L'INDUSTRALISATION TEXTILE D'EXPORTATION …aei.pitt.edu/35112/1/A1292.pdf · I AVANT-PROPOS Dans...
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COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES t ~
DIRECTION GÉNÉRALE DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA COOPERATION , DIRECTION DES ECHANGES COMMERCIAUX ET DU DEVELOPPEMENT
L'INDUSTRALISATION TEXTILE D'EXPORTATION
DES ETATS AFRICAINS ET MALGACHE ASSOCIES
Ill me Partie
-
Les possibilités de créer des industries textiles d'exportation
dans les EAMA
Tome 1
RAPPORT DU BUREAU BERENSCHOT -BOSBOOM
MARS 1973 VIII/210/72-F
- .. I
AVANT-PROPOS
Dans le but de promouvoir l'industrialisation des Etats Africains et
Malgache Associés (EAMA), la Commission des Communautés Européennes a fait
entreprendre, avec l'accord de ces Etats, un vaste programme d'études
sectorielles s~r les possibilités de créer dans ces p~s certaines industries
manufacturières d'exportation.
L'étude du secteur textile, qui fait l'objet du présent rapport,
a été entamée avant ce programme d'études sectorielles, du fait que certaines
réalisations déjà acquises dans les EAMA permettaient de croire à l'existencP.
de possibilités réelles et justifiaient d'entreprendre cette étude sans
attendre les résultats des études et recherches préliminaires destinées à
définir l'orientation et la portée des autres études sectorielles (1).
Une première étape, réalisée par le professeur Jacques De Bandt (2)
a examiné les possibilités offertes au développement, dans les EAMA, de
productions textiles destinées à la grande exportation. Elle comprend deux
parties. La première concerne l'analyse des débouchés potentiels sur les
marchés des p~ européens ; elle sélectionne les catégories de produits
pour lesquels il est possible de considérer, en raison de l'importance des
importations et de celles en particulier qui proviennent des pays en voie
de développement (PVD) que des débouchés significatifs pourraient s'offrir
aux producteurs des EAMA. La seconde concerne, de manière très générale,
(1) "Pré-sélection des industries d'exportation susceptibles d'8tre implantées dans les Etats Africains et Malgache Associés" Rapport + 5 annexes Doc. VIII/847(71)~, Bruxelles, juillet 1971
(2) "L'industrialisation textile d'exportation des EAMA" 1ère partie - les marchés potentiels pour des exportations textiles des
EAMA 2ème partie - les conditions de production de produits textiles dans
les EA.MA Doc. VIII/210(72)~, Bruxelles, septembre 1972
-... II
les conditions de production et, en fonction de celle-ci, les niveaux de
compétitivité que les producteurs textiles des EAMA sont susceptibles
d'atteindre, par rapport aux producteurs européens ou aux producteurs
concurrents des autres PVD.
Le présent rapport, réalisé par le bureau Berenschot-Boaboom, se situe
dans le prolongement direct de la seconde analyse du professeur De Bandt.
Il fournit une analyse plus poussée des conditions de production de quelques
produits spécifiés de manière plus précise dans des pays particuliers.
Il établit ainsi une information encore insuffisant.-, certes mais déjà plus
détaillée et susceptible à ce titre d'éclairer davantage les décisions
d'investir.
Il importe de souligner ici les limites d'une étude telle que celle-ci,
résultant notamment de la complexité de la matière à laquelle des
analyses, nécessairement basées sur des modèles d'entreprise généraux et
simplifiés, ne peuven-t répondre qu'imparfaitement. Aussi, les résultats de
cette étude ne peuvent-ils que faire apparattre des ordres de grandeur,
l'établissement d'un projet concret et le calcul de sa viabilité requerrant
une étude plus approfondie de tous les facteurs en jeu et notamment des
conditions locales.
Dans les limites temporaires et budgétaires imposées à la présente
étude, les experts n'ont pu visite~ tous les Etats Associés. Le choix des
pays retenus par l'étude a été fait surtout en fonct~on de l'existence
d'une production relativement importante de coton, l'industrie envisagée
disposant ainsi sur place de la majeure partie de son approvisionnement
en fibres, mais également en fonction d'autres critères ayant trait au
niveau déjà atteint par l'industrie textile existante, au volume du marché
local ou, dans certains cas, au fait qu'une industrie cotonnière exporta
trice existe déjà, ce qui peut rendre l'étude des possibilités d'exportation
textile moins intéressante. En tout état de cause, les experts ont été
tenus de choisir les pays en fonction de leur représentativité pour les pays
voisins non retenus, ce qui facilite la transposition éventuelle des résul
tats de l'étude à ces pays.
III
Si les services compétents de la CQmmission ont fixé l'objet des
recherches et les ont suivies tout au long de leur déroulement, l'expert
a agi. par ailleurs en toute indépendance, ·notamment en ce qui concerne la
méthodologie qu'il a suiVie. Le rapport n'exprime donc que le résultat
des travaux de 1' expert et les conclusions qu'il en tire.
ÎV
SOMMAIRE
1. INrRODUCTION • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1
2. GENERALITES • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
2.1. Situation actuelle de l'industrie textile dans les EAMA
2.1.1. Evaluation de la capacité de produoti~n ••••••• 2 .1.2. L'équipement • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 2.1.3. Exportations de produits textiles manufacturés vers
la CEE et projets actuels • • • • • • • • • • • • • •
2.2. Exp~rience acquise lors de la visite sur place • • • • • • •
3. LE MODELE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
3.0. Méthode de travail • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 3.1. Les possibilités alternatives •• • • • • • • • • • • • • • •
2
2
2 3
4
7
9
9 10
3.1.1. Les pays • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 11 3.1.2. Le choix des produits • • • • • • • • • • • • • • • • 11 3.1.3. La dimension de l'unité de production • • • • • • • • 16 3.1.4. L'équipement • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 19 3.1.5. La présence et les conséquences de l'infrastructure • 23 3.1.6. Aspects propres à l'entreprise • • • • • • • • • • • • 25
3.2. Les éléments du prix de revient • • • • • • • • • • • • • • • 25 3.2.1. Généralités • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 26 3.2.2. Personnel • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 28 3.2.3. Matières premières • • • • • • • • • • • • • • • • • • 33 3.2.4. Matières auxiliaires • • • • • • • • • • • • • • • • • 37 3.2.5. Energie et eau • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 37 3.2.6. Déchets et deuxième choix • • • • • • • • • • • • • • 37 3.2.7. Frais génêraux ••• ~ • • • • • • • • • • • • • • • • 37 3.2.8. Pièces de rechange • • • • • • • • • • • • • • • • • • 38 3.2.9. Amortissement • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 39
3.2.10. Intér3ts • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 39 3.2.11. Frais de transport • • • • • • • • • • • • • • • • • • 39 3.2.12. Frais de vente en Europe • • • • • • • • • • • • • • • 39
3.3. Investissements en actifs fixes ••• • • • • • 3.3.1. Terrains • • • . • • • • • • • • • • • • 3.3.2. B~timents . . • • • • • • • • • • • • • 3.3.3. Machines • • • • • • • • • • • • • • • • 3.3.4. Investissements en fonds de roulement . 3.3.5. Frais de démarrage . • • • • • • • • • •
• • • • • • •
• • • • • • • • • • • • .. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
39 40 40 41 42 45
4. RESUME DES RESULTATS DES CALCULS • • • • • • • • • • • • • • • • • 47
A:NNEXE!S • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 6 2
v
RESUME
1. But de l'étude
L'étude vise l'examen des possibilités pour les EAMA de développer
leurs capacités de production de produits textiles (toutes fibres
et tous stades de fabrication) à destination de l'exportation.
La partie de l'étude confiée au bureau BERENSCHOT-BOSBOOM comprend
uniquement 1' étude des possibilités de product ~ :)n dans les EAMA.
Pot:.r 'les poss ibi 1 i tés d'écoulement des produit.; textiles sur les
marchés de l'extérieur, nous nous référons au rapport du Professeur
J. De Bandt.
2. L'étude
L'étude a été effectuée en 3 phases, à savoir:
a. un examen des informations, disponibles en Europe, permettant
notamment un premier choix des EAMA à visiter, à savoir:
la Côte d'Ivoire, le Cameroun, Hadagascar, le Sénégal, le ZaÏre,
la Haute-Volta, le Burundi, la République populaire du Congo
(Brazzaville), le Mali, le Tchad, et le Togo.
b. Visite de 11 EAMA ci-dessus, (en moyenne une semaine par pays)
pour vérifier les données trouvées au cours de la première
phase et recueillir des informations complémentaires.
~ Elaboration, sur base des données rassemblées, d'une évaluation
de la compétitivité de l'industrie textile qui serait implantée
dans ces pays et orientée vers l'exportation, par rapport à
J'industrie textile dans la CEE sur base d'une comparaison des
prix de revient et des investissements dans les deux cas. Dans
les cas où cette compétitivité est positive, quelques études
de prêfactibilité ont été établies.
VI
3. Résultats
Les conclusions de l'étude peuvent être résumées comme suit:
a. En général, on peut affirmer qu'il existe des possibilités de
créer une industrie textile exportatrice qui serait compétitive
avec une industrie comparable en Europe.
b. En général cette compétitivité n'existe que dans la mesure où
le coût du travail plus bas compense les autres frais d'exploita
tion plus élevés.
c. Les possjbilités varient fortement selon les pays examinés.
Ceci est vrai aussi bien pour les différentes phases de
production de l'industrie textile (filature, tissage, finissage,
confection, bonneterie) que pour l'assortiment des produits.
d. La création d'une industrie textile exportatrice ne peut être
envisagée que si un certain nombre de conditions préalables
sont remplies, notamment:
Formation de la main d'oeuvre et des cadres afin d'atteindre
le degré de productivité et de qualité nécessaire pour assurer
la compétitivité sur le marché européen.
- Préparation minutieuse d'un projet notamment quant aux points suivants:
• choix du produit
• possibilités d'écoulement
• processus de fabrication et équipement
• matières premières
• lieu d'implantation
• modes de financement
• assistance de la part des autorités
Les informations et les aonclusions, reprises dans ae
rapport sont les résultats d'une première étude néaessaire
ment limitée: en conséquenae, ni aes données ni les aonalu
sions ne peuvent être aonsidérées aomme valables de façon
absolue.
1. INI'RODUCTION
L'objectif de l'étude peut se résumer comme suit : ·~en des possibilités
de créer ou de développer dans les EAMA des entreprises de production textile
(toutes fibres et tous stades de transformation) à destination de 1 'exportation".
Ces possibilités dépendront en premier lieu de la compétitivité d'une industrie
textile éventuelle si tuée dans les EA:MA par rapport à 1' industrie textile
existant dans les pays vers lesquels les produits seront exportés.
Cette compétitivité de l'industrie des EAMA pour un produit déterminé peut
~tre évaluée par une comparaison des prix de revient des industries respectives.
Ces prix de revient ont été calculés à l'aide de modèles qui définissent les
différentes unités de production (filature, tissage, finissage, etc.). Ces
modèles ont été utilisés pour les calculs des éléments constitutifs des prix
de revient pour un certain nombre d'alternatives possibles. Ces m@mes modèles
ont également servi de base pour les calculs des investissements et pour les
études de préfactibilité.
Les données utilisées dans les modèles ont été recueillies au cours d'une
investigation préalable d'une durée limitée aussi bien en Europe qu'en Afrique
et pourraient donc uniquement servir comme schéma général pour l'évaluation de
projets d'investissement.
Il va de soi que l'établissement d'un projet concret requiert une étude
beaucoup plus approfondie sur la base d'un inventaire complet et d'une éva
luation plus poussée des conditions locales.
2. GENERALITES
2.1. Situation actuelle de l'industrie textile dans les EAMA
L'industrie textile a été une des premières formes d'industrialisation
"d'import-substitution", qui soit apparue dans les EAMA. Répondant à des
besoins élémentaires, les entreprises textiles ont fait leur apparition sur
le continent africain dès 1920-30.
Un inventaire de l'industrie textile dans les EAMA a été repris en annexe.
. ·- 2-
. 2.1.1. Evolution de la capac~ de production
L'industrie textile a bénéficié dans presque tous les cas d'une protection
efficace et les entreprises se sont développées en travaillant presque exclusi
vement pour le marché .domestique et en ne cherchant qu'occasionnellement à
déborder sur les marchés voisins.
La situation est toutefois très nuancée et elle doit s'apprécier différem
ment selon les pays. Certains d'entre eux ne se dont dotés d'une industrie
textile qu'après l'indépendance et ne viennent de s'engager dans le processus
d.e remplacement des importations que depuis quelques années. D'autres ont déjà
orienté une partie de leur capacité de production vers l'extérieur.
La multiplication des entreprises textiles a provoqué pour certains produits
une quasi saturation du marché.
Les chiffres disponibles pour les pays me~bres de l'UDEAC pour 1969 sont
assez significatifs à cet égard, bien qu'ils ne représentent qu'une partie des
EAMA. Tissus imprimés Tissus écrus, blanchis, teints
Capacité de Pro- Capacité de Pro-duction duction
Pays installée Demande Pays installée Demande
millions M millions M
Cameroun 9 12,1 Cameroun 5,3 8 R. C. A. 5 4,4· R. C. A. 7,3 4,7 Rép. Pop .. Rép. Pop. du Congo 2 5,5 du Congo 1,5 2 Gabon 3 2,8 Gabon - o,8
Total 19 24,8 Total 14,1 15,5
Bonneterie
Capacité de Production Pays installée Demande
tonnes
Cameroun 250 250 ~. C. A. - 55
Rép. Pop. du Congo 180 45 Gabon - 35 rl'otal 430 385
~
Source Bulletin de l'Afrique Noire, n° 601 du 27 mai 1970.
,,'t),l.: f J!r:.
-3-
On le voit, la situation est différente à la fois suivant les groupes
de produits et suivant le niveau national ou plurinational. Les besoins
exprimés par l'ensemble des pays de l'UDEAC excèdent encore légèrement la
capacité de production installée ; toutefois, la R.C.A. se voit obligée
soit de n'utiliser sa capacité que partiellement, soit d'exporter une partie
de sa production dans l'union douanière ou ailleurs.
Le problème soulevé par le secteur de la bonneterie est encore plus
critique, avant tout en raison des possibllités de production élevées des
entreprises du Congo.
2.1.2. L'équipement
L'industrie textile africaine dispose, comparée aux autres régions en
développement, d'un équipement relativement moderne. La plupart des machines
ont été achetées neuves, le matériel d'occasion étant plut8t rare. Les ren
seignements disponibles pour le tissage indiquent pour l'Afrique prise
globalement un pourcentage de métiers automatiques relativement élevé.
Evolution de l'équipement dans le tissage en Afrique entre 1958 et 1966
Année Unités
1958
1966
Source
Métiers Mécaniques Métiers Automat. Total Unités % Unités % 15.000 55 12.000 45 27.000
14.000 21 49.000 19 63.000
"Perspectives for industrial development in the Second United Nations Development Decade", The Textile Industr.y, United Nations, 1971.
Alors que les métiers mécaniques ont diminué en valeur absolue entre 1958
et 1966, le nombre des métiers automatiques a quadruplé et leur proportion dans
l'ensemble est passée de 45% à 79 %. Il semble intéressant de rapprocher la
structure de l'équipement dans le tissage de l'Afrique de celle des autres
P~.
... _ 4-
Pourcentage des métiers à tisser automatiques dans le total (1966) :
Amérique latine 61%
Asie 40%
dont Inde 13%
Pakistan 70 % Philippines 100%
Hong Kong lOO%
A défaut de renseignements sur le degré d'utilisation de la capacité de
production en filature dans les EAMA, il a paru utile d'indiquer l'évolution
entre 1958 et 1966 pour 1 'ensemble du continent africain.
000 t 1958 1962 1966
Capacité installée 164 256 348
Production 127 180 277
Pourcentage d'utili-sation, Afrique 77 10 80
Pourcentage d'utili-sation, Amérique laiiœ 55 64 65
Pourcentage d'utili-sation, Asie 58 60 58
On voit donc que l'utilisation de la capacité en filature est la plus
élevén pour l'Afrique.
2.1.3o EXEortations de produits textiles manufacturés vers la CEE et projets
actuels
J1es exportations des EA.MA à destination de la CEE sont passées de 267 T
en 1969 à 375 T en 1970, soit une augmentation de 40 %. Elles proviennent
essentiellement de deux pays, le Sénégal et la RCA, et portent principalement
sur des tissus imprimés.
Il convient d'y ajouter un début d'exportation provenant de la CICAJ.I à
Garoua ; il s'agit d'un programme d'exportation de 1.000 T des tissus écrus
pour draps. De m@me, la RCA a décidé de créer une entreprise de filature et
de tissage, destinée à alimenter €'n tissus écrus les usines européennes du
groupe Agache-Hillot.
. -5-
Le Gabon projette de placer 3.700 T de fils à l'exportation, tandis que
deux projets sont à l'étude en C8te-d'Ivoire dont l'un aurait une capacité
installée de 12.500 T de draps et d'écrus destinés, à raison de 70 %, aux
marchés extérieurs.
Exportations de produits textiles manufacturés vers la CEE en 1970
Produits Provenance Dest 1 n.1. ti on Quantités (T) Valeurs (1000 1J
Fils de coton simples de 14.000 rn à 40.000 m au kg, écrus Togo RFA 20 22
rrissus imprimés' minimum Sénégal France 181 422 85 % coton, largeur moins RCA France 144 241 de 85 cm 1
écrus, min. 85 % !
Tissus Sénégal France 5 12 coton, largeur 85-115 cm Cameroun Italie 15 16
Pantalons et culottes de fibres synth. C8te-d' Ivoire France 7 91
Pantalons et culottes de coton C8te-d'Ivoire France 2 13
Linge de table de coton - - 1 4
Total 375 821
Source Tableau analytique des Importations 1970 Janvier-Décembre, Office des Statistiques de la CEE.
Les exportations des EAMA demeurent toutefois peu importantes comparées
à celles des autres pays africains. L'Afrique elle-m~me n'a représenté en
1967 que 9 % des exportations des PVD vers les pays industrialisés. Ce&
considérations apparaissent à travers les chiffres suivants.
Exportations de produits manufacturés des PVD à destination des PD en 1967
5.107 millions ~ dont : exportations de textiles 1.053 millions ~ " exportations de vêtements ) 595 millions 1
' f
1
total 1.648 millions ~' soit 33 %.
") Les données concernant les exportations de vMements à destination des pays à économie planifiée ne sont pas disponibles.
-6-
Valeur des exportations textiles en provenance d'Afrique 93,7 millions~ dont : EAMA 0,4 million ~
C8te-d'Ivoire 0,2 million fi Cameroun 0,1 million ~ Za!re o,1 million ~
Autres pays africains 93,3 millions ~
dont . RAU 80,1 millions ·~ . Algérie 4,6 millions ~ M;~.roc 2,5 millions ~ 'l'uni sie 1,9 million rt Keaya 0,6 million ~ Tanzanie 2,9 millions ~ Nigeria 0,1 million ~ Rhodésie du Sud 0,6 million ~
Il convient pourtant de relever que l'Afrique a connu, entre 1961 et 1967, le taux d'accroissement des exportations le plus élevé.
Destination Provenance Monde PEM tt') PSEOA '' ') PVD t'VJJ
Africains
Ense:11ble des PVD 7 7 31 5 7 Amérique latine 11 11 - 17 -~ri~e 20 12 37 15 21
J sie occidentale 5 5 12 4 0 este de l'Asie 6 6 27 3 5
Source Etude sur le commerce des articles manufacturés des pays en développement 1969 Nations Unies, New York, 1970.
1 v ' ) PEI>'l : Pays développés à économie de marché
''') PSEOA :Pays socialistes d'l~rope orientale et d'Asie.
-7-
2.2. Expérience acquise lors de la visite sur place
Le fonctionnement de l'industrie textile dans les pays visités
2.2.1. Les Gouvernements des pays visités ont manifesté beaucoup d'intér!t pour
cette étude et ont offert leur collaboration pour nous procurer les données
nécessaires.
En général, les industriels étaient eux aussi intéressés et l'information
concernant l'industrie locale a été mise à notre disposition sans grands pro
blèmes. Au ·sénégal et au Zaïre, il n'a pas été possible dans certains cas de
visiter des entreprises qui avaient pourtant fourni des informations. Dans
quelques cas, les informations ont été fournies par les entreprises à condition
que les données individuelles ne soient pas publiées.
2.2.2. Dans tous les pays visités, la politique du Gouvernement est orientée
vers la promotion de l'industrie locale. Deux aspects importants de cette
politique industrielle ont retenu notre attention.
Le code des investissements
Il existe un code d'investissement dans chacun de ces pays, avec des avan
tages souvent accordés spécialement pour l'entreprise en question. Diverses
mesures d'aide y sont définies et notamment :
la diminution ou l'exonération de ·droits à l'importation pour les matières
premières et les machines
l'exemption- entière ou partielle- du paiement d'imp6ts sur l~s bénéfices,
éventuellement remplacé par une taxe unique fort peu élevée
non plus de taxe à l'exportation sur les articles textiles
il n'y a pas
- le transfert libre ou partiellement libre des charges d'intér@t et des
bénéfices
la possibilité d'utiliser des cadres européens et de les rémunérer de manière
adéquate. Dans quelques pays, des lois pour l'africanisation des cadres
existent ou sont en cours de préparation.
-8-
Les droits de douane
En plus de l'exonération des droits à l'importation citée ci-avant, les
Gouvernements protègent leurs industries textiles de la concurrence en préle
vant des droits à l'importation et d'autres droits élevés sur les produits
étrangers.
2.2.3. La plus grande partie de la production de l'industrie dans les pays
visités se vend sur le marché local. Dans quelques cas, une partie de
la produçtion est exportée vers les pays voisins.
Un certain nombre d'entreprises a cependant commencé, sur une échelle
modeste,à exporter vers l'Europe (C6te-d'Ivoire, Sénégal, Cameroun).
Le fait de produire presque exclusivement pour un marché local - très protégé -
a des conséquences pour le fonctionnement de l'industrie textile :
-Le niveau de la demande intérieure des pays associés, où l'agriculture est
la source de revenus la plus importante, dépend de la récolte et de l'époque
de celle-ci. Il en découle une utilisation partielle de la capacité de l'usine,
ce qui influe défavorablement sur l'efficacité et la productivité. Cet effet
est encore renforcé par le fait qu'il est à prévoir dans certains des pays
visités, qu'un surplus de capacité par rapport à la demande intérieure de
produits textiles apparattra d'ici quelques années ou existe déjà, comme au
Sénégal ;
Les défauts de qualité du produit fini sont tolérés plus facilement par le
marché intérieur que par les marchés de l'Europe occidentale. Du point de
vue de la politique économique d'une entreprise, il est logique d'adapter la
mattrise du processus et le contrOle de la qualité aux exigences des marchés
pour lesquels on produit.
Une industrie textile future orientée vers l'exportation vers les marchés
de l'Europe occidentale devra donc exiger une qualité supérieure et devra y
adapter son organisation.
La protection peut entratner une baisse de la stimulation à satisfaire autant
que possible les exigences du marché et à produire aussi économiquement que
possible.
2.2.4. Les entreprises visitées sont en général équipées de façon assez moderne,
c'est-à-dire avec des machines transformées à l'aide des acquisitions
technologiques de la dernière décennie. Parmi les entreprises visitées plus
anciennes, un programme de modernisation des machines technologiquement démodées
est en cours.
2.2.5. En général, on peut constater dans les usines visitées que le nombre
d'heures de travail par semaine diffère à peine de la situation existant
en Europe (40 à 48 heures par semaine). Dans beaucoup d'entreprises, on travail
le à 2 ou 3. équipes. Dans l'industrie de la confection, on travaille également
souvent à 2 équipes.
Le nombre d'heures de travail par ouvrier et par an et le nombre d'heures
de machines par an sont presque égales à la situation en Europe. En tout cas,
pour autant qu'on puisse le constater, il n'y a pas encore de tendance à porter
le nombre d'heures de travail par an et le nombre d'heures de machines au niveau
de Formose ou de Hong Kong, où le nombre d'heures par homme et par se situe à
un niveau de 40 % à 50% plus élevé que celui des usines visitées et où le nom
bre d'heures d'utilisation des machines est de 30% plus élevé.
2.2.6. L~s prix payés pour les matières premi~res et les pièces de rechange
varient beaucoup d'un pays à l'autre.
A c8té de la situation géographique d'un pays, la politique gouverne
mentale joue ici également un grand ~8le.
3. LE .MODELE
3.0. Méthode de travail
En partant du problème posé, c'est-à-dire "l'étude des possibilités de
créer une industrie textile exportatrice vers la CEE dans les EAMA", nous avons
constaté que ces possibilités sont fonction de la compétitivité de l'industrie
textile.des EM>~ par rapport à l'industrie textile de la CEE. En partant du fait
que la compétitivité de deux unités industrielles peut se mesurer en comparant
les prix de revient respectifs pour un m@me produit, le modèle de calcul a été
conçu de façon à permettre de calculer ces prix de revient pour un certain nombre
de possibilités alternatives.
-.. - 10-
En introduisant ces possibilités alternatives comme paramètres dans le
modèle, on obtient différents prix de revient, qu'on peut comparer avec les
prix de revient correspondants européens, ce qui permet d'évaluer la compéti
tivité. Ces facteurs ou paramètres sont
le pécy'S
le produit
la taille de l'entreprise
1 'équipement.
Dans oe chapitre sera d'abord discutée l'influence de ces paramètres sur
le prix de revient afin de déterminer des possibilités alternatives bien précises.
D'autres facteurs qui exercent une influence sensible sur le prix de revient et
les investissement sont :
l'infrastructure
les aspects propres à l'entreprise comme l'organisation commerciale et la
présence de services hautement spécialisés.
Etant donné qu'une évaluation exacte de l'influence de ces facteurs,
quoique importante, sort du cadre de cette étude, leurs incidences n'ont pa&
été considérées.
Par contre, les considérations reprises dans ce chapitre ont mené à un choix
dont on a tenu compte dans les calculs.
Ensuite, le chapitre est consacré au traitement des éléments constitutifs
du prix de revient et des investissements.
3.1. Les possibilités alternatives
On reprend ici quelques considérations concernant les paramètres, à savoir
pays, produits, taille de l'entreprise, volume de production et équipement.
Ces considérations aboutissent dans le choix d'un nombre restreint de
variables pour chaque paramètre.
-·li-
Il a été décidé de considérer, dans cette première étude, un nombre
restreint d'lliU.ffi. Onze pays ont été retenus : la C8te-d'Ivoire, le Cameroun,
Madagascar, le Sénégal, le Zatre, la Haute-Volta, le Burundi, la République
Populaire du Congo, le Mali, le Tchad et le Togo. Ces onze pays ne sont mani
festement pas identiques du point de ~e des industries textiles : les cinq
premiers disposent déjà d'une expérience relativement grande dans le domaine
et disposent d'une infrastructure industrielle et économique développée. De
ce fait, ces cinq pays ont été groupés dans un m@me groupe (groupe I), pour
lequel la Gâte-d'Ivoire a été choisie comme pays représentatif.
Les autres pays, à savoir, la Haute-Volta, le Burundi, la République
Populaire du Congo, le Mali, le Tchad et le Togo, qui ont une expérience et
une infrastructure moins développées, constituent le Groupe II, pour lequel
la Haute-Volta a été considérée comme représentative.
Enfin, en raison de la grande complexité de l'industrie de la CEE, des
données ont été recueillies pour permettre la comparaison des prix de revient
des Groupes I et II avec ceux d'une "industrie CEE" de différents niveaux de
productivité (Europe I, II et III).
Le modèle Europe II se rapporte à une entreprise dont l'efficacité peut
@tre considérée comme étant bonne. Le modèle Europe III représente une entre
prise de la m~me taille dont l'efficacité est de 15% inférieure.
Les résultats de ces modèles constituent pour ainsi dire "les deux dents" de
la fourchette des prix de revient possibles en Europe.
La "troisième dent" ou le modèle Europe I, représente une usine qui,
suivant les conceptions européennes, est de grandes dimensions et qui est
dotée d'un équipement moderne.
3.1.2. Le choix des produits
Le choix des produits à retenir pour les calculs des prix de revient et
des investissements est basé, d:une part, sur les résultats de l'étude des
possibilités d'écoulement de ces produits sur le marché de la CEE (étude du
Professeur J. De Bandt), d'autre part, sur quelques considérations techniques
concernant
La conception du produit
La qualité du produit
. ~- 12-
- Les disponibilités de matières premières
Les expériences locales.
La conception du produit comporte toutes les particularités choisies par
le dessinateur : ~ype de fibre utilisée, finesse du tissu, dessin, couleur,
modèle, etc.. Pour que le produit puisse être vendu, sa conception doit cor
respondre aux exigences des consommateurs (dans ce cas, les consommateurs sont
Européens ) •
D'une manière générale, on peut dire que les attitudes des consommateurs
européens se caractérisent par une grande variété (selon les pays, les lges,
etc.) qui se manifeste au cours du temps dans le phénomène de la mode ou dana
une évolution des besoins.
En conséquence, une entreprise qui veut s'adapter à la mode doit avoir
une grande flexibilité tant au niveau de 1 'organisation générale que de 1 'or
ganisation du cycle de production. L'acquisition et le maintien de cette
flexibilité peuvent co~ter cher.
Cette qualité dépend en particulier de la qualité des matières premières,
de la ma.ttrise du processus de fabrication, du soin apporté au transport du
produit fini.
Les produits défectueux {tissu mal imprimé, mauvaise finit].nn en confection,
etc.) se rangent dans les catégories dites "deuxième choix" ou "déchets".
En Europe, la tolérance en matière de défauts est établie principalement
par 1 'intermédiaire entre le producteur et le oonsomma.teur et dans une moindre
mesure, par le consommateur lui-m@me. Ce dernier est en général moins tolérant
que le consommateur africain (sauf le consommateur africain jouissant d'un
revenu élevé).
En outre, cette tolérance n'est pas uniforme selon les produits.
. ~ - 13-
Ainsi, par exemple, dans le secteur du vttement, les exigences de qualité
sont moins fortes pour les sous-v@tements que pour les vltements de dessus ;
pour ces derniers, les exigences sont plus élevées pour les tenues de ville
que pour les tenues de travail ou de loisir. De mime, le secteur "linge de
maison" est moins exigeant que celui des v@tements plus co1lteux.
La tolérance du Glient européen détermine donc si un produit est considéré
comme premier ou deuxième choix ou comme déchet. Un produit qui serait considéré
comme deuxième choix pourrait néanmoins @tre écoulé en Europe moyennant une bais
se de prix pouvant aller jusqu'à 50%.
Dans la sélection des produits faite par le Professeur De Bandt sur la
base des données du marché, il y a principalement des produits en coton. Les
fibres dures comme le jute et le sisal ne font pas partie de cette sélection.
Dans aucun des pays visités, la laine n'est disponible dans des quantités qui
rendent possible une application industrielle.
Aussi, l'attention est-elle concentrée dans notre étude sur le coton
cultivé dans ces pays,
Tous les EAMA visités - sauf la République Populaire du Congo - cultivent
le coton et en produisent actuellement une quantité suffisante pour répondre
aux besoins actuels de la consommation locale. Certains pays (voir tableau page
14) disposent encore d'une marge pour répondre à un accroissement de la pro
duction. Différentes organisations- CFDT, Cogerco, Cotonfran, pa.r exemple
s'efforcent d'améliorer les variétés de coton, les méthodes de culture et de
récolte. De ce fait, la production de coton a fortement augmenté au cours des
dernières années et les apport~ tant au point de vue quantitatif que qualitatif,
sont devenus plus réguliers (cf. tableau page 14).
Les renseignements recueillis sur les qualités du coton africain
solidité, longueur, finesse, etc., de la fibre -permettent d'indiquer
grossièrement les types de produits finis que l'on peut en tirer. Il en
résulte qu'un entrepreneur qui utilise du coton africain est limité quant
au choix des produits finis.
Pays
... - 14-
PRODUCTION DU COI'ON-FIBRE
(1000 t)
Production
'67/'68 '68/'69 '69/'70
Consommation locale (estimation)
'70/'71 1971
Burundi 2 2 3 3,4 1 (plan)
Cameroun 18 25 34 14 2.2 - 2.5
Rép. Pop. du Gong> - - - - o.B - 1.0
C8te-d 'Ivoire 13 17 13 11 5
Haute-Volta 6 11 13 9 1
Madagascar 3 4 6 1 6 - 7
Mali 11 15 16 20 o,B
Sénégal 1,5 4 4 4 4
Tchad 38 55 43 37 1 - 1.5
Togo 4 2 2 2 0,7
Za!re 9 16 20 17,5
a) En fonction des considérations faites au point 3.1.2.1., 2, 3, les
produits choisis devraient avoir les caractéristiques générales suivantes
- ila peuvent @tre en grande partie fabriqués avec des matières produites
localement, en particulier avec du coton ;
- ils sont peu sensibles aux erreurs qui se produisent dans le processus
de fabrication : limitation des défauts ;
- ils s'articulent en un assortiment limité : limitation des variations
et mattrise plus facile du processus de production ;
- ils peuvent également sa~isfaire le marché intérieur écoulement des produits de deuxième choix.
-·ls-
b) Les produits choisis et utilisés pour les calculs des prix de revient
et des investissements sont les suivants :
i) Usine textile (filature, tissage, finition)
Un type "moyen fin" de tissage a été choisi pour les modèles de
calcul. La comparaison des prix de revient pour ce type de tissage est re
présentative pour :
les tissus pour v@tements de loisir ou de travail ;
le linge de maison, tels les draps de lit et certains genres de linge
de table
- certains types de rideaux unis ;
- certains types de tissus techniques, notamment pour des besoins de
garni ture ("coat ing").
Les modèles pour l'usine de textile se composent de modèles d'une
filature (représentatifs du prix de revient des fils), de modèles d'une
section tissage (représentatifs du pr·ix de revient du tissu écru en partant
des fils produits dans la phase précédente) et de ceux d'une section de
finition (le prix de revient correspor1dant à celui du tissu fini en partant
du tissu écru de la phase précédente).
ii) Usines de confection
Deux produits ont été choisis dans le secteur du vêtement ; il s'agit
de la chemise pour hommes, où le processus de mécanisation est déjà rela
tivement avancé, et du pantalon, où le degré de mécanisation est moindre.
Toute une gamme de produits de confection existe entre ces deux
extr@mes. Pour la confection deschemises, c'est le tissu importé qui cons
titue la matière première à cause des possibilités d'écoulement ; en ce qui
concerne le modèle des pantalons, les calculs sont faits à partir. du tissu
provenant de l'industrie textile locale.
On a utilisé également le tissu local pour le modèle de l'usine de
draps et de taies d'oreillers. Il s'agit d'ailleurs d'une confection très
simple. Cette usine doit @tre conçue en tant que prolongement ou en tant
que section d'une entreprise textile intégrée. Ce ne sera que de cette façon
qu'il sera possible d'obtenir le bas niveau des frais généraux qui a été prie en compte.
. ~ - 16-
iii) Usine de bonneterie
Le prix de revient du modèle linge de corps est également représentatif
pour d'autres v@tements en coton, tels que pullovers et v@tements de sport
simples. Les calculs sont basés sur une fibre importée, laquelle fournit un
produit de coton de qualité moyenne. L'influence sur le prix de revi.ent, en
partant de la fibre de coton local, sera examinée au chapitre 4.
Les fibres sont filées sur place.
Ce choix ne doit pas être considéré comme limitatif, il offre cependant
une P.Ossibilité valable de comparer les prix de revient entre l'Europe et
l'Afrique.
3.1.3. La dimension de l'unit~ de production
3.1.3.1. !nfl~e~c! ~e_l~ ~i~e~s~o~ ~u~ les ~l!m!n!s_d~ Er!x_d! ~e~!n! (cf. annexe 4 .. 2)
On indique brièvement ci-après l'influence des variations de la dimension
de l'unité de production sur certaines variables du modèles de calcul du prix de
revient.
a) Coftts du personnel exécutant
L'augmentation des frais de personnel n'est pas proportionnelle à l'accrois
sement de la capacité de production. Ceci s'explique par le fait que les
fonctions spécialisées doivent également @tre exercées dans une petite entreprise,
mais ne sont pas toujours utilisées à leur plein rendement.
En fait, les pertes provoquées par ce déséquilibre diminuent lors de l' eJ,.ten
sion de la capacité installée. Ce phénomène joue toutefois moins dans le cas de
la confection.
b) Coftts du personnel de gestion (management) et know-how
L'accroissement de la capacité n'implique pas nécessairement une augmen
tation proportionnelle du nombre des cadres. De m@me, les frais du personnel
spécialisé peuvent, dans le cas d'un accroissement de production, @tre répartis
sur une quantité accrue.
·.::. 17-
c) Frais généraux
Les principaux éléments repris dans cette rubrique sont
- assurance
- taxes locales (terrain, eau)
- frais de transport et voyage d'affaires
-frais de communication (téléphone, télex, courrier)
- fournitures de bureau
assistance technique.
En plus, les frais généraux comprennent les dépenses en pièces de rechange
pour la confection et la bonneterie. Pour l'usine textile, où ces dépenses sont
plus importantes, elles ont été citées séparément.
En ce qui concerne l'influence de la capacité de production sur l'importance
relative des frais généraux, l'on sait par e~érience qu'elle est faible.
L'accroissement des frais généraux sera en pratique proportionnel à celui de
la capacité.
On donne brièvement ci-après l'influence des variations de la dimension de
l'unité de production sur certaines variables du modèle de calcul de l'investis
sement.
a) Investissement fixe
L'équilibre des capacités de production des différents types de machines
est plus facile à atteindre dans le cas d'une grande usine. Ceci vaut sur
tout pour la finition. Pour la filature et le tissage, les investissements sont
pratiquement proportionnels à la capacité de production. En effet, les dépenses
d'investissement résultent essentiellement du nombre de machines installées.
b) Investissement variable (fonds de roulement)
En pratique, les économies d'investissement dans les stocks intermédiaires
ne sont pas très importantes lors d'une augmentation de la capacité. Par
contre, en confection, les effets de l'extension sont plus importants au niveau
des stocks en raison d'un certain éventail dans l'assortiment des produits (dif
férentes sortes de tissus, couleurs, modèles, mesures).
... - 18-
Pour une usine où 1 'assortiment est plus ou moins limité 1 comme dans le
cas de nos modèles, un accroissement de la capacité de 100% ne fera au&menter
les stocks que de 80 %.
a) Pour 1 'usine textile, ce paramètre peut prendre ilois "valeurs"
possibles :
- la valeur "modèle de base" : elle correspond à la dimension minimum
permettant d'atteindre un seuil de rentabilité. Cette dimension a été fixée
à une capacité de 1.500 tonnes/an,
- la valeur "double modèle de base", correspondant à 3. 000 tonnes/an,
- la valeur "quadruple modèle de base", correspondant à 6.000 tonnes/an.
b) Pour la confection et pour la bonneterie, les calcula sont basés sur
une capacité correspondant au modèle de base et sur le double de cette
capacité. Etant donné que les frais d'exploitation aupentent proportionnelle
ment si l'on prend une capacité supérieure, les calculs n'ont pas été faits
pour une troisième dimension.
Le tableau ci-dessous donne pour chaque produit les valeurs numériques de
ces valeurs :
Chemises Pantalons Bonneterie pièces/an pièces/an pièces/an
modèle de base 800.000 soo.ooo s.ooo.ooo
double modèle de base 1.600.000 1.000.000 10.000.000
c) Linge de maison : une extension de 1 'usine de draps et de taies d 'oreil
lers, considérée en tant que prolongement de 1 1 entreprise textile, n'apporte
que de légères modifications dans les coftts unitaires. En conséquence, les cal
culs ne considèrent qu'une seule dimension correspondant à une capacité de
1.500 tonnes/an.
~ '19-
. 3.1.4. L'équipement
3.1.4.1. Considérations générales ---- ..... ---- --Après plus d'un demi-siècle de quasi stagnation, la technologie textile
a connu une évolution rapide au cours des années 1950 et 1960, en Europe et
aux Etats-Unis.
De nos jours, la technologie évolue dans l'industrie textile dans deux
directions principales : la première, concerne les machines conventionnelles,
la seconde se rapporte aux machines les plus perfectionnées. De nombreuses
phases intermédiaires existent entre ces directions principales.
L'application de nouvelles acquisitions dans la construction mécanique
et l'utilisation de nouveaux matériaux ont permis de créer des machines dont
la vitesse de production peut varier du double au quintuple par rapport aux
machines de 1950 et dont les pertes provoquées par des perturbations de la
production sont moins importantes.
Le processus de production est devenu moins "labour-intensive" et le
niveau des défauts de qualité a baissé, par suite d'une réduction du niveau
de perturbation et d'une rationalisation du transport (avant tout en augmen
tant les quantités transportées par unité de chargement). Un premier pas a été
fait vers l'automatisation du métier à tisser : le changement automatique de
cannettes.
Vers la fin des années 1950, des machines caractérisées par une techno
logie plus avancée ont été mises sur le marché. En filature, celle-ci s'est
concrétisée avant tout par l'automatisation du transport.
Le métier à tisser sans navette fit son entrée dans le tissage, ce qui
provoque une réduction importante dans l'intensité du travail du processus
de tissage.
Les installations développées dans le finissage ont permis de diminuer
le transport manuel intermédiaire et de régler automatiquement les variables
du processus influençant principalement la couleur et la stabilité des dimen
sions du tissu. Les conséquences de ces changements sont qualitatives en ce
sens qu'elles entratnent une plus grande régularité de la qualité et permettent
de traiter des tissus plus complexes.
.. _ 20-
Par contre, l'automatisation et la mécanisation ne sont pas encore
au point dans l'industrie de la confection. C'est l'industrie de la chemise
qui enregistre pour 1 'instant les plus grands progrès. Un certain nombre de
machines spéciales ont été mises sur le marché pour ce produit ; elles
exécutent certaines opérations, telles le façonnage des cols et des man
chettes, de manière automatique. Si ces machines économisent de la main
d'oeuvre, elles ont également une influence favorable sur le niveau des
défauts de qualité.
Compte tenu du produit que 1 'on souhaite fabriquer, certains facteurs
exerceront une influence prépondérante sur le choix de l'équipement, et
notamment :
- le risque de déviations dans le processus
- les frais d'entretien et de fabrication, le risque de détérioration
- les frais de personnel par unité produite
- les coftts d'acquisition par unité de capacité.
L'équipement qui a été choisi dans les modèles de base tient compte
de ces facteurs et correspond à notre avis aux besoins réels d'une industrie
exportatrice dans les EAMA.
En ce qui concerne une entreprise textile intégrée, elle ne peut satis
faire aux exigences du marché européen que si elle parvient à obtenir pour
ses produits un pourcentage de défauts assez bas.
Ceci vaut à la fois pour la filature, le tissage et la finition.
Ce niveau de défauts ne peut @tre obtenu que si l'on utilise un parc de
machines auquel l'acquis technologique des années 50 a été appliqué et dont
le niveau de perturbations est moins élevé que celui inhérent aux types an
térieurs de machines.
Il faut donc considérer aussi bien des types de machines conventionnelles
qu'avancées qui possèdent les acquisitions technologiques précitées').
') UNIDO report ID/WG 8/1 - Report of expert group meeting on the selection of textile machinery in the coton industry.
- '21-
En fait, les différences dans les cofits d'acquisition et dans les
dépenses d'exploitation (tels que les frais de personnel, les dépenses
d'entretien, les frais d'énergie} sont relativement minimes pour la gamme
des différentes marques de machines conventionnelles produites par les
fabricants européens, celles-ci ne différant pas fortement entre elles
au point de vue technique.
Il faut autant que possible choisir les m@mes marques et les m@mes
types de machines cela est important du point de vue de l'entretien et
de la mattrise du processus de fabrication. Ceci a été pris. en considération
lors de la èonception des modèles de calcul.
Les calculs faits pour l'entreprise textile portent également sur les
machines d'occasion et sur du matériel avancé.
Les machines les plus récentes, mais pas encore opérationnelles, telles
que "open-end-spinning", les derniers types de métiers à tisser sans navette
n'ont pas été considérés dans les modèles.
En confection, l'équipement conventionnel est encore relativement
satisfaisant. Certains accessoires ne cofitent pas cher, mais influencent
favorablement la productivité et la qualité. L'équipement conventionnel
des modèles de base comprend ces accessoires.
L'influence de l'utilisation de machines avancées est mise en évidence
pour la fabrication de chemises qui ·requièrent généralement une mécanisation
assez poussée.
Quant à la bonneterie (sous-v@tement), elle n'a pas connu un développement
technologique spectaculaire.
Le tableau suivant sert d'illustration quant au choix de 1 1 équipement
pour l'usine textile ~cf. page 22_?
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N 1
3.1.5. L'existence d'une infrastructure
L'existence d'une infrastructure industrielle et la possibilité de béné
ficier de certaines facilités exercent une grande influence sur les aménagements
qu'une entreprise est amenée à faire.
L'état de l'infrastructure existante détermine en partie le choix de la
localisation. Il convient d'examiner à présent les facteurs déterminants pour
les modèles de calcul.
Ces facilités existent dans presque tous les JIMA visités ou peuvent 8tre
créées aisément à certains endroits. La régularité de ces approvisionnements
peut se faire sans difficultés, à condition que l'on dispose d'une bonne
organisation. Nous avons appliqué les prix unitaires constatés sur place.
Certains éléments influencent la durée et la régularité du transport
ainsi que le montant de l'investissement en stocks.
Il s'agit principalement de :
la longueur du trajet,
-le moyen de transport, l'état -des routes et la fréquence du transport,
le transit dans les ports.
Nous avons pu constater que les facilités de transport pour les usines
visitées sont généralement suffisantes, aussi bien en ce qui concerne le
transport de la matière première du producteur vers l'usine que le transport
vers les ports de mer.
Il est cependant possible qu'un certain ralentissement survienne, soit
à cause d'un manque d'organisation, soit pendant certaines saisons (pistes
impraticables), ce qui doit @tre compensé par des stocks plus importants.
. - 24-
. Le transport par voie aérienne peut, à la sui te d'un gain de temps,
engendrer une économie dans les frais provoqués par les stocks en cours
de route. Ceci vaut particulièrement pour les localisations éloignées de
1 'Océan. Il arrive fréquemment que les tarifs du fret aérien Afrique-Europe
se situent au-dessous du tarif normal, étant donné qu'au retour, les avions
n'utilisent que partiellement leur capacité de transport. Ces possibilités
de transport ne pouvant cependant pas @tre généralisées, nous n'en avons
pas tenu compte dans le modèle de calcul.
3.1.5.3. La présence de facilités techniques .-----~~---~-------
L'existence de plusieurs entreprises à un m!me endroit provoque fré
quemment la création de différentes entreprises de services, telles que
les ateliers de réparation qui se chargent des travaux d'entretien.
Toutefois, étant donné que les machines sont spécialis,es aussi bien
dans la filature et le tissage que dans la confection, la sous-traitance ne
pourra porter que sur les bâtiments ou sur les installations générales.
Eventuellement, un service technique central pourrait @tre créé, justifié
par la standardisation de l'équipement, ce qui diminuerait les frais d'en
tretien. Dans le cadre de cette étude, nous n'avons pas tenu compte de cette
possibilité.
La présence d'un ensemble de facilités influence d'ailleurs favorablement
la possibilité d'attirer le personnel technique.
Enfin, l'approvisionnement en matières auxiliaires, en carburant et en
matériel d'entretien, est facilité dans les centres industriels des pays
visités par le fait que des stocks existent généralement chez les fournis
seurs locaux, de sorte que l'approvisionnement en matières auxiliaires est
facilité.
Lors de l'implantation d'une nouvelle industrie, on a, en principe, le
choix entre :
- une région non industrialisée,
- une région possédant une certaine infrastructure industrielle,
- une région cù 1 'infrastructure et 1 'industrie textile sont présentes.
·..: 25-
Le lieu d'implantation a une nette influence aur les frais d'exploi
tation et les investissements.
On a choisi dans chaque p~
- une infrastructure maximale,
des frais de transport minimaux dans le cas où plusieurs lieux
d'implantation peuvent être choisis.
3.1.6. Aspects propres à l'entreprise
L'organisation interne de l'entreprise peut influencer sensiblement
le prix de revient de ses produits. Dans le cas d'une industrie textile
orientée vers l'exportation, il faut surtout tenir compte de l'organisa
tion commerciale.
L'écoulement en Europe des produits fabriqués en Afrique peut se faire
de trois manières différentes :
1. La création d'une entreprise africaine autonome ayant sa propre orga
nisation de vente,
2. La création d'une entreprise africaine autonome utilisant les canaux
de distribution existants (par exemple, via des agents commerciaux),
3. La création d'une entreprise moins autonome et qui pourrait bénéficier
des services et des relations de l'industrie textile européenne.
Nous avons,dans nos modèles de calcul, supposé que l'entreprise
puisse utiliser les canaux de distribution existant en Europe.
3.2. Les éléments du prix de revient
Pour l'é~ablissement du prix auquel un produit pourrait 8tre rendu
en Europe, on s'est basé sur un modèle de calcul qui considère les différents
frais.
Ce modèle se présente comme suit
~- 26-
1. Frais de personnel : comprenant
- un personnel local
- ex:pat riés
2. Autres frais
- matières auxiliaires
énergie
déchets et 2ème choix
- pièces de rechange
- frais généraux
- amortissements
intér@ts
3. Total (1 + 2) : prix de revient {sans matières premières)
4. Frais de
-transport
- vente en Europe
5. Total (3 + 4) : prix rendu en Europe {sans matières premières)
6. Matières premières
1. Total (5 + 6) : prix rendu en Europe
Le but de ce chapitre est d'examiner successivement les différents
éléments de ce modèle et d'expliquer comment on a déterminé les valeurs
respectives.
3.2.1. Généralités
Pour la comparaison des éléments du prix de revient, on s'est en général
basé sur les prix par unité que l'on peut constater sur place.
~ant donné que cette étude se propose d'examiner les possibilités
de créer dans les EA.MA des industries textiles d'exportation, .. les frais
de dén~rrage et les dépenses d'infrastructure n'ont pas été incorporés
dans les dépenses normales d'exploitation, ni dans les calculs des
investissements.
..: 27-
Ces frais de démarrage ont été établis séparément. En supposant que
les investissements éventuels soient faits par des promoteurs privés,
l'engagement de ces dépenses spéciales (frais de d'marrage et d'infra
structure) ne sera possible que si ces conta sont compensés, soit par
une marge suffisante entre les revenus et les dépenses, soit par des
subsides.
Il convient d'ailleurs de préciser que, m@me en Europe, des subsides
sont accordés par l'~at pour aider les entreprises à faire face aux
dépenses d'infrastructure ou aux frais de démarrage, surtout lorsqu'il
s'agit de promouvoir le développement de régions moins industrialisées.
En général, les coftts calculés reflètent le niveau au printemps 1971. Les frais des services publics (eau, électricité, etc.) et du transport
peuvent en principe @tre négociés.
Un aspect important du niveau des frais est la productivité des machines
et la productivité du travail.
~ant donné qu'il s'agit ici de possibilités futures, il n'était pas
possible de mesurer cette productivité. On a, _par conséquent, calculé les
prix de revient dans les modèles à l'aide de chiffres de prodDotivité qui
sont fixés en tenant compte du niveau de formation du personnel et de
l'expérience acquise p~ndant nos investigations sur place.
Etant donné que le niveau de productivité dépend de tant de facteurs,
un niveau moyen pour tous les EAMA Visités a été adopté ( voir 3.2.2.2.).
Les modèles permettent de déterminer l'effet de la productivité pour
différents types de machines et pour différentes dimensions d'entreprises.
Les résultats de ces calculs peuvent alors etre comparés avec les
résultats des usines européennes de niveau de productivité différent.
Sur la base de ces comparaisons, les possibilités des différents
pays peuvent @tre évaluées. Le type de produit, le parc des machines,
la taille de l'entreprise, etc., qui permettent l'établissement d'une
industrie textile exportant vers le Marché commun, peuvent @tre définis.
. '·- 28-
Droits de douane
Dans l'ensemble des pays visités, les entreprises agréées peuvent
bénéficier de l'exemption des droits d'entrée. Aussi, les calculs ont
ils été faits "hors droits de douane".
Taxe de transmission
Etant donné que la taxe sur chiffre d'affaires, payée par 1 'impor
tateur grossiste, est intégralement déductible, quelle que soit l'origine
du prod~it, cette taxe n'a.aucune influence sur le prix de détail.
Imp8ts sur les bénéfices
L'imp6t sur les bénéfices ne peut @tre évalué que si l'on peut
établir le compte d'exploitation prévisionnel. Ceci ne sera possible
que si l'on élabore un projet concret. Cet imp8t n'intervient donc pas
dans le calcul du prix de revient •
3.2.2. ~ersonnel
La détermination de valeurs pour les frais de personnel est fondée
sur les considérations suivantes
Il convient de faire une différence entre :
les ouvriers
les contremattres et les techniciens spécialisés
- les cadres.
La main-d'oeuvre non spécialisée est dËponible en abondance. On peut
trouver partout des gens qui peuvent, après une brève formation, -travailler
comme ouvrier spécialisé dans unemine textile. Le problème est plus
complexe en ce qui concerne les contremattres et les techniciens, étant
donné l'absence d'écoles de formation tant pour l'industrie textile que
pour l'industrie de la confection.
-·29-
Certes, la formation dans les écoles techniques et l'expérience
pratique dans une autre branche, permet de former des personnes qui
sont appelées à exercer les fonctions de contremattre. A mesure que
l'infrastructure et l'industrie textile se développent dans un pays
donné, la formation des contremattres et des techniciens sera plus
rapide et moins cofiteuse.
Le recrutement de cadres supérieurs, en particulier le personnel
administratif et celui des départements généraux, sera sans doute plus
difficile. Il faudra s'efforcer d'attirer du personnel ~ant une for
mation de base suffisante pour acquérir une spécialisation dans la
pratique. Ici également, le co~t de la formation diminuera à mesure
que l'expérience industrielle s'accrott.
La productivité du travail, c'est-à-dire le nombre d'heures
consacrées par les travailleurs par unité produite,dépend de trois
facteurs principaux :
le type d'équipement utilisé
- le management
l'habileté et la compétence des ouvriers.
Des mesures de productivité ont été faites dans tous les pays
visités. La productivité a été mesurée en compar.ant le nombre d'heures
des ouvriers et le nombre d'heures d'occupation des machines par unité
produite à un indice utilisé en Europe. L'indice européen est basé sur
- un type de machine
La comparaison avec une entreprise africaine est faite au moyen d'un
indice calculé à partir d'un type de machine identique à celui qui est
utilisé par l'entreprise analysée
- un type de produit
L'élaboration de l'indice est faite à partir d'un genre de produits
identiques à ceux existant dans l'entreprise visitée.
.... -30-
Ainsi, l'efficacité de l'organisation a -pu @tre mesurée une fois
que l'influence de la· mode:rni té de 1 'équipement et celle du genre de
produits ont été éliminées.
Cette efficaci tc~ déuend du ma.nagcment, de 1 'habileté et de la
compétence des travailleurs.
En principe, la ~alité du management ainsi que l'habileté des
ouvriers sont influençables. f{~me en Eurone, on admet que les aptitudes
des travailleurs de l'industrie te.x:tile diffèrent de pays à pays ou d'une
région à l'autre.
Ces affirmations s'appuient sur des variations de productivité constatées
dans les différentes régions.
Notre expérience dans le domaine de la productivité de l'industrie
textile européenne nous permet cependant d'affirmer qu'une gestion ef
ficace, jointe à un système de formation de haut niveau (et cela à tous
les échelons de l'organisation interne), influencent davantage la :pro
ductivité générale qu'une éventuelle différence entre l'a-;>tituàe ou le
caractère particulier de la population locale.
Un éventail dans l'efficacité de travail a également ~tô constaté
en Afrique.
Etant donné, d'une !)art, que le manaeement et la formation sont les
principaux facteurs influençant la·productivité et, d'autre part, que le
management ainsi que la transmission des co1u1aissances doivent encore être
"importés" dans tous les pays visités, il est difficile de prétendre qu'une
différence systématique existe au niveau de la productivi t(.~ dans les EALA.
Il est certain que le cl~Svelonpement de 1 'inùustrialisation, et en
particulier de l'industrie textile, permettra de trouver progTessivement
sur place les cadres et techniciens nécessai:--es.
Les cotlts du management. et les frais cle d6r!la.rrage varient donc pour
chaque pays suivant l'état de l'infrastructure et l'expérience de l'indus
trie iextile.
.:. 31-
L'existence de diÎÎ()re:nces de niveau de forr.1ation entre l'h'urope de
l'Ouest et l'Afrique Centrale e-7. len constatations faites sur place, nous
ont amenés à adopter un niveau moyen d'efficacité inférieur à la norme
européenne.
De ce fait, les rnod.èlcs de calcul sont basés sur les niveaux
d'efficacité suivants :
efficacité du travail 80 c:~ de 1 la norme européenne
efficacité des métiers à tisser 90 j~ de la norme européenne
-'efficacité des autres rJn.chines lOO 1~ de la norme européenne (textiles et bonneterie)
efficacité des machines dans 80 % de la norme européenne l'industrie de la confection
Le rendement horaire des machines peut @tre aussi élevé qu'en Europe,
à condition qu'une gestion et une formation efficaces éxistent dans l'entre
prise. Il faut cependant faire une exception pour le tissage où, nulle part,
m@me dans les entreprises bien gérées, un rendement supérieur à 90% de la
norme européenne n'a été constaté. Ceci s'explique par le fait que le ren
dement horaire d'un métier à tisser dépend essentiellement de la ma!trise
du processus de fabrication (c'est-à-dire, du niveau des ruptures de fil).
En tenant compte de 3.2.1.1., 2, on a déterminé les éléments quanti
tatifs suivants pour les coftts du personnel.
a) Coftt du personnel exécutant
En admettant l'hypothèse d'une efficacité égale, un effectif égal de
personnel exécutant a été considéré pour les différents pays africains.
b) Coftt du personnel expatrié
Il faudra recourir encore pendant,un certain temps au personnel
expatrié, étant donné que pour l'instant, il serait très difficile
de trouver des chefs d'entreprise africains ayant déjà une solide expérience
dans le domaine de l'industrie textile.
-.. - 32-
T'eux catégories différentes de coûts ont été distinguées lors de
lj6laooration des calculs :
les cotlts de l'assistance technique durant les trois premières années
- ces frais sont considérés comme frais de démarrage
le cotlt du "management" et des spécialistes dont on a besoin de manière
permanente après la pértode de d~marrage.
c) Nombre d'expatriés dans les modèles de base
Usine textile
Le nombre d'expatriés dans les modèles a été estimé. L'organisation
d'une entreprise ne peut être établie en détai1 que pour un projet
spécifique.
Th1 tenant compte, d'une part, des exigences en matière de gestion et,
d'autre part, des disponibilités en personnel qualifié dans les différents
pays, on a adopté les chiffres suivants pour la Côte-d'Ivoire, le Za!re,
le Sénégal, le Cameroun et :Madagascar, pour une usine de 1500 T/an.
Nombre d'expatriés 1 Directeur
5 Chefs de service
7 Contremaîtres/techniciens.
Le démarrage d'une entreprise nécessite dans certains cas un nombre plus
élevé de cadres expatriés. Le nombre total d'expatriés est fonction du niveau
de production dans l'industrie textile.
Quant aux autres pays, où le niveau général de qualification et d'expé
rience en matière industrielle, est moins élevé, le nombre d'expatriés est
légèrement supérieur : 1 Directeur
6 Chefs de service
11 Contremaîtres/t8chniciens.
~ .. 33-
Usines de confection et de bonneterie
L'industrie de la confection existe déjà depuis longtemps en C6te
d'Ivoire, au Zaîre, a~ Sénégal, au Cameroun et à Madagascar. Nous
estimons que les exigences du garché européen concernant les qualités
demandent un nombre d'exp~triés correspondant au tableau suivant :
Usine de chemises
production 800.000 pièces/an
équipement conventionnel
1 dir~cteur
2 chefs de service
3 contremaîtres/ techniciens
Usine de nantalons
production 500.000 pièces/an
équipement conventionnel
1 directeur
2 chefs de service
2 - 3 contremaîtres/ techniciens
Usine de sous-v@tements
production 1 million de pièces/an
équipement conventionnel
1 directeur
3 chefs de service
5 contremaîtres/ techniciens
Quant aux autres EAV.IA (Togo, République Populaire du Congo, Haute-Volta,
I•lali, Tchad et Burundi) où 1 'expérience de la confection et de la bonneterie
est moindre, le nombre des cadres expatriés a été estimé ainsi
Directeur
Chefs de service
Contremaîtres/ techniciens
Usine de chemises
1
2
6
3.2.3. ~atières premières
Usine de pantalons
1
2
5
Usine de sousv@tements
1
4
9
Les considérations suivantes ont été à la base du choix des matières
premières (coton, tissu, etc.) prises en compte dans les calculs du prix
de revient.
.,_ 34-
a) Les prix du coton
Le tableau 3 .. 2.3.1. figurant à la page suivante indique les prix du coton
avec des pays GuncJrnés, payés en l~rope. Cette information est basée sur les
données fournies par la L~D11 , la Compa~1ie Cotonnière et la Société Commer
ciale Anversoise. Pour les calculs, les prix cités dans le tableau (CIF
Europe), ont été diminués des frais de transport par terre et par mer et
des frais d'assurance. La valeur absolue des prix du coton a été marquée
pe_r des changements considérables durant les années 1970 et 1971.
Pour. les études de factibilité définitives, un prix du coton, valable
à ce moment, doit être fixé. On choisira pour le calcul définitif le prix
qui peut être atteint sur le marché mondial, moins les frais de transport
et d'assurances vers l'Europe.
b) La. qua li té du coton
Le tableau 3.2.3.1. qui suit donne un aperçu des qualités les plus
importw1tes du coton cultivé sur place (source CFDT, Compagnie Cotonnière
et la Société Commerciale Anversoise).
Les qualités donnent une information quant aux possibilités d'uti
lisation en filature. Un examen détaillé ultérieur devra montrer pour
quels types de fil ces espèces de coton conviennent. En plus des qualités
citées dans le tableau, d'autres propriétés, comme la ténacité, la finesse,
les impuretés et la longueur de la fibre, ont une importance.
Une partie importante de l'examen doit être consacrée à des essais
pratiques de filature.
L'entreprise textile qui doit acheter exclusivement du coton local
n'a pas les possibilités d'une entre-prise achetant le coton dans le monde
entier. Cette dernière peut, partant des exigences de fabrication et
d'utilisation que pose le produit textile, faire un choix basé sur la
3.2
.3.1
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179
... -36~
qualité et le prix du coton, et ainsi influencer dans une large mesure les
coftts de la matière première utilisée. Le choix définitif de la matière
première dépend de facteurs différents, et notamment de son prix, de sa
qualité, des avantages, voire des inconvénients de l'utilisation de matières
locales ou importées, et de l'influence dans l'économie du pays en question.
Pour les données de base de nos calculs, il a été admis que le coton local
convient à la fabrication des produits choisis par l'usine textile.
On a choisi les fibres importées p011r la bonneterie où le "microna.ire"
est l'un des facteurs déterminants pourle coton à utiliser (au moins 4,5, ce c~i n'est pas atteint par une grande partie du coton cultivé localement).
Pour les chemises, les calculs ont été basés sur du tissu importé :
une grande partie du tissu utilisé à cette fin est composé de fils de coton
extr~mement fins ou d'un mélange coton/polyester ou totalement synthétique.
Les prix de revient de ces produits correspondent-aux prix "ex usine",
tels qu'ils se dégagent des calculs pour chaque pays. Les prix de revient
calculés dans les modèles de base ont servi chaque fois de point de départ.
Il faut cependant faire une exception pour les modèles de confection de
pantalons et de bonneterie "grande. taille équipement avancé", où on s'est
basé sur les prix les plus bas des matières premières locales.
Un même niveau de prix FOB (pour l'Afrique et l'Europe} a été considéré
pour les pays c8tiers tant pour la fibre importée (destinée à la bonneterie)
que pour le tissu import~ (destiné aux chemises).
.. ,._ 37 ~
3.2.4. l~tières auxiliaires
Etant donné qu'il s'agit princip~lement de produits chimiques, matières
colorantes, four~itur~s $t matériel d'~mballages, la différence de prix entre
l'Europe et l'Afrique dépend en grande p~rtie des frais de transport. Par
cons~~ent, une estimation des pri~ par pays ~tait posaiblé.
3.2.5. Energie et eau 1
Ces facilités existent ~ans presque tous les ~a visités ou peuvent
ttre OTééès aisément à certains 'ndroits. La régulari~é de ces approvision
nements peut se faire sans difficultés du moment que l'on se t.rouve en pré
sence d'une bonne organi$ation, Nous avona appliqué les prix unitaires,
oo~tatés sur place.
).2.6. D~chets et deuxième choix
Certains produits, présentant trop de défaut$ pour pouvoir !tre écoulés
en Europe comme premier choix, seront considérés comme deuxième choix ou
m8me d~chets.
Au cas oi1 cette appréciation se fait à 1 'usine mbe, il existe la pos
sib;ilité de vendre les prod1,1its de deuxième choix et les déchets sur le marché
~ocal. Pour le deuxième choix, il n'y aura pas de pertes, tandis que le déchet
sera vendu à 50% du prix de revient. Par contre, pour les articles envoyés en
Europe, il y aura une forte réduqti·on pour le deuxième choix et une perte tota
le pour le déchet. Pour chaque produit, il était nécessaire d'estimer les
d~ffér~nts pourcentages (voir annexes) et donc, les pertes que l'on peut y
~ssocier.
3.2.7, ~rais généraux
L'estimation du'niveau des frais généraux ne peut @tre qu'arbitraire
~ans un projet qui ne s'est pae encore concrétisé. Les frais généraux se
composent principalement des éléments suivants :
... -sa·;...
-taxes locales (foncier, eau),
- aseurances,
frais de transport loc.~ux et voyages ·d ':aff aires,
- frais de communication (télépbon·e,\·}télex, -·courrier),.
fournitures .de bureall:,." .. ; - , ., .
-- assistance techni;qq:e .. ;{-af?.si~t<U).ce .. ~ou.rpie.·:PBiX.: de.s co~eJ:llers e.~~:rieurs ) •.
Les frais généraux d'une entreprise textile européenne ont été estimés ' .
arbitrairement à 4% du chiffre d'affaires. Ce pourcentage est valable avant
tout lorsqu' i 1 ,s '.agi~ .d.e. 'fa.bricat ions --r~~t.i vement ~imples.
. . .~ .. ·,• ~
Les frais. ~én~.raux calculés _pour les ~iff~rents EAI·lA sont majorés de 15 ! .
à 30 ~l; par rapp~rt au. ~~ux a:c:1-opté po~_r l'Eur?pe; Le cotlt de l'assistanèe
technique (il s' agi.t en particulier de 1' introduction des techniques et
méthodes appliquées en Europe) a été estimé de 0,5 à 1 %.
5% dn ~hiffre d'affaires en EUrope pour les pays appartenant au Groupe -· r.
,.
6 %du chiffre d'affaires en Europe pour les pays appartenant au Groupe
Iy, '' ' II.
"
,.::, ...
En ce qui concerne ·.le. confect ioll .et la·. bonneterie, les frais génél;'&UX
(qui comprennen~ éga}eme.nt· la.. co~o~~Â9P. d~-. pi.è~es détachées et de ma.ti~r.es
consommables) ont· été. es-:t;imés en .Eur9p~ à1_ ·2., 5· % .du chiffre d' affair~Q. ; .
Le cotlt de 1' assistance technique·,· laquelle comprend également la trans-. ' . ' . . ' ... : : ··. ·~:--· '· . : . . ' . . . . . ; .. ·.
mission de connaissances sur l'art de créer de nouveaux produits, est_évalué
à 0,5 %, tandi~ que ie pourcen-tage gÎ~b~;]. d~~.,rrais généraux en Af~ique .se ...
situe respectivement- à 3~'5 % et 4 ·%. ' . ' . ~
3.2.8. Pièces de rechenge
~ La consommation e~ pièces de re~h?nge_dépend, pour un m!me équipeme~t, '' t' .... :--; .:.'· t ~ • - , • ' • • \ '.
de l'efficacité de l'entretien et de la···manière dont on utilise l'équipement, t- ~ ; ' .1 { • • l • - ' '
donc de la formation du personnel. r ! l ~ t '
En considérant ces facteurs, il est possible d'estimer la consommation
en pièces de rechange comme une relation avec celle de l'Europe.
Etant donné que les pièces doivent @tre importées de l'Europe, il est
également possible d'estimer leL~::· prix et donc les frais provoqués par ce poste.
"'--39-
3.2.9. Amortissement
Les amortissements ont été dét~in~a en tenant oomp1• de la p'riode
d'utilisation probable de l'équipement ou de l'inveatisae.-nt.
3.2.10. I~tér8ts
Le taux d' intérlts accordé par les Banques de Développepaeni; (ou autres
or~smes de développement) aux sociétés agréées varie en tonqtion des cir
constances partiouliè~es de chaque pays. Il peut atteindre 6 $ 7 %. En fait,
1, taux d' intérlt ne peut @tre ··~éterminé de manière exacte que ai 1 'on se
trouve devant un projet concret. Nous avons arbitrairement adopté pour lea
calcula 4t% pour l'Afrique et 8% pour l'Europe.
3.2.11. Frais de transport
Les tr.,ta de transport ont été calculés pour chaque pqa ••par4ment et
pour cb,aqu.e produit fini par tonne et pour un transport à partir de 1 •usine
jlU!qu 'au port ·maritime en ~rope.
Les frais d'assurance sont incorporés dans les calculs. Un tableau ré
pap~tulatif est repris en annexe Ml-2.
3.2.1~. Frais de vente en Europe
Comme nous l'avons déjà cité au ·paragraphe ).1.6.1., nous avons supposé
dans nos modèles de calcul que l'entreprise puisse utiliser les canaux de dis
tribution existants en Eùrope
3.3. Investissèments en actifs fixes
Ainsi qu'il a été fait pour le prix de revient, les investissements
nécessaires sont calc~lés à partir ~·un modèle de calcul qui tient compte
des inve~;Jtissements fixes et variables, d.es frais de démarrage et, éventuel-. - . ' . . .
~~rnent , . des subventions accordées.
Le modèle de calcul prend donc la forme suivante
Investissement
1. Investissement fixe :
1.1. co1lt du terrain
1.2. cottt des bâtiments
1.3. cottt de l'équipement, montage et pièces de reçhangê
y compris
2. Investissement variable :.fonds de roulement en stocks
2.1. èn matière première
2.4. en produits en cours d'achèvement
2.3. en produits finis
2.4. en produits auxiliaires et combustibles
3. Frais de démarrage :
3.1. co1lt de la formation
3.2. pertes de mise en ma~che (2ème choix e~ manque d~ p~~duction) 3.3. autres frais d'implantation
4. Subventions éventuelles à déduire.
Nous examinerons dana ce chapitre les différents él,ment8 du modèle.
3.3.1. Terrains
Dans la plupart des EAMA, l'investisseur bénéficie, lo~$ d- l'implan
tation d'une entreprise nouvelle, de la gratuité du terratn. En plus, nous
avons assumé dans nos calculs que les autres frais d'infrastructure sont
égaletnent pris en charge par le pays.
3.3.2. Bâtiments
La rnattrise du processus de fabrication dans l'industrie du coton exige
de bonnes conditions climatiques.
Ainsi, par exemplet l'humidité exerce une certaine influence sur le ·niveau de rupture et, par conséquent, sur la productivité et l~ qualité de .
la prod-uction.
-.: 41 -
La filature et le tissage exigent des conditions climatiques différentes.
Le de~é d'humidité doit se situer approximativement à 40-50% en filature,
tandis qu'il doit normalement atteindre 70 à 80% dans le tissage et dans le
tricotage.
Ceci impose certaines conditions à la construction des bâtiments de
l'usine.
Le co~t d'un bâtiment destiné à la finition est presque aussi élevé que
celui de la filature ou du tissage, étant donné l'importance des dépenses
d'équipement en matière de fo~~e motrice, vapeur, eau et égouts.
Les autres bâtiments d'une usine textile, tels que les magasins et les
dép8ts, ~ont, dans l'ensemble, plus simples. Si le stockage des produits
exige pour certains bâtiments des conditions de climatisation parfaites,
l'humidité et la température ont par contre peu d'importance dans d'autres
bâtiments.
L'industrie de la confectbn se contente souvent de bâtiments plus légers
que ceux exigés par l'industrie textile ou l'industrie de la bonneterie.
Les prix des b~timents figurent à l'annexe Ml-3 et correspondent aux
p~ix qui nous ont été communiqués sur place par les constructeurs et indus
tri~ls.
3. 3. 3. !_Iachines
On a mentionné au chapitre 3.1.4. que l'équipement choisi pour les calculs
de base correspond aux besoins réels d'une industrie exportatrice dans les
OOIA.
Le coftt de l'équipement d'une usine te~~ile en Afrique est forcément
plus élevé que celui d'une entreprise identique en Europe. Ceci s'explique
par ~ifférents facteurs, tels que :
- dea frais de transport plus élevés,
des frais de montage plus élevés (envoi de monteurs spécialisés},
- une plus grande dépense pour le matériel auxiliaire (matériel électrique,
matériaux de construction, etc.).
~~- 42-
Ces différents éléments ont été pris en considération lors des calculs.
De m@me, les investissements pour uneœine de confection sont plus élevés
en Afrique qu'en Europe.
3.3.4. Investissements en fonds de roulement
Les quantités exprimées en mois de production par phase productive et
par type d'entreprise figurent à 1 'annexe Ml-5.
Considérations et e;plications concernant les stocks calculés :
'.
)~tières premières
Fibre de coton
La campagne cotonnière se déroule sur quelques mois. De ce fait, un stock de fibres de coton existe pratiquement pendant toute l'année. Les
conventions existant entre les producteurs de coton et les consommateurs
déterminent les lieux de stockage. Généralement, les stocks varient entre
1 et 4 mois, aussi bien en Europe qu'en Afrique. Nous avons pris dans nos
calculs un niveau de stock de trois mois.
Fils
Il suffit de prévoir seulement un mois de stock pour les fil~ produits
localement, à condition qu'on dispose d'un contact régulier entre le four
nisseur et l'acheteur et que le transport ne se heurte pas à de sérieux.
obstacles.
Tissus
Un lot de toile d'une m@me spécification (type de tissu, dessin, couleur,
ect.) qui est normalement achevé sous forme de lot dans l'induatr~etextile,.
est utilisé dans la confection pour la fabrication de plusieurs sé~ies (par
exemple, pour plusieurs modèles de v@tements). Aussi, l'industrie d~ ~a
confection doit-elle pouvoir compter sur un stock moyen de deux mois.
..:"43-
En raison des incertitudes pour le transport Europe-Afrique, il est
plus prudent de baser les calculs sur un stock de quatre à sept mois {y
compris les stocks en route) pour la toile importée.
On. peut admettre que le co1lt du stockage compensera largement les
pertes qui de~aient découler d'une rupture de fabrication. On n'a pas
tenu compte des crédita fournisseurs lors du calcul des investissements
dans les stocks.
Produits semi-finis ------------------
On s'est basé, tant pour l'Europe que pour l'Afrique, sur les quantités
minima de stocks intermédiaires requis pour une entreprise dont l'assortiment
est limité et dont la production peut @tre contr6lée aisément.
Produits finis
Il s'agit, d'une part, des produits prOts à @tre expédiés aux clients
et, d'autre part, des produits qui ne sont pas encore vendus. Un stock d'un
mois est suffisant, surtout lorsqu'il s'agit d'articles standards.
Produits finis en route
La durée du transport vers l'Europe a été estimée pour les différents
EAMA comme suit
ports d'Abidjan et de Dakar 1 mois pour l'attente sur les quais et le voyage par bateau ;
autres ports de la c6te occidentale de l'Afrique
chemin de fer de Kinshasa à Matadi
transport de Brazzaville à Pointe Noire
2 semaines pour le dédouanement, le transport et la livraison en Europe.
une semaine de plus que pour Abidjan et Dakar.
environ 2 semaines.
environ une semaine.
transport des produits de la Haute-Volta et du ~ali vers Abidjan ou Dakar
Fort Archambault - Douala (ou à Pointe-Noire)
Bujumbura - Dar Es-Salaam
-44-
1 semaine.
environ un mois/un mois et demi.
un peu plus d'un mois.
Le transport à partir de Madagascar vers 1 'Europe peut @tre décomposé
ainsi : 1 semaine de Tananarive vers le port maritime
Débiteurs
2 mois pour· le voyage par bateau (y compris le délai d'attente au quai).
On n'a pas te~~ compte des débiteurs dans les calculs.
Matières auxiliaires
Il est courant de compter en Europe sur deux mois de stock de matières
auxiliaires.
Etant donné que la durée de stockage peut varier en Afrique selon
l'éloignement-de la c8te, nous avons adopté différentes durées de stockage
3 mois pour les usines localisées à proximité d'un port maritime (Sénég~l,
C8te-d.'Ivoire) ;
4 mois pour les usines localisées au Congo, Zatre, Haute-Vol ta, I'Iali e·l
Madagascar. Le mois de stockage supplémentaire s'explique par le
fait que les entreprises sont situées à plusieurs centaines de
kilomètres du port
4 mois pour le Togo et le Cameroun. Le service est moins régulier pour !~s
deux pays ;
6 mois pour le Tchad·et le Burundi, principalement en raison de nombreuses
ruptures de charge.
Il importe de souligner que les frais de stockage demeurent infér.i.:::urs
aux dépenses qui résulteraient d'un arr~t de la fabrication.
--45-
Carburant
Ce qui a été dit à propos des matières chimiques vaut ég$lement pour
le carburant. Le détail. des quanités figure à l'annexe Ml~S.
Etant donné qu'il faut à tout moment disposer d'un stock de pièces de
~echange, cet investissement en pièces détachées est compris dans l'inve~:lssement en équipement.
3.3.5. Frais de démarrage
Toute entreprise peut subir des variations importantes et connattre
ae ce fait des co~ts additionnels importants. Concrètement, il peut s'agir
d'une modification de la production (variation en nature ou en quantités,
modification du processus de fabrication), d'une ~xtension de l'usine ou
encore d'une implantation d'ùne entreprise nouvelle.
Certaines mesures temporaires s'imposent si l'on veut atténuer l'indi
~e~ce de ces conts. Une organisation proviso~re doit @tre mise en place en
'\lUe de :
- instruire les hommes à utiliser les nouvelles méthode~ et les nouveaux
équipements ;
résoudre les problèmes qui découlent de situations inhabituelles
- introduire la discipline industrielle.
Etant donné que les personnes appelées à e~écuter les opérationa
nouvelles doivent @tre préalablement formées, leur contribution à la pro-
: ... 1ction sera moins importante durant la :période d'apprentissage. Des pertes
de proàuction seront donc inévitables malgré la formation dispensée. Il
faudra tenir compte, d'une part, d'un manque de production pendant toute
la période de démarrage et, d'autre part t d'un ni veau c.e défauts de fa-bri .....
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.. 'J.VAlle3 •
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A.. l'heure actuelle, le niveau d'industrialisation dans les différents
~~visités, et plus particulièrement la situation de l'industrie textile,
ne permet pas encore de tr6ùver des spécialistes-africains expérimentés
pouvant ~tre dégagés de leur travail actuel pour se consacrer à un projet
de démarrage. Il faudra donc recourir pendant quelque temps à des cadres
et techniciens expatriés.
L'importance des frais de.~émarrage dépend principalement de trois
facteurs :
l'impo~ance et la complexité de la production à obtenir,
le "lmow-how" déjà existant dans l'entrèprise,
le ni veau de formation des nouveaux collaborateurs.
La détermination précise des frais de démarrage n'est possible que
si la situation existante ainsi que l'objectif du projet sont bien définis.
Par co~qéquent, ces frais ne pourront @tre calculés que de manière appro-
ximative.
Une distinction a été faite entre les pays .qui sont déjà relativement
industrialisés et ceux qui le sont moins. Plusieurs éléments doivent @tre
pris en considération pour le calcul des frais de démarrage.
Frais de personnel frais des expatriés responsables de la formation et de
la mise en route du projet ;
frais de formation des·cadres et des techniciens africains
frais de formation des ouvriers.
Pertes de production ; celles-ci sont causées par :
le manque de production durant la p~riode de_ démarrage
les défauts de fabrication durant C?ette période.
Les calculs des frais de démarrage figurent à l'annexe Ml-6.
-47-
4. ~tThlE D~ RESULTATS D~ CALCULS
Introduction
Nous résumons les résultats des modèles de calcul dans ce chapitre.
Les détails de ces modèles de calcul se trouvent dans le rapport annexe
~'Détails et explications des modèles ~de calcul". Lors de la discussion
des possibilités en vue de l'implantation d'une industrie textile d'expor
tation vers l'Europe, les aspects suivants ont été mis en évidence pour
chaque pays visité, en partiq~lier, (~ir paragraphesmus point 4.1.)
la compétitivité au niveau du prix de revient, par rapport aux entreprises
européennes
l'investissement par poste de travail
l'incidence des modifications possibles de certains facteurs et des éléments
importants du prix de revient sur le prix de revient lui-m8me et la compé
titivité, à savoir : le niveau d'efficacité, le co~t des matières premières,
l'augmentation des heures de machines par an, l'équipement en machines
d'occasion, le taux d' intér@t, et les frais liés à 1 1 infrastructure comme
les co~ts de l'énergie, de l'eau et des transports.
Lors de l'interprétation des chiffres, il faut tenir compte des points
suivants :
l. Les co~ts des matières premières, 'matières auxiliaires et de matières
consommables, des biens immobiliers, des salaires et des services divers
sont basés sur les niveaux constatés au début de 1971. Il est concevable
que le niveau d'un certain nombre de ces frais soit changé, par exemple
par suite d'une modification dans la politique gouvernementale ou par la
création d'infrastructures nouvelles.
Pour des décisions futures, ces chiffres seront donc à vérifier.
2. Pour. le calcul des prix de revient au moyen de modèles de calcul, nous
nous sommes basés sur un niveau d'efficacité et sur un niveau de frais
de gestion que nous estimons réalisables dans l'avenir dans les pays
visités (voir chapitre 3.2.2.2.). L'influence du niveau d'efficacité
sur le prix de revient a été mise en évidence par pays.
... -48-
3. La compétitivité au sens économique par rapport au prix de revient
européen est exprimée en indices. Comme base de ces indices, on a
utilisé le prix de revient d'une entreprise européenne ayant un
niveau d'efficacité norwal, une taille équivalente et étant équipée
du m@me matériel conventionnel que l'entreprise choisie pour les
modèles de base africains. En m@me temps, il est possible de comparer
les prix de revient africains avec une entreprise européenne ayant un
niveau d'efficacité de 15 % inférieur, également équipée d'un matériel
conventionnel, ainsi qu'avec le prix de revient dtune entreprise euro
péenne.de grande dimension et dotée d'un équipement moderne. La compé
titivité par rapport au prix de revient européen n'aboutira pas automa
tiquement à un rendement au sens financier du mot. Ce rendement sera
déterminé par le revenu dont le niveau dépend également de la concurrence
sur le marché. Le prix du marché dépend également des offres sur le marché
européen de la part des pays de l'Asie de l'Est et de l'Europe de l'Est.
Seule une étude du marché par sorte de produit et par secteur de marchP.
peut fournir des précisions.
4.1. La compétitivité d'une entreprise textile exportatrice dans chacun
des pa,ys
Nous avons repris aux annexes 4.1.1. à 4.1.11. la récapitulation de la
compétitivité sur base des prix de revient ainsi que les investissements des
usines textiles pour chaque pays visité par rapport aux usines textiles
européennes ~cf. les pages 62 à 72_7.
Nous avons calculé et exprimé en indices, les différences de niveau du
prix de revient entre les usines textiles dans les EAMA visités et les entre-
prises c•uropéennes.
Ces indices ont été repris dans le tableau 1. En plus, nous avons
repris les prix de revient en indices pour les modèles européens dans une
colonne séparée.
On trouve dans le tableau trois indices successifs
:_ .. 49-
1. La comparaison.du modèle de base africain avec le modèle de base
européen (II).
2. La comparaison d'une usine africaine de grande taille avec le modèle
Europe III représentant une usine équipée d'une façon conventionnelle
avec un niveau d'efficacité moins élevé.
3. La comparaison du prix de revient_le plus bas en Afrique avec le prix de
revient le plus bas en Europe.
Enfin, nous avons calculé l'influence sur le prix de revient d'une
modification de plusieurs élém~nts '-'_u prix de revient, et notamment :
a. Modification du niveau de l'efficacité du travail (Tableau 2)
b. Augmentation du nombre d'heures-machines par année
c. L'utilisation de machines de réemploi
d. Z.~odification du prix des matières premières (Tableau 3)
e. r~Iodification des frais d'énergie et eau
f. Modification du niveau du taux d'intér@t
g. Modification des frais de transport
(Tableau 4)
(Tableau 5).
~Pour le Tableau I, voir page 50_7
a. Le niveau de l'efficacité de travail
L'influence d'une modification du niveau d'efficacité du travail sur
le prix de revient a été reprise dans le tableau 2 ~cf. page 51_7 (efficacité
supérieure ou inférieure à celle du modèle de base). Nous avions assumé, pour
le modèle de base, un niveau de 80 % par rapport au modèle de base européen II. Ni la taille de l'entreprise, ni le parc machines n'ont été modifiés.
L'influence sur le prix de revient a été calculée pour une efficacité de
travail de 40 %, 60 % et lOO ~:; par rapport au modèle européen II.
Les résultats de ces calculs ont été exprimés en pourcentages, qui
indiquent l'augmentation ou la réduction des indices de compétitivité du
tableau 1.
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Da~ l~s modèles de bas~ nous avions fixé le nombre d'heures~ machines
cornille suit :
pour l'usine textile : 6000 heures/année
pour l'usine de confection : 2000 he-q.res/a.nnée,.
Une augmentation de ces nombres (pour un nombre d'heures-homme inchangé)
jusque :
8000 par année po~r l'usine textile
et 4000 par année pour l'usine de confection
sig:tifie un~ réductio~ du prix de revient de .± 5 % pol,lr le tissu fini
.± 3 % pour les v~tements •
. Les ohiffres ont été arrondis
pays sont fatbl~s.
les différences pour les différents
e. ~~tilisation de machines de réemploi
L'influence de l'utilisation de machines de réemploi a été calculée
po~r les usines textiles. Ces calculs n'ont pas étéfaits pour la confection
en raison de la durée de vie technique fort courte des machines.
La façon ~e calc~ler cette influence a été expliquée aux pages 28 et
suivantes de l'annexe à ce rapport.
~~ résumé, nous pouvons affirmer que par l'utilisation de machines de
réemploi, le prix de revient serait réduit de quelque 3 % dans tous les pays.
d. L'influence du prix des matières premières ~'--r"",_.....~ ...... ---..
Le prix du coton, utilisé dans 1es modèles de base, a été fixé sur base
du prix du marché mondial moins_~s frais de transport et d'assurance à par
tir de ~·~ine d'égr~nage ~n Afriqqe. L'influence sur le pri~ de revient des
différents produits d'une modification de 10% du prix du coton à payer par
les usines ~riçaines a été repris~ dans le tableau 3 ~cf. page 53_7
L'I~7LUENCE
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Le coton malgache est d'une autr' catégorie de qualité (supérieure pour
certaines utilisations) que cel1+~ ,des autres pays Visités et, pa.T conséqu~pt,
le niveau de prix en est aussi ~'envi~on 8 à 10% supérieur.
Pour avoir une idée prêci$e de la différence systématique du prix de
revient entre ~adagascar et l'Eurqpe ~ ce prix de revient doit @tre ba•é
sur d~s p~oduits de la m@me so~~ ~ le prix des fibres utilisées dans le
modèle de l'Europe doit aussi être augmenté de 10 %~
Cela augmente la compétiti~té des produits de Ma~agascar par rapport
aux prix de revient européens ain$i qu'il est indiqué dans le tableau 3.
e. L'influence de modifications des fr~is d'énergie et ~·~~~ --.,
Les frais d'énergie et d'eau utilisés dans ~e~ modèles sont ce~ effec-
tivement payés en 1971.
Une augmentation ou une réd~ction d~ c~s prix de 10 % se traduirait par
la modification suivante des prix de revient (chiffres arrond~s) :
Gê-ce-d'Ivoire
1 Togo
Za!re
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Hépublique Populaire
l Q.u Congo
l{aute-Voltft
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1 Sénégal
Tchad
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... ·.-55-
f. L'influence du rii veau du taux d' intér@t ~
D.ans les modèles de base pour les EAMA, un taux d' intér@t 'de 4 t ~ a
été choisi.
Le tableau 4 f cf·. page 56J indique 1' influence sur les indices de
compétitivité d'une variation de 1 .% du taux d'intér@t. Les différences
entre pays peuvent @tre attribuées aux différents niveaux des stocks par
suite d.e situations géographiques ··différentes.
g. L'influence des frais de transport
Les frais de transport, utilisés dans les modèles de base, ont été
établis à partir des frais effectivement payés lors de la visite aux pays
concernés (printemps 197~).
Ces frais de transport sont souvent fonction de négociations sur place
et de fluctuations dans les prix internationaux. Des augmentations ou ré
ductions sont toujours possibles.
Afin. de pouvoir évaluer l'influence des frais de transport sur le prix
de reviept, nous avons calculé l'influence d'une modification de 10% dans
les frais de transport de produits finis vers l'Europe.
Dans ce cas, les indices de compétitivité se modifient selon le
tableau 5 fer-~ page 57J~
Les différences pour les pays résultent de la situation géographique
des pays respectifs.
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... -58-
4.2. Résumé de l'influence des alternatives sur le prix de revient, la
compétitivité et les investissements--
4.2.1. L'influence du choix des produits
Pour la fabrication de-teus les types de produits cités dans ce r~pport,
l~avantage économique le pLus important des pays africains par rapport aux
pays européens est constitué par le fait que le co~t du travail y est plus
bas.
Par. contre, les frais de gestion. et les frais de transport y sont plus
élevés.
En général, on peut dire qu'à m~sure que le rapport entre les coftts de
travail et les frais de transport d'un produit augmente., la compétitivité
des pays a.friôains, ·par rapport à; 1 'Europé, ·augmente ·également. "Pour· cette
raison, les produits confectionnés entièrement sur place, à partir de fibres
locales jusqu'au produit fini, sont les plus compétitifs {exemples : le
modèle des pantalons et le modèle du linge de maison, voir le rapport annexe
'T~étails et explications des modèles de calcul" et le paragraphe. 4.1. ).
Pour des produits simples de bonneterie comme dans· l'exemple du modèle,
le rapport entre les frais de travail et les frais de transport est peu
élevé ; la compétitivité des EAMA par rapport à l'Europe est moindre pour
ce type de produit. La fibre de coton est moins valorisée dans le fil que
dans le produit tissé, pour des frais de transport à peu près pareils. Par
conséquent, le tissu écru est plus compétitif que le fil par rapport au prix
de revient européen.
Le coftt plus élevé de 1' énergie et des matières auxiliaires dans les
EAMA n'est pas ou à peine compensé par le co~t plus bas du travail. De m@me,
les frais de gestion et de know-how sont relativement plus élevés ~our l'im
pressi,>n que pour les autres processus textiles (voir annexe M2-l).
Dans les pays éloignés des c6tes, la compétitivité du tissu fini est
même légèrement inférieure à c;elle du tissu écru.
:.'59-
. Le prix de revient d'une chemise fabriquée en Afrique ne diffère que
peu de celui d'une chemise fabriquée en Europe. A c8té de la valeur ajoutée
peu importante (tissu importé), le degré relativement élevé de mécanisation
et la nécessité du repassage et de l'emballage en Europe (ou, alternativement,
de frais de transport élevés à cause d'un trop grand volume par unité de poids)
ont une influence négative sur la compétitivité.
4.2.2. L'influence de la technologie
Dans 1 'industrie textile fortement mécanisé~ et dans laquelle les capitaux 1
investis sont importants, l'utilisation d'un équipement avancé a plus d'in
fluence sur le prix de revient en Europe qu'en Afrique. D'après les modèles
(voir chapitre M2 "Alternatives" du rapport annexe) la différence du prix
de revient d'une entreprise de m@me dimension à équipement conventionnel est
de 6 % pour les entreprises européennes et d'environ 1 %pour les entreprises
africaines par rapport aux usines avec équipement avancé.
Pour l'industrie de la confection (les chemises par exemple), la méca
nisation selon les possibilités actuelles de la technologie a une inflùence
moins importante (en Europe, une baisse de 3 % du prix de revient par rapport
à un équipement conventionnel ; en Afrique, une baisse de moins de 1 % ou
m@me une augmentation du prix de revient).
4.2.3. L'influence de la taille de l'entrepr~
Dans le paragraphe 3.1.3., l'influence de la taille sur le prix de
revient d'une usine textile, d'une usine de confection et d'une bonneterie,
a été discutée globalement.
Pour 1 'usine textile, un doublement du modèle de base entratne une
baisse de co~t de 3 à 4% en Afrique et pour l'Europe de 6% par unité de
produit.
·~- 60 ~
Agrandir la taille encore plus n'a pas beaucoup d'influence sur les
frais d'exploitation par unité de produit (voir aussi dans le rapport
"Détails et explications des modèles de calcul" le chapitre M2 "Alterna
tives").
Dans les entreprises de confection ~t de bonneterie, un agrandissement
par rapport à la dimension choisie du modèle de base a·encore une légère
influence (1 % à 2 %) sur les coftts d'exploitation par unité de produit
(v0ir dans les chapitres 1-13 et M3 les "Alternatives").
4.2.4. L'influence de l'augmentation du nombEe d'h~res de machine
L'augmentation du nombre d'heures de machine par an (nombre d'heures/
homme inchangé) signifie une plus grande util:i,.sation de l'équipement de
l'entreprise, tant pour ses investissements immobiliers que son know-how.
Pour une usine textile avec des inve~tissements et avec un know-how rela
tivement importants, l'augmentation du nombre d'heur~s de machine de 6.000
à 8.000 heures par an entra!ne une baisse du prix de revient de 5 % à 8 % sui va.11t le lieu d'implantation.
Le capital nécessaire par emploi baisse d'environ 15 %. Pour une usine
de confection avec des investissements et des frais de know-how moindres,
la différence de prix de revient entre une usine qui fonctionne 2.000 heures
par an et une usine fonctionnant 4.000 heures par ar1, est de 3 % à 4 %. L'écart dans l'investissement par poste de travail est d'environ 10 %.
Nous renvoyons à 1 'annexe "Détails et explications des modèles de (~al cul"
pour les calculs qui sont à la base des chiffres cités ci-dessus.
4.2.5. L'influence de l~quipement en machines de réemploi
Les suppositions en ce qui concerne les possibilités d'équiper une usine
textile avec des machines d'occasion, comme énumérées dans le rapport '~étails
et explications des modèles de calcul" au chapitre :M2 dans les "Alternatives"
font baisser le prix de revient du tissu fini d'environ 3 % et l'investisse
ment par employé de 16 %.
:..."61-
Pour la confection, où la période de fonctionnement des machines est
en moyenne de cinq ans, l'utilisation de machines d'occasion, sauf quelques
exceptions, ne se justifie pas.
4.2.6. L'influence des alternatives sur les investissements
L'influence des alternatives sur les investissements peut @tre résumée
comme suit.
En ce qui concerne l'investissement par poste de travail, il y a une
différence ·Sensible entre l'usine textile d'une part, et l'usine de confec
tion, d'autre part. Dans une usine textile dans laquelle les produits consi
dérés dans le modèlè, sont fabriqués, la première phase, la filature, demande
15 % à 20% d'investissement de plus par poste que le tissage et le finissage.
L'agrandissement fait dimin11er d'environ 5 % le capital investi par post~
de travail.
Les investissements par poste peuvent @tre réduits de 16 % au maximum
par l'achat de matériel de réemploi. A eSté de cela, cette baisse peut
atteindre 15 % si les machines fonctionnent de façon continue, c'est-à-dire,
8.000 heures par an.
Pour les usines de confection et de bonneterie, où la plupart des
postes de travail se trouvent dans le département de la confection, l'in
vestissement par poste de travail est de 1/4 à 1/3 de celui d'une usine
textile. A mesure que les voies de transport vers les ports sont plus longues,
l'investissement pour l'usine de v@tements qui fonctionne à partir de tissu
importé, augmente à cause de l'investissement en matières premières, du fait
que le stock "en route" est plus important ainsi que le stock "tampon" à
l'usine.
L'agrandissement diminue d'environ 10% les investissements par t@te.
- 62'-
ANNEXE 4. 1 • 1
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
Type de' 'produit fil
Pays africain:
Modèle de baae 93
Grande taille:
équipement conventionnel 89
équipement avancé 90
Europe
Europe III 106
(Europe II • 100.)
Grande usine équipement 95 avancé
_ .... _. Investissements x 1 million 930
de FCFA (modê le de base sauf démarrage)
Investissements x 1 million de FCFA 5,3
par poste de travail
Frais de démarrage x 100 1 8lillion de FCFA
(mod'èle de base)
(MOD!LE DE BASE EUROPE II • lOO)
CÔTE D'IVOIRE
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80 82 95 81 90 -78 81 96 782) 882) 792)
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85 87 96 981) 981) -922) 952) 872)
1614 2013 326 234 570 2208
4,6 4,6 1,5 1,0 1,4
210 275 30 31 68 environ 28.5
1) 2quipement conventionnel
2) Point de départ: les prix de revient des matières
premières locales sontbasés sur les plua bas prix de revient des modèles
-63-
ANNEXE 4. J, 2
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
(MODtLE DE BASE EUROPE II = 100)
TOGO
., .,_,._ .. ·:-o' ... _ .. ,,..=-'-~---~-.-.... ,.,_,,.._...._ ··---- -_' -------------..·-···-·-,.,.-----,_,-,..,=·-~· .-.... , 1
~ Type de ~roduit
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·· Modèl e de base
fil
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tissu écru
84
tissu fini
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chemises 1 bonneter1"e linge de panta ons maison
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.... ,, _____________ ·--+-----+-----+----r-----+-----t------+----1 1:kande taille:
équipement conventionnel
équipement avancé
88
89
78
78
80
80
91
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l. Europe III
-~~~ut·ope II :.: 100)
G~aüde usine équipement avancé
Investissements x 1 milliot~ de FCFA
{modèle d~ base sauf ::2marrage)
1 ·:~nvestisseuents x 1 million
106
95
997
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107 107
85 87
1726 2149
4,9 4,8
103 108 104 108
96
363 245 593 2332
1,6 1 ,0 1 ,4 1 de FCFA
f~~~::_~e::t:r:a:v:a:i:l::::::~:::::::t::::::~~::::~::::::::~::::::::~::::::::~::::::~ ~ Frais de di;n:arrage x
environ 365 130 260 350 68 66 122
~ J million de FCFA i (lllcdële de r'dse) "'··-~----·-- --------'-------~~---..L...---~"'------"----.... -----"'---~
1) !quipement conventionnel
2) Point de départ: les prix de revient des matières
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revient des modèles
- 6-1-
ANNEXE 4. 1. 3
INDICES DE,PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
(MODf:IE DE BASE EUROPE 1 I ;. 1 00)
Type de produit fil
Pazs africain:
Modèle de base 93
Grande taille:
équipement conventionnel 89
équipement avancé 90
Jo:urofe
Europe III J\)6
(Europe II = 100)
Grande usine équipement avancé 95
Investissements x 1 million 1012 de FCFA
(mod~le de base sauf démarrage)
Investissements x 1 million 6' J de FCFA
par poste de travail
Frais de démarrage x 100 J million de FCFA
(ffiodèle de base)
ZAÏRE
tissu tissu chcmist's pantalons bonneterie linge de
écru fini maison
83 86 94 76 89 83
7~ 81 93 73 RI&
76 80 94 722) 822) 772)
107 107 103 108 104 108
85 87 96 98 1) 922)
98 1) 952) 872)
1744 2226 416 268 630 2409
5,3 5,3 1,9 J • 1 1,5
2JO 275 30 31 environ
68 285
1) tquipement conventionnel
2) Point de départ: les prix de revient des mati~res
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revi~nt des modèles
- 65-
ANNEXE 4. 1. 4
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
~.~~-~- .... ~~~: ·\ l ' g
Type de produit fil ., g
~-Pays africain: l'·-------i Modèle de base 99 ~
1 Grande taille:
1 équipement conventionne 1 94
équipement avancé 95
F ·-·-'! !":uro~~ j
1 E~..:ro-:?e li! 106 i
1 (Eurc;e II = 100)
1-"·--·----j f':·,mde u5Ïne équipement 95
avancé
Investissements x J million 967 de FCFA
~ (modèlede base sauf
1
demarrage)
!''1.vestissements x 1 million 5,4 de FCFA
par poste de travail
F~ais de demarrage x 130 J million de FCFA
(modèle de base) t ----·--
(MODtLE DE BASE EUROPE II = 100)
REPUBLIQUE ~PULAIRE DU CONGO
tissu tissu chemises pantalons bonneterie linge de écru fini maison
.91 93 101 87 98 89
85 se 99 84 96
84 88 101 81 2) 94 842)
107 107 103 108 104 108
85 87 96 98 1) 98 1)
922) 952) 872)
1683 2097 373 256 611 2309
4,7 4,6 1,7 J ' 1 1,5
260 350 68 66 68 environ
365
1) !quipement conventior.nel
2) Point de départ: les prix de revieat des matières
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revient des modèles
.... -66-
ANNEU 4.1.5
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
(MODtLl DE BASE EUROPE II • 100)
.. \'
Type de produit fil
Pals africain:
Modèle de base 97
Grande taille:
équipement conventionnel 92
équipement avancé 93
Europe
Europe III 106
(Europe II • 100)
Grande usine équipement 95 avancé
Investissements x 1 million 1002 de FCFA
(modèle de base sauf démarrage)
Investissements x 1 million 5,6 de FCFA
par poste de travail
Frais de démarrage x 1 millim de FCFA 130
(modèlede base)
HAUTE VOLTA
tissu tissu linge de écru fini chemises pantalons bonneterie maison
90 94 97 83 93 89
84 88 95 80 91
83 88 97 762) 892) 84
2)
107 107 103 108 104 108
85 87 96 981) 98 1) -922) 952) 872)
1750 2184 395 249 612 2541
4,9 4,8 1,8 1 ' 1 1,5
environ 260 350 68 66 122 365
1) 2quipement conventionnel
2) Point de départ: les prix de revient des matiè~es
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revient des modèles
.. -67-
ANNEXE 4 c J • 6
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
"'--..... ~ ... r~ ... -- ·- ~,~-~--~··"'-~'·"·---~-···--~··~-,.,.~-
~ 1;,.·pe de produit
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1) !quipement conventionnel
2) Point de départ: les prix de revient des matières
premières -locales sont basés sur les plus bas prix de revient des modèles
-.. -68-
ANNEXE 4 • 1 • 7
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
Type de produit fil
Pays africain:
Modèle de base 95
Grande taille:
équipement conventionnel 91
équipement avancé 92
Europe
Europe III 106
(Europe II = 100)
Grande usine équipement 95 avancé
Investissements x 1 million 929 de FCFA
(modèle de base sauf démarrage)
Investissements x 1 million 5,3 de FCFA
par poste de travail
Frais de ~émarrage x 100 1 million de FCFA
(modèle de base)
(~ODELE DE BASE EUROPE II • lOO)
~ENtGAL
tissu tissu chemises écru fini
85 38 94
80 83 93
78 82 94
107 107 103
85 87 96
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1) Equipement conventiomel
pantalons bonneterie linge de maison
80 90 85
77 89
75 87 802)
108 104 108
98 1) 981) -922) 952) 87 1)
231 567 2336
1 ,0 1 ,4
31 68 environ
285
1
2) Point de départ: les prix de revient des matières
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revient des modèles
- 69-
ANNEXE 4. 1.8
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
. r ,:i •• fil
(MOD~LE DE BASE EUROPE II • JOO)
tissu écru
TCHAD
tissu fini chemises pantalons bonneterie linge de
maison ~ · ype ~1:: pro.::.ul.t
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Investissements x 1 million de FCFA
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130 260 350 68
1) Equipement conventionnel
66 122 envi rem
365
2) Point de dêpat·t: les prix de revient des matières
premières '1.oc.otles sont basés sur les plus bas prix de revient des modiles
Type de produit
Pals africain:
Modile de base
Grande taille:
iquipe~nt convention ne 1
iquipeetent avancé
-Euro2e
Europe 111
(Europe II • lOO)
..
Cr ande usine équipement avancé
·-·
- 70-
}NDICES DE PRIX DE REVIE~}~_INVESTISSEMENTS
(MOD2LE DE BASE EUROPE Il • 100)
_CM-ŒROUN
fil tissu tissu chemises pantalons écru fini
~
95 85 87 95 81
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106 107 107 103 108
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ANNEXE 4. J • 9
bonneterie linge de maison
93 85
91
892) 792)
:o4 108
981) -952) 872)
Investif:~P.ments x 1 million 945 163:! 2038 355 238 585 2377 de FCFA (modèle f!e base sauf démarrag~)
Investisc;··mer ta x J million 5,4 de FCFA
par post~ ~e travail
Frais de démar~age x 100 1 mill ion de FCFA
(modêle de basf'. ·:
4,7 4,6 1,6 1,0 1,4
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210 liS 30 31 68 environ
285
1) 2quipement conventionnel
2) Point tt~ départ: les prix de revient des matières
premièr~~: locales sont basés sur le'S plu· bas prix de revi.::>t. t des modèles
If
-...
- 71-
ANNEXE 4.1.10
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEMENTS
Type de produit fil
Pays africain:
Modèle de base 101
Grande taille:
équipement conventio11nel 96
équipement avancé 97
Europe
Europe III 106
(Europe II = lOO)
Grande usine équipement 95 avancé
Investissements x 1 million de FCFA 1116
(modèle de base sauf démarrage)
Investissements x 1 million 6,3 de FCFA
par poste de travail
Frais de démarrage x 130 1 million de FCFA
(mod~le de base)
(MOD2LEDE BASE EUROPE II c 100)
BURUNDI
-· -. tissu tissu chemises pantalons bonneterie linge de écru fini maison
92 95 99 82 97 91
86 90 98 79 95
85 90 99 762) 932) 862)
107 107 103 108 104 108
85 87 96 98 1) 98 1) -922) 952) 872)
1902 2361 541 290 725 2883
5,4 5,3 2,4 1 ,2 1,8
260 350 68 66 122 !environ 365
1) Squipement conventionnel
2) Point depépart: les prix de revient des matières
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revient des modèles
Type de produit
Pays africain:
Modèle de base
Grande taille:
équipement conventionne 1
équipement avancé
Eur:1p0
Europe III
(Europe II = lOO)
Grande usine équipement avancé
... - 72-
INDICES DE PRIX DE REVIENT ET INVESTISSEME,NTS
(MODELE DE BASE EUROPE II • 100)
MADAGASCAR
..
fil tissu tissu chemises pantalons écru fini
100 89 90 95 80
96 83 85 94 77
97 82 84 95 752
)
106 107 107 103 108
95 85 87 96 98 1)
922)
\
ANNEXE 4. 1 • 1 1
bonneterie linge de maison
90 86
88
862) 802)
104 108
981) -
952) 87 2)
Investissements x 1 million de FCFA 978
(modèle de base sauf démarrage)
Investissements x 1 million 5,6 de FCFA
par poste de travail
J Frais de démarrage x 100 1 1 million de FCFA
(modêle de base)
1680 2095 415 257 621 2420
4,7 4,7 1,9 1 '1 1,5
210 275 30 31 68 environ 285
1) ~quipement conventionnel
2) Point de départ: les prix de revient des matièr~s
premières locales sont basés sur les plus bas prix de revient des ~odèles
t '"""' 100% Q] .v t; c::::
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- 73-
ANNEXE L' .2
INFLUENCE DU VOLUME DE PRODUCTION SUR lE PRIX DE REVIENT
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---------------Afrique 82
Groupe 1
3000t 6000t
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Usine textile intégfie- équipement conventionnel
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---:::::::::..~00 9() fe . ~<::::::::::::=~- : -------con ct1on Europe
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......... _92 95
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--------------- BonnetePie Afrique 90
Production en 1000 p1êces 1 on (confection) --+
BOO 1600
5 10 --+
Product/on x f million pièces 1 on (bonneterie)
usine de confection (chemises) et de bonneterie
.. - 75-
ANNEXE
CHAPITRE PAGE
Détails et explication des modèles de calcul • • • • • • 11
Ml Commentaires sur les calculs des différents
M2
M3
M4
coûts . . . . . . Usines textiles
Modèles de base
Alternatives
Usines de confection • . Modèles de base •
Alternatives . .
Usines de bonnet erie • . Modèles de base . Alternatives . .
Usines de linge de maison
Modèles de base
Alternatives
.
.
.
.
. . . . . . . . . . . . 79
. . .
. . . . . . . . . . . . . . . . .
. .
89 91
• 105
• 117
. 119
. • 131
• 139 •• 141
• • 149
155
• 157 . • 163
M6 Inventaire de 1' industrie textile existante • • • • •• 167
-·77-
. DETAILS ET EXPLICATION PES MODELES DE CALCUL
INTRODUCTION
Dans ce document annexe au rapport "Possibilités de créer des
industries textiles d'exportation dans les EAMA"
nous avons repris les détails et les explications des modèles de
calcul. Ces modèles de calcul ont été utilisés pour arriver à
des conclusions quantitatives, reprises dans le rapport principal.
Le texte comporte les chapitres suivants:
'' Chapitre Ml "Tableaux récapitulatifs de frais d'exploitation et
investissements"
Ce chapitre comprend des tableaux représentants les
valeurs de différents genres de frais ou investisse
ments qui ont été discutés dans le rapport.
Chapitre M2 "Modèles de base"
Cette division comprend le modèle de la filature, du
tissage et du finissage. Après les tableaux des
modèles de base, une explication d'un certain nombre
d'éléments de frais spécifiques de ce modèle est donnée
Alternatives -----------Dans ce chapitre nous donnons les calculs de différentes
alternatives (taille, parc des machines et nombre
d'heures de machine par an).
Chapitre M3 "Modèles de base"
Les modèles de base d'une usine de chemise et d'une
usine de pantalons sont repris dans ce chapitre ainsi
qu'une explication d'un certain nombre d'éléments.
Alternatives _________ ... _
Dans ce chapitre nous donnons les calculs de différentes
alternatives (taille, parc des machines et nombre
d'heures de machine par an).
- ...
-78 ~
Chapitre M4: "Modèles de base"
Le modèle de la bonneterie (modèle de base) est
repris en détail de même que l'explication d'un
certain nombre d'éléments de frais.
~!!~!!!.ë~!y~~
Cette partie concerne l'influence de la taille sur
le modèle de base.
Chapitre M~: Dans ce chapitre nous avons repris les calculs du
département qui transforme le tissu fini de l'usine
textile en linge de maison. L'explication est
repris dans le chapitre, qui concarne les autres
modèles de confection.
-~-
Ml - Tableaux récapitulatifs de frais d'exploitation et d'investissement
Ce chapitre comprend les tableaux récapitulatifs de différents genres
de frais tels qu'ils ont été discutés dans les chapitres 3.2 et 3.3
du rapport.
Les tableaux représentent les données qui sont utilisées dans les
modèles de calcul pour
- frais de personnel:
- frais de transport:
- prix des bâtiments:
annexe MI-l
annexe MI-2
annexe Ml-3
- stocks comptés en mois de production ou consommation: annexe Ml-4
- frais de démarrage: annexe Ml-5
- frais d'énergie et d'eau: annexe Ml-6
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... -84-
ANNEXE MJ-5
CALCUL DES FRAIS DE DÉMARRAGE
Tableau J: Répartition des frais de démarrage d'une~}sine textile 1ntégree de 1.500 tonnes Unité: million FCFA
Pays
Frais provenant des expatriës
Frais de formation des cadres ct techniciens
Frais de formation des ouvriers
Pays relativement industrialisés et pDssédant une certaine experience de l'indu-
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Base de
calcul
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6 mois de production x frais fixes
Comme frais fixes on compte: les salaires des non ouvriers
les frais généraux
les amortissements
les intérêts
Les produits apprec1es comme deuxième choix à cause de certains défauts, peuvent être vendus sur le marché local sans pertes.
- Les déchets (avec trop de défauts) p~uvent ~tre vendus sur le marché local à la moitié du prix de revient en Afrique.
--85-
ANNEXE Ml-5
Tableau 2: Répartition des frais de démarrage d'une usine de chemises de 800.000 pi~ces/an et d'une usine de pantalons de 500.000 pi~ces/an ~niiTITon FCFA
Usine/Pays
Frais provenant:
- des expatriés
- de la formation des cadres et des tech-niciens
- de la formation des ouvriers
Pertes de produc-ti on
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Us~ne de chemises Usine de pantalons
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') ') négligeable 27 ' ' ) negligeable 25 ' ' )
30 68 31 66
') Les pertes peuvent être limitées si la production destinée à l'exportation est réalisée en étroite liaison avec les usines existantes.
'') Base de calcul : 3 mois de production x frais fixes.
- .. - 86:...
ANNEXE Ml- 5
Tableau 3: Répartition des frais de démarrage d'une usine de bonneterie de 5 millions de nièces par an x 1 million de FCFA
Pays
') Base des calculs:
Pays avec une certaine expérience de l'industrie de bonneterie
mois x frais fixes.
") Base des calculs: 3 mois x frais fixes.
Groupe 2. Pays avec peu d'expérience de l'industrie de bonneterie
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Explication des Modèles
Frais de Personnel
Plusieurs niveaux d'efficacité de travail interviennent dans les
calculs:
Afrique : 80% de l'indice européen
Europe I et II :100% de l'indice européen
Europe III : 85% de l'indice européen
La répartition de 1 'effectif ainsi que les données sur les salaires
se tr.ouvent respectivement à l'annexe M2-1 et ~11-1.
Matières auxiliaires
Filature négligeables
Tissage Europe
Afrique
10 millions FCFA
12 à 17 millions FCFA (suivant les frais de transport).
Il s'agit principalement de produits chimiques dont la valeur par kg
estrelativement faible et pour lesquels les frais de transport sont
relativement élevés.
Finissage: Europe
Afrique
77 millions de FCFA
83 à 93 millions de FCFA (suivant le coût du
transport et les frais de vente}.
Il s'agit,d'une part,également de produits chimiques dont la valeur
au poids est faible et, d'autre par~ de matières colorantes dont la
vnleur par kg. est élevée.
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Energie
Consommation (modèle de base)
Filature Tissase Finissase
électricité (x 1 million kwh) 2,5 2,3 1,5
carburant (x 1.000 T) négligeable négligeable 1 ' 1
eau (x 1 million m3) négligeable négligeable 0,4
Les prix unitaires figurent à l'annexe Ml-6.
Déchets et 2ème choix
On peut admettre que certains produits qui présentent trop de défauts de
qualité pour pouvoir être écoulés en Europe, peuvent néanmoins être
livrés au marché local sans pertes.
Par contre, d'autres articles présentant un nombre de défauts te~ qu'ils
ne peuvent pas être écoulés en Europe, pourront être vendus sur le marché
local à 50% du prix de revient. On peut estimer qu'il s'agit
de 5% de la quantité produite. Par ailleurs, on admet qu'en Europe les produits qui présentent de
sérieux défauts de fabrication doivent être considérés comme déchets
(0,6% de la production - prix de vente 0) le reste pouvant être vendu avec
30 - 40% de réduction (3% de la production).
Il importe de souligner que la possibilité d'écoulement en Afrique
des déchets et du 2ème choix n'est réalisable que si ces produits
sont effectivement demandés par le consommateur.
Pièces de rechange
Les frais provoqués par l'utilisation de pièces de rechange et de
matières consommables proviennent:
1. des quantités consommées
2. des prix respectifs
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En fait, la consommation de pièces de rechange et de matières consommables
dépend en partie du niveau de formation du personnel, de l'efficacité
de la gestion et de la manière d'entretenir le matériel.
Aussi, cette consommation varie-t-elle largement d'une entreprise à l'autre.
Les renseignements recueillis lors des visites en Afrique permettent
de situer le niveau d'utilisation des pièces de rechange à 1,2-1,7 fois
le montant adopté pour l'Europe. Par ailleurs, les entreprises textiles
en Afrique ?!lt plus tendance à. remplacer une pièce défectueuse par
une pièce nouvelle en raison des difficultés, voire même de
l'impossibilité, de la réparer sur place.
Les modèles sont basés sur une consommation 1,1 à 1,2 supérieure à celle de
l'Europe pour les pays du groupe 1 et 1,3 supérieure à celle de l'Europe
pour les pays du groupe 2 (i condition que la formation et la
gestion soient efficaces).
Ad 2
Certain<::s pièces de rechange spéciales sont acheminées directement
par ~Joie aéri(~nne. En moyenne le niveau dè prix est de 1, 2 à 1 ,4 celui
de J'Europe.
Les ~.~alculs sont basés s:.1r un coefficient: 1 ,2 pour les pays du groupe
1 et l ,4 pour les pays du groupe 2.
Il convient de souligner que les prix des pièces de rechange dépe~dent
également des accords pris avec les différents fournisseurs de machines.
Frais généraux
Les pourcentages suivants ont été adoptés:
Europe 4% du chiffre d'affaires en Europe {prévu)
Afrique 5% du chiffre d'affaires en Europe pour les pays du groupe 1 (prévu)
6% du chiffre d'affaires en Europe pour les pays du groupe 2 {prévu)
Amortissements
bâtiments 5%
équipement 10%
Intérêts
::.. 100.:..
L'intérêt a été calculé sur le fond de roulement et sur la moitié
du capital fixe.
Taux d'intérêt Afrique 4,5 %
Europe s. %
Pour des raisons pratiques, nous avons ajouté les intérêts des
produits en route aux frais de commercialisation en Europe. Ils
sont donc compris d8ns le prix rendu en Europe.
Frais de transport
Les calculs figurent à l'annexe Ml-2. Les quantités à transporter
dans le modèle de base s'élèvent~ 1.500 T.
Frais de vente en Europe
Ils sont estimés à 2% du prix rendu en Europe.
Matières premières
Coton
Tissage et finissage
cfr. chapitre 3.2.3.
le prix des matières premières se compose de la
valeur ajoutée à l'usine lors de la phase
précédente, augmentée du prix des fibres de coton.
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Investissements
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Les surfaces des différents bâtiments ont été calculées de la
manière suivante: (pour le modèle de base)
Filature
Tissage
Finiss:Ige
Machines
Bâtiment de production Magasin
6.200 m2
3.600 m2
1. 350 m2
2.500 m2
2.600 m2
1.700 m2
bâtiment de services auxiliaires
400 m2
500 m2
400 m2
Cfr. chapitre 3.1.4 pour le choix du parc des machines. L'annexe M 2.2
comprend des renseignements détaillés concernant le parc de machines
conventionnelles du modèle de base.
En raison d'une productivité de 90% par rapport à l'indice européen,
on a considéré un chiffre de métiers à tisser de 10% supérieur à
la fois pour l'Afrique et pour Europe III.
Les investissements en secteurs auxiliaires sont répartis ainsi:
30% pour la filature
30% pour le tissage
40% pour le finissage
En ce qui concerne l'engineering, les frais d'emballage et de transport
de l'Europe vers l'Afrique, on a pris:
6 %
10 à 14%
de la valeur FOB Europe pour l'usine localisée en Europe
pour l'Afrique selon la localisation.
L'investissement comprend un stock minimum de pièces de rechange.
Stocks
Voir chapitre M 1-4 du document annexe.
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- 113-
USINES TEXTILES
ALTERNATIVES
Conséquences de l'utilisation de machines de réemploi dans une
entreprise textile africaine
Lors de la création d'une usine textile dans les EAMA, l'achat de
machines de réemploi pourrait être envisagé.
Dans ce cas, on partira du principe que ces machines doivent répondre
aux mêmes exigences que des machines neuves, qui seraient utilisées
pour la production, destinée à l'exportation vers l'Europe.
Ce type de machine doit présenter les développements techniques,
qui permettent de produire du fil ou du tissu d'un niveau de défauts
identiques aux machines neuves.
En plus, ces machines auront un niveau technique, au moyen d'une
révision, qui permettra la maîtrise du processus de fabrication
semblable aux machines neuves.
Les produits choisis pour nos modèles sont fabriqués en Europe
avec des machines modernes ou avancées qui permettent la production
avec un niveau de qualité uniforme et un niveau de défauts bas, ce
qu1 nécessite une maîtrise développée du processus.
Des informations, réceuillies auprès des fournisseurs de machines
de réemploi, ont fou~ni des indications concernant les offres .
pour des machines du type requis et construites il y a JO ans à
peu près. Ces offres donnent des prix ou bien de l'ordre de 25%
30% {pour des machines nettoyées "en bon état de marche") ou bien
de l'ordre de 50%- 80% {pour des machines revisees) du prix de
machina~ neuves. Du point de vue des frais d'exploitation il faut
tenir compte pour des machines de réemploi des aspects suivants:
- 114-
- l'approvisionnement en pièces de rechange peut être difficile,
car il se peut que certaines pièces ne puissent être livrées
que sur commande spéciale et donc à prix élevé.
- la consomma~1on de pièces de rechange est plus forte. Par ailleurs,
les défauts cachés de l'équipement risquent d'être plus élevés
que pour du matériel neuf et de plus le matériel d'occasion est
fourni sans garantie.
- L'entretien demandera plus de temps du personr.el d'entretien
- Les vitesses de production des machines d'il y a 10 ans et plus
seront inférieures à celles de machines plus récentes.
Le n~mbre d'ouvriers sera supérieur par suite d'une fréquence
d'arrêts supérieure.
L'influence de l'utilisation de machines de réemploi dans une usine
textile intégrée d'une capacité de production de 1.500 tonnes a été
calculée sur base des données suivantes:
prix d'achat de machines revisées: 70% du prix de machines neuves
- consommation en pièces de rechanges: augmentation de 25%
- nombre plus grand du personnel services techniques: 10%
- accroissement du nombre de personnel de supervision: 5%
n'ont pas été considérés: les arrêts plus fréquent et les pertes
de production qui en résultent.
Un exemple de calcul de l'influence de l'utilisation de machines
de réemploi sur les investissements et le prix de revient pour une
usine textile intégrée de 1.500 tonne/an suit:
.... - 115-
Economie r.éalisée sur les frais
d'exploitation
Amortissement des machines 30%
Intérêts payés pour l'achat des machines
Total
Frais d'exploitation additionnels
Personnel d'entretien supplémentaire
10 personnes
Frais supplémentaires pour la consom
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Employés supplémentaires 5%
Total
Total de l'économie nette par an
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Economie sur les investissements
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L'investissement total est inf5rieur de 16% ~ celui r~alis~ a partir
d'un équipement neuf. Les frais d'eÀ~loitation sont inférieurs de
21,2 à 3%. Toutefois, une perte de production d'environ 5% par an,
soit une augmentation du niveau de déchets de 8% (ou une combinaison
de ces deux facteurs) annule l'avantage qui ressort de l'exemple
pr~cédent. Ccci n'est pas imp6ssible ~tant donn~ les risques de
perturbations supplémentaires inherent"S à des machines possédant
des d~fauts cach~s. Seule l'acquisition de machines d'occasion
de bonne qualité pern;et de réduire les frais d'exploitation.
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- 125-
USINES DE CONFECTION
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Afrique 80% du chiffre indice Européen
Europe I et II 100% du chiffre indice Européen
Europe III 85% du chiffre indice Européen
A cause du volume-de transport et de la qualité du
repassage en Europe les chemises fabriquées en Afrique
sont repassées et emballées en Europe.
Pour cette raison il manque les 10 personnes pour le
repassage et l'emballage dans les usines en Afrique.
Pour la répartition de l'effectif voir annexes M3-1 - M3-2.
L'atelier de linge de maison ne peut exister qu'en étroite
liaison avec une usine textile.
Pour les salaires voir annexe MI-t.
2. Energie
Chemises: consommation + 300.000 KWH/an
Pantalons: consommation ~ 350.000 KWH/an.
Linge de maison: consommation + 200.000 KWH
Pour les prix de l'énergie voir Annexe Ml-6.
3. Frais généraux
Dans les frais généraux sont compris:
les coûts de communication (poste, téléphone, voitures, voyages
de service)
- les assurances
- pièces de rechange, matériel d'entretien et matières
consommables
- assistance technique.
Taux (du chiffre d'affaires) pour les chemises et les pantalons.
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6.
- 126-
Le niveau des frais généraux de l'atelier des draps de lit dans
le modèle (processus simple, faible valeur ajoutée, étroite
liaison avec l'usine textile) est estimé à 25% du niveau des
autres usines de confection.
Amortissements
Bâtiments 5%/an
Equipement 20%/an
Stocks 0%
Intérêt
Europe 8%
Afrique 4~%
Frais de trans:eort
Le transport par voiture, train et bâteau a été considéré.
Une tonne de vêtements prend un volume de 5 m3.
Quantité à transporter: chemises 200 tonnes
pantalons 200 tonnes
Les frais de transport pour les draps de lit se situent au même
niveau que ceux du tissu fini.
Quantité à transporter: aussi 1.500 tonnes
Taux d'assurance: -0~5% de la valeur en Europe pour les usines
situées tout près d'un port maritime
-0,8 - J,O% pour les lieux d'établissement
situés à l'intérieur du continent.
7. Frais de re:eassage et de vente en Europe
Pour la raison du repassage des chemises en Europe voir
paragraphe 1. Comme mentionné au chapitre 3, il est plus
profitable de faire commercialiser les produits faits en
Afrique par une organisation existante. Frais: 2% du prix
de vente (estimé).
Investissement
Terrains et infrastructure: gratuits.
-Bâtiments et bureaux 10m2 per personne de l'effectif du personnel
Prix des bâtiments voir annexe MJ-3.
- Equipement
- Stocks
- f27-
Europe: O, 12 million FCFA par membre du personnel Afrique: 0,14 million FCFA par membre du personnel (groupe 1). Afrique pays de l'intérieur 0,15 million de FCFA par membre du personnel (groupe 2).
voir paragraphe Ml-4 du rapport annexe.
Matières premières et auxiliaires
La valeur du tissu utilisé dans une chemise varie fortement. Pour
les chemises de prix moyen il est compté avec une valeur de tissu
i~0yen de ~70 FCFA et un prix des fournitures de 35 FCFA.
L~s tissus peuvent venir d'Extrême Orient et le niveau de prix
CIF en Afrique et en Europe se situe au même niveau.
Sur le prix dans les pays de l'intérieur, les frais de transport
et d'assurance port maritime-usine sont ajoutés.
Pour un pantalon on compte environ 1,1 m. de tissu large. Le prix
calculé est celui du tissu local (prix de revient départ usine),
augmenté de 170- 180 CFA pour les fournitures pour les pays africains
et de 160 CFA pour l'Europe.
Comme matières premières des draps de lit on a pris pour le modèle
un type de tissu qui ressemble beaucoup au type utilisé pour l'usine
textile.
Dans le modèle nous avons pris le même prix par m2 en déduisant
60% du prix des matières auxiliaires du finissage à cause du fait
qu'il s'agit de tissu blanchi.
L'unité de fabrication est un drap de lit avec deux taies d'oreiller,
une combinaison qui existe beaucoup sur les marchés en Europe.
Cette combinaison prend environ 5 m2 de tissu.
Le modèle de base est alors prévu pour 1,5 million d'unités.
Chaque unité incorpore 20 FCFA de fournitures et matériel d'emballage
en Afrique et 18 FCFA en Europe.
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1. Frais de personnel
Niveau de l'efficacité du travail
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80% du "chiffre indice" Européen
100% du "chiffre indice:~ Européen
85% du "chiffre indice" Européen
Pour la répartition de l'effectif voir Annexe M4-l~
Pour les salaires voir Annexe Ml-1.
2. Matières auxiliaires
- Matières chimiques 15 mil. FCFA
- Fournitures + emballage 50 mil. FCFA
Total des matières 65 mil. FCFA F.O.B. ~urope auxiliaires
- Frais de transport etc. 3 - 5 mil. FCFA
- Prix en Afrique 68 - 70 mil. FCFA
3. Energie
Consommation:
- Electricitê
- Carburant
- Eau
1,5 million de KWH
500 tonnes
100.000 m3.
Pour les prix voir Annexe Ml-6.
4. Frais Généraux
Dans les frais généraux sont compris:
les coûts de communication {poste, téléphone, voitures et voyages
de service)
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- les assurances
- pièces de rechange, matières d'entretien et matières conso~
mables
- assistqnce technique
Taux (du chiffre d'affaires)
Europe Afrique
groupe
Afrique
groupe 2
5. Amortissements
- bâtiments : 5%/an
- équipements: bonneterie 10%/an
confection 20%/an
- stocks 0%
6. Intérêts
- Europe 8%
- Afrique 4,5% } sur le montant investi
(sauf les frais de démarrage)
7. Frais de transport
Une tonne de sous-vêtements occupe un volume de 5 m3.
Quantité à tra.nsporter: 1200 tonnes ..
Taux d'assurance: 0,5'% de la valeur en Europe
4%
Pour les usines au bord de la mer 0,8% et 1% pour
les autres usines plus à l'intêrie~r du continent.
8. Frais de vente en Europe
Taux: 2% du prix de vente (estimé).
- 1-17-
Investissements (x 1 mil. FCFA)
Bâtiment~.
confection 10 m2/personne
Afrique
650 m2
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Europe II -600 m2
2800 m2
Europe III
600 m2
3300 m2
Prix: bonneterie
conf~ction
=bâtiment de production textile} voir Annexe Ml-3.
= bâtiment de confection normal~
Afrigue Euro2e Europe groupe 1 groupe 2 II III
bonnt.teric F.O.B. Europe ' ) 132 132 120 132
transport + engineering 15 25 6 7
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c-onfection ") 41 44 28 33
Total équipement 188 201 154 172
- Stock~: voir paragraphe M1.4.
') Efficacité des machines: Afrique et Europe III: 90% du chiffre indice Européen
") Europe: O, IOmi11ion FCFA par membre du personnel. Afrique: 0, 12million FCFA p:<-r membre du personnel des pays du groupe 1
0, 13 mi 11 ion FCFA par membre du personne 1 de~ pays du groupe 2
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Unité: million FCFA
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