N°6 - Décembre 2014 Prix de thèse UFSBD 2015€¦ · de la cession ou peu de temps après (moins...

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N°6 - Décembre 2014 LE MAG’ DES FUTURS CHIRURGIENS-DENTISTES Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire www.ufsbd.fr Action L’UFSBD s’engage sur le handicap Infos La santé à l’aube d’une révolution Innovation La thérapie Laser Eco Quel prix pour un cabinet dentaire ?

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  • N°6 - Décembre 2014

    L e m a g ’ d e s f u t u r s c h i r u r g i e n s - d e n t i s t e s

    Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire

    www.ufsbd.fr

    ActionL’UFSBD s’engage sur le handicap

    InfosLa santé à l’aube d’une révolution

    InnovationLa thérapie Laser

    EcoQuel prix pour un cabinet dentaire ?

    Prix de thèse UFSBD 2015

    Si vous souhaitez participer, renvoyez votre dossier complété à l’UFSBD, Prix de Thèse UFSBD , 7 rue Mariotte 75017 Paris. Contact : 01.44.90.93.99 , [email protected].

    Dossier de candidature et règlement disponibles sur www.ufsbd.fr , espace étudiantsDate limite de dépôts des dossiers de candidature : le 30 octobre 2015.

    Ne ratez pas l’occasion et postulez au prix de thèse UFSBD !

  • Votre magazine Next Dentiste vous propose pour ce numéro de vous plonger dans votre avenir : à très court terme avec un focus sur votre future installation et notamment le coût actuel d’achat d’un cabinet dentaire, à moyen terme avec une analyse des inno-

    vations technologiques à votre disposition et dans lesquelles vous seriez susceptibles d’investir une fois en exercice, et enfin un voyage prospectif à 15 ans grâce au Dr Laurent Alexandre, un « futurologue » médical re-connu, qui annonce un bouleversement à venir dans l’exercice de la médecine et de la chirurgie dentaire. Le congrès ADF qui vient tout juste de se terminer reflétait d’ailleurs bien cette transformation en cours de notre pro-fession : d’un côté des séances scientifiques témoignant de la médicalisation croissante de notre profession, avec notamment une séance proposée par l’UFSBD sur le rôle clé du chirurgien-dentiste dans le dépistage et la prise en charge du patient diabétique, et de l’autre, une expo-sition avec toujours plus de nouveautés numériques : empreinte optique, scanner facial, dépistage carieux par luminescence, communication patient par Ipad, brosse à dents connectée, …

    Et puis ce rendez vous annuel de la profession était aussi l’occasion pour l’UFSBD de remettre ses prix de thèse 2014. Nous avons reçu une fois encore de nombreux tra-vaux, tous de qualité, que le jury a eu beaucoup de mal à départager. Découvrez dans ce numéro les lauréats mais aussi les modalités de participation au prix de thèse UFSBD 2015.

    Bonne lecture !Dr Julien LAUPIE

    Vice-Président de l’UFSBD

    EditoL e m a g ’ d e s f u t u r s c h i r u r g i e n s - d e n t i s t e s

    EcoQuel prix pour un cabinet dentaire ?

    InnovationLa thérapie Laser

    InfosLa santé à l’aube d’une révolution

    ActionL’UFSBD s’engage sur le handicap

    P.9

    P.7 - 8

    P.5 - 6

    P.3 - 4

    Sommaire

    « NextDentiste » - Magazine d’information de l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD), 7 rue Mariotte, 75017 PARIS. Tél : 01 44 90 72 80Directeur de la publication : Dr Sophie DARTEVELLE. Rédacteur en chef : Dr Julien LAUPIE. Conception et réalisation : Agence FreeFruit. Crédit Photos : Shutterstock, Thinkstock. Impression : Imprimerie Unicompo.Régie Publicitaire : Laurent POUPELLOZ - Tél : 01 44 90 33 99 [email protected] Magazine distribué gratuitement à tous les étudiants de 5ème et 6ème année en odontologie.

    www.ufsbd.fr

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    En fait, un cabinet dentaire ça vaut combien ?Thèse en poche, la question de l’installation se pose : remplacement, collaboration, sala-riat, rachat ou création, nombreuses sont les possibilités et les opportunités pour un jeune praticien. A condition de bien savoir évaluer chaque proposition et de déterminer avec pré-cision la valeur réelle d’un cabinet dentaire.

    Chiffres clefs

    •20 à 30 % de son CA annuel, c’est la valeur moyenne d’un cabinet den-taire actuelle-ment

    ••220 00 €,

    moyenne nationale du chiffre d’affaires d’un cabinet dentaire

    NextDentiste - Décembre 2014

    Premier rempla, puis collab et enfin rachat d’un cabinet, voici le cheminement classique d’une grande majorité des praticiens installés aujourd’hui et ce schéma est bien parti pour perdurer. En effet, dans une période où la démogra-phie professionnelle est très favorable pour ceux qui arrivent avec les nombreux départs à la retraite des papy-boomers, où l’exercice en groupe est plébiscité que ce soit pour des raisons d’organisation pratique, de mise en commun de compétences au service des patients ainsi que de partage des frais de fonctionne-ment en hausse ces dernières années, tous ces éléments mis ensemble ne plaident vraiment pas en faveurs des créations de cabinets en partant de zéro. Et sans parler des nouvelles normes obligatoires d’accès pour accueil-lir des personnes handicapées dans les structures neuves. Cependant, si le rachat de cabinet a la cote aujourd’hui, c’est particulièrement parce que les prix d’achat de cabinet dentaire sont en baisse et très intéressants pour les nouveaux entrants. A condition d’évaluer les cabinets en vente à leur juste valeur. Petit tour d’horizon du propriétaire pour éviter de se faire plumer.

    L’évaluation sera fondée sur 2 types d’éléments : les éléments corporels et ceux non corporels.

    Évaluation des éléments corporelsLe droit au bail : la clientèle (et oui on parle tout le temps de patient sauf lorsqu’il s’agit de vente où l’on emploie le terme clientèle) est très attachée à un lieu géographique. Il est donc essentiel de pouvoir s’installer dans le même local lorsque que l’on reprend la clientèle d’un confrère. Si le prati-cien qui s’en va est propriétaire des locaux, il pourra les vendre à son succes-seur ou lui consentir un bail professionnel. Dans ce cas, le repreneur doit négocier au mieux le bail : • le bail doit être cessible,• le bail doit être d’une durée assez longue (6 à 9 ans) pour lui permettre

    de fidéliser sa clientèle,• le nouveau praticien doit avoir la possibilité de s’associer.

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    Etre accompagné pour avoir une vision claire

    Vous avez un projet d’installation. Des ques-tions sur votre gestion, vos futurs impôts ? N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un expert comptable In Extenso pour obtenir toutes les informations utiles. Nous accompagnons de très nombreux professionnels libéraux partout en France, dont de nombreux chirur-giens-dentistes. A travers notre implan-tation dans plus de 170 villes, notre volonté est d’être proches de vous, présents dans l’accompagnement de vos projets.Retrouvez-nous sur www.inextenso.fr pour trouver l’agence la plus proche.

    Il faut donc anticiper l’évolution de son mode d’exercice. Si le cédant est locataire, il faut s’assurer que son bail est cessible et à défaut obtenir l’accord formel et écrit du propriétaire du local. Si le bail vient à expiration au moment de la cession ou peu de temps après (moins de 5 ans), il faut se mettre im-médiatement en relation avec le propriétaire pour connaître ses intentions quant aux conditions de renouvellement du bail pour éviter toute mauvaise surprise. Ne pas oublier aussi de surveiller la conformité liée aux nouvelles règles d’accessibilité pour éviter ainsi de couteux travaux par la suite.Le matériel professionnel : il est en principe évalué de gré à gré, en tenant compte de la date d’acquisition, de la valeur marchande ou de la valeur de remplacement du matériel. Il est également possible de se rapprocher des fournisseurs pour connaître le prix d’occasion du matériel ou bien en parler à un expert comptable qui saura analyser et évaluer avec précision tous ces éléments. La liste du matériel ainsi cédé

    doit être annexée à l’acte de cession.

    Évaluation des éléments incorporelsLa clientèle constitue l’élément incorporel principal du cabinet. Il n’existe aucune règle d’évaluation impéra-tive en la matière. Avec les changements liés à la dé-mographie, les évaluations qui avaient pu jusqu’alors s’appliquer ne sont plus valables. Pendant longtemps, le montant de la cession du droit de présentation à la clientèle était estimé à 50% du chiffre d’affaires moyen des 3 dernières années. Désormais l’évaluation est

    plus de l’ordre de 30% du chiffre d’affaires, voire inférieur. Il s’agit donc pour les deux professionnels de santé de négocier le montant de la ces-sion en se fondant sur la base données mais également des offres environ-nantes. Il faudra tenir compte de nombreux éléments tels que :• les possibilités d’accroissement du cabinet,• la situation rurale ou urbaine,• la démographie locale,• la personnalité du praticien cédant,• le nombre de jours travaillés par an par le praticien, le nombre de pa-

    tients vus par an, le nombre de fiches patients actives dans l’informa-tique du cabinet

    • la répartition des actes (soins, prothèses, implantologie, chirurgie, actes NR), analyse facilitée désormais avec la CCAM

    • l’engagement de ne pas se réinstaller pour le cédantCes différents éléments pourront moduler cette première évaluation de 30% du CA annuel. Dans tous les cas, gardez à l’esprit que le tendance est à la baisse, surtout ne vous précipitez pas pour signer, en demandant bien conseil auparavant pour évaluer la véritable valeur d’un cabinet dentaire que ce soit par rapport à son potentiel propre ou par rapport au reste du marché, et en n’oubliant jamais que cette décision qui vous engage pour une grande partie de votre avenir professionnel demande une vraie phase de réflexion plutôt qu’un coup de cœur.

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    Prenez une longueur d’onde d’avanceLes innovations technologiques ne cessent de se multiplier dans notre profession ces der-nières années : empreinte optique, Pano 3D, CFAO, … Zoom aujourd’hui sur la thérapie laser et son large spectre d’application.

    Dans les premières années d’exer-cice, face à l’offre pléthorique d’instrumentations et de matériels proposés par l’industrie dentaire, il est souvent difficile de faire le tri entre ce qui peut être un vrai plus dans son exercice quotidien et ce qui finira malheureusement dans un tiroir oublié après 2 ou 3 utilisa-tions post-achat. Comment savoir avant d’investir si un instrument s’avèrera rentable au quotidien et mérite l’effort financier demandé ?Plusieurs critères peuvent vous permettre d’analyser tout cela pour éviter tout achat coup de cœur au profit d’un achat raison-né : gain de temps pour réaliser l’acte, fiabilité et répétition dans le temps des résultats obtenus, réduction des risques d’erreur ou d’échecs (le meilleur exemple pourrait être le moteur d’endo avec localisateur d’apex intégré), confort du patient (traitement plus rapide, moins douloureux, temps de cicatrisation plus court, …), image de marque du cabi-net et du praticien par rapport à ses patients en utilisant des tech-niques de pointe, meilleur effi-cacité des traitements, recul cli-nique et études scientifiques pour appuyer les avantages escomptés, …Si on prend cette grille d’analyse, on se rend compte que la théra-

    pie laser rentre désormais parfai-tement dans ce cadre en alliant médecine dentaire d‘aujourd‘hui à une prise en charge moderne du patient. Les lasers sont appa-rus sur la scène dentaire il y a plus de 25 ans. Malheureusement, ces appareils avaient tendance à être volumineux, instables, compli-qués à utiliser et coûteux. C’est pourquoi ils ont été pratiquement ignorés. Des diodes lasers de prix abordable, efficaces et com-modes n’ont fait leur apparition que très récemment. Pourtant, la diode laser a d’elle-même, appor-té la preuve, en un rien de temps, qu’elle était « la pièce à main pour tissu mou» idéale. La diode laser est aux procédures sur les tissus mous ce que la pièce à main den-taire est aux procédures sur les tissus durs. Les avantages que la diode laser offre aux applications sur tissu mou sont : une précision chirurgicale, des interventions sans saignement, une stérilisation du site chirurgical, l’absence de gonflement et de formation de cicatrices, un besoin minimal de sutures, et une absence quasi to-tale de douleur pendant et après la chirurgie. Bref un combiné par-fait entre exigences du praticien et attentes du patient. Le tout en offrant un éventail exceptionnel d’applications.

    Pré-implantite

    Réducteur de germe paro.

    Aphtes

    NextDentiste - Décembre 2014

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    Prenez une longueur d’onde d’avance

    UN VASTE SPECTRE D'APPLICATIONS

    Frénectomie

    Dégagement d’implant

    Débridement sulculaire & hémostase endo.

    Réducteur de germe paro.

    Aphtes Réducteur de germe endo.

    INFOS PRATIQUES

    En tant qu’entreprise leader du secteur des équipements dentaires, nous investissons en permanence dans la recherche et dans l’ave-nir de la dentisterie mo-derne. Nous proposons des solutions globales intégrées grâce à la mise en réseau des tech-nologies numériques modernes, et nous optimisons les flux de traitement, ce qui crée des résultats optimisés : un plus grand confort et une sécurité maximale pour le patient, un gain de temps et une réduc-tion des coûts pour le cabinet au quotidien. Grâce à la combinaison de sa puissance en ma-tière d’innovations, et de ses structures com-merciales présentes à l’échelle internatio-nale, Sirona confirme sa position de leader du marché mondial, et jouit de la confiance que lui accordent des milliers de cabinets et de laboratoires à tra-vers le monde.

    www.sirona.fr

    Le consensus scientifique, la facilité d’utilisation et la réduction du coût d’un tel appareil, font du laser à diodes un vrai « plus » dans la pratique dentaire. D’ailleurs la grande majorité des praticiens qui ont en fait l’ac-quisition se font tous la même réflexion dès qu’ils l’utilisent : comment ai-je pu travailler sans ?

    NextDentiste - Décembre 2014

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    Le secteur de la santé est à l’aube d’une révolution watsonienne Dans quelle mesure les nouvelles technologies au sens large, et les Nanotechnologies, Bio-technologies, Informatique et sciences Cognitives (NBIC) en particulier, vont-elles boule-verser le domaine de la santé ? Pour le Dr Laurent Alexandre, il ne fait aucun doute que des changements de très grande amplitude se profilent.

    Pratiques dentaires : vous affirmiez récemment que le rôle des médecins en 2030 équivau-dra à celui des infirmières d’aujourd’hui. La même évolution pour les chirurgiens-dentistes est à prévoir ?

    Dr Laurent Alexandre : J’ai déclaré que les médecins en 2030 ne feront que signer les ordonnances sans les avoir écrites, la responsabilité du diagnostic et du traitement échoyant alors à des machines. Un sort simi-laire attend les praticiens dentaires. D’ici vingt ans, le chirurgien-dentiste sera aux ordres de systèmes experts, de la même manière que les assistants dentaires d’aujourd’hui sont subordonnés à leurs ordres. Il faudra un certain temps pour que ce phénomène s’impose, mais il est inévitable : le moment où le spécialiste de santé fera moins bien que le système expert est proche. C’est ce que j’appelle la Watsonisation de la santé, du nom du système ex-pert d’IBM, Watson. Récemment, celui-ci a lu et analysé les plus de 70 000 articles publiés sur la P53, une protéine désignée comme «gardienne du génome». 38 années auraient été nécessaires à un médecin pour passer en revue la littérature parue sur la P53 ! Cette accélération de l’histoire est d’autant plus difficile à accepter par les oncologues qu’elle coïncide avec la robotisation croissante de la chirurgie, réduisant ainsi leur rôle à la portion congrue.

    Pratiques dentaires : La prise de pouvoir des machines serait donc inexorable ?

    Dr Laurent Alexandre : Il faut déjà préciser que ce brassage entre intelligence artificielle et robotique n’est pas circonscrit au seul domaine de la médecine, mais s’apparente au contraire à une lame de fond en passe de submerger de nombreux secteurs d’activité. L’histoire récente regorge d’exemples nous invitant à la plus grande prudence, et même à une cer-taine forme d’humilité. La dentisterie ne fait pas exception même si la cy-bernétisation des pratiques et des méthodes pourrait y être plus lente. Mais en 2030 ou en 2035, les chirurgiens-dentistes devront à leur tour cohabiter avec des robots chirurgicaux autonomes notamment. Et l’industrialisation de processus novateurs ne se limite pas qu’à la robotique : les progrès en matière de cellules souches permettront à moyen terme de recréer des dents et des gencives. Si l’on associe cela à la disparition progressive des caries, on pourrait assister à un déplacement pur et simple de l’épicentre de

    Dr Laurent Alexandre, un homme aux nombreuses facettes Chirurgien-urologue et neurobiologiste, Laurent Alexandre est également diplômé de Science Po, d’HEC et de l’ENA. Fonda-teur et développeur de Doctissimo.fr et d’une dizaine d’entreprises hi-tech, il dirige aujourd’hui DNAVision qui est spécialisée dans le décryptage du génome. Une activité consistant à lire et analyser les 3 milliards de bases chimiques constituant l’ADN humain, en vue de prévenir l’apparition de maladies héréditaires et de person-naliser les traitements notamment.Auteur de plusieurs livres dont « La mort de la mort », « La défaite du cancer » et « Google démocratie », il s’intéresse aujourd’hui aux technolo-gies NBIC.

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    Hygiénistes, tout numé-rique, cellules souches, systèmes experts, santé connectée : comment voyez-vous les choses évoluer pour notre profession sur tous ces sujets ? SANS PLUS ATTENDRE, DONNEZ VOTRE AVIS EN PARTICI-PANT À LA GRANDE ENQUÊTE UFSBD « QUEL EXERCICE EN 2030 ? »

    Rendez vous sur notre site internet www.ufsbd.fr/espace-pro pour remplir notre ques-tionnaire en ligne.

    INFOS PRATIQUES

    la dentisterie. Les chirurgiens-dentistes se borneront à leur mission de prévention, tandis que le métier évoluera et verra émerger de nouveaux praticiens, dotés de nouvelles compétences. De manière générale, la pratique dentaire est amenée à s’exporter de plus en plus en-dehors du cabinet. Et les chirurgiens-dentistes pourraient très bien coopérer de manière régulière avec les GAFA… Alors qu’un grand nombre d’entre eux à l’heure actuelle ne savent pas ce que sont les GAFA. C’est l’acronyme par lequel on désigne les géants du web que sont Google, Apple, Facebook et Amazon, et qui ont d’ores et déjà commencé à investir massivement le champ de la santé avec des visées et des ambitions parfois insolentes, mais loin d’être ineptes. Ainsi de Google qui veut augmenter la durée de vie moyenne de 20 ans d’ici 2035 !

    Pratiques dentaires : Les professionnels actuels ne semblent pas conscients de cette évolution. Et les futurs prati-ciens ne sont pas formés en conséquence. Comment changer les choses ?

    Dr Laurent Alexandre : L’avidité des acteurs de la Silicon Valley va largement influer sur ce que seront les écosys-tèmes de la médecine de demain. Dans la santé bucco-dentaire, les technologies liées au bon vieillissement révolutionneront par exemple les traitements contre les maladies parodontales. Les objets connectés pourraient tout autant trouver une place de choix dans nos bouches. Ce que font Google et Novartis aujourd’hui pour la mise au point d’une lentille de contact intel-ligente capable de mesurer la glycémie des personnes diabétiques pourrait vraisemblablement s’étendre à la cavité buccale. La brosse à dents connectée existe déjà, mais bientôt, ce seront les dents elles-mêmes qui seront connectées afin de mesurer des variables biologiques et optimiser ainsi la prévention ou le traitement de certaines pathologies parodontales.La plupart de nos dirigeants et des corporations ont des œillères et ignorent le sujet. Quand elle intervient, la prise de conscience est d’autant plus brutale : il suffit d’observer l’attitude de suffisance de Nokia en 2007 lors de l’annonce du pre-mier iPhone, puis sa déchéance, ou celle des disquaires devant les premières plateformes de téléchargement en ligne pour s’en convaincre. L’aveuglement devient même coupable et dangereux : en 2002, le président du conseil d’administration de Kodak avançait, sûr de son fait, que l’appareil photo numérique n’avait aucun avenir… S’agissant de la santé en général et de la profession dentaire en particulier, la secousse pourrait être au moins aussi violente si ce n’est plus en raison d’un anachronisme tech-nologique et d’un déni encore plus accentués. Mais il n’est pas trop tard pour changer de paradigme. Autrement nous assisterons impuissamment aux mêmes mécanismes et aux mêmes conséquences que dans le secteur de la musique : la fonction bucco-dentaire sera «produite» par d’autres acteurs, avec d’autres process.

    Pratiques dentaires. : De quelle(s) manière(s) les professionnels de santé en général, les chirurgiens-dentistes en particulier, doivent-ils et peuvent-ils s’associer à ces évolutions ?

    Dr Laurent Alexandre : Il faut insérer de la futurologie dans les politiques publiques, chez les syndicats, et tendre vers la réorganisation de l’enseignement, des structures professionnelles, de la formation continue des praticiens de santé. En définitive s’approprier ces phénomènes comme des tendances de fond destinées à se pérenniser. La futurologie doit même s’inviter dans le cabinet. Le local dentaire doit se réorganiser pour s’inscrire dans une perspective plus conforme au 21ème siècle. L’un des problèmes auxquels se confronte le chirurgien-dentiste réside dans son isolement, qui le conforte dans un système de pensée souvent conservateur et qui prête la main à la résurgence de sursauts poujadistes face au progrès. Il faudrait intensifier le développement des cabinets de groupe, qui seuls disposeront des res-sources, compétences et effets d’échelle à même d’activer tout le potentiel lié aux systèmes experts, aux NTIC et aux NBIC. Le praticien dentaire 2.0 et NBIC reste à inventer ! On peut notamment imaginer que le recours à l’impression 3D permette de fabriquer des prothèses dentaires. Les chirurgiens-dentistes d’aujourd’hui et de demain doivent également acquérir les pratiques et savoirs fondamentaux relatifs aux biotechnologies, aux cellules souches, etc.Pour inviter les professionnels de santé à la prudence et à l’humilité, je rappellerais ce chiffre : la puissance des serveurs informatiques aura été multipliée par 1 000 d’ici 2025. Et par 1 000 000 dix ans plus tard. Quand on sait ce dont est capable Watson aujourd’hui déjà…

    NextDentiste - Décembre 2014

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    Agir pour l’hygiène bucco-dentaire des handicapésAvec un faible niveau d’hygiène bucco-dentaire, les personnes handicapées doivent chacune béné-ficier d’un suivi personnalisé et de soins adaptés. L’UFSBD intervient directement auprès des centres spécialisés pour former les soignants et sensibiliser les résidents. Focus sur l’action UFSBD 74.

    La Haute-Savoie pour 2013-2014

    •8 chirurgiens-dentistes intervenants.

    •11 établisse-ments sensibi-lisés.

    •72 person-nels soignants formés à la prévention bucco-den-taire.

    •108 person-nels soignants de plus seront formés. Pour 2015.

    Le contexteSelon les derniers chiffres de l’Insee, en 2011, 9,6 millions de personnes étaient handicapées en France. Une part importante de la population, qui souffre tout particulièrement de pathologies infectieuses, carieuses et/ou parodontales. Plaque den-taire, tartre, inflammation gingivale sont les causes principales de la mauvaise hygiène bucco-dentaire des enfants et des adolescents en établissements spécialisés. Au niveau national, l’UFSBD est interve-nue dans près de 260 centres pour handicapés.

    Objectifs généraux de l’actionIl s’agit d’améliorer l’accès à l’hy-giène et à la santé bucco-dentaire des personnes handicapés en les sensibilisant directement et/ou en formant le personnel soignant des centres spécialisés. Plus qu’une action ponctuelle, l’UFSBD aide à mettre en place un véritable projet d’établissement avec des proto-coles adaptés à chaque personne et une culture bucco-dentaire forte.

    L’intervention ufsbd 74Depuis 2010, en partenariat avec l’association DentDicap 74, l’UFSBD intervient dans les Instituts Médico- Educatifs (IME), Instituts Médico- Professionnels (IMPro), Etablisse-ments et Services d’Aide par le

    Travail (ESAT) et Foyers d’Accueil Médicalisés (FAM) du département. Avec un programme personnalisé selon le type d’établissement et le nombre de résidents, les chirur-giens-dentistes dispensent une journée de formation au personnel soignant. Théorie, cas pratiques et application directe sur les résidents sont alors mis en oeuvre. L’objectif est de faire comprendre au per-sonnel, l’importance de l’hygiène bucco-dentaire et de leur montrer concrètement comment ouvrir la bouche des résidents pour qu’ils se brossent les dents, par exemple. Des tabous sont également levés autour de la limite entre bientraitance et maltraitance. Le principal frein de cette action est l’important turn-over du personnel dans ce type d’établissement. Il faut, alors, régu-lièrement réitérer les formations afin que 30 % du personnel soignant soient toujours sensibilisés au sujet bucco-dentaire.

    Source chiffres Insee : http://www.agefiph.fr/Actus-Publications/Fil-d-actu/9-6-millions-de-personnes-handicapees-selon-l-Insee

     

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    NextDentiste - Décembre 2014

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  • Profitez d’une opportunité unique pour faire connaitre votre travail de thèse !

    Lors du congrès de l’ADF 2014, l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) a décerné, pour sa 2nde édition, son Prix de Thèse, en partenariat avec Un jury composé de personnalités professionnelles et d’experts a étudié les thèses proposées et a remis 3 prix aux gagnants :

    1er prix (1.500 € ) attribué au Dr Sophie VINCENT la santé parodontale de la femme enceinte

    2ème prix (1.000 €) Dr Alexandra CLOITRE Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse, respect des recommandations de bonnes pratiques, enquête nationale auprès des chirurgiens-dentistes

    3ème prix (500 €) Dr Thibaut MERIT Le point sur le xylitol en odontologie

    Prix de thèse UFSBD 2015

    Si vous souhaitez participer, renvoyez votre dossier complété à l’UFSBD, Prix de Thèse UFSBD , 7 rue Mariotte 75017 Paris. Contact : 01.44.90.93.99 , [email protected].

    Dossier de candidature et règlement disponibles sur www.ufsbd.fr , espace étudiantsDate limite de dépôts des dossiers de candidature : le 30 octobre 2015.

    Ne ratez pas l’occasion et postulez au prix de thèse UFSBD !

    Pour cette troisième édition, les candidatures sont ouvertes à tous les étudiants et jeunes confrères ayant soutenu leur thèse de doctorat en chirurgie dentaire en 2013, en 2014 ou en 2015 et dont le thème de leur travail porte obligatoirement sur un des sujets suivants : •prévention-prophylaxie•environnement professionnel•communication patient•dentisterie numérique

    Un jury sera chargé d’étudier les thèses proposées et 3 prix seront remis aux gagnants pour une dota-tion globale d’un montant de 3 000 euros. Le pre-mier prix est doté d’une somme de 1500 euros, le deuxième prix d’une somme de 1000 euros et le troisième prix d’une somme de 500 euros.

    2015

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