Les végétaux ichtyotoxiques (Poisons de...

21
BIOLOGIE VEGÊTALE et MATIÈRE MEDICALE J. KERHARO . Les végétaux ichtyotoxiques (Poisons de pêche) Par J. KERHARO, F. GUICHARD et A. BOUQUEISS, III MORACÉES 2e partie lnueiztaire des poisons de p&he (suite et fin) (*I Anfiaris toxicaria Lesch. L‘Antiaris compte parmi les plus beaux ar- bres des forêts de l’Extrême-Orient, avec son tronc pouvant atteindre 30 à 40 m. de hauteur et 2 m. de diamètre. -Les feuilles dis- tiques possèdent un limbe asymétrique garni de poils caducs, et dont les bords portent de petites épines recourbées. Les fleurs sont pe- tites, apétales et régulières. Le fruit est une drupe de la grosseur d’une prune, à mésocar- pe charnu. LAnfiaris a été l’objet de récits fabuleux. C’est ainsi qu’à Java, il aurait été le gardien impitoyable d’une forêt mystérieuse, inter- dite aux humains, sous peine de mort. La macération aqueuse de l’écorce est as- (*) La première partie (I) : << Introduction à l’étude des poisons de pêche >> a paru in Bull. et Mém. Fac. Méd. Pharm. Dakar, 1960, VIII. Le début de la deuxième partie (II) : << Inventaire des poisons de pêche >> a paru in Bull. et Mém. Fac. Méd. Pharm. Dakar, 1961, IX. sez souvent utilisée au Viet-Nam pour em. poisonner les rivières. I1 entre, avec un Strophanthus et un Strychnos dans la préparation du poison de flèches des Moïs qui se servent aussi du latex pour empoisonner le gros gibier: Q ils creu- sent dans les fruits de l’arbuste << taigan trâou >> une cavité qu’ils remplissent de latex d’Antiar ; puis, ils les déposent, ainsi prépa- rés, dans les endroits les animaux passent fréquemment ... Comme ceux-ci . sont très friands de ces fruits, ils les dévorent et meu- rent quelques temps après )> [ 121. Différents composés ont été isolés de 1’Anfiaris toxicaria, parmi lesquels trois hé- térosides à action digitalique : deux cristal- lisés ,a et B antiarine, un amorphe Y antiarine. RH AMNACÉES Ziziphus jujuba Lam, (2. maurifiania, Ham.) Le Jujubier, petit arbustre bien connu pour ses fruits comestibles, est extrêmement ré-

Transcript of Les végétaux ichtyotoxiques (Poisons de...

BIOLOGIE VEGÊTALE et MATIÈRE MEDICALE J. KERHARO .

Les végétaux ichtyotoxiques (Poisons de pêche)

Par J. KERHARO, F. GUICHARD et A. BOUQUEISS,

III

MORACÉES

2e partie lnueiztaire des poisons de p&he (suite et fin) (*I

Anfiaris toxicaria Lesch. L‘Antiaris compte parmi les plus beaux ar-

bres des forêts de l’Extrême-Orient, avec son tronc pouvant atteindre 30 à 40 m. de hauteur et 2 m. de diamètre. -Les feuilles dis- tiques possèdent un limbe asymétrique garni de poils caducs, et dont les bords portent de petites épines recourbées. Les fleurs sont pe- tites, apétales et régulières. Le fruit est une drupe de la grosseur d’une prune, à mésocar- pe charnu.

LAnfiaris a été l’objet de récits fabuleux. C’est ainsi qu’à Java, il aurait été le gardien impitoyable d’une forêt mystérieuse, inter- dite aux humains, sous peine de mort.

La macération aqueuse de l’écorce est as-

(*) La première partie (I) : << Introduction à l’étude des poisons de pêche >> a paru in Bull. et Mém. Fac. Méd. Pharm. Dakar, 1960, VIII.

Le début de la deuxième partie (II) : << Inventaire des poisons de pêche >> a paru in Bull. et Mém. Fac. Méd. Pharm. Dakar, 1961, IX.

sez souvent utilisée au Viet-Nam pour em. poisonner les rivières.

I1 entre, avec un Strophanthus et un Strychnos dans la préparation du poison de flèches des Moïs qui se servent aussi du latex pour empoisonner le gros gibier: Q ils creu- sent dans les fruits de l’arbuste << taigan trâou >> une cavité qu’ils remplissent de latex d’Antiar ; puis, ils les déposent, ainsi prépa- rés, dans les endroits où les animaux passent fréquemment ... Comme ceux-ci . sont très friands de ces fruits, ils les dévorent et meu- rent quelques temps après )> [ 121.

Différents composés ont été isolés de 1’Anfiaris toxicaria, parmi lesquels trois hé- térosides à action digitalique : deux cristal- lisés ,a et B antiarine, un amorphe Y antiarine.

RH AMNACÉES

Ziziphus jujuba Lam, (2. maurifiania, Ham.)

Le Jujubier, petit arbustre bien connu pour ses fruits comestibles, est extrêmement ré-

224 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIBRE MÉDICALE

pandu dans le monde depuis le bassin mé- diterranéen jusqu'aux Indes et au Cap. Les fruits vendus sur tous les marchés pour la consommation courante, seraient utilisés en Abyssinie et en Australie pour stupéfier le poisson.

AMPELIDACÉES Amlp'elocissus pentaphylla, Gild, et Brandt. Très répandu dans toute l'Afrique Occi-

dentale, 1'Ampelocissus est une liane à feuil- les composées digitées à 5 folioles obovées lancéolées cunées à la base en un court pé* tiole. L'inflorescence est pubérulente et rou- ge : les fruits sont disposés en petites grappes.

D'après Curasson [II-1 11, les feuilles sont quelquefois utilisées en Afrique Occidentale comme stupéfiant de pêche. Les fruits seraient dangereux à consommer.

Cisus debilis Planch. Dans la région de Ngounié au Gabon, on

mélange des tronçons des tiges avec des feuilles de Tephrosia pour narcotiser le poisson. [ 131

Cissus quadrangularis, L. D'après A. Chevalier, cette plante serait

originaire de l'Inde et de la Malaisie, où elle est très commune et aurait été transportée par l'homme d'Est en Ouest, On l a retrouve en Afrique tropicale où elle vit dans les lieux arides : elle est cultivée par certaines peupla- des pour ses propriétés magiques et médici- nales [2]

Comme ichtyotoxique, elle est presque toujours mélangée à d'autres plantes d'une toxicité certaine vis-à-vis du poisson comme Tephrosia Vogelii et Balanites aegyptiaca. Perrot [I-20] a montré qu'elle renforce l'ac- tivité de ces plantes et qu'elle même est inof- fensive pour le poisson.

Les guérisseurs africains l'utilisent souvent dans le traitement des brûlures, des blessu- res, des affections gonococciques, comme pur- gatif et galactogène. Elle entre dans la pré- paration de nombreux charmes et de sorti- lèges.

'

RUTACÉES

Acronychia pedunculatta (L.) Miq. (= A. laurifolia Blume).

Cette Rutacée arborescente signalée par Pammel [ 11-44] comme ichtyotoxique est également indiquée par Chopra pour les In- des [II41 et Webb [II+60] pour l'Australie.

Fagara Heitzii Aubr, et Pellegr. Grand arbre assez fréquent dans la forêt

secondaire du Gabon, dont l'écorce est si- gnalée par Walker et Sillans comme servant à narcotiser le poisson. [ 131

Fagara xanthoxyloïdes Lam. Cette espèce, très répandue dans toute

l'Afrique Occidentale, affectionne les terrains secs de la zone des savanes et descend jus- qu'aux lisières de la forêt dense. Elle se re. connaît aisément à ses feuilles composées, à rachis épineux et à folioles arrondies, parfois émarginées au sommet et cunéiformes à la base. Les fleurs sont unisexuées, jaunâtres ou rougeâtres.

L'écorce est souvent employée comme to- xique de pêche; son action serait rapide,

Très utilisée dans Ia pharmacopée, on la trouve sur presque tous les marchés du Sou+ dan et du Sénégal: son emploi serait parti- culièrement indiqué comme antiseptique gé- nito-urinaire dans les cas de syphilis, bien+ norragie, néphrite. Les guérisseurs la con. seillent aussi comme antiodontalgique et anti- rhumatismal. Le bois constitue un frotte-dents' très apprCcié.

On a mis en évidence dans cette plante la présence d'une résine, d'une huile essentielle très irritante à méthylnonyl-cétone, de faga- ramide, d'un composé cristallisé, le fagarol, de deux alcaloïdes, d'une phytostérine et de deux lactones bergaptènes isomères, très to- xiques pour le poisson [II-611.

Zanthoxylum alatum Roxb. L'écorce et le fruit sont signalés comme

ichtyotoxiques par divers auteurs [II+& 11-60]. L'écorce renferme un principe amer cristallisé analogue à la berbérine, une huile essentielle et des résines.

BURSBRACÉES Canarium australasium F, Muel. Cette espèce possède en Australie la répu-

tation d'être ichtyotoxique : mais, d'après Hamlyn-Harris et Smith, il n'y aurait pas d'effet physiologique sur les poissons.

SIMAROUB ACÉES

Balanites aegyptiaca Del. Le Balanites est un arbuste épineux très

commun dans la brousse du Nord et du Cend tre de l'Afrique. On le retrouve en Abyssinie, en Arabie, aux Indes et en Birmanie.

Les fleurs sont caractérisées par cinq sé-

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 225

pales pourvus de poils courts à l’extérieur, longs à l’intérieur, et par cinq pétales blancs verdâtres, assez allongés, avec ou sans poils. I1 y a dix étamines insérées au pied d’un dis- que divisé par dix rainures, cinq carpelles en- foncés dans le disque et recouverts de longs poils ; le style relativement long est cylin- drique ; le stigmate est très peu marqué.

Les feuilles sont petites, elliptiques, arron- dies ou à pointes émoussées, à pétiole court. Les épines sont droites, glabres, de 5 à 6 cm. de longueur, et manquent sur les arbres com- plètement développés.

Le fruit est une drupe: I’épicarpe jaunâ- tre est mince et dur, le mésocarpe est charnu et comestible ; l’endocarpe, très épais, très dur, avec cinq angles peu marqués, contient une graine oléagineuse, recouverte d’une fine enveloppe blanche.

Les emplois du B. aegyptiaca en pays afri- cain sont d’une diversité extraordinaire.

Nous avons eu l’occasion,au Niger, d‘assis- ter à des pêches pratiquées au Balanites, dans la région de Fada, chez les Gourmant- ché, et dans la région de la Pendjari. Les Gourmantché emploient I’écorce suivant un rite bien déterminé. Seuls les hommes ont le droit de s’occuper des préparatifs de pêche et doivent éviter la rencontre des femmes en+ ceintes qui nuisent à la réussite de l’opération. Les branches sont coupées et I’écorce est dé- tachée du bois par des coups frappés en cad dence, avec accompagnements de cris et de danses simulant le poisson qui vient mourir à la surface de l’eau. , Quand la récolte est terminée, les pêcheurs gagnent le cours d’eau et établissent deux barrages, l’un en amont, l’autre en aval. Les morceaux d’écorce étant enfouis dans le sa- ble, sous l’eau, les uns se livrent à un bras- sage intense, tandis que les autres jettent sur l’eau les dernières parties d’écorce en hur- lant inlassablement : << Ibo, Ibo >> (<< Meurs, meurs vite >>).

Dans la région de la Pendjari, les pêcheurs utilisent le péricarpe du fruit mûr (coque) obtenu après battage au bâton. II est ensuite grossièrement pulvérisé et répandu à la sur- face des petites mares poissonneuses.

Les grosses espèces : tilapies, silures, etc.,. résistent longtemps et ne sont pas toujours tuées, soit qu’elles échappent à l’action du to- xique parce qu’elles sont moins sensibles, soit qu’elles s’enfouissent dans la vase. Quoi qu’il en soit, les poissons sont hébétés et peuvent être saisis au harpon. Cette pratique néces- site l’entrée des pêcheurs dans l’eau où ils se

baignent totalement, dans le feu de l’action, Fait remarquable, beaucoup d’entre eux per- dent la vue au bout de cinq à six ans de pê’ che. Le problème de cette cécité des pêcheurs de la région de Fada est à étudier.

Au Tchad, d’après Creac’h [ 6 ] , la pêche au Balanites se pratique dans les conditions analogues : des branches, jeunes de préfé- rence, sont coupées, car il est reconnu que les écorces très subérifiées agissent moins ef- ficacement. Ces branches sont privées de leurs rameaux latéraux et de leurs épines, puis abandonnées quelques jours au séchage ; cette opération permet d’en détacher plus fa- facilement I’écorce au moyen d’un fort COU- teau, ou d’un petit sabre plat et court en usa- ge chez les Kotoko.

L‘écorce est pulvérisée au mortier de bois. Lorsque la poudre est jugée assez fine, l’opé- rateur ajoute petit à petit de l’eau en con- tinuant à piler jusqu’à obtention d’une pâte n’adhérant plus aux parois du mortier. Cette pâte est ensuite placée dans une grande ca- lebasse et diluée de facon à obtenir une bouillie fluide qu’on déverse dans la mare.

Perrot [ 11-48 J rapporte que certaines races soudaniennes utilisent comme piscicide des écorces de Balanites additionnées de tiges feuillées de Cissus quadrangularis. Voulant s’assurer de l’innocuité de cette dernière drogue, Perrot fit prendre au filet quelques petits poissons rappelant nos ablettes. Ceux-ci furent placés dans des calebasses avec une certaine quantité d’eau dans laquelle les fem- mes venaient de piler, les unes des écorces de Balanites, les autres des tiges feuillées de Cissus quadcangularis. Les poissons de la jarre à Balanites étaient morts après dix mi- nutes de contact, tandis que ceux de la jarre à Cissus restaient bien.vivants même au bout de trois quart d’heure. Des poissons plongés dans une macération, à parties égales des deux plantes, moururent en cinq minutes.

Si la preuve était faite que le Cissus seul est inactif, il n’en restait pas moins le fait d’une activation, par la présence de ce suc, de la toxicité du Balanites.

Le Balanites possède de nombreux autres usages. Les feuilles et les fruits sont consom- més après une préparation culinaire spéciale. Les graines fournissent par expression une huile servant au Soudan pour la fabrication du savon. Les emplois thérapeutiques sont aussi très nombreux : il est antithermique, an+ thelminthique, antiblennorragique : on l’em- ploie enfin contre le coryza et les kératites du bétail.

15

226 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIÈRE MÉDICALE

L'action toxique est dûe à un saponoside. Gaudin et Vacherat [II-161 ont étudié au la- boratoire la toxicité des écorces sur le Curas- sus auraytius et le cobaye ;, avec un digesté à 2 p. 100 de plante, des poissons meurent en trois heures et demi, mais sont déjà en+ gourdis all bout d'une demi-heure et viennent flotter à la surface. A une concentration de 1 p. 100, après douze heures sur cinq pois- sons en expérience, trois sont morts, deux vivants, dont un sur le flanc. Par contre, pes os, cette plante n'est pas toxique pour le co- baye à la dose de 5 g. par kilo d'animal.

Archibald, de son côté, à montré que les fruits, Iles graines, les écorces, les racines et les branches étaient mortels pour les mollus- ques. Une emulsion aqueuse de 35 fruits mûrs (peqant chacun de 5 à 6 9.) dans 20 li- tres d'eau, constitue au bout de 36 heures, quand la pulpe s'est séparée du fruit, une préparation (et donc une dose) suffisante pour détruire dans 1 m3 d'eau des mollusques, bul- lins, planorbes en douze heures, les miraci- diums et les cercaires des schistosomes en l'espace de quelques minutes à une heure, selon la concentration [ 141.

Balanites Roxburghii Planch. La pulpe du fruit est utilisée aux Indes

pour la pêche, et contiendrait 7 p. 100 de sa- ponoside, L'action serait plus puissante que celle de B. aegyptiaca, sur les mollusques, hôtes intermédiaires de la bilharziose, mais elle serait inconstante.

MÉL~ACÉES

Melia azedarach L. ~

L'aire de dispersion de M . azedarach, connu sous le nom de Lilas des Indes, est très vaste. On le trouve en Chine, aux Indes, au Mexique, en Afrique, où de nombreux au- teurs signalent l'emploi de son écorce comme ichtyotoxique. Elle doit ces propriétés à un saponoside et à un principe amer.

Pseudocedrela Kotschyi Harms. Le Pseudocedrela Kotschyi est un arbre

des savanes ou des bordures de forêts, s'éten- dant du Soudan français à l'Abyssinie. C'est un des plus grands arbres de la Savane. Les feuilles sont alternes, composées pennées, sans stipules, les folioles ondulées dentées, Les fleurs hermaphrodites ; le fruit est une capsule allongée contenant des graines ailées.

Les étorces, laissant exsuder une gomme noirâtre, et très amère, sont parfois em- ployées comme piscicide.

Le Pseudocedrela fournit aux guérisseurs un certain nombre de remèdes ; les écorces servent comme antidysentérique, tonique et fébrifuge. Les racines, quelquefois utilisées comme antirhumatismal, entreraient dans la préparation d'un poison de flèche [II-121.

Les écorces contiennent une assez grande quantité de tanin, un saponoside, des traces d'alcaloïdes et un principe amer, le pseudo- cédrelin (PF. ,= 158-160); ce composé est une lactone non saturée, à fonction phénolid que et possédant un groupement méthoxyle,

Les travaux de Mme Moyse-Mignon [ 101 ont montré que : - à la dose de 3 g/litre d'eau, l'écorce

était capable de tuer le poisson en une heure. Cette action serait dûe au saponoside, - à la concentration de 1 p. 10.000, le

pseudocédrélin était toxique pour les para- mécies : - le pseudocedrelin n'était pas toxique

pour le chien et ne produisait qu'une légère hypotension ; il a une action particulièrement hypothermisante sur l'animal en hyperthermie artificielle.

Turraeanthus africana Pell.

Avodiré (nom forestier et commercial). L'aire d'extension principale de cette es-

pèce est une bande côtière allant du Ghana au fleuve Bandama, On l'a signalé en An- gola où elle a été découverte.

L'Avodiré est un arbre de 30 m. de haut, à écorce blanchâtre, à feuillage dense: les feuilles sont composées de nombreuses folio- les terminées brusquement par un acumen étroit à bords repliés et à nombreuses ner- vures latérales. Les fleurs, de couleur jaune clair, sont très odorantes. Le fruit est une capsule jaune contenant quatre à cinq grai- nes noyées dans une pulpe douce.

L'écorce de 1'Avodiré est quelquefois em- ployée par les Attié et les Abidji comme pis- cicide. Le bois, recherché pour la menuiserie légère contient des principes irritants de nature indéterminée, provoquant des cra- chements de sang et des œdèmes du poumon chez les coupeurs de bois.

Walsura piscidia Roxb.

Roxburgh et ses collaborateurs signalent que ce petit arbre, courant aux Indes. est très largement utilisé pour intoxiquer le poisson, et que le poisson ainsi péché est aussi inof- fensif à manger que le poisson capturé par les procédés ordinaires [II-8].

e

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 227

S APINDACÉES

Très communes dans les deux hémisphè- res, les Sapindacées sont surtout des plantes tropicales ou subtropicales. Arbre ou lianes, elles renferment pour la plupart des sapono- sides s en quantités importantes, ce qui ex- plique leur toxicité certaine et leur utilisation industrielle comme détergent.

Elles sont caractérisées par des feuilles composées pennées, rarement unifoliées, Les fleurs, souvent unisexuées, à sépales imbri- qués, à pétales plus ou moins hypogynes, possèdent un disque; les étamines sont li- bres ou soudées seulement à la base : les car- pelles contiennent un ovule pendant par loge, Les graines possèdent souvent un arille char- nu quelquefois comestible.

Les principales espèces piscicides sont :

Aesculus californica Nutt.

Cet arbre rend de nombreux services aux Indiens de la Californie; les feuilles et les jeunes pousses servent de toxiques de pêche, l’écorce fournit de nombreux médicaments et les fruits, après une préparation prolongée, car ils sont toxiques à l’état frais, sont cod mestibles [ 1-71.

Charaux a mis en evidence dans les fleurs un hétéroside, la rutine, qui donne, par hy- drolyse, de la quercétine, du rhamnose et du glucose.

Blighia Laurentii De Wild.

Utilisée comme ichtyotoxique au-Congo et B I’Equateur, cette Sapindacée ne contiendrait ni alcaloïde, ni tanin, ni saponoside, mais elle fournirait seulement une huile grasse, fop mée de glycérides des acides arachidique, oléique, linoléique et palmitique [ 11-91.

Dodonaea viscosa Jacq.

Pammel cite cette plante comme piscicide. Elle a une gránde aire de dispersion puis- qu’on la trouve en Afrique, à Madagascar, en Australie, aux Indes, au Pérou. Les feuil- les contiendraient un hétéroside, des résines, des flavones, des tanins, un saponoside. Le principe actif serait un acide résinique. La plante serait en outre faiblement cyanogéné- tique [14].

Harpullia cupanioides, Roxb.

C’est un petit arbre des Indes et de 1’Aus- tralie, signalé par Pammel comme ichtyoto- xique. Le principe actif serait un saponoside.

Jagera pseudorhus Rad. Les écorces de ce petit arbre jouissent

d’une grande réputation comme piscicide en Australie. Elles sont soigneusement détachées du tronc et des branches, cuites au four pen- dant une demi-heure environ, puis enfermées dans des sacs, qui sont agités dans la mare à empoisonner; l’effet serait très rapide

Toutes les parties de la plante, sauf les feuilles, contiennent un saponoside à une con- centration telle qu’une infusion d’écorce à 1 p. 1 .O00 est mortelle pour le poisson [ 11-60] I

Magonia glabrata St Hil. et M.. pubescens St Hil. Ces deux Sapindacées sont emplòyées au

Brésil comme <( barbasco >>. Les graines four- nissent une huile industrielle.

Paullinia frufescens H.B. Sous le nom de << barbasco >) et de e pun-

che >>, cette plante est employée au Guatéma- la comme toxique de pêche.

Paullinia pinnalta L. Cette plante se rencontre en Amérique, en

Afrique et à Madagascar, toutes régions où elle aurait été utilisée.

D’après Chevalier [ 31, c’est probablement cette raison qui en a assuré la dispersion par l’Homme. Pour la pêche, on fait appel de pré- férence aux fruits et aux graines. Celles-ci sont considérées, surtout en Afrique Tropi- cale, comme un poison lent, mais toujours mortel, et de ce fait très redouté.

Les emplois en thérapeutique sont très va- riés. Cette plante est tour à tour considérée comme antihémorragique, antidysentérique et antiabortif puis comme fébrifuge, purgatif et abortif. Au Brésil, on l’utilise pour guérir la goutte et les ophtalmies, et en Afrique tropi- cale, les lumbagos et les rhumatismes.

P, pinnata doit son activité à une substan- ce amère, la timboïne, et à un corps huileux, le timbol. Elle contiendrait en outre un alca- loïde, l’ichtyonine, et un pigment brun rouge. D’après Hollande (The Useful Plants of Ni- geria - 3 vol. - Londres 1922), la timboïne aurait une action analogue à celle de l’aconi- tine.

Phialodiscus unijugatus Radlk, C’est un petit arbre assez fréquent en li-

sière de la zone forestière africaine, remar- quable par ses fruits capsulaires rouge vif, de la grosseur d’une pomme, à trois arêtes

[ 11-30]. i

228 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIBRE MÉDICALE

longitudinales, s'ouvrant en trois valves, libérant trois grahes noires entourées à la base par une arille jaune.

Toutes les parties de la plante, mais sur- tout les fruits, sont utilisés en Afrique Occi- dentale comme stupéfiant de pêche.

Sapindus mukorossi Gaertn. Arbre de belle apparence décrit comme ich-

tyotoxique par Pammel et signalé aux Indes par Chopra [II-81.

Sapindus saponaria L. Le savonnier est un petit arbre rameux, 5

f euilles paripénnées. à fleurs blanchâtres dis- posées en larges panicules. Le fruit est une drupe à pulpe visqueuse contenant une graine sans albumen. On l'utilise, en Polynésie [IL491 et sur la côte du Guatemala pour la pêche. Les propriétés moussantes de ces fruits les font remplacer le savon.

L'écorce est réputée fébrifuge et sert, aussi, en décoction contre la leucorrhée vaginale, l'uréthrite et les hémorragies intestinales.

Les fruits contiennent une huile et un sapo- noside : la sapindussaponine. C'est une pou- dre blanche facilement soluble dans les al- cools éthylique et méthylique. Par bromura- tion, elle donne une bromo-saponine possé. dant une action hémolytique et un pouvoir ichtyotoxique très élevés. Elle est dédoubla- ble en un mélange de glucose, fructose, rhamnose et d'arabinose, et un sapogénol qui serait, d'après les travaux de Jacobs et de Winterstein, identique à Thédéra-génine iso- lée de 1'Hedera Helix. Par hydrolyse, on ob- tiendrait des prosapogénols constitués uni- quement par des pentoses.

Industriellement, ce saponoside sert com- me agent émulsionnant des résines et des bau+ mes, et dans l'industrie du dégraissage.

Sapindus trifoliatus L, Ce Sapindus est signalé comme piscicide

par Pammel et également par Chopra, aux Indes [ 11-81.

S erjan ia. Un grand nombre d'espèces de Serjania

sont utilisées en Amérique du Sud comme ichtyotoxiques. Ces plantes doivent en géØ néral leur renommée à la présence de sapo- nosides.

Les différentes espèces utilisées sont : - Serjania atrolineata Wright. - Serjania curassavica Radlk. Cette liane croît en Amérique Tropicale o ù

elle est très répandue du Mexique au Brésil ; on la rencontrerait même en Afrique à l'état spontané. I

Pfaft a retiré de l'écorce la timboïne et le timbol. La racine renfermerait de la roténone, ce qui la fait employer comme insecticide [II- 471. - Serjania ichtyochtona Radlk. - Serjania-inebrians Radlk. -- Serjania lethalis St. Hil. Cette plante contient un saponoside acide

fortement hémolytique, très toxique pour le poisson et produisant, par ingestion ou in- jection à l'animal, une congestion considéra- ble du tube digestif accompagnée souvent d'hémorragie, une néphrite aiguë et une vive réaction locale sous-cutanée. - Serjania mexicana W. Egalement toxique, cette espèce est utilisée

au Guatemala pour traiter les affections sy- philitiques et rhumatismales [II-47). - Serjania nodosa W. I1 entrerait dans la composition d'un poi-

son de flèche de la Guyane, et est signalé comme ichtyotoxique par Reutter [II-52]. - Serjania paucidentata D.C. - Serjania piscatoria Radlk. - Serjania polyphylla Radlk.

ANACARDIACÉES, Pleiogynium solandri Engl, Cette Anacardiacée est signalée en Aus-

tralie par Webb comme poison de pêche, mais de peu d'importance, Expérimentale- ment, l'a-ction stupéfiante, toujours tempo- raire, ne se produit qu'à forte concentration.

JUGLANDACÉES.

Pterocarya tonlcinensis Dode. C'est une espèce arborescente distribuée

dans les régions forestières du Tonkin, de l'Annam et du Laos.

Les Tonkinois utilisent les feuilles qu'ils pilent et abandonnent à la fermentation pen- dant huit jours ; ils répandent la bouillie ob- tenue dans le cours d'eau où ils ont coutume de pêcher. L'action stupéfiante est très ra- pide.

OMBELLIFBRES. Hydrocotyle spp. D'après Pammel, de nombreux Hgdroco-'

tgle ont la réputation d'être piscicides : niais, Chopra, aux Indes, pour H. javanica Thumb., et Webb, en Australie, pour diffé- rentes espèces, n'ont obtenu aucune confir- mation à ce sujet.

1

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 229

Uenanfhe crocata L, Cette plante affectionne les terrains humi-

des et marécageux : elle abonde en Bretagne et en Vendée. Elle se trouve aussi au Por- tugal et en Sardaigne où elle est utilisée com- me ichtyotoxique, selon des modalités décri- tes par Nobre [I-191 .

Les graines contiennent une substance ré- sinoïde, I’oenanthotoxine, poison narcotique et âcre rappelant par son action physiologi- que I’érythrophléïne, et par sa constitution chimique la cicutoxine. Elle provoque une vi- ve irritation du tube digestif, suivie de phé- nomènes nerveux, tels que vertiges, convul- sions, trismus ; les phénomènes d’intoxication sont lents à apparaître et on ne constate pas, post mortem. de rigidité cadavérique. La chair des animaux n’est pas toxique et en Bretagne, où les accidents sur le bétail sont fréquents, elle est toujours consommée.

Angiospermes dicotylédones

LES MÉTACHLAMYDÉES

ERICACÉES. Rhododendron barbafum Wall. ex G, Don

et R. Falconeri Hook. f. L‘utilisation de ces deux arbres aux Indes

comme ichtyotoxique est signalée par Cho- pra [ILS]. Ils contiennent une substance to- xique : I’andromédotoxine.

EBÉNACÉES.

Diospyros. Parmi les Ebénacées, le genre Diospyros

seul fournit des poisons de pêche. Ce sont en général des espèces de sous-bois des forêts denses formant de petits peuplements de quelques individus.

Les feuilles sont simples, alternes, entières et non stipulées. Les fleurs sont unisexuées, groupées en fascicules à l’aisselle des feuil- les : elles sont tétra ou pentamères, à calice persistant se développant souvent encore dans le fruit.

Diospyros afropu,rpurea Gürke et D. ‘pis- catoria Giirke.

Ces deux espèces africaines sont souvent confondues et indifféremment utilisées pour les mêmes buts, c’est-à-dire la pêche et la chasse.

Diospyros xanfhochlamys Gürke. Utilisé en Nigeria pour la pêche, nous

l’avons vu couramment employé par les Gué- ré et les Krou de la Côte d’Ivoire dans le traitement de la lèpre ... et comme toxique de flèches. Paris a mis en évidence dans des extraits de D. xanthochlamys du plumbagol, un tanin, un saponoside et une substance identique au scopolétol. L’infuse d’écorces à 1 p. 200 tue les paramécies en dix minutes et les daphnies en quinze minutes, I1 produit chez le Poisson (Ides melanotes) de violents phénomènes d’excitation, puis de la paralysie, Avec les feuilles, les mêmes effets sont re- trouvés, mais très atténués [ 9, 111.

Diospyros herbecarpa A, Cunn. Indifféremment utilisés en Australie pour

la pêche en eau douce ou en mer, les fruits sont pilés avec précaution en raison des pro- priétés vésicantes de la plante. Howes [11- 301 signale que les fruits secs n’auraient plus aucune activité.

Nous avons trouvé mention de différents autres Diospyros piscicides. Les principales espèces sont : aux Philippines et aux Indes : D. montana Roxb. et D. toxicaria A. Gr., en Malaisie D , toposioïdes, en Polynésie D. Sa- moensis A. Gr., aux Indes D. ebenum Koen et D. paniculata Dalte.

SAPOTACÉES, Lecomfedoxa nogo (A. chev) Aubr. Walker et Sillans signalept cette espèce au

Gabon en indiquant que leg graines fraîches sont toxiques : lorsqu’elles’ tombent et pour- rissent dans un ruisseau, elles empoisonnent l’eau et font périr le poissop (13), mais les auteurs cités n’indiquent pas si le poisson cst consommé ensuite.

MYRSINACÉES, f

Aegiceras minus Gaertn. Espèce ichtyotoxique citée par Pammel et

se rencontrant en Australie, lacquinia, Utilisés en Amérique du Sud où on les

désigne sous le nom générique de << barbas- co >>, << bois énivrant >>, << bois à bracelet >>, les Jacquinia sont des arbrisseaux à feuilles al- ternes, simples et glanduleuses. Les fleurs, petites et hermaphrodites, ont une corolle gamo-pétale, des étamines en nombre égal et opppsées aux pétales. Les fruits sont de petites baies.

Les principales espèces piscicides sont : - Jacquinia auranfia Ail. - Jacquinia armillaris L. - Jacquinia axillaris Oerst. - Jacquinia Donne1 Smith, - Jacquinia racemosa D.C.

230 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIÈRE MÉDICALE

Maesa indica Wall. Les propriétés- piscicides des feuilles de

cette espèce sont signalées par Chopra, aux Indes [ 11-81.

1

LOGANIACÉES.

Buddleia asiatica Lour. C'est un arbuste asiatique de 1 à 2 m.,

assez fréquent au Tonkin, au Laos, en An- nam et utilisé dans la région de Langson comme ichtyotoxique. La présence d'un hé- téroside y a été confirmée dans les écorces.

Buddleia curvifolia Hock et Am. Crevost [ 11-1 O] signale l'utilisation, par

les Vietnamiens, comme poison de pêche, des feuilles qui, d'après Klein, contiennent un sa- ponoside.

Gelsemium elegans Benth. C'est un arbuste volubile à rameaux gla-

bres, striés longitudinalement, Les feuilles, ovales, presque lancéolées, sont acuminées. Les inflorescences, axillaires et corymbifor- mes, sont composées de fleurs blanches à pé- dicules grèles et à bractées linéaires aiguës. Le fruic est une capsule coriace, oblongue, contenant des graines munies d'une aile mem- braneuse à bord découpé, à albumen charnu et à embryon très faiblement recourbé. I1 est utilisé au Viet-Nam pour ses propriétés pis- cicides [II-391.

Strychnos aculeafa Solered. Liane épineuse, très répandue en Afrique,

commune en Côte d'Ivoire, dans la grande forêt où elle s'élance, d'un Clan vigoureux, à l'assaut des plus hautes cimes.

Le qtrychnos aculeata possède des feuilles opposées ovales, de 10 à 15 cm de long, tri- nervées à la base, ,Les inflorescences sont axillaires, les fleurs petites. Les fruits ont la taille et la forme d'un pamplemousse : ils con- tiennent, noyés dans une pulpe amère, de nombreuses graines ovales, peu épaisses.

Aux dires des Africains, le fruit constitue un poison de pêche très efficace. Après l'avoir pilé au mortier, ils pétrissent la pulpe obte- nue avec de l'argile, et répandent cette piite dans l'eau. Dans cette préparation, les grai- nes restant à peu près intactes, la partie phy- siologiquement active de la drogue est, sem- ble-t-il, la pulpe du fruit, Malaxée avec de l'eau, la pulpe donne une mousse abondante et persistante, ce qui laisse supposer la pré- sence de saponoside. Walker et Sillans [ 131 signalent également l'usage ichtyotoxique de la pulpe au Gabon.

Les graines ne contiennent ni strychnine,

ni curarine, mais des traces de brucine (0.5 p, 100) [II-31].

Strychnos colubrina L. Signalé comme piscicide aux Indes par

Chopra [II-81. Les racines, les graines. l'écorce et le bois contiennent les alcaloïdes, strychnine et brucine.

Strychnos nux vomiqua L. Le Vomiquier est un petit arbre, à écorce

grisâtre et à rameaux glabres, parfois épi- neux, qui croit à l'état sauvage dans le sud des Indes, à Ceylan. On le retrouve en Co- chinchine et dans le Nord de l'Australie. Les Iruits sont de grosses baies, de la grosseur d'une orange, renfermant une pulpe blan- che, amère, où sont noyées des graines dis- coïdes aplaties, à bord saillant, et déprimées au centre.

Les fruits sont parfois utilisés par les Viet- Namiens, mais plus souvent, lorsque ces fruits sont mûrs, ils tombent dans les cours d'eau que bordent les arbustes et constituent' alors un piscicide naturel,

La composition de la << noix vomique >> est maintenant bien établie, On y trouva en par- ticulier de l'acide chlorogénique, du logano- side, de l'acide loganosique et des alcaloïdes à structure complexe, se rattachant au déhy- dro-indole : Strychnine, brucine, colîîbrines, struxine, novacine.

APOCYNACÉES.

Adenium obesum R. et Sch. (= A. €€on- ghel D.C.).

C'est un arbuste des régions prédéserti- ques et des steppes tropicales ; on le rencon- tre en particulier en Mauritanie, au Sénégal et dans la zone soudanienne de la Guinée.

LA. obesum est caractérisé par son tronc lisse, blanchâtre, rappelant celui d'un petit Baobab, par ses feuilles sessiles, ovales, atté- nuées à la base et dentées au sommet, et Sur- tout par ses grandes fleurs rouges à calice &-,. bescent. Le fruit est constitué par deux folli- cules s'ouvrant à maturité pour laisser échap- per des graines à aigrettes plumeuses aux deux extrémités.

Toutes les parties de la plante se sont ré-. vélses très actives : Hesse et Hunger ont sé- paré des tiges et des racines sept hétérosides cristallisés à action digitalique, les hongke- losides A à G. L'hongkeloside G serait iden- tique à la somaline.

D'autres Adenium ont été employés com- me toxiques de pêche dans différents pays : ils ont tous une action pharmacodynamique

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 23 1

marquée sur le c‘œUrp, Les principales espèces utilisées sont : en Mauritanie, l’A. speciosum Fenzl. : en Afrique du Sud, l’A. multiflorm Klotzsch. et A. oleifolium Stapf. ; en Afrique Orientale, l’A. Coetaneum Gilg., A. soma- lense Balf.

Cerbera odollam Gaertn. Arbre affectionnant le bord de mer et ren-

contré sur les côtes depuis l’Océanie jus- qu’aux Indes. Les fleurs ont une odeur déli- cate, et les fruits, de la grosseur d’un e u f de dinde, contiennent des graines vénéneuses.

En Nouvelle-Calédonie et au Viet-Nam, on utilise les feuilles et les graines pilées, puis ensachées dans des feuilles de cocotier et jetées à l’eau. Le poisson serait très rapide- ment intoxiqué par ce produit.

I1 a été mis en évidence dans le latex un hétéroside toxique, le cerbéroside, analogue au thévétoside extrait de Thevetia neriifolia, Les graines contiennent un poison très vio- lent, la cerbérine : elles fournissent par ail- leurs une huile concrète, de couleur jaune pâle, fondantà 34” C.

Melodinus monogynus Roxb. Plante grimpante signalée aux Indes par

Chopra, à la suite de constatations faites dans un étang par Roxburgh [ 11-81.

Picralima nitida Th. et Hel. Dur, Petit arbre de l’Afrique tropicale que l’on

rencontre depuis le Sénégal jusqu’au Congo. Les feuilles sont ‘oblongues, elliptiques, cour# tement acuminées, arrondies ou obtuses à la base. Les inflorescences sont terminales et ombelliformes ; les fleurs ont un calice à cinq lobes triangulaires, marqués à I’exté- rieur d’une arête médiane : la corolle est un tube cylindrique terminé par 5 lobes ellipti- ques. Les fruits ellipsoïcles sont solitaires ou accouplés et contiennent de nombreuses grai- nes aplaties [ILI].

Comme chez presque toutes les Apocyna- cées, ce sont les fruits et les graines qui ser- vent de poison de pêche. Les écorces sont quelquefois utilisées comme fébrifuges et antidysentériques,

Les graines contiennent dix alcaloïdes par- mi lesquels huit sont bien cristallisés, repré- sentant 4 à 5 p. ,100 du poids de la drogue sèche. Le plus important est I’akuammitle à propriétés sympathicosthéniques (R. Hamet).

Rauwolfia spp. Sont cités comme piscicides Rauwolfia ser-

penlina Benth. ex Kurz par Chopra et deux Rauwolfia spp par Pammel.

Strophanthus hispidus D.C. On le rencontre un peu partout en Afrique

Occidentale, depuis le Soudcn jusqu’au Ca- meroun et au Gabon ; c’est tdntôt un arbuste sermenteux dont le tronc principal peut avoir 30 cm de diamètre, tantôt une liane grimpant au sommet des plus grands arbres de la fo- rêt.

Les fleurs blanches ou jaunes, sont caracc téristiques avec les lobes de la corolle allon- gés en grandes lanières retombantes. Le fruit est constitué par deux follicules accouplés. Les graines possèdent une aigrette soyeuse et sont recouvertes de poils appliqués, d’oriØ gine épidermique.

Les graines sont surtout utilisées comme poisons sagittaires, mais quelquefois aussi comme piscicides. Leur constituant principal est un hétéroside, le H. strophantoside amor- phe, cardiotonique.

Thevetia neriifolia Juss ex Stend, Ce petit arbre est originaire du Mexique

d’où il fut rkpandu à peu près partout dans le monde comme arbre d’ornement.

Les feuilles sont alternes, linéaires, glabres et d’un beau vert clair. Les fleurs sont lar- ges, solitaires et jaune safran. Le fruit est élargi transversalement, obconique et qua- drangulaire.

Au Viet-Nam, les graines entrent dans la composition d’un poison de pêche. On en a isolé principalement un hétéroside cardioto- nique, le thévétoside.

ASCLÉPIADACÉES.

Asclepias curassavica L, Cette petite liane pousse à I’état spontané

dans les plaines humides du Guatemala, mais elle a été répandue à travers le monde par les hommes, et on la retrouve, naturalisée, dans presque toute la zone équatoriale.

Utilisée comme piscicide en Amérique centrale, on retrouve cet usage en Australie où les arborigènes du Queensland l’emploient couramment, I1 est curieux de noter cet em- ploi, car l’introduction d’A. curassavica en Australie est relativement récente : la con- naissance de son application à la pêche n’a donc pu se transmettre de génération en gé- nération, mais elle a dû être acquise plus ou moins spontanément >> [ 11-30]. Chopra si- gnale également le même emploi aux Indes [ 11-81.

Omphalagonus nigritanus N.E.Br. Liane extrêmement répandue dans toute

232 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIBRE MÉDICALE

l'Afrique Occidentale, surtout dans les zo- nes pré-forestières, où elle est utilisée pour la pêche.

On retrouve sop emploi dans la pharma- copée, à l'extérieur, en frictions contre le phtiriasis, et à l'intérieur, en décoction, con- tre les maux de ventre; dans ce dernier cas, on laisse écouler le latex le plus complète- ment possible avant de faire bouillir la plan- te, Ce latex, très redouté pour les yeux, sert quelquefois à falsifier le caoutchouc.

RUBIACÉES.

Mitragyna ciliafa Aubr. et Pell. Walker et Sillans [13] signalent que les

Bavili de Sindara, au Gabon, pilonnent l'écor- ce de ce Mitragyna avec des fruits de Raphia pour asphyxier le poisson.

Morelia senegalensis A. Rich, Cette plante est assez commune dans toute

la zone soudanienne depuis le Sénégal jus- qu'au Soudan égyptien, Le fruit globuleux contient plusieurs graines utilisées comme piscicide en Nigéria.

Pausinystalia Yohimba (K. Schum) Pierre. Les propriétés piscicides de cet arbre du

Gabon sont signalées par Walker et Sillans ~ 3 1 .

Rand:a acuminata Benth. L'aire d'extension de ce Randia va de la

Sierra Léone au Congo ; on le rencontre assez fréquemment dans les sous-bois de la Côte d'Ivoire.

L'écorce, les feuilles et le fruit sont utilisés comme piscicide, Le fruit est considéré com- me toxique par les Guéré de la Côte d'Ivoire qui l'utilisent avec celui de Strychnos acu- leafa pour détruire les petits animaux nuisi- bles.

Les guérisseurs se servent du jus des fruits, en instillations oculaires, pour traiter les ophtalmies.

Randia Dumetorum Lam. Aux Indes, les fruits sont utilisés comme

ceux du vomiquier, tandis que les Viet-Na- miens préfèrent se servir des racines comme ichtyotoixique.

Le fruit contient deux saponosides: une randia-saponine soluble dans 1' eau, l'alcool dilué, insoluble dans l'alcool fort, l'éther et un deuxième saponoside analogue à l'acide quillagicique [11-14].

Randia nilotica Stapf. Cet arbuste épineux est commun de

l'Abyssinie au Sénégal, Les feuilles sont obo- vées, cunées à la base et légèrement pubes- centes sur les bords. Les fleurs solitaires sont blanches, à calice denté, glabre, deux fois plus petit que la corolle.

Dans certaines régions de l'Est africain, on pulvérise le fruit et on fait macérer la pul- pe obtenue dans de l'eau; c'est ce macéré qui est utilise comme toxique de pêche.

La racine serait employée au Nigéria con- tre les maladies vénériennes et comme anti- dote des poisons de flèche; elle aurait en effet des propriétés émétiques.

Randia uliginosa D.C. Les fruits de cette espèce sont utilisés aux

Indes, avant maturité, pour intoxiquer les poissons [ 11-8 J.

Randia Walkeri Pell, C'est un grand arbre d'une trentaine de

mètres de haut, à tronc très droit, à bois blanc jaunâtre, Les feuilles opposées ont un limbe large, à sommet obtus et à base ré- trécie. Les fleurs sont vertes, nuhncées de rouge. Les fruits sont des drupes rouges, de la grosseur d'une orange.

Le fruit est utilisé, par les différentes tri- bus du Gabon comme toxique de pêche, et en lavements, contre les coliques et les vers in- testinaux [ 131.

Sarcocephalus cordafus Miq. (= Nauclea orientalis L. ) .

Cette espèce, signalée comme ichtyotoxi- que par Howes [ 11-30] contiendrait une ma- tière colorante rouge, un principe amer, et un alcaloïde en quantités minimes. D'après Webb [II-60], ce serait l'écorce qui serait utilisée en Australie.

Vangueriopsis discolor Robyns. C'est un petit arbuste épineux, fréquent

en Afrique Occidentale plus particulièrement en Guinée où il affectionne les berges des marigots du Fouta-Djallon.

En Guinée, les feuilles et le bois, pilés avec des oignons, sont utilisés comme poison de pêche, Les jeunes pousses et les écorces, qui laissent exsuder un liquide rouge orangé, sont employées au Liberia, pour soigner les convulsions [II-12].

COMPOSÉES.

Clibadium. L'emploi des Clibadium est très généralisé

dans toute l'Amérique du Sud ; souvent, les pêcheurs les plantent à côté des cases pour

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 233

en avoir toujours une importante provision. Cette utilisation presque constante leur a fait donner les noms génériques de << barbasco >> << bois enivrant >>, << coutembou >>, << conami >>, qui sont assez expressifs par eux-mêmes.

Ce sont des arbrisseaux subfrutescents de 2 à 3 m de hauteur, assez communs. Les feuil- les sont ovales, lancéolées, plus ou moins ve- lues, surtout les nervures. Les fleurs sont disposées en capitules terminaux.

Les principales espèces utilisées sont : C. asperum D.C.

. C. Badieri Girsch. C. erosum D.C. C. sylvestre Baill. Seul le C. Badieri a la réputation d’être

Eupatorium odoratum L. Ecorce signalée comme piscicide aux Ip-

Sphaeranthus indicus L. Graines utilisées dans certaines régions de

l’Inde comme piscicide [ 11-81.

Vernonia Cinerea Less. Plante herbacée africaine cultivée quelque-

lois par les Apindji du Gabon pour (< la faire servir à prendre le menu fretin >> 1131. Les organes végétatifs et reproducteurs contien- draient de l’acide cyanhydrique [ 141.

Vernonia Thomsoniana Oliv. et Hiern, Les feuilles de cette grande Composée afri-

caine arborescente et ornementale donnent, quand on les froisse entre les mains, un li- quide savonneux en raison sans doute de la présence de saponosides. Ces feuilles aux- quelles on attribue au Gabon des propriétés ichtyotoxiques sont aussi utilisées comme re- mède contre la gâle [ 131.

PRIMULACÉES. Anagallis arvensis L. Cette Primulacée, rencontrée en Europe,

en Asie, en Afrique, est utilisée aux Indes pour intoxiquer le poisson [II-8]. Elle con- tient des saponosides et un ferment protéo- lytique. La plante fraîche a un index hémo- lytique de 1 500 et les graines contiendraient un hétéroside, la cyclamine [ 141.

très toxique.

des par Chopra [II-8],

Cyclamen. Les bulbes de divers Cyclamen ont joui

en Europe d’une certaine faveur comme to- xiques de pêche.

Les espèces les plus réputées sont :

C. neapolitanum Ten. C. latijoiiwn Sibth. C. elegaits L. C. europaeum L. C. vernum Lob. Au point de vue chimique, le C. europae-

num L. a été bien étudié. A I’état frais, le bulbe contient un triose: le cyclamose, et un saponoside : la cyclamine, dédoublable par hydrolyse en glucose, arabinose, un sapogé- nol, la cyclamétine [II-471. La cyclamine a été retrouvée dans les bulbes de C. neapolita- num, C. vernum et C. elegans.

LABIÉES. Eremostachys superba Royle ex Benth. Herbe dressée dont l’emploi est signalé

par Chopra aux Indes comme poison de pê- che [II-81.

PLOMBAGINACÉES. Statice pectinata Ait. Cette Plombaginacée est signalée par Ho-

wes comme étant douée de propriétés ichtyo- toxiques. Etant donné la fréquence de com- posés irritants ou vésicants dans les racines des Plombaginacées, le Statice pectinata sem- blerait en contenir aussi si l’on en juge par son emploi.

CAMPANULACÉES. Tupa. Beaucoup de Tupa sont utilisés en Guya-

ne comme <( bois nivré >>. Les Saramaca em- ploient sous le nom d’ << herbe-poisson >> en particulier le T. persicaejolia D.C. et le T. Barterii D.C.

SOLANACÉES. Un certain nombre de Solanacées ont été

employées comme piscicides dans les diff é- rentes parties du monde.

C’est ainsi que Hyoscyamus niger << figure dans la liste des plantes piscicides d’Ernst et selop Day on en fait usage dans l’Inde, bien qu’aucune information relative à son mode d’emploi n’ait été donnée >> [II-30].

Différents auteurs ont signalé comme So- lanacées piscicides les plantes suivantes :

Nicotiana tabacum L. et Nicotiana rusti- ca L.

Originaires de l’Amérique centrale ces deux espèces ont été répandues un peu par- tout dans le monde par les hommes. Accli-

’matées, on les retrouve maintenant à I’état 16

234 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIÈRE MÉDICALE

sauvage, aussi bien aux Indes qu'en Afrique. Le tabac est facilement reconnaissable à

sa tige dressée légèrement visqueuse, à ses grandes feuilles brièvement pétiolées à la base, embrassantes au sommet, à ses fleurs roses ou jaunes en grappes terminales.

Les propriétés toxiques du tabac sont con- nues dans toutes les régions d'habitat ou de culture. C'est ainsi qu'en Nigéria, il entre dans la préparation d'un poison de flèche et que les pêcheurs emploient le tabac rapé pour intoxiquer le poisson. Nous avons relevé un usage analogue au Viet-Nam, où les pê- cheurs lancent à la surface de l'eau des in- sectes dont l'abdomen a été remplacé par un fragment de tabac finement roulé.

On l'emploie également en Côte d'Ivoire clans le traitement du ver de Guinée.

Le N. fabacum a fait l'objet d'études im- portantes. On en extrait en particulier la ni- cotine qui est un des insecticides de contact les plus employés. On l'utilise soit seule, soit associée à des extraits pyréthrinés ou roté- nonés.

Schwenkia americana L, Cette petite plante herbacée est très com-

mune en Afrique Tropicale puisqu'on la trou- ve aussi bien au Soudan qu'en Angola et qu'au bord du Nil.

Elle forme des buissons de 30 à 60 cm de haut, à feuilles pétiolées, arrondies au pied, devenant sessiles et oblongues au sommet. Les inflorescences sont en panicules termi- naux; les fleurs, brun pourpre ou lilas, ont un calice à lobes triangulaires, une corolle formée par un tube étroit. Le fruit est une capsule subglobuleuse entourée par le calice persistant.

Au Nigéria, la plante entière pilée sert de toxique de pêche. En Afrique Occidentale, on l'utilise dans les affections infantiles, la toux et aussi comme dépuratif et fébrifuge.

On a trouvé dans les tiges et les feuilles de S. americana L, des traces d'alcaloïdes et un hétéroside, le schwenkioside, qui, par hydro- lyse, donne du glucose et un aglycone phéno- lique, le schwenkiol.

Solanum incanum L. Cette Solanacée est un sous-arbrisseau de

1 à 2 m de haut, tomenteux, parfois cultivé, Les inflorescences, axillaires, sont formées de quelques fleurs blanchâtres. Les fruits sont des baies dépassant 2 cm de diamètre.

Dans quelques régions de l'Afrique Occi- dentale, on utilise la plante entière comme toxique de pêche, Elle a d'ailleurs la réputa- tion, plus ou moins fondée, d'être un toxique

dangereux, surtout la racine. C'est ainsi qu'elle entre dans la composition d'un poi- son de flèche des Bushmen et des Hottentots

Toute la plante est très employée dans la pharmacopée. Elle est particulièrement re- commandée dans le traitement de la syphilis, de la blennorragie, des maux de poitrine et de gorge. Les fruits contiennent de la sola- nine et un lab-ferment.

SCROPULARIACÉES.

C'est surtout en Europe que les Scrofu: lariacées ont été utilisées comme piscicide : les plantes employées appartiennent toutes au genre Verbascum.

Cet usage doit remonter très loin dans l'histoire des temps, puisque Aristote signale comme ichtyotoxique une plante que l'on a rapportée à un Verbascum. Cet usage anti- que est confirmé par une remarque de Ernst, à savoir qde Verbascum dérive du latin << barba >> à cause des poils recouvrant toutes les parties de la plante, et que ce mot a don- né en portugais et en espagnol << embarbas- car >> (= pêcher avec le poison) et << barbas-. CO >>, nom générique des piscicides en Amé- rique latine.

Les Verbascum sont de grandes plantes bis-annuelles connues sous le nom de Q bouil- lon blanc >>. La plante comporte une large couronne de feuilles velues, entières, ovales, étalées sur le sol, puis une hampe florale, por- tant des feuilles beaucoup plus petites, sessi- les, et au sommet une longue inflorescence, garnie de fleurs groupées en cymes secon- daires, née à l'aisselle des bractées. Les fleurs ont une légère tendance à la zygomorphie; elles sont d'un beau jaune.

Les principales espèces employées sont :

Verbascum phlamoïdes L. Cette plante est certainement celle qui a eu

la plus grande vogue comme piscicide. En Grèce, encore aujourd'hui, on utilise, les cap- sules et les graines après les avoir pulvéri- sées. La composition chimique justifie cet usa- ge puisque le fruit contient un saponoside dédoublable en sucre et en sapogénine. Les fleurs, de leur côté, renfermeraient un sapo- noside différent, un hétéroside, une huile essentielle et une huile grasse.

[ 141.

Verbascum sinuatum L. I1 est connu des Grecs sous le nom de

<< phlomos s. Les fruits contiennent 6 p. 100 d'un saponoside très toxique pour le poisson, la verbasco-saponine. (C,,H,,O,a).

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 235 7

Verbascum Thapsus L. Les feuilles et les fleurs contiennent un

principe amer et un saponoside accompagné d’un phytosterol et d’un carbure d’hydrogè- ne, Les racines contiennent un hétéroside fournissant par hydrolyse un sucre isomère du stachyose et un aglycone de nature indé- terminée, Le saponoside extrait des graines serait fortement hémolysant.

Sont aussi employés les Verbascum cras- sifolium L,, blataria L., lychnitis L. et ni- p m L,.. Toutes ces plantes renferment un saponoside hémolytique, ce qui explique la vogue qu’elles ont connue comme ichtyotoxi. que dans le bassin méditerranéen [II-30, II- 471,

BIGNONIACÉES.

Dolichandrome falca ta Seem. C’est un arbre des Indes signalé par Cho-

Tecoma Stans Juss, C’est un arbuste plus ou moins tortueux,

à feuilles imparipennées. Les fleurs jaunes sont groupées en grappes simples ou compo- sées. Le fruit est une silique, légèrement re- courbée, contenant de nombreuses graines aplaties à deux ailes latérales.

Aux Antilles, on utilise parfois les feuil- les et les jeunes rameaux comme piscicide. Ils contiendraient un alcaldde peu toxique et une huile essentielle [ 11-1 51,

pra comme poison de pêche.

ACANTHACÉES.

Adhatoda Bucholzii S. Moore. C’est un arbuste finement pubescent lors-

qu’il est jeune, devenant glabre en vieillis- sant. Les feuilles sont larges, obov6es. ellip- tiques, brusquement acuminées. Les fleurs sont blanches, groupées en panicules. Le fruit est une capsule déhiscente.

I1 est utilisé en Afrique Occidentale com- me stupéfiant de pêche [II-12].

Duuernoia Deweurei De Wild et Th. Dur. Arbuste des sous-bois humides et des la-

gunes du Congo et du Gabon p ù il est uti- lisé comme poison de pêche [ 131.

Dyschoriste Walkerii R. Benoist. Cette Acanthacée vit dans les sous-bois

de la forêt dense. C’est une plante à feuilles longues, lancéolées, acuminées. Les fleurs sont bleues, disposées par quatre ou six en inflorescences terminales : le calice est pro- tégé par une petite bractée. Le fruit est une

capsule contenant une vingtaine de graines

Cette plante est signalée par l’Abbé Wal-

Justicia laxa T. Anders. Ce sous-arbrisseau possède de grandes

feuilles velues et des inflorescences panicu- lées, formées de fleurs blanc vert taché de rouge.

I1 est utilisé avec 1’Adhatoda Bucholzii en Nigeria.

Paulowilhelmia polysperma Benth. I1 forme dans la brousse africaine des buis-

sons remarquables par les larges feuilles lon- guement pétiolées et les grandes fleurs bleu violacé ornées de ponctuations rouges,

Cette plante contient probablement un sa- ponoside car elle est employée au Nigeria pour le lavage du linge, ce qui explique son usage comme piscicide.

[ I l . I

ker, comme toxique de pêche au Gabon.

VERBÉNACÉES.

Callicarpa longifolia Lam. D’après Pammel, de nombreux Callicarpa

ont la réputation d’être des poisons de pêche. Le C, longifolia est particulièrement signalé aux Indes par Chopra [ILS] et en Australie par Webb [II-601.

Faradaya splendida F. Muell. Verbénacée dont l’emploi ichytyotoxique

est indiqué en Australie par Webb. Le prin- cipe actif serait un saponoside [ 11-60].

LABIGES. Marrubium supinum. Labiée d’Afrique du Nord, figurant comme

ichtyotoxique dans une liste de drogues toxi- ques donnée par Githens [II-18]. La toxicité serait due à un principe amer, la marrubiine.

Angiospermes monocotylédones CORROLLIFÉRÉES

LILIÁCÉES. Smilax medica Schlecht et Cham. C’est la Salsepareille du Mexique dont la

racine en particulier, surtout à l’état frais, est hémolytique et ichtyotoxique. La racine renferme des traces d’essence et 5 p. 100 de saponosides stéroïdiques, dont le sarsapono- side.

Yucca. On emploie en Guyane, comme <( bois ni-

vré >>, une plante du genre Yucca.

236 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIBRE MÉDICALE

En raison de la présence d'un saponoside, le Yucca-saponoside dans de nombreuses es- pèces du genre Yucca, il est permis de pen- ser que c'est lui qui serait la partie active de ia plante dans la pêche aux stupéfiants.

ARACÉES. Amorphophallus dracontioïdes N.E.Br. Assez fréquent dans la zone forestière de

l'Afrique Occidentale, cette Aracée est remar- quable par sa feuille pouvant atteindre 1,50 m de haut, par son spathe pourpre de près de 50 cm de long, au centre duquel s'ékve un spadice androgène terminé par un volumi- neux appendice rappelant un énorme phalus, ce qui la fait considérer, par beaucoup de peuplades, comme une plante magique.

Les tubercules sont utilisés pour la pêche et comme ingrédient d'un poison de flèche en Nigéria.

Parfois consommé en temps de disette, il nécessite alors une cuisson prolongée pour en éliminer le principe toxique qui serait constitué par des gluco-saponines irritantes ~41 .

Colocasia esculentum Schott. Plante herbacée vivace par ses tubercules

qui, dans certaines régions d'Afrique, ser- vent à l'alimentation humaine. Au Gabon, on utilise les feuilles crues, à cause de leur sa- veur âcre, pour asphyxier le poisson, en les mélangeant avec des feuilles de Tephrosia ~ 3 1 .

Culcasia scandens P. Beauv. Cette plante epiphyte ou grimpante est

largement répandue en Afrique Occidentale de la Gambie à la Nigéria, d'où elk descend vers l'Angola et le lac Nyassa,

Les feuilles sont elliptiques, brusquement acuminées et plus ou moins cunées à la base. Le spadice, blanc, tBché de pourpre, est aussi long que le spathe, vert pâle. Les fruits sont de petites baies rouges.

Utilisé comme piscicide, le suc de cette plante sert aussi en thérapeutique: il est or- donné, en applications, dans les affections cutanées et en boissons contre les maux d'es- tomac [II-I2].

D'autres Aracées sont utilisées comme to- xique de pêche aux Molluques et aux Célè- bes : c'est ainsi que Reutter signale l'emploi de Homelomena cordata Schott Howes celui de H. rubra Harsk et de Rlocasia macrorrhiza Schott. Comme ces plantes sont la plupart du temps associées à d'au- tres drogues réellement toxiques, telles que le Croton par exemple, il est permis de penser

qu'elles agissent seulement par leur pouvoir dispersif.

Xanthosoma sagittaefolium Schott. Le Chou caraïbe est une Aracée rappe-

lant Colocasia esculenfum par son port, mais sten distingue par la forme des feuilles en fer de flèches. Comme le Colocasia, il sert dans I*alimentation et ses feuilles, à principe &re, sont également utilisées surtout en mé- lange avec d'autres plantes ichtyotoxiques pour la pêche aux stupéfiants [ 131.

AMARYLLIDACÉES. Ctinum yuccaeflorwn Salisb. Cette plante africaine herbacée et bulbeu-

se est assez commune dans toute l'Afrique Occidentale. Les fleurs, disposées en ombel- les, sont blanches avec une ligne pourpre au milieu des lobes du périanthe.

Son emploi comme piscicide est assez ré- pandu surtodf chez les Haoussa qui utilisent les graines [ II+11].

Malgré sa réputation d'être un toxique vio- lent, le bulbe est employé dans la pharmai copée comme purgatif. Les feuilles sont re- commandées pour soigner le rachitisme des enfants. Le fruit pilé avec du natron sert, en applications, dans le traitement du ver de Guinée.

Haementhus multiflorus Martyn. Les feuilles de cette Amaryllidacée sont

obovées, elliptiques, mucronées et graduelle- ment décurentes, formant ainsi un long pé- tiole. Les fleurs, rouge foncé, sont très nom- breuses (plus de cinquante) sur chaque om- belle.

Considérée comme fétiche, H . multiflorus est souvent planté pr+s des villages. I1 serait employé, en Guinée, comme ichtyotoxique.

DIOSCOREACÉES. Les Dioscoreacées sont des plantes sar-

menteuses, volubiles ou grimpantes possédant une racine charnue, forte et tubéreuse. Les feuilles sont plus ou moins cordées, à ner- vures digitées. Les fleurs, unisexuées, sont disposées en racemes ou en panicules ; le pé- rianthe est campanulé et les pétales hexalo- bées. Le fruit est une capsule trivalve conte- nant des graines ailées.

Beaucoup de ces plantes renferment du diosgénol (précurseur de la progestérone), de nature stéroïdique, et des alcaloïdes toxi- ques dont la dioscorine peut être considérée comme le type. La dioscorine, de constitution lactonique, dérive du tropanol et a la même configuration que la cocaïne. C'est un prin-

I

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 237

empoisonner les cours d’eau. L‘action du to- xique se manifesterait sur plusieurs kilomè- tres.

D’après les essais pratiqués, seul l’albu- men du fruit est toxique. La toxicité paraît due à un saponoside soluble dans l’eau, l’al- cool méthylique, éthylique et amylique, ré- duisant . la liqueur de Fehling et possédant un indice mousse de 1 p. 50 000, un indice hémolytique de 1 p. 33 000. En solution à 1 p. 3 000, il détermine en 45 minutes la mort d’un Carassus aurafius de 1,80

CorYPha Umbraculifera L* C’est un magnifique Palmier des Indes,

dont les jeunes fruits sont pilés et employés pour stupéfier les poissons.

I

cipe amer et toxique possédant l’activité my- driatique des tropines et produisant sur le système nerveux central une action compa- rable à celle de la picrotoxine. Les racines sont cependant consommées en temps de di- sette, mais seulement après une préparation longue et délicate.

Les principales espèces signalées comme o piscicides sont les suivantes:

Dioscorea dumeforum Pax. Perrot signale son utilisation comme pis-

cicide en Haute Guinée où son action est souvent renforcée par celle de 1’Erythroph- leum guineense ou des Strophanthus.

Outre la dioscorine, on en a isolé un deu- xième alcaloïde, la dihydrodioscorine, poison

[121.

convulsivant, Dioscorea Frazeri Prain et Burkill (= D.

deltoidea Wall. var. sikkinensis Prain.) Les rhizomes sont employés dans certaines

régions des Indes comme ichtyotoxiques [II- 81 *

Dioscorea hirsuta Blume. Utilisé à Madagascar pour la pêche, le tu-

bercule sert au Viet-Nam à la préparation d’un poison de flèche. I1 contient de la dios- corine. Cette espèce est d’ailleurs signalée avec la. précédente par Pammel.

Dioscorea hispida Dennst (= ,D2 doemona Roxb.).

Aux Indes et aux Philippines, les tuber- cules, de même que les feuilles ont la répu- tation d’être toxiques pour les poissons [II-

*

-a

I 81 *

PALMIERS. Arenga obtusifolia Mart. Palmier d’origine malaise, cultivé aux In-

des et utilisé comme poison de pêche aux Philippines [ 11-81.

Corypha Lecomtei Becc. Les fruits de ce magnifique palmier sont

utilisés par les Moïs et les Cambodgiens pour

Raphia. ~

En Afrique Occidentale, et plus particu- lièrement en Côte’d’Ivoire les graines et les fruits de différents Raphia ,sont utilisés pour leurs propriétés ichtyotoxiques. Les graines, grossièrement pulvérisées, sont répandues dans les trous d’eau : le. poisson ne tarderait pas à remonter à la surface où on le ramas- serait. Walker et Sillans signalent le même usage au Gabon [ 131.

Les différentes espèces de Palmiers utili- sées dans ce but sont :

-. Raphia gigantea A. Chev. - Raphia sassandrensis A. Chev. - Raphia vinifera P. Beauv.

Addendum L’ouvrage de Walker et Sillans sur Les

Plantes utiles du Gabon >> [13] paru en 1961 n’a pu être exploité dans les‘ deux pre- mières parties de ce travail. On y relève com- me espèces piscicides :

AGAVACBES : Dracoena thalioides C. Morren, CARICACÉES i Carica papaha L. (feuillès en association

avec le Tephrosia). COMMÉLINACÉES :

Palisota hirsuta K. Schum (tiges en asso-

EUPHORBIACÉES : Anthosfhema aubryanum Baill. (écorce). Croton tchibangensis Pellegr. (écorce fré-

quemment utilisée comme stupéfiant de pê- che.

Drypetes gossweileri S. Moore (écorce et fruits).

ciation avec le Tephrosia) .

238 BIOLOGIE VÉGETALE ET MATIBRE MÉDICALE

Drypetes klainei Pierre (écorce et fruits). Plagiostyles africana Prain. (feuilles).

[3l CHEVALIER A+ - Le rôle de 1'h"e dans la dispersion des plantes. R. B. A. 1931, 642.

141 CHEVALIER A. - Les AmomhoDhallus et leurs L A

HUMIRIACEES : Saccoglottis gabonensis Urban (écorce),

usages. R. B. A. 1936, 809-816.- [5] CHEVALIER A. - Nouvelles recherches sur les

Palmiers du genre Raphia. R. B. A. 1932, 93- 104, 198-213.

[6] CREAC'H P. - Le Balanites aegyptiaca, ses mul- tiples applications au Tchad. R. B. A. 1940, 578- 593.

[7] GUICHARD F. - Les toxiq,ues de pêche indo- chinois. Ann. Ecole Méd. Pharm. Indochine,

CÉSALPINIACÉES :

Pachyelasma fessmannii (Harms) Harms (écorce et fruits - serait le plus puissant des ichtyotoxiques gabonnais) .

PAPILIONACÉES : Lepfoderris congolensis Dunn var. pyC+

Swartzia fistuloides Harms (écorce). MÉNISPERMACÉES :i Chasmanthera welwitschii Troopin (feuil-

PASSIPLORACÉES : Adenia gracilis Harms (tiges). Barferia barferi Hookf. (plante entière). On relève également dans la deuxième

édition (1962) de l'ouvrage de Wat t et Breyer-Brandwijk [14] la mention de Cae- salpinia pulcherrima Swartz (Césalpiniacées), espèce contenant de l'acide cyanhydrique et utilisée au Guatemala comme poison de pê- che.

BIBLIOGRAPHIE*

[ l ] BENOIST R. - Une Acanthacée du Gabon qui sert à narcotiser le poisson. R. B. A. 1938, 624.

[2] CHEVALIER A. - Les plantes magiques culti- vées par les noirs de l'Afrique et leur origine. Journ. soc. Africanistes, 1937.

nantha Pelkgr. (ichtyotoxique à roténone).

les en association avec le Tephrosia).

1940, 4, 115-120. [8] HESSE 'J. C. et HUNGER A. - Identifierung von

Horrghelosid G mit somalin. Helv. chim. Acta, 1952, 36, 83.

191 KERHARO T. et BOUQUET A. - Sur auatre Dios- L 1

pyros africains utilisés dans la pharmacopée in- digène de la Côte d'Ivoire et de la Haute Volta. Rev. Znfern. Bot. Appl. Agric. Trop., 1949, no 325-326, pp. 601-605.

[ lo] MOYSE-MIGNON H. - Recherches sur quelques Méliacées africaines et sur leurs principes amers. Thèse Doct. Pharm. Paris, 1942.

[ 11 ] PARIS R. et MOYSE-MIGNON H. - Pouvoir anti- microbien et présence de plumbago1 chez deux Diospyros africains (D. xanthochlamus Giirke et D. mespiliformis Hochst). C. R. Ac. Sc.

[12] PERROT Em. et VOGT Em. - Poisons de flè- ches et poisons d'epreuves. Vigot, Paris, 1913.

[13] WALKER A. et SILLANS R. - Les Plantes uti- Ies du Gabon. Lechevalier, Paris, 1961.

[14] WATT 'J. M. et BREYER-BRANDWIJK M. G. - Medicinal and Poisonous Plants of Southern and Eastern Africa. 2nd edition Livingstone, Londres, 1962.

(*) Pour les références portant les chiffres romains I et II, se reporter aux bibliographies parues in Bull. et Mémoires Pac. Méd. Phie. Dakar VI11 (1963), pp. 328-329 pour I, et IX (1961) pp. 385-386 pour II.

1949, 228, 2063-2064.

- Index alphabétique des noms scientifiques et des familles

Tome* Page

~ - A -

Acacia falcata Willd. .................. IX 372 - melanoxylon R. Br. . . . . . . . . . . . . IX 372 - pennata Willd. ................ IX 372 - penninervis :Sieb. ............... IX 372 - salicina Lindl. . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 372

Acanthacées .......................... X 235 Acronychia ~ pedunculata (L.) Miq. . . . . . . X 224 Adenia cissampeloïdes Harms .......... IX 361 - gracilis Harms . . . . . . . . . . . . . . . . . X 238 - lobata Engl. ................... IX 362

Adenium mulfiflorum Klotzsch. .......... X 231

Adenopus breviflorus Benth. ............ IX 362

sp. ............................ IX 362

- obesum R. et Sch. ............ X 230

(*) Bulletins et Mémoires de la Faculté de Méde- cine et de Pharmacie de Dakar. Tome I X : 1961. Torne X : 1962

Adhafoda buchholzii S. Moore . . . . . . . . . . Aegiceras minus Gaertn. . . . . . . . . . , . . . . . . Aesculus californica Nutt. . . . . . . . . . . . . . . Agavacées . , .................... .:. ... Aizoon canariense L. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Albizzia chinensis Merr. . . . . . . . . . . . . . . . . - procera Benth. . . . . . . . . . . . . . . . .

Alocasia macrorhiza Schott. ............ Amaryllidacées ........................ Amorphophallus dracontioides N. E. Br. .. Ampélidacées .......................... Ampélocissus pentaphylla Gildg. et Brandt Anacardiacées ........................ Anagallis arvensis L. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Anarmita cocullus Wight et Am. . . . . . . . . Anona squamosa L. .................... Anonacées ............................ Antheroporum pierrei Gagnep .......... Anfhosthema aubryanum Baill. ..........

sp. - ...........................

Tome Page

X 235 X 229 X 227 X 237

IX 358 IX 372 IX ,372 IX 372 X 236 X 236

~ X 236 X 224 X 224 X 228 X 233

IX 356 IX 356 IX 356 IX 375 X 238

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 239

Tome Page Anthosfhema senegalensis A . Juss . . . . . . . IX 365 Antiaris toxicaria Lesh ................. X 223 Apama tomenfosa Eng1 . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 357 Apocynacées .......................... X 230 Aracées .............................. X 236 Arenga obtusifolia Mart . . . . . . . . . . . . . . . X 237 Aristolochia clematifis L . . . . . . . . . . . . . . . . IX 357

- pallida L . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 358 I rotunda L . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 358

Aristolochiacées ....................... IX 357 Asclépiadacées ........................ X 231 Asclepias curassavica L . . . . . . . . . . . . . . . . . X 231

- B -

Balanites aegypfiaca Del . . . . . . . . . . . . . . . Balanites roxburghii Planch . . . . . . . . . . . . . Barringtonia acufangula Gaertn . . . . . . . . . Barringtonia asiafica Kurz . . . . . . . . . . . . . Barteria barteri Hookf ................ Berbéridacées ......................... Berberis aristata D . C . . . . . . . . . . . . . . . . . Bignoniacées .......................... Bixacées .............................

Buddleia asiatica Lour . . . . . . . . . . . . . . . . . Buddleia curvifolia Hock et Am . . . . . . . Burséracées ........................... Bussea occidentalis Hutch . . . . . . . . . . . . .

Blighia Iaurentii De Wiild . . . . . . . . . . . . . . .

- c - Cadia ellisiana Baker . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caesalpinia nuga Ait .................... Caesalpinia pulcherrima Swartz . . . . . . . . Callicarpa longifolia Lam . . . . . . . . . . . . . . . Calophyllum inophyllum L . . . . . . . . . . . . . Campanulacées ........................ Canarium ausfralasium F . MueIll . . . . . . . . . Capparidacées ........................ Careya arborea Roxb . . . . . . . . . . . . . . . . . Careya australis F . Muell . . . . . . . . . . . . . . . Caricacées ............................ Carica papaya L ....................... Casearia graveolens Dalz . . . . . . . . . . . . . . Cassia alafa L ......................... - arereh Del ..................... - didymchofrya Fresen . . . . . . . . . . . . - sieberiana D . C . . . . . . . . . . . . . . . . .

Cerbera odollam Gaertr . . . . . . . . . . . . . . . . . Césalpiniacées ........................ Chailletiacées ......................... Chasmanthera welwitschii Troopin . . . . . . Cissampelos owariensis P . Beauv . . . . . . . Cissus debilis Planch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cissus quadrangularis L . . . . . . . . . . . . . . . Cleistanthus collinus Benth . . . . . . . . . . . . . Clibadium asperum D . C . . . . . . . . . . . . . . . - badieri Girsch . . . . . . . . . . . . . . . - erosum D . C . . . . . . . . . . . . . . .

Clitoria arborescens Ait ................. Colocasia esculentum Schott . . . . . . . . . . . . - sylvestre Bail1 . . . . . . . . . . . . . . .

X X

IX IX X

IX IX X '

IX X X X X

IX

224 226 363 364 238 357 357 235 361 227 230 230 224 37 1

IX 375 IX 371 X 238 X 235

IX 364 X 233 X 224

IX 358 IX 364 IX 364 X 237 X 237

IX 361 IX 371 IX 372 IX 372 IX 372 X 231 X 238

IX 370 X 238

IX 357 X . 224 X 224

IX 365 X 233 X 233 X 233 X 233

IX 375 X 236

Tome Page Combrétacées ......................... IX 364 Combretum nigricans Lepr . . . . . . . . . . . . . IX 364 Commélinacées ........................ X 237 Composées ............................ X 232 Conifères ............................. IX 356 Corypha lecomfei Becc . . . . . . . . . . . . . . . . . X 237 Corypha umbraculifera L ............... X 237 Cracca rïitens ........................ IX 375 Cracca vogelii ........................ IX 375 Crinum yuccaeflorum Salisb . . . . . . . . . . . . . X 236 Crotalaria aneraria Benth . . . . . . . . . . . . . . . IX 375 Croton figlium L ....................... IX 366 - setigerus Hook ................ IX 366 - sylvaticus Hochst .............. IX 366 - fchibangensis Pellegr . . . . . . . . . . . x 238

Cruciférées ............................ IX 358 Cucurbitacées ......................... IX 362 Culcasia scandens P . Beauv . . . . . . . . . . . . . X 236 Cyclamen elegans L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 233 - europaeum L . . . . . . . . . . . . . . . . X 233 - lafifolium Sibth .............. x 233 - neapolitanum T e n . . . . . . . . . . . X 233 - vernum Lob ................. X 233

- D -

Dalbergia stipularea Roxb . . . . . . . . . . . . . IX 375 Daphne gneorum L .................... IX 359 - gnidium L ..................... IX 360 - oleoides Schreb ................ IX 363

Derris chinensis Benth ................. IX 378 - ellipfica Benth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 375 - grandiflora Kuntze ............... IX 378 - involuta Spargue ................ IX 378 - koolgibberah EM . Bailley ........ IX 378 - malacensis Brain ................. IX 378 - pferocarpus D . C . . . . . . . . . . . . . . . IX 378 - tonkinensis Gagnep ............... IX 378 - frifoliafa Lour ................... IX 378

Dichappfalum toxicarium Eng1 ........... , IX 370 Didimofheca cupressiformis W a l t . . . . . . . IX 359 Dilléniacées ........................... IX 360 Dioscorea dumeforum Pax .............. X 2 3 7 - frazeri Prain et Burkill , ....... X 237 - hirsuta Blum ................. X 2 3 7 - hispida Dennst .............. X 2 3 7 - macrostachya Benth ........... X 2 3 7 - poilane! Prain et Burk,ì Il ...... X 237 - rupicola Kunth . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 7

Dioscoréacées ......................... X 2 3 6 . Diospyros atropurpurea Giirke .......... X 22 9. - ebenum Koen . . . . . . . . . . . . . . . X 2 2 9 - herbecarpa A . Cunn . . . . . . . . . X 2 2 9 - montana Roxb ............... X 2 2 9 - paniculafa Daltz ............ x 2 2 9 - piscatoria Giirke ......... :. .. X 2 2 9 - toxicaria A . Gr ............. X 2 2 9 - xanthochlamys Giirke ....... l . X 2 2 9

Dodonaea viscosa Jacq ................ X 2 2 7 Dolichandrome falcafa Seem ............. X 2 3 5 Dolichos lupiniflorus N . E . Br ......... IX 378 Dolichos pseudopachyrhizus Harms ...... IX 378 Dracoena thalioides C . Morren .......... X 2 3 7

,240 .

BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIBRE MÉDICALE

Tome Page

Drypetes gossweileri S . Moore .......... X 238

Duvernoia dewevrei .Qê Wild . et T h . Dur . X 235 Dyschoriste walkerii R . Benoist . . . . . . . . X 235

Drypetes klainei Pierre ................ X 238

- E -

Ebénacées ............................ Edgeworthia gardneri Meisn . . . . . . . . . . . Elaephorbia drupifera Stapf . . . . . . . . . . . . . Enfada africana Guill. et Perr . . . . . . . . . . . - pursaetha D . C . . . . . . . . . . . . . . . . - sudanica Schweinf . . . . . . . . . . . . .

Ericacées ............................. Erytrophleum guigneense G . Don . . . . . . . Eucalyptus microfheca F . Mud1 . . . . . . . . . Eupatorium odorafum L . . . . . . . . . . . . . . . . . Euphorbia aleppia L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - amygdaloides L . . . . . . . . . . . . . - antiquorum L . . . . . . . . . . . . . . . - baga A . Che . . . . . . . . . . . . . . . . . - candelabrum Tremant . . . . . . . . - chamaesyce L . . . . . . . . . . . . . . . - characias L . . . . . . . . . . . . . . . . . - colinoides Miq . . . . . . . . . . . . . . . - dendroides L . . . . . . . . . . . . . . . . - esula L ..................... - kerii Craib . . . . . . . . . . . . . . . . . - lare Drake . . . . . . . . . . . . . . . . . . - mellifera Ait . . . . . . . . . . . . . . . . - neglects H . E . Brown . . . . . . . . . - piscaforia Ait . . . . . . . . . . . . . . . - . plafyphylla L . . . . . . . . . . . . . . . - poissonii .................... - resinifera Berg . . . . . . . . . . . . . . . - sibthorpii Boiss . . . . . . . . . . . . . - tirucalli L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - unispina N . E . Br . . . . . . . . . . .

Euphorbiacées ........................ Euphorb&ciées ...................... Excoecaria agallocha L . . . . . . . . . . . . . . .

Eremosfachys superba Royle ex Benth . . .

' X 229 IX 360 IX 366 IX 373 IX 373 IX 373 X 233 X 229

IX 372 IX 363 X 233

IX 366 IX 366 IX 366 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 367 IX 370 IX 370 IX 367 IX 368 IX 370 IX 368 IX 367 IX 365 X 238

IX 368

- F - Fagara heifzii Aubr . et Pellegr . .. . . . . . . . X Fagara xanfhoxyloides Lam . . . . . . . . . . . . . X Faradaya splendida F . Mue11 . . . . . . . . . . X Ficoidacées ............................ IX Flacourtiacées ......................... IX

. Fluggeea virosa Bail1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX .F rankenia ericifolia C . Sm . var . microphylla IX Frankéniacées ......................... IX

- G -

224 224 235 358 361 368 361 361

Gelsemium elegans Benth . . . . . . . . . . . . . . . X 230 Gnétacées ............................ IX 355 Gnetum scandens Roxb . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 355 Grewia spp ........................... IX 365 Guttiféracées .......................... IX 364 Gymnospermes ........................ IX 355 Gynandropsis pentaphylla D . C . . . . . . . . . IX 358 Gynocardia odorata R . Br . . . . . . . . . . . . . IX 361

Tome Page

- H -

Haemanthus multiflorus Martyn . . . . . . Harpultia cupanioides Roxb . . . . . . . . . . Helleborus sp ...................... Hippomane mancinella L . . . . . . . . . . . . Homalomena cordata Schott . . . . . . . . . . Homatomena rubra Harsk . . . . . . . . . . . Humiriacées ........................ Hura crepifanfs L . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hura polyandra Bail1 . . . . . . . . . . . . . . . . Hydnocarpus anthelmentica Pierre . . .

- kurzii Warb . . . . . . . . . . - laurifolia Sleumer . . . . . - venenata Gaertn . . . . . .

Hyoscyamus niger L . . . . . . . . . . . . . . . . Hydrocofyle spp ....................

. . . x

... x

... IX

... IX

... x

. . . x

. . . x

... IX

. . . IX

... IX

... IX

... IX

... IX

... x

. . . x .

236 227 356 368 236 236 238 369 369 361 361 361 361 228

'233

- 1 -

Illicium religiosum Sieb . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 355

lacquinia auradia Ait . . . . armillaris L

- axillaris Oerst . . - donnel Smith . . .

racemosa D . C . . Jagera pseudorhus Radek . latropha curcas L . . . . . . . . Juglandacées . . . . . . . . . . . . . justicia laxa T . Anders ...

- . . . .

-

.... . . . . . . . . . X 2 2 9

. . . . . . . . . . . . . X 2 2 9

. . . . . . . . . . . . . X 2 2 9

. . . . . . . . . . . . . X 2 2 9

. . . . . . . . . . . . . X 2 2 9

.............. X 2 2 9

. . . . . . . . . . . . . IX 369

. . . . . . . . . . . . . x 2 2 8

. . . . . . . . . . . . . X 2 3 5

- L -

Labiées ............................... Labiées ............................... Lasiosiphon kraussianus Meisn . . . . . . . . .

- eriocephalus Decne . . . . . . . . - hoepfnerianus Vat . . . . . . . . .

Lecomtedoxa nogo (A . Chev.) Aubr . . . . . Lecythidacées ......................... Légumineuses ......................... Lepidium draba L ..................... Lepfoderris congolensis Dunn var .

pycnantha Pellegr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Leucaena glauca Benth . . . . . . . . . . . . . . . . . Liliacées .............................. Loganiacées ........................... Lonchocarpus cyanescens Benth . . . . . . . .

- densiflorus Viguier . . . . . . - floribundu9 Kill et .Smith . . - izalabamus S . F . Blacke . . - latifolius H . B . M . . . . . . . - madagascariensis Viguier. . - minimiflorus Don . Smith . . . - negrensis Benth . . . . . . . . . . - nicou D . C . . . . . . . . . . . . . - oxycarpvs D . C . . . . . . . . . - peckolfi Ward . . . . . . . . . . . - rubiginosus Benth . . . . . . . . - rufescens Benth . . . . . . . . . . .

X 2 3 3 X 2 3 5

IX 360 IX '360 IX 360 X 2 2 9

IX 363 IX 371 I

IX 358

X 2 3 8 IX 373 X 2 3 5 X 2 3 0

IX 379 IX 380 IX 383 IX 380 IX 379 IX 380 IX 380 IX 380 IX 379 IX 380 IX 380 IX 380 IX 380

Y

LES VÉGÉTAUX ICHTYOTOXIQUES 24 1

Tome Page

- sericerzs H . B . et I( . . . . . . . IX 379 - urucu Kill . et Smith . . . . . . . IX 380 - violaceus H . B . K . . . . . . . . . IX 380

Luffa cylindrica Roem . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 362 Luffa acfufangula Roxb . . . . . . . . . . . . . . . IX 362

- M -

Macaranga spinosa Muell . Arg . . . . . . . . . Macaranga vedeliana Muell . Arg . . . . . . . Maesa indica W a l l .................... $Magonia glabrafa St . Hi1 . . . . . . . . . . . . . . Magonia pubescens St . Hi1 . . . . . . . . . . . . . Mallotus apelfa Muell . Arg . . . . . . . . . . . . . Malvacées . . . . . . . . . . i . . . . . . .-. . . . . . . . . . Mammea africana G . Don . . . . . . . . . . . . . Marrubium sapinum L . . . . . . . . . . . . . . . . . Melìa ‘azedarach L ..................... Méliacées ............................. Melodinus monogynus Roxb . . . . . . . . . . . . . Ménispermacées ...................... Ménispermacées ....................... Métachlamydées ....................... Millefia afropurpurea Benth . . . . . . . . . . . . . - barferì Dunn . . . . . . . . . . . . . . . . . . - chapelieri Bails1 . . . . . . . . . . . . . . . . - ferruginea Hoscht . . . . . . . . . . . . . - ichfyoctona Drake . . . . . . . . . . . . - lenneoides V a t k . . . . . . . . . . . . . . . - pachycarpa Benth . . . . . . . . . . . . . - piscidia W i g h t . . . . . . . . . . . . . . . .

Mimosacées ........................... Mifragyna ciliafa Aubr . et Pell . . . . . . . . . . . Moracées ............................. Morelia senegalensis A . Rich . . . . . . . . . . . Mundulea monantha (Baker) P . Boiteau . . - sericea (Willd.) A . Chev . . . . . - sfriafa Dub: et Dop . . . . . . . . . . .

Myrsinacées .......................... Myrtacées ............................

IX 369 IX 369 X 230 X . 227 X 227

IX 369 IX 365 IX 364 X 235 X 226 X 226 X 231

IX 356 X 238 X 229

IX 380 IX 380 IX 381 IX 381 IX 380 IX 381 IX 381 IX 381 IX 372 X 232 X 223 X 232

IX 381 IX . 381 IX 381 X 229

IX 363

- N -

Nasturtium indicum D . C . . . . . . . . . . . . . . . IX 358 Neorautanenia coriacea C . A . Sim . . . . . . . IX 381 Nicotiana rustica L ..................... X 233 Nicotiana tabacum L ................... X 233

- 0 -

Oenanthe crocafa L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 229 Ombellifères .......................... X 228 Omphalogonus nigrifanus N . E . Br . . : . . X 231 Ostryocarpus riparius Hook f . . . . . . . . . . . IX 381

- P -

Pachyelasma fessmannii (Harms) Harms . . X 238 Pachygane ouata Miers . . . . . . . . . . . . . . . . IX 357 Palisofa hirsuta K . Schum . . . . . . . . . . . . . . X 237 Palmiers .............................. X 237 Pangium edule Reinw . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 361

o

Papilionacées .......................... Parkia biglobosa Benth ................. Parkia filicoïdea W e l w . . . . . . . . . . . . . . . . . Passifloracées ......................... Passifloracées ......................... Paullinia frufescens H . B . . . . . . . . . . . . . . . Paullinia pinnafa L ..................... Paulowilhelmia polysperma Benth . . . . . . . Pausinystalia yohimba (K . Schum) Pierre Penfaclefhra macrophylla Benth . . . . . . . . . Penfadesma butyracea Sab . . . . . . . . . . . . . Petalostigma quadriloculare F . Muell . . . . . Pefiviera alliacea L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Phaseolus semierectus L . . . . . . . . . . . . . . . . Phialodiscus unijugatus Radlk . . . . . . . . . . . Phyllanfhus conami Sw . . . . . . . . . . . . . . . . . Phyllanfhus epiphyllanthus L . . . . . . . . . . .

- niruri L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Phylloxylon ensifolius Bail1 . . . . . . . . . . . . . Phylloxylon pierrieri Drake . . . . . . . . . . . . Phytolaccacées ........................ Picralima nitida T h . et Dur . . . . . . . . . . . . . Picanfea frifoliafa Baill . . . . . . . . . . . . . . . . Piscidia eryfhrina L . . . . . . . . . . . : .. . . . . . Pifhecellobium bigeminum Mart . . . . . . . . . Plagiosfyles africana Prain . . . . . . . . . . . . . Pleiogynium solandri Eng1 . . . . . . . . . . . . . Plombaginacées .................... . . . Polygonacées .......................... Polygonum acre Kunth . . . . . . . . . . . . . . . . . - hydropiper L . . . . . . . . . . . . . . . - orientale L . . . . . . . . . . . . . . . . . - sfrigosum R . Br . . . . . . . . . . . . .

Pongamia glabra Ven t . . . . . . . . . . . . . . . . . Primulacées ........................... Prosopis africana Taub . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pterocarya fonkinensis Dode . . . . . . . . . . . . .

Pygeum gardneri Hook f . . . . . . . . . . . . . . .

urinaria L - .. . . . . . . . . . . . . . . .

Pseudocedrela kofschyi Harms . . . . . . . . . .

Pycnocoma macrophylla Benth . . . . . . . . . .

Tome Page

X 238 IX 373 IX 374 IX 361 X 238 X 227 X 227 X 235 X 232

IX 374 IX 365 IX 369 IX 359 IX 381 X 227

IX 369 IX 370 IX 370 IX 370 IX 382 IX 382 IX 359 X 231

IX 370 IX 382 IX 374 X 238 X 228 X 233

IX 358 IX 358 IX 359 IX 359 IX 359 IX 382 X 233

IX 370 X 226 X 228

IX 370 IX 370

- Q -

Quillaya sp: .......................... IX 370

- R -

Randia acuminata Benth . . . . . . . . . . . . . . . . X 232 - dumeforum Lam . . . . . . . . . . . . . . . . X 232 - nilotica Stapf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 232 - uliginosa D . C . . . . . . . . . . . . . . . . . X 232 - walkeri Pell .................... X 232

X . 237 - sassandrensis A . Chev . . . . . . . . . . . X 237 - vinifera P . de Beauv . . . . . . . . . . . X 237

Rauwolfia spp ......................... X 231 Rauwolfia serpentina Benth . ex Kurz . . . X 231 Renonculacées ......................... IX 356 Rhamnacées ........................... X 223 Rhododendron barbatum W a l l . ex Don . . . X 229 Rhododendron falconeri Hook f . . . . . . . . . X 229 Rhynchosia minima D . C . . . . . . . . . . . . . . . IX 382

Raphia giganfea A . Chev . . . . . . . . . . . . . . .

242 BIOLOGIE VÉGÉTALE ET MATIÈRE MÉDICALE

Tome Page

Rosacées .............................. IX 370 Rubiacées ............................. x! 232 Rutacées .............................. X 224

Ricinus communis L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 370

. s ..

Saccogloftis gabonensis Urban . . . . . . . . . . . Samidacées ........................... Sapindacées ........................... Sapindus mukhossi Gaertn . . . . . . . . . . . . . - saponaria L . . . . . . . . . . . . . . . . . . - trifoliatus L . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sapium biglatsdulosum Muell . Arg . . . . . . . - indicum Willd . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sapotacées ............................ Sarcocephalus cordafus Miq . . . . . . . . . . . . . Schmenkia americana L . . . . . . . . . . . . . . . . . Scrofulariacées ........................ Serjania afrolineata Wright ............ - curassavica Radlk . . . . . . . . . . . . . - ichtyochfona Radlk ............ - inebrians Ra& ............... - Iethafis St . Hi1 . . . . . . . . . . . . . . . - mexicana W . . . . . . . . . . . . . . . . . - nodosa W . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - paucidenfata D . C . . . . . . . . . . . . . - piscatoria Radlk . . . . . . . . . . . . . . . - polyphylla Radlk . . . . . . . . . . . . .

Sesbania pubescens D . C . . . . . . . . . . . . . . . Simaroubacées ......................... Smilax medica Schlecht et Cham ......... Solanacées ............................

X 238 IX 361 X 227 X 228 X 228 X 228

IX 370 IX 370 X 229 X 232 X 234 X 234 X 228 X 228 X 228 X 228 X 228 X 228 X 228 X 228 X 228 X 228

IX 382 X 224 X 235 X 233

Solanum incanum L .................... X 234 - Sophora tomenfosa Bak . . . . . . . . . . . . . . . . IX 382 Sphaeranfhus indicus L . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 233

Strophanthus hispidus D . C . . . . . . . . . . ! . . X 231 Sf5ychnos aculeafa Solered . . . . . . . . . . . . . X 230

Swartzia fistuloides Harms . . . '. . . . . . . . . . . X 238 Swarfzia madagascariensis Desv .......... IX 382

Sfafice pedinata Ait . . . . . . f . . . . . . . . . . . . X 233 Sfephania herngndiifolia W a l p . . . . . . . . . IX 357

- colubrina L . . . . . . . . . . . . . . ..,. X 230 - nux vomiqua L . . . . . . . . . . . . . . . X 230

- T -

Tome Page

. piscaforia C1 . Richard . . . . . . . . IX 383 - purpurea Pers . . . . . . . . . . . . . . . IX 383 - rosea F . V . M . . . . . . . . . . . . . IX 383 - singapou A . Chev . . . . . . . . . . . IX 384 - vogelii Hook f ............... IX 384

Terminalia sericocarpa F . Muell . . . . . . . . . IX 364 Ternstraemia cherryi Merrill ........... IX 363

- assa D . C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 360 - indica Merrill . . . . . . . . . . . . . . . . IX 360 - macrophylla W a l l . . . . . . . . . . . . IX 361 - tuberculata . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 361

Tetrapleura chevalieri . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 375 Tetrapleura fetrapfera Taub . . . . . . . . . . . . . IX 374 Thea sasanqua Pierre . . . . . . . . . . . ..*.. ... IX 363 Théacées ............................. IX 363 Thespesia populnea Soland . . . . . . . . . . . . . IX 365 Thespesia sp .......................... IX 365 Thevefia neriifolia Juss . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 1 Thyméléacées ......................... IX 359 Tiliacées ............................. IX 365 Toxicodendron mexicana Vahl . . . . . . . . . . . IX 370 Trichosantes amara L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX 363 Tupa barferii D . C ..................... X 2 3 3 Tupa persicaefolia D . C . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 3 Turraeanfhus africana Pell . . . . . . . . . . . . . X 2 2 6

Tefracera alnifolia Willd . . . . . . . . . . . . . . . IX 360

- v - Vangueriopsis discolor Robyns . . . . . . . . . . . X 2 3 2 Verbascum blataria L . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 5 - crassifolium L . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 5 - Iychnitis, L . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 5 - nigrum L . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 5 - phlomoïdes L . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 4 - sinuatum L . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 4 - thapsus L . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 3 5

Verbénacées .......................... X 2 3 5 Vernonia cinerea Less . . . . . . . . . . . . . . . . . X, 233 Vernonia fhomsoniana Oliv . et Hiern . . . . . X 2 3 3

- w - Walsura piscidia Roxb . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 2 6 Wiksfroemia spp ....................... IX 360 Winteracées .......................... IX 355

Tapura guyanensis Aubl . . . . . . . . . . . . . . . ' Taxus baccafa L ....................... Taraktogenos kurzii . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tephrosia ansellii Hook f . . . . . . . . . . . . . . . astragaloïdes Benth . . . . . . . . . .

- barbigera W e l w . . . . . . . . . . . . . - candida (Roxb.) A . D . C . . . . . - cinerea (L.) Pers . . . . . . . . . . . . - densiflora Hook f . . . . . . . . . . . - elegans K . Schum et Thonn . . - huilensis W e l w . . . . . . . . . . . . . - macropoda E . Mey . . . . . . . . . . . - periculosa Bak . . . . . . . . . . . . . . .

Tecoma stans Juss .....................

IX 371 - x - IX 355

X 235 IX 382 IX 382 -Y- IX 383

IX 383 IX 383

IX 383

IX 361 Xanthosoma sagiffaefolium Schott . . . . . . . X 2 3 6

IX 383 Yucca sp ............................. X 2 3 5

IX 383 - 2 -

IX 383 Zanthoxylum alatum Roxb. . . . . . . . . . . . . . . X 2 2 4 IX 383 Ziziphus jujuba Lam. . . . . . . . . . . . . . . . . . . X 2 2 3

B i o l o g i e v e g i t a l e e t M a t i è r e médicalIe

Extrait des

Bulletins et Mémoires de la Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie de Dakar

Tome X- - 1962

--

I /