Librement traduite et adaptée de la pièce « Hafila tassir ...€¦ · SYNOPSIS. Cherif voulant...

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LA COMPAGNIE "ALI N'EST PAS BABA" et ATELIER THÉÂTRE ACTUEL Label Théâtre & Cie présentent de Nour-Eddine MAAMAR Librement traduite et adaptée de la pièce « Hafila tassir » de Boubakeur MAKHOUKH D’après la nouvelle de Ehsan ABDEL KOUDDOUS.

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LA COMPAGNIE

"ALI N'EST PAS BABA"

et ATELIER THÉÂTRE ACTUEL

Label Théâtre & Cie

présentent

de Nour-Eddine MAAMAR

Librement traduite et adaptée de la pièce « Hafila tassir » de

Boubakeur MAKHOUKH

D’après la nouvelle de

Ehsan ABDEL KOUDDOUS.

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Interprété par

Myriam LOUCIF

ET

Nour-Eddine MAAMAR

MISE EN SCENE

Nour-Eddine MAAMAR

Scénographie et lumière : Perrine CADO

Conception sonore : Xavier LANQUET

et Cyril ROMOLI

Durée

1 h 20

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DECOR ____________________

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SYNOPSIS.

Cherif voulant rejoindre sa femme Djamila, mourante à l’hôpital, décide de prendre l’autobus. Angoissé à l’idée de ne plus revoir Djamila et irrité par la désinvolture du chauffeur, Cherif profite de l’absence de ce dernier pour détourner l’autobus plein de ses passagers.

Accusé de vol, il tente de se disculper auprès de ses juges.

PROPOS

« LE VOLEUR D’AUTOBUS »

Est une satire tragi-comique sociale pour deux

interprètes.

Ici, l’Algérie.

Cherif et Djamila, Un homme et une femme. Cela pourrait aussi concerner un autre homme, une autre femme, Marco et Rosy, Manish et Amshula, ou Cheung et Da xia… Dans un autre continent, un autre lieu, une autre localité…

Là !

Où vivre est désolant, trimant…

Là !

Où le quotidien étouffe, l’avenir doute, Où la justice démissionne, les passe-droits font rage…

Là,

Où le grotesque domine,

Aux voix justes.

Au droit de vivre.

Nour-Eddine MAAMAR

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Note d’intention.

TRADUCTION / ADAPTATION/MISE EN ESPACE.

Une satire…

« Raconter gaiement sa triste vie ! »…

Le texte original de Boubakeur MAKHOUKH, tel qu’il fut exploité en Algérie, date des années quatre-vingt.

Depuis, l’Algérie a changé ; passé d’un système de parti unique et d’économie administrée, à un système d’économie libérale de représentation politique et idéologique différenciée.

Les temps ont changé.

Au lendemain des « années noires », des terreurs subies, de l’abominable vécu…

Au moment des printemps arabes, des révoltes justifiées, des concordes arrangées et des élections préfabriquées…

Une adaptation nouvelle s’imposait.

« Le Voleur d’autobus » par le biais d’une fiction, reflète une réalité sociale.

Dans un pays opulent où la richesse est mal répartie ; derrière les protagonistes, Cherif et Djamila, se cache l’aberration d’un système social miné par la corruption, le gaspillage, l’injustice, la lâcheté quotidienne des gens, la malversation du pouvoir, la démagogie et l’automatisme des masses d’une société qui a échoué.

Traduite de l’arabe algérien populaire, l’écriture, parce qu’elle émane des masses, est simple, directe, vivante… Souple, mais toujours ferme.

Satirique, elle décrit cependant des situations grotesques, concrètes, précises et vraisemblables.

La pièce interroge le vécu, le montre dans toute sa nudité.

Cherif ne vit pas… Djamila essaie, veut y croire !

Ils se contentent de rêver, de développer un discours qui parfois, semble trop beau pour un conteur désabusé qui rit de lui-même à défaut d’autre chose.

Ils se construisent des espaces imaginaires qu’ils effacent en se mettant à rire de leurs propres chimères, de leurs propres fantasmes.

Quand Cherif et Djamila se mettent à parler de leurs enfants, qui auront chacun leur chambre et beaucoup d’autres choses, le discours est en porte-à-faux avec la réalité. Le jeu de contrastes associe deux oppositions, deux manières de vivre, deux espaces. Ils évoquent des situations fictives, une réalité vécue ailleurs, par des gens d’ailleurs.

Ahmed CHENIKI.

Revue Africaine.

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Une traduction garante et fidèle à la substance, à la sonorité verbale, au rythme et l’emphase burlesque du « parler algérien », permettant de réincarner l’autodérision dans son contexte verbal.

La représentation puisera dans la tradition orale maghrébine où le dire est le lien principal dans la communication dynamique établie avec l’auditoire.

La voix et le corps, plus que le reste, sont les outils privilégiés pour l’élaboration de l’intrigue. Cherif, agencera le récit. Il donnera vie à tous les personnages de l’intrigue, façonnera son espace, établira les situations et s’y plongera. Il interrompra l’action à tout moment afin d’y ajouter d’autres éléments.

Djamila, personnage absent-présent. Une interprétation réaliste, permanente ramenant Cherif « le façonneur » au présent réel, rompant avec la démonstration et la construction. Personnage à l’espoir sûr… L’humain l’emporte sur tout. Pousser au plus loin dans la précision et dans la force des mots sans tout ramener aux personnages, mais sans arrêt vers la société dans laquelle ils évoluent.

« Le voleur d’autobus » n’est pas une démonstration folklorique, ou un propos scientifique ou une étude sociologique, mais une narration satirique vivante, contemporaine et universelle à la fois.

Un divertissement qui nous renvoie à l’absurdité d’un système social.

Traduction/Adaptation/ Mise en scène

MAAMAR Nour-Eddine

© K. Letellier

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AUTEUR. « Hafila tassir. » Boubakeur MAKHOUKH

Né le 6 mars 1954 à Tifilkout – Tizi Ouzou - ALGERIE.

ÉCRIVAIN, AUTEUR DRAMATURGE, COMÉDIEN, METTEUR EN SCÈNE.

Celui qui a relancé l'adaptation théâtrale en Algérie.

Cet homme de théâtre, a été influencé par les grands auteurs et dramaturges, ayant un penchant prononcé pour le théâtre d’avant- garde.

Boubekeur a utilisé plusieurs langues incluant le berbère, l'arabe algérien

et le français… Est surtout connu pour ses adaptations libres

de Ghabou Lafkar, Zerdeb et Hafila Tassir (Le voleur d’autobus) œuvre de la

révélation dont on disait qu'elle avait ouvert les yeux du théâtre

Algérien sur la possibilité d'adaptation des nouvelles littéraires.

Menacé à plusieurs reprises, lors des années noires, il quitte l’Algérie en 1995 par le biais de l’association A.I.D.A

d’Angers. Il hébergera au centre d’accueil de la communauté d’Emmaüs de Fontenay Le Comte. Atteint par un

diabète, Il décède à l’âge de 44 ans à l'hôpital de Nantes, en France. Il est enterré au cimetière Sidi Hars (Djebanet

El ghorba) à Annaba le 8 juin 1998 qui coïncide avec la Journée nationale de l'artiste, en Algérie.

« Les plus belles œuvres ont été enfantées dans l'angoisse et la tourmente [...] Quelqu'un qui aime

profondément son métier se battra tout le temps pour le hisser au plus haut niveau …» B.Makhoukh

LA NOUVELLE. EHSAN ABDEL KOUDDOUS

1er janvier, 1919 Caire – 11 janvier 1990 Caire.

Journaliste, romancier, nouvelliste et scénariste égyptien. Auteur à succès de plus d’une cinquantaine de romans, recueils de nouvelles, régulièrement adaptés au cinéma et au théâtre.

En observateur lucide et perspicace, il peint à travers la fiction romanesque la société qui l’entoure. Il s’en tient à une légère ironie, à des taquineries bon enfant qui détendent et instruisent. Il libère dans ces œuvres des femmes, maintenu claustrés dans un ghetto ou confinées à la seule fonction culinaire et reproductrice, défends les Hommes dans leurs droits à la liberté, au travail, à l’amour, au monde… Il accompli un acte révolutionnaire !

Il a écrit environ 60 œuvres, dont en particulier. « Ana horra » je suis libre, « Al-Kheit al-rafie » le fil très fin, « Dami wa domouei wa ibtessami » mon sang mes larmes et mon sourire, « Fi baytina ragol » un homme dans notre maison, « Al-Rossassa la tazal fi gaybi » la balle est encore dans ma poche…

Quarante-neuf de ses œuvres ont été adaptées au cinéma et cinq au théâtre.

En particulier Un homme de chez nous un film de Henry Barakat, sorti en 1961, avec comme acteurs principaux Rushdy Abaza et Omar Sharif.

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LOUCIF Myriam.

Rôle / DJAMILA.

Comédienne, metteur en scène et pédagogue, Myriam Loucif a étudié à l’École Supérieure

d’Art Dramatique de la Ville de Paris avec T. Chelton, R. Bertin, J. Seiler, D. Sandre, D. Lebrun, J. Davy

et M. Boudet. Au Théâtre, elle a travaillé avec : la Compagnie Annibal et ses éléphants Le Film Du

Dimanche Soir, Agnès Renaud Au delà du voile de Slimane Bénaissa, C.Boudet L’île des esclaves de

Marivaux (en Tournée en Afrique), B. Boumaza Lettres d’Algérie (MAC), Carlo Boso, Jacques Seiler

Folies concertantes (au Théâtre Dejazet), François Ha Van Le jeu de l’amour et du Hasard de

Marivaux, Gabriel Garran Bintou et Aziz Chouaki Les Oranges (TILF), C. Brozzoni La Mort du roi

Tsongor de Laurent Gaudé, K. El Mahdi Les Cancans de Lavandières (au Lavoir de Bussy-Saint-

Georges). Elle tourne pour le cinéma et la télévision dans PJ, Reporters, 1 rue sésame, C’est comme

ça, Change moi ma vie. Elle prête sa voix aux fictions de France Inter et France Culture. Elle se forme

au travail du Clown avec V. Rouche et A. Cornu, à la Commedia dell’Arte, avec Carlo Boso, au chant

avec Haim Isaack, Cécile Reccia. Elle s'occupe de l'association Théâtre de l’Arc en Ciel à Carrière-sur-

Seine

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MAAMAR Nour-Eddine.

Auteur

Metteur en scène. Rôle / CHERIF

Comédien, joue treize années au sein de la compagnie « El Moudja » en Algérie, dirigée par Djillali BOUDJEMAA.

Quitte l’Algérie en 1988.

Intègre les cours Florent, l’Atelier du Théâtre National de Chaillot et participe à divers stages dont Le théâtre du Soleil (Ariane Mnouchkine), Claude Merlin…

Joue et mets en scène « En passant » de Raymond Queneau, obtient le prix du jury ainsi que le prix de la critique lors du festival de Maison Lafitte.

Intègre le « Théâtre de Liberté » de Mehmet Ulusoy. Devient son assistant sur divers projets et stages. Joue dans divers spectacle dont « l’Alchimiste » de Paulo Coelho, « Si les requins étaient des hommes » de Bertold Brecht, « Un fou sur le toit » de Nesim Aziz…

Parallèlement, acteur actif au sein de l’association « Sortie de Secours », comme responsable de projet et Intervenant spécialisé en lutte contre la violence et l’échec scolaire.

Collabore à divers chantiers d’insertion dont la dalle d’Argenteuil, « L’âme de la cité » spectacle de Hip hop de Fatima Merine…

Lauréat scénariste de « Bien dans ma peau » réalisé par Blandine Lenoir - Crips Ile-de-France « scénario contre les discriminations » diffusée sur Canal + puis sur Arte et TF1.

Acteur pour la télévision (Sartre, l’âge de la passion FR2, Flics TF1, LA PJ…

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LA PRESSE – CRÉATION AVIGNON off

Deux jeunes gens s’aiment en secret dans l’Algérie du XXe siècle, puis se lient par le mariage. Chérif et Djamila ont des rêves épanouis de liberté, de justice et de vie confortable. Puis la banalité s’installe. L’antenne qui connecte, accroché à la façade déjà décorée, donne une illusion de liberté de choix. Les enfants grandissent. La maladie de Djamila. Les conjoints se rapprochent et s’éloignent dans la valse des émotions charnelles, jusqu’à ce jour de trafic intense dans une révolution contemporaine. C’est une mise en scène brute, tout en étant ingénieuse, qui épouse parfaitement l’espace scénique pour cette adaptation remarquable de la nouvelle de l’auteur égyptien Ehsan Abdel Kouddous.

Pierrick Lecomte, La Provence, 13 juillet 2015

Un homme seul. Il est accusé d’avoir volé un autobus. Avec ses passagers ! Répondant aux questions du juge, il raconte peu à peu sa vie. La vie d’un homme simple, qui ne demandait rien qu’une existence paisible auprès de sa femme Djamila et de ses enfants.

Ce faisant, c’est toute la parole des humbles qui jaillit, tous ceux qu’on n’écoute jamais. Et se dessine en creux le portrait d’une société, livrée à la corruption et au gaspillage, l’injustice qui frappe les plus démunis, l’arrogance des nantis.

L’auteur de la nouvelle, Ehsan Abdel Koudous, est égyptien ; il situe l’action en Égypte. Boubakeur Makhoukh qui en a tiré la pièce est algérien et tout se déroule en Algérie. Mais ce pourrait se passer dans nombre d’autres pays. Yamin Dib incarne Chérif avec une grande sincérité, beaucoup de simplicité et un art certain de l’humour et de l’autodérision. Il parvient à nous faire sourire alors qu’on a le cœur serré. Il incarne parfois d’autres personnages au fil de sa narration, toujours avec la même justesse.

Sa compagne Linda Chaib est Djamila l’épouse, drôle et émouvante, petit bout de femme qui semble porter le monde, son monde à bout de bras.

L’ingénieuse scénographie de Perrine Cado permet de passer d’un lieu à l’autre sans coupure, d’un moment à un autre.

C’est incroyablement vivant, moderne, avec les intonations et les tournures du parler algérien, dans des situations invraisemblables mais pourtant si proches de la réalité.

« Je n’exagère pas Monsieur le Président ! C’est la réalité qui exagère ! » constate simplement Chérif avec le fatalisme des pauvres gens.

Nicole Bourbon, Reg'Arts.org, 7 juillet 2015

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Quand un propos en cache un autre. Une

magnifique pièce à tiroir.

En filigrane le procès de Chèrif, qui il y a peu de temps a détourné un autobus pour se rendre au chevet de sa femme mourante à l’hôpital. Il devait faire vite, aucun moyen de transport disponible ! Seul un bus dont le chauffeur manquait de toute conscience professionnelle est passé par là.

Beaucoup d'humour dans les dialogues entre l'accusé qui ne sait rien de la forme d'un procès et qui entraîne le Président du Tribunal dans des « sentiers » qu'il ne peut pas comprendre.

La pièce se déroule en Algérie de nos jours, et l'on assiste peu à peu à une critique en bonne et due forme de la vie dans ce pays. Une Algérie où les rues sont défoncées, où les canalisations d'eau servent à autre chose qu'à transporter l'eau, où rien n'est possible, où se déplacer est un véritable casse tête et enfin où un chauffeur d'autobus peut se permettre de faire un peu ce qu'il veut au mépris des gens qu'il transporte, ce qui conduira ce père de famille à commettre un acte répréhensible mais tellement humain....

C'est une Algérie ravagée par la corruption, le gaspillage, l'injustice, la bêtise.... la litanie serait longue mais c'est aussi en quête réelle de démocratie, un désir de s'en sortir , de quitter le marasme pour accéder à un peu de modernité…

Une écriture incisive, habile, au scalpel qui met à plat bien des mécanismes, qui taille dans le vif. Mais la pièce n'est pas morose, loin de là, elle est enveloppée dans l’humour, la joie de vivre, la soif de vivre. Elle est portée par deux comédiens d'exception, Linda Chaïb la mère de famille, toute fragile, fluette mais aussi très déterminée et Yamin Dib, le père, personnage intelligent, qui a une vision exacte des choses.

Si leur jeu est juste, plein de délicatesse, adroit, ils incarnent à merveille un joli couple attachant.

Il ne faut pas oublier, bien au contraire on doit mettre en évidence, le travail du scénographe qui a conçu un élément sur lequel la pièce s'appuie fortement C'est d'un parallélépipède qui trône au centre du plateau que l'on fait tourner pour en utiliser les différentes faces, il crée le décor, l'ambiance, c'est magnifique.

Bien sûr, il y a aussi un auteur Boubakeur Makakhoukh et surtout un adaptateur et metteur en scène de talent Nour Eddine Maâmar, qui exploite au mieux le texte.

C'est un vrai bijou, un des spectacles phares de ce festival qu'il faut courir voir tant qu'il est temps !

Jean-Michel Gautier, Boite à Culture, 12 juillet 2015

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Le théâtre du Maghreb et en particulier algérien n’est malheureusement pas courant dans ce Off qui se veut international mais il n’est peut-être pas si facile dans ce pays de parler des problèmes de société et qui plus est de les théâtraliser. C’est en France que Nour-Eddine Maâmar, qui a quitté l’Algérie depuis les années 88, traduit cette pièce de Boubakeur Makhoukh, écrivain, comédien et metteur en scène algérien obligé lui aussi de quitter son pays dans les années 95. [...]

Comme seul décor, un mur crasseux, c’est celui de la maison de Cherif et Djamila. Flash-back du début de l’idylle aux rêves de jeune couple de mariés. Les enfants, la maison… rien n’arrive comme prévu et le rêve devient vite un cauchemar dans un pays dévasté dans lequel pour beaucoup l’espoir n’est plus de mise et est souvent remplacé par la peur. Yamin Dib dans le rôle de Cherif nous offre une palette de jeu réellement étendue, juste et très vivante, du jeune marié plein de tendresse et d’amour aux déboires du couple en pleine déconfiture, dans un pays en pleine ruine sociale. Yamin Dib mène à bout de bras ce couple sous nos yeux. Aidé par un texte souvent assez drôle et par un réel travail du corps, il jongle avec tous les personnages dans une mise en scène qui arrive par sa simplicité à ne pas laisser le public au bord de la route lors de ces multiples flash-back.

[...] il est essentiel de découvrir et de soutenir d’autres théâtres, en espérant qu’il sera un jour possible d’accueillir réellement des troupes algériennes engagées qui nous fassent découvrir des textes emplis de poésie, de révolte et d’espoir, sur des mises en scène et textes contemporains.

Pierre Salles, Le Bruit du OFF, 17 juillet 2015

Entraînés dans la folle aventure de Cherif, homme du peuple travailleur, courageux et amoureux fou de sa femme Djamila, se déroule sous nos yeux l’histoire de la société algérienne, minée par la peur, l’intolérance et l’obscurantisme mis en place par un pouvoir oppressif. Chérif voulait juste rejoindre sa femme Djamila, mourante à l’hôpital. Pour cela, il décide de prendre l’autobus. Mais nous sommes en Algérie où prendre un bus est déjà un apprentissage de la patience, où comme le dit Cherif, « les gens sont fatigués, ils passent leur temps à attendre »… et lui Cherif, n’a plus le temps d’attendre s’il veut revoir une dernière fois l’amour de sa vie avant qu’elle ne s’éteigne. Alors, devant la désinvolture du chauffeur, et profitant d’un de ses moments d’absence, Cherif détourne l’autobus plein de ses passagers.

Sur la scène, un mur, un grand mur gris, témoin des espérances joyeuses de ce couple, des débuts de leur amour, de leurs rêves, rêves qui se casseront le nez sur la réalité terrifiante d’un pays riche où les pauvres sont plongés dans une pauvreté toujours plus grande, où le système social n’est plus qu’un système au service de la corruption, ne faisant qu’aggraver l’injustice et l’impuissance d’un peuple tout entier.

Le Voleur d’autobus est un spectacle à la fois tragique et comique ! Un récit poétique et magnifique, raconté avec verve et talent par Yamin Dib qui nous fait souvent rire, et par Linda Chaïb, actrice lumineuse, qui nous fait partager tout en finesse ses fureurs et ses peurs.

La mise en scène sobre nous permet de plonger dans cette fable aux accents d’une réalité désespérante, où le malheur côtoie en permanence l’absurdité, et nous permet de rire et de pleurer de la vie si banale et si triste d’un peuple aux ailes coupées.

T. Viola, AgendaTheatre.fr, 9 juillet 2015

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TOURNEE ;

25 mai 2016 Festival Coye la forêt (60)

04 novembre 2016 Cambrai (59) 10 novembre 2016 Vendenheim (67)

25 novembre 2016 Salon de Provence (13)

2 décembre 2016 Villeparisis (77)

10 janvier 2017 Charbonnières-les Bains (69)

10 Novembre 2017 Plaisir (78)

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LA COMPAGNIE

"ALI N'EST PAS BABA"

10,Villa Saint-Fargeau

75020 PARIS

Tel. +33 6 13 59 49 36

[email protected]

http://ciealinestpasbaba.wix.com/spectacle-vivant

Licence catégorie 3 N° : 3-1077681

SIRET : 414 696 211 00013 – APE 923

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Une coproduction ATELIER THÉÂTRE ACTUEL et ALI N'EST PAS BABA

ATELIER THEATRE ACTUEL est une société de production et de diffusion qui a pour but de créer et/ou de participer à la création de spectacles vivants aussi bien à Paris qu'hors Paris et de faire exister ces spectacles sur toutes scènes, en tous lieux.

ATA est le partenaire des théâtres privés, des théâtres subventionnés, des compagnies, des producteurs indépendants et de tous les artistes et contribue à la production, à la création et à la diffusion de spectacles.

ATA possède aussi son propre théâtre à Avignon et y crée chaque année de nouveaux spectacles.

ALI N’EST PAS BABA est une compagnie théâtrale implantée à Paris. Structure sous l’égide de Christine Grenier et Nour-Eddine MAAMAR qui en commun ont pour volonté de développer des projets artistiques en lien directe avec « l’Homme et son temps ». Privilégiant « l’acte de création » et de dégager une forme de communication vivante et accessible à tous; ceci à travers des textes d’auteurs connus et inconnus.

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