MAQUETTE AIXHAUSTIF 1

5/10/2018 MAQUETTE AIXHAUSTIF 1 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/maquette-aixhaustif-1 1/32

Octobre 2011

DOSSIER DU MOIS:

AIX CLASSIQUEVSAIX INSOLITE



LE BOUDDOIR28, place des Tanneurs13100 Aix-en-Provence

Remerciements: Association des Diplômés de l’IEPd’Aix, Sophie Barcellini, Aurélien Berne, Adrien Béria, le

BDE, Le Bouddoir Nicolas Chanton, COPICOM, Jean-Claude Escaffit, Chloé Guéguen, Antton Maya, Mathieu

Rathery, Stéphane Salord, Lucie Spindler, Sophie Turri, The

Wohoo

Dans une ambiance lounge, nous vous accueillonsde 9h à 2h du matin, pour une pause déjeuner, undîner, ou pour boire un verre sur notre terrasse

chauffée l’hiver et brumisée l’été. Lieu convivial,chaleureux, au milieu d’une décoration cosy. À

l’heure de l’apéro, tapas offerts jusqu’à 21h,retransmission des matchs.

INFORMATION PREMIERES ANNEES:

L’Aixhaustif vous ouvre les coulisses de sarédaction, et plus si affinités. Si vous voussentez l’âme d’un grand reporter, si votre plumevous démange, ou tout simplement si cenuméro vous a plu et que vous souhaitez ensavoir plus, n’hésitez pas à venir à notreréunion d’information qui aura lieu dans l’IEP,

LE MARDI 11 OCTOBRE A 12H.



SOMMAIRE

L’edito

! L’Aixhaustif . À force d’entendre, d’écrire, de questionner, de chuchoter ce nom, c’est comme s’il

avait perdu de son sens. L’Aixhaustif . Un petit bijou, quelques feuilles de papier, une maquette presquevierge, qui se perpétue de générations en générations iepiennes depuis maintenant plusieurs années.Pourtant, Dieu de l’impression et de la mise en page, toi seul sais que les obstacles à sa publication n’ontpas été des moindres. Motivés, fougueux, cernés et le poignet douloureux, nous avons passéd’innombrables heures à chercher des solutions pour que tu puisses exister, pour que ces 32 pages couleurpuissent voir le jour. Te voila enfin, encore chaud, tout juste sorti de l’imprimante, et je te serre contre moicomme une mère tenant son enfant pour la première fois. J’arrêterai ici ce discours mélo-dramatique emplid’angoisse et de fierté, de peur que vous ne tourniez jamais la page 3.J’ai remis les pieds en terre aixoise en ce début septembre, enivrée par l’odeur du pastis, bercée parl’écoulement des fontaines, ivre des rayons du soleil. Et puis j’ai pensé à vous, à nous, à cette annéerythmée par le CRIT, à 2012 et à ses perspectives envoûtantes. À peine sortis d’un ouragan médiatique et

d’une année plutôt chaotique, on peut désormais calmement entrevoir l’aube d’une année pleine derenouveau, le doux balbutiement des agitations pré-électorales et la ferveur d’un CRITERIUM aixoisdigne de ce nom. C’est incontestable, 2011 n’est pas un bon cru. Désabusés face aux frasques médiatiquessans fin, traumatisés par le triste enchaînement d'événements tragiques, on se trouve dépourvus,impuissants, en attendant que ça passe, en attendant la suite. La richesse de l’actualité a démontré lesterribles limites de notre monde globalisé, et a enterré toute illusion persistante sur la perspicacité des

journalistes. Un enchaînement d’éditions spéciales, toujours nourries de détails plus futiles, à la limite del’obscène. Oublier le ravage japonais pour tenter d’élucider le mystère du concombre tueur, préférer lasuite 2806 du Sofitel au Printemps arabe, regarder, ébahis, le mariage princier et se réjouir, presqu’à encrever, de la mort d’un terroriste, voir se côtoyer avec indifférence dans les colonnes de Libé Ander

Behring Breivik, le déséquilibré d’Oslo et Amy Winehouse. Alors non,l’Aixhaustif

n’a nullement laprétention de remédier à ce fouillis mondial, l’Aixhaustif ne fera pas sortir le monde de sa torpeur, il nevous soufflera pas non plus le nom d’un candidat pour lequel voter aux présidentielles. Loin de touteambition politique ou nationale, il vous réconfortera quand vous vous poserez des questions existentiellessur votre vie aixoise, il vous aidera à apprécier votre IEP, et vous vous plairez à le feuilleter, un peupaumés, entre deux cours magistraux (et non pas pendant). Si on déplore une année 2011 un peudésastreuse, si nos pompoms ont pleuré au CRIT dernier, ce n’est que pour mieux appréhender la suite,pour montrer que 2012 sera notre vengeance et que l’Aixhaustif compte bien y participer.

Raphaëlle Orenbuch

p.4 L’équipep.5 Le cliché du moisp.6 l’ABCd’aixp.7 Portrait: Stéphane Salordp.8 IEP newsp.9 Interfacep.10 Témoignage d’un diplomép.11 Interview du BDEp.12-13 Les Aix’patsp.14-15 Bon plan aixoisp.16 Découverte: Charleval’s delightp.17 La chronique du moine gras

p.18-21 Dossier: Aix insolite vs Aixclassiquep.22-25 Culturep.26 Le pipeau du moisp.27 L’horoscopep.28 La chronique musicalep.30 Le mot de Carca’p.31 Sciences Potinsp.32 L’aixutoire



L’EQUIPE

Hadrien,théoricien du concept de

l’hyperzone, dévoué corps et âme à la rédac’ chef.

Raphaëlle, présidente à mi-temps, loque à

moitié geek le reste du temps.

Caroline,trésorière, une pile électrique

made in Le Havre.

Ivan,un brun ténébreux caché

derrière son appareil photo, à ne pas confondre

avec un touriste chinois.

Rosanna,vice secrétaire générale,

la pompom intello, aixoise jusqu’au bout des doigts.

Léonard ,vice-président, golden boy philosophe. Un alliage

indestructible du glaive et de la plume.

Solal ,secrétaire général, bobo

parisien, il est le BHL frisé,roi du sciences pipeau.



LA PHOTO DUMOIS

“En route pour le CRIT...”

Photo par Ivan Boquet, journée

d’intégration des 1A.



L’A.B.C.D’AIX

Première année fraîchement aixois, tout nouveau dans notre Grande maison qu’est l’IEP, ce lexique t’est

dédié. Après un premier mois passé à nos côtés, tu as dû réaliser que le vocabulaire employé était quelque peu

déroutant, loin de toute prose utilisée pour disserter, nos abréviations ont pu te laisser perplexe.

Heureusement, l’Aixhaustif t’a concocté un abécédaire digne de ce nom pour que perdu tu ne sois plus.

! 1A, 2A, 3A: “tu veux aller où pour ta 3A toi?”, “les 1A, rendez-vous sur le parvis à 18h”. Un chiffre,une lettre, une abréviation si simple pour recouvrir toute une année, toute une promo. Derrière ce petit acronymese cache tout simplement ton année d’étude, celle qui définit plus ou moins ta position sociale à l’IEP. Petitrappel: 1A= bizut, 2A= glandu, 3A= disparu, 4A= B.U (cf. définition), 5A= stage-en-vue.

! A.S: “je me suis inscrit à l’A.S natation mais y’a pas natation au CRIT, j’suis dég”. En souscrivant aux joies de l’apprentissage sciences piste, tu as également signé pour trois ans de sport obligatoire. Heureusement,les Associations Sportives (d’où l’abréviation A.S) de l’IEP sont constituées de joyeux lurons, prêts à tout pourfaire briller leur discipline au CRIT et toujours motivés pour picoler après un entraînement (plus ou moins)intensif.

! (Les) A.P: “bah ils sont passés où les A.P?”. Aix Pistols, deux mots bien courts pour décrire une entitési complexe. Sont-ils toujours en vie? Seuls une poignée d’irréductibles ultras sont en mesure de nous le dire. LesAP, ces ambianceurs déjantés, ont décidé de mettre un terme à leur carrière cette année, peut-être pour mieux

revenir? To be continued.

! Belgiman69: “c’est bon pour les partiels, j’ai chopé tous les cours sur belgiman”. Ce sympathique nomrésonne dans nos bouches telle une parole divine. Belgiman69, c’est LE site internet qui te sauvera pendant lasemaine de révisions, cette semaine fatidique où tu réaliseras qu’en fait, il te manque quand même pas mal decours.

! B.U: “j’suis à la BU en train de finir mon exposé pour dans 1h”. Tout en haut de notre château, se trouvele lieu de toutes les plaintes, de tous les maux (et de toutes les odeurs ...). C’est là que tu vas faire fumer tacervelle pour finir tes plaquettes, réviser ton TOEFL, rédiger ton mémoire et finir ton rapport de stage. La pausecafé-clope doit, dans la tradition, durer aussi longtemps que ton temps de réflexion.

! C.S.U: “bé là je dois aller faire badminton au C.S.U : j’ai la flemme”. Pour avoir un esprit sain, vaentretenir ton corps sale au Centre Universitaire Sportif. Les gens de la fac vont te faire aimer ton école, puisquec’est là bas que tu vas rencontrer les plus grands spécimens sociologiques. Le retour à l’IEP devrait être comptécomme un sport, cette marche est un moment douloureux.

! Grand O’: “imagine je tombe sur Le Foot comme sujet de Grand O’”. L’examen-phare du cursus en fait

pleurer les uns et provoque des crises d’hystérie chez d’autres. Le recueil des textes du Grand O’ est présent danstous les lieux où tu vas. Mais rien de mieux que de s’entraîner en Grand O’ blanc accompagné d’un verre de Gin :la réflexion est plus vive.

Raphaëlle Orenbuch et Caroline Cadinot!



! Je rencontre M. Salord letemps d’un déjeuner dans sonrepaire, L’Archevêché. Ce peopleaixois semble connaître tous leshabitants de la ville " ; il n’a decesse de serrer des mains etdistribuer des sourires à ceux quicroisent son chemin.! Maire-adjoint à la ville

d’Aix pendant sept ans, présidentdu Comité régional PACA duCrédit Coopératif, directeur dugroupe Ipsaa Esdac, président del’Association des Diplômés del’IEP Aix (il rechigne d’ailleurs àl’adjectif Ancien que les étudiantsaccolent “trop souvent” à ce sigle),ou encore membre de la LICRA,la rencontre de mon professeur deculture générale ne peut

m’indifférer "; et pour cause, je lesais présent à la soirée d’inté de

jeudi soir. Son leitmotiv justifiebien cette volonté d’échange " : le“conflit générationnel”. Avecplaisir, d’autant plus quand il nousaffirme le lendemain sur sa pagefacebook (vendredi à 16h51) " :« " citrate [de bétaïne, ndlr], cocalight, et sorbet citron " : ça

marche"

!!!!"

». Je retiens que laconvivialité “donne du goût et dusens au vivre-ensemble entre lesgénérations”. On ne vous le ferapas dire"!

La crise générationnelle estsans nul doute la plus importantede notre siècle. Si les Indignés luiont inspiré de la sympathie cet été,il perçoit la grande souffrance quecache leur cri " : “il ne s’agit pas

seulement d’une crise de l’emploi,mais plutôt du fait qu’on leuraffirme catégoriquement qu’ils ne

sont d’aucune utilité, tels desrenégats de la société”. Le pacteintergénérationnel avancé parFrançois Hollande me permet dele lancer sur l’événement politiquede cette rentrée " : les primairessocialistes. Si l’enjeu majeur resteselon lui la génération sacrifiée surses rêves, il soutient que les

candidats “ne sont pasantagonistes du tout, maiscomplémentaires”. Sa proses’enflamme lorsque nous abordonsle rendez-vous manqué de DSKavec l’Histoire, bien qu’il resteimpressionné par “la force,l’ampleur historique de cetteaffaire hors norme ! ; l’homme semettant lui-même en réserve de la

République”. Sans dévoiler de

positionnement politique, ilexprime sa très haute opinion deshommes d’Etat détenteurs d’unlien charnel avec la France, le feusacré": “ Mitterrand et Chirac ont voulu la France, et ils laconnaissent sous tous sesaspects”.! Mêlant une verveprovençale à sa passion detransmission et d’enseignement, ilsuggère que le respect devrait êtrel’apanage des rapports humains.Son pessimisme sur le sort del’homme moderne caractérisé parun individualisme forcené tempèreson espoir en un sursautd’humanité " ; dans un dessein deglorification, métaphore qu’il filetout le long de son dernier roman,Une République de la Nature.

Les bourrasques du mistral nousramènent à notre réalité,

et il clôt l’entretien par cettephrase, qui me laisse pour lemoins perplexe": “ Nous avons bien

joué du système des États et du principe de non-ingérence, mais la Morale nous rattrapera et hantera prochainement nos rêves!!”

Solal Azeroual

PORTRAIT: STEPHANE SALORD

«" Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir

pour persévérer "», Guillaume d’Orange



! Un des objectifs du Bureau des Arts est de permettre aux étudiants d’accéder auxlieux de la culture et à des manifestations culturelles de qualité, donnant à tous l’opportunitéde découvrir (ou redécouvrir) l’Opéra, l’art dramatique mais aussi chorégraphique. Danscette optique, le BDA entretient des partenariats avec le théâtre du Merlan à Marseille, lethéâtre du Jeu de Paume, le Grand Théâtre de Provence et le Pavillon Noir à Aix-en-Provence. Plus d’une dizaine de fois dans l’année, il sera possible à tout étudiant de la 1e à la5e année de profiter de tarifs préférentiels pour un concerto de Mozart au Grand Théâtre deProvence ou une lecture de textes de Boris Vian et Prévert au Théâtre du Jeu de Paume.Aussi, outre les dates fixées avec ses partenaires, le Bureau des Arts est à votre écoute pourvous aider à trouver des places à un spectacle, une exposition ou tout simplement pour êtreinformé de l’activité culturelle de la région aixoise. N’oubliez pas que vous êtes, en tantqu’étudiant, un des moteurs de la vie culturelle aixoise et que la pérennité de ces partenariats

repose sur vous!Si le nom d’Angelin Prejlocaj n’évoque rien pour vous ou si vous n’avez pas supportél’absence de Jean-Louis Trintignant au festival d’Avignon, le BDA est là pour vous servir.

Hadrien Markabi

IEP NEWS

LE BDA VOUS PRESENTESES BONS PLANS

L’AGENDA DU MOIS

Conférence sur le thème “Soufisme et politique au Pakistan”Mercredi 4 octobre de 18h à 20h.

Spectacle au Grand Théâtre de Provence. Octopus, Philippe Decouflé

Mercredi 4 octobre à 20h30 (cinq places).

“L'Europe et l'espace méditerranéen: regards croisés franco-allemand”Jeudi 6 octobre de 18h à 20h.

WEI’T FOR IT Samedi 8 octobre 8h à Dimanche 9 octobre 18h.

Conférence sur le thème “Les institutions parlementaires québécoises”Mardi 11 octobre de 18h à 20h.

Conférence sur le thème “Le Musée Bonnard du Cannet”Jeudi 13 octobre de 18h à 21h.

Congrès National de l'ANPVA sur “Villes nouvelles, villes anciennes”Vendredi 14 octobre 9h jusqu’au samedi 15 octobre 12h.

Spectacle au Pavillon Noir “Soirée duos”, Angelin PreljocajLundi 17 octobre à 20h30 (dix places).



VOYAGE ET PROJETS

! Pour tous ceux qui veulent s’engager dans un projet associatif local et international, l’association Interfaceest faite pour vous. Son bureau sympathique et dynamique -constitué de son Président Robin Naël, sa vice-

présidente Camille Baudouin (qui a su offrir ses cheveux par deux fois aux défections d’un sournois pigeon durantl’interview), sa secrétaire Charlotte Méritan et sa trésorière Anouchka Baldin- saura vous motiver dans le but devous faire participer à de grandes actions aux alentours du Pays d’Aix comme un soutien scolaire hebdomadairedispensé dans des collèges de la région, des collectes alimentaires au profit de la Croix Rouge Française, ou dans deplus petites actions comme des petits-déjeuners équitables, et bien sûr des soirées. Mais ce n’est pas tout, commedans toute nouvelle prise de pouvoir, une administration se doit d’innover, et c’est pourquoi le bureau 2011/2012envisage de se lancer et de vous impliquer dans de nouvelles actions. Il y aurait des aides plans grand froid lorsquel’hiver aixois sera présent, ou encore dans un projet en partenariat avec le GENEPI (groupement étudiant nationald’enseignement aux personnes incarcérées) à la prison de Luynes qui consisterait en un échange de lettres entreiepiens et prisonniers. Enfin, il y aurait aussi un projet en accord avec le Lycée Cézanne, à Aix, pour animer des

débats de société (engagement associatif, discrimination positive, etc.) dans des classes de Seconde. Bien sûr, il y ades soirées Interface, dont la première se tiendra le jeudi 13 octobre. Venez nombreux car les fonds récoltés tout aulong de l’année serviront à servir le projet d’aide internationale (et non pas à financer le voyage des membres del’association !). Donc vous l’aurez compris, l’action d’Interface se situe également au niveau international(mondialisation oblige"!).

! Ainsi, l’été dernier, 15 de nos iepiens se sont rendus dans le sud-est de l’Inde, à Chennain, quatrième plusgrande ville du pays, afin de rénover une école d’enfants autistes. C’est après un voyage long et fatiguant que notrepetit groupe de Français est arrivé dans la partie «"chic"» de la ville, c'est-à-dire des ordures plein les rues, et desfamilles vivant dessus. Le dépaysement est garanti dans cette partie traditionnelle et très conservatrice du pays, où iln’y a aucun repère occidental, et il leur a fallu s’habituer aux moyens de transports locaux (bus d’un autre temps, etrickshow dangereux), faire avec le regard des gens les premiers jours, les outils indiens, les codes vestimentairespour les filles, la nourriture, les problèmes digestifs, et les blattes"! Installés sur place, l’état de décrépitude de l’écoleétait assez avancé. En effet, les bâtiments étaient situés au cœur du YMCA College qui s’était vu obligé par l’Étatindien de construire cet établissement, mais visiblement, pas de l’entretenir. Toute la semaine, sauf le dimanche, ilss’employaient à déblayer gravats, poncer murs et autres travaux demandant un effort physique énorme, tout enluttant contre blattes et moustiques avides de sang, que voulez-vous, c’est aussi ça la PLURIDISCIPLINARITÉ"!

! Mais la pluridisciplinarité implique aussi de s’occuper de ces enfants de l’école qui ont retrouvé le souriregrâce au temps qui leur fut accordé et la kermesse qui leur fut organisée. Aussi, leurs parents, très touchés, ont offertdes bijoux aux filles et ont convié nos iepiens à un mariage traditionnel, allez trouver cet esprit en France…

! Nos “Maçons du cœur” sortent donc enrichis de cette expérience humaine, ravis d’avoir rencontré ces gensqui donnent tout mais qui n’ont rien. Ce voyage a aussi renforcé leur humilité, bien qu’ils sachent que leur action nechangera pas la face du monde car la misère y est trop grande, et ils le savent, leur objectif n’est pas de changer laface du monde, mais d’améliorer la vie de certains et certaines, en donnant de leur temps. Alors oui, certes, cevoyage a participé à leur épanouissement personnel, mais pas que (comme se plaisaient à dire certains médisants) carc’est aussi une envie de donner de soi aux autres, aider son prochain et apprendre une certaine leçon, changer seshabitudes d’occidentaux et finalement ne plus tenir compte des blattes qui viennent dans vos mains…

! Nous avons demandé au bureau de nous décrire le voyage en un mot, et pour Robin ce fut “dépaysant”,

“enrichissant“ pour Anouchka, “ouverture” selon les dires de Camille, mais aussi et enfin, “pollution et chaleur”pour Chloé.

Ivan Boquet



TEMOIGNAGE Jean-Claude Escaffit

Journaliste

Pouvez-vous nous résumer votre parcours professionnel en quelques mots ?J’ai été diplômé en 1973, je possède un double diplôme: une licence de philosophie et le diplôme de l’IEP. J’ai lavolonté de faire du journalisme depuis l’âge de douze ans; à l’époque on m’a rapidement dit"“il faut apprendre lemétier sur le tas”. Parallèlement à mes études, je faisais des stages dans l’audiovisuel, la radio, la télévision. Chaqueannée, j’ai fait plus de deux mois de stage. J’ai commencé dans des revues municipales, puis j’ai été recruté par lequotidien La Croix. Ensuite, j’ai été amené à travailler au journal hebdomadaire La Vie où j’ai occupé plusieurspostes (reporter, service société, domaine de la justice et des droits de l’homme, médiateur). Le métier de médiateur a

été un poste très intéressant, c’est un métier assez peu connu. Le médiateur, c’est celui qui a la responsabilité de larelation aux lecteurs, avec un statut particulier, c’est à la fois l’avocat des lecteurs auprès de la rédaction, etréciproquement l’avocat de la rédaction auprès des lecteurs. J’ai terminé ma carrière à La Vie en janvier 2011, suite àun changement d’actionnaires dans le groupe Le Monde (le journal La Vie fait partie du groupe Le Monde, ndlr).Depuis, je suis directeur de la communication du diocèse d’Aix, c’est à dire de l’Eglise catholique des Bouches duRhône, mais je continue à exercer le métier de journaliste par le biais du journal communautaire du diocèse. Il fautpréciser que parallèlement à mon métier de journaliste écrit, j’ai été pigiste pour TF1, France 2, Antenne 2; j’aiégalement réalisé des documentaires avec Noël Mamère entre autres, avant qu’il ne fasse de la politique.

En quoi l’IEP vous a-t-il apporté une spécificité dans votre formation?C’est une très bonne formation généraliste, avec l’importance de la culture générale et de la méthodologie, et lediplôme est bien sûr très valorisé. Grâce à l’IEP je me suis intéressé à beaucoup de choses. Il n’existait pas de Masterinformation/communication à l’époque où j’étudiais. La plupart de mes confrères ont fait des IEP, c’est la formationroyale pour passer les concours des écoles de journalisme. C’est donc un bon bagage, une formation nécessaire maispas suffisante pour arriver directement à la profession de journaliste. Pour les stages professionnels dans lesrédactions, on prend essentiellement des élèves sortant des douze écoles de journalisme reconnues. Mais il faut toutde même noter qu’il y’a de fortes chances de réussir les concours avec une formation à l’IEP, suivie de stages dans lapresse. Les concours sont de plus en plus durs, il ne faut pas négliger la difficulté d’entrée dans les écoles de

journalisme et donc compléter sa formation par des stages.

Que conseillerez-vous aux étudiants de l’IEP souhaitant s’orienter vers le milieu du journalisme ou des

médias?Un seul conseil: essayer de trouver des stages dans la presse dès la fin du Master. On cherche des gens qui ont unbagage culturel et intellectuel, mais une bonne formation écrite et web est aujourd’hui indispensable: les rédactionsdéveloppent leurs sites internet, on cherche donc des gens avec un bon bagage intellectuel et des formations assezlarges sur le plan technique.

Croyez vous en l’avenir de la presse écrite? En un renouveau des médias grâce aux NTIC?Soyons clairs, je pense que la presse écrite est en train de vivre un séisme très important. Je ne sais pas ce qu’il enrestera dans dix ans, mais je crois en une presse de qualité, d’opinion, peut-être que ce ne sera plus une pressed’information mais une presse de conviction. Vous êtes une génération qui va vivre de grands changements dont onignore encore la nature. La presse écrite a encore de l’avenir, on a toujours besoin de vrais journalistes, c’est-à-direde gens capables de discernement, de diffusion et de contextualisation de l’information.

Raphaëlle Orenbuch

À chaque numéro, l’Association des diplômés de l’IEP met en contact la rédaction de l’Aixhaustif et un diplômé, afinde dresser le portrait d’un parcours professionnel singulier et d’entrevoir ainsi les multiples possibilités de carrièreque recouvre notre formation...



Qu’est ce que le BDE?C’est une association sans SIRET (le numéro de SIRET est un identifiant d’établissement, ndlr), car il fait beau à Aix.Mais on a un tampon, une caisse rouge et énormément depapiers. Le BDE possède également le DVD de la Cité dela peur.

Vous pourriez nous donner trois axes de votre politiquede l’année?Bien manger, bien boire et bien dormir. Plus, faire duponey. “J’aime bien la viande de cheval”, Morgane Collet.Plus sérieusement, on aimerait améliorer le tissu associatif de l’IEP.

Qu’est ce que vous pensez des 1A?Camille: “C’est hot, c’est hot saucisse, c’est hot dog”. Ilparaîtrait même que les 1A suivent les membres du BDE

jusqu’aux toilettes en soirée. On est ravis de la cohésion

qui semble se faire entre les 1A et les 2A, mais on aimeraitbien rencontrer les 4A.

Et c’est ça la relève?C’est trop tôt pour le dire, il vaut mieux prendre sontemps. Cependant, des profils se démarquent. Ils ont l’airintéressés voire plus intéressés que nous l’annéedernière... On dirait qu’on donne envie... En tous cas,“c’est à la fin de la foire qu’on compte lesbouses” (expression vendéenne).

En tant que spectateurs, que pensez-vous de la soirée

d’inté?Les 1A sont motivés et ont un vocabulaire salace, c’étaitune soirée chaude.

Avez-vous un projet phare pour cette année?On veut réintégrer les 4A afin de construire un BDEmixte, inter-promos. On veut réformer le BDE.

Le WEI?Legen...Wei’t for it...dary. C’est l’événement phare de cedébut d’année, ça va être un week-end de folie, les

participants seront toujours sollicités. Ils ont intérêt à êtreen forme. Le WEI promet d’être un week-end adultère.

Le dîner finit en bataille de Paniers de Yoplait. Le BDE

ne parle que de soirées, c’est fatiguant.

Avez-vous déjà pris la Diabline?C’est à faire, on pense à organiser des navettes deDiabline pour le gala.

Le BDE regrette...- que Picard soit fermé- que Jacob soit fermé- que le TOEFL soit un samedi- que les prises en amphi n’existent pas- de ne plus être interdit bancaire.

Le BDE espère...- sea, sex and sun- laisser un BDE en interdit bancaire- un BDE successeur digne de ce nom et élu

démocratiquement- vous satisfaire toute l’année- rencontrer Francis Huster- trouver un emblème telle la Moule des Lillois (appel

d’offres).

Le BDE a pour passion...- l’équipe de rugby à sept qui joue nue- Francis Huster (Morgane Collet)- “vous” (Camille Bureau)- Paul le poule (R.I.P)- les ombres chinoises

Que faites vous de votre temps libre?On zone chez toi et on boit des bières. On est fatigués. Onfait des ombres chinoises.

Hadrien Markabi

J’ai MANGE UN risotto auxchampignons et au poulet

avec le bde.

“Le WEI promet d’être un week-end adultère”



Entre une tragédie concernant deux françaises et une présidente richissime quidescend au Georges V pour faire une razzia chez Vuitton, vous avez en France beaucoupentendu parler de l’Argentine depuis quelque temps. Détrompez vous, l’Argentine n’estpas un pays dangereux ni bling-bling, loin de là! Partagé entre héritage européen etculture latino, le pays des gauchos offre une culture très riche que j’adopte depuis

maintenant plus de deux mois.

Commençons par la capitale, Buenos Aires. Aux antipodes de notre petitebourgade provençale, c’est une ville tentaculaire, bruyante, dynamique, vivante. Prendrele bus relève d’une véritable aventure: souvent très rustiques, ils roulent à toute vitesse, parfois les portes ouvertes. Il n’est pas rare qu’un chauffeur descende à un feu rougepour s’acheter un paquet de cigarettes ou insulter des chauffeurs de taxi, qui ne se lassent

jamais de raconter quelques légendes sur le pays. Le métro est un petit périple: trèssouvent bondé, il ferait frémir les parisiens les plus aguerris. Mais c’est aussi une ville decontrastes: des quartiers branchés, des foires d’antiquaires, des marchés aux puces, desquartiers plus populaires, des expos, des milliers de tags recouvrant les murs de la ville, des voitures abandonnées à côté de 4x4 rutilants. Un va-et-vient constant entre passé etprésent.

! C’est dans toute cette agitation que vivent les argentins, qui, très chaleureux, prennent le temps d’aider, de discuter, d’accueillir. Ils font tous la bise, te prennent dansles bras, c’est la «"buena onda"». Ils sont fascinés par Eva Peron, Maradona, l’Europe etrevendiquent les Malouines. Ils ne jurent que par les empanadas, milanesas, le maté etbien sur la viande rouge. Même si l’accent déconcerte les premiers jours, l’emploi du«"voseo"» rend toute rencontre plus conviviale. Et quand vient la fin de la journée, le soleilest bien le seul à se coucher: Buenos Aires est une ville qui ne dort jamais. Arrosée de

Fernet , de vino tinto ou de gancia batido, la «" previa"» (before) qui te conduit dans un desnombreux «"boliches "» (boites), t’emmène facilement jusqu’au lever du jour. Il y en apour tous les goûts, tout le temps et partout.!Bref, j’aime cette ville.

Antton Maya

LA PAGEPartis aux quatre coins du monde pour leur troisième année, lesaixpats nous donnent de leurs nouvelles chaque mois...

B U E N O S A

I R E S, A R G

E N T I N E



DES AIX’PATSV I E N N E , AU T R I C H E ! Malgré la proximité géographique,

cette ville offre un réel dépaysement. Entretradition et modernité, Vienne a tous lesatouts d’une capitale dynamique maisparvient à rester humaine, sans danger etplaisante pour les piétons/cyclistes. Sansoublier le métro ouvert 24h/24h le week-endqui permet de profiter au maximum de la vienocturne, puisque oui, il existe bien une vienocturne " contrairement à ce que l’on peutpenser!La proximité avec des villes telles queBratislava, Prague ou Budapest permetd’envisager des voyages pour pas cher aucours de l’année, dans le cas où Vienne, ses

musées, son architecture et ses alentours ne

suffisent pas.En ce qui concerne les difficultés avec lalangue, elles deviennent rapidement desanecdotes marrantes à raconter à ses potes.Alors bons ou abonnés absents aux coursd’Allemand, ne vous laissez pasimpressionner par la langue, Vienne est unedestination à prendre en considération"!

Sophie Turri

! 16H37. Terrasse d'un café. Plein soleil, vue sur une montagne verdoyante.Je décide d'embrasser ce moment plutôt rare(je parle du soleil) pour commencer ce petitpapier norvégien. Après un mois d'immersionau pays des saumons, je pense être capable deconfirmer quelques clichés…

Alors la Norvège est :1) Un pays bien plus organisé qu'une mère

juive au sommet de sa forme. Preuve àl'appui, les pompiers arrivent en dix secondes

lorsque l'alarme incendie de votre immeublese déclenche pour un grain de riz brûlé.2) Un pays totalement alcoolisé. Une foisl'apéro commencé, ces blonds tout mignonsdeviennent en un quart de pintage desénergumènes totalement déjantés.3) Un pays de toute beauté. Chevelures deprincesses pour les filles, sourires angéliquespour les garçons, et un style hors du communpour tous. Des paysages aussi distingués queses habitants : montagnes, collines, fjords sontautant de richesses à découvrir et quin'existent nulle part ailleurs.

Seul hic : les prix. Vous vous sentezrapidement très pauvres comparé à ces roisdu pétrole. Il vous suffit alors de marcher cinqminutes pour apercevoir un apollon dégusterle meilleur des saumons, et réaliser que toutça vaut bien quelques euros de plus.

Allez, j'y retourne, j'ai un barbecue (gratuit)au bord d'un Fjord qui m'attend.

Lucie Spindler

http://blog.elle.fr/meetthelocals

B E R G E N, N O

R V E G E





BONS PLANS

!!!"#$"%&$'(&)*"$&+,&-*!

! Depuis le 1 juillet 2003, Aix-en-Provence est hanté. Au milieu des ruesétroites de notre ville occitane, rôde sans bruitun accueillant démon blanc à quatre rouespourchassant les heureux piétons. Toujours

devant vous quand, en retard de cinq minutes,vous remontez la rue Gaston de Saporta enslalomant entre des touristes, ou voussurprenant par derrière quand vous marchezvers la terrasse du PTT, la Diabline n’est

jamais loin.Sous ses airs de Papamobile, elle parcourtdifférents tracés dans Aix rien que pour vousprendre et vous surprendre. Ses lignesélancées et ses quatre roues motrices sont au

service d’un moteur électrique prêt à affronterpavés, asphalte, et même le sol glissant desplaces Richelme et de la Mairie qui fait frémirplus d’une mobylette. Cette aventurière estfaite pour tous les terrains. Tous les cheminsmènent à la Diabline, mais qu’est ce queréellement la Diabline ? Pour le découvrirnous avons interrogé ses passagers.«"D’un simple geste de la main (munie de 50centimes), la Diabline s’arrête et vous ouvreses portes », nous explique une touriste

fraîchement débarquée de Saint-Malo, aveclaquelle elle a pu aller du cours Mirabeau

jusqu’au parking Pasteur chargée de sacs et

déroutée par la chaleur provençale. Enjouéepar le concept de la Diabline, elle dit regretterqu’il n’en existe pas une dans chaque ville.Lorsqu’on l’interroge sur l’amabilité duconducteur, sans hésitation elle affirme qu’ilétait charmant et entièrement à sa disposition.Mais la Diabline n’est pas seulement un

silencieux moyen de transport conduit par desouriants étudiants, c’est aussi une façonatypique de visiter la ville. Ainsi, nous dit untouriste allemand, la Papamobile écologiquepeut s’arrêter pour laisser tout touriste prendredes photos et remonter ensuite pour continuerson pèlerinage aixois.À n’en plus douter, la Diabline est uneinstitution de la rue aixoise, parfois hissée aurang de légende urbaine, elle saura vousaccueillir à son bord à tout moment de la

journée " : de la bibliothèque au Mus ou duMonoprix à chez vous, ne marchez plus,roulez en Diabline !

Hadrien Markabi

! Aujourd’hui, j’ai testé



AIXOIS

... Les abdos-fessiers au C.S.U.

! J’en ai marre de cette dictature imposée par les sportifs, marre de cet engouement pour le CRIT(même si, ok, ça va être marrant et que, ok, je serai sans doute la première à prendre mon packsupporter), marre de ces rendez-vous matinaux chez MUS ou au Woohoo pour aller voir tel ou telmatch de tel ou tel sport. Le sport, c’est fatiguant. Courir, ça fait transpirer, ça fait mal, ça rendessoufflé au point de presque plus avoir envie de fumer (oui, c’est un aspect négatif), et puis ça faitsentir mauvais. Alors quand on m’a poliment annoncé à mon arrivée à l’IEP que “ le sport c’est obligatoire, et puis si t’es pas contente bah inscris toi au cours de fitness du CSU ”, j’ai senti l’arnaqueà plein nez. Ca sonnait bien pourtant, le “cours de fitness”. Mais ledit cours n’étant pas en adéquationavec mon emploi du temps, j’ai opté pour un sport beaucoup moins classe, un sport qui ne créé pas ledébat lors des repas familiaux, un sport qui ne suscite ni questions, ni admiration, simplement fousrires et mépris. Comme si on définissait une personne par le sport qu’elle pratique. Bon d’accord, enchoisissant abdos-fessiers, j’ai aussitôt coché la case “flemmarde”, et la case “exclue-de-tout-débat-sur-l’actualité-sportive” par la même occasion. Pour ma défense, je tiens à démontrer rapidement queles abdos-fessiers au CSU, c’est pas si facile qu’on le croit. D’abord, le centre sportif de la fac, c’estloin. L’hiver, il faut marcher, longtemps, seule souvent, parce que bien sûr, peu d’iepiens se risquent àpénétrer l’univers des facs, et le mistral souffle particulièrement fort dès qu’on dépasse le périph, allez

savoir pourquoi. J’arrive donc dans la salle de cours déjà épuisée, et toutes ces filles en juste-au-corps,collants et chaussettes colorées, me dévisagent la bouche grande ouverte comme pour mâcher plusaisément le malabar assorti à leur tenue. La musique mise en route, j’écarquille les pupilles, soudaincomme projetée hors de mon tapis en mousse bleue par une sorte de madeleine de Proust musicale:cette chanson, c’est celle sur laquelle j’ai lamentablement dansé hier à la soirée d’inté. Je réalise que jesuis seule assise, au milieu d’une horde d’aixoises exécutant des montées de genoux à la vitesse àlaquelle un habitué des PTT boirait son pastis. Désespérée, je n’ai qu’une hâte, retrouver le centre-ville, admirer nos pompoms rouges et or s’égosiller en supportant nos rugbymen et me mettre, peut-être, à aimer le sport, le vrai.

Raphaëlle Orenbuch

pour vous...



DECOUVERTEREGIONALE

DELIGHTC’est l’histoire d’Aurélien, étudiant à Sciences Po Aix

en deuxième année, et de son pote Bastien, des

charlevalois - petit village à une trentaine de kilomètres

d’Aix-en-Provence- qui décident de créer un hymne à

leur patelin sur un ton léger et tout en rap... Interview.

L’Aixhaustif ": Salut, pour commencer, pouvez-vous nousprésenter votre groupe et ses origines"?Nous sommes Bastien Bouchard et Aurélien Berne aliasMc Babou et Doc Bernie. On habite un village quis’appelle Charleval, pas très éloigné d’Aix, 2000habitants, très peu de quantité et beaucoup de qualité,situé idéalement entre les grosses villes et des trucs unpeu plus petits, convivial, tout le monde se connaît.

C’est vrai que les filles sont plus belles a Charleval qu’àVenelles (paroles de la chanson, ndlr)"?(il se marre) C’était plus pour la rime. En fait c’est uneréférence à un pote à nous qui fait du blaguorap àVenelles, il s’appelle Triton clasheur, allez checker surle net ça vaut le coup"!

Bon pour revenir à Charleval’s delight, avez-vous d’autresprojets musicaux"?À la base c’est une blague, on n’a pas du tout laprétention de faire de la vraie musique. En revanche leclip a plu à l’asso Aix’quis, qui fait le tour du paysd’Aix dans le but d’organiser des concerts dans la régionet qui nous a proposé de faire un concert, on a doncplusieurs titres en préparation.

Et pourquoi tu portes une boucle d’oreille"?C’est tout récent, ça fait environ deux jours et demi (il sourit en coin). Je me suis dit qu’il fallait que j’assume

mon nouveau statut de rockstar et du coup voilà.Votre clip a fait le tour du pays d’Aix, du moins auprèsdes amateurs de musique locale. Avez-vous fait desconcerts, etc. pour vous faire connaître ou c’était juste unclip comme ça, pour délirer"?

Le village a été très fier de nous, du coup le maire nous aproposé de faire un concert le 14 juillet devant un publicd’environ 250 personnes. C’était un gros succès, on nes’y attendait pas du tout"!

Un concert d’une seule chanson"?!

Voilà, c’est ça. Mais une putain de chanson quandmême. Les gens de Sciences po ne connaissent pas

vraiment notre clip, pour ma part j’ai pas trop diffusé çasur mon mur, c’est plutôt mon acolyte qui s’en estchargé.

Que pensez-vous de la créativité de la région "? Y’a-t-ilbeaucoup de nouveautés musicales dans le pays d’Aix"?Ouais, beaucoup de petits groupes pas forcément de rap,plutôt de rock d’ailleurs, se développent dans lesalentours. Checkez un groupe qui s’appelle " Jack&Joyc’est folk, rock, avec des tons bluesy, super sympa!

Comment vous avez fait pour faire le buzz "? Commentvous êtes vous mis au rap"?!"#$%&#'(")*#'"#+,-#&"$."*#/(0*$"#1"#&1,)#)"'23/#/"4$5#

&2))-61"7#83#92,1%-*#),$*2,*##$"3/$"#:2..%4"#;#32*$"#

9-11%4"7# <"%,'2,&# /"# 4"3)# /"# 1%# 4535$%*-23# /(%9%3*#

23*#5'$-*#/")#62,+,-3)#),$#'"**"#9-11"=#32,)#23#%#':2-)-#

1"#$%&7

!"#$"%&'($)*"$+,"'&*-./"0"1(.*/$2./"3"4

>)),$5."3*7#

.)"/$"-0,12$)&-*1"%*-"/$3$)3*-"4"56$1(*/$("$(,1-7



LA CHRONIQUE DU MOINE GRAS

Le coup de coeur du moine gras! Situé place Ramus, à l'abri des passages trop massifs mais à deux pas de la rue de la Verrerie, Le Bis estmon coup de coeur du mois. Etudiants à tous budgets, retenez bien cet endroit ! !

! À mi-chemin entre le restaurant et le simple bar à tapas, il règne au Bis une chaleur conviviale, chaleur àlaquelle le vin rosé (cuvée opale 2010, 18# seulement la bouteille) participe. Vous pourrez y déguster lesclassiques viandes et poissons grillés, mais son principal intérêt n'est pas là. Il s'agit bien du grand choix de tapasqui a fait ce mois-ci chavirer mon estomac et mes papilles. Du poulet pané à la sauce chinoise aux gambasmarinées, en passant par les toasts blinis au saumon, votre moine gras favori vous conseille vivement, vousobligerait même, s'il le pouvait, à vous délecter avec le magret de canard confit au miel.

! Pour votre budget n'ayez crainte ! Un samedi soir entre amis autour d'un assortiment savoureux? Pas plusde 20# par personne. Une soirée romantique sous notre beau ciel aixois? Pas plus de 25# (et en comptant unebouteille de vin) !! Le Bis est un endroit abordable mais se distingue surtout par un rapport qualité/prix largement supérieurà la moyenne des autres restaurants aixois.! Je vous retrouve le mois prochain pour un nouveau coup de coeur culinaire.

La recette du mois, “Pasta al fico e formaggio di capra”

! Figurez-vous une soirée banale dans un lieu bien connu et de simples pâtes carbonara. Imaginezmaintenant une création originale, un plat venu d'ailleurs, succulent, dont la particuliarité et le goût me laissentencore des frissons. Un plat de pâtes et une once de génie … voici la création du mois.! Commencez tout d'abord par faire cuire des pâtes, et ce n'est pas une mince affaire, il faut encore savoirregarder l'heure. Une fois la cuisson terminée, égouttez puis videz votre casserole dans une poêle déjà chaude etlégèrement huilée sur un feu moyen. C'est là que l'ouvrage délicat débute. Soyez attentifs, chaque pas estimportant !! Incorporez à votre poêlée de la crème fraîche, des lardons fumés et du bacon dans un premier temps.Laissez à ce gracieux assortiment le temps de cuire. Une fois le bacon grillé et les lardons arrivés à point,

badigeonnez délicatement le tout de confiture de figues. Creusez ensuite deux belles cavités. Pourquoi, medemanderez vous? C'est en ce point que réside le secret de la recette. Coupez une figue fraîche en deux, et placezles moitiés dans leurs cavités respectives. Saupoudrez le tout de copeaux de fromage de chèvre des plusclassiques (une bûchette fait parfaitement l'affaire). Laissez le tout s'harmoniser tout en remuant régulièrementpour créer un délice dont vous n'imaginez pas encore l'ampleur. Une belle pincée de thym ou d'herbes deProvence sera la touche finale. Délectez vous du fumet qui embaumera votre cuisine pendant la cuisson, etpréparez vos papilles à une délicieuse explosion de saveur. Cette ode à la gastronomie sera terminée lorsquequelques pâtes auront commencé à caraméliser. Accompagnez ce repas d'un verre de vin rouge; la dégustationpeut alors débuter.

! Surtout n'oubliez pas, quand l'appétit va, tout va. Bien à vous.

Le Moine Gras



UNE RENTREEAIXOISE CLASSIQUE V

Si tu n’y es pas encore allé, c’est qu’unRugbyman t’as brisé les deux jambes et que tu esresté enfermé dans ton appart’. Ce bar devraitêtre annexé au bâtiment de la Maison Mèretellement la clientèle de l’IEP y est fidèle. Achaque moment de la journée, le Mus est là pourt’accueillir. Un matin difficile ? Un double-expresso. Une après-midi libre ? Une Carlsbergavec mini-tapas (si t’as de la chance ...). Unapéro inattendu ? Un LoveMachine de-feu serviavec plein de déco de folie. Toi, footballeur ounon : tu auras des souvenirs au Mus.12 rue Vauvenargues, Place de la Mairie

L E M U STu n’es pas d’humeur à croiser ton ex de laveille sur la place de la Mairie ? Ou tu tecaches pour lire ton Closer en terrasse ?Direction cet endroit ensoleillé à midi dispopour un déjeuner (mais par contre pour toncafé à 11h, tu peux aller te faire voir), copieuxpour Messieurs et/ou léger pour les Princesses.Tous ces spots aux noms aix-otiques essayentde t’emmener entre Dakar et Saint-Tropez,

agréable pour un verre de rosé l’été. Autre idéeclassique pour visiter : rester assis sur lesmarches du bas de la place et regarder cesétranges communautés manipulant le feu et lafête.Forum des Cardeurs ...

Le f o rum de s c arde urs

Allez, t’en as déjà entendu parler quand même ?On t’as pas déjà dit que c’était ‘LA-boite-d’Aix-hyper-sélect-et-hyper-chère’ ? C’est triste à diremais c’est bien ce qu’on t’as dit mais en pire.Cette boite porte bien son nom puisque c’est unva-et-vient de jet setteurs et de princesses de lanuit, tous venus pour se faire admirer et s’oublierle temps d’une soirée. L’ambiance y est tamisée etsensuelle (cherchez bien tous les indices sur lesparois ...). Cependant, les rencontres les plusdrôles se font dans ce labyrinthe souterrain. Cetteinstitution aixoise se trouvera, par hasard ou non,dans ton palmarès des soirées improbables.

3 rue Frédéric Mistral

LE M I S T R AL

Cinéphile peu averti, ce cinéma est pour toi.La culture cinématographique, c’est pasvraiment ton truc. Non, tu n’as jamais vu deNanni Moretti ou de Visconti. Mais tu suisattentivement les sorties des nouveauxHarryPotter, Le transporteur ou autreTwilight. Les projections 3D sont tes rendez-vous du mois, et tu as déjà 4 sortes de lunettes3D chez toi. Les prix des séances étant trèspeu adaptés au budget de l’étudiant moyen, lacarte Cinétoile fera de toi un grand fidèle dece lieu de culture spécial «blockbusters».1 rue Marcel-Guillaume

L E C E Z A N N E

C’est notre petit Central Park aixois où il faitbon de jogger, ou de promener Médor oud’improviser un France-AllBlacks sur laplaine. On peut rentrer ou sortir à toutmoment, c’est donc à toi de trouver le bonbout. Un des rares espace naturel de la ville,viens te gonfler d’oxygène arboricole et te

rouler dans l’herbe pour retrouver cet instinctprimaire de la nature. La promenade jusqu’àce lieu de repos est certes intense mais lerésultat n’en sera que meilleur.69 Cours Gambetta

LE P AR C D E LA T O R S E

Il est 18h, tu sors de cours et là c’est la Faim quis’empare de toi. Qu’as-tu comme option ? Uneboite de Pringles à la supérette ? Bof. Une saladechez Paul ? Pas assez. Mais regarde là-bas : uneénorme pizza Royale t’appelle. Et oui, tu ne peuxpas y résister. Formule simple : choisis ta part,ferme les yeux, elle est prête. A des prix

imbattables, ce petit moment d’Italie dans tabouche va te faire oublier cette mauvaise journée.Place du San lier

P I Z Z A C A P R I



SUNE RENTREE

AIXOISE INSOLITE

Auparavant, QG des grunge-métaleux-rock-rap (?!) ce repère devient un véritable lieu derendez-vous pour les hipsters. Au carrefourculturel de la ville, ce bar aux allures de pubirlandais paraît mystérieux au premierpassage. Installe toi à 18.30 sur un tabouretcabossé, et admire ce défilé devant toi. Lestatoueurs de la rue de la Verrerie viennentterminer leur journée autour d’une Chouffe,alors que les artistes sirotent une Mauresqueassis sur les marches. Sur les coups de 1.30,toutes les philosophies se mélangent et lafermeture du bar n’empêche pas les plustéméraires de rester à refaire le monde auxalentours du bar.17 Place Richelme

LE B R I G AN D

The unknown place. Avec un peu de couragepour marcher jusqu’en bas de la ville, ilsuffit de monter quelques escaliers pours’installer sur la terrasse du GTP. Avec unsentiment de domination du monde (ouicomme dans Titanic), tu scrutes les alentoursà l’affût de scoop à raconter le lendemain. Etla nuit, tu peux te faufiler sur l’esplanadepour voir la ville s’agiter. Mais ça, ça reste

entre l’Aixhaustif’ et toi.380 avenue Max Juvénal

LE TOIT DU GRANDTHEATRE DE

PROVENCE

Si DavidGuetta et MartinSolveig t’ont pris

la tête tout l’été, et que tu vomisWakaWaka, fonce au Scat pour changer tavision de la musique. Des groupes

jazzy-70’s et des soirées R’n’B/Funkviennent ambiancer ce refuge de rats de lanuit. La population est assez mélangée etarrangée comme le rhum que tu auras à lamain. Endroit caché dans la rue de laVerrerie, ce souterrain te fera oublier tonheure de venue et ton heure de coursdemain.

11 rue de la Verrerie

L E S C A T

Ayant déjà écumé toutes les salles de cinéma

de la ville, les salles de projection de laMéjanes vont te changer la vision du 7èmeart. Deux salles de projection s’improvisentau cours de l’année, afin de proposer desrétrospectives sur des réalisateurs d’époquesou de mouvements différents. Le cadre de laMéjanes en pleine nuit te plongera dansl’ambiance des films indépendants serbes.8 rue Allumettes

L’I N S T I T U T D E L’I MAG E

Gros zonard c’est pour toi. C’est le coinnature et détente le plus près de l’IEP, etpour aller flâner ou déjeuner, tu pourrast’installer. N’ayant pas l’autorisation des’asseoir sur la pelouse, des anciensremparts font office de banc. Pour allerméditer sur tes cours de droit, c’est le

meilleur endroit.32 rue Célony

P A V I L L O N V E N

D O M E

Si dîner dans une ruelle sombre qui ne

sent pas très bon te donne envie, direction

ce restau’ entièrement bio et 100%

fengshui. Le drôle d’endroit te dépaysera,

loin de l’agitation des places huppées ou

du Cours Miramoche. Contrairement aux

repas de famille classiques, tu ne t’y

ennuieras pas: des 1000bornes et autres

Monopoly t’attendent pour égayer ton

pavé de saumon.

14 rue Aumonerie Vieille

LE D R O LE D ’ E N D R O I T

Caroline Cadinot



AIX ET LA CULTURE

! Munie de mon appareil photo, de lunettes noires et d’un moleskine, je m’apprête à sortir de maléthargie dans le but d’arpenter l’univers culturel aixois. Un peu hésitante quant au chemin à suivre, jedécide d’utiliser mon joker Google et tapote sur le clavier « "manifestations culturelles à Aix-en-Provence"». Premier lien proposé, le site de l’office de tourisme de la ville. Un clic, et là, horreur, la

page en question est vierge. Sous les mots « "ce mois-ci à Aix"», le néant me laisse songeuse. Nousaurait-on menti"? Nous aurait-on vanté les mérites d’une ville active et culturellement riche alors qu’ellene serait qu’inertie et désert de culture"?

! Après lecture de mes mails, je réalise que mon jugement est un peu précipité. Un message duBureau des Arts me propose une programmation culturelle pour le mois d’Octobre. Entre concertsclassiques, visite du Pavillon Noir, représentations au Grand Théâtre de Provence, opéras divers, lessorties proposées semblent nombreuses et variées, de quoi satisfaire une grande partie des étudiants.Mais pourquoi, alors, est-il si difficile d’accéder à ces informations par le biais d’une simple rechercheGoogle"? La culture aixoise serait-elle sélective voire élitiste"? Seuls les étudiants de l’IEP seraient-ils

autorisés à goûter aux événements de la ville"

? Beaucoup me rétorqueront qu’il suffit de parcourir lesrues de notre centre-ville pour profiter d’un patrimoine hors du commun. Je dénonce simplement unepolitique culturelle superficielle, pas assez démocratisée et très limitée. Certes, les touristes prendrontplaisir à photographier le majestueux Pavillon Vendôme, à admirer la Cathédrale Saint-Sauveur et àdéambuler sur le Cours Mirabeau, mais seront-ils réellement encouragés à chercher plus loin "? Aixsemble se contenter d’un patrimoine culturel riche, mais son rapport à la promotion de la culture meparaît quelque peu obsolète.! Une interview parue en janvier 2011 dans Brain magazine illustre mes propos": l’interviewé enquestion n’était autre que le street artist Space invader (ndlr, connu pour ses mosaïques coloréesinstallées dans un très grand nombre de villes du monde entier). Celui-ci, après avoir insisté sur le but etla portée de sa démarche (l’invasion du marché de l’art, la métamorphose de l’iconographie urbaine par

un corps étranger –ici, une mosaïque en forme de petit monstre pixelisé-), est interrogé sur la réceptionde son œuvre en France. Si Paris s’en amuse, comme la plupart des capitales mondiales, la municipalitéd’Aix-en-Provence a décidé de retirer de ses murs ces œuvres futuristes.! Assez attristée par cette découverte, je me questionne sur le traditionalisme aixois. Le problèmeest sans doute ici: Aix est une ville au potentiel culturel immense, tant par la beauté de son centre-villeque par les multiples théâtres, cinémas, pavillons qu’elle propose, mais sa politique culturelle tropconservatrice n’est pas en adéquation avec la population majoritairement étudiante qu’elle abrite.Aix et la culture, une relation ambiguë, peut-être un peu conflictuelle, tiraillée entre le désir de conserveret celui de séduire. On notera cependant l’agitation culturelle hors du commun qui emplit les ruesaixoises à la période estivale, pendant le célèbre festival d’Art lyrique. Mais ici encore, l’engouementface à cette manifestation est réservé à certains initiés, et n’attire que rarement les étudiants qui préfèrentalors profiter des rayons du soleil et d’un pastis sur le forum des Cardeurs.

Raphaëlle Orenbuch

La Provence éternelle, dépeinte par Cézanne, hantée par Zola et adulée depuis toujours par les intellectuelsdes quatre coins du globe, abrite bien des plaisirs, tant au niveau de ses paysages que de la qualité de viequ’elle offre. Mais Aix, ce cocon doré qui nous accueille pour quelques années en prétendant faire de nous lanouvelle élite, est- il vraiment propice à une vie culturelle dense!? Enquête.

Aix, Ville Lumière?



AIX ET LA MODE

! Evoquer la relation entre Aix et la mode,c’est un peu comme parler de la Vendée et de sabrioche, de Toulouse et de son équipe de rugby,de Marseille et du Vélodrome ou encore duHavre et des dockers. Le respect des nouvellestendances, le bon goût et l’amour des fringueschères semblent intrinsèques au mode de vieaixois. Sacs en cuir, jupes courtes et cheveuxraides comme des baguettes, la minette aixoisen’a pas peur du cliché, elle assume pleinementd’être la caricature même de tout ce que tout lemonde prétend détester. Parce qu’elle le vautbien.

! Je sors de mon appartement en centre-ville un dimanche matin, pas très habillée, pastrès maquillée, pas très apprêtée, dans l’uniquebut d’acheter une baguette de pain quelquesmètres plus loin. J’ai à peine le temps de leverles yeux que déjà, des regards se posent sur moi.

Dévisager les passants de haut en bas, ricanerentre copines en observant les tenuesvestimentaires peu travaillées, voilà la spécialitéaixoise. Comment ce culte de la mode a-t-ilainsi envahi les cervelles féminines de la ville?En interrogeant les intéressées, il semblerait quecette passion pour les nouvelles tendances sesoit fait tout naturellement. “On a grandi là-dedans, nos mères, nos soeurs, nos amies,aiment toutes faire du shopping. Et puis, quand on se ballade dans la ville, on est vite

imprégnées par cette atmosphère fashion!”,témoigne Alice, étudiante à la fac de Droit.C’est vrai, Aix regorge de boutiques luxueuses,de vitrines alléchantes, de marques hors de prix.Certains la décrivent même comme un “mini

Paris”, malgré sa proximité avec la deuxièmeplus grande ville française qu’est Marseille.C’est comme si les aixoises voulaient montrerclairement leur éloignement du mode de viemarseillais. Le port méditerranéen est en effetrarement cité comme exemple de bon goûtvestimentaire, il abrite tous les styles et ceux-cise remarquent par leur contraste. Aix estbeaucoup plus unanime, uniforme, comme sil’unité de la ville se manifestait par l’adoption

de critères de beauté bien définis. Assez insolitecomme idée, peut-être même un peu élitiste. Ilest intéressant de pénétrer dans les temples deces demoiselles pour réaliser à quel point lamode est au centre de leurs préoccupations.Quelques boutiques plus loin, je réalise que ces

jeunes filles se ressemblent toutes, passeulement par leurs habits, mais, plus que ça,par leur silhouette, leurs traits, leur allure. Àforce de trop vouloir suivre à la lettre lestendances, ces filles finissent par ressembler àdes clones de Barbie version 2011, et Aixpourrait bientôt s’apparenter à une grandemaison de poupées où les touristes neviendraient plus photographier les cathédralesmais uniquement ces répliques de filles du Sudsi jolies.

Raphaëlle Orenbuch



PAGES

« Un américain mange en

moyenne l’équivalent de 21 000animaux entiers durant sonexistence. », « Dans les batteriesd’élevages des poules pondeuses,chaque volaille dispose d’unespace d’un peu plus de 430 cm2- soit une surface équivalente àcette page A4 ». Révoltant non ?D’autres témoignages sur lesconditions de traitements de laviande par les industries

américaines sont beaucoup plusindécents mais la bienséance serade mise pour la suite.Cet essai polémique traite d’unequestion de société qui met en

lumière l’ignorance desconsommateurs vis-à-vis de lasituation de l’industrie agro-alimentaire aux États-Unisprincipalement. L’approchechoisie par Jonathan Safran Foerest un axe biographique etdocumentaire. En effet, c’est àtravers son expérience de lanourriture et de la viande qu’ilbrise le silence sur l’abattageindustriel et le conditionnement

pour les super-marchés, lesquelssont décrits avec une précisionqui en devient embarrassante à lalecture. Jonathan Safran Foer n’apas pour objectif de convertir

toute la population en végétarien,ou même en végétalien mais

juste d’éveiller les consciencessur une consommation plusintelligente de la viande. Cetauteur de fiction originaire deBrooklyn glisse sur un étatd’esprit actuel concernantl’alimentation, avec un point devue novateur.Après cette lecture, vous neregarderez plus votre Knacki de

la même façon ...

Caroline Cadinot

FAUT-IL MANGER LES ANIMAUX?, Jonathan safran foer

Qu’est ce que Le comte de Monte Cristo sinon l’histoire de la plus belle vengeance jamais orchestrée.

Alexandre Dumas, déjà connu pour son génie romanesque, a déployé peut être plus que dans n’importe quelle autreœuvre son talent pour faire virevolter son lecteur dans les tumultes de l’Europe de son époque. Ainsi l’histoire

débute à Marseille au côté d’Edmond Dantès, futur capitaine de navire et futur marié au comble du bonheur. Dumas,en véritable connaisseur de l’âme humaine, sais ô combien la jalousie gouverne l’esprit des plus faibles. C’estpourquoi un complot monstrueux est fomenté et précipite le protagoniste dans les geôles du château d’If. Alorsqu’une lente agonie se dessine et que son bonheur dérobé pousse Dantès à un suicide inexorable, le destin se tourneenfin vers lui et s’incarne dans la personne de l’abbé Faria. Liberté retrouvée et richesses inespérées raisonnent alorscomme le point de départ de la plus longue vendetta que la littérature ait jamais connue. En sillonnant les routes deFrance et d’Italie, on rencontrera une myriade de personnages, un univers de fiction tellement vaste que le combatd’Edmond Dantès deviendra plus que jamais notre combat. Cette œuvre est si parfaitement ciselée qu’elle feraconnaître à n’importe quel lecteur la panoplie complète des sentiments humains. Au fil des 1200 pages (un peu de

courage"!) vous ne cesserez de vous triturez l’esprit pour saisir par quels moyens justice sera faite. En écrivant Lecomte de Monte Cristo, Alexandre a écrit bien plus qu’un livre, il a aussi créé un royaume imaginaire et pourtant si

réaliste que l’on si constitue volontiers prisonnier. Voilà pourquoi Le Comte de Monte Cristo, s’il est clairement leplus beau livre d’Alexandre Dumas, est aussi un des plus beaux livres que la littérature est connue.

Léonard Desbrières

LE COMTE DE MONTE CRISTO, ALEXANDRE DUMAS



CULTURE

! Au coeur d'un village isolé du Liban, des environs désertiques et quelque peu apathiques, la

chèvre Brigitte en méchoui, le café de Madame Amal, une idylle naissante, les commérages dansl'épicerie du coin, les turpitudes du quotidien... Puis, vient la télévision, la médiation avec le monde d'àcôté. Viennent et reviennent les démons du passé où les deux maisons de Dieu, chrétienne etmusulmane, recommencent à s'entre-déchirer dans le pays.! Avec un soupçon de légèreté et parfois même de naïveté, les protagonistes que sont les femmesdu village, dans des planifications plus ou moins farfelues, tentent de briser l'ascension dramatique destensions religieuses, dans lesquelles se fourvoient leurs hommes. Entre la bêtise humaine tournée enridicule et les appétissants biscuits au haschich, dans ce film, la place est donnée aux femmes. Une odeà la féminité courageuse, à l'exubérance prononcée, naturelle et astucieuse, où la réalisatrice-actriceNadine Labaki a l'ingéniosité d'invoquer le sourire, et souvent, le rire afin de contrebalancer le sujet de

fond, un sujet récurrent et toujours plus préoccupant, un sujet qui fait mal...

Chloé Guéguen

Et maintenant on va oU?, Nadine Labaki

! Hiver 2007, paysages glacés du Middle-West, une rupture avec une présumée jolieEmma et Justin Vernon en ermite dans unecabane perdue au milieu d’un bois. Voilà lasimple recette du génial premier album de BonIver, For Emma, Forever Ago. Flume oul’incontournable Skinny Love nous emmènentaisément marcher derrière le barbu à la guitaredans une forêt immaculée. La musique de BonIver n’est pas simple et ne se donne pas enrésumé. De l’écoute de cet album à la guitare,intensément mélancolique et angoissée, il est durde sortir indemne. Mélangeant folk et country,Bon Iver n’est pas sans rappelé par ses doucesenvolées vocales les Fleet Foxes ou Iron and

Wine. Pourtant trois ans plus tard, après latransition de l’EP- Blood Bank , Bon Iver sort son

deuxième album simplement intitulé Bon Iver.Terminé la simple guitare, Vernon nous donnedes sonorités plus électroniques et incisives maistoujours au service de sa voix languissante dansles aigus. Partie la jolie Emma, la musique deBon Iver a évolué et le voyage dépasse lesfrontières du Wisconsin. Sorti en juin, cetroisième album est comme les prémices d’unété doux et langoureux, une saison en hauteatmosphère bercée par l’attente du retour de laneige.

Hadrien Markabi

FOR EMMA FOREVER AGO, BON IVER



PAGES

On connaissait Moretti l’intimiste dans La Chambre du fils, Moretti l’engagé dans Le Caïman, voici,avec Habemus Papam, Moretti l’anticlérical. Ce film propose un synopsis simple et audacieux. L’Eglise catholique

doit se doter d’un nouveau Pape. Le Vatican accueille donc un Conclave durant lequel les cardinaux du mondeentier votent afin d’élire le nouvel héritier de Saint Pierre. C’est alors que Moretti, plein d’une fougue et d’uneexubérance qui rappellent Benigni, imagine un Pape effrayé par sa charge, et plongé dans de longs atermoiements.Les cardinaux inquiets décident alors, allant ainsi à rebours du dogme catholique, d’avoir recours à unpsychanalyste pour soigner le nouveau Pontife qui refuse de se montrer aux fidèles.

Ce psy – dont le physique évoque fortement Moretti lui-même – devient le porte-voix du réalisateur, au

sein d’une fresque qui dépeint les cardinaux comme de vieux messieurs frustrés, passéistes, et mus par unenthousiasme béat confinant à la niaiserie, tandis que le nouveau Pape dévoile avoir choisi la prêtrise par dépit aprèsavoir échoué dans le théâtre, dans une référence implicite et inversée aux talents d’acteurs de Jean-Paul II dans sa

jeunesse. L’introspection du tourmenté cardinal Melville sur sa capacité à devenir Souverain pontife fait perdurer le

suspens jusqu’à sa déclaration urbi et orbi.Moretti, avec un humour italien savoureux et une certaine tendresse, n’en livre pas moins une charge

farouche contre la chrétienté et ses institutions, trouvant dans l’introspection du nouveau Pape le moyen de formulerun réquisitoire acerbe contre la Curie romaine et les motivations réelles des hommes de foi.

Ce film divertissant et efficace, sans verser dans le chef d’œuvre, sera apprécié par chacun relativementà son plaisir de voir l’Eglise catholique tournée en ridicule et sa propension à confier ses états d’âmes à son psy ou àson curé.

Pierre Bonneau

Habemus papam, Nani Moretti

! Pedro Almodovar met un coup de bistouri à la morale et parvient à provoquer dans nos entrailles"un ambigu sentiment de dégoût mêlé d'empathie et d'entrain pour la complexité du genre humain à qui ilimpose un visage parfait dans son horreur.L'image est esthétique, et quand le rouge domine, il est rouge sang. Les personnages qui s’y dénudent sontaussi beaux que laids, aussi naturels que plastiques. Dans cette histoire de chairs, rien ne reste à la surface.Tout pénètre la peau à vif. Après la projection de La piel que habito, nous ne sommes plus tout à faitimperméables"à nos zones d'ombre."Certains destins semblent marqués au fer rouge chez Almodovar. Lapunition qu'on inflige à l'autre ne détord pas nos travers mais les embrasent.Nous embrassons au contraire, l'illusion d'un passé à refaire."

Rosanna Simioni

LA PIEL QUE HABITO, PEDRO ALMODOVAR



Quand l’ Express affirme cet été, preuve àl’appui, que le romancier,

journaliste et débatteur Joseph Macé-Scaron s’estrendu coupable de plagiatdans son dernier livre,Ticket d’entrée, denombreuses voix s’élèventpour dénoncer à nouveau

(on se rappelle l’histoiresimilaire de Patrick Poivred’Arvor et de sa biographiep l u s q u ’ i n s p i r é ed’Hemingway) le manquestupéfiant et récurrentd’imagination et surtout dumanque de respect de lanouvelle générationd’écrivains vis-à-vis de

leurs lecteurs. Pourtant, unminimum d’honnêteté et dec l a i r v o y a n c e n o u spousserait de prime abord àrelativiser ce jugement " ; leplagiat n’est-il pas, et ce

depuis l’Antiquité, unmoteur de la créationlittéraire la plus estimable"?Le fait que le directeur dumagazine littéraire s’inspire par paragrapheentier de l’œuvre duromancier américain BillBryson, American gigolos, peut être évidemment perçu

comme une provocationmonstrueuse et une insulteà la création littéraire.Cependant, au cœur de lacabale médiatique qui visaitM. Macé-Scaron, celui-ci ausé d’un argument qui s’ilfait sourire et convainc peuau premier abord, du moinsnous interpelle-t-il au

second. M. Macé-Scaronréfute en effet le terme deplagiat pour adopter unterme beaucoup plusi n t é r e s s a n t , c e l u id’"«"intertextualité"». Il voit

alors ses multiplesemprunts comme une formed’hommage et une volontéde faire découvrir sonauteur fétiche aux yeux dumonde. On doit avouer quel’argument est risible maison ne peut nier qu’il setrouve alors dans la mêmesituation que certains

« "géants "» de la littératurefrançaise comme Molière etson maître à penser Plaute,ou Montaigne et son amiPlutarque.

Ainsi, au nomd’une certaine honnêtetéintellectuelle, on aboutit àune double conclusion dans

cette affaire. D’un côté, onne peut que mépriser unepratique malhonnête etirrespectueuse tant vis à visdu plagié que vis-à-vis deslecteurs"; de l’autre côté, il

est totalement inadmissibled'hurler au scandale dèsqu’un écrit établit desconnexions avec d’anciensécrits puisque c’est ainsique doit vivre et que vivrala création littéraire.L’intertextualité et mêmec e r t a i n s e m p r u n t sn’entachent en rien, si bien

sûr ils sont limités, le génied’un auteur. Ceux qui parleurs cris en appellent augoudron et aux plumes pourM. Macé-Scaron oublientbien trop vite que les Fablesde La Fontaine n’auraientpas été sans les Fablesd’Ésope ou encore certainesde plus grandes œuvres de

Balzac sans sonprédécesseur Walter Scott.

Léonard Desbrières

CULTURE

POLEMIQUE AUTOUR DE Joseph mace-scaron

! Récit d’un amour qui se construit et se détruit autour d’un enfant et de sa maladie. C’estl’histoire de Roméo et de Juliette qui se rencontrent et qui sont visiblement amenés à vivre un destinfuneste. Alors oui, personne ne veut voir de film sur un nouveau né atteint d’un cancer, mais c’est

une leçon de vie. Avoir un enfant, c’est ne pas dormir, sacrifier son couple, et l’aimer dans la douleur.Certes le film est inspiré d’une histoire vraie, il n’en reste pas moins que le jeu des acteurs est assezexécrable. Heureusement que la photographie et la musique classique sont là pour relever le niveau.Mais allez, c’est le film qui va représenter la France aux Oscars, ne le détruisons pas, il mérite d’êtrevu, une fois.

Ivan Boquet

La guerre est dEclarEe, ValErie Donzelli



LE PIPEAU DU MOIS

Une rentrée littéraire réservée aux socialistes qui préparent cette période “électoralement” riche des primaires du Parti Socialiste, les 9 et 16 Octobre!

Si elle est la seule à avoir l’expérience d’une campagne présidentielle, la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal déçoit par sa Lettre à tous les résignés et aux indignés qui veulent dessolutions (Plon 162 p, 9#), vaine tentative de développer l’essai-cadeau de Noël, le très simpliste

opuscule Indignez-vous. Un acte de “bravitude”…

Revendiquant la direction du parti pendant plus de 10 ans, le président du conseil général de Corrèzenous vend l’ambition d’un peuple qui pourrait écrire sa propre histoire, soudé par un pacte

intergénérationnel et rassemblé derrière les thèmes fédérateurs de la justice fiscale et la jeunesse. Le Rêvefrançais (Privat 286 p, 9,80#) reste une prétention risible venant de François Hollande, qui se présente

comme le “président normal [et donc sans ambitions, ndlr]”.

Le livre collectif piloté par l’emblématique maire de Lille Martine Aubry, qui désormais ne se meutplus que par une inextricable volonté de changement, Pour changer de civilisation (Odile Jacob 440 p,16,5#) prend ainsi acte de notre responsabilité collective. Un bien grand mot, mais de quoi s’agit-il"?

“Une société solidaire qui prend soin de chacun, où chacun prend soin des autres et où, ensemble, nousprenons soin de l’avenir et de la planète": c’est l’un des buts les plus nobles que la gauche puisse se

donner “.

Promoteur d’un protectionnisme européen – système de sortie de crise et de rupture avec la globalisationnéolibérale – le président du conseil général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg, révèle au grandpublic sa méconnaissance d’institutions régies par les lois de l’économie de marché dans Votez pour la

démondialisation"! (Flammarion 86 p, 2#).Toutefois, il a le mérite de ne pas être populiste"; il ne joue ni des craintes d’appauvrissement, ni des

angoisses de précarité, de déclassement, de délocalisations.

L’énergie du député de l’Essonne, maire d’Evry, Manuel Valls ne semble guère convenir à son camp, quilui est souvent hostile. Il prétend porter, dans L’Energie du changement (Cherche Midi 202p, 4,9#), “lediscours de vérité d’une gauche moderne, inventive et populaire”, ce qui dévoile un manque évident de

maturité…

Vraiment pour lui faire plaisir, l’ouvrage du président du Parti Radical de Gauche L’audace à gauche(Privat 96p, gratuit en e-book sur le site du PRG) est abordé de manière simpliste. Tout est dit dans letitre, il s’agit de “répondre à la gravité de la situation et à l[a] profonde aspiration [des Français] à la

justice et au changement” par “la légalisation du cannabis”. Audacieux"!

Solal Azeroual



BALANCE :"Jupitopastaga sera avec vous en ces jours encorechauds. Mais attention, l'état d'ébriété dans lequelcela va vous plonger risque de vous faire piétiner

vos principes de loyauté. Votre langue chargée d'aniset de secrets pourrait balancer sur vos amis devieilles histoires bien enfouies.

SCORPION :Votre tempérament de feu et vos élans passionnésseront récompensés ce mois-ci. Mais attention, à nepas trop parler, à ne pas trop se mettre en scène dansle théâtre de la vie.Vous pourriez devenir votre propre caricature etservir de catharsis aux observateurs prudes qui aprèsvous avoir vu ne tenterons jamais d'aller frapper à laporte du diable."

SAGITTAIRE:On ne vous a pas vu si sage mais plutôt par terre auxdernières envolées nocturnes sur le dancefloor."Certes, à la limite du ridicule, vous en avez fait rireplus d'un, vous avez même attiré de nouveauxprétendants/es.Dommage que votre mémoire inondée de vodka ne

s'en souvienne plus.

CAPRICORNE:Déjà une petite cour de fidèles qui se pendent à voslacets. Profitez-en, mais restez humble.Les plus timides, sont ceux/celles qui pourraientréellement vous intéresser. Mais si vous lesapprochez en roulant des mécaniques, elles/ils vousfuiront comme la peste.

VERSEAU:"Vous serez sans cesse indécis/e. Mais le moisd'octobre attend de vous que vous fassiez preuved'une poigne de fer et que vous vous investissiezdans la vie associative de l'IEP.Tiens, Venus nous souffle que vous possédez uneâme de journaliste ? L'Aixhaustif représentel'opportunité idéale qui s'agite à la pointe de votretalentueuse plume ;).

POISSONS:

Uranus vous donnera de sacrés coups de pied dans lederrière si vous ne combattez pas votre fainéantisechronique et votre esprit casanier."Plongez hors de votre bocal ! Chamboulez voshabitudes ! Sortez la tête de vos bouquins

poussiéreux et retirez vos lunettes quitte à y voirflou !"À Sciences Po, il fait bon vivre !"

BELIER:

Le mois d'octobre se révèle être caliente et la facilitédes rencontres est le fruit de votre enthousiasmeinsatiable !Toutefois, malgré la chaleur des coeurs, natif d'avrilne vous découvrez pas d'un fil !

TAUREAU:Vous découvrez les joies de l'indépendance et votrechez vous devient le passage obligé des sciencespotes, l'autoroute du rire !Vous êtes jovial/e, mais préservez votre sang chaud.Taureau méfiez vous, ne chargez pas dès que vousvoyez rouge, vous risqueriez soudain de faire le videautour de vous.

GEMEAUX:Arrêtez de voir double, même sobre. Les miroirssont vos meilleurs amis, mais à part en leurcompagnie, vous êtes franchement seul.Trouvez vous d'autres solitudes, des bons copainsqui vous feront découvrir d'autres perspectives que

votre mèche gominée ou que vos ongles flashy.

CANCER :Vous êtes le rayon de soleil d'octobre, même si lesnuits sont l'épanouissement de tous vos désirs. Vousêtes une fraîcheur, vous déambulez sur le CoursMirabeau telle une étoile “défilante”.Sans complexe. Cependant, avec un si grand appétitpour la vie, vous pourriez, bien que large, ne pluspasser la porte de l'IEP."

LION:Vos rugissements ressemblent davantage auxmiaulements d'un chat de gouttière."Vous n'êtes pas digne de Moussafa, le roi de la

jungle. Cet hiver, vous reprendrez du poil de la bête.

VIERGE:Gueule d'ange, visage lisse de Marie. On n'est jamaisce que l'on parait être et ce n'est pas par le pouvoirdu Saint Esprit que vous faites les quatre cents coups

mais bien par la volonté de votre folle nature !Vous n'êtes pas farouche, mais il n'est pas plusévident de vous apprivoiser. Vous êtes libre maisvous n'êtes pas une "Marie couche-toi là !"

Madame RosannaIrma

L’HOROSCOPE



J'ai rangé mépris et colère mon seigneur, acceptezcette prière, elle vient du coeur.

Caribou – Found out / Caribou – Odessa : Deux productions électroniques très travaillées, quiont dans leur sonorité quelque chose de sombre et dedéterminé. Ca ressemble, avec beaucoupd'esthétisme, à de la résignation lucide maismalheureuse, ou bien à une démarche joyeusementfunèbre.

The Dandy Warhols- Nietzsche : «"C'est à coup detonnerre et de feux d'artifice célestes qu'il faut parleraux esprits flasques et endormis "», « "Éclair de mamusique, crève leur les oreilles!"» ainsi jouaient lesDandy Warhols.

Yoyo Ma & Bobby Mc Ferrin – Coyote : Hush, lesilence, le calme. Un nom bien choisi pour cet album

qui contient une musique paisible, très originale etaboutie, à la beauté sereine et absolumentmajestueuse en même temps. Stars est à mon avisl'autre titre incontournable de l'album.

Marvin Gaye – I heard it trough the Gravepine : «"What took you so long man ? Biggie and Pac, theythrowin a party man, open bar all night man,everything was cool man, till Marvin Gaye came intrippin'. Marvin Gaye ? Yeah."». Huitième au top 50de la Motown !

Rodrigo y Gabriela – Orion / Rodrigo y Gabriela – Tamacun : Un homme et une femme, tous lesdeux mexicains et virtuoses de la guitare. Àdécouvrir d'urgence si vous ne connaissez pas, toutl'album Live in Japan est incroyable.

Matthew McAnuff – Be careful / Sister Nancy -Bam bam / Alborosie - Rastafari Anthem :

La voilà la démarche noire et la danse ébène,nonchalante et chaleureuse, le reggae aux sonoritéslourdes qui provoque le sourire large et tropical.Haile Selassie king of the iration, voici du son pourtoute la nation !

Washed out - Belong / Washed out - Feel it allaround : Entre ciel et mer, céleste envolée vers lalégèreté insoutenable, ou plongée abyssale dans lesprofondeurs, baladez-vous dans les nuages ouperdez-vous au milieu de l'océan ? Au fond, toutdépend de votre préférence à être réincarné enpoisson ou en oiseau.

Doc Gynéco – Caramel : Bruno Beausir estl'Homme qui ne valait pas dix centimes, le métiscaramélisé qui est passé Trop jeune par la RueMazarine, le lascar qui sème le trouble pourquelques roubles, pour qui les femmes sontSouveraines, celui qui leur sussure des Secrets

Sucrés pour atteindre le Nirvana. Originaire de là-bas mais Né ici, en bon Hexagonal l'homme auxDangereuses liaisons déclarait : J'sais pas remplir mafeuille d'impôts, en plein milieu de la Quality street.Pauvre de moi, j'ai L'Âge ingrat doit-il penseraujourd'hui. Enfin la guerre, finie la paix mais laterre est rouge sous vos dollars et personne ne l'acompris alors, suivez le cercueil de l'incompris.

Closer Muzik – Maria : La marquise sucrée à lamélodie qui vient de l'espace, un titre électro

minimaliste de référence selon mes oreilles.

Sacha Kalle

LA CHRONIQUEMUSICALE



! En cette année de CRIT aixois, le sport se doitd'occuper une place centrale dans la vie des iepiens.L'objectif est clair : la victoire finale.! Dans la solitude de mon logement étudiant, àcette heure tardive dont le silence est seulement troublépar le crissement de ma plume sur le parchemin, jem'en vais donc vous donner un avant goût de la rentréesportive iepienne.! À l'instar d'un pigeon parisien gavé denourriture avariée, le sport aixois peine en ce mois deseptembre à prendre son envol. L'immense honneur quinous échoit cette année n'est pourtant pas à prendre à lalégère ! Le CRIT a lieu chez nous, au pied de la Sainte-Victoire, et sachez que cet événement à domicile estquelque chose d'exceptionnel que l'on ne vivra qu'unefois.! Saluons tout de même l'opiniâtreté et ladétermination de notre Bureau des Sports qui fait toutson possible pour rendre celui-ci attractif à travers sesnombreuses associations sportives.

! Le recrutement a d'ores et déjà commencé pourles différentes équipes mais tout n'est pas encore aupoint. L'équipe de foot masculin ainsi que l'équipeféminine ont ainsi rencontré des difficultésd'organisation : absence de terrain pour les garçons etéclairage précaire pour les filles. Mais que font lescoachs ? Notons également la perte durant le mercatod'été d'un attaquant nippon de classe internationale.! Par ailleurs, l'équipe de rugby masculin esttoujours dans le flou quant à la constitution définitive

de son groupe. Tout comme pour l'équipe féminine,l'entraînement a néanmoins repris avec sérieux, afin depouvoir être compétitif au plus vite. Bref, le chaosrègne comme en témoigne la présence incongrue àl'entraînement d'un goal, d'escrimeurs et dehandballeurs. Dans un registre plus léger, des fuites ausein du XV aixois auraient fait état de l'élaborationd'un calendrier uniquement composé des membres dela mêlée. Une alliance sport et glamour !! La reprise sportive n'en étant qu'au stade

embryonnaire à l'IEP, contentons nous de faire le tourde l'actualité sportive française.

!

Les rugbymen français exilés à l'autre bout dumonde ont reçu samedi une leçon de rugby contre lesAll Blacks (37-17). Ils ont donc pu mesurer le cheminqui les sépare de la consécration mondiale, objectif affiché par le sélectionneur Marc Lièvremont.Comment ne pas faire un parallèle entre la non-performance française et le Monarcrit de nos amisrennais ?! En parlant de contre performance, l'Olympiquede Marseille me vient naturellement à l'esprit.Incapables de tenir un résultat ce samedi, les Phocéens

ont une nouvelle fois partagé les points face à uneéquipe de Valenciennes qui aura attendu le bout dutemps additionnel pour égaliser (1-1). Le PSG nousferait presque rêver avec son recrutement XXL.! Par ailleurs, nos chers enseignants et les joueursNBA se seraient-ils concerté avant d'entamer un grandmouvement de grève ? La question reste en suspend,tout comme celle concernant l'origine de la couleur descheveux de Pontus.

! En espérant que ce panorama peu flatteur des performances françaises actuelles ne brisera pas lesvocations de certains. Cet article n'est pas un cri dedésespoir mais au contraire un appel à vous tous,criteux, non criteux, nouveaux 2 A, étudiants étrangers,1 A et anciens: la flamme rouge et or de la résistanceaixoise face au monstre parisien ne doit jamaiss'éteindre et ne s'éteindra pas.

Natan Decarrière et Luca Pueyo

LE MOT DE CARCASSONNE



!Coolos : 29°

!!

u TOP : 94°

!

!Buzz : 37.5°!

!

!Naze : 13°

!

Le CRIT 2012, qui va

retourner notre Maisonnée! !

Le WEI à Narbonne où

tu vas retourner ta

chambrée!

!

Le TOEFL qui va t!obséder

pendant de longues nuitées

...

!

Les Pompoms qui s!entrainent en string

pour te faire rêver! !

Hello les minus bizuts! Je préfère vous prévenir : dans notreGrandeMaison, je suis par-tout. Alors OUI toi 1A et ta troupe d’amisfraîchement composée, je vous ai déjà aperçu déchaînés sur ledancefloor du ClubRouge. Et OUI je t’ai aperçu repérant tes proiespour la future année ... Un conseil : la jupette de PomPom ou(/et?) lescrampons de Rugbymen c’est ça qu’on veut. Les doyens (malgré tout, encore au max de leur forme) passent leur flamme à leurs successeursdans les lieux et assos cultes. Et ça : c’était de la passation de pouvoir.

KSD

S’AIX IN DA CITY



La fumée des cigarettesLe tintement des verres

Déjà saoules les majorettes

Les âmes vibrent, se cherchent puis errent.Comment ne pas succomber ?

À cette becquée de plaisir que t'offre ce soir de fin d'été, Aux secrets des nuits blanches, au chuchotement de cette fille qui se penche à ton oreille étanche

à toute proposition de hanches.

Tu ne connais pas le mystère de ces avalanchesAlors dans l'inconnu et le néant joyeux, tu flanches

Un rire éclate dans la nuit et te fend le coeur de bonheurDemi-tour maladroit et tu les vois, ces nouveaux visages qui seront tes frères, tes soeurs..."

Qui ne Resteront pas sages dans le mirage nocturne, dans le voyage étoilé.

Déroute, ivresse, chute, sagesse du Pochtron et débaucheSous la lune qui, de travers, sourit, tu n'en vois que l'ébauche.

Déshabille-toi, et déguise la brise qui te figeLaisse tomber ta peau de chagrin et de givre

Giffle tes colères, ta sombre gueule de vieux avant l'heureUn bras d'honneur au temps, tu seras encore plein de vie à l'aube sans heure, au rendez-vous des beaux

parleurs trop saouls et des filles désespérées.

Tu ne rentreras pas bredouille, tu ne rentreras pas du toutTu ne connaîtras pas au petit matin, la fraîcheur familière des draps immaculés, entortillés sur ton corps

sain, plein de rêves de petit saint ensommeillé."Tu te souviendras de la rudesse du bois, du son strident du savoir, du goût amer de l'abus

Ta bouche est un cendrier qui crible de mots enfumés tes compagnons de déroute tombés pour tonsouffle

Avachi, le regard vitreux, le ventre te tord, l'odeur du tabac froid te donne des hauts-le-coeur.

Tu n'es plus que le squelette de tes ébats,

la momie de tes prouesses nocturnes, la bouteille vide de tous ces exquis poisons

L'envie te prend de confesser tous tes troubles à cette chapelle que tu trouves si belle, si pure dans cesminutes où tout te revient du néant :"Tes mots de trop, tes saouls rires, tes danses du diable."

Et là encore ta mémoire se détraque, plus rien ne surgira du gouffre des souvenirs.

Le spectre de la tentation te suspend aux crochets du tempsIl te rit au nez et t'attire sans effort.

Ton corps en ruines s'anime d'envies et de vicesLa nuit sera encore ta douce complice

Le soleil ne le sait pas mais ce soir, tu ne sais pas pourquoi, tu recommenceras.

5&+.''."67-7&'7

L’AIXUTOIRE

MAQUETTE AIXHAUSTIF 1

Documents

Transcript of MAQUETTE AIXHAUSTIF 1