Lettre Ouverte de Fo Au Directeur

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Rémire-Montjoly, le 18 septembre 2013 Le Personnel de Surveillance Au Directeur du CP de GUYANE Objet : Le CP DE GUYANE EN CO-GERANCE Monsieur le Directeur, Nous vous écrivons afin de vous alerter sur le fonctionnement ahurissant du Centre Pénitentiaire de Guyane et tenons à votre disposition tous les justificatifs de nos dénonciations. A votre arrivée, notre organisation vous a apporté tout son soutien et comptait sur votre implication pour améliorer le fonctionnement de notre établissement. Aujourd’hui nous tenons à dénoncer les faits suivants : Alors que vous connaissiez notre position sur les moyens employés pour l’effarouchement des hirondelles, vous avez insisté pour évoquer ce sujet qui n’était pas prévu à l’ordre du jour du comité technique départemental du 28 juin 2013. Vous avez pris à partie notre organisation parce que les surveillants ont cessé de participer à l’effarouchement des oiseaux. Vous nous avez indiqué que c’est dans leur intérêt que vous avez pris cette décision en précisant que 44 000 euros ont été débloqués pour chasser les hirondelles, mais que vous aviez refusé de faire appel au GEPOG (Groupe d’études et de protection des oiseaux en guyane) , car selon vous, cette association ne garantissait pas l’éviction définitive des hirondelles du CP. Nous constatons cependant que si pour vous une association ornithologique n’est pas capable d’effaroucher les hirondelles, le patron d’une simple entreprise de BTP peut le faire sans aucun problème. Cet employeur a en effet installé le matériel pour procéder à cet effarouchement : soient 2 ballons d’halloween non gonflés à l’hélium, 2 canons à gaz ainsi que des filets anti-volatiles tout en participant activement à cette chasse ouverte. Les hirondelles sont en effet devenues « la poule aux oeufs d’or » de cet entrepreneur. Il ne doute pas que les tirs soient inefficaces, ce moyen ayant déjà été FO Guyane Centre Pénitentiaire de guyane BP 150 97354 REMIRE MONTJOLY CEDEX Tél : 0594 35 58 28 / Port : 0694 23 01 42 1

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Rémire-Montjoly, le 18 septembre 2013

Le Personnel de Surveillance

Au

Directeur du CP de GUYANE

Objet : Le CP DE GUYANE EN CO-GERANCE

Monsieur le Directeur,

Nous vous écrivons afin de vous alerter sur le fonctionnement ahurissant du Centre Pénitentiaire de Guyane et tenons à votre disposition tous les justificatifs de nos dénonciations.

A votre arrivée, notre organisation vous a apporté tout son soutien et comptait sur votre implication pour améliorer le fonctionnement de notre établissement.

Aujourd’hui nous tenons à dénoncer les faits suivants :

Alors que vous connaissiez notre position sur les moyens employés pour l’effarouchement des hirondelles, vous avez insisté pour évoquer ce sujet qui n’était pas prévu à l’ordre du jour du comité technique départemental du 28 juin 2013.

Vous avez pris à partie notre organisation parce que les surveillants ont cessé de participer à l’effarouchement des oiseaux.

Vous nous avez indiqué que c’est dans leur intérêt que vous avez pris cette décision en précisant que 44 000 euros ont été débloqués pour chasser les hirondelles, mais que vous aviez refusé de faire appel au GEPOG (Groupe d’études et de protection des oiseaux en guyane), car selon vous, cette association ne garantissait pas l’éviction définitive des hirondelles du CP.

Nous constatons cependant que si pour vous une association ornithologique n’est pas capable d’effaroucher les hirondelles, le patron d’une simple entreprise de BTP peut le faire sans aucun problème.Cet employeur a en effet installé le matériel pour procéder à cet effarouchement : soient 2 ballons d’halloween non gonflés à l’hélium, 2 canons à gaz ainsi que des filets anti-volatiles tout en participant activement à cette chasse ouverte.

Les hirondelles sont en effet devenues « la poule aux oeufs d’or » de cet entrepreneur. Il ne doute pas que les tirs soient inefficaces, ce moyen ayant déjà été

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expérimenté par le passé. Mais le but du jeu n’est pas de voir partir les hirondelles mais de les voir revenir chaque année et ainsi gagner le jackpot à tous les coups.

Ce gradé, fournisseur, conseiller, cogérant, restaurateur etc… pratique un business hallucinant. Il fait le maximum syndical en installant lui-même des grilles, des filets, des concertinas, des canons à gaz, … dans l’intérêt du personnel. On peut le voir superviser tous ces chantiers en qualité de membre du CHSS.

Ce n’est donc une surprise pour personne ! Cette année encore, les hirondelles sont de retour : il n’en manque pas une à l’appel malgré la première campagne d’effarouchement, validée par vous.

Nous parions que l’année prochaine, les hirondelles seront encore là.

Lors de la première campagne d’effarouchement, des surveillants ont été utilisés comme de la main-d’oeuvre gratuite par cet employeur puisqu’ils ont été rémunérés par l’argent public. Mais cette année, il vous sera donc difficile de justifier l’utilisation de 40 000 euros de munitions même si vous avez ordonné à vos subordonnés de l’encadrement de prendre les armes.

Vous savez que le personnel est désormais de plus en plus critique sur le transport et l’utilisation d’armes à feu au sein de la prison.

Aussi, par peur d’empêcher tout incident lors de votre passage pour les séances de tir, vous avez sorti une note de service afin d’isoler l’agent posté à la porte d’entrée principale. La porte d’entrée principale ou est installée l’armurerie, gardée par un unique agent en service de nuit. (Pratique du CP Guyane).

A aucun moment vous n’avez avisé les représentants du personnel sur l’utilisation des fonds alloués pour l’effarouchement des oiseaux. Nous avons eu vent de cette campagne par note de service. Cette décision a été approuvée uniquement par le syndicat majoritaire.

Cependant dès que nous en avons eu l’occasion, nous vous avons précisé notre position à savoir que nous n’étions pas opposés à un effarouchement mais aux moyens employés pour ce faire.

C’est-à-dire :

- à l’utilisation autorisée de fusils de chasse personnel non contrôlés et non répertoriés par une note de service.- à la participation des agents à cet effarouchement pendant la nuit.- à l’utilisation des détenus, pour le ramassage des douilles (des douilles non percutés ont été retrouvés dans des cellules du centre de détention).- au risque sanitaire que représente la présence des cadavres d’hirondelles dans les zones ou circulent les agents.

Pourtant dans le rapport du CHSS, vous avez habilement fait mentionner que FO s’opposait à tout effarouchement des hirondelles.

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Nous laissons le soin à d’autres associations de militer pour l’écologie. La position de Force Ouvrière est surtout la mise en place d’une action efficace et durable pour faire partir les hirondelles de notre lieu de travail et que les choses soient faites dans la légalité. Nous proposer un remake des mauvaises méthodes déjà appliquées ne peut nous satisfaire.

L’attitude que vous adoptez, nous laisse penser, que vous prenez les agents du Centre Pénitentiaire de Guyane pour des MOUTONS.

Les inviter à tirer dans l’enceinte de l’établissement en service de nuit, près des unités de vie des détenus, est absolument irresponsable !!! Des nouveaux nés étaient présents en détention pour femme lors de séance de tirs appuyés.

Pensez-vous qu’avec des heures supplémentaires vous pouvez acheter nos collègues !!!

Nous osons croire que nous ne sommes pas dans une RÉPUBLIQUE BANANIÈRE !

Monsieur le Directeur, le personnel est fatigué…

Nous sommes fatigués par votre mépris consistant à nous faire participer à des groupes de travail pour qu’en fin de compte vous imposiez votre décision.

Vous vous plaignez constamment du manque d’agents en détention. Mais vous placez des surveillants à des postes fixes qui ne figurent même pas dans l’organigramme du personnel.

Vous n’ignorez pas tous ces dysfonctionnements, car vous en êtes à votre deuxième séjour dans notre établissement. Vous savez bien que ce sont les directions successives, qui ont mis à mal la gestion du personnel, avec la complicité d’UFAP.

Nous avons le sentiment qu’avec un simple grade de « MAJOR, un représentant syndical », est le véritable directeur du Centre Pénitentiaire.

Honte à vous de désavouer votre Directrice adjointe en lui imposant la reconduite d’une réunion de 4 heures à laquelle le syndicat majoritaire avait refusé d’assister.

Vous lui avez ordonné de recevoir à deux reprises un représentant du syndicat majoritaire en présence du gradé du service Origine. Initialement ce groupe de travail était composé de 13 personnes. Pourquoi les autres n’ont-elles pas été invitées ? Ce fait est d’autant plus grave, que les responsables de notre organisation se trouvaient postés en détention sans la possibilité de se faire détacher.Ces groupes de travail clandestin sont autant de preuves de votre mépris pour le dialogue social. Arrêtez d’envoyer votre Directrice Adjointe au « casse-pipe ».

Le dialogue social est bafoué !

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Ces réunions bidon vous permettent-elles de vous faire valoir auprès de vos supérieurs en impliquant faussement à vos décisions les organisations syndicales ainsi que le personnel ?

Le personnel est fatigué de votre politique fondée sur l’inégalité de traitement entre les agents.

Des congés pour la participation à un stage syndical ont été refusés à des adhérents de notre organisation par « nécessité de service » alors que ce même stage a été accordé à d’autres, obligeant l’établissement à fonctionner avec moins de 9 agents.

Vous nous avez communiqué votre refus la veille de la date prévue pour ce stage alors que notre demande vous a été présentée dans les règles un mois auparavant.

Pourquoi tant d’acharnement vis-à-vis de notre organisation syndical ???

Il est vrai que la FORMATION, c’est l’accès AU SAVOIR ET LA CONNAISSANCE…Serait-il dans votre intérêt que le personnel reste ignorant des rouages de l’administration et du respect de leur intérêt matériel et moral ???

Vous déléguez au service Origine la gestion administrative des agents en leur donnant accès aux documents confidentiels des agents. Alors que seul le service RH est habilité à recevoir ces documents.

Vous dites ne pas être responsable de l’absentéisme de l’établissement alors que l’absentéisme est un problème de gestion administrative.

Il est grand temps que vous compreniez Monsieur le Directeur que l’absentéisme est la conséquence et non la cause de tous les dysfonctionnements qui sont constatés dans le rapport d’audit.

Nous trouvons détestable le procédé consistant à rendre chaque surveillant responsable de l’absentéisme de son collègue.

Nous disposons de preuves incontestables que vos services ont agi avec une parfaite mauvaise foi afin de ne pas remplacer les agents qui étaient en arrêt maladie.

Le service Origine s’est abstenu délibérément de pourvoir au remplacement d’un agent pendant plusieurs semaines consécutives au motif qu’il était en absence injustifiée ! Ce faisant, ce service a privé une équipe de deux agents en service de nuit en expliquant qu’il n’était pas responsable de cette situation.

Le but inavouable de cette man?uvre était de dresser les surveillants les uns contre les autres tout en réduisant les heures supplémentaires. Ceci au mépris de la sécurité pour le service de nuit.

Nous avons en effet interrogé des planificateurs disposant d’une longue expérience au service ORIGINE : ils nous ont tous répondu que la meilleure façon de gérer ce cas était de planifier l’agent concerné en tant que « dispo ». (Pratique du CP Guyane).

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Il n’y avait donc pas lieu de faire subir à toute une équipe, l’absentéisme d’une seule personne.

Ce gradé a commis une faute que seul un gradé qui n’est pas conscient de ses responsabilités aurait pu commettre.

Aujourd’hui, il paie au prix fort le prix de la division.

Mais vous lui avez réservé son lot de consolation, parait-il ??? Le grade de MAJOR lui est promis !!! Dommage, pour ceux qui se dévouent durant des années en détention en attendant gentiment une reconnaissance de votre part.

Nous rappelons aimablement au planificateur que les surveillants sont la seule ressource « humaine » dont il dispose pour effectuer le travail en détention.

Mais il est vrai, Monsieur le Directeur, qu’il est difficile de faire machine arrière, lorsque l’on a pactisé avec le diable!!!

S’agissant de la gestion du mess, Monsieur, vous ne pouvez pas ignorer que les chambres réservées au personnel sont louées toute l’année à des personnes étrangères à l’administration pénitentiaire. Ces « pensionnaires » bénéficient d’une prestation hôtelière aux dépens de nos collègues dans le besoin. Le mess propose également des services traiteurs et des actes de commerce à titre privé. Ces prestations sont soumises à l’article 632 du code du commerce.Est-ce dans les vocations du mess de faire du bénéfice ? Le mess a t-il le droit de faire concurrence aux petits commerçants du département qui font habituellement les foires et aussi les fêtes Patronales (fête des communes). Avez-vous autorisé la tenue d’un stand en votre qualité de Président d’honneur ? Avez-vous autorisé la tenue d’un stand sur la voie publique, stand dénommé par la population « STAND DU MESS » ou « STAND DESPERADOS ». S’il s’agit du stand de la pénitentiaire ; d’où proviennent les fonds qui ont permis d’acheter les marchandises vendues sur la voie public ?

Quel est le ou les bénéficiaire (s) des fonds récoltés dans l’exploitation de ce stand ?Qui à confectionné les bidons de jus et les plats cuisinés vendus pendant les trois jours de la fête de Rémire ?

Il se murmure à ce propos, que tout cela a été confectionné le jeudi 05 septembre par les détenus du centre de semi-liberté et que ces derniers ont été retenus en cuisine jusqu'à 17 heures. Quel est l’intérêt de cette extension d’activité pour le personnel ? Pendant ces trois jours de festivité, trois véhicules ont été aperçus à proximité du mess, chargeant de la marchandise destinée à ce stand.

Cette extension d’activité n’est pas prévue dans les statuts du mess et ne rend pas service au personnel. En effet le week-end, le personnel est obligé de se restaurer par ses propres moyens, compte tenu du fait que le mess est fermé.

Lors de son passage au sein de notre établissement l’an dernier, le directeur interrégional, a félicité le mess pour sa gestion en estimant que c’était le mess le mieux géré de France !!!

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Sait-il au moins que le mess emploie depuis sept ans une aide-cuisinière dont le salaire horaire est inférieur au smic hôtelier ? Nous disons bien que le salaire horaire est inférieur au smic hôtelier. Depuis 2008, le Mess n’a jamais payé les cotisations sociales de cette salariée. Nous disons bien que le Mess n’a jamais payé les cotisations sociales de cette salariée. Ce qui l’a obligée à faire une demande de C M U. Étant la seule salariée en contrat à durée indéterminée, elle est devenue une source de problèmes à leurs yeux. D’après les dires de cette dernière, elle fait l’objet de pressions et de vexations visant à la faire démissionner. Le vendredi 06 septembre, cette employée a été menacée avec un couteau de la part de la gérante, qui a nié les faits. Les seuls témoins sont les détenus.

Pourquoi avoir étouffé cette affaire ???

Sait-il qu’en l’absence de cette aide cuisinière, ce sont les détenus du centre de semi liberté qui font office de cuisiniers en confectionnant le repas pour le personnel et les clients extérieurs ? Nous rappelons, que les détenus travaillant au mess, sont payés par l’Administration et n’ont pour tâche que « la plonge ». Ils n’ont aucune connaissance et formation en matière d’hygiène alimentaire.

INIMAGINABLE NON ???

Nous avons cru comprendre que le mess est très endetté. Un cabinet d’huissier a été saisi par la sécurité sociale pour des « IMPAYÉS ». Malgré ces DETTES, des pique-assiettes ainsi que leur famille mangent à l’il.

Vous ne pouvez pas ignorer non plus que des « OPEN BAR » sont organisés au mess jusqu’à 3 heures du matin.

Et que certains dimanches le mess est utilisé pour des « GARDEN PARTY » familiales.

Depuis plusieurs années, aucune réunion ni assemblée générale n’a été organisée. Néanmoins le mess dispose d’un bureau qui a été enregistré au greffe des associations au mois de janvier 2012. Pire encore, un personnel ayant quitté l’établissement depuis deux ans, y figure en qualité de trésorière adjointe. Comment votre sous directeur Monsieur LAGRANGE a pu présider en 2012 une assemblée générale sans que, aucun membre du conseil d’administration n’aie été convoqué et ne pas s’apercevoir de cette irrégularité ? A-t-il encore été victime de pression d’un certain syndicat, comme il nous l’a avoué lors de la dernière réunion du service de nuit ?

En tant que Président d’HONNEUR du mess, vous avez un devoir de contrôle et un droit de regard sur le fonctionnement du mess.

De même, vous ne pouvez pas ignorer que les serrures des locaux du pôle syndical ont été changées pour empêcher à l’association culturelle du personnel pénitentiaire de s’y installer. Cela s’est fait avec votre bénédiction car depuis 2 ans cette association n’a cessé de vous solliciter.

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Ce fait est intolérable lorsque que l’on sait l’effort que cette association déploie afin que tous les enfants du personnel bénéficient de sorties et de cadeaux pour les fêtes de noël. Actuellement l’association campe sur le parking pour effectuer ses réunions et stocke les cadeaux de noël au domicile de ses adhérents.

Monsieur le directeur, le centre pénitentiaire n’appartient à personne. C’est un bâtiment de l’État dont nul n’est propriétaire.

Par ailleurs, vous avez choisi un médecin de prévention connu de tous ceux qui suivent l’actualité judiciaire de notre département.Il opère au sein de notre établissement sans connaitre les dossiers médicaux des agents. Les visites sont bâclées sans examen médical approprié à la pénibilité et au risque de notre profession.

Où est le sérieux des ces visites médicales ???

Peut-être que vos priorités sont l’application du 1/30ème à des agents qui auraient le malheur de se louper ne serait-ce qu’une fois. Il y a deux ans, vous avez à la demande du syndicat majoritaire, payé très cher une entreprise pour former les gradés au management. Cette formation pourrait être utile également pour le corps de direction.

Monsieur, vous refusez d’affecter un agent au centre semi-liberté en service de jour comme en service de nuit en dépit d’une récente évasion : Une expédition punitive en ville, organisé par 3 personnes mises sous mandat de justice en régime semi-libre ; qui se solde bien car ils n’ont pas trouvés leur victime. Nous vous avons alors demandé en commission technique départementale du 4 septembre 2013 de faire mention sur la future note de service concernant les rondes de nuit que : « Le centre de semi-liberté est dispensé de ronde ». Vous vous êtes opposé à cette demande et devant témoins, vous avez reproché à une représentante du bureau local d’informer votre hiérarchie ainsi que la presse de vos manquements. Alors qu’en sa qualité d’élue de la commission exécutive natio-nale, c’est son rôle de mettre en lumière les dysfonctionnements de cet établisse-ment.

Vous mettez la vie des personnes détenues en danger, car celles-ci sont li -vrées à elles-mêmes la nuit, les week-ends et les jours fériés. Dans l’hypothèse d’un incendie ou d’une bagarre, il est impossible d’intervenir dans les meilleurs délais compte tenu de l’éloignement du centre semi-liberté par rap-port au reste de la détention, de l’absence de vidéosurveillance et d’appel d’ur-gence fonctionnel sur les lieux.

Selon vous, vos choix sont-ils justifiés par un manque d’effectif.

Un audit à mis en évidence l’existence d’un nombre important de postes fictifs et aménagés. Des agents occupent ces postes de façon indéterminée alors qu’une note rappelle que, passé un certain délai vous devez saisir la commission de réforme.

C’est ainsi que le centre pénitentiaire compte à la fois un assistant chargé de pré-vention ET un technicien d’hygiène et de sécurité (celui-ci n’est ni plus ni moins le grade supérieur de l’assistant de prévention). Il n’existe en France qu’un assistant de prévention par direction régionale.

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Dans le compte rendu rédigé par la directrice des ressources humaines concernant les fiches de postes de l’assistant de prévention, Madame LAARRAJI écrit : « cette fiche de poste n’a pas été rédigée dans l’attente du retour de Monsieur MR BAT-TENDIER ». Ce qui signifie que l’agent occupant ce poste n’en est pas le titulaire. Pourquoi ces deux agents n’exercent-ils pas les fonctions pour lesquelles ils ont été recrutés ?

Ce mode de gestion, est inacceptable, aux yeux de ceux qui mouillent le maillot de-puis des années et qui doivent lier leur vie familiale et leur vie professionnelle avec les horaires atypiques que l’on connaît.

Au Centre Pénitentiaire de Guyane, vous avez des personnels de très grandes valeurs. Ces personnes ne sont pas devenues surveillants par manque d’instruction ou d’intelligence…

Les aléas de la vie, font que l’on peut se retrouver dans un corps de métier, et cela ne fait pas de votre personnel, pour autant des ALIÉNÉS.

Monsieur le directeur :Pendant combien de tems encore, allez vous nous prendre pour des

CONS ???Nous vous demandons d’arrêter ces agissements.

Monsieur le Directeur, qu’est ce qui vous empêche d’agir ??? D’imposer votre autorité ???

Avez-vous laissé derrière vous des « DOSSIERS » lors de votre précédent séjour ???

Ou est-ce que vous avez comme consigne de ne pas commettre de bruits ni de Vagues ???

Le Personnel de Surveillance

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