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A quelques jours du scrutin sur l’as- sociation de la Suisse à Schengen/ Dublin, force est de constater que la campagne a pris une tournure simpliste et émotionnelle. Il fallait d’ailleurs s’y attendre: dans la me- sure où leurs principaux arguments ont la consistance du fromage blanc, les opposant-e-s à toute ouverture de la Suisse en direction de ses voi- sins européens jouent la carte de la caricature, de la désinformation et de l’amalgame. Quand les casseroles sont vides, elles résonnent d’autant plus fort… Pour nourrir et amplifier l’inquiétude diffuse de la population face à la construction européenne et, plus largement de la globalisation et de ses effets potentiels sur son ni- veau de vie: tous les moyens leur sont bons. Y compris l’intervention abon- damment médiatisée d’un conseiller fédéral qui, seul contre tous ses col- lègues, s’invite dans la campagne sous prétexte de commémorer la fin de la guerre de 39-45. C’est la métho- de UDC: faire un maximum de bruit pour parasiter le débat démocrati- www.pssuisse.ch Oui à Schengen/Dublin socialement vôtre plus forts, ensemble socialistes . ch ps suisse JOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB BERNE. MAI 2005 NO. 15 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE que. Le Barnum mené ces dernières semaines par les isolationnistes se- rait pitoyable s’il ne menaçait pas la cohésion de l’état et s’il n’était pas – malheureusement – suivi d’effets comme tendent à le démontrer les dernières enquêtes d’opinion. Pour leur barrer la route, il faut voter et faire massivement voter oui le 5 juin. Un oui qui doit reposer sur les avan- RÉPONDRE À LA QUESTION POSÉE tages incontestables que présentent ces accords, qu’il s’agisse de sécurité, de politique d’asile ou de croissance économique. Fondamentalement, il s’agit de se prononcer sur le rôle que la Suisse entend jouer en Europe et sur le degré de la collaboration qu’elle est prête à entretenir avec ses voisins. Les problèmes globaux exi- gent des solutions globales et la par- ticipation du plus grand nombre à leur réalisation. Croire et faire croire qu’il est possible d’avoir raison tout seul relève de l’aveuglement, voire de l’autisme. C'est un signe de pré- tention qui se teinte, ici et là d'une franche xénophobie à laquelle nous ne saurions souscrire. Bien sûr, ver- ser dans l'excès contraire serait tout aussi contreproductif : l'Europe est loin d'être parfaite. Il n'empèche: s'exclure de toute participation à sa construction ne permettra jamais d'en corriger les dérives. Si la révision de la loi sur l’asile qui reviendra à l’automne au Conseil na- tional ne permet pas de corriger les durcissements inouïs introduits par le Conseil des États, le PS lancera le référendum. Il en va de la défense des droits fondamentaux garantis par la Constitution. En outre, le PS soutient et appelle à participer à la manifesta- tion nationale qui aura lieu le 18 juin à Berne, à l’occasion de la journée des réfugiés. PAGE 4 Extension de la libre circulation des personnes, intégration des étrangers, retraite flexible : les thèmes brûlants ne manqueront pas à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée des dé- légué-e-s du PS, le 25 juin prochain, à Fribourg. Fribourg où – faut-il le rappeler - les socialistes fêtent cette année les cent ans du mouvement ouvrier cantonal. PAGE 8 AD À FRIBOURG ASILE Salaires pharaoniques, double man- dat de PDG et de directeur: autant de grossières et récentes incongruités qu’il s’agit d’éviter en renforçant no- tablement les droits des actionnaires. Le Groupe socialiste de l’Assemblée fédérale va ainsi déposer pas moins de 7 interventions parlementaires qui visent à établir des règles strictes à même d’assurer des processus dé- mocratiques et transparents. PAGE 6 GOUVERNANCE LES RECOMMANDATIONS DU PS SUISSE Schengen / Dublin : OUI Partenariat enregistré : OUI VOTATIONS DU 5 JUIN

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A quelques jours du scrutin sur l’as-sociation de la Suisse à Schengen/Dublin, force est de constater que la campagne a pris une tournure simpliste et émotionnelle. Il fallait d’ailleurs s’y attendre: dans la me-sure où leurs principaux arguments ont la consistance du fromage blanc, les opposant-e-s à toute ouverture de la Suisse en direction de ses voi-sins européens jouent la carte de la caricature, de la désinformation et de l’amalgame. Quand les casseroles sont vides, elles résonnent d’autant plus fort… Pour nourrir et amplifier l’inquiétude diffuse de la population face à la construction européenne et, plus largement de la globalisation et de ses effets potentiels sur son ni-veau de vie: tous les moyens leur sont bons. Y compris l’intervention abon-damment médiatisée d’un conseiller fédéral qui, seul contre tous ses col-lègues, s’invite dans la campagne sous prétexte de commémorer la fin de la guerre de 39-45. C’est la métho-de UDC: faire un maximum de bruit pour parasiter le débat démocrati-

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Oui à Schengen/Dublin

socialement vôtre

plus forts, ensemble

socialistes.chpssuisseJOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB BERNE. MAI 2005 NO. 15CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE

que. Le Barnum mené ces dernières semaines par les isolationnistes se-rait pitoyable s’il ne menaçait pas la cohésion de l’état et s’il n’était pas – malheureusement – suivi d’effets comme tendent à le démontrer les dernières enquêtes d’opinion. Pour leur barrer la route, il faut voter et faire massivement voter oui le 5 juin. Un oui qui doit reposer sur les avan-

RÉPONDRE À LA QUESTION POSÉEtages incontestables que présentent ces accords, qu’il s’agisse de sécurité, de politique d’asile ou de croissance économique. Fondamentalement, il s’agit de se prononcer sur le rôle que la Suisse entend jouer en Europe et sur le degré de la collaboration qu’elle est prête à entretenir avec ses voisins. Les problèmes globaux exi-gent des solutions globales et la par-ticipation du plus grand nombre à leur réalisation. Croire et faire croire qu’il est possible d’avoir raison tout seul relève de l’aveuglement, voire de l’autisme. C'est un signe de pré-tention qui se teinte, ici et là d'une franche xénophobie à laquelle nous ne saurions souscrire. Bien sûr, ver-ser dans l'excès contraire serait tout aussi contreproductif : l'Europe est loin d'être parfaite. Il n'empèche: s'exclure de toute participation à sa construction ne permettra jamais d'en corriger les dérives.

Si la révision de la loi sur l’asile qui reviendra à l’automne au Conseil na-tional ne permet pas de corriger les durcissements inouïs introduits par le Conseil des États, le PS lancera le référendum. Il en va de la défense des droits fondamentaux garantis par la Constitution. En outre, le PS soutient et appelle à participer à la manifesta-tion nationale qui aura lieu le 18 juin à Berne, à l’occasion de la journée des réfugiés.

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Extension de la libre circulation des personnes, intégration des étrangers, retraite flexible : les thèmes brûlants ne manqueront pas à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée des dé-légué-e-s du PS, le 25 juin prochain, à Fribourg. Fribourg où – faut-il le rappeler - les socialistes fêtent cette année les cent ans du mouvement ouvrier cantonal.

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AD À FRIBOURG

ASILE

Salaires pharaoniques, double man-dat de PDG et de directeur: autant de grossières et récentes incongruités qu’il s’agit d’éviter en renforçant no-tablement les droits des actionnaires. Le Groupe socialiste de l’Assemblée fédérale va ainsi déposer pas moins de 7 interventions parlementaires qui visent à établir des règles strictes à même d’assurer des processus dé-mocratiques et transparents.

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GOUVERNANCE

LES RECOMMANDATIONS DU PS SUISSE

Schengen / Dublin :

OUIPartenariat enregistré :

OUI

VOTATIONS DU 5 JUIN

8.40

J E U D E CARTE S avec logo PS Frs. 2.50

BALLON ROUG E avec logo PS Frs. –.35

FICE LLE POU R BALLON Frs. 5.– / 100 pièces

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Frs. 8.40 Autocollant blanc rond, avec Ficelle pour ballon, logo PS, Frs. –.20

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MAIS EN COMBATTANT LE DUMPING !L’élargissement de l’Union européenne est un gage de paix et de stabilité pour le continent européen

et devrait favoriser son développement économique et social. Cet événement historique a fait entrer

75 millions de consommateurs supplémentaires dans le grand marché européen. Grâce à l’extension

de tous les accords bilatéraux I à toute l’Union, les industries suisses d’exportation se

voient offrir des possibilités nouvelles, propres à stimuler la croissance et l’emploi.

Pour ces raisons, le PS est favorable à l’élargissement de l’UE et à l’extension de la

libre circulation des personnes aux dix nouveaux pays membres de l’Union. Un « oui »

est d’autant plus impératif qu’en cas d’échec, l’UE serait habilitée à dénoncer tous les

accords bilatéraux I. Conséquences : l’isolement de la Suisse s’en trouverait accru ;

l’industrie d’exportation chercherait à compenser son handicap en faisant pression

sur les salaires et en accélérant les délocalisations ; la perspective de l’adhésion de-

viendrait très lointaine.

Comme les pays d’Europe centrale et orientale connaissent un chômage important (15 à 25 %) et que le

pouvoir d’achat y est sept à onze fois plus faible qu’en Europe occidentale, nombre de leurs travailleurs

chercheront à trouver un emploi en France, en Allemagne, en Autriche ou en Suisse. Il faut éviter que

cette nouvelle immigration, en soi positive, ne se transforme en instrument de pression sur les salaires

et les conditions de travail.

Les mesures d’accompagnement (renforcement du corps des inspecteurs du travail, extension facilitée

des conventions collectives, amélioration de la loi sur les travailleurs détachés) adoptées par le Parle-

ment permettent de relever ce défi. Mais le propos doit être nuancé, car l’efficacité des mesures dépend

en bonne partie de la volonté des cantons et des représentants patronaux siégeant dans les commis-

sions tripartites de les appliquer. Or, cette volonté n’est pas mani-

feste partout, et certains patrons continuent de jouer avec le feu.

C’est pourquoi le PS, comme les syndicats, exige une application

stricte des mesures d’accompagnement dans tous les cantons. Le

PS est persuadé qu’une volonté clairement affichée de combattre

la sous enchère salariale est le meilleur argument pour convaincre

les salariés de glisser un « oui » dans l’urne le 25 septembre. Ce sera

aussi le meilleur moyen de faire comprendre que la libre circulation

ne signifie pas « la déchéance de la Suisse » (Freysinger dixit), mais

qu’elle est un droit fondamental, et de rappeler que l’immigration a

grandement contribué à notre prospérité

Jean-Claude Rennwald, conseiller national,

vice-président de l’USS

ARMÉE 5Pour le PS, les dernières adaptations proposées par Samuel Schmid au Conseil fédéral ne vont pas assez loin. Il est urgent de mener un dé-bat politique de fond sur l’avenir de l’armée suisse dont le PS, dans un document de fond, continue d’exi-ger la réduction du volume de même que des restructurations à l’image de l’abandon du service militaire obli-gatoire. Gros plan sur cette question avec la conseillère nationale neu-châteloise Valérie Garbani.

SESSION D’ÉTÉ 7Parmi les principaux objets à l’or-dre du jour de la prochaine session des Chambres fédérales figure le nouveau programme d’allégement budgétaire de la Confédération. Un véritable programme de démantèle-ment selon la conseillère nationale Géraldine Savary qui estime que son

LIBRE CIRCULATION, OUI,

adoption aurait des conséquences particulièrement graves sur la con-joncture et sur la place économique suisse.

PAGES DE GAUCHE 9Dans le cadre d’un partenariat ponc-tuel, socialistes.ch ouvre ses colon-nes à un confrère. Pages de gauche, une plate-forme mensuelle d’opi-nions socialistes a déjà plusieurs années d’activité au compteur. Pré-sentation d’un journal qui fait la part belle à l’analyse et au commentaire et dont l’objectif se résume en deux mots: informer et proposer.

AGENDA 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

SOMMAIRE

Editeur : PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69Fax 031 329 69 70

Mail [email protected] Rédaction : Jean-Yves GentilProduction : Atelier Kurt Bläuer, Berne Imprimerie : Rotaz AG, Case postale 36, 8201 SchaffhouseTirage : 20 000 exemplairesPublicité : Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60 Fax 044 925 50 77Parution : 6 numéros par année

IMPRESSUM

3 éditorial socialistes.chMAI 2005

DÉFENDRE LES DROITS FONDAMENTAUX !Alors que la révision de la loi sur l’asile reviendra à l’automne au Conseil national, le PS a lancé, le 17 mai dernier, un appel à la raison dans le domaine de l’asile. Si les débats de la Chambre du peuple ne permettent pas de cor-riger les durcissements inouïs in-troduits par le Conseil des États, alors le PS lancera le référendum. Mais il n’en va pas que de la di-gnité humaine des personnes re-quérant l’asile. L’escalade répres-sive pèse aussi de plus en plus lourdement sur les cantons et les villes, comme le soulignent plu-sieurs membres socialistes d’exé-cutifs cantonaux ou communaux. Avec le PS, ils demandent une politique pragmatique et cons-tructive, plutôt qu’une répression accrue reposant sur des préjugés idéologiques.

On s’en souvient : lors de la session de printemps, le Conseil des Etats est allé au-delà des propositions inspi-rées au Conseil fédéral par Christoph Blocher en approuvant un véritable arsenal législatif qui va de l’élimina-tion du droit automatique au per-mis d’établissement après dix ans de séjour à la restriction du droit au regroupement familial sans oublier le refus d’entrée en matière sur une demande d’asile en l’absence de pa-piers d’identité, alors même que la majorité des réfugiés reconnus dans notre pays se sont présentés à la fron-tière sans document permettant leur identification. Il faut également y ajouter la possibilité d’emprisonner administrativement jusqu’à une du-rée de 24 mois les personnes non ad-mises à rester en Suisse, uniquement parce qu’elles ne collaboreraient point à leur renvoi et la suppression de l’admission humanitaire. Enfin, la privation de l’aide d’urgence à tous les requérants d’asile déboutés est tout simplement inconstitutionnelle comme l’a d’ailleurs constaté sans équivoque le Tribunal fédéral un jour seulement après la décision de la Chambre des cantons, en se pronon-çant sur un recours interjeté contre une décision des autorités cantona-les soleuroises.

Pour le président du PS Hans-Jürg Fehr, si ces aggravations devaient effectivement trouver place dans la révision de la loi sur l’asile, le Parti socialiste suisse saisira la voie du référendum ou soutiendra un tel ré-férendum. C’est qu’il est question de bien davantage que de la lutte contre

des abus. Le 17 mars dernier, le Con-seil des États a emprunté une voie extrêmement répressive. Il reste en deçà des standards européens dans un domaine central et contourne de manière irréfléchie les prescriptions du droit international et des droits de l’homme. Il viole de surcroît des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution et porte atteinte à la tradition humanitaire de la Suisse. La majorité bourgeoise d’aujourd’hui laisse ainsi tomber des valeurs cru-ciales – pour la plupart libérales au sens noble de ce terme. Selon Hans-Jürg Fehr, le PS ne peut pas laisser faire et la résistance doit être menée jusqu’au bout. Le débat ne tournera plus autour des abus dans l’asile, mais il portera sur les valeurs essentielles qui ont façonné notre pays et sur la question de savoir qui a encore la vo-lonté de les défendre et qui est prêt à les sacrifier sans aucune nécessité.

Conseillère d’État en charge de la santé et des affaires sociales du can-ton de Fribourg, Ruth Lüthi dénonce, pour sa part, des mesures qui don-nent à la population l’illusion qu’un

problème aurait été résolu en souli-gnant qu’on ne saurait refuser une aide d’urgence dans les cas de détres-se – au minimum la nourriture et un toit. Forte de son expérience en tant que présidente de la Conférence des directeurs cantonaux des affaires so-ciales (CDAS), elle juge qu’on assistera

PAR JEAN-YVES GENTIL

La Suisse c’est nous : c’est le slo-gan de la manifestation nationale contre la xénophobie et le déman-tèlement social qui aura lieu le 18 juin prochain, journée des réfugiés, à 14 heures sur la Waisenhausplatz à Berne. L’appel, signé par une cen-taine d’organisations dont le PS, dit entre autres : « Nous tous, qui vivons en Suisse, nous sommes la Suisse, indépendamment de notre origine, de notre passeport et de notre statut de séjour. Une Suisse qui voit son identité dans la recherche de la dé-mocratie, dans l’idéal des droits de l’homme et dans la diversité des cul-tures ».

MANIFESTATION

E. Ledergerber, H.-J. Fehr, R. Lüthi et S. Zamora (de g. à dr.) PHOTO: PS SUISSE

inévitablement à un report des coûts de la Confédération sur les cantons.Conseillère municipale lausannoise et directrice des affaires sociales, Silvia Zamora estime que les villes connaissent des difficultés spécifi-ques des villes qui n’ont pas de com-pétences en matière d’asile, mais qui sont les premières touchées par les problèmes sur le terrain. Elle craint ainsi que les durcissements préconi-sés alimentent les rangs des person-nes vivant clandestinement dans les agglomérations, une population in-terstitielle confrontée à une grande précarité, avec des répercussions so-ciales que les communes ne pourront pas ignorer. Maire de la plus grande ville de Suisse, le Zurichois Elmar Ledergerber partage lui aussi cette analyse et plaide pour une politique de l’asile et des migrations « soucieu-se des villes et de la société ». Elle passe pour lui par la fin du blocage de l’aide sociale, la promotion de l’inté-gration par le travail et l’application régulière du droit, de même que par l’extension des dispositifs de conseil et d’aide au retour.

4socialistes.ch asileMAI 2005

OBLIGATION DE SERVIR : LE DÉBAT DOIT AVOIR LIEULe 12 mai 2005, le Conseil fédéral a présenté son projet d’optimisa-tion de la réforme de l’armée en insistant sur le fait que le dépla-cement des priorités au détriment de la défense territoriale mais au profit des engagements subsidiai-res de sûreté et des opérations de maintien de la paix n’aurait aucune incidence sur les effectifs de l’armée et sur le système de milice. Pourtant, paradoxalement, le 3 août 2004, le chef du DDPS a annoncé qu’il était nécessaire de lancer un débat de fond sur l’op-portunité de maintenir l’obligation de servir. Le débat souhaité par Monsieur le Conseiller fédéral Schmid doit effectivement avoir lieu aujourd’hui.

Une analyse objective, soit fondée sur les risques, des missions prioritaires attribuées à l’armée n’appelle aucu-

nement le maintien d’un effectif global de 220 000 hommes. 50 000 personnes engagées militaire-ment suffisent pour assurer les tâches qui doivent être dé-volues à l’armée,

soit: promotion de la paix, protec-tion de la population, sécurité par la coopération et subsidiairement aide humanitaire d’urgence ou en cas de catastrophe.

Le maintien de l’obligation de ser-vir, c’est :

Chaque année, 20 000 jeunes hommes surnuméraires !

32 000 hommes sont soumis chaque année à l’obligation de servir. Pour atteindre un effectif permanent de 50 000 hommes, en ne remettant pas en cause le régime actuel des cours de répétition à effectuer durant 10 ans, 5000 soldats par année suffisent. En tenant compte d’un quota raison-nable d’inaptes au service, ce sont 20 000 jeunes hommes qu’il faut oc-cuper en leur impartissant des tâches inutiles, voire rébarbatives.

L’inefficience d’une armée aux effectifs non qualifiés et non motivés

Les missions de l’armée fondées sur les risques exigent de hautes com-pétences techniques et psychologi-ques en raison de la sophistication du matériel d’armement et de la na-ture particulière de ces missions. La formation doit ainsi être longue et

intensive, et la mobilisation rapide, exigences incompatibles avec l’obli-gation de servir car elle requiert no-tamment une forte motivation qui ne peut trouver son fondement que dans le volontariat.

Une aberration du point de vue économique

Maintenir des surcapacités inutiles en matière d’effectifs est pratiquer la politique du serpent qui se mord la queue puisque les charges qui en dé-coulent sont un frein à la réalisation des objectifs budgétaires fixés par le Conseil fédéral et, partant, appellent des mesures d’économie dans des missions pourtant définies comme prioritaires par le gouvernement, à l’instar des opérations de maintien de la paix. Les hommes qui effectuent leur obligation de servir s’acquittent d’un impôt naturel qui n’apparaît pas de manière transparente dans le budget de la Confédération mais sur-tout qui ne compense pas le manque à gagner lié à la non perception de revenus fiscalisés durant la période d’incorporation.

Un Alleingang

La Belgique, la France, la Grande-Bre-tagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espa-gne, le Portugal et l’Italie ont suppri-mé l’obligation de servir. Le concept de « la sécurité par la coopération » appelle bien davantage la participa-tion de l’armée suisse à des structu-res axées sur la collaboration multi-nationale dans le cadre de missions de l’ONU et de l’OSCE plutôt qu’un Alleingang justifié uniquement par la crainte de briser le tabou de l’armée de milice. Les débats sur Armée XXI ont déjà , précisément et délibéré-ment, écarté celui sur la suppression de l’obligation de servir pour ne pas mettre la réforme en péril en raison d’une opposition annoncée des for-ces traditionnalistes.

Le PS souhaite dès lors que le dé-bat politique sur le remplacement de l’obligation générale de servir par de nouveaux modèles de composition des effectifs de l’armée ait lieu rapi-dement, dans le prolongement du débat initié par le Conseil fédéral le 12 mai 2005 mais non abouti.

Valérie Garbani, conseillère nationale, Neuchâtel

PAR VALÉRIE GARBANI

Le service militaire obligatoire ne se justifie plus, ni moralement, ni mili-tairement. PHOTO: EX-PRESS

Le texte de Valérie Garbani a été pu-blié dans le cadre du conférence de presse tenue par le PS le 27 mai, jus-te avant la session. Il se base sur un papier de position d’une vingtaine de pages rédigé par la commission spé-cialisée du parti « Politique extérieure et de sécurité ». Selon ses conclu-sions, quiconque décide aujourd’hui que la Suisse doit continuer à dispo-ser d’une armée devrait fonder cette décision sur un mandat pour l’ar-mée et une structure de celle-ci qui soient à même de se conformer aux véritables exigences en matière paix et de sécurité. Que ces exigences ne correspondent plus aujourd’hui au cas traditionnel de la défense du territoire est certes réjouissant. Mais le fait qu’existent aussi, en parallèle et dans une mesure croissante, des

risques non militaires et de nouvelles menaces sans liens avec le territoire exige une réflexion politique active pour l’aménagement d’une politique de la paix et de la sécurité axée sur l’avenir et cohérente. Dès lors, le PS Suisse attend :■ que le Conseil fédéral institue une

commission indépendante pour l’élaboration de nouvelles straté-gies militaires, moyennant recours à des experts internationaux;

■ que le PDC et le PRD se concer-tent avec le PS pour accompagner ce projet de réforme.

Vous trouverez ce papier de position ainsi que les textes des autres partici-pants à la conférence de presse du 27 mai à l’adresse : www.sp-ps.ch/ medien/ medienkonferenzen/index.htm

POUR APPROFONDIR LA QUESTION

5 armée socialistes.chMAI 2005

6socialistes.ch gouvernanceMAI 2005

DÉMOCRATIE ET TRANSPARENCE

Pourquoi en est-on arrivé là ? Sans doute parce que les personnes qui devraient contrôler les chefs au nom des actionnaires n’ont pas rem-plis leurs tâches ! Les managers et les organes de contrôle s’arrangent pour se fixer des rémunérations exorbi-tantes sans que les actionnaires ne puissent intervenir. Cette manière de faire mine la légitimité du système et créé un mauvais climat de travail car pour les uns, les managers, les rému-nérations ont pris l’ascenseur alors que pour les autres, la grande masse des employés, les salaires sont sous pression !

Ces rémunérations hors du com-mun n’ont aucune légitimité car■ les managers ne sont pas les pro-

priétaires des entreprises et n’ont donc pas leurs risques ;

■ il n’existe pas de véritable marché pour les chefs des grandes socié-tés ouvertes au public ;

■ les managers ne peuvent être comparés aux sportifs d’élite ;

■ souvent les performances des so-ciétés ne correspondent pas aux performances des managers.

Dans l’intérêt de l’économie et des salarié-e-s, il est indispensable d’agir. D’autres pays comme la Grande Bre-tagne ont pris des mesures législa-tives pour assurer la transparence des rémunérations des managers et redonner aux actionnaires le pouvoir de se prononcer en assemblée géné-

Les trois plus gros salaires d’Europe sont versés en Suisse. Vous avez dit décalage ? ... PHOTO : EX-PRESS

rale. Rien de tel en Suisse où l’on prô-ne l’autorégulation par le marché ! (Swiss Code of Best Practice d’eco-nomiesuisse et Lignes directrices de la Bourse suisse). Face à une lacune du marché aussi crasse, la Suisse doit légiférer.

De plus, la plupart des salariés sont directement ou indirectement des actionnaires. Et cela, soit en tant qu’épargnant ou cotisant à une caisse de pension. Les managers des gran-des entreprises décident des salaires, des profits et des emplois et influen-cent par la même le destin de milliers

de femmes et d’hommes. Il est donc légitime de fixer un cadre légal ren-forcé à leurs actions, de rendre obli-gatoirement transparent la fixation des rémunérations des managers et cela, de façon individuelle et de doter les assemblées des actionnaires du pouvoir de décider de ces rémuné-rations. Certes le niveau atteint par les rémunérations des managers est choquant, mais aussi la manière dont elles sont décidées. Quand le marché dérape, le législateur doit intervenir !

Jean-Noël Rey, conseiller national, St-Léonard

Le rapport dont le potentiel conflictuel est grand, entre l’ac-tionnaire qui détient les titres de propriété et le management qui exerce le pouvoir au sein de l’en-treprise a intéressé bon nombre d’universitaires, d’économistes et de politiciens. Le bon sens vou-drait que le propriétaire détienne le pouvoir et exerce le contrôle sur la marche de l’entreprise à travers l’assemblée générale et le conseil d’administration alors que le management s’occupe des affaires opérationnelles. Cela est encore sans doute vrai dans la plupart des PME même lorsqu’el-les ont revêtu le statut de société anonyme.

Par contre, dans les grandes sociétés ouvertes au public, le capitalisme moderne a renversé les rôles, don-

nant au manage-ment de plus en plus d’emprise sur la marche des affai-res, reléguant l’ac-tionnaire au rang de quasi spectateur. Une bien curieuse manière de célébrer

l’esprit d’entreprise ! Cette manière de résoudre le conflit potentiel entre propriétaire et actionnaire nous vient des Etats-Unis. Elle a comme consé-quence immédiate de transformer des employés de direction en vérita-bles détenteurs du pouvoir au mépris d’une bonne gouvernance. Profitant de cette situation, la plupart des ma-nagers, et les exemples ne manquent pas, se sont servis largement grâce à des mécanismes de rémunération mis en place par des conseillers ex-ternes complaisants et des conseils d’administration tout dévoués à leur cause sans que les actionnaires ne puissent intervenir faute de transpa-rence et de droits.

Ce système a gagné la Suisse. Chez nous aussi les actionnaires sont démunis face à des managers de plus en plus avides d’argent. Le cas Barnevik d’ABB est exemplaire à ce sujet. Entre-temps, nous avons con-nus les millions de Vasella (Novartis) et ceux des banquiers d’UBS et du Crédit Suisse alors que les salaires des autres employés stagnent au mieux ! L’af faire Brabeck de Nestlé qui s’est emparé et de la direction et de la présidence du conseil d’administra-tion illustre le dérapage d’un système qui voit les managers se contrôler eux-mêmes.

PAR JEAN-NOËL REY

Le PS propose les modifications législatives suivantes :

A. RENFORCER L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, NOTAMMENT■ en simplifiant les règles sur la convocation et l’établissement de l’ordre du

jour ;■ en introduisant la participation aux assemblées via Internet ;■ en interdisant le droit de vote attaché aux actions en dépôt, le droit de vote

des organes et le droit de vote général.

B. RENFORCER LE CONSEIL D’ADMINISTRATION, NOTAMMENT■ en interdisant l’union personnelle des fonctions de PDG et de directeur ;■ en exigeant des membres de conseil d’administration un certain comporte-

ment (pas de cumuls de mandats).

C. RENFORCER LE DROIT DE RÉCLAMATION DES ACTIONNAIRES, NOTAMMENT

■ en introduisant une procédure de réclamation accélérée pour les action-naires ;

■ en introduisant un droit de destitution du conseil d’administration.

PLUS DE DROITS POUR LES ACTIONNAIRES

RÉGIME ALLÉGÉLe Conseil fédéral demandait 1,9 milliard d’économies. La commission du Conseil national, chargée d’analyser le programme d’allégement budgétaire 2004 lui a offert 263 millions de plus. Les parlementaires bourgeois ont ainsi rivalisé de propositions afin de démanteler plus encore l’Etat, assécher les cantons et affaiblir le service public.

D’abord plantons le décor. Le Conseil fédéral poursuit depuis deux ans sa politique d’allégement budgétaire.

Vous avez aimé le PAB 03 ? Vous allez adorer la version 04. Celle-ci prévoit en effet un objectif d’économies de 1,9 milliard de francs pour les trois pro-chaines années.

Dans la cible, sept domaines-clés: l’aide au développement, l’armée, la formation/recherche/technolo-gie, l’asile et les réfugiés, les routes nationales, le trafic régional et l’agri-culture.

Les travaux de la commission du Conseil national sont aujourd’hui terminés et le projet sera discuté lors de la session d’été. Disons-le tout net, les socialistes ne peuvent accepter en l’état ce programme d’allégement budgétaire. Pour de nombreuses raisons : le Conseil fédéral poursuit sa politique d’austérité et de coupes dans les prestations de l’Etat sans proposer de nouvelles recettes. Il re-fuse de fixer des priorités et impose des économies à des secteurs qui devraient être plus que jamais sou-tenus. Il est à cet égard totalement injustifiable que les Ecoles polytech-niques fédérales, le fonds national de la recherche ou la commission tech-nologie et innovation fassent les frais des programmes d’économie. Rap-pelons qu’il y a moins de deux ans, le Parlement s’était engagé pour une croissance des budgets alloués à la formation de 6 % et qu’aujourd’hui, on parvient difficilement à 3,5 %… Il est tout aussi contreproductif de réduire le financement du transport public régional alors que les besoins se font de plus en plus pressants. En-fin, le Conseil fédéral transfère aux cantons des charges dont il ne veut plus s’occuper. Bref, ce programme d’allégement budgétaire est inaccep-table et les commissaires socialistes ne se sont pas privés de le faire savoir en commission en refusant l’entrée

en matière et en renvoyant la copie au Conseil fédéral.

Et ce ne sont pas les travaux de la commission ou la pondération des parlementaires qui ont permis d’améliorer les choses. Bien au con-traire. Les commissaires se sont réu-nis sept fois et pendant ce laps de temps ont réussi à déposer pas moins de nonante-neuf propositions. Et parmi celles-ci trente-quatre exi-gent de nouvelles coupes. Au final, la commission alourdit le programme d’allégement budgétaire de 263 mil-

lions, dépassant même le Conseil des Etats de 453 millions.

Que s’est-il donc passé ? Dans cette commission spéciale, les parle-mentaires bourgeois, PDC et UDC en tête, ont sans doute eu l’impression qu’ils étaient au volant d’un nouveau bolide, autorisés à proposer tout ce qu’ils avaient échoué à faire passer ailleurs. Les PDC ont lancé le mou-vement en déposant 200 millions d’économies supplémentaires ; les UDC ont suivi, en sabrant dans leurs domaines de prédilection: environ-

7 session socialistes.chMAI 2005

AU CONSEIL NATIONAL■ Compte d’état 2004 (aussi au

Conseil des Etats)■ Loi sur le marché intérieur. Révi-

sion■ Initiative populaire «Oui à la pro-

tection des animaux» et contre-projet.

■ Initiative populaire pour des ali-ments produits sans manipulations génétiques.

AU CONSEIL DES ÉTATS■ Loi contre le travail au noir. Diver-

gences.■ Programme d’armement 2004 mo-

difié. (aussi au Conseil national)■ Création de parcs naturels■ Modification de la loi sur les télé-

communications (last mile)■ Motion Jean Studer. Représenta-

tion des minorités linguistiques au sein des Offices fédéraux

■ Transparence et gouvernance d’entreprise (Modification du CO).

LES AUTRES DOSSIERS À SUIVRE DE PRÈS

PAR GÉRALDINE SAVARY

nement, logement, culture, person-nel, asile.

De ce raz-de-marée de proposi-tions, il ne reste certes que l’écume. Mais tout de même. Les économies dans le personnel, adoptées par le Conseil des Etats, sont confirmées, voire renforcées, les pressions sur l’office du logement sont mainte-nues; et la proposition d’économies concernant l’encouragement à la culture a été refusée de justesse, ce qui laisse augurer un vote très serré en plénum.

Nous aurons donc à nous battre pied à pied contre ce programme d’allégement budgétaire. En com-mission, les socialistes ont déposé des minorités dans tous les mandats d’économies. Nous continuerons à nous y opposer lors de la discussion au Conseil national. Car au-delà de ses effets directs sur les prestations de l’Etat, le programme d’allégement budgétaire risque de peser lourde-ment sur la consommation et par là même sur la croissance de notre pays.

Géraldine Savary, conseillère nationale, Lausanne.

Principales victimes du programme d’allégement budgétaires : la formation et la recherche. PHOTO: EX-PRESS

8ad fribourgsocialistes.chMAI 2005

EUROPE ET INTÉGRATION DES ÉTRANGERSLes délégué-e-s du PS se plai-sent en Suisse romande. Après la Chaux-de-Fonds, c’est au tour de Fribourg – le 25 juin – d’accueillir leur dernière assemblée avant la pause estivale. Une réunion qui s’annonce passionnante au vu des objets qui figurent à son or-dre du jour.

Alors que la droite a considérable-ment durci ses positions sur le droit d’asile et le droit des étrangers, le PS a tenu à donner la parole à dix camardes d’origine étrangère afin qu’elles et ils fassent part de leurs ex-périences en matière d’intégration. Des témoignages qui permettront d’identifier les lacunes de la politique helvétique en la matière ainsi que le rôle que le PS, mais aussi les migran-tes et les migrants se doivent de jouer pour y remédier. Autre thème phare de cette assemblée: la détermination de la recommandation de vote du PS sur l’extension de la libre circulation des personnes aux nouveaux pays de l’Union européenne, soumise cet automne au peuple suisse. Le Co-mité directeur propose à l’assemblée de choisir le OUI parce qu’il refuse d’envisager une Suisse s’isolant en-core davantage. Par ailleurs, la région de l’Europe centrale et de l’Europe de l’est est un marché en expansion et c’est une chance pour notre éco-nomie. Cela aura un effet positif sur l’emploi, surtout dans le secteur des exportations. La croissance qu’on peut en attendre aura aussi une in-cidence favorable sur la solidité de l’État et la sécurité sociale. Certes, le risque de dumping salarial est indé-

niable, mais les mesures d’accompa-gnement, qui vont du renforcement des contrôles à l’augmentation du nombre de conventions collectives en passant par d’autres mesures comblent les lacunes qu’on a pu dé-plorer dans un passé récent. En outre, le projet prévoit une longue période

transitoire jusqu’en 2011 s’agissant des ressortissant-e-s des 10 nouveaux États membres. Il s’agit également de rappeler qu’un NON reviendrait à re-mettre mettre en cause tout l’édifice actuel des accords bilatéraux et les premiers à en supporter les consé-quences seraient les salarié-e-s.

L’extension de la libre circulation des personnes : un débat capital PHOTO : EX-PRESS

L’AVS À 62 ANSAlors que Pascal Couchepin ne semble pas avoir encore tiré les leçons du rejet, l’an dernier, de la 11ème révision de l’AVS, la possi-bilité de prendre sa dès l’âge de 62 ans revient sur la scène poli-tique. Au début du mois de mai, l’USS a ainsi décidé de lancer une initiative populaire d’ici l’été. Une démarche soutenue par le Comité directeur du PS et qui figure à l’ordre du jour de l’Assemblée des délégué-e-s de Fribourg.

La procédure choisie par Pascal Couchepin pour relancer la révision de l’AVS laisse mal augurer de cette dernière. Accélérée, lacunaire, fai-

sant la part belle à des propositions prétéritant les femmes et renonçant à une retraite flexible accessible à tous, elle a été boycottée en partie par plusieurs formations politiques dont le PS. Autre élément particu-lièrement négatif : le système de la «rente-pont» qui se réduit à une aide sociale pour les cas de rigueur les plus douloureux et ferme la porte à une réforme qui prendrait en compte la réalité du marché du travail et les inégalités profondes entre catégo-ries professionnelles au niveau de l’espérance de vie et des atteintes à la santé.

Au début du mois de mai, l’USS a décidé de proposer sa propre mé-

11h.00 Salutations et ouverture

11h.30 Politique d’intégration : dé-clarations de 10 femmes et hommes naturalisés Suis-ses et Suissesses s’expri-mant sur l’histoire de leur intégration

13.00 h Initiative populaire de l’USS « Pour un âge de l’AVS flexi-ble »

13.15 h Discours de Hans-Jürg Fehr, président du parti

13h.30 Votation populaire fédérale du 25 septembre 2005: extension de la libre circu-lation des personnes et me-sures d’accompagnement

15h.00 Rapport du Groupe socia-liste de l’Assemblée fédéra-le sur la nouvelle législation sur les étranger-ère-s et la révision partielle du droit d’asile

15h.15 Finances du parti: comptes, bilan, rapport de révision

15h.45 Fin

ORDRE DU JOUR

thode en choisissant de lancer une initiative populaire prévoyant la pos-sibilité de prendre sa retraite dès 62 ans en cas de cessation de l’activité lucrative. Pour les bas et moyens re-venus, la rente n’est pas réduite jus-qu’à un certain plafond. La récolte de signatures devrait débuter à l’occa-sion de journées nationales d’action les 23, 24 et finalement le 25 juin qui se trouve être la date de l’Assemblée des délégué-e-s du PS à Fribourg. La question d’un soutien à cette initiati-ve populaire syndicale sera d’ailleurs posée à l’AD. Le Comité directeur, qui s’est prononcé à l’unanimité le 20 mai dernier, lui proposera de contri-buer à son aboutissement.

9 pages de gauche socialistes.chMAI 2005

INFORMER ET PROPOSERFondé en 2002, Pages de gauche compte aujourd’hui 1000 abonné-e-s au sein de la gauche socialiste romande. L’occasion de présen-ter ce mensuel d’opinions et de lancer un appel de soutien en sa faveur.

« Avec le lancement de Pages de gau-che, l’heure n’est pas à la seule pro-duction d’un moyen supplémentaire d’information, mais à l’élaboration d’un véritable support à la pensée et l’action socialistes romandes ». C’est en ces termes que notre cama-

rade Stéphane Ros-sini avait accueilli la naissance de notre journal, il y a tout juste trois ans. Un objectif ambitieux. Aujourd’hui, ce mot d’ordre continue à fonder l’engage-

ment de celles et ceux qui se sont lancé-e-s dans cette aventure jour-nalistique qui partait d’un simple fait : il n’existait pas alors en Suisse romande d’organe de presse mensuel s’adressant à la fois aux membres du Parti socialiste, à des syndicalistes et à des militant-e-s des mouvements sociaux, associatifs et politiques.

Un journal socialiste

Fort de ce constat, Pages de gauche s’est efforcé dès son origine à ne li-miter ni son lectorat ni les personnes qui le font vivre aux seuls membres du Parti socialiste. Nos lectrices et lecteurs appartiennent certes pour une part considérable au PS – en par-ticulier grâce à l’appui des sections cantonales romandes –, mais nous

comptons également un bon nombre de militant-e-s d’autres formations politiques, des femmes et hommes de gauche sans appartenance par-tisane et des syndicalistes et « alter-mondialiste » parmi nos abonné-e-s et nos contributeurs d’articles.

La rédaction et le comité du jour-nal regroupent aujourd’hui aussi bien des militant-e-s du PS, des « in-dépendant-e-s de gauche » et des ac-tivistes d’ONG et des personnalités comme Valérie Garbani, Stéphane Rossini et Pierre-Yves Maillard. Pages de gauche est donc une publication socialiste au sens large sans vouloir et pouvoir se substituer à socialistes.ch, les deux sont, au contraire, com-plémentaires.

L’objectif de ce mensuel d’opi-nions socialistes se résume en deux mots : informer et proposer. Informer sur les luttes de la gauche politique et syndicale en Suisse et dans certai-nes parties du monde, sur les débats qui ont lieu au sein du courant po-litique auquel nous nous identifions et sur les événements dont la presse habituelle ne se fait pas l’écho, faute de volonté ou d’intérêt commercial. Pages de gauche est aussi une plate-forme de discussion d’opinions so-cialistes comme l’indique son sous-titre. Comment réformer le système de santé ? Quelle perspective pour les services publics ? Où va le socialisme ?

Notre journal est un pari. Nous es-timons que face à une droite de plus

en plus dure, il est impératif que la présence et la combativité de la gau-che soient accompagnées du renfor-cement des instruments de diffusion de ses idées. Face au bourrage de crâne quotidien qui veut nous faire croire que bonheur rime avec capi-talisme et joie avec libéralisme, nous affirmons notre détermination de construire un projet de société alter-natif, et cette construction ne peut se faire sans espaces de débats.

Mais rassurez-vous, l’humour et l’ironie ne sont pas étrangers à Pages de gauche. C’est ce que nos deux ca-ricaturistes attitrés, les billets d’hu-meur et autres contributions joyeuses qui font (sou-)rire nous rappellent à chaque numéro. Vous en trouvez d’ailleurs un échantillon sur cette pa-ge par la présence de Jean-Rodolphe, « mascotte » de notre journal.

Fêter et croître

Après trois années d’existence, avec 1000 abonné-e-s et une équipe sou-dée et déterminée, nous attaquons donc les années à venir avec con-fiance. Pour ce faire, l’élargissement de notre lectorat et le souci continuel d’améliorer Pages de gauche sont indispensables. Le second défi est entre nos mains, le premier, en partie, entre les vôtres. N’hésitez donc pas à souscrire à notre journal moyen-nant le talon-réponse ci-dessous. Il nous reste à vous remercier d’avance pour votre intérêt et votre soutien, car Pages de gauche est un projet col-lectif, et notre enthousiasme n’a de sens que s’il est partagé par vous.

Philipp Müller, membre du comité directeur du PSS et de la rédaction de Pages de gauche

PAR PHILIP MULLER

socialistes.ch

CARNET NOIRSocialistes.ch déplore pro-fondément le décès subit de notre camarade thurgovien

Jost Gross, emporté le 6 mai dernier par un malaise fatal, sur-venu en Allemagne lors d’un

match de football qu’il disputait dans les rangs du FC du Conseil national. Âgé de 59 ans, avocat, élu à la Chambre du peuple en 1995, Jost Gross était un des spécialistes les plus qualifiés du parlement en matière sociale et de santé publique. Très fortement engagé aux côtés des per-sonnes handicapées, il était notamment un des artisans des propositions très fouillées du PS en vue de la prochaine révision de l’assurance-invalidité. Quasiment encyclopédi-que dans l’argumentation politique, impeccable dans l’analyse politique, il était un homme discret, affable et chaleureux. La rédaction adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. Au Conseil

national, il sera rem-placé par Edith Graf-Litscher, première viennent-en-suite socialiste

lors des élections fédérales de 2003. Âgée de 41 ans, Edith Graf-Litscher fait par-tie du législatif de sa ville de Frauenfeld ainsi que du Grand conseil thurgovien. Egalement vice-présidente du PS Thurgovie, elle pro-

noncera sa promesse so-lennelle le 30 mai à l’ouver-ture de la session d’été des Chambres fédérales. Spé-cialisée dans les questions relatives à la santé, elle s’in-téresse également de près aux domaines de la sécurité sociale et de l’égalité entre hommes et femmes.

SIGG SUCCÈDE À CASANOVAActuel responsable de l’état-major personnel du

chef du (DETEC), Oswald Sigg était prédestiné à occuper le poste particuliè-rement im-

portant de vice-chancelier de la Confédération chargé de l’information et donc porte-parole du Conseil fé-déral. En sa personne, c’est un collaborateur extrême-ment expérimenté, com-pétent et reconnu par ses pairs de l’administration fédérale qui a été choisi par le gouvernement. Déjà chef de l’information du dépar-tement des finances sous Willi Ritschard et Otto Stich, rédacteur en chef de l’Agen-ce télégraphique suisse (ATS), porte-parole de la direction de la SSR, chef de l’information du départe-ment fédéral de la défense sous Adolf Ogi et Samuel Schmid et enfin responsable de l’état-major personnel de Moritz Leuenberger, ce docteur en sciences politi-ques est incontestablement qualifié pour répondre aux défis posés par son nouveau mandat. Il entrera en fonc-tions le 1er août et il faut in-contestablement se réjouir qu’un socialiste accède à

un poste aussi stratégique au sein de l’administration fédérale

HISTORIQUE En raison du calendrier de parution de socialistes.ch, nous n’avons pas encore pu saluer comme il se doit le magnifique résultat du PSN à l’occasion des élections cantonales neuchâteloises en avril dernier. C’est dé-sormais chose faite. Il faut rappeler que le PSN a non seulement gagné deux siè-ges au Grand conseil, mais surtout détient (avec les Verts, le POP et Solidarités) la majorité du législatif cantonal. Majorité encore au gouvernement où, à l’issue d’un second tour tacite, Jean Studer, Bernard Soguel et Fernand Cuche ont été élus. La gauche n’avait jamais été à pareille fête depuis les années trente à Bâle-ville. Nos félicitations à toutes les candidates et à tous les candidats neu-châtelois. Cela s’est mal-heureusement moins bien passé du côté de Soleure deux semaines plus tard. Notre camarade Roberto Zanetti n’a pas été réélu au gouvernement et le PDC ré-cupère ainsi le siège que le PS avait conquis voici deux ans. Du côté du Parlement cantonal soleurois qui pas-sait, lors de ce scrutin, de 144 à 100 sièges, il faut éga-lement relever une légère érosion socialiste (–0,3 %). Il n’empêche, le PS détient désormais pas moins de 593 sièges dans les divers légis-latifs cantonaux ce qui le place en première place des différentes formations poli-tiques suisses. Cela aussi est historique ! …

MERCI JEAN-PHILIPPEEn huit ans, il aura connu trois président-e-s du PS et autant de secrétaires générale et généraux. Au 34 de la Spitalgasse bernoise, son écharpe rouge et ses vocalises impromptues étaient légendaires. Après avoir été successivement secrétaire central romand, puis porte-parole, vécu des crises éprouvantes et des

succès retentissants et ac-cessoirement accompagné socialistes.ch dès ses dé-buts, Jean-Philippe Jeannerat va donc quitter l’appareil du PS pour rejoindre le dé-partement fédéral des affai-res étrangères en qualité de porte-parole et d’adjoint au chef de l’information.Son flair, sa profonde con-naissance des mécanismes de la politique helvétique et des médias ainsi que son sens des relations humaines manqueront incontesta-blement au parti. Il n’en demeure pas moins que la certitude de savoir que ces qualités s’exprimeront désormais au bénéfice de Micheline Calmy-Rey et de sa politique en matière d’af-faires étrangères est plus

qu’un lot de consolation. Reste à voir si ces nouvelles fonctions lui laisseront le temps d’étoffer une car-rière politique débutée l’an dernier au Conseil de ville biennois, législatif dont la présidence tend les bras à cet élu du Parti socialiste romand de la ville de Bienne. D’ailleurs, avec son départ, c’est aussi un pilier de la représentation francophone au secrétariat central du PS qui s’en va. Socialistes.ch s’associe à la vague de remerciements, félicitations, tapes dans le dos, encouragements et louanges qui déferle depuis plusieurs jours. Plein succès et bon vent ! Tu nous man-queras…

10MAI 2005

têtes d'affiches

Le matériel suivant sera réalisé, produit et mis à disposition durant la pause estivale :■ Dépliants, affiches A2, F4 (format mondial) et F12, argumentai-

res (bref ou détaillé), modèles de lettre de lecteur / trice, trans-parents, liste d'oratrices et d'orateurs

En raison de la brieveté de la campagne, n'hésitez pas à pas-sez vos commandes dès à présent à l'adresse [email protected]

CAMPAGNE DU 26 SEPTEMBRE

11 agenda socialistes.chMAI 2005

PS SUISSE www.pssuisse.ch■ Lundi 30 mai 2005 : session d’été des

Chambres fédérales (jusqu’au 17 juin)■ Samedi 25 juin 2005 : Assemblée des délé-

gué-e-s au Forum de Fribourg■ Vendredi 26 et samedi 27 août à Vitznau :

séminaire des membres socialistes des exé-cutifs des cantons et des grandes villes

PS FEMMES www.ps-femmes.ch■ Samedi 11 juin 2005, 10h30, Palais fédéral

à Berne: Comité des Femmes socialistes■ Samedi 20 août 2005, 10h30 à l’hôtel Bern,

à Berne : journée de formation « élégance et compétence »

■ Samedi 3 septembre 2005, 10h30, Palais fédéral à Berne: Comité des Femmes socia-listes

VAUD www.ps-vd.ch Tournée des mandataires socialistes vaudois (ouverte au public) :■ 15 juin : Le Conseiller d’Etat Pierre-Yves

Maillard sera à Orbe pour visiter le Nord du canton à 20h

■ 20 juin : les conseillers nationaux seront à Château-d’Œx pour visiter l’Est du canton à 20h (Roger Nrodmann, Géraldine Savary, Pierre Salvi, Marlyse Dormond, Michel Bé-guelin)

■ 30 août : la Conseillère d’Etat Anne-Ca-therine Lyon sera à Pully pour une visite du Grand Lausanne à 20h

■ 7 septembre : le Conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard sera à la Tour-de-Peilz pour visiter l’Est du canton à 20h

■ Vendredi 3 et samedi 4 septembre : sémi-naire d’été du PSV au Chenit. Thèmes : agri-culture, agroalimentaire, etc...

GENÈVE www.ps-ge.ch■ Mercredi 8 juin 2005 : excursion du Groupe

socialiste aux Chambres fédérales à Ge-nève.

■ Mercredi 29 juin 2005, à 20h : assemblée générale du PSG, Luserna, Genève.

■ Samedi 27 août 2005 : début des stands en vue des élections cantonales d’octobre.

■ Vendredi 9 septembre 2005, dès 19h : fête de la rentrée de la section Genève Ville, sur le bateau Genève.

■ Samedi 17 septembre, dès 18h : fête de la Rose, à la salle des délices au Grand-Sa-connex.

FRIBOURG www.ps-fr.ch■ Dimanche 5 juin : votation cantonale (loi sur

l’exercice du commerce)■ Juin 2005 : publication du livre de l’historien

Pierre Jenny, « Du noir au rouge – La mémoi-re ouvrière fribourgeoise à travers la vie et les écrits de Joseph Meckler (1870–1914) ».

■ samedi 10 septembre 2005: pique-nique du centième.

NEUCHÂTEL www.psn.ch ■ Mardi 31 mai 2005 : session du Grand con-

seil (installation des autorités)■ Dimanche 5 juin 2005 : votations cantonales

(Etablissement hospitalier multisite et freins aux dépenses)

■ Mardi 7 juin 2005 : débat public sur les bilatérales I et II (avec le conseiller natio-nal Didier Berberat), 20h15, restaurant de l’Union, Fontainemelon.

■ Samedi 11 juin 2005 : Congrès du PSN, dès 18h15, salle de spectacle de Couvet

■ Mercredi 22 juin 2005 : rencontre entre le PSN et les président-e-s de section, 20h00, restaurant le Panorama à Saules

JURA www.psju.ch ■ Mardi 21 juin 2005 : Comité directeur au

secrétariat du PSJ■ Samedi 21 juin 2005 : séminaire du Comité

directeur du PSJ et du Groupe socialiste au Parlement jurassien

■ Vendredi 19 août 2005 : Congrès du PSJ, dès 20h00, à Porrentruy. A l’ordre du jour: l’extension de la libre circulation des per-sonnes et la révision des statuts du PSJ.

JURA BERNOIS WWW.PSJB.CH■ Jeudi 16 juin 2005 : Comité directeur du

PSJB, 19h30, à l’hôtel Central à Tavannes■ Vendredi 2 septembre 2005 : Congrès du

PSJB, 19h30, à l’hôtel Central à Tavannes

AGENDA

ATOME ET ÉNERGIES RENOUVELABLESHistoire de mettre en oeuvre les décisions prises par l’As-semblée des délégué-e-s du 26 juin 2004, le PS va mener une campagne contre le nucléaire et en faveur des énergies renouvelables. Principaux objectifs: empêcher la construc-tion d’une nouvelle centrale atomique et présenter un plan de mesures destinées à favoriser les alternatives clémentes pour l’environnement. Afin d’élaborer cette campagne, un colloque national sera organisé le samedi 12 novembre 2005 à Bâle. Les sections cantonales et les membres individuels du PS sont conviés à s’associer à sa préparation: renseignements et inscriptions jusqu’au 21 octobre 2005 à l’adresse suivante : PS suisse Katrin Scheidegger-Ogi, case postale, 3001 Berne, ou [email protected].

VOULEZ-VOUS PRÊTER VOTRE VOIX AU PARTI SOCIALISTE SUISSE?

Le Parti socialiste suisse recherche pour son secrétariat dans la capitale fédérale, avec entrée en fonction au 1er août 2005 ou selon entente,

UN/E PORTE-PAROLE (100%)Cette fonction intéressante et variée comprend notam-ment les tâches suivantes:■ assumer la communication orale du PS Suisse■ observer et évaluer l’actualité pertinente du point de

vue du parti■ fournir aux journalistes les informations demandées■ concevoir la communication quotidienne du PS■ produire des communiqués de presse■ appuyer la communication interne du parti (journal

des membres, etc.)■ participer aux réunions des instances dirigeantes du

parti

Nous cherchons une personne apportant les qualifica-tions suivantes:■ expérience avérée avec les médias et les journalistes■ expression sûre et de haute qualité tant oralement que

par écrit (par. ex. expérience journalistique)■ connaissances approfondies de la politique fédérale■ très bonne maîtrise des langues française et alleman-

de■ indépendance et esprit d’initiative■ capacité de travailler en équipe■ personnalité souple et résistante aux pressions

Nous proposons une activité passionnante au sein d’une petite équipe motivée, un climat de travail agréable et des conditions d’engagement exemplaires. La fonction peut éventuellement être conçue en tant qu’activité à temps partiel.

Si vous êtes intéressé-e par un engagement profession-nel au coeur de la politique suisse et que vous gardez la tête froide également dans les situations de crise, nous nous réjouissons alors de faire votre connaissance. Merci d’adresser votre dossier de candidature complet d’ici au 12 juin 2005 à [email protected] ou au Parti so-cialiste suisse, M. Reto Gamma, secrétaire général, Spi-talgasse 34, case postale 7876, 3001 Berne. Reto Gamma ainsi que Thomas Christen, responsable des campagnes et de la communication, se tiennent volontiers à votre disposition pour toute indication complémentaire au no de téléphone 031 329 69 69.

FORMATION

www.schengen-dublin-oui.chwww.partenariatenregistre.ch

Les coupes dans le budget de la coopéra-tion au développement se traduisent entreautres par la réduction des fonds alloués auxœuvres d’entraide. Cela signifie moins d’argent pour l’OSEO et moins de projetsvisant à lutter contre la misère et la détresse:la réduction touche les plus pauvres de cemonde.

Par de telles réductions, la Suisse se discré-dite aux yeux du monde. Car l’ONU s’est fixé comme objectif de réduire de moitié lapauvreté jusqu’à 2015, en renforçant l’aideau développement et en investissant dans cedomaine 0,7% du produit intérieur brut. LaSuisse, qui déjà ne dépasse pas la barre du0,4%, souhaite «économiser» encore davan-tage. Une fois de plus au mauvais endroit: lacoopération au développement politique etéconomique des pays pauvres profite aubout du compte à la prospérité et la sécuritéde la Suisse.

L’OSEO dépend donc de vos dons pour ré-pondre aux propres intérêts de notre pays.Nos projets en Amérique latine, en Afrique eten Europe de l’Est sont cofinancés par laConfédération, les cantons et les communes.Les restrictions se moquent de la volonté du peuple suisse qui a manifesté son appar-tenance à la solidarité internationale par sagénérosité exemplaire après le tsunami.

Agissons là où la politique échoue. Aidez-nous par votre soutien!

QUAND LA POLITIQUE FAIT DES ÉCONOMIES AU MAUVAIS ENDROIT, C’EST À NOUS D’AGIR AU BON ENDROIT.

L’Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEOlutte contre la pauvreté depuis 1936.En Suisse mais aussi dans le mondeentier. Elle agit en partie à la demande dela Confédération, des cantons et – nousl’espérons – à la vôtre également.

1. L’OSEO est l’une des organisations les plus impor-tantes en Suisse, elle est aussi partenaire de la Chaîne du bonheur.

2. Le PS Suisse, l’USS (Union syndicale suisse) et les syndicats affiliés sont les organisations responsables de l’OSEO.

3. Les pouvoirs publics – Confédération, cantons et communes – soutiennent par conviction les projets de l’OSEO. C’est aussi le cas des nombreuses et nombreux donateurs privés, sans le soutien desquels l’OSEO ne pourrait mener à bien ses actions.

4. L’OSEO est certifiée ZEWO.*

5. Les projets ont pour but l’élimination durable de la pauvreté. Cela passe par la création et le maintien de l’indépendance économique et politique des per-sonnes défavorisées et la répartition équitable des ressources.

6. L’OSEO travaille toujours main dans la main avec les personnes concernées, en partenariat.

7. L’OSEO fournit une information transparente sur ses finances, son rapport annuel et ses comptes.

*Le label de qualité de la fondation ZEWO est le seul label en Suisse qui garantitque les dons collectés par des institutions d’utilité publique sont affectés defaçon ciblée, efficace et économique.

Dans ce palais on pratique trop souvent unepolitique anti-sociale d’austerité.

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