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Rhône Ciments Site de Portes-lès-Valence Demande d'Autorisation Environnementale
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MÉTHODOLOGIES DE
RÉALISATION DES ÉTUDES
D’IMPACT ET DE DANGERS
Rhône Ciments Site de Portes-lès-Valence Demande d'Autorisation Environnementale
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Sommaire
1. RECUEIL DE DONNÉES ...................................................................................................... 4
1.1 ETAT DE RÉFÉRENCE ................................................................................................. 4
1.2 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS ............................................................................. 7
2. ETUDE D’IMPACT .............................................................................................................. 8
2.1 RAPPEL DU CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ..................................................................... 8
2.2 AUTEURS DE L’ÉTUDE ...............................................................................................10
2.3 MÉTHODOLOGIE DE RÉALISATION DU DIAGNOSTIC ÉCOLOGIQUE ..................................11
2.3.1 Collecte de données ...................................................................................... 11
2.3.2 Aires d’étude.................................................................................................. 11
2.3.3 Prospections écologiques .............................................................................. 12
2.3.4 Protection des espèces ................................................................................. 23
2.3.5 Evaluation des enjeux écologiques ................................................................ 25
2.3.6 Détermination des enjeux .............................................................................. 29
2.3.7 Limites de l’étude ........................................................................................... 29
3. ETUDE DE DANGERS ....................................................................................................... 30
3.1 RAPPEL DU CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ....................................................................30
3.2 CONDITIONS DE RÉALISATION ...................................................................................30
3.3 MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE EMPLOYÉE .....................................................................31
3.4 CRITÈRES D’ÉVALUATION DES PHÉNOMÈNES DANGEREUX ..........................................32
3.4.1 Échelle d’appréciation de la probabilité d’occurrence ..................................... 33
3.4.2 Échelle d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations ............................................................ 34
3.5 MÉTHODE D’ÉVALUATION DE LA PROBABILITÉ D’OCCURRENCE ...................................35
3.5.1 Évaluation du niveau de confiance des mesures techniques et organisationnelles de maîtrise des risques .................................................... 36
3.5.2 Évaluation de la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux redouté .......................................................................................................... 40
3.6 CRITICITÉ .................................................................................................................43
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FIGURES
Figure 1 : Points d’écoute retenus pour les inventaires Chiroptères..................................................... 18 Figure 2 : Porte « OU » ......................................................................................................................... 42 Figure 3 : Porte « ET » .......................................................................................................................... 42
TABLEAUX
Tableau 1 : Contexte réglementaire de l’étude d’impact ......................................................................... 8 Tableau 2 : Contexte réglementaire de l’étude de dangers .................................................................. 30 Tableau 3 : Cotation des niveaux d’intensité potentielle ....................................................................... 31 Tableau 4 : Échelle d’appréciation de la probabilité d’occurrence des phénomènes dangereux ......... 33 Tableau 5 : Cotation de la gravité des phénomènes dangereux........................................................... 34 Tableau 6 : cotation des niveaux de probabilité .................................................................................... 35 Tableau 7 : Critères qualitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les systèmes simples ....... 37 Tableau 8 : Critères qualitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les systèmes complexes .. 37 Tableau 9 : Critères quantitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les MMR à faible
sollicitation ............................................................................................................................................. 38 Tableau 10 : Critères quantitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les MMR à forte
sollicitation ............................................................................................................................................. 38 Tableau 11 : Questionnaire d’évaluation du niveau de confiance des MMR ........................................ 39 Tableau 12 : cotation du niveau de confiance sur la base du questionnaire type ................................ 40 Tableau 13 : grille de correspondance entre probabilités et niveaux de confiance .............................. 42 Tableau 14 : Grille de criticité ou grille « MMR »................................................................................... 43
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1. Recueil de données
Les sources utilisées pour le recueil des données nécessaires ensuite à la réalisation des
études d’impact et de dangers sont précisées ci-après.
1.1 Etat de référence
La localisation géographique du site projeté (plan de localisation et plan des abords) a été
réalisée par EGIS à partir du fond de plan Ortho Open Source ESRI (au 1/25000e).
La localisation parcellaire du site projeté a été réalisée par l’architecte en charge du projet
sur la base du plan cadastral [source initiale : Ministère des finances et comptes publics,
cadastre.gouv.fr].
Les données topographiques du site projeté sont issues du diagnostic de pollution des sols
réalisée par ECR Environnement [source initiale : topographic-map.com].
Les données relatives aux anciennes utilisations du site projeté sont issues du diagnostic de
pollution des sols réalisée par ECR Environnement [source initiale : Archives municipales de
Portes les Valence, remonterletemps.ign.fr].
Les données statistiques météorologiques du secteur d’étude sont issues de la station de
l’aérodrome Valence-Chabeuil, pour la période 1981 à 2016 [MéteoFrance].
Les données relatives aux contextes géologiques et géotechniques du secteur d’étude et au
droit du site projeté sont issues :
du diagnostic de pollution des sols de Juillet 2017 réalisé par CISMA Environnement ;
de l’étude géotechnique d’avant-projet de Septembre 2017 et du diagnostic de pollution
des sols de Novembre 2017 réalisés par ECR Environnement ;
Les données relatives à la qualité des sols du secteur d’étude et au droit du site projeté sont
issues :
des bases de données BASIAS et BASOL du Ministère de la Transition écologique et
solidaire, gérées par le BRGM ;
du diagnostic de pollution des sols de Juillet 2017 réalisé par CISMA Environnement ;
de l’étude géotechnique d’avant-projet de Septembre 2017 et du diagnostic de pollution
des sols de Novembre 2017 réalisés par ECR Environnement ;
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Les données relatives aux contextes hydrogéologiques et hydrologiques du site projeté sont
issues :
des sites internet de l’agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et GEST’EAU ainsi que des
cartographies dynamique GEOPORTAIL (IGN et BRGM) et CARMEN (DREAL Auvergne
Rhône-Alpes) ;
du diagnostic de pollution des sols de Juillet 2017 réalisé par CISMA Environnement ;
de l’étude géotechnique d’avant-projet de Septembre 2017 et du diagnostic de pollution
des sols de Novembre 2017 réalisés par ECR Environnement.
Les données relatives au patrimoine naturel sont issues :
de la cartographie dynamique CARMEN de la DREAL Auvergne Rhône-Alpes ;
du site internet de l’INPN ;
du SRCE Rhône-Alpes ;
de l’expertise écologique réalisée par EGIS sur demande de Rhône Ciments.
Les données relatives aux populations, aux activités et au voisinage du site projeté sont
issues :
des données de recensement de l’INSEE ;
de l’annuaire de l’Éducation Nationale ;
de la cartographie dynamique GEOPORTAIL (IGN et BRGM) ;
de la cartographie dynamique CARMEN (DREAL Auvergne Rhône-Alpes) ;
de la base de données des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
du Ministère de la Transition écologique et solidaire ;
de la cartographie dynamique GOOGLE EARTH Pro ;
des visites de terrain effectuées par EGIS.
Les données relatives aux autres projets connus tels que définit dans le Code de
l’environnement sont issues des sites internet :
des Préfectures de la Dôme et de l’Ardèche ;
de la DREAL Auvergne Rhône-Alpes / Autorité environnementale.
Les données relatives aux risques naturels et technologiques du secteur d’étude sont
issues :
de la base de données Géorisque [www.georisques.gouv.fr] ;
du rapport de présentation du 14/02/17 relatif à la révision du PLU de Portes-lès-Valence
[Mairie de Portes-Lès-Valence, Service urbanisme] ;
du document d'Information Communal des populations sur les Risques Majeurs (DICRIM)
de Portes-lès-Valence ;
du site internet de la DDT de la Drôme [www.drome.gouv.fr] ;
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de la cartographie dynamique CARMEN (DREAL Auvergne Rhône-Alpes) ;
du Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Drôme.
Les données relatives aux activités agricoles du secteur d’étude sont issues de la
cartographie dynamique GEOPORTAIL (IGN et BRGM).
Les données relatives aux documents d’urbanisme sont issues :
du SCOT du Grand Rovaltain adopté en 2010 ;
du Plan Local d’Urbanisme de Portes-lès-Valence révisé et approuvé le 06/02/2017 ainsi
que du plan des servitudes et de l’orientation d’aménagement et de programmation (OAP
de la Motte) qui y sont annexés obtenus auprès de la Mairie de Porte-lès-Valence ;
du règlement de la zone industrialo-portuaire de La Motte obtenu auprès de la Compagnie
National du Rhône ;
Les informations sur les infrastructures de communication routières sont issues :
de la cartographie dynamique GEOPORTAIL (IGN et BRGM) ;
des données de comptage de trafic 2014 du Conseil Départemental (CD) de la Drôme ;
des données de comptage de trafic 2015 du Conseil Départemental (CD) de l’Ardèche ;
rapport de présentation du PLU de la commune de Portes-lès-Valence révisé et approuvé
le 06/02/2017.
Les informations sur les infrastructures de communication ferroviaire et fluviales ont été
obtenues auprès de Réseau Ferrée de France et de la Compagnie National du Rhône.
Les informations relatives aux réseaux d’alimentation en fluides divers et réseaux de
transport de matières dangereuses sont issues :
du plan des servitudes annexé au Plan Local d’Urbanisme de Portes-lès-Valence révisé
et approuvé le 06/02/2017 ;
des données transmises par les gestionnaires de réseau contactés par l’Architecte en
charge du projet.
Les données relatives au patrimoine culturel et archéologique du secteur sont issues :
du site internet Monumentum ;
de la base de données Mérimée ;
de l’atlas du patrimoine archéologique ;
de la cartographie dynamique CARMEN (DREAL Auvergne Rhône-Alpes).
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Les données relatives aux activités de loisirs et de tourisme du secteur sont issues :
du rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme de Portes-lès-Valence révisé et
approuvé le 06/02/2017 ;
de la cartographie dynamique GEOPORTAIL (IGN et BRGM).
Les données relatives au paysage sont issues de visites de site réalisées par EGIS.
Les données décrivant l’ambiance acoustique du site projeté sont issues de la campagne de
mesures d’état initial réalisé par ACOUSTB en 2017.
Les informations relatives à la qualité de l’air dans le secteur d’étude sont issues :
du Schéma Climat Air Énergie de la région Rhône Alpes approuvé le 24 avril 2014 ;
du registre français des émissions polluantes (iREP) ;
des données disponibles sur le site internet de l’AASQA locale (Atmo Auvergne-Rhône-
Alpes).
1.2 Description des installations
Les données relatives aux installations ont été fournies par la Rhône Ciments.
Le plan d’ensemble permettant de visualiser les installations et les abords immédiats du site,
dans un rayon de 35 m, a été réalisé par le cabinet d’architectes Architectes associés SARL
de Suresnes en collaboration avec Rhône Ciments et EGIS.
Le plan des abords permettant de visualiser les abords plus éloignés du site, dans un rayon
de 200 m, a été réalisé par EGIS sur la base de visites de terrain.
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2. Etude d’impact
2.1 Rappel du contexte réglementaire
Le contenu réglementaire de l'étude d'impact est défini à l'article R. 122-5 du Code de
l'Environnement.
Tableau 1 : Contexte réglementaire de l’étude d’impact
Article R. 122-5 du code de l'environnement
I. Le contenu de l'étude d'impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux, installations, ouvrages, ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine.
II. En application du 2° du II de l'article L. 122-3, l'étude d'impact comporte les éléments suivants, en fonction des caractéristiques spécifiques du projet et du type d'incidences sur l'environnement qu'il est susceptible de produire :
1° Un résumé non technique des informations prévues ci-dessous. Ce résumé peut faire l'objet d'un document indépendant ;
2° Une description du projet, y compris en particulier :
une description de la localisation du projet ;
une description des caractéristiques physiques de l'ensemble du projet, y compris, le cas échéant, des travaux de démolition nécessaires, et des exigences en matière d'utilisation des terres lors des phases de construction et de fonctionnement ;
une description des principales caractéristiques de la phase opérationnelle du projet, relatives au procédé de fabrication, à la demande et l'utilisation d'énergie, la nature et les quantités des matériaux et des ressources naturelles utilisés ;
une estimation des types et des quantités de résidus et d'émissions attendus, tels que la pollution de l'eau, de l'air, du sol et du sous-sol, le bruit, la vibration, la lumière, la chaleur, la radiation, et des types et des quantités de déchets produits durant les phases de construction et de fonctionnement.
3° Une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement, dénommée “scénario de référence”, et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi qu'un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ;
4° Une description des facteurs mentionnés au III de l'article L. 122-1 susceptibles d'être affectés de manière notable par le projet : la population, la santé humaine, la biodiversité, les terres, le sol, l'eau, l'air, le climat, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris les aspects architecturaux et archéologiques, et le paysage ;
5° Une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant, entre autres :
a) De la construction et de l'existence du projet, y compris, le cas échéant, des travaux de démolition ;
b) De l'utilisation des ressources naturelles, en particulier les terres, le sol, l'eau et la biodiversité, en tenant compte, dans la mesure du possible, de la disponibilité durable de ces ressources ;
c) De l'émission de polluants, du bruit, de la vibration, de la lumière, la chaleur et la radiation, de la création de nuisances et de l'élimination et la valorisation des déchets ;
d) Des risques pour la santé humaine, pour le patrimoine culturel ou pour l'environnement ;
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Article R. 122-5 du code de l'environnement
e) Du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :
ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une enquête publique ;
ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.
f) Des incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement climatique ;
g) Des technologies et des substances utilisées.
6° Une description des incidences négatives notables attendues du projet sur l'environnement qui résultent de la vulnérabilité du projet à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs en rapport avec le projet concerné. Cette description comprend le cas échéant les mesures envisagées pour éviter ou réduire les incidences négatives notables de ces événements sur l'environnement et le détail de la préparation et de la réponse envisagée à ces situations d'urgence ;
7° Une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par le maître d'ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques spécifiques, et une indication des principales raisons du choix effectué, notamment une comparaison des incidences sur l'environnement et la santé humaine ;
8° Les mesures prévues par le maître de l'ouvrage pour :
éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire les effets n'ayant pu être évités ;
compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces effets, le maître d'ouvrage justifie cette impossibilité.
La description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet sur les éléments mentionnés au 5° ;
9° Le cas échéant, les modalités de suivi des mesures d'évitement, de réduction et de compensation proposées ;
10° Une description des méthodes de prévision ou des éléments probants utilisés pour identifier et évaluer les incidences notables sur l'environnement ;
11° Les noms, qualités et qualifications du ou des experts qui ont préparé l'étude d'impact et les études ayant contribué à sa réalisation
12° Lorsque certains des éléments requis ci-dessus figurent dans l'étude de maîtrise des risques pour les installations nucléaires de base ou dans l'étude des dangers pour les installations classées pour la protection de l'environnement, il en est fait état dans l'étude d'impact.
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2.2 Auteurs de l’étude
L’étude d’impact a été réalisée par Egis Structures & Environnement
170, avenue Thiers - 69455 Lyon cedex 06
Valérie SABY, chef de projet environnement industriel
Christian Xhardez et Christophe Girod, écologues
Bénédicte Authié et Géraldine Deiber, ingénieur et chef de projet air, odeurs et santé
Avec les contributions de
Mesure des niveaux sonores actuels émis dans l’environnement
ACOUSTB 24 rue Joseph Fourier
38400 SAINT MARTIN D’HERES
Diagnostic environnemental de la qualité des sols
CISMA Environnement ZA les Molières
29 avenue du Royaume Uni 13140 MIRAMAS
Diagnostic de pollution des sols Etude géotechnique d’avant-projet
ECR Environnement 14, rue d'Arsonval 69680 CHASSIEU
Conception architecturale des bâtiments Réalisation des plans réglementaires et vues 3D
Architectes associés SARL 33, rue Benoît Malon 92150 SURESNES
sous la Maîtrise d’Ouvrage de Rhône Ciments
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2.3 Méthodologie de réalisation du diagnostic écologique
Avant propos
D’un point de vue général, la méthode utilisée pour évaluer les effets du projet sur
l’environnement repose sur une analyse des entrants et des sortants réalisée sur la base des
données relatives aux activités transmises par Rhône Ciments.
Des études complémentaires ont été réalisées afin de qualifier l’état initial du site ou certains
impacts particuliers :
Diagnostics initiaux de la qualité des sols (CISMA Environnement et ECR
Environnement), la méthodologie mise en œuvre étant précisée directement dans le
rapport joint en annexe du présent dossier ;
Etude géotechnique d’avant-projet (ECR Environnement), la méthodologie mise en œuvre
étant précisée directement dans le rapport joint en annexe du présent dossier ;
Diagnostic écologique (EGIS Structures et Environnement), la méthodologie mise en
œuvre étant précisée ci-après ;
Étude relative aux mesures des niveaux de bruit dans l’environnement du site au stade
état initial (société ACOUSTB), la méthodologie mise en œuvre étant précisée
directement dans l’étude jointe en annexe du présent dossier ;
Evaluation du risque sanitaire (EGIS Structures et Environnement), la méthodologie mise
en œuvre étant précisée directement dans le rapport joint en annexe du présent dossier.
Seule la méthodologie mise en œuvre pour la réalisation du diagnostic écologique est présentée ci-après, les méthodologies des études spécifiques réalisées étant présentées directement dans les rapports correspondant joints en annexes du présent dossier.
2.3.1 Collecte de données
Dans le cadre de cette étude, les données bibliographiques relatives aux différentes zones
protégées et d’inventaires ainsi que les données sur la sensibilité écologique du secteur sont
issues des sites internet des organismes et services de l’état disposant d’information sur les
milieux naturels, la faune et la flore (DREAL Auvergne – Rhône-Alpes, LPO, INPN, …).
2.3.2 Aires d’étude
Trois aires d’études ont été retenues pour l’analyse du contexte environnemental et les
prospections :
L’aire d’étude éloignée, sur laquelle ont été réalisées les analyses bibliographiques ainsi
que l’analyse des espaces naturels présents, est centrée sur le site du projet et intègre les
communes adjacentes en lien avec le site, ainsi que les espaces naturels répertoriés et
inventoriés dans un rayon de 10 kilomètres autour du projet.
La zone d’étude, sur laquelle ont été réalisés les inventaires faunistiques et floristiques,
d’une surface de l’ordre de 25 hectares incluant l’emprise du projet ainsi qu’une bande
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tampon de 250 mètres. Elle permet de déterminer les espèces présentes dans
l’environnement immédiat du projet et susceptible d’être affectées directement ou
indirectement par celui-ci.
L’emprise du projet (ou site d’implantation du projet), d’une surface de l’ordre
de 2,88 hectares, permet de déterminer les habitats et les espèces directement impactés
par le projet. Elle permet en particulier d’évaluer les superficies d’habitats détruites lors de
la réalisation des travaux.
2.3.3 Prospections écologiques
2.3.3.1 Equipe de prospection
Les inventaires écologiques ont été réalisés par les écologues d’Egis environnement :
Christian Xhardez : Ingénieur d’études écologue spécialisé en faune (avifaune,
herpétofaune, entomofaune et mammalofaune) bénéficiant de plus de 10 ans
d’expérience professionnelle et de 20 ans d’expérience naturaliste. Il a été en charge des
inventaires concernant les oiseaux, insectes, batraciens, reptiles et mammifères.
Christophe Girod : Ingénieur d’étude écologue spécialisé en botanique bénéficiant de
10 ans d’expérience professionnelle et de 20 ans d’expérience naturaliste. Il a réalisé les
inventaires floristiques sur le site.
Hippolyte Pouchelle : Ingénieur d’étude écologue spécialisée en faune (avifaune,
herpétofaune et mammalofaune (dont Chiroptères) bénéficiant de 15 ans d’expérience
professionnelle et de 25 ans d’expérience naturaliste. Il a réalisé les inventaires
chiroptérologiques sur le site.
2.3.3.2 Planning d’intervention
Les inventaires ont été réalisés entre février et septembre 2017 ; les espèces potentiellement
présentes ont donc fait l’objet d’inventaire sur l’ensemble de leur cycle biologique.
Trois inventaires nocturnes ont été réalisés au cours de cette période (28 mars 2017, 16 mai
2017 et 22 juin 2017), permettant la recherche des oiseaux nocturnes, des batraciens et des
Chiroptères.
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16 février 2017
T°: 15°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Faible
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21 mars 2017
T°: 15°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Faible
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28 mars 2017
(nocturne)
T°: 15°C
Temps : dégagé
Vent : Faible
- - X - X X - -
11 avril 2017
(diurne + nocturne)
T°: 15°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Modéré
- - X - X - X X
28 avril 2017
T° : 13°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Modéré
X X - - - - - -
10 mai 2017
(mise en place enregistreur)
T°: 25°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Modéré
- - - X X - - -
16 mai 2017
(nocturne)
T°: 25°C
Temps : dégagé
Vent : Faible
- - X - X X - -
17 mai 2017
T°: 25°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Modéré
- - X - X - X X
21 juin 2017
T°: 28°C
Temps : Ensoleillé
Vent : Faible
X X - - - - - -
22 juin 2017
(nocturne)
T°: 25°C
Temps : dégagé
Vent : Faible
- - X X X X - X
23 juin 2017
T°: 25°C
Temps : dégagé
Vent : Faible
- - X - X - X X
08 septembre 2017
T°: 25°C
Temps : dégagé
Vent : Faible
X X - - - - - -
13 septembre 2017
T°: 20°C
Temps : dégagé
Vent : Faible
X X X - X - X X
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Notons que compte tenu de la taille du site, aucun secteur n’a été priorisé. L’intégralité de la zone
d’étude a fait l’objet d’inventaires écologiques tous groupes confondus : flore, reptiles, batraciens,
insectes et mammifères (hors Chiroptères, pour lesquels deux points d’écoute ont été mis en place).
2.3.3.3 Prospections habitats et flore
2.3.3.3.1 Habitats naturels
Ces inventaires ont été réalisés par Christophe Girod, Egis Environnement.
La cartographie des habitats a été réalisée lors de la première session de prospection en
avril 2017 puis complétée au cours des sessions de juin et septembre. Egis Environnement
s’est ensuite attaché à cartographier précisément ces habitats naturels, en s’intéressant plus
particulièrement aux habitats présentant un enjeu. Chaque habitat identifié s’est vu attribuer
une unité phytosociologique (jusqu’au niveau de l’alliance lorsque cela était possible), un
code Corine biotopes, un code EUNIS ainsi qu’un code Natura 2000 lorsqu’il s’agissait d’un
habitat d’intérêt communautaire. Les inventaires se sont basés sur la méthode
phytoécologique de recensement des habitats naturels dans les sites sensibles identifiés.
L’évaluation des liens entre les communautés végétales et leurs écosystèmes a permis
d’apprécier la biodiversité et les enjeux relatifs aux habitats et à la flore inféodée.
Pour chaque habitat ou individu d’habitat, on a relevé au minimum :
son état de conservation (intégrité du cortège végétal, de la structure de la végétation et
du fonctionnement écologique) ;
les facteurs influençant cet état de conservation.
Pour l'évaluation de l'intérêt écologique des unités de végétation, l’enjeu de conservation des
habitats naturels repose sur :
l’identification des correspondances avec les habitats de la Directive Habitats Faune Flore
n°92/43/CEE (DH), Directive Natura 2000 qui concerne la préservation des habitats
naturels de la faune et de la flore sauvage. Les habitats listés à l’annexe 1 (A1) de cette
directive, sont des habitats d’intérêt communautaire. Certains habitats présentent un
intérêt communautaire prioritaire. La responsabilité particulière des États membres de
l’Union Européenne est engagée pour leur conservation. Ils sont décrits dans les cahiers
d’habitats Natura 2000, et répondent au moins à l’un des critères suivants :
Ils sont en danger de disparition dans leur aire de répartition naturelle.
Ils ont une aire de répartition réduite, par suite de leur régression ou de causes
intrinsèques.
Ils constituent des exemples remarquables ou représentatifs des différentes régions
biogéographiques en Europe.
le degré d’artificialisation de l’habitat, avec quatre catégories pouvant être définies :
naturel ou quasi naturel, semi-naturel (prairie de fauche, pâture, verger), anthropisé
(peupleraie, bord de route) et artificialisé (route, bâtiment) ;
la richesse en espèces à enjeu de conservation (cf partie relative à la flore) ;
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l’existence de menaces ou de dynamiques pouvant conduire à une régression de l’aire de
répartition de l’habitat ou à une augmentation de sa fragilité (éléments renseignés en
fonction des données bibliographiques disponibles).
À l’aide de l’ensemble de ces paramètres, nous avons considéré que plus un habitat est
rare, en régression ou fragilisé par un ensemble de menaces d’importance locale ou
régionale, plus l’enjeu local de conservation est important.
Remarque : le cas échéant, l’évaluation peut être également nuancée par l’importance des
stations d’espèces présentant un enjeu : de quelques pieds à une population importante.
2.3.3.3.2 Flore
Ces inventaires ont été réalisés par Christophe Girod, Egis Environnement.
Un inventaire floristique a été réalisé dans chacun des différents milieux présents dans la
zone d’étude, avec une recherche accrue des espèces présentant un enjeu : espèces
protégées, menacées ou déterminantes de ZNIEFF. Une liste floristique aussi exhaustive
que possible a été établie. Le travail d’inventaire a porté sur les Phanérogames (plantes à
fleurs) et les Ptéridophytes (fougères).
Les espèces présentant un enjeu ont été localisées au GPS, leur état de conservation
(nombre d’individus et vitalité des populations) a été évalué et les habitats favorables à ces
espèces ont été identifiés.
L’analyse des enjeux des espèces de flore vasculaire recensées est basée sur plusieurs
documents :
L’arrêté du 20 janvier 1982, modifié par les arrêtés du 31 août 1995, du 14 décembre
2006 et du 23 mai 2013, fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du
territoire français métropolitain (PN) ;
L’arrêté du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région
Rhône-Alpes complétant la liste nationale ;
L’annexe II (AII) de la Directive Habitats qui regroupe des espèces animales et végétales
d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales
de conservation ;
L’annexe IV (AIV) de la Directive Habitats qui liste les espèces animales et végétales
d’intérêt communautaire nécessitant une protection stricte : elle concerne les espèces
devant être strictement protégées ;
La liste rouge de la Flore vasculaire de France métropolitaine (MNHN, 2012) ;
La liste rouge de la flore vasculaire de Rhône-Alpes (2012).
2.3.3.4 Prospections Faune
Le diagnostic écologique a été mené sur la zone d’étude afin d’établir le descriptif le plus
précis possible des espèces animales qui la fréquentent.
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L’intégralité de la zone d’étude a été parcourue en recensant les espèces animales
rencontrées. Une attention toute particulière a été apportée aux différents éléments de
diversification des milieux (haies, lisières, …).
Des recherches spécifiques ont été réalisées sur les espèces protégées potentiellement
présentes dans cette zone.
Ces espèces sont de deux ordres :
espèces d’intérêt communautaire et prioritaires ;
espèces protégées réglementairement au niveau régional ou national.
Chacune de ces espèces est localisée sur une cartographie. Le niveau de population est
estimé ainsi que son état de conservation observé ou déduit.
Lors de ces inventaires, l’avifaune, l’herpétofaune, la mammalofaune et l’entomofaune ont
été recherchés.
2.3.3.4.1 Prospections « mammifères »
Ces inventaires ont été réalisés par Christian Xhardez, Egis Environnement.
Le diagnostic écologique a été mené sur la zone d’étude afin d’établir le descriptif le plus
précis possible des différentes espèces de mammifères qui la fréquentent ainsi que les axes
de déplacements empruntés. Une attention toute particulière fut portée aux espèces
considérées comme menacées et/ou protégées rencontrées.
Durant les prospections de terrain, les individus observés ainsi que les indices de présence
permettant d’identifier les espèces (cadavre, relief de repas, déjection, frottis, coulées, …)
ont été notés et cartographiés.
La nature de ces indices et les observations directes ont permis de caractériser la
fonctionnalité de la zone pour ces espèces.
Photographie 1 : Recherche de traces – H. Pouchelle – EGIS 2011
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2.3.3.4.2 Prospections « chiroptères »
Les inventaires et les analyses qui en découlent ont été intégralement réalisés par Hippolyte
Pouchelle, Egis Environnement.
L’inventaire des espèces présentes sur la zone d’étude s’appuie sur :
une recherche bibliographique ;
des méthodes de détection et d’analyse des ultrasons émis par les Chiroptères.
Cette étude a pour objectif :
la détermination des espèces présentes ;
la détermination des zones de chasse occupées ;
la détermination des gîtes utilisés par les chauves-souris.
Prospections nocturnes
Les prospections nocturnes ont été effectuées sous forme de points d’écoute d’une vingtaine
de minutes qui a permis d’obtenir des données spécifiques et quantitatives.
Photographie 2 : Écoutes nocturnes – C. Xhardez – EGIS
La détermination des points d’écoute prospectés par les chiroptérologues a été définie sur la
base d’une analyse écologique et paysagère du territoire (notamment à partir des photos
aériennes puis des premières prospections de terrain). Cette recherche a permis de mettre
en évidence les zones les plus intéressantes pour ces espèces (lisières, bords du fleuve, …).
Une fois ces potentialités identifiées et les zones favorables localisées, les écoutes ont été
effectuées durant le printemps et l’été lors de nuit propices à la détection de ces espèces
(nuits chaudes et faiblement venteuses).
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Mise en place d’enregistreurs à ultrasons
Afin d’effectuer des inventaires précis, des enregistreurs à ultrasons ont été positionné sur
les sites à haut potentiel (linéaires de haies et lisières – cf. Figure 1).
Figure 1 : Points d’écoute retenus pour les inventaires Chiroptères
Cette technique permet la détermination de l’ensemble des espèces fréquentant un site au
cours d’une ou plusieurs nuits ainsi que la fréquence de l’utilisation de cet habitat.
Dans le cas présent, les enregistreurs positionnés ont permis l’identification de l’ensemble
des espèces empruntant les lisières bordant les emprises du projet.
Les enregistrements issus de ces campagnes ont été exploités au moyen de logiciels
spécialisés :
extraction et classement des enregistrements, génération de sortants visuels
(diagrammes) avec BcAdmin ;
recherche des cris de chauves-souris et vectorisation (tokenisation) avec BcAdmin ;
identification automatique avec BatIdent (cette étape ne constitue pas une détermination
définitive compte tenu de la marge d’erreur pour certains groupes d’espèces) ;
analyses complémentaires systématiques des groupes complexes comme les murins, les
sérotines/noctules par le biais de l’écoute et la visualisation avec BcAnalyse et Batsound.
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Photographie 3 : Mise en place de Batcorder – EGIS
2.3.3.4.3 Prospections « amphibiens »
Ces inventaires ont été réalisés par Christian Xhardez, Egis Environnement.
Cette étude a pour objectif :
la détermination des espèces présentes ;
la détermination de la répartition des espèces.
La méthodologie employée pour la détermination des batraciens comprend :
l’observation directe des individus ;
l’écoute et la détermination des chants.
Détection visuelle
Si les conditions le permettent, la détermination visuelle des individus est aussi bien
applicable en milieu terrestre qu’aquatique. Elle permet la recherche de tous les stades de
développement des espèces recherchées (œufs, larves, et adultes) ainsi que les espèces ne
pouvant être détectées par leur chant (comme les Urodèles).
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Photographie 4 : Recherche nocturne de batraciens – © C.Xhardez
Écoute et détermination des chants
Certaines espèces (exclusivement les Anoures) utilisent des émissions sonores pour
signaler leur territoire aux rivaux ainsi qu’aux femelles. Ces chants sont caractéristiques pour
chacune des espèces et peuvent être entendus à de grandes distances (de grosses
populations de Crapaud calamite peuvent être entendues à plusieurs kilomètres).
2.3.3.4.4 Prospections « reptiles »
Ces inventaires ont été réalisés par Christian Xhardez, Egis Environnement.
Cette étude a pour objectif :
la détermination des espèces présentes ;
la détermination de la répartition des espèces ;
la détermination des secteurs utilisés tout au long de l’année par ces espèces.
Aucune plaque propice à l’insolation des reptiles n’a été mise en place lors des inventaires
relatifs à ce projet considérant la présence de zones d’insolations propices aux reptiles déjà
existantes.
La méthodologie employée pour la détermination des reptiles comprend donc l’observation
directe des individus.
Les individus fréquentant la zone d’étude ont été recherchés de jour et par temps ensoleillé
(t° comprise de préférence entre 11 et 19°C sans vent). Les zones préférentiellement
prospectées sont :
les lisières de boisement (exposition sud-est) et les bosquets ;
les zones thermophiles (talus de bord de route exposé sud-est, tas de pierre, …) ;
les bords de zones humides.
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2.3.3.4.5 Prospections « avifaune »
Ces inventaires ont été réalisés par Christian Xhardez, Egis Environnement.
Cette étude a pour objectif :
la détermination des espèces présentes ;
la détermination de la répartition des espèces ;
la détermination des secteurs utilisés tout au long de l’année par ces espèces.
La méthodologie employée pour la détermination de l’avifaune comprend :
l’observation directe et auditive des individus ;
la réalisation de points d’observation visuels et auditifs pour les oiseaux chanteurs ;
la réalisation d’écoutes nocturnes pour les oiseaux nocturnes.
Réalisation de points d’observation
De nombreux oiseaux délimitent leur territoire en émettant des chants caractéristiques. Des
points d’observation ont été réalisés afin de déterminer les espèces fréquentant les habitats
concernés ainsi que leur abondance.
Ces points d’observation ont été réalisés lors des différents passages afin de couvrir
l’ensemble de la période durant laquelle les oiseaux chanteurs sont actifs. La plage horaire
utilisée allait du lever du soleil à approximativement 11 heures du matin (heure à laquelle les
émissions sonores diminuent).
Rappelons que compte tenu de la taille du site, aucun secteur n’a été priorisé. L’intégralité de la zone
d’étude a fait l’objet d’inventaires.
Détection visuelle
Un certain nombre d’espèce n’étant pas chanteuses (rapaces, canards, ...), les points
d’écoute ont été complétés par des observations visuelles effectuées tout au long de la zone
d’étude. En plus des oiseaux nicheurs, ces observations nous ont permis la détection des
espèces migratrices et hivernantes.
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Photographie 5 : Moineau domestique – © C.Xhardez
2.3.3.4.6 Prospections « entomofaune »
Ces inventaires ont été réalisés par Christian Xhardez, Egis Environnement.
Les insectes recherchés dans le cadre de cette étude sont les Rhopalocères, les
Hétérocères, les Orthoptères, les Odonates et les Coléoptères saproxyliques.
Cette étude a pour objectif :
la détermination des espèces présentes ;
la détermination de la répartition des espèces ;
la détermination des secteurs utilisés tout au long de l’année par ces espèces.
La méthodologie employée pour la détermination de l’entomofaune comprend :
l’observation directe des individus ;
l’utilisation de filets à papillons.
Détection visuelle
Pour chacun des groupes d’insectes étudiés, une identification visuelle sans capture a été
privilégiée. La recherche des individus et leur identification ont ainsi été réalisées à l’aide
d’une paire de jumelles. Cette méthode a été utilisée pour les Rhopalocères et les Odonates.
Capture à l’aide de filets à papillons
Pour les espèces difficilement identifiables (comme les Orthoptères), les individus ont été
capturés à l’aide d’un filet à papillon, directement identifiés puis relâchés. Cette méthode a
été utilisée afin d’identifier certaines espèces d’Orthoptères, de Rhopalocères et
d’Odonates.
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2.3.3.4.7 Restitution de données / détermination des enjeux
Une fois les données récoltées, les différents enjeux présents au sein de la zone d’étude ont
été désignés et cartographiés sur base des espèces rencontrées et de leur statut local (taille
de la population, connectivité avec d’autres sites,…).
2.3.4 Protection des espèces
Une espèce protégée est une espèce pour laquelle s’applique une réglementation
contraignante particulière. En fonction de l’espèce considérée, les individus et/ou leurs
habitats peuvent bénéficier de ce statut de protection (protection contre la dégradation,...).
2.3.4.1 Protection européenne
Deux Directives Européennes visent à protéger les espèces animales présentes en Europe.
Il s’agit :
Directive 2009/147/CE du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009
concernant la conservation des oiseaux sauvages, modifiant la Directive 79/409/CEE du
Conseil du 2 avril 1979, aussi appelée Directive « Oiseaux » ;
Directive 92/43/CEE du Conseil du 24 mai 1992 concernant la conservation des habitats
naturels ainsi que la faune et la flore sauvage qui les fréquentent, aussi appelée Directive
« Habitats ».
2.3.4.2 Protection nationale et régionale
La protection des espèces animales et végétales sauvages présentes en France est basée
sur la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature (version consolidée
le 21 septembre 2000). Cette loi vise à protéger l’ensemble des espèces animales et
végétales présentes naturellement en France lorsqu’un intérêt scientifique particulier le
nécessite ou que la préservation du patrimoine naturel le nécessite. Cette loi fut abrogée par
le décret n°89-805 codifiant et modifiant les textes réglementaires concernant la protection
de la nature. Elle est actuellement dans le Code de l’Environnement sous les articles L.411-1
et L.411-2.
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Flore
Flore protégée au niveau national
Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire, modifié par l’Arrêté du 31/08/1995.
Flore protégée en Rhône-Alpes
Arrêté du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Rhône-Alpes complétant la liste nationale.
Faune
Vertébrés Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées
menacées d’extinction en France et dont l’aire de répartition excède le territoire d’un département (Version consolidée au 30 mai 2009).
Mammalofaune Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (modif. Arrêté du 15
septembre 2012).
Avifaune Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble
du territoire et les modalités de leur protection.
Herpétofaune Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles
protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (Version consolidée au 19 décembre 2007).
Entomofaune Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection (Version consolidée au 06 mai
2007).
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2.3.5 Evaluation des enjeux écologiques
2.3.5.1 Habitats
L’évaluation des enjeux écologiques tient compte des enjeux fonctionnels (zones nodales,
corridors écologiques et aires de repos) et des enjeux patrimoniaux des espèces ainsi que
des habitats (degré de rareté et/ou statut de conservation). Les enjeux sont hiérarchisés en 6
catégories :
Enjeu majeur Site d’intérêt exceptionnel pour une espèce présentant un enjeu majeur.
Enjeu très fort
Habitats d’intérêt communautaire prioritaire ;
Habitats abritant des espèces végétales d’intérêt communautaire ou menacées (en danger ou en danger critique d’extinction) ;
Habitats de grand intérêt écologique abritant des espèces animales très rares ou menacées (en danger ou en danger critique d’extinction) au niveau national ou régional ;
Corridors écologiques majeurs fonctionnels.
Enjeu fort
Habitats d’intérêt communautaire non prioritaire ;
Habitats abritant des espèces végétales protégées au niveau national ou menacées (vulnérable) ;
Habitats abritant des espèces animales rares ou menacées (vulnérable) au niveau régional ou local ;
Zones nodales majeures, ensemble écologique non fragmenté (boisements, bocage avec une forte présence de haies).
Enjeu assez fort
Habitats déterminant de ZNIEFF ;
Habitats abritant des espèces végétales protégées au niveau régional ou quasiment menacées ;
Habitats abritant des espèces animales assez rares ou quasiment menacées ;
Corridors écologiques secondaires fonctionnels (prairies bocagères de diversité moyenne…).
Enjeu moyen
Habitats abritant des espèces végétales déterminantes de ZNIEFF non menacées ni rares ;
Habitats abritant des espèces animales protégées non menacées ni rares ;
Aire de repos et/ou de reproduction pour des espèces protégées mais communes à très communes.
Enjeu faible Habitats abritant des espèces communes à très communes.
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Le critère rencontré le plus élevé a ainsi été retenu pour déterminer l’enjeu théorique de la
zone considérée. Par la suite, cet enjeu théorique a été pondéré en fonction de l’état de
conservation du milieu. Ainsi, le niveau d’enjeu a pu être :
abaissé si une espèce à fort enjeu a été observée dans un habitat en mauvais état de
conservation peu propice à cette espèce ;
élevé si une espèce à enjeu modéré a été observée dans un habitat en très bon état de
conservation propice à cette espèce.
2.3.5.2 Espèces
L’évaluation des enjeux écologiques tient compte des enjeux fonctionnels (zones nodales,
corridors écologiques et aires de repos) et des enjeux patrimoniaux des espèces ainsi que
des habitats (degré de rareté, statut de protection, …). Ils ont par la suite été pondérés en
fonction du statut des espèces (reproduction, de passage, …) et de leur état de
conservation. Les enjeux théoriques sont hiérarchisés en 7 catégories :
2.3.5.2.1 Flore
Enjeu majeur Espèces considérées comme rarissimes ou en danger critique d’extinction au
niveau national.
Enjeu très fort Espèces d’intérêt communautaire et/ou en danger critique d’extinction au niveau
régional.
Enjeu fort Espèces protégées au niveau national et/ou en danger d’extinction.
Enjeu assez fort Espèces protégées au niveau régional et/ou menacées vulnérable.
Enjeu moyen Espèces déterminantes de ZNIEFF non menacées ni rares et/ou quasiment
menacées.
Enjeu faible Espèces non protégées communes à très communes.
Nul Espèces exotiques envahissantes.
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2.3.5.2.2 Mammifères
Enjeu majeur Espèces considérées comme rarissimes ou en danger critique d’extinction au
niveau national.
Enjeu très fort Espèces considérées comme en danger d’extinction au niveau régional.
Enjeu fort Espèces mentionnées en Annexe II de la Directive « Habitats » ;
Espèces considérées comme vulnérables.
Enjeu assez fort Espèces peu communes protégées par l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 ;
Espèces déterminantes de ZNIEFF.
Enjeu moyen
Espèces mentionnées en Annexe IV de la Directive « Habitats » ;
Espèces communes protégées par l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 ;
Espèces considérées comme quasiment menacées.
Enjeu faible Espèces communes à très communes.
Nul Espèces exotiques envahissantes.
2.3.5.2.3 Oiseaux
Enjeu majeur Espèces nicheuses considérées comme rarissimes ou en danger critique
d’extinction au niveau national.
Enjeu très fort Espèces nicheuses considérées comme rarissimes ou en danger critique
d’extinction au niveau régional.
Enjeu fort Espèces nicheuses mentionnées en Annexe I de la Directive « Oiseaux » ;
Espèces nicheuses considérées comme en danger d’extinction.
Enjeu assez fort Espèces nicheuses considérées comme vulnérables.
Enjeu moyen
Espèces migratrices ou hivernantes mentionnées en Annexe I de la Directive « Oiseaux » ;
Espèces nicheuses déterminantes de ZNIEFF ;
Espèces nicheuses considérées comme quasiment menacées.
Enjeu faible Espèces nicheuses non menacées ;
Espèces migratrices ou hivernantes.
Nul Espèces exotiques envahissantes.
Dans le cas des migrateurs et hivernants, le niveau d’enjeu pourra être relevé pour des
espèces peu mobiles (ex : regroupements hivernaux d’Œdicnèmes criards).
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2.3.5.2.4 Batraciens et Reptiles
Enjeu majeur Espèces considérées comme rarissimes ou en danger d’extinction au niveau
national.
Enjeu très fort Espèces considérées comme rarissimes ou en danger d’extinction au niveau
régional.
Enjeu fort Espèces mentionnées en Annexe II de la Directive « Habitats » ;
Espèces considérées comme vulnérables.
Enjeu assez fort Espèces mentionnées en Annexe IV de la Directive « Habitats » ;
Espèces déterminantes de ZNIEFF.
Enjeu moyen Espèces protégées par l’article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007 ;
Espèces considérées comme quasiment menacées.
Enjeu faible Espèces protégées par l’article 3 de l’Arrêté du 19 novembre 2007.
Nul Espèces exotiques envahissantes.
2.3.5.2.5 Insectes
Enjeu majeur Espèces considérées comme rarissimes ou en danger critique d’extinction au
niveau national.
Enjeu très fort Espèces considérée comme rarissimes ou en danger critique d’extinction au
niveau régional.
Enjeu fort Espèces protégées par l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 ;
Espèces considérées comme en danger d’extinction.
Enjeu assez fort Espèces protégées par l’article 3 de l’Arrêté du 23 avril 2007.
Espèces considérées comme vulnérable.
Enjeu moyen Espèces déterminantes de ZNIEFF ;
Espèces considérées comme quasiment menacées.
Enjeu faible Espèces non protégées communes à très communes.
Nul Espèces exotiques envahissantes.
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2.3.6 Détermination des enjeux
Une fois les données récoltées, les différents enjeux présents au sein de la zone d’étude ont
été désignés sur base des espèces rencontrées et de leur statut local (taille de la population,
connectivité avec d’autres sites, …).
2.3.7 Limites de l’étude
Certaines espèces végétales ne fleurissent pas toutes les années ou présentent des pics de
floraison certaines années. Toutefois, au vu des données bibliographiques et des
potentialités de la zone d’étude, aucune espèce végétale protégée non observée n’est
susceptible de fréquenter le site.
L’inventaire des mammifères souffre généralement des limites méthodologiques suivantes :
les conditions météorologiques qui peuvent influer sur le rythme d'activité des individus
(limite compensée par la forte pression de prospection réalisée) ;
la difficulté de caractériser la qualité des habitats d'un secteur pour les mammifères
terrestres présents car ces espèces, capables d'exploiter un grand nombre d'habitats
distincts, ont un domaine vital étendu et s'adaptent à la pression humaine.
Les reptiles sont des espèces discrètes qui s'écartent peu de leurs abris, ce qui limite leur
détectabilité.
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3. Etude de dangers
3.1 Rappel du contexte réglementaire
Le contenu réglementaire de l'étude de dangers est défini à l'article D. 181-15-2 du Code de
l'Environnement.
Tableau 2 : Contexte réglementaire de l’étude de dangers
Article D. 181-15-2 du code de l'environnement
III. L'étude de dangers justifie que le projet permet d'atteindre, dans des conditions
économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de
l'état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l'environnement de
l'installation.
Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques
engendrés par l'installation, compte tenu de son environnement et de la vulnérabilité des
intérêts mentionnés à l'article L. 181-3.
Cette étude précise, notamment, la nature et l'organisation des moyens de secours dont le
pétitionnaire dispose ou dont il s'est assuré le concours en vue de combattre les effets d'un
éventuel sinistre. Dans le cas des installations figurant sur la liste prévue à l'article L. 515-8,
le pétitionnaire doit fournir les éléments indispensables pour l'élaboration par les autorités
publiques d'un plan particulier d'intervention.
L'étude comporte, notamment, un résumé non technique explicitant la probabilité et la
cinétique des accidents potentiels, ainsi qu'une cartographie agrégée par type d'effet des
zones de risques significatifs.
Le ministre chargé des installations classées peut préciser les critères techniques et
méthodologiques à prendre en compte pour l'établissement de l'étude de dangers, par arrêté
pris dans les formes prévues à l'article L. 512-5.
Pour certaines catégories d'installations impliquant l'utilisation, la fabrication ou le stockage
de substances dangereuses, le ministre chargé des installations classées peut préciser, par
arrêté pris en application de l'article L. 512-5, le contenu de l'étude de dangers portant,
notamment, sur les mesures d'organisation et de gestion propres à réduire la probabilité et
les effets d'un accident majeur.
3.2 Conditions de réalisation
L'étude des dangers a été réalisée sur la base de la documentation technique
existante fournie par Rhône Ciments : données sur les produits ainsi que schémas et plans
des installations projetées.
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3.3 Méthodologie générale employée
L'idée générale est de sélectionner les risques identifiés en fonction de leur importance.
À partir d’une première sélection de potentiels de danger, les phénomènes dangereux
associés à ces derniers sont évalués de façon qualitative selon le critère de l'intensité
potentielle.
Une seconde sélection, après quantification de l'intensité des phénomènes les plus
dangereux grâce à des modélisations, permet de retenir les évènements redoutés critiques
qui font ensuite l'objet d'un développement particulier.
1. La première étape consiste à identifier et caractériser les potentiels de danger sur la base de la connaissance des produits présents, des conditions de leur mise en œuvre, des installations et de leurs conditions d’exploitation. Pour les potentiels de danger les plus importants, une réflexion sur la réduction des dangers à la source est menée. Cette réflexion porte sur l'optimisation des quantités et sur le choix des meilleures pratiques. Cette étape aboutit à une liste des potentiels de danger retenus.
2. Les conséquences de la libération des potentiels de danger retenus sont ensuite évaluées. Dans un premier temps, les phénomènes dangereux liés aux potentiels de danger retenus sont caractérisés de façon qualitative à l’aide du critère d’intensité potentielle Ip, en tenant compte des conséquences potentielles maximales et des mesures passives de prévention ou de protection existantes. L’intensité potentielle Ip est cotée de 1 à 4, le niveau 4 étant associé aux évènements pouvant potentiellement avoir des conséquences hors des limites de l’établissement.
Tableau 3 : Cotation des niveaux d’intensité potentielle
Niveau d’intensité des phénomènes dangereux
Ip=4 Effets directs a priori extérieurs au site (SEI, SEL, SELS)
Ip=3 Effets directs a priori limités au site, mais pouvant conduire à un événement de plus
grande ampleur par effet domino
Effets indirects extérieurs au site (bris de vitres)
Ip=2 Effets directs et indirects limités au site et ne conduisant pas à un événement de
plus grande ampleur par effet domino
Effets limités au bâtiment, à l’atelier ou à l’unité
Ip=1 Effets locaux
Avec
SEI : Seuil des effets irréversibles.
SEL : seuil des effets létaux.
SELS : seuil des effets létaux significatifs.
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Cette première évaluation permet d'identifier les événements les plus dangereux, pour lesquels une évaluation plus précise de l'intensité est effectuée par modélisation, en référence aux seuils fixés par l'arrêté ministériel du 29 septembre 2005. Cette caractérisation est alors effectuée de façon maximaliste et théorique, afin de définir l'étendue maximale géographique des zones de danger associées aux potentiels de danger retenus. A ce stade de l’étude, il est ensuite possible de hiérarchiser les potentiels de danger et de mettre en évidence des effets dominos éventuels.
3. Une évaluation préliminaire des risques est ensuite réalisée dans le but de mettre en évidence :
les évènements initiateurs des phénomènes dangereux, ainsi que les mesures de maîtrise des risques de type prévention associées,
les conséquences de la libération des potentiels de danger, ainsi que les mesures de maîtrise des risques permettant la réduction de ces conséquences,
les axes d’amélioration à étudier pour améliorer la sécurité de l’installation dans la mesure du possible.
L'analyse des risques est présentée sous la forme de tableaux de synthèse, mettant en vis-à-vis les risques potentiels et les mesures associées.
4. Les phénomènes dangereux ayant des effets directs hors des limites de l'établissement font l'objet d'un développement particulier afin de permettre :
leur caractérisation selon la gravité et la probabilité d’occurrence,
et leur positionnement sur une grille de criticité (grille « MMR »).
L'évaluation de la gravité tient compte de la vulnérabilité des zones exposées, ainsi que de la possibilité éventuelle de protéger les tiers en fonction de la cinétique du phénomène dangereux étudié. En l’absence de données bibliographiques, la probabilité d'occurrence est évaluée de façon semi quantitative au moyen d'arbres de défaillance ; ces derniers permettent de visualiser les enchaînements de causes aboutissant aux évènements redoutés et de mettre en évidence le rôle des différentes mesures de maîtrise des risques mises en place (mesures de prévention ou de protection). Ils permettent également de faire des propositions d’amélioration afin de rendre le niveau de risque acceptable. Le détail de la méthodologie suivie pour évaluer la probabilité d’occurrence des événements redoutés est précisé au paragraphe suivant. Sur la base de ces arbres de défaillance, les principales mesures de maîtrise des risques peuvent ensuite être identifiées en fonction des causes et des conséquences des évènements étudiés.
3.4 Critères d’évaluation des phénomènes dangereux
Les phénomènes dangereux sont évalués selon la probabilité d'occurrence et la gravité à
l'aide des grilles suivantes.
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3.4.1 Échelle d’appréciation de la probabilité d’occurrence
Annexe de l'arrêté ministériel du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation
Tableau 4 : Échelle d’appréciation de la probabilité d’occurrence des phénomènes
dangereux
Classe de
probabilité
Type
d'appréciation
E D C B A
Qualitative (1) "événement
possible mais
extrêmement peu
probable"
"événement très
improbable"
"événement
improbable"
"événement
probable"
"événement
courant"
(les définitions entre guillemets ne sont valables que si le nombre d'installations et le retour d'expérience sont suffisants) (2)
n'est pas impossible au vu des connaissances actuelles, mais non rencontré au niveau mondial sur un très grand nombre d'années installations
s'est déjà produit dans ce secteur d'activité mais a fait l'objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité
un événement similaire déjà rencontré dans le secteur d'activité ou dans ce type d'organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité
s'est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie de l'installation
s'est produit sur le site considéré et/ou peut se produire à plusieurs reprises pendant la durée de vie de l'installation, malgré d'éventuelles mesures correctives
Semi-
quantitative
Cette échelle est intermédiaire entre les échelles qualitative et quantitative, et permet de tenir
compte des mesures de maîtrise des risques mises en place, conformément à l'article 4 de l'arrêté
du 29 septembre 2005
Quantitative 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2
(1) Ces définitions sont conventionnelles et servent d'ordre de grandeur de la probabilité moyenne d'occurrence observable sur un grand nombre
d'installations x années. Elles sont inappropriées pour qualifier des événements très rares dans des installations peu nombreuses ou faisant l'objet
de modifications techniques ou organisationnelles. En outre, elles ne préjugent pas l'attribution d'une classe de probabilité pour un événement
dans une installation particulière, qui découle de l'analyse de risque et peut être différent de l'ordre de grandeur moyen, pour tenir compte du
contexte particulier ou de l'historique des installations ou de leur mode de gestion.
(2) Un retour d'expérience mesuré en nombre d'années x installations est dit suffisant s'il est statistiquement représentatif de la fréquence du
phénomène (et pas seulement des événements ayant réellement conduit à des dommages) étudié dans le contexte de l'installation considérée, à
condition que cette dernière soit semblable aux installations composant l'échantillon sur lequel ont été observées les données de retour
d'expérience. Si le retour d'expérience est limité, les détails figurant en italique ne sont en général pas représentatifs de la probabilité réelle.
L'évaluation de la probabilité doit être effectuée par d'autres moyens (études, expertises, essais) que le seul examen du retour d'expérience.
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3.4.2 Échelle d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident
à l’extérieur des installations
Annexe de l'arrêté ministériel du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation
Tableau 5 : Cotation de la gravité des phénomènes dangereux
Niveau de gravité
des conséquences
Zone délimitée par le seuil
des effets létaux
significatifs
Zone délimitée par le
seuil des effets létaux
Zone délimitée par le seuil
des effets irréversibles sur
la vie humaine
Désastreux Plus de 10 personnes
exposées (1)
Plus de 100 personnes
exposées.
Plus de 1 000 personnes
exposées
Catastrophique Moins de 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100 personnes. Entre 100 et 1 000 personne
s exposées
Important Au plus 1 personne
exposée
Entre 1 et 10 personnes
exposées.
Entre 10 et 100 personnes
exposées
Sérieux Aucune personne exposée Au plus 1 personne
exposée.
Moins de 10 personnes
exposées
Modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement Présence humaine exposée
à des effets irréversibles
inférieure à "une personne"
(1) Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent
Le niveau modéré peut lui même être décomposé en 3 niveaux, de façon à mieux
hiérarchiser les risques en interne.
Niveau de gravité des conséquences potentielles
Désastreux 4d Effets directs extérieurs au site
Catastrophique 4c
Important 4i
Sérieux 4s
Modéré 4m
3 Effets directs limités au site, mais pouvant conduire à un événement de plus
grande ampleur par effet domino
et / ou
Effets indirects extérieurs au site (bris de vitre)
2 Effets directs limités au bâtiment
1 Effets locaux
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3.5 Méthode d’évaluation de la probabilité d’occurrence
En l’absence de données bibliographiques sur la probabilité d’occurrence du phénomène
dangereux redouté, l’évaluation de cette dernière s’effectue à l’aide d’une approche semi-
quantitative par barrière, décomposée en plusieurs étapes :
élaboration d’un nœud papillon, combinaison d’un arbre des causes (en amont de
l’évènement redouté central) et d’un arbre des conséquences (en aval de l’évènement
redouté central),
estimation de la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux redouté et de ses
conséquences sur les tiers en tenant compte :
des indices de fréquence des événements initiateurs de l’arbre des causes ou de
l’indice de fréquence de l’évènement redouté central lorsqu’il est disponible,
du niveau de confiance des mesures de maîtrise des risques identifiées (mesures
de prévention ou de protection).
Le nœud papillon ainsi construit permet :
de réaliser une analyse fonctionnelle des évènements initiateurs à l’origine de
l’évènement redouté central étudié (scénario),
de réaliser une analyse fonctionnelle des phénomènes dangereux et effets majeurs de
l’évènement redouté central étudié (conséquences situées à droite de l’évènement
redouté central),
d’identifier l’ensemble des mesures de maîtrise des risques existant actuellement sur le
site, qu’il s’agisse de mesures de prévention (à gauche de l’évènement redouté) ou de
protection et d’intervention (à droite de l’évènement redouté),
de mettre en évidence les éventuelles mesures de maîtrise des risques complémentaires
qui pourraient être mise en place pour réduire le niveau de risque, et le rendre acceptable,
et qui seront exploitées dans la suite de l’étude.
Au niveau du nœud papillon, les événements redoutés apparaissent dans des rectangles et
s'enchaînent par l'intermédiaire de portes logiques « OU » et « ET ».
Le niveau de probabilité des évènements considérés apparaît sous la forme d’une lettre
comprise entre A et E dans un coin du rectangle « événement » ; ces lettres font référence à
la grille présentée ci-avant, à savoir :
Tableau 6 : cotation des niveaux de probabilité
Niveau de
probabilité
A B C D E
10-2P 10-3P<10-2 10-4P<10-3 10-5P<10-4 P<10-5
L’indice de probabilité E représente la possibilité d’occurrence la plus faible de l’événement
considéré ; inversement, l’indice de probabilité A représente la possibilité d’occurrence la
plus haute de l’événement considéré.
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Les mesures de maîtrise des risques apparaissent sous la forme de traits de couleur
permettant de faire la distinction entre les mesures de prévention de type organisationnel, les
mesures de prévention technique et les mesures de protection/intervention.
3.5.1 Évaluation du niveau de confiance des mesures techniques et
organisationnelles de maîtrise des risques
Les mesures de maîtrise des risques (ou MMR) étant des éléments de sécurité, leur fiabilité
pourrait être considérée comme maximale.
Cependant il convient de distinguer plusieurs niveaux de qualité pour ces mesures de
maîtrise des risques :
Niveau élevé : l'efficacité de la mesure repose sur un choix technologique de
conception éprouvé (par exemple, le choix d'un acier et la référence à un code de
calcul éprouvé pour un réservoir, ou le principe de la soupape pour limiter un niveau
de pression).
Niveau moyen : l'efficacité de la mesure repose sur le fonctionnement d'un
automatisme, ou bien sur l'application d'une procédure dont le niveau de formalisme
permet d'en contrôler l'application.
Niveau faible : l'efficacité de la mesure dépend de l'observation de règles opératoires
par une personne, dont le formalisme ne permet pas d'en contrôler l'application (par
exemple, l'existence d'un règlement portant sur l'interdiction de fumer).
Afin de déterminer ce niveau de qualité, ou niveau de confiance, les mesures de maîtrise
des risques sont évaluées à partir des critères suivants :
indépendance de la mesure et des causes de l’événement,
efficacité et disponibilité de la mesure,
temps de réponse compatible avec la cinétique de l’évènement,
maintenabilité et testabilité.
Leur niveau de confiance NC est côté de 0 à 4, 4 étant le niveau de confiance le plus élevé.
Il peut être :
soit déterminé à partir de probabilités de défaillance à la sollicitation lorsque ces
données existent (Cf. tableau ci-après),
soit recherché dans la littérature (circulaire du 10 mai 2010, rapports INERIS, etc.),
soit évalué à l'aide du questionnaire présenté ci-après (Cf. Tableau 11) qui permet
d’aborder les principaux points relatifs aux critères précédents ; ce questionnaire est
inspiré de celui proposé par l’INERIS.
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3.5.1.1 Évaluation du niveau de confiance des MMR à partir de données
bibliographiques
Critères qualitatifs
Ces critères basés sur les exigences de la norme NF-EN-61508, sont traduits en termes :
de proposition de défaillance en sécurité (SFF), correspondant au rapport de la
somme des taux de défaillance sûres, sur la somme des taux de défaillance du
système ;
de tolérance aux anomalies matérielles (FT) en tenant compte de la présence ou non
de redondance.
Les tableaux ci-dessous, extraits et adaptés de la norme NF-EN 61508, résument, pour les
systèmes simples et complexes, les exigences qualitatives pour pouvoir prétendre à un
niveau de confiance.
Tableau 7 : Critères qualitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les
systèmes simples
Systèmes simples (tous les modes de défaillances sont connus)
Proportions de défaillances en
sécurité (SFF)
Tolérances aux anomalies matérielles (FT)
0 1 2
SFF < 60 % NC = 1 NC = 2 NC = 3
60 % ≤ SFF < 90 % NC = 2 NC = 3 NC = 4
90 % ≤ SFF < 99 % NC = 3 NC = 4 NC = 4
≥ 99 % NC = 4 NC = 4 NC = 4
Tableau 8 : Critères qualitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les
systèmes complexes
Systèmes complexes (tous les modes de défaillances ne sont pas connus)
Proportions de défaillances en
sécurité (SFF)
Tolérances aux anomalies matérielles (FT)
0 1 2
SFF < 60 % Non possible NC = 1 NC = 2
60 % ≤ SFF < 90 % NC = 1 NC = 2 NC = 3
90 % ≤ SFF < 99 % NC = 2 NC = 3 NC = 4
≥ 99 % NC = 3 NC = 4 NC = 4
Ces tableaux sont repris dans le projet européen ARAMIS (Appendix 9 tables 1 et 2).
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Critères quantitatifs
Le niveau de confiance des MMR passives ou des MMR à faible sollicitation peut être estimé
en fonction de leur probabilité de défaillance à la sollicitation à partir du tableau suivant,
inspiré de la norme NF EN 61508 :
Tableau 9 : Critères quantitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les MMR à
faible sollicitation
Mode de fonctionnement à faible sollicitation
Probabilité moyenne de défaillance du dispositif à exécuter la
fonction pour laquelle il a été conçu Niveau de confiance
10-5 PFD < 10-4 NC = 4
10-4 PFD < 10-3 NC = 3
10-3 PFD < 10-2 NC = 2
10-2 PFD < 10-1 NC = 1
Pour les MMR à forte sollicitation ou les MMR à mode de fonctionnement continu, le niveau
de confiance peut être estimé à partir du tableau suivant :
Tableau 10 : Critères quantitatifs de cotation des niveaux de confiance pour les MMR à
forte sollicitation
Mode de fonctionnement à forte sollicitation / Mode de fonctionnement continu
Probabilité moyenne de défaillance du dispositif par heure Niveau de confiance
10-9 PFD < 10-8 NC = 4
10-8 PFD < 10-7 NC = 3
10-7 PFD < 10-6 NC = 2
10-6 PFD < 10-5 NC = 1
Ces tableaux sont repris dans le projet européen ARAMIS (Appendix 9 tables 3 et 4).
3.5.1.2 Évaluation du niveau de confiance des MMR à partir d’un questionnaire
type
Lorsqu’aucune donnée bibliographique n’est disponible, le niveau de confiance des mesures
de maîtrise des risques peut être évalué à partir du questionnaire suivant :
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Tableau 11 : Questionnaire d’évaluation du niveau de confiance des MMR
Efficacité E1 Le concept est-il éprouvé ? Oui / Non
E2 Le dimensionnement de la barrière est-il adapté ? Oui / Non
E3 Si barrière active : La barrière est-elle à sécurité positive ? Oui / Non
E4a Si barrière active : La barrière est-elle tolérante aux anomalies ? Oui / Non
E4b Si E4a = non : Existe-t-il des redondances ? Oui / Non
E4c Si E4b = non : Existe-t-il des procédures d’inspection et de
maintenance spécifique robuste ? Oui / Non
E5 La barrière résiste-t-elle aux contraintes d’exploitation
spécifiques ? Oui / Non
Disponibilité D1a
Est-il difficile de mettre la barrière hors service (par erreur) ou de
la bloquer ? Oui / Non
D1b Si D1a = non : Existe-t-il des barrières prévenant l’ensemble des
causes de mise hors service ? Oui / Non
D2a Si barrière active : est-il impossible que la barrière se bloque en
état non sécuritaire ? Oui / Non
D2b Si D2a = non : Un blocage en état non sécuritaire est-il
détectable? Oui / Non
D2c Si D2a = non : Des mesures ont-elles été prises pour y
remédier ? Oui / Non
D3a Le mode dégradé est-il impossible ? Oui / Non
D3b Si D3a = non : la barrière remplit-elle sa fonction en mode
dégradé ? Oui / Non
D3c Si D3b = non : y a-t-il des redondances ou une vérification
d’efficacité ? Oui / Non
Cinétique C1 Le temps de réponse de la barrière est-il évalué ? Oui / Non
C2 La barrière est-elle en adéquation avec la cinétique du
phénomène redouté ? Oui / Non
C2b Si C1 = oui : Des essais sont-ils effectués ? Oui / Non
Fiabilité
(barrières
actives)1
F1a L’armement de la barrière peut-il se faire sans procédure
opératoire spécifique ? Oui / Non
F1b Si F1a = non : La procédure est-elle écrite et validée ? Oui / Non
F1c Si F1b = non : Des mesures ont-elles été prises pour y
remédier ? Oui / Non
F2a Un étalonnage est-il nécessaire pour assurer la fonction de la
barrière? Oui / Non
F2b Si F2a = oui : Cet étalonnage est-il périodique ? Oui / Non
F2c Si F2a = oui : Cet étalonnage fait-il l’objet de procédures ? Oui / Non
1 Les barrières passives sont considérées comme fiables.
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F3 La barrière fait-elle l’objet d’une procédure de maintenance
préventive ? Oui / Non
F4 La barrière fait-elle l’objet d’une procédure d’inspection
périodique ? Oui / Non
F5 La barrière fait-elle l’objet d’une procédure de vérification
périodique ? Oui / Non
Le niveau de confiance de la mesure de maîtrise du risque est alors égal à :
Tableau 12 : cotation du niveau de confiance sur la base du questionnaire type
NC = 2 NC = 1 NC = 0 Nombre de MMR
NR/NQ = 1 0,5< NR/NQ < 1 NR/NQ 0,5 1
NR/NQ > 0,8 0,4< NR/NQ 0,8 NR/NQ 0,4 2
NR/NQ 0,7 0,35 NR/NQ < 0,7 NR/NQ < 0,35 3
NR étant le nombre de réponses positives et NQ le nombre total de questions répondues.
3.5.2 Évaluation de la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux redouté
En fonction des données disponibles, la probabilité d’occurrence de l’évènement redouté
final peut être estimée de deux façons :
Lorsque la probabilité de l’évènement redouté central est disponible dans les bases de
données existantes (« CPR 18 E - Purple Book » du TNO, projet européen Aramis, « DRA
34 – Opération j – Partie 2 » de l’INERIS, etc.), la probabilité de l’évènement redouté final
est calculée à partir de cette dernière en se basant sur les règles de décote présentées ci-
après.
Dans ce cas précis on ne tient pas compte de l’influence des MMR présentes en amont ;
ces dernières sont toutefois mises en évidence dans l’arbre de défaillances.
Cette solution permet notamment de traiter les cas où les causes de l’évènement redouté.
Lorsqu’aucune donnée concernant la probabilité de l’évènement redouté central n’est
disponible dans la littérature, la probabilité de l’événement redouté final est évaluée à
partir des évènements initiateurs selon l’approche par barrières en se basant sur les
règles de décote présentées ci-après.
Dans ce cas, l’indice de fréquence de chacun des évènements initiateurs est évalué
conformément au paragraphe 1.4.2.1.
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3.5.2.1 Indice de fréquence des évènements initiateurs
La détermination des indices de fréquence (IFei) des évènements initiateurs est effectuée de
la manière suivante :
Il existe dans la littérature des données d’occurrence relatives à ces évènements : ces
données d’occurrence sont appliquées au phénomène étudié. Les ouvrages de référence
utilisés sont alors les suivants :
Ouvrage du groupe de travail européen ARAMIS D1C – July 2004 basé notamment sur
des ouvrages du TNO, de Frank P. Lees, d’André Lannoy, etc.
The « Purple book » - Committee for the Prevention of Disasters. Guideline for
quantitative risk assessment. CPR 18E. First edition, 1999.
André Lannoy, Analyse des explosions air-hydrocarbure en milieu libre. Études
déterministe et probabiliste du scénario d’accident prévision des effets de surpression.
Électricité de France, Direction des Études et Recherche, 1984.
Cahier de sécurité n°13, sécurité des installations, méthodologie de l’analyse des
risques, document technique DT54, Fiabilité. Union des Industries Chimiques (UIC),
Mars 1998.
Cahier de sécurité n°12, Sécurité des procédés, la prévention des emballements de
réaction. Union des Industries Chimiques (UIC), Décembre 1992.
Frank P. Lees, Loss Prevention in the Process Industries. Third Edition,
ou d’autres ouvrages traitant des probabilités de défaillance (OREDA, « DRA 34 –
Opération j – Partie 2 » de l’INERIS, etc.).
Il n’a pas été trouvé de données chiffrées : l’évaluation des indices de fréquence est alors
qualitative et basée sur le retour d’expérience ou a défaut l’indice de fréquence retenu est
« A » afin d’être conservatif.
3.5.2.2 Règle de décote de la probabilité en fonction des mesures de maîtrise
des risques
Les mesures de maîtrise des risques apparaissent comme des éléments de sécurité qui
réduisent la probabilité d'occurrence de l'évènement final, redouté. En effet, par rapport à la
réalisation d'un événement, la défaillance de la mesure de maîtrise du risque est une
condition supplémentaire.
Ainsi, en présence d’une mesure de maîtrise du risque de qualité, le niveau de probabilité de
l'événement résultant est strictement inférieur au niveau le plus petit parmi les événements
causes, en amont. Les mesures de maîtrise des risques de faible qualité (niveau de
confiance égal à 0) n’ont pas d'effet sur la probabilité ; le franchissement de telles mesures
ne décrémente pas le niveau de probabilité.
La détermination de la probabilité d’occurrence d’un évènement prend donc en compte la
probabilité d’occurrence de l’événement initiateur (PEI) et le niveau de confiance de
l’ensemble des mesures de maîtrise des risques retenues NC, égal à la somme des niveaux
de confiance individuels de chaque mesure de maîtrise du risque considérée.
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Cette probabilité peut être déterminée à partir du tableau suivant :
Tableau 13 : grille de correspondance entre probabilités et niveaux de confiance
4 et + E E E E E
3 D E E E E
2 C D E E E
1 B C D E
0 A B C D E
NC
PEI A B C D E
3.5.2.3 Règle de combinaison des probabilités
Les portes logiques « OU » n'ont généralement pas d'influence sur la réduction de la
probabilité.
Les portes logiques « ET » ont une influence sur la réduction de la probabilité, car elles
conditionnent la survenue de plusieurs événements simultanés.
Les règles de combinaison des probabilités sont les suivantes :
En aval d'une porte « OU », le niveau de probabilité de l'événement résultant
correspond au niveau de probabilité le plus haut parmi les événements causes, en
amont.
ÉvènementÉvènementÉvènementÉvènementCO
UO
U
ÉvénementÉvénementÉvénementÉvénement
ÉvénementÉvénementÉvénementÉvénement
ÉvénementÉvénementÉvénementÉvénement
C
E
D
Figure 2 : Porte « OU »
Toutefois, dans le cas d’une porte « OU », si plus de 5 causes peuvent mener au
niveau le plus bas alors l'indice de probabilité de l'événement situé en aval de la porte
est automatiquement décoté d'un niveau, soit IPaval = min(IPamont)-1.
Par exemple, si 6 évènements présentent un indice de probabilité égal à C et un
scénario un indice de probabilité égal à D, alors l'indice de probabilité de l'évènement
final est égal à B.
En aval d'une porte « ET », le niveau de probabilité de l'événement résultant est égal
à la multiplication des probabilités des différents événements causes, en amont.
ÉvènementÉvènementÉvènementÉvènement
ET
ET
C
ÉvènementÉvènementÉvènementÉvènementE
ÉvénementÉvénementÉvénementÉvénementD
Figure 3 : Porte « ET »
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3.6 Criticité
Le niveau de risque peut se traduire sur une échelle à 3 niveaux, telle que présentée ci-
après :
Zone de risques moindres Zone de risques à maîtriser
ou intermédiaires « MMR »
Zone de risques élevés
« NON »
Les phénomènes dangereux étudiés peuvent ainsi être comparés en les positionnant sur
une grille de criticité (Cf. tableau ci-après) :
Tableau 14 : Grille de criticité ou grille « MMR »
Probabilité
E (très rare) D C B A (courant)
Niv
eau
de g
ravit
é d
es c
on
séq
uen
ce
s
Désastreux
Désastreux.E
Non partiel /
MMR 2*
Désastreux.D
Non 1
Désastreux.C
Non 2
Désastreux.B
Non 3
Désastreux.A
Non 4
Catastrophique
Catastrophique.
E
MMR 1
Catastrophique.
D
MMR 2*
Catastrophique.C
Non 1
Catastrophique.
B
Non 2
Catastrophique.
A
Non 3
Important Important.E
MMR 1
Important.D
MMR 1
Important.C
MMR 2*
Important.B
Non 1
Important.A
Non 2
Sérieux Sérieux.E Sérieux.D Sérieux.C
MMR 1
Sérieux.B
MMR 2
Sérieux.A
Non 1
Modéré Modéré.E Modéré.D Modéré.C Modéré.B Modéré.A
MMR 1
Guide de lecture de la grille
Cette grille délimite trois zones de risque accidentel :
une zone de risque élevé, figurée par le mot « NON » ;
une zone de risque intermédiaire, figurée par sigle « MMR » (mesures de maîtrise des
risques), dans laquelle une démarche d’amélioration continue est particulièrement
pertinente, en vue d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un
niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état des connaissances et
des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation ;
une zone de risque moindre, qui ne comporte ni « NON » ni « MMR ».
La gradation des cases « NON » ou « MMR » en « rangs », correspond à un risque
croissant :
depuis le rang 1 jusqu’au rang 4 pour les cases « NON » ;
et depuis le rang 1 jusqu’au rang 2 pour les cases « MMR ».
Rhône Ciments Site de Portes-lès-Valence Demande d'Autorisation Environnementale
E2136_RhoneCiments_DAE_VII-07_Méthodologie_V3-finale.doc 44/44
Cette gradation correspond à la priorité que l’exploitant doit accorder à la réduction des
risques, en s’attachant d’abord à réduire les risques les plus importants (rang élevés).
En fonction de la combinaison de probabilité d’occurrence et de gravité, des conséquences
potentielles des accidents, trois situations peuvent se présenter :
Situation n°1 : un ou plusieurs accidents ont un couple (probabilité – gravité)
correspondant à une case comportant le mot « NON » dans la grille.
Dans son étude de dangers, l’exploitant devra faire des propositions de mise en place
de mesures de réduction complémentaires du risque à la source qui permettent de
sortir de la zone comportant le mot « NON ».
Situation n°2 : un ou plusieurs accidents ont un couple (probabilité – gravité)
correspondant à une case « MMR » dans la grille, et aucun n’est situé dans une case
« NON ».
Dans son étude de dangers, l’exploitant devra justifier qu’il a analysé toutes les
mesures de maîtrise du risque envisageables et mis en œuvre celles dont le coût n’est
pas disproportionné par rapport aux bénéfices attendus. Cela revient à réaliser une
étude technico-économique d’amélioration de la sécurité pour ces accidents.
Situation n°3 : aucun accident n’est situé dans une case comportant le mot « NON »
ou le signe « MMR ».
Le risque résiduel, compte tenu des mesures de maîtrise du risque, est modéré.