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des cours SNUipp-FSU 38, Bourse du travail 32, av. de l’Europe 38030 Grenoble cedex 2 tél : 04 76 40 14 07 fax : 04 76 40 36 42 email : [email protected] site : http://38.snuipp.fr SNUipp isère n° 113 mai 2012 Déposé le 31/05/2012 Une page vient de se tourner. Nous sortons de cinq années de démolition des acquis sociaux, conséquence des choix ultralibéraux et des mesures de restriction budgétaire du gouvernement Sarkozy. L'École publique, laïque, a pris des coups de massue sans précédent. Nos élèves, tout particulièrement les plus fragiles, ont subi ces attaques de plein fouet. Enseignants, nous n’avons pas non plus été épargnés : destruction de la formation initiale et continue, dévalorisation, stigmatisation, baisse significative du pouvoir d’achat, individualisation de la gestion des personnels, mouvements ne permettant plus la mobilité, droits syndicaux bafoués… Maintenant, le changement, il faut le réussir ! Nous refusons le rôle de simples exécutants de consignes ministérielles. Nous voulons nous réapproprier notre métier ! Nous exigeons d’être partie prenante des décisions et que soit reconnue notre expertise. Nous demandons l'abandon des fichiers numériques qui font sortir de nos écoles des données sensibles. Avec le Réseau Éducation Sans Frontières, nous réaffirmons haut et fort : pas une seule chaise vide dans nos classes ! Le chemin est encore long pour reconstruire l’école et la société autour des valeurs de solidarité, d’égalité et de justice, mais la voie est ouverte. Une société plus humaine, où chacun aura sa place, où chaque enfant pourra s’épanouir, est possible ! Nous y sommes prêts, lucides et vigilants : on ne joue pas avec l’espérance. L’éducation n’est pas un coût, c’est l’avenir ! Victor Hugo le disait en son temps : « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons. » Il est grand temps d’écouter le poète ! Pascal ANDRÉ pour le bureau départemental du SNUipp-FSU 38 Sommaire Qu’ont fait les délégués du personnel durant ces dernières semaines ? ......2 Le Kisaitou, kesako ?..........................2 Compte-rendu de la CAPD du 6 avril 2012....................................3 Dossier spécial « Livret Personnel de Compétences » ......................4/10 Infos départementales ....................11 Se syndiquer ....................................12 Enfin !

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DÉPOSÉ LE 22/10/2010

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des coursSNUipp-FSU 38, Bourse du travail32, av. de l’Europe38030 Grenoble cedex 2tél : 04 76 40 14 07fax : 04 76 40 36 42email : [email protected] site : http://38.snuipp.fr

n° 103 octobre 2010 SNUippisère

SNUipp - FSU

n° 113 mai 2012

Déposé le 31/05/2012

Une page vient de se tourner.Nous sortons de cinq années dedémolition des acquis sociaux,conséquence des choix ultralibéraux etdes mesures de restriction budgétairedu gouvernement Sarkozy.L'École publique, laïque, a pris descoups de massue sans précédent.Nos élèves, tout particulièrement lesplus fragiles, ont subi ces attaques deplein fouet.

Enseignants, nous n’avons pas non plusété épargnés : destruction de laformation initiale et continue,dévalorisation, stigmatisation, baissesignificative du pouvoir d’achat,individualisation de la gestion despersonnels, mouvements ne permettantplus la mobilité, droits syndicauxbafoués…

Maintenant, le changement, il fautle réussir !Nous refusons le rôle de simplesexécutants de consignes ministérielles.

Nous voulons nous réappropriernotre métier ! Nous exigeons d’être partie prenantedes décisions et que soit reconnue notreexpertise.Nous demandons l'abandon des fichiersnumériques qui font sortir de nos écolesdes données sensibles.

Avec le Réseau Éducation Sans Frontières,nous réaffirmons haut et fort : pas uneseule chaise vide dans nos classes ! Lechemin est encore long pourreconstruire l’école et la société autourdes valeurs de solidarité, d’égalité et dejustice, mais la voie est ouverte.

Une société plus humaine, oùchacun aura sa place, où chaqueenfant pourra s’épanouir, estpossible !

Nous y sommes prêts, lucides etvigilants : on ne joue pas avecl’espérance.L’éducation n’est pas un coût, c’estl’avenir !

Victor Hugo le disait en son temps : « Ouvrez des écoles, vous fermerez desprisons. »Il est grand temps d’écouter le poète !

Pascal ANDRÉ pour le bureau départemental

du SNUipp-FSU 38

SommaireQu’ont fait les délégués du personneldurant ces dernières semaines ? ......2Le Kisaitou, kesako ?..........................2Compte-rendu de la CAPDdu 6 avril 2012....................................3Dossier spécial « Livret Personnelde Compétences » ......................4/10Infos départementales ....................11 Se syndiquer ....................................12

Enfin !

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2 échos des cours - N°113 Mai 2012 http://38.snuipp.fr

Le KISAITOU est devenu la référenceadministrative des instituteurs et professeursdes écoles. Avec le tirage de 30 000exemplaires des éditions de 1996, 1997, 1999,2002, 2004 et 2007, une grande partie des 55 000 écoles l'a consulté.La nouvelle édition 2011, mise à jour etsensiblement augmentée, complétéepar un CD-Rom, offre une mine derenseignements originale au niveau del’Éducation Nationale.Cet ouvrage est un travail de militantssyndicaux à l'intention de tous les personnelsdes écoles maternelles, élémentaires, desétablissements spécialisés des premier etsecond degrés, mais aussi des partenaires del’École Publique, et plus largement de tousceux qui s'intéressent à l'avenir et à latransformation du système éducatif.Il est un outil complémentaire à l’aide

qu’apporte le syndicat aux collègues dansla gestion quotidienne de leur métier.Les textes évoluent, suivant la volontégouvernementale, mais aussi par l'actionde tous les acteurs du système éducatif.Le SNUipp-FSU, ses délégués dupersonnel y prennent toute leur part.Aussi trouvera-t-on, dans ce recueiladministratif, les références des textes enmarge à droite, leur résumé ou l'interprétationcorrespondante, mais également, le point devue du SNUipp-FSU sur certainesrevendications, sur des questions qui fontdébat ou qui posent problème.Le CD-Rom propose en outre,l'intégralité des textes cités en référencepar un maniement aisé à partir du texte del'ouvrage et la copie sur imprimante. Uncertain nombre de documents publics :rapports, chartes, productions écrites..., relatifs

à l'enseignement du premier degré y sont joints.Cet ouvrage est complété par les règles etrevendications syndicales départementales.La version départementale (Le Kisaitoude l'Isère), mise à jour chaque année, estadressée à tous les collègues dudépartement lors de l’envoi de notrejournal de rentrée.Si vous souhaitez commander le Kisaitou,merci de remplir le bon ci-dessous et de lerenvoyer à SNUipp-FSU 38, Bourse du Travail,32 avenue de l'Europe, 38030 Grenoble Cedex2. Le prix (frais de port compris) est de 25 €pour les syndiqués et de 33 € pour les nonsyndiqués.

lE KiSaitou, KESaKo ??? l’outil indispensable de chaque enseignant du premier degré…

Nous inaugurons une nouvelle rubrique danscet Échos des cours. Il nous a sembléimportant de témoigner du travail fait horscommission par les délégués du personnel.Nous sommes élus pour vousreprésenter dans les différentesinstances, mais notre rôle ne s’arrêtepas là. Voici donc un petit inventaire(forcément incomplet) des tâches qui nousont occupés ces dernières semaines (en plus,bien évidemment de notre travail en classe). • Ces derniers temps, nous avonsaccompagné plusieurs collègues à la directiond’Académie pour des raisons différentes :situation professionnelle ou administrativecompliquée, conflits… Dans ces cas, notrerôle est d’aider au dialogue, de veiller aurespect des droits des personnels, de trouverune solution positive à une situationcomplexe.• En plus de centaines de réponses par mail

ou par téléphone, nous avons également reçudes collègues lors de nos permanenceshebdomadaires le mercredi après-midi. Enpleine période du mouvement, les questionsportaient surtout sur la stratégie à adopter.• Trois permanences « spéciales mouvement »ont également été organisées, afin derépondre plus facilement aux nombreusessollicitations dans cette période : deux surGrenoble, et une Réunion d’InformationSyndicale à Roussillon.• Après les résultats des permutationsinformatisées, nous avons envoyé un courrierà tous les collègues entrant dans ledépartement. Était jointe à ce courrier unebrochure que nous avons élaborée sur lesrègles du mouvement dans l’Isère, ainsi qu’untableau des barèmes par zone. Ces collèguesnous ont également beaucoup sollicités parmail et par téléphone, car les mouvementssont bien différents d’un département à

l’autre, et le nôtre est particulièrement ardu.• Nous avons aussi organisé trois stages surdes thèmes différents : l’un pour les entrantsdans le métier, l’autre sur l’état de l’école etles réponses syndicales à y apporter, et undernier en intersyndicale avec le RéseauÉducation Sans Frontières. De tous cesstages ressort la même nécessité d’échangeset de rencontres. Rappelons que laformation syndicale est un droit pourtous (syndiqué ou non) et que lesstages sont toujours des momentsparticulièrement forts.• Nos collègues stagiaires ont été envoyés enformation à l’IUFM la semaine de la rentréedes vacances d’avril. Ce fut l’occasion pournous de les rencontrer lors de permanencesquotidiennes à l’IUFM et au cours d’uneréunion d’information sur le bilan de leurformation.

Lionel ABRY

Qu’ont fait lES déléguéS du pErSonnEl durant ces dernières semaines ?

Kisaitou : bon de commandeNom : ..........................................................................................................................................................Prénom : ......................................................................................................................................................Adresse : ..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Syndiqué : q oui q non Si besoin facture à .............................................

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ComptE-rEndu dE la Capd du 6 avril 2012Cette CAPD avait pour ordre dujour les affectations sur postes àprofil, les points de bonification pourrapprochement de conjoints, larépartition des moyens pour lespostes adaptés et, à la demande desdélégués du personnel, un point surles demandes de temps partiel.En préambule à cette séance, le SNUipp-FSU a rappelé que, conformément aurèglement intérieur de la CAPD, quand lamoitié au moins des élus demande la tenued’une CAPD, la DASEN (Directriceacadémique des services de l’éducationnationale, ex IA) doit en convoquer unedans les deux mois. Ce qui n’avait pas étéle cas, suite à la demande de l’ensembledes délégués du personnel de réunir uneCAPD sur les questions de temps partielset des résultats donnés aux collègues. Ladécision a été prise d’adjoindre cesquestions à cette CAPD. Sa tenue, après lafermeture du mouvement, a empêché lescollègues de tenir compte de la réponsepour établir leurs vœux.

Affectations sur postes à profilLa DASEN a rappelé que, selon elle, ilsavaient été choisis avec parcimonie et qu’ils’agissait simplement d’un des éléments dela gestion des ressources humaines. LeSNUipp-FSU a rappelé son opposi-tion au profilage des postes.Une trentaine de postes étaient profiléscette année (des directions, des postesd’adjoints, des postes de CPC et quelquespostes particuliers). Quelques avisdéfavorables ont été donnés. Motifs del’administration : méconnaissance destextes, méconnaissance de la situation decertaines écoles, manque d'expérience oud'assurance.Une fois de plus, le SNUipp-FSU a dénoncéce qui apparaît trop souvent comme uneinégalité de traitement entre femmes ethommes (au détriment des femmes, vousaurez bien compris). La DASEN aremarqué qu’il fallait faire attention à uneparité plus importante dans les résultatsdes postes à profils. Dans une professionféminisée comme la nôtre, on constateune sur-représentation des hommes dans

les candidats et dans les lauréats. LeSNUipp demande depuis des années deséléments statistiques, tant au niveau de lanotation que des promotions. Les servicesont, paraît-il, fait le travail, mais nous n’enavons toujours pas été destinataires.

Postes adaptésCette année, 14 équivalents temps plein(ETP) étaient accordés au département.Rappelons que l’affectation sur postesadaptés concerne les enseignants qui nepeuvent plus continuer à exercer leursfonctions en raison de l’altération de leurétat de santé. Dans la plupart des cas, ellea lieu à l’issue d’une période de congéslongs de maladie. Cette affectation doits’accompagner d’un projet professionnelélaboré par l’enseignant avec les servicesde la direction académique. Son objectifest de préparer le retour vers une activitéprofessionnelle. 2 équivalents temps pleinont été « réservés » pour apporter, aubesoin, une réponse en cours d’annéeprochaine. Il restait donc 12 ETP à répartir.

Bonification pourrapprochement de conjoint322 demandes de bonifications pourrapprochement de conjoint ont étévalidées pour le prochain mouvement. 21ont été refusées, pour deux raisonsprincipales : - le conjoint n’avait pas une situationprofessionnelle établie au 31 décembre.Nous contestons le refus de laDASEN de prendre en comptel’inscription à Pôle Emploi pouraccorder des bonifications, d’autantplus que cette situation est comptabiliséedans le cas des permutations informati-sées. Au vu du contexte économiqueactuel, cette décision accroît les difficultéssociales des personnels. - le conjoint a trouvé un emploi après le31 décembre. Nous sommes à nouveauintervenus, mais n’avons pas réussi àobtenir de modification quant à la datebutoir du 31 décembre.

Demande de temps partielL’administration s’est contentée de nous

dire qu’il était trop tôt pour répondre etqu’aucun élément ne serait communiquéavant les résultats du mouvement. Nousavons tout de même appris qu’il manquaitactuellement une cinquantaine d’équiva-lents temps plein en Isère. Le nombre dedemandes de temps partiels de droit ousur autorisation est resté sensiblement lemême que l’année précédente. Lescollègues ne se sont donc pas censurés etont déposé leur demande, malgré diversespressions. La DASEN a laissé entendre quela situation lui permettrait probablementde ne pas refuser le temps partiel auxcollègues qui l’ont demandé. Nous avonscompris que les personnes ayant demandédes mi-temps se verraient attribuer des 75 %. Les délégués du personnel sontactuellement dans l’impossibilité derépondre plus précisément aux questionsqui leur sont posées concernant les futurstemps partiels.

Embauche de contractuelsNous avons appris, lors de cette CAPD,que face à la situation de déficitd’enseignants, la DASEN a décidé d’avoirrecours à l’embauche d’une dizaine decontractuels à la rentrée des vacancesde printemps. Il s’agirait de personnes déjàdiplômées d’un master MES (Métier del’Enseignement Scolaire) et qui auraientréussi les écrits du concours de cetteannée. Voilà à quoi en est réduitel’Éducation nationale après 5 années depolitique de Monsieur Sarkozy. Nousavons manifesté notre indignationdevant cette décision sansprécédent.

Vos délégués du personnel à la CAPD :

Gabrielle Beyler, Anne-Marie Robo,

Anne Tuaillon, Catherine Blanc-Lanaute,

Isabelle Amodio, Sylvie Verri,

Nicole Pignard-Marthod, Lionel Abry, Philippe Blot,

David Pairone

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livrEt pErSonnEl dE CompétEnCES : appel nationalà ne pas le remplir !Le livret personnel de compétences (LPC) est entré en vigueur depuis la rentrée 2010. Il découle de la loi Fillon de 2005 avec notammentl’introduction du socle commun et s’intègre plus largement dans une politique européenne contestable.Loin de se limiter à une nouvelle charge de travail imposée aux enseignants, ce dispositif pose question sur denombreux points : menace pour les élèves qui seraient étiquetés en fonction d’aptitudes et de comportements, remiseen cause de la liberté pédagogique, outil de contrôle et d’évaluation des enseignants, interrogations éthiques sur lafuture application numérique… Après le hors-série spécial LPC envoyé à toutes les écoles et à tous les syndiqués en juin2011 (que vous trouverez sur notre site à l’adresse suivante http://38.snuipp.fr/spip.php?article921), nous vous proposons unnouveau dossier pour permettre aux équipes de se saisir de cette problématique et de se mobiliser contre ce livret. Nousrééditons également la lettre aux parents à diffuser largement et la motion de conseil des maîtres à nous retourner.

Le LPC est dicté par une conception utilitariste et normative de l’école. Le SNUipp-FSU demande l’abandonde ce livret de compétences (de la maternelle à la fin du collège) et appelle nationalement les enseignants àne pas remplir cette usine à cases.

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évaluEr lES CompétEnCES dES élèvES avEC lE lpC : QuEStionS d’éthiQuE.Après la gestion (toujours contestée) desélèves par le logiciel Base Élèves, quipermet la création d’une base nationaleattribuant à tous les enfants dès trois ansun numéro d’identifiant, et qui avec lacréation du nouveau Répertoire nationaldes identifiants élèves (RNIE) va les suivretout au long de leur vie (écoleapprentissage, formations profession-nelles), l’Éducation nationale, depuis 2010,a instauré au collège le livret personnel decompétences (LPC) informatisé.

Ce livret permet de valider, de manièrebinaire, sept compétences acquises dans lecadre du socle commun, qui sont déclinéesen sous-compétences puis en items.

La validation des 7 compétences estobligatoire pour obtenir le Brevetdes collèges. Par ailleurs, la procédured’affectation après la troisième estautomatisée.

Un nombre de points, composé des notesmais aussi de points relatifs à la validationdes compétences, permet d’établir desclassements, en particulier pour lesformations à capacité d’accueil limité. Dèsla troisième, des enfants se voientdonc automatiquement écartés d’uncertain nombre de choix.

Ce livret numérisé aurait dû être mis enplace à l’école primaire à la rentrée 2011.L’application numérique est pourl’instant en suspens, la déclaration àla CNIL pour le premier degrén’étant pas finalisée.

Un livret tout au long de la vieLe LPC suivra l’élève de la maternelle aucollège, puis tout au long de sa scolarité.Entré dans la vie active, le jeune « pourra »intégrer les éléments de ce livret dans un« passeport orientation et formation »(également numérique) institué par la loidu 24 novembre 2009 relative « à

l’orientation et à la formation tout au longde la vie ». Que se passera-t-il face à un éventuelemployeur pour l’élève quin’intégrerait pas les éléments de sonlivret ?

Un livret « élargi » également numérisédevrait rapidement remplacer le LPC etintégrer le « passeport orientation et

formation » mis en place pour tous lesélèves dès la cinquième : le livretexpérimental de compétences. Actuelle-ment expérimenté dans 200établissements, il permettrait d’enre-gistrer des compétences développées endehors de l’école (dans la famille ; dans lesassociations sportives, culturelles,caritatives ; lors de séjours à l’étranger ;lors de stages et formations, etc). Ainsi de

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nombreux acteurs extérieurs à l’écoleauraient accès au livret.

Objectifs des livrets de compétences numérisés pour le ministère de l’Éducation nationale- Évaluer des compétences plutôtque des savoirs, tout en répondant auxcritiques relatives à l’usage de notes etharmoniser les évaluations : lesconnaissances évoluant très vite, elles nepermettraient plus de répondre auxnécessités d’un monde en perpétuelletransformation. L’évaluation de compétences (formatpapier avec des référentiels spécifiques àchaque école) était en place dans lesécoles primaires depuis quelques années.L’État l’étend aux collèges et met en placeun référentiel, numérique cette fois, etcommun à tout le territoire.

- « Faciliter » et moderniser lagestion et le suivi des élèves enutilisant les performances de l’outilinformatique. Le livret électronique n’estplus la propriété des familles (seule unecopie leur est fournie), il suit auto-matiquement l’élève d’un établissementà l’autre. Le livret « élargi » permettraitaux élèves qui ont de faibles résultatsscolaires de faire valoir des compétencesdéveloppées hors l’école et de leurdonner, ainsi qu’à leur famille, plus deresponsabilités dans la réalisation de leursparcours, en s’auto-évaluant dans diffé-rents domaines.

- Utiliser (dans le cadre de la LOLF, Loiorganique relative aux lois de finances) lesrésultats de l’ensemble des élèves commeindicateurs pour évaluer les acteursde l’enseignement (enseignants,établissements...), les performances dusystème éducatif, afin de rationaliserl’attribution des moyens.

- Harmoniser les objectifs éducatifsavec les compétences clés définies par la « recommandation du parlement européenet du conseil du 18 décembre 2006 sur lescompétences clés pour l’éducation et laformation tout au long de la vie ».Le dispositif d’évaluation du socle

commun - le livret de compétences - adonc de grandes ambitions. Il n’est pas unsimple « nouveau » livret scolaire. Nousnous interrogeons sur lesconséquences et dérives possiblesde ce système et donc sur salégitimité pour le système publicd’éducation, au regard du rapportbénéfices / risques pour les élèves etfuturs adultes et au regard de sesconséquences possibles pourl’éthique de l’Éducation.

Qu’est-ce qu’une compétence ? Évaluer des compétences, est-ce possible ?Rien de plus polysémique que le terme decompétence. Il provient du champ dutravail.

D’ailleurs l’Éducation nationale utilisepour le définir le langage des ressourceshumaines : « un ensemble de savoirs, desavoir-faire, d’attitudes ». Parmi les septcompétences à valider déclinées ennombreux items - environ 90 pour lescompétences du cycle III par exemple -on relève des compétences sociales etciviques et des compétences àl’autonomie et à l’initiative (exemple « serespecter en respectant les principalesrègles d’hygiène de vie » ou « aconscience de la dignité humaine »…).Outre les risques de subjectivité encoreplus grands qu’avec les notes, le champ àévaluer étant plus large et plus flou, unecompétence ne pourrait être quedéfinitivement acquise ou totalementabsente. Évaluer des compétences pourraitdonc être illusoire et relever d’uneconception figée de l’enfant et del’être humain.

Peut-on gérer des informationsconfidentielles sur les élèves avec un outilnumérique centralisé ?Des informations sur tous les élèves sontregroupées dans des bases de donnéesacadémiques et rectorales. Des fichiers dedonnées sensibles sont donc créés. Il

s’agit bien de fichiers puisqu’ils ontnécessité ou continuent de fairel’objet de déclarations à la CNIL.

Le LPC (livret personnel decompétences) n’est donc pas un livretmais un fichier, il n’est pas personnelpuisqu’il est centralisé, il le sera moinsencore si le livret « élargi » est mis enplace, car de nombreux acteurs y aurontaccès pour valider les compétences.

Outre qu’une sécurisation absolue estimpossible, les bases de données scolairesse multiplient et l’identifiant élève - leurdénominateur commun - créé à partir deBase Élèves, permet le rapprochementdes différentes bases. Les informations surles élèves seront gravées et datées dansdes disques durs, elles seront transmisesd’un établissement à l’autre, et finalementpourront apparaître dans le passeportorientation formation du travailleur.Qu’arrivera-t-il à un élève qui en sixième« n’avait pas conscience de la dignitéhumaine » ?

Ne s’achemine-t-on pas vers untraçage de la population, encoreplus si le livret contient desinformations relatives à la vie extra-scolaire ? à ce sujet, considéronsl’argument qui envisage de donner auxélèves en difficulté la possibilité de mettreen avant des compétences développéeshors l’école : les évaluations PISA ontmontré que les résultats scolaires étaientsignificativement corrélés au milieu socio-culturel des enfants.

Qui a les moyens de pratiquer desactivités culturelles sportives ou desvoyages en dehors de l’école ? Un autreobjectif de ce dispositif est d’amenerl’élève à s’auto-évaluer, idée intéressantea priori. Cependant, d’une part on luiapprend à accepter de divulguer toutessortes d’informations relatives à sa vieprivée et d’autre part, on rend les famillesresponsables de la réussite ou de l’échecde l’enfant.

Ceci engagera les familles (celles qui lepourront) à financer des logiciels desoutien ou des officines privées derattrapage, dont on observe lamultiplication. Voudrait-on dédouaner lasociété de sa responsabilité dans la lutte

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contre les inégalités scolaires et dans sonincapacité à donner à tous un emploi ?En outre ces validations se feront dansdes bases de données appartenant àl’État ou aux sociétés privées amenées àgérer ces dispositifs.

Alors que des recommandations sontfaites relativement à l’usage des réseauxsociaux et aux risques pour la vie privée,ne sommes-nous pas sur le pointd’accepter de rogner nos libertés entolérant que des informations qui noussont personnelles soient centralisées ?

Bien sûr, contrairement aux réseauxsociaux, ces fichiers administratifs sontmieux contrôlés, mais qui peut prévoirl’usage qui pourrait en être fait ?L’histoire ne nous aurait-elle pasenseigné la prudence ?

Évaluer les maîtres, les établissements à l’aune des résultats des élèves, répartir les moyens en fonction de ces résultatsCette vision simpliste et pseudoscientifique de la gestion de l’Éducationet du développement d’êtres humains,lorsqu’elle n’effraie pas, laisse rêveur.Que va-t-il se passer ? Les écoles seront mises enconcurrence. Il s’agira pour lesmaîtres, non plus d’enseigner, d’éduqueret de former les esprits, mais de fairevalider le plus de compétences possibles,le plus vite possible, au plus grandnombre d’élèves possible. Les familles

aisées et informées choisiront les écolesd’excellence et pourquoi pas privées.Des filières dès douze ans sont en projetpour les élèves qui ne valideront pasassez vite les compétences du socle, lesécarts entre milieux seront encoreaccrus… Dans ce contexte quedeviennent la liberté et la recherchepédagogique, le collège unique ? Et l’École Publique ?

Harmoniser les objectifséducatifs avec ceux de l’Europe Citons Mme A. Vassiliou, commissaireeuropéenne à l’Éducation : « améliorer lescompétences et l’accès à l’Éducation en seconcentrant sur les besoins des marchés » ;et l’OCDE : « les programmes scolaires nepeuvent être conçus comme si tous devaientaller loin ».

Nous savons aussi que la « table rondedes industriels européens » (ERT) dontl’objectif est « la carte européenned’accréditation des compétences » est enlien avec la commission européenne.Enfin la loi française de novembre 2009a modifié le code de l’Éducation et lecode du travail en reliant les deux. Tousces éléments nous permettent decomprendre pourquoi à l’école uneévaluation par compétences, et un soclecommun minimal ont remplacé « uneculture générale » commune.

La formation de compétences et leursuivi tout au long de la vie laisse craindrepour les qualifications et diplômes quisont les bases du code du travail.

L’Éducation n’aurait-elle plus pour seule mission que lapréparation et l’adaptation aumarché de l’emploi ?

Nous ne rejetons pas les systèmesnumériques à l’intérieur de l’école. Nousconnaissons l’aide qu’ils apportent àl’enseignant, aux élèves, à la gestion. Maisils doivent rester des outils dont chaqueutilisateur maîtrise les données et lesimpacts. Ils doivent être au service del’humain et non s’y substituer. Ils nedoivent pas cumuler plusieurs fonctions.Le suivi des élèves, les systèmes de gestion,les dispositifs d’évaluations du systèmeéducatif doivent être indépendants etcloisonnés. Or un dispositif tel que « le LPCsocle commun », parce que les utilisateursde base n’en n’ont pas la maîtrise, parcequ’il pose la question de la confidentialité(des renseignements sensibles sortentde l’école, suivent les élèves puis lesadultes au travail sans possible droit àl’oubli), parce qu’il ne peut être uneréponse aux inégalités scolaires, parcequ’il cumule des fonctions, parce que sespotentiels sont incalculables du fait de sacentralisation, parce qu’enfin il pourraitêtre la base d’une autre définition desmissions de l’école pose des problèmeséthiques fondamentaux.

Les risques potentiels du LPC, pourles élèves, les futurs adultes etl'école, vont bien au-delà desbénéfices qu’il pourrait apporter àl’Éducation nationale.

Élisabeth HEURTIER

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SNUipp-FSU - Section de l’Isère - échos des cours Bulletin édité par la section de l’Isère du SNUipp - Publication bimestrielle - Prix : 1 euro

Adresse : Bourse du Travail 32 av. de l’europe 38030 GReNoBle CeDeX 2Téléphone : 04 76 40 14 07 - Télécopie : 04 76 40 36 42 - Courrier électronique : [email protected]

Directeur de la publication : Anne Tuaillon - Mise en page : eDITo - Imprimé par nos soins Commission paritaire : n° de CppAp : 0316 s 07760 - Dépôt légal : Mai 2012Ce bulletin vous a été envoyé grâce au fichier informatique du sNUipp Isère.

Conformément à la loi du 8/01/78 vous pouvez avoir accès ou faire effacer les informations vous concernant en vous adressant au sNUipp Isère.

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Madame, Monsieur,Cette année, un « livret personnel de compétences » est imposé, sans que les enseignants n'aient été concertés ni associés à son élaboration.Il nous est demandé d'y recenser les compétences acquises par votre enfant. Dans les écoles, nous utilisons depuis longtemps des « livrets scolaires » que nousvous remettons et qui vous permettent d'être informés des réussites et des progrès de votre enfant. à quoi bon renseigner un autre livret qui viendrait fairedoublon ?Outre la surcharge de travail que cela génère, ce « livret personnel de compétences » est discutable sur plusieurs plans :- d'un point de vue professionnel, il ne permet pas d'évaluer correctement votre enfant, certaines compétences étant trop floues et donc impossibles à évaluer ;à l'inverse, d'autres compétences, indispensables à l'apprentissage de votre enfant, sont absentes.- d'un point de vue éthique, l'arrivée, à la rentrée prochaine, de la version numérique de cet outil nous préoccupe grandement. Ce livret deviendra de fait unfichier qui n'aura plus grand chose de « personnel », car il alimentera un autre livret de compétences également numérisé, en phase d'expérimentation danscertains établissements depuis 2010 et amené à être généralisé en 2012.Celui-ci consigne des compétences évaluées en milieu familial, social et en entreprise et plus seulement en milieu scolaire. C'est une remise en cause inacceptablede la vie privée et du droit à l'oubli. Nous ne pouvons cautionner cette vaste entreprise de fichage qui se met en place sans information ni débat public. Un livretscolaire doit pouvoir aider chaque élève à apprécier ses acquis et à progresser ; il doit permettre aux enseignants d'assurer ce suivi et de communiquer efficacementavec vous. Il doit être propriété de l'élève et de sa famille, donc rester papier, et ne pas « enfermer » un enfant dans son destin. Ce n'est pas le cas de ce livretde compétences. C'est pourquoi, suivant l'appel du SNUipp-FSU, nous ne remplirons pas ce livret qui n'apporte rien de mieux que les outils que nous vousremettons régulièrement et, sous sa forme numérique, porte atteinte aux libertés individuelles.Nous comptons sur votre compréhension et votre soutien pour nous aider à défendre une école de la réussite de tous.

lEttrE aux parEntS

motion de conseil des maîtresLivret Personnel de Compétences :La coupe est pleine, non à l'usine à cases !

10 échos des cours - N°113 Mai 2012 http://38.snuipp.fr

Le LPC paru au BO du 08/07/2010s'ajoute à la liste des outils imposésaux enseignants sans aucuneconcertation. Les équipes pédagogiques sont engagéesdepuis de nombreuses années en matièred'enseignement et d'évaluation decompétences ainsi que de suivi des élèvess'appuyant sur des livrets scolaires. Cenouvel outil vient télescoper les livretsexistants, ignorant le travail desenseignants. En outre, il pose de nombreuxproblèmes professionnels et éthiques.- manque de cohérence entre lesoutils conçus par le ministère : lesitems de ce LPC ne correspondent pastoujours à ceux des programmes scolairesni aux évaluations nationales (items supplé-mentaires, absents, libellés différemment,fusionnés, classés dans des rubriquesdifférentes...).- inadéquation des objectifspédagogiques et confusion dans la définition du concept de « compétences » : certainescompétences sont trop générales ou tropfloues pour être enseignées ou évaluées,certains items ne relèvent pas des objectifs

que les enseignants poursuivent auquotidien, ils ne préparent pas les élèves àdonner du sens ni à être actifs dans lesapprentissages.- surcharge de travail : le nombreimportant d'items à évaluer pour chaquefin de cycle s'ajoute aux évaluationsrelatives aux programmes et auxprotocoles d'évaluation nationales. Letemps d'évaluation risque de prendre uneampleur disproportionnée par rapport autemps consacré aux apprentissages ; parailleurs, remplir ces livrets en conseil decycle (comme précisé dans la circulaire demise en place) représente un nombred'heures de travail qui dépasse l'horaire deconcertation dont disposent les équipes.- manque de lisibilité pour lesfamilles : Livret scolaire de l'école, LPC,évaluations nationales... Pour les familles, lamultiplication des dispositifs d'évaluationn'aide pas à une bonne compréhension del'école et des progrès de leur enfant.- atteinte à la liberté de l'enfant : laversion numérique du LPC était prévuedans le primaire à la rentrée 2011, mais n'apas pu se faire, faute d'une déclaration à laCNIL finalisée. Aucune information, aucun

débat public n'ont eu lieu, alors même quecet outil est un fichier destiné à consignerdes données personnelles et sensibles quisuivront l'élève tout au long de sa scolaritéet au-delà.- élément de contrôle des enseignants :Le LPC permet de créer un lien entrerésultats des élèves et évaluation desenseignants. Il est à craindre unedénaturation complète de notre métier,une perte de nos missions d'émancipationet de démocratisation au profit d'une miseen concurrence des établissements et despersonnels et d'une marchandisation del'Éducation. En conséquence, parce que nous restonsattachés à des outils d'évaluation nouspermettant d'évaluer les progrès et lesbesoins de nos élèves et de communiquerefficacement avec leurs familles, parce quece LPC tourne le dos à ces objectifs et quesa version numérique représente undanger pour l'École Publique et ladémocratie, nous demandons son abandonet une remise à plat de l'ensemble desoutils d'évaluations scolaires, s'appuyantsur les points de vue et les travaux desprofessionnels.

Le conseil des maîtres de l'école....................... (département.............) réuni le ….........Cette motion est à adresser à la directrice d'académie (copie à la section départementale du SNUipp)

Dossier spécial LPC

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CEla SE paSSE danS notrE départEmEnt…voici quelques informations à retenir et des dates à noter dans votre agenda pour suivre l’actualité syndicale en isère :

Clic remplacement : En quelques clics,informez-nous du nombre de journéesnon remplacées dans votre école. Celanous permettra d’argumenter, chiffres àl’appui, face à notre hiérarchie.

Vous n’êtes pas adhérent(e) au SNUipp-FSU, mais vous souhaitez être informé(e)régulièrement de l’actualité départe-mentale ou nationale : inscrivez-vous ànotre liste de diffusion : aller sur notresite à la page d’accueil : http://38.snuipp.fr/

Après le succès du stage organisé par le SNUipp-FSU 38 le 18 mai autour du livre « la nouvelle école capitaliste »,retrouvez Christian Laval, co auteur de ce livre dans l’émission de Daniel Mermet

« Là-bas si j’y suis » sur France Inter : Lien : http://38.snuipp.fr/spip.php?article1071 ou rendez-vous sur notre site en page vidéo.

Vous pouvez commander ce livre directement au SNUipp-FSU 38, au prix de 19,50 €, port compris.

Calendrier des commissions à venir :

g Jeudi 21 juin à 14 h : Groupe de Travail phase d’ajustement du mouvement et examen desineat/exeat.

Carte scolaire : g Le CTSD d'ajustement aura lieu le 18 juin à 14h30 et le CDEN (Comité départemental de l'éducation nationale) le 28 juin.

Nouveauté : depuis le CTSD de février, l’enquête carte scolaire est désormais accessible en ligne sur notre site(38.snuipp.fr/spip.php?article1025), avec toujours la possibilité de remplir la version papier.

Renvoyez-nous l'une des deux versions pour que nous puissions défendre au mieux votre école.

http://38.snuipp.fr échos des cours - N°113 Mai 2012 - 11

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12 échos des cours - N°113 Mai 2012 http://38.snuipp.fr

2011-2012

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