LIVRET BELCIER3:Mise en page 1 - Bordeaux 2030 | la ville action, … · 2013-07-30 · De la même...
Transcript of LIVRET BELCIER3:Mise en page 1 - Bordeaux 2030 | la ville action, … · 2013-07-30 · De la même...
8
BORDEAUX-EURATLANTIQUE est une chance, j’en suisconvaincu.
Pour autant, j’ai souhaité que cette opération soit, malgré sonampleur, un projet à taille humaine. C’est le sens de la concerta-tion engagée depuis près d’un an dans les quartiers Saint Jean-Belcier-Carle Vernet et à laquelle de nombreux habitants, associa-tions et chefs d’entreprise ont activement participé. Vous retrouve-rez certains d’entre eux dans le cadre des portraits d’IsabelleKraiser (qui se retrouvent au fil de ces pages).
La charte reprise dans ce troisième livret fixe, en quelque sorte,les fondamentaux sur lesquels nous nous sommes collectivementaccordés, et qui constitueront la réf lexion des urbanistes. Ce n’estpas une fin en soi, mais bien le début d’une nouvelle étape,concrète et opérationnelle, qui nous conduira vers la définitiond’un plan d’aménagement en 2011 puis l’engagement des pre-mières opérations en 2013.
Je compte sur votre implication pour poursuivre ensemble cettegrande ambition.
Alain JuppéMaire de Bordeaux
Belcier, cœur ouvert.
Belcier, quartier idéaBelcier, quartier
Belcier, c’est le pied …
Un quartier doux-Belcier, quartier top !
Belcier, quartier magLes nouveaux adoptent
De la mémoire du pa Belcier, quartier in
Belcier, quartier co
12
14
celui de quartiers nouveaux,appelés à accueillir près de100 000 habitants supplémen-taires.
En terme d’activités il est doncprévu au moins 600 000 m²d’activités sur toute l’opérationBORDEAUX-EURATLAN-TIQUE, dont on attend unpotentiel d’emploi évalué entre25 000 et 30 000.
De la même manière que pourles thèmes précédents, nousavons proposé de démarrerl’atelier en écoutant les partici-pants. Le collectif d’animateursqui prépare les ateliers avecl’Atelier des Bains Douches,(prestataire de service pour laVille dans le cadre de cetteconcertation), a souhaité laisserles personnes s’exprimer libre-ment sur un thème qui leurtient à cœur. Bien que déjà lar-gement abordé, la question desnuisances générées par cer-taines activités déjà présentes aété de nouveau évoquée. Ceci,pour mieux voir dans undeuxième temps, les attendusvis-à vis de ces activités déjà-làet des activités futures (cellesdont on imagine qu’elles vont
pouvoir se développer avecl’OIN). Enfin, puisqu’il s’agissaitdu dernier atelier thématique, ilétait essentiel de se projeterdans l’avenir sans équivoque.Nous avons imaginé, ce quipourrait s’apparenter à un jeude rôle en nous situant en2020 puis en 2040.
16
Les loueurs de voitureLe sujet de la gare amène celui des activités annexes à son activité,dont les loueurs de voitures. La position du public est claire : cesactivités sont indispensables à la vie de la gare mais elles sont àreplacer dans son enceinte.
« Tout est lié. C’est parce qu’il y a la gare, qu’ily a les loueurs de voiture, du stationnementgênant. Les loueurs ont des semi remorquesqui chargent et déchargent grand nombre devoitures sur la place Ferdinand Buisson. Lesconducteurs dans un souci d’efficacité roulenttrès vite dans les petites rues. »
« On pourrait aussi reloger les loueurs dans la gare…c’est à laSNCF de s’occuper de ce type d’activités quand même ! »
« Le triangle d’Armagnac : c’est immense, plusgrand que Belcier. Il permettrait de faire des par-kings, des espaces pour AVIS. Il faudrait aména-ger un circuit pratique de la gare au triangled’Armagnac pour pouvoir déplacer ces activités,une navette par exemple. »
« Quand les espaces ferroviaires vont être réhabilités,le quartier va changer ! »
18
bagarres, des usagers sans respect qui hurlent,dégradent, s’étalent partout… il faut que ce soitsécurisé : on a peur de sortir quand il fait nuit. »
« Les boîtes de nuit n’occupent que 900 m2, c’est petit…. Ca paraît plus grand … à cause des problèmes. »
« La Rhumerie est sympa, le Port de la luneaussi, c’est la concentration qui pose pro-blème, et puis il n’y a pas de mixité, pas beau-coup de qualité non plus. Il n’y a pas de restossympas. Où sont les restos à 5h du mat commeaux Capus ? »
« Qu’il y ait des pôles nuit, c’est intéressant. La question c’estcelle de leur concentration, pourquoi toutes au même endroitsans aucune réflexion ? »
« C’est aussi la question du partage de l’es-pace. Oui aux discothèques mais il faut tra-vailler la question du stationnement. »
« La distance entre une boîte et del’habitat ?Cela dépend. »
« Pourquoi ne pas déplacer les discothèques dansles abattoirs ou bien dans le MIN, c'est-à-diredans une enceinte qui puisse être contrôlée. »
20
déchetterie, les camions ne s’égarent plus. Le pro-blème c’est qu’Olano bouche la place. »
«Il y a 20 ans le restaurant du MIN ne désemplissaitpas, jour et nuit, avec des fêtes, des gens du 3 ème âge…Il faudrait que cela recommence.»
« Olano devient très visible, très grand, tropgrand, leur horrible entrepôt a bouché l’unique vuesur les côteaux de Floirac…quel gâchis ! »
Des activités commerciales et de service, connues de tous :Les avez-vous vous-mêmes repérées ?
Place Ferdinand Buisson : pharmacie Moga, Restaurant Bar le kilian,Boulangerie, tailleur de pierre/ Rue des terres de Borde : épicerie, 2boulangeries, 2 bars, bureau de tabac Presse/rue Bobillot : imprime-rie / rue beck : entreprise fonderie / quai de Paludate : boucheries,Centre de formation (AMTV), restaurant chez Marlène, restaurantsviandox, le Munich…/ rue mascaret : triperie/rue sarrette : entre-prise Sodigraff /rue commerce, location costume Groûlt/ rue LéonPaillère : pharmacie / rue Malleville : atelier de mécanique/garage/ferforgé, Point P, promocash, restaurant banlieue sud, le 400 / RueCarle-Vernet : Bordeaux termites, tabac-presse/ plombier/ Brossette,concessions automobiles, France Télécom, pneus, électroménager,design.
22
« Une esthéticienne, un coiffeur. »
« Une banque. »
Tourisme et services pour les promeneurs
« Des petits cafés de quartier. »
« Personnellement, je ne suis pas trèsfavorable au départ des boîtes denuit. »
« Des restos, des cafés avec terrasses. Le samedi, mêmeau printemps et en été quand on a envie de prendre unpot sur une terrasse, il n’y a rien. On doit aller sur le par-vis devant la gare. »
« Il faudrait faire revenir des artisans à Belcier ; lesartisans ont du mal à rester en centre-ville, lequartier Belcier devrait leur proposer des lieuxd’accueil. »
« Il manque des artisans d’art, des artistes,des magasins de vêtements/boutiques : celaamène des personnes qui se promènent. »
24
Culture, sport et loisirs au rendez-vous
« Bien contents que les abattoirs arrê-tent leurs activités, bienvenue au FRACet à la culture ! »
« Le FRAC amènera peut être une forte dynamiqueculturelle, ce serait super ! »
« Des équipements envisagés comme des lieux de rencontre etd’échange : un espace culturel, des espaces verts et sportifs,une maison de quartier, des lieux pour les petits enfants. »
« Une ludothèque. »
« Une piscine ce serait super… avec de l’eau de laGaronne, écolo. On est obligé de partir à Pessac ouailleurs. »
« Comme à Bègles mais en mieux….avecdes services, sauna, relaxation, des jeuxpour les enfants… »
« On veut un stade nautique, il faut des activités à l’air librepour le pôle affaire et les habitants. »
26
« Sport, loisir, culture pour compléter les activitésdu parc des sports de Saint-Michel. »
Vous nous avez dit : « on veut des espaces partagésentre les usagers du pôle affaires et les habitants duquartier ».
Pouvez-vous détailler ?Quel type, quelle forme ? Quelle logique ?Que pouvons-nous inventer ?
Partager, c’est se retrouver sur des espaces communs
« Le partage vient de la mixité. »
« Les commerces et services de proximité serontpartagés par les habitants et les salariés du pôleaffaires.»
« Besoin d’espaces mixtes avec des espaces pour lesenfants et les ados (jeux, pistes de skate…). Pourqu’un lieu soit animé, il ne doit pas être spécialisé. »
« Des logements, des bureaux, des com-merces, des espaces publics, des espacesverts, de la vie …. »
28
« Une grande salle des fêtes ! »
« Se retrouver dans des équipements quetout le monde pourrait utiliser. »
« Des restaurants pour les travail-leurs et les habitants. »
Vous nous avez dit Belcier doit être un quartier soli-daire ? Qu’imaginez vous ?
« Il faut penser des lieux où vivent ensemble des personnesâgées, des étudiants. Pourquoi ne pas concevoir des loge-ments co-gérés ? »
« Faire venir des associations commeHabitat et humanisme, c’est de l’épargnesolidaire. »
« Le Don quichotte nous manque, il faut refaire des bals…iln’y en a pas à Bordeaux. »
« On sait bien qu’il faut davantage d’associations caritatives,le secours populaire est déjà présent, mais les autres quar-tiers ne doivent pas se défausser sur Belcier. »
30
peu d’espace à leur disposition, on pourrait parta-ger. »
« Il ne faut pas oublier les anciens etl’histoire du quartier Belcier. »
« Besoin d’un lieu mutualisé, d’une maison desassociations…. »
« Un marché alimentaire solidaire (sys-tème AMAP…), le maintien des structuresassociatives. »
« Un barbecue commun. »
« Si on veut que la vie circule dans ce quartier, ilfaut une multiplicité de pôles qui soit adaptables. »
« Il faut continuer la dynamique de dialogue entamée avec lesateliers de concertation. »
« Le succès des ateliers prouve qu’il y a unevéritable dynamique sociale dans le quartier.»
32
En 2020, nous amenons les visiteurs …
…sur des quais « vivants »
« Sur les quais du sud beaux, vivants, populaires. »
« Dans la guinguette, le long de laGaronne, les abords ayant été aménagés.On peut pique-niquer sur le bord deGaronne côté Belcier, comme dans le parcaux Angéliques rive droite. Des personnesde tous les âges le fréquentent : c’est unendroit animé. »
« A la piscine qui est construite sur la Garonne. »
« Au casino, construit sur la passerelle Eiffel. »
« Au Chai des Alcools Bernard, l’endroit tendance en 2020 ! »
L’animation est constante
« Les gens se retrouvent sur les quaispour aller au bistrot et regarder l’autrerive. »
34
« Les habitants se retrouvent surplace, au bistrot. Les boulistessont là. »
« Malgré l’intense activité du quartier, celui-ci estcalme, apaisé. »
Le paysage urbain a changé, il laisse plus de place à la natureet à la culture.
« Du point de vue du paysage, l’horizon estresté dégagé, on peut toujours admirer lescoteaux et profiter des perspectives sur laGaronne. »
« Les trois rues qui donnent accès à la garesont accueillantes avec des arches fleuries. »
« On est sous les arbres et on discute sur lesquais et la place Buisson, sur laquelle il y a desfleurs. »
« Plus un papier ne traîne. »
36
« On peut tout faire sur place : travailler,s’amuser, se nourrir, faire du sport. »
« Les nouveaux habitants apportent un renou-vellement du quartier, une nouvelle dynamiquepour le commerce local, une nouvelle ambiancetoujours conviviale mais plus ouverte. »
Le pôle nuit a changé de visage, la prostitution n’est plusprégnante.
« Le pôle nuit s’est diversifié :moins de boîtes de nuit pour ado-lescents, plus de restaurants, dedancing : une meilleure qualité. »
« Les problèmes de stationnement liés au pôle nuit se sontrésorbés. »
« La prostitution a disparu. »
38
« Le quartier continue d’être un quar-tier où les gens se connaissent. Il y aune forte communauté portugaise,mais aussi beaucoup d’espagnols et demarocains. En me projetant dansl’avenir, je me rends compte qu’ilmanque une maison de retraite ! »
« On sera à la maison de retraite du quartier, à laclinique. Les abattoirs et les prostituées ne sontplus là. Il y a une nouvelle population très dyna-mique. »
40
Nous avons choisi trois parcours parmi les dix travaillés.
1-« On les amène au hammam, au centre nautiquepuis dans les guinguettes car ils adorent tout ce quiest très français. On s’arrête chez les alcools Bernardpour déguster du vin. On se promène ensuite dansles petites rues de Belcier dans lesquelles il n’y aplus de voitures. On aperçoit une tour d’affaire avecdes jardins suspendus. C’est un lieu authentique queles gens ne connaissent pas, un lieu en hauteur avecvue sur la Garonne. C’est un emblème qui est connudans le monde entier, la tour Belcier : la frenchtouch Bordelaise. »
2-« On s’est débrouillé pour qu’ils arrivent en traindepuis Paris. On les accueille à la gare, on prend letram pour visiter le quartier d’affaires qui accueille desentreprises internationales. On traverse le vieux quar-tier en VCUB et on les amène dans un restaurant typi-quement français au bord du fleuve. Le soir, on va voirun spectacle à l’ARENA : l’aller se fait par le bac, leretour, par la passerelle Eiffel. Dans la journée, onpourra également leur faire visiter les artisans et lesgaleries d’art, ainsi que le collège où on enseigne lejaponais. On pourra leur donner envie d’habiter àBelcier en leur faisant visiter quelques logements pour
42
sous les nouvelles constructions, là où lesemployés des bureaux déjeunent pour leur mon-trer le dynamisme des activités. Après déjeuner,on leur fait visiter les quais aménagés, on les faitremonter vers le pont de pierre. On visite le pôleculturel, qui comprend entre autres : un théâtre,une école de musique, le grand musée (le FRAC),pour leur montrer les valeurs de Bordeaux et duquartier, et aussi le conservatoire. On leur mon-tre les équipements pour les enfants. Et puis lamaison de quartier et les terrains de sport. Onleur offre le thé ou alors une dégustation de vinchez Badie. Pour le dîner et la soirée : on leur faitfaire une promenade en bateau, avec un restau-rant sur le bateau, comme ça ils voient Bordeauxtout illuminé et tout éclairé.On les emmène aunouveau théâtre créé dans le quartier et après ilsrentrent à l’hôtel, un bel hôtel, parce qu’il vautmieux ça que plusieurs petits hôtels moyens : etlà c’est magique !».
Pourquoi le quartier est-il réussi en 2040 ?
« Parce que les gens l’ont pensé et que les archi-tectes l’ont fait. »« Parce qu’il y a eu des gens pour le faire. »
Dans la restitutionrapide qui est faitetable par table, on
note les valeurs fondamen-tales du nouveau quartierBelcier/Carle-Vernet, c’est :
• un quartier solidaire compre-
nant une mixité des fonctions
et des usages, ponctué d’es-
paces où l’on peut tisser des
liens avec les gens de tous
horizons et de tous âges ;
• Un quartier en connexion
forte avec les quais qui devien-
nent un véritable lien entre
Belcier/Carle-Vernet et les
quartiers/communes limi-
trophes ;
• un quartier organisé autour
d’un pôle culturel (musée,
théâtre) et d’un pôle équipe-
ments (maison de santé, mai-
son de quartier intergénéra-
tionnelle, écoles, équipements
sportifs, maison de retraite
etc.) ;
• un quartier animé car l’es-
pace aménagé le long des quais
propose une belle vue, c’est
une vitrine avec des restau-
rants et des guinguettes ; c’est
un quartier vivant la nuit
autour du pôle culturel, où on
peut circuler sans avoir peur ;
il y a des commerces de proxi-
mité ;
• un quartier ouvert, car des
liens sont tissés au-delà de la
gare par la création de pas-
sages, et c’est un quartier
apaisé où l’on n’a plus besoin
d’avoir une voiture.
46
Nous avons posé à IsabelleKraiser quelques questionssur cette expérience.
En tant qu'artiste, que vousa apporté cette expériencephotographique de face àface avec les habitants duquartier ? Comme d’habitude pour moi, il
s’agit dans ma démarche de
créer du lien, d’interroger la
place de chacun dans son espace
personnel en regard de son envi-
ronnement. Avant la finalité (qui
est la photographie), il y a la
découverte enrichissante
d’hommes, de femmes, d’en-
fants… la rencontre avec des
êtres humains qui font la ville et
qui la vivent.
Quel rêve partagé en rete-nez-vous pour Belcier-Carle-Vernet ? Un rêve de lieux faits pour larencontre, le vivre ensembletransgénérationnel, la nature etla redécouverte de notrefleuve.
Un rêve pour un quartier à
taille humaine, multiculturel,
où l’on respire dans une belle
tranquillité loin du tout auto-
mobile.
Pour vous faire partagerquelques-uns de ces rêves,laissez-vous emporter parces portraits qui, mis boutà bout, vous racontent unehistoire et, eux aussi, ébau-chent peut-être le quartieren 2030.Aline, Goundoba, Karamba,Christopher… rêvent aufutur de leur quartier.
Rêves de Belcierpar Isabelle KraiserRappelons-nous du premier « livret vert » qui rendait compte de la démarche deconcertation Belcier/Carle-Vernet et du premier atelier de concertation. Il nous expliquaitégalement comment Isabelle Kraiser, artiste-photographe, proposait, dans un rapportintime aux personnes croisées, au gré de ses promenades dans le quartier de capterpour chacun un rêve et le visage du porteur de rêve. Les promeneurs réussirent-ils àfaire voyager l’artiste ? Toujours est-il que depuis, Isabelle est désormais aussi une habi-tante de Belcier.
48
III - 17 mars 2010 :vers une charte pour un quartierdurable Belcier/Carle-Vernet
Nous avons souhaité qu’il reste un guide pour la suite de la
construction de BORDEAUX-EURATLANTIQUE, au-delà des
moments d’échanges partagés sur le devenir du quartier. Ce
guide a progressivement pris la forme dans l’esprit des anima-
teurs d’une charte, charte du développement durable. Véritable
feuille de route mais aussi manifeste, ce texte a été proposé le 17
mars et discuté en atelier. Nous avons intégré les quelques modi-
fications que nous ont faites les participants. La charte est ici
reprise.
1 – Participer à l’ambition d’un grand projetd’aménagement.
- Trouver un équilibre entre des fonctions de niveau d’aggloméra-
tion (que le quartier assume déjà) et le développement d’une
nouvelle « ville de proximité ».
- Permettre la création de richesses et de ressources supplémen-
taires dont le quartier ne dispose pas encore (emplois, com-
merces, équipements …). Favoriser l’installation de commerces
de proximité et de services dans le quartier dès les premiers
programmes de BORDEAUX-EURATLANTIQUE car le déficit
est important.
- Veiller à une programmation ambitieuse favorisant la mixité des
usages (bureaux, logements, espaces verts, équipements culturels,
sportifs, pôle environnemental…).
2 – Maîtriser le trafic automobile généré par les acti-vités de la gare, du MIN, des boîtes de nuit et s’ap-puyer sur les transports alternatifs à l’usage de l’au-
tomobile pour absorber l’augmentation des déplacements.
- Contenir l’usage de l’automobile en n’augmentant pas sa place sur
l’espace public et multiplier les liaisons en transport en commun.
- Desservir la gare par un deuxième système de Transport en
Commun en Site Propre afin de limiter autant que possible la fré-
quentation de la gare par les automobilistes.
- Soutenir le développement du Transport en Commun en Site
Propre non seulement pour s’appuyer sur une pratique régulière
par les habitants de ce mode de transport mais aussi pour les
futurs employés des entreprises amenées à s’installer.
- Utiliser tous les franchissements existants ou à créer pour
52
velles dans le quartier.
- Prévoir une proportion importante de grands logements pour
l’accueil des familles afin de permettre aux futurs employés de
loger à proximité de leur travail.
- Créer des lieux de rencontres (habitants, usagers, associations)
permettant des activités solidaires.
- Intégrer aux futurs chantiers une clause d’insertion permettant
d’orienter des travailleurs en recherche d’emploi.
4 - Faire de la présence de la gare, du MIN, du pôlenuit et de ses activités un atout.
- Repositionner la majorité des activités propres à la gare sur son
emprise (stationnement voyageurs, loueurs de voitures et voies de
dépose), y augmenter le nombre de stationnements automobiles en
fonction de l’afflux lié au développement du trafic TGV et TER.
- Articuler le site du MIN à son environnement, en retraitant ses
limites, afin qu’il ne soit pas vécu comme une enceinte infranchis-
sable mais comme un élément fort de l’identité du quartier.
- Améliorer le pôle nuit dans le projet d’ensemble pour que de
contrainte il se transforme en atout (qualité de l’offre, gestion du
stationnement, localisation).
5 - Structurer le quartier par le paysage(construit et naturel).
- Elaborer un plan paysager fort. La présence de la nature est à
renforcer.
- S’appuyer sur le patrimoine des chais et mettre en valeur les
éléments architecturaux remarquables du quartier liés à la pré-
sence de la gare (Amédée St Germain, Gattebourse) et les valori-
ser pour qu’ils participent de l’image du quartier nouveau.
54
- Poursuivre les efforts d’amélioration des performances énergé-
tiques des bâtiments anciens afin que l’innovation environnemen-
tale ne s’applique pas qu’aux immeubles neufs.
- Etre particulièrement attentif à l’eau, aux énergies renouvelables
et au tri des déchets.
- En d’autres termes : faire de ce quartier un acteur du développe-
ment durable au bénéfice des anciennes et nouvelles populations.
8 - Accompagner le quartier en chantier.
- Permettre des échanges réguliers autour du projet et de ses
chantiers. Faire participer les riverains aux chantiers à venir.
- Créer un lieu du projet BORDEAUX-EURATLANTIQUE, véri-
table pôle d’échange, d’informations, de rencontres.
- Réunir les anciens et les nouveaux habitants par des évène-
ments autour du projet BORDEAUX-EURATLANTIQUE.
- Soutenir l’inventivité des habitants et acteurs.
9 – Adapter et évaluer pour être durable
- Maintenir la participation régulière des acteurs du quartier à la
concertation mise en place dans le cadre du projet BORDEAUX-
EURATLANTIQUE.
- La charte fera l’objet d’un suivi et d’une évaluation régulière.
Nous avons proposé aux habitants, de trouver lesmots qui caractériseront leur quartier dans l’avenir.Nous avons ainsi constitué un abécédaire.
56
Architecture, exigence de
qualité, attractif, associa-
tions, accueillant, artistique
Belcier, beau, balades,
barges, berges, bien être
Carle-Vernet, chaleureux,
convivial, circulations
réfléchies, cyclable
Désenclavé, défi, diffé-
rence (spécificité),
devenir, désir, durable
Envie, exemplarité, eau,
écologie, environnement
écoquartier
Fleuve, fraîcheur, familial,
fédérateur, fruit, fleur,
futur, Frac
Garonne, guinguettes,
guincher
Humain, Histoire, hip hip
hip hourra !
Imagination, inspiration,
invention, île,
Jardins, joyeux, jeux d’eau
K’est-ce qu’on attend
pour être heureux ?
Liaisons douces, ludique
Mixité, mélange, mobilité
Les mots de Belcier Carles Vernet
58
La concertation Belcier/Carle-Vernet, originale dans sa méthode
La concertation Belcier/Carle-Vernet, originale dans saméthode, a fait appel pour l’assister à une association de quar-tier. L’Atelier des Bains Douches, en tant que prestataire deservice, a contribué à la mobilisation, à l’organisation et àl’animation des ateliers. Quel bénéfice leur a apporté cetteexpérience ?
Quelques questions àL’Atelier des Bains Douches.
Quel regard portez-vous sur l’année de concertation ?D’abord, nous souhaitons souligner que cette concertation orga-
nisée par une grande municipalité et qui confie l’animation de
celle-ci à une association d’habitants du quartier, est une
démarche très originale et innovante. Nombre d’institutionnels,
d’associatifs, d’élus… l’ont reconnu avec nous. Et ceci d’autant
plus que ce quartier va être au cœur de grandes mutations
urbaines.
De notre côté, nous tirons de cette concertation un bilan très
positif à différents titres.
Malgré un rythme soutenu (une réunion par mois), les habitants
ont été au rendez-vous tout au long de l’année écoulée. De 80 à
100 personnes se sont mobilisées par atelier. Des profils très dif-
férents (générations, nationalités, catégories sociales).
Les thèmes abordés ont semblé intéresser les participants. Ils
ont suscité des questions liées à l’avenir du quartier, à sa muta-
tion et à la dynamique autour du développement durable enclen-
chée dans le quartier.
Nous voulons aussi souligner la qualité du travail fait avec la
Direction générale de l’Aménagement. Nous en avons apprécié
l’attention et les échanges respectueux ainsi que la compétence
60
La concertation Belcier/Carle-Vernet, originale dans sa méthode
afin d’informer au mieux sur les actions en cours ou à venir.
Porte à porte, réunions chez l’habitant, rencontres…il est néces-
saire d’aller vers les gens en suscitant la curiosité et une certaine
forme de désir.
L’un des enjeux de la concertation est de favoriser l’expression
de points de vue pluriels et hétérogènes. Il était donc important
de mobiliser un nombre conséquent d’acteurs et d’habitants.
Faire valoir ce qui ressort de l’intérêt général demande d’abord
de passer par l’expression et l’élaboration de l’intérêt particu-
lier: si les gens au début de la concertation ont eu besoin de par-
ler de problématiques quotidiennes propres au quartier (station-
nement, de circulation, de propreté…), les derniers ateliers tour-
nés vers l’avenir ont permis à la plupart de s’ouvrir vers de nou-
velles perspectives. Le territoire s’est élargi. Nous avons perçu
une réelle participation à envisager l’avenir. Vers le fleuve, c’est
sûr…
Sur quoi cette concertation a-t-elle débouché ?Le dernier atelier a permis de restituer les points forts abordés
par les habitants lors des tables rondes. Ces fondamentaux ont
été repris lors de l’élaboration de la charte du quartier. Celle-ci,
soumise à discussion et amendée lors de ce même atelier, sera
présentée lors de la réunion de clôture, à l’établissement public
d’aménagement Bordeaux Euratlantique.
Cette concertation a suscité enthousiasme, engouement, intérêt,
idées originales, mais aussi critiques, doutes, scepticisme.
Gageons toutefois que les points clés mis à jour à travers cette
charte trouveront regard et oreille attentifs.
62
Etapes du projet d’aménagementSt-Jean/Belcier/Carle-Vernet.
-1er semestre 2010 : lancement du concours d’urbanisme et de la
concertation avec la création de l’Etablissement Public
d’Aménagement (EPA).
2010 : Démarrage des acquisitions foncières par l’EPA. Premiers
protocoles d’accord avec des promoteurs et investisseurs.
-1er trimestre 2011 : choix du lauréat et du plan guide de compo-
sition urbaine ; lancement d’une étude d’impact.
- 2ème semestre 2011 : création de la ZAC avec l’avant projet
sommaire du projet urbain ; commercialisation effective des
charges foncières (promesses de vente).
-2012 : avant projet détaillé du projet urbain, enquête d’utilité
publique, enquête parcellaire, enquête loi sur l’eau ; esquisses,
avant projet sommaire des 1ers programmes immobiliers.
- 2013 : démarrage des travaux d’infrastructures et instruction
des 1ers permis de construire.
-2014 : démarrage des travaux des projets immobiliers.