Lettre d’information du Système des Nations Unies à Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

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  • 8/3/2019 Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

    1/8

    Quils soient en situation de pauvret montaire ou quils vivent au-

    dessus du seuil de pauvret qui est de 468 800 Ariary, de nombreux

    enfants malgaches grandissent dans un environnement qui ne satisfait

    pas leurs besoins fondamentaux et qui ne leur offre pas la protectionsufsante pour leur panouissement personnel. Ltude sur lAnalyse

    de la pauvret des enfants publie par lUNICEF met en exergue les

    situations de pauvret et de privation auxquelles sont confronts les

    enfants malgaches.

    Les enfants malgaches en

    situation de pauvret et de

    privation critique

    DANS CE NUMERO

    EMPLOI

    LUttE CONtRE LE VIH Et LE SIDA

    Les Salons Rgionaux

    de lEmploi (SRE) pour

    servir de passerelle entre

    croissance, pauvret et

    emploi.

    Rsultats de lenqute

    comportementale et

    biologique auprs deshommes ayant des rapports

    sexuels avec des hommes

    dinformaionLa Lettre

    P.07

    P.06

    P.02

    Ocobre 2011

    Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar

    Ediion 01

    PAUVREtE

  • 8/3/2019 Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

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    Les enfants vivent une

    situation plus intense

    et plus critique que

    les adultes en termesde pauvret montaire.

    A Madagascar, 82% des

    enfans de moins de 18 ans

    viven en dessous du seuil de

    pauvre, un aux plus lev

    que la moyenne naionale

    qui es de 76%. Cee

    siuaion ne favorise, ni leur

    accs aux services sociaux

    de base, ni leur proecion, e

    ne perme pas de ce fai un

    plein respec de leurs drois.

    Lude sur lAnalyse de la

    pauvre des enfans publie

    par lUNICEF, base sur les

    indicaeurs monaire e de

    privaion, svre ou moins

    svre, sinspire de lude

    globale mandae au niveau

    du sige de lorganisaion.

    Cee ude uilise les

    indicaeurs discus e

    reenus au niveau global

    avec lappui de lUniverside Brisol.

    Les donnes de lEPM 2010

    e lEDS 2008-2009 son les

    bases de lanalyse. Daures

    indicaeurs de privaion

    son galemen analyss

    en corrlaion avec la

    pauvre monaire selon

    la mhodologie propose

    par David Gordon e Al.

    pour mere en vidence

    lampleur e la profondeur dela pauvre des enfans.

    PAUVREtE

    Les enfants malgaches en situation de pauvret

    et de privation critiqueQuils soient en situation de pauvret montaire ou quils vivent au-dessus du seuil de

    pauvret qui est de 468 800 Ariary, de nombreux enfants malgaches grandissent dans un

    environnement qui ne satisfait pas leurs besoins fondamentaux et qui ne leur offre pas

    la protection sufsante pour leur panouissement personnel. Ltude sur lAnalyse de la

    pauvret des enfants publie par lUNICEF met en exergue les situations de pauvret et de

    privation auxquelles sont confronts les enfants malgaches.

    La fore incidence de la

    pauvre monaire pour82% des enfans de moins

    de 18 ans es sujee des

    variaions plus ou moins

    imporanes selon leursmilieux de rsidence, leurs

    rgions, le sexe du chef

    de mnage dans lequel ilsviven, le nombre denfans

    dans le mnage, les acivis

    du chef de mnage, le

    niveau dinsrucion de cedernier e les classes dge

    des enfans.

    En gnral, ceux qui son

    les plus affecs par la

    pauvre monaire son les

    enfans de moins de six ans

    (84,4%), ceux qui viven en

    milieu rural (86,6%), ceux

    qui son levs au sein dun

    mnage don le chef es

    sans insrucion (90,8%),

    de niveau primaire (86,5%),

    ou une femme (83,7%). Les

    enfans les moins affecs

    son ceux qui on enre 15-17

    ans (75,4%), ceux qui viven

    ...A Madagascar, 82% des enfants de moins

    de 18 ans vivent en dessous du seuil

    de pauvret...

    dinformaionLa lettre P.2Edition 01 Octobre 2011

    *

    * www.unicef.org/madagascar

  • 8/3/2019 Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

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    en milieu urbain (61,7%),

    ou dans un mnage o le

    chef a un niveau dude

    secondaire (60,5) ou

    universiaire (16,3%).

    Beaucoup denfans fonainsi face des privaions

    en maire de san, de

    nuriion, dducaion, de

    logemen, daccs leau,

    daccs aux infrasrucures

    dassainissemen, de

    proecion e dinformaion.

    Ces privaions, quelles soien

    svres ou moins svres,

    affecen leur dveloppemen

    e leur panouissemen

    e concernen galemen

    les enfans qui ne son pas

    pauvres monairemen.

    Selon les milieux de

    rsidence des enfans,

    les privations des

    enfants en milieu rural,

    quelles soient svres

    ou moins svres, sont

    gnralement suprieures

    la moyenne nationale

    pour chaque privation.

    Conrairemen la siuaionurbaine, comparable la

    siuaion naionale, elles

    se dmarquen dans le

    domaine de la proecion o

    plus de 21% e de 18,8%

    des enfans du milieu urbain

    nhabien pas avec lun des

    deux parens (orphelins,

    parens divorcs, aures

    cas) e nhabien pas avec

    les 2 parens (orphelins e

    aures cas).

    dinformaionLa lettre P.3Edition 01 Octobre 2011

    Sources : EDS 2008-2009, nos propres calculs

    Les domaines de privation des enfants(en pourcentage)

    Si les privaions en logemen

    e en insallaion saniaire

    son les plus alarmanes,

    avec des proporions rs

    leves, les aures privaionsson ou aussi imporanes

    e prsenen de fores

    disparis selon les groupes

    dge des enfans, leur sexe,

    les rgions o ils habien,

    leur quinile de bien-re e

    leur rgion de rsidence.

    A Madagascar, 84,5% des

    enfans de moins de 18 ans

    habien dans un logemen

    avec 4 personnes ou plus

    par chambre ou dans un

    logemen sans plafond e

    55,6% de ce mme groupe

    denfans viven dans un

    logemen avec cinq (ou plus)personnes par chambre e

    dans un logemen avec sol

    sans aucune proecion.

    tandis que la privaion en

    assainissemen ouche

    97,9% des enfans de moins

    de 18 ans uilisan des

    insallaions saniaires non

    amliores e plus de 47%

    denfans de ce mme groupe

    ne disposan pas de oilees

    ou de sysme dvacuaion

    des excrmens.

    En termes de nutrition, la

    privation se traduit par le

    retard de croissance et

    la situation des enfants

    de moins de 5 ans

    Madagascar est critique.

    En effe, un enfan de moins

    de 5 ans sur deux connai

    une privaion svre e se

    rouve moins de 2 car-

    ype pour le reard decroissance (aille pour ge),

    andis quun enfan de moins

    de 5 ans sur quare se rouve

    en siuaion de privaion

    svre, se siuan moins

    de 3 car-ype. Ces deuxformes de privaion affecen

    surou les enfans issus des

    quiniles de bien-re pauvre

    moyen e vivan en milieu

    rural.

    La privation dun enfant

    de moins de deux ans en

    matire de vaccination

    est importante. Un enfan

    de moins de 2 ans sur deux

    connai une privaion moins

    svre parce que nayan

    pas reu les hui vaccins

    (BCG, DtCoq1, DtCoq2,

    DtCoq3, Polio0, Polio1,

    Polio2, e rougeole), andis

    que 13,3% des enfans de

    12-23 mois non jamais reu

    de vaccinaion. Ils son ainsi

    en siuaion de privaion

    svre. Les enfans de moins

    de 2 ans vivan en milieu

    urbain son mieux progs

    que ceux habian en zonerurale car ils ne consiuen

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    dinformaionLa lettre P.4Edition 01 Octobre 2011

    que 2,8% de ceux qui nonjamais reu de vaccins.

    Par ailleurs, les difcults

    daccs leau, qui

    demeurent un problme

    pour les mnages

    malgaches, affectent

    davantage les enfants.

    2,3% des enfans de moins

    de 18 ans peuven avoir

    accs de leau de quali,

    mais celle-ci se rouvesouven plus de 30 minues

    de leur domicile. Cee

    siuaion affece dauan plus

    les enfans car ce son eux

    qui son souven chargs de

    lapprovisionnemen en eau

    du mnage. La siuaion es

    plus criique car 37,1% des

    enfans son svremen

    privs deau, ou doiven

    uiliser leau des rivires, des

    lacs, des ruisseaux e des

    digues ou doiven chercher

    de leau plus de 30 minues

    du domicile.

    La situation de privation

    des enfants de 6-18 ans

    en ducation est leve.

    A Madagascar, beaucoup

    deffors on fais, mais

    ceux-ci restent insufsants.

    Au niveau naional, la

    proporion denfans de

    6-17 ans affece par laprivaion svre, ces--

    dire qui na jamais frquen

    lcole e ne frquene pas

    lcole acuellemen, es de

    14,2%, andis que 10,8%

    des enfans du mme

    groupe dge son dans une

    siuaion de privaion moinssvre. Ils non pas achev

    le cycle primaire e ne son

    pas acuellemen scolariss.

    Les 22 rgions de

    Madagascar son affeces

    diffremmen par la privaion

    des enfans. Chaque rgion

    es caracrise par une ou

    plusieurs privaions moins

    svres e privaions svres

    selon leur spcicit socio-conomique respecive. Les

    niveaux de privaion son ou

    aussi levs dans oues les

    rgions, mais il es imporan

    de signaler les rgions o le

    niveau de privaion es plus

    imporan que la moyenne

    naionale.

    Ainsi, dans les rgions

    dAndroy e Anosy, les

    privaions moins svres

    e svres en nuriion,assainissemen, logemen

    e proecion ouchen les

    enfans selon leur cagorie

    dge concerne, amplies

    par les privaions svres

    dans les domaines de

    san, eau, ducaion e

    informaion. Ce son les

    rgions les plus vulnrables

    pour les enfans, dauan

    plus que 95,2% e 87,2%des enfans respecivemen

    dans ces deux rgions

    viven en dessous du seuil

    de pauvre.

    Les rgions de Melaky e

    Asimo Andrefana son plus

    ouches par les privaions

    moins svres e svres en

    logemen e assainissemen,

    avec plus daccen pour les

    privaions svres en san,

    ducaion e informaion.

    Pour les rgions de Vaovavy

    Fiovinany, Ihorombe e

    Asimo Asinanana, par

    les privaions communes des

    rgions en assainissemen

    e en logemen, elles

    son concernes par les

    privaions svres en san,

    ducaion, nuriion e la

    privaion moins svre en

    proecion.

    Les rgions de la

    Haue Masiara, Iasy,

    Bongolava, Amoroni Mania

    e Vakinankarara son

    concernes par la privaion

    svre en nuriion e les

    privaions moins svres

    en san e en informaion.

    tandis que les rgions

    de Soa, Betsiboka,Analanjirofo e Asinanana

    son ouches par la

    privaion svre en eau.

    Les rgions de Diana, SAVA,

    Asinanana e Boeny son

    pariculiremen ouches

    par les privaions svres e

    moins svres en proecion.

    Le non-respect du droit

    linformation handicape le

    dveloppement et lavenir

    dun enfant, et ne pas

    avoir accs linformation

    constitue une privation

    pour les enfans malgaches.

    Plus de 27% denre eux

    non accs aucun moyen

    de communicaion : ni radio,

    ni lvision, ni lphone, ni

    journal imprim, ni ordinaeur.

    Cee privaion svre es

    pariculiremen imporane

    dans le Sud e le Sud-Esou elle ouche plus de 60%

    des enfans. tandis que

    plus de 47% en son moins

    svremen privs. Ces

    derniers non pas accs la

    radio ou la lvision.

    Les enfants qui nhabitent

    pas avec leurs parents sont

    mal protgs et exposs

    diffrents risques. Cest

    le cas de prs de 20%

    denfants de moins de 18

    ans qui ne vivent pas avec

    lun des deux parents et

    des 14,6% denfants qui

    nhabitent pas avec les

    deux parents. Cependan,

    le fai de vivre avec les

    parens biologiques ne

    garani pas lexclusion des

    enfans du monde du ravail,

    ni une exposiion moindre

    aux violences e aures

    exploiaions. Nanmoins, lapere de parens biologiques

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    Un prlvemen effecu par lInsiu Paseur de

    Madagascar (IPM) sur hui enfans sains dans la rgion

    Asimo-Andrefana, disric de toliara, en mai 2011,

    a rvl rois cas posiifs de Vaccin direc polio virus

    (VDPV). Ces rsulas fon craindre la rsurgence dune

    pidmie de polio dauan que les derniers cas on

    enregisrs en 2005.

    Mais ces rsulas monren surou que la couverure

    de la vaccinaion de rouine es faible. Des mesures

    doiven ainsi re prises durgence pour augmener la

    couverure vaccinale e amliorer les impacs de la

    vaccinaion sur la proecion de la populaion.

    La Semaine de la san de la mre e de lenfan

    (SSME), une campagne souenue par lUNICEF e

    lOMS pour offrir un paque de services grauis aux

    mres e aux enfans es une opporuni pour donner

    une chance tous les enfants de bncier des vaccins

    conre ce virus. La surveillance pidmiologique devrai

    galemen re impraivemen renforce pour sassurer

    quil ny ai pas de cas de VDPV avec des sympmes

    de paralysie.

    Par ailleurs, la saison peseuse, qui va de sepembre

    mai, semble en rain de reprendre. Les donnes de

    surveillance de la pese monren une recrudescence

    des cas suspecs de pese ces dernires semaines. A

    la semaine 40 (semaine du 3 ocobre), 13 cas suspecs,

    pour la plupar de forme pulmonaire (46%) avec 4

    dcs, ont t notis contre 4 seulement la semaine

    prcdene. Avec 10 cas sur 13, le disric saniaire

    de Miarinarivo semble lune des localis les plus

    touches, et un cas positif a t noti Antananarivo

    Renivohira.

    Des donnes rcenes ransmises lIPM indiquen

    galemen que tsiroanomandidy, disric conigu de

    Miarinarivo, es galemen un foyer rcemmen acif.

    25 nouveaux cas, ous de forme bubonique e don 14

    posiifs au es bandelee rapide, y on rcemmen

    notis. 4 dcs y ont galement t enregistrs.

    Les parenaires se prparen pour apporer des rponses

    rapides face cee siuaion. Les mdicamens, les

    insecicides, les kis de proecion e les nasses ra

    son dj prposiionns, andis que des acions de

    sensibilisaion e dassainissemen son organisesdans ous les foyers peseux

    dinformaionLa lettre P.5Edition 01 Octobre 2011

    es un faceur aggravan

    les risques e le dfau de

    proecion.

    Les diffrentes privations

    touchent galement les

    enfants qui ne sont paspauvres montairement.

    Selon la mhodologie de

    David Gordon e Al., on noe

    une fore dispari enre les

    enfans pauvres e les enfans

    non pauvres monairemen.

    En effe, des enfans non

    pauvres monairemen son

    ouchs par deux formes de

    privaion svre (au sens

    AIP ou aures indicaeurs

    de privaion : habiaion,

    eau, insallaion saniaire e

    informaion). En revanche,

    la quasi-oali des enfans

    pauvres monairemen

    prsene au moins une forme

    de privaion. Lorsquun enfan

    es ouch par au moins deux

    formes de privaion svre,

    on parle de la pauvre

    absolue selon cee mme

    mhodologie. Ainsi, plus de

    rois enfans sur quare viven

    dans la pauvre absolue.Cee siuaion concerne

    plus de 86% des enfans

    pauvres monairemen

    andis quelle concerne

    46% pour les enfans non

    pauvres monairemen.

    Cee forme de privaion

    prsene galemen de fore

    dispari selon les milieux de

    rsidence e les rgions o

    viven les enfans.

    Comment atteindre les

    enfants pauvres et privs

    de leurs droits ?

    Cee ude servira de

    rfrence sur la siuaion

    des enfans malgaches

    pour oues les inervenions

    de dveloppemen e

    dlaboraion de poliiques e

    de sragies de lue conre

    la pauvre en rponse aux

    besoins spciques et surtoutpour renforcer le respec des

    drois de lenfan.

    Il faudra au pralable

    assurer e accompagner

    la mise en uvre effecive

    du renforcemen de

    ladminisraion pour appliquerles normes defcacit, de

    ransparence, de recherche

    de quali, dhique

    professionnelle ainsi que

    ladquaion de la srucure

    organique de ladminisraion

    par rappor aux besoins de la

    populaion.

    Ensuie les acions

    devron renrer dans le

    cadre du processus de

    dcenralisaion du pouvoir

    e de dconcenraion de

    ladminisraion ou en

    identiant et apportant

    progressivemen des

    soluions aux conraines

    matrielles, nancires et

    echniques des srucures

    dcenralises que son la

    rgion, la commune e plus

    rcemmen les localis.

    Ltude permettra de rchirsur les cadres permean

    dassurer la durabili des

    acions daugmenaion de

    revenu e de consommaion

    des mnages ainsi que celles

    damlioraion de la quali

    des services sociaux.

    La recommandaion majeure

    sera dinuencer les dbats

    poliiques sur les dpenses

    dans les seceurs sociaux

    en ingran le concep de la

    pauvre des enfans dans

    les sysmes naionaux

    de dnition dindicateurs,

    noammen pour le suivi

    des OMD1, e dans la mise

    en uvre des sragies

    de rducion de la pauvre

    aussi bien au niveau

    naional que dcenralis

    e en les ingran dans le

    processus de planication,

    de budgisaion e de suivien faveur des enfans

    SANTE PUBLIQUE

    Craintes dune pidmie de

    polio et reprise de la saison

    pesteuse

  • 8/3/2019 Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

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    au VIH. La prvalence

    de la syphilis acive dans

    la populaion des HSH

    des mmes zones es de

    5,1%. Les prvalences du

    VIH par sie rvlen des

    disparis rs marques.

    trois sies, savoir :

    toliara (0%), Mahajanga

    (9,0%) e Ansiranana

    (10,0%) se caracrisenpar des prvalences du VIH

    dinformaionLa lettre P.6

    Lpidmie du VIH

    Madagascar es peu

    acive, moins de 1%,

    mais il persise des faceurs

    de risque e de vulnrabili

    suscepibles de crer des

    condiions favorables une

    progression de lpidmie.

    Il impore ainsi de placer

    la prvenion au cur de

    la rponse face au VIH en

    direcion des groupes les

    plus vulnrables. Ainsi, une

    enque comporemenale

    e biologique auprs des

    hommes ayan des rappors

    sexuels avec des hommes

    (HSH) a mene en 2010

    dans les zones urbaines

    bases dans cinq (5) villes:

    Anananarivo, toamasina,

    Mahajanga, toliara eAntsiranana, et nance

    par le Fonds Mondial de

    Lue conre le Sida, la

    tuberculose e le Paludisme/

    Round 8, lONUSIDA e

    lOMS. La mhode uilise

    ai le Responden Driven

    Sampling (RDS) appel aussi

    chanillonnage dermin

    par les rpondans. Ces

    la mhode recommande

    pour les udes auprs desous-groupe de populaion

    dpourvus de base de

    sondage. Les rsulas

    rappors de lenque

    bio-comporemenale de

    base chez les HSH son

    des valeurs pondres qui

    iennen compe du poids

    normalis e sandardis

    des HSH enre les sies

    denque. Prs de quinze

    pour cen (14,7%) de

    la populaion des HSHenqus son sroposiifs

    LUttE CONtRE LE VIH Et LE SIDA

    Rsultats de lenqute comportementale et

    biologique auprs des hommes ayant des rapports

    sexuels avec des hommes

    Edition 01 Octobre 2011

    infrieures la moyenne

    de lensemble des sies.

    Par conre, Anananarivo

    (17,6%) e toamasina

    (16,0%), les prvalences

    du VIH en son suprieures.

    Quan la syphilis, lcar des

    prvalences enre les sies

    denque es relaivemen

    moins marqu. Dans les

    villes de Mahajanga e detoliara (7,0%) e toamasina

    (5,5%), les prvalences

    de la syphilis son plus

    leves compares

    celles dAnananarivo e

    dAnsiranana (4,5%).

    Ces rsulas von ainsi

    permere doriener la

    sragie de lue conre

    le VIH dans le prochain

    plan sragique naional,

    lendroi de ces groupesles plus vulnrables

    Prvalence du VIH et de la syphilis chez les Hommes ayant des

    rapports Sexuels avec les Hommes (HSH) par site, ESCOMB

    Madagascar, 2010

    Site Effectifpondr

    (N)

    RPR +TPHA

    +

    Prvalencede la

    syphilis (%)

    IC (95%) VIH+

    Prvalencedu VIH

    (%)

    IC (95%)

    Antananarivo 625 28 4,5 [2,9 - 6,1] 110 17,6 [14,5 -20,5]

    Toamasina 133 7 5,5 [1,5 - 9,5] 21 16,0 [9,6 - 22,4]

    Mahajanga 107 7 7,0 [1,9 - 12,0] 10 9,0 [3,3 - 14,6]

    Toliara 76 5 7,0 [1,3 - 13,0] 0 0,0 -

    Antsiranana 56 3 4,5 [0,0 - 10,0] 6 10,0 [1,8 - 18,2]

    Ensemble 996 51 5,1 [3,7 - 6,5] 147 14,7 [12,5 -16,9]

  • 8/3/2019 Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

    7/8

    Cela mine la cohsionsociale e familiale ainsi que

    la crdibili des poliiques

    mises en uvre .

    Le BIt souligne limporance

    des mesures qui peuven

    conribuer simuler la

    craion demplois e donner

    un nouvel lan une reprise

    durable de lemploi, mean

    laccen sur le fai que

    lamlioraion des rsulasdu march du ravail

    EMPLOI

    Les Salons Rgionaux de lEmploi (SRE) pour

    servir de passerelle entre croissance, pauvret et

    emploi.Les jeunes et les femmes subissent de plein fouet les effets des contextes de crise. La

    stimulation du march du travail au niveau rgional est primordiale en mettant lemploi au

    centre des actions promouvoir.

    Dans son ude

    iniule tendances

    mondiales de lemploi

    2011 : le d dune reprise

    de lemploi , le Bureau

    inernaional du travail(BIt) averi quavec un

    chmage mondial qui, selon

    les chiffres ofciels, atteintun niveau record pour la

    troisime anne dafle

    depuis le dbu de la crise

    conomique, la faible reprise

    en maire demploi devrai

    se poursuivre en 2011. La

    reprise sur les marchs du

    ravail es rs disparae, avec

    la persisance dun chmagelev e un dcouragemen

    croissan dans les pays

    dvelopps en mme emps

    quune hausse de lemploi e

    un nombre oujours lev de

    ravailleurs pauvres occupan

    un emploi vulnrable dans

    les pays en dveloppemen.

    En dpi dun for rebond de

    la croissance conomique

    dans de nombreux pays,

    le nombre de personnesau chmage a aein 205

    millions de personnes en

    2010, un chiffre sensiblemen

    gal celui de 2009, soi 27,6

    millions de personnes de

    plus quen 2007, juse avan

    que la crise conomique

    mondiale clae. Le BIt

    prvoi un aux mondial de

    chmage de 6,1% en 2011,

    ce qui pore le nombre de

    chmeurs 203,3 millionsdans le monde.

    dinformaionLa lettre P.7

    Dans ce conexe, le Direceurgnral du BIt, Juan

    Somavia, a soulign que :

    il existe un d commun

    : nous devons repenser le

    modle de nos poliiques

    macroconomiques e faire

    de la craion demplois de

    quali, du ravail dcen,

    un objecif cenral de la

    poliique macroconomique

    en mme emps quune fore

    croissance, une inationfaible e des poliiques

    budgaires quilibres.Nous ne devons pas oublier

    que ces la quali du ravail

    qui dnit la qualit dune

    soci . Il a galemen

    dclar que Le chmage

    des jeunes consiue une

    priori mondiale e La

    faible reprise en maire

    de ravail dcen ne fai

    que renforcer lincapaci

    persisane de lconomie

    mondiale garanir unavenir pour ous ces jeunes.

    Edition 01 Octobre 2011

  • 8/3/2019 Lettre dinformation du Systme des Nations Unies Madagascar- Octobre 2011(SNU - 2011)

    8/8

    dinformaionLa lettre P.8Edition 01 Octobre 2011

    conribuerai une reprise

    macroconomique plus large

    e pourrai aider compenser

    les effes ngaifs des

    mesures dassainissemen

    budgaire. De mme,

    le dveloppemen

    de lenrepreneuria,

    linvesissemen dans

    lconomie relle, desmarchs du ravail qui ne

    soien pas exclusifs, e une

    croissance alimene par

    les revenus du ravail son

    les moyens pour enclencher

    cee croissance andis que

    des mesures desines

    endre la proecion sociale

    e amliorer la quali des

    emplois peuven abouir

    des rsulas plus durables.

    Cas de Madagascar

    Madagascar, un pays fores

    poenialis conomique

    e sociale, se rouve dans

    une siuaion de pauvre

    aggrave par les impacs

    de la double crise nancire

    mondiale e poliique

    inrieure sur lemploi e

    le ravail. Les reombes

    ngaives de cee crise son

    foremen ressenies par

    lensemble de la populaion

    don 76,4% viven dj en

    dessous du seuil de pauvre

    e fragilisen surou le

    seceur priv si lon ne cie

    que le nombre demplois

    perdus esims plus de

    200.000 depuis 2008.

    Le pays es confron un dysfoncionnemen

    grandissan du march du

    ravail qui se radui par une

    pere massive demplois,

    la dsabilisaion des

    demandes sur le march e la

    faiblesse chronique des offres

    e de la producivi. Cee

    faible producivi rouve

    fondamenalemen son

    origine dans linadquaion

    et le dcit du systme

    dducaion e de formaion

    professionnelle, compar

    aux besoins de lconomie

    e du dveloppemen social

    du pays.

    Par ailleurs, daures fais

    relaifs au dveloppemen

    du pays enren en ligne

    de compe : (i) la dispari

    interrgionale agrante en

    dpi des effors consenis

    dvelopper une poliique de

    dcenralisaion e mere

    en place des programmes

    rgionaux. En oure, la

    vulnrabili des mnages

    ne leur perme pas damorir

    les chocs issus des priodes

    dinsabili poliique ou

    des caaclysmes naurels,

    du fai de la faiblesse de la

    producivi de lemploi quies la principale source de

    revenus des mnages ; (ii)

    la srucure dmographique

    de Madagascar caracrise

    par une populaion acive

    (15-65 ans) de 87,9%, une

    populaion jeune de 56% e

    une populaion fminine qui

    consiue un peu plus de la

    moii de la populaion oale

    soi 50,6%.

    Ainsi es-il ncessaire de

    simuler le march du ravail

    au niveau des rgions qui on

    labor des plans rgionaux

    de dveloppemen mean

    lemploi au cenre des

    acions promouvoir e

    renforcer pour impulser

    une conomie rgionale

    percuane, ouchan la vie

    de la populaion ou en

    renforan la dynamique

    conribuion des jeunes

    e des femmes ravers

    lemploi e lenrepreneuria.

    Objectifs et rsultats des

    Salons Rgionaux de

    lEmploi

    Dans ce cadre, des Salons

    Rgionaux de lEmploi (SRE)

    on organiss par le BIt

    dans les Rgions Diana (les

    16 e 17 juin 2011) e Boeny

    (les 1er e 2 juille 2011).

    Les principaux objecifs viss

    par le BIt dans lorganisaion

    des Salons Rgionaux de

    lEmploi se siuen deux

    niveaux : (i) la simulaion dumarch du ravail au niveau

    rgional pour faire face

    aux effes de la crise ; (ii) le

    lancemen de llaboraion

    de la Sragie Rgionale

    de Promoion de lEmploi

    (SRPE) pour Diana e

    Boeny.

    Pour Diana e Boeny, plus de

    55 exposans, 4900 visieurs,

    600 poses pourvoir,

    900 CV collecs, 1500 jeunes forms (rdacion

    de CV, lere de moivaion,

    enreien dembauche, bilan

    de compences, rappor de

    sage, culure denreprise,

    culure de crdi, monage de

    business-plan) consiuen

    les principaux rsulas des

    SRE.

    Le Sysme des Naions

    Unies a accompagn leBIt dans la promoion de

    lAgenda du travail dcen,

    en loccurrence le PNUD qui a

    oujours coopr avec le BIt

    pour aider les Rgions se

    doer dune SRPE (cas des

    Rgions Asimo-Andrefana

    e Vaovavy-Fiovinany).

    Lemploi jouera ainsi son rle

    de rparieur des fruis de

    la croissance dans la lue

    conre la pauvre