Mélanges Renier. Recueil de travaux publiés avec portrait de son président par l’EPHE, 1887.

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    http://www.archive.org/details/bibliothquedel73ecol

  • $BIBLIOTHQUEDE l'cole

    DES HAUTES TUDESPUBLIEE SOUS LES AUSPICES

    DU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

    SCIENCES PHILOLOGIQUES ET HISTORIQUES

    SOIXANTE-TREIZIEME FASCICULE

    MLANGES RENIER. RECUEIL DE TRAVAUX PUBLIS PAR L'COLEPRATIQUE DES HAUTES TUDES (SECTION DES SCIENCES HISTORIQUES ETphilologiques), en MMOIRE DE SON PRSIDENT LON RENIER.

    PARIS

    F. VIEWEG, LIBRAIRE-DITEUR67, RUE DE RICHELIEU, 67

    1887

  • / ^ 8- / ^'

  • MELANGES RENIER

  • CHARTRES. liMPKIMERIE DURAND, RUE FULBERT.

  • MLANGES RENIER

    RECUEIL DE TRAVAUX

    PUBLIS PAR L'COLE PRATIQUE DES HAUTES TUDES

    (Section des sciences historiques et philologiques)

    EN MMOIRE DE SON PRSIDENT

    LON RENIER

    PARIS

    F. VIEWEG, LIBRAIRE-DITEUR67, RUE RICHELIEU, 67

    1887

  • LEONI RENIER V C

    THESAVRI EPIGRAPHICI AFRICANI CONDITORI

    ANTiaVITATVM ROMANARVM LVMINI

    CVRATORI INTEGRO FIDELI NAVO

    MODERATORl-OPTIMO

    OB RARAM FIDEM INSIGNEM BENIVOLENTIAM

    EXIMIAM ADFECTIONEM

    MERITA aVAE IN IPSAM SAEPIVS CONTVLIT

    SCHOLA PHILOLOGORVM PARISIENSIS

  • La section des sciences historiques et philologiques de

    l'cole pratique des hautes tudes doit en grande partie Lon Renier l'esprit qui l'anime et qui lui a fait con-qurir si rapidement une place part entre tous nos ta-

    blissements d'enseignement suprieur. Il avait parfai-

    tement compris, d'accord avec la pense qui inspirait

    M. Duruy, ce qu'il y avait faire pour replacer la science

    franaise au niveau qui lui appartient. Il fallait que les

    jeunes gens pousss par une vocation srieuse vers lacritique historique et philologique reussent une impul-

    sion continue et une direction prcise qui les mt au

    courant de l'tat actuel de la science et des derniers

    perfectionnements apports aux diverses disciplines: ils

    ne pouvaient trouver cette impulsion et cette direction

    que dans des confrences d'un caractre familier, et ces

    confrences ne rentraient pas dans le plan de l'ensei-

    gnement du Collge de France, enseignement qui avait

    seul le caractre purement scientifique auquel prtendait

    celui de la nouvelle cole. Cette cole devait rester

    trangre toute vise professionnelle, et par l elle

    se plaait en dehors de l'Universit proprement dite.

    Elle tait cependant essentiellement pratique, et l'ad-

    dition de cette pithte son nom fut un vritable trait

  • ij

    de gnie: elle indiquait que les lves, guids par les

    matres, devaient appliquer dans les confrences, comme

    dans des laboratoires, les mthodes qu'on leur apprenait,

    et tre pour les chefs de travaux, non des auditeurs

    purement passifs, mais de vritables collaborateurs.

    Pour obtenir ce rsultat, il fallait grouper autour de

    l'ide nouvelle des hommes qui en comprissent la porteet qui s'y associassent avec une ardeur dsintresse

    et un entier dvouement. M. Renier sut les trouver.Tous ceux qu'il runit en 1868 dans la petite salle o ila si souvent prsid nos sances l'aimaient et le vn-

    raient; il leur avait tous communiqu son zle, ses vuesleves, les grandes esprances qu'il concevait. On taitheureux de lui faire plaisir, comme on tait fier de col-

    laborer son uvre. Le succs, modeste mais incontes-

    table, de cette uvre fut la dernire joie de sa vie,

    trouble son dclin par tant de tristesses. Il tait re-

    connaissant tous ceux qui il devait cette joie, et qui

    lui devaient, en ralit, Jiien plus encore : la bonne di-rection donne leur vie, la satisfaction de leurs aspi-rations les plus hautes, et le bonheur d'une activitfconde dans le champ choisi par eux. Pendant dix-septans il a suivi et encourag nos travaux, vovant prosprerl'arbre qu'il avait aid planter, et suivant avec un pa-

    ternel intrt les progrs de sa croissance et le dvelop-pement de ses nouveaux rejetons.

    Notre section a eu deux fondateurs, M. Duruv et LonRenier. En 1878, elle a eu la joie de fter sous les aus-

    pices du premier son dixime anniversaire; elle espraitclbrer le vingtime en offrant au second l'hommagede sa reconnaissance et de son affection. La mort ne l'apas permis. C'est sur la tombe de Lon Renier que nousdposons la couronne que nous aurions t si heureux de

  • Hj

    placer sur sa tte blanche, et laquelle chacun de nous a

    voulu apporter une feuille. La varit et la richesse de

    cette filiale offrande attestent suffisamment tous que

    l'uvre patronne par notre cher matre a tenu, au pointde vue scientifique, les promesses qu'il s'tait faites en

    l'inaugurant. On reconnatra aussi, nous l'esprons,dans les essais de peu d'tendue qui forment ce volume,

    l'esprit et la mthode qui, sous son inspiration, ont dsl'origine rgn dans notre cole et continuent y rgner.

    C'est en les entretenant pieusement que nous rendrons

    sa mmoire le culte qui l'aurait le plus touch.

  • LON RENIERPAR ERNEST DESJARDINS

    ]M. Renier refusa toujours de composer une notice sur Bor-ghesi. Il faut v songer trop longtemps avant d'crire , di-sait-il. Cette dfiance de soi est d'un bon exemple pour ceuxqui veulent rappeler ce que fut ?\I. Lon Renier lui-mme, etce que lui doit l'pigraphie latine. Il faudrait v songer quelquetemps en effet. Bien montrer la distiiiction de cet esprit silucide, si ferme, si temprant dans la recherche du vrai

    ;

    marquer les limites qu'il s'tait lui-mme assignes, non parimpuissance, mais par rigueur ; enfin dterminer exactementce que nous savions de l'administration romaine avant lui, etce que nous en avons appris grce lui, cela demande de larflexion et du soin. Ce travail sera fait sans doute un jour;on ne cherche ici qu' en donner une premire bauche, et,pour Intenter, on n'invoque pas d'autre titre que celui d'lve,et le souvenir d'une amiti de trente annes.

    L'uvre de M. Renier est courte et d'une parfaite unit.Sa vie est extrmement simple.

    Il tait n Charleville, le 2 mai 1809, d'une modeste fa-mille lorraine. Ses plus anciens souvenirs se rapportaient auxinvasions trangres de 1814 et 1815. Encore dans sa vieil-lesse, au moment o les impressions d'enfance se ravivent, ilracontait volontiers quelque pisode indit de ces grandesguerres. Comme il arrive aux populations voisines des fron-tires, il avait un sentiment patriotique trs vif, quoiqu'iln'aimt pas h le laisser voir. En 1859, un jour que son amieM"*^ Cornu le plaisantait sur son attachement l'ancienneRome qui semblait le dtacher du prsent, il lui rpondit net-

    Ml. Re.nier, a

  • Il E. DESJARDINS

    tement : Non, Madame, non, je ne suis pas Romain, ni mo-derne, ni ancien

    ;je suis Franais.

    Son enfance fut grave. Il en passa la plus grande partiechez une vieille tante, dans le village de Yireux, au milieudes Ardennes, Il se promenait seul dans les forets de ce beauet triste pavs, ou bien il s'enfermait pour lire. La biblio-thque de l'humble maison de Vireux tait assez bien pourvue.Par une chance heureuse il s'y trouvait un Rollin, les douzevolumes de VHistoire ancienne et les neuf volumes de VHistoireromaine. C'est dans ces pages pleines de candeur et de charmeque le jeune Lon Renier fit connaissance avec les tudes quidevaient tre l'occupation et la gloire de sa vie. Mme quandil eut contribu refaire l'histoire vraie de Rome, il gardaautant de reconnaissance Rollin, bien plus, autant d'admi-ration. Vous avez un fds, disait-il un de ses amis

    ;

    faites-lui lire Rollin avant toutes choses ; il y prendra le gotde l'antiquit ; il deviendra archologue, peut-tre pigra-phiste : on ne rsiste pas Rollin. Et aussitt il descendait

    la bibliothque de l'Universit dont il avait la clef, prenaitsur un rayon les volumes vnrables et obligeait son ami les emporter sur le champ.

    L'avertissement intrieur qui le poussait, ds son enfance,vers les tudes romaines, ne fut pas le seul se faire en-tendre. Au collge de Reims o il tait lve, il marqua ungot trs dcid pour les mathmatiques. La sagacit de sonesprit, sa disposition s'absorber dans une recherche, sonattention opinitre le servaient beaucoup en algbre et engomtrie ; au point qu'il put, un certain moment, hsitersur sa vritable vocation. Il fut mme admis l'Ecole Nor-male pour la section des sciences, mais la rvolution de 1830fut cause qu'il n'y put entrer. En ralit ces aptitudes diff-rentes ne se contredisaient pas ; l'histoire romaine devait trel'objet de ses tudes; les mthodes mathmatiques lui en pr-parrent l'instrument. Dduire avec rigueur devint pour luiplus qu'une habitude, et presque une ncessit de son esprit.

    Cependant, au sortir du collge, il tait seul et sans res-sources. Il lui fallut, pour vivre, entrer comme correcteur

    dans une imprimerie. L encore les habitudes de patience etde minutie se dvelopprent chez lui ; il devait rester d-

  • LEON RENIER III

    sormais, pour les travaux des autres et pour les siens propres,

    un correcteur trs scrupuleux. Quant aux fatigues, aux pri-vations qu'impose un mtier presque manuel, surtout si malrtribu, il ne s'en plaignit jamais : il avait plac ailleurs l'in-trt de sa vie.

    Il connut d'autres dgots;

    petit clerc dans une tuded'avou, il y fit un apprentissage pnible et sans profit. Enfinl'enseignement, qui est la ressource des jeunes gens laborieuxet peu fortuns, lui fut ouvert, mais par une trs humble porte.D'abord matre d'tudes, il accepta comme un avancementpresque inespr la place de principal du petit collge de Nesle,en Picardie. C'est l qu'il se maria. Le collge tait, vrai

    dire, une sorte de pension prive qui faisait vivre grand'peinele nouveau mnage, au prix de mille soucis matriels, commeune maison de commerce mal achalande. Lon Renier taiten danger de vgter dans cette situation chtive lorsqu'ilsentit se rveiller en lui, avec le besoin d'un travail ind-pendant, son premier got pour l'antiquit. Sa femme lecomprit, par une sorte d'acte de foi aveugle dans les destinesde son mari ; elle lui conseilla elle-mme de partir, et tousdeux, laissant derrire eux les misres du collge de Nesle,vinrent s'tablir Paris.

    Il n'y connaissaient rien, ni personne. Les premiers tempsfurent durs. M'"" Renier sacrifia volontiers sa petite dot auxesprances d'un avenir encore trs incertain ; on vcut ainsidans l'attente d'une sorte de grce providentielle qui tardaitun peu. Lon Renier donna des leons de grec et de latin ; ilse fit rptiteur dans une pension loigne du centre de laville, du ct de Chaillot, et plus d'une fois, dans ces quartiersdserts, comme il allait et revenait toujours pied par co-nomie, il dut se dfendre contre des rdeurs nocturnes qui envoulaient son inoffensive pauvret.

    Avant eu l'occasion de connatre M. Yanoski et de l'obligeren recopiant un travail de lui, il entra, par son entremise, lardaction du Journal gnral de l'Instruction publique. C'taitun premier pas. Enfin il rencontra le protecteur dont le se-cours lui tait, hlas ! indispensable. Ce fut M. Philippe LeBas, occup lui-mme de tches plus pnibles que brillantes,et surtout du Dictionnaire encyclopdique de la France^ com-

  • IV E. DESJARDIXS

    pilation sans gloire, mais utile, dont les douze volumes paru-rent de 1840 1845. Lon Renier y travailla, et aussitt aprs,comme s'il et t dans la destine de ce spcialiste svre dedbuter par des encyclopdies, il fut charg de surveillercelle que publiait la maison Didot. C'tait un rpertoire im-mense entrente volumes , o sa part de collaboration fut la fois trs lourde, trs mal paye et trs mconnue. En mmetemps il contribuait fonder, avec Diibner et Louis Qui-cherat, une Reloue de philologie^ de littrature et d'histoire an-

    ciennes, qui et pu rendre d'minents services, mais qui cessade paratre aprs le deuxime volume (1847), devant l'indif-frence d'un public encore trop tranger ces questions.L'ide tait fconde cependant ; l'exemple des revues alle-mandes l'autorisait, et l'on sait quelle a t reprise, trente ansaprs (1877;, par jNDI. Tournicr, Charles Graux et LouisHavet.

    L'pigraphie n'tait pas alors une science mancipe ; ilfallait qu'elle se fit la servante des commentateurs pour jus-tifier de son utilit. Elle ne pouvait prtendre qu' toffer lesnotes dont on ornait les textes classiques. C'est ainsi que

    ?>I. Renier, aprs avoir fait quelques ditions insignifiantes

    pour les collges, collabora celle de Tite-Live, donne dansla collection Nisard. Les tudes qu'il y joignit sur l'admi-nistration et les magistratures romaines sont la premire rv-lation de l'pigraphit' en France. 11 publia aussi, et cette fois

    sous son nom, un petit choix des Idylles de Thocrite ^^Ha-chette, 1847j ; c'tait une dition soigne, d'une conscienceirrprochable, emprunte, pour une grande partie du com-mentaire, aux leons que AL Mablin donnait l'Ecole Nor-male, mais trop savante pour les lves, trop peu personnellepour les matres. La traduction de Ptolme, /;/';/e concernantla Gaule (1848), marqua un pas dcisif de M. Renier dans lavoie des tudes spciales. Le traducteur annonait dj sa pr-dilection pour notre antiquit gallo-romaine ; en mme tempsil lisait la Gographie de la Gaule, de Walckenar, en aper-cevait les lacunes et les erreurs et mditait de la renouveler

    par l'pigraphie.

    Ds cette poque assurment, l'pigraphie romaine tait lagrande proccupation de Lon Renier. Lorsque parurent, en

  • LEON RENIER V

    185 i, les Mlanges d'Eplgraphie, on se demanda on le nonveanmatre avait pnis celle science qui se rvlait avec tant de s-

    ret. On ne l'a l)ien su qu'aprs sa mort, en retrouvant sesinnombrables notes. Il n'aimait pas mettre les autres dansla confidence de son travail. Mais il est certain que, ds lejour o il eut choisi sa voie, lorsqu'il n'tait encore qu'auxi-liaire de M. Le Bas, sa prparation scientifique dut lui coterbien des veilles. Ceux qui l'ont connu seulement la fin desa vie, assis, sans rien faire, devant son bureau toujours bienrano, ne savaient point par quel patient labeur il avait mritde se reposer dans ses dernires annes.Dans cette priode hrocjue (vers 1850

    ,il habitait, rue de

    Beaune, un petit appartement trs mescjuin dont il ouvraitlui-mme la porte aux visiteurs. On le trouvait toute heureau travail, dans sa chambre exigu o les livres reo-oro-eaientde toutes parts. Les livres taient en effet sa seule dpense.Lorsqu'un ami allait en Italie, il le chargeait de commissions,toujours pi'cises et minutieuses ; c'tait un catalooue de musequ il fallait lui dcouvrir, un recueil de Cardinali, un mmoirede Borghesi introuvable en librairie. Ainsi s'est forme peu peu cette bibliothque o tous les volumes taient utiles etpassaient sans cesse sous les veux du matre. En pio-raphie,pour faire un travail original, si humble qu'il soit, il fautavoir d'abord lu et dpouill d'interminables collections ; unecourte brochure suppose des annes de patience. ]Mais com-bien la peine tait plus grande alors qu'on ne possdait ni lesutiles manuels de MM. Mommsen et Marquardt ni les pr-cieux index du Corpus ! On ne pouvait se dispenser de revoiren grand dtail, la plume la main, tous les auteurs latinset, parmi les Grecs, tous ceux qui avaient parl de Rome,puis les recueils d'inscriptions djti publis, Gruter, Spon,

    Muratori, Orelli, avec les recueils de monnaies et de mdailles,puis les relations de voyag"es archologiques, puis les milleopuscules sur les fouilles, les dcouvertes, les curiosits lo-cales qui se multipliaient dj ; s'il fallait se mfier des faus-saires, aucune indication authenticfue ne devait tre nalioe.

    ' i Cl o

    Sans doute ses opinitres veilles de la rue de Beaune ont bienprofit Lon Renier ; elles l'ont conduit faire plus tard depetites dissertations qui, dans leur spcialit, restent comme

  • Vr E. DESJARDINS

    des modles ; mais le rsultat ne parat pas en proportion del'effort : beaucoup de notes restrent toujours manuscrites,beaucoup de recherches toujours inemployes, faute de miseen uvre, et la vrit est que pour lever un monument dedimensions restreintes il avait jet d'immenses fondations.

    L'pigraphie n'occupa point seulement ses travaux de ca-binet ; il fit aussi campagne pour elle. Il n'tait que sous-bibliothcaire la Sorbonne, mais sa rputation d'archologuele recommandait dj quand il fut charg, en 1850, de re-lever les monuments romains que nos perptuelles expditionsen Algrie avaient donn l'occasion de remarquer. C'taientsurtout les belles ruines de Lambse et le Madracen, tombeaudes rois de Numidie, qui avaient excit la curiosit des pre-miers explorateurs ; l devait tre l'objectif de la mission. Onprtendait aussi tirer des enseignements pratiques de la faondont les Romains, devanciers de nos soldats en Afrique,avaient organis leur conqute. Cette considration fut, parat-

    il, de quelque poids : M. Renier y fait allusion dans ses rap-ports. Le ministre de la guerre lui donna comme compagnonde voyage un officier instruit et bon dessinateur, le com-mandant Delamarc, et lui procura l'appui des chefs de bureauxarabes.

    Le pays n'tait pas encore pacifi ; la fameuse prise deZaatcha est du 26 novembre 1849 ; l'expdition de Saint-Arnaud en petite Kabylie, d'avril 1851 ; l'assaut de Laghouat,du 4 dcembre 1852 ; les tribus de l'Atlas taient en rvoltepermanente. Il fallait donc, alors comme aujourd'hui, que lechercheur pacifique suivt les colonnes expditionnaires et

    recueillt ses inscriptions au bruit des coups de fusil. LonRenier n'avait pas t prpar cette sorte d'existence ; il s'yplia cependant avec beaucoup de rsignation et mme debonne grce. Les dangers imprvus ne lui manqurent pas

    ;

    on sait qu'un jour, occup de l'estampage d'une pierre, il futdrang par l'apparition soudaine d'un lion. Il aimait plustard rappeler ces petites histoires africaines ; il y trouvait,

    non certes un motif de vanit, mais un contraste amusant avecles habitudes paisibles de toute sa vie.

    Aprs quatre mois passs Lambse, en janvier 1851,l'hiver commena brusquement et avec une rigueur telle, que

  • LEON RENIER VII

    M. Renier, d'une sant peu rsistante, dut s'arracher du mi-lieu des ruines ensevelies sous la neige et fuir, comme ill'crivait, cette Sibrie de l'Afrique. Il franchit doncl'Aurs, et s'enfona dans le Sahara o il recueillit tous lesvestiges qui pouvaient dterminer la limite de l'occupation ro-maine vers le sud. L d'autres fatigues et d'autres privationslui furent imposes. ... A dix heures et demie (le 13 fvrier),racontait-il, nous faisions halte pour djeuner, prs de lamosque de Sidi-Salah, sjour affreux, compltement d-pourvu de vgtation, o vivent cependant, dans quelquesbouges d'un aspect repoussant, trois ou quatre misrablesfamilles, qui n'ont d'autre boisson que l'eau saumtre et for-tement sulfureuse qu'elles tirent d'un puits voisin. Au mo-ment de notre arrive, une grande femme, noire et sche,vtue d'un hae bleu, pitinait dans la boue, prs de l'orificede ce puits, sur un burnous qu'elle prtendait ainsi laver. Elles'enfuit notre approche, et nous laissa la libre dispositionde cette source d'une horrible boisson, dont il fallut bienpourtant nous contenter. Il est vrai qu' chaque pas ses d-couvertes le ddommageaient de ses peines. Il dchiffrait surle rocher qui soutenait les piles d'un admirable pont romain,dans l'oasis d'El-Kantara, le nom d'un lgat imprial qui luipermettait de dater le pont et la route. Ailleurs, comme desArabes assis la porte d'un caravansrail se levaient sonapproche, il vit des caractres sur le banc cju'ils quittaient

    ;

    c'tait une inscription portant le nom de Marc-Aurle et deCommode, avec celui de leur lo-at, et mentionnant la re-construction d'un amphithtre par les soldats de la siximecohorte des Commagniens. De chacun de ces faits isolspouvaient sortir vingt consquences imjDortantes pour l'his-toire. Aussi, bien que Lon Renier souffrt des rigueurs decette vie nomade et de l'absence des siens, il adressait au mi-nistre demande sur demande afin d'tre prolong quelquesmois dans une mission dont les heureux rsultats lui faisaientoublier les fatigues.

    Il dcouvrit, dans ses deux campagnes successives (1850-51et 1852-53), plusieurs beaux monuments d'art ; Lambse,quatre arcs triomphaux, dont un est fort lgant, les statuesd'Esculape et d'Hygie, une mosaque, des fragments de sculp-

  • VIII E. DESJARDINS

    turc et d'architecture o rornementation un peu charge desbasses poques garde encore des hgnes gracieuses ; Diana,un arc trois portes ; Thamugas, un autre arc, des mo-saques et d'intressants vestiges de l'architecture prive ;

    Yerecunda, six bustes de marbre bhuic, o l'on a reconnuFaustine la mre, Lucius Vrus et d'autres membres de la fa-mille des Antonins. Les derniers de ces objets devaient treramens au Louvre ; les autres restrent en Afrique, et LonRenier, quatre cents lieues de distance, continua de s'en

    faire le conservateur jaloux.Mais le gain vritable de cette fameuse expdition, ce fut

    la collection de documents pigraphiques que le savant voya-geur en rapporta : trois mille quatre-vingt-cinq inscriptions,

    dont plus de deux mille sept cents indites. La richesse decette rcolte a t dpasse seulement par celles que firent, dansle mme pays, les continuateurs de Lon Renier. L'Afriqueest demeure en effet la terre privilgie des anticpiits ro-maines, et cela s'explique aisment : aprs de longs tablisse-ments, comme celui que fit Lambaesis, pendant plus detrois sicles, la lgion troisime Augusta, l'invasion vandale

    dpeupla toute la contre, en sorte que le dsert succda im-mdiatement la civilisation antique ; ailleurs, au bord duRhin, par exemple, de nouvelles villes s'levant sur l'empla-

    cement des anciennes en firent disparatre les vestiges ; ici

    la soliUide les a conservs. Voil pourquoi Lon Renier et,aprs lui, les exploiateurs contemporains furent bien inspirs

    en demandant l'Afrique les trsors de renseignements quele reste du monde romain n'eut pu leur fournir.

    Cette mission d'Algrie fut donc trs fructueuse ; elle

    servit la fois l'pigraphie elle-mme, la gographie et l'his-toire. L'pigraphie avait t constitue comme science en se

    fondant, presque sans exception, sur les monuments de l'Italie

    et de la Gaule Narbouiiaise ; or les rgles ainsi fixes n'taient

    pas applicaljles toutes les provinces de l'empire ; on l'avait

    vu pour rKspagne dont plusieurs inserqjtions, pour tre endsaccord avec des princi})es trop troits, taient suspectes

    sans raison ; la srie africaine, o l'on reconnut des indi-cations interverties et des abrviations inusites, permit

    d'largir la mthode de dchiffrement ou plutt de la mieux

  • LEON RENIER IX

    tablir. La "ooraphio compare s'accrut aussi de nouveauxrsultats ; les renseignements combins des bornes milliaires,des itinraires anciens, de la Taille de Peutinger et de la No-

    tice des diocses de Numidie dterminrent plusieurs routes,avec l'emplacement de plusieurs stations ; dcouvertes pr-cieuses surtout pour le midi de la rgion, o le scribe de laTable a nglig d'inscrire les distances ; des municipes enti-rement oublis, comme Verecunda, reparurent au jour ; enfinces points principaux ds lors fixs furent comme une pre-

    mire triano-ulation dont les continuateurs de Lon Renierdevaient remplir les lacunes. L'bistoire romaine eut enfinbeaucoup recueillir de cette belle exploration : le tragiquepisode des Gordien et de l'avnement de Maximin apparut,dans les monuments, avec une ralit prcise que ni H-rodien ni Jules Capitolin ne lui avaient donne ; mais voicile gain le plus considrable : pour la premire fois la lgionromaine, sur laquelle les inscriptions d'Itnlie se taisent etcelles du Pdiin ne donnent que des indications fragmen-taires, se rvlait, dans le quartier de Lambaesis, avec souoro-anisation, ses collo-es d'officiers et de sous-olficiers, son

    systme de solde et de caisse des retraites, ses corves impo-ses, ses cultes spciaux, enfin avec tous les dtails de son

    administration officielle et de sa vie quotidienne ; et qu'est-

    ce Cjue l'histoire militaire de Rome sans une connaissanceexacte de la loion ?o

    Les rsultats de cette incomparable campagne archolo-gique allaient former le premier recueil scientifique d'ins-criptions romaines qu'on et encore vu. Rpertoire excellent,infaillible, dont malheureusement les parties accessoires nedevaient jamais tre acheves. Tandis que rimprimerie Im-priale faisait, pour cet objet, fondre des caractres spciaux,copis de la belle criture contemporaine des Antonins, l'ex-plorateur infatigable, dsormais conquis par la science et parune seule science, occupait ces retards forcs en rassemblantdiffrentes notices, indites pour la plupart, et qu'il jugeait

    dignes d'tre publies. Ce sont les Mlanges cCEpigraphie,qui parurent en 1854.

    Le nom mme 'Epigraphie tait inusit et presque inconnu;

    on ne le trouvait pas encore dans le dictionnaire de l'xVca-

  • X E. DESJARDINS

    demie. On se servait du mot Palographie, qui n'est point sy-nonyme, comme le remarque Lon Renier : En effet, lapalographie n'est autre chose, suivant la dfinition de l'Aca-dmie, que la science des anciennes critures et lart de les dchiffrer ; or la tche de \pigraphiste ne se borne pash lire et dchiffrer les inscriptions antiques, il doit encore

    les traduire, les expliquer, et en tirer toutes les consquenceshistoriques et littraires auxquelles elles peuvent donnerlieu*. )) Voil, dlimit par M. Renier lui-mme, le champde ses tudes. La mthode comparative et dductive qu'il vapporta avait t fonde par Borghesi ; seulement il l'appliquadune manire tout originale et, si ce mot a quelque sens,toute franaise.

    Il dcrit dabord le monument, objet de son tude. Il lefait avec une minutie extrme : res enim siint parvae, propein singulis litteris atque inferpunclionibns rerboriim occii-

    patae~. n II arrive souvent qu'une inscription ne peut tre

    date que par la forme des lettres; souvent aussi un dtail, en

    apparence futile, devient pour l'interprte ingnieux l'occa-sion de vritables dcouvertes. Sur ce point Lon Renierest incomparable

    ; il peut sembler aventureux aux esprits quine sont point familiers avec ces recherches; mais, comme il

    part d'un fait manifeste et autrement inexplicable, comme il

    s'appuie sur tous les tmoignages et ne fait que les relier parune dduction serre, il aboutit avec une sret surprenante une conclusion que l'exigut de ses prmisses fait paratrenorme et inattendue. En veut-on un exemple? Il remarque,sur une inscription de Lambse^, que le nom de la lgion3.110 jiiigiista est grav dans un creux de cinq millimtres, etde cette observation, strile pour un autre, il tire tout un

    chapitre d'histoire. En effet ce creux tmoigne que le nomavait t d'abord martel, puis rcrit; sur des monumentsvoisins, il est encore effac, et ce n'est plus ds lors une cir-

    1. Encyclopdie moderne publie par MM. Firmin Didot frres,article Inscriptions, par M. Lon Renier.

    2. Cicron, parlant de la jurisprudence. Pro Mur., XI, 25.3. Premier rapport au ministre de l'instruction publique (Lambse,

    5 janvier 1851) extrait des Archives des Missions. Il faut suivre dans cerapport la discussion tout entire, qui est un modle.

  • LEON RENIER XI

    constance fortuite. On ne peut l'expliquer que par un licen-ciement de la lgion, suivi, peu de temps aprs, de sa ror-

    ganisation. Or toutes les inscriptions ainsi entailles sont

    antrieures au rgne de Gordien III; on doit donc fixer cette

    petite rvolution l'an 238. La lgion, dvoue l'empereurAlexandre Svre, comme beaucoup de monuments en font

    foi, dut mal supporter Maximin, reconnatre volontiers les

    deux Gordien, mais retomber sous l'obissance de son pre-

    mier matre aprs l'effroyable soulvement du bandit Capel-lien; par vengeance elle fut dissoute et ne se reconstitua qu'

    la mort de Maximin. Ces consquences, tires d'une obser-

    vation si insignifiante, compltent singulirement Hrodienet Aurelius Victor ; elles clairent l'histoire de cette longue

    anarchie militaire o agonisait l'empire ; mais voit-on dans leraisonnement qui les produit un point o la logique flchisse

    et laisse place l'incertitude?

    Un rare mrite des Mlanges iVKpigraphie, c'est la har-diesse circonspecte. Lon Renier ne s'interdit pas les hypo-thses, mais il rsiste la tentation de les prendre ou de les

    offrir pour des vrits. Il suit sa route aussi loin qu'elle le

    conduit, mais il avertit toujours du moment o il n'est plussr de l'itinraire. Qu'on lise, par exemple, dans les M-langes, la cinquime dissertation : sur une inscription bilingue,grecque et latine, trouve Vaison. Il s'agit d'une ddicacefaite par un certain Sextus au dieu Blus, en souvenir des

    oracles d'Apame ; la forme des lettres indique la fin du ii"ou le commencement du m*' sicle. Mais n'est-ce pas unetrange circonstance de rencontrer en Gaule, dans le pays des

    Voconces, la mention d'un dieu asiatique et surtout d'un sanc-tuaire syrien dont le renom n'tait pas universel ? Ici la d-monstration de M. Renier semble faire un cart trs hardi :

    il va chercher dans Dion Cassius et dans Spartien des tmoi-gnages qui montrent la superstition de Septime Svre; quellien dcouvre-t-on entre ces faits ? Attendez : Septime Svreavait t lgat de la lgion IV scythique, cantonne en Syrie

    ;

    c'tait l qu'il avait pous, sur les indications d'un oracle,

    Julia Domna, fille d'un prtre d'Elagabal; il avait, de plus,

    au rapport de Dion Cassius, consult Blus dans son sanc-tuaire d'Apame, et le dieu lui avait prdit qu'il runirait

  • XII E. DESJARDINS

    sous sa domination l'empire de Jupiter, de Mars et de Nep-tune. Proclam en 193 par les lgions du Danube, SeptimeSvre ne fut le matre unique qu'en 197, par la victoire deLyon et la mort d'Albinus, son troisime et dernier comp-titeur. Alors, mais alors seulement, en Gaule, plus demille lieues du sanctuaire de Blus, l'oracle d'Apame setrouva ralis, et la reconnaissance de Svre et de ses par-tisans dut en consacrer le souvenir. Le dieu avait bleu dirig

    lafortiuiey B-^Ac; cjO'jvty;p ^jyr^z, dit le monument de Vaison.C'est ainsi que ces quelques lignes, sans nom d'empereur,sans date, sans indication prcise, se rapportent, n'en pou-

    voir douter, un des grands bouleversements du monde ro-main. Cet chafaudage logique n'est-il pas d'une audace ex-trme? Mais qui tait ce Sextus auteur de la ddicace, qui ajug bon de n'inscrire ici que son prnom ? Assurment unpersonnage d'importance. Or nous connaissons un SextusYarius Marcellus, n justement Apame, qui, aprs avoirt le lieutenant fidle de Svre, avait pous une nice desa femme; Tpitaphe de ce Sextus, trouve Velletri, estbilingue, grecque et latine, comme notre inscription. Il estfort tentant de l'identifier avec le Sextus conscrateur dumonument de Vaison; mais M. Renier, aprs avoir donn lui-mme ces arguments forts et ingnieux, s'arrte. Ce n'est lqu'une conjecture trs probable, dit-il; gardons-nous de laplacer sur le mme rang que la vrit dmontre plus haut.Cette rserve n'est-elle pas mritoire et exemplaire? Har-diesse et prudence, c'est une alliance presque contradictoire:il importait de la faire voir chez Lon Renier.Un trait qui n'a pas t relev dans sa mthode est une

    rare finesse de psychologie qu'on ne trouve ni chez lessavants italiens ni chez les Allemands. D'abord les textes n'ontpas seulement pour lui une valeur absolue, isole des circons-tances et des hommes. Il rsout des anomalies apparentes,o la logique formaliste serait en dfaut, par les plus simplesobservations sur les habitudes constantes de l'esprit humain.Eckhel s'tonne par exemple que les monnaies de Pertinax etde Flavia Titiana portent le titre 'Auguste, malgr la dfenseque l'empereur en avait faite, et suppose qu'elles ont t

    frappes avant que la nouvelle de la prohibition se ft r-

  • LEON RENIER XIII

    panclue dans les provinces; mais, remarque M. Renier, les

    princes s'offensent rarement des violences que l'on fait ii leur

    modestie; on le sait bien, et l'on agit en consquence. C'estun fait dont on pourrait citer, pour tous les temps, mmepour les temps modernes, de nombreux exemples' . Voill'esprit la faon franaise d'autrefois, c'est--dire le bonsens relev d'un peu d'ironie. Ce qui est aussi dans le tourde la pense franaise, c'est de mler au raisonnement dusavant l'observation du moraliste. Non seulement Lon Renierse le permet, mais il se sert de l'une pour appuyer l'autre.Les historiens nous font-ils connatre que tel empereur taitsuperstitieux, telle impratrice vaniteuse, aussitt quelquemince dtail d'une inscription tire de ce tmoignage (oubien y ajoute au contraire) une lumire nouvelle. Par l l'pi-graphie reoit une vie vritable et justifie pleinement sontitre de science historique. On peut aller plus loin et ytrouver presque toute une philosophie. Les pitaphes parexemple ne montrent-elles pas, souvent avec une grande d-licatesse, toutes les nuances de la douleur, de la consolationet de l'esprance dans l'antiquit ? Lon Renier mettait lesinterprter beaucoup d'esprit ; il tait si familier avec les sen-timents des anciens qu'il s'en donnait le spectacle, s'en fai-

    sait une rcration. Il crivait dans une lettre intime : Jerepense cette bonne Agrippine l'aine qui, levant un mo-nument l'amant (arnico) qu'elle a perdu, a soin de mettredans l'inscription qu'elle est ge de quarante ans, afin sansdoute de dcourager ceux cjui seraient tents de la rendreinfidle son souvenir. Et vous avez pu ne pas tre touchde tant de dlicatesse ?

    Tel est l'analyste subtil, l'initiateur hardi, le logicien

    prudent, que montrent, avec les Mlcmges d'pigraphie, lesopuscules malheureusement trop rares de }.I. Renier. Unmrite si original fut apprci : il n'alla pas au devant de larenomme ni des rcomjDenses ; mais elles vinrent lui.

    Augustin Thierry tant mort, en 1856, il se prsenta pourobtenir son fauteuil l'Acadmie des Inscriptions. M. Renanfut lu. Cependant une autre place, celle de M. Fortoul, tait

    1. Mlanges cl'Epigraphie, dissert. YIII, p. 175.

  • XIV E. DESJARDIN S

    vacante, et Ton devait y pourvoir huit jours aprs. Aussi, lesoir mme de son lection, Iheureux comptiteur de ^I. Reniervint le trouver dans son petit appartement de la rue de

    Bcaune : Je suis au comble de mes vux, lui dit-il; je n'aiplus qu'une chose souhaiter, c'est que le dcret de ma

    nomination soit rendu assez tt pour que je puisse voter pourvous. )) Cette fois en effet M. Renier russit. M. Renan et luise connaissaient dj : ils devinrent trs amis.A l'Acadmie des Inscriptions, M. Renier exera, pendant

    trente ans. une autorit considrable et dont il usait sobre-

    ment. Il n'avait pas seulement conserv comme le patronat deses chres provinces africaines, mais tous les documents pi-graphiques que des savants franais ramenaient au jour partoute l'tendue de l'empire romain, dUtique Trbizonde,venaient se concentrer entre ses mains. Il faisait d'ordinaire

    des communications brves, dcisives, indiscutables. La plusdigne de mmoire est un rapport sur les inscriptions deTroesmis, ville romaine du bas Danube (aot 1865

    ,

    qui fut

    l'occasion dune polmique fort courtoise, mais fort srieuse,avec M. Mommsen. Dans les discussions acadmiques, LonRenier ne supportait pas volontiers les contradicteurs ; il taitsi sur de ses arguments que tout scepticisme chez ses au-

    diteurs, aprs qu'il avait dmontr quelque proposition, luisemblait une faiblesse de logique presque digne de mpris.

    En cela il avait conserv des habitudes de gomtre. Lesobjections des purs humanistes surtout l'impatientaient : illui paraissait trange qu'on pt ne pas avoir prsentes ausouvenir, comme il les avait, toutes les donnes de l'pi-graphie. Ses confrres cependant l'coutaient toujours avecrespect, ou plutt c'tait la vrit qu ils respectaient en lui,

    tant elle clatait dans ses moindres paroles.Aux sances de l'Acadmie Lon Renier connut une per-

    sonne rare et qui devait avoir une influence dterminantesur sa carrire scientifique, comme sur celle de plusieurs

    rudits de son temps. Madame Hortense Cornu, dont lesattaches la famille Bonaparte n'taient pour personne un

    mystre, suivait assidment, vers 1855, les travaux de la s-vre compagnie. Elle en rdigeait mme un compte rendupour une revue allemande. C'tait une intelligence extraordi-

  • LEON RENIER XV

    naiiHMiient active, nette et virile; rien de ce qui valait la peine

    d'tre su ne lui tait tranger, ou du moins ne lui tait indif-frent. Surtout elle savait reconnatre et apprcier la valeurdes hommes. Elle fut bientt lie avec M. Renan, M. Maury,M. Renier, et, lorsqu'elle se fut rconcilie avec Napolon III qui elle n'avait d'abord pu pardonner son avnement, ellese servit de son crdit, occulte mais toujours grandissant,pour aider la science dans la personne de ses illustres amis.

    Par son entremise Lon Renier fut envoy Rome, enmai 18G0, pour y ngocier l'achat, au profit de la France, dela fameuse collection Campana. Il tait accompagn d'unhomme fin et vraiment distingu, M. Sbastien Cornu, lemari de sa protectrice. C'tait la premire fois que LonRenier, ce vrai Romain, voyait Rome. Il eut un plaisir trslev contempler et reconnatre cette patrie de ses tudes. La maison que j'habite, crivait-il Madame Cornu, occupeune partie de l'emplacement du temple de Jupiter Tonnant

    ;

    elle est situe sur le bord de la roche Tarpienne, au-dessusdu Forum, prcisment en face de la prison Mamertine et ducouvent de Saint-Joseph. De mes fentres, j'aperois tous lesdifices du Forum et de la Voie Sacre, depuis le Tabularium,qui forme aujourd'hui le soujjassement du palais du snateur,jusqu' la basilique de Constantin et au Colise... C'est cer-tainement la plus belle vue de Rome et du monde pour unantiquaire. L'acquisition du muse Campana une fois ter-mine, M. Renier prolongea encore son sjour pour surveillerles fouilles des jardins Farnse et pour suivre celles queM. Pietro Rosa conduisait avec une sao-acit tout instinctive

    dans la campagne romaine. L'explorateur de l'Algrie s'asso-ciait la joie de ces belles trouvailles; le jour il visitait lesmonuments, et le soir il s'entretenait avec des amis int-resss aux mmes tudes. Napolon III lui avait fait remettrepar Madame Cornu un vritable questionnaire sur l'uvre poli-tique et administrative de Csar, dont il tait alors fort pr-occup. Aussi toutes les belles soires du mois de juin 1860se passrent-elles, l'Institut archologique de Rome, dansdes confrences qui se prolongeaient jusqu'au milieu de lanuit, fentres ouvertes, sur la politique des empereurs et les

    plus hautes questions de l'histoire romaine. Les trois inter-

  • XVI E. DESJARDINS

    locnteurs taient M. de Rossi, M. Henzen et M. Renier : M.de Rossi avait plus d'ides, d'invention, de mouvement, M.Henzen une sret minutieuse et modeste, M. Renier une m-thode et une clart d'exposition incomparables. Dans le jour-nal manuscrit de ces entretiens, qui fut remis l'empereur,on reconnaissait la part du savant franais la faon dont lescjuestions taient poses et divises : c'tait la marque de sonesprit personnel et aussi de l'esprit de sa nation.

    Lon Renier revint Paris en juillet et y trouva de nou-veaux honneurs, ou plutt de nouvelles charges qu'il n'avait

    ni sollicites ni ambitionnes. M. Philippe Le Ras tait mortau mois de mai, et son ancien protg- devenait son succes-seur la Ribliothque de l'Universit. ]M. et ]M'"'^' Renierquittrent donc la rue de Beaune pour s'tablir dans ce petitappartement de la Sorbonne, plac sous les toits, exigu, maispaisible et recueilli, o ils demeurrent jusqu' la fin. Lenouvel administrateur remplit avec ardeur son office ; le

    nombre des volumes s'leva, sous sa direction et par sonzle, de quarante-six mille h cent trente mille. Il voulait sur-

    tout que la Bibliothque ft srieuse et en mme temps hos-pitalire, qu'elle ne devnt ni un sanctuaire inaccessible ni un

    cabinet de lecture. Aussi prit-il soin, d'une part, que les col-

    lections scientifiques v fussent compltes, et non dshonorespar le voisinage de livres trop frivoles; d'autre part, que les

    lecteurs, sans tre rebuts par des formalits striles, pussentavoir accs aux rayons et mme emporter chez eux, pours'en servir loisir, les instruments du travail. M. Renier neperdit jamais l'habitude de parcourir lui-mme, chaque jourplusieurs fois, les salles de la Bibliothque et d'adresser cjuel-ques paroles familires aux travailleurs, mme inconnus delui, qui tous le connaissaient. Dans sa Sorbonne, parmi seslivres, il tait, non pas un administrateur, mais le plus affable

    des matres de maison.

    Les soucis de l'administration lui rpugnaient en effet, et,dans le temps de son retour de Rome, il n'hsita pas refuserune place d'inspecteur gnral qui lui fut offerte. Le haut en-seignement le tentait davantage, non peut-tre qu'il se senttle got de communiquer sa science, mais parce qu'il y voyaitune condition d'indpendance et l'occasion de se perfection-

  • LON RENIER XVIIner lui-mme. Ce souhait ("ut exauc ; une dcision imprialecra pour lui, au Collo-e de France, la chaire; ({"]']pigraphie et

    (l'Aiiti(initt's romaines, ^"ict()ire dcisive, moins pour ]M. Renierque pour la science. Ce fut du moins l'opinion de tous lessavants de l'Europe, qui, de Rome, de Berlin, crivirent, au

    premier professeur d'pigraphie que la France ait eu, deslettres logieuses pour sa personne et surtout pleines d'espoir

    dans le gain que cette nomination promettait aux tudesantiques.

    Quand Lon Renier, en 18G1, inaugura son enseignementau Collge de France, la difficult de cette mission venait

    justement de ce qu'il n'y avait pour le soutenir et le guiderni livre de rfrence, ni tradition, ni public. Il dut se former

    son auditoire. Ce ne fut jamais une assemble bien compacte,mais elle tait, dans l'ordre intellectuel, assez aristocratique.

    On V a vu !M. Xaudet, qui, aprs avoir instruit plusieurs g-nrations, crovait pouvoir s'instruire encore, NI. Gaston

    Boissier, M. Georges Perrot et plusieurs autres qui ont

    marqu dans l'rudition franaise.Il fallait qu'un cours fait de tels auditeurs dans une chaire

    du Collge de France ft savant; il fallait en mme tempsqu'il ft lmentaire, puisque la science tait nouvelle et qu'onn'en avait aucune teinture. Lon Renier sut tenir compte deces deux exigences contraditoires en apparence. Il commenahumblement, en dfinissant l'pigraphie, en expliquant lessigles, en faisant dchiffrer les monuments les plus simples,mais il supposait connus les principaux textes classiques etn'oubliait pas qu'il s'adressait des hommes familiers avecla langue latine, avec le droit lmentaire, avec l'histoire.De tous les sujets qu'il traita pendant les vingt ans que

    dura son enseignement, celui qu'il possdait le mieux (etmieux que personne en Europe^, celui o il montra le plusd'originalit, ce fut l'administration des provinces africaines.

    De ses explorations de 1850 et 1852 il avait rapport ungrand nombre d'estampages et de notes qui n'avaient pastrouv place dans son recueil, qu'il labora de nouveau etqu'il offrit ses auditeurs. C'est lui qui apprit, par exemple,

    que la province de Numidie avait une organisation part,toute militaire, bauche par Caligula et acheve par Septime

    Ml. Renier. b

  • XVIII E. DESJARDINS

    Svre. Car il est remarquer que, tandis que la scienceallemande gnralise un peu vite et croit volontiers l'ex-tension universelle d'un fait particulier, M. Renier, plus cir-

    conspect et plus minutieux, n'induisait jamais sans preuve;

    il s'avanait pas pas et il ne parat point qu'il se soit ainsi

    fourvoy. C'est l une tournure d'esprit fort heureuse, sur-tout dans cette spcialit d'tudes : l'empire romain a t unetelle agglomration de peuples divers, administrs si diver-sement et jolacs sous des juridictions si diffrentes, qu'il nefaut point se hter d'appliquer une province ce qui est vraid'une autre et que, l o les monuments se taisent, le plussr est de se taire comme eux.

    Il fallait bien que l'enseignement de Lon Renier ft ori-ginal et prcieux par lui-mme, car il ne dplovait aucunartifice pour amorcer l'auditoire, persuad que la sciencepigraphique n'en comporte point :

    Ornari res ipsa iiegat, contenta doccri.

    Non seulement il dtestait la rhtorique, mais on peut direqu'il n'tait pas n professeur ; le besoin de communiquerses ides et le talent de les exprimer par la parole improviselui manquaient galement. Son dbit lent, intermittent, re-butait ceux (pii ne sentaient point la valeur de chaque mottomb de ses lvres ; il ne rpandait pas la vrit, il ladistillait.

    L'anne mme o M. Renier avait achet pour la France lacollection Campana, un de ses lves avait ngoci une autreacquisition, aussi prcieuse, dans l'ordre de la science pure,que celle-l l'tait dans l'ordre de l'archologie et de l'art.Il s'agissait des papiers indits o le comte Borghesi, fondateurde l'pigraphie romaine, avait dpos le rsultat d'une vie derecherches et de dcouvertes. Le ministre de la Maison del'empereur entreprit de publier ces scJiede en y joignant lacollection des mmoires imprims par Borghesi lui-mme etdevenus presque introuvables. Cette uvre ainsi comprise, etexcute avec toutes les ressources que les travailleurs avaientamasses depuis la mort de leur premier matre, devait trecomme l'vangile de la science nouvelle. Le nom de Lon

  • LON RENIER XIXRenier demeurera toujours attach cette vaste entreprise.Le patriarche des tudes pigraphiques n'eut pu souhaiter unditeur phis digne de lui, ou, pour tre exact, une plus digne

    runion d'diteurs, car M. Renier s'associa les plus illustressavants contemporains : M. Mommsen, M. Henzen, M. J.-B.de Rossi. Pour commenter Borghesi, il fallait tre soi-mmeun matre, et, pour tre accept par ces matres comme guide,directeur et juge de leur travail, quelle autorit ne fallait-ilpas avoir en Europe! Lon Renier revit et corrigea toutesles preuves, et si cette publication des uvres de Borgliesi^parvenue son neuvime volume, est cite comme un modle,c'est lui qu'on le doit : exigeant pour lui-mme, il l'taitaussi pour les autres.

    C'tait donc un savant. Il avait l'amour du vrai et la hainedes vraisemblances vagues; il les poursuivait dans ses propresuvres comme dans celles de ses amis. C'est pour propager cettemthode salutaire qu'il contribua iondevVEcole pratir/iie desHautes Eludes. Est-ce lui qui en suggra le dessein ]M. Duruy,ou ne fut-il que le plus zl des auxiliaires du ministre? Laquestion est incertaine. On peut affirmer seulement cjue dsle premier jour (1868) Lon Renier prit la jeune cole soussa direction personnelle, lui donna l'hospitalit dans cetteBibliothque cjui tait presque sienne , enfin la marqua deson esprit patient, sobre et vigoureux. Comme prsident dela section d'histoire et de philologie, comme directeur destudes romaines, comme professeur aussi (car il fit lui-mmeun cours sur les Lettres de Pline), il fit prvaloir partout unsystme de travail qui n'a pas fini de donner ses fruits, maisdont on peut dire dj qu'il a renouvel l'rudition franaise.M. Renier traversait toute heure les salles troites ocjuelques lves et un rptiteur, autour d'une lampe, taientabsorbs devant un texte ; il s'arrtait avec une fiert pater-nelle les regarder, il les apostrophait familirement, etpersonne ne s'en tonnait, car on sentait bien qu'il avait ledroit de traiter tous les membres de l'cole comme ses en-fants, puisque c'tait lui qu'on devait d'exister.

    La collection de mmoires originaux, de recueils, de tra-ductions et de notices qui prsente au public la substance de cesconfrences modestes mais fcondes : la cration de chaires

  • XX E. DESJARDINS

    spciales auprs de la plupart des facults ; le srieux et laconscience ramens dans l'rudition; enfin cette sorte detransfusion du sang qui a rajeuni l'Universit et la sciencefranaise, voil le dernier bienfait de Lon Renier et commele legs de toute sa vie scientifique.

    Ce grand travailleur avait obtenu toute la gloire que peutdonner une supriorit inaccessible au jugement de la foule.Par ses pairs il tait regard comme un matre en sa science.En 1868, jNI. Henzen lui avait fait prsider la sance solen-nelle de l'Institut archologique, au jour anniversaire de lafondation de Rome. Les hommes expriments comme lesdbutants venaient sans cesse lui demander conseil et luisoumettre leurs essais. Pour lui, il avait depuis plusieurs

    annes cess de publier; le culte de la perfection et le d-couragement d'y atteindre l'avaient, pour ainsi dire, strilis.

    Bien plus, quand ses amis donnaient quelque ouvrage, il engmissait intrieurement. Qu'on pt aventurer une expli-cation hvpothtique, qu'on risqut d'tre contredit, qu'onavout des uvres imparfaites, c'tait ses yeux presque uneaberration. Pour lui, aprs avoir jou son rle d'initiateur, ilregardait sa tche comme accomplie et se reposait.

    Cependant, malgr son long silence, malgr cette abdi-cation prmature, on savait bien qu'il possdait encore destrsors dans ses papiers et dans sa mmoire; il survivait toutentier, avec son infatigable activit d'autrefois, dans le sou-

    venir resj^ectueux de ses amis; on s'accordait encore voiren lui le matre de la science franaise, et, quand il est mort,le 11 juin 1885, tous les pigraphistes de l'Europe ont avouque c'tait pour eux une perte irrparable.

    Le dernier mot d'un jugement sur Lon Renier doit tre lemot d'honntet: honntet de savant, honntet d'homme,l'une et l'autre portes un degr rare et exquis.

    Le trait (pii le caractrise parmi les fondateurs de l'pigra-phie, c'est ([u'il a t seulement pigraphiste. Son champtait circonscrit ; il n'a jamais eu mme la tentation d'en sor-tir; il fut dans son domaine ce que Godefroi Hermann avaitt dans le sien : rsolument spcialiste. Non qu'il ft inca-pable de saisir les rapports d'une science auxiliaire de l'his-

    toire avec l'histoire elle-mme ; mais il n'tait ni impatient ni

  • LEON REM EH XX [ambitieux. Puis il avait do tels scrupules d'exactitude (ju'il ne

    se risquait jamais : ce qu'un autre et expdi en quinze jourslui demandait une incubation de plusieurs annes. Aussi,quand, aj)rs une rflexion si opinitre, il se prononait, sesconclusions taient-elles infaillibles et inattaquables. La r-

    compense de 1 honntet, dans la vie, c'est l'estime; dans lascience, c'est l'autorit. Personne, parmi les rudits de notretemps, n'a eu plus d'autorit que Lon Renier.

    Son caractre semblait d'abord d'une extrme timidit; il

    tait dfiant de lui-mme et, sinon inquiet de sa propre valeur,du moins empress la cacher; les mots de prudence, demodration revenaient sans cesse dans sa correspondance etsur ses lvres; il ne mdisait jamais avec amertume, semblaitfuir la contradiction, les opinions tranches et le bruit; maisau fond, comme la plupart de ses compatriotes des Ardennes,il tait obstin, tenace; avec un esprit malicieux et sans fiel,

    il tait ardent et d'une violence concentre qui parfois faisaitruption, toujours pour une cause juste. Sa droiture ne pou-vait pardonner au charlatanisme, l'improbit scientifiqueou matrielle ; alors il s'enflammait vraiment, et ses colres

    taient, comme tous ses sentiments, inspires par la candidehonntet de sa nature. Il faut ajouter qu'il tait trs bon,d'une bont non seulement compatissante, mais active etefficace, qu'il tait aussi trs avide d'affection et fidle ceux

    qu'il aimait, au point que ses anciens attachements persist-

    rent chez lui jusqu' la fin, aprs qu'il parut s'tre dsint-ress de la science mme, qui il avait donn sa vie. Enfinceux qui ont connu familirement Lon Renier savaient leprix de son amiti ; ils sont fiers d'en avoir t honors long-temps et inconsolables d'en tre aujourd'hui privs.

    Fvrier 1886.

  • BIBLIOGRAPHIE

    OUVRAGES DE LEON RENIER

    PAR ANT. HERON DE VILLEFOSSE

    Nous avons adopt pour cette bibliographie la division propose par

    M. R. Mowat', division qui correspond exactement aux diffrentespriodes de la vie et aux phases diverses de la carrire de Lon Renier :I Livres- classiques ; II Travaux de vulgarisation; III Travaux

    crudition.

    A partir du jour o sa position cessa d'tre prcaire, L. R. s'estdonn tout entier l'tude des inscriptions et des antiquits romaines.On peut dire que tous ses travaux, mme les moins importants enapparence, sont dignes alors d'tre recueillis. Il laisse une uvre consi-

    drable. Pendant quarante ans il a t en France le matre incontest

    de l'pigraphie romaine. La sret de son jugement et de sa doctrine,la rigueur de sa mthode, la puissance de sa critique, la clart de sonstyle donnent ses crits une valeur que le temps ne peut amoindrir.

    Quiconque voudra s'occuper de l'pigraphie antique de la Gaule oude l'Afrique sera oblig de connatre l'uvre de L. P..

    Des causes diverses l'ont empch cependant de complter le recueildes Inscriptions romaines de l'Algrie et de mener bien la publi-cation des Inscriptions romaines de la Gaule dont il avait t officielle-

    ment charg. On verra en parcourant celte bibliographie quelle quantitde matriaux il avait amasse pour l'achvement de ces ouvrageset combien de textes importants il avait expliqus et ingnieusementcomments. Sans parler des occupations multiples dont il tait accabl,

    1. Bulletin pigraphique del Gaule, t. V, p. 159.

  • XXIV HERON DE VILLEFOSSE

    un amour de la perfection, que je n'ose qualifier d'exagr, et un dsirinassouvi de faire toujours mieux ont retard l'achvement de sesgrands travaux, mais nous ont valu, en change, une foule de petits

    chefs-d'uvre qui ne vieilliront pas et qui vivront pour l'ternel hon-

    neur de l'rudition franaise.Comme beaucoup d'autres matres, il n'a ni rsum, ni publi lui-

    m'eme sa doctrine, mais ses lves ont pieusement recueilli ses lerons et

    dj deux d'entre eux ont rdig et prsent au public une partie deson enseignement du Collge de France.

    Nous aurions voulu adopter pour la troisime partie un ordre chro-

    nologique des matires. Aprs mre rflexion il nous a paru |)lussimple et plus commode, dans l'intrt des recherches, de procder,comme nous l'avons fait, en prsentant successivement au lecteur le

    dpouillement des divers recueils auxquels Lon Renier a collabor.

    A. H. DE V.

    ;i8'tO-1848)

    LIVRES CLASSIQUES

    1. Commsntalre xur Tite-lM'c par M. Ph. Le Bas, membre del'Institut, complment de l'dition du Tite-Live de la collection desauteurs latins publie sous la direction de M. Nisard. Paris, Du-

    bochet et C'% 18i0, in-i.

    Insr la suite des OEwres de Tite-Live, t. I, p. 759-925 ;t. II, p. 773-911. L. R. disait qu'il tait l'auteur de ce com-

    mentaire la rdaction duquel il a d au moins collaborer, tantle secrtaire de Ph. Le Bas ; nous ignorons dans quelle mesure.

    2. Thocrite. Premire idylle. Texte grec. Nouvelle dition, collationne

    sur le texte de Wuestemann, accompagne d'une notice sur Thocrite,d'une analyse, de notes en franais, et d'un tableau des principales

    formes dialectiques employes dans cette idylle, par L. Rnier [sic].

    A l'usage des lves. Paris, A. Poilleux, 1841, iv-20 p. in-12.Ce travail est prcd d'un avertissemen,t de l'diteui- (ri p.) et

    des Recherches sur la posie bucolique, par L. de Sinner (1-32 p.).2 bis. Premire idylle de Thocrite en grec et en franais avec une

    version interlinaire en regard, une notice sur Thocrite, une analyse.

  • BIBIJOGRAPIIIE XXV

    (les iiolcs en franais et un tableau des principales formes (Jialc(;ti([ues

    employes parles potes bucoliques, parL. Ucnicr. Paiis, A. Poilleux,18'ie, II-3-2; ii-4i p., in-1-2.

    3. OEdipe ( oloric, tragdie de Sopiioele traduite en franais parL. Renier. J'aris, Belin-Mandar, ]Si3, 92 [)., in- 12.

    4. OEdipe roi ^ tragdie le Sopliocle, traduite en franais par L. Renier.Paris, Belin-.Mandar, lSi3, iv-7G p., in-12.

    5. Aouxtavoj AtiUO-Osvou; sv/oja'.ov. Eloi^c de Dcmosthcnc par F.ucien.Texte revu avec notes en franais [)ar M. Lon Renier. Paris, .I.Le-codre et C", Firmin Didot frres, 1S45, iv-il p., in-12.

    6. soxpi'TOU tji'wv l/.Xoyv]. Idylles choisies de Thcocritc, texte grecpubli avec un commentaire extrait en partie des notes recueillies l'cole normale dans les confrences de M. Mablin et avec une notice

    et des variantes par M. L. Renier. Hachette et C'", 18 i7, iv-24 p.,in-12.

    7. Les auteurs grecs expliqus d'aprs une mthode nouvelle par deuxtraductions franaises, l'une littrale et juxtalinaire prsentant lemot mot franais en regard des mots grecs correspondants, l'autre

    correcte et prcde du texte grec avec des sommaires et des notespar une socit de professeurs et d'hellnistes. Thcocrite. L. Hachette,

    1847, 592 p., in-i2.

    Sur le v du faux-litre on lit: Cet auteur a t expliqu litt- ralement, traduit en franais et annot par M. Lon Renier.

    8. OEuvrcs de Tlic'ociite, traduites en franais, avec le texte grec en

    regard revu et annot par M. Lon Renier. L. Hachette et C''^, 1847,372 p., in- 12.

    9. 'E-taroXal xal LaYyOaa. Epi'tres et e\'angiles des dimanches etdes ftes de l'anne, prcds des prires de chaque jour. Texte grecaccompagn de notes en franais par Lon Pvenier. Paris, A. Poil-leux, 1818, lY-lGO p., ia-12.

    P. 159-1 GO, table des notes gographiques et historiques.

    10. Iliade, sixime chant, dition classique par L. Renier. Paris,Belin-Mandar.?...

    Je n'ai pas vu cet OQvrage dont je n'ai eu l'inJication que parune note manuscrite deL. Renier. Bourquelot dans La littraturefranaise contemporaine (continuation de la France littraire^,

    t. VI, dit que L. Renier a traduit en franais, revu et annot adusum scliolarum X Iliade et \' Odysse ' llomcYQ ainsi que V Expe'-dit'ion de Cyrus (Jnabase) par Xnophon. Je n'ai trouv aucunetrace certaine de ces travaux.

  • XXVI HERON DE VILLEFOSSE

    II

    (1840-1861)

    TRAVAUX DE VULGARISATION

    H. Dictionnaire encyclnpcdique de la France par M. Ph. Le Bas(2* partie de \ Univers pittoresque] . Paris, Firraiii Diclot^ 1840-1815,texte 12 vol. in-8, allas 3 vol. in-8.

    Dans la prface du t. I, p. vi, on lit: Les matires d'ru- dition et d'archologie seront l'objet des recherches de M. Lc'on

    Renier qui apportera dans ses investigations une critique svre

    et judicieuse. Dans la prface du t. XH, p. iv, Ph . Le Bas crit: Enfin

    M. Le'on Renier, qui, dans le cours de cette longue campagne, n'a pas cess d'tre mon lieutenant et qui, pendant les deux annes que je viens de passer en Grce et en Asie, a biena voulu, par un dvoilnicnt dont je })uis seul sentir tout le prix, se charger de diriger la publication des trois derniers volumes,

    a insr dans ces volumes, ainsi que dans les prcdents, un

    grand nombre d'articles de sa composition; entre autres ceu\ qui ont pour titres Bibliothkouf.s, Dvntov, Camille Desmou- LINS, L/V Fayetti., Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis-Phi- LippE-JosEi'U d'Orlans, Robespierre.

    12. Histoire des villes de France avec une introduction gnrale pour

    chaque |)iovincc par i\I. Aristide Guilbert et une socit de membresde l'Institut, de savants, de magistrats, d'administrateurs et d'officiers

    gnraux des aimes de tei'rc et de mei". Paris, Furue et G"", Perrotin,Founiicr, IS-ii-lS/i!), 6 vol. gr. in-8.

    T. II, p. G9 : Roye, Nesle p. Lon Renier'.T. III, p. SiiO-iVir); Bapaume, Lens, Liilers, Aire, Throuanne,

    Saiiit-V( liant, par Achmet d'Hricourt et Lcm Renier; p. 356:Saiiit-Pol, llesdin-, A/incourt, par Achmet d'Hricourt et LonRenier..

    1. Reproduit avec de Icgircs modifications dans les t. "h et 21 eVEncyclopdiemoderne ; cf. le n. \'^ .

    1. Les articles Bapciunie et Ilesdln sont reproduits dans les t. 5 et 17 de \'Ency-

    clopdie ynoderne sous le nom d'Achmet d'Hricourt.

  • BIBLIOGRAPHIE XXVIl13. Encyclopdie worfe/'rte, dictionnaire abrg des sciences, des lettres,

    des arts, de l'industrie, de l'agriculture et du commerce; nouvellee'dition entirement refondue et augmente de prs du double, publiepar MiM. Firmin Didot frres, sous la direction de M. Li:o\ Renier.Paris, Firmin Didot, 1846-1851, texte 27 vol. in-8, atlas 3 vol.,1852, in-8.

    Les articles signs-par Lon Renier sont les suivants :T. L Avertissement sur cette nouvelle dition. Abadites.

    Abatis. Abazes, Abascl, Abdre, Ahdera. Achae, ligueAchenne. Adiabne. Agde, Jgatlia. Agen, JguumniNitiohrigum. Agrigente, Jgrigentum. Aix-en-Provence,Aquae Sextiae. Albret (comt et duch d'). Alenron,Alencium

    .

    T. n. Alsace. Amboise, Ambacia. Ampui'ias (comt d').T. in. Ancenis, Angenislum. Andechs (comtes d'). An-

    goulme (comtes d').T. IV. Arles, Arelate, Arquebuse. Arquebusier. Ar-

    tillerie (histoire de 1') en France. Athnes. Athltes.T. V. Austrasie, Austrasla. Autriche (archiduch d').

    Autun, Bibracte Aagaslndunuin. Aventuriers. Baccalaurat,bachelier. Bandes militaires. Bannerets (chevaliers).

    Bannires. Bavire (histoire de). Buyenx., Ai/gustodunis.

    Barn.

    T. VI. Bndictins (histoire religieuse, avec une liste des prin-cipaux bndictins et l'indication de leurs ouvrages). Besanonrcsontio. Bithynie (histoire). Blois, Blesis (gographie ethistoire). Blois (comtes de). Bohme (histoire). BordeauxRurdlgala (gographie et histoire^ Bouclier (antiquit).

    Bouillon (histoire du duch de). Boulogne, Gessoriacum,Dononia (gographie et histoire). Boulogne (histoire du comtde). Bourbon l'Archambault, Burboncum Arclnibaldl (go-graphie et histoire). Bourbon (gographie et histoire de labaronie, puis duch de). Bourg (gographie et histoire).

    Bourges, Asmricum puis Bituriges (gographie et histoire).

    Brabanons (histoire). Bracelet, arniilla,^ ']/a/'.ov, etc.T. VII. Bulle (antiquit).

    T. Vlil. Ceinture, co/?, cinguliun (antiquit). Chaise (an-

    tiquits). Chlons-sur-Marne, Catalau (gographie et his-toire). Chantilly (gographie et histoire). Chartres, Au-tricum, Carnutum civitas (gographie et histoire).

    T. IX. Chorge (antiquits). Cippe (antiquits)., X. Consul (histoire romaine).

  • XXVIII HERON DE VILLEFOSSE

    T. XI. Danse 'chez les Grecs et chez les Romains).. XII. Dictateur (histoirel. Dijon, Diviodunum.T. XIII. Dunkerque (gographie et histoire). Duumvirs

    (histoire! . Eclectisme (introduction l'article qui est de Victor

    Cousin. Egine (gographie et histoire'.

    T. XIV\ Ephores (histoire . Etolie ^gographie et histoire).T. XV. Fri lantiquitV Forum (antiquits .T. XVI. Funrailles (antiquits). Gladiateurs antiquits^

    Grce (gographie). Grce (histoire'. Grce (heaux-arts).T. XVII, Grenoble, Calam. Gratiannpolis . Gymnase (an-

    tiquits).

    T. XVIII. Inscription (antiquits'), Jeux, (antiquit .

    T, XIX. Lemnos (gographie et histoire). Licteur anti-quits). Lycie (gographie et histoire), Macdoine (go-grajjhie) . Macdoine (histoire) . Machine de guerre (anti-quits

    .

    T. XX. Mariage (antiquits . Mariannes gographie et his-toire des les). Mgare ^gographie et histoire^

    T. XXI. Miroir (antiquit). Xesle, yigella (gographie ethistoire).

    T. XXII. Nom (antiquits). Oracles (anticpiits^T. XXIII. Patriciat (antiquits). Patronage (antiquits).

    Pergame (histoire .

    T. XXV. Roye, Roudiuin (gographie et histoire).La notice sur Amiens est indique la table comme rdige par

    L. Renier, mais elle n'est pas signe de son nom.

    \\. Coinplcineiit de l'Encyclopdie nindernc, dictionnaire abrg des

    sciences, des lettres, des arts, de l'industrie et du commerce, publipar MM. Firmin DiJot fi-res, sous la direction de ^IM. Nol desVergers et Lon Renier et de M. Carteron. Paris, Firmin Didot,1856-1862, texte 12 vol. in-8, atlas 2 vol., 1863, in-8.

    T. I. Geste (antiquits). Chrusques (histoire^. Chlamyde(antiquits^. Cilicie (gogi-aphie et histoire). Cohorte (anti-

    quits) .

    T. II. Colunibirium 'anli(|uits). Commagne (gographieet histoire).

    . VII. Lambse (archologie et gographie).Nota. M. Lon Renier ayant t envoy en Algrie par le

    1. Cet article a t tir part sous ce titre: Inscriptions, article extrait de

    VEncyclojidie moderne, Paris, Didot, 18i9, 18 col. Il contient la dmonstrationde l'utilit des tudes pigraphiques et une hililiographie des recueils d'inscriptions

    latines.

  • BIBLIOGRAPHIE XXIX

    . ministre de 1 instruction publique au moment mme o la maisonFirmin Didot arrtait le plan de ce CompU'inent, M. Nol desVergers se chargea temporairement de l'excution de ce plan. C'est

    sous sa direction que les articles des deux premires lettres A etBfurent prpars. M. Lon Renier, son retour d'Algrie, repiit ladirection du Complment et le conduisit juscpiau milieu du secondvolume; mais il ne put continuer au del, ayant d se consacrertout entier la publication des inscriptions recueillies par lui en

    Algrie et en Fi'ance (1857). Le soin de diriger jus(|u';i la fin lapublication du Complment fut alors confi M. Edouard Carteron.

    15. Biographie portative universelle suivie d'une table chronologique

    et alphabtique o se trouvent rparti (sic) en cinquante-quatreclasses les noms mentionns dans l'ouvrage par Lud. Lalanne,L. Renier, Th. Bernard, C. Laumier, S. Choler, J. Mongin, E. Janin,A. Deloye, C. Friess. Nouvelle dition, Paris, Garnier, 1861, in-12

    de 1,963 p.La part prise par L. R. la rdaction de ce recueil est tablie

    par une note de sa main conserve la Bibliothque de l'Uni-versit et ainsi conue : L. R. a rdig dans cet ouvrage toute

    la lettre A, une partie de la lettre L, et dans toutes les lettres

    a les biographies des hommes de la Rvolution et celles des principaux auteurs grecs et latins.

    III

    (1844-1884)

    TRAVAUX D'RUDITION(Epigraphie cl anti

  • XXX HERON DE VILLEFOSSE

    III. Inscriptions rehves aux dilcctato?-es, fonctionnaires chargs

    de prsider au recrutement de l'arme dans l'empire romain.

    IV. Trois inscriptions de Constantine relatives un lgat im-

    prial de la province d'Arabie.

    V. Sur une inscription bilingue, grecque et latine, trouve

    Vaison.

    VI. Sur une inscription de Lyon regarde tort comme un

    monument de lu bataille de cette ville.

    Vil. Sur une inscription de Constantine relative l'histoire de

    l'empereur Septime Svre.

    VIII. Sur une inscription de la bibliotlieque de Strasbourg re-

    lative l'empereur Pertinax et sa famille.

    IX. Restitution l'empereur Macrin et son fils d'une inscription

    monumentale attribue jusqu'ici Septime Svre et Caracalla,

    X. Ce que signifient les mots a inilitiis dans les inscriptions

    latines.

    XI. Sur une inscription de Constantine o se trouve men-

    tionne une anne bissextile.Note sur une inscription mtrique trouve Lambse.

    XII. Sur une inscription latine conserve dans l'glise du bourg

    de Corseult (Ctes-du-Xord).

    XIII. Sur quelques noms puniques l'occasion de l'inscription

    de Corseult

    XIV. Ce que signifient les sigles EQMEM-VIR et EQMP,dans les inscriptions latines.

    17. Inscriptions romaines de l'Algrie^ recueillies et publies sous les

    auspices de S. Exe. M. Hippolyte Fortoul, ministre de l'instruction

    publique et des cultes. Paris, im[)r. Imp., 1855 1858, 14 fasc,

    4,417 n"^, 560 p.. in-fol.

    La table I, noms d'hommes et de femmes, a t seule insre

    dans les fascicules livrs au commerce. Le fascicule 15 devait

    contenir la table II, noms propres et surnoms (cognomina etagnomina), p. 50 1 574 et la table III, tribus romaines [servanten mme temps de table gographique], p. 575 57G. Ces deuxdernires tables avaient t composes et existent en preuves

    dans l'exemplaire de L. R.

    M. Chtelain a retrouv dans les manuscrits de L. R. deux autres

    tables prpares pour l'impression. La premire itable IV) con-

    tient les noms des divinits ; la seconde (table V) est un rpertoire

    gographique. Par les soins de MM. Ed. Renier et Chtelain lesquatre dernires tables, qui ne figurent pas dans les exemplaires

  • BIBLIOGRAPHIE XXX 1

    des Inscriptions romaines d'Algrie livrs au commerce, viennentd'tre rimprimes i Paris. Alphonse Picard, ISSO).

    1 8 . Recherche des nntiquitc's et curiosits de la fille de Lyon par JacobSpon. iXoiivelle dition augmente de notes et recherches sur l'admi-nistration romaine dans la Gaule lyonnaise d'aprs les inscriptions

    par Lon Rfaiip,, membre de l'Institut (Acadmie des Inscriptionset belles-lettres), des additions et corrections autographes du ma-nuscrit de la Bibliothque impriale, et d'une tude sur Spon parJ.-B. Mo.xFALcox. Lyon, L. Perrin, 1858, cxlvii et 403 p. in-8,avec de nombreuses planches et vignettes.

    Toutes les notes de Lon Renier sont signes L. R. 11 y en apour ainsi dire chaque page; quelques-unes sont de vritablesmmoires; par exemple, celle qui est relative C. Furius SabiniusTimesitheus, beau-pere de Gordien III (p. 162 172).Un supplment intitul Inscriptions relatives Vadniinistraoii

    de la provinccy et sign L. Renier, contient (p. 209 313] troisdissertations sur les fonctionnaires de la Lyonnaise : 1 Lgats im-priaux, 11 Lc'gats censiteurs , IIP Procurateurs impriaux.

    19. Recherches archologiques en Algrie. Instructions gnrales r-

    diges par M. Lon Renier, de l'Institut. Paris, impr. Imp., janvier1859, 18 p. in-4.

    Direction donner aux recherches; mthode suivre pour lerelvement des inscriptions; conservation locale des antiquits.Cf. le n. 327.

    20. R.ecueil de diplmes militaires. Premire livraison. Paris, impr.Nation., 1876, p. 1-248; pi. i-xxxvn, in-4.

    Cohortes prtoriennes et cohortes urbaines (n. 1-7) ; Cavaliers

    singulares (n. 8); 'iotte de Misne (n. 9-13); Flotte de Ravenne(n. 14-17) ; Flotte de Piavenne ou de Misne (n, 18); Lgions Iet II adjutrices (n. 19-21); Troupes de Sardaigne (n. 22); Armede Bretagne (n. 23-25) ; Arme de Germanie Suprieure (n. 26-28);Arme de Dalmatie (n. 29) ; Arme de l'Illyricum (n. 30) ; Armede Pannonie (n. 31-32); Arme de Pannonie Suprieure (n. 33-34);Arme de Pannonie Infrieure (n. 35-38); Arme de Dacie(n. 39-42); Arme de Msie Infrieure (n. 43-46); Arme deJude (n. 47); Arme d'Egypte (n. 48); Arme de Rtie (n. 49);Armes inconnues (n. 50-53).

  • XXXIl HERON DE VILLEFOSSE

    MEMOIRES, ARTICLES, RAPPORTS, COMMUNICATIONS ETNOTES PUBLIS DANS DIVERS RECUEILS

    1. Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres

    21. Rapport jait VAcodt'nilc des Inscripliotix et Belles-Lettres, aunnm de la Commission des Antiquitcs de la l'rance, lu dans la sance

    publifitie annuelle du 2 dcembre 1859. Paris, Finnin Didot, 1859,in-'i.

    22. Discours de M. L. Renier, prsident de VAcadmie des Inscrip-tions et Belles-Lettres, prononc dans la sance publique annuelle descinq Acadmies, du vendredi 14 aot 18G8. Paris, Firmin Didot,7 p. in- 4.

    Sur l'histoire et la cration de l'Institut.

    23. Notice sur une inscription romaine relative l'historien FelleiusPaterculus , lue dans la sance publique annuelle de l'Acadmie des

    Inscr. et belles-lettres, le vendredi 5 novembre 1875. Paris, FirminDidot, 1875, 16 p. in-4.

    Rimpression du n. 129. Cf. le n. 295.

    24. Rapport fait l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres, aunom de la Commission des anticpiite's de la France sur les ouvrages

    envoje's au concours de l'anne 1875, lu dans la sance du 21 jan-vier 1876. Paris, Firmin Didot, 1876, 19 p., in-4.

    Rimpression du n. 130.

    2, Mmoires de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Ijettres.

    25. Mmoire sur les officiers qui assistrent au conseil de guerre tenupar Titus avant de livrer Vassaut au temple de Jrusalem, t. XXVI,r partie, p. 269-321.

    1 Explication et restitution d'une inscription latine dcouverte

    en 1748 prs de Nettuno, aux environs d'Antium, et relative

    l'un de ces officiers, A. Larcius Lepidus. 2 Officiers qui assis-

    trent au conseil de guerre : Ti. Julius Alexander , Sex. Ce-rcalis, M. Tittius Frugi, Hatcrius Pronto. Ce mmoire est unmodle de critique.

    Tire' part. Paris, im{)r. Imp., 1867, 53 p., in-4. Cf. le n. 260.

    26. Mmoire sur une inscription dcouverte Orlans, t. XXVI,r'' partie, p. 119-136, Vignette.

    Tir part. Paris, impr. Imp., 1867, 18 p., in-4. Cf. le n. 288.

  • lUBLIOGRAPIIIK XXXIII

    3. Comptes rendus de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres, l""-^ srie, par Ernest Dosjardins, 1837-18(j'i, Paris, 1)U'rand, S vol. in- (S.

    27. Inscription qui dtermine remplacement de Thagastc, patrie desaint Augustin, t. 1, 1857, p. 82, et p. 93-94.

    28. Le curator ah'cl Tiheris ; les collges de fabri, t. I, 1857,p. lOi.

    29. Note explicative sur l'inscriijlion dcouverte Lyon, t. II, 1858,p. 31-37.

    Monument lev en l'honneur de Septime Svre.30. Explication de l'inscription de T. Aristius Mcrcuriax, dcouverte

    Lyon, t. II, 4858, p. 68.

    31. Rapport sur les travaux de la Socit archologique de Constan-tine insrs dans les annuaires pour 1856 et 1857, t. II, 1858,p. 91-93.

    32. Importance des antiquits de Cherchell, t. III, 1859, p. 18.

    33. Sur l'emplacement de l'autel de Rome et d'Auguste Lyon, t. III,1859, p. 102-104.

    34. Tte de femme en bronze trouve Vienne (Isre), portant uneinscription grave sur le diadme, t. III, 1859, p. 230-231.

    35. Dissertation sur le fonctionnaire appel a cngnltlo/nbas Jugustimentionn dans une inscription de Dellys (Rus-ucunuin), t. III,1859, p. 231-234.

    30. Inscri])tion antique en l'honneur d'Hadrien dcouverte dans lethtre de Bacchus Athneg, t. VI, 1862, p. 73-74.

    37. Rapport sur un projet de l'estitution par M. Pelet de l'inscriptionlatine trouve prs de la fontaine de Nimes, t. VI, 1862, p. 79-82.

    38. Fouilles du palais des Csars faites aux frais de l'Empereur dansla villa des jardins Farnse, t. VI, 1862, p. 153-153.

    39. Protestation au sujet d'une publication d'inscriptions faite dansle Phihiogus de Gttingea, t. VI, 1862, p. 174-175,

    40. Fouilles de Vertault ^Cte-d'Or), t. VII, 1863, p. 65-66.

    41. Fouilles du palais des Csars Rome, t. VII, 1863, p. 108-109.42. Sur une inscription latine trouve Trbizonde et envoye parM. Miller, t. VII, 1863, p. 203-205.

    43. Inscription de l'arc de Constantin Ptome, t. VII, 1863,p. 231-232.

    44.Sur l'inscription de la crypte de Saint-Irne Lyon, t. VII, 1863,

    p. 264-265.

    45. Fouilles du Palatin, t. VII, 1863, p. 287.Ml. Remer. c

  • XXXIV HERON DE VILLEFOSSE

    46 . Sur la dcouverte Tbessa (Algrie) d'un monument gographiquede l'anne 124, t. VII, 18G3, p. 291-292.

    47. rsouvelle communication sur l'inscription de l'arc de Constantinet sur l'opinion de M. de Rossi au sujet de ce document, t. VII,1863, p. 293.

    48. Lecture d'une inscription de Lyon relative au service de la qua-dragsline, t. VIII, 1864, p. 36.

    49. Restitution de l'inscription grecque de Kefr-Bereim, leve pourle salut de Septime Svre, t. VII, 1864, p. 81.

    50. Rapport sur l'ouvrage de M. de Berlanga intitul : Monumcntoshistoricos dcl inuniclpio Fiavio-Malacitano, t. VIII, 1864, p. 197.

    51. Observation sur lge de l'inscription du monument de Saint-Remy(Bouches-du-Rhne), t. VIII, 1864, p. 237.

    52. Inscriptions de Troesmis dans la Msie Infrieure envoyes parM. Engelhardt, t. VIII, 1864, p. 252-258.

    53. Communication sur la ncessit de veiller la conservation desmonuments antiques dans le dpartement de l'Isre et particulire-ment Vienne, t. VIII, 1864, p. 262-263.

    54. Inscriptions relatives au procurateur imprial . Jxius Aellanus

    ,

    t. VIII, 1864, p. 264-269.

    Cf. len. 286.

    55. Le collge funraire des sociales Serrenses, t. VIII, 1864,

    p. 337-338.

    Nouvelle srie, t. 1-7, ISG 1871, 7 vol. Paris, Durand, in-8.

    56. Rsum du rapport de M. Allmer sur les nouvelles fouilles ex-cutes l'glise Saint-Pierre de Vienne, t. I, 1865, p. 34-35.

    57. Sur une inscription rcemment dcouverte Orlans, t. I, 1865,p. 91-102 (cf. p. 70).

    58 . Remarques sur des inscriptions latines rcemment dcouvertes Lyon et envoyes par M, Martin-Daussigny, t. I, 1865, p, 111-112.

    59. Lettre M. Guigniaut sur les nouvelles dcouvertes faites Rome,

    t. I, 1865, p. 175.

    60. Nouveau rapport sur les inscriptions de Troesmis envoyes par

    iM. Engelhardt, t. I, 1865, p 263-306.

    Commentaire de 24 inscriptions envoyes par M. Engelhardt.Tire part sous le titre : Inscriptions de Troesmis dans la Msie

    Infe'ricure. Rapport fait l'Acadmie des Inscriptions et Belles-

    Lettres dans les sances des 4 et 18 aot 1865. Trois vignettes.

    Cf. le n. 290.

  • RlRLIOrrRPIIIE XXXV

    61 . Sur l'avancement des centurions dans l'arme romaine, t. I, 1865,

    p. 30G-307 et p. 314.

    62. Inscriptions latines d' Algrie dterminant la situation de deuxvilles antiques, BcaUac et Scrtcia, t. I, 1865, p. 364-36"^.

    63 . Inscription rcemment dcouverte Mesve (Nivre) et fixantl'emplacement de la station Massava de la Table de Peutinger, t. I,1865, p. 370-371.

    61. Inscription trouve Oani-Gaeri^uech (prs de Bne, Algrie)faisant connatre la ci^'itas Nattabutum, t. II, 1866, p. 10-12.

    65. Dcouvertes faites Rome par M. Pietro Rosa et en particuliercelle du temple de Jupiter Stator, t. II, 1866, p. 18-20.

    66. Rponse une lettre de M. Th. Mommsen relative aux inscrip-tions latines de Troesmis, t. II, 1866, p. 31-33.

    Le lgat T. FI. yoviu'; Rufus.

    67 . Inscription funraire de Vltalix^ tabellarlus Jugusti, trouve Cartilage, t. II, 1866, p. 47-51.

    6S. Compte rendu des livraisons III-VI de l'ouvrage intitul Mixxionarcliolngiquc de Macdoine par M.M. Heuzey et Daumet, t. II,1866, p. 9'i-95.

    69. Milliaiies des em]iereurs Tacite et Maximien trouvs en Portugal,t. II, 1866, p. 160-162.

    70. Statue de Bacchus, mosaques et inscription votive au dieu Soleiltrouves Carthage, t. II, 1866, p. 162-163.

    71. Inscription antique de Vence, t. II, 1866, p. 163-165.Les Jiu'enes Nemesii.

    72. Dcouverte Santorin par .M. Lenormant du texte complet d'uneloi de l'empereur Julien, de 362, confrant aux gouverneurs deprovinces ledroit de nommer certains juges, t. II, 1866, p. 231-232.

    73. Date de l'arc d'Orange, t. II, 1866, p. 331.

    74. Corrections au texte de la vie de Septime Svre par Spartien,t. II, 1866, p. 411-413.

    75. Observations sur l'inscription du temple de Baalbeck, t. III, 1867,p. 20.

    76. Compte rendu de trois articles de M. J.-B. de Rossi insrs dansle Bulletin d'arche'ologie chrc'tienne de 1867, t. III, 1867, p. 75-76.

    77. Deux inscriptions latines dcouvertes au Ksar-el-Kamar prsd'Ain-Beida (Algrie), t. III, p. 109-111.

    Les vicennalia de Diocltien.

    78. Observations sur la lgion //^ Parthica et son camp d'Albano, propos d'un mmoire de M. W. Henzen, t. III, 1867, p. 132.

  • XXXVI HRON DE VILLEFOSSE79. Plaque de bronze trouve en Espagne, prs de Gibraltar, t. III,

    1867, p. 267-271.

    Dcret de Paul-Emile, de l'anne 188 av. J.-C.

    80. Monument punique avec ddicace Baal-Hammon, trouv Car-thage, t. IV, 1868, p. 8.

    81 . Compte rendu de l'ouvrage de M. Ch. de Vigneral intitul Ruinesromaines de l'Algrie, t. IV, 1868, p. 31 fcf. t. VI, 1869, p. 31).

    82 . Dcouverte Rome de nouveaux fragments des Jets des FrresJrmles, t. IV, 1868, p. 29-31.

    83. Dcouverte Lambse d'une inscription latine contenant l'histoirede la construction d'un aqueduc aux environs de Bougie, t. IV,

    1868, p. 33.

    84. Inscription romaine dcouverte prs de Bordj-Bou-Arridj (Al-grie) et menhonnsint une gens yumidarum, t. IV, 1868, p. 208.

    85. Identification de Rosinerta et de Maia, t. IV, 1808, p. 219.

    86. Les Julius d'Avenches doivent leur nom Auguste, t. IV, 18G8,

    p. 231.

    87. Les tumulus de l'Aurs, t. IV, 1868, p. 242.

    88. Compte rendu d un fascicule du Bulletin d'archologie chrtienne,

    de M. J.-B. de Pvossi, t. IV, 1868, p. 260.

    Fouilles de Porto; fouilles du bois sacr des Frres Arvales.

    89. Observations au sujet de la double liste de mots grecs et latins

    extraite par M.. Boucherie du ms. des 'Epar^v'jaaTa, de Montpellier,t. IV, 1868, p. 275.

    90. Observation sur la qualification d'Jugusta donne Livie dansl'inscription de Xeuvy-le-Ral [Allier), t. IV, 1868, p. 286.

    91 . Discours d'ouverture prononc dans la sance publique annuelle

    du vendredi 20 novembre 18G8, t. IV, 18G8, p. 352-365.

    92. Inscription de Bordeaux mentionnant un consulat de l'empereur

    Postume, t. V, 1869, p. lOn-103'.

    93. Peintures dcouvertes par M. Rosa dans les fouilles du Palatin,

    t. V, 1869, p. 114 (cf. p. 125 et 120).

    94. Inscriptions militaires dcouvertes en Egypte, Assouan, par

    M. Miller, t. V, 1869, p. 279-285.

    95. Peintures dcouvertes au Palatin dans la maison paternelle de

    Tibre, t. VI, 1870, p. 19.

    96. Inscription de la mosaque de Lillebonne, t. VI, 1870, p. 31

    (cf. p. 44-45)

    .

    1. Reproduit i)ar Camille Jullian, Inscriptions romaines de Bordeaux, t. 1,

    p. 174-170.

  • niBLiornupiiiE xxxvn

    97. Dcouverte de l'amphithtre romain de Paris dans les terrainsde la rue Monge, t. VI, 1S70. p. 57-58.

    98. Observations sur la provenance des cachets d oculiste; erreur

    commise par Grotefend, t. VI, 1870, p. 79.99. Inscriptions latines provenant de Turn-Secerin (inunicipiuin Dro-

    bctense) et envoyes par MM. Engelhardt etEm. Picot, t. VI, 1870,p. 152-153, et p. 158-160.

    100. Plaque de bronze de Flavius Xystus trouve Lanibse, t. VI,

    1870, p. 153. Cf. /?e

  • XXXVIII HERON DE VILLEFOSSE

    115. Le milliaire martel de Maximin, Tunis, t. I, 1873, p. 288.

    116. Inscriptions impriales de Cartilage qui doivent tre dposes au

    muse du Louvre, t. I, 1873, p. 295-296 (cf. t. II, p. lOG).117. Compte rendu de l'ouvrage de M. Ern. Desjardins, Monuments

    pigrapliiques du muse national hungrocs, t. II. 1874, p. 185-186.

    118. Compte rendu de la ll^ livraison de la Mission archologique

    en Macdoine par M, Heuzey, t. II, 1874, p. 187-188.

    119. Inscription grecque de C. Pinnius Justus trouve au Kef (Tu-nisie), t. II, 1873, p. 199-201.

    120. Inscriptions de Tunisie : Zaghouan, la ^larsa, t. II, 1873,

    p. 203-204.

    121 . Recherches faites Salonique et au mont Athos par MM. l'abbDuchesne et Bayet, t. II, 1873, p. 204-205.

    122. Compte rendu de la 14^ livraison de l'dition de la Table de

    Peutinger par yi . Ernest Desjardins, t. II, 1873, p. 473-474.

    123. Inscriptions relatives au tribunus milituni a populo, t. III, 1874,

    p. 6 (cf. p. 98).

    124. Inscription romaine de Gr/.c.s-le-(>!ileau (Lozre), l. III, 1874,

    p. 112.

    125. Inscription leve Soulou-Si-a, en Asie, en liioniieur du lgat/Y. Jrrianus, t. III, 1874, p. 18i.

    126. Inscriptions de Tunisie: Tebourba, Cartbage, Sidi Yousef, t. III,

    1874, p. 201-202.

    127. Inscriptions de Timegad (Thamugas), au nord de l'Aurs (Al-grie), t. III, 1874, p. 295.

    128. Dcouverte par M. Masqueray de l'album des dcurions de

    Thamugas, t. III, 1874, p. 300-301.

    129. Notice sur une inscription romaine relative l'historien f'cllcius

    Patcrculus, t. III, 1874, p. 431-441.

    Cf. len. 23.

    1 30 . Rapport fait au nom de la Commission des Antiquits de la France

    sur les ouvrages envoys au concours de l'anne 1875, t. III, 1874,

    p. 442-451.

    Cf. len. 2'i.

    131 . Oljservations sur une inscription du Donon, t. IV, 187 5, p. 10.

    132. Les mosaques de l'Oued Atbmnia sur la i-oute de Constantine

    Stif, t. VIII, 1880, p. 12.

    133. Dcouverte par M, Cagnat des ruines de Masculula, IHenchir-

    Gardoun, en Tunisie, t. IX, 1881, p. 73.

    134. Inscriptions romaines d'Aumale et ncessit d'tablir des muses

    en Algrie, t. X, 1882, p. 89.

  • BIRLOGRAPIIIE XXXIX135. L'amphithtre gallo-romaia de Lutce; ncessit d'en con-

    serveries vestiges, t. X, 1882, p. 271-275.

    136. Inscription tronve Genve, dans un bras du Rhne, t. XII,188i, p. 201.

    4. Mmoires de la Socit des Antiquaires de France.

    137. Recherches sur l'ancienne ville de Lambse par M, de la Marre. Inscriptions antiques recueillies par le mme sur la route deConstantine Lambse, dans cette dernire ville et aux environs,avec des notes explicatives par M. Lon Renier, t. XXI, p. 1-135.

    Le travail de L. R. s'tend de la p. 63 la p. 135 du tir. part.

    Tire' part sous le mme titre, Paris, Crapelet, 1850, 135 p.,2 pi. in-8.

    138. Mlanges e'pigraphiques, t. XXII, p. 1-59.I. Sur une inscription bilingue grecque et latine trouve

    Vaison. II. Sur une inscription de Lyon regarde tort commeun monument de la bataille de cette ville. III. Sur uneinscription de Constantine relative l'histoire de l'empereurSeptime Svre. IV. Sur le marbre de Thorigny.

    Tire' part sons le mme titre. Paris, Lahure, 1852, 59 p.,in-8.

    5. Annuaires de la Socit des Antiquaires de France.

    1848 1854.

    139. Claude Ptolmce. Gographie. Chapitres 6, 7, 8 et 9 du livre II,chapitre 2 du livre III publis avec la traduction en franais et lesvariantes des manuscrits et des ditions. 1848, p. 240 299.

    1 40 . Itinraires loinains de la Gaule publis avec les variantes desmanuscrits, des tables de concordance et des notes. 1850, p. 181

    313, avec deux j)lanches reprsentant la Gaule d'aprs la carte dePeutinger (rduction aux deux tiers de la carte originale).

    Introduction. Itinraire d'Antonin. Itinraire maritime. Itinraire de Bordeaux Jrusalem. Inscriptions gogra-phiques. Table alphabtique des noms de lieux mentionnsdans les itinraires, avec la synonymie ancienne et l'indication desnoms modernes correspondants. Table alphabtique des nomsmodernes cits dans la table prcdente avec l'indication desnoms anciens correspondants.

    Tir part Iv 50 exempl. Paris, Crapelet, 1850, 133 p. et2 pL, in-12.

  • XL HERON DE VILLEFOSSE

    141. Dcouverte dune inscription latine constatant Ja translation, Stif, des reliques du martyr africain Laurentius. 1851, p. 145-146.

    142. Principaux rsultats d'une mission scientifique accomplie enAlgrie. 185^, p. 113-115.

    143. La colonie romaine de Cirta, Sittianorum colonia. 1852. p.119-120.

    144. Inscription de Milianah, ddie la Bona T'aletudo. 1853,

    p. 103-104.

    145. Inscription de Philippeville relatant la mort de M. Ciodius Macer

    .

    1853, p. 130-131.

    146. Sur la confiance qu'on doit avoir dans les assertions de Lazius.

    1854, p. 128.

    147. Sur une inscription de Philippeville leve par J/. l'abius Fionto

    en 225 de notre re. 1854, p. 140.

    148. Dcouverte Lambse d'une mosaque reprsentant les quatresaisons. 1854, p. 143.

    149. Pierre grave trouve Timgad (Algrie) et reprsentant Ju-gurtha livr Sylla par Bocchus, roi de Maurtanie. 1854, p. 170.

    150. Inscri[)li()n latine trouve Constantine et mentionnant une

    anne bissextile. 1854. p. 173.151. Dtails sur la condition constante des rservoirs antiques en

    Algrie. 1855, p. 107.

    152. Des diffrents prteurs Rome, propos dune inscription deNmes. 1855, p. 112-114.

    6. Bulletins de la Socit des Antiquaires de France.

    1857 1869.

    153. Inscriptions dcouvertes Besseriani (Algrie'. 1857, p. 54-55.

    154. Inscriptions de Souk-Arrhas (Thagaste et de Mdaourouch(Madaure). 1857, p. 85-86.

    155. Le carnet de voyage de Jacob Spon. 1857, p. 104-105.

    156. Borne railliaire des environs de Sayda (Sidon^. 1857, p.106-109.

    157. Inscription dcouverte Feurs yVovum Segusiai'orum). 1857,

    p. 135-136.

    158. Inscription d'IIammam-Lif et identilication des eaux Persiennescites par Apule. 1857, p. 136-138.

    159. Inscription de Lyon relative C. Furius Sabinlus Aqulla Tlme-

    sltheus^ beau-pcre de rem]ioreur Gordien III. 1857, p. 143-145.

    160. Inscription de Lyon relative la victoire remporte en 70 par

  • BIBLIOGRAPHIE XLI

    les Squanais sur les Lingons commands par Sabinus. 1857,p. IG7.

    161. Observations sur une inscription de Prigueux. 1857, p.170-171.

    162. Inscriptions trouves Lyon et Lambse. 1858, p. 46-47.

    163. Tarif ddouane de l'an 202, inscription de Zraia (Numidie).1858, p. 70-72.

    164. Inscription ' Uinbria Matrnnlca, trouve au Coudiat-Ati, prs

    de Constantine. 1858, p. 75-77.

    165. Nouvelle inscription latine de Zraia, de l'an 237, mentionnant

    {' horileghiin de cette ville. 1858, p. 83-84.

    166. Observations sur un objet ayant servi de signe de distinctionmilit