soutien à la parentalité. Sur ce point, voir Séraphin G., 75 Voir partie 2.2. 76 Office de la naissance et de l’enfance
parentalité. 2012, p. 35.
Comment ces nouvelles normes d’action publique relevées dans les discours sont-
Si la participation, dans le champ social et médico-social, est un sujet consensue
ne suscite pas d’opposition frontale, c’est davantage dans sa mise en œuvre effective que l’expression et
la participation nécessitent d’être pensées et intégrées aux pratiques professionnelles pour dépasser
l’intention et la volonté de bien faire, souligne l’Anesm dans l’une de ses recommandations de
» les familles et « faire ensemble » : processus de production de la confiance et
responsabilisation des parents74
Un accord mis en scène et parfois cérémoniel : la signature
Différents temps s’échelonnent autour de la mise en place de la mesure contractuelle. Un premier
temps d’évaluation oriente d’abord la mesure décidée. S’il est participatif, il peut déboucher sur la
construction de cette mesure avec la famille75. Puis un deuxième temps de formalisation de l’accord se
clôt par l’acte de signature du contrat. Un troisième temps d’intervention socio
ci va tout au long de la mesure être évaluée par le professionnel, voire co-évaluée a
Le quatrième temps est consacré à l’évaluation finale. Le temps de la signature représente pour les
inspecteurs un temps particulier. Certains inspecteurs tentent de solenniser ce temps de la signature
par différents moyens (aménagement spécial du bureau, réservation d’un temps relativement long et
dédié à l’entretien en vue de signature, etc.).
L’accord des familles : une question de temps
L’accord entre parents et professionnels ne se fait pas seulement lors de la signature du contrat. Il
processus d’affiliation » des familles mais également des professionnels au travail socio
éducatif. L’enjeu du travail est l’accord des familles et leur implication dans la mesure. Ce «
d’apprivoisement réciproque » dont parle l’Office de la naissance et de l’enfance dans son référentiel de
, prend du temps, environ trois à quatre mois selon les différents
professionnels rencontrés. Il y a tout un processus de mise en confiance entre familles et
s. Cette confiance est une condition importante de la coopération entre ces deux acteurs.
C’est d’ailleurs cette question de la confiance qui est en jeu lors de mesures administratives qui ne
L’expression et la participation du mineur, de ses parents et du jeune majeur dans le champ de la protection de
Ce thème est devenu majeur dans la politique familiale, et plus particulièrement dans les politiques d’accompagnement et
de soutien à la parentalité. Sur ce point, voir Séraphin G., art.cit, 2013.
ance. Pour un accompagnement réfléchi des familles, un référentiel de soutien à la
45
-elles mises en œuvre
social, est un sujet consensuel et
ne suscite pas d’opposition frontale, c’est davantage dans sa mise en œuvre effective que l’expression et
la participation nécessitent d’être pensées et intégrées aux pratiques professionnelles pour dépasser
recommandations de bonnes
: processus de production de la confiance et
Différents temps s’échelonnent autour de la mise en place de la mesure contractuelle. Un premier
temps d’évaluation oriente d’abord la mesure décidée. S’il est participatif, il peut déboucher sur la
. Puis un deuxième temps de formalisation de l’accord se
clôt par l’acte de signature du contrat. Un troisième temps d’intervention socio-éducative démarre,
évaluée avec la famille.
Le quatrième temps est consacré à l’évaluation finale. Le temps de la signature représente pour les
inspecteurs un temps particulier. Certains inspecteurs tentent de solenniser ce temps de la signature
cial du bureau, réservation d’un temps relativement long et
L’accord entre parents et professionnels ne se fait pas seulement lors de la signature du contrat. Il y a
» des familles mais également des professionnels au travail socio-
éducatif. L’enjeu du travail est l’accord des familles et leur implication dans la mesure. Ce « processus
ice de la naissance et de l’enfance dans son référentiel de
, prend du temps, environ trois à quatre mois selon les différents
professionnels rencontrés. Il y a tout un processus de mise en confiance entre familles et
s. Cette confiance est une condition importante de la coopération entre ces deux acteurs.
C’est d’ailleurs cette question de la confiance qui est en jeu lors de mesures administratives qui ne
L’expression et la participation du mineur, de ses parents et du jeune majeur dans le champ de la protection de
Ce thème est devenu majeur dans la politique familiale, et plus particulièrement dans les politiques d’accompagnement et
Pour un accompagnement réfléchi des familles, un référentiel de soutien à la
46
fonctionnent pas. Ainsi, lors d’une interaction observée dans un
inspectrice de l’ASE et un représentant de l’équipe éducative qui suit la famille, l’inspectrice commence
son entretien en indiquant à la famille
L’éducatrice, qui suit la famille, ainsi que l’inspectrice mettent ensuite en avant le «
confiance accordé à l’équipe éducative
une aide. Comme le constate Jean
ses difficultés socio-éducatives, il faut avant tout la connaître et établir une relation de confiance avec
elle. Dans ces conditions, elle sera prête à coopérer et c’est ainsi que l’éducateur pourra mener à bien
son rôle de médiateur dans la relation intrafamiliale ou vis
du temps pour que la famille puisse, dans l’intérêt de l’enfant, modifier son approche et ses
comportements.
2.1.2.3 La protection administrative en actes
Les intervenants produisent un travail sur l’accord avec les familles par «
techniques relationnelles »79. Ces techniques passent tout d’abord par des supports écrits. Le travail
social était auparavant plus dans une culture orale. On est passé aujourd’hui d’une contractualisation
orale à une contractualisation écrite. Le contrat n’est pas seulement administratif mais est conçu
comme outil pédagogique, « de dialogue
sociale entre les travailleurs sociaux et les familles. Comme le constate Isabelle Léglise,
ainsi un outil de coopération, particulièrement dans les structures qui accueillent des adultes et des
adolescents. Cette place nouvelle de l’usager dans les écrits, dans la représentation de l’activité et dans
l’activité elle-même modifient l’organisation du travail et déplacent la coopération. On ne travaille plus
seulement entre soi, entre professionnels, mais aussi en partenari
questions de langage y sont de fait d’autant plus importantes
77 La mère ne s’investit pas dans la mesure, ne va pas au rendez
plusieurs reprises la porte de son domicile. Le père des enfants, séparé de sa femme, fut très investi au sein de la mesure
jusqu’à son hospitalisation et la dégradation de ses conditions de logement et de travail. L’aide éducative à domicile a été
prononcée pour des raisons de « difficultés éducatives
n’écoutent également pas les règles parentales au domicile familial et sont conduits parfois à se mettre en situation de dang78 Ngandu Kamunga J.-F. L'action éducative à domicile 79 Broutelle A.-C., Sallée N. Les mesures d’investigation dans le champ de la justice des mineur
In. François A., Massin V. Violences juvéniles
21st Century. Louvain-la-Neuve : Presses universitaires de Louvain, 2011.80 Selon Nathalie Frigul, « ces processus d’écriture contractuelle révèlent des formes renouvelées d’en
Contractualisation et écritures professionnelles, des for
l’Association française de sociologie, Grenoble, 2011, p. 2.81 Leglise I. Les travailleurs sociaux entre écrits profes
discours dans le travail social. Paris : L’Harmattan, 2004, p.
fonctionnent pas. Ainsi, lors d’une interaction observée dans un conseil général entre une famille, une
inspectrice de l’ASE et un représentant de l’équipe éducative qui suit la famille, l’inspectrice commence
son entretien en indiquant à la famille : « Vous n’avez pas respecté les termes du contrat
i suit la famille, ainsi que l’inspectrice mettent ensuite en avant le «
confiance accordé à l’équipe éducative »77 et le fait que les parents ne considèrent pas ce suivi comme
une aide. Comme le constate Jean-François Ngandu Kamunga, « pour accompagner une famille dans
éducatives, il faut avant tout la connaître et établir une relation de confiance avec
elle. Dans ces conditions, elle sera prête à coopérer et c’est ainsi que l’éducateur pourra mener à bien
ur dans la relation intrafamiliale ou vis-à-vis d’autres institutions
du temps pour que la famille puisse, dans l’intérêt de l’enfant, modifier son approche et ses
La protection administrative en actes : l’écrit au cœur de l’activité auprès des familles
Les intervenants produisent un travail sur l’accord avec les familles par « la mise en œuvre de
. Ces techniques passent tout d’abord par des supports écrits. Le travail
s dans une culture orale. On est passé aujourd’hui d’une contractualisation
orale à une contractualisation écrite. Le contrat n’est pas seulement administratif mais est conçu
de dialogue » avec les familles80. L’écrit devient un o
sociale entre les travailleurs sociaux et les familles. Comme le constate Isabelle Léglise,
ainsi un outil de coopération, particulièrement dans les structures qui accueillent des adultes et des
nouvelle de l’usager dans les écrits, dans la représentation de l’activité et dans
même modifient l’organisation du travail et déplacent la coopération. On ne travaille plus
seulement entre soi, entre professionnels, mais aussi en partenariat avec la famille, voire l’usager. Les
questions de langage y sont de fait d’autant plus importantes »81. Si les chercheurs en sciences sociales
La mère ne s’investit pas dans la mesure, ne va pas au rendez-vous donné par l’équipe socio-éducative et n’a pas ouvert à
orte de son domicile. Le père des enfants, séparé de sa femme, fut très investi au sein de la mesure
jusqu’à son hospitalisation et la dégradation de ses conditions de logement et de travail. L’aide éducative à domicile a été
difficultés éducatives », l’aîné des enfants insulte sa mère, celui-ci et le cadet de la fratrie
n’écoutent également pas les règles parentales au domicile familial et sont conduits parfois à se mettre en situation de dang
L'action éducative à domicile - Pertinence et limites. ASH Editions, 2012, p.
Les mesures d’investigation dans le champ de la justice des mineurs. Une expertise sous tensions.
Violences juvéniles sous expertise(s) / Expertise and Juvenile Violence : XIX
Presses universitaires de Louvain, 2011.
ces processus d’écriture contractuelle révèlent des formes renouvelées d’en
Contractualisation et écritures professionnelles, des formes d'encadrement renouvelées ? RT6,
Grenoble, 2011, p. 2.
Les travailleurs sociaux entre écrits professionnels contraints et oral débridé. In Leglise I.
L’Harmattan, 2004, p. 5.
conseil général entre une famille, une
inspectrice de l’ASE et un représentant de l’équipe éducative qui suit la famille, l’inspectrice commence
Vous n’avez pas respecté les termes du contrat ».
i suit la famille, ainsi que l’inspectrice mettent ensuite en avant le « manque de
et le fait que les parents ne considèrent pas ce suivi comme
pagner une famille dans
éducatives, il faut avant tout la connaître et établir une relation de confiance avec
elle. Dans ces conditions, elle sera prête à coopérer et c’est ainsi que l’éducateur pourra mener à bien
vis d’autres institutions »78. Il faut aussi
du temps pour que la famille puisse, dans l’intérêt de l’enfant, modifier son approche et ses
l’activité auprès des familles
la mise en œuvre de
. Ces techniques passent tout d’abord par des supports écrits. Le travail
s dans une culture orale. On est passé aujourd’hui d’une contractualisation
orale à une contractualisation écrite. Le contrat n’est pas seulement administratif mais est conçu
. L’écrit devient un outil de médiation
sociale entre les travailleurs sociaux et les familles. Comme le constate Isabelle Léglise, « l’écrit devient
ainsi un outil de coopération, particulièrement dans les structures qui accueillent des adultes et des
nouvelle de l’usager dans les écrits, dans la représentation de l’activité et dans
même modifient l’organisation du travail et déplacent la coopération. On ne travaille plus
at avec la famille, voire l’usager. Les
Si les chercheurs en sciences sociales
éducative et n’a pas ouvert à
orte de son domicile. Le père des enfants, séparé de sa femme, fut très investi au sein de la mesure
jusqu’à son hospitalisation et la dégradation de ses conditions de logement et de travail. L’aide éducative à domicile a été
ci et le cadet de la fratrie
n’écoutent également pas les règles parentales au domicile familial et sont conduits parfois à se mettre en situation de danger.
ASH Editions, 2012, p. 95.
s. Une expertise sous tensions.
: XIXe-XXIe siècles / 19th-
ces processus d’écriture contractuelle révèlent des formes renouvelées d’encadrement social », in
RT6, Quatrième congrès de
Leglise I. Pratiques, langues et
ont plus étudié les rapports écrits transmis par les travailleurs sociaux aux magistrats
signalement83, aucun travail de recherche n’analyse en tant que tels les écrits de la protection
administrative, notamment les supports matériels recueillant l’accord des familles.
Certes, en protection administrative, depuis la
puis en 2005), tout citoyen a accès aux informations le concernant qui sont détenues par une
administration ou un service privé assurant une mission de service public.
dispositifs étudiés, ce n’est pas seule
différents professionnels dont il est question. Il s’agit d’élaborer les écrits avec les familles dans un souci
de prendre en compte l’usager et de le responsabiliser au maximum. Cette injonc
la responsabilisation dans les écrits traverse toutes les politiques sociales. À l’instar de ce qu’analyse
Christophe Trombert85 dans le cadre de la contractualisation des parcours dans divers dispositifs
(RSA, FAJ, CIVIS et Projet personnalisé d’accès à l’emploi à Pôle Emploi), les écrits des travailleurs
sociaux au sein d’interventions éducatives à domicile et les formulaires d’admission à l’ASE
contiennent des énoncés caractéristiques de cette injonction au «
Ainsi, dans un des départements étudiés, l’analyse des contrats de l’Aide sociale à l’enfance révèle des
expressions telles que : « la famille s’engage », « le père s’engage »
demandes et objectifs des familles sont écrits
signature et vont ensuite être retravaillés par les associations habilitées et services qui prennent en
charge les familles. Les parents sont associés à presque toutes les réunions institutionnelles
l’élaboration d’objectifs très personnalisés et très concrets pour qu’ils leurs soient compréhensibles. Par
82 Rousseau P. Pratique des écrits et écriture des pratiques
2007. 83 Serre D. Les assistantes sociales face à leur mandat de surveillance des familles. Des professionnelles divisées
Société, Vol. 34, 2010, p. 149-162 ; Sitri F
rapport pour l’ONED, 2007. 84 Dans la protection judiciaire, il faut attendre la loi du 2 janvier 2002, pour que l’usager en assistance éducative puisse av
accès à « toute information ou document relatif à sa prise en charge, sauf dispo
cette loi plaçant les usagers comme sujets de droit. Voir Cardi C
décret du 15 mars 2002 sur les pratiques professionnelles d’écriture en protectio
également Assistance éducative et droit des usagers. L’écrit au cœur des t
Prouteau L. (dir.), Les paradoxes de l’écriture. Sociologie des écrits professionnels dans les85 Trombert C. Des dispositifs d’insertion rationnels
http://sociologies.revues.org/3507. On peut égale
« jeune majeur » de l’Aide sociale à l’enfance. Sur ce point voir le travail de Céline Jung,
jeunes majeurs: Comment concilier protection et prati
Gats J. Écrits de jeunes en quête de statut86 Vrancken D., Macquet C. Le Travail sur soi. Vers une psychologisation de la société ?87 Ces énoncés sont perfomatifs, c’est-
concernée.
ont plus étudié les rapports écrits transmis par les travailleurs sociaux aux magistrats
, aucun travail de recherche n’analyse en tant que tels les écrits de la protection
administrative, notamment les supports matériels recueillant l’accord des familles.
Certes, en protection administrative, depuis la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978
puis en 2005), tout citoyen a accès aux informations le concernant qui sont détenues par une
administration ou un service privé assurant une mission de service public. Toutefois, dans le cadre des
dispositifs étudiés, ce n’est pas seulement de la prise de connaissance par les familles des écrits des
différents professionnels dont il est question. Il s’agit d’élaborer les écrits avec les familles dans un souci
de prendre en compte l’usager et de le responsabiliser au maximum. Cette injonction à l’autonomie et à
la responsabilisation dans les écrits traverse toutes les politiques sociales. À l’instar de ce qu’analyse
dans le cadre de la contractualisation des parcours dans divers dispositifs
ersonnalisé d’accès à l’emploi à Pôle Emploi), les écrits des travailleurs
sociaux au sein d’interventions éducatives à domicile et les formulaires d’admission à l’ASE
contiennent des énoncés caractéristiques de cette injonction au « travail sur soi »86.
insi, dans un des départements étudiés, l’analyse des contrats de l’Aide sociale à l’enfance révèle des
: « la famille s’engage », « le père s’engage »87. Dans d’autres départements, les
demandes et objectifs des familles sont écrits sous formes de tableaux. Ceux-ci sont remplis lors de la
signature et vont ensuite être retravaillés par les associations habilitées et services qui prennent en
charge les familles. Les parents sont associés à presque toutes les réunions institutionnelles
l’élaboration d’objectifs très personnalisés et très concrets pour qu’ils leurs soient compréhensibles. Par
Pratique des écrits et écriture des pratiques. La part « indicible » du métier d'éducateur
Les assistantes sociales face à leur mandat de surveillance des familles. Des professionnelles divisées
; Sitri F. et al. Pour une analyse discursive de l’acte de signalement d’
Dans la protection judiciaire, il faut attendre la loi du 2 janvier 2002, pour que l’usager en assistance éducative puisse av
accès à « toute information ou document relatif à sa prise en charge, sauf dispositions législatives contraires » (art. L.
cette loi plaçant les usagers comme sujets de droit. Voir Cardi C., Deshayes F. Les effets de la loi du 2 janvier 2002 et du
décret du 15 mars 2002 sur les pratiques professionnelles d’écriture en protection de l’enfance, Rapport ONED, 2011
également Assistance éducative et droit des usagers. L’écrit au cœur des transformations de l’État social
Les paradoxes de l’écriture. Sociologie des écrits professionnels dans les institutions d’encadrement
Des dispositifs d’insertion rationnels-instrumentaux et auto-disciplinaires ? [en ligne].
. On peut également retrouver cette forte responsabilisation de l’usager dans les contrats
» de l’Aide sociale à l’enfance. Sur ce point voir le travail de Céline Jung, L'Aide sociale à l’enfance et les
jeunes majeurs: Comment concilier protection et pratique contractuelle?, Paris : L’Harmattan ; ainsi que Guimard N
Écrits de jeunes en quête de statut. Recherches familiales, 2010 (n° 7), p. 115-125.
Le Travail sur soi. Vers une psychologisation de la société ? Paris : Éditions Belin, 2006.
-dire que par le seul fait de leur énonciation, ils permettent d'accomplir l'action
47
ont plus étudié les rapports écrits transmis par les travailleurs sociaux aux magistrats82 ou les écrits de
, aucun travail de recherche n’analyse en tant que tels les écrits de la protection
753 du 17 juillet 197884 (modifiée en 2000
puis en 2005), tout citoyen a accès aux informations le concernant qui sont détenues par une
Toutefois, dans le cadre des
ment de la prise de connaissance par les familles des écrits des
différents professionnels dont il est question. Il s’agit d’élaborer les écrits avec les familles dans un souci
tion à l’autonomie et à
la responsabilisation dans les écrits traverse toutes les politiques sociales. À l’instar de ce qu’analyse
dans le cadre de la contractualisation des parcours dans divers dispositifs
ersonnalisé d’accès à l’emploi à Pôle Emploi), les écrits des travailleurs
sociaux au sein d’interventions éducatives à domicile et les formulaires d’admission à l’ASE
.
insi, dans un des départements étudiés, l’analyse des contrats de l’Aide sociale à l’enfance révèle des
. Dans d’autres départements, les
ci sont remplis lors de la
signature et vont ensuite être retravaillés par les associations habilitées et services qui prennent en
charge les familles. Les parents sont associés à presque toutes les réunions institutionnelles à travers
l’élaboration d’objectifs très personnalisés et très concrets pour qu’ils leurs soient compréhensibles. Par
du métier d'éducateur. Paris : L’harmattan,
Les assistantes sociales face à leur mandat de surveillance des familles. Des professionnelles divisées. Déviance et
Pour une analyse discursive de l’acte de signalement d’enfant en danger,
Dans la protection judiciaire, il faut attendre la loi du 2 janvier 2002, pour que l’usager en assistance éducative puisse avoir
atives contraires » (art. L.311-3),
Les effets de la loi du 2 janvier 2002 et du
, Rapport ONED, 2011 ; voir
ransformations de l’État social, in Coton C.,
institutions d’encadrement, 2012.
disciplinaires ? [en ligne]. SociologieS, 2011,
ment retrouver cette forte responsabilisation de l’usager dans les contrats
L'Aide sociale à l’enfance et les
ainsi que Guimard N., Petit-
Éditions Belin, 2006.
dire que par le seul fait de leur énonciation, ils permettent d'accomplir l'action
48
exemple, le « soutien à la parentalité
des objectifs de travail de la famille se décline en «
établi par l’association habilitée en charge de la mesure. Une attention particulière est faite dans ce type
de dispositifs à la simplification du langage professionnel pour que les famill
suivi socio-éducatif. Ces objectifs sont réévalués tous les trois mois lors d’une réunion où le travailleur
social rappelle aux membres de la famille ce qu’ils s’étaient engagés à faire changer antérieurement.
L’ensemble des professionnels des dispositifs visités s’est interrogé sur le fait d’intégrer dans les
documents écrits les attentes de la famille. Partir de la demande de la famille est une pratique
récurrente du travail de contractualisation. Ne se considérant plus comme e
sociaux partent de la demande des familles et de leurs propositions. Ils soulignent que la famille détient
la réponse. « Que pouvez-vous faire qui puisse
posée pour replacer la famille devant ses responsabilités. Pour l’équipe du service de Soutien et
accompagnement à domicile enfant
de la famille est une porte d’entrée pour travailler : par exemple si la demande des
l’exercice de leur autorité, cette question est abordée pour accéder à d’autres points sensibles tels que
l’intérêt qu’ils portent à la scolarité. Ces points sensibles sont majoritairement relevés par l’ASE dès
l’entrée dans la mesure administrative.
Selon Laurent Barbe88, il est important que les services de protection de l’enfance travaillent
supports d’explication » à destination des familles, à la fois en les impliquant dans l’élaboration et en
prenant le temps de les accompagner
services réfléchissent davantage «
des familles89. Le travail sur les écrits est un moyen de démocratiser les procédures.
De nombreux services visités consacrent un temps conséquent pour expliciter la mesure à la famille,
lors des premières rencontres entre professionnels et familles. C’est un enjeu majeur qui conditionne la
réussite de l’intervention. Certains services ont r
externe. Ainsi, le SADEF a tenu compte des préconisations de l’IRTS de Champagne
l’évaluation interne. Il a retravaillé ses documents tels que le règlement de fonctionnement, la charte, le
livret d’accueil. Il a amélioré la qualité des écrits dans le souci d’une meilleure compréhension de la
mesure par la famille. Comme cela s’est fait sur d’autres mesures et dispositifs du conseil général de
Meurthe-et-Moselle, le Relais éducatif parents
une brochure illustrée de présentation de son mode d’intervention.
88 Consultant en matière de politiques sociales, interviewé par l’ONED.89 L’Odas, dans son étude de courriers annonçant aux familles l’arrivée d’une information préoccupante, souligne
de prise en compte de l’impact de la terminologi
courriers est le plus souvent constituée d’un vocabulaire professionnel et de sigles rendant difficilement compréhensible
l’intervention qui s’annonce », in ODAS
adéquation entre les pratiques et le droit
soutien à la parentalité » énoncé dans un contrat de l’Aide sociale à l’enfance comme l’un
mille se décline en « coucher son enfant à 20 heures
établi par l’association habilitée en charge de la mesure. Une attention particulière est faite dans ce type
de dispositifs à la simplification du langage professionnel pour que les familles puissent s’approprier le
éducatif. Ces objectifs sont réévalués tous les trois mois lors d’une réunion où le travailleur
social rappelle aux membres de la famille ce qu’ils s’étaient engagés à faire changer antérieurement.
fessionnels des dispositifs visités s’est interrogé sur le fait d’intégrer dans les
documents écrits les attentes de la famille. Partir de la demande de la famille est une pratique
récurrente du travail de contractualisation. Ne se considérant plus comme experts, les travailleurs
sociaux partent de la demande des familles et de leurs propositions. Ils soulignent que la famille détient
vous faire qui puisse rassurer ?» (l’Aide sociale à l’enfance), est une question
r la famille devant ses responsabilités. Pour l’équipe du service de Soutien et
accompagnement à domicile enfant-famille (SADEF) à Sainte-Ménehould par exemple, la demande
de la famille est une porte d’entrée pour travailler : par exemple si la demande des
l’exercice de leur autorité, cette question est abordée pour accéder à d’autres points sensibles tels que
l’intérêt qu’ils portent à la scolarité. Ces points sensibles sont majoritairement relevés par l’ASE dès
ministrative.
, il est important que les services de protection de l’enfance travaillent
à destination des familles, à la fois en les impliquant dans l’élaboration et en
prenant le temps de les accompagner dans leur compréhension. Il propose que les professionnels et
« à la pédagogie des règles du jeu » de la protection de l’enfance auprès
. Le travail sur les écrits est un moyen de démocratiser les procédures.
De nombreux services visités consacrent un temps conséquent pour expliciter la mesure à la famille,
lors des premières rencontres entre professionnels et familles. C’est un enjeu majeur qui conditionne la
réussite de l’intervention. Certains services ont repensé cette question à la suite d’une évaluation
externe. Ainsi, le SADEF a tenu compte des préconisations de l’IRTS de Champagne
l’évaluation interne. Il a retravaillé ses documents tels que le règlement de fonctionnement, la charte, le
ret d’accueil. Il a amélioré la qualité des écrits dans le souci d’une meilleure compréhension de la
mesure par la famille. Comme cela s’est fait sur d’autres mesures et dispositifs du conseil général de
Moselle, le Relais éducatif parents-enfants (REPE) a réalisé, en impliquant les parents,
une brochure illustrée de présentation de son mode d’intervention.
Consultant en matière de politiques sociales, interviewé par l’ONED.
de de courriers annonçant aux familles l’arrivée d’une information préoccupante, souligne
de prise en compte de l’impact de la terminologie employée sur ses destinataire. […] La terminologie employée dans ces
ituée d’un vocabulaire professionnel et de sigles rendant difficilement compréhensible
ODAS. La place des parents dans la protection de l’enfance. Contribution à une meilleure
adéquation entre les pratiques et le droit. 2010, p. 13-14.
» énoncé dans un contrat de l’Aide sociale à l’enfance comme l’un
coucher son enfant à 20 heures » dans le DIPC
établi par l’association habilitée en charge de la mesure. Une attention particulière est faite dans ce type
es puissent s’approprier le
éducatif. Ces objectifs sont réévalués tous les trois mois lors d’une réunion où le travailleur
social rappelle aux membres de la famille ce qu’ils s’étaient engagés à faire changer antérieurement.
fessionnels des dispositifs visités s’est interrogé sur le fait d’intégrer dans les
documents écrits les attentes de la famille. Partir de la demande de la famille est une pratique
xperts, les travailleurs
sociaux partent de la demande des familles et de leurs propositions. Ils soulignent que la famille détient
?» (l’Aide sociale à l’enfance), est une question
r la famille devant ses responsabilités. Pour l’équipe du service de Soutien et
Ménehould par exemple, la demande
de la famille est une porte d’entrée pour travailler : par exemple si la demande des parents porte sur
l’exercice de leur autorité, cette question est abordée pour accéder à d’autres points sensibles tels que
l’intérêt qu’ils portent à la scolarité. Ces points sensibles sont majoritairement relevés par l’ASE dès
, il est important que les services de protection de l’enfance travaillent « les
à destination des familles, à la fois en les impliquant dans l’élaboration et en
dans leur compréhension. Il propose que les professionnels et
de la protection de l’enfance auprès
. Le travail sur les écrits est un moyen de démocratiser les procédures.
De nombreux services visités consacrent un temps conséquent pour expliciter la mesure à la famille,
lors des premières rencontres entre professionnels et familles. C’est un enjeu majeur qui conditionne la
epensé cette question à la suite d’une évaluation
externe. Ainsi, le SADEF a tenu compte des préconisations de l’IRTS de Champagne-Ardenne et de
l’évaluation interne. Il a retravaillé ses documents tels que le règlement de fonctionnement, la charte, le
ret d’accueil. Il a amélioré la qualité des écrits dans le souci d’une meilleure compréhension de la
mesure par la famille. Comme cela s’est fait sur d’autres mesures et dispositifs du conseil général de
ts (REPE) a réalisé, en impliquant les parents,
de de courriers annonçant aux familles l’arrivée d’une information préoccupante, souligne « l’absence
La terminologie employée dans ces
ituée d’un vocabulaire professionnel et de sigles rendant difficilement compréhensible
La place des parents dans la protection de l’enfance. Contribution à une meilleure
Dans le travail d’explicitation de la mesure auprès des familles, certaines structures mettent en avant le
« parler vrai ». Ainsi, le SADEF,
dans l’Aube, le REPE à Nancy, privilégient la transparence. Selon l’équipe SADEF, « à partir du
moment où on met en parole tout ce qui fait problème, les choses en sont facilitées ». Le travail
confiance mutuelle construit avec la famille permet « d’oser dire » sans que cela relève d’un jugement.
Les parents reçoivent positivement cette parole directe. Comme le constate Anna Rurka,
proximité affective qui permet de livrer son intimité au
contexte de la relation. Cette transparence semble d’autant plus importante, car les places prises et
attribuées dans la relation d’aide ont également un impact sur le processus de changement de la
situation familiale »90.
Des services ont également réfléchi au degré de participation des parents leur proposant de répondre à
un questionnaire de satisfaction sur l’intervention socio
sociologue Sherry Arnstein91 et des a
de participation dans le champ social et médico
consultation 3) la concertation 4)
administrative.
2.1.2.4 Des activités éducatives individuelles aux actions collectives
de participation des parents
Cet accompagnement éducatif destiné à intervenir sur les processus d’autonomisation des familles et à
valoriser la fonction parentale ne se fait pas seulement en partant de supports écrits ; s’y ajoutent des
actions individuelles et collectives. Elles s’appuient beaucoup sur l’approche systémique, notamment
sur celle développée par Guy Ausloos et Guy Hardy. Le travail en
plusieurs techniques : des entretiens, des visites à domiciles, des activités éducatives individuelles et des
activités de groupes centrés sur les parents.
Comme le constatait déjà l’ONED dans un précédent rapport, pour les p
socio-éducatives qui se recentrent sur le «
familiale à partir du seul discours du/des parents mais d’observer ce qu’il fait, comment il fait pour des
actes quotidiens relatifs à l’enfant
à améliorer ses pratiques. Ceci n’exclut pas le modèle clinique et le recours à des instruments relatifs
90 Rurka A. L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile, le point de vue des usagers et des professionnels
L’Harmattan, 2008, p. 99. 91. Arnstein, Sherry R, « A Ladder of Citizen Participation
juillet 1969, p. 216-224. Elle y a distingué huit niveaux de participation des citoyens aux projets les concernant.92 Anesm, 2013.
Dans le travail d’explicitation de la mesure auprès des familles, certaines structures mettent en avant le
». Ainsi, le SADEF, à Sainte-Ménehould, le service Placement hors les murs (PHOM)
dans l’Aube, le REPE à Nancy, privilégient la transparence. Selon l’équipe SADEF, « à partir du
moment où on met en parole tout ce qui fait problème, les choses en sont facilitées ». Le travail
confiance mutuelle construit avec la famille permet « d’oser dire » sans que cela relève d’un jugement.
Les parents reçoivent positivement cette parole directe. Comme le constate Anna Rurka,
proximité affective qui permet de livrer son intimité au travailleur social, nécessite la transparence du
contexte de la relation. Cette transparence semble d’autant plus importante, car les places prises et
attribuées dans la relation d’aide ont également un impact sur le processus de changement de la
Des services ont également réfléchi au degré de participation des parents leur proposant de répondre à
un questionnaire de satisfaction sur l’intervention socio-éducative. S’appuyant sur les travaux de la
et des auteurs qui s’en sont inspirés, l’Anesm a distingué quatre niveaux
de participation dans le champ social et médico-social : 1) l’expression et la communication 2)
la concertation 4) la co-décision92. Ils peuvent servir à analyser la protec
Des activités éducatives individuelles aux actions collectives : des modalités diverses
de participation des parents
Cet accompagnement éducatif destiné à intervenir sur les processus d’autonomisation des familles et à
nction parentale ne se fait pas seulement en partant de supports écrits ; s’y ajoutent des
actions individuelles et collectives. Elles s’appuient beaucoup sur l’approche systémique, notamment
sur celle développée par Guy Ausloos et Guy Hardy. Le travail en milieu familial va comprendre
: des entretiens, des visites à domiciles, des activités éducatives individuelles et des
activités de groupes centrés sur les parents.
Comme le constatait déjà l’ONED dans un précédent rapport, pour les praticiens d’interventions
éducatives qui se recentrent sur le « faire-avec », il ne s’agit pas d’appréhender
familiale à partir du seul discours du/des parents mais d’observer ce qu’il fait, comment il fait pour des
latifs à l’enfant ; repas, sommeil, soins, accompagnements à l’extérieur…et de l’aider
à améliorer ses pratiques. Ceci n’exclut pas le modèle clinique et le recours à des instruments relatifs
L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile, le point de vue des usagers et des professionnels
« A Ladder of Citizen Participation », Journal of the American Institute of Planners
Elle y a distingué huit niveaux de participation des citoyens aux projets les concernant.
49
Dans le travail d’explicitation de la mesure auprès des familles, certaines structures mettent en avant le
Ménehould, le service Placement hors les murs (PHOM)
dans l’Aube, le REPE à Nancy, privilégient la transparence. Selon l’équipe SADEF, « à partir du
moment où on met en parole tout ce qui fait problème, les choses en sont facilitées ». Le travail de
confiance mutuelle construit avec la famille permet « d’oser dire » sans que cela relève d’un jugement.
Les parents reçoivent positivement cette parole directe. Comme le constate Anna Rurka, « la
travailleur social, nécessite la transparence du
contexte de la relation. Cette transparence semble d’autant plus importante, car les places prises et
attribuées dans la relation d’aide ont également un impact sur le processus de changement de la
Des services ont également réfléchi au degré de participation des parents leur proposant de répondre à
éducative. S’appuyant sur les travaux de la
a distingué quatre niveaux
l’expression et la communication 2) la
. Ils peuvent servir à analyser la protection
: des modalités diverses
Cet accompagnement éducatif destiné à intervenir sur les processus d’autonomisation des familles et à
nction parentale ne se fait pas seulement en partant de supports écrits ; s’y ajoutent des
actions individuelles et collectives. Elles s’appuient beaucoup sur l’approche systémique, notamment
milieu familial va comprendre
: des entretiens, des visites à domiciles, des activités éducatives individuelles et des
raticiens d’interventions
», il ne s’agit pas d’appréhender « la situation
familiale à partir du seul discours du/des parents mais d’observer ce qu’il fait, comment il fait pour des
; repas, sommeil, soins, accompagnements à l’extérieur…et de l’aider
à améliorer ses pratiques. Ceci n’exclut pas le modèle clinique et le recours à des instruments relatifs
L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile, le point de vue des usagers et des professionnels. Paris :
Institute of Planners, vol. 35, n° 4,
Elle y a distingué huit niveaux de participation des citoyens aux projets les concernant.
50
aux représentations qu’ont les personnes de leur histoire famili
L’intervention peut prendre également appui sur des approches de types plus comportementalistes
En effet, à la différence de ceux qui procèdent exclusivement par des entretiens et qui estiment que le
changement des familles peut advenir d’une compréhension de leur histoire, les stratégies de
changement des familles qu’élaborent les professionnels se déclinent également dans des modalités de
travail spécifiques, par le biais de l’apprentissage de la parentalité. Il s’agit alors
aide lors du repas du soir, lors du moment du bain de l’enfant, élaboration de menus avec les parents et
courses de la semaine, sorties pique
pour les équipes socio-éducatives de réaliser des activités qui tiennent compte des réalités socio
économiques des familles. Par le biais de ces activités, l’équipe du Service d’accompagnement et de
maintien de l’enfant à domicile (S
parentaux »94. Certains services étudiés répartissent les tâches de faire «
individuels auprès des familles selon les professionnels
des techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF), les entretiens portant sur les
problématiques familiales sont réalisés par les éducateurs. Les différents dispositifs étudiés s’appuient
sur divers outils pour construire leur intervention au sein du domicile tels que
ou « cahier fil rouge» qui reste dans la famille et où est noté le contenu de la visite dans le service
d’Intervention éducative à domicile (IED)
« futurogramme »97 au sein du Ser
Cet apprentissage de la parentalité peut se faire également par la constitution de groupes de paroles
entre parents, notamment sur des thématiques comme la non
enfant, qu’encadrent souvent un éducateur et un psychologue
influencées par les référentiels belges et québécois de soutien à la parentalité et de communication
non-violente entre parents et enfants. Ainsi, la c
93 ONED, Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement94 http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/dpt18_samed_2013.pdf95 http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/ied_20122012.pdf96 Lorsque l’éducateur est dans une famille, il lui demande de dire l’aspect positif de la semaine comme par exemple,
« aujourd’hui mon enfant a fait son travail scolaire tour
une spirale. Voir également la fiche dispositif de l’ONED sur le SADEF.97 Le futurogramme, que des équipes socio
travail avec lequel l’éducateur part du présent et demande à la famille ce qu’elle peut faire pour changer la situation. 98 http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/dpt57_serad_2013.pdf99 Serad, Ibid.
aux représentations qu’ont les personnes de leur histoire familiale (le génogramme)
L’intervention peut prendre également appui sur des approches de types plus comportementalistes
En effet, à la différence de ceux qui procèdent exclusivement par des entretiens et qui estiment que le
ut advenir d’une compréhension de leur histoire, les stratégies de
changement des familles qu’élaborent les professionnels se déclinent également dans des modalités de
travail spécifiques, par le biais de l’apprentissage de la parentalité. Il s’agit alors d’activités en commun
aide lors du repas du soir, lors du moment du bain de l’enfant, élaboration de menus avec les parents et
courses de la semaine, sorties pique-nique, piscine, trottinette, atelier cuisine « petits pots
éducatives de réaliser des activités qui tiennent compte des réalités socio
économiques des familles. Par le biais de ces activités, l’équipe du Service d’accompagnement et de
maintien de l’enfant à domicile (Samed) dans le Cher, par exemple, essaie d
. Certains services étudiés répartissent les tâches de faire « avec
individuels auprès des familles selon les professionnels : les tâches du quotidien relèvent de l’activité
tion sociale et familiale (TISF), les entretiens portant sur les
problématiques familiales sont réalisés par les éducateurs. Les différents dispositifs étudiés s’appuient
sur divers outils pour construire leur intervention au sein du domicile tels que : le «
cahier fil rouge» qui reste dans la famille et où est noté le contenu de la visite dans le service
d’Intervention éducative à domicile (IED)95 à Montpellier ; la « spirale de la réussite
au sein du Service éducatif renforcé à domicile (Serad) à Longeville
Cet apprentissage de la parentalité peut se faire également par la constitution de groupes de paroles
entre parents, notamment sur des thématiques comme la non-violence éducative entre pare
enfant, qu’encadrent souvent un éducateur et un psychologue99. Toutes ces démarches sont fortement
influencées par les référentiels belges et québécois de soutien à la parentalité et de communication
violente entre parents et enfants. Ainsi, la citation de Gandhi « tout ce que tu fais pour moi, sans
Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement [en ligne]… Op. cit., p. 74.
http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/dpt18_samed_2013.pdf
http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/ied_20122012.pdf
Lorsque l’éducateur est dans une famille, il lui demande de dire l’aspect positif de la semaine comme par exemple,
aujourd’hui mon enfant a fait son travail scolaire tour seul », « il m’a demandé de sortir ». L’éducateur l’inscrit ensuite sur
une spirale. Voir également la fiche dispositif de l’ONED sur le SADEF.
Le futurogramme, que des équipes socio-éducatives interviewées appellent aussi « le futur réjouissant », est u
travail avec lequel l’éducateur part du présent et demande à la famille ce qu’elle peut faire pour changer la situation.
default/files/dispositifs/dpt57_serad_2013.pdf
ale (le génogramme) […].
L’intervention peut prendre également appui sur des approches de types plus comportementalistes »93.
En effet, à la différence de ceux qui procèdent exclusivement par des entretiens et qui estiment que le
ut advenir d’une compréhension de leur histoire, les stratégies de
changement des familles qu’élaborent les professionnels se déclinent également dans des modalités de
d’activités en commun :
aide lors du repas du soir, lors du moment du bain de l’enfant, élaboration de menus avec les parents et
petits pots ». Il s’agit
éducatives de réaliser des activités qui tiennent compte des réalités socio-
économiques des familles. Par le biais de ces activités, l’équipe du Service d’accompagnement et de
e Cher, par exemple, essaie d’« éveiller les sens
avec » et les entretiens
: les tâches du quotidien relèvent de l’activité
tion sociale et familiale (TISF), les entretiens portant sur les
problématiques familiales sont réalisés par les éducateurs. Les différents dispositifs étudiés s’appuient
« cahier des familles »
cahier fil rouge» qui reste dans la famille et où est noté le contenu de la visite dans le service
spirale de la réussite »96 ; le
) à Longeville-Lès-Metz98.
Cet apprentissage de la parentalité peut se faire également par la constitution de groupes de paroles
violence éducative entre parents et
. Toutes ces démarches sont fortement
influencées par les référentiels belges et québécois de soutien à la parentalité et de communication
tout ce que tu fais pour moi, sans
Lorsque l’éducateur est dans une famille, il lui demande de dire l’aspect positif de la semaine comme par exemple,
». L’éducateur l’inscrit ensuite sur
éducatives interviewées appellent aussi « le futur réjouissant », est un outil de
travail avec lequel l’éducateur part du présent et demande à la famille ce qu’elle peut faire pour changer la situation.
moi, c’est contre moi », est énoncée par des professionnels des dispositifs pour expliquer leur passage
de la conception du « faire à la place de
Une attention est portée aux dimensions cognitives dans l’intervention auprès des parents. Au sein des
dispositifs étudiés qui accompagnent les mesures contractuelles, des outils simples pour les familles tels
que « ce qui fait pour moi feu rouge, feu orange, feu vert
familles à décoder le moment où ils vont franchir la ligne de la violence éducative. Déjà repéré entre
2005 et 2007 par l’ONED, ce type d’outils permet une
« d’ouvrir des possibilités d’agir différemment et de rendre lisible le changement
des supports de médiation autres que le langage pour accompagner les familles dans le changement de
leur fonctionnement familial. Ainsi, ayant repéré que les parents orientés ont
verbalisation, le dispositif REPE développe en réponse, des ateliers chanson, d’art
langage, et bientôt de médiation animalière.
Est également mené un travail pour inscrire les familles dans leur environnement
les familles sont isolées. Plusieurs dispositifs visités par l’ONED dans le cadre de cette étude élaborent
des activités de soutien aux familles pour qu’elles s’appuient sur le tissu associatif et institutionnel de
leur ville et sur les amis, les voisins, la famille élargie. L’objectif est que les parents habitent de nouveau
l’espace public102. Réinvestir l’espace scolaire pour certaines familles
différentes structures visitées. En effet,
les familles des quartiers populaires et l’école,
et des méthodes scolaires, mais aussi le sentiment d’incompétence et d’illégitimité en la matière
conduisent à une absence de participation au travail scolaire à la maison
réunions parents-élèves.
Certains s’appuient sur un réseau élargi d’adultes significatifs pour l’enfant pour toutes les décisions qui
le concernent. Des méthodes de prise de décision reposant sur cette approche pourrai
fait intéressantes en protection administrative comme par exemple la «
modalité est inspirée d’une pratique néo
(comprise au sens de la famille élargie, les amis, les voisins et autres personnes significatives) dans le
cas de maltraitance, de divorce conflictuel par exemple, peut réfléchir dans son ensemble aux moyens
d’assurer l’éducation et la sécurité d’un enfant. Elle est utilisée en France dans le cadre judiciaire, par
100 Ils ont intériorisée cette citation dans le cadre de réunions de formation. On peut également la retrouver dans le référentie
belge de soutien à la parentalité de l’Office de la naissance et de l’enfance, ONE, 101 ONED. Troisième rapport au Gouvern102 Ott L. Travailler avec les familles. Parents
Agne : Érès, 2008. 103 Thin D. Un travail parental sous tension : les pratiques d
Informations sociales, Caisse nationale des Allocations familiales
, est énoncée par des professionnels des dispositifs pour expliquer leur passage
faire à la place de », au « faire avec »100.
mensions cognitives dans l’intervention auprès des parents. Au sein des
dispositifs étudiés qui accompagnent les mesures contractuelles, des outils simples pour les familles tels
ce qui fait pour moi feu rouge, feu orange, feu vert », sont utilisés pour aider par exemple les
familles à décoder le moment où ils vont franchir la ligne de la violence éducative. Déjà repéré entre
2005 et 2007 par l’ONED, ce type d’outils permet une « mentalisation avant l’action
d’agir différemment et de rendre lisible le changement »
des supports de médiation autres que le langage pour accompagner les familles dans le changement de
leur fonctionnement familial. Ainsi, ayant repéré que les parents orientés ont de grandes difficultés de
verbalisation, le dispositif REPE développe en réponse, des ateliers chanson, d’art
langage, et bientôt de médiation animalière.
Est également mené un travail pour inscrire les familles dans leur environnement
les familles sont isolées. Plusieurs dispositifs visités par l’ONED dans le cadre de cette étude élaborent
des activités de soutien aux familles pour qu’elles s’appuient sur le tissu associatif et institutionnel de
es amis, les voisins, la famille élargie. L’objectif est que les parents habitent de nouveau
. Réinvestir l’espace scolaire pour certaines familles constitue un enjeu majeur dans les
différentes structures visitées. En effet, comme le constate Daniel Thin, qui s’intéresse au rapport entre
les familles des quartiers populaires et l’école, « la méconnaissance ou l’absence de maîtrise des savoirs
et des méthodes scolaires, mais aussi le sentiment d’incompétence et d’illégitimité en la matière
conduisent à une absence de participation au travail scolaire à la maison103
Certains s’appuient sur un réseau élargi d’adultes significatifs pour l’enfant pour toutes les décisions qui
thodes de prise de décision reposant sur cette approche pourrai
en protection administrative comme par exemple la « conférence des familles
modalité est inspirée d’une pratique néo-zélandaise, dont l’objectif est de voir comment une famille
au sens de la famille élargie, les amis, les voisins et autres personnes significatives) dans le
cas de maltraitance, de divorce conflictuel par exemple, peut réfléchir dans son ensemble aux moyens
n et la sécurité d’un enfant. Elle est utilisée en France dans le cadre judiciaire, par
Ils ont intériorisée cette citation dans le cadre de réunions de formation. On peut également la retrouver dans le référentie
belge de soutien à la parentalité de l’Office de la naissance et de l’enfance, ONE, op.cit.
Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement [en ligne]… Op. cit., p. 81.
Travailler avec les familles. Parents-professionnels : un nouveau partage de la relation éducative
Un travail parental sous tension : les pratiques des familles populaires à l’épreuve des logiques scolaires.
Informations sociales, Caisse nationale des Allocations familiales, n° 154, 2009.
51
, est énoncée par des professionnels des dispositifs pour expliquer leur passage
mensions cognitives dans l’intervention auprès des parents. Au sein des
dispositifs étudiés qui accompagnent les mesures contractuelles, des outils simples pour les familles tels
our aider par exemple les
familles à décoder le moment où ils vont franchir la ligne de la violence éducative. Déjà repéré entre
mentalisation avant l’action » et permet
»101. D’autres utilisent
des supports de médiation autres que le langage pour accompagner les familles dans le changement de
de grandes difficultés de
verbalisation, le dispositif REPE développe en réponse, des ateliers chanson, d’art-thérapie, de photo-
Est également mené un travail pour inscrire les familles dans leur environnement social. Très souvent
les familles sont isolées. Plusieurs dispositifs visités par l’ONED dans le cadre de cette étude élaborent
des activités de soutien aux familles pour qu’elles s’appuient sur le tissu associatif et institutionnel de
es amis, les voisins, la famille élargie. L’objectif est que les parents habitent de nouveau
constitue un enjeu majeur dans les
ate Daniel Thin, qui s’intéresse au rapport entre
la méconnaissance ou l’absence de maîtrise des savoirs
et des méthodes scolaires, mais aussi le sentiment d’incompétence et d’illégitimité en la matière », les
mais également aux
Certains s’appuient sur un réseau élargi d’adultes significatifs pour l’enfant pour toutes les décisions qui
thodes de prise de décision reposant sur cette approche pourraient être tout à
conférence des familles ». Cette
de voir comment une famille
au sens de la famille élargie, les amis, les voisins et autres personnes significatives) dans le
cas de maltraitance, de divorce conflictuel par exemple, peut réfléchir dans son ensemble aux moyens
n et la sécurité d’un enfant. Elle est utilisée en France dans le cadre judiciaire, par
Ils ont intériorisée cette citation dans le cadre de réunions de formation. On peut également la retrouver dans le référentiel
: un nouveau partage de la relation éducative. Ramonville-Saint-
preuve des logiques scolaires.
52
Semoh-A.Retis104 en Haute-Savoie.
concept d’empowerment, serait plus efficace dans le travail avec les
participativité car l’empowerment
Certaines actions collectives revêtent des enjeux de citoyenneté. L’observatoire départemental de la
protection de l’enfance du Finistère (ODPE) a construit des espaces de parole, collectifs et coopératifs,
permettant aux professionnels et usagers ainsi qu’aux élus de débattre des questions de protection de
l’enfance et de proposer des améliorations des services publics. Ces «
espace de débat public sur les questions de protection de l’enfance sont nommés
noter également l’action « Protection de l'enfance : changer de chaise pour changer de posture
l’Oise107. En 2012, l’ODPE de l'Oise se saisit de la question de la prise en compte des besoins des
familles par l'institution. Cette approche à destination également des élus, des professionnels et des
familles, s’appuie sur une méthode provenant du «
changer de chaise » pour mieux comprendre l'autre, ses besoins, ses attentes mais aussi ses ressources.
Ces différents dispositifs, qui s’inspirent de la philosophie de l’association ATD quart monde en
France, sont influencés par les
création de Community Organizing,
civile, de mobiliser à l’échelle d’une ville ou d’un quartier
pour l’amélioration des services sociaux œuvrant à la protection de l’enfance
participative des « plus faibles » créerait alors une émancipation collective
Ces approches rejoignent des questions de demande de
Honneth109, comme a pu le démontrer Régis Sécher pour les parents d’enfants placés dont certains
104 http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/Dpt74_SEMOH_RETIS_0.pdf105 Alföldi F., Zoltan Ban P. Une pratique internationale de développement des
concept d’empowerment. Les cahiers de l’Actif
conferencing en protection de l'enfance : pour une approche innovante du travail avec les familles basée sur le concept
d'empowerment. 106 http://www.apriles.net/index.php?option=com_sobi2&sobi2Task=sobi2Details&catid=5&sobi2Id=1515&Itemid=95107 À noter également les expériences de co
dont l’objectif est d’ « améliorer la connaissance mutuelle, les relations et les pratiques partenariales entre intervenants sociaux
et personnes en situation de grande pauvreté ».
Angers, 27 et 28 septembre 2011, p. 36 108 Provenant du Brésil, il s’agit d’une technique de théâtre à dimension participative où les individus abordent des
problématiques collectives. 109 Honneth A. La Lutte pour la reconnaissance
Savoie. Cette méthode de prise de décision par la famille
, serait plus efficace dans le travail avec les familles, que ne l’est le concept de
empowerment irait plus loin ; il restituerait le pouvoir à la famille
Certaines actions collectives revêtent des enjeux de citoyenneté. L’observatoire départemental de la
du Finistère (ODPE) a construit des espaces de parole, collectifs et coopératifs,
permettant aux professionnels et usagers ainsi qu’aux élus de débattre des questions de protection de
l’enfance et de proposer des améliorations des services publics. Ces « ateliers citoyens
espace de débat public sur les questions de protection de l’enfance sont nommés : «
Protection de l'enfance : changer de chaise pour changer de posture
l’ODPE de l'Oise se saisit de la question de la prise en compte des besoins des
l'institution. Cette approche à destination également des élus, des professionnels et des
familles, s’appuie sur une méthode provenant du « théâtre forum »108. Elle permet à chacun de «
changer de chaise » pour mieux comprendre l'autre, ses besoins, ses attentes mais aussi ses ressources.
Ces différents dispositifs, qui s’inspirent de la philosophie de l’association ATD quart monde en
France, sont influencés par les méthodes américaines provenant du penseur Saül Alinsky. Par la
Community Organizing, il s’agit d’organiser collectivement la prise de parole de la société
de mobiliser à l’échelle d’une ville ou d’un quartier, des familles, des associat
pour l’amélioration des services sociaux œuvrant à la protection de l’enfance
créerait alors une émancipation collective.
Ces approches rejoignent des questions de demande de « reconnaissance sociale
, comme a pu le démontrer Régis Sécher pour les parents d’enfants placés dont certains
http://www.oned.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/Dpt74_SEMOH_RETIS_0.pdf
Une pratique internationale de développement des compétences des familles
Les cahiers de l’Actif, n° 318-319, décembre 2002, p. 15. Dossier : La pratique du
en protection de l'enfance : pour une approche innovante du travail avec les familles basée sur le concept
http://www.apriles.net/index.php?option=com_sobi2&sobi2Task=sobi2Details&catid=5&sobi2Id=1515&Itemid=95
noter également les expériences de co-formation entre professionnels et parents développées avec ATD Quart
améliorer la connaissance mutuelle, les relations et les pratiques partenariales entre intervenants sociaux
et personnes en situation de grande pauvreté ». Voir Actes du séminaire pour les cadres ASE ONE
Provenant du Brésil, il s’agit d’une technique de théâtre à dimension participative où les individus abordent des
La Lutte pour la reconnaissance. Paris : Cerf, 2002 [1992].
Cette méthode de prise de décision par la famille, fondée sur le
familles, que ne l’est le concept de
irait plus loin ; il restituerait le pouvoir à la famille105.
Certaines actions collectives revêtent des enjeux de citoyenneté. L’observatoire départemental de la
du Finistère (ODPE) a construit des espaces de parole, collectifs et coopératifs,
permettant aux professionnels et usagers ainsi qu’aux élus de débattre des questions de protection de
teliers citoyens » qui créent un
: « Haut parleurs ». À
Protection de l'enfance : changer de chaise pour changer de posture106 » dans
l’ODPE de l'Oise se saisit de la question de la prise en compte des besoins des
l'institution. Cette approche à destination également des élus, des professionnels et des
permet à chacun de «
changer de chaise » pour mieux comprendre l'autre, ses besoins, ses attentes mais aussi ses ressources.
Ces différents dispositifs, qui s’inspirent de la philosophie de l’association ATD quart monde en
méthodes américaines provenant du penseur Saül Alinsky. Par la
il s’agit d’organiser collectivement la prise de parole de la société
des familles, des associations, des institutions
pour l’amélioration des services sociaux œuvrant à la protection de l’enfance. Cette démocratie
reconnaissance sociale » au sens d’Axel
, comme a pu le démontrer Régis Sécher pour les parents d’enfants placés dont certains
compétences des familles fondée sur le
: La pratique du family group
en protection de l'enfance : pour une approche innovante du travail avec les familles basée sur le concept
http://www.apriles.net/index.php?option=com_sobi2&sobi2Task=sobi2Details&catid=5&sobi2Id=1515&Itemid=95
oppées avec ATD Quart-monde
améliorer la connaissance mutuelle, les relations et les pratiques partenariales entre intervenants sociaux
pour les cadres ASE ONED-CNFPT-INSET
Provenant du Brésil, il s’agit d’une technique de théâtre à dimension participative où les individus abordent des
ressentent un sentiment d’injustice sociale
politiques sociales, telles celles concernant les majeurs protégés
Toutefois, les principes de participation des familles comportent également des ambivalences sur le
terrain. Si le « travail avec autrui
étudiés, cherche « la symétrie des places
dispositif »112 et « tend « à rechercher dans la personne elle
dépassement »113, dans les faits, on assiste plutôt à une hybridation et conju
« avec » et sur « autrui » selon le public de bénéficiaires que le professionnel a en face de lui
discours selon lequel « l’expert n’est plus le travailleur social mais la famille
ambiguïtés en situation. Ainsi, alors qu’une chef de service d’une association nous signalait que le
travail consistait à « ne pas changer les normes des familles
cours d’échanges informels, tout un travail mené autour de l’hygiène d’une
directive, s’apparentant plus à un «
protection administrative, devant prendre en compte l’autorité parentale, elles sont plus souples sur ces
normes, prenant notamment l’exemple de parents ayant laissé seuls plusieurs jours leurs enfants au
domicile en raison de travaux saisonniers, ces derniers procurant des revenus nécessaires pour cette
famille en grande précarité.
On assiste ici à une tension majeure qui traverse l’institution de l’Aide sociale à l’enfance et ses
différents mandataires, que montrent les travaux de Frédérique Giuliani,
poussant à valoriser les compétences parentales au
dispositifs et des cérémonies et mises en scène institutionnelles qui les accompagnent et un ensemble
de jugements ou de soupçon de défaillance à l’égard de son public
mission. Cela se traduit par un cadre institutionnel forcément coercitif et une attention permanente
aux écarts à la norme du parent “
Ces nouvelles approches de l’accompagnement des famil
domination, entre aide et contrôle des individus.
110 Sécher R., Reconnaissance sociale et dignité des parents d’enfants placés. Parentalité, précarité et protection de l’enfance
Paris : L’Harmattan, 2010. 111 Séraphin G. Apparaître, l'intervention sociale comme construction de la reconnaissanc112 Ion J. Introduction. In Ion J. et al. Travail social et souffrance psychique113 Ibid, p. 9. 114 Laforgue D. Pour une sociologie des institution
française de sociologie, 4, 2009, http://socio115 N’ayant pas fait de travail ethnographique, nous ne sommes pas en mesure d’établir une typologie des relations ent
professionnels et parents et des stratégies professionnelles auprès des familles, à l’instar des trois logiques de relation d
professionnels avec les familles dégagées par Pascale Camus et al. (2012) dans un service d’accueil petite enfance en Belgiqu
logiques d’ « assimilation », d’ « accommodation116 Bonny Y., Demailly L. L’institution plurielle
ressentent un sentiment d’injustice sociale110, ou comme on peut le voir dans le cadre d’autres
es celles concernant les majeurs protégés111.
Toutefois, les principes de participation des familles comportent également des ambivalences sur le
travail avec autrui », qui peut s’apparenter au « faire ensemble » dans les dispositifs
cherche « la symétrie des places […] la mise à même niveau de tous les acteurs du
à rechercher dans la personne elle-même les propres ressources de son
, dans les faits, on assiste plutôt à une hybridation et conjugaison
» selon le public de bénéficiaires que le professionnel a en face de lui
l’expert n’est plus le travailleur social mais la famille » comporte de nombreuses
Ainsi, alors qu’une chef de service d’une association nous signalait que le
ne pas changer les normes des familles », les éducatrices ont longuement évoqué au
cours d’échanges informels, tout un travail mené autour de l’hygiène d’une famille, de façon plus
directive, s’apparentant plus à un « travail sur autrui ». Ces professionnelles ont toutefois souligné qu’en
protection administrative, devant prendre en compte l’autorité parentale, elles sont plus souples sur ces
otamment l’exemple de parents ayant laissé seuls plusieurs jours leurs enfants au
domicile en raison de travaux saisonniers, ces derniers procurant des revenus nécessaires pour cette
On assiste ici à une tension majeure qui traverse l’institution de l’Aide sociale à l’enfance et ses
différents mandataires, que montrent les travaux de Frédérique Giuliani, « entre un référentiel d’action
poussant à valoriser les compétences parentales au niveau des discours, de l’organisation pratique des
dispositifs et des cérémonies et mises en scène institutionnelles qui les accompagnent et un ensemble
de jugements ou de soupçon de défaillance à l’égard de son public-cible qui sont constitutifs de sa
ission. Cela se traduit par un cadre institutionnel forcément coercitif et une attention permanente
aux écarts à la norme du parent “ naturellement bon ” appelant une intervention des professionnels
Ces nouvelles approches de l’accompagnement des familles révèlent des tensions entre émancipation et
domination, entre aide et contrôle des individus.
Reconnaissance sociale et dignité des parents d’enfants placés. Parentalité, précarité et protection de l’enfance
Apparaître, l'intervention sociale comme construction de la reconnaissance. Recherches familiales
al. Travail social et souffrance psychique. Paris : Dunod, p. 7.
Pour une sociologie des institutions publiques contemporaines [en ligne]. Socio-logos. Re
http://socio-logos.revues.org/2317
N’ayant pas fait de travail ethnographique, nous ne sommes pas en mesure d’établir une typologie des relations ent
professionnels et parents et des stratégies professionnelles auprès des familles, à l’instar des trois logiques de relation d
professionnels avec les familles dégagées par Pascale Camus et al. (2012) dans un service d’accueil petite enfance en Belgiqu
accommodation » et de « continuité ».
L’institution plurielle. Villeneuve d’Ascq : Presses Universitaires de Septentrion, 2012, p.
53
, ou comme on peut le voir dans le cadre d’autres
Toutefois, les principes de participation des familles comportent également des ambivalences sur le
» dans les dispositifs
la mise à même niveau de tous les acteurs du
même les propres ressources de son
gaison114 d’un travail
» selon le public de bénéficiaires que le professionnel a en face de lui115. Le
» comporte de nombreuses
Ainsi, alors qu’une chef de service d’une association nous signalait que le
», les éducatrices ont longuement évoqué au
famille, de façon plus
». Ces professionnelles ont toutefois souligné qu’en
protection administrative, devant prendre en compte l’autorité parentale, elles sont plus souples sur ces
otamment l’exemple de parents ayant laissé seuls plusieurs jours leurs enfants au
domicile en raison de travaux saisonniers, ces derniers procurant des revenus nécessaires pour cette
On assiste ici à une tension majeure qui traverse l’institution de l’Aide sociale à l’enfance et ses
entre un référentiel d’action
niveau des discours, de l’organisation pratique des
dispositifs et des cérémonies et mises en scène institutionnelles qui les accompagnent et un ensemble
cible qui sont constitutifs de sa
ission. Cela se traduit par un cadre institutionnel forcément coercitif et une attention permanente
” appelant une intervention des professionnels »116.
les révèlent des tensions entre émancipation et
Reconnaissance sociale et dignité des parents d’enfants placés. Parentalité, précarité et protection de l’enfance.
Recherches familiales, n° 1, 2004.
logos. Revue de l'association
N’ayant pas fait de travail ethnographique, nous ne sommes pas en mesure d’établir une typologie des relations entre
professionnels et parents et des stratégies professionnelles auprès des familles, à l’instar des trois logiques de relation des
professionnels avec les familles dégagées par Pascale Camus et al. (2012) dans un service d’accueil petite enfance en Belgique :
Presses Universitaires de Septentrion, 2012, p. 38.
54
Les interactions entre les professionnels et les familles conditionnent la perception de leur travail. Des
désaccords et des conflits sont présents entre dif
accompagnent ces familles, notamment sur le sens donné à leur travail. Frédérique Giuliani a constaté
une tension entre les éducateurs du dispositif qu’elle a étudié et les autorités de tutelle pour lesquelles le
principe de protection de l’enfant auxquelles elles restent attachées n’est pas toujours compatible avec
une conception capacitaire des parents
plus souvent entre les dispositifs qui se sont ap
précédemment décrites et l’Aide sociale à l’enfance ainsi que les circonscriptions. Ces professionnels
mettent beaucoup plus en avant la question du risque pour l’enfant. L’Aide sociale à l’enfance porte
l’autorité et est donc plus soumise aux accusations de dysfonctionnement
ce que les professionnels appellent souvent l’«
certaines familles, qui peut conduire à une judiciari
aux « oppositions molles118 », dans lesquelles «
pas évident pour [les professionnels] de mettre en évidence le danger et de justifier un signal
À l’inverse dans l’un des départements étudiés où l’ASE porte beaucoup son rôle d’autorité
administrative, des inspecteurs ont évoqué une «
sociaux du secteur habilité. Selon une inspectrice inte
des travailleurs sociaux sont moins rigoureux, moins dans l’exigence que dans le judiciaire. On est
mi-janvier, la fin de la mesure était au mois d’octobre, ca fait trois mois et le rapport n’a touj
été envoyé. Les rapports sont moins faits dans l’administratif. On est souvent remis en cause dans les
décisions administratives par les équipes éducatives. Les professionnels pensent souvent qu’on perd du
temps dans l’administratif. Ils pensent q
de la famille est faite par le biais d’un courrier. Le Parquet demande de travailler la collaboration. Et
l’équipe dit qu’il faut passer en judiciaire
Ces observations soulignent l’importan
tensions qui traversent ces problématiques.
2.2 De l’expertise entre professionnels à l’expertise avec les familles
partagée », en tension entre droits des familles et droits d
Les dispositifs étudiés tendent à individualiser les prises en charges, notamment par le fait de co
construire des objectifs personnalisés avec les parents. Parallèlement, se constituent des outils
d’évaluation qui standardisent de plus en plus les procédures pour protéger l’enfant mais également
117 Giuliani F. Éduquer les parents ? Les pratiques de
Revue française de pédagogie, 168, 2009, p.118 Entretien avec une chef de service d’un conseil général. Les critères de non
être par exemple « de ne pas se présenter à tous les rendez
Les interactions entre les professionnels et les familles conditionnent la perception de leur travail. Des
désaccords et des conflits sont présents entre différentes institutions et professionnels qui
accompagnent ces familles, notamment sur le sens donné à leur travail. Frédérique Giuliani a constaté
une tension entre les éducateurs du dispositif qu’elle a étudié et les autorités de tutelle pour lesquelles le
principe de protection de l’enfant auxquelles elles restent attachées n’est pas toujours compatible avec
une conception capacitaire des parents117. Dans notre étude, il semble que ces conflits s’expriment le
plus souvent entre les dispositifs qui se sont approprié les nouvelles normes d’action publique
précédemment décrites et l’Aide sociale à l’enfance ainsi que les circonscriptions. Ces professionnels
mettent beaucoup plus en avant la question du risque pour l’enfant. L’Aide sociale à l’enfance porte
orité et est donc plus soumise aux accusations de dysfonctionnement du service, notamment face à
ce que les professionnels appellent souvent l’« accord de façade », à savoir l’apparente collaboration de
certaines familles, qui peut conduire à une judiciarisation différée, problématique pour l’enfant, ou face
», dans lesquelles « l’accord des parents n’est ni acquis ni refusé, et il n’est
pas évident pour [les professionnels] de mettre en évidence le danger et de justifier un signal
À l’inverse dans l’un des départements étudiés où l’ASE porte beaucoup son rôle d’autorité
administrative, des inspecteurs ont évoqué une « culture du judiciaire » très forte des travailleurs
sociaux du secteur habilité. Selon une inspectrice interviewée, « dans le cadre administratif, les rapports
des travailleurs sociaux sont moins rigoureux, moins dans l’exigence que dans le judiciaire. On est
janvier, la fin de la mesure était au mois d’octobre, ca fait trois mois et le rapport n’a touj
été envoyé. Les rapports sont moins faits dans l’administratif. On est souvent remis en cause dans les
décisions administratives par les équipes éducatives. Les professionnels pensent souvent qu’on perd du
temps dans l’administratif. Ils pensent qu’on veut trop faire appel à l'administratif dès qu’une demande
de la famille est faite par le biais d’un courrier. Le Parquet demande de travailler la collaboration. Et
l’équipe dit qu’il faut passer en judiciaire ».
Ces observations soulignent l’importance de l’évaluation comme point d’équilibre entre les différentes
tensions qui traversent ces problématiques.
De l’expertise entre professionnels à l’expertise avec les familles
», en tension entre droits des familles et droits des enfants à être protégés
Les dispositifs étudiés tendent à individualiser les prises en charges, notamment par le fait de co
construire des objectifs personnalisés avec les parents. Parallèlement, se constituent des outils
de plus en plus les procédures pour protéger l’enfant mais également
? Les pratiques de soutien à la parentalité auprès des familles socialement disqualifiées.
, 168, 2009, p. 87.
Entretien avec une chef de service d’un conseil général. Les critères de non-collaboration pour les professionnels peuvent
emple « de ne pas se présenter à tous les rendez-vous », « de ne pas ouvrir systématiquement la porte du domicile ».
Les interactions entre les professionnels et les familles conditionnent la perception de leur travail. Des
férentes institutions et professionnels qui
accompagnent ces familles, notamment sur le sens donné à leur travail. Frédérique Giuliani a constaté
une tension entre les éducateurs du dispositif qu’elle a étudié et les autorités de tutelle pour lesquelles le
principe de protection de l’enfant auxquelles elles restent attachées n’est pas toujours compatible avec
. Dans notre étude, il semble que ces conflits s’expriment le
proprié les nouvelles normes d’action publique
précédemment décrites et l’Aide sociale à l’enfance ainsi que les circonscriptions. Ces professionnels
mettent beaucoup plus en avant la question du risque pour l’enfant. L’Aide sociale à l’enfance porte
service, notamment face à
», à savoir l’apparente collaboration de
sation différée, problématique pour l’enfant, ou face
l’accord des parents n’est ni acquis ni refusé, et il n’est
pas évident pour [les professionnels] de mettre en évidence le danger et de justifier un signalement ».
À l’inverse dans l’un des départements étudiés où l’ASE porte beaucoup son rôle d’autorité
» très forte des travailleurs
dans le cadre administratif, les rapports
des travailleurs sociaux sont moins rigoureux, moins dans l’exigence que dans le judiciaire. On est à la
janvier, la fin de la mesure était au mois d’octobre, ca fait trois mois et le rapport n’a toujours pas
été envoyé. Les rapports sont moins faits dans l’administratif. On est souvent remis en cause dans les
décisions administratives par les équipes éducatives. Les professionnels pensent souvent qu’on perd du
u’on veut trop faire appel à l'administratif dès qu’une demande
de la famille est faite par le biais d’un courrier. Le Parquet demande de travailler la collaboration. Et
ce de l’évaluation comme point d’équilibre entre les différentes
De l’expertise entre professionnels à l’expertise avec les familles : une « évaluation
es enfants à être protégés
Les dispositifs étudiés tendent à individualiser les prises en charges, notamment par le fait de co-
construire des objectifs personnalisés avec les parents. Parallèlement, se constituent des outils
de plus en plus les procédures pour protéger l’enfant mais également
es socialement disqualifiées.
collaboration pour les professionnels peuvent
vous », « de ne pas ouvrir systématiquement la porte du domicile ».
l’institution en tant que telle. À l’instar de ce qui se passe dans le champ des politiques de santé
publique et de l’environnement
risque. Cette notion de risque est au cœur des politiques publiques actuelles qui voient monter le
principe de précaution. Certains acteurs associatifs dans le champ de la protection de l’enfance vont
d’ailleurs assez loin dans ce principe de p
l’enfant de sa famille le temps d’une évaluation.
Cette prise de risque est d’autant plus forte dans le cadre contractuel que l’enjeu est de faire participer
le plus possible les familles à la mesure. Ainsi, deux inspectrices de l’Aide sociale à l’enfance ont relevé
lors d’un échange : « Dans l’administratif, comme on soutient beaucoup les parents, on laisse des
discours sur l’enfant pour obtenir l’accord. Jusqu’où va
sur les enfants ? ».
Mais il est également nécessaire de garantir le droit des familles.
« les professionnels sont donc dans l’évaluation dans un dilemme d’équilibriste entre le souci de
minimiser les risques et la recherche d’une promotion de la participation
mesure de protection de l’enfance sont marquées par le sceau de l’incertitude qu’il s’agit au maximum
de réduire. Selon Peter Voll qui a étudié ces «
en Suisse, les mesures visant à protéger le mineur peuvent échouer dans les deux sens
elles ne sont pas à même d’assurer à l’enfant la protection que la loi réclame, trop fermes, elles
remettent inutilement en cause le statut juridique des parents
autre, l’évaluation des situations familiales est une approximation, puisque l’on ne peut connaître la
totalité de la situation, et une approximation au cœur des i
décider de la mesure la plus adaptée à la situation.
mesure en protection administrative, celle
s’accroît par le recours à des « expertises sur autrui
sur des outils de plus en plus formalisés. Tant sur la façon dont parents et enfant sont associés à cette
évaluation et la dimension de leur participation, que
expériences des dispositifs ouvrent des pistes à explorer.
119 Borraz O. Les politiques du risque.
gestion des risques. Paris : Les éditions de Minuit, 2011 [1981]120 Robin P. L’évaluation de la maltraitance
de Rennes, 2013, p. 202. 121 Voll P, La protection de l’enfance : gestion de l’incertitu
2010, p. 20. 122 Robin P. L’encadrement, garant du processus d’évaluation initiale en protection de l’enfance
CNFPT pour les cadres ASE, 2010, p. 21123 Lima L. L'expertise sur autrui : L'individualisation des politiques sociales entre droit et jugements
l’institution en tant que telle. À l’instar de ce qui se passe dans le champ des politiques de santé
publique et de l’environnement119, les services départementaux sont vigilants face aux s
risque. Cette notion de risque est au cœur des politiques publiques actuelles qui voient monter le
principe de précaution. Certains acteurs associatifs dans le champ de la protection de l’enfance vont
d’ailleurs assez loin dans ce principe de précaution, souhaitant que les institutions puissent retirer
l’enfant de sa famille le temps d’une évaluation.
Cette prise de risque est d’autant plus forte dans le cadre contractuel que l’enjeu est de faire participer
mesure. Ainsi, deux inspectrices de l’Aide sociale à l’enfance ont relevé
Dans l’administratif, comme on soutient beaucoup les parents, on laisse des
discours sur l’enfant pour obtenir l’accord. Jusqu’où va-t-on dans l’acceptation des
Mais il est également nécessaire de garantir le droit des familles. Comme le souligne Pierrine Robin,
les professionnels sont donc dans l’évaluation dans un dilemme d’équilibriste entre le souci de
s risques et la recherche d’une promotion de la participation […] »120
mesure de protection de l’enfance sont marquées par le sceau de l’incertitude qu’il s’agit au maximum
de réduire. Selon Peter Voll qui a étudié ces « décisions sous l’incertitude » en protection de l’enfance
en Suisse, les mesures visant à protéger le mineur peuvent échouer dans les deux sens
elles ne sont pas à même d’assurer à l’enfant la protection que la loi réclame, trop fermes, elles
nutilement en cause le statut juridique des parents »121. Pour Pierrine Robin,
autre, l’évaluation des situations familiales est une approximation, puisque l’on ne peut connaître la
totalité de la situation, et une approximation au cœur des incertitudes »122. Se pose la question de
décider de la mesure la plus adaptée à la situation. Pour réduire l’incertitude quant à l’issue d’une
mesure en protection administrative, celle-ci pouvant être insuffisante et se judiciariser, le contrôle
expertises sur autrui »123 réalisées par de multiples acteurs qui s’appuient
sur des outils de plus en plus formalisés. Tant sur la façon dont parents et enfant sont associés à cette
évaluation et la dimension de leur participation, que sur l’évaluation des pratiques professionnelles, les
expériences des dispositifs ouvrent des pistes à explorer.
Paris : Presses de Sciences Po « Académique », 2008 ; voir également Castel R
Les éditions de Minuit, 2011 [1981].
L’évaluation de la maltraitance – comment prendre en compte la perspective de l’enfant
: gestion de l’incertitude et de risque. Recherche empirique et regards de terrain
L’encadrement, garant du processus d’évaluation initiale en protection de l’enfance- Actes du séminaire ONED
21.
ise sur autrui : L'individualisation des politiques sociales entre droit et jugements
55
l’institution en tant que telle. À l’instar de ce qui se passe dans le champ des politiques de santé
, les services départementaux sont vigilants face aux situations à
risque. Cette notion de risque est au cœur des politiques publiques actuelles qui voient monter le
principe de précaution. Certains acteurs associatifs dans le champ de la protection de l’enfance vont
récaution, souhaitant que les institutions puissent retirer
Cette prise de risque est d’autant plus forte dans le cadre contractuel que l’enjeu est de faire participer
mesure. Ainsi, deux inspectrices de l’Aide sociale à l’enfance ont relevé
Dans l’administratif, comme on soutient beaucoup les parents, on laisse des
on dans l’acceptation des discours des parents
Comme le souligne Pierrine Robin,
les professionnels sont donc dans l’évaluation dans un dilemme d’équilibriste entre le souci de 120. Les décisions d’une
mesure de protection de l’enfance sont marquées par le sceau de l’incertitude qu’il s’agit au maximum
» en protection de l’enfance
en Suisse, les mesures visant à protéger le mineur peuvent échouer dans les deux sens : « Trop faibles,
elles ne sont pas à même d’assurer à l’enfant la protection que la loi réclame, trop fermes, elles
Pour Pierrine Robin, « plus que tout
autre, l’évaluation des situations familiales est une approximation, puisque l’on ne peut connaître la
Se pose la question de
Pour réduire l’incertitude quant à l’issue d’une
ci pouvant être insuffisante et se judiciariser, le contrôle
réalisées par de multiples acteurs qui s’appuient
sur des outils de plus en plus formalisés. Tant sur la façon dont parents et enfant sont associés à cette
sur l’évaluation des pratiques professionnelles, les
; voir également Castel R. La
comment prendre en compte la perspective de l’enfant ? Presses Universitaires
de et de risque. Recherche empirique et regards de terrain, IES,
Actes du séminaire ONED-
ise sur autrui : L'individualisation des politiques sociales entre droit et jugements. Peter Lang, 2013.
56
2.2.1 Une montée en charge de l’évaluation des situations familiales, en amont et en cours de
mesure
2.2.1.1 L’évaluation : un enjeu majeur
En 2002, Marceline Gabel et Paul Durning soulignaient que
titre les droits des usagers et la nécessité de favoriser la participation des parents et de placer ces
derniers au centre des pratiques de prévention et de protection, l’
d’évaluation restent encore peu évoqués
protection de l’enfance a fait de l’évaluation préalable à toute prestation de protection de l’enfance un
droit pour les familles et une obligation pour les services d’ASE (voir partie 1). Elle a également
introduit une obligation d’évaluation, en cours de prise en charge, de la situation de tout mineur
bénéficiant d’une mesure de protection.
Force est de constater que la question de l’évaluation de la situation avant d’entrer dans une mesure
administrative et durant le cours de la mesure a été constamment évoquée par les professionnels
rencontrés. Cette question a d’ailleurs été intégrée dans les différentes fiches d’analys
étudiés, alors qu’elle était rarement mentionnée dans les premières observations de dispositifs
conduites par l’ONED. Une littérature scientifique et professionnelle se développe même si elle reste
encore insuffisante.
2.2.1.2 L’évaluation comme
Il est possible de repérer deux temps dans le discours des professionnels interviewés
d’évaluation et un temps de travail éducatif. Le temps d’évaluation, point de départ avant la
contractualisation de l’intervention, relèv
l’évoquerons plus loin, jusqu’à ce que nous pourrions qualifier d’
dispositifs étudiés. Dans ce temps d’évaluation qui ne doit pas excéder trois mois, tout un tr
d’orientation des familles se fait. Ce premier temps d’évaluation en amont de la mesure se fait
généralement par les services des conseils généraux. La question de l’instance responsable de la
décision à l’issue de l’évaluation (cadre en charge de l’
professionnels) a un impact en termes de relation avec les familles. Selon Léa Lima qui a étudié la
montée de l’« expertise sur autrui
concentre sur la socialisation des individus, la restauration de leurs capacités à rentrer dans le
mouvement des interdépendances sociales, l’expertise sur autrui examine ce qui fait défaut et ce qui
menace l’être social dans l’être humain. En somme si le travail s
catégorie de plus en plus utilisée d’accompagnement, l’expertise sur autrui prend en compte, non
124 Durning P., Gabel M. Évaluations des maltraitances. Rigueur et Prudence.
Une montée en charge de l’évaluation des situations familiales, en amont et en cours de
: un enjeu majeur
e Gabel et Paul Durning soulignaient que « si les débats en cours rappellent à juste
titre les droits des usagers et la nécessité de favoriser la participation des parents et de placer ces
derniers au centre des pratiques de prévention et de protection, l’évaluation et le recours à des outils
d’évaluation restent encore peu évoqués »124. Depuis ce constat, la loi du 5 mars 2007 réformant la
protection de l’enfance a fait de l’évaluation préalable à toute prestation de protection de l’enfance un
familles et une obligation pour les services d’ASE (voir partie 1). Elle a également
introduit une obligation d’évaluation, en cours de prise en charge, de la situation de tout mineur
bénéficiant d’une mesure de protection.
uestion de l’évaluation de la situation avant d’entrer dans une mesure
administrative et durant le cours de la mesure a été constamment évoquée par les professionnels
rencontrés. Cette question a d’ailleurs été intégrée dans les différentes fiches d’analys
étudiés, alors qu’elle était rarement mentionnée dans les premières observations de dispositifs
conduites par l’ONED. Une littérature scientifique et professionnelle se développe même si elle reste
L’évaluation comme préalable à l’action
Il est possible de repérer deux temps dans le discours des professionnels interviewés
d’évaluation et un temps de travail éducatif. Le temps d’évaluation, point de départ avant la
contractualisation de l’intervention, relève de l’ « expertise sur autrui » et peut aller, comme nous
l’évoquerons plus loin, jusqu’à ce que nous pourrions qualifier d’ « expertise avec autrui
dispositifs étudiés. Dans ce temps d’évaluation qui ne doit pas excéder trois mois, tout un tr
d’orientation des familles se fait. Ce premier temps d’évaluation en amont de la mesure se fait
généralement par les services des conseils généraux. La question de l’instance responsable de la
décision à l’issue de l’évaluation (cadre en charge de l’ASE ou instance de concertation entre
professionnels) a un impact en termes de relation avec les familles. Selon Léa Lima qui a étudié la
expertise sur autrui » dans diverses politiques sociales, « alors que le travail sur autrui se
sur la socialisation des individus, la restauration de leurs capacités à rentrer dans le
mouvement des interdépendances sociales, l’expertise sur autrui examine ce qui fait défaut et ce qui
menace l’être social dans l’être humain. En somme si le travail sur autrui peut se rapprocher de la
catégorie de plus en plus utilisée d’accompagnement, l’expertise sur autrui prend en compte, non
valuations des maltraitances. Rigueur et Prudence. Fleurus, 2002, p. 11.
Une montée en charge de l’évaluation des situations familiales, en amont et en cours de
si les débats en cours rappellent à juste
titre les droits des usagers et la nécessité de favoriser la participation des parents et de placer ces
évaluation et le recours à des outils
Depuis ce constat, la loi du 5 mars 2007 réformant la
protection de l’enfance a fait de l’évaluation préalable à toute prestation de protection de l’enfance un
familles et une obligation pour les services d’ASE (voir partie 1). Elle a également
introduit une obligation d’évaluation, en cours de prise en charge, de la situation de tout mineur
uestion de l’évaluation de la situation avant d’entrer dans une mesure
administrative et durant le cours de la mesure a été constamment évoquée par les professionnels
rencontrés. Cette question a d’ailleurs été intégrée dans les différentes fiches d’analyse des dispositifs
étudiés, alors qu’elle était rarement mentionnée dans les premières observations de dispositifs
conduites par l’ONED. Une littérature scientifique et professionnelle se développe même si elle reste
Il est possible de repérer deux temps dans le discours des professionnels interviewés : un temps
d’évaluation et un temps de travail éducatif. Le temps d’évaluation, point de départ avant la
» et peut aller, comme nous
expertise avec autrui » selon les
dispositifs étudiés. Dans ce temps d’évaluation qui ne doit pas excéder trois mois, tout un travail
d’orientation des familles se fait. Ce premier temps d’évaluation en amont de la mesure se fait
généralement par les services des conseils généraux. La question de l’instance responsable de la
ASE ou instance de concertation entre
professionnels) a un impact en termes de relation avec les familles. Selon Léa Lima qui a étudié la
alors que le travail sur autrui se
sur la socialisation des individus, la restauration de leurs capacités à rentrer dans le
mouvement des interdépendances sociales, l’expertise sur autrui examine ce qui fait défaut et ce qui
ur autrui peut se rapprocher de la
catégorie de plus en plus utilisée d’accompagnement, l’expertise sur autrui prend en compte, non
seulement, en amont, l’existence d’un savoir spécialisé appliqué à une situation ou une personne jugée
problématique, mais aussi en aval le fait qu’une décision d’allocation de droits en découle
De multiples acteurs et institutions collaborent à cette évaluation, au sein de commissions
pluridisciplinaires126. En vue d’attribuer une mesure et d’orienter les familles dans des d
prestations, on assiste alors à un jeu d’expertise et de mise en délibération des cas et des personnes
entre différents professionnels et institutions. L’enjeu est majeur, car si une bonne évaluation se fait en
amont, elle est le gage d’une meilleure réussite de l’intervention. Ainsi, cette inspectrice souligne dans
son département où la circonscription a en charge l’évaluation
c’est quand il y a un bon boulot avec les parents dans l’évaluation. Quand c
parents, c’est difficile. Le travail d’évaluation c’est un premier pas, c’est un travail difficile fait par les
travailleurs sociaux qui nécessite d’être valorisé car c’est la clé de voute de la bonne mesure
Puis, débute le temps de travail éducatif auprès des familles, précédemment analysé. L’expertise se
maintient ensuite tout au long de la mesure par différentes réunions entre professionnels des
différentes institutions (ASE, associations habilitées qui prennent en charge l
services sociaux et médico-sociaux) et les parents
protection administrative, la fin d’une intervention administrative ou le passage dans la protection
judiciaire. L’évaluation en cours de mesure se fait également dans la perspective de l’écriture du rapport
de fin de mesure. L’accompagnement socioéducatif des familles n’est donc pas exclusif d’une
évaluation en cours de mesure pour ajuster ou réajuster l’intervention.
2.2.2 Des critères et outils qui cadrent l’évaluation en lui conférant une systématicité
La loi du 5 mars 2007 précise les champs de l’évaluation initiale des situations. Elle doit prendre en
compte : l’état du mineur, ce qui renvoie à son état de développement au regard d’une
dégradation de son état physique, affectif, intellectuel et social
aujourd’hui un repérage de ses difficultés mais aussi de ses ressources ou de sa capacité à faire face à ses
difficultés. Dans les ressources sont également appréciées les aides mobilisables dans son
environnement familial ou local (liens avec l’école, les voisins, etc.). Mais au regard des nouvelles
dispositions qui délimitent le rôle de la protection administrative et de la protection
s’agit aussi d’évaluer, avec les parents, dans quelle mesure ils acceptent l’aide proposée et sont en
capacité d’y collaborer. Cette évaluation de l’accord des parents vis
devient importante dans le cadre de la contractualisation
recherche d’outils d’évaluation de l’accord.
125 Lima L., op. cit., p. 14. 126 Si la loi du 5 mars 2007 n’apporte pas de réponses sur l’organisation elle
pas le ou les corps professionnels qui évaluent, elle pose le principe d’une évaluation par plusieurs professionnels. 127 Voir partie 1.
seulement, en amont, l’existence d’un savoir spécialisé appliqué à une situation ou une personne jugée
ussi en aval le fait qu’une décision d’allocation de droits en découle
De multiples acteurs et institutions collaborent à cette évaluation, au sein de commissions
. En vue d’attribuer une mesure et d’orienter les familles dans des d
prestations, on assiste alors à un jeu d’expertise et de mise en délibération des cas et des personnes
entre différents professionnels et institutions. L’enjeu est majeur, car si une bonne évaluation se fait en
eilleure réussite de l’intervention. Ainsi, cette inspectrice souligne dans
son département où la circonscription a en charge l’évaluation : « La clé de la réussite dans la mesure
c’est quand il y a un bon boulot avec les parents dans l’évaluation. Quand ce n’est pas compris par les
parents, c’est difficile. Le travail d’évaluation c’est un premier pas, c’est un travail difficile fait par les
travailleurs sociaux qui nécessite d’être valorisé car c’est la clé de voute de la bonne mesure
emps de travail éducatif auprès des familles, précédemment analysé. L’expertise se
maintient ensuite tout au long de la mesure par différentes réunions entre professionnels des
différentes institutions (ASE, associations habilitées qui prennent en charge l
sociaux) et les parents ; ces processus conditionnent le maintien dans la
protection administrative, la fin d’une intervention administrative ou le passage dans la protection
rs de mesure se fait également dans la perspective de l’écriture du rapport
de fin de mesure. L’accompagnement socioéducatif des familles n’est donc pas exclusif d’une
évaluation en cours de mesure pour ajuster ou réajuster l’intervention.
outils qui cadrent l’évaluation en lui conférant une systématicité
La loi du 5 mars 2007 précise les champs de l’évaluation initiale des situations. Elle doit prendre en
: l’état du mineur, ce qui renvoie à son état de développement au regard d’une
dégradation de son état physique, affectif, intellectuel et social ; la situation de la famille, qui englobe
aujourd’hui un repérage de ses difficultés mais aussi de ses ressources ou de sa capacité à faire face à ses
sources sont également appréciées les aides mobilisables dans son
environnement familial ou local (liens avec l’école, les voisins, etc.). Mais au regard des nouvelles
dispositions qui délimitent le rôle de la protection administrative et de la protection
s’agit aussi d’évaluer, avec les parents, dans quelle mesure ils acceptent l’aide proposée et sont en
capacité d’y collaborer. Cette évaluation de l’accord des parents vis-à-vis de la mesure et de l’institution
dre de la contractualisation ; de nombreux professionnels sont en
recherche d’outils d’évaluation de l’accord.
Si la loi du 5 mars 2007 n’apporte pas de réponses sur l’organisation elle-même de l’évaluation, notamment elle ne désigne
pas le ou les corps professionnels qui évaluent, elle pose le principe d’une évaluation par plusieurs professionnels.
57
seulement, en amont, l’existence d’un savoir spécialisé appliqué à une situation ou une personne jugée
ussi en aval le fait qu’une décision d’allocation de droits en découle »125.
De multiples acteurs et institutions collaborent à cette évaluation, au sein de commissions
. En vue d’attribuer une mesure et d’orienter les familles dans des dispositifs et
prestations, on assiste alors à un jeu d’expertise et de mise en délibération des cas et des personnes
entre différents professionnels et institutions. L’enjeu est majeur, car si une bonne évaluation se fait en
eilleure réussite de l’intervention. Ainsi, cette inspectrice souligne dans
La clé de la réussite dans la mesure
e n’est pas compris par les
parents, c’est difficile. Le travail d’évaluation c’est un premier pas, c’est un travail difficile fait par les
travailleurs sociaux qui nécessite d’être valorisé car c’est la clé de voute de la bonne mesure ».
emps de travail éducatif auprès des familles, précédemment analysé. L’expertise se
maintient ensuite tout au long de la mesure par différentes réunions entre professionnels des
différentes institutions (ASE, associations habilitées qui prennent en charge la situation familiale,
; ces processus conditionnent le maintien dans la
protection administrative, la fin d’une intervention administrative ou le passage dans la protection
rs de mesure se fait également dans la perspective de l’écriture du rapport
de fin de mesure. L’accompagnement socioéducatif des familles n’est donc pas exclusif d’une
outils qui cadrent l’évaluation en lui conférant une systématicité
La loi du 5 mars 2007 précise les champs de l’évaluation initiale des situations. Elle doit prendre en
: l’état du mineur, ce qui renvoie à son état de développement au regard d’une susceptible
; la situation de la famille, qui englobe
aujourd’hui un repérage de ses difficultés mais aussi de ses ressources ou de sa capacité à faire face à ses
sources sont également appréciées les aides mobilisables dans son
environnement familial ou local (liens avec l’école, les voisins, etc.). Mais au regard des nouvelles
dispositions qui délimitent le rôle de la protection administrative et de la protection judiciaire127, il
s’agit aussi d’évaluer, avec les parents, dans quelle mesure ils acceptent l’aide proposée et sont en
vis de la mesure et de l’institution
; de nombreux professionnels sont en
même de l’évaluation, notamment elle ne désigne
pas le ou les corps professionnels qui évaluent, elle pose le principe d’une évaluation par plusieurs professionnels.
58
2.2.2.1 Définir le contenu des outils pour rendre l’évaluation plus transparente
L’évaluation et sa dimension méthodologique induite par les obligations
rappeler suscitent des craintes, notamment celle de voir apparaître des outils de formatage, qui
réduiraient l’approche évaluative à des grilles de questions/réponses à cocher au détriment d’une
approche clinique et narrative. Ell
leurs enfants ainsi que de réduction de leurs individualités. Or,
l’élaboration d’outils et de méthodes d’évaluation est de démocratiser la prise de décis
une égalité de traitement entre les personnes. Il s’agit de pouvoir expliquer aux familles les critères
d’évaluation, la manière de faire et de partager l’évaluation avec elles. Ces outils permettent également
de construire un langage commun, partagé entre les acteurs de la protection de l’enfance, de partager le
sens de l’évaluation entre professionnels. Ils aident à repérer et formaliser des implicites sur lesquels les
professionnels travaillent. Comme l’utilisation d’outils d’évaluation
objective des situations familiales, de plus en plus de services tendent à s’en doter.
Ainsi, le groupe « milieu ouvert
de l’écriture du schéma en 2008, a
qui poursuit la démarche des référentiels AED
posture auquel la réforme de la protection de l’enfance incite les travailleurs sociaux
qui observe quatre domaines de pratique de la parentalité (relationnel, éducation, scolarité, santé) est
un outil qui vise à constituer un langage commun pour harmoniser l’évaluation en permettant
d’objectiver aux mieux les orientations et décisio
À partir des trois champs d’évaluation précisés par la loi du 5 mars 2007, de multiples critères sont pris
en compte par les professionnels. Majoritairement, les fiches d’évaluation recensées dans les services
rencontrés à l’occasion de la présente étude font une analyse du contexte familial et socio
du mineur, du développement de l’enfant, de la fonction parentale, des ressources parentales, des
interactions parents-enfants en évaluant l’attachement, la répa
l’absence de « nocivité » dans la qualité du lien.
Ces contenus rejoignent ceux qui sont formalisés dans d’autres démarches d’évaluation initiale en
protection de l’enfance129. Ainsi, le référentiel d’évaluation
Alpes130 est structuré par domaines qui ont trait à l’information administrative, au contexte de vie de
l’enfant sur les plans socio-économique, culturel et environnemental, avec son impact éventuel sur le
128 Ce travail s’inscrit dans les orientations du conseil général s’appuyant sur l’approche développée dans Pluymaekers
Hardy G., Ausloos G. S'il te plaît, ne m'aide pas ! : L'aide sous injonction administrative ou judiciaire
Agne : Érès, 2012. 129 ONED-Creai Rhône-Alpes, journée d’étude
Quelles méthodes ? mai 2012. Actes en ligne130 Robin P., Grégoire P., Corbet E. L’évaluation participative des situations familiales
Définir le contenu des outils pour rendre l’évaluation plus transparente
L’évaluation et sa dimension méthodologique induite par les obligations légales que l’on vient de
rappeler suscitent des craintes, notamment celle de voir apparaître des outils de formatage, qui
réduiraient l’approche évaluative à des grilles de questions/réponses à cocher au détriment d’une
approche clinique et narrative. Elle crée aussi des peurs d’étiquetage et de stigmatisation des parents et
leurs enfants ainsi que de réduction de leurs individualités. Or, un des enjeux et objectifs de
l’élaboration d’outils et de méthodes d’évaluation est de démocratiser la prise de décis
une égalité de traitement entre les personnes. Il s’agit de pouvoir expliquer aux familles les critères
d’évaluation, la manière de faire et de partager l’évaluation avec elles. Ces outils permettent également
un, partagé entre les acteurs de la protection de l’enfance, de partager le
sens de l’évaluation entre professionnels. Ils aident à repérer et formaliser des implicites sur lesquels les
professionnels travaillent. Comme l’utilisation d’outils d’évaluation permet d’avoir une lecture plus
objective des situations familiales, de plus en plus de services tendent à s’en doter.
» du schéma départemental de protection de l’enfance de l’Aube, lors
de l’écriture du schéma en 2008, a travaillé à l’élaboration d’un référentiel « compétences des familles
qui poursuit la démarche des référentiels AED-AEMO et d’accompagnement de changement de
posture auquel la réforme de la protection de l’enfance incite les travailleurs sociaux
qui observe quatre domaines de pratique de la parentalité (relationnel, éducation, scolarité, santé) est
un outil qui vise à constituer un langage commun pour harmoniser l’évaluation en permettant
d’objectiver aux mieux les orientations et décisions prises dans l’intérêt de l’enfant.
À partir des trois champs d’évaluation précisés par la loi du 5 mars 2007, de multiples critères sont pris
en compte par les professionnels. Majoritairement, les fiches d’évaluation recensées dans les services
és à l’occasion de la présente étude font une analyse du contexte familial et socio
du mineur, du développement de l’enfant, de la fonction parentale, des ressources parentales, des
enfants en évaluant l’attachement, la répartition des rôles et les places de chacun et
» dans la qualité du lien.
Ces contenus rejoignent ceux qui sont formalisés dans d’autres démarches d’évaluation initiale en
. Ainsi, le référentiel d’évaluation des situations familiales du Creai Rhône
est structuré par domaines qui ont trait à l’information administrative, au contexte de vie de
économique, culturel et environnemental, avec son impact éventuel sur le
Ce travail s’inscrit dans les orientations du conseil général s’appuyant sur l’approche développée dans Pluymaekers
S'il te plaît, ne m'aide pas ! : L'aide sous injonction administrative ou judiciaire
Alpes, journée d’étude : Des référentiels pour évaluer en protection de l’enfance, quelles démarches
. Actes en ligne : http://oned.gouv.fr/system/files/publication/je120515_referentielsevalpe.pdf
L’évaluation participative des situations familiales. Paris : Dunod, 2012.
Définir le contenu des outils pour rendre l’évaluation plus transparente
légales que l’on vient de
rappeler suscitent des craintes, notamment celle de voir apparaître des outils de formatage, qui
réduiraient l’approche évaluative à des grilles de questions/réponses à cocher au détriment d’une
e crée aussi des peurs d’étiquetage et de stigmatisation des parents et
un des enjeux et objectifs de
l’élaboration d’outils et de méthodes d’évaluation est de démocratiser la prise de décision et d’assurer
une égalité de traitement entre les personnes. Il s’agit de pouvoir expliquer aux familles les critères
d’évaluation, la manière de faire et de partager l’évaluation avec elles. Ces outils permettent également
un, partagé entre les acteurs de la protection de l’enfance, de partager le
sens de l’évaluation entre professionnels. Ils aident à repérer et formaliser des implicites sur lesquels les
permet d’avoir une lecture plus
» du schéma départemental de protection de l’enfance de l’Aube, lors
compétences des familles »
AEMO et d’accompagnement de changement de
posture auquel la réforme de la protection de l’enfance incite les travailleurs sociaux128. Ce référentiel
qui observe quatre domaines de pratique de la parentalité (relationnel, éducation, scolarité, santé) est
un outil qui vise à constituer un langage commun pour harmoniser l’évaluation en permettant
ns prises dans l’intérêt de l’enfant.
À partir des trois champs d’évaluation précisés par la loi du 5 mars 2007, de multiples critères sont pris
en compte par les professionnels. Majoritairement, les fiches d’évaluation recensées dans les services
és à l’occasion de la présente étude font une analyse du contexte familial et socio-économique
du mineur, du développement de l’enfant, de la fonction parentale, des ressources parentales, des
rtition des rôles et les places de chacun et
Ces contenus rejoignent ceux qui sont formalisés dans d’autres démarches d’évaluation initiale en
des situations familiales du Creai Rhône-
est structuré par domaines qui ont trait à l’information administrative, au contexte de vie de
économique, culturel et environnemental, avec son impact éventuel sur le
Ce travail s’inscrit dans les orientations du conseil général s’appuyant sur l’approche développée dans Pluymaekers J.,
S'il te plaît, ne m'aide pas ! : L'aide sous injonction administrative ou judiciaire. Ramonville-Saint-
: Des référentiels pour évaluer en protection de l’enfance, quelles démarches ?
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/je120515_referentielsevalpe.pdf
Dunod, 2012.
développement. La santé constitue un domaine central à part qui permet d’aborder le développement
physique de l’enfant, l’état et la dynamique de son développement global. Le dernier domaine relève de
la parentalité et de l’exercice des fonctions parentales en essaya
repérer les besoins de l’enfant et à y répondre, et les éventuelles maltraitances.
Un autre référentiel dit la « méthode Alföldi
desquels la situation familiale est observée
l’attachement, les dispositions parentales, la reconnaissance de la responsabilité parentale, le
développement de l’enfant, le comportement de l’enfant, le danger physique, le da
danger psychologique, les négligences, la relation aux services d’aide, et un critère dit « d’implication de
l’intervenant », qui a pour fonction de vérifier que la pertinence des autres critères (centrés sur la
situation et sur l’enfant) n’a pas été perturbée par l’implication des évaluateurs. Dans cette méthode, il
est proposé de positionner les situations selon trois niveaux de gravité
danger131.
2.2.2.2 Un critère majeur de la protection administrative
l’enfant et l’engagement des parents dans la mesure
Des outils d’évaluation de « capacités» ou de «
dans différents départements étudiés, s’inspirant pour certains d’entre eux
Steinhauer, professeur de psychiatrie et de santé publique à l'Université de Toronto
intervenants d’estimer le niveau de mobilisation des parents, leur potentiel à activer leurs capacités et
compétences parentales.
Comment ce niveau de mobilisation parentale est
Au sein du service SAMED du conseil général du Cher, le psychologue et l’éducatrice soulignent qu’il
faut qu’ « il y ait au minimum un embryon de remise en
dans la mesure SAMED car cette mesure ne vise pas seulement l’enfant mais l’ensemble de la famille.
Ces professionnels essaient de voir comment les parents analysent leur situation et s’ils acceptent une
présence quotidienne chez eux. Les entretiens d’évaluation consistent à cerner quelques objectifs, à
mesurer la participation et l’engagement des parents, à identifier le niveau d’adhésion et la capacité de
la famille à s’engager à changer son fonctionnement fami
Certaines évaluations vont coupler ce degré de collaboration parentale avec le niveau de gravité dans les
situations familiales. Le service d’Intervention éducative à domicile (IED) de Montpellier repère ainsi
quatre types de familles. Élaborée au f
131 Alföldi F. L’évaluation en protection de l’enfance132 Steinhauer Paul D. Assessing parenting capacity manual guidelines,
1993.
nt. La santé constitue un domaine central à part qui permet d’aborder le développement
physique de l’enfant, l’état et la dynamique de son développement global. Le dernier domaine relève de
la parentalité et de l’exercice des fonctions parentales en essayant d’identifier la capacité des parents à
repérer les besoins de l’enfant et à y répondre, et les éventuelles maltraitances.
méthode Alföldi » se caractérise par l’identification de critères au regard
miliale est observée : le contexte social, la dynamique transgénérationnelle,
l’attachement, les dispositions parentales, la reconnaissance de la responsabilité parentale, le
développement de l’enfant, le comportement de l’enfant, le danger physique, le da
danger psychologique, les négligences, la relation aux services d’aide, et un critère dit « d’implication de
», qui a pour fonction de vérifier que la pertinence des autres critères (centrés sur la
’a pas été perturbée par l’implication des évaluateurs. Dans cette méthode, il
est proposé de positionner les situations selon trois niveaux de gravité : bien-être de l’enfant, risque,
Un critère majeur de la protection administrative : la mobilisation parentale autour de
l’enfant et l’engagement des parents dans la mesure
capacités» ou de « compétences » parentales sont de plus en plus utilisés
dans différents départements étudiés, s’inspirant pour certains d’entre eux de celui élaboré par Paul D.
Steinhauer, professeur de psychiatrie et de santé publique à l'Université de Toronto
intervenants d’estimer le niveau de mobilisation des parents, leur potentiel à activer leurs capacités et
Comment ce niveau de mobilisation parentale est-il évalué dans les dispositifs visités par l’ONED
Au sein du service SAMED du conseil général du Cher, le psychologue et l’éducatrice soulignent qu’il
il y ait au minimum un embryon de remise en cause », une envie de changement pour entrer
dans la mesure SAMED car cette mesure ne vise pas seulement l’enfant mais l’ensemble de la famille.
Ces professionnels essaient de voir comment les parents analysent leur situation et s’ils acceptent une
e quotidienne chez eux. Les entretiens d’évaluation consistent à cerner quelques objectifs, à
mesurer la participation et l’engagement des parents, à identifier le niveau d’adhésion et la capacité de
la famille à s’engager à changer son fonctionnement familial.
Certaines évaluations vont coupler ce degré de collaboration parentale avec le niveau de gravité dans les
situations familiales. Le service d’Intervention éducative à domicile (IED) de Montpellier repère ainsi
quatre types de familles. Élaborée au fil des années, cette typologie permet aux professionnels de ce
L’évaluation en protection de l’enfance. Paris : Dunod, 2010.
Assessing parenting capacity manual guidelines, Toronto, Institute for the prevention of child abuse,
59
nt. La santé constitue un domaine central à part qui permet d’aborder le développement
physique de l’enfant, l’état et la dynamique de son développement global. Le dernier domaine relève de
nt d’identifier la capacité des parents à
» se caractérise par l’identification de critères au regard
: le contexte social, la dynamique transgénérationnelle,
l’attachement, les dispositions parentales, la reconnaissance de la responsabilité parentale, le
développement de l’enfant, le comportement de l’enfant, le danger physique, le danger sexuel, le
danger psychologique, les négligences, la relation aux services d’aide, et un critère dit « d’implication de
», qui a pour fonction de vérifier que la pertinence des autres critères (centrés sur la
’a pas été perturbée par l’implication des évaluateurs. Dans cette méthode, il
être de l’enfant, risque,
ation parentale autour de
» parentales sont de plus en plus utilisés
de celui élaboré par Paul D.
Steinhauer, professeur de psychiatrie et de santé publique à l'Université de Toronto132. Il permet aux
intervenants d’estimer le niveau de mobilisation des parents, leur potentiel à activer leurs capacités et
il évalué dans les dispositifs visités par l’ONED ?
Au sein du service SAMED du conseil général du Cher, le psychologue et l’éducatrice soulignent qu’il
», une envie de changement pour entrer
dans la mesure SAMED car cette mesure ne vise pas seulement l’enfant mais l’ensemble de la famille.
Ces professionnels essaient de voir comment les parents analysent leur situation et s’ils acceptent une
e quotidienne chez eux. Les entretiens d’évaluation consistent à cerner quelques objectifs, à
mesurer la participation et l’engagement des parents, à identifier le niveau d’adhésion et la capacité de
Certaines évaluations vont coupler ce degré de collaboration parentale avec le niveau de gravité dans les
situations familiales. Le service d’Intervention éducative à domicile (IED) de Montpellier repère ainsi
il des années, cette typologie permet aux professionnels de ce
Toronto, Institute for the prevention of child abuse,
60
service de voir où se situe la famille, et quelles sont les stratégies professionnelles à employer. Ainsi, à
titre d’exemple, le type III est défini par
enkystées, mais non immuables, qui compromettent le développement des enfants. L’état de danger ou
de risque est évoqué. Les parents acceptent une intervention éducative mais leur adhésion constructive
à l’intervention reste à travailler ».
On observe l’introduction récente d’une formalisation de l’évaluation du comportement collaborant du
parent vis-à-vis de l’institution. Les professionnels interviewés ont de grandes difficultés à «
la collaboration de la famille ». Apparaît
l’enfance et d’associations habilitées, la construction de catégorisations internes de collaboration
parentale. Ainsi, un conseil général a élaboré dans le référentiel d’une mesure de placement à
« une grille d’évaluation pour repérer et identifier la collaboration de la famille au début et en cours de
parcours ». Il a construit quatre types relationnels et les différentes attitudes attenantes à chaque
catégorie qui sont des repères pour
donné. La collaboration peut évoluer sur quatre degrés : «
« adhésion » et « coopération ». Dans la
imperméable à l’aide (elle accepte l’aide par défaut, au risque de…). Dans la
dans l’assistance (elle est assez passive, elle a peu de confiance en ses compétences) mais perméable à
l’aide (elle « répond à la commande
d’aide) mais reste imperméable (elle a peur du changement, le changement est plus risqué que la
pérennité de la situation). Dans la
a une réciprocité entre les parents et les professionnels, les parents sont des partenaires, ils travaillent
ensemble, le niveau de transaction est très élevé avec les professionnels, les parents font équipe avec
l’intervenant, ils échangent, questionnent, sont actifs. Ces quatre degrés ne servent pas à catégoriser les
familles, mais à repérer des fonctionnements et à suivre leur évolution, ils permettent de travailler sur
différents aspects de l’accord. Le risque toutefois est de glisser
et notamment de l’enfant, et du comportement des parents à l’égard de l’enfant, à une évaluation du
comportement parental vis-à-vis des institutions de protection de l’enfance.
Un autre exemple, l’outil Alfoldi
de trois variables construites : l’attitude des parents dans la relation avec les intervenants ; l’engagement
des parents dans l’accompagnement projeté ; leur reconnaissance des problèmes.
collaboration sont établis qui vont de la
d’ouverture, ont un discours cordial
pleinement aux actions ; leur accord est ex
reconnaissent clairement la nature et l’ampleur des problèmes) à une
favorable à l’enfant (les parents adoptent une attitude partiellement fermée, un discours am
133 Outil du 1er octobre 2010 et outil réactualisé le 1
service de voir où se situe la famille, et quelles sont les stratégies professionnelles à employer. Ainsi, à
titre d’exemple, le type III est défini par « des situations constituées de probléma
enkystées, mais non immuables, qui compromettent le développement des enfants. L’état de danger ou
de risque est évoqué. Les parents acceptent une intervention éducative mais leur adhésion constructive
».
On observe l’introduction récente d’une formalisation de l’évaluation du comportement collaborant du
vis de l’institution. Les professionnels interviewés ont de grandes difficultés à «
». Apparaît donc, dans les référentiels de services de l’Aide sociale à
l’enfance et d’associations habilitées, la construction de catégorisations internes de collaboration
parentale. Ainsi, un conseil général a élaboré dans le référentiel d’une mesure de placement à
une grille d’évaluation pour repérer et identifier la collaboration de la famille au début et en cours de
parcours ». Il a construit quatre types relationnels et les différentes attitudes attenantes à chaque
catégorie qui sont des repères pour identifier le degré de collaboration de la famille à un moment
donné. La collaboration peut évoluer sur quatre degrés : « fausse collaboration
». Dans la fausse collaboration : la famille est dans l’assistan
imperméable à l’aide (elle accepte l’aide par défaut, au risque de…). Dans la compliance
dans l’assistance (elle est assez passive, elle a peu de confiance en ses compétences) mais perméable à
répond à la commande »). Dans l’adhésion : la famille est partenaire (elle est demandeuse
d’aide) mais reste imperméable (elle a peur du changement, le changement est plus risqué que la
Dans la coopération : la famille est partenaire, elle est perméab
a une réciprocité entre les parents et les professionnels, les parents sont des partenaires, ils travaillent
ensemble, le niveau de transaction est très élevé avec les professionnels, les parents font équipe avec
ent, questionnent, sont actifs. Ces quatre degrés ne servent pas à catégoriser les
familles, mais à repérer des fonctionnements et à suivre leur évolution, ils permettent de travailler sur
différents aspects de l’accord. Le risque toutefois est de glisser de l’évaluation de la situation familiale
et notamment de l’enfant, et du comportement des parents à l’égard de l’enfant, à une évaluation du
vis des institutions de protection de l’enfance.
Un autre exemple, l’outil Alfoldi133, se fonde sur l’appréciation de la collaboration des parents à partir
: l’attitude des parents dans la relation avec les intervenants ; l’engagement
des parents dans l’accompagnement projeté ; leur reconnaissance des problèmes.
collaboration sont établis qui vont de la collaboration active (les parents montrent une attitude
d’ouverture, ont un discours cordial ; les rendez-vous sont respectés et les parents participent
; leur accord est explicite et les attentes correspondent aux besoins identifiés, ils
reconnaissent clairement la nature et l’ampleur des problèmes) à une collaboration ambivalente et
(les parents adoptent une attitude partiellement fermée, un discours am
outil réactualisé le 1er février 2014.
service de voir où se situe la famille, et quelles sont les stratégies professionnelles à employer. Ainsi, à
des situations constituées de problématiques anciennes et
enkystées, mais non immuables, qui compromettent le développement des enfants. L’état de danger ou
de risque est évoqué. Les parents acceptent une intervention éducative mais leur adhésion constructive
On observe l’introduction récente d’une formalisation de l’évaluation du comportement collaborant du
vis de l’institution. Les professionnels interviewés ont de grandes difficultés à « apprécier
donc, dans les référentiels de services de l’Aide sociale à
l’enfance et d’associations habilitées, la construction de catégorisations internes de collaboration
parentale. Ainsi, un conseil général a élaboré dans le référentiel d’une mesure de placement à domicile,
une grille d’évaluation pour repérer et identifier la collaboration de la famille au début et en cours de
parcours ». Il a construit quatre types relationnels et les différentes attitudes attenantes à chaque
identifier le degré de collaboration de la famille à un moment
fausse collaboration », « compliance »,
: la famille est dans l’assistance mais
compliance : la famille est
dans l’assistance (elle est assez passive, elle a peu de confiance en ses compétences) mais perméable à
famille est partenaire (elle est demandeuse
d’aide) mais reste imperméable (elle a peur du changement, le changement est plus risqué que la
: la famille est partenaire, elle est perméable à l’aide, il y
a une réciprocité entre les parents et les professionnels, les parents sont des partenaires, ils travaillent
ensemble, le niveau de transaction est très élevé avec les professionnels, les parents font équipe avec
ent, questionnent, sont actifs. Ces quatre degrés ne servent pas à catégoriser les
familles, mais à repérer des fonctionnements et à suivre leur évolution, ils permettent de travailler sur
de l’évaluation de la situation familiale
et notamment de l’enfant, et du comportement des parents à l’égard de l’enfant, à une évaluation du
e fonde sur l’appréciation de la collaboration des parents à partir
: l’attitude des parents dans la relation avec les intervenants ; l’engagement
des parents dans l’accompagnement projeté ; leur reconnaissance des problèmes. Trois niveaux de
(les parents montrent une attitude
vous sont respectés et les parents participent
plicite et les attentes correspondent aux besoins identifiés, ils
collaboration ambivalente et
(les parents adoptent une attitude partiellement fermée, un discours ambigu, les
engagements − rendez-vous, démarches
passivement aux actions ; leur accord est plus ou moins explicite et les attentes correspondent
partiellement aux besoins identifiés
et enfin, une collaboration ambivalente et défavorable à l’enfant
montrent une attitude fermée ou agressive, un discours accusateur, manipulateur, les rendez
sont pas respectés et les parents participent passivement ou pas aux actions
constitue une entrave majeure, leur refus ou leur opposition est manifeste
nature ni l’ampleur des problèmes ou font sem
Au terme de cette analyse, il semble que la question du conflit, sur laquelle nous reviendrons
ultérieurement, soit peu ou partiellement traitée comme telle pendant l’évaluation.
2.2.3 Quel partage autour de l’évaluation entre professionnels et familles
Les parents peuvent être associés à l’évaluation qui s’apparente alors à une «
souci de partager l’évaluation clinique et de la rendre participative est congruent avec l’idée de
rechercher l’accord des familles. Il s’agit d’i
dans l’évaluation de la situation. Christine Bonnefoy, qui soutient des procédures fondées sur une
posture éthique, souligne l’importance d’associer les parents dès le début de la procédure à l’év
de leur situation, c'est-à-dire de construire ensemble le constat de départ (entendre leur définition du
problème), de fixer ensemble les objectifs à atteindre et les contributions de chacun et d’accueillir
l’enfant en présence de ses parents
Dans les différents services ou dans les méthodologies d’évaluation analysées, qu’en est
participation des parents à l’évaluation ? Comme pour l’intervention socio
différents niveaux de participation des parents, qui vont d
compte de leur point de vue à la participation aux réunions de synthèse et de concertation.
Au moment de l’évaluation des situations des parents et du mineur et de l’engagement des parents
dans la mesure, les observations des parents et du jeune sont recueillies. Ainsi, dans le référentiel du
CREAI Rhône-Alpes, plusieurs items incitent le professionnel à prendre en compte, avant de faire sa
propre appréciation, le point de vue de la famille, les perceptions de
ressentis sur différents aspects de leur situation. L’évaluation des différents domaines débouche sur
l’élaboration partagée d’une stratégie d’accompagnement, qui permet d’apprécier les obstacles et les
aspects facilitateurs de la mobilisation parentale. Le dispositif PHOM, pour sa part, fait remplir en
début, en cours et en fin d’intervention, une grille de développement de l’enfant nommée «
134 Bonnefoy C. De l’exercice du pouvoir entre parents et professionnels dans le cadre de la protection de l’enfance
des conditions d’exercice du pouvoir, entre contrainte et négociation, quelle place pour le
du DSTS sous la direction de Bernard Vallerie, Collège coopératif Rhône
vous, démarches − sont partiellement respectés et les parents participent
; leur accord est plus ou moins explicite et les attentes correspondent
partiellement aux besoins identifiés ; ils reconnaissent a minima la nature et l’ampleur des problèmes)
une collaboration ambivalente et défavorable à l’enfant, avec refus, impossibilité
montrent une attitude fermée ou agressive, un discours accusateur, manipulateur, les rendez
sont pas respectés et les parents participent passivement ou pas aux actions ; l’ambigüité de leur accord
constitue une entrave majeure, leur refus ou leur opposition est manifeste ; ils ne reconnaissent ni la
nature ni l’ampleur des problèmes ou font semblant).
Au terme de cette analyse, il semble que la question du conflit, sur laquelle nous reviendrons
ultérieurement, soit peu ou partiellement traitée comme telle pendant l’évaluation.
Quel partage autour de l’évaluation entre professionnels et familles ?
es parents peuvent être associés à l’évaluation qui s’apparente alors à une « expertise avec autrui
souci de partager l’évaluation clinique et de la rendre participative est congruent avec l’idée de
rechercher l’accord des familles. Il s’agit d’impliquer à la fois les usagers et les multiples partenaires
dans l’évaluation de la situation. Christine Bonnefoy, qui soutient des procédures fondées sur une
posture éthique, souligne l’importance d’associer les parents dès le début de la procédure à l’év
dire de construire ensemble le constat de départ (entendre leur définition du
problème), de fixer ensemble les objectifs à atteindre et les contributions de chacun et d’accueillir
l’enfant en présence de ses parents134.
ns les différents services ou dans les méthodologies d’évaluation analysées, qu’en est
participation des parents à l’évaluation ? Comme pour l’intervention socio-éducative, on observe ici
différents niveaux de participation des parents, qui vont de l’explicitation de la décision et la prise en
compte de leur point de vue à la participation aux réunions de synthèse et de concertation.
Au moment de l’évaluation des situations des parents et du mineur et de l’engagement des parents
observations des parents et du jeune sont recueillies. Ainsi, dans le référentiel du
Alpes, plusieurs items incitent le professionnel à prendre en compte, avant de faire sa
propre appréciation, le point de vue de la famille, les perceptions des parents et de l’enfant, leurs
ressentis sur différents aspects de leur situation. L’évaluation des différents domaines débouche sur
l’élaboration partagée d’une stratégie d’accompagnement, qui permet d’apprécier les obstacles et les
de la mobilisation parentale. Le dispositif PHOM, pour sa part, fait remplir en
début, en cours et en fin d’intervention, une grille de développement de l’enfant nommée «
De l’exercice du pouvoir entre parents et professionnels dans le cadre de la protection de l’enfance
des conditions d’exercice du pouvoir, entre contrainte et négociation, quelle place pour le conflit ?, Mémoire pour l’obtention
du DSTS sous la direction de Bernard Vallerie, Collège coopératif Rhône-Alpes, 2007, p 141.
61
sont partiellement respectés et les parents participent
; leur accord est plus ou moins explicite et les attentes correspondent
la nature et l’ampleur des problèmes) ;
refus, impossibilité (les parents
montrent une attitude fermée ou agressive, un discours accusateur, manipulateur, les rendez-vous ne
; l’ambigüité de leur accord
; ils ne reconnaissent ni la
Au terme de cette analyse, il semble que la question du conflit, sur laquelle nous reviendrons
ultérieurement, soit peu ou partiellement traitée comme telle pendant l’évaluation.
expertise avec autrui ». Le
souci de partager l’évaluation clinique et de la rendre participative est congruent avec l’idée de
mpliquer à la fois les usagers et les multiples partenaires
dans l’évaluation de la situation. Christine Bonnefoy, qui soutient des procédures fondées sur une
posture éthique, souligne l’importance d’associer les parents dès le début de la procédure à l’évaluation
dire de construire ensemble le constat de départ (entendre leur définition du
problème), de fixer ensemble les objectifs à atteindre et les contributions de chacun et d’accueillir
ns les différents services ou dans les méthodologies d’évaluation analysées, qu’en est-il de la
éducative, on observe ici
e l’explicitation de la décision et la prise en
compte de leur point de vue à la participation aux réunions de synthèse et de concertation.
Au moment de l’évaluation des situations des parents et du mineur et de l’engagement des parents
observations des parents et du jeune sont recueillies. Ainsi, dans le référentiel du
Alpes, plusieurs items incitent le professionnel à prendre en compte, avant de faire sa
s parents et de l’enfant, leurs
ressentis sur différents aspects de leur situation. L’évaluation des différents domaines débouche sur
l’élaboration partagée d’une stratégie d’accompagnement, qui permet d’apprécier les obstacles et les
de la mobilisation parentale. Le dispositif PHOM, pour sa part, fait remplir en
début, en cours et en fin d’intervention, une grille de développement de l’enfant nommée « le
De l’exercice du pouvoir entre parents et professionnels dans le cadre de la protection de l’enfance : études
, Mémoire pour l’obtention
62
développement de mon enfant ». Les parents, l’enfant et les intervenants rempliss
colonnes sur la description et les compétences des parents à développer, sur les questions
d’alimentation, de sommeil, de propreté, de santé, d’hygiène et de toilette, de rythme de vie, de
langage, de jeux de scolarité, de socialisation
Comme nous l’avons déjà précédemment évoqué, dans le cadre du dispositif SAMED à Vierzon,
l’évaluation est partagée avec les familles à partir d’un support prédéfini par les professionnels. Dans le
contrat est inscrit le motif de la demande, les objectifs généraux partagés ainsi que «
partagé », la mise en place de l’accompagnement dans le repérage des règles éducatives, l’identification
des difficultés rencontrées par la famille, des points fort
les premiers objectifs de travail. La mesure est ensuite évaluée avec la famille à un mois, trois mois, six
mois et neuf mois. Toutefois à Vierzon, si la réunion de synthèse est préparée en amont avec les
parents, ces derniers n’y sont pas conviés. Cet espace reste entre professionnels, un bilan est ensuite
restitué à la famille. En revanche dans le dispositif PHOM, dès 2008, les parents sont présents aux
synthèses et informés de tous les écrits les concerna
intégrale. Ainsi, dans l’expertise des situations familiales sont observés plusieurs niveaux de partage
entre professionnels et familles et ce, même dans les services faisant le plus participer les familles. Par
exemple, dans l’un des dispositifs étudiés qui fait participer la famille de façon conséquente, chaque
intervention doit donner lieu à une fiche rédigée par le professionnel, repère précieux pour la rédaction
des rapports. Toutefois, cette fiche n’est pas
Il semble que les professionnels qui impliquent le plus les parents dans l’évaluation en cours de mesure
et qui travaillent au quotidien auprès des familles souhaitent que ces dernières puissent assister à la
réunion de concertation qui clôt la mesure. Ceci cause des conflits entre les différents intervenants. La
majeure partie du temps, cette réunion se tient uniquement entre professionnels.
avant l’échéance de la mesure, un «
les professionnels concernés du service ainsi que les intervenants extérieurs. Il permet de préparer le
rapport de fin de mesure et la réunion de concertation de l’ASE à laquelle la famille n’assiste pas.
Si l’évaluation pluridisciplinaire est désormais bien installée, l’évaluation partagée avec les familles est
peu développée. Autant l’on observe une évolution dans les pratiques d’intervention, avec une plus
grande implication des familles, notamment autour des notio
moins installé dans l’évaluation où l’expertise des professionnels paraît moins partagée. Comme le
constate Christine Bonnefoy dans le cadre du placement judiciaire
l’universitaire canadien Yann Le Bossé,
avec les professionnels, en amont ou pendant le placement, à l’évaluation de leur situation et au choix
des modalités de travail retenues. "
135 Ibid., p 123-124.
». Les parents, l’enfant et les intervenants rempliss
colonnes sur la description et les compétences des parents à développer, sur les questions
d’alimentation, de sommeil, de propreté, de santé, d’hygiène et de toilette, de rythme de vie, de
langage, de jeux de scolarité, de socialisation et sur le respect des règles et de l’autorité.
Comme nous l’avons déjà précédemment évoqué, dans le cadre du dispositif SAMED à Vierzon,
l’évaluation est partagée avec les familles à partir d’un support prédéfini par les professionnels. Dans le
t inscrit le motif de la demande, les objectifs généraux partagés ainsi que «
», la mise en place de l’accompagnement dans le repérage des règles éducatives, l’identification
des difficultés rencontrées par la famille, des points forts et de ses besoins. Puis, sont élaborés ensemble
les premiers objectifs de travail. La mesure est ensuite évaluée avec la famille à un mois, trois mois, six
mois et neuf mois. Toutefois à Vierzon, si la réunion de synthèse est préparée en amont avec les
arents, ces derniers n’y sont pas conviés. Cet espace reste entre professionnels, un bilan est ensuite
restitué à la famille. En revanche dans le dispositif PHOM, dès 2008, les parents sont présents aux
synthèses et informés de tous les écrits les concernant transmis à l’ASE, dont ils ont la lecture
intégrale. Ainsi, dans l’expertise des situations familiales sont observés plusieurs niveaux de partage
entre professionnels et familles et ce, même dans les services faisant le plus participer les familles. Par
exemple, dans l’un des dispositifs étudiés qui fait participer la famille de façon conséquente, chaque
intervention doit donner lieu à une fiche rédigée par le professionnel, repère précieux pour la rédaction
des rapports. Toutefois, cette fiche n’est pas communiquée aux familles.
Il semble que les professionnels qui impliquent le plus les parents dans l’évaluation en cours de mesure
qui travaillent au quotidien auprès des familles souhaitent que ces dernières puissent assister à la
ion qui clôt la mesure. Ceci cause des conflits entre les différents intervenants. La
majeure partie du temps, cette réunion se tient uniquement entre professionnels. Au REPE, trois mois
avant l’échéance de la mesure, un « temps de travail partagé » est institué avec la famille. Il réunit tous
les professionnels concernés du service ainsi que les intervenants extérieurs. Il permet de préparer le
rapport de fin de mesure et la réunion de concertation de l’ASE à laquelle la famille n’assiste pas.
tion pluridisciplinaire est désormais bien installée, l’évaluation partagée avec les familles est
peu développée. Autant l’on observe une évolution dans les pratiques d’intervention, avec une plus
grande implication des familles, notamment autour des notions de « faire avec », autant cela semble
moins installé dans l’évaluation où l’expertise des professionnels paraît moins partagée. Comme le
constate Christine Bonnefoy dans le cadre du placement judiciaire135, citant les travaux de
ann Le Bossé, « les parents ne sont pas systématiquement invités à participer
avec les professionnels, en amont ou pendant le placement, à l’évaluation de leur situation et au choix
des modalités de travail retenues. "L’idée d’accorder une part de responsabilité, et donc de pouvoir
». Les parents, l’enfant et les intervenants remplissent les différentes
colonnes sur la description et les compétences des parents à développer, sur les questions
d’alimentation, de sommeil, de propreté, de santé, d’hygiène et de toilette, de rythme de vie, de
et sur le respect des règles et de l’autorité.
Comme nous l’avons déjà précédemment évoqué, dans le cadre du dispositif SAMED à Vierzon,
l’évaluation est partagée avec les familles à partir d’un support prédéfini par les professionnels. Dans le
t inscrit le motif de la demande, les objectifs généraux partagés ainsi que « le diagnostic
», la mise en place de l’accompagnement dans le repérage des règles éducatives, l’identification
s et de ses besoins. Puis, sont élaborés ensemble
les premiers objectifs de travail. La mesure est ensuite évaluée avec la famille à un mois, trois mois, six
mois et neuf mois. Toutefois à Vierzon, si la réunion de synthèse est préparée en amont avec les
arents, ces derniers n’y sont pas conviés. Cet espace reste entre professionnels, un bilan est ensuite
restitué à la famille. En revanche dans le dispositif PHOM, dès 2008, les parents sont présents aux
nt transmis à l’ASE, dont ils ont la lecture
intégrale. Ainsi, dans l’expertise des situations familiales sont observés plusieurs niveaux de partage
entre professionnels et familles et ce, même dans les services faisant le plus participer les familles. Par
exemple, dans l’un des dispositifs étudiés qui fait participer la famille de façon conséquente, chaque
intervention doit donner lieu à une fiche rédigée par le professionnel, repère précieux pour la rédaction
Il semble que les professionnels qui impliquent le plus les parents dans l’évaluation en cours de mesure
qui travaillent au quotidien auprès des familles souhaitent que ces dernières puissent assister à la
ion qui clôt la mesure. Ceci cause des conflits entre les différents intervenants. La
Au REPE, trois mois
stitué avec la famille. Il réunit tous
les professionnels concernés du service ainsi que les intervenants extérieurs. Il permet de préparer le
rapport de fin de mesure et la réunion de concertation de l’ASE à laquelle la famille n’assiste pas.
tion pluridisciplinaire est désormais bien installée, l’évaluation partagée avec les familles est
peu développée. Autant l’on observe une évolution dans les pratiques d’intervention, avec une plus
», autant cela semble
moins installé dans l’évaluation où l’expertise des professionnels paraît moins partagée. Comme le
, citant les travaux de
les parents ne sont pas systématiquement invités à participer
avec les professionnels, en amont ou pendant le placement, à l’évaluation de leur situation et au choix
bilité, et donc de pouvoir
dans la définition du problème et de ses solutions, revient à remettre directement en cause les
fondements de l’expertise professionnelle" ».
Comme le souligne Pierrine Robin,
associer les enfants et les familles, à l’évaluation
Belgique, pour garantir la participation du jeune et de sa famille à la mise en place d’une aide et
l’organisation d’une discussion contradictoire ave
décret du 4 mars 1991 prévoit que les bénéficiaires de l’aide doivent être entendus avant qu’une
décision soit prise, sauf en cas d’impossibilité due à leur âge (pour les tout petits enfants), leur éta
santé, d’urgence ou de refus des personnes de se rendre au rendez
2.2.4 De nouvelles exigences concernant l’évaluation
2.2.4.1 Une meilleure explicitation des références théoriques
L’élaboration d’une démarche méthodologique d’évaluation nécessite l’exp
supports théoriques et de ses références. Or, cette explicitation n’apparaît pas toujours dans les outils
recueillis au cours de la présente étude. Le référentiel d’évaluation des situations familiales du Creai
Rhône-Alpes rend compte des approches théoriques qui l’inspirent, à savoir la psychologie
développementale, la psychanalyse, l’approche systémique, l’approche socioculturelle et la théorie de
l’attachement138.
C’est précisément cette explicitation qui rend possible la
entre les différents acteurs de la protection de l’enfance. Elle permet d’aller jusqu’à la formalisation
d’outils communs de dialogue entre professionnels et parents autour de l’enfant, comme en témoigne
l’expérience des pays139 qui travaillent à partir du cadre d’analyse des besoins de l’enfant. Ce cadre,
fondé sur l’approche « développementale
aussi sur l’approche écosytémique ainsi que sur les approches cent
personnes et des communautés (
l’interdépendance entre les sept besoins de l’enfant pour son développement, les capacités des parents
pour y répondre et les facteurs familiaux et environnementaux. Selon Claire Chamberland, ce cadre
d’analyse ouvre un espace de dialogue avec les parents et les autres personnes présentes dans la vie des
136 Robin P. L’évaluation de la maltraitance, comment prendre en compte le point de vue de l’enfant
Universitaires de Rennes, 2013, p. 202. 137 Mulkay F. Le défi de la participation.138 Op. cit. 139 Angleterre, Québec, Italie notamment.
dans la définition du problème et de ses solutions, revient à remettre directement en cause les
fondements de l’expertise professionnelle" ».
Comme le souligne Pierrine Robin, « en France, il n’existe pas de mécanismes spécifiqu
associer les enfants et les familles, à l’évaluation »136. A contrario, en communauté française de
Belgique, pour garantir la participation du jeune et de sa famille à la mise en place d’une aide et
l’organisation d’une discussion contradictoire avec toutes les personnes concernées par la situation, le
décret du 4 mars 1991 prévoit que les bénéficiaires de l’aide doivent être entendus avant qu’une
décision soit prise, sauf en cas d’impossibilité due à leur âge (pour les tout petits enfants), leur éta
santé, d’urgence ou de refus des personnes de se rendre au rendez-vous fixé137.
De nouvelles exigences concernant l’évaluation
Une meilleure explicitation des références théoriques
L’élaboration d’une démarche méthodologique d’évaluation nécessite l’explicitation préalable de ses
supports théoriques et de ses références. Or, cette explicitation n’apparaît pas toujours dans les outils
recueillis au cours de la présente étude. Le référentiel d’évaluation des situations familiales du Creai
des approches théoriques qui l’inspirent, à savoir la psychologie
développementale, la psychanalyse, l’approche systémique, l’approche socioculturelle et la théorie de
C’est précisément cette explicitation qui rend possible la construction d’un langage commun, partagé
entre les différents acteurs de la protection de l’enfance. Elle permet d’aller jusqu’à la formalisation
d’outils communs de dialogue entre professionnels et parents autour de l’enfant, comme en témoigne
qui travaillent à partir du cadre d’analyse des besoins de l’enfant. Ce cadre,
développementale » de l’enfant, la théorie de l’attachement, la résilience, mais
aussi sur l’approche écosytémique ainsi que sur les approches centrées sur le pouvoir d’agir des
personnes et des communautés (empowerment), présente, par une visualisation en forme de triangle,
l’interdépendance entre les sept besoins de l’enfant pour son développement, les capacités des parents
acteurs familiaux et environnementaux. Selon Claire Chamberland, ce cadre
d’analyse ouvre un espace de dialogue avec les parents et les autres personnes présentes dans la vie des
L’évaluation de la maltraitance, comment prendre en compte le point de vue de l’enfant
. Bruxelles : Editions Luc Pire, 2003, p. 33.
Angleterre, Québec, Italie notamment.
63
dans la définition du problème et de ses solutions, revient à remettre directement en cause les
en France, il n’existe pas de mécanismes spécifiques, pour
en communauté française de
Belgique, pour garantir la participation du jeune et de sa famille à la mise en place d’une aide et
c toutes les personnes concernées par la situation, le
décret du 4 mars 1991 prévoit que les bénéficiaires de l’aide doivent être entendus avant qu’une
décision soit prise, sauf en cas d’impossibilité due à leur âge (pour les tout petits enfants), leur état de
licitation préalable de ses
supports théoriques et de ses références. Or, cette explicitation n’apparaît pas toujours dans les outils
recueillis au cours de la présente étude. Le référentiel d’évaluation des situations familiales du Creai
des approches théoriques qui l’inspirent, à savoir la psychologie
développementale, la psychanalyse, l’approche systémique, l’approche socioculturelle et la théorie de
uction d’un langage commun, partagé
entre les différents acteurs de la protection de l’enfance. Elle permet d’aller jusqu’à la formalisation
d’outils communs de dialogue entre professionnels et parents autour de l’enfant, comme en témoigne
qui travaillent à partir du cadre d’analyse des besoins de l’enfant. Ce cadre,
» de l’enfant, la théorie de l’attachement, la résilience, mais
rées sur le pouvoir d’agir des
), présente, par une visualisation en forme de triangle,
l’interdépendance entre les sept besoins de l’enfant pour son développement, les capacités des parents
acteurs familiaux et environnementaux. Selon Claire Chamberland, ce cadre
d’analyse ouvre un espace de dialogue avec les parents et les autres personnes présentes dans la vie des
L’évaluation de la maltraitance, comment prendre en compte le point de vue de l’enfant ? Rennes : Presses
64
enfants140. En Italie, dans le cadre du programme PIPPI (approche systématique
protection de l’enfance), le laboratoire LabRIEF de Padou a réalisé une version de ce triangle dans un
langage volontairement simple et clair pour favoriser l’échange entre parents et professionnels sur les
besoins de l’enfant.
2.2.4.2 Une nécessaire validation des instruments
Les outils d’évaluation qui intègrent des éléments visant à positionner les situations selon différents
degrés exigent que l’échelle qui sert de référence soit validée. À
contente pas d’être une trame de recueil d’éléments mais constitue un instrument, dans lequel sont
introduits des éléments pondérant certains aspects recueillis par rapport à d’autres, ce supplément
apporté par l’outil doit être vérifié
connaissances pertinentes), « valide
fidèle (le résultat ne doit pas dépendre de facteurs extérieurs non pertinents, il faut par exemple que
deux évaluations de la même situation faites par deux professionnels concordent), enfin l’usage de
l’outil doit être pertinent et légitime
2.2.4.3 L’importance des formations communes à différents professionnels
La formation entre professionnels de métiers et de services dif
culture et des références communes en matière d’évaluation. L’ONED avait déjà repéré l’importance
de la formation soulignant, dans son rapport annuel de 2007, que
différents professionnels d’un territoire permettent de donner un sens et une articulation entre les
interventions des différentes institutions et une lisibilité des pratiques de chacun. Ceci faciliterait les
orientations familiales et la possibilité de travailler ens
avec la famille autour des compétences parentales avec les partenaires, est en effet source de clivage
entre les institutions. Le travail partenarial permet aussi de repréciser les savoir
d’apporter une lisibilité de l’intervention, de clarifier les compétences des différents professionnels et de
ne pas s’enfermer et enfermer la famille »
140 Chamberland C. et al. « L’intervention sectorielle auprès des famille
recherche » Initiatives AIDES – intervention à l’école de service social, université de Montréal, février 2011.141 Durning P., Gabel M. Évaluations des maltraitances….
cf. Zaouche-Gaudron C. Recensement critique des instruments de recherche validés en langue française en psychologie du
développement. Bilan sur 10 ans (1995 à 2005)
Toulouse II. http://oned.gouv.fr/system/files/ao/rapport07_zaouche_recens05_3.pdf142 ONED. Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement
. En Italie, dans le cadre du programme PIPPI (approche systématique
protection de l’enfance), le laboratoire LabRIEF de Padou a réalisé une version de ce triangle dans un
langage volontairement simple et clair pour favoriser l’échange entre parents et professionnels sur les
nécessaire validation des instruments
Les outils d’évaluation qui intègrent des éléments visant à positionner les situations selon différents
degrés exigent que l’échelle qui sert de référence soit validée. À partir du moment où un outil ne se
d’être une trame de recueil d’éléments mais constitue un instrument, dans lequel sont
introduits des éléments pondérant certains aspects recueillis par rapport à d’autres, ce supplément
apporté par l’outil doit être vérifié : il doit être théoriquement « valable » (c'est-
valide » (c'est-à-dire, notamment, mesurer ce qu’il prétend mesurer),
fidèle (le résultat ne doit pas dépendre de facteurs extérieurs non pertinents, il faut par exemple que
ns de la même situation faites par deux professionnels concordent), enfin l’usage de
l’outil doit être pertinent et légitime141.
L’importance des formations communes à différents professionnels
La formation entre professionnels de métiers et de services différents est essentielle pour favoriser une
culture et des références communes en matière d’évaluation. L’ONED avait déjà repéré l’importance
de la formation soulignant, dans son rapport annuel de 2007, que « les formations continues réunissant
rofessionnels d’un territoire permettent de donner un sens et une articulation entre les
interventions des différentes institutions et une lisibilité des pratiques de chacun. Ceci faciliterait les
orientations familiales et la possibilité de travailler ensemble. L’absence de continuité du travail mené
avec la famille autour des compétences parentales avec les partenaires, est en effet source de clivage
entre les institutions. Le travail partenarial permet aussi de repréciser les savoir
porter une lisibilité de l’intervention, de clarifier les compétences des différents professionnels et de
ne pas s’enfermer et enfermer la famille »142.
L’intervention sectorielle auprès des familles vulnérables : quelques réflexions issues de la
intervention à l’école de service social, université de Montréal, février 2011.
Évaluations des maltraitances…. Op. cit. Pour une identification d’instruments validés disponibles,
Recensement critique des instruments de recherche validés en langue française en psychologie du
développement. Bilan sur 10 ans (1995 à 2005). Rapport de recherche soutenu par l’ONED [en ligne].
http://oned.gouv.fr/system/files/ao/rapport07_zaouche_recens05_3.pdf
Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement [en ligne]… Op. cit., p. 85.
. En Italie, dans le cadre du programme PIPPI (approche systématique d’intervention en
protection de l’enfance), le laboratoire LabRIEF de Padou a réalisé une version de ce triangle dans un
langage volontairement simple et clair pour favoriser l’échange entre parents et professionnels sur les
Les outils d’évaluation qui intègrent des éléments visant à positionner les situations selon différents
partir du moment où un outil ne se
d’être une trame de recueil d’éléments mais constitue un instrument, dans lequel sont
introduits des éléments pondérant certains aspects recueillis par rapport à d’autres, ce supplément
-à-dire fondé sur des
dire, notamment, mesurer ce qu’il prétend mesurer),
fidèle (le résultat ne doit pas dépendre de facteurs extérieurs non pertinents, il faut par exemple que
ns de la même situation faites par deux professionnels concordent), enfin l’usage de
L’importance des formations communes à différents professionnels
férents est essentielle pour favoriser une
culture et des références communes en matière d’évaluation. L’ONED avait déjà repéré l’importance
les formations continues réunissant
rofessionnels d’un territoire permettent de donner un sens et une articulation entre les
interventions des différentes institutions et une lisibilité des pratiques de chacun. Ceci faciliterait les
emble. L’absence de continuité du travail mené
avec la famille autour des compétences parentales avec les partenaires, est en effet source de clivage
entre les institutions. Le travail partenarial permet aussi de repréciser les savoir-faire de chacun,
porter une lisibilité de l’intervention, de clarifier les compétences des différents professionnels et de
: quelques réflexions issues de la
intervention à l’école de service social, université de Montréal, février 2011.
uments validés disponibles,
Recensement critique des instruments de recherche validés en langue française en psychologie du
. Rapport de recherche soutenu par l’ONED [en ligne]. Université de
2.2.4.4 L’évaluation des pratiques professionnelles pour éclairer les effets de l’intervention
administrative
Les services rencontrés dans le cadre de l’étude mènent également des réflexions sur la question des
effets de leurs prises en charge. Certains ont identifié des critères d’évaluation, au niveau de l’enfant
(en termes de progrès repérés) et au niveau de la fa
parents à solliciter de l’aide dans l’environnement, allégement significatif des interventions à domicile).
Ces indicateurs servent de points de repères pour envisager la sortie du dispositif. Toutefois,
d’évaluation scientifique ont été
Padoue qui a évalué une intervention éducative à domicile en faveur de l’enfant et de sa famille
L’évaluation de cette démarche a ainsi permis d’id
ces familles143.
Certains services commencent en outre à réfléchir au rôle du professionnel dans les effets de
l’intervention. Cette dimension est déjà intégrée par certaines méthodes d’évaluation initi
créateurs du référentiel d’évaluation familiale du Creai Rhône
l’évaluateur peuvent se retrouver rapidement inclus dans le système et les services de la protection de
l’enfance devenir, malgré eux, un
Alföldi envisage, comme indiqué précédemment, un critère «
l’intervenant consistant à évaluer si ce dernier est atteint, au cours de son travail dans la situati
l’expression d’affects transférentiels insuffisamment contrôlés, voire par des processus intrapsychiques
destructeurs, susceptibles dans les deux cas d’affecter ses capacités de pensée et donc le processus
d’évaluation.
Selon Guy Hardy, systémicien, l’intervenant fait partie du système relationnel. L’idée «
réciproque », sous-jacente à la loi du 5 mars 2007 et à certains «
partie, impliquerait que le travailleur social doive également analyser ses p
organisent des réunions d’analyse des pratiques où les professionnels peuvent évoquer les situations
avec lesquelles ils sont en difficulté. Les professionnels mettent en question leurs pratiques,
s’interrogeant par exemple sur le fait de savoir s’ils utilisent le bon outil pour aider la famille à changer.
2.3 Se confronter aux difficultés du travail de contractualisation avec les familles
Si on observe chez les professionnels des tentatives d’élaboration d’une typologie de comportements
parentaux dans un souci d’évaluer l’accord des familles tout au long de la mesure,
143 Serbati S., Gianmaria G., Milani P. Évaluer pour mieux intervenir : évaluer les résultats et les processus pour améliorer les
pratiques d’intervention auprès des familles négligentes
p. 74-94. 144 Robin P., Grégoire P., Corbet E. L’évaluation participative des situations familiales
L’évaluation des pratiques professionnelles pour éclairer les effets de l’intervention
services rencontrés dans le cadre de l’étude mènent également des réflexions sur la question des
effets de leurs prises en charge. Certains ont identifié des critères d’évaluation, au niveau de l’enfant
(en termes de progrès repérés) et au niveau de la famille (absence de crise conjoncturelle, capacité des
parents à solliciter de l’aide dans l’environnement, allégement significatif des interventions à domicile).
Ces indicateurs servent de points de repères pour envisager la sortie du dispositif. Toutefois,
d’évaluation scientifique ont été réalisées à l’exemple de la recherche de l’équipe de l’université de
une intervention éducative à domicile en faveur de l’enfant et de sa famille
L’évaluation de cette démarche a ainsi permis d’identifier les facteurs clés favorables à l’adaptation de
Certains services commencent en outre à réfléchir au rôle du professionnel dans les effets de
l’intervention. Cette dimension est déjà intégrée par certaines méthodes d’évaluation initi
créateurs du référentiel d’évaluation familiale du Creai Rhône-Alpes soulignent que
l’évaluateur peuvent se retrouver rapidement inclus dans le système et les services de la protection de
l’enfance devenir, malgré eux, un des acteurs qui permet à la situation de perdurer
Alföldi envisage, comme indiqué précédemment, un critère « prudentiel
l’intervenant consistant à évaluer si ce dernier est atteint, au cours de son travail dans la situati
l’expression d’affects transférentiels insuffisamment contrôlés, voire par des processus intrapsychiques
destructeurs, susceptibles dans les deux cas d’affecter ses capacités de pensée et donc le processus
n, l’intervenant fait partie du système relationnel. L’idée «
jacente à la loi du 5 mars 2007 et à certains « contrats » comme indiqué en première
partie, impliquerait que le travailleur social doive également analyser ses pratiques. Certains dispositifs
organisent des réunions d’analyse des pratiques où les professionnels peuvent évoquer les situations
avec lesquelles ils sont en difficulté. Les professionnels mettent en question leurs pratiques,
ur le fait de savoir s’ils utilisent le bon outil pour aider la famille à changer.
Se confronter aux difficultés du travail de contractualisation avec les familles
Si on observe chez les professionnels des tentatives d’élaboration d’une typologie de comportements
parentaux dans un souci d’évaluer l’accord des familles tout au long de la mesure,
Évaluer pour mieux intervenir : évaluer les résultats et les processus pour améliorer les
pratiques d’intervention auprès des familles négligentes, Revue Enfances, Familles, Générations
L’évaluation participative des situations familiales… Op. cit, p.
65
L’évaluation des pratiques professionnelles pour éclairer les effets de l’intervention
services rencontrés dans le cadre de l’étude mènent également des réflexions sur la question des
effets de leurs prises en charge. Certains ont identifié des critères d’évaluation, au niveau de l’enfant
mille (absence de crise conjoncturelle, capacité des
parents à solliciter de l’aide dans l’environnement, allégement significatif des interventions à domicile).
Ces indicateurs servent de points de repères pour envisager la sortie du dispositif. Toutefois, peu
réalisées à l’exemple de la recherche de l’équipe de l’université de
une intervention éducative à domicile en faveur de l’enfant et de sa famille.
entifier les facteurs clés favorables à l’adaptation de
Certains services commencent en outre à réfléchir au rôle du professionnel dans les effets de
l’intervention. Cette dimension est déjà intégrée par certaines méthodes d’évaluation initiale. Ainsi, les
Alpes soulignent que « l’intervenant ou
l’évaluateur peuvent se retrouver rapidement inclus dans le système et les services de la protection de
des acteurs qui permet à la situation de perdurer »144. La méthode
prudentiel » d’implication de
l’intervenant consistant à évaluer si ce dernier est atteint, au cours de son travail dans la situation, par
l’expression d’affects transférentiels insuffisamment contrôlés, voire par des processus intrapsychiques
destructeurs, susceptibles dans les deux cas d’affecter ses capacités de pensée et donc le processus
n, l’intervenant fait partie du système relationnel. L’idée « d’engagement
» comme indiqué en première
ratiques. Certains dispositifs
organisent des réunions d’analyse des pratiques où les professionnels peuvent évoquer les situations
avec lesquelles ils sont en difficulté. Les professionnels mettent en question leurs pratiques,
ur le fait de savoir s’ils utilisent le bon outil pour aider la famille à changer.
Se confronter aux difficultés du travail de contractualisation avec les familles
Si on observe chez les professionnels des tentatives d’élaboration d’une typologie de comportements
parentaux dans un souci d’évaluer l’accord des familles tout au long de la mesure, paradoxalement, peu
Évaluer pour mieux intervenir : évaluer les résultats et les processus pour améliorer les
Enfances, Familles, Générations, n°16, printemps 2012,
p. 66.
66
de recherches scientifiques recueillent le
et leurs trajectoires en protection administrative. Pourtant,
action publique.
La contractualisation a apporté un autre rapport aux familles. Elle
de maintien des liens entre parents et enfants et le statut accordé aux parents. Toutefois, elle demande
une forte implication que de nombreux parents ne sont pas en mesure de réaliser. Tous les parents ne
sont pas les mêmes. Comme le souligne Michel Boutanquoi,
avec les parents apparaît […] quelque peu souffrir d’une approche bien trop globale.
parents apparaissent dans une certaine uniformité, sans caractéristique
pouvait aborder le travail avec les familles négligentes et le travail avec des familles maltraitantes ou des
parents malades mentaux de la même manière comme si l’une ou l’autre renvoyaient sur le plan social
et affectif les mêmes charges émotionnelles aux professionnels
parental », il y a une multiplicité de situations qu’il est important de mettre à jour au niveau des
pratiques professionnelles.
Les rares chercheurs ayant travaillé su
face à une mesure administrative. Selon Anna Rurka,
apparus au cours de la mesure ou induits par elle, mais pour certains d’entre eux les diffi
sont toujours présentes »146; « pour la majorité des travailleurs sociaux interviewés, même si toutes les
familles signent le même type de contrat, elles n’ont pas les mêmes attitudes et ne s’impliquent pas de
la même manière dans le travail
de la situation familiale dépendent de l’attitude adoptée par l’usager
Des recherches sur le point de vue des bénéficiaires qui contractent avec l’Aide sociale à l’enfance
permettraient de mieux comprendre l’absence de collaboration et d’engagement d’une partie des
parents au sein de la mesure administrative. Elles aideraient à analyser le rapport de ces parents aux
institutions. Les quelques travaux sur le point de vue des parents ont
sur le placement judiciaire148 en institution ou en famille d’accueil. Dans la lignée de travaux de
Dominique Fablet et Marie-Pierre Mackiewicz
145 Boutanquoi M., Minary J.-P., Demiche T
Comté, octobre, 2005, p. 71-72. 146 Rurka A. L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile147 Ibid, p. 69. 148 Mahé J.-L. Des parents face au placement de leur enfant dans une collectivité de l’Aide Sociale à l’enfance
Champ social éditions, 2013 ; Renoux M
familles en précarité. Éditions l’Atelier/É149 Fablet D., Mackiewicz M.-P. Les modalités de coopération entre professionnels et parents d'e
pouponnières à caractère social. Paris
de recherches scientifiques recueillent le point de vue des familles (parents et enfants majoritairement)
et leurs trajectoires en protection administrative. Pourtant, le droit de l’usager est au cœur de cette
a contractualisation a apporté un autre rapport aux familles. Elle a fortement amélioré les conditions
de maintien des liens entre parents et enfants et le statut accordé aux parents. Toutefois, elle demande
une forte implication que de nombreux parents ne sont pas en mesure de réaliser. Tous les parents ne
s. Comme le souligne Michel Boutanquoi, « le traitement de la question du travail
quelque peu souffrir d’une approche bien trop globale.
parents apparaissent dans une certaine uniformité, sans caractéristiques particulières comme si on
pouvait aborder le travail avec les familles négligentes et le travail avec des familles maltraitantes ou des
parents malades mentaux de la même manière comme si l’une ou l’autre renvoyaient sur le plan social
mes charges émotionnelles aux professionnels »145. En effet, sous le vocable d’
», il y a une multiplicité de situations qu’il est important de mettre à jour au niveau des
Les rares chercheurs ayant travaillé sur ce sujet ont observé une complexité des réactions parentales
face à une mesure administrative. Selon Anna Rurka, « la majorité des parents a perçu les changements
apparus au cours de la mesure ou induits par elle, mais pour certains d’entre eux les diffi
; « pour la majorité des travailleurs sociaux interviewés, même si toutes les
familles signent le même type de contrat, elles n’ont pas les mêmes attitudes et ne s’impliquent pas de
la même manière dans le travail socio-éducatif. Dans ce sens, les changements obtenus et l’évolution
de la situation familiale dépendent de l’attitude adoptée par l’usager »147.
Des recherches sur le point de vue des bénéficiaires qui contractent avec l’Aide sociale à l’enfance
nt de mieux comprendre l’absence de collaboration et d’engagement d’une partie des
parents au sein de la mesure administrative. Elles aideraient à analyser le rapport de ces parents aux
institutions. Les quelques travaux sur le point de vue des parents ont essentiellement porté leur regard
en institution ou en famille d’accueil. Dans la lignée de travaux de
Pierre Mackiewicz149, d’Isabelle Delens-Ravier150 ou de Régis Sécher
, Demiche T. La qualité des pratiques en protection de l’enfance
L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile… Op. cit., p. 67.
Des parents face au placement de leur enfant dans une collectivité de l’Aide Sociale à l’enfance
Renoux M.-C. Réussir la protection de l'enfant. Nouvelles perspectives d'accompagnement des
Éditions Quart Monde, 2008.
Les modalités de coopération entre professionnels et parents d'e
Paris : Gref, 1996. Cette étude décrit trois modes de coopérations
point de vue des familles (parents et enfants majoritairement)
l’usager est au cœur de cette
ortement amélioré les conditions
de maintien des liens entre parents et enfants et le statut accordé aux parents. Toutefois, elle demande
une forte implication que de nombreux parents ne sont pas en mesure de réaliser. Tous les parents ne
le traitement de la question du travail
quelque peu souffrir d’une approche bien trop globale. […]. Dès lors les
s particulières comme si on
pouvait aborder le travail avec les familles négligentes et le travail avec des familles maltraitantes ou des
parents malades mentaux de la même manière comme si l’une ou l’autre renvoyaient sur le plan social
En effet, sous le vocable d’ « accord
», il y a une multiplicité de situations qu’il est important de mettre à jour au niveau des
r ce sujet ont observé une complexité des réactions parentales
« la majorité des parents a perçu les changements
apparus au cours de la mesure ou induits par elle, mais pour certains d’entre eux les difficultés repérées
; « pour la majorité des travailleurs sociaux interviewés, même si toutes les
familles signent le même type de contrat, elles n’ont pas les mêmes attitudes et ne s’impliquent pas de
éducatif. Dans ce sens, les changements obtenus et l’évolution
Des recherches sur le point de vue des bénéficiaires qui contractent avec l’Aide sociale à l’enfance
nt de mieux comprendre l’absence de collaboration et d’engagement d’une partie des
parents au sein de la mesure administrative. Elles aideraient à analyser le rapport de ces parents aux
essentiellement porté leur regard
en institution ou en famille d’accueil. Dans la lignée de travaux de
ou de Régis Sécher151,
La qualité des pratiques en protection de l’enfance. Université de Franche-
Des parents face au placement de leur enfant dans une collectivité de l’Aide Sociale à l’enfance. Nîmes :
Réussir la protection de l'enfant. Nouvelles perspectives d'accompagnement des
Les modalités de coopération entre professionnels et parents d'enfants placés dans les
Gref, 1996. Cette étude décrit trois modes de coopérations : les parents qui
qui décrivent différentes façons de vivre le placement, il s’agit de saisir comment les parents
s’approprient ou non les dispositifs mis en œuvre dans un cadre contractuel. Les réactions individuelles
de mécontentement ou d’insatisfaction des parents face aux mesures administratives pe
forme de la protestation (voice), de
L’objectif est de comprendre les différentes conduites des parents mais également des professionnels
lors d’un désaccord. Qu’est-ce qui p
professionnels peuvent-ils travailler avec leur résistance et leur non
soient conduits à signaler la situation familiale à l’autorité judiciaire? Il s’agit notamment de
comprendre à travers les visites et les entretiens ainsi que l’analyse de dossiers de demande de
judiciarisation par l’Aide sociale à l’enfance, ce qui fait passer du cadre administratif au cadre judiciaire,
ainsi que d’analyser la diversité des seuils d’
de saisine du judiciaire155.
Du point de vue des parents, quelles ressources mettent
bénéfique ? À l’inverse, quels supports ont pu manquer pour les
administrative basculer en mesure judiciaire
d’études sur cette question. Par son caractère inédit, l’enquête sur les arrêts d’AED pour non
menée par Pascale Camilleri156 mérite toute l’attention. À l’instar des travaux de Michel Corbillon
collaborent, les parents qui refusent la légitimité du placement, les parents qui délèguent
placement, ces parents accordent du crédit au travail des professionnels.150 Delens-Ravier I. Le placement d’enfants et les familles, recherche qualitative sur le point de vue de parents d’enfants
placés. Liège : Jeunesse et Droit, 2001. Cette
« parents sans prise », les « parents contestataires151 Sécher R. Reconnaissance sociale et dignité des parents d’enfants placés. Parentalité, pré
Paris : L’Harmattan, 2010. Cet auteur a défini
« révoltés », qui perçoivent le placement comme une injustice. Dans le groupe 2, sont regroupés
abusés » et qui contestent la prolongation des mesures. Le groupe 3 est composé de parents « résignés
corpus, qui considèrent que le placement est une bonne chose pour leurs enfants. Le groupe 4 est cons
ont demandé le placement, soit qui l’acceptent après coup.152 Hirschman Albert O. Défection et prise de parole153 Bajoit G. Exit, voice, loyalty... and apathy
1988. Cet auteur a ajouté à la typologie d’Hirshman (154 Les seuils d’intervention font l’objet d’interprétations multiples selon les situations familiales, les offres de service dan
départements (Frechon I. Les politiques sociales à l'égard des enfants en danger. Trajectoires des prises en charge par la
protection de l'enfance dans deux départements d'une cohorte de jeunes ayant atteint 21 ans
subjectivité des travailleurs sociaux. Serre D
leur mission de protection de l’enfance, celles
en « danger ». Ce « mandat de surveillance des familles » est exercé différemment selon les familles rencontrées, les
trajectoires et socialisations des professionnelles (selon notamment leur appartenance générationnelle).155 Voir 1.2.2. 156 Camilleri P. L’arrêt de l’Action éducative
mémoire DSTS, 2005.
ns de vivre le placement, il s’agit de saisir comment les parents
s’approprient ou non les dispositifs mis en œuvre dans un cadre contractuel. Les réactions individuelles
de mécontentement ou d’insatisfaction des parents face aux mesures administratives pe
), de la fidélité (loyalty), de la défection (exit)152
L’objectif est de comprendre les différentes conduites des parents mais également des professionnels
ce qui peut expliquer les résistances des familles
ils travailler avec leur résistance et leur non-demande d’aide avant qu’ils ne
soient conduits à signaler la situation familiale à l’autorité judiciaire? Il s’agit notamment de
comprendre à travers les visites et les entretiens ainsi que l’analyse de dossiers de demande de
judiciarisation par l’Aide sociale à l’enfance, ce qui fait passer du cadre administratif au cadre judiciaire,
ainsi que d’analyser la diversité des seuils d’interprétation des professionnels154 au sujet des trois critères
Du point de vue des parents, quelles ressources mettent-ils en œuvre pour que cette mesure leur soit
? À l’inverse, quels supports ont pu manquer pour les familles qui voient une mesure
administrative basculer en mesure judiciaire ? Là aussi, force est de constater la faiblesse numérique
sur cette question. Par son caractère inédit, l’enquête sur les arrêts d’AED pour non
mérite toute l’attention. À l’instar des travaux de Michel Corbillon
collaborent, les parents qui refusent la légitimité du placement, les parents qui délèguent - tout en refusant la l
placement, ces parents accordent du crédit au travail des professionnels.
Le placement d’enfants et les familles, recherche qualitative sur le point de vue de parents d’enfants
Jeunesse et Droit, 2001. Cette universitaire belge a élaboré une typologie de parents d’enfants placés : les
parents contestataires », les « négociateurs dégagés ».
Reconnaissance sociale et dignité des parents d’enfants placés. Parentalité, précarité et protection de l’enfance
L’Harmattan, 2010. Cet auteur a défini quatre manières de vivre le placement. Dans le groupe
« révoltés », qui perçoivent le placement comme une injustice. Dans le groupe 2, sont regroupés les parents qui se sentent «
abusés » et qui contestent la prolongation des mesures. Le groupe 3 est composé de parents « résignés
corpus, qui considèrent que le placement est une bonne chose pour leurs enfants. Le groupe 4 est cons
ont demandé le placement, soit qui l’acceptent après coup.
Défection et prise de parole. Paris : Fayard, 1995 [1970].
Exit, voice, loyalty... and apathy. Les réactions individuelles au mécontentement ; Revue française de sociologie
1988. Cet auteur a ajouté à la typologie d’Hirshman (exit, voice, loyalty), l’apathie.
Les seuils d’intervention font l’objet d’interprétations multiples selon les situations familiales, les offres de service dan
Les politiques sociales à l'égard des enfants en danger. Trajectoires des prises en charge par la
protection de l'enfance dans deux départements d'une cohorte de jeunes ayant atteint 21 ans. Rapport Mire, 2009, p.
ctivité des travailleurs sociaux. Serre D. (Op. cit, 2010) le montre pour le cas des assistantes sociales. Dans le cadre de
leur mission de protection de l’enfance, celles-ci doivent signaler au juge des enfants des situations d’enfants qu’elles estiment
n « danger ». Ce « mandat de surveillance des familles » est exercé différemment selon les familles rencontrées, les
trajectoires et socialisations des professionnelles (selon notamment leur appartenance générationnelle).
ducative administrative au regard du paradoxe de la relation parents/travailleur social
67
ns de vivre le placement, il s’agit de saisir comment les parents
s’approprient ou non les dispositifs mis en œuvre dans un cadre contractuel. Les réactions individuelles
de mécontentement ou d’insatisfaction des parents face aux mesures administratives peuvent prendre la 152 ou de l’apathie153.
L’objectif est de comprendre les différentes conduites des parents mais également des professionnels
eut expliquer les résistances des familles ? Comment les
demande d’aide avant qu’ils ne
soient conduits à signaler la situation familiale à l’autorité judiciaire? Il s’agit notamment de
comprendre à travers les visites et les entretiens ainsi que l’analyse de dossiers de demande de
judiciarisation par l’Aide sociale à l’enfance, ce qui fait passer du cadre administratif au cadre judiciaire,
au sujet des trois critères
ils en œuvre pour que cette mesure leur soit
familles qui voient une mesure
? Là aussi, force est de constater la faiblesse numérique
sur cette question. Par son caractère inédit, l’enquête sur les arrêts d’AED pour non-adhésion
mérite toute l’attention. À l’instar des travaux de Michel Corbillon157,
tout en refusant la légitimité du
Le placement d’enfants et les familles, recherche qualitative sur le point de vue de parents d’enfants
universitaire belge a élaboré une typologie de parents d’enfants placés : les
carité et protection de l’enfance,
manières de vivre le placement. Dans le groupe 1, on trouve les parents
les parents qui se sentent «
abusés » et qui contestent la prolongation des mesures. Le groupe 3 est composé de parents « résignés », les plus pauvres du
corpus, qui considèrent que le placement est une bonne chose pour leurs enfants. Le groupe 4 est constitué soit de parents qui
Revue française de sociologie,
Les seuils d’intervention font l’objet d’interprétations multiples selon les situations familiales, les offres de service dans les
Les politiques sociales à l'égard des enfants en danger. Trajectoires des prises en charge par la
Rapport Mire, 2009, p. 48) et la
, 2010) le montre pour le cas des assistantes sociales. Dans le cadre de
ci doivent signaler au juge des enfants des situations d’enfants qu’elles estiment
n « danger ». Ce « mandat de surveillance des familles » est exercé différemment selon les familles rencontrées, les
trajectoires et socialisations des professionnelles (selon notamment leur appartenance générationnelle).
dministrative au regard du paradoxe de la relation parents/travailleur social,
68
elle relève trois principaux motifs d’arrêt d’action éducative administrative à l’UDAF du Rhône
amélioration de la situation familiale (30,63
« l’inexerçabilité » de l’AEA, alors que l’objectif n’est pas atteint (28,13
Avant d’entrer dans l’analyse de ce qui peut poser problème dans les mesures contractuelles, des effets
positifs ont été recensés. En guise d’introduction, citon
interviewées158 : des parents, considérés comme «
d’entre eux en établissement et service d'aide par le travail (ESAT), ont eu le sentiment de «
tête de l’eau » et de « pouvoir enfin s’exprimer
pour leurs enfants un placement en institution. Ces parents estiment être moins écoutés en protection
judiciaire. Toutefois, cette impression ne serait pas l
de mesures. Benoit Bastard159 souligne que le fait que le juge
pas de haut » les parents, « mais engagent avec eux un dialogue, peut contribuer à éviter que ce pli d
rébellion ne soit immédiatement pris. Dans ce sens, ce sont les modalités d’accueil des parents, autant
que le fait de chercher leur consentement, qui peuvent servir de vecteur à la transformation de
l’intervention160».
Les rares chercheurs qui étudient
les parents à la suite de mesures éducatives. Selon Anna Rurka, qui a mis à jour quatre attitudes
possibles de parents d’enfants suivis en Action éducative d’aide à domicile envers les diffé
de l’éducation de l’enfant (l’opposition, la délégation la médiation, et la coopération), les parents
satisfaits de la mesure ont le sentiment que leur parole se libère. Ces derniers reprennent confiance en
eux et voient qu’un autre mode de f
regard sur leurs enfants.161 Pascale Breugnot, quant à elle, constate dans le cadre de son enquête, que
les 19 parents interviewés dans les deux dispositifs d’accueil de jour familial, d’accueil
dans le service de placement familial, portent un regard positif sur ces nouvelles formes d’intervention.
157 Dans cette recherche, il a constaté que «
(29 %), vient ensuite l’amélioration de la situation familiale (27,5
Gilbert E., Lacrouts N., Rosser G. AEMO administrative et judiciaire en Seine
l’intervention, Equipe de recherche Éducation familiale et interventions sociales ERISFER, Paris X Nanterre, 1999, cité par
Breugnot P., Durning P. L’AEMO, ob
recherche. L’état de connaissances l’état des questions158 Deux familles ont été interviewées et deux autres observées durant la signature d’un
renouvellement d’aide éducative à domicile.159 Bastard B. L’illusion du consentement
de l’enfance…depuis la loi du 5 mars 2007160 Benoit Bastard s’appuie ici du travail de Catherine Denis et Denis Seron, Changer
de l’intervention sous mandat, Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseau161 Rurka A. L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile
satisfaits, on trouve à la fois ceux qui ont fait une demande directe auprès des familles de l’AEAD et ceux qui ont été orien
par d’autres services.
elle relève trois principaux motifs d’arrêt d’action éducative administrative à l’UDAF du Rhône
amélioration de la situation familiale (30,63 %), ou sa dégradation (21,50
» de l’AEA, alors que l’objectif n’est pas atteint (28,13 %).
Avant d’entrer dans l’analyse de ce qui peut poser problème dans les mesures contractuelles, des effets
positifs ont été recensés. En guise d’introduction, citons les propos des familles que nous avons
es parents, considérés comme « déficients intellectuels », qui travaillent pour certains
d’entre eux en établissement et service d'aide par le travail (ESAT), ont eu le sentiment de «
pouvoir enfin s’exprimer » dans ce type de mesure, ceux-ci ayant d’abord connu
pour leurs enfants un placement en institution. Ces parents estiment être moins écoutés en protection
judiciaire. Toutefois, cette impression ne serait pas liée à une différence d’écoute entre ces deux types
souligne que le fait que le juge – ou les services sociaux
mais engagent avec eux un dialogue, peut contribuer à éviter que ce pli d
rébellion ne soit immédiatement pris. Dans ce sens, ce sont les modalités d’accueil des parents, autant
que le fait de chercher leur consentement, qui peuvent servir de vecteur à la transformation de
Les rares chercheurs qui étudient les mesures administratives témoignent de changements perçus par
les parents à la suite de mesures éducatives. Selon Anna Rurka, qui a mis à jour quatre attitudes
possibles de parents d’enfants suivis en Action éducative d’aide à domicile envers les diffé
de l’éducation de l’enfant (l’opposition, la délégation la médiation, et la coopération), les parents
satisfaits de la mesure ont le sentiment que leur parole se libère. Ces derniers reprennent confiance en
eux et voient qu’un autre mode de fonctionnement familial est possible. Ils changent également de
Pascale Breugnot, quant à elle, constate dans le cadre de son enquête, que
les 19 parents interviewés dans les deux dispositifs d’accueil de jour familial, d’accueil
dans le service de placement familial, portent un regard positif sur ces nouvelles formes d’intervention.
Dans cette recherche, il a constaté que « le refus de poursuite de la prise en charge apparaît comme le premier motif
), vient ensuite l’amélioration de la situation familiale (27,5 %) », Corbillon M., Rousseau P., Durning P
AEMO administrative et judiciaire en Seine-Saint-Denis. Analyse des moments clés de
ducation familiale et interventions sociales ERISFER, Paris X Nanterre, 1999, cité par
L’AEMO, objet de recherche en émergence. In Durning P., Chrétien J.
l’état des questions. Vignieux-sur-Seine : Matrice, 2001, p. 74.
Deux familles ont été interviewées et deux autres observées durant la signature d’un accueil provisoire et d’un
ide éducative à domicile.
consentement – un point de vue sociologique. Intervention aux Journées
de l’enfance…depuis la loi du 5 mars 2007 » à Nîmes les 22-23 mai 2012.
Benoit Bastard s’appuie ici du travail de Catherine Denis et Denis Seron, Changer « à l’insu de son plein gré
Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseau, n° 46, 2011.
L’efficacité de l’action éducative d’aide à domicile… Op. cit., p. 53-73. Elle montre que parm
satisfaits, on trouve à la fois ceux qui ont fait une demande directe auprès des familles de l’AEAD et ceux qui ont été orien
elle relève trois principaux motifs d’arrêt d’action éducative administrative à l’UDAF du Rhône :
%), ou sa dégradation (21,50 %), ou encore
Avant d’entrer dans l’analyse de ce qui peut poser problème dans les mesures contractuelles, des effets
s les propos des familles que nous avons
», qui travaillent pour certains
d’entre eux en établissement et service d'aide par le travail (ESAT), ont eu le sentiment de « sortir la
ci ayant d’abord connu
pour leurs enfants un placement en institution. Ces parents estiment être moins écoutés en protection
iée à une différence d’écoute entre ces deux types
ou les services sociaux – ne « prennent
mais engagent avec eux un dialogue, peut contribuer à éviter que ce pli de la
rébellion ne soit immédiatement pris. Dans ce sens, ce sont les modalités d’accueil des parents, autant
que le fait de chercher leur consentement, qui peuvent servir de vecteur à la transformation de
les mesures administratives témoignent de changements perçus par
les parents à la suite de mesures éducatives. Selon Anna Rurka, qui a mis à jour quatre attitudes
possibles de parents d’enfants suivis en Action éducative d’aide à domicile envers les différents acteurs
de l’éducation de l’enfant (l’opposition, la délégation la médiation, et la coopération), les parents
satisfaits de la mesure ont le sentiment que leur parole se libère. Ces derniers reprennent confiance en
onctionnement familial est possible. Ils changent également de
Pascale Breugnot, quant à elle, constate dans le cadre de son enquête, que
les 19 parents interviewés dans les deux dispositifs d’accueil de jour familial, d’accueil de jour enfant et
dans le service de placement familial, portent un regard positif sur ces nouvelles formes d’intervention.
le refus de poursuite de la prise en charge apparaît comme le premier motif
, Durning P., en coll. avec
Denis. Analyse des moments clés de
ducation familiale et interventions sociales ERISFER, Paris X Nanterre, 1999, cité par
Chrétien J. (coord). L’AEMO en
ccueil provisoire et d’un
Journées intitulées « La protection
à l’insu de son plein gré » ? Les défis
, n° 46, 2011.
Elle montre que parmi les parents
satisfaits, on trouve à la fois ceux qui ont fait une demande directe auprès des familles de l’AEAD et ceux qui ont été orientés
Selon les parents, les intervenants sont au plus près des difficultés familiales. Ils apprennent à «
confiance en eux » et à « prendre
complices » avec leurs enfants). Ils peuvent admettre qu’ils sont en difficulté, apprennent à demander
de l’aide. Ils se remettent en question sur des attitudes parentales, etc.
professionnels témoignent également de façon positive sur ces acquis parentaux, ils s’interrogent sur
leurs inscriptions dans la durée, après la fin de la mesure.
Nous nous attacherons à rendre compte de ce qui peut poser problèmes à ce
protection administrative, avant d’examiner la manière dont peut se travailler la résistance parentale en
s’appuyant sur des travaux de professionnels et d’experts. Pour finir, nous nous poserons la question des
limites de l’intervention administrative et de sa non
des moments du parcours de la famille en protection de l’enfance.
2.3.1 Un discours d’autonomisation et d’émancipation des familles qui tend à euphémiser le
contrôle en protection admi
Les modalités d’intervention des professionnels au sein de la protection administrative mettent plus
l’accent sur l’aide aux parents que sur le contrôle. On observe ainsi une euphémisation du contrôle en
protection administrative, en particulier
fortement liée à l’injonction de «
interaction observée entre une inspectrice et une famille sans présence des enfants dans
judiciarisation possible d’une mesure d’aide éducative à domicile qui ne se déroule pas bien,
l’inspectrice énonce : « Ici, on n’est pas dans le cadre judiciaire, vous n’êtes pas obligés. Vous n’avez pas
compris que c’était une aide ».
Pourtant, cette modalité d’intervention administrative à domicile est bien une intervention de la
puissance publique dans la sphère privée. Elle est relativement contraignante. Dans le cadre de mesures
dites intensives, les travailleurs sociaux peuvent entrer
du domicile. Comme le constate Lionel Clariana
souvent niée par les travailleurs sociaux au nom de l’impérieuse constitution d’une relation de confiance
reconnaissant l’autre comme sujet actif de l’aide dont il bénéficie (et non comme objet de l’action), il
n’en reste pas moins que l’engagement contractuel du parent dans ses objectifs éducatifs peut n’avoir
comme fin que le "renvoyer à sa parole ou l’amener
justification d’une sanction alors devenue logique)
162 Breugnot P., Les innovations socio
l'enfance. Presse de l’EHESP, 2011. p. 271163 Ott L. Travailler avec les familles… O164 Clariana L. Le contrat dans le champ éducatif : de l’outil d’émancipation de l’individu à celui de normalisatio
comportements familiaux. La revue française de service social
Selon les parents, les intervenants sont au plus près des difficultés familiales. Ils apprennent à «
prendre » leur place de parents (fixer des limites aux enfants, «
» avec leurs enfants). Ils peuvent admettre qu’ils sont en difficulté, apprennent à demander
de l’aide. Ils se remettent en question sur des attitudes parentales, etc.162
professionnels témoignent également de façon positive sur ces acquis parentaux, ils s’interrogent sur
leurs inscriptions dans la durée, après la fin de la mesure.
Nous nous attacherons à rendre compte de ce qui peut poser problèmes à ce
protection administrative, avant d’examiner la manière dont peut se travailler la résistance parentale en
s’appuyant sur des travaux de professionnels et d’experts. Pour finir, nous nous poserons la question des
administrative et de sa non-adéquation à certaines situations familiales ou à
des moments du parcours de la famille en protection de l’enfance.
Un discours d’autonomisation et d’émancipation des familles qui tend à euphémiser le
contrôle en protection administrative
Les modalités d’intervention des professionnels au sein de la protection administrative mettent plus
l’accent sur l’aide aux parents que sur le contrôle. On observe ainsi une euphémisation du contrôle en
protection administrative, en particulier chez les travailleurs sociaux. Cette posture d’adoucissement est
fortement liée à l’injonction de « faire avec », « travailler avec le positif du parent
interaction observée entre une inspectrice et une famille sans présence des enfants dans
judiciarisation possible d’une mesure d’aide éducative à domicile qui ne se déroule pas bien,
Ici, on n’est pas dans le cadre judiciaire, vous n’êtes pas obligés. Vous n’avez pas
rtant, cette modalité d’intervention administrative à domicile est bien une intervention de la
puissance publique dans la sphère privée. Elle est relativement contraignante. Dans le cadre de mesures
dites intensives, les travailleurs sociaux peuvent entrer plusieurs fois par semaine dans la sphère intime
du domicile. Comme le constate Lionel Clariana « si l’idée même d’utiliser un cadre contraint est
souvent niée par les travailleurs sociaux au nom de l’impérieuse constitution d’une relation de confiance
connaissant l’autre comme sujet actif de l’aide dont il bénéficie (et non comme objet de l’action), il
n’en reste pas moins que l’engagement contractuel du parent dans ses objectifs éducatifs peut n’avoir
comme fin que le "renvoyer à sa parole ou l’amener à faire constat de son échec (préalable à la
justification d’une sanction alors devenue logique)163"» 164. Ainsi, certains auteurs utilisent le terme de
Les innovations socio-éducatives. Dispositifs et pratiques innovants dans le champ de la protection de
271.
Op. cit., 2008.
Le contrat dans le champ éducatif : de l’outil d’émancipation de l’individu à celui de normalisatio
La revue française de service social, n° 246, 2012.
69
Selon les parents, les intervenants sont au plus près des difficultés familiales. Ils apprennent à « prendre
» leur place de parents (fixer des limites aux enfants, « redevenir
» avec leurs enfants). Ils peuvent admettre qu’ils sont en difficulté, apprennent à demander 162 Néanmoins, si les
professionnels témoignent également de façon positive sur ces acquis parentaux, ils s’interrogent sur
Nous nous attacherons à rendre compte de ce qui peut poser problèmes à certains parents en
protection administrative, avant d’examiner la manière dont peut se travailler la résistance parentale en
s’appuyant sur des travaux de professionnels et d’experts. Pour finir, nous nous poserons la question des
adéquation à certaines situations familiales ou à
Un discours d’autonomisation et d’émancipation des familles qui tend à euphémiser le
Les modalités d’intervention des professionnels au sein de la protection administrative mettent plus
l’accent sur l’aide aux parents que sur le contrôle. On observe ainsi une euphémisation du contrôle en
chez les travailleurs sociaux. Cette posture d’adoucissement est
travailler avec le positif du parent ». Lors d’une
interaction observée entre une inspectrice et une famille sans présence des enfants dans le cadre d’une
judiciarisation possible d’une mesure d’aide éducative à domicile qui ne se déroule pas bien,
Ici, on n’est pas dans le cadre judiciaire, vous n’êtes pas obligés. Vous n’avez pas
rtant, cette modalité d’intervention administrative à domicile est bien une intervention de la
puissance publique dans la sphère privée. Elle est relativement contraignante. Dans le cadre de mesures
plusieurs fois par semaine dans la sphère intime
si l’idée même d’utiliser un cadre contraint est
souvent niée par les travailleurs sociaux au nom de l’impérieuse constitution d’une relation de confiance
connaissant l’autre comme sujet actif de l’aide dont il bénéficie (et non comme objet de l’action), il
n’en reste pas moins que l’engagement contractuel du parent dans ses objectifs éducatifs peut n’avoir
à faire constat de son échec (préalable à la
. Ainsi, certains auteurs utilisent le terme de
le champ de la protection de
Le contrat dans le champ éducatif : de l’outil d’émancipation de l’individu à celui de normalisation des
70
« contrainte » pour la protection administrative alors qu’il est en principe réservé à la protection
judiciaire. Dans la présente étude, nous proposons d’utiliser la notion d’«
désigner la dimension spécifique de «
administrative comme nous allons le voir ci
En effet, les appels à l’introspection et à la réflexivité du parent, qui doit faire preuve d’une remise en
cause de sa propre responsabilité dans le dysfonctionnement familial, s’engager dans la mesure et
exercer son pouvoir d’agir (empowerment
l’avons décrit précédemment. Une chef de service d’un dispositif étudié, le CAP 10, s’interroge
« Comment résoudre la question du pouvoir du travail social
faut la renvoyer aux parents, en leur disant que ce pouvoir est le leur »
risque ou du danger leur appartient
exigences que pose le travailleur social ou l’inspecteur de l’Aide sociale à
moins fortes car elles ne sont plus exogènes. Elles doivent venir du parent lui
fortement intériorisées par lui. Comme l’exprime Marc
la fixation des fins par l'individu lui
l'intervention sociale vise à mobiliser et soutenir le bénéficiaire pour qu'il engage ses propres ressources
pour développer des initiatives et élaborer un projet de vie
grande implication du bénéficiaire
au point de parler de co-production de service. Les fins ne pouvant plus être hétéronomes, c'est au
cœur de lui-même que l'usager doi
Dans le cadre de notre étude, cette injonction à la responsabilité est d’autant plus complexe que les
interventions de protection administrative s’adressent principalement à l’adulte par
précédemment, tout en visant l’intérêt de l’enfant.
Certains parents ne sont pas en capacité de répondre aux attentes de participation et de mobiliser des
ressources pour activer un processus de changement. Ces nouvelles normes et modal
socio-éducatif peuvent fortement fragiliser ceux qui n’en ont pas les «
Devreese, directrice d’une association habilitée, «
administrative ». Comme le souligne Cath
parentales », « en positif l’usage de la notion de compétence contribue à un changement de regard sur
les familles en les valorisant. En négatif, elle risque de déboucher sur un surcroît de responsabilis
comme si tout dépendait du «
individus qui passent le contrat sont inégalement dotés en capitaux sociaux, culturels et en supports de
165 Contrat d’accompagnement parental (CAP 10), dans le cadre d’une journée de travail, le vendredi 29 avril 2011.166 Soulet M.-H. Une solidarité de responsabilisation.
2005, p. 95. 167 Sellenet C. Approche critique de la notion de «
n° 26, 2009, p. 104.
» pour la protection administrative alors qu’il est en principe réservé à la protection
aire. Dans la présente étude, nous proposons d’utiliser la notion d’« aide injonctive
désigner la dimension spécifique de « contrainte » qui apparaît dans le cadre de la protection
administrative comme nous allons le voir ci-après.
els à l’introspection et à la réflexivité du parent, qui doit faire preuve d’une remise en
cause de sa propre responsabilité dans le dysfonctionnement familial, s’engager dans la mesure et
empowerment), sont une constante de ce type de dispositifs, comme nous
l’avons décrit précédemment. Une chef de service d’un dispositif étudié, le CAP 10, s’interroge
Comment résoudre la question du pouvoir du travail social ? La question du pouvoir de décider, il
ts, en leur disant que ce pouvoir est le leur »165. Elle conclue que «
risque ou du danger leur appartient ». Cela permet pour ce dispositif de « sortir du contrôle
exigences que pose le travailleur social ou l’inspecteur de l’Aide sociale à l’enfance apparaissent donc
moins fortes car elles ne sont plus exogènes. Elles doivent venir du parent lui-même et doivent être
fortement intériorisées par lui. Comme l’exprime Marc-Henry Soulet : « La responsabilisation appelle
l'individu lui-même. L'autonomie se mue en auto
l'intervention sociale vise à mobiliser et soutenir le bénéficiaire pour qu'il engage ses propres ressources
pour développer des initiatives et élaborer un projet de vie […]. En ce sens, cela
grande implication du bénéficiaire-usager dans la définition et la mise en œuvre de sa propre insertion,
production de service. Les fins ne pouvant plus être hétéronomes, c'est au
même que l'usager doit chercher sa propre définition, dans l'élaboration de son projet
Dans le cadre de notre étude, cette injonction à la responsabilité est d’autant plus complexe que les
interventions de protection administrative s’adressent principalement à l’adulte par
précédemment, tout en visant l’intérêt de l’enfant.
Certains parents ne sont pas en capacité de répondre aux attentes de participation et de mobiliser des
ressources pour activer un processus de changement. Ces nouvelles normes et modal
éducatif peuvent fortement fragiliser ceux qui n’en ont pas les « compétences
Devreese, directrice d’une association habilitée, « on exige beaucoup des familles dans la protection
». Comme le souligne Catherine Sellenet critiquant la notion de «
en positif l’usage de la notion de compétence contribue à un changement de regard sur
les familles en les valorisant. En négatif, elle risque de déboucher sur un surcroît de responsabilis
comme si tout dépendait du « portefeuille de compétences » détenu par chaque parent
individus qui passent le contrat sont inégalement dotés en capitaux sociaux, culturels et en supports de
Contrat d’accompagnement parental (CAP 10), dans le cadre d’une journée de travail, le vendredi 29 avril 2011.
lidarité de responsabilisation. In Ion J. (dir). Le travail social en débat[s]
roche critique de la notion de « compétences parentales ». Revue internationale de l'éducation familiale
» pour la protection administrative alors qu’il est en principe réservé à la protection
aide injonctive » pour
» qui apparaît dans le cadre de la protection
els à l’introspection et à la réflexivité du parent, qui doit faire preuve d’une remise en
cause de sa propre responsabilité dans le dysfonctionnement familial, s’engager dans la mesure et
type de dispositifs, comme nous
l’avons décrit précédemment. Une chef de service d’un dispositif étudié, le CAP 10, s’interroge :
? La question du pouvoir de décider, il
. Elle conclue que « sortir du
sortir du contrôle ». Les
l’enfance apparaissent donc
même et doivent être
La responsabilisation appelle
même. L'autonomie se mue en auto-détermination et
l'intervention sociale vise à mobiliser et soutenir le bénéficiaire pour qu'il engage ses propres ressources
En ce sens, cela suppose une plus
usager dans la définition et la mise en œuvre de sa propre insertion,
production de service. Les fins ne pouvant plus être hétéronomes, c'est au
t chercher sa propre définition, dans l'élaboration de son projet166 ».
Dans le cadre de notre étude, cette injonction à la responsabilité est d’autant plus complexe que les
interventions de protection administrative s’adressent principalement à l’adulte parent, comme indiqué
Certains parents ne sont pas en capacité de répondre aux attentes de participation et de mobiliser des
ressources pour activer un processus de changement. Ces nouvelles normes et modalités de travail
compétences ». Selon Anne
on exige beaucoup des familles dans la protection
erine Sellenet critiquant la notion de « compétences
en positif l’usage de la notion de compétence contribue à un changement de regard sur
les familles en les valorisant. En négatif, elle risque de déboucher sur un surcroît de responsabilisation,
» détenu par chaque parent »167. Les
individus qui passent le contrat sont inégalement dotés en capitaux sociaux, culturels et en supports de
Contrat d’accompagnement parental (CAP 10), dans le cadre d’une journée de travail, le vendredi 29 avril 2011.
Le travail social en débat[s]. Paris : La Découverte,
Revue internationale de l'éducation familiale,
sorte que certains perdent à ce jeu contractuel
Duvoux (son étude porte sur les individus chômeurs inscrit dans un dispositif de RMI),
de la logique contractuelle ne tient pas compte des différentiels de capitaux sociaux dont les individus
disposent pour se conformer à la norme comportementale de la valorisation de son autonomie
individuelle169 ». Toutefois certains dispositifs visités s’adaptent «
certains parents ont par moment besoin d’être aidés et en font la d
socio-éducatives font alors « à leur place
En effet, le contrat instaure une illusion de réciprocité dans une relation d'emblée dissymétrique
Selon Benoit Bastard, qui souligne l’illusion du consentement,
formellement exprimé ou non, change peu la structure de la relation dissymétrique entre usagers et
intervenants. Les familles, on l’a dit, restent soumises à la pression des institutions judiciaires et
sociales qui, de différentes manières, le
demande, à partir de laquelle travailler
position des parents face à l’institution malgré le discours de prise en compte de l’usager. Certains
soulignent que peu de parents en protection administrative ont fait une demande d’aide. L’aide es
souvent acceptée suite à une orientation d’un travailleur social de secteur, comme le prévoit le droit
La peur du placement, l’« ombre portée du judiciaire
l’accord sans qu’elle ne soit formulée. Ainsi, cett
d’une famille suivie dans le cadre d’une aide éducative à domicile lors d’un rendez
famille son manque de collaboration à la mesure, susceptible de se judiciariser. L’inspectric
« Vous aviez fait la demande, et vous étiez là pour la signature du projet pour l’enfant,
différence de Madame [la mère est la plus réfractaire à la mesure sans le formuler verbalement mais par
des actes174], vous aviez signé, don
c’était parce que je sais très bien que si…
168 Néanmoins, dans les dispositifs visités
en grande précarité, avec des problématiques d’addiction conséquentes. Les problématiques familiales qui les ont orientées
vers les dispositifs étudiés de protection administ
en cours d’analyse. La grande précarité ne conduit pas de façon déterministe à des problématiques éducatives, à de la
maltraitance sur enfant, etc. L’importance numérique des mili
le fait qu’ils sont déjà repérés par le circuit d’aide sociale.169 Duvoux N. La contractualisation du droit social ou la citoyenneté à l'épreuve des transformations de l'État social
Intervention au Colloque international «
publique ? ». Paris, 2006, p. 10. 170 Castel R. La montée des incertitudes. Travail, protections, statut de l'individu.
Barreyre J.-Y., Bouquet B. Nouveau dictionnaire critique d'action sociale. 171 Bastard B. L’illusion du consentement…172 Voir 1.2.1. 173 Entretien avec Laurent Barbe, consultant.174 Elle n’a pas ouvert à deux reprises la porte de son domicile au travailleur social.
sorte que certains perdent à ce jeu contractuel168. Comme le constate dans un autre domaine Nicolas
Duvoux (son étude porte sur les individus chômeurs inscrit dans un dispositif de RMI),
de la logique contractuelle ne tient pas compte des différentiels de capitaux sociaux dont les individus
sposent pour se conformer à la norme comportementale de la valorisation de son autonomie
Toutefois certains dispositifs visités s’adaptent « au moral des familles
certains parents ont par moment besoin d’être aidés et en font la demande, les différentes équipes
à leur place ».
En effet, le contrat instaure une illusion de réciprocité dans une relation d'emblée dissymétrique
Selon Benoit Bastard, qui souligne l’illusion du consentement, « que ce conse
formellement exprimé ou non, change peu la structure de la relation dissymétrique entre usagers et
intervenants. Les familles, on l’a dit, restent soumises à la pression des institutions judiciaires et
sociales qui, de différentes manières, leur enjoignent de produire une parole, et même si possible une
demande, à partir de laquelle travailler »171. Les professionnels sont conscients de l’inégalité de la
position des parents face à l’institution malgré le discours de prise en compte de l’usager. Certains
soulignent que peu de parents en protection administrative ont fait une demande d’aide. L’aide es
souvent acceptée suite à une orientation d’un travailleur social de secteur, comme le prévoit le droit
ombre portée du judiciaire173 », place les familles dans une injonction à
l’accord sans qu’elle ne soit formulée. Ainsi, cette interaction observée entre une inspectrice et le père
d’une famille suivie dans le cadre d’une aide éducative à domicile lors d’un rendez-
famille son manque de collaboration à la mesure, susceptible de se judiciariser. L’inspectric
Vous aviez fait la demande, et vous étiez là pour la signature du projet pour l’enfant,
différence de Madame [la mère est la plus réfractaire à la mesure sans le formuler verbalement mais par
], vous aviez signé, donc vous étiez d’accord ». Le père répond : « Moi, je n’étais pas pour,
c’était parce que je sais très bien que si… » [sous-entendu du père, s’il n’avait pas signé, on serait allé
Néanmoins, dans les dispositifs visités, nous pouvons relever un nombre important de familles monoparentales, de parents
en grande précarité, avec des problématiques d’addiction conséquentes. Les problématiques familiales qui les ont orientées
vers les dispositifs étudiés de protection administrative d’aide éducative à domicile et de placement à domicile sont également
en cours d’analyse. La grande précarité ne conduit pas de façon déterministe à des problématiques éducatives, à de la
maltraitance sur enfant, etc. L’importance numérique des milieux populaires en protection de l’enfance paraît s’expliquer par
le fait qu’ils sont déjà repérés par le circuit d’aide sociale.
La contractualisation du droit social ou la citoyenneté à l'épreuve des transformations de l'État social
Colloque international « Etat et régulation sociale. Comment penser la cohérence de l’intervention
La montée des incertitudes. Travail, protections, statut de l'individu. Paris : Seuil, 2009
Nouveau dictionnaire critique d'action sociale. Paris : Bayard, 2006.
L’illusion du consentement… Art. cit.
Entretien avec Laurent Barbe, consultant.
s la porte de son domicile au travailleur social.
71
mme le constate dans un autre domaine Nicolas
Duvoux (son étude porte sur les individus chômeurs inscrit dans un dispositif de RMI), « l’application
de la logique contractuelle ne tient pas compte des différentiels de capitaux sociaux dont les individus
sposent pour se conformer à la norme comportementale de la valorisation de son autonomie
au moral des familles ». Quand
emande, les différentes équipes
En effet, le contrat instaure une illusion de réciprocité dans une relation d'emblée dissymétrique170.
que ce consentement soit
formellement exprimé ou non, change peu la structure de la relation dissymétrique entre usagers et
intervenants. Les familles, on l’a dit, restent soumises à la pression des institutions judiciaires et
ur enjoignent de produire une parole, et même si possible une
Les professionnels sont conscients de l’inégalité de la
position des parents face à l’institution malgré le discours de prise en compte de l’usager. Certains
soulignent que peu de parents en protection administrative ont fait une demande d’aide. L’aide est
souvent acceptée suite à une orientation d’un travailleur social de secteur, comme le prévoit le droit172.
», place les familles dans une injonction à
e interaction observée entre une inspectrice et le père
-vous qui rappelle à la
famille son manque de collaboration à la mesure, susceptible de se judiciariser. L’inspectrice rappelle :
Vous aviez fait la demande, et vous étiez là pour la signature du projet pour l’enfant, Monsieur, à la
différence de Madame [la mère est la plus réfractaire à la mesure sans le formuler verbalement mais par
Moi, je n’étais pas pour,
entendu du père, s’il n’avait pas signé, on serait allé
, nous pouvons relever un nombre important de familles monoparentales, de parents
en grande précarité, avec des problématiques d’addiction conséquentes. Les problématiques familiales qui les ont orientées
rative d’aide éducative à domicile et de placement à domicile sont également
en cours d’analyse. La grande précarité ne conduit pas de façon déterministe à des problématiques éducatives, à de la
eux populaires en protection de l’enfance paraît s’expliquer par
La contractualisation du droit social ou la citoyenneté à l'épreuve des transformations de l'État social.
Etat et régulation sociale. Comment penser la cohérence de l’intervention
Seuil, 2009 ; Bouquet B. Contrat. In
72
vers le judiciaire]. Selon Lionel Clariana,
administrative un outil préventif de la saisine potentielle du magistrat des mineurs. Pour les parents et
l’enfant, cette saisine s’assimile bien souvent à une possible sanction intimement liée au processus de
contractualisation. Ce principe de subsidiarité
l’autonomie", sous peine de175 ».
De même les professionnels sont fortement incités à s’engager dans cette contractualisation. Cette
transformation de la culture professionnell
publiques se réalise par le biais de réunions d’analyse des pratiques, de supervisions et de réunions
d’équipe. Ces différentes instances sont des garants du maintien de la bonne continuité des rela
avec les familles mais également de l’apprentissage et l’intériorisation de ces nouvelles normes
professionnelles. Ainsi, dans une des associations étudiées, au cours de réunion d’analyse de pratiques,
quand un professionnel tend à être dans l’impass
éducatif vers la protection judiciaire, les autres travailleurs sociaux, à l’aide d’un intervenant extérieur,
lui indiquent les « petits signes » du changement de la famille qu’il ne voit plus. Il s’ag
réunions de rappeler constamment la valorisation des compétences et de ne pas entrer dans le discours
de « défaillance parentale ». Ainsi, on observe une forte injonction à la responsabilisation du
professionnel dans la mesure administra
compétences des parents. Le contrat engage le professionnel à atteindre les objectifs en peu de temps.
Certains contrats formalisent d’ailleurs les devoirs de l’institution à l’égard des par
déroulement de la mesure. À l’instar de ce qu’on peut observer dans d’autres politiques sociales, les
professionnels se plaignent beaucoup de la courte durée des mesures au regard des problématiques
familiales qui seraient de plus en plus
participation des usagers, le Comité régional du travail social (CRTS) de Bretagne a également relevé
le paradoxe de faire participer les familles dans un temps court, ainsi que la difficulté de
participer réellement, au regard des moyens accordés aux services sociaux
2.3.2 Comment travailler la résistance et la non
administrative?
Le « contrat » passé entre l’Aide sociale à l’enfance, ses mandataires et les
certaine égalité entre acteurs, mais il reste toutefois dissymétrique. L’accord peut être obtenu par peur
du placement pour les familles. Cette crainte peut produire une fuite des familles face aux travailleurs
sociaux. Les professionnels peuvent se retrouver face à une famille qui ne veut pas être aidée ou qui ne
175 Clariana L. Le contrat dans le champ éducatif176 CRTS Bretagne. Le pari de la participation. Promouvoir la culture participative comme vecteur de
[en ligne]. Avis du Comité régional du travail social de Bretagne, janvier
bretagne.fr/doc/Avis%20Participation%20CRTS%20de%20Bretagne.pdf
vers le judiciaire]. Selon Lionel Clariana, « le principe de subsidiarité du judiciaire fait de la mesure
administrative un outil préventif de la saisine potentielle du magistrat des mineurs. Pour les parents et
l’enfant, cette saisine s’assimile bien souvent à une possible sanction intimement liée au processus de
. Ce principe de subsidiarité […] sonne pour les familles comme "une injonction à
De même les professionnels sont fortement incités à s’engager dans cette contractualisation. Cette
transformation de la culture professionnelle des travailleurs sociaux aux nouvelles normes d’actions
publiques se réalise par le biais de réunions d’analyse des pratiques, de supervisions et de réunions
d’équipe. Ces différentes instances sont des garants du maintien de la bonne continuité des rela
avec les familles mais également de l’apprentissage et l’intériorisation de ces nouvelles normes
professionnelles. Ainsi, dans une des associations étudiées, au cours de réunion d’analyse de pratiques,
quand un professionnel tend à être dans l’impasse avec des parents et qu’il orienterait le suivi socio
éducatif vers la protection judiciaire, les autres travailleurs sociaux, à l’aide d’un intervenant extérieur,
lui indiquent les « petits signes » du changement de la famille qu’il ne voit plus. Il s’ag
réunions de rappeler constamment la valorisation des compétences et de ne pas entrer dans le discours
». Ainsi, on observe une forte injonction à la responsabilisation du
professionnel dans la mesure administrative, avec un sentiment d’échec s’il n’a pas réussi à activer les
compétences des parents. Le contrat engage le professionnel à atteindre les objectifs en peu de temps.
Certains contrats formalisent d’ailleurs les devoirs de l’institution à l’égard des par
déroulement de la mesure. À l’instar de ce qu’on peut observer dans d’autres politiques sociales, les
professionnels se plaignent beaucoup de la courte durée des mesures au regard des problématiques
familiales qui seraient de plus en plus lourdes en protection administrative. Dans son rapport sur la
participation des usagers, le Comité régional du travail social (CRTS) de Bretagne a également relevé
le paradoxe de faire participer les familles dans un temps court, ainsi que la difficulté de
participer réellement, au regard des moyens accordés aux services sociaux176.
Comment travailler la résistance et la non-demande parentale en protection
» passé entre l’Aide sociale à l’enfance, ses mandataires et les familles, suppose donc une
certaine égalité entre acteurs, mais il reste toutefois dissymétrique. L’accord peut être obtenu par peur
du placement pour les familles. Cette crainte peut produire une fuite des familles face aux travailleurs
ssionnels peuvent se retrouver face à une famille qui ne veut pas être aidée ou qui ne
Le contrat dans le champ éducatif… Art.cit.
Le pari de la participation. Promouvoir la culture participative comme vecteur de
régional du travail social de Bretagne, janvier
bretagne.fr/doc/Avis%20Participation%20CRTS%20de%20Bretagne.pdf
udiciaire fait de la mesure
administrative un outil préventif de la saisine potentielle du magistrat des mineurs. Pour les parents et
l’enfant, cette saisine s’assimile bien souvent à une possible sanction intimement liée au processus de
sonne pour les familles comme "une injonction à
De même les professionnels sont fortement incités à s’engager dans cette contractualisation. Cette
e des travailleurs sociaux aux nouvelles normes d’actions
publiques se réalise par le biais de réunions d’analyse des pratiques, de supervisions et de réunions
d’équipe. Ces différentes instances sont des garants du maintien de la bonne continuité des relations
avec les familles mais également de l’apprentissage et l’intériorisation de ces nouvelles normes
professionnelles. Ainsi, dans une des associations étudiées, au cours de réunion d’analyse de pratiques,
e avec des parents et qu’il orienterait le suivi socio-
éducatif vers la protection judiciaire, les autres travailleurs sociaux, à l’aide d’un intervenant extérieur,
lui indiquent les « petits signes » du changement de la famille qu’il ne voit plus. Il s’agit dans ce type de
réunions de rappeler constamment la valorisation des compétences et de ne pas entrer dans le discours
». Ainsi, on observe une forte injonction à la responsabilisation du
tive, avec un sentiment d’échec s’il n’a pas réussi à activer les
compétences des parents. Le contrat engage le professionnel à atteindre les objectifs en peu de temps.
Certains contrats formalisent d’ailleurs les devoirs de l’institution à l’égard des parents pour le bon
déroulement de la mesure. À l’instar de ce qu’on peut observer dans d’autres politiques sociales, les
professionnels se plaignent beaucoup de la courte durée des mesures au regard des problématiques
lourdes en protection administrative. Dans son rapport sur la
participation des usagers, le Comité régional du travail social (CRTS) de Bretagne a également relevé
le paradoxe de faire participer les familles dans un temps court, ainsi que la difficulté de les faire
demande parentale en protection
familles, suppose donc une
certaine égalité entre acteurs, mais il reste toutefois dissymétrique. L’accord peut être obtenu par peur
du placement pour les familles. Cette crainte peut produire une fuite des familles face aux travailleurs
ssionnels peuvent se retrouver face à une famille qui ne veut pas être aidée ou qui ne
Le pari de la participation. Promouvoir la culture participative comme vecteur de transformation sociale
2013. http://www.crts-
remet pas en cause son mode de fonctionnement.
n’agit pas pose également de nombreuses difficultés.
par les aidants comme de la résistance, voire de l'hostilité de la part des personnes concernées. Elle fait
souvent basculer la mesure en protection judiciaire, sans qu’il y ait eu un travail sur cette résistance. En
France, les professionnels ont une «
garant des libertés. Celui-ci par sa fonction de tiers symbolique bien identifié serait le plus à même de
travailler les situations de conflits. À l’aide de
on peut travailler les désaccords et la non
2.3.2.1 Considérer les résistances comme des pistes du changement
Jérôme Guay, psychologue québécois pour qui le succès
« alliance thérapeutique », a travaillé sur les «
S’appuyant sur le travail de William Madsen
confiance, il faut adopter une attitude de curiosité vis
exacerber »179. C’est également le conseil des systémiciens qui ont travaillé en protection judiciaire
Stefano Cirillo souhaite « relancer chez les professionne
parents ", en les invitant à s’adresser à l’enfant inachevé qui se cache à l’intérieur de chacun d’entre
eux »180. Guy Ausloos181 et Guy Hardy proposent, quant à eux, de considérer la résistance des familles
comme une preuve de leur compétence parentale et de travailler en soi ces résistances comme des
réponses à un problème : « Le problème est la solution choisie
On trouve également des réponses du côté des thérapeutes «
compte dans leurs modalités de travail les difficultés chez certains parents à recourir à des services de
soins ; le plus souvent des mères carencées et isolées. Ainsi, Martine Morales
propose aux professionnels de s’adapter aux stratégie
parents et de construire une alliance thérapeutique sécurisante avec ces derniers. Sans attention à ces
différents niveaux d’influence, elle souligne que le changement est impossible
difficultés et des besoins de réconfort de la mère (
177 Sur la question de la non-demande en protection de l’enfance, voir la revue de littérature réalisée par Marie Jaouen,
freins à l’accès aux droits des parents et des enfants dans le système de protection de l’enfance
Vulnérables » Université de Bretagne Ouest, mai 2011. Elle y décrit la peur du placement, le phénomène de la double
disqualification, et l’ambigüité de l’aide contrainte.178 Madsen William C. Collaborative Therapy with Multi179 Guay J. Les familles récalcitrante
thérapeutique », Vol. 35, n° 2, 2010, p. 52.180 Cirillo S. Mauvais parents : Comment leur venir en aide181 Ausloos G. La compétence des familles. Temps, chaos, processus182 Hardy G. S’il te plaît, Ne m’aide pas
2012, p. 69.
remet pas en cause son mode de fonctionnement. Une famille très collaborante dans ses dires mais qui
n’agit pas pose également de nombreuses difficultés. L’absence de demande est fréquemment perçue
par les aidants comme de la résistance, voire de l'hostilité de la part des personnes concernées. Elle fait
souvent basculer la mesure en protection judiciaire, sans qu’il y ait eu un travail sur cette résistance. En
s professionnels ont une « culture du judiciaire ». Ils ont la représentation que le juge est seul
ci par sa fonction de tiers symbolique bien identifié serait le plus à même de
travailler les situations de conflits. À l’aide de différents auteurs, nous allons réfléchir à la manière dont
on peut travailler les désaccords et la non-demande177 en protection administrative.
Considérer les résistances comme des pistes du changement
Jérôme Guay, psychologue québécois pour qui le succès des thérapies passe par le développement d’une
», a travaillé sur les « familles récalcitrantes en protection de la jeunesse
S’appuyant sur le travail de William Madsen178, il souligne que « pour parvenir à installer un lien de
nfiance, il faut adopter une attitude de curiosité vis-à-vis des résistances pour éviter de les
C’est également le conseil des systémiciens qui ont travaillé en protection judiciaire
relancer chez les professionnels le désir thérapeutique vis
", en les invitant à s’adresser à l’enfant inachevé qui se cache à l’intérieur de chacun d’entre
et Guy Hardy proposent, quant à eux, de considérer la résistance des familles
mme une preuve de leur compétence parentale et de travailler en soi ces résistances comme des
Le problème est la solution choisie »182.
On trouve également des réponses du côté des thérapeutes « attachementistes
ompte dans leurs modalités de travail les difficultés chez certains parents à recourir à des services de
; le plus souvent des mères carencées et isolées. Ainsi, Martine Morales
propose aux professionnels de s’adapter aux stratégies défensives et aux modalités d’attachement des
parents et de construire une alliance thérapeutique sécurisante avec ces derniers. Sans attention à ces
différents niveaux d’influence, elle souligne que le changement est impossible : en étant à l’écoute des
difficultés et des besoins de réconfort de la mère (de l’un ou des deux parents), le clinicien doit
demande en protection de l’enfance, voir la revue de littérature réalisée par Marie Jaouen,
freins à l’accès aux droits des parents et des enfants dans le système de protection de l’enfance, Master 2
tagne Ouest, mai 2011. Elle y décrit la peur du placement, le phénomène de la double
disqualification, et l’ambigüité de l’aide contrainte.
Collaborative Therapy with Multi-stressed Families. New-York : Guilford Press, 2007.
es familles récalcitrantes en Protection de la jeunesse. Santé mentale au Québec
52.
Mauvais parents : Comment leur venir en aide. Paris : Fabert, 2007, p. 35.
compétence des familles. Temps, chaos, processus. Ramonville-Saint-Agne : Érès
S’il te plaît, Ne m’aide pas ! L’aide sous injonction administrative et judiciaire. Ramonville
73
Une famille très collaborante dans ses dires mais qui
mande est fréquemment perçue
par les aidants comme de la résistance, voire de l'hostilité de la part des personnes concernées. Elle fait
souvent basculer la mesure en protection judiciaire, sans qu’il y ait eu un travail sur cette résistance. En
». Ils ont la représentation que le juge est seul
ci par sa fonction de tiers symbolique bien identifié serait le plus à même de
différents auteurs, nous allons réfléchir à la manière dont
en protection administrative.
des thérapies passe par le développement d’une
familles récalcitrantes en protection de la jeunesse ».
pour parvenir à installer un lien de
vis des résistances pour éviter de les
C’est également le conseil des systémiciens qui ont travaillé en protection judiciaire :
ls le désir thérapeutique vis-à-vis des " mauvais
", en les invitant à s’adresser à l’enfant inachevé qui se cache à l’intérieur de chacun d’entre
et Guy Hardy proposent, quant à eux, de considérer la résistance des familles
mme une preuve de leur compétence parentale et de travailler en soi ces résistances comme des
attachementistes » qui prennent en
ompte dans leurs modalités de travail les difficultés chez certains parents à recourir à des services de
; le plus souvent des mères carencées et isolées. Ainsi, Martine Morales-Huet, psychologue,
s défensives et aux modalités d’attachement des
parents et de construire une alliance thérapeutique sécurisante avec ces derniers. Sans attention à ces
: en étant à l’écoute des
un ou des deux parents), le clinicien doit
demande en protection de l’enfance, voir la revue de littérature réalisée par Marie Jaouen, Les
, Master 2-Droit des Personnes
tagne Ouest, mai 2011. Elle y décrit la peur du placement, le phénomène de la double
Guilford Press, 2007.
Santé mentale au Québec, dossier « Impasse
s, 1995.
Ramonville-Saint-Agne : Érès,
74
permettre à celle-ci de retrouver ses capacités de protection et de soutien auprès du bébé, notamment
en chassant les « fantômes dans la nursery
douloureuses de la mère ou des deux parents
d’attachement des parents. La capacité des mères à chercher de l’aide révèle leur fonction protectrice à
l’égard de l’enfant. Lorsque des mères ont un style d’attachement «
une alliance thérapeutique avec les travailleurs sociaux et les professionnels de santé. Les parents les
plus « carencés », qui ont un style d’attache
difficultés à faire confiance à l’autre. Ils ressentent le plus souvent une proposition d’aide comme une
menace et ont peur d’être jugé comme «
brulés relationnels », perçus comme difficiles, incitent souvent les professionnels à les rejeter et les
entraînent dans la « pathologie du lien
réanimer l’empathie et l’ « attention à l’enfant q
2.3.2.2 Ne pas nier la « contrainte
Comme nous l’avons précédemment évoqué, les professionnels de la protection administrative, en
puisant dans le champ du soutien à la parentalité pour accompagner les familles dans le travail s
éducatif, ont eu tendance à gommer la partie «
grande partie un nombre de malentendus entre parents et professionnels. Pour certains professionnels,
l’explicitation des difficultés de l’enfant
qu’exercée au nom de la puissance publique doivent être travaillés avec les familles. Cela garantit selon
eux de meilleurs rapports avec ces dernières. En effet, comme le soulignait l’ONED dans son tr
rapport en 2007, « ces modes d’action qui valorisent la place des parents et font l’hypothèse d’un travail
possible avec eux restent confrontés à la question du mandat. Une question porte alors sur la possibilité
de travailler par rapport aux compé
protection de l’enfance…). »186
En effet, Guy Hardy montre bien que c’est un leurre de nier ou de minimiser l’injonction
administrative. Cela ne fait que cristalliser le jeu entre parents
professionnel doit bien expliciter les «
rapport de pouvoir entre professionnels et usagers et travailler à partir de l’aide contrainte.
183 Morales-Huet M. Apports de la théorie de l’attachement aux prises en charge précoces parents
Théorie de l’Attachement : Une approche conceptuelle au service de la Protection de l’Enfance
thématique ONED, 2010. http://oned.gouv.fr/system/files/publication/dossierthematique_theoriedelattachement_5.pdf184 Lamour M. Tu peux compter sur moi
enfant. Ramonville-Saint-Agne : Érès, 2013, p.185 Ibid, p. 97. 186 ONED. Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement187 Hardy G. S’il te plaît, Ne m’aide pas
ci de retrouver ses capacités de protection et de soutien auprès du bébé, notamment
« fantômes dans la nursery » qui font peser sur l’enfant les expériences infantiles
douloureuses de la mère ou des deux parents183. Pour Martine Lamour, il s’agit aussi de repérer le style
d’attachement des parents. La capacité des mères à chercher de l’aide révèle leur fonction protectrice à
’égard de l’enfant. Lorsque des mères ont un style d’attachement « confiant », cela leur permet d’établir
une alliance thérapeutique avec les travailleurs sociaux et les professionnels de santé. Les parents les
», qui ont un style d’attachement anxieux-évitant voire désorganisé, ont de grandes
difficultés à faire confiance à l’autre. Ils ressentent le plus souvent une proposition d’aide comme une
menace et ont peur d’être jugé comme « mauvais parent »184. Selon Martine Lamour, ces «
», perçus comme difficiles, incitent souvent les professionnels à les rejeter et les
pathologie du lien ». Identifier le style d’attachement des parents permet donc de
attention à l’enfant qui est en eux »185.
contrainte administrative »
Comme nous l’avons précédemment évoqué, les professionnels de la protection administrative, en
puisant dans le champ du soutien à la parentalité pour accompagner les familles dans le travail s
éducatif, ont eu tendance à gommer la partie « contrôlante » de leur travail. Cet effacement explique en
grande partie un nombre de malentendus entre parents et professionnels. Pour certains professionnels,
l’explicitation des difficultés de l’enfant et les attendus de la protection administrative en tant
qu’exercée au nom de la puissance publique doivent être travaillés avec les familles. Cela garantit selon
eux de meilleurs rapports avec ces dernières. En effet, comme le soulignait l’ONED dans son tr
« ces modes d’action qui valorisent la place des parents et font l’hypothèse d’un travail
possible avec eux restent confrontés à la question du mandat. Une question porte alors sur la possibilité
de travailler par rapport aux compétences parentales à partir d’une commande explicite (juge, service de
En effet, Guy Hardy montre bien que c’est un leurre de nier ou de minimiser l’injonction
administrative. Cela ne fait que cristalliser le jeu entre parents et professionnels
professionnel doit bien expliciter les « règles du jeu » de la protection administrative, notamment le
rapport de pouvoir entre professionnels et usagers et travailler à partir de l’aide contrainte.
théorie de l’attachement aux prises en charge précoces parents
Théorie de l’Attachement : Une approche conceptuelle au service de la Protection de l’Enfance
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/dossierthematique_theoriedelattachement_5.pdf
Tu peux compter sur moi. In Ayoun P., Romano H. (dir.). Inceste, lorsque les mèr
2013, p. 95-96.
Troisième rapport au Gouvernement et au Parlement [en ligne]… Op. cit., p. 84-85.
!...Op. cit.
ci de retrouver ses capacités de protection et de soutien auprès du bébé, notamment
peser sur l’enfant les expériences infantiles
. Pour Martine Lamour, il s’agit aussi de repérer le style
d’attachement des parents. La capacité des mères à chercher de l’aide révèle leur fonction protectrice à
», cela leur permet d’établir
une alliance thérapeutique avec les travailleurs sociaux et les professionnels de santé. Les parents les
évitant voire désorganisé, ont de grandes
difficultés à faire confiance à l’autre. Ils ressentent le plus souvent une proposition d’aide comme une
. Selon Martine Lamour, ces « grands
», perçus comme difficiles, incitent souvent les professionnels à les rejeter et les
». Identifier le style d’attachement des parents permet donc de
Comme nous l’avons précédemment évoqué, les professionnels de la protection administrative, en
puisant dans le champ du soutien à la parentalité pour accompagner les familles dans le travail socio-
» de leur travail. Cet effacement explique en
grande partie un nombre de malentendus entre parents et professionnels. Pour certains professionnels,
et les attendus de la protection administrative en tant
qu’exercée au nom de la puissance publique doivent être travaillés avec les familles. Cela garantit selon
eux de meilleurs rapports avec ces dernières. En effet, comme le soulignait l’ONED dans son troisième
« ces modes d’action qui valorisent la place des parents et font l’hypothèse d’un travail
possible avec eux restent confrontés à la question du mandat. Une question porte alors sur la possibilité
tences parentales à partir d’une commande explicite (juge, service de
En effet, Guy Hardy montre bien que c’est un leurre de nier ou de minimiser l’injonction
et professionnels187. Selon lui, le
» de la protection administrative, notamment le
rapport de pouvoir entre professionnels et usagers et travailler à partir de l’aide contrainte. « Valoriser
théorie de l’attachement aux prises en charge précoces parents-jeune enfant. In La
Théorie de l’Attachement : Une approche conceptuelle au service de la Protection de l’Enfance [en ligne]. Dossier
http://oned.gouv.fr/system/files/publication/dossierthematique_theoriedelattachement_5.pdf
Inceste, lorsque les mères ne protègent pas leur
l’aide » et « dénier la contrainte » ou «
à une impasse. La famille peut alors être dans la résistance ou dans le «
travailler à partir de cette injonction paradoxale en «
émancipatrice. Guy Hardy montre comment inciter les personnes concernées à quitter leur attitude
d'opposition et à s'impliquer dans la m
mesure, des attentes de l’envoyeur, de la position difficile d’usager, des objectifs de travail et de la
collaboration entre parents et professionnels, des tâches et rôles de chacun. À partir
espace de dialogue entre familles et professionnels qui serait
contrainte »189. Benoit Bastard va également dans ce sens quand il souligne que
"nécessaire consentement" des familles, ce qui ap
de cette réflexion, c’est l’illusion. Il s’agit d’une illusion limitée, maîtrisée, avec laquelle les intervenants
sont "au clair", mais c’est dans ce sens qu’elle peut être un support pour l’action des
participation des autres »190.
Les professionnels du dispositif visité PHOM sont bien conscients qu’ils sont dans un contexte d’aide
injonctive. S’inspirant de la trame d’intervention de Guy Hardy et son équipe, loin d’être un obstacle à
leur travail, ils ont expérimenté «
qui permettent d’optimaliser les ressources et compétences de chaque partenaire au sein de ce jeu
relationnel à trois pôles (le tiers mandant, l’aidant et l’aidé), d’inciter les personnes contraint
leur attitude d’opposition et à s’impliquer dans une démarche d’intervention éducative ou de soin
Cette alternative au travail socio
Pascale Camilleri a mis à jour. S’app
l’AEA a pris fin à leur propre initiative sans aboutir aux objectifs, elle s’interroge sur les raisons qui ont
amené les parents qui ont demandé de l’aide ou qui ont donné leur accord pour la
AEA, à interrompre son déroulement, alors que l’objectif de l’intervention n’était pas atteint selon le
travailleur social. En effet, constatant que la relation parents/ travailleur social s’était amorcée avant de
se rompre, cet auteur suppose qu’à un moment donné, celle
« socialité primaire » et « secondaire
fonctionnelle, trop proche ou trop distante. Selon nous, le tiers joue ici un rôle m
188 Ibid. 189 Ibidem. 190 Bastard B. L’illusion du consentement…191 Generet C. Note de travail de la j
administrative ». Le dispositif aubois Phom192 Selon Pascale Camilleri, en référence à Paul Fustier :
les échanges se font au titre de personnes. La socialité secondaire concerne les réseaux professionnels, économiques,
politiques, etc., où les individus sont en rel
elle est à la fois professionnelle (une rencontre entre un usager et un travailleur social) et personnelle (une rencontre ent
» ou « valoriser la contrainte » et « dénier l’aide émancipatrice
La famille peut alors être dans la résistance ou dans le « faux contrat
travailler à partir de cette injonction paradoxale en « (r)usant du paradoxe » et en valorisant une aide
émancipatrice. Guy Hardy montre comment inciter les personnes concernées à quitter leur attitude
d'opposition et à s'impliquer dans la mesure. Cela passe d’abord par une clarification des enjeux de la
mesure, des attentes de l’envoyeur, de la position difficile d’usager, des objectifs de travail et de la
collaboration entre parents et professionnels, des tâches et rôles de chacun. À partir
espace de dialogue entre familles et professionnels qui serait « dépiégé du paradoxe de l’aide
Bastard va également dans ce sens quand il souligne que
"nécessaire consentement" des familles, ce qui apparaît finalement bien davantage nécessaire, à l’issue
de cette réflexion, c’est l’illusion. Il s’agit d’une illusion limitée, maîtrisée, avec laquelle les intervenants
sont "au clair", mais c’est dans ce sens qu’elle peut être un support pour l’action des
Les professionnels du dispositif visité PHOM sont bien conscients qu’ils sont dans un contexte d’aide
injonctive. S’inspirant de la trame d’intervention de Guy Hardy et son équipe, loin d’être un obstacle à
« de nouvelles postures professionnelles et des stratégies d’intervention
qui permettent d’optimaliser les ressources et compétences de chaque partenaire au sein de ce jeu
relationnel à trois pôles (le tiers mandant, l’aidant et l’aidé), d’inciter les personnes contraint
leur attitude d’opposition et à s’impliquer dans une démarche d’intervention éducative ou de soin
Cette alternative au travail socio-éducatif classique éclaire pour nous les raisons d’arrêts d’AEA
Pascale Camilleri a mis à jour. S’appuyant sur les propos de sept parents interviewés pour lesquelles
l’AEA a pris fin à leur propre initiative sans aboutir aux objectifs, elle s’interroge sur les raisons qui ont
amené les parents qui ont demandé de l’aide ou qui ont donné leur accord pour la
AEA, à interrompre son déroulement, alors que l’objectif de l’intervention n’était pas atteint selon le
travailleur social. En effet, constatant que la relation parents/ travailleur social s’était amorcée avant de
suppose qu’à un moment donné, celle-ci aurait manqué de paradoxe entre
secondaire » au sens de Fustier192. Elle aurait été trop affective ou trop
fonctionnelle, trop proche ou trop distante. Selon nous, le tiers joue ici un rôle majeur.
L’illusion du consentement… Art. cit.
de la journée du 25 juin 2012 : « Contractualisation dans le cadre de la protection
. Le dispositif aubois Phom-AFR ». p. 6.
nce à Paul Fustier : « la socialité primaire correspond aux réseaux familiaux et amicaux où
les échanges se font au titre de personnes. La socialité secondaire concerne les réseaux professionnels, économiques,
politiques, etc., où les individus sont en relation du fait de leur statut, leur fonction. La relation procède des deux socialités,
elle est à la fois professionnelle (une rencontre entre un usager et un travailleur social) et personnelle (une rencontre ent
75
dénier l’aide émancipatrice » conduit
faux contrat »188. L’idée est de
» et en valorisant une aide
émancipatrice. Guy Hardy montre comment inciter les personnes concernées à quitter leur attitude
une clarification des enjeux de la
mesure, des attentes de l’envoyeur, de la position difficile d’usager, des objectifs de travail et de la
collaboration entre parents et professionnels, des tâches et rôles de chacun. À partir de là s’ouvre un
dépiégé du paradoxe de l’aide
Bastard va également dans ce sens quand il souligne que « plutôt que le
paraît finalement bien davantage nécessaire, à l’issue
de cette réflexion, c’est l’illusion. Il s’agit d’une illusion limitée, maîtrisée, avec laquelle les intervenants
sont "au clair", mais c’est dans ce sens qu’elle peut être un support pour l’action des uns et la
Les professionnels du dispositif visité PHOM sont bien conscients qu’ils sont dans un contexte d’aide
injonctive. S’inspirant de la trame d’intervention de Guy Hardy et son équipe, loin d’être un obstacle à
postures professionnelles et des stratégies d’intervention
qui permettent d’optimaliser les ressources et compétences de chaque partenaire au sein de ce jeu
relationnel à trois pôles (le tiers mandant, l’aidant et l’aidé), d’inciter les personnes contraintes à quitter
leur attitude d’opposition et à s’impliquer dans une démarche d’intervention éducative ou de soin »191.
nous les raisons d’arrêts d’AEA que
uyant sur les propos de sept parents interviewés pour lesquelles
l’AEA a pris fin à leur propre initiative sans aboutir aux objectifs, elle s’interroge sur les raisons qui ont
amené les parents qui ont demandé de l’aide ou qui ont donné leur accord pour la mise en place d’un
AEA, à interrompre son déroulement, alors que l’objectif de l’intervention n’était pas atteint selon le
travailleur social. En effet, constatant que la relation parents/ travailleur social s’était amorcée avant de
ci aurait manqué de paradoxe entre
. Elle aurait été trop affective ou trop
ajeur.
Contractualisation dans le cadre de la protection
« la socialité primaire correspond aux réseaux familiaux et amicaux où
les échanges se font au titre de personnes. La socialité secondaire concerne les réseaux professionnels, économiques,
ation du fait de leur statut, leur fonction. La relation procède des deux socialités,
elle est à la fois professionnelle (une rencontre entre un usager et un travailleur social) et personnelle (une rencontre entre
76
Pour Michèle Savourey, s’il est nécessaire de travailler avec la «
doit se traduire uniquement en termes de besoins à satisfaire pour l’enfant, qui devront s’articuler à
ceux des parents et non à partir de la de
considérées comme demandeuses, alors qu’elles ne le sont pas le plus souvent. Sa méthode de
l’approche-médiation consiste parmi d’autres points
façon concrète les objectifs attendus par les autorités
protection des enfants et une responsabilisation positive des parents
2.3.2.3 Négocier les désaccords
L’ « aide injonctive » peut donc devenir un support d’éman
pour certains experts et professionnels. Quelques auteurs invitent à travailler le conflit et les désaccords
en protection de l’enfance, à l’instar de sociologues
d’interaction, « est la poursuite de la négociation par d’autres moyens »
également que les désaccords manifestés par les familles peuvent être, bien que cela semble paradoxal,
l’indice de leur implication dans l’intervention socio
cherché à identifier la nature des rapp
institutions et les dispositifs. Elle souligne qu’
de la mesure concernant leur enfant, aux relations avec le référent, à la satisfaction quan
conditions d’hébergement, de nourriture, de soins et de rencontre avec leur enfant et sur la
scolarisation, les parents ont adopté deux attitudes différentes
sur chacun des points, que cet avis soit favorable ou
les points et n’ayant “rien à redire
tellement nettement, nous nous sommes attachés à en identifier les déterminantes. En croisant
réponses, nous avons constaté que les parents adoptant une attitude critique étaient ceux qui étaient le
plus impliqués dans le suivi de leur enfant.
deux personnes). Lorsque la relation paren
négocié, contractualisé peut plus facilement se concrétiser. En cas contraire, c’est l’échec. Tenir les deux, c’est faire en
que “une situation paradoxale [soit] contenue et non pas résolue”
l’Action éducative administrative…Op.cit193 Brisson P. Savourey M. Protection de l’enfance et de la jeunesse, Comment accompagner la famille
L’approche-médiation. Lyon : Chronique sociale194 Pour une revue de littérature du conflit et de la négociation comme mode de régulation, voir Bondu D
accord : pour une éthique du conflit.
Ramonville-Saint-Agne : Érès, 1994 ; Allain S.
régulation sociale [en ligne]. Négociations195 Adam G., Reynaud J.-D. Conflits du travail et changement social196 Fiacre P. La parole des enfants placés dans les établissements habilités par l’ASE.
Pour Michèle Savourey, s’il est nécessaire de travailler avec la « contrainte » sans ambigüité, celle
doit se traduire uniquement en termes de besoins à satisfaire pour l’enfant, qui devront s’articuler à
ceux des parents et non à partir de la demande des parents. Selon elle, les familles ne doivent pas être
considérées comme demandeuses, alors qu’elles ne le sont pas le plus souvent. Sa méthode de
médiation consiste parmi d’autres points « à poser clairement la contrainte en situant de
façon concrète les objectifs attendus par les autorités » et « met en œuvre dans le même temps la
protection des enfants et une responsabilisation positive des parents »193.
Négocier les désaccords
» peut donc devenir un support d’émancipation. Le conflit peut également l’être
pour certains experts et professionnels. Quelques auteurs invitent à travailler le conflit et les désaccords
en protection de l’enfance, à l’instar de sociologues194 pour qui le conflit, forme de socialisation et
« est la poursuite de la négociation par d’autres moyens »195. Des recherches
également que les désaccords manifestés par les familles peuvent être, bien que cela semble paradoxal,
l’indice de leur implication dans l’intervention socio-éducative. Patricia Fiacre dans une enquête
cherché à identifier la nature des rapports entretenus par les parents d’enfants placés avec les
institutions et les dispositifs. Elle souligne qu’« en répondant aux questions relatives à la connaissance
de la mesure concernant leur enfant, aux relations avec le référent, à la satisfaction quan
, de nourriture, de soins et de rencontre avec leur enfant et sur la
scolarisation, les parents ont adopté deux attitudes différentes : soit ils ont donné un avis argumenté
sur chacun des points, que cet avis soit favorable ou défavorable ; soit ils se sont dits satisfaits sur tous
rien à redire”. La dichotomie entre ces deux positions des parents apparaissant
tellement nettement, nous nous sommes attachés à en identifier les déterminantes. En croisant
réponses, nous avons constaté que les parents adoptant une attitude critique étaient ceux qui étaient le
plus impliqués dans le suivi de leur enfant. »
deux personnes). Lorsque la relation parents/travailleur social tient les deux, à la fois proche et distante, par exemple, l’objectif
négocié, contractualisé peut plus facilement se concrétiser. En cas contraire, c’est l’échec. Tenir les deux, c’est faire en
it] contenue et non pas résolue” écrit P. Fustier, s’inspirant de D. W. Winnicott
Op.cit, p. 6.
Protection de l’enfance et de la jeunesse, Comment accompagner la famille
: Chronique sociale, 2012, p. 280.
Pour une revue de littérature du conflit et de la négociation comme mode de régulation, voir Bondu D
: pour une éthique du conflit. In Lesourd S., Petitot F. Protéger l’enfant en danger, une pratique des conflits
; Allain S. La négociation comme concept analytique central d'une théorie de la
Négociations 2/ 2004 (no 2), p. 23-41. www.cairn.info/revue-negociations
Conflits du travail et changement social. Paris : PUF, 1978.
Fiacre P. La parole des enfants placés dans les établissements habilités par l’ASE. Vie sociale 3/2007 (N°3), p.
» sans ambigüité, celle-ci
doit se traduire uniquement en termes de besoins à satisfaire pour l’enfant, qui devront s’articuler à
mande des parents. Selon elle, les familles ne doivent pas être
considérées comme demandeuses, alors qu’elles ne le sont pas le plus souvent. Sa méthode de
à poser clairement la contrainte en situant de
met en œuvre dans le même temps la
cipation. Le conflit peut également l’être
pour certains experts et professionnels. Quelques auteurs invitent à travailler le conflit et les désaccords
pour qui le conflit, forme de socialisation et
Des recherches soulignent
également que les désaccords manifestés par les familles peuvent être, bien que cela semble paradoxal,
éducative. Patricia Fiacre dans une enquête196 a
orts entretenus par les parents d’enfants placés avec les
en répondant aux questions relatives à la connaissance
de la mesure concernant leur enfant, aux relations avec le référent, à la satisfaction quant aux
, de nourriture, de soins et de rencontre avec leur enfant et sur la
: soit ils ont donné un avis argumenté
; soit ils se sont dits satisfaits sur tous
La dichotomie entre ces deux positions des parents apparaissant
tellement nettement, nous nous sommes attachés à en identifier les déterminantes. En croisant les
réponses, nous avons constaté que les parents adoptant une attitude critique étaient ceux qui étaient le
ts/travailleur social tient les deux, à la fois proche et distante, par exemple, l’objectif
négocié, contractualisé peut plus facilement se concrétiser. En cas contraire, c’est l’échec. Tenir les deux, c’est faire en sorte
écrit P. Fustier, s’inspirant de D. W. Winnicott ». L’arrêt de
Protection de l’enfance et de la jeunesse, Comment accompagner la famille autrement,
Pour une revue de littérature du conflit et de la négociation comme mode de régulation, voir Bondu D. La recherche d’un
l’enfant en danger, une pratique des conflits.
La négociation comme concept analytique central d'une théorie de la
negociations-2004-2-page-23.htm
3/2007 (N°3), p. 104.
Dans le cadre du placement en institution dont on peut reprendre l’analyse dans le cadre d’une mesure
administrative, l’Anesm recommande sauf si elles constituent un danger pour l’enfant que
divergences exprimées constituent des supports de travail entre les professionnels, les parents et leur
enfant. »197. Selon l’Agence, il faut reconnaître et accomp
espaces de rencontres formels. Si le désaccord persiste, il doit être possible de faire appel à un tiers
pour sortir de l’affrontement binaire et favoriser la négociation à l’amiable avant de saisir les autorités
compétentes. Il s’agit de « reposer le cadre
famille. Peu de littérature existe sur cet aspect de l’intervention socio
cadre de la mesure ». Dans les dispositifs
quand des difficultés peuvent apparaître avec la famille.
l’intervention montre que le dispositif laisse la place à la conflictualité dans le cadre des in
parents-professionnels.
En cas de conflits avec la famille
dispositifs visités, la recherche d’un lieu neutre, souvent dans le service, pour reconsidérer ce qui pose
problème. L’intervention d’un autre collègue ou du directeur du service est également utilisé
le professionnel ne se retrouve pas seul avec la famille dans le conflit. Ainsi, au SADEF, à Sainte
Ménehould, en cas de conflits entre un professionnel et une
direction est organisé au bureau : nous sommes alors dans un espace symbolique où la présence forte de
la hiérarchie permet la résolution des litiges en recentrant chacun sur l’intérêt de l’enfant et les droits et
devoirs qui s’y rapportent. Selon l’équipe, cet acte est un signe que l’institution donne le cadre et
démontre que « le tiers-absent est là quand le tiers
Montpellier, il y a un référent principal et un co
retrait de l’intervention habituelle mais il suit l’évolution de la situation. Il est un soutien et une
ressource pour le référent principal qui peut l’activer s’il est en difficulté avec une famille. Si le confl
ne se résout pas ou si la situation n’évolue pas, une réunion se fait au sein de l’Agence dépa
de Montpellier pour questionner
Certaines associations habilitées attribuent ce rôle de règlement de litiges à l’Ai
Le tiers médiateur est incarné par l’autorité administrative. Ce rôle peut être clairement énoncé par
l’ASE dans certains départements. Dans un département visité, s’il y a litiges, l’une des inspectrices se
pose en tiers entre travailleur social et parents. Elle repose le cadre aux parents en présence du
travailleur social référent. Lors de la signature, elle souligne aux parents que si, en cours de mesure, ils
ont des difficultés avec le travailleur social, ils peuvent l’appeler. E
aux parents. Comme le souligne Lionel Bauchot, psychologue clinicien,
pré requis de l’intervention est l’accord explicite des parents (détenteurs de l’autorité parentale),
197 Anesm. L’exercice de l’autorité parentale dans le cadre du placement. Recommandations de bonnes pratiques
professionnelles, 2010, p 44.
Dans le cadre du placement en institution dont on peut reprendre l’analyse dans le cadre d’une mesure
recommande sauf si elles constituent un danger pour l’enfant que
divergences exprimées constituent des supports de travail entre les professionnels, les parents et leur
Selon l’Agence, il faut reconnaître et accompagner les désaccords, notamment dans les
espaces de rencontres formels. Si le désaccord persiste, il doit être possible de faire appel à un tiers
pour sortir de l’affrontement binaire et favoriser la négociation à l’amiable avant de saisir les autorités
reposer le cadre » de l’intervention en cas de difficultés ou de conflit avec la
famille. Peu de littérature existe sur cet aspect de l’intervention socio-éducative visant à «
». Dans les dispositifs visités, il semble important dans les modalités d’intervention
quand des difficultés peuvent apparaître avec la famille. La prise en compte de cette étape dans
l’intervention montre que le dispositif laisse la place à la conflictualité dans le cadre des in
En cas de conflits avec la famille au cours de l’intervention au domicile, on observe dans l’ensemble des
dispositifs visités, la recherche d’un lieu neutre, souvent dans le service, pour reconsidérer ce qui pose
. L’intervention d’un autre collègue ou du directeur du service est également utilisé
le professionnel ne se retrouve pas seul avec la famille dans le conflit. Ainsi, au SADEF, à Sainte
Ménehould, en cas de conflits entre un professionnel et une famille, un entretien avec l’adjointe de
direction est organisé au bureau : nous sommes alors dans un espace symbolique où la présence forte de
la hiérarchie permet la résolution des litiges en recentrant chacun sur l’intérêt de l’enfant et les droits et
evoirs qui s’y rapportent. Selon l’équipe, cet acte est un signe que l’institution donne le cadre et
absent est là quand le tiers-présent ne suffit pas ». De même, à l’IED à
Montpellier, il y a un référent principal et un co-référent pour une famille. Le co
retrait de l’intervention habituelle mais il suit l’évolution de la situation. Il est un soutien et une
ressource pour le référent principal qui peut l’activer s’il est en difficulté avec une famille. Si le confl
ne se résout pas ou si la situation n’évolue pas, une réunion se fait au sein de l’Agence dépa
questionner à nouveau le sens de la mesure.
Certaines associations habilitées attribuent ce rôle de règlement de litiges à l’Aide sociale à l’enfance.
Le tiers médiateur est incarné par l’autorité administrative. Ce rôle peut être clairement énoncé par
l’ASE dans certains départements. Dans un département visité, s’il y a litiges, l’une des inspectrices se
ailleur social et parents. Elle repose le cadre aux parents en présence du
travailleur social référent. Lors de la signature, elle souligne aux parents que si, en cours de mesure, ils
ont des difficultés avec le travailleur social, ils peuvent l’appeler. Elle donne son numéro de téléphone
Comme le souligne Lionel Bauchot, psychologue clinicien, « si en protection sociale, le
pré requis de l’intervention est l’accord explicite des parents (détenteurs de l’autorité parentale),
L’exercice de l’autorité parentale dans le cadre du placement. Recommandations de bonnes pratiques
77
Dans le cadre du placement en institution dont on peut reprendre l’analyse dans le cadre d’une mesure
recommande sauf si elles constituent un danger pour l’enfant que « les
divergences exprimées constituent des supports de travail entre les professionnels, les parents et leur
agner les désaccords, notamment dans les
espaces de rencontres formels. Si le désaccord persiste, il doit être possible de faire appel à un tiers
pour sortir de l’affrontement binaire et favoriser la négociation à l’amiable avant de saisir les autorités
» de l’intervention en cas de difficultés ou de conflit avec la
éducative visant à « reposer le
dans les modalités d’intervention
prise en compte de cette étape dans
l’intervention montre que le dispositif laisse la place à la conflictualité dans le cadre des interactions
au domicile, on observe dans l’ensemble des
dispositifs visités, la recherche d’un lieu neutre, souvent dans le service, pour reconsidérer ce qui pose
. L’intervention d’un autre collègue ou du directeur du service est également utilisée pour que
le professionnel ne se retrouve pas seul avec la famille dans le conflit. Ainsi, au SADEF, à Sainte-
famille, un entretien avec l’adjointe de
direction est organisé au bureau : nous sommes alors dans un espace symbolique où la présence forte de
la hiérarchie permet la résolution des litiges en recentrant chacun sur l’intérêt de l’enfant et les droits et
evoirs qui s’y rapportent. Selon l’équipe, cet acte est un signe que l’institution donne le cadre et
présent ne suffit pas ». De même, à l’IED à
t pour une famille. Le co-référent reste en
retrait de l’intervention habituelle mais il suit l’évolution de la situation. Il est un soutien et une
ressource pour le référent principal qui peut l’activer s’il est en difficulté avec une famille. Si le conflit
ne se résout pas ou si la situation n’évolue pas, une réunion se fait au sein de l’Agence départementale
de sociale à l’enfance.
Le tiers médiateur est incarné par l’autorité administrative. Ce rôle peut être clairement énoncé par
l’ASE dans certains départements. Dans un département visité, s’il y a litiges, l’une des inspectrices se
ailleur social et parents. Elle repose le cadre aux parents en présence du
travailleur social référent. Lors de la signature, elle souligne aux parents que si, en cours de mesure, ils
lle donne son numéro de téléphone
si en protection sociale, le
pré requis de l’intervention est l’accord explicite des parents (détenteurs de l’autorité parentale),
L’exercice de l’autorité parentale dans le cadre du placement. Recommandations de bonnes pratiques
78
comment cette dernière assume-t
de respecter le droit des parents ? Le cadre administratif, qui implique
avec les usagers, doit être le lieu et l’espace propice au déplo
responsable ASE, d’une conflictualisation productive et, à terme, sublimatoire. Hors le cadre intime de
la famille, l’espace solennel de la contractualisation doit permettre,
mouvement le fonctionnement d’un groupe familial afin, pour chacun, de mieux en comprendre le
sens. La contractualisation ne doit, en aucun cas, se transformer en un « consensus mou
Dans le cadre de sa recherche précitée, Christine Bonnefoy
et peu d’espaces contradictoires entre les parents et les professionnels. La grande majorité des parents
ne s’autorise pas à donner leur avis, soit parce qu’ils se sentent dévalorisés face aux travailleurs sociaux,
soit parce qu’ils ont peur que cela se retourne contre eux.
le conflit, soit parce qu’ils sacralisent le lien familial (la relation parent/enfant doit alors être maintenue
à tout prix), soit parce qu’ils dis
positions reflètent la même posture, à savoir une conduite d’évitement et de protection pour ne pas
mettre à jour les divergences, ne pas s’engager au nom de la place qu’on occupe et n
conflit »200. Elle met en avant les bénéfices que le conflit peut apporter au professionnel comme à la
famille. L’existence de conflit signale un lien authentique, son absence un lien pathologique. La
conflictualisation des relations perme
l’aide des travaux du sociologue Lionel Bellenger qui propose une approche simple de la négociation
sous le modèle des « 3 C »201 : consultation, confrontation et concrétisation, Christine Bonnefo
expose comment le dispositif d’accompagnement familial au foyer départemental de l’enfance en
Savoie, dans lequel elle travaille,
pouvoir abusif du professionnel auprès des familles e
avec les familles ne vise pas à éliminer tout conflit, à rechercher des relations harmonieuses et pacifiées
mais bien à travailler autour du conflit car ce dernier est source de changement. Christine Bon
analyse le rôle moteur des cadres et des équipes de direction pour soutenir les équipes dans les
moments de conflits et pour garantir un espace formel de confrontation.
198 Bauchot L. Évaluation des situations familiales et rôle du responsable ASE en charge de la protection de l’enfance
ligne]. Wiki territorial.
Cles/EvaluationdessituationsfamilialesetroleduresponsableASEenchargedelaprotectio199 Bonnefoy C. De l’exercice du pouvoir entre parents et professionnels200 Bonnefoy C. L’exercice du pouvoir entre parents et professionnels : entre contrainte et négociation, quelle place pour le
conflit ? Intervention au séminaire national CNFPT
INSET Angers, 27-28 septembre 2011.201 Bellenger L. La négociation. Paris : PU
t-elle la mise en tension entre la nécessité de protéger l’enfant et le fait
de respecter le droit des parents ? Le cadre administratif, qui implique de facto
avec les usagers, doit être le lieu et l’espace propice au déploiement, en présence du tiers incarné par le
responsable ASE, d’une conflictualisation productive et, à terme, sublimatoire. Hors le cadre intime de
la famille, l’espace solennel de la contractualisation doit permettre, in fine, de remettre en jeu et en
vement le fonctionnement d’un groupe familial afin, pour chacun, de mieux en comprendre le
sens. La contractualisation ne doit, en aucun cas, se transformer en un « consensus mou
Dans le cadre de sa recherche précitée, Christine Bonnefoy199 constate qu’il y a peu de confrontations
et peu d’espaces contradictoires entre les parents et les professionnels. La grande majorité des parents
ne s’autorise pas à donner leur avis, soit parce qu’ils se sentent dévalorisés face aux travailleurs sociaux,
soit parce qu’ils ont peur que cela se retourne contre eux. Les professionnels, quant à eux, veulent éviter
le conflit, soit parce qu’ils sacralisent le lien familial (la relation parent/enfant doit alors être maintenue
à tout prix), soit parce qu’ils disqualifient la famille et la tiennent à distance. Selon elle, les
positions reflètent la même posture, à savoir une conduite d’évitement et de protection pour ne pas
mettre à jour les divergences, ne pas s’engager au nom de la place qu’on occupe et n
Elle met en avant les bénéfices que le conflit peut apporter au professionnel comme à la
famille. L’existence de conflit signale un lien authentique, son absence un lien pathologique. La
conflictualisation des relations permet d’ouvrir un espace de débat, d’échange et de négociation. À
l’aide des travaux du sociologue Lionel Bellenger qui propose une approche simple de la négociation
: consultation, confrontation et concrétisation, Christine Bonnefo
dispositif d’accompagnement familial au foyer départemental de l’enfance en
, a développé des espaces de contradiction pour limiter les risques d’un
pouvoir abusif du professionnel auprès des familles et pour ouvrir des espaces de négociation. Le travail
avec les familles ne vise pas à éliminer tout conflit, à rechercher des relations harmonieuses et pacifiées
mais bien à travailler autour du conflit car ce dernier est source de changement. Christine Bon
analyse le rôle moteur des cadres et des équipes de direction pour soutenir les équipes dans les
moments de conflits et pour garantir un espace formel de confrontation.
valuation des situations familiales et rôle du responsable ASE en charge de la protection de l’enfance
ligne]. Wiki territorial. http://www.wikiterritorial.cnfpt.fr/xwiki/wiki/econnaissances/view/Questions
Cles/EvaluationdessituationsfamilialesetroleduresponsableASEenchargedelaprotectiondelenfance
De l’exercice du pouvoir entre parents et professionnels… Op. cit., 2007.
L’exercice du pouvoir entre parents et professionnels : entre contrainte et négociation, quelle place pour le
éminaire national CNFPT-ONED, « Parents, enfants, familles en protection de l’enfance
28 septembre 2011.
: PUF, 2011, 8e éd.
elle la mise en tension entre la nécessité de protéger l’enfant et le fait
de facto la contractualisation
iement, en présence du tiers incarné par le
responsable ASE, d’une conflictualisation productive et, à terme, sublimatoire. Hors le cadre intime de
de remettre en jeu et en
vement le fonctionnement d’un groupe familial afin, pour chacun, de mieux en comprendre le
sens. La contractualisation ne doit, en aucun cas, se transformer en un « consensus mou »198.
constate qu’il y a peu de confrontations
et peu d’espaces contradictoires entre les parents et les professionnels. La grande majorité des parents
ne s’autorise pas à donner leur avis, soit parce qu’ils se sentent dévalorisés face aux travailleurs sociaux,
Les professionnels, quant à eux, veulent éviter
le conflit, soit parce qu’ils sacralisent le lien familial (la relation parent/enfant doit alors être maintenue
Selon elle, les « deux
positions reflètent la même posture, à savoir une conduite d’évitement et de protection pour ne pas
mettre à jour les divergences, ne pas s’engager au nom de la place qu’on occupe et ne pas s’exposer au
Elle met en avant les bénéfices que le conflit peut apporter au professionnel comme à la
famille. L’existence de conflit signale un lien authentique, son absence un lien pathologique. La
t d’ouvrir un espace de débat, d’échange et de négociation. À
l’aide des travaux du sociologue Lionel Bellenger qui propose une approche simple de la négociation
: consultation, confrontation et concrétisation, Christine Bonnefoy
dispositif d’accompagnement familial au foyer départemental de l’enfance en
a développé des espaces de contradiction pour limiter les risques d’un
t pour ouvrir des espaces de négociation. Le travail
avec les familles ne vise pas à éliminer tout conflit, à rechercher des relations harmonieuses et pacifiées
mais bien à travailler autour du conflit car ce dernier est source de changement. Christine Bonnefoy
analyse le rôle moteur des cadres et des équipes de direction pour soutenir les équipes dans les
valuation des situations familiales et rôle du responsable ASE en charge de la protection de l’enfance [en
http://www.wikiterritorial.cnfpt.fr/xwiki/wiki/econnaissances/view/Questions-
L’exercice du pouvoir entre parents et professionnels : entre contrainte et négociation, quelle place pour le
Parents, enfants, familles en protection de l’enfance »,
2.3.3 Ce qui ne peut être possible dans un cadre administratif
Choisir la mesure adaptée ?
Sur la base d’une analyse des dossiers de signalement au parquet, cette partie vise à mieux connaître les
caractéristiques sociodémographiques de
« judiciarisation » du suivi. Il s’agit égale
d’intervention du juge des enfants. Nous avons ainsi analysé 39 dossiers
compétentes dans des départements différents
vocation à l’exhaustivité, ni à la représentativité.
sociale à l’enfance considèrent-ils que la famille a besoin d’un suivi dans le cadre judiciaire
d’appréhender le suivi instauré en amont du signalement. Ces mesures s’inscrivent
Traduisent-elles une gradation de l’intervention en protection administrative
Sur les 39 dossiers, la moyenne d’âge des mères au premier enfant est de 24,1 ans. On observe des
écarts entre les deux départements. Dans le département A, sur 21 dos
mères au premier enfant est de 26,4 ans. Dans le département B, sur 18 dossiers, elle est de 21,6 ans.
Si l’on compare ces âges moyens avec la population générale, en s’appuyant sur les sources Insee, force
est de constater que ces femmes entrent plus tôt dans la maternité. En effet, l’âge moyen au premier
enfant en 2010 en France est de 28,1 ans
population du département B est de 28,6 ans tandis qu’il est de 31,1 ans dans
résultats corroborent ceux recueillis par Bernadette Tillard
Dans un premier temps, décrivons le panorama d’ensemble. Dans notre étude, pour l’ensemble des
dossiers des deux départements, la répartition des éca
des conjoints ont entre 0 et 3 ans d’écarts
d’écart. La part non renseignée sur le différentiel d’âge est de 24
qu’avaient déjà démontré Isabelle Frechon et
moyen entre le père et la mère des enfants placés est de 4,3 ans, ce qui est nettement supérieur à l’écart
d’âge entre conjoints dans la population général
au moment de la rédaction du rapport de signalement, les mères sont majoritairement sans emploi. La
profession de la mère est par ailleurs très souvent non
202 Sur les 44 dossiers initiaux, cinq dossiers ont été écartés car le parqu
poursuit les faits qualifiés au plan pénal, soit au final 39 dossiers retenus pour l’étude.
période allant d’octobre à décembre 2012, de façon aléatoire. 203 Tillard B. Marginalité ou stigmatisation ? Étude ethnographique sur la naissance en milieu urbain204 Frechon I. Les politiques sociales à l'égard des enfants en danger. Trajectoires des prises en charge par la protection de
l'enfance dans deux départements d'une cohorte de jeunes ayant atteint 21 ans205 Frechon I., Marquet L., Séverac N. Les enfants exposés à des
l’enfance et environnement social et familial
Ce qui ne peut être possible dans un cadre administratif ?
Sur la base d’une analyse des dossiers de signalement au parquet, cette partie vise à mieux connaître les
istiques sociodémographiques de familles pour lesquelles les intervenants sollicitent la
» du suivi. Il s’agit également d’analyser leurs arguments qui étayent la demande
d’intervention du juge des enfants. Nous avons ainsi analysé 39 dossiers202 issus de deux juridictions
compétentes dans des départements différents : l’étude se limite à une analyse descriptive et n’a pa
vocation à l’exhaustivité, ni à la représentativité. Pourquoi les intervenants puis les cadres de l’Aide
ils que la famille a besoin d’un suivi dans le cadre judiciaire
d’appréhender le suivi instauré en amont du signalement. Ces mesures s’inscrivent
elles une gradation de l’intervention en protection administrative ?
Sur les 39 dossiers, la moyenne d’âge des mères au premier enfant est de 24,1 ans. On observe des
écarts entre les deux départements. Dans le département A, sur 21 dossiers, la moyenne d’âge des
mères au premier enfant est de 26,4 ans. Dans le département B, sur 18 dossiers, elle est de 21,6 ans.
Si l’on compare ces âges moyens avec la population générale, en s’appuyant sur les sources Insee, force
ces femmes entrent plus tôt dans la maternité. En effet, l’âge moyen au premier
enfant en 2010 en France est de 28,1 ans ; la moyenne d’âge au premier enfant de l’ensemble de la
population du département B est de 28,6 ans tandis qu’il est de 31,1 ans dans le département A. Ces
résultats corroborent ceux recueillis par Bernadette Tillard203 et Isabelle Frechon204
Dans un premier temps, décrivons le panorama d’ensemble. Dans notre étude, pour l’ensemble des
dossiers des deux départements, la répartition des écarts d’âges entre conjoints est la suivante
des conjoints ont entre 0 et 3 ans d’écarts ; 12 % ont entre 4 et 6 ans d’écart ; 35
d’écart. La part non renseignée sur le différentiel d’âge est de 24 %. Ces résultats confirment ce
’avaient déjà démontré Isabelle Frechon et al. , pour les parents d’enfants placés
moyen entre le père et la mère des enfants placés est de 4,3 ans, ce qui est nettement supérieur à l’écart
d’âge entre conjoints dans la population générale (deux ans en moyenne) »205. Dans les dossiers étudiés,
au moment de la rédaction du rapport de signalement, les mères sont majoritairement sans emploi. La
profession de la mère est par ailleurs très souvent non-renseignée ; elle ne l’est presque jamais pou
Sur les 44 dossiers initiaux, cinq dossiers ont été écartés car le parquet saisit le juge des enfants en même temps qu’il
poursuit les faits qualifiés au plan pénal, soit au final 39 dossiers retenus pour l’étude. Le matériau a été recueilli sur une
période allant d’octobre à décembre 2012, de façon aléatoire.
rginalité ou stigmatisation ? Étude ethnographique sur la naissance en milieu urbain
Les politiques sociales à l'égard des enfants en danger. Trajectoires des prises en charge par la protection de
départements d'une cohorte de jeunes ayant atteint 21 ans. Rapport final remis à la Mire, 2009.
Les enfants exposés à des « violences et conflits conjugaux ». Parcours en protection de
et familial. Politiques sociales et familiales, 2011, p. 62.
79
Sur la base d’une analyse des dossiers de signalement au parquet, cette partie vise à mieux connaître les
familles pour lesquelles les intervenants sollicitent la
ment d’analyser leurs arguments qui étayent la demande
issus de deux juridictions
: l’étude se limite à une analyse descriptive et n’a pas
Pourquoi les intervenants puis les cadres de l’Aide
ils que la famille a besoin d’un suivi dans le cadre judiciaire ? Il s’agit
d’appréhender le suivi instauré en amont du signalement. Ces mesures s’inscrivent-elles dans la durée ?
Sur les 39 dossiers, la moyenne d’âge des mères au premier enfant est de 24,1 ans. On observe des
siers, la moyenne d’âge des
mères au premier enfant est de 26,4 ans. Dans le département B, sur 18 dossiers, elle est de 21,6 ans.
Si l’on compare ces âges moyens avec la population générale, en s’appuyant sur les sources Insee, force
ces femmes entrent plus tôt dans la maternité. En effet, l’âge moyen au premier
; la moyenne d’âge au premier enfant de l’ensemble de la
le département A. Ces 204.
Dans un premier temps, décrivons le panorama d’ensemble. Dans notre étude, pour l’ensemble des
rts d’âges entre conjoints est la suivante : 29 %
; 35 % ont plus de 6 ans
. Ces résultats confirment ce
. , pour les parents d’enfants placés : « L’écart d’âge
moyen entre le père et la mère des enfants placés est de 4,3 ans, ce qui est nettement supérieur à l’écart
. Dans les dossiers étudiés,
au moment de la rédaction du rapport de signalement, les mères sont majoritairement sans emploi. La
; elle ne l’est presque jamais pour les
et saisit le juge des enfants en même temps qu’il
Le matériau a été recueilli sur une
rginalité ou stigmatisation ? Étude ethnographique sur la naissance en milieu urbain. Tsanta, n°12, 2007.
Les politiques sociales à l'égard des enfants en danger. Trajectoires des prises en charge par la protection de
Rapport final remis à la Mire, 2009.
». Parcours en protection de
80
pères. Ces derniers sont les grands absents des dossiers étudiés. Est
effective ou parce que les intervenants et la mère, en raison d’une situation conflictuelle, ne souhaitent
pas les associer ? Comme le constate Isabell
sociaux étant la mère […], davantage d’informations concernant ses propres difficultés seront
recueillies par rapport à celles du père, ce qui donne une image incomplète et donc biaisée de la
situation familiale »206. Sur les 39 situations étudiées, quatre pères sont décédés. Un enfant signalé sur
deux est issu de familles de trois enfants et plus.
Dans le département A, on peut observer une judiciarisation importante au moment de l’adolescence
tandis que, dans le département B, les dossiers judiciarisés touchent essentiellement des enfants en
bas-âge. Ainsi, dans le département A, 17 enfants sur 38 ont entre 0 et 11 ans contre 36 enfants sur 43
dans le département B. La moitié des enfants (21) sont
seuls 7 enfants sont âgés de plus de
département A, à très forte densité urbaine, se caractérise par des situations où l’influence des pairs est
plus forte. Peut-être exacerberait
ces départements ont des politiques départementales différenciées
de prévention très axée sur les adolescents, tand
la petite enfance. Les schémas départementaux confirment cette hypothèse. Sans doute les priorités
politiques actées par ces départements influenceraient également l’offre de service départemental e
par là-même, le processus de judiciarisation des mesures.
En ce qui concerne le département A, l’analyse des dossiers montre que, parfois, le motif qui soutient
la demande de judiciarisation est lié aux difficultés relationnelles parents et enfant mais
intervenant et adolescent. Plusieurs dossiers révèlent une volonté de faire intervenir le juge des enfants
en faisant appel à la référence symbolique que constitue ce dernier. Cela pose la question de savoir
entre qui se décèle l’opposition, vo
porte) et le(s) parent(s) ou entre l’intervenant et l’adolescent
peu(ven)t continuer à collaborer avec les intervenants et parfois solliciter
donc judiciarisés sur le critère de non
question de comment travailler en protection administrative avec des adolescents en conflit avec les
intervenants sociaux et/ou avec leurs parents.
Dans le département B, la politique départementale a mis l’accent sur le suivi préventif, donc non
contractualisé, mis en œuvre par le service social de secteur. Ce sont des mesures de prévention qui ne
sont pas des prestations d’Aide sociale à l’enfance. Dans ce département, en 2012, sont répertoriées
1 662 mesures de prévention et 564 AED. Dans presque tous les dossiers de ce département, à un
moment ou un autre, une intervention en prévention a été mise en place. La frontière entre
206 Ibid.
pères. Ces derniers sont les grands absents des dossiers étudiés. Est-ce en raison de leur absence
effective ou parce que les intervenants et la mère, en raison d’une situation conflictuelle, ne souhaitent
pas les associer ? Comme le constate Isabelle Frechon, « l’interlocuteur parental privilégié des acteurs
davantage d’informations concernant ses propres difficultés seront
recueillies par rapport à celles du père, ce qui donne une image incomplète et donc biaisée de la
Sur les 39 situations étudiées, quatre pères sont décédés. Un enfant signalé sur
deux est issu de familles de trois enfants et plus.
Dans le département A, on peut observer une judiciarisation importante au moment de l’adolescence
is que, dans le département B, les dossiers judiciarisés touchent essentiellement des enfants en
Ainsi, dans le département A, 17 enfants sur 38 ont entre 0 et 11 ans contre 36 enfants sur 43
dans le département B. La moitié des enfants (21) sont âgés de plus de 11 ans dans le département A,
seuls 7 enfants sont âgés de plus de 11 ans dans le département B. Nous émettons l’hypothèse que le
département A, à très forte densité urbaine, se caractérise par des situations où l’influence des pairs est
être exacerberait-elle les conflits liés à l’adolescence ? Nous constatons de surcroît que
ces départements ont des politiques départementales différenciées : le département A a une politique
de prévention très axée sur les adolescents, tandis que, dans le département B, celle
la petite enfance. Les schémas départementaux confirment cette hypothèse. Sans doute les priorités
politiques actées par ces départements influenceraient également l’offre de service départemental e
même, le processus de judiciarisation des mesures.
En ce qui concerne le département A, l’analyse des dossiers montre que, parfois, le motif qui soutient
la demande de judiciarisation est lié aux difficultés relationnelles parents et enfant mais
intervenant et adolescent. Plusieurs dossiers révèlent une volonté de faire intervenir le juge des enfants
en faisant appel à la référence symbolique que constitue ce dernier. Cela pose la question de savoir
entre qui se décèle l’opposition, voire le conflit : entre l’intervenant (et l’institution qu’il porte et qui le
porte) et le(s) parent(s) ou entre l’intervenant et l’adolescent ? Dans le second cas, le(s) parent(s)
peu(ven)t continuer à collaborer avec les intervenants et parfois solliciter une aide.
donc judiciarisés sur le critère de non-production d’effets des mesures en place. Se pose alors la
question de comment travailler en protection administrative avec des adolescents en conflit avec les
ou avec leurs parents.
Dans le département B, la politique départementale a mis l’accent sur le suivi préventif, donc non
contractualisé, mis en œuvre par le service social de secteur. Ce sont des mesures de prévention qui ne
e sociale à l’enfance. Dans ce département, en 2012, sont répertoriées
662 mesures de prévention et 564 AED. Dans presque tous les dossiers de ce département, à un
moment ou un autre, une intervention en prévention a été mise en place. La frontière entre
ce en raison de leur absence
effective ou parce que les intervenants et la mère, en raison d’une situation conflictuelle, ne souhaitent
« l’interlocuteur parental privilégié des acteurs
davantage d’informations concernant ses propres difficultés seront
recueillies par rapport à celles du père, ce qui donne une image incomplète et donc biaisée de la
Sur les 39 situations étudiées, quatre pères sont décédés. Un enfant signalé sur
Dans le département A, on peut observer une judiciarisation importante au moment de l’adolescence
is que, dans le département B, les dossiers judiciarisés touchent essentiellement des enfants en
Ainsi, dans le département A, 17 enfants sur 38 ont entre 0 et 11 ans contre 36 enfants sur 43
âgés de plus de 11 ans dans le département A,
Nous émettons l’hypothèse que le
département A, à très forte densité urbaine, se caractérise par des situations où l’influence des pairs est
? Nous constatons de surcroît que
: le département A a une politique
is que, dans le département B, celle-ci est orientée vers
la petite enfance. Les schémas départementaux confirment cette hypothèse. Sans doute les priorités
politiques actées par ces départements influenceraient également l’offre de service départemental et,
En ce qui concerne le département A, l’analyse des dossiers montre que, parfois, le motif qui soutient
la demande de judiciarisation est lié aux difficultés relationnelles parents et enfant mais aussi entre
intervenant et adolescent. Plusieurs dossiers révèlent une volonté de faire intervenir le juge des enfants
en faisant appel à la référence symbolique que constitue ce dernier. Cela pose la question de savoir
: entre l’intervenant (et l’institution qu’il porte et qui le
? Dans le second cas, le(s) parent(s)
une aide. Ces dossiers là sont
production d’effets des mesures en place. Se pose alors la
question de comment travailler en protection administrative avec des adolescents en conflit avec les
Dans le département B, la politique départementale a mis l’accent sur le suivi préventif, donc non
contractualisé, mis en œuvre par le service social de secteur. Ce sont des mesures de prévention qui ne
e sociale à l’enfance. Dans ce département, en 2012, sont répertoriées
662 mesures de prévention et 564 AED. Dans presque tous les dossiers de ce département, à un
moment ou un autre, une intervention en prévention a été mise en place. La frontière entre prévention
et protection est floue. Ce qui fait alors la différence entre prévention et protection est la formalisation
de l’accord. À la lecture des rapports des intervenants en prévention informant de la situation l’autorité
administrative en vue de saisir l’autorité judiciaire, la caractérisation du danger, de l’adhésion de
l’autorité parentale à la mesure, ou de la non production d’effets de la mesure, ne sont pas différentes
de ceux rédigés dans le cadre de la protection administrative. Le vocabulaire
pour proposer une judiciarisation du dossier sont alors les mêmes. La mission de prévention prend
parfois la place de la protection administrative d’un point de vue de la prise en charge.
Ainsi, dans ce département, force est de c
de protection administrative après IP (dont la période d’évaluation semble être considérée comme
mode d’intervention), avec prise en compte du danger et accord éventuel de l’autorité parentale
le cadre du suivi en prévention, les intervenants au moment de signaler à l’autorité judiciaire évaluent
également ces mêmes facteurs. Comment analyser ce second constat ? Est
l’euphémisation du danger ou du contrôle
professionnels ou les familles, puisque l’on pourrait s’affranchir des règles de la contractualisation
Dans tous les cas, il peut se poser la question du respect des droits des usagers dans le cadre de la
prévention, celle-ci étant peu réglementée. Subséquemment, se pose la question du rôle du parquet en
tant que filtre. Le parquet reprend les argumentaires du travailleur social qui signale, argumentaires qui
apparaissent, si l’on se fonde sur la récurrence, dans l’ordr
sécurité, le développement de l’enfant, la santé, la moralité. Le parquet dans les dossiers étudiés suit
systématiquement l’avis des intervenants sociaux. De fait, dans les dossiers du département B,
tiré de l’article L.226-4 relatif à l’impossibilité d’évaluer est très peu utilisé, contrairement au
département A, notamment en raison d’un suivi de prévention conséquent qui tient lieu d’évaluation.
La famille étant suivie dans le cadre de la prévention et
pourrait renvoyer à l’ASE pour compétences. C’est la caractérisation du danger qui va essentiellement
motiver la saisine du juge des enfants. Analyser les termes utilisés par les travailleurs sociaux tels qu’i
sont repris par le parquet, nous renseigne sur leurs représentations de la prévention et de la protection
administrative. Dans les argumentaires pour le «
compte le développement de l’enfant. C’est le
démontrer que l’enfant est en danger et pour solliciter l’intervention du juge. Notons par ailleurs que
les professionnels ont bien intégré que le suivi doit faire cesser le danger, que le critère de l’acc
familles n’est pas suffisant et qu’ils doivent donc évaluer le danger.
Le secteur de prévention présume l’absence d’adhésion pour certaines familles. La frontière entre
prévention, évaluation et protection est floue. La formule souvent employée dan
département B est : « Connu de nos services depuis de nombreuses années
ans ». Cet argument est par ailleurs repris par le parquet. Selon un juge des enfants du département B,
« cela pèse lourd dans les situations.
Ce juge explique que le travail n’est pas
et protection est floue. Ce qui fait alors la différence entre prévention et protection est la formalisation
de l’accord. À la lecture des rapports des intervenants en prévention informant de la situation l’autorité
sir l’autorité judiciaire, la caractérisation du danger, de l’adhésion de
l’autorité parentale à la mesure, ou de la non production d’effets de la mesure, ne sont pas différentes
de ceux rédigés dans le cadre de la protection administrative. Le vocabulaire ou les arguments avancés
pour proposer une judiciarisation du dossier sont alors les mêmes. La mission de prévention prend
parfois la place de la protection administrative d’un point de vue de la prise en charge.
Ainsi, dans ce département, force est de constater deux éléments : une faible entrée dans une mesure
de protection administrative après IP (dont la période d’évaluation semble être considérée comme
mode d’intervention), avec prise en compte du danger et accord éventuel de l’autorité parentale
le cadre du suivi en prévention, les intervenants au moment de signaler à l’autorité judiciaire évaluent
également ces mêmes facteurs. Comment analyser ce second constat ? Est-ce une conséquence de
l’euphémisation du danger ou du contrôle ? Ce processus est-il moins contraignant pour les
professionnels ou les familles, puisque l’on pourrait s’affranchir des règles de la contractualisation
Dans tous les cas, il peut se poser la question du respect des droits des usagers dans le cadre de la
ci étant peu réglementée. Subséquemment, se pose la question du rôle du parquet en
tant que filtre. Le parquet reprend les argumentaires du travailleur social qui signale, argumentaires qui
apparaissent, si l’on se fonde sur la récurrence, dans l’ordre suivant : les conditions d’éducation, la
sécurité, le développement de l’enfant, la santé, la moralité. Le parquet dans les dossiers étudiés suit
systématiquement l’avis des intervenants sociaux. De fait, dans les dossiers du département B,
4 relatif à l’impossibilité d’évaluer est très peu utilisé, contrairement au
département A, notamment en raison d’un suivi de prévention conséquent qui tient lieu d’évaluation.
La famille étant suivie dans le cadre de la prévention et non dans une mesure de protection, le parquet
pourrait renvoyer à l’ASE pour compétences. C’est la caractérisation du danger qui va essentiellement
motiver la saisine du juge des enfants. Analyser les termes utilisés par les travailleurs sociaux tels qu’i
sont repris par le parquet, nous renseigne sur leurs représentations de la prévention et de la protection
administrative. Dans les argumentaires pour le « basculement », les travailleurs sociaux prennent en
compte le développement de l’enfant. C’est le domaine dans lequel ils puisent les arguments pour
démontrer que l’enfant est en danger et pour solliciter l’intervention du juge. Notons par ailleurs que
les professionnels ont bien intégré que le suivi doit faire cesser le danger, que le critère de l’acc
familles n’est pas suffisant et qu’ils doivent donc évaluer le danger.
Le secteur de prévention présume l’absence d’adhésion pour certaines familles. La frontière entre
prévention, évaluation et protection est floue. La formule souvent employée dan
Connu de nos services depuis de nombreuses années », «
». Cet argument est par ailleurs repris par le parquet. Selon un juge des enfants du département B,
cela pèse lourd dans les situations. Ils sont suivis depuis longtemps mais le sont
Ce juge explique que le travail n’est pas, par exemple, suffisamment fait au niveau du carnet de santé
81
et protection est floue. Ce qui fait alors la différence entre prévention et protection est la formalisation
de l’accord. À la lecture des rapports des intervenants en prévention informant de la situation l’autorité
sir l’autorité judiciaire, la caractérisation du danger, de l’adhésion de
l’autorité parentale à la mesure, ou de la non production d’effets de la mesure, ne sont pas différentes
ou les arguments avancés
pour proposer une judiciarisation du dossier sont alors les mêmes. La mission de prévention prend
parfois la place de la protection administrative d’un point de vue de la prise en charge.
: une faible entrée dans une mesure
de protection administrative après IP (dont la période d’évaluation semble être considérée comme
mode d’intervention), avec prise en compte du danger et accord éventuel de l’autorité parentale ; dans
le cadre du suivi en prévention, les intervenants au moment de signaler à l’autorité judiciaire évaluent
ce une conséquence de
il moins contraignant pour les
professionnels ou les familles, puisque l’on pourrait s’affranchir des règles de la contractualisation ?
Dans tous les cas, il peut se poser la question du respect des droits des usagers dans le cadre de la
ci étant peu réglementée. Subséquemment, se pose la question du rôle du parquet en
tant que filtre. Le parquet reprend les argumentaires du travailleur social qui signale, argumentaires qui
: les conditions d’éducation, la
sécurité, le développement de l’enfant, la santé, la moralité. Le parquet dans les dossiers étudiés suit
systématiquement l’avis des intervenants sociaux. De fait, dans les dossiers du département B, le critère
4 relatif à l’impossibilité d’évaluer est très peu utilisé, contrairement au
département A, notamment en raison d’un suivi de prévention conséquent qui tient lieu d’évaluation.
non dans une mesure de protection, le parquet
pourrait renvoyer à l’ASE pour compétences. C’est la caractérisation du danger qui va essentiellement
motiver la saisine du juge des enfants. Analyser les termes utilisés par les travailleurs sociaux tels qu’ils
sont repris par le parquet, nous renseigne sur leurs représentations de la prévention et de la protection
», les travailleurs sociaux prennent en
domaine dans lequel ils puisent les arguments pour
démontrer que l’enfant est en danger et pour solliciter l’intervention du juge. Notons par ailleurs que
les professionnels ont bien intégré que le suivi doit faire cesser le danger, que le critère de l’accord des
Le secteur de prévention présume l’absence d’adhésion pour certaines familles. La frontière entre
prévention, évaluation et protection est floue. La formule souvent employée dans les dossiers du
», « Connu depuis deux
». Cet argument est par ailleurs repris par le parquet. Selon un juge des enfants du département B,
Ils sont suivis depuis longtemps mais le sont-ils suffisamment ? ».
par exemple, suffisamment fait au niveau du carnet de santé
82
de l’enfant. Il est alors obligé de le reprendre au cours de l’intervention judiciair
parents en situation de se responsabiliser, il ne faut pas avoir peur de dire les choses
Dans les dossiers étudiés des deux départements, on constate que suite à l’information préoccupante,
beaucoup de situations sont traitées sur le plan judiciaire. L’un des départements étudiés fait d’ailleurs
partie de ceux qui ont le taux de protection adm
étudiés, sur l’ensemble des dossiers, seul neuf enfants ont fait l’objet d’une protection administrative.
De nombreux basculements se font en cours ou en fin d’évaluation de l’information préoccupante
Tous les autres passent dans le judiciaire dans le cadre d’un suivi de prévention. Pour les huit familles
prises en charge dans le cadre de la protection administrative, deux s’inscrivent dans une durée
importante (4 et 6 ans dans le département B), quat
et deux dans une durée inférieure à un an. Dans ces prises en charge administratives, l’AED et l’AP
sont majoritaires. Ce constat n’est pas le reflet d’une opinion souvent partagée par certains acteurs de la
protection de l’enfance qui considèrent que l’intervention administrative amène parfois à un
empilement de mesures dans une progressivité de gravité ou d’intensité, car les professionnels auraient
tendance à vouloir épuiser toutes les possibilités qu’offre
mesures qui leur sont proposées). Les situations arriveraient alors très dégradées devant le juge des
enfants. Des dossiers analysés, il ressort peu de protection administrative. L’empilement des mesures
administratives n’est pas une caractéristique relevée dans l’étude des dossiers des deux départements. Il
ne semble pas y avoir de logique de gradation dans les mesures administratives mises en œuvre.
Au regard des 39 dossiers, la faible utilisation de la protecti
qu’il y ait, pour les professionnels, une difficulté à nommer le danger, à mettre en mots la protection
administrative. On est davantage dans une logique de soutien à la parentalité que d’intervention de la
puissance publique dans la sphère privée, dans une mission de protection de l’enfant en danger. De
surcroît, si on envisage un placement, les professionnels semblent alors avoir du mal à s’autoriser à
proposer rapidement une séparation, pourtant justifiée en ter
porter atteinte à l’autorité parentale et qui risque de se heurter à l’opposition des parents. Le travailleur
social soucieux d’intervenir de façon proportionnée, de respecter l’autorité parentale, d’être dans une
mission d’aide et de soutien ne s’autoriserait pas à risquer de se confronter au refus des parents alors
même qu’une séparation temporaire apparaîtrait adaptée pour protéger l’enfant.
responsabilité parentale peut être très important l
Selon les professionnels, cet accord est fortement culpabilisant pour les parents, car ils portent la
responsabilité du placement de leur enfant en établissement, à la différence de la protection judicia
où c’est le juge qui porte la responsabilité de la décision.
administratif complique le travail d’amener la famille à envisager l’accueil provisoire. Or, il est peut
être nécessaire de parfois mettre en place un
révèle la nécessité d’une séparation, sans être dans une logique de progressivité des réponses.
de l’enfant. Il est alors obligé de le reprendre au cours de l’intervention judiciaire
en situation de se responsabiliser, il ne faut pas avoir peur de dire les choses
Dans les dossiers étudiés des deux départements, on constate que suite à l’information préoccupante,
beaucoup de situations sont traitées sur le plan judiciaire. L’un des départements étudiés fait d’ailleurs
partie de ceux qui ont le taux de protection administrative les plus faibles. Sur les deux départements
étudiés, sur l’ensemble des dossiers, seul neuf enfants ont fait l’objet d’une protection administrative.
De nombreux basculements se font en cours ou en fin d’évaluation de l’information préoccupante
Tous les autres passent dans le judiciaire dans le cadre d’un suivi de prévention. Pour les huit familles
prises en charge dans le cadre de la protection administrative, deux s’inscrivent dans une durée
importante (4 et 6 ans dans le département B), quatre dans une durée moyenne de 12 mois à 20 mois
et deux dans une durée inférieure à un an. Dans ces prises en charge administratives, l’AED et l’AP
Ce constat n’est pas le reflet d’une opinion souvent partagée par certains acteurs de la
rotection de l’enfance qui considèrent que l’intervention administrative amène parfois à un
empilement de mesures dans une progressivité de gravité ou d’intensité, car les professionnels auraient
tendance à vouloir épuiser toutes les possibilités qu’offre ce cadre (lorsque les parents acceptent les
mesures qui leur sont proposées). Les situations arriveraient alors très dégradées devant le juge des
enfants. Des dossiers analysés, il ressort peu de protection administrative. L’empilement des mesures
ratives n’est pas une caractéristique relevée dans l’étude des dossiers des deux départements. Il
ne semble pas y avoir de logique de gradation dans les mesures administratives mises en œuvre.
Au regard des 39 dossiers, la faible utilisation de la protection administrative pose question. Il semble
qu’il y ait, pour les professionnels, une difficulté à nommer le danger, à mettre en mots la protection
administrative. On est davantage dans une logique de soutien à la parentalité que d’intervention de la
nce publique dans la sphère privée, dans une mission de protection de l’enfant en danger. De
surcroît, si on envisage un placement, les professionnels semblent alors avoir du mal à s’autoriser à
proposer rapidement une séparation, pourtant justifiée en termes de protection mais qui semble trop
porter atteinte à l’autorité parentale et qui risque de se heurter à l’opposition des parents. Le travailleur
social soucieux d’intervenir de façon proportionnée, de respecter l’autorité parentale, d’être dans une
sion d’aide et de soutien ne s’autoriserait pas à risquer de se confronter au refus des parents alors
même qu’une séparation temporaire apparaîtrait adaptée pour protéger l’enfant. De plus, le poids de la
responsabilité parentale peut être très important lors d’une signature du contrat d’accueil provisoire.
Selon les professionnels, cet accord est fortement culpabilisant pour les parents, car ils portent la
responsabilité du placement de leur enfant en établissement, à la différence de la protection judicia
où c’est le juge qui porte la responsabilité de la décision. L’euphémisation du danger dans le cadre
administratif complique le travail d’amener la famille à envisager l’accueil provisoire. Or, il est peut
être nécessaire de parfois mettre en place un accueil provisoire dès la première mesure si l’évaluation
révèle la nécessité d’une séparation, sans être dans une logique de progressivité des réponses.
: « On ne met pas les
en situation de se responsabiliser, il ne faut pas avoir peur de dire les choses ».
Dans les dossiers étudiés des deux départements, on constate que suite à l’information préoccupante,
beaucoup de situations sont traitées sur le plan judiciaire. L’un des départements étudiés fait d’ailleurs
inistrative les plus faibles. Sur les deux départements
étudiés, sur l’ensemble des dossiers, seul neuf enfants ont fait l’objet d’une protection administrative.
De nombreux basculements se font en cours ou en fin d’évaluation de l’information préoccupante.
Tous les autres passent dans le judiciaire dans le cadre d’un suivi de prévention. Pour les huit familles
prises en charge dans le cadre de la protection administrative, deux s’inscrivent dans une durée
re dans une durée moyenne de 12 mois à 20 mois
et deux dans une durée inférieure à un an. Dans ces prises en charge administratives, l’AED et l’AP
Ce constat n’est pas le reflet d’une opinion souvent partagée par certains acteurs de la
rotection de l’enfance qui considèrent que l’intervention administrative amène parfois à un
empilement de mesures dans une progressivité de gravité ou d’intensité, car les professionnels auraient
ce cadre (lorsque les parents acceptent les
mesures qui leur sont proposées). Les situations arriveraient alors très dégradées devant le juge des
enfants. Des dossiers analysés, il ressort peu de protection administrative. L’empilement des mesures
ratives n’est pas une caractéristique relevée dans l’étude des dossiers des deux départements. Il
ne semble pas y avoir de logique de gradation dans les mesures administratives mises en œuvre.
on administrative pose question. Il semble
qu’il y ait, pour les professionnels, une difficulté à nommer le danger, à mettre en mots la protection
administrative. On est davantage dans une logique de soutien à la parentalité que d’intervention de la
nce publique dans la sphère privée, dans une mission de protection de l’enfant en danger. De
surcroît, si on envisage un placement, les professionnels semblent alors avoir du mal à s’autoriser à
mes de protection mais qui semble trop
porter atteinte à l’autorité parentale et qui risque de se heurter à l’opposition des parents. Le travailleur
social soucieux d’intervenir de façon proportionnée, de respecter l’autorité parentale, d’être dans une
sion d’aide et de soutien ne s’autoriserait pas à risquer de se confronter au refus des parents alors
De plus, le poids de la
ors d’une signature du contrat d’accueil provisoire.
Selon les professionnels, cet accord est fortement culpabilisant pour les parents, car ils portent la
responsabilité du placement de leur enfant en établissement, à la différence de la protection judiciaire
L’euphémisation du danger dans le cadre
administratif complique le travail d’amener la famille à envisager l’accueil provisoire. Or, il est peut-
accueil provisoire dès la première mesure si l’évaluation
révèle la nécessité d’une séparation, sans être dans une logique de progressivité des réponses. Le parent
ne devrait pas porter seul la séparation.
adaptée, notamment judiciaire. À l’inverse, elle peut amener à une judiciarisation trop rapide.
À titre d’exemple, le placement à domicile semble fonctionner mieux dans le cadre judiciaire que dans
le cadre administratif. Il semble mieux fonctio
passage dans le cadre judiciaire ou lorsqu’il y a eu plusieurs mesures administratives. Lors de la
première intervention administrative de «
difficilement un accord des parents. Dans le cas d’un accueil provisoire, en revanche, la séparation
étant évaluée, les parents se représentent mieux la notion d’autorité liée à la mesure. La mesure est
alors proportionnée à la gravité du danger.
Ainsi, l’expérience du dispositif PHOM est sur ce point significative. Dans une note de travail, sa
directrice souligne que « l’adhésion serait plus ou moins facile à obtenir selon l’étape du processus de
travail engagé avec la famille et le type de mesures
placement à domicile se négocie plus facilement quand il y a déjà eu une mesure d’AED ou un suivi
social renforcé. Dans ce cas, le PHOM administratif s’inscrit clairement dans le cadre de l’
contrainte », acceptée in fine par les parents par crainte d’un signalement judiciaire et d’une séparation
physique d’avec leur enfant. En revanche, si le PHOM administratif est proposé en première
intervention aux parents dans des situations où un besoin d’intervention trè
équipes de secteur, de nombreuses difficultés et des résistances des familles sont alors observées. Les
promoteurs de ce dispositif ont alors créé un autre mode d’intervention pour des parents qui entrent
pour la première fois en protection administrative, l’Accompagnement Familial Renforcé (AFR).
Selon la directrice, l’accord de la famille serait beaucoup plus aisé à obtenir en AFR qu’en PHOM,
puisqu’il ne s’agit pas d’un placement de l’enfant malgré la fréquence des intervent
Cela pose la limite de ce qu’on peut faire dans le cadre administratif. Le travail administratif ne se
résume pas à l’accord et à la participation. Il dépend aussi du cadre posé. Si le cadre général
d’intervention est oublié, s’il n’y a pas de repré
frontière entre prévention et protection est floue, l’accord est biaisé. Les parents seraient alors d’accord
pour être aidés mais pas d’accord sur le fait qu’on intervienne dans le cadre de la pr
ou de porter seuls la responsabilité de la séparation.
À titre d’exemple, certains professionnels ne se représentent pas les possibilités que peut offrir une
triangulation dans le cadre administratif. Ainsi selon Maxime
« cadre contraint et ternaire »208. Il s’impose aux professionnels comme à la famille
familles se trouvent sur le même plan par rapport à la décision judiciaire. Ni les uns ni les autres n’ont à
207 Generet C. Note de travail de la j
administrative »… Op. cit. 208 Calvet M.-H. Du cadre en protection de l'enfa
ne devrait pas porter seul la séparation. Par conséquent, cette euphémisation freine une int
adaptée, notamment judiciaire. À l’inverse, elle peut amener à une judiciarisation trop rapide.
À titre d’exemple, le placement à domicile semble fonctionner mieux dans le cadre judiciaire que dans
le cadre administratif. Il semble mieux fonctionner dans le cadre administratif lorsqu’il y a eu un
passage dans le cadre judiciaire ou lorsqu’il y a eu plusieurs mesures administratives. Lors de la
première intervention administrative de « placement sans déplacement », les professionnels obtiennent
fficilement un accord des parents. Dans le cas d’un accueil provisoire, en revanche, la séparation
étant évaluée, les parents se représentent mieux la notion d’autorité liée à la mesure. La mesure est
alors proportionnée à la gravité du danger.
xpérience du dispositif PHOM est sur ce point significative. Dans une note de travail, sa
l’adhésion serait plus ou moins facile à obtenir selon l’étape du processus de
travail engagé avec la famille et le type de mesures ». En effet, dans leur dispositif, la mesure de
placement à domicile se négocie plus facilement quand il y a déjà eu une mesure d’AED ou un suivi
social renforcé. Dans ce cas, le PHOM administratif s’inscrit clairement dans le cadre de l’
par les parents par crainte d’un signalement judiciaire et d’une séparation
physique d’avec leur enfant. En revanche, si le PHOM administratif est proposé en première
intervention aux parents dans des situations où un besoin d’intervention très soutenue est repéré par les
équipes de secteur, de nombreuses difficultés et des résistances des familles sont alors observées. Les
promoteurs de ce dispositif ont alors créé un autre mode d’intervention pour des parents qui entrent
en protection administrative, l’Accompagnement Familial Renforcé (AFR).
Selon la directrice, l’accord de la famille serait beaucoup plus aisé à obtenir en AFR qu’en PHOM,
puisqu’il ne s’agit pas d’un placement de l’enfant malgré la fréquence des intervent
Cela pose la limite de ce qu’on peut faire dans le cadre administratif. Le travail administratif ne se
résume pas à l’accord et à la participation. Il dépend aussi du cadre posé. Si le cadre général
d’intervention est oublié, s’il n’y a pas de représentation globale du judiciaire et de l’administratif, si la
frontière entre prévention et protection est floue, l’accord est biaisé. Les parents seraient alors d’accord
pour être aidés mais pas d’accord sur le fait qu’on intervienne dans le cadre de la pr
ou de porter seuls la responsabilité de la séparation.
À titre d’exemple, certains professionnels ne se représentent pas les possibilités que peut offrir une
triangulation dans le cadre administratif. Ainsi selon Maxime-Hélène Calvet, le judiciaire est un
. Il s’impose aux professionnels comme à la famille
familles se trouvent sur le même plan par rapport à la décision judiciaire. Ni les uns ni les autres n’ont à
de la journée du 25 juin 2012 : « Contractualisation dans le cadre de la protection
Du cadre en protection de l'enfance. Enfances & Psy 3/ 2008 (n° 40), p. 48-57.
83
Par conséquent, cette euphémisation freine une intervention
adaptée, notamment judiciaire. À l’inverse, elle peut amener à une judiciarisation trop rapide.
À titre d’exemple, le placement à domicile semble fonctionner mieux dans le cadre judiciaire que dans
nner dans le cadre administratif lorsqu’il y a eu un
passage dans le cadre judiciaire ou lorsqu’il y a eu plusieurs mesures administratives. Lors de la
», les professionnels obtiennent
fficilement un accord des parents. Dans le cas d’un accueil provisoire, en revanche, la séparation
étant évaluée, les parents se représentent mieux la notion d’autorité liée à la mesure. La mesure est
xpérience du dispositif PHOM est sur ce point significative. Dans une note de travail, sa
l’adhésion serait plus ou moins facile à obtenir selon l’étape du processus de
fet, dans leur dispositif, la mesure de
placement à domicile se négocie plus facilement quand il y a déjà eu une mesure d’AED ou un suivi
social renforcé. Dans ce cas, le PHOM administratif s’inscrit clairement dans le cadre de l’ « aide
par les parents par crainte d’un signalement judiciaire et d’une séparation
physique d’avec leur enfant. En revanche, si le PHOM administratif est proposé en première
s soutenue est repéré par les
équipes de secteur, de nombreuses difficultés et des résistances des familles sont alors observées. Les
promoteurs de ce dispositif ont alors créé un autre mode d’intervention pour des parents qui entrent
en protection administrative, l’Accompagnement Familial Renforcé (AFR).
Selon la directrice, l’accord de la famille serait beaucoup plus aisé à obtenir en AFR qu’en PHOM,
puisqu’il ne s’agit pas d’un placement de l’enfant malgré la fréquence des interventions207.
Cela pose la limite de ce qu’on peut faire dans le cadre administratif. Le travail administratif ne se
résume pas à l’accord et à la participation. Il dépend aussi du cadre posé. Si le cadre général
sentation globale du judiciaire et de l’administratif, si la
frontière entre prévention et protection est floue, l’accord est biaisé. Les parents seraient alors d’accord
pour être aidés mais pas d’accord sur le fait qu’on intervienne dans le cadre de la protection de l’enfance
À titre d’exemple, certains professionnels ne se représentent pas les possibilités que peut offrir une
, le judiciaire est un
. Il s’impose aux professionnels comme à la famille : professionnels et
familles se trouvent sur le même plan par rapport à la décision judiciaire. Ni les uns ni les autres n’ont à
Contractualisation dans le cadre de la protection
84
répondre du bien fondé de la mesure, ni à assumer la responsabilité du cadre. En revanche,
l’administratif est un cadre contractuel et binaire puisqu’il se constitue à partir de la contractualisation
entre les professionnels et la famille. En cas de conflit majeur entre profe
administratif risque d’exploser faute de pouvoir se référer à un recours extérieur. Selon cet auteur, «
cadre judiciaire en ce qu’il est précisément triangulé et contraint peut s’avérer un outil structurant et
protecteur, une limite aisément repérable à la toute puissance des familles…comme à celle des
professionnels »209.
Cette analyse souligne à nouveau l’importance d’une réflexion pour construire la protection
administrative comme un cadre régulé et symbolique.
2.3.4 Existe-t-il des situations familiales pour lesquelles la protection administrative ne serait
pas adaptée ?
Il semble que pour certaines familles, le judiciaire est la seule possibilité de travail. À partir d’un cas
clinique d’une mère qui, pendant un temps
faire de visites médiatisées, Jean
parents restent hostiles aux propositions qui leur sont faites, malgré la persistante des trou
présentés par l’un deux, alcoolisme massif, par exemple, ou par l’enfant. Pour ces cas sans doute est
encore important de comprendre le refus persistant des aides comme une réponse
notre enfant souffre, que nous le mettons en d
tout en sachant le risque d’une intervention judiciaire, alors faites votre travail. Ne nous demandez pas,
ce que nous ne sommes pas actuellement en mesure de donner, un minimum de protection pour notr
enfant ! " »210.
En effet, comme le constatait l’ONED en 2006 «
avec les parents et une amélioration des conditions, rendant ainsi possible la fin de la mise à distance
de l’enfant, d’autres situations mettent en évidence une obstruction parentale ou de graves déficiences
faisant obstacles à une immersion de l’enfant dans un univers très carencé, violent ou pathologique
Des situations ne peuvent pas être traitées dans le cadre administratif. Rappe
certains cas c’est avant tout le critère d’extrême gravité de la situation de l’enfant qui doit primer. Le
guide pratique sur la Cellule départementale de recueil, de traitement et d’évaluation souligne qu’il
existe « des situations faisant apparaître que l’enfant est en péril, qu’il est gravement atteint dans son
intégrité physique ou psychique, ou qu’il est peut être victime de faits qualifiables pénalement.
209 Ibid. 210 Mugnier J.-P. Ces familles qui ne demandent rien211 ONED. Deuxième rapport annuel au Gouvernement et au Parlemen
dé de la mesure, ni à assumer la responsabilité du cadre. En revanche,
l’administratif est un cadre contractuel et binaire puisqu’il se constitue à partir de la contractualisation
entre les professionnels et la famille. En cas de conflit majeur entre professionnels et familles, le cadre
administratif risque d’exploser faute de pouvoir se référer à un recours extérieur. Selon cet auteur, «
cadre judiciaire en ce qu’il est précisément triangulé et contraint peut s’avérer un outil structurant et
une limite aisément repérable à la toute puissance des familles…comme à celle des
Cette analyse souligne à nouveau l’importance d’une réflexion pour construire la protection
administrative comme un cadre régulé et symbolique.
il des situations familiales pour lesquelles la protection administrative ne serait
Il semble que pour certaines familles, le judiciaire est la seule possibilité de travail. À partir d’un cas
clinique d’une mère qui, pendant un temps, a accepté le placement de ses enfants et ne souhaitait pas
faire de visites médiatisées, Jean-Paul Mugnier constate qu’« il est cependant des situations où les
parents restent hostiles aux propositions qui leur sont faites, malgré la persistante des trou
présentés par l’un deux, alcoolisme massif, par exemple, ou par l’enfant. Pour ces cas sans doute est
encore important de comprendre le refus persistant des aides comme une réponse
notre enfant souffre, que nous le mettons en danger et que nous refusons les aides que vous proposez
tout en sachant le risque d’une intervention judiciaire, alors faites votre travail. Ne nous demandez pas,
ce que nous ne sommes pas actuellement en mesure de donner, un minimum de protection pour notr
En effet, comme le constatait l’ONED en 2006 « si certaines situations permettent un dialogue éclairé
avec les parents et une amélioration des conditions, rendant ainsi possible la fin de la mise à distance
s mettent en évidence une obstruction parentale ou de graves déficiences
faisant obstacles à une immersion de l’enfant dans un univers très carencé, violent ou pathologique
es situations ne peuvent pas être traitées dans le cadre administratif. Rappelons sur ce point que dans
certains cas c’est avant tout le critère d’extrême gravité de la situation de l’enfant qui doit primer. Le
guide pratique sur la Cellule départementale de recueil, de traitement et d’évaluation souligne qu’il
ons faisant apparaître que l’enfant est en péril, qu’il est gravement atteint dans son
intégrité physique ou psychique, ou qu’il est peut être victime de faits qualifiables pénalement.
Ces familles qui ne demandent rien. Editions Fabert, Yakapa.be, 2011, p. 19.
Deuxième rapport annuel au Gouvernement et au Parlement [en ligne]. Op. cit., p. 20.
dé de la mesure, ni à assumer la responsabilité du cadre. En revanche,
l’administratif est un cadre contractuel et binaire puisqu’il se constitue à partir de la contractualisation
ssionnels et familles, le cadre
administratif risque d’exploser faute de pouvoir se référer à un recours extérieur. Selon cet auteur, « le
cadre judiciaire en ce qu’il est précisément triangulé et contraint peut s’avérer un outil structurant et
une limite aisément repérable à la toute puissance des familles…comme à celle des
Cette analyse souligne à nouveau l’importance d’une réflexion pour construire la protection
il des situations familiales pour lesquelles la protection administrative ne serait
Il semble que pour certaines familles, le judiciaire est la seule possibilité de travail. À partir d’un cas
, a accepté le placement de ses enfants et ne souhaitait pas
il est cependant des situations où les
parents restent hostiles aux propositions qui leur sont faites, malgré la persistante des troubles
présentés par l’un deux, alcoolisme massif, par exemple, ou par l’enfant. Pour ces cas sans doute est-il
encore important de comprendre le refus persistant des aides comme une réponse : "si vous savez que
anger et que nous refusons les aides que vous proposez
tout en sachant le risque d’une intervention judiciaire, alors faites votre travail. Ne nous demandez pas,
ce que nous ne sommes pas actuellement en mesure de donner, un minimum de protection pour notre
si certaines situations permettent un dialogue éclairé
avec les parents et une amélioration des conditions, rendant ainsi possible la fin de la mise à distance
s mettent en évidence une obstruction parentale ou de graves déficiences
faisant obstacles à une immersion de l’enfant dans un univers très carencé, violent ou pathologique »211.
lons sur ce point que dans
certains cas c’est avant tout le critère d’extrême gravité de la situation de l’enfant qui doit primer. Le
guide pratique sur la Cellule départementale de recueil, de traitement et d’évaluation souligne qu’il
ons faisant apparaître que l’enfant est en péril, qu’il est gravement atteint dans son
intégrité physique ou psychique, ou qu’il est peut être victime de faits qualifiables pénalement. Les
mesures de protection administrative s’avérant d’emblée inopérantes
une protection judiciaire immédiate
Même s’il est apparu au cours de l’étude qu’en protection administrative l’intervention est adressée aux
deux usagers, l’enfant d’une part, et ses parents d’autre part, il reste que
l’enfant est en jeu, c’est lui qui devient l’axe prioritaire des actions de protection.
3. Recommandations
Au terme de cette analyse, plusieurs recommandations peuvent être formulées, tant sur les aspects
juridiques que sur les pratiques d’intervention.
I- Sur le plan juridique, et de ma
meilleure application des textes
l’accompagnement des personne
d’autre part, à l’information et à l’accès au dossier
Il conviendrait également, plus spécifiquement, de
Recommandation 1 : développer de manière systématique l’instauration du projet
prévu par la loi du 5 mars 2007, y compris en protection administrative.
* Ce projet devrait être mis en place à l’issue d’une démarche méthodologique et participative
d’évaluation (démarche qui pourrait prendre en compte des critères
l’enfant : cf. recommandation n° 3).
* Le recueil de l’accord des parents à la mesure de protection administrative devrait se faire sur
la base de ce projet.
* Ce projet devrait être actualisé et ajusté sur la base d’une évaluation
Cette dernière doit, tout comme l’évaluation initiale, s’effectuer sur la base d’un référentiel
d’évaluation partagé.
* Une mise à jour des textes réglementaires d’application de la loi du 6 juin 1984 s’avère
nécessaire pour réduire
devrait ainsi constituer le seul document établi entre les parents et le département en vue de la
mise en place de prestations d’aide sociale.
212 Ministère de la Santé et des Solidarités.
d’évaluation [en ligne]. 2007, p. 14. http://www.social
mesures de protection administrative s’avérant d’emblée inopérantes, la situation du mineur nécessite
une protection judiciaire immédiate »212.
il est apparu au cours de l’étude qu’en protection administrative l’intervention est adressée aux
deux usagers, l’enfant d’une part, et ses parents d’autre part, il reste que, lorsque l’intérêt supérieur de
l’enfant est en jeu, c’est lui qui devient l’axe prioritaire des actions de protection.
Au terme de cette analyse, plusieurs recommandations peuvent être formulées, tant sur les aspects
les pratiques d’intervention.
, et de manière générale, il conviendrait en premier lieu
meilleure application des textes, notamment ceux relatifs aux droits des personnes : d’une part, à
l’accompagnement des personnes, mineurs comme parents, dans leurs démarches auprès des services
l’information et à l’accès au dossier.
Il conviendrait également, plus spécifiquement, de :
développer de manière systématique l’instauration du projet
prévu par la loi du 5 mars 2007, y compris en protection administrative.
* Ce projet devrait être mis en place à l’issue d’une démarche méthodologique et participative
d’évaluation (démarche qui pourrait prendre en compte des critères partagés de besoins de
: cf. recommandation n° 3).
* Le recueil de l’accord des parents à la mesure de protection administrative devrait se faire sur
* Ce projet devrait être actualisé et ajusté sur la base d’une évaluation
Cette dernière doit, tout comme l’évaluation initiale, s’effectuer sur la base d’un référentiel
* Une mise à jour des textes réglementaires d’application de la loi du 6 juin 1984 s’avère
nécessaire pour réduire et simplifier les documents administratifs : le projet pour l’enfant
devrait ainsi constituer le seul document établi entre les parents et le département en vue de la
mise en place de prestations d’aide sociale.
Ministère de la Santé et des Solidarités. Guide pratique : La cellule départementale de recueil, de traitement et
http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_Cellule_depart_3_BAT
85
, la situation du mineur nécessite
il est apparu au cours de l’étude qu’en protection administrative l’intervention est adressée aux
, lorsque l’intérêt supérieur de
Au terme de cette analyse, plusieurs recommandations peuvent être formulées, tant sur les aspects
en premier lieu de soutenir une
des personnes : d’une part, à
, mineurs comme parents, dans leurs démarches auprès des services ;
développer de manière systématique l’instauration du projet pour l’enfant (PPE)
* Ce projet devrait être mis en place à l’issue d’une démarche méthodologique et participative
partagés de besoins de
* Le recueil de l’accord des parents à la mesure de protection administrative devrait se faire sur
en cours de mesure.
Cette dernière doit, tout comme l’évaluation initiale, s’effectuer sur la base d’un référentiel
* Une mise à jour des textes réglementaires d’application de la loi du 6 juin 1984 s’avère
: le projet pour l’enfant
devrait ainsi constituer le seul document établi entre les parents et le département en vue de la
La cellule départementale de recueil, de traitement et
sante.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_Cellule_depart_3_BAT-4.pdf
86
* Une réflexion serait à conduire sur une m
fortiori de l’adolescent, pour les décisions le concernant.
Recommandation 2 : renforcer la dimension contradictoire
* À l’exemple de la Belgique, il pourrait être j
entre le représentant du
mineur, avant le déclenchement ou non d’une prestation d’aide sociale.
* Un dispositif de médiation entre la fami
jusqu’au bout de la compétence administrative.
soit en mettant en œuvre le recours aux personnes qualifiées, tel que prévu à l’article L 311
du CASF, soit en instituant un véritable médiateur spécifique à la protection de l’enfance.
Dans tous les cas, ce dispositif devrait faire
familles (cf. recommandation n° 6).
II- Sur le plan des pratiques d’inter
Recommandation 3 : de définir plus précisément, au niveau national, un référentiel des besoins de
l’enfant.
* Une démarche de consensus pourrait être mise en place avec tous les acteurs concernés afin
d’établir des recommandations de critères partagés des besoins de l’enfant.
* Il s’agirait ensuite de veiller à la diffusion des recommandations auprès des acteur
l’évaluation et de la formation.
Recommandation 4 : de développer la prise en compte du conflit dans les modalités de travail avec les
mineurs et les familles. Il s’agit de ne pas considérer
encore moins comme une raison suffisante pour «
éventuelle et possible modalité d’implication
prestation.
Recommandation 5 : d’instaurer le principe d’une argumen
mesure administrative intervenant en deuxième renouvellement ou à l’issue d’une durée d’intervention
en mesure administrative de deux ans
mesures précédentes et sur le projet de l’enfant. Le règlement départemental d’action sociale pourrait
prévoir des modalités particulières pour ce type de décisions, telles que
pluridisciplinaires, entretien avec les personnes concernées
Recommandation 6 : d’élaborer un document synthétique spécifiant les droits des usagers de l’aide
sociale à l’enfance, les modalités de recours, les prestations et aides disponibles, les contacts…
* Une réflexion serait à conduire sur une meilleure prise en compte de l’avis de l’enfant,
de l’adolescent, pour les décisions le concernant.
renforcer la dimension contradictoire. Deux dispositions peuvent être prises.
l’exemple de la Belgique, il pourrait être juridiquement posée une obligation d’entretien
entre le représentant du conseil général (par délégation : le cadre ASE) et la famille, dont le
mineur, avant le déclenchement ou non d’une prestation d’aide sociale.
* Un dispositif de médiation entre la famille et le service d’ASE pourrait être institué
jusqu’au bout de la compétence administrative. Il pourrait être saisi en cas de conflit important,
soit en mettant en œuvre le recours aux personnes qualifiées, tel que prévu à l’article L 311
CASF, soit en instituant un véritable médiateur spécifique à la protection de l’enfance.
as, ce dispositif devrait faire l’objet d’une véritable information auprès des
familles (cf. recommandation n° 6).
Sur le plan des pratiques d’intervention, il conviendrait :
de définir plus précisément, au niveau national, un référentiel des besoins de
* Une démarche de consensus pourrait être mise en place avec tous les acteurs concernés afin
d’établir des recommandations de critères partagés des besoins de l’enfant.
* Il s’agirait ensuite de veiller à la diffusion des recommandations auprès des acteur
de développer la prise en compte du conflit dans les modalités de travail avec les
. Il s’agit de ne pas considérer a priori le conflit comme un refus de collaborer et
oins comme une raison suffisante pour « basculer » dans le judiciaire mais comme une
d’implication du mineur et/ou de la famille dans le déroulement de la
d’instaurer le principe d’une argumentation spécifique de toute décision de
mesure administrative intervenant en deuxième renouvellement ou à l’issue d’une durée d’intervention
en mesure administrative de deux ans ; la décision argumentée devrait se fonder sur
entes et sur le projet de l’enfant. Le règlement départemental d’action sociale pourrait
prévoir des modalités particulières pour ce type de décisions, telles que : consultation de commissions
pluridisciplinaires, entretien avec les personnes concernées, etc.
d’élaborer un document synthétique spécifiant les droits des usagers de l’aide
sociale à l’enfance, les modalités de recours, les prestations et aides disponibles, les contacts…
eilleure prise en compte de l’avis de l’enfant, a
. Deux dispositions peuvent être prises.
uridiquement posée une obligation d’entretien
: le cadre ASE) et la famille, dont le
lle et le service d’ASE pourrait être institué pour aller
Il pourrait être saisi en cas de conflit important,
soit en mettant en œuvre le recours aux personnes qualifiées, tel que prévu à l’article L 311-5
CASF, soit en instituant un véritable médiateur spécifique à la protection de l’enfance.
l’objet d’une véritable information auprès des
de définir plus précisément, au niveau national, un référentiel des besoins de
* Une démarche de consensus pourrait être mise en place avec tous les acteurs concernés afin
* Il s’agirait ensuite de veiller à la diffusion des recommandations auprès des acteurs de
de développer la prise en compte du conflit dans les modalités de travail avec les
le conflit comme un refus de collaborer et
» dans le judiciaire mais comme une
de la famille dans le déroulement de la
tation spécifique de toute décision de
mesure administrative intervenant en deuxième renouvellement ou à l’issue d’une durée d’intervention
la décision argumentée devrait se fonder sur l’évaluation des
entes et sur le projet de l’enfant. Le règlement départemental d’action sociale pourrait
: consultation de commissions
d’élaborer un document synthétique spécifiant les droits des usagers de l’aide
sociale à l’enfance, les modalités de recours, les prestations et aides disponibles, les contacts… Ce
document serait annexé au document unique, le PPE.
parents comme mineurs, afin de le rendre compréhensible et agréable à consulter.
III- Sur le plan de la recherche, il conviendrait
Recommandation 7 : de mener des études sur le fonctionnement des parquets d
signalement. Quelles sont les dispositions énumérées dans les protocoles et comment sont
appliquées ? Dans quelle mesure et selon quelles modalités, les parquets jouent
Quelle articulation est mise en œuvre e
Recommandation 8 : de soutenir la diffusion des analyses et connaissances par les professionnels de
l’intervention au sein du milieu familial, plus spécifiquement en protection administrativ
élaboration de méthodes d’autoévaluation des modalités d’intervention
pratiques par les professionnels
collections d’ouvrages spécialisés. Cette littérature serai
comme continue.
Recommandation 9 : de développer les études portant sur les parents concernés par les dispositifs de
protection de l’enfance. L’objectif est de comprendre les points de vue des parents ainsi
degrés de leur engagement dans le déroulement de la mesure de protection. De surcroît, des travaux
devraient être menés sur les types de modalités de travail avec les familles, afin de mesurer les effets des
dispositifs qui ont pour objectif une plus grande implication du mineur et des parents dans la mesure.
document serait annexé au document unique, le PPE. Il peut être élaboré avec des bénéficiaires,
parents comme mineurs, afin de le rendre compréhensible et agréable à consulter.
il conviendrait :
de mener des études sur le fonctionnement des parquets d
Quelles sont les dispositions énumérées dans les protocoles et comment sont
? Dans quelle mesure et selon quelles modalités, les parquets jouent
Quelle articulation est mise en œuvre entre évaluation administrative (CRIP) et évaluation judiciaire
de soutenir la diffusion des analyses et connaissances par les professionnels de
l’intervention au sein du milieu familial, plus spécifiquement en protection administrativ
élaboration de méthodes d’autoévaluation des modalités d’intervention ; soutien aux études des
pratiques par les professionnels ; soutien à une large diffusion, notamment dans la presse et les
collections d’ouvrages spécialisés. Cette littérature serait l’un des fondements de la formation, initiale
développer les études portant sur les parents concernés par les dispositifs de
. L’objectif est de comprendre les points de vue des parents ainsi
degrés de leur engagement dans le déroulement de la mesure de protection. De surcroît, des travaux
devraient être menés sur les types de modalités de travail avec les familles, afin de mesurer les effets des
if une plus grande implication du mineur et des parents dans la mesure.
87
Il peut être élaboré avec des bénéficiaires,
parents comme mineurs, afin de le rendre compréhensible et agréable à consulter.
de mener des études sur le fonctionnement des parquets dans le circuit du
Quelles sont les dispositions énumérées dans les protocoles et comment sont-elles
? Dans quelle mesure et selon quelles modalités, les parquets jouent-ils le rôle de filtre ?
ntre évaluation administrative (CRIP) et évaluation judiciaire ?
de soutenir la diffusion des analyses et connaissances par les professionnels de
l’intervention au sein du milieu familial, plus spécifiquement en protection administrative :
; soutien aux études des
; soutien à une large diffusion, notamment dans la presse et les
t l’un des fondements de la formation, initiale
développer les études portant sur les parents concernés par les dispositifs de
. L’objectif est de comprendre les points de vue des parents ainsi que les types et
degrés de leur engagement dans le déroulement de la mesure de protection. De surcroît, des travaux
devraient être menés sur les types de modalités de travail avec les familles, afin de mesurer les effets des
if une plus grande implication du mineur et des parents dans la mesure.
88
Chapitre II :
Connaissance chiffrée de l’enfance en danger
1. Estimation du nombre d’enfants pris en charge en protection de l’enfance au
31 décembre 2011
Les données chiffrées de l’enfance en danger constituent un volet essentiel de chacun des rapports
annuels de l’ONED, depuis le premier qui fut présenté au Gouvernement et au Parlement en
septembre 2005. Ainsi, comme chaque année,
et de jeunes majeurs concernés par une mesure de protection de l’enfance au 31 décembre 2011.
Cette estimation est réalisée à partir de la comparaison des données de la
des Études, de l’Évaluation et des
la jeunesse (DPJJ), avec le nombre de mineurs en assistance éducative (art. 375 du
tableaux de bord des tribunaux pour enfants. Ces données étant des estimations, elles doivent être
analysées avec précaution.
Connaissance chiffrée de l’enfance en danger
Estimation du nombre d’enfants pris en charge en protection de l’enfance au
l’enfance en danger constituent un volet essentiel de chacun des rapports
, depuis le premier qui fut présenté au Gouvernement et au Parlement en
Ainsi, comme chaque année, l’ONED propose une estimation du nombre de mineur
et de jeunes majeurs concernés par une mesure de protection de l’enfance au 31 décembre 2011.
Cette estimation est réalisée à partir de la comparaison des données de la direction de la
valuation et des Statistiques (Drees) et de la direction de la Protection judiciaire de
la jeunesse (DPJJ), avec le nombre de mineurs en assistance éducative (art. 375 du
tableaux de bord des tribunaux pour enfants. Ces données étant des estimations, elles doivent être
Estimation du nombre d’enfants pris en charge en protection de l’enfance au
l’enfance en danger constituent un volet essentiel de chacun des rapports
, depuis le premier qui fut présenté au Gouvernement et au Parlement en
propose une estimation du nombre de mineurs
et de jeunes majeurs concernés par une mesure de protection de l’enfance au 31 décembre 2011.
irection de la Recherche,
rotection judiciaire de
la jeunesse (DPJJ), avec le nombre de mineurs en assistance éducative (art. 375 du Code civil) issu des
tableaux de bord des tribunaux pour enfants. Ces données étant des estimations, elles doivent être
Les principaux chiffres au 31 décembre 2011
Chez les mineurs
- Environ 275 000 mineurs pris en charge par l
0-17 ans
- Augmentation de 2 % du nombre de mesures
charge entre 2010 et 2011
- Taux de prise en charge : 10,3
- Placement : 48 % des mesures, dont 8
- Milieu ouvert : 52 % des mesures, dont 7
Chez les jeunes majeurs
- Près de 21 000 jeunes majeurs pris en charge par la protection de l’enfance, soit
20 ans
- Diminution de 1 % du nombre de mesures
entre 2010 et 2011
- Taux de prise en charge : 1,5
- Placement : 83 % des mesures, dont la quasi
- Milieu ouvert : 17 % des mesures, dont la quasi
Pour l’ensemble des 0-20 ans
- Mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE
3 % autonomes et 5 % avec un
- 73 % de décisions judicaires et 2
- La quasi-totalité des mesures
Les principaux chiffres au 31 décembre 2011
000 mineurs pris en charge par les services de protection de l’enfance, soit 1
du nombre de mesures et de 1 % du nombre estimé de mineurs
0,3 ‰ en milieu ouvert et 9,4 ‰ pour les placements
des mesures, dont 87 % sur décision judiciaire des mesures, dont 71 % sur décision judiciaire
000 jeunes majeurs pris en charge par la protection de l’enfance, soit
du nombre de mesures et du nombre estimé de jeunes majeurs pris en charge
: 1,5 ‰ en milieu ouvert et 7,5 ‰ pour les placements
des mesures, dont la quasi-totalité sur décision administrative
des mesures, dont la quasi-totalité sur décision administrative
confiés à l’ASE : 53 % en familles d’accueil, 38 %
avec un autre mode d’hébergement
de décisions judicaires et 27 % de décisions administratives es de protection de l’enfance est financée par les conseils généraux
89
protection de l’enfance, soit 19 ‰ des
nombre estimé de mineurs pris en
pour les placements
000 jeunes majeurs pris en charge par la protection de l’enfance, soit 9 ‰ des 18-
et du nombre estimé de jeunes majeurs pris en charge
pour les placements
décision administrative
administrative
% en établissements,
onseils généraux
90
� Au 31 décembre 2011, environ 275
protection de l’enfance au niveau national, ce qui représente près de 19
� Près de 21 000 jeunes majeurs sont concernés par une mesure de prise en charge fin 2011, soit
près de 9 ‰ des 18-20 ans inclus.
� Le nombre de mesures en protection de l’enfance a augmenté de 2
2010 et 2011, inversement à la situatio
les taux de prise en charge fin 2011 sont identiques à ceux estimés fin 2010.
� Des disparités départementales demeurent, tant dans les niveaux de prise en charge que dans
évolutions.
1.1 Effectifs de mineurs et de jeunes majeurs
l’enfance
1.1.1 Les estimations au 31 décembre 2011
L’estimation réalisée par l’ONED
pris en charge au 31 décembre 2011 (
Figure 1 : Estimation du nombre et du taux de mineurs et jeunes majeurs faisant l’objet d’au moins
Mineurs
Jeunes majeurs
Champ : 0-20 ans faisant l'objet d'au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, le nombre de mineurs faisant
l’enfance est estimé à 275 194 pour la France entière, soit 18,9
Au 31 décembre 2011, le nombre de mineurs pris en charge en protection de l’enfance
près de 275 200 pour la France entière. Le taux de prise en charge correspondant
des jeunes âgés de moins de 18 ans.
Le nombre de jeunes majeurs concernés par une mesure de prise en charge
pour la France entière, ce qui correspond
20 ans.
213 Par mineurs, on entend les 0-17 ans inclus, par jeunes majeurs les 18214 Pour plus de précisions, merci de se référer à l’encart méthodologique présenté à la page suiv
Au 31 décembre 2011, environ 275 000 mineurs sont pris en charge par les services de
protection de l’enfance au niveau national, ce qui représente près de 19 ‰ des moins de 18 ans.
000 jeunes majeurs sont concernés par une mesure de prise en charge fin 2011, soit
20 ans inclus.
Le nombre de mesures en protection de l’enfance a augmenté de 2 % chez les mineurs entre
2010 et 2011, inversement à la situation observée pour les jeunes majeurs (
les taux de prise en charge fin 2011 sont identiques à ceux estimés fin 2010.
Des disparités départementales demeurent, tant dans les niveaux de prise en charge que dans
ineurs et de jeunes majeurs213 bénéficiant d’une mesure en protection de
Les estimations au 31 décembre 2011
ONED214 permet d’évaluer la proportion de mineurs et de jeunes majeurs
pris en charge au 31 décembre 2011 (Figure 1).
: Estimation du nombre et du taux de mineurs et jeunes majeurs faisant l’objet d’au moins
une mesure au 31 décembre 2011.
Nombre estimé Taux estimé
275 194 18,95 ‰
Jeunes majeurs 20 842 8,66 ‰
20 ans faisant l'objet d'au moins une mesure en protection de l’enfance.
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
: Au 31 décembre 2011, le nombre de mineurs faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de
194 pour la France entière, soit 18,95 % des jeunes de moins de 18 ans.
Au 31 décembre 2011, le nombre de mineurs pris en charge en protection de l’enfance
00 pour la France entière. Le taux de prise en charge correspondant
des jeunes âgés de moins de 18 ans.
Le nombre de jeunes majeurs concernés par une mesure de prise en charge est estimé à près de 21
orrespond à un taux de prise en charge de 8,7 ‰ des jeunes âgés de 18 à
17 ans inclus, par jeunes majeurs les 18-20 ans inclus.
Pour plus de précisions, merci de se référer à l’encart méthodologique présenté à la page suivante.
000 mineurs sont pris en charge par les services de
‰ des moins de 18 ans.
000 jeunes majeurs sont concernés par une mesure de prise en charge fin 2011, soit
% chez les mineurs entre
n observée pour les jeunes majeurs (- 1 %). Néanmoins,
Des disparités départementales demeurent, tant dans les niveaux de prise en charge que dans les
bénéficiant d’une mesure en protection de
permet d’évaluer la proportion de mineurs et de jeunes majeurs
: Estimation du nombre et du taux de mineurs et jeunes majeurs faisant l’objet d’au moins
Taux estimé
‰
calculs ONED.
l’objet d’au moins une mesure en protection de
Au 31 décembre 2011, le nombre de mineurs pris en charge en protection de l’enfance est estimé à
00 pour la France entière. Le taux de prise en charge correspondant est évalué à 19,0 ‰
estimé à près de 21 000
des jeunes âgés de 18 à
ante.
Encart méthodologique : Estimation
L’estimation du nombre de mineurs et de jeunes majeur
des données produites par la Drees et la DPJJ.
ont été exposées en détail dans les rapports annuels de l’
À partir de son enquête annuelle sur les béné
réalisée auprès des conseils généraux, la Drees publie chaque année le nombre de
bénéficiaires de l’Aide sociale à l’
prise en charge. L’ONED recueille aup
par département dont elle dispose. Celles
mineurs en assistance éducative (
tribunaux pour enfants (nombre de mineurs en d
enfants au 31 décembre).
Ces données permettent de calculer un taux de double mesure, qui sera appliqué, par défaut,
à l’ensemble des mesures, qu’elles soient administratives ou judiciaires,
mineurs ou de jeunes majeurs.
certains départements fournissant des estimations avec des hypothèses sous
Ces données sont rapportées aux estimations de populatio
(résultats provisoires arrêtés fin 2012) pour les 0
calculer les proportions de mineurs et de jeunes majeurs pris en charge.
: Estimation du nombre de mineurs et jeunes majeurs en danger
L’estimation du nombre de mineurs et de jeunes majeurs en danger repose sur l’exploitation
des données produites par la Drees et la DPJJ. La méthode d’estimation utilisée et ses limites
ont été exposées en détail dans les rapports annuels de l’ONED de 2005 à 2008.
partir de son enquête annuelle sur les bénéficiaires de l’aide sociale départementale,
réalisée auprès des conseils généraux, la Drees publie chaque année le nombre de
ociale à l’enfance, par département et selon les différents types de
recueille auprès de la DPJJ les données sur les mesures judiciaires
par département dont elle dispose. Celles-ci sont confrontées aux données sur le nombre de
mineurs en assistance éducative (art. 375 du Code civil) issues des tableaux de bord des
s (nombre de mineurs en danger en cours de suivi par le j
Ces données permettent de calculer un taux de double mesure, qui sera appliqué, par défaut,
à l’ensemble des mesures, qu’elles soient administratives ou judiciaires, et qu’il s’agisse de
mineurs ou de jeunes majeurs. Il convient cependant de ne pas sur-interpréter ces résultats
ertains départements fournissant des estimations avec des hypothèses sous-jacentes
Ces données sont rapportées aux estimations de population de l’Insee au 1
(résultats provisoires arrêtés fin 2012) pour les 0-17 ans et les 18-20 ans, permettant ainsi de
calculer les proportions de mineurs et de jeunes majeurs pris en charge.
91
du nombre de mineurs et jeunes majeurs en danger
en danger repose sur l’exploitation
La méthode d’estimation utilisée et ses limites
de 2005 à 2008.
ficiaires de l’aide sociale départementale,
réalisée auprès des conseils généraux, la Drees publie chaque année le nombre de
nfance, par département et selon les différents types de
rès de la DPJJ les données sur les mesures judiciaires
ci sont confrontées aux données sur le nombre de
ode civil) issues des tableaux de bord des
anger en cours de suivi par le juge des
Ces données permettent de calculer un taux de double mesure, qui sera appliqué, par défaut,
et qu’il s’agisse de
interpréter ces résultats,
jacentes.
n de l’Insee au 1er janvier 2012
20 ans, permettant ainsi de
92
1.1.2 L’évolution du taux de bénéficiaires
1.1.2.1 Les mineurs
Le nombre de mesures concernant des mineurs a augmenté de 2
fortement que le nombre estimé de mineurs pris en charge (+
s’explique par l’augmentation du nombre estimé de situations de
mesures, par rapport à fin 2010.
Néanmoins, la proportion estimée des mineurs pris en charge
estimations établies pour fin 2009 et fin 2010
Sur la période 2007-2011, le nombre de mesures chez les mineurs a augmenté en moyenne de 0,
chaque année, alors que l’augmentation moyenne annuelle du nombre estimé de mineurs
charge est de 0,9 % par an sur la même période.
Figure 2 : Évolution des prises en charge des mineurs en
Champ : Mineurs (0-17 ans) faisant l'objet d'au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
1.1.2.2 Les jeunes majeurs
S’agissant des jeunes majeurs, le nombre de mesures est en diminution (
2011, Figure 3). Le nombre estimé de jeunes majeurs p
rapport à fin 2010 (- 2,2 %) et atteint sensiblement le même niveau qu’au 31
Néanmoins, la proportion estimée des jeunes majeurs pris en charge
équivalente à la proportion estimée fin 2010
17,317,9
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
2003 2004
Eff
ecti
f
Nombre de mesures
L’évolution du taux de bénéficiaires
nombre de mesures concernant des mineurs a augmenté de 2,1 % par rapport à fin 2010,
fortement que le nombre estimé de mineurs pris en charge (+ 0,8 %) (Figure
s’explique par l’augmentation du nombre estimé de situations de mineurs faisant l’objet de plusieurs
la proportion estimée des mineurs pris en charge fin 2011 reste équivalente aux
pour fin 2009 et fin 2010, autour de 19 ‰ parmi les 0-17 ans.
2011, le nombre de mesures chez les mineurs a augmenté en moyenne de 0,
chaque année, alors que l’augmentation moyenne annuelle du nombre estimé de mineurs
sur la même période.
des prises en charge des mineurs en protection de l’enfance
au 31 décembre (de 2003 à 2011).
17 ans) faisant l'objet d'au moins une mesure en protection de l’enfance, France entière
(estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
Les jeunes majeurs
S’agissant des jeunes majeurs, le nombre de mesures est en diminution (- 0,9 %
). Le nombre estimé de jeunes majeurs pris en charge est également en diminution par
) et atteint sensiblement le même niveau qu’au 31
Néanmoins, la proportion estimée des jeunes majeurs pris en charge au 31 décembre 2011
on estimée fin 2010, autour de 8,7 ‰.
18,4 18,7 18,6 18,7 18,9
2005 2006 2007 2008 2009
Nombre estimé de mineurs Taux estimé de prise en charge (pour 1 000)
par rapport à fin 2010, plus
) (Figure 2). Cette évolution
mineurs faisant l’objet de plusieurs
reste équivalente aux
17 ans.
2011, le nombre de mesures chez les mineurs a augmenté en moyenne de 0,5 %
chaque année, alors que l’augmentation moyenne annuelle du nombre estimé de mineurs pris en
protection de l’enfance
, France entière.
calculs ONED.
entre fin 2010 et fin
ris en charge est également en diminution par
) et atteint sensiblement le même niveau qu’au 31 décembre 2008.
au 31 décembre 2011 reste
18,919,0
0
5
10
15
20
2010 2011
Ta
ux
(p
ou
r 1
00
0)
Taux estimé de prise en charge (pour 1 000)
Entre 2007 et 2011, une baisse de l’ordre de
de mesures concernant des jeunes majeurs et
Figure 3 : Évolution des prises en charge des jeunes maj
Champ : Jeunes majeurs (18-20 ans) faisan
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
1.1.3 Des disparités départementales
L’étude des disparités départementales se fonde sur la comparaison des taux départementaux de
bénéficiaires de mesures de protection de
mineurs et 18-20 pour les jeunes majeurs), sachant qu’un même enfant peut faire l’objet de deux
mesures au 31 décembre. En effet, la méthode utilisée pour l’estimation du nombre de mineurs et de
jeunes majeurs au niveau national
fiable à l’échelon départemental.
1.1.3.1 Des disparités de niveaux de prise en charge
Au 31 décembre 2011, des disparités perdurent
jeunes majeurs au sein des départements français.
varie fin 2011, de 10,5 ‰ à 40,1
215 La moitié des départements avait un taux de prise en charge supérieur au taux médian et l’autre moitié avait un taux de
prise en charge inférieur à ce taux médian.
8,2
9,0
0
10 000
20 000
30 000
40 000
2003 2004
Eff
ect
if
Nombre de mesures Nombre estimé de jeunes majeurs
Entre 2007 et 2011, une baisse de l’ordre de 1 % est observée en moyenne chaque année
es jeunes majeurs et sur le nombre estimé de jeunes majeurs.
des prises en charge des jeunes majeurs en protection de l’enfance
au 31 décembre (de 2003 à 2011).
20 ans) faisant l'objet d'au moins une mesure en protection de l’enfance,
Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
Des disparités départementales
L’étude des disparités départementales se fonde sur la comparaison des taux départementaux de
bénéficiaires de mesures de protection de l’enfance parmi la population concernée (0
20 pour les jeunes majeurs), sachant qu’un même enfant peut faire l’objet de deux
mesures au 31 décembre. En effet, la méthode utilisée pour l’estimation du nombre de mineurs et de
unes majeurs au niveau national (cf. paragraphe précédent) ne permet pas de calculer une estimation
fiable à l’échelon départemental.
Des disparités de niveaux de prise en charge
bre 2011, des disparités perdurent dans les niveaux de prise en charge des mineurs et des
jeunes majeurs au sein des départements français. Ainsi, le taux estimé de prise en charge des mineurs
à 40,1 ‰, avec une valeur médiane215 estimée à 20,
La moitié des départements avait un taux de prise en charge supérieur au taux médian et l’autre moitié avait un taux de
prise en charge inférieur à ce taux médian.
8,78,5 8,6 8,4 8,6 8,7
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Nombre estimé de jeunes majeurs Taux estimé de prise en charge (pour 1 000)
93
observée en moyenne chaque année sur le nombre
le nombre estimé de jeunes majeurs.
eurs en protection de l’enfance
en protection de l’enfance, France entière.
calculs ONED.
L’étude des disparités départementales se fonde sur la comparaison des taux départementaux de
l’enfance parmi la population concernée (0-17 ans pour les
20 pour les jeunes majeurs), sachant qu’un même enfant peut faire l’objet de deux
mesures au 31 décembre. En effet, la méthode utilisée pour l’estimation du nombre de mineurs et de
ne permet pas de calculer une estimation
charge des mineurs et des
rise en charge des mineurs
20,0 ‰ (Carte 1). La
La moitié des départements avait un taux de prise en charge supérieur au taux médian et l’autre moitié avait un taux de
8,7 8,7
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
2010 2011
Taux estimé de prise en charge (pour 1 000)
94
distribution des valeurs reste stab
du Val-de-Marne, des Yvelines, de Haute
charge des mineurs les plus faibles.
observés dans les départements de Haute
À l’exclusion d’un département qui ne dispose, fin 2011, d’aucune mesure de protection de l’enfance en
cours pour les jeunes majeurs (à domicile ou en accu
majeurs varie de 2,2 ‰ à 34,4 ‰
français (Carte 2). Les taux de prise en charge des jeunes majeurs les plus faibles sont observés dans les
départements du Tarn-et-Garonne, des Hautes
départements de l’Ariège, du Calvados, de l’Aveyron, des Landes et du Loiret
prise en charge supérieurs à 20 ‰
Le huitième rapport de l’ONED,
départements présentant un plus fort taux de prise en charge des mineurs
présentant un plus fort taux de prise en charge des jeunes majeurs. Un lien statistique significatif et
positif a ainsi été mis en évidence entre le taux de prise en charge des mineurs et celui des jeunes
majeurs, à partir des données dépar
Cette hypothèse se confirme sur les données au 31 décembre 2011. En effet
graphiquement les départements en fonction de leur niveau de prise en charge des mineurs (en
ordonnée sur la Figure 4) et de leur
même figure), ces deux taux semblent évoluer dans le même sens de façon non linéaire
se confirme avec le calcul du coefficient de corrélation
Ainsi, dans les départements, plus le taux de prise en charge des mineurs est élevé, plus le taux de prise
en charge des jeunes majeurs l’est également.
216 Le coefficient de corrélation permet de donner une mesure synthétique de l’intensité de la relation entre deux variables et
de son sens lorsque que cette relation est monotone (soit de sens positif si les variables varient dans le même sens, soit de
négatif si elles varient en sens inverse). Le coefficient de corrélation de Pearson permet de détecter la présence ou l'absen
d'une relation linéaire entre deux variables quantitatives continues. Le coefficient de Spearman (ou coefficient de corrélati
des rangs) permet de détecter l'existence de relations monotones (croissante ou décroissante), quelle que soit leur forme
précise (linéaire, exponentiel, puissance, etc.).
risque statistique de rejeter l’hypothèse d’indépendance des deux variables considérées
rejeter cette hypothèse au risque de 5 % 217 Le coefficient de corrélation de Spearman vaut rho=0,4167 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de
5 % (p<0,001) (pour plus de précision, merci de se référer au point méthodologique n°2).
e stable par rapport aux données au 31 décembre 2010.
Marne, des Yvelines, de Haute-Savoie et du Val-d’Oise enregistrent l
charge des mineurs les plus faibles. À l’inverse, des taux de prise en charge supérieurs à 3
observés dans les départements de Haute-Saône, du Nord, de la Creuse et des Hautes
qui ne dispose, fin 2011, d’aucune mesure de protection de l’enfance en
cours pour les jeunes majeurs (à domicile ou en accueil), le taux estimé de prise en
‰, avec une valeur médiane estimée à 8,4 ‰ au sein des départements
. Les taux de prise en charge des jeunes majeurs les plus faibles sont observés dans les
Garonne, des Hautes-Pyrénées, du Haut-Rhin et de la Lozère
départements de l’Ariège, du Calvados, de l’Aveyron, des Landes et du Loiret enregistrent d
‰.
ONED, paru en mai 2013, a vérifié l’hypothèse selon laquelle les
départements présentant un plus fort taux de prise en charge des mineurs sont
présentant un plus fort taux de prise en charge des jeunes majeurs. Un lien statistique significatif et
positif a ainsi été mis en évidence entre le taux de prise en charge des mineurs et celui des jeunes
à partir des données départementales au 31 décembre 2010.
Cette hypothèse se confirme sur les données au 31 décembre 2011. En effet
graphiquement les départements en fonction de leur niveau de prise en charge des mineurs (en
) et de leur niveau de prise en charge des jeunes majeurs (en abscisse sur
), ces deux taux semblent évoluer dans le même sens de façon non linéaire
se confirme avec le calcul du coefficient de corrélation216 associé217.
partements, plus le taux de prise en charge des mineurs est élevé, plus le taux de prise
en charge des jeunes majeurs l’est également.
Le coefficient de corrélation permet de donner une mesure synthétique de l’intensité de la relation entre deux variables et
de son sens lorsque que cette relation est monotone (soit de sens positif si les variables varient dans le même sens, soit de
négatif si elles varient en sens inverse). Le coefficient de corrélation de Pearson permet de détecter la présence ou l'absen
d'une relation linéaire entre deux variables quantitatives continues. Le coefficient de Spearman (ou coefficient de corrélati
des rangs) permet de détecter l'existence de relations monotones (croissante ou décroissante), quelle que soit leur forme
précise (linéaire, exponentiel, puissance, etc.). La p-value associée au test du coefficient de corrélation indique le degré de
statistique de rejeter l’hypothèse d’indépendance des deux variables considérées : si elle est inférieure à 5
; sinon on ne peut pas rejeter l’hypothèse d’indépendance.
Spearman vaut rho=0,4167 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de
% (p<0,001) (pour plus de précision, merci de se référer au point méthodologique n°2).
le par rapport aux données au 31 décembre 2010. Les départements
enregistrent les taux de prise en
l’inverse, des taux de prise en charge supérieurs à 30 ‰ sont
Saône, du Nord, de la Creuse et des Hautes-Pyrénées.
qui ne dispose, fin 2011, d’aucune mesure de protection de l’enfance en
le taux estimé de prise en charge des jeunes
au sein des départements
. Les taux de prise en charge des jeunes majeurs les plus faibles sont observés dans les
Rhin et de la Lozère alors que les
enregistrent des taux de
l’hypothèse selon laquelle les
sont également ceux
présentant un plus fort taux de prise en charge des jeunes majeurs. Un lien statistique significatif et
positif a ainsi été mis en évidence entre le taux de prise en charge des mineurs et celui des jeunes
Cette hypothèse se confirme sur les données au 31 décembre 2011. En effet, si l’on représente
graphiquement les départements en fonction de leur niveau de prise en charge des mineurs (en
niveau de prise en charge des jeunes majeurs (en abscisse sur cette
), ces deux taux semblent évoluer dans le même sens de façon non linéaire. Cette relation
partements, plus le taux de prise en charge des mineurs est élevé, plus le taux de prise
Le coefficient de corrélation permet de donner une mesure synthétique de l’intensité de la relation entre deux variables et
de son sens lorsque que cette relation est monotone (soit de sens positif si les variables varient dans le même sens, soit de sens
négatif si elles varient en sens inverse). Le coefficient de corrélation de Pearson permet de détecter la présence ou l'absence
d'une relation linéaire entre deux variables quantitatives continues. Le coefficient de Spearman (ou coefficient de corrélation
des rangs) permet de détecter l'existence de relations monotones (croissante ou décroissante), quelle que soit leur forme
associée au test du coefficient de corrélation indique le degré de
: si elle est inférieure à 5 %, on peut
Spearman vaut rho=0,4167 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de
Carte 1 : Part des 0-17 ans bénéficiant d’au moins une me
Champ : Mineurs (0-17 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Carte réalisée avec Cartes & Données -
17 ans bénéficiant d’au moins une mesure en protection de l’enfance
au 31 décembre 2011 (‰).
faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance, France entière
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
© Articque
95
sure en protection de l’enfance
, France entière.
calculs ONED.
96
Carte 2 : Part des 18-20 ans bénéficiant d’au moins une me
Champ : Jeunes majeurs (18-20 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Carte réalisée avec Cartes & Données -
20 ans bénéficiant d’au moins une mesure en protection de l’enfance
au 31 décembre 2011 (‰).
faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs ONED.
© Articque
sure en protection de l’enfance
en protection de l’enfance, France entière.
calculs ONED.
Figure 4 : Taux de prise en charge des mineurs et des jeune
Champ : Mineurs (0-17 ans) et jeunes majeurs (18
France entière.
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats
Note de lecture du graphique : Le « nuage de point
taux de prise en charge des mineurs (en ordonnée) et celui des jeunes majeurs (en
ici les départements. Chaque département est positionné en fonction de ses valeurs pour chacune des deux variables. Il permet
de rechercher d’éventuelles liaisons entre ces deux variables. La courbe d’ajustement
mieux la forme du nuage de points et l’équation mathématique associée à cette courbe exprime les valeurs du taux de prise en
charge des mineurs selon une fonction mathématique des valeurs du taux de prise en charge d
d’une fonction quadratique plutôt que linéaire a été fait en raison de la distribution des valeurs.
1.1.3.2 Des disparités d’
Les disparités départementales s’observent également dans l’évoluti
bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs.
Entre 2007 et 2011, pour les mineurs, 60 départements enregistrent une hausse du
charge avec une augmentation supérieure à 1
départements ont connu une diminution du
dizaine enregistrant une baisse de plus de 1
Sur la période 2007-2011, les départements de Haute
les baisses du taux de prise en charge des mineurs les plus importantes.
de 25 % du taux de prise en charge sont observé
Sèvres, de l’Isère, de la Martinique et des Hautes
5
10
15
20
25
30
35
40
0 5
Tau
x de
pris
e en
char
gepo
ur le
s 0-
17 a
ns (p
our 1
000)
Taux de prise en charge pour les 18
: Taux de prise en charge des mineurs et des jeunes majeurs dans les départements
au 31 décembre 2011.
17 ans) et jeunes majeurs (18-20 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
nuage de point » permet de représenter le degré de corrélation entre deux variables
taux de prise en charge des mineurs (en ordonnée) et celui des jeunes majeurs (en abscisse) − sur la même unité d’observation,
ici les départements. Chaque département est positionné en fonction de ses valeurs pour chacune des deux variables. Il permet
de rechercher d’éventuelles liaisons entre ces deux variables. La courbe d’ajustement (en rouge) est la courbe qui résume le
et l’équation mathématique associée à cette courbe exprime les valeurs du taux de prise en
charge des mineurs selon une fonction mathématique des valeurs du taux de prise en charge des jeunes majeurs. Ici, le choix
d’une fonction quadratique plutôt que linéaire a été fait en raison de la distribution des valeurs.
’évolutions des taux de prise en charge
Les disparités départementales s’observent également dans l’évolution des taux de bénéficiaires, aussi
bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs.
Entre 2007 et 2011, pour les mineurs, 60 départements enregistrent une hausse du
avec une augmentation supérieure à 10 % pour une vingtaine de départements.
départements ont connu une diminution du taux de prise en charge des mineurs
dizaine enregistrant une baisse de plus de 10 % (Figure 5).
2011, les départements de Haute-Vienne, de l’Ardèche et de l’Oise enregistrent
les baisses du taux de prise en charge des mineurs les plus importantes. À l’inverse, des hausses de plus
du taux de prise en charge sont observées dans les départements des Hautes
la Martinique et des Hautes-Pyrénées (Carte 3).
5 10 15 20 25
Taux de prise en charge pour les 18-20 ans (pour 1000)
97
rs dans les départements
en protection de l’enfance,
calculs ONED.
» permet de représenter le degré de corrélation entre deux variables − ici le
sur la même unité d’observation,
ici les départements. Chaque département est positionné en fonction de ses valeurs pour chacune des deux variables. Il permet
(en rouge) est la courbe qui résume le
et l’équation mathématique associée à cette courbe exprime les valeurs du taux de prise en
es jeunes majeurs. Ici, le choix
on des taux de bénéficiaires, aussi
Entre 2007 et 2011, pour les mineurs, 60 départements enregistrent une hausse du taux de prise en
épartements. À l’inverse, 46
taux de prise en charge des mineurs, dont plus d’une
et de l’Oise enregistrent
l’inverse, des hausses de plus
s dans les départements des Hautes-Alpes, des Deux-
30
98
Pour les jeunes majeurs, une soixantaine de
en charge entre 2007 et 2011, dont
trentaine de départements enregistre
majeurs supérieure ou égale à 10
Sur la période 2007-2011, des baisses de plus de 5
sont observées pour les départements
Guadeloupe, du Haut-Rhin et des Alpes
Mayenne, de l’Ariège, de la Corse
taux de prise en charge des jeunes majeurs (Carte
Figure 5 : Répartition des départements par catégorie de taux
du taux de prise en charge selon l’âge des bénéficiaires.
Baisse de 10
Baisse comprise entre
Augmentation comprise entre
Augmentation de 1
Champ : France entière.
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats
Guide de lecture : Entre 2007 et 2011, le
départements et baissé de 10 % ou plus dans 1
une soixantaine de départements ont connu une diminution du
entre 2007 et 2011, dont 48 enregistrant une baisse de plus de 10 %. Cependant
e de départements enregistrent une augmentation du taux de prise en charge
% (Figure 5).
2011, des baisses de plus de 50 % du taux de prise en charge des jeunes majeurs
départements du Tarn-et-Garonne, des Hautes-Pyrénées, des Ardennes, de la
Rhin et des Alpes-de-Haute-Provence. En revanche, les départements de la
Mayenne, de l’Ariège, de la Corse-du-Sud et du Loiret enregistrent des hausses de plus d
taux de prise en charge des jeunes majeurs (Carte 4).
Répartition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011
du taux de prise en charge selon l’âge des bénéficiaires.
Mineurs Jeunes
% ou plus 13
Baisse comprise entre 0 % et 10 % 33
Augmentation comprise entre 0 % et 10 % 32
Augmentation de 10 % ou plus 22
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
: Entre 2007 et 2011, le taux de prise en charge des mineurs a augmenté de 1
ou plus dans 13 départements.
connu une diminution du taux de prise
Cependant, près d’une
taux de prise en charge des jeunes
du taux de prise en charge des jeunes majeurs
Pyrénées, des Ardennes, de la
Provence. En revanche, les départements de la
Sud et du Loiret enregistrent des hausses de plus de 100 % du
d’évolution entre 2007 et 2011
Jeunes majeurs
48
13
12
27
calculs ONED.
es mineurs a augmenté de 10 % ou plus dans 22
Carte 3 : Évolution du taux de pris
Champ : Mineurs (0-17 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Carte réalisée avec Cartes & Données -
du taux de prise en charge des mineurs entre 2007 et 2011 (%).
faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance, France entière
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
© Articque
99
e en charge des mineurs entre 2007 et 2011 (%).
, France entière.
calculs ONED.
100
Carte 4 : Évolution du taux de prise en charge des jeunes majeurs entre 2007 et 2011 (%).
Champ : Jeunes majeurs (18-20 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Carte réalisée avec Cartes & Données -
du taux de prise en charge des jeunes majeurs entre 2007 et 2011 (%).
faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
© Articque
du taux de prise en charge des jeunes majeurs entre 2007 et 2011 (%).
l’enfance, France entière.
calculs ONED.
� Au 31 décembre 2011, le taux national de prise en charge en
de 10,3 ‰, légèrement supérieur au taux de prise en charge en placement estimé à 9,4
� Chez les mineurs, le nombre de mesures de placement a augmenté en moyenne de 1
chaque année entre 2007 et 2011 au niveau national, comme
départements.
� Le nombre de mesures à domicile reste relativement stable sur la même période en
avec des disparités d’évolutions selon les départements.
� Fin 2011, plus de la moitié des mesures pour les mineurs se déroule
� Pour les jeunes majeurs, le taux de prise en charge en milieu ouvert (1,5
inférieur au taux de prise en charge en placement (7,5
� En France, les nombres de mesures de placement et de mesures à do
majeurs ont diminué entre 2007 et 2011, comme dans la majorité des départements.
� Fin 2011, 83 % des mesures pour les jeunes majeurs sont des mesures de placement.
� Les disparités départementales observées aussi bien pour les mineurs que pour les jeunes
majeurs reflètent l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux
entre placement et milieu ouvert et celle de l’offre de services en protec
les territoires.
� Au 31 décembre 2011, en France, plus de la moitié des mineurs et jeunes majeurs confiés à
l’ASE est hébergée en familles d’accueil, 38
3 % sont autonomes et 5
d’hébergement varie selon les départements.
1.2 Placements et milieu ouvert
1.2.1 Prise en charge des mineurs entre placements et milieu ouvert
1.2.1.1 Taux de prise en charge chez les mineurs
Fin 2011, le taux de prise en charge
légèrement supérieur au taux de prise en charge par une mesure d’accueil (9,
Entre 2003 et 2011, les nombres de mesures d’accueil et de milieu ouvert ont augmenté de
moyenne par an (Figure 6). La même augmentation
taux de prise en charge en milieu ouvert et en placement sur cette p
d’accueil et celles en milieu ouvert ont connu une augmentation de
représentent fin 2011 environ 136
pour les mineurs.
Au 31 décembre 2011, le taux national de prise en charge en milieu ouvert des mineurs est
‰, légèrement supérieur au taux de prise en charge en placement estimé à 9,4
Chez les mineurs, le nombre de mesures de placement a augmenté en moyenne de 1
chaque année entre 2007 et 2011 au niveau national, comme dans plus de la moitié des
Le nombre de mesures à domicile reste relativement stable sur la même période en
avec des disparités d’évolutions selon les départements.
Fin 2011, plus de la moitié des mesures pour les mineurs se déroule à domicile.
Pour les jeunes majeurs, le taux de prise en charge en milieu ouvert (1,5
inférieur au taux de prise en charge en placement (7,5 ‰) fin 2011 au niveau national.
En France, les nombres de mesures de placement et de mesures à do
majeurs ont diminué entre 2007 et 2011, comme dans la majorité des départements.
% des mesures pour les jeunes majeurs sont des mesures de placement.
Les disparités départementales observées aussi bien pour les mineurs que pour les jeunes
majeurs reflètent l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux
entre placement et milieu ouvert et celle de l’offre de services en protection de l’enfance dans
Au 31 décembre 2011, en France, plus de la moitié des mineurs et jeunes majeurs confiés à
l’ASE est hébergée en familles d’accueil, 38 % d’entre eux vivent au sein d’établissements,
% sont autonomes et 5 % ont un autre mode d’hébergement. La répartition par mode
d’hébergement varie selon les départements.
Placements et milieu ouvert : niveau, répartition et évolution des prises en charge
Prise en charge des mineurs entre placements et milieu ouvert
n charge chez les mineurs et évolution au niveau national
in 2011, le taux de prise en charge des mineurs par une mesure de milieu ouvert (10
légèrement supérieur au taux de prise en charge par une mesure d’accueil (9,4 ‰) au niveau national.
tre 2003 et 2011, les nombres de mesures d’accueil et de milieu ouvert ont augmenté de
). La même augmentation est observée en moyenne chaque année pour les
taux de prise en charge en milieu ouvert et en placement sur cette période. Les nombres de mesures
milieu ouvert ont connu une augmentation de 2 % entre 2010 et 2011
représentent fin 2011 environ 136 200 mesures de placement et 150 100 mesures de milieu ouvert
101
milieu ouvert des mineurs est
‰, légèrement supérieur au taux de prise en charge en placement estimé à 9,4 ‰.
Chez les mineurs, le nombre de mesures de placement a augmenté en moyenne de 1 %
dans plus de la moitié des
Le nombre de mesures à domicile reste relativement stable sur la même période en France,
à domicile.
Pour les jeunes majeurs, le taux de prise en charge en milieu ouvert (1,5 ‰) est cinq fois
‰) fin 2011 au niveau national.
En France, les nombres de mesures de placement et de mesures à domicile des jeunes
majeurs ont diminué entre 2007 et 2011, comme dans la majorité des départements.
% des mesures pour les jeunes majeurs sont des mesures de placement.
Les disparités départementales observées aussi bien pour les mineurs que pour les jeunes
majeurs reflètent l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux
tion de l’enfance dans
Au 31 décembre 2011, en France, plus de la moitié des mineurs et jeunes majeurs confiés à
% d’entre eux vivent au sein d’établissements,
autre mode d’hébergement. La répartition par mode
: niveau, répartition et évolution des prises en charge
et évolution au niveau national
es mineurs par une mesure de milieu ouvert (10,3 ‰) est
) au niveau national.
tre 2003 et 2011, les nombres de mesures d’accueil et de milieu ouvert ont augmenté de 1 % en
observée en moyenne chaque année pour les
ériode. Les nombres de mesures
entre 2010 et 2011. Elles
100 mesures de milieu ouvert
102
Figure 6 : Nombre de mesures de placement ou de milieu ouvert et estimation du taux de mineurs
faisant l’objet d’au moins une mesure de placement ou de milieu ouvert au 31 décemb
Champ : Ensemble des mesures en protection de
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
1.2.1.2 Des disparités départementales dans les taux de prise en charge
Fin 2011, le taux de mineurs faisant l’objet d’une mesure de milieu ouvert
de 3,9 ‰ à 29,1 ‰, avec une valeur
l’objet d’une mesure de placement
une valeur médiane estimée à 9,7
Au 31 décembre 2011, pour près de
d’une mesure de milieu ouvert
placement. À l’inverse, 35 départements présent
supérieurs aux taux de prise en charge
Comme pour les données au 31 décembre 2010 présentées l’an dernier, la représentation
départements en fonction des valeurs de leurs taux
domicile des mineurs, au 31 décembre 2011
8,9 9,0
9,8 10,1
-
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
2003 2004
No
mb
re d
e m
esu
res
Nombre de mesures de placement
Taux de prise en charge en placement (pour 1000)
: Nombre de mesures de placement ou de milieu ouvert et estimation du taux de mineurs
faisant l’objet d’au moins une mesure de placement ou de milieu ouvert au 31 décemb
(de 2003 à 2011).
en protection de l’enfance pour les mineurs (0-17ans), France entière
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
Des disparités départementales dans les taux de prise en charge
eurs faisant l’objet d’une mesure de milieu ouvert varie entre les départements
valeur médiane estimée à 10,4 ‰. Par ailleurs, le taux de mineurs faisant
l’objet d’une mesure de placement varie de 4,9 ‰ à 17,4 ‰ des mineurs, selon les départements, avec
7 ‰.
our près de deux départements sur trois, le taux de mineurs faisant l’objet
d’une mesure de milieu ouvert est supérieur au taux de mineurs faisant l’objet
verse, 35 départements présentent des taux de mineurs pris en charge
aux taux de prise en charge milieu ouvert.
Comme pour les données au 31 décembre 2010 présentées l’an dernier, la représentation
départements en fonction des valeurs de leurs taux respectifs de placement et de prise en charge à
au 31 décembre 2011, indique une corrélation, non linéaire, entre ces deux
9,0 9,0 9,1 9,2 9,2
10,2 10,4 10,6 10,5 10,3
2005 2006 2007 2008 2009
Nombre de mesures de placement Nombre de mesures de milieu ouvert
Taux de prise en charge en placement (pour 1000) Taux de prise en charge en milieu ouvert (pour 1000)
: Nombre de mesures de placement ou de milieu ouvert et estimation du taux de mineurs
faisant l’objet d’au moins une mesure de placement ou de milieu ouvert au 31 décembre
17ans), France entière.
calculs ONED.
entre les départements
, le taux de mineurs faisant
des mineurs, selon les départements, avec
, le taux de mineurs faisant l’objet
taux de mineurs faisant l’objet d’une mesure de
ent des taux de mineurs pris en charge en placement
Comme pour les données au 31 décembre 2010 présentées l’an dernier, la représentation graphique des
de placement et de prise en charge à
indique une corrélation, non linéaire, entre ces deux
9,3 9,4
10,2 10,3
0
2
4
6
8
10
12
2010 2011
Ta
ux
(p
ou
r 1
00
0)
Nombre de mesures de milieu ouvert
Taux de prise en charge en milieu ouvert (pour 1000)
indicateurs (Figure 7). Le lien entre ces deux
plus le taux de suivi à domicile d’un département est important, plus son taux de placement est élevé.
Figure 7 : Taux de placement et taux de prise e
dans les départements au 31 décembre 2011.
Champ : Mineurs (0-17 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés
Pour plus de précisions sur le graphique, merci de se référer à la légende de la Figure
1.2.1.3 Des disparités départementales dans les évolutions entre 2007 et 2011
Le taux de prise en charge à domicile des mineurs
qu’il a diminué entre 2007 et 2011 dans
Sur la période 2007-2011, des baisses de plus de
mineurs sont observées pour les départements
Val-de-Marne et de l’Oise. En revanche, les départements de la Mayenne,
Deux-Sèvres et des Hautes-Pyrénées
charge des mineurs en milieu ouvert
Concernant les placements, les évolutions sont plus contrastées
national, avec une augmentation du
2011 dans les deux tiers des départements. Près d’un quart des départements
augmentation de 10 % ou plus. Seulement
du taux de prise en charge en placement (
218 Le coefficient de corrélation de Spearman vaut rho=0,4273 avec un degré d
5 % (p<0,001).
0
5
10
15
20
25
30
0
Tau
x de
pla
cem
ent p
arm
i le
s 0-
17 an
s (po
ur 1
000)
Taux desuivi à domicile parmi les 0
lien entre ces deux indicateurs est statistiquement significatif
plus le taux de suivi à domicile d’un département est important, plus son taux de placement est élevé.
: Taux de placement et taux de prise en charge à domicile des mineurs
dans les départements au 31 décembre 2011.
faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance, France entière
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
Pour plus de précisions sur le graphique, merci de se référer à la légende de la Figure 4.
Des disparités départementales dans les évolutions entre 2007 et 2011
taux de prise en charge à domicile des mineurs est resté relativement stable au niveau national alors
entre 2007 et 2011 dans plus de six départements sur dix (Figure 8
2011, des baisses de plus de 30 % du taux de prise en charge
les départements de l’Ardèche, de la Haute-Vienne, de la Guadeloupe, du
. En revanche, les départements de la Mayenne, de la Martinique, des
Pyrénées enregistrent des hausses de plus de 40 %
en milieu ouvert (Carte 5).
es évolutions sont plus contrastées au niveau départemental
avec une augmentation du taux de prise en charge en placement des mineurs
les deux tiers des départements. Près d’un quart des départements
ou plus. Seulement six départements connaissent une baisse supérieure à 1
placement (Figure 8).
Le coefficient de corrélation de Spearman vaut rho=0,4273 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de
5 10 15 20 25
Taux desuivi à domicile parmi les 0-17 ans (pour 1000)
103
indicateurs est statistiquement significatif218 et positif :
plus le taux de suivi à domicile d’un département est important, plus son taux de placement est élevé.
des mineurs
, France entière.
calculs ONED.
Des disparités départementales dans les évolutions entre 2007 et 2011
est resté relativement stable au niveau national alors
8).
du taux de prise en charge en milieu ouvert des
Vienne, de la Guadeloupe, du
de la Martinique, des
du taux de prise en
au niveau départemental qu’au niveau
des mineurs entre 2007 et
les deux tiers des départements. Près d’un quart des départements enregistre une
départements connaissent une baisse supérieure à 10 %
e significativité associé significatif au seuil de
30
104
Sur la période 2007-2011, les départements
Atlantique, de la Haute-Savoie, du Cantal et de la Saône
plus du taux de prise en charge en placement
taux de prise en charge en placement
Pyrénées, de la Martinique, des Vosges, des Hautes
Figure 8 : Répartition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011 du taux
de prise en charge des mineurs selon le type de mesure.
Baisse de 10 %
Baisse comprise entre
Augmentation comprise entre
Augmentation de 1
Champ : Ensemble des mesures en protection de l’enfance
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Entre 2007 et 2011, le
dans 23 départements et baissé de 10 %
2011, les départements des Hauts-de-Seine, de la Gironde, de la Loire
Savoie, du Cantal et de la Saône-et-Loire enregistrent de
en placement des mineurs. À l’inverse, des hausses de 2
en placement sont observés dans les départements du Jura, des Hautes
Pyrénées, de la Martinique, des Vosges, des Hautes-Alpes et de la Drôme (Carte
tition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011 du taux
de prise en charge des mineurs selon le type de mesure.
Milieu ouvert Placement
% ou plus 28
Baisse comprise entre 0 % et 10 % 29
Augmentation comprise entre 0 % et 10 % 20
Augmentation de 10 % ou plus 23
en protection de l’enfance pour les mineurs (0-17 ans), France entière
: Entre 2007 et 2011, le taux de prise en charge en milieu ouvert des mineurs a augmenté de 1
ou plus dans 28 départements.
Seine, de la Gironde, de la Loire-
des baisses de 10 % ou
verse, des hausses de 25 % ou plus du
du Jura, des Hautes-
(Carte 6).
tition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011 du taux
Placement
6
29
41
24
France entière.
a augmenté de 10 % ou plus
Carte 5 : Évolution du taux de prise en charge en milieu ouver
Champ : Mineurs (0-17 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Carte réalisée avec Cartes & Données -
Évolution du taux de prise en charge en milieu ouvert des mineurs entre 2007 et 2011 (%
faisant l’objet d’au moins une mesure de milieu ouvert, France entière.
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
© Articque
105
t des mineurs entre 2007 et 2011 (%).
calculs ONED.
106
Carte 6 : Évolution du taux de prise en charge en placement des mineurs entre 2007 et 2011 (%).
Champ : Mineurs (0-17 ans) faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Carte réalisée avec Cartes & Données -
volution du taux de prise en charge en placement des mineurs entre 2007 et 2011 (%).
faisant l’objet d’au moins une mesure de placement, France entière.
Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
© Articque
volution du taux de prise en charge en placement des mineurs entre 2007 et 2011 (%).
calculs ONED.
1.2.1.4 Répartition des mesures entre placement et milieu ouvert au niveau national
La répartition entre les mesures de milieu ouvert et celles de placement est stable depuis 2003 pour les
mineurs. Ces derniers bénéficient légèrement plus de mesures de milieu ouvert (5
mesures en cours au 31 décembre 2011) que de mesures de placement (4
Figure 9 : Répartition des mesures en cours au 31 décembre entre milieu ouvert et placement pour les
Champ : Ensemble des mesures en protection de l’enfance
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, 4
elles sont des mesures de milieu ouvert.
1.2.1.5 Des disparités départementales
Néanmoins, cette répartition des modes de prise en charge n’est pas homogène d’un département à
l’autre. Elle reflète l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux.
Chez les mineurs, la part des mesures de placement (en établissement ou en accueil familial) parmi
l'ensemble des mesures varie de 27,
départements, moins d’un tiers des mesures concernant les min
l’inverse, pour sept départements, plus de 6
48 47
52 53
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
Répartition des mesures entre placement et milieu ouvert au niveau national
esures de milieu ouvert et celles de placement est stable depuis 2003 pour les
mineurs. Ces derniers bénéficient légèrement plus de mesures de milieu ouvert (52
mesures en cours au 31 décembre 2011) que de mesures de placement (48 %) (Figure 9
Répartition des mesures en cours au 31 décembre entre milieu ouvert et placement pour les
mineurs (de 2003 à 2011).
en protection de l’enfance pour les mineurs (0-17 ans), France entière
: Au 31 décembre 2011, 48 % des mesures chez les mineurs sont des mesures de placement et 5
départementales dans la répartition entre placement et milieu ouvert
Néanmoins, cette répartition des modes de prise en charge n’est pas homogène d’un département à
l’autre. Elle reflète l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux.
s mineurs, la part des mesures de placement (en établissement ou en accueil familial) parmi
l'ensemble des mesures varie de 27,3 % à 69,7 % (Carte 7), la médiane se situant à 47,
départements, moins d’un tiers des mesures concernant les mineurs sont des mesures de placement
départements, plus de 60 % des mesures sont des mesures de placement.
47 47 46 47 47
53 53 54 53 53
2005 2006 2007 2008 2009
Milieu ouvert Placement
107
Répartition des mesures entre placement et milieu ouvert au niveau national
esures de milieu ouvert et celles de placement est stable depuis 2003 pour les
2 % de l’ensemble des
Figure 9).
Répartition des mesures en cours au 31 décembre entre milieu ouvert et placement pour les
e entière.
des mesures chez les mineurs sont des mesures de placement et 52 % d’entre
dans la répartition entre placement et milieu ouvert
Néanmoins, cette répartition des modes de prise en charge n’est pas homogène d’un département à
l’autre. Elle reflète l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux.
s mineurs, la part des mesures de placement (en établissement ou en accueil familial) parmi
), la médiane se situant à 47,3 %. Dans quatre
des mesures de placement. À
placement.
48 48
52 52
2010 2011
108
Carte 7 : Part des mesures de placement parmi l’ensemble des mesures pour les 0
Champ : Ensemble des mesures en protection de l’enfance
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Carte réalisée avec Cartes & Données -
: Part des mesures de placement parmi l’ensemble des mesures pour les 0
31 décembre 2011 (%).
en protection de l’enfance pour les mineurs (0-17 ans), France entière
© Articque
: Part des mesures de placement parmi l’ensemble des mesures pour les 0-17 ans au
, France entière.
1.2.2 Prise en charge des jeunes majeurs entre placements et milieu ouve
1.2.2.1 Taux de prise en charge chez les jeunes majeurs et évolution au niveau national
Pour les jeunes majeurs, le taux de prise en charge au 31 décembre par une mesure de milieu ouvert est
faible, autour de 1,5 ‰, soit un taux cinq fois inférieur au taux de p
placement (7,5 ‰) (Figure 10).
Une baisse de 4 % du nombre de mesures de milieu ouvert des jeunes majeurs
moyenne chaque année entre 200
seulement 0,3 % en moyenne chaque année sur la même période
Par ailleurs, le nombre de mesures de milieu ou
fin 2011, alors que le nombre de mesures
l’année précédente. Au 31 décembre
milieu ouvert sont en cours pour d
Figure 10 : Nombre de mesures de placement et de milieu ouvert
majeurs faisant l’objet d’au moins une mesure de placement et de milieu ouvert au 31 décembre (de
Champ : Ensemble des mesures en protection de l’enfance
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
3 907 4 112
7,3
7,8
1,6 1,7
-
10 000
20 000
30 000
2003 2004
No
mb
re d
e m
esu
res
Nombre de mesures de placement
Taux de prise en charge en placement (pour 1000)
Prise en charge des jeunes majeurs entre placements et milieu ouvert
Taux de prise en charge chez les jeunes majeurs et évolution au niveau national
Pour les jeunes majeurs, le taux de prise en charge au 31 décembre par une mesure de milieu ouvert est
, soit un taux cinq fois inférieur au taux de prise en charge par une mesure de
nombre de mesures de milieu ouvert des jeunes majeurs
ntre 2007 et 2011, alors que le nombre de mesures d’accuei
chaque année sur la même période (Figure 10).
e nombre de mesures de milieu ouvert a connu une diminution de 4
alors que le nombre de mesures d’accueil a diminué de 0,6 % par rapport
Au 31 décembre 2011, environ 18 100 mesures de placement et 3
pour des jeunes majeurs.
: Nombre de mesures de placement et de milieu ouvert et estimation du taux de jeunes
majeurs faisant l’objet d’au moins une mesure de placement et de milieu ouvert au 31 décembre (de
2003 à 2011).
en protection de l’enfance pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
3 700 3 749 4 267 4 122 3 903
7,6 7,4 7,4 7,2 7,3
1,5 1,5 1,7 1,7 1,6
2005 2006 2007 2008 2009
Nombre de mesures de placement Nombre de mesures de milieu ouvert
Taux de prise en charge en placement (pour 1000) Taux de prise en charge en milieu ouvert (pour 1000)
109
Taux de prise en charge chez les jeunes majeurs et évolution au niveau national
Pour les jeunes majeurs, le taux de prise en charge au 31 décembre par une mesure de milieu ouvert est
rise en charge par une mesure de
nombre de mesures de milieu ouvert des jeunes majeurs est enregistrée en
alors que le nombre de mesures d’accueil a diminué de
vert a connu une diminution de 4 % entre fin 2010 et
% par rapport à la situation de
mesures de placement et 3 600 mesures de
et estimation du taux de jeunes
majeurs faisant l’objet d’au moins une mesure de placement et de milieu ouvert au 31 décembre (de
, France entière.
calculs ONED.
3 731 3 597
7,4 7,5
1,5 1,5
0
2
4
6
8
2010 2011
Ta
ux
(p
ou
r 1
00
0)
Nombre de mesures de milieu ouvert
Taux de prise en charge en milieu ouvert (pour 1000)
110
1.2.2.2 Des disparités départementales dans les taux de prise en charge
Au niveau départemental, nous
charge. En effet, le taux de jeunes majeurs faisant l’objet d’une mesure de placement varie, au
31 décembre 2011, de 0 ‰ à 16,
milieu ouvert, les taux varient de
Comme l’année précédente, nous pouvons
d’aucune mesure de milieu ouvert
De plus, au 31 décembre 2011,
charge des jeunes majeurs en milieu ouvert inférieurs aux taux
Seuls huit départements sont dans le cas inverse.
La représentation graphique (Figure
suivi en milieu ouvert des jeunes majeurs. C
Spearman219 n’est pas significatif
pour les jeunes majeurs. L’hypothèse d’un éventuel lien entre taux de placement et taux de suivi en
milieu ouvert des jeunes majeurs n’est donc pas vérifiée.
Figure 11 : Taux de placement et taux de prise en charge
219 Le coefficient de Spearman vaut rho=0,1161 avec un degré de significativité associé non signifi
(p=0,25).
0
5
10
15
0
Tau
x de
pla
cem
ent p
arm
i le
s 18
-20
ans (
pour
100
0)
Taux de suivi à domicile parmi les 18
Des disparités départementales dans les taux de prise en charge
constatons de nombreuses différences dans les ni
le taux de jeunes majeurs faisant l’objet d’une mesure de placement varie, au
à 16,2 ‰, avec une valeur médiane à 6,8 ‰. Concernant les mesures
, les taux varient de 0 ‰ à 27,7 ‰ ; la médiane se situant à 0,6 ‰.
précédente, nous pouvons noter que près d’une vingtaine de départements ne
de milieu ouvert en cours au 31 décembre 2011 pour les jeunes majeurs.
, la quasi-totalité des départements présentent
milieu ouvert inférieurs aux taux observés pour les mesures de placement.
sont dans le cas inverse.
La représentation graphique (Figure 11) semble montrer un lien entre taux de placement et taux de
des jeunes majeurs. Cependant, contrairement aux mineurs, le
n’est pas significatif et on ne peut pas rejeter l’hypothèse d’indépendance de ces deux t
L’hypothèse d’un éventuel lien entre taux de placement et taux de suivi en
milieu ouvert des jeunes majeurs n’est donc pas vérifiée.
: Taux de placement et taux de prise en charge en milieu ouvert des jeunes majeurs dans les
départements au 31 décembre 2011.
Champ
(18
d’au moins une mesure
protection de l’enfance
France entière
Sources
Insee (estimations de
population,
provisoires arrêtés fin
2012),
Pour plus de précisions
sur le graphique, merci de
se référer à la légende de
la Figure
Le coefficient de Spearman vaut rho=0,1161 avec un degré de significativité associé non signifi
5 10 15
Taux de suivi à domicile parmi les 18-20 ans (pour 1000)
de nombreuses différences dans les niveaux de prise en
le taux de jeunes majeurs faisant l’objet d’une mesure de placement varie, au
. Concernant les mesures de
que près d’une vingtaine de départements ne font état
en cours au 31 décembre 2011 pour les jeunes majeurs.
des taux de prise en
pour les mesures de placement.
semble montrer un lien entre taux de placement et taux de
ependant, contrairement aux mineurs, le coefficient de
et on ne peut pas rejeter l’hypothèse d’indépendance de ces deux taux
L’hypothèse d’un éventuel lien entre taux de placement et taux de suivi en
des jeunes majeurs dans les
Champ : Jeunes majeurs
(18-20 ans) faisant l’objet
d’au moins une mesure en
protection de l’enfance,
France entière.
Sources : Drees, DPJJ,
Insee (estimations de
population, résultats
provisoires arrêtés fin
2012), calculs ONED.
Pour plus de précisions
sur le graphique, merci de
se référer à la légende de
la Figure 4.
Le coefficient de Spearman vaut rho=0,1161 avec un degré de significativité associé non significatif au seuil de 5 %
1.2.2.3 Des disparités départementales dans les
Sur la période 2007-2011, les taux de pr
chaque année de 0,3 % pour les mesures de placement, et de
Cependant, cette réalité observée au niveau national cache une forte diversité d’évolution
départements.
Ainsi, le taux de prise en charge
dans les trois quarts des départements, 7
cette période (Figure 12).
Par ailleurs, une baisse du taux de prise en charge en
départements, parmi lesquels 37
Il faut cependant noter que les taux de prise en charge en
de 10 % ou plus dans respectivement
Figure 12 : Répartition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011 du taux
de prise en charge des jeunes majeurs selon le type de mesure.
Baisse de 1
Baisse comprise entre
Augmentation comprise entre
Augmentation de 1
Champ : Ensemble des mesures en protection de l’enfance
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Entre 2007 et 2011, le
plus dans 22 départements et baissé de 1
1.2.2.4 Répartition des mesures entre placement et milieu ouvert au niveau national
Chez les jeunes majeurs, les mesures de placement représentent plus de 8
La part des mesures de placement est en légère augmentation depuis 2003
Des disparités départementales dans les évolutions entre 2007 et 2011
2011, les taux de prise en charge des jeunes majeurs ont diminué en moyenne
pour les mesures de placement, et de 3,3 % pour les mesures
ette réalité observée au niveau national cache une forte diversité d’évolution
taux de prise en charge en milieu ouvert des jeunes majeurs a diminué entre 2007 et 2011
dans les trois quarts des départements, 71 départements enregistrant une baisse de 1
taux de prise en charge en placement s’observe dans
départements enregistrent une baisse supérieure ou égale à
taux de prise en charge en placement et en milieu ouvert
respectivement 32 et 22 départements, entre 2007 et 2011 (Figure
: Répartition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011 du taux
prise en charge des jeunes majeurs selon le type de mesure.
Milieu ouvert Placement
Baisse de 10 % ou plus 71
Baisse comprise entre 0 % et 10 % 6
Augmentation comprise entre 0 % et 10 % 1
Augmentation de 10 % ou plus 22
en protection de l’enfance pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière
: Entre 2007 et 2011, le taux de prise en charge en milieu ouvert des jeunes majeurs
départements et baissé de 10 % ou plus dans 71 départements.
Répartition des mesures entre placement et milieu ouvert au niveau national
les mesures de placement représentent plus de 80 % des mesures (
mesures de placement est en légère augmentation depuis 2003 pour cette catégorie
111
évolutions entre 2007 et 2011
ont diminué en moyenne
pour les mesures de milieu ouvert.
ette réalité observée au niveau national cache une forte diversité d’évolutions entre les
a diminué entre 2007 et 2011
départements enregistrant une baisse de 10 % ou plus sur
placement s’observe dans la moitié des
supérieure ou égale à 10 %.
milieu ouvert ont augmenté
Figure 12).
: Répartition des départements par catégorie de taux d’évolution entre 2007 et 2011 du taux
prise en charge des jeunes majeurs selon le type de mesure.
Placement
37
15
16
32
, France entière.
des jeunes majeurs a augmenté de 10 % ou
Répartition des mesures entre placement et milieu ouvert au niveau national
des mesures (Figure 13).
pour cette catégorie.
112
Figure 13 : Répartition des mesures en cours au 31 décembre entre milieu ouvert et placement pour
Champ : Ensemble des mesures en protection de l’enfance
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, 8
d’entre elles sont des mesures de milieu ouvert.
1.2.2.5 Des disparités départementales
La répartition des modes de prise en charge n’e
l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux
de services en protection de l’enfance dans les territoires.
Chez les jeunes majeurs, la part des mesures de placement varie de 19,
médiane à 90,3 %. Dans une cinquantaine de départements, la part des mesures de placement est
supérieure à 90 % de l’ensemble des mesures, alors qu’elle concerne moins de la moitié des mesures
dans huit départements.
82 82
18 18
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
Répartition des mesures en cours au 31 décembre entre milieu ouvert et placement pour
les jeunes majeurs (de 2003 à 2011).
en protection de l’enfance pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière
: Au 31 décembre 2011, 83 % des mesures chez les jeunes majeurs sont des mesures de placements et 1
d’entre elles sont des mesures de milieu ouvert.
départementales dans la répartition entre placement et milieu ouvert
répartition des modes de prise en charge n’est pas homogène d’un département à l’autre. Elle reflète
l’hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils généraux, ainsi que la diversité de
de services en protection de l’enfance dans les territoires.
part des mesures de placement varie de 19,5 % à 10
. Dans une cinquantaine de départements, la part des mesures de placement est
de l’ensemble des mesures, alors qu’elle concerne moins de la moitié des mesures
84 83 81 81 82 83
16 17 19 19 18 17
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Milieu ouvert Placement
Répartition des mesures en cours au 31 décembre entre milieu ouvert et placement pour
, France entière.
des mesures chez les jeunes majeurs sont des mesures de placements et 17 %
dans la répartition entre placement et milieu ouvert
st pas homogène d’un département à l’autre. Elle reflète
, ainsi que la diversité de l’offre
à 100 %, avec une valeur
. Dans une cinquantaine de départements, la part des mesures de placement est
de l’ensemble des mesures, alors qu’elle concerne moins de la moitié des mesures
83 83
17 17
2010 2011
1.2.3 Répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE par mode d’hébergement et
évolution depuis 2007
1.2.3.1 Répartition au niveau national
Tous les ans, la Drees publie la répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE
mode d’hébergement au 31 décembre
2011220.
Ainsi, au niveau national, au 31 décembre 2011, plus de la
familles d’accueil, 38 % d’entre eux sont
5 % ont un autre mode d’hébergement (Figure 1
En France, les parts des hébergements en
respectivement de 1 % et 3 % sur la période 2007
Figure 14: Répartition des mineurs et jeunes majeur
Champ : Ensemble des 0-20 ans confiés à l’ASE, France entière
Sources : Drees, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les mineurs et les jeunes majeurs
38 % en établissement, 3 % sont autonomes et
220 Borderies F., Trespeux F. Les bénéficiaires de l’aide socia
(Séries statistiques), n°176, février 2013. Pour les autres années, les documents de travail sont disponibles sur le site de
Drees : http://www.drees.sante.gouv.fr/serie221 Etablissements publics relevant de l’ASE ou établissements du secteur associatif habilité et financés par l’ASE.
54%
39%
3%4%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2007Autres modes d'hébergement
Établissement
Répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE par mode d’hébergement et
évolution depuis 2007
u niveau national
, la Drees publie la répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE
mode d’hébergement au 31 décembre, la dernière situation connue concernant la fin de l’année
Ainsi, au niveau national, au 31 décembre 2011, plus de la moitié (53 %) d’entre eux sont placés en
% d’entre eux sont hébergés au sein d’établissements221, 3 %
t un autre mode d’hébergement (Figure 14).
hébergements en famille d’accueil et en établissement ont diminué
% sur la période 2007-2011.
mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE selon le mode d’hébergement au
31 décembre (de 2007 à 2011) (%)
20 ans confiés à l’ASE, France entière.
mineurs et les jeunes majeurs confiés à l’ASE fin 2011, 53 % sont hébergés en famille d’accueil,
sont autonomes et 5 % ont d’autres modes d’hébergement.
énéficiaires de l’aide sociale départementale en 2011, Document de travail de la Drees,
(Séries statistiques), n°176, février 2013. Pour les autres années, les documents de travail sont disponibles sur le site de
http://www.drees.sante.gouv.fr/serie-statistiques,753.html
Etablissements publics relevant de l’ASE ou établissements du secteur associatif habilité et financés par l’ASE.
55% 55% 54%
38% 38% 38%
3% 3% 4%4% 4% 4%
2008 2009 2010Autres modes d'hébergement Adolescents et jeunes majeurs autonomes
Famille d'accueil
113
Répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE par mode d’hébergement et
, la Drees publie la répartition des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE selon leur
, la dernière situation connue concernant la fin de l’année
%) d’entre eux sont placés en
% sont autonomes et
ssement ont diminué
s confiés à l’ASE selon le mode d’hébergement au
sont hébergés en famille d’accueil,
, Document de travail de la Drees,
(Séries statistiques), n°176, février 2013. Pour les autres années, les documents de travail sont disponibles sur le site de la
Etablissements publics relevant de l’ASE ou établissements du secteur associatif habilité et financés par l’ASE.
53%
38%
3%5%
2011Adolescents et jeunes majeurs autonomes
114
En France, fin 2011, parmi les mineurs et les jeunes majeurs
établissement, plus de sept sur dix habitent
14 % d’entre eux résident dans des
Les autres établissements (lieu de vie, établissement d’éducation spéciale,
social, établissement sanitaire) restent minoritaires en concernant moins de 15
jeunes majeurs confiés à l’ASE en établissement fin 2011 (Figure 15).
Figure 15: Répartition des mineurs et jeunes majeur
31 décembre
Champ : Ensemble des 0-20 ans confiés à l’ASE, France entière
Sources : Drees, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les mineurs et les jeunes majeurs
hébergés en MECS (Maison d’enfants à
d’éducation spéciale, 3 % en pouponnière à caractère social et
Entre 2007 et 2011, la part des hébergements en MECS a augmenté de
passant de 69 % fin 2007 à 71 % fin 2011. À l’inverse, la part
diminué de 15 % sur la même période
1.2.3.2 Des disparités départementales dans la répartition des modes d’hébergement
Une forte disparité au sein des départements se cache
En effet, la part des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE pris
au 31 décembre 2011, de 21,4 %
accueils en établissement varie quant à elle
14%
3%
2%
parmi les mineurs et les jeunes majeurs confiés à l’ASE et hébergés en
dix habitent dans des Maisons d’enfants à caractère
d’entre eux résident dans des foyers de l’enfance (Figure 15).
ieu de vie, établissement d’éducation spéciale, pouponnière à caractère
social, établissement sanitaire) restent minoritaires en concernant moins de 15 % des mineurs et des
és à l’ASE en établissement fin 2011 (Figure 15).
mineurs et jeunes majeurs confiés à l’ASE et hébergés en établissement
31 décembre 2011 selon le type d’établissement (%).
ans confiés à l’ASE, France entière.
mineurs et les jeunes majeurs confiés à l’ASE et hébergés en établissement fin 2011, 7
nfants à caractère social), 14 % en foyer de l’enfance, 6 % en lieu de vie,
en pouponnière à caractère social et 2 % établissement sanitaire.
Entre 2007 et 2011, la part des hébergements en MECS a augmenté de 3 %
% fin 2011. À l’inverse, la part des hébergements en
sur la même période, passant de 16 % fin 2007 à 14 % fin 2011.
Des disparités départementales dans la répartition des modes d’hébergement
ne forte disparité au sein des départements se cache derrière cette répartition nationale
jeunes majeurs confiés à l’ASE pris en charge en famille d’accueil
% à 87,4 %, avec une valeur médiane à 58,5 %
varie quant à elle de 12,2 % à 65,5 %, avec une valeur médiane à 34,
4%
71%
6%Établissement d'éducation spéciale
MECS
Foyer de l'enfance
Pouponnière à caractère social
Établissement sanitaire
Lieu de vie
confiés à l’ASE et hébergés en
aractère social (MECS) et
pouponnière à caractère
% des mineurs et des
et hébergés en établissement au
confiés à l’ASE et hébergés en établissement fin 2011, 71 % sont
en lieu de vie, 4 % en établissement
% au niveau national,
des hébergements en foyers de l’enfance a
Des disparités départementales dans la répartition des modes d’hébergement
nationale.
en charge en famille d’accueil varie,
(Carte 8). Celle des
médiane à 34,8 %.
Établissement d'éducation spéciale
Foyer de l'enfance
Pouponnière à caractère social
Établissement sanitaire
Les modes d’hébergement222 autres
2011 à une proportion de mineurs et de jeunes majeurs
départements sans mineur ou jeune majeur
départements, avec une valeur médiane estimée à 5,6
Fin 2011, dans les trois quarts
d’hébergement le plus fréquent
signalons que dans plus d’une vingtaine de départements, l’hébergement en établissement
majoritaire, à part plus ou moins égale avec l’hébergement en famille d’accueil.
départements, la part des autres modes d’hébergement est supérieure à la part des éta
Concernant plus spécifiquement les mineurs et les jeunes majeurs accueillis en établissement au
31 décembre 2011, les MECS constituent le principal type d’établissement pour la totalité des
départements (excepté pour deux
une proportion de jeunes hébergés en MECS comprise entre 30
et jeunes majeurs accueillis en établissement. Ainsi, pour la moitié des départements, les trois quarts
des mineurs et jeunes majeurs accueillis en établissement sont hébergés en MECS à la fin de l’année
2011. En seconde position, les foyers de l’enfance représentent entre 0
d’hébergements de ces jeunes.
222 Les autres modes d’hébergement regroupent les adolescents ou jeunes majeurs autonomes vivant dans un appartement
indépendant (avec des visites régulières d’instructeurs), les internats scolaires, les villages d’enfants, les tiers dignes d
confiance, l’attente de lieu d’accueil, le placement dans la future famille adoptante, etc.
autres que les familles d’accueil et les établissements correspondent
e mineurs et de jeunes majeurs confiés à l’ASE comprise entre
mineur ou jeune majeur hébergé dans d’autres modes d’accueil
, avec une valeur médiane estimée à 5,6 %.
rois quarts des départements, l’hébergement en famille d’accueil
d’hébergement le plus fréquent pour les mineurs et les jeunes majeurs confiés à l’ASE. Cependant
une vingtaine de départements, l’hébergement en établissement
part plus ou moins égale avec l’hébergement en famille d’accueil. Par ailleurs, dans deux
départements, la part des autres modes d’hébergement est supérieure à la part des éta
Concernant plus spécifiquement les mineurs et les jeunes majeurs accueillis en établissement au
décembre 2011, les MECS constituent le principal type d’établissement pour la totalité des
départements (excepté pour deux d’entre eux où les foyers de l’enfance sont les plus représentés), avec
une proportion de jeunes hébergés en MECS comprise entre 30 % et 100 % de l’ensemble des mineurs
et jeunes majeurs accueillis en établissement. Ainsi, pour la moitié des départements, les trois quarts
mineurs et jeunes majeurs accueillis en établissement sont hébergés en MECS à la fin de l’année
2011. En seconde position, les foyers de l’enfance représentent entre 0 % et 58
Les autres modes d’hébergement regroupent les adolescents ou jeunes majeurs autonomes vivant dans un appartement
indépendant (avec des visites régulières d’instructeurs), les internats scolaires, les villages d’enfants, les tiers dignes d
tente de lieu d’accueil, le placement dans la future famille adoptante, etc.
115
que les familles d’accueil et les établissements correspondent fin
confiés à l’ASE comprise entre 0 % − avec six
hébergé dans d’autres modes d’accueil − et 25,1 % selon les
des départements, l’hébergement en famille d’accueil est le mode
confiés à l’ASE. Cependant,
une vingtaine de départements, l’hébergement en établissement est
Par ailleurs, dans deux
départements, la part des autres modes d’hébergement est supérieure à la part des établissements.
Concernant plus spécifiquement les mineurs et les jeunes majeurs accueillis en établissement au
décembre 2011, les MECS constituent le principal type d’établissement pour la totalité des
yers de l’enfance sont les plus représentés), avec
% de l’ensemble des mineurs
et jeunes majeurs accueillis en établissement. Ainsi, pour la moitié des départements, les trois quarts
mineurs et jeunes majeurs accueillis en établissement sont hébergés en MECS à la fin de l’année
% et 58 % des modes
Les autres modes d’hébergement regroupent les adolescents ou jeunes majeurs autonomes vivant dans un appartement
indépendant (avec des visites régulières d’instructeurs), les internats scolaires, les villages d’enfants, les tiers dignes de
116
Carte 8 : Part des mineurs et jeunes
Champ : Ensemble des 0-20 ans confiés à l’ASE, France entière
Sources : Drees, calculs ONED.
Carte réalisée avec Cartes & Données -
: Part des mineurs et jeunes majeurs placés en famille d’accueil parmi les 0
l’ASE au 31 décembre 2011 (%).
20 ans confiés à l’ASE, France entière.
© Articque
majeurs placés en famille d’accueil parmi les 0-20 ans confiés à
La représentation graphique des départements en fonction du taux de placement ASE et de la part de
ces placements en établissement (Figure
indicateurs. Le lien est statistiquement significatif
élevé, au sein d’un département, plus la part des placements en établissement est faible
Figure 16 : Taux de placement ASE et part des placements ASE en établissement dans les
Champ : 0-20 ans faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Pour plus de précisions sur le graphique, merci de se référer à la légende de la
À l’inverse, la représentation graphique des départements en fonction du taux de placement ASE et de
la part des placements en famille d’accueil (Figure
ces deux indicateurs. Le lien entre ces deux indicateurs est statistiquement significatif
le taux de placement ASE est élevé au sein d’un département, plus la part de ses placements en famille
d’accueil est élevée.
223 Le coefficient de corrélation de Pearson vaut r=
(p<0,001). 224 Le coefficient de corrélation de Pears
(p<0,001).
0
20
40
60
80
0
Part
des
pla
cem
ents
ASE
en
étab
lisse
men
ts (
%)
Taux de placement
La représentation graphique des départements en fonction du taux de placement ASE et de la part de
ces placements en établissement (Figure 16) montre une corrélation linéaire négative entre ces deux
Le lien est statistiquement significatif223 et négatif : plus le taux de placement ASE est
élevé, au sein d’un département, plus la part des placements en établissement est faible
: Taux de placement ASE et part des placements ASE en établissement dans les
départements au 31 décembre 2011.
20 ans faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance, France entière.
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
Pour plus de précisions sur le graphique, merci de se référer à la légende de la figure 4.
l’inverse, la représentation graphique des départements en fonction du taux de placement ASE et de
placements en famille d’accueil (Figure 17) montre une corrélation linéaire positive entre
lien entre ces deux indicateurs est statistiquement significatif
le taux de placement ASE est élevé au sein d’un département, plus la part de ses placements en famille
Le coefficient de corrélation de Pearson vaut r=-0.4363 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de
Le coefficient de corrélation de Pearson vaut r=0,3984 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de
5 10 15
Taux de placement ASE parmi les 0-20 ans (pour 1000)
117
La représentation graphique des départements en fonction du taux de placement ASE et de la part de
) montre une corrélation linéaire négative entre ces deux
plus le taux de placement ASE est
élevé, au sein d’un département, plus la part des placements en établissement est faible.
: Taux de placement ASE et part des placements ASE en établissement dans les
calculs ONED.
l’inverse, la représentation graphique des départements en fonction du taux de placement ASE et de
ne corrélation linéaire positive entre
lien entre ces deux indicateurs est statistiquement significatif224 et positif : plus
le taux de placement ASE est élevé au sein d’un département, plus la part de ses placements en famille
0.4363 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de 5 %
on vaut r=0,3984 avec un degré de significativité associé significatif au seuil de 5 %
20
20 ans (pour 1000)
118
Figure 17 : Taux de placement ASE et part des placements ASE en famille d’accueil dans les
Champ : 0-20 ans faisant l’objet d’au moins une mesure
Sources : Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012),
Pour plus de précisions sur le graphique, merci de se référer à la légende de la Figure
1.3 Distribution des mesures
0
20
40
60
80
100
0
Par
t des
pla
cem
ents
ASE
en
fam
ille
d'ac
cuei
l (%
)
Taux de placement
Au 31 décembre 2011 :
� près de trois décisions de prise en charge sur quatre résultent d’une décision judiciaire en
assistance éducative ;
� la quasi-totalité des mesures de protection de l’enfance est à la charge financière
généraux ;
� chez les mineurs, près de neuf mesures de placement sur dix et plus de sept mesures de
milieu ouvert sur dix découlent d’une décision judiciaire ;
� chez les jeunes majeurs, la quasi
résultent d’une décision administrative, comme pour les mesures de placement.
: Taux de placement ASE et part des placements ASE en famille d’accueil dans les
départements au 31 décembre 2011.
20 ans faisant l’objet d’au moins une mesure en protection de l’enfance, France entière.
: Drees, DPJJ, Insee (estimations de population, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs
Pour plus de précisions sur le graphique, merci de se référer à la légende de la Figure 4.
Distribution des mesures selon le type de décision et le financement
5 10 15
Taux de placement ASE parmi les 0-20 ans (pour 1000)
près de trois décisions de prise en charge sur quatre résultent d’une décision judiciaire en
totalité des mesures de protection de l’enfance est à la charge financière
chez les mineurs, près de neuf mesures de placement sur dix et plus de sept mesures de
milieu ouvert sur dix découlent d’une décision judiciaire ;
chez les jeunes majeurs, la quasi-totalité des mesures de milieu ouvert
d’une décision administrative, comme pour les mesures de placement.
: Taux de placement ASE et part des placements ASE en famille d’accueil dans les
calculs ONED.
20
20 ans (pour 1000)
près de trois décisions de prise en charge sur quatre résultent d’une décision judiciaire en
totalité des mesures de protection de l’enfance est à la charge financière des conseils
chez les mineurs, près de neuf mesures de placement sur dix et plus de sept mesures de
totalité des mesures de milieu ouvert ou de placement
d’une décision administrative, comme pour les mesures de placement.
La loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007 réorganise, dans la perspective de la
gradation des réponses en fonction des situations, la transmission des situations par le président du
conseil général au Parquet. L’article L.226
situations à l’autorité judiciaire.
La volonté du législateur est de
primauté à la protection administrative, sans pour autant r
enfants. L’hypothèse est que cette
une baisse du poids des mesures judiciaires par rapport aux mesures administratives.
1.3.1 Ensemble des mesures
Fin 2011, près des trois quarts de
assistance éducative et 27 % d’entre elles d’une décision administrative (Figure 18).
À cette même date, le financement de
charge des conseils généraux (Figure
Figure 18 : Répartition des mesures selon le type de décision et le financement au 31 décembre 2011.
Financement
ASE
0-17 ans
18-20 ans
Financement
DPJJ
0-17 ans
18-20 ans
Ensemble Nombre
Part ( %)
Champ : France entière.
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les 307 979 mesures en cours au 31 décembre 2011 (pour les mineurs et les jeunes majeurs), 7
d’entre elles résultaient de décisions judiciaires et 2
par l’ASE et 0,1 % par la DPJJ.
La loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007 réorganise, dans la perspective de la
gradation des réponses en fonction des situations, la transmission des situations par le président du
au Parquet. L’article L.226-4 du CASF vient clarifier les règles de transmission des
de s’appuyer davantage sur les compétences parentales
primauté à la protection administrative, sans pour autant remettre en question le rôle du j
ette tendance pourrait être illustrée, au niveau des données collectées, par
une baisse du poids des mesures judiciaires par rapport aux mesures administratives.
Ensemble des mesures
Fin 2011, près des trois quarts des décisions de prise en charge résultent d'une décision jud
% d’entre elles d’une décision administrative (Figure 18).
e financement de la quasi-totalité des mesures de protection de l’enfance
Figure 18).
Répartition des mesures selon le type de décision et le financement au 31 décembre 2011.
Décisions administratives Décisions judiciaires
60 468 225 544
21 508 0
0 284
0 175
81 976 226 003
27 % 73 %
979 mesures en cours au 31 décembre 2011 (pour les mineurs et les jeunes majeurs), 7
d’entre elles résultaient de décisions judiciaires et 27 % de décisions administratives. Près de 100 % d’entre elles sont financées
119
La loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007 réorganise, dans la perspective de la
gradation des réponses en fonction des situations, la transmission des situations par le président du
4 du CASF vient clarifier les règles de transmission des
s’appuyer davantage sur les compétences parentales en donnant la
emettre en question le rôle du juge des
eau des données collectées, par
une baisse du poids des mesures judiciaires par rapport aux mesures administratives.
d'une décision judiciaire en
% d’entre elles d’une décision administrative (Figure 18).
s mesures de protection de l’enfance est à la
Répartition des mesures selon le type de décision et le financement au 31 décembre 2011.
Ensemble des décisions
Nombre Part (%)
286 012 99,9 %
21 508
284 0,1 %
175
307 979 100 %
100 %
979 mesures en cours au 31 décembre 2011 (pour les mineurs et les jeunes majeurs), 73 %
d’entre elles sont financées
120
Chez les mineurs, après une légère diminution observée en 2009, la part des décisions judiciaires reste
stable autour de 79 % (Figure 19).
Le désengagement de la Protection judiciaire de la jeunesse (P
de protection jeunes majeurs (PJM) se traduit depuis 2006 par une forte baisse de la part des décisions
judiciaires pour les jeunes majeurs.
Figure 19 : Part des décisions judiciaires parmi les mesures de protection de l’enfance en cours au
Champ : France entière.
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, la part des décisions judiciaires parmi les mesures de protection de l’enfance est
respectivement de 79 % pour les mineurs et de
Fin 2003, seules 3 % des mesures sont à la charge financière de la DPJJ
financement de la quasi totalité des mesures de protection de l’enfance pour les mineurs (Figure 20).
Chez les jeunes majeurs, alors qu’un quart des mesures de protection de l’enfance
par la DPJJ fin 2003, la quasi-totalité des mesures de protection de l’enfance
des conseils généraux fin 2011 (Figure 20).
82% 81%
24% 23%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
Chez les mineurs, après une légère diminution observée en 2009, la part des décisions judiciaires reste
% (Figure 19).
rotection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dans la prise en charge des mesures
n jeunes majeurs (PJM) se traduit depuis 2006 par une forte baisse de la part des décisions
pour les jeunes majeurs.
Part des décisions judiciaires parmi les mesures de protection de l’enfance en cours au
31 décembre (%) (de 2003 à 2011).
Au 31 décembre 2011, la part des décisions judiciaires parmi les mesures de protection de l’enfance est
urs et de 1 % pour les jeunes majeurs.
% des mesures sont à la charge financière de la DPJJ ; fin 2011, l’ASE assure le
financement de la quasi totalité des mesures de protection de l’enfance pour les mineurs (Figure 20).
Chez les jeunes majeurs, alors qu’un quart des mesures de protection de l’enfance
totalité des mesures de protection de l’enfance est
des conseils généraux fin 2011 (Figure 20).
82% 82% 81% 80% 79%
18%14% 13% 11%
5%
2005 2006 2007 2008 2009
0-17 ans 18-20 ans
Chez les mineurs, après une légère diminution observée en 2009, la part des décisions judiciaires reste
la prise en charge des mesures
n jeunes majeurs (PJM) se traduit depuis 2006 par une forte baisse de la part des décisions
Part des décisions judiciaires parmi les mesures de protection de l’enfance en cours au
Au 31 décembre 2011, la part des décisions judiciaires parmi les mesures de protection de l’enfance est
; fin 2011, l’ASE assure le
financement de la quasi totalité des mesures de protection de l’enfance pour les mineurs (Figure 20).
Chez les jeunes majeurs, alors qu’un quart des mesures de protection de l’enfance est encore financée
à la charge financière
79% 79% 79%
5% 3% 1%
2009 2010 2011
Figure 20 : Part des décisions financées par l’ASE parmi les mesures de protection de l’enfance en
cours au 31 décembre (%) (de 2003 à 2011).
Champ : France entière
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, la quasi
chez les jeunes majeurs.
1.3.1.1 Des disparités départementales
La répartition entre décisions administratives et
selon les départements, aussi bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs.
Ainsi, la part des décisions judiciaires pour les mineurs varie fin 2011 selon les départements de 48,
à 93,5 %, avec une valeur médiane estimée à 77,
Chez les jeunes majeurs, la part
des départements n’en comptabilisent aucune.
1.3.2 Les mesures de placement
1.3.2.1 Chez les mineurs
Chez les mineurs au 31 décembre 2011, l
de décisions judiciaires. Après une
2011 (Figure 21). Le principe de subsidiarité inscrit en filigrane
l’enfance de 2007 ne semble donc pas pour l’instant se traduire
actuel de nos données chiffrées.
97% 97%
76% 77%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
Part des décisions financées par l’ASE parmi les mesures de protection de l’enfance en
cours au 31 décembre (%) (de 2003 à 2011).
Au 31 décembre 2011, la quasi-totalité des mesures est financée par l’ASE aussi bien chez les mineurs que
isparités départementales dans la répartition des décisions
La répartition entre décisions administratives et décisions judiciaires pour l’ensemble des mesures varie
selon les départements, aussi bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs.
Ainsi, la part des décisions judiciaires pour les mineurs varie fin 2011 selon les départements de 48,
leur médiane estimée à 77,5 %.
part des décisions judiciaires varie de 0 % à 13,9 %, sachant les deux tiers
comptabilisent aucune.
Les mesures de placement
Chez les mineurs
au 31 décembre 2011, la grande majorité (87 %) des mesures de placement résult
Après une légère baisse observée en 2009, ce taux reste relativement stable fin
e principe de subsidiarité inscrit en filigrane dans la réforme de la protection de
semble donc pas pour l’instant se traduire en chiffres pour les mineurs, en l’état
97% 97% 97% 98%
82% 86%
87% 89%
2005 2006 2007 2008 2009
0-17 ans 18-20 ans
121
Part des décisions financées par l’ASE parmi les mesures de protection de l’enfance en
totalité des mesures est financée par l’ASE aussi bien chez les mineurs que
judiciaires pour l’ensemble des mesures varie
Ainsi, la part des décisions judiciaires pour les mineurs varie fin 2011 selon les départements de 48,3 %
, sachant les deux tiers
) des mesures de placement résultent
, ce taux reste relativement stable fin
dans la réforme de la protection de
pour les mineurs, en l’état
99% 100% 100%
95% 97%99%
2009 2010 2011
122
Figure 21 : Répartition des mesures de placement selon le
Champ : Ensemble des mesures de placement des
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, 8
13 % d’entre elles des mesures administratives.
Si l’on s’intéresse au service ou à l’institution à l’origine de la décision de placement,
placements à l’ASE sur décision administrative
2003 chez les mineurs (Figure 22).
À l’inverse, la part des placements directs par le
année entre fin 2007 et fin 2011. Ces mesures
par l’ASE. En effet, cette part a augmenté de 1
75 % fin 2011 (Figure 22). Les placements de mineurs en protection de l’enfance en secteur public PJJ
ont quasiment disparu.
87,9 88,3 89,1
12,1 11,7 10,9
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004 2005
: Répartition des mesures de placement selon le type de décision chez les mineurs au
31 décembre (de 2003 à 2011) (%).
: Ensemble des mesures de placement des mineurs (0-17 ans), France entière.
: Au 31 décembre 2011, 87 % des mesures de placement chez les mineurs sont des mesures judiciaires et
d’entre elles des mesures administratives.
Si l’on s’intéresse au service ou à l’institution à l’origine de la décision de placement,
placements à l’ASE sur décision administrative est restée relativement stable, autour de 12
chez les mineurs (Figure 22).
la part des placements directs par le juge des enfants a diminué en moyenne de 6
année entre fin 2007 et fin 2011. Ces mesures se reportent sur les placements judiciaires mis en œuvre
. En effet, cette part a augmenté de 1 % en moyenne chaque année pour atteindre près de
Les placements de mineurs en protection de l’enfance en secteur public PJJ
89,1 89,0 88,6 88,2 87,6 87,2
10,9 11,0 11,4 11,8 12,4 12,8
2005 2006 2007 2008 2009 2010
judiciaire administratif
type de décision chez les mineurs au
cement chez les mineurs sont des mesures judiciaires et
Si l’on s’intéresse au service ou à l’institution à l’origine de la décision de placement, la part des
autour de 12 % depuis
a diminué en moyenne de 6 % chaque
s placements judiciaires mis en œuvre
% en moyenne chaque année pour atteindre près de
Les placements de mineurs en protection de l’enfance en secteur public PJJ
87,2 87,4
12,8 12,6
2010 2011
Figure 22 : Répartition des mesures de placement chez les mineurs selon la nature de la décision et le
service chargé de sa mise en œuvre au 31 décembre (de 2003 à 2011) (%) .
Champ : Ensemble des mesures de placement pour les
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les mesures de placement en cours chez des mineurs au 31 décembre 2011, 74,
placements à l’ASE sur décision judiciaire, 12,
l’ASE sur décision administrative. Les placements en secteur public PJJ représentent 0,0
2011.
1.3.2.2 Chez les jeunes majeurs
Pour les jeunes majeurs, les mesures de placement sur décisions judiciaires
17 % des mesures de placement fin 2003,
que 0,1 % des mesures de placement
Pour les jeunes majeurs, au 31 décembre
décisions administratives (Figure
18,7% 18,2% 17,8%
68,7% 69,7% 70,9%
12,1% 11,7% 10,9%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004 2005
PJJ - Mineurs placés en secteur public PJJ
ASE - Décision judiciaire
: Répartition des mesures de placement chez les mineurs selon la nature de la décision et le
service chargé de sa mise en œuvre au 31 décembre (de 2003 à 2011) (%) .
: Ensemble des mesures de placement pour les mineurs (0-17 ans), France entière.
: Parmi les mesures de placement en cours chez des mineurs au 31 décembre 2011, 74,
sur décision judiciaire, 12,7 % des placements directs par le Juge des enfants et 12,
l’ASE sur décision administrative. Les placements en secteur public PJJ représentent 0,01 % des mesures de placement fin
Chez les jeunes majeurs
Pour les jeunes majeurs, les mesures de placement sur décisions judiciaires, qui représentaient plus de
% des mesures de placement fin 2003, ont quasiment disparu depuis 2009. Elles
des mesures de placement fin 2011 (Figure 23).
Pour les jeunes majeurs, au 31 décembre 2011, les mesures de placement résultent
décisions administratives (Figure 24).
17,8% 16,9% 16,1% 15,6% 14,4% 13,5%
70,9% 71,8% 72,2% 72,4% 73,1% 73,7%
10,9% 11,0% 11,4% 11,8% 12,4% 12,8%
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Mineurs placés en secteur public PJJ Placements directs par le Juge des enfants
ASE - Décision administrative
123
: Répartition des mesures de placement chez les mineurs selon la nature de la décision et le
service chargé de sa mise en œuvre au 31 décembre (de 2003 à 2011) (%) .
: Parmi les mesures de placement en cours chez des mineurs au 31 décembre 2011, 74,6 % sont des
nfants et 12,6 % des placements à
des mesures de placement fin
, qui représentaient plus de
. Elles ne concernent plus
2011, les mesures de placement résultent essentiellement de
13,5% 12,7%
73,7% 74,6%
12,8% 12,6%
2010 2011
Placements directs par le Juge des enfants
Décision administrative
124
Figure 23 : Répartition des mesures de placement selon le type de décision chez les
Champ : Ensemble des mesures de placement pour les
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, près de 10
administratives.
Figure 24: Répartition des mesures de placement chez les jeunes majeurs selon la nature de la décision
et le service chargé de sa mise en œuvre au 31 décembre (de
Champ : Ensemble des mesures de placement pour les jeunes majeurs (18
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les mesures de placement en cours chez des jeunes majeurs au 31 décembre 2011,
sont des mesures administratives de l’ASE et 0,
17,4 16,4 12,4
82,6 83,6 87,6
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004 2005
16% 15%
83% 84%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
PJJ - Protection JM secteur public
: Répartition des mesures de placement selon le type de décision chez les
31 décembre (de 2003 à 2011) (%).
: Ensemble des mesures de placement pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière.
: Au 31 décembre 2011, près de 100 % des mesures de placement chez les jeunes majeurs sont des mesures
: Répartition des mesures de placement chez les jeunes majeurs selon la nature de la décision
et le service chargé de sa mise en œuvre au 31 décembre (de 2003 à 2011) (%) .
: Ensemble des mesures de placement pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière.
: Parmi les mesures de placement en cours chez des jeunes majeurs au 31 décembre 2011,
sont des mesures administratives de l’ASE et 0,1 % sont des mesures de protection jeunes majeurs du secteur habilité.
12,4 8,0 7,0 5,0 1,5 0,7
87,6 92,0 93,0 95,0 98,5 99,3
2005 2006 2007 2008 2009 2010judiciaire administratif
11% 7% 6% 4% 1%
88% 92% 93% 95% 99%
2005 2006 2007 2008 2009
Protection JM secteur public PJJ - Protection JM secteur habilité ASE
: Répartition des mesures de placement selon le type de décision chez les jeunes majeurs au
lacement chez les jeunes majeurs sont des mesures
: Répartition des mesures de placement chez les jeunes majeurs selon la nature de la décision
2003 à 2011) (%) .
: Parmi les mesures de placement en cours chez des jeunes majeurs au 31 décembre 2011, près de 100 %
sont des mesures de protection jeunes majeurs du secteur habilité.
0,1
99,9
2011
1% 0%
99% 100%
2010 2011
ASE - Décision administrative
1.3.2.3 Des disparités départementales
La répartition entre décisions administratives et judiciai
les départements, aussi bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs. Ainsi, la part des décisions
judiciaires pour les mineurs varie
médiane estimée à 87,5 %.
Chez les jeunes majeurs, cette part
quatre n’ont fait état d’aucune mesure de placement sur décision judiciaire pour les jeunes majeurs.
1.3.3 Les mesures de milieu ouvert
1.3.3.1 Chez les mineurs
Concernant les mineurs, au 31 décembre 2011,
d’une décision judiciaire (Figure 2
mesures judiciaires amorcée en 2009 ne
Figure 25 : Répartition des mesures de milieu ouvert selon le type de décision chez les mineurs au
Champ : Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, 7
29 % d’entre elles sont des mesures administratives
Si l’on regarde plus précisément
concernant les mineurs, on constate que l
répartition sur la période 2007-2011. Ainsi, la part des
augmenté, passant de 25 % à 29
75,7 75,2
24,3 24,8
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
isparités départementales dans la répartition des décisions
La répartition entre décisions administratives et judiciaires pour les mesures de placement
les départements, aussi bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs. Ainsi, la part des décisions
varie fin 2011 selon les départements de 65,3 % à 96,
Chez les jeunes majeurs, cette part varie de 0 % à 8,2 %, sachant que près de trois
aucune mesure de placement sur décision judiciaire pour les jeunes majeurs.
Les mesures de milieu ouvert
hez les mineurs
u 31 décembre 2011, plus de sept mesures de milieu ouvert
(Figure 25). Comme pour les mesures de placement, la baisse de la part des
mesures judiciaires amorcée en 2009 ne s’observe plus en 2011.
: Répartition des mesures de milieu ouvert selon le type de décision chez les mineurs au
31 décembre (de 2003 à 2011) (%).
: Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les mineurs (0-17 ans), France entière.
: Au 31 décembre 2011, 71 % des mesures de milieu ouvert chez les mineurs sont des mesures judiciaires et
d’entre elles sont des mesures administratives.
les services chargés de la mise en œuvre des mesures de milieu ouvert
mineurs, on constate que l’application de loi du 5 mars 2007 a légèrement modifié leur
2011. Ainsi, la part des mesures d’aides éducatives à domicile (AED) a
9 %, tandis que la part des mesures d’AEMO du secteur public PJJ
76,2 75,8 74,8 72,8 70,6 70,9
23,8 24,2 25,2 27,2 29,4 29,1
2005 2006 2007 2008 2009 2010
judiciaire administratif
125
res pour les mesures de placement varie selon
les départements, aussi bien chez les mineurs que chez les jeunes majeurs. Ainsi, la part des décisions
à 96,8 %, avec une valeur
trois départements sur
aucune mesure de placement sur décision judiciaire pour les jeunes majeurs.
mesures de milieu ouvert sur dix résultent
). Comme pour les mesures de placement, la baisse de la part des
: Répartition des mesures de milieu ouvert selon le type de décision chez les mineurs au
des mesures de milieu ouvert chez les mineurs sont des mesures judiciaires et
mesures de milieu ouvert
loi du 5 mars 2007 a légèrement modifié leur
éducatives à domicile (AED) a
AEMO du secteur public PJJ a
70,9 71,2
29,1 28,8
2010 2011
126
quasiment disparu, passant de 5
d’AEMO restent majoritaires fin 2011
mineurs.
Figure 26 : Répartition des mesures de milieu ouvert chez les mineurs au 31 décembre selon la nature
de la décision et le service chargé de sa mise en œuvre(de 2003
Champ : Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les mesures de milieu ouvert en cours chez des mineurs au 31 décembre 2011, 7
AEMO administratives, 29 % des AED et moins de
1.3.3.2 Chez les jeunes majeurs
Concernant les jeunes majeurs, alors que les mesures de milieu ouvert
réparties entre décisions judiciaires et dé
judiciaires a rapidement diminué depuis 2006. Fin
milieu ouvert chez les 18-20 ans
6,0% 5,9% 5,7%
69,7% 69,4% 70,5%
24,3% 24,8% 23,8%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004 2005
AEMO - secteur public PJJ
5 % à moins de 1 % sur la même période (Figure
d’AEMO restent majoritaires fin 2011 et concernent 71 % des mesures de milieu ouvert chez les
Répartition des mesures de milieu ouvert chez les mineurs au 31 décembre selon la nature
de la décision et le service chargé de sa mise en œuvre(de 2003 à 2011) (%).
: Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les mineurs (0-17 ans), France entière.
: Parmi les mesures de milieu ouvert en cours chez des mineurs au 31 décembre 2011, 7
des AED et moins de 1 % des AEMO du secteur public PJJ.
jeunes majeurs
Concernant les jeunes majeurs, alors que les mesures de milieu ouvert sont encore
réparties entre décisions judiciaires et décisions administratives fin 2005, la part des décisions
é depuis 2006. Fin 2011, près de 96 % de l’ensemble des mesures de
résultent d’une décision administrative (Figure 27)
5,7% 5,4% 4,8% 3,4% 1,5%
70,5% 70,3% 70,0% 69,2% 69,2%
23,8% 24,2% 25,2% 27,4% 29,4%
2005 2006 2007 2008 2009
secteur public PJJ AEMO-ASE AED
sur la même période (Figure 26). Les mesures
% des mesures de milieu ouvert chez les
Répartition des mesures de milieu ouvert chez les mineurs au 31 décembre selon la nature
à 2011) (%).
: Parmi les mesures de milieu ouvert en cours chez des mineurs au 31 décembre 2011, 71 % sont des
encore équitablement
, la part des décisions
de l’ensemble des mesures de
résultent d’une décision administrative (Figure 27).
0,6% 0,2%
70,3% 71,0%
29,1% 28,8%
2010 2011
AED-ASE
Figure 27 : Répartition des mesures de milieu ouvert selon le type de décision chez les jeunes majeurs
au 31 décembre (de 2003 à 2011) (%).
Champ : Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Au 31 décembre 2011, 9
administratives et 4 % d’entre elles sont des mesures judiciaires.
Le nouveau positionnement de la PJJ en matière de PJM impacte plus fortement la répartition des
services chargés de la mise en œuvre des
Ainsi, la part des aides éducatives (contrats jeunes majeurs) est pa
mesures de milieu ouvert fin 2007
PJM et les mesures d’AEMO secteur
et 3 % des mesures de milieu ouvert au 31 décembre 2011, contre 2
ouvert chez les jeunes majeurs fin 2007 (Figure
51,1 51,2
48,9 48,8
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004
: Répartition des mesures de milieu ouvert selon le type de décision chez les jeunes majeurs
au 31 décembre (de 2003 à 2011) (%).
: Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière
: Au 31 décembre 2011, 96 % des mesures de milieu ouvert chez les jeunes majeurs sont des mesures
d’entre elles sont des mesures judiciaires.
Le nouveau positionnement de la PJJ en matière de PJM impacte plus fortement la répartition des
services chargés de la mise en œuvre des mesures de milieu ouvert pour les jeunes majeurs.
Ainsi, la part des aides éducatives (contrats jeunes majeurs) est passée de 63
fin 2007 à 96 % fin 2011. À l’inverse, les mesures d’AEMO secteur habilité
AEMO secteur public PJJ ne représentent plus que respectivement moins d
u ouvert au 31 décembre 2011, contre 23 % et 15 % des mesures de milieu
fin 2007 (Figure 28).
50,1 43,7 37,1 35,719,4 12,6
49,9 56,3 62,9 64,380,6 87,4
2005 2006 2007 2008 2009 2010
judiciaire administratif
127
: Répartition des mesures de milieu ouvert selon le type de décision chez les jeunes majeurs
, France entière.
des mesures de milieu ouvert chez les jeunes majeurs sont des mesures
Le nouveau positionnement de la PJJ en matière de PJM impacte plus fortement la répartition des
pour les jeunes majeurs.
% de l’ensemble des
AEMO secteur habilité
ent plus que respectivement moins de 1 %
des mesures de milieu
12,64,2
87,495,8
2010 2011
128
Figure 28 : Répartition des mesures de milieu ouvert chez les jeunes majeurs au 31 décembre selon la
nature de la décision et le service chargé de sa mise en œuvre (de 2003 à 2011) (%).
Champ : Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les
Sources : Drees, DPJJ, calculs ONED.
Guide de lecture : Parmi les mesures de milieu ouvert en cours chez des jeunes majeurs au 31 décembre 2011, 9
mesures administratives de contrats jeunes majeurs,
PJM.
1.3.3.3 Des disparités départementales
Fin 2011, la distribution des décisions
judiciaires, est différente selon les départements
Chez les mineurs, la part des décisions judiciaires varie
avec une valeur médiane estimée
seulement six départements.
Des disparités plus fortes sont ob
de 0 % à 100 % parmi les départements ayant des mesures à domicile pour les 18
2011. Notons que pour 50 d’entre eux, il n’existe aucune décision judiciaire parmi les mesures de
milieu ouvert concernant des jeunes majeurs.
225 Pour rappel, 16 départements n’ont aucune mesure de milieu ouvert pour jeunes majeurs en cours au 31
18,9% 19,6% 20,7%
32,2% 31,6% 29,4%
48,9% 48,8% 49,9%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2003 2004 2005
Milieu ouvert - secteur public PJJ
Répartition des mesures de milieu ouvert chez les jeunes majeurs au 31 décembre selon la
e de la décision et le service chargé de sa mise en œuvre (de 2003 à 2011) (%).
: Ensemble des mesures de milieu ouvert pour les jeunes majeurs (18-20 ans), France entière
de milieu ouvert en cours chez des jeunes majeurs au 31 décembre 2011, 9
mesures administratives de contrats jeunes majeurs, 3 % des AEMO du secteur public PJJ et 1 % des AEMO secteur habilité
isparités départementales dans la répartition des décisions
la distribution des décisions de mesures à domicile, qu’elles soient
est différente selon les départements.
part des décisions judiciaires varie selon les départements
estimée à 69,7 %. Il faut souligner que cette part est inférieure à 5
Des disparités plus fortes sont observées chez les jeunes majeurs. La part de décisions judiciaires varie
% parmi les départements ayant des mesures à domicile pour les 18-20 ans
pour 50 d’entre eux, il n’existe aucune décision judiciaire parmi les mesures de
milieu ouvert concernant des jeunes majeurs.
Pour rappel, 16 départements n’ont aucune mesure de milieu ouvert pour jeunes majeurs en cours au 31
20,7% 19,7%14,5% 12,1%
5,3%
29,4%24,0%
22,6% 23,3%
14,0%10,0%
49,9%56,3%
62,9% 64,6%
80,6%87,4%
2005 2006 2007 2008 2009
secteur public PJJ Milieu ouvert - secteur habilité PJM Contrats jeunes majeurs
Répartition des mesures de milieu ouvert chez les jeunes majeurs au 31 décembre selon la
e de la décision et le service chargé de sa mise en œuvre (de 2003 à 2011) (%).
, France entière.
de milieu ouvert en cours chez des jeunes majeurs au 31 décembre 2011, 96 % sont des
des AEMO secteur habilité
qu’elles soient administratives ou
selon les départements de 34,0 % à 96,4 %,
inférieure à 50 % dans
a part de décisions judiciaires varie
20 ans225, en cours fin
pour 50 d’entre eux, il n’existe aucune décision judiciaire parmi les mesures de
Pour rappel, 16 départements n’ont aucune mesure de milieu ouvert pour jeunes majeurs en cours au 31 décembre 2011.
2,6%1,0%
10,0% 3,3%
87,4%95,8%
2010 2011
Contrats jeunes majeurs-ASE
2. Les observatoires départementaux de la protection de l’enfance
Pour la première fois depuis 2009, l’ONED a lancé en décembre
généraux pour faire un point sur la mise en place des observatoires départementaux de la protection de
l’enfance (ODPE). Les 101 départements ont répondu.
2.1 État des lieux des ODPE
Pour rappel, lors du premier recensement
départements avait installé leur
pouvait porter un nom différent. Ainsi, dans 5 départements, l’observatoire se dénommait
« observatoire de l’enfance et de la famille
Figure 29 : Répartition des départements en fonction d
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2009 (N=100), calculs ONED.
Quatre ans plus tard, le mouvement s’est accéléré. Les données recueillie
2014 permettent d’établir à 59 le nombre d’ODPE existants
d’observation de la protection de l’enfance est dévolue à un observatoire plus large
départements un ODPE est annoncé être en construction
n’y a actuellement pas d’observatoire prévu (
En projet
En
oires départementaux de la protection de l’enfance
Pour la première fois depuis 2009, l’ONED a lancé en décembre 2013 une enquête auprès des
généraux pour faire un point sur la mise en place des observatoires départementaux de la protection de
Les 101 départements ont répondu.
État des lieux des ODPE
Pour rappel, lors du premier recensement réalisé par l’ONED en 2009 (Figure
observatoire départemental de la protection de l’enfa
pouvait porter un nom différent. Ainsi, dans 5 départements, l’observatoire se dénommait
observatoire de l’enfance et de la famille ».
: Répartition des départements en fonction de l’état d’avancement de
en décembre 2009
: Enquête sur la situation des ODPE en 2009 (N=100), calculs ONED.
Quatre ans plus tard, le mouvement s’est accéléré. Les données recueillies par l’ONED, fin février
permettent d’établir à 59 le nombre d’ODPE existants ; dans 6 départements la mission
d’observation de la protection de l’enfance est dévolue à un observatoire plus large
départements un ODPE est annoncé être en construction ; enfin, pour 5 départements uniquement, il
d’observatoire prévu (Figure 30).
32
319
37
4
5
ODPE en place
Mission observation au
sein d'un observatoire
social
En construction
En attenteInconnu
129
oires départementaux de la protection de l’enfance
une enquête auprès des conseils
généraux pour faire un point sur la mise en place des observatoires départementaux de la protection de
igure 29), un tiers des
observatoire départemental de la protection de l’enfance. Celui-ci
pouvait porter un nom différent. Ainsi, dans 5 départements, l’observatoire se dénommait
e l’état d’avancement de l’ODPE
s par l’ONED, fin février
; dans 6 départements la mission
d’observation de la protection de l’enfance est dévolue à un observatoire plus large ; dans 31 autres
; enfin, pour 5 départements uniquement, il
ODPE en place
Mission observation au
sein d'un observatoire
130
Méthode : enquête sur l’état des lieux de la m
de la protection de l’
Une enquête a été réalisée par l’ONED, entre novembre
conseils généraux sur l’état des lieux de la mise en place des
la protection de l’enfance en France. Un questionnaire a été adressé
l’ensemble des directeurs Enfance
en charge de la mise en œuvre des ODPE. Ce questionnaire comprend plusieurs parties
(cf. annexe 1). Après avoir établi
observatoires avec des questions spécifiques à l’organisation et au fonctionne
l’observatoire, sont abordées les
analyses portent sur la totalité des départements puisque tous ont répondu.
Figure 30 : Répartition des départements en fonction de l’état d’avancement de l’ODPE
Source : Enquête sur la situation des ODPE en
L’existence d’un ODPE ne signifie pas qu’ils soient tous actifs. Ainsi, depuis l’enquête de 2009,
certains ont été créés puis ont disparu presque aussi rapidement. La raison tient principalement à un
changement de personnel. En effet
il arrive que l’ODPE soit en « dormance
De plus, 6 départements ont transféré l’ODPE au sein d’un observatoire plus large qui reprend les
missions de l’ODPE. L’un d’eux préexistait à la loi de 2007. Enfin,
l’ODPE existait lors de la précédente enquête tout en soulignant le travail étroit avec l’observatoire
social. Aujourd’hui, ce département déclare que la mission d’observation de la protection de l’enfance
6
31Observatoire
prévu
(dont 21 ont un référent désigné)
Pas d'observatoire prévu
Mission observation
au sein d'un
observatoire social
tat des lieux de la mise en place des observatoires d
rotection de l’enfance (ODPE) en France en 2014
Une enquête a été réalisée par l’ONED, entre novembre 2013 et février 2014, auprès des
sur l’état des lieux de la mise en place des observatoires départementaux de
nfance en France. Un questionnaire a été adressé par voix électronique
irecteurs Enfance-Famille ainsi qu’aux correspondants des conseils gé
en charge de la mise en œuvre des ODPE. Ce questionnaire comprend plusieurs parties
annexe 1). Après avoir établi un état des lieux actualisé de la mise en œuvre des
observatoires avec des questions spécifiques à l’organisation et au fonctionne
, sont abordées les attentes des conseils généraux par rapport à l’ONED.
analyses portent sur la totalité des départements puisque tous ont répondu.
: Répartition des départements en fonction de l’état d’avancement de l’ODPE
au 28 février 2014
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
L’existence d’un ODPE ne signifie pas qu’ils soient tous actifs. Ainsi, depuis l’enquête de 2009,
certains ont été créés puis ont disparu presque aussi rapidement. La raison tient principalement à un
En effet, lorsque les personnes quittent leurs fonctions
dormance ».
, 6 départements ont transféré l’ODPE au sein d’un observatoire plus large qui reprend les
missions de l’ODPE. L’un d’eux préexistait à la loi de 2007. Enfin, un département a déclaré que
l’ODPE existait lors de la précédente enquête tout en soulignant le travail étroit avec l’observatoire
social. Aujourd’hui, ce département déclare que la mission d’observation de la protection de l’enfance
59
5
ODPE
d'observatoire prévu
- dont 8 créés avant la loi
- dont 23 ont au moins un
équivalent temps plein dédié à
l'ODPE
ise en place des observatoires départementaux
et février 2014, auprès des
épartementaux de
par voix électronique à
conseils généraux
en charge de la mise en œuvre des ODPE. Ce questionnaire comprend plusieurs parties
ualisé de la mise en œuvre des
observatoires avec des questions spécifiques à l’organisation et au fonctionnement de
par rapport à l’ONED. Les
: Répartition des départements en fonction de l’état d’avancement de l’ODPE
L’existence d’un ODPE ne signifie pas qu’ils soient tous actifs. Ainsi, depuis l’enquête de 2009,
certains ont été créés puis ont disparu presque aussi rapidement. La raison tient principalement à un
quittent leurs fonctions sans être remplacées,
, 6 départements ont transféré l’ODPE au sein d’un observatoire plus large qui reprend les
un département a déclaré que
l’ODPE existait lors de la précédente enquête tout en soulignant le travail étroit avec l’observatoire
social. Aujourd’hui, ce département déclare que la mission d’observation de la protection de l’enfance
dont 8 créés avant la loi
dont 23 ont au moins un
équivalent temps plein dédié à
se fait au sein de l’observatoire social, avec la même personne responsable de l’observation en
protection de l’enfance.
Carte 9
Source : Enquête sur la situation des ODPE en
Carte réalisée avec Cartes & Données
2.2 Attentes par rapport à l’ONED
Les attentes évoquées par les conseils généraux vis
dispositif de remontées de données puisque près de la moitié des départements (47
dans leur questionnaire. Lorsque l’
observatoire plus large, soit 65 départements) de ceux qui n’en ont pas pour le moment (36
départements), les résultats diffèrent légèrement. Ainsi, ces att
données (Figure 31) sont plus fortes lorsque l’observatoire existe (49
l’état de projet (42 %). Ce résultat n’est guère surprenant
d’observation est en cours, il peut
conseils généraux pensent que les données
fournit ses données en parallèle à l’ODPE et à l’ONED
28 février 2011).
’observatoire social, avec la même personne responsable de l’observation en
: Mise en place des ODPE au 28 février 2014
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
Cartes & Données - ©Articque
Attentes par rapport à l’ONED
Les attentes évoquées par les conseils généraux vis-à-vis de l’ONED sont en premier lieu liées au
dispositif de remontées de données puisque près de la moitié des départements (47
e l’on distingue les départements qui ont un observatoire (ODPE et
observatoire plus large, soit 65 départements) de ceux qui n’en ont pas pour le moment (36
départements), les résultats diffèrent légèrement. Ainsi, ces attentes liées au dispositif de remontée de
) sont plus fortes lorsque l’observatoire existe (49 %) que lorsque celui
%). Ce résultat n’est guère surprenant dans la mesure où même lorsque
, il peut subsister une grande confusion. Par exemple, certains membres des
pensent que les données sont transmises à l’ONED par l’ODPE, alors qu
ses données en parallèle à l’ODPE et à l’ONED (art. D.226-3-1. du décret n°
131
’observatoire social, avec la même personne responsable de l’observation en
l’ONED sont en premier lieu liées au
dispositif de remontées de données puisque près de la moitié des départements (47 %) l’ont mentionné
on distingue les départements qui ont un observatoire (ODPE et
observatoire plus large, soit 65 départements) de ceux qui n’en ont pas pour le moment (36
entes liées au dispositif de remontée des
%) que lorsque celui-ci n’est qu’à
dans la mesure où même lorsque la démarche
certains membres des
transmises à l’ONED par l’ODPE, alors que l’ASE
1. du décret n° 2011-222 du
132
Ces attentes concernant le dispositif de remontées de données sont confirmées par les trois
ODPE en place (puisque 45 sur les 59 affirment avoir des difficultés avec celui
départements déclarent ne pas avoir de difficulté. Enfin
questionnement. Parmi ces derniers, 9 n’ont
données. Sur les 45 départements affirmant avoir des difficultés, 9 ont dé
d’extractions à l’ONED ; les autres
trois-quarts de ces départements (34 départements)
sur la non-conformité des progiciels avec le décret. D’autres difficultés sont également évoquées
que la saisie des informations (19 départements).
Figure 31 : Principales attentes exprimées par les
Attente exprimée sur :
Dispositif de remontées de données
Apports méthodologiques
Mise en place des ODPE
Recensement de bonnes pratiques
Participation aux conférences annuelles
Séminaire annuel des ODPE
Source : Enquête sur la situation des ODPE en
Note de lecture : 49 % des départements ayant un ODPE ou un observatoire social ont des attentes sur le dispositif de
remontées de données vis-à-vis de l’ONED.
Concernant les autres attentes, les
(relatif à la démarche d’observation,
domaine se faisant davantage ressentir dans les départements ayant un observatoire (34
Les attentes vis-à-vis de l’ONED
position pour l’ensemble des conseils généraux
départements qui n’ont pas encore d’ODPE : 47
ces attentes devancent même celles relatives au dispositif de remontée de
Ces attentes concernant le dispositif de remontées de données sont confirmées par les trois
ODPE en place (puisque 45 sur les 59 affirment avoir des difficultés avec celui
ts déclarent ne pas avoir de difficulté. Enfin, 10 départements n’ont pas répondu à ce
questionnement. Parmi ces derniers, 9 n’ont pas, pour le moment, procédé à la transmission des
données. Sur les 45 départements affirmant avoir des difficultés, 9 ont déjà fait parvenir
es autres ont pris contact avec ses services vue de cette transmission.
quarts de ces départements (34 départements), la nature de ces difficultés est
mité des progiciels avec le décret. D’autres difficultés sont également évoquées
la saisie des informations (19 départements).
: Principales attentes exprimées par les conseils généraux par rapport à l’ONED
Ensemble des
départements (%)
dont départements
ayant un ODPE ou
un observatoire social
(%)
47 % 49 %
29 % 34 %
23 % 9 %
9 % 9 %
Participation aux conférences annuelles 4 % 5 %
4 % 5 %
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
% des départements ayant un ODPE ou un observatoire social ont des attentes sur le dispositif de
vis de l’ONED.
Concernant les autres attentes, les conseils généraux expriment un réel besoin d’appui méthodologique
(relatif à la démarche d’observation, aux indicateurs, etc.) pour 29 % d’entre eux
domaine se faisant davantage ressentir dans les départements ayant un observatoire (34
vis de l’ONED concernant la mise en place des ODPE n’arrivent qu’en troisième
conseils généraux. Néanmoins, il s’agit de la principale demande
encore d’ODPE : 47 % d’entre eux expriment ce besoin.
ent même celles relatives au dispositif de remontée des données.
Ces attentes concernant le dispositif de remontées de données sont confirmées par les trois-quarts des
ODPE en place (puisque 45 sur les 59 affirment avoir des difficultés avec celui-ci). Quatre
départements n’ont pas répondu à ce
pas, pour le moment, procédé à la transmission des
fait parvenir leurs fichiers
es services vue de cette transmission. Pour
a nature de ces difficultés est avant tout centrée
mité des progiciels avec le décret. D’autres difficultés sont également évoquées, telle
par rapport à l’ONED
observatoire social
dont départements
n’ayant pas
d’observatoire (%)
42 %
19 %
47 %
8 %
3 %
3 %
% des départements ayant un ODPE ou un observatoire social ont des attentes sur le dispositif de
expriment un réel besoin d’appui méthodologique
; les souhaits dans ce
domaine se faisant davantage ressentir dans les départements ayant un observatoire (34 %).
ce des ODPE n’arrivent qu’en troisième
la principale demande des
besoin. Pour ces derniers,
données.
2.3 Composition des ODPE
L’enquête226 a également permis de disposer d’information
rattachées aux ODPE. Ainsi, les personnels rattachés aux ODPE sont p
pour huit départements à 7 personnes pour un département. En moyenne, 1,8 personnes sont
rattachées à un ODPE et un équivalent temps
(variant de 0 ETP à 4 ETP).
Figure 32 : Répartition des ODPE selon le nombre de personnes rattachées
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101),
Note : parmi les 59 ODPE, 10 n’ont pas répondu à cette question.
Au niveau institutionnel, les ODPE
représentants du département, des services de l’
secteur associatif, d’institutions départementales et régionales
1 alinéa 1 du CASF). Le ministère de la Justice, l’Éducation nationale
judiciaire de la jeunesse sont représ
d’établissements et de services concourant à la protection de l’enfance
dans les instances de la grande majorité
présentes dans les trois quarts des ODPE et le secteur hospitalier dans sept ODPE sur dix.
Les services des conseils généraux
d’entre eux et la MDPH est associée dans 12
sont également représentés, respectivement dans 53
des droits est quant à lui représenté dans un tiers des ODPE.
226 Les parties 2.3 à 2.5 ne concernent qu
16%
33%24%
27%
Nombre de personnes
Composition des ODPE
a également permis de disposer d’informations sur le nombre et les qualités des personnes
rattachées aux ODPE. Ainsi, les personnels rattachés aux ODPE sont peu nombreux, variant de 0
départements à 7 personnes pour un département. En moyenne, 1,8 personnes sont
équivalent temps-plein se consacre au fonctionnement
: Répartition des ODPE selon le nombre de personnes rattachées
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
: parmi les 59 ODPE, 10 n’ont pas répondu à cette question.
Au niveau institutionnel, les ODPE rassemblent, sous l’autorité du président du conseil général,
représentants du département, des services de l’État, de l’autorité judiciaire, des représentants du
départementales et régionales et des services hospital
inistère de la Justice, l’Éducation nationale, ainsi que la Protection
judiciaire de la jeunesse sont représentés dans l’ensemble des ODPE. Les associations gestionnaires
d’établissements et de services concourant à la protection de l’enfance qui sont également
dans les instances de la grande majorité d’entre eux (84 %). Les caisses d’allocations familiales sont
trois quarts des ODPE et le secteur hospitalier dans sept ODPE sur dix.
conseils généraux prennent part aux instances élargies des ODPE
d’entre eux et la MDPH est associée dans 12 % d’entre eux. Les services de police et
représentés, respectivement dans 53 % et 50 % des ODPE. Le délégué du Défenseur
représenté dans un tiers des ODPE.
Les parties 2.3 à 2.5 ne concernent que les départements ayant un ODPE.
Nombre de personnes
Aucune
1 personne
2 personnes
3 personnes ou
plus
16%
35%29%
20%
Nombre d'équivalent temps plein
133
sur le nombre et les qualités des personnes
eu nombreux, variant de 0
départements à 7 personnes pour un département. En moyenne, 1,8 personnes sont
au fonctionnement de l’ODPE
: Répartition des ODPE selon le nombre de personnes rattachées
sous l’autorité du président du conseil général, des
de l’autorité judiciaire, des représentants du
des services hospitaliers (art. L.226-3-
ainsi que la Protection
es associations gestionnaires
également représentées
%). Les caisses d’allocations familiales sont
trois quarts des ODPE et le secteur hospitalier dans sept ODPE sur dix.
instances élargies des ODPE : la PMI dans 45 %
olice et de gendarmerie
% des ODPE. Le délégué du Défenseur
Nombre d'équivalent temps plein
Aucun équivalent
temps plein
Moins d'1
équivalent temps
plein
De 1 à 1,9
équivalent temps
plein
2 équivalents
temps plein et
plus
134
D’autre part, des associations de représentants des usagers de la protection de l’e
près d’un tiers des ODPE.
La participation d’institutions concourant à la formation des professionnels,
contribuer à la réflexion, est encore peu développée (16
Enfin, notons que cinq ODPE (9
institutionnelle. Pour un ODPE, le représentant universitaire
Figure 33
PJJ
Justice
Education nationale
Secteur associatif habilité
Caisses d’allocations familiales/MSA
Hôpitaux
ARS
Gendarmerie
Police
PMI
Délégué du Défenseur des droits
Représentants des usagers
MDPH
Ordre des médecins
Ecoles et instituts de travail social
Ordre des avocats
Universités
CPAM
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2014
Remarque : Les données portent sur les 58 ODPE ayant répondu.
Note de lecture : Les hôpitaux sont représentés dans 71
D’autre part, des associations de représentants des usagers de la protection de l’e
La participation d’institutions concourant à la formation des professionnels,
la réflexion, est encore peu développée (16 %).
ODPE (9 %) comptent des universités dans leur représentation
institutionnelle. Pour un ODPE, le représentant universitaire assure le rôle de présidence de l’ODPE.
33 : Composition institutionnelle des ODPE
Nombre
d’ODPE
58
58
58
Secteur associatif habilité 49
Caisses d’allocations familiales/MSA 43
41
31
31
29
26
Délégué du Défenseur des droits 20
des usagers 18
12
13
Ecoles et instituts de travail social 9
8
5
4
ur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
données portent sur les 58 ODPE ayant répondu.
es hôpitaux sont représentés dans 71 % des ODPE.
D’autre part, des associations de représentants des usagers de la protection de l’enfance existent dans
La participation d’institutions concourant à la formation des professionnels, importante pour
ités dans leur représentation
présidence de l’ODPE.
%
100 %
100 %
100 %
84 %
74 %
71 %
53 %
53 %
50 %
45 %
34 %
31 %
21 %
22 %
16 %
14 %
9 %
7 %
2.4 Organisation et fonctionnement
Les ODPE sont souvent structurés de la même manière
‐ Ainsi, les deux tiers des ODPE disposent d’une instance
dispositif opérationnel de l’ODPE. C’est souvent un comité de pilotage, présidé par le
président du conseil général (
signataires du protocole », ou encore le
‐ Un comité technique, en charge du suivi de l’observatoire départemental, existe dans 6 ODPE
sur 10.
‐ Des commissions ou groupes de travail, organisés autour de problématiques repérées par les
acteurs de terrain, existent également dans près de 6 ODPE sur 10. Les thématiques de ces
instances sont très variées
des enfants de l’ASE ou encore le lien entre handicap et prise en charge en p
l’enfance.
‐ Parmi les 58 ayant répondu à la question, d
ODPE Pour 13 de ces 17 ODPE, il s’agit de la conférence annuelle qui constitue un temps de
rassemblement assez large, et de restitution de
du schéma départemental. Pour les 4 autres ODPE, il s’agit de conférences se tenant au
rythme de deux à quatre
Figure
Instance stratégique
Comité technique
Groupes de travail thématiques
Conférences
Source : Enquête sur la situation des ODPE en
Remarque : Les données portent sur les 58 ODPE
2.5 Thématiques de travail
Sept ODPE sur dix rédigent un rapport. Pour 90
ODPE, la rédaction du rapport est moins régulière. Parmi les 16 ODPE ne produisant pas encore de
rapport, 4 ont moins d’un an d’existence.
Organisation et fonctionnement
Les ODPE sont souvent structurés de la même manière :
Ainsi, les deux tiers des ODPE disposent d’une instance stratégique, chargée d’élaborer le
dispositif opérationnel de l’ODPE. C’est souvent un comité de pilotage, présidé par le
président du conseil général (art. L.226-3-1. Alinéa 1du CASF), comprenant «
», ou encore les « acteurs majeurs de la protection de l’enfance
Un comité technique, en charge du suivi de l’observatoire départemental, existe dans 6 ODPE
Des commissions ou groupes de travail, organisés autour de problématiques repérées par les
terrain, existent également dans près de 6 ODPE sur 10. Les thématiques de ces
instances sont très variées : l’insertion des jeunes de 16 à 25 ans, l’accueil familial, le devenir
des enfants de l’ASE ou encore le lien entre handicap et prise en charge en p
58 ayant répondu à la question, des conférences départementales se tiennent dans 17
ODPE Pour 13 de ces 17 ODPE, il s’agit de la conférence annuelle qui constitue un temps de
rassemblement assez large, et de restitution des travaux de groupes et de suivi de l’avancement
du schéma départemental. Pour les 4 autres ODPE, il s’agit de conférences se tenant au
rythme de deux à quatre par an.
Figure 34 : Organisation des ODPE - Instances
Nombre d’ODPE concernés %
Instance stratégique 39 67
36 62
Groupes de travail thématiques 34 59
17 29
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
es données portent sur les 58 ODPE ayant répondu.
Thématiques de travail : outils et sources
rédigent un rapport. Pour 90 % d’entre eux ce rapport est annuel
ODPE, la rédaction du rapport est moins régulière. Parmi les 16 ODPE ne produisant pas encore de
rapport, 4 ont moins d’un an d’existence.
135
stratégique, chargée d’élaborer le
dispositif opérationnel de l’ODPE. C’est souvent un comité de pilotage, présidé par le
1. Alinéa 1du CASF), comprenant « les partenaires
acteurs majeurs de la protection de l’enfance ».
Un comité technique, en charge du suivi de l’observatoire départemental, existe dans 6 ODPE
Des commissions ou groupes de travail, organisés autour de problématiques repérées par les
terrain, existent également dans près de 6 ODPE sur 10. Les thématiques de ces
: l’insertion des jeunes de 16 à 25 ans, l’accueil familial, le devenir
des enfants de l’ASE ou encore le lien entre handicap et prise en charge en protection de
es conférences départementales se tiennent dans 17
ODPE Pour 13 de ces 17 ODPE, il s’agit de la conférence annuelle qui constitue un temps de
s travaux de groupes et de suivi de l’avancement
du schéma départemental. Pour les 4 autres ODPE, il s’agit de conférences se tenant au
%
67 %
62 %
59 %
29 %
calculs ONED.
% d’entre eux ce rapport est annuel ; pour les autres
ODPE, la rédaction du rapport est moins régulière. Parmi les 16 ODPE ne produisant pas encore de
136
Figure
Rapport annuel
Rapport sans régularité
Pas de rapport
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101),
Remarque : les données portent sur les 58 ODPE ayant répondu.
2.5.1 Données statistiques
Si elles ne sont pas les seules, les missions relatives au recueil et
recueillies auprès des différents partenaires départementaux sont néanmoins centrales. Concernant le
dispositif de remontées de données, un tiers des ODPE (18 sur les 53 répondants) analyse les données
relatives au décret de 2011. Le nombre d’ODPE analysant ces données,
transmises à l’ONED fin 2013, peut traduire
dispositif de transmission des données, précisément sur l’identité de l’expéditeur et des destinataires.
Au sein des ODPE qui n’analysent pas les données, outre le manque de temps et de moyens évoqués
pour la plupart d’entre eux, la princ
n’est pas encore « opérationnel ».
Par ailleurs, les trois quarts des ODPE produise
des données chiffrées. En premier lieu, ces données
Ces rapports présentent également l’état
cadre du schéma départemental.
Enfin, certains rapports contiennent des études qualitatives et/ou quantita
pour les ODPE, parfois en partenariat avec l
des liens avec l’Université).
2.5.2 Évaluations
En application de l'article L.312-
établissements du département, intervenant dans le domaine de la protection de l'enfance,
administrative comme judiciaire. La connaissance et l’analyse de ces évaluations par l’ODPE
renforcent sa place stratégique dans le cadre de la polit
doit évaluer l’adéquation entre les besoins et l’offre développée.
départements utilisent ces sources d’informations. En
Figure 35 : Rédaction d’un rapport de l’ODPE
ODPE concernés
Nombre %
Rapport annuel 34 63 %
Rapport sans régularité 4 7 %
Pas de rapport 16 30 %
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
: les données portent sur les 58 ODPE ayant répondu.
es missions relatives au recueil et à l’analyse des
recueillies auprès des différents partenaires départementaux sont néanmoins centrales. Concernant le
données, un tiers des ODPE (18 sur les 53 répondants) analyse les données
relatives au décret de 2011. Le nombre d’ODPE analysant ces données, supérieur à c
, peut traduire, encore une fois, la confusion qui subsis
dispositif de transmission des données, précisément sur l’identité de l’expéditeur et des destinataires.
es ODPE qui n’analysent pas les données, outre le manque de temps et de moyens évoqués
la principale raison invoquée est que le dispositif de remontée des données
.
trois quarts des ODPE produisent un rapport annuel contenant d’autres éléments que
des données chiffrées. En premier lieu, ces données sont analysées, au-delà du simple tableau de bord.
ement l’état de l’avancement des actions menées par les ODPE
.
Enfin, certains rapports contiennent des études qualitatives et/ou quantitatives
parfois en partenariat avec l’Université (11 ODPE sur 56 répondants déclarent avoir
-8, les ODPE doivent être informés de toute évaluation
établissements du département, intervenant dans le domaine de la protection de l'enfance,
administrative comme judiciaire. La connaissance et l’analyse de ces évaluations par l’ODPE
renforcent sa place stratégique dans le cadre de la politique de protection de l’enfance puisque l’
adéquation entre les besoins et l’offre développée. Cependant, à ce jour peu de
sent ces sources d’informations. En effet, si 57 % des ODPE indiquent être
calculs ONED.
s données statistiques
recueillies auprès des différents partenaires départementaux sont néanmoins centrales. Concernant le
données, un tiers des ODPE (18 sur les 53 répondants) analyse les données
supérieur à celui des bases
subsisterait autour du
dispositif de transmission des données, précisément sur l’identité de l’expéditeur et des destinataires.
es ODPE qui n’analysent pas les données, outre le manque de temps et de moyens évoqués
le dispositif de remontée des données
nt un rapport annuel contenant d’autres éléments que
delà du simple tableau de bord.
par les ODPE, dans le
tives conduites par et/ou
(11 ODPE sur 56 répondants déclarent avoir
8, les ODPE doivent être informés de toute évaluation des services et
établissements du département, intervenant dans le domaine de la protection de l'enfance,
administrative comme judiciaire. La connaissance et l’analyse de ces évaluations par l’ODPE
ique de protection de l’enfance puisque l’ODPE
Cependant, à ce jour peu de
% des ODPE indiquent être
destinataires des évaluations internes et externes des établissements, seuls 5
les analysent (Figure 36). Aucune
par les différents ODPE : le manque de temps, l’analyse réalisée par
ou encore l’attente de la réception de l’ensemble des évaluations.
Figure 36 : Réceptions des évaluations internes et externes dans les ODPE
Réception des évaluations internes/externes
Oui
Non
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101),
Remarque : les données portent sur les 54 ODPE ayant répondu.
2.5.3 Besoins exprimés de formation
Plus des deux tiers des ODPE qui se sont exprimés sur la question expriment des besoins de formation
(Figure 37). Ces besoins portent
ou non en lien avec le dispositif de remontées de données. Six ODPE ont déclar
identifié de besoins en formations
vacances de postes).
Figure 37
Thématiques de formations
Statistiques/analyses des données (en lien ou non avec le dispositif de
remontées de données)
Animation de réseau
Construction d'un ODPE
Autres : évaluations internes et externes,
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101),
Remarque : les ODPE ont pu identifier plusieurs besoins, ainsi
supérieur au nombre d’ODPE qui ont exprimé (
luations internes et externes des établissements, seuls 5 des 31 ODPE desti
Aucune cause principale n’est évoquée, mais plusieurs raisons
: le manque de temps, l’analyse réalisée par un autre service du
ou encore l’attente de la réception de l’ensemble des évaluations.
: Réceptions des évaluations internes et externes dans les ODPE
Réception des évaluations internes/externes dont analysées par l’ODPE
31 (57 %) 5 (16 %)
23 (43 %) -
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
: les données portent sur les 54 ODPE ayant répondu.
Besoins exprimés de formation
qui se sont exprimés sur la question expriment des besoins de formation
principalement sur les méthodes d’analyses statistiques, qu’el
ou non en lien avec le dispositif de remontées de données. Six ODPE ont déclar
identifié de besoins en formations, notamment du fait des affectations récentes
: Besoins de formation exprimés par les ODPE
Thématiques de formations identifiées Nombre d’ODPE concernés
Statistiques/analyses des données (en lien ou non avec le dispositif de
: évaluations internes et externes, critères de danger et de risques
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
: les ODPE ont pu identifier plusieurs besoins, ainsi le nombre total de fois où les thématiques ont identifiées est
supérieur au nombre d’ODPE qui ont exprimé (32 ODPE) leurs besoins en formation.
137
31 ODPE destinataires
évoquée, mais plusieurs raisons sont partagées
un autre service du conseil général
: Réceptions des évaluations internes et externes dans les ODPE
lysées par l’ODPE
calculs ONED.
qui se sont exprimés sur la question expriment des besoins de formation
es d’analyses statistiques, qu’elles soient
ou non en lien avec le dispositif de remontées de données. Six ODPE ont déclaré ne pas avoir encore
des personnels ou de
Nombre d’ODPE concernés
20
6
2
5
le nombre total de fois où les thématiques ont identifiées est
138
2.6 Structuration du réseau des ODPE
2.6.1 Séminaire technique des ODPE
L’ONED organise, annuellement, depuis décembre 2012 u
continuité :
‐ de la dynamique interdépartementale initiée lors des
aux défis que constitue que constitue le dispositif de remontée des données pour la protection
de l’enfance ;
‐ du besoin exprimé par les ODPE d’échanger sur les méthodes pour accomplir au mieux leurs
missions (analyse des évaluations internes et externes des établissements
l’élaboration du schéma départemental de la protection de l’enfance
acteurs en protection de l’enfance, etc.)
‐ de la mise en œuvre de l’observation dépa
2007 et mise en application par le décret
Ces journées ont rassemblées, en décembre 2012
départements et, en décembre
départements.
Ces journées, à destination des personnes en charge de la mise en œuvre, du suivi et de l’animation des
observatoires départementaux de la protection de l’enfance, ont été l’occas
place de ces observatoires départementaux, ainsi que leur rôle d’appui que peut apporter l’ONED
le recueil et l’exploitation des données
ce dispositif en calculant quelques
L’intérêt de ces rencontres réside également dans le partage d’expériences de
permettant ainsi d’initier un travail d’échanges et de réseau entre les ODPE et avec l’ONED.
2.6.2 Visites dans les ODPE
L’ONED participe aux conférences annuelles dans les
accueilli dans une dizaine de départements
l’inauguration d’un observatoire,
En parallèle, l’ONED accueille régulièrement des responsables d’ODPE
2013, trois départements ont ainsi
du dispositif de remontées de données.
Structuration du réseau des ODPE
Séminaire technique des ODPE
’ONED organise, annuellement, depuis décembre 2012 un séminaire technique des ODPE d
de la dynamique interdépartementale initiée lors des journées interrégionales en 2011 et face
que constitue le dispositif de remontée des données pour la protection
es ODPE d’échanger sur les méthodes pour accomplir au mieux leurs
se des évaluations internes et externes des établissements
l’élaboration du schéma départemental de la protection de l’enfance ; animation du réseau des
acteurs en protection de l’enfance, etc.) ;
la mise en œuvre de l’observation départementale et nationale instaurée par la loi du 5 mars
2007 et mise en application par le décret n° 2011-222 du 28 février 2011.
Ces journées ont rassemblées, en décembre 2012 (à Paris), une centaine de personnes représentant 68
e 2013 (à Bordeaux), une centaine de personnes représentant 40
Ces journées, à destination des personnes en charge de la mise en œuvre, du suivi et de l’animation des
observatoires départementaux de la protection de l’enfance, ont été l’occasion d’aborder la mise en
de ces observatoires départementaux, ainsi que leur rôle d’appui que peut apporter l’ONED
le recueil et l’exploitation des données. Par exemple, en décembre 2014, l’ONED a illustré
quelques indicateurs.
L’intérêt de ces rencontres réside également dans le partage d’expériences de
permettant ainsi d’initier un travail d’échanges et de réseau entre les ODPE et avec l’ONED.
Visites dans les ODPE
érences annuelles dans les ODPE qui l’invitent. En
une dizaine de départements. Cette même année, l’ONED a également participé à
observatoire, ainsi qu’à la mise en place d’instances au sein des ODP
En parallèle, l’ONED accueille régulièrement des responsables d’ODPE en cours de construction. En
s départements ont ainsi bénéficié du soutien de l’Observatoire national
ositif de remontées de données.
n séminaire technique des ODPE dans la
journées interrégionales en 2011 et face
que constitue le dispositif de remontée des données pour la protection
es ODPE d’échanger sur les méthodes pour accomplir au mieux leurs
se des évaluations internes et externes des établissements ; participation à
; animation du réseau des
rtementale et nationale instaurée par la loi du 5 mars
, une centaine de personnes représentant 68
(à Bordeaux), une centaine de personnes représentant 40
Ces journées, à destination des personnes en charge de la mise en œuvre, du suivi et de l’animation des
ion d’aborder la mise en
de ces observatoires départementaux, ainsi que leur rôle d’appui que peut apporter l’ONED, dans
, l’ONED a illustré l’apport de
L’intérêt de ces rencontres réside également dans le partage d’expériences des départements,
permettant ainsi d’initier un travail d’échanges et de réseau entre les ODPE et avec l’ONED.
. En 2013, il a ainsi été
l’ONED a également participé à
ce d’instances au sein des ODPE déjà créés.
en cours de construction. En
bservatoire national à la mise en œuvre
Ces rencontres sont complétées par la tenue du comité de pilotage et du comité technique du dispositif
de remontée des données et par de nombreux échanges électroniques comme téléphoniques.
2.6.3 Espace réservé aux ODPE
L’ONED met à disposition des observatoires dé
internet. Cet espace a été actualisé en décembre
accompagner les départements dans les différentes phases de création et d’évolution des
départementaux, tout en répondant à leurs demandes spécifiques concernant leurs missions,
notamment celle concernant le dispositif de remontée des données.
À ce titre, cet espace a pour objectif d’optimiser le partage et les échanges autour d
chacun, de mutualiser les connaissances et de développer une synergie entre les observatoires. Il se
compose :
‐ d’une foire aux questions évoquant les principales interrogations techniques et pratiques sur le
dispositif de remontée de donn
‐ d’un annuaire des observatoires départementaux répertoriant les correspondants des différents
départements ;
‐ d’un agenda recensant les manifestations (comités de pilotage et technique, séminaire annuel
des ODPE, journées d’études, etc.)
‐ d’une bibliothèque comprenant des documents réglementaires et législatifs, des recherches et
études, des documents techniques des départements (rapports d’observatoires, tableaux de
bord, schémas départementaux, guides du signalement, guides d’évaluation, etc.), des
documents de référence (Insee, Cnis, secret statistique, etc.) et des documents relatifs à la
remontée de données (outil d’aide à la saisie, fichier d’exportation, etc.).
L’enquête menée fin 2013-début
connaissance de cet espace réservé sur le site de l’ONED.
départements227 (Figure 38) ont connaissance et accès à l’espace réservé de l’ONED (72
départements répondants). Parmi les
réservé, 24 souhaitent en bénéficier
227 Attention, il s’agit ici de la connaissance de l’existence de l’espace réservé uniquement pour la personne qui a répondu au
questionnaire. Au niveau de l’espace réservé, l’ONED répertorie 250 personnes y ayant accès, rep
rencontres sont complétées par la tenue du comité de pilotage et du comité technique du dispositif
de remontée des données et par de nombreux échanges électroniques comme téléphoniques.
Espace réservé aux ODPE
L’ONED met à disposition des observatoires départementaux un espace réservé, accessible sur son site
internet. Cet espace a été actualisé en décembre 2013, proposant un ensemble de ressources visant à
accompagner les départements dans les différentes phases de création et d’évolution des
tout en répondant à leurs demandes spécifiques concernant leurs missions,
notamment celle concernant le dispositif de remontée des données.
a pour objectif d’optimiser le partage et les échanges autour d
chacun, de mutualiser les connaissances et de développer une synergie entre les observatoires. Il se
d’une foire aux questions évoquant les principales interrogations techniques et pratiques sur le
dispositif de remontée de données ;
d’un annuaire des observatoires départementaux répertoriant les correspondants des différents
d’un agenda recensant les manifestations (comités de pilotage et technique, séminaire annuel
des ODPE, journées d’études, etc.) ;
othèque comprenant des documents réglementaires et législatifs, des recherches et
études, des documents techniques des départements (rapports d’observatoires, tableaux de
bord, schémas départementaux, guides du signalement, guides d’évaluation, etc.), des
documents de référence (Insee, Cnis, secret statistique, etc.) et des documents relatifs à la
remontée de données (outil d’aide à la saisie, fichier d’exportation, etc.).
début 2014 auprès des ODPE permet également d’avoir un aperçu de la
connaissance de cet espace réservé sur le site de l’ONED. Il en ressort que
ont connaissance et accès à l’espace réservé de l’ONED (72
répondants). Parmi les 26 départements n’ayant pas accès ou ne connaissant pas l’espace
en bénéficier.
Attention, il s’agit ici de la connaissance de l’existence de l’espace réservé uniquement pour la personne qui a répondu au
questionnaire. Au niveau de l’espace réservé, l’ONED répertorie 250 personnes y ayant accès, représentant 98 départements.
139
rencontres sont complétées par la tenue du comité de pilotage et du comité technique du dispositif
de remontée des données et par de nombreux échanges électroniques comme téléphoniques.
accessible sur son site
, proposant un ensemble de ressources visant à
accompagner les départements dans les différentes phases de création et d’évolution des observatoires
tout en répondant à leurs demandes spécifiques concernant leurs missions,
a pour objectif d’optimiser le partage et les échanges autour des expériences de
chacun, de mutualiser les connaissances et de développer une synergie entre les observatoires. Il se
d’une foire aux questions évoquant les principales interrogations techniques et pratiques sur le
d’un annuaire des observatoires départementaux répertoriant les correspondants des différents
d’un agenda recensant les manifestations (comités de pilotage et technique, séminaire annuel
othèque comprenant des documents réglementaires et législatifs, des recherches et
études, des documents techniques des départements (rapports d’observatoires, tableaux de
bord, schémas départementaux, guides du signalement, guides d’évaluation, etc.), des
documents de référence (Insee, Cnis, secret statistique, etc.) et des documents relatifs à la
auprès des ODPE permet également d’avoir un aperçu de la
Il en ressort que la majorité des
ont connaissance et accès à l’espace réservé de l’ONED (72 % des 98
départements n’ayant pas accès ou ne connaissant pas l’espace
Attention, il s’agit ici de la connaissance de l’existence de l’espace réservé uniquement pour la personne qui a répondu au
résentant 98 départements.
140
Source : Enquête sur la situation des ODPE en
Remarque : Les
Parmi les 70 départements ayant un accè
le consulte au moins une fois par mois, 36
des départements ne le consultent jamais et 3
nuancer ces résultats par le fait qu’ils ne concernent que la personne référente de l’ONED ayant
répondu au questionnaire.
Figure
Source : Enquête sur la situation des ODPE en 2014
Remarque : Les résultats portent sur les 70 personnes représentant les départements ayant un accès à
16%
12%
36%
13%
8%
Figure 38 : Accès à l’espace réservé
: Enquête sur la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
es résultats portent sur les 98 départements ayant répondu.
ayant un accès à l’espace réservé de l’ONED (Figure 39
le consulte au moins une fois par mois, 36 % plusieurs fois par an, 13 % une fois par an. Seulement 8
des départements ne le consultent jamais et 3 % n’ont pas répondu à cette question. Il faut toutefois
nuancer ces résultats par le fait qu’ils ne concernent que la personne référente de l’ONED ayant
Figure 39 : Fréquentation de l’espace réservé
r la situation des ODPE en 2014 (N=101), calculs ONED.
résultats portent sur les 70 personnes représentant les départements ayant un accès à
72%
12%Accès à l'espace réservé
Pas d'accès à l'espace
réservé
Ne connaît pas l'espace
réservé
17%
23%
3%
Plusieurs fois par mois
Une fois par mois
Plusieurs fois par an
Une fois par an
Jamais
Non réponse
calculs ONED.
39), 40 % d’entre eux
% une fois par an. Seulement 8 %
n’ont pas répondu à cette question. Il faut toutefois
nuancer ces résultats par le fait qu’ils ne concernent que la personne référente de l’ONED ayant
résultats portent sur les 70 personnes représentant les départements ayant un accès à l’espace réservé.
Accès à l'espace réservé
Pas d'accès à l'espace
Ne connaît pas l'espace
Plusieurs fois par mois
Une fois par mois
Plusieurs fois par an
3. Bilan sur le dispositif de remontée des données relatif au décret
La démarche de consensus qui s’est déroulée sur l’année 2013 a préconisé la catégorisation des
variables du décret en quatre groupes. Elle s’est traduite par un investiss
dans la transmission de leurs bases de données concernant les mineurs bénéficiant d’une mesure en
protection de l’enfance. L’analyse
permet, outre les écueils relevés, de
Au-delà des analyses statistiques décrivant la population,
informations issues d’une ou plusi
doivent refléter les variations intrinsèques des différents aspects mesurés et permettre un suivi régulier
des actions mises en œuvre en protection de l’enfance et de la population concernée par ces actions.
Construits à partir des données disponibles, ces indicat
constituer une base de communication et un support de dialogue homogène entre des partenaires aux
préoccupations différentes.
La première partie du bilan que nous dressons dans ce rapport revient sur les préconisat
la démarche de consensus qui visent à consolider
obstacles constatés dans l’exploitation des premières bases de données
consacrée à l’exposé des caractéri
la méthode de calcul. Dans une dernière partie, les indicateurs départementaux portant sur les
données de l’année 2012 disponibles
3.1 Avancées et difficultés du dispositif
3.1.1 Actualité 2013 : retour sur les préconisations de la démarche de consensus
En 2011, l’ONED a mené une enquête sur les informations préoccupa
cette notion était considérée différemment selon les départements. Or,
dispositif de remontée des données était initialement fondé sur toute mesure qui suit une IP. Dans le
septième rapport remis au Gouvernement et au Parlement, l’ONED soulignait ainsi toutes les
implications de ce manque de clarté en matière de politique publique. Ceci l’a conduit à organiser une
démarche de consensus en 2013, dans le cadre de la convention pluriannuelle d’objectifs signée entre le
GIPED et l’État.
Cette démarche a eu lieu en mai, en coopération avec la direc
(DGCS), la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et avec le soutien de l’Assemblée
228 Décret n° 2011-222 du 28 février 2011
départementaux de la protection de l'enfance et à l'Observatoire national de l'enfance en danger.
Bilan sur le dispositif de remontée des données relatif au décret
La démarche de consensus qui s’est déroulée sur l’année 2013 a préconisé la catégorisation des
variables du décret en quatre groupes. Elle s’est traduite par un investissement accru des départements
dans la transmission de leurs bases de données concernant les mineurs bénéficiant d’une mesure en
’analyse de bases de données départementales relatives à l’année 2012 nous
levés, de produire les premiers résultats.
delà des analyses statistiques décrivant la population, les indicateurs proposés
informations issues d’une ou plusieurs variables inscrites dans l’annexe du décret du 28 février 201
refléter les variations intrinsèques des différents aspects mesurés et permettre un suivi régulier
des actions mises en œuvre en protection de l’enfance et de la population concernée par ces actions.
Construits à partir des données disponibles, ces indicateurs pertinents et significatifs
constituer une base de communication et un support de dialogue homogène entre des partenaires aux
La première partie du bilan que nous dressons dans ce rapport revient sur les préconisat
visent à consolider les avancées du dispositif. Elle recense
obstacles constatés dans l’exploitation des premières bases de données reçues. La deuxième partie est
consacrée à l’exposé des caractéristiques générales et des objectifs singuliers des indicateurs, ainsi qu’à
. Dans une dernière partie, les indicateurs départementaux portant sur les
disponibles sont détaillés et commentés.
s du dispositif
: retour sur les préconisations de la démarche de consensus
En 2011, l’ONED a mené une enquête sur les informations préoccupantes (IP). Elle
cette notion était considérée différemment selon les départements. Or, le périmètre de l’observation du
dispositif de remontée des données était initialement fondé sur toute mesure qui suit une IP. Dans le
septième rapport remis au Gouvernement et au Parlement, l’ONED soulignait ainsi toutes les
clarté en matière de politique publique. Ceci l’a conduit à organiser une
démarche de consensus en 2013, dans le cadre de la convention pluriannuelle d’objectifs signée entre le
Cette démarche a eu lieu en mai, en coopération avec la direction générale de la Cohésion sociale
(DGCS), la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et avec le soutien de l’Assemblée
222 du 28 février 2011 organisant la transmission d'informations sous forme anonyme aux
départementaux de la protection de l'enfance et à l'Observatoire national de l'enfance en danger.
141
Bilan sur le dispositif de remontée des données relatif au décret228
La démarche de consensus qui s’est déroulée sur l’année 2013 a préconisé la catégorisation des
ement accru des départements
dans la transmission de leurs bases de données concernant les mineurs bénéficiant d’une mesure en
de bases de données départementales relatives à l’année 2012 nous
les indicateurs proposés résument des
du 28 février 2011. Ils
refléter les variations intrinsèques des différents aspects mesurés et permettre un suivi régulier
des actions mises en œuvre en protection de l’enfance et de la population concernée par ces actions.
eurs pertinents et significatifs doivent
constituer une base de communication et un support de dialogue homogène entre des partenaires aux
La première partie du bilan que nous dressons dans ce rapport revient sur les préconisations issues de
. Elle recense les principaux
. La deuxième partie est
des indicateurs, ainsi qu’à
. Dans une dernière partie, les indicateurs départementaux portant sur les
: retour sur les préconisations de la démarche de consensus
ntes (IP). Elle concluait que
le périmètre de l’observation du
dispositif de remontée des données était initialement fondé sur toute mesure qui suit une IP. Dans le
septième rapport remis au Gouvernement et au Parlement, l’ONED soulignait ainsi toutes les
clarté en matière de politique publique. Ceci l’a conduit à organiser une
démarche de consensus en 2013, dans le cadre de la convention pluriannuelle d’objectifs signée entre le
tion générale de la Cohésion sociale
(DGCS), la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et avec le soutien de l’Assemblée
organisant la transmission d'informations sous forme anonyme aux observatoires
142
des départements de France (ADF). Un comité d’experts indépendants a été constitué, composé de
spécialistes des systèmes d’information, de l’analyse des données longitudinales et de la mise en place
des politiques publiques. À la mi
système d’observation a été réalisée, auxquelles il convient d’aj
(disponibles sur le site de l’ONED).
Le comité a émis douze préconisations. Celles
périmètre à adopter : s’agit-il d’un périmètre restreint, c’est
mesures faisant suite à une information préoccupante, telle qu’elle est par exemple appréhendée dans le
cadre des évaluations individuelles par la CRIP, ou d’un périmètre complet, portant sur l’ensemble des
mineurs bénéficiant d’une mesure en protection de l’enfance
La réponse se situe dans la première préconisation
de protection de l’enfance, administrative ou judiciaire, hors aides financières, qui entre dans le
périmètre de la loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007, qui déclenche l’entrée dans le
dispositif d’informations quelle qu’en soit l’origine.
Par ailleurs, même si cela n’est pas possible dans le cadre de la loi et du décret actuels, les experts ont
préconisé que les jeunes majeurs fassent partie du dispositif de remontées des données. Cela
nécessiterait une modification législative et règlementaire.
D’autres préconisations ont été émises par ce comité d’experts, notamment celle de favoriser ce
dispositif d’observation et de le mettre en fonctionnement. Ce comité propose un classement en quatre
groupes de l’ensemble des variables du décret, effectué selon le degré d’accessibilité parmi les données
des conseils généraux, et non par ordre d’importance. L
le 26 septembre 2013, lors de la réunion des comités de suivi (comité technique et comité de pilotage).
Il préconise également un calendrier de remontée des données avec des échéances différentes selon la
catégorie considérée.
Rassemblant plus de la moitié des variables, le premier groupe comprend les variables identifiées
comme étant les plus facilement accessibles pour les conseils généraux : caractéristiques individuelles
du mineur et de sa famille, prove
danger et maltraitance, types de décisions mises en place en protection de l’enfance. Le deuxième
groupe comprend quinze variables qui nécessitent davantage de travail sur le système d'inform
local : informations complémentaires sur le mineur, sa famille et/ou les adultes s’en occupant,
évaluations, signalements, existence antérieure d’une intervention en protection de l’enfance. Le
troisième groupe rassemble une quarantaine de variables
l’information : informations complémentaires sur la scolarisation, le handicap, les parents et les adultes
en charge du mineur, problématiques familiales, projet pour l’enfant. Enfin le dernier groupe ne
comprend que la variable sur les ressources du ménage.
des départements de France (ADF). Un comité d’experts indépendants a été constitué, composé de
stèmes d’information, de l’analyse des données longitudinales et de la mise en place
des politiques publiques. À la mi-mai, une vingtaine d’auditions de tous les acteurs ayant un avis sur ce
système d’observation a été réalisée, auxquelles il convient d’ajouter quelques contributions écrites
(disponibles sur le site de l’ONED).
Le comité a émis douze préconisations. Celles-ci dépassent la question initiale, qui était de fixer le
il d’un périmètre restreint, c’est-à-dire qui se limite à l’ensemble des
mesures faisant suite à une information préoccupante, telle qu’elle est par exemple appréhendée dans le
cadre des évaluations individuelles par la CRIP, ou d’un périmètre complet, portant sur l’ensemble des
mesure en protection de l’enfance ?
La réponse se situe dans la première préconisation : le périmètre concerne « toute mesure individuelle
de protection de l’enfance, administrative ou judiciaire, hors aides financières, qui entre dans le
loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007, qui déclenche l’entrée dans le
dispositif d’informations quelle qu’en soit l’origine. »
Par ailleurs, même si cela n’est pas possible dans le cadre de la loi et du décret actuels, les experts ont
préconisé que les jeunes majeurs fassent partie du dispositif de remontées des données. Cela
nécessiterait une modification législative et règlementaire.
D’autres préconisations ont été émises par ce comité d’experts, notamment celle de favoriser ce
itif d’observation et de le mettre en fonctionnement. Ce comité propose un classement en quatre
groupes de l’ensemble des variables du décret, effectué selon le degré d’accessibilité parmi les données
des conseils généraux, et non par ordre d’importance. La catégorisation en quatre groupes a été réalisée
le 26 septembre 2013, lors de la réunion des comités de suivi (comité technique et comité de pilotage).
Il préconise également un calendrier de remontée des données avec des échéances différentes selon la
Rassemblant plus de la moitié des variables, le premier groupe comprend les variables identifiées
comme étant les plus facilement accessibles pour les conseils généraux : caractéristiques individuelles
du mineur et de sa famille, provenance de l’information préoccupante, nature du danger, risque de
danger et maltraitance, types de décisions mises en place en protection de l’enfance. Le deuxième
groupe comprend quinze variables qui nécessitent davantage de travail sur le système d'inform
: informations complémentaires sur le mineur, sa famille et/ou les adultes s’en occupant,
évaluations, signalements, existence antérieure d’une intervention en protection de l’enfance. Le
troisième groupe rassemble une quarantaine de variables nécessitant un travail sur le recueil de
: informations complémentaires sur la scolarisation, le handicap, les parents et les adultes
en charge du mineur, problématiques familiales, projet pour l’enfant. Enfin le dernier groupe ne
e la variable sur les ressources du ménage.
des départements de France (ADF). Un comité d’experts indépendants a été constitué, composé de
stèmes d’information, de l’analyse des données longitudinales et de la mise en place
mai, une vingtaine d’auditions de tous les acteurs ayant un avis sur ce
outer quelques contributions écrites
ci dépassent la question initiale, qui était de fixer le
limite à l’ensemble des
mesures faisant suite à une information préoccupante, telle qu’elle est par exemple appréhendée dans le
cadre des évaluations individuelles par la CRIP, ou d’un périmètre complet, portant sur l’ensemble des
toute mesure individuelle
de protection de l’enfance, administrative ou judiciaire, hors aides financières, qui entre dans le
loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007, qui déclenche l’entrée dans le
Par ailleurs, même si cela n’est pas possible dans le cadre de la loi et du décret actuels, les experts ont
préconisé que les jeunes majeurs fassent partie du dispositif de remontées des données. Cela
D’autres préconisations ont été émises par ce comité d’experts, notamment celle de favoriser ce
itif d’observation et de le mettre en fonctionnement. Ce comité propose un classement en quatre
groupes de l’ensemble des variables du décret, effectué selon le degré d’accessibilité parmi les données
a catégorisation en quatre groupes a été réalisée
le 26 septembre 2013, lors de la réunion des comités de suivi (comité technique et comité de pilotage).
Il préconise également un calendrier de remontée des données avec des échéances différentes selon la
Rassemblant plus de la moitié des variables, le premier groupe comprend les variables identifiées
comme étant les plus facilement accessibles pour les conseils généraux : caractéristiques individuelles
nance de l’information préoccupante, nature du danger, risque de
danger et maltraitance, types de décisions mises en place en protection de l’enfance. Le deuxième
groupe comprend quinze variables qui nécessitent davantage de travail sur le système d'information
: informations complémentaires sur le mineur, sa famille et/ou les adultes s’en occupant,
évaluations, signalements, existence antérieure d’une intervention en protection de l’enfance. Le
nécessitant un travail sur le recueil de
: informations complémentaires sur la scolarisation, le handicap, les parents et les adultes
en charge du mineur, problématiques familiales, projet pour l’enfant. Enfin le dernier groupe ne
Ainsi, la démarche de consensus a permis d’une part, de conclure à la nature du périmètre
d’observation −−−− impliquant que toute mesure individuelle de protection de l’enfance, administrative
ou judiciaire, hors aides financières, entrant dans le périmètre de la loi du 5 mars 2007, déclenche
l'entrée dans le dispositif national d'information quelle qu’en soit l’origine
classement des variables en quatre groupes.
3.1.2 État des lieux des bases
Dans le cadre du dispositif de remontée des données, l’ONED avait travaillé au cours de l’année 2012
avec cinq départements volontaires (Aisne, Var, Cantal, Finistère et Haute
leurs fichiers d’extraction pour les données de l’année 2011. Cette phase expérimentale présentée dans
le huitième rapport annuel avait permis de consolider le travail autour des questions techniques qui se
posaient pour le développement des modules d’extraction des données et de
tests de cohérence.
En 2013, ces mêmes départements ont à nouveau transmis leurs bases de données
données de l’année 2012. À ceux
Pyrénées-Orientales, Jura, Nord et Vaucluse) qui ont transmis pour la première fois leurs bases de
données, portant actuellement à onze le nombre de bases de données dont
l’année 2012229. L’analyse de ces premières bases a permis de tirer des enseignements
mettre au jour des difficultés.
3.1.3 Principales difficultés
Les différents choix organisationnels et techniques réalisés par les départements engendrent une forte
hétérogénéité des bases de données transmises à l’ONED, tant dans leur
contenu. Ce constat général complique pour l’instant l’analyse agrégée et les comparaisons.
Cependant, la richesse de certaines bases de données démontre qu’il est possible de faire coïncider la
remontée des données avec les obje
connaissance de la prise en charge en protection de l’enfance.
Certains problèmes sont propres à chacune des bases de données reçues, mais d’autres obstacles sont
généralisables à l’ensemble des départements et interviennent à différentes ét
données.
229 Depuis la construction des premiers indicateurs sur les bases évoquées ici, quatre autres départements (Aube, Creuse, Gers
et Vienne) nous ont transmis entre mars et avril 2014 leurs données au titre de l’année 2012. Ces bases ne sont pas analysées
dans le présent rapport mais elles seront intégrées au suivi longitudinal des mineurs dans ces départements.
Ainsi, la démarche de consensus a permis d’une part, de conclure à la nature du périmètre
impliquant que toute mesure individuelle de protection de l’enfance, administrative
des financières, entrant dans le périmètre de la loi du 5 mars 2007, déclenche
l'entrée dans le dispositif national d'information quelle qu’en soit l’origine −−−− d’autre part, d’établir le
classement des variables en quatre groupes.
État des lieux des bases de données transmises à l’ONED
Dans le cadre du dispositif de remontée des données, l’ONED avait travaillé au cours de l’année 2012
avec cinq départements volontaires (Aisne, Var, Cantal, Finistère et Haute-Garonne) ayant transmis
on pour les données de l’année 2011. Cette phase expérimentale présentée dans
le huitième rapport annuel avait permis de consolider le travail autour des questions techniques qui se
posaient pour le développement des modules d’extraction des données et de procéder aux premiers
En 2013, ces mêmes départements ont à nouveau transmis leurs bases de données
données de l’année 2012. À ceux-ci, se sont ajoutés six autres départements (Allier, Côtes
s, Jura, Nord et Vaucluse) qui ont transmis pour la première fois leurs bases de
données, portant actuellement à onze le nombre de bases de données dont l’ONED
L’analyse de ces premières bases a permis de tirer des enseignements
Principales difficultés
Les différents choix organisationnels et techniques réalisés par les départements engendrent une forte
hétérogénéité des bases de données transmises à l’ONED, tant dans leur architecture que dans leur
Ce constat général complique pour l’instant l’analyse agrégée et les comparaisons.
Cependant, la richesse de certaines bases de données démontre qu’il est possible de faire coïncider la
remontée des données avec les objectifs de la loi et du décret afin de contribuer à l’amélioration de la
connaissance de la prise en charge en protection de l’enfance.
Certains problèmes sont propres à chacune des bases de données reçues, mais d’autres obstacles sont
emble des départements et interviennent à différentes étapes de la remontée de
construction des premiers indicateurs sur les bases évoquées ici, quatre autres départements (Aube, Creuse, Gers
et Vienne) nous ont transmis entre mars et avril 2014 leurs données au titre de l’année 2012. Ces bases ne sont pas analysées
rapport mais elles seront intégrées au suivi longitudinal des mineurs dans ces départements.
143
Ainsi, la démarche de consensus a permis d’une part, de conclure à la nature du périmètre
impliquant que toute mesure individuelle de protection de l’enfance, administrative
des financières, entrant dans le périmètre de la loi du 5 mars 2007, déclenche
d’autre part, d’établir le
Dans le cadre du dispositif de remontée des données, l’ONED avait travaillé au cours de l’année 2012
Garonne) ayant transmis
on pour les données de l’année 2011. Cette phase expérimentale présentée dans
le huitième rapport annuel avait permis de consolider le travail autour des questions techniques qui se
procéder aux premiers
En 2013, ces mêmes départements ont à nouveau transmis leurs bases de données à l’ONED pour les
ci, se sont ajoutés six autres départements (Allier, Côtes-d’Armor,
s, Jura, Nord et Vaucluse) qui ont transmis pour la première fois leurs bases de
l’ONED dispose pour
L’analyse de ces premières bases a permis de tirer des enseignements, mais aussi de
Les différents choix organisationnels et techniques réalisés par les départements engendrent une forte
architecture que dans leur
Ce constat général complique pour l’instant l’analyse agrégée et les comparaisons.
Cependant, la richesse de certaines bases de données démontre qu’il est possible de faire coïncider la
ctifs de la loi et du décret afin de contribuer à l’amélioration de la
Certains problèmes sont propres à chacune des bases de données reçues, mais d’autres obstacles sont
apes de la remontée de
construction des premiers indicateurs sur les bases évoquées ici, quatre autres départements (Aube, Creuse, Gers
et Vienne) nous ont transmis entre mars et avril 2014 leurs données au titre de l’année 2012. Ces bases ne sont pas analysées
rapport mais elles seront intégrées au suivi longitudinal des mineurs dans ces départements.
144
Nous distinguons trois grands types de difficultés :
- une remontée partielle des données
Cet obstacle trouve son origine en amont de la transmission des bases de données
aux disparités techniques des différents éditeurs de logiciels, au recours éventuel à d’anciens logiciels
et surtout aux paramétrages variés d’un département à l’autre.
s’effectue grâce à des modules d’extraction spécifiques, mais ne s’accompagne pas pour autant d’une
évolution des logiciels métier utilisés. Ainsi, dans de nombreux départements, l’interface de saisie ne
correspond pas encore complètement aux variables du décret. La mise à jour se dépl
les départements et une amélioration de la qualité des données est en cours.
Outre ces disparités techniques contribuant aux décalages entre les départements et entravant
l’homogénéisation et les convergences entre les données saisies,
département. L’un des principaux constats concerne les décisions de mesures. Il est fréquent que selon
le parcours et la nature de la décision, elles ne soient pas enregistrées dans le même logiciel. Il se peut
par exemple que les évènements transmis à l’ONED recensent uniquement les décisions de mesures
faisant suite à une information préoccupante, car l’extraction provient du logiciel spécifique au
traitement de l’information préoccupante dans les services locaux. Les signal
saisines directes n’y figurant pas, la remontée des données à l’O
- une incomplétude des informations transmises à l’ONED
Concernant le contenu même des bases de données, la difficulté réside dans l’absence
enregistrées pour certaines variables du décret qui ne sont jamais renseignées, ou seulement de façon
partielle. À ce jour, nous comptabilisons très peu d’informations sur la nature des dangers et les auteurs
présumés de maltraitance. Ces in
l’évaluation et ne sont pas forcément actualisées au retour de l’évaluation et au moment de la prise de
décision. Deux problèmes distincts se posent alors
d’autre part, leur dispersion entre le service de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et la cellule de recueil
des informations préoccupantes (CRIP) selon le «
De ce constat découle l’intérêt primordial pou
travaillent ensemble afin d’assurer l’exhaustivité, la complétude et l’authenticité des informations
transmises à l’ODPE et à l’ONED
- les incohérences identifiées dans les bases de données transmises à l’ONED
Outre les erreurs de codage pouvant aboutir au non
les problèmes de saisie peuvent conduire à l’existence de doublons de décisions de mesures,
dire des lignes complètement identiques pour le même mi
Nous distinguons trois grands types de difficultés :
une remontée partielle des données
Cet obstacle trouve son origine en amont de la transmission des bases de données
aux disparités techniques des différents éditeurs de logiciels, au recours éventuel à d’anciens logiciels
et surtout aux paramétrages variés d’un département à l’autre. Actuellement, la remontée des données
d’extraction spécifiques, mais ne s’accompagne pas pour autant d’une
évolution des logiciels métier utilisés. Ainsi, dans de nombreux départements, l’interface de saisie ne
correspond pas encore complètement aux variables du décret. La mise à jour se dépl
les départements et une amélioration de la qualité des données est en cours.
Outre ces disparités techniques contribuant aux décalages entre les départements et entravant
l’homogénéisation et les convergences entre les données saisies, la limite peut être interne au
département. L’un des principaux constats concerne les décisions de mesures. Il est fréquent que selon
le parcours et la nature de la décision, elles ne soient pas enregistrées dans le même logiciel. Il se peut
e les évènements transmis à l’ONED recensent uniquement les décisions de mesures
faisant suite à une information préoccupante, car l’extraction provient du logiciel spécifique au
traitement de l’information préoccupante dans les services locaux. Les signalements directs et les
saisines directes n’y figurant pas, la remontée des données à l’ONED n’est que partielle.
une incomplétude des informations transmises à l’ONED
Concernant le contenu même des bases de données, la difficulté réside dans l’absence
enregistrées pour certaines variables du décret qui ne sont jamais renseignées, ou seulement de façon
À ce jour, nous comptabilisons très peu d’informations sur la nature des dangers et les auteurs
présumés de maltraitance. Ces informations sont le plus souvent enregistrées au moment de l’IP avant
l’évaluation et ne sont pas forcément actualisées au retour de l’évaluation et au moment de la prise de
décision. Deux problèmes distincts se posent alors : d’une part, l’actualisation de
d’autre part, leur dispersion entre le service de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et la cellule de recueil
des informations préoccupantes (CRIP) selon le « circuit » que prend l’information.
De ce constat découle l’intérêt primordial pour la remontée des données que l’ASE et la CRIP
travaillent ensemble afin d’assurer l’exhaustivité, la complétude et l’authenticité des informations
NED.
les incohérences identifiées dans les bases de données transmises à l’ONED
Outre les erreurs de codage pouvant aboutir au non-respect du format requis pour la base de données,
les problèmes de saisie peuvent conduire à l’existence de doublons de décisions de mesures,
dire des lignes complètement identiques pour le même mineur. Afin de ne pas surestimer le nombre de
Cet obstacle trouve son origine en amont de la transmission des bases de données à l’ONED et tient
aux disparités techniques des différents éditeurs de logiciels, au recours éventuel à d’anciens logiciels
Actuellement, la remontée des données
d’extraction spécifiques, mais ne s’accompagne pas pour autant d’une
évolution des logiciels métier utilisés. Ainsi, dans de nombreux départements, l’interface de saisie ne
correspond pas encore complètement aux variables du décret. La mise à jour se déploie peu à peu dans
Outre ces disparités techniques contribuant aux décalages entre les départements et entravant
la limite peut être interne au
département. L’un des principaux constats concerne les décisions de mesures. Il est fréquent que selon
le parcours et la nature de la décision, elles ne soient pas enregistrées dans le même logiciel. Il se peut
e les évènements transmis à l’ONED recensent uniquement les décisions de mesures
faisant suite à une information préoccupante, car l’extraction provient du logiciel spécifique au
ements directs et les
n’est que partielle.
Concernant le contenu même des bases de données, la difficulté réside dans l’absence d’informations
enregistrées pour certaines variables du décret qui ne sont jamais renseignées, ou seulement de façon
À ce jour, nous comptabilisons très peu d’informations sur la nature des dangers et les auteurs
formations sont le plus souvent enregistrées au moment de l’IP avant
l’évaluation et ne sont pas forcément actualisées au retour de l’évaluation et au moment de la prise de
: d’une part, l’actualisation des informations et
d’autre part, leur dispersion entre le service de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et la cellule de recueil
» que prend l’information.
r la remontée des données que l’ASE et la CRIP
travaillent ensemble afin d’assurer l’exhaustivité, la complétude et l’authenticité des informations
les incohérences identifiées dans les bases de données transmises à l’ONED
respect du format requis pour la base de données,
les problèmes de saisie peuvent conduire à l’existence de doublons de décisions de mesures, c'est-à-
neur. Afin de ne pas surestimer le nombre de
décisions de mesures, nous ne conservons qu’une seule fois les informations sur un évènement pour un
individu.
Concernant les dates, il est important de s’attacher à les enregistrer le plus correctement possible
Ainsi, certaines dates de fin d’intervention sont renseignées de manière prévisionnelle, voire fixées à la
majorité de l’enfant. Si ces mesures prennent fin avant la date hypothétique, par exemple parce qu’elles
sont remplacées par une autre mesure, il p
données. Cela peut engendrer des situations erronées de double mesure avec des décisions de mesures
faussement concomitantes et biaiser également l’estimation des durées réelles d’intervention e
protection de l’enfance.
Un contrôle de cohérence de ces erreurs de codage et de saisie des informations dans les logiciels
réalisé en amont permettrait d’améliorer la qualité des bases de données.
En considérant les préconisations de la démarche de
classement des variables en quatre groupes, et en tenant compte des écueils précédemment évoqués, la
construction d’indicateurs sur les variables du groupe 1 a été réalisée à partir des bases de données
disponibles.
3.2 Propositions et méthode pour la construction d’indicateurs en protection de l’enfance
Les indicateurs proposés, calculables à partir des variables du premier groupe, sont actuellement en
phase d’élaboration en partenariat avec les comités de suivi du d
variables conduisent à la construction d’une série d’indicateurs.
instant donné ou la tendance dans le temps,
l’objet d’une mesure en protection de l’enfance pour chaque département. Ils
d’outil d’évaluation et d’aide à la décision des politiques publiques dans le domaine de la protection de
l’enfance.
Compte-tenu du recueil de données standardisé mis en
28 février 2011 et des consignes de «
estimations, ces indicateurs sont comparables dans le temps et dans l’espace dès lors que les données
recueillies dans les départements seront toutes fondées sur le même périmètre d’observation.
Néanmoins, la comparaison avec des valeurs issues d’autres sources doit se faire avec la plus grande
prudence. Elle doit prendre en compte les objectifs et méthodes inhérent
situations contextuelles propres.
3.2.1 Caractéristiques générales des indicateurs
Les indicateurs sont calculés à partir des décisions en protection de l’enfance entre le 1
31 décembre 2012. Aussi, les indicateurs
décisions de mesures, nous ne conservons qu’une seule fois les informations sur un évènement pour un
Concernant les dates, il est important de s’attacher à les enregistrer le plus correctement possible
Ainsi, certaines dates de fin d’intervention sont renseignées de manière prévisionnelle, voire fixées à la
majorité de l’enfant. Si ces mesures prennent fin avant la date hypothétique, par exemple parce qu’elles
sont remplacées par une autre mesure, il peut arriver que la date ne soit pas réajustée dans la base de
données. Cela peut engendrer des situations erronées de double mesure avec des décisions de mesures
faussement concomitantes et biaiser également l’estimation des durées réelles d’intervention e
Un contrôle de cohérence de ces erreurs de codage et de saisie des informations dans les logiciels
réalisé en amont permettrait d’améliorer la qualité des bases de données.
En considérant les préconisations de la démarche de consensus, notamment les conclusions sur le
classement des variables en quatre groupes, et en tenant compte des écueils précédemment évoqués, la
construction d’indicateurs sur les variables du groupe 1 a été réalisée à partir des bases de données
Propositions et méthode pour la construction d’indicateurs en protection de l’enfance
calculables à partir des variables du premier groupe, sont actuellement en
phase d’élaboration en partenariat avec les comités de suivi du dispositif de remontée de données
conduisent à la construction d’une série d’indicateurs. En représentant la
instant donné ou la tendance dans le temps, ces indicateurs décrivent la situation des mineurs faisant
mesure en protection de l’enfance pour chaque département. Ils ont vocation à servir
d’outil d’évaluation et d’aide à la décision des politiques publiques dans le domaine de la protection de
tenu du recueil de données standardisé mis en œuvre dans les départements par le décret du
28 février 2011 et des consignes de « remplissage » communes assurant la reproductibilité de leurs
estimations, ces indicateurs sont comparables dans le temps et dans l’espace dès lors que les données
s dans les départements seront toutes fondées sur le même périmètre d’observation.
a comparaison avec des valeurs issues d’autres sources doit se faire avec la plus grande
prudence. Elle doit prendre en compte les objectifs et méthodes inhérents à chaque indicateur et les
Caractéristiques générales des indicateurs
Les indicateurs sont calculés à partir des décisions en protection de l’enfance entre le 1
décembre 2012. Aussi, les indicateurs sont estimés à deux niveaux : les décisions de mesures de
145
décisions de mesures, nous ne conservons qu’une seule fois les informations sur un évènement pour un
Concernant les dates, il est important de s’attacher à les enregistrer le plus correctement possible.
Ainsi, certaines dates de fin d’intervention sont renseignées de manière prévisionnelle, voire fixées à la
majorité de l’enfant. Si ces mesures prennent fin avant la date hypothétique, par exemple parce qu’elles
eut arriver que la date ne soit pas réajustée dans la base de
données. Cela peut engendrer des situations erronées de double mesure avec des décisions de mesures
faussement concomitantes et biaiser également l’estimation des durées réelles d’intervention en
Un contrôle de cohérence de ces erreurs de codage et de saisie des informations dans les logiciels
consensus, notamment les conclusions sur le
classement des variables en quatre groupes, et en tenant compte des écueils précédemment évoqués, la
construction d’indicateurs sur les variables du groupe 1 a été réalisée à partir des bases de données
Propositions et méthode pour la construction d’indicateurs en protection de l’enfance
calculables à partir des variables du premier groupe, sont actuellement en
ispositif de remontée de données. Ces
En représentant la situation à un
décrivent la situation des mineurs faisant
ont vocation à servir
d’outil d’évaluation et d’aide à la décision des politiques publiques dans le domaine de la protection de
œuvre dans les départements par le décret du
» communes assurant la reproductibilité de leurs
estimations, ces indicateurs sont comparables dans le temps et dans l’espace dès lors que les données
s dans les départements seront toutes fondées sur le même périmètre d’observation.
a comparaison avec des valeurs issues d’autres sources doit se faire avec la plus grande
s à chaque indicateur et les
Les indicateurs sont calculés à partir des décisions en protection de l’enfance entre le 1er janvier et le
: les décisions de mesures de
146
protection de l’enfance et les mineurs concernés par ces décisions. En effet, un mineur pouvant
connaître plusieurs décisions de mesures dans l’année, il est important de distinguer ces deux unités
d’observation dans l’interprétation des résultats.
Ici, nous distinguerons deux types d’indicateurs
- les indicateurs de stock
donné (mineurs présents dans le dispositif, décisions de mesures…), ici au 31 décembre de l’année
2012. Les indicateurs calculés en stock sont statiques et correspondent aux différences établies à un
instant donné entre les flux d’entrée et les flux de sortie.
- les indicateurs de flux
entrants et sortants du dispositif de protection de l’enfance, décisions de mesures au cours de l’année)
sur l’ensemble de l’année, ici l’année 2012. Les indicateu
temporelle et correspondent aux variations de stock sur une année.
La confrontation de ces deux types d’indicateurs fournit un panorama à la fois statique et dynamique,
indispensable à une analyse complémentaire et com
l’enfance.
3.2.2 Objectifs et méthodologies des indicateurs
La méthode et l’interprétation des indicateurs répertoriés ci
Les indicateurs sont répartis en trois catégories
- les indicateurs de cadrage
domaine de la protection de l’enfance. Ces indicateurs servent également au calcul des indicateurs des
autres catégories.
Ils regroupent le nombre de décisions
décisions de mesures. À chaque type de catégorie est associé le nombre de mineurs concernés.
- les indicateurs portant sur les décisions de mesures
objectif de décrire la répartition entre les différents types de décisions de mesures
(administratives/judiciaires, milieu ouvert/placement), la population associée à ces types des décisions
et les changements dans la prise en charge en protection de l’enfance.
Ces indicateurs représentent :
• les parts de décisions judiciaires au 31
judiciaires dans l’année, la part de placements et de milieu ouvert décidés dans
l’année ;
protection de l’enfance et les mineurs concernés par ces décisions. En effet, un mineur pouvant
connaître plusieurs décisions de mesures dans l’année, il est important de distinguer ces deux unités
d’observation dans l’interprétation des résultats.
Ici, nous distinguerons deux types d’indicateurs :
indicateurs de stock qui correspondent aux effectifs totaux de l’unité mesurée
(mineurs présents dans le dispositif, décisions de mesures…), ici au 31 décembre de l’année
2012. Les indicateurs calculés en stock sont statiques et correspondent aux différences établies à un
entre les flux d’entrée et les flux de sortie.
indicateurs de flux qui correspondent aux effectifs totaux de l’unité mesurée (mineurs
entrants et sortants du dispositif de protection de l’enfance, décisions de mesures au cours de l’année)
ici l’année 2012. Les indicateurs calculés en flux ont une dimension
temporelle et correspondent aux variations de stock sur une année.
La confrontation de ces deux types d’indicateurs fournit un panorama à la fois statique et dynamique,
indispensable à une analyse complémentaire et complète des décisions et parcours en protection de
Objectifs et méthodologies des indicateurs
La méthode et l’interprétation des indicateurs répertoriés ci-dessous sont détaillées en annexe
Les indicateurs sont répartis en trois catégories :
indicateurs de cadrage qui ont vocation à fournir un tableau général départemental dans le
domaine de la protection de l’enfance. Ces indicateurs servent également au calcul des indicateurs des
Ils regroupent le nombre de décisions de mesures en cours au 31 décembre 2012 et le nombre de
décisions de mesures. À chaque type de catégorie est associé le nombre de mineurs concernés.
indicateurs portant sur les décisions de mesures en protection de l’enfance ont pour
rire la répartition entre les différents types de décisions de mesures
(administratives/judiciaires, milieu ouvert/placement), la population associée à ces types des décisions
et les changements dans la prise en charge en protection de l’enfance.
les parts de décisions judiciaires au 31 décembre 2012, la part de décisions
judiciaires dans l’année, la part de placements et de milieu ouvert décidés dans
protection de l’enfance et les mineurs concernés par ces décisions. En effet, un mineur pouvant
connaître plusieurs décisions de mesures dans l’année, il est important de distinguer ces deux unités
qui correspondent aux effectifs totaux de l’unité mesurée à un instant
(mineurs présents dans le dispositif, décisions de mesures…), ici au 31 décembre de l’année
2012. Les indicateurs calculés en stock sont statiques et correspondent aux différences établies à un
qui correspondent aux effectifs totaux de l’unité mesurée (mineurs
entrants et sortants du dispositif de protection de l’enfance, décisions de mesures au cours de l’année)
rs calculés en flux ont une dimension
La confrontation de ces deux types d’indicateurs fournit un panorama à la fois statique et dynamique,
plète des décisions et parcours en protection de
dessous sont détaillées en annexe 2.
qui ont vocation à fournir un tableau général départemental dans le
domaine de la protection de l’enfance. Ces indicateurs servent également au calcul des indicateurs des
de mesures en cours au 31 décembre 2012 et le nombre de
décisions de mesures. À chaque type de catégorie est associé le nombre de mineurs concernés.
en protection de l’enfance ont pour
rire la répartition entre les différents types de décisions de mesures
(administratives/judiciaires, milieu ouvert/placement), la population associée à ces types des décisions
2012, la part de décisions
judiciaires dans l’année, la part de placements et de milieu ouvert décidés dans
• le nombre de mineurs associés à chaque type de décision de mesure
calculer le nombre moyen de décisions par mineur
• le nombre de changements de mesure pour un mineur durant l’année, ainsi que la
nature des transitions opérées (judiciaire vers administratif et réciproquement).
- les indicateurs d’incidence
département d’être prise en charge par la protection de l’enfance ou la probabilité de connaître un
certain type de décision de mesures en protection de l’enfance
placement, une décision de mesure de milieu ouvert, etc.).
nombre de mineurs ayant bénéficié d’au moins une
une seule année (sans tenir compte du fait qu’ils aient pu en bénéficier les années précédentes).
raisonnement se fait en termes de mineurs, les renouvellements d’une même mesure étant exclus du
calcul.
S’appuyant sur les estimations de l’Insee de la population des mineurs de chaque
indicateurs peuvent se décliner pour l’ensemble des
décision et incluent le taux d’incidence des mineurs bénéficiant d’une
placement, d’une décision de mesure
Au calcul de ces indicateurs se rajoute la description des caractéristiques sociodémographiques des
mineurs pris en charge, notamment la répartition par sexe et la description de l’âge du mineur à la
première décision dont il bénéficie au cours de l’année.
3.3 Indicateurs départementaux sur les données 2012
Compte-tenu du manque d’informations disponibles pour deux départements, notamment sur les
dates de décision, de début et de fin d’intervention et sur le type d’évènement enregistré,
possible de calculer d’indicateurs pour ces départements.
Les indicateurs présentés ci-après concernent les données de l’année 2012 pour les neuf autres
départements ayant transmis leurs bases de données
les décisions en protection de l’enfance entre le 1
excepté pour deux départements où, faute de disposer de la date de décision de la mesure, le périmètre
retenu comprend les décisions de mesure
31 décembre 2012.
Considérant l’hétérogénéité des bases de données dont nous disposons actuellement (type
d’événements, variables non remplies, etc.), nous ne sommes pas en mesure de produire la t
indicateurs présentés pour l’ensemble des départements.
230 Les départements sont identifiés par des lettres
le nombre de mineurs associés à chaque type de décision de mesure
calculer le nombre moyen de décisions par mineur ;
le nombre de changements de mesure pour un mineur durant l’année, ainsi que la
nature des transitions opérées (judiciaire vers administratif et réciproquement).
indicateurs d’incidence mesurent la probabilité pour la population des mineurs du
département d’être prise en charge par la protection de l’enfance ou la probabilité de connaître un
mesures en protection de l’enfance (par exemple une décision de
mesure de milieu ouvert, etc.). L’incidence annuelle fait référence au
nombre de mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision de mesure de protection de l’enfance dans
mpte du fait qu’ils aient pu en bénéficier les années précédentes).
raisonnement se fait en termes de mineurs, les renouvellements d’une même mesure étant exclus du
S’appuyant sur les estimations de l’Insee de la population des mineurs de chaque
indicateurs peuvent se décliner pour l’ensemble des décisions de mesures ou pour un certain type de
et incluent le taux d’incidence des mineurs bénéficiant d’une décision
décision de mesure de milieu ouvert, etc.
Au calcul de ces indicateurs se rajoute la description des caractéristiques sociodémographiques des
mineurs pris en charge, notamment la répartition par sexe et la description de l’âge du mineur à la
cie au cours de l’année.
Indicateurs départementaux sur les données 2012
tenu du manque d’informations disponibles pour deux départements, notamment sur les
dates de décision, de début et de fin d’intervention et sur le type d’évènement enregistré,
possible de calculer d’indicateurs pour ces départements.
après concernent les données de l’année 2012 pour les neuf autres
départements ayant transmis leurs bases de données230. Le périmètre retenu pour ces calcul
les décisions en protection de l’enfance entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012 pour des mineurs,
excepté pour deux départements où, faute de disposer de la date de décision de la mesure, le périmètre
retenu comprend les décisions de mesures dont la mise en œuvre a débuté entre le 1
l’hétérogénéité des bases de données dont nous disposons actuellement (type
d’événements, variables non remplies, etc.), nous ne sommes pas en mesure de produire la t
indicateurs présentés pour l’ensemble des départements.
sont identifiés par des lettres dans les résultats présentés ci-après.
147
le nombre de mineurs associés à chaque type de décision de mesure permettant de
le nombre de changements de mesure pour un mineur durant l’année, ainsi que la
nature des transitions opérées (judiciaire vers administratif et réciproquement).
mesurent la probabilité pour la population des mineurs du
département d’être prise en charge par la protection de l’enfance ou la probabilité de connaître un
décision de mesure de
L’incidence annuelle fait référence au
mesure de protection de l’enfance dans
mpte du fait qu’ils aient pu en bénéficier les années précédentes). Le
raisonnement se fait en termes de mineurs, les renouvellements d’une même mesure étant exclus du
S’appuyant sur les estimations de l’Insee de la population des mineurs de chaque département, ces
mesures ou pour un certain type de
décision judiciaire, d’un
Au calcul de ces indicateurs se rajoute la description des caractéristiques sociodémographiques des
mineurs pris en charge, notamment la répartition par sexe et la description de l’âge du mineur à la
tenu du manque d’informations disponibles pour deux départements, notamment sur les
dates de décision, de début et de fin d’intervention et sur le type d’évènement enregistré, il n’a pas été
après concernent les données de l’année 2012 pour les neuf autres
Le périmètre retenu pour ces calculs comprend
janvier et le 31 décembre 2012 pour des mineurs,
excepté pour deux départements où, faute de disposer de la date de décision de la mesure, le périmètre
s dont la mise en œuvre a débuté entre le 1er janvier et le
l’hétérogénéité des bases de données dont nous disposons actuellement (type
d’événements, variables non remplies, etc.), nous ne sommes pas en mesure de produire la totalité des
148
Au-delà des valeurs effectives estimées pour les indicateurs des départements et présentées dans les
tableaux ci-après, il faut s’attacher à appréhender la construction et le sens de ces
primordial de ne pas envisager, dans un premier temps, des comparaisons interdépartementales,
compte tenu de l’hétérogénéité des bases de données transmises. Ces premiers résultats serviront de
base de travail pour les prochaines remont
grande prudence.
3.3.1 Indicateurs de cadrage
Les indicateurs de cadrage sont déclinés selon deux objectifs
- décrire l’environnement et la population départementale entrant dans le champ de la
protection de l’enfance ;
- mesurer les délais en amont de l’intervention en protection de l’enfance.
L’hétérogénéité des bases de données se traduit à travers la diversité observée dans la répartition des
types d’évènements qui les composent (Figure
différencier : les décisions de mesures faisant suite à une information préoccupante, celles faisant suite
à un signalement direct, celles faisant suite à une saisine du juge des enfants, les décisions de mesures
non précédées d’une information préoccupante, d’un signalement direct ou d’une saisine du juge des
enfants, ainsi que les renouvellements d’interventions en protection de l’enfance
Ainsi, la base du département E ne contient que des décisions de mesures en 2012
information préoccupante du fait d’une extraction spécifique depuis le logiciel traitant les informations
préoccupantes. Les autres décisions de mesures (faisant suite à un signalement direct, à une saisine du
juge des enfants, etc.) décidées au cours de l’année 2012 n’y figurent pas. Il est donc
effectifs de mesures pour ce département soient sous
informations.
À l’inverse, la base du département B ne contient que des décisio
l’enfance en 2012, sans information préalable sur leur origine.
Cette hétérogénéité des bases transmises à l’ONED liée au périmètre même de la remontée des
données explique en partie l’hétérogénéité des résultats qui seront
être prise en compte avant d’envisager une comparaison des résultats entre tel ou tel département.
231 Il est à noter que les évènements identifiés
analyses car le périmètre retenu pour ces premières analyses concerne uniquement les décisions en 2012.
delà des valeurs effectives estimées pour les indicateurs des départements et présentées dans les
il faut s’attacher à appréhender la construction et le sens de ces
primordial de ne pas envisager, dans un premier temps, des comparaisons interdépartementales,
compte tenu de l’hétérogénéité des bases de données transmises. Ces premiers résultats serviront de
base de travail pour les prochaines remontées de données et doivent être interprétés avec la plus
Indicateurs de cadrage
Les indicateurs de cadrage sont déclinés selon deux objectifs :
décrire l’environnement et la population départementale entrant dans le champ de la
mesurer les délais en amont de l’intervention en protection de l’enfance.
L’hétérogénéité des bases de données se traduit à travers la diversité observée dans la répartition des
types d’évènements qui les composent (Figure 40). La variable codant le type d’évènement permet de
: les décisions de mesures faisant suite à une information préoccupante, celles faisant suite
à un signalement direct, celles faisant suite à une saisine du juge des enfants, les décisions de mesures
édées d’une information préoccupante, d’un signalement direct ou d’une saisine du juge des
enfants, ainsi que les renouvellements d’interventions en protection de l’enfance231
Ainsi, la base du département E ne contient que des décisions de mesures en 2012
information préoccupante du fait d’une extraction spécifique depuis le logiciel traitant les informations
préoccupantes. Les autres décisions de mesures (faisant suite à un signalement direct, à une saisine du
cidées au cours de l’année 2012 n’y figurent pas. Il est donc
effectifs de mesures pour ce département soient sous-estimés du fait d’une remontée partielle des
À l’inverse, la base du département B ne contient que des décisions de mesures en protection de
l’enfance en 2012, sans information préalable sur leur origine.
Cette hétérogénéité des bases transmises à l’ONED liée au périmètre même de la remontée des
données explique en partie l’hétérogénéité des résultats qui seront exposés par la suite. Elle doit
être prise en compte avant d’envisager une comparaison des résultats entre tel ou tel département.
identifiés dans les bases comme étant liés à des fins d’intervention ont été exclus des
le périmètre retenu pour ces premières analyses concerne uniquement les décisions en 2012.
delà des valeurs effectives estimées pour les indicateurs des départements et présentées dans les
il faut s’attacher à appréhender la construction et le sens de ces indicateurs. Il est
primordial de ne pas envisager, dans un premier temps, des comparaisons interdépartementales,
compte tenu de l’hétérogénéité des bases de données transmises. Ces premiers résultats serviront de
ées de données et doivent être interprétés avec la plus
décrire l’environnement et la population départementale entrant dans le champ de la
L’hétérogénéité des bases de données se traduit à travers la diversité observée dans la répartition des
dant le type d’évènement permet de
: les décisions de mesures faisant suite à une information préoccupante, celles faisant suite
à un signalement direct, celles faisant suite à une saisine du juge des enfants, les décisions de mesures
édées d’une information préoccupante, d’un signalement direct ou d’une saisine du juge des 231.
Ainsi, la base du département E ne contient que des décisions de mesures en 2012 faisant suite à une
information préoccupante du fait d’une extraction spécifique depuis le logiciel traitant les informations
préoccupantes. Les autres décisions de mesures (faisant suite à un signalement direct, à une saisine du
cidées au cours de l’année 2012 n’y figurent pas. Il est donc probable que les
estimés du fait d’une remontée partielle des
ns de mesures en protection de
Cette hétérogénéité des bases transmises à l’ONED liée au périmètre même de la remontée des
exposés par la suite. Elle doit ainsi
être prise en compte avant d’envisager une comparaison des résultats entre tel ou tel département.
fins d’intervention ont été exclus des
le périmètre retenu pour ces premières analyses concerne uniquement les décisions en 2012.
Figure 40: Répartition des décisions en 2012 selon le type d’évènement enregistré
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de
Guide de lecture : La base de données du département B contient 1
décidées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, mais aucune décision de mesure faisant suite à une information
préoccupante, à un signalement direct ou à une saisine du juge des enfants.
ND : indicateur non disponible pour un département, faute d’informations sur le type
Parmi les décisions en 2012, une majorité d’entre elles est encore en cours au 31 décembre 2012 dans
les départements pour lesquels cette information est disponible, excepté pour le département I pour
lequel 55 % des décisions en 2012 sont terminées avant le 31 décembre 2012 (
Dans les autres départements, l’absence d’informations sur le statut des mesures au 31 décembre 2012
est intrinsèquement liée à l’absence
d’informations sur les dates de début et de fin d’intervention.
Ces informations primordiales pour la compréhension et le suivi des parcours des mineurs pris en
charge en protection de l’enfance doivent ainsi être enregistrées de façon exhaustive, quel qu
type de mesure dans les bases transmises à l’ONED.
232 Dans la base du département G, des
direct ou à une saisine du juge des enfants sont enregistré
associées. Comme il n’a pas été possible d’
associées faute d’information commune, seules les décisions de mesures ont été conservées pour les analyses
Département A
Mesures faisant suite à une
information préoccupante
– Nombre (%)
131
(85,6 %)
Mesures faisant suite à un
signalement direct –
Nombre (%)
22
(14,4 %)
Mesures faisant suite à une
saisine du juge des enfants
– Nombre (%)
0
Mesures de protection de
l’enfance – Nombre (%) 0
Renouvellement
d’intervention – Nombre
(%)
0
Total des décisions en
2012 153
: Répartition des décisions en 2012 selon le type d’évènement enregistré
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: La base de données du département B contient 1 996 décisions de mesures de protection de l’enfance
janvier et le 31 décembre 2012, mais aucune décision de mesure faisant suite à une information
préoccupante, à un signalement direct ou à une saisine du juge des enfants.
: indicateur non disponible pour un département, faute d’informations sur le type d’évènement enregistré.
Parmi les décisions en 2012, une majorité d’entre elles est encore en cours au 31 décembre 2012 dans
les départements pour lesquels cette information est disponible, excepté pour le département I pour
012 sont terminées avant le 31 décembre 2012 (Figure
Dans les autres départements, l’absence d’informations sur le statut des mesures au 31 décembre 2012
est intrinsèquement liée à l’absence − ou la connaissance très parcellaire pour un département
d’informations sur les dates de début et de fin d’intervention.
Ces informations primordiales pour la compréhension et le suivi des parcours des mineurs pris en
charge en protection de l’enfance doivent ainsi être enregistrées de façon exhaustive, quel qu
type de mesure dans les bases transmises à l’ONED.
, des décisions de mesures faisant suite à une information préoccupant
saisine du juge des enfants sont enregistrées mais sans information renseignée sur la nature des décisions
l n’a pas été possible d’apparier ces évènements aux décisions de mesures qui leur étaient éven
, seules les décisions de mesures ont été conservées pour les analyses
B C D E F G232
0 696
(11,7 %) 0
3 892
(100 %)
10
(0,6 %) 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
1 996
(100 %)
5 255
(88,3 %)
3 560
(100 %) 0
1 642
(99,4 %)
633
(75,4
0 0 0 0 0 207
(24,6
1 996 5 951 3 560 3 892 1 652 840
149
: Répartition des décisions en 2012 selon le type d’évènement enregistré
996 décisions de mesures de protection de l’enfance
janvier et le 31 décembre 2012, mais aucune décision de mesure faisant suite à une information
d’évènement enregistré.
Parmi les décisions en 2012, une majorité d’entre elles est encore en cours au 31 décembre 2012 dans
les départements pour lesquels cette information est disponible, excepté pour le département I pour
Figure 41).
Dans les autres départements, l’absence d’informations sur le statut des mesures au 31 décembre 2012
ou la connaissance très parcellaire pour un département −
Ces informations primordiales pour la compréhension et le suivi des parcours des mineurs pris en
charge en protection de l’enfance doivent ainsi être enregistrées de façon exhaustive, quel que soit le
information préoccupante, à un signalement
sans information renseignée sur la nature des décisions
qui leur étaient éventuellement
, seules les décisions de mesures ont été conservées pour les analyses.
232 H I
ND 0
ND 0
ND 0
633
(75,4 %) ND
495
(42,7 %)
207
(24,6 %) ND
664
(57,3 %)
840 1 699 1 159
150
Figure 41: Nombre de décisions en 2012 et nombre d’enfants concernés
Département A
Décisions
en 2012
Nombre de
décisions 153
Nombre de mineurs
concernés 140
Dont
mesures en
cours au
31/12/12
Nombre de
décisions
(% parmi l’ensemble
des décisions)
145
(94,8
Nombre de mineurs
concernés (% parmi
l’ensemble des
mineurs)
133
(95,0
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : La base de données du département C contient 5
décidées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012 concernant 4
sont en cours au 31 décembre 2012 concernant 3
ND : non disponible pour quatre départements, faute de disposer d’informations sur les dates de début et de fin
d’intervention. Pour le département D, seules les décisions judiciaires d’action éducative en milieu ouvert ont une information
renseignée pour les dates de début et de fin d’intervention.
La figure 42 décrit les informations disponibles sur la durée d’évaluation
des départements. Le premier constat est que ces informations très parcellaires ne sont disponibles que
dans quatre bases. Comme pour les dates de début et de fin d’intervention, les dates de début et de fin
d’évaluation doivent être enregistrées de façon e
l’ensemble des évènements pour lesquels cette information est disponible dans les dossiers.
Dans les bases pour lesquelles la durée d’évaluation est estimable, il faut noter une forte hétérogénéité
des résultats avec une durée moyenne de l’évaluation variant selon les départements de 67 à 100 jours
(soit de 2 mois et 7 jours à 3 mois et 10 jours).
233 On entend par durée d’évaluation la différence en nombre de jours entre la date de notification de l’évaluation et la date de
fin de l’évaluation.
: Nombre de décisions en 2012 et nombre d’enfants concernés
A B C D E F
153 1 996 5 951 3 892 3 892 1 652
140 1 485 4 209 3 685 3 685 1 244
145
(94,8 %) ND
3 914
(65,8 %) ND ND ND
(72,1
133
(95,0 %) ND
3 602
(85,6 %) ND ND ND
(80,5
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: La base de données du département C contient 5 951 décisions de mesures de protection de l’enfance
janvier et le 31 décembre 2012 concernant 4 209 mineurs. Parmi ces décisions, 3
sont en cours au 31 décembre 2012 concernant 3 602 mineurs.
départements, faute de disposer d’informations sur les dates de début et de fin
D, seules les décisions judiciaires d’action éducative en milieu ouvert ont une information
renseignée pour les dates de début et de fin d’intervention.
décrit les informations disponibles sur la durée d’évaluation233 dans les bases de données
es départements. Le premier constat est que ces informations très parcellaires ne sont disponibles que
dans quatre bases. Comme pour les dates de début et de fin d’intervention, les dates de début et de fin
d’évaluation doivent être enregistrées de façon exhaustive dans les bases transmises à l’ONED pour
l’ensemble des évènements pour lesquels cette information est disponible dans les dossiers.
Dans les bases pour lesquelles la durée d’évaluation est estimable, il faut noter une forte hétérogénéité
ltats avec une durée moyenne de l’évaluation variant selon les départements de 67 à 100 jours
(soit de 2 mois et 7 jours à 3 mois et 10 jours).
On entend par durée d’évaluation la différence en nombre de jours entre la date de notification de l’évaluation et la date de
: Nombre de décisions en 2012 et nombre d’enfants concernés
G H I
839 1 699 1 159
723 1 277 576
606
(72,1 %)
1 263
(74,3 %)
521
(45,0 %)
582
(80,5 %)
1 123
(87,9 %)
450
(78,1 %)
951 décisions de mesures de protection de l’enfance
Parmi ces décisions, 3 914 d’entre elles (66 %)
départements, faute de disposer d’informations sur les dates de début et de fin
D, seules les décisions judiciaires d’action éducative en milieu ouvert ont une information
dans les bases de données
es départements. Le premier constat est que ces informations très parcellaires ne sont disponibles que
dans quatre bases. Comme pour les dates de début et de fin d’intervention, les dates de début et de fin
xhaustive dans les bases transmises à l’ONED pour
l’ensemble des évènements pour lesquels cette information est disponible dans les dossiers.
Dans les bases pour lesquelles la durée d’évaluation est estimable, il faut noter une forte hétérogénéité
ltats avec une durée moyenne de l’évaluation variant selon les départements de 67 à 100 jours
On entend par durée d’évaluation la différence en nombre de jours entre la date de notification de l’évaluation et la date de
Figure 42: Description de la durée d’évaluation (en jours)
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : Pour les 48 décisions en 2012 dans le département A et pour lesquelles les dates de début et de fin
d’évaluation sont renseignées, la durée d’évaluation varie de 3 à 136 jours av
des quartiles de la durée d’évaluation indiquent que 25
jours, 25 % d’entre elles ont une durée d’évaluation comprise entre 88 et 107,5 jour
d’évaluation comprise entre 107,5 et 113 jours, et 25
ND : indicateur non disponible pour cinq départements, faute d’informations sur les dates de début
3.3.2 Indicateurs sur les décisions de mesures
La répartition des décisions en 2012 selon le type de décision permet d’appréhender la répartition
entre mesures administratives et mesures judiciaires sur chaque territoire (Figure 4
Ainsi, la part de décisions administratives parmi les décisions au cours de l’année 2012 varie selon les
départements de 26 % à 88 % (Figure 4
l’hétérogénéité du contenu même des bases transmises
dans les départements, en matière de prise en charge des mineurs en protection de l’enfance.
Quand le périmètre d’observation des bases transmises à l’ONED sera stabilisé et uniformément
partagé par l’ensemble des départements, il sera envisageable d’interpréter la répartition entre décisions
administratives et judiciaires en fonction du contexte local et des choix de prise en charge dans chaque
département.
Département A B
Décisions avec
une information
renseignée sur la
durée d’évaluation
48 0
Durée moyenne
de l’évaluation (en
jours)
[minimum-
maximum]
100,4
[3-136] ND
Valeurs des
quartiles de la
durée d’évaluation
(en jours)
1er quartile 88 ND
Médiane 107,5 ND
3e quartile 113 ND
: Description de la durée d’évaluation (en jours)
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Pour les 48 décisions en 2012 dans le département A et pour lesquelles les dates de début et de fin
d’évaluation sont renseignées, la durée d’évaluation varie de 3 à 136 jours avec une durée moyenne de 100 jours. Les valeurs
des quartiles de la durée d’évaluation indiquent que 25 % de ces décisions présentent une durée d’évaluation inférieure à 88
% d’entre elles ont une durée d’évaluation comprise entre 88 et 107,5 jours, 25 % d’entre elles ont une durée
d’évaluation comprise entre 107,5 et 113 jours, et 25 % d’entre elles ont une durée d’évaluation supérieure à 113 jours.
: indicateur non disponible pour cinq départements, faute d’informations sur les dates de début
Indicateurs sur les décisions de mesures
La répartition des décisions en 2012 selon le type de décision permet d’appréhender la répartition
entre mesures administratives et mesures judiciaires sur chaque territoire (Figure 4
i, la part de décisions administratives parmi les décisions au cours de l’année 2012 varie selon les
% (Figure 43). Cette diversité des résultats s’explique en grande partie par
l’hétérogénéité du contenu même des bases transmises, mais également par les choix différents réalisés
dans les départements, en matière de prise en charge des mineurs en protection de l’enfance.
Quand le périmètre d’observation des bases transmises à l’ONED sera stabilisé et uniformément
mble des départements, il sera envisageable d’interpréter la répartition entre décisions
administratives et judiciaires en fonction du contexte local et des choix de prise en charge dans chaque
C D E F G
187 0 0 3 0
86,3
[0-258] ND ND
72
[36-90] ND
49 ND ND 36 ND
90 ND ND 90 ND
112 ND ND 90 ND
151
: Pour les 48 décisions en 2012 dans le département A et pour lesquelles les dates de début et de fin
ec une durée moyenne de 100 jours. Les valeurs
% de ces décisions présentent une durée d’évaluation inférieure à 88
% d’entre elles ont une durée
% d’entre elles ont une durée d’évaluation supérieure à 113 jours.
: indicateur non disponible pour cinq départements, faute d’informations sur les dates de début et de fin d’évaluation.
La répartition des décisions en 2012 selon le type de décision permet d’appréhender la répartition
entre mesures administratives et mesures judiciaires sur chaque territoire (Figure 43).
i, la part de décisions administratives parmi les décisions au cours de l’année 2012 varie selon les
). Cette diversité des résultats s’explique en grande partie par
, mais également par les choix différents réalisés
dans les départements, en matière de prise en charge des mineurs en protection de l’enfance.
Quand le périmètre d’observation des bases transmises à l’ONED sera stabilisé et uniformément
mble des départements, il sera envisageable d’interpréter la répartition entre décisions
administratives et judiciaires en fonction du contexte local et des choix de prise en charge dans chaque
H I
0 459
ND 67,2
[0-182]
ND 32
ND 60
ND 91
152
Figure 43: Répartition des décisions en 2012
Département A
Décisions
adminis-
tratives
Nombre de
décisions (% parmi
l’ensemble des
décisions)
95
(62,1 %)
Nombre de
mineurs concernés 86
Décisions
judiciaires
Nombre de
décisions (% parmi
l’ensemble des
décisions)
58
(37,9 %)
Nombre de
mineurs concernés 55
Type de décision non renseigné 0 (0 %)
Décisions en 2012 153
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : La base de données du département D contient 3
décidées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, dont 1
2 533 décisions judiciaires (71 % de l’ensemble des décisions).
Si l’on se limite aux décisions de mesures en cours au 31 décembre 2012, la part de décisions
administratives varie selon les départements de 27
Il est intéressant de comparer cette répartition avec celle observée sur l’ensemble des décisions
de l’année. Les différences observées pour la part des décisions judiciaires, selon que l’on s’intéresse aux
décisions au cours d’une période (ici l’année 2012) ou à un instant donné (au 31
peuvent s’expliquer notamment par la tene
longues que les mesures administratives, ont ainsi une probabilité plus importante que ces dernières
d’être encore en exercice au 31 décembre.
Ce constat démontre tout l’intérêt du dispositif de re
bien d’informations en flux sur l’ensemble de l’année que d’informations en stock à un instant
(ici au 31 décembre).
: Répartition des décisions en 2012 selon le type de décision
B C D E F
%)
800
(40,1 %)
2 942
(49,4 %)
1 027
(28,8 %)
3 412
(87,7 %)
504
(30,5 %) (36,9
614 1 905 877 3 262 401
%)
1 196
(59,9 %)
3 009
(50,6 %)
2 533
(71,2 %)
480
(12,3 %)
1 148
(69,5 %) (63,1
957 2 559 2 076 443 893
%) 0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0
1 996 5 951 3 560 3 892 1 652
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: La base de données du département D contient 3 560 décisions de mesures de protection de l’enfance
janvier et le 31 décembre 2012, dont 1 027 décisions administratives (29 % de l’ensemble des décisions) et
% de l’ensemble des décisions).
limite aux décisions de mesures en cours au 31 décembre 2012, la part de décisions
administratives varie selon les départements de 27 % à 60 % (Figure 44).
Il est intéressant de comparer cette répartition avec celle observée sur l’ensemble des décisions
de l’année. Les différences observées pour la part des décisions judiciaires, selon que l’on s’intéresse aux
décisions au cours d’une période (ici l’année 2012) ou à un instant donné (au 31
peuvent s’expliquer notamment par la teneur même des mesures judiciaires. Ces mesures, souvent plus
longues que les mesures administratives, ont ainsi une probabilité plus importante que ces dernières
d’être encore en exercice au 31 décembre.
Ce constat démontre tout l’intérêt du dispositif de remontée des données qui permet de disposer aussi
bien d’informations en flux sur l’ensemble de l’année que d’informations en stock à un instant
selon le type de décision
G H I
310
(36,9 %)
438
(25,8 %)
738
(63,7 %)
295 391 360
530
(63,1 %)
1 247
(73,4 %)
421
(36,3 %)
472 938 338
0 (0 %) 14
(0,8 %) 0 (0 %)
840 1 699 1 159
560 décisions de mesures de protection de l’enfance
% de l’ensemble des décisions) et
limite aux décisions de mesures en cours au 31 décembre 2012, la part de décisions
Il est intéressant de comparer cette répartition avec celle observée sur l’ensemble des décisions au cours
de l’année. Les différences observées pour la part des décisions judiciaires, selon que l’on s’intéresse aux
décisions au cours d’une période (ici l’année 2012) ou à un instant donné (au 31 décembre 2012),
ur même des mesures judiciaires. Ces mesures, souvent plus
longues que les mesures administratives, ont ainsi une probabilité plus importante que ces dernières
montée des données qui permet de disposer aussi
bien d’informations en flux sur l’ensemble de l’année que d’informations en stock à un instant donné
Figure 44: Répartition des décisions de mesur
Département A
Décisions
administratives
(% parmi l’ensemble
des décisions en cours
au 31/12/12)
87
(60,0 %)
Décisions judiciaires
(% parmi l’ensemble
des décisions en cours
au 31/12/12)
58
(40,0 %)
Type de décision non
renseigné
(% parmi l’ensemble
des décisions en cours
au 31/12/12)
0 (0 %)
Décisions en cours au
31/12/12 145
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu
Guide de lecture : Dans la base de données du département A, parmi les 145 décisions de mesures en cours au 31 décembre
2012, on dénombre 87 décisions administratives (60
ND : indicateur non disponible pour quatre
Pour le département D, seules les décisions judiciaires d’action éducative en milieu ouvert ont une information renseignée
pour les dates de début et de fin d’intervention
La nature de l’intervention, qu’il s’agisse d’une décision administrative ou judiciaire,
déterminer si c’est une décision de mesure de placement
La figure 45 présente les effectifs de décisions de mesures de milieu ouvert
décisions de l’année 2012, ainsi que la population des mineurs concernés par ces décisions.
234 Les décisions de mesures de placement comprennent
accueil 5 jours, accueil provisoire du mineur), les décisions judiciaires de placement à l’aide sociale à l’enfance et les
placements directs, mais pas les mesures administratives d’accu
les décisions sans information sur la nature de l’intervention.235 Les décisions de mesures de milieu ouvert comprennent les mesures administratives d’aide à domicile,
judiciaires d’expertise et d’enquête sociale, les mesures judiciaires d’investigation éducatives (MJIE), les mesures d’action
éducative en milieu ouvert (AEMO) avec ou sans hébergement et les mesures judiciaires d’aide à la gestion du budget familial
(MJAGBF), mais pas les mesures administratives d’accueil parent
décisions sans information sur la nature de l’intervention.
: Répartition des décisions de mesures en cours au 31 décembre 2012
selon le type de décision
B C D E F G
ND 1 492
(38,1 %) ND ND ND
207
(34,2 %)
ND 2 422
(61,9 %) ND ND ND
399
(65,8 %)
ND 0 (0 %) ND ND ND 0 (0 %)
ND 3 914 ND ND ND 606
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012 et en cours au 31 décembre 2012
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Dans la base de données du département A, parmi les 145 décisions de mesures en cours au 31 décembre
2012, on dénombre 87 décisions administratives (60 %) et 58 décisions judiciaires (40 %).
quatre départements, faute d’informations sur les dates de début et de fin d’intervention.
Pour le département D, seules les décisions judiciaires d’action éducative en milieu ouvert ont une information renseignée
pour les dates de début et de fin d’intervention.
La nature de l’intervention, qu’il s’agisse d’une décision administrative ou judiciaire,
une décision de mesure de placement234 ou de milieu ouvert235.
présente les effectifs de décisions de mesures de milieu ouvert et de placement parmi les
décisions de l’année 2012, ainsi que la population des mineurs concernés par ces décisions.
mesures de placement comprennent les mesures administratives d’accueil (accueil de jour, accueil 72h,
accueil 5 jours, accueil provisoire du mineur), les décisions judiciaires de placement à l’aide sociale à l’enfance et les
es mesures administratives d’accueil parent-enfant, celles liées aux statuts de pupilles de l’État et
sans information sur la nature de l’intervention.
Les décisions de mesures de milieu ouvert comprennent les mesures administratives d’aide à domicile,
aires d’expertise et d’enquête sociale, les mesures judiciaires d’investigation éducatives (MJIE), les mesures d’action
éducative en milieu ouvert (AEMO) avec ou sans hébergement et les mesures judiciaires d’aide à la gestion du budget familial
es mesures administratives d’accueil parent-enfant, celles liées aux statuts de pupilles de l’État et
sans information sur la nature de l’intervention.
153
es en cours au 31 décembre 2012
H I
207
%)
344
(27,2 %)
199
(38,2 %)
399
%)
910
(72,0 %)
322
(61,8 %)
%) 9
(0,7 %) 0 (0 %)
606 1 263 521
janvier et le 31 décembre 2012 et en cours au 31 décembre 2012.
: Dans la base de données du département A, parmi les 145 décisions de mesures en cours au 31 décembre
départements, faute d’informations sur les dates de début et de fin d’intervention.
Pour le département D, seules les décisions judiciaires d’action éducative en milieu ouvert ont une information renseignée
La nature de l’intervention, qu’il s’agisse d’une décision administrative ou judiciaire, permet de
et de placement parmi les
décisions de l’année 2012, ainsi que la population des mineurs concernés par ces décisions. Ainsi, pour
les mesures administratives d’accueil (accueil de jour, accueil 72h,
accueil 5 jours, accueil provisoire du mineur), les décisions judiciaires de placement à l’aide sociale à l’enfance et les
statuts de pupilles de l’État et
Les décisions de mesures de milieu ouvert comprennent les mesures administratives d’aide à domicile, les mesures
aires d’expertise et d’enquête sociale, les mesures judiciaires d’investigation éducatives (MJIE), les mesures d’action
éducative en milieu ouvert (AEMO) avec ou sans hébergement et les mesures judiciaires d’aide à la gestion du budget familial
statuts de pupilles de l’État et les
154
le département C, plus des deux tiers des décisions en 2012 sont des décisions de mesures de milieu
ouvert, contre 34 % de décisions de mesures de placement.
Figure 45: Répartition des décisions en 2012 selon la nature de l’intervention
Département A
Décisions
de mesures
de milieu
ouvert
Nombre de
décisions
(% parmi l’ensemble
des décisions)
ND
Nombre de mineurs
concernés (% parmi
l’ensemble des
mineurs)
ND
Décisions
de mesures
de
placement
Nombre de
décisions
(% parmi l’ensemble
des décisions)
ND
Nombre de mineurs
concernés (% parmi
l’ensemble des
mineurs)
ND
Décisions en 2012 153
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu
Guide de lecture : La base de données du département I contient 793 décisions de mesures
l’ensemble des décisions) et 276 décisions de mesures
223 mineurs.
ND : indicateur non disponible pour
département E, seulement 18 % des décisions de mesures ont une information renseignée pour la nature de la
Les figures 46 et 47 présentent respectivement la répartition des décisions administratives et des
décisions judiciaires selon la nature de l’intervention mise en œuvre. Les informations sur la nature de
l’intervention (aussi bien administrative
dans les bases transmises à l’ONED car elles sont primordiales pour appréhender la diversité des prises
en charge en protection de l’enfance mises en œuvre dans les départements.
Ainsi, dans la base du département D, plus de 60
des aides à domicile et plus du quart d’entre elles sont des mesures d’accueil provisoire du mineur. La
nature de l’intervention administrative diffère selon les départeme
variant de 57 % à près de 86 %.
le département C, plus des deux tiers des décisions en 2012 sont des décisions de mesures de milieu
cisions de mesures de placement.
: Répartition des décisions en 2012 selon la nature de l’intervention
A B C D E F
ND ND 3 957
(66,5 %)
1 966
(55,2 %) ND
782
(47,3 %) (70,4
ND ND 2 838
(67,4 %)
1 819
(63,6 %) ND
675
(54,3 %) (78,7
ND ND 1 993
(33,5 %)
324
(9,1 %) ND
862
(52,2 %) (25,5
ND ND 1 682
(40,0 %)
279
(9,8 %) ND
648
(52,1 %) (25,6
153 1 996 5 951 3 560 3 892 1 652
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: La base de données du département I contient 793 décisions de mesures de milieu ouvert (68
l’ensemble des décisions) et 276 décisions de mesures de placement (24 % des décisions), concernant respecti
: indicateur non disponible pour trois départements, faute d’informations sur la nature de l’intervention. Pour le
% des décisions de mesures ont une information renseignée pour la nature de la
présentent respectivement la répartition des décisions administratives et des
décisions judiciaires selon la nature de l’intervention mise en œuvre. Les informations sur la nature de
l’intervention (aussi bien administrative que judiciaire) doivent être enregistrées de façon exhaustive
dans les bases transmises à l’ONED car elles sont primordiales pour appréhender la diversité des prises
en charge en protection de l’enfance mises en œuvre dans les départements.
base du département D, plus de 60 % des décisions administratives en 2012 concernent
des aides à domicile et plus du quart d’entre elles sont des mesures d’accueil provisoire du mineur. La
nature de l’intervention administrative diffère selon les départements avec une part des aides à domicile
le département C, plus des deux tiers des décisions en 2012 sont des décisions de mesures de milieu
: Répartition des décisions en 2012 selon la nature de l’intervention
G H I
591
(70,4 %)
811
(47,7 %)
793
(68,4 %)
569
(78,7 %)
777
(60,8 %)
412
(71,5 %)
214
(25,5 %)
786
(46,3 %)
276
(23,8 %)
185
(25,6 %)
542
(42,4 %)
223
(38,7 %)
840 1 699 1 159
de milieu ouvert (68 % de
% des décisions), concernant respectivement 412 et
départements, faute d’informations sur la nature de l’intervention. Pour le
% des décisions de mesures ont une information renseignée pour la nature de la décision.
présentent respectivement la répartition des décisions administratives et des
décisions judiciaires selon la nature de l’intervention mise en œuvre. Les informations sur la nature de
que judiciaire) doivent être enregistrées de façon exhaustive
dans les bases transmises à l’ONED car elles sont primordiales pour appréhender la diversité des prises
% des décisions administratives en 2012 concernent
des aides à domicile et plus du quart d’entre elles sont des mesures d’accueil provisoire du mineur. La
nts avec une part des aides à domicile
Concernant les décisions judiciaires en 2012, les décisions de mesures d’
ouvert (AEMO) représentent entre 29
placement à l’aide sociale à l’enfance entre 17
Figure 46: Répartition des décisions administratives en 2012 selon la nature de la décision
Département A
Aide à domicile ND ND
- dont TISF
(technicien de
l’intervention sociale
et familiale)
ND ND
- dont AED (action
éducative à domicile) ND ND
- dont AESF
(accompagnement en
économie sociale et
familiale)
ND ND
- dont type non
précisé ND ND
Accueil de jour ND ND
Accueil 72h ND ND
Accueil 5 jours ND ND
Accueil provisoire du
mineur ND ND
Pupilles de l’État ND ND
Accueil parent-enfant ND ND
Intervention inconnue ND ND
Autre décision
administrative ND ND
Décisions
administratives 95 800
236 Pour le département D, aucune décision judiciaire n’a été enregistrée comme éta
l’aide sociale à l’enfance au sein de la base transmise à l’
d’information renseignée sur la nature de l’intervention mise en œuvre.
les décisions judiciaires en 2012, les décisions de mesures d’action éducative en milieu
représentent entre 29 % et 66 % des décisions judiciaires et les décisi
placement à l’aide sociale à l’enfance entre 17 %236 et 59 % d’entre elles.
: Répartition des décisions administratives en 2012 selon la nature de la décision
B C D E F G
ND 2 518
(85,6 %)
651
(63,4 %) ND
348
(69,1 %)
243
(78,4
ND 1 175
(39,9 %)
146
(14,2 %) ND 0 (0 %) 0 (0
ND 1 007
(34,2 %) 0 (0 %) ND 0 (0 %)
241
(78,0
ND 336
(11,4 %) 0 (0 %) ND 0 (0 %) 0 (0
ND 0 (0 %) 505
(49,2 %) ND
348
(69,1 %)
2
(0,6
ND 55
(1,9 %) 0 (0 %) ND 0 (0 %) 0 (0
ND 0 (0 %) 0 (0 %) ND 7
(1,4 %)
5
(1,6
ND 0 (0 %) 0 (0 %) ND 2
(0,4 %) 0 (0
ND 368
(12,5 %)
269
(26,2 %) ND
146
(29,0 %)
52
(16,8
ND 1 (0 %) 0 (0 %) ND 0 (0 %) 0 (0
ND 0 (0 %) 0 (0 %) ND 0 (0 %) 10
(3,2
ND 0 (0 %) 107
(10,4 %) ND 0 (0 %) 0 (0
ND 0 (0 %) 0 (0 %) ND 1
(0,2 %) 0 (0
800 2 942 1 027 3 412 504 310
décision judiciaire n’a été enregistrée comme étant une décision judiciaire de placement à
l’aide sociale à l’enfance au sein de la base transmise à l’ONED mais près de 46 % des décisions judiciaires n’ont pas
d’information renseignée sur la nature de l’intervention mise en œuvre.
155
action éducative en milieu
% des décisions judiciaires et les décisions judiciaires de
: Répartition des décisions administratives en 2012 selon la nature de la décision
G H I
243
(78,4 %)
249
(56,8 %)
594
(80,5 %)
%) ND 536
(72,6 %)
241
(78,0 %) ND
58
(7,9 %)
%) ND 0 (0 %)
%) ND 0 (0 %)
%) 0 (0 %) 0 (0 %)
%)
5
(1,1 %) 0 (0 %)
%) 3
(0,7 %) 0 (0 %)
52
(16,8 %)
157
(35,8 %)
75
(10,2 %)
%) 14
(3,2 %) 0 (0 %)
10
%)
5
(1,1 %) 0 (0 %)
%) 0 (0 %) 69
(9,3 %)
%) 5
(1,1 %) 0 (0 %)
310 438 738
décision judiciaire de placement à
% des décisions judiciaires n’ont pas
156
Champ : Décisions administratives concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : La base de données du département
mesures d’aide à domicile (86 % des décisions administratives), 55 décisions de mesures d’accueil de jour (2
administratives), 368 décisions de mesures d’accueil provisoire
de mesure de pupille de l’État.
ND : indicateur non disponible pour
d’informations sur la nature de la décision administrative. Pour le département E, moins de 7
ont une information renseignée pour la nature de la décision.
Figure 47 : Répartition des décisions judiciaires en 2012 selon la nature de la décision
Département A B
Enquête sociale ND ND
MJIE (mesure
judiciaire
d’investigation
éducative)
ND ND
AEMO (action
éducative en milieu
ouvert)
ND ND
- dont AEMO ND ND
- dont AEMO
renforcée ND ND
- dont AEMO
avec
hébergement
ND ND
- dont type non
précisé ND ND
Placement à l’aide
sociale à l’enfance ND ND
Placement direct ND ND
MJAGBF (mesure
judiciaire d’aide à
la gestion du
budget familial)
ND ND
Nature de
l’intervention non
précisée
ND ND
Autre décision
judicaire ND ND
Décisions
judiciaires 58 1 196
Champ : Décisions judiciaires concernant des mineurs entre le 1
: Décisions administratives concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: La base de données du département C contient 2 942 décisions administratives, dont 2
% des décisions administratives), 55 décisions de mesures d’accueil de jour (2
administratives), 368 décisions de mesures d’accueil provisoire du mineur (12 % des décisions administratives) et 1 décision
: indicateur non disponible pour trois départements et partiellement disponible pour un département, faute
d’informations sur la nature de la décision administrative. Pour le département E, moins de 7 % des décisions administratives
ont une information renseignée pour la nature de la décision.
: Répartition des décisions judiciaires en 2012 selon la nature de la décision
C D E F G
0 (0 %) 0 (0 %) 2 (0,4 %) 0 (0 %) 0 (0 %)
0 (0 %) 0 (0 %) 139
(29,0 %) 0 (0 %) 0 (0 %)
1 439
(47,8 %)
1 310
(51,7 %)
236
(49,2 %)
333
(29,0 %)
348
(65,7 %
1 345
(44,7 %)
1 035
(40,9 %)
236
(49,2 %) 0 (0 %)
342
(64,5 %
94
(3,1 %)
275
(10,9 %)
0
(0 %)
0
(0 %)
0
(0 %)
0 (0 %) 5
(0,2 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0 %
0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 333
(29,0 %)
6
(1,1 %
1 570
(52,2 %)
0
(0 %)
83
(17,3 %)
682
(59,4 %)
152
(28,7 %
0 (0 %) 55
(2,2 %)
5
(1,0 %)
25
(2,2 %)
5
(0,9 %
0 (0 %) 0 (0 %) 0 (0 %) 101
(8,8 %) 0 (0 %
0 (0 %) 1 163
(45,9 %)
13
(2,7 %)
6
(0,5 %)
25
(4,7 %
0 (0 %) 0 (0 %) 2
(0,4 %)
1
(0,1 %) 0 (0 %
196 3 009 2 533 480 1 148 530
judiciaires concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
janvier et le 31 décembre 2012.
942 décisions administratives, dont 2 518 décisions de
% des décisions administratives), 55 décisions de mesures d’accueil de jour (2 % des décisions
% des décisions administratives) et 1 décision
départements et partiellement disponible pour un département, faute
% des décisions administratives
: Répartition des décisions judiciaires en 2012 selon la nature de la décision
H I
%) 0 (0 %) 0 (0 %)
%) 96
(7,7 %) 0 (0 %)
%)
455
(36,5 %)
199
(47,3 %)
%) 0 (0 %)
198
(47,0 %)
)
0
(0 %)
0
(0 %)
%) 27
(2,2 %) 0 (0 %)
%)
428
(34,3 %)
1
(0,2 %)
%)
621
(49,8 %)
201
(47,7 %)
%) 0 (0 %) 0 (0 %)
%) 11
(0,9 %) 0 (0 %)
%)
0
(0 %)
21
(5,0 %)
%) 64
(5,1 %) 0 (0 %)
1 247 421
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : La base de données du département C contient 3
mesures d’AEMO (48 % des décisions judiciaires) et 1
des décisions judiciaires).
ND : indicateur non disponible pour deux
Les figures 48, 49 et 50 décrivent le nombre de décisions par mineur au cours de l’année 2012, qu’il
s’agisse de l’ensemble des décisions, des décisions administratives ou des déc
Si l’on s’intéresse à l’ensemble des décisions,
2,01 selon les départements. Entre 72
que d’une seule décision en protection de l’enfance (
Dans le département I, plus de 29
plus, cette situation s’explique par le fort recours au renouvellement de décisions de mesures de TISF
de courtes durées dans ce département (
Figure 48
Département A
Nombre moyen de
décisions par mineur
[minimum-maximum]
1,09
[1-2]
Nombre de
décisions par
mineur (%
parmi les
mineurs
ayant
bénéficié
d’au moins
une décision)
1 décision 127
(90,7 %) (76,3
2
décisions
13
(9,3 %) (16,
3
décisions
ou plus
0
(0 %) (7,
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : Pour le département G, le nombre de décisions par enfant en 2012 varie de 1 à 4
moyenne de 1,2 décision par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une
département, 86 % d’entre eux ont bénéficié d’une seule
ou plus.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: La base de données du département C contient 3 009 décisions judiciaires,
des décisions judiciaires) et 1 570 décisions judiciaires de placement à l’aide sociale à l’enfance (5
deux départements, faute d’informations sur la nature de la décision judiciaire.
décrivent le nombre de décisions par mineur au cours de l’année 2012, qu’il
s’agisse de l’ensemble des décisions, des décisions administratives ou des décisions judiciaires.
Si l’on s’intéresse à l’ensemble des décisions, le nombre moyen de décisions par mineur varie de 1,06 à
2,01 selon les départements. Entre 72 % et 95 % des mineurs pris en charge en 2012 n’ont bénéficié
ection de l’enfance (Figure 48).
Dans le département I, plus de 29 % des mineurs ont bénéficié de trois décisions administratives ou
plus, cette situation s’explique par le fort recours au renouvellement de décisions de mesures de TISF
ans ce département (Figure 49).
48: Description du nombre de décisions en 2012
B C D E F G
1,34
[1-8]
1,41
[1-8]
1,24
[1-6]
1,06
[1-4]
1,33
[1-5]
1,16
[1-4]
1 133
(76,3 %)
3 033
(72,1 %)
2 290
(80,0 %)
3 495
(94,8 %)
924
(74,3 %)
620
(85,8
246
(16,6 %)
795
(18,9 %)
463
(16,2 %)
174
(4,7 %)
255
(20,5 %)
91
(12,6
106
(7,1 %)
381
(9,0 %)
108
(3,8 %)
16
(0,4 %)
65
(5,2 %)
12
(1,7 %
: Décisions concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Pour le département G, le nombre de décisions par enfant en 2012 varie de 1 à 4
par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision
% d’entre eux ont bénéficié d’une seule décision, 13 % de deux décisions et moins de 2
157
009 décisions judiciaires, dont 1 439 décisions de
570 décisions judiciaires de placement à l’aide sociale à l’enfance (52 %
départements, faute d’informations sur la nature de la décision judiciaire.
décrivent le nombre de décisions par mineur au cours de l’année 2012, qu’il
isions judiciaires.
le nombre moyen de décisions par mineur varie de 1,06 à
% des mineurs pris en charge en 2012 n’ont bénéficié
décisions administratives ou
plus, cette situation s’explique par le fort recours au renouvellement de décisions de mesures de TISF
H I
1,16
4]
1,33
[1-7]
2,01
[1-8]
620
%)
1 000
(78,3 %)
291
(50,5 %)
91
%)
181
(14,2 %)
134
(23,3 %)
12
%)
96
(7,5 %)
151
(26,2 %)
: Pour le département G, le nombre de décisions par enfant en 2012 varie de 1 à 4 décisions avec une valeur
décision en 2012 dans ce
s et moins de 2 % de trois décisions
158
Figure 49: Description du nombre de décisions administratives en 2012
Département A
Nombre moyen de décisions
administratives par mineur
[minimum-maximum]
1,10
[1-2]
Nombre de
décisions
administratives
par mineur (%
parmi les
mineurs ayant
bénéficié d’au
moins une
décision
administrative)
1 décision 77
(89,5 %)
2
décisions
9
(10,5 %)
3
décisions
ou plus
0
(0 %)
Champ : Décisions administratives concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : Pour le département B, le nombre de décisions administratives par enfant en 2012 varie de 1 à 7 décisions
avec une valeur moyenne de 1,3 décision administrative par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une
décision administrative en 2012 dans ce département, 7
15 % de deux décisions administratives et
Figure 50: Description du nombre de décisions judiciaires en 2012
Département A
Nombre moyen de décisions
judiciaires par mineur
[minimum-maximum]
1,05
[1-2]
Nombre de
décisions
judiciaires par
mineur (%
parmi les
mineurs ayant
bénéficié d’au
moins une
décision
judiciaire)
1 décision 52
(94,5 %)
2
décisions
3
(5,5 %)
3
décisions
ou plus
0
(0 %)
Champ : Décisions judiciaires concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : Pour le département D, le nombre de décisions judiciaires par enfant en 2012 varie de 1 à 6 décisions avec
une valeur moyenne de 1,2 décision judiciaire par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision
: Description du nombre de décisions administratives en 2012
B C D E F G
1,30
[1-7]
1,54
[1-6]
1,17
[1-6]
1,05
[1-3]
1,26
[1-5]
1,05
[1-
486
(79,1 %)
1 203
(63,8 %)
746
(85,1 %)
3 122
(95,7 %)
324
(80,8 %)
281
(95,3
91
(14,8 %)
479
(25,1 %)
117
(13,3 %)
130
(4,0 %)
56
(14,0 %)
13
(4,4
37
(6,0 %)
223
(11,7 %)
14
(1,6 %)
10
(0,3 %)
21
(5,2 %)
1
(0,3
: Décisions administratives concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Pour le département B, le nombre de décisions administratives par enfant en 2012 varie de 1 à 7 décisions
moyenne de 1,3 décision administrative par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une
décision administrative en 2012 dans ce département, 79 % d’entre eux ont bénéficié d’une seule décision administrative,
istratives et 6 % de trois décisions administratives ou plus.
: Description du nombre de décisions judiciaires en 2012
B C D E F G
1,25
[1-5]
1,18
[1-4]
1,22
[1-6]
1,08
[1-4]
1,29
[1-5]
1,12
[1-
%)
777
(81,2 %)
2 177
(85,1 %)
1 681
(81,0 %)
410
(92,6 %)
683
(76,5 %)
419
(88,8
132
(13,8 %)
320
(12,5 %)
339
(16,3 %)
30
(6,8 %)
175
(19,6 %)
48
(10,2
48
(5,0 %)
62
(2,4 %)
56
(2,7 %)
3
(0,6 %)
35
(3,9 %)
5
(1,1
: Décisions judiciaires concernant des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED
: Pour le département D, le nombre de décisions judiciaires par enfant en 2012 varie de 1 à 6 décisions avec
une valeur moyenne de 1,2 décision judiciaire par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision
: Description du nombre de décisions administratives en 2012
G H I
1,05
-3]
1,12
[1-5]
2,05
[1-7]
281
(95,3 %)
356
(91,1 %)
178
(49,4 %)
13
4 %)
26
(6,6 %)
77
(21,4 %)
1
3 %)
9
(2,3 %)
105
(29,2 %)
janvier et le 31 décembre 2012.
: Pour le département B, le nombre de décisions administratives par enfant en 2012 varie de 1 à 7 décisions
moyenne de 1,3 décision administrative par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une
d’entre eux ont bénéficié d’une seule décision administrative,
: Description du nombre de décisions judiciaires en 2012
G H I
1,12
-3]
1,33
[1-6]
1,25
[1-4]
419
8 %)
731
(77,9 %)
270
(79,9 %)
48
2 %)
138
(14,7 %)
55
(16,3 %)
5
1 %)
69
(7,4 %)
13
(3,8 %)
: Pour le département D, le nombre de décisions judiciaires par enfant en 2012 varie de 1 à 6 décisions avec
une valeur moyenne de 1,2 décision judiciaire par enfant. Ainsi, parmi les mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision
judiciaire en 2012 dans ce département, 8
judiciaire et près de 3 % de 3 décisions judiciaires ou plus.
La connaissance des changements de type de prise en charge permet égalemen
compréhension des parcours des mineurs pris en charge en protection de l’enfance au sein des
départements.
Le nombre total de changements
administrative à une décision judici
administrative) au cours de l’année 2012 varie de 1 à 330 selon les départements (
rapporte ce nombre total de changements au nombre de mineurs ayant bénéficié d’au moins une
décision au cours de l’année, le nombre moyen de changements de type de décision par mineur varie de
0,005 à 0,28 selon les départements.
Au regard des valeurs estimées ici, il sera intéressant de calculer ces indicateurs sur une période plus
longue, par exemple 2 ou 3 ans. En effet, le suivi longitudinal des mineurs possible à partir du
dispositif de remontée des données permettra de détailler précisément leurs parcours de prise en charge
en protection de l’enfance dans les départements.
Au-delà de l’hétérogénéité des bases, ces différences traduisent également des choix de parcours de
prise en charge différents selon les départements.
Le calcul du ratio présenté dans l
changement d’une prise en charge judiciaire vers une prise en char
changements d’une prise en charge administrative vers une prise en charge judiciaire sont observés.
237 Un changement de type de décision
décision administrative à une décision judiciaire
ire en 2012 dans ce département, 81 % d’entre eux ont bénéficié d’une seule décision judiciaire, 1
de 3 décisions judiciaires ou plus.
La connaissance des changements de type de prise en charge permet égalemen
compréhension des parcours des mineurs pris en charge en protection de l’enfance au sein des
Le nombre total de changements237 de type de décision (qu’il s’agisse du passage d’une
judiciaire ou inversement d’une décision judiciaire à une
administrative) au cours de l’année 2012 varie de 1 à 330 selon les départements (
rapporte ce nombre total de changements au nombre de mineurs ayant bénéficié d’au moins une
au cours de l’année, le nombre moyen de changements de type de décision par mineur varie de
0,005 à 0,28 selon les départements.
Au regard des valeurs estimées ici, il sera intéressant de calculer ces indicateurs sur une période plus
exemple 2 ou 3 ans. En effet, le suivi longitudinal des mineurs possible à partir du
dispositif de remontée des données permettra de détailler précisément leurs parcours de prise en charge
en protection de l’enfance dans les départements.
l’hétérogénéité des bases, ces différences traduisent également des choix de parcours de
prise en charge différents selon les départements.
Le calcul du ratio présenté dans la figure 51 nous indique que dans le département I, pour un
en charge judiciaire vers une prise en charge administrative, près de deux
changements d’une prise en charge administrative vers une prise en charge judiciaire sont observés.
de décision s’entend comme le passage pour un mineur, au cours de
judiciaire ou d’une décision judiciaire à une décision administrative
159
d’entre eux ont bénéficié d’une seule décision judiciaire, 12 % de deux décisions
La connaissance des changements de type de prise en charge permet également d’appréhender la
compréhension des parcours des mineurs pris en charge en protection de l’enfance au sein des
de type de décision (qu’il s’agisse du passage d’une décision judiciaire à une décision
administrative) au cours de l’année 2012 varie de 1 à 330 selon les départements (Figure 51). Si l’on
rapporte ce nombre total de changements au nombre de mineurs ayant bénéficié d’au moins une
au cours de l’année, le nombre moyen de changements de type de décision par mineur varie de
Au regard des valeurs estimées ici, il sera intéressant de calculer ces indicateurs sur une période plus
exemple 2 ou 3 ans. En effet, le suivi longitudinal des mineurs possible à partir du
dispositif de remontée des données permettra de détailler précisément leurs parcours de prise en charge
l’hétérogénéité des bases, ces différences traduisent également des choix de parcours de
nous indique que dans le département I, pour un
ge administrative, près de deux
changements d’une prise en charge administrative vers une prise en charge judiciaire sont observés.
l’année (ici, 2012), d’une
ou d’une décision judiciaire à une décision administrative.
160
Figure 51 : Description du nombre de changements de prise en charge en 2012
Département A
Nombre total de
changements de type de
décision (nombre moyen
par mineur)
1
(0,007)
- dont nombre total de
passages d’une
décision
administrative à une
décision judiciaire
(nombre moyen par
mineur)
1
(0,007)
- dont nombre total de
passages d’une
décision judiciaire à
une décision
administrative
(nombre moyen par
mineur)
0
(0)
Ratio238 passages
administratif/judiciaire
sur passages
judiciaire/administratif
ND
Champ : Décisions concernant des mineurs entre le 1
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007,
Guide de lecture : Pour le département B, on dénombre 98 changements de type de décisions parmi les décisions en
soit 0,07 changements de type de décisions en moyenne par mineur au cours de l’année.
3.3.3 Indicateurs d’incidence
Estimés comme le rapport du nombre de mineurs pris en charge en protection de l’enfance sur le
nombre de mineurs du département, les taux
probabilité pour la population des mineurs du département d’être prise en charge par la protection de
l’enfance ou de connaître tel ou tel type de décision en protection de l’enfance.
Ainsi, le taux d’incidence de mineurs bénéficiant d’au moins une décision en protection de l’enfance
en 2012 varie de 3,6 ‰ à 22,6 ‰.
238 Ce ratio s’entend comme le rapport du nombre total
le nombre total de passages d’une décision
: Description du nombre de changements de prise en charge en 2012
B C D E F G
98
(0,07)
330
(0,08)
105
(0,05)
20
(0,005)
55
(0,04)
44
(0,06)
62
(0,04)
202
(0,05)
66
(0,02)
15
(0,004)
40
(0,03)
39
(0,05)
36
(0,02)
128
(0,03)
39
(0,01)
5
(0,001)
15
(0,01)
5
(0,007)
1,72 1,58 1,69 3 2,67 7,80
des mineurs entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Pour le département B, on dénombre 98 changements de type de décisions parmi les décisions en
soit 0,07 changements de type de décisions en moyenne par mineur au cours de l’année.
Indicateurs d’incidence
Estimés comme le rapport du nombre de mineurs pris en charge en protection de l’enfance sur le
nombre de mineurs du département, les taux d’incidence présentés dans la figure
probabilité pour la population des mineurs du département d’être prise en charge par la protection de
l’enfance ou de connaître tel ou tel type de décision en protection de l’enfance.
cidence de mineurs bénéficiant d’au moins une décision en protection de l’enfance
‰.
Ce ratio s’entend comme le rapport du nombre total de passages d’une décision administrative à une
décision judiciaire à une décision administrative.
: Description du nombre de changements de prise en charge en 2012
H I
44
(0,06)
63
(0,05)
164
(0,28)
39
(0,05)
51
(0,04)
106
(0,18)
(0,007)
12
(0,009)
58
(0,10)
7,80 4,25 1,83
: Pour le département B, on dénombre 98 changements de type de décisions parmi les décisions en 2012,
Estimés comme le rapport du nombre de mineurs pris en charge en protection de l’enfance sur le
figure 52 mesurent la
probabilité pour la population des mineurs du département d’être prise en charge par la protection de
cidence de mineurs bénéficiant d’au moins une décision en protection de l’enfance
administrative à une décision judiciaire sur
L’hétérogénéité des bases liée notamment à des remontées partielles dans certains départements
explique en partie ces différences. Mais cell
en matière de dispositifs et de pratiques dans le domaine de la protection de l’enfance.
Figure 52: Taux d’incidence des mineurs bénéficiant d’une prise en charge
Département A
Taux d’incidence de
mineurs avec au moins
une décision en
protection de l’enfance
(pour 1 000 mineurs)
5,4 ‰ 22,6
Taux d’incidence de
mineurs avec au moins
une décision judiciaire
(pour 1 000 mineurs)
2,1 ‰ 14,6
Taux d’incidence de
mineurs avec au moins
une décision
administrative (pour
1 000 mineurs)
3,3 ‰
Taux d’incidence de
mineurs avec au moins
une décision de
placement (pour 1 000
mineurs)
ND
Taux d’incidence de
mineurs avec au moins
une décision de mesure
de milieu ouvert (pour
1 000 mineurs)
ND
Champ : Mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance entre le 1
2012.
Sources : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, Insee (estimations de population des 0
1er janvier 2012, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs ONED
Guide de lecture : Le taux d’incidence de mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance en 2012
est de 22,6 pour 1 000 mineurs dans le département
ND : Taux d’incidence non disponible pour
L’hétérogénéité des bases liée notamment à des remontées partielles dans certains départements
explique en partie ces différences. Mais celles-ci traduisent également des contextes locaux différents
de dispositifs et de pratiques dans le domaine de la protection de l’enfance.
: Taux d’incidence des mineurs bénéficiant d’une prise en charge
en protection de l’enfance en 2012
B C D E F G
22,6 ‰ 21,7 ‰ 22,4 ‰ 5,9 ‰ 21,6 ‰ 3,6 ‰
14,6 ‰ 13,2 ‰ 16,2 ‰ 0,7 ‰ 15,5 ‰ 2,4 ‰
9,4 ‰ 9,8 ‰ 6,9 ‰ 5,2 ‰ 7,0 ‰ 1,5 ‰
ND 8,7 ‰ 2,2 ‰ ND 11,2 ‰ 0,9 ‰
ND 14,7 ‰ 14,2 ‰ ND 11,7 ‰ 2,9 ‰
: Mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance entre le 1er janvier et le 31 décembre
: Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, Insee (estimations de population des 0
janvier 2012, résultats provisoires arrêtés fin 2012), calculs ONED.
: Le taux d’incidence de mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance en 2012
000 mineurs dans le département B.
aux d’incidence non disponible pour trois départements, faute d’informations sur la nature de l’intervention.
161
L’hétérogénéité des bases liée notamment à des remontées partielles dans certains départements
ci traduisent également des contextes locaux différents
de dispositifs et de pratiques dans le domaine de la protection de l’enfance.
: Taux d’incidence des mineurs bénéficiant d’une prise en charge
H I
‰ 13,8 ‰ 4,8 ‰
‰ 10,2 ‰ 2,8 ‰
‰ 4,2 ‰ 3,0 ‰
‰ 5,9 ‰ 1,8 ‰
‰ 8,4 ‰ 3,4 ‰
er janvier et le 31 décembre
: Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, Insee (estimations de population des 0-17 ans au
: Le taux d’incidence de mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance en 2012
départements, faute d’informations sur la nature de l’intervention.
162
3.3.4 Caractéristiques sociodémographiques
La connaissance de la population des mineurs pris en charge en protection de l’enfance s’appuie
description des principales caractéristiques sociodémographiques des mineurs et de leurs familles.
Ces premiers résultats se limiteront à la description du sexe et de l’âge des mineurs pris en charge en
2012.
L’information sur le sexe des mineurs pr
l’ONED, excepté pour le département H.
Ainsi, dans le département B par exemple
décision en protection de l’enfance au cours de l’année 2012 so
Figure 53: Répartition des mineurs bénéficiant d’une prise en charge
en protection de l’enfance en 2012 selon le sexe
Département A B
Garçons -
Nombre (%)
66
(47,1 %)
825
(55,6 %
Filles - Nombre
(%)
74
(52,9 %)
660
(44,4 %
Sexe non
renseigné -
Nombre (%)
0 (0 %) 0 (0 %
Ensemble des
mineurs 140 1 485
Champ : Mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance entre le 1
2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED
Guide de lecture : Dans le département F, 5
l’enfance en 2012 sont des garçons et 44
ND : Indicateur non disponible pour un département faute d’informations sur la répartition par sexe.
L’âge a été calculé ici comme l’âge atteint par le mineur à la date de décision de la
protection de l’enfance dont il a bénéficié au cours de l’année 2012
239 Si le mineur a bénéficié d’une seule décision
S’il a bénéficié de plusieurs décisions en 2012, il s’agit de l’âge
Caractéristiques sociodémographiques
La connaissance de la population des mineurs pris en charge en protection de l’enfance s’appuie
description des principales caractéristiques sociodémographiques des mineurs et de leurs familles.
Ces premiers résultats se limiteront à la description du sexe et de l’âge des mineurs pris en charge en
L’information sur le sexe des mineurs pris en charge est disponible dans les bases transmises à
excepté pour le département H.
par exemple, près de 56 % des mineurs ayant bénéficié d’au moins une
décision en protection de l’enfance au cours de l’année 2012 sont des garçons et 44
: Répartition des mineurs bénéficiant d’une prise en charge
en protection de l’enfance en 2012 selon le sexe
C D E F G
%)
2 318
(55,1 %)
1 580
(55,2 %)
1 938
(52,6 %)
697
(56,0 %)
369
(51,0 %
%)
1 891
(44,9 %)
1 281
(44,7 %)
1 671
(45,4 %)
547
(44,0 %)
354
(49,0 %
) 0 (0 %) 0 (0 %) 76
(2,1 %) 0 (0 %) 0 (0 %)
485 4 209 2 861 3 685 1 244 723
: Mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance entre le 1er janvier et le 31 décembre
Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Dans le département F, 56 % des mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de
4 % sont des filles.
ndicateur non disponible pour un département faute d’informations sur la répartition par sexe.
L’âge a été calculé ici comme l’âge atteint par le mineur à la date de décision de la
protection de l’enfance dont il a bénéficié au cours de l’année 2012239, excepté pour deux départements
décision en 2012, il s’agit de l’âge qu’il avait à la date de décision
en 2012, il s’agit de l’âge qu’il avait à la date de la première décision au cours de l’année.
La connaissance de la population des mineurs pris en charge en protection de l’enfance s’appuie sur la
description des principales caractéristiques sociodémographiques des mineurs et de leurs familles.
Ces premiers résultats se limiteront à la description du sexe et de l’âge des mineurs pris en charge en
is en charge est disponible dans les bases transmises à
% des mineurs ayant bénéficié d’au moins une
nt des garçons et 44 % sont des filles.
: Répartition des mineurs bénéficiant d’une prise en charge
H I
%) ND
279
(48,4 %)
%) ND
297
(51,6 %)
) ND 0 (0 %)
1 277 576
er janvier et le 31 décembre
des mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de
ndicateur non disponible pour un département faute d’informations sur la répartition par sexe.
L’âge a été calculé ici comme l’âge atteint par le mineur à la date de décision de la première mesure en
, excepté pour deux départements
en 2012, il s’agit de l’âge qu’il avait à la date de décision pour cette décision.
qu’il avait à la date de la première décision au cours de l’année.
dans lesquels la date de l’information préoccupante et la date de début d’intervention ont été utilisées,
faute de disposer de la date de décis
Dans les départements, la majorité des mineurs (entre 56
départements) ont entre 6 et 16 ans et la part des mineurs âgés de 16 ans et plus varie de
Les moins de 3 ans représentent entre 7
Figure 54 : Répartition des mineurs bénéficiant d’une prise en charge en protection de l’enfance
en 2012 selon l’âge à la
Département A
Nombre de
mineurs
concernés
(% de
l’ensemble des
mineurs)
Moins de 3
ans
22
(16 %
3 ans à 6 ans 19
(14 %
6 ans à 11 ans 46
(33 %
11 ans à 16
ans
46
(33 %
16 ans et plus 7
(5 %
Age moyen (en années) 8,8 ans
Champ : Mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance entre le 1
2012.
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED
Guide de lecture : Dans le département H, l’âge moyen des mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de
l’enfance en 2012 est de 10,9 ans : 8 %
entre 11 et 16 ans et 17 % ont 16 ans et plus.
Remarque : Pour le département A, il s’agit de l’âge atteint à la
décision n’est pas disponible. Pour le département H, il s’agit de l’âge atteint à la date de mise en œuvre de la
mesure en 2012 car la date de décision n’est pas disponible.
Conclusion
Ce rapport annuel au Gouvernement
issus du dispositif longitudinal et exhaustif de remontée des données
et mis en œuvre par le décret du 28 février 2011 et par les précon
qui s’est déroulée en 2013.
Une dizaine de départements ont été en capacité de nous transmettre leurs bases. Ces dernières sont la
plupart du temps très parcellaires. C’est pourquoi les indicateurs sont proposés à titre
la date de l’information préoccupante et la date de début d’intervention ont été utilisées,
faute de disposer de la date de décision de la mesure.
Dans les départements, la majorité des mineurs (entre 56 % et 66 % des mineurs selon les
départements) ont entre 6 et 16 ans et la part des mineurs âgés de 16 ans et plus varie de
Les moins de 3 ans représentent entre 7 % et 18 % de l’ensemble des mineurs pris en charge en 2012.
: Répartition des mineurs bénéficiant d’une prise en charge en protection de l’enfance
en 2012 selon l’âge à la première décision en protection de l’enfance
B C D E F G
%)
196
(13 %)
411
(10 %)
211
(7 %)
647
(18 %)
90
(7 %)
67
(9
%)
204
(14 %)
524
(12 %)
390
(14 %)
659
(18 %)
187
(15 %)
82
(11
%)
401
(27 %)
1 098
(26 %)
770
(27 %)
1 005
(27 %)
349
(28 %)
173
(24
%)
518
(35 %)
1 572
(37 %)
1 045
(36 %)
1 084
(29 %)
471
(38 %)
291
(40
%)
166
(11 %)
604
(14 %)
445
(16 %)
290
(8 %)
147
(12 %)
110
(15
8,8 ans 9,7 ans 10,5 ans 10,6 ans 8,7 ans 10,4 ans 10,8 ans
bénéficié d’au moins une décision en protection de l’enfance entre le 1er janvier et le 31 décembre
Source : Dispositif de remontée des données issu de la loi de 2007, calculs ONED.
: Dans le département H, l’âge moyen des mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de
d’entre eux ont moins de 3 ans, 12 % entre 3 et 6 ans, 25 %
ont 16 ans et plus.
: Pour le département A, il s’agit de l’âge atteint à la première information préoccupante en 2012 car la date de
décision n’est pas disponible. Pour le département H, il s’agit de l’âge atteint à la date de mise en œuvre de la
mesure en 2012 car la date de décision n’est pas disponible.
nnuel au Gouvernement et au Parlement présente pour la première fois les indicateurs
issus du dispositif longitudinal et exhaustif de remontée des données résultant de la loi du 5 mars 2007
et mis en œuvre par le décret du 28 février 2011 et par les préconisations de la démarche de consensus
Une dizaine de départements ont été en capacité de nous transmettre leurs bases. Ces dernières sont la
plupart du temps très parcellaires. C’est pourquoi les indicateurs sont proposés à titre
163
la date de l’information préoccupante et la date de début d’intervention ont été utilisées,
% des mineurs selon les
départements) ont entre 6 et 16 ans et la part des mineurs âgés de 16 ans et plus varie de 5 % à 17 %.
% de l’ensemble des mineurs pris en charge en 2012.
: Répartition des mineurs bénéficiant d’une prise en charge en protection de l’enfance
décision en protection de l’enfance
G H I
67
9 %)
100
(8 %)
77
(13 %)
82
1 %)
150
(12 %)
95
(16 %)
173
4 %)
316
(25 %)
160
(28 %)
291
0 %)
487
(38 %)
178
(31 %)
110
5 %)
224
(17 %)
66
(11 %)
10,8 ans 10,9 ans 9,5 ans
er janvier et le 31 décembre
: Dans le département H, l’âge moyen des mineurs ayant bénéficié d’au moins une décision en protection de
% entre 6 et 11 ans, 38 %
information préoccupante en 2012 car la date de
décision n’est pas disponible. Pour le département H, il s’agit de l’âge atteint à la date de mise en œuvre de la première
au Parlement présente pour la première fois les indicateurs
de la loi du 5 mars 2007
isations de la démarche de consensus
Une dizaine de départements ont été en capacité de nous transmettre leurs bases. Ces dernières sont la
plupart du temps très parcellaires. C’est pourquoi les indicateurs sont proposés à titre illustratif : ils
164
visent d’une part, à mettre en lumière la diversité départementale et, d’autre part, à annoncer une
partie des indicateurs que l’on pourra bâtir de manière robuste dans l’avenir, tant sur le plan
départemental que sur le plan national. L
longitudinal est une démarche collective qui se construit, se développe et se consolide dans la durée
avec l’ensemble des acteurs impliqués.
visent d’une part, à mettre en lumière la diversité départementale et, d’autre part, à annoncer une
partie des indicateurs que l’on pourra bâtir de manière robuste dans l’avenir, tant sur le plan
départemental que sur le plan national. L’élaboration d’un dispositif d’observation exhaustif et
longitudinal est une démarche collective qui se construit, se développe et se consolide dans la durée
avec l’ensemble des acteurs impliqués.
visent d’une part, à mettre en lumière la diversité départementale et, d’autre part, à annoncer une
partie des indicateurs que l’on pourra bâtir de manière robuste dans l’avenir, tant sur le plan
’élaboration d’un dispositif d’observation exhaustif et
longitudinal est une démarche collective qui se construit, se développe et se consolide dans la durée
AnnexesAnnexes
165
Annexe 1
Etat des lieux de la mise en place des Observatoires Départementaux
de la Protection de l’Enfance en France en
A destination des Directeurs Enfance Famille et des responsables d’ODPE, ce questionnaire doit
permettre de faire un état des lieux actualisé de la mise en place des ODPE au sein des départements
en 2014. Afin que les résultats soient les plus exhaustifs p
quelques minutes pour le renseigner.
Les résultats de cet état des lieux vous seront communiqués au cours d
Nous restons à votre disposition pour toute information sur le questionnaire
électronique [email protected]
Identification de la personne répondante
Département
Nom
Fonction et responsabilité
Service
Téléphone
Adresse
Etat des lieux de la mise en place des Observatoires Départementaux
de la Protection de l’Enfance en France en 2014
A destination des Directeurs Enfance Famille et des responsables d’ODPE, ce questionnaire doit
permettre de faire un état des lieux actualisé de la mise en place des ODPE au sein des départements
en 2014. Afin que les résultats soient les plus exhaustifs possibles, nous vous remercions de prendre
quelques minutes pour le renseigner.
Les résultats de cet état des lieux vous seront communiqués au cours de l’année 2014
Nous restons à votre disposition pour toute information sur le questionnaire
[email protected] ou par téléphone au 01 53 06 68 68.
Identification de la personne répondante
167
Etat des lieux de la mise en place des Observatoires Départementaux
2014
A destination des Directeurs Enfance Famille et des responsables d’ODPE, ce questionnaire doit
permettre de faire un état des lieux actualisé de la mise en place des ODPE au sein des départements
ossibles, nous vous remercions de prendre
e l’année 2014.
par email à l’adresse
168
A. Mise en place de l’observatoire
1. Au sein de votre département, existe
l’enfance (ODPE) ?
� Oui
� Non, mais la mission d’observation en protection de l’enfance est assurée par un autre
au sein du conseil général
� Non, mais il est en construction
� Non, il n’y a pas d’observatoire prévu pour le moment
S’il existe un ODPE :
2. Quel est son intitulé exact ? ________________________________________________________
3. Quelle est son année de création
4. Quel est le nom du responsable de l’ODPE
Préciser son adresse électronique
Si la mission d’observation en protection de l’enfance
5. Quel est l’intitulé de cet observatoire
__________________________________________________________________________________
6. Quel est le nom du responsable de cet obse
Préciser son adresse électronique
Si l’observatoire départemental est en construction
7. Un référent est-il identifié pour l’observatoire
8. Si oui, quel est son nom? __________________________________________________________
Préciser son adresse électronique
B. Relations avec l’ONED
1. Avez-vous des contacts avec l’ONED
Si oui, les jugez-vous suffisants
2. Avez-vous accès à l’espace réservé
Si non, souhaitez-vous un accès à l’espace réservé
3. Si oui, à quelle fréquence vous y connectez vous
� Jamais � Une fois par an � Plusieurs fois par an
Mise en place de l’observatoire départemental
Au sein de votre département, existe-t-il un observatoire départemental de la protection de
Non, mais la mission d’observation en protection de l’enfance est assurée par un autre
au sein du conseil général
Non, mais il est en construction
Non, il n’y a pas d’observatoire prévu pour le moment
? ________________________________________________________
e de création ? ____________
Quel est le nom du responsable de l’ODPE ? ___________________________________________
Préciser son adresse électronique : _________________________________________________
Si la mission d’observation en protection de l’enfance est assurée par un autre observatoire
Quel est l’intitulé de cet observatoire ? _______________________________________________
__________________________________________________________________________________
Quel est le nom du responsable de cet observatoire ? ___________________________________
Préciser son adresse électronique : _________________________________________________
Si l’observatoire départemental est en construction :
il identifié pour l’observatoire ? � Oui � Non
oui, quel est son nom? __________________________________________________________
: _________________________________________________
Relations avec l’ONED
vous des contacts avec l’ONED ? � Oui � Non
vous suffisants ? � Oui � Non
vous accès à l’espace réservé des ODPE ? � Oui � Non � Ne connait pas cet espace
vous un accès à l’espace réservé ? � Oui � Non
Si oui, à quelle fréquence vous y connectez vous ?
Plusieurs fois par an � Une fois par mois � Plusieurs fois par mois
il un observatoire départemental de la protection de
Non, mais la mission d’observation en protection de l’enfance est assurée par un autre observatoire
? ________________________________________________________
? ___________________________________________
_________________________________________________
est assurée par un autre observatoire :
? _______________________________________________
__________________________________________________________________________________
? ___________________________________
_________________________________________________
oui, quel est son nom? __________________________________________________________
_________________________________________________
Ne connait pas cet espace
Plusieurs fois par mois
4. Quelles sont vos attentes par rapport à l’ONED en terme de soutien et d’accompagnement de votre
département (dispositif de remontée des données, mise en place des
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
Attention : La suite du questionnaire est à renseigner uniquement pour les départements
possédant déjà un observatoire départemental de la protection de l’enfance.
C. Composition de l’observatoire départemental
1. Combien de personnes sont rattachées à
2. Préciser l’effectif total en ETPT (équivalent temps plein travaillé)
3. Au sein de votre ODPE, y a-t
� Un ou des professionnel(s)
� Un ou des professionnel(s)
� Un ou des cartographe(s)
� Un ou des informaticien(s
� D’autres professionnels. Si oui, préciser leur(s) fonction(s)
___________________________________________________________________________
4. Quels sont les membres institutionnels
� PJJ
� Université
� Education nationale
� Agence régionale de santé
� Gendarmerie
� Représentants des usagers
� Délégué du Défenseur des droits
� Autres services du conseil général. Si oui,
___________________________________________________________________________
� Autres partenaires. Si oui, lesquels
_________________________________________________
D. Organisation de l’observatoire
Au sein de votre ODPE, existe-t
Quelles sont vos attentes par rapport à l’ONED en terme de soutien et d’accompagnement de votre
département (dispositif de remontée des données, mise en place des ODPE,…) ?
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
: La suite du questionnaire est à renseigner uniquement pour les départements
possédant déjà un observatoire départemental de la protection de l’enfance.
Composition de l’observatoire départemental
sont rattachées à votre ODPE ? _______
Préciser l’effectif total en ETPT (équivalent temps plein travaillé) : _______
t-il (plusieurs réponses possibles) :
) formé(s) à l’animation de réseau
) formé(s) à la technique de l’analyse de données
(s)
professionnels. Si oui, préciser leur(s) fonction(s) : __________________________
___________________________________________________________________________
institutionnels de votre ODPE (plusieurs réponses possibles)
� Justice
� Ecoles et instituts de travail so
� Caisse d’Allocations Familiales
Agence régionale de santé � Hôpitaux
� Police
Représentants des usagers � Secteur associatif habilité
Délégué du Défenseur des droits
conseil général. Si oui, lesquels : _________________________________
___________________________________________________________________________
partenaires. Si oui, lesquels : ______________________________________________
___________________________________________________________________________
de l’observatoire départemental
t-il :
169
Quelles sont vos attentes par rapport à l’ONED en terme de soutien et d’accompagnement de votre
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
: La suite du questionnaire est à renseigner uniquement pour les départements
possédant déjà un observatoire départemental de la protection de l’enfance.
__________________________
___________________________________________________________________________
de votre ODPE (plusieurs réponses possibles) ?
Ecoles et instituts de travail social
Caisse d’Allocations Familiales
_________________________________
___________________________________________________________________________
______________________________________________
__________________________
170
- une instance stratégique chargée d’élaborer le dispositif de l’observatoire départemental
- un comité technique en charge du suivi de l’observatoire départemental
- des commissions ou groupes de travail thématiques
Si oui, sur quelles thématiques : ________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
Si oui, avec quels professionnels :
__________________________________________________________________________________
- une charte de fonctionnement interne ?
Si oui, seriez-vous d’accord pour la communiquer
Si vous êtes d’accord pour sa diffusion, merci de nous transmettre la charte avec le questionnaire
E. Fonctionnement de l’observatoire
1. Existe-t-il des liens entre
Si oui, de quelle nature ? ________________________________________________________
Si oui, avec quelles universités? ___________________________________________________
2. Votre ODPE a-t-il des partenariats avec
� Des Observatoires Régionaux de la Santé (ORS)
� Des consultants extérieurs. Si oui, préciser leurs fonctions
� D’autres partenariats extérieurs. Si oui, lesquels
________________________________________________________________________________
3. Au sein de votre ODPE, organisez vous des conférences
Si oui, sur quelles thématiques ? _________________________________________________
___________________________________________________________________________
Si oui, à quel rythme ? ________________________________________________________
4. Produisez- vous un rapport de l’ODP
� Non � Oui une fois par an
Si oui, le rapport contient t-il d’autres éléments que des données chiffrées ?
Décrire les autres données présentées
une instance stratégique chargée d’élaborer le dispositif de l’observatoire départemental
� Oui �
un comité technique en charge du suivi de l’observatoire départemental ? � Oui
des commissions ou groupes de travail thématiques ? � Oui �
________________________________________________________
________________________________________________________________________
: _______________________________________________________
__________________________________________________________________________________
te de fonctionnement interne ? �
la communiquer à d’autres départements ? �
Si vous êtes d’accord pour sa diffusion, merci de nous transmettre la charte avec le questionnaire
l’observatoire départemental
les universités et l ’ODPE ? �
________________________________________________________
___________________________________________________
il des partenariats avec :
Des Observatoires Régionaux de la Santé (ORS)
Si oui, préciser leurs fonctions : ________________________________
tenariats extérieurs. Si oui, lesquels : ________________________________________
________________________________________________________________________________
Au sein de votre ODPE, organisez vous des conférences ? � Oui �
_________________________________________________
___________________________________________________________________________
________________________________________________________
vous un rapport de l’ODPE ?
Oui une fois par an � Oui une fois tous les 2 ans � Pas régulièrement
il d’autres éléments que des données chiffrées ? �
Décrire les autres données présentées : ______________________________________
une instance stratégique chargée d’élaborer le dispositif de l’observatoire départemental ?
� Non
Oui � Non
� Non
________________________________________________________
________________________________________________________________________
_______________________________________________________
__________________________________________________________________________________
� Oui � Non
� Oui � Non
Si vous êtes d’accord pour sa diffusion, merci de nous transmettre la charte avec le questionnaire.
� Oui � Non
________________________________________________________
___________________________________________________
________________________________
________________________________________
________________________________________________________________________________
� Non
_________________________________________________
___________________________________________________________________________
________________________________________________________
Pas régulièrement
� Oui � Non
_____________________________________________
5. Disposez-vous d’un site internet dédié à l’ODPE
Si oui, préciser son adresse : _____________________________________________________
6. Avez-vous des difficultés
Si oui, de quelle nature ? ______________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
7. Analysez-vous les données qui vous sont transmises dans le cadre du dispositif de remontée des
données ?
Si vous ne les analysez pas, pour quelles raisons
� Manque de moyen �
� Autre raison : _______________________________
8. Recevez-vous les évaluations internes et externes des établissements de votre département
Si oui, les analysez-vous ensuite à l’ODPE ?
Si vous ne les analysez pas, pour quelles raisons
� Manque de moyen
� Autre raison : _________________________________________________________________
9. Avez-vous des besoins de formation au sein de votre observatoire
Si oui, sur quels sujets :____________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
Nous vous remercions d’avoir complété ce questionnaire et nous vous invitons à le
transmettre à l’ONED
- par mail à l’adresse électronique
- ou par fax au 01 45 41 38 01
- ou par courrier à l’adresse suivante
vous d’un site internet dédié à l’ODPE ? �
_____________________________________________________
difficultés avec le dispositif de remontée des données ? �
______________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
vous les données qui vous sont transmises dans le cadre du dispositif de remontée des
�
Si vous ne les analysez pas, pour quelles raisons :
� Manque de temps
_________________________________________________________________
vous les évaluations internes et externes des établissements de votre département
�
vous ensuite à l’ODPE ? �
Si vous ne les analysez pas, pour quelles raisons :
� Manque de temps
_________________________________________________________________
vous des besoins de formation au sein de votre observatoire ? � Oui �
:____________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
emercions d’avoir complété ce questionnaire et nous vous invitons à le
transmettre à l’ONED avant le 17 janvier 2014
par mail à l’adresse électronique [email protected]
par fax au 01 45 41 38 01
par courrier à l’adresse suivante : ONED - BP30302-75823 PARIS Cedex 17
171
� Oui � Non
_____________________________________________________
� Oui � Non
______________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
vous les données qui vous sont transmises dans le cadre du dispositif de remontée des
� Oui �Non
__________________________________
vous les évaluations internes et externes des établissements de votre département ?
� Oui �Non
� Oui �Non
_________________________________________________________________
�Non
:____________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
emercions d’avoir complété ce questionnaire et nous vous invitons à le
75823 PARIS Cedex 17
Annexe 2
Objectifs
Décrire
l’environnement et la
population
départementale
entrant dans le
champ de protection
de l’enfance
Type d’événements
Nombre de décisions en cours
au 31/12/N
Nombre de mineurs concernés
par une décision au 31/12/N
Nombre de décisions en
protection de l’enfance dans
l’année
Nombre de mineurs concernés
par une décision dans l’année
Mesurer les délais en
amont de
l’intervention en
protection de
l’enfance (en nombre
de jours)
Durée évaluation
Indicateurs de gestion / cadrage
Libellé Mode de calcul / Source
Type d’événements Répartition des différents événements en
protection de l’enfance.
Nombre de décisions en cours
au 31/12/N
Nombre de décisions en p
en cours au 31/12/N.
Nombre de mineurs concernés
par une décision au 31/12/N
Nombre de mineurs concernés par une décision
en protection de l’enfance en cours au 31/12/N.
Nombre de décisions en
protection de l’enfance dans
Décisions en protection de l’enfance entre le
01/01/N et le 31/12/N.
Nombre de mineurs concernés
par une décision dans l’année
Nombre de mineurs qui font l’objet d’une
décision en protection de l’enfance
01/01/N et le 31/12/N.
Durée évaluation Répartition en quantiles du délai entre la
notification de la demande d’évaluation et la fin
de l’évaluation.
173
Indicateurs de gestion / cadrage
Mode de calcul / Source
Répartition des différents événements en
Nombre de décisions en protection de l’enfance
Nombre de mineurs concernés par une décision
en protection de l’enfance en cours au 31/12/N.
Décisions en protection de l’enfance entre le
qui font l’objet d’une
décision en protection de l’enfance entre le
Répartition en quantiles du délai entre la
notification de la demande d’évaluation et la fin
174
Objectifs Libellé
Analyser la répartition
entre les mesures
administratives et les
mesures judiciaires et la
population associée
Part de décisions
judiciaires au 31/12/N
Part de décisions
judiciaires dans
l’année
Part de mineurs avec
au moins une décision
judiciaire
Part de mineurs avec
au moins une décision
administrative
Attention
mineur peut connaître plusieurs décisions de différents types durant la même
année.
Analyser la répartition
entre les décisions de
mesures de placements
et les décisions de
mesures de milieu ouvert
et la population associée
Part de placements
Indicateurs sur les mesures en protection de l’enfance
Mode de calcul
Part de décisions
judiciaires au 31/12/N
(Rapport du nombre de
décisions judiciaires en cours
au 31/12/N sur l’ensemble des
décisions en cours au
31/12/N) *100
Part de décisions
judiciaires dans
(Rapport du nombre de
décisions judiciaires de l’année
sur l’ensemble des décisions)
*100
Part de mineurs avec
au moins une décision
judiciaire
(Rapport du nombre de
mineurs avec au moins une
décision judiciaire sur
l’ensemble des mineurs
concernés par une décision en
protection de l’enfance l’année
N) *100
Part de mineurs avec
au moins une décision
administrative
(Rapport du nombre de
mineurs avec au moins une
décision administrative sur
l’ensemble des mineurs
concernés par une décision en
protection de l’enfance l’année
N) *100
Attention : la somme des deux parts est supérieure à 100 étant donné qu’un
mineur peut connaître plusieurs décisions de différents types durant la même
Part de placements (Rapport du nombre de
placements décidés dans
l’année sur l’ensemble des
décisions en protection de
l’enfance) *100
protection de l’enfance
Interprétation
Au 31/12/N, X% des
décisions sont des
décisions judiciaires.
Sur l’ensemble des
décisions en protection
de l’enfance en N, X%
sont des décisions
judiciaires.
X% de mineurs sont
concernés par une
décision judiciaire
l’année N.
X% de mineurs sont
concernés par une
décision administrative
l’année N.
supérieure à 100 étant donné qu’un
mineur peut connaître plusieurs décisions de différents types durant la même
Sur 100 décisions dans
l’année N, X sont des
placements.
Part de mineurs placés
Part de décisions de
milieu ouvert dans
l’année
Part de mineurs
faisant l’objet d’au
moins une décision de
mesure de milieu
ouvert
Part de mineurs placés (Rapport du nombre de
mineurs placés au moins une
fois dans l’année sur le nombre
de mineurs ayant bénéficié
d’au moins une décision dans
l’année) *100
Part de décisions de
milieu ouvert dans
(Rapport du nombre de
décisions de mesures de milieu
ouvert dans l’année rapporté
au nombre total de décisions
dans l’année) *100
Part de mineurs
faisant l’objet d’au
moins une décision de
de milieu
(Rapport du nombre de
mineurs ayant bénéficié au
moins d’une décision de
mesure de milieu ouvert dans
l’année sur le nombre de
mineurs ayant bénéficié d’au
moins une décision dans
l’année) *100
175
X% de mineurs ayant
bénéficié d’au moins
une décision au cours
de l’année N ont été
placés.
Sur l’ensemble des
décisions de l’année N,
X % sont des décisions
de mesure de milieu
ouvert.
X% de mineurs ayant
bénéficié d’au moins
une décision au cours
de l’année N ont
bénéficié d’une décision
de mesure de milieu
ouvert.
176
Objectif : mesurer la probabilité pour la population de mineurs du département de connaître
un type d’événement en protection de l’enfance
Libellé
Taux d’incidence de mineurs avec
au moins une décision en
protection de l’enfance au cours de
l’année N (taux de victimisation)
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une décision
judiciaire
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une
décision administrative
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une décision
de placement
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une décision
de mesure de milieu ouvert
Le taux d’incidence des mineurs bénéficiant d’au moins un placement est déclinable à l’ensemble des
Indicateurs d’incidence
mesurer la probabilité pour la population de mineurs du département de connaître
un type d’événement en protection de l’enfance
Mode de calcul
Taux d’incidence de mineurs avec
protection de l’enfance au cours de
(taux de victimisation)
(Nombre de mineurs ayant fait l’objet d’une
ou plusieurs prises en charge administrative
ou judiciaire au cours de l’année N rapporté à
la population des 0-17 ans estimée au 1er
janvier de l’année N) *1000
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une décision
(Nombre de mineurs avec au moins une
décision judiciaire dans l’année rapporté à la
population des 0-17 ans estimée au 1er janvier
de l’année N)*1000
aux d’incidence des mineurs (Nombre de mineurs avec au moins une
décision administrative dans l’année rapporté
à la population des 0-17 ans estimée au 1
janvier de l’année N)*1000
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une décision
(Nombre de mineurs avec au moins un
placement décidé dans l’année rapporté à la
population des 0-17 ans estimée au 1er janvier
de l’année N)*1000
Taux d’incidence des mineurs
bénéficiant d’au moins une décision
(Nombre de mineurs avec au moins une
décision de mesure de milieu ouvert dans
l’année rapporté à la population des 0-17 ans
estimée au 1er janvier de l’année N)*1000
aux d’incidence des mineurs bénéficiant d’au moins un placement est déclinable à l’ensemble des
décisions en protection de l’enfance.
mesurer la probabilité pour la population de mineurs du département de connaître
Interprétation
(Nombre de mineurs ayant fait l’objet d’une
ou plusieurs prises en charge administrative
pporté à er
Pour 1000 mineurs
du département, X
ont connu au moins
une décision en
protection de
l’enfance en N.
(Nombre de mineurs avec au moins une
décision judiciaire dans l’année rapporté à la
janvier
Pour 1000 mineurs
du département, X
ont bénéficié d’au
moins une décision
judiciaire en N.
(Nombre de mineurs avec au moins une
décision administrative dans l’année rapporté
17 ans estimée au 1er
Pour 1000 mineurs
du département, X
ont bénéficié d’au
moins une décision
administrative en
N.
(Nombre de mineurs avec au moins un
placement décidé dans l’année rapporté à la
janvier
Pour 1000 mineurs
du département, X
ont bénéficié d’au
moins une décision
de placement en N.
au moins une
décision de mesure de milieu ouvert dans
17 ans
janvier de l’année N)*1000
Pour 1000 mineurs
du département, X
ont bénéficié d’au
moins une décision
de mesure de
milieu ouvert en N.
aux d’incidence des mineurs bénéficiant d’au moins un placement est déclinable à l’ensemble des
Le premier chapitre de ce
l’ONED aborde la question de la contractualisation
dans le cadre de la protection administrative de
l’enfance. L’étude s’appuie
de dispositifs dans lesquels ont été menés des
entretiens auprès des professionnels. L’objectif est
d’identifier des réflexions et des pratiques élaborées
autour du travail avec les parents
second chapitre poursuit le travail d’estimation du
nombre de mineurs et de jeunes majeurs con
par une mesure de protection de l’enfance
31 décembre 2011, dresse
en place des ODPE et présente les
indicateurs issus du dispositif de remontée des
données créé par la loi du 5 mars 2007
Observatoire national de l’enfance en danger
BP 30302 - 75823 Paris Cedex 17 -
www.oned.gouv.fr
Le premier chapitre de ce neuvième rapport de
aborde la question de la contractualisation
dans le cadre de la protection administrative de
l’enfance. L’étude s’appuie notamment sur des visites
de dispositifs dans lesquels ont été menés des
entretiens auprès des professionnels. L’objectif est
s et des pratiques élaborées
autour du travail avec les parents et les enfants. Le
second chapitre poursuit le travail d’estimation du
nombre de mineurs et de jeunes majeurs concernés
sure de protection de l’enfance au
un état des lieux sur la mise
en place des ODPE et présente les premiers
issus du dispositif de remontée des
créé par la loi du 5 mars 2007.
Observatoire national de l’enfance en danger
Tél : +33 (0)1 53 06 68 68 - Fax : +33 (0)1 45 41 38 0133 (0)1 45 41 38 01