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  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

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    SudeLESSENTIEL2014

    Examens

    environnementaux

  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

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    LOCDE mne des valuations en profondeur des

    politiques et programmes environnementaux despays membres de lOCDE et dautres partenaires

    cls. Ces examens environnementaux mettent en

    vidence les bonnes pratiques et formulent des

    recommandations qui ont pour but de renforcer

    les politiques et les instruments utiliss par les

    pays tudis pour promouvoir la croissance verte.

    Les examens se droulent sous la forme dune

    valuation par les pairs : les pays svaluent

    mutuellement, dans une relation dgal gal.

    Les examens environnementaux sappuient surdes donnes nationales et internationales et font

    largement appel lanalyse conomique. Depuis que

    ces travaux ont dmarr en 1992, plus de 70 pays

    membres de lOCDE ou partenaires ont t valus.

    LEXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LA SUDE

    Cet examen environnemental est le troisime

    consacr la Sude : le premier a t publi

    en 1996 et le second en 2004. Il propose une

    valuation dtaille des volutions et politiques

    environnementales lintention des dcideurs

    sudois. Cet examen vise dterminer dans quels

    domaines il conviendrait de prendre de nouvelles

    mesures ou de redoubler defforts pour amliorer

    la cohrence des politiques et leur rapport cot-

    efficacit. Il est le fruit dun dialogue constructif

    et mutuellement avantageux sur laction mener

    entre la Sude et les pays reprsents au Groupe

    de travail sur les performances environnementales

    de lOCDE. Le rapport principal prsente

    27 recommandations. Cette brochure en rsumeles principales conclusions, en mettant plus

    particulirement laccent sur les aspects suivants :

    z la croissance verte

    z lattnuation du changement climatique

    z les services cosystmiques marins

    La Sude fait figure de pionnier dans

    lutilisation dinstruments conomiques,

    comme la fiscalit verte, pour

    dcourager les activits prjudiciables lenvironnement et favoriser les

    nouvelles technologies. Mais les progrs

    sont dautant plus difficiles que les

    rsultats sont bons. La Sude devra

    amliorer le rapport cot-efficacit de ses

    politiques et rpartir plus quitablement

    les cots de mise en conformit pour

    atteindre ses nouveaux objectifs.

    Simon Upton, directeur de lenvironnement lOCDE

    Les examens

    environnementaux

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    LESSENTIEL

    S

    ud

    eAperu

    La Sude mne la marche dans de nombreux domaines de la politique

    environnementale. Son conomie, fortement axe sur linnovation, se

    porte bien. Son systme de protection sociale est bien dvelopp et sa

    structure de gouvernance environnementale est solide. Cest lun des pays

    de lOCDE les plus innovants en matire de technologie environnementale

    et elle a dj innov dans la tarification des activits qui portent atteinte

    lenvironnement. La rduction des missions de gaz effet de serre

    (GES) a fait des progrs remarquables et la Sude sest fix des objectifs

    climatiques ambitieux. Elle partage avec les pays voisins la responsabilit

    de lcosystme marin trs vulnrable de la mer Baltique. Il est donc

    particulirement important pour elle dintgrer dans la prise de dcisionsles avantages procurs par les cosystmes marins. Bien que la qualit

    de lenvironnement soit gnralement trs bonne, le pays peine remplir

    les objectifs de qualit environnementale trs ambitieux quil sest fix.

    LExamen environnemental de la Sude fait ressortir les enseignements tirs

    de lexprience et propose dautres avances vers un avenir vert.

    ATOUTS

    z Un ensemble trs complet dobjectifs environnementaux ambitieux

    z Une longue tradition daccs ouvert et gratuit linformation et une largeadhsion de la population la politique environnementale.

    z Une panoplie bien quilibre de mesures environnementales dont certaines

    mettent un prix sur les activits nuisibles pour lenvironnement.

    z Un mix nergtique peu carbon, une large part dnergie renouvelable.

    z Un classement en tte des pays de lOCDE en matire dco-innovation.

    z Un rle de premier plan dans lattnuation du changement climatique, et de

    prcurseur de la taxation du carbone.

    DFIS

    z Manque de cohrence et de clart dans la faon de grer lenvironnement aux

    diffrents niveaux dadministration.

    z Ncessit damliorer la cohrence et la rentabilit des politiques pour aller

    encore plus loin et atteindre les objectifs ambitieux qui ont t fixs.

    z Rpartition ingale des cots des politiques environnementales et climatiques

    entre les secteurs de la socit, certaines exonrations fiscales et incitations

    perverses tant toujours en place.

    z Conservation relativement dfavorable de certains habitats et espces protgs.

    z Fortes pressions sur lenvironnement marin, notamment eutrophisation de la

    mer Baltique.z Prise en compte insuffisante des avantages conomiques des cosystmes

    marins dans la prise de dcisions.

    LA SUDE EN 2013

    Population

    9.6 millions dhabitants

    PIB/habitant

    (prix courants et parit de

    pouvoir dachat)

    43 834 USD,

    top 10 de lOCDE

    Territoire

    450 300 km

    Densit

    21 habitants/km

    (moyenne OECD Europe : 109)

    Monnaie

    1.00 USD = 6.47 SEK

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    Dcharge

    Incinration

    avec

    rcupration

    d'nergie

    Compostage

    Recyclage

    Autres

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    0

    1 000

    2 000

    3 000

    4 000

    5 000

    1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    1 000 tonnes SEK/tonne

    1994Responsabilit des

    producteurs

    2002Interdiction de

    mise en dcharge

    (combustibles)

    2005Interdiction de

    mise en dcharge

    (dchets organiques)

    1 000 tonnes SEK/tonne

    4

    LOCDE a labor une srie dindicateurs de la croissance verte dont elle se sert pour valuer les pays dans le cadre

    des examens environnementaux. Ces indicateurs sont : (1) la productivit environnementale et des ressources de

    lconomie ; (2) les stocks dactifs naturels ; et (3) la qualit de vie environnementale. Ils ont t valus pour la Sude

    laide de donnes nationales et internationales.

    EFFICACIT CARBONE ET NERGTIQUE,

    RENDEMENT DE LCONOMIE

    z La Sude dispose dun fort potentiel hydrolectrique et

    dimportantes ressources en minerai de fer, mais elle est

    entirement tributaire de ses importations de combustibles

    fossiles pour sa consommation intrieure. Ses forts sont

    une ressource conomique essentielle et fournissent de la

    biomasse pour produire de lnergie.

    z La part des combustibles fossiles dans les approvision-

    nements nergtiques est denviron 30 %, trs peu par

    rapport aux autres pays de lOCDE. Le reste est dorigine

    nuclaire et renouvelable. Lexploitation des sources

    renouvelables, principalement la biomasse et lnergie

    hydraulique, a continu de progresser et la Sude a dpass

    son objectif de porter 50 % la part du renouvelable dans

    sa consommation dnergie finale (voir p. 10).

    z La Sude a russi dcoupler ses missions de GES de sa

    croissance conomique : entre 2000 et 2012, les missions

    totales de GES ont recul de 16 % alors que le PIB a

    augment denviron 30 % (graphique 1). La Sude a donc

    dj dpass son engagement en vertu du Protocole de

    Kyoto et lobjectif national plus exigeant encore quelle

    stait fix (voir page 10).

    z Le mix nergtique bas-carbone a permis de rduire de

    plus de 30 % les missions de dioxyde de carbone (CO2) des

    combustibles par unit de PIB depuis 2000, ce qui place la

    Sude au deuxime rang des pays de lOCDE affichant laplus faible intensit carbone.

    z La productivit matrielle de lconomie sudoise (produit

    conomique par unit de matire utilise) sest amliore,

    en partie grce une gestion des dchets efficace.

    Lapplication de taxes et dinterdictions de mise en dcharge

    et de programmes de responsabilit des producteurs a fait

    augmenter le compostage, le recyclage des matires et

    lincinration avec rcupration dnergie. Moins de 1 % des

    dchets municipaux sont mis en dcharge (graphique 2).

    z Depuis 2000, les bilans dazote et de phosphore ont

    accus une baisse sensible, suprieure la moyenne

    de lOCDE, alors que la production agricole est reste

    stable, notamment grce la baisse des quantits

    dengrais utilises, mme si la quantit dengrais azots

    par km2est suprieure la moyenne de lOCDE.

    Indicateurs de croissance verte |Sude

    OCDEEXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LA SUDE

    Graphique 2 : Gestion des dchets municipaux,1994-2012Graphique 1: Dcouplage des missions de GES de lacroissance conomique, 1990-2012

    Note: Hors missions/prlvements dus lutilisation des terres, au changement daffectationdes terres et la foresterie.Source: OCDE (2013), Perspectives conomiques de lOCDE n 93 (base de donnes); SEPA(2014), National Inventory Report 2014.

    Note: Dchets collects par les municipalits, ou pour leur compte, y compris les ordures mnagres,les encombrants et les dchets commerciaux, ainsi que les dchets assimils traits dans les mmesinstallations. Sont compris les dchets mnagers dangereux.Source: Avfall Sverige (2013), Swedish Waste Management; OCDE (2014), Statistiques de lOCDE surlenvironnement (base de donnes).

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140160

    180

    1990 1995 2000 2005 2010

    Emissions de GES PIB (prix constants)

    1990 = 100 Taxe sur les dcharges

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    PATRIMOINE NATUREL

    z Plus des 2/3 du territoire sudois est plat et bois. Bien

    que plus de 60 % de la superficie forestire soient certifis,

    lintensit dutilisation des ressources forestires est lune

    des plus leve de lOCDE. Beaucoup despces forestires

    sont menaces en raison notamment du dveloppement

    des infrastructures et des dpts dazote, mais aussi des

    alas naturels et du changement climatique.

    z Les zones naturelles protges, aux cosystmes varis

    (voir p. 12), ont progress depuis 2000. Environ 14 % du

    territoire et des masses deau douce, 5 % de la superficie

    forestire et 6 % des eaux marines sont protgs. Les efforts

    doivent se poursuivre pour atteindre les objectifs dAichi

    pour la diversit biologique.

    z Ltat de conservation de certains habitats, dunes, prairies

    ou forts, est dfavorable dans certaines zones. Cependant,

    la proportion despces connues de mammifres, doiseaux

    et de poissons menaces est plus faible que dans les

    autres pays de lOCDE.

    z Un certain nombre de masses deau douce et la plupart

    des cosystmes marins souffrent deutrophisation ou

    dun excs dlments nutritifs provenant des eaux

    de ruissellement. Les fortes concentrations dazote

    imputables lagriculture, aux eaux uses, lindustrie et

    au transport maritime sont grandement responsables de

    leutrophisation de la mer Baltique.

    z En raison de ses riches ressources en eau et de sa

    population peu nombreuse, la Sude affiche un niveau

    dintensit dutilisation de leau parmi les plus bas des

    pays de lOCDE. La qualit des eaux souterraines est

    gnralement trs bonne et celle de la plupart des eaux

    de baignade est excellente. Toutefois, le recours massif lhydrolectricit et la prsence de grands chenaux ont

    modifi lcologie des cours deau et des lacs.

    QUALIT DE VIE ENVIRONNEMENTALE

    z Les Sudois accordent une grande valeur

    lenvironnement et sont plus soucieux de le protger que la

    moyenne europenne. Ils en sont galement plus satisfaits.

    z Le risque de maladies lies leau et des problmes

    dassainissement est lun des plus faibles du monde : une

    trs large part de la population est raccorde une station

    dpuration assurant un traitement tertiaire.

    z Les missions des principaux polluants atmosphriques

    ont diminu, mais les concentrations de particules,

    notamment de suie, dpassent souvent les normes

    sanitaires autorises dans certaines villes. Les missions

    doxydes dazote (NOx) et de particules proviennent

    des transports, dautres sources mobiles et des petites

    installations brlant du bois.

    z Les missions de mtaux lourds tels que le plomb et le

    mercure ont beaucoup baiss depuis 2000, mais les taux

    restent proccupants, en raison notamment des missionsdautres pays. Lexposition aux polluants organiques

    persistants accumuls dans le poisson de la mer Baltique

    constitue un risque important pour la sant humaine.

    5

    INDICATEURS DE CROISSANCE VERTE

    LESSENTIEL

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    La Sude a dj une longue exprience en politique environnementale. Elle sest fix des objectifs ambitieux et

    sest dote dun solide systme institutionnel pour laborer, mettre en uvre et suivre les politiques et mesures

    environnementales. La Sude a innov avec des taxes et dautres instruments de tarification environnementale, qui

    ont contribu rduire certaines externalits environnementales, comme les missions de GES, et promouvoir

    ladoption de technologies plus propres. La Sude a investi dans lenvironnement pour linnovation et la croissance

    au plan national et international, et alloue dimportants financements la recherche et au dveloppement (R-D).

    UNE SOLIDE GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE

    Les objectifs de qualit de lenvironnement (OQE) de la Sude

    sont uniques en leur genre. Ils engagent toutes les instancesgouvernementales et tous les niveaux dadministration. Ce

    systme dOQE mobilise lensemble de la socit au service du

    dveloppement durable. Cependant, les ressources disponibles

    ne sont pas la hauteur des objectifs fixs, ce qui rduit

    lefficacit de laction publique. La plupart des OQE ne seront

    pas atteints en 2020, comme on le prvoyait initialement.

    Les comts et les collectivits locales disposent dune

    autonomie assez large, mais plusieurs mcanismes facilitent

    la coopration institutionnelle horizontale et verticale.

    Toutefois, les diffrents niveaux de responsabilit des mesures

    environnementales, conjugus au jeu des intrts locaux,peuvent donner lieu des incohrences dans la mise en

    uvre et le contrle de lapplication. De mme, la qualit

    de lvaluation environnementale stratgique des plans

    damnagement de lespace varie selon les autorits locales.

    La Sude est riche dune longue tradition de dmocratie

    environnementale. En ratifiant la Convention dAarhus,

    elle a encore renforc les dispositions garantissant laccs

    linformation environnementale, la participation du public

    la prise de dcisions et laccs la justice environnementale.

    Linformation environnementale est diffuse via un portail

    Internet. La population sudoise est, dans la zone Europe delOCDE, celle qui se dit la plus satisfaite de la disponibilit et de

    la qualit de linformation environnementale.

    INVESTIR POUR LA CROISSANCE VERTE

    Plusieurs programmes de subventions ont encourag les

    entreprises et les mnages investir dans le renouvelable,lefficacit nergtique, lattnuation des missions de GES

    et une agriculture plus respectueuse de lenvironnement. Par

    exemple, les dpenses de protection de lenvironnement de

    lindustrie ont nettement augment. On peut se demander si

    de tels investissements auraient eu lieu sans aides publiques

    et si des effets daubaine nont pas t crs. La transparence

    budgtaire de ces mesures pourrait tre amliore.

    Championne de linnovation dans les technologies

    environnementales, la Sude tait le troisime pays de lOCDE

    en termes de dpt de brevets par habitant en 2009-2011

    (graphique 3). Depuis le milieu des annes 2000, le paysa augment ses dpenses pour la R-D environnementale

    et nergtique. Grce au dynamisme de ses politiques de

    lenvironnement et de linnovation, la Sude a russi crer

    des rseaux dentreprises spcialises au rayonnement

    europen, voire mondial.

    Le secteur des biens et services environnementaux est

    en pleine expansion mais reste relativement modeste. La

    multiplicit des organismes et programmes de financement

    qui existent en Sude pourrait paradoxalement freiner le

    dveloppement dinitiatives de recherche plus grande

    chelle. Elle complique par ailleurs la tche des entreprises,petites et moyennes en particulier, pour trouver les meilleures

    opportunits de financement.

    Politiques pour une croissance verte

    OBJECTIFS DE QUALIT DE LENVIRONNEMENT

    Le systme dOQE, cr en 1999, est considr comme le plus grand

    projet de coopration du pays. Les 16 objectifs portent notamment

    sur la rduction de limpact climatique, la salubrit de lair, linnocuit

    de lenvironnement et les forts durables. Lobjectif gnrationnel, ou

    gnral, est de transmettre la prochaine gnration une socit dans

    laquelle les problmes majeurs denvironnement auront t rsolussans aggraver les problmes denvironnement et de sant au-del des

    frontires sudoises .

    Des objectifs intermdiaires spcifient les mesures concrtes prendre.

    OCDEEXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LA SUDE

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    z Faire du systme dOQE un cadre stratgique plus

    efficace de politique de lenvironnement. Sparer les

    objectifs nationaux des objectifs internationaux. Fixer des

    priorits court et moyen termes et dfinir clairement les

    mesures et les ressources.

    z largir la fiscalit et la tarification environnementales

    plus de produits et dactivits, notamment dans des

    domaines autres que lutilisation dnergie, tout en

    rduisant le cas chant dautres taxes.

    z valuer les consquences environnementales

    potentielles des allgements fiscaux et des autressubventions.

    z valuer les subventions environnementales en

    vue de maximiser leur impact tout en rduisant les

    chevauchements et les ventuels effets daubaine.

    z Amliorer la transparence de la tarification de leau

    pour chaque secteur dactivit afin de mieux appliquer les

    principes pollueur-payeur et utilisateur-payeur.

    z Intensifier le dveloppement de technologies lies

    lenvironnement et encourager leur adoption, notamment

    en rationalisant les programmes de financement eten intgrant des prescriptions environnementales

    contraignantes dans les procdures dachats publics.

    Prochaines tapes|croissance verteFIXER LES PRIX

    La Sude est lun des premiers pays avoir introduit des

    taxes environnementales. La taxe sur le CO2, mise en place en

    1991, est aujourdhui lune des plus leve du monde. La Sudea engag avec succs une rforme fiscale verte pour dplacer

    la charge fiscale du travail vers les activits nuisibles

    lenvironnement, en taxant notamment les missions de CO2et

    la consommation dnergie fossile (graphique 4). Dautres taxes

    ont t mises en place au cours des dix dernires annes: sur

    la mise en dcharge, sur les vhicules, ou des pages urbains

    Stockholm et Gteborg (voir page 9).

    Une bonne part des progrs accomplis remonte aux annes

    1990 ou au dbut des annes 2000. Les taux dimposition

    ne sont pas systmatiquement aligns sur linflation, ce qui

    affaiblit leur pouvoir incitatif au fil des ans. Certaines taxeset redevances, comme la redevance sur les NO

    xet la taxe

    annuelle sur les vhicules assise sur les missions de CO2,

    pourraient tre amliores (voir page 8).

    Les exonrations de taxes sur lnergie et le carbone sont

    dsormais limites, mais celles qui persistent risquent

    daffaiblir les incitations. Certains secteurs tels que la petite

    industrie, lagriculture et la foresterie paient toujours des taxes

    sur lnergie et le CO2infrieures celles des mnages. La taxe

    sur le gazole est infrieure de moiti celle sur lessence alors

    mme que la pollution atmosphrique locale imputable aux

    vhicules diesel est plus dangereuse. Dautres mesures ont deseffets indsirables, notamment le traitement fiscal gnreux

    dont bnficient les voitures de socit et les indemnits au

    titre des trajets domicile-travail.

    7

    Graphique 4: Fiscalit de lnergie et du travail, 1995-2011

    LESSENTIEL

    Note:Taux dimposition du travail : rapport entre les recettes tires de la fiscalit du travail et descotisations sociales et la rmunration totale des salaris. Taux dimposition de lnergie : rapport entreles recettes tires de la fiscalit nergtique et la consommation dnergie finale. Intensit nergtiquefinale : consommation finale dnergie par unit de PIB ( prix constants). Intensit de CO2 : missions deCO2 dues la combustion dnergie par unit de PIB (prix constants).Source:Eurostat (2013), Government Statistics (base de donnes) ; AIE (2013), AIE CO 2 Emissions fromFuel Combustion Statistics (base de donnes); OCDE (2013), Perspectives conomiques de lOCDE N 93.

    Graphique 3: Brevets environnementaux par habitant,2009-11, dix premiers pays de lOCDE

    Note: Les comptages reposent sur les demandes de brevets dposes en vertu du Trait decoopration en matire de brevets (PCT), en phase internationale, par date de priorit et paysde rsidence des inventeurs (dsignations de lOffice europen des brevets.Source: OCDE (2014), Statistiques de lOCDE sur les brevets (base de donnes).

    POLICIES FOR GREEN GROWTH

    0 10 20 30 40 50

    Japon

    Danemark

    Sude

    Allemagne

    Finland

    Autriche

    Core

    Suisse

    Norvge

    Pays-Bas

    brevets/millions d'habitants

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

    1995 = 100

    Taux d'imposition du travail

    Taux d'imposition de l 'nergie

    Intensit nergtique finale

    Intensit de CO2

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    Lysekil

    Parc national

    Kosterhavet

    Vstra

    Gtaland

    8

    DES MOULES POUR LPURATION

    Entre 2005 et 2011, la municipalit de

    Lysekil a pay un mytiliculteur pour rduire

    la charge en nutriments des eaux ctires

    proximit de lmissaire de la station

    dpuration. Le paiement se basait sur

    la teneur en azote et en phosphore des

    moules rcoltes.

    La station de traitement de Lysekil rejette

    chaque anne 39 tonnes dazote dans la

    baie, mais les rsultats du programme ont

    montr que la production annuelle de 3500

    tonnes de moules permettait dliminer

    totalement la charge dazote des effluents,

    ce qui est va au-del des exigences

    minimales fixes 70 % dlimination. Enoutre, les moules captent le phosphore

    et les matires organiques qui pourraient

    galement mettre mal le milieu marin.

    tudes de cas

    Cet exemple de programme de paiement

    au titre des services cosystmiques (PSE)

    permet la municipalit dconomiser

    environ 100 000 EUR par an par rapport

    lutilisation de techniques classiques de

    dsazotation. En 2009, un projet de loi pour

    une politique maritime cohrente a proposdtendre lactivit des fermes mytilicoles

    pour rduire leutrophisation des eaux

    ctires sudoises.

    UNE REDEVANCE SUR LES NOX

    Pour combattre lacidification, la Sude

    applique depuis 1992 une redevance sur les

    missions de NOxdes sources fixes (centrales

    lectriques et installations industrielles,

    notamment). Pour rpondre aux problmes

    de comptitivit, le produit de cette

    redevance est intgralement revers aux

    installations, en se basant sur la quantit

    dnergie utilise. Cela signifie que les

    installations dont les missions sont faiblespar rapport lnergie produite sont des

    bnficiaires nets de cette redevance, tandis

    que celles dont les missions sont leves

    sont des payeurs nets. La redevance sur les

    NOxa stimul la demande de technologies de

    rduction des missions de NOx. Elle a aussi

    permis de rduire de moiti les missions de

    NOxpar unit dnergie produite.

    Le taux de la redevance doit cependant tre

    systmatiquement rvis pour conserver sa

    fonction dincitation. De plus, le mcanisme

    de remboursement fonctionne comme

    une subvention implicite aux producteurs,qui ne supportent pas lintgralit du cot

    environnemental de la pollution.

    UN PARC NATIONAL COGR

    Lide de crer un parc national pour

    protger les eaux et le rivage des les

    Koster remonte la fin des annes

    1980. Cette zone abrite des habitats

    et des espces quon ne trouve nulle

    part ailleurs dans les eaux sudoises.Les populations locales, qui vivent de la

    pche, se sont toutefois opposes ce

    projet par crainte de perdre leurs moyens

    de subsistance. Aprs plusieurs checs,

    les ngociations avec la population locale

    et les pcheurs ont repris au dbut des

    annes 2000. Les mesures de protection ont

    t expliques laide de cartes des fonds

    marins indiquant les conditions pour que

    les espces prosprent. Grce ces efforts,

    le parc national de Kosterhavet a ouvert

    en septembre 2009. Son fonctionnement

    repose sur un modle innovant decogestion dans lequel des reprsentants des

    communes affectes, des pcheurs et des

    organisations locales assurent le respect des

    principes directeurs. La pche commerciale

    y est toujours autorise mais fait l objet dun

    rglement spcial.

    OCDEEXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LA SUDE

  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

    9/16

    tockholm

    9

    TUDES DE CAS

    et de faible impact sur lenvironnement. Laproportion des produits ligibles pour la

    Liste verte a rgulirement augment,

    passant de 33 % de la valeur marchande

    en 2008 plus de 50 % en 2012. La liste

    verte, qui contient aujourdhui plus de

    450 produits, a incit les professionnels de

    lameublement apprendre et viser des

    objectifs cologiques plus ambitieux. Elle a

    beaucoup aid le march sudois gagner

    en maturit cologique. La coopration

    avec les professionnels de lamnagement

    intrieur a jou un rle cl dans son succs.

    La lgislation interdit la mise en dcharge

    des dchets combustibles (depuis 2002)

    et des dchets organiques (depuis 2005).

    Une redevance de mise en dcharge at instaure en 2000 pour tous les autres

    dchets au taux de 250 SEK/tonne, puis

    progressivement releve pour atteindre

    435 SEK/tonne en 2006.

    Le recul de la mise en dcharge et le

    dveloppement de la rcupration dnergie

    tire de lincinration des dchets ont

    entran une diminution spectaculaire des

    missions de GES imputables la gestion

    des dchets. Cela dit, lessor de lincinration

    des dchets peut compromettre les efforts

    de rduction et de recyclage.

    LESSENTIEL

    LA LISTE VERTE

    IDans le comt de Vstra Gtaland, le projet

    Design Med Omtanke (Amnagement

    intrieur responsable) runit des fabricants

    de mobilier de bureau, textiles et mobilier

    public respectant des critres daccessibilit

    LA FIN DES DCHARGES

    La lgislation sudoise et les redevances

    de gestion des dchets, ajoutes aux taxes

    sur lnergie et le carbone, ont fortement

    encourag le recyclage et lincinration des

    dchets avec rcupration de lnergie dans

    des systmes de chauffage urbain, rduisant

    ainsi les quantits mises en dcharge (p. 4).

    investissements dans les transports publics.

    Le page urbain a contribu rduire

    denviron 20 % le trafic dans le centre-ville.

    Aprs stre heurte une vive opposition

    du public, il semble quelle soit aujourdhui

    mieux accepte.

    Une redevance similaire a t instaure en

    2013 Gteborg. Les pages urbains sontactuellement la seule tarification routire

    en Sude, les vhicules de tourisme ne

    payant pas de pages sur le rseau national.

    Les poids lourds sont redevables dune

    taxe routire annuelle qui varie selon le

    tonnage du vhicule et sa classification

    environnementale mais pas selon les

    kilomtres parcourus.

    PAGES URBAINS

    En 2007, lissue dune priode dessai et

    dun rfrendum, un page urbain a t mis

    en place Stockholm : laccs au centre-

    ville cote 1 2 euros, plus en heures de

    pointe. Le produit de cette redevance est

    essentiellement destin financer des

  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

    10/16

    10

    La Sude a jou un rle pilote dans le dossier du changement climatique lchelle mondiale et entend le conserver.

    Les missions de gaz effet de serre ont sensiblement recul grce un ensemble efficace de mesures et une

    plus grande part dnergie renouvelable. Pour viter que les cots ne salourdissent excessivement et conserver

    le soutien politique ncessaire, la Sude devra amliorer le rapport cot-efficacit de ses politiques, rpartir plus

    quitablement les cots de mise en conformit et continuer dencourager le changement technologique. Cela est

    dautant plus important quelle sest fix des objectifs ambitieux long terme : ramener zro ses missions nettes

    de GES dans latmosphre lhorizon 2050 et affranchir son parc automobile des carburants fossiles dici 2030.

    ATOUTS

    Dpasser ses objectifs climatiques. Forte dune baisse de

    20 % de ses missions de GES entre 1990 et 2012, la Sude a

    dpass son engagement du Protocole de Kyoto et lobjectif plusexigeant encore quelle stait fix (graphique 5). Ses missions

    ont diminu dans lindustrie, les transports, le logement et les

    dchets. Toutefois, bien que le pays soit en bonne voie de raliser

    son objectif pour 2020, il est encore loin datteindre lobjectif

    dmissions quasiment nulles lhorizon 2050.

    Tarification du carbone. Le train de mesures climatiques

    sappuie sur la taxe carbone frappant les produits nergtiques

    et sur le systme dchange de quotas dmission (SEQE) de

    lUnion europenne. Le taux de la taxe sur les missions de

    CO2a progressivement augment et dpasse celui des taxes

    comparables appliques dans la plupart des pays de lOCDE.La politique climatique de la Sude devrait encore gagner en

    efficacit mesure de la rduction des exemptions de la taxe

    nergtique et de la taxe carbone.

    En dtail|attnuation du changement climatique

    Maintenir un mix nergtique bas carbone. Les nergies

    renouvelables sont passes de 18 % des approvisionnements

    en 2000 plus de 35 % en 2012, au 4erang des pays de lOCDE

    (graphique 6). Les certificats dlectricit verte ont mieux stimul

    lexploitation de sources renouvelables que dautres mesuresprises dans lOCDE. Ce systme, conjugu la taxe carbone,

    a galement mobilis des investissements dans la production

    combine de chaleur et dlectricit et le chauffage urbain,

    entranant une baisse drastique des missions du chauffage des

    btiments (77 % entre 2000 et 2011).

    Rduire les missions des voitures particulires. Les

    missions de GES des vhicules particuliers ont diminu de

    12 % depuis 2000, sous leffet conjugu de laugmentation

    des prix mondiaux du ptrole, de la taxe carbone, des taxes

    sur les vhicules, des subventions en faveur de vhicules

    moins polluants et des pages urbains (voir page 9). Lesbiocarburants bnficient dun traitement fiscal favorable et

    reprsentent actuellement plus de 12 % de la consommation

    de carburant. Toutefois, cette fiscalit est coteuse.

    OCDEEXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LA SUDE

  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

    11/16

    z laborer un plan daction stratgiqueassorti dobjectifs

    nationaux intermdiaires et de mcanismes de coordination

    et de mise en uvre efficaces pour atteindre les objectifs

    fixs lhorizon 2030 et 2050.

    z Mieux valuer le rapport cot-efficacit et les effets

    redistributifs de la politique climatique.

    z Supprimer les exonrations de taxes sur le carbone

    et lnergie qui ne sont pas justifies par des raisons

    environnementales, conomiques et sociales.

    z valuer les mesures en vigueur dans le secteur des

    transports, notamment les taxes sur les carburants et sur les

    vhicules, le traitement fiscal des biocarburants, la fiscalit

    des voitures de socit et les indemnits au titre des trajets

    domicile-travail, et les pages routiers pour les poids lourds.

    z Planifier les infrastructures de transport et les

    investissements dans ce secteur de faon compatible avecles objectifs de la politique climatique.

    Prochaines tapes|changement climatique

    DFIS

    Rpartir les cots de la politique climatique. Le prix effectif

    du carbone varie sensiblement selon les secteurs dactivit,

    en partie parce que les taxes sur lnergie et sur le CO2

    sont plus faibles pour certains (petite industrie, agriculture

    et foresterie, notamment). Trop de permis gratuits ont t

    allous, ou un prix trop faibles, menant certains secteurs

    industriels et nergtiques qui participent au SEQE acquitter

    des montants trs faibles, voire nuls. Les missions de GES ont

    surtout t rduites dans les secteurs o le prix du carbone

    est plus lev notamment le secteur rsidentiel alors quil

    existe srement dautres solutions moins coteuses.

    Suivi du rapport cot-efficacit. Pour atteindre ses

    objectifs climatiques ambitieux, la Sude doit procder

    des ajustements au cot conomique et social trs lev.

    Il est donc absolument indispensable, pour amliorer la

    performance gnrale des politiques, dviter les redondances.

    Bien que les procdures de suivi des missions de GES et

    dvaluation de la politique climatique soient trs au point,

    elles ne tiennent pas assez compte de la rentabilit et des

    effets redistributifs. Un plan daction stratgique gnral est

    ncessaire pour galvaniser et guider les efforts et assurer un

    suivi efficace des progrs au regard des objectifs fixs.

    Rduire les missions des transports. Le secteur destransports est la premire source dmissions de GES en

    Sude, environ un tiers du total. Ce chiffre donne une ide

    de lampleur de la tche si lon veut parvenir affranchir

    le parc automobile des carburants fossiles lhorizon 2030.

    Peu de mesures ont t prises pour rduire les missions de

    GES des poids lourds, qui augmentent depuis 2000. Il faudrait

    galement mieux rpercuter les cots environnementaux sur

    les prix du fret routier pour rendre les alternatives (transport

    ferroviaire et maritime) plus comptitives.

    11

    Graphique 5: Niveaux et objectifs dmissions de GES de la Sude,1990-2012

    ATTNUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

    LESSENTIEL

    Note:Excluding emissions/removals from land use, land-use change and forestry.Source: SEPA (2014), National Inventory Report 2014.

    Graphique 6: nergie de sources renouvelables,

    2000 and 2012, 10 premiers pays de lOCDE

    Source:AIE (2013), IEA World Energy Statistics and Balances (base de donnes).

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    1990(rfrence)

    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    Mt eq. CO2

    objectif de Kyoto objectif national

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    2000 2012

    % renouvelables dans lesapprovisionnementsen nergie primaire

  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

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    12

    La mer Baltique est le plus grand bassin deau saumtre du monde. La Sude, lun des neuf tats riverains de

    la Baltique, attache une grande importance lenvironnement marin et prend une part active aux initiatives

    internationales et rgionales. Plusieurs secteurs conomiques de la mer (transport maritime, pche, industrie

    ctire et tourisme) contribuent lconomie de la Sude et lemploi, mais exercent galement des pressions sur

    les cosystmes marins. La vulnrabilit de la mer Baltique est de plus en plus manifeste et de nouvelles pressions

    apparaissent, dues notamment aux effets du changement climatique, lacidification ou la prolifration

    despces trangres envahissantes. Pour toutes ces raisons, la Sude sintresse aux services cosystmiques

    marins. Comme dans beaucoup dautres pays, cependant, lintgration de lapproche cosystmique dans la

    politique marine de la Sude nen est qu ses balbutiements.

    ATOUTS

    Maintenir lengagement international. La Sude collabore

    avec lUnion europenne, la Commission pour la protection

    de lenvironnement marin de la mer Baltique (HELCOM) et la

    Convention pour la protection du milieu marin de lAtlantique

    du Nord-Est (OSPAR). Lutilit dune approche fonde sur les

    cosystmes pour assurer la conservation et lutilisation durable

    des services cosystmiques marins est de plus en plus reconnue

    aux niveaux national et international.

    Une agence spcialise. LAgence pour la gestion du milieu

    marin et de leau, cre en 2011, est charge dlaborer et de

    mettre en uvre une stratgie mer-bassins versants conforme

    la directive-cadre de lUE Stratgie pour le milieu marin

    pour les eaux marines sudoises. Elle semploie dans ce cadre

    rationaliser les principaux programmes marins et amliorer la

    cohrence des politiques.

    En dtail|services cosystmiques marins

    Renforcer la protection des zones marines. En 2009, la Sude

    a cr le premier parc national marin Kosterhavet (p. 8). Elle a

    tendu la superficie de ses zones marines protges (graphique 7)

    environ 6 % des eaux marines. La Sude doit poursuivre ses

    efforts pour que cette superficie atteigne 10 % des espaces

    marins et littoraux en 2020, conformment lobjectif dAichi.

    Elle devra galement veiller ce que toutes ces aires disposent

    de plans de gestion et des moyens de les mettre en uvre.

    Des incitations pour rduire la pollution des eaux. La Sude

    a aid au financement de projets de protection et de remise en

    tat des eaux marines. Divers instruments ont t utiliss pour

    amliorer lenvironnement marin : redevance de pollution par

    les effluents, taxe sur les pesticides, redevances de pollution par

    les hydrocarbures et pages maritimes. La taxe sur les engrais

    minraux contenant de lazote a t supprime en 2011. Ces

    mesures ont permis de rduire les pressions sur le milieu marin,

    notamment la pollution azote, un cot relativement faible.

    Source: Statistics Sweden (2012), Protected nature 2012Visualisation dynamique des donnes sur http://www.oecd.org/fr/env/examens-pays/suede2014.htm

    Graphique 7: Aires protges et sites Natura 2000 en Sude

    1980 1996 2012

    OCDEEXAMEN ENVIRONNEMENTAL DE LA SUDE

    = 100 000 hectares

    Montagne

    Fort

    Lacs et eaux intrieures

    Mer

    Fort de bouleaux daltitude

    Tourbires

    Fort de conifres daltitude

    Terres agricoles

    Autres

  • 8/11/2019 L'essentiel - examen environnemental de la Sude

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    13

    LAPPROCHE COSYSTMIQUE

    DE LA GESTION DES EAUX MARINES

    Un cosystme qui fonctionne bien fournit la socit une

    grande varit de biens et de services : de la nourriture (poisson,

    coquillages, crustaces, algues), de leau, des ressources pour

    la pharmacie et la biochimie, une rgulation climatique et

    atmosphrique, des activits rcratives, des paysages... et mme

    de linspiration.

    Lvaluation des services cosystmiques, pour pouvoir les

    comparer aux autres sources de valeur pour la socit, amliore

    la prise de dcisions. Une tude a ainsi montr que la population

    des neufs pays riverains de la mer Baltique serait prte payer

    4 milliards EUR par an pour protger la Baltique et lutter contre

    leutrophisation.

    Lapproche cosystmique de la gestion des eaux marines

    place les activits humaines dans un systme intgrant tousles secteurs, ce qui permet danticiper les consquences des

    dcisions plus efficacement. A linverse, les mthodes classiques

    sont gnralement sectorielles et considrent les diffrentes

    composantes des cosystmes de faon isole.

    LESSENTIEL

    DFIS

    Rduire les pressions sur les cosystmes. En dpit defforts

    importants, la lutte contre leutrophisation, la pollution

    toxique et la surpche a peu progress. La mer Baltique est

    particulirement vulnrable la pollution car les changesdeaux y sont limits et quelle reoit les eaux de ruissellement

    dun bassin versant de 85 millions de personnes. En dpit des

    progrs, la Sude doit rduire encore les rejets dlments

    nutritifs dans la Baltique pour atteindre son objectif national en

    application du Plan daction pour la mer Baltique de lHELCOM.

    Parvenir une approche intgre. Les municipalits grent

    les zones ctires, tandis que les espaces marins relvent de

    ladministration centrale. A lheure actuelle, seules quelques-

    unes des 85 communes ctires ont inclus des zones marines

    dans leurs plans damnagement. La Sude a particip des

    projets pilotes damnagement de la mer Baltique, ce quiconstitue une bonne base pour mettre en uvre la directive

    propose par lUE sur la planification de lespace maritime.

    Dvelopper les paiements des services cosystmiques. Peu de

    programmes de PSE ont t mis en place pour lenvironnement

    marin en Sude (voir un exemple p. 9). Il existe aussi des

    subventions rgionales pour amnager des zones tampons sur

    les rives pour limiter les transferts dlments nutritifs dorigine

    agricole. De tels objectifs coteront cher atteindre et les

    programmes de PSE pourront se rvler utiles.

    Remdier aux dficits de donnes. Faute de donnes

    suffisantes, il est difficile dvaluer les effets cumuls de certains

    changements, comme le changement climatique ou lacidification

    des ocans dans les grands cosystmes complexes, et de

    dterminer quand ils atteignent un seuil irrversible.

    z laborer une stratgie nationale globale pour leau et le

    milieu marin afin dintgrer les activits nationales et rgionales

    aux dispositions de la directive-cadre europenne Stratgie

    pour le milieu marin .

    z Remdier aux dficits de donnes et dvelopper lvaluation

    conomique des services cosystmiques marins.

    z tudier les profits ou les menaces pour les cosystmes

    marins des mesures prises par les pouvoirs publics dans la

    pche, lagriculture, les transports et le tourisme. Trier ces

    mesures en fonction de leur impact sur lenvironnement marin.

    z largir encore la superficie des aires marines protges

    et mettre en place les plans de gestion et les ressources

    ncessaires.

    z Intgrer lamnagement des espaces marins et la gestion des

    zones ctires.

    z Continuer de dvelopper les programmes de paiement des

    services cosystmiques et gnraliser les initiatives faisant

    appel aux mcanismes de march pour rduire la pollution

    marine, notamment par les lments nutritifs et les substances

    dangereuses, moyennant par exemple des systmes dchangede droits de rejets dazote et de phosphore.

    Prochaines tapes|cosystmes marins

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    Rfrences utiles

    PUBLICATIONS

    Examens environnementaux de lOCDE: Sude 2014

    Editions OECD, paratre.

    Vers une croissance verte

    Editions OECD, 2011.

    http://dx.doi.org/10.1787/9789264111332-fr

    http://www.oecd.org/fr/croissanceverte

    WEB

    Programme dexamens environnementaux par pays:

    www.oecd.org/fr/env/examens-pays/suede2014.htm

    Donnes environnementales et indicateurs:

    http://www.oecd.org/fr/env/indicateurs-modelisation-perspectives/

    PLUS DINFORMATIONS

    [email protected]

    Tous les graphiques, tableaux et encadrs sont extraitsde la publication Examens environnementaux de lOCDE : Sude 2014

    Crdits photo et graphiques.Une : iStock/Swedewah and Lagereek. Page 2/3: Flickr Creative Commons/Alexander Cahlenstein.

    Page 4/5: iStock/PinkBadger, x3rviar. Page 6/7: Shutterstock/Andrei Nekrassov, iStock /MichaelgzcPage 8/9: Map by FreeVectormaps.com iStock/gbrundin, Swedewah, Funkform,

    Dreamstime/Johan Hansn, Flickr Creative Commons/Derek Yu, Region Vstra Gtaland.Page 10/11: Shutterstock/Piotr Wawrzyniuk.

    Page12/13: iStock/Piter1977, MaslennikovUppsala, MikaelEriksson,Rhoberazzi, Greenseason, Apuuliworld.

    Icons: Rural by Evan Caughey, Water by Alessandro Suraci,Tree by Tim Boelaars, Mountain by Benni, Lake by Pieter J. Smits, Forest by Juan Pablo Bravo, Tree by

    Lance Hancock from The Noun ProjectPage 14/15: iStock/Abbelito.

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