Curiositykillszecat 001

CuriosityKills Ze Cat

#01

Cover photographer : mehdi Sefstylist : Celine de Selva

A Comme Anvers

C’ESTtoi et moiIs you and me

les uns et les autres Each of usRoméo et Juliette

Bonny and ClydeTous les jours DimancheThe cherry on the cake

Comme d’habitude et exceptionnel Usual & UnusualUn magazine de trop

Another MagazineFrenchy but International

Des qualités des défauts

It has itsgood days and its bad

Chacun voit midi à sa porte

EVERYONE sees the world his own way

PhotographyFashion PoetryPortraits MusicDesign Color Black &White

and So much more…

Twice a Year A window on the World

[email protected]

Curiosity Kills Ze Cat

Bonny and Clyde

Photography

Black &WhiteOnt collaboré à ce numéro :

Annabelle Tiaffay, Tristan Scredeux, Raphaël Souvin, Christoph Sillem, Renée Werzer, Clément Vachelard, Pauline Astoul, Ode Grasset, Celine de Selva, Max Leneindre, Taylor Martin, Hyppolyte Carillon, Marcel Jouve, Marie Mohrt, Valérie Archeno, Anaïs Pérave, Marjolijn de Groot, Thiemo Sander, Mehdi Sef, John Michon, Caroline Delmotte, Brigitte Ducousso-Mao, Gonzague la Trompette, Pauline Bocquentin, Lisa Zordan, Inès Schuwirth, Pablo de Selva.

All rights reserved

Il n’est pas forcément offertD’être en odeur de saintetéIl faudra payer le prix cherPour un parfum à exhaler.

Somewhere

Errance photographique

Danse avec nelsonCoup de crayon

En mode papier

Leçon de style

Making-off

Une fille, un style

Identité assumée

Enquête de genre

Voyage urbainMarie Mohrt signe un nouveau regard typographique sur

les villes

L’homme bleu

BricoMODE Parenthèse Parcours des mondes

p.6

p.59

p.88

p.96 p.117

p.40p.50p.32

p.124

p.154

p.132

p.138

p. 38, 39, 58, 86, 87, 116

p.168

p.174p.188

6

T H E S h o w m u s t g o o n

T H E S h o w m u s t g o o n

Paris Fashon Week, March 2013

Photographies : Tristan Scredeux

La couleur des odeurs

d’Hippolyte Carillon

Coco nous sort son numéro,Le plus populaire des cinquièmes

Porté la nuit par Miss Monroe,Kidman se love en 16/9e.

Si les fleurs bleues font des folies, Que leur parfum nous pend au nez,

Monsieur tout le monde est sans chichiSe l’achète au supermarché.

Ah! se retrouver nez à nezAvec l’arôme âpre et humide

D’un footballeur en fin de journéeVous rend souvent l’humeur acide

Si tu te trouves la porte au nezAvec aux bras trois fleurs flétriesC’est peut-être d’avoir embaumé

De ta Cologne tes trois amis.

Un parfum tombé comme une fleurDans un métro-boulot-dodo

Où se mêlent patience et sueurA toujours l’art du quiproquo.

Et quand se diffuse en hiver`L’odeur des repas familiaux,Proust et sa nostalgie d’hier

Nous met les nerfs à fleur de peau.

Il n’est pas forcément offertD’être en odeur de saintetéIl faudra payer le prix cherPour un parfum à exhaler.

Vantez-vous donc d’avoir du flairA l’heure du diffuseur d’ambiance

Dont on s’habitue à l’amère,Synthétique et lourde fragrance.

Un pot pourri en note de têteQui se décline sucré, poivré

Vous mettra le coeur à la fête Le mènera par le bout du nez.

36

Ça sent l’orage dans mes cheveuxEn me douchant au synthétique,

En me frottant à qui mieux-mieuxD’une fausse odeur d’Egypte antique.

Il faut être mis au parfumDe la toute dernière nouveautéPour que personne dès le matin

Ne puisse vraiment dénoter.

D’aérosol en bonbons dursPuis de savons en boules puantesFait de synthèse ou qu’il soit pur

Il nous dégoûte et nous enchante.

Photographies : Marcel JouveModèle : Blanche Duval et Barnabé Degrey

Décoration florale : Legeron, Paris

38 M M

39

M M

40

Laissez parler les p’tits papiers

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Une envie de pliage et de découpage de papier, est à l’origine du dernier projet de film «Arty», du réalisateur Dessil Basmadjian.

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C’est dans les loges d’un studio parisien, où a eu lieu le tournage, par une chaude journée d’été, que nous avons assisté à l’habillage de la belle Kat Séguin, au franc-parler si québécois!Une multitude de petites mains s’activait au pliage du précieux papier, pour la mise en boite du plan de « la Tempête », tandis que Yumiko Oka, la maquilleuse, massait les longues jambes de la star ...

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Sur le plateau, les dernières répétitions du déplacement de la grue, et la mise en place de la lumière, dans le noir complet des 400 m2 du set, donnait au lieu une ambiance fantômatique, digne d’un épisode de Belphégor.

Il a fallu guider la belle jusqu’à sa place, marquée au sol d’une croix noire faite au gaffeur, car si le bas de son corps n’était modestement vêtue que d’une petite culotte blanche, le haut était entièrement recouvert de morceaux de papiers pliés, depuis les hanches jusqu’au dernier cheveu, qui donnait à Kat l’air d’une créature étrange, mi-poulet, mi-femme. On l’entendait respirer derrière ces persiennes de papier, et quand elle riait, c’est toute la fragile structure qui était secouée de spasmes.

Taylor Martin

Film C6 H10 05 à voir sur vimeo.com/69336625

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Pa peR

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Photographer: Caroline DelmotteStylist: Céline de Selva @Abel 14Hairdresser: Cicci SvahnModels: Terry @KarinLuise @NathalieStudio Abel 14, Paris`

All jewells: Philippe Ferrandis

All jewels Philippe Ferrandis

Photographer: Caroline DelmotteStylist: Céline de Selva @Abel 14Hairdresser: Cicci SvahnModels: Terry @KarinLuise @NathalieStudio Abel 14, Paris`

All jewells: Philippe Ferrandis

58 M M

C’est par le geste que tout commence, pour Pauline. Quelques tubes de gouache, une éclaboussure, et la voilà prête à lâcher prise,

à guetter l’inattendu du bout de ses mains.

Plasticienne dans l’âme, c’est en 2007, lors d’un stage de trois mois dans un studio-photo, que Pauline découvre les métiers liés à la mode, et décide de devenir illustratrice. Après une formation en arts appliqués à Toulouse, elle rejoint en 2012 un collectif de créatifs parisiens et participe depuis à tous les projets qu’ils développent.La jeune artiste se nourrit de photos de mode qu’elle aime se réapproprier et détourner.Au détour d’un visage ou d’un corps féminin, Pauline teste, coupe, colle, décolle, recoupe, arrange et réarrange, en laissant une place maîtresse à l’aléatoire et ses surprises: le concept naît.

Elle mélange les couleurs et les matières de façon très instinctive, elle dit qu’elle aime se «salir les mains».Parmi les techniques qu’elle affectionne, le dessin au rotring lui permet de mêler graphisme et motifs, pour habiller et révéler le nu féminin. Par le trait, Pauline raconte des histoire, mais surtout laisse aller son trop-plein d’émotions.

Parlez-lui de Pollock, Klimt ou Dubuffet, laissez-la s’emballer, et retrouvez-la, quelques minutes plus tard, les mains dans la peinture, la tête dans ses images.

Par John Michon

Pauline Bocquentin

60

TRIBU

Photographe : Thiemo Sander

Chimère

Photographe : Marjolijn de Groot

76

Entrelacs

84 Photographies : Christoph Sillem

-

86 M M

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MOMENTOSNelson Reguera

MOMENTOS est la dernière oeuvre chorégraphique de Nelson Reguera. Elle marque l’aboutissement d’un travail de plusieurs années pour ce jeune talent de trente trois ans, né à San Juan, un petit village à vingt cinq kilomètres de Santa Clara, à Cuba. C’est à l’âge de onze ans que Nelson découvre la danse et très vite, il est engagé par la Compagnie de Rosario Càrdenas, qui a reçu cette année le Prix National de Danse du Ministère de la Culture Cubain, en hommage à sa prestigieuse carrière artistique, et pour la création d’une méthode d’enseignement unique.En 2000, Nelson s’embarque pour l’aventure au long cours, qui le mène d’abord en Australie, où il danse pour le Ballet National d’Australie, à l’Opéra de Sydney, puis en Hongrie, où il fait la rencontre du chorégraphe Pal Frenak en 2004, alors qu’il présente «Caminando» ( Un film réalisé par Sue Healy) au Sziget, le célèbre Festival international de musique de Budapest. Son intégration dans la Compagnie de Pal Frenak marque un tournant décisif dans sa carrière. Il découvre un nouveau langage chorégraphique, qu’il va chercher à développer personnellement, et Marie-Julie Debeaulieu, une des danseuses principales de la Compagnie de Pal Frenak, devient la partenaire et complice incontournable de ses projets de danse.

Dans MOMENTOS, Nelson Reguera met en scène, avec une froideur certaine, deux êtres égarés, abandonnés à eux-même, qui comme dans un dernier sursaut de vie et d’émotion, se consoleraient d’une fin proche annoncée… La simplicité du décor, des costumes, la crudité de la lumière et de la musique renforcent l’émotion provoquée par le rapprochement des corps. Nelson Reguera, qui aime sa vie entre Paris et Budapest, n’en a pas oublié son île natale pour autant. Dans un teaser présenté aujourd’hui sur Vimeo et grâce au site bien connu Kiss Kiss Bank Bank, il fait appel à la générosité du public, pour réaliser son prochain film de danse, qui le ramènerait à San Juan, le village de son enfance, et à la rencontre des personnalités cubaines qui ont forgé son destin.

Anais Pérave

Toutes les photos sont extraites des films de Nelson Reguera. «MOMENTOS» sur vimeo.com/67211009et «Desde El Fango-Trailer» sur vimeo.com/72269731

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« Celui qui ne danse pas est coupé de la réalité » Nietsche

« Celui qui ne danse pas est coupé de la réalité » Nietsche

Pablo de Selva peint la ville, et l’on serait tenté de voir dans son œuvre l’emprunte d’Henri Cartier-Bresson, de Man Ray, d’Edward Steichen, de Jaques-Henri Lartigue.

Ce cinéaste et photographe, qui passe de l’image animée à l’image fixe, a le sens de la lumière et du cadrage. Il construit ses photos, pratique comme un architecte, joue avec les effets de matière, les pleins et les vides, rend le mouvement.Ses images sont des invitations au rêve, il ne dénonce rien, ne bride jamais notre imagination, mais la stimule.

Ses photographies ne sont pas celles d’un instant mais des portes entrouvertes. Pablo de Selva propose, suggère, nous invite à respirer, à prendre le temps, à écouter le silence, à reprendre notre souffle. C’est en délicatesse, en nuances, qu’il célèbre la beauté du monde. Peu importe où cela se passe, car ce qui reste en regardant ses œuvres, c’est le sentiment d’une vie à laquelle on a envie de croire.

Hegel disait à propos de l’esthétique, que les manifestations de l’art possèdent une réalité plus haute et une existence plus vraie.

Par Brigitte Ducousso-Mao, Commissaire d’exposition et historienne d’art.

Contacter Pablo : www.myphotoagency.com/pablo-de-selva

PAB

LO D

E S

ELVA

116 M M

Lisa Zordan est fascinée par l’immensité du monde sauvage.

Elle aime imaginer de grands paysages monta-gneux noyés dans une profonde obscurité. Dans ces lieux désertés comme abandonnés, une silhouette solitaire attend. Peut-être celle d’un homme? Ou celle d’une créature étrange? Ce que Lisa tente de retranscrire, ce n’est pas seulement la troublante beauté des montagnes, mais bien plus de dépeindre une atmosphère, un sentiment de mélancolie et de peur: L’homme face à une nature inconnue et hostile.

Pour cette jeune illustratrice, diplômée de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 2013, le contact direct avec le papier est important.

Elle commence toujours par l’esquisse, et cherche à rester spontanée dans son trait, pour qu’il paraisse vivant, presque mouvant. C’est par l’utilisation de la gouache et de l’encre colorée, qu’elle donne vie à ses paysages fantomatiques. Comme face aux oeuvres de Peter Doig, Ludovic Debeurme, Justine Kurland, Edward Hopper, et autant d’artistes qui nourrissent l’univers de Lisa, nous nous retrouvons confrontés à nos émotions. Dans ce monde imaginaire, où le temps semble s’être arrêté depuis longtemps, le personnage solitaire du tableau nous ressemble étrangement...

Raphaël Souvin

Contacter Lisa : http://cargocollective.com/Lisazordan

Lisa Zordan

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À fleur de peau

Photographies : Pauline AstoulModèle : Barnabé Degrey

Décoration florale : Legeron, Paris

Virilité, MasculinitéDe l’héritage culturel

à la construction identitaireClément Vachelard, jeune diplômé des Beaux Arts de Lyon, féru de mode, et conscient de l’émergence d’un nouveau profil d’hommes à habiller, s’interroge en tant qu’artiste sur ce nouveau public, qui selon lui: « s’attache à brouiller les frontières des codes vestimentaires habituels, à déranger le masculin pour le reconsidérer ».

Dans la création de mode, les silhouettes d’adolescents ambigues de Raf Simons, ou les créatures mystico-queer de Rick Owens, pour ne citer qu’eux, lui renvoient la même question: Comment identifier le genre masculin aujourd’hui? Clément choisit de réaliser une enquête auprès d’un certain nombre d’hommes hétérosexuels du même âge, et de son environnement urbain, pour souligner la diversité des points de vue, vis à vis du concept de virilité.

Son idée est de se servir de leurs propres mots, pour réaliser dans un deuxième temps, un travail textile, à partir des renseignements collectés.

Il souhaite, par là, sensibiliser le public au problème de la multiplicité et de la variabilité des choix identitaires. En considérant chaque individu, comme il le fait, il dénonce la difficulté que rencontrent certaines personnes dans notre société, face à des caractéristiques physiques et comportementales, couramment associées à leur sexe, et imposées par la norme.

Par Renée Werzer

Contactez Clément Vachelard sur tumblr http://clv-diary.tumblr.com

Anthony22 ansEtudiant en ostéopathieLyon (69)1m9386kgCélibataireSans enfantsHétérosexuel

Quelestonmodèlemasculin,celuiquetupourraisconsidérercommeton«référentviril»? «Johnny Depp»

As-tudéjàeul’impressiondeteforceràfairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Il y a un ou deux ans, je me suis en effet retrouvé à boire une quantité d’alcool faramineuse lors d’une soirée dans un bar avec un groupe d’amis, pour les impressionner eux et la serveuse. Cette dernière nous avait d’ailleurs servi la boisson la plus forte de bar: du rhum au piment.»

As-tudéjàeul’impressiondet’empêcherdefairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Pas vraiment...si ce n’est que j’ai cette tendance à dissimuler du mieux possible mon état émotionnel en société, ainsi que l’atta-chement que je peux avoir vis-à-vis de certaines personnes ou certains objets.»

Fais-tudusport?«Oui, de la course à pied, du judo et du volley-ball.»

T’estudéjàbattu?«Oui, 5 ou 6 fois, uniquement avec des hommes.»

Avecquelsjouetsjouais-tulorsquetuétaisenfant?«Le sport m’occupait beaucoup...Je dirais, les jeux de constructions et les jeux vidéos»















Anthony

22 ans

Etudiant en ostéopathie

1m93

86kg

Quel es ton modèle masculin, celui que tu pourrais considérer comme ton « référent viril »?

« Johnny Depp »

As-tu déjà eu l’impression de te forcer à faire quelque chose pour paraître socialement viril?

« Il y a un ou deux ans, je me suis en effet retrouvé à boire une quantité d’alcool faramineuse lors d’une soirée dans un bar avec un groupe d’amis, pour les impressionner eux et la serveuse. Cette dernière nous avait d’ailleurs servi la boisson la plus forte de bar: du rhum au piment. »

As-tu déjà eu l’impression de t’empêcher de faire quelque chose pour paraître socialement viril?

« Pas vraiment...si ce n’est que j’ai cette tendance à dissimuler du mieux possible mon état émotionnel en société, ainsi que l’attachement que je peux avoir vis-à-vis de cer-taines personnes ou certains objets. »

Fais-tu du sport?« Oui, de la course à pied, du judo et du volley-ball. »

T’es tu déjà battu?« Oui, 5 ou 6 fois, uniquement avec des hommes. »

Avec quels jouets jouais-tu lorsque tu étais enfant?« Le sport m’occupait beaucoup...Je dirais, les jeux de constructions et les jeux vidéos »

Virilit

é, Masc

ulinit

é

Romain22 ansBarmanLyon (69)1m7562kgCélibataireSans enfantsHétérosexuel

Quelestonmodèlemasculin,celuiquetupourraisconsidérercommeton«référentviril»? «Mon meilleur ami, âgé d’un dizaine d’années de plus que moi, je le considère comme mon père. Il m’a initié à la rue, à la culture ur-baine, je parlerais même d’une sorte de «street education»

As-tudéjàeul’impressiondeteforceràfairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Je n’ai pas l’impression que les choix que je fais au quotidien soient orientés en fonction d’un idéal viril. Je tâche de rester moi-même: je suis un garçon et donc viril par essence je pense.»

As-tudéjàeul’impressiondet’empêcherdefairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Disons que je m’efforce d’avoir un comportement hyper-masculin en cas de conflit avec une tierce personne. Dans le monde de la rue, notamment, il faut s’avoir s’imposer concrètement et physiquement pour répondre aux attaques potentielles.»

Fais-tudusport?«Oui, j’ai fait beaucoup de sport de combat, du foot et du basket.»

T’estudéjàbattu?«Oui, très fréquemment d’ailleurs ces derniers mois.»

Avecquelsjouetsjouais-tulorsquetuétaisenfant?«Les LEGO, les soldats en plastiques.»















Romain

22 ans

Barman

1m75

62kg


« Mon meilleur ami, âgé d’un dizaine d’années de plus que moi, je le considère comme mon père. Il m’a initié à la rue, à la culture urbaine, je parlerais même d’une sorte de «street education »


« Je n’ai pas l’impression que les choix que je fais au quotidien soient orientés en fonction d’un idéal viril. Je tâche de rester moi-même: je suis un garçon et donc viril par essence je pense. »


« Disons que je m’efforce d’avoir un comportement hyper-masculin en cas de conflit avec une tierce personne. Dans le monde de la rue, notamment, il faut s’avoir s’imposer concrètement et physiquement pour répondre aux attaques potentielles. »

Fais-tu du sport?

« Oui, j’ai fait beaucoup de sport de combat, du foot et du basket. »

T’es tu déjà battu?

« Oui, très fréquemment d’ailleurs ces derniers mois. »

Avec quels jouets jouais-tu lorsque tu étais enfant?

« Les LEGO, les soldats en plastiques. »

Léo22 ansEtudiant en droitLyon (69)1m8064kgCélibataireSans enfantsHétérosexuel

Quelestonmodèlemasculin,celuiquetupourraisconsidérercommeton«référentviril»? «J’apprécie particulièrement le mouvement Mod’s, l’ésthétique vestimentaire du film Quadrophenia»

As-tudéjàeul’impressiondeteforceràfairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Je ne me suis jamais vraiment posé la question...Il n’y a rien que je m’oblige à faire sous prétexte d’avoir l’air masculin.»

As-tudéjàeul’impressiondet’empêcherdefairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Quand je fais de la musique j’évite de verser dans le côté trop romantique ou trop mièvre. Parler d’amour par exemple, me semble un peu gentil et fleur-bleue. Il y a aussi ces textes que j’écris et que je ne fais lire à personne. Je me vois mal arriver à une table avec mes potes et leur dire: Regardez les mecs le poème que j’ai écrit hier soir!»

Fais-tudusport?«Du skateboard et du vélo»

T’estudéjàbattu?«Ouais mais par la force des choses, très rarement, je fais tout pour éviter cela.»

Avecquelsjouetsjouais-tulorsquetuétaisenfant?«LEGO, déguisements, jeux vidéos,...»















Léo

22 ans

Etudiant en droit

1m80

64kg


« J’apprécie particulièrement le mouvement Mod’s, l’ésthétique vestimentaire du film Quadrophenia »


« Je ne me suis jamais vraiment posé la question...Il n’y a rien que je m’oblige à faire sous prétexte d’avoir l’air masculin. »


« Quand je fais de la musique j’évite de verser dans le côté trop romantique ou trop mièvre. Parler d’amour par exemple, me semble un peu gentil et fleur-bleue. Il y a aussi ces textes que j’écris et que je ne fais lire à personne. Je me vois mal arriver à une table avec mes potes et leur dire: Regardez les mecs le poème que j’ai écrit hier soir! »

Fais-tu du sport?

« Du skateboard et du vélo »


« Ouais mais par la force des choses, très rarement, je fais tout pour éviter cela. »


« LEGO, déguisements, jeux vidéos... »

Virilit

é, Masc

ulinit

é

Valentin26 ansVendeurLyon(69)/ Londres (UK)1m7866kgCélibataireSans enfantsHétérosexuel

Quelestonmodèlemasculin,celuiquetupourraisconsidérercommeton«référentviril»? «C’est trash mais...mon père.»

As-tudéjàeul’impressiondeteforceràfairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Ha oui...au travail par exemple, je me sens obligé de modifier ma voix, de faire attention à celle-cie face à la clientèle féminine notamment. Une voix masculine et grave est en effet plus séduisante. Non?»

As-tudéjàeul’impressiondet’empêcherdefairequelquechosepourparaîtresocialementviril?«Bein c’est dans la même idée oui! Il s’agit souvent de faire attention à la manière dont on agit. Se forcer, s’empêcher...c’est fina-lement, dans les deux cas, modifier son comportement.»

Fais-tudusport?«Non, pas régulièrement»

T’estudéjàbattu?«Non, jamais, bien que je me sois déjà fait agréssé.»

Avecquelsjouetsjouais-tulorsquetuétaisenfant?«Les LEGO principalement...»















Valentin

26 ans

Vendeur

1m78

66kg


« C’est trash mais... mon père. »


« Ha oui...au travail par exemple, je me sens obligé de modifier ma voix, de faire attention à celle-ci face à la clientèle féminine notamment. Une voix masculine et grave est en effet plus séduisante. Non? »


« Ben c’est dans la même idée oui! Il s’agit souvent de faire attention à la manière dont on agit. Se forcer, s’empêcher... c’est finalement, dans les deux cas, modifier son comportement. »

Fais-tu du sport?

« Non, pas régulièrement »


« Non, jamais, bien que je me sois déjà fait agréssé. »


« Les LEGO principalement... »

Blue jacket, GASPARD YURKEVICHBlack tuxedo jacket, VIVIENNE WESTWOODPhotocopy of watch, GUCCI

Blue Velvet

138

Blue jacket, GASPARD YURKEVICHBlack tuxedo jacket, VIVIENNE WESTWOODPhotocopy of watch, GUCCI

Blue Velvet

Photographer: Annabelle TiaffayPhotos by Annabelle Tiaffay

Blue Velvet

140

Shirt, HOLLOHJacket, MARCHAND DRAPIER

Shirt, VIVIENNE WESTWOODTuxedo jacket, DE FURSACPhotocopy of sunglasses, BRIONI

Shirt, AGNÈS BTrousers, VIVIENNE WESTWOOD

146

Coat, FROM BRITTENLeggings, YOHJI YAMAMOTOBoots, STONE ISLAND

Blazer jacket, QASIMI HOMMEPolo shirt, U-NI-TY VINTAGE

Perfecto jacket, KENZOShirt, JUUN J.

Photocopy of silver paper necklace, GUCCI

Shirt, VIVIENNE WESTWOODTuxedo jacket, DE FURSAC

Trousers, FROM BRITTENLeather boots, AGNÈS B

Stylist: Celine de Selva @ ABEL 14Hair & Make up: Delphine Goichon @ BackstageModels: Adrien & Aykel @ New madisonStudio ABEL 14, Paris

Blue denim jacket, ASOSUnder a black linen jacket, SONGZIOPhotocopy of striped tie bow, MAISON CHARVET

WALLPAPER

154

WALLPAPERWALLPAPER

De gauche à droiteMONIKA - Robe, Manoush

Sandales, AlaïaVIKTORIA - Robe, Zucca

Bracelet, Mal-Aimée

Sweatshirt, Alexandre Vauthier

156

IZA - Top, Moschino cheap and chicCulotte, Véronique Leroy

Gant long, Glove StorySandales, Repetto

MONIKA - Robe-chemise, AlaïaDerbies, N.D.C.

Mitaines, Glove Story

Robe, MM6 Maison Martin MargielaBracelet, Bijules

158

Chemise, Roseanna

De gauche à droite:MONIKA - Jean, Atsuro Tayama

Tunique, Jean Charles de CastelbajacSandales, Cher Michel Klein

VIKTORIA - Robe, Forte ForteBracelets, Anjli London

IZA - Robe, Tsumori ChisatoBottines, Véronique Leroy

De gauche à droiteIZA -Robe, Venera ArapuMONIKA -Veste, American RetroLeggings, H&MLunettes, Prada

162

Robe, Gaowei & Xinzhan

Robe, CotélacCollier, Sage et Sauvage

VIKTORIA - Pull, Véronique LeroyShort, Pellessimo

Sandales, Michel PerryIZA - Robe, Jean Charles de Castelbajac

Escarpins, Alaïa

Robe, Tsumori ChisatoBottines,Véronique Leroy

Photographe: Mehdi SefRédactrice: Celine de Selva @ ABEL14

Maquilleuse: Taeko OmaeCoiffeuse: Humiko Hikage

Mannequins: Viktoria V @ IdoleIza @ Studio Klrp

Monika@ Studio Klrp

Dress, Alexis Mabille

Somewhere

170

Dress : Lie Sang BongShoes : Hexa by Kuho

Jacket : Amaya ArzuagaSkirt : Valentin Yudashkin

Dress, Céline Méteil

Coat, Gerlan JeansSocks, Bernhard Willhelm

Shoes, Forever 21

Photographer: Mehdi SefStylist: Celine de Selva @Abel14Hairdresser: Christophe Martinez @ AurélienMake up artist: Ai ChoModel: Alaïa @ Just WMEditing: Clément Vachelard

BackstageDress, ZUCCA

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BackstageDress, ZUCCADress, ZUCCA

Sweater, HOTEL PARTICULIERJeans & belt, LEVI’S

Behind him, perfecto jacket, BARBARA BUI

178Jacket, ANDREA CREWS

Dress, CELINE METEIL

180

Dress, MARTIN GRANTOn the chair, coat, TSUMORI CHISATO

The hairdresser in his own clothes

Dress, MARTIN GRANTOn the chair, coat, TSUMORI CHISATO

The hairdresser in his own clothes

Top, ALAIATrousers, TOPSHOP

Shoes, ALAIA

Left to RightSandrine - Jacket, MASHA MAGemma - Dress, Jean-Charles de CastelbajacMichelle - Jacket, AURELIE DEMELSkirt, ALAIA

Photographer: Valérie ArchenoStylist: Céline de Selva @ Abel14

Hairdresser: Jules Cynamon @ LebiguoneMakeup Artiste: Sandrine Bo @ Lebiguone

Models: Gemma @ Major ModelsMichelle S. @ Major Models

Denis BoulzeThanks to MicKaël Bougouin & to Studio Abel14

Tee shirt ANDREA CREWS

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Cartes postales

PHOTOS D’INÈS SCHUWIRTH

Inès ne se prétend pas photographe, elle dit qu’elle a trouvé dans l’Iphone son moyen pour peindre la vie ! Elle aime les gens, les situations insolites, les rencontres… Et tout ça se voit profondément dans ces scènes de vie, glanées entre le Mexique, Cuba et le Guatemala, en 2011, où elle a décidé d’aller passer dix mois pour «changer d’air».

À Paris, c’est sous un autre nom qu’elle vit et travaille. C’est dans la photo de mode, qu’elle a appris le sens du cadre, et développé son goût de la mise en scène. Toutes ses photos sont des petites histoires, riches en couleur, qui laissent au spectateur le soin de donner libre cours à son interprétation. De ces images qui dépeignent le quotidien, aucune ne laisse indifférent, car elles révèlent l’être humain dans toute sa sincérité. Fixés sur le papier, les regards, qu’Inès n’a pas peur de croiser, nous renvoient surtout à notre propre fragilité. Gonzague la Trompette

CuriosityKills Ze Cat

hiver 13

Curiositykillszecat 001

Documents

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