Lettre d'information mensuelle du Stéréo-Club Français … · Page18...

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Éditorial........................................................................................................2Présentation du numéro............................................................................... 41000 numéros ! Qui dit mieux ?...................................................................6Numéro 1, fac-similé des premières pages.................................................. 7Débats au salon d’Émilie-Mage, préambule............................................... 16À nos rédacteurs........................................................................................ 20Histogramme évènementiel.......................................................................21Les couvertures au fil du temps................................................................. 22« La Lettre » ou « 3D-Magazine » ?............................................................ 24Débats au salon d’Émilie-Mage, plaques de verre et Autochrome............. 26Du temps de la chimie............................................................................... 34Mesurer la lumière avant l’invention du posemètre................................... 38L’art en stéréoscopie..................................................................................42Conseils aux débutants en 1905................................................................ 48Débats au salon d’Émilie Mage, le double 5x5...........................................56Aperçu historique sur les activités du SCF................................................. 62Une présentation de Claude Tailleur...........................................................64Excursion à Longpont en 1905................................................................... 66Quelques silhouettes stéréoscopistes........................................................ 68Débats au salon d’Émilie Mage, double clic chez Espé-Aime..................... 72Images pour la mémoire, mémoire des images......................................... 74Dessin stéréo............................................................................................. 78Pourquoi pas des anaglyphes ?.................................................................. 82Stéréogrammes au fil du temps................................................................. 84Pour en savoir plus.....................................................................................92Stéréoscopie dans l’Égypte ancienne.........................................................94La 3D avec deux GoPro Hero 5...................................................................96Activités du mois........................................................................................99Assemblées Générales 2017.................................................................... 100

C e numéro spécial est le millième de larevue du Stéréo-Club Français - SCF -,

association des amateurs de stéréoscopie,appelée également image en relief ou 3D.

Le principe de la stéréoscopie estsimple : nos deux yeux fournissent à notrecerveau deux images légèrement dif-férentes et notre cerveau en tire une visionen relief ou « en trois dimensions ». Ils’agit alors de produire deux images, des-sins ou photos, fixes ou animées, cor-respondant à ces deux points de vue puisde les restituer à chacun de nos yeux ; celaavec des techniques, procédés et matérielstrès divers.

La stéréoscopie a commencé en mêmetemps que la photographie au milieu du19e siècle ; elle a d’abord été l’affaire d’in-venteurs et de professionnels.

Puis est arrivé le moment où l’évolution

des techniques a permis aux amateurs deréaliser leurs propres images en relief. Lessurfaces sensibles (sur plaques de verre ousur film) pouvaient être produites àl’avance dans un format standard utilisablepar des appareils produits en nombre etnon plus sur mesure. Mais cela ne résolvaitpas toutes les questions techniques. Natu-rellement, est apparu le besoin de seréunir pour échanger sur les expérienceset productions entre stéréoscopistes.

C’est ainsi que le Stéréo-Club Françaisa été fondé en novembre 1903 et le pre-mier bulletin est paru en mars 1904.

Notre revue s’est appelée « Bulletin »puis « Images en relief » puis « Lettre ».De trimestrielle à l’origine, la parution estdevenue mensuelle avec 10 numéros paran dès 1906. Les seules interruptions to-tales de parution auront lieu pendant les

ÉÉddiittoorriiaall

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E lles se nomment Autochrome, Koda-chrome, Brosse-Clone, elles sont les

trois fées de notre Stéréo-Club, trois étapesdans la magie de la stéréoscopie, de l’imageen relief, de la 3D. Trois générations qui secroisent trop peu souvent, trois regards pastoujours convergents sur la stéréoscopie etsur les stéréoscopistes… Qui sont-elles :

C’est en 1907 qu’Autochrome révéla ladouceur de ses couleurs sur verre pigmen-tées de pointillisme. Le SCF s’était organisédepuis quatre ans déjà et Papy-Six-Treize,jeune stéréoscopiste, fut charmé par son na-turel, il découvrait qu’avant elle tout étaitgris. Il s’en souvient encore et elle aussi.

Plus tard, le SCF sur la cinquantaine, letemps grandiose des couples sur plaques deverre de 6×13 cm dans des stéréoscopes enacajou devait céder de l’espace à desimages de petit format séparées sur filmsouple. Venait le temps du « double cinq-cinq », que domineraient la fée Kodachromeet son compère, le Père-La-Bricole, qui par-vinrent, malgré des moyens peu adéquats, àtransformer nos réunions en spectacles enrelief.

L’ère des cadres de 5×5 cm, réussite dedébrouillardise et d’adaptation en temps depénurie de matériel stéréo, s’étendit jusqu’àl’aube du XXIe siècle, lorsque le SCF devenucentenaire dut renoncer à l’ « argentique »pour le « numérique », non sans regretspour ce qui avait nourri sa vie, sa culture. Ilfallait continuer sur les promesses des tech-niques modernes mais face à une doublepénurie : argentique et numérique. Et ce futà nouveau la réussite…

Car les procédés numériques ont étécréés pour servir la reine Stéréoscopie : unecaresse à la souris et voici bientôt montéeune série de couples, encore quelques mi-nutes et les voici en diaporama… Les an-ciennes diapositives argentiques qu’onn’avait presque jamais projetées sont regar-dables à satiété par tous dans Internet ! Lesanciennes plaques bénéficient même d’un« lifting » discret !

Tiens, voici justement au salon la véné-rable fée Autochrome qui engage la conver-sation avec la jeune fée Brosse-Clone…

AUTOCHROME : — Je vous remercie,chère jeune Brosse-Clone, pour les délicatesattentions que vous avez pour les anciennescomme moi. Vous n’êtes pas comme cetteprétentieuse Miss Kodachrome qui croyaittout connaître et avoir tout inventé, la blon-dasse criarde au format ridicule qui n’ajamais trempé les mains dans la cuisinephoto, bonne à faire clic-clac n’importe oùsur tous les sujets, avec le plus simpleappareil, même le premier mono-objectif ve-nu, pourquoi pas un japonais, tiens ! et çavous donnait des leçons d’alignement ! etça prétendait savoir placer la fenêtre ! et çane faisait pas la différence entre un châssistransposeur et un moule à gaufres ! et puis

LLeess ttrrooiiss ffééeess dduu SSCCFF :: AAuuttoocchhrroommee,,KKooddaacchhrroommee,, BBrroossssee--CClloonnee

Débats animés au salon d’Émilie-Mage, préambule

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nn°°11000000 -- AAvvrriill 22001177ça se plaisait à faire jaillir des bestioles surl’écran devant tout le monde !… Ah ! ça,mais,… vous étiez là ?…

KODACHROME : — J’arrive et vous trouveagitée, chère Autochrome, n’avez-vous paspris vos gouttes ? Mais on sait que vous enavez fait voir de toutes les couleurs à Papy-Six-Treize… Ah, ça ! il a eu du mérite à ob-tenir de vous les clichés qu’on connaît, desclichés certes jolis mais rien que désuets !La génération d’avant vous avait le mérited’avoir tout préparé, et ses vues satiriquesque vous avez toujours feint d’ignorer pré-sentaient de l’originalité…

AUTOCHROME : — … de la puérilité et del’inconvenance ! Mais ne jugez pas si vite,vous qui n’avez pas connu la grande époquedu Stéréo-Club Français, jusque dans les an-nées 1920, lorsque les fabricants de maté-riel et de chimie photo achetaient de pleinespages de réclame dans notre Bulletin et sepressaient à nos réunions pour distribuerleurs échan-tillons  ; des fabricants français,oui, et alors c’était pas pénurie-que-v’là, ilse vendait 2000 appareils stéréoscopiquespar an ! Ah, si vous aviez connu la bonneambiance des excursions, le succès de nosconcours, de nos séances dans la grandesalle de projection de l’hôtel particulier de laSociété Française de Photographie pleinecomme un œuf…

KODACHROME : — … séances où l’on n’ajamais rien projeté en relief ! Car dans votreStéréo-Club ma chère, on était certes incol-lable sur les vertus de l’hydroquinone, de lapyrocatéchine et du bromure, on organisait

des excursions dans nos belles provinces, onprenait l’air, on prenait les bains, on se pre-nait pour le Touring-Club de France, le Jo-ckey-Club…

BROSSE-CLONE : — Hem,… bien sûr lefiltre polarisant n’existait pas encore, maisn’avez-vous pas essayé de projeter en ana-glyphes ?

AUTOCHROME : — Le philtre déplaisantj’ai connu après, quant aux nanaglyphes çavous en fait voir des vertes et des pasmûres ! Papy-Six-Treize, lui, pratiquait en au-thentique amateur de photo, avec de la chi-mie dans les cuves, il n’achetait pas sesplaques « As de Trèfle » avec le développe-ment compris à l’étranger — n’est-ce pasMiss Kodachrome ! La photo d’amateur,c’est un art chimique, pas du cinéma quivous en met plein la vue, pas un commercede masse.

Nous étions de notre temps ! Et vous,est-ce que vous en parlez souvent de l’holo-graphie, même cinquante ans après son in-vention, est-ce que vous expliquez commentutiliser un logiciel de conception 3D, est-ceque vous vous intéressez au collodion hu-mide ?

KODACHROME : — Eh bien justement,parlez-nous des procédés de votre temps, jeserai l’intermédiaire entre nos trois généra-tions ; et puisqu’elle n’est pas au salon,nous deviserons en l’absence de notre trèsvénérable Daguerréotypie…

AUTOCHROME : — Ses vapeurs nauséa-bondes m’ont toujours incommodée…

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E n Europe, on trouve des dessinsstéréoscopiques depuis le XIIIe siècle

et Léonard de Vinci en a produit quelques-uns. Il y en a eu très peu dans le bulletindu Stéréo-Club jusqu’à la fin des années70, en revanche, au cours des années 80et 90 il y a un vrai foisonnement de laproduction de dessins stéréos. Il y a uneréflexion sur le sujet et plusieurs membresdu Club réalisent des machines à dessineren stéréo ; les styles sont variés et toussont intéressants. Ce sujet mériterait unnuméro spécial à lui seul et je mecontente ici d’en montrer quelquesexemples.

Aux dessins stéréo classiques faitsintégralement à la main ou avec l’aided’une machine à dessiner en relief, j’aiajouté sur cette page un autostéréo-gramme et une image de synthèse crééepar Edmond Bonan qui est, en fait, undessin réalisé avec l’aide d’un ordinateur,de l’imagination et une bonne dose deprogrammation.

Thierry Mercier

DDeessssiinn ssttéérrééoo

Explosiion,im

agecrééepar

EdmondBonanen2004

Appareilphoto

stéréoen

imagedesynthèse.

Pierre

Meindre,2004

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