Magazine Maisons Créoles N°100 Martinique
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LA RÉUNION # 89 SEPTEMBRE/OCTOBRE | BIMESTRIEL GRATUIT MARTINIQUE # 100
magazine
Maison de Rêve à Rio : zenitude… !
Le guide de la construction Saint-Barthélémy
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4 • MARTINIQUE #100
Et voici notre 100e numéro !
Il y a quinze ans, l’aventure de notre magazine MAISONS CRéOLES
commençait. Notre concept : réaliser un magazine haut de gamme,
gratuit et à très grande diffusion, dédié à l’art de vivre dans nos
magnifiques régions créoles.
Nous avons été des précurseurs et nous avons fait beaucoup d’émules.
Grace à la fidélité de nos annonceurs et de nos lecteurs quinze ans
plus tard MAISONS CREOLES est aujourd’hui leader de la presse aux
Antilles.
Dans ce 100e numéro, vous retrouverez bien sûr vos rubriques
habituelles (Maison et Hôtel de Rêve, patrimoine, portrait, shopping
et recettes), mais surtout « le guide de la construction », un document
de plus de 30 pages pour vous aider dans votre projet de construction
ou de rénovation.
Bonne lecture à toutes et à tous
La rédaction
Maisons créoles magazineISSN : 1635-298X
EDITOEdité par Sarl TOTEM Communication (Guadeloupe / Martinique /Guyane)Centre commercial Le PAVILLONZ.I. de Jarry / 97 122 Baie-MahaultT. 05 90 38 40 31 / F. 05 90 38 40 [email protected]
Edité par SAS TOTEM Réunion76 bis rue Labourdonnais 97 400 Saint-DenisTel. 02 62 21 19 09 / Fax 02 62 41 24 [email protected]
Président / Directeur de la publicationPatrick de LARROCHE
ImpressionGuadeloupe, Martinique : Rotocobrhi Réunion : Caractère Ltée (Ile Maurice)
Direction artistique et PAOFred Naoum
Contributeurs : Corinne DAUNAR - Christine MOREL Jessica LEBRAT - Angel ST-BENOIT Shutterstock - Simax Communication
Régies publicitaires
MARTINIQUEImmeuble La Yole Etang Z’Abricot Pointe des Grives97 200 Fort de FranceT. 05 96 77 49 89 / F. 05 96 63 61 [email protected] DESIR : 0696 40 05 27Béatrice PHALANSTÈRE : 0696 27 91 41
GUADELOUPECentre commercial Le PAVILLONZ.I. de Jarry / 97 122 Baie-MahaultT. 05 90 38 40 31 / F. 05 90 38 40 [email protected] LEGRAND : 0690 40 61 82Alice ROY : 0690 76 58 28
RÉUNION 76 bis rue Labourdonnais 97 400 Saint-DenisTel. 02 62 21 19 09 / Fax 02 62 41 24 [email protected] Emmanuelle DELCLUZE : 06 92 67 77 96 Muriel MIREUR : 06 92 60 01 16
WEB
www.maisonscreoles.net
facebook.com/MaisonsCreoles
Tous droits de reproduction même partiels
par quelque procédé que ce soit, des textes
et illustrations, sont réservés pour tous pays.
Les informations données sont à titre
rédactionnel et ne sauraient engager la
responsabilité de l’éditeur, par erreurs ou
omissions. Les documents rédactionnels
ne sont pas renvoyés. Tous les documents
photographiques fournis sont libres de droits
et publiés sous la responsabilité unique de
celui qui les adresse à la rédaction. Toute
éventuelle réclamation ne saurait en aucun
cas engager la responsabilité de l’éditeur.
6 • MARTINIQUE #100
SOMMAIRE 100
Art de vivre
COMMUNE 17 Saint Barth
Inspiration
HÔTEL DE RÊVE 38Hôtel Layana Resort & Spa Thaïlande
Dossier/Conseil
Le guide de la construction
BIEN ÊTRE 127
MAISONS CRéOLES Magazine SEPTEMBRE / OCTOBRE 2015 / VERSION : MARTINIQUE
MAISON DE RÊVE 26 Zénitude et nature à Rio
PORTRAIT COMEDIEN 21 Jacques MARTIAL
ART ET COMMUNE 17 Les Z’arts des villes
AFFICHAGE 44 Affichage publicitaire : Protégeons notre environnement
Etape 1 56 FINANCEMENT
Etape 2 62 LE TERRAIN
Etape 3 65 CONSTRUCTION CLÉ EN MAIN
Etape 4 69 PRÉPARATION À LA CONSTRUCTION
Etape 5 73 LA CONSTRUCTION
Etape 6 109 AMÉNAGEMENT ET DÉCORATION D’EXTÉRIEUR
DÉFISCALISATION 51
PATRIMOINE 11 Un trésor au Fort-Royal
SHOPPING 114 OBJETS INSOLITES 125RECETTES 129
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 7
10 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 11
PATR I MOINE
UN TRÉSOR qUI SE TRAVAILLE
Les premiers à s’épren
dre de FortRoyal sont
les bâtis seurs : à partir
d’une arrête brute, c’est
Jacques Dyel du Parquet,
lieutenant général de l’île
au vent qui décide de
développer le FortRoyal
autour d’un fortin, haut
de quelques palissades
de bois, dès 1638. Cette
presqu’ile, élancée dans
la baie et protégeant déjà
le Carénage, a encore beaucoup à
jouer. En 1672, le marquis de Baas,
premier gouverneur général de la
Martinique, renforce ces défenses
rudimentaires sous l’égide de Blon
del. Grand bien lui en a pris puisque
les hollandais de l’amiral Ruyter,
séduits par la baie de ce FortRoyal
et les richesses de ses navires, dé
cident d’attaquer la capitale un cer
tain 19 juillet 1674, où leurs quelques
1500 canons et 8000 hommes
ne rencontrent que 160 miliciens
français retranchés. D’aucuns l’im
putent au mauvais tafia, d’autres à
l’imposante oppo sition du bastion,
toujours estil que les assaillants
renoncent rapidement au combat
et signent là la première victoire de
ces fortifications primaires.
Texte Corine Daunar
Crédit photos iguanes Monsieur JLouis Belepaume
Il est de ces présences que l’on ne remarque plus mais qui, impassibles, habillent le quotidien et imprègnent l’inconscient d’une habitude rassurante. Le fort Saint-Louis, accroché à la mince presqu’ile rocailleuse qui ferme la baie des Flamands, continue, lui qui a présidé à l’érection de Fort-Royal, de veiller discrètement au quotidien des Foyalais, et d’attirer les curieux de toutes sortes. Et sous ses murailles imposantes, mille et un secrets, comme autant de petits trésors à déterrer, attendent celui qui sait les chercher.
Un trésor au Fort-Royal
12 • MARTINIQUE #100
De palissades en bois aux murs en
pierres de taille, il n’y a qu’un plan,
réalisé à la Vauban par les ingé
nieurs de Caylus et Payen. Blénac,
qui succède à Baas en tant que gou
verneur, lance les travaux en 1680, et
s’installe sur le promontoire jusqu’à
sa mort en 1696. Dans son enve
loppe définitive, le désormais Fort-
Louis, en hommage au monarque,
s’apprête donc à repousser les as
sauts répétés de l’histoire et des flot
tilles étrangères.
UN JOyAU à CONqUÉRIRVéritable joyau, protecteur d’une île
en pleine expansion, c’est désormais
la convoitise des flibustiers anglais
que le FortLouis va alors taquiner.
Autour de ses larges enceintes et
de ses nombreux bastions défen
sifs, se développent le centreville de
CuldeSacRoyal et le port de Fort
Royal, pour devenir progressivement
la capitale administrative puis éco
nomique de la Martinique. En 1759, il
résiste victorieusement à la première
attaque de la guerre de Sept Ans,
menée par l’amiral Rodney, avant
de capituler en 1762 au terme d’une
épique confrontation, stratégique
ment remportée par les anglais de
puis les hauteurs de FortRoyal.
Consolidé, mieux armé, protégé par
un réseau de défenses établi depuis
le morne Garnier, le fort entame alors
l’une des périodes les plus mouve
mentées de son histoire. Secoué par
de multiples rebondissements mili
taires et autres bombardements ma
ritimes, il change de noms comme
de bannières : d’anglophone en 1763,
le Fort Edwards devient le Fort de la
République en 1793, avant de retom
ber dans l’escarcelle britannique en
1794, puis en 1809. Il faudra attendre
la Restauration pour déchiffrer pour
la première fois sur ses flancs l’ap
pellation Fort SaintLouis, qui se
confirmera finalement à la fin de la
Troisième République.
UNE PERLE qUI S’IMAGINEParc animalier au crépuscule du
XIXe siècle, sanctuaire d’un lourd
passé guerrier, annexe de la Banque
de France et éphémère gardien de
l’or de la France en pleine seconde
Guerre Mondiale, les destinées de la
base sont aussi nombreuses que les
histoires imaginées et les légendes
contées. Si son intérêt militaire
s’était quelque peu estompé avec le
développement de l’armement mo
derne et des techniques de guerre,
le fort regagne la confiance des mi
litaires au sortir du second conflit
mondial, et abrite l’état major de la
Marine Nationale aux Antilles. Il ac
cueille aujourd’hui les bâtiments en
opération dans la Caraïbe, au cœur
du bassin du Carénage. Pour les
curieux et les passionnés de patri
moine, la légende du fort reste vive :
classé monument historique en
1973, il s’offre dorénavant à tous, au
risque de troubler la quiétude heu
reuse de nombreux iguanes com
muns, installés là depuis le début du
siècle.
Au bout de cette quête effrénée,
véritable chasse au trésor de l’his
toire, la destinée finale du fort se
révèle au badaud, qu’il soit marin,
protecteur du patrimoine ou simple
curieux, celle d’être l’une des perles
de Foyal. Depuis toujours à ses co
tés, tranquillement dressé au devant
de la mer face à la très moderne tour
Lumina de la pointe Simon, il s’af
firme encore comme un repère im
muable dans la pittoresque histoire
de FortdeFrance.
PATR IMOIN E
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 13
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 17
Nul ne fut donc surpris lorsqu’en 2014, deux sculptures zoomorphes monumentales en fer forgé firent irruption au beau milieu du Rond de Cluny. Idéalement choisi, le carrefour
est à la croisée d’un passé militaire et religieux, au cœur de la vie économique et administrative du bourg, et se devait d’héberger un ambitieux concept : « L’art dans la ville ».
Porté par la municipalité, sa voca
tion visait à permettre aux citoyens
de mieux s’approprier l’histoire,
l’identité et l’avenir de leur ville. Et
ce fut à JeanLuc Toussaint, artiste
ferrailleur, d’apporter sa pierre à l’édi
fice... ou plus précisément son feu.
Son projet ? Modeler à partir du fer,
deux Ti Wara se faisant face, poin
tant vers le ciel les prémices d’un de
venir fécond.
Dressées au centre de Cluny, ces
étranges divinités attisent la curiosi
té du passant.
Les Z’arts des villes
Texte : Corine Daunar
Crédit photo Jean Luc Toussaint
Depuis quelques années l’art urbain émerge dans la ville de Schoelcher. Il anime les murs des immeubles, apparait soudainement à l’orée d’une place, dort sous un pont. Il s’introduit sous toutes ses formes dans son paysage urbain, embellit le quotidien du citadin et raconte en silence des histoires oubliées ou à venir.
Les Ti Wara de Schoelcher
Premier de la série :
ARTS & COMMUNES
18 • MARTINIQUE #100
ENTRE LE DIRE ET LE FER
Ce Ti (pour travail) Wara (pour animal) symbole fort de l’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement du peuple Bambara au Mali, présent sur les établissements bancaires, les billets d’avion ou sur les ailes de l’ancienne Air Afrique, ne pouvait que mieux servir la cité. Il incarne l’antilope, mammifère proliférant dans les champs gorgés de mil et le corps d’un fourmilier qui, tel un laboureur, gratte le sol de ses longues griffes en quête de nourriture. Les cornes pointées vers le ciel, les pattes ancrées dans la terre sont des récepteurs d’énergie et favorisent la prophétie..., Mais bien audelà de ces promesses fertiles, Jean Luc Toussaint érige également un nouveau pont entre la Caraïbes et l’Afrique, sur lequel l’on pourrait presque y voir apparaître des danseurs au corps souples tenants deux bâtons dans les mains,en imitant par leurs sauts ceux du bovidé...
Mais ce Ti Wara, exemplaire de
l’art stylisé africain donnera du fil
à retordre à son mentor. 350 kg
pièce, des heures à marteler le
métal incandescent sur la table de
l’enclume, sous les mâchoires de
l’étau, à unir dans le feu le tube,
les grosses chaînes usinières,
les écrous géants, les manilles de
remorqueur, les engrenages et les
cardans d’autos réformées auront
été nécessaires à la réalisation de ce
passionnant monument.
Il faut dire que Jean Luc Toussaint
n’en est pas à son premier bras de
fer avec la matière…
L’hOMME DU FER.
Né d’un père malgache et d’une
mère francoportugaise, Jean Luc
Toussaint Pimenta da Costa grandit
en partie au Sénégal, puis en Guyane
française. Doté un caractère bien
trempé il est massif, combatif et un
brin autoritaire. En autodidacte il
s’invente dès son plus jeune âge au
contact des forgerons africains. De
ses séjours dans l’Océan indien, en
Europe de l’Est ou dans la Caraïbe
il va s’enrichir d’autres cultures
influençant les thèmes sur lesquels
il travaille depuis lors : fétiches,
rites et croyances populaires.
Bientôt les fresques en fer à béton
laisseront leur place à des œuvres
monumentales. Entre ses mains
noircies par le labeur, les objets
délaissés, coutelas, cisailles, pelles
ou boulons abandonnés au détour
d’un « chimen chien » s’octroient
une seconde vie, entre masques et
traditions. On les retrouvera parfois
au creux de deux majestueux Ti
Wara, s’imposant tranquillement au
cœur de la cité.
20 • MARTINIQUE #100
C’est en 1899, à Dizy, aux portes
d’Epernay, que LouisEugène
PANNIER écrit les premières pages
de l’histoire de la Maison éponyme.
Dans l’une des caves de la Maison
datant du XIIe siècle, veille un archer
gravé dans la paroi par un habile
tailleur de pierre. C’est tout natu
rellement que la Maison PANNIER
a choisi ce symbole d’équilibre, de
maîtrise et d’adresse comme em
blème de son savoirfaire.
La Marque bénéficie d’un rayonnement
national et international fort et affirme
sa volonté d’exception en choisissant
un réseau de distribution sélectif afin
d’affirmer la qualité et le prestige de
ses produits.
La Maison PANNIER propose 4
gammes de champagnes et un ratifia :
Les Grands Classiques, les Millésimés,
les Velours, la gamme Egérie et un
Ratafia de champagne.
Toujours guidée par une volonté
de précision et d’unicité, la Maison
PANNIER a fait le choix de limiter
sa production pour ne viser que
l’excellence.
Le champagne PANNIER est servi
sur de nombreuses compagnies
aériennes, ferroviaires et distribué
en Martinique exclusivement chez
SODIMAV (14, Jambette Village
0596 72 49 90
0696 85 20 93)
Enraciné depuis 1899
PUBLI-R
EPORTA
GE
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 21
Né en 1955 en banlieue pari
sienne de parents gosériens,
Jacques Martial voyage au
grès des affectations de son
père militaire à Madagascar,
en Guyane, au Congo…
Dès la petite enfance, il dé
couvre la Guadeloupe où
il reviendra régulièrement.
C’est plus tard qu’il lira Sony
Rupaire, Aimé Césaire ou en
core Maryse Condé, etc., qui
lui permettront de disposer de
clefs pour accéder à d’autres
dimensions de la culture gua
deloupéenne, antillaise et ca
ribéenne.
Si le film Noir et Blanc, de
Claire Devers, première
Caméra d’Or du Festival de
Cannes en 1986 ou le Maître
d’école, de Claube Berri avec
Coluche, la série Navarro aux
côtés de Roger Hanin… ont
contribué à le faire connaître
du grand public, s’il a prêté
sa voix à de nombreux
acteurs américains :
(Denzel Washington, Laurence
Fishburn, Wesley Snipes …),
c’est surtout au théâtre que
Jacques Martial prend de
l’envergure en jouant, en
enseignant, en mettant en
scène des pièces de grands
auteurs. En parallèle, il choisit
de transmettre sa passion
pour l’oeuvre d’Aimé Césaire
aux quatre coins du monde
en jouant Cahier d’un
retour au pays natal.
Jacques Martial Un homme de convictions
JacqueS MartIal eN 7 DateS
TExTE : CHRISTINE MOREL
Au-delà de l’artiste (acteur, comédien, metteur
en scène) au talent reconnu, Jacques Martial
prend une dimension institutionnelle lors de
sa nomination par Jacques Chirac, en 2006,
à la tête de l’établissement public du parc et
de la grande halle de la Villette, une des plus
importantes institutions culturelles françaises
au budget annuel de 40 millions d’euros.
PORTRA IT
1977Prend ses premiers cours de théâtre et joue avec le Théâtre Noir
1983Fonde l’association Rond Point des Cultures
1998Porte parole du collectif Egalité
2000Créé sa compagnie de théâtre : la Compagnie de la Comédie Noire.
2003Metteur en scène et interprète de « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire.
2006Directeur de la Grande Halle de la Villette.
2015Président du Mémorial ACTe.
« Le Mémorial ACTe se propose d’incarner un digne hommage du monde moderne aux millions de femmes, d’hommes et d’enfants chassés, enlevés, tués, déportés, aliénés, vendus et mis en esclavage durant plusieurs siècles ». Jacques Martial
SIM
AX CO
MM
UNIC
ATIO
N
Jacques Martial a choisi de quitter ses
fonctions de l’établissement public et
culturel de la Villette pour devenir le
premier président du Mémorial ACTe,
le nouveau Centre caribéen d’expres
sions et de mémoire de la traite et de
l’esclavage.
L’inauguration du mémorial, situé sur
le site de l’ancienne usine sucrière
de Darboussier, le 10 mai dernier, en
présence du président François Hol
lande et de nombreux chefs d’états
caribéens et africains, avait donné
lieu à une lecture vibrante d’un texte
sur la traite et l’esclavage par Jacques
Martial et le comédien Alioune Cissé.
Séduit par la vocation pédagogique
du Mémorial ACTe et dans la conti
nuité de sa réflexion sur ce qui fonde
les identités caribéennes et guade
loupéennes, Jacques Martial s’inves
tit dans ses nouvelles fonctions et
porte un projet qu’il a baptisé Nou
velle naissance collective :
« Si l’esclavage remonte à l’histoire
antique de l’humanité, à partir du 16e
siècle, l’organisation de la traite né
grière et de la mise en esclavage des
Africains a structuré le monde et les
échanges entre les peuples. En France,
ce traumatisme et cette histoire, parce
que longtemps refoulés et occultés,
dans l’espoir de leur effacement des
mémoires, ont pu continuer d’être
agissants. Afin de combler les failles
creusées par le silence et le déni de ce
passé, le Mémorial ACTe s’est donné
la mission d’étudier cette histoire, ses
conséquences mais aussi ses avatars
modernes afin de créer les conditions
d’une réconciliation entre les peuples
et de favoriser un nouvel humanisme.
Cette histoire doit devenir lisible et ac
cessible à tous afin d’en tirer collecti
vement et individuellement les ensei
gnements nécessaires à l’instauration
d’un Vivre ensemble apaisé et respec
tueux de tous et de chacun dans la di
versité des cultures qui nous enrichit
chaque jour.
Car c’est par l’élévation des cons
ciences et la diffusion de ce savoir que
l’on permettra à la société d’oeuvrer
utilement à l’éradication des formes
contemporaines qu’a su prendre
l’esclavage ».
PORTRA ITMembre fondateur de l’Observatoire de
la diversité dans l’audiovisuel créé par le
CSA en 2008, Jacques Martial milite pour
l’égalité des chances des minorités visibles
et la lutte contre les discriminations. Cahi
er G
uade
loup
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Chris
tian
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© Co
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22 • RÉUNION #89
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 23
24 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 25
L E P L U S G R A N D C H O I X D E C L I M AT I S E U R S E N M A R T I N I Q U E ! Lamentin : 0596 39 70 32 • Ducos : 0596 39 11 25 • Fort-de-France : 0596 70 18 74 • Trinité : 0596 74 29 95
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26 • MARTINIQUE #100
MAISON DE R E VE
Plages ensoleillées, choc de la nature et des sens. .. Rio demeure fidèle à ses clichés de carte postale. Le nec plus ultra pour
vivre pleinement l’expérience carioca est sans aucun doute de séjourner dans un appartement ou une villa d’architecte
avec vue, associant minimalisme du style et symbiose avec la nature, si emblématiques de la « Ville merveilleuse ».
D’une surface totale de 2.500m2, la propriété se compose d’un édifice design de plus de 800 m2, tout en métal, verre, bois et ciment,
relié à un spa, et doté d’un splendide mur végétal avec douchecascade. La maison ellemême est constituée de 5 chambres et
8 salles de bains, d’un bureau, d’une pièce de projection, d’un espace barbecue et de plusieurs terrasses extérieures. Elle est dotée
d’une piscine à débordement qui trône entre forêt tropicale et océan. Un cadre de rêve, véritable lieu d’apaisement.
Texte : Jessica Lebrat Photos © WhereinRio
Zénitude et nature à Rio
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 27
Nichée entre la mer, la montagne et la forêt, la villa porte en elle la quintessence de l’esprit carioca. Les murs ont été réduits à
leur plus simple expression, et d’immenses baies vitrées s’ouvrent sur une nature exubérante, qui semble ne faire qu’une avec
l’habitation. Transparence et lumière y sont les maîtresmots.
La pièce principale offre une vue époustouflante sur l’océan. Les tonalités chaleureuses des poutres du plafond font
écho aux meubles et sculptures en bois ainsi qu’au cuir des fauteuils et des canapés. Les contrastes de couleurs
sont quasiinexistants, pour ne pas détourner du spectacle extérieur. Les sculptures et autres pièces importées,
principalement d’Asie, donnent une ambiance rustique à ce cadre design. Dans les salles de bains, les éviers sont faits
de pierres taillées à la main.
Le mur végétal est une attraction en soi. Dans un espace vide à l’intérieur de l’entrée du mur de la maison, une mosaïque
de 6000 plantes locales différentes accueille le visiteur avec faste.
RIO
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32 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 33
Les ambiances sont marquées par des transitions douces entre intérieur et extérieur, souvent uniquement séparés
par une portefenêtre coulissante. À aucun moment la décoration ne tente de concurrencer le cadre naturel – le regard
glisse toujours sur elle pour terminer son chemin sur la ligne d’horizon de l’océan ou la montagne « Dois Irmãos ».
Site de location de Maisons à RIO : www.whereinrio.com
34 • MARTINIQUE #100
PUBLI-R
EPORTA
GE
Sun Record’s s’inscrit dans une
démarche qui vise à proposer le
meilleur rapport qualitéprix. 80 %
des produits présentés dans ses
magasins sont introuvables chez
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culinaires du fabricant Magimix,
toujours à la pointe de l’innovation,
y sont également disponibles dans
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Le consommateur bénéficie ainsi
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ment permet, entre autres, d’as
surer un service aprèsvente dans
des conditions optimales grâce à la
disponibilité des pièces détachées
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seigne a choisi de mettre en avant
les performances des produits, tout
en négociant les meilleurs tarifs
avec ses fournisseurs. Une straté
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Carrefour Market du François -
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Depuis sa création en 1999, Sun
Record’s, au service des particuliers et
des professionnels, propose un vaste
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Orange Caraïbes. La pérennité de
l’entreprise est assurée par la qualité
des produits proposés et les conseils
avisés d’une équipe de vente très
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36 • MARTINIQUE #100
Texte : Angel St-Benoit
HOTE L DE R E VE
38 • MARTINIQUE #100
Hôtel Layana Resort & Spa ThaïlandeSur Koh Lanta Yai, la plus longue des quinze îles de
l’archipel qui composent le parc national marin de Koh Lanta, ce Boutique-Hôtel à l’architecture Thaï contemporaine appartient à des Sud-Africains. Ce joyau réservé aux adultes, repose entre des collines boisées et la plage de Phrae-Ae.
THAILAND
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 39
40 • MARTINIQUE #89
Après une arrivée en bateau, une
voiture vous fait traverser une majes
tueuse allée bordée de palmiers et
de frangipaniers qui débouche près
d’une fontaine formée de sphères
métalliques ouvragées devant l’en
trée de la réception.
La réception Dominant l’hôtel, cet espace ouvert
où l’on vous accueille avec un collier
de fleurs, est situé dans un pavillon.
Son toit en forme de pagode re
couvre une charpente apparente où
trône une sculpture de l’artiste Pong
satat Uaiklang. Teck et bois locaux,
sont en harmonie avec les canapés
en rotin.
La façade principale, tournée vers la
piscine d’eau de mer à débordement
privilégie les coins repos. Des tran
sats aux toiles blanches reposent à
l’ombre de parasols placés sous des
cocotiers. La piscine jouxte la plage,
longue de trois kilomètres.
Les bâtiments sont à l’image de la
tranquillité et de la beauté des lieux,
des jardins et des terrasses exté
rieures aménagées. Garden Rooms
(de quatre chambres), Beach Suites
et Ocean Deluxe, décorées avec goût
sont à quelques secondes à pied des
points principaux.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 41
42 • MARTINIQUE #100
L’impressionnante MaisonAvec un service personnalisé, cette ancienne résidence du premier proprié
taire de l’hôtel est protégée par des murs. Dans ses luxueux 250 m2, s’en
suivent un grand living, deux chambres pourvues de larges baies vitrées
agencées de lits King Size parés de coton égyptien.
Trois salles de bains dont les dessus de meubles sont en marbre noir,
abritent une baignoire ovale. Elle est placée face à des jalousies s’ouvrant
vers les jardins et jouxte une douche au sol souligné de galets.
Le plateau de table de la salleàmanger est en verre fumé et dans le salon
privé agrémenté d’un bureau, des portes coulissantes mènent à la piscine de
6 mètres x 10 (la plus grande de l’île), équipée de transats en bois recouverts
de toile grise.
Au Bar Horizon sans Frontières, où le sol alterne marbre blanc et bois, on ter-
mine sa journée, face au coucher de soleil, au son d’une musique relaxante,
lové dans un canapé en rotin, en savourant un Coco Loco. Le bar jouxte le
Tides restaurant haut de gamme surplombant la plage, où un dress-code
est exigé en soirée. A l’intérieur, les tables sont dressées avec des nappes
en coton blanc sur un beau plancher. Dehors sur le deck, des ensembles de
meubles en résine sont disposés sous des arbres face à l’océan. Le Layana
propose une dégustation hebdomadaire de vin gratuite ainsi que des cours
de cuisine Thaï avec sculpture sur fruits.
Au Linger Longer Spa, diverses prestations se déclinent dont « The Layana
Signature Massage » qui comblera les plus exigeants.
L’Hôtel de Rêve Layana Resort & Spa a reçu de multiples récompenses et
récemment le 8 mai 2015, the « Best Luxury Destination Spa Thailand ».
Cette oasis luxueuse tournée vers les eaux émeraude de la mer d’Andaman
où il fait bon se promener près de la plage à dos d’éléphant, est un écrin de
grâce, de raffinement et d’une douceur de vivre à la Thaïlandaise.
Affichage publicitaire : PROTÉGEONS NOTRE ENVIRONNEMENT !
La préservation de la qualité du cadre de vie est au cœur de la politique du paysage. La réglementation relative à la publicité extérieure s’inscrit dans le prolongement de cet objectif, cette dernière étant généralement organisée de manière anarchique et illégale et constituant trop souvent une pollution visuelle. Les professionnels de l’affichage doivent ainsi respecter la réglementation avec des installations conformes à des conditions de densité et de format.
DOSS IER
La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour
l’environ nement (Loi ENE), complétée par le décret du 30
janvier 2012 a conduit à l’élargissement des objectifs du droit
de la publicité extérieure. Tout en garantissant le respect
de la liberté d’expression, du commerce et de l’industrie, la
réglementation vise à améliorer la qualité du cadre de vie, de
lutter contre les nuisances visuelles, de favoriser la mise en
valeur du paysage et du patrimoine culturel et de participer
aux efforts d’économie d’énergie consentis dans la cadre
des enjeux de réduction de la facture énergétique nationale.
ENVIRONNEMENT
44 • MARTINIQUE #100
TExTE : JESSICA LEBRAT - PHOTOS : SIMAx COMMUNICATION
DES CONDITIONS EN TERMES D’EMPLACEMENTSLa publicité est autorisée dans les
agglomérations, c’estàdire dans les
espaces sur lesquels sont groupés
des immeubles bâtis rapprochés.
Hors agglomération, elle est permise
uniquement dans les aéroports. Elle
peut l’être à proximité immédiate des
centres commerciaux si un règlement
local de publicité (RLP) l’y autorise.
DES CONDITIONS EN TERMES DE DENSITÉUne publicité non lumineuse doit être
apposée selon les règles suivantes :
l 2 dispositifs muraux maximum
dans les unités foncières dont la lon
gueur bordant la voie est inférieure ou
égale à 80 m, à condition d’être super
posés ou juxtaposés,
l ou 1 seul dispositif scellé au sol
dans l’unité foncière dont la longueur
bordant la voie est inférieure ou égale
à 40 m (2 dispositifs scellés au sol au
max entre 40 m et 80 m),
l puis 1 dispositif publicitaire supplé
mentaire par tranche de 80 m.
DES CONDITIONS EN TERMES DE FORMATLe format imposé à la publicité dé
pend du nombre d’habitants de l’ag
glomération et des caractéristiques du
dispositif publicitaire :
l 12 m² maximum et 7,5 m au dessus
du sol dans les agglomérations de
plus de 10 000 habitants (et de moins
de 10 000 habitants faisant partie
d’une unité urbaine de plus de 100
000 habitants), à l’intérieur des aéro
ports, pour la publicité non lumineuse
sur un mur ou une clôture,
l 12 m² maximum et 6 m au dessus
du sol dans les agglomérations de
plus de 10 000 habitants (et de moins
de 10 000 habitants faisant partie
d’une unité urbaine de plus de 100
000 habitants), dans les aéroports
hors agglomération, pour la publicité
non lumineuse au sol,
l 4 m² maximum et 6 m au dessus
du sol dans les agglomérations de
moins de 10 000 habitants (hors unité
urbaine de plus de 100 000 habitants)
pour la publicité non lumineuse sur un
mur ou une clôture,
l 8 m² pour les dispositifs lumineux
au sol et maximum 6 m au dessus du
sol dans les agglomérations de plus
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 45
46 • MARTINIQUE #100
de 10 000 habitants (et de moins de
10 000 habitants faisant partie d’une
unité urbaine de plus de 100 000
habitants), dans les aéroports hors ag
glomération.
La publicité non lumineuse doit être
installée à au moins 50 cm du sol,
sur un mur support ou sur un plan
parallèle, après suppression des pu
blicités anciennes et à au moins 10 m
d’une baie d’un immeuble d’habitation
quand elle est apposée au sol.
Les publicités lumineuses doivent
respecter des normes spécifiques,
notamment être située dans un plan
parallèle à celui du mur qui la supporte,
ne pas dépasser 1/6e de la hauteur
de la façade de l’immeuble et au
maximum 2 m lorsque cette hauteur
est inférieure à 20 m et 1/10e de la
hauteur de la façade et au maximum
à 6 m lorsque cette hauteur est
supérieure à 20 m.
DÉCLARATION PRÉALABLEL’exploitant d’un dispositif de publicité,
qui souhaite installer ou modifier un
support de publicité, doit effectuer
une déclaration préalable (cerfa
n°14799*01), adressée au maire s’il
existe un règlement local de publicité
(RLP), ou au préfet en l’absence de
RLP. Le nonrespect de l’obligation
de déclaration peut faire l’objet de
sanctions administratives (amende de
1 500 €) et pénales (amende de
7 500 €) si la publicité est apposée ou
maintenue après mise en demeure.
LES DISPOSITIFS MAL ENTRETENUS SONT SANCTION-NABLESDe même, les publicités et leurs sup
ports doivent être maintenus en bon
état d’entretien. Affiches durablement
décollées, dispositifs d’affichage in
complets ou devenus dangereux, se
trouvent donc en infraction.
AUJOURD’HUI, LA RÉGLEMENTATION N’EST PAS TOUJOURS RESPECTÉEIl n’est bien sûr pas question de sup
primer l’affichage publicitaire, qui au
même titre que les autres médias
contribue à l’information des consom
mateurs et au développement éco
nomique, mais juste de respecter la
réglementation.
Malheureusement, force est de
constater que ce n’est pas le cas en
Guadeloupe comme en Martinique, et
qu’au moins un tiers des panneaux ac
tuels sont en situation illégale.
LA PROTECTION DE L’ENVIRONNE-MENT : UN ENJEU ÉCONOMIqUENos iles bénéficient d’un patrimoine
environnemental exceptionnel, dont
nous pouvons être fiers et que beau
coup de pays dans le monde nous
envie.
Ce patrimoine est aussi une richesse
économique. Guadeloupe et Marti
nique ont accueillis près d’un million
de touristes en 2013 (source INSEE)
apportant près d’un milliard de de
vises, soit 8% de notre PIB.
Il serait suicidaire de laisser ces pay
sages de rêve se détériorer.
Il est donc fondamental que les au
torités rappellent et fassent respecter
la réglementation (la date butoir pour
la mise en conformité était le 13 juillet
2015. Dorénavant, les dispositifs de
publicité non conforme sont dans l’il
légalité).
La plupart des professionnels de l’affi
chage sont d’ailleurs conscients de la
nécessité de respecter ces « bonnes
pratiques » pour pérenniser leurs acti
vités, d’autant que c’est aussi dans l’in
térêt de leurs clients, les annonceurs.
En effet, le temps de lecture d’une af
fiche sur le bord de la route n’est que
de quelques secondes, et plus l’atten
tion visuelle des automobilistes sera
sollicitée, et moins la communication
sera efficace.
CONTRIBUER à LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EST L’AFFAIRE DE TOUS !Nous sommes tous responsables
de notre environnement et chaque
citoyen peut saisir les autorités com
pétentes (maire, services de l’état, en
l’occurrence la DEAL) sur un problème
d’affichage non réglementaire.
En matière d’instruction d’une infrac
tion et du pouvoir de police, ils sont de
la compétence du maire s’il existe un
RLP (Règlement Local de Publicité) ou
au Préfet dans le cas contraire.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 47
48 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 49
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 51
CONSE I L DE l’AVOCATE
Vous souhaitez valoriser votre patri
moine tout en faisant des économies
d’impôt ? La défiscalisation vous offre
de réduire de façon légale le montant
de votre impôt sur le revenu. Plusieurs
dispositifs sont susceptibles de dimi
nuer le montant de l’impôt à payer. On
parle alors de déduction, réduction et
crédit d’impôt. Une déduction d’impôt
est une somme soustraite soit d’un re
venu catégoriel (par exemple les frais
professionnels déduits avant l’impo
sition des traitements et salaires) soit
du revenu brut global (par exemple,
une pension alimentaire versée pour
vos enfants). Une réduction d’impôt
est une somme soustraite du mon
tant de l’impôt (par exemple réduction
d’impôt pour sommes versées pour
l’emploi d’un salarié à domicile). Un
crédit d’impôt est également une
somme soustraite du montant de l’im
pôt (par exemple, crédit d’impôts pour
frais de garde d’enfants). Cependant,
contrairement à la réduction d’impôt, le
crédit d’impôt peut vous être rembour
sé en totalité ou partiellement, dans les
deux cas suivants : *si son montant
dépasse celui de votre impôt ; *si vous
n’êtes pas imposable.
Le logement et l’immobilier sont des
secteurs particulièrement concernés
par les dispositifs visant à permettre
de réduire de façon légale et tout en
investissant le montant de votre impôt
sur le revenu.
LES AIDES FISCALES LIÉES AU LOGEMENT.
Le crédit d’impôt pour la transition
énergétique (Cite) qui a remplacé le
crédit d’impôt développement durable
à compter du mois de septembre 2014
permet de bénéficier d’un crédit d’im
pôt, sous conditions, pour certaines
dépenses de rénovation énergétique
de votre habitation principale payés
entre septembre 2014 et décembre
2015 tels que l’isolation thermique
des fenêtres, murs ou toiture, la mise
en place d’équipements de produc
tion d’eau chaude sanitaire utilisant
une source d’énergie renouvelable ou
d’équipements de production d’éner
gie utilisant une source d’énergie re
nouvelable.
Vous pouvez aussi bénéficier, sous
conditions, d’un crédit d’impôt pour les
dépenses réalisées dans votre habita
tion principale jusqu’au 31 décembre
2017 pour les équipements pour per
sonnes âgées ou handicapées et tra
vaux de prévention des risques tech
nologiques.
Outre ces dispositifs d’aide fiscales
liées au logement, il convient de si
gnaler l’existence de plusieurs lois
françaises qui ont été promulguées
afin d’encourager les particuliers à in
vestir dans divers domaines comme
l’art, l’immobilier, les vignobles, tout en
bénéficiant d’une baisse des impôts.
Céline MAYET / Avocat à la Cour, Docteur en droit0590 32 37 40
DÉFISCALISATION PATRIMOINE
52 • MARTINIQUE #100
LES AIDES FISCALES CONCERNANT L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER.
Les plus connues sont la loi Girardin,
la loi Robien, la loi Malraux, la loi Bor
loo, et la loi Duflot-Pinel. Avec l’appli
cation de ces lois, les acquéreurs de
biens immobiliers voient leurs impôts
réduits selon un indice spécifique et
la nature du logement, qu’il soit une
résidence principale ou un logement
de location. La carence locative dans
les DOM est l’une des raisons pour
lesquelles la défiscalisation existe
en matière d’immobilier, la demande
excédant actuellement l’offre en ma
tière de logement.
Pour pallier ce déficit, les lois en vi
gueur offrent aux particuliers l’envie
de s’engager dans des investisse
ments qui contribueront à relever
l’offre en matière de logement et à
promouvoir l’urbanisme.
C’est ainsi, par exemple, que la loi Gi
rardin du 21 juillet 2003, fonctionnelle
jusqu’au 31 décembre 2017, a pour
but de promouvoir le développement
économique des DOM.
Elle offre une réduction d’impôts pour
toute personne ayant investi, spécia
lement dans les DOM, dans l’achat ou
la construction d’un bien immobilier,
dans les travaux de réhabilitation de
logement achevé depuis plus de vingt
ans à la date d’achèvement des tra
vaux pour en faire sa résidence prin
cipale ou une résidence de location.
Le logement doit être occupé ou loué
pendant au mois 5 ans à titre de ré
sidence principale pour pouvoir bé
néficier de la réduction d’impôt de
18% appliquée aux sommes effecti
vement payées, déduction faite des
éventuelles primes et subventions,
dans la limite de 2.448€/m2, plafond
actualisé chaque année. S’agissant
de l’habitation principale du proprié
taire, le prix de revient ou d’acquisi
tion n’est pris en compte que dans la
limite d’une surface habitable com
prise entre 50 et 150 m2, en fonction
du nombre de personnes occupant le
logement.
Si le logement est donné en loca
tion, les travaux de réhabilitation
déductibles des revenus fonciers ne
peuvent pas bénéficier de la réduc
tion d’impôt.
La réduction d’impôt est étalée sur
dix ans quand il s’agit de l’achat ou de
la construction d’un logement neuf
affecté à l’habitation principale du
propriétaire et sur cinq ans pour tous
les autres types d’investissement.
Autre mesure, la loi PINEL outremer
qui a remplacé la loi Duflot Outremer
à compter du 1er septembre 2014 avec
des conditions qui se veulent être
plus avantageuses pour les inves
tisseurs afin de relancer l’investisse
ment locatif (durée de l’engagement
de location, taux de la réduction d’im
pôt). La réduction d’impôt s’applique
à deux logements maximum par an.
Les investissements locatifs réalisés
en outremer dans le cadre de la loi
Pinel permettent de bénéficier d’une
réduction d’impôt qui varie selon la
durée de l’engagement locatif choi
sie par l’investisseur : 23 % pour un
engagement de 6 ans, 29 % pour un
engagement de 9 ans et 32% pour un
engagement de 12 ans.
Cependant, les loyers appliqués pen
dant toute la durée de location ainsi
que les ressources des locataires ne
doivent pas dépasser certains pla
fonds. Ces mesures fiscales offrent
donc aux particuliers une véritable
opportunité d’investir tout en rédui
sant leurs impôts. Il serait vraiment
dommage de ne pas en profiter dès
à présent, cellesci n’étant pas recon
ductibles ad vitam aeternam.
54 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 55
56 • MARTINIQUE #100
A / LE BUDGET
1 LES RECETTES
Les revenus.
Idéalement, un organisme de
crédit acceptera un dossier de
prêt si les charges de rembour
sement ne dépassent pas 30 à
33 % des revenus, c’estàdire les
salaires du foyer, les aides au
logement (APL, ALF, ALS, sou
mises à conditions de ressources
et non cumulables) et les éven
tuelles pensions ou rentes.
Les apports.
L’apport est le montant mobili
sable avant tout emprunt pour
la construction. Un apport im
portant est un élément d’ap
préciation bien considéré par
l’établissement prêteur. Il est
généralement constitué des
économies (livret A ou compte
d’épargne logement), des écono
mies constituées dans le cadre
professionnel pouvant être dé
bloquées par anticipation dans
le cas de l’acquisition de la ré
sidence principale (PEI, Perco)
et des prêts à charge de rem
boursement nulle ou presque
souvent de montant faibles
(prêt à taux zéro, prêt fonction
naires, prêt de plan épargne
logement, prêt Action logement).
L’emprunt.
C’est le montant complémen
taire aux apports devant financer
l’acquisition de la maison et les
frais correspondants (enregistre
ment, notaire, garantie, taxes). Il
sera fourni par un ou plusieurs
organismes de crédit. Certains
courtiers ou intermédiaires
peuvent obtenir le meilleur com
promis entre le montant em
prunté, la durée des rembourse
ments et leur montant mensuel.
Si vous avez un PEL, il est pos
sible d’acheter le terrain avec le
prêt correspondant. Mais il n’est
pas recommandé de dissocier le
financement du terrain de celui
de la construction car en cas de
retard, le terrain peut «vous res
ter sur les bras» et vous devriez
tout de même rembourser le prêt.
2 LES DÉPENSES
l Le terrain
Le terrain sera, après la cons
truction de la maison, le poste
le plus important du budget.
Un compromis est très souvent à
trouver entre tous les critères de
sélection : le prix, l’emplacement,
la proximité des services, des
écoles, des commerces, des
transports, la configuration,
l’orientation et la superficie, la
Faire construire sa maison est le rêve de nombreuses personnes, mais cela ne s’improvise
pas. Budget, terrain, modèle, garanties… les étapes de la construction sont légion. Pour
éviter les pièges et réussir votre projet, découvrez notre grand dossier de la rentrée !
E t a p e 1 LE FINANCEMENT
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 57
nature du terrain, la viabilité. Il
faut également envisager une
construction en plusieurs étapes :
aujourd’hui vous pouvez construire
le strict nécessaire. Mais vos
besoins et les règles d’urbanisme
peuvent évoluer dans la durée
(ajouter une pièce supplémentaire,
une terrasse, une piscine).
Pour trouver votre terrain, plu sieurs
options sont possibles : vous adres
ser directement à un particulier, à
une agence immobilière (dans les
2 cas, assurezvous préalablement
du montant de la commission que
vous aurez à payer), à un notaire,
ou consulter les sites spécialisés
sur internet.
Pour formaliser l’achat, vous
devrez signer un contrat de vente
(en prévoyant une clause sus
pensive d’obtention du permis de
construire si l’achat n’est pas en
lotissement) et acquitter des droits
d’enregistrement (via le notaire).
l La construction
Avant de statuer définitivement
sur l’acquisition du terrain, veillez
à ce que votre projet global soit
cohérent en évaluant rapidement
le budget de construction. Cela in
clus les frais de conception (la pro
cédure pour le permis de construire
est gratuite), la construction, l’amé
nagement intérieur, l’aménage
ment du jardin, l’assurance dom
magesouvrages (2 à 3 % du prix
de la maison) et les frais financiers
de remboursement des emprunts.
l Le coût des emprunts
Une fois évalué le budget global,
vous serez en mesure de calcu
ler vos mensualités de rembour
sement en fonction de la durée
des prêts et du taux de crédit. Les
formes d’emprunts, leurs durées,
les taux fixes ou variables, le fait
qu’ils soient ou non capés, le mix
entre des prêts de moyenne du
rée (5 à 10 ans) et des prêts de
longue durée (jusqu’à 30 ans)
exigent de contacter plusieurs
établissements, de faire faire
des devis, de comparer les solu
tions et de procéder à des choix.
l Les frais annexes
Les frais liés à l’acquisition du
terrain : rémunération de l’agent
immobilier, droits d’enregistre
ment et de publicité foncière, ré
munération du notaire et débours
divers : frais d’hypothèque, des
pièces d’état civil, de l’état hy
pothécaire, du certificat d’urba
nisme, d’un extrait de cadastre…
Les frais liés aux emprunts : les
frais d’ouverture et d’instruction
de dossier, les frais d’assurance
obligatoire, les frais d’assurance
facultative, les frais de garan
tie et les intérêts intercalaires
quand l’emprunt est débloqué
progressivement au fur et à me
sure de l’avancement des tra
vaux (attention aux retards…).
Les frais liés à l’aménagement
du terrain : étude de sol, bornage,
viabilisation des accès, raccor
dements aux divers réseaux :
eau, électricité, gaz, téléphone,
câble, assainissement, déblais
et remblais du terrain, défriche
ment, clôtures et portail d’entrée,
plantations d’arbres et arbustes.
Frais liés à la construction de la
maison : la TVA, la rémunéra
tion de l’architecte ou du maître
d’œuvre, la taxe d’aménagement,
la taxe départementale de finan
cement du CAUE, la taxe départe
mentale des espaces naturels fra
giles, une participation pour voirie
et réseaux, une participation pour
raccordement à l’égout, les options
non comprises dans le prix de
base (matériaux, aménagements),
la révision du prix si l’indexation est
prévue au contrat de construction,
l’assurance dommagesouvrage…
B / LES PRETS
1 LES CARACTÉRISTIqUES
Le prêt conventionné,
accordé par un établissement fi
nancier qui a passé une conven
tion avec l’état est accordé sans
conditions de ressources sur
une durée allant jusqu’à 30
ans. Le taux d’intérêt est pla
fonné par la convention et peut
être fixe ou variable, capé ou
non. Il varie en fonction de la
durée d’emprunt, de l’établis
sement qui le propose, de l’état
du marché financier internatio
nal et de la solidité du dossier.
58 • MARTINIQUE #100
Laurent Janoviez, présentez-nous l’activité de
Somafi-Soguafi aux Antilles.
Somafi-Soguafi est présente aux Antilles depuis plus de
50 ans et joue un rôle important dans le développement
de l’économie locale en contribuant au financement
des projets des particuliers et des entreprises. Nous
accompagnons les clients depuis plusieurs générations
: nous avons identifié jusqu’à 4 générations de la même
famille financées par Somafi-Soguafi. Notre notoriété
vient aussi du fait que nous sommes un employeur
significatif localement. 80% de nos collaborateurs
sont originaires des DOM et nous associons leur
connaissance du terrain à l’expertise d’un des plus
grands groupes au monde.
Quels sont les projets qui peuvent être financés
par Somafi-Soguafi ?
Au-delà du véhicule qui est un important besoin de
financement de tout particulier, nous pouvons financer des
projets liés à l’aménagement ou la rénovation du domicile,
les projets de voyage, le financement des études des
enfants…
Nous développons une vraie compréhension de la
problématique spécifique à chacune de ces approches.
Notre expertise et nos produits permettent aux particuliers,
artisans, commerçants, professions libérales, moyennes ou
grandes entreprises de trouver une solution de financement
adaptée à travers un prêt personnel, un rachat de crédit, un
renouvellement de crédit, un financement d’équipement…
Pourquoi m’adresser à Somafi-Soguafi pour ma
demande de financement ?
On ne répond pas de façon identique à l’investissement
pour un outil de travail (véhicule ou matière première) et
au financement d’une piscine.Sachant qu’un prêt engage
celui qui le contracte, nous nous assurons ensemble de
sa capacité de remboursement et de la cohérence de la
mensualité qui lui est demandée. Nous pouvons proposer
parfois de racheter les crédits en cours, pour construire avec
le client un nouvel échéancier, plus adapté à sa situation.
Entre les outils numériques que nous faisons évoluer pour
permettre à nos clients d’entamer leurs démarches via
internet et les rencontres personnalisées qu’ils auront avec
nos conseillers Somafi-Soguafi, nous avons mis en place un
véritable service « sur-mesure » qui signe notre différence.
Comment entrer en contact avec un conseiller
Somafi-Soguafi ?
La mise en relation avec un conseiller Somafi-
Soguafi peut se faire par tous les moyens disponibles
actuellement à savoir le téléphone en appelant le 0596
42 67 56, internet via notre site web www.somafi.fr,
mais aussi dans nos locaux au Lamentin, où des
conseillers sauront vous accompagner jusqu’à la
mise en place de votre dossier. Nous investissons en
permanence dans les outils numériques pour favoriser
l’accès à nos services et permettre aux clients de faire
de multiples scénarii avant de nous rencontrer.
Nous devrions proposer un nouvel interface Web avant
la fin de l’année.
Somafi-Soguafi Depuis 50 ans aux cotés des Martiniquais.
ZI les Mangles 97232 Le Lamentin
0596 42 67 56 ww.somafi.fr
Laurent Janoviez Directeur Général Somafi-Soguafi
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 59
60 • MARTINIQUE #100
Le prêt immobilier classique
fonctionne selon les mêmes moda
lités, sauf qu’il est sous conditions
de ressour ces et les taux pratiqués
sont plus faibles.
Le prêt d’accession sociale
est destiné aux ménages de re
venus modestes. Il peut être mis
en place à taux révisable et per
met, aussi, de plafonner les frais
de dossier, d’alléger les frais de
garantie et, quand il est cou
plé avec un PTZ+, la taxe locale
d’équipement.
Le prêt à taux zéro - PTZ+
est un prêt destiné à l’acquisition
de la première résidence princi
pale. Il est fourni sous conditions
de ressources, uniquement pour
un logement neuf respectant un
certain niveau de performances
énergétiques. Il vient en complé
ment des autres prêts immobi
liers et de l’apport personnel.
Le Plan Epargne Logement – PEL
est actuellement en perte de vi
tesse car les taux pratiqués sur le
marché sont généralement plus
intéressants. Pour en bénéficier,
il faut d’abord constituer une
épargne préalable au projet de
construction (plafond : 61 200 €).
Le Prêt Action logement (1% logement)
et équivalents
sont des prêts qui viennent com
pléter l’apport ou le prêt princi
pal. Ils peuvent se cumuler entre
eux. Ils englobent le Prêt action
logement accordé aux salariés
du privé, le Prêt aux fonction-
naires accordé aux agents, ti
tulaires ou contractuels, le Prêt
des collectivités territoriales ou
encore les Prêts des caisses de
retraite complémentaire et des
mutuelles.
Le Prêt relais et différé d’amortissement
vous permet de signer un com-
promis d’achat de votre nouvelle
maison avant d’avoir vendu le
logement actuel. C’est donc pra-
tique, mais cher !
2 / LES CARACTÉRISTIqUES VARIABLES
L’étude de vos revenus
est l’élément primordial pour
l’établissement prêteur qui fera,
entre autre, la distinction entre
les revenus fixes et variables.
Les remboursements de frais
professionnels ne seront pas
intégrés dans les revenus. Un
changement annoncé (future
augmentation de salaire) pourra
être prise en compte. Le montant
de l’apport personnel est égale
ment un élément important pour
déterminer la qualité du profil de
l’emprunteur. L’emprunteur de
vra toujours choisir une durée de
remboursement la plus courte
possible (taux d’intérêts plus
faibles).
Le Taux Effectif Global
est le «juge de paix» de toute offre
de crédit. Il intègre toutes les dé
penses liées au prêt. Son mode
de calcul est normalisé, il permet
ainsi la comparaison entre les
offres de crédit, ce que ne fait que
partiellement la comparaison du
seul taux financier d’emprunt.
E t a p e 1 LE FINANCEMENT
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 61
Le taux fixe
varie selon les conditions du
marché de l’argent. Une fois le
contrat signé, il devient fixe pour
la durée de l’emprunt et peut être
à mensualités constantes ou
progressives. Lors d’un emprunt
à taux variable, l’emprunteur
accepte par avance que l’or
ganisme prêteur recalcule à
échéances régulières le montant
des remboursements en fonction
du marché des taux financiers. Le
prêt est dit à taux capé quand la
variation de taux est encadrée.
Vous allez payer les différents
prestataires de la construction
de la maison au fur et à mesure
qu’ils interviennent. Vous n’aurez
pas besoin instantanément de la
totalité de l’emprunt. C’est pour
quoi vous allez demander à votre
établissement prêteur de faire des
versements en plusieurs étapes.
Le remboursement du capital
ne commencera qu’une fois l’in
tégralité des fonds versés. En
attendant, des intérêts interca
laires proportionnels aux décais
sements vont courir, et pendant
toute la durée allant jusqu’à la
libération totale du prêt. Ils sont
calculés au taux nominal du prêt
et s’ajoutent au coût du crédit,
mais reviennent moins cher que
la solution qui consiste à faire
libérer l’intégralité du prêt dès le
1er besoin de financement.
Le remboursement différé
peut être partiel, pendant le dif
féré l’emprunteur ne paie que les
intérêts correspondant à la pé
riode et la prime d’assurance
ensuite l’emprunteur rembourse
normalement capital et intérêts,
ou total (intérêts et capital).
L’assurance décès, invalidité est
obligatoire et peut prendre en
charge les mensualités restant à
rembourser.
L’assurance perte d’emploi est
une garantie facultative. Coû
teuse, tout le monde ne peut pas
y avoir accès. A la signature, il y a
un délai de carence, souvent de 6
à 12 mois : pendant ce délai, au
cune garantie ne joue. Il est donc
impossible de s’assurer à la der
nière minute ou quand le besoin
apparaît sérieusement.
L’hypothèque
est une garantie traditionnelle
qui permet à l’établissement
prêteur de se garantir. En cas de
défaut de paiement, il peut faire
saisir la maison et la vendre judi
ciairement aux enchères pour se
rembourser.
La garantie hypothécaire rechar-
geable
est la possibilité offerte à l’em
prunteur, alors qu’il a remboursé
une bonne partie du capital de
son emprunt, de souscrire un
nouveau prêt (à la consommation
par exemple) qui sera garanti par
la même hypothèque.
La caution
est une garantie par laquelle un
établissement cautionneur ga
rantit à l’établissement prêteur
le remboursement de sa dette si
l’emprunteur est défaillant. Cer
tains fonctionnaires peuvent ob
tenir par leur mutuelle des prêts
sans garantie. L’établissement
prêteur ne peut pas s’opposer à
un remboursement anticipé. Ce
dernier peut être total, ou partiel.
La pénalité peut aller jusqu’à 6
mois d’intérêts sans excéder 3 %
du capital restant dû.
3 / LA MISE EN œUVRE
Pour confirmer les conditions
convenues lors de la négocia
tion du prêt, l’établissement prê
teur est tenu de vous adresser
une offre écrite, gratuite, de prêt
immobilier. Un certain nombre
de mentions sont obligatoires :
les identités des prêteurs, em
prunteurs, éventuellement cau
tions, la nature du prêt, l’objet
(construction d’une maison), le
montant du crédit, son coût total,
son TEG, la date de disponibilité
des fonds, les garanties exigées
en contrepartie, les conditions
de transfert du prêt à une autre
personne, les frais de dossiers et
d’études, un échéancier des rem
boursements mensuels, une no
tice sur les conditions et modali
tés de variation du taux d’intérêt
pour les prêts à taux variable, la
durée du prêt et le coût total du
crédit.
La durée minimale de l’offre de
prêt est de 30 jours à compter de
la réception par l’emprunteur. Un
délai de réflexion est imposé : il
débute le lendemain de la récep
tion de l’offre et dure 10 jours.
62 • MARTINIQUE #100
A / L’ACHAT DU TERRAIN
1 / LES ÉTAPES POUR AChETER UN TERRAIN
L’offre d’achat orale
appelée aussi promesse d’achat
ou offre de prix, n’est pas obliga
toire. Elle ne vous engage pas,
ni le vendeur (sauf mauvaise
foi, rupture brutale ou abusive
de la négociation) contraire
ment à l’offre d’achat écrite qui
vous engage en tant qu’ache
teur. Si le vendeur l’accepte par
écrit, on peut dire que «l’affaire
est faite». Tellement que le ven
deur pourrait même obtenir des
dommages et intérêts si vous
vous désistiez finalement : il n’y
a pas de rétractation possible.
La promesse unilatérale de vente
c’est le vendeur qui s’engage : il
ne peut plus renoncer à la vente
ni la proposer à un autre acheteur.
Vous disposez alors d’un délai
d’option. En acceptant la pro
messe, vous marquez votre accord
en versant un acompte (souvent
10 %). Si, au terme du délai d’op
tion, vous renoncez, le vendeur
peut conserver l’acompte versé.
Le compromis de vente,
appelée aussi promesse (« synal
lagmatique ») de vente, engage dé
finitivement les 2 parties. Même en
cas de décès l’obligation s’impose
aux héritiers. Il n’y a pas non plus
de délai de rétractation. Le trans
fert de propriété et le paiement
interviendront chez le notaire lors
de la signature de l’acte de vente
qui sera rédigé sur les bases de
cette promesse. Le rôle du notaire
est d’authentifier la transaction
pour éviter toutes contestations
ultérieures. Après signature de
l’acte de vente, le notaire procéde
ra à toutes les formalités néces
saires pour authentifier l’acte. Il
est tenu de conserver l’original de
l’acte de vente pendant 100 ans.
Paiement et frais.
Le notaire, le jour de la signature de
l’acte de vente procède à l’encais
sement du montant de la vente,
des droits de mutation et des
émoluments (sa rémunération).
Le vendeur sera réellement payé
par le notaire quand toutes les
formalités auront été accomplies.
B / LES TyPES DE TERRAIN
1 / LES CRITèRES
Le prix du terrain,
premier critère de choix, doit être
en phase avec vos moyens, vos
besoins et les prix du marché
local. L’emplacement du terrain
a également son importance.
La proximité des éléments de
vie est le 1er élément de valori
sation : transports, écoles, com
merces. L’implantation de la mai
son sera largement influencée
par la configuration du terrain.
C’est la maison qui s’adaptera
au terrain et pas l’inverse. L’im
plantation pourrait aussi être
déterminée par les distances
imposées avec les propriétés
voisines ou la voie publique.
Outre que la superficie inter
vient sur le prix, un terrain plu
tôt petit et bien entretenu est
souvent préférable à un grand
terrain mal conçu, mal implanté,
et mal entretenu faute de temps
E t a p e 2 LE TERRAIN
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
64 • MARTINIQUE #100
ou d’énergie. En lotissement, il
n’y a pas d’incertitude sur la su
perficie : le terrain a été borné
par un expert. En secteur diffus,
seul le bornage par un géo
mètre expert est incontestable.
La nature du terrain
influera sur la construction. Un
sol plutôt rocheux, ou sablon
neux, ou composé de gravier,
sera plutôt favorable. A l’inverse,
un sol argileux ou constitué de
remblai sera instable et néces
sitera des renforts couteux. La
présence de cours d’eau, de
nappes phréatiques et le carac
tère inondable sont également
à vérifier. Une étude de sol peut
alors être réalisée pour environ
1500€ sachant que certains ar
chitectes l’exigent pour éviter
que leur responsabilité soit en
gagée en cas de fissuration des
murs. De même, dans le cadre
de la réglementation parasis
mique, il faut éviter de bâtir sur
une faille active, à proximité
d’une falaise ou d’un versant.
L’orientation
au soleil et au vent est à prendre
en considération. La vue impre
nable peut aussi être un leurre
: votre voisin peut être tenu par
un règlement d’urbanisme de ne
pas construire audessus d’une
certaine hauteur, mais le règle
ment peut évoluer et à l’horizon
rien ne protégera durablement
votre vue. En prévention des
cyclones, éviter les sites dont
les caractéristiques topogra
phiques leur confèrent une trop
grande exposition aux vents.
La viabilité
En lotissement, le terrain est
viabilisé par le lotisseur. En
secteur diffus, vous devez vé
rifier la présence des réseaux
d’eau, assainissement, élec
tricité, gaz, téléphone. Adres
sezvous pour cela aux sociétés
concessionnaires (adresses en
mairie). Elles sont seules ha
bilitées à intervenir sur le do
maine public, mais à vos frais.
Que le terrain soit ou non enclavé,
il existe toujours des servitudes.
Des servitudes privées, d’ordre
légal ou d’ordre conventionnel.
Des servitudes publiques, qui
peuvent être apparentes ou non.
La taxe d’habitation et la taxe foncière
sont à acquitter chaque année. Elles
sont établies au niveau de la com
mune et au 1er janvier de chaque an
née. Elles sont dues par l’occupant
au 1er janvier. Selon la négociation
lors de l’achat du terrain, la taxe fon
cière peut être répartie pour l’année
en cours prorata temporis entre l’ac
quéreur et le cédant.
2 / LES TyPES DE TERRAINS
Un terrain à vendre est «dit»
terrain en lotissement quand il
provient d’un terrain unique divi
sé en plusieurs lots. Le lotisseur
aura borné, viabilisé le terrain et
organisé les accès. Il se sera as
suré également de la possibilité
de le construire. Vous connaî
trez la surface de votre terrain
au m² près, donc il n’y a aucune
incertitude sur la taille de la mai
son qui peut être construite. En
contrepartie, le lotisseur vous
imposera un prix plus élevé que
le même terrain en secteur diffus,
des règles d’implantation de la
maison sur le terrain, des styles
de construction, des parties com
munes en copropriété, des types
de clôtures ou de haies, des
normes environnementales et un
règlement intérieur qui peut être
plus contraignant que les règles
locales d’urbanisme.
Un terrain à vendre est «dit»
Terrain Diffus ou Terrain isolé s’il
est hors lotissement. L’avantage
est de pouvoir choisir tout type
de maisons et n’importe quel
constructeur : les seules limites
sont celles des règlements ou
vos possibilités financières.
Un terrain à bâtir
est un terrain constructible, amé
nagé, borné, aux accès réalisés. Il
peut faire partie d’un lotissement,
mais il peut aussi être vendu en
étant isolé. En tout cas, il est prêt à
construire. Seuls les branchements
au niveau des raccordements se
ront à réaliser par vos soins ; ils se
ront, bien sûr, à votre charge.
3 / LES ASPECTS ADMINISTRATIFS
Le plan local d’urbanisme
est établi au niveau de la com
mune et indique les règles globales
d’urbanisme et d’aménagement.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 65
E t a p e 2 LE TERRAIN
Il comprend un diagnostic de
la situation locale, le pourquoi
des choix effectués en matière
d’aménagements et équipe
ments, le projet d’aménage
ment et de développement du
rable, l’adaptation éventuelle à
certains quartiers ou secteurs,
le règlement d’urbanisme ain
si que des annexes : les servi
tudes publiques, l’exposition
au bruit, les réseaux d’eau po
table et les assainissements…
Le certificat d’urbanisme indique
les règles d’urbanisme appli
cables sur le terrain choisi, les
limitations administratives et
les différentes taxes applicables.
Gratuit, il est à demander à la mai
rie qui a un délai d’un mois pour le
délivrer. Sa validité est de 18 mois.
Le certificat d’urbanisme
indique les règles d’urbanisme
applicables sur le terrain choisi,
les limitations administratives et
les différentes taxes applicables.
Gratuit, il est à demander à la mai
rie qui a un délai d’un mois pour le
délivrer. Sa validité est de 18 mois.
1 / ATTENTION AUX MAISONS « COUP DE MAIN »
Sur nos îles, de nombreuses mai
sons ont été construites sans
passer par un professionnel
et malheureusement, souvent
sans autorisation. C’est ce que
l’on appelle les maisons «coup
de main», où l’on reçoit généra
lement l’aide de la famille et/ou
des amis. Une option qui peut
paraître économique, mais qui
peut se révélée dangereuse si
l’on ne s’est pas bien documenté
en amont. En effet, bon nombre
de ces maisons ne répondent à
aucune norme de construction
parasismique ou anticyclonique,
ce qui leur confère une vulnéra
bilité extrêmement importante !
Sans compter que les personnes
qui apportent leur aide sur le
chantier sont souvent inexpéri
mentées et par conséquence ex
posées aux risques de blessures
(éclats dans l’œil, coupures,
coups de marteau, chutes).
Avant de se lancer, il est donc
important de se documenter et
si possible, de se tester en par
ticipant sur des chantiers d’amis.
Prendre également le temps de
la réflexion, de l’observation en
allant voir des maisons témoins,
des maisons en construction.
Il est imprudent de démarrer
E t a p e 3 CONSTRUCTION CLÉS EN MAIN OU ARCHITECTE
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
66 • MARTINIQUE #100
sans avoir planifié les dépenses, les interventions complémentaires extérieures, les délais, les marges de manœuvre sur tous ces points, car dans la vraie vie le chantier ne se passera pas exactement comme prévu dans l’idéal.
Comme pour toute construction,
la réglementation est à suivre.
En cas d’autoconstruction, un
danger guette : le travail au noir.
Il est tentant de se faire aider
par un «ami», mais dans ce cas,
l’obligation de résultat est faible,
le travail peut être de mauvaise
qualité, il n’y a aucun recours. En
cas d’accident, le constructeur
est responsable ; cela peut coû
ter beaucoup plus cher que l’éco
nomie réalisée. De plus, légale
ment, en cas de contrôle positif
c’est bien entendu punissable.
Une option peutêtre de passer
par des professionnels pour les
travaux difficilement envisa
geables (grosœuvre, installation
électrique, gaz) et de réaliser soi
même les travaux plus acces
sibles (aménagements annexes,
peinture et décoration, cuisine et
salle de bains, sols).
2 / LE PRIX D’UN ARChITECTE ET SA MISSION
Le rôle de l’architecte est avant
tout de vous écouter ; à partir
de vos besoins, de vos goûts,
de votre mode de vie, de l’évolu
tion possible de votre famille. Il
vous aide à définir votre projet
(disposition des lieux, utilisation
judicieuse des surfaces, organi
sation des volumes intérieurs,
aspect extérieur). Il organise l’es
pace en fonction de vos goûts
et de vos besoins et joue des
contraintes pour vous offrir une
plus grande personnalisation.
Sa valeur ajoutée, c’est le sur
mesure. Il vous propose un pro
jet compatible avec vos moyens
financiers, assure le suivi des
travaux et le respect des délais.
L’ordonnance du 1er décembre
1986 relative à la liberté des prix et
de la concurrence a établi le prin
cipe de la libre concurrence. Désor
mais les honoraires sont librement
négociés entre le maître d’ouvrage
et l’architecte. Par décisions du
Conseil de la concurrence, les or
ganisations professionnelles ne
peuvent plus diffuser de barèmes
d’honoraires. En revanche, rien
n’interdit à l’architecte d’établir son
propre barème. Le contrat que vous
allez signer avec votre architecte
doit préciser son mode de rému
nération, ainsi que le montant de
ses honoraires. Sa rémunération
dépendra essentiellement de trois
facteurs : le coût de l’opération, sa
complexité, et de l’étendue et de la
difficulté de la mission.
Il est impossible de connaître
le coût exact de la construction,
tant que les entreprises consul
tées n’ont pas présenté leur devis.
En conséquence, une clause du
contrat d’architecte peut stipuler
que si le coût de réalisation dé
passe une marge dite « de tolé
rance « entre le montant estimé
des travaux et le coût total réel, la
rémunération de l’architecte initia
lement prévue est diminuée. Les
honoraires peuvent être calculés
suivant trois modes principaux :
l La rémunération au forfait.
Cette formule ne peut s’appli
quer que lorsque la mission et le
projet de construction sont par
faitement connus à l’avance ; le
montant du forfait est alors défini
avant que la mission ne débute.
Lorsque la surface de construc
tion est inférieure à 170 m2, la
rémunération au forfait est habi
tuellement utilisée.
l La rémunération au pourcentage
du coût des travaux.
Elle s’applique de préférence
lorsque la mission est bien défi
nie à l’avance, mais que le projet
de construction ne l’est pas. C’est
la solution la plus souvent rete
nue pour une mission complète.
l La rémunération à la vacation
horaire.
Elle s’applique à des missions
courtes et bien définies, comme
une consultation, une mission
de conseil ou d’expertise. Ces
différents modes de rémuné
ration peuvent également être
combinés entre eux.
Vous rémunérez votre architecte,
mais il est censé vous faire faire
des économies… en organisant
une véritable concurrence entre
les entreprises susceptibles
d’intervenir, en vérifiant que les
PUBLI-R
EPORTA
GE
Maisons Satec
Pour les projets de ses clients, Mai
sons SATEC utilise le contrat de
construction de maisons individuelles
loi 1990. Ce dernier impose d’inclure
dans le prix, une garantie financière
de prix et délai convenus, une garan
tie dommages ouvrages et une ga
rantie de remboursement d’acompte.
Construire devient une aventure maî
trisée lorsqu’elle est confiée à un pro
fessionnel qualifié !
Entreprise martiniquaise incontour
nable, Maisons SATEC propose, avec
ses partenaires privilégiés, des terrains
à bâtir en exclusivité sur tout le terri
toire. Côté financement, leurs accords
commerciaux permettent de bénéfi
cier de l’expertise de partenaires et de
conditions particulières. Leurs conseil
lers habitat vous répondent sur tous
les thèmes liés à la construction avec
un niveau de compétence sans égal
sur toute l’île.
Maisons SATEC s’inscrit dans le
temps, en vous accompagnant, au fil
des générations, lors de la réalisation
de votre villa personnalisée.
Leur seule devise : L’expérience garan
tie afin que votre villa représente un es
pace de bonheur pour longtemps !
Maisons Satec
Immeuble les cascades
Place François Mitterrand BP 539
97206 Fort De France
05 96 70 00 20
www.maisons-satec.com
fête ses 30 ans cette année.Fort de plus de 1400 mai-sons réalisées à ce jour en Martinique, Maisons SATEC n’a de cesse de se positionner dans une dé-marche qualité en termes de commercialisation ou de construction. Leur certifica-tion NF renouvelée chaque année par un organisme de métropole en apporte la garantie.
68 • MARTINIQUE #100
matériaux utilisés et les tech
niques de mise en œuvre corres
pondent parfaitement à ce qui a
été prévu dans les marchés d’en
treprise, en s’assurant en perma
nence que le calendrier sera res
pecté et en vous préservant par
sa compétence des mauvaises
surprises de constructions qui
vieillissent mal. Tout architecte
ou personne agréée en architec
ture doit être inscrit à l’Ordre des
architectes. Vous pourrez les sé
lectionner en fonction de leur ex
périence et de leurs précédents
projets, même si les jeunes archi
tectes méritent aussi pleinement
votre confiance.
3 / LES CONSTRUCTIONS « CLÉS EN MAIN »
Faire construire sa maison clé
en main peut être synonyme de
confort, si vous souhaitez ne vous
occuper que du minimum. Ce
type de contrat vous permet de
laisser au constructeur la charge
de veiller au bon déroulement du
chantier, vous ne communiquez
qu’avec une seule entreprise, qui
se charge de la conception et de
l’exécution du projet. A vous de
réceptionner ensuite la maison
en temps et en heure. Ceci facilite
énormément la gestion de votre
projet de construction. Certains
projets comprennent également
le terrain. Pour un prix de départ, la
construction de la maison, le ter
rain et une base de finitions clas
siques sont compris.
Le constructeur de maisons in
dividuelles qui signe avec vous
un contrat clé en main se doit de
respecter le budget annoncé pour
la construction. Attention toute
fois, car parfois une clause de ré
vision de prix, est prévue lorsque
le chantier s’étale sur de nom
breux mois. Mais la plupart des
contrats clé en main fonctionnent
sur la base d’un forfait. Ainsi, la
majeure partie des risques dus à
la construction est à la charge du
constructeur. Ce dernier se doit
aussi d’achever la construction
dans les délais impartis et selon
les termes du contrat. Des points
seront faits à certaines livraisons :
élévation, hors d’eau, hors d’air, et
ceci afin de valider que le chan
tier est conforme à la commande,
mais aussi pour débloquer les ap
pels de fonds auprès de la banque.
Le principal désagrément d’un
contrat de construction clé en
main est son manque de flexibi
lité. Il vous faudra délivrer à votre
fournisseur, avant que le projet
ne débute, la description la plus
détaillée possible. Plus vous pren
drez de temps à préparer votre
projet de construction, moins vous
vous exposez à de mauvaises sur
prises ! Le manque de flexibilité
signifie moins de modifications
ou ajouts possibles en cours de
construction. La définition de vos
besoin est donc primordiale dans
ce type de projet, afin d’obtenir le
résultat le plus proche de vos at
tentes.
Il est relativement difficile de
contrôler la qualité d’exécution
des travaux ainsi que le respect
de l’échéancier du projet. Rensei
gnezvous auprès de votre four
nisseur, tant au niveau de son
sérieux que de sa solvabilité et
cherchez à prendre contact avec
des clients afin de s’assurer de la
bonne exécution des travaux.
E t a p e 3 CONSTRUCTION CLÉS EN MAIN OU ARCHITECTE
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 69
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
E t a p e 4 PRÉPARATION à LA CONSTRUCTION
A / LES AGRÉMENTS
1 / LES RÉGLEMENTATIONS
Le plan local d’urbanisme
s’applique aussi bien au terrain
qu’au projet de construction.
La Réglementation Thermique 2012
(RT 2012) s’applique aux cons
truc tions neuves. Elle est am
bitieuse mais coûteuse : l’in
vestissement est augmenté de
7 % selon les pouvoirs publics
à 15 – 20 % selon les construc
teurs, mais cette augmentation
est censée être récupérée par
les économies d’énergie. Ses
trois objectifs sont de mini
miser le Besoin Bioclimatique
Conventionnel (les besoins de
la maison liés à la climatisation,
à l’éclairage), de minimiser la
Consommation conventionnelle
d’Energie Primaire (la consom
mation énergétique de la maison
rapportée au m² et liés à l’éclai
rage, à l’eau chaude, à la clima
tisation…) et de minimiser la
Température Intérieure Conven
tionnelle (assurer le niveau de
confort). Les valeurs maximales
de ces trois coefficients sont
définies en fonction de la loca
lisation de la maison, de sa sur
face, de ses émissions de gaz à
effet de serre et des économies
engendrées en cas d’utilisation
de systèmes énergétiques peu
émetteurs. Vous devrez vous
engager à la prise en compte
de la réglementation thermique
et serez donc quasi obligés de
faire appel à des professionnels
lors de la conception, mais aussi
lors de la construction. L’admi
nistration sera en mesure de vé
rifier votre engagement car vous
devrez déposer une attestation
lors de la demande du permis
de construire pour indiquer les
éléments administratifs, les ni
veaux des trois coefficients vi
sés, et les moyens mis en œuvre
pour les atteindre, puis déposer
une seconde attestation lors
de l’achèvement des travaux.
Le COS
coefficient d’occupations des
sols est le nombre de m² de
planchers (étages compris) de
la maison rapporté à la surface
du terrain. Il est fixé par le Plan
Local d’Urbanisme et les caves
et garages peuvent dans cer
tains cas ne pas être comptés.
La surface habitable
correspond à la somme des
surfaces de planchers dimi
nuée des surfaces occupées
par les murs et cloisons, les es
caliers, les combles non aména
gés, les caves et soussols, les
garages, les terrasses, loggias,
balcons, etc. et les parties de la
maison de hauteur inférieure
à 1,80m.
La surface de plancher
est celle qui fait maintenant
référence dans la réglementation.
Elle est définie comme la surface
de plancher close et couverte
avec une hauteur de plafond su
périeure à 1,80m. C’est donc la
surface au droit des murs inté
rieurs (hauteur > 1.8 m). Les sous
sols et combles non aménagés,
les caves, les celliers, les locaux
techniques, les aires de stationne
ment ne sont pas pris en compte.
70 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 71
72 • MARTINIQUE #100
La SHOB
Surface hors œuvre brute est la
surface extérieure de la construc
tion, murs inclus. Elle a été
aban donnée dans la réglementa
tion. Elle incluait : les sous-sols,
les aires de stationnement, les
auvents, loggias, balcons, les
combles, les toitures terrasses.
La SHON
Surface hors œuvre nette est la
surface précédente (SHOB) dimi
nuée des éléments inclus : aires de
stationnement, auvents etc. Elle a
été aussi abandonnée, notam
ment parce qu’en basant un droit
à construire murs inclus, le promo
teur avait tout intérêt à construire
des murs peu épais, pour
maximiser les m² à vendre, au dé
triment de la bonne isolation de
ces murs !
2 / CERTIFICATIONS ET qUALIFICATIONS
NF
(Norme Française) est une
marque collective de cer
tification appartenant à
l’AFNOR (Association fran
çaise de Normalisation). Elle ga
rantit au minimum la conformité
aux normes et réglementations
en vigueur, au maximum la qua
lité supplémentaire qu’est en
droit d’attendre le consomma
teur. La certification NF se fait à
la demande du constructeur (ou
du prestataire). Une maison non
NF n’est donc pas forcément
de mauvaise qualité, puisque
le constructeur n’a simplement
pas fait la demande de certifi
cation. Mais, a contrario, quand
le constructeur est certifié NF,
l’AFNOR a «tout contrôlé» selon
des règles précises : l’organisa
tion du constructeur, la qualité
du service, la qualité technique
de la maison, sa qualité environ
nementale.
HPE
(Haute Perfor
mance Energé
tique) et BBC (Bâtiment Basse
C o n s o m m a
tion) sont des
labels publics.
Ces labels sont décernés «mai
son par maison» en fonction
de normes et prescriptions ré
glementaires, à la demande du
maître d’ouvrage et en fonction
de la sécurité, de la durabilité, de
la qualité globale du bâtiment,
notamment les conditions de
production d’eau chaude sani
taire, de climatisation et d’éclai
rage.
Qualibat
est un organisme de droit privé
sans but lucratif (loi 1901) créé en
1949 à l’initiative des pouvoirs
publics. Il certifie, en fonction d’un
référentiel précis, les activités, les
compétences professionnelles et
les capacités des entreprises de
construction. C’est le construc
teur, qui sollicite sa qualification
Qualibat. Il est alors soumis à
une évaluation de ses capacités
techniques, humaines, et finan-
cières. Le certificat Qualibat
est donné à 2 niveaux : une
qualification professionnelle
«générale» attribuée pour 4
ans audelà desquels cette
qualification sera réétudiée et une
certification professionnelle par
métier, valable 1 an.
Qualitel
est une association créée en
1974. Elle certifie les programmes
de logements neufs vendus sur
plan avant leur construction, dans
les rubriques suivantes : le confort
acoustique, l’accessibilité pour
les personnes handicapées, le
confort thermique, la qualité de
la plomberie et des équipements
sanitaires, la qualité des instal
lations électriques, la durabilité
des façades et des toitures.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 73
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
B / LA PROGRESSION
1 / LE PIqUETAGE
Le piquetage consiste à matéria
liser par des piquets les limites
du terrain. C’est le géomètre qui
en sera chargé. Légalement, il n’a
pas de valeur visàvis des voi
sins : pour faire foi, il faut dans ce
cas faire un bornage contradic
toire avec les voisins à confirmer
par accord écrit mutuel, sinon par
décision de justice.
Accessoirement, le piquetage
consistera également à détermi
ner le point de référence (niveau
0) pour le nivellement du terrain.
Ce point sera choisi en dehors de
la zone de travaux pour pouvoir
être retrouvé facilement (le mar
quer sur le plan du terrain) et servir
à tout moment de référence de
hauteur et de distances.
On peut aussi piqueter (ou tra
cer à la chaux, au plâtre, ou par
des ficelles tendues entre les
piquets) les limites extérieures
de la maison : attention, en 2
dimensions, les pièces vont
paraître beaucoup plus petites
qu’elles ne le seront en réalité.
2 / LE DÉCAPAGE
Avant le terrassement, le terras
sier va procéder au décapage :
l’enlèvement de la couche de terre
végétale qui sera au moins en
partie conservée à l’écart, pour
être réutilisée lors du remblaie
ment après la construction. La
terre non conservée sera évacuée
3 / LE TERRASSEMENT
Il consiste à réaliser le chemin
d’accès, la zone de stockage des
matériaux, la zone de manœuvre
des camions du chantier, la zone
de retournement des véhicules
privés quand la maison sera
construite, à faire le nivellement
du terrain, voire du soussol si
une dalle est prévue, à creuser
les rigoles de fondations jusqu’à
80 cm (et prévoir l’évacuation
de l’eau des rigoles), à prévoir les
éventuels murs de soutènement
si le terrain est en pente, à réaliser
les tranchées (raccordements et
évacuation), à poser la fosse toutes
eaux (si retenue comme système
de traitement des eaux usées),
à évacue r les déblais en trop et
à remblayer en fin de chantier.
4 / LE DRAINAGE
L’évacuation des eaux est im
portante, non seulement pour le
confort de la maison mais aussi
pendant la durée du chantier. Il
faut donc repérer les points bas
du terrain, niveler et/ou creuser
pour éviter les accumulations
d’eau de ruissellement, éventuel
lement organiser de suite les éva
cuations et les raccordements.
Pour cela, il faut prévoir une
pente naturelle d’évacuation d’au
moins 2 %, un potentiel de débit
qui peut varier, donc une marge
de manœuvre : un tuyau (pvc ou
béton) de 16 cm de diamètre pour
le tuyau d’évacuation semble
le minimum, des raccords bien
étanches du tuyau d’évacuation
afin d’éviter l’intrusion de racines
d’arbres proches, des regards
réguliers pour permettre la visite et
le nettoyage (débouchage…) dont
il faut repérer les positons avant
remblais pour pouvoir les retrou
ver facilement et pour finir une
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
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chipe
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74 • MARTINIQUE #100
profondeur suffisante pour éviter
l’écrasement par les véhicules.
5 / LES FONDATIONS
LLa surface des fondations est
calculée par le maître d’œuvre de
telle sorte que la pression de la
maison soit inférieure à la résis
tance du sol, afin que la maison
ne bouge pas. La résistance du sol
peut varier selon les circonstances
ou la météo, il faut donc «prévoir
large». Pour assurer la meilleure
rigidité, les semelles de fondations
sont en béton armé, solidement
ferraillées et soudées entre elles
(ou reliées par des épingles).
6 / LE SOUBASSEMENT
Dans le cas d’un terre-plein la
dalle de la maison est posée
directement sur une couche de
sable et graviers nivelée et posée
sur le sol. C’est une solution très
économique. A condition que le
sol soit stable, que le terrain ne
soit pas inondable, même par la
nappe phréatique qui remonte,
que le terrain soit de résistance
identique sur toute la surface
pour éviter des enfoncements
localisés, que la pente du terrain
soit très faible car les risques de
tassements différentiels sont im
portants et devront être anticipés
par des techniques spéciales. Il
faut avoir prévu préalablement le
passage des câbles et gaines qui
seront enterrés, donc définitifs.
Le sous-sol est compté dans la
surface habitable, qu’il soit habi
table ou pas. Sa destination pre
mière n’est pas l’habitation, mais
il a une hauteur suffisante (au
moins 2 m) pour être ultérieure
ment aménagé. Dans ce cas, des
ouvertures peuvent être prévues
et une bonne précaution est de
prévoir des arrivées (eau, électrici
té, antennes) et des évacuations.
Le soussol devra être drainé pour
ne pas être humide, sinon, il y
aura des risques de condensation.
Le vide sanitaire est un volume
d’air (de 20 à 60 cm d’épaisseur
environ) situé entre le sol et le
premier plancher du bâtiment.
Sa fonction est d’isoler le plancher
de la maison du sol source d’humi
dité latente. L’air du vide sanitaire
doit être renouvelé, des bouches
de ventilation naturelle assureront
donc le renouvellement de l’air
dans des conditions précises ré
glées par leur dimensionnement.
7 / LES DALLAGES
Le dallage doit être mis en œuvre
soigneusement en suivant les
différentes étapes : décapage
de la terre végétale ; remblai par
du concassé par couches de 20
cm, compactage et nivellement ;
construction du coffrage extérieur,
avec des renforts (piquets) ; im
plantation des câbles et gaines
qui seront noyés dans le bé
ton ; isolation rigide et pare va
peur ; armature : treillis métal
lique maintenu à mihauteur de
l’épaisseur de la dalle ; coulage
du béton et lissage ; polissage.
La dalle peut être ou non flottante.
Dans ce cas, le coulage s’effec
tue en 2 temps : d’abord une se
melle, puis audessus la dalle.
8 / LES MURS, PORTES ET FENêTRES
Après les fondations, le maçon
va s’attaquer aux murs et portes
et fenêtres. Les techniques dif
fèrent selon le type de matériaux
choisi. L’emplacement des portes
et fenêtres est réservé au fur et à
mesure que les murs s’élèvent :
les seuils (portes), les appuis
(fenêtres) sont posés, puis les
linteaux (ce sont les éléments
au-dessus des baies, portes et
fenêtres chargés de soutenir la
charge du mur ou de la dalle ou
de la charpente placés au-dessus).
Suivant le style de la maison
seuils, appuis et linteaux peuvent
être réunis par des jambages, le
plus souvent décoratifs.
Sur la porte d’entrée, le linteau
peut avoir une fonction décora
tive ou symbolique. Les linteaux
sont le plus souvent en béton
préfabriqués ou sont des profils
métalliques en acier type IPN.
Ils doivent être chaînés avec le
reste de la structure quand la
maison doit répondre à des
normes antisismiques.
Les dimensions des ouvertures
doivent être déterminées en
fonction des huisseries, de la
présence de volets extérieurs
roulants ou non (et de leurs com
mandes par tringle, électrique
ou sangle), ou de moustiquaires.
76 • MARTINIQUE #100
Pendant cette phase de construc
tion, le maçon va également
élever les murs de refends (ce
sont les murs porteurs intérieurs,
leur épaisseur est souvent plus
faible que celle des murs exté
rieurs) ainsi que l’escalier inté
rieur s’il y a un étage et s’il est
en béton. Cependant, si l’escalier
est en bois, il sera alors posé en
même temps que la charpente.
A la fin du gros œuvre, l’isolation
sera posée (si elle n’est pas incluse
avec le matériau) et les murs proté
gés (par enduit, crépis ou bardage).
l Le béton
En zones sismiques, En zone
sismique, il est interdit d’utili
ser du sable de rivière non lavé
du fait de la présence de boue
en fines particules. L’utilisation
du sable de mer est également
interdite. Sinon, les armatures
mises en place dans le béton
seraient corrodées. Le sable
de pouzzolane doit quant à lui
être humidifié avant usage car
à cause de sa porosité, celuici
absorberait une partie impor
tante de l’eau de gâchage des
tinée à l’hydratation du ciment.
Par ailleurs pour garantir la résis
tance des constructions, seuls
les blocs creux à perforations ho
rizontales de 20 cm d’épaisseur
ou les blocs pleins ou assimilés
à perforations verticales de 15 cm
d’épaisseur, sont autorisés.
Cela signifie donc que l’utili
sation des parpaings de 15 cm
d’épaisseur est interdite pour les
murs de contreventement. Les
blocs creux quant à eux, doivent
comporter au moins une paroi
intermédiaire orientée paral
lèlement au plan du panneau.
Le bloc de béton (parpaing)
est un bloc de béton moulé, en
forme de parallélépipède, plus
souvent creux que plein. Il est
composé de matières naturelles
(roche, sable principalement + ci
ment) abondantes et recyclables.
De forme régulière, très résis
tant au feu, aux effractions, aux
rongeurs, peu coûteux, c’est le
composant de base. Ses carac
téristiques thermiques et acous
tiques sont très faibles : il doit
être complété par un doublage
isolant extérieur ou intérieur.
l La brique
La brique, tout aussi naturelle
(écologique) que le parpaing, est
légèrement plus coûteuse. Mais
c’est un meilleur isolant. Maté
riau «respirant», elle craint moins
l’humidité. Elle est disponible
sous 3 formes, à savoir la brique
creuse classique, la brique creuse
alvéolaire et la brique monomur.
Il y a moins de constructions en
briques en Guadeloupe qu’en
Martinique où il est plus facile
de se procurer ce matériaux
qui est une production locale.
l Le bois
A condition qu’il soit bien mis en
œuvre et que les bois soient de
qualité, il représente une bonne
solution pour les constructions
antisismiques
C’est le matériau écologique par
excellence, naturel et sain. Très fa
cile à utiliser, il permet une bonne
souplesse architecturale car dis
ponible sous forme d’ossature
préparée en atelier ou en poteaux,
poutres, madriers assemblés sur
place. Il est aussi facile à mettre
en œuvre dans un chantier sec,
propre, à faibles nuisances. Il est
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
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MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 77
solide, vieillit bien et sans fissure
ou tassement, résiste à l’humi
dité et au feu. Certes isolant, il
nécessite cependant l’ajout d’un
complément isolant.
Comme pour tous les autres ma
tériaux, il convient d’être très vi
gilant sur la qualité des bois uti
lisés. Il faut refuser tout élément
en bois ayant des nœuds vicieux
dans leurs fibres (nœud atteint
par une pourriture rendant le
nœud plus mou que le bois avoi
sinant). La qualité mécanique de
ces bois doit être équivalente à
la qualité des bois employés en
charpente, c’estàdire similaire
à celle des bois classés ST II (ou
C22) selon la norme NF B 52001
(choix 1 ou 2 uniquement).
Nos îles sont également situées
dans une zone où les termites
font des ravages. En milieu tro
pical, l’humidité et la chaleur
favorisent également l’attaque
biologique des bois. Les élé
ments en bois, la charpente, le
solivage, l’ossature des pan
neaux, peuvent être constitués
de résineux de la famille des
pins. Parmi ceuxci, l’aubier est
facilement imprégnable, ce qui
permet de les traiter contre les
attaques biologiques. Les autres
essences telles que le sapin ou
l’épicéa sont déconseillées car
peu imprégnables.
Ces éléments de structure
peuvent aussi être constitués
de feuillus, notamment dans le
cas d’essences dotées d’une ré
sistance naturelle aux attaques
biologiques, supérieure à celle
des résineux dont en particulier
l’amarante, l’angélique (ou bas
ralocus ou teck de Guyane), ou
le grignon (ou louro vermelho
ou gamela). Les caractéristiques
de ces feuillus sont proches de
celles des résineux et leurs sec
tions sont similaires pour des
emplois comparables.
Les bois résineux doivent être
traités pour des classes de
risque 3 pour les charpentes ou
4 pour les bardages et les lisses
basses ; ce traitement devra
également être efficace contre
les termites. En ce qui concerne
les méthodes de traitement, on
doit se référer aux arrêtés pré
fectoraux (traitement autoclave
“vide et pression”).
Les feuillus doivent avoir une
résistance naturelle suffisante
pour les classes de risque 3 ou
4 et doivent être naturellement
résistants aux termites.
Les menuiseries extérieures
peuvent être constituées d’es
sences locales, toujours de
classe 3 au minimum.
l Les menuiseries
Les menuiseries regroupent
l’ensemble des portes, fenêtres,
escaliers, portes de garage,
balustrades, volets, etc. On re
trouve donc les menuiseries à
l’intérieur comme à l’extérieur.
Il existe un grand nombre de
portes et fenêtres, aux finitions
et propriétés variées. De ce choix
dépendra le niveau de sécuri
té et la qualité d’isolation de la
maison, c’est donc un véritable
investissement. En moyenne,
les menuiseries extérieures
sont à changer tous les 15 à 30
ans, mais cela dépend bien sûr
de l’utilisation que l’on souhaite
en faire, ainsi que du climat.
Il faut choisir les matériaux, bois,
aluminium, PVC ou mixte, ainsi
que le type de vitrage, double,
triple ou isolation renforcée. Il
arrive que les futurs acquéreurs
se basent uniquement sur des
qualités esthétiques ou éco
nomiques, mais mieux vaut
prendre le temps de réfléchir et
obtenir suffisamment de rensei
gnements avant de se décider.
Les portes, et plus particulière
ment la porte d’entrée, doivent
être choisies avec attention car
elles assurent la sécurité. La
porte en acier offre la meilleure
sécurité, y compris contre le feu,
et demande peu d’entretien. Ce
pendant, compte tenu de ses
faibles qualités d’isolant, il est
préférable d’associer l’acier à un
autre matériau comme le bois.
Très design, l’aluminium ne de
mande quant à lui aucun entre
tien et est moins coûteux que
l’acier. Élégant et écologique, le
bois est le meilleur isolant. Pour
une meilleure solidité, on pourra
lui associer l’acier. Il demande
par contre un entretien annuel,
surtout si la porte donne sur
78 • MARTINIQUE #100
l’extérieur. Bon isolant, le PVC
présente un bon rapport quali
té/prix car il ne demande aucun
entretien. Il s’agit cependant
d’un matériau inflammable, dé
formable au fil des années. Pour
une meilleure sécurité, on adop
tera des renforts métalliques.
Dans tous les cas, des précau
tions supplémentaires, comme
le blindage et l’ajout de verrous,
peuvent être judicieuses pour
une meilleure sécurité de la
porte d’entrée de votre maison.
Viennent ensuite les fenêtres.
Le premier choix concernant ces
dernières est celui de l’épaisseur
du vitrage. En effet, celui-ci ré
pond à plusieurs objectifs : iso
lation thermique, isolation pho
nique, sécurité et esthétique. On
réfléchira ensuite au choix du ma
tériau : bois, PVC, aluminium, ou
encore bois et aluminium. Cette
dernière solution, mixte, est par
ticulièrement efficace puisqu’elle
combine les atouts des deux
matériaux : isolation du bois
et robustesse de l’aluminium.
Selon l’environnement, on por
tera un soin particulier à la sé
curité ou à l’isolation phonique.
De même, le climat peut interve
nir dans le choix des matériaux.
9 / LA ChARPENTE ET LA COUVERTURE
Ces deux éléments sont capitaux
dans votre construction. La char
pente, continuité de l’ossature de
la maison, doit supporter le poids
de la couverture qui, ellemême,
doit protéger l’habitation des
rayons du soleil, de la pluie et ré
sister à des vents violents.
Il s’agit de ne pas lésiner sur la
qualité du matériau à employer.
Pour la charpente, le bois, recon
nu pour ses nombreuses qualités,
reste le plus utilisé. Notre climat
impose des règles strictes quant à
son utilisation lors d’une construc
tion. A l’exception du bois rouge
qui dispose de propriétés natu
relles, les autres essences doivent
subir un traitement spécifique en
vue de résister aux attaques d’in
sectes, de l’humidité, des champi
gnons et des termites.
La charpente métallique
est une alternative car l’acier,
réputé pour sa légèreté et doté
de qualités anticycloniques et
antisismiques, n’impose pas de
fondations particulièrement pro
fondes.
Préférez les bois issus de forêts
gérées durablement qui pos-
sèdent la certification PEFC, gage
de leur qualité et de leur traçabilité.
On distingue deux types de char
pente ; La version tradition nelle
et l’industrielle.
La charpente traditionnelle
est la plus ancienne et la plus
complexe à mettre en œuvre.
C’est également la plus esthé
tique. Cette solution permet d’uti
liser le volume de l’habitation
pour aménager des pièces dans
les combles. La réalisation d’une
charpente traditionnelle doit être
confiée au savoir-faire d’un artisan
charpentier qui maîtrise l’art de ce
type de construction
La charpente industrielle
venue des USA dans les années
50, sa conception est plus ba
sique. Sa solidité est assurée par
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
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MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 79
un procédé de triangulation qui
combine pièces de bois et métal
liques.
La toiture
très exposée aux rayons du soleil,
est responsable en majorité des
apports de chaleur. C’est pourquoi,
l’isolation est une étape primor
diale. Elle permet de réduire les dé
perditions énergétiques et de ga
gner en confort car vous atténuez
les nuisances sonores et réduisez
la température de 2 à 5 °C. En l’as
sociant à une ventilation naturelle
et à des protections solaires, vous
limitez le recours à la climatisation,
vous diminuez vos émissions de
CO2 et économisez jusqu’à 50 %
sur vos factures d’électricité.
La toiture réfléchissante est un
procédé d’isolation qui empêche
la toiture d’absorber les rayons
UV. Vous limitez ainsi les apports
extérieurs de chaleur.
EDF incite les particuliers à proté
ger leurs maisons neuves ou à ré
nover par des primes sous réserve
de faire appel à un poseur agréé
et conventionné. La prime est dé
duite directement de la facture de
l’installateur.
La couverture qui protège des in
tempéries peut être constituée de
tôles, de tuiles de terre cuite ou de
bois. Chacun de ses matériaux est
adapté aux contraintes locales à
condition de veiller à respecter les
consignes de pose.
Quel que soit le matériau choi
si, il est fortement recommandé
pour la pose, comptetenu des
contraintes et des aléas clima
tiques, de faire appel à un profes
sionnel. Non seulement, vous se
rez assuré du respect des normes
en vigueur mais vous bénéficierez
d’une garantie décennale.
Une couleur de toiture claire as
sociée à une bonne isolation ther
mique est un excellent moyen
de combattre la chaleur dans la
maison. Plus la toiture est claire,
plus la lutte contre le rayonne
ment solaire est efficace. Vous
limitez alors l’apport de chaleur
à l’intérieur et vous avez besoin
d’un isolant mois résistant. A titre
d’exemple, un coloris clair (blanc,
jaune, orange, rouge clair) implique
une résistance thermique faible
alors qu’une couleur foncée (noir,
brun sombre, gris foncé) entraîne
l’équipement d’un isolant à l’effi
cience maximale.
Les couvertures en tôles sont lé
gion en Guadeloupe. Elles se dé
clinent en une large gamme de
coloris. Les tuiles sont reconnues
pour leur étanchéité et leur iso
lation thermique et phonique. Il
existe des modèles plats, d’autres
moyennement ou fortement gal
bés qui se posent sur des toits
à pente faible ou plus forte. Cer
taines gammes de tuiles sont dis
ponibles en plusieurs coloris. Les
bardeaux de bois, à l’esthétique
et au confort thermique reconnus,
font leur retour sur les toits antil
lais. Si ce type de couverture est
plus onéreux, il s’avère très résis
tant dans le temps et limite cepen
dant le recours à l’isolation.
Installer un toit vert
Outre son aspect écologique, la
toiture végétalisée offre de nom
breux avantages. L’essentiel est
de disposer d’une structure por
tante solide car le poids à suppor
ter devient encore plus important
lorsque la toiture est gorgée d’eau.
La charpente doit être en bon état,
dotée d’une pente faible et d’une
étanchéité parfaite car il est très
compliqué ensuite de pouvoir y
effectuer des réparations.
Ce type de toiture forme un écran
thermique qui régule la tempéra
ture de la maison et limite l’utilisa
tion de la climatisation. Ecologie à
souhait, elle produit de l’humidité
dans l’air, filtre les poussières et
produit de l’oxygène, participant
ainsi à réduire les gaz à effets de
serre. Elle recycle une partie des
eaux pluviales grâce au substrat
qui joue un rôle de filtre et de ré
gulateur pour un écoulement plus
régulier qui permet de réduire les
eaux de ruissellement.
A partir du support porteur, qu’il
soit en béton, en bois ou en acier,
plusieurs composants sont né
cessaires. Un isolant, un matériau
étanche, une couche drainante,
un film géotextile, le substrat de
culture et enfin la végétation qui
doit être adaptée à notre climat.
Pour faciliter son entretien, il est
possible d’ y intégrer un système
d’arrosage automatisé à régler
80 • MARTINIQUE #100
selon la saison ou doté des cap
teurs d’humidité qui déclenchent
l’arrosage si nécessaire.
Enfin, avec ses quelques 1 400
heures d’ensoleillement annuel
aux Antilles, l’énergie solaire est
une source gratuite et renouve
lable au potentiel considérable.
L’équipement d’un chauffe-eau
solaire est obligatoire dans les
nouvelles constructions. Il peut
être superposé sur la toiture ou y
être intégré. Là encore, EDF facilite
son installation via une prime.
Si vous souhaitez gagner en
autonomie, vous pouvez éga
lement vous orienter vers des
panneaux photovoltaïques à
installer sur votre toiture et qui,
complétés à des batteries, vous
permettent de réduire sensible
ment votre facture d’électricité.
10 / LA MISE hORS D’EAU ET hORS D’AIR
La mise hors d’eau
signifie que la construction est
étanche à l’eau (donc aux intem
péries). Cette étape de la construc
tion succède à l’élévation des
murs. Elle correspond à la pose de
la charpente et du toit (couverture).
La mise hors d’air
correspond à la pose des menui
series extérieures. Elle succède
à la pose de la charpente et du
toit et donc à la mise hors d’eau.
Après cette étape, la construc
tion est étanche, tant à l’eau,
qu’à l’air. De cette parfaite étan
chéité dépend aussi la qualité de
l’isolation de l’habitation. La fin
de la mise hors d’air marque la fin
du gros œuvre et le début du se
cond œuvre, c’estàdire, l’installa
tion des équipements intérieurs,
de l’isolation, de l’électricité, des
peintures, des revêtements de sol,
de la décoration et des sanitaires.
C’est un stade où le maître d’ou
vrage peut prendre la main pour
terminer luimême l’achèvement
de la maison.
C’est une étape importante car
elle donne lieu généralement à un
paiement…
11 / LES CLOISONNEMENTS INTÉRIEURS
Les cloisons permettent de déli
miter les différentes pièces de la
maison. Il existe différents types
de cloisons :
l Les cloisons en plâtre,
briques, bois ou matériau alvéo
laire, montées grâce à une ossa
ture métallique ou en bois. Alter
native : un montage «à sec». Il a
l’avantage de pouvoir couvrir de
grandes surfaces d’un seul tenant
Une étude réalisée au Canada précise qu’une ville dotée de 6 % de toitures végétalisées entrainerait une chute de la température de 1,5° C.Une membrane de toiture traditionnelle (hors toiture réfléchissante) exposée au soleil peut atteindre les 60 °C tandis que celle d’un toit végétalisé soumise à la même exposition atteint 20 °C.
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82 • MARTINIQUE #100
ainsi que des hauteurs sous pla
fond importantes avec des pan
neaux grand format.
l Les cloisons
« à matériaux humides », tels que
les briques, les carreaux de plâtre
ou le béton cellulaire, assemblées
au moyen de mortier ou de colle.
La mise en œuvre est relativement
facile et elle est le plus souvent
préconisée pour des petites sur
faces. Si vous souhaitez y inclure
des canalisations ou des fils élec
triques, des saignées sont à pré
voir et donc un travail important
d’égalisation des surfaces.
Le choix du matériau de construc
tion du cloisonnement a son im
portance et peut varier selon les
pièces. Par exemple, un matériau
isolant phoniquement dans les
chambres et un matériau hydro
fuge en salle de bains. Et pour un
couloir souvent exposé aux chocs,
rien de tel qu’un matériau résis
tant. Le poids a aussi son impor
tance. Un plancher à l’étage, selon
sa conception, ne pourra pas sou
tenir tous les types de cloisons,
d’où la nécessité de prendre un
matériau léger.
Les briques
pour cloisons sont en terre cuite,
le plus souvent creuses. Elles
offrent à la fois une isolation
thermoacoustique, la régulation
de l’humidité et une bonne résis
tance mécanique. Ce matériau
s’adapte facilement aux besoins
(murs courbes, par exemple).
Après la pose des briques, la cloi
son est recouverte sur ses deux
faces de plaques de plâtre ou
d’un enduit à base de plâtre. So
lide, une cloison en briques
est insensible aux dégâts des
eaux et a une durée de vie im
portante. Cependant, elles sont
chères et leur pose nécessite un
temps de séchage des plâtres
très long, ralentissant le chantier.
Les cloisons assurent le confort
de votre habitation par leurs
qualités d’isolation thermique et
phonique.
Quel que soit le type de cloi
son choisi, il faudra adapter sa
technique de pose en fonction
du matériau. Ainsi, les cloisons
en plâtre, bois ou matériaux al
véolaire seront montées à l’aide
d’une ossature métallique ou une
ossature en bois.
Les cloisons en briques seront
montées à l’aide d’un mortier. Il
existe également des cloisons
en pavé de verre, qui permettent
de conserver la luminosité dans
les pièces, et qui sont facilement
mises en place grâce à des pan
neaux préassemblés.
Bien sûr, toutes les cloisons de
la maison ne sont pas obligées
d’être constituées de la même fa
çon. Il est tout à fait envisageable
de n’avoir qu’une seule cloison
en verre, en brique ou en bois,
et les autres en plâtre ou en bé
ton. L’essentiel sera de conserver
l’harmonie de la construction, et
sa solidité.
Les plaques de plâtre
sont de grands panneaux de
plâtre habillés d’un parement
en carton sur les deux faces.
Les plaques sont polyvalentes
et s’adaptent à tous les usages.
Selon l’emploi, il existe trois mo
dèles : à bords amincis, arrondis
ou ronds amincis. Elle est égale
ment disponible hydrofugée (ré
sistance à la condensation et aux
projections d’eau) et ignifugée
(résistance au feu). La plupart
du temps, les plaques de plâtre
sont vissées sur une ossature
métallique. Ce système permet
de dissimuler gaines et canalisa
tions. Faciles à découper, elles se
mettent en forme aisément pour
créer des cloisons courbes. C’est
le type de cloisons le plus facile
à mettre en œuvre. Légères, elles
ne créent pas de grosses sur
charges. Et elles affichent un bon
rapport qualité/prix.
Les panneaux alvéolaires
sont constitués de deux plaques
de plâtre réunies par une âme
cartonnée en forme de nid
d’abeilles. Comme les plaques
de plâtre, ils se déclinent en trois
types de joints. Ils se montent à
l’aide d’une ossature en bois ou
métallique et doivent recevoir un
revêtement de finition (enduit,
souscouche avec peinture ou
papier peint). Cependant, cer
tains modèles sont fournis pré
peints. Les cloisons en matériau
alvéolaire sont relativement éco
nomiques et leur mise en œuvre
rapide.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 83
Les plaques de cellulose et gypse
offrent une grande résistance aux
chocs et des qualités d’isolation
phonique. Elles sont hydrofuges
et trouvent donc leur usage dans
les pièces humides. Elles sont
aussi résistantes aux chocs. En
outre, elles autorisent l’accro
chage d’éléments suspendus
sans montage de renfort. La mise
en œuvre est simple et ne de
mande qu’un outillage classique.
Les plaques se fixent à l’aide de
vis, d’agrafes ou de pointes selon
le support (bois ou métal). La liai
son des plaques se réalise bord à
bord avec une colle spéciale.
Les briques de verre
sont en verre massif ou consti
tuées de deux demibriques
creuses réunies par soudure à
chaud. Ces cloisons créent une
séparation tout en gardant la
luminosité. Elles sont dispo
nibles dans différents coloris et
différents aspects. Traditionnel
lement, elles se posent sur un
profilé rempli de mortier et sont
assemblées à l’aide de ciment ou
de colle spéciale. Mais pour faci
liter leur mise en œuvre, il existe
des châssis modulaires en bois,
en acier ou en PVC et des pan
neaux préassemblés par mo
dule de 4, 6 ou 8 briques. D’où un
gain de temps au montage. In
sensibles à l’eau, elles affichent
des performances thermiques et
phoniques intéressantes.
Les plaques de ciment hydrofuge
sont composées de ciment, de
minéraux, de fibres de renfort et
d’additifs. Légères, elles offrent
pourtant une très grande résis
tance mécanique. Usage idéal
en pièces humides. elles se
fixent sur des structures métal
liques ou bois et permettent tous
les types de finition : carrelage,
peinture, papier peint, crépi... les
plaques de ciment hydrofuge
sont aussi résistantes aux chocs
qu’au feu. Légères, elles rendent
les manipulations plus faciles et
moins fatigantes.
12 / LES ÉqUIPEMENTS ET REVêTEMENTS INTÉRIEURS
La décoration intérieure et l’ins
tallation des équipements cor
respondent à la dernière étape
d’une construction. Les interve
nants sont maintenant l’élec
tricien qui dans le respect de
normes précises, installe le ré
seau électrique (tableau, disjonc
teurs, prises, éclairages), le plom
bier qui installe les canalisations
d’eau, de gaz, la baignoire et le
bac de douche, la robinetterie,
le ballon d’eau chaude sanitaire,
les évacuations etc… , le carreleur
qui pose revêtements de sols et
carrelages et le peintre qui inter
vient pour protéger et décorer les
murs : enduits extérieurs ou cré
pis si le maçon ne les a pas déjà
réalisés, peintures intérieures ou
papiers peints.
l CarrelageLe carrelage connaît un véritable
regain d’intérêt et s’invite partout
au mur comme au sol. Cette re
naissance est le résultat d’une
longue évolution technologique
et esthétique. Le carrelage est
résistant à la compression, aux
chocs, aux rayures, aux intempé
ries pour certains, aux rayons lu
mineux avec des teintes stables.
Il est également ininflammable,
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
Eco C
onstr
uctio
n Bat
84 • MARTINIQUE #100
indéformable, facile à entretenir,
sain, hygiénique, naturel, écolo
gique et pour finir antistatique.
En fonction de la pièce à carreler,
du choix de la couleur et son as
pect, il existe différentes familles
de carrelage.
Le carrelage en pierre naturelle
est le plus authentique, d’une
solidité remarquable, utilisable
en intérieur ou en extérieur. Il re
groupe : le carrelage granit, parti
culièrement durable, un des plus
coûteux ; le carrelage marbre,
noble mais fragile ; le carrelage
ardoise, la pierre calcaire, le por
phyre... Très poreux par nature,
les carrelages en pierre reçoivent
à la fabrication des traitements
hydrofuges et antitâches. Leur
inconvénient, c’est leur poids, on
les réserve aux rezdechaussée.
Plus longs et difficiles à poser
que les autres carrelages, la pose
se confie à un professionnel.
Le carrelage terre cuite,
tomettes et carreaux de ciment
s’apprécient pour leur aspect
rustique, qui se patine avec le
temps. Ils conviennent en inté
rieur comme en extérieur. Na
turellement poreux et tendres,
ils nécessitent un traitement
hydrofuge et oléofuge, à appli
quer quelques semaines après la
pose, puis un entretien régulier à
l’huile de lin ou à la paraffine.
Le carrelage en grès,
mélange d’argile et de silice, so
lide et facile à poser. Non poreux,
il ne nécessite aucun traitement
protecteur et s’entretient fa
cilement. Il se décline en grès
cérame qui convient parfaitement
aux lieux à fort passage, inté
rieurs comme extérieurs, en grès
cérame poli, d’aspect très brillant,
déconseillé dans les pièces à fort
passage car il marque fort les
rayures, en grès cérame émaillé,
recouvert d’émail en surface, ce
qui permet une plus grande varié
té de nuances colorées et facilite
le nettoyage, mais le fragilise un
peu, en grès pressé, plus résis
tant, toujours de dimension ho
mogène et en grès étiré, d’aspect
plus rustique, présentant parfois
quelques irrégularités de formats
; il convient moins en extérieur.
Il existe différents grades de qua
lité dans le carrelage: Le carrelage
dit « de premier choix » est défini
par des normes qui admettent un
maximum de cinq carreaux défec
tueux sur mille concernant les dé
fauts d’aspect. D’autres niveaux
de qualité de carrelages existent
sur le marché tels que 2nd choix,
3e choix.
Selon l’endroit que l’on désire
carreler, il est important de tenir
compte des spécificités tech
niques du carrelage répondant à
des normes bien précises. Pour
faciliter votre choix, plusieurs
normes existent et permettent de
classer les produits selon leurs
caractéristiques de résistance à
l’usure, aux rayures, aux impacts,
à l’eau ou encore aux produits
chimiques. Elles sont indiquées
sur les conditionnements.
l Béton ciréProduit d’inspiration industrielle,
le béton ciré est un matériau
tendance aussi bien pour la cui
sine que pour la salle de bains. Il
s’utilise tout autant sur les sols
que les murs ou les plans de tra
vail mais suscite aussi quelques
inquiétudes sur son installation.
Sans joints, lisse et non poreux,
il retient peu les taches et autres
saletés. En plus d’être esthétique,
le béton ciré facilite les corvées
ménagères ! Un simple balai
éponge trempé dans de l’eau
tiède et du savon noir sont suffi
sants. Attention, le béton ciré to
lère très mal l’ammoniaque, l’eau
de Javel ou tout autre produit
agressif.
Marié à d’autres matériaux, le bé
ton ciré révélera son esthétisme.
Le bois réchauffera l’effet épuré
du béton ciré, le métal accentue
ra son côté design, le carrelage
jouera la carte du bimatière pour
un rendu structuré.
l ParquetLe parquet est constitué d’un
assemblage d’éléments en bois
massif ou en panneaux contre
collés. Il existe plusieurs caté
gories de parquet selon le mode
d’assemblage et de fixation des
éléments.
Le parquet massif : 100% bois.
Les lames de parquet en bois
massif sont usinées à partir d’une
seule frise de bois, c’estàdire une
seule
86 • MARTINIQUE #100
seule planche étroite servant à
cette fabrication. C’est la raison
pour laquelle le parquet massif
«travaille» plus que les autres
types de parquet : il se dilate et
se rétracte en fonction de la tem
pérature et de l’hygrométrie de la
pièce où il se trouve. Pour avoir un
parquet massif dans une pièce
d’eau, il faut donc choisir une es
sence exotique imputrescible qui
résistera bien à l’eau, comme le
teck. Mais ce type d’essence est
beaucoup plus cher. Le parquet
massif peut être vendu brut de
rabotage. Dans ce cas, il faudra
prévoir de le poncer, puis le hui
ler, cirer ou vitrifier. On trouve
également du parquet massif
pré-poncé, ou fini en usine, ayant
éventuellement subi une prépa
ration pour lui donner un effet
vieilli ou teinté par exemple.
Le parquet contrecollé : résistance et
simplicité.
Le parquet contrecollé est
constitué de trois couches. La
couche supérieure est faite d’une
essence noble, qui donnera au
parquet son aspect. On l’appelle
«couche d’usure», ou parement,
car c’est elle qui sera poncée
pour entretenir le parquet en cas
d’usure. Elle doit faire au moins
2,5 mm d’épaisseur. Les deux
couches suivantes sont fabri
quées avec des dérivés de bois.
Les parquets contrecollés sont
souvent traités en usine et ne
nécessitent généralement aucun
traitement après la pose. Ils sont
fréquemment vendus avec une
finition vitrifiée, qui facilite leur
entretien. Leur fabrication indus
trielle permet d’offrir une large
variété de styles avec toutes les
essences disponibles. Si la durée
de vie d’un parquet contrecol
lé est plus courte que celle d’un
parquet massif, vous pouvez tout
de même espérer le garder au
moins 50 ans. Ce type de par
quet présente en outre l’avan
tage de mieux résister à l’humi
dité que le parquet massif, en se
dilatant moins.
Le stratifié : pratique et bon marché.
Contrairement aux deux types de
parquet précédents, le parement
du stratifié n’est pas en bois.
Il est composé d’une imitation
bois sur papier, recouverte d’une
couche de résine, collée sur un
support aggloméré ou medium.
L’imitation bois est faite de re
productions de motifs dont la
diversité offre aujourd’hui un as
pect irrégulier proche de la réali
té. On en trouve dans des styles
et des couleurs très variés, ne
nécessitant pas de traitement
après la pose. La pose du revête
ment stratifié se fait toujours flot
tante, ce qui présente l’avantage
d’être facile et rapide. Facile à
entretenir, il résistera cependant
moins bien dans le temps que les
parquets massifs et contrecollés,
notamment aux endroits de pas
sage. Il ne sera alors pas possible
de le rénover.
La certification NF parquet est un
gage de qualité sur les parquets.
L’écolabel FSC garantit quant à
lui, que le bois provient de plan
tations ou forêts renouvelables,
où les arbres abattus sont rem
placés par de nouvelles planta
tions.
La durabilité d’un parquet va dé
pendre de sa finition : « brute » il
pré sen tera une grande vulnérabi
lité aux tâches (d’où de fortes
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
88 • MARTINIQUE #100
contraintes d’entretien et d’usage),
« huilée » il aura une bonne du
rabilité si le huilage ou l’encaus
tiquage est régulier (huiles natu
relles à privilégier), enfin, « vernie
ou vitrifiée », il aura une bonne
durabilité avec peu d’entretien
mais une rénovation périodique
(environ tous les 15 ans) sera à
envisager.
l MoquetteLa moquette donne une touche
chaleureuse à une maison. Mo
quette intérieure, moquette ex
térieure, moquette spéciale, à
chaque moquette son usage, sa
technique de pose et son entre
tien. Il existe un grand choix de
matières différentes : la fibre na
turelle, provenant du monde vé
gétal, offre des aspects différents
en fonction du type de matière ; la
moquette coco est robuste, d’as
pect un peu rustique et présente
un excellent rapport qualité/prix ;
la moquette sisal est élégante
mais plus délicate au niveau de
l’entretien ; la moquette jonc de
mer est douce, pratique et facile
à vivre ; la moquette laine est un
classique, une valeur sûre ; la
moquette synthétique est issue
de la pétrochimie (polyamide,
acrylique et polypropylène).
Pour des usages particuliers,
vous avez des moquettes spé
ciales comme la moquette salle
de bain, prévue pour un usage
en pièces humides y compris
pour la cuisine. Elle est résistante
tout autant que décorative. La
moquette acoustique réduit la
propagation des bruits par le sol
lorsqu’elle est posée au sol et ré
duit les bruits aériens lorsqu’elle
est posée au mur. La moquette
extérieure offre une grande diver
sité d’aspect et une grande résis
tance pour un usage aussi bien
en intérieur qu’en extérieur. La
moquette gazon présente toutes
les qualités pour tous les usages
dans une gamme variée. Usage
extérieur ou intérieur, elle se teinte
de vert, mais pas seulement !
Si poser une moquette au sol
ou une moquette murale ne de
mande pas de compétences pro
fessionnelles, il faut néanmoins
être rigoureux pour obtenir un bon
résultat. Un tapis d’escalier et la
moquette d’escalier vous deman
deront du temps et de la patience.
Tous les sols souples doivent se
coller avec une colle moquette
adaptée au support sur lequel ils
sont posés. La moquette ne sup
porte pas les défauts de surface.
Elle doit être parfaitement plane,
il ne doit pas y avoir d’interstice
entre les lés ou les dalles. Si vous
posez une moquette sur un sol
irrégulier, avec le temps, tous les
défauts se voient. L’usure est plus
importante et sa bonne tenue
n’est plus garantie. D’autre part, il
doit y avoir une barre de seuil aux
ouvertures si la moquette s’arrête
sur un autre revêtement de sol et
les plinthes doivent être posées
après la moquette.
Il existe trois modes de pose.
Dans le mode par collage sur
support pour les dalles et les
lés, les éléments sont collés soit
directement sur le plancher soit
sur un support intermédiaire, la
« thibaude ». Dans le mode par
simple pose pour les dalles plom
bantes, les dalles sont posées
sur un support recouvert d’une
couche de préparation destinée à
les stabiliser. Enfin, dans le mode
de pose par tension pour les lés
(mode de pose traditionnel), les
lés sont posés sur un support, la
« thibaude », et fixés en périphérie
de la pièce par des bandes d’an
crage. Cette pose est considérée
comme la plus performante.
l PeintureLa peinture est la base de la dé
coration. C’est souvent elle qui
donnera l’ambiance, l’harmonie,
le volume à une pièce. Les pein
tures sont généralement adap
tées à un support. Bois, métal,
plastique, sol, carrelage, plafond,
cuisine et salle de bain, décora
tive, magnétique, tableau noir,
hydrofuge : l’offre est gigan
tesque ! Lisez bien les étiquettes
et faites vos choix en connais
sant leurs propriétés et caracté
ristiques qui sont très variables.
Sachez qu’il existe également
des primaires d’accrochage pour
le plâtre, le métal, le plastique, le
bois... elles permettent à la pein
ture de mieux adhérer.
Peindre un plafond peut s’avérer
très délicat. Une bonne préparation
jusqu’a 80 % conomisez
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La climatisation représente 60 % en
moyenne sur la facture EDF alors que le
soleil, cette source d’énergie renouve
lable écologique est à votre disposition
gratuitement. La technologie proposée
par SENR CARAIBES permet d’utiliser
l’énergie photovoltaïque de façon op
timale grâce à la climatisation hydride
solaire. La mise en œuvre de l’appareil
est simplifiée et facilement intégrable
sur une habitation tout en garantissant
une sécurité totale de l’installation. A
titre d’exemple, des panneaux de 650
Wc permettent de couvrir la majeure
partie de la consommation du clima
tiseur. Le climatiseur solaire hybride
donne la priorité au solaire afin de privi
légier l’énergie gratuite.
Le surplus peut être stocké en option
dans des batteries pour être restitué
pendant la nuit. Lorsque vous passez
en mode « PV ECO », vous privilégiez
le fonctionnement à l’énergie solaire et
l’appareil ne consomme plus sur le ré
seau électrique. Vous utilisez ainsi une
climatisation à la fois respectueuse de
l’environnement et économique.
Avec SENR CARAIBES, vous maîtrisez vos dépenses énergétiques pour les années à venir.
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90 • MARTINIQUE #100
préalable à la mise en œuvre
ainsi qu’un bon choix de la pein
ture seront garants d’un travail
efficace et rapide. La peinture
extérieure, doit être adaptée au
support auquel elle est destinée ;
ce support doit être sain, en bon
état et prêt à recevoir une pein
ture c’estàdire préparé par une
souscouche ou primaire d’ac
crochage. La peinture pour sol,
à base de solvants et de résine,
est spéciale par sa dureté et son
adhérence ; elle permet de re
couvrir les sols des pièces tech
niques, garages, atelier, buande
rie... mais aussi des piscines.
On distingue les peintures à
l’eau des peintures à l’huile.
Parmi les peintures à l’eau, on
retrouve : la peinture acrylique,
composée de pigments et liant,
qui s’applique en monocouche
ou bicouche dans le cas d’un
support poreux ou d’une pein
ture de qualité médiocre. De
nombreux effets et rendus
sont possibles : marbré, fon
du, glacis, mat, brillant, satiné…
L’application est délicate et le
séchage peut être trop rapide.
La peinture vinylique, composée
de pigments et liant acryloviny
lique, est surtout utilisée en mé
lange pour réaliser des effets ou
alors en souscouche sur sup
port poreux. La peinture alkyde,
composée de résines alkydes en
solution dans l’eau, s’applique
en monocouche ou bicouche.
Très résistante, elle allie les qua
lités de la peinture à l’eau et à
l’huile. Elle a cependant une ten
dance au jaunissement et pré
sente une moins bonne stabilité
dans le temps que la peinture
acrylique. La peinture naturelle
(biologique, écologique) est faite
de composants naturels d’ori
gine végétale ou minérale. Elle
s’applique, selon le support, en
1 à 3 couches. Ce produit écolo
gique est non toxique, ne pos
sède pas d’odeur, est très respi
rant, son application est facile et
son prix en baisse !
Les peintures à l’huile sont quant
à elles, amenées à disparaître au
profit des peintures à l’eau, plus
saines, et des peintures éco
logiques. Elles sont soumises
à une stricte réglementation. Il
s’agit des peintures glycérophta
liques, époxy et polyuréthanes.
Peinture mate, brillante, satinée ou
laquée ?
La peinture mate retient peu la lu
mière et masque les légères imper
fections du support, mais elle est
plus sensible aux salissures et est
déconseillée dans les pièces très
utilisées (cuisine, salle de bain...).
On la recommande pour les pla
fonds. La peinture brillante est plus
résistante que la peinture mate,
surtout utilisée pour la cuisine ou
les endroits à fort passage (couloir,
entrée...). Elle apporte de la lumi
nosité grâce à un effet miroir. La
peinture satinée offre un effet mi
roir reflétant la lumière et est facile
d’entretien. Elle est recommandée
dans les pièces à vivre et les pièces
soumises à la condensation (salle
de bain, cuisine). La peinture la
quée offre encore plus de brillance
et d’effet miroir pour encore plus
de profondeur et de luminosité ;
le support doit être parfait car
la moindre irrégularité sera très
visible.
l électricitéPour installer le réseau électrique,
on commence par recenser tous
les points d’utilisation potentiels
dans la maison. On évaluera le
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
L’ESQ
UISS
E
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 91
92 • MARTINIQUE #100
nombre de prises de courant dans
les différentes pièces – sachant
qu’il en faut plusieurs pour un bon
confort au quotidien. Le plan du
mobilier prévu peut alors faciliter
cette opération.
Le tableau électrique est le point
central de l’installation. Il comprend
le compteur d’électricité, le disjonc
teur général et le tableau de répar
tition des différents circuits. Lors de
l’installation, on laissera de la place
sur le tableau électrique pour les
futures installations (nouvel appa
reil électroménager, par exemple).
Pour une parfaite sécurité, on veille
ra à ce que chaque circuit soit câblé
et protégé en fonction de la puis
sance délivrée. De plus, un circuit
devra être consacré à une seule et
unique application. L’éclairage, les
prises de courant 1016 A, le cumu
lus, le lavelinge font ainsi l’objet
d’un circuit chacun. Autre norme
à respecter : le circuit dédié aux
prises 1016A ne doit pas compter
plus de 8 points de distribution. De
même, le circuit d’éclairage ne doit
pas excéder 8 applications.
Dans le cas d’une autoconstruc
tion, les circuits et raccordements
devront être inspectés afin de
vérifier leur conformité. À moins
d’une sérieuse expertise, on préfé
rera s’adresser à un professionnel.
L’entreprise contactée pour ces tra
vaux doit d’ailleurs impérativement
posséder une assurance garantie
décennale, datée. Une photocopie
de l’attestation devra être jointe au
devis, avant tout accord.
Pour souscrire son abonnement
d’électricité, on évaluera au préa
lable sa consommation électrique
potentielle.
l Plomberie
L’installation sanitaire de la mai
son concerne l’arrivée d’eau depuis
le réseau de ville, le chauffage de
cette eau pour son usage domes
tique, et l’évacuation des eaux usa
gées. Un particulier peut réaliser
luimême sa plomberie s’il est bon
bricoleur. Dans ce cas, il peut être
utile de faire vérifier son installation
sanitaire par un plombier.
Pour mettre en place le réseau sa
nitaire, on commence par placer
la fosse dans le trou prévu lors du
creusage des fondations. Elle est
ensuite remplie d’eau aux trois
quarts, afin d’éviter tout déborde
ment par temps de pluie. Les tran
chées menant à la maison sont
également creusées au préalable.
La fosse est ensuite raccordée
au vide sanitaire. Avant la mise
en route de l’installation et la fer
meture des tranchées, les travaux
doivent recevoir la validation du
service sanitaire de la mairie, qui
vérifiera la conformité avec le plan
ayant reçu le permis de construire.
On peut alors finaliser la mise en
route des sanitaires.
L’installation de la plomberie est
définie selon un plan précis. Ce plan
peut être de deux types : la pieuvre
: chaque appareil est relié à la nour
rice, tube permettant de raccorder
plusieurs tuyaux, par une canalisa
tion indépendante. Ce système est
le plus simple, demande moins de
raccords mais utilise plus de lon
gueur de tuyaux. Le repiquage : la
nourrice initiale alimente, grâce à
une colonne montante, plusieurs
nourrices secondaires placées à
chaque étage du bâtiment. Un robi
net d’arrêt est placé avant chacune
de ces nourrices secondaires. On
privilégie ce système dans les mai
sons à plusieurs étages.
L’eau chaude sanitaire (ECS) est
utilisée dans la cuisine et les salles
de bain. Elle est produite par un
chauffe-eau indépendant ou par
un ballon d’eau chaude raccordé
à une chaudière. Le chauffe-eau
peut fonctionner à l’électricité, au
gaz ou à l’énergie solaire. La pre
mière solution est de loin la plus
répandue.
La tuyauterie peut être principale
ment en acier (matériau conçu pour
résister aux agressions chimiques
et mécaniques), en cuivre (bonnes
propriétés mécaniques, solide, ré
sistant à la corrosion) ou en PVC
(résistant, un tuyau PVC se coupe
facilement avec une scie à métaux
si l’on souhaite l’adapter à une ins
tallation). Un compteur d’eau est
très utile, puisqu’il permet, outre
le relevé des consommations, de
traquer les éventuelles fuites. On
se procurera le compteur chez un
plombier, un fabricant ou encore en
s’adressant à une société spéciali
sée sur le conseil du service des
eaux de sa commune. Ce compteur
pourra être loué ou acheté. L’achat
est la solution la plus intéressante
financièrement, cependant la loca
tion est plus largement adoptée.
Elle assure en effet l’entretien et le
remplacement des compteurs au
fil de l’abonnement.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 93
94 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 95
96 • MARTINIQUE #100
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
13 / LA CLIMATISATION
Sachez faire le bon choix
La climatisation apporte
un confort non négligeable
dans une habitation. De nos
jours, il est désormais pos-
sible d’optimiser la consom-
mation d’énergie grâce aux
dernières technologies. En-
core faut-il savoir faire la dif-
férence entre climatisation et
climatisation performante !
Depuis janvier 2014, seuls les cli
matiseurs dotés de la technolo
gie Inverter peuvent être vendus.
Cette technologie offre un confort
optimal en assurant une tempé
rature douce et régulière et un ni
veau sonore minimal. Elle permet
également de réaliser des éco
nomies d’énergie en modulant la
puissance de l’appareil selon les
besoins. L’appareil fonctionne
en permanence, évitant ainsi les
phases de démarrage et d’arrêt
du compresseur qui provoquent
des pics de consommation.
Il existe également sur le marché
des équipements solaires hy
brides qui associent l’électricité
et le solaire.
La climatisation existe sous
forme mobile, murale ou de
console. Le modèle mural est le
plus courant. Vous trouverez sur
le marché des unités intérieures
aux design divers. Il est égale
ment possible de disposer d’un
système invisible, caché dans
un fauxplafond. L’air est alors
diffusé par un réseau de gaines,
seules les grilles de diffusion
sont apparentes au plafond.
Le système monosplit
est destiné à climatiser une seule
pièce. IL est composé d’une unité
intérieure (l’évaporateur) et d’une
extérieure (le compresseur). Le
multisplits permet d’alimenter
plusieurs pièces avec un seul
compresseur. Les évaporateurs
sont placés dans chaque pièce
et la température peut être réglée
indépendamment.
Le choix de l’appareil influe sur
votre bienêtre, votre facture
énergétique et sur l’environne
ment. Sa puissance doit être
adaptée à la taille de la pièce et
à son orientation. Une puissance
élevée implique une consomma
tion électrique plus importante
mais attention à ne pas sousdi
mensionner l’appareil : Le clima
tiseur fonctionnerait alors en sur
régime et consommerait plus.
Un climatiseur de classe D implique
une consommation en moyen ne
supérieure de 25% comparée à
un climatiseur de classe A, soit
jusqu’à 50% de la facture d’électri-
cité. (source EDF).
Optimisez le fonctionnement de
votre climatiseur en veillant à son
entretien. Des sociétés spéciali
sées proposent des contrats an
nuels. Un point à ne pas négliger
qui, audelà, d’allonger sa durée
de vie, réduit le risque de panne,
diminue la consommation élec
trique de 25 à 30 % comparée à
un appareil non entretenu.
EDF permet de profiter d’une
prime de remplacement ou de
l’installation d’un climatiseur
sous réserve que vous fassiez
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 97
QUELQUES CONSEILS POUR CLIMATISER INTELLIGENT Climatisez après avoir fermé toutes les ouvertures (portes, fenêtres, jalou-sies). Au-delà de 5 °C d’écart avec l’extérieur, le ressenti peut être désa-gréable voir provoquer un choc thermique pour les plus fragiles.Eteignez la climatisation quand la pièce est inoccupée.Programmez l’appareil en fonction de vos horaires chaque jour de la semaine afin d’entrer dans une maison fraîche.
appel à un professionnel agréé par
la charte de Qualité Climatisation
et de souscrire un contrat de main
tenance d’au moins 3 ans.
14 / LA CUISINE
Bienvenue dans la pièce conviviale par excellence
Finie l’ère de la cuisine, pièce aus-
tère enfermée en quatre murs dé-
diée à la femme au foyer pour les
préparations culinaires où la fa-
mille s’installait uniquement pour
prendre ses repas. Désormais, la
cuisine, épicentre de la maison,
s’expose au regard et adopte les
codes des autres pièces.
Depuis des décennies, la cuisine
a considérablement évolué en
s’ouvrant petit à petit sur le séjour
avec tout d’abord l’avènement
de la cuisine américaine dans
laquelle le coin repas fait office
à la fois de lien et de séparation
avec le séjour. Ensuite, l’îlot cen
tral a investi les cuisines, en ver
sion tout d’abord basique, doté
d’un coin repas pour ensuite
s’orienter vers des modèles plus
complexes équipés de l’évier, de
la plaque de cuisson, de range
ments … qui trônent au cœur de
la pièce.
Lors de sa conception, la pièce
doit être étudiée pour corres
pondre au rythme de vie du foyer.
Les gammes de cuisine sont dis
ponibles dans toutes les versions
et répondent aux attentes des
plus classiques aux plusorigi
nales avec des collections décli
nées à l’infini. Car à chaque style
(contemporain, rustique, design,
futuriste …), viennent s’ajouter les
matériaux, les façades, les coloris,
les finitions … qui vous assurent
de disposer d’une cuisine per
sonnalisée et unique.
Le mobilier de cuisine a adop
té les lignes, les finitions qui
permettent de bénéficier d’un
grand espace chaleureux à
votre image. Les modèles sont
proposés en kit ou sur mesure.
La polyvalence prédomine car
la pièce se doit d’être fonction
nelle, design et s’adapter aux
habitudes de vie de ses occu
pants. Elle peut ainsi faire office
de bureau, de salle de jeux, salle
de lecture, de lieu de debrie
fing de la journée pour chaque
membre de la famille, de bar
en préparant le repas … Il n’est
nullement nécessaire de dispo
ser d’un grand espace, les fabri
cants ont su se montrer inven
tifs en termes d’aménagement
et de rangements.
Depuis le succès des émissions
dédiées à la gastronomie que
l’on peut découvrir sur toutes
les chaînes de télévision, chcun
rêve de mitonner des plats aus
si savoureux que créatifs.
Les designers ont bien com
pris cet engouement et s’at
tachent à proposer du matériel
qui répondent à la demande.
Les matériaux tels que l’inox
et des équipements que l’on
retrouve dans les cuisines pro
fessionnels sont à la disposi
tion des particuliers en version
semiprofessionnelle. Ils per
mettent, en autres, de bénéficier
de cycles de lavage plus courts
pour un lavevaisselle, d’une du
rée de vie plus importante … afin
que votre cuisine ressemble un
véritable cuisine de chef.
15 / LA SALLE DE BAINS
Plongée en eau douce … dans la salle de bains
La salle de bains ne correspond
plus à l’image de la pièce hu-
mide reléguée dans un coin de
l’habitation. Son nouveau statut
d’espace de détente exige d’ac-
corder une attention particulière
à son aménagement.
Son emplacement doit être pré
vu à proximité des chambres.
L’idéal étant, pour les familles,
de pouvoir disposer d’une salle
100 • MARTINIQUE #100
de bains avec baignoire et d’une
salle d’eau (avec douche). Pré
voyez au minimum, pour une
salle de bains familiale, 5 m2 et
4 m2 pour une salle d’eau sup
plémentaire. Pour les grandes
familles, si vous avez déjà pré
vu un WC indépendant, vous
pouvez choisir d’en intégrer un
second dans la salle de bains fa
miliale, sous réserve de disposer
d’une surface supplémentaire
d’environ 60 x 100 cm.
A vous de créer votre propre univers orienté ou non vers le spa.
Les modèles de baignoire ou de
douche disposent de fonctions
balnéothérapie, hammam, lumi
nothérapie, chromothérapie.
La douche est appréciée pour
son côté pratique, rapide et éco
logique (elle consomme moins
d’eau qu’un bain). La douche
à l’italienne, dans la tendance,
s’adapte à toutes les configura
tions et peut, à loisir, se fondre
dans le décor ou apporter la
touche déco. Qu’elle soit de plain
pied ou avec receveur, préférezla
ouverte afin d’évacuer plus rapi
dement la buée. Equipezla d’un
ciel de pluie encastré avec plu
sieurs choix de types de jets et
de lumières pour plus de confort
mais également d’une douche de
main pour qui n’apprécierait pas
de se mouiller la tête.
Quant à la baignoire, elle peut
s’installer en angle ou en îlot.
Veillez alors à choisir la forme, la
matière, la couleur qui la mettra
en valeur.
La robinetterie se révèlera votre
meilleure alliée du matin en
version thermostatique car elle
permet d’obtenir de suite la tem
pérature de l’eau souhaitée. La
colonne de douche peut être ap
parente ou dotée d’une robinet
terie encastrée.
L’éclairage est essentiel. Il est re
commandé de prévoir une lumière
puissante mais pas agressive (fa
çon loge d’artiste) au niveau du
miroir et une lumière d’ambiance
plus relaxante si vous installez
une baignoire.
Enfin, côté couleurs, la gamme
est vaste. Vous pouvez choisir
d’égayer vos matins avec des
couleurs vives et énergisantes
ou au contraire opter pour le bleu
plus apaisant. Le noir, le gris ne
sont plus des teintes boudées
dans les salles de bains mais
elle sont, au contraire, très pri
sées dans les univers modernes.
Evitez le vert qui est connu pour
donner mauvaise mine. Asso
ciezle plutôt en petites touches
avec le bois, le bambou … avec
lesquels il s’harmonise parfaite
ment. Dans cet esprit, installez
des plantes vertes qui apportent
élégance et fraîcheur. Toutefois,
prudence car la pièce est sou
mise à des variations avec un
taux d’humidité important et à
des excès de chaleur.
Optez pour des végétaux ré
sistants qui apprécient les am
biances humides et chaudes.
16 / PISCINE ET SPA
Entre piscine et spa, votre cœur balance.
Chaque équipement dispose de
ses propres atouts. La piscine
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 101
est appréciée pour son aspect
convivial ; Elle permet de se ra-
fraîchir et de pratiquer la nage
tandis que le spa procure un ef-
fet relaxant. Mais rassurez-vous,
il existe des alternatives selon
l’espace disponible pour tous les
goûts et à tous les budgets.
La piscine, les enfants en raf
folent, bien sur, et les plus spor
tifs aiment y nager. L’espace
piscine se prête également aux
ambiances festives. La diversité
des modèles, des matériaux, des
formes, des couleurs, des tailles
de bassin permet de réaliser une
belle harmonie avec votre envi
ronnement.
Entre piscine enterrée, hors sol,
en kit, en coque, sur mesure, à
débordement, à effet miroir, …
vous ne pouvez que trouver
le modèle le plus adapté à la
configuration de votre terrain
d’autant que le marché des mini
piscines pour les petits espaces
et les petits budgets s’est consi
dérablement développé.
”Ne négligez pas le choix des acces-
soires afin de personnaliser votre bas-
sin (escalier, nage à contre-courant,
jets de massage, mur d’eau …).”Pour un instant de relaxation
optimale, le spa se révèle idéal.
L’eau chauffée entre 32 et 37 °C,
selon votre souhait et les jets
de massage, dont vous pouvez
profiter confortablement as
sis ou allongé dans le bassin,
constituent ses meilleurs atouts.
Le spa peut être encastré ou
bien surélevé, disposer de 2 à
9 places selon l’utilisation que
vous souhaitez en faire. Son ef
ficacité sera fonction du nombre,
du positionnement et du type de
jets de massage que vous au
rez sélectionnés. Les fabricants
s’orientent vers des modèles de
plus en plus respectueux de l’en
vironnement qui permettent de
réelles économies grâce à une
meilleure isolation et à des sys
tèmes de purification optimale
de l’eau.
Si vous restez indécis car vous
souhaitez à la fois profiter des
bons côtés de la piscine et de
l’aspect relaxant du spa, plu
sieurs solutions s’offrent à vous :
l Le spa de nage, bassin hybride
entre la piscine et le spa, est doté
de jets de massage et d’un sys
tème de nage à contrecourant. Il
peut être de la taille d’une piscine
ou un simple couloir de nage.
l Il peut s’agir également d’un
bassin séparé en deux parties
(un pour le massage en eau
chaude et un second pour la
nage à contrecourant dans une
eau plus fraîche).
l La piscine avec spa intégré
peut être une solution sur me
sure : Deux bassins accolés
mais indépendants pour les
quels la température se gère
distinctement.
Ces équipements sont deve
nus accessibles avec des mo
dèles d’entrée de gamme. Il est
conseillé de faire appel à un
professionnel qui s’assurera
tout d’abord de l’accessibilité
pour la livraison du bassin, vous
fournira tous les conseils dans
les étapes en amont (notam
ment pour la réalisation d’une
chape de béton si nécessaire) et
se chargera du montage. Vous
pourrez ainsi pérenniser votre
investissement et bénéficier de
garanties qui s’avèrent souvent
bien utiles au fil des ans.
17 / LE JARDIN
Aménager son jardin
Le jardin, devenu lui-aussi
“une pièce à vivre”, est sujet
à des préoccupations d’esthé-
tisme et de confort. Il est donc
conseillé de se soucier de son
aménagement avec autant de
soin que pour la construction
de la maison.
Les paysagistes proposent des
prestations variées de presta
tions ponctuelles jusqu’à la ges
tion complète de l’aménagement
de l’extérieur. Faire appel à leur
service vous permet de bénéfi
cier d’une garantie décennale
et d’un accompagnement de A
à Z lorsque vous leur confiez le
chantier dans sa globalité.
La tendance est au choix de
plantations faciles d’entretien et
102 • MARTINIQUE #100
PUBLI-R
EPORTA
GE
à votre service depuis 90 ansCottrell
Offrir une réponse toujours plus
professionnelle dans un environne
ment de plus en plus exigeant, voici
le pari de Cottrell. Le changement se
remarque dès l’extérieur avec des
façades entièrement repensées. A
l’intérieur, Cottrell décline ses offres
au travers de trois univers dédiés
aux Matériaux, au Bricolage et à
l’Aménagement. Vous trouverez à
la Jambette un showroom ou les dif
férentes gammes de carrelage, les
modèles de cuisine, de salle de bain,
de rangement et de luminaire Mo
balpa y sont exposés, le tout com
plété par une Matériauthèque, un
espace dédié à la mise en lumière
de vos projets. Vous y trouverez
aussi un grand choix de Spa et pro
duits piscines.
La nécessité de changer de mode
de consommation, d’aller vers un
habitat plus économe en énergie
impose d’être attentif aux évolu
tions des nouvelles techniques de
construction et d’équipement de la
maison. Le rôle de Cottrell est d’être
précurseur en la matière et de pro
poser à ses clients une offre adap
tée et innovante pour un habitat
durable. Parmi les nouveautés, des
produits qui allient économie, dura
bilité et esthétisme à l’image de la
marque JamesHardie qui propose
des bardages innovants en ciment
composite permettant la réalisation
de façades design imitant le bois
mais sans ses contraintes.
L’enseigne mise principalement sur
sa capacité d’innovation, sa large
gamme de produits et sur le profes
sionnalisme de ses équipes pour of
frir une valeur ajoutée à sa clientèle.
Que vous soyez artisan, entrepre
neur ou particulier, pour vos projets
de construction et de rénovation,
vous l’aurez compris, un seul réflexe,
pensez Cottrell !
Leader dans le négoce de matériaux de construction et de rénovation du bâtiment sur l’île, l’enseigne Joseph Cottrell devient Cottrell. Plus qu’une simple modification d’appellation, cette démarche préfigure un élargissement de sa clientèle puisque désormais Cottrell s’adresse tant aux professionnels qu’aux par-ticuliers.
7 ADRESSES à VOTRE DISPOSITION
l JambetteZone de la Jambette, B.P. 22997232 Le LamentinFixe : 0596 50 39 16
l Mangot VulcinQuartier MangotVulcin97232 Le LamentinFixe : 0596 39 15 15
l SchoelcherRue du StadeAnse Madame97233 SCHOELCHERFixe : 0596 61 37 50
l Le MarinQuartier Mongérald97290 LE MARINFixe : 0596 50 50 45
l Sainte MarieRue Schoelcher97230 SAINTEMARIEFixe : 0596 50 81 81
l DucosCottrell PiscineLieudit Habitation Cocotte97224 DUCOSFixe : 0596 77 35 97
l Mahault-AFPPetit Pré Quartier Mahault97232 Le LamentinFixe : 05 96 66 60 10
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 103
104 • MARTINIQUE #100
à l’installation d’équipements
dédiés au bienêtre (cuisine
extérieure, barbecue, carbet,
bassin … très en vogue actuel
lement). Quant à la corvée d’ar
rosage, elle peut être évitée par
l’installation d’un réseau d’irriga
tion automatisée.
Veillez à ne pas négligez l’éclai
rage qui vous permettra de profi
ter du jardin lors de vos soirées.
Créez votre propre décor à l’aide
de spots, lanternes, lampadaires,
guirlandes, des pots avec leds
intégrés très design ...
Pour des ambiances plus re
laxantes et rafraîchissantes,
vous pouvez vous orienter
vers des concepts innovants à
l’image du mur végétal ou du
mur d’eau. Ces installations se
conçoivent également en in
térieur et s’adaptent à tous les
espaces. Audelà de leur aspect
esthétique, ils procurent une
sensation de détente, de fraî
cheur et disposent de propriétés
thermiques et acoustiques sur
prenantes.
Même si vous disposez d’un tout
petit espace, le mur végétal vous
apporte un brin de verdure que
vous pouvez aménager accolé
à votre terrasse pour disposer
d’un jardin à la verticale. Quelle
que soit sa taille, ce type de mur
transforme votre environnement
en un lieu de vie unique.
Le mur d’eau, constitué de mo
dules de pierre, de végétaux et
d’eau, est idéal pour personna
liser votre jardin. Vous pouvez
choisir la couleur des murs, y
installer de la lumière et des élé
ments de décoration.
C / RECEPTION
1 / LE CONSUEL
Le CONSUEL est une associa
tion tripartite formée entre les
distributeurs d’énergie, les ins
tallateurs électriciens et les usa
gers sous la tutelle des pouvoirs
publics. Elle est chargée de dé
livrer une attestation de confor
mité de l’installation électrique.
Elle contrôle les installations par
sondages orientés quand il s’agit
d’installations réalisées par des
professionnels, systématique
ment en cas d’autoconstruction.
Dans le cas du gaz, le certificat
de conformité est établi et signé
par le professionnel qui a réalisé
l’installation. Il est ensuite validé
par Qualigaz après intervention
systématique de vérification sur
place.
2 / LA RÉCEPTION DES TRAVAUX
La réception des travaux de
constructions permet à l’ache
teur de déclarer qu’il accepte la
maison (avec ou sans réserves).
C’est un procèsverbal signé par
le constructeur, l’acquéreur et
éventuellement, un architecte si
l’acquéreur se fait assister. La
réception déclenche le dernier
paiement et est le point de dé
part des garanties des construc
teurs. Si les travaux prévus ne
sont pas achevés ou tellement
mal exécutés que l’acquéreur les
considérera comme non ache
vés, il a la possibilité de refuser
la réception. Afin de donner un
délai au constructeur pour termi
ner les travaux. Il consignera une
partie du prix (maximum 5 %) au
près du notaire (ou de la Caisse
des dépôts). En cas de refus de
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
L’ESQ
UISS
E
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 105
son interlocuteur, il peut s’adres
ser au juge des référés.
3 / DÉCLARATION D’AChèVEMENT ET CONFORMITÉ
Cette déclaration doit être adres
sée à la mairie à la fin des tra
vaux (3 exemplaires + une attes
tation indiquant que la maison
respecte la RT 2012). Elle atteste
de la conformité par rapport aux
règlements d’urbanisme et au
permis de construire qui a été
accordé.
L’administration peut contrôler
sur place les travaux réalisés
dans un délai de 3 mois à comp
ter de la date de réception de la
déclaration ou dans un délai de 5
mois quand le contrôle est obli
gatoire ; c’est notamment le cas
quand la maison est construite
dans un secteur couvert par un
plan de risques naturels. Aude
là de ce délai, l’administration ne
peut plus contester la conformité
des travaux. Si elle constate une
anomalie, elle peut mettre en de
meure le maître d’ouvrage pour
qu’il effectue les travaux néces
saires à la mise en conformité,
ou lui demander de déposer un
permis de construire modificatif
ou encore, si les deux solutions
sont impossibles, imposer la dé
molition de la construction.
4 / LES LITIGES
l Les litiges les plus courants
Construire sa maison peut être
un parcours du combattant. Le
grand nombre de métiers qui
interviendront sur votre chantier
peut parfois entrainer des litiges
(litiges de non conformités aux
plans, litiges dus au nonrespect
du cahier des charges, litiges
dus au nonrespect des devis si
gnés, litiges dus à un abandon
de chantier, litiges dus à un re
tard de livraison, litiges dus à la
réception de travaux, litiges dus
à l’apparition de fissures, litiges
dus à des infiltrations d’eau, ou
des inondations, litiges dus à un
affaissement, litiges dus à la pré
sence de condensation ou à des
traces de moisissures, litiges dus
à la mauvaise qualité des travaux,
litiges dus au nonrespect des
DTU, litiges dus à un mauvais ap
provisionnement du chantier, li
tiges dus à des vols de matériaux
ou d’équipements, litiges dus à
des matériaux non conforme au
contrat de construction de mai
son individuelle ou encore litiges
dus à des déperditions d’énergies
après la réception des travaux). Si
vous avez confié sa réalisation à
un professionnel (architecte ou
constructeur de maison indivi
duel compétent), vos risques de
litiges sont moindre car ce pro
fessionnel joue sa réputation.
De plus vous n’aurez affaire qu’à
un seul interlocuteur. Enfin ses
assurances professionnelles se
ront une garantie.
l Le traitement des litiges
Malgré tout, si cela se produit,
la première chose à faire est de
contacter le constructeur. Puis,
sans réponse, ou avec une ré
ponse non satisfaisante, une
fois que le litige est déclaré,
que les tentatives verbales de
règlement avec le constructeur
n’ont pas donné de résultats
tangibles il faut passer à des ac
tions plus coercitives : mettre en
demeure par lettre recomman
dée avec accusé de réception,
faire un ou plusieurs constats
d’huissiers, demander des rap
ports d’expertises.
Quelle que soit la solution rete
nue, elle apportera expertise et
sens du compromis pour forcer
l’entreprise ou le constructeur
défaillant à mettre en œuvre ses
obligations légales et contrac
tuelles afin de trouver une solu
tion au litige.
E t a p e 5 LA CONSTRUCTION
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
L’ESQ
UISS
E
106 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 107
108 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 109
E t a p e 6 AMÉNAGEMENT & DÉCORATION D’ExTÉRIEUR
Faites souffler un vent de renouveau
Vous disposez d’un jardin. Pro-
fitez-en pour étendre votre es-
pace de vie sans vous limiter
au salon ou à la terrasse. Placez
cet espace dans la continuité de
l’atmosphère de votre intérieur
sans chercher à créer de démar-
cation visible.
La tendance est à l’intégration dans
la nature avec les mêmes fonctions
et équipements que dans votre ha
bitation. Même la cuisine s’affirme
dans l’aménagement du jardin dé
sormais. Quant aux repas, ils peuvent
être pris à l’extérieur dans le même
confort que dans la maison.
S’il fait bon profiter de sa terrasse
ou de son jardin encore fautil avoir
cependant prévu des zones ombra
gées, aérées et conviviales pour la
journée et un éclairage adapté pour
les soirées.
1/ LES AMÉNAGEMENTS DE LA TERRASSE
Pour profiter pleinement de votre
piscine ou de votre spa, pensez
à créer une harmonie avec le sol
de votre terrasse et l’ensemble
de l’habitation. Cependant,
audelà des considérations es
thétiques pour apporter un ca
chet particulier, ce revêtement
de sol est également destiné
à un usage spécifique et, à ce
titre, il doit disposer de certaines
caractéristiques : Etre anti-dé
rapant, résistant aux rayons du
soleil et à l’eau traitée (au chlore
ou au sel de la piscine) et facile
d’entretien. Sachez que les cou
leurs foncées chauffent rapide
ment au soleil et deviennent très
inconfortables pour les pieds
nus. Entre la pierre naturelle, le
béton décoratif, le bois, le bois
composite, le gazon naturel ou
synthétique … vous n’aurez que
l’embarras du choix.
Elément primordial de la ter
rasse, le store, en version coffre,
banne, avec ou sans lambrequin,
permet de profiter de la terrasse
bien protégé du soleil et de la
pluie. Exit la manivelle, les fabri
cants proposent des modèles
motorisés avec ou sans télécom
mande voire automatisés qui
sont dotés de capteurs d’enso
leillement et de vent. Certaines
marques intègrent un éclairage
pour profiter pleinement des soi
rées à l’extérieur.
L’autre alternative, pour béné
ficier d’une luminosité maxi
male sur la terrasse, consiste à
s’équiper d’un système de baies
coulissantes à ouvrant caché
et aux lignes minimalistes, qui
présente également l’intérêt
d’offrir une protection contre le
vol. Comme pour les stores, cet
équipement peut être motorisé.
Accolée à la maison ou située au
cœur du jardin : la pergola est un
excellent moyen de s’assurer d’un
petit coin d’ombre à aménager en
cuisine d’été, en espace farniente,
équipé d’un spa, pour passer des
soirées en amis ou en famille …
En bois ou dotée d’une structure
métallique, avec une protection
en canisse, bambou, osier … la
pergola se décline au grès de vos
envies. Elle peut être intelligente
lorsqu’elle est dotée de lames
horizontales orientables et moto
risée en aluminium.
© En
tre Ci
el &
Mer
LE GUIDE DE LA CONSTRUCTION
110 • MARTINIQUE #100
La pergola version bioclimatique
permet de réguler la température
tout en profitant de la lumière
naturelle. Comme les stores et
les baies coulissantes de der
nière technologie, elle se pilote,
grâce à une télécommande ou
via des capteurs qui orientent
les lames selon la météo entre
ombre et soleil.
Tout aussi fonctionnelle et de
sign, la pergola en version mo
bile, sur roulettes, et équipée de
rideaux amovibles, se déplace
facilement selon vos besoins
sans avoir à vous soucier des
nuisances des rayons du soleil
ou d’une brève averse.
Les voiles d’ombrage sont du
meilleur effet et peuvent rem
placer un parasol, un store ou
une tonnelle. De formes, de di
mensions et de couleurs très
variées avec possibilité de les
faire fabriquer sur mesure chez
des artisans spécialisés, elles
peuvent s’intégrer à tous les en
vironnements. Préférez les toiles
de qualité marine qui résisteront
plus longtemps.
Cuisiner à l’extérieur représente
une alternative conviviale car
vous restez en famille ou avec vos
invités. Vous disposez de tout
l’équipement nécessaire (plan de
travail et de cuisson, évier, réfrigé
rateur …) sans avoir à multiplier
les allers et retours à la cuisine
principale. Dans le même esprit,
des modèles de barbecues com
pacts, électriques ou à gaz, aux
design les plus variés sont égale
ment très fonctionnels et peuvent
s’installer facilement. Plus acces
sibles en termes de prix mais tout
aussi conviviaux, les planchas, les
barbecues au charbon de bois
appréciés pour la saveur qu’ils
procurent, sont disponibles en
de nombreuses variantes égale
ment.
L’époque du mobilier de jardin
en plastique blanc ou en rotin
est désormais bien lointaine. Les
designers se sont emparés de ce
marché et l’offre des fabricants se
fait de plus en plus originale avec
de nouveaux concepts. Le mobi
lier contemporain s’installe d’ail
leurs dorénavant à l’intérieur ou
à l’extérieur en alliant esthétisme,
résistance et facilité d’entretien.
Les nouveaux matériaux sont
à l’origine d’une diversification
considérable. Le mobilier outdoor
se présente dans des collections
très diverses car il apporte une
touche décorative essentielle
qui doit répondre à toutes les at
tentes. Les nouveaux procédés
de fabrication sont à l’origine
d’une déclinaison de formes
entre courbes et lignes épurées,
les couleurs des plus sobres aux
plus vives, les nouveaux maté
riaux tressés …
C’est un éventail de possibilités
qui s’offrent à vous des plus clas
siques aux plus surprenantes à
l’image d’un salon en acier qui
emmagasine l’énergie solaire
pendant la journée pour s’allumer
à la tombée de la nuit.
2 / LES TENDANCES DÉCO
L’extérieur de votre habitation
est un espace de création que
vous devez gérer au même titre
que la décoration intérieure.
L’ambiance doit y apparaître
à votre image et laisser la part
belle à votre imagination.
Si la tendance reste à l’ambiance
zen, à vous d’opter pour le style
qui vous convient le mieux. Le
mobilier à l’aspect brut est des
plus actuels. Il s’agit pour vous
de concevoir l’aménagement qui
vous ressemble où vous aimerez
passer du temps. L’astuce princi
pale consiste à le personnaliser
avec les accessoires qui vous
plaisent afin de vous approprier
l’espace.
Côté ambiance zen, un bassin
avec nénuphars, du mobilier en
bambou ou en teck … associés à
des teintes de gris, de taupe et de
blanc, des statues de Boudha se
ront du meilleur effet.
Si vous souhaitez profiter d’un
cadre bucolique, privilégiez alors
les parterres fleuris, le mobilier
coloré (vert, jaune ou orange), ins
tallez une fontaine, des poteries …
Pour une décoration ethnique,
les couleurs chaudes et accueil
lantes sont de mises tels que les
marron, orange, rouge, prune …
et à marier avec des accessoires
(lanternes, photophores, cous
sins …).
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 111
PUBLI-R
EPORTA
GE
WallArt® a été créé pour donner une
dimension supplémentaire à vos in
térieurs avec ses panneaux 3D mo
dernes. Respectueux de l’environ
nement, la matière première utilisée
pour la production des panneaux
est la bagasse. Matière Première
100% recyclable, compostable et
biodégradable !
WallArt® a été récemment élu
comme le produit écologique le plus
innovant de l’année par les archi
tectes d’intérieurs des EtatsUnis.
Créé initialement pour répondre
aux besoins des professionnels
de la décoration, WallArt®s’impose
aujourd’hui dans de nombreux in
térieurs. Il saura rendre votre déco
tendance et originale !
Facile à poser, ces panneaux
muraux ont une dimension de
50 x 50 cm et une fois assemblés
entre eux forment un motif unique
(22 designs disponibles).
Déjà disponibles dans de nom
breux pays comme l’Australie, les
EtatsUnis ou encore le Canada, les
panneaux Wallart sont maintenant
disponibles en Martinique et distri-
bués par Yakatrading .
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Apporte de la vie à vos murs
112 • MARTINIQUE #100
Le 12 avril 1948 naissait à Fortde
France une petite entreprise, la So
ciété Martiniquaise de Commerce
et de Représentation dont le fon
dement initial était la distribution
du gaz butane sous la marque
BUTAGAZ.
Le marché du gaz butane était alors
embryonnaire et non organisé. Les
réservoirs vides étaient expédiés
en Métropole pour être rechargés
et quelque 300 bouteilles permet
taient de couvrir les besoins de la
population encore très marquée par
l’utilisation quotidienne du charbon
de bois et du pétrole lampant.
Dans le cadre de cette orientation
vers le confort du maximum d’indi
vidus et pour développer la consom
mation de gaz butane, tous les ma
tériels fonctionnant au gaz butane
sont progressivement représentés
par la SMCR: chauffe-eau, électro
ménager, matériel de buanderie et
de collectivité, articles de camping...
Les locaux de FortdeFrance sont
devenus trop exigus pour l’acti
vité de l’entreprise. Dans un pre
mier temps des entrepôts situés
à la périphérie de FortdeFrance,
à Volga Plage (stockage du gaz et
de l’électroménager) ou à la Pointe
des Nègres (centre de remplissage,
d’entretien du Camping Gaz) et à la
Pointe Simon absorbent de façon
non rationnelle les stocks et les
activités annexes jusqu’à la décision
de transférer la totalité de l’activité
dans la première zone commerciale
crée à la Martinique, à la Jambette
en 1976, sur un terrain d’une surface
de quelque 10.000 m².
En novembre 1990, une nouvelle
restructuration amène pour des
raisons commerciales à la création
de S.M.C.R. DISTRIBUTION Sarl qui
continue la fonction de grossiste
en distribuant des produits de plein
air (Camping Gaz, Coleman, articles
jetables...) des accessoires gaz (Co
map) et des produits de mainte
nance industrielle. A ce jour S.M.C.R
Distribution dispose d’un vaste ré
seau de revendeurs allant des petits
‘lolos’ aux grandes surfaces et d’une
boutique dédiée aux particuliers et
aux professionnels, la Boutik SMCR.
2001 : Après avoir rapproché dans
les faits et par la volonté des diri
geants, les différentes structures
SMCR, il est formellement décidé
de créer une structure holding en
vidant SMCR SA de l’exploitation de
la marque Butagaz par la création
de SMCR GAZ Sarl, filiale à 99% de
SMCR SA.
Pour poursuivre l’activité de stockage
du conditionné Butagaz, un terrain
de 2.500 m² est acheté et aménagé à
la Zone de la Lézarde. En septembre
2005 Butagaz cède ses activités pé
trolières des Antilles françaises au
groupe RUBIS et les bouteilles bleu
Butagaz deviennent bleu outremer
VITOGAZ. Le rachat par RUBIS des
activités gaz d’Esso et de l’activité
globale de Texaco renforcent la posi
tion de Vitogaz comme leader sur le
marché martiniquais.
Soixantesept ans après, la qua
trième génération de ROY-CAMILLE
a pris le relais dans le même esprit
et avec les mêmes motivations qui
ont déterminées l’action de leurs
aînés: Développer sainement les
affaires dans le respect de la clien
tèle ; offrir à chacun des salariés du
groupe la possibilité de participer
dans une ambiance familiale à la
réalisation d’un projet d’entreprise.
PUBLI-R
EPORTA
GE
Les 67 ans de la S.M.C.R.
114 • MARTINIQUE #100
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 115
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PUBLI-R
EPORTA
GE
« C’est au cœur du charmant petit centre commercial du Patio de Cluny que se situe Symphonie Antilles, un cadre idéal, calme et serein pour écouter et choisir vos instruments, c’est le magasin des instruments acoustiques classiques, et principalement du piano acoustique.Depuis plus de 30 ans Symphonie Antilles se consacre à l’entretien des pianos grâce à son expérience et la compétence de son personnel, pour assurer une longévité accrue des pianos en matière de lutte contre l’humidité et les insectes, et si besoin de la remise en état.Symphonie Antilles offre également le plus grand choix de méthodes et de partition de musique avec des conseils avisés et de qualité. Vous y trouverez également tous les instruments acoustiques et leurs accessoires, ainsi que des claviers électroniques.Le magasin est ouvert tous les jours de 09h30 à 13h00 et de 14h30 à 18h00, sauf samedi de 10h00 à 13h00 et sur rendez-vous. »
Symphonie Antilles
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En 1962, Havaianas créé la tong en caoutchouc, qui est au
jourd’hui la plus aimée dans le monde. Mais saviezvous que… au
Brésil il est de tradition, le jour de son mariage, d’offrir des tongs
à ses invités pour qu’ils puissent danser et faire la fête jusqu’au
bout de la nuit. Et au Brésil bien sûr, on offre des Havaianas ! Tout
a commencé il y a environ 10 ans, grâce à deux très célèbres pré
sentateurs brésiliens qui, le jour de leur ma
riage ont offert des Havaianas à leurs invités.
Depuis, dans tout le Brésil lors des mariages,
les fameuses tongs envahissent les pistes de
danse. Cette saison, cette tradition est arrivée
jusque chez nous !
HavaIaNaS WeDDINg |
le SWIMMINg Bag®|
l’acceSSoIre INDISPeNSaBle Du Week-eNDLe premier coussin
géant de piscine est
disponible en dix co
loris, du plus sobre au
plus flashy. Ce pouf
vous permet de profiter
de votre piscine en tout confort grâce à ses milliers de billes de polystyrène
qui épousent parfaitement votre corps. Confort, élégance et qualité sont
dorénavant les maîtres mots de ce mobilier aquatique. Insubmersible, vous
vous sentez légers sur la surface de l’eau. Très résistant, il accompagne aussi tous vos jeux aquatiques. Grâce à sa
poignée, il est facile de le retirer de l’eau. Pour le faire sécher, il suffit simplement de le laisser au soleil. L’eau conte
nue est naturellement évacuée grâce aux alvéoles de la housse.
Textes : Jessica LEBRAT
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Bag
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la MoNtre la PluS folle et la PluS coMPleXe MISe au PoINt À ce JourCette montre en titane est directement inspirée du manga
Capitaine Flam et notamment du vaisseau spatial du héros, le
Comet, avec ses deux sphères reliées par une passerelle tubulaire.
Résultat : un boîtier qui ignore délibérément les angles droits
et surfaces planes, préférant les sphères et courbes tendues…
Un plaisir visuel et ergonomique, mais un défi considérable en
termes d’usinage et de finition. Une montre au design hors du
commun, disponible pour quelques 200 000 euros.
Horological Machine N°6 (HM6) « Space Pirate » a été conçue
pour fonctionner dans un environnement hostile : l’espace autour
du poignet. Elle peut donc survivre aux accélérations puissantes,
aux radiations thermonucléaires, aux variations de température
extrêmes et au risque permanent de collision. De plus, elle ne
pèse que 75 grammes, la marque ayant choisi du titane comme
matériau principal.
la MoNtre la PluS INcroYaBle
PhOTOS : © Maarten van der Ende pour MB&F
126 • GUADELOUPE #100
TExTE : JESSICA LEBRAT - PHOTOS : SHUTTERSTOCK LE BIO
Impossible de passer à côté… la tendance de ces dernières années, c’est le bio ! Fruits et légumes, produits laitiers, viandes, mais aussi cosmétiques, vêtements ou encore produits d’entretien, le bio fait partie intégrante de notre quotidien.
DOSS IER
Un produit issu de l’agriculture
biologique bénéficie d’un mode de
production agricole naturel, n’utilisant
aucun produit chimique de synthèse
(pesticides, herbicides chimiques,
fertilisants artificiels, hormones de
croissance), ni d’OGM. Son circuit de
distribution est également plus court.
Les adeptes du bio avancent souvent
le principe de précaution pour justifier
leurs choix de production ou de
consommation. En effet, en l’absence
de certitudes quant aux effets à
moyen ou à long terme de différentes
substances potentiellement
nuisibles, ils préfèrent, dans la mesure
du possible, les éviter complètement.
Les chercheurs sont loin de
s’entendre sur la question, mais
de nombreux producteurs et
consommateurs font valoir que les
aliments bio seraient légèrement
plus nutritifs et procureraient plus de
vitalité que les autres produits. Les
légumes bio contiennent moins d’eau
que les légumes classiques, sont plus
consistants et plus rassasiants. Les
fruits bio quant à eux, peuvent être
consommés avec leur peau, alors
que les fruits traditionnels doivent
être pelés afin d’éviter l’ingestion de
produits chimiques… et bien entendu,
c’est dans la peau que l’on trouve
nutriments et vitamines !
BIEN-ÊTRE
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 127
128 • MARTINIQUE #100
L’agriculture biologique est un mode
de production très réglementé. Cette
réglementation européenne, gage
de transparence et d’harmonisation
pour les consommateurs, précise no
tamment les principes de production,
d’élevage, de préparation, de distribu
tion et d’importation, les listes posi
tives de produits, additifs et auxiliaires
utilisables (pour la fertilisation, les trai
tements, la transformation…), ainsi que
les principes de contrôle, de certifica
tion, de sanction et d’étiquetage.
Les logos bio (européen et AB) in
diquent que les produits sont 100%
bio ou contiennent au moins 95% de
produits agricoles bio dans le cas des
produits transformés, si la part res
tante n’est pas disponible en bio et est
expressément autorisée.
Tous les types d’activités (production,
transformation, distribution, impor
tation...) et tous les types de produc
tions (végétales, animales, produits
transformés à usage alimentaire) sont
concernés. Il y a quelques années, on
ne trouvait des aliments biologiques
que dans certains magasins de pro
duits naturels et le choix offert était
relativement réduit. Aujourd’hui, les
circuits de distribution se sont orga
nisés et il est possible de trouver une
belle sélection de produits certifiés
biologiques dans les grandes chaînes
de distribution.
Niveau prix, le bio est en moyenne
plus cher de 25% à 35% que les pro
duits ordinaires équivalents. Ce prix
plus élevé est attribuable au fait que
l’agriculture biologique a recours à
davantage de main d’œuvre, pour des
raisons techniques et dans le souci
d’une meilleure occupation de l’es
pace et des territoires. La production
et la distribution sont de tailles plus
modestes ne permettant pas encore
de réaliser des économies d’échelle
et le coût du contrôle et de la certifica
tion de l’ensemble de la filière est à la
charge des opérateurs.
En raison du prix, il est rare que l’on
puisse acheter exclusivement des ali
ments bio. Pour déterminer lesquels
choisir, on peut privilégier ceux qui, en
agriculture industrielle, contiennent
les plus fortes concentrations de rési
dus de pes
ticides !
Un produit bio doit comporter le sigle AB ou la mention Agriculture Biologique ou Produit issu de l’agriculture biologique.
MAGAZINE MAISONS CRÉOLES • 129
C’est autour d’un apéritif dinatoire chez une amie que j’ai découvert un surprenant dessert, une verrine de ricotta aux fruits rouges. Tout en les dégustant, nous nous sommes dit qu’il pourrait être intéressant de revisiter ces verrines dans une version exotique… d’où ma recette d’aujourd’hui ! Je suis partie sur une association dont je raffole, les mangues et les maracudjas – appelés également fruits de la passion. Mais d’autres fruits exotiques tels que l’ananas ou la banane pourraient parfaitement convenir… Pour les maracudjas, je vous conseille de passer la pulpe des fruits au chinois (tamis ou passoire fine) afin de ne garder que le jus et d’ôter les graines (en quantité trop importante, elles peuvent vite devenir désagréables en bouche). Je conserve cependant les graines d’un fruit pour le croquant et l’esthétique du dessert.
à la ricotta
Découvrez les recettes de Sab sur Paris d’Épices www.parisdepices.wordpress.com RECETTE Verrines exotiques
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Verrines exotiques à la ricottaINGREDIENTS POUR 6 PERSONNES250 g de ricotta 30 g de lait de coco 30 g de sucre 500 g de mangues mûres 4 maracudjas 1 c.s d’huile de coco 2 c.s de sucre de fleur de coco (à défaut, du sucre roux) 2 c.s de rhum vieux Des crêpes dentelles (environ 4 biscuits type « Gavotte »)
Faites revenir dans d’huile de coco les mangues coupées en petits dés. Ajoutez-y le sucre, le rhum ainsi que la pulpe de maracudja et laissez compoter une dizaine de minutes. Ôtez du feu et laissez refroidir.
Dans un grand bol, fouettez la ricotta avec le sucre et le lait de coco. Réservez au frais jusqu’au montage.
Dans un petit bol, émiettez les crêpes dentelles à la main.
Pour le montage, disposez une cuillère à soupe du mélange ricotta/coco au fond de vos verrines, saupoudrez de crêpes dentelles émiettées, recouvrez d’une cuillère à soupe de fruits compotés et décorez avec de la menthe fraichement ciselée qui apportera une touche de fraîcheur.
Ne procédez au montage qu’au moment de servir, sinon les crêpes dentelles risquent de se ramollir…
RECETTE Découvrez les recettes de Sab sur Paris d’Épices www.parisdepices.wordpress.com
LA RÉUNION # 89 SEPTEMBRE/OCTOBRE | BIMESTRIEL GRATUIT MARTINIQUE # 100
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Maison de Rêve à Rio : zenitude… !
Le guide de la construction Saint-Barthélémy
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