L'Exemplaire Vol. XX No.7

8
, , VOLUME XX NUMÉRO 7 LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011 UNIVERSITÉ étudiants en doctorat Un tiers d’abandons Page 3 MONDE COLOMBIE Coup dur pour les Farc Page 5 QUÉBEC CRISE ÉCONOMIQUE La Capitale épargnée Page 6 CULTURE CINÉMA LE CLAP Nouvelle formule Page 7 SPORTS hockey junior Les Russes triomphent Page 8 L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval L a responsable des mesures d’urgence au Service de sé- curité et prévention (SSP), Danielle Gagné, explique que l’Université ne fait pas d’exercices de confinement sur le campus, car ce dernier n’est pas tout à fait adapté. Dans le cas où les étudiants de- vraient se confiner à l’intérieur des classes, plusieurs auditoriums ne sont pas équipés d’un téléphone ou de portes que l’on peut verrouiller. Le SSP n’a jamais tenté d’exercice de confinement comme ceux réalisés la semaine dernière dans certaines écoles primaires de Lévis en guise de préparation à une éventuelle attaque. D’après Mme Gagné, c’est également pour cette raison que le SSP ne procède pas encore à la formation des in- tervenants universitaires pour leur apprendre à réagir en cas de situa- tions de crise. «Le SSP n’est pas contre cette formation du personnel ensei- gnant. Nous sommes même en démarche pour pouvoir arriver au moment où on pourra nous-mêmes en don- ner. Mais actuellement nos amphithéâtres ne se barrent pas. Les bureaux et les chaises sont vissés dans le plancher. Alors on ne peut pas don- ner une éventuelle formation si nos locaux ne sont pas d’abord sécuri- sés, et c’est là-dessus qu’on a mis l’emphase», a-t-elle expliqué. Si la formation n’est pas encore à l’ordre du jour, Mme Gagné fait en revanche valoir que le SSP mise beaucoup sur le temps de réponse en cas de drame comme celui sur- venu au collège Dawson en 2006. «Quand on regarde comment on peut réagir, c’est le temps d’in- tervention qui est très important. Il n’y a pas eu de budget dégagé pour la formation des professeurs et chargés en cours en cas de crise, mais il y en a eu pour sécuriser les différents lieux. Nos membres ont eu des simulations avec des policiers pour qu’ils connaissent davantage les lieux et pour que nos temps d’interven- tion soient meilleurs», a-t-elle souligné. La rapidité de la réponse à une éven- tuelle alerte est au point selon elle, grâce à la centrale d’alertes 911, gérée directement sur le campus. Toutefois, elle a indiqué que les agents de la SSP n’ont pas de moyens d’intervention directs. «Ils n’ont pas de revolver, ni de vestes anti-balles. Par contre, on peut aller au moins valider s’il s’agit d’un événement qui est fondé ou pas. On peut ainsi ensuite donner plus d’informations à la police, si le besoin s’en fait sentir.» Certains professeurs de l’UL jugent la préparation à une situa- tion de crise quasiment inexis- tante. «On a eu des notes par rap- port aux différentes procédures, je n’ai rien vu passer d’autres», a affirmé le professeur agrégé à l’École de service social, Sté- phane Leman-Langlois. «On est mal préparé, mais on ne peut pas vraiment se préparer adéquatement à ce genre de tra- gédie», a nuancé le chargé d’en- seignement au Département d’in- formation et de communication, Ulric Deschênes. Au service de police de la Ville de Lévis, le relationniste Éric Laliberté estime que les exer- cices de confinement permettent de préparer le personnel et d’être aptes à réagir à une situation de danger. «Il faut que le personnel des écoles soit prêt à réagir en cas de danger. Il faut que les gens qui sont là sachent quoi faire», a soutenu M. Laliberté. Mathieu Massé [email protected] Cyril Schreiber [email protected] Cité universitaire — L’Université Laval ne serait pas en me- sure de répondre efficacement à une situation de crise telle qu’une fusillade, selon certains intervenants universitaires. Gestion de crise en cas de fusillade Laval vulnérable Photo Ali Dostie «Les agents de la sécu- rité n’ont pas de revolver ni de vestes anti-balles.»

description

Le 7e numéro de L'Exemplaire est maintenant disponible! En une cette semaine: L’Université Laval ne serait pas en mesurede répondre efficacement à une situation de crise telle qu’une fusillade, selon certains intervenants universitaires.

Transcript of L'Exemplaire Vol. XX No.7

,,

VOLUME XX NUMÉRO 7 LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

UNIVERSITÉ

étudiants en doctorat

Un tiers d’abandons

Page 3

MONDE

COLOMBIE

Coup dur pour les Farc

Page 5

QUÉBEC

CRISE ÉCONOMIQUE

La Capitale épargnée

Page 6

CULTURE

CINÉMA LE CLAP

Nouvelle formule

Page 7

SPORTS

hockey junior

Les Russes triomphent

Page 8

L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

La responsable des mesures d’urgence au Service de sé-curité et prévention (SSP),

Danielle Gagné, explique que l’Université ne fait pas d’exercices de confinement sur le campus, car ce dernier n’est pas tout à fait adapté.

Dans le cas où les étudiants de-vraient se confiner à l’intérieur des classes, plusieurs auditoriums ne sont pas équipés d’un téléphone ou de portes que l’on peut verrouiller.

Le SSP n’a jamais tenté d’exercice de confinement comme ceux réalisés la semaine dernière dans certaines écoles primaires de Lévis en guise de préparation à une éventuelle attaque. D’après Mme Gagné, c’est également pour cette raison que le SSP ne procède pas encore à la formation des in-tervenants universitaires pour leur

apprendre à réagir en cas de situa-tions de crise.

«Le SSP n’est pas contre cette formation du personnel ensei-gnant. Nous sommes même en démarche pour pouvoir arriver au moment où on pourra nous-mêmes en don-ner. Mais actuellement nos amphithéâtres ne se barrent pas. Les bureaux et les chaises sont vissés dans le plancher. Alors on ne peut pas don-ner une éventuelle formation si nos locaux ne sont pas d’abord sécuri-sés, et c’est là-dessus qu’on a mis l’emphase», a-t-elle expliqué.

Si la formation n’est pas encore à l’ordre du jour, Mme Gagné fait en revanche valoir que le SSP mise

beaucoup sur le temps de réponse en cas de drame comme celui sur-venu au collège Dawson en 2006.

«Quand on regarde comment on peut réagir, c’est le temps d’in-tervention qui est très important. Il n’y a pas eu de budget dégagé pour la formation des professeurs et chargés en cours en cas de crise, mais il y en a eu pour sécuriser les différents lieux. Nos membres ont eu des simulations avec des

policiers pour qu’ils connaissent davantage les lieux et pour que nos temps d’interven-tion soient meilleurs», a-t-elle souligné.

La rapidité de la réponse à une éven-tuelle alerte est au point selon elle, grâce à la centrale d’alertes 911, gérée directement

sur le campus.

Toutefois, elle a indiqué que les agents de la SSP n’ont pas de moyens d’intervention directs. «Ils n’ont pas de revolver, ni de vestes anti-balles. Par contre, on peut aller au moins valider s’il s’agit d’un événement qui est fondé ou

pas. On peut ainsi ensuite donner plus d’informations à la police, si le besoin s’en fait sentir.»

Certains professeurs de l’UL jugent la préparation à une situa-tion de crise quasiment inexis-tante. «On a eu des notes par rap-port aux différentes procédures, je n’ai rien vu passer d’autres», a affirmé le professeur agrégé à l’École de service social, Sté-phane Leman-Langlois.

«On est mal préparé, mais on ne peut pas vraiment se préparer adéquatement à ce genre de tra-gédie», a nuancé le chargé d’en-seignement au Département d’in-formation et de communication, Ulric Deschênes.

Au service de police de la Ville de Lévis, le relationniste Éric Laliberté estime que les exer-cices de confinement permettent de préparer le personnel et d’être aptes à réagir à une situation de danger.

«Il faut que le personnel des écoles soit prêt à réagir en cas de danger. Il faut que les gens qui sont là sachent quoi faire», a soutenu M. Laliberté.

Mathieu Massé[email protected]

Cyril [email protected]

Cité universitaire — L’Université Laval ne serait pas en me-sure de répondre efficacement à une situation de crise telle qu’une fusillade, selon certains intervenants universitaires.

Gestion de crise en cas de fusillade

Laval vulnérable Photo Ali Dostie

«Les agents de la sécu-

rité n’ont pas de revolver ni de vestes anti-balles.»

UNIVERSITÉ2 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

E N B R E Fplan ouest de la villeL’UL reste prudente

Même si le campus univer-sitaire fait partie du péri-

mètre du Plan de revitalisation urbaine de l’Ouest de la Ville de Québec, la direction préfère ne pas s’engager encore dans le projet de l’administration La-beaume. La direction des com-munications de l’UL n’a pas voulu émettre de commentaires, la nouveauté du projet incitant l’Université à rester prudente. (X.S-F.)

formation continue à l’ul

Du nouveau à Granby

Dès l’hiver 2012, le Certi-ficat en gestion des orga-

nisations deviendra accessible dans la région de Granby, une première. C’est grâce à un par-tenariat entre l’Université Laval et des intervenants économiques régionaux que ce projet verra le jour. Pour Marie Panneton, commissaire aux entreprises du Centre local de développement Haute-Yamaska, «une bannière universitaire est un plus pour la région». (J.C.)

recherche canadienne

7e position pour l’UL

L’Université Laval est arri-vée en 7e position du top 50

de la firme Research Infosource des universités canadiennes en recherche. Cependant, Laval n’est pas la meilleure université québécoise puisqu’elle est de-vancée par McGill (5e) et l’Uni-versité de Montréal (3e). Pour une troisième année consécu-tive, l’Université de Toronto (1e) et l’Université de la Colombie-Britannique (2e) restent en tête du classement. (E.D.)

asso des végésChoix éthiques

Dans le cadre de la confé-rence «Manger dans sa

tête» organisée par l’association végétarienne et végétalienne de l’Univerdsité Laval, l’auteure Élise Desaulniers a défendu l’idée que trop peu d’universi-tés ont des programmes d’achats éthiques. Selon Mme Desaul-niers, les choix alimentaires de-vraient être dictés par les règles d’étiquetage, l’écologie et le traitement des animaux. (G.T-D)

«Nous sou-tenons tout mouvement qui agit pour

baisser la facture des étudiants»

Hausse des droits de scolarité

Soutien des étudiants étrangers

Jean-Baptiste [email protected]

Québec — Certaines associations d’étudiants étrangers ex-priment leur solidarité auprès de la mobilisation des étu-diants québécois contre la hausse des frais d’inscription.

«Les étudiants maliens ne peuvent se sous-traire à cette mobilisa-

tion qu’ils soutiennent vraiment», a indiqué M. Abdoulaye Sonko, pré-sident de l’Association Malienne de Québec, sans toutefois préciser les modalités de leur soutien.

«Nous soutenons tout mouve-ment qui agit pour baisser la fac-ture des étudiants. Nous sommes donc sur la même lon-gueur d’ondes», a affir-mé pour sa part le pré-sident de l’Association des Marocaines et des Marocains de l’Univer-sité Laval (AMMUL), Saad Amine Taki.

Compte tenu du niveau élevé de leurs frais d’inscription, les étudiants étrangers sont très sensibles à la question de la hausse des droits de scolarité

Cette situation n’est pas exclusive à l’Université Laval. À l’Univer-sité du Québec à Montréal, les étudiants étrangers doivent en effet verser entre 316 et 483 $ de droits de scolarité supplémen-taire par crédit, en fonction de la session et de leur département d’étude.

À l’Université de Sherbrooke, les frais d’inscrip-tion pour les étudiants étrangers peuvent s’élever à 25 188$ pour trois trimestres de cours, alors que les Québécois payent 4050$. Quant à l’Uni-versité McGill, les frais d’inscription os-cillent entre 21 991$ et 25 599$ contre 3874$ pour les étudiants du Québec.

Pour Maxime Vallée, vice-président aux communications de la CADEUL, l’association des étudiants de premier cycle, la dis-proportion entre les droits de sco-larité des étudiants québécois et

des étudiants étrangers est «dans la normalité des choses». Il a ex-pliqué que «les étudiants étrangers profitent des programmes offerts par l’Université et s’en vont sans faire profiter l’économie du Qué-bec. Il en va de même avec les étu-diants venus des autres provinces canadiennes.»

En augmentation depuis 2009

Toutefois, au-delà de la différence de traitement, les étu-diants étrangers sont également sujets à la hausse des droits de scolarité. Ils font l’objet depuis 2009 et ce jusqu’en 2012 d’une augmentation continue de 6,56% par an. L’AÉLIES et la CADEUL avaient dé-

noncé cette décision prise en 2008 par la ministre de l’Éducation Mi-chelle Courchesne.

L’AÉLIES avait rappelé à l’époque dans un communiqué de presse que les droits de scola-rité des étudiants étrangers avaient déjà été «multipliés par sept au cours des dix dernières années, passant de 2000$ à 14 000$ pour une année de premier cycle».

Saïd, étudiant burundais de deuxième cycle en fi-nance et en systèmes d’information à l’Uni-versité Laval s’est ac-quitté cette année de près de 20 000$ de droits de scolarité. «Si les frais d’inscription augmentent pour moi, mes parents ne pourront plus payer mes études», a-t-il commenté.

Saad Amine Taki, a évoqué quant à lui des droits de scolarité s’élevant entre 9000 et 11 000$ pour les étudiants de premier cycle. «C’est un peu dur pour quelques uns», a-t-il déploré avant de confier son soutien aux opposants à la hausse des droits de scolarité.

Catherine [email protected]

Cité universitaire — Opération Nez Rouge s’associe cette année au champion du monde de ski de fond et étudiant lavallois Alex Harvey, choisi comme porte-pa-role de la 28e campagne lancée le 2 novembre à l’Uni-versité Laval.

Avec le slogan de cette année, «Partez en cham-pion», Opération Nez

Rouge compte mettre l’accent sur deux nouveaux thèmes de sa cam-pagne publicitaire : le sport et la jeunesse. L’organisation veut ainsi souligner une de ses vocations, méconnue du public.

Chaque année, les dons re-cueillis par Opération Nez Rouge vont directement à des organismes sans but lucratif s’impliquant au-près des jeunes et du sport ama-teur. À Québec, c’est le Club de natation du Rouge et Or qui béné-ficie des dons amassés. L’an pas-sé, 109 organisations ont récolté plus de 1,3M$.

C’est d’ailleurs pourquoi Alex Harvey est fier de s’associer à Opération Nez rouge. «Je sais à quel point ça peut être difficile d’avoir de l’argent pour faire son sport et faire des compétitions», affirme l’athlète et étudiant en droit à l’UL. Du côté de l’Univer-sité, on se dit toujours satisfait de la campagne.

Viser une tranche problématique

Il existe une autre raison pour laquelle les conducteurs de 16 à 24 ans sont visés dans cette campagne. «Les jeunes sont sur-représentés dans les accidents de la route. Ils sont impliqués dans près de 25% des accidents même s’ils sont titulaires de 10% des permis de conduire», a expliqué le fondateur d’Opération Nez Rouge, Jean-Marie De Koninck. «Le but est aussi de sensibiliser cette clientèle afin qu’elle prenne l’habitude d’appeler Opération Nez Rouge dans les années à ve-

nir. D’ailleurs, la moyenne d’âge des utilisateurs a diminué depuis quelques années».

De plus, Opération Nez Rouge entreprend un virage 2.0 afin de rejoindre les 16-24 ans. Un nouveau site Internet a été créé, comprenant un onglet géolocali-sation pour trouver le service de raccompagnement le plus proche. L’organisme a également lancé une application iPhone en plus d’être présent sur les réseaux so-ciaux Facebook et Twitter.

La Ville de Québec sera co-baye pour un projet pilote de l’organisation. Les détenteurs de téléphones intelligents pourront suivre l’état de leur demande de raccompagnement. Par exemple, ils pourront savoir à quelle heure leur demande a été traitée et des messages textes leur seront en-voyés sur le temps d’attente.

Un message pour tousMême si les jeunes sont da-

vantage visés par cette campagne publicitaire, «une conduite res-ponsable est l’affaire de tous», a rappelé la présidente et chef de la direction de la Société d’assurance automobile du Québec, Nathalie Tremblay. «L’an dernier, 195 dé-cès et 490 blessés graves ont été causés par l’alcool au volant», af-firme-t-elle. Pourtant, d’après un sondage, 98% des Québécois sa-vent qu’il n’est pas responsable de prendre le volant après avoir bu.

La campagne de raccom-pagnement aura lieu du 2 au 31 décembre. Une journée portes ou-vertes de formation se tiendra le dimanche 27 novembre au Centre de foires de Québec, à Expocité.

Contrairement aux 27 éditions précédentes, l’Opération de cette année vise spécifiquement les Québécois de 16 à 24 ans.

Photo Ali Dostie

Les droits de scolarité se chiffrent entre 9000 et 11 000$

pour les étu-diants de 1er

cycle.

Opération Nez rouge

Un vent de jeunesse

UNIVERSITÉ 3L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

Étude sur la persévérance au doctorat

Des statistiques qui interpellentSophie Côté[email protected]

Cité universitaire — Alors que plus d’un tiers des étu-diants ne terminent pas leur doctorat, l’étudiant lavallois David Litalien tente dans une étude de faire la lumière sur les facteurs qui peuvent mener à l’abandon au 3e cycle universitaire.

Ainsi, 36% des docto-rats commencés en 2000 à l’Université Laval

n’étaient toujours pas aboutis en 2009.

David Litalien, coordonnateur du projet et candidat au doctorat en sciences de l’orientation, a été étonné par les chiffres qu’il a obte-nus du bureau du Registraire. «J’ai été déçu de savoir que c’était aussi élevé. C’est une réalité dont on ne parle pas, qui n’est ni médiatisée ni partagée. Par mon étude, mon ob-jectif est de mieux comprendre les facteurs qui ont une influence sur la persévérance des étudiants au 3e cycle», a-t-il expliqué.

M. Litalien a confirmé que se-lon sa recension, bien que de nom

breuses études aient été réalisées à ce sujet aux niveaux primaire, se-condaire et collégial, aucune n’a été menée au Québec sur les déter-minants de la persévérance au 3e cycle universitaire.

Il mise donc grandement sur la participation des étudiants de l’UL, sondés depuis quelques se-maines, pour que les résultats de sa recherche soient les plus représen-tatifs possibles.

L’importance de la motivation

Selon le directeur de la re-cherche, Frédéric Guay, également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la motivation et la réussite scolaires, la motivation peut être influencée par de nom-

breux facteurs tels que l’ampleur du projet doctoral, la situation fi-nancière de l’étudiant, son intégra-tion sociale de même que sa rela-tion avec son superviseur.

À ce sujet, M. Guay se ques-tionne. «Je ne suis pas sûr que tous les professeurs soient conscients du rôle qu’ils ont à jouer. Il faut faire attention au système de mentorat, aux rétroactions qui sont données», a-t-il indiqué.

Il a également précisé que les statistiques de l’UL - notamment le taux, entre 2000 et 2009, de diplô-mation au doctorat de 58% - sont globalement conformes aux réa-lités des autres universités québé-coises.

Préoccupation universitairePour Sylvain Gagné, conseiller

en communication de l’UL, le dos-sier est une préoccupation.

«L’Université fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider les étudiants, tant par les programmes à l’interne que par le centre d’aide aux étudiants», a-t-il affirmé. L’ad-

ministration attend le dépôt de l’étude pour émettre d’autres com-mentaires.

À l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures, Rodrigue Yossa Nouaga, vice-président aux études et à la recherche, croit que l’Uni-

versité fait son lot d’efforts, mais pourrait en faire davantage. «Nous ne sommes pas satisfaits. Ce n’est pas une priorité pour l’Université, mais on sait par contre que c’est une préoccupation. L’Université Laval est ouverte aux discussions et c’est en travaillant ensemble qu’on va y arriver», a-t-il considéré.

Photo Sophie CôtéÀ l’Université, le taux de diplomation

au doctorat était de 58%, entre 2000 et 2009.

Danny [email protected]

Cité universitaire — Une équipe de chercheurs de l’Univer-sité Laval entreprend la plus vaste étude jamais entreprise au Québec sur les urgences en milieu rural.

Soins d’urgence en milieu ruraux

Une étude lavalloise ambitieuse

«Les soins d’urgence en régions n’ont jamais été étudiés. Le but de notre

projet est de dresser un portrait des ressources disponibles, de la qualité des soins et des services offerts en région», a soutenu Richard Fleet, le chercheur principal de l’étude. Se-lon lui, plusieurs enquêtes sur les urgences ont été faites, mais seu-lement en milieu urbain. Les cher-

cheurs se pencheront sur différents aspects des soins d’urgence auprès de 26 hôpitaux régionaux, sur une période de trois ans.

«La moitié des visites dans les urgences sont faites en milieu ru-ral, il est donc primordial que ces établissements offrent la même chose que ceux de Québec ou Montréal», a avancé le Dr Fleet.

Défis rurauxLes professionnels de la santé

des régions rurales font face à des défis multiples. Notamment, ils doivent composer avec un accès réduit à des soins spécialisés, à l’imagerie médicale et aux unités de soins intensifs.

Selon Louise Ron-deau, infirmière en chef au centre de santé et des services sociaux Maria-Chapdelaine de Dolbeau-Mistas-sini, d’autres éléments s’ajoutent aux défis que représente la pratique dans les unités d’urgence en milieu rural, tels que les problèmes de recru-tement de personnel et le niveau de formation en soins d’urgence.

«Nous n’avons pas beaucoup de médecins. Il y a un spécialiste qui passe une fois par semaine et c’est la folie, car plusieurs per-sonnes attendent pour voir un cardiologue ou un spécialiste du système nerveux», a soutenu Mme Rondeau.

Le docteur Richard Fleet sou-tient qu’il s’agit d’une réalité qui

peut s’avérer fatale pour certains patients. «Les risques de subir un traumatisme majeur ou mortel s’avèrent plus élevés en milieu rural. On veut donc trouver un moyen de standardiser les soins de santé à la grandeur du Québec», a annoncé le chercheur principal.

Bien que l’an-nonce d’une étude tende à rassurer la population des mi-lieux ruraux, tous ne sont pas enchantés par le projet. Sonia Voyer, infirmière à l’Hôtel-Dieu de Gaspé, voit plutôt le projet comme une occasion de brouiller un système

qui va déjà bien.

«Tout fonctionne à merveille ici, nous avons nos routines, le taux d’attente est bon, nous ne manquons de rien. Je crois que tout ce que les chercheurs vont faire, c’est venir changer nos fa-çons de faire», s’est indignée Mme Voyer.

Même son de cloche pour le directeur du comité exécutif de l’hôpital d’Alma, Jean McNicoll,

qui en a assez de la critique du système de santé.

«Les gens vont toujours se plaindre des hôpitaux, ce n’est pas d’hier! Je crois que les hôpitaux en région ont leurs failles, mais nous avons une façon de fonctionner qui diffère des hôpitaux en ville et ils devraient souvent regarder notre manière de faire», a défendu M. McNicoll.

Améliorer le système de santé

Le projet lancé par l’Univer-sité Laval s’étendra sur trois ans et comptera trois phases distinctes.

Bien que le but principal de l’enquête soit de dresser un por-trait des unités d’urgence et des services préhospitaliers d’urgence en milieu rural au Québec, le Dr Fleet souhaite faire avancer le sys-tème de santé en général.

«Les hôpitaux urbains ont été critiqués et évalués plusieurs fois au cours des dernières années et personne ne s’est encore attardé aux urgences de région. Notre but n’est pas de pointer des gens du doigt, mais bien de standardiser les soins à tous les habitants du Québec », a conclu le Dr Fleet.

Photo Ali DostieLes chercheurs se pencheront sur différents aspects des soins d’urgence

auprès de 26 hôpitaux régionaux et ce, sur une période de trois ans.

«Les risques de subir un

traumatisme majeur ou

mortel sont plus élevés en milieu

rural.»

OPINION4 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

Commentaire

L’équipe de L’ExEmplairEJournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la respon-sabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Baptiste Barbe (8942); Adjoint à l’éditeur: Mathieu Dessureault (8942); Rédactrice en chef / Secrétaire de rédaction: Rabéa Kabbaj (4513); Éditorialiste en chef: Guillaume Bergeron (8954); Maquettiste / Directrice de la photographie: Ali Dostie (8959); Caricaturiste: Ali Dostie (8959); Université: Mélissa Gouge, Érick Deschênes et Jonathan-Alexandre Minville (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Sarah Pomar-Chiquette et Bérengère Capdequi (4513); Monde: Étienne Bouche (8954); Culture: Alexandra Fiset (8956); Sports: Steven Lafortune (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: [email protected]; Site Web: www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire Automne 2011; Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Ca-sault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pa-villon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

Une pluie de commentaires d’admirateurs déçus ou en colère a déferlé sur le groupe de musique québécois Karkwa la semaine

dernière. Effectivement, Coca-Cola utilise depuis peu la chanson «Pyromane» dans l’une de ses publicités. Une tempête dans un verre d’eau qui prouve que par-fois, le public juge facilement les valeurs des artistes sans se pencher sur les siennes.

«Sérieux, bien déçus. C’est le début de la fin…», «Pour Coke? Come on…», «Pour moi il y a une différence entre Britney Spears et Karkwa et j’au-rais aimé qu’ils soient disons, plus éthiques», sont quelques-uns des commentaires publiés sur la page Facebook du groupe.

Pourtant, Karkwa n’a pas fait de duo avec Justin Bieber ou de placement de produits pour Nike dans l’un de ses vidéoclips. Le groupe a seulement prêté une chanson à une compagnie pour rece-voir un cachet. Les qualités d’un artiste ne disparaîtront pas parce qu’il réussit à payer ses comptes ou à vivre convenable-ment. Du moins, ce ne sera certainement pas le cas de Karkwa, une des figures musicales les plus honnêtes, simples et passionnées de leur génération.

À l’ère du numérique et des télé-chargements illégaux, la vente d’albums n’est pas la plus grande source de revenus des artistes. Ils doivent se tourner vers d’autres avenues, comme la vente de licences. Il se trouve qu’un cachet de droit d’auteur n’est pas si faramineux que l’on pourrait le croire.

L’avocat en droit du divertissement, Jean-Phi-lippe Rocheleau, explique sur le blogue juridique Edilex que la licence obtenue par la compagnie de boissons gazeuses pour la chanson est une licence de synchronisation divisée plusieurs fois. «Si nous supposons un revenu de 50 000$ payé par Coca-Cola pour l’œuvre «Le Pyromane», le producteur tou-cherait environ 12 500$. Chacun des cinq membres de Karkwa toucherait environ 2000$ et le gérant recevrait environ 2500$ (nous supposons 20% au gérant). L’éditeur toucherait 12 500$ et chacun des deux auteurs-compositeurs déclarés gagnerait 6 250$,

s’ils sont à parts égales dans l’œuvre.» Au final, rien à couper le souffle.

Même si les membres de Karkwa renflouaient leurs comptes bancaires avec Coke, cela leur per-mettrait de produire toujours plus de musique. «Est-ce que j’endosse toutes les allers et venues de la corporation? NON. Est-ce que l’argent des droits d’auteurs va me permettre de produire un autre disque qui ne gagnera certainement pas le vote populaire à l’ADISQ l’an prochain? OUI», écrit Louis-Jean Comier, chanteur de Karkwa, sur la page Facebook du groupe.

Peut-être que le groupe permettra à Coke de vendre plus de boisson, mais Coke va certainement

permettre à Karkwa de se vendre. Mis à part CHYZ et possiblement Espace Musique, rares sont les radios qui diffusent des groupes émergents qui ne sont pas des produits de la fabrique à artistes de Quebe-cor ou n’ayant pas un potentiel commercial surpassant les six chiffres. Ce ne sont pas les CKOI, Rouge FM et NRJ de ce monde qui auraient diffusé «Le Pyromane».

Les gens peuvent syntoniser la fréquence radio de leur choix.Ils sont par contre confrontés aux publicités de Coca-Cola, qui offrent alors une visibilité

incomparable. Cette publicité n’est-elle pas d’ailleurs plus agréable avec la mélodie de Karkwa? De plus, la langue française y est mise en valeur et on permet à un groupe d’ici de se démarquer.

Enfin, le groupe ne sera pas le premier, après tous les Cœur de pirate, Radio Radio, Malajube et Vincent Vallière qui ont aussi cru que la publicité est un«« op-portunité et qui savourent maintenant leur popularité.

Ce sont des opportunités comme celle-ci qui permettent de continuer de créer malgré le gouffre du téléchargement. Parmi ceux qui protestent contre cette décision monétaire, combien peuvent affirmer avoir toujours payé la musique qu’ils consomment?

Alexandra Fiset [email protected]

Commentaire

L’intervention chinoise au Tibet est une honte pour la commu-nauté internationale.

Dans «ce pays», la pratique religieuse et la liberté d’ex-pression sont sévèrement sanctionnées. On détruit des monastères, on massacre des moines, on opère une politique de répression et on viole les droits des Tibétains. Mais, ne vous faites pas de soucis, n’ayez aucune pitié, ne vous révoltez pas, car la Chine agit vertueusement pour le bien du peuple tibétain!

C’est un réel fiasco selon moi. Ce peuple, qui fait face au déses-poir, tente ultimement de crier secours en se donnant la mort. Depuis maintenant plusieurs mois, les Tibétains ont recours à un nouveau moyen de pression, soit celui de l’immolation. Vivre n’est plus sup-portable. Par conséquent, ils optent pour la mort, le suicide. Depuis mars 2011, dix personnes se sont immolées en réclamant la libération du Tibet et le retour du Dalaï-Lama, exilé en Inde depuis le soulève-ment antichinois de 1959.

Le Dalaï-Lama, qui est toujours à la tête de son gouvernement, maintient une résistance non violente à l’occupation chinoise. Nous pourrions à cet effet nous questionner sur le pacifisme de ce gouver-nement. Entendez-moi bien… je ne suis pas pour la violence, mais bien pour la défense. Ainsi, est-ce qu’un peuple qui se fait violence est préférable? Les Tibétains sont de fervents croyants à la doctrine bouddhiste qui exhorte une intervention pacifiste. Selon moi, l’immo-lation est sans aucun doute une forme d’auto violence.

Aucun État ne semble prêt à contester la répression de la Chine. En effet, ce pays met en garde les gouvernements étrangers de ne pas s’ingérer dans ses affaires intérieures. Alors que la puissance éco-nomique de la Chine ne cesse de s’accroître, les dirigeants étrangers sont du coup devenus sourds et muets. Est-ce que l’immolation des Tibétains viendra attendrir le cœur des gouvernements étrangers? Nous ne saurions dire. Toutefois, la place que ces scènes prennent dans les médias inquiète le gouvernement chinois.

Nonobstant, le Tibet a besoin de pays alliés qui sauront supporter sa cause. Actuellement, deux tendances se dessinent: soit les pays ignorent la situation, soit ils appuient la Chine. Ainsi, il y a deux semaines, la police népalaise a arrêté une cinquantaine de Tibétains qui manifestaient à Katmandou pour la liberté et l’indépendance. Le Népal soutient qu’il ne tolère pas les allégations antichinoises.

La Chine est donc devenue trop puissante et menaçante pour pouvoir se la mettre à dos. Face à cette injustice sociale, les pays doivent s’unir, pour ainsi faire tomber l’autoritarisme de la nouvelle puissance mondiale. Toutefois, est-ce que l’ordre mondial actuel a intérêt à mettre de l’ordre?

Sarah Pomar Chiquette [email protected]

Coke ou croûtes?

Les qualités d’un artiste ne disparaî-

tront pas parce qu’il réussit à payer ses comptes.

Cris de secours

MONDE 5L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

E N B R E FE N B R E FITALIE

Berlusconi cède sa place

Au lendemain de la démission de Silvio Berlusconi, le chef

d’État italien Giorgio Napolitano a chargé dimanche l’ex-com-missaire européen Mario Monti de former le prochain gouver-nement. Le nouveau président du Conseil aura pour mission principale de sortir l’Italie de la crise: le pays est plombé par une dette de 1900 milliards d’euros, soit 120% du PIB. Mario Monti s’est engagé à travailler pour que l’Italie «redevienne un élément de force et non de faiblesse de l’Union européenne». (E.B.)

ligue arabeDamas s’indigneLe gouvernement syrien a

vivement réagi lundi à la décision de la Ligue arabe de suspendre la participation de Damas à ses réunions. L’orga-nisation a par ailleurs menacé la Syrie de sanctions si elle n’applique pas le plan de crise proposé par l’organisation. La Syrie «ne fléchira pas et sortira plus forte», a déclaré le ministre des Affaires étrangères. (E.B.)

OSSÉTIE DU SUDUne élection

jugée illégitime

En Géorgie, la province sé-paratiste d’Ossétie du Sud a

organisé dimanche sa première élection présidentielle, contes-tée par l’Union européenne et l’Otan. Aucun des candidats en lice n’a obtenu plus de 10% des suffrages: le vainqueur sera dé-signé à l’issue du second tour, qui aura lieu le 27 novembre. L’Ossétie du Sud est indépen-dante de facto depuis un conflit armé au début des années 1990. Tbilissi n’a pas réussi à en re-prendre le contrôle pendant la guerre éclair avec la Russie en 2008. (E.B.)

kazakhstanLancement d’une fusée

La Russie a lancé lundi une fusée Soyouz depuis la sta-

tion de Baïkonour, au Kazakhs-tan. L’appareil, qui transporte trois cosmonautes - deux Russes et un Américain - va rejoindre la Station spatiale internationale (ISS). La mission, d’une durée de cinq mois, marque la reprise des vols vers l’ISS, suspendus en août après l’échec d’un dé-collage d’un vaisseau russe de ravitaillement. (E.B.)

Comment les Ukrainiens ont-ils réagi à la condamna-tion de Ioulia Timochenko?

Ioulia Timochenko a cette image de femme extrêmement mobilisée pendant la Révolution orange (2004); aux dernières élec-tions présidentielles (2010), elle a recueilli 45% des voix. Il y a eu une mobilisation très forte dès le début du procès, en juin, et encore plus importante quand elle a été incarcérée au moins d’août: il y a eu des manifestations pour obtenir sa libération. Elle a une partie de la population derrière elle.

Selon vous, sa condamnation est-elle justifiée?

La question de l’abus de pou-voir n’est pas totalement claire. Il n’y a pas eu d’enrichissement personnel. On lui reproche le fait que l’accord ait été défavorable à l’Ukraine, et le fait qu’elle ne l’ait pas soumis au consentement du gouvernement quand elle était Pre-mière ministre. Ce genre de pra-tiques n’est pas considéré, dans le droit international, comme un abus de pouvoir, et c’est pour cette rai-son qu’il y a eu un certain nombre de critiques formulé.

Aujourd’hui, le parlement ukrainien examine une éventuelle dépénalisation de l’article par lequel elle a été condamnée.

Depuis son incar-cération, l’Union européenne (UE)exige la tenue d’un procès équitable. Peut-on considé-rer cela comme une forme d’ingé-rence politique?

L’UE lie l’en-semble de ses accords et de ses partenariats à des conditionnalités démocratiques. La question est de se savoir si cette conditionnalité dé-mocratique est légitime, mais aussi de savoir si la justice est indépen-dante en Ukraine.

L’UE ne critique pas la condamnation en elle-même, mais le fait que la justice ait été sélective: la plupart des personnes inquiétées

aujourd’hui sont des personnalités de l’opposition. S’il y a matière à inculpation dans ce genre d’af-

faires, je ne vous dis pas le nombre de personnes qui devraient être incul-pées en Ukraine!

Le futur accord d’association entre l’Ukraine et l’UE, qui prévoit la créa-tion d’une zone de libre-échange, est-il remis en cause?

Il n’y a pas de compatibilité entre cet accord d’association et une intégration dans l’Union douanière (qui regroupe Russie, Biélorussie et Kazakhstan), soutenue par Moscou.

Les dirigeants ukrainiens ont toujours joué à la fois la carte euro-péenne et la carte russe; aujourd’hui ils ne peuvent plus jouer les deux à la fois. L’Ukraine va devoir faire un choix.

L’affaire Timochenko crée la polémique en Europe

Le procès qui embarrasse l’UkraineÉtienne [email protected]

Kiev — L’ancienne Première ministre Ioulia Timochenko a été condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Reconnue coupable d’avoir négocié, en 2009, des contrats gaziers avec la Russie jugés défavorables à l’Ukraine, elle est aujourd’hui la cible d’une nouvelle inculpation. Alexandra Goujon, maître de conférences à l’université de Bourgogne (France) et spécialiste de l’Ukraine, analyse cet imbroglio judiciaire et ses conséquences diplomatiques.

«La plupart des

personnes inquiétées

sont de l’opposition»

Mort du chef des Forces armées révolutionnaires colombiennes

La guérilla à bout de souffleBenoît [email protected]

Bogota — Le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) Alfonso Cano a été tué lors d’un accrochage avec les forces armées colombiennes le 4 novembre. Très affaiblie par plusieurs revers, la guérilla marxiste-léniniste se bat désormais pour sa survie.

Tué par un bombardement aérien des forces armées co-lombiennes, le chef des Farc

Alfonso Cano a été retrouvé mort après des affrontements au sol, se-lon l’armée colombienne.

De son vrai nom Guillermo Leon Saenz, l’homme de 63 ans était considéré comme l’idéologue de la guérilla et avait pris la tête

de l’organisation en mai 2008 à la mort de son chef historique, Ma-nuel Marulanda.

«Nous avons porté à cette or-ganisation le coup le plus sévère de son histoire», a déclaré le président Juan Manuel Santos lors d’une al-locution télévisée. Depuis 2000, les militaires colombiens ont lancé plusieurs offensives dans le Sud du

pays afin de déloger les guérilleros de leurs places fortes dans la jungle, dans le cadre de la politique de «sé-curité démocratique», initiée par l’ancien président Alvaro Uribe.

Pour les Farc, cette perte constitue un nouveau revers après l’assassinat en mars 2008 de Raul Reyes, numéro deux de l’organisa-tion, et du chef militaire et stratège Jorge Briceño, en septembre 2010 par l’armée colombienne.

La guérilla a surtout perdu l’accès à Caracas, sa capitale offi-cieuse et base arrière, après la ré-conciliation diplomatique entre le Venezuela et la Colombie à l’été 2010. Fractionnés en plusieurs pe-tits fronts dans le Sud du pays, les Farc sont désormais en repli.

De la révolution au crime organisé

«C’est une force encore puis-sante, mais son influence va sans doute fortement diminuer dans les années à venir. D’ailleurs, les désertions, les arrestations et les morts ont fait chuter ses effectifs de 20 000 au début des années 2000 à 8 000 aujourd’hui», a af-firmé Hugo Loiseau, chercheur à l’université de Sherbrooke et spé-cialiste de l’Amérique Latine.

«De fait, les Farc n’ont plus rien de marxiste aujourd’hui. Il s’agit plutôt d’un mouvement qui

terrorise la population en ayant recours au racket, qualifié d’im-pôt révolutionnaire, le narcotrafic ou les enlèvements. Mais la mort d’Alfonso Cano ne favorisera sans doute pas la paix. La guérilla n’y a d’ailleurs pas intérêt, sinon, elle perdrait sa raison d’exister. C’est probablement un radical qui va prendre la tête du mouvement», a expliqué Hugo Loiseau.

Une population de plus en plus hostile

«Les Farc ont une image ex-trêmement négative au sein de la population, ils sont vus comme un mouvement terroriste et criminel. Beaucoup de Colombiens restent pessimistes sur cette guerre sans fin d’un demi-siècle, même si la mort de Cano est un coup très dur pour ses partisans. Je sens un sou-lagement, un réconfort, sans pour autant penser que la Colombie en a fini avec les Farc», a indiqué Jean-Pierre Tailleur, journaliste franco-argentin et auteur d’un ouvrage consacré à la médiatisation de l’af-faire Ingrid Betancourt.

Selon Michaëla Cancela-Kie-fer, responsable du bureau AFP à Bogota, «la guérilla reste quelque chose d’important, mais la popula-tion colombienne est davantage pré-occupée par l’emploi». La majorité des Colombiens vit avec un salaire inférieur ou égal à 260$ par mois, et le taux de pauvreté s’élève à 46%.

Photo Flickr/CC/medea_materialLa majorité des Colombiens ont une image très négative des Farc.

Ici, une manifestation contre l’organisation, en 2008.«Plus d’enlèvements, plus de mensonges, plus de morts, plus de Farc.»

6 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011QUÉBEC

E N B R E Fcoalition

Avenir québec Priorité à

l’éducation

François Legault a dévoilé lundi le coeur du programme

de son nouveau parti Coalition Avenir Québec (CAQ). Son plan d’action prévoit placer l’éducation en priorité, faciliter l’accès au soin de santé, déve-lopper l’entreprenariat et faire la promotion de la langue fran-çaise et de la culture. La CAQ entend remédier à la collusion et à la corruption dans l’industrie en créant, entre autres, un poste de commissaire à l’intégrité de la vie publique géré par l’As-semblée nationale. (B.C.)

environnementL’urbanisation

positive

Le Conseil régional de l’envi-ronnement lance une cam-

pagne de sensibilisation sur la densité urbaine et l’occupation durable du territoire. Le but est de convaincre les habitants que la densité peut être attirante et souhaitable. Dans les prochains jours, les automobilistes aperce-vront une campagne de publicité derrière les autobus du Réseau de transport de la Capitale. (B.C.)

commerce Ouverture sur l’Asie

Le Canada a participé en fin de semaine à Hawaï aux né-

gociations sur la création d’une zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique. Cet es-pace deviendrait le plus grand du monde, devant l’Union euro-péenne, si les négociations abou-tissent. Le projet de Trans Paci-fic Partnership avait été relancé vendredi avec l’annonce de la participation du Japon, troisième économie mondiale. La Chine n’en fait pas partie. (B.C.)

groupe Anonymous Toronto visée

Le groupe de cyberactivistes «Anonymous» menace de

lancer une attaque contre la Ville de Toronto si le campement d’Occupons Toronto est éva-cué. Une vidéo publiée samedi sur YouTube montre un homme en costume blanc avec un point d’interrogation à la place de la tête : «S’ils s’exécutent, nous mettrons nous aussi notre plan à exécution», a lancé la voix trans-formée par ordinateur. (B.C.)

Situation économique de la Capitale nationale

Québec épargnée par la criseStéphanie [email protected]

Québec — Avec 2,2% de croissance sur les six derniers mois et quelques 156 projets en cours, la région métro-politaine de Québec continue d’être épargnée par la crise économique.

«Nous avons remar-qué une croissance de 2,2% sur les six

derniers mois par rapport à 2010», a mentionné Louis Gagnon, éco-nomiste principal de Québec In-ternational. Pour lui, «Québec se positionne de plus en plus comme un leader, même si elle n’a pas la même taille que les autres métro-poles canadiennes». Un modèle positif que l’économiste explique par une bonne cohésion chez les gens d’affaires. «Le secteur des af-faires se regroupe pour partager ses

connaissances et accroître ses parts de marché», a-t-il ajouté.

Des projets qui stimulent l’économie

Les nombreux investissements sont aussi les garants de cette sta-bilité. En effet, 156 projets sont en route, pour un total de huit milliards de dollars.

80 autres projets, dont celui du nouvel amphithéâtre, ont été annon-cés récemment, et ce à hauteur de près de 5 milliards de dollars. C’est

encore sans compter l’annonce du maire Labeaume concernant le dé-veloppement du boulevard Laurier qui n’est pas comptabilisé dans les 80 projets.

«Les annonces de nouvelles infrastructures sont un baromètre pour évaluer le fait que l’économie va bien. Ce n’est cependant pas le seul indicateur», a commenté Chan-tal Routhier, économiste au Mouve-ment Desjardins.

Cette dernière se dit satis-faite du modèle économique de la région, basé sur la polyvalence. «L’économie de Québec est très diversifiée, une diversification en-tamée il y a une vingtaine d’années qui donne des résultats», a-t-elle expliqué lors d’une entrevue avec L’EXEMPLAIRE. Cependant, Mme Routhier préfère rester prudente pour l’avenir, «Québec ne semble pas touchée pour le moment, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une récession».

Une des meilleures élèves au Canada

Aux dires des économistes, l’économie de Québec serait donc solide. Ainsi, en 2009, alors que la plupart de ses consœurs cana-diennes ont été frappées par la ré-cession, Québec a été une des seules villes canadiennes à être épargnée et à continuer d’afficher un taux de

croissance satisfaisant Cette situa-tion économique avantageuse incite les entreprises et les travailleurs à venir s’établir ici, ce qui permet de maintenir un bon niveau d’emploi.

Les chiffres tirés de la mise à jour économique de la région mé-tropolitaine de Québec d’octobre 2011, sont particulièrement révéla-teurs de cette bonne santé. Plus de 10 000 emplois ont été créés lors des trois premiers trimestres de 2011 dans la région. Quant au taux de chômage de 4,3 %, il est l’un des plus faibles au Canada. Une bonne nouvelle qui cause toutefois une rareté de la main-d’œuvre dans cer-tains secteurs, selon M. Gagnon.

Pour certains, le modèle éco-nomique stable doit beaucoup à la fonction publique. «Beaucoup d’emplois ont été créés dans les der-nières années au niveau des sphères de haut savoir. La fonction publique occupe une place importante à Qué-bec même si celle-ci tend à être de moins en moins importante», a ana-lysé David Lesage, économiste à la ville de Québec.

Monsieur Lesage a également mentionné le fait que «la fonction publique sert en quelque sorte de coussin en cas de ralentissement économique.» Il a précisé le fait que «l’économie de la ville va bien de-puis trois ou quatre ans»..

Photo Ali Dostie156 projets sont en cours à Québec et représentent 8MM$ d’investissement.

Troubles psychologiques au Québec

Une personne sur cinq touchéeMarie-Claude [email protected]

Québec — Près de 20% de la population québécoise souf-frirait de troubles psychologiques, selon Jean-Luc Tasche-reau, président de la Fondation des maladies mentales.

Au Québec, la dépression est l’un des plus importants troubles de santé men-

tale, a indiqué Jean-Luc Tasche-reau. Selon lui, les chiffres sont en constante augmentation.

Daniel Pelletier, le directeur général de Communautés Soli-daires, un organisme d’aide de l’ar-rondissement Beauport, a affirmé que le nombre de Québécois en dé-tresse psychologique est en hausse. «Chaque année, on aide 200 nou-velles personnes», a-t-il indiqué.

Un sondage réalisé par l’Ins-titut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail auprès de 5000 travailleurs québécois montre d’autre part que 7% des répondants

manifesteraient des symptômes de dépression. D’après les chercheurs de l’étude, on pourrait évaluer à 400 000 les travailleurs ayant re-cours à des médicaments antidé-presseurs.

Des facteurs de société en cause

«S’il y a bien une justice sur Terre, c’est ça: tout le monde peut souffrir de troubles de santé men-tale», a déclaré Daniel Pelletier. Nuançant ces propos, M. Tasche-reau a précisé qu’il existe, entre autres, des prédispositions géné-tiques à la dépression.

Ce dernier a ajouté que le fait d’avoir tourné le dos à la religion est un facteur important, au Québec,

de l’augmentation des troubles de santé mentale. «Autrefois, les gens pouvaient aller se confier à leur église. S’ils avaient besoin d’un refuge ou d’aide, la communauté pouvait leur venir en aide.»

«Aujourd’hui, nous vivons dans une société individualiste. Les gens sont isolés», a déploré M. Pelletier. Les Québécois seraient ainsi plus réticents à parler de leurs problèmes à leurs proches.

Une aide difficilement accessible

«Des ressources d’aide, il en existe beaucoup, mais beau-coup sont moins connues», a re-marqué Jean-Luc Taschereau. Le problème, selon lui, reste leur ac-cessibilité. «L’attente pour un ren-dez-vous avec un psychologue est de deux ans, deux ans et demi, en plus d’être très dispendieux.»

Bien que de nombreux ser-vices d’urgence dans les hôpitaux

et de centres locaux de services communautaires soient à la dispo-sition de la population, les interve-nants n’ont pas toujours beaucoup de temps à consacrer à chaque personne. M. Taschereau regrette aussi le manque d’expertise en ma-tière de psychologie. «Les connais-sances à propos des maladies physiques, comme le cancer, ont beaucoup évolué. En psychologie, on en est au même niveau depuis des dizaines d’années. Les méde-cins ne sont alors pas tous en me-sure de donner les soins appropriés à chaque patient.»

Hélène Fradet, directrice géné-rale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de ma-ladie mentale, a souligné l’impor-tance des proches. «La famille est le premier réseau de soutien pour ces personnes en difficulté. Il est important de s’informer afin d’être de bons accompagnateurs. Sinon, on peut causer plus de mal que de bien.»

CULTURE 7L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

E N B R E Fmusique

Galaxie au Cercle

Le groupe Galaxie sera de retour à Québec demain

sur la scène du Cercle. Depuis le 15 février dernier, l’auteur-compositeur-interprète Olivier Langevin et son groupe ont connu un grand succès depuis la sortie de l’album Tigre et diesel. Le groupe a été nominé au Prix Polaris pour le meilleur album canadien de l’année ainsi qu’à l’Autre Gala de l’ADISQ pour le meilleur album alternatif en 2011. (M-A.D.)

modeKolchic

fait sa marque

C’est samedi le 12 no-vembre que Kolchic lan-

çait sa collection automne hiver Catwalk. Kolchic a présenté des créations authentiques et auda-cieuses qui font des heureuses depuis maintenant deux ans. De nombreuses fidèles s’étaient rassemblées au Beaugarte pour découvrir les nouveautés de la griffe qui a fait sa marque grâce à ses assemblages asymétriques d’imprimés colorés. (A-A.L.)

humourPaquet en

supplémentaire

L’humoriste Dominic Pa-quet sera en supplémen-

taire vendredi le 18 novembre à à l’Anglicane de Lévis. Paquet présentera son deuxième spec-tacle solo acclamé par la cri-tique et ses pairs, «Paquet voit le jour», dans la salle intimiste du Vieux-Lévis. La mise en scène est signée par l’ancien hu-moriste Michel Courtemanche. Plus de 40 personnages inter-prétés par l’humoriste défileront sur scène. (E.D.)

musiqueAlex Nevsky en tournée

L’auteur-compositeur-inter-prète Alex Nevsky foulera

les planches du théâtre Petit-Champlain ce samedi. Le lauréat au gala de L’ADISQ 2011 dans les catégories «Révélation de l’année» et «Album Pop Rock», sera de passage à Québec dans le cadre de sa nouvelle tournée. L’artiste qui a lancé son premier album teinté d’énergie, d’intelli-gence et d’originalité, De lune à l’aube, est sur une véritable lan-cée depuis un an. (G.B.)

Cette salle numéro 7 qui verra le jour dès la fin novembre, se veut d’un

tout autre genre. «Nous allons offrir à notre clientèle une nou-velle salle plus confortable avec plus d’espace pour les jambes, des tables pour y déposer les consommations et ce, dans une atmosphère feutrée» a mentionné Robin Plamondon, vice-président des finances et des opérations au Cinéma le Clap. La salle de 37 places sera située dans l’ancien café du Clap.

M. Plamondon a ajouté que la programmation présentée dans la salle 7 sera davantage compo-sée d’œuvres inédites ou faisant l’objet de demandes spéciales de la part des cinéphiles. Par le biais de sondages Internet, les specta-teurs choisiront les thèmes des « Zoom sur… » en votant pour le cinéaste ou l’acteur de leur choix.

Les tarifs d’entrée resteront les mêmes pour les clients de la nouvelle salle. Comme le cinéma offre déjà des produits alcooli-sés à consommer en dehors des salles, les prix de ceux-ci de-vraient rester les mêmes selon la coordonnatrice des opérations, Nella Couglietta, .

Selon M. Plamondon, ces nouveaux aménagements per-mettront de rejoindre une clien-tèle bien spécifique. Geneviève Bachand-Boisclair et Luis Dion-Dussault, tous deux abonnés au Clap, se réjouissent de l’ajout de cette septième salle, car celle-ci va permettre d’élargir l’offre en matière de présentation de films étrangers et québécois. «C’est intéressant de fréquenter Le Clap puisque les propriétaires sont à l’écoute de la clientèle et n’hé-sitent pas à innover», a souligné Geneviève Bachand-Boisclair.

Annie-Pier [email protected]

Québec — Afin de répondre au besoin des cinéphiles, le Cinéma Le Clap ouvrira une nouvelle salle qui se distin-guera notamment par son permis de consommation d’al-cool pendant la projection des films.

La salle numéro 7 sera la seule à détenir un permis de consommation d’alcool.

C’est ce que André-Philippe Côté du journal LE SOLEIL et

Yannick Lemay mieux connu sous son pseudonyme Ygreck au JOURNAL DE QUÉBEC ont ex-pliqué lors du «Bye Bye 2011 en caricatures!». L’événement était présenté par la Fédération profes-sionnelle des journalistes du Qué-bec le 12 novembre au Musée de la civilisation de Québec.

Pour M. Côté, certains poli-ticiens facilitent la tâche des ca-ricaturistes. «Labeaume, il fait la moitié de la job, il nous reste juste à signer en bas», a-t-il dit avec hu-mour. «C’est certain que c’est plus facile quand la personne est colo-rée et qu’elle possède une physio-nomie particulière», a-t-il ajouté en donnant comme exemple la cheve-lure distinctive du Premier ministre Jean Charest.

Yannick Lemay a aussi indiqué l’importance du caractère expressif de certains politiciens. «Harper est très difficile à faire puisqu’il n’est pas expressif. Par contre, Jack Layton était un personnage que j’adorais dessiner.»

Une année généreusePour Côté et Ygreck, l’année

2010-2011 était chargée: «Ce fut une des plus grosses années que j’ai vue. Des évènements différents se bousculaient à chaque semaine», a illustré le caricaturiste du SOLEIL qui a souligné les rebondissements politiques, que ce soit aux niveaux provincial, national ou internatio-nal.

Au Québec, les différentes commissions d’enquêtes sur la construction, la création de la Coa-lition pour l’avenir du Québec, le financement du nouvel amphi-théâtre et les déboires de Pauline Marois au sein du Parti Québécois ont notamment volé la vedette sur le plan caricatural. «La vague orange fut un événement bien inté-ressant à dessiner», a aussi indiqué Yannick Lemay.

Antoine Robitaille, journaliste au DEVOIR et analyste, a déclaré que «ce fut une année où nous, journalistes à la Colline parlemen-taire, avons été témoins d’un affai-blissement de la langue politique», nommant des ministres tels Laurent Lessard et Serge Simard.

Marc-Antoine [email protected]

Québec — Régis Labeaume, Jean Charest, Jack Layton et Pauline Marois étaient les cibles préférées des caricatu-ristes de la presse dans la dernière année.

Le dada des caricaturistes

Ali Dostie

Le Clap innove

Photo Alexandra FisetLe graffiti d’une hauteur de 9 mètres et d’une longueur

de 36 mètres ne peut passer inaperçu sur le boulevard René-Lévesque.

«Art ou pas, même voulu, c’est vraiment laid!», s’est indigné

Steve Leclerc sur la page Facebook du Grand Théâtre.

L’initiative, qui semble être du vandalisme, provient en fait de l’établissement lui-même à l’oc-casion de son 40e anniversaire. Le choix d’entacher des édifices publics ou les coûts de nettoyages tracasse plusieurs personnes qui

voient mal le coté artistique de la chose.

L’initiateur du projet, Martin Genest, a voulu confronter les ci-toyens à son message en rendant hommage à la murale de Jordi Bo-net. Il fait l’éloge de liberté d’ex-pression, de l’art malgré la laideur et de l’ouverture d’esprit. D’autres manifestations tout aussi inusitées sont prévues dans les prochaines semaines.

Alexandra [email protected]

Québec — Le graffiti du mot «Liberté» apposé sur une fa-çade du Grand Théâtre soulève sur le Web plusieurs réac-tions et questionnements quant à sa pertinence.

Liberté en toutes lettres

Photo Ali Dostie

SPORTS8 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011

E N B R E Fvolley-ball rouge et or

Cuisante défaite féminine

L’équipe féminine de vol-leyball du Rouge et Or

s’est inclinée en trois manches (25-19, 28-26 et 25-14) vendredi soir au Peps face aux Carabins de l’Université de Montréal. Dans la défaite, Ève Thibault a réussi 8 attaques marquantes et 2 as. Les prochains matchs se-ront le 18 novembre à Montréal et le lendemain au PEPS face à Sherbrooke. (M.L.P.)

basketball rouge et or

Visite à McGill

Les clubs de basketball mas-culin et féminin du Rouge

et Or débutaient leur saison régulière samedi dernier en vi-sitant les clubs de l’Université McGill. Du côté des hommes, la troupe de Jacques Paiement Ju-nior s’est inclinée 82-57 contre les Redmen. Chez les filles, les protégées de Linda Marquis ont débuté la saison du bon pied, l’emportant difficilement 74-68 contre les Martlets. (E.D.)

football collégial

Québec couronné

Deux équipes collégiales de la région de Québec ont

remporté la fin de semaine der-nière le Bol d’or, couronnant les champions des séries au football étudiant. En effet, les Élans du Collège François-Xa-vier Garneau et le Notre-Dame du Campus Notre-Dame-de-Foy ont soulevé le précieux trophée en disposant respectivement des Spartiates du Cégep de Vieux-Montréal et des Condors du Cégep de Beauce-Appalaches. (E.D.)

remparts de québecSéjour

victorieux

Les Remparts de Québec ont connu une fin de semaine

en Abitibi couronnée de succès suite à deux victoires face aux Huskies de Rouyn-Noranda vendredi et aux Foreurs de Val d’Or samedi l’emportant respec-tivement 5-2 et 5-1. Le joueur de 16 ans des Diables Rouges, Anthony Duclair, a connu une bonne fin de semaine cumulant 2 buts et 2 passes lors de ces parties. (E.D.)

Super série Subway

Domination russe

David [email protected]

Québec — Les Russes ont balayé pour une troisième fois en neuf ans les étoiles de la Ligue de hockey junior ma-jeur du Québec (LHJMQ) mercredi soir au Colisée Pepsi.

C’est au terme d’un fes-tival offensif qui s’est conclu par la marque

de 5 – 4 en tirs de barrage en fa-veur des Russes que les jeunes de la LHJMQ se sont inclinés.

L’équipe de la Russie a ouvert la marque en première période avec un but de Nikita Kucherov. Avec seulement 55 se-condes d’écoulées dans le match, l’attaquant du CSKA Moscou a brillamment déjoué Louis Domin-gue lors d’une échappée.

Il a fallu attendre la deu-xième période pour que l’équipe LHJMQ s’inscrive au pointage. C’est d’abord Matthew Bisson-nette qui a trompé la vigilance du gardien russe, permettant ainsi à son équipe de revenir à égalité. Avec huit minutes d’écoulées dans la période, Charles Hudon a mar-qué et offert l’avantage aux siens.

La troisième période a été animée. Deux buts sans réplique, marqués par Emil Galimov et par la vedette des Remparts de Québec Mikhail Grigorenko ont donné l’avance à l’équipe russe. Bissonnette est revenu à la charge avec son deuxième but du match afin de créer l’égalité. Huit secondes plus tard, Nikita Gusev redonne l’avance aux Russes. Avec seulement 15 secondes à jouer, la LHJMQ a nivelé la marque afin d’aller en tirs de

barrage que les Russes ont remportés.

Des points forts malgré la dwéception

Après la partie, la déception se lisait sur le visage de l’entraî-neur des étoiles de la LHJMQ, Patrick Roy. «C’était de gros changements d’arriver contre une équipe aussi compétitive que la Russie. Mais dans l’ensemble, il y a plusieurs aspects que j’ai aimés, mais le mot victoire n’était pas au bout du résultat», a-t-il déclaré.

Pour sa part, Matthew Bis-sonnette, propriété du Titan d’Acadie-Bathurst, a vu du po-sitif dans cette défaite. «On a travaillé fort comme équipe. Nous sommes allés au filet plus souvent, ce que nous n’avons pas fait lundi à Victoriaville», a commenté celui qui a été désigné l’étoile du match, suite à sa per-formance de trois buts.

De son côté, Charles Hudon, des Saguenéens de Chicoutimi, partage ce point de vue. Pour lui, l’équipe était bien au rendez-vous. «On a dominé les deux par-ties et nous avons eu nos chances de marquer, nous n’avons simple-ment pas été capables de capitali-ser. Avec Matthew (Bissonnette), nous avons au moins pu s’inscrire au pointage et nous avons démon-tré ce que nous avions comme équipe», a expliqué l’attaquant.

L’équipe de football du Rouge et Or a remporté samedi au stade Telus sa 9e coupe Dunsmore consécutive, en battant les Carabins

de l’Université de Montréal sur le score de 30 à 7. Le R&O est donc qualifié pour disputer vendredi prochain la coupe Mitchell contre les Dinos de Calgary. Sébastien Lévesque a assemblé 197 verges au sol, en plus de marquer deux touchés dans la victoire. (J-B.D.)

Photo Alexandra Fiset

Victoire des Kebs de Québec

Robert Spon mécontent

Anthony [email protected]

Québec — Un manquement à la défense a consterné l’en-traîneur Robert Spon lors de la victoire de 98-94 des Kebs de Québec sur les Miracles de Moncton dimanche, au Peps de l’Université Laval.

«Je vais regarder pour des gars qui veulent jouer en défense. S’il n’y a pas de

l’amélioration, les autres devront retourner à la maison», a lancé Ro-bert Spon, entraîneur des Kebs.

Tout comme lui, Ricky Volcy n’a pas parlé d’un match parfait. «Il y a certainement des choses à rectifier. Il faut qu’il y ait beau-coup plus de défense. Qu’on joue plus en collectif». M. Spon a par la suite annoncé qu’il y aurait pro-bablement du changement dans les prochaines semaines. «Je ne vais pas regarder les gars perdre notre énergie dans la défense. Je ne vais pas regarder sans bouger. Il va y avoir du mouvement».

Un match serréLes Kebs n’ont pas mené le

début du match. L’équipe n’était pas à l’offensive. Les Miracles ont mené le premier quart 27 à 20. «Je ne suis vraiment pas content de cette marque», a franchement sou-ligné le pilote. Néanmoins, après seulement deux minutes au deu-xième quart, l’équipe de Québec s’est affirmée réellement en égali-sant. «À la maison tu dois gagner, c’est plus facile. Tu te sens bien quand tu es chez toi», a commenté Ricky Volcy. À la moitié du quart, les Kebs ont pris enfin les devants sur Moncton pour la première fois de la rencontre et conserve celle-ci jusqu’à la fin de la demie.

«C’est le troisième quart qui fait qu’on contrôle au basket. C’est vraiment là qu’on devait prendre notre avantage. C’est ce qu’on a

fait», a commenté Yannick Anzu-luni, des Kebs. Les Miracles ont enchaîné plusieurs fautes, ce qui a avantagé les Kebs. Le troisième quart s’est terminé en faveur de Québec avec 78-63. Le dernier a offert une remontée des Miracles en reprenant les devants 80 à 72.

Ralphy Holmes en lumièreMalgré tout, l’avantage a

rapidement été repris par Qué-bec. Plusieurs lancers de pénalité se sont enchaînés pour les deux équipes. En moins d’une minute, Ralphy Holmes et Yannick An-zuluni ont marqué trois paniers. «Ralphy nous a vraiment aidé à la fin du match, a noté l’entraîneur de l’équipe, les autres n’ont pas tous fait un bon travail, je ne les recon-nais pas. Je leur donne des plans et ils ne m’écoutent pas. Ça ne nous aide pas du tout.»

La victoire a été tout de même au rendez-vous. «On s’est passé beaucoup la balle, puis on a mar-qué souvent. On s’en est tenu vraiment à l’équipe. C’est ce qui fait qu’on a gagné aujourd’hui», a conclu Yannick Anzuluni.

Deux joueurs de l’équipe de Québec se sont nettement démar-qués ce dimanche, Ralphy Holmes avec 19 points et le Canadien, Yannick Anzuluni avec 16 points. Pour leur part, Tommy Mitchell et Ricky Volcy ont dû quitter le match, victimes de blessures. Le prochain match des Kebs aura lieu le mercredi 16 novembre. Ils af-fronteront le Power d’Oshawa, en Ontario.

Photo Anthony Melanson GiassonMalgré la victoire, Robert Spon a déploré sa défense déficiente.

9e Coupe Dunsmore consécutive