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« Qui casse paie » trouve-t-on parfois au fronton des magasins de porce- laine. Un avertissement qu’il faudra sans doute également faire figurer dans les bureaux cossus des diri- geants des grandes banques tant ces derniers ont pris la détestable habi- tude de se vautrer dans l’impunité que leur vaut leur masse critique, mais aussi la sollicitude empressée que leur accorde la majorité politi- que. A cet égard, le cas UBS est exem- plaire. Voilà quelques jours déjà que la Suisse et les Etats-Unis ont conclu un accord qui permet au géant ban- caire d’échapper à un procès consa- cré au zèle condamnable avec lequel il a fourni ses services à ses clients américains soucieux d’échapper au fisc de leur pays. De la nature et de la portée de cet arrangement extra- judiciaire, par contre, on ne sait tou- jours rien. Le Conseil fédéral se fige dans le mutisme, au risque de nourrir socialistes . ch ps suisse Journal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 40  8. 09 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE le soupçon que cette rétention d’in- formation cache vraiment quelque chose. En fin de semaine dernière, le PS a franchi le pas. Refusant de circuler sous prétexte qu’il n’y aurait rien à voir, il a mis les pieds dans le plat, de crainte que le silence du gouverne- ment ne taise le viol systématique et répété non seulement du doit améri- cain, mais aussi de la législation suis- se. En déposant une plainte pénale contre Marcel Ospel, il entend faire en sorte que toutes les parties jouent cartes sur table et que soient désignés les coupables. Car – franchement – qui peut croire un instant que les cadres supérieurs de l’UBS n’étaient pas au courant des pratiques illégales qui avaient cours, s’agissant du dé- marchage actif de fraudeurs du fisc ? A commencer par le cercle de diri- geants gravitant autour de l’ancien président du conseil d’administra- tion de l’UBS. Ils ont mis en danger notre place financière, durablement terni la réputation de la Suisse et de son économie et suscité des domma- ges sans précédents et encore incal- culables. Le PS juge ainsi absolument in- dispensable de déterminer l’étendue des responsabilités de la direction de l’UBS. Elle doit rendre des comptes, prévoir indemnisations et répara- tions. Notamment en regard des frais vertigineux que la Suisse a dû enga- ger pour faire face aux conséquences de ses malversations de l’UBS : après l’avoir sauvé une première fois de la faillite, la collectivité ne saurait ainsi régler la facture découlant des prati- ques illégales de la banque. En consé- quence, le PS entend bien poursuivre toutes les voies politiques et juridi- ques susceptibles de contraindre l’UBS à faire face. Pour que justice soit faite. Ces derniers mois, la Suisse n’a pas été épargnée par les critiques en pro- venance de l’étranger. Qu’il s’agisse du dialogue mené avec le Hamas, du secret bancaire ou encore des propos tenus à son encontre par Mouammar Kadhafi. Sommes-nous donc si mal- aimés ? socialistes.ch a posé la ques- tion à la ministre des Affaires étran- gères Micheline Calmy-Rey. PAGE 4 ET 5 En octobre, puis en novembre, les électrices et électeurs genevois se- ront appelés à redistribuer les sièges du Parlement et du gouvernement. Une élection qui focalisera l’intérêt de bien des observateurs au-delà des frontières cantonales. PAGE 9 cantonales interview Le 27 septembre prochain, la vota- tion sur le financement additionnel de l’AI sera décisive. Non seulement pour l’assurance-invalidité, mais sur- tout en fonction de l’orientation que le peuple suisse choisira de donner à l’avenir de la politique sociale. PAGE 6 votation

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« Qui casse paie » trouve-t-on parfois au fronton des magasins de porce-laine. Un avertissement qu’il faudra sans doute également faire figurer dans les bureaux cossus des diri-geants des grandes banques tant ces derniers ont pris la détestable habi-tude de se vautrer dans l’impunité que leur vaut leur masse critique, mais aussi la sollicitude empressée que leur accorde la majorité politi-que. A cet égard, le cas UBS est exem-plaire. Voilà quelques jours déjà que la Suisse et les Etats-Unis ont conclu un accord qui permet au géant ban-caire d’échapper à un procès consa-cré au zèle condamnable avec lequel il a fourni ses services à ses clients américains soucieux d’échapper au fisc de leur pays. De la nature et de la portée de cet arrangement extra-judiciaire, par contre, on ne sait tou-jours rien. Le Conseil fédéral se fige dans le mutisme, au risque de nourrir

socialistes.ch pssuisseJournal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 40  8.09Changements d’adresse à : ps suisse, Case postale, 3001 Berne

le soupçon que cette rétention d’in-formation cache vraiment quelque chose.

En fin de semaine dernière, le PS a franchi le pas. Refusant de circuler sous prétexte qu’il n’y aurait rien à voir, il a mis les pieds dans le plat, de crainte que le silence du gouverne-ment ne taise le viol systématique et répété non seulement du doit améri-cain, mais aussi de la législation suis-se. En déposant une plainte pénale contre Marcel Ospel, il entend faire en sorte que toutes les parties jouent cartes sur table et que soient désignés les coupables. Car – franchement – qui peut croire un instant que les cadres supérieurs de l’UBS n’étaient pas au courant des pratiques illégales qui avaient cours, s’agissant du dé-marchage actif de fraudeurs du fisc ? A commencer par le cercle de diri-geants gravitant autour de l’ancien président du conseil d’administra-

tion de l’UBS. Ils ont mis en danger notre place financière, durablement terni la réputation de la Suisse et de son économie et suscité des domma-ges sans précédents et encore incal-culables.

Le PS juge ainsi absolument in-dispensable de déterminer l’étendue des responsabilités de la direction de l’UBS. Elle doit rendre des comptes, prévoir indemnisations et répara-tions. Notamment en regard des frais vertigineux que la Suisse a dû enga-ger pour faire face aux conséquences de ses malversations de l’UBS : après l’avoir sauvé une première fois de la faillite, la collectivité ne saurait ainsi régler la facture découlant des prati-ques illégales de la banque. En consé-quence, le PS entend bien poursuivre toutes les voies politiques et juridi-ques susceptibles de contraindre l’UBS à faire face. Pour que justice soit faite.

Ces derniers mois, la Suisse n’a pas été épargnée par les critiques en pro-venance de l’étranger. Qu’il s’agisse du dialogue mené avec le Hamas, du secret bancaire ou encore des propos tenus à son encontre par Mouammar Kadhafi. Sommes-nous donc si mal-aimés ? socialistes.ch a posé la ques-tion à la ministre des Affaires étran-gères Micheline Calmy-Rey.

■ page 4 et 5

En octobre, puis en novembre, les électrices et électeurs genevois se-ront appelés à redistribuer les sièges du Parlement et du gouvernement. Une élection qui focalisera l’intérêt de bien des observateurs au-delà des frontières cantonales.

■ page 9

c a n t o n a l e s

i n t e r v i e w

Le 27 septembre prochain, la vota-tion sur le financement additionnel de l’AI sera décisive. Non seulement pour l’assurance-invalidité, mais sur-tout en fonction de l’orientation que le peuple suisse choisira de donner à l’avenir de la politique sociale.

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v o tat i o n

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Oui, je souhaite rejoindre le club référendaire du PS.

Je désire plus d‘informations sur ce club.

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Les membres du club référendaire s’engagent à récolter au moins 10 signatures en faveur d‘une initiative ou d‘un référendum lancé par le PS Suisse. Chaque année, il sont invités à rencon- trer des personnalités socialistes dans le cadre d‘une manifestation exclusive

Veux-tu faire bouger les choses ?Rejoins le club référendaire du PS !

www.clubreferendaire.ch

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Au Marché-concoursDans le Jura d’où je viens, chaque deuxième week-end d’août est marqué par le Marché-concours de

Saignelégier. Des dizaines de milliers de personnes convergent sur le plateau franc-montagnard pour y

célébrer la plus noble conquête de l’Homme. On y assiste à des parades où chaque écurie rivalise d’ima-

gination pour mettre en valeur son champion et dénigrer ses concurrents. On y surprend de féroces

tractations dans les coulisses, l’ingéniosité des uns se confrontant à la roublardise des

autres dans de vifs échanges où chacun tente de parvenir à ses fins qu’elles soient ou

non avouables. On y croise la sérénité tranquille des convaincus comme la nervosité

palpable des inquiets qui – à tort ou à raison – entretiennent la hantise d’avoir misé

sur le mauvais cheval. Il y a même des touristes, tout heureux d’être là respirant des

parfums à nul autre pareils et s’imaginant tout plaquer – ici, là, maintenant – pour

revenir aux choses essentielles. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Marché-

concours est aussi traditionnellement considéré comme le signe de la rentrée pour la classe politique

jurassienne.

A Berne où je travaille, le troisième mercredi de septembre sera marqué par une élection complémen-

taire au Conseil fédéral. 246 parlementaires s’y retrouveront pour désigner un successeur à Pascal

Couchepin. Evidemment, toute ressemblance avec des personnages ou des situations évoquées ne

saurait être que fortuite …

P. S. Cela n’a rien à voir avec ce qui précède, mais je tenais tout de même à vous signaler que l’édition

de socialistes.ch que vous tenez en mains est la dernière présentant cette apparence. Nouvelle ligne

graphique du PS oblige, nous allons procéder à un lifting ces prochaines semaines. De bon ton, passé

la quarantaine (de numéros). Ceci dit, si la forme change, le fond reste. Rendez-vous en octobre pour

de nouvelles aventures et encore merci pour votre fidélité, votre soutien et vos bienveillantes critiques,

toujours aussi appréciées.

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

Votation 7Dans l’indifférence générale ou presque, un autre objet accompa-gne le scrutin sur l’AI en septembre prochain. Nous devrons ainsi nous prononcer sur le sort de l’initiative populaire générale. Un projet quasi mort-né, symptomatique des usines à gaz que sur lesquelles débouchent parfois les débats des Chambres fédérales.

Cassis-de-dijon 8Pour un parti qui s’engage non seule-ment pour le renforcement du pou-voir d’achat, mais aussi en faveur d’une Suisse solidaire et ouverte sur le monde, la seule réponse est un OUI convaincu à l’introduction du principe du Cassis-de-Dijon.

initiatiVe 10C’est le dernier moment pour parti-ciper à la consultation lancée dans la perspective du Congrès extra-ordinaire de Schwyz qui verra le PS se prononcer sur le lancement d’une initiative populaire. Choisissez vo-tre thème préféré parmi cinq textes qui couvrent l’essentiel des priorités socialistes en répondant au sondage qui figure dans cette édition.

agenda 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

sommaire

EditEur PS Suisse et Verein SP-info Spitalgasse 34, 3001 Bernetél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 [email protected]

rédaction Jean-Yves Gentil

Production atelier Kurt Bläuer, Berne imPrimEriErotaz aG, cP 36, 8201 Schaffhouse

tiraGE20 000 exemplaires

PuBlicité Kretz aG, General Wille-Strasse 1478706 Feldmeilen, tél. 044 925 50 60,Fax 044 925 50 77

Parution6 numéros par année

3 8.09 éditorial

i m p r e s s u m

photo: ex-press

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interview 8.09 4

Politique étrangère: le second souffleCes derniers mois, la Suisse n’a pas été épargnée par les critiques en provenance de l’étranger. Qu’il s’agisse de la remise en cause du dialogue mené avec le Hamas, des ques-tions liées au secret bancaire et à notre place financière, voire encore des récents propos tenus à son encontre par Mouammar Kadhafi qui souhaite ni plus ni moins que le démantèlement d’un pays qu’il accuse de « financer le terrorisme inter-national », la cote de popula-rité de la Suisse paraît en chute libre. Dès lors, sommes-nous donc vraiment si mal-aimés ? socialistes.ch a posé la ques-tion à la ministre des Affaires étrangères, notre camarade Micheline Calmy-Rey.

Nos engagements en matière de poli-tique étrangère comme le processus de médiation entre l’Arménie et la Turquie, notre action en faveur des droits humains, nous efforts de pro-motion de la paix dans le cadre de l’Initiative de Genève, par exem-ple, ou la représentation des in-térêts américains en Iran ou à Cuba sont internationalement reconnus et appréciés. Ceci dit, la politique étrangère est indis-sociable de la défense des inté-rêts propres à chacun et ceux-ci ne coïncident pas toujours.

Pourtant, quand le leader de la Libye exhorte au démantè-lement de la Suisse, personne n’a levé le petit doigt pour nous défendre. Notre pays est-il seul, face à l’adversité ? Les attaques publiques du Chef de l’Etat libyen sont tota-lement infondées et, à ce titre, ne sauraient susciter aucun commentaire de ma part.

Et sur les questions liées à la fiscalité et aux places financiè-res, la Suisse a tout de même de quoi se sentir isolée …Nous abritons la septième place financière mondiale et sommes donc en concurrence directe avec toutes les autres. Comment s’étonner, dès lors, qu’on ne nous ne fasse aucun cadeau.

Micheline Calmy-Rey, défenseuse de la place financière helvétique :

cela signifie que le secret bancaire est compatible avec la Doxa socia-liste ?Qui peut nier que la décision du Conseil fédéral de rejoindre les ef-forts internationaux en vue de lutter contre la fraude fiscale représente incontestablement un pas dans la bonne direction ? Dé-sormais, la Suisse – confor-mément aux standards de l’OCDE en matière d’entraide adminis-trative – livrera des informations rela-tives à des comp-tes bancaires en réponse à des de-mandes concrètes et fondées s’agis-sant d’évasion fis-cale. Pour moi, c’est aussi une question morale. Nous ne vou-lons pas que la place ban-caire helvétique soit

considérée comme un refuge pour les fraudeurs du fisc.

Va pour la neutralité active, un concept que seuls les nostalgiques

du réduit national re-doutent, mais la

Suisse doit-elle vraiment

dialoguer avec des

islamistes extrémistes comme le Hamas ?Pour la Suisse, le dialogue est un concept primordial – nous parlons avec tout le monde. Pour autant,

nous ne cautionnons pas forcément les paroles ou les actes de nos inter-locuteurs. Le Hamas est un acteur-clé du conflit au Proche-Orient qu’on ne peut ignorer dans la recherche de solutions susceptibles de le résoudre. Des personnalités de premier plan sur la scène internationale l’ont éga-

lement reconnu, à commen-cer par le président des

Etats-Unis. En outre, notre engagement dans cette région va plus loin : l’essentiel de nos efforts est consacré à l’aide humanitaire et la protection de la population civile. Les conditions de vie à Gaza sont particuliè-rement préoccupan-tes, l’approvisionne-ment de la population en denrées de base et médicaments n’est pas garanti. Raison pour laquelle nous avons proposé, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la création d’un Comité indépendant, chargé de l’aide huma-nitaire et de la recons-

truction. Pour qu’il puis-se fonctionner, toutes les

parties doivent être d’ac-cord, y compris le Hamas.

Sans être membre de l’Union européenne, la Suisse peut-elle

vraiment jouer un rôle sur le plan interna tional ?Oui, nous le pouvons. Et, dans

« La place bancaire

helvétique ne doit

pas être consi-

dérée comme un

refuge pour les

fraudeurs du fisc. »

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5 8.09 interviewPolitique étrangère: le second souffle

politique en matière d’aide au déve-loppement ainsi que la défense de nos intérêts au sein de la gouvernan-ce multilatérale (Banque mondiale et FAO). Cet automne, la Suisse prendra la tête du Conseil de l’Europe. Parmi nos priorités figure l’amélioration de l’efficacité de la Cour européenne des droits de l’Homme.

En novembre, le peuple suisse devra se prononcer sur l’initiative « anti-minarets », quelles conséquences ce scrutin peut-il avoir, s’agissant de la politique étrangère de la Suisse ?La Communauté islamique va suivre très attentivement tant la campagne que le résultat de la votation. A rai-son puisqu’elle touche à la question sen sible de la liberté religieuse et pourrait susciter des réactions véhé-mentes. Nous devons – bien entendu – nous garder de l’impact que cette consultation pourrait avoir sur les Etats où la confession musulmane est majoritaire. Cela passe par une explication circonstanciée des impli-cations de notre démocratie directe qui me tient particulièrement à cœur. Nous devons aussi répéter que tant le gouvernement que le Parlement suisse se sont clairement exprimés contre cette initiative. Notamment parce qu’elle contrevient à certaines dispositions de notre Constitution, à commencer par celles qui concer-nent les droits humains.

Pour conclure, un mot sur le nouveau logo du PS ?Je suis persuadée que nous envoyons ainsi un signe positif. Tant mieux. Oui, nous voulons faire bouger les choses et changer notre pays et le monde. Si nous ne sommes pas des « Neinsager », nous ne sommes ce-pendant pas prêts à tout accepter. Nous devons absolument nous ré-server la possibilité de dire NON sans équivoque. Non à l’exclusion et à l’isolationnisme, non au démantèle-ment social et aux salaires indécents des managers, non à l’exploitation démesurée de nos ressources natu-relles.

la mesure où nous n’appartenons pas à une alliance reconnue, nous le devons bien. Il ne faut pas oublier que l’Union européenne est aussi une réponse à la nouvelle donne géostratégique : les Etats-membres s’associent pour faire face ensemble aux nouveaux défis, pour peser d’un poids plus important dans le cadre des relations avec les pays émergents comme la Chine, l’Inde, la Russie ou le Brésil. Pour ce qui la concerne, la Suisse mène également des pour-parlers intensifs, constructifs – mais aussi critiques – avec ces pays. Puis-que nous ne faisons pas partie d’une coalition globale, nous sommes en mesure de tisser des liens plus flexi-bles, mais tout aussi solides. C’est ce que nous mettons en pratique, par exemple dans les domaines des droits humains ou de la promotion de la paix.

Où en est véritablement la question d’un rapprochement avec l’UE ? Et que va-t-il se passer ? Dans son rapport sur l’Europe de 2006, le Conseil fédéral a confirmé

son choix de la poursuite de la voie bilatérale. Cependant, il s’est égale-ment prononcé en faveur d’un exa-men régulier des conditions de cette perspective, de même qu’il a défini les critères à remplir pour qu’elle soit considérée prometteuse. Parmi ces derniers, figure notamment la marge de manœuvre de notre pays en tant qu’entité autonome. Evidemment, nous devons – en tout état de cause – mener une politique extérieure et européenne particulièrement ac-tive pour assurer notre position sur l’échiquier mondial. Si cette capacité ou la volonté même de l’exercer de-vait nous faire défaut, nous devrions alors sérieusement nous poser la question de l’adhésion à l’Union européenne.

A ce propos, quelles sont les priori-tés, ces prochains mois, de la minis-tre des Affaires étrangères ?La politique étrangère de la Suisse a surtout besoin d’un second souffle et de perspectives à long terme. Regar-dez ce que la focalisation sur les objec-tifs à court terme signifie aujourd’hui

pour la bourse et l’économie … Nous sommes ainsi concentrés avec dé-termination sur nos objectifs à long

terme. Notre politique européenne ainsi que les relations bilatérales avec nos principaux partenaires en font partie comme d’ailleurs notre

Sans politique

extérieure active

ou volonté de

l’exercer, nous

devrions sérieuse-

ment nous poser

la question de

l’adhésion à l’Union

européenne.

micheline Calmy-rey et hilary Clinton le 31 juillet dernier à Washington, à l’heure de saluer l’accord entre la suisse et les etats-unis dans l’affaire uBs. photos : KeYstone

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nitif. La 6ème révision annoncée vise, elle-aussi, à supprimer des milliers de rentes, ce qui constitue un acte de pur démantèlement. Nouvelle pu-nition … Comme si l’assuré pouvait choisir lui-même de devenir inva-lide !

Il importe de voir plus loin et de respecter les principes de la sécu-rité sociale. D’une part, en cessant d’affaiblir les personnes fragilisées, d’autre part, en garantissant le finan-cement du système de répartition de l’AI. Sans hausse de la TVA, les inva-lides et les invalides potentiels que nous sommes toutes et tous risquent, dans le pays le plus riche du monde, de n’avoir comme espoir social que le recours à l’assistance. Une honte ! Et puis, le danger majeur d’affaiblir l’AVS (qui assure les liquidités de l’AI) est réel. On ne saurait donc rater l’op-portunité de séparer financièrement ces deux régimes.

Sans aucun doute, un OUI à l’aug-mentation de la TVA pour l’AI s’im-pose. Nous sommes toutes et tous concernés. Nous avons toutes et tous le droit d’aspirer à une existence di-gne, d’autant plus lorsque sévit la souffrance. L’exclusion n’est pas une fatalité, c’est un choix politique, un choix que nous refusons, car nous avons les moyens de faire mieux !

Stéphane rossini, conseiller national (VS), vice-président du PS Suisse

Le 27 septembre prochain, la votation sur le financement de l’AI sera décisive. Non seulement pour l’assurance-invalidité, mais surtout en fonction de l’orientation que le Peuple suisse donnera à l’avenir de la politi-que sociale.

stéphane rossin i

Plusieurs assurances sociales sont aujourd’hui soumises à des tentatives visant à démanteler – ou pour le moins

d’affaiblir fortement – les régimes de pro-tection sociale. Aux Chambres fédérales, AVS, LPP, LACI, LAA, LAMal et AI subissent les assauts d’une ma-jorité qui s’est révélée

incapable, malgré la période de haute conjoncture, d’assainir les finances des régimes sociaux les plus affectés (Invalidité et Chômage).

Introduites, par définition, pour répondre aux problèmes découlant notamment des conséquences de la mauvaise conjoncture, ces deux as-surances entrent fragilisées dans la période de crise. En reconsidérant leurs prestations, on accroît les ris-ques graves d’exclusion des victimes de la crise, que l’on enverra vers l’hu-miliante assistance publique. C’est inadmissible. Il faut donc lutter avec détermination pour éviter que l’on

en revienne aux principes sociaux du 19ème siècle et à la charité !

La politique du pireSur la question du financement de l’AI, les manœuvres durent depuis des années. Tout est cousu de fil blanc. Tout au long de la 5ème révision, les partis bourgeois ont refusé de trai-ter simultanément la loi et son finan-cement, suivant le rythme dicté par l’UDC, qui avait un but clair : déman-teler l’assurance sociale et affaiblir l’AVS, pour ensuite être en mesure d’exiger une drastique réduction des prestations AI et une forte augmenta-tion de l’âge de la retraite AVS.

Nous nous trouvons dès lors en période de crise avec une assurance sociale surendettée. Affaiblir l’AI, c’est d’abord affaiblir la solidarité sociale, mais aussi affaiblir la cohé-sion nationale de ce pays. Il faut donc clairement affirmer notre volonté de préserver l’AI du démantèlement. Ses prestations sont essentielles et vitales pour quelques centaines de milliers de citoyens ; elles sont aussi d’une grande importance pour des dizaines de milliers d’entreprises.

Derrière le débat : des personnes !Une réalité est trop souvent passée sous silence dans ce débat social : la réalité des personnes victimes d’in-validités physiques ou psychiques

et dans l’incapacité de travailler et donc de bénéficier d’un salaire pour vivre. Derrière les chiffres fièrement arborés par l’autorité, s’agissant de la baisse du nombre de rentes allouées, se trouvent des personnes (mais aussi des familles qui en dépendent) atteintes dans leur intégrité physi-que ou psychique, partiellement ou totalement incapables de réaliser un gain pour survivre économiquement. Sans AI, c’est l’exclusion garantie, la fin des mesures d’intégration, la por-te ouverte vers l’assistance.

Et puis, il y a les victimes poten-tielles, groupe auquel chacun de nous appartient, et sur qui plane le spectre de la misère économique en cas de survenance d’une invalidité. Ne sous-estimons pas les effets néga-tifs de cette insécurité, notamment sur l’effritement de la confiance de la population envers les régimes so-ciaux. Cotiser sans savoir si, en cas de besoin, on pourra bénéficier de prestations provoquera un affaiblis-sement dramatique de la solidarité.

En finir avec les actes punitifsL’« esprit » de la 5ème révision de l’AI était inacceptable. En postulant une définition plus restrictive de l’invali-dité, en donnant un objectif arbitrai-re de réduction de 20 % de nouvelles rentes, en prétéritant les personnes victimes d’une invalidité psychique, on a fait de cette révision un acte pu-

L’AI et la nécessité d’un Etat social fort

votation 6 8.09

DÉJÀ PENSÉ À CE QUI SE PASSERAIT SI...?Le 27 septembre 2009:

à une assurance-invalidité solide !OUI

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tel que, quatre ans après la votation, aucune des deux Chambres n’est en-trée en matière et a renvoyé le dossier au Conseil fédéral. Un gouvernement qui a bien dû se résoudre, l’an dernier, à proposer lui-aussi l’abrogation de cette modification constitutionnelle. Et comme seul le peuple peut défaire ce que le peuple a fait, nous retour-nerons donc aux urnes cet automne pour enterrer une bonne fois pour toutes l’initiative populaire générale

Les principaux arguments socia-listes ont donc fini par porter et res-servent aujourd’hui. Ainsi, devoir re-cueillir 100 000 signatures pour seu-lement pouvoir espérer influencer la procédure législative représente un effort par trop considérable, sans commune mesure avec son résultat potentiel. Et puis, il suffit de considé-rer les atermoiements du Parlement pour introduire l’initiative populaire générale pour se convaincre que cel-le-ci n’est pas praticable et surtout que les délais sont bien trop longs. Quelle crédibilité pour les institu-tions politiques quand, après sept, voire 10 ans de débats on aboutirait à un projet quasiment incompréhen-sible pour les non-initiés, mais pour-tant censé concrétiser la volonté de la population ?

Voter OUI le 27 septembre ne si-gnifie donc pas un recul des droits populaires. Il s’agit simplement d’abandonner un outil trop compli-qué, quasi impraticable et donc fort peu susceptible d’être utilisé un jour. Une question de bon sens, lequel a heureusement fini par triompher.

Tout ça pour ça ? leur chapeau. Un nouvel instrument permettant de demander l'adop-tion, la modification ou l'abrogation de dispositions constitutionnelles ou législatives, sous la forme d'une proposition conçue en termes gé-néraux, la mise au point des détails incombant au Parlement. Même s’ils n’étaient pas forcément convaincus qu’elle allait déboucher sur une vé-ritable amélioration de l’implication de la population dans le processus législatif, elle présentait l’insigne avantage d’être difficilement contes-table par leurs adversaires, à l’image de ces vaines promesses qui rendent les fous joyeux.

A l’époque d’ailleurs, si le PS est bien parvenu – de haute lutte – à em-pêcher l’augmentation de nombre de signatures pour faire aboutir un référendum, ses arguments contre l’initiative populaire générale – qu’il a toujours considéré comme vouée à l’échec – ont malheureusement trouvé moins d’écho. Et, le 9 février 2003, le peuple et les cantons ont clairement accepté l’arrêté fédéral modifiant les droits populaires. En-suite, comme de juste, l’Assemblée fédérale a été saisie du projet de lé-gislation d’exécution pour la mise en œuvre de la procédure et c’est là que cela s’est sérieusement gâté.

En effet, le projet élaboré par le Conseil fédéral prévoyant de nom-breuses modifications de la loi fé-dérale sur les droits politiques, de la loi sur le Parlement et de la loi du le Tribunal fédéral, la procédure s’est révélée compliquée et tentaculaire, notamment en raison des exigences du système bicaméral. A un point

Dans l’indifférence générale ou presque, un autre objet accom-pagne le scrutin fédéral sur l’AI en septembre prochain. Nous de-vrons ainsi nous prononcer sur le sort de l’initiative populaire générale. Un projet quasi mort-né, symptomatique des usines à gaz que sur lesquelles débou-chent parfois les débats des Chambres fédérales. Sa genèse, puis son avortement programmé cet automne seraient cocasses s’ils ne s’étaient pas soldés par des dépenses particulièrement inutiles en énergie, en temps et en argent du contribuable.

Jean-Yves gent i l

Tout remonte aux années 90 qui voient l’aboutissement en rafale de bon nombre d’initiatives populaires. Au grand dam de la majorité bour-geoise qui juge que la démocratie directe, c’est beau comme un bibe-lot posé sur une commode et, qu’à trop s’en servir, ces sales gauchistes vont finir par l’user. Et de considérer alors qu’il fallait d’urgence revoir à la hausse les modalités de l’exercice des droits populaires. Plutôt que de prendre au sérieux ce qui n’était autre que l’expression d’un vif méconten-tement à l’égard des priorités des Chambres fédérales et du gouverne-ment, les partis de droite ont donc souhaité réduire le champ d’action de la démocratie directe en augmentant le nombre de signatures nécessaires à l’aboutissement de référendums.

Histoire de faire passer une pilule tout de même un rien amère, ils ont sorti l’initiative populaire générale de

7 8.09 votation

l’initiative populaire générale : une vraie usine à gaz. photo : ex-press

BonusEn refusant d’envisager de fixer une quelconque limite au versement de bonus et autre rémunérations indé-centes, le conseil des Etats a infligé un nouveau coup dur à la justice so-ciale, cautionnant l’avidité et l’aven-turisme des managers des grandes banques et autres multinationales. a l’image de l’uBS qui, malgré ses lourdes pertes et les milliers de postes supprimés met de côté 1,7 milliard pour récompenser

les plus lestes de ses employé-e-s. comme quoi, la reprise, c’est d’abord le retour à des pratiques prétendument abolies, voire mora-lisées En définitive, c’est bien au peuple qu’il reviendra de corriger ces dérives. tout d’abord en se pro-nonçant sur l’initiative « 1:12 » que la jeunesse socialiste lancera cet automne. le texte exige que, dans la même entreprise, le plus haut salaire ne puisse être plus de 12 fois supérieur au plus bas.

Transparencele rejet de cette motion socialiste repose évidemment – en filigrane -la question du financement des partis politiques. un débat que le PS peut aborder en toute sérénité, lui qui ne dépend ni des banques, ni des assurances, ni de la chimie – mais de dizaines de milliers de particuliers qui nous octroient en-tre 20 et 50 francs, ainsi que du Groupe 2011 qui rassemble envi-ron 2500 personnes. cet été, le PS a fait contrôler par un notaire la liste de ses soutiens dans le strict respect de la protection des don-nées. dans un acte authentique, le notaire confirme ce que nous avons toujours dit: « le don le plus élevé atteint 15 000 francs, le suivant 11 000. aucun autre don ne dépas-se 7500 francs. le don le plus mo-deste s’élève à 1 franc. les 46 248 donatrices et donateurs de l’année 2008 sont dans leur quasi-totalité des particuliers, auxquels s’ajoutent quelque rares PmE. ni banques, ni assurances, ni syndicats ne figurent sur la liste ». a voir, désormais, si d’autres formations auront le cran de présenter à leur tour une telle confirmation notariale.

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ouverture 8 8.09

Cassis-de-Dijon :halte à la vie chère !En 1992, le peuple suisse a rejeté de justesse (50,3 % des voix) l’ad-hésion de notre pays à l’Espace économique européen. Un ré-sultat serré qui a pourtant eu des conséquences considérables : depuis, l’économie suisse stagne tandis que les consommateurs suisses n’ont cessé de payer des prix abusifs. Notamment parce qu’en refusant l’EEE, la Suisse a également fait l’impasse sur le principe du Cassis-de-Dijon.

thomas Chr isten

17 ans plus tard, nous avons enfin l’occasion d’introduire ce principe qui permettra aux produits fabriqués

dans les pays de l’UE de franchir les fron-tières de la Suisse, même s’ils ne cor-respondent pas aux prescriptions tech-niques helvétiques. C’est tout sauf anec-

dotique : environ la moitié de toutes les importations en provenance de l’UE sont bloquées en raison d’obsta-cles techniques, ce qui représente un volume de marchandises d’une valeur de quelque 50 milliards de francs. Le Cassis-de-Dijon entré en vigueur, il n’y en aura plus qu’un cinquième à rester en rade. Ca a l’air un peu abs-trait, mais les conséquences sont tout à fait concrètes. Ainsi, en Suisse, les esquimaux glacés doivent avoir une teneur en crème plus élevée, pour ce qui est des pommades pour les mains, c’est la concentration en huiles essen-tielles qui doit être supérieure. Autre exemple : le sirop. Dans notre pays, il doit contenir au moins 30 % de fruits. Comme le sirop français en contient moins, il est moins cher. Mais il ne peut pas être vendu sous l’appella-tion de sirop en Suisse.

Ces obstacles au commerce inuti-les nous coûtent un saladier. Environ deux milliards de francs par année. Dès lors, l’introduction du principe du Cassis-de-Dijon profite à l’économie qui pourra produire à moindre coût, mais surtout aux consommateurs qui dépenseront moins pour leurs achats. Une épargne annuelle de deux mil-liards de francs est incontestablement bonne à prendre lorsque la conjonctu-re vacille et que le pouvoir d’achat est le seul véritable moteur de la reprise.

Evidemment, les produits ne doi-vent pas seulement être bon mar-

ché. Ils doivent également être de qualité supérieure et ne pas nuire à l’environnement. Le projet en tient compte puisque tout une série de produits qui ne répondent pas à ces critères sont exclus du principe, qu’il s’agisse des lessives aux phosphates, des colorants contenant du plomb ou encore des œufs provenant d’éleva-ges en batterie. Dans le même ordre d’idée, la Suisse conservera ses pres-criptions plus draconiennes pour les chauffages au fioul, au gaz ou à charbon. L’agriculture suisse y trou-vera également son compte avec un renforcement des contrôles des den-rées alimentaires et la mention obli-gatoire de leur pays d’origine. Autant de raisons pour lesquelles tant les associations de protection de l’envi-ronnement que les organisations de défense des consommateurs se sont déclarées favorables à l’introduction du principe du Cassis-de-Dijon.

Celle-ci a également des impli-cations plus fondamentales. Les consommateurs suisses n’ont aucun intérêt à ce que les marchandises en vente libre dans l’Union européenne soient à nouveau contrôlées avant de franchir nos frontières. A moins que l’on considère que la Suisse est supérieure aux autres pays dans tous ces domaines. Et c’est bien malheureusement cette tendance qui marque l’opposition des Verts et de l’UDC, les mêmes qui ont fait capoter l’adhésion à l’EEE. Un irré-pressible complexe de supériorité à l’égard des pays voisins, un discours arc-bouté sur le « Sonderfall » helvé-tique.

Un discours qui ne tient pas compte du fait qu’aujourd’hui déjà, des centaines de milliers de consom-mateurs suisses franchissent réguliè-rement la frontière pour faire leurs courses. Sans dommage apparent. Un discours qui ne tient pas compte du fait qu’en matière de protection des consommateurs, l’UE édicte, dans bien des domaines, des prescriptions bien plus sévères que celles qui ont cours dans notre pays. Un discours qui – en période de récession – voit le salut de la Suisse dans la fermeture et le protectionnisme, oubliant la voca-tion exportatrice de notre économie et son intérêt vital à l’ouverture des marchés.

Ce discours suscite la méfiance à l’égard de l’étranger, de l’UE, de l’autre en général. Il renforce la conviction de celles et ceux qui – dans d’autres domaines également – veulent que la Suisse fasse cavalier seul. C’est un pe-tit jeu pour le moins dangereux.

Pour un parti qui s’engage non seulement pour le renforcement du pouvoir d’achat, mais aussi en faveur d’une Suisse solidaire et ouverte sur le monde, la seule réponse est un OUI convaincu à l’introduction du princi-pe du Cassis-de-Dijon. Le Groupe so-cialiste des Chambres fédérales s’est d’ailleurs prononcé à l’unanimité moins une voix en sa faveur. Et le PS Suisse entend bien s’engager dans la même voie. Pour plus de pouvoir d’achat et moins de tentations isola-tionnistes.

thomas christen, secrétaire général du PS Suisse

A gauche toute ?

Sur le plan européen, le PS Suisse est à la gauche de la gauche. c’est ce qu’affirme l’institut universitaire européen de Florence qui a coor-donné le travail de 130 chercheurs issus de 30 pays. après analyse des programmes de 40 partis socialis-tes et sociaux-démocrates d’Eu-rope, il apparaît ainsi – sur un axe gauche-droite – que seuls le Partit laburista de malte, le PS français et le mouvement socialiste panhel-lénique (le PaSoK grec) sont plus radicaux que le PS Suisse. a l’autre bout de cet axe, tout à droite, on trouve le labour britannique et les sociaux-démocrates danois. En fait, la comparaison la plus parlante est encore celle qui se rapporte à la si-tuation qui prévaut en allemagne. on constate ainsi que, plutôt que du SPd, le PS Suisse est proche de die linke, née des postcommu-nistes est-allemands et du WaSG d’oskar lafontaine. Et si le PS Suisse se retrouve tout à gauche, c’est avant tout ses positions sur la défense d’un « Etat-providence », d’une « société libérale », et de la « protection de l’environnement » qu’il le doit.

Taxe de consultation c’est la dernière ligne droite pour signer en ligne la lettre de protesta-tion contre la taxe de consultation qui figure sur le site internet du PS. celle-ci, il faut le reconnaître, sta-gne un peu. après le succès initial de cette démarche, il y a comme un petit de coup de moins bien avec un peu plus de 15 000 paraphes actuellement au compteur. du coup et afin de maintenir la pression, dans la perspective notamment du débat des chambres sur cette taxe punitive lors de la session d'autom-ne, nous vous saurions gré de re-lancer vos proches, camarades et connaissances afin qu'ils expriment également leur colère à l'encontre de cette mesure particulièrement antisociale. rendez-vous à l’adres-se : www.pssuisse.ch/30.

les adversaires du Cassis-de-dijon : une certaine idée de l’ouverture …

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9 8.09 cantonales

Sur tout le continent européen, les socialistes se retrouvent dans une situation paradoxale : jamais les événements ne nous autant donné raison, et rare-ment les résultats électoraux n’auront été autant à l’opposé. Au moment de la plus grande crise financière, les peuples semblent préférer les pouvoirs en place plutôt que la voie social-démocrate pourtant garante de régulation depuis toujours …

rené longet

A divers égards, et notamment en France mais aussi en Allemagne, sans

parler de l’Italie, la situation ressemble à celle d’après mai-68 où l’explosion so-ciale imprévue a pris de court les vieux ap-pareils de la gauche.

En Suisse, les défis sont pareils. La social-démocratie est à la peine et ne pourra pas faire l’éco-nomie d’une refondation, autour de valeurs, d’objectifs, d’affirmations en termes de vie en commun et de responsabilité, bref de sens. D’ici là il s’agit d’anticiper de la meilleure fa-çon les exigences des temps à venir.

Un PSG prêt pour la campagneDans ce contexte qui ne laisse pas d’interpeller, le PSG s’est mis en état de campagne dès son Congrès du 21 février dernier. Il a en particulier :■ désigné ses deux candi-dat-e-s au Conseil d’Etat, soit Charles Beer, sortant, et Véronique Pürro, nouvelle. Tous deux fortement ancrés dans les défis du quotidien, dans le mouvement syndi-cal et l’exigence de l’égalité de chances, engagés pour la culture et l’égalité de droits entre femmes et hommes, ils incarnent cette génération qui allie valeurs et pragma-tisme. Si Charles a un beau bilan au DIP qu’il préside depuis 6 ans, au cours de 12 ans de députation au Grand Conseil, Véronique a occupé un large spectre de sujets sans oublier son engagement européen.

Genève : test électoralpour le PS

■ Pour les accompagner au Grand Conseil, le Congrès a désigné une belle liste de 40 candidat-e-s qui ont déjà montré leur envie d’en découdre en aidant fortement à faire aboutir, en juin dernier, l’initiative pour la pe-tite enfance.■ Enfin, un programme très concret et très complet en 303 propositions couvre l’ensemble des thématiques de la politique cantonale.■ Les affiches, les thèmes et le tous-ménages sont prêts, les principaux événements de la campagne aussi.

Une vision pour notre sociétéOrienter l’économie vers les vrais be-soins d’ici et d’ailleurs, d’aujourd’hui et de demain, assurer la justice et le respect des personnes, inscrire les droits et devoirs de chacun a tou-jours été la préoccupation fonda-mentale des Socialistes, afin que la vie en commun sur cette Terre soit possible.

Gauche et droite, pas du tout la même chose …La droite, elle, se contente de bon-nes paroles, accepte la croissance des inégalités comme une fatalité et son option fondamentale demeure de faire confiance aux mécanismes de l’économie, niant l’exigence d’un

projet collectif, d’une prise sur les évolutions qui nous concernent, bref d’une force de régulation au service de l’égalité de chances.

Les éléments de sécurité so-ciale dont nous bénéficions, c’est à la gauche que nous les devons, ne l’oublions jamais !

Quatre axes forts4 priorités ont été retenues : ■ L’emploi et une économie durable■ Le logement et un aménagement cohérent du territoire régional■ Le renforcement de la solidarité et la politique de la santé■ L’éducation et la culture

Ces priorités expriment les axes forts, sur lesquels le PSG s’est aussi récem-ment impliqué et où il a développé des propositions concrètes.

Le Groupe parlementaire socialiste à GenèveEt pour commencer, le lancement de la campagne se fait le 28 août à l’oc-casion du séminaire de rentrée du Groupe socialiste des Chambres fé-dérales, qui se réunira à Genève.

Un programme à la fois politique, médiatique et convivial, autour du thème de la régulation comme ré-ponse à la crise, avec des interven-

tions de Juan Somavia, Di-recteur général de l’OIT, Ur-sula Wyss, cheffe du Groupe parlementaire socialiste de l’Assemblée fédérale, Miche-line Calmy-Rey, conseillère fédérale (présence à confir-mer), Charles Beer et Véro-nique Pürro, candidat-e-s au Conseil d’Etat, Sandrine Salerno, conseillère admi-nistrative, Ville de Genève, René Longet, président du PSG.

A travers les débats, ren-contres, actions et stands, les Socialiste genevois en-treprendront tout pour faire passer ce message : Une Ge-nève progressiste et solidaire par et grâce aux Socialistes. Et pour ce faire, il est temps de choisir … un Parlement de gauche, à majorité rose-rouge-vert.

rené longet, maire d’onex, président du PSG

NeuchâtelEté particulièrement actif pour le PS neuchâtelois qui, début août, a déposé à la chancellerie cantonale plus de 7200 signatures appuyant son initiative « Pour l’équilibre ré-gional des missions hospitalières ». objectif de ce texte qui va nourrir le débat sur les réformes hospitaliè-res du canton et d’éventuels Etats généraux de la santé : maintenir une importance équivalente entre les si-tes de soins aigus de l’Hôpital de la chaux-de-Fonds et de l’Hôpital Pourtalès, à neuchâtel. l’initiative veut ainsi garantir un équilibre en-tre les deux établissements s’agis-sant notamment du nombre de lits de soins aigus, de patients, de postes de travail et de places de formation.

Berne dans le canton de Berne, la gau-che prend les mêmes et recom-mence, contrairement aux partis bourgeois qui composent leurs lis-tes chacun dans leur coin. a sept mois des élections cantonales, les quatre conseillers d’Etat du PS et des Verts ont décidé de rempiler, bien décidés à conserver la majo-rité au gouvernement conquise de haute lutte il y a quatre ans. En mars 2010, l’enjeu principal de l’élection se situera dans la partie franco-phone du canton. Vu les rapports de force entre les partis gouverne-mentaux, la clef du scrutin est dans le Jura bernois. la coalition qui veut la majorité doit ainsi gagner le siège réservé à la minorité de lan-gue française. Pour le PS, cela si-

gnifie concrètement que Philippe Perrenoud doit y faire le plein des voix de gauche. reste à jauger le potentiel de nuisance du Parti so-cialiste autonome à moins qu’il soit possible de faire une véritable union de la gauche comme lors des élections fédérales de 2007. la no-mination officielle des candidatures de la gauche plurielle au conseil-exécutif aura lieu le 14 octobre lors d'une manifestation commune du PS et des Verts à Berne.

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Pour une retraite flexible – 40 ans de cotisations suffisent !Principe de cette réforme de l'AVS: le système ne repose sur un âge fixe donné, mais sur le nombre d’années de cotisations, à savoir 40 ans pour une rente complète. Aujourd’hui déjà, de nom-breuses personnes ne peu-vent plus travailler jusqu’à 65 ans. Notamment dans les professions qui exigent un grand effort physique. À l’inverse, d’autres peuvent et veulent continuer à met-tre leurs savoirs à disposi-tion de la collectivité après 65 ans. Le modèle satisfait les besoins des uns et des autres et débouche sur une réforme équitable de l’AVS, une révi-sion sociale et proche de la réalité des gens.

De nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelablesLe PS propose une mesure efficace qui a fait ses preu-ves et qui consiste à garan-tir une contre-prestation couvrant ses coûts à une entreprise produisant de l’électricité à partir d’une énergie renouvelable et sans impact négatif sur l’envi-ronnement. Cette contre-prestation est financée par les tarifs de l’électricité et il n’y a pas de plafond. Le mar-ché intérieur bénéficiera de cette mesure car il existe un potentiel énorme en matière de technologies innovantes respectant le développe-ment durable et qui, de sur-croît, permettent la création de milliers d’emplois.

Pour un salaire minimum !

Les bas salaires empêchent la justice sociale et sont diamétralement opposés à nos valeurs fondamentales comme l’égalité des chan-ces et des perspectives. Rai-son pour laquelle il s’agit d’introduire le principe d’un salaire minimum de 3500 francs qui représente le 60 % du salaire médian actuel (5900 francs). Il faut ancrer ce principe dans la Consti-tution fédérale et créer ainsi la base légale permettant de lutter contre le dumping sa-larial. Il n’est pas acceptable de ne pas pouvoir s’en sortir financièrement tout en tra-vaillant à 100 %. La Suissene saurait fabriquer des tra-vailleurs pauvres.

Moderniser la société grâce au congé parental

Pour le PS, il faut donner aux parents la possibilité de pas-ser suffisamment de temps avec leur enfant au cours des premières semaines de sa vie. Ce congé d’une durée minimale de 6 mois pour la mère et le père additionnés ne remplace pas, mais com-plète le congé maternité. Concrètement, il offre plus de flexibilité aux mères et aux pères qui peuvent se le répartir en fonction de leur situation professionnelle, de leurs besoins et possibilités. Un seul des parents n’aurait ainsi pas le droit de se réser-ver l’entier des six mois. Le financement est assuré par le régime des indemnités pour perte de gain.

Bulletin -réponse

choisissez le projet qui vous convient le mieux et retournez ce bulletin d'ici le 31 août au Ps suisse, spitalgasse 34, 3001 Berne

nom : Prénom :

adresse :

code postal : localité :

Section:

tél. : E-mail :

date : Signature :

Alléger les charges des familles, imposer les successionsCette double initiative al-lège de manière sensible les charges des familles en libé-rant du paiement des primes maladie les enfants et les jeunes en formation jusqu’à la fin de leur vingt-cinquiè-me année. Pour assurer le financement de ce système, il y a lieu d’introduire un impôt fédéral sur les succes-sions. Mais il faut l’assortir d’une limite de franchise élevée (entre 500 000 et un million de francs). Pour des raisons d’ordre juridique (le principe de l’unité de la ma-tière), il n’est pas possible de grouper les deux exigences en une seule initiative. C’est pourquoi il faut lancer deux textes qui se complètent.

❏ 1. Retraite flexible

❏ 2. Primes maladie

❏ 3. salaire minimum

❏ 4. Congé parental

❏ 5. energies renouvelables

remarques :

Initiatives à la carteUn peu moins de deux semaines encore pour répondre à la consultation sur les cinq projets d’initiative populaire lancés à fin juin par le Comité directeur. Objectif : déterminer le champ d’action prioritaire du PS d’ici le 31 août, date à partir de laquelle le projet qui aura rem-porté le plus de suffrages sera repris, travaillé et peaufiné avant d’être présenté aux délégué-e-s des sections du PS à l’automne. C’est ainsi au Congrès extraordinaire de Schwyz, en octobre qu’il reviendra, en définitive, de se prononcer sur le lancement de l’initiative. Pour participer, il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous et le retourner au PS Suisse. Vous pouvez également prendre part à la consultation sur le site Internet du PS Suisse.

consultation 10 8.09

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agenda

11 8.09 agendaPs suisse www.pssuisse.ch■ Vendredi 4 septembre : excursion à Berne du club référendaire du PS Suisse.■ lundi 7 au vendredi 25 septembre : session d'automne des chambres fédérales (16 septembre : élection au conseil fédéral).■ mardi 15 septembre : rencontre annuelle du Groupe 2011 à Berne. ■ Samedi 19 septembre: manifestation nationale de la gauche et des syndicats, 13 h 30, Schützenmatte, Berne.■ dimanche 27 septembre : votations fédérales.■ Vendredi 16 octobre : conférence de coordination à Schwyz.■ Samedi 17 octobre : congrès ordinaire à Schwyz.

Femmes soCialistes www.ps-femmes.ch ■ Samedi 26 septembre : coordination des femmes de 10 h 30 à 16 h 00, à lausanne. thème : l’égalité dans le couple et la famille.

js suisse www.jss.ch ■ Samedi 22 août : assemblée des délégué-e-s, dès 11 h 15 à Zurich. genèVe www.ps-ge.ch ■ Samedi 22 août : pique-nique multiculturel, dès 10 h 00 au parc des Poneys du Val d’arve, à carouge.■ mardi. 25 août : aG du PSG, dès 20 h 00 au local du parti.■ Jeudi 10 septembre : rEd PartY – Fête de la Jeunesse socialiste genevoise. un camion musical

et festif sillonnera la ville pour fêter le jeûne jeune (genevois) socialiste. Point de départ : plaine de Plain palais, côté rond-Point, à 14h. la fin de la soirée sera musicale avec des concerts festifs et des dJ’s sur la place des Grottes. ■ Vendredi 18 septembre : fête de la section de ca-rouge, dès 18 h 00 entre les deux tours de carouge. ■ samedi 19 septembre : Projection de « We feed the world » au cinéma les Scalas (Genève, Eaux-Vives) dès 10 h 00, suivie d’un débat avec Jean Ziegler.■ mercredi 23 septembre : aG du PSG, dès 20 h 00 au local du parti.■ Samedi 26 septembre : fête interculturelle avec charles Beer et Véronique Pürro, candidat-e-s au conseil d'Etat, dès 11 h 00 au Bar-restaurant la Fumisterie, à carouge.■ Samedi 26 septembre : Saturday rose Fever, un apéritif avec les candidats au cE, suivie d’une soirée dansante organisé par la section de meyrin dès 18 h 30.■ dimanche 11 octobre : élections au Grand conseil.■ dimanche 15 novembre : élections au conseil d’Etat.

FRiBouRg www.ps-fr.ch ■ Jeudi 3 septembre : comité directeur, 18 h 30 au local du PS fribourgeois, suivi d’une assemblée des membres, à l’Hôtel de Ville de Bulle.■ Vendredi 4 septembre : visite du Palais fédéral, dès 17 h 00, rencontre avec le Président du conseil des Etats, alain Berset.■ Jeudi 24 septembre : café national en un lieu en-core à déterminer.

Vaud www.ps-vd.ch■ Samedi 29 août : séminaire d'été du PSV – « Solidarité internationale : coopération ou émancipa-tion ? » avec ricardo Petrella et des représentant-e-s de la ddc et de nombreuses onG actives sur les questions nord-sud. rendez-vous à laula Bahyse de Blonay – à partir de 8 h 30.■ Jeudi 3 septembre : débat public sur l’augmenta-tion de la tVa pour assainir l’assurance-invalidité à 20 h 00 à la salle de conférence du Forum de Savigny. avec la participation de christian levrat, conseiller national (Fr), président du PS Suisse et Guy Parme-lin, conseiller national (udc/Vd).

Valais Romand www.psvr.ch■ Jeudi 1er octobre : comité cantonal à la maison socialiste. Préparation du congrès du PSVr du 14 novembre 2009

neuChâtel www.psn.ch■ mardi 25 août : bureau du comité cantonal, à 12 h 00 au secrétariat cantonal. ■ Vendredi 28 août : conférence de presse du comité unitaire pour le financement de l’ai, 10 h 00, l’arrosée à neuchâtel.■ mercredi 23 septembre : comité cantonal, à 20 h 00 au secrétariat cantonal. ■ Samedi 31 octobre : congrès du PSn en un lieu à définir

juRa www.psju.ch ■ Samedi 29 août : congrès consacré aux objectifs du PSJ dans le Val-terbi.

À la mémoire deErnst Leuenberger

Un homme politique de première grandeur, avec des convictions socialistes solides, acquises en particulier aux côtés de Willy Ritschard, au ser-vice d’une vision à long terme dont il ne déviait pas. Le contraire d’un opportuniste. Il n’aimait pas les côtés people de la politique. Par contre, les confrontations d’idées lui plaisaient beau-coup. Ses participations aux débats d’Arena ou bien ses interventions pleines de verve au Conseil des Etats avaient beaucoup d’impact. Avec son expérience de syndicaliste soleurois, il siégea au conseil national de 1983 à 1999. Il en fut le prési-dent en l998, un président unanimement appré-cié. Il fut élu au conseil des Etats en 1999, puis toujours réélu avec des résultats canon, la preuve répétée de la confiance que lui accordaient ses compatriotes.

Le syndicaliste cheminotEn 1992, sur la base des engagements so-ciaux dont il avait fait preuve, le syndicat des cheminots SEV l’appela comme vice-

président pour qu’il complète sa formation afin de prendre la succession du président en 1997. Jusqu’en 2005, il eut à faire face à la transition en-tre les anciens CFF et l’entreprise actuelle, avec toutes les mesures de réorganisation qui en dé-coulaient. Tout cela en contribuant à développer parallèlement le système national des transports collectifs pour en faire un service public perfor-mant qui dépasse, grâce à Rail 2000 et à l’horaire cadencé généralisé, les inconvénients liés aux multiples entreprises aux intérêts divergents. Au niveau du terrain syndical, il eut à introduire le concept des conventions collectives dans la bran-che des transports publics, un chantier syndical ardu s’il en est, qui s’achève actuellement. Pour lui, la symbiose entre la politique et le syndicat était naturelle, jusqu’au niveau le plus élevé du

bien public. Ainsi, comme membre constant des Commissions des transports et des finances, éga-lement de la délégation des NLFA, Ernst Leuen-berger a servi le pays de manière exceptionnelle, véritablement dans le sens du développement humain durable.

L’ami et le camaradeDepuis 1987, j’ai eu le plaisir et le privilège de travailler avec Ernst Leuenberger, au Conseil na-tional tout d’abord, puis au Conseil des Etats où je fus son voisin, ainsi qu’au syndicat des chemi-nots où je fus son vice-président. Parmi d’autres, j’en garde deux images. L’homme qui s’indignait face aux attaques excessives de la droite et qui y répondait du tac au tac, avec brio, toujours en élevant le niveau du débat. Et l’homme qui écou-tait, réfléchissait, conseillait les yeux pétillants à travers la fumée, à l’époque, de son brissago tor-du. Un homme littéralement exemplaire.

Michel Béguelinancien conseiller aux Etats (VD)

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