Les questions d’usages sociaux des

médias

Ce que les sociétés font des médias, ce que les

médias font des sociétés

Introduction

Aux années 1920, le récepteur était plutôt passif, mais dès les années 1940 commence le questionnement en sociologie de la communication sur les effets des médias, et en réponse, plusieurs théories ont été développées et que nous allons aborder dans ce thème sous forme d’hypothèses.

Problématique

Comment les médias influencent-ils la société et vice-versa ?

Quelles sont les modalités d’appropriation ?

Plan

L’influence : Un contexte de réciprocité

La déformation de l’information

Les modalités d’appropriations :• L’influence des médias sur la société• L’influence de la société sur les médias

L’influence : Un contexte de réciprocité

Pour expliquer la relation entre Médias et société, il faut d’abord expliquer le mécanisme par lequel cette relation se fait :

Influence : Engagement social, celui de s’interagir avec autrui.

L’influence : Un contexte de réciprocité

Si la communication est un processus significatif d’influence réciproque, elle est au sens large une interaction sociale qui se fonde sur un engagement (Erving Goffman)

Un engagement sociale : l’individu partage sa parole, sa présence, son poing, son sourire.

Engagement symbolique du don contre don.

Communiquer c’est aussi, donner, recevoir, rendre. Cet engagement social est symbolique qui repose sur une convention tacite ou un contrat, pour reprendre P.Charaudeau : (Un contrat au sens de cadre préalable) avec ses règles et ses stratégies, auxquelles se souscrivent imaginairement les individus.

La déformation de l’information Mécanique de construction du sens: Un

double sens, P. Charaudeau.

Modalités d’appropriation

Quelles sont les modalités avec les quelles la société s’est appropriée ces médias et vice-versa. Autrement dit, quelles sont ses particularités, quelles sont ses méthodes !

Influence des médias sur la société :

L’influence en fonction des théories :

Théories empiriques : Lasswell (1948): vision simple et

pragmatique. Cadre conceptuel ( 5 W)

  Béhaviorisme Gestion gouvernementale des opinions L’influence des médias sur l’opinion

public.

Shannon & Weaver (1949): Système mathématique = « système

générale de communication » = Référence.

Théories fonctionnalistes :

Palto Alto(1950) : Rejet de la théorie mathématique.

sciences humaines = complexité Modèle circulaire

Théorie du Two-Step-Flow(1955) Leader d’opinion.Paul Lazarsfeld Elihu KatzComplexité du mécanisme individuel

Cybernétique- Norbert Wienner(1948) : concept de feed-back – Boucle de rétroaction.

Ecole de Francfort: Theodor Adorno et Max Horkheimer(1940) 1923

« De la standardisation des produits culturels, ils infèrent la standardisation des individus »

Industrie culturelledénonce la culture marchande l’individu appartient a un système

Approches structuralistes (1950)Roland Barthes Contenu latent d’un message

Cecmas : Centre d’études des communications de masse (1960)

Statut symbolique: Roland BarthesCivilisation technicienne: Georges FriedmannSociologie du présent: Edgar Morin

 Concept d'appareil idéologique d'État:

Louis Althusser (1970) Contrôle du statut quo Appareils répressifs: violence directe

Appareils idéologiques: violence symbolique

Information et le savoir dépendent de : Champ de connaissance qu’ils concerne

Situation d’énonciation dans lesquelles ils s’incèrent

Dispositifs dans lesquelles ils sont mis en œuvre

( le support médiatique)

Modalités d’appropriation

In fluence des médias sur la société :

Bonne Mauvaise

Bonne influence

Outils de libération du statuquo de l’état Outil de socialisation (Ex : Diffusion de Match)

Culturel et éducatif et divertissant Vecteurs de changements sociaux Les médias informe et forme l’opinion TV: Outil puissant : Son et image Internet : Outil puissant : Outil Interactif

Francis Balle décrit la violence à l’écran comme une thérapie, elle engendre l’effet inverse celui de prémunir contre cette excès de violence.

Mauvaise influence

Outils de propagande Outils de désinformation Culturel et divertissant (Médiocre) Forme, manipule les esprits et les

individus. Vecteurs de changements sociaux (révoltes, émeutes, délinquances …

etc)

« la TV a la faculté de lobotomiser nos cerveaux et agit comme l’effet d’une drogue qui crée une dépendance sur le long terme. »

Michel Desmurget : Chercheur français spécialisé en neurosciences cognitives

Utilisation fréquente d’internet, crée des troubles de concentrations sur le long terme.

Influence de la société sur les médias:

Modalités d’appropriation Influence de la société sur les médias: Récepteur actif: Acteur d’un système

L’audience Sondage publication

CensureL’audienceZappingAutocontrôle

Théorie de la réception (Usages et gratifications) :

Aux années 70s Blumer et Katz conçoivent la théorie des « uses & gratifications » où l’on trouve un récepteur averti qui soucieux de joindre l’utile à l’agréable concernant le choix de ses programmes et son support médiatique, le récepteur est jugé actif, même trop actif et qu’il est parfaitement capable de choisir ses médias selon ses aspirations et ses besoins. Les deux chercheurs considèrent qu’il n’y a pas de motif prédéterminé pour lequel une population donnée utilise les médias dont elle dispose, mais qu’il existe autant de raisons d’utiliser les médias que d’utilisateurs.

Théories à double processus (1980-1990) :

Où l’introduction du concept de la motivation, d’après les travaux de (Eagly et Chaiken-1993), qui accordent l’importance beaucoup plus à la motivation qui pousse un récepteur à choisir un programme plutôt qu’à l’étude des moyens de sa persuasion.

Le récepteur complexe :

Depuis les années 90s la notion de la complexité du récepteur est introduite, les travaux les plus récents reviennent à (De Bonis, 1996), où il utilise une approche cognitive, plus proche de la psychologie, et les travaux sont repris et poursuivi dans la psychologie sociale.

Conclusion

Comme les médias représentent un outil pour la société, la société est aussi un outil dans la main des médias. Un outil dont chacun se l’approprie en fonction des contextes cités ci-dessus.

Merci de votre attention