Lettre mensuelle d'information

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éditorial L ETTRE la d’information (2) Personnage de La recherche du temps perdu ( 3 ) Homme politique français (1888-1979) ( 1 ) Retrouvez la traduction sur notre site www.fin-echiquier.fr « Within our mandate the ECB is ready to do whatever it takes to preserve the euro. And believe me, it will be enough. » (1) Ces mots prononcés par Mario Draghi l’été dernier ont marqué un tournant majeur de la vie des marchés financiers en 2012. Avant, les jours de l’euro étaient comptés ; après, la catastrophe annoncée n’était plus inéluctable. Derrière ces propos se cachait en réalité le plan "OMT" (Outright Monetary Transaction). Résumé en une phrase, ce plan prévoyait que les pays de la zone euro qui en feraient la demande puissent se refinancer pour des montants illimités auprès de la Banque Centrale Européenne. En échange, celle-ci exigerait des garanties sur la politique budgétaire mise en œuvre dans les pays ayant appelé à l’aide. Mario Draghi venait, en quelques mots, de donner la plus grande garantie jamais offerte à un marché… Exprimé en langage boursier, il venait de vendre la plus grosse ligne de "put" (option de vente) de l’Histoire. Le discours d’un banquier central est habituellement un long texte dans lequel adverbes modérateurs, formes conditionnelles et longues propositions relatives produisent un halo diffus autour d’un message parfois difficile à décrypter. « Si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé » disait Alan Greenspan, expert en circonlocutions et chemins de traverse. Le 26 juillet 2012, Mario Draghi a tourné le dos à une longue tradition de discours formels : après les années "Norpois" (2) , nous sommes entrés dans le discours sans fioriture : « Believe me, it will be enough... » Six mois plus tard, le chemin parcouru est spectaculaire : l’Italie, qui refinançait sa dette à 10 ans à 6%, le fait dorénavant à 4,2% et l’Espagne est passée de plus de 7,5% à 5,1%. Mieux encore, Monsieur Rajoy (le Premier ministre espagnol) a déclaré la semaine dernière que, sauf dégradation nouvelle de sa dette, il ne ferait même pas appel au plan OMT. Il est sûrement trop tôt pour crier victoire mais la fameuse garantie évoquée par Mario Draghi n’aura peut-être jamais à être exercée. Si le processus de stabilisation des dettes européennes se poursuit, l’histoire retiendra sans doute qu’en quelques mots bien choisis, un banquier central aura "retourné" une dynamique négative sur les dettes de la zone euro (selon Eurostat, 8524 milliards d’euros d’encours tout de même !). Ce sera évidemment une vision réductrice : derrière la déclaration, il y avait un travail de fond pour convaincre les partenaires européens (les Allemands en particulier) que si nécessaire, il fallait se tenir prêt à mobiliser ces fameux montants illimités. La dissuasion de la BCE, pour être crédible, demandait le blanc-seing allemand et ce n’est pas le moindre des talents de Monsieur Draghi de l’avoir obtenu. L’Histoire oubliera la politique comme le bruit boursier et ne se souviendra que des mots. Investisseurs pragmatiques, nous retiendrons ce moment particulier où la zone euro a été remise d’aplomb. Européens convaincus, nous retiendrons surtout comme leçon que, dans une zone euro pourtant fragilisée par sa première grande crise financière, la détermination produit les meilleurs résultats. Un joli clin d’oeil à Jean Monnet ( 3 ) , l’un des pères de l’Europe, qui affirmait : « Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste, ni pessimiste mais d’être déterminé ». 1 ER FÉVRIER 2013 P ERIODE DU 1 ER JANVIER 2012 AU 25 JANVIER 2013 Didier LE MENESTREL avec la complicité de Marc CRAQUELIN Au commencement était le Verbe

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Février 2013

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lLETTREla

d’information

(2) Personnage de La recherche du temps perdu

(3) Homme politique français (1888-1979)

(1) Retrouvez la traduction sur notre site www.fin-echiquier.fr

« Within our mandate the ECB is ready to do whatever it takes to preserve the euro. And believe

me, it will be enough. »(1) Ces mots prononcés par Mario Draghi l’été dernier ont marqué un

tournant majeur de la vie des marchés financiers en 2012. Avant, les jours de l’euro étaient

comptés ; après, la catastrophe annoncée n’était plus inéluctable.

Derrière ces propos se cachait en réalité le plan "OMT" (Outright Monetary Transaction). Résumé

en une phrase, ce plan prévoyait que les pays de la zone euro qui en feraient la demande

puissent se refinancer pour des montants illimités auprès de la Banque Centrale Européenne.

En échange, celle-ci exigerait des garanties sur la politique budgétaire mise en œuvre dans

les pays ayant appelé à l’aide. Mario Draghi venait, en quelques mots, de donner la plus grande

garantie jamais offerte à un marché… Exprimé en langage boursier, il venait de vendre la plus

grosse ligne de "put" (option de vente) de l’Histoire.

Le discours d’un banquier central est habituellement un long texte dans lequel adverbes

modérateurs, formes conditionnelles et longues propositions relatives produisent un halo diffus

autour d’un message parfois difficile à décrypter. « Si vous m’avez compris, c’est que je me

suis mal exprimé » disait Alan Greenspan, expert en circonlocutions et chemins de traverse. Le

26 juillet 2012, Mario Draghi a tourné le dos à une longue tradition de discours formels :

après les années "Norpois"(2) , nous sommes entrés dans le discours sans fioriture : « Believe

me, it will be enough... »

Six mois plus tard, le chemin parcouru est spectaculaire : l’Italie, qui refinançait sa dette à 10

ans à 6%, le fait dorénavant à 4,2% et l’Espagne est passée de plus de 7,5% à 5,1%. Mieux

encore, Monsieur Rajoy (le Premier ministre espagnol) a déclaré la semaine dernière que, sauf

dégradation nouvelle de sa dette, il ne ferait même pas appel au plan OMT. Il est sûrement trop

tôt pour crier victoire mais la fameuse garantie évoquée par Mario Draghi n’aura peut-être jamais

à être exercée. Si le processus de stabilisation des dettes européennes se poursuit, l’histoire

retiendra sans doute qu’en quelques mots bien choisis, un banquier central aura "retourné"

une dynamique négative sur les dettes de la zone euro (selon Eurostat, 8524 milliards d’euros

d’encours tout de même !).

Ce sera évidemment une vision réductrice : derrière la déclaration, il y avait un travail de fond

pour convaincre les partenaires européens (les Allemands en particulier) que si nécessaire, il

fallait se tenir prêt à mobiliser ces fameux montants illimités. La dissuasion de la BCE, pour

être crédible, demandait le blanc-seing allemand et ce n’est pas le moindre des talents de

Monsieur Draghi de l’avoir obtenu.

L’Histoire oubliera la politique comme le bruit boursier et ne se souviendra que des mots.

Investisseurs pragmatiques, nous retiendrons ce moment particulier où la zone euro a été remise

d’aplomb. Européens convaincus, nous retiendrons surtout comme leçon que, dans une zone

euro pourtant fragilisée par sa première grande crise financière, la détermination produit les

meilleurs résultats. Un joli clin d’oeil à Jean Monnet(3), l’un des pères de l’Europe, qui affirmait :

« Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste, ni pessimiste mais d’être déterminé ».

1 E R F É V R I E R 20 1 3 PE R I O D E D U 1 E R J A N V I E R 2012 A U 25 J A N V I E R 2013

Didier LE MENESTRELavec la complicité de Marc CRAQUELIN

Au commencement était le Verbe

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1 ER F É VR I E R 20 13

de réflexion nouvelles. Les deuxvainqueurs de l’Eurostoxx en 2012 sontSOCIETE GENERALE et INDITEX. Untandem improbable : le "value"talonne le champion de la croissance.Il nous donne une troisième piste pourinvestir vos capitaux en 2013 : lechangement de statut et le retour à lanormale sont aussi des notions àrefléter dans les portefeuilles.L’exemple de SOCIETE GENERALE quirebondit de 70% en perdant son statutde "junk bank" est à garder en tête ;il reste de la place pour retrouver savaleur de banque de réseau. Bien descas européens (FAURECIA, VICAT,CLARIANT) ne sont pas déséspérés etdemeurent sur des valorisations trèsfaibles : l’investissement "value"retrouvera des couleurs en 2013.

En 2012, nous vous avions annoncé quenous serions nomades. Nous l’avons été :de New-York à Salt Lake City, de Hong-Kong à Lagos, nos équipes sont allées àla rencontre d’entreprises lointaines.Valider des cas d’investissement présentsdans Echiquier Global était au cœur denos préoccupations et, lorsque nousrencontrons TSMC près de Taipei, nouscomprenons mieux pourquoi le premierfondeur mondial est loin devant sesconcurrents. Mais lorsque nousvoyageons, c’est aussi l’Europe que nouscomprenons mieux. Ainsi, la visite del’usine VOLSKWAGEN sur le site deChattanooga nous conforte sur le fait quele groupe vendra plus d’un million devoitures aux Etats-Unis dans moins de 5ans. Dépasser les frontières de l’Europenourrit l’ensemble de notre gestion, et ce,afin d’affiner chaque jour les choixprésents dans vos fonds.

mances 2012 extraordinaires (EchiquierOblig gagne 16% !) va retrouver un trainbeaucoup plus modeste. Il faudra plus derisque et plus de vigilance pour une per-formance moins spectaculaire. La haussedes actions sur le deuxième semestre2012, en revanche, n’aura été qu’unedérivée de l’amélioration des marchés decrédit et nous semble offrir encore unbon potentiel. Notre message fort en cedébut d’année est donc celui d’un pas-sage de relais des obligations auxactions.

Quelles actions ? Notre optimisme pour les actionseuropéennes en ce début d’année n’estdonc pas le reflet d’une vision "rose" dela zone euro. Le scénario "macro" restemalheureusement le même : pas decroissance à espérer pour 2013. Lemonde de l’entreprise est heureusementemmené par des dynamiques positivesextérieures à la zone. Une statistiquesimple l’illustre : le niveau moyen desexportations de la zone euro vers lereste du monde est de 20% supérieur àce qu’il était en 2007*. Cette statistiquenous fournit notre deuxième point deforce qui reste identique à celui de2012 : continuer à confier des capitauxaux entreprises capables de satisfaire leconsommateur mondial.

Notre effort pour mieux comprendre leconsommateur chinois porte ses fruits etdoit être poursuivi. De PPR à BMW enpassant par TOD’S ou BELLEINTERNATIONAL, nombreux sont leschampions de la croissance chinoise…

La normalisation des valorisations quenous attendons offre des opportunités

Tour d’horizonLes Etats-Unis vont-ils continuer à noussurprendre agréablement comme ils l’ontfait en 2012 avec une croissance éco-nomique de 2,2%, favorable aux mar-chés d’actions ?

Le "fiscal cliff" et le "debt ceiling" vien-nent porter une ombre sérieuse au bondéveloppement de la croissance retrou-vée. Mais, ce ne sera pas le blocage tantredouté par les marchés en fin d’année,ce sera plutôt un ajustement budgétairequi impactera la croissance américained’un point au moins en 2013, un impactmodéré et supportable par une machineaméricaine qui fonctionne dorénavantharmonieusement. L’effet richesse (laBourse et l’immobilier représentent res-pectivement 30 et 27% de la richessed’un Américain) est un élément essentielpour l’économie américaine. Cet effet,redevenu positif en 2012, continuera àsoutenir la consommation au cours del’année 2013, gage d’un environnementéconomique sans mauvaise surprise.

L’Europe, elle, se trouve toujours dansune position particulièrement délicate (leFMI prévoit à nouveau une légère réces-sion en zone euro) et la Bourse ne s’ytrompe pas en restant loin de ses plushauts niveaux atteints en 2007 avant lacrise. Ce constat plutôt négatif nous rendétonnamment confiants sur l’avenir bour-sier de cette zone : le mouvement de rat-trapage et de "normalisation" des valo-risations vis-à-vis de sa "grande sœur"américaine est en cours et continuera ànourrir les performances en 2013. Sur lesobligations, cette normalisation a été trèsrapide et nous semble pratiquementachevée. Cette classe d’actifs aux perfor-

Il y a un an, lors de la présentation de la Stratégie 2012, nous nous interrogions sur l’avenir de l’euro et posionsmême la question de sa survie !Cette question avait envahi la sphère financière, largement influencée par la vision négative de nos amis anglo-saxons,qui proclamaient haut et fort la chute probable de la monnaie commune européenne créant un environnementparticulièrement anxiogène pour les investisseurs de la zone euro.Un an après, l’euro est bien vivant, son cours contre dollar est même un peu plus élevé qu’un an plus tôt, tandis queles actifs réputés "à risque" ont affiché de belles performances : +14% pour le Stoxx 600 et le Standard and Poor’s 500.Plus remarquable encore, la performance des marchés boursiers en 2012 s’est faite "sagement" : 20% seulementséparent le plus haut du plus bas annuel de l’indice européen, et 16% le plus haut du plus bas du SPX. Des fluctuationsparticulièrement étroites auxquelles nous n’étions plus habitués, 2012 déjoue tous les pronostics et restera dansles annales comme l’année de l’effondrement de la volatilité des actions.2013 débute de manière bien différente, le "call Draghi" (cf. Editorial) poursuit ses effets, les marchés sont plussereins et notre vision positive sur les actions beaucoup plus consensuelle. Faut-il s’en inquiéter ?

STRATEGIE D'INVESTISSEMENT POUR 2013

* Source : Datastream et « Les Cahiers Verts de l’Economie »

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L’actualité DE VOS FON DS

L’Italie est le troisième territoire d’investissement d’EchiquierAgenor après l’Allemagne et la France. Ce pays reste uneforte conviction en ce début d’année 2013 à la lumière denotre stratégie d’investissement qui porte un regard pluspositif sur l’Europe. L’Italie a engagé des réformesstructurelles sous le leadership de Mario Monti. Ce pays estle seul de la zone euro à être régulièrement en excédentprimaire depuis le début des années 2000. Les investisseurscommencent à apprécier ces éléments. En six mois, le tauxà 10 ans italien a reculé de 7% à 4%. Quant à la boursede Milan, elle connait un départ en fanfare en signant uneperformance de +8,9% depuis le début de l’année.Au-delà des considérations macro-économiques, l’Italie estpour nous un formidable territoire de "stock-picking", richede sociétés de qualités offrant des décotes de valorisationde par leur appartenance aux PIIGS.PIAGGIO, le spécialiste des deux roues connu pour sa trèscélèbre marque Vespa, illustre bien cette thématique. Reprisen main par un entrepreneur en 2003, le groupe a renforcésa dominance dans le segment haut de gamme en Europe.Aujourd’hui, PIAGGIO réalise près de 40% de son activitéen Asie et notamment en Inde. L’Asie est le relais decroissance du groupe qui ambitionne de devenir, au-delàde l’Inde, un acteur majeur au Vietnam, en Indonésie, enThaïlande ou encore en Malaisie.Nous avons également renforcé notre position en ANSALDOSTS, le leader italien du ferroviaire. Ses spécialités sont lasignalisation et la construction de lignes de métro. Nouspensons que le groupe va connaître, après deux annéesde pause, un rythme de croissance soutenu grâce à latransformation en chiffre d’affaires des importantescommandes remportées par le groupe depuis trois ans.ANSALDO STS est perçu comme un acteur 100% italien alorsque la société réalise avec succès son internationalisation.En 2012, la région Asie-Pacifique représente les deux tiersde la prise de commandes du groupe.

Echiquier Value a vu sa valeur liquidative progresser de+6,7%, quand l’indice CAC All Tradable a progressé de+4%, et cela dans un environnement de début d’annéeplus propice à l’investissement "value". Un moissatisfaisant qui a vu plusieurs valeurs de petites etmoyennes capitalisations rebondir fortement(BOURSORAMA + 29,3%, DEUCEUNINCK + 21,5%,GROUPE OPEN + 18,6%).En ce début d’année, et après la fusion d’EchiquierQuatuor et AR2I, Echiquier Value se renforce sur quelqueslignes, dont OENEO. Le groupe vitivinicole spécialiste dubouchage va désormais bénéficier d’une amélioration desa rentabilité grâce à un meilleur mix/volume sur l’activitébouchage et les fruits du travail réalisé sur la tonnellerie.Avec une valorisation de 1,1 x les fonds propres, unesituation bilancielle assainie et un multiple opérationnelde 6,3 x l’année 2013, ce titre peu cher a toute sa placeau sein de votre fonds.Nous avons initié une position en MAISONS FRANCECONFORT, société familiale depuis cinq générations,

ECHIQUIER VALUELes valeurs européennesdécotées

D. Mariette

ECHIQUIER AGENORMoyennes valeurs européennesde croissance

A. de Coussergues

leader du marché de la maison individuelle en Franceavec une part de marché de 7% dans un secteur encorecomplètement éparpillé. Le groupe se traite à desmultiples plus faibles qu’en 2009 à 4,2 fois le résultatopérationnel, 11 fois le flux de trésorerie libre et disposed’une trésorerie nette de 71 M€ qui représente 37% desa capitalisation boursière. Malgré un environnementéconomique compliqué, le groupe va bénéficier dumaintien du prêt à taux zéro et devrait continuer deconsolider sa part de marché.Nous avons également renforcé notre exposition ausecteur financier avec la constitution d’une position enINTESA SANPAOLO. La banque italienne dispose d’unedes meilleures équipes managériales et de la plus forteexposition au secteur de la banque de détail en Italieavec 17% de part de marché. Son bilan est sain car elle aoeuvré, en 2012, pour afficher de solides ratios desolvabilité et de liquidité. Par ailleurs, elle affiche 34% dedécote sur sa valeur d’actifs tangibles.Depuis le 30 janvier 2013, Echiquier Value dispose d'unepart de distribution. Vous pouvez vous reporter auprospectus de l'OPCVM pour d'autres informations.

Le mois dernier, nous insistions sur le risque de remontéedes taux sans risque dans la zone euro. L’excès de peurpour les actifs risqués avait envoyé le niveau derendement des obligations souveraines allemandes etmême françaises à des niveaux anormalement bas : à1,32% et 2,00% respectivement à fin décembre, lesrémunérations offertes par ces deux pays à leurs créanciersà 10 ans ne semblaient pas raisonnables. Le mois dejanvier aura ainsi vu une nette remontée de ces 2 taux quiprogressent de 32 bp de l’autre côté du Rhin et de 22 bpen France. Parallèlement, sur la même période, le taux à10 ans italien perdait quant à lui 38 bp, signe que lanormalisation en marche des conditions financières dansla zone euro bénéficie aux pays d’Europe du Sud jusque-là fortement sanctionnés. Dans cette optique de "retourà la normale", Echiquier Oblig a ainsi acquis desobligations FIAT 2013 et TELEFONICA 2023.La duration raisonnable d’Echiquier Oblig (2,1 annéescontre 3,7 au 31/12/2012) lui aura permis d’atténuer ceteffet de remontée des taux qui pénalise aussi lesobligations d’entreprises. Pour autant, la politiqueconciliante de la Banque Centrale Européenne devrait sepoursuivre encore pendant plusieurs trimestres et offre auxinvestisseurs un matelas de sécurité. De plus, le vastemouvement de désintermédiation du financement desentreprises en Europe (moins de financement bancaire,plus de financement obligataire) va se poursuivre et offrirautant d’opportunités.Au final, Echiquier Oblig progresse de 0,2% depuis ledébut de l’année.

Depuis plusieurs années, l’Europe est au centre des peursdes investisseurs, ce qui s’est traduit par une performancede l’indice STOXX600 de +13% entre 2010 et 2012 contre+40% pour le S&P500. Beaucoup de sociétés

AGRESSORCarte blanche au gérant

D. Lanternier

ECHIQUIER OBLIGObligations d'entreprises en euro

O. de Berranger

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L’actualité DE VOS FON DS

européennes se trouvent donc aujourd’hui décotées parrapport à leurs comparables étrangers, alors même quela situation européenne s’est considérablementnormalisée. Nous trouvons ainsi beaucoup d’opportunitésintéressantes en Europe, tant parmi les sociétés decroissance comme FRESENIUS SE, que parmi les sociétés"value" comme CLARIANT.

FRESENIUS SE est une société allemande dans ledomaine de la santé, qui dispose, à travers 4 divisions,de positions de leadership sur des produits et servicestels que la dialyse, la gestion d’hôpitaux privés, ou encoredes génériques injectables. Aux Etats-Unis, les services dedialyse sont en grande partie remboursés par la sécuritésociale. Lors des récentes discussions budgétairesaméricaines, les niveaux de remboursements pour cesservices ont été réduits de 3%, ce qui a fortementinquiété les investisseurs et fait plonger le cours. Comptetenu des expositions concurrentielles, nous pensons queFRESENIUS SE pourra faire face à ces baisses deremboursements, d’autant que ces activités nereprésentent qu’un quart du résultat net du groupe. Labaisse du cours nous a permis de nous renforcer avecune valorisation de 13x le PER, pour une société dont lesrésultats croissent de 15% par an. De même, le cours deCLARIANT, une société suisse, chimiste de spécialité,avait été pénalisée en 2012, en raison de craintes à courtterme sur la conjoncture économique. Le groupe estcependant en train de réaliser des arbitrages deportefeuille qui vont permettre de créer de la valeur pourles actionnaires.

En effet, en décembre, CLARIANT a annoncé la cession de3 activités à faible rentabilité et perspectives decroissance. Ces divisions ont été cédées pour un peu plusde 6x l’EBITDA, un prix intéressant puisque équivalent àla valorisation en bourse du groupe.

Notre connaissance des sociétés et notre approched’investissement long terme nous permettentrégulièrement de profiter de la volatilité des cours pournous renforcer à des cours intéressants.

Les actions américaines ont débuté l’année sur une notepositive, affichant des gains solides en janvier. Le 1er dumois, le Congrès a adopté une loi pour se prémunir contrele mur budgétaire ("fiscal cliff") des réductions de dépensespubliques et des hausses d’impôts, dont l’entrée en vigueurétait prévue le même jour. Bien que le taux d’impositionait augmenté pour la plupart des Américains, les haussesauraient pu être bien plus importantes sans l’interventiondes législateurs. En outre, les compressions généraliséesdes dépenses ont été reportées au 1er mars. Le compromisde dernière minute a été bien accueilli par les investisseurs,car beaucoup craignaient d’être frappés de plein fouet parle "fiscal cliff" et que celui-ci ne fasse rebasculer l’économieaméricaine dans la récession.

Les marchés ont également bénéficié des solidespublications trimestrielles (malgré des attentes assezfaibles), ainsi que des données économiques optimistes.Le nombre de mises en chantier de nouveaux logementsa fortement augmenté, les ventes automobiles ont étéconsidérables et les principaux indicateurs ont progressé.

ECHIQUIER AMERIQUEMoyennes valeurs américainesde croissance

C. Bowen

Un baromètre clé de l’activité manufacturière a, par ailleurs,dépassé les attentes, tandis que les nouvelles inscriptionsau chômage ont atteint leurs plus bas niveaux en cinq ans.Au mois de janvier, les services financiers, la consommationdiscrétionnaire et les secteurs de la santé présents dansvotre portefeuille ont affiché des performances relativementbonnes, tandis que celui de l’énergie, des services publics,des matériaux et de la transformation accusaient un retardpar rapport à l’indice Russell Midcap Growth.

COPART, est l’un de nos meilleurs contributeurs. Le groupepropose des enchères en ligne pour les véhiculesendommagés aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. Sa clientèle est composée de revendeurs de véhicules,de sociétés d’assurances, de banques et d’institutionsfinancières, d’œuvres de charité, de concessionnaires,d’exploitants de parcs automobiles et d’entreprises delocation. La compagnie vend ses produits aux démonteurs,reconstructeurs et réparateurs agréés, aux concessionnairesde véhicules d’occasion, aux exportateurs ainsi qu’au grandpublic. Tout au long du mois, la solide équipe demanagement de COPART a bénéficié d’un environnementde demande stable et gagné des parts de marché.

BHP BILLITON a contribué négativement à laperformance. Avec ses filiales, elle opère en tant quesociété diversifiée d’exploitation des ressourcesnaturelles à travers le monde. Le groupe est investidans l’exploration, le développement, la productiondes ressources pétrolières et gazières, l’extraction debauxite et le raffinage d’alumine, la fonte d’alumine enaluminium métal, l’extraction de cuivre, d’argent, deplomb, de zinc, de molybdène, d’uranium, d’or, dediamants, de minéraux titanifères, ainsi quel’exploitation de gîtes de potasse. BHP BILLITON a trèsbien terminé l’année 2012. Nous considérons que lasous-performance de ce mois de janvier n’est qu’unebaisse temporaire du cours de l’action.

Le rally qu’a engagé le marché français des actionsdepuis le mois de novembre s’est poursuivi sur lespremières semaines de 2013, le CAC 40 s’adjugeant3,8% supplémentaires. Couplé à un environnement detaux particulièrement bas (le taux du marché monétaire,l’EONIA, est sous les 0,10% depuis septembre 2012),les conditions semblent réunies pour favoriser un retourdes flux vers les valeurs de rendement.

Dans ce contexte, l’équipe d’Echiquier Patrimoine aréalisé plusieurs arbitrages sur sa poche actions, envendant 11 titres et en en achetant 4 autres. Desmouvements qui se sont accompagnés de nombreuxrenforcements et allègements.

Parmi ces différentes opérations, nous avons, parexemple, cédé nos participations dans trois valeursbancaires après les beaux parcours de ces derniers mois(35% de gain sur AXA et plus de 50% sur BNP PARIBASet SOCIETE GENERALE depuis nos premiers achats). Unraisonnement identique nous a amenés à nous séparerdes constructeurs automobiles BMW et VOLKSWAGEN(+20% et +18%). Les liquidités dégagées de ces cessionsont été réinvesties dans des dossiers bien connus dela gestion et n’ayant pas encore profité du retour des

ECHIQUIER PATRIMOINEDiversifié prudent

M. Craquelin - O. de Berranger

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flux sur les marchés actions comme BOURBON, GEBERITou encore GIVAUDAN. Dans le même temps, nous avonsrenforcé nos participations en AEROPORT DE PARIS,SOCIETE MARSEILLAISE DU TUNNEL PRADO-CARENAGEou encore OENEO, des dossiers à fort rendement quenous connaissons bien et sur lesquels les investisseurs,déjà, commencent à revenir.

Valeurs de rendement par excellence, nous conservonsavec conviction nos participations dans les CAISSESREGIONALES du CREDIT AGRICOLE. Un marché finalrésilient (croissance des PNB d’activité en 2012), desdécotes massives sur les fonds propres (de 50% à 80%)et des rendements pérennes et pourtant parmi les plusélevés de la place de Paris (entre 7% et 9%) : unecombinaison idéale pour Echiquier Patrimoine.

Sur ces quatre premières semaines de 2013, votre fondsa enregistré une belle progression de 1% et a profitédes bonnes performances de la poche actions pourréduire légèrement son exposition à cette classe d’actifs,passant de 18,8% à 18,3%.

2013 s’ouvre dans un environnement plus favorable à lacroissance mondiale : la Chine va renouer avec un rythmede croissance supérieur à 8%, les Etats-Unis serontpragmatiques au sujet de leur dette, le Japon va tenter desortir de la déflation et l’Europe retrouve un semblant desérénité. Les entreprises leaders mondiales devraientcontinuer de récolter les fruits semés ces quatre dernièresannées, période pendant laquelle ils ont continué d’investirpour la croissance de demain et construit des positions demarché difficilement attaquables.

Exemple de secteur qui devrait vivre une année 2013 sousde meilleurs auspices : les services parapétroliers. En 2012,les acteurs du marché ont tous été surpris par la baisse desprix du gaz aux Etats-Unis et des rentabilités de projetsde gaz de schiste alors même qu’ils y avaient fortementinvesti. Ce segment devrait se normaliser au cours de 2013,permettant à la rémunération des capitaux employés deretrouver des niveaux normatifs.

Dans le même temps, l’équilibre offre/demande dans lepétrole reste fragile, tiré par des besoins grandissants dansles pays émergents. La pression s’accentue sur lesproducteurs pétroliers pour extraire davantage alors que lesressources conventionnelles se tarissent. De ce fait, lavisibilité sur les projets pétroliers "offshore" profonds esttrès bonne, (notamment au Brésil, en Afrique de l’Ouestet dans le Golfe du Mexique) et offre de fortes perspectivesde croissance pour le secteur.

Fidèle à sa stratégie d’investissement, Echiquier Globalfait confiance aux leaders du secteur des services pétroliersoù la taille et la qualité d’exécution sont des critèresdiscriminants. La complexité et l’intensité en capital de cesprojets sont, en effet, des barrières à l’entrée, favorisant lesgrands leaders. Nous avons confié vos capitaux àSCHLUMBERGER, leader mondial des services et à CORELABORATORIES, spécialiste de l’optimisation des réservoirs,pour s’accrocher à cette tendance longue et profiter devalorisations très attractives.

ECHIQUIER GLOBALGrandes valeurs internationales

A. Dumas

Un vol aller-retour de Paris à New-York émet près d’unetonne de C02 par passager. Encore faut-il le savoir ! C’estla mission que s’est donnée AMADEUS, leader mondialspécialisé dans l’édition de systèmes de réservation devoyages en avion utilisés par de nombreuses compagniesaériennes et agences de voyages dans le monde.Aujourd’hui, environ 1 million de voyageurs réalisent tousles jours une réservation traitée par l’une des plateformesd’AMADEUS, sans avoir véritablement connaissance desémissions de CO2 induites par leurs trajets. Et pourtant,l’enjeu est réel : chaque année, l’aviation civile émet eneffet près de 3% des émissions mondiales de CO2. Alors,pour sensibiliser les voyageurs, l’Organisation de l’AviationCivile Internationale (OACI), dépendante des NationsUnies, dont le but est de développer un transport aériensûr, régulier et durable a mis au point un outil de calculdes émissions de CO2 par vol. Mais sans intégration dansles plateformes de réservation, ces données auraient unimpact très relatif. C’est désormais chose faite puisqu'unpartenariat a été signé entre AMADEUS et l’OACI stipulantqu’AMADEUS rendra prochainement accessibles cesinformations sur ses plateformes. Les particuliers et plusparticulièrement les entreprises seront ainsi en mesurede calculer leur bilan carbone annuel lié aux déplacements. Le chemin est néanmoins encore long avant la mise enplace effective de cette initiative. La plus grande difficultétient sans doute à l’adoption d’un système de calcul desémissions de carbone commun, à toute l’industrie. Pourl’heure, les concurrents d’AMADEUS restent à convaincre,en particulier sur la fiabilité de la méthodologie de calcul.Cette harmonisation des pratiques est toutefois unecondition nécessaire pour ne pas perdre et démotiver lesvoyageurs, face à des informations bien différentes d’unsystème de réservation à l’autre. Au-delà de cetteambition, AMADEUS nous a paru très volontaire pour allertoujours loin dans sa démarche d’intégration des enjeuxESG. Les progrès en termes de reporting sont notammenttrès significatifs. Un décollage prometteur !

Le marché japonais a continué à progresser au mois dejanvier (+ 6,6%), encouragé par la volonté du nouveaugouvernement de doper la croissance, par le budget, etpar la faiblesse du yen qui a perdu 8% au cours du mois.Le secteur pharmaceutique, les transports maritimes etles mines en ont profité. En revanche, les papetiers, lessociétés de distribution d’électricité et le secteur verrieront sous-performé.Nous avons pris des bénéfices sur MITSUBISHI HEAVY etsur GUNGHO ONLINE après leur forte hausse et avonsvendu notre position SHOWA DENKO qui souffre de sonexposition aux disques durs. A contrario, nous noussommes renforcés dans EAST JAPAN RAILWAY dont lesactifs immobiliers sont sous-évalués, ainsi que dansSUMITOMO MMITSUI TRUST qui profite de la hausse dumarché. Nous avons également acheté LIXIL qui va profiterdes aides au logement. OLYMPUS, favorisé par la baissedu yen et par la sortie de nouveaux endoscopes flexibles,

ECHIQUIER JAPONValeurs japonaises

P. Delecourt

INVESTISSEMENT ETRESPONSABILITÉ

M-C. Korniloff

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L’actualité DE VOS FON DSfait désormais partie du portefeuille, tout comme le leaderjaponais du "cloud", INTERNET INITIATIVE JAPAN.Après la baisse de 20% du yen contre l’euro depuis le15 novembre, nous avons réduit notre couverture dechange de 30 à 22%. Il nous a semblé que la politiquede dévaluation du gouvernement japonais pourraitrencontrer des résistances internationales plus fortes enraison de la percée des exportations nipponnes dansl’automobile notamment.

Le mois de janvier est toujours un mois particulier.Même s’il ne se passe évidemment rien entre le 31décembre et le 1er janvier, le comportement desinvestisseurs peut changer radicalement : on effacetout et on recommence. La page blanche est propiceà la prise de risques. Avec cette impression que l’Europea touché le fond et que le placement en actions doitbénéficier des flux du marché obligataire qui ne rapporteplus rien, 2013 n’échappe pas à la règle ! Cet "effetjanvier" a peu d’impact sur les valeurs de croissanced’Echiquier Major qui a surtout bénéficié des bonschiffres de fin d’année de NOVOZYMES (+12,4%), LINDT(+11,8%) et GEBERIT (+8,5%). C’est donc sur ces"fondamentaux" que votre fonds a réalisé saperformance de +3,3% au mois de janvier.En gardant notre ligne de conduite qui consiste à nousremettre en cause sur les secteurs où nous sommespeu présents, nous avons intégré HSBC en fin d’année2012, une banque présentant plusieurs caractéristiquesque nous recherchons dans nos investissements.HSBC a traversé avec succès les crises financières de2008 et 2011, se distinguant par son bilan extrêmementsolide et une liquidité au meilleur niveau. Après avoircommis l’erreur de se diversifier dans des acquisitionsen Europe et aux Etats-Unis au début des années 2000,aujourd’hui, HSBC renoue avec ses origines en serenforçant en Asie (représentant près de deux tiersde ses profits).Sous l’égide de son nouveau PDG, Stuart Gulliver, HSBCsuit une stratégie de croissance : allocation prioritairedes ressources vers les pays émergents, simplificationdu périmètre avec cession des activités périphériquesou peu rentables, réduction des coûts. HSBC noussemble particulièrement bien adaptée à la nouvelledonne du secteur bancaire : une structure simplifiée,un bilan à toute épreuve, un maillage géographiquepermettant de jouer un rôle moteur dans le financementdu commerce international et une taille suffisante pourêtre profitable dans les métiers de marchés de capitaux.Au-delà du retour ponctuel de la confiance dans la zoneeuro, nous croyons en ce leader qui profitera destendances longues du développement des flux decapitaux entre pays émergents et de la bancarisationde leurs économies.

Echiquier Junior (+8,4% sur le mois) a bénéficié derebonds significatifs d’entreprises particulièrement malvalorisées comme AXWAY SOFTWARE (+32,3%),

ECHIQUIER JUNIORPetites valeurs françaises decroissance

J. Berros

ECHIQUIER MAJORGrandes valeurs européennesde croissance

F. Plisson

BOURSORAMA (+29,3%), CEGEDIM (+22%) ou DEVOTEAM(+22%). Les poids significatifs de votre fonds ont aussiconnu de bonnes performances à l’image de GUERBET(+15%), SARTORIUS STEDIM (+15%) ou NEXTRADIO TV(+14%). L’environnement économique en France resteracompliqué en 2013, mais les entreprises de votre fondsont anticipé depuis plusieurs années cette "nouvelledonne" en allant chercher la croissance sur de nouveauxterritoires ou sur des marchés de niche en forteprogression (HEURTEY, IPSOS, NATUREX…). SARTORIUSSTEDIM est le bon exemple d’un groupe ayant réussi sonpassage de groupe local à leader européen et mondialgrâce à la vision stratégique de son Président, JoachimKreuzburg, et à l’appui de son actionnaire majoritaireallemand. SARTORIUS STEDIM est spécialisé sur laproduction et la commercialisation de consommables àusage unique à destination du secteur pharmaceutique(filtres, poches, fermenteurs…). Pour l’exercice 2012, legroupe a publié un chiffre d'affaires de 544 M€ (+10,3%)dont +17,5% sur les Etats-Unis (CA 150 M€) et +11,4% surla zone Asie Pacifique (CA 112 M€). Sur le plan de larentabilité, la marge d’EBITDA atteint un plus hauthistorique à 21,8%. Le management prévoit pour 2013la poursuite de cette dynamique avec une hausse duchiffre d'affaires comprise entre 8 et 11% et une haussede la rentabilité. Notre cas d’investissement repose surdes prises de parts de marché significatives aux Etats-Unis, une adoption croissante des produits à usageunique dans l’industrie pharmaceutique et le passaged’un marché de R&D vers un marché de production envolume des biomédicaments. Sur le mois, Echiquier Juniora enregistré des souscriptions pour un montant de4,2M€, marquant une véritable inversion de tendance etun regain d’intérêt de la part de certains investisseurspour cette classe d’actifs.

En ligne avec notre stratégie développée dans la rubrique« Le Point Sur » de la Lettre de ce mois, ARTY débutel’année avec un taux d’investissement en actions de 35%et s’affiche en hausse de 1,3% en janvier.Nouvelle entrée dans le portefeuille, UMICORE vient garnirl’exposition à la croissance. Cette société belge, située àHoboken, possède un outil industriel unique au mondequi lui permet de se concentrer sur le recyclage demétaux à valeur ajoutée. La société possède égalementprès de 30% de parts de marché sur la production de« catalystes » utilisés dans les pots d’échappementcatalytiques. Le renforcement structurel des normesantipollution pour les véhicules à moteur permet àUMICORE d’offrir une excellente visibilité pour sacroissance. A cela s’ajoute une activité "batterie auto"quisurfe sur les cathodes pour batteries lithium-ion utiliséespar les voitures hybrides et électriques. Le bilan très sainqui affiche une dette nette très faible permet d’envisagerun dividende en croissance pour les années à venir.La poche obligataire d’ARTY a contribué légèrement àla performance de ce mois bien que la remontée destaux sans risque ait confisqué une partie de laperformance. Les entrées de FIAT 2016, DAVIDE CAMPARI2019 ou TELEFONICA 2023 ont renforcé notre expositionà l’Europe du Sud qui demeure un thème majeurd’investissement en ce début d’année. De même,l’exposition au segment "High Yield" et non noté resteélevée avec plus de 20% du fonds.

ARTYActifs de rendement - actions etobligations d'entreprises en euro

O. de Berranger

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L’actualité PATR IMON I A LE

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N’hésitez pas à questionner Avy Amiel au 01 47 23 99 48Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chacun ; il est susceptible d’être modifié.

A. Amiel

LE PLAN D’ÉPARGNE RETRAITE POPULAIRE (PERP) OU COMMENT BÉNÉFICIER D’UN REVENU SUPPLÉMENTAIRE ET PÉRENNE AU MOMENT DE LA RETRAITE ?

Le PERP a vu le jour en 2003 avec la réforme desretraites. C’est un produit d’épargne de très longterme (dénouement au moment de la retraite enrente viagère) accompagné d’une défiscalisationimmédiate. Voici quelques repères.

Qu’est-ce que le PERP ?

Le PERP est un produit d’épargne qui permet,au moment de la retraite, d’obtenir une renteviagère complémentaire. Il y a donc deux phases :une période d’épargne plutôt longue où vousréalisez des versements et une phase deperception de la rente, qui ne se déclenche qu’aumoment de votre départ en retraite. Si l’épargneversée sur un PERP est en principe bloquéejusqu’à la retraite, il est possible, dans certainscas exceptionnels, de retirer son épargne de façonanticipée.

De plus, depuis la réforme des retraites de 2010,vous pouvez récupérer au moment de votredépart en retraite un capital correspondant à20% de l’épargne acquise, le solde étant verséen rente.

Comment fonctionne un PERP ?

Le PERP peut être souscrit auprès d’unecompagnie d’assurance-vie, d’une mutuelle oud’une institution de prévoyance, le plus souventsous la forme d’un contrat multi-supports proched’une assurance-vie classique. Vous pouvezinvestir dans plusieurs unités de compte(obligations, actions…).

Le montant de la rente annuelle dépend ducapital constitué au moment de la retraite(versements et intérêts) et de l’espérance de viede l’assuré calculée par l’assureur via une tablede mortalité. En cas de décès de l’assuré avantou après la liquidation des droits à la retraite,la rente acquise peut être reversée sous formede rente viagère au conjoint survivant ou à touteautre bénéficiaire expressément désigné.

Quels sont les avantages fiscaux ?

Le PERP est assorti d’une réduction d’impôt surle revenu à "l’entrée". Les sommes versées au

contrat sont en effet déductibles du revenu netimposable dans la limite de 10% de vos revenusd’activités (après abattement de 10% ou fraisréel) de l’année précédente. L’avantage fiscal estd’autant plus élevé que vous vous situez dansles plus hautes tranches d’imposition. En effet,l’économie d’impôt se calcule en multipliant lemontant versé dans le PERP par le taux de votretranche marginale d’imposition. Toutefois, cetavantage n’est pas illimité : les revenus pris encompte sont plafonnés à 8 fois le plafond annuelde la sécurité sociale, soit une déductionmaximale en 2013 de 29 098 €. Ce plafonds’apprécie séparément pour chaque membre dela famille. Mais attention, ce plafond de déductionest commun à tous les dispositifs d’épargneretraite : régime Madelin, contrat Préfon… Il fautdonc soustraire les éventuels versements déjàeffectués auprès d’autres produits "retraite". Lemontant non utilisé du plafond peut l’être aucours de l’une des trois années suivantes.

Pour les personnes qui ont de faibles revenusou qui ne travaillent pas, une déductionspécifique plafonnée à 3 637 € pour 2012 (10%du PASS) est possible.

A la sortie du PERP, la rente viagère est imposableà l’impôt sur le revenu après un abattementspécifique de 10% commun à l’ensemble despensions.

Le PERP ne comportant pas de valeur de rachatpendant la phase d’épargne, les versementsn’entrent pas dans l’assiette de calcul de l’ISF(sous réserve que le contrat ait été financé parle biais de versements réguliers et échelonnésdurant 15 ans minimum).

Malgré des avantages fiscaux intéressants, lePERP peine à briller parmi les solutions pourpréparer la retraite. Le nouveau plafonnementglobal des niches fiscales à 10 000 € devraitsusciter un renouveau pour le PERP, dans lamesure où sa réduction d’impôt n’entre pas dansce plafonnement !

Page 8: Lettre mensuelle d'information

CONTACTS

Invest isseurs par t icul iers

Investisseurs institutionnels

et Allocataires d’actifs

53, AVENUE D’IENA - 75116 PARIS - TEL. : 01 47 23 90 90 - FAX : 01 47 23 91 91

www.fin-echiquier.fr

SOCIETE DE GESTION DE PORTEFEUILLE AGREEE PAR L’A.M.F. N° GP 91004

www.planète-echiquier.frwww.fondation-echiquier.fr

Nadège SYLVESTRE

01 47 23 55 23

nsylvestre@f in-echiquier. f r

Jérôme ROUGIER

01 47 23 71 90

[email protected]

"Pour assurer l'envoi du présent document, certaines informations nominatives vous

concernant font l'objet d'un traitement automatisé. Conformément aux dispositions de

la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification que

vous pouvez exercer auprès de notre société. Si vous ne souhaitez plus recevoir le présent

document vous pouvez nous le faire savoir en nous écrivant."

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L A L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N – F I N A N C I E R E D E L ’ E C H I Q U I E R

Les 3 premières lignes

Montant de l’actif

Taux deliquiditésPerformances

Valeurliquidative

VosFonds

Performances au 25 janvier 2013

Echiquier

Agenor

Echiquier

Major

Echiquier

Junior

Echiquier

Value*

Agressor

Agressor PEA

Fonds actions de sélection de titres

FRANCE

EUROPE

Echiquier

Japon

Echiquier

Global

Echiquier

Amérique

MONDE

* Conformément à la règlementation de l’AMF, la performance du FCP ne peut être communiquée au cours de sa première année d’existence.

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L A L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N – F I N A N C I E R E D E L ’ E C H I Q U I E R

Les 3 premières lignes

Montant de l’actif

Taux deliquidités

PerformancesValeurliquidative

VosFonds

obligations: 36,3%

liquidités: 45,4%

obligations: 96,0%

liquidités: 4,0%

obligations: 57,9%

liquidités: 4,2%

1 ER F É VR I E R 20 13

Performances au 25 janvier 2013

Echiquier

Patrimoine

ARTY

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Les performances de l’OPCVM et de l’indicateur de référencetiennent compte des éléments de revenus distribués (à compter de l’exercice 2013). En revanche, jusqu’en 2012, la performance de l’indicateur de référence ne tient pascompte des éléments de revenus distribués.

Echiquier

Oblig

Fonds obligataire

Fonds diversifiés (produits de taux + actions)

Indices boursiers* Variations depuis le 1er janvier 2013